45

Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Sur les relations franco-siamoises au XVIIe siècle Sous le règne du roi Louis XIV et du roi Naraï« Pour la plus grande gloire de Dieu » de Morgan SportèsCours FS 767 : Séminaire sur les relations franco-siamoisesSection des études françaises

Citation preview

Page 1: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)
Page 2: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

Présentation du roman

Sur les relations franco-siamoises au XVIIe siècle

Sous le règne du roi Louis XIV et du roi Naraï

« Pour la plus grande gloire de Dieu »

de Morgan Sportès

Présenté par

Sasithorn JEENPRACHA (matricule 5406031061)

Cours FS 767 : Séminaire sur les relations franco-siamoises

Section des études françaises

Faculté des lettres

Université Thammasat

1er mars 2012

Page 3: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

1

TABLE DES MATIÈRES

1. Partie introductive

1.1 Introduction 21.2 Auteur 3

1.2.1 Biographie1.2.2 Inspiration1.2.3 Autres œuvres

1.3 Traductrice 61.3.1 Biographie1.3.2 Travail sur le roman « Pour la plus grande gloire de Dieu »1.3.3 Autres œuvres

2. Partie théorique

2.1 Panorama historique des relations 10 franco-siamoises au XVIIe siècle

2.2 Résumé du roman « Pour la plus grande gloire de Dieu » 122.3 Personnages

2.3.1 Présentation des personnages principaux 14

2.3.2 Relations des personnages 202.4 Lieux importants présentés dans ce roman 24

3. Partie analytique

3.1 Thème principal 273.2 Fiction et réalité du roman 273.3 Analyse d’extraits 283.4 Opinions personnelles 29

4. Bibliographie et sites internet 30

Page 4: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

2

PARTIE 1

« Pour la plus grande gloire de Dieu »

        

1.1 Introduction

« Pour la plus grande gloire de Dieu » est un roman historique écrit par Morgan Sportès et publié en français en 1993. Ce livre est traduit en langue thaï chez l’editeur Matichon par Kanika Chansang, ancienne professeur de la faculté de lettres de l’université Silpakorn. C’est une tragi-comédie de l’expédition des troupes de Louis XIV au Siam (Royaume d’Ayutthaya) en 1687. Selon Madame Panbua Boonpan, l’éditrice de Matichon, « ce livre bouleverse totalement le point de vue de lecture sur l’histoire des relations franco-siamoises du règne du roi Louis XIV et du roi Naraï. »1 Nous comprenons normalement que les relations franco-siamoises pendant le règne de Louis XIV étaient florissantes, prospères et sincères. Mais en réalité, le roi Naraï n’appréciait pas trop les Français et avait nommé en particulier Phra Petracha comme gouverneur pour les gérer. Ce récit nous montre la vérité de l’homme : tout le monde doit se masquer pour survivre dans ce monde.

1 PHYS, Ruk Sayam Nai Phra Nam Khong Phrachao (Pour la plus grand gloire de Dieu), blog litteraire « Sudipan.net », http://www.sudipan.net/phpBB2/viewtopic.php?p=23588#p23587, mis en ligne le 5 juillet 2004.

Page 5: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

3

Pourquoi l’auteur a-t-il choisi « Pour la plus grande gloire de Dieu » comme titre de ce roman ?

« Pour la plus grande gloire de Dieu » ou en latin « Ad maiorem Dei gloriam » est la devise des jésuites, énoncée par Ignace de Loyola, le fondateur de cet ordre religieux. L’auteur avoue que c’est un titre ironique car il veut montrer que les Jésuites sont les principaux responsables du destin tragique des Français envoyés au Siam. (Les Jésuites ont raconté à Louis XIV que le roi Naraï avait envie de se convertir au christianisme. C’est une des raisons principales pourquoi le roi a envoyé des troupes françaises au Siam.)

En comparant avec le titre du roman en thaï « รุ�กสยามในพรุะนามของพรุะเจ้�า» ( Ruk Sayam Nai Phra Nam Khong Phrachao) inventé par la traductrice, le sens

ironique n’est pas très évident. Ce titre indique aux lecteurs que l’histoire concerne l’envahissement au Siam par des chrétiens. En fait, la traductrice a créé un premier titre

en thaï « แด่�ความย��งยงแห่�งองค�พรุะเป็�นเจ้�า» dont le sens est plus proche du titre

en français. Cependant, comme la plupart des Thaïlandais n’ont probablement pas de connaissance sur l’histoire de la Compagnie de Jésus, elle a choisi le second titre qui est plus compréhensible pour les Thaïlandais. 2

************************************************************************

1.2 Auteur

1.2.1 Biographie de l’auteur : Morgan Sportès

Morgan Sportès est né le 12 octobre 1947 à Alger. Après avoir quitté l’Algérie en 1963, il s’est installé à Paris et fait des études de littérature et d’histoire à la Sorbonne. En octobre 1973, quand il avait environ 24 ans, il est venu en Thaïlande dans le cadre

2 PHYS, Ruk Sayam Nai Phra Nam Khong Phrachao (Pour la plus grand gloire de Dieu), blog litteraire

« Sudipan.net », http://www.sudipan.net/phpBB2/viewtopic.php?p=23588#p23587, mis en ligne le 5 juillet 2004.

Page 6: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

4

de son service militaire comme professeur à l’étranger. Il a donc travaillé comme professeur de littérature à l’université de Chiang Maï.

« 1973, octobre : Je débarque au Siam, en Thaïlande. J’avais 23/24 ans, j’étais une sorte de gamin, comme la plupart des Occidentaux de 23/24 ans de cette époque. J’étais militaire, coopérant. On donnait à l’époque la possibilité aux étudiants, en lieu de marcher au pas sous les drapeaux, d’être professeur pendant deux ans à l’étranger. La Thaïlande... Il faut comprendre ce que c’était, à cette époque, la Thaïlande, dans l’imaginaire d’un jeune Français. On ne savait pas à quoi ça pouvait ressembler la Thaïlande, en France, en 1973. On ne savait pas même où c’était. C’était une sorte de rêve orientaliste lointain. (…) Moi j’avais un poste à l’université de Chiangmai : prof de littérature française. »3

Il est actuellement un écrivain français à plein temps en fait de nombreux voyages pour sa recherche documentaire.

1.2.2 Inspiration

Puisque l’auteur est né en Algérie et y est resté pendant le temps que ce pays était une colonie de la France, il comprend et a l’expérience sur les guerres et les attentats pour la colonisation. Pour lui, le colonialisme est basé sur la pensée de la discrimination et le refus de l’autre. 4

Depuis la fin du XXe siècle, nous voyons à travers les medias « la Croisade » lancée par les États-Unis dans les pays arabes en prétendant que c’est une mission du bien pour triompher sur le mal. Cette opération inspire à Morgan Sportès d’écrire ce roman. Après avoir passé environ 10 ans à se renseigner sur l’histoire, les mémoires et les archives, il a comprit la stratégie cachée sous la politique diplomatique de Louis XIV. C’était l’intention de coloniser le Siam et les autres pays asiatiques en envoyant une troupe de diplomates, de soldats et de Jésuites. Le but officiel du Français était de protéger le roi Naraï et de contrebalancer les impérialismes anglais et hollandais en

3 SPORTÈS Morgan, « Du Siam à la Thailande », http://www.morgansportes.net/article.php3?id_article=56, mis en ligne le 18 octobre 2007 par MARTIN Paul, Consulté le 27 février 20124 MATICHON, « เม��อคณะทู ต ทู�องเส"ย ต�องเข�าเฝ้$าพรุะนารุายณ� ฝ้รุ&�งตาน'(าข�าวเล่�าป็รุะว&ต�ศาสตรุ�ชวน” ”

ขบข&น », entretien dans une conférence le 9 août 2011 organisée par la faculté des lettres de l’université

Chulalongkorn et l’éditeur Matichon, http://www.matichon.co.th/news_detail.php?newsid=1312951881&grpid=&catid=, mis en ligne le 11 août 2011, Consulté le 28 février 2012.

Page 7: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

5

Asie mais leur but secret était en fait de conquérir le Siam et évangéliser le roi et les siamois.

Une autre inspiration, c’est le choc culturel dès sa première arrivée à Chiang Maï en 1973. Dans ce temps-là, la Thaïlande était inconnue pour des touristes. Comme il connaissait très peu la Thaïlande avant l’arrivé, il a eu un grand surprise sur le climat, les gens et la culture orientale. Aux yeux des gens locaux, il était étrange et bizarre.

« … La surprise se multiplia par la suite dans la rencontre des gens qui, pour la plupart, surtout dans les provinces, n’avaient jamais vu, ou quasi, un Occidental, un farang, un BLANC. Je me souviendrai toujours des grappes de gamins hilares s’accrochant de moi dans les villages du nord de Chiangmai, quand j’y débarquai à moto. Ils voulaient toucher mon nez trop long, tirer sur les poils de ma poitrine, me palper, comme un extra-terrestre. J’étais E. T. Mickey Mouse ! Ils faisaient la ronde autour de moi en criant, chantant, rigolant. »5

Ce « choc » de deux mondes lui fait imaginer l’arrivée des troupes françaises de Louis XIV au Siam à la fin du XVIIe siècle.

1.2.3 Autres œuvres

Siam, Paris, Édition du Seuil, 1982. La Dérive des continents, Paris, Éditions du Seuil, 1984. Je t'aime, je te tue, Paris, Éditions du Seuil, 1985. Comédie obscène d'une nuit d'été parisienne, Paris, Éditions du Seuil, 1986. Le Souverain poncif, Paris, Éditions Balland, 1987. Outremer, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 1989. L'Appât, Paris, Éditions du Seuil, 1990. Pour la plus grande gloire de Dieu, Paris, Éditions du Seuil, 1993. Ombres siamoises, Paris, Éditions Mobius/H. Botev 1995. Tonkinoise…, Paris, Éditions du Seuil, 1995. Lu : roman historique d’inspiration marxiste-léniniste, Paris, Éditions du Seuil, 1997. Rue du Japon, Paris, Paris, Éditions du Seuil, 1999. Solitudes, Paris, Éditions du Seuil, 2000. Essaouira, Paris, Éditions du Chêne, 2001. Une fenêtre ouverte sur la mer, Paris, Éditions du Seuil, 2002. L'Insensé, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2002.

5 SPORTÈS Morgan, « Du Siam à la Thailande », http://www.morgansportes.net/article.php3?id_article=56, mis en ligne le 18 octobre 2007 par MARTIN Paul, Consulté le 27 février 2012

Page 8: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

6

Maos, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2006. Ils ont tué Pierre Overnay, Paris, Éditions Grasset & Fasquelle, 2008. Tout, tout de suite, Paris, Fayard, 2011.

************************************************************************

1.3 Traductrice

1.3.1 Biographie de la traductrice : Kanika Chansang

Professeur associée, docteur Kanika Chansang, a fait des études en licence et en maîtrise à l’université Chulalongkorn et fini son doctorat de 3e cycle (littérature française et comparée) à l’université Paris VII en France. Elle a travaillé à la faculté de lettres à l’université Silpakorn et est maintenant retraitée.

Spécialités : Littérature des XIXe et XXe siècles. Étude littéraire en sciences sociales. Traduction Français-Thaï

1.3.2 Travail sur le roman « Pour la plus grande gloire de Dieu »

Pour le Professeur Kanika, ce roman historique est le travail de traduction le plus long et le plus difficile qu’elle ait fait. La grosse difficulté de la traduction est l’ancienneté de la langue. Il lui faut bien réfléchir si c’est le discours du XVIIe siècle ou de nos jours. Elle a eu donc besoin de faire un grand travail de recherche sur l’auteur afin de trouver son propre langage qui soit compatible avec le roman original et en même temps compréhensible pour les lecteurs thaïlandais. Etant donné que Morgan Sportès, un libre penseur, a créé un narrateur faisant beaucoup de critiques négatives sur le roi Louis XIV, le Professeur Kanika est obligé d’être prudente dans la traduction. Il

Page 9: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

7

lui faut trouver le langage le plus approprié pour traduire les mots et les phrases grossières.

« Le Porc-qui-tel-un-autre-Sardanapale-règne-sur-la-France-asservie n’en bâfrait pas moins comme un verrat. Ce cadavre vivant en effet, jusqu’à ses derniers jours, eut un appétit d’ogre. »

(p .708)

«เจ้�าห่ม ทู"�ข-(นป็กครุองป็รุะเทูศฝ้รุ&�งเศสอย�างกด่ข"�น"(ม�ได่�ห่ย�ด่ตะกรุ�มตะกรุามแต�เพ"ยงน"( ตล่อด่รุ&ชกาล่จ้นตรุาบส�(นอาย�ข&ย เจ้�าซากรุ�างเด่�นได่�น"(ด่��มก�นอย�างกรุะห่ายรุาวก&บย&กษ์�ขม ข"»

(p.688)

Ce passage est une description sur Louis XIV par le narrateur. En comparant avec l’original, la version thaïe est un peu plus polie. La traductrice a choisi les mots les plus appropriés pour que les phrases traduites restent fidèles à l’original mais ne soient pas trop vulgaires.

1.3.3. Autres œuvres6

Études universitaires :

"L’Absurde et l’espoir dans les trois romans d’Albert Camus :  L’Étranger, La Peste, La Chute." Mémoire d’Etudes supérieurs, section de Français de la Faculté des Lettres, Université Chulalongkorn, 1974.

"Roman  et  bourgeoisie   :   l’éclosion  du   roman   thaï   "moderne"  des  années  30-50." Thèse de doctorat, Université Paris VII, 1987.

Articles en français :

« Le prince Akatdamkoeung Rapeepat (1905-1932) », Cahiers de l’Asie de Sud-Est 24 (1988) : 41-51.6 Biographie du professeur associé, docteur Kanika Chansang, consultable sur le site internet du département de français, faculté des lettres, université Silpakorn, http://www.arts.su.ac.th/depart/depart_french/A_KANIKA.html, Consulté le 13 février 2012.

Page 10: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

8

CHANSANG Kanika et SPORTÈS Morgan. « Kosapan face aux intrigues françaises.» Journal of the Siam Society (JSS) 83, Parts 1&2(1995) : 79-91.

  « Ouvrages de référence. » In Hennequin, Laurent. Thaïlande Ressources documentaires françaises. IRASEC. Paris : Les Indes savantes, 2006 : 55-64.

« Buddhadasa Bhikkhu : rencontre spirituelle Orient-Occident. » La Thaïlande : continuité du partenariat avec la France, Colloque à l’université Paris IV (Sorbonne), 18 septembre 2006.

  « Buddhadassa Bhikkhu : rencontre spirituelle Orient-Occident. »  In Etudes Interculturelles. Revue de l’Université catholique de Lyon, 1 (2008) : 91-100.

Autres traductions :

"ซาตร์�วิ�จาร์ณ์�เร์��อง "คนนอก" ของอ�ลแบร์� กามู�ส์�." traduction de « L’Étranger d’Albert

Camus" »  Jean-Paul Sartre, dans le livre Khonnok, p.256-274, Bangkok, Samanchon, 1993.

"ไร์�พล�ง" traduction de « L’Impuissance », Vercors, dans le journal numéro 2 de faculté

des lettres, université Silpakorn, p.148-155, Bangkok, 1976.

"ส์� จ จ ะ ส์� ง ค มู น� ย มู "  traduction de  « Le réalisme socialiste »,  Fadeyev, dans le livre

« Loknangsue », p.82-91, Bangkok, 1981.

"เ อ มู�ล โ ซ ล า จ า ก อ� ต ถ น� ย มู ส์�" ธ ร์ ร์ มู ช า ต� น� ย มู "  traduction de  « Pour le centième

anniversaire de la naissance de Zola »,  George Lukàcs, dans le journal numéro 7 de faculté des lettres, université Silpakorn, p.121-135, Bangkok, 1983-1984.

"โลกใหมู" ดวิงปร์ะที*ปใหมู"" traduction de « Un monde nouveau, un nouveau monde » , 

Arturo Uzlar Pietri, dans le journal de courrier UNESCO, p.9-13, Bangkok, 1988.

"ผู้��มูาเย�อน" traduction de « L’Hôte », Albert Camus, dans le livre Phiang Krachok Kan ,

p.111-135, Bangkok, Nakhapress, 1991.

Page 11: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

9

"เร์�� องของโจนาส์ หร์�อศิ�ลป-นก�บงาน" traduction de « Jonas ou l’artiste au travail », 

Albert Camus, dans le livre Myosotis , p.43-77, Bangkok, l’imprimerie Chuanpim, 2004.

"ต�นร์"างวิ"าด�วิยการ์วิ�เคร์าะห�ภาพยนตร์�" traduction de « Esquisse d’une psychologie du

cinéma »,  André Malraux, dans le livre Rat Mankhai, p.303-338, Bangkok, Phisuea, 1996.

"แหล"งข�อมู�ลและวิ�จ�ยเก*�ยวิก�บปร์ะเทีศิไทียในฝร์��งเศิส์" traduction de « Les centres de

documentation et de recherches concernant la Thaïlande en France »,  Laurent Hennequin, dans le journal numéro 18 de faculté des lettres, l’université Silpakorn, p.156-157, Bangkok, 1995-1996.

"ควิามูในใจของคนแปลหน�งส์�อ" traduction de « Traduire, écrire », Laure Battaillon,

dans le journal Rom Phruek numéro 16 de l’université Krirk, p.91-95, Bangkok, 1998.

"ตะวิ�นออกศิ0กษาและมูน2ษยศิาส์ตร์�" traduction de « L’Orientalisme et les sciences

humaines »,  Jean Filliozat, dans le recueil d’articles traduits « Georges Cœdès et l’Orientalisme », p.223-246, Bangkok, imprimerie Chuanpim 1999.

"อ3องเดร์ มูาลโร์ซ� ในฝร์�� ง เศิส์ป4จจ2 บ�น"  traduction de  « André Malraux en France

aujourd’hui » ,  François de Saint-Cheron, dans le comte rendu de colloque « Le Centenaire de la naissance d’André Malraux », p.65-72, Bangkok, faculté d’archéologie, université Silpakorn, 2002.

"ศิร์*วิ�ช�ยในงานของยอร์�ช เซเดซ�" traduction de « Srivijaya dans l’œuvre de Georges

Cœdès » ,  Pièrre-Yves Manguin, dans le recueil d’articles traduits «Georges Cœdès et les études thaïs » p.111-139, Bangkok, imprimerie Chuanpim 1993.

"ยอร์�ช เซเดซ�จากมู2มูมูองของน�กชาต�พ�นธ2�วิ�ทียา" traduction de « Georges Cœdès vu par

un ethnologue »,  Georges  Condominas, dans le recueil d’articles traduits «Georges Cœdès et les études thaïs » p.77-87, Bangkok, imprimerie Chuanpim 1993.

Page 12: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

10

"ร์.แลงกาต� น�กวิ�ชาการ์กฎหมูายเล�� องช��อในส์ายตาของศิ�ษย�(เก"า)ผู้��กลายเป6นคร์�" traduction de « Robert Lingat, austère mais incontournable ou un éminent juriste vu par un ancient étudiant devenu enseignant (archan) »,  Georges Condominas, dans le livre Robert Lingat et les études thaïs p.38-45, Bangkok, l’université Thammasat, 1995.

"จดหมูายจากเวิเร์ต�เร์��องการ์ปฎ�วิ�ต�ผู้ล�ดแผู้"นด�นส์ยามูในป7 ค.ศิ. 1688" traduction de

« Une lettre de Véret sur la révolution siamoise de 1688 », Robert Lingat, dans le livre Robert Lingat et les études thaïs p.305-336, Bangkok, université Thammasat, 1995.

"จากส์ยามูปร์ะเทีศิถ0งไทียแลนด� : ควิามูในใจ มูอร์�กาน ส์ปอร์�แตซ “ ” " traduction de « Du

Siam à la Thailande, de 1687 à 1973 » , Morgan Sportès, dans le journal Matichon, 21 février 2007, p.33, Bangkok.

*****************************************************************

PARTIE 2

2.1 Panorama historique des relations franco-siamoises au XVIIe siècle

La  France

De la mort de Louis XIII en 1643, jusqu’en 1715, la France était dirigée par le roi Louis XIV. La politique de son règne s’est concentré sur le développement économique du pays et l’expansion prospère du catholicisme. La Compagnie royale des Indes orientales (CIO) a été établie pour concurrencer les compagnies anglaise et néerlandaise, l’East India Company anglaise (EIC) et Vereenigde Oost-Indische Compagnie (VOC). La CIO a ouvert un comptoir à Pondichéry en 1674 et son premier navire est arrivé au Siam en 1680. À propos de la religion, la société des Missions étrangères de Paris avait pour but d’évangéliser les peuples, fonder des églises et développer les clergés locaux. Les missionnaires ont installé leur base au Siam et ont cru qu’il était possible de convertir le roi Naraï au catholicisme. Ils ont concurrencé les Jésuites (de la compagnie de Jésus) qui se sont installés au Siam peu après.

Page 13: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

11

Le Siam

Naraï ou Naraï le Grand a accédé au trône siamois en 1656 sous le nom de règneRamathibodi III. Ayutthaya était devenu un lieu commercial important car le fleuve Chao Phraya favorisait un accès facile. La politique du roi Naraï était fortement influencée par les interférences étrangères. Les étrangers jouaient un rôle important à la cour du Siam. Par exemple, Constantin Phaulkon, un aventurier grec était devenu le premier conseiller du roi Naraï. En 1664, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales a fait le blocus naval d’Ayutthaya pour demander son monopole du commerce. Le roi Naraï a donc transféré la capitale à Lopburi et fait construire un nouveau palais « le Phra Naraï Ratchaniwet » avec l’aide d’architectes et d’ingénieurs jésuites français. Naraï a utilisé les Français pour contrecarrer l’influence des Néerlandais et des Anglais. Les missions catholiques étaient à Ayutthaya depuis les Dominicains portugais en 1567. Le roi Naraï a reçu et envoyé beaucoup de missions diplomatiques dans plusieurs pays.

En 1680 : envoi d’une mission en France sous la conduite de Phya Pipatkosa. (Naufrage près de Madagascar)

En 1682 : réception d’une mission commerciale française dirigée par monseigneur Pallu à Ayutthaya

En 1684 : renvoi d’une mission en France. En 1686 : ambassade à destination du Portugal (naufrage) En 1685 : réception d’une mission, dirigée par le Chevalier de Chaumont

(officiellement pour convertir le roi Naraï au catholicisme) et la mission du Shah de Perse pour convertir le roi a l’islam.

En 1686 : envoi d’une mission en France dirigée par Kosapan. (superbe réception à Versailles)

En 1687 : réception d’une mission française dirigée par Claude Cébéret du Boullay et Simon de La Loubère.

En 1688 : dernière mission dirigée par le père Guy Tachard et Ok-Khun Chamnan, envoyée en France et au Vatican

Page 14: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

12

2.2 Résumé du roman « Pour la plus grande gloire de Dieu »

Ce drame se divise en cinq actes.

Situation initiale : le commencement du journal par le narrateur. Le narrateur débute son journal en indiquant le lieu et la date « Amsterdam, 8 juillet 1712 » et ensuite raconte ses mémoires de l’expédition des mousquetaires français au Siam.

Déclenchement :

Acte I : l’arrivée des troupes de Louis XIV à l’embouchure du Chao Phraya en 1687

Le 26 septembre 1687, l’Oiseau, un des cinq vaisseaux français avec des soldats et des officiers, des jésuites, des missionnaires et quelques marchands, sont arrivés à l’embouchure du Chao Phraya après 7 mois de voyage de Brest. L’Oiseau et les quatre autres navires (le Gaillard, le Dromadaire, la Loire et la Normande) ont transporté non seulement des cadeaux pour le roi du Siam, mais aussi des armes de guerre comme des mousquets, des fers de pique, des boulets, des grenades dans un but secret. En raison de la richesse des ressources naturelles aux yeux des étrangers, l’opportunité de faire un grand profit commercial et d’évangéliser les Siamois ainsi que l’intention de conquérir le territoire, le roi Louis XIV a envoyé au Siam, sous les conseils des Jésuites, sa seconde ambassade avec 700 soldats officiellement pour protéger le roi siamois des Anglais et des Hollandais. Mais sa mission militaire cachée était de prendre le fort de Bangkok et de faire un coup d’État. Pendant ce très long voyage de Brest au Siam, une centaine de soldats sont morts à bord des navires à cause de la fièvre, la famine et la malnutrition.

Acte II : le débarquement des troupes françaises au Siam, la réception et l’audience au palais royal du roi Naraï

Le Siam a accueilli les troupes françaises par la flotte de galères. Après être arrivés au Siam, les soldats français était progressivement faible à cause de la température étouffante et des maladies tropicales comme la diarrhée, le scorbut, et la dysenterie. Les deux ambassadeurs Envoyés extraordinaires : Simon de La Loubère et Claude de

Page 15: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

13

Cébéret se sont inquiétés de l’état très mauvais du fort de Bangkok ainsi que les troupes de soldats siamois et étrangères ayant l’air beaucoup plus forts. Avec l’assistance du père Tachard, Constantin Phaulkon ou « Monsieur Constance », a essayé de contrôler les troupes françaises pour renforcer son pouvoir et prendre le contrôle de la couronne du Siam en soudoyant et amusant le général Desfarges et ses soldats. Il a encouragé l’intérêt des Français en persuadant que le roi était prêt à se convertir au catholicisme. Le 31 octobre 1687, les deux Envoyés et les troupes français ont voyagé à Lopburi pour la remise des lettres du roi Louis XIV au roi Naraï.

Acte III : l’accueil des Envoyés à la résidence de Phaulkon à Lopburi et leur négociation avec Phaulkon.

Après l’audience, les deux Envoyés sont restés à l’appartement de Phaulkon. Petracha a demandé à Phaulkon de faire venir le général Desfarge à Lopburi afin de diminuer le pouvoir des troupes françaises au fort de Bangkok et de les contrôler plus facilement. Ensuite, Phaulkon a négocié et disputé avec les deux Envoyés pour prendre toutes les armes dans les navires français en prétendant que c’était l’ordre du roi Naraï. Après la querelle, les Envoyés sont retournés à Bangkok et ils ont déclaré aux Français que Phaulkon était l’ennemi de la France.

Acte IV : la faiblesse du roi Naraï, l’instabilité de la cour siamoise.

Après avoir entendu la rumeur que le roi Naraï est tombé gravement malade où déjà mort, Phaulkon a rendu compte qu’il était en risque. Il s’est donc efforcé d’éliminer Petracha et Phra Pi en accusant que ces deux étaient les rebelles et dangereux pour le roi. Il a demandé à Desfarges de faire venir les troupes à Lopburi pour l’aider. Trop tard, il a été arrêté et son fils a été empoisonné. Ayant le pouvoir militaire et le soutien de la cour siamoise, Petracha a fait un coup d’état.

Dénouement

Acte V : la succession du pouvoir de Petracha, la bataille au fort de Bangkok et l’évasion des Français.

Page 16: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

14

Desfarges a décidé de monter à Lopburi pour voir Petracha. Il a découvert que quelques soldats français y sont arrêtés et entendu également que Phaulkon a été exécuté impitoyablement. Suite à la rencontre avec Petracha, Desfarges a accepté d’évacuer les troupes françaises de Bangkok. Cependant, dès son arrivé au fort de Bangkok avec Kosapan et quelques Siamois, il a décidé de les arrêter pour échanger aux soldats français à Lopburi. La bataille a commencé et à cause de la faiblesse et infériorité numérique des troupes, les Français ont perdu. Enfin Desfarges a évacué les Français à Pondichéry.

Situation finale : la rencontre de Louis XIV, des Jésuites et des anti-Jésuites, la fin du journal du narrateur.

Après être reparti du Siam, le père Tachard, l’Abbé de Choisy, la Loubère, le Chevalier de Forbin et les autres participants ont vu le roi Louis XIV pour transmettre le compte-rendu et répondre à ses questions sur la mission au Siam. Même si le Chevalier de Forbin a révélé au roi Louis XIV qu’en réalité le Siam était pauvre et que le roi Naraï n’a jamais pensé à se convertir au christianisme, Louis XIV a encore songé à envoyer une nouvelle mission au Siam guidé par le père Tachard.

Le narrateur finit son journal en indiquant le lieu et la date « Amsterdam, 8 octobre 1714 ». Cela montre qu’il a mis 27 mois pour rédiger ses mémoires.

2.3 Personnages

2.3.1 Présentations des personnages principaux

1. Le narrateur : C’est un personnage fictif qui peut être considéré comme le héro de ce roman. Il raconte toute l’histoire par un retour en arrière en commençant son journal dans le premier acte par « Amsterdam, 8 juillet 1712 » (p.15) et ensuite narre ses souvenirs de l’expédition des mousquetaires français au Siam en 1687. Cela fait croire aux lecteurs qu’ils sont en train de lire le journal qui a été rédigé réellement 24 ans après la révolution siamoise en 1688. Le narrateur ne se présente pas mais nous pouvons deviner qu’il est quelqu’un ayant appartenu à la

Page 17: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

15

troupe française qui observe tous les événements passés pendant cette période-là. « … Car je fus présent à tout ce qui arriva lors de cette très fameuse et tragique aventure à Siam. »« Qui suis-je moi-même ? II m’arrivera d’apparaître dans ce récit, mais sans qu’aucun signe ne vienne rattacher l’acteur ainsi évoqué a celui qui l’évoque. Tel César je parlerai de moi à la troisième personne, celle de l’Absent, de l’Esprit Saint. Anonyme, je me cache à l’ombre des mots que sur ce parchemin trace ma plume. D’aucuns, perspicaces, me reconnaitront peut être… »

(p.18)

Le narrateur est un personnage interne qui témoigne des scènes. Il les décrit comme s’il était présente partout : à bord de l’Oiseau, au château de Versailles, au fort de Bangkok, au palais royal du roi Naraï…etc. En outre, il raconte le récit d’un point de vue interne et omniscient (Deux ex machina). Il sait tout des personnages ainsi que leurs faits, leurs pensées et sentiments.

« Les ambassadeurs siamois, restés sur le Gaillard « la rage au cœur »…. » (p.51)

« Face à Siam, donc, Kosapan avait peur. » (p.124)

« La Loubère quoiqu’il se masquât d’une indifférence affectée, n’était pas peu fier. Il jubilait même, il trépignait !.... »

(p.180) « Desfarges croisa le regard du Grec. Il eut l’impression d’y découvrir soudain quelque chose de nouveau…d’effrayant et d’incompréhensible aussi… »

(p.469)

« Ainsi était constituée la seconde ambassade envoyée à Siam par Louis l’Infâme, Louis le Grand Turc turbanisé, Louis le Bâtard, (…), Louis l’enjésuité, ridicule marionnette manipulée par son âme damnée de confesseur, grand paillard devant l’Eternel, le père de la Chaise, dite percée ; Louis le révocateur de

Page 18: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

16

l’Edit de Nantes, Louis le barbare, l’Antéchrist, la Bête de l’Apocalypse qui vola, viola, massacra les protestants, (…) »

(p.17)Le narrateur exprime toujours des sentiments négatifs sur le roi Louis XIV

quand il en parle. Ce passage est le discours du narrateur parlant du roi Louis XIV avec colère. Toutes les descriptions de Louis XIV sont négatives. Cela nous révèle les images terribles du roi de France à travers le point de vue du narrateur. Selon lui, Louis XIV, un ennemi des Turcs, est ensorcelé par les jésuites et ne fait que des affaires désagréables et bruyants.

Pour lui, cette mission de Louis XIV est honteuse, pénible et regrettable pour les Français.

« Dieu puisse effacer ce jour et ceux qui lui succéderont » (p.15)

2. Simon de La Loubère : poète et diplomate français, envoyé extraordinaire par Louis XIV au Siam. Son rêve est de devenir un membre de l’Académie française et c’est une raison pour laquelle il accepte de voyager au Siam.

« Et, s’endormant, il roulait déjà dans sa tête les phrases du Fameux Discours de réception que, bientôt, très bientôt, sous les dorures des plafonds du Louvre, et devant un parterre d’insignes Immortels, comme ces messieurs La Fontaine, Bossuet, Racine, Dangeau, Bussy-Rabutin, Perrault, Boileau,… »

(p.726)

Pendant sa mission au Siam, il portait toujours les costumes de la cour française à l’époque : perruque, botte, robe, jupe, chapeau. Ces costumes le rendent ridicules et peu à l’aise pour vivre au Siam où le climat est très chaud et humide. Cela nous montre qu’ils ont très peu de connaissance sur le Siam avant leur arrivée. « …un terme plus pertinent, “ inappropriée ”, comme inappropriées étaient ces dentelles à ses poignets, ce justaucorps de drap où il étouffait, cette perruque que, étiquette oblige, il ne pouvait ôter, et les plumes de son chapeau flagellées par les pluies de mousson »

Page 19: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

17

(p.20-21)

Dans ce roman, même si la Loubère n’est qu’un Envoyé extraordinaire, il a toujours exigé des honneurs semblables à ceux du chevalier de Chaumont.

« …Tachard n’avait-il donc pas expliqué à Phaulkon, comme les Envoyés le lui avaient demandé, que Sa Majesté Très Chrétienne désirait qu’ils reçussent les-mêmes-honneurs-que-le-chevalier-de-Chaumont ?...»

(p.233-234)Son œuvre Royaume   de   Siam   par  Monsieur   de   La   Loubère,   envoyé 

extraordinaire du Roy aupres du Roy de Siam en 1687 et 1688 reste jusqu’à nos jours la référence sur la culture, les mœurs et la civilisation siamoise du XVIIe

siècle.

3. Claude Cébéret de Boullay : diplomate français de quarante ans et un des douze directeurs de la Compagnie des Indes orientales. Il était le second représentant de cette mission. Après avoir quitté le Siam, il est allé au comptoir commercial français à Pondichéry dans le but de faire du commerce.

« Claude Cébéret du Boullay, quarante ans, était l’antithèse physique et morale de la Loubère. Petit, trapu, assez peu lettré mais fin, délié, ayant l’esprit de conciliation et se servant de voies douces pour parvenir à ses buts…c’était un des douze directeurs de la Compagnie des Indes Orientales où il était actionnaire pour 58000 livres, qui ne sont pas rien. »

(p.24-25)

4. Constance Phaulkon ou Oya Witchayen : aventurier grec qui est devenu le premier conseiller du roi Naraï au Siam grâce à son talent et maîtrise des langues étrangères. Phaulkon est le seul intermédiaire entre la troupe française et le roi Naraï. Il s’est marié avec une femme luso-Japonaise très catholique, Maria Guyomar de Pinha ou Marie Guimard. Phaulkon ou Monsieur Constance n’avait aucune fonction officielle, ni ministre, ni barcalon mais il possédait un grand pouvoir d’influence. Il s’est efforcé de contrôler les troupes françaises au Siam pour renforcer son pouvoir.

Page 20: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

18

« Monsieur Constance savait amuser les Français avec de petits présents, avec la bonne chère et choses semblables, et les Français, pour la plupart, se laissaient captiver par ces sortes de traitement et s’avilissaient à des bassesses et à des lâchetés qui les rendaient méprisables… »

(p.401)

Sa position et son pouvoir causent la jalousie et le mécontentement de la part des Siamois à la cour. Lors d’un coup d’État guidé par Petracha, Phaulkon est arrêté et exécuté impitoyablement le 5 juin à Lopburi.

«Certains témoins affirment que voyant son mari, le superbe Phaulkon, dans l’état misérable où il était, jambes brisées, pied brûlés… »

(p.639) « …Ils l’auraient traîné par après, sur un brancard en bambou attaché à un cheval, jusqu’à la porte sud de la ville, Pratu Chaï…Tout enchainé et affaibli qu’il était par les tortures, il se fut désespérément débattu. En vain, d’un coup de sabre un bourreau l’eût décapité… »

(p.662)

5. Le père Guy Tachard : Jésuite français envoyé au Siam, la première fois en 1685 avec le Chevalier de Chaumont, François-Timoléon de Choisy et Claude de Forbin , officiellement pour une mission religieuse et l’étude scientifique. Séduit par Phaulkon, il est rentré en France et réussit à persuadé Louis XIV de renvoyer une nouvelle ambassade au Siam en prétendant que le roi Naraï voulait se convertir au christianisme. Arrivant au Siam avec la seconde ambassade envoyée en 1687, le père Tachard s’intéresse aux affaires politiques plutôt qu’à sa mission religieuse.

« - Nous l’avons…retardé, dit Tachard. - Retardé ? Qu’entendez-vous par là ? - Ce monsieur Kosapan, que le diable l’emporte, a eu à la cour de France un comportement absolument négatif, malgré le superbe accueil qui lui a été fait. Je le sens profondément braqué contre les Français et j’ai craint que s’il débarquerait trop tôt il ne puisse mettre son roi dans des sentiments qui, dirais-je, ne nous seraient guère favorable… »

Page 21: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

19

(p.107)

« Le père Tachard, dit-il, mêlant les choses profanes et les choses spirituelles, ne nous a-t-il pas engagés dans une affaire qui… ne relève point de notre ministère ?... »

(p.573)

6. Le Général Marchal Desfarges : Général jouant un rôle dominant dans cette histoire. Il était le chef militaire de cette expédition qui contrôle les cinq navires et les troupes de soldats français au Siam. Sa mission secrète est de s’installer et conquérir le fort de Bangkok et de Mergui, par la force si nécessaire. A cause de la malignité de Phaulkon qui donne des biens, des jolies filles, des avantages spéciaux, il néglige sa fonction et sa mission. Après avoir entendu la rumeur sur la crise du Siam et que Monsieur Constance, son bienfaiteur, a été exécuté, il s’est rendu compte que la vie des Français au Siam était en danger. Il a donc négocié pour évacuer les troupes françaises à Pondichéry après quatre mois de siège à Bangkok.

« …Desfarges se savait coincé : l’Oriflamme, ne pouvant remonter la rivière, ne lui était d’aucun secours. D’ailleurs ce navire, manquant d’eau et de vivres, ne pourrait longtemps demeurer en place soit pour faire pression, soit pour aider à évacuer les troupes. On devait donc se dépêcher : les négociations avançaient à grands pas »

(p.668)

7. Ambassadeur Kosapan : l’ambassadeur siamois envoyé en France en 1686 pour la mission diplomatique entre le Siam et la France. Ensuite, il est retourné au Siam avec la seconde ambassade envoyée par Louis XIV. II est présenté comme un homme intelligent et de grande courtoisie.

« Kosapan, lui, n’était pas de cette race d’hommes proches du buffle quant à l’épaisseur du crâne, non plus que ses deux compagnons. Divers mémoires, rédigés par nos informateurs et agents secrets à Siam, le présentent comme un individu d’un “ grand flegme ”, fin, rusé et “ très dissimulé ”. Qualité assez partagée dans ces nations, particulièrement chez les gens de la haute classe… »

Page 22: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

20

(p .123)

8. Le sieur Véret : chef du comptoir français de la Compagnie des Indes au Siam. Il s’est marié avec une femme siamoise et avait un enfant. Il portait des vêtements de commerçants très colorés.

« …Car l’habit de ce volatile exotique était à l’avenant de son plumet : la perruque était rousse, flamboyante ; le haut-de-chausse jaune canari, brodé d’arabesques or, écarlates et argent… » (p.83)

Les deux ambassadeurs connaissaient mieux le Siam et Phaulkon grâce à lui. Puisqu’il habitait au Siam depuis longtemps, il connaissait bien la situation et la culture du Siam ainsi que l’histoire secrète de Phaulkon.

« C’est un fourbe ! Le plus grand fourbe de toutes les Indes qui, question fourbes, sont pourtant excellemment fournies, croyez-en un homme qui a beaucoup trainé sa culotte sous ces latitudes ! C’est un fourbe qui a empaumé tout le monde, le roi de Siam… »

(p.88)

*****************************************************************

2.3.2 Relations des personnages :

Les alliés

1) L’allié de Constantin Phaulkon : le père Tachard

Le père Tachard a rencontré Phaulkon dès sa première mission au Siam en 1685 et ils maintenaient leur très bonne relation jusqu'au second voyage en 1687. Dans l’Oiseau, le père Tachard complimentait toujours et mentionnait souvent de Phaulkon dans sa conversation avec les deux ambassadeurs.

Page 23: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

21

« - Qu’est ce qui vous rend si optimiste soudain ? demanda au jésuite monsieur de Cébéret. Pourquoi êtes-vous si sûr que nous débarquerons sans problème ?

- Monsieur Constance y veillera, dit précipitamment le prêtre. J’ai confiance en monsieur Constance. Monsieur Constance est un homme puissant. (…) Monsieur Constance est homme d’honneur, Monsieur Constance est homme de parole, monsieur Constance… »

(p. 28)

« - Monsieur Constance c’est…c’est poursuivit le prêtre qui, s’ébrouant sous la pluie, joignait ses deux mains contre son cœur…C’est…un esprit… euh… un… ange du Seigneur ! »

(p. 29)

En arrivant au Siam, les deux ambassades s’inquiétaient de leur débarquement et leur mission au Siam car ils connaissaient très peu ce pays. Le père Tachard leur assure que tout ira bien grâce à l’assistance de Monsieur Constance.

2) L’allié des deux ambassadeurs : le sieur Véret

Depuis leur première rencontre à bord de l’Oiseau, les deux ambassadeurs reçoivent plein d’éclaircissements concernant le Siam et Phaulkon par le sieur Véret qui vivait au Siam depuis longtemps. Il leur parlait de la raison pourquoi il n’y avait pas de bon vin au Siam (parce que Phaulkon en monopolisait l’achat) et aussi des mœurs siamoises qui étaient si différentes de celles des chrétiens.

« Quoiqu’ils fussent encore bel et bien à bord de l’Oiseau, messieurs de Cébéret et la Loubère avaient l’impression de commencer déjà à “ débarquer ” , à mettre, du moins, pied, et pour la première fois, sur un sol bien concret, bien solide, après avoir pendant des mois, à Versailles puis tout au long du voyage, pataugé dans les mots, les mots, les mots, des uns et des autres, chacun donnant sa version arrangée des choses, sans que rien de la chose elle-même transparût.(…) »

(p. 94)

Page 24: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

22

Le narrateur décrit que les deux ambassadeurs, qui n’entendaient que les rumeurs du Siam quand ils étaient en France, semblait connaitre davantage ce pays après avoir discuté avec le sieur Véret.

Les oppositions :

1. L’opposant de Simon de La Loubère : le père Tachard

La Loubère se disputait souvent avec le père Tachard depuis leur voyage à bord de l’Oiseau jusqu'à leur arrivée au Siam. Avant le débarquement de la troupe française, le père Tachard et Phaulkon devaient signer un traité pour donner Mergui et Bangkok aux Français mais avec plein de conditions. Ce traité pourrait être considéré comme un piège car les soldats siamois seraient présents également au fort de Bangkok et les Français ne pouvaient pas fortifier le fort sans l’autorisation du roi Naraï. Sans meilleure option, La Loubère a signé ce traité mais a finalement essayé de le déchirer devant le père Tachard.

« - Vous l’avez signé, Votre excellence, et vous étiez fort contents de le signer. Car vous n’en attendiez pas tant quand vous étiez à bord de l’Oiseau et que vous doutiez si nos troupes débarqueraient jamais ! Maintenant que – grâce à mes efforts zélés- elles sont à terre, et dans Bangkok, vous en voulez plus. Vous demandez la Lune ! Et vous avez l’audace de me faire savoir que vous comptez vous plaindre au roi de Siam en lui adressant directement un mémoire. Perdez-vous la tête ?

- Eh bien, donc, déchirez, déchirez ! »(p. 226)

Le père Tachard était en colère après avoir su que La Loubère ne respectait plus ce traité. Il lui a lancé le défi de déchirer ce traité.

2. L’opposant de Simon de La Loubère : Constantin Phaulkon

Une semaine après le débarquement au Siam, Simon de La Loubère a rencontré Monsieur Constance. Il l’a appelé pour la première fois « Monsieur »

Page 25: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

23

au lieu de « Excellence ». Cela cause une première mauvaise impression chez Phaulkon qui était blême après avoir entendu ce mot.

« Foutu Dieu, murmurait-il, qui m’a foutu pareils emplumés ! »(p. 250)

C’est le discours de Phaulkon après la rencontre avec les ambassadeurs français.

3. L’opposant du père Tachard : l’ambassadeur Kosapan

Après la mission diplomatique en France de Kosapan, il est rentré au Siam par le navire français avec les deux ambassadeurs siamois et la seconde ambassade de la France. Le père Tachard s’inquiétait que si Kosapan arriverait au Siam avant lui, il dirait du mal des Français au roi Naraï et la situation politique deviendrait défavorable. Donc quand les vaisseaux français faisaient escale à Batavia, le père Tachard est passé du Gaillard à l’Oiseau car ce dernier arriverait au Siam le premier.

« (…) J’ai lieu de supposer cependant que le chef de l’ambassade, ce Kosapan – homme de quelque intelligence et des plus rusés- nous est au fond de l’ame tout à fait hostile »

« Si les ambassadeurs siamois nous précèdent dans leur pays et qu’ils y trouvent une situation politique défavorable aux Français, ils diront mille maux de nous, expliqua-t-il. En revanche, si c’est moi qui devance et si je parviens à mettre monsieur Constance dans nos sentiments, ils appuieront, serviles comme ils sont, tout ce que je lui aurai dit »

(p. 50-51)

************************************************************************

Page 26: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

24

2.4 Lieux importants présentés dans ce roman

Le fort de BangkokC’est un lieu important dans ce roman. Le but principal des troupes françaises est

de prendre ce fort qui est considérée comme le cœur d’Ayutthaya. Tous les bateaux qui vont naviguer à Ayutthaya doivent passer ce fort. Avant l’arrivée de troupes françaises, le fort de Bangkok n’est qu’un champ du riz, sans aucun mur fortifié. Les troupes des soldats français dirigées par le général Desfarges ont fait la construction pour le mettre en état de défense.

« A l’infini derrière cette armée, s’étendaient des rizières, et encore des rizières et encore des rizières. Pas un mur, un muret, l’esquisse d’une courtine, l’ombre d’un bastion, le reflet d’une échauguette, ne venaient refermer le fort de Bangkok, du côté de terres : la place était béante, grande ouverte, jambes écartées, offerte à qui voudrait la prendre, comme une gueuse. »

(p.197)

Après la succession au trône de Petracha, les soldats français au fort de Bangkok sont entourés et attaqués par les Siamois.

Page 27: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

25

Lopburi

La seconde capitale du royaume d’Ayutthaya sous le règne du roi Naraï. Le roi a fait construire plusieurs palais et temples car il y passait chaque année environ six mois.

« ....Lopburi, la seconde capitale de Siam. Le roi y passait la moitié de l’année pour y chasser disait-on, et parce que le climat y est bien plus frais… »

(p.341)«Lopburi était une petite ville de quelques milliers d’habitants. Elle était entourée de deux vastes enceintes, chacune percée d’une dizaine de porte fortement gardées par des bras-peints… »

(p.350)

Page 28: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

26

L’appartement de Phaulkon à Lopburi

Puisque Phaulkon est un conseiller du roi avec un grand pouvoir, il possédait des somptueux appartements. Ce sont les lieux où Phaulkon organisait les fêtes très souvent et accueillit les troupes françaises en leur servant des bons repas, des vins et des filles siamoises.

« Les Envoyés ressortirent dans le jardin et à l’extrémité ouest de celui-ci, rejoignirent la haute demeure où résidait Phaulkon, une demeure “ en dur ” et à deux étages »

« Phaulkon, fort souriant et mielleux, flanqué d’un Tachard tout aussi souriant et mielleux (« Ils se sont passé le mot »), accueillit les Envoyés sur le perron et les fit pénétrer dans une vaste salle toute bourdonnante des rires et conversations d’une centaine de personnes là assemblées, brouhaha confus par-dessus lequel s’élevaient les chants et trilles d’un petit orchestre… »

(p.344)

************************************************************************

Page 29: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

27

PARTIE 3

3.1 Thème principal

L’avidité

Dans ce roman, tout le monde qui entre au Siam ne pense qu’à son propre profit.

Constantin Phaulkon : en raison de son talent pour les langues étrangères, il est devenu le premier conseiller du roi avec un grand pouvoir. En fait, il peut survivre tranquillement avec bonheur pour toute la vie avec sa femme et ses enfants grâce à ses biens et ses servants. Cependant, il rêve d’avoir le pouvoir extrême et d’être le nouveau roi. C’est pour cela que sa famille et lui doivent affronter un destin pathétique.

Le Général Desfarges : il tombe dans le piège de Phaulkon et du père Tachard qui lui proposent des privilèges, des biens et des filles siamoises. Il laisse tomber sa mission de prendre le fort de Bangkok et devient le servant de Phaulkon. Cependant, quand la femme de Phaulkon lui demande son assistance de protection après l’exécution de son mari, le Général Desfarges ne pense qu’à son propre avantage. Il néglige cette demande et décide de renvoyer la dame à Petracha.

3.2 Fiction et réalité du roman

En réalisant ce roman, l’auteur s’est basé principalement sur les archives et les mémoires qu’il a trouvées. Certainement, ces documents diplomatiques et religieux ne sont pas totalement crédibles car chacun sont créés pour le but et l’avantage de l’auteur ou du roi. Sportès raconte qu’il a commencé à faire des recherches sur Constantin Phaulkon à la Bibliothèque nationale. Il a découvert que les archives des Jésuites étaient déjà éditées et censurées par la cour. Ensuite il a consulté les documents des Missions étrangères de Paris qui lui donnaient une autre face de l’histoire.

C’est un peu difficile de voir la frontière nette entre la réalité et la fiction dans ce roman car l’auteur a écrit ce roman parodique en utilisant les paroles et les

Page 30: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

28

conversations de personnages qui ont été enregistrées dans les archives ou les mémoires trouvés. Pour Sportès, l’historien raconte les événements mais l’écrivain raconte la vie. Il fait revivre les personnages réels du XVIIe siècle en leur donnant l’expression, le sentiment et la vie.

Il existe un seul personnage fictif dans ce roman, c’est le narrateur qui est omniprésent et omniscient. Sportès crée un homme qui est refugié à Amsterdam pour des raisons politiques et écrit ce long mémoire de son souvenir au Siam. Il commence l’histoire avec le titre comme dans une lettre ou un agenda « Amsterdam, 8 juillet 1712 » et finit par « Achevé de rédiger en exil : Amsterdam, 8 octobre 1714 ». Cette technique de récit fait croire aux lecteurs qu’ils sont en train de lire les mémoires d’un homme qui a passé une période de sa vie au Siam avant la révolution en 1688.

************************************************************************

3.3 Analyse d’extrait

Extrait 1

« Devant les questions multipliées du père concernant “ la future conversion du roi de Siam “, Kosapan, désignant dans le parc de Berny un vaste parterre de fleurs émaillé subtile rhétorique que le Dieu tout-puissant, créateur des cieux et de la terre, aimait au plus haut point la diversité, qu’on en avait pour preuve la multiplicité de ces fleurs aux teintes innombrables : de ces arbres, grands, petits, plus ou moins feuillus ; de ces oiseaux aux chants, aux plumages variés, que ce Dieu avait crée tant de différentes religions parce qu’il avait voulu que les hommes l’adorassent différemment. Ainsi le roi de Siam, avec sa foi, ne l’adorait pas moins-que les chrétiens avec la leur. « Ne dites-vous pas : tous les chemins mènent à Rome »

(p.139)Cette scène se passe lors de l’accueil des ambassadeurs siamois à Versailles. Le père de la Chaise a essayé de demander si le roi Naraï veut se convertir au christianisme. Cet extrait nous montre l’intelligence de Kosapan. Pour éviter de décevoir le père de la Chaise que le roi Naraï n’a pas l’intention de se convertir au catholicisme, il essaie de lui expliquer avec une belle rhétorique. Ce discours ne satisfait pas le père de la Chaise mais il apprécie cependant le moyen de répondre de Kosapan.

Page 31: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

29

Extrait 2

«…au dessous de la fenêtre, à droite, dans son habit bleu canard, tel un gros toutou montant jalousement la garde autour de son maitre chéri, se tenait Phaulkon, immobile, cul braqué de loin vers la Loubère, front à terre. Phaulkon qui lui aussi devait ricaner, tout comme Tachard, assis non loin, sur la gauche cette fois, à coté de l’évêque de Météllopolis. Et il y avait de quoi : rire ! Car…car…au bout de l’allée, et devant la fenêtre, là où eût dû se trouver comme pour Chaumont un siège, et même deux sièges !...A moins d’appeler siège ces deux tout petits bancs, ces tabourets, ces placets où tout juste il y avait place pour une demi-fesse ! »

(p.312)

Cet extrait fait partie d’une scène importante de l’histoire : le jour de l’audience au Siam. C’est la mission essentielle des deux ambassadeurs. Cette description se passe lors du « Grand jour » des ambassadeurs français au palais du roi Naraï. Avant ce jour, ils réclament toujours à Phaulkon et au père Tachard le même cérémonial d’honneur que pour le chevalier de Chaumont en 1685. Finalement, la Loubère remarque que Phaulkon n’agit que selon son souhait. Il n’y a pour les deux ambassadeurs qu’un seul petit siège similaire à la chaise d’une poupée. Cet événement humilie la Loubère et il tire sa vengeance en haranguant debout devant le roi Naraï.

3.4 Opinions personnelles

Point fort

L’auteur raconte toute cette histoire avec humour et satire. Les lecteurs peuvent s’amuser des situations comiques et en même temps apprendre l’histoire des relations franco-siamoises sans ennui. L’auteur écrit ce roman dans le style du théâtre parodique, et non pas le style de l’historien. Donc, ce roman peut bien faire imaginer aux lecteurs les scènes et les situations très comiques et ironiques. En plus, la lecture de ce roman est un bon moyen de faire la connaissance des caractères historiques importants dans l’histoire et de découvrir notre pays à travers les yeux des Occidentaux. ************************************************************************

Bibliographie

Page 32: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

30

CHANSANG Kanika, Ruk Sayam Nai Phra Nam Khong Phrachao , Bangkok, Matichon, 2008

LABRUNE G. et TOUTAIN Ph.,  L’histoire de France, Paris, Nathan, 2002

SPORTÈS Morgan,  Pour la plus grande gloire de Dieu, Paris, Seuil, 1993

VERGÉ Raymond, « Morgan Sportés, La mémoire du Siam », entretien paru dans Gavroche, 2007

Sites internet

ANONYME, Biographie du professeur associé docteur Kanika Chansang, site internet du département de français, lfaculté des lettres, université Silpakorn :http://www.arts.su.ac.th/depart/depart_french/A_KANIKA.html

ANONYME, « Naraï », article sur le roi Naraï dans le site Wikipedia, dernière modification de page le 9 février 2012 :http://fr.wikipedia.org/wiki/Narai

ANONYME, « Pour la plus grande gloire de Dieu, Morgan Sportès », article et discours sur le site de l’ambassade de France à Bangkok :http://www.ambafrance-th.org/Pour-la-plus-grande-gloire-de-Dieu

DADOO (webmaster de Mabibliothèque.net), « Pour la plus grande gloire de Dieu de Morgan Sportès : Le récit d’une expédition lamentable de Louis XIV au lointain Siam  », article sur le site « MaBibliothèque : Livres & Littérature sur Internet », mis en ligne le 19 octobre 2003 :http://www.livres-online.com/Pour-la-plus-grande-gloire-de-Dieu.html

MARTIN Paul, « Du Siam à la Thaïlande, 1687-2007, par Morgan Sportès », article sur le site de Morgan Sportès , mis en ligne le 18 octobre 2007 :http://www.morgansportes.net/article.php3?id_article=56

MATICHON, « เมู��อคณ์ะที�ต ที�องเส์*ย ต�องเข�าเฝ8าพร์ะนาร์ายน� ฝร์��งตาน9:า ข�าวิเล"า” ”

ปร์ะวิ�ต�ศิาส์ตร์�ชวินขบข�น », entretien dans une conférence le 9 août 2011 organisée par la faculté des lettres, université Chulalongkorn et l’éditeur Matichon, mis en ligne le 11 août 2011 :

Page 33: Rapport-Pour La Plus Grande Gloire de Dieu (Revise 2)

31

http://www.matichon.co.th/news_detail.php?newsid=1312951881&grpid=&catid=

PHYS, Ruk Sayam Nai Phra Nam Khong Phrachao (Pour la plus grand gloire de Dieu), blog littéraire « Sudipan.net », mis en ligne le 5 juillet 2004 :http://www.sudipan.net/phpBB2/viewtopic.php?p=23588#p23587

TECHATHATTANON Phiraphong (KOKOYADI), « ร์2กส์ยามูจากปากค9าของค2ณ์หมู�อแกง», article sur le blog de Kokoyadi.com, mis en ligne le 10 août 2011 :http://kokoyadi.com/2011/08/10/ruksiamwithmorgan/