Rapport de Presentation Rac 2012

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  • Programme dEau Potable et dAssainissement du Millnaire

    REPUBLIQUE DU SENEGALUn Peuple - Un But - Une Foi

    MINISTERE DE LHYDRAULIQUE ET DE LASSAINISSEMENT

    RAPPORTDE PRESENTATION

    2012ANNUELLE CONJOINTEREVUE

    04 JUIN 2012 HOTEL KING FAHD PALACE, Dakar

  • RAPPORT DE PRESENTATIONREVUEANNUELLE CONJOINTE

    2012

    1.0 RESUME

  • 1.1

    1. Mobilisation des financements

    1.1 Situation du portefeuille des oprations

    En fin dcembre 2011, le volume global des financements mobiliss ou prvisibles dans le cadre du PEPAM porte sur une enveloppe totale de 427,242 milliards FCFA mobiliss sur la priode 2005-2011 ; ce qui donne traduit une moyenne globale de 71,2 milliards FCFA par an. La moyenne thorique attendue tant de 66,7 milliards FCFA sur la base des 667 milliards FCFA qui constitue le cot total du programme sur 10 ans. On a relev un lger ralentissement sur la capacit de mobilisation de nouveaux financements qui tait de 75 milliards FCFA en moyenne par an en 2011. Ce portefeuille est constitu en majorit de Prts (49,8%) ; suit ensuite la catgorie des Subventions (34,3%) alors que les ressources mobilises par lEtat directement dans le cadre du BCI reprsentent 13,3% des financements globaux. Les contributions des ONG intgres dans les subventions reprsentent spcifiquement 3,4% des financements. Figure 1 = Mobilisation des financements du PEPAM

    Sous-secteurs Montant % Ssecteur

    Hydraulique Rurale 176 486

    Collectivits 9 700 5,5%

    Etat 24 954 14,1%

    Prt 58 996 33,4%

    Subvention 82 836 46,9%

    Assainissement Urbain 145 046

    Etat 22 552 15,5%

    Prt 90 992 62,7%

    Subvention 31 501 21,7%

    Hydraulique Urbaine 54 943

    Etat 6 000 10,9%

    Prt 41 059 74,7%

    SONES 1 200 2,2%

    Subvention 6 684 12,2%

    Assainissement Rural 50 767

    Etat 3 510 6,9%

    Prt 21 650 42,6%

    Subvention 25 607 50,4%

    Total gnral 427 242

    2,3%

    13,3%

    49,8%

    0,3%

    34,3%

    Rpartition des financements mobiliss et prvisibles du secteur - PEPAM 2015. Dcembre 2011

    Collectivits Etat Prt SONES Subvention

    Sous-secteurs Prvus Rajusts Mobiliss Taux

    Hydraulique Rurale 165 716 225 716 176 486 78,2%

    Hydraulique Urbaine 139 426 139 426 54 943 39,4%

    TOTAL 1 305 142 365 142 231 429 63,4%

    Assainissement Rural 91 580 91 580 50 767 55,4%

    Assainissement Urbain 220 600 220 600 145 046 65,8%

    TOTAL 2 312 180 312 180 195 813 62,7%

    TOTAL 617 322 677 322 427 242 63,1%

    On relve ainsi que le niveau global de mobilisation des financements du PEPAM stablit 63,1% moins de quatre (04) annes de lchance pour latteinte des OMD. Cependant on relve des diffrences de performances entre les diffrents sous-secteurs avec en ple position le sous-secteur de lhydraulique rurale qui affiche un taux de mobilisation de 78,2%, suivi par lassainissement urbain et lassainissement rural avec respectivement des taux de ralisation des objectifs de 65,8% et 55,4%. Il ressort quen 2011, tous les sous-secteurs ont affich des progrs fussent-ils lgers ; mais il conviendra aussi relever que pour lassainissement urbain il y a un vieillissement progressif du portefeuille du moins un manque de renouvellement des financements orients vers le dveloppement de laccs lassainissement des eaux uses domestiques. Le sous-secteur de lhydraulique urbaine ferme toujours la marche avec 39,4% des besoins couverts par les ressources mobilises. On notera toujours lcart mais qui se resserre un peu plus entre les sous-secteurs de lhydraulique (taux de ralisation de 63,4% de lobjectif) et de lassainissement (62,7% de taux de ralisation de lobjectif).

  • 1.2

    Il ressort aussi quen valeur relative le milieu rural affiche un niveau plus lev en matire de mobilisation des ressources prvues avec 72% contre 56% pour le milieu urbain ; les mmes constats sont valables aussi en valeur absolue avec 227,253 milliards FCFA pour le milieu rural et contre 199,989 milliards FCFA pour le milieu urbain. Mme si les performances notes sont indniables, il faudra inviter une vritable initiative de type Fastrack pour acclrer le rythme de mobilisation des financements tout en veillant raccourcir les dlais dinstruction des dossiers autant que possible. En tenant compte des dlais incompressibles pour la passation des marchs, les capacits relles des agences dexcution et des entreprises en termes de mise en uvre des projets, les dlais moyens de passation de marchs, des mesures idoines doivent tre prises en relation avec les partenaires techniques et financiers ainsi que le Ministre des Finances pour faire aboutir des requtes de financement au moins hauteur du gap qui a t identifi. Et cela devrait se faire, si possible, dans la priode 2012-2014.

    Milieu Sous-secteurs Prvus Raliss

    Performance

    annuelle 2005-

    2011

    GapPerformance annuelle

    au moins 2010-2015

    # 1/2

    performance

    Hydraulique 225 716 176 486 29 414 49 230 12 308 42%

    Assainissement 91 580 50 767 8 461 40 813 10 203 121%

    Sous-total Rural 317 296 227 253 37 876 90 043 22 511 59%

    Hydraulique 139 426 54 943 9 157 84 483 21 121 231%

    Assainissement 220 600 145 046 24 174 75 554 18 889 78%

    Sous-total Urbain 360 026 199 989 33 331 160 037 40 009 120%

    -

    TOTAL GENERAL 677 322 427 242 71 207 250 080 62 520 88%

    Urbain

    Rural

    1.2 Situation des financements sur ressources internes de lEtat

    i. Sous-secteur de lHydraulique rurale Depuis le dmarrage du Programme dEau Potable et dAssainissement (PEPAM) en 2006, les contributions de lEtat sur ressources propres, en termes de programmations budgtaires, se chiffrent un montant de 40.715 millions FCFA, soit une moyenne par an 6.785,90 millions FCFA. De 3.674 millions FCFA en 2006, les ressources programmes ont atteint un montant de 9.555 F CFA millions en 2011. Cette tendance haussire reflte bien la ferme volont du Gouvernement daccrotre de manire sensible ses efforts financiers en direction du secteur en vue damliorer le taux daccs leau potable en milieu rural. Toutefois, cette volont du Gouvernement a t fortement branle par la crise mondiale conomique et financire intervenue en 2008. En effet, pour faire face au renchrissement des prix du baril de ptrole et des denres de premire ncessit et limiter les impacts de cette crise sur les populations les plus dfavorises, lEtat avait opt de rduire les investissements prvus en oprant des prlvements sur lensemble des budgets des diffrents dpartements ministriel. Le sous secteur de lhydraulique linstar de tous les autres secteurs mme ceux qualifis de sociaux tels que lducation et la sant, a souffert des prlvements budgtaires oprs. Par ailleurs, malgr les difficults structurelles du Trsor Public, les demandes de paiement introduites par le ministre charg de lhydraulique rurale ont connu un bon niveau de satisfaction si lon compare les montants effectivement engags aux montants pays. En effet, le taux dexcution financire sur cette base est pass de 53,12 % en 2006 83,73 % en 2010.

  • 1.3

    Pour 2011, les montants programms dans le Budget Consolid dInvestissement (BCI) se sont levs 9.555 millions FCFA. Les modifications budgtaires dun solde net de 1.230,45 opres pour faire face des dpenses urgentes dextrme ncessit ont ramen les autorisations dengagement un montant de 8.324, 55 millions FCFA. Sur ce montant, 5.945,75 millions FCFA ont fait lobjet dengagement soit un taux dengagement des crdits ouverts de 71,43%. En dautres termes 28,57% des crdits allous au secteur, soit 2.378 millions, nont pas t engags et sont synonymes par consquent de ressources perdues par le secteur puisque non reportables une autre gestion. Lanalyse de lindicateur (crdits ouverts/crdits engags) sur la priode 2006-2011 rvle que le secteur de lhydraulique rurale a ainsi perdu des ressources dun montant de 10.242, 74 millions FCFA. Cette perte pour le secteur peut tre due par des procdures de dpenses publiques trs longues mais surtout par une faible capacit de planification et de gestion au niveau des diffrentes agences dexcution. Sur les 5.945,75 millions FCFA engags, un montant de 5.174,54 millions FCFA ont fait lobjet de paiement la date du 31 dcembre 2011, soit un taux dexcution financire de 87,03%.

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Crdits ouverts 3054,00 3816,17 8030,94 3391,51 5070,88 5988,81 8324,55

    Montants engags 2665,19 3111,75 3662,13 2711,22 3082,53 5866,74 5945,75

    Montants pays 3574,00 2027,19 3252,78 2921,58 2952,91 5051,13 5174,54

    0,00

    1000,00

    2000,00

    3000,00

    4000,00

    5000,00

    6000,00

    7000,00

    8000,00

    9000,00

    Mo

    na

    ta

    nts (

    Mil

    lio

    ns F

    CF

    A)

    Excution des ressources internes du BCI - Hydraulique Rurale - 2005-2011

    ii. Sous-secteur de lAssainissement rural

    Lassainissement rural constitue un peu le maillon le plus faible dans le secteur. Il nest pas jusqu prsent considr, un niveau satisfaisant, comme un secteur prioritaire comme lattestent les statistiques financires. Les investissements dits publics dans le sous-secteur de lassainissement rural nont dmarr quen 2005. Aucun flux public na t enregistr sur la priode antrieure. De 2006 2011, les montants programms aprs ajustements budgtaires pour le sous secteur se sont levs 2.383,66 millions F CFA ; soit une moyenne annuelle 397,26 millions F CFA. Lanalyse des montants effectivement pays sur les montants engags donne une variation erratique danne en anne. De 85% en 2005, le taux est pass 14% en 2006 et 40% en 2009, 12,68% en 2010. Lanne 2011 peut tre considre comme exceptionnelle car le taux dexcution financire slve 89,55 %.

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Crdits ouverts 126,00 343,20 413,20 349,86 477,40 400,00 399,94

    Montants engags 125,28 299,94 206,63 206,63 237,71 399,93 203,23

    Montants pays 106,62 41,97 124,90 206,63 94,65 50,71 182,00

    0,00

    100,00

    200,00

    300,00

    400,00

    500,00

    600,00

    Mo

    na

    tan

    ts (

    Mil

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    ns

    FC

    FA

    )

    Excution des ressources internes du BCI - Assainissement Rural - 2005-2011

    Comme pour lhydraulique rurale et malgr la modicit des ressources budgtaires programmes, le sous secteur de lassainissement rural a perdu des ressources dun montant de 829,53 millions FCFA sur un total de 2.383,66 millions F CFA programms durant la priode 2006-2011.

  • 1.4

    iii. Sous-secteur de lAssainissement urbain Il convient de faire remarquer sur la priode 2000-2004, les prvisions dinvestissement nont jamais dpass 400 millions par an. Cest en 2005 que pour la premire fois un montant de 6.467 millions a t enregistr. Et depuis cette date, lEtat budgtise en moyenne sur ressources internes par an environ 5.865,591 millions FCFA donnant ainsi un cumul dinvestissements programms de 2006 2011 de lordre de 37.450 millions FCFA. Par ailleurs, le sous secteur de lassainissement urbain contrairement leau potable et lassainissement en milieu rural na pas tellement souffert des effets de la crise mondiale de 2008. Les taux dexcution sur le plan financier peuvent tre qualifis dexceptionnels. En effet, les taux dexcution atteignent gnralement 100% par an. Ainsi, si avant 2011, des structures telles que lONAS pouvait en dbut danne mobiliser leurs crdits budgtaires quelque fut la maturit des dpenses y affrentes, tel nest plus le cas aujourdhui. En 2011, les crdits disponibles aprs prlvements slvent un montant 5.556 millions FCFA dont la totalit a fait lobjet de paiement comme ressorti par le Systme Intgr de Gestion des Finances Publiques (SIGFIP)

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Crdits ouverts 3010,40 6556,38 5757,12 4261,83 4668,75 7108,00 5556,00

    Montants engags 2721,54 6180,56 5869,00 4243,25 4611,80 7108,00 5556,00

    Montants pays 2721,54 5937,50 5569,58 4257,43 4609,27 7050,00 5556,00

    0,00

    1000,00

    2000,00

    3000,00

    4000,00

    5000,00

    6000,00

    7000,00

    8000,00

    Mo

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    )

    Excution des ressources internes du BCI - Assainissement Urbain - 2005-2011

    2. Evolution des indicateurs majeurs pour latteinte des OMD En fin dcembre 2011, les indicateurs daccs ont connu des progressions positives plutt moyens levs en fonction des sous-secteurs ; ces rsultats traduisent globalement de nets progrs par rapport la situation de dcembre 2010. Toutefois si pour lhydraulique les valeurs atteintes en 2011 sont en ligne ou dpassent les cibles retenues dans la liste dominante de la matrice des indicateurs de suivi du DPES, les carts ngatifs son non seulement constants ais ils sont surtout trs levs ; ce qui suggre une rvision ce niveau pour les prochaines annes en tenant compte du seuil de ralisme requis pour ces sous-secteurs. Le taux global (urbain et rural) daccs leau potable est gal 88,5% alors que celui concernant lassainissement (urbain et rural) se situe 47,4%.

    Des rsultats satisfaisants pour le secteur de leau potable et renforcer rapidement pour lassainissement ; mme si pour cette dernire les chances datteindre les OMD sont quasi-comprises. Il faudra dsormais travailler maximiser les performances et sinscrire dans un horizon post 2015.

    Sous-secteurs Milieu # dmographique Taux d'accs

    Rurale 55% 80,1%

    Urbaine 45% 98,7%

    Total Eau Potable 100% 88,5%

    Rural 55% 34,3%

    Urbain 45% 63,3%

    Total Assainissement 100% 47,4%

    Hydraulique

    Assainissement

  • 1

    2. Dveloppement de l'accs l'eau potable

    2.1 Mobilisation des financements Le sous-secteur de lhydraulique Rurale constitue, depuis le lancement du PEPAM, celui qui draine le maximum de financements pour toutes les sources ; ce qui traduit la priorit qui lui est accorde par les partenaires techniques et financiers mais aussi confirme le caractre trs stratgique de leau pour le bien-tre des populations en milieu rural. Les ressources mobilises et pour le dveloppement de l'accs l'eau potable et le cadre unifi des interventions sur la priode 2005-2011 s'lvent au total 176,486 milliards FCFA pour des besoins estims 225,716 milliards FCFA, soit un taux de mobilisation de 78,2%. Ces ressources comprennent (i) les financements des partenaires au dveloppement du secteur, mis en uvre par les agences d'excution du PEPAM (ii) le budget national et (iii) les financements mobiliss par l'ensemble des autres acteurs. Cette donne traduit une volution positive de 18,2 milliards FCFA en valeur absolue et 11% en valeur relative par rapport dcembre 2010. Les financements des bailleurs de fonds mis en uvre par les agences d'excution du PEPAM s'lvent 128,632 milliards FCFA dont 58,996 milliards FCFA en prts (46%) et 69,636 milliards FCFA sous forme de subventions non remboursables (54%). On relve la dimension sociale de ce portefeuille majoritairement constitue de subventions ; ce portefeuille connat du reste un renouvellement avec la clture de grandes oprations dont certaines ont dur plus de 5 ans et la prparation de nouvelles autres. Le financement de l'Etat, pour des besoins de prcision, porte sur les montants effectivement pays par le Trsor Public en lieu et place des inscriptions budgtaires au regard des carts parfois trs importants entre ces derniers avec les engagements et les rglements effectifs. Les ressources mobilises par lEtat sont ainsi tablies 24,954 milliards FCFA en fin 2011. Les financements hors agences d'excution sont constitus pour lessentiel par les ressources mobilises sur ressources propres des collectivits locales, travers des fonds de concours spciaux ou dans le cadre de la coopration dcentralise et qui vont principalement leau. En ce qui concerne cette catgorie, les ressources ont atteint 9,7 milliards FCFA en 2011 sur la base des informations disponibles. Le reste du financement est constitu par les subventions directes des ONG du Nord ou du Sud par certains partenaires techniques et financiers ou encore par des agences de leau du Nord ou encore les ressources mobilises dans le cadre des initiatives de co-dveloppement. Pour cette dernire catgorie, le niveau de mobilisation atteint en 2011 slve 13,2 milliards FCFA.

    5,5%

    46,9%

    14,1%

    33,4%

    Rpartition des financements mobiliss et prvisibles du sous-secteur de l'Hydraulique Rurale - PEPAM 2015. Dcembre 2011

    Collectivits Don Etat Prt

    Des rsultats importants ont t enregistrs au niveau du sous-secteur de lHydraulique Rurale avec un taux de mobilisation de 78,2%. La structure du portefeuille permet de saisir la dimension sociale du sous-secteur avec un maximum de subvention dans le cadre du budget de lEtat, des collectivits locales ou des concours directs des bailleurs de fonds et des acteurs non tatiques.

  • 2

    2.2 Evolution du taux daccs leau potable en milieu rural Lanalyse de lindicateur daccs leau potable est base sur la mthodologie dinventaire des points deau fonctionnels la date de rfrence considre ; cette approche rvle alors cette priode retenue un bilan ponctuel permettant de mesurer la quantit relle doffre de desserte en tenant compte des diffrents points de distribution de type amlior. Ainsi sur la base des rsultats du dernier inventaire national des points daccs leau potable au premier trimestre de 2011 sur 15.496 localits (avec lappui des services rgionaux, dpartements, locaux et des collectivits locales, le taux national d'accs l'eau potable en milieu rural est estim fin dcembre 2011 80,1% contre 77,5% en dcembre 2010, soit une amlioration nette de la desserte en eau potable en milieu rural avec une hausse de +2,6 points. Ce rsultat traduit des performances intressantes pour le sous-secteur et de manire gnrale pour la consolidation des acquis en matire damlioration de laccs aux services sociaux de base conformment la politique nationale de rduction de la pauvret. En effet le taux daccs leau potable en milieu rural en 2011 dpasse de 2 points la cible de dcembre 2011 qui tait fixe 78,5% dans la matrice sectorielle des indicateurs de suivi repris dans la liste dominante du nouveau DPES (Document de Politique Economique et Social) du Sngal. Le taux national daccs par adduction deau potable (personnes desservies par le biais des bornes fontaines et branchements particuliers partir de forages ou de stations de traitement deau) stablit 64,0% ; ce qui dmontre une nette augmentation du taux daccs par adduction deau sur la priode 2005-2015 alors que dans le sens oppos laccs par puits protgs diminue progressivement et stablit 17% en fin 2010 traduisant ainsi une amlioration continue de la qualit et de lchelle de laccs. Les rsultats positifs enregistrs en 2011 sont largement imputables aux effets des nombreux programmes qui ont permis, aprs la mise en service des installations, de permettre de nombreuses personnes : (i) davoir un accs leau potable travers la ralisation dun point deau ou (ii) damliorer la qualit de leur accs travers la mise en place dun point deau moderne ou la fourniture dune eau de meilleure qualit. De manire gnrale les oprations majeures mis en uvre en 2011 ont largement impact la situation de la desserte avec prs de 400.000 personnes supplmentaires touches ; la situation est rsume comme suit : La situation aurait pu tre meilleure et surtout conforme aux prvisions dau moins 500.000 550.000 personnes supplmentaires si les travaux du PEPAM-BAD 2 et du PEPAM-UEMOA taient entirement boucls et mis en service ou encore si le PEPAM-BA navait pas connu du retard dans la terminaison des travaux de la composante hydraulique rurale. Le taux daccs de 2011 est form hauteur de 64,0% par adduction deau (bornes fontaines et branchements domiciliaires) et 16,2% partir des puits modernes protgs et des forages quips de pompes motricit humaine. Ces chiffres dmontrent quil y a de plus en plus un recul de laccs par puits qui tait de 20% en fin 2009 et 17% en fin 2010 ; cela se justifie bien du reste au regard de la consistance des nouvelles oprations qui privilgient la ralisation dadductions deau pour amliorer la qualit et la durabilit de laccs et surtout lobjectivit de plus en plus grandissante dans le ciblage des zones dintervention bas sur le choix prioritaires des zones o les taux daccs par puits modernes sont levs. Toutefois il conviendra de noter quun niveau plus ou moins incompressible sera toujours rsiduel pour laccs par puits modernes en raison des ralits dordre hydrogologiques lies la prsence du socle granitique dans une partie du pays rendant quasiment oblig le recours la ralisation de forages quips de pompes manuelles.

  • 3

    Une progression constante dans lamlioration de laccs leau potable en milieu rural. Les tendances vont se confirmer en 2012 avec la mise en service des ouvrages raliss dans le cadre des grandes oprations actuellement en cours en 2012.

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Taux d'accs 64% 69,50% 72,40% 75,50% 73,60% 77,50% 80,10%

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    Tau

    x d

    'acc

    s

    (%)

    Evolution du taux d'accs l'eau potable en milieu rural. 2005-2011

    Les retards nots dans la mise en uvre des oprations sont occasionns par des contraintes lies essentiellement au niveau de performance des entreprises mais galement des lenteurs notes sur la passation des marchs. Ce constats militent ds lors pour un renforcement des capacits du secteur priv local afin doptimiser leur comptitivit en matire doffre de service surtout en matire de travaux de forages ; au cas contraire les entreprises nationales risquent de passer ct des multiples effets bnfiques lis loption dlargissement des opportunits pour le secteur priv. Ces oprations de renforcement devront galement (Gorom-Lampsar, PEPAM-SEN026), des problmes de planification et de procdures dexcution (PEPAM-BA) mais aussi des questions de complexit des projets pour le cas du Notto-Ndiosmone-Palmarin. Alors que ce diffrentes oprations elles seules totalisent plus de 325.000 personnes desservir ; de sorte quavec seulement 30% de ralisation de ce cumul en termes de desserte supplmentaire, le taux daccs obtenu en fin dcembre 2008 aurait pu tre maintenu voire dpass.

    2.3 Lanalyse des disparits zonales

    Les disparits entre les rgions en matire daccs sont une donne constante qui rsulte des diffrences de niveau dinvestissement (avant le dmarrage du PEPAM) entre les diffrentes parties du pays et qui peut aussi tre aggrav par dautres ralits qui peuvent tre dordre hydrogologique (zone de socle) voire sociologique (prfrence pour les puits dans la zone de Casamance) poussant les populations vers un mode dapprovisionnement spcifique. on relve leffet des importantes interventions au niveau de certaines rgions o les dpartements de Louga et Kbmer affichent des taux par adduction deau levs avec respectivement 64% et 79%. Mais on note bien quil reste encore des choses faire dans le dpartement de Lingure o ce taux nest que de 47% malgr lapport important du sous-programme PEPAM-BAD1. La zone centre du pays (rgions de This, Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine) affiche le profil de desserte le plus lev avec un taux global de 85% avec 69% par AEP. Ensuite suivent les zones Nord et Sud exactement suivant le mme ordre que les rsultats sur le taux de disponibilit des forages ruraux motoriss.

    Lanalyse de la distribution de la desserte montre que les disparits existent toujours entre les diffrentes zones du pays mais on note de plus en plus des amliorations en termes de rduction des carts inter-rgionaux. Sept (07) rgions sur treize (hors Dakar) prsentent un taux daccs global suprieur la moyenne nationale ; la deuxime catgorie de rgions prsente des taux moyens infrieurs seulement de maximum 2 points par rapport la moyenne nationale.

  • 4

    Par contre la zone Sud continue dafficher les plus faibles performances depuis le lancement du PEPAM avec surtout une grande volatilit de laccs qui est essentiellement port par les puits modernes, qui mme sils sont des systmes amliors, constituent tout de mme un recours plus ou moins prcaire. La rgion de Kdougou a fortement ressorti leffet des deux phases du PEPAM-UEMOA qui ont permis de couvrir presque tous les villages avec des forages quips de pompes motricit humaine ; ce qui a permis de booster de manire trs sensible les taux daccs. Par contre la rgion de Louga continue dafficher un taux infrieur 80% (78%) par le seul fait de leffet dprciatif du dpartement de Lingure. En effet, les deux dpartements de Kbmer et de Louga affichent des taux respectifs de 82,8% et 85,9% grce aux rsultats imputables aux sous-programmes PEPAM-BAD1 et PEPAM-SEN026, Villages du Millnaires ou encore le PNDL ; alors que le dpartement de Lingure nest crdit que dun accs global de 61,3% pour un poids dmographique de 28% de la population rgionale.

    Lanalyse du phnomne de la disparit est encore plus prcise quand on se concentre sur laccs par adduction deau ; le resserrement est plus visible mais concerne des blocs plus ou moins homognes qui affichent des profils trs proches dans une approche de classification catgorielle. On relve la prgnance de la prsence de quatre (04) grands blocs plus ou moins homognes :

    B1

    Diourbel

    This

    Saint-Louis

    B2

    Kaffrine

    Louga

    Kaolack

    B3Matam

    Fatick

    B4Ziguinchor

    Tamba

    B5

    Sdhiou

    Kolda

    Kdougou

  • 5

    La cartographie de laccs par adduction deau en eau potable devra tre le socle essentiel pour le ciblage des zones dintervention des nouveaux sous-programmes en hydraulique rurale afin de corriger rapidement les disparits tant que cela est possible (contrainte de la zone du socle grer travers un recours de plus en plus vers les opportunits de mobilisation des eaux de surface. Ltude du plan directeur finance par la JICA sera dune grande utilit dans ce sens.

    2.4 Analyse de la disponibilit du service en milieu rural

    La continuit du service deau potable est un indicateur majeur, en plus du taux daccs, pour mieux restituer la qualit de loffre de service aux populations ; cela se fait en mesurant le taux de panne des forages motoriss afin destimer le nombre total de jours dans lanne pendant lesquels le service deau potable a t continu. Sur la base des statistiques hebdomadaires de suivi de lexploitation des forages ruraux motoriss tablies par la DEM travers les Brigades des Puits et Forages rparties sur toute ltendue du territoire, le taux moyen de disponibilit stablit en dcembre 2011 90,13% au niveau national. Cette performance traduit une nette reprise en termes damlioration de la qualit de laccs aprs une priode dinstabilit mais surtout de tendance globalement baissire. En effet le taux de disponibilit en dcembre 2010 a t arrt 86,4% contre 90,03% en fin 2009 alors quil tait de 93% en fin 2006.

    Lembellie qui tait annonce en 2010 sest bien produite avec la mise en uvre des oprations de la DEM en matire de renouvellement des quipements dexhaure finances par la BIDC et la JICA (PAMAF et Programme dUrgence pour lutter contre les changements climatiques) qui auront permis de renouveler plus de 280 quipements dexhaure si lon y intgre galement les efforts faits dans le cadre du sous-programme PEPAM-BAD 2. Cette tendance haussire est du reste constate au premier trimestre 2012 avec une nette progression du taux de disponibilit qui est de 97% en fin mars 2012 ; les oprations cites ci-dessus tant excutes presque entirement.

    2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Taux disponibilit 93% 88% 90,03% 89,40% 86,40% 90,10%

    82%

    84%

    86%

    88%

    90%

    92%

    94%

    Ta

    ux

    de

    dis

    po

    nib

    ilit

    Evolution du taux disponibilit des forages ruraux motoriss -

    2006-2011

    Toutefois pour consolider ces performances et les inscrire dans la durabilit, il faudra un plan durgence pour lacclration du processus de transfert de la maintenance des forages ruraux motoriss et enclencher la rvision du cadre institutionnel de la gestion du patrimoine et du service deau potable en milieu rural.

  • 6

    La disponibilit est un phnomne technique assez volatile. Certes il est li lge des installations mais il dpend aussi des zones gographiques, des priodes de lanne qui dterminent le niveau de pression sur les ressources mais galement de la qualit de la gestion du point deau.

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    DIOURBEL

    FATICK

    GOUDIRY

    KAFFRINE

    KAOLACK

    KEDOUGOU

    KOLDA

    LINGUERE

    LOUGA

    MATAM

    NDIOUM

    SEDHIOU

    TAMBA

    THIIES

    ZIGUINCHOR

    TOUBA

    Analyse de la variabilit zonale du taux de

    disponibilit - 2011

    Taux moyen Minimum Maximum Moyenne

    Des volutions trs importantes sont nettement perceptibles dans la distribution ancienne du taux de disponibilit des forages ruraux motoriss. En effet, la cartographie ci-aprs dmontre que les meilleurs taux sont dans un axe Centre Nord (Louga, Matam, Fatick, Kaolack, Diourbel et This). Le deuxime bloc est constitu par les rgions de Saint-louis, de Kaffrine, de Kolda et de Sdhiou alors que le dernier bloc reprsentant les zones les plus dfavoriss renvoient aux rgions de Tamna, de Kdougou et de Bignona.

    Lobjectif de gnralisation des ASUFOR sur lensemble des forages ruraux motoriss et stations de traitement pourrait tre atteint dici dcembre 2013 comme prvu dans la mesure o la proportion de forages motoriss grs par des ASUFOR a atteint 80% en 2011 avec plus de 200 ASUFOR mis en place et/ou redynamises en 2011. Cette tendance sera renforce en 2012 travers les activits dappui la rforme qui sont intgres dans presque toutes les oprations majeures actuellement en cours du PEPAM ; en effet dans le cadre du PEPAM-IDA un chiffre final dau moins 127 ASUFOR est cibl alors que le PEPAM-BAD2 permettra de crer et de redynamiser au total 307 ASUFOR dans sa zone dintervention. .

    2.5 Analyse des tendances vers la ralisation des OMD en 2015 Les chances pour le Sngal datteindre les OMD se confirment de plus en plus. Et mme si les prvisions de desserte de 2011 nont pas r entirement atteintes en raison de non terminaison dune partie des travaux sur certaines oprations, il reste vident quun rattrapage sera effectif avant la fin de lanne 2012 avec la mise en service des oprations en cours. La cible de 82% de taux daccs global prvue pour 2015 pourrait tre atteinte ds 2012 comme dit prcdemment si les quantits de desserte attendues du PEPAM-BAD2, du PEPAM-UEMOA2, du projet AEP financ par la Core, du PEPAM-IDA, de USAID-PEPAM et des oprations des ONG telles ACRA, ADOS ou de ARTGOLD sont boucles temps.

  • 7

    0%

    10%

    20%

    30%

    40%

    50%

    60%

    70%

    80%

    90%

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    Evolution du taux d'accs l'eau potable en milieu rural prvisons -

    ralisations et tendances - dcembre 2011

    Prvisions Ralisations/Tendances

    Des efforts considrables devront tre dploys pour une acclration des diverses oprations du secteur, mises en uvres par les structures de lEtat, les ONG ou les collectivits locales pour relever le dfi de latteinte des OMD eau potable en milieu rural.

    2.6 Problmatique de la qualit de leau au Sngal

    Le Sngal dispose de ressources en eau importantes. Ces ressources sont constitues des eaux pluies, des eaux souterraines et des eaux de surface qui sont ingalement rparties sur lensemble du territoire. Lessentiel de lalimentation en eau des populations et du cheptel est assur par des forages qui prsentent des caractristiques de qualits hydrochimiques diffrentes suivant les nappes exploites et leur niveau de protection contre la pollution. Aussi, lutilisation de leau pour lagriculture exige une qualit de leau approprie notamment pour les techniques dirrigation conomes (goutte goutte). La gouvernance de leau constitue galement une problmatique majeure dans le contexte Sngalais en particulier pour le suivi de la qualit des ressources en eau et de leur usage.

    2.6.1 Qualit des eaux superficielles

    2.6.1.1 Les eaux de pluies Les eaux de pluies contribuent en grande partie la production agricole la recharge des nappes et dans une certaine mesure lalimentation en eau des populations dans les zones deltaques et en zone de socle. Leur utilisation rsulte de la non disponibilit des ressources en eau alternatives de bonne qualit et en quantit suffisante. En outre, leur usage comme eau de boisson peut exposer une pollution du fait des conditions de stockage inappropries. On note galement une faible connaissance de la qualit hydrochimique et bactriologique de ces eaux et leur utilisation comme eau de boisson soulve la question des compositions nutritives.

    2.6.1.2 Les eaux de surface Au niveau des eaux de surface, trois sources principales de pollution sont identifies : la concentration leve en sels, due essentiellement lavance de la mer (biseau sal). Certains fleuves sont protgs par des ouvrages anti-sels ; cest le cas du barrage de Diama sur le fleuve Sngal, les barrages dAffignam et de Guidel en basse Casamance et les nombreuses digues anti-sels dans les zones deltaques de la Casamance et du Saloum sont toujours sals ; Malgr cet effort dinvestissement, le problme de dgradation des terres dans les valles soumises lavance marine ne trouve de rponses adquates. Une autre source de dgradation de la qualit de leau est la prolifration des plantes aquatiques au niveau des cours deau et lacs du pays notamment la rserve deau douce du Lac de Guiers et de Saint-Louis ainsi que les bassins de rtention et barrages de retenue.

  • 8

    Cette forme de contamination entrane leutrophisation de ces plans deau compromettant ainsi leur exploitation optimale court terme et mme existence long terme. Par ailleurs, la pollution anthropique due principalement aux pratiques culturales non respectueuses de la prservation de lenvironnement et aux rejets deau pollue non traite par lagriculture irrigue, lagro-industrie et les exploitations minires contribuent notablement la dgradation de la qualit de leau. Labsence damnagements autour des plans deau (abreuvoirs, lavoirs, quais, ouvrages de protection etc) qui ne permet pas un accs la ressource sans effet polluant. De tels amnagements raliss de manire approprie protgeraient plus efficacement les plan deau douce de pollution anthropique et en mme temps rglerait un problme de sant public (vers de guine, bilharzioses) et les pizooties lies leau.

    2.6.1.3 Les eaux souterraines La qualit des eaux souterraines dpend de la roche aquifre, de sa proximit des sources de pollution superficielle et le niveau protection du lieu de captage. Les paramtres hydro-chimiques gnralement observs dont les teneurs dpassent les normes de lOMS sont : les chlorures, les fluorures, les nitrates et dans une moindre mesure le fer et les mtaux lourds. On note deux types de contamination chimiques des eaux souterraines :

    2.6.1.4 Concentration naturelle Les chlorures et les fluorures se trouvent en grande quantit dans les nappes situes sur une bande Nord-Sud incluant les zones deltaques et dans une bonne partie du bassin arachidier Centre-Ouest qui contiennent des nappes fortement sales et ou fluores. Toutefois, la nappe profonde du Maastrichtien constituant la principale source dapprovisionnement en eau des populations et du cheptel, la qualit de son eau est dune importance capitale.

    Cette nappe profonde du Maastrichtien dans les rgions de Kaolack, Fatick, Diourbel et la partie Sud-Est de This renferme de leau sale et/ou fluore. Les teneurs en chlorures varient entre 750 et 3500mg/l et les fluorures entre 1,5 et 7,5 mg/l. Alors que la norme de lOMS est de 600mg/l pour les chlorures et de 1,5 mg/l pour les fluorures. Ces lments constituent un facteur limitant aussi bien pour lalimentation en eau des populations que pour le marachage, lindustrie et le tourisme. Cette situation est dautant plus grave du fait quil n y a pas de sources alternatives daccs facile et ou un cot raisonnable.

    Aujourdhui, les premires rponses la problmatique de lAEP des populations, sont testes sur quelques sites travers la technologie du traitement membranaire qui influe sur le cot de leau et la difficult liminer le concentrt. Dans la partie Nord-Est (Matam, Tambacounda) et la moyenne Casamance, les teneurs en fer constituent une contrainte pour lexploitation de la nappe du Maastrichtien. Les teneurs peuvent y atteindre les 3,5mg/l.

  • 9

    Un taux de fer lev est not galement dans la zone des Niayes gnant le systme dirrigation goutte goutte. Pour prendre en charge en charge cette problmatique, des stations de dferrisation devraient tre dveloppes dans les centres de consommation concerns. Pour lagriculture irrigue, la question reste un dfi relever car les cots dexploitation importants).

    2.6.1.5 Impact sanitaire La population des rgions du bassin arachidier touche par la contamination par le fluorures et les chlorures est estime plus de : 390.000 personnes. La rgion de Diourbel est plus affecte avec plus 160.000 personnes touches par lexcs de fluor et ou de salinit. Limpact sur la sant publique de ce phnomne est manifeste. En effet, la consommation deau forte concentration de fluor est la principale cause de lapparition et du dveloppement des fluoroses dans les rgions du bassin arachidier.

    2.6.1.6 Pollution dorigine anthropique La seconde source de pollution est lie aux activits humaines. Le systme dassainissement dficient observ dans les grandes agglomrations (Thiaroye) et llimination inadquate des effluents des primtres irrigus sont lorigine des pollutions notes. Exemple dans la zone, le taux de nitrate dpasse les 300mg/l. Suite aux recommandations des revues rgionales de 2011, la DGPRE a effectu en deux missions lune dans la rgion de Kdougou en Fvrier 2011 et lautre dans la rgion de Dakar en Juin 2011. Dans la rgion de Kdougou, une mission dchantillonnage et danalyses hydrochimiques cibler surtout les mtaux lourds dans les zones dexploitation des mines dor.

    Photo 1 : Des lits de rcupration dor le long dun cours deau Photo 2 : Dioula de Tenkoto : Puits 3 usage multiple

    Les rsultats des analyses des ions majeurs (chlorure, magnsium, fer) hydrochimiques faites au labo du dpartement de gologie, ont rvl des teneurs infrieures aux seuils recommands par lOMS sauf pour le fer o le taux dpasse souvent la norme de lOMS (1mg/l). Les rsultats des analyses effectues au laboratoire de lITA des mtaux lourds (mercure, plomb, cadmium) se prsentent comme suit :

    - Le Mercure Hg : Il est prsent aussi bien dans les eaux souterraines que de surface avec des teneurs qui varient de 10-4 4 10-4 mg/l. Ces concentrations sont certes infrieures la valeur directive de lOMS (10-3 mg/l) ; mais compte tenu du pouvoir daccumulation du mercure dans la chane alimentaire, sa seule prsence constitue une menace pour la sant publique.

  • 1

    0

    - Le Plomb Pb : Il est prsent dans toutes les eaux (souterraines et de surface). Les teneurs varient de 6.10-3 394.10-3 mg/l. Ces valeurs sont partout infrieures la valeur directive de lOMS (1.10-2 mg/l). La prsence du Plomb dans les eaux pourrait sexpliquer par la prsence du Pb dans le sous-sol de la rgion.

    - Le Cadmium Cd est prsent dans les eaux analyses. Les teneurs varient de 2.10-4

    3.10-3 mg/l. Les valeurs les plus leves sont rencontres dans les eaux de puits de Bantakho et les eaux de surface de Diaguiry o la valeur directive de 3.10-3 de lOMS est atteinte.

    - Dans la rgion de Dakar, ltat de la qualit de leau pompe au niveau des mini-

    forages quips de pompes Jambaar a t effectu. Sur un chantillon reprsentatif de 88 mini-forages qui ont t visits, 20 ont fait lobjet dchantillonnage et danalyses hydrochimiques et bactriologiques au Labo. Les rsultats obtenus confirment le niveau de contamination en nitrate qui dpasse les 300 mg/l dans la zone. Les analyses bactriologiques effectues au niveau de lInstitut Pasteur montrent que leau des 18 mini-forages quips de Pompes Jambaar (PJ) sur 20 (soit 90% des ouvrages) est contamine par des micro-organismes revivifiables 37C. Ces organismes sont des germes dorigine intestinale (humaine ou animale). Sur 15% des 20 mini-forages chantillonns on note la prsence dEscherichia Coli, un bon indicateur rvlateur d'une contamination rcente d'origine fcale.

    Mini-forage quip de PJ installe dans la rue

    Figure 3 : Carte de la teneur en nitrates (mg/l) de la nappe de Thiaroye

    2.6.2 Conclusion et Recommandations En dfinitive, la problmatique de la qualit des eaux du Sngal est une ralit dans les rgions centres du pays pour la principale nappe du bassin sngalo-mauritanien, les zones deltaques pour les cours deau et les zones fortes activits agroindustriel (valle fleuve Sngal et la cuvette de lAnamb). Les taux de chlorures et/ou de fluorures des eaux du Maastrichtien, la plus grande rserve deau souterraine du Sngal, constituent un facteur limitant pour son utilisation par les populations. Il en est de mme pour les nappes de la rgion de Dakar o la teneur en nitrate dpasse les normes admissibles. La qualit de leau brute fournie par ces ouvrages de captage qui exploitent cette nappe ne rpond pas aux normes. Les rponses apportes jusquici la problmatique de la qualit des eaux ne sont pas encore satisfaisantes du fait de leur caractre exprimental, des rendements faibles et des cots dexploitation relativement levs.

  • 1

    1

    1. Pour faire face la situation, les stratgies et options suivantes pourraient tre explores :

    2. Rendre oprationnel la police de leau notamment en veillant au respect strict de la rglementation sur les autorisations de captage et de rejet ;

    3. Dresser priodiquement ltat de la qualit des eaux au Sngal notamment pour mieux informer et sensibiliser les acteurs concerns (Etat, Elus locaux, ONG, usagers) sur les bonnes pratiques de prservation des ressources ;

    4. Renforcer et consolider la gouvernance de leau surtout en matire de gestion intgre et participative de la qualit de leau ;

    5. Mettre en place un dispositif dassainissement adquat dans les centres urbains, pour protger les ressources en eau ;

    6. Amnager des ouvrages de protection autour des centres de captage et des plans deau ; 7. Evaluer toutes expriences ralises dans le domaine de la gestion de qualit de leau et

    au besoins passer leur gnralisation aux chelles les plus appropries ; 8. Dvelopper les systmes transfert deau partir des zones favorables vers les zones

    contamines tout en veillant au cot de revient du mtre cube deau distribue qui doit rester les proportions.

  • RAPPORT DE PRESENTATIONREVUEANNUELLE CONJOINTE

    2012

    3.0 ASSAINISSEMENT RURAL

  • 3.1

    3. Mobilisation des financements En fin dcembre 2011, les ressources mobilises ou prvisibles pour le dveloppement de l'accs l'assainissement rural sur 2005-2015 s'lvent 50,767 milliards FCFA pour des besoins estims 91,58 milliards FCFA, ce qui correspond un taux de mobilisation de 55,4% des prvisions du plan dinvestissement. Le niveau de mobilisation est plutt timide. Les nouvelles sources de financement majeures pour lassainissement rural court terme sont le PEPAM-UE dont la formulation sera bientt lance, la composante assainissement du PIC 3 avec lappui du Grand-duch de Luxembourg, la nouvelle intervention du Royaume de Belgique dont la phase didentification est en cours de bouclage sans oublier le don accord par lUSAID CARITAS pour un nouveau programme AEPA de prs de 2 millions USD.

    6,9%

    42,6%50,4%

    Rpartition des financements mobiliss et prvisibles du sous-secteur de l'assainissement rural - PEPAM 2015. Dcembre 2011

    Etat Prt Subvention

    On remarque une prdominance des subventions qui reprsentent 50,4% mais une prsence nette des prts hauteur de 42,6%. LEtat contribue pour un peu moins de 7% contre 14% pour leau potable. Il conviendra surtout pour cette dernire source de renforcer les contributions sur les ressources internes du Budget Consolid dInvestissement pour corriger les carts Eau-Assainissement mais aussi marquer de manire rsolue lrection de ce sous-secteur comme priorit au rang du droit reconnu par lONU.

    4. Dveloppement de l'accs l'assainissement Rappel des objectifs du PEPAM Lobjectif 7c des OMD demande aux pays de rduire de moiti, dici 2015, la proportion de la population qui na pas accs de faon durable leau potable et lassainissement de base ; et daprs les dfinitions fournies par le JMP une installation sanitaire amliore se dfinit comme une installation hyginique qui permet dviter que lutilisateur et son milieu immdiat nentrent en contact avec les excrta. Dannes en annes aprs la Dclaration du Millnaire en 2000 et le Sommet de Johannesburg, la situation de laccs lassainissement de base dans les pays pauvres continue dinquiter malgr tous le plaidoyer fait fond sur les corrlations directes largement plaides entre le renforcement de lassainissement a un effet direct sur la productivit du travail, sur les maladies, la frquentation de lcole et lamlioration de la scurit personnelle des femmes sans oublier la prservation de la dignit. Malgr les efforts consentis, au rythme actuel de progression, nous atteindrons 67% daccs en 2015, mieux que les prvisions antrieures mais toujours loin des 75% ncessaires pour raliser les cibles fixs pour les OMD. Sans une acclration rapide des performances dans le secteur de lassainissement les objectifs du Millnaire pour le Dveloppement ne seront pas atteints avant lan 2026. En 2010, on estime 2,5 milliards FCFA n(ont toujours pas accs lassainissement. Commentaires du rapport 2012 du JMP.

  • 3.2

    Evolution des indicateurs daccs La mise jour des indicateurs relatifs laccs des mnages lassainissement repose sur une approche mixte associant les rsultats des enqutes quand elles sont disponibles et les donnes sectorielles issues du monitoring de routine des ralisations des programmes identifis. Il tait auparavant un peu dlicat, sans traitement additionnel de pouvoir driver des donnes prcises sur la seule base des enqutes mnages pour la bonne et simple raison que la configuration des questionnaires ne tenait pas toujours compte des exigences techniques et du lexique retenus dans le secteur. La dernire enqute mnages EDS-MICS mise en uvre par lANSD en rapport avec lUSAID, lUNICEF et dautres partenaires a cependant beaucoup fait volu le support de collecte pour la rubrique Eau-Assainissement intgrant mme des indications sur les aspects soft des programmes dassainissement, notamment sur le lavage des mains.

    Des avances ont t notes dans la dfinition des modalits des variables lies lassainissement en milieu familial au niveau du questionnaire qui a t utilis dans le cadre de la prsente enqute mnage. En effet celle-ci met bien en exergue la distinction entre les latrines amliores et les ouvrages traditionnels. La modalit relative la dfcation lair libre est galement prvue.

    Sur la base des rsultats de lenqute mnages nationale EDS-MICS sur la priode 2010-2011, le taux daccs des mnages ruraux lassainissement stablit 34,3% contre 29,6% en fin dcembre 2011. Ce rsultat traduit certes une progression nette de 4,7 points mais son intrt se trouve surtout dans le fait quil permet de corriger le lger biais qui rside dans la non estimation des autoralisations des mnages avec la mthode de linventaire des ouvrages mis en place dans le seul cadre des oprations dassainissement. Cette prcision dans la fixation du taux daccs des mnages ruraux lassainissement travers la mthode des enqutes de type mnage sera poursuivie du reste au moins pour les cinq (05) prochaines annes dans le cadre du projet EDS Continue actuellement en cours dexcution au sein de lANSD avec lappui des partenaires au dveloppement. Le bilan oprationnel de lanne 2011 fait tat de la ralisation de 5.207 systmes individuels dassainissement (pour les catgories de latrines amliores confondues) portant ainsi le cumul des systmes depuis 2005 34.099 units ; soit seulement 11% de lobjectif de 315.000 ouvrages individuels prvus pour atteindre les OMD. Ce rsultat traduit un trs ralentissement des ralisations durant la priode mme si des efforts importants sont en train dtre dploys par les acteurs non tatiques, notamment avec lappui de lUSAID (projet AEPA mis en uvre par CARITAS, RADI, GADEC, EAA, WAAME). Toutefois les rsultats obtenus en 2011 en matire de ralisation ddicules publics sont trs satisfaisants avec 429 units rceptionns pour toutes les oprations recenss lchelle nationale avec lappui des services rgionaux dassainissement.

  • 3.3

    Il conviendra de retenir que les rsultats en termes de ralisation douvrages sont portes par seulement certaines oprations majeures du secteur notamment le PEPAM-SEN026 qui sera cltur en fin juin 2012, lUSAID-PEPAM, lONG ACRA Ziguinchor et plus accessoirement le PEPAM-BA dont les retards dans la mise en uvre ont beaucoup perturb les prvisions en matire de ralisation pour lanne 2011. Ce rsultat demeure certes insuffisant mais il confirme des efforts importants faits dans le cadre du sous-secteur aussi bien par lEtat que les autres partenaires pour amliorer les conditions de vie en milieu rural travers la mise en place douvrages amliors dassainissement de base.

    26%

    8%

    33%

    33%

    Structure de l'accs des mnages l'assainissement en

    milieu rural - dcembre 2011

    Toilettes amliores, non partages Toilettes partages

    Latrines traditionnelles Dans la nature

    On relve presque un dcoupage presque aux trois tiers entre les diffrents cas dvacuation des excrtas rencontrs. Mais il subsiste toujours un risque majeur avec 33% de dfcation lair libre avec toutes les consquences que cela pourrait avoir en termes de dtrioration de lenvironnement sanitaire des populations en milieu rural. Cest en cela que lapport de lATPC est trs stratgique pour me sous-secteur dans la mesure o lun des rsultats majeurs quil permet datteindre reste la fin de la dfcation lair libre au sein des communauts cibles.

    Les performances de lanne 2011 auraient pu tre plus importantes si, en plus du retard connu sur le PEPAM-BA, les travaux sur le PEPAM-BAD2 avaient atteint un niveau plus important.

    Les progressions positives sont enregistres depuis le dmarrage du PEPAM mais toujours trs insuffisantes pour correspondre aux performances attendues en direction de latteinte des OMD en

    2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Taux d'accs 26,20% 26,70% 26,90% 27,50% 28,90% 29,60% 34,30%

    0,00%

    5,00%

    10,00%

    15,00%

    20,00%

    25,00%

    30,00%

    35,00%

    40,00%

    Taux

    d'a

    ccs

    (%

    )

    Evolution du taux d'accs l'assainissement en milieu

    rural - 2005-2011

    Mais en plus des ralisations physiques considres, il faudra aussi voquer les rsultats tout aussi importants enregistrs en matire de promotion des changements de comportement des mnages en matire dhygine travers les activits IEC mises en uvre.

    Ainsi ce sont plus 500 relais dassainissement qui ont t forms dans le cadre de toutes les oprations du PEPAM et qui ont beaucoup contribu la sensibilisation des populations qui non seulement rigeront de plus en plus les questions dassainissement au rang de priorit mais aussi sengageront plus investir dans la ralisation douvrages sur fonds propres tant donn que les subventions sur la base des oprations du PEPAM ne vont jamais couvrir lensemble des besoins.

  • 3.4

    Une attention particulirement devra aussi tre accorde la qualit et la fonctionnalit des ouvrages mis en place pour prendre en charge les proccupations de durabilit. Des avances nettes sont constates sur les nouvelles oprations telles le SEN026, lUSAID-PEPAM et devront inspirer les autres qui sont en cours.

    Edicule ralis dans le cadre de USAID-PEPAM Bignona

    5. Tendances vers la ralisation des OMD en 2015

    Lanalyse des performances ralises mi-parcours de lchance de 2015 avec environ de 5.690 systmes dassainissement individuel raliss en moyenne par an et seulement 18% de taux de ralisation de la cible moyenne annuelle (31.500 SAI) pose vritablement une fois de plus la question de latteinte des 63% attendus dici cinq (05) ans. Au regard des rsultats enregistrs en termes de mobilisation de financements et de ralisation douvrages, les efforts doivent tre renforcs et des stratgies spciales devront tre dployes pour esprer rattraper ou rduire les carts sur les objectifs fixs en matire dassainissement rural. Toutefois il faudra relever que des avances importantes sont attendues en 2012 avec la fin des travaux engags dans le cadre du PEPAM-BA, le PEPAM-BAD2 (11.000 SAI), le PEPAM-IDA qui ambitionne de raliser au moins 8.000 ouvrages dassainissement dans les rgions du Nord (Matam et Saint-louis) et le dpartement de Bakel et le Programme Hygine et assainissement qui est financ par la JICA en partenariat avec le Ministre de lAssainissement et le Ministre de lHydraulique et de lAssainissement.

    Si rien nest fait dans ce sens, les prvisions de ralisations tablies en tenant compte des oprations en cours, en prparation ou en instruction, des capacits relles de ralisation physique (sur la base des procdures de mise en uvre et performances des entreprises) font apparatre un cumul de seulement 123.000 systmes dassainissement individuel (soit juste 39% de la cible de 2015) .

    6. Problmatique de la stratgie dintervention du sous-secteur

    Optimisation des options technologiques

    Depuis le lancement du PEPAM, la stratgie nationale du sous-secteur attend toujours dtre radapte pour ne pas dire rvise en tenant compte des ralits releves en termes de capacit de mobilisation de financements mais surtout dans une perspective de rationalisation des cots pour rendre les ouvrages plus accessibles aux populations gnralement pauvres.

  • 3.5

    En effet, la spcificit de lassainissement rural ou simplement de lassainissement, avec la question difficile du recouvrement des cots, tout le contraire souvent de leau potable, suggre la dfinition de produits qui prennent en charge la proccupation de durabilit des ouvrages mais aussi de niveau de subvention sur les financements octroys. Lide dvoluer vers une ouverture de la gamme des ouvrages devient de plus en plus une urgence si elle nest dj devenue une exigence pour une amlioration du niveau de ralisation des objectifs fixs mais aussi et surtout pour accrotre rapidement la demande en ouvrages des populations rurales. Des initiatives sont dj en train dtre prises en termes de dfinition de stratgies de diversification de loffre et de rduction des cots par divers partenaires du sous-secteur (ONG Eau-Vive dans le cadre dune tude rgionale sur le financement de lassainissement, Agence Belge de Coopration dans le cadre du sous-programme PEPAM-BA, etc.). le ciblage des pauvres devra aussi constituer une forte proccupation afin de mieux optimiser les subventions mises en place.

    La validation des listes de mnages bnficiaires sest faite en intgrant la dimension genre. A cet effet, un arbitrage en faveur des femmes chefs de mnage tait appliqu par lEquipe du projet USAID/WAAME, mais aussi en faveurs des personnes handicapes et dautres personnes vulnrables (personnes de troisime ge ou vieux et populations des mnages pauvres), afin de leur rendre la dignit en accdant aux infrastructures dassainissement et briser les risques sanitaires dont elles sont vulnrables. A cet effet, 16 femmes chefs de mnage ont t slection, sur les 100 mnages bnficiaires ; ces femmes dont les mnages vivent essentiellement dans lextrme pauvret 1(Revenu/habitant/jour = 83 F CFA 625 F CFA) et dans la pauvret2 (Revenu/habitant/jour = 625 F CFA 999 F CFA), comme bon nombre de mnages bnficiaires (85 % des mnages vivant dans lextrme pauvret et 12 % vivant dans la pauvret, contre 3 % des mnages vivant au dessus du seuil de la pauvret) . Extrait du rapport Q1 2012 de lONG WAAME.

    Dispositif de lavage des mains ralis dans le cadre de USAID-PEPAM

    Mais limportant serait de garder lesprit de cadre unifi du PEPAM avec lintgration de toutes ces contributions dans une approche plus globale dcline dans ltude sur la stratgie dassainissement rural dont les termes de rfrence ont t prpars par la Direction de lAssainissement et valids par lensemble des acteurs du sous-secteur. Les rsultats de ce travail permettront ainsi de dfinir un autre rfrentiel plus flexible qui permettrait ainsi de mettre jour les directives actuelles de la Lettre de Politique Sectorielle de juillet 2005 bases fondamentalement sur un paquet technique standard. Cette tude est finance par la Banque africaine de dveloppement et va dmarrer avant la fin du mois de juillet 2012. 7. Mise en uvre de la phase test de lapproche Community Led Total Sanitation Dans la perspective dune promotion de lhygine et de lassainissement en milieu rural tenant compte des faibles capacits de mobilisation de ressources financires suffisantes qui puissent booster les ralisations de systmes amliores sous subvention, lapproche CLTS/ATPC (id est Community Led Total Sanitation/Assainissement Total Pilot par la Communaut) a t teste au Sngal, avec succs dans le cadre dune phase pilote finance par lUNICEF en partenariat avec la DAR et qui a permis de drouler lapproche au niveau de la communaut rurale de Bani Israel dans la rgion de Tambacounda. Actuellement la phase de passage lchelle est enclenche avec lappui de lUNICEF la DAR en partenariat avec lUSAID et le Service National dHygine au niveau des rgions de Kaolack, Kolda, Sdhiou et Tambacounda.

    1 Moins de 1,25 dollar US par habitant et par jour.

    2 Moins de 2 dollars US par habitant et par jour.

  • 3.6

    Lapproche ATPC promeut laccompagnement du changement de comportement des mnages en matire dhygine et dassainissement. Au bout du processus la russite au sein de la communaut se traduit non seulement par lengagement ne plus dfquer lair libre mais aussi par la ralisation sans subvention douvrages dassainissement.

    8. Le Fonds Mondial pour lAssainissement (Global Sanitation Fund) Le Fonds mondial pour lassainissement (GSF) est un fonds fiduciaire qui finance sous forme de don des programmes dactivits excuts par des organisations slectionnes dans les pays pralablement choisis par le WSSCC. Lobjectif est de soutenir et dacclrer la mise en uvre des politiques nationales dassainissement dans ces pays. En permettant ainsi aux populations les plus dfavorises davoir accs lassainissement et damliorer leurs pratiques dhygine.

    Le programme va couvrir une population de 428 000 personnes pour la FDAL et lamlioration des pratiques dhygine dans les zones rurales et 277 242 personnes pour la composante gestion des boues de vidange, soit une population totale de 705 242 personnes au niveau des zones cibles par le projet. La stratgie sera essentiellement base sur la dimension soft qui va consister renforcer la sensibilisation et la communication pour favoriser le changement de comportement au niveau individuel et institutionnel pour promouvoir lassainissement.

    Un des leviers essentiels du programme sera la promotion de lATPC ; cest ainsi quen fin 2011, soixante douze (72) villages ont t dclenchs Fin Dfcation lAir Libre (FDAL) et leur plan daction en cours dexcution et en moyenne les Plans daction ont t atteints 70% en moyenne.

  • RAPPORT DE PRESENTATIONREVUEANNUELLE CONJOINTE

    2012

    4.0 HYDRAULIQUE URBAINE

  • 4.1 4. Dveloppement de l accs l eau potable en milieu urbain

    4.1 Mobilisation de financement Depuis le lancement du PEPAM, les financements mobiliss par la SONES s'lvent 42,1 milliards FCFA dont (i) 38,2 milliards FCFA regroupant les partenaires AFD/BEI/BOAD/UE (ii) 2,7 milliards FCFA de l'IDA/BM et (iii) 1,2 milliards FCFA de financement SONES sur fonds propres. Ces ressources couvrent les besoins du plan d'investissement prioritaire sur la priode 2007-2011 dont lexcution connat un retard avec une terminaison des travaux prvue en 2013. La convention dont la ngociation tait en cours avec l4espagne pour financer les travaux et actions pralables lincorporation de treize (13) nouveaux centres ruraux dans le primtre concd na pas finalement abouti ; ce qui a amen un rajustement en moins du portefeuille relativement aux annes antrieures. Les ressources prvisibles ont t identifies pour un montant global de 12 mill iards FCFA constitus dun prt de 6 milliards FCFA attendu de la BOAD pour complter la phase 1 du PEPAM Urbain et dune subvention de 6 milliards FCFA de lEtat pour financer la deuxime phase du programme de mobilisation de ressources alternatives par la SONES pour lapprovisionnement en eau des marachers. Lintgration de ces ressources permettrait darriver un volume global de 54,1 mill iards FCFA. Sources de financement Nature Montant %

    AFD Prt 13 119 140 000,00 31%BEI Prt 9 839 355 000,00 23%BOAD Prt 8 500 000 000 20%UE Subvention 5 746 845 423,32 14%IDA Subvention 2 700 000 000,00 6%AFD Subvention 983 935 500,00 2%Fonds Propres Fonds propres 1 200 000 000 3%

    42 089 275 923,32 100%TOTAL

    Financements mobiliss PEPAM-SONES 2011

    3%

    75%

    22%

    Fonds propres

    Prt

    Subvention

    75%

    3%

    9%

    13%

    Crdit direct

    Fonds propres

    Fonds rtrocds

    Subvention directe Les ressources mobilises sont constitues majoritairement de prts (75%) ; les subventions accordes reprsentent 22% du portefeuille global des financements ; ce qui reflte bien le statut dune socit de patrimoine crdible et capable de mobiliser des financements privs pour renforcer les infrastructures au titre du contrat de concession sur le primtre. Toutefois il met aussi en relief le caractre stratgique de la politique de tarification et des niveaux de performances en termes de recouvrement des cots pour garantir la fois un quilibre financier durable du sous-secteur et rembourser correctement les crdits contracts. En rapport avec la BOAD un crdit additionnel de 6 milliards FCFA est en cours de ngociation dans le but de renforcer le financement de la phase 1 du PEPAM ; ce qui pourrait ainsi porter le volume de ressources mobilises 48 milliards FCFA (34% des besoins de financement) et un gap de 91,4 milliards FCFA.

    Sources de financement Rfrences Convention Nature Montant Devises Mode financement

    Fonds rtrocds

    Montant vers par le bailleur ( en FCFA)

    Dure du prt (ans)

    Taux

    AFD CSN 6012 01 A du 26/7/2007 Prt 20 000 000,00 Euros Crdit direct 3 498 437 115 13 4,50%BEI FI.24.217/SN du 26/11/2007 Prt 15 000 000,00 Euros Crdit direct 2 623 828 000 13 4%BOAD 2006009/PR SN 2006 08 00 du 4/7/06 Prt 8 500 000 000 FCFA Crdit direct 785 046 190 10 8%UE N9ACP RPR 50/46 du 26/11/2007 Subvention 8 761 009,37 Euros Subvention directe 883 953 222IDA 4678-SEN du 26/3/2010 Subvention 3 700 000,00 DTS Fonds rtrocds 3 700 000,00 1 125 557 986AFD CSN 6012 02 B du 26/7/2007+AR du 9/7/08 Subvention 1 500 000,00 Euros Fonds rtrocds 1 500 000,00 674 175 869Fonds Propres Fonds propres 1 200 000 000 FCFA 101 891 707

    4.2 Rsultats enregistrs en matire daccs aux services Sur la base des statistiques stabilises en dcembre 2011 en relation avec la SDE et la SONES et portant sur les prises deau effectivement factures (branchements domestiques et bornes

  • 4.2 fontaines), le taux global daccs leau potable (par bornes-fontaines et branchements privs) dans le primtre afferm stablit au 31 dcembre 2011 98,7%, avec 100% pour lagglomration de Dakar-Rufisque et 90,2% pour les autres centres urbains. En termes de points de distribution raliss, il a t enregistr la mise en service en 2011 de 15.614 nouveaux branchements privs leau potable dont 7.546 sociaux (soit 48%) et 8.072 ordinaires. Une progression nette de 44% est ainsi enregistre par rapport lanne 2010 o les ralisations globales avaient cumul 10.846 branchements (sociaux et ordinaires). Ces statistiques sont rapportes aux donnes dmographiques du primtre afferm actualises dans le modle de demande de la SONES et qui donnent en dcembre 2011 une population globale de 5.559.310 habitants rpartis dans les soixante-six (66) centres du pays avec la rpartition suivante : Dakar-Rufisque (53%) et les autres centres urbains qui regroupent les 47% restants. Laccs par branchement, qui constitue loption prfrentielle du secteur en matire de desserte dans le primtre se comporte de manire globalement trs satisfaisante avec un taux de 88,7% globalement dans le primtre afferm, contre 88,3% en dcembre 2010 ; soit une volution positive de 0,4 points. Ce taux tait de 88% en dcembre 2010. Luniversel est en train de se consolider au niveau de Dakar (malgr quelques difficults observes en zones priurbaines et/ou dans certains quartiers pauvres caractriss par un habitat prcaire o on relve encore un recours trs perceptible aux bornes-fontaines). Laccs par branchement dans les autres centres urbains se situe 76,1% et connat ainsi ainsi une lgre apprciation par rapport dcembre 2011 ou le taux moyen tait de 75% ; soit une progression nette de 1,1 points.

    DKR-ZN1 LOUG DIOUR KAOL SLOUIS FATICK THIES DKR-ZN2 KAFFR TAMBA KEDG ZIGCH MATAM KOLDA SEDHIOUTAUX BP 100,0% 88,1% 87,2% 85,9% 82,9% 81,2% 76,4% 74,0% 73,2% 60,3% 59,2% 56,0% 49,5% 45,5% 38,8%TAUX BF 5,1% 35,2% 6,6% 19,4% 11,4% 6,7% 14,8% 26,2% 30,4% 6,9% 4,1% 2,1% 10,9% 1,3% 2,3%

    0,0%

    20,0%

    40,0%

    60,0%

    80,0%

    100,0%

    120,0%

    Situation de l'accs l'eau potable dans le primtre afferm - dcembre 2011

    A la lecture des valeurs des indicateurs qui ont t enregistres on note la persistance de disparits dans la distribution du taux de desserte. Cela fait donc ressortir que si dans certaines rgions, les centres affichent des taux plus ou moins levs (Dakar, Louga, Saint-louis, Kaolack et Diourbel), dautres par contre devront tre renforces en termes de nouvelles ralisations de branchements et dextensions de rseaux pour booster les performances dans les prochaines annes. (This, Dakar rurale, Kaffrine, Kaolack). Des efforts encore plus

  • 4.3

    Cartographie de laccs par branchement priv dcembre 2011

    marqus devront tre surtout tre plus concentrs dans la zone Sud (Kdougou, Ziguinchor, Kolda et Sedhiou) o en plus des investissements faire, il faudra drouler des programmes IEC de grande envergure pour influer les habitudes de consommation des mnages. En effet, ces habitudes sont largement influences par la prsence de ressources en eau alternatives avec la prsence abondante deau (nappe phratique douce capte par les puits et eaux de surface) mais pas potable et susceptible dtre source de plusieurs maladies. Il est rappeler que pour la rgion de This, les performances en retard sont lies des dficits de production et aux colmatages des canalisations ; ce qui limite la fonctionnalit dune bonne partie du rseau. La cible prvue pour les autres centres urbains est de 79% en 2015 en matire daccs par branchements privs ; les ralisations prvues dans le cadre du PEPAM-Urbain (68.000 BP) devront donc tre acclres pour accrotre les chances dans latteinte gnralise des OMD. Ces divers rsultats permettent de relever que des efforts trs sensibles ont t faits pour consolider les importants investissements raliss dans le cadre des projets PSE et PLT et qui avaient permis darriver des niveaux trs levs desserte en milieu urbain. Le redmarrage progressif des programmes sociaux travers la phase 1 du PEPAM-Urbain (y/c la composante IDA) ainsi que le comportement satisfaisant des ralisations en matire de branchements ordinaires sont autant de points majeurs qui confortent une forte probabilit de maintien dune haute quantit desserte pour les prochaines annes ; dautant plus que ces performances auraient d tre dpasses si la phase 1 du PEPAM navait pas enregistr beaucoup de retard.

    0

    5 000

    10 000

    15 000

    20 000

    25 000

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Effectifs des branchements privs r

    aliss

    Annes

    Evolution des ralisations de branchements privs - primtre SONES

    Branchements sociaux Branchements ordinaires

    A travers ces deux graphiques on sent nettement leffet des programmes majeurs notamment le PSE et le PLT qui ont permis de booster de manire exceptionnelle le portefeuille des branchements sociaux des niveaux qui ont permis au Sngal denregistrer des taux de desserte extrmement levs. Avec la fin du PLT partir de 2006, on sent un dcrochage de la courbe des branchements sociaux qui sont mme devenus infrieurs aux branchements ordinaires en 2010. Lavnement du PEPAM travers la mise en uvre la composante IDA du PEPAM permet denregistrer une reprise des branchements sociaux Financement Nbre branchements %BOAD 15 000 22,1%AFD-BEI-UE 33 000 48,5%IDA 20 000 29,4%

    TOTAL 68 000 100%

    0

    20 000

    40 000

    60 000

    80 000

    100 000

    120 000

    140 000

    160 000

    180 000

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Cumuls d

    es branche

    men

    ts priv

    s r

    alis

    s

    Annes

    Progression des ralisations (cumuls) de branchements privs - primtre SONES

    Branchements sociaux Branchements ordinaires

  • 4.4

    Le taux daccs par bornes-fontaines se maintient 10% globalement au niveau du primtre (il tait de 10,2% en dcembre 2010) avec 6,4% pour Dakar-Rufisque et 14,1% pour les autres centres urbains. Des efforts importants sont en train dtre consentis par le Gouvernement en partenariat avec la SDE pour la promotion du Droit l eau conformment la rsolution de l'Assemble Gnrale de l'ONU adopt le 25 juillet 2010 et reconnaissant laccs leau potable comme un Droit Fondamental. Cela pourrait tre relev travers quelques exemples prcis : (i) le dveloppement trs important des compteurs divisionnaires qui traduit une adaptation dans le mode de dlivrance du service aux besoins des usagers justifis par une nette volution dans la sociologie de lhabitat. Cette option qui amliore la qualit de laccs des mnages travers laccroissement du confort nen constitue pas moins une moins-value pour le secteur dans la mesure o elle correspond une augmentation de la proportion de consommation dans la tranche sociale, une baisse du prix moyen et du prix patrimoine. (ii) un gel du prix de leau depuis 2003 et dans la mme priode une augmentation des tarifs de lAdministration ; ce qui constitue une solution assimilable une subvention indirecte aux mnages alors mme que le mode dindexation du prix de leau tenant compte de linflation reprsente une option pour attnuer limpact des factures deau dans les dpenses des mnages.

    (iii) le lancement dun important chantier de ralisation dau moins soixante-huit (68.000) branchements sociaux incluant en mme temps un programme volontariste dextensions de rseau pour atteindre et toucher les quartiers priphriques et nouvelles zones dhabitation.

    4.3 Qualit de l eau et du service Malgr les perturbations connues en 2011 dans la fourniture du service au niveau de certains quartiers de Dakar surtout en priode pointe accentues aussi par les coupures parfois longues sur la distribution de llectricit, la qualit du service deau potable dans les centres grs par la SDE est satisfaisante. Les travaux de renforcement dans le cadre du PEPAM-Urbain permettront terme damliorer de manire encore plus satisfaisante la qualit du service travers une continuit plus parfaite dans la fourniture deau aux mnages. Toutefois le phnomne du colmatage des canalisations li la prsence du calcaire dans la ville de This occasionne la rcurrence du manque deau avec des dsagrments enregistrs auprs des usagers ; cette situation devra samliorer en

  • 4.5 2012 avec la terminais on des travaux de renouvellement de 65 km de rseau la charge de la SONES et confis la SDE. La qualit de leau reste une forte proccupation dans la fourniture du service deau potable dans le primtre afferm ; le taux de conformit microbiologique de leau distribu est de 99,46% pour un objectif de 96% fix dans le contrat de performances alors que le taux de conformit physico-chimique affiche 100% tenant compte de la drogation de la SONES ; pour un objectif de 95%. Les enqutes auprs des clients ont permis de noter un taux de satisfaction global de 92% contre 45% en 2005 ; ce qui raduit que des efforts importants sont en train dtre faits dans ce sens mais devraient tre nettement amplifis pour : (i) rgler dfinitivement la question du fer au niveau de la banlieue en acclrant le lancement des travaux de la station de dferrisation de Thiaroye dont le dmarrage connait des retards et (ii) en dveloppant plus dinitiatives pour ce qui concerne les problmatiques de fluor dont la prise en charge exige cependant une approche stratgique et intgre pour prendre en compte galement lhydraulique rurale. Cependant il convient de noter que les solutions ponctuelles en matire damlioration satisfaisante de la qualit physico-chimique de leau sont envisages dans un avenir proche avec la SONES , en partenariat avec la BOAD, pour toucher dautres sites en reproduisant lexprience de la station de dfluoruration par systme de nanofiltration du centre de THIADIAYE dans la rgion de This avec une capacit de 720 m3/j qui a t ralis avec lappui de la KfW.

    4.4 Production et distribution Au 31 dcembre 2011, les volumes deau produits slvent 148,3 millions de m3 contre 147,1 millions de m3 en 2010 et 139,7 millions de m3 en 2009 ; la progression est certes constante mais avec une amplitude plutt faible qui devra tre amplifie rapidement pour viter les dficits dans la couverture des besoins en eau. La pointe de production a t atteinte le 20 dcembre 2011 pour une production de 326.531 m3/j pour une capacit installe de 331.835 m3/j et la production pour lagglomration de Dakar continue de constituer la majorit des volumes avec 107,7 millions de m3 ; soit 72,5% de la production totale de 2011. Toutefois il convient de relever que les performances auraient pu tre amliores si : (i) la mise en service de MEKHE 2 et du surpresseur de CARMEL prvus dans le cadre des investissements de production du plan quinquennal contractuel financs sur les reliquats du PLT et des contributions supplmentaires de la KfW et la BEI ntaient pas intervenus avec du retard et (ii) la mise en uvre du programme durgence de la SONES pour le renforcement de lAEP de Dakar avec 18.000 m3/j supplmentaires navait pas aussi connu du retard. Ces diffrentes constations dmontrent de manire loquente toute lurgence quil y a de prendre en charge en priorit la question du renforcement durable de la production travers notamment lacclration de la mise en uvre de la phase 1 du PEPAM Urbain et du plan dinvestissement de la phase 2, spcifiquement le programme dapprovisionnement en eau potable de Dakar et de la Petite Cte dont ltude didentification des ressources alternatives y affrente est boucle. La SONES, en relation avec toutes les parties prenantes, a port son choix de loption mixte de recours aux eaux de surface du Lac de Guiers (75.000 m3/j) et deux units de dessalement de leau de mer Ouakam (75.000 m3 /j) et Ngaparou (50.000 m3 /j). Pour rappel, ce programme dinvestissement est la solution durable pour viter lapparition de dficits de production deau ds 2014 et leur accumulation de manire soutenue pour atteindre un pic 200.000 m3/j en 2025.

  • 4.6

    0

    20 000

    40 000

    60 000

    80 000

    100 000

    120 000

    140 000

    160 000

    1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Productio

    n totale d'eau

    Annes

    Evolution de la production d'eau par la SDE - primtre SONES

    La mise en uvre du plan dinvestissement pour faire face aux besoins lhorizon 2025 pour la zone de Dakar et la Petite Cte est inscrite dans une programmation progressive des investissement qui permet dviter tout dficit mme en pointe. .

    Zones Priodes Infrastructures raliser Cot

    2012-2015Phase d'urgence

    Ralisation d'une unit de dessalement deau de mer par osmose inverse Dakar dune capacit de 40 000 m3/j sur une capacit finale de 75 000 m3/j qui devra permettre de faire face au dficit en eau dans la rgion de Dakar prvu partir de 2015

    38 milliards FCFA

    2016-2020Agrandissement de lunit de dessalement deau de mer pour atteindre sa capacit totale de 75 000 m3/j

    2021-2025Construction d'une nouvelle station de traitement sur le lac de Guiers dune capacit de 75 000 m3/j

    2012-2015 Le renforcement de laxe Mbour-Joal par une conduite de refoulement 2 Milliards FCFA

    Petite Cte

    2016-2020

    Construction entre 2016-2020 d'une nouvelle unit de dessalement deau mer par osmose inverse dune capacit de 50 000 m3/j comprenant les ouvrages en aval de refoulement, de stockage et de distribution vers les sites de consommation : SOMONE, NGAPAROU, SALY, MBOUR, Axe MBOUR-JOAL/FADIOUTH.

    73 Milliards FCFA

    238 Milliards FCFA

    Dakar

    125 Milliards FCFA

    TOTAL

    Leau non facture constitue toujours une proccupation forte du sous-secteur avec des niveaux de pertes deau suprieurs aux objectifs fixs dans le contrat de performances SONES-SDE. En effet les rsultats en termes damlioration du rendement de rseau au 31 dcembre se situent 80,07% contre 79,05% en 2010 et 80,58% en fin 2009. Le taux contractuel reste donc toujours une cible non atteinte avec 85% ; soit un taux de ralisation de lindicateur de 94%. Le rendement pourrait sapprcier pour les prochaines annes si des efforts importants sont faits en termes de rsorption par la SONES des retards dans le programme de rhabilitation des rseaux (cumul de 12.600 branchements et 112 Km de rseau diamtre quivalent 100 mm fonte) ; cela reste un objectif la porte dautant plus que des travaux ont t confis dans ce sens la SDE pour le renouvellement de 60 Km de rseau. Cependant les efforts devront tre maintenus pour respecter la cadence de renouvellement annuel de 12.000 branchements et 60 Km de rseau diamtre quivalent 100 mm fonte afin dviter une dtrioration de la qualit du rseau. Figure 15 : Evolution annuelle des fuites sur branchements et sur rseaux dans le primtre afferm - 2011

  • 4.7

    0

    1 000

    2 000

    3 000

    4 000

    5 000

    6 000

    7 000

    8 000

    0

    5 000

    10 000

    15 000

    20 000

    25 000

    30 000

    35 000

    1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    Nombre d

    e fuites d

    tects

    Annes

    Evolution des fuites d'eau sur rseau et branchements - 1996 2011

    Fuites sur branchements Fuites sur rseau

    La problmatique des fuites constitue une proccupation majeure surtout dans les zones inondes ; les pertes deau sont parfois trs importantes et impactent aussi ngativement le rendement de rseau. 4.5 Consommation deau des marachers Les prlvements deau pour les marachers ont atteint en 2011 le chiffre de 4.250.147 m3 ; soit 3,6% des consommations totales lchelle du primtre afferm et une moyenne de consommation journalire de 16.444 m3 ; soit une baisse de 8,4% en valeur relative par rapport 2010 o cette moyenne journalire tait de 12.708 m3. Mais on relvera toutefois que cette performance reste malgr tout suprieure lobjectif vis (10.700 m3/j) qui a t fix dans la lettre de politique sectorielle de juillet 2005. Des efforts importants ont t faits pour respecter les engagements en matire de rduction de la consommation deau des marachers. En effet, grce au maintien des mesures restrictives portant sur la distribution de l'eau potable pour le marachage (principalement heures de livraison limites) et une application plus stricte des rgles de gestion des quotas marachers, la consommation moyenne par jour a t rduit de 17% en 2009, passant de 13.900 m en 2008 11.480 m3. Une lgre reprise a cependant t enregistre en 2010 avec une hausse de la moyenne qui a atteint 12.708 m3/j avant de connatre de nouveau une baisse en 2011 pour sarrter 11.644 m3/j.

    0

    5000

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    2007 2008 2009 2010 2011

    Evolution consommations moyennes journalires des marachers 2007-2011

    Consommation journalire (m3/j) Objectif LPS 2005 Ressources alternatives et alimentation en eau des marachers Cette initiative traite de la ncessit de larrt des forages de Thiaroye qui produisent une eau pollue. En fait, du fait de la prsence de la dcharge dordures de Mbeumbeuss et des forts taux de nitrate quelle contient, la nappe de Thiaroye est contamine. Cependant, vue la situation topographique de Thiaroye, larrt des pompages pour lalimentation en eau potable accentuerait les inondations dj rcurrentes dans la zone. Ainsi, les autorits sngalaises dans le cadre de ltude d'Avant Projet Dtaill) pour la mobilisation des ressources en eaux alternatives pour lirrigation dans la rgion (financ par la SONES et confi au Groupement Cabinet Merlin Senagrosol), ont pris deux rsolutions : (i) dconnecter les marachers du rseau deau potable et (ii) utiliser les eaux de la nappe de Thiaroye pour lirrigation des espaces horticoles. Ce qui permettrait lapport dune eau alternative aux marachers, une conomie en eau potable entre douze mille (12.000) mtres cubes / jour et dix huit mille cinq cent (18.500) mtres cubes / jour et le rabattement de la nappe dans les secteurs urbaniss de Thiaroye.

  • 4.8 Les deux premires phases de ltude ont montr quil serait possible de produire trente neuf mille cinq cent (39.500) mtres cube deau par jour partir de quatre sites Beer thialane, Thiaroye, champs captant de Keur Massar et de Niague. La gestion du nouveau systme dadduction sera assure par un concessionnaire du patrimoine ( crer), un exploitant dlgu priv ( recruter). Les Associations de producteurs seront impliques dans la gestion de la socit de patrimoine. Le prix du mtre cube deau du nouveau rseau mixte Thiaroye-Beer Thialane sera fix 104,35 FCFA. Ce cot est moins lev que le tarif prfrentiel accord aux marachers de la mme zone par la SONES qui slve 113 FCFA / mtres cubes. Les travaux de ralisation de la phase 1 ont dj t boucls par la SONES qui assure la matrise douvrage dlgu de ce projet en relation avec le PDMAS sur une convention globale de 4 milliards FCFA. Les forages raliss et rhabilits au niveau de Beer Thialane vont ainsi permettre de produire environ 12.500 m3/jour. Le Gouvernement du Sngal vient daccepter de mobiliser sous forme de subvention la SONES un montant de 6 milliards FCFA pour la ralisation de la phase 2.

    4.6 Consommation deau de l Administration Au 31 dcembre 2011 les volumes deau potable facturs l'Administration ont atteint 9,7 millions de m3 ; soit une moyenne de consommation de 26.650 mtres cube par jour ; ces quantits reprsentent environ 8% de la consommation totale enregistre en 2011 sur le primtre afferm et environ 20% du chiffre d'affaires du sous-secteur. A cet effet une cellule de rationalisation des consommations de lAdministration autour du Ministre de lEconomie et des Finances avec pour mandat dtudier le niveau de subvention et dfinir une grille tarifaire quilibre qui tiendra compte de la vrit des prix en rpercutant les hausses de cots l'ensemble des consommateurs l'exception des plus pauvres. On note une accumulation progressive des arrirs de paiement de lAdministration avec une amplitude qui saggrave nettement partir de lanne 2007 lie aux rajustements sur le tarif de lAdministration. Cela a eu pour effet dentraner la premire rupture de lquilibre en 2009 depuis lanne 2003 o il a t atteint. La situation des arrirs de lAdministration centrale au 1er mars 2012 slve 22,601 Mds FCFA TTC, soit 19,350 Mds HT. Ce montant qui ninclut pas le 6me bimestre 2011 se rpartit comme suit : SONES : 10,379 Mds FCFA, ONAS : 5,641 Mds FCFA et SDE : 3,330 Mds FCFA. Les trois socits devront bnficier en 2012 dune deuxime opration de compensation de dettes croises en rapport avec le MEF afin dapurer ou de rduire sensiblement les arrirs de paiement sur la facture de lAdministration. 05 000 000 000

    10 000 000 000

    15 000 000 000

    20 000 000 000

    25 000 000 000

    30 000 000 000

    35 000 000 000

    1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Total

    Impays su

    r le

    s fa

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    ation

    Annes

    Evolution des impays sur les factures d'eau de l'Administration - 1999 2011

    Montant Total en FCFA Les travaux de rhabilitation des rseaux raliss par la DHU sur la Loi de Finances de 2011 au niveau de lUCAD, du COUD, du centre Aline Sitoe Jatta, du Lyce Limamoulaye, du Camp Michel le Grand de This, du Camp Militaire de Bargny et de lEcole Polytechnique de This sont termins et ont t rceptionns. Ils permettront de favoriser des conomies deau relativement importantes sur le rseau de lAdministration ; en effet daprs les estimations, les conomies atteindraient 458.872 m3/an soit en valeur 1.070.224.505 FCFA.

  • 4.9 Par ailleurs, laction de remise jour du fichier gnral de lAdministration se poursuit, sous la houlette de la Direction Gnrale du Patrimoine Bti (DGPB) en troite collaboration avec la DHU et la SDE. Elle permet didentifier les non ayant-droit la gratuit de leau, les soumettre lobligation dabonnement et dfaut de procder systmatiquement la fermeture de leur prise deau. Ce travail qui se droulait jusque l dans la seule agglomration de Dakar est actuellement tendu lensemble des autres rgions.

    Cartographie des 24 sites diagnostiqus par la DHU en 2011

    Les pertes deau sur le rseau de lAdministration continuent de peser sur la facture de lEtat et partant sur lquilibre financier du secteur au regard de leur poids sur le cumul des arrirs de paiement enregistrs. Les tudes de diagnostic technique ralises par la SDE et la DHU, respectivement auprs des 100 plus gros consommateurs publics (50% des consommations de lAdministration) et de vingt-quatre (24) autres sites de lAdministration, ont t entirement boucls et les rapports ont t finaliss et mis la disposition du Ministre charg de lHydraulique en 2011. Ltude ralise par la SDE a ainsi permis de dtecter au total 644 fuites deau avec des pertes estimes 1.565.435 m3 pour un cot annuel de 3.470.687.461 FCFA ; soit environ 23% de la facture annuelle de lAdministration et 35% des consommations moyennes annuelles. Dans le cadre de la Loi de Finances 2012, lEtat a inscrit un montan