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GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013 1 Introduction Dans le cadre du Brevet de Technicien Supérieur Agricole option Production Horticole, j’ai effectué mon stage principal de 10 semaines dans une entreprise maraichère se prénommant Midi Cueillette. Mon choix s’est porté sur ces maraichers diversifiés reconnus dans la région Toulousaine. Ce dossier se compose dans un premier temps du diagnostic de processus de production dans son contexte. Dans un second temps, des solutions proposées pour permettre une étude d’amélioration de façon à répondre au problème mis en évidence préalablement.

RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

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GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

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Introduction

Dans le cadre du Brevet de Technicien Supérieur Agricole option Production Horticole, j’ai effectué

mon stage principal de 10 semaines dans une entreprise maraichère se prénommant Midi Cueillette. Mon

choix s’est porté sur ces maraichers diversifiés reconnus dans la région Toulousaine. Ce dossier se

compose dans un premier temps du diagnostic de processus de production dans son contexte. Dans un

second temps, des solutions proposées pour permettre une étude d’amélioration de façon à répondre au

problème mis en évidence préalablement.

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GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

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1. Midi cueillette, un processus de production maraicher en milieu périurbain. La situation périurbaine de l’exploitation en périphérie de la ville de Toulouse a fait naitre chez Jean Paul RIVALS, créateur de Midi Cueillette la volonté de développer un mode de vente peu commun : la libre cueillette.

1.1. Un système qui s’est progressivement stabilisé.

Après la reprise de l’exploitation, Guillaume RIVALS oriente le système dans l’objectif de produire d’une manière plus écologique et de diversifier les débouchés afin de sécuriser les revenus.

1.1.1. (1993 à 1997) : Phase de reprise de l’exploitation par M. RIVALS :

Guillaume RIVALS reprend l’exploitation de son père, le GAEC est dissout suite à une mésentente, 10 ha sont alors conservés par la famille RIVALS. Il supprime les deux emplois permanents et engage Jenny SAILLY, sa compagne. A côté de l’activité maraichage, le couple lance un atelier plantes à massif. Le tout conduit en conventionnel.

1.1.2. (1997 à 2012) : Orientation vers une production plus propre et vers une

diversif ication des moyens de commercialisation :

Durant cette période, l’exploitant décide de diversifier les débouchés et de produire d’une manière plus durable en créant des AMAPs, un magasin de produits fermiers et des paniers le mercredi ; trois débouchés qui lui assurent une sécurité financière et une stabilité des volumes demandés.

Dans un souci de respect de l’environnement et de la santé des acteurs, la production de plantes à massif et de fleurs à couper est abandonnée et la production de légumes est conduite de manière plus écologique.

1.1.3. (2012) : Orientation vers la mise en place d’un rythme de croisière pour gagner

du temps pour la famille :

Apres avoir diversifié les modes de commercialisation, sécurisé les revenus, et fidélisé la clientèle, l’exploitant a mis en place un rythme de croisière avec des productions phares chaque année et un système de production qui évolue peu.

1.2. Un environnement périurbain favorable

Midi Pyrénées est une région agricole favorable au développement d’une activité maraichage d’une part

par son climat tempéré et d’autre part par des professionnels investis.

1.2.1. Un climat propice à l’activité

L’entreprise est située en milieu périurbain, et à proximité des villes (Portet sur Garonne, Toulouse), en zone agricole, elle est entourée de grandes cultures.

Midi cueillette est située dans un milieu où les conditions pédoclimatiques sont particulièrement favorables au maraichage (cf. tableau ci-contre).L’exploitation reste particulièrement exposée aux orages en été qui peuvent détériorer les cultures ainsi qu’aux vents : Le vent d’Autan et le Cers. En effet, ces vents peuvent poser problème puisque lorsqu’ils sont trop violents, ils empêchent la pose de film biodégradable, et dégradent les structures.

1.2.2. Un environnement naturel bénéfique

L’exploitation est aussi autonome en eau, puisque la Saudrune coule à 10 mètres du site pour ensuite s’écouler dans la Garonne. L’eau a cependant un pH assez élevé (8,3).

Données climatiques

Toulouse Moyenne nationale

Ensoleillement 2 010 h/an 1973 h/an

Précipitations 656 mm/an 720 mm/an

Orage 26 j/an 22 j/an

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Organisation des surfaces : Surface totale de 10 ha :

7,5 ha plein champ

0,225 ha de surfaces couvertes

1 ha d’allées

1,4 ha de jardins

0,036 ha de bâtiments (accueil et hangar)

Midi Cueillette

chambre d'agriculture

Producteurs au MIN

Sous traitence

épandage de M.O.

location benne s à ordures

Reseau AMAP

Magasin à Tournefeuille

MIkrokosmos

MIdiplant

Relations

professionnelles

L’entreprise se trouve sur l’ancien lit de la Garonne, et se situe en zone inondable donc non constructible ce qui lui permet de ne pas subir les conséquences de l’urbanisation. En contrepartie les seuls bâtiments constructibles doivent être en bois et ne pas dépasser 3 mètres de haut.

L’exploitation bénéficie d’un milieu où la biodiversité est importante grâce aux bords de Garonne ; ce qui peut être utile pour l’entretien cultural (purins, auxiliaires indigènes, pollinisateurs, …) Cette biodiversité peut aussi poser problème lorsqu’il s’agit d’adventices invasives ou de pathogènes.

1.2.3. Une exploitation professionnellement isolée

L’exploitation n’est pas touchée par la concurrence car elle est relativement seule sur la zone Toulouse Sud à s’inscrire sur ce segment de marchés.

Midi Cueillette se situe sur une zone très favorable à l’activité maraichage et à la vente directe bien que certaines contraintes (vent, zone inondable,…) pèsent sur le fonctionnement du système. Cette exploitation est aussi isolée d’un point de vue professionnel ce qui a des avantages (peu de concurrence) et des inconvénients (pas d’entraide entre producteurs, pas d’échange sur les pratiques, …)

1.3. Une grande surface homogène, organisée et aménagée

L’exploitant a su investir dans des installations et des outils de production

polyvalents destinés à la production légumière de plein sol.

1.3.1. Représentation schématique de l’exploitation

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Parcelle (Cf plan)

B4, C4 (serre N°7)

B4, C4 (serre N°8)

B5

C5

Radis

Choux de Milan, choux de bruxelles, laitues (moitié parcelle)

Carottes (moitié parcelle)

Courgettes rondes, longues, jaunes

H5

Courgettes rondes, longues, jaunes

Batavia Tomates Epinards

Epinards Tomates Mache

Juin Juillet Août Septembre Octobrejanvier Février Mars Avril Mai DécembreNovembre

La surface totale, étendue est divisée en unités de production homogènes afin de faciliter la gestion des rotations, mais parfois difficile à entretenir. Les conditions pédologiques sont très favorables à l’activité : Un sol sablo-limoneux, profond (ancien lit de la Garonne). Le sol peut également être travaillé lorsqu’il est humide, puisqu’il s’agit d’un sol non battant. Il est également dépourvu de cailloux. On note aussi que ce sol est assez peu pourvu, avec 1,71 % de matières organiques.

Une partie des parcelles restent exposées aux dégradations et aux vols à cause du manque d’une frontière visible et de la naïveté, de l’exigence des clients (cueillette d’un produit pas mûr, jet de produits considérés insatisfaisants sur les parcelles, …). Enfin, l’ensemble des parcelles représente une grande superficie difficile à entretenir (taille des arbres, des haies, chemin d’accès, dégâts liés au vent, …).

1.3.2. Une gestion des parcelles organisée

Extrait du plan de production représentatif des cultures sous serre, en plein champ en été et en hivers :

Les serres sont très occupées sur toute l’année, elles permettent d’obtenir de la précocité et de réduire le

creux de production en hiver et au printemps. Les surfaces plein champ, par leur abondance restent assez

peu occupées. Le taux d’occupation de toutes les surfaces confondues est de 56,3%.

1.3.3. Des structures basses, identiques mais globalement anciennes

Structures 7 serres tunnel

Une serre bichapelle

Hangar Accueil

Cara

cté

ristiq

ue

250 m² (8m*31m)

Hauteur au faitage : 3,90 m

Aération par écartement des bâches

Irrigation : 2 rampes d’aspersion (diam. 25mm) en PVC, un micro asperseur tous les 1,5 m en quinconce par rapport à l’autre rampe

Simple paroi plastique

500 m² (16 m*31 m)

Identique aux autres serres

Pas de murs

Piliers en bois, toit en tôles

Isolé par rapport à l’accueil

Hauteur inférieure à 3m

En bois

150 m²

Une zone primeur et une zone de stockage

Hauteur inférieure à 3m

Les serres sont identiques pour faciliter la mise en place, le travail du sol et les suivis culturaux. L’unité de base est une serre tunnel de 250 m². Leur ancienneté les rend plus sensibles aux vents violents. La taille réduite des bâtiments et l’impossibilité de construire de véritables aires aménagées (zone inondable) limitent le stockage des produits qui est aussi de mauvaise qualité (beaucoup de pertes). Ces problèmes de stockage s’appliquent aussi aux équipements qui peuvent compliquer la gestion des flux sur l’exploitation et accélérer leur détérioration (exposition aux intempéries faute de place).

1.3.4. Un équipement performant

mais globalement ancien et usé

L’équipement vieux, usé est à l’origine de ralentissements, de pertes de temps pour les réparations et donc de surcoûts. Mais il reste cependant performant pour la mise en place et

Equipements

trois tracteurs

planteuse à poireaux et à pommes de terre

planteuse à salades, choux, betteraves, et autres (5 rang par planches)

planteuse à courges, tomates, poivrons, et autres (1 rang par planche)

Tondeuse atelée (Achat neuf en 2001)

Epandeur d’engrais (Achat neuf en 2012)

dérouleur (pour poser le film biodégradable en rouleaux)

Récolteuse de pommes de terre ( Achat en 1999 d’occasion)

Débrousailleuse

Atomiseur ( Achat neuf en 2005)

Charettes

Equipement irrigation

Pompe de surface

Syteme d’irrigation plein champ - Lignes d’arroseurs et spinklers : - espacés de 18m sur une ligne - lignes écartées de 18m - en quinconce - débit d’un arroseur : environ 1,3m3/h, jet à 9m - arroseurs et canalisations anciens et fragiles

Système irrigation sous serre - Deux rampes de micro aspertion par serre/chapelle - En PVC - Un asperseur (0.3 m3/h) tout les 1,5m en quinconce d’une rampe

à l’autre

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40%

30%

30%

Chiffre d'affaires Magasin

AMAPs etpaniers

Sur place

l’entretien des cultures, le travail du sol et l’irrigation, bien que sur ce dernier point, le vieux matériel est à l’origine de pertes d’eau à cause de trous dans les canalisations, ce qui induit des pertes de pression dans le système d’irrigation

1.4. Une équipe familiale organisée

Un des objectifs de l’exploitant est de conserver la dimension familiale de l’exploitation, en effet, on

retrouve trois acteurs qui appartiennent à la famille RIVALS, de plus ces acteurs occupent des postes à

plus grandes responsabilité que les autres.

1.4.1. Une équipe fixe impliquée dans la v ie de l’entreprise

D’une manière générale, on retrouve des employés performants avec de l’ancienneté qui participent aux

prises de décision malgré un manque de formation agricole.

Les responsabilités sont réparties entre les acteurs : Christophe s’occupe des AMAPs, du relationnel,

Jenny gère le magasin et la comptabilité, et le chef d’exploitation s’occupe principalement du système de

production. L’exploitant assume la plus grande charge de travail.

1.4.2. Une main d’œuvre efficace mais très occupée

Productivité de la Main d’œuvre = CA/ETP = 180000 /3,5 = 51428,57 €/ETP, une valeur satisfaisante pour du maraichage diversifié en vente directe par rapport aux statistiques régionales.

Productivité des surfaces = Surface utile/ETP = 7.725/3,5 = 2,21 ha/ETP soit 22100 m²/ETP, une valeur importante, qui représente une grande charge de travail par acteur, surtout en maraichage diversifié.

Tous les matins et tous les après-midi, les acteurs se concertent pour décider de ce que chacun doit faire dans la demi-journée. Les chantiers sont souvent réalisés en unités de 2 à 4 personnes. M RIVALS bénéficie de diverses aides (AMAPs, écoles, …) : ces actions permettent d’améliorer l’image de l’entreprise, de bénéficier de l’aide des personnes volontaires sur des chantiers. C’est aussi dans la stratégie de M RIVALS que de miser sur le relationnel.

1.5. Des débouchés diversifiés

Le chiffre d’affaires2 d’environ 180 000 euros est constitué

grâce à trois principaux débouchés dont deux sont

sécurisés : Les AMAPs et le magasin ; La part de la vente sur place est plus aléatoire.

1.5.1. Une Gamme proposée très large mais inégalement répartie sur l’année

1 ETP : Equivalent Temps Plein. 2 Hors location de jardins.

Equipements du travail du sol

Bineuse

Rotavator

Chisel

Vibroculteur

Herse

Motoculteur

Main d’œuvre familiale Main d’œuvre salariale

Nom : Guillaume RIVALS

(exploitant) Jenny (sa femme) Christophe (son frère) Karine Martine

Formation et expériences en

agriculture :

BTSA horticole option maraichage

BTSA horticole Pas de formation

agricole Stages et emploi en

maraichage Emplois en floriculture

Statut : Permanent Permanent Saisonnier (6mois/an) Saisonnier (6mois/an) Saisonnier (6mois/an)

Nombre d’ETP1 : 1 1 0.5 0.5 0.5

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche

Travaux divers : plantations, semis, travail du sol, récoltes, …

Cueillettes pour l’AMAP des sables

Cueillettes pour les paniers du mercredi Ouverture de 10h-12h30 à 14h30-19h

Cueillettes pour l’AMAP de Toulouse

Chef d’exploitation au MIN le matin Travaux divers : plantations, semis, travail du sol, récoltes, …

Ouverture de 10h-12h30 à 14h30-19h

Exploitation fermée

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La gamme proposée est large dans le but de répondre au maximum aux attentes des clients issus des

différents débouchés. Chaque légume se décline sous 2 à 5 variétés. Cette gamme est compensée par de

nombreux produits issus du négoce (environ 35000 € pour 2012), des fruits, légumes et produits fermiers.

Cette gamme reste relativement restreinte en hiver et au printemps. En début de saison l’entreprise vend

des jeunes plants de toute sorte pour les particuliers. Ainsi que quelques plantes à massif en pots issues

du négoce ou des condimentaires et fraisiers en pot produits sur place.

1.5.2. Une recherche de sécurité financière

L’activité commerciale est plus forte

au printemps et en été, le climat y

joue beaucoup car le site est plus

fréquenté lorsque le temps est

agréable. Mais M RIVALS essaye

de diminuer cet écart en produisant

en hivers des produits de saison.

Les AMAPs et le magasin sont un

bon moyen de stabiliser l’activité

commerciale. La non-utilisation de

pesticides et le recourt à des

engrais organiques est peu mis en

valeur par rapport à la clientèle car

l’exploitation n’a pas le label AB.

D’une manière générale, la

politique commerciale développée

est d’orienter et d’accompagner le

client, de proposer une large gamme de produits de saison, de diversifier les modes de commercialisation

afin de sécuriser les revenus, de privilégier le relationnel pour fidéliser les clients et véhiculer une image de

producteur.

2. Une manière de produire bien rodée

Ici, les itinéraires culturaux sont simplifiés et les cultures sont suivies d’une manière la plus homogène

possible. Le tout dans l’objectif de gagner du temps et d’optimiser l’organisation.

GAMME PROPOSEE (hors négoce)

Productions Produits Transformés Légumes feuille Légumes fruits Légumes racines Condimentaires fruits

Laitue batavia

Chicorée scarole

Roquette

Mâche

Epinards

Blettes

Choux cabus

Choux raves

Choux verts

Choux fleur

Brocolis

Aillet

Céleri-rave

Asperges

Tomates

Courges (Melons, pastèques, pastèques à confiture, Sweet Mama, butternut, longue de Nice, courgettes jaunes, courgettes vertes, courgettes rondes, concombre…)

Aubergines

Poivrons

Piments doux des Landes

Fèves

Pois

Haricots

Radis

Radis noir

Navets

Carottes (oranges, violettes)

Pommes de terre de conservation, nouvelles

Oignons nouveaux blancs, rouges

Topinambour

Basilic

Persil

Coriandre

Ciboulette

Fraises

Cerises

Figues

Confitures (figues, pastèques, …)

Conserves de tomates et basilic

Moyens de commercialisation

Clientèle visée Analyse

Vente sur place : libre cueillette

Clientèle originaire des villes qui cherche à se dépayser et à obtenir un produit de

qualité

Gain de temps pour la cueillette mais détériorations des productions, mobilise un employé pour la vente, et les volumes

sont difficilement gérés

Vente sur place : étal

Clientèle recherchant une qualité gustative

Diversification de la vente grâce au négoce mais nécessité de

s’approvisionner régulièrement au MIN

Magasin : « Coté Ferme »

Clientèle la plus exigeante quant à la qualité des

produits

Meilleure valorisation des produits, sécurisation des revenus, expansion de la zone de chalandise qui impose des livraisons régulières et un niveau de

qualité supérieure

AMAPs (23€ le panier), total de

57 paniers

Clientèle militante, engagée, cherchant qualité, diversité

et origine locale des produits

Clientèle militante, sécurisation des revenus, aide des amapiens, mais

mobilise beaucoup de temps pour la récolte, obligation de fournir des produits

diversifiés et produits sur le site, livraisons régulières

Paniers du mercredi

Clientèle cherchant qualité, origine locale, et diversité

des produits

Paniers sans engagement attire un autre type de clientèle mais difficulté dans la

gestion des volumes

Page 7: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

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passage au Chisel

(automne/hivers)

Eventuel épandage de

M.O. : compost originaire du Sivom de la

Saudrune (2 à 3T/ha)

Passage au motoculteur

fertilisation au

Germiflor (10-5-15) à

2T/ha

Passage au motoculteur

Eventuelle pose du film

biodégradable selon culture

Plantation

Eventuel épandage de

M.O. : compost originaire du Sivom de la

Saudrune (2 à 3T/ha)

Passage a la charrue

(automne/hivers)

Passage au vibroculteur

ou herse plate

Passage au Rotavator

fertilisation au Germiflor (10-5-15) à 2T/ha

Eventuelle pose du film

biodégradable selon culture

Plantation

2.1. Des contraintes dans la gestion des rotations

La gestion des assolements est un point primordial pour le suivi phytosanitaire (mesure prophylactique), le maintien de la fertilité du sol, et la gestion des adventices. Mais ici, le respect des bonnes rotations peut être remis en cause par certaines contraintes. Voici les principes sur lesquels se base l’exploitant pour déterminer l’emplacement des futures cultures.

- Accueil des clients qui viennent récolter leurs légumes ; pour cela M.RIVALS intègre la distance de la parcelle avec le point accueil et le regroupement des légumes par thème (ex ratatouille).

- Alterner légume feuille, fruit et racine chaque année

- Alterner cultures avec et sans paillage pour gérer les adventices

- Théoriquement, éviter de mettre les mêmes familles de légumes sur la même parcelle entre 5 et 7 ans

Grâce au plan de production 2012, on a pu calculer le nombre moyen de rotations par parcelles qui est d’environ 1,3 en plein champ et de 3,9 sous abri.

2.2. Des plants achetés dans un souci d’organisation

Les jeunes plants, majoritairement achetés, sont produits en conventionnel et commercialisés par Midi-plant et M. Capelle, deux entreprises situées à Saint-Jory au Nord Toulousain. Quelques plants sont faits sur place. Faute de place, d’équipement, de structures adaptées et surtout de temps, il n’y a pas d’atelier naisseur sur l’exploitation.

2.3. Mise en place des cultures

Préalablement à la mise en place, le travail du sol est réalisé le plus uniformément possible. On en retrouve deux types en fonction de la parcelle concernée.

2.3.1. Préparation du sol en serre

2.3.2. Préparation du sol en plein champ

Ce travail du sol est réalisé systématiquement chaque année, les fertilisations sont faites de manière

systématiques et restent identiques sur des cultures différentes. Le choix de la charrue en plein champ est

contestable puisque le sol est retourné, il y a formation d’une semelle de labour, et un second travail du sol

plus fin est nécessaire.

2.3.3. Des plantations différentes selon les exigences culturales

Des planches standard sont réalisées sur toutes les parcelles, la largeur est de 1,40 m, définie par les

engins de travail du sol, de gestion des adventices, et par la largeur du paillage. Dans un tunnel de 31 m de

long, la surface d’une planche est de 43 m².

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Cadrepaysager

Gestion de labiodiversité

Gestion desSols

Gestion del'eau

Gestion de lafertilisation

Gestionsanitaire

Dépendanceénergétique

Gestion desdéchets

L’écartement entre ces planches est d’environ 50 cm pour permettre le passage de la débrousailleuse et

faciliter les interventions. Il existe quatre types de mise en place différentes en fonction des légumes à

mettre en place :

Plantations en Mono rangs sur paillage, mécanisé, pour parcelles plein champ, plants espacés de 75 cm

sur un rang,

Plantations en doubles rangs sur paillage, manuelles, ou mécanisées, plants écartés de 75 cm sur un

rang,

Plantations en cinq rangs sur paillage ou non, manuelles ou mécanisées selon parcelle, plants et rangs

écartés d’environ 25 cm,

Semis directs manuels ou mécanisés.

On observe environ 6 séries sur toutes les cultures confondues afin d’obtenir des récoltes échelonnées qui

permettront de répondre à la demande sur la durée.

2.3.4. Entretien cultural

Ici, la fertilisation n’est pas faite de manière rigoureuse, il n’y a pas de contrôle de la dose de fertilisants

apportés systématiquement aux travaux du sol et/ou pendant la culture, de la dose fournie par le sol et de la

quantité prélevée par les cultures. La gestion de l’irrigation uniformisée, est parfois difficile à gérer de par le

tour d’eau, la qualité de l’eau riche en limons et l’ancienneté du matériel d’irrigation. L’évaluation du besoin

en eau des cultures est faite de manière subjective par l’équipe. On ne retrouve aucun équipement

permettant de la calculer. Le suivi phytosanitaire conforme au cahier des charges A-B est efficace,

respectueux de l’environnement est réalisé par l’intermédiaire de purins, de cuivre, de souffre, de savon

noir, d’auxiliaires (introduits ou indigènes), …etc. La gestion des adventices reste cependant difficile car

elles restent très présentes sur le site avec des espèces invasives comme le sorgho d’Alep, ou le

chardon,…etc.

2.3.5. Représentation de la durabilité des pratiques de

l’exploitation (par la méthode IDEA)

Les pratiques durables (Moyenne de 16,5) ne sont pas valorisées par des certifications comme le Label A-B ou Nature et progrès. L’expérience de l’exploitant lui permet de produire sous serre non chauffée sans utiliser de produits phytosanitaires. La multiplicité de la gamme cultivée, et la présence de haies bocagères et bandes florales assurent une grande biodiversité sur le site. Cependant, l’apport systématique d’engrais organique avant et/ou pendant les cultures peut entrainer des lessivages importants. La gestion de l’eau est un point faible au vu d’une irrigation par aspersion et une absence de contrôle des quantités d’eau prélevées.

Interventions, décisions

Fertilisation Epandages de M.O. tous les 2 ans (environ 2,5T/ha), épandages de granulés (Germiflor, 2T/ha) avant et/ou après

plantation selon les cultures, intégration de fabacées dans les rotations, un peu d’engrais verts (vesce et seigle), respect des bonnes rotations dans la mesure du possible par rapport à la libre cueillette, compostage des déchets de culture

Phytosanitaire

Suivi P.B.I. en serre (ex : aphidius contre le puceron) et plein champ (ex : BT contre doryphores), Préparations de purins et décoctions (ex : décoction de feuilles de rhubarbe comme insecticide), pulvérisation de Cuivre et de Souffre (contre

oïdium, mildiou,…), anti-limaces SLUXX (à base de phosphate ferrique, utilisable en A-B), utilisation de Savon noir par exemple contre le puceron, respect global des bonnes rotations, destruction des résidus de culture en serre

Irrigation Irrigation par aspersion, sprinklers (1,3m3/h) en Plein champ et micro aspersion en serre, Tour d’eau de 27 arroseurs, durée moyenne d’arrosage de 3h/jour en plein champ (Avril à Novembre) et de 2h tous les deux jours en serre (toute

l’année)

Gestion adventices Passage à la débrousailleuse entre les rangs, quelques faux semis, Paillage biodégradable, désherbage manuel sur le rang, gestion des rotations (en fonction de la couverture des plants, des cultures à paillage ou non), binages entre les

rangs

Page 9: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

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3. Comment répondre à la demande sur la période hivernale et printanière ?

Certains des objectifs de l’exploitant sont d’augmenter les surfaces couvertes, d’augmenter la rentabilité

des surfaces en accentuant la pratique de méthodes écologiques, de répondre à la demande en légumes

en quantité et diversité.

Durant mes périodes de stage, j’ai pu constater une difficulté à faire face à la demande au niveau quantitatif

et qualitatif particulièrement en période hivernale et printanière, face à cela, en prenant compte des

priorités de l’exploitant une question nous vient alors à l’esprit :

Problème : « Comment répondre à la demande sur la période hivernale et printanière ?

Parcellaire Commercial Social Production

Forces Conditions pédoclimatiques favorables à l’activité

Parcellaire bien organisé (parcelles définies)

Points d’eau proches de l’exploitation

Surfaces disponibles

Outil de production adaptable

Outil de production pérenne

Gamme diversifiée qui répond à la demande

Débouchés très diversifiés

Grande zone de chalandise

Pas de creux de commercialisation

Employés performants et anciens qui connaissent l’exploitation

Sous-traitance de certaines tâches

Concertations régulières pour les prises de décision

Système rodé, aménagé en conséquence

Peu d’intrants

Respectueux de l’environnement et de la santé des acteurs

Cultures diversifiées

Faiblesses Zone inondable : hauteur max des bâtiments de 3m

Libre cueillette impose un emplacement pour certaines cultures ce qui peut être en contradiction avec les bonnes rotations

pH basique

Faible taux de M.O.

Matériel vieux et usé

Grande superficie difficile à entretenir

Engagements AMAP sur 48 semaines/an

Beaucoup de temps de cueillette

Production de légumes insuffisante en qualité et diversité : recours au négoce

Pas de formation agricole dans les salariés, pas de point de vue critique sur l’exploitation dans sa globalité

Semaines très chargées pour l’exploitant

Creux de production en hiver : en quantité et diversité

Beaucoup de travail du sol

Dosages de fertilisants réalisés de manière subjective

Système « gourmand » en temps car cultures diversifiées

Problèmes d’enherbement

Opportunités Menaces

Diversifier les débouchés

Zone périurbaine, urbanisation qui représente un bon potentiel client

Inondations

Appauvrissement des sols

Structures sensibles aux vents violents

Recours au

négoce

Demande de nouveauté

de la part des clients

Creux de production constaté

en hiver et au printemps

Volume de légumes insuffisant sur la

période hivernale et printanière

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GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

10

18 2325

3443

57

0

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50

60

2008 2012

No

mb

re d

e p

anie

rsAnnées

Evolution de la demande en paniers AMAP sur les cinq dernières années

AMAPdesSables

AMAPdeToulouse

4. Contexte de l’étude

4.1. Présentation des objectifs

Les objectifs de cette étude sont d’augmenter les productions en période printanière et hivernale dans le

but de répondre à la demande en volumes, qualité et diversité. En région toulousaine, une augmentation de

la production sur ces périodes induit la mise en

place d’une nouvelle unité sous abri qui

correspond à la volonté de l’exploitant.

4.2. Une demande supérieure à l’offre

4.2.1. Des possibilités commerciales

Sur l’exploitation, on note une augmentation de

la demande en paniers AMAPs sur les cinq

dernières années d’activité. Au Total, une

hausse de 32,6% sur les cinq années pour les

deux AMAPs.

Face à cette demande croissante, l’exploitant

doit être en mesure de fournir les volumes en quantité, qualité et diversité sur les périodes concernées ce

qui lui permettrait de sécuriser davantage les revenus.

4.2.1. Une gamme et des volumes déficitaires sur la période hivernale et printanière.

En plus d’une gamme déficitaire, les

volumes produits sous serre qui

permettent de palier au creux de

production en hiver et au printemps, sont

souvent insuffisants sur ces périodes. En

hiver, les conditions de stockage n’étant

pas optimales, on observe souvent un

taux de pertes relativement élevé,

principalement pour les courges et les

oignons de conservation, d’autre part, la

qualité des produits s’en fait ressentir

(pommes de terre germées, molles).

L’exploitant doit donc faire appel au

négoce pour compléter la gamme et

satisfaire aux volumes demandés.

Période Hivernale (Décembre à Mars) Printanière (Avril à Juin)

Surfaces Sous abri Plein Champ Conservation Sous abri Plein Champ

Gamme Laitue batavia

Scarole

Mâche

Epinard

Blettes

Choux raves

Navets

Radis

Aillet

Carottes (Oranges et violettes)

Choux fleurs

Brocolis

Choux pommé

Choux de Bruxelles

Panais

Topinambour

Navets

Radis noir

Poireaux

Courges (longue de Nice, butternut, Sweet Mama, Potiron, Potimarron)

Pommes de terre de conservation (bintje)

Oignons jaunes de conservation

Confitures (figues, pastèque)

Conserves de tomates

Mâche

Laitue batavia

Epinard

Radis

Pomme de terre nouvelles

Radis

Navet

Haricots

Fèves

Petit Pois

Asperges vertes

Choux tardifs

Epinards

Carottes

Laitue batavia

Oignons nouveaux (jaunes et rouges)

Aillet

Fraises

Légume Nombre

de séries

Nombre de planches

approximatif

Surface cultivée en m²

Rendement/m²

Estimation Volumes produits (taux de

pertes de 15%)

Sous Abris en période hivernale (18 semaines)

Laitue 5 14 602 20 plants/m² 10234 plants

Scarole 1 1 43 17 plants/m² 621 plants

Mâche 7 22 946 1,3 kg/m² 1045 kg

Epinard 2 8 344 3 kg/m² 877 kg

Blettes 2 8 344 14 kg/m² 4097 kg

Choux 2 6 258 14 plants/m² 3070 plants

Navets 1 1 43 10kg/m² 365 kg

Radis 2 8 348 1,4 kg/m² 414 kg

Sous Abris en période printanière (13 semaines)

Mâche 1 2 86 1,3 kg/m² 95 kg

Laitue 1 2 86 20 plants/m² 1462 plants

Navet 1 2 86 10kg/m² 731 kg

Radis 2 4 172 1,4 kg/m² 205 kg

PDT nouvelles

1 2 86 5 kg/m² 365 kg

Haricots 1 4 172 7 kg/m² 1023 kg

Courgettes 1 3 129 50 kg/m² 5482 kg

Concombres 1 2 86 44kg/m² 3216 kg

Page 11: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

11

Janvier à Mars

25%

Avril à Juin

40%

Juillet à Aout

10%

Septembre à Décembre

25%

Répartition de l'activité négoce sur l'année

4.2.2. Le recours au négoce pour satisfaire à la demande.

Ce négoce, d’une valeur d’environ 35 000 € pour 2012 concerne principalement des légumes de

conservation en hiver (pomme de terre) et les légumes primeurs au printemps (betteraves primeurs,

carottes primeur, pommes de terre nouvelles, …).

Ce recours au négoce n’est pas pleinement satisfaisant car

l’exploitant n’est pas sûr de la qualité ni de l’origine des produits qu’il

achète. Il est plus dans la logique de l’exploitant de vendre les légumes

qu’il produit afin de maximiser les profits et d’assurer une certaine

qualité du produit aux clients.

4.3. Une mise en place d’une nouvelle unité sous abri

L’hypothèse d’une mise en place de nouvelles unités sous abris est à retenir dans une démarche de recherche de précocité au printemps et de volumes en hiver.

4.3.1. Des surfaces largement disponibles

L’analyse du plan de production 2012 met en valeur une

grande disponibilité des parcelles plein champ sur l’année qui

sont seulement occupées 54% de l’année contrairement aux

surfaces couvertes dont le taux d’occupation est de 79%.

Ratio Plein champ/Surfaces Couvertes = 7,5/0.225 = 33,3

Ce ratio révèle une disponibilité des surfaces majoritairement en plein champ, l’implantation d’une serre est

donc largement envisageable, elle permettra de combler le creux de production constaté sans pour autant

diminuer les productions en plein champ.

5. Etude

5.1. Implantation de nouvelles unités de production : tunnel – 8,00 M G2000

Il se dégage trois fournisseurs majeurs de serres qui dont Filclair, Richel et CMF cultures. La technicité de

ces constructeurs est certes bonne mais mon choix se porte sur CMF cultures étant donné que de

nombreux devis ont déjà été demandés par le gérant. Au vu des structures déjà présentes dans

l’entreprise, de la gestion des cultures, et de la volonté

de l’exploitant, mon choix se portera sur la mise en

place de deux tunnels simple paroi de 250 m², unité de

référence sur l’exploitation. Le coût total d’une unité est

estimé à 2771,1 € (H.T.) soit un total de 5542 € (H.T.)

pour les deux tunnels. Ces deux unités, identiques aux

autres déjà en place, seront disposées dans le

prolongement de la deuxième série de serres, sur la

parcelle D4 (Cf. plan de l’exploitation, p.4) de manière à

garder ces unités groupées et proches de l’accueil. La

trésorerie nette est suffisante pour permettre un tel

investissement, l’exploitant n’a pas besoin d’un emprunt.

Les structures seront amorties sur 5 ans, d’où le coût de

3 Hors jardins, somme du nombre de semaines occupées sur l’année de toutes les parcelles concernées.

Total semaines

occupées3

Total semaines

Taux d'occupation

(%)

Surfaces couvertes

327,5 416 78,7

Surfaces plein Champ

2335,5 4316 54,1

Total Surfaces

2663 4732 56,3

Tunnel – 8,00 M G2000 Caractéristiques

Largeur nef 8 m

Hauteur faitage 3,48 m

Matériau de la structure Acier galvanisé

Type d’ouvrants Aucun, par écartement des bâches

Nombre de planches par parcelles

4 planches de 1,40 m

Surface Totale 248 m²

Surface utile 173,6 m²

Prix/m² (surface TOT) 13,36 €/m²

Avantages Peu onéreux

Facile et rapide à mettre en place Structure bien connue de l’exploitant

Inconvénients Perte de terrain entre les tunnels

Peu esthétiques Sensible au vent

Page 12: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

12

l’amortissement annuel est de 1108,4 €.

5.2. Mise en place d’une gamme complémentaire

Le choix des légumes à mettre en place sur ces périodes se fera en fonction de plusieurs critères dont la

précocité ou la longévité, l’originalité par rapport à la gamme déjà en place, et une bonne valeur ajoutée. Il

s’agit de légumes de saison, destinés à la vente directe sur la période hivernale et printanière. On

favorisera la mise en place de légumes qui nécessitent le moins d’interventions possible.

Avec ces critères de sélection, on a pu établir une liste de variétés de légumes à produire sous serre :

Le choix des variétés a été fait en fonction de résultats de diverses évaluations variétales réalisés par des

organismes de recherche en agriculture biologique.

5.2.1. Choux chinois Petsaï :

Brassica pekinensis « kaboko » : variété a montaison tardive, Cycle plantation-récolte de 49 à 70 jours,

bonne pomme ovale, compacte, pour une récolte au printemps

5.2.2. Carotte Nantaise :

Daucus carota « jeannette » : variété précoce, adaptée à la culture sous serre, et à une commercialisation

en bottes pour le début de la période printanière

5.2.3. Betterave rouge :

Betta vulgaris « bolivar » : variété précoce, adaptée pour production sous abri au printemps et à l’automne,

rouge, rondes. Commercialisation en bottes ou en vrac

5.2.4. Pommes de terre primeur

Solanum tuberosum « berber » : variété précoce, adaptée à la culture sous tunnel, bon rendement, beau

tubercule, calibre et formes homogènes

5.2.5. Navets de Milan

Brassica napus « de Milan » : variété précoce à collet rouge, navet plat, adaptée à une culture sous abri,

cycle court, adaptée à la récolte en botte (et en vrac en fin de cycle). Rustique

5.2.6. Laitue sucrine

Lactuca sativa « socca » : variété adaptée à une conduite sous tunnel en hiver, feuille grasses, croquantes,

vertes

Ces produits retenus pour la future culture répondent à la demande en diversité et volume en hiver et au

printemps tout en étant source de valeur ajoutée satisfaisante.

5.3. Des éléments du système de production actuel conservés

5.3.1. Une irrigation par micro aspersion maintenue

La mise en place d’irrigation en goutte à goutte avec des rampes de goutteurs sous le paillage

biodégradable serait à préconiser. En effet ce système est une bonne solution pour apporter directement à

la plante la quantité d’eau dont elle a besoin, en limitant les pertes surtout lorsqu’il est associé à un

paillage, en diminuant les risques phytosanitaires liés à l’humidité comparativement à la micro aspersion.

Mais cette technique nécessite du temps pour enlever et remettre les goutteurs à chaque début et fin de

culture (avec environ 4 rotations/an en serre), de plus, l’eau chargée en limons (malgré la présence d’un

Page 13: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

13

filtre à sable) boucherait les goutteurs ce qui rendrait le système non fonctionnel et à terme ferait davantage

perdre de temps à l’équipe pour l’entretien du matériel. Dans ces conditions particulières, mon choix se

portera sur le maintien d’une irrigation par micro aspersion.

5.3.2. Une utilisation de paillages biodégradables

Avantages Inconvenants

Paillage biodégradable

Efficace contre les adventices

Maintien de l’humidité au sol

Réchauffement du sol

Limite les lessivages

Protection des parties aériennes contre certains pathogènes dans le sol

Coût

Durée de biodégradabilité varie en fonction du climat (entre 2 et 5 mois)

Sensible au vent

Imperméable

La mise en place de paillages biodégradables est en effet bénéfique sur les cultures puisque, l’eau est

économisée et mieux gérée par les plantes, la qualité des légumes est donc améliorée. La biodégradabilité

permet de ne pas avoir à enlever les paillages des parcelles, ce qui représente un gain de temps.

5.3.3. Un suivi phytosanitaire durable et efficace

Le suivi phytosanitaire réalisé grâce à la P.B.I. en serre, à la préparations de purins et décoctions (ex :

décoction de feuilles de rhubarbe comme insecticide), aux pulvérisation de Cuivre et de Souffre (contre

oïdium, mildiou,…), à l’épandage d’anti-limaces SLUXX (à base de phosphate ferrique, utilisable en A-B), à

l’utilisation de Savon noir (par exemple contre le puceron), au respect global des bonnes rotations, et à la

destruction des résidus de culture en serre est très efficace et s’inscrit dans une démarche de

développement durable.

La bonne connaissance de l’exploitant des différents végétaux qui seront mis en place, des unités de

production qui seront construites lui permettra d’obtenir des volumes de légumes de qualité.

5.4. Les améliorations apportées au système de production

5.4.1. Une insertion d’engrais verts envisagée pour la période estivale

Avec des adventices envahissantes, un taux de matières organiques faibles, une fertilisation non suivie sur

un sol drainant, l’insertion d’un engrais vert en serre sur la période estivale semble être une solution

intéressante, en plus de représenter l’occasion d’insérer une nouvelle famille botanique dans les rotations

culturales.

Ici, le choix du sorgho fourrager « Piper » est à préconiser, engrais vert sous abri de référence, avec un

coût de mise en place réduit on l’implantera après des cultures courtes, en période estivale. La forte

biomasse générée pourra augmenter le taux de matières organiques du sol et concurrencer efficacement

les adventices dont l’impact sur les cultures sera amoindri. L’insertion d’une nouvelle famille de légumes

dans les rotations aura un effet bénéfique sur la gestion phytosanitaire, en évitant le développement de

certains pathogènes. D’autre part, son implantation permettra de réduire les lessivages d’éléments

Engrais vert de serre Sorgho fourrager

(Graminées) Moha de Hongrie

Sarrasin (Polygonacées)

Radis fourrager (Brassicacées)

Avantages

Bonne résistance à la chaleur

Bonne concurrence contre les adventices

Biomasse importante

Bonne résistance à la chaleur

Bonne concurrence contre les adventices

Plante nettoyante, adaptée aux sols pauvres

Effet structure

Se développent très

rapidement et étouffent les

adventices

Très bon pièges à nitrates

Problèmes éventuels

Irrigation obligatoire Cycle court (30 à 40 j.)

Cycle court Sensibles à de nombreuses maladies et ravageurs : à éviter si crucifères dans la rotation.

Cycles assez courts

Sources : ITAB – « les engrais verts en maraichage biologique », GRAB – « les engrais verts d’été-automne dans le sud est en maraichage biologique »

Page 14: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

14

Préparation du sol

•Déchaumage au chisel

•Préparation du lit de semence au rotavator

Semis (Mai à Aout)

•Semis à l'aide d'un semoir à main (50kg/ha), sur toute la surface, les graines sont suffisement fines

Entretien

•Irrigation par aspertion

•éventuels binages en début de culture en cas de forte concurence

Broyage

•a l'aide de la débrousailleuse ou de la tondeuse attelée, en plusieurs passages afin d'affiner le broyat.

Incorporation

•A l'aide du rotavator, enfouissement superficiel (7 à 10 cm)

fertilisants. Enfin, s’agissant d’une Poacée ayant donc un

système racinaire puissant, la structure du sol sera

améliorée.

Ici, les chantiers concernant la mise en place, le broyage et

l’incorporation sont effectués avec du matériel présent sur

l’exploitation afin de n’avoir à réaliser aucun investissement,

en conformité avec la volonté de diminuer les charges. Voici

une proposition d’itinéraire pour une culture de sorgho

fourrager sous abri en période estivale.

5.4.2. Une fertilisation repensée

Légumes Besoins en kg d’ N/ha

Besoins en kg de P/ha

Besoins en kg de K/ha

Besoins en kg d’N/ planche

Besoins en kg de P/ planche

Besoins en kg de K/ planche

Dose de Germiflor (10-5-15)/planche

Dose en T/ha

Laitue 80 50 200 0,35 0,22 0,86 5,7 kg 1,3

Pommes de terre

110 40 200 0,47 0,17 0,86 5,7 kg 1,3

Choux Chinois

200 105 225 0,86 0,45 0,97 9 kg 0,2

Betterave 140 60 300 0,6 0,26 1,30 8,6 kg 2

Carotte 70 40 200 0,30 0,17 0,86 5,7 kg 1,3

Navets 100 60 150 0,43 0,26 0.65 5,2 kg 1,2

Ici, on a établi de nouvelles doses de fertilisants au Germiflor (10-5-15), fertilisant employé par l’exploitant,

par planche puis à l’hectare. On remarque que pour toutes les cultures sauf la betterave, les dosages

nécessaires sont inférieurs que celui employé par l’exploitant (2T/ha). Les conséquences de ce

changement auront un effet positif sur la qualité des légumes, le suivi phytosanitaire (ex : pas d’excès en

azote donc moins de dégâts liés aux pucerons, …), il y aura aussi une diminution des risques de lessivages

d’éléments fertilisants. Les épandages d’engrais se feront toujours avant la mise en place des cultures.

5.4.3. Un Outil d’aide au

pilotage de l’irrigation

Ce système peut être équipé d’outils

d’aide au pilotage de l’irrigation afin de

compléter l’appréciation de l’exploitant

sur le besoins en eau des cultures.

4 Prix (T.T.C.) : 3,75 €/0,25kg, source : http://www.ducrettet.com 5Valeur du SMIC horaire brut en janvier 2013

Estimation du coût de mise en place d’une culture de sorgho fourrager pour une unité de 250 m²

Charges Valeurs

Semences (50kg/ha) :

Dose nécessaire : 50*250/10000 = 1,25 kg

Coût : 1.25*3,75/0,254 =

18,75 €

Main d’œuvre totale : 5 h : - Travail du sol : 1 h - Semis : 1 h - Broyage : 2 h - Incorporation : 1 h

Coût : 5*9,435 = 47,15 €

Total estimé 65,9 €

Outil d’aide au pilotage de l’irrigation

Estimation des besoins hydriques plus précise donc meilleure gestion de l’irrigation

Limitation des excès d’irrigation : - Diminution de la croissance et du développement des adventices - Maintien de la stabilité structurale en cas d’aspersion : moins

d’érosion du sol - Impact positif sur la gestion phytosanitaire - Moins de risques de lessivages d’éléments fertilisants

Meilleure gestion de l’eau par les plantes : meilleure qualité des légumes

Eventuelle mise en place d’une automatisation de l’irrigation

6 à 8 semaines de végétation 1 semaine de séchage

Page 15: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

15

Hypothèse 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52

Parcelle (Cf plan) n°Planches

1

2

3

4

1

2

3

4

Betteraves primeur

Pommes de terre primeur

Laitue sucrineChoux Chinois Chou Chinois

NavetLaitue sucrine

Sorgho fourrager

DécembreNovembre

D4 (serre N°9)

janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre

D4 (serre N°10) F

On retient deux outils d’aide au pilotage de l’irrigation :

Ici, on retiendra les sondes tensiométriques Watermark® pour leur rapport qualité/prix, leur simplicité

d’utilisation, et la précision des mesures. Des valeurs de tension maximum et minimum de la tension en

eau (cbars) en fonction du stade végétatif et de la profondeur de la sonde servent de référence. L’irrigation

sera manuellement déclenchée lorsque la tension maximum en eau du sol est atteinte (point de

flétrissement), elle est ensuite arrêtée avant le franchissement de la tension minimum (point de ressuyage)

afin de ne pas apporter de l’eau en excès. Le Prix du kit Watermark (6 sondes, 1 boîtier de lecture, 1

thermomètre sol, 1 tarière vrille) pour une serre est de 418 € HT soit 836 € H.T. pour les deux serres.

Compte tenu de l’investissement que cela représente, la décision de l’investissement sera prise après

calcul de la marge nette.

5.4.4. Des techniques nouvelles pour la gestion de l’enherbement.

La pression des adventices en serre est fortement réduite par rapport au plein champ. Cette pression est

causée par des adventices annuelles. En effet, avec environ 4 cultures par an et par unité, le sol est

travaillé environ 4 fois par an. L’impact des adventices est d’autant plus réduit par l’utilisation de paillage

biodégradable sur les cultures plantées : Ici, le Chou Chinois, la laitue, et la betterave. Pour les cultures

semées, sensibles à l’enherbement, ou la mise en place d’un paillage n’est pas envisageable, la pratique

d’un faux semis parait pertinente pour assurer une bon départ des cultures. En effet, il est important de

limiter cet enherbement qui pourrait être un facteur d’échec de ces cultures précoces semées, notamment

sur les premières semaines de végétation : Pour la carotte et le navet, le lit de semence sera préparé une

semaine avant le semis. Les conditions de germinations seront réunies (humidité, aération,…). Lors du

semis, le semoir manuel déracinera les jeunes plants d’adventices sur les rangs. Un passage à la herse

sera effectué une semaine plus tard entre les rangs pour déraciner les plantules d’adventices.

5.5. Deux hypothèses de plan de production

5.5.1. Première hypothèse

Sonde tensiométriques Watermark® Sonde capacitive Sentek®

Principe

Mesure de la tension en eau du sol (cbars) soit la force à fournir par les racines pour extraire l’eau du sol

Mesure effectuée par bougie poreuse au niveau des racines à une profondeur donnée

4 à 6 sondes fixes par parcelles

Relevé manuel ou automatique, éventuelle télétransmission

Mesure la quantité d’eau dans le sol (mm) soit la réserve en eau disponible et la consommation de la plante

Mesure effectuée par des capteurs au niveau des racines et à différentes profondeurs

1 ou plusieurs sondes par parcelles selon modèle, relevé automatique par télétransmission ou manuel (selon modèle)

Avantages

Bon rapport qualité / prix

Des méthodes d'utilisation simples

Mesures en continu possibles

Télétransmission possible

Durée de vie dans le sol de 5 à 10 ans, rustique, sans entretien

Capteur de qualité

Valeurs en mm

Mesures fidèles

Mesures en continu possibles

Télétransmission possible

Inconvénients

Volume de sol mesuré faible

Mesures avec coeff. Correcteur

Plage de mesures limitées

Coût élevé

Volume de sol mesuré faible

Pose minutieuse et délicate

Étalonnage nécessaire

Source : SIAD – Agen 2012 « Les outils d’aide au pilotage de l’irrigation », Hydrasol « Fiche technique - sonde tensiométrique Watermark® »

: Faux semis F

Page 16: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

16

Hypothèse 2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52

Parcelle (Cf plan) Planches

1

2

3

4

1

2

3

4

Navet

Pommes de terre primeur

Laitue sucrine

Sorgho fourrager

Chou ChinoisChoux

Chinois

Laitue sucrine

Laitue sucrine

Navet

Carottes primeur

Pommes de terre primeur

Betteraves primeurChoux Chinois Chou Chinois

janvier Février Mars Avril Mai

D4 (serre N°10)

Novembre Décembre

D4 (serre N°9)

Juin Juillet Août Septembre Octobre

Ce plan de production est réalisé dans le

but de produire des volumes de légumes

en période hivernale et printanière dont

l’entretien est minime. On y retrouve des

betteraves primeurs et des pommes de

terre nouvelles pour la période printanière

ainsi que du chou chinois et de la laitue

sucrine en complément de la gamme en

place pour la période hivernale. Le

nombre de séries est volontairement

limité afin de limiter les interventions sur

la parcelle et ainsi diminuer les charges, la durée récoltes est alors plus courte.

5.5.2. Seconde hypothèse

Ce plan de production est réalisé dans le

but de produire des volumes de légumes

en période hivernale et printanière dont

l’entretien est minime, la gamme

développée est plus large que sur l’autre

plan de production, par conséquent les

volumes produits par légumes différents

sont moins importants. Les séries sont

également plus importantes ce qui assure

des périodes de récoltes échelonnées

donc plus longues.

Légume Nombre

de séries

Nombre de planches

approximatif

Surface cultivée en m²

Rendement/m²

Estimation Volumes produits (taux de

pertes de 15%)

Sous Abris en période hivernale (18 semaines)

Laitue 2 8 346 20 plants/m² 5882 pièces

Navets 1 4 173 6 bottes/m² 882 bottes

Chou chinois 1 4 173 6 choux/m² 882 choux

Sous Abris en période printanière (13 semaines)

Betterave primeur

1 4 173 4 bottes/m² 692 bottes

PDT primeur 1 4 173 5 kg/m² 865 kg

Légume Nombre

de séries

Nombre de planches

approximatif

Surface cultivée en m²

Rendement/m²

Estimation Volumes produits (taux de

pertes de 15%)

Sous Abris en période hivernale (18 semaines)

Laitue 1 4 173 20 plants/m² 2941 pièces

Navets 2 4 346 6 bottes/m² 1765 bottes

Chou chinois 2 4 346 6 choux/m² 1765 choux

Sous Abris en période printanière (13 semaines)

Betterave primeur

1 2 86 4 bottes/m² 292 bottes

PDT primeur 2 4 173 5 kg/m² 735 kg

Carottes primeur

1 2 86 6 bottes/m² 516 bottes

Laitues 2 4 173 20 plants/m² 2941 pièces

F

F

Page 17: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

17

47%

9%

19%

9%

16%

Hypothèse n°1 : Chiffre d'affaires Laitue

Navets

Chou chinois

BetteraveprimeurPDT primeur

37%

14%

29%

3%

11%6%

Hypothèse n°2 : Chiffre d'affaires

Laitue

Navets

ChouChinoisBetteraveprimeurPDT primeur

Carottesprimeur

5.6. Etude technico-économique

5.6.1. Estimation du chiffre d’affaires

Le Chiffres d’affaires dégagé de la première hypothèse de plan de production est de 12 418 €.

Sur les deux périodes confondues, il est assuré majoritairement par la vente de laitues sucrine (47 %), le

chou chinois (19 %), et les pommes de terre nouvelles (16 %). Environ 75 % de ce chiffre d’affaires est

réalisé sur la période hivernale contre 25 % sur la période printanière.

Le Chiffre d’affaires dégagé de la seconde hypothèse de plan de production est de 15 852 €. Sur les deux

périodes confondues, il est assuré majoritairement par la vente de laitues sucrine (37 %), les pommes de

terre primeur (29 %) et les navets (14 %).

Environ 62 % de ce chiffre d’affaires est réalisé sur la période hivernale contre 38 % sur la période

printanière.

5.6.1. Eléments de charges

HYPOTHESE N°1

Légume

Estimation Volumes produits (taux de

pertes de 15%)

Prix de vente

moyen Chiffre d’affaires dégagé

Sous Abris en période hivernale (18 semaines)

12418.3 €

Laitue 5882 pièces 1 €/pièce 5882 €

9321,8 € Navets 882 bottes 1,3 €/botte 1146,6 €

Chou chinois 882 choux 2,6 €/pièce 2293,2 €

Sous Abris en période printanière (13 semaines)

Betterave primeur

692 bottes 1,6 €/botte 1107 € 3096,5 €

PDT primeur 865 kg 2,3 €/kg 1989,5 €

HYPOTHESE N°2

Légume

Estimation Volumes produits (taux de

pertes de 15%)

Prix de vente

moyen Chiffre d’affaires dégagé

Sous Abris en période hivernale (18 semaines)

15852 €

Laitue 2941 pièces 1 €/pièce 2941 €

9824,5 € Navets 1765 bottes 1,3 €/botte 2294,5 €

Chou chinois 1765 choux 2,6 €/pièce 4589 €

Sous Abris en période printanière (13 semaines)

Betterave primeur

292 bottes 1,6 €/botte 467,2 €

6027,5 € PDT primeur 735 kg 2,3 €/kg 1690,5 €

Carottes primeur

516 bottes 1,8 €/botte 928.8 €

Laitue 2941 pièces 1 €/pièce 2941 €

Hypothèse n°1

Légume Densité/

m² Surface cultivée

Nombre de

plants

Prix du jeune plant

Total charges

Laitue 20 346 6920

0.08

553,6

1061,3

Pomme de terre

10 173 1730 138,4

Choux Chinois

6 173 1038 83

Betterave 20 173 3460 276,8

Dose/m² Surface cultivée

Dose de graines

Prix des graines(g)

Total charges graines

Navet 0,25 g 173 43,25 g 0,22 9,5

Hypothèse n°1

Légumes Dose

en T/ha

Surface cultivée

(m²)

Dose totale (kg)

Total Charg

es engrai

s

Laitue 1,3 346 45

126.4 126.4

Pommes de terre

1,3 173 22,5

Choux Chinois

0,2 173 3,5

Betterave 2 173 34,6

Navets 1,2 173 20,8

Page 18: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

18

Main d’œuvre estimée

Hypothèse n°1

Nombre d’heures

estimées Charges de main d’œuvre

Tous chantiers

confondus 40 583,7 €

D’autres éléments de charge sont à prendre en compte comme :

- Le cout de mise en place des engrais verts commun aux deux hypothèses : 131,8 €

- Le cout de l’amortissement annuel des serres : 1108,4 €

- Le cout de mise en place de sondes tensiométriques sera intégré en fonction de la marge brute

dégagée : 836 €

5.6.2. Calcul de la marge brute

Marge brute hypothèse n°1 Marge brute hypothèse n°2

9217,9€ 12695,7 €

Au vu de la marge dégagée, l’implantation de sondes tensiométriques est envisageable dans les deux

cas ce qui nous amène à recalculer la marge brute :

Marge brute hypothèse n°1 Marge brute hypothèse n°2

8381,9 € 11859,7 €

5.6.3. Comparaison des hypothèses

Hypothèse n°1 Hypothèse n°2

Avantages Inconvénients Avantages Inconvénients

Nombre de séries limité : optimisation de l’organisation

Insertion d’engrais vert bénéfique

Réduction du négoce sur la période hivernale et printanière

Sondes tensiométriques : meilleure gestion de l’eau, de l’enherbement, meilleure qualité des légumes

Fertilisation ajustée

Gamme développée réduite par rapport aux attentes

Marge brute inférieure à celle de la seconde hypothèse

Durée des récoltes réduite par le nombre limité de séries

Taux de pertes élevé

Gamme diversifiée qui correspond à la demande

Insertion d’engrais vert bénéfique

Réduction du négoce sur la période hivernale et printanière

Marge brute dégagée supérieure à celle de la première hypothèse

Sondes tensiométriques : meilleure gestion de l’eau, de l’enherbement, meilleure qualité des légumes

Fertilisation ajustée

Plus d’intervention sur les parcelles

Nombre de séries plus important qui nécessite une meilleure organisation

Taux de pertes élevé

Hypothèse n°2

Légume Densité/

m² Surface cultivée

Nombre de

plants

Prix du jeune plant

Total charges

Laitue 20 346 6920

0.08

553,6

1032,8 €

Pomme de terre

10 173 1730 138,4

Choux Chinois

6 346 2076 166

Betterave 20 86 1720 137,6

Dose/m² Surface cultivée

Dose de graines

Prix des graines

Total charges graines

Navet 0,25 g 346 86,5 g 0,22 €/g 19

Carottes 110

graines 86

9460 graines

0.002/graine

18,9

Hypothèse n°2

Légume Dose

en T/ha

Surface cultivée

(m²)

Dose totale (kg)

Total Charg

es engrai

s

Laitue 1,3 346 45

144,7 144,7

Pommes de terre

1,3 173 22,5

Choux Chinois

0,2 346 6,9

Betterave

2 86 17,6

Navets 1,2 346 41,5

Carottes 1,3 86 11,2

Hypothèse n°2

Nombre d’heures

estimées Charges de main d’œuvre

Tous chantiers

confondus 50 583,7 €

Cout paillage H1 Cout paillage H2

496*0,38 = 188,5 € 434*0,38 = 164,9 €

Page 19: RAPPORT FINAL MIDI CUEILLETTE

GALAUP Benoit BTSA PH - Session 2013

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6. Conclusion

Après avoir étudié la mise en place de deux nouvelles unités de production et envisagé deux hypothèses

de plan de production, mon choix se portera sur l’hypothèse n°2 qui présente de nombreux avantages

précédemment décrits. En effet, cette hypothèse correspond plus à la demande par la diversité de légumes

qu’elle propose ainsi que par ses récoltes échelonnées.

En terme de critique de cette hypothèse retenue, on peut penser que la mise en place de sondes

tensiométriques n’est pas une réelle priorité sur l’exploitation. Des investissements plus utiles, dans du

nouveau matériel d’irrigation par exemple, semblent plus urgents.

Ce stage de 10 semaines m’a été bénéfique sur de nombreux aspects, j’en garde donc le souvenir d’une

expérience bénéfique. En effet, ce stage m’a permis de mettre en pratique la théorie enseignée au Lycée

ce qui m’a permis de mieux progresser et de développer une réelle expérience du milieu professionnel.