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RAPPORT D’ACTIVITÉS ¦ SECTION BELGE 2011

Rapport d'Activités

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Le rapport d'activités 2011 de la section belge de Handicap International.

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Page 1: Rapport d'Activités

RAPPORT D’ACTIVITÉS ¦ SECTION BELGE2011

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SOMMAIRE ¦ P.03 LE MOT DU CA ¦ P.05 PRÉFACE ¦ P.08 APPROCHE THÉMATIQUE ¦ P.15 REVUE DES PROGRAMMES ¦ P.36 RAPPORT FINANCIER

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03 ¦

En 2011 s’est déroulé un événement parti-culièrement important qui orientera le futurde Handicap International. Durant l’assem-blée générale de juin, il a en effet été dé-cidé que Handicap International Belgiquerejoindrait la Fédération Handicap Interna-tional. Depuis janvier 2012, la Fédérationcompte donc huit associations nationales,plus précisément Handicap InternationalAllemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis,France, Luxembourg, Royaume-Uni et Suisse.Les activités menées sur le terrain et géréesdepuis Bruxelles tombent sous la responsa-bilité de la Fédération. Handicap Internatio-nal Belgique reste responsable de la collectede fonds tant institutionnels que privés, lacommunication et l’éducation au dévelop-pement.

Grâce à cette adhésion, notre action prendraencore davantage de signification pour lespersonnes handicapées et les plus vulnéra-bles vivant dans les pays du Sud. Souscette nouvelle forme, nous engagerons desmoyens – matériels et en ressources hu-maines – de façon plus efficace encore. L’in-tégration de la section belge constitueégalement une plus-value. Les connais-sances capitalisées par nos collaborateurs àBruxelles, ainsi que leurs capacités, serontappréciées par la Fédération.

¦ LE MOT DU CONSEIL¦ D’ADMINISTRATION

©M. CUENCA - HANDICAP INTERNAT

IONAL

©G.TURINE-HANDICAP

INTERNATIONAL

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04 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

Les changements à l’intérieur de l’organi-sation ont un impact sur la direction égale-ment. Vincent Slypen reste directeur généralde Handicap International Belgique. Il y estappuyé par Jan Brigou, directeur de la com-munication et de la récolte de fonds. PierreSantacatterina a été nommé au comité dedirection de la Fédération. Ana Calvo estdirectrice adjointe de la Direction des actionsde développement et coordonne les projetsgérés depuis Bruxelles auprès de ces ins-tances.

Handicap International Belgique compte dixreprésentants au sein de l’assemblée gé-nérale fédérale. Anne Capelle, qui a travaillépour Handicap International aussi bien surle terrain qu’au siège, a été nommée admi-nistratrice au conseil d’administration de laFédération. Tous veilleront à faire entendrela voix de la Belgique.

En parallèle à ce dossier, le conseil d’admi-nistration a concrétisé son souhait d’ap-prendre à mieux connaître les équipes sur leterrain et au siège. Nous avons invité les dif-férents départements du siège de Bruxellesà venir se présenter. Deux administrateurs,Olivier Champagne, kinésithérapeute, et

Etienne Masquelier, spécialiste en médecinede la douleur, se sont rendus en Haïti. Moi-même je suis allé en Chine, où j’ai pu pré-senter nos projets à Son A.R. la PrincesseMathilde. Son intérêt sincère et ses ques-tions précises ont montré son soutien à nosbénéficiaires et à nos collaborateurs.

Je voulais aussi souligner que nous intégronsla Fédération en présentant un bilan financiersain. Cela a toujours été notre but. Chacuns’est engagé dans cette direction : les équipessur le terrain, celles de la récolte de fondset de la communication, des finances, de ladirection, … Ceci témoigne aussi de l’ex-pertise de Handicap International Belgique.

Je ne veux pas oublier les projets réaliséspar notre équipe en Belgique, qui n’est pasrestée inactive. Solidanza, l’événement dan-sant ouvert aux personnes avec ou sanshandicap, s’est déroulé dans trois villes en2011. Il a touché un public très large et apermis d’accroître la notoriété de HandicapInternational. Nous avons également récolté,ensemble avec les autres membres duConsortium 12-12, un montant importantpour les personnes subissant les effets dela famine en Afrique de l’Est. Je dois aussi

mentionner l’exposition Scars of War, qui apu être admirée dans plusieurs villes deFlandre.

Je souhaite terminer en remerciant, au nomde l’ensemble du conseil d’administration,tous les bailleurs de fonds et les donateurs,ainsi que les collaborateurs aussi bien ausiège que sur le terrain pour leur engage-ment et ce qu’il a représenté pour HandicapInternational, en 2011 en particulier maisaussi les années qui ont précédé.

Benoît SmetsPrésident

© HANDICAP INTERNATIONAL©W. HUYGHE - HANDICAP INTERNATIONAL

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05 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

Après une année 2010 bouleversée pardeux catastrophes naturelles aux consé-quences dramatiques pour les populationsd’Haïti et du Pakistan, l’année 2011 futdavantage une année de stabilité, même sinous avons dû faire face à une grave crisealimentaire dans la Corne de l’Afrique.

Les acteurs humanitaires avaient très tôttiré la sonnette d’alarme : en raison d’unesécheresse persistante, la populationd’Afrique de l’Est allait connaître une pé-nurie alimentaire avec des conséquencesdramatiques pour 11 millions de personnes.Cette crise s’est fait sentir notamment enSomalie, avec pour conséquence un affluxde réfugiés dans les camps, comme à Da-daab, au Kenya. Handicap International tra-vaille depuis plusieurs années dans cescamps pour venir en aide aux plus vulné-rables. Pour faire face à cette crise alimen-taire et répondre aux besoins, HandicapInternational et le Consortium 12-12 ontlancé un appel à la solidarité qui a été lar-gement entendu par le public belge.

En Haïti, un autre pays qui avait fait l’objetd’un appel du Consortium 12-12 après leséisme de janvier 2010, nos projets ont

évolué, passant d’une réponse d’urgence àdes actions de reconstruction et de déve-loppement, en œuvrant notamment pourpermettre aux victimes du séisme de re-trouver un emploi, ou encore en sensibili-sant les employeurs au potentiel despersonnes handicapées. Ce travail de recons-truction est moins visible, il n’en est pasmoins important pour les bénéficiaires denos actions dans un pays qui a toujours denombreux défis à relever. Nos projets enHaïti sont aussi exemplaires de cette conti-nuité d’action que nous nous sommes atta-chés à mettre en place, partant d’uneréaction à une situation de crise pour arriverà apporter des réponses à plus long termeaux besoins des bénéficiaires de nos projets.

Année de stabilisation en Haïti, mais annéede stabilité aussi pour l’ensemble de nosprogrammes. Nous avons néanmoins pré-paré le retrait, concrétisé début 2012, deHandicap International en Angola. Nousavons progressivement remis dans les mainsde nos partenaires angolais les différentsprojets que nous menions. Cela ne va passans un serrement de cœur après presquevingt ans de présence. Mais nous sommesconfiants en l’avenir, même si tout ne sera

Les membresdu Conseild’administration

Benoît Smets,Président

Olivier Champagne,Vice-président

Jean-Frédéric Vigneron,Secrétaire

André Lallemand,Trésorier

Corinne Bleyenheuft,Membre

Minke De Smet,Membre

© B. BLONDEL - HANDICAP INTERNATIONAL © S. BOGAERT - HANDICAP INTERNATIONAL

¦ PRÉFACE

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06 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

Cette épidémie a montré la plus-value del’action de Handicap International concer-nant les maladies invalidantes comme lapoliomyélite. La qualité de notre action enRépublique du Congo a d’ailleurs été sa-luée par l’ensemble de nos partenaires etpar les bénéficiaires eux-mêmes. Maisd’autres maladies, bien connues dans noscontrées, « s’exportent » et apparaissentdans les pays où nous intervenons. Je penseici au diabète ou à l’hypertension, qui malsoignés, peuvent entraîner des séquelleslourdes : amputation, cécité dans le cas dudiabète, accidents vasculaires cérébraux,paralysies, … dans celui de l’hypertension.Notre système de santé est adapté pour dé-pister ces maladies et prévenir ces séquelles.Chez nous, une personne peut vivre avec sondiabète. C’est plus difficile dans un pays endéveloppement. Il y a donc là un défi àrelever et notre organisation entend bienapporter son savoir-faire dans ce domaine.

Nous avions suivi un cheminement iden-tique quand nous avions décidé de nousinvestir dans la santé maternelle et infan-tile. Aujourd’hui, nous sommes un acteurde plus en plus reconnu, avec des projetsmenés en Asie et en Afrique, avec une réellespécificité puisque nous avons choisi detravailler sur le dépistage et la préventiondes séquelles invalidantes chez la mamanet l’enfant de moins de cinq ans, là où laplupart des acteurs travaillent à la réduc-tion de la mortalité maternelle et infantile.Nous contribuons ainsi à la réalisation desobjectifs du Millénaire 4 et 5 en y ajoutantun angle original qui a aussi contribué àenrichir la réflexion sur ces deux objectifs.

En juin 2012, lors de la conférence desNations unies sur le développement dura-ble Rio +20, les différents acteurs aurontnotamment l’occasion de rediscuter desobjectifs du Millénaire. Nous espérons quela question du handicap sera intégrée dansles discussions. Le rapport sur le handicappublié par l’Organisation mondiale de laSanté en 2011 a montré à quel point ceciest nécessaire. Ce rapport a en effet misune nouvelle fois en évidence le lien entrepauvreté et handicap et la nécessitéd’écouter les personnes handicapées elles-mêmes pour définir les réponses les plusadaptées à leurs besoins.

C’est d’ailleurs un principe que HandicapInternational a mis en œuvre en créant,voilà plusieurs années, les Ban Advocates.Nous avions rassemblé un petit groupe desurvivants d’accidents de sous-munitionspour témoigner dans les conférences d’éla-boration de la Convention d’interdiction desarmes à sous-munitions. Leur rôle a été dé-terminant lors de l’élaboration du traité, quicontient des dispositions fortes concernantl’assistance aux victimes. Nous pourrionscroire, maintenant que la Convention estentrée en vigueur, que tout est réglé. Rienn’est plus faux. En 2011, après le pic de lasignature du traité et la première réuniondes Etats Parties en novembre 2010, nousavons entamé un travail de fond, peut-êtremoins « excitant » que l’obtention d’uneconvention mais tout aussi essentiel. Nousavons dès lors réorienté le rôle des Ban Ad-vocates pour qu’ils soient davantage un re-lais et fassent du plaidoyer à l’échelonnational. Leur présence est capitale pour

pas facile. Et même si Handicap Interna-tional ne sera plus physiquement présentdans le pays, notre organisation effectuerarégulièrement des visites tout au long decette année pour s’assurer que la transitionse passe au mieux. Je tiens à remercier lesdizaines de personnes qui se sont impli-quées durant de nombreuses années pourdéfendre les intérêts des personnes handi-capées en Angola. Elles vont maintenantprendre un autre chemin. Pour la plupart,leur travail chez Handicap Internationaln’était pas un simple emploi mais un véri-table engagement en faveur des personnesen situation de handicap.

L’année 2011 fut aussi celle, hélas, d’unconstat douloureux : celui de la réapparitionde la poliomyélite au Congo-Brazzaville, unpays qui s’apprêtait à se déclarer débar-rassé de cette maladie. Quand HandicapInternational était intervenu à Mbuji Mayi(RD Congo) en 1995, nous espérions qu’ils’agirait là d’une des dernières résurgencesde cette maladie gravement invalidante.Plus de quinze ans après, Handicap Inter-national déployait une équipe dans la régionde Pointe-Noire, en République du Congo.Cette épidémie était atypique, les personnesles plus touchées étant de jeunes adultesalors que généralement, ce sont les jeunesenfants qui sont les plus atteints. Le viruss’est montré extrêmement virulent, entraî-nant des paralysies lourdes pour les ma-lades. Cette épidémie a donc eu un impactaussi sur les familles, qui perdaient uneforce de travail et donc une source de re-venus. Un paramètre que nous avons dûprendre en compte dans notre approche.

© D. TELEMANS - HANDICAP INTERNATIONAL© L. AERTS - HANDICAP INTERNATIONAL

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07 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

que chaque pays signe le traité et pour rap-peler l’importance de mettre en œuvre laConvention d’Oslo de façon efficace et ra-pide, sans négliger les dispositions concer-nant l’aide aux victimes.

Handicap International a en effet publié unrapport fin 2011, « Victim Assistance in Cam-bodia, The human face of survivors andtheir needs for assistance » qui mettait enavant l’insuffisance ou l’inadéquation desréponses apportées aux besoins des vic-times d’accidents d’engins de guerre nonexplosés. Il y a là un important travail quireste à faire. La réadaptation physique n’estpas une fin en soi, il faut garder à l’espritque la prise en charge des victimes doitêtre globale et envisager tous les aspectsde leur vie.

En 2011, Handicap International a égalemententamé un important travail de recherchesur le lien existant entre violence armée ethandicap. Cette recherche aboutira à la pu-blication d’un rapport dans la deuxièmepartie de l’année 2012 et devrait mettre enlumière de nouveaux champs d’actionspour notre organisation.

Nous ne sommes pas non plus restés inac-tifs en Belgique. L’exposition ‘Scars of War’a montré l’impact des engins de guerrenon explosés tout en faisant le parallèleentre la situation en Belgique après la Pre-mière Guerre mondiale et les pays d’inter-vention de Handicap International. Elle acontinué de parcourir la Belgique, passanten 2011 par Ypres, Bruges, Leopoldsburg,Genk et Hal.

Le projet « Associations solidaires » s’estpoursuivi, permettant de nouer des liensentre associations du Sud et associationsdu Nord. En 2011, ce sont nos partenaireslaotiens qui sont venus en Belgique pourrencontrer leurs homologues de Passe Mu-raille. Ils ont consacré plusieurs jours authème de l’emploi des personnes handica-pées. Des journées riches de rencontres etd’échange d’idées.

Des idées, nos Bricoleurs du Cœur mon-trent chaque année qu’ils n’en manquentpas afin d’améliorer la vie quotidienne deleurs proches en situation de handicap.C’est tout à leur honneur de les partager,témoignant d’un esprit de solidarité.

La solidarité reste le maître-mot de Soli-danza. En 2011, nous avons organisé cetévénement dansant et solidaire dans troisvilles : Gand, Namur et Bruxelles. Un évé-nement toujours bien accueilli par le publicbelge et qui permet de rassembler pourquelques heures toutes les générations, lespersonnes en situation de handicap ounon. Une belle façon de marquer la Journéeinternationale de la personne handicapée !

L’année écoulée a aussi été une étape im-portante dans la vie associative de HandicapInternational, puisque l’assemblée généralea voté l’entrée dans la Fédération, rejoig-nant les sections présentes dans sept au-tres pays – France, Allemagne, Canada,Etats-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg etSuisse – qui la constituent. Ceci renforcerale mouvement et doit permettre une plusgrande capacité d’action pour le bien de

nos bénéficiaires. Handicap InternationalBelgique continuera cependant à renforcerson ancrage, dans le souhait notammentd’être toujours plus présent à tous leséchelons, locaux ou institutionnels pour re-présenter un mouvement acteur dans lesquinze pays d’intervention gérés depuis laBelgique mais aussi dans une soixantainede pays dans le monde.

Les projets ne manqueront donc pas en2012, alors que le mouvement célèbrera sestrente ans d’existence. Trente ans, c’estl’âge de la maturité. Nous continuerons àœuvrer au sein d’un mouvement fort, avecdes perspectives pour renforcer notre sou-tien aux personnes en situation de handi-cap à travers le monde.

Je profite aussi de ces quelques lignes pourremercier toutes les personnes qui ontrendu nos actions possibles : nos équipessur le terrain et à Bruxelles, ceux qui noussoutiennent financièrement – aussi bien ledonateur belge que nos bailleurs de fondsinstitutionnels – et tous ceux qui, d’une ma-nière ou d’une autre, ont permis d’amélio-rer le quotidien des personnes handicapéesdans le monde.

Vincent SlypenDirecteur général

© D. KREMER - HANDICAP INTERNATIONAL

© PH. DE VUYST - HANDICAP INTERNATIONAL

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8 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONALP.08 � P.14 ¦ APPROCHE THÉMATIQUE

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HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 09 ¦

Un long processus

Cette décision est une étape importante dans un chemin qui acommencé il y a vingt-six ans, lorsque Handicap InternationalBelgique fut créé en 1986, quatre ans à peine après la naissanceofficielle de Handicap International en France. «Ce sont les liensprofessionnels et amicaux noués lors demissions en Thaïlande etau Cambodge, puis au Pakistan qui ont fait naître entre nous l’idéede créer en Belgique une section «soeur», conçue comme opéra-tionnelle et dotée du fleuron qu’était le programme au Cam-bodge» se souvient Jean-Baptiste Richardier, l’un des fondateursde Handicap International et actuel Directeur général de la Fé-dération.

D’autres sections verront le jour au fil des années : en Suisse,en Allemagne, au Grand-Duché de Luxembourg, au Royaume-Uni,au Canada et aux Etats-Unis. La croissance du mouvement etl’évolution du contexte humanitaire rendront peu à peu évidentela nécessité de se constituer en fédération. Le processus pren-dra du temps, il est vrai, mais en septembre 2009, ce sera chosefaite : les présidents des associations nationales signent les sta-tuts votés par l’assemblée générale constituante. La FédérationHandicap International est née. «Depuis que je connais HandicapInternational, j’ai entendu la volonté d’être incontournable dansnos domaines d’intervention et donc d’avoir l’ambition de croîtrepour mieux servir la cause que nous défendons, ainsi que nosbénéficiaires. Or, cette ambition passe par l’international : par unecollecte internationale, une image internationale, une cultureinternationale, une organisation internationale» déclarait JacquesTassi, président du CA fédéral, dans le discours qu’il prononçalors de l’AG constituante.

¦ UNE FÉDÉRATION POUR MIEUX SERVIR¦ LA CAUSE DES PLUS VULNÉRABLES

¦¦

En juin 2011, Handicap International Belgique,par la voix de son Assemblée Générale,prenait une décision cruciale pour l’avenirde l’organisation en votant l’entrée dans laFédération Handicap International et rejoignantainsi un réseau international qui regroupesept autres associations nationales en Europe,au Canada et aux Etats-Unis mais surtout unmouvement qui intervient dans soixante payspour venir en aide aux personnes les plusvulnérables, dont les personnes handicapées.

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©HANDICAP

INTERNATIONAL

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10 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

Le modèle fédéral retenu instaure une plateforme opérationnellefédérale, propriété des sept associations nationales – dont laFrance. Ce jour de septembre 2009 constituait donc un tournantimportant pour Handicap International France, qui a dû remet-tre la gestion de ses programmes à la Fédération et devenir uneassociation «comme les autres».

La mise en place des institutions fédérales demandant du tempset Handicap International Belgique étant, avec la France, la seulesection opérationnelle, la section belge n’a pas rejoint HandicapInternational Fédération dès sa création. Cependant, le mouve-ment était lancé et, en juin 2011, l’assemblée générale de Han-dicap International Belgique choisissait de rejoindre les rangs dela Fédération. Vincent Slypen, Directeur général de l’associationbelge, résume le sentiment qui prédominait après le vote :«Nous sommes certains que faire partie d’un mouvement inter-national nous permettra de répondre aux transformations qui in-terviennent dans le monde en général et dans le domaine del’aide au développement en particulier, et donc de pouvoir ap-porter un soutien toujours plus efficace à nos bénéficiaires. C’esten pensant à eux que nous avons résolument choisi de nous lan-cer dans cette aventure fédérale. »

Un échange de compétences

Mais qu’est-ce que cela signifie plus concrètement ? En comptantles programmes mis en œuvre à la fois depuis la Belgique et laFrance, Handicap International est présent dans plus de soixantepays et gère plus de 300 projets mis en œuvre par 3.000 per-sonnes, sans compter nos partenaires locaux.

L’organisation vient en aide, non seulement aux personnes ensituation de handicap, mais aussi, d’une façon plus large, auxpersonnes les plus vulnérables, notamment les femmes en-ceintes et les personnes âgées, à celles qui sont exposées auxrisques de maladies, de violence ou d’accidents invalidants, àcelles qui vivent dans des zones contaminées par les engins deguerre non explosés, aux réfugiés, aux déplacés ou encore auxpopulations sinistrées.

«L’entrée dans la Fédération va donner une dimension plus largeau mouvement et à nos actions» ajoute Vincent Slypen. Ainsi, sila Belgique intervenait dans les situations d’urgence, notammentpour apporter une réponse aux besoins spécifiques des per-sonnes handicapées ou blessées lors d’une catastrophe naturelleou d’un conflit, la Fédération Handicap International élargit lechamp de l’aide possible, permettant par exemple la gestion etla distribution de l’aide humanitaire : soutien logistique aux opé-rations de distribution d’autres agences non gouvernementales,distribution de kits d’urgence aux plus vulnérables. L’organisationprend aussi en charge, là où c’est nécessaire, la reconstruction etla réhabilitation d’infrastructures et de bâtiments.

Mais l’inverse est également vrai, comme le rappelait Jacques Tassi,Président du CA fédéral : «La Fédération va pouvoir s’appuyer surla qualité, les compétences et les ressources disponibles à Bruxelleset sur ses terrains d’intervention pour renforcer ses capacités opé-rationnelles, la couverture géographique et la typologie de sesactivités, au service des populations bénéficiaires dans nos paysd’intervention». France comme Belgique ont exploré des thèmesdifférents. Dans le domaine de la prévention par exemple, Han-dicap International Belgique est devenu un acteur incontourna-

ble pour tout ce qui concerne la sécurité routière. Les accidentsde la route sont, en effet, une cause importante de handicapdans les pays à l’économie émergente et singulièrement en Asiedu Sud-Est. Nos équipes, présentes dans cette région depuis denombreuses années, ont vu ce problème apparaître et ont décidéde développer des réponses appropriées. La plateforme opéra-tionnelle belge peut maintenant apporter son expertise à l’en-semble du mouvement alors que les pays d’Afrique commencentà être confrontés au même problème.

En revanche, la question des maladies invalidantes a été moinsexplorée dans les projets gérés depuis Bruxelles. VIH/Sida, fila-riose lymphatique, épilepsie, diabète ou lèpre sont autant defléaux dans de très nombreux pays, handicapant lourdement lespersonnes qui en sont atteintes et provoquant souvent leur ex-clusion sociale. «Des maladies comme le diabète ou l’hyperten-sion sont bien connues dans nos contrées. Or de plus en plus depays en développement sont touchés mais n’ont pas de systèmeadapté à leur prise en charge. Chez nous, les personnes souffrantde diabète peuvent avoir une bonne qualité de vie. Bien plus dif-ficilement dans les pays où nous intervenons» précise VincentSlypen. Ici, c’est l’expertise acquise par les programmes gérésdepuis la France qui pourra être bénéfique.

Renforcer son ancrage en Belgique

Handicap International Belgique va connaître le même proces-sus de transition que celui qu’a connu la France voici deux ans,avec la mise en place d’une plateforme opérationnelle relevantdu fédéral et une association nationale belge qui se fera porte-parole du mouvement en Belgique. «Ceci nous permettra de ren-forcer notre ancrage en Belgique, d’être davantage présents àtous les niveaux : avoir plus de contacts avec le tissu associatif,avoir une représentation dans les collectifs, les différentes ins-tances et régions du pays notamment» ajoute Vincent Slypen.Qui conclut par ces mots : « En 2012, Handicap Internationalcélèbrera les trente ans d’existence du mouvement. Trente ans,c’est l’âge de la maturité. Handicap International Belgique conti-nuera d’œuvrer au sein d’un mouvement fort avec des perspec-tives pour renforcer notre soutien aux personnes en situation dehandicap et aux plus vulnérables à travers le monde.»

APPROCHE THÉMATIQUE ¦

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La poliomyélite est causée par un virus très contagieux. Il setransmet surtout par voie féco-orale, suite à un contact avec del’eau ou des aliments contaminés. «Environ 95% des personnescontaminées ne s’en aperçoivent même pas», explique DidierDemey. «Mais dans 5 % des cas, des problèmes surgissent. Celase traduit en général par des symptômes comparables à ceux de lagrippe, comme des maux de ventre et de la fièvre. Un pour cent seretrouve alors paralysé, mais un tiers d’entre eux se rétablit com-plètement. Quant aux deux tiers restants, ils en gardent des para-lysies musculaires ou des déformations des membres. Une petiteminorité de ces derniers décède, par exemple quand la paralysieaffecte les muscles de la respiration».

L’épidémie au Congo-Brazzaville

Généralement, les victimes de la polio sont en majorité des en-fants. Lors de l’épidémie au Congo-Brazzaville (République duCongo), cela n’a pas été le cas. Ce sont surtout les adolescentset les jeunes adultes qui ont payé le plus lourd tribut. Lesconflits continuels des années nonante ont empêché beaucoupd’entre eux de se faire vacciner. Il faut ajouter à cela que la der-nière épidémie de polio remonte à 1969. Ils n’ont donc jamaisété immunisés par une contamination antérieure. Les inonda-tions et une hygiène insuffisante – des dortoirs surpeuplés, destoilettes et des réservoirs d’eau partagés – favorisent la diffu-sion du virus.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 583 per-sonnes, dont 90 % originaires de Pointe-Noire, présentaient dessymptômes. 203 personnes sont décédées, ce qui est un nombreanormalement élevé. Cela vaut également pour le nombre depersonnes à qui la maladie a causé de sérieux problèmes ayant,pour la plupart, abouti à des handicaps. Ceci peut s’expliquerpar le fait que les victimes étaient surtout de jeunes adultes,chez qui cette maladie a en moyenne des conséquences plusgraves que chez les enfants.

¦ AU SECOURS DES VICTIMES¦ DE LA POLIOMYÉLITE

En octobre 2010, le virus de la poliomyélite s’estrépandu au Congo-Brazzaville. Le nombre depersonnes contaminées augmenta rapidement,jusqu’à atteindre un maximum en novembre.Une équipe de Handicap International partit enmars 2011 pour la ville de Pointe-Noire afin devenir en aide aux victimes de l’épidémie. Septmois plus tard, le projet d’aide d’urgence futclôturé. « Avec ce projet, nous avons obtenude très beaux résultats », déclare Didier Demey,conseiller technique en aide d’urgence et enréadaptation.

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L’organisation a mis sur pied,en coopération avec despartenaires locaux, un projetreposant sur plusieurs piliers :kinésithérapie en milieuhospitalier et au domiciledes patients, la distributionde matériels orthopédiques,les aménagements pour rendreles maisons accessibles etle soutien psychosocial.

© S. CARVOU - HANDICAP INTERNATIONAL

©S.CARVOU-HANDICAP

INTERNATIONAL

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12 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

Avec le soutien de l’Union européenne, du Ministère luxem-bourgeois des Affaires Etrangères et de l’OMS, Handicap Inter-national est intervenu au Congo-Brazzaville. L’organisation y amis sur pied, en coopération avec des partenaires locaux, unprojet reposant sur plusieurs piliers : kinésithérapie en milieuhospitalier et au domicile des patients, la distribution de maté-riel orthopédique, les aménagements pour rendre les maisonsaccessibles et le soutien psychosocial.

«Davantage de personnes aidéesque ce que l’on escomptait »Une des victimes aidées par Handicap International s’appelleDélia Babéla. Elle a 26 ans et est mère de deux enfants. «Lesmédecins voyaient ma situation sous un jour pessimiste. Cepen-dant, grâce au travail des kinésithérapeutes, des orthopédistes

et de la travailleuse sociale de Handicap International, cela vamieux», raconte-t-elle. « Je puis m’asseoir et, avec mes béquilles,je parviens à travailler un peu».

«Quoiqu’il se soit agi d’une action de secours d’urgence, nousavons pu amener l’un ou l’autre changement à long terme», ditDidier Demey. «Les hôpitaux avec lesquels nous avons collaborénous ont donné l’assurance que les victimes de la polio conti-nueraient à y bénéficier de soins gratuits. Et grâce à Handicap In-ternational, le personnel qui y travaille est désormais formé»,a-t-il déclaré.

Marine de Kerros, qui a mené à bonne fin le projet sur place,jette elle aussi un regard satisfait sur le travail accompli. «Avecnotre équipe bien soudée, nous avons pu aider un plus grandnombre de personnes que prévu», conclut-elle.

¦ KINÉSITHÉRAPIEPour les victimes de la polio, il est important de commencer rapidementle traitement de kinésithérapie. C’est d’une part pour éliminer la douleurdans la phase initiale, et d’autre part pour réduire les séquelles ulté-rieures. Grâce à des exercices, les patients réapprennent à bouger etdes conséquences permanentes peuvent être évitées. Handicap Inter-national a ouvert des centres de réadaptation dans les hôpitaux A. Cisséet Tié Tié. Six kinésithérapeutes y ont reçu une formation spécialementorientée sur le traitement des victimes de la polio. En tout, 193 personnesont pu être aidées dans les hôpitaux par le biais d’un programme detraitements individuels.

Handicap International cherchait activement à ce que les victimes semanifestent, en diffusant entre autres des spots radio et télévisés ainsique grâce à des articles dans les journaux. « Toutefois, de nombreuxpatients éprouvaient des difficultés pour arriver jusqu’à l’hôpital »,raconte Didier Demey. «C’est pourquoi, au début, nous remboursionsleurs frais de déplacement. Cela ne résolvait cependant pas grand’chose car les routes sont très mauvaises. Finalement, nous avons orga-nisé nous-mêmes les transports de et vers l’hôpital et cela semble avoirdonné de bons résultats ».

Les équipes de Handicap International expliquaient aux patients ce quileur était arrivé et pourquoi les exercices étaient essentiels. «A l’hôpitalou lors de visites à domicile, ils leur apprenaient aussi comment conti-nuer à faire leurs exercices à la maison. Pour nous, il était intéressant devoir les gens chez eux. Nous pouvions ainsi mieux comprendre les di2-cultés auxquelles les patients étaient confrontés et nous étions dès lorsen mesure d’adapter nos exercices à l’hôpital ».

¦ MATÉRIEL ORTHOPÉDIQUEAu Centre polio de Caritas, des spécialistes de Handicap Internationalont formé des techniciens à la fabrication dematériel orthopédique. Lesvictimes de la polio ont reçu des orthèses (soutiens rigides fixés aucorps et qui corrigent des déviations de la station debout) confection-

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APPROCHE THÉMATIQUE ¦

De mars à novembre 2011, Handicap International a mené à bien un projet d’aide d’urgence en faveur des victimesde la polio au Congo Brazzaville. Ce projet reposait sur quatre piliers : la kinésithérapie, la distribution de matérielorthopédique, les aménagements pour rendre les maisons accessibles et l’aide psychosociale.

¦ SECOURS D’URGENCE POUR VICTIMES DE LA POLIO

nées sur mesure. Handicap International a aussi procuré des fauteuilsroulants, des béquilles, des déambulateurs etc. 102 personnes ont puêtre aidées de cette façon. 62 patients ont pu être suivis à domicile afinde leur apprendre à se servir au mieux de leurs orthèses et de leursaides de marche.

¦ MAISONS ACCESSIBLES«En outre, nous avons amélioré l’accessibilité de certaines maisons»,raconte Didier Demey. « Fréquemment, il su2sait de petites adaptations :un plan incliné devant la maison, abaisser le lit, apporter des modi3ca-tions aux toilettes et aux douches … » 54 victimes ont bénéficié de telsaménagements. Handicap International a également distribué desbrochures d’information où il est expliqué comment on peut soi-mêmeadapter sa maison.

¦ ACCOMPAGNEMENT PSYCHOSOCIALUn travailleur social et un psychologue ont été engagés pour soutenirpsychologiquement les patients. Des groupes de parole aidaient despatients et leurs familles. Les victimes y apprenaient àmieux comprendreleur handicap et à se concentrer sur leur avenir. Le psychologue a euen outre des entretiens personnels avec des patients traumatisés. 13groupes de parole ont fonctionné et 27 victimes ont bénéficié d’un ac-compagnement individuel. «Au départ, nous n’avions pas l’intentionde procurer un soutien psychosocial. Mais les victimes de la polio sontconfrontées d’un moment à l’autre avec un handicap souvent perma-nent. Elles n’ont aucune possibilité de s’y préparer. Elles doivent de plusa1ronter l’exclusion de la vie sociale et ont peur du regard négatif desautres. C’est la raison pour laquelle nous avons tout de même veillé àleur fournir un soutien psychologique». explique Didier Demey.

« A la 3n de notre projet, quelques patients ont, de leur propreinitiative, mis sur pied une organisation. Ils recherchent ensemble dessolutions à leurs problèmes et font entendre leur voix. A leur demande,nous les avons aidés à s’organiser ».

Page 13: Rapport d'Activités

13 ¦

Les chiffres concernant la mortalité maternelle et infantileconnaissent une courbe décroissante. On parlait en 2005 de530.000 femmes décédant suite à des complications liées à lagrossesse ou à l’accouchement1, contre 380.000 en 20102 et en2008 de 10 millions d’enfants mourant avant l’âge de cinq ans3,7.6 millions en 20104. Par contre, si l’on constate un net fléchis-sement de la mortalité maternelle et infantile, les donnéesconcernant le handicap chez la maman et le jeune enfant restentinsuffisantes. On avance ainsi le chiffre de trente femmes souf-frant de séquelles périnatales invalidantes pour chaque femmedécédée suite à une complication. Nous savons également quele nombre d’enfants handicapés est important dans les régionsoù la mortalité infantile est élevée, sans pouvoir avancer de chif-fres exacts vu le peu de données fiables disponibles.

1 ¦ OMS 2005 http://www.who.int/making_pregnancy_safer/topics/maternal_mortality/fr/index.html2 ¦ http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2010/maternal_mortality_20100915/en/index.html3 ¦ OMS http://www.who.int/child_adolescent_health/topics/prevention_care/child/fr/index.html4 ¦ UNICEF 2010 http://www.childinfo.org/mortality.html

HANDICAP INTERNATIONALMÈNE DES PROJETS DE SANTÉMATERNELLE ET INFANTILE

¦ AU BURUNDI «Les femmes de l’arrière-cour» : priseen charge, après opération, du traitement et du suivides femmes souffrant de fistules obstétricales.

¦ AU CAMBODGE «Happy Child » : formation du per-sonnel de santé et des sages-femmes traditionnelles àl’identification de handicap chez l’enfant et au transfertdes parents vers les structures adaptées, dépistageprécoce du handicap, sensibilisation des acteurs dela santé, sensibilisation des mamans et des futuresmamans (conseils en matière d’hygiène, de nutrition)

¦ EN R.D CONGO : Aider à mettre en place la préventionet la détection des déficiences chez les enfants de 0 à 5ans dans le système de soins de santé primaire. For-mation du personnel de santé. Handicap Internationaltravaille actuellement dans huit zones de santé de Kins-hasa et travaille avec les autorités pour étendre les ac-tions mises en place à un niveau national.

¦ EN RDP LAO : Avec le projet «First steps», HandicapInternational veut promouvoir une approche intégréedans le système de santé existant pour la prévention, ladétection précoce du handicap et l’intervention précoceauprès des enfants âgés de 0 à 5 ans ayant un handicapou risquant d’en développer un. L’organisation a d’abordtravaillé pour former le personnel soignant à ces aspects.Handicap International s’appuie aussi sur l’expérienceacquise avec son projet de RBC pour intervenir au seindes communautés de quatre districts de la province deSavannakhet pour identifier les enfants en situation dehandicap, les renvoyer vers les structures adaptées ainsique sensibiliser les familles et leur apporter un appui.

¦ AU VIETNAM Welcome to Life : ce projet a pour objec-tif de réduire le taux demortalité infantile et le taux d’in-cidence d’incapacités et de leurs séquelles parmi lesnouveau-nés et les enfants. Les enfants en situation dehandicap sont mieux intégrés dans la vie familiale.Handicap International travaille en partenariat avec lescentres de référence provinciaux, les hôpitaux de dis-trict, les centres de santé communaux et les réseauxde volontaires villageois pour améliorer la formation dupersonnel soignant, assurer un meilleur suivi desfemmes enceintes et repérer à temps les handicapschez l’enfant.

Congenital Differences : les équipes du projet ontpour but d’établir un système pour la prévention, ladétection des déficiences congénitales (spina bifida,hydrocéphalie…) des enfants nés dans la province deThua Thien-Huê ainsi que la prise en charge précoce etle suivi de ces enfants.

En 2006, Handicap International lançait sonprojet ‘Welcome to Life’ au Vietnam, avec pourbuts de prévenir les causes de handicap chezla maman et chez l’enfant et de détecter les handi-caps chez les jeunes enfants de façon précocepour les diriger vers les structures adaptées.Lors de l’élaboration de sa stratégie opération-nelle 2008-2010, l’organisation inscrivait au rangses priorités l’amélioration de la santé maternelleet infantile, en lien avec les objectifs du Millénairepour le développement (OMD) 4 et 5 qui visentà réduire le nombre de décès chez la mère etl’enfant. Une priorité confirmée dans la stratégieà mettre en œuvre à partir de 2011 jusque 2013.

03

¦¦

¦ SANTÉ MATERNELLE¦ ET INFANTILE : TOUJOURS¦ UNE PRIORITÉ

© D. TELEMANS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 14: Rapport d'Activités

14 ¦

Le bilan de trois ans d’actions

La plupart des organisations travaillent à la réduction des décèschez la mère et le jeune enfant et peu abordent la probléma-tique de la santé maternelle et infantile sous l’angle de la pré-vention des causes de handicap et de la détection précoce duhandicap. Handicap International a donc choisi d’intervenir et decombler un manque en apportant une plus-value grâce à son ex-périence notamment dans le domaine de la réadaptation phy-sique et de la réadaptation à base communautaire (RBC). «Noussommes intervenus à plusieurs niveaux : le système de santé, lacommunauté et le niveau politique national» explique MoniqueFerguson, Référent technique en santé maternelle et infantile ausiège de Handicap International à Bruxelles. «Au bout de troisans, nous avons pu constater des avancées de taille, notammentdans le renforcement des capacités des systèmes de santé. Nousavons travaillé en particulier sur le développement de l’expertisedu personnel en matière de détection du handicap, de la prise encharge précoce et du renvoi des enfants handicapés vers des struc-tures adaptées. Nous avons aussi contribué à améliorer la prise encharge des femmes enceintes et des enfants handicapés en four-nissant des équipements essentiels aux structures de santé».

Handicap International a également travaillé au sein des com-munautés pour améliorer les connaissances des agents commu-nautaires et du personnel de santé directement en contact avecles familles. Il est important que ces familles reçoivent les mes-sages de prévention – en matière d’hygiène et de nutrition parexemple – mais puissent aussi être conseillées si un agent desanté identifie un enfant en situation de handicap, qu’elles re-çoivent des aides et, le cas échéant, soient dirigées vers unestructure adaptée. Nguyen Thi Kim Lien est coordinatrice du pro-jet «Congenital Differences» à Thua Thien-Huê au Vietnam. Elletémoigne de son expérience. «Nous avons cherché à prendrecontact avec les familles qui avaient besoin d’aide. Ce n’était paschose facile. Beaucoup vivent dans la pauvreté et ne pouvaient paspayer le trajet jusqu’au centre de santé. Difficulté supplémentaire :certaines familles ne voulaient pas de notre aide parce qu’ellesavaient honte d’avoir un enfant handicapé. Elles se sentaient cou-pables. En trois ans, nous avons vu beaucoup de changements,néanmoins. Les familles sontmieux informées et savent où trouverde l’aide. Ainsi, de plus en plus d’enfants reçoivent le traitementdont ils ont besoin».

En plus de ces actions à l’échelon local, les équipes sont inter-venues sur le terrain comme dans les instances internationalespour que les autorités et les ministères compétents, de mêmeque les organisations internationales, prennent davantage encompte le handicap maternel et infantile. En effet, depuis l’adop-tion de la Convention des Nations unies relative aux droits despersonnes handicapées, de plus en plus de voix – parmi les-quelles celle de Handicap International – s’élèvent pour réclamerl’intégration du handicap aux objectifs du Millénaire pour le dé-veloppement (OMD). Le dernier rapport de l’Organisation mon-diale de la Santé (OMS) sur le handicap est venu appuyer cesrevendications, mettant en avant les liens existant entre handi-cap, pauvreté et l’inaccessibilité aux soins de santé.

«Depuis 2011, nous travaillons à améliorer les actions mises enplace jusqu’à présent. Mais nous avons surtout identifié la néces-sité de proposer ce que l’on pourrait appeler un paquet de servicesintégrés» ajoute Monique Ferguson. «Nos projets de santé ma-ternelle et infantile évoluent donc vers une approche qui intègreles services de réadaptation fonctionnelle et les services de priseen charge spécialisés».

APPROCHE THÉMATIQUE ¦

¦¦

©L.AERTS-HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 15: Rapport d'Activités

REVUE DES PROGRAMMES ¦ P.15 � P.32

Page 16: Rapport d'Activités

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¦ NOS PROGRAMMES¦ DANS LE MONDE ¦ EUROPE

I ALLEMAGNEI BELGIQUEI BOSNIE-HERZÉGOVINEI FÉDÉRATION DE RUSSIEI FRANCE

¦ PROCHE ET MOYEN-ORIENT

I AFGHANISTANI EGYPTEI IRAKI JORDANIEI KIRGHIZSTANI LIBANI PAKISTANI TADJIKISTANI TERRITOIRES PALESTINIENSI YEMEN

AFRIQUE

I ALGÉRIEI ANGOLAI BÉNINI BURKINA FASOI BURUNDII CAP-VERTI CÔTE D’IVOIREI ÉTHIOPIEI KENYAI LIBERIAI LIBYEI MADAGASCARI MALII MAROCI MAURITANIEI MOZAMBIQUEI NIGERI OUGANDAI R. CONGO (BRAZZAVILLE)I R.D. CONGOI RWANDAI SÉNÉGALI SIERRA LEONEI SOMALILAND/PUNTLANDI SOUDAN DU SUDI TANZANIEI TOGOI TUNISIE

ASIE

I BANGLADESHI CAMBODGEI CHINEI INDEI INDONÉSIEI NÉPALI PHILIPPINESI R.D.P. LAOI R.P.D. CORÉEI SRI LANKAI THAÏLANDEI VIETNAM

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¦ ¦

Missions soutenues spécifiquement

par Handicap International Belgique

Autres missions soutenues par

Handicap International Fédération

Missions soutenues par la Belgique

et la Fédération

Réseau Handicap International

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AMÉRIQUE LATINE

I BOLIVIEI BRÉSILI COLOMBIEI CUBAI HAÏTII NICARAGUA

Page 17: Rapport d'Activités

17 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

En 2011, Handicap International s'est consa-cré à la réadaptation à base communautaire(RBC) dans plusieurs provinces angolaises.Les personnes handicapées ont été identi-fiées, informées des possibilités qui leurétaient offertes et dirigées vers les servicesadéquats. Elles ont ainsi eu la chance depouvoir mieux s'intégrer socialement etéconomiquement dans leur communauté.Handicap International a impliqué dans ceprojet le gouvernement et des partenaireslocaux, comme l'APADV de Benguela. L'anpassé, l'organisation a également travailléd'arrache-pied au transfert de ce projet auxautorités et aux associations locales.

En 2011, Handicap International a égalementapporté son soutien auxassociationsde per-sonnes handicapées. Ces dernières ont ap-pris à mieux représenter leurs membres etpromouvoir leurs droits. Grâce à ce projet,

ces associations deviendront des acteurs àpart entière de la société civile. L'objectif estqu'elles puissent défendre les personnes ensituation de handicap de façon totalementindépendante. Pour y parvenir, Handicap In-ternational a organisé notamment des sémi-naires sur le plaidoyer, a mené avec sespartenaires des campagnes de sensibilisa-tion - par exemple, sur les droits des femmeshandicapées -, développé et distribué dumatériel de formation sur les handicaps, etc.

En 2012, les bureaux de Handicap Interna-tional vont fermer leurs portes en Angola.Les organisations APADV et LARDEF pren-dront le relais et soutiendront les associa-tions de personnes en situation de handi-cap. Handicap International continuera desuivre ses partenaires à distance et réali-sera plusieurs missions d’évaluation encours d’année.

Luanda

Huambo

HUAMBO

HUILA

NAMIBE

BENGUELA

Benguela

Lubango

Bibala

2011 était la dernière annéedurant laquelle HandicapInternational était physiquementprésent en Angola. L'organisationy a dirigé des projets deréadaptation à basecommunautaire (RBC) et desoutien aux associations depersonnes handicapées. En outre,Handicap International a continuéà travailler au transfert de sesprojets au gouvernement et auxassociations partenaires.

¦ 01¦ ANGOLA

Personnel international : 4

Personnel national : 50

Budget : 1.346.855 €

Principaux bailleurs de fonds :Coopération belge audéveloppement (DGD),Ministère des AffairesEtrangères des Pays-Bas,Union européenne

¦¦

AFRIQUE

©D.TELEM

ANS-HANDICAP

INTERNATIONAL

© D. TELEMANS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 18: Rapport d'Activités

18 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ 02¦ BÉNIN

Budget : 20.360 €

Principaux bailleurs de fonds :Coopération belge auDéveloppement (DGD)

¦¦

Le Bénin est l’un des pays d’Afrique qui, selon l’Organisation mondialede la Santé, compte le plus d’accidents de la circulation. HandicapInternational a donc décidé d’y mettre à profit son expérience acquiseen Asie du Sud-Est dans le domaine de la sécurité routière.L’organisation a lancé dans ce pays son projet de prévention desaccidents de la route en 2010 et soutient les autorités et les acteurs dela société civile pour concrétiser le plan d’action national pour lasécurité routière.

En 2011, Handicap International a joué unrôle clé lors de la Semaine pour la sécuritéroutière coordonnée par son partenaire,l’ONG béninoise Alinagnon. Plusieurs acti-vités de sensibilisation ont été organiséesdurant cette semaine, des sessions d’infor-mation, ainsi que la distribution de casques.Cette semaine a été pour le Bénin l’événe-ment de lancement de la Décennie pour lasécurité routière, une initiative des Nationsunies.

Handicap International et ses partenairesont également élaboré un plan d’action glo-bal sur dix ans, qui a été approuvé par lesautorités du pays.

En 2012 se tiendra un atelier de réflexionstratégique. Les différents partenaires duprojet se réuniront pour analyser l’état de lasituation du trafic routier au Bénin et éva-luer les succès et les difficultés rencontréslors de la mise en œuvre du plan d’actionsur dix ans. Ce plan sera adapté en fonctiondes conclusions de l’atelier. Handicap Inter-national collaborera également à l’organi-sation de l’édition 2012 de la semaine pourla sécurité routière et continuera à travailleren étroite collaboration avec les autoritésdu pays.Porto-Novo

Cotonou

© S. SOCHEATA - HANDICAP INTERNATIONAL

©S.SOCHEATA-HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 19: Rapport d'Activités

Bujumbura Gitega

GITEGA

MAKAMBA

RUTANA

RUYIGI

Muyinga

MUYINGA

19 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

Handicap International soutient des centresde réadaptation physique. Kinésithérapeutes,orthopédistes et prothésistes ont bénéficiéde formations, soit sur le terrain, soit par lebiais d'un programme d'échanges. Nousavons également organisé des formationsaxées sur la gestion des stocks des centresde réadaptation. Handicap International aégalement approvisionné les centres enmatériel pour la fabrication d'appareils or-thopédiques. Avec Caritas, nous avons éga-lement prévu de créer une centrale d'achats,qui facilitera l'achat de matériel depuis leBurundi. Par le biais d'un fonds de solida-rité, Handicap International est venu finan-cièrement en aide aux patients.

Le projet de réadaptation à base commu-nautaire s'est articulé autour de plusieurspiliers. Nous avons développé les infra-structures et étendu les activités de la mai-son communautaire de Ruyigi, où le Centrenational de réadaptation organise desséances d'information et des consultations.Les familles d'enfants atteints d'infirmité mo-trice cérébrale ont bénéficié d'une formation.

Les collaborateurs de Handicap Internationalse sont par ailleurs rendus tous les trois moisdans les familles. Des enseignants ont éga-lement été formés aux méthodes d'ensei-gnement adaptées aux enfants handicapés.Des fonctionnaires ont reçu une formationsur les handicaps et les services et infra-structures pour personnes handicapées. Nousavons également réfléchi avec des fonction-naires communaux au problème de l'accessi-bilité des infrastructures locales. Enfin, lesorganisations de personnes handicapées ontété encouragées, dans le cadre du projet, àcoopérer.

En 2011, Handicap International a, à nouveau,soutenu des associations de personnes han-dicapées à travers tout le pays. Nous avonsaidé ces associations à se faire reconnaîtrepar les autorités, à tenir leur comptabilité,à organiser des activités pour leurs mem-bres ainsi que des services spécifiques.Nous leur avons également donné desmoyens pratiques pour organiser des cam-pagnes de sensibilisation. Le Réseau desassociations de personnes handicapées areçu des moyens financiers d'action.

Au Burundi, nous nous sommes égalementemployés à améliorer la santé des mères.Dans le cadre de ce projet, Handicap Inter-national met l'accent sur les mères atteintesd'une fistule obstétricale suite à un accou-chement difficile. Cette pathologie pro-voque chez ces femmes une incontinencequi finit par les exclure de leur commu-nauté. L'organisation s'efforce donc d'amé-liorer la qualité de vie de ces femmes : en lesincitant à subir une intervention chirurgicaleet en les emmenant à l'hôpital, en leur pro-posant des séances de kinésithérapie et unsoutien psychosocial, en distribuant deskits d'hygiène et en assurant une ligned'assistance.

En 2012, Handicap International poursuitses projets au Burundi. La formation depersonnel technique dans les centres deréadaptation s’achèvera. Nous publieronspar ailleurs un recueil reprenant toutes lesrécentes études sur les personnes en si-tuation de handicap au Burundi.

¦ 03¦ BURUNDI

Personnel international : 6

Personnel national : 25

Budget : 991.740 €

Principaux bailleurs de fonds :Coopération belge audéveloppement (DGD),Ministère des Affaires Etrangèresdu Grand-Duché de Luxembourg,Union européenne

¦¦

Au Burundi, 10 % environ de la population esten situation de handicap. Depuis 1992 déjà,Handicap International met en œuvre des projetsdans ce pays. L’organisation concentre sesactivités sur la réadaptation physique, la santédes mères, la réadaptation à base communautaireet le soutien à des organisations de personnesporteuses d'un handicap.

© B. BLONDEL - HANDICAP INTERNATIONAL

© M. BACIGALUPO - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 20: Rapport d'Activités

20 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

Au Congo, beaucoup de mères et d'enfantssouffrent d'un handicap ou décèdent fauted'avoir reçu des soins médicaux. C'est pour-quoi Handicap International a mis en placeun projet pour améliorer la santé mère-en-fant. Nous nous sommes employés à aug-menter l'efficacité de la structure de soinslocale, à former du personnel médical, àfournir du matériel aux services médicaux,ainsi qu'à impliquer activement la commu-nauté dans les initiatives que nous lançonspour prévenir et soigner les handicaps.Nous avons ainsi accompagné des femmestout au long de leur grossesse et pendantl'accouchement. Les enfants ont été suivisjusqu'à l'âge de cinq ans.

Depuis 2011, Handicap International dirige unprojet pour le traitementdesenfants atteintsd'infirmité motrice cérébrale. Dans ce cadre,l'organisation collabore avec les Cliniquesuniversitaires de Kinshasa. Des kinésithéra-peutes, des médecins et des pédiatres ontété formés dans le but de mieux diagnosti-quer et traiter l'infirmité motrice cérébrale.

Lors de leur formation, les stagiaires ontappris à suivre les enfants à domicile.

Les enfants congolais qui souffrent d'unhandicap ont rarement la chance d'aller àl'école. Grâce au projet de Handicap Inter-national pour l'éducation des enfants en si-tuation de handicap, deux centres et douzeécoles primaires offrent désormais un en-seignement inclusif. En outre, Handicap In-ternational a collaboré étroitement avec lesautorités pour intégrer l'enseignement mixte,pour enfants avec et sans handicap, dans lesystème éducatif national.

Enfin, Handicap International a offert sonaide aux personnes vulnérables confron-tées au conflit dans la région du Nord-Kivu.L'organisation a assuré des soins de kiné-sithérapie dans divers hôpitaux. Les centreshospitaliers ont reçu du matériel et des kiné-sithérapeutes ont été formés. Des visites àdomicile ont été organisées grâce à descliniques mobiles et, si nécessaire, les pa-tients ont été transférés à l'hôpital. De plus,

Handicap International a organisé des soinsde kinésithérapie respiratoire pour enfantssous-alimentés dans les centres nutrition-nels thérapeutiques aux alentours de Goma.L'organisation a également pris en chargeles victimes du conflit de l'Est du Congo.Handicap International a organisé des soinsde kinésithérapie et d'orthopédie et s'estconsacré aux personnes vulnérables ou ensituation de handicap. Nous avons ainsiincité d'autres organisations humanitairesà rendre l'aide accessible à ces personneségalement.

En 2012, Handicap International poursuitses projets à Kinshasa. Dans cette région,l'organisation envisage de s'impliquer éga-lement dans l'intégration socioéconomiquedes personnes en situation de handicap.Les activités au Nord-Kivu continuent aussi.Nous allons en outre accorder davantaged'attention au renforcement de nos parte-naires locaux.

Kinshasa

GomaNORD-KIVU

Handicap International a commencé ses activités au Congoen 1995, à la suite d'une épidémie de polio. Aujourd’hui,l’organisation dirige deux projets dans deux provinces.À Kinshasa, Handicap International se consacre à la santématernelle et infantile ainsi qu'à l'éducation des enfantsen situation de handicap. Au Nord-Kivu, nous aidons lespersonnes vulnérables confrontées au conflit qui fait ragedans la région.

¦ 04¦ RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Personnel international : 12

Personnel national : 78

Budget : 2.215.984 €

Principaux bailleurs de fonds :AECID, Big Lottery Fund, Coopération belge auDéveloppement (DGD), Loterie Nationale belge,Ministère des Affaires Etrangères duGrand-Duché de Luxembourg,Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas,OFDA, Union européenne, UNICEF,UNMACC

¦¦

©M.CUENCA

-HANDICAP

INTERNATIONAL

© M. CUENCA - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 21: Rapport d'Activités

21 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

¦ 05¦ BOLIVIE

Personnel international : 1

Personnel national : 8

Budget : 142.151 €

Principaux bailleurs de fonds :Fondation Roi Baudouin,Ministère des Affaires Etrangèresdu Grand-Duché de Luxembourg

¦¦

La Paz

Potosí

La Bolivie compte un peu plusde 10 millions d’habitants.On ne connaît pas exactementle nombre de personnes ensituation de handicap, estiméà 10% de la population. Malgréd’importants changementsentamés depuis 2005, la Boliviereste le pays le plus pauvred’Amérique Latine, avec un tauxde pauvreté de 60%. HandicapInternational travaille en Boliviedepuis 2011.

L’organisation met en oeuvre un projet de dé-veloppement local inclusif dans le départe-ment de Potosí, le plus pauvre de Bolivie,dans le sud du pays. La population y vit dansdes conditions d’extrême pauvreté et n’a pasaccès aux services de base. L’état des routes,le manque de moyen de transport renforceencore l’isolement des zones rurales. Lespersonnes handicapées sont extrêmementvulnérables : manque de services spécialisés,faible niveau d’éducation, possibilités de tra-vail quasi inexistantes en plus des croyancesnégatives liées au handicap.

Le projet de développement local inclusifest mis en œuvre en partenariat avec l’ONGbolivienne Ayninakuna et comporte trois vo-lets : la santé, l’éducation et le renforcementdes organisations de personnes handica-pées. Plusieurs actions ont ainsi été misesen œuvre : formation du personnel de santé(médecins, infirmiers, médecins et accou-cheurs traditionnels…) à l’identification et laprise en charge du handicap, prise encharge et accompagnement des personneshandicapées en impliquant leur famille, sen-sibilisation à l’importance de l’éducationpour les enfants en situation de handicap,renforcement des associations de personneshandicapées… Après une première phasedurant laquelle Handicap International aposé des bases solides pour le projet avecson partenaire, les actions concrètes ontcommencé à partir de juillet 2011.

En 2012, Handicap International envisaged’étendre ses actions à une échelle natio-nale après une intervention pilote à l’éche-lon municipal et départemental. Plusieurspistes ont été évoquées pour compléter leprojet en cours, notamment l’ajout d’unvolet d’insertion socio-économique pourlutter contre l’extrême pauvreté des per-sonnes handicapées, l’établissement d’unpartenariat avec le ministère de la Santé pourtravailler sur la prévention du handicap,l’élimination des barrières physiques (amé-nagement des infrastructures), de commu-nication (langue des signes, …) ainsi qu’untravail pour faire évoluer la perception de lapersonne handicapée dans la société.

AMÉRIQUE LATINE

©M. DELAJOUX - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 22: Rapport d'Activités

22 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ 06¦ COLOMBIE

Personnel international : 1

Personnel national : 20

Budget : 681.626 €

Principaux bailleurs de fonds :AECID, Coopération belge auDéveloppement (DGD), Ministère desAffaires Etrangères d’Allemagne,Ministère des Affaires Etrangères deBelgique (Prévention des conflits),Ministère des Affaires Etrangèresdu Grand-Duché de Luxembourg,Union européenne

¦¦

Medellín

Bucaramenga

Cartagena

SincelejoCúcuta

La Colombie reste un pays très affecté par les minesantipersonnel avec 31 départements touchés sur 32,en raison des conflits entre différents groupes armés etles forces gouvernementales. Handicap International estintervenu dans le pays à partir de 1998 en soutenant laFondation REI, spécialisée dans la réadaptation despersonnes handicapées à Cartagena.

Ce projet est achevé depuis 2002 mais a per-mis de poser les bases pour lancer d’autresactions: un projet de réadaptation à basecommunautaire (2000), un projet d’actionscontre les mines (2005) et enfin, à partir de2007, un projet d’appui aux associations depersonnes en situation de handicap.

En 2011, le projet de réadaptation à basecommunautaire a connu une nouvelle évo-lution visant à améliorer la participation so-ciale des personnes handicapées. Treizegroupes d’appui travaillant dans les dépar-tements d’Antioquia et de Bolivar s’efforcentde faciliter l’accès aux services, renforcer laparticipation des personnes handicapées etsensibiliser la communauté afin de créer unenvironnement accessible et inclusif per-mettant le développement de la personneen situation de handicap.

Handicap International a continué à mettreen œuvre son projet d’appui aux associa-tions, soutenant dix organisations colom-biennes et leurs actions de plaidoyer. Grâceà cet appui, les associations peuvent donner

davantage de visibilité à la thématique dudroit des personnes handicapées. Les ins-titutions locales, davantage sensibilisées àla question, pensent ainsi à l’inclure dansles politiques qu’elles mettent en place.

Les projets d’action contre lesmines mis enœuvre par Handicap International en Co-lombie s’appuient sur deux axes. Le pre-mier concerne l’assistance aux victimes demines afin de leur permettre d’avoir accèsà l’aide à laquelle elles ont droit. Le secondvolet a pour but de renforcer les institutionstant publiques que privées pour une meil-leure prestation de service.

En 2012, les projets mis en œuvre conti-nueront d’évoluer. Ainsi, le projet de RBCprendra progressivement la forme d’unprojet de développement local inclusif pro-mouvant une société accessible à tous. Leprojet d’appui aux associations se focaliseraquant à lui sur trois associations tandis quele projet d’action contre les mines étendrason intervention de six à dix départements.

©M.CUENCA

-HANDICAP

INTERNATIONAL

© G. TURINE / VU’ - HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 23: Rapport d'Activités

23 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

Cuba a une population de 11 millionsd’habitants, dont 3.26% de personneshandicapées. Le pays n’est pas épargné parla crise économique mondiale et a dû adopterdes mesures d’économie qui ont aussi unimpact sur les personnes en situation dehandicap. La coopération de HandicapInternational à Cuba a commencé en 1998par un appui à la production de prothèses.

La Havane

PINAR DEL RIO

GRANMA

HOLGUIN

En 2001 a été mise en place dans de la pro-vince de Granma la première expérience deréadaptation à base communautaire. Elles’est étendue en 2007 à la province dePinar del Río et en 2008 à celle d’Holguín.Handicap International a également entaméen 2005 un partenariat avec le ministère del’Education pour améliorer l’inclusion sco-laire des enfants handicapés. Handicap In-ternational s’efforce aussi depuis 2008d’appuyer et de renforcer les associationsreprésentant les personnes handicapées.

En 2011, Handicap International a poursuivison projet de réadaptation à base commu-nautaire (RBC) dans les provinces de Pinardel Rio et d’Holguin. Chaque province dé-veloppe des aspects spécifiques dont béné-ficient directement 3758 personnes handi-capées. En 2011, en plus de l’appui aux per-sonnes ayant une déficience intellectuelle etleur famille et du volet d’éducation inclusive,l’organisation et ses partenaires ont mis

l’accent sur la formation professionnelle desjeunes avec une déficience intellectuelle.Dans la province d’Holguín, les équipes deRBC ont poursuivi et développé les activitésavec l’objectif d’éliminer les barrières phy-siques, de communication et les préjugés :cours de langue des signes et d’écritureBraille, actions de sensibilisation, etc. Leprojet s’est étendu en 2011 à la capitale dela province, Holguín.

Les actions de renforcement du rôle des as-sociations représentant les personnes han-dicapées – l’ACLIFIM, l’ANCI et l’ANSOC – sesont également poursuivies en 2011. Du-rant cette année, plus d’attention a été ac-cordée à l’insertion socio-économique despersonnes handicapées. Le projet appuiel’équipement des centres de formation pouradultes, la diversification des formationsprofessionnelles dans les écoles des mé-tiers et des écoles spéciales, la réadapta-tion à la vie quotidienne des personnes

sourdes et aveugles. Le projet appuie éga-lement l’ouverture d’espaces inclusifs tantau niveau culturel que sportif.

En 2012, l’objectif de Handicap Internationalà Cuba reste de catalyser les initiatives cu-baines visant la construction d’une sociétéplus inclusive. Handicap International s’ef-forcera également d’accompagner les per-sonnes handicapées dans la restructurationde l’emploi, une des conséquences de lacrise économique, l’objectif étant d’équili-brer les opportunités des personnes handi-capées face à l’emploi et de démontrer leurcapacité productive. L’association consoli-dera aussi son travail communautaire, sur-tout avec les familles de personnes ayantun diagnostic de retard mental sévère etentamera un travail autour des jeunes au-tistes. L’appui aux associations de per-sonnes handicapées restera bien entenduun défi majeur.

¦ 07¦ CUBA

Personnel international : 1

Personnel national : 3 financés par nospartenaires, en appui à Handicap International,plus les équipes des projets, elles aussi financéespar les partenaires locaux.

Budget : 536.791 €

Principaux bailleurs de fonds :Coopération belge au Développement (DGD),Ministère des Affaires Etrangères du Grand-Duchéde Luxembourg, Union européenne,Ville de Luxembourg

¦¦

© L. AERTS - HANDICAP INTERNATIONAL

© L. AERTS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 24: Rapport d'Activités

24 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ 08¦ HAITI

Personnel international : 8

Personnel national : 75

Budget : 1.362.186 €

Principaux bailleurs de fonds :Consortium 12-12

¦¦

Port-au-Prince

Cap-Haïtien

Gonaïves

Petit Goâve

Jacmel

En 2011, les équipes ont poursuivi les actionsde réadaptation jusque fin septembre, datede la fermeture de cet hôpital. En plus destraitements de kinésithérapie et de la four-niture d’appareillages orthopédiques, desactions avaient été mises en place pourpréparer le retour des patients à domicile :un centre de réadaptation fonctionnelle et unvillage communautaire. Là, les personneshandicapées étaient impliquées dans la ges-tion des tâches collectives et avaient l’occa-sion de développer leurs aptitudes. En outre,un ergothérapeute visitait le domicile des pa-tients et prévoyait les adaptations à réaliserpour faciliter les gestes de la vie quotidienne.

Constatant la nécessité pour les personneshandicapées d’avoir accès à un revenu pourreconstruire leur vie de façon autonome,l’organisation a lancé un projet d’inclusionsocio-économique visant la création d’acti-vités individuelles génératrices de revenus.

L’organisation a aussi sensibilisé les res-ponsables de sociétés pour favoriser la for-mation et l’intégration de personnes ensituation de handicap au sein d’impor-tantes structures professionnelles locales.Nous avons également renforcé les capaci-tés d’associations locales actives dans ledomaine socio-économique. Ici aussi, un er-gothérapeute apportait son expertise pouradapter le poste ou le lieu de travail auxdéficiences de la personne handicapée.

Handicap International a aussi participé àune étude réalisée en collaboration avecl’ONG brésilienne Viva Rio sur le lien exis-tant entre la violence armée et le handicap.Cette étude, commencée en septembre2011, s’est s’achevée début 2012 et com-pare la situation dans plusieurs pays, dontHaïti. Ses conclusions seront publiées dansla deuxième moitié de 2012.

En octobre 2011, la gestion des actionsmises en place par la section belge de Han-dicap International a été reprise par Handi-cap International Fédération.

Pour l’année 2012, les objectifs de Handi-cap International tournent autour de troisaxes. Tout d’abord, s’assurer que les be-soins de base des personnes vulnérables −notamment celles touchées par le séismedu 12 janvier 2010 − ont bien été couverts,et mettre en place les structures qui per-mettront de réduire l’impact humain des ca-tastrophes naturelles susceptibles de toucherl’île à l’avenir. Ensuite, renforcer les apti-tudes des Haïtiens à prendre en charge età intégrer les personnes handicapées dansles activités socio-économiques, de déve-loppement local et de protection. Il s’agitégalement de poursuivre les efforts investisdans le domaine de la réadaptation enstructurant ce secteur de manière durable.

Suite au séisme du 12 janvier 2010, un grand nombre d’Haïtiens dépendent, aujourd’hui encore, de l’aidehumanitaire et plus de 500.000 d’entre eux attendent toujours d’être relogés. Au lendemain de la catastrophe etdurant sa première année d’intervention, Handicap International Belgique a fait le choix de se concentrer sur laprise en charge des personnes blessées lors du séisme. Une équipe était ainsi intervenue pour dispenser dessoins en kinésithérapie et orthopédie, puis pour mettre en place des projets de réadaptation dans un centre deréférence chirurgical et post-opératoire : l’hôpital de Sarthe, situé à Port-au-Prince.

©W. HUYGHE - HANDICAP INTERNAT

IONAL©W.HUYGHE-HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 25: Rapport d'Activités

Phnom Penh

Battambang

Takeo

Siem Reap

Banteay MeancheyPREAH VIHEAR

25 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

¦ 09¦ CAMBODGE

Personnel international : 4

Personnel national : 116

Budget : 1.367.695 €

Principaux bailleurs de fonds :AECID, AusAID, Australian Red Cross, Banque mondiale,Coopération belge au Développement (DGD), Global RoadSafety Partnership (GRSP), Half Marathon Committee,IRTAD, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health,Ministère des Affaires Etrangères de Belgique (Préventiondes conflits), Ministère des Affaires Etrangères duGrand-Duché de Luxembourg, Ministère des AffairesSociales du Cambodge (MOSVY), Ministère de l’Educationdu Cambodge, Olympus KeyMed, UIPES, UNICEF,Union européenne, Vlaamse Stichting Verkeerskunde

¦¦

Au Cambodge, les engins de guerre non ex-plosés, comme les mines et les bombes àsous-munitions, constituent toujours undanger. La moitié des victimes ont moinsde dix-huit ans. En 2010 et 2011, HandicapInternational a déminé quelque soixante vil-lages dans trois provinces surtout touchéespar les sous-munitions.

Handicap International accorde beaucoupd'attention à la sécurité routière. Les pro-jets dans ce domaine sont variés. En 2011,Handicap International a apporté son sou-tien aux autorités, notamment pour l'exé-cution du plan d'action national pour lasécurité routière, auquel l'organisation acollaboré, et pour rendre la législation rou-tière plus contraignante. Handicap Interna-tional a accompagné des ONG locales quiplaident pour un trafic plus sûr et a pour-suivi le projet de collecte et de diffusion dedonnées sur la sécurité routière, qui a de-puis été transmis aux autorités.

En 2011, Handicap International a transféréla direction de ses projets de réadaptationphysique des centres de Siem Reap etTakeo aux autorités.

Avec le projet Happy Child, Handicap Inter-national s'emploie à améliorer la santémère-enfant. L'année passée, l'organisationa organisé des séances de sensibilisationpour les femmes enceintes et les jeunesmères ainsi que des formations et a distribuédu matériel de formation pour le personnel

médical et les bénévoles. Dans le cadre dece projet, Handicap International collaboreétroitement avec les autorités, d’autres ONGet des partenaires locaux. Le projet Disabi-lity Prevalence a permis de collecter et ana-lyser des données sur le handicap chezl’enfant ainsi que d’aider les enfants qui enavaient besoin.

L’organisation défend aussi les droits despersonnes handicapées. En 2011, HandicapInternational a continué à apporter sonsoutien à la Cambodian Disabled People’sOrganization. Handicap International faitégalement pression sur le gouvernementpour qu'il protège davantage les droits despersonnes en situation de handicap et qu'ilratifie la Convention de l'ONU relative auxdroits des personnes handicapées.

En 2012, Handicap International poursuivrases projets. En ce qui concerne la sécuritéroutière, plus d'attention encore sera por-tée aux études et à la collecte de données.Handicap International apprendra aux ré-seaux nationaux à exercer des activités deplaidoyer pour une circulation plus sûre.L’organisation continuera également de sou-tenir financièrement le centre de réadapta-tion de Siem Reap. Handicap Internationalrestera aussi aux côtés des associations na-tionales de personnes handicapées, afinqu’elles continuent à mettre en œuvre lesstratégies de plaidoyer en faveur des droitsdes personnes handicapées.

Il y a près de trente ans, leCambodge était le premier paysd'action de Handicap International.L'organisation a commencé pary mener des projets contreles mines et de réadaptationphysique pour les victimesdes mines. Depuis, HandicapInternational a diversifié sesprojets et mène actuellementdes actions en faveur de lasanté maternelle et infantile,de la sécurité routière et desdroits des personneshandicapées.

ASIE

© L. AERTS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 26: Rapport d'Activités

Beijing

Shigatse

TIBET

ChamdoSICHUAN

NanningGUANGXI

Lhassa

26 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ 10¦ CHINE

Personnel international : 6

Personnel national : 50

Budget : 1.547.059 €

Principaux bailleurs de fonds :Ambassade de France en Chine,Canada Fund, Coopération belgeau Développement (DGD), Dr. GustavKrauß Krankenhaus-stiftung,EDF Chine, Fondation Gertrude Hirzel,First State Investments, KadoorieCharitable Foundation, Ministère desAffaires Etrangères du Grand-Duchéde Luxembourg, Ministère françaisdes Affaires Etrangères etEuropéennes (Centre de crise),Partnerships for CommunityDevelopment (PCD),Région de Bruxelles-Capitale,Sanofi Aventis, Union européenne

¦¦

Grâce à différents projets de réadaptationphysique, de nombreuses personnes handi-capées peuvent à nouveau vivre de manièreautonome. En 2011, Handicap International aorganisé des formations de kinésithérapie etd'orthopédie. De plus, l'organisation a conti-nué de s'investir pour les victimes des trem-blements de terre de 2008 et 2010. Enfin,Handicap International a développé des for-mations pour les accompagnateurs travaillantdans les orphelinats, afin qu'ils apprennentles soins spécifiques à donner aux enfantshandicapés.

Handicap International dirige des projets vi-sant à favoriser l'intégration sociale despersonnes en situation de handicap dansplusieurs régions de Chine. Pour améliorerleur intégration dans la communauté, l'or-ganisation a encouragé la participation despersonnes handicapées aux groupes d'en-traide et aux organes locaux de décision.En outre, des responsables locaux ont étéformés à l'adaptation des logements despersonnes handicapées, qui ont aussi reçula visite de kinésithérapeutes. Les per-sonnes en situation de handicap et leursproches ont également reçu des formationssur les handicaps et les services auxquelsils peuvent faire appel.

En Chine, Handicap International s'est aussiconcentré sur l'intégration par l'enseigne-ment. Des enfants handicapés ont pu êtreenvoyés dans des écoles d’enseignementspécial ou ordinaire et des enseignants ontsuivi des formations adaptées. Avec sesprojets d’intégration économique, HandicapInternational a amélioré le niveau de viedes personnes en situation de handicap.Certains ont bénéficié d'un soutien finan-cier pour démarrer une activité profession-nelle, d'autres ont suivi une formation ou unstage. Enfin, l'organisation a mené un projet

en vue d'améliorer la protection sociale etles conditions de travail des personneshandicapées.

Dans plusieurs régions, Handicap Interna-tional a offert son soutien aux associationsde personnes en situation de handicap. Desformations ont été organisées pour amélio-rer leur gestion. De plus, des formationstechniques sur les handicaps ont aussi étédispensées. L'organisation a également dé-fendu les droits des personnes handica-pées grâce à des actions de plaidoyer pourplus de sécurité sociale, des services adap-tés et l’égalité de traitement des personneshandicapées. Handicap International a par-ticipé à des conférences nationales et in-ternationales et a mené des campagnes,dont une exposition à Pékin.

En 2012, Handicap International poursuitpresque tous ses projets. Elle mettra tou-tefois un terme au soutien apporté à laYDPF (Yushu Disabled Person’s Federation)et au Service local de santé depuis le trem-blement de terre à Yushu, en 2010. HandicapInternational est à la recherche de moyenspour mettre en place un projet de santématernelle et infantile dans cette région.

Handicap International estprésent en Chine depuis plusde treize ans. L'organisation ysoutient, aux côtés des autoritéset des associations locales, lesgroupes les plus vulnérables àPékin, au Gangxi, au Quinghai, auSichuan, au Yunnan et en R.A duTibet. Elle y dirige des projets deréadaptation physique et deréadaptation à basecommunautaire (RBC). En outre,Handicap International soutientdes associations de personneshandicapées et défend leursdroits auprès des autorités.

© R. FALL - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 27: Rapport d'Activités

27 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

¦ 11¦ RÉPUBLIQUE POPULAIRE¦ DÉMOCRATIQUE¦ DE CORÉE

¦¦

Handicap International est intervenu en RPD Corée à lademande de la Fédération coréenne pour la protectiondes personnes handicapées (KFPD) en 1998.

Parmi les différentes activités mises enœuvre, il faut mentionner le soutien à l'ate-lier orthopédique de Hamhung. Depuis 2004,la KFPD et Handicap International collabo-rent aussi dans le domaine du handicap sen-soriel. Après plus de dix ans aux côtés de laKFPD, le rôle de Handicap International aévolué vers un soutien institutionnel, l’orga-nisation se retirant progressivement de lamise en œuvre directe des projets. En 2005,le gouvernement coréen a annoncé que lepays n'avait plus besoin de l'aide interna-tionale, les projets humanitaires passant parle Programme de soutien de l'Union Euro-péenne (EUPS). Handicap International a pupoursuivre ses actions via l’Unité 7, structureplacée sous la supervision de l’EUPS, etmaintenir les liens créés avec la KFPD.

En 2011, Handicap International a continué àsoutenir la KFPD, engagée depuis 2008 dansun processus de diversification de ses acti-vités auparavant principalement centrées surla réadaptation. Handicap International ap-puie la KFPD pour développer et mettre enplace sa stratégie opérationnelle. L’organisa-tion soutient son partenaire pour se coor-donner avec les différents ministères afind’améliorer et d’étendre les services dans lesdomaines de la réadaptation physique et del’éducation des personnes en situation dehandicap. Handicap International aide aussila KFPD à trouver des sources de finance-ment pour assurer la mise en œuvre de sesprojets et tendre vers une pérennité finan-cière, notamment grâce au bureau de laKFPD à Pékin, ouvert depuis 2009 et oùdeux représentants de la KFPD travaillent encoordination avec Handicap International.

Handicap International a longtemps travailléau centre orthopédique de Hamhung afind’améliorer les services de réadaptationphysique. L’organisation a poursuivi en 2011le désengagement entamé en 2010. Plu-sieurs visites de spécialistes ont eu lieu afinde définir de nouvelles pistes de soutien(formations techniques ponctuelles, identi-fication de bailleurs de fonds pour l’achatde consommables orthopédiques…). Handi-cap International a soutenu plusieurs autresstructures en 2011 : l'hôpital de la mine decharbon de Dockchon, le sanatorium pourpersonnes âgées et handicapées de Ton-grim. L’appui à la Pyongyang RehabilitationUnit s’est quant à lui achevé fin 2011.

Handicap International s’investit égalementpour un enseignement adapté, toujours enpartenariat avec la KFPD, notamment via unprojet pilote à Wonsan, dans la province deKangwon. L’objectif, à terme, est de pous-ser les écoles d’enseignement spécial versun environnement plus inclusif et d’inclureces mêmes écoles dans le système d’en-seignement obligatoire.

La collaboration entre Handicap Internatio-nal et la KFPD devrait se poursuivre aumoins jusqu'en 2014. L’un des défis rested’assurer la pérennité financière de la Fé-dération coréenne pour la protection despersonnes handicapées (KFPD). HandicapInternational souhaiterait aussi soutenir laKFPD dans son objectif de développer desactivités dans le domaine de l’inclusion so-ciale et économique des personnes en si-tuation de handicap.

Pyong Yang

HamhungTongrim

Dokchon

Wonsan

©M. ABORD-HUGON - HANDICAP INTERNATIONAL

© J-P SCHEPENS - HANDICAP INTERNATIONAL

Personnel international : 2

Personnel national : 8(mis à disposition par la KFPDet le Ministère des AffairesEtrangères)

Budget : 751.891 €

Principaux bailleurs de fonds :Ambassade des Pays-Bas en Républiquede Corée, Coopération belge auDéveloppement (DGD), CoopérationSuisse au Développement (DDC),SIDA, Union européenne

Page 28: Rapport d'Activités

RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ 12¦ RÉPUBLIQUE¦ DÉMOCRATIQUE¦ POPULAIRE LAO

Personnel international : 8

Personnel national : 109

Budget : 1.639.828 €

Principaux bailleurs de fonds :ADA, AFD, AUSAID, Banque mondiale,Coopération belge au Développement (DGD),ICBL-CMC, Ministère des Affaires Etrangèresdu Grand-Duché de Luxembourg, UNICEF,Union européenne, USAID

¦¦

Vientiane

Savannakhet

Xepon

Malgré une importante croissance économique, la RPD Lao reste l’undes pays les moins développés avec un niveau élevé de malnutrition etd’insécurité alimentaire dans l’ensemble du pays et une importantedisparité entre les villes et les zones rurales en ce qui concerne l’accèsaux soins de santé. Il reste le pays le plus contaminé par les engins deguerre non explosés (UXO) avec près de 80 millions d’UXO quiconstituent toujours une menace pour la population laotienne.Handicap International a mené ses premières actions dans le pays en1996 pour répondre à cette menace.

En 2011, la sécurité routière était l’un desdomaines prioritaires pour Handicap Inter-national, qui a mis en œuvre le NationalRoad Safety Action Plan, ciblant principale-ment les usagers faibles (piétons, deuxroues, conducteurs de tracteurs) à Vien-tiane, la capitale, mais aussi le long de laroute n° 9 reliant la ville de Savannakhet àla frontière vietnamienne. Handicap Inter-national mène des actions de sensibilisa-tion (conduite en état d’ivresse, port ducasque, …) pour le grand public, dans lesécoles ainsi que dans les sociétés privées.

Avec son projet de santé maternelle et in-fantile, baptisé «First steps», l’organisationa d’abord travaillé à l’amélioration du sys-tème de santé pour répondre aux besoins

des enfants handicapés et s’est concentréesur la formation du personnel de santé, no-tamment sur les aspects de prévention etde détection du handicap.

L’organisation a également soutenu la LaoDisabled People Association (LDPA) tout aulong de l’année 2011 dans ses actions pourpromouvoir les droits des personnes handi-capées. Bien que le pays ait ratifié la Conven-tion relative aux droits des personnes handi-capées, celle-ci n’a pas encore été traduiteen mesures concrètes. Handicap Internatio-nal travaille donc à plusieurs niveaux avec laLDPA, en soutenant les autorités nationalespour la mise en œuvre de la Convention et ensensibilisant les chefs de village pour pro-mouvoir la participation des personnes han-dicapées à la vie de la communauté.

Handicap International a aussi poursuivi en2011 sa collaboration avec la LDPA pour unprojet spécifique afin d’améliorer l’accès àl’emploi des personnes handicapées. Lebureau de placement a continué à mettreen contact les employeurs potentiels et lespersonnes handicapées qui cherchent unemploi. Le projet comporte aussi un voletpour permettre aux personnes handicapéesde lancer leur propre activité génératrice derevenus.

Handicap International a poursuivi ses ac-tions pour répondre à lamenace des enginsde guerre non explosés (UXO) en intervenantdans trois des districts les plus affectés dela province de Savannakhet, à Xepon, Nonget Villabully. Outre l’enlèvement des UXO etla sensibilisation des populations, HandicapInternational a collaboré avec l’Autorité Na-tionale de Régulation (NRA), pour améliorerl’impact des actions de débombage. Legroupe des Ban Advocates a poursuivi lesactions de plaidoyer entamées en 2010 àl’échelon aussi bien communautaire quenational et international.

En 2012, Handicap International poursuivrases actions. Les projets menés en 2011 se-ront renforcés ou adaptés pour suivre lesconclusions d’évaluations tant internesqu’externes. Le projet de santé maternelleet infantile notamment ouvrira un volet d’in-tervention au sein même des communautés.

© S. BOZADA - HANDICAP INTERNATIONAL

©T.DIRVEN-HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 29: Rapport d'Activités

Ho Chi Minh

Hanoï

HuéDa Nang

Nha Trang

29 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

¦ 13¦ VIETNAM

Personnel international : 3

Personnel national : 16

Budget : 943.436 €

Principaux bailleurs de fonds :Anova Seafood BV, Children fora Better World, Coopération belgeau Développement (DGD), KadoorieCharitable Foundation, LivabilityIreland, Martin Iversen, Ministère desAffaires Etrangères du Grand-Duché deLuxembourg, Province du Limbourg,Union européenne, Wallonie BruxellesInternational (WBI)

¦¦

Handicap International travaille au Vietnam depuis1991. L’organisation y mène des projets axés sur laréadaptation physique, la santé maternelle et infantile,la sécurité routière, l’intégration économique despersonnes en situation de handicap, l’éducation desenfants handicapés et l’accompagnement despersonnes séropositives. Handicap Internationaltravaille en étroite coopération avec des partenaireslocaux et avec les autorités pour un impact durable deses projets. Depuis 2011, tous les projets mis en œuvreau Vietnam sont dirigés depuis la Belgique alorsqu’auparavant, les projets d’éducation inclusive et liésau VIH-sida étaient gérés depuis la France.

Au Vietnam, Handicap International concen-tre notamment ses efforts sur la réadapta-tion physique et l’intégration sociale despersonnes atteintes de lésions de la moelleépinière. Ces dernières années, l’organisa-tion a ouvert dans tout le pays des servicesspécialisés dans les hôpitaux, a formé dupersonnel et a assuré l’accompagnement àdomicile des patients. En 2011, il a été dé-cidé d’améliorer aussi l’accès aux soins desanté des personnes souffrant de lésionsde la moelle épinière qui font partie des mi-norités ethniques, souvent isolées.

Handicap International met également enœuvre deux projets visant à améliorer lasanté maternelle et infantile. Le projetCongenital Differences met l’accent sur laprévention, le dépistage précoce et le trai-tement rapide du handicap d’origine congé-nitale chez l’enfant. Handicap Internationalorganise des formations et des campagnesde sensibilisation et fournit du matériel auxhôpitaux et aux centres de santé. Dans le

cadre du projet Welcome to Life, l’organisa-tion assure la formation de personnel mé-dical afin de prévenir l’apparition dehandicaps durant la grossesse et l’accou-chement. De jeunes enfants atteints d’unhandicap bénéficient par ailleurs d’un suiviet d’une aide à leur intégration dans lacommunauté.

Le Vietnam est un des pays du Sud-Estasiatique où la circulation a explosé avec,comme corollaire, un nombre croissantd’accidents de la route. Handicap Interna-tional a donc décidé de lancer un projetafin d’améliorer la sécurité routière. L’ac-cent est mis entre autres sur les campagnesde sensibilisation à destination du grandpublic et des écoles, sur les premiers se-cours aux victimes d’accidents et sur lesformations au code de la route.

Handicap International est également actifdans le domaine de l’intégration écono-mique des personnes en situation de han-

dicap et met en place des formations visantà promouvoir l’emploi des personnes han-dicapées. Handicap International travailleaussi sur le thème l’éducation inclusivepour les enfants handicapés. Les ensei-gnants bénéficient de formations, les écolesreçoivent du matériel pédagogique adaptéet les enfants sont encouragés à participerà des activités extrascolaires.

Enfin, Handicap International met en œuvreun projet de soutien aux patients séroposi-tifs. La séropositivité peut en effet provo-quer des handicaps et une exclusionsociale. L’organisation met en place descampagnes de prévention et offre un soutiensocio-économique aux patients.

En 2012, Handicap International poursuivrases projets dans le pays et prévoit d’enévaluer plusieurs avant leur entrée dansune nouvelle phase.

© D. WRIGHT - HANDICAP INTERNATIONAL

© D. WRIGHT - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 30: Rapport d'Activités

30 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ 14¦ KURDISTAN IRAKIEN

Personnel de KORD : 47

Budget :géré en partenariat avec HIB : 166.239 €géré par le partenaire : 229.712 €Principaux bailleurs de fonds :gérés en partenariat avec HIB :Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas

gérés en partenariat avec HI Luxembourg :Ministère des Affaires Etrangères duGrand-Duché de Luxembourg

géré par le partenaire :GDMA (General Directorate of Mine Action) etPNUD (Programme des Nations unies pour leDéveloppement)

¦¦

Suleymanyah Halabajah

Ce projet s’appuyait sur deux centres, l’unà Suleymanyah (ouvert en 1991) et l’autre àHalabja (ouvert en 1998), et leurs unités sa-tellites des villes de Kalar, Ranya et Penj-ween. Par ailleurs, dès 1999, l’associationinitia à petite échelle des activités de sou-tien socio-économique et d’appui aux as-sociations de personnes handicapées, pourrépondre à l’absence de protection légale despersonnes handicapées et à leur accèsmoindre à l’éducation, à la santé, à l’emploiet à un revenu décent.

En octobre 2004, ces activités furent natio-nalisées à travers la création d’une organi-sation nationale, Kurdistan Organisation forRehabilitation of the Disabled (KORD). De-puis janvier 2005, cette organisation a misen œuvre l’entièreté de l’ancien programmede Handicap International. Handicap Inter-national a maintenu une collaboration avecKORD, adaptant son soutien à l’évolutionde l’organisation, et mobilisant des res-sources au sein du réseau Handicap Inter-national en Belgique, au Luxembourg et enFrance. Handicap International s’est engagéà accompagner l’ONG au moins jusqu’à fin2013 afin de renforcer ses capacités dansles domaines où elle est active tels que la

réadaptation physique, la réinsertion socio-économique et le soutien aux associationsde personnes handicapées. Handicap Inter-national accompagne également KORDdans sa recherche d’un équilibre financier,l’aide à élaborer un plan stratégique et àaméliorer ses capacités de gestion. Unemission d’appui de courte durée a été réa-lisée à cette fin en 2011.

En 2011, KORD a pu produire plus de 600nouveaux appareillages orthopédiques (pro-thèses et orthèses), en a réparé plus de1.500 et a fourni plus de 4.200 autres aides demarche (béquilles, chaises roulantes, etc.).Plus de 13.000 patients sont aujourd’huienregistrés auprès des centres de réadap-tation physique gérés par l’organisation. Untiers d’entre eux sont des victimes de minesantipersonnel ou d’autres résidus explosifsde guerres. Elle a également permis à 320personnes handicapées de développer uneactivité génératrice de revenus.

Au cours de ces dernières années, KORD aaccumulé une réelle expertise. L’organisationest capable aujourd’hui de fonctionner demanière autonome et de peser sur les dé-bats nationaux qui concernent son activité.

En 2011, Handicap International a poursuivison travail pour renforcer le potentiel depérennité de l'association KORD, et des ser-vices fournis, enregistrant des progrès surplusieurs aspects touchant à l’autonomie età la viabilité de l’organisation, même si lasituation reste encore fragile, en particulieren termes de viabilité financière et de di-versification de ses activités.

Handicap International continuera à soute-nir KORD en 2012 afin de répondre aux im-portants défis que l’organisation devrarelever dans les deux prochaines années,en particulier la diversification de leur acti-vité de réintégration socio-économique, lerenforcement du personnel cadre intermé-diaire, l’amélioration de la pérennité descentres de réadaptation par un soutienaccru du Ministère de la Santé, et bien sûrla sécurisation des sources de financementà long terme, nationales ou internationales.

MOYEN-ORIENT

Face au nombre considérable de personnes devenues invalides suiteaux nombreux conflits qui ont frappé la région depuis les années 80,Handicap International a développé progressivement, entre 1991 et 2004,un projet de réhabilitation physique dans le gouvernorat de Suleymanyah.

© X. BOURGOIS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 31: Rapport d'Activités

31 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

Plaidoyer contre les mines etles sous-munitions

L’unité politique d’Handicap Internationalmène depuis Bruxelles des activités de plai-doyer contre les mines antipersonnel et lesarmes à sous-munitions.

Dans le domaine de la recherche, HandicapInternational a publié fin novembre uneétude sur l’assistance aux victimes demines, « Victim Assistance in Cambodia, TheHuman Face ofSurvivors and their Needs forAssistance ». Cette étude a été présentéelors de la Conférence des Etats parties auTraité d’interdiction des mines antiperson-nel qui s’est tenue au Cambodge en dé-cembre 2011. Elle met en avant la nécessitéd’une assistance aux victimes plus ciblée,qui tienne mieux compte du contexte de viede chaque personne et des ressources dontelles disposent, grâce à leur entourage etleurs qualités personnelles.

Mais c’est surtout sur une enquête consacréeaux rapports entre la violence armée et lehandicap que l’équipe de chercheurs del’unité politique s’est penchée. La violencearmée, dont les effets dévastateurs font

l’objet d’études alarmantes et d’un vastemouvement de mobilisation internationale,reste un phénomène trop peu documentéquant à l’impact sur le quotidien des per-sonnes survivantes. Nous avons donc menédes recherches à ce sujet dans quatre paysparticulièrement touchés : Colombie, Haïti,Ouganda et Pakistan. Les résultats en se-ront publiés en 2012. Il s’agit d’une théma-tique encore peu abordée par HandicapInternational. Notre étude devrait apporterune réflexion propre à nourrir un plaidoyer,voire des actions plus ciblées.

L’année 2011 est aussi la dernière annéedurant laquelle Handicap International coor-donne la partie dédiée à l’assistance auxvictimes pour le « Landmine Monitor ».L’équipe coordonnée par l’organisation s’in-tègrera désormais à la structure de l’ICBL-CMC.

Après l’effervescence suscitée par la signa-ture de la Convention d’interdiction desarmes à sous-munitions et son entrée en vi-gueur les années précédentes, on aurait pucroire que le groupe des Ban Advocates se-rait moins actif. S’ils interviennent toujoursdans les conférences internationales, ilsapportent aussi leur soutien à des actionsnationales. Ce projet reste toujours appréciédes Etats qui reconnaissent la force desmessages délivrés par les victimes de sous-munitions elles-mêmes. La présence desBan Advocates reste capitale pour que leTraité soit mis en œuvre de façon efficaceet rapide.

EUROPE

¦ BELGIQUE15¦¦

¦¦

©P.DEVUYST-HANDICAP

INTERNATIONAL

© D. VUCKOVIC - HANDICAP INTERNATIONAL

Personnel : 13

Budget : 542.984 €

Principaux bailleurs de fonds :Coopération belge au Développe-ment (DGD), Gouvernement de laRégion Flamande de Belgique,Ministère des Affaires Etrangères deBelgique (Prévention des conflits),Ministère des Affaires Etrangèresde Norvège, Union européenne,Wallonie Bruxelles International(WBI)

1 ¦ ICBL: International Campaign to Ban Landmines– Internationale Cam-pagne tegen Landmijnen; CMC: Cluster Munition Coalition – Coalitietegen Clustermunitie. Beide campagnes fusioneerden in 2011.

2 ¦ Ban Advocates: groepering van rechtstreekse en onrechtstreekseslachtoffers van clustermunitie.

Page 32: Rapport d'Activités

32 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

Handicap International a également poursuivises activités de plaidoyer. L’unité politique anotamment rajeuni sa lettre d’information,la rendant plus lisible. En tant que membrefondateur de la coalition ICBL-CMC, HandicapInternational suit de près la mise en œuvredes deux traités d’interdiction et particulière-ment tout ce qui concerne l’assistance auxvictimes, un thème qui touche naturellementl’organisation, de par son histoire.

Activités en Belgique

Handicap International ne s'investit pas uni-quement pour les personnes handicapéesvivant dans les pays du Sud. L'organisations'emploie aussi à mieux faire comprendreau public belge les problèmes auxquels cespersonnes sont confrontées. C'est pourquoiHandicap International s’investit dans unprojet d'éducation au développement etorganise divers événements et actions enBelgique.

L'équipe en charge de l’éducation au déve-loppement avait déjà rédigé le manuel «Han-dicap et solidarité internationale », qui a denouveau été distribué aux professeurs en2011. Elle a aussi poursuivi la mise enœuvre du projet « Association solidaire ».

Ce projet d'échanges renforce les liens entreles organisations de personnes en situationde handicap en Belgique et dans le Sud. Lesassociations belges Horizon 2000, Décalageet Passe Muraille ont participé à des atelierssur la coopération au développement, la vieavec un handicap dans le Sud et l'intercul-turalité. Deux membres de la Lao DisabledPeople’s Association, du Laos, sont venusen Belgique pour découvrir les activités dePasse Muraille. Ils ont découvert les possi-bilités offertes par le marché du travail auxpersonnes handicapées en Belgique.

Chaque année, le concours Bricoleur ducœur récompense les inventeurs qui, grâceà leurs trouvailles, améliorent le quotidiendes personnes vivant avec un handicap. En2011, Ann, l'une des lauréates, a eu l'idéede créer un hamac adapté, dans lequel sonfils, qui souffre d'infirmité motrice cérébrale,pourrait être confortablement couché. Cesbonnes idées sont récompensées et diffu-sées, de sorte qu’elles améliorent aussi lavie d’autres personnes.

Fin 2011, à l'occasion de la Journée interna-tionale des personnes handicapées, a eulieu la troisième édition de Solidanza, unévénement de danse inclusif et solidaire.Jeunes et moins jeunes, personnes avec ou

sans handicap, danseurs confirmés ou dé-butants, tous se sont lancés sur la piste dedanse pour soutenir Handicap International.En 2011, l'événement s'est déroulé à troisendroits : au Bozar, à Bruxelles, en collabo-ration avec Europalia, au Vooruit de Gandet au Théâtre de Namur.

Scars of War, financée par l’Agence fla-mande pour la coopération internationale,est une exposition organisée par HandicapInternational et le In Flanders Fields Mu-seum. L’exposition fait le lien entre l’impactdes engins de guerre non explosés lors de laPremière Guerre mondiale et celui d'autreszones de conflits dans le monde, marquéespar l’utilisation des mines antipersonnel etd’armes à sous-munitions. Tim Dirven s’estrendu dans le Westhoek et au Laos. Gaël Tu-rine et John Vinck ont visité le Cambodge, laColombie et l’Éthiopie. D’autres photos pro-viennent des archives du In Flanders FieldsMuseum. En 2011, l’exposition s’est arrêtéeà Ypres, à Leopoldsburg, à Bruges, à Genket à Hal. En outre, des ateliers ont été or-ganisés pour sensibiliser à cette probléma-tique les jeunes en âge scolaire.

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© P. DE VUYST - HANDICAP INTERNATIONAL© P. DE VUYST - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 33: Rapport d'Activités

33 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

En octobre 2010, une épidémiede poliomyélite particulièrementvirulente éclatait dans la régionde Pointe-Noire, en Républiquedu Congo. Une résurgence duvirus qui tombait alors que lesautorités s’apprêtaient à déclarerle pays totalement débarrassé decette maladie. Cette épidémie aété considérée comme atypiquepar les spécialistes, avec un tauxélevé de mortalité chez lespersonnes atteintes – 35% –et des séquelles invalidantesparticulièrement lourdes. Elle aaussi touché une population dejeunes adultes, alors quegénéralement, ce sont les enfantsqui sont victimes de la maladie.

Ce n’est pas la première fois que HandicapInternational intervenait suite à une épidé-mie de poliomyélite. Ce fut notamment lecas à Mbuji Mayi (R.D. Congo) en 1995.L’organisation sait qu’une intervention rapideauprès des malades, avec un traitement dekinésithérapie spécifique et de l’appareillage,permet de limiter les séquelles invalidantes.

Handicap International a travaillé sur troisaxes d’intervention : la kinésithérapie, l’or-thopédie et l’appareillage, l’ergothérapie etl’accessibilité, en collaboration avec leshôpitaux A. Cissé et Tié Tié, le Centre Polio(centre de Caritas) ainsi que la DirectionDépartementale des Affaires Sociales.

Dans le domaine de la kinésithérapie et del’orthopédie, l’équipe expatriée a formé deshomologues locaux à la prise en charge despersonnes présentant des séquelles de po-liomyélite. Ces patients ont ainsi reçu untraitement de kinésithérapie et, au besoin,un appareillage (orthèse, attelle) appropriépour leur permettre de récupérer une cer-taine mobilité et éviter des malformationsirréversibles. Handicap International a éga-lement fourni des aides à la marche (fau-teuils roulants, déambulateurs, béquilles, …).

L’organisation s’est efforcée de fournir uneréponse adaptée, organisant le transportdes patients entre le domicile et l’hôpital,une clinique mobile, proposant aussi unsoutien psychologique.

Les équipes en charge du dernier volet duprogramme, l’accessibilité, ont travaillé pouraméliorer l’accès au domicile et permettreune plus grande autonomie des patients :construction de rampes d’accès, barres desoutien, accès aux latrines… Ils ont égale-ment offerts des conseils simples et peucoûteux permettant d’améliorer la mobilitédes personnes dans leur maison (élévationdes pieds du lit…).

Handicap International dresse un bilan po-sitif de cette intervention. Grâce à des ac-tions de sensibilisation, les équipes ont puatteindre plus de personnes que prévu,contribuant à limiter les séquelles de lamaladie de façon significative. Le projets’est achevé en octobre 2011.

¦ RÉPUBLIQUE DU CONGO

Personnel international : 6

Personnel national : 25

Budget : 361.254 €

Principaux bailleurs de fonds :ECHO, Ministère des AffairesEtrangères du Grand-Duchéde Luxembourg, Organisationmondiale de la Santé

16¦¦

ACTIONS D’URGENCE

© N. FERRAND - HANDICAP INTERNATIONAL© N. FERRAND - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 34: Rapport d'Activités

34 ¦

Handicap International est intervenu en Côte d’Ivoirejusqu’en 2009, année durant laquelle l’organisationavait confié totalement la gestion du dernier centre deréadaptation dont elle s’occupait encore à sonpartenaire ivoirien, Vivre Debout. Fin 2010, le résultatdes élections présidentielles est contesté par leprésident sortant, Laurent Gbagbo. Des combatsviolents éclatent partout dans le pays entre les partisansde Laurent Gbagbo et ceux d’Alassane Ouattara,le président élu. Ces combats s’achèvent en avril 2011.Ils ont entraîné un affluxmassif de blessés par balledans les hôpitaux. Médecins sans Frontières décide defaire alors appel à l’expertise de Handicap Internationalpour mettre en place des services de réadaptationprécoce afin d’éviter des complications invalidantespour les personnes hospitalisées.

Six kinésithérapeutes expatriés se relaierontdurant six mois pour assurer la prise encharge des patients, leur suivi, leur retour àdomicile ainsi que le référencement versd’autres services si nécessaire – services mé-dicaux, d’appareillage, sociaux. Ils intervien-dront d’abord à l’hôpital Nana Yamoussoavant que le service ne soit transféré à PortBouët.

En plus de la prise en charge des patientsprorement dite, Handicap International a éla-boré des brochures d’information pour lespatients, ainsi que du matériel de formationdestiné au personnel médical. Il est égale-ment intéressant de noter la collaborationqui a pu être mise en place avec les struc-tures qui avaient été soutenues par l’organi-sation quelques années plus tôt, comme lecentre d’appareillage Vivre Debout, où lespatients amputés ont pu être envoyés pourrecevoir une prothèse.

Ce projet, entamé en avril 2011, s’est achevéen septembre 2011.

¦ CÔTE D’IVOIRE

Personnel international : 6

Budget : les frais liés à ce projetont été entièrement pris en chargepar MSF

17¦¦

©W.DANIELS-HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 35: Rapport d'Activités

RAPPORT FINANCIER ¦ P.35 � P.40

Page 36: Rapport d'Activités

36 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

¦ RAPPORT FINANCIER¦ 2011

Résultat

Le résultat de l’exercice 2011 s’est établi à 1.445.208,17euros. Ce résultat exceptionnel s’explique essentielle-ment par un legs de 1.032.000 euros que nous avonsreçu. Il provient aussi des fonds importants récoltésgrâce au Consortium 12-12, entre autres pour la famineen Afrique de l’Est. En outre, la disparition de certainsrisques a permis des reprises de provisions. Enfin, lesoutien continu des bailleurs de fonds institutionnels,notamment des autorités belges, a également contribuéà ce résultat positif.

Dépenses

Les dépenses ont légèrement diminué par rapport à2010 pour s’établir à 18.741.924,42 euros. Cette réductiondes dépenses s’explique, d’une part, par la constitutionde provisions moins élevées et par la correction tech-nique effectuée pour la comptabilisation des différencesde change. D’autre part, les coûts de récolte de fondsont également diminué. Quant aux dépenses relativesaux activités sur le terrain, elles restent pratiquement aumême niveau.

Recettes

Les principales recettes se répartissent en trois catégo-ries.

� Recettes provenant des autorités : fonds publics del’Union européenne et de la Direction générale de lacoopération au développement (DGD).

� Recettes privées : fonds privés, par exemple de fon-dations, de grandes entreprises et d’autres ONG.

� Recettes issues de la collecte de fonds : dons privés,par exemple les recettes des mailings directs, desactions de récolte de fonds pour l’aide d’urgence etd’événements comme Solidanza.

En 2011, les recettes se sont établies à 20.187.132,59euros. Handicap International a reçu moins de fondsinstitutionnels qu’en 2010, mais ce manque à gagner aété compensé par une augmentation des recettes duConsortium 12-12. Conséquence de la crise financière,les recettes des actions traditionnelles de récolte defonds ont diminué, à l’exception des legs.

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DÉPENSES PAR TYPE DE PROJET DE DÉVELOPPEMENT

Soutien auxassociations _26 %

Réadaptation _18 %

Réadaptation à basecommunautaire _26 %

Intégrationsocio-économique _3 %

Santé maternelle& infantile _16 %

Sécuritéroutière _7 %

Education inclusive _4%

DÉPENSES PAR TYPE D’ACTIVITÉ

Développement_62 %

Aide d’urgence_29 %

Mine_9 %

Page 37: Rapport d'Activités

EMPLOIS & RESSOURCES ¦

37 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

EMPLOIS 2011 2010

Réalisation des programmes 15.824.102 15.488.266

MISE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES 13.850.598 13.666.321

Investissement 1.077.301 1.050.552

Achats de consommableset fournitures 464.797 624.096

Autres frais et charges externes 3.859.689 4.142.311

Impôts et taxes 37.085 52.034

Frais de personnel 5.505.340 5.968.877

Partenariat etautres charges de gestion 2.724.225 1.402.452

Divers frais de mise en œuvre 182.161 425.999

SUPPORT AUX PROGRAMMES 1.973.504 1.821.945

Gestion des opérations 831.882 893.546

Services spécialisés 1.141.622 928.399

Action politique et Education 542.984 809.188

Action politique 446.207 634.045

Education 96.777 175.142

Collecte de fonds 1.603.472 1.784.913

Collecte et gestiondes dons et parrainages 1.212.310 1.354.801

Communication & évènements 391.162 430.111

Services généraux 654.154 616.857

Charges diverses 117.212 411.840

TOTAL DEPENSES 18.741.924 19.111.063

RESSOURCES 2011 2010

Financements publics 10.999.996 13.007.276

ORGANISMES INTERNATIONAUX 2.631.567 4.039.819

Union Européenne 2.460.938 3.769.691

Nations Unies 170.630

ORGANISMES NATIONAUX 8.368.429 8.967.457

DGD (Plan d'action) 5.078.267 4.842.930

Coopération Belgeet autres… 856.108 1.028.829

Organismes nternesà l'Union Européenne 1.867.406 2.718.442

Organismes externesà l'Union Européenne 566.648 377.256

Financements privés 845.921 863.509

Ressources propres 7.499.749 5.207.334

Produitsdes récoltes de fonds 3.272.227 4.067.355

Legs & successions 1.477.888 426.954

Ventes et prestations de services 0 60

Sponsoring 8.000 26.510

Autres (Consortium12-12) 2.741.635 686.455

Autres produits d'exploitation 264.107 200.242

Subsides 84.299 68.908

Récupération de frais sur tiers 25.059 36.446

Autres produits divers 154.749 94.888

Ressources financières 58.552 169.211

Produits financiers 58.553 14.593

Gains de change 0 154.617

Ressources exceptionnelles 518.807 76.273

TOTAL RESSOURCES 20.187.133 19.523.845

RESULTAT 1.445.208 412.782

Page 38: Rapport d'Activités

38 ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011 ¦ HANDICAP INTERNATIONAL

BILAN ¦

ACTIF 2011 2010

Actifs fixes incorporels 44.483 133

Actifs fixes corporels 308.818 271.184

Bâtiments et installations 262.899 236.084

Mobilier et matériel 45.918 35.100

Actifs fixes financiers 49.363 59.176

Total des actifs fixes 402.664 330.493

Créances 1.674.843 2.435.116

Créances commerciales 157.673 195.695

Recettes à percevoir 20.354 0

Bailleurs de fonds 1.272.936 2.132.091

Autres créances 223.881 107.330

Stocks 22.482 9.966

Liquidités 6.546.335 4.384.385

Investissements 259.729 283.197

Comptes auprèsd’institutions de crédit 6.050.443 3.799.051

Caisse 236.164 282.337

Virements internes 0 19.800

Comptes courants 130.751 173.029

Total actif circulant 8.374.412 7.002.495

TOTAL ACTIF 8.777.076 7.332.988

PASSIF 2011 2010

Fonds de l’associationet réserves 2.847.302 2.434.520

Résultat de l’exercice 1.445.208 421.782

Total des fondsde l’association 4.292.510 2.847.302

Provisions pour charges 23.000 0

Provisions pour risques 230.459 864.335

Provisions pour litiges 22.716 0

Total provisions 276.175 864.335

Dettes à long terme 3.202 0

Dettes à court terme 3.944.088 1.764.870

Bailleurs de fonds 1.522.930 1.034.432

Fournisseurs 2.206.299 585.368

Dettes fiscaleset sociales 214.859 145.070

Comptes courants 261.101 1.856.481

Total dettes 4.208.391 3.621.351

TOTAL PASSIF 8.777.076 7.332.988

© L. AERTS - HANDICAP INTERNATIONAL©W. DANIELS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 39: Rapport d'Activités

39 ¦HANDICAP INTERNATIONAL ¦ RAPPORT D’ACTIVITÉS 2011

Total du bilan

Le total du bilan s’établit à 8.777.075,75 euros, soit unehausse de 19,69 % par rapport à 2010. Cette hausse est no-tamment la conséquence d’une augmentation des liquiditésqui s’explique par les bons résultats de la récolte de fonds pri-vés. Le développement d’un logiciel a par ailleurs augmenté lavaleur des actifs immatériels.

Sécurité financière

La situation de Handicap International ne cesse de s’améliorer,tant au niveau des liquidités que de la solvabilité. Handicap In-ternational est donc en mesure de respecter ses engagementsfinanciers (dettes) à court et à long termes. Par mesure de pré-caution, l’organisation souhaite maintenir le niveau des fondspropres permettant de couvrir les frais de fonctionnementd’une durée de trois mois à 25 % du budget annuel. Cet ob-jectif est pratiquement atteint. Le total des fonds de l’associa-tion constituait en effet 23 % du budget en 2011.

Provisions

Les provisions enregistrées les années précédentes ont étéreprises à concurrence de 304.216 euros car le risque financierlié à certains bailleurs de fonds institutionnels a disparu.

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Nous attachons beaucoup d’attention à la bonne gestion desfonds mis à notre disposition. Tous les comptes de l’associa-tion sont contrôlés par Ernst & Young. Les comptes annuels2011 ont été approuvés le 15 juin 2012 par l’Assemblée géné-rale. Les dépenses de nos projets sont, en outre, régulièrementcontrôlées à la demande de nos bailleurs de fonds. De plus,nos budgets ne peuvent être engagés qu’après des procéduresinternes strictes. Grâce aux mécanismes de contrôle précités,nous pouvons garantir la gestion optimale des moyens mis ànotre disposition par nos donateurs.

Droit à l’information

Handicap International est membre actif de l’Association pourune Ethique dans la Récolte de Fonds (AERF) et souscrit au codedéontologique de l’AERF (www.vef-aerf.be) dans lequel est reprisun droit à l’information. Ce rapport annuel vous propose lesprincipales informations financières. Vous avez aussi le droit denous demander des informations supplémentaires :

� un aperçu des comptes d’exploitation analytiques ;� un commentaire sur ce que l’organisation entend par l’utili-

sation des centres de coûts, en particulier pour la récolte defonds ;

� le rapport du réviseur d’entreprise ;� la tension salariale (rapport entre le plus bas et le plus haut

salaire brut) ;� le tableau des amortissements.

Vous pouvez demander ces documents par simple appel télé-phonique au +32 (0)2 280 16 01 ou par e-mail à l’[email protected], ou les consulter au siège de HandicapInternational, rue de Spa 67, 1000 Bruxelles. Vous pouvez éga-lement trouver des informations sur la charte de Handicap In-ternational ou notre Conseil d’administration sur notre siteinternet : www.handicapinternational.be

TRANSPARENCE FINANCIÈRE ¦

© D. TELEMANS - HANDICAP INTERNATIONAL

Page 40: Rapport d'Activités
Page 41: Rapport d'Activités

Haïti

Recettes brutes en 2011 provenantdu Consortium 12-12 : 93.994 €Recettes 2010, dépensées en 2011 : 1.230.711 €Total des fonds engagés en 2011 : 1.324.705 €

Nous vous avons déjà expliqué dans le présent rapport comment lesmoyens décrits ci-dessus ont été affectés. Après le tremblement deterre de janvier 2010, nos équipes ont rapidement démarré des inter-ventions de kinésithérapie. Depuis, outre la réadaptation physique,notre organisation met surtout l’accent sur l’intégration socio-écono-mique. En 2010, toutes les recettes du Consortium 12-12 ont été af-fectées. Handicap International restera présent en Haïti au cours desannées à venir.

Pakistan

Recettes brutes en 2011 provenantdu Consortium 12-12 : 158.036 €Recettes 2010, dépensées en 2011 : 345.564 €Total des fonds engagés en 2011 : 503.600 €

En juillet et en août 2010, le Pakistan a été touché par de graves inon-dations qui ont fait des millions de victimes. Les moyens décrits ci-dessus ont été affectés par la Fédération Handicap International, quia fourni des kits d’urgence, de l’eau potable, des points d’assistancepour les personnes handicapées ainsi que des abris. En 2011, toutesles recettes du Consortium 12-12 ont été affectées, mais Handicap In-ternational continuera à mener des projets au Pakistan.

Corne de l’Afrique

Recettes brutes en 2011 provenantdu Consortium 12-12 : 1.067.120 €Recettes 2010, dépensées en 2011 : 882.391 €Total des fonds engagés en 2011 : 133.465 €

En 2011, l’Afrique de l’Est a été confrontée à une famine sans précé-dent depuis 1991. Handicap International a aidé les plus vulnérablesdans le camp de réfugiés de Dadaab. L’organisation a assuré leur accèsà l’aide humanitaire essentielle. Les équipes de Handicap Internatio-nal ont également mené des interventions dans le domaine de laréadaptation, ont fourni des aides à la marche ainsi qu’un accompa-gnement psychologique

¦ ACTIONS D’AIDE D’URGENCE¦ SOUTENUES PAR LE CONSORTIUM 12-12

www.1212.be

41 ¦

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©B.BLONDEL-HANDICAP

INTERNATIONAL

Page 42: Rapport d'Activités

42 ¦

ORGANISMES PUBLICS INTERNATIONAUX

L’Union EuropéenneOffice de Cooperation EuropeAidService d’Aide Humanitairede la Commission Européenne(ECHO)

Les Nations uniesCentre de Coordination de laLutte Anti mines des Nations Unies(UNMACC)Fonds des Nations unies pour l’Enfance(UNICEF)Organisation mondiale de la Santé(OMS)

AutresBanque mondiale

ORGANISMES PUBLICS NATIONAUX

Les organismes en BelgiqueLa Direction Générale de la Coopérationau Développement de la Belgique (DGD)« Programme » et « Aide d’urgence,Réhabilitation & Aide alimentaire »Le Ministère des Affaires Etrangèresde Belgique - « Prévention des Conflits »

Gouvernement de la Région Flamandede Belgique (Ministère du travail,de l’enseignement et de la formation)Province du Limbourg (Belgique)Région de Bruxelles-Capitale (Belgique)Wallonie Bruxelles International(WBI) (Belgique)

Les organismes nationaux internesà l’Union EuropéenneAgence autrichienne de Développement(ADA)Agence espagnole de CoopérationInternationale pour le Développement(AECID)Agence française de Développement(AFD)Agence suédoise de CoopérationInternationale au Développement(SIDA)Ambassade de France en ChineAmbassade des Pays-Bas enRépublique de CoréeMinistère des Affaires Etrangèresd'AllemagneMinistère des Affaires Etrangèreset Européennes français - Centre de criseMinistère des Affaires Etrangèresdu Grand-Duché de LuxembourgMinistère des Affaires Etrangèresdes Pays-Bas (BUZA)Ville de Luxembourg (G-D de Luxembourg)

Les organismes nationaux externesà l’Union EuropéenneAgence des Etats-Unis pour leDéveloppement International(USAID)Ambassade du Canada en Chine(Canada Fund)Bureau américain d'assistanceaux catastrophes à l'étranger(OFDA)Coopération au Développementaustralienne (Ausaid)Coopération Suisse au Dévelopement(DDC)Ministère des Affaires Etrangèresde NorvègeMinistère des Affaires Socialesdu Cambodge(MOSVY)Ministère de l'Educationdu Cambodge

FINANCEMENTS PRIVÉS(ONG ET FONDATIONS)

Anova Seafood BVAustralian Red CrossBig Lottery Fund(BIG)Base de Données StatistiquesInternationales OCDE-FIT surles Accidents de la Circulation Routière(IRTAD)Campagne Internationale pourl'Interdiction des Mines antipersonnel -Coalition contre les armes àsous-munitions(ICBL-CMC)Children for a Better World(CBW)Dr. Gustav Krauß KrankenhausFoundationEDF ChineFirst State InvestmentsFondation Roi BaudouinFondation Gertrude HirzelGlobal Road Safety Partnership(GRSP)Half Marathon Committee(HMC)Johns Hopkins Bloomberg Schoolof Public HealthKadoorie Charitable FoundationLivability IrelandLoterie Nationale belgeMartin IversenOlympus KeyMedPartnerships for Community Development(PCD)Sanofi AventisUnion Internationale de Promotion dela Santé et d'Education pour la Santé(UIPES)Vlaamse Stichting Verkeerskunde

FINANCEMENTS DESAUTRES SECTIONSDE HANDICAP INTERNATIONAL

La section Handicap InternationalLuxembourg a contribué financièrementpour soutenir les projets suivants :

Inclusion des personnes en situation dehandicap dans le département de Potosí,BolivieEnsemble pour agir en faveur despersonnes en situation de handicapau BurundiAppui au Réseau des associationsde personnes handicapées au Burundi(RAPHB)Happy child : Prévention secondairedes handicaps dans les provinces deSiem Reap et Takeo au CambodgeDéveloppement des activités deprévention du handicap et des servicesde réadaptation dans la préfecture deChamdo, région autonome du Tibet - ChineRenforcement des capacités et de la miseen œuvre des activités de plaidoyerpolitique des associations de personnesen situation de handicap en ColombieRéadaptation communautaire, intégraleet inclusive des personnes handicapéesà CubaSoutien à notre partenaire irakien KORD(Kurdish Organization for the Rehabilitationof the Disabled) - IrakPrévention, détection précoce etintervention pour les enfants handicapésou à risques (0-7 ans) de Savannakhet,Laos.Prévention des séquelles invalidantesdans les situations de crise humanitaireet de conflit à l’Est de la Républiquedémocratique du CongoMise en place de deux unités spinalesau Nord Vietnam pour la prise en chargefonctionnelle et l’orientation sociale desblessés médullaires.

Handicap International United Statesa soutenu financièrement via un don leprojet 'Ban Advocates'.

BAILLEURS DE FONDS ¦

Page 43: Rapport d'Activités

Éditeur responsable : Jan BrigouHandicap InternationalRue de Spa, 67 - 1000 Bruxelles - Belgique

Tél. : +32 (0)2 280 16 01Fax : +32 (0)2 230 60 30E-mail : [email protected]

IBAN : BE80 0000 0000 7777BIC : BPOTBEB1

Rédaction : Lies Ryckeboer, Aurore Van VoorenGraphisme : Beltza ([email protected])Impression : Enschede-Van MuysenwinkelTraduction : ISO TranslationPhotos couverture : © D. TELEMANS

Publication gratuite.Contactez Handicap Internationalpour toute demande d’exemplaires supplémentaires.Een Nederlandstalige versie is op verzoek beschikbaar.An English version is also available upon request.

FÉDÉRATION HANDICAP INTERNATIONAL14, avenue BerthelotF-69361 Lyon - Cedex 07Tél. : + 33 (0)4 78 69 79 79Fax : + 33 (0)4 78 69 79 94E-mail : [email protected]

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Handicap International BelgiqueRue de Spa 67B-1000 BruxellesTél. : +32 (0)2 280 16 01Fax : +32 (0)2 230 60 30E-mail : [email protected]

Handicap International AllemagneGanghoferstr. 19D-80339 MünchenTél. : + 49 (0)89 547 6060Fax : + 49 (0)89 547 60 620E-mail : [email protected]

Handicap International Canada1819, boulevard René-Lévesque OuestBureau 401Montréal (Québec) C-H3H 2P5Tél. : + 1 514 908 2813Fax : + 1 514 937 6685E-mail : [email protected]

Handicap International Etats-Unis6930 Carroll Avenue - Suite 240Takoma Park, MD 20912-4468 - USATél. : + 1 301 891 2138Fax : + 1 301 891 9193E-mail : [email protected]

Handicap International France16, rue Etienne RognonF-69363 Lyon Cedex 07Tél. : +33 (0)4 72 72 08 08Fax : +33 (0)4 26 68 75 25E-mail : [email protected]

Handicap International Luxembourg140, rue Adolphe FischerL-1521 LuxembourgTél. : + 352 (0)42 80 60 1Fax : + 352 (0)26 43 10 60E-mail : [email protected]

Handicap International Royaume Uni27 BroadwallLondon SE1 9 PLTél. : + 44 (0)870 774 37 37Fax : + 44 (0)870 774 37 38E-mail : [email protected]

Handicap International SuisseAvenue de la Paix 11CH-1202 GenèveTél. : + 41 (0)22 788 70 33Fax : + 41 (0)22 788 70 35E-mail : [email protected]

www.handicap-international.org

RÉSEAU HANDICAP INTERNATIONAL ¦

Handicap international est une organisation humani-taire indépendante qui vient en aide aux personneshandicapées et aux personnes les plus vulnérablesdans une soixantaine de pays partout dans le monde.L’organisation est surtout connue pour sa luttecontre les mines antipersonnel et les armes à sous-munitions, ainsi que pour l’aide qu’elle apporte auxvictimes de ces armes. Une lutte qui a été récom-pensée d’un prix Nobel de la paix, décerné en 1997à Handicap International et aux autres associationsrassemblées au sein de la Campagne internationalepour interdire les mines (ICBL).

Mais l’assistance offerte par Handicap Internationalne se limite pas à la réadaptation physique de lapersonne handicapée. L’organisation a développéd’autres actions pour prévenir les causes de handicapet accompagner les personnes handicapées dansleur parcours vers l’autonomie et l’insertion sociale.Handicap International intervient aussi dans dessituations d’urgence comme lors de catastrophes na-turelles ou dans les zones de conflits. Handicap Inter-national est membre du consortium belge pour lesactions d’urgence, le Consortium 12-12.

HANDICAP INTERNATIONAL ¦

WEREPAI

RLIVES

Page 44: Rapport d'Activités

Sous le Haut Patronage de SonAltesse Royale la Princesse Mathilde www.handicapinternational.be