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Malo GOHIER Institut Universitaire de Technologie du Havre Département Génie Civil Année universitaire 2004-2005 1 ère année de DUT RAPPORT DE STAGE DE 1 ère ANNEE (du 6 juin 2005 au 15 juillet 2005) ENTREPRISE SADE 33, rue du Manoir de Servigné Maître de stage : C.S. 23906 – 35039 RENNES CEDEX Enseignant tuteur : M. Abdellah Alem Tél. : 02 99 59 24 27 Fax : 02 99 59 01 92 e-mail : [email protected]

Rapport de Stage Première Année IUT Génie Civil Entreprise SADE

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Travaux de Chantier pour l'entreprise SADE (conduites d'eau et d'assainissement)dans le cadre de la formation Génie Civil 1ere année de l'IUT du Havre

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Malo GOHIER Institut Universitaire de Technologie du Havre Département Génie Civil Année universitaire 2004-2005 1ère année de DUT

RAPPORT DE STAGE DE 1ère ANNEE (du 6 juin 2005 au 15 juillet 2005)

ENTREPRISE SADE

33, rue du Manoir de Servigné Maître de stage : C.S. 23906 – 35039 RENNES CEDEX Enseignant tuteur : M. Abdellah Alem Tél. : 02 99 59 24 27 Fax : 02 99 59 01 92 e-mail : [email protected]

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REMERCIEMENTS : Je remercie le directeur régional de l’Ouest ainsi que Mr CLEMENT

responsable des stagiaires d’avoir répondu positivement à ma demande

de stage.

Je remercie aussi mon conducteur de travaux Laurent MOISON ainsi

que mon chef de chantier Thierry DUBOIS pour m’avoir intégrés,

formés, aidés et avoir suivi mon travail au sein de l’entreprise durant

toute la durée du stage.

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION : ........................................................................ 3 II. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE : .................................. 4

A) Identité : ............................................................................................................................ 4 B) Activité : ............................................................................................................................ 5 C) Environnement : ................................................................................................................ 5

III. STAGE : ....................................................................................... 6 A) Présentation : ..................................................................................................................... 6 B) Activités : .......................................................................................................................... 7

1/ Préparation du chantier : ................................................................................................ 7 2/ Mise en place des tuyaux : ............................................................................................. 8

C) Contraintes liées à l’environnement : ................................................................................ 9 1/ Routes : ........................................................................................................................... 9 2/ Rivière : ........................................................................................................................ 10 3/ Drainages : ................................................................................................................... 11

D) Singularités de la conduite : ............................................................................................ 11 1/ Coudes : ........................................................................................................................ 11 2/ Vidanges : ..................................................................................................................... 12 3/ Ventouses : ................................................................................................................... 12 4/ Regards : ....................................................................................................................... 12

E) Extrémités de la conduite : .............................................................................................. 13 F) Essais : ............................................................................................................................. 14 G) Point particulier : le forage dirigé : ................................................................................. 14

1/ Pourquoi le « forage dirigée » : .................................................................................... 15 2/ Comment faire le choix du forage dirigé ? ................................................................... 15 3/ Mode opératoire : ......................................................................................................... 15

IV. CONCLUSION : ........................................................................ 16

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I. INTRODUCTION : Durant notre scolarité en première année de DUT de Génie civil il est prévu que nous

fassions un stage de six semaines en entreprise. Ce stage à pour finalité de nous faire

connaître le monde du travail du Bâtiment ou des Travaux Publics et de recevoir des

connaissances nouvelles. J’ai fait un stage ouvrier dans l’entreprise de travaux publics SADE

(direction régionale de l’Ouest) à la réalisation de conduites hydrauliques.

J’ai choisi un stage dans les travaux publics car c’est le domaine auquel je me destine

notamment en choisissant l’option travaux publics en deuxième année de DUT. Pourquoi ce

domaine particulier ? Il regroupe un large éventail de métiers différents qui ont tous une

caractéristique commune qui m’intéresse particulièrement : être d’utilité publique et servir au

quotidien à un grand nombre de personne. Savoir que le chantier sur lequel nous travaillons

va permettre de simplifier et d’aider la vie de beaucoup de personne est très motivante. Les

entreprises des travaux publics sont des entreprises de service qui répondent aux besoins des

citoyens. Ceci en aménageant le cadre de vie (voirie, éclairage public), en améliorant

l’environnement (collecte et traitement des eaux usées et déchets), en permettant aux Hommes

de mieux communiquer (routes, ponts, aéroports). En choisissant ce milieu professionnel j’ai

l’impression d’apporter quelque chose d’utile à ceux qui m’entourent.

J’ai opté personnellement pour un stage ouvrier car je pense que la meilleure façon

d’apprendre un métier est d’aller sur le terrain. Les travaux publics sont un domaine où l’on

utilise beaucoup de procédés et de techniques de mise en œuvre différents. Comment acquérir

ceux-ci sans les voir réellement à l’œuvre. Pour avoir une bonne expérience professionnelle il

faut non seulement avoir du temps mais aussi être passé par plusieurs étapes notamment

l’apprentissage. Si par exemple un jour je dois diriger un chantier il faut bien que je connaisse

les métiers qui y participent et leurs principaux aspects techniques. Comment donner l’ordre à

des ouvriers de monter une pièce sans savoir le faire sois même ? Nous apprenons à monter

une pièce sur un chantier, pas dans un bureau devant un ordinateur. Même s’il est possible

que plus tard je ne travail pas quotidiennement sur un chantier je pense que pour un premier

stage il est nécessaire de connaître la partir la plus importante (au niveau temps, personnels et

moyens mis en place) d’un projet.

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Enfin j’ai préféré travailler dans une grande entreprise privée où les savoir-faire sont

très divers et variés, où l’on peut voir des techniques différentes de réalisation d’un même

ouvrage.

C’est donc dans l’entreprise de travaux publics Sade (Compagnie de Travaux

d’Hydraulique) que j’ai fait mon stage de six semaines sur un chantier de pose de conduites

d’eau potable.

II. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE :

A) Identité :

Créée en 1918, la SADE (Compagnie de Travaux d’Hydraulique, SA au capital de

13 413 300€, chiffre d’affaire de 739 millions d’euros (France et International)). Société de

VEOLIA Environnement, elle occupe en France et dans le monde, une place de premier plan

dans sa spécialité, à savoir la conception et la construction de réseaux (eau et assainissement

en particulier).

La SADE et ses filiales emploient 5 600 salariés, dont 450 cadres, dans une centaine d'entités,

en France et dans le reste du monde. Les directions régionales (document 1) et les filiales,

organisées de manière à avoir une bonne connaissance des clients et de leurs besoins, offrent

aux collaborateurs une forte autonomie dans leur travail et une importante délégation des

responsabilités (document 2).

La SADE doit sa place de première entreprise française de travaux d'hydraulique à

l'amélioration constante de la technologie et à la connaissance des besoins des clients, avec

lesquels elle entretient une relation de proximité. Sa certification ISO 9000, son ingénierie

intégrée et sa gamme complète de techniques en font une entreprise fiable et recommandée.

Page 6: Rapport de Stage Première Année IUT Génie Civil Entreprise SADE

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B) Activité :

L’eau est au cœur des métiers de la Sade depuis plus de 80 ans. Du captage jusqu’à

son rejet, la Sade intervient dans toutes les phases du cycle de l’eau. La construction, la

maintenance et la modernisation de réseaux d’eau potable est le premier métier de la Sade,

elle réalise tous les travaux, simples ou complexes, depuis les ouvrages de prélèvement d’eau

dans le milieu naturel jusqu’aux branchements des abonnés. (Forages, captages, canalisations

sous pression, branchements, …).

Le deuxième métier de la Sade est la conception et la construction des ouvrages

d’assainissement d’eaux usées, d’eaux pluviales ainsi que des ouvrages de génie civil s’y

rattachant. En complément des techniques de pose de canalisations préfabriquées, la Sade a

également développé celle des collecteurs coulés en fouille et maîtrise toutes celles

nécessaires aux travaux souterrains pour les collecteurs de grands diamètres (bassins d’orages,

stations de relèvement, stations d’épuration).

Les compétences de la Sade se sont élargies aux autres réseaux : gaz, électricité et

communication. Pour les secteurs de la téléphonie, radiophonie, vidéo communication et

courants faibles, elle maîtrise l’ensemble des technologies, du génie civil au câblage et à la

connectique.

C) Environnement :

Plaçant le respect du client et de l’environnement au cœur de ses préoccupations, la

SADE a volontairement entrepris il y a quelques années déjà, une démarche d’amélioration

continue :

- satisfaire de mieux en mieux ses clients,

- réduire les dysfonctionnements et leurs coûts,

- faire adhérer le plus grand nombre d’entre nous.

Et elle a aussi entrepris de réduire les gênes et les nuisances occasionnant des impacts sur

l’environnement, en :

- assurant et démontrant la conformité réglementaire de ses activités,

- établissant, entretenant et examinant des objectifs et cibles environnementaux au vu des

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impacts significatifs de ses activités sur l’environnement,

- participant à la prévention de la pollution.

Dans le cadre de sa politique de ressources humaines, la SADE engage chaque année des

jeunes diplômés des écoles d'ingénieurs et des IUT souhaitant exercer un métier

d'entrepreneur, ainsi que des cadres à vocation administrative et financière. De façon

permanente, la SADE engage également des ouvriers issus de l'enseignement professionnel

(CAP, BEP, baccalauréat professionnel) et accueille de nombreux jeunes dans le cadre de

contrats d'apprentissage ou de qualification.

III. STAGE :

A) Présentation :

Mon stage en entreprise aura duré un peu moins de six semaines, à savoir du lundi 6

juin eu mercredi 13 juillet car nous avons fait le pont du 15 juillet. Mes semaines

comprenaient une durée de travail de 39 heures réparties comme ci-dessous :

Lundi, mardi, mercredi, jeudi : 8h00-12h00 et 13h30-17h30

Vendredi : 8h00-12h00 et 13h30-16h30.

Le chantier était localisé entre Saint-Malo-de-Phily et Guipry entre Rennes et Redon

(Document 3).

Nous travaillons sur le renforcement des feeders (canalisations reliant des centres de

production à des centres de distribution). Les différents acteurs du chantiers étaient les

suivants :

Maître d’ouvrage : Syndicat Mixte de Production d’eau OUEST 35,

Maître d’œuvre : SAFEGE Environnement,

Entreprises Lot n°2 (notre chantier) : SARC, SADE, STURNO.

Exploitant : SAUR France.

Nous avions à relier deux châteaux d’eau (Saint-Malo-de-Phily et Guipry) par une conduite

d’eau potable de 300 mm de diamètre de 8700 mètres de long. Ce chantier était divisé en deux

lots. Le premier lot était pris par l’entreprise Sturno (Manche) et le deuxième par la Sade (un

peu moins de 6km).

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Le chantier a commencé le 17 mai, je suis donc arrivé à peu près au milieu de la durée totale

du chantier (Document 3).

B) Activités :

Mon activité était assez diversifiée sur le chantier. Elle fut d’aider les compagnons à

poser la conduite et aussi d’observer et d’aider le chef de chantier au quotidien. J’ai touché un

peu à toutes les manutentions du chantier et vais donc vous expliquez la technique de pose

d’une conduite d’eau potable dans son ensemble.

1/ Préparation du chantier :

Il y a deux grandes parties à cette préparation. La partie étude en bureau et la partie sur

le terrain.

Dans la partie étude, les enjeux consistent à élaborer ce que va coûter le chantier et

déterminer sa durée. Ceci est fait bien avant le commencement des travaux (octobre 2004).

Les coûts sont calculés à partir d’une étude d’ordonnancement (Document 4) dans laquelle

sont répertoriés les unités d’œuvre (durée d’une tache et sa description), le matériel utilisé, le

personnel et la sous-traitance. Ensuite il y a le calcul du coût des fournitures (Document 5),

chaque élément utilisé y est indiqué. Pour cela un tracer du projet est réalisé sur plan ainsi

qu’un planning. On peut alors déterminé le déboursé sec du chantier avec un grande précision.

Sur le terrain, cette préparation consiste à tout mettre en œuvre avant le début des

travaux sur une section pour que cette dernière soit réalisée le plus rapidement possible.

La première chose à faire est bien évidemment de regarder et comprendre le tracé de la

conduite fait au préalable par un bureau d’étude. Nous utilisons pour cela un plan de masse

découpé en plusieurs planches (Document 6) pour connaître la direction de la conduite et la

position des conduites existantes ainsi que des plans de niveau pour connaître les côtes de

niveau et la profondeur de la conduite. Lorsque ceux-ci eurent été vérifiés je suis allé jalonner

le parcours avec le chef de chantier, c'est-à-dire que nous avons planter des piquets tous les 50

mètres environ. Cela permet aux pelles mécaniques de se repérer lors du décapage de la terre

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(voir plus loin) et donc de ne pas suivre une direction approximative. Comme nous étions en

pleine campagne, nous devions bien évidemment avoir l’autorisation des propriétaires des

champs traversés.

Après le jalonnage nous avons demandé aux propriétaires de ces champs de bien vouloir

couper et évacuer leurs cultures sur une largeur de dix mètres, cela malgré le fait que ces

champs étaient principalement composés de maïs et de blé et que ce n’était pas la saison de

leur coupe. Les exploitants étaient bien sûr indemniser (les autorisations et indemnisations

étaient principalement effectuées avant l’ouverture du chantier).

Après cette coupe il nous fallait barder les tuyaux c'est-à-dire que nous devions les déposer

tout le long du parcours. Ceux-ci étaient déposés par des semi-remorques à des endroits

stratégiques du parcours (carrefours routiers, entrées de champs). Les tuyaux sont acheminés

de Pontamousson (Meurthe-et-Moselle). Ils sont livrés sur le chantier en plusieurs palettes.

Chaque palette comprend quatre tuyaux (six mètres de long ; 300 millimètres de diamètre ;

constitués de fonte aciérée et d’une fine couche de béton (intérieur) ; 336,5 kg) regroupés

entre eux par quatre feuillards métalliques. Nous pouvons donc poser 24 mètres de conduite

avec une palette par conséquent les palettes sont bardées tous les 24 mètres (document7).

2/ Mise en place des tuyaux :

Avant de commencer le terrassement profond du sol nous réalisons d’abord un

décapage de la terre végétale sur une trentaine de centimètres de profondeur (document 8).

Cela permet de ne pas mélanger cette terre avec les couches inférieures de sol et donc de la

remettre en place proprement lors du remblai. Ensuite avec une pelle mécanique à chenille le

terrassement est réalisé. La vitesse de celui-ci dépend bien évidemment de la nature du sol et

de la profondeur de la conduite. La profondeur de la conduite pouvait variés de 1,50 mètres à

plus de 3,5 mètres et en quelques mètres le sol pouvait passer d’une argile « molle » à une

roche difficile à casser. Lorsque la roche était trop dure la pelle mécanique devait utiliser une

dent de ripper (document 9) à la place du godet à dents.

Lorsque la profondeur est atteinte il faut vérifier à l’aide d’un niveau à bulle que la

pente voulue par les plans est respectée. Elle peut variée de 1% à 5%. Ensuite vient la pose et

l’assemblage des tronçons de tuyaux. Pour assembler deux tuyaux ensemble il faut placer un

joint en caoutchouc dans l’extrémité du tuyau élargie à cet effet. Ensuite nous nettoyons

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l’extrémité des deux tuyaux. Ceci fait, on badigeonne le joint de graisse lubrifiante afin que la

partie mâle du tuyau déjà en place puisse coulisser sans forcer dans la partie femelle. C’est la

partie femelle du tuyau (partie plus large avec joint) qui se présente à l’avancée du chantier).

On descend alors le tuyau à placer à l’aide de la pelle mécanique. Pour cela nous enroulons

une chaîne à la moitié du tuyau que nous accrochons à la pelle avec un double crochet. Nous

faisons entrer de deux ou trois centimètres la partie mâle. Puis à l’aide du godet de la pelle

nous emboîtons le nouveau tronçon de dix centimètres dans la partie femelle. Lorsque les

tuyaux sont assemblés, le remblaiement de la tranchée peut commencer. Il commence avec

une autre pelle (à pneu ou à chenille) par recouvrir le tuyau par une couche d’environ 70

centimètres de sable rouge terreux de protection ou par la terre terrassée auparavant. Cette

couche est mise à niveau uniformément afin que l’on puisse placer un grillage bleu. Ce

grillage en plastique sert à avertir la présence de la conduite d’eau au cas où des terrassements

seraient fait à son emplacement. Ensuite nous finissons de remblayer avec les couches

terrassées. Pour finir une chargeuse articulée (document 10) remet en place la terre végétale et

fait les finitions pour que notre passage soit le plus propre possible.

Lors des traversées rectilignes de champs, nous devions poser environ 40 tuyaux donc

parcourir la distance de 240 mètres. Bien évidemment il était difficile de respecter cette

contrainte. Parfois lorsque nous sommes profonds et que le sol est dur nous ne pouvons poser

qu’une quinzaine de tuyau par jour alors qu’il nous est arrivé une fois d’en poser 69 en une

journée.

C) Contraintes liées à l’environnement :

En dehors de la nature du sol et de la profondeur de la conduite nous avions deux

autres principales contraintes : le passage de routes et le passage de rivière.

1/ Routes :

Les passages de route ne sont pas très difficiles à réaliser. Le terrassement est le même

qu’en plein champs, les seules différences sont les dispositions de sécurité à prendre. Tout

d’abord on ne fait pas une tranchée dans une route comme on en a envie. Il faut d’abord

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demander l’autorisation aux autorités compétentes afin de bloquer la route. Cette autorisation

reçue nous mettons en place une signalisation verticale (travailleurs, déviation, feux

tricolores) pour avertir les usagers. Cela fait que la tranchée peut être terrassée. Ensuite il y a

une profondeur minimale à atteindre entre le dessus de la conduite et le niveau de la route. Il

faut en effet que la conduite soit suffisamment profonde pour ne pas subir les contraintes liées

aux véhicules circulant sur la chaussée (vibrations, poussée). Pour protéger la conduite, lors

du remblaiement nous utilisons des matériaux absorbant assez bien les chocs et déformations

(sable, terre). Nous déposons ce remblai en une ou deux couches successives que nous tassons

à l’aide d’un pied de mouton (document 11) ou d’une pilonneuse (document 12). Lorsque le

remblai est correctement tassé et bien dur, il est recouvert d’un enrobé à froid. Cet enrobé est

étalé à la main avec des pelles puis lui aussi tassé avec le pied de mouton.

Il nous est arrivé par deux fois de ne pas avoir le droit de creuser une tranchée dans des routes

à traverser car elles possédaient un trafic routier trop important. Le seul autre moyen de passer

la conduite sous la route est alors d’utiliser la technique du forage horizontal. Nous avons fait

appel à une équipe spécialisée dans les forages dirigés de la Sade (voir explications dans

points particuliers).

2/ Rivière :

Cette traversée est plus complexe que celle des routes. Déjà, à proximité de la rivière,

avant même de l’avoir atteinte, le sol est beaucoup plus humide et nous nous approchons plus

le sol est saturé en eau ; à tel point qu’une dizaine de mètres avant la traversée, la tranché

possédait une bonne quantité d’eau. Nous avons donc dû mettre une pompe à eau en action, ce

qui ralentit la vitesse de terrassement. Lorsque toute l’eau est enlevée, les compagnons

doivent faire très attention aux manutentions. Le sol saturé en eau est très instable et les

risques d’éboulement sont plus importants, surtout avec une pelle mécanique en action à

proximité. Lors du passage de la rivière à proprement dit il faut bien sûr dévier celle-ci. Nous

l’avons canalisé dans un tuyau car le débit n’est pas très important. Ensuite il suffit de

terrasser sous ce tuyau et y placer la conduite. Le remblaiement se fait normalement en

prenant garde de laisser l’endroit comme il était avant (rivière, talus).

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3/ Drainages :

Autre contrainte : nous sommes passés dans des champs qui possédaient un réseau de

drains pour l’évacuation du surplus d’eau. Nous les avons coupés après en avoir avisé les

propriétaires. Les réparations ont été faîtes en plaçant une manchette en plastique à chaque

extrémité coupée du drain puis en plaçant un morceau de drain neuf entre ces manchettes.

D) Singularités de la conduite :

Comme on peut s’en douter, la conduite n’est pas uniformément droite sans obstacles.

Sur tout le trajet de la conduite on trouve différents éléments répartis différemment. Il faut

savoir que ces éléments sont livrés en pièces détachées sur le chantier. J’ai eu la possibilité

d’en montée au moins une de chaque catégorie.

1/ Coudes :

Ils sont là pour permettre à la conduite de former des angles. En effet des angles de

faibles rayons sont faisables en positionnant deux tuyaux légèrement désaxés l’un par rapport

à l’autre. Mais lorsque cet angle est trop important nous sommes obligé d’utiliser un coude

(document 13). Il existe différents angles de coude (1/2 :90° ; 1/4 : 45° ; 1/8 : 22,5° ; 1/16 :

11,25°). Chaque coude est un assemblage de différentes pièces : les contre brides, les joints,

les têtes de neigre (de gros boulons) et le coude lui-même. Les trois premiers éléments

permettent de relier le coude à la conduite tout en gardant un maximum d’étanchéité. La

principale contrainte lors de la mise en place des coudes est le facteur poussé. En effet la

poussée de l’eau de la conduite sur le coude est très importante. Plus le coude forme un angle

important plus celle-ci est élevée. Pour contrer cet effet nous plaçons des bastaings à la butée

ainsi qu’une bonne dose de béton grave (beaucoup de gros granulats) (document 14). Ensuite

les coudes sont remblayés normalement avec le sol terrassé.

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2/ Vidanges :

Ensuite il y a les vidanges. Les vidanges sont situées dans les points bas et sont faîtes

de façon à évacuer un surplus d’eau dans la conduite (lors des essais par exemple). Les

vidanges comme les coudes sont composées de plusieurs parties. Les contre brides et BE

(bouts d’encadrement) qui enserrent des joints de chaque côté de la vidange, la vidange et un

élément en T permettant l’évacuation de l’eau. Parfois des vannes sont fixées sur l’élément en

T c qui permet d’augmenter ou diminuer le débit de la conduite dans un tronçon voir même de

le stopper complètement. Les vannes peuvent être réglées soit avec un volant soit (le plus

souvent par une clé à vanne).

3/ Ventouses :

Il y a aussi les ventouses (document 15). Les ventouses, contrairement aux vidanges,

sont situées dans les points hauts et ont pour but d’évacuer les bulles et poches d’air qui ont

tendance à s’y retrouver. Les ventouses sont composé des mêmes éléments sauf qu’il n’y pas

d’élément en T pour l’évacuation de l’air, celle-ci se fait par le chapeau en plastique de la

vidange.

4/ Regards :

Les ventouses et vidanges ne sont pas remblayées. En effet elles doivent être

accessibles à tout moment pour une vérification de la conduite ou pour arrêter le débit de

celle-ci. Pour le faire nous avons installé des regards, sortes de tubes en béton verticaux

permettant d’accéder aux installations par des échelons. Pour monter les regards nous avions

des éléments en béton de 60 ou 90 centimètres de haut et pour le sommet des cônes de 60 ou

90 centimètres de haut. Entre ces cônes sont déposés des joints d’étanchéité. Enfin sur le

dessus un tampon de dix centimètres d’épaisseur est installé (couvercle en fonte visible de la

surface). Bien sûr les éléments inférieurs sont découpés à l’aide d’une tronçonneuse et d’un

disque à béton pour laisser le passage de la conduite.

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Lorsque ces regards sont positionnés il reste un gros travail de maçonnerie à réaliser. D’abord

il faut béton le font du regard pour le rendre propre. Ensuite nous bouchons le vide restant

entre l’élément en béton et le tuyau à l’aide d’une colle. Cette colle est obtenue en mélangeant

du sable (35%), du ciment (35%), de l’accélérateur de prise (10%) et de l’eau (20%) (Les

proportions ne sont pas strictement exactes). Nous utilisons aussi cette colle pour fixer le

tampon au cône de béton. Le sens d’ouverture du tampon est positionné de telle sorte que

lorsque les voitures roules, elles viennent plaquer le regard, le fermer.

E) Extrémités de la conduite :

Avant la jonction de notre tronçon avec celui de la Sturno nous avons effectué des

essais (voir plus loin). Par conséquent, la conduite s’arrêtait purement et simplement. Pour

cela nous l’avons fermée avec une plaque d’acier sévèrement fixée au dernier tuyau à l’aide

de boulon. Un quart de tour est alors installé (vanne qui s’ouvre ou se ferme en un quart de

tour seulement). Une butté a été faîte avec de gros bastaings car la pression de l’eau atteignait

huit bars (résultats essai) à cette extrémité. L’étanchéité a été réalisée avec de la pâte à joint et

de la filas (sorte de crin de cheval).

L’arrivée au château d’eau de Guypri (mercredi 29 juin) est l’autre extrémité de notre

conduite. Cette arrivée est assez délicate, cela pour une principale raison : le voisinage du

château d’eau est constitué d’un réseau complexe de tuyaux en tout genre. Le problème est

que notre conduite devait passer sous ces tuyaux. Il y en avait en PVC, en béton, en fonte et

même en amiante. Il y en avait pour les télécoms mais la majorité conduisait de l’eau potable.

La première chose à faire est de les répertorier sur un plan puis de pratiquer des sondages.

Ceux-ci ont été effectués à la main à l’aide de pioches (avec attention), pelle et barre à mine (à

bout rond et plat) car les conduites étaient toujours en service. Malheureusement les conduites

n’étaient pas exactement aux endroits indiqués par les plans et leurs recherches nous ont fait

perdre du temps. Lorsque qu’elles furent toutes marquées, les pelles mécaniques pouvaient

entrer en action avec beaucoup de précautions. Le terrassement fait il est aussi difficile de

passer nos tuyaux et les emboîter les uns dans les autres sous ceux existants déjà. La

manipulation de nos tuyaux pouvait aussi percer une conduite en service, les précautions sont

donc de faire très attention aux mouvements de nos tuyaux.

Page 15: Rapport de Stage Première Année IUT Génie Civil Entreprise SADE

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Lorsque notre conduite fut finie un artisan travaillant dans la tuyauterie est venu faire la

jonction avec le château d’eau en utilisant des tuyaux en inox.

La partie principale de notre chantier était achevée. Il nous restait alors encore à réaliser une

conduite de 100 millimètres de diamètre et une autre de 150 millimètres de diamètres.

N’ayant pas du tout suivi leur réalisation (je m’occupais alors de la maçonnerie des regards) je

ne saurait en dire davantage.

F) Essais :

Comme après toutes réalisations de chantier hydraulique, il faut regarder si tout

fonctionne bien, c'est-à-dire réaliser des essais pour vérifier qu’aucune fuite n’est présente sur

tout le trajet de pose.

Un bouchon en mousse de la largeur de la conduite est placé à l’extrémité de celle-ci au

niveau du château d’eau, il sert à nettoyer la conduite de toute la terre déposée lors de la pose.

Ensuite la conduite est complètement remplie avec de l’eau et du chlore. Il faut pour cela

environ 140 m3 d’eau et 29 litres de chlore. Bien sûr nous ne pouvons pomper que la nuit pour

pouvoir laisser de l’eau aux habitants le jour. Au bout de dix heures de prélèvement la

conduite est pleine et le bouchon sort à l’autre extrémité.

Après une pompe à essai est branchée sur le trajet pour surveiller la pression de l’eau. Si

celle-ci atteint une valeur souhaitée (8 bars ici) et que celle-ci reste stable c’est bon. Si par

contre cette valeur diminue ou augmente c’est que quelques chose modifie le débit de l’eau,

soit des fuites, soit des poches d’air. Il faut donc ouvrir les ventouses de temps en temps pour

évacuer cet air gênant. Lorsque je suis parti le 13 juillet, les essais n’étaient pas encore

terminés mais subissaient des aléas (un jour ils sont corrects et le lendemain il y a des

problèmes).

G) Point particulier : le forage dirigé :

Dans cette partie j’aborde plus en détail une technique de pose utilisée sur le

chantier lors de deux traversées de route: le forage dirigé (Document 16).

Page 16: Rapport de Stage Première Année IUT Génie Civil Entreprise SADE

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1/ Pourquoi le « forage dirigée » :

C’est un procédé permettant la pose sans tranchée de canalisations ou de gaines, le

forage dirigé dispose de nombreux atouts. Il permet le franchissement d’obstacles tels que les

autoroutes, les fleuves, les canaux, les immeubles, les voies ferrées. Les démolitions de

chaussée sont réduites. Les sols sont moins déstabilisés.

2/ Comment faire le choix du forage dirigé ?

Avant d’opter pour cette technique il convient de se poser plusieurs questions. Où

l’ouvrage à réaliser est-il situé (site urbain, rural, rue étroite, autoroute) ? Quel est

l’environnement en sous sol (réseaux existants, étude de sol) ? Quel est l’environnement en

3/ Mode opératoire :

Phase 1 : tir pilote

Sous l’effet de la poussée du chariot, le train de tige est enfoncé progressivement dans

le sol. Un fluide (bentonite) injecté sous haute pression dans la tête de forage facilite la

réalisation du tir pilote.

Phase 2 : alésage

Arrivée dans le puit de réception, la tête de forage est alors démontée. L’extrémité du

train de tiges est équipé d’un élargisseur et en fonction du diamètre recherché un ou plusieurs

alésages est réalisé.

Phase 3 : mise en place du tube

La mise en place du tube s’effectue lors du dernier alésage (tube et tête de tirage sont

accrochés au dernier élargisseur).

Page 17: Rapport de Stage Première Année IUT Génie Civil Entreprise SADE

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Phase 4 : guidage

Une source électromagnétique, émettant un signal récupéré en surface, est installée

entre l’extrémité du train de tiges et la tête de forage. Un technicien muni d’un détecteur se

déplace à l’avancement, repérant ainsi en permanence la position de la tête de forage

(profondeur, direction, inclinaison et température).

IV. CONCLUSION :

Ce Stage m’a permit d’acquérir une bonne expérience professionnelle. C’est en effet la

première fois que je travaille dans le milieu du BTP. Il m’a fait découvrir de nombreuses

techniques de travail spécialisées dans l’hydraulique. Ce stage m’a montré que le métier

d’ouvrier des travaux public n’est pas facile, surtout que nous avons travaillé dans des

conditions climatiques exceptionnellement chaudes. Les outils utilisés peuvent se révéler

dangereux ainsi que le lieu sur lequel nous travaillons c’est pour cela que des mesures de

sécurité doivent être prises. Cela commence bien sûr par la façon de s’habiller (casque,

chaussures de sécurité, etc…) mais aussi sur la prévention des risques naturels (blindage pour

tranché par exemple).

Sinon l’ambiance sur le chantier est très sympathique. J’ai été personnellement bien intégré

dans le chantier malgré le fait que je n’y connaisse pas beaucoup de chose. Ce stage me

conforte dans ma volonté de travailler dans les travaux publics. Je pense que ces stages sont

nécessaires en première et deuxième année d’IUT pour compléter nos connaissances.