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1/38 Immeuble le Ponant B - 21, rue Leblanc 75737 PARIS Cedex 15 Tel : 01.77.35.61.00 - www.cng.sante.fr Rapport du président du jury Concours d’entrée au cycle de formation des élèves-directeurs d’hôpital Année 2013 -=-=-=-=-=- Présenté par Guy Vallet, membre de l’IGAS Membres du Jury plénier 1 Guy VALLET, président Cécile BALANDIER, représentante de la Direction générale de l’offre de soins Paul CASTEL, directeur général d’Agence Régional de Santé de Provence Côte-d’Azur Sandrine DELAGE, directrice d’hôpital Éric MALIN, professeur d’économie Pierre MARES, professeur d’université-praticien hospitalier Martine ORIO, directrice d’hôpital Patrick PLASSAIS, représentant de l’EHESP Pascale TICOS, directrice d’hôpital 1 Arrêté du 26 février 2013 de la directrice générale du centre national de gestion relatif à la composition du jury plénier

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Immeuble le Ponant B - 21, rue Leblanc 75737 PARIS Cedex 15 Tel : 01.77.35.61.00 - www.cng.sante.fr

Rapport du président du jury

Concours d’entrée au cycle de formation

des élèves-directeurs d’hôpital

Année 2013

-=-=-=-=-=-

Présenté par Guy Vallet, membre de l’IGAS

Membres du Jury plénier1

Guy VALLET, président

Cécile BALANDIER, représentante de la Direction générale de l’offre de soins

Paul CASTEL, directeur général d’Agence Régional de Santé de Provence Côte-d’Azur

Sandrine DELAGE, directrice d’hôpital

Éric MALIN, professeur d’économie

Pierre MARES, professeur d’université-praticien hospitalier

Martine ORIO, directrice d’hôpital

Patrick PLASSAIS, représentant de l’EHESP

Pascale TICOS, directrice d’hôpital

1 Arrêté du 26 février 2013 de la directrice générale du centre national de gestion relatif à la composition du jury plénier

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1. INTRODUCTION

Le concours d’entrée en formation des directeurs d’hôpital prise en charge par l’EHESP et les hôpitaux publics français, appartient aux concours que les étudiants qui se destinent à des carrières de services publics passent, au même titre que d’autres, tels que l’ENA, l’EN3S, le DESSMS ou l’ENM. Sa caractéristique réside dans le fait que cette carrière est celle d’un décideur destiné à encadrer un nombre non négligeable de personnels de très bons niveaux. Le verbe « décider » se décline de différentes façons mais c’est bien cette capacité de prendre des décisions que le jury a voulu détecter tout au long de ce processus de sélection.

C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont modifié les épreuves d’admissibilité

et d’admission pour le concours 20132. En effet, une épreuve supplémentaire, intitulée « rédaction de note », a été introduite à l’écrit et une modification substantielle de l’épreuve dite de « grand oral », visant à s’approcher davantage d’un recrutement de cadre dirigeant, a été prévue dans les épreuves orales.

Dès lors, la personnalité des candidats a pesé davantage que lors des années

précédentes. Il est de la responsabilité du jury d’être particulièrement attentif à détecter ces qualités de décideurs dans un monde complexe chez celles et ceux qui souhaitent se lancer dans le management et la gestion d’un établissement hospitalier. Pour être encore plus clair, celles et ceux qui n’ont pas d’appétence à décider doivent choisir une autre voie.

Il est à souligner, pour cette année 2013, l’excellence du niveau des candidats, tant au

concours interne qu’au concours externe. Le nombre de postes offerts (60 contre 40 en 2012) a, sans doute, attiré davantage de postulants mais la moyenne pour être admissible est bien supérieure à 11,00 sur 20 pour les deux concours. Le jury s’est, dans l’ensemble, félicité d’avoir eu à s’entretenir avec des postulants d’une telle qualité.

Le présent rapport est donc destiné, en premier lieu, aux candidats heureux ou

malheureux qui ont subi les épreuves de l’année 2013. Certains de ceux qui ont réussi cette année avaient échoué précédemment, ce qui permet de se dire que rien n’est jamais définitif. Il devrait permettre d’être éclairé sur les attentes du jury. Il appartiendra également aux centres de formation de tenir le plus grand compte des remarques formulées, elles leur seront utiles pour mieux encore préparer leurs poulains.

Les conditions matérielles ont été généralement appréciées. Les épreuves écrites se sont déroulées, comme les années précédentes, dans trois lieux

répartis sur le territoire hexagonal (Lyon, Paris et Toulouse). Les centres d’examen situés aux Antilles et à La Réunion, ont également été ouverts. Il n’y a pas eu d’incident à déplorer.

Les épreuves orales se sont déroulées à Paris, dans des locaux adaptés et qui donnent

satisfaction tant aux organisateurs, qu’aux candidats ou au jury. Pour les épreuves orales, le jury a été divisé en deux groupes présidés par le même

président : - Pour le concours interne : Cécile BALANDIER, représentante de la DGOS, Paul CASTEL,

directeur général d’ARS, Éric MALIN, professeur d’économie et Martine ORIO, directrice d’hôpital ;

2 Arrêté du 29 novembre 2012 modifiant l’arrêté du 28 janvier 1991 relatif au programme et aux modalités des concours d’admission au cycle de formation des élèves-directeurs organisé par l’EHESP pour l’accès aux emplois de personnel de direction des établissements publics de santé.

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- Pour le concours externe : Sandrine DELAGE, directrice d’hôpital, Pierre MARES, président de CME, Patrick PLASSAIS, représentant de l’EHESP et Pascale TICOS, directrice d’hôpital ;

Afin d’harmoniser les deux sous-jurys, une séance commune de préparation a été

organisée sur une demi-journée dans un souci de garantir l’égalité des chances de chacun et afin de fixer les règles de déontologie à l’égard des candidats. C’est ainsi qu’ont été précisées les conséquences pratiques de l’application du principe d’égalité dans le temps d’expression, dans le comportement des membres du jury et dans les règles de délibération et de notation.

C’est ainsi que chaque membre du jury du grand oral s’est astreint à proposer la note

immédiatement après le passage du candidat, dès lors qu’il a été jugé nécessaire d’éviter des phénomènes de croisements d’influence. La délibération, néanmoins nécessaire dans le cadre d’une harmonisation des appréciations, a pu, ainsi, n’être faite qu’à la fin de chaque demi-journée, avec plus de distance.

Le président du jury du grand oral a également veillé à l’alternance des séquences : pour

la première partie de l’épreuve, 7 mn d’exposé du candidat, suivi de 4 mn sur le thème par le membre du jury qui avait posé le sujet choisi, puis 4 mn sur tout autre sujet de culture générale. Le candidat qui n’a pu « tenir » un exposé oral pendant au moins 5 mn a eu peu de chances d’obtenir la moyenne. Ces règles sont de nature à préserver, autant que faire se peut, cette égalité. Pour la seconde partie de l’épreuve, de la même manière, il a fallu être vigilant pour permettre au candidat de présenter pendant 5 mn son CV et, surtout, ses motivations pour exercer ce métier, puis 4 mn d’interrogation par un des membres du jury, désigné préalablement, enfin 6 mn de questionnement pour tous les autres membres.

Enfin, qu’il me soit permis, au nom de l’ensemble des membres du jury de remercier

celles et ceux qui consacrent leur temps et leur énergie pour faire en sorte qu’un concours de cette importance ne souffre d’aucune anicroche. Les agents du CNG se sont réellement engagés dans ce pari, sans compter les heures, pour que cet objectif soit atteint.

2. LES CONDITIONS D’ACCES POUR CONCOURIR

Les directeurs d’hôpital sont recrutés par voie de concours suivant l’une ou l’autre des modalités suivantes :

1° : le concours externe est ouvert aux personnes titulaires de l’un des diplômes exigés

pour l’admission au concours externe d’entrée à l’Ecole nationale d’administration ou justifiant d’un diplôme, d’un titre de formation ou d’une expérience professionnelle satisfaisant aux conditions fixées par le décret n° 2007-196 du 13 février 2007 relatif aux équivalences de diplôme requises pour se présenter aux concours d’accès aux corps et cadre d’emplois de la fonction publique ;

2° : le concours interne est ouvert aux fonctionnaires et agents publics des trois

fonctions publiques (étatique, hospitalière & territoriale) et de leurs établissements publics administratifs, aux militaires et magistrats en activité, en détachement, en congé parental ou accomplissant le service national, ainsi qu’aux candidats en fonctions dans une organisation internationale intergouvernementale. Les candidats à ce concours doivent justifier, au 1er janvier de l’année du concours, de quatre ans d’ancienneté de services publics.

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60% au moins et 67 % au plus des places sont offertes au concours externe et, 33% au moins et 40 % au plus des places sont offertes au concours interne. Les places offertes à chacun des deux concours qui n'auraient pas été pourvues par la nomination des candidats au concours correspondant peuvent être attribuées aux candidats à l'autre concours.

60 postes ont été ouverts en 2013 dont 39 pour le concours externe et 21 pour le

concours interne.

3. LES CONSIDERATIONS STATISTIQIUES GENERALES

Les aspects statistiques développés ci-après permettent de constater un certain nombre d’évolutions.

3.1. Nombre de candidats et évolution, sélectivité

Année Postes ouverts

Candidats admis à

concourir

Candidats présents

% de Présents

Admissibles Admis Sélectivité Taux de réussite Admis/Présents

2013

Externe 39 585 308 52,65% 81 39 7,90 12,66%

Interne 21 211 141 66,82% 42 21 6,71 14,89%

Total 60 796 449 56,41% 123 60 7,48 13,36%

(Sources : Centre national de gestion)

Les modifications introduites dans les épreuves du concours n’ont pas rebuté les

candidats. L’augmentation du nombre de places en 2013 (+ 20) en est certainement la raison.

3.2. Répartition Hommes/Femmes

3.2.1. Le Concours externe

(Sources : Centre national de gestion)

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3.2.2.

3.2.3. Le Concours interne

(Sources : Centre national de gestion)

En 2013, au total des deux concours, près de 56% des candidats inscrits sont des femmes

et 52% des candidats admissibles sont des hommes. Au total des deux concours, il y a parité pour les lauréats,

Si l’on différencie les deux concours, on note une plus grande représentation des femmes

aux concours externe qu’au concours interne.

3.3. Origine des diplômes (concours externe) et des cursus professionnels

(concours interne)

3.3.1. Cursus universitaire du concours externe

(Sources : Centre national de gestion)

Le niveau II est requis pour se présenter au concours de directeur d’hôpital. Dans les faits,

80% des candidats inscrits (soit 464 candidats sur 585) possèdent un diplôme de niveau I dont 26% un diplôme d’Etudes Politiques (149 candidats sur 585).

Chez les lauréats, 90% d’entre eux (soit 35 lauréats sur 39) possèdent un diplôme de

niveau I dont 46% un diplôme d’Etudes Politiques (18 lauréats sur 39).

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Pour autant, les candidats moins diplômés peuvent réussir ce concours.

3.3.2. Origine statutaire du concours interne

(Sources : Centre national de gestion)

Comme chaque année, les attachés des trois fonctions publiques (33% des candidats

inscrits) et les corps d’inspection (11,50% des inscrits) sont les plus représentés au concours interne de directeur d’hôpital. Ils constituent également plus de 60% des lauréats (43% sont attachés et 19% appartiennent à l’un des corps d’inspection).

Pour autant, d’autres personnels ont également réussi le concours de directeur d’hôpital

tels les ACH (10%), des personnels techniques de la FPH (10%) et des militaires et/ou policiers (10%).

4. LE CONCOURS

4.1. Les épreuves écrites

4.1.1. Les épreuves de culture générale

4.1.1.1. Les dissertations des deux concours

Les thèmes proposés en interne et en externe étaient différents : en interne : «C’est dans l’arène que le gladiateur doit prendre conseil» ; commentez cette citation de Sénèque, philosophe latin du 1er siècle de notre ère, et, en externe, «La France est une République laïque » ; ce principe a été énoncé sous la Révolution française, notamment dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et repris dans la constitution de 1958. Comment évolue cette notion aujourd’hui ? »

En prévoyant 2 sujets différents, le jury a voulu faire en sorte qu’un même candidat ne

puisse pas concourir en externe et en interne dans l’épreuve de dissertation. Les deux sujets étaient volontairement destinés à mettre en avant les aptitudes des

candidats à montrer leur capacité à comprendre la complexité.

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Vous trouverez, en annexe 1 et 2, un « corrigé » de l’épreuve du concours externe et une proposition de grille de notation. Il ne s’agit que d’indications, les membres du jury ont été, comme c’est la règle, libres de leur appréciation et de leur correction.

Il est apparu nécessaire que le devoir soit structuré autour d’une introduction permettant

de définir une problématique, laquelle devait se terminer par un annonce de plan claire, de plusieurs (2 ou 3) parties et d’une conclusion qui en soit effectivement une. Il n’a pas été reproché, compte tenu de l’absence de doctrine formelle et officielle en la matière, la forme « scolaire » de présentation des parties et sous parties en I) 1) ou A), par exemple.

Dans un tel exercice, le style doit être sobre, les phrases claires et concises. Sont à relever

dans un sens défavorable, les facilités de style trop « journalistique », ainsi que l’usage immodéré d’adverbes et d’une ponctuation trop « émotionnelle » (!!!,….., ??!!). La syntaxe doit évidement être correcte. Le manquement à ces points n’est pas, en tant que tel, sanctionné. Il participe en revanche de la tonalité d’ensemble du devoir et est intégré, à ce titre, à l’appréciation des correcteurs.

Le ton doit rester neutre. L’énoncé de toute opinion ou idée qui traduirait une pensée

mal maîtrisée aboutissant à des propos excessifs a été sanctionnée. Les copies qui ont appartenu à cette catégorie ont fait l’objet d’une relecture commune lors de la séance d’harmonisation des notes.

L’orthographe a fait l’objet d’une vigilance particulière : mis à part les cas relevant à

l’évidence de l’étourderie, a été sanctionnée une orthographe manifestement lacunaire. Dans ce cas, à l’appréciation des binômes de correcteurs, l’abaissement de la note, due spécifiquement à de telles lacunes, a pu aller jusqu’à 2 points.

Les copies n’excédant pas 5 pages n’ont pu avoir plus de 10/20. Une dizaine de pages est

une moyenne.

4.1.1.2. Concours externe

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne

définitive la plus basse

la plus haute

Epreuve écrite Présents

Dissertation 308 01,00 18,50 10,08

4.1.1.3. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne

définitive la plus basse

la plus haute

Épreuve écrite Présents

Dissertation 141 01,50 17,50 9,22

4.1.2. La rédaction de note

Pour cette épreuve mise en œuvre pour la première fois, le jury avait choisi un sujet très hospitalier :

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« Vous êtes le directeur adjoint chargé de la stratégie et de la coordination des projets. Le Directeur Général vous demande une note dont il souhaite disposer le lendemain lors de la réunion avec l’Agence Régionale de Santé sur le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens. Cette fera état de l’intérêt ou non d’une maison de naissance au Centre Hospitalier Universitaire, de sa faisabilité ou de la recherche de diversification des prises en charge des femmes et des nouveau-nés, l’objectif stratégique étant de renforcer l’attractivité de la maternité du Centre Hospitalier Universitaire ».

Il était attendu du candidat qu’il restitue l’ensemble des informations contenues dans le

dossier de façon organisée et hiérarchisée.

Il s’agissait de parvenir à rédiger une synthèse des données sur la périnatalité en France et de faire apparaître les attentes contradictoires au sein de la population et des professionnels de santé. Il fallait être capable de formuler des propositions d’organisation pour son propre établissement hospitalier.

La complexité du sujet permettait des stratégies différentes. Il n’était donc pas attendu

du candidat une solution en particulier. Par contre il fallait qu’il les explore et qu’il argumente en faveur de celle qu’il avait préconisée en faisant état des bénéfices escomptés et des risques éventuels.

Cette rédaction de note est en fait une note d’aide à la décision. En annexe 3, vous

voudrez bien trouver une proposition de grille de correction.

4.1.2.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Rédaction de note 304 0,50 16,50 10,03

4.1.2.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Rédaction de note 140 01,00 18,00 9,65

4.1.3. Les épreuves techniques (1ère

série)

4.1.3.1. Droit public

Rédaction : Laurent TESOKA

Comme les années précédentes, le niveau formel de l’ensemble (orthographe, syntaxe…) est très correct. Le nombre de copies présentant de gros soucis d’orthographe est faible. Sur le fond, les correcteurs ont adopté un barème plutôt généreux.

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A titre d’exemple, mentionner les textes qui régissent cette institution et que le défenseur des droits est une Autorité Administrative Indépendante (AAI) dont le poste est actuellement occupé par Dominique Baudis suffit à apporter 3 points. De fait, peu de copies ont une note éliminatoire par rapport aux années précédentes.

Même si le niveau de connaissances demeure assez moyen, sur des sujets largement

abordables, les impasses totales ou les lacunes béantes sont rares (5 copies ignorent totalement ce qu’est le défenseur des droits).

Une fois encore, l’attention des candidats (et des centres de préparation) est appelée sur

le fait qu’il s’agit d’une épreuve de droit public, qui nécessite la mobilisation, à bon escient, de connaissances juridiques, et non une discussion très générale inspirée par le sujet (question sur le défenseur des droits transformée en devoir sur la place et le rôle des AAI par exemple).

La maitrise et la précision du vocabulaire sont par ailleurs indispensables (la Constitution

ne « dispose » pas, une rétrogradation est un abaissement de grade et non d’échelon…).

Les copies sont assez curieusement peu documentées pour des sujets qui semblent tout à fait classiques, et en tout cas qui devraient être maîtrisés par les candidats, souhaitant devenir des hauts fonctionnaires.

Les références aux textes sont presque inexistantes, et celles à la jurisprudence très

souvent aléatoires, imprécises ou mal actualisées. La question relative à la discipline dans la fonction publique a ainsi été traitée de façon souvent peu satisfaisante.

Les questions posées étaient très classiques, d’où des exigences renforcées de la part des

correcteurs. Leur intérêt résidait donc notamment dans la nécessité, pour le candidat, de suivre l’actualité. Il s’agissait aussi de faire des choix dans les développements, pour rendre compte de manière claire une situation juridique qui est sinon peu claire, mais technique, ce qui a posé des difficultés à de nombreux candidats.

4.1.3.2. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Droit public 179 01,00 17,00 08,92

4.1.3.3. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Droit Public 48 02,50 18,00 08,83

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4.1.3.4. Mathématiques

.4.1.3.4.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Mathématiques 5 09,50 17,50 12,10

.4.1.3.4.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Mathématiques 2 02,50 02,50 02,50

4.1.3.5. Sciences économiques

Rédaction : Sylvie LECARPENTIER-MOYAL & Éric MALIN

L’épreuve de sciences économiques du concours comprenait un sujet général de macroéconomie, noté sur 10 points et une étude de cas en microéconomie comportant six questions, notée sur 10 points également. Les candidats ont généralement correctement réussi l’étude de cas en mobilisant leurs connaissances personnelles.

Les documents joints, graphique et tableau, ont été moins bien exploités. Le sujet de

macroéconomie a été correctement traité. Les candidats ont respecté les consignes de la dissertation en faisant une introduction, un

développement en 2 ou 3 parties, et une conclusion.

.4.1.3.5.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Sciences économiques 65 05,50 15,50 10,84

.4.1.3.5.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Sciences économiques 71 00,50 16,50 07,70

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4.1.3.6. Santé publique

Rédaction : Rolland SAMBUC

Cette épreuve était constituée de trois minissujets portant sur : 1°) Avantages-inconvénients des études cas-témoins ; 2°) Couverture maladie universelle (CMU) de base, conditions d’affiliation et droits

ouverts ; 3°) Espérance de vie à la naissance (EVN), définitions, valeurs et évolution historique et

enseignements pour la caractérisation des inégalités de santé en France.

D’une manière générale, beaucoup de candidats ne lisent pas complètement (dans le détail) les sujets.

Ceux-ci sont traités sous forme de questions rédactionnelles administratives (introduction ; deux parties, quatre sous-parties et conclusion), qui ne s’impose guère pour ce type de questions dont les réponses auraient pu être bien plus courtes et précises. La plupart des cahiers sont rédigés sur environ 12 à 20 pages.

Pour l’épreuve sur la CMU, les paramètres précis d’affiliation et de droits ouverts

n’étaient pas clairement connus des candidats. Bon nombre d’entre eux ont disserté sur la CMU complémentaire.

Pour l’épreuve sur l’EVN, les définitions données étaient généralement approximatives,

ce concept n’étant dans la plupart des cas visiblement pas compris. Enfin, pour les enquêtes cas-témoin, on peut regretter que le sujet n’ait pas demandé

également la définition de ce type d’enquête, avant d’aborder les avantages et inconvénients : la plupart des candidats ont néanmoins présenté « leur » définition dans l’introduction (sur laquelle ne portait donc aucun point de la grille de correction), qui montre une confusion extrêmement fréquente, voire un amalgame entre les différents types d’enquêtes épidémiologiques (cas-témoins / exposés-non exposés / longitudinales de cohortes) y associant même, en les confondant, des études de recherche clinique ou d’évaluation diagnostique.

A part pour quelques candidats qui avaient visiblement étudié la question par d’autres

sources ou formations personnelles externes, le sujet des études épidémiologiques n’a globalement pas été compris.

.4.1.3.6.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Santé publique 51 00,25 15,75 07,14

.4.1.3.6.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Santé publique 18 06,00 15,50 10,44

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4.1.4. Les épreuves techniques (2ème

série)

4.1.4.1. Droit civil

.4.1.4.1.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Droit civil 9 06,00 16,50 09,61

.4.1.4.1.2. Aucun candidat n’était inscrit au concours interne.

4.1.4.2. Droit hospitalier

Rédaction : Sylviane HITIER et Didier FRANDJI

Cette épreuve comportait deux questions portant sur : 1°) la réparation des risques sanitaires résultant du fonctionnement du système de santé

– principes généraux, procédures, indemnisation des victimes (12 points). 2°) l’hospitalisation des personnes atteintes de troubles mentaux (8 points).

Sur un plan général, on note une nette dégradation de la qualité des copies par rapport à

l’an dernier, due essentiellement à une méconnaissance des questions qui se voulaient pourtant assez classiques et faisant référence à 2 lois importantes, qui auraient obligatoirement dû être bien connues des candidats.

Peu de copies ont été notées au-dessus de 14. Aucune différence de niveau des copies

entre les concours externe et interne n'a été constatée.

Sur la question 1, il est relevé dans de nombreuses copies une insuffisance de connaissances des fondamentaux de la loi du 4 mars 2002 tels que :

- obligation d’assurance des établissements de santé et rôle de celle-ci, - procédure devant la CRCI et présidence par un magistrat, expertise, modalités de

l’indemnisation, - coordination avec l’ONIAM.

Les modalités d’indemnisation assurantielle des victimes sont généralement mal connues,

et font souvent l’objet d’improvisations plus ou moins fantaisistes. Toutefois, la jurisprudence en la matière semble mieux connue, de nombreux arrêts sont cités.

Sur la question 2, on note une large méconnaissance des dispositions de la loi du 05 juillet

2011 qui donne souvent lieu à des confusions avec les dispositions précédentes sur HDT et HO. La problématique relative aux libertés constitutionnelles (Question Prioritaire de

Constitutionalité, arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ainsi que l’évolution prévisible du texte compte tenu de la nouvelle QPC et des difficultés d’application relatives à l’intervention du Juge des Libertés et de la Détention) n’est que rarement évoquée.

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Pratiquement aucun candidat n’envisage les perspectives d’avenir et les conclusions sont le plus souvent très insuffisantes, voire inexistantes.

.4.1.4.2.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Droit hospitalier 64 0,50 18,00 07,73

.4.1.4.2.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Droit hospitalier 28 0,00 18,00 08,83

4.1.4.3. Finances publiques

Rédaction : Philippe BOUCHEIX

Les sujets proposés ont été traités de manière correcte sans plus. La troisième question qui sortait un peu de "l'ordinaire" a désorganisé pas mal de candidats.

.4.1.4.3.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Finances publiques 92 0,50 15,00 08,94

.4.1.4.3.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Finances publiques 26 04,00 15,00 09,46

4.1.4.4. 3.3.4.1. Gestion économique & financière des entreprises

Rédaction : André PEZZIARDI & Bertrand ELINEAU

Il a été observé que le nouveau programme appliqué pour la première fois en 2013 invite à retenir des sujets faisant appel davantage à la réflexion qu’à l’application un peu mécanique des techniques comptables. L’appréciation de la qualité des copies s’est effectuée à l’aune de la réflexion développée plutôt qu’à l’exactitude des calculs présentés. Il a été toutefois relevé que les candidats demeurent fortement perfectibles en matière de comptabilité analytique.

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.4.1.4.4.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne

définitive la plus basse

la plus haute

Epreuve écrite Présents

Gestion économique & financière des

entreprises

19

08,75

15,50

11,41

.4.1.4.4.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats Note Note moyenne

définitive la plus basse

la plus haute

Épreuve écrite Présents

Gestion économique & financière des

entreprises

6

10,75

14,75

12,83

4.1.4.5. Histoire

Rédaction : Olivier GOMEZ & Jean de PRENEUF

Les candidats de cette nouvelle épreuve optionnelle en vue de l’admissibilité devaient traiter deux sujets en quatre heures (sujet 1 : Lutter contre la pauvreté en Occident du Moyen Âge à nos jours, sujet 2 : Être colonisé (XIXe-XXe siècles).

Même si nous ne disposons pas de recul pour cette épreuve nouvelle et si les effectifs

concernés sont faibles, on peut essayer de tirer quelques enseignements de cette correction.

Ce résultat médiocre tient en partie à l’économie de l’épreuve (cf. infra), à la culture historique incomplète d’une majorité des candidats et à une analyse défectueuse de la seconde question à traiter.

Plusieurs remarques s’imposent en effet à la lecture des copies : - sans surprise, les candidats se sont montrés beaucoup plus à l’aise avec le sujet n°1, plus

proche de l’environnement professionnel au sein duquel ils aspirent à évoluer qu’avec le second. La plupart d’entre eux a en effet davantage traité de façon généraliste de la colonisation/décolonisation plutôt que de centrer le propos sur l’expérience d’être colonisé.

- la difficulté pour les candidats à traiter de deux sujets aussi vastes dans un temps

imparti assez court apparait nettement. Conjuguée au déséquilibre des connaissances sur les deux questions à traiter (cf. point précédent) et à la notation sur 12 points de la première, ils ont le plus souvent privilégié nettement la lutte contre la pauvreté. Au regard du résultat et à la lumière de l’économie des concours de même niveau, nous recommandons de ne proposer désormais qu’un seul sujet afin que les candidats puissent argumenter davantage et nuancer leur propos.

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- Alors que les sujets portaient sur des aires géographiques larges, trop de candidats peinent à sortir du seul cas français pour envisager les enjeux de façon globale et comparatiste. Il convient d’attirer l’attention des futurs candidats sur ce point.

- Peu de candidats maîtrisent l’ensemble des périodes historiques à traiter, montrant des

lacunes soit sur l’époque moderne, soit sur l’après 1973. Là encore, il semble nécessaire d’attirer l’attention des candidats sur ce point.

- Trop de candidats se contentent de mentionner, souvent à bon escient, des exemples ou

de citer des auteurs mais, sans pour autant présenter les logiques, motivations et idéologies à l’œuvre.

- Trop de copies révèlent une maîtrise approximative de l’orthographe et de la correction lexicale, traduisant un manque de rigueur formelle qui renvoie souvent à celui de l’analyse. Un à deux points ont été retirés quand les copies comportaient plus de dix fautes et d’incorrections lexicales ou syntaxiques.

- En revanche, 3/4 des copies répondent assez bien aux exigences d’une dissertation qui

soit une démonstration avec une introduction, un plan structuré autour d’une problématique et une conclusion étayés par des exemples et des références.

.4.1.4.5.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Histoire 15 04,50 13,50 08,33

.4.1.4.5.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Histoire 3 06,50 13,50 08,83

4.1.4.6. Législation de Sécurité sociale et d’aide sociale

Rédaction : Rédaction : Zoheir MEKHLOUFI et Charlie SUEDILE.

Les candidats qui avaient opté pour l’épreuve écrite devaient traiter 3 sujets, à savoir : - La pérennisation d’un système d’assurance maladie solidaire, - La fonction redistributive des prestations familiales, - Le droit à l’accès au logement.

1er sujet : il était attendu de la part des candidats une réflexion prospective sur l’avenir du

système français de sécurité sociale. En fait, la grande majorité des candidats s’est bornée à rappeler les origines idéologiques de ce système en en montrant les limites actuelles, mais sans véritablement proposer de perspectives d’évolution.

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2ème sujet : le sujet était classique et ne présentait pas de difficulté particulière. La plupart des candidats a bien distingué l’opposition entre redistribution horizontale (entre les familles avec enfants et celles sans enfant) qui est à l’origine du système, et redistribution verticale qui prend davantage en compte les inégalités sociales entre familles.

3ème sujet : le sujet a été traité de façon très hétérogène, certains candidats se contentant

d’un traitement superficiel du sujet, d’autres au contraire mettant bien en lumière l’émergence d’un véritable droit au logement, préalable à toute politique de réinsertion sociale.

De façon plus générale, les correcteurs regrettent que la plupart des candidats n’aient pas

rédigé de conclusion pour chacun des sujets traités, alors même que l’introduction était parfois trop développée.

.4.1.4.6.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Législation de Sécurité sociale et

d’aide sociale

84

02,00

15,50

10,97

.4.1.4.6.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Législation de Sécurité sociale et

d’aide sociale

71

03,75

15,75

11,45

4.1.4.7. Sociologie

Rédaction : Anne-Marie FRESNEAU – Mme Pucheux

Le sociologue est régulièrement sollicité pour donner un avis éclairé sur certains sujets qui font débat dans la société: le candidat doit pouvoir montrer à travers un tel sujet d'actualité, ses connaissances en sociologie selon un axe ou un autre en s'appuyant sur des définitions de concepts sociologiques, sur une ou plusieurs théories (le nombre de références à des auteurs sera pris en compte).

Il n'a pas de "bonne ou mauvaise" réponse mais plutôt une manière de démontrer et

d'argumenter de manière éclairante et logique (scientifique) les enjeux sociologiques qui animent les faits sociaux à partir de ces connaissances qui peuvent être diverses (cf. le programme du concours).

Exemples: Qu'est-ce qu'une norme, une déviance par rapport à la norme, "qu'est-ce le concept de

famille, de la filiation et son évolution, la question de la mort et des sous-groupes d'influence

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sur la manière dont ce sujet peut être traité dans la société (ex: soins palliatifs ou suicide assisté notamment) ou encore la place des media qui "créent" le débat "pour ou contre" alors que les faits sociaux sont plus complexes et subtiles souvent.

Qu'est ce qu'un "fait social" et quelles sont encore les méthodes d'analyse qui permettent

au sociologue de ne pas se situer dans la prise de position subjective mais traiter de manière "objective" ces faits sociaux.

Dans la composition de la copie, il a été tenu compte autant de la forme (orthographe et

syntaxe) que du déroulement et de la clarté d'expression du candidat.

.4.1.4.7.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Sociologie 13 06,00 16,00 11,60

.4.1.4.7.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Sociologie 3 07,00 14,00 11,00

4.1.4.8. Statistiques

.4.1.4.8.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve écrite Présents

Statistiques 6 06,00 13,50 09,42

.4.1.4.8.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve écrite Présents

Statistiques 2 03,00 03,00 03,00

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4.2. Les épreuves orales

4.2.1. L’entretien avec le jury du grand oral

4.2.1.1. Schéma général de l’entretien.

Le jury s’est astreint, dans la mesure du possible, à une certaine discipline dans le tempo de l’oral. En effet, le contenu de l’épreuve est nouveau puisqu’il se décompose en deux parties.

- la première partie de l’épreuve (durée 15 mn) consiste en 7 minutes d’exposé par le

candidat sur le sujet ou le thème tiré au sort suivi de 4 minutes (+ les minutes manquantes d’exposé) de questions, sur le même thème, par un membre du jury (avec possibilité pour tous les membres du jury d’y revenir brièvement, par la suite, ne serait-ce que pour un éclaircissement) puis 4 minutes en dehors du sujet tiré au sort, sur de la culture générale.

- la deuxième partie, également d’une durée de 15 mn consiste en 5 minutes d’exposé du

curriculum vitae (concours externe) ou du parcours professionnel (concours interne) et des motivations à devenir directeur d’hôpital, 4 minutes d’interrogation par le membres du jury chargé préalablement d’étudier le dossier d’inscription, puis 6 minutes de questions ayant pour but de cerner la personnalité du candidat et, plus particulièrement son aptitude à décider, parfois dans un contexte difficile.

La mise en situation professionnelle a été le plus possible systématisée, même

brièvement. Le jury a même été, parfois, jusqu’à provoquer des jeux de rôle.

4.2.1.2. Barème de notation (le minutage)

Sans aller jusqu’à imposer une « sanction » dans la notation, si le candidat ne respecte pas le temps imparti d’exposé, il a été établi une règle d’égalité d’appréciation des candidats. Il a été difficile d’obtenir un 10/20 en ayant exposé moins de 5 minutes, pour la première partie et de 3 mn pour la seconde.

4.2.1.3. Conseils aux candidats :

- Bien préparer la gestion du temps, afin de « tenir » les 7 minutes d’exposé requises. Il

est à noter que, cette année 2013, la plupart des candidats ont respecté la consigne. La presque totalité des candidats avaient également bien préparé la seconde partie.

- Soigner le style oral (éviter les « euh » à répétition ; idem pour les exposés qui commencent par « donc », ou « voilà »…) ; certaines lacunes de culture générale paraissent rédhibitoires (notamment pour la période assez proche : 1860/2000) ;

- Ne pas se réfugier derrière trop d’auteurs et de citations. Une seule citation au cours de l’exposé. Donner son sentiment personnel est apprécié. Un directeur d’hôpital doit savoir s’engager ;

- S’exercer, malgré le stress, à regarder tous les membres du jury : se détacher au maximum de ses notes est apprécié ;

- Ne pas tenter à tout prix de respecter les 7 mn imparties, quitte à « noyer le poisson » : impression très défavorable donnée au jury. Mieux vaut 5 mn pleines qu’une conclusion qui redit ce qui l’a déjà été ;

- Ne pas citer des auteurs ou connaissances non maîtrisées, car le jury va vérifier la réalité de l’assimilation. Par exemple : citer un auteur favori sans pouvoir donner une œuvre associée…

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- S’efforcer d’être précis dans les réponses aux questions posées mais ne pas « meubler » inutilement si les connaissances viennent à manquer ; le jury sait parfaitement que le candidat ne peut pas tout savoir. Il veut par contre se rendre compte de la façon dont il raisonne. Les candidats répondent souvent trop vite, sans écouter la question posée ;

- Être affirmé et réfléchi dans ses positions : rien n’est plus désagréable que de constater des revirements inexpliqués, des contradictions du candidat en cours d’oral ;

- Quelques « reformulations sauvages », c'est-à-dire les répétitions à haute voix des questions du jury, viennent ternir des prestations de qualité. Mieux vaut reformuler en silence ou demander simplement de reposer la question ;

Pour la deuxième partie de l’épreuve, se préparer à bien exposer ses motivations pour le

métier de directeur d’hôpital en s’efforçant à ne pas être trop stéréotypé ; ceux des candidats qui ont montré qu’ils avaient rencontré des directeurs d’hôpital, fait des stages en milieux hospitalier ou même lu un certain nombre de rapports (notamment ceux de l’IGAS) ont marqué des points.

Les membres du jury disposent déjà du CV du candidat, il est donc inutile de leur imposer

une redite. Il convient juste d’en rappeler les points forts pour se réserver du temps pour donner ses motivations.

Le jury est au service du candidat. Il n’est donc pas, a priori, hostile. Il peut néanmoins le

devenir s’il se sent agressé. Se redire que si le niveau des questions augmente, c’est plutôt bon signe ! Par ailleurs, l’humour n’est pas interdit et il arrive même au jury d’en avoir.

C’est généralement le président qui pose la dernière question. Il ne reste plus alors que

quelques secondes pour répondre, il faut se lancer car cette dernière impression précède la délibération...

.4.2.1.3.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Entretien avec le jury

81

06,00

17,00

12,26

.4.2.1.3.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Entretien avec le jury

42

08,00

16,00

11,61

4.2.2. Droit Hospitalier

Jury : Sylviane HITIER et Didier FRANDJI

Les prestations (exposé + discussion) ont été satisfaisantes dans l’ensemble.

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Cependant, les candidats externes se sont montrés généralement plus brillants que ceux du concours interne. En effet, ils se sont montrés pour la plupart davantage aptes à placer les problématiques dans un contexte plus large que le sujet tiré au sort.

De leur côté, les candidats internes ont mis en avant leur pratique professionnelle.

4.2.2.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Droit hospitalier 26 01,00 18,00 09,58

4.2.2.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Droit hospitalier 15 03,00 18,00 11,27

4.2.3. Droit public

4.2.3.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Droit public 6 08,00 15,00 09,00

4.2.3.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Droit public 2 12,00 14,00 13,00

4.2.4. Finances publique

Jury : Philippe BOUCHEIX et Jean-Marie LE MENE Les présentations des candidats ont été assez différentes du bon à l’indigent; les résultats

dans l'ensemble ont été très convenables.

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4.2.4.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Droit public 22 02,00 14,00 09,58

4.2.4.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Droit public 172 05,00 15,00 10,35

4.2.5. Législation de sécurité sociale & aide sociale

Jury: Charlie SUEDILE & Zoheir MEKHLOUFI

Les examinateurs ont constaté que la majorité des candidats avaient un bon niveau de connaissance du programme. Par ailleurs, la plupart d’entre eux a pu soutenir un échange approfondi avec le jury sur les diverses questions abordées.

4.2.5.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Législation de sécurité sociale et

aide sociale

8

12,50

15,50

14,12

4.2.5.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Législation de sécurité sociale et

aide sociale

5

08,00

14,50

12,40

4.2.6. Sciences économiques

Jury : Sylvie LECARPENTIER-MOYAL et Yunnan SHI

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4.2.6.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Sciences économique

14 09,00 18,00 14,36

4.2.6.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale l

Sciences économique

3

09,00 13,00 10,67

4.2.7. L’épreuve orale de langues étrangères

4.2.7.1. 3.5.1.1. Allemand

Jury: M. Stephan MIETZKE et M. Robert SCHINDEWOLF

La plupart des candidats a globalement bien réussi l’épreuve. Seul un très petit nombre de candidats a été visiblement très mal préparé et n’a ni su résumer le texte ni su mener une discussion satisfaisante.

Le niveau de langue était globalement satisfaisant. La phonétique ne présentait pas de

difficultés. A part quelques rares cas de déplacements d’accent ou des erreurs sur la longueur de

voyelles, le jury n’a pas constaté – à quelques exceptions - d’insuffisances lexicales et morphosyntaxiques, qui auraient conduit à une mauvaise compréhension des documents.

Comme la nature de l’épreuve l’exige, le jury a constaté un niveau de culture générale et

des connaissances de l’actualité des pays germanophones suffisants chez un grand nombre de candidats. Un grand nombre de candidats a également fait preuve d’une bonne aisance et spontanéité en interaction orale.

.4.2.7.1.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve orale Présents

Allemand 11 09,00 18,00 14,04

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.4.2.7.1.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve orale Présents

Allemand 3 11,50 16,50 14,17

4.2.7.2. Anglais

Jury: Mmes Reine NAYS & Gilberte ODJO

.4.2.7.2.1. Le concours externe :

Lors de l’épreuve orale d’anglais, la pertinence de l’argumentation personnalise l’échange avec le jury et permet d’ouvrir le débat. Cette aisance s’acquiert par un entraînement régulier à la lecture synthétique et critique de la presse anglo-saxonne. Les meilleurs candidats se sont distingués par une capacité à analyser le document proposé et en débattre spontanément.

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Epreuve orale Présents

Anglais 67 06,00 17,00 10,05

.4.2.7.2.2. Le concours interne :

Le niveau très inégal et les prestations contrastées des candidats (langue, capacité d’analyse et pertinence du commentaire) résultent de parcours professionnels très différents. La partie échange avec le jury se limite trop souvent à des réponses courtes, non argumentées et peu convaincantes.

Les sujets proposés ayant toujours un lien avec l’actualité nationale et internationale, la lecture régulière de la presse anglo-saxonne demeure un bon entraînement à cette épreuve.

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats Note Note moyenne

définitive la plus basse

la plus haute

Épreuve orale Présents

Anglais 35 06,00 18,00 10,37

4.2.7.3. Espagnol

Jury: Mmes Maria DE LEON & Margarita OCHOA

A partir de documents extraits des journaux espagnols ou latino-américains tirés au sort par les candidats, l’épreuve orale d’espagnol a consisté a commenté des thèmes d’actualité et de culture du monde hispanique. Comme cela est le cas depuis plusieurs années, le jury d’espagnol a constaté une assez bonne préparation de la plupart des candidats. Très peu de candidats ne se sont manifestement pas préparés à cette épreuve.

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Cette épreuve possède au moins deux intérêts majeurs. Tout d’abord, elle permet au

candidat de rendre compte de sa maîtrise de la langue espagnole. Puis, elle fournit l’occasion de proposer un commentaire clairement développé des textes d’actualité espagnole et latino-américaine, ce qui exige un niveau d’expression et de compréhension correcte de la langue et un bagage culturel assez solide permettant au candidat de faire des liens avec des faits de société de son environnement proche et à niveau mondial.

Le jury se réjouit donc du niveau des candidats de l’année 2013. Nous avons déjà insisté

l’année dernière sur le fait que cette épreuve ne souffrait pas l’improvisation. Effectivement, il ne convient pas de réaliser cette épreuve en laissant l’impression d’une préparation négligée.

Cette épreuve bien qu’elle soit de nature orale, suppose que les candidats sachent

analyser des textes, ce qui n’a pas été le cas pour certains candidats. On ne peut donc que conseiller aux candidats que de se référer aux ouvrages publiés récemment qui les aideront à maîtriser les outils nécessaires à l’analyse et au commentaire des textes en espagnol.

L’essentiel de l’épreuve vise à juger le niveau d’espagnol oral (prononciation, syntaxe,

vocabulaire, grammaire), sa compréhension écrite, l’expression orale est ses capacités de traduction et de lecture. Mais aussi sa capacité de communication (regard, empathie, maîtrise de soi, pas trop de lecture de notes). Voici donc l’ensemble que nous avons évalué. L’épreuve s’est terminée par un entretien de trois minutes qui a permis au jury de vérifier la capacité du candidat à s’exprimer dans une langue correcte et précise, et à réagir aux sollicitations du jury (espagnol spontané).

.4.2.7.3.1. Concours externe

Nature de l’épreuve Nombre de candidats Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve orale Présents

Espagnol 3 10,00 10,00 10,00

.4.2.7.3.2. Concours interne

Nature de l’épreuve

Nombre de candidats

Note Note moyenne définitive la plus

basse la plus haute

Épreuve orale Présents

Espagnol 4 12,00 19,00 15,75

5. CONCLUSION

Le grand oral est plus proche d'un entretien de recrutement que d'un questionnaire de culture générale. Il est donc davantage axé sur les qualités humaines, comportementales et managériales des futurs responsables hospitaliers.

Dans le monde hospitalier, les cultures socioprofessionnelles cohabitent et des postures

préétablies doivent pouvoir évoluer par le dialogue.

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Le concours doit permettre de détecter ceux qui sont dotées d’une personnalité capable d’être à l’écoute tout en s’appuyant sur une grande faculté de jugement et d’écarter ceux qui pourraient, malheureusement un jour, faire souffrir un trop grand nombre d’agents et de collaborateurs.

Le jury est certes au service des candidats mais il est aussi le garant d’un service public de

qualité bien managé et porteur des valeurs qui ont fait l’hospitalisation publique française. Les changements mis en place cette année ont été de nature à élever le niveau du

concours et le jury, encore une fois a été satisfait d’avoir participé à un recrutement de qualité.

Guy VALLET et l’ensemble des membres du jury plénier 2013

« La grande supériorité de l’examinateur est de se trouver du bon côté de la table » Edouard Herriot

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6. ANNEXE 1 : GUIDE DE CORRECTION DE LA PREMIERE EPREUVE DE CULTURE

GENERALE DU CONCOURS EXTERNE

EPREUVE DE CULTURE GENERALE (Éléments de réflexion)

« La France est une République laïque » ; Ce principe a été énoncé sous la Révolution française, notamment dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et repris dans la constitution de 1958. Comment évolue cette notion aujourd’hui ?

AAvveerrttiisssseemmeenntt :: ccee ddooccuummeenntt nn’’eesstt ppaass uunnee ccooppiiee ttyyppee mmaaiiss uunnee rreevvuuee ddeess éélléémmeennttss

ppeerrmmeettttaanntt aauuxx bbiinnôômmeess ddeess ccoorrrreecctteeuurrss dd’’aavvooiirr rraappiiddeemmeenntt lleess éélléémmeennttss lleess pplluuss iimmppoorrttaannttss ssuurr

llee ssuujjeett àà ttrraaiitteerr.. IIll nn’’eesstt ddoonncc qquu’’uunn ssuuppppoorrtt ddee llaa ccoorrrreeccttiioonn eett llaa pprrooppoossiittiioonn ddee ggrriillllee ddee

ccoorrrreeccttiioonn nn’’eesstt llàà qquuee ppoouurr ppeerrmmeettttrree uunnee cceerrttaaiinnee hhaarrmmoonniissaattiioonn ddaannss llaa nnoottaattiioonn.. CChhaaqquuee

ccoorrrreecctteeuurr eesstt lliibbrree ddee sseess cchhooiixx..

((LLeess éélléémmeennttss ccii--aapprrèèss rraasssseemmbbllééss ll’’oonntt ééttéé aavveecc uunnee ccoommppiillaattiioonn ddee tteexxtteess iissssuuss dd’’uunn ddoossssiieerr

ééttaabbllii ppaarr MMaaddaammee AAuurroorree RRUUBBIIOO,, ééttuuddiiaannttee eenn ttrrooiissiièèmmee ccyyccllee ddee DDrrooiitt eett dd''HHiissttooiirree,, ddeess nnootteess

pprriisseess àà ll’’ooccccaassiioonn ddee ll’’éémmiissssiioonn «« CCaauussee ccoommmmuunnee :: llaa llaaïïcciittéé,, uunnee ccaauussee ccoommmmuunnee àà ttoouuss nnooss

eessppaacceess ssoocciiaauuxx »» ((UUnnee éémmiissssiioonn ddee FFrraannccee IInntteerr dduu 3311 mmaarrss 22001133)) eett ddee WWiikkiippééddiiaa aavveecc uunnee

mmiissee nnee ffoorrmmee pprrééppaarrééee ppaarr uunn ddeess mmeemmbbrreess dduu jjuurryy..

Introduction :

Les principes fondamentaux de la République française sont énoncés dans sa devise :

« Liberté, Égalité, Fraternité ». Ils se traduisent par des droits intangibles, à la fois politiques et sociaux, qui ont été reconnus aux citoyens par les différents régimes républicains. L’article 1er de la Constitution s’inscrit dans ce cadre puisqu’il proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

Une République indivisible : aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’attribuer

l’exercice de la souveraineté nationale. Le caractère laïque de la République découle à la fois du principe de la liberté de croyance et

du principe d’égalité des citoyens devant la loi et implique la séparation des Églises et de l’État. Aucune religion n’a ainsi de statut privilégié au sein de la République et chaque individu dispose de la liberté de ses opinions et de sa foi.

Le caractère démocratique de la République implique le respect des libertés fondamentales

et la désignation des différents pouvoirs au suffrage universel. Enfin, le caractère social de la République résulte de l’affirmation du principe d’égalité. Il

s’agit de contribuer à la cohésion sociale et de favoriser l’amélioration de la condition des plus démunis.

Ainsi donc, la laïcité est un des piliers de nos institutions et si la République Française ne

reconnaît et ne salarie aucun culte, comme le précise la loi du 9 décembre 1905, chaque français a droit à une appartenance ou à une non appartenance religieuse.

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Il ne faut pas confondre la laïcité avec la laïcisation. La laïcité ne consiste pas à combattre les religions, mais à empêcher leur influence dans l’exercice du pouvoir politique et administratif. Les idées spirituelles et philosophiques relèvent du domaine exclusif de la conscience individuelle et à la liberté d’opinion. Ce principe a modifié en profondeur la société française ; la transformation est toujours à l’œuvre aujourd’hui dans l’adaptation du droit et des institutions nationales aux évolutions de la société française.

Il apparaît donc nécessaire de s’appuyer sur l’histoire de la laïcité à la française, d’en

comprendre les ressorts puis, dans un deuxième temps de s’interroger sur sa brulante actualité, mise en lumière par un arrêt de la Cour de Cassation en date du 19 mars 2013.

La laïcité « à la française » est issue du « Siècle des Lumières » et sa raison d’être a

profondément marqué notre culture

L’histoire de la laïcité en France peut être divisée en deux moments.

Comme l’a bien mis en évidence Jean Baubérot3 dans une grande partie de ses écrits. Il parle

ainsi des « deux seuils de laïcisation ». Tout d’abord, la Révolution Française met fin à une monarchie de droit divin, et à l’ordre

considéré comme voulu par Dieu : à partir de cette date, la France ne se perçoit plus comme « la fille ainée de l’Eglise ». Ensuite, la Constitution Civile du Clergé du 12 juillet 1790 (nationalisation des biens de l’Eglise) introduit une première rupture. Le Concordat de 1801 se charge d’apporter un premier règlement de ce conflit avec par exemple la création du mariage civil et de l’état civil.

C’est le « premier seuil de laïcisation » qui se caractérise par une mise sous tutelle de l’Eglise par le pouvoir d’Etat. Trois autres éléments fondamentaux de ce premier seuil sont à relever : la fragmentation institutionnelle où la religion est concurrencée par d’autres institutions (médecine, école) qui s’émancipent de son influence, ensuite la reconnaissance de la légitimité sociale de la religion qui reste une institution de socialisation et assure un service public reconnu et, enfin, le pluralisme des cultes reconnus.

Ensuite apparaît une égalité formelle de cultes, séparés de l’Etat. Deux dates sont à retenir,

outre la loi sur les associations du 1er juillet 1901 : il s’agit d’abord de l’année 1882, année de la loi Jules Ferry sur l’instruction publique obligatoire, puis de l’année 1905, année de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, qui abolit le Concordat de 1801 et qui met fin au système des « cultes reconnus ». La loi de 1905 dispose ainsi que « la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes » (mais) « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

On a là le « second seuil de laïcisation » qui se caractérise, comme le premier seuil, par trois

éléments. Tout d’abord, il y a une dissociation institutionnelle : la religion peut fonctionner en interne comme institution, mais socialement, elle prend une forme analogue à l’association. Par ailleurs, il faut noter l’absence de légitimité sociale institutionnelle de la religion : les préceptes moraux de la religion ne sont ni imposés ni combattus par la puissance publique. Et, enfin, la liberté de conscience et de culte fait partie des libertés publiques sans distinction entre les cultes reconnus et d’autres non reconnus.

3 titulaire de la chaire d'« Histoire et sociologie de la laïcité » (depuis 1991) à l’Ecole pratique des hautes études. Il a écrit une vingtaine ouvrages, dont un roman historique. Il est le coauteur d'une Déclaration internationale sur la laïcité signée par 250 universitaires de 30 pays.

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La laïcité française et les droits de l’homme

Pourquoi la France tient-elle autant à « sa » laïcité ? Pour les français, qui se considèrent historiquement comme les habitants du pays des droits de l’homme, cette laïcité est apparue au fil de son évolution comme un cadre protecteur. Ainsi, Ferdinand Buisson4 dans son Dictionnaire de pédagogie rappelle que la laïcité doit concourir à « l’égalité de tous les Français devant la loi, la liberté de tous les cultes, la constitution de l’état civil et du mariage civil, et en général l’exercice de tous les droits civils désormais assuré en dehors de toute condition religieuse ».

Cependant, vue de l’extérieur, la laïcité « à la française » peut sembler synonyme

d’intolérance religieuse, ce qui est inconciliable avec le respect des droits de l’homme. La laïcité « à la française » cache, pour certains, un refus français du pluralisme religieux. Deux épisodes de notre histoire ont pu, selon Jean Baubérot, contribuer à donner à notre laïcité sa sulfureuse réputation d’intolérance.

Le premier épisode réside dans la Terreur, durant laquelle Maximilien Robespierre (1758-

1794) institue une religion civique et combat l’athéisme. Des catholiques pourchassés pour leurs convictions trouvent refuge en Angleterre.

Le second épisode est lié aux lois de 1901 et de 1904, faites en partie pour réglementer les

congrégations. La loi de 1901 sur les associations prévoit que la création de toute nouvelle congrégation nécessite une loi avec débat parlementaire et que l'ouverture d'un nouvel établissement d'une congrégation reconnue nécessite un décret du gouvernement. La loi de 1904 prive tout citoyen français membre d'une congrégation de la possibilité d'enseigner et elle fait donc des religieux des citoyens privés d'une partie de leurs droits. Trente mille congréganistes quittent alors la France5.

Les limites actuelles de la laïcité en France :

La question de la laïcité a été réactivée en France par la présence d’une minorité musulmane

croissante qui a déplacé le terrain de la laïcité. D’une laïcité combattant la religion catholique, presque hissée au statut de religion, on est passé à une laïcité protectrice d’un espace public qui se veut laïque. La laïcité apparaît alors comme limitative de la religion. La question de l’école catholique semble réglée ou marginalisée par ce que l’on nomme « les affaires du foulard ». Jean Baubérot relève ainsi que « tout se passe comme si le foulard réglait définitivement le problème de « l’école catholique » sous contrat et comme s’il fallait disposer d’un nouvel adversaire pour pouvoir vraiment faire la paix avec l’ancien ».

Cette laïcité française se trouve donc actuellement confrontée à trois obstacles principaux

qui se cristallisent essentiellement autour de l’islam et des populations musulmanes. Ceci est lié d’une part à l’histoire coloniale et d’autre part à l’immigration. Jean Marcou et Jean Paul Burdy, dans leur article « histoire et actualité de la laïcité en France et en Turquie6 » relèvent trois éléments :

4 Ferdinand Buisson, 1841-1932, est un homme politique français, cofondateur et président de la Ligue des droits de l’homme,

également président de la Ligue de l’enseignement. 5 Dossier établi par Mademoiselle Aurore RUBIO, étudiante en troisième cycle de Droit et d'Histoire.

6 Jean MARCOU et Jean-Paul BURDY, « Histoire et actualité de la laïcité en France et en Turquie », Cahiers d'Etudes sur la

Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien 1995, consulté le 21 mai 2013. URL : http://cemoti.revues.org/205

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Tout d’abord, nous sommes face à des difficultés relationnelles entre l’Etat et l‘islam de France. Ceci est dû à la diversité géographique des fidèles, à la diversité des références doctrinales (sunnisme, chiisme), à la diversité des statuts juridiques et sociaux et à la diversité des référents étatiques extérieurs (Arabie Saoudite, Maroc). Pour traiter ces difficultés, les ministres de l’Intérieur, en charge des Cultes, ont essayé de créer des organes représentatifs (cf. le Conseil du Culte Musulman) et ce dans l’optique de la structuration d’un consistoire islamique comparable aux consistoires protestant et juif.

La construction et le financement des lieux de culte musulmans posent aussi problème. Il

s’agit d’une exigence sociale réelle qui rencontre cependant de nombreux obstacles. Ces obstacles peuvent être culturels et sociaux (une certaine frange de l’électorat est hostile à ces constructions et craint les troubles de voisinages), voire politique et juridique (refus appuyés sur des plans d’occupation des sols appelés aujourd’hui plan local d’urbanisme etc.). Un rapport de 1990 (rapport Marchand à l’Assemblée Nationale) estimait malgré tout « qu’en tout état de cause, le financement étatique est préférable à l’intervention des pays d’origine ».

Enfin, on ne peut pas ne pas citer le fameux foulard islamique. La loi sur « les signes religieux

ostensibles à l’école » du 15 mars 2004 (loi qui est surtout une loi sur le port du voile au regard des statistiques 2004/2005 car la loi n’a été appliquée que pour deux croix et onze turbans et les autres chiffres renvoient au voile). Un article du Monde daté du 26 août 2005 en dresse un bilan positif. Au regard des statistiques, il semble que le port du voile à l’école est un phénomène ultra minoritaire, neuf cas sur dix se réglant par le retrait du signe religieux ostensible.

La laïcité, une cause commune à tous nos espaces sociaux

La question de la laïcité se repose aujourd’hui à la suite de l’arrêt de la Cour de cassation du

19 mars dernier qui concerne l’affaire de la crèche Baby Loup de Chanteloup-les-Vignes.

Rappelons d’abord les faits : cette crèche « Baby Loup » est une crèche privée que rien n’obligeait à se donner des règles laïques. La direction de cette crèche a pourtant fait ce choix en se dotant d’un règlement intérieur qui précise que le fonctionnement de la crèche doit obéir au principe laïc de « neutralité philosophique, politique et religieuse ». Concrètement, cela veut dire que les enfants sont accueillis dans cette crèche par des personnels qui se sont engagés à ne pas manifester leurs convictions personnelles.

Pourquoi un tel choix ? Certainement par idéal républicain... Or c’est là précisément ce qui

rend très difficile à comprendre cette décision de la Cour de cassation qui au nom de la République vient donc de sanctionner ce choix pourtant républicain ! Voilà qui est particulièrement étrange.

Que s’est-il passé ? La crèche a licencié l’une de ses salariées parce qu’elle portait un voile

islamique, et le conseil des prud’hommes, puis la cour d’appel de Versailles, ont confirmé ce licenciement. Mais ce 19 mars 2013, la Cour de cassation casse et annule ces jugements, au motif qu’une entreprise privée – en l’occurrence cette crèche privée - n’a pas le droit de contraindre ses salariés à ne pas afficher leur appartenance religieuse. Autrement dit, seul les agents du service public pourraient être soumis à la règle laïque de la neutralité dans l’exercice de leurs fonctions. C’est, par exemple, l’interdiction pour le professeur d’afficher ses convictions personnelles, politiques ou religieuses, dans le cadre de son enseignement… En revanche, la logique légaliste de la Cour de cassation est qu’une entreprise privée n’a, en l’état

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actuel du droit, pas la possibilité d’exiger de ses employés de prendre un tel engagement républicain, sauf à se mettre en contradiction avec le code du travail…

N’y a-t-il pas là cependant quelque chose de profondément absurde ? Quelque chose qui

montre moins une faute de la part de la crèche qu’une lacune de notre droit actuel ? Une institution de la République, sa plus haute instance judiciaire en l’occurrence, la Cour de cassation qui, au nom du droit existant, interdit donc à des citoyens de donner à leur activité professionnelle des règles républicaines. C’est ici la République contre elle-même… La République contre la laïcité républicaine… la République qui interdit d’être républicain…

Et à n’en pas douter, les conséquences de cette décision seront tout à fait redoutables : on

vient de refuser que une entreprise privée de participer à la responsabilité de faire vivre le principe de laïcité ; et parce qu’en refusant ainsi qu’une entreprise privée associe ses salariés à la responsabilité de neutralité laïque assumée par les salariés du public, la Cour de cassation risque tout bonnement de casser la France en deux et de fragiliser le principe de laïcité de manière extrêmement grave.

Car elle ouvre un gouffre immense entre d’un côté un secteur privé qui n’a jamais mieux

porté son nom, parce que justement il se retrouve ici privé du droit de faire appliquer des règles laïques en son sein, privé du droit de demander à ses personnels de respecter la neutralité laïque, privé, c’est le cas de cette crèche Baby Loup, du droit d’exercer ce qu’on appelle une délégation de service public selon des règles républicaines… Et de l’autre côté un secteur public, un service public qui se retrouve tout seul en charge de faire respecter la laïcité…

Comment faire mieux, ou pire, si l’on veut recommencer une guerre des deux France ?

Comment faire mieux ou pire si l’on veut créer une fracture sociale, morale et culturelle de plus dans notre pays, en faisant passer cette nouvelle ligne de fracture en plein milieu du monde du travail ? Comment dresser encore un peu plus les fonctionnaires contre tous les autres salariés, qu’en faisant de ces fonctionnaires l’exception d’un îlot de laïcité au milieu d’un océan de libéralisme culturel dans lequel tout est permis, dans lequel chaque salarié a le droit d’afficher n’importe quelle différence individuelle, de faire valoir n’importe quelle revendication religieuse, avec cette seule limite, bien maigre, de ne pas nuire aux intérêts de l’entreprise ?

Veut-on donc qu’il y ait demain, sur ce plan aussi, deux France au lieu d’une République une

et indivisible ? Deux France, l’une laïque et l’autre pas… L’une qui doit – dans les écoles publiques, les hôpitaux, les administrations - assumer toute seule la responsabilité de faire vivre le principe de laïcité ? Et l’autre, la France des entreprises privées, qui se retrouve exclue de la responsabilité laïque ? Nous sommes pourtant dans une situation sociale qui devrait suffire à nous ouvrir les yeux et nous faire comprendre l’évidence que la responsabilité de faire vivre et respecter la laïcité doit être désormais partagée par tous.

Notre tâche aujourd’hui est là : trouver la manière d’associer tout le monde, tous les espaces

sociaux, à cette responsabilité laïque… ce qui ne veut pas dire, bien entendu, qu’il faille soumettre tout le monde aux mêmes règles. Comment donc adapter l’application du principe de laïcité à la particularité de chaque espace social tout en les solidarisant tous autour de ce principe ? Telle est la question désormais7…

Le principe de laïcité reste extrêmement présent dans nos débats, c’est ainsi que vient d’être

mise en place des organes destinés à aider les gouvernants sur ce sujet

7 Cause commune : la laïcité, une cause commune à tous nos espaces sociaux (Une émission de France Inter du 31 mars 2013)

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Jusqu'au début du XXe siècle, l'idée de laïcité représentait avant tout, en pratique, la volonté de réduire l'influence de l'Église catholique sur les institutions, cette influence étant identifiée comme une menace majeure pour les valeurs républicaines. Depuis, ces valeurs se sont trouvées confrontées à des doctrines radicales d'origines diverses et non liées au catholicisme traditionnel (idéologies totalitaires, phénomènes sectaires, fondamentalisme religieux), de sorte que la laïcité s'inscrit de nos jours dans une perspective beaucoup plus complexe.

La laïcité dépasse désormais largement le cloisonnement du politique et du religieux et la

liberté des cultes au sens strict. Depuis deux siècles, elle est au cœur de nombre de changements dans la vie civile et suscite des débats importants. Si, selon la volonté du constituant, elle est facteur d’unité pour la nation, elle peut aussi cristalliser les oppositions de ceux qui préfèrent privilégier leur croyance ou, plus généralement, leur « droit à la différence ».

En mars 2007 a été institué, auprès du Premier ministre, un Observatoire de la laïcité. Cette

instance a pour objet d’assister le gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité dans les services publics. Il a été finalement installé le 5 avril 2013 par décret et arrêté du Premier ministre. Jean-Louis Blanco en est son président. Il existe également, depuis 2006, un Haut Conseil de l’Intégration qui est chargé de missions en la matière. Il a proposé en avril 2007 une Charte de la laïcité dans les services publics.

Celle-ci précise notamment que : « Les usagers des services publics ont le droit d’exprimer

leurs convictions religieuses dans les limites du respect de la neutralité du service public, de son bon fonctionnement et des impératifs d’ordre public, de sécurité, de santé et d’hygiène. Les usagers des services publics ne peuvent récuser un agent public ou d’autres usagers, ni exiger une adaptation du fonctionnement du service public ou d’un équipement public. Cependant, le service s’efforce de prendre en considération les convictions de ses usagers dans le respect des règles auquel il est soumis et de son bon fonctionnement. »

Conclusion

Le 26 avril 2013, la ligue de l’enseignement a publié un communiqué : « La Ligue de

l’enseignement se réjouit du rapport que vient de remettre à Vincent Peillon la mission de réflexion sur la morale laïque. L’intérêt de la Ligue pour cette question remonte à ses origines, il y a près de 150 ans. Elle retrouve, dans ce rapport, nombre de ses propositions contenues dans son importante contribution remise à la suite de son audition par la mission. La pratique de la morale est une dimension indispensable de la vie dans les établissements d’enseignement. En ce sens, le rapport de la mission constitue en soi un pas essentiel de franchi. La construction d’un référentiel commun y occupe une place nécessaire. La formation des enseignants est à cet égard décisive ».

Lors de son audition par la Commission sur l'application du principe de laïcité dans la

République, dite Commission Stasi, en 2004, la Ligue de l'enseignement, fer de lance de la laïcité en France avait d’ailleurs demandé la rédaction d'un Code de la Laïcité. La réalisation d'un Code consiste à réunir le droit existant, à l'organiser en chapitres et à l'assortir de commentaires.

Pour autant, la France et l’Europe de l’Ouest, en général, sont souvent considérées comme

prônant une laïcité agressive. C’est ainsi que pour la première fois, en 2013, la commission américaine sur les libertés religieuses internationales, dont les membres sont nommés par le président américain et le Congrès, a consacré un chapitre de son épais rapport annuel, publié à l’Europe de l’Ouest.

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« Parfois, comme l’Europe de l’Ouest a en général un très bon bilan en matière de liberté religieuse, il est facile de négliger le fait qu’il existe des questions problématiques en ce qui concerne les vêtements religieux, certains rituels et certaines traditions religieuses », a expliqué la présidente, Katrina Lantos Swett. « Dans certains pays, une laïcité très agressive place les personnes religieuses dans des positions inconfortables et difficiles en ce qui concerne le plein exercice de leurs convictions et croyances ».

Outre les lois restreignant la liberté d’expression (appels à la haine...), le rapport énumère

les restrictions croissantes concernant les signes religieux, l’abattage rituel des animaux (Luxembourg, Suède, Pays-Bas...) et la construction de mosquées et minarets en Suisse. Selon la commission, il s’est développé « un climat d’intimidation contre certaines formes d’activité religieuse en Europe occidentale et ces restrictions limitent aussi gravement l’intégration sociale et les perspectives en matière d’éducation et d’emploi pour les individus concernés ».

La question de la laïcité et de son application est donc bien une question très actuelle et qui

n’a pas fini d’être débattue. « Soyons précis », a commencé François Hollande en abordant le sujet « laïcité », lors de son intervention sur France 2, jeudi 28 mars 2013. Une « loi doit intervenir » pour garantir la neutralité religieuse dans les structures « accueillant des enfants », a assuré le président de la République. Mais, face à la complexité juridique du sujet et dans l'attente d'un « débat politique », il a semblé ouvrir la porte à une discussion plus large.

Proposition de grille de correction :

1. Capacité à structurer la dissertation (maximum 5 points)

Nombre de points

Travail inachevé 0

Problématique inconsistante et/ou plan pas détaillé (pas de sous-parties)

1

Plan correct et complet 3

Plan correct et complet, bonne introduction et bonne conclusion, enchaînement des idées très fluide

5

2. Clarté d’expression, qualité rédactionnelle, orthographe (maximum 2 points)

Nombre de points

Expression incorrecte, peu claire et avec fautes d’orthographe 0

Expression correcte mais fautes d’orthographe 1

Expression correcte, simple, lisible et sans faute 1,5

Expression aisée, vocabulaire précis 2

3. Compréhension du sujet et capacités d’analyse (maximum 5 points)

Nombre de points

Hors sujet 0

Sujet compris mais traité partiellement et/ou énoncé de banalités

1

Sujet compris et traité correctement avec de bons arguments 3

Sujet maîtrisé, mis en perspective, esprit critique, finesse 5

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4. Connaissances (maximum 4 points)

Nombre de points

Peu d’exemples, erreurs, aucune référence culturelle 0

Connaissances et exemples appropriés mais communs à de nombreuses copies

2

Connaissances pointues, exemples originaux et à propos 4

5. Pertinence, créativité, aptitude au management, coup de cœur (maximum 4 points)

Nombre de points

Pas de solution proposée 0

Solutions appropriées mais communes à de nombreuses copies 2

Solutions recherchées, pragmatiques et pertinentes 4

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7. ANNEXE 2 : GUIDE DE CORRECTION DE LA PREMIERE EPREUVE DE CULTURE

GENERALE DU CONCOURS INTERNE

EPREUVE DE CULTURE GENERALE Éléments de réflexion « C’est dans l’arène que le gladiateur doit prendre conseil » ; Commentez cette citation de Sénèque, philosophe latin du 1er siècle de notre ère.

AAvveerrttiisssseemmeenntt :: ccee ddooccuummeenntt nn’’eesstt ppaass uunnee ccooppiiee ttyyppee mmaaiiss uunnee rreevvuuee ddeess éélléémmeennttss ppeerrmmeettttaanntt

aauuxx bbiinnôômmeess ddeess ccoorrrreecctteeuurrss dd’’aavvooiirr rraappiiddeemmeenntt lleess éélléémmeennttss lleess pplluuss iimmppoorrttaannttss ssuurr llee ssuujjeett àà

ttrraaiitteerr.. IIll nn’’eesstt ddoonncc qquu’’uunn ssuuppppoorrtt ddee llaa ccoorrrreeccttiioonn eett llaa pprrooppoossiittiioonn ddee ggrriillllee ddee ccoorrrreeccttiioonn nn’’eesstt

llàà qquuee ppoouurr ppeerrmmeettttrree uunnee cceerrttaaiinnee hhaarrmmoonniissaattiioonn ddaannss llaa nnoottaattiioonn.. CChhaaqquuee ccoorrrreecctteeuurr eesstt lliibbrree

ddee sseess cchhooiixx..

((LLeess éélléémmeennttss ccii--aapprrèèss rraasssseemmbbllééss ll’’oonntt ééttéé aavveecc uunnee ccoommppiillaattiioonn ddee tteexxtteess iissssuuss dd’’uunn aarrttiiccllee ddee

MM.. OOlliivviieerr RREEMMAAUUDD ppuubblliiéé ddaannss «« tteexxtteess pphhiilloossoopphhiiqquueess »» LLiibbrraaiirriiee pphhiilloossoopphhiiqquuee cchheezz JJ.. VVrriinn,,

22000022 eett ddee WWiikkiippééddiiaa aavveecc uunnee mmiissee nnee ffoorrmmee pprrééppaarrééee ppaarr uunn ddeess mmeemmbbrreess dduu jjuurryy)).. Il y a, avec ce sujet de grands risques de hors sujet : la notion de « conseil » peut être interprétée de différentes façons. L’avantage, comme toujours, c’est qu’il y aura plus facilement de la discrimination et, par conséquence, des notes différentes d’un correcteur à l’autre. Dès lors, il est demandé aux binômes de discuter de chaque copie ayant un écart de plus de deux points. Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca), né dans l'actuelle Cordoue au sud de l'Espagne vers 4 avant J.C., mort le 12 avril 65 après J .C. est un philosophe de l’école stoïcienne, un dramaturge et un homme d'État romain du 1er de l'ère chrétienne. Il est parfois nommé Sénèque le Philosophe, Sénèque le Tragique ou Sénèque le Jeune pour le distinguer de son père, Sénèque l’Ancien. Conseiller à la cour impériale sous Caligula et précepteur de Néron, Sénèque joue un rôle important de conseiller auprès de ce dernier avant d'être discrédité et acculé au suicide. Ses traités philosophiques comme De la colère, Sur la vie heureuse, (en latin, De Vita Beata) ou De la brièveté de la vie (De Brevitate vitæ), et surtout ses Lettres à Lucilius exposent ses conceptions philosophiques stoïciennes : « Le souverain bien c'est une âme qui méprise les événements extérieurs et se réjouit par la vertu ». Ses tragédies constituent l'un des meilleurs exemples du théâtre tragique latin avec des œuvres qui nourriront le théâtre classique français comme Médée, Œdipe ou Phèdre. Il fut le précepteur de Néron : c'est d'ailleurs lui qui composa l'éloge funèbre prononcé par Néron à la mort de Claude, comme il composa, par la suite, bon nombre des discours du nouvel empereur. En 58, Sénèque est diffamé par P. Suillius, qui lui reproche son immense fortune (300 millions de sesterces) acquise par ses amitiés, et sa tentative de débaucher des femmes de la maison princière. Mais le philosophe s'en tire sans dommage. Sénèque parvient à rompre le lien quasi incestueux de Néron et de sa mère, isole Agrippine et participe activement, quoique indirectement, à son assassinat en 59

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En 65, il est compromis malgré lui dans la Conjuration de Pison et condamné à mourir. Il se donne la mort en s'ouvrant les veines sur l'ordre de Néron. Cette citation est, en fait, un vieux proverbe latin que Sénèque reprend à son compte dans sa lettre N° 22 à Lucilius8 : « c’est dans l’arène que le gladiateur doit prendre conseil ». Que veut dire Sénèque ? Comment peut-on étendre cette métaphore à notre monde contemporain dans le management d’une institution ? Décryptage de la phrase

Il s’agit de prendre une décision dans l’arène. S’il se montre suffisamment attentif aux changements de physionomie de son adversaire, s’il peut distinguer tous les petits gestes discrets qui amorcent insensiblement l’élan de l’attaque principale, il sera peut être en mesure de surprendre l’occasion fugitive, de la précéder en quelque sorte afin de prévenir le coup et de l’esquiver à temps. C’est une réelle capacité à se résoudre dans l’instant et à agir dans l’occasionnel qui permet au gladiateur de sauver sa peau. Momentanément bien sur puisqu’il reste toujours à la merci, soit d’une inattention de sa part, soit d’un combattant qui sera plus vif que lui en un autre moment. L’analogie est sensée s’adresser à Lucilius qui s'apprête à renoncer à ses fonctions et qui tient à consulter son maître sur ce sujet. Les conseils dispensés par Sénèque insistent tous sur une seule et même chose : l’absolue nécessité de ne pas décider à la légère ou dans la précipitation, d’abandonner la voie officielle sans avoir préalablement épié toutes les occasions possibles. Dans la mesure où les occasions sont naturellement variables, l’individu doit assouplir ses propres jugements et veiller à les adapter aux exigences particulières de l’évènement. Telle situation lui suggérera, dans un premier temps, d’estimer à sa juste valeur le poids des liens qu’il a formé durant toute sa vie pour finalement comprendre, dans un second temps, qu’il est peut-être préférable d’en dénouer certains plutôt que de rompre avec tous trop brusquement ; mais telle autre circonstance lui conseillera de ne pas s’entraver (« impedire te noli », recommande Sénèque). S’il ne dispose pas d’une telle ouverture d’esprit, Lucilius menace de s’embourber dans la mare de l’habitude. A l’image de « l’insensé », il connaitra les pires tourments. Et malgré quelques accalmies dans la tempête de ses passions, il finira par se rendre esclave de lui-même. Or là est bien le problème initial de la servitude volontaire, avec ce dernier cas de figure ou l’on se maintient contre son gré dans un état auquel on s’est habitué, endurant une souffrance sans pouvoir imaginer, un jour, en être soulagé. C’est en ce sens que « retenir la servitude » équivaut à ne pas avoir le courage de s’extraire d’une condition tandis qu’une circonstance favorable se présente ou, plus exactement encore, à choisir d’y demeurer tout en formulant ce choix à contrecœur. La force des habitudes est telle qu’elle empêche effectivement « l’insensé » d’opter en toute franchise de liberté, étant entendu (c’est l’autre signification de la métaphore du gladiateur) que la liberté est toujours un risque. Dans les termes de Sénèque, cette condition de servitude ressemble à l’absurde projet de vouloir échapper à un naufrage en voulant emporter tous ses bagages. Telles sont les raisons qui poussent « l’insensé » à aimer, d’une certaine manière son esclavage, même s’il use compulsivement d’un langage qui le maudit. Sénèque conclut significativement son propos en comparant la servitude à une maitresse dont on se plaint.

8 Lettre à lucillius, III, 11, traduction H. Noblot, Les belles lettres 1985, page 95

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On retrouvera ce thème chez La Boétie (discours sur la servitude volontaire et dans les chaines de l’esclavage que Marat publie à Londres en 17749). Il s’agit là des dangers essentiels auxquels s’expose le responsable : la routine, la non ouverture aux autres, l’impréparation. On pourrait, a contrario, remplacer la phrase prêtée à Sénèque par des préceptes du genre : avant de prendre une décision, il faut réfléchir, bien en analyser les causes et les conséquences, être attentif aux réactions des acteurs, voire du corps social, savoir anticiper les évènements et « sentir » les occasions, utiliser son flair, mais aussi décider en connaissance de cause et, surtout, chercher, en permanence à sortir de la routine, principale ennemi d’un décideur. La modernité de la phrase de Sénèque réside dans le fait qu’elle renvoie à des critères de management toujours d’actualité. Les candidats ont ensuite tout le loisir de mettre en avant telle ou telle qualité qui leur sont chères et qui relèvent de leur propre personnalité : bon sens, courage, capacité d’anticipation, etc... Pour chaque item retenu, il serait bien qu’il y ait des illustrations, sans tomber dans le vécu. Par exemple : la routine conduit, en matière d’achat, à ne pas remettre systématiquement en cause le fournisseur traditionnel lequel, par ailleurs, répond à ses obligations. Sans remise en concurrence, pas de possibilité de savoir si des améliorations sont possibles, si les prix ont évolué, etc... sans compter les aspects juridiques, voire les conséquences judiciaires qu’une non-remise en concurrence peut entrainer. Par ailleurs, le sujet posé permet de percevoir si les candidats ont le sens de l'adaptation et s'ils utilisent leur intuition. Il est aussi important de souligner, dans cette citation, l’absence de questionnement concernant la solitude du gladiateur. Dans la plupart des situations, le décideur-gladiateur n'est pas seul : c'est toute la question de savoir s'entourer, sans compter la distinction entre un expert et un décideur, et de faire travailler une équipe.

Proposition de grille de correction :

1. Capacité à structurer la dissertation (maximum 5 points)

Nombre de points

Travail inachevé 0

Problématique inconsistante et/ou plan pas détaillé (pas de sous-parties)

1

Plan correct et complet 3

Plan correct et complet, bonne introduction et bonne conclusion, enchaînement des idées très fluide

5

2. Clarté d’expression, qualité rédactionnelle, orthographe (maximum 2 points)

Nombre de points

Expression incorrecte, peu claire et avec fautes d’orthographe 0

Expression correcte mais fautes d’orthographe 1

Expression correcte, simple, lisible et sans faute 1,5

Expression aisée, vocabulaire précis 2

9 Par Olivier REMAUD In « textes philosophiques » Librairie philosophique J. Vrin, 2002

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3. Compréhension du sujet et capacités d’analyse (maximum 5 points)

Nombre de points

Hors sujet 0

Sujet compris mais traité partiellement et/ou énoncé de banalités

1

Sujet compris et traité correctement avec de bons arguments 3

Sujet maîtrisé, mis en perspective, esprit critique, finesse 5

4. Connaissances (maximum 4 points)

Nombre de points

Peu d’exemples, erreurs, aucune référence culturelle 0

Connaissances et exemples appropriés mais communs à de nombreuses copies

2

Connaissances pointues, exemples originaux et à propos 4

5. Pertinence, créativité, aptitude au management, coup de cœur (maximum 4 points)

Nombre de points

Pas de solution proposée 0

Solutions appropriées mais communes à de nombreuses copies 2

Solutions recherchées, pragmatiques et pertinentes 4

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8. ANNEXE 3 : GUIDE DE CORRECTION DE L’EPREUVE DE NOTE DE DECISION

EPREUVE DE CULTURE GENERALE Rédaction de note 1. Capacité à structurer une note d’analyse et de synthèse (maximum 7 points)

Nombre de points

Travail inachevé 0

Problématique inconsistante et/ou plan non détaillé (pas de sous-parties)

1

Problématique pertinente, plan structuré, idées organisées 4

Problématique pertinente, plan correct et complet, bonne introduction et bonne conclusion, enchaînement des idées très

fluide

7

2. Clarté d’expression, qualité rédactionnelle, orthographe (maximum 2 points)

Nombre de points

Expression incorrecte, peu claire et avec fautes d’orthographe 0

Expression correcte mais fautes d’orthographe 1

Expression correcte, simple, lisible et sans faute 1,5

Expression aisée, vocabulaire précis 2

3. Compréhension du sujet et capacités d’analyse (maximum 7 points)

Nombre de points

Hors sujet 0

Sujet compris mais restitution partielle des informations contenues dans le dossier

1

Sujet compris, propos argumentés sur la base des informations contenues dans le dossier

4

Sujet maîtrisé et mis en perspective ; esprit critique, finesse 7

4. Pertinence, aptitude au management et à la prise de décision (maximum 4 points)

Nombre de points

Pas de proposition stratégique d’organisation 0

Proposition de décision mais argumentation insuffisante 2

Formulation d’une proposition stratégique d’organisation argumentée et pouvant faire apparaître les bénéfices et les

risques de la décision proposée

4