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  • Rsum

    RRssuumm

    Ce travail aborde le sujet darrt des comptes comptables comme tant larticulation majeure dans la mise en uvre des principes fondamentaux de la comptabilit marocaine au sein du Groupe OCP.

    Lapplication de ces principes fondamentaux et les dispositions principales du Code Gnrale de Normalisation Comptable permettent de produire une image fidle qui retrace la ralit de lentreprise afin de donner une perception exacte aussi bien aux oprateurs conomiques internes de lentreprise quexternes.

    La rduction du dlai de larrt des comptes en une priodicit mensuelle, est un projet de performance qui cible la mise disposition de tous les oprateurs une information financire plus rgulire, plus frquente et rpondant aux exigences de lenvironnement de lentreprise qui volue de faon rapide.

    En plus, la globalisation et louverture grandissante des marchs internationaux ont pouss les autorits financires harmoniser le systme de comptabilit en adoptant des nouvelles normes comptables connues sous le nom des IFRS/IAS afin de produire une information financire dont lorientation est plus conomique que juridique et permettant par la suite la comparabilit entre les entreprises au service des investisseurs.

    Le prsent travail passe initialement par une comparaison entre les normes marocaines et les principes fondamentaux prsidant aux normes de comptabilit internationale IFRS/IAS.

    Par la suite, on entamera le projet de ladoption de larrt mensuel des comptes comptables ainsi que lorganisation mise en place au niveau local pour cette fin. Mots cls : IAS/IFRS, NETPHOS, arrt des comptes, instructions de cltures

    mensuelles, Audit financier.

    - 1 -

  • Remerciements

    RREEMMEERRCCIIEEMMEENNTTSS Au terme de ce travail, je tiens exprimer ma profonde gratitude Monsieur

    GUERGACHI, directeur du Ple Chimie et Monsieur NADIFI, directeur de Maroc Phosphore Safi pour leur accueil.

    Il mest agrable dexprimer mes remerciements mon responsable de stage Monsieur FATIH, chef du dpartement Etudes Economiques et Contrle de Gestion pour le grand soutien et les grands efforts quil na pas conomis maccorder.

    Je remercie galement mon parrain de stage Monsieur MAGHFOUL pour ses aides et ses conseils pertinents.

    Mes sincres reconnaissances vont aussi tous ceux qui ont contribu au bon droulement de mon stage, et laboutissement de ce projet, notamment Messieurs EL MOUTAOUAKIL, ELBELGHITI et JAABOUB.

    - 2 -

  • Sujet de stage

    SSuujjeett ddee ssttaaggee

    Le processus darrt des comptes est une articulation majeure dans la mise en uvre des principes fondamentaux de la comptabilit gnrale consistant donner une image fidle de l'entreprise. La fiabilit dun tel processus conditionne par ailleurs la certification des comptes. Dans ce cadre, il vous est demand ce qui suit :

    1. Passer en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale et des dispositions principales du Code gnral de la normalisation comptable et donner des illustrations de mise en uvre dans la chimie les plus marquantes ;

    2. Passer en revue la mise en uvre du processus darrt des comptes PCS

    travers ce qui suit :

    a) Revue critique du dploiement des diffrents modules du systme dinformation NETPHOS et conditions dalimentation ;

    b) Revue critique des instructions des cltures mensuelles et de leur mise

    en uvre ;

    c) Examen critique de lorganisation mise en place au niveau local aux fins darrt des comptes ;

    d) Dfinir un processus de vrification progressive de lavancement des

    travaux darrt des comptes et de contrle qualit : Processus daudit

    3. commenter les principes fondamentaux prsidant aux normes de comptabilit internationales ainsi que les principales dispositions de ces normes(IFRS : International Financial Reporting Standards) et dgager trois carts des plus significatifs par rapports aux normes marocaines. Faire rfrence auquel cas trois normes IAS/IFRS judicieusement choisies.

    Module Name Nom

    IAS 1 Presentation of Financial

    statments Prsentation des tats financiers

    IAS 16 Property, plant and equipement Immobilisations corporelles

    IAS 18 Revenue Chiffre daffaires

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  • Liste des abrviations

    LLiissttee ddeess aabbrrvviiaattiioonnss

    OCP : Office Chrifienne des Phosphates PCS : Ple Chimie de Safi CGNC : Code Gnral de Normalisation Comptable IFRS: International Financial Reporting Standards IAS: International Accounting Standards SIC: Standing Interpretation Committee IASC: International Accounting Standards Committee IASB: International Accounting Standards Board AR: Account Receivables AP: Account Payables FA: Fixed Assets GL: General Ledger PO: Purschase Ordre INV: Inventory PA: Project Accounting EAM : Entreprise Asset Management PFF : Direction Financire DCV : Direction Commerciale Vente DCM : Direction Commerciale Marketing PLA : Direction des Achat Matire Premire et Fret CEM : Service Contrle Matriel PLM : Direction des Achats et Marchs OS : Ordre de Service

    - 4 -

  • Liste des tableaux

    LLiissttee ddeess ttaabblleeaauuxx

    Tableau 1 : les principales diffrences entre comptabilit gnrale et analytique13 Tableau 2 : les lments constituant le cot de production de lacide sulfurique.23 Tableau 3 : les principales diffrences entre les normes marocaines et les IFRS.35 Tableau 4 : la rpartition des normes IFRS sur les rubriques du bilan..............................43 Tableau 5 : Impact comptable de lalimentation du module PO...73 Tableau 6 : Impact comptable de lalimentation du module AP...73 Tableau 7 : Impact comptable de lalimentation du module INV.74 Tableau 8 : Impact comptable de lalimentation du module AR..74 Tableau 9 : la part de chaque type de charge dans le total des charges dexploitation.....79 Tableau 10 : Les diffrentes tapes de saisie de rception de la matire premire...85

    - 5 -

  • Liste des figures

    LLiissttee ddeess ffiigguurreess

    Figure 1 : schma rcapitulatif des objectifs du CGNC marocain...17 Figure 2 : le plan daction adopt pour la transition progressive du secteur bancaire vers les

    IFRS35 Figure 3 : cartographie du systme dinformation NETPHOS58 Figure 4 : Alimentation des comptabilits gnrale et analytique partir de la CCF.72 Figure 5 : Organisation de la centralisation des modules auxiliaires dans Oracle GL...72 Figure 6 : volution mensuelle des charges d'exploitation de 200678 Figure 7 : Evolution mensuelle des charges relatives aux achats consomms de matires et

    fournitures (en millions DH)...79 Figure 8 :Evolution mensuelle des charges dexploitation au cours de lanne

    2007....80 Figure 9 : la mthodologie de laudit...95 Figure 10 : Logigramme du processus daudit.97

    - 6 -

  • Table des matires

    TTaabbllee ddeess mmaattiirreess

    Rsum .......................................................................................................................................................................................................................................................................................... -- 11 --

    REMERCIEMENTS .................................................................................................................................................................................................................................................... -- 22 --

    Sujet de stage .................................................................................................................................................................................................................................................................... -- 33 --

    Liste des abrviations ...................................................................................................................................................................................................................................... -- 44 --

    Liste des tableaux .................................................................................................................................................................................................................................................... -- 55 --

    Liste des figures .......................................................................................................................................................................................................................................................... -- 66 --

    INTRODUCTION GENERALE ..........................................................................................................................................................................................................-- 1100 --

    PREMIERE PARTIE : PPaassssaaggee eenn rreevvuuee ddeess pprriinncciippeess ffoonnddaammeennttaauuxx ddee llaa ccoommppttaabbiilliitt ggnnrraallee ........................................................................................................................................................................................................................................................................................ -- 1122 --

    II.. DDffiinniittiioonn ddee llaa ccoommppttaabbiilliitt ...................................................................................................... - 13 - II. Les types de la comptabilit : ..................................................................................................... - 13 - III. Sources des rgles comptables marocaines : .............................................................................. - 14 - III.1. Le Code Gnral de Normalisation Comptable : ..................................................................- 15 - III.2. La loi comptable :..................................................................................................................- 16 - III.3. Notion dimage fidle :..........................................................................................................- 18 - III.3.1. Image fidle grce des tats dinformation complmentaires (ETIC) :..........................- 18 - III.3.2. Image fidle grce des drogations : ..............................................................................- 18 - III.3.3. Image fidle et les principes comptables :.........................................................................- 19 - III.3.3.1. Principe de continuit dexploitation : ...........................................................................- 19 - III.3.3.2. La permanence des mthodes :.......................................................................................- 20 - III.3.3.3. Le cot historique :.........................................................................................................- 24 - III.3.3.4. La spcialisation des exercices :.....................................................................................- 26 - III.3.3.5. Le principe de prudence : ...............................................................................................- 27 - III.3.3.6. Le principe de clart : .....................................................................................................- 28 - III.3.3.7. Limportance significative : ...........................................................................................- 28 -

    DEUXIEME PARTIE : CCoommmmeennttaaiirree ddeess NNoorrmmeess IInntteerrnnaattiioonnaalleess dduu RReeppoorrttiinngg FFiinnaanncciieerr :: IIFFRRSS.................................................................................................................................................................................................................................................................................................... -- 3300 --

    I. Introduction : ..............................................................................................................................- 31 - II. Objectif des IFRS : .....................................................................................................................- 31 - II.1 Une information financire plus conomique : .....................................................................- 31 - II.2 Une information financire plus transparente : .....................................................................- 32 - III. La notion de juste valeur / fair value : ........................................................................................- 32 - III.1 Les avantages de la juste valeur sont multiples :...................................................................- 32 - III.2 les inconvnients de la juste valeur .......................................................................................- 33 - IV. Ladoption des normes IFRS au Maroc :....................................................................................- 34 - V. Principes comptables internationaux : ........................................................................................- 36 - V.1 Les hypothses de base sont en nombre de deux : ................................................................- 36 - V.1.1 Comptabilit dengagement : ...............................................................................................- 36 -

    - 7 -

  • Table des matires

    V.1.2 Continuit dexploitation :....................................................................................................- 36 - V.2 Caractristiques des tats financiers :....................................................................................- 36 - V.3 Contraintes respecter pour que linformation soit pertinente et fiable : .............................- 36 - VI. Prsentation des Etats Financiers (IAS 1) :.................................................................................- 38 - VI.1. Dfinition : ............................................................................................................................- 38 - VI.2. Objectif :................................................................................................................................- 38 - VI.3. Traitement comptable :..........................................................................................................- 38 - VI.4. Prsentation des tats financiers :..........................................................................................- 40 - VI.4.1. Bilan :.................................................................................................................................- 40 - VI.4.2. Compte de rsultat : ...........................................................................................................- 41 - VI.4.3. Etat de variations des capitaux propres :............................................................................- 42 - VI.4.4. Le tableau de flux de trsorerie :........................................................................................- 42 - VI.4.5. Mthodes comptables et notes annexes : ...........................................................................- 42 - VI.5. Principales diffrences entre les dispositions du CGNC marocain et lIAS 1 : ....................- 44 - VI.5.1. Changement des nomenclatures des tats financiers de base : ..........................................- 44 - VI.5.2. Composantes des tats financiers : ....................................................................................- 44 - VI.5.3. Forme et contenu du bilan : ...............................................................................................- 44 - VI.5.4. Format et contenu des comptes de rsultat : ......................................................................- 45 - VII. Immobilisations Corporelles (IAS 16) :......................................................................................- 46 - VII.1 Dfinition : ............................................................................................................................- 46 - VII.2 Objectifs : ..............................................................................................................................- 46 - VII.3 Traitement comptable :..........................................................................................................- 46 - VII.3.1 Approche par composant :.................................................................................................- 46 - VII.3.2 La rvaluation des immobilisations corporelles : ............................................................- 47 - VII.3.3 Amortissement des immobilisations corporelles :.............................................................- 47 - VII.4 Les principales diffrences entre le CGNC marocain et lIAS 16 : ......................................- 48 - VII.4.1 Approche par composants : ...............................................................................................- 48 - VII.4.2 La rvaluation des immobilisations corporelles : ............................................................- 48 - VII.4.3 Amortissement des immobilisations : ...............................................................................- 48 - VIIIProduit des Activits Ordinaires (IAS 18)..................................................................................- 49 - VIII.1 Dfinition : ............................................................................................................................- 49 - VIII.2 Objectifs : ...........................................................................................................................- 49 - VIII.3 Traitement comptable :.......................................................................................................- 49 - VIII.4 Principales diffrences entre le CGNC marocain et lIAS 18 :.............................................- 51 - VIII.4.1 Les ventes crdit : .........................................................................................................- 51 - VVIIIIII..44..22 LLaa ccoommppttaabbiilliissaattiioonn ddeess pprreessttaattiioonn eett sseerrvviicceess ::...............................................................- 51 -

    TROISIEME PARTIE : PPrrsseennttaattiioonn dduu ssyyssttmmee ddiinnffoorrmmaattiioonn NNEETTPPHHOOSS ........................ -- 5522 --

    I. Dfinition dun systme dinformation :.....................................................................................- 53 - II. Le rle du systme dinformation :.............................................................................................- 53 - III. Le systme dinformation NETPHOS : ......................................................................................- 53 - III.1 Primtre finances comptabilit : ..........................................................................................- 54 - III.1.1. Comptabilit fournisseurs (Account Payables) : ...............................................................- 54 - III.1.2. Comptabilit clients (Account Receivables) : ...................................................................- 54 - III.1.3. Gestion des immobilisations (Fixed Assets) : ...................................................................- 54 - III.1.4. Comptabilit gnrale (General Ledger) : .........................................................................- 55 - III.2 Gestion de la maintenance et la logistique : ..........................................................................- 55 - III.2.1. Gestion du cot de la maintenance (Entreprise Asset Management) : ..............................- 55 - III.2.2. Gestion des projets (Project Accounting) :........................................................................- 56 - III.2.3. Gestion des achats et des commandes (Purschase Ordre) : ...............................................- 56 - III.2.4. Gestion des stocks (INVENTORY) : ................................................................................- 56 - IV. Prsentation des conditions dalimentation des modules auxiliaires : .......................... - 59 - IV.1 Primtre finances comptabilit : ..........................................................................................- 59 -

    - 8 -

  • Table des matires

    IV.1.1 Comptabilit Fournisseurs (AP) : .......................................................................................- 59 - IV.1.2 Comptabilit clients (AR) :.................................................................................................- 60 - IV.1.3 Gestion des immobilisations (FA) : ....................................................................................- 62 - IV.2 Gestion de la maintenance et la logistique : ..........................................................................- 64 - IV.2.1 Gestion des stocks (INV) :..................................................................................................- 64 - IV.2.1.1 les mouvements dentre en stock : .................................................................................- 65 - IV.2.1.2 Les mouvements de transfert : .........................................................................................- 65 - IV.2.1.3 Les mouvements de cession : ..........................................................................................- 66 - IV.2.1.4 Les mouvements de sorties :............................................................................................- 66 - IV.2.2 Gestion des achats (PO) :....................................................................................................- 67 - IV.2.3 Gestion du cot de la maintenance (EAM) :.......................................................................- 69 - V. Prsentation du centralisateur GL :.............................................................................................- 70 - V.1 Enregistrement et rvision des donnes comptables : ...........................................................- 70 - V.2 Manipulation des informations comptables : ........................................................................- 71 - V.3 Analyse des informations comptables : .................................................................................- 71 -

    QUATRIEME PARTIE : PPaassssaaggee eenn rreevvuuee llee pprroocceessssuuss ddaarrrrtt ddeess ccoommpptteess ccoommppttaabblleess PPCCSS ............................................................................................................................................................................................................................ -- 7755 --

    I. Projet dadoption de larrt mensuel des comptes comptables : ...............................................- 76 - I.1. Introduction : .........................................................................................................................- 76 - I.2. La situation avant larrt mensuel des comptes comptables :..............................................- 77 - II. Analyse des instructions de clture mensuelle : .........................................................................- 81 - II.1. Introduction : .........................................................................................................................- 81 - II.2. Procdure des ventes export ..................................................................................................- 81 - II.3. Procdure des ventes locales .................................................................................................- 82 - II.4. Ventes intercompagnies ........................................................................................................- 83 - II.5. Achat de matire import : ......................................................................................................- 84 - II.6. Achat et investissement .........................................................................................................- 85 - II.7. Achat dquipements immobiliss ........................................................................................- 87 - II.8. Achat de marchandises stockes ...........................................................................................- 90 - III. Organisation mise en place au niveau local aux fins darrt des comptes : ..............................- 92 - III.1 Introduction : .........................................................................................................................- 92 - III.2 Processus de vrification progressive de lavancement des travaux darrt des comptes : .- 92 - III.3 Dfinition dun processus daudit des comptes comptables :................................................- 93 - III.3.1. Dfinition de laudit : ........................................................................................................- 93 - III.3.2. Dfinition de laudit financier / comptable : .....................................................................- 94 - III.3.2.1 L'audit interne :................................................................................................................- 94 - III.3.2.2 Laudit financier / comptable ..........................................................................................- 94 - III.3.3. Mthodologie de laudit : ..................................................................................................- 95 - III.3.4. Dfinition du processus daudit darrt des comptes comptables : .................................- 95 - III.3.4.1 Introduction : ...................................................................................................................- 95 - III.3.4.2 Architecture du processus daudit propos : ...................................................................- 96 - III.3.4.3 Description des tapes du processus daudit : .................................................................- 97 - CCOONNCCLLUUSSIIOONN ................................................................................................................. - 100 -

    - 9 -

  • INTRODUCTION GENERALE

    IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN GGEENNEERRAALLEE

    Lenvironnement de lentreprise, un lieu de mise en pratique comme un atelier dinspiration des connaissances en management, est en perptuelle mutation du fait de la mondialisation conomique et la globalisation financire.

    Dans ce sens, le Maroc est soumis des chances internationales en matire douverture vers lextrieur de son conomie et des exigences de lacclration de la croissance. Une grande clrit dans la mise en oeuvre des rformes simpose pour permettre une prparation optimale des entreprises et de lconomie nationale linsertion dans lconomie mondiale.

    Ce nouveau contexte impose aux entreprises marocaines un environnement de plus en plus exigent et comptitif. Ainsi, la mise niveau et ladaptation continue de ses modes de fonctionnement sont devenues des conditions de survie et de rentabilit.

    Devant ce constat, les entrepreneurs devront donc sarmer non seulement de la perspicacit et de la volont ncessaire la voie dans laquelle ils se sont engags, mais galement des techniques et mthodes danalyse du diagnostic financier ncessaires la meilleure prise de dcision.

    En effet, lanalyse financire vise porter un jugement densemble sur la sant financire des entreprises partir dun diagnostic sarticulant autour de trois axes principaux :

    Apprciation de la situation actuelle de lentreprise en se basant sur une vritable photographie de son patrimoine ;

    Analyse du compte de rsultat de lentreprise afin de mesurer sa capacit dgager des

    ressources financires du fait de son activit productive ; Analyse dynamique partir de llaboration de divers documents permettant danticiper

    les besoins de financement futur de lentreprise.

    Afin daboutir la constitution de ces axes, il est indispensable de recourir la reprsentation comptable de lentreprise. Or, la comptabilit, pour donner une information sur lentreprise, retrace toutes les oprations effectues par cette dernire et ce conformment aux principes comptables fondamentaux. Ces principes comptables sont noncs dans le cadre dune finalit explicite qui correspond lobtention dune image fidle de la situation et des oprations de lentreprise.

    Vu son caractre industriel et commercial, le groupe OCP jouit dune autonomie de gestion, le soumettant aux obligations comptables et financires des socits de droit priv.

    Conscient de ces obligations, le groupe OCP a recours laudit comptable et financier comme tant la forme moderne de contrle, de vrification, dinspection, de surveillance des comptes, en apportant une dimension critique. Un tel audit est ncessaire pour la certification des comptes comptables. Par ailleurs la certification des comptes reste conditionne par la fiabilit du processus de larrtes des comptes.

    - 10 -

  • INTRODUCTION GENERALE

    Au-del de larrt des comptes selon les normes comptables marocaines, et suite

    limpratif de la mondialisation et lharmonisation de la comptabilit, le Maroc est en pleine transition vers les normes de la comptabilit internationale les IFRS. Ces normes constituent un rfrentiel unique vocation internationale dont lobjectif trac est celui de produire une information de plus en plus fiable et comparable.

    Cest dans ce contexte que le prsent travail, effectu au sein du Ple Chimie de Safi, sinscrit. Cette tude tente danalyser les principes comptables noncs par le CGNC marocain en comparaison avec les IFRS et un passage en revue la mise en uvre du processus darrt des comptes PCS. Ainsi, elle sarticule autour de quatre parties :

    La premire consiste prsenter un clairage sur les principes fondamentaux de la comptabilit marocaine et leur mise en uvre au niveau du PCS; La deuxime sintresse une comparaison entre les normes marocaines et les normes internationales du reporting financier de faon gnrale et avec la base de prsentation des tats financiers (IAS 1), la comptabilisation des immobilisations corporelles (IAS 16) et la comptabilisation des produits des activits ordinaires (IAS 18) de faon spcifique. La troisime partie, porte sur la prsentation du systme dinformation NETPHOS et les conditions de son alimentation comme tant le moteur de base de gestion de linformation lintrieur de lentreprise. La quatrime partie quant elle, cest une analyse de la mise en place du projet darrt mensuel des comptes comptables et les moyens investis dans ce sens.

    - 11 -

  • PPRREEMMIIEERREE PPAARRTTIIEE ::

    Passage en revue des principes

    fondamentaux de la comptabilit gnrale

    - 12 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    II.. DDffiinniittiioonn ddee llaa ccoommppttaabbiilliitt

    La comptabilit a pour objectif de donner des informations sur lentreprise, qui sont

    destines aux dirigeants, aux salaris et aux associs actionnaires de lentreprise, qui sont les plus concerns par lactivit de lentreprise. Cette information intresse ensuite les tiers qui travaillent avec lentreprise (les fournisseurs, les clients, les organismes financiers, ltat travers ladministration fiscale). Ces diffrentes catgories dagents conomiques sont directement touches par les variations dactivit de lentreprise. Au vu de cette information, elles pourront prendre des dcisions dordre micro-conomique. IIII.. LLeess ttyyppeess ddee llaa ccoommppttaabbiilliitt ::

    La comptabilit ne prendra cependant en compte quun aspect des ressources que le gestionnaire alloue par ses dcisions : seules celles qui peuvent avoir une valeur mesurable en terme montaire seront saisies par la comptabilit. Toutes les autres telles que la qualit de la vie, quilibre cologique ou longvit de personnel ne seront mesurs quen fonction de leurs consquences montaires. La comptabilit nest pas donc un langage exhaustif. Les informations quelle aidera formuler et communiquer devront toujours tre regardes avec prudence puisquelles peuvent ne donner quune image partielle du vcu de lentreprise.

    Il existe deux types de gestionnaires qui demandent des informations la comptabilit, par la suite deux types de comptabilit sont retenus :

    Certains gestionnaires sont lextrieur de lentreprise ou de lorganisation et

    ils se posent la question de savoir sils doivent lui allouer une partie des ressources dont ils ont la responsabilit. Pour ceux-l il existe la comptabilit gnrale ;

    Les autres gestionnaires sont lextrieur de lentreprise et ils se posent la

    question de savoir comment allouer les ressources qui leur sont assignes. Pour ceux-l on a la comptabilit analytique.

    Tableau 1 : les principales diffrences entre comptabilit gnrale et analytique

    Comptabilit Gnrale Comptabilit Analytique Statut : obligatoire Normalise et rglemente Objet : tats de synthses Usage externe (conception large des

    utilisateurs) Classement des charges par nature

    Statut : facultative Existence de mthodes de calcul des

    cots Objet : calcul des cots et de

    rsultats par produit (secret des affaires)

    Usage interne Classement des charges par fonction

    Financial Accounting Management Accounting

    - 13 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    IIIIII.. SSoouurrcceess ddeess rrgglleess ccoommppttaabblleess mmaarrooccaaiinneess ::

    Jusquau milieu du 20me sicle la comptabilit a t conue comme tant un outil

    dinformation destin remplir des obligations juridiques et fiscales, sans pour autant constituer un vritable systme dinformation de gestion au service des oprateurs conomiques. Cependant avec le relvement du niveau de culture gnrale, le rapprochement des peuples, le dveloppement des changes physiques et financiers entre les nations, et linterprtation des conomies, le systme dinformation comptable atteint aujourdhui une dimension internationale et devient une ressource stratgique pour la prise de dcision tous les niveaux conomiques. Cest pourquoi sa technique dlaboration, de contrle et de diffusion requiert dans les pays conomie dveloppe une attention particulire de la part des Pouvoirs Publics et des Organismes professionnels de lexpertise comptable, ainsi que des Organisations Internationales. Ce point particulier est exerc en permanence afin dassurer linformation mise la cohrence et la crdibilit les plus larges possibles dans le temps et dans lespace. Au Maroc la comptabilit des entreprises a t jusqu la mise en place de la rforme, dabord et avant tout, comme un moyen de preuve et une base aux rglements des litiges ns entre les oprateurs conomiques dans le cadre de leurs transactions. Ainsi avant la rforme, lanalyse des dispositions dordre commercial traitant de la comptabilit, donnait penser que celles-ci ne constituent pas un cadre suffisant qui permet dobtenir une information crdible, oriente vers la gestion, mais se composaient uniquement dune somme de rgles ayant chacune une spcificit propre, et en commun la dfense des intrts des cranciers. Cependant, lexamen de la pratique, on saperoit en fait que toute structure de systme comptable au Maroc reflte dabord et en toute circonstance ; la rgle ou doctrine fiscale existante. Dans ces conditions, la comptabilit ne peut rpondre quimparfaitement aux besoins dinformation, sans cesse croissants, sur les vritables performances des entreprises, et sur lvolution de leur quilibre financier. Dans ce sens et jusquaux annes 80, lentreprise marocaine et ses partenaires nationaux et trangers navaient cess de souligner depuis lors la ncessit de structurer en profondeur lenvironnement comptable et financier au Maroc. Depuis 1982, un certain nombre de rflexions au niveau national ont pu tre menes dans le cadre de commissions formes de professionnels, de reprsentants de diffrents dpartements ministriels et dentreprises, avec lobjectif de concevoir une rforme comptable et financire globale. Cette rflexion a abouti la rdaction des textes en matire de normalisation comptable suivants :

    1. Loi n 9-88 instituant la comptabilit normalise dans les entreprises en 30/12/1992 ;

    - 14 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    2. Dcret n 2-89-61 portant application du Code Gnral de Normalisation Comptable

    aux entreprises du secteur public en 10/11/1989 ;

    3. Code Gnral de Normalisation Comptable prsent par la Commission de Normalisation Comptable en 24/12/1986 ;

    4. Dcret n 2-88-19 portant la cration du Conseil National de la Comptabilit en

    06/12/1989 ;

    5. Dcret n 2/92/837 instituant la protection du titre de Comptable Agr ;

    6. Dahir n 1-91-228 portant promulgation de la loi n 57-90, relative aux centres de gestion de comptabilit agrs en 30/12/1992.

    Les travaux mens par la Commission de Normalisation Comptable, ont abouti la

    rdaction du Code Gnral de Normalisation Comptable (CGNC) et du projet de la loi comptable en tenant comme choix directeurs de leurs travaux :

    Lintgration et ladaptation des acquis de la normalisation comptable lchelle internationale ;

    Le dveloppement et lamlioration de la qualit de linformation comptable par

    llargissement du champ de la normalisation ;

    La prise en compte des spcificits marocaines.

    IIIIIIIII...111... LLLeee CCCooodddeee GGGnnnrrraaalll dddeee NNNooorrrmmmaaallliiisssaaatttiiiooonnn CCCooommmppptttaaabbbllleee :::

    Ainsi, la naissance du Code Gnral de la Normalisation Comptable au Maroc est laboutissement d'un processus qui a commenc dans une poque o les responsables de la comptabilit nationale voyaient dans le plan comptable des entreprises un moyen appropri pour dvelopper l'analyse macro-conomique. Le CGNC est structur en deux parties : Norme Gnrale Comptable qui a un champ d'application large car il englobe toutes les entits conomiques quelque soient leurs formes juridiques et leur secteurs dactivits. La NGC matrialise les apports suivants :

    1. Lintroduction de limage fidle et laffirmation des principes comptables fondamentaux ;

    2. La conception dtats de synthses complets rsolument tourns vers laide la

    gestion, et mieux adapts aux besoins de la comptabilit nationale ;

    3. La dfinition dune architecture des comptes permettant de lobtention automatique des tats de synthses ;

    4. Lindication de mthodes dvaluation prcises permettant de traiter avec un maximum de scurit et dhomognit lensemble des transactions des entits conomiques.

    - 15 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    Lensemble des apports de la NGC ont t insrs dans la Loi Comptable, et constituent dsormais le nouveau Cadre Gnral de la Comptabilit au Maroc. Le Plan Comptable Gnral des Entreprises tablit un cadre trs prcis tant en ce qui concerne l'laboration des documents de synthse tablir en fin d'exercice que les mcanismes de l'criture comptable. Le PCGE traite les domaines suivants :

    1. Le trac prcis des tats de synthse, modle normal et modle simplifi ;

    2. Les modalits dapplication des mthodes dvaluation ;

    3. Le cadre comptable et le plan dtaill des comptes.

    IIIIIIIII...222... LLLaaa llloooiii cccooommmppptttaaabbbllleee ::: LAnalyse du texte de la loi comptable montre les objectifs, recherchs par la loi, suivants :

    1. Mettre en place un dispositif rigoureux pour la normalisation des comptabilits au Maroc (articles 1 22) ;

    2. Renforcer la valeur de la comptabilit normalise en prvoyant

    que : ladministration fiscale peut rejeter les comptabilits qui ne sont pas tenues dans les formes prescrites par la prsente loi (article 23) ;

    3. Responsabiliser de manire solennelle et non quivoque tous les intervenants dans le

    processus dlaboration des comptabilits des entreprises (article 24) Ainsi, la loi comptable traite :

    1. Les personnes vises par la normalisation ; 2. de la finalit laquelle doit rpondre leurs tats de synthse annuels ;

    3. des principes comptables fondamentaux qui garantissent cette finalit ;

    4. et du dispositif de fond et de forme qui dcoule de la bonne application de ces

    principes. Dans ce sens, larticle 11 de la loi comptable prcise que tout le dispositif de normalisation prconis vise tablir des tats de synthse annuels qui doivent donner une image fidle des actifs et des passifs ainsi que de la situation financires et des rsultats de lentreprise. Ainsi la loi comptable introduit la notion de limage fidle dans la lgislation marocaine la place de la notion de classique de rgularit et de sincrit.

    - 16 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    Figure 1 : schma rcapitulatif des objectifs du CGNC marocain

    Assurer une analyse conomique et financire pertinente et fiable

    Analyse de la situation

    Analyse de la gestion

    Analyse financire

    Le bilan CPC ESG TF ETIC

    Dfinition des moyens

    Dispositions de fonds Dispositions de forme

    Principes comptables

    Mthodes dvaluation

    Conception des tats de synthse

    Organisation comptable

    Prsentation des tats de synthses

    Plan des comptes

    - 17 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    IIIIIIIII...333... NNNoootttiiiooonnn dddiiimmmaaagggeee fffiiidddllleee ::: Lobjectif de lentreprise est de produire une image fidle apte reflter au public,

    ltat de son patrimoine et de ses rsultats. Cette image doit par consquent tre fidle par rapport sa source et tre ainsi la plus conforme la ralit de lentreprise.

    Ltablissement de cette image est normalement obtenu par lapplication des

    prescriptions contenues dans les articles de la loi comptable, ce qui permet aux tats de synthse qui y sont issus, de rpondre normalement lobjectif dimage fidle.

    Dans certains cas exceptionnels, la seule rgularit des comptes obtenue par

    lapplication rgulire des prescriptions des articles de la loi comptable peut conduire donner de la situation de lentreprise une vision qui ne correspond pas sa ralit propre.

    IIIIII..33..11.. IImmaaggee ffiiddllee ggrrccee ddeess ttaattss ddiinnffoorrmmaattiioonn

    ccoommppllmmeennttaaiirreess ((EETTIICC)) :: Les tats dinformation complmentaires consistent prcisment :

    1. clairer les conditions dans lesquelles les comptes ont t arrts ; 2. prciser les modalits retenues par lentreprise dans lapplication de certaines

    prescriptions de la loi ;

    3. et donner les dtails les plus significatifs sur le contenu des postes de lactif, du passif et du compte de produits et de charges.

    Le rle de lETIC est prcisment de complter les comptes proprement dits par

    toute indication de nature clairer le lecteur sur la situation relle de lentreprise, en tenant compte des rgles dvaluation et de prsentation adoptes.

    Cet objectif dinformation conomique et financire implique que lETIC prsente

    tout lment susceptible de complter linformation donne au bilan, au CPC, lESG et au tableau de financement.

    IIIIII..33..22.. IImmaaggee ffiiddllee ggrrccee ddeess ddrrooggaattiioonnss ::

    Larticle 19 de la loi comptable offre lentreprise des possibilits de drogations

    lapplication des prescriptions comptables. Cette drogation ne peut avoir lieu que lorsquelle est de nature permettre aux tats de synthses de donner une meilleure image fidle de la situation de lentreprise.

    Dans ce cas, la drogation est mentionne ltat des informations complmentaires

    et dment motives, avec lindication de son influence sur lactif, le passif, la situation financire et les rsultats de lentreprise.

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    La possibilit une drogation est ouverte par une situation spcifique issue dun :

    1. Evnement exceptionnel ; 2. Non rptitif ; 3. Spcifique lentreprise ; 4. Et dont le traitement na pas t prvu par le lgislateur.

    Ainsi selon cette doctrine restrictive toute entreprise ayant un caractre permanent en raison de son secteur dactivit ne pourrait donner lieu une drogation.

    IIIIII..33..33.. IImmaaggee ffiiddllee eett lleess pprriinncciippeess ccoommppttaabblleess ::

    La comptabilit normalise ne peut se satisfaire d'un cadre lgislatif et rglementaire qui prtendrait rpondre toutes les situations possibles et dont l'application stricte suffirait fournir la bonne information.

    Des zones de libert, d'apprciation et d'adaptation sont ncessaires pour couvrir les besoins de l'ensemble des agents conomiques et sont la marque du caractre libral de l'conomie.

    Toutefois, l'intrieur de ces espaces de libert d'interprtation, les choix des entreprises doivent tre guids par des principes directeurs, des lignes de force, afin de leur permettre d'arrter la solution conforme la "rgle du jeu" communment admise ; du reste ces principes directeurs sous-tendent l'ensemble des textes lgislatifs et rglementaires.

    Cest dans cet esprit que la loi marocaine, dans sa dfinition du modle comptable national, a prcis les principes comptables quelle retient comme fondamentaux, et sur la base desquels les tats de synthse dune entreprise sont aptes donner une image fidle de son patrimoine, de sa situation financire et de ses rsultats. Ces principes constituent des rgles gnrales dune importance essentielle et sont trs gnralement communs aux comptabilits des diffrents pays. Ils sont sept principes quon pourra distinguer selon trois types :

    Les principes lis au temps ; Les principes lis l'impratif de lisibilit par des tiers, Les principes d'valuation en valeur montaire.

    IIIIII..33..33..11.. PPrriinncciippee ddee ccoonnttiinnuuiitt ddeexxppllooiittaattiioonn :: Cest un principe consacr par larticle 20 de la loi qui nonce : Lorsque les conditions dune cessation dactivit totale ou partielle sont runies, lassujetti peut tablir ses tats de synthse selon des mthodes diffrentes de celles

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    prescrites par la prsente loi. Dans de tels cas, il doit indiquer dans ltat des informations complmentaires les mthodes quil a retenues. Au niveau international, ce mme principe a t consacr par lIASC dans la norme n 1 : Lentreprise est normalement considre, comme tant en activit, cest dire comme devant fonctionner dans un avenir prvisible. Il est admis que lentreprise na ni lintention ni lobligation de se mettre en liquidation ou de rduire sensiblement ltendue de ses activits Cest un principe de base dune importance capitale, car il conditionne lapplication des autres principes tels quils devraient tre habituellement respects par lentreprise. Dans ce contexte, la vie de lentreprise est cense continuer dans le temps. Ainsi les tats financiers arrts chaque priode de douze mois sont supposs exprimer une situation donne la date de chaque arrt, avec la perspective que lentreprise continuera de fonctionner sans rduction sensible de ses activits et de son rythme de production.

    Dans le cas o, loccasion dun arrt, il savre que lentreprise est en voie de

    cesser partiellement ou totalement ses activits, le patrimoine doit tre valu en tenant compte de cette perspective, dans le respect du principe de prudence.

    Les critres dapprciation du risque de non continuit admis au plan international

    sont de deux ordres :

    Une non continuit issue dune dcision formelle des organes de la socit ; Une non continuit qui dcoule dvnement ou situation imposant court terme une

    cessation partielle ou totale dactivit ; ces vnements sont en gnral de deux types :

    - Une situation financire gravement compromise ; - Lexploitation normale devient gravement perturbe.

    En vertu de ce principe, ltablissement des comptes se base sur la poursuite

    normale de lactivit du groupe OCP. En effet, le groupe ne fait preuve daucune hypothse de liquidation ou de cession ou toute autre critre dapprciation du risque de non continuit prcite, il continue son exploitation sans rduire sensiblement ltendue de ses activits. Cette continuit dexploitation est justifie au sein du groupe OCP par le fait de retenir les principes de permanence des mthodes, du cot historique et de spcialisation des exercices.

    Il est important de signaler dans ce sens, que la cessation de la ligne de production

    des engrais ammoniaqus a t traduite par une opration de sortie dinventaire des matriels immobiliss non encore entirement amortis sans impacter de faon significative lactivit de lentreprise.

    IIIIII..33..33..22.. LLaa ppeerrmmaanneennccee ddeess mmtthhooddeess ::

    Cest un principe explicitement prvu dans larticle 13 de la loi qui nonce :

    - 20 -

  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    La prsentation des tats de synthse comme les modalits dvaluation retenus ne peuvent tre modifies dun texte lautre. Si des modifications interviennent, elles sont dcrites et justifies dans ltat des informations complmentaires Cet article est en parfaite harmonie avec les dispositions de :

    Larticle 7 de lIAS n1 : les mthodes comptables sont supposes constantes dun exercice lautre

    Larticle 31 de la 4me directive europenne : les modes dvaluation ne peuvent pas tre modifis dun exercice lautre

    Selon cette convention, la cohrence des informations comptables au cours des priodes successives, implique la permanence dans lapplication des rgles et des procdures. Ainsi, en labsence dindication expresse, lentreprise est cense avoir tabli ses comptes annuels dans le respect des mmes rgles dvaluation et de prsentation que les exercices prcdents afin de permettre la comparabilit dans le temps et dans lespace. Il sagit titre dexemple des choix possible suivants : Application de la mthode davancement ou celle dachvement des travaux ou de

    constatation du bnfice partiel ; Evaluation des sorties de stocks ;

    Application de lamortissement selon les modalits spcifiques de lentreprise ;

    Constatation partielle de perte potentielle de change.

    Ainsi, chaque entreprise adopte le mode dvaluation le plus adapt ses conditions spcifiques dexploitation et doit le maintenir dun exercice lautre, sauf exception justifie.

    a) Evaluation des stocks : Parmi les mthodes et les rgles que lentreprise est cense maintenir dun exercice lautre il figure les mthodes dvaluation des stocks. Deux cas se prsentent :

    1- Les biens spcifiques et identifiables ; Lorsque les biens sont spcifiques et identifiables, ils sont valus linventaire en fin dexercice leur cot rel qui sentend :

    Du cot dacquisition pour les biens acquis titre onreux : ce cot est form du prix dachat factur augment des droits de douane et autre impts et taxes non rcuprables, diminu des taxes lgalement rcuprables ainsi que des rductions commerciales obtenues. Et des charges accessoires dachat engages jusqu lentre en magasin de la matire stocke (frais dapproche, transport, courtage, dchargement, manutention, assurance,). Nentrant pas parmi les frais accessoires, les dpenses gnrales et financires.

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    Du cot de production pour les biens produits par lentreprise compos :

    9 Des cots dacquisition des matires et fournitures utilises. 9 Des charges directes de production telle que les charges de personnel, les

    services extrieurs, les amortissements. 9 Des charges indirectes raisonnablement rattaches la production de llment,

    sauf les dpenses dadministration gnrale, les frais de recherche et dveloppement et les frais financiers.

    Le CGNC prconise dexclure les quotes-parts de charges indirectes dues aux gaspillages, pertes et la sous activit caractrise de lentreprise par rapport son activit normale.

    2- Les biens fongibles. Les biens fongibles sont valus selon la mthode du cot unitaire moyen pondr (CUMP) ou le premier entr, premier sorti (FIFO). Ces deux mthodes sont les seules admises par la loi comptable et la lgislation fiscale. En effet, la mthode FIFO nest recommande que pour autant quil est possible de suivre les sorties par rapport aux entres, et que la vitesse de rotation soit suffisante pour garder la valeur des articles en stock (les dernires entres) la plus proche possible de celle du march, la date dinventaire. En revanche, lutilisation du cot moyen pondr pour mesurer la consommation des stocks altre le compte de produit et de charge en faisant apparatre une plus value de dtention quelque soit la vitesse de rotation des stocks. Dans ce sens, le Ple Chimie de Safi adopte gnralement la mthode du cot unitaire moyen pondr pour valuer le contenu de son stock. Le compte des stocks est rparti entre les postes suivants :

    311 Marchandises 312 Matires et fournitures consommables 313 Produits en cours 314 Produits intermdiaires et produits rsiduels

    315 Produits finis Pour la valorisation des biens produits par les divisions du PCS, le service contrle de gestion procde une valorisation mensuelle de la manire suivante :

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    1. calculer le cot de production en incluant le cot fixe et le cot variable ; 2. calculer le cot unitaire moyen pondr = (la production actuelle value au cot de

    revient + le stock initial valu lancien CUMP) / la quantit totale de production 3. la valeur du stock final = stock final*[nouveau CUMP SG CSC FF]* CIR

    SG : services gnraux CSC : charges sociales complmentaires FF : frais financiers

    CIR : cfficients dimputation de sous activit prvue ralise

    productionproduction=

    Exemple :

    Evaluer le cot de production de lacide sulfurique comme tant un produit intermdiaire entrant dans la production de lacide phosphorique :

    Tableau 2 : les lments constituant le cot de production de lacide sulfurique COUTS FIXES COUTS VARIABLES

    FRAIS DE PERSONNEL

    SOUFRE SOLIDE

    - Production FRAIS SUR ACHAT SOUFRE - Services gnraux MATIERES CONSOMMABLES - Entretien ENERGIE ELECTRIQUE - Charges sociales compl. EAU BRUTE PIECES DE RECHANGE IMPOTS ET TAXES AUTRES CHARGES EXTERNES FRAIS FINANCIERS AMORTISSEMENTS

    cot de production = cot fixe + cot variable

    ) initialstock produite quantit () initial (CUMP produite) quantit production de ( 0

    ++= stockcotCUMP

    0CUMP Le cot unitaire moyen pondr du mois prcdent (valeur du stock initial) La valeur du stock en fin du mois = stock final [CUMP SG CSC FF] CIR Pour la valorisation des biens acquis titre onreux, le PCS utilise le cot unitaire moyen pondr.

    Lorsquil sagit titre dexemple de valoriser les pices de rechange, le PCS a recours au systme dinformation ORACLE. Dans le module INV du primtre maintenance et logistique GMAO, la valorisation se fait automatiquement moyennant dun gnrateur de

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    cot chaque instant il y a une entre des pices avec un nouveau cot, et ce sur la base de la rgle du cot unitaire moyen pondr.

    b) Mode de calcul des amortissements :

    Larticle 14 de la loi comptable dfinit lamortissement comme tant une opration qui consiste taler le montant amortissable de limmobilisation sur sa dure prvisionnelle dutilisation par lentreprise selon un plan damortissement. Les principaux biens amortissables sont les constructions, les installations techniques, matriel et outillage industriels, matriel de transport, matriel et mobilier de bureau, brevet et frais dtablissement. Les principaux biens non amortissables : Terrains, fonds de commerce, droit au bail, immobilisations en cours et immobilisations financires. La loi comptable na pas impos un des systmes particuliers damortissement. Il existe plusieurs mthodes damortissement dont les plus usuelles sont : Lamortissement linaire qui consiste rpartir le montant amortissable par fractions gales sur toute la dure dutilisation prvisible du bien par lentreprise. Lamortissement dgressif des immobilisations corporelles : il sagit dun systme indicatif pour linvestissement, dans la mesure o les premires annuits damortissement des immobilisations corporelles sont leves par rapport ce quelle aurait dans le systme linaire, refltant ainsi le taux lev des dprciations lies aux premires annes dutilisation, et se rapprochant ainsi de lamortissement conomique rel que dfini par la loi comptable 30/12/92. Lamortissement drogatoire : Ce sont les dotations ou partie de dotations annuelles qui excdent la fraction de lamortissement conomique ncessaire la couverture de la dprciation de dactif, et dont la constatation est autorise par des textes particuliers. Au sein du groupe OCP les amortissements sont calculs selon la mthode damortissement linaire normale. Le point de dpart de lamortissement est la date de mise en service de limmobilisation. Ainsi pour tablir un plan damortissement, la direction du contrle du patrimoine du groupe OCP retient la dure normale dutilisation quelle juge approprie en fonction de lusure prvisible de llment (compte tenu de sa cadence dexploitation), de lobsolescence potentielle, des usages en vigueur dans la profession et de sa politique de renouvellement des immobilisations. De mme elle respecte les limites de la dure damortissement des immobilisations en non valeur et incorporelles impose par la rglementation comptable.

    IIIIII..33..33..33.. LLee ccoott hhiissttoorriiqquuee :: Les dispositions de ce principe sont retenues par larticle 14 de la loi comptable qui nonce :

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    A leur date dentre dans lentreprise, les biens acquis titre onreux sont enregistrs leur cot dacquisition, les biens acquis titre gratuit leur valeur actuelle et les bien produits leur cot de production. A leur date dentre dans lentreprise, les titres acquis titre onreux son enregistrs leur prix dachat. A leur date dentre dans lentreprise, les crances, les dettes et disponibilits sont inscrites en comptabilit pour leur montant nominal. Les crances, dette et disponibilits libelles en monnaie trangre sont converties en monnaie nationale leur date dentre. Les biens fongibles sont valus soit leur cot moyen dacquisition ou de production, soit en considrant que le premier sorti est le premier entr

    Lintrt de ce principe repose sur lobjectivit thorique qui confre lentreprise une grande scurit puisquelle dcoule dune ralit aisment justifiable excluant les estimations toujours contestables.

    Ainsi, la valeur dentre reste inchange quelle que soit lvolution ultrieure du

    pouvoir dachat de la monnaie, les risques de dprciation, doivent tre couverts par la constitution des provisions correspondantes.

    Le mme principe est adopt par les dispositions de lIAS, mme sil prsente linconvnient dobliger les entreprises additionner des units montaires de valeur diffrentes dans le temps, et de fausser ainsi lvaluation de leur patrimoine et de leurs rsultats.

    Mais, malgr tout, les recherches actuellement en cours sur de nouvelles mthodes dvaluation nont pas encore abouti des rgles de caractre permanent et universellement admises

    Il existe deux exceptions ce principe :

    Les crances et dettes en monnaie trangre doivent tre rvalues la date de

    clture ; les carts de conversion constats entre leur date dentre et celle de fin dexercice sont ports des comptes spcifiques actif ou passif titre de contrepartie. Ces carts sont ex tourns au dbut de lexercice suivant ;

    Les immobilisations corporelles et financires peuvent tre rvalues dans le cadre

    des nouvelles dispositions lgales. La gestion des immobilisations du Groupe OCP : Les immobilisations entrant dans le patrimoine du groupe OCP sont constitues des biens corporels, incorporels ou en non valeur destins rester sous la mme forme durablement dans lentreprise. Dans le cadre de suivi de son patrimoine, les sites du groupe OCP effectuent deux types dinventaires pour lensemble de ses immobilisations corporels (terrain, btiments,

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    installation industrielle, moteur, micro-ordinateurs, ). Ces immobilisations sont classes en trois catgories : Immobilisation capitalise : rceptionne et mise en service et doit gnrer des

    amortissements selon les rgles en vigueurs ; Immobilisation PAS : en cours de ralisation par lentreprise et qui gnre aucun

    amortissement au stade actuel. Immobilisation en Crdit bail : acquise en leasing.

    Ainsi, on distingue les inventaires tournants qui ont pour objectif le suivi en interne ( lintrieur du service) des immobilisations et linventaire annuel qui vise ltablissement des Etats dEcart dInventaire qui seront consolides au niveau de la Direction du Contrle de Patrimoine en vue dtablir ses tats de synthses. Les immobilisations capitalises, en respectant le principe du cot historique, sont enregistres au niveau du bilan leur cot dacquisition qui est le prix dachat augment des frais accessoires et frais dinstallation. Pour les immobilisations en cours de ralisation, elles sont enregistres leur cot de production qui comporte les charges directes de production, les frais accessoires et les frais dinstallation. Les immobilisations acquises en leasing sont mentionnes dans les ETIC.

    IIIIII..33..33..44.. LLaa ssppcciiaalliissaattiioonn ddeess eexxeerrcciicceess :: La loi comptable consacre ce principe en nonant dans :

    Larticle 10 : le compte de produit et de charge rcapitule les produits et les charges de lexercice, sans quil soit tenu compte de leur date dencaissement ou de paiement

    Larticle 17 : Seuls les bnfices raliss la clture dun exercice peuvent tre

    inscrits dans les tats de synthse. Cependant, peut galement tre inscrit le bnfice ralis sur une opration partiellement excute, lorsque sa dure est suprieure un an, sa ralisation est certaine et quil est possible dvaluer avec une scurit suffisante le bnfice globale de lopration

    Larticle 16 : Il doit tre tenu compte des risques et des charges ns au cours de

    lexercice ou dun exercice antrieur, mme sils sont connus entre la date de clture de lexercice et celle de ltablissement des tats de synthses

    LIASC a fourni dans la norme n 10 les rgles de rattachement des charges un exercice donn.

    En appliquant ce principe lentreprise est amene, pour des raisons conomiques,

    juridique et fiscales, dcouper son activit en exercices comptables, et calculer le rsultat de chaque exercice en imputant chacun deux les produits et les profits acquis qui sy attachent, ainsi que les charges et les pertes correspondantes.

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    Dans ce cas, le problme qui se prsente est celui des vnements postrieurs la clture de lexercice. Cela signifie le problme de rattachement des charges connues aprs la date de clture de chaque exercice et jusqu la date darrt dfinitif des comptes. Ainsi, trois cas peuvent se produire :

    Evnement postrieur prenant son origine dune situation ne dans lexercice. Evnement non rattachables lexercice clos ; Evnement postrieur la clture et dont le lien avec lexercice est difficile

    dterminer. Rgularisation des charges et des produits (Les charges constates davance charges payer, produits recevoir, produits constats davance) :

    Lorsque il y a des charges prenant leur origine dans lexercice en cours, mais qui seront constates lors du prochain exercice, les services facturation ou rglement du PCS procdent ltablissement des provisions couvrant ces charges constates lavance pour quelles soient imputes correctement sur lexercice correspondant.

    Ces rgularisations consistent :

    Exclure de lexercice clturer, les charges dj comptabiliss mais qui ne concernent quen partie ou pas du tout lexercice qui sachve : il sagit des charges payes davance ;

    Inclure dans lexercice clturer, les charges le concernant mais non encore comptabiliss faute de pices justificatives. Dans ce cas, ce sont souvent des provisions comptabilises suite aux factures jamais valides.

    IIIIII..33..33..55.. LLee pprriinncciippee ddee pprruuddeennccee ::

    La loi comptable a prvu ce principe dans son article 16 ainsi libell : Les produits ne sont pris en compte que sils sont dfinitivement acquis lentreprise ; les charges sont enregistrer ds lors quils sont probables. Mme en cas dabsence ou dinsuffisance de bnfice, il doit tre procd aux amortissement et provisions ncessaires. Il doit tre tenu compte des risques et des charges ns au cours de lexercice antrieur, mme sils sont connus entre la date de clture et celle de ltablissement des tats de synthse Cest dans ce contexte que les dispositions de lIAS mentionnent quen vertu de ce principe, sauf quelques exceptions, les plus-values potentielles ne seront pas constates en comptabilit. En revanche, les moins-values potentielles seront prises en compte (par le jeu de provisions pour dprciation ou pour risques et charges). Lapplication de ce principe a permis la doctrine nationale de crer des quelques repres dans la dfinition des dprciations et des risques ainsi que dans leur mode dvaluation. La loi marocaine a assoupli lapplication de ce principe au regard des produits partiellement acquis dans le cas des contrats de longue dure en nonant dans larticle 17 :

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    Peut galement tre inscrit le bnfice ralis sur une opration partiellement excute, lorsque sa dure est suprieur un an, sa ralisation certaine et quil est possible dvaluer avec une scurit suffisante le bnfice global de lopration Provision pour risque et charges : Suite la cessation de la ligne de production des engrais ammoniaqus, et en vertu du principe de prudence une provision dun million de DH a t constitue pour les travaux de dmantlement des quipements immobiliss et qui sera rgularise enfin de ces travaux.

    IIIIII..33..33..66.. LLee pprriinncciippee ddee ccllaarrtt :: Ce principe est consacr par larticle 15 de la loi qui prvoit : Les mouvements et information doivent tre inscrits dans les comptes ou poste adquats, avec la bonne dnomination et sans compensation entre eux. Les lments de lactif et de passif doivent tre valus sparment. Aucune compensation ne peut tre opre entre les postes dactif et de passif ou entre les postes de produits et de charges du compte de produits et de charges. Le bilan douverture dun exercice doit tre identique au bilan de clture de lexercice prcdent Dans lesprit de la doctrine internationale, ce principe est nomm le principe de non compensation dans lequel les crances et les dettes envers un mme tiers, les plus-values et les moins-values, la valeur dentre dun bien et la provision pour dprciation ne doivent pas tre compenses. Selon ce principe, lentreprise doit organiser sa comptabilit, enregistrer ses oprations, prparer et prsenter ses tats de synthses conformment aux prescriptions de la loi qui organise le dispositif de fond et de forme des comptabilits normalises. Par la suite lapplication de ce principe permet de confrer la normalisation comptable toute sa valeur uniformisatrice qui autorise lobtention dune information comptable comparable dans le temps et dans lespace. En rponse de ce principe, le systme dinformation NETPHOS adopt dans le groupe OCP est muni dune entit comptable dfinit par la Cl Comptable Flexible (CCF) qui reprsente la base de la comptabilit analytique et gnrale. Cette CCF contient les comptes comptables choisir pour lopration excute et complt par la ligne prix de revient pour donner plus de prcision.

    IIIIII..33..33..77.. LLiimmppoorrttaannccee ssiiggnniiffiiccaattiivvee :: Ce principe est consacr par la loi comptable travers larticle 11 qui stipule que :

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  • Passage en revue les principes fondamentaux de la comptabilit gnrale

    Les tats de synthses doivent comprendre autant dinformation quil est ncessaire pour donner une image fidle des actifs et des passifs ainsi que la situation financire et des rsultats de lentreprise. Lorsque lapplication dune prescription comptable ne suffit pas pour donner limage fidle mentionne au prsent article, des informations complmentaires doivent tre donnes. Selon ce principe lentreprise est autorise utiliser des approximations qui ne sont pas susceptible dinfluencer lopinion que doit normalement avoir le lecteur des comptes sur le patrimoine, la situation financire et les rsultats de cette entreprise. Les autorisations permises lentreprise selon cette convention sont :

    Lusage dapproximations dans les valuations lorsque les carts ne sont pas significatifs ;

    Le regroupement des informations sur les tats de synthses lorsque les dtails par poste ne sont pas pertinents ;

    La suppression de toute information ou groupe dinformation demand dans lETIC lorsque leur suppression ne modifie en rien lopinion du lecteur des comptes ;

    Le compltement de lETIC par autant dinformations quelle juge utile, pour reflter au mieux la situation relle de son patrimoine et de ses rsultats.

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  • DDEEUUXXIIEEMMEE PPAARRTTIIEE ::

    Commentaire des Normes

    Internationales du Reporting Financier : IFRS

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  • Commentaire des Normes Internationales du Reporting Financier

    II.. IInnttrroodduuccttiioonn ::

    Lhistoire de la comptabilit dmontre que celle-ci est intimement lie aux grandes volutions conomiques et sociales et que tous les systmes comptables sont amens se transformer et voluer au gr des attentes et des besoins des acteurs.

    Ainsi la concentration des capitaux et leur internationalisation, en mme temps que la complexification des modes de financement des entreprises, grandes ou petites, ont fait apparatre des problmes nouveaux et notamment la demande dune production dinformation conomique transparente, utile toux ceux qui entretiennent des relations contractuelles avec elles et qui sont concerns par leur rsultat.

    Dans ce sens, la divulgation de linformation doit tre fonde sur lexistence de bonnes Normes comptables et dune mthodologie adquate de diffusion de linformation. Cette publicit de linformation implique normalement la publication dinformation pertinente tant sur le plan qualitatif que quantitatif dans les rapports financiers annuels, souvent complts par des tats financiers intermdiaires et par la publication dautre information pertinente. La fourniture de linformation a un cot. Lorsque lon dtermine les obligations de publication, lutilit de linformation pour le public doit tre rapporte au cot engendr par lentreprise

    La dmarche IFRS sinscrit dans le mme esprit que celui qui guide aujourdhui la prise en compte des normes daudit international : la comparabilit des comptes et des contrles lgaux des comptes dans les entreprises.

    De ce fait, il est indispensable denvisager le passage aux IFRS comme un vritable projet stratgique pour les entreprises. IIII.. OObbjjeeccttiiff ddeess IIFFRRSS ::

    Les normes IFRS ne constituent pas quun changement de rfrentiel comptable. Elles reprsentent un vritable bouleversement de la philosophie de la production de linformation financire. Jusquici lefficacit de cette information tait essentiellement oriente vers lintrieur de lentreprise. Il tait ncessaire de matriser les vnements oprationnels, dassurer le reporting ou de garantir linformation dlivre aux administrateurs. Les Normes IFRS vont conduire les dirigeants des entreprises se tourner vers lextrieur : actionnaires, communaut financire, rgulateurs, partenaires, quils soient clients ou fournisseurs, et surtout concurrents.

    Cette transition radicale dans le mode de la transmission des informations sensibles de lentreprise, est traduite travers une volont affiche de transparence et un volume considrable dinformations supplmentaires transmises lextrieur de lentreprise :

    IIIIII...111 UUUnnneee iiinnnfffooorrrmmmaaatttiiiooonnn fffiiinnnaaannnccciiirrreee pppllluuusss cccooonnnooommmiiiqqquuueee :::

    9 Prdominance de la substance sur lapparence, prminence de lconomique sur le juridique ;

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    9 Information oriente vers la mesure de la performance de lentreprise ; 9 Information visant amliorer la fiabilit des prvisions des investisseurs :

    utilisation de la juste valeur,

    IIIIII...222 UUUnnneee iiinnnfffooorrrmmmaaatttiiooonnn fffiiinnnaannnccciiirrreee pppllluuuss tttrrraaannnssspppaaarrreeennnttteee ::: i a s

    9 Rduction des choix comptables (mthode unique impose par les IFRS dans la plupart des cas) ;

    9 Intgration dans le Bilan dune partie du Hors Bilan actuel ;

    9 Un plus grand niveau de dtail dans les Annexes, avec notamment une

    ventilation par secteurs dactivit et par zone gographique et la mise disposition de notes explicatives ;

    9 Rduction des dlais de diffusion de linformation.

    IIIIII.. LLaa nnoottiioonn ddee jjuussttee vvaalleeuurr // ffaaiirr vvaalluuee ::

    L'volution la plus significative, et la plus discute, apporte par les normes internationales du reporting financier est la substitution partielle du concept de juste valeur celui du cot historique. Cette dcision signifie qu'une orientation nouvelle a t prise. En effet l'IASC a dfini la juste valeur comme le montant pour lequel un actif peut tre chang ou un passif mis entre deux parties volontaires et bien informes dans le cadre d'une transaction intrts contradictoires . Cette juste valeur est donc une valeur d'change qui n'implique pas ncessairement l'existence d'un march pour l'lment concern, ce qui la rend de porte gnrale. Elle n'impose pas une mthode unique d'valuation. Elle pose plutt un principe et reconnat tout instrument de mesure conforme celui-ci. Ainsi, lors de l'entre d'un actif dans l'entit, la juste valeur retenue peut tre le cot d'acquisition qui correspond effectivement au montant de l'change accept par les parties. Pour les valuations ultrieures, l'objectif sera de cerner au mieux la ralit conomique. Selon la nature de l'actif et l'objet de la possession (motif de transaction ou de dtention), diffrentes mthodes pourront tre retenues (par exemple pour un actif dtenu des fins de transaction, le prix du march si un march actif existe).

    IIIIIIIII...111 LLLeeesss aaavvvaaannntttaaagggeeesss dddeee lllaaa jjjuuusssttteee vvvaaallleeeuuurrr sssooonnnttt mmmuuullltttiiipppllleeesss :::

    La prvisibilit :

    La "juste valeur" permet de prvoir, au mieux, les flux de trsorerie futurs dans la mesure o elle intgre, par construction, ces flux financiers futurs. La "juste valeur " privilgie les objectifs des investisseurs lors de la diffusion des informations comptables.

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    Une comptabilisation globale de la valeur :

    En appliquant le cot historique, tout ce qui n'a pas de cot n'est pas comptabilis. Ce principe implique de ne pas comptabiliser certains instruments financiers notamment les produits drivs (engagement de couverture) qui, par dfinition, ne ncessitent gnralement pas de flux financier l'origine. La juste valeur implique la comptabilisation de gains latents et donc non raliss. En cot historique, seul les transactions ralises effectivement sont comptabilises.

    La comptabilit :

    La "juste valeur" permet de prsenter des actifs quivalents pour des valeurs comparables, quelle que soit leur date d'entre dans les comptes. Cette notion permet de calquer les systmes comptables sur les systmes de gestion qui sont utiliss par l'entreprise.

    La neutralit :

    La juste valeur tant dtermine par rfrence des donnes externes, soit directement par des valeurs de march, soit en l'absence de march actif, par rfrence un modle fond sur des paramtres issus de donnes externes, elle apparat comme tant une valeur "neutre" c'est--dire non influence par l'entreprise elle-mme.

    IIIIIIIII...222 llleeesss iiinnncccooonnnvvvnnniiieeennntttsss dddeee lllaaa jjjuuusssttteee vvvaaallleeeuuurrr

    Les inconvnients de juste valeur sont eux aussi multiples :

    La volatilit :

    La juste valeur suppose une rvaluation rgulire du bilan. La volatilit introduite par cette valuation en juste valeur ne reflte pas toujours des modifications relles des vnements conomiques de l'entreprise et ne permet pas de traduire fidlement la ralit des transactions et de la situation financire.

    La juste valeur n'est ni objective, ni neutre :

    Seules les valeurs issues de marchs actifs (cots, liquides, organiss...) peuvent prtendre aux qualits d'objectivit et de neutralit. La grande majorit des actifs financiers ne sont pas cots et n'ont pas de march organis ou assimil. Leur valuation repose en consquence sur des modles internes ou des expertises externes. Ces valuations comportent des paramtres estims avec des degrs d'incertitude reprsents par des variables d'ajustement pour risque de modle, risque de liquidit, risque de volatilit...

    La juste valeur a un cot d'obtention non ngligeable :

    Le plus grand nombre des actifs ne fait pas l'objet de cotations externes. Dans ce cas, la juste valeur doit tre dtermine en interne au moyen de modles (qui peuvent toujours tre acquis auprs de concepteurs externes eu gard aux spcificits de

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  • Commentaire des Normes Internationales du Reporting Financier

    certains actifs et il l'troitesse du march) dont la conception, la ralisation le contrle... sont trs onreux et peuvent tre prohibitifs pour certaines entreprises par rapport aux avantages que leur procure la connaissance de !ajuste valeur de ces actifs.

    IIVV.. LLaaddooppttiioonn ddeess nnoorrmmeess IIFFRRSS aauu MMaarroocc ::

    Dans ce contexte, le Maroc est galement concern par cette mutation dans la mesure o lconomie marocaine est trs touche par les effets de la mondialisation et se trouve de ce fait dans lobligation de suivre ce changement rvolutionnaire. En effet, la premire force du Maroc est la stabilit politique. Sa position gographique a vocation de faciliter louverture et la capacit dattraction. Dans ce sens il importe de signaler que le total des investissements directs trangers, a atteint les 3 milliards de dollars en 2007, soit prs de 23 milliards de DH. De plus, le Maroc bnficie dune bonne intgration dans lconomie mondiale, travers son adhsion lOMC et ses accords avec lUE, les Etats-Unis et la Turquie. Cest pour cette raison que la neuvime assemble plnire du Conseil national de la comptabilit (CNC), instance officielle charge de la normalisation des rgles comptables au Maroc, sest clture en 2005, sous le signe de la mise niveau des normes comptables marocaines par rapport lenvironnement international. Le cabinet daudit et dexpertise comptable Deloitte, charge de la scurit de l'information financires et le dveloppement de la performance des entreprises, avance que le Maroc nest pas la trane en matire de convergence vers les IFRS puisque la plupart des grandes entreprises marocaines adoptent le rfrentiel IFRS. Cependant, il est important de signaler que les normes internationales ne sappliquent quaux comptes consolids, les comptes sociaux, quant eux, sont toujours labors selon les principes comptables marocains. Toutefois, compte tenu lampleur des projets de conversion, ces socits ont t autorises effectuer un passage progressif aux nouvelles normes pour aboutir une premire publication en IFRS en 2007. Enfin, les banques prsenteront leurs comptes consolids en IFRS partir de 2008 suite une nouvelle loi bancaire qui renforce les missions et les prrogatives de Bank Al-Maghrib pour la supervision du secteur bancaire engage dans le processus de mise en place de Ble II, qui est en interfrence avec les IFRS. Cest un projet qui vise mettre le secteur bancaire au diapason des normes comptables et prudentielles internationales. Ainsi le schma suivant montre le plan daction adopt de faon progressive afin de faciliter la mise en place de ces normes internationales dans le secteur bancaire.

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  • Commentaire des Normes Internationales du Reporting Financier

    Figure 2 : le plan daction adopt pour la transition progressive du secteur bancaire vers les IFRS

    Novembre 2005 31-12-2005Lancement

    01-01-2007Etude 30-6-2007

    31-12-2007 Diagnostic 30-6-2008 31-12-2008

    Mise en placeFeuille de route projet

    Modalits pratiques de transposition des IFRS Adaptations rglementaires Suivi des banques

    Maintenance du projet

    Le tableau suivant montre les diffrences gnralement admises entre les normes marocaines et celles de la comptabilit internationale.

    Tableau 3 : les principales diffrences entre les normes marocaines et les IFRS Systmes comptables Normes Marocaines IFRS Utilisateurs des tats

    financiers

    Administration fiscale Banquiers et cranciers

    Investisseurs en tout genre Fonds de pension

    Caractristiques de la

    comptabilit

    Fonde sur des modles et des nomenclatures

    Fonde sur des principes gnralement admis

    Principe comptable

    dominant

    Continuit de l'exploitation

    Prminence de la ralit sur l'apparence

    Principe comptable

    oprationnel

    Principe du cot historique

    Mesure et apprciation de la juste valeur

    Mode de financement

    privilgi

    Banques et tablissements de crdit

    Bourses et marchs financiers

    Fondement du droit des affaires

    Droit crit labor par les parlements ; primaut du

    texte de loi

    Droit coutumier labor par le juge ; primaut de la

    jurisprudence

    Fondement de la fiscalit

    La comptabilit sert d'assiette aux calculs dimpt

    d'impts

    La comptabilit est indpendante de la fiscalit

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    VV.. PPrriinncciippeess ccoommppttaabblleess iinntteerrnnaattiioonnaauuxx :: Le cadre conceptuel tabli une distinction entre :

    Hypothse de base ; Les caractristiques qualitatives des tats de synthse ; Contraintes respecter pour que linformation soit pertinente et fiable.

    VVV...111 LLLeeesss hhhyyypppooottthhhssseeesss dddeee bbbaaassseee sssooonnnttt eeennn nnnooommmbbbrrreee dddeee dddeeeuuuxxx :::

    VV..11..11 CCoommppttaabbiilliitt ddeennggaaggeemmeenntt ::

    La comptabilit dengagement tient compte des charges et des produits engags lors dun exercice social, quelque soit la date de leur rglement : les charges et les produits sont comptabiliss sur leur exercice de naissance mme sils sont rgls lors dun exercice ultrieur.

    VV..11..22 CCoonnttiinnuuiitt ddeexxppllooiittaattiioonn :: Les tats de synthse sont normalement prpars selon lhypothse quune entreprise est en situation de continuit dexploitation et poursuivra ses activits dans un avenir prvisible. Ainsi il est suppos que lentreprise na ni lintention, ni la ncessit de mettre fin ses activits, ni rduire de faon importante la taille de ses activits. Sil existe une telle intention ou une telle ncessit, les tats financiers peuvent devoir tre prpars sur une base diffrente, et, sil en est ainsi, la base utilise doit tre indique.

    VVV...222 CCCaaarrraaaccctttrrriiissstttiiiqqquuueeesss dddeeesss tttaaatttsss fffiiinnnaaannnccciiieeerrrsss ::: Les caractristiques qualitatives sont les attributs qui rendent utile pour les utilisateurs linformation fournie dans les tats financiers. Les quatre principales caractristiques sont lintelligibilit, la pertinence, la fiabilit et la comparabilit. Ces caractristiques vont tre expliques en dtail dans la partie de lIAS 1 qui concerne la prsentation des tats financiers.

    VVV...333 CCCooonnntttrrraaaiiinnnttteeesss rrreeessspppeeecccttteeerrr pppooouuurrr qqquuueee llliiinnnfffooorrrmmmaaatttiiiooonnn sssoooiiittt pppeeerrrtttiiinnneeennnttteee eeettt fffiiiaaabbbllleee :::

    9 Clrit : linformation peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard indu. La direction peut avoir trouver un quilibre entre les mrites dune information prompte et ceux dune information fiable.

    9 Rapport cot / avantages : les avantages obtenus de linformation doivent tre

    suprieures au cot quil a fallu consentir pour la produire

    9 Equilibre entre les caractristiques qualitatives : Des informations qualitatives doivent tre donnes dans le respect dune certaine mesure tourne vers la satisfaction des lecteurs des comptes.

    9 Image fidle : la fourniture des informations qualitatives et la bonne application de

    disposition normatives comptables appropries ont normalement pour effet que

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    les tats financiers donnent ce qui est gnralement dnomm image fidle ou prsentation fidle.

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    VVII.. PPrrsseennttaattiioonn ddeess EEttaattss FFiinnaanncciieerrss ((IIAASS 11)) ::

    VVVIII...111... DDDfffiiinnniiitttiiiooonnn ::: Les tats financiers sont la base de linfor