Upload
adm
View
241
Download
16
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Agence de Développement Municipal (ADM)
Citation preview
Table des Matières
RESUME NON TECHNIQUE ........................................................................................................................................ 2
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ETUDE ........................................................................................................... ..6
CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROJET .............................................................................................................. 12
CHAPITRE III : ANALYSE DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE ........................................ 17
3.1. Cadre politique ............................................................................................................................................... 17 3.1.1. La Lettre de politique environnementale ..................................................................................................... 17 3.1.2. La Stratégie Nationale de Mise en Œuvre sur les changements climatiques ............................................. 17 3.1.3. La constitution du 22 Janvier 2001 ............................................................................................................. 17
3.2. Cadre réglementaire ...................................................................................................................................... 18 3.2.1. Circulaire de la Primature ........................................................................................................................... 24 3.2.2. La loi portant Code de l’Environnement ...................................................................................................... 18 3.2.3. Autres textes normatifs nationaux pertinents pour le projet : ...................................................................... 23 3.2.4. Conventions internationales ratifiées par le Sénégal et pertinentes pour le projet ..................................... 27
CHAPITRE IV : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT .......................................................................................... 29
CHAPITRE V : CONSULTATION DU PUBLIQUE ..................................................................................................... 34
5.1. Les sources de satisfaction du projet ............................................................................................................... 34 5.2. Craintes, attentes et doléances des populations des quartiers bénéficiaires : ................................................ 36
CHAPITRE VI : ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ................................................. 38
6.1. Méthodologie ................................................................................................................................................... 38 6.2. Identification des composantes du milieu ........................................................................................................ 38
A. PHASE DES TRAVAUX ................................................................................................................................... 39 B. PHASE EXPLOITATION .................................................................................................................................. 42
CHAPITRE VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIAL ......................................................... …53
7.1. Plan d’atténuation des impacts ....................................................................................................................... 53 7.1.2. Mesures d’atténuation spécifiques en phase travaux ................................................................................. 54
CHAPITRE VIII : PLAN DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI ...................................................................................... 67
8.1. Rappel des principes de surveillance et de suivi ............................................................................................. 67 8.1.1. Surveillance Environnementale .................................................................................................................. 67 8.1.2. Le Suivi environnemental ........................................................................................................................... 67 8.2. Mise en œuvre de la gestion environnementale ............................................................................................ 71
2
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS AGETIP : Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Général CADAK : Communauté des Agglomérations de Dakar CAR : Communauté des Agglomérations de Rufisque DAO : Dossier d’Appel d’Offre DEEC : Direction de l’Environnement et des Établissements Classés DMG : Direction des Mines et de la Géologie DPC : Direction de la Protection Civile DTT : Direction des Transports Terrestres DTP : Direction des Travaux Publics EPI : Equipement de Protection Individuel EIES : Étude d’Impact Environnemental et Social MEPNBRLA : Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature des Bassins de rétention et des Lacs Artificiels ONAS : Office National de l’Assainissement du Sénégal OIT : Organisation Internationale du Travail ONU : Organisation des Nations Unies PAC : Projet d’Appui aux Communes PAM : Programme d’Ajustement Municipal PEP : Programme d’Entretien Prioritaire PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PIP : Programme d’Investissements Prioritaires PSSE : Plan Surveillance et de Suivi Environnemental PRECOL : Programme de Renforcement et d’Equipement des Collectivités Locales SDE : Sénégalaise des Eaux SENELEC : Société Nationale d’Electricité TdR : Termes de référence
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Description des tracés Tableau 2 : Présentation des composantes de la gare routière Tableau 3 : Dispositions réglementaires contenues dans le Code de l’environnement et applicables au projet Tableau 4 : Textes normatifs internationaux applicables au projet Tableau 5 : Population de la commune par quartier Tableau 6 : Etat des lieux Tableau 7 : Evaluations des impacts par composante et phase du projet (lot 1) Tableau 8 : Evaluations des impacts par composante et phase du projet (lot 2) Tableau 9 : Evaluations des impacts par composante et phase du projet (nouvelle gare routière de Nioro) Tableau 10 : Récapitulatif des mesures du PGES Tableau 11 : Matrice de surveillance et de suivi
LISTE DES FIGURES ET PHOTOS
Figure 1 : Localisation des tronçons concernés par ce projet Photo 1 : Etat actuel de la voierie à Kaolack Photo 2 : Axe 1 Photo 3 : Axe 2 Photo 4 : Axe 3 Photo 5 : Axe 4
3
Photo 6 : Axe 5 Photo 7 : Axe 6 Photo 8 : Axe 7 Photo 9 : Site de la nouvelle Gare de Nioro
LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Caractéristiques techniques des aménagements proposés Annexe 2 : Clauses environnementales pour les DAO des Travaux Annexe 3 : Bibliographie Annexe 4 : Personnes rencontrées dans le cadre de la consultation publique Annexe 5 : Liste des experts auteurs de l’étude Résumé non technique
4
La présente évaluation environnementale concerne le projet de renforcement de la voirie existante et de
construction de nouvelles liaisons routières dans les quartiers périphériques de Kaolack.
Ce projet est conçu avec l’appui du Programme de Renforcement et d’Equipement des Collectivités Locales
(PRECOL) et de l’AGETIP.
Les procédures des partenaires au développement exigent que les projets s’exécutent dans des conditions
socialement acceptables et écologiquement durables. Dans ce cadre et conformément aux exigences nationales
(loi 2001-01 du 15 janvier 2001), une Evaluation Environnementale et Sociale du projet a été réalisée.
Le but de l’évaluation environnementale est d’inscrire le projet dans une perspective de développement durable
avec comme objectif général de s’assurer que toutes les activités prévues dans le cadre du projet sont
compatibles avec les niveaux de sensibilité environnementale et de sécurité de la zone d’étude, ainsi que les
exigences réglementaires définies par le Code de l’environnement, les différents Codes sectoriels et les
exigences des partenaires au développement.
Elle a été réalisée sur la base d’une démarche méthodologique en 4 phases :
- la première étape a été consacrée à la recherche et synthèse bibliographique,
- ensuite des informations techniques ont été collectées auprès du promoteur, etc. ;
- puis, sur la base d’une matrice, les différents types d’impacts ont été identifiés et analysés;
- enfin, une procédure de prise en charge des impacts et risques techniques importants à travers des
mesures d’atténuation, a été planifiée, dans le cadre d’un plan de gestion environnementale.
La prédiction des impacts sur l’environnement du projet a ainsi été faite sur la base des informations techniques
fournies par les responsables du projet, mais aussi de données de recherches sur le milieu biophysique et socio-
économique de la zone du projet.
Les résultats obtenus ont montré que le projet produira des avantages sociaux, économiques, et sur la qualité de
la vie des populations de ces quartiers périphériques, confrontées à de grands problèmes de transport.
En phase chantier :
� création d’emplois pour les personnes, création d’opportunités de marchés à exécuter pour les PME
locales, etc.
En phase exploitation :
� désenclavement des quartiers périphériques, en particulier pendant l’hivernage ;
� amélioration de la politique d’urbanisation de la ville ;
� amélioration de la sécurité dans les quartiers périphériques ;
� etc.
Toutefois, le projet aura des impacts négatifs comme : les risques d’accident, les impacts liés aux émissions de
bruits, aux déchets, à l’hygiène, la santé et la sécurité, etc.
5
Pour tous les impacts négatifs potentiels du projet sur le milieu biophysique ou sur l’environnement socio-
économique, des mesures d’atténuation ont été proposées pour ramener leur importance à des niveaux
compatibles avec la législation environnementale en vigueur au Sénégal.
6
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ETUDE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PRECOL I.1. Contexte et justification
La politique de décentralisation entamée depuis 1996 par le Gouvernement du Sénégal place
désormais les collectivités locales au cœur de son dispositif de gestion des territoires.
Entre 1998 et 2004, dans le cadre d’un financement de la Banque Mondiale et de l’AFD (Agence
Française de Développement), le Projet d’Appui aux Communes (PAC) avait pour objectif principal de
permettre aux collectivités locales de financer leurs investissements et de renforcer leurs capacités.
Le bilan positif du PAC a conduit le Sénégal à poursuivre le renforcement des collectivités locales et de
définir un nouveau programme de soutien aux collectivités locales à travers le Programme de
Renforcement et d’Equipement des Collectivités Locales (PRECOL).
Le PRECOL d’une durée de cinq ans (2006-2011) est un projet d’environ 86,5 milliards de FCFA, dont
vont bénéficier 67 communes urbaines, la CADAK (Communauté des Agglomérations de Dakar) et la
CAR (Communauté des Agglomérations de Rufisque).
Le PRECOL comprend un Programme d’Investissements Prioritaires (PIP), un Programme d’Entretien
Prioritaire (PEP), un Programme d’Ajustement Municipal (PAM) et des actions d’appui institutionnel.
Chaque commune bénéficie, pour son Contrat, d’une enveloppe pré-évaluée par l’ADM sur la base de
crédits disponibles et des règles générales de répartition adoptées dans le cadre du PAC (population et
recettes courantes). Ces crédits sont confirmés par les audits organisationnels et financiers.
Les fonds du PRECOL proviennent (FCFA) des :
� Collectivités locales : 3 milliards ;
� Fonds d’Equipement des Collectivités Locales : 17 milliards ;
� Budget Consolidé d’Investissement : 1,5 milliard ;
� Recyclage des prêts ouverts par le projet urbain précédent ou le PRECOL : 11 milliards ;
� Agence Française de Développement : 10 milliards ;
� Banque mondiale (IDA) : 44 milliards.
La répartition des fonds est faite comme suit :
� Renforcement des capacités : 7,5 milliards ;
� Amélioration des infrastructures intercommunales (voiries, drainage, éclairage public) dans la
zone CADAK et CAR: 25 milliards ;
7
� Soutien des programmes d’investissement des communes de l’agglomération dakaroise et les
capitales régionales : 28 milliards ;
� Développement des investissements dans les autres communes : 16 milliards ;
� Fonctionnement de l’Agence de Développement Municipal qui gère le PRECOL, finance les
audits et où sont mises les réserves pour les variations de coûts.
Les effets attendus sont :
� Une augmentation des recettes ordinaires des budgets municipaux de 30% ;
� Une part du budget municipal, allouée annuellement à l’entretien des infrastructures,
augmentée à 7% au moins ;
� Un appui à la dynamique intercommunale dans l’agglomération de Dakar, par la signature de
contrats d’agglomération avec les communautés d’agglomérations permettant le financement
de projets structurants d’envergure ;
� Le renforcement du système de financement des investissements locaux par la reconduction
d’un mode de financement vertueux associant subvention, autofinancement et emprunt ;
� La pérennisation de l’ancrage institutionnel et du financement de l’ADM, par la mise en place
d’un dispositif de financement indépendant des concours des bailleurs de fond.
Plus d’un million et demi de personnes bénéficieront directement d’au moins d’un sous-projet. En outre,
le PRECOL, en s’appuyant sur un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale, contribue à une
amélioration durable des conditions de vie et de travail dans les agglomérations urbaines du pays.
La composante B du programme concerne un ensemble de Programmes d’Investissements Prioritaires
(PIP) dans 67 Communes du Sénégal pour un montant estimé environ à 67 Milliards 493 Millions F
CFA correspondant à la totalité de l’enveloppe globale prévue (financement IDA, AFD et National).
Dans ce cadre l’ADM (Agence de Développement Municipal) propose la mise en œuvre par l’AGETIP,
Agence d’exécution, d’un ensemble de sous projets d’aménagement urbain dans la Commune de
Kaolack et s’inscrit ainsi dans un objectif de réduction de la pauvreté urbaine.
I.2. Présentation du Programme d’Investissement Prioritaire de Kaolack
La Commune de Kaolack, de par sa situation de ville carrefour et de ses activités liées à son port, a
joué pendant longtemps un rôle non négligeable dans l’économie nationale. Située au cœur du bassin
arachidier, la ville fut un important centre dans le commerce du sel et de l’arachide.
8
Elle polarise encore de nos jours l’essentiel des activités économiques de la zone et constitue dès lors
le poumon économique de toute la région de Kaolack.
Cette situation de carrefour est surtout favorisée par l’aisance de la circulation, elle-même liée à la
topographie dominée par les tannes.
Aujourd’hui Kaolack, comme l’ensemble des villes du Sénégal, est sous la contrainte d’une crise
urbaine caractérisée par une insuffisance d’équipements collectifs et de services urbains de base
(approvisionnement en eau, assainissement, infrastructures routières et ferroviaires…).
Pour palier ces problèmes, l’ADM (Agence de Développement Municipal) à travers le PRECOL a
identifié un ensemble d’investissements prioritaires pour la ville de Kaolack.
Le Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) de Kaolack est une des composantes du
Programme de Renforcement et d’Equipement des Collectivités Locales (carte 1). Dans ce cadre, la
ville de Kaolack prévoit :
� le renforcement de la voirie existante et la construction de nouvelles liaisons dans les quartiers
périphériques ;
� la construction de la nouvelle gare routière de Nioro et l’aménagement complémentaire de celle
dite Garage Dakar ;
� l’assainissement des eaux usées de Médina Baye ;
� et enfin, le curage, la construction et le reprofilage de quelques routes.
L’objectif global est de rendre agréable le cadre de vie et les conditions d’existence des populations par
des mesures correctives d’amélioration et de préservation de l’environnement.
Conformément aux principes fondamentaux de gestion, de prévention et de protection de
l’environnement, l’étude devra déterminer les impacts potentiels liés à l’exécution du projet et devra
aboutir à la proposition d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Le PGES devra
traduire en directives applicables les résultats des études et proposer les schémas de mise en œuvre
de la gestion environnementale et sociale.
Carte 1 : Programme d’Investissements Prioritaires (PIP) de Kaolack.
Construction de routes rev êtue en enrob é dense e = 3cm
Chauss ée revêtue en pav ée épaisseur 6 cm
Assainissement M édina Baye
Curage, construction canaux et reprofilage (R éseau EP)
Aménagement Gare Routi ère
LISTE DES SOUS PROJETS PRECOL-----------------------------------------------------------------------
THI OFFA C
GA WANE
NGA NESA ER
NGANEA LA SSA NE
TOUBAKA OLA CK
SA M
TA BANGOYE
NDORONG
SA RANDI OUGA RY
BOUSTA NE
DI AM AGUENE
PARCELL ESA SSA I N I ES
BONGRE
COUNDAM
M EDI NA
DI AL EGNE
LEONA
KA SNA CK
KA SSA VI LLE
A BA TTOI RS
NDANGA NE
Fl e u v e Sa l o u m
PM
PM
GareRoutière
Camp militaireSémou Djimth
Marché
Foyerdes Jeunes
Foyerdes Jeunes
GrandeMosquée
GrandeMosquée
IPRES
TafsirMalick SALL
MarchéKibel Lycée
AbdoulayeNiass
Poste
Police
CaseTout petits
MarchéOCAS
LycéeValdiodio Ndiaye
CEMValdiodio Ndiaye
Marché
CimetièreMusulman
JardinPublic
TravauxPublicsPrison
SapeursPompiers Cie
Gendarmerie
Urbanisme
ONAS
Police
ImmaculéeConception
GrandeMosquée
CimetièreMusulman
CimetièreCatholique
Ipres
STADELAMINE GUEYE
GarageNioro
SENELEC
MarchéCentral
au Poisson
Palaisde Justice
Insp.Travail
IDENPoste
BCEAOConseilRégional
Caritas
SDE
Stationd'Epuration Hôtel
Relais
RTS
DouanesGrande
Mosquée
Gouvernance
Brigadede Gendarmerie
CentreSocio Collectif
CollègePie XII
Villaged'Enfants
SOS
HermannGMEINER
IA
Arène
CEMMoustapha
Ndiaye
CaseTout petits
CaseTout petits
Marché
Ro u
t e R
N4
Bld
Lib
e rt é
Cimeti èreMusulman
Maloum
RobinetMère Pala
Aire dePrière
Voirie existante
Hôtel de Ville
Lycee, CEM et CES
Ecoles Elémentaires
Centre de Santé
Poste de Santé
Stade
Terrain de jeux
CDEPS / Foyer des jeunes
Marché
Essenserie
Hôtel
Village Artisanal
Grande Mosquée
Eglise
Assainissement EU
Station pompage EU
Equipements et r éseaux de base existants
ADM/BDU - Actualisation de l'Audit Urbain de Kaolack
Novembre 2007
Ilots d'habitation
Mur
Eau permanente
Ruisseau
Bois
Rizières
Clôture
Pistes et chemins
Const. de Routes
Eclairage public
Drainage des Eaux Pluviales
Const. et r éhab. Poste de Sant é
Const. et r éhab. de foyers de jeunes
Théatre de verdure
E C H E L L E D A T E
A G E N C E D E D E V E L O P P E M E N T M U N I C I P A L
P R O G R A M M E D E R E N F O R C E M E N T E TD ' E Q U I P E M E N T D E S C O L L E C T I V I T E S
L O C A L E S ( P R E C O L )
CARTE N °5 : P IP
L é g e n d e g é n é r a l e
C OMM UN E D E K A O L A C K
PROJETS PAC-----------------------------------------------------------------------
PROJETS PRECOL-----------------------------------------------------------------------
Terrains multifonctionnels
Réfection police municipale
Const. perception municipale
Place Ind épendance
Construction de march é
Construction Gare routi ère
A1.1
A3.1
A3.1
A3.1
A3.1
A2.1
A1.3
A1.3
A1.6
A1.
3
A1.
5
A1.1 A
xe 1 : 2880 ml
A1.2 Axe 2 : 550 ml
A1.
3 A
x e 3
: 3
0 40
ml
A1.6 Axe 6 : 1200 ml
A1.7 Axe 7 : 1500 ml
A1.4 Axe 4 : 1100 ml
A1.5 Axe 5 : 1350 ml
E.1
E.2
A2.1
A1.1 Axe 1 : RN4 - Poulailler - Aire de Pri ère - Jonction Mosqu ée
Médina Mbaye
A1.2 Axe 2 : Boulevard Niarry tally
A1.3 Axe 3 : Prolongement M érignac - Cimeti ère Maloum - Touba
Kaolack - RN4 + Prolongement Libert é (3 040 ml)
A1.4 Axe 4 : Boulevard Sara - Lyc ée Technique - RN4
A1.5 Axe 5 : March é Kibel- Robinet Khadijatou Diallo - Cimeti ère Maloum
A1.6 Axe 6 : RN4 - PS Maternit é Ngane - Robinet Coumba Loum
- CQ Boubacar Niang - Robinet M ère Pala - Jonction axe 3
A1.7 Axe 7 TKE-48 de la rue TKE-23 à Av Cheikh A. BAMBA
-Rue SM-26 à la Jonction SM-11
A2.1 Assainissement EU/EV de M édina BAYE
A3.1 Curage, construction canaux et reprofilage (R éseau EP
Boulevard Sara - Lyc ée Technique - RN4 -Passoir-M édina
Mbaba -Dialègne Est)
E.1 Aménagement compl émentaire Gare Routi ère "Dakar"
E.2 Aménagement de la Gare Routi ère de "Nioro"
0 0,25 0,5 1 km
10
I.3. Objectifs de l’étude
I.3.1. Objectifs de l’EIE
L’étude d’Impact sur l’Environnement a pour objectif de faire une analyse environnementale dans la
zone afin de s’assurer que le Projet va s’exécuter dans le cadre d’un développement durable.
L'article L48 de la loi portant Code de l’environnement décline les types d’évaluations
environnementales soumis à différentes catégories d’initiatives. L’étude d’impact environnemental et
social approfondie (EIES) est recommandée pour évaluer les impacts environnementaux des activités
envisagées dans le cadre du présent projet
Une telle EIES permet d’identifier les impacts tant positifs que négatifs du projet sur l’environnement
biophysique et social et, de proposer des mesures susceptibles d'atténuer les effets négatifs qui
pourraient surgir et d’optimiser les bénéfices. Ces mesures seront approfondies dans un plan de gestion
environnementale et sociale qui sera le cahier des charges environnementales de l’AGETIP lors de la
mise en œuvre du projet.
A cet effet, il convient de souligner que l’EIES doit ainsi permettre :
� une meilleure prise en compte de l’environnement dès la conception du projet ;
� une anticipation des incidences environnementales éventuelles ;
� la recherche d’amélioration des actions envisagées ;
� la définition de mesures correctrices ou alternatives.
I.3.2. Méthodologie
La démarche méthodologique basée sur une approche matricielle a permis d’identifier les impacts
environnementaux liés à chacune des composantes environnementales et sociales selon les étapes
clés du projet (travaux de préparation, aménagement des voiries et exploitation). Pour chacune des
étapes, le Consultant a choisi les activités du projet qui sont susceptibles de produire un effet positif ou
négatif (activités sources d’impacts).
La démarche méthodologique de l’étude d’impact a été participative (entrevues, rencontres et
enquêtes, consultation de divers documents disponibles, réalisation de visites sur le terrain et de séries
d’entretiens). Elle a permis d’établir le profil environnemental des différentes composantes grâce à la
collecte de données portant sur les milieux (biophysiques et socioéconomiques).
I.3.3. Structuration du rapport
Le présent rapport d’EIES, comprend, outre un chapitre introductif et une conclusion, une description
des principales activités et installations du projet, fournie au chapitre 2, suivi d'une analyse du cadre
11
politique, réglementaire, institutionnel, du Sénégal (chapitre 3). Le chapitre 4 traite de l’état initial de
l’environnement sur les différents sites traversés par le projet. Le chapitre 5 restitue les résultats de la
séance de consultation du public, alors que le chapitre 6 identifie et analyse les impacts
environnementaux et sociaux du projet spécifiquement lors des différentes phases. Le chapitre 7
expose le plan de gestion environnementale et sociale, qui présente les mesures de mitigation, le
calendrier de mise en œuvre, les coûts, les responsabilités de mise en œuvre et de suivi ainsi que les
délais correspondants. Le chapitre 8 décline le plan de suivi et de surveillance de la mise en œuvre des
mesures d’atténuation. Ce chapitre traite du suivi et de la surveillance en dégageant les éléments les
plus pertinents à suivre pour satisfaire les exigences environnementales et sociales imposées au projet.
12
CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROJET
II. PRESENTATION DU PROJET
Le projet de construction de la voirie de Kaolack constitue une composante des travaux programmés
dans le cadre du Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) de Kaolack.
La ville de Kaolack envisage la construction de nouvelles routes pour un renforcement de la voirie
existante et la création de liaisons inter-quartiers par des périphériques sans passer par les Nationales
N° 1 et N°4. A cela s’ajoute la promotion de la mobilité urbaine par la construction d’une nouvelle gare
routière de « Nioro » et l’aménagement complémentaire de celle de « Dakar ».
Ce projet devra contribuer :
- d’une part, à améliorer la mobilité urbaine par le désenclavement des quartiers
périphériques ;
- et, d’autre part, à conforter sa situation de pôle central stratégique dans les échanges
commerciaux entre les régions Sud, Est et le reste du pays, avec des fonctions
administratives de coordination socio-économique et politique plus importantes.
II.1. Contexte et justification du projet
Le réseau routier de la Ville de Kaolack est fortement dégradé sous les effets de l’âge, du manque
d’entretien et des eaux de ruissellement (photo1).
Photo 1 : Etat actuel de la voirie à Kaolack
13
Le réseau routier s’étend sur 1 677km. Le réseau ferroviaire qui s’étendait sur 150km a disparu. Le
transport maritime est basé à Diorhane et Lyndiane.
La levée des contraintes logistiques constitue un facteur non négligeable pour le développement de
l’économie urbaine. Dans ce sens, le Programme de Renforcement et d’Equipement des Collectivités
Locales (PRECOL) à travers l’ADM prévoit le renforcement de la voirie existante et la construction de
nouveaux axes dans les quartiers périphériques de la ville.
Le financement des travaux est assuré par l’Etat, la Commune de Kaolack et la Banque Mondiale.
La présente étude d’impact environnemental constitue l’un des volets des études techniques pour la
construction et la réhabilitation des routes dans la Commune de Kaolack.
II.2. Description des composantes du projet et consistance des travaux
� Composantes routes
Cette description consiste à exposer les tracés des routes (plan de situation du tracé, profil de l’itinéraire
et dimensions du tracé longueur, largeur, nombre de voies) ainsi que leurs caractéristiques structurelles
(description techniques des revêtements). Le réseau ciblé dans le cadre de cette étude est constitué
des axes suivants (photos 2 à 8) :
• Axe 1 : RN4-Poulailler-Aire de Prière-Jonction Boulevard Niary Tally et Médina Baye (2 880 ml) ;
• Axe 2 : Boulevard Niarry Tally (550 ml) ;
• Axe 3 : Prolongement Mérignac – Cimetière Maloum – Touba Kaolack – RN4+Prolongement
Liberté (3 040 ml) ;
• Axe 4 : Boulevard Sar – Lycée Technique – RN4 (1 100 ml) ;
• Axe 5 : Marché Kibel – Robinet – Khadidjatou DIALLO – Cimetière Maloum (1 350 ml) ;
• Axe 6 : RN4 – PS Maternité – Ngane – Robinet Coumba Loum – CQ Boubacar NIANG – Robinet
Mère Pala – Jonction Axe 3 ;
• Axe 7 : TKE – 48 de la Rue TKE – 23 à Avenue Cheikh Amadou Bamba – Rue SM 26 à la jonction
SM – 11 (1 500 ml).
Photo 2 : Axe 1 Photo 3 : Axe 2
14
Photo 4 : Axe 3 Photo 5 : Axe 4
Photo 6 : Axe 5 Photo 7 : Axe 6
Photo 8 : Axe 7 Photo 9 : site de la nouvelle gare de Nioro
15
Les différents types de travaux et caractéristiques structurelles prévus sont consignés dans le tableau
ci- dessous :
Tableau 1 : Description des tracés
AXES DESCRIPTION TRAVAUX AMENAGEMENTS CONNEXES
1 Largeur de voie 6 ml longueur totale 2 880 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Construction de caniveaux pour l’évacuation des eaux pluviales
2 2 voies de 6 ml de largeur avec terre plein central, longueur totale 550 ml, chaînettes, accotements de 1,5 ml et caniveau couvert 50 / 60 de part et d’autre, revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm et réhabilitation de l’éclairage public
Existence de points bas à relever puis Construction de caniveaux pour l’évacuation des eaux pluviales
3 Largeur de voie 6 ml longueur totale 3 040 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales déversées vers les amorces de ruelles par une bonne pente
4 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1 100 ml revêtement en pavés épaisseur 6 cm avec accotement en pères maçonnés coté canal.
Eaux pluviales drainées vers le caniveau existant et qui longe la chaussée.
5 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1 350 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales drainées vers les amorces des ruelles.
6 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1 200 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales drainées vers les amorces des ruelles.
7 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1500 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales drainées vers les amorces des ruelles.
� Composantes gare routière
Tableau 2 : Présentation des composantes de la Gare routière
Zone d’étude
Consistance des Travaux
Nouvelle gare routière de Nioro
Amenée, installation de chantier et repli Purge sur ep 50 cm Couche de sable d’apport ep minimale 50 cm Couche de fondation en banco coquillé ep 30 cm Couche de base en banco coquillé ou latérite stabilisé ep 20 cm Revêtement en béton armé ep 30 cm y /c couche de propreté 10cm Construction d'un mur de clôture de 2,00 m de haut y/c toutes sujétions Abris véhicules de 7places Abris véhicules de 14 places Abris véhicules de 35 places et plus Edicule et fosse septique ou raccordement au réseau EU/EV Construction hangar abris voyageurs Local objets perdus Salle de repos pour chauffeurs Aire de stationnement véhicules 7 places, 14 places, mini cars et cars Construction restaurants et boutiques Guérite, poste police et bureau de gestion Pilonne de 30 m de haut pour l’éclairage public Raccordement aux réseaux électrique et eau potable Drainage des eaux pluviales Signalisation et aménagement divers
16
II.4. les intrants et matériel utilisés dans le cadre des travaux
� les carrières d’emprunt : l’approvisionnement des matériaux de construction (sable, graviers,
latérites, basaltes, etc.) ne nécessitera pas l’ouverture de nouvelles carrières. Les carrières de
Nioro pourront être exploitées ;
� l’eau : les projets routiers sont très consommateurs d’eau. L’approvisionnement devra se faire
essentiellement par le réseau SDE. L’option de l’utilisation de l’eau du fleuve Saloum doit être
écartée pour des raisons de salinité ;
� les produits bitumeux et liants hydrocarbonés sont utilisés dans la réalisation des surfaces de
roulement ;
� les équipements divers concernent le matériel de concassage, les bétonnières, les centrales de
produits noirs (d’enrobés et/ou d’enduits), centrale de produits blancs (pour latérite et ciment),
matériel de terrassement et de chaussée…
II.5. description des différentes phases des travaux
Les travaux dans leur ensemble ne présentent qu’une option d’aménagement et vont se dérouler en
trois phases :
� la phase préparatoire ou d’installation de chantier consiste à l’installation des bureaux, au dépôt de
matériaux et des ateliers, des toilettes ainsi que des aires de stockage de carburant. A ce stade de
l’étude, les emplacements réels et éventuels des centrales de produits de noirs et blancs restent à
déterminer.
� La période de vie de chantier ou phase des travaux consiste aux activités de préparation du terrain,
terrassements, chaussée, concassage, fabrication des produits noirs et blancs.
� La phase d’exploitation et d’entretien des routes qui consistent aux tâches courantes d’entretien
routier : travaux de désensablement, réparation des dégradations de la chaussée, enduits
superficiels, colmatage des nids de poule et des fissures…
17
CHAPITRE III : ANALYSE DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE
3.1. Cadre politique
La présente EIES a été réalisée conformément à la législation sénégalaise. Les éléments de base de
cette législation sont :
3.1.1. La Lettre de politique environnementale
Cette politique a pour objectif principal d’assurer la durabilité du développement économique compatible
avec la préservation des ressources naturelles et de l’environnement. L’objectif étant de s’inscrire dans
une perspective de développement durable.
Les objectifs spécifiques poursuivis par cette politique sont entres autres :
- améliorer la base de connaissance des ressources naturelles et de l’environnement en vue de
mieux mesurer leurs capacités de charge ;
- promouvoir des activités génératrices de revenus et des infrastructures collectives combinant lutte
contre la pauvreté et la dégradation de l’environnement ;
- assurer la prise en charge correcte de rejets d’eaux usées produits actuellement et suite à la mise
en œuvre du volet production d’eau potable.
3.1.2. La Stratégie Nationale de Mise en Œuvre sur les changements climatiques
La stratégie nationale de mise en œuvre sur les changements climatiques vise à intégrer la dimension
changement climatique dans la politique de développement économique et social. La SNMO est un outil
devant répondre au besoin de développement du pays tout en intégrant la dimension changement
climatique.
3.1.3. La constitution du 22 Janvier 2001
Dans son préambule, la Constitution Sénégalaise affirme son adhésion aux instruments internationaux
adoptés par l’ONU, l’Union Africaine et à la charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Elle
garantit le droit à un environnement sain à tout citoyen.
18
3.2. Cadre juridique
3.2.1. La loi portant Code de l’Environnement
Les dispositions de la Loi N°2001-01 du 15 Janvier 2001 portant Code de l’Environnement et de son
décret d’application N°2001-282 du 12 Avril 2001 constituent le cadre législatif et réglementaire
fondamental régissant les activités ayant des incidences environnementales. Elles fixent les règles de
base en matière de protection de l’environnement et de gestion des installations classées. Cette
présente AEI a été réalisée conformément aux dispositions de cette loi. La loi et son décret
d’application traitent entres autres des procédures d’EIE.
Le décret N° 2001 - 282 du 12 avril 2001 portant application du code de l'environnement réglemente les
études d’impact pour « assurer un développement judicieux et viable des différents projets
d’investissements sur le plan de l’environnement ». Le décret définit le champ d'application de l’étude
d’impact sur l’environnement. Selon l'impact potentiel, la nature, l'ampleur et la localisation du projet, les
types de projets sont classés dans l'une des catégories suivantes:
- catégorie 1: les projets sont susceptibles d'avoir des impacts significatifs sur l'environnement; une
étude de l'évaluation des impacts sur l'environnement permettra d'intégrer les considérations
environnementales dans l'analyse économique et financière du projet; cette catégorie exige une
évaluation environnementale approfondie ;
- catégorie 2: les projets ont des impacts limités sur l'environnement ou les impacts peuvent être
atténués en appliquant des mesures ou des changements dans leur conception; cette catégorie fait
l'objet d'une analyse environnementale simplifiée.
Le présent projet appartient à ceux visés par l’annexe 2 du Code, qui fait obligation à ce type de projet
de procéder à une étude d’impact environnemental et social avant leur mise en œuvre.
Le tableau ci-dessous fait ressortir, toutes les dispositions pertinentes du Code de l’Environnement et
applicables au projet.
Tableau 3 : Dispositions réglementaires contenues dans le Code de l’Environnement et applicables au projet.
Thème
Références Domaine réglementé
Prévention et lutte contre les pollutions et nuisances
Titre II/chapitre I Article L 9
Sont soumis aux dispositions de la présente loi, les usines, ateliers, dépôts, chantiers, carrières et, d’une manière générale, les installations industrielles, artisanales ou commerciales exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et toutes autres activités qui présentent soit des dangers pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la nature et l’environnement en général, soit des inconvénients pour la commodité du voisinage.
Gestion des déchets
Chapitre III Article L 31
Toute personne, qui produit ou détient des déchets, doit en assurer elle-même l’élimination ou le recyclage ou les faire éliminer ou recycler auprès des entreprises agréées par le Ministre chargé de l’environnement. A défaut, elle doit remettre ces déchets à la collectivité locale ou à toute société agréée par l’Etat en vue de leur gestion. Cette société, ou la collectivité locale elle–même, peut signer des contrats avec les producteurs ou les détenteurs de déchets en vue de leur élimination ou de leur recyclage. Le recyclage doit toujours se faire en fonction des normes au Sénégal.
Article L 37 L’élimination des déchets par les structures productrices et/ou traitantes doit être faite sur autorisation et surveillance du Ministère chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions.
Article L 41 L’immersion, l’incinération ou l’élimination par quelque procédé que ce soit, des déchets dans les eaux continentales, maritimes, ou fluvio-maritimes, sous juridiction sénégalaise sont interdites.
Article L 42 L’enfouissement dans le sous-sol ne peut être opéré qu’après autorisation du Ministre chargé de l’environnement qui fixe des prescriptions techniques et des règles particulières à observer.
Etude d’Impact sur l’Environnement
Chapitre V Article L 48
Tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, les plans, les programmes, les études régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation environnementale.
Article L 49 L’étude d’impact s’insère dans une procédure déjà existante d’autorisation, d’approbation ou d’octroi de concession ; les principaux acteurs qui interviennent dans la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement sont le promoteur et les autorités compétentes. L’étude d’impact est établie à la charge du promoteur et soumise par lui au Ministère en charge de l’environnement qui délivre un certificat d’autorisation après avis technique de la Direction de l’environnement et des Etablissement Classés.
Protection et mise en valeur des milieux récepteurs
Titre III/Chapitre I Article L 60
Les caractéristiques des eaux résiduaires rejetées doivent permettre aux milieux récepteurs constitués par les eaux continentales et les eaux marines de satisfaire aux objectifs qui leur sont assignés. Le déversement d’eaux résiduaires dans le réseau d’assainissement public ne doit nuire ni à la conservation des ouvrages, ni à la gestion de ces réseaux.
Article L 61 Le Ministre chargé de l’environnement, en rapport avec les ministres concernés fixent les substances dont le rejet, le déversement, le dépôt, l’immersion ou l’introduction de manière directe ou indirecte dans les eaux continentales et marines doivent être soit interdits, soit soumis à autorisation préalable des autorités de l’environnement et de l’assainissement.
Article L 63 Sont interdits tous déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de toute nature susceptibles de provoquer ou d’accroître la pollution des eaux continentales et/ou eaux de mer dans les limites territoriales.
Article L 70 Toute infraction aux lois et règlements relatifs à la prévention de la pollution des eaux est réprimée conformément aux dispositions pénales en vigueur. Toute personne coupable d’une infraction, qui porte atteinte à un milieu naturel et par la même cause des dommages aux intérêts des usagers de ce milieu, est civilement responsable, dans les conditions prévues par la loi, du préjudice ainsi causé à toute autre personne physique ou morale.
Article L 71 La responsabilité civile du pollueur est engagée, en l’absence de toute faute, lorsque l’établissement à l’origine du dommage causé est un établissement "à risque".
Pollution de l’air et odeur incommodante
Chapitre II Article L 78
Afin d’éviter la pollution atmosphérique, les immeubles, établissements agricoles, industriels, commerciaux ou artisanaux, véhicules ou autres objets mobiliers possédés, exploités ou détenus par toute personne physique ou morale, sont construits, exploités ou utilisés de manière à satisfaire aux normes techniques en vigueur. Ils sont tous soumis à une obligation générale de prévention et de réduction des impacts nocifs sur l’atmosphère.
Article L 79 Lorsque les personnes responsables d’émissions polluantes dans l’atmosphère, au-delà des normes fixées par l’administration, n’ont pas pris de dispositions pour être en conformité avec la réglementation, le Ministre chargé de l’environnement leur adresse une mise en demeure à cette fin. Si cette mise en demeure reste sans effet ou n’a pas produit les effets attendus dans le délai imparti ou d’office, en cas d’urgence, le Ministre chargé de l’environnement doit, après consultation du Ministère concerné, suspendre le fonctionnement de l’installation ou de l’activité en cause ou
faire exécuter les mesures nécessaires, aux frais du propriétaire ou en recouvrer le montant du coût auprès de ce dernier.
Pollution et dégradation du sol et du sous sol
Chapitre III Article L 81
La protection des sols, du sous-sol et des richesses qu’ils contiennent, en tant que ressources limitées, renouvelables ou non, contre toutes formes de dégradation est assurée par l’Etat et les collectivités locales.
Pollution sonore
Chapitre IV Article L 84
Sont interdites les émissions de bruits susceptibles de nuire à la santé de l’homme, de constituer une gêne excessive pour le voisinage ou de porter atteinte à l’environnement. Les personnes physiques ou morales à l’origine de ces émissions doivent mettre en œuvre toutes les dispositions utiles pour les supprimer. Lorsque l’urgence le justifie, le Ministre chargé de l’environnement, en rapport avec le Ministre de l’intérieur et le Ministre des forces armées, doit prendre toutes les mesures exécutoires destinées d’office à faire cesser le trouble.
Article R 84 Les seuils maxima de bruit à ne pas dépasser sans exposer l’organisme humain à des conséquences dangereuses sont de 55 à 60décibels le jour et 44 décibels la nuit. Toutefois, la diversité des sources de pollution sonore (installation classée, chantier, circulation automobile etc.) particularise la réglementation.
23
3.2.3. Autres textes normatifs nationaux pertinents pour le projet :
Par ailleurs, les dispositions du Code de l’Environnement sont complétées par plusieurs autres textes
dont les plus pertinents pour le projet sont :
� Les arrêtés réglementant les études d’impact sur l’environnement :
o Arrêté n°009471 du 28 Novembre 2001 portant contenu des termes de référence des études
d’impacts environnementaux ;
o Arrêté n°009470 du 28 Novembre 2001 portant sur les conditions de délivrance de l’Agrément
pour l’exercice de activités relatives aux études d’impacts environnementaux ;
o Arrêté n°009472 du 28 Novembre 2001 portant contenu du rapport d’étude d’impact
environnemental ;
o Arrêté n°009468 du 28 novembre 2001 portant réglementation de la participation du public à
l’étude d’impact environnemental ;
o Arrêté n°009469 du 28 Novembre 2001 portant organisation et fonctionnement du comité
technique.
� L’arrêté interministériel fixant les conditions d’application de la Norme NS 05 062 sur la
pollution atmosphérique : l’objectif visé par cet arrêté est l’application de la norme NS 05 062 qui
réglemente, les conditions de rejet des polluants atmosphériques dans l’air ambiant. Cet arrêté
stipule en son article 4 : « que les propriétaires des installations classées pour qui, le respect de la
présente norme peut impliquer des dépenses et investissements importants, peuvent demander un
protocole d’accord avec le Ministère chargé de l’environnement pour une mise aux normes différée
et progressive ». L’article 12 précise que « la taxe sur la pollution de l’air est exigible pour toute
installation stationnaire ou mobile rejetant des polluants atmosphériques dépassant la norme ».
� La Norme NS 05 062 sur la pollution atmosphérique : fixe les valeurs limites des émissions, les
valeurs limites d’émission pour les installations (stationnaires, spéciales etc.). A cet effet, les
installations qui seront mises en place dans le cadre des travaux de construction devront être
équipées de manière à respecter les valeurs limites d’émission dans l’atmosphère de polluants
atmosphériques, données dans la norme.
� L’Arrêté interministériel no 1555 du 15 mars 2002 fixe les conditions d’application de la norme NS
05 061 sur les rejets d’eaux usées. Cette norme fixe un certain nombre d’interdictions qui sont les
suivantes :
o tous déversements de composés cycliques hydroxylés et de leurs dérivés halogénés, quel que
soit le milieu récepteur ;
24
o tous déversements de substances de nature à favoriser la manifestation d’odeur, de saveur ou de
colorations anormales dans les eaux naturelles lorsqu’elles sont utilisées en vue de l’alimentation
humaine ou animale ou autres besoins ;
o tous déversements d’hydrocarbures ou d’autres produits chimiques, toxiques par les navires, ou
autres moyens de transports, et par les canalisations etc. ;
o tous déversements de camions de vidange de fosses septiques dans des endroits non autorisés ;
o toutes utilisations des eaux brutes en vue de leur épandage sur des cultures destinées à
l’alimentation humaine et animale ;
o tout déversement dans des lacs, étangs, mares etc. ;
o tout rejet d’effluents liquides entraînant des stagnations, des incommodités pour le voisinage, ou
des pollutions des eaux de surfaces, souterraines ou marines sur toute l’étendue du territoire
national.
A cet effet, et conformément à cette norme, tout effluent traité, pour pouvoir être rejeté dans le milieu
récepteur, doit respecter les valeurs indiquées dans la norme.
3.2.1. Circulaire de la Primature
Le circulaire N° 0001 PM/SP du 22 mai 2007 rappelle à toutes les structures la nécessité de respecter
les dispositions de la loi N°2001-01 du 15 Janvier portant Code de l’Environnement et du décret
d’application N°2001-282 du 12 Avril 2001 stipulant que tous les projets de développement ou activités
susceptibles de porter atteinte à l’Environnement et à la santé des populations, devront faire l’objet
d’une évaluation environnementale avant leur mise en œuvre. La réalisation d’une étude d’impact
environnemental est préalable à tout projet et doit être conduite conformément aux procédures définies
dans le décret d’application de ladite loi.
Outre ces arrêtés et normes, il existe d’autres textes législatifs et réglementaires en rapport avec
l’environnement et applicables au projet. Il s’agit :
� Du Code forestier
Le décret 98-164 du 20 février 1998 portant Code Forestier (Partie Réglementaire) dispose, en son
article R 61, que : « les espèces partiellement protégées ne peuvent être abattues, ébranchées ou
arrachées sauf autorisation préalable du service des Eaux et Forêts ». Le projet devra en tenir compte.
25
� Du Code de l’Eau
La loi N° 81-13 du 5 Mars 1981 portant Code de l’Eau réglemente, entre autres, le régime d’utilisation
des ressources en eau (superficielles et souterraines), la protection qualitative des eaux ; les diverses
utilisations des eaux et l’ordre de priorité d’utilisation.
� Du Code de la route
L’arrêté ministériel n°60 MIETTMI-DTT en date du 11 janvier 2005 fixant les limites de la hauteur du
chargement des véhicules de transport routier public a fixé le nombre de places admises en fonction du
type de véhicule et a précisé la manière dont le chargement des véhicules doit être réparti.
� Code minier
La loi n°2003-36 du 24 novembre 2003 portant Code minier et son décret d’application n°2004-647 du
17 mai 2004 réglementent la prospection, la recherche et l’exploitation des mines et carrières. Le projet
est concerné par ce Code car les travaux vont nécessiter l’ouverture et l’exploitation de carrières et sites
d‘emprunt.
� Du Code du travail
La loi n°97-17 du 1er décembre 1997 portant Code du travail fixe les conditions de travail, notamment la
durée du travail qui ne doit pas dépasser 40 heures par semaine, le travail de nuit, le repos
hebdomadaire qui est obligatoire etc. Ce texte traite également de l’hygiène et de la sécurité dans les
lieux de travail et indique les mesures à prendre l’hygiène et la sécurité dans les lieux de travail. Le
projet est concerné par ce Code car les travaux vont nécessiter l’utilisation d’une importante main
d’œuvre.
� De la police de l’eau
Elle est réglementée par le décret n° 98-555 du 25 juin 1998. Ce décret a été institué à la suite des
problèmes résultant de la sécheresse et l’exploitation abusive de la ressource en eau.
� Le code de l’hygiène
La loi n° 83-71 du 5 juillet 1983 portant Code de l’Hygiène vise à réglementer l’hygiène individuelle,
mais surtout publique ou collective, l’assainissement du milieu de nature à rendre propice
l’épanouissement de la vie sous tous ses aspects. La loi a défini, entre autres, les règles d’hygiène de
façon précise de manière à lutter contre les épidémies et à veiller à la bonne gestion de l’hygiène des
habitations, des chantiers, ainsi qu’à l’hygiène des voies publiques et le conditionnement des déchets.
L’article L 30 de cette loi stipule que : « les locaux et alentours des chantiers et établissements
commerciaux ne doivent pas être insalubres. L’élimination des eaux résiduaires doit se faire selon la
réglementation en vigueur et spécifique à établissement ».
26
Aussi bien en phase chantier qu’en phase exploitation les dispositions de cette loi devront être
respectées.
� Du Code de l’urbanisme
La loi n° 2008-43 du 20 août 2008 portant Code de l’Urbanisme définit, dans le cadre du plan de
développement économique et social et du plan national d’aménagement du territoire, les prévisions et
fixe les règles d’urbanisme. Ces prévisions et règles d’urbanisme s’expriment par les schémas
directeurs d’aménagement et d’urbanisme, les plans directeurs d’urbanisme, les plans d’urbanisme de
détails et les plans de lotissement.
Le Code de l’Urbanisme fait obligation de réaliser une évaluation environnementale pour tout projet et
programme d’urbanisme.
Le Code de l’Urbanisme fixe les règles relatives aux normes de densité de construction et réglemente
les plans d’urbanisme en quatre catégories : les schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme,
les plans directeurs d’urbanisme, les plans d’urbanisme de détails et les plans de lotissement.
Le plan directeur d’urbanisme détermine la répartition et l’organisation des sols en zones, le tracé des
voies de communication, les emplacements réservés au service public, les installations d’intérêt
général, les espaces libres, les règles et servitudes de construction, les conditions d’occupation des
sols etc.
Le plan d’urbanisme de détails reprend, à plus grande échelle, les dispositions d’aménagement d’une
zone ou des parties des plans directeurs d’urbanisme et schémas directeurs d’aménagement et
d’urbanisme.
Le code contient également les règles relatives à l’autorisation de construire et de lotir et aux normes de
densité de construction.
Le Code de l’Urbanisme, en son article 68, précise que nul ne peut entreprendre, sans autorisation
administrative, une construction de quelque nature que ce soit, ou apporter des modifications à des
constructions existantes sur le territoire des communes, ainsi que dans les agglomérations désignées
par arrêté du Ministre chargé de l’Urbanisme. Cette obligation s’impose aux services publics et
concessionnaires de services publics de l’Etat, des départements et communes comme aux personnes
privées.
L’article 73 stipule que la déclaration attestant la fin des travaux certifiés conformes par le maître
d’œuvre de la construction ou l’entrepreneur qui est obligatoire, est adressée à l’autorité compétente qui
s’assure de la conformité des travaux aux dispositions de l’autorisation de construire. Si les travaux sont
27
jugés conformes à ces dispositions, un certificat de conformité est délivré sinon il est refusé, et l’autorité
peut ordonner toutes les modifications nécessaires.
� De la loi n° 71-12 du 25 septembre fixant le régime des monuments historiques et celui des
fouilles et découvertures et du décret n°73-746 du 08 août 1973 portant application de la loi n°
71-12 du 25 janvier 1971 détermine la politique de préservation desdits sites. Certaines activités
peuvent affecter des sites classés patrimoines historiques, de même que des vestiges culturels
peuvent être découverts lors des travaux. � De la loi 76.86 du 02/07/76 portant Code du domaine de l’Etat
Cette loi réglemente le domaine public et privé de l’Etat comprenant l’ensemble des biens, droits
immobiliers qui appartiennent à l’Etat.
3.2.4. Conventions internationales ratifiées par le Sénégal et pertinentes pour le projet
En plus de cette réglementation nationale, le Sénégal a souscrit à un certain nombre de conventions
internationales, toujours dans le cadre de la gestion de l’environnement, de l’hygiène et de la sécurité.
Le tableau suivant récapitule ces textes internationaux et leur domaine d’intervention dans le cadre de
ce projet.
Tableau 4 : Textes normatifs internationaux applicables au projet
Domaines
Conventions
Relation avec le projet
Changements climatiques et Protection de la couche d’ozone
Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (adoptée à Rio le 05 juin 1985 et ratifiée en juin 1994) et le protocole de Kyoto (en vigueur depuis février 2005).
Présence dans le cadre du projet d’activités susceptibles en phase de chantier et d’exploitation de générer des gaz à effet de serre (CO2) mis en cause dans le cadre des changements climatiques. Aussi, en application de l’article 2 de cette convention, toutes les dispositions pour réduire ces émissions de CO2 devront être mises en œuvre.
Hygiène et sécurité Convention N°155 de l’OIT sur la sécurité et la santé des travailleurs
Les entreprises impliquées devront mettre en œuvre conformément à ces conventions, une politique de santé, sécurité pour ses travailleurs et disposer d’un service de médecine du travail pour le suivi médical de leur personnel.
Convention N°161 de l’OIT sur les services de santé au travail
29
CHAPITRE IV : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
IV.1. Présentation d’ensemble de la Région de Kaolack
La région de Kaolack se situe au centre de l’ancien bassin arachidier qui couvre l’Ouest et le Centre du pays
avec respectivement les régions administratives de Louga, Thiès, Diourbel, Kaffrine et Fatick. Elle a une
superficie de 16.010 Km² et est issue du découpage de l’ex-région de Sine Saloum.
La commune de Kaolack se présente comme un carrefour des axes de communication et d’échanges entre
populations d’horizons divers. Elle joue un rôle d’intermédiaire sur le plan commercial, d’une part entre les
régions du sud et de l’est et le reste du pays et d’autre part entre le Sénégal et les pays voisins. Cette position
stratégique explique en grande partie le développement fulgurant de la ville, et avec lui, l’émergence de tous
les problèmes liés à une urbanisation trop rapide, notamment dans les domaines de l’environnement, de
l’habitat et de l’emploi. En matière d’habitat, les défis et enjeux de l’habitat dans Kaolack sont directement liés
à la réduction progressive des espaces convenant à une urbanisation régulière et planifiée. L’analyse de la
situation environnementale met un accent particulier sur trois composantes essentielles de la question: la
gestion des ordures ménagères, la gestion des eaux usées et pluviales et la problématique des terres
inondables.
IV.1.1. La population
La population de la région est estimée à 1.151.995 habitants en 2008, et celle de la commune à 262.498
habitants (DASDN 2008). Elle était composée, d’après le RPGH de 1988, de 62,4% de Wolof, de19.3% de
Pulaar, de 11,8% de Sérère, de 2,4% de Bambara…Environ 44% de la population sont âgés de moins de 18
ans.
La population est faiblement urbanisée (23%) contre 30% pour le niveau national.
IV.1.2. Le climat
La région de Kaolack se situe entre 14°30’ et 16°30’ de longitude Ouest et 13°30’ et 14°30 de latitude Nord.
Le climat de la région, de type soudano-sahélien, se caractérise par des températures moyennement élevées
d’avril à juillet (15/18°C à 35/40°C), une saison sèche de novembre à juin/juillet (6 à 7 mois) et une courte
saison des pluies (juin/juillet à octobre). La région de Kaolack est située entre les isohyètes 400 et 800mm Les
précipitations se situent entre 800 et 900mm.par an
IV.1.3. Le relief
Le relief est relativement plat. Le réseau hydrographie est uniquement constitué par le fleuve Saloum, les
affluents du fleuve Gambie (Baobolong et Miniminiyang Bolong) et les eaux souterraines.
IV.1.4. Les sols
La région présente trois types de sols : les sols ferrugineux lessivés, les sols hydromorphes et les sols
halomorphes. Longtemps dominée par une culture intensive de l’arachide et des céréales, la région compte
30
une densité de population très élevée (plus de 100hbts/km²). Ces deux facteurs combinés contribuent
sensiblement à la dégradation de l’environnement dont le paysage arboré est dominé par une savane
d’Accacia (vereck) au Nord, Borassus (rônier) et Andosonia digitata (baobab) à l’Ouest, Cordyla pinata (dimb)
au Sud et à l’Est.
IV1.5. La faune
Hormis la présence de quelques animaux sauvages (hyènes, chacal, phacochères), la fauve est grandement
composée d’avifaune en témoigne la présence du parc du bas saloum.
IV.2. Description de l’environnement immédiat de la zone du projet
La Commune de Kaolack s’étend sur une superficie de 1 452 ha dont 3 128 ha de tanns (périmètre communal
fixé par l’ordonnance 6039/MI du 22 septembre 1960). La Commune de Kaolack est limitée au Nord et au Nord
Est par la Communauté Rurale de Mbadakhoune (région de Fatick) au Sud Ouest par la Communauté Rurale
de Ndiafate (arrondissement de Gandiaye) et au Sud Ouest par la Communauté Rurale de Latimingué.
La morphologie urbaine se caractérise par une évolution multidirectionnelle, le long des axes routiers (Fatick
au Nord Ouest, Kaffrine à l’Est, Nioro au Sud).
Aujourd’hui, du point de vue progression, la Ville a atteint ses limites à l’Est et au Nord. De part sa situation
géographique et de point de convergence du fleuve et de la route, la Commune de Kaolack détient une
position privilégiée qui met en évidence son accessibilité tant au niveau régional, national et international.
La commune de Kaolack polarise l’essentiel des activités économiques de la région et constitue dès lors le
poumon économique de la zone. La population de la commune de Kaolack a connu une croissance fulgurante.
De 1070 habitants en 1891, la commune comptait en 1997, 213755 habitants. En 2003, sa population est
estimée à 259 282 habitants, établis sur 142,97 km². Selon une étude ONU Habitat (Sénégal : Profil urbain de
Kaolack, 2009), cette croissance est loin de se ralentir. Sur la base du taux de croissance démographique
intercensitaire de 3,5% par an enregistré entre 1976 et 1988, la population de la commune pourrait atteindre
365.800 en 2013.
La population est jeune, 58,21% ont moins de vingt ans et 73% ont moins de 30 ans.
Tableau 5 : Population de la commune par quartier
Quartier Population
Kasnack 16400
Médina 28000
Sara Ndiougary / Diamaguène 29672
Boustane 11640
Dialègne 19050
Kassaville 9680
Ndangane / Abattoir 17980
Ndorong 14990
Ngane Alassane / Ngane Saer 8890
Same 15900
31
Tabangoye 12750
Thioffac / Gawane 8460
Touba Kaolack 9500
Léona 23270
Fass Sama Moussa 6650
Bongré 15450
Lindiane / Sing Sing / Kabatoki 11000
Population totale 259282
Source : ONU Habitat (Sénégal : Profil urbain de Kaolack, 2009)
IV.2.1. Milieu biophysique
IV.2.1. Contexte climatique
� Les Précipitations
Les précipitations se situent entre 800 et 900 mm. Le climat est de type sahélo-soudanienne avec une
influence du climat maritime sur la zone côtière. L’année comprend deux saisons distinctes : une saison sèche
(novembre à mai) et une pluvieuse (juin à octobre). La pluviométrie connaît une forte baisse depuis plus d’une
décennie et se caractérise par une baisse du gradient pluviométrique du Nord au Sud. Cette baisse est à
l’origine de l’augmentation du front d’urbanisation des tannes (zones non aedificandis, impropres à l’habitat). Il
est à souligner que la ville a atteint ses limites d’expansion à l’Est et au Nord (vers Gossas et kaffrine).
� les Températures.
La Température moyenne annuelle avoisine 28°C. Le régime thermique suit une évolution comparable à celle
des précipitations. La température fluctue beaucoup pendant l’année et peut atteindre le maximum de 40° C
pendant les mois les plus chauds (Juin à Octobre), correspondant à la période pluvieuse.
� les vents
Comme partout dans le basin arachidier centre et centre sud, les vents sont dominés par l’harmattan (NW) qui
souffle à partir du mois de mai apportant ainsi la poussière et la chaleur contrairement à la mousson qui amène
la pluie. Mais il est sensiblement adouci par l’alizé, ce qui lui enlève une partie de ses caractéristiques propres.
IV.2.2. contexte géologique et hydrogéologique.
La ville de Kaolack est construite sur la rive droite du fleuve Saloum. Elle appartient ainsi au Golf du
Maestrichien (5500BP). Le Primaire et le Précambrien représentés par des roches cristallines et des
formations sédimentaires plus récentes (secondaire, tertiaire et quaternaire) sont les deux principaux types de
formations géologiques du bassin arachidier. Ces formations sédimentaires présentent des nappes
intercalaires très vastes et constituent le bas plateau du Continental Terminal. Les altitudes très faibles varient
entre 0 et 10 mètres. Ces plaines uniformes avec des pentes faibles voire nulles sont traversées par les vallées
du complexe fluvio-marine du Sine Saloum.
32
Le développement de la ville s’est fait à partir du fleuve. Les tannes sont envahies par la marée deux fois par
jour. Ces zones abritent des quartiers caractérisés par la remontée permanente de la nappe salée et d’une
humidité constante. Ces tannes constituent actuellement la seule zone d’extension de la Ville.
L’habitat implanté sur des zones longtemps considérées comme exutoires des eaux pluviales rend difficile le
drainage des eaux. Les problèmes d’insalubrité et d’assainissement notés dans ces quartiers périphériques
découlent en grande partie de ces contraintes physiques.
� Les sols
La commune présente trois types de sols :
o les sols ferrugineux lessivés :
o les tannes présentes autour du complexe fluvio-marine du Sine Saloum sont divisées en deux
types :
- les tannes nues à efflorescence saline, dépourvues de végétation avec comme
caractéristiques des sols sulfatés acides localisés à l’Est du Pont Noirot et des sols non
acides aux environs de la SONACOS Lyndiane et les Salins du Saloum.
- les tannes herbues, topographiquement plus élevées que les tannes nues, elles sont
couvertes d’une végétation à halophytes. Les sols sont moins acides et moins salés que
les tannes nues.
IV.2.3. Contexte socio-économique
Le commerce intérieur est prospère dans la région de Kaolack, en attestent les effectifs très significatifs des
détaillants et grossiste. Le commerce extérieur occupe une place très importante dans l’économie locale se
chiffrant annuellement à des milliards d’importations et d’exportations (Source : Agence Nationale de la
Statistique et de la Démographie).
Comme toutes les villes du pays, le secteur informel est très présent à Kaolack. Il est constitué d’activités
diverses telles que les services, le commerce, le transport, la restauration…
Ce secteur occupe une grande partie des femmes et des jeunes sans emploi.
Cette description est complétée par la fiche d’état des lieux (tableau 10) qui contient les données de base
nécessaires à l’identification et l’évaluation de l’impact du projet sur l’environnement de la bande d’étude.
IV.3. Description de l’emprise du projet
Tableau 6 : Etat des lieux
Axes Descriptions topographiques et morphologiques
Localisation réseaux
Obstacles répertoriés sur les emprises
Qualité, rareté et vulnérabilité du couvert végétal
1 Topographie faible Pas de réseaux de concessionnaires
Aucun obstacle Sept arbres se situant sur l’emprise à enlever.
33
2 Topographie faible Existence de points bas
Pas de réseaux de concessionnaires
Aucun obstacle Végétation inexistante sur l’emprise du projet
3 Relief plat Pas de réseau de concessionnaire
Aucun obstacle Dix sept arbres sont répertoriés Sur l’emprise du projet
4 Relief plat Pas d’ouvrages de concessionnaires
Borne fontaine à enlever Végétation absente sur l’emprise du projet
5 Relief plat Aucun ouvrage de concessionnaires
Une borne fontaine et deux puits sur l’emprise du projet à déplacer ou à enlever
Huit arbres occupent l’emprise
6 Topographie faible Pas de réseaux de concessionnaires
Une borne fontaines et deux puits à déplacer ou à enlever
Huit arbres sont répertoriés sur l’emprise
7 Topographie faible Pas de réseau de concessionnaires
Aucun obstacle Végétation absente sur l’emprise du projet
Gare routière
Topographie faible Pas de réseau de concessionnaires
Aucun obstacle Végétation absente sur l’emprise du projet
34
CHAPITRE V : CONSULTATION DU PUBLIC
Le présent chapitre présente les résultats issus du processus de consultation des populations riveraines du
projet. Il a été ainsi réalisé une série de réunions de quartier avec les populations de la zone du projet.
Ainsi sur les 10 quartiers bénéficiaires du projet, huit parmi eux ont tenu leur réunion. La mission était
composée du Coordinateur de l’étude et du spécialiste des aspects socioéconomiques du cabinet TROPICA
accompagnés d’une forte équipe municipale composée de l’Agent voyer, d’adjoints au maire et de présidents
des commissions Voirie et Communication du bureau du Conseil Municipal de Kaolack.
Les réunions de quartier avaient deux objectifs majeurs :
1. Informer les populations en leur présentant le contenu du projet avec un descriptif détaillé du tracé de
la voie à construire ou à réhabiliter s’il s’agissait de la composante 1 Voirie ; et / ou en expliquant le
tracé de la canalisation et des canaux à récurer et à réhabiliter pour la composante Assainissement.
De ce point de vue, la mission a remarqué que le projet fait l’objet d’une large diffusion de l’information
surtout auprès des populations du fait de missions antérieures ; en d’autres termes, la plupart des
délégués de quartiers et de certains représentants de populations en ont entendu parler et ont même
montré qu’ils connaissent le tracé de certaines voies.
2. Recueillir les avis des populations sur le projet tel qu’il leur a été présenté par la mission, s’imprégner
des difficultés rencontrées par les populations en matière de voirie et d’assainissement et connaître
des attentes, craintes et suggestions des populations par rapport aux différentes composantes du
projet.
5.1. Acceptabilité du projet
En plus de la connaissance du projet par les populations, ce dernier bénéficie d’une bonne acceptabilité
auprès des habitants des quartiers bénéficiaires. D’après les avis des personnes rencontrées, l’explication de
cette popularité serait sans doute que le projet vient résoudre deux des problèmes les plus urgents et les plus
prioritaires de ces localités et peut-être même de tout Kaolack à savoir : la voirie et l’assainissement.
Ceci a pour conséquence de faire dire aux populations que le projet n’a pas d’impacts négatifs significatifs sur
le plan socio-économique. Seules des craintes ont été émises dans sa réalisation et dans sa phase
d’exploitation.
5.1. Les sources de satisfaction du projet
• Le désenclavement des quartiers périphériques surtout en période d’hivernage ; cet impact est majeur
dans la mesure où la plupart des quartiers concernés sont bâtis sur des sols inondables et ne sont pas
traversés par une route bitumée actuellement ; ce qui fait que les véhicules de transport en commun
(taxis et minibus) refusent systématiquement de pénétrer dans ces quartiers dès l’installation de
35
l’hivernage ; les rares quartiers qui ont une route bitumée ne sont desservis que sur l’axe routier, les
maisons situées hors axes routiers étant écartées du transport en commun.
• La réduction des coûts de transport : c’est un impact très significatif dans la mesure où, la majeure
partie des populations de ces quartiers est frappée par la pauvreté et la nouvelle voie bitumée qui sera
construite va leur permettre d’avoir des haltes ou arrêts de taxis et de cars qui leur permettent de
payer des courses communes à 150 F CFA le passager pour les taxis et 50F à 75 F pour les cars en
lieu et place des courses individuelles qui coûtent 700 F la personne.
• L’amélioration de l’éclairage public : c’est un autre impact potentiel positif majeur puisque les quartiers
bénéficiaires sont dans une insécurité quasi-totale dès la tombée de la nuit, favorisée en grande partie
par l’obscurité dans laquelle ils sont plongés faute d’éclairage public couvrant le quartier ; en effet, peu
de quartiers jouissent d’un éclairage public partiel, les ampoules des poteaux électriques étant
régulièrement grillées et remplacées très lentement ; la conséquence est que les populations qui
s’adonnaient à une activité comme l’embouche ovine et bovine dans leurs concessions ont abandonné
cette activité du fait des cas de vols très nombreux dont elles sont victimes ; aussi, certaines rues des
quartiers ne sont pas fréquentables dès la tombée de la nuit ; les axes routiers qui seront construits
avec le projet, dans la mesure où ils seront couplés à un éclairage vont soulager les populations de
ces problèmes dans une large mesure.
• L’amélioration de l’accès aux services sociaux de base : le premier secteur de ces services sociaux de
base est la santé dans la mesure où les habitants de ces quartiers pour les raisons d’enclavement lié à
l’impraticabilité des routes d’accès en hivernage, éprouvent d’énormes difficultés à évacuer leurs
malades vers les structures de santé même celles qui sont à l’intérieur de leur quartier.
• La valorisation des activités économiques des quartiers bénéficiaires : ceci est un impact très
significatif dans un quartier comme Ngane Alassane où le maraîchage est effectué à grande échelle
mais se heurte à des difficultés de transport des produits récoltés vers le centre ville du fait de la
quasi inaccessibilité des zones de production ; vraisemblablement la nouvelle voie va permettre de
désenclaver une bonne partie de la zone de production et de réduire les coûts de transport rendant
plus compétitifs les produits agricoles.
• La valorisation des quartiers lotis : cet impact est important pour la composante voirie car si beaucoup
de quartiers ne sont pas peuplés densément pour désengorger le centre de Kaolack, c’est à cause de
l’enclavement des quartiers périphériques ; si bien qu’il n’est pas rare de constater dans ces derniers
des parcelles non encore construites.
36
• La création d’emplois pour les jeunes liée aux travaux de construction des infrastructures : ceci est un
impact majeur au vu du niveau de sous-emploi et de chômage des jeunes et de la pauvreté qui
prévalent dans la zone du projet.
5.2. Craintes, attentes et doléances des populations des quartiers bénéficiaires :
Malgré les excellentes dispositions et l’impatience des populations à recevoir le projet dans ses deux
composantes, des craintes ont été soulevées.
• La première des populations est que ce projet qui est annoncé ne soit comme au lot de beaucoup de
ses devanciers qui ont été rangés aux oubliettes sans être exécutées.
• La deuxième crainte est que les infrastructures (routes, réseau d’éclairage et canalisations) ne soient
mal réalisées et / ou mal entretenues entraînant leur délabrement ou compromettant leur
fonctionnement quelques après leur mise en service ; ce qui est considéré comme un gâchis énorme
et un déception pour les bénéficiaires qui devront revivre ces mêmes problèmes avec beaucoup de
ténuité.
• Une crainte venant des bénéficiaires de la composante Assainissement est que les coûts de
branchement au nouveau réseau d’assainissement ne soient hors de portée du kaolackois moyen
frappé par la pauvreté en plus du fait que les procédures pour se brancher au réseau sont très longues
et les obligent à attendre des années après avoir versé leur contribution.
• Une doléance qui vient des bénéficiaires de la voirie est que les mesures sécuritaires idoines doivent
être prises pour prendre en charge les zones délicates comme les établissements scolaires situés à
proximité de la route afin d’éviter les accidents de circulation ; de même des mesures de limitation de
vitesse doivent être prise (construction de dos d’âne par exemple) dans les zones de forte circulation
de personnes.
• La voirie doit être réalisée selon les populations de telle sorte à faciliter l’écoulement normal des eaux
de ruissellement dans les quartiers inondables.
• Les bornes fontaines qui sont dans l'emprise des voies à construire doivent être déplacées selon avant
dans un délai le plus court possible, car elles jouent un rôle très important dans l'approvisionnement en
eau potable et des chantiers de construction de bâtiments des populations riveraines": cette doléance
formulée par les gérantes de BF rencontrées est faite pour éviter la pénurie d'eau dans ces quartiers
• La main-d’œuvre locale jeune doit être employée dans les travaux de réalisation des infrastructures en
vue de réduire le taux de chômage et de sous-emploi des jeunes des quartiers bénéficiaires ; ceci
constitue une doléance majeure des populations rencontrées (Annexe 2).
37
PERCEPTION DES SERVICES TECHNIQUES
• DREEC/Kaolack
Les travaux vont nécessairement entraîner des perturbations dans le cadre de vie des populations riveraines
des travaux mais, l’importance des résultats attendus notamment l’amélioration du cadre de vie des
populations du cadre de vie des populations en termes d’amélioration de la mobilité le justifie amplement.
L’AGETIP et le PRECOL devront, toutes les phases du projet, collaborer étroitement avec la DREEC de
Kaolack pour un suivi correct des travaux et des ouvrages en exploitation.
Dans ce cadre, le démarrage des travaux devra être notifié à la DREEC.
• Service régional de l’ONAS/Kaolack
Accompagner le projet d’un bon système d’assainissement pour éviter d’inonder les maisons voisines des
routes.
38
CHAPITRE VI : ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX
Ce chapitre présente une évaluation des impacts potentiels (positifs ou négatif, directs, indirects, cumulatifs à
court moyen ou long terme) que le projet dans son ensemble est susceptible de générer pendant les phases
préparation/travaux et exploitation.
Il sera question de déterminer et d’évaluer les impacts du projet, lors des différentes phases de réalisation, et
de proposer des mesures destinées à atténuer ou à éliminer les impacts négatifs et valoriser les impacts
positifs.
6.1. Méthodologie
La méthodologie utilisé a essentiellement reposé sur :
o La collecte de l’information
Durant les phases de revue documentaire et de réalisation des transects, toutes les informations de base
relatives au projet, aux éléments biophysiques et humains de la zone d’influence ont été collectés.
o Le traitement de l’information
Durant cette phase, l’information recueillie à l’étape antérieure est traitée pour identifier les récepteurs
sensibles du milieu en d’autres termes, les composantes du milieu qui risquent de subir une perturbation en
rapport avec les activités du projet et les vecteurs de modification ou sources de perturbation.
Deux listes ont ainsi été produites à partir de ce travail : une liste des principales activités/phases qui sont
sources d’impacts ainsi qu’une liste des éléments du milieu qui sont susceptible d’être affectés.
Tous les impacts ainsi identifiés ont été analysés et évalués. Cette identification se fera par la méthode
matricielle.
6.2. Identification des composantes du milieu
Les éléments de l’environnement susceptibles d’être touchés pendant les différentes phases sont les suivantes :
o Composantes du milieu biophysique
� Air ou Atmosphère
� Eaux
� Sol
� Biotopes
39
o Composantes du milieu humain
� la santé, l’emploi et la sécurité des populations ;
� le cadre de vie ;
� bien matériel ou du patrimoine.
6.3. Identification des différentes activités du projet sources d’impacts
Ces différentes activités seront déterminées selon les trois phases temporelles du projet : la phase préparation,
la phase construction et de mise en service des infrastructures. Ainsi, les actions suivantes auront des impacts
sur l’environnement durant les principales phases de la mise en œuvre du projet.
o Phase de préparation et de construction
� l’installation du chantier ;
� l’abattage des arbres/arbustes sur l’emprise des routes /décapage du sol végétal ;
� la présence des gros engins (bulldozers, niveleuses, compacteurs, chargeurs, tracteurs, camions,
bétonnières etc.) ;
� les travaux de terrassement, de décapage, de fouille et de compactage ;
� les travaux de maçonnerie ;
� la présence de la main d’œuvre ;
� transport et manutention des équipements.
o Phase d’exploitation
� la présence des routes réhabilitées avec les différents ouvrages et l’existence du trafic.
A. PHASE DES TRAVAUX
A. 1. Evaluation des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels du projet
A.1.1. Impacts sur le milieu biophysique
Concernant l’environnement biophysique, les données majeures à intégrer sont rares car les perturbations
engendrées par les travaux auront pour la majorité des composantes du milieu des perturbations négligeables
à nulles.
- Les sols
Les passages répétés des camions et des engins de terrassement qui vont provoquer des tassements de sols
dans les zones de concentration, tassements qui peuvent être à l’origine d’une modification de la structure des
sols ;
Les sols pourront subir des risques liés aux déversements des huiles et carburants des véhicules, engins de
terrassement, groupes électrogènes, et autres motopompes, déversements qui peuvent avoir des incidences
majeures sur les sols.
40
- La flore et la faune
Le projet aura un faible impact sur la végétation et la faune du fait de la rareté de la faune et de la faible
densité de la végétation. Il n’existe pas de forêt ou d’espèces végétales sensibles ou protégées dans la zone
du projet. Seuls quelques rares arbres se trouvant dans l’emprise pourront être affectés pour cause de
sécurité.
- La qualité de l’air et sur l’ambiance sonore
L’émission de poussières et de gaz toxiques, l’émanation de bruits, de vibrations sonores pendant les phases
de préparation et de construction ont un impact négatif sur la qualité de l’air et sur l’ambiance sonore.
En effet, les poussières occasionnées par les passages répétés des camions et engins aussi bien sur le
chantier que sur les déviations vont affecter localement la qualité de l’air dans la zone et au niveau des
localités concernées par les travaux. Il en est de même avec la fumée dégagée par les différents engins et
camions.
La concentration des engins et camions ainsi que leurs différents mouvements pourraient engendrer des
vibrations qui peuvent être préjudiciables aux infrastructures. Tout comme les bruits des camions et engins de
terrassement, les groupes électrogènes, et autres motopompes perturberont le calme dans la zone.
- Les ressources en eau
La consommation d’eau est limitée aux besoins pendant les phases de préparation et de construction. Le
projet n’a pas d’effet négatif sur les ressources en eau car aucun point ou cours d’eau n’est noté sur l’emprise
des axes.
Les activités de construction de la gare de Nioro pourront être à l’origine d’une contamination des ressources
en eau (bras de mer).
A.1.2. Impacts sur les activités socio-économiques
Etant des constructions neuves et des réhabilitations, le projet n’entraîne pas un changement de gabarit
important. Ainsi, aux abords immédiats de la route, il ne provoque pas d’importantes perturbations, et les
habitudes des populations peuvent donc ne pas changer.
Le projet pourrait cependant, entrainer des incidences négatives comme celles liées au déroulement des
travaux : des interruptions probables d’activités urbaines le long de l’axe en construction, une entrave à la
circulation, les déviations du trafic sur des axes non adaptés à la circulation, etc.
Le projet aura des impacts liés à l’arrivée de populations de travailleurs non résidents. Ceci peut causer des
problèmes de mœurs et de santé par l’apparition probable de maladies sexuellement transmissibles (MST,
SIDA).
41
Par ailleurs, la zone du projet sera très sensible au moment de l’exécution des travaux, du fait de la sollicitation
de ces axes routiers, car constituant les principales voies d’accès vers les autres quartiers de la commune de
Kaolack.
Les impacts positifs se manifestent par une amélioration du trafic et de la mobilité urbaine vers la zone
périphérique de la ville. Ils engendreront, la réduction des temps de trajet, le désenclavement de la zone
périphérique, une augmentation des revenus des ménages par l’accès facile aux intrants de commerces, mais
surtout l’accessibilité de la population aux structures sanitaires et scolaires.
Pendant la phase exploitation, le désenclavement des quartiers périphériques par des routes revêtues et
praticables pendant toute l’année aura un impact positif majeur sur les activités de la population jeune de
Kaolack surtout les conducteurs des deux roues (vélos taxis).
- Santé
Les impacts négatifs sur la santé sont de plusieurs ordres : pendant les travaux de réhabilitation, les
poussières et fumées pourraient entraîner des maladies respiratoires, et des maladies oculaires. Les déchets
de chantiers (huiles, carburants, et autres produits) pourront également à travers la pollution des eaux de
surface et des eaux souterraines provoquer des affections diverses.
Toujours pendant la réalisation des travaux, les concentrations exceptionnelles de personnes travaillant dans
les chantiers et celles exerçant des activités connexes génératrices de revenus dans les chantiers (vendeurs
de repas divers) vont augmenter les risques de contamination des IST/ SIDA si des mesures de prévention ne
sont pas prises.
Enfin il faut préciser qu’il y aura des risques de développement des maladies hydriques telles que le
paludisme, les maladies diarrhéiques, la schistosomiase et la filariose ; ces risques sont inhérents à la
présence de l’eau dans les retenues d’eau créées par la réalisation de la route (retenues d’eau des zones
d’emprunt).
- Sécurité et cadre de vie
En ce qui concerne la sécurité et le cadre de vie, quelques impacts négatifs sont à prévoir :
- en phase de réalisation sur l’ensemble des localités traversées, les impacts négatifs les plus importants sur
la sécurité et le cadre de vie sont liés à l’altération de la qualité de l’air à cause de la poussière, la fumée
dégagée par les engins et les déchets liquides de chantier qui peuvent entraîner des désagréments ainsi
que la modification des paysages due entre autres aux emprunts et carrières ;
- risques d’accident en rapport avec les engins de chantier,
- les désagréments liés aux déviations,
- les accidents pouvant résulter de l’ouverture des carrières ;
- etc.
42
- Déplacement des populations
Du fait que les routes épouseront leurs alignements actuels, les travaux de construction ou de réhabilitation
nécessiteront un déplacement de :
- trois bornes fontaines (2 à Sara Ndiougary et 1 à Touba Kaolack) ;
- un vendeur de bois mort à Sam.
- Sur le trafic routier
Il est évident que durant les travaux, le projet aura un impact négatif même s’il est mineur sur le trafic. Du fait
de leur nature (route non vêtue et peu praticable), le trafic routier est peu dense. Par contre, pendant la phase
d’exploitation, on pourra noter une insécurité des usagers de la route par l’augmentation du volume et de la
vitesse du trafic (voitures, véhicules hippomobiles et véhicules à deux roues).
A.2. Evaluation des impacts environnementaux et sociaux positif du projet
A côté des impacts négatifs répertoriés ci-dessus, les travaux auront des impacts positifs dont les plus
significatifs sont les suivantes :
- le recrutement de la main d’œuvre surtout non qualifiée au niveau des localités traversées pour les travaux
de chantier va contribuer de façon significative à l’augmentation des revenus pendant la durée du
chantier ;
- le développement du petit commerce autour du chantier contribuera également à l’augmentation des
revenus pendant la phase des travaux.
B. PHASE EXPLOITATION
Le projet de réalisation des routes contribuera de manière significative à la génération d’effets positifs majeurs
de divers ordres. La mise en place de ces infrastructures, permettra de rendre le trafic plus fluide et les
déplacements plus économiques et par-là faciliter les accès aux centres administratifs, économiques,
médicaux et touristiques et d’accroître les échanges intra régionaux.
Le projet, par la mise en place de telles infrastructures, contribuera à coup sûr à la réussite des objectifs de
croissance économique, d’évolution sociale et d’équilibre intra communal escomptés. Le projet permettra de
mieux valoriser les atouts et potentialités locales : proximité des zones d'aménagement hydro-agricole
(périmètres maraichers du quartier de Ngane) qui peuvent favoriser le développement économique et social
des localités.
Plus spécifiquement, le projet de construction de voirie aura les effets positifs ci-après :
- un meilleur désenclavement des quartiers concernés avec la facilitation de l’accès, de la communication,
des échanges et de la libre circulation des biens et des personnes;
43
- un développement socio-économique local plus intense avec la capacité d’écoulement rapide et de
valorisation de la production agricole locale (production maraichère en particulier);
- un accès plus facile aux structures d’éducation, de culte, etc. ;
- un meilleur accès aux structures sanitaires en cas d’évacuation de malades à traiter d’urgence ;
- le ravitaillement régulier en produits pharmaceutiques et une meilleure circulation du personnel médical ;
- un acheminement rapide des moyens humains et matériels de secours en cas de sinistre ;
- la création d’emploi pour les jeunes notamment au niveau local, avec les travaux à haute intensité de main
d’œuvre;
- le fonctionnement des entreprises privées spécialisées dans l’entretien routier, ce qui contribue à la lutte
contre le sous-emploi et la réduction de la pauvreté ;
- une amélioration de la sécurité des biens et des personnes.
Tableau 7 : Evaluation des impacts/composante/phase du projet 1. Lot 1/Construction en enrobés dense (phase préparatoire).
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Phase préparatoire
Milieu biophysique
Sol
Mise à nu
Probabilité : Impact négatif certain car fragilisation et modification des propriétés du sol. Etendue : Ponctuelle, seule l’emprise est concernée Durée : courte égale à la durée de la phase. Intensité : faible Importance : mineure
Flore
Destruction et modification du couvert végétal.
Couvert végétal quasi-inexistant, pas d’activités d’abattage d’arbre. Importance : mineure
Air
Pollution
Probabilité : Impact négatif certain sonore du aux passages des camions et engins, émission de gaz d’échappement et poussière. Etendue : Ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : durée de la phase préparatoire, courte Intensité : faible, seule l’emprise est intéressée Importance : mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Déviation provisoire, Perturbation de la circulation Probabilité : Impact négatif certain du à l’encombrement de l’emprise, entrave à la circulation des personnes et des biens. Intensité : moyenne avec l’augmentation du trafic (véhicules lourds et ouvriers) Etendue : locale, le long de l’axe. Durée : courte égale à la durée de la phase. Importance : moyenne
Santé
Insécurité et climat d’inquiétude des populations avoisinantes Impact négatif probable dû à l’émission de poussière. Intensité : moyenne en fonction de l’envergure des travaux. Etendue locale. Durée courte Importance : moyenne.
Activités économiques
Encombrement des voies publiques, pertes d’activités et de revenus, Apparition de nouvelles activités (commerce informel)
Probabilité : Impact positif certain car travaux générateurs d’emploi et de donc de revenus. Développement certain du secteur informel. Etendue : locale. Durée : moyenne. Durée du projet. Importance : majeur.
45
Lot 1 (phase chantier)/Construction en enrobés denses.
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Période de vie de chantier
Milieu biophysique
Sol
Pollution
Probabilité : impact négatif certain car fragilisation et modification des propriétés du sol, pollution du sol par le bitume et les hydrocarbures. Etendue : ponctuelle, seule emprise et base des chantiers. Durée : courte, durée de construction et de réhabilitation. Intensité : moyenne due aux fuites accidentelles des produits dans le chantier et dans la base. Importance : moyenne.
Air
Pollution sonore et atmosphérique
Probabilité : impact négatif certain sonore due aux passages des camions chargés ou non et engins, émission de gaz nocifs provenant de la poussière, des gaz d’échappement, des bitumes Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : durée de réhabilitation et de construction, courte Intensité : faible, seule l’emprise et la base sont intéressées Importance : mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Déviation provisoire, Perturbation de la circulation Probabilité : impact négatif à cause des travaux. Intensité : forte transport des personnes et des matériaux Etendue : ponctuelle, emprise et base de chantier Durée : court terme égale durée des travaux Importance : moyenne
Santé
Insécurité et climat d’inquiétude des populations avoisinantes Probabilité : impact négatif certain avec l’augmentation du bruit et émission de gaz noirs provenant des bitumes et des gaz d’échappement des véhicules lourds et engins. Intensité : moyenne (en fonction de l’envergure des travaux). Etendue : locale. Durée : courte Importance : moyenne
Activités économiques
Encombrement des voies publiques, pertes d’activités et de revenus, Apparition de nouvelles activités (commerce informel)
Effet positif certain emploi des jeunes, Intensité moyenne mais devra résorber une partie du chômage. Etendue : locale main d’œuvre provenant de la commune et de son hinterland. Durée : courte égale à celle du projet. Importance : majeur
46
Lot 1 (phase exploitation) / Construction en enrobés denses
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Phase d’exploitation
Milieu biophysique
Sol
Trafic routier
Probabilité : impact négatif certain car modification des propriétés des sols Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : longue, durée de vie des routes Intensité : routes secondaires, trafic fluide, intensité faible due aux gaz d’échappement des véhicules Importance : mineure
Air
Trafic routier Pollution sonore et atmosphérique
Probabilité : impact négatif envisageable sonore due aux passages des véhicules, émission de gaz nocifs provenant des gaz d’échappement Etendue : locale, le long de l’emprise est intéressée Durée : durée d’exploitation, longue Intensité : faible, seule l’emprise et la base sont intéressées Importance : mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Fluidité de la circulation
Probabilité : impact positif certain. Amélioration de la circulation Etendue : locale, bénéfique à la commune et à son hinterland Durée : durée d’exploitation de la route, longue Intensité : faible, seule l’emprise et la base sont intéressées Importance : majeure
Activités économiques
Apparition de nouvelles activités
Probabilité : Impact positif certain. L’amélioration du trafic a un impact certain sur le développement d’activités connexes (hôtellerie, commerces et services divers) Etendue : locale, bénéfique à la commune et à son hinterland Durée : durée de vie de la route, longue Intensité : moyenne, seule les emprises sont concernées Importance : majeure
47
Tableau 8 : Evaluation des impacts/composante/phase du projet (Lot 2. Construction en pavés de l’axe 4)
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Phase préparatoire
Milieu biophysique
Sol
mise à nu
Probabilité : impact négatif certain car fragilisation et modification des propriétés du sol. Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : toute la durée de la phase. Intensité : faible Importance : mineure
Flore
Destruction et modification du couvert végétal.
Couvert végétal quasi-inexistant, pas d’activités d’abattage. Importance : mineure
Air
Pollution
Probabilité : impact négatif certain sonore due aux passages des camions et engins, émission de gaz nocifs provenant de la poussière et des gaz d’échappement. Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : durée de la phase préparatoire, courte Intensité : faible, seule l’emprise est intéressée Importance : mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Déviation provisoire, Perturbation de la circulation Probabilité : impact négatif à cause des travaux. Intensité : forte transport des personnes et des matériaux Etendue : ponctuelle, emprise et base de chantier Durée : court terme égale durée des travaux Importance : moyenne
Santé
Pollution sonore, poussière
Probabilité : impact négatif envisageable avec du bruit et émission de poussière. Intensité moyenne : en fonction de l’envergure des travaux. Etendue locale, Durée courte Importance : moyenne
Activités économiques
Encombrement des voies publiques, pertes d’activités et de revenus, Apparition de nouvelles activités (commerce informel)
Effet positif certain emploi des jeunes, Intensité forte travaux type HIMO (Haute Intensité de main d’œuvre) devra résorber une partie du chômage. Etendue : locale main d’œuvre provenant de la commune et de son hinterland. Durée : moyenne égale à celle du projet. Importance : Positif majeur
48
Lot 2. Construction en pavés de l’axe 4 (suite)
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Période de vie de chantier
Milieu biophysique
Sol
Pollution
Probabilité : impact négatif certain car fragilisation et la modification des propriétés du sol, Etendue : ponctuelle, seule l’emprise des routes est intéressée Durée : courte (durée de construction) Intensité : faible, utilisation de produits non polluants (sable, ciment et graviers) Importance : négatif moyenne
Air
Pollution sonore et atmosphérique
Probabilité : Impact négatif certain sonore due aux passages des camions chargés ou non et engins, émission de gaz nocifs provenant de la poussière, des gaz d’échappement. Etendue : ponctuelle (seule l’emprise est intéressée) Durée : durée de la phase, courte Intensité : faible (seule l’emprise est concernée) Importance : négatif mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Déviation provisoire, Perturbation de la circulation
Probabilité : impact négatif à cause des travaux. Intensité : forte transport des personnes et des matériaux Etendue : ponctuelle, emprise et base de chantier Durée : court terme égale durée des travaux Importance : négatif moyenne
Santé
Insécurité et climat d’inquiétude des populations avoisinantes Probabilité : impact négatif envisageable avec du bruit et émission de poussière. Intensité moyenne (en fonction de l’envergure des travaux). Etendue locale Durée courte Importance : négatif mineur
Activités économiques
Encombrement des voies publiques, pertes d’activités et de revenus, Apparition de nouvelles activités (commerce informel)
Effet positif certain emploi des jeunes, Intensité : forte travaux type HIMO (Haute Intensité de main d’œuvre) devra résorber une partie du chômage. Etendue : locale main d’œuvre provenant de la commune et de son hinterland. Durée : moyenne égale à celle du projet. Importance : positif majeur
49
Lot 2. Construction en pavés de l’axe 4 (suite)
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Phase d’exploitation
Milieu biophysique
Sol
Trafic routier Pollution
Probabilité : impact négatif certain car modification des propriétés des sols Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : longue, durée de vie des routes Intensité : routes secondaires, trafic fluide, intensité faible Importance : négatif mineure
Air
Trafic routier Pollution sonore et atmosphérique
Probabilité : impact négatif envisageable sonore due aux passages des véhicules, émission de gaz nocifs provenant des gaz d’échappement Etendue : locale, seul le long de l’emprise est intéressé Durée : durée de réhabilitation et de construction, courte Intensité : faible, seule l’emprise set intéressée Importance : négatif mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Amélioration du trafic
Probabilité : impact positif certain. Amélioration de la circulation Etendue : locale, bénéfique à la commune et à son hinterland Durée : durée d’exploitation de la route, longue Intensité : faible, seule l’emprise est intéressée Importance : positif majeure
Activités économiques
Apparition de nouvelles activités.
Probabilité : impact positif certain. L’amélioration du trafic a un impact certain sur le développement d’activités connexes (hôtellerie, commerces et services divers) Etendue : locale, bénéfique à la commune et à son hinterland Durée : durée de vie de la route, longue Intensité : moyenne, seule les emprises sont concernées Importance : positif majeur
Tableau 9 : Evaluation des impacts/composante/phase du projet (Nouvelle gare routière de Nioro (évaluation impacts/phase préparatoire)
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Phase préparatoire
Milieu biophysique
Sol
mise à nu
Probabilité : impact négatif certain car fragilisation et modification des propriétés du sol. Etendue : ponctuelle (seule l’emprise est intéressée) Durée : toute la durée de la phase. Intensité : faible Importance : négatif mineure
Flore
Destruction et modification du couvert végétal.
Couvert végétal quasi-inexistant, pas d’activités d’abattage. Importance : - mineure
Air
Pollution
Probabilité : impact négatif certain sonore due aux passages des camions et engins, émission de gaz nocifs provenant de la poussière et des gaz d’échappement. Etendue : ponctuelle (seule l’emprise est intéressée) Durée : durée de la phase préparatoire, courte Intensité : faible, seule l’emprise est intéressée Importance : négatif mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Déviation provisoire, Perturbation de la circulation Probabilité : Impact négatif à cause des travaux. Intensité : forte transport des personnes et des matériaux Etendue : ponctuelle, emprise et base de chantier Durée : court terme égale durée des travaux Importance : négatif moyenne
Santé
Pollution sonore, poussière
Probabilité : impact négatif envisageable avec du bruit et émission de poussière. Intensité moyenne : en fonction de l’envergure des travaux. Etendue locale. Durée courte Importance : négatif mineure
Activités économiques
Encombrement des voies publiques, pertes d’activités et de revenus, Apparition de nouvelles activités (commerce informel)
Effet positif certain emploi des jeunes, Intensité : forte travaux type HIMO (Haute Intensité de main d’œuvre) devra résorber une partie du chômage. Etendue : locale main d’œuvre provenant de la commune et de son hinterland. Durée : moyenne égale à celle du projet. Importance : positif majeur
51
Nouvelle gare routière de Nioro (évaluation impacts/phase préparatoire) suite.
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Période de vie de chantier
Milieu biophysique
Sol
Pollution
Probabilité : impact négatif certain car fragilisation et modification des propriétés du sol Etendue : ponctuelle, seule l’emprise du site est intéressée Durée : courte, durée de construction Intensité : faible, utilisation de produits non polluants (sable, ciment et graviers) Importance : négatif moyenne
Eaux Pollution Probabilité : Impact négatif envisageable à cause de la proximité du bras de mer. Intensité : forte Etendue : locale Durée : long terme persistance après les travaux Importance : négatif moyenne
Air
Pollution sonore et atmosphérique
Probabilité : impact négatif certain sonore due aux passages des camions chargés ou non et engins, émission de gaz nocifs provenant de la poussière, des gaz d’échappement. Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : durée de la phase, courte. Intensité : faible, seule l’emprise est concernée. Importance : négatif mineure
Milieu socio-économique
Trafic
Déviation provisoire, Perturbation de la circulation
Probabilité : Impact négatif envisageable à cause des travaux. Intensité : forte transport des personnes et des matériaux Etendue : ponctuelle, emprise et base de chantier Durée : court terme égale durée des travaux Importance : - - moyenne
Santé
Insécurité et climat d’inquiétude des populations avoisinantes y compris ouvriers
Probabilité : impact négatif envisageable avec du bruit et émission de poussière. Intensité moyenne : en fonction de l’envergure des travaux. Etendue locale. Durée courte. Importance : négatif mineur
Activités économiques
Encombrement des voies publiques, pertes d’activités et de revenus, Apparition de nouvelles activités (commerce informel)
Probabilité : Effet positif certain emploi des jeunes, Intensité : forte travaux type HIMO (Haute Intensité de main d’œuvre) devra résorber une partie du chômage. Etendue : locale main d’œuvre provenant de la commune et de son hinterland. Durée : moyenne égale à celle du projet. Importance : positif majeur
52
Nouvelle gare routière de Nioro (évaluation impacts/phase préparatoire) suite.
Composantes
Sources d’impacts
Composantes du projet
Composantes du milieu
Identification des impacts
Evaluation des impacts
Phase d’exploitation
Milieu biophysique
Sol
Trafic routier Pollution
Probabilité : impact négatif certain car modification des propriétés des sols Etendue : ponctuelle, seule l’emprise est intéressée Durée : longue, durée de vie de la gare Intensité : gare routière d’envergure internationale, trafic important, intensité forte Importance : négatif moyenne
Eaux Pollution Probabilité : Impact négatif envisageable à cause de la proximité du bras de mer. Intensité : forte Etendue : locale Durée : long terme Importance : négatif majeur
Air
Trafic routier Pollution sonore et atmosphérique
Probabilité : impact négatif sonore envisageable dû aux passages des véhicules, émission de gaz nocifs provenant des gaz d’échappement Etendue : locale (seule l’emprise de la gare est intéressée) Durée : durée d’exploitation, longue Intensité : faible, seule l’emprise set intéressée Importance : négatif moyenne
Milieu socio-économique
Trafic
Amélioration du trafic
Probabilité : impact positif certain. Amélioration du trafic Etendue : régionale, bénéfique au pays Durée : durée d’exploitation de la gare, longue Intensité : faible, seule l’emprise est intéressée Importance : positif majeure
Activités économiques
Apparition de nouvelles activités.
Probabilité : Impact positif certain. L’amélioration du trafic a un impact certain sur le développement d’activités connexes (hôtellerie, commerces et services divers) Etendue : locale, bénéfique à la commune et à son hinterland Durée : durée de vie de la gare, longue Intensité : moyenne, seule l’emprise est concernée Importance : positif majeure
53
CHAPITRE VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIAL
Le plan de gestion environnementale et sociale vise à assurer la réalisation correcte, et dans les délais
prévus, de toutes les mesures d’atténuation des impacts négatifs et la bonification des impacts positifs.
Les objectifs du PGES sont entre autres de :
� s’assurer que les activités du projet sont entreprises en conformité avec toutes les exigences
légales et réglementaires ;
� s’assurer que les enjeux environnementaux du projet sont bien compris par le promoteur et
mis en œuvre aussi bien en phase chantier qu’exploitation.
Le plan de gestion environnementale comprend diverses mesures :
� celles à insérer dans les différents cahiers de charge des entreprises en charge des travaux
comme mesures contractuelles et qui ne seront donc pas évalués financièrement car inclues
dans les DAO des travaux (CPS et CPTP);
� des mesures d’accompagnement à réaliser en plus des actions techniques et/ou
environnementales qui seront évaluées financièrement, par exemple les actions de
sensibilisation, de formation (renforcement institutionnel des acteurs).
Le PGES sera au besoin révisé pour s’assurer de sa pertinence et de son efficacité. Les changements
proposés seront discutés avec les autorités gouvernementales concernées.
7.1. Plan d’atténuation des impacts
Trois types de mesures d’atténuation seront prévus pour réduire les impacts suspectés :
� des mesures réglementaires que doivent respecter le promoteur et ses prestataires ;
� des mesures d’atténuations spécifiques des impacts négatifs potentiels du projet
� des mesures de compensation des impacts négatifs et d’accompagnement des effets positifs
du projet.
7.1.1. Mesures règlementaires
Il s’agit de veiller à la conformité du projet vis-à-vis de la réglementation applicable, notamment minière et
forestière.
• Conformité avec la réglementation minière
L’entrepreneur est tenu disposer des autorisations requises pour l’ouverture et l’exploitation des carrières
et sites d’emprunt (temporaires et permanents) en se conformant à la législation nationale en la matière.
54
Une attention particulière devra être accordée à la gestion environnementale au niveau des gîtes
d’emprunt. L’Entrepreneur doit, dans la mesure du possible, utiliser de préférence un site existant.
• Conformité avec la règlementation forestière
La mise en œuvre des activités envisagées dans le projet est soumise au respect de la réglementation
forestière. A cet effet, tout déboisement doit être conforme aux procédures établies dans le code
forestier. Les zones à défricher devront être indiquées sous forme de plan.
Les Secteurs Forestiers concernés doivent être consultés pour les obligations en matière de
défrichement. Les taxes d’abattage devront également être payées au préalable. A cet effet, l’AGETIP
doit procéder en relation avec les responsables des Secteurs forestiers à l’inventaire des espèces
végétales susceptibles d’être abattues en vue du paiement des taxes forestières.
Les prélèvements de matériaux (bois, piquets…) doivent également être autorisés par les secteurs
Forestiers. Le démarrage de toute activité pouvant toucher la végétation nécessite au préalable le
respect de l’ensemble des procédures établies par le Code Forestier et les directives en matière
d’exploitation forestière.
• Conformité avec la règlementation environnementale
Les chantiers devront veiller au respect des normes de gestion de rejets de polluants (Norme NS 05-061
sur les eaux usées et Norme NS 05-062 sur la pollution atmosphérique). A cet effet, les machines seront
munies de systèmes anti-polluants et les entreprises prendront des mesures sécuritaires en prévoyant
des installations sur les chantiers pour l’élimination des eaux usées, des huiles, filtres et batteries usées.
Ils devront assurer un entretien régulier des machineries et les stocker sur des surfaces étanches en
dehors des zones humides ou inondables.
Des actions de sensibilisation devront être menées par les travailleurs sur les techniques de protection
contre les poussières et les produits polluants.
Le projet devra remettre en l’état les carrières d’emprunt, si nécessaire entreprendre des actions de
reboisement avec des espèces locales. Il est préférable de s’approvisionner au niveau des carrières déjà
ouvertes en vue de limiter les sites d’emprunt.
7.1.2. Mesures d’atténuation spécifiques en phase travaux
Dans ce paragraphe, trois types de mesures sont proposés pour l’atténuation des impacts du Projet sur
l’environnement : les mesures réductrices, les mesures compensatoires et les mesures
d’accompagnement.
55
• Mesures destinées à réduire les incidences sur la qualité de l’air et l’ambiance sonore
En ce qui concerne cette catégorie d’impacts, les principaux risques sont liés à la poussière, aux gaz
d’échappement, et aux vibrations qui peuvent affecter la santé et la qualité de vie.
Pour les poussières qui sont soulevées par l’activité du chantier, les déplacements des camions, l’activité
des carrières et des emprunts, les mesures suivantes sont proposées :
- respecter les normes édictées pour l’installation et l’exploitation des carrières et des
emprunts ;
- la limitation de la vitesse des engins et véhicules dans les agglomérations, et dans les
déviations temporaires ;
- sensibiliser les riverains pour la protection de leurs biens mobiliers et de leurs aliments
contre la poussière ;
- arroser régulièrement les déviations temporaires, et la route en réhabilitation, les alentours
des carrières et de leurs pistes d’accès ;
- éviter les travaux nocturnes, ou le cas échéant prendre des dispositions utiles en relation
avec les autorités locales ;
- clôturer certains établissements abritant des personnes ou des installations délicates comme
les écoles.
Pour les gaz d’échappement, les mesures suivantes sont proposées :
- veiller à ce que l’état des véhicules, engins de terrassement, motopompes, et autres engins
à mobiliser dans la réalisation des travaux, réponde aux normes techniques édictées en la
matière ;
- veiller à la limitation de la vitesse des engins et véhicules dans les agglomérations, et dans
les déviations temporaires.
Pour les vibrations des engins de terrassement :
- privilégier les terrassements manuels à proximité des habitations pour réduire l’effet des
vibrations ou les faire à des heures adaptées.
• Mesures destinées à réduire l’impact sur les sols
Pour réduire les impacts sur les sols, les mesures ci-après devront être scrupuleusement respectées :
- ne pas choisir l’emplacement des emprunts à moins de 500 m du bord de l’accotement de la
chaussée ;
- prendre les dispositions utiles à la remise en état des emprunts et carrières après utilisation.
Notamment on veillera à ce qu’avant tout prélèvement, la terre végétale soit
56
précautionneusement prélevée sur une épaisseur de 30 cm et mise en réserve pour la
remise en état ultérieure ;
- les emprunts ne pourront être réalisés à proximité des lieux ci-après : marché, lieu de culte,
école, tout endroit où les excavations pourront constituer des nuisances ou un danger pour
les populations, des zones d’intérêt écologique, touristique, paysager, culturel, boisement,
site panoramique.
• Mesures destinées à réduire les risques de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines
Pour réduire les impacts sur les eaux de surface et des eaux souterraines, les mesures ci-après sont
proposées :
- veiller à l’utilisation d’engins en bon état surtout s’agissant des motopompes et des camions
citernes ;
- disposer les motopompes à des distances raisonnables des points d’eau (au moins 30 m) ;
- éviter le lavage des camions et autres engins dans les points d’eau.
Le plan de ravitaillement en eau des différents compartiments du chantier doit être établi en concertation
avec les services techniques, autorités locales de manière à ce que ces prélèvements n’entraînent pas
des pénuries d’eau ni pour les hommes ni pour les animaux (domestiques), ni pour les activités humaines
(maraîchage, arboriculture).
Enfin il sera utile d’organiser tout au long de la phase de réalisation un suivi de la qualité des eaux
(souterraines et de surface).
• Mesures destinées à réduire les incidences sur la végétation
La réduction des impacts sur la végétation nécessite les mesures suivantes que les tracés de la route et
des déviations temporaires ainsi que les sites d’emprunts et de carrières et de leurs pistes d’accès seront
définis en utilisant une grille dans laquelle le nombre d’arbre à abattre sera considéré comme un critère
important, la mise en place des pistes, des emprunts et carrières et de leurs pistes d’accès, ainsi que des
pistes d’accès aux points d’eau et aux bases vie devront faire l’objet d’une évaluation préalable en
présence du service forestier. Cette évaluation a pour but d’identifier avant destruction les principales
fonctions écologiques à rétablir après les travaux.
• Mesures liées aux impacts socio-économiques
L’atténuation des impacts négatifs des ouvrages sur les activités socio-économiques des populations
suggère les mesures suivantes :
57
- l’information préalable de toutes les personnes dont les activités seront délocalisées pour les
besoins de la réalisation des ouvrages et ses aménagements connexes ;
- le respect des zones agricoles pendant les travaux ;
- la mise en place de signalisation verticale indiquant les lieux de passage des animaux
domestiques et les mesures à prendre par les usagers.
• Mesures destinées à réduire les risques divers
Pour atténuer les impacts sur la santé des populations, les mesures à prendre sont :
- l’arrosage des tronçons à réhabiliter, des déviations temporaires, des pistes d’accès aux
points d’eau, et aux sites de carrières et d’emprunts permettra de réduire les poussières ainsi
que les risques de maladies respiratoires et oculaires aussi bien au bénéfice des
populations, du personnel de chantiers et des usagers ;
- dans les localités traversées, iI sera utile de mener des campagnes d’IEC sur l’hygiène
alimentaire, les mesures à prendre pour éviter les maladies hydriques, sur les réflexes qu’il
faut avoir pour minimiser les risques de maladies respiratoires et oculaires ;
- les acteurs des chantiers et assimilés devront être équipés en matériel conséquent de
chantier (gants, masques anti-poussière, casques, chaussures de sécurité etc.) permettant
de réduire les risques de maladies. Ils devront en outre bénéficier de visites médicales
régulières ;
- la mise en œuvre d’une campagne IEC IST- SIDA au bénéfice non seulement des acteurs
des chantiers et assimilés mais aussi à l’intention des populations des agglomérations
traversés. Cette campagne sera conçue et réalisée de concert avec le Comité Régional de
Lutte contre le SIDA et avec les associations locales spécialisées ;
- la mise en place de balises et de panneaux de signalisation sur tous les chantiers ;
- la mise en place de signalisations verticales et horizontales adéquates sur tout l’itinéraire de
la route, avant la phase d’exploitation pour limiter les risques d’accidents ;
- la mise en place de bandes d’arrêt d’urgence et de parkings dans les agglomérations et face
aux marchés ;
- pour assurer la sécurité et la santé des personnes vulnérables, il est nécessaire que toutes
les dispositions sécuritaires spéciales soient prises au niveau les marchés, ronds points et
autres places publiques traversées par les routes (par exemple : clôture des écoles situées
aux abords de la route etc.).
58
• Dispositions d’interventions d’urgence en cas d’accident
Compte tenu, des risques identifiés, y compris ceux de panique en cas d’accident, un plan de mesures
d’urgences devra être établi afin de réagir adéquatement en cas d’urgence. Ce plan décrira les
principales actions envisagées pour faire face à la situation accidentelle ainsi que le système d’alerte,
notamment les mécanismes de transmission de l’alerte en interne et en externe (autorités concernés).
Ce plan sera bâti à partir des principaux risques majeurs retenus et définira :
- les informations pertinentes en cas d’urgence (personnes responsables à contacter,
équipements de lutte disponibles, plans des lieux, points de rassemblement, équipements de
sécurité privés et publics disponibles),
- les mesures d’intervention en cas de déversement, d’incendie, de fuite à l’atmosphère, de
perte de confinement, d’explosion, etc.
- les actions et séquences d’interventions en cas d’alerte (arrêt des activités, transmission
interne alerte, appel d’urgence secours, modalités d’évacuation).
• Mesures compensatoires
Plantations d’arbres en remplacement de ceux abattus sur l’emprise. Trois types de plantation sont
préconisés pour compenser les impacts négatifs sur la végétation lors des travaux : des plantations
d’alignement le long des différents tronçons.
Pour assurer la réussite de ces plantations, on pourrait recruter parmi les riverains des personnes
ressources responsables de l’entretien et de la protection des plants. Ils seront rémunérés sur la base du
taux de réussite qui va être enregistré au niveau des différentes plantations.
Il est aussi préconisé que la réalisation des différentes plantations commence à la première année du
projet et s’étale sur trois (03) à quatre (04) années.
• Mesures d’accompagnement
- Mesures de renforcement des impacts positifs
L’amélioration du trafic qui va s’accompagner toutefois d’une augmentation de la vitesse des usagers, il
serait judicieux d’initier des programmes d’informations des populations des localités traversées sur les
rudiments des règles de circulation et d’aménager des dos d’âne (ralentisseurs) à l’entrée et à la sortie
de chaque localité.
59
- Améliorer les conditions de vie des populations par la mise en œuvre d’aménagements
paysagers, et tout autre réalisation participant à l’épanouissement de la population, et
intégrant le volet environnemental ;
- Améliorer la capacité des réseaux d’assainissement existants ;
- Prévoir des zones de parking répondant aux normes pour voitures.
- Prévoir une aire de repos pour voyageur et chauffeur concernant la gare de Nioro avec des
ouvrages annexes (sanitaires etc.).
- Prévoir également une aire de rassemblement et de gestion des bagages perdues.
7.1.3. Les mesures nécessaires pour atténuer les impacts du projet durant les phases exploitations des routes
Il est impératif d’installer des panneaux de signalisation dans les endroits critiques et des ralentisseurs à
la traversée des villages.
Le tableau ci-dessous présente, pour chacune des phases de réalisation (conception, construction,
exploitation) les mesures d’atténuation proposées. De plus, ce tableau indique à quels endroits
s’appliquent plus particulièrement ces impacts et les mesures d’atténuation qui doivent être mises en
œuvre.
Les besoins en matière de signalisation sont justifiés du fait que :
� Les routes se trouvent en milieu urbain
� L’existence de voies transversales
� Presque tous les axes se raccordent sur la RN4 qui englobe une circulation très importante
60
Tableau récapitulatif des principales mesures contenues dans le Plan de Gestion Environnementale et sociale
61
Tableau 10 : Récapitulatif du plan de gestion environnementale et sociale
Composante Impact Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Echéancier de mise en œuvre
Estimation coûts Responsable mise en œuvre
Préparation du site/construction � Air
(ambiance sonore et qualité de l’air)
� Dégradation
des sites en rapport avec le prélèvement de matériaux
� Prélever les matériaux dans les zones de carrières autorisées
� Aucune carrière � fermée, n’est � réactivée frauduleusement
Début travaux
� Non définissable en l’état � Entreprises � PRECOL
� Réaliser des études d’impact au cas où de nouvelles carrières doivent être ouvertes
� Tous les nouveaux gîtes disposent d’un
� PGE
� 250.000
� Emission de poussière Dégradation de la qualité de l’air par la présence de poussière de particule
� Bâcher les camions d’approvisionnement en matériaux de construction (sables, graviers etc.)
� Tous les camions impliqués dans le transport des matériaux de construction sont bâchés
� Limitation de vitesse des camions impliqués dans le transport
� Existence de panneaux de signalisation
� Nombre de contravention distribué pour excès de vitesse
� sensibiliser les riverains pour la protection de leurs biens mobiliers et de leurs aliments contre la poussière
� Nombre de séance de sensibilisation effectuée
� arroser régulièrement les déviations temporaires, et la route en réhabilitation, les alentours des carrières et de leurs pistes d’accès ;
� Nombre de rotation effectué par les camions d’arrosage
� Non définissable en l’état
62
Composante Impact Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Echéancier de mise en œuvre
Estimation coûts Responsable mise en œuvre
Préparation du site/construction Air (ambiance
sonore et qualité de l’air)
� Emission de gaz d’échappement et autres polluants atmosphériques
� Utiliser des véhicules de transport en bon état technique et contrôler régulièrement les engins de chantiers
� Fiche de contrôle des véhicules
� Début travaux
� Non définissable en l’état � Entreprises � PRECOL
� prévoir des dispositions visant à limiter la pollution de l’air,
� arroser régulièrement les voies, � éviter les travaux bruyants et
poussiéreux à des périodes Sensibles,
� contrôler l’état des moteurs des engins de chantier,
� interdire de brûler les déchets dangereux à proximité des agglomérations
� les cahiers des charges des entrepreneurs seront complétés par des dispositions particulières en matière d’environnement (le cahier de charge existe et est appliqué)
� Non définissable en l’état
� Sol � Déchets de chantiers sur le sol.
� Collecter et évacuer les déchets de chantier (gravats etc.)
� Les gravats et autres déchets banals sont évacués hors site au moins deux fois par semaine
� Début travaux
� 3.000.000
� Pollution par les huiles et divers produits contaminants
� Mettre en place un dispositif de collecte des huiles de vidange et de produits contaminants divers (bacs appropriés, le cas échéant faire les vidanges en station.
� Toutes les huiles sont collectées et les vidanges effectuées en station
� 6.000.000
63
Composante Impact Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Echéancier de mise en œuvre
Estimation coûts Responsable mise en œuvre
Préparation du site/construction � Riverains et
population environnantes
� Préjudices/gênes
pour la population et les quartiers riverains
� Panneau de signalisation pour la limitation de vitesse
� Panneau réalisés et entretenus
� Début
travaux
� Inclus dans le marché de
l’entreprise
� Entreprises � PRECOL
� Contrôle fréquent et forte contravention au besoin
� Nombre d’infraction constaté
� Programme d’information � Nombre de séance tenu � Comptes rendus des séances d’IEC/
cas des maladies déclarées/cas d’accidents signalés � Nombre de séances tenues
� prévoir un passage temporaire pour les usagers
� Les usagers doivent circuler facilement pendant les travaux
� Fluidité de la circulation lors des travaux
� baliser les limites des aires d’occupation des populations riveraines
� les aires seront régulièrement balisées
� Prévoir une somme forfaitaire pour les indemnisations en cas d’empiétement
� Existence de preuves d’indemnisation
� Clôture des écoles situées à proximité des tronçons à réhabiliter.
� Ecoles clôturées
64
Composante Impact Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Echéancier de mise en œuvre
Estimation coûts Responsable mise en œuvre
Préparation du site/construction � Ouvriers
� Accident du travail � Doter les ouvriers d’équipement de protection adéquat (gants, chaussure de sécurité etc.
� Balisage du chantier
� Tous les ouvriers disposent d’équipements adéquats et les porte
� Début chantier � Inclus dans le marché de
l’entreprise
� Entreprises � PRECOL
� Maladies pulmonaires
� Doter et exiger le port d’équipement de protection adéquat (masques etc.)
� Affichage des consignes de sécurité
� Début chantier
� Maladies sanitaires � mise à disposition de sanitaires, douches, lavabos et vestiaire en nombre suffisant pour tout le personnel
� gestion des déchets solides et liquides dans le chantier
� Risques auditifs � Doter et exiger le port d’équipement de protection adéquat
� Risques IST/VIH � Organiser une campagne de sensibilisation des personnels notamment sur les risques IST, VIH, les mesures d’hygiène etc.
� Nombre de campagne effectué
65
Composante Impact Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Echéancier de mise en œuvre
Estimation coûts Responsable mise en œuvre
Exploitation � Populations/Sécurité
Risques accident � Panneau de signalisation pour la limitation de vitesse
� Ralentisseur (dos d’ânes)
� Nombre de panneaux réalisés � Nombre de dos d’âne réalisés
� Début
exploitation
� Inclus dans le coût global du
projet
� Entreprises � PRECOL
� Renforcer le contrôle routier � Nombre de PV distribué
� Accumulation de déchets le long des axes ou autour de la gare routière
� Sensibiliser les populations � Système de ramassage quotidien des
déchets
� Les déchets sont collectés et évacués
selon une fréquence régulière � Consignes de sécurité en cas d’accident
� localisation des moyens de sécurité et d’intervention
� procédure d’alerte et conduite à tenir en cas d’accident /dispositif d’évacuation des lieux en cas de sinistre.
� Réseau
d’assainissement
� Inondation due à une défaillance du système d’assainissement des eaux pluviales et eaux usées
� Entretien permanent des regards pour éviter leur colmatage et leur obstruction par des déchets
� Curage régulier des conduites pour rendre fluide l’écoulement des eaux
� Les réseaux d’assainissement sont fonctionnels
� Début exploitation
� Avant chaque
hivernage
� 2.000.000 � Entreprises � PRECOL ONAS
� Gestion du péril fécal (gare routière)
� Existence de sanitaires, douches, en nombre suffisant et selon genre
� Mettre en place un système de gestion de ces sanitaires (comité de gestion etc. avec des termes de référence précis)
� Sanitaires existants/fonctionnels et maintenus en bon état de propreté
� Avant mise en service
� Inclus dans le coût global du projet
� Entreprises � PRECOL ONAS
66
Composante Impact Mesures d’atténuation Indicateurs de suivi Echéancier de mise en œuvre
Estimation coûts Responsable mise en œuvre
Préparation du site/construction � Sol � Pollution par les
huiles des moteurs (composante gare routière)
� Effectuer les vidanges en station � mettre en place un réseau d’égout
pour la collecte des eaux usées, surtout en période hivernales, pour traitement approprié en rapport avec l’ONAS
� La vidange au niveau des stations service est effective � Existence d’un réseau de collecte
� Pendant exploitation de l’infrastructure
� Forfait 2.000.000 (campagne de sensibilisation sur la nécessité de faire des vidanges au niveau des stations services)
� 2.500.000 frs
� PRECOL � Comité de gestion
du garage
� Eaux � Pollution par les huiles des moteurs (composante gare routière) et autre déchet de chantier
� Effectuer les vidanges en station et mettre en place un réseau d’égout pour la collecte des eaux usées, surtout en période hivernales, pour traitement approprié en rapport avec l’ONAS
� Mettre en place un dispositif de collecte des huiles en cas de déversement accidentel (réseau d’égouts)
� La vidange au niveau des stations service est effective/niveau de pollution de eaux de surface ;
� Existence d’un dispositif de collecte relié au réseau d’assainissement public
� Pendant exploitation de l’infrastructure
� PM
� PRECOL � AGETIP � DEEC � CSE � ONAS
� Qualité paysagère
� Modification paysage naturel
� Revégétalisation progressive du site avec la mise en place d’espace vert
� Existence d’aménagement paysager
� Début exploitation � 3.000.000
� PRECOL
67
CHAPITRE VIII : PLAN DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI
8.1. Rappel des principes de surveillance et de suivi
8.1.1. Surveillance Environnementale
La surveillance environnementale a pour but de s’assurer du respect :
- des mesures proposées dans l’étude d’impact, notamment les mesures d’atténuation ;
- des conditions fixées par le Code de l’environnement ; le décret d’application et les arrêtés
relatifs aux EIE ;
- des engagements du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre par rapport aux bénéficiaires et
autres acteurs institutionnels concernés ;
- des exigences relatives aux autres lois et règlements en matière d’hygiène et de santé
publique, de gestion du cadre de vie des populations, de protection de l’environnement et
des ressources naturelles. La surveillance environnementale concernera aussi bien la phase
réalisation des infrastructures que d’exploitation.
8.1.2. Le Suivi environnemental
Le suivi environnemental permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains
impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par l’EIE, et pour
lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental
permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de
protection de l’environnement.
Pour une bonne exécution de ce suivi, l’AGETIP devra déclarer à la Direction de l’Environnement des
Etablissements Classés et la Division Régionale de l’Environnement et des Etablissements Classés de
Kaolack, tous les chantiers ouverts dans le cadre de ce projet.
Dans ce même cadre toute ouverture de carrière et zone d’emprunts devra se faire en rapport avec le
service régional des mines et de la géologie de la région de Kaolack conformément à la réglementation
minière.
68
Tableau 11 : Matrice de surveillance et de suivi du plan de gestion environnementale N° Activités Indicateurs Responsable
de surveillance
Responsable de suivi
Echéance de mise en œuvre
1 Limiter la superficie à utiliser au strict minimum - les surfaces occupées se limitent aux engins
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle
DECC/Comité de suivi Installation chantier
2 Exploiter rationnellement les sites et carrières d’emprunt (sable/latérite)
- L’approvisionnement en matériau se fait au niveau des sites autorisés
- Aucun nouveau site n’est ouvert de manière frauduleuse
- PRECOL - AGETIP
DEEC/DMG/Comité de suivi
Début travaux et durant toute la phase des travaux
3 Restaurer les sites d’emprunt après exploitation - tous les sites d’emprunt utilisés sont restaurés (nombre de sites restaurés)
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle
DEEC/DMG/Comité de suivi
Début travaux et durant toute la phase des travaux
4 Eviter d’effectuer certains travaux pendant la saison des pluies
- toutes les zones sensibles aux inondations sont traitées au bon moment (superficies traitées)
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle
DEEC/Comité de suivi Pendant toute la durée des travaux
5 Contrôler la qualité des eaux utilisée par les populations riveraines de la route pendant et après les travaux
- une analyse des eaux de surface et souterraine est effectuée par les services compétents (nombre d’analyse effectué)
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle
DEEC/Service de l’hydraulique/Comité de suivi
Pendant travaux et 03 mois après travaux
6 Assurer une gestion adéquate des produits et déchets dangereux (ciment, carburant, lubrifiants)
- une procédure de gestion de ces produits et déchets est élaborée et mise en œuvre par l’entrepreneur
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/Comité de suivi (Commission nationale de gestion des produits chimiques, DPC)
Pendant travaux
7 s’assurer du bon fonctionnement des systèmes de drainage notamment pendant la saison des pluies
- l’écoulement des eaux est normal et les ouvrages sont bien dimensionnés.
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle
DEEC/Comité de suivi/ONAS
Avant saison pluvieuse
69
8 protéger obligatoirement les points d’eau éventuels alimentant les populations riveraines et éviter de les assécher par prélèvement abusif
- les prélèvements d’eau pour les travaux pourront être effectués à d’autres endroits que ces points
- disponibilité de l’eau au niveau local
- pas de conflit lié à l’utilisation de l’eau
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/service de l’hydraulique/Comité de suivi
Pendant toute la durée des travaux
9 planter systématiquement des arbres d’alignement de part et d’autre de la chaussée en utilisant des espèces végétales à croissance rapide autochtones
- les plantations seront effectivement réalisées, les espèces végétales choisies seront respectées et disponibles, les écartements seront respectés et l’entretien des plants sera assuré (nombre de plants mis en terre).
- 90% des arbres plantés ont survécus
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/DEFCS/Comité de suivi
01 mois avant fin travaux et suivi après travaux
10 sensibiliser les populations riveraines pour limiter la divagation des animaux domestiques.
- les séances d’IEC seront organisées dans les quartiers, concernées par les projets.
- nombre de séances organisées.
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/service de l’élevage/Comité de suivi
Avant travaux
11 ▪ prévoir des dispositions visant à limiter la pollution de l’air
▪ arroser régulièrement les voies ▪ éviter les travaux bruyants et poussiéreux à des
périodes Sensibles ▪ contrôler l’état des moteurs des engins de chantier, ▪ interdire de brûler les déchets dangereux à proximité
des agglomérations
- les cahiers des charges des entrepreneurs seront complétés par des dispositions particulières en matière d’environnement (le cahier de charge existe et est appliqué)
- pistes arrosées régulièrement - existence système de gestion et
de collecte des déchets
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/DTT/DTP/Comité de suivi
Durant travaux
13 entreposage des matériaux et des déchets de chantier - les déchets seront stockés et gérés de manière rationnelle
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/service d’hygiène/Comité de suivi
Durant travaux
14 baliser les limites des aires d’occupation des populations riveraines
- les aires seront régulièrement balisées
- existence de dispositifs de signalisation
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/DTP/Comité de suivi
Durant travaux et phase exploitation
70
15 prévoir un passage temporaire pour les usagers - Les usagers doivent circuler facilement pendant les travaux
- Fluidité de la circulation lors des travaux
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/DTP/Comité de suivi
Début travaux et durant travaux
16 Améliorer la qualité et la durabilité des ouvrages - L’entrepreneur portera une attention particulière à la qualité des ouvrages
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/DTP/Comité de suivi
Durant travaux
17 Initier les séances d’IEC pour les thèmes maladies, ORL, Ophtalmo et IST/VIH-SIDA
Comptes rendus des séances d’IEC, - cas des maladies déclarées - cas d’accidents signalés - nombre de séances tenues
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/Région médicale/Comité de suivi
Durant travaux
18 Prévoir des panneaux de signalisation et des points de passages transversaux
- Les panneaux de signalisation seront installés et les passages transversaux seront aménagés (nombre de panneaux implantés)
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/DTP/Comité de suivi
Durant travaux et en phase exploitation
19 Renforcer le contrôle routier - Présence de contrôles sur la route
- Nombre de contreventions distribuées
- PRECOL/AGETIP - Mission de Contrôle - Entreprise
DEEC/Service de sécurité/Comité de suivi
Phase travaux et exploitation
71
8.2. Mise en œuvre de la gestion environnementale
Les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme de surveillance et de suivi
environnemental :
- Le PRECOL (ADM, Commune de Kaolack)
- L’AGETIP (maître d’ouvrage délégué)
- La DEEC
- Le CSE : sera mis en place pour une gestion équitable et efficace de tous les aspects sociaux, Il
sera composé des autorités locales (représentant toutes les collectivités concernées), des chefs
religieux et coutumiers)
- Le Bureau de Contrôle
- Les entreprises.
� Recrutement d’un expert environnementaliste pour le suivi environnemental des travaux
Pour un meilleur suivi de l’exécution du PGE, il est important de dissocier le contrôle environnemental du
contrôle des travaux de génie civil. Le recrutement d’un expert qualifié dans le domaine route et
environnement facilitera cette tâche. Sa mission sera d’assurer le suivi/évaluation des travaux afin de
s’assurer du niveau d’exécution des mesures du PGE et d’apprécier d’une manière générale de la prise en
compte des mesures environnementales et sociales.
� Plan institutionnel (Mesures institutionnelles et renforcement des capacités de gestion
environnementale)
Pour une bonne exécution des mesures contenues dans le PGE et que le suivi de leur application, il
apparait nécessaire de prendre en compte le fait que les capacités techniques de mise en œuvre des
différentes mesures d’atténuation d’impacts négatifs et de surveillance ne sont pas les mêmes pour toutes
les catégories d’acteurs.
De fait, pour permettre à tous les acteurs de jouer leur rôle, il est nécessaire de procéder à une
renforcement des leur capacité sur les problématiques environnementales et sociales en rapport avec le
projet.
72
� Formation/'information et de sensibilisation
Pour une bonne prise en compte des questions environnementales et sociales lors de l’exécution des
activités prévues dans chaque composante conformément au PGE, le PRECOL devra développer un
programme de renforcement des capacités des structures externes (Services techniques de l’Etat,
Collectivités locales, ONG, etc.) interpellées dans le suivi de la mise en œuvre du PGE.
Ce programme de renforcement des capacités devra s’articuler autour de campagnes d’information et de
sensibilisation sur la gestion environnementale et sociale des projets routiers ; l’occupation de l’emprise, le
dédommagement consécutif à la destruction des biens privés ; les bonnes pratiques environnementales ;
les mesures d’hygiène et de sécurité, et la sensibilisation des acteurs dans toutes les phases et
composantes du projet, sur les mesures de sécurité, les IST/VIH/SIDA, etc.
Ces mesures devront concerner :
- les institutions décentralisées ;
- les populations riveraines ;
- les acteurs du chantier etc.
Ce programme d’information et de sensibilisation, sera conduit par l’AGETIP et le PRECOL avec l’appui
d’un Consultant environnementaliste.
� Coût des mesures d’accompagnement et renforcement institutionnel :
Le coût estimatif des mesures de renforcement institutionnelles se présente comme suit :
Mesures Nombre ou durée Coût
unitaire (F CFA)
Coût total (F CFA)
Mettre des préservatifs à la disposition des travailleurs sur le chantier
Durant tout le projet Forfait 100.000
Mise en place d’un système de communication et de sensibilisation des jeunes ouvriers sur les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA.
2 campagnes
1 250.000
2.500.000
Faire subir des tests médicaux par des médecins du travail avant tout recrutement.
1 campagne 1.000.000 1.000.000
Mettre en place le comité de gestion urbain et le doter de moyens
Durant tout le projet forfait 1.000.000
73
Aider tant que possible les écoles trop proches de la route, à rendre plus insonores les salles de cours et développer au niveau de ces écoles des programmes de sensibilisation sur la sécurité routière
Durant tout le projet Forfait
1.500.000
Mettre en place un système de collecte des eaux usées par camion citerne.
10 Rotations 45.000 450.000
Mettre en place des dispositifs de signalisation (lumineuse), d’avertissement et d’interdictions adéquats sur le chantier.
1 campagne
Forfait
1.000.000
Faire respecter totalement les principes individuels et collectifs de prévention des accidents de travail c'est-à-dire : le port de casque, de lunettes, de gans, de chaussures de protection, etc. pour tous les corps de métiers.
Durant tout le projet
Forfait
2.000.000
Prévoir une aire de repos des voyageurs et des Chauffeurs (aire d’attente)
PM (Inclus dans le coût global du Projet)
PM (Inclus dans le coût global du Projet)
TOTAL
9.550. 000
74
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le projet de construction et de réhabilitation de la voirie communale de Kaolack est une initiative bien
justifiée compte tenu des nombreuses difficultés liées au trafic dans la commune.
Ce projet répond en même temps à une logique d’aménagement urbain ; en effet, les quartiers périurbains,
comparés à ceux du Centre ville, sont nettement défavorisés sur le plan d’infrastructures routières.
Le milieu d’établissement du projet est constitué par les quartiers périphériques de la commune de Kaolack,
caractérisés par une forte occupation des rues par la population autochtone. On y note ainsi une présence
humaine très importante à toutes les périodes de l’année.
Cette partie de l’étude a porté sur l’évaluation des impacts du projet sur le milieu biophysique et humain.
Elle prend en compte la gestion environnementale et les impacts sociaux suivant les normes en vigueur,
en conformité avec les politiques de sauvegarde de l’environnement.
L’évaluation environnementale a fait ressortir les impacts suivants :
- sur le plan biophysique, l’EIES a montré que le projet a, dans l’ensemble, des impacts négatifs
mineurs sur le milieu ;
- sur le plan humain, le projet devra contribuer à long terme à la réduction de la pauvreté dans la
commune grâce au développement des activités de commerce et de services, au désenclavement
des quartiers périphériques et à la promotion de l’accès aux services sociaux de base.
Cependant pour une réussite parfaite du projet, des mesures d’atténuation des impacts négatifs et
d’optimisation des impacts positifs doivent être prises :
- encourager l’emploi de la main d’œuvre locale pendant les phases de préparation et de
construction des routes ;
- assurer l’accès aux propriétés privées et la sécurité des résidents et passants lors des travaux en
appliquant des mesures idoines ;
- s’assurer d’une gestion adéquate des produits dangereux.
Dans le cas des axes nécessitant la perte d’accès à des biens et services comme les trois bornes fontaines
présentes sur l’emprise de quelques axes (à Sara Ndiougary et Touba Kaolack); les mesures préconisées
sont les suivantes :
- limiter l’expropriation des emprises le plus que possible afin de ne pas alourdir les charges
d’indemnisation ;
75
- anticiper la consultation du public en avant pour leur emplacement et leur réinstallation,
- établir un climat de concertation et de dialogue permanent avec les populations concernées dès la
phase préparatoire.
D’autre part, prés de 20 000 m3 de matériaux seront déblayés, ce qui posera le problème de la gestion des
matériaux extraits. Aussi, il faudra déterminer des zones de dépôts ou prôner dans la mesure du possible
une réutilisation en remblai.
L’extraction de matériaux au niveau des carrières pourrait entraîner des instabilités et un bouleversement
local des écosystèmes, mais dans le cadre de ce projet aucune nouvelle carrière ne sera ouverte.
L’exécution des travaux proprement dits (mise en œuvre des différentes couches et réalisation des
ouvrages) et les diverses opérations sur les réseaux des concessionnaires (déplacement, renforcement,
mise à niveau) pourront induire un remaniement sensible de l’équilibre de la zone, des risques
supplémentaires d’accidents, et des nuisances sonores accrues.
L’aménagement de la route nécessitera également l’abattage de quelques arbres. Les tronçons concernés par le projet sont très sollicités. Le trafic actuel est composé pour la plupart de
véhicules particuliers, mais aussi de transports en commun.
Le principal problème lié aux axes actuels est la nuisance sonore, qui est très déterminant car les bâtiments
bordant les tronçons sont souvent à usage d’habitation.
Des passages protégés seront aménagés par endroit, et un respect très relatif de la réglementation par les
conducteurs est à garantir au niveau des tronçons.
La mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), permettra de prendre en
charge les différents risques sur le plan environnemental en rapport avec les activités et permettra ainsi au
Projet de contribuer au développement durable de toute la zone.
76
Table des matières TABLE DES MATIERES ......................................................................................................................................... 1
RESUME NON TECHNIQUE .................................................................................................................................. 2
CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ETUDE ........................................................................................................ 6
CHAPITRE II : DESCRIPTION DU PROJET ......................................................................................................... 12
CHAPITRE III : ANALYSE DU CADRE POLITIQUE, INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE ....................................... 17
3.1. Cadre politique ........................................................................................................................................ 17 3.1.1. La Lettre de politique environnementale................................................................................................ 17 3.1.2. La Stratégie Nationale de Mise en Œuvre sur les changements climatiques........................................... 17 3.1.3. La constitution du 22 Janvier 2001........................................................................................................ 17
3.2. Cadre réglementaire ................................................................................................................................ 18 3.2.1. Circulaire de la Primature ..................................................................................................................... 24 3.2.2. La loi portant Code de l’Environnement ................................................................................................ 18 3.2.3. Autres textes normatifs nationaux pertinents pour le projet : .................................................................. 23 3.2.4. Conventions internationales ratifiées par le Sénégal et pertinentes pour le projet ................................... 27
CHAPITRE IV : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...................................................................................... 29
CHAPITRE V : CONSULTATION DU PUBLIQUE ................................................................................................. 34
5.1. Les sources de satisfaction du projet ......................................................................................................... 34 5.2. Craintes, attentes et doléances des populations des quartiers bénéficiaires : ............................................. 36
CHAPITRE VI : ANALYSE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ............................................... 38
6.1. Méthodologie ............................................................................................................................................ 38 6.2. Identification des composantes du milieu ................................................................................................... 38
A. PHASE DES TRAVAUX ............................................................................................................................ 39 B. PHASE EXPLOITATION ........................................................................................................................... 42
CHAPITRE VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIAL .......................................................... 53
7.1. Plan d’atténuation des impacts ................................................................................................................. 53 7.1.2. Mesures d’atténuation spécifiques en phase travaux ............................................................................. 54
CHAPITRE VIII : PLAN DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI ................................................................................... 67
8.1. Rappel des principes de surveillance et de suivi ......................................................................................... 67 8.1.1. Surveillance Environnementale ............................................................................................................ 67 8.1.2. Le Suivi environnemental ..................................................................................................................... 67 8.2. Mise en œuvre de la gestion environnementale ....................................................................................... 71
77
Annexes
78
Annexe 1 : Caractéristiques techniques des aménagements proposés
D’après les résultats de l’étude géotechnique (densité et CBR très faibles), les aménagements suivants sont préconisés : reprendre le corps de chaussée de la voie de sortie et la voirie intérieure car la latérite existante très un CBR très faible (phénomène de l’usure). La mise en place d’une structure expérimentale après décaissement de la chaussée existante est proposée, elle comprend successivement : Couche de fondation : 20 cm de latérite crue. Couche de base : 15 cm de latérite améliorée à 3%. Couche de revêtement : 4cm d’enrobé dense.
Couche
Matériau
Épaisseur (cm)
Revêtement Enrobé dense 4
Couche de base Latérite améliorée à 3 % de ciment 15
Couche de fondation Graveleux latéritique 20
Latérite déjà identifiée dans le dossier géotechnique de la partie voirie Les caractéristiques géométriques de la route sont les suivantes :
Profil en travers type :
▪ Chaussée : 6.00 m ;
▪ Accotements en latérites : 2 x 1.5 m ;
▪ Pente transversale du revêtement : 2 % ;
▪ Pente transversale des accotements : 1.5% ;
▪ Distance de freinage : 35 m ;
▪ Distance d’arrêt en alignement : 80 m ;
▪ Distance de visibilité au dépassement : 120 m ;
▪ Vitesse de référence : 60 km /h ;
▪ Rayon minimal absolu (avec devers max) : 120 m;
▪ Rayon minimal absolu (sans devers) : 600 m ;
▪ Talus des remblais : 3 / 2 ;
▪ Emprise de la route : 10 m.
79
ANNEXE 2 - RECOMMANDATIONS POUR LE D.A.O DES TRAVAUX
I. INDICATIONS GENERALES I.1. Préambule
Le présent document constitue le cahier des clauses techniques environnementales du projet de :
• renforcement de la voirie existante et la construction de nouvelles liaisons dans les quartiers périphériques ;
• la construction de la nouvelle gare routière de Nioro et l’aménagement complémentaire de celle dite Garage Dakar.
Le cahier des clauses techniques environnementales (CCTE) fait partie des pièces contractuelles. I.2. Présentation des travaux
o Composante route AXES DESCRIPTION TRAVAUX AMENAGEMENTS CONNEXES
1 Largeur de voie 6 ml longueur totale 2 880 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Construction de caniveaux pour l’évacuation des eaux pluviales
2 2 voies de 6 ml de largeur avec terre plein central, longueur totale 550 ml, chaînettes, accotements de 1,5 ml et caniveau couvert 50 / 60 de part et d’autre, revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm et réhabilitation de l’éclairage public
Existence de points bas à relever puis Construction de caniveaux pour l’évacuation des eaux pluviales
3 Largeur de voie 6 ml longueur totale 3 040 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales déversées vers les amorces de ruelles par une bonne pente
4 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1 100 ml revêtement en pavés épaisseur 6 cm avec accotement en pères maçonnés coté canal.
Eaux pluviales drainées vers le caniveau existant et qui longe la chaussée.
5 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1 350 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales drainées vers les amorces des ruelles.
6 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1 200 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales drainées vers les amorces des ruelles.
7 Largeur de voie 6 ml longueur totale 1500 ml, avec chaînettes, accotements de 1,5 ml de part et d’autre revêtement en enrobé dense épaisseur 3cm
Eaux pluviales drainées vers les amorces des ruelles.
80
o Composantes gare routière
Zone d’étude
Consistance des Travaux
Nouvelle gare routière de Nioro
Amenée, installation de chantier et repli Purge sur ep 50 cm Couche de sable d’apport ep minimale 50 cm Couche de fondation en banco coquillé ep 30 cm Couche de base en banco coquillé ou latérite stabilisé ep 20 cm Revêtement en béton armé ep 30 cm y /c couche de propreté 10cm Construction d'un mur de clôture de 2,00 m de haut y/c toutes sujétions Abris véhicules de 7places Abris véhicules de 14 places Abris véhicules de 35 places et plus Edicule et fosse septique ou raccordement au réseau EU/EV Construction hangar abris voyageurs Local objets perdus Salle de repos pour chauffeurs Aire de stationnement véhicules 7 places, 14 places, mini cars et cars Construction restaurants et boutiques Guérite, poste police et bureau de gestion Pilonne de 30 m de haut pour l’éclairage public Raccordement aux réseaux électrique et eau potable Drainage des eaux pluviales Signalisation et aménagement divers
II. Dispositions relatives l’I.E.C. du personnel du chantier sur les enjeux environnementaux du projet, les risques d’accidents et aux I.S.T. Le maître d’ouvrage de même que l’entreprise adjudicataire des travaux sont tenues avant le démarrage des travaux de mener de concert avec les services en charge de l’environnement, des transports et de la santé notamment la région médicale, une campagne de sensibilisation des riverains et du personnel des chantiers sur les enjeux environnementaux du projet, les risques éventuels d’accidents et de transmission des IST. Cette campagne se poursuivra pendant toute la durée des travaux. Tout accident causé par les entreprises attributaires ou son personnel doit être immédiatement signalé aux services compétents le cas échéant, l’acte sera considéré comme délibéré sanctionné comme tel. Afin de minimiser les risques d’accidents et les nuisances diverses, pour les populations, seront interdits :
1. les travaux de nuit dans les agglomérations traversées ; 2. La circulation des engins lourds (camions, bulldozers, etc.) durant la nuit dans les
agglomérations traversées ;
81
3. L’utilisation de produits chimiques toxiques dans les agglomérations traversées. III. Dispositions relatives à l’hygiène et la propreté des chantiers et des bases vie Des dispositions relatives à l’hygiène et à la propreté des chantiers et des bases vie seront insérées dans le règlement intérieur des entreprises ; Les déchets solides et liquides du chantier et de la base vie devront être collectés régulièrement et éliminés par des méthodes appropriées acceptées par les parties. Utiliser des latrines aérées comme système d’assainissement collectif au niveau des bases vie (se rapprocher de l’APROSEN). Des dispositions seront également prises pour alimenter la base vie et les chantiers en eau potable. IV. PROTECTION DES ZONES SENSIBLES Le débroussaillage des accotements et l’ouverture des pistes d’accès aux gîtes de matériaux doivent respecter :
• les zones sensibles ;
• les zones à paysages particuliers ;
• les limitations de vitesses qui sont de : 20 km/h sur les sites des chantiers et des carrières et de 35 km/h dans les déviations temporaires ;
• la limitation de vitesse dans les autres cas est limitée à 80 km/h en rase campagne et maximum à 50 km/h dans les agglomérations.
Au moment du débroussaillage, l’emprise sera arrosée pour éviter les envols de poussière. Le dessouchage se fera manuellement afin d’éviter une trop grande perturbation du sol. IV.1. Installation des chantiers Pour l’installation des bases vie et des parkings, le choix se portera sur les zones dégagées de toutes contraintes (végétations, habitats etc.). Les engins seront disposés en alignement dans l’aire pour les travaux ; Les bases vie seront installées à plus de 500 m des points d’eau de surface, afin de parer toute forme de pollution ; Les bases vie et les parkings seront placés à l’écart des agglomérations pour éviter les nuisances telles les odeurs d’hydrocarbures, les bruits, les risques etc.
82
IV.2 Réalisation des travaux divers
o Ouverture des déviations, des pistes de servitudes diverses Le choix des tracés des déviations, des pistes d’accès aux emprunts de matériaux, doit se faire en évitant soigneusement les zones de diversité biologique, les cimetières, les sites historiques, les sites culturels. On évitera l’ouverture incontrôlée de pistes pour l’approvisionnement des matériaux (multiplication des pistes) quand une même piste peut être utilisée à plusieurs fins ; Les arbres situés sur ces tracés (emprise de la piste) seront préalablement marqués. Par la suite, l’abattage sera sélectif et portera sur ces sujets marqués. Les attributaires devront éviter dans la mesure du possible les espèces ligneuses rares. Pour ce faire un plan d’abattage doit être dressé par les attributaires et approuvé par le Maître d’ouvrage et l’IREF de Kaolack. La route et les déviations seront arrosées fréquemment au moins deux fois par jour, afin d’éviter les envols de poussière. Durant les travaux, les attributaires éviteront la destruction des bornes et ouvrages publics.
o Travaux de terrassement
Les servitudes des engins de terrassement se limiteront strictement aux accotements de la route, on utilisera autant que possible les déviations afin d’éviter d’entamer des terrains supplémentaires à l’emprise définie. La consigne d’arrosage des zones de terrassement est de rigueur. Les zones seront arrosées autant que possible, surtout dans les parties de la route traversant les agglomérations.
o Choix des zones de dépôt du tout-venant
Le choix se portera sur les zones dégagées de toutes contraintes (végétations et habitats). Les matériaux seront contenus par des merlons pour empêcher leur transport par les eaux de ruissellement ; Aucun dépôt ne sera créé à l’intérieur d’une zone ayant une importance coutumière, religieuse ou d’utilité publique. À la fin des travaux, ces zones de dépôt seront remises en état. Le tout venant ainsi mis en tas, sera étalé afin que le sol retrouve son profil initial ; Cette terre pourrait être également utilisée dans la remise en état des zones d’emprunts et dans les travaux de plantation (si la terre présente de bonnes qualités pédologiques).
83
o Dispositions relatives à l’ouverture des emprunts
Tout prélèvement de matériaux devra être subordonné à une autorisation des services techniques concernés notamment la Direction des Mines et de la Géologie (DMG). Aucun emprunt ne sera créé à l’intérieur d’une zone ayant une importance coutumière, religieuse ou d’utilité publique de forte densité végétale ou ayant une importance coutumière, religieuse ou reconnue d’utilité publique ; Les emprunts doivent être remis en état à la fin des travaux. Les emprunts ne pourront être réalisés à proximité :
• des zones habitées et des lieux publics et partout où les excavations pourront constituer un danger pour les populations
• de la route, afin de ne pas altérer le paysage (à moins de 30 m de la route)
• des zones d’intérêt écologique, touristique, paysager ou culturel. Avant tout prélèvement, la terre végétale devra être précautionneusement prélevée sur une épaisseur de 30 cm et mise en réserve pour la remise en état du site. Le dépôt du tout venant pourrait être utilisé dans la remise en état des emprunts.
o Prélèvement de l’eau pour les travaux
Afin de prévenir les conflits dans l’usage de l’eau, les points d’eau à utilisations multiples (consommation humaine, animale, usages socio-économiques) devraient avant tout prélèvement faire l’objet de concertation entre les différents utilisateurs, les services techniques concernés et l’entreprise, afin de choisir les périodes propices aux prélèvements pour les travaux. Au besoin, des forages ou puits devront mis en place par les entreprises. Les motopompes affectées au prélèvement d’eau pour les travaux, devront être en bon état de fonctionnement afin d’éviter les fuites de gas-oil et d’huile source de pollution. Ces motopompes seront à une distance d’au moins 30 m du lieu de prélèvement et seront disposées dans une plate forme (merlons) permettant de contenir les écoulements d’hydrocarbures (accidentels ou non). Tous déversements ou rejets d’eaux usées, de gadoue, d’hydrocarbures et de polluants de toutes natures dans les eaux de surface, les puits, les forages et sur le sol seront strictement interdits.
o Construction des ouvrages de franchissement et d’assainissement
La terre provenant des fouilles d’ouvrages sera enlevée afin d’assurer la propreté des lieux et le bon fonctionnement de ces derniers.
84
Les accès aux habitations et aux champs de culture seront établis par des ouvrages adéquats.
o Repli du chantier et du matériel
Le sol des bases vie et des parcs matériels sera remis en état à la fin des travaux après le nettoyage des déchets solides (filtres usagés, pneus usés, gravats, déchets domestiques) et liquides. Le sol sera exempt de toutes formes de pollution. Les éléments constitutifs de la base vie seront soigneusement démontés à moins qu’il n’y ait une demande de l’autorité administrative de les conserver pour utilisations ultérieures. V. DISPOSITIONS DIVERSES V.1. Entraves à la circulation Les attributaires doivent maintenir en permanence la circulation entre les agglomérations et l’accès des riverains à leurs habitations, champs et lieux d’activité économique pendant les travaux. V.2. Dépôts de carburant, lubrifiants et d’hydrocarbures Les dépôts de carburant, de lubrifiants et d’hydrocarbures, ainsi que les installations de maintenance du matériel des entreprises doivent être conformes aux prescriptions relatives à ces types d’installations. Ces installations seront placées à plus de 500 m des habitations et des précautions seront prises pour l’imperméabilisation du site et le confinement des installations. V.3. Consignes de sécurité Des dispositions de sécurité seront également prises pour les populations riveraines aux sites : les chantiers seront balisés et signalés et l’accès sera strictement interdit aux visiteurs. Des dispositions pour la sécurité des travailleurs seront prises: port de masques anti-poussières, de gants, de chaussures de sécurité, et acquisition d’extincteurs, etc. Des mesures de limitation de vitesse dans les agglomérations seront prises. L’éclairage des bases vie et des parkings sera effectif pendant la nuit. V.4. Consignes concernant les bruits Les entreprises travaillant en zones habitées éviteront, autant que possible, les bruits pendant les heures de repos, principalement la nuit. Pour ce faire, elles respecteront les consignes données, plus haut.
85
Annexe 3 : Bibliographie
- Moctar CAMARA (2005) : Facteurs environnementaux et santé des populations : cas du quartier
des Abattoirs Ndangane de Kaolack. Maitrise en population développement et santé de la reproduction.
- www.minfinances.sn/consrkk.html
- www.environnement .gouv.sn/IMG/pdf/doc-synth-decentr.pdf
86
Annexe 4: Personnes rencontrées
Numéro Nom et Prénoms Fonction Quartier
1. NIASS Barham Chef de quartier Médina Baye 2. NIASS Khoureyssi 1er Adjoint au Maire de Kaolack Médina Baye 3. THIAM Baba Habitant Médina Baye 4. DABO Sidya Habitant Médina Baye 5. THIAM Mohamed Habitant Médina Baye 6. SECK Amath Habitant Médina Baye 7. LO Ndèye Habitant Médina Baye 8. THIAM Ousmane Habitant Médina Baye 9. DIOP Dara Habitant Médina Baye 10. THIAM Maty Habitant Médina Baye 11. NDIAYE Kiné Habitant Médina Baye 12. SECK Ndèye Habitant Médina Baye 13. THIAM Mbaye Habitant Médina Baye 14. MBODJI Samba Délégué de quartier Thioffac 15. SYLLA Ibrahima Président CDQ Thioffac 16. NGOM Délégué Délégué de quartier Gawane 17. TALL Khady Membre CDQ, Adjointe Trésorier Gawane 18. NDIAYE Ndèye Penda Membre CDQ, Responsable projets CLP Gawane 19. NDIAYE Nafi Présidente Cellule Animation CDQ Gawane 20. SALL Bass Animateur Gawane 21. NDIAYE Mamadou Notable, Nayim du quartier Gawane 22. KONE Fassory Secrétaire de la C A Gawane 23. KA Modou Khalife Famille KA Gawane 24. KA Abdou Imam Mosquée famille KA Gawane 25. SALL Babacar Charretier Gawane 26. SOW Amadou Président CDQ Ngane Alassane 27. DIOUF Mbaye Membre CDQ Ngane Alassane 28. DIENG Sassy Représentant Délégué de quartier Ngane Alassane 29. FALL Birame Notable Ngane Alassane 30. GAYE Mountaga Demba
Baïdy Délégué de quartier Sarandiougary
31. KéBé Ousseynou Adjoint au Délégué de quartier Sarandiougary 32. GAYE Ibrahima Demba
Baïdy Habitant Sarandiougary
33. THIAM Malick Délégué de quartier Diamaguène Gouye Mouride
34. KAMA Ablaye Notable Diamaguène Goye Mouride
35. SARR Alassane Délégué de quartier Nimzatt 36. FAYE Abdoul Aziz Président Association « Affaire Nimzatt » Nimzatt 37. KONATE Adama Notable Nimzatt 38. KA Ibrahima Notable Nmzat 39. GAYE Awa Notable Taba Ngoye 40. NDIAYE Fama Notable Taba Ngoye 41. NDIAYE Ndiaya Notable Taba Ngoye
87
42. THIAW Khoudia Notable Taba Ngoye 43. SY Moustapha Représentant chef de quartier Taba Ngoye 44. TRAORE Sidy Secrétaire Général de la Commune de Kaolack Kaolack 45. AÏDARA Mohamadou Conseiller Municipal, président Commission
Voirie Kaolack
46. CISSE Elimane Mandiaye Adjoint au Maire Kaolack 47. SOKHNA Mamadou
Lamine Secrétaire Elu Mairie de Kaolack Kaolack
48. KEBE Ibrahima Conseiller Municipal, Président Commission Communication
Kaolack
49. DJILABODJI Aldiouma Agent Voyer Commune de Kaolack Kaolack 50. BEYE Palla Gérante de Borne fontaine publique Touba Kaolack 51. DIOP Fatou Gérante de Borne fontaine Touba Kaolack 52. THIAM Dieynaba Gérante de Borne fontaine Sarandiougary
Services techniques
Prénom Nom Structure
Moctar Camara DREEC/KL Ibrahima Ndiaye ONAS/KL (chef de service) Babacar Kane ONAS/KL
88
Annexe 5 : Liste des experts (Auteurs du rapport)
Prénom et Nom Spécialité Amath Dior MBAYE Environnementaliste, Spécialiste en gestion des pollutions et
nuisances Ely SY Socio-économiste Dr. Samba YADE Environnementaliste, Spécialiste en Santé Environnementale Adama CISSE Environnementaliste, Spécialiste en Management
Environnemental & Risques