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TENU AU MONASTERE DE KEUR MOUSSA LES 26 ET 27/07/2016
RAPPORT DE L’ATELIER
D’ELABORATIONDU PLAN D’ACTION
NATIONAL
AGRICULTURE ECOLOGIQUE
BIOLOGIQUE Pour son intégration dans les politiques et plans de développement agricole du Sénégal.
2
Encadrement et organisation :
Animation et modération : Ibrahima Seck, Coordonnateur de la FENAB et Gora Ndiaye,
Président de la plateforme AEB
Rédaction : Magatte Ndiaye, Thierno Sall et Makhfouz Gueye
Liste de participants
N° Prénom Nom Structure Téléphone
01 Moussa FALL ARAN 776225625
02 Mor MBAYE UMT 773747241
03 Wagane NDIAYE AGE 775200493
04 Magatte NDIAYE UGMN 772188614
05 Aida CISSE Plateforme darou 776345703
06 Abdoulaye FAYE FENAB NORD 775510236
07 Thierno SALL Enda Pronat 773745265
08 Awa DIOP Mouvement Citoyen 774753635
09 Assane DIOP Agriculture 775022115
10 Ada DIOP FENAB 775453803
11 Ousmane CISSE FLS montage 781813453
12 Yankhouba SARR 776477030
13 Mathieu CISS 774254037
14 Fodé CAMARA Centre foret Thiès 776503797
15 Hortense WADE SR dév-communautaire 776462549
16 Aguibou DIALLO UCAD 772471737
17 Ousmane NIANG HEKS 774487546
18 Ibrahima Diop UMT Thiénaba 772136359
19 Bocar Badji ADARS 775526525
20 Sidy Sy PURE dév-durable 777157529
21 Papa mor Ngom READ 773582873
22 Ndiaga Mbaye GIE keur Khar Cissé 77 2060448
23 Saliou Ndiaye ANCAR Thiès 781679409
24 Papa Daouda Gueye SRElevage Thiès 77232626
25 Doudou Kopa Ndiaye Radio com 773614943
26 Ndongo Fall COPEBAN 774118957
27 Cheikh Anta Diop Ndiaye Jardins d’Afrique 771277535
28 Ndéye Awa Sow INP 777109808
29 Marième Faye INP 777158872
30 Ramata Sy Ngatamaré Tooro VFS 777104312
31 Falilou Diagne UGPMékhé 776307115
32 Moctar Camara MEDD 774359948
33 Fiancine Kaïmba USOFORAL Ziguinchor 777962067
34 Ndéye Khott Diouf GIE Keury Kao
35 Alassane Diallo Heifer Thiès 776344740
3
36 Abdoul Aziz Konaré Jardins d’Afrique 779446737
37 Jean Baptiste Koïvogui Monastère K Moussa 783021068
38 Cheikh Ameth T. Kâ Jardins d’Afrique 775168611
39 Abdoulaye Dièdhiou Caméraman 774473271
40 Abdoulaye Aîdara QABCO Latmingué 773809445
41 Mme Aidara k Diouf RASEBEF 774080194
42 Awa Ndiaye REFABEC 775726415
43 Doudou Diop FENAB 763929128
44 Makhfouz Gueye Jardins d’Afrique 775409437
45 Ngouda Tall COPEBAN 776364607
46 Fatou Pouye WOOBIN 770341461
47 Gora Ndiaye Jardins d’Afrique 771517514
48 Matar Ndoye FAPD 771246949
49 Maa Samba Dieng AGRECOL 775358545
50 Diakhou Sall FENAB 776699297
51 Rahim Bä Jardins d’Afrique 77
Liste à compléter à partir des feuilles de présence
4
Ordre du jour
L’ordre du jour a été présenté par le coordonnateur de la FENAB, Monsieur Ibrahima Seck
que vous trouverez en pièce jointe.
I. Temps 1
Cérémonie d’ouverture
Après la présentation de l’ordre du jour, des prières conjointes ont été formulées par les
représentants du monastère et les imams. Cette séance est suivie de l’hymne national du
Sénégal par tous les participants. Une façon de montrer que l’agro écologie se fait dans
l’unité de la nation. C’est un projet de société qui nécessite une synergie entre tous les
acteurs du développement ainsi qu’un séjour studieux et efficient. L’hymne national était un
grand rappel au participants : sénégalais debout, pour que triomphe la nation pour un devenir
meilleur.
5
Les animateurs ont fait un tour de table pour permettre aux participants de donner leurs avis et
motivations d’être de l’AEB et susciter l’engagement des acteurs.
Amadou Gueye, HEKS Sénégal, nous sommes une ONG suisse qui accompagne des ONG
et des organisations paysannes dans la promotion d’un développement rural durable.
Comme Ibrahima vient de le dire, les exploitations familiales nourrissent plus de 95 % de la
population sénégalaise. Et seul 1% représente l’agriculture biologique ?
HEKS en collaboration avec la FENAB est entrain de travailler sur un label Bio. Cette
certification permettra de distinguer les produits conventionnels des produits Bio. On doit
également encourager la collaboration entre l’Etat et la FENAB dans la recherche
d’alternatives et de la formation.
Pape Daouda Gueye, représentant du Ministère de l élevage : Au Sénégal, nous
avons un élevage de type extensif. Aujourd’hui, beaucoup d’experts pensent qu’avec
l’explosion démographique, on devrait réadapter ce secteur avec cette combinaison.
Doudou DIOP, Il revient sur l’objectif de l’atelier qui est la définition d’un plan d’action
nationale de l’agriculture écologique et biologique pour son intégration dans les politiques et
plans de développement agricole du pays et sa considération réelle.
Pour le président de la FENAB, cet atelier s’inscrit dans la définition d’un plan d’action
national pour l’AEB (Agriculture écologique et biologique). Par une citation, il a ressorti
l’importance de l’AEB.
6
En plus de la thématique principale l’AEB, d’autres thématiques transversales seront traitées.
L’AEB est un tout. On ne peut traiter de l’agriculture est laissé les autres activités telles que
l’élevage, la santé, les énergies renouvelables, les changements climatiques,
l’accaparement des terres en rade. D’où la synergie des actions, dans une logique
d’articulation pour la sauvegarde de la planète.
Il est longuement revenu sur l’essence de la création de la FENAB (Fédération nationale pour
l’agriculture biologique), qui est composée d’organisations paysannes et des partenaires
d’appui financier et technique.
Elle est une association apolitique et à but non lucratif qui oeuvre pour un environnement
saint et durable (ESD, tout en veillant sur l’équilibre des écosystèmes). La FENAB est au
plan national membre du CNCR (Cadre nationale de coopération et de concertation des
ruraux) et au plan Sous Régional d’AFRONET, UFOAM, etc.
L’une des missions de la FENAB est de soutenir les exploitations familiales à travers l’AEB
et la gestion de l’équilibre des écosystèmes.
Il termine ses propos en sollicitant un appui logistique (véhicule) auprès de l’Etat pour le
bon fonctionnement de la FENAB ;
7
Gora ndiaye Président de la plateforme Agriculture Ecologique et Biologique de la FENAB,
Est largement revenu sur la genèse de l’agriculture sénégalaise avec l’avènement des cultures
industrielles (avec la monoculture), le déboisement massif, afin d’emblaver de grandes
surfaces pour faire passer les machines. Ce point de conscience sur les dégâts sur les
écosystèmes du Sénégal, a poussé une infime minorité des agriculteurs à se sevrer de ce
dictat, pour se lancer sur l’AEB, d’où l’idée d’aller vers une fédération qui est vielle de plus
de 35 ans.
Une initiative est l’émanation d’un groupe qui était convaincu que seules les bonnes
pratiques agro-écologique peuvent permettre de lutter contre la dégradation de
l’environnement et contre certaines maladies. Il souligne également que le système
agricole imposé par les colons a fortement favorisé la dépendance des paysans sénégalais
aux produits chimiques, à la baisse drastique des rendements, à la dégradation de
l’environnement et l’homologation des prix des produits agricoles.
Actuellement, tout le monde est convaincu, qu’il faut nécessairement un changement de
paradigme. Et ces 48 heures de réflexions permettront à la FENAB d’arriver à un plan
d’action national pour ce changement et pour l’intégration dans politiques agricoles
sénégalaises des programmes AEB.
Pour le frère Thomas Gomis, après son mot de bienvenue, a rappelé que le monastère est
agriculteur, berger et autres, sans l’être de vocation mais l’humain ayant fortement besoin de
la nature, doit s’y mouvoir pour faciliter sa vie. C’était une façon de montrer l’importance de
l’AEB. Il a dédié une mention spéciale à toutes les organisations qui sont engagées dans la
promotion de l’agriculture biologique et a rappelé également que le monastère est dans sa 53e
année d’existence et on y pratique de l’agriculture depuis 35 ans mais avoue qu’ils sont dans
le naturel.
Il avoue que c’est une agriculture sans utilisation de produits chimiques, ni de pesticides. Il
souligne aussi que dans l’AEB, doit forcément intégrer l’activité pastorale ainsi que les
énergies renouvelables car la nature de Dieu est très riche et c’est la biodiversité.
Le Pape François a écrit un livre « l’apologie sur l’agro écologie » dans lequel il incite tout
le monde de changer des méthodes agricoles afin de préserver la nature. Il a aussi évoqué
l’expertise de Jardins d’Afrique et le bel exemple de Kaydara. On ne doit pas attendre l’Etat,
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chacun de nous doit faire quelque chose d’où, leur regard tournait vers l’AEB, en tant que
gardien-conservateur de la terre-mère, ils y œuvreront.
Il termine son discours en souhaitant que le séminaire ait des fruits Bio en symbiose. On a
dépassé le temps de la parole, nous sommes maintenant au temps de l’action car on ne peut
dénombrer les symposiums et autres.
Pour le représentant du Ministère de l’environnement et du développement durable (Pr
Doudou Ndiaye), la thématique de cet atelier est importante. L’agriculture saine et durable
fait parti des missions de sa tutelle.
Les résultats ont montré qu’aujourd’hui, on ne peut se passer de l’agriculture biologique pour
vivre dans un environnement sain. Dans le bassin arachidier, une bonne partie des terres
est acidifiée par les cultures de rentes.
On doit conserver les ressources naturelles pour les générations futures. Nous ne devons
pas trahir nos héritiers.
L’agriculture est un secteur très important. Il embauche plus de 50 % de la population active
et contribue fortement à la sécurité alimentaire du pays. Ensuite, de plus en plus nous notons
des maladies causées par nos régimes alimentaires dont 50% vient des produits agricoles.
9
La FENAB doit encourager la collaboration avec les institutions de recherches telles que
l’ISRA qui a des programmes et des fonds sur cette thématique AEB.
Elle, la FENAB doit travailler sur toute la chaîne de valeur. C’est à dire de la production, la
transformation et à la commercialisation. Il a rappelé la rencontre de l’ISRA qui appuie les
nouvelles filières universitaires (les masters en agro-écologie), qui est une fierté nationale et
qu’il y avait des fonds disponibles dans son départements et sont ouverts aux organisations
pour son usage. Il trouve que l’AEB est un choix de vie et c’est le bon ! Et déclare ouvert
l’atelier de Keur Moussa
II. Temps 2
Ibrahima Seck, Coordonnateur de la FENAB a débuté par un exposé sur l’Agriculture
familiale durable en Afrique ou agriculture écologue et biologique. Cf. pièce jointe
1. Exposé, pièce jointe
2. Discussion
Gora Ndiaye, président de la plateforme a expliqué l’objectif et le centrage de ce programme
AEB qui concerne 8 pays africains dont 4 francophones et 4 anglophones. Pour le choix du
Sénégal, Ibrahima y a joué un rôle fondamental de plaidoyer, pour que notre pays fasse parti
des quatre pays francophones.
10
L’objectif principal de la FENAB est d’étendre l’AEB en Afrique de l’ouest et ensuite dans
toute l’Afrique.
Les défis de l’agriculture africaine actuellement sont :
Les changements climatiques
Les cours mondiaux
Les conflits
Pour qu’on prétende à la souveraineté alimentaire. Pourquoi l’éternelle question : pourquoi
l’Afrique a faim alors que les ressources sont abondantes ???
Des handicaps restent bien visibles :
1- Les faibles budgets alloués à l’agriculture, la dépendance des autres, l’infertilité des
sols, l’insécurité foncière, la pauvreté aigue des producteurs et autres. N’oublions pas
que l’AEB relève les défis de l’équilibre, de la biodiversité et de souveraineté, via les
exploitations familiales et les activités non agricoles, la consommation, la transmission
des bonnes pratiques et des savoirs endogènes dans une dimension holistique (terre,
biomasse, eau, forêt) dans une logique de gestion de écosystèmes.
2- L’insuffisance des équipements agricoles, le non soutien des exploitations familiales,
le manque d’accès aux sols champions qui ont 7% de Ph.
L’AEB, c’est une prise en compte globale de l’écosystème, c’est l’adaptation aux
changements climatiques, à la résilience, à l’atténuation et la maitrise des gaz à effet de
serre. Les dimensions de l’AEB sont :
Culturelles et spirituelles (une sorte de symbiose avec la nature), une imitation de la nature
de Dieu avec une intégration de la femme comme noyau central, fertilisant et les jeunes
comme cheville ouvrière. Elle est sociale et économique dont garante d’un équilibre.
L’éducation, la formation et un bon système d’information sont une finalité d’un
développement durable des populations. C'est-à-dire la vraie démarche économe, autonome et
responsable.
Après les éclairages doit changer ce système pastoral à un élevage de type intensif. Ce
dernier n’est pas adapté à nos réalités culturelles et à nos conditions climatiques et que les
dispositions de l’AEB aideraient à valoriser cette activité.
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La Représentante du ministre de la famille et de la femme, Mme Hortense Wade : la
FENAB doit intégrer dans ses programmes le genre. Les femmes et les jeunes doivent être
représentatif dans la FENAB. La FENAB doit s’approcher de tous les ministères. Les
activités de la FENAB ne doivent pas uniquement concernées les Ministères de l’agriculture
et de l’environnement mais aussi ceux de la santé, de l’éducation et de la formation
professionnelle. La FENAB doit aider et faciliter l’identification du produit bio dans le
marché et quel rôle apporte t’elle ?
Abdoulaye Faye, producteur de riz dans le Walo et membre de ASCOSEM, Nous devons
être plus vigilants des produits consommés. On doit plaider davantage pour qu’on arrête
l’importation des cuisses de poulets. Les cuisses sont transportées par des bateaux qui vont
au moins plus de 20 jours de trajet avant d’arriver à Dakar. Elles sont conservées dans les
bateaux par deux produits chimiques dont l’utilisation est strictement interdite par la
France.
La SAED, comme elle le fait pour les producteurs conventionnels de la Vallée, elle doit
accompagner aussi les producteurs BIO. Cette année, plus de 280000 litres de produits
chimiques ont été utilisés dans le Walo. La FENAB doit également s’intéresser au riz bio
pour accompagner le gouvernement dans l’autosuffisance en riz.
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Bocar Balde, FENAB Kolda, faire la promotion de l’AEB n’est pas une chose facile. Il faut
de la patience et de la conviction. Certes, l’Etat doit accompagner la FENAB mais cette
dernière doit aussi travailler pour prouver à l’Etat que l’AEB est possible et elle est aussi une
agriculture génératrice de revenus.
Moussa Fall, il faut trois facteurs pour parler de l’AEB : l’eau, la terre et les semences
locales.
En ce qui concerne l’eau, elle est entrain d’être privatisée. La zone des Niayes subit une forte
pression de la baisse de la nappe phréatique à causes des industrielles qui s’y sont installées.
Ensuite, pour la terre, il y a l’accaparement des terres par les multinationales et les
promoteurs privés.
Enfin, les semences paysannes sont menacées de disparition par les OGM. Il rappelle que
dans le PSE (le plan Sénégal émergent), l’agriculture est comme le moteur de la croissance.
Le Représentant du Ministère de l’élevage, on doit parler de l’AEB en lettres capitales.
C’est à dire avec la prise en compte de l’élevage. L’élevage est important. En dehors de la
consommation, il nous permet d’avoir de la matière organique pour de bons rendements.
Alassane Diallo, Directeur Haïfa international, la mission de HAIFA est de travailler avec
la communauté pour vaincre la pauvreté par la protection de l’environnement.
Haïfa internationale a un programme intitulé flamme bleu qui porte sur le bio gaz. Ce
programme sera mise en œuvre dans la zone des Niayes pour lutter contre la coupe du bois.
Mamadou Dia, Direction nationale horticulture, l’horticulture a une place considérable
dans l’AEB. La direction de l horticulture a des programmes de micro jardinage Bio qui
pourraient intéresser la FENAB.
Ndongo Fall, Collège des jeunes de la FENAB, les jeunes sont engagées pour accompagner
la FENAB mais il nous faut une AEB génératrice de revenus. Il ne s’agit pas tout simplement
de produire mais il faut aussi des circuits de commercialisation. La FENAB doit impliquer
davantage les jeunes dans ses activités et mettre en place une base de données avec des
chiffres convaincants.
Matar Ndoye, Président de la FAPD (fédération des agropasteurs de Diender) travaille
avec des institutions étatiques telles que l’ISRA sur des programmes de recherches sur les
13
traitements naturels. La FENAB doit également pouvoir ratisser large en identifiant d’autres
organisations qui font de l’AEB et qui ne font pas parti de ses membres.
Monsieur Camara, Centre foret de Thiès, ce centre organise de sessions de formation sur
l’environnement. Les prochaines cessions prendront en compte des modules AEB le centre se
rapprochera de la FENAB pour mettre en œuvre cette collaboration. Il faut plaider pour la
valorisation de l’agriculture sinon toutes les terres agricoles seront transformées en zones
d’habitat. Certes, l’accaparement des terres est une réalité mais il y a aussi le bradage par les
populations elles mêmes.
Meissa Faye Président WOOBIN, L’agriculture biologique est un projet de société. Il faut
des terres, de l’eau et de bonnes semences pour faire de l’agriculture. Malheureusement, une
partie de ces terres risquent d’être accaparée, l’autre partie aussi est menacée par la
dégradation de l’environnement.
Il nous été rappelé par le chef de poste des eaux et forêts de Keur Moussa qu’un arbre produit
de l’oxygène pour 40 personnes d’où la nécessité de préserver la nature et de s’impliquer
davantage dans la lutte.
Aguibou Diallo de l’UCAD, nous a rappelé le distingo à faire entre les ravageurs et
défenseurs, les formes de luttes naturelles à connaitre ainsi que les produits à utiliser.
Pour Ousmane Cissé, jeune entrepreneur établi en France, il faudra beaucoup de plaidoyers et
user des moyens de communications efficaces (surtout le net), pour mieux faire connaitre
l’AEB.
III. Temps 3
1. Répartition des groupes et consignes données : comment faire pour mieux
développer l’AEB au Sénégal ?
Travaux de groupe : Elaboration d’un plan d’action pour l’agriculture écologique et
biologique au Sénégal 2016-2025
14
Question : Comment faire pour développer l’agriculture écologique et biologique au
Sénégal ?
Axes stratégiques
- Recherche, formation et conseil agricole (Groupe I)
- Information, Education et communication : CONSCIENTISATION + conception et
édition de supports didactiques (Groupe II)
- Chaîne de valeur et développement du marché (Groupe III)
- Soutien et cimentation, coordination, gestion des programmes et projets, suivi-
évaluation, partenariat, renforcement des capacités institutionnelles, (Groupe IV)
Recommandations
- A l’endroit de la FENAB
- A l’endroit de la plateforme AEB
- A l’endroit des producteurs
- A l’endroit de l’Etat et des collectivités locales
- A l’endroit des services techniques étatiques
- A l’endroit des autorités religieuses, coutumières
- A l’endroit de la presse
Groupe 1
Axes
stratégiques
Activités Cibles Intervenants Périodicité Résultats
Indicateurs
objectivement
vérifiables
Sources de
vérification
RECHERCHE Identification de
producteurs de
semences
Producteurs
Commerçants
Transporteurs
FENAB
ISRA
ISRA-FENAB
2016-2025
Producteurs
de semences
répertoriés
N producteurs
identifiés dans
les 4 zones agro
écologiques du
Sénégal
Base de
données
Collecte de semences Producteurs
Commerçants
Transporteurs
FENAB
ISRA
Isra-FENAB
2016-2025 Semences
collectées
suffisantes
Les stocks sont
visibles
Contrôle
semencier
FORMATION Itinéraires techniques
de reproduction de
semences AEB et de
conservation
Producteurs et
Animateurs
Agricoles
FENAB-ISRA
autres
2016-2025 Animateurs
et
producteurs
maîtrisent les
techniques de
production de
semences
Fiches
techniques de
formation
existent
Fiches et
Rapports de
formateurs
Formation des
techniques de
fertilisation des sols ;
Techniques de
protection des cultures
Techniciens-
Animateurs
Producteurs
FENAB-INP ISRA-
ANCAR -DRDR et
autres ONG
2016-2025 Les
producteurs
Techniciens
et animateurs
maîtrisent les
techniques de
fertilisation
Nombre de
fiches
techniques
Nombre de
techniciens et
producteurs
formés
Base de
données
biologiques
Formation en bonnes
pratiques agro
écologiques
Techniciens
animateurs et
producteurs
FENAB-institutions
(ANCAR, DRDR,
ONG partenaires)
2016-2025 Techniciens
Animateurs
et
Producteurs
maîtrisent les
bonnes
pratiques en
AEB
Nombre de
Techniciens,
Animateurs et
Producteurs
formés
Base de
données
Elaboration de fiches
techniques en AEB et
de supports
didactiques en langues
nationales
Techniciens,
Animateurs et
Producteurs
FENAB Services
techniques –ONG
Universités-Presse
2016-2025 Fiches
techniques et
supports
didactiques
élaborés et
édités
Nombre de
fiches et
supports
élaborés et
édités
Base de
données
CONSEIL
AGRICOLE
Partage d’expériences
avec les cibles
Producteurs,
chercheurs et
techniciens
FENAB-ANCAR-
Universités et
Institut de
recherche/ONG
2016-2025 Les
producteurs
adoptent
l’AEB
Le pourcentage
des producteurs
en AEB est
augmenté
Rapport
d’études
RECOMMANDATIONS :
A l’endroit de la FENAB :
Renforcement des moyens financiers et humains ;
Elargir le partenariat (ONG, AGENCES, SERVICES TECHNIQUES ETATIQUES, CENTRES DE RECHERCHE,
INSTITUTS DE FORMATION, MEDIAS),
Développer une large communication à travers les médias par la publication d’un journal périodique,
Renforcer l’animation à la base particulièrement les OP membres de la FENAB
Dans le long terme créer un centre national agro écologique en partenariat avec les universités nationales et internationales.
Mettre en place un Comité scientifique et technique
Impliquer les agents des services techniques étatiques dans les activités de renforcement de capacités
Susciter des rencontres d’échange et de concertation entre différents acteurs (industries agricoles conventionnelles ; état etc)
A l’endroit de la plateforme AEB :
Appuyer les OP membres de l’AEB à acquérir des fermes d’expérimentations (1hectare).
Choisir des délégués pour porter le message au niveau des instances de prise de décision (collectivités locales, Assemblée
nationale etc.),
Capitaliser les connaissances empiriques et scientifiques.
Impliquer des jeunes pour assurer la relève.
Renforcer le plaidoyer et le lobbying
A l’endroit des producteurs :
Respecter le cahier de charge de la FENAB
Renforcer la concertation et les visites d’échanges inter producteurs
S’organiser en groupement et impliquer d’avantage les autorités locales religieuses
A l’endroit de l’Etat et des collectivités locales :
Renforcer les moyens techniques des laboratoires de contrôle de qualité biologique
Intégrer l’AEB dans les politiques et programmes de développement
Sécuriser les terres des petites exploitations paysannes
A l’endroit des partenaires au développement :
Appuyer d’avantage les Organisations de producteurs à la base en termes de formation, d’intrants et de commercialisation
et la FENAB en équipements et en management organisationnel
A l’endroit des services techniques étatiques des projets et la recherche:
Suivre l’évolution des statistiques bios dans les rapports de production
A l’endroit des autorités religieuses et coutumières :
Intégrer l’agro écologie dans leurs programmes d’activités quotidiennes
Favoriser aux femmes l’acquisition du foncier
Assurer le plaidoyer sur la gestion rationnelle du foncier
A l’endroit des consommateurs :
S’informer sur les vertus des produits bios sur la santé humaine
A l’endroit des médias :
Intégrer l’AEB dans leur grill de programme
Groupe 2 : INFORMATION COMMUNICATION
Axes stratégique Activités Cibles/bénéficiaire
s
Intervenants Périodicité Résultats IOV Sources de
vérification
INFORMATION
COMMUNICATION
Emission
radio/télévision
Producteurs
consommateurs
Transformateurs
Population
Journalistes
Leadeurs FENAB
Animateurs
FENAB
Artistes
Autorités locales
Sportifs
Célébrités
Autorités
coutumières et
religieuses locales
Personnel sanitaire
OCB
2016 2025 Une bonne
partie de
la
population
sensibilisé
e sur
l’AEB
25% de la
populatio
n informé
Enquêtes suivi
et évaluation
Rapports
Fichiers audio
et numériques
Tournés de
sensibilisations/démons
tration culinaire
Producteurs et
fournisseurs de
l’agriculture
conventionnelle
Autorités
Les femmes et les
jeunes
FENAB
Plateforme
nationale AEB
Consultants en
communications
Associations
consommateurs
Personnes
ressources
2016 2025 Une bonne
partie de
la cible
sensibilisé
e sur
l’importan
ce de
l’AEB
50% des
cibles
informés
et
sensibilisé
s
200
séances
de
démonstra
tions
culinaires
Rapports de
missions
Listes de
présence
(supports)
photos et
vidéos
Visite de sites de
démonstrations
Producteurs de
l’agriculture
conventionnelle
FENAB PNAEB 2016 2025 Faire
visiter
4000
80% ont
visités les
sites de
Rapports de
visites
Phots vidéos
OCB
Leadeurs
d’opinions
Autorités
personnes démonstra
tions
Listes des
participants
Production d’outils de
communications
Population FENAB PNAEB
Mouvements
citoyens (Thiès
Baobab cycle)
2016 2025 Production
s de 28
panneaux
publicitair
es
Production
de flyers
dépliants
polos, tee-
shirt
Production
de
documents
dans les
langues
nationales
95% des
supports
de
communi
cations
produits
et diffusés
Factures
Images photos
bons de
livraisons
Participation à des
rencontres sur le
développement rural
Acteurs décideurs
parlementaires
ministères
organismes
internationaux
FENAB 2016 2025 Une bonne
compréhe
nsion de
l’AEB de
l’initiative
notée
70% de
participati
on lors de
ces
rencontres
Comptes
rendus
Rapports
Photos
Ordres de
missions
Recommandations :
Recommandations à l’endroit de la FENAB :
Mise en place d’une équipe de communication (webmaster, chargé de communication, chargé des relations publiques), mise
en place d’un réseau de journalistes formé sur l’AEB, aider les producteurs à avoir un plan de communication adapté à leur
localité, vulgarisation du cahier de charge, collaborer avec les associations consuméristes.
Recommandations à l’endroit de la PNAEB :
Renforcer le plaidoyer de l’AEB
Recommandations à l’endroit des producteurs :
Renforcer leur communication envers leurs collègues de l’agriculture conventionnelles
Recommandations à l’endroit de l’Etat et des collectivités locales :
Accompagner la FENAB dans ces initiatives, intégré l’AEB dans le curricula de formation et dans les politiques et les
programmes de l’Etat, fidéliser et favoriser les relations entre la FENAB et les collectivités locales
Recommandations à l’endroit des partenaires au développement :
Appuyer techniquement et financièrement la communication de la FENAB et de la PNAEB
Recommandations à l’endroit des services techniques des projets y compris la recherche :
Favoriser les relations de partenariat entre la FENAB et les services techniques, vulgariser l’information sur les résultats de
la recherche sur l’AEB
Recommandations à l’endroit des autorités religieuses et coutumières :
Accompagner et promouvoir l’AEB
Recommandations à l’endroit des consommateurs :
Apprendre à mieux connaitre les produits AEB disponible sur le marche en quantité et qualité
Recommandations à l’endroit des medias :
Accompagner l’initiative AEB en appliquant un tarif préférentiel et insertion dans leurs grilles des programmes l’AEB
Groupe 3 : Chaîne de valeur et développement du marché
Nb : Fichier Excel en pièce jointe.
Groupe 4 : Soutien et cimentation, coordination, gestion, suivi et évaluation, partenariat, Renforcement des capacités
institutionnelles
Nb : Fichier Excel en pièce jointe.
IV. Commentaires sur les travaux de groupe
Dans l’ensemble, les groupes de travail ont fourni un excellent de travail. Ce pendant, quelques précisions ont été apportées
sur les points suivants :
Mettre l’accent sur des programmes de formation en AEB ;
Revoir la formulation des IOV et pousser davantage la formulation afin d’enrichir davantage le document
Pour la transformation ? Il faudra nouer des collaborations avec l’ITA et des Institutions de recherches et la santé ;
Encourager la collaboration avec les collectivités locales ;
Faire Des recherches sur les bonnes variétés de semences locales, sur les fertilisants ;
Inciter les paysans à la de la régénération naturelle assistée ;
Intégrer la production animale ;
Accélérer la finalisation du projet de labellisation des produits AEB ;
Adapter le plan d’action de la FENAB aux politiques publiques de développement ;
Budgétiser le plan d’action ;
Harmoniser les concepts AEB ;
Développer des stratégies de commercialisation des produits Bio au niveau local ;
V. Cérémonie de clôture
Pendant cette dernière étape, les intervenants ont insisté sur la mise en œuvre opérationnelle de ce plan d’action. Que cet
important travail abattu de façon participative ne soit pas rangé dans les tiroirs. Ils ont également demandé que tous les
représentants des structures, instituions, ONG et organisations paysannes fassent des restituions au niveau de leur tutelle.
Prières conjointes de nouveau avec les religieux