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CAEB UNESCO PROJET BMZ/UNESCO pour la Formation des ONG locales d'Education de Base dans les pays les rnoins avancés de l'Afrique et de l'Asie du Sud RAPPORT SUR L'ATELIER DE FORMATION DES ONG EN EDUCATION DE BASE Porto-Novo, 19-29 janvier 1999 BENIN

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CAEB UNESCO

PROJET BMZ/UNESCO pour la Formation des O N G locales d'Education de Base dans les

pays les rnoins avancés de l'Afrique et de l'Asie du Sud

RAPPORT SUR L'ATELIER DE FORMATION DES ONG EN EDUCATION DE BASE

Porto-Novo, 19-29 janvier 1999

BENIN

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SOMMAIRE PAGES

I - RAPPORT GENERAL 3 H - LES COMMUNICATIONS 11

TEXTES DE COMMUNICATIONS ET AXES D E REFLEXIONS POUR LES TRAVAUX D E GROUPES

m - RESULTATS DES TRAVAUX DE L'ATELIER 45 Í- SYNTHESE DES T H E M E S DEVELOPPES 46

• ^ CONCEPT DE L'ÉDUCATION D E BASE FS1

• EDUCATION A LA VIE FAMILIALE FS2

• EDUCATION NUTRITIONNELLE FS3

• EDUCATION ENVIRONNEMENTALE FS4

• EDUCATION A LA DÉMOCRATIE FS5

• EDUCATION CIVIQUE : DROITS ET

DEVOIRS D U CITOYEN FS6

• SITUATION SANITAIRE DÉPARTEMENTALE FS7

• EDUCATION DES ADULTES FS8

• QUESTION D U GENRE FS9 2- PROTOTYPES D'OUTILS PEDAGOGIQUES

2-1- OUTILS D'INVESTIGATIONS A U SUJET 63 - D E LA DEMOCRATIE FP1 - D E L'EDUCATION CIVIQUE FP2 - D E L'ENVIRONNEMENT FP3 - D E LA SANTE NUTRITIONNELLE FP4

2-2- OUTILS D E RESTITUTION SUR - DEMOCRATIE FP5 - DEMOCRATIE : LE VOTE FP6 ET FP 7 - ECONOMIE - ALPHABETISATION - NUTRITION - ENVIRONNEMENT FP 8

2-3- R A P P O R T D'ANIMATION SUR L E TERRAIN 77 - T C H A K O U (DEMOCRATIE) FP 9

-DJEFFA FP 10 - S E M E - G A R E FPU

IV - CONTRIBUTIONS DE L'ENCADREMENT 85 EXEMPLES D E FICHES TECHNIQUES ET PÉDAGOGIQUES

• FICHE TECHNIQUE : - DEMOCRATIE : LE VOTE FCL - U N E ALIMENTATION EQUILIBREE F C 2

• FICHE PÉDAGOGIQUE : - DEMOCRATIE : LE VOTE FC3 - U N E ALIMENTATION EQUILIBREE F C 4

V - A N N E X E S , 95 - LES ALLOCUTIONS

- LISTE DES PARTICIPANTS :

- BENEFICIAIRES -ENCADREMENT

- GROUPES DE TRAVAIL - GRILLE DU SEMINAIRE

- EVALUATION DU SEMINAIRE - L'ARBRE DE SYNTHESE DES CONNAISSANCES EN EDUCATION DE BASE - PHOTOS DES TRAVAUX DE L'ATELIER

Unesdoc
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I RAPPORT GENERAL

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Le Mardi 19 Janvier 1999, à partir de 16 heures, les membres des O N G béninoises d'éducation de base retenues dans le cadre du projet B M Z / U N E S C O ont été accueillis au Centre de Formation et d'Animation (CFA) du Conseil des Activités Educatives du Bénin ( C A E B ) à Porto-Novo par les membres de l'équipe d'encadrement, et installés dans leurs dortoirs. A u nombre de trente six ils viennent de dix huit O N G réparties sur toute l'étendue du territoire national pour prendre part au premier atelier intitulé "Atelier de formation en Education de Base" organisé par le C A E B sous l'égide de l ' U N E S C O .

Le présent rapport, rédigé avec l'aide de l'équipe de secrétariat essaie de résumer les grands axes des travaux effectués et de rendre compte de l'atmosphère générale de l'atelier. Des temps forts de la cérémonie d'ouverture à la clôture en passant par les communications, il met en relief des observations sur des points touchant les nouvelles connaissances et aptitudes novatrices acquises par les O N G en formation.

I - LA CEREMONIE D'OUVERTURE L'atelier, ouvert le mercredi 20 Janvier 1999 à partir de 10 h 50 m n ^ a été marqué par

trois allocutions, d'abord le discours de Monsieur Sébastien A G B O T O N Président du C A E B et Coordonnateur national du Projet B M Z / U N E S C O , ensuite le message de Monsieur B A B I O A . représentant le Représentant Régional de l ' U N E S C O pour le Bénin et le Togo, enfin le mot d'ouverture de M a d a m e G A N S A R E Clémentine représentant le Ministre de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique ( M E N R S )

Par ailleurs la cérémonie a été rehaussée par la présence de très distingués invités : - le Préfet du département de l 'Ouémé - huit directeurs départementaux et centraux de structures techniques de l'Etat - le Représentant du chef de la Circonscription Urbaine de Porto-Novo - tous les membres du Comité de pilotage du Projet B M Z / U N E S C O - Trois Présidents de fédérations d ' O N G

Dans son discours préliminaire, le Président du C A E B et Coordonnateur du projet B M Z / U N E S C O a rappelé le contexte dans lequel cet atelier, qui n'est que le premier d'une série de trois sessions, est organisé. La conférence internationale de Jomtien en 1990 posant le problème global des besoins éducatifs fondamentaux du monde , l'application de l'une de ses nombreuses recommandations a été l'objet d'un sommet régional pour l'Enfance à Ouagadougou en 1997. Le C A E B en tant que membre de la Consultation Collective des O N G y avait reçu pour mission d'organiser une enquête d'identification des O N G d'éducation de base, d'en sélectionner vingt et de concevoir à leur intention trois ateliers pour former leurs animateurs itinérants. Il a ensuite précisé l'importance de ce premier atelier qui permettra aux participants de réfléchir et d'agir par rapport au concept et aux domaines d'actions qui caractérisent l'éducation de base. Il a enfin souligné l'importance de l'éducation de base qui cherche à combler les lacunes de l'éducation à la vie sociale et culturelle et à amener les populations à s'impliquer chaque jour davantage dans le processus de développement.

Le représentant de Monsieur Frédéric J O N D O T , Représentant régional de l ' U N E S C O pour le Bénin et le Togo, dans une brillante improvisation, a dit que les trois ateliers prévus viennent à point n o m m é . Il a rappelé la logique de Jomtien qui veut qu'on élargisse le partenariat et que l ' E D U C A T I O N ne soit plus le souci du Ministère de l'Education seul. D est temps, selon lui, que les communautés prennent en charge l'école et que les O N G en formation dépassent la notion d'alphabétisation pour s'atteler à l ' E D U C A T I O N D E B A S E puisque celle-ci traite du développement de l ' homme tout entier.

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Quant à la représentante du Ministre, elle a reconnu que l'Etat est essoufflé et a exhorté les acteurs de développement que constituent les O N G à suivre cette formation dans le souci de renforcer leurs capacités techniques. Elle a trouvé le programme de l'atelier adéquat et dense puis l'a justifié par l'adage : « Pour enseigner c o m m e le doigt, il faut connaître c o m m e le bras ».

Après le départ des invités, le Coordonnateur du projet B M Z / U N E S C O a présenté à l'assistance l'équipe qui doit conduire les travaux de ce premier atelier. H s'agit de :

^- Président du presidium : Monsieur A G B O T O N Sébastien - Responsable de l'atelier : Madame A F O U D A G A B A Léa -Consultant : Monsieur B A B A - M O U S S A Sidikou - Rapporteur Général : Monsieur KPAOSSOU Codjo Léon

n - LA M E T H O D O L O G I E ET L 'AMBIANCE DE TRAVAIL La méthode d'ensemble utilisée a été essentiellement participative. Tous les

communicateurs ont introduit leur thème dans une approche d'apprentissage réciproque et d'échange d'informations. Ensuite les thèmes ont été approfondis au cours des travaux de groupes autour d'axes de réflexion que ces différents communicateurs ont judicieusement tracés. Enfin les trois groupes se retrouvent en plénière pour la mise en commun.

Donc l'alternance "travaux de groupe" et "plénière" a toujours été respectée avec priorité donnée à ceux-là. L'avantage a été que la pratique et le concret ont dominé, ce qui répond bien au contexte d'un atelier qui de surcroît s'occupe de la formation de formateurs.

Cependant quelques participants ont été au départ désaxés par l'absence totale de cours magistral au point de penser qu'ils n'acquièrent pas de nouvelles connaissances. Heureusement ils se sont vite ravisés pour dire que cette démarche était la plus indiquée puisqu'elle a instauré une ambiance conviviale et a permis de gravir successivement les étapes suivantes : connaissance, compréhension, approfondissement, application et production d'outils.

m - LES TRAVAUX PROPREMENT DITS A - LES COMMUNICA TIONS

Durant les dix jours les participants ont bénéficié d'une dizaine d'introductions pour des réflexions en groupes sur des thèmes très variés, en raison de l'envergure du concept EDUCATION D E BASE.

S'agissant du premier exposé le conférencier Monsieur V I G N O N Noël a remis le concept d'éducation de base dans une approche dynamique et évolutive. C'est pourquoi il a évité de le définir et, en faisant référence aux conférences de Jomtien (1990) et Hambourg (1997), il a précisé que cette forme d'éducation inclut non seulement l'école primaire ( ou son équivalent), pour les enfants d'âge scolarisable mais aussi les types variés d'éducation non formelle conçus pour satisfaire les besoins fondamentaux des enfants, des jeunes et des adultes.

Ainsi le terrain a été déblayé pour aborder l'éducation de base sous tous ses aspects du point de vue des connaissances minimales que doit détenir ranimateur itinérant.

L'éducation à la vie familiale a insisté sur la notion de responsabilité et surtout celle de responsabilité civile (art 1387 du code civil). Monsieur H O U N K P E Daniel a su faire des transitions fluides entre les questions de contraception, de santé reproductive et la position de la religion face au sexe. E n substance le conférencier a dit que si la procréation est un bien précieux, il n'en demeure pas moins que l'enfant qui en est le résultat est un facteur de déséquilibre, de frustration, d'insécurité et de troubles lorsqu'il arrive à contre temps et en surnombre. Les questions de santé alimentaire et nutritionnelle ont été indirectement abordées par la présentation des activités de la D A N A ( Direction de l'Alimentation et de la

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Nutrition Appliquée). Le Docteur Aristide S A G B O H A N a apporté toutes les informations sur la mission et la structuration de son institution. L'intérêt de cette communication est que le futur animateur itinérant est informé sur les centres spécialisés de la D A N A , sur les produits de recherche et les documents adéquats pour améliorer la Santé nutritionnelle et alimentaire.

Quant à l'éducation environnementale, la conférencière, M a d a m e D O S S O U Bernadette a réussi à captiver l'attention des participants sur les grands problèmes environnementaux vécus au Bénin : pollution de l'air, érosion côtière, érosion de la couche d'ozone, désertification, déboisement et gestion des déchets. L'exposé est allé plus dans le concret en proposant une série d'actions simples qui participent d'une gestion judicieuse de l'environnement.

L'éducation à la démocratie a été abordée suivant une approche de méthode que les participants ont beaucoup appréciée. L'idée force est que la démocratie commence depuis la maison et ne doit pas être perçue seulement c o m m e un système de gouvernement. Les différents types de démocratie et les grands principes qui fondent celle-ci ont également été passés en revue par le conférencier Monsieur A T T A K L A A . Julien.

Dans la logique d'une vie démocratique au niveau de la cité, Monsieur H Á C H E M E Paul a entretenu les participants sur les droits et devoirs du citoyen. Il a dit que celui-ci a besoin de connaître ses droits et devoirs pour assurer la cohésion, la quiétude et la stabilité de toute la communauté.

Quant à l'exposé sur la situation sanitaire du département de l 'Ouémé, Le Docteur A G B O - O L A Loukmane a présenté la carte des infections et affections graves avec des statistiques à l'appui. La leçon que l'animateur itinérant y tire c'est qu'au niveau de sa zone d'intervention il doit chercher régulièrement des informations d'actualité en vue de mieux orienter les actions.

La très attendue communication sur l'éducation des adultes a conduit l'orateur, Monsieur Jules S E M A D E G B E , à mettre en relief les différences entre les approches pédagogique et andragogique. Ici m ê m e si la question de l'âge est le critère le plus courant, cette caractérisation de l'adulte reste cependant relative car elle peut aussi être modifiée par des facteurs biologiques, socio-culturels et psychologiques.

S'agissant de la question du genre, le Professeur A S S O G B A Pascaline de l'Université Nationale du Bénin a dit que c'est une approche qui est née de l'évaluation vers les années 1980 du concept IFD (Intégration de la F e m m e au Développement) Pour l'essentiel le genre a seulement trait aux différences d'ordre culturel et sociologique et n'est pas lié au sexe.

Enfin la M A R P (Méthode Accélérée de Recherche Participative) a été brièvement abordée. Les conférenciers Monsieur A T T A K L A Julien, économiste, et M a d a m e A F O U D A - G A B A Léa, sociologue, ont montré l'importance d'une bonne connaissance du milieu, d'où la M A R P . Elle suppose une démarche d'apprentissages successifs et elle ne s'apparente pas à une collecte mécanique d'informations. Elle insiste sur la restitution des résultats de la première analyse aux populations qui ont été l'objet du diagnostic communautaire.

B- LES PRODUCTIONS DES GROUPES Avant d'aller former des animateurs locaux, l'animateur itinérant doit s'entraîner à

la production d'outils de diverses natures. Cela suppose qu'il ait préalablement acquis des connaissances avant de chercher les moyens nécessaires pour les restituer. C'est pourquoi, seules les communications sur la situation sanitaire et la M A R P ont été exposées de façon magistrale.

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L'approfondissement des thèmes et la production d'outils ont été de précieux moyens pour susciter la pleine participation de l'assistance répartie en trois groupes de travail.

1 - L'approfondissement des thèmes Les communications ont été suivies d'axes de réflexion portant - quelque soit le

thème - sur d'une part le contenu selon l'entendement des uns et des autres et d'autre part sur le rôle que les O N G peuvent jouer dans chaque domaine de l'éducation de base sans oublier les moyens à mettre en œuvre pour faire passer le message.

A u regard de toutes les restitutions en plénière en liaison avec les thèmes, deux observations méritent d'être faites.

D'abord l'atelier a eu le mérite d'harmoniser les points de vue sur le concept d'Education de Base au Bénin puisque les définitions livresques et les délibérations des forum internationaux ou régionaux, à elles seules, ne suffisent pas pour la mise en œuvre du concept par les O N G . Désormais les O N G béninoises sont éclairées sur le contenu, les domaines, les structures et les groupes cibles de l'Education de Base.

Ensuite les participants ont su faire, à cette étape d'harmonisation de tous les éléments conceptuels, une liaison fluide entre les questions de santé, de nutrition, d'environnement et de population puisqu'elles interviennent étroitement dans le développement durable. E n effet, protéger l'environnement en luttant contre la pollution, en prévenant l'érosion des sols et en gérant avec prudence les ressources naturelles, c'est influer directement sur la santé, la nutrition et le bien-être de la population, lesquels ont à leur tour des incidences sur la croissance démographique et la nourriture disponible.

Voilà autant d'éléments qui justifient le grand intérêt des participants aux thèmes abordés.

2 - Les différents outils M i s à part les exercices généraux consacrés à l'approfondissement des thèmes, les

groupes se sont attelés à la production d'outils d'investigation et d'animation. a - Les outils d'investigation

us ont pris la forme de questionnaire ou de guide d'entretien que les groupes ont conçu pour recueillir des informations. La synthèse de toutes les productions a débouché sur deux questionnaires et un guide d'entretien. Les participants s'en sont servis sur le terrain pour se rendre compte de leur caractère opérationnel.

D ' u n e manière générale ces outils ont chaque fois et par thème précisé l'objectif de la recherche, la cible et la durée.

b - Les outils d'animation L a tendance a conduit à la confection de projet de fiche technique et / ou fiche

pédagogique. L'équivoque demeure quant à la différence entre les deux types d'outils. La pertinence des arguments agités dans tous les sens par les uns et les autres n 'a pas permis de réaliser la synthèse. Cependant des dispositions sont prises pour qu'un comité scientifique essaie de déblayer le terrain avant le démarrage du second atelier qui sera consacré à l'éducation des adultes : Formation en alphabétisation.

C e qui est sûr, il ne suffit pas seulement de savoir formuler les questions, il faut aussi connaître les moyens, les méthodes et la démarche qu'on doit emprunter pour faire passer le message.

c - Les visites de terrain Elles ont été organisées suivant deux étapes. La première a permis de tester les outils

et de se rendre compte des diverses sortes de difficultés d'ordre pratique. L a seconde a concerné la restitution aux populations concernées.

D o n c il ne s'agit pas seulement de connaître les problèmes, mais il faut savoir aussi noir raniHpTnent

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D e Tchakou à Djèffa en passant par Sèmè-Gare, toutes les équipes ont pu découvrir les principaux m a u x dont souffrent les populations et sont reparties voir leurs cibles pour y apporter des solutions quelque peu concrètes. A partir de chaque centre d'intérêt, la démarche a consisté à dégager ensemble les forces et les faiblesses et à rechercher ensemble des approches de solutions.

La moisson a été fructueuse puisque dans ces villages quatre actions seront menées sous l'égide du C A E B et d'autres O N G ( Formation des groupements en héliciculture, construction de foyers améliorés, proposition de marché d'écoulement de bois de chauffe, etc.. ). L'enthousiasme des populations face à cette manière de restituer a prouvé que l'approche est à adopter. Certains groupes ont procédé par des illustrations théâtrales.

IV- VERS UNE DYNAMIQUE DE RESEAU Les participants ont vu juste en commençant par penser à un regroupement national

des O N G d'Education de Base au sein d'un réseau. Ils ont compris que l'absence d'un pareil cadre de concertation rendraient épars les efforts novateurs qui découleront de la série des trois ateliers.

U n avant-projet de statuts sur le réseau qui sera crée a été présenté par Monsieur A T T A K L A A . Julien et les O N G ont reçu pour mission de l'amender et d'envoyer les remarques au Comité de pilotage au plus tard le 17 Février 1999. L'avantage de la démarche est que le fait de partir d'un avant-projet facilite et stimule la réflexion.

D a n s cette lancée, tout porte à croire qu'on va évoluer dans le processus de mise en place du réseau au cours des prochains ateliers.

V - CONCLUSION C e premier atelier a été un véritable succès : les objectifs de renforcement des

compétences des bénéficiaires en matière d'éducation de base ont été atteints ; chacun, dans les travaux de groupe a été des occasions d'échanges fructueux ; les contacts avec les populations ont apporté à chacun un plus en matière d'animation pour une contribution au développement intégré des milieux visités ; l'apprentissage en matière d'élaboration d'outils d'investigations communautaires, d'outils de restitution et de rapports de visites de terrain a amélioré les pratiques habituelles.

Cependant, au terme des travaux de ce premier atelier, quelques observations méritent d'être faites.

Si le grand nombre d'exercices de groupes qui ont accompagné les communications ne semble pas superflu, leur exploitation, selon les participants, n'a pas été aisée parce qu'il n'y a pas toujours eu uniformité dans la façon dont les questions sont posées. Les leçons tirées des difficultés que les participants ont eu pour affiner les derniers outils devant entrer dans la trousse pédagogique le prouvent facilement.

D serait en outre souhaitable que le deuxième atelier aménage quelques temps de simulations avant les mises en situation.

Enfin la place accordée aux arts plastiques au cours de cet atelier mérite d'être rehaussée parce que les participants, pour la plupart, ne lui ont pas accordé l'intérêt mérité. O r l'arbre des mots-forts baptisé du n o m " A R B R E D E S Y N T H E S E D E S C O N N A I S S A N C E S " véhicule une philosophie et des actions qui sous-tendent le concept d'éducation de base. E n tant que fruit des évaluations quotidiennes de l'atelier, cet arbre grandira certainement tel un baobab et étendra ses feuilles et branches sur toutes ces O N G qui partagent la m ê m e conviction : « Eduquer ou périr ».

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II LES COMMUNICATIONS

ET

AXES DE REFLEXIONS POUR

LES TRAVAUX DE GROUPES

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CONCEPT DE L'EDUCATION DE BASE Par le Professeur V I G N O N Noël Vice Président de l ' A S T E D

Eduquer : ( latin educare, de ducere = conduire) Eduquer quelqu'un : lui faire acquérir des principes, des habitudes, lui former l'esprit Education : ensemble des acquisitions morales, intellectuelles, culturelles d'une personne

ou d'un groupe Education permanente : enseignement qui est dispensé tout au long de la vie (professionnelle)

Le projet B M Z / U N E S C O relatif à "Education de Base. Formation d ' O N G locales" permet d'organiser trois séminaires ateliers dont le premier est celui qui commence aujourd'hui et qui est intitulé " Atelier de formation en Education de Base".

L'objectif de ce séminaire, mesdames et messieurs les membres des O N G béninoises retenues c o m m e bénéficiaires de cette formation, est de vous amener à savoir ce qu'est une organisation non gouvernementale ( O N G ) d'éducation de base et à reconnaître les activités qui la caractérisent.

Dans un texte introductif nous avons 3 sources d'informations à apprécier.

I - L ' A U T E U R D E L A C R I S E D E L ' E D U C A T I O N , un spécialiste anglo-saxon de l'Education a tenu à définir, pour éviter des confusions, les concepts d'éducation de base, d'éducation non formelle et d'éducation informelle

1-1 -L'éducation de base Elle inclut non seulement l'école primaire ( ou son équivalent) pour les enfants d'âge

scolarisable mais aussi les types variés d'éducation non formelle conçus pour satisfaire les besoins fondamentaux des enfants plus jeunes, des jeunes déscolarisés et des adultes.

1-2- L'éducation non formelle C'est un vaste terme générique englobant tout type d'activité d'éducation organisée

en dehors du cadre du système d'éducation formelle conçu pour satisfaire les besoins de connaissances (d'apprentissages) spécifiques des sous groupes particuliers dans la population.

Contrairement à l'éducation formelle, l'éducation non formelle ne constitue pas un " système" séparé de l'éducation. Certaines activités peuvent se tenir librement ou peuvent servir c o m m e composante (sous-système) d'un quelconque système de développement c o m m e un système de soin de santé primaire ou un système de développement agricole. Les ministères de l'Education sont généralement moins impliqués dans l'éducation non formelle que, par exemple, les ministères de l'agriculture, de la santé, des affaires sociales, du travail, de l'industrie, du transport et de la défense. D e nombreux groupes de volontaires sont aussi impliqués c o m m e les scouts, les organisations de femmes, les coopératives, les organisations de travailleurs, et les organisations d ' h o m m e s d'affaires (de commerce) et les organisations professionnelles.

1-3- L'éducation informelle L'éducation informelle se rapporte aux modes non structurés de l'apprentissage par

lesquels les individus, de la plus tendre enfance à la vieillesse, acquièrent le savoir, les talents, les aptitudes et les valeurs à travers des exhibitions et l'interaction avec leur "environnement d'apprentissage" particulier, sur le genou de leur mère, en provenance de leur milieu familial et de leurs amis, au jeu ou au travail, sur la place du marché, à la bibliothèque ou au musée, en provenance des mass-médias, ou autres. L ' u n des buts de la politique éducationnelle de n'importe quelle nation serait d'enrichir l'environnement d'apprentissage de tout son peuple.

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Ces informations pratiques de la culture anglo-saxonne traduites de l'anglais (cf copie originale dans les documents de travail de groupes) nous permettent de bien apprécier le concept de 1 'éducation de base.

D - LA CONFERENCE MONDIALE DE JOMTBEN Pour les 1 500 participants à la Conférence Mondiale sur l'Education pour Tous qui

a eu lieu du 5 au 9 Mars 1990 à Jomtien en Thaïlande le concept de éducation de base est le m ê m e que celui de l'éducation fondamentale. L'article 1 " répondre aux besoins éducatifs fondamentaux " de la déclaration mondiale sur l'Education pour Tous stipule que :

1 - « Toute personne, enfant, adolescent ou adulte, doit pouvoir bénéficier d'une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux. Ces besoins concernent aussi bien les outils d'apprentissage essentiels (lecture, écriture, expression orale, calcul, résolution de problèmes, que les contenus éducatifs fondamentaux connaissances, aptitudes, valeurs, attitudes) dont l'être humain a besoin pour survivre, pour développer toutes ses facultés, pour vivre et travailler dans la dignité, pour participer pleinement au développement, pour améliorer la qualité de son existence, pour prendre des décisions éclairées et pour continuer à apprendre.

2 - E n pourvoyant à ces besoins, on confère aux membres de toute société la capacité - ainsi que la responsabilité correspondante - de respecter et faire fructifier leur patrimoine culturel, linguistique et spirituel c o m m u n , de promouvoir l'éducation d'autrui, de défendre la cause de la justice sociale, de protéger l'environnement, de se montrer tolérants envers les systèmes sociaux, politiques ou religieux différents du leur, en veillant à ce que les valeurs humanistes communément admises et les droits de l ' homme soient sauvegardés, et d'oeuvrer pour la paix et la solidarité internationales dans un monde caractérisé par l'interdépendance

3 - U n autre objectif du développement de l'éducation est la transmission et l'enrichissement des valeurs culturelles et morales communes. C'est en elles que l'individu et la société trouvent leur identité et leur valeur

4 - L'éducation fondamentale (éducation de base) n'est pas seulement une fin en soi. Elle est l'assise d'une formation permanente et d'un développement de l'être humain, sur laquelle les pays peuvent édifier de façon systématique d'autres niveaux et d'autres types d'éducation et de formation

Cette conférence de Jomtien a servi, entre autres, à préparer la 5 e conférence internationale sur l'éducation des adultes ( C O N F I N T E A V ) convoquée par le Directeur général de l ' U N E S C O et tenue à Hambourg en Allemagne du 14 au 18 Juillet 1997.

m - LA 5è CONFERENCE INTERNATIONALE SUR L'EDUCATION DES ADULTES Elle a réuni 1507 représentants de gouvernements, d ' O N G et d'organismes

internationaux dont l'une des ambitions « était de saisir, de formuler et de promouvoir dans ses multiples aspects le concept d'éducation des adultes à la mise en œuvre duquel les différents acteurs que sont l'Etat, la société civile et le secteur privé ainsi que les partenaires sociaux, contribuent dans un cadre concerté et négocié.

Les participants à cette conférence internationale ont réaffirmé que « seuls un développement axé sur l'être humain et une société à caractère participatif fondée sur le plein respect des droits de l ' h o m m e permettront un développement durable et équitable. Sans une participation véritable et éclairée des h o m m e s et des femmes de tous horizons, l'humanité ne saurait survivre ni relever les défis de l'avenir »

/ / / - / - Comment donc définir le concept de Véducation de base ? Les points 2,3,4 et 5 de la déclaration de Hambourg (joints aux documents de travail

de groupes) sont une mine d'informations pour nous-mêmes ici et surtout pour nos O N G

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KEY TERMS AND CONCEPTS

T o avoid confusion, w e adapt the following definitions for the purposes of this conference :

1 - Basic education includes primary schooling (or its equivalent) for school-age children plus various Types needs of younger children, out-of-school youth, and adults.

2 - Non-formal education is a broad generic term covering any type of organized educational activity outside the framework of the formal education system, designed to meet specific learning needs of particular sub-groups in the population. Unlike formal education, non-formal education does not constitute a separate " system" of education. Such activities m a y be free-standing or m a y serve as a component ( sub-system) of some development system, Such as a primary health care system or an agricultural development system. Education ministries are generally less involved in non-formal education than, for example, ministries of agriculture, health, social welfare, labour, industry, transportation, and defence. M a n y voluntary groups are also involved, such as scouts, w o m e n ' s organizations, co-operatives, labour unions, and business and professional organizations.

3 - Informal education refers to unstructured modes of learning whereby individuals, from earliest infancy to old age, acquire knowledge, insights, skills and values through exposure to and interaction with their particular " learning environment" -on their mother's knee, from siblings and friends, at play or work, in the market place, in the library or museum, from the mass media, or otherwise. O n e aim of any nation's educational policy should be to enrich the learning environment of all its people.

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AXES DE REFLEXION MOT INTRODUCTIF A L'ETUDE DU THEME

CONCEPT D'EDUCATION DE BASE L'atelier "qui commence aujourd'hui mercredi 20 Janvier 1999 est intitulé " Atelier

de formation en éducation de base". Il est donc indispensable que d'entrée de jeu on s'entende sur le concept d'éducation de base.

Vous êtes tous responsables d ' O N G d'éducation de base. Vous avez donc, au sein de votre organisation, une pratique quotidienne de cette éducation. Pour cela c'est dans l'échange, dans la coopération, dans un esprit de donner et de recevoir et dans un apprentissage mutuel en travaux de groupes et en plénière que nous arriverons à mieux cerner le concept d'éducation de base.

Nous devons constamment avoir à l'esprit que toute notion, tout concept évolue. Je dirai simplement que, de nos jours, l'éducation de base est caractérisée par une

vision nouvelle qui fait d'elle une partie intégrante d'un processus d'apprentissage qui couvre :

a- toute la durée de l'existence b- tous les domaines de la vie

Cet échange nous permettra d'avoir une vision claire du rôle cardinal des O N G d'éducation de base que la plupart des gouvernements considèrent c o m m e des partenaires incontournables dans la lutte à mener pour une éducation de base appropriée et de qualité indispensable à un développement humain, social et économique durable.

Est-ce le cas chez nous ? Notre rôle est d'importance

Nous nous retrouverons en plénière

AXES DE REFLEXION DANS LES GROUPES DE TRAVAIL - Qu'est-ce que vous entendez par éducation ? Par éducation de base ? - Quels sont les domaines de l'éducation de base ? - A quelles cibles s'adresse-t-elle ? - Quelles sont les structures de l'éducation de base ? - A quels moments de l'existence d'un h o m m e ou d'une communauté commence et prend fin son éducation de base ? - Que recouvre pour vous, responsables d ' O N G , le concept "éducation permanente " ?

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L'EDUCATION A LA VIE FAMILIALE LES ACTIONS D E L ' A B P F

Par Monsieur Daniel HOUNPKE INTRODUCTION

Les hasards du calendrier ont placé notre contribution à ce séminaire en tête de liste des activités que l'Association Béninoise pour la Promotion de la Famille ( A B P F ) est appelée à mener cette année dans le département de l 'Ouémé.

Et je dirai que c'est bien ainsi. Car le développement du Bénin auquel travaillent toutes les O N G est d'abord familial et vise le changement de mentalité, de comportement qui ne peut se réaliser que grâce à l'éducation.

C'est pourquoi dès l'énoncé de ce sujet "l'éducation à la vie familiale : les actions de l ' A B P F " , bon nombre de questions ont surgi dans notre esprit :

Quelle éducation? Pour qui? Par qui ? Pour quoi faire et où doit - on la donner ? Ces interrogations appellent une clarification thématique du sujet et permettent d'en

mieux cerner les contours afin de préciser les actions que mène l ' A B P F en la matière.

I - CLARIFICATION CONCEPTUELLE I - L'Education à la vie familiale II n o u s est e n effet proposé d e discuter d e l'éducation à la vie familiale. C e qui

sous-entend u n e éducation particulière qui favoriserait l 'épanouissement et l ' h a rmon ie d e s différents é léments c o m p o s a n t cette institution capitale, ce m i c r o c o s m e : la famille qui, a u Bénin c o m m e dans les autres pays africains, est secouée par des mutations psycho - socio -économiques profondes.

Qui dit éduquer à la vie familiale dit aider progressivement à entrer dans le m o n d e des adultes pour y jouer selon son sexe et son statut le rôle familial que la société nous confie dans le groupe domestique, lequel comprend le père, la mère et les enfants dans les familles nucléaires.

A u sens large, la famille définie c o m m e un ensemble de personnes reconnaissant un ancêtre c o m m u n , unies par les liens de mariage, de filiation ou d'adoption représente un groupe affectif pour ces différents éléments qui vivent ensemble.

L a vie familiale n'est pas égale à la s o m m e mathématique des différentes vies individuelles de ces membres. Elle requiert l'harmonie, c'est pourquoi la famille est conçue c o m m e un corps vivant ayant ses caractéristiques propres : elle a une tête pour penser, un corps pour la faire vivre et des membres pour la servir.

Il s'ensuit que qui dit vie évoque en m ê m e temps les notions d'organisation, de division du travail et d'interrelation.

Ainsi le but de l'éducation à la vie familiale c'est de permettre aux différents membres de cette petite communauté de devenir des h o m m e s ou des femmes responsables, conscients de leurs droits et devoirs, informés de l'importance de la qualité de leur interaction et qui savent donner de la joie et en recevoir, bref vivre libres et heureux ensemble.

U n e telle éducation exige des éducateurs une détermination des valeurs et principes importants à transmettre à des gens présumés nécessiteux, car désireux de former le groupe, affectif et communautaire de vie et de partage qu'est la famille. |

E n tant que telle, cette éducation paraît délicate puisqu'elle exige des aptitudes spécifiques de la part des éducateurs et fait appel à la responsabilisation de ceux qui y ontl recours. Voilà pourquoi tenant compte des différentes considérations l'éducation à la viel familiale s'assimile à l'éducation à la parenté responsable.

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19 2 - Notion de parenté responsable

a - Parenté responsable et planification familiale L a parenté responsable, c'est l'exigence d'être parent quand on le veut et quand on le

peut. C'est la liberté de décider si son comportement sexuel doit être suivi d 'effets procréateurs, que ce soit au sein du couple ou dans la vie courante. A u sein du couple, elle suppose la nécessité de la planification familiale. Il ne s'agit pas de limitation ou de contrôle des naissances, mais d'un espacement indispensable entre les périodes génésiques, ceci dans l'intérêt de la mère et de l'enfant.

C o m m e oin bon ménage devrait tout planifier, on ne voit pas pourquoi il ne planifierait pas aussi sa vie procréatrice quant au nombre d'enfants qu'il souhaiterait avoir compte tenu de ces ressources et de l'espace optimal entre les naissances.

L a parenté responsable, c'est donc l'une des stratégies pour lutter contre les mortalités maternelle et infantile.

b - Parenté responsable et sexualité des adolescents Si la parenté responsable implique avant tout la liberté de décider si son acte, l'acte

sexuel, doit être suivi d'effets procréateurs, nous abordons ici la question de la sexualité des adolescents et de l'utilisation par eux des moyens contraceptifs adéquats. E n effet, personne ne peut plus se voiler la face aujourd'hui et ne pas reconnaître qu'il y a d'une façon incontournable un temps mort entre la maturité sexuelle, la maturité psycho - biologique et psychoaffective d'une part, et l'autonomie sociale, d'autre part. D e nos jours, ce serait faire preuve d'une tartuferie de mauvais aloi que de croire que nos adolescents, pubères déjà à 14 ans, peuvent rester vierges ou chastes jusqu'à leur mariage qui, quelquefois, intervient vers 25 ou 30 ans.

Cependant, si c'est une exigence de vérité que de reconnaître l'existence d'une sexualité pré conjugale des adolescents et des jeunes en général, il n'en demeure pas moins que cette reconnaissance doit s'accompagner de la part des adultes d'un devoir d'information et d'éducation. L'adolescent ou le jeune, en l'occurrence, doit être informé des conséquences possibles de sa vie sexuelle et aussi des m o y e n s pour en éviter les aspects indésirables. C e point est très important, car c'est de cette façon qu'on peut efficacement les prémunir contre les grossesses indésirées et leur cortège d'avortements provoqués avec leurs conséquences. Il ne saurait donc y avoir de sexualité responsable et encore moins de parenté responsable sans la possibilité pour les jeunes notamment d'être informés des méthodes contraceptives, de comment se les procurer et surtout de comment les utiliser à bon escient.

L a parenté responsable signifie aussi à ce niveau la lutte contre les grossesses précoces dont certains sont la conséquence inévitable des mariages précoces en vigueur dans certains de nos groupes socioculturels. L a parenté responsable, en effet, c'est se marier et avoir des enfants uniquement lorsqu'on a les ressources biologiques suffisantes pour accoucher sans préjudices pour sa propre santé ou celle de sa progéniture; quand on a les ressources psychoaffectives et matérielles pour bien les élever.

n - LES ACTIONS DE L'ABPF

Trois grandes stratégies guident les actions de l ' A B P F : Stratégie A - Stratégie B -Stratégie C

D e chaque stratégie relèvent un certain nombre de projets. N o u s nous contenterons seulement de les citer. Le cadre restreint de cet entretien ne permet pas d'examiner chacun des projets. Ceux - ci peuvent faire l'objet de consultation dans les Antennes de l ' A B P F .

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STRATEGIE A - INTENSIFIER LES ACTIVITES D E SENSIBILISATION ET D E MOBILISATION DES

JEUNES DES F E M M E S ET DES H O M M E S POUR LA SANTE D E LA REPRODUCTION ET D E LA

PLANIFICATION FAMILIALE (SR/PF) - Projet 93/22 : Média et planification familiale (PF). - Projet 97/2 : Promotion de la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) chez les jeunes et les adolescents. - Projet 97/3 : F e m m e , S R et Développement.

v Projet 97/4 : Participation des h o m m e s de la S S R .

STRATEGIE B - DEVELOPPER LES RESSOURCES NECESSAIRES A L'AMELIORATION DES

P R O G R A M M E S D E L'ASSOCIATION

- Projet 79/2 : Formation des Volontaires/ Staff. - Projet 68/1 : Développement des ressources. - Projet 97/6 : Recherche opérationnelle en S R / P F .

STRATEGIE C - DEVELOPPER DES M O D E L E S ET APPROCHES DrVERS E N MATIERE D E S R / P F

- Projet 87/2 : Prestation des services de S R / P F à base communautaire.. - Projet 88/1 : Prestation des services cliniques de S R / P F . - Projet 97/7 : Promotion de la S S R sur le site des réfugiés. - Projet 97/8 : Intégration de la S R / PF aux activités des formations sanitaires des entreprises industrielles et commerciales.

E n résumé le développement de cette partie pourrait paraître incomplet eu égard à son caractère schématique. Cependant il conserve le mérite d'assigner à chaque séminariste un devoir, à tout le moins un devoir de curiosité, celui de rechercher dans les représentations départementales de l ' A B P F les différentes articulations desdits projets afin d'en tirer un meilleur parti.

CONCLUSION E n s o m m e tout ce qui touche à la morale de la famille est délicat. Se préoccuper du bien - être de la famille ou de celui des candidats à la vie familiale

et l'envisager aussi sous l'angle de la planification familiale, c'est s'exposer à être interpellé par la théologie morale, la sociologie, l'économie, etc.

C'est pourquoi en tant que O N G , il nous revient de convaincre chacun de ces domaines du savoir humain, les convaincre :

- Q u e si la procréation est un bien précieux, il n'en demeure pas moins que l'enfant qui en est le résultat est un facteur de déséquilibre, de frustration, d'insécurité et de troubles lorsqu'il arrive à contre-temps et en surnombre. - Q u e le but, ce n'est pas l'enfant, mais l'enfant pour le bonheur, le sien et celui de son entourage. - Q u e c'est l'épanouissement de la famille, c'est cela le développement.

AXES DE REFLEXION

1 - Q u e mettez - vous dans l'éducation à la vie familiale ? 2 - C o m m e n t pensez - vous faire cette éducation à la vie familiale ? 3 - Quels rôles peuvent jouer les O N G ? 4 - Elaborer un outil d'investigation en matière d'Education à la vie familiale.

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EDUCATION NUTRITIONNELLE Les activités de la D A N A au Bénin par le Docteur Aristide S A G B O H A N , Directeur de

l'Alimentation et de la nutrition Appliquée

STATUT JURIDIQUE DE LA DANA

La Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée est une direction technique du Ministère du Développement Rural. Elle est décentralisée au niveau des départements et a par conséquent des représentants au sein des C A R D E R à l'instar des autres directions techniques du Ministère du Développement Rural.

Elle dispose de quatre (4) services dont trois (3) techniques à savoir : - Le Service de Programmation Alimentaire et Nutritionnelle (SPA) - Le Service de la Formation, de l'Education Nutritionnelle et de la

Documentation ( S F E N D ) Elle a également deux (2) centres d'appui connus sous l'appellation des Centres

Horticoles et Nutritionnels dont celui de Ouando (Porto-Novo) et celui de Pabégou dans l'Atacora ( C O P A R G O ) .

C e dispositif permet à la Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée d'accomplir cette mission principale qui est de veiller à l'amélioration de l'alimentation de la population par une utilisation judicieuse des ressources alimentaires.

C'est en vertu de cette mission vitale pour le développement socio - économique du pays que la Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée est entre autres :

- le point focal de la Conférence Internationale sur la Nutrition depuis décembre 1992 - le point focal du S o m m e t Mondial de l'Alimentation à compter de 1996 - le point et le Secrétariat du Comité National pour l'alimentation et la Nutrition - le Secrétariat de la Commission Nationale du Codex Alimentarius.

ACTIVITES MENEES PAR LA DIRECTION DE L'ALIMENTATION ET DE LA NUTRITION APPLIQUEE

Seules les plus importantes seront ici évoquées. Il s'agit de : - la collecte, du traitement et de l'analyse des données relatives à l'alimentation et la nutrition des communautés béninoises ; - l'identification et du suivi des zones et populations à risque de malnutrition ; - la centralisation et la gestion de toutes données utiles à la conception et à la conduite de la politique nationale en matière d'alimentation et de nutrition ; - la formulation des actions prioritaires à mener dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition en relation avec les structures compétentes ; - la coordination des interventions appropriées en alimentation et nutrition ; - la proposition d'alternatives conséquentes par une meilleure orientation de la politique alimentaire et nutritionnelle du pays ; - la surveillance alimentaire et nutritionnelle des populations ; - l'appui technique aux structures (publiques ou privées) intervenant dans les domaines de l'alimentation / nutrition et qui en font la demande ; - la mise au point et la vulgarisation des techniques de valorisation des produits alimentaires ; - la promotion de la qualité et de la salubrité des aliments destinés à la consommation humaine ;

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- la promotion du respect et de la législation alimentaire en vigueur ; - l'appui technique aux opérateurs économiques et autres s'investissant dans la valorisation (transformation agro - alimentaire) des produits alimentaires à des fins de consommation locale ou d'exploitation.

ACQUIS DE LA DIRECTION DE L'ALIMENTATION ET DE LA NUTRITION APPLIQUEE

N o u s ne citerons que quelques - uns dont les plus récents :

• de nombreuses enquêtes alimentaires et nutritionnelles ont été faites par la Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée ou en concertation avec d'autres structures ; et les rapports existent ;

• divers documents et supports didactiques ont été élaborés par cette institution et sont vulgarisés ;

• un répertoire des intervenants en nutrition au Bénin a été élaboré et est périodiquement actualisé ;

• des essais de valorisation de produits alimentaires localement disponibles sont en cours, ceux qui se sont révélés concluants sont en cours de vulgarisation ;

• de nombreuses structures dont les O N G ont obtenu l'appui technique de la Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée. Des formations ont été dispensées sur leur demande ;

• des inspecteurs conseillers pédagogiques, directeurs d'écoles primaires et professeurs de biologie ont été formés dans le centre de l'intégration de l'alimentation et de la nutrition dans les programmes scolaires ;

• de nombreux produits oeuvres ou semi - oeuvres ont été analysés ;

• la longue expérience de la Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée dans le domaine horticole fait des Centres Horticoles et Nutritionnels des sites de formation et de recherche en fruits et légumes ;

• de nombreux groupements sont suivis sur le terrain dans le cadre de la promotion, de la production et de la consommation d'aliments riches en nticro-nutriments ;

• la stratégie du sel iodé retenu par le Bénin dans la lutte contre les troubles dus à la Carence en Iode (TDCI) est fortement appuyée par la Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée à travers :

a- le contrôle du sel importé ou localement produit (au port et sur les marchés locaux), b- l'information, la formation, l'éducation et la communication en vue de la consommation de ce sel au sein des ménages,

• la lutte contre les maladies nutritionnelles ( M P E , carence martiale avitaminose A et T D C I ) se mène sur le terrain ;

U n effort a été consenti pour la mise au point d'aliments de sevrage renfermant l'essentiel des éléments nutritifs devant prévenir nombre de ces affections.

C'est ainsi qu'au sein du Centre Horticole et Nutritionnel de Ouando il existe une unité chargée de la production des aliments de sevrage et d'autres aliments de bonne valeuriiutritive. Deux types de farine sont actuellement vulgarisés par l'unité Béninoise de Technologie Alimentaire ( U B E T A ) . Il s'agit du R I M A L A I T qui est destiné aux enfants de 4 à 6 mois et du C E R E S O qui est indiqué pour toute personne âgée de plus de 6 mois. Le C E R E S O a été conçu pour prévenir la malnutrition proteïno-energétique, l'aliment et les autres carences en micro-nutriments.

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AXES DE REFLEXION POUR LES TRAVAUX DE GROUPES

1 - Faites une fiche pour résumer les actions de la D A N A 2 - Qu'est ce que les O N G attendent de la D A N A ? 3 - Quelles sont les actions que la D A N A peut mener en collaboration avec les O N G et comment ? 4 - Quelles fiches techniques ou autres outils désirez - vous avoir dans la trousse

pédagogique ? 5 - Elaborer un outil d'investigation en matière d'éducation à la nutrition.

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L'EDUCATION DE BASE EN ENVIRONNEMENT Par Madame D O S S O U Bernadette G L E H O U E N O U

Docteur en Foresterie sociale, dendro-énergétiste Professeur à l'Université Nationale du Bénin, Directrice de l'environnement Présidente de l ' O N G O F E D I (Organisation des femmes pour la gestion de l'énergie, de l'environnement et la promotion du développement intégré,)

Plan de l'exposé

1 - Introduction 2 - Quelques définitions 3 - Aperçu des grands problèmes de l'environnement au Bénin 4 - Q u e peut - on faire dans la gestion de l'environnement ?

1 - INTRODUCTION A l'orée du 2 le siècle, on constate que l'humanité toute entière doit relever un certain

nombre de grands défis c o m m e par exemple la conservation de l'équilibre écologique sur la planète, la satisfaction des besoins minimaux de toutes les populations. E n résumé, comment concilier le bien-être des populations et le maintien d'un environnement sain et viable?.

E n effet, il est démontré aussi bien dans les pays du nord que dans ceux du sud que le tourbillon du développement a actuellement engendré de nombreuses conséquences néfastes tant sur le plan social, culturel qu'écologique ; il s'agit notamment des précipitations acides, de l'effet de serre et de la pollution de l'air et des eaux, de la destruction de la couche d'ozone, de la désertification, de l'ablation du sol, de la crise éducative de la crise alimentaire de la crise énergétique, de l'exode rural et ses corollaires. A partir de ces constats amers, de nouveaux modèles de développement s'imposent et les concepts se multiplient.

L'objet de cette communication est d'analyser ce que tout citoyen doit savoir ou peut faire dans la résolution de certains problèmes environnementaux.

2 - Q U E L Q U E S DEFINITIONS On désigne sous le nom d'environnement l'ensemble des milieux et de leurs

occupants. Les scientifiques le définissent c o m m e l'ensemble des écosystèmes renfermant des êtres vivants et abiotiques. Dans l'environnement mondial ou régional on peut distinguer cependant des cas spécifiques qui constituent des sous - groupes ; il s'agit par exemple de :

- l'environnement marin ; - l'environnement forestier ; - l'environnement urbain ou lacustre - l'environnement familial.

La gestion est l'art d'administrer. Bien gérer son environnement par exemple c'est détenir les techniques et les attitudes nécessaires qui permettent à la fois de disposer en permanence d 'un environnement sain et des ressources naturelles.

3 - APERÇU DES G R A N D S PROBLEMES D E L 'ENVIRONNEMENT A U BENIN Le Bénin est confronté aujourd'hui à de grands défis dont la donnée

environnementale constitue un problème planétaire qui préoccupe grands et petits, vieux et jeunes, riches et pauvres car le monde est un et les comportements anti - écologiques des uns et des autres ont des répercutions néfastes sur les autres.

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Aussi toutes les nations s'acharnent - elles après le sommet de Rio à mener une lutte ardue contre les agents de destruction de la nature, en recourant à toute sorte d'organisations et de moyens.

Les grands problèmes environnementaux auxquels les béninois font quotidiennement face sont :

- la pollution de l'air - l'érosion côtière - l'érosion de la couche d'ozone - la désertification / déboisement - la gestion des déchets

3 -1 - P O L L U T I O N D E L ' A I R

Elle est actuellement préoccupante et est occasionnée surtout par l'importation incontrôlée d'objet hors norme à savoir :

- des voitures et engins usagés - des motos et mobylettes - des réfrigérateurs usagers. O n note un grand nombre de camion et véhicules qui dégagent du C O et C O ;

le premier gaz est très dangereux. A Cotonou, plus de 40 000 taxi moto (Zémidjan) en 1996 circulent. La m ê m e année,

35 000 véhicules sont rentrés au Bénin dont 20 0000 destinés pour Cotonou. Tous ces engins et véhicules rejettent des gaz polluantes et néfastes à la santé.

3 - 2 - E R O S I O N C O T I E R E

Les plages qui représentent le fondement du tourisme balnéaire si développé aujourd'hui ailleurs sont très mal exploitées au Bénin. Plusieurs portions des plages béninoises qui auraient pu être d'importantes sources de devises sont menacées de disparition du fait des perturbations liées aux mauvais aménagements dont la conséquence première est l'érosion des côtes.

D e façon générale, la fragilité des plages s'explique par les causes naturelles et anthropiques. Mais pour ce qui concerne notre pays, l'érosion à laquelle est soumise la côte l'est beaucoup plus du fait de l'action humaine que de celle de la nature elle - m ê m e . En effet lorsqu'il s'était agit de construire un port sur le littoral de notre pays à Cotonou, le choix s'était porté sur le port à accumulation de sable qui paraît, en cette période (1956 -1963), le plus intéressant au double point de vue technique et économique, l'ouvrage principal de ce port devait bloquer la totalité du transit venant de l'ouest (1,2 à 1,5 millions de m 3 de sable par an) créant ainsi un déficit total que le courant de dérive littoral devait compenser par une érosion intensive à l'Est. Conscients de cette situation, les concepteurs du port de Cotonou et les autorités politico - administratives d'alors, avaient pris les décisions qui s'imposaient.

3 - 3 - EROSION DE LA COUCHE D'OZONE

Selon une enquête réalisée en 1994, "il existe plus de 400 ateliers de froid" au Bénin. Monsieur Taofiki O K E T O K O U N auteur d'une communication datée d'Août 1994, n'affirme pas tout de go que ces ateliers contiennent des S A O (Substances qui appauvrissent la couche d'ozone). Mais en Usant entre les lignes de cette communication, on est tenté de l'affirmer lorsqu'il écrit : " Le Bénin n'est ni producteur ni exportateur des S A O " . E n revanche, le contrôle de l'importation de ces produits dangereux reste difficile ; aucune loi n'interdit encore la consommation des S A O chez nous." E n 1993, la consommation du Bénin était estimée à 38,6 tonnes métriques.... : ce qui revient à une consommation de 0,008 kg par tête d'habitant.

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26 Le Bénin s'est déjà doté d'un plan d'élimination des S A O . Elaboré avec 1 'appui du

Programme des nations unies pour l'environnement (Pneu), ledit plan s'étale de 1996 à 1999.

3 - 4 - DESERTIFICATION / DEBOISEMENT

A u Bénin, le bois est utilisé par environ 9 8 % de la population en tant que bois de feu, de service, d'oeuvre. Ceci crée l'appauvrissement des sols, l'ensemble des cours d'eau et tous ces corollaires qui ne font qu'accentuer la pauvreté : c'est donc un cercle vicieux.

4 - Q U E PEUT - O N FAIRE POUR LA GESTION DE SON ENVIRONNEMENT ? L ' h o m m e et la femme peuvent énormément contribuer à l'amélioration de la qualité

de leur environnement. Etant une partie intégrante du milieu, ils doivent assumer ce rôle. Quant à la femme plusieurs contraintes l'empêchent. Il s'agit notamment de l'ignorance et de la sous -conformation, des blocages socio-culturels et du temps d'inertie (temps de latence que la femme met avant de comprendre, d'accepter et d'agir).

Pour être plus concrète, je vous propose une série d'actions simples que les femmes et les h o m m e s réalisent ou peuvent réaliser car chacun de nos gestes posés dans notre maison, au travail ou à la place publique chaque jour a des impacts sur l'environnement.

GESTION DES ORDURES Elle comporte plusieurs phases qui sont : la collecte, le tri, la transformation, la

réduction du volume de déchets. E n ce qui concerne la collecte, la f emme peut veiller à ce qu'elle-même et toutes les

personnes de sa maison utilisent des poubelles soigneusement fermées. A ce sujet une éducation andragogjque permanente s'impose pour obliger tout le monde à ne déposer les déchets que dans les diverses poubelles.

Quant au tri, la femme peut organiser toute sa maisonnée pour que chaque type de déchets soit rangé dans son compartiment. Cette action qui fait gagner du temps aux transformateurs ne peut être renforcée et bénéfique que si la commune ou la circonscription ou autres structures ramassent régulièrement lesdits déchets démêlés et qu'ils soient recyclés. A ce sujet, il est conseillé que toutes les femmes apprennent à transformer une partie de ces ordures en compost ; ce qu'elle utilisera pour cultiver ses légumes, ses fleurs et son jardin d'agrément ; pourquoi pas ?

Veiller à la réduction du volume de déchets est encore une bonne action qui évite non seulement l'encombrement mais limite aussi les gaspillages. Cela consiste surtout à éviter le suremballage. E x :

- disposer de sacs biodégradables en tissu ou de paniers pour faire des achats afin d'éviter les sacs plastiques ; (cas du gari, huile, tomate, poisson) sinon au bout de la journée on s'étonne de la quantité considérable de déchets produits ; - Remarquons ces suremballages qu'on observe dans les pharmacies ; on a tendance à mettre dans les sachets des boîtes déjà emballées. N o u s pouvons refuser ces sachets et glisser nos articles dans nos sacs à mains.

E n principe des primes quoique minimes doivent être instituées pour encourager ces genres d'action.

Si toutes les personnes ici présentes peuvent par exemple prendre la ferme décision! d'éviter autant que possible les déchets plastiques, imaginez le nombre que nous pouvons! éviter par jour ; et si chacun de nous convainc une autre personne, le chiffre sera multiplié par deux et ainsi de suite. Imaginez en une année la quantité de déchets plastiques que nous aurions pu éviter.

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- N o u s pouvons aussi éviter les ordures instantanées qu'engendre l'usage des plats et verres en styromousse à usage unique. Ces articles ne sont pas biodégradables. - Il faut choisir l'usage fréquent des torchons en tissus car les torchons en papier quoique biodégradables proviennent des arbres abattus dans les forêts, transportés, réduits en pâte, puis blanchis et empaquetés. Toutes ces étapes drainent l'énergie et contribuent à détruire notre environnement. - A la place des déodorants en aérosol contenant du C F C (Chlorofluorcarbure, qui détruit la couche d'ozone), utilisons du citron frais qui possède tout aussi bien des propriétés désodorisantes et rafraîchissantes. - Les coiffeuses peuvent rincer les cheveux avec du vinaigre ou du jus de citron pour donner à ces derniers toute leur vigueur et leur souplesse au lieu d'utiliser des produits polluants. - Les scientifiques soutiennent qu'en l'an 2030, la terre connaîtra sa température élevée depuis 102 000 ans. Q u e faire pour freiner cette catastrophe mondiale ? Planter des arbres pour absorber du C O 2 . M ê m e si nous, femmes, n'avons pas de terre, commençons à reverdir les alentours de nos maisons, de nos lieux de travail, négocions des terres auprès de nos frères, pères et maris pour des plantations à buts multiples. - La f e m m e doit veiller à ce que les lumières inutiles soient toujours éteintes.

E n effet, les femmes qui le savent privilégient l'usage des ampoules fluorescentes (néon) plutôt que les ampoules incandescentes. U n e ampoule fluorescente de 9 w peut remplacer une incandescente de 6 0 w soit plus de 5 fois d'économie. D e m ê m e , une ampoule fluorescente de 1 3 w peut remplacer une incandescente de 75 w .

- Enfin, le dernier conseil parmi tant d'autres est que les femmes essayent d'établir entre elles des correspondances, des conseils écologiques, et offrons plus souvent à nos amis et parents des cadeaux écologiques.

AXES DE REFLEXION

1 - Rappel des grands problèmes environnementaux 2- Les manifestations des grands problèmes environnementaux 3 - Les solutions préconisées 4 - Les méthodes d'investigation

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LA DEMOCRATIE Par Julien ATTAKLA-AYINON, Economiste ONG ASSODIV

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES D E CETTE SEANCE DE FORMATION Après avoir participé à cette séance de formation, les apprenants devraient être en

mesure de : 1- Décrire un gouvernement démocratique et expliquer ce qui le différencie d'une

dictature. 2- Faire la comparaison entre le pouvoir gouvernemental légitime et illégitime. 3- Faire la distinction entre les différents types de démocratie 4- Citer les principes fondamentaux de la démocratie 5- Parler de leurs attentes vis-à-vis de la démocratie. 6- Déterminer s'ils pensent de façon démocratique

V

INTRODUCTION Dans la constitution de notre pays du 11 Décembre 1990, on peut lire ceci :

Préambule : « Nous, peuple béninois,

Réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur l'arbitraire, la dictature, l'injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel.

Exprimons notre ferme volonté de défendre et de sauvegarder notre dignité aux yeux du m o n d e et dé retrouver la place et le rôle de pionnier de la démocratie et de la défense des droits de l ' H o m m e qui furent naguère les nôtres ;

Affirmons solennellement notre détermination par la présente constitution de créer un état de droit et de démocratie pluraliste...

Réaffirmons notre attachement aux principes de la démocratie et des droits de l ' H o m m e tels qu'ils ont été définis par la charte des Nations Unies de 1945 et la Déclaration Universelle des Droits de l ' H o m m e de 1948, la charte Africaine des Droits de l ' H o m m e et des peuples de 1981 adoptée par l ' O U A et ratifiée par le Bénin le 20 Janvier 1986 »

Si le premier paragraphe rejette la dictature, les trois autres affirment l'attachement de notre pays à la démocratie. Cette répétition et cette insistance devraient interroger chaque béninois et chaque béninoise. N o u s devrions nous demander ce qu'est finalement cette démocratie à laquelle tout constituant est si attaché.

I - DEFINIR LA DEMOCRATIE Vingt - six jeunes, six adolescents et vingt enfants, sont à la dérive dans l'Océan après que leur bateau a coulé

dans un terrible orage. Leurs parents ont tous péri ainsi que les membres de l'équipage du navire

A u bout de cinq jours, ils arrivent enfin sur une île déserte. Il y a de la nourriture et de l'eau, mais elle est inhabitée. Q u e doivent - ils faire pour survivre jusqu'à ce que les secours arrivent ?

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Tout le monde est d'accord qu'il faut des règles de façon à pouvoir s'entendre et vivre en sécurité. Mais qui va les élaborer ? • Assouka, 17 ans est le premier à prendre la parole :

« Je suis plus âgé et le plus fort ; donc je sais le mieux comment nous protéger! A partir de maintenant, c'est moi qui établirai tous les règlements. »

• Sika (16 ans) n'est pas d'accord : « Tout le monde , y compris les plus jeunes devrait décider et approuver

chaque règle! Leurs opinions comptent aussi. Tout le monde doit participer. Et on n 'a pas besoin de gens autoritaires pour nous donner des ordres! »

• Raphaël (15 ans) a une autre opinion « N o u s sommes trop nombreux pour que tout le monde participe à chaque

décision! N o u s risquons de passer tout notre temps à discuter ! Il faudrait plutôt que nous élisions des gens pour nous représenter. O n peut tous être des représentants, mais on doit être élu. »

• Maïmouna (14 ans) pense que certains sont trop jeunes pour prendre des décisions : « Je suis d'avis que les adolescents votent et élaborent les règles pour les jeunes. »

EXERCICE 1 QUI VA GOUVERNER LES ENFANTS NAUFRAGES ?

1 - Mettez - vous en situation en présentant les arguments des différents adolescents dans un jeu de rôles. 2 - Quels sont les avantages et les inconvénients des propositions de chacun? 3 - Quelle proposition se rapproche le plus de votre opinion ? Justifiez votre réponse. 4 - A votre avis, quelle proposition débouchera sur un gouvernement qui pourra être qualifié de démocratique ? Justifiez votre réponse.

EXERCICE 2

DESSINEZ L'ARBRE D E LA DEMOCRATIE Qu'est ce que la démocratie pour vous ?

• Dessinez un arbre de la démocratie et inscrivez le mot « démocratie » sur son tronc.

• Quels sont les fruits ou les avantages de la démocratie ?

• Dessinez six fruits de la démocratie qui pendent aux branches de l'arbre et attribuer un n o m à chacun d'eux.

A - DEFINIR LA DEMOCRATIE Qu'est ce que la démocratie ? Démocratie vient des substantifs grecs « demos » , qui

signifie « le peuple », et « Kratia » qui veut dire « autorité ». Il existe plusieurs définitions de la démocratie, entre autres :

« un gouvernement qui est dirigé par le libre consentement du peuple », ou « un système de gouvernement où l'autorité suprême revient au peuple ». La définition la plus courante est « le gouvernement par le peuple ».

C e chapitre examinera les différents types de démocratie et les grands principes sur lesquels elle est fondée.

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B - DEMOCRATIE ET POUVOIR Généralement, le pouvoir est la capacité de faire changer le comportement des autres

de façon qu'ils fassent ce que veut celui qui le détient. L a démocratie est un système de pouvoir organisé. Dans ce cas, le mot « pouvoir » signifie que le gouvernement a la capacité de contrôler et d'influencer les comportements et les activités des gens. Dans une démocratie, le gouvernement est mandaté par les citoyens pour exercer le pouvoir. C e mandat démocratique donne au gouvernement le pouvoir de gouverner en faisant adopter et appliquer des Jois définies dans le cadre d'une constitution. Par exemple, les juges ont le pouvoir de condamner les criminels à des peines d'emprisonnement. C e pouvoir provient de la reconnaissance par les citoyens que cela fait partie des responsabilités d'un juge.

Dans une démocratie, les citoyens acceptent d'être dirigés par le gouvernement. E n d'autres termes, c'est cette acceptation qui confère la légitimité à son pouvoir. La conséquence, les citoyens respectent ce gouvernement, respectent les lois et règlements qu'il faut adopter ou adoptent.

L e pouvoir illégitime est un pouvoir qui n'est ni reconnu ni accepté par la majorité de la population

U n gouvernement illégitime n'a habituellement pas le soutien du peuple et ses lois (au sens large du terme) et actions sont souvent remises en cause par les citoyens : émeutes, manifestations et autres actes de désobéissance civile. L a légitimité est donc la pierre angulaire du pouvoir.

E X E R C I C E 3

QUI A LE POUVOIR? U n gouvernement démocratique nouvellement élu est renversé par l'armée qui est

dirigée par des partisans du gouvernement précédent. Peu après avoir pris le pouvoir, les chefs militaires adoptent des lois pour augmenter les impôts de 20 % et multiplier par deux le prix de l'essence. Les citoyens refusent ces nouvelles augmentations et provoquent des émeutes. Us pillent et mettent feu aux stations de service et détruisent des biens publics.

1 - Qui a le pouvoir ? Le gouvernement ou le peuple ? 2 - C e pouvoir est - il légitime ou illégitime ?

TYPES D E DEMOCRATIE Il y a deux grands types de démocratie : 1) directe, 2) indirecte ou représentative.

Pour comprendre la différence entre la démocratie directe et la démocratie représentative, il est utile de prendre des exemples.

1 - LA DEMOCRATIE DIRECTE Dans la Grèce antique, les Athéniens pratiquèrent l'une des premières démocraties

directes. Dans une démocratie directe, le peuple participe personnellement au gouvernement. La majorité des activités quotidiennes du gouvernement était assurée par un conseil de 500 citoyens. Toutes les questions importantes, m ê m e si le Conseil en décidait, étaient soumises aux voix à une assemblée composée de tous les citoyens. A tout moment , un citoyen sur six assumait des responsabilités publiques. La durée d'un mandat était habituellement d'un an, ce qui offrait l'occasion à tous citoyens d'exercer au moins une fois des fonctions publiques.

L a démocratie directe de la Grèce La démocratie directe de la était considérée c o m m e une forme idéale Grèce était considérée comme de démocratie car elle exigeait un niveau

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une forme idéale de démocratie élevé de participation de la part de chaque mais les femmes, les esclaves et citoyen. Pourtant ce système était loin les étrangers en étaient exclus d'être parfait.

Les femmes, les esclaves et les étrangers en étaient exclus car ils n'étaient pas considérés c o m m e citoyens ..Par ailleurs, il fallait beaucoup de temps pour faire quoi que ce soit car il fallait voter pratiquement tout.

Aujourd'hui, il est impossible qu'un pays fonctionne au niveau national avec un système de démocratie directe. L a plupart des pays comptent des millions de citoyens. Imaginez la situation si chacun participait directement à toutes les prises de décisions du gouvernement. C o m m e n t serait - il possible d'informer chaque citoyen des problèmes qui se posent au jour le jour ? C o m m e n t serait -il possible de recueillir leur voix?

Certains pays présentent encore quelques aspects de la démocratie directe. Parfois, on demande à tous les citoyens de se prononcer sur une question spécifique.

C e type de consultation se rapproche beaucoup de la démocratie directe. Des autorités locales, des petites collectivités, voire des tribus ou des clans peuvent également permettre à tout le m o n d e de se réunir pour voter sur certaines questions. C'est la démocratie directe au niveau local.

2 - LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE Dans une démocratie indirecte ou représentative, le peuple eût des représentants qui

sont chargés de gouverner le pays au jour le jour et de prendre des décisions sur des questions importantes c o m m e l'élaboration et l'application des lois. Q u a n d les représentants prennent des décisions, ils expriment la volonté d u peuple. Dans une démocratie, ces représentants doivent répondre de leurs actes devant le peuple à l'occasion d'élections régulières. Lors des consultations, le peuple exprime son accord ou son désaccord en votant pour ou contre le représentant.

Certaines démocraties représentatives ont des rois ou des reines qui ont hérité de leur fonction. C e régime s'appelle une monarchie constitutionnelle. Dans une démocratie, des rois et des reines sont habituellement des symboles de leur pays et ils ont le pouvoir très limité. L a Grande Bretagne, le Japon, le Lesotho sont des monarchies constitutionnelles.

A l'idée de représentation est intimement attachée celle de responsabilité. Car la représentation implique un devoir de compte - rendu. Le représentant est coupable de ses actions devant ceux qui l'ont mandaté. Ce qui n 'est pas une nouveauté dans notre culture béninoise. En fon on dit : « yifiyifi, mê wê é non y na » I faut donc rendre compte.

EXERCICE 4

CONTRIBUER A CHOISIR LA MEILLEURE F O R M E D E DEMOCRATIE La Sota est un petit pays de trois millions. H est composé de 300 grandes

agglomérations, villes et villages qui ont de 500 000 à 200 habitants. Les citoyens de la Sota souhaitent une démocratie, mais ils ne parviennent pas à se décider entre une démocratie directe ou représentative. Ds vous ont engagé pour les conseiller quant au type de démocratie qui leur conviendrait le mieux.

1 - Dressez la liste des avantages et des inconvénients d'une démocratie directe en Sota

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2 - Dressez la liste des avantages et inconvénients d'une démocratie représentative en Sota 3 - Recommandez au peuple de la Sota le type de démocratie qui lui convient le mieux. Justifiez votre choix.

DIFFERENCE ENTRE DEMOCRATIE ET DICTATURE Dans une dictature, une personne ou un petit groupe de personnalités politiques

détiennent le-pouvoir. Le didacteur fait la loi. Celui ou ceux qui dirigent le pays ne répondent pas de leurs actes devant le peuple. L'Allemagne nazie d'Hitler, l'Ouganda d'Idi A m i n Dada sont des exemples de dictature.

Toutes les dictatures sont autoritaires : se sont des gouvernements au sein desquels les détenteurs du pouvoir ont une autorité absolue sur le peuple. D e tels gouvernements ne permettent pas qu'on remette leurs décisions en cause. Des droits tels que la liberté d'expression, de réunion et de presse sont fréquemment limités sinon violés.

Toutes les dictatures sont autoritaires. Les droits de l'Homme y sont fréquemment limités et le gouvernement utilise la force pour se maintenir au pouvoir.

Les gouvernements autoritaires peuvent être soumis au contrôle de l'armée ou d'un petit groupe de civils.

Parfois une dictature se donnera l'apparence de démocratie en organisant des élections populaires. Mais le scrutin sera étroitement contrôlé et les candidats gagnants sont issus du parti au pouvoir ou d 'un pseudo parti d'opposition.

Beaucoup de dictateurs ne sont pas élus, mais prennent le pouvoir par la force. Certains sont des cadres de l'armée tandis que d'autres se servent de l'armée pour les

aider à s'approprier le pouvoir.

EXERCICE 5

DE QUEL TYPE DE GOUVERNEMENT S'AGIT - IL ? DICTATURE - DEMOCRATIE - DEMOCRATIE REPRESENTATIVE

Lisez les descriptions de situations ci - dessous et déterminez si le gouvernement est une dictature, une démocratie directe ou représentative. Justifiez votre réponse.

1 - Le Président est élu par le peuple. Le parlement, non. Suite à de graves désaccords intervenus entre les deux institutions au sujet de l'avenir du pays, le Président ordonne la dissolution du parlement et la convocation de nouvelles élections. 2 - L e parlement rédige les lois demandées par les citoyens lors de l'assemblée générale mensuelle de la localité, qui est ouverte à tous les citoyens. U n e fois le projet de la loi rédigé, les citoyens votent pour adopter ou non. U N président élu contrôle la police et l'armée. Tous les membres du cabinet et les juges sont élus par le peuple. 3 - U n groupe de dirigeants fait les lois d'un pays ; les membres de ce groupe contrôlent l'armée, la police et disent à la presse ce qu'elle doit imprimer ou non. IL n 'y a pas d 'élections. Il n'existe qu'un seul parti politique, celui des dirigeants. 4 - U n chef qui n'est pas élu par le peuple et qui a hérité du titre de son père, élabore les lois et veille à leur application dans leur région. U n conseil lui fait des

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recommandations mais il n'est pas obligé de les suivre. A sa mort son fils lui succédera. 5 - Il y a un roi et une reine mais ils ne font pas les lois du pays ni ne veillent à leur application. Ils remplissent les devoirs protocolaires officiels du pays. C'est un parlement élu qui lui légifère et choisit le Premier Ministre. D e s élections sont organisées régulièrement. 6 - U n coup d'Etat a eu lieu et le Chef de l'armée est président. C e dernier légifère et n o m m e les juges et autres grands commis de l'Etat. Des élections présidentielles sont organisées tous les cinq ans. Mais personne ne se présente contre le président en place. 7 - Le peuple élit des gens au parlement du pays qui font les lois ; soit un élu pour 100 000 personnes. L e président est élu. C'est lui qui n o m m e les juges.

DIFFERENTS TYPES DE DEMOCRATIE REPRESENTATIVE Il existe différents types de démocraties représentatives. O n distingue les démocraties

parlementaire, présidentielle et une association des deux. Ces types de démocratie sont définis en fonction de la relation existant entre le pouvoir législatif (élaboration des lois) et le pouvoir exécutif qui veille à l'application des lois.

1 - DEMOCRATIE PARLEMANTAIRE Dans une démocratie parlementaire, les électeurs élisent des représentants à un

organe législatif dit parlement ou congrès. Les membres du Parlement choisissent ensuite quelqu'un pour diriger l'organe exécutif du gouvernement. C'est habituellement le Premier Ministre. C e dernier est souvent le leader du parti qui a la majorité au parlement. U n e fois qu'il entre en fonction, le Premier Ministre choisit les membres de son cabinet. Le Premier Ministre et les membres de son cabinet exercent leurs fonctions tant qu'ils bénéficient du soutien de la majorité au sein du corps législatif. Si le premier Ministre n'est plus soutenu par la majorité des membres du parlement, et que ceux - ci votent une « motion de censure », il devra démissionner et un nouveau Premier Ministre sera élu par le Parlement.

2 - D E M O C R A T I E P R E S I D E N T I E L L E Dans une démocratie présidentielle, les pouvoirs législatif et exécutif sont

indépendants l'un de l'autre. Les électeurs élisent les représentants au parlement et par ailleurs ils élisent le chef du pouvoir exécutif, le Président. C e dernier remplit ses fonctions pendant une durée déterminée. Il n'est pas soumis au contrôle direct, le Président peut exercer un certain contrôle sur le pouvoir du parlement. Cela s'appelle un « système de freins et de contrepoids ». Dans une démocratie présidentielle, il est possible que le Président soit d 'un parti politique et que la majorité de l'Assemblée appartienne à un autre.

3 - DEMOCRATIE A REGIME MIXTE Les démocraties parlementaire et présidentielle présentent des avantages et des

inconvénients. Les pays à régime parlementaire mettent habituellement moins de temps à adopter les lois, car il y a moins de désaccords entre les pouvoirs législatif et exécutif.

Selon ceux qui préfèrent les démocraties présidentielles, des désaccords entre les organes exécutif et législatif sont positifs car ils se freinent et se contrebalancent mutuellement. Aussi dans les démocraties parlementaires, il n'existe pas de séparation claire des pouvoirs et les mécanismes sont beaucoup moins efficaces.

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EXERCICE 6 '

DEMOCRATIE PARLEMENTAIRE O U PRESIDENTIELLE 1 - Dressez la liste des caractéristiques d'une démocratie parlementaire. 2 - Dressez la liste des caractéristiques d'une démocratie présidentielle 3 - Mettez - vous à la place du Premier Ministre d'une démocratie parlementaire et du dirigeant de l'opposition au parlement et imaginez leur conversation dans un jeu de rôle. Le Premier Ministre veut déclarer la guerre à 4in pays voisin. Le leader de l'opposition n'est pas d'accord 4 - Mettez - vous à la place du Président élu d'une démocratie présidentielle et du chef du parlement et imaginez leur conversation dans un jeu de rôle. Le chef du congrès n'appartient pas au m ê m e parti politique que le Président. Celui -ci veut déclarer la guerre à un pays voisin. Le chef de parlement n'est pas d'accord. 5 - Quelles sont les similitudes et les différences entre ces deux conversations ? 6 - Quel système choisiriez - vous pour votre pays? 7 - Dans une démocratie parlementaire, le Premier Ministre peut -il dissoudre l'assemblée, Pourquoi ?

PRINCIPES FONDEMENTAUX DE LA DEMOCRATIE PARTICIPATION DES CITOYENS EGALITE TOLERANCE RESPONSABILITE TRANSPARENCE ELECTIONS REGULIERES, LIBRES ET EQUITABLES SUPREMATIE DU DROIT MULTIPARTISME DROITS DE L 'HOMME

N B : Points à développer en style télégraphique

TROUSSE DU FORMATEUR • La constitution de la république du Bénin

• Le livre « Devenir Citoyen » réalisé par le groupe de recherche « conscience civique »

• La brochure N ° 4 Education civique & Animation de l'action civique réalisé par la Fondation Konrad Adenauer.

AXES DE REFLEXIONS 1 - Qu'est ce qui selon vous est tout le contraire de la démocratie ? 2 - Qu'est ce que la démocratie ? 3 - Enumérez quelques avantages et inconvénients de la démocratie. 4 - Citez deux faits, comportements ou situation de la vie courante contraires, selon vous, à la démocratie. 5 - Citez deux faits qui illustrent l'esprit démocratique. 6 - Quelles sont, selon vous, les conséquences d'une gestion non démocratique d'un groupe quelconque de personnes

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LE CITOYEN : SES DROITS ET SES DEVOIRS Par Paul H Á C H E M E , Inspecteur de l'Enseignement Primaire Chargé de

Programme O N G D E - B A S E

Avant de commencer l'exposé proprement dit, il convient de définir ce qu'est un citoyen.

Selon le Robert, un citoyen est un individu considéré du point de vue de ses droits politiques.

Quant au lexique des termes juridiques, il définit le citoyen c o m m e un individu jouissant, sur le territoire de l'Etat dont il relève, des droits civils et politiques.

D e façon générale, le citoyen est la personne qui possède des droits civils et politiques, ainsi que tous les autres droits prévus par la constitution et les textes nationaux et internationaux.

L e citoyen participe donc à la vie de la cité. Il est solidaire des autres m e m b r e s de la communauté et doit veiller à ne rien faire qui puisse entraver le déroulement normal des activités tant privées que publiques au sein de la communauté.

Pour ce faire, il doit connaître ses devoirs pour pouvoir vivre en harmonie avec chacun des autres citoyens et assurer la cohésion, la quiétude et la stabilité de toute la communauté .

QUELS SONT LES DROITS ET LES DEVOIRS D ' U N CITOYEN ?

I - LES DROITS DU CITOYEN L e constituant béninois a voulu assurer au citoyen de notre pays une protection

complète et étendue, tenant compte des trois catégories de droits, aujourd'hui reconnus par la communauté Internationale. Il s'agit...

des droits classiques dits de la première et de la deuxième générations et de deux droits nouveaux dits de la troisième génération.

1 - Droits civils et politiques : (première génération) - Droit à la vie. - Interdiction de la torture, des peines et châtiments inhumains, cruels et dégradants. - Liberté de pensée, d'expression, d'opinion, de religion, de conscience. - Droit d'élire et de se faire élire. - Droit de la presse. - Liberté de réunion, d'association, de cortège, de manifestation.

2 - Droits économiques, sociaux et culturels (deuxième génération) - Droit à l'éducation. - Droit à la santé - Droit à la formation professionnelle - Droit de grève. - Droit de développer sa culture.

3 - Les droits de la troisième génération ou droits novateurs - Droit au développement en vue de l'épanouissement tant matériel, temporel, intellectuel que spirituel du citoyen. - Droit à un environnement sain, satisfaisant, durable et favorable au développement

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Les droits du citoyen sont reconnus et protégés d'une manière renforcée, grâce à l'intégration à la constitution de la Charte Africaine des Droits de l ' H o m m e et des Peuples.

II - LES DEVOIRS D U CITOYEN U n adage populaire ne dit - il pas que la liberté des uns s'arrête là où commence celle

des autres ? Cela voudrait dire que les droits et les libertés ne sont pas illimités quant à leur portée.

Pour que la vie puisse se dérouler de manière harmonieuse au sein de la cité, pour que chaque citoyen puisse vivre en toute tranquillité, il faut que chacun fasse l'effort de respecter l'autre en respectant les règles établies pour le bon fonctionnement et la cohésion de cette communauté. Ceci explique le caractère inséparable des droits et des devoirs.

Les principaux devoirs que la Constitution impose au citoyen et dont il doit s'acquitter sans hésitation, de gré ou de force, sont les suivantes :

- Le devoir sacré de respecter, en toutes circonstances, la constitution et l'ordre constitutionnel établi ainsi que les lois et règlements de la République.

- La défense de la Nation et de l'intégrité territoriale constituent également un devoir sacré. C'est à ce titre que le service militaire est obligatoire.

- Le citoyen doit travailler pour le bien c o m m u n de la société béninoise. Il doit remplir ses obligations civiques, professionnelles et s'acquitter de ses obligations fiscales.

- Le citoyen béninois, lorsqu'il est chargé d'une fonction politique ou élu à une fonction politique, a le devoir de l'accomplir avec conscience, compétence, dévouement et loyauté dans le respect de la constitution, des lois et règlements, dans l'intérêt et le respect du bien c o m m u n .

- Dans ses relations avec les autres membres de la communauté, chaque béninois a le devoir de respecter et de considérer son semblable sans chscrimination aucune et d'entretenir avec les autres des relations qui permettent de sauvegarder, de renforcer et de promouvoir le respect, le dialogue et la tolérance réciproque en vue de la paix et de la cohésion nationale.

- Le respect scrupuleux et la protection des biens publics constituent aussi des devoirs du citoyen béninois.

Les règles qui régissent la vie au sein de la communauté et qui précisent les droits et les devoirs du citoyen sont contenues dans la constitution, dans les lois et les textes réglementaires et dans certains instruments à caractère international.

AXES DE REFLEXION A - L E CITOYEN ET SES DROITS

1- Qu'est-ce qu'un citoyen ? 2- Quels sont les droits du citoyen ? 3- Quelle application fait-on aujourd'hui des droits dans votre milieu ?

B - L E C I T O Y E N E T SES DEVOIRS 1- Qu'est-ce qu'un devoir ? 2- Quels sont les devoirs du citoyen ?

C - Q U E P E U T - O N C R A I N D R E E N C E QUI C O N C E R N E - les droits ? - les devoirs dans nos localités ?

D - Q U E P E U V E N T FAIRE LES O N G E N M A T I E R E D E DROITS E T DEVOIRS DES C I T O Y E N S ?

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EDUCATION DES ADULTES Par Monsieur S E M A D E G B E K. Jules, O N G O M E G A

pour femmes et enfants

Plan de l'exposé 0 - Objectif éducationnel 01 -Introduction /Andragogie 1 - Définition de l'adulte 2 - Caractéristiques et exigence de l'adulte 3 - L'adulte en formation 4 - Conclusion

0 - OBJECTIF EDUCATIONNEL A la fin de ce m ê m e , l'apprenant sera capable d'établir sur le plan méthodologique la

différence entre l'enseignement classique des enfants et l'éducation pour les adultes. 0-1- Introduction /Andragogie Les adultes sont des personnes mûres, façonnées, ayant connu diverses expériences

dans leur vie . Cette personnalité est tout à fait différente de celle de l'enfant. L'adulte apprend d'une façon différente que l'enfant. Il apprend plus facilement les

idées et les habiletés qui répondent à ses besoins. Qu'est ce que la pédagogie des adultes ? C'est la science de l'éducation des adultes. C'est l'art d'enseigner aux adultes. C'est

l'ensemble des méthodes, techniques et procédés mis en oeuvre pour enseigner, apprendre à un adulte. O n l'appelle l ' A N D R A G O G I E , ou science de formation des adultes.

1 - DEFINITION DE L'ADULTE L'état adulte est une étape de la vie comprise entre l'adolescence et le 3è âge ou la

sénescence. Il se caractérise par des critères au nombre desquels on peut citer : - l'âge (18 / 60 ans). L'âge adulte est lié à la majorité civile ou pénale définie

par chaque pays. - Les normes juridiques (vote, etc ...)

O n appelle adultes les h o m m e s et les femmes qui ont plus de 20 ans et qui sont entrés ou peuvent entrer dans la vie professionnelle, assument des rôles sociaux actifs et des responsabilités familiales. N o u s considérons qu'ils sont sortis du type de relations de dépendance et de mentalité caractéristique de l'enfance et de l'adolescence ; qu'ils ont accédé à un type de relations sociales d'interdépendance, qu'ils se sont pris en charge eux -m ê m e dans l'organisation de leur vie et de leur horizon temporel et qu'ils ont une conscience suffisante de leur insertion sociale, de leur situation, de leurs potentialités et de leurs aspirations.

Pour l'éducateur d'adulte, il.convient d'examiner l'adulte sous chacun de ses traits caractéristiques et de tirer des conséquences pratiques pour notre action quotidienne.

2 - CARACTERISTIQUES ET EXIGENCES DE L'ADULTE L'âge est le critère le plus courant par lequel on définit l'adulte. C'est l'âge où on

finit de grandir, où on accède aux responsabilités (mariage, vie active, etc..) C'est une étape de la vie au cours de laquelle se développent les aptitudes, les facultés, etc.. C'est aussi une période de capitalisation d'expériences.

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Cette « caractéristique », de l'adulte reste cependant relative car elle peut être aussi modifiée par des facteurs biologiques, socio - culturels et psychologiques.

Ainsi, un individu qui bénéficie de conditions optimales d'alimentation peut aborder précocement l'âge adulte contrairement à un autre qui aurait eu des conditions relativement défavorables.

Il en est de m ê m e des conditions soci-culturelles qui peuvent accélérer l'âge adulte. Par exemple, un enfant né dans une famille d'intellectuels bénéficiera d'une

croissance intellectuelle précoce. Par contre un individu quotidiennement exposé à des problèmes, à des soucis, perdra

précocement ses aptitudes physiques et mentales. Par ailleurs, l'expérience acquise par les adultes peut jouer un rôle favorable dans la

situation d'apprenant. Ainsi la possibilité pour lui de transférer dans des circonstances antérieures peut accélérer les processus de l'apprentissage pour lui.

D u fait de son expérience, et de l'habitude qu'il a acquise à assumer des responsabilités, l'adulte a une autre perception de la vie que l'adolescent.

Tous les actes qu'il pose sont pleins de sens et de signification. Ils sont sous-tendus par une justification basée sur la pleine conscience des réalités.

L'adulte jouit également d'une maturité. Cette maturité s'observe sur plusieurs plans à savoir : maturité physique, maturité intellectuelle, etc.

L'état adulte constitue dès lors une phase spécifique du développement de l ' h o m m e et dont toute action éducative devait tenir compte.

Mais quelles peuvent être les exigences d'un adulte ? - Respect de sa personnalité - respect de son âge - confiance mutuelle - autodirectivité - autogestion - honneur - ponctualité - non agressivité - intérêt pour un objectif d'apprentissage - discrétion - libre choix - la réalisation des promesses - définition claire des objectifs d'apprentissage - accessibilité des connaissances - intelligence de ce que l'on a à dire, etc.

3 - L ' A D U L T E E N F O R M A T I O N L'adulte en situation de formation suppose des rapports F O R M A T E U R S /

A P P R E N A N T S tant au niveau des comportements que des méthodes et procédés d'enseignement.

A cet effet, l'éducation d'adulte doit : a- s'efforcer d'établir des relations basées sur le respect mutuel, l'amitié et la

franche cordialité avec ses apprenants, b- faire preuve de modestie et de simplicité considérant sa mission, non pas

c o m m e une oeuvre de messie, d'omniscient qui apporte tout à des personnes qui n'ont rien en eux, mais plutôt c o m m e une occasion d'échange, un rendez-vous du donner et du recevoir. C o m m e dit plus haut, l'adulte a une expérience, un savoir-faire dont le formateur pourrait également bénéficier.

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c- utiliser un langage clair, simple, concret, empreint de courtoisie et débarrassé de toute insinuation injurieuse, grossière, railleuse, susceptible de blesser l'amour-propre de l'adulte apprenant.

d- faire preuve de patience et de persévérance pour répondre à la lenteur d'assimiliation qui peut apparaître chez l'adulte.

E n ce qui concerne les méthodes et procédés d'apprentissage, ils doivent être participatifs et requérir la contribution tant de l'adulte apprenant que du formateur.

Les difficultés devraient être graduées de manière à rendre accessible le passage progressif d'un niveau à l'autre, de l'ancienne connaissance à la nouvelle.

Consultons le tableau ci-dessous de l'approche pédagogique (les enfants) et de l'approche andragogique (les adultes)

APPROCHE PEDAGOGIQUE • Le formateur " impose "

• L'élève reçoit tout du maître

• L'élève imite le maître

• Rapport de dépendance • L e maître évalue l'élève

• L a passivité de l'élève

• L'élève "subit"

• Contrainte à aller au cours

• Communication "à sens unique"

• L'élève "ne connaît rien et seul le maître connaît tout".

• etc..

APPROCHE ANDRAGOGIQUE • L e formateur expose

• L e formateur donne et reçoit

• Echange de comportement

• Rapport de complémentarité • L'adulte s'évalue

• L a participation réciproque du formateur et de l'adulte

• L'adulte contribue

• Volonté

• Communication multiple partagée

• Les idées et expériences des uns et des autres sont écoutées et respectées

• etc..

4 - CONCLUSION Le contenu de ce tableau nous montre bien que l'adulte a une grande part de

responsabilité lorsqu'il est en situation d'apprentissage. Il est l'une des ressources les plus importantes de son propre apprentissage. Ainsi donc on peut dire que les adultes apprennent plus facilement lorsqu'ils se réfèrent aux expériences vécues ou aux pratiques réelles. L'enfant par contre subit l'influence de l'éducateur et de ses pairs.

U n programme de formation des adultes a toutes les chances de réussir si l'on place l'adulte apprenant dans son contexte d'adulte, c'est-à-dire si l'on prend en compte toutes ses caractéristiques, ses exigences et capacités.

AXES DE REFLEXION

1- Définir quelques caractéristiques de l'adulte 2- A partir de ces caractéristiques, déterminer quelques principes de l'Education des

adultes 3- Identifier quelques éléments de la psychologie de l'adulte :

A - Conditions d'apprentissage de l'adulte B - Etapes de l'élaboration d'un programme d'éducation des adultes

4 - Indiquer des éléments de comportement du formateur face à l'apprenant adulte

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INFORMATIONS SUR LA MARP Par M a d a m e A F O U D A - G A B A Léa, Sociologue et Monsieur Julien A T T A K L A - A Y I N O N , Economiste

Trois étapes nous permettront de cerner de façon schématique le concept de M A R P

I- L A MARP : Q U ' E S T CE QUE C 'EST ? H- LES SOUBASSEMENTS MÉTHODOLOGIQUES D E LA MARP m - LES OUTILS MÉTHODOLOGIQUES DE LA MARP (ESSENTIELLENTMENT UNE ENUMERATION)

I - L A M A R P : Q U ' E S T CE Q U E C 'EST ? La M A R P , (Méthode Accélérée de Recherche Participative) est un processus continu

d'apprentissage pour une meilleure connaissance des conditions et problèmes des populations locales.

Cette méthode peut être utilisée dans le cadre de la planification des projets d'études spécifiques, pour évaluer des actions, etc..

Elle a été développée à la fin des années 70 et au début des années 80 par différents spécialistes qui étaient arrivés à la conclusion que les méthodes habituelles de recherche ne permettaient pas toujours une bonne compréhension des réalités rurales. Dans la plupart des cas, en effet, ces recherches étaient soit très lourdes, formelles et longues soit très courtes devenant ainsi de simples visites de "tourisme rural". Les critiques formulées à l'endroit des méthodes conventionnelles ou formelles peuvent donc se résumer c o m m e suit :

- Coûts élevés des enquêtes surtout à grande échelle. - T e m p s long de collecte et traitement informé - Fiabilité de certaines questions dites sensibles ou controversées, (réticence pour

répondre correctement) Il est difficile de décrire une M A R P type. U n e M A R P commence souvent ainsi : un

groupe de personnes réfléchissent ensemble sur le type d'information qu'elle veulent réunir. Pour cela ces personnes se mettent d'accord sur une liste d'objectifs pour leur étude. Ces objectifs s'articulent autour de la question suivante : que voulons-nous apprendre sur le terrain ?

Après avoir identifié les objectifs, le groupe de chercheurs va identifier le ou les sites précis pour mener l'étude. Taille du groupe : 2 à 5 personnes ou plus, de différentes expériences et spécialités.

Voulant apprendre beaucoup de choses et en très peu de temps l'équipe reste dans le (s) village (s) choisi (s) pour la durée de l'étude pour mieux comprendre les conditions de vie des populations et faciliter les contacts avec celles-ci.

Le temps de séjour est fonction des problèmes à étudier, de la famitiarité de l'équipe avec ces problèmes, du nombre "de sites, etc ... Exemple 4 à 6 jours peuvent suffire dans le cadre d'une étude exploratoire.

Les objectifs définis sont complétés par un panier d'outils et de techniques qui seront utilisés-pour la collecte des informations

Ces outils constituent des prétextes pour faciliter les discussions avec les populations. Ils permettent d'aborder différentes questions sous différentes perspectives.

O n peut citer : Les interviews senti- structurées L'élaboration des cartes et diagrammes Les exercices de classifications ( préférences ou intérêts des populations )

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L'équipe établit joumalièrement un guide qui répertorie plus précisément les types d'information à rechercher.

C'est en utilisant ce guide d'enquête, et diverses techniques, et en rencontrant différents individus et groupes d'individus dans le village que l'équipe se fera progressivement une idée sur la situation étudiée. Exemples : U n e étude sur les problèmes de gestion des ressources naturelles peut servir de prétextes pour demander aux villageois de dessiner une carte schématique du village, prétexte pour discuter des modes d'utilisation des terroirs. L a carte pourra être complétée par un transepf où l'équipe en compagnie des villageois traverse le terroir du village à pied posant des questions sur les éléments intéressants. La visite des zones de pâturage permettra de poser des questions sur les modes de tenure coutumière.

Par contre si le thème est : Technologies de post-récolte, vous choisirez d'autres techniques mieux adaptées. Cartes, questions sur les moulins, greniers, etc.. une équipe d ' h o m m e s et de femmes vous aidera à réaliser le profil historique du milieu.

A la fin de chaque journée l'équipe devra prévoir un m o m e n t d'interaction, qui sera un moment d'évaluation et de programmation des activités du lendemain.

Après une première synthèse la restitution aux populations permettra de recueillir leurs commentaires et réactions. Ce qui permet de faire les ajustements nécessaires. Cette synthèse préliminaire n'exclut pas l'analyse approfondie des données après le travail de terrain.

Vous convenez donc que le respect du savoir traditionnel est un principe sacré de la MARP.

N e pas en tenir compte procède d'une attitude d'arrogance et de gaspillage qui rend fondamentalement improductif le travail de recherche.

La M A R P avant tout est un processus d'apprentissage.

II - LES SOUBASSEMENTS METHODOLOGIQUES D E LA M A R P 1- SURVOL DE QUELQUES CONCEPTS-CLES 2- LA TRIANGULATION 3- L E S BIAIS 4- L'IGNORANCE OPTIMALE 5- LE DEGRE ACCEPTABLE D'IMPRECISION

1- SURVOL DE QUELQUES CONCEPTS-CLES • Processus d'apprentissage La M A R P n'est pas un processus mécanique de collecte de l'information. L'analyse

des données doit intervenir au fur et à mesure pour renforcer la compréhension. • Savoir traditionnel : ne pas se fier exclusivement à son interprétation personnelle

des phénomènes à étudier. Tenir constamment compte du savoir accumulé par la communauté.

• Processus itératif : le processus de la M A R P encourage le chercheur à revoir son approche et ses hypothèses au fur et à mesure qu'il acquiert une meilleure connaissance des phénomènes étudiés. C'est pourquoi l'utilisation des questionnaires standardisés n'est pas encouragée.

• Innovation : Si la situation l'exige, la possibilité de développer de nouveaux outils plus adaptés doit être envisagée. Car les techniques et outils utilisés dans la M A R P évoluent.

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• Interaction : interaction entre chercheurs d'une part et entre chercheurs et populations d'autre part. C e processus interactif est source d'enrichissement en ce qu'il permet un échange dynamique d'expériences et de points de vue.

• Participation : les personnes enquêtées ne doivent pas être considérées c o m m e objet d'étude mais c o m m e acteurs de la recherche. Associer les populations à la collecte et à l'analyse. Recherche avec et non sur les populations.

• L e collecteur de l'information en est l'utilisateur Les informations générées, traitées et analysées doivent être utilisées par ceux qui les

ont collectées. Bannir les informations de seconde main.

• Multidisciplinarité : La M A R P s'appuie sur une approche multidisciplinaire des problèmes. Cette option se justifie par le fait que la complexité des problèmes de développement dépasse les limites d'une seule discipline.

• Flexibilité : être préparé à toute nouvelle situation.

• Rapidité dans la génération des résultats : Avec la M A R P , on n 'a plus besoin d'attendre des mois pour avoir des résultats de sa recherche.

2- LE PRINCIPE DE LA TRIANGULATION C e principe stipule en effet qu'aborder un problème à partir d'une seule perspective

peut conduire à des biais. Trianguler, c'est utiliser au moins trois points de vue dans l'analyse d'un

phénomène. • Trianguler la composition de l'équipe

- multidisciplinarité - femmes et h o m m e s - aptitudes individuelles - personnes du milieu en plus des personnes extérieures au milieu

• Trianguler les unités d'observations - personnes ressources, groupes - femmes, h o m m e s - jeunes, vieux - notables, non notables - différents groupes ethniques - natifs et immigrants - personnes à revenus économiques différents

• Trianguler les outils et techniques Observation, les diagrammes, les données secondaires

3 - LES BIAIS 1- le biais spatial 2- le biais des saisons 3- le biais lié au statut économique et social 4 - le biais sexuel 5- le biais de politesse 6- le biais lié aux attentes des populations Réduire au m a x i m u m l'effet négatif de ces biais

4 - L'IGNORANCE OPTIMALE O n ne peut pas et on n'a pas besoin de tout savoir. Eviter de s'égarer.

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5 - LE DEGRE ACCEPTABLE D'IMPRECISION N e pas perdre beaucoup de temps pour atteindre un degré de précision qui n'est pas

nécessaire.

ni - LES OUTILS METHODOLOGIQUES DE LA MARP - L a Revue des données secondaires - L'interview semi-structurée - Les diagrammes - Les cartes et transepts - Le profil historique - Les classifications préférentielles - Les outils de quantification - L'utilisation des photographies - les citations révélatrices.

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III RESULTATS DES TRAVAUX DE L'ATELIER

1- SYNTHESES DES THEMES DEVELOPPES 2- PROTOTYPES D'OUTILS PEDAGOGIQUES

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1- LES SYNTHESES DES THEMES DEVELOPPES

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FICHE SI SYNTHESE

LE CONCEPT D'EDUCATION DE BASE : SIX AXES DE REFLEXION

1- DEFINITION DE L'EDUCATION L'éducation est un processus mis en œuvre pour faire acquérir un savoir, un savoir-

faire et un savoir-être à un individu ou à un groupe d'individus en vue de son auto­promotion et de sa participation active au développement de sa société.

2- DEFINITION DE L'EDUCATION DE BASE C'est un processus visant l'acquisition de connaissances initiales et fondamentales

auxquelles a droit \in individu ou une communauté afin de lui permettre de faire face à toutes ses différentes responsabilités dans la société.

3- LES DOMAINES DE L'EDUCATION DE BASE - Education civique et morale - Alphabétisation - Education sanitaire et nutritionnelle - Education environnementale - Initiation économique

4 - L E S G R O U P E S - C I B L E S Enfants, adultes, adolescents scolarisés, déscolarisés et non scolarisés en zone

urbaine et rurale.

5- LES STRUCTURES DE L'EDUCATION DE BASE - La cellule familiale et la société - L'école - Les centres de formation - Les structures traditionnelles organisées ( groupements déjeunes et de

femmes) - Les structures étatiques ( C A R D E R , D A N A , etc ... ) - Les organisations non gouvernementales ( O N G ) - Les organismes internationaux - Les mass-médias - Les communautés religieuses

6 - A QUELS MOMENTS DE L'EXISTENCE D'UN H O M M E OU D'UNE COMMUNAUTE COMMENCE ET PREND FIN SON EDUCATION DE BASE ?

A tout âge

7- LE CONTENU DE L'EDUCATION PERMANENTE POUR LES RESPONSABLES D'ONG

L'éducation permanente est l'ensemble des actions de formations périodiques, régulières et continues menées en direction des adultes exerçant une profession, et prenant en compte l'évolution du savoir, du savoir-faire et du savoir-être.

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FICHE S3 51

SYNTHESE

THEME : EDUCATION NUTRITIONNELLE

QUESTIONNAIRE

1- Faites une fiche pour résumer les actions de la D A N A . 2 - Qu'est-ce que les O N G attendent de la D A N A ? 3- Quelles sont les actions que la D A N A peut mener en collaboration avec les O N G

et comment ? 4-Quelles fiches techniques ou autres outils désirez-vous dans la trousse

pédagogique ? 5- Elaborer un outil d'investigation en matière d'éducation à la nutrition.

ELEMENTS DE REPONSES DEFINITION DE LA DANA

DANA : Direction de l'Alimentation et de la Nutrition Appliquée La D A N A est une direction technique du Ministère du Développement Rural (MDR).Elle se charge de la promotion de l'alimentation et de la nutrition appliquée au Bénin.

1- Actions de la DANA - Education alimentaire et nutritionnelle - Enquête alimentaire et nutritionnelle - Surveillance alimentaire - Formation des agents des O N G et autres structures - Contrôle et analyse de la qualité des produits alimentaires locaux transformés et importés - Test de l'électrophorèse

2- Attentes des O N G - Formation des animateurs et animatrices en matière d'éducation sanitaire et nutritionnelle - Technique de récupération des enfants malnutris - Doter les O N G ayant des centres de récupération et d'éducation nutritionnelle de matériels, leur permettant d'accroître leurs rendements - Développer le partenariat avec les O N G - Mettre à la disposition des O N G les résultats de leurs enquêtes dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition

3- Actions de collaboration DANA - O N G - Formation - Campagne de sensibilisation : D E C - Echange d'expériences - idées

4- Eléments de la trousse pédagogique - Documents relatifs à l'éducation sanitaire et nutritionnelle - Tableau de composition des aliments - Répertoire des zones à risque ou d'insécurité alimentaire

5- Outils'd'investigation Le guide d'entretien pourrait prendre en compte les éléments suivants :

- Habitudes alimentaires - Hygiène alimentaire - Composition alimentaire par tranche d'âge - Interdits alimentaires

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FICHE S4 SYNTHESE

THEME : L'EDUCATION ENVIRONNEMENTALE

LES AXES DE REFLEXIONS

1- Rappel des grands problèmes environnementaux

2 - Leurs manifestations

3- Les solutions préconisées

4- Les méthodes d'investigation

PROBLEMES DEVELOPPES

1-La Deforestation

2 - L a gestion

des déchets

C A U S E S

- Déboisement

- Feux de

brousse

-Culture

extensive

- Ignorance

- Pression démographique -Insuffisance des moyens de collecte et de

traitement -Utilisation d'emballages non

biodégradables -Les déchets spontanés (torchons en papier)

MANIFESTATIONS

- Appauvrissement

des sols

- Perte de la

biodiversité

- Perturbation

climatique

- Erosion des sols

- Ensablement des

cours d'eau

-Prolifération

anarchique des

décharges d'ordures

- Pollution de l'air et

de l'eau

- Pollution visuelle

SOLUTIONS

- I E C (sur deforestation

et déboisement)

- Reboisement

participatif

- Améliorer méthodes

culturales

( agroforesterie)

- Promouvoir utilisation

foyers améliorés et

énergies renouvelables

(énergies solaire,

biogaz)

- I E C - Recyclage}

- Réduire } 3 R

- Réutiliser}

- Compostage

- Réduire les

suremballages

- Encourager et

promouvoir la collecte

des ordures ménagères

- Former acteurs de

développement dans le

traitement des ordures

ménagères

METHODES D'INTERVENTIONS

IEC

Formation

IEC

Formation

AUTRES PROBLEMES NON DEVELOPPES La dégradation du couvert végétal - La dégradation des sols - La pollution de l'air - La pollution de l'eau - La pollution visuelle et sonore - L'inondation - L'érosion côtière - L'érosion de la couche d'ozone

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FICHE S5 53

SYNTHESE

THEME : EDUCATION A LA DEMOCRATIE 1- Qu'est-ce qui, selon vous, est tout le contraire de la démocratie ?

- l'autocratie - la dictature - le despotisme -Ja féodalité

2 - Qu'est-ce que le thème démocratie évoque pour vous ? - liberté d'action et d'expression - exercice du pouvoir par le peuple - participation de tous à la prise de décisions - alternance au pouvoir

3 - Enumérez quelques avantages et inconvénients de la démocratie a- Avantages

- liberté d'expression et d'action - gestion collégiale de la chose publique - séparation des pouvoirs - liberté d'association - égalité de droit et de justice - liberté de religion - développement économique et social

b- Inconvénients - anarchie - rigueur dans l'application de la loi - risque du développement du régionalisme - Prolifération des associations - minorité détenant la vérité parfois écrasée

4 - Citez deux faits, comportements ou situations de la vie courante contraires, selon vous, à la démocratie

- monopolisation du pouvoir par la force - violation des droits de l ' h o m m e - bâillonnement de la presse

5 - Citez deux autres qui illustrent l'esprit démocratique - accès de l'opposition aux médias officiels pour critiquer les actions du gouvernement - élection libre législative

présidentielle etc.. - acceptation des résultats des urnes

6 - Quelles sont selon vous les conséquences d'une gestion non démocratique d'un groupe quelconque de personnes ?

- les frustrations - les tensions sociales - les conflits - le vol - le détournement - le blocage des activités - la crise institutionnelle - la perte de la crédibilité

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FICHE S6 54

SYNTHESE

THEME : EDUCATION CIVIQUE : DROITS ET DEVOIRS D U CITOYEN 1- Qu'est - ce qu'un citoyen ?

O n appelle citoyen tout individu ayant la nationalité, et jouissant de tous les

droits de son pays

2 - Les droits du citoyen a- Lister

- tout citoyen a droit à la vie, au n o m , à une nationalité, à la santé, à l'éducation, au logement, à la liberté, à la protection, au vote, au travail, à l'épanouissement, etc ...

b- Quelles applications fait-on aujourd'hui des droits dans votre milieu ? v - la plupart de ces droits ne sont par connus de tous

- ceux qui les connaissent ne les appliquent pas

3 - Les devoirs du citoyen

a- lister

- payer ses impôts et ses taxes

- aimer sa patrie

- respecter les lois de sa patrie

- participer au développement

- assurer les responsabilités parentales

- respecter les droits d'autrui

- porter sur soi les pièces obligatoires

- aller au vote

- porter assistance à une personne en danger

- faire le service militaire, etc

b- A l'allure où vont les choses que peut -on craindre en ce qui concerne les

droits et devoirs du citoyen dans nos localités ?

- l'aggravation de l'injustice sociale

Tâches à prévoir concernant les activités des O N G

- pratiquer l'IÈC ( Information Education Communication)

- faire de la sensibilisation

- renforcer les connaissances des O N G

- amener les autorités à respecter le citoyen dans ses droits

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FICHE S7 SYNTHESE

AXES DE RECHERCHES DANS UNE DIRECTION

DEPARTEMENTALE DE LA SANTE

1- Carte des affections et infections graves. ( lister, connaître le nombre de cas

et le nombre de décès)

2- Le taux de fréquentation des formations sanitaires ( leur évolution dans le

temps) les raisons

3- Les affections prédominantes dans le département ou la zone suivant les

différentes périodes de l'année

4- La répartition des cas de décès suivant les principales causes

5- Toutes les informations quantitatives sur la couverture vaccinale.

( Populations-cibles, consultations prénatales, accouchement, consultations

postnatales).

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FICHE S8 56

SYNTHESE

EDUCATION DES ADULTES DIRECTIVES

1- Définir quelques caractéristiques de l'adulte 2- A partir de ces caractéristiques, déterminer quelques principes de l'Education des

adultes 3- Identifier quelques éléments dç la psychologie de l'adulte : Etapes de

l'élaboration d'un programme d'éducation des adultes 4- Identifier les éléments de comportement du formateur face à l'apprenant adulte

SYNTHESE 1- UN H O M M E ADULTE EST :

- une personne mûre (physiquement, intellectuellement et moralement) - un h o m m e responsable - un h o m m e âgé de plus de 18 ans - un n o m m e conscient de ses droits et devoirs - un h o m m e autonome

2- PRINCIPES DE L'EDUCATION DES ADULTES - respect de sa personnalité - confiance réciproque - respect mutuel (entre formateur et apprenant) - prise en compte de ses connaissances antérieures - échange mutuel entre le formateur et l'apprenant ou auto-directivité - discrétion - honneur - respect de son autonomie - adulte en tant qu'acteur principal de sa propre formation

QUELQUES ELEMENTS DE LA PSHYCHOLOGD2 DE L'ADULTE A - Conditions d'apprentissage

- respect des besoins et des intérêts de l'apprenant - respect de la disponibilité

B - Etapes de l'Elaboration d'un programme d'Education des adultes - Identification du groupe-cible (quelle catégorie d'adulte) - Identification des besoins - Données socio-culturelles du milieu - Formation en liaison directe avec l'activité professionnelle de l'adulte - Hiérarchisation des besoins - Recherche des moyens matériels, financiers et humains - Conception d'un module de formation - Expérimentation du module - Elaboration du programme de formation.

N B : A toutes ces étapes d'élaboration du programme de formation, l'apprenant adulte doit être associé. 3 - ELEMENTS DE COMPORTEMENT DU FORMATEUR FACE A L'APPRENANT ADULTE

Le formateur doit être : - courtois, patient, expérimenté, modeste, clair dans son langage, être à l'aise, précis, être à l'écoute de l'apprenant, faire preuve de souplesse, d'humilité et de tact, tolérant, ponctuel, discret...

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FICHE S9 SYNTHESE

LA QUESTION DU GENRE Par le Professeur A S S O G B A Pascaline

Université Nationale du Bénin

FAMILIARISATION A U C O N C E P T

Exercice d'application : durée 10 m n

1- Citez deux choses que vous aimez faire et qui sont considérées c o m m e

caractéristiques de votre genre

2 - Citez deux choses que vous détestez faire et qui sont considérées c o m m e

caractéristiques de votre genre

3- Citez deux choses que vous aimez faire et qui sont considérées c o m m e non

traditionnelles de votre genre

4 - Citez deux choses que vous détestez faire et qui sont considérées c o m m e non

traditionnelles de votre genre

MISE EN C O M M U N

Montrer en quoi il existe ât& différences entre les individus

Réfléchir sur la norme et les écarts par rapport à la pratique effective

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2 - PROTOTYPES D'OUTILS PEDAGOGIQUES

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2-1- OUTILS D'INVESTIGATIONS • DEMOCRATIE

• EDUCATION CIVIQUE

• ENVIRONNEMENT

• SANTE NUTRITIONNELLE

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65

FICHE PI INVESTIGATIONS

LES OUTILS D'INVESTIGATIONS * POUR LES VISITES DE TERRAIN

Les outils développés ci-dessous ont trait à la démocratie, à rEnvironnement et à la

Santé nutritionnelle.

L'animateur ou le formateur pourra s'inspirer de ces modèles pour élaborer des outils

concernant d'autres thèmes.

THEME : DEMOCRATIE

O B J E C T I F : Comprendre la notion de démocratie et ses bienfaits C I B L E : Groupement villageois D U R E E : 4 heures

QUESTIONNAIRE D'INVESTIGATION

Introduction : Salutation, présentation, objet de la visite

1 - Comment appelle -t - on votre groupement ? 2 - Pourquoi ce n o m ? 3 - Comment le groupement est - t-il créé ? 4 - Combien de membres compte -t-il ? 5 - Comment avez - vous choisi les responsables ? 6 - Combien sont - ils ? 7 - Quels rôles jouent - ils ? 8 - Quelles sont les activités de votre groupement ? 9 - Qui décide des activités à mener ? 10 - Comment organisez-vous le travail ? 11 - Qui coordonne les activités ? 12 - Comment l'avez - vous choisi ? 13-Est-il seul? 14 - Et les autres ? 15 - O ù sont gardées vos ressdurces ? 16 - A quoi servent - elles ? 1 7 - Comment sont partagés les bénéfices ? 18 - Qui en décide ?

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FICHE P2 INVESTIGATIONS

FICHE TECHNIQUE

THEME : DEMOCRATIE

SOUS -THEME : Le vote C I B L E : Population en âge de voter DUREE: lh , O B J E C T I F G E N E R A L : Tester la connaissance de la population en matière de vote

OBJECTIF EDUCATIONNEL

- Les participants seront amener à évoquer leur compréhension et leur pratique au

sujet de :

1- de la définition du mot vote

2- des comportements démocratiques au cours des votes

3- des étapes de vote

4 - de quelques comportements prescrits du vote

5- de l'acceptation des résultats des urnes

D E M A R C H E : a - Faire l'état des lieux des connaissances antérieures des participants

par rapport au thème du jour

b - synthèse des connaissances des participants

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FICHE P3 INVESTIGATIONS

THEME : ENVIRONNEMENT

S O U S - T H E M E * : Gestion des déchets liquides : urines et matières fécales OBJECTIF : Susciter auprès de la population un changement de comportements C I B L E : Population (toute tranche d'âge) D U R E E : 4 heures

GUIDE D'ENTRETIEN POUR INVESTIGATION ET DEFINITION D'ACTIONS CONCERTEES

Introduction : Salutation - Présentation - Raison de la visite

1 - Avez - vous tous des latrines dans le village ?

2 - Q u e font ceux qui n'en ont pas ?

3 - Etes - vous satisfaits de l'utilisation de ces lieux d'aisance ?

N B : Animateur : Relever des inconvénients pour déboucher sur les questions de pollution de l'environnement et ses conséquences

4 - Faites - nous des propositions pour améliorer cette façon de faire

N B : Animateur : Intervenir pour améliorer ces propositions

Evaluation : U n ou plusieurs participants pour faire la synthèse

Conclusion : Animateur : Exhorter l'assistance à s'organiser pour un changement de comportement en vue d'assainir son environnement.

N B : Cette démarche exclut la séance de restitution puisqu'elle conduit en m ê m e temps à la recherche commune de solutions aux problèmes posés.

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FICHE P4 INVESTIGATIONS

THEME : SANTE NUTRITIONNELLE

OBJECTIF : Améliorer l'alimentation CIBLE : Population D U R E E : 4 heures

Q U E S T I O N N A I R E D ' INVESTIGATION

1 - Quelles sont les principales cultures vivrières du milieu ?

2 - Quels sont les différents repas que vous consommez dans votre milieu ?

3 - Quelles sont vos ressources d'approvisionnement en eau ?

4 - Quels sont les interdits alimentaires chez vous ?

5 - Pourquoi ces aliments sont - ils interdits ?

6 - Parmi les aliments que vous consommez, lesquels vous manquent le plus ?

A quelle période de l'année ?

7 - Q u e faites-vous pour combler ce vide ?

8 - Quelles sont les principales maladies enregistrées dans le milieu ?

N B : Faire la corrélation entre certaines maladies et leur régime alimentaire

9 - Le régime alimentaire est - il le m ê m e pour tous les membres de la famille ?

N B : Animateur : - Conclure en mettant en relief les forces et les faiblesses de leur régime

alimentaire et apporter les éléments d'amélioration de ce régime.

- Le mieux serait de programmer une séance de restitution qui, de retour

chez soi fera l'objet d'une analysé^des informations reçues.

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2-2-OUTILS DE RESTITUTION • DEMOCRATIE

• DEMOCRATIE : LE VOTE ( 2 FICHES)

• ECONOMIE - NUTRITION - ENVIRONNEMENT - ALPHABÉTISATION

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FICHE P5 RESTITUTIONS

THEME : DEMOCRATIE I N T R O D U C T I O N O U O B J E C T I F G E N E R A L : Cette séance doit renforcer la connaissance

des participants en matière de démocratie C I B L E S : Adolescents et Adultes D U R E E : 1 heure 30 m n O B J E C T I F S : A la fin de la séance d'animation, l'apprenant doit être capable de :

- Définir la démocratie - Citer deux faits ou attitudes non démocratiques - Citer deux faits ou attitudes démocratiques - Citer les avantages de la démocratie - Citer les inconvénients de la démocratie

DETAIL DU CONTENU

- Définition • c o m m a n d e m e n t du peuple par le peuple • un comportement • une mentalité • une méthode de gestion • un système de gouvernement, etc...

- Quelques faits démocratiques • organisation des élections régulières • libre prise de parole au cours d'une

réunion • opposition pour critiquer les actions du

gouvernement • participation des femmes et de toutes les

couches dans la gestion • large consultation à la base, etc...

- Quelques faits non démocratiques • arrestations arbitraires • refus de laisser son prochain s'exprimer • monopolisation du pouvoir • monopolisation de la parole, etc...

-Avantages • transparence dans la gestion • liberté d'expression et d'action, liberté

d'association • séparation des pouvoirs • gestion collégiale de la chose publique

TEMPS

15mn

25 mn

20 mn

15 mn

METHODE

Mise en situation

Méthode participative

Méthode

participative

Méthode participative

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SUPPORTS OUTILS

PEDAGOGIQUES Faits vécus/partir de la situation d'avant 1990 pour aboutir à la situation actuelle

boîtes à images figurines

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- Inconvénients • anarchie • minorité détenant la vérité parfois

écrasée • risque du développement du

régionalisme, etc

15 m n

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EVALUATION

- qu'est-ce que la démocratie ? - donnez deux faits démocratiques - donnez deux faits non démocratiques - donnez un avantage de la démocratie - donnez un inconvénient de la démocratie

R E I N V E S T I S S E M E N T Comment allez-vous appliquer la démocratie dans votre famille ? Désormais, dans les groupes, groupements et autres réunions, il faut donner la parole à tout le monde.

N . B : La démocratie étant un thème trop vaste, nous recommandons aux formateurs d'animer des sous-thèmes :

E X : Le vote, la libre prise de parole au cours des réunions, le payement des taxes et Impôts - les Impôts fonciers - le respect des biens publics, etc..

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FICHE P6 RESTITUTIONS

EDUCATION CIVIQUE THEME : DROITS ET DEVOIRS D U CITOYEN

I N T R O D U C T I O N : Cette séance doit amener la population à connaître ses droits et ses

devoirs C I B L E S : Adolescents et Adultes DUREE : 1 h O B J E C T I F : A la fin de la séance chaque participant doit être capable de :

- citer les droits fondamentaux du citoyen v - citer les devoirs du citoyen

- définir la notion de droit

DETAIL D U CONTENU

Définition d u droit possibilités ou garanties offertes par

la loi à tout individu

Liste des droits - droit à la vie - respect de la personne humaine qui est sacrée et inviolable - droit à l'éducation - liberté de pensée, d'expression, d'opinion, de conscience - droit à la santé - droit à un environnement sain, etc..

Liste des devoirs - respect et protection des biens publics - amour et défense de la patrie - respect de la liberté d'autrui - payement des taxes et des impôts etc..

TEMPS

15 mn

25 mn

20 mn

METHODE

Méthode participative

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SUPPORTS O U OUTILS

PEDAGOGIQUE Faits vécus dans le milieu

Boîtes à images figurine scénario avec ou sans support vidéo faits vécus dans le milieu idem

E V A L U A T I O N : Donnez trois exemples de droits du citoyen Donnez trois exemples de devoirs du citoyen

R E I N V E S T I S S E M E N T : Commen t allez-vous appliquer et faire appliquer informations ?

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FICHE P7 RESTITUTIONS

FICHE D'ANIMATION

THEME : DEMOCRATIE

SOUS -THEME : Le vote C I B L E : Population en âge de voter ( personnes de 18 ans au moins) DUREE : 45 mn O B J E C T I F G L O B A L : Renforcer les connaissances des populations en matière de vote S U P P O R T P E D A G O G I Q U E : Gravures, matériel de vote, photo langage, boîtes à images, faits vécus dans le milieu.

Objectifs spécifiques

Population capable de définir le vote

Population capable de citer les différentes étapes de vote

Population capable de citer les comportements interdits le jour de vote

Actions

Animateurs

- poser des questions - définir le vote

inviter les participants à simuler les scènes de perturbation de vote

- poser des questions - donner quelques exemples

Participants

- répondre aux questions - poser des questions d'éclaircissement

- simuler une action de vote - amender la scène

- répondre aux questions - poser des questions - faire le récapitulatif

Méthode pédagogique

- participative

jeux de rôle

Idem

Outils pédagogiques

- discussions orales

boîtes à images

boîtes à images

Durée

10 mn

20 mn

15 mn

- Rapport du formateur pour enrichir les connaissances - Jeux de rôle

E X : Sketch sur la définition du vote Evaluation : poser une question par rapport à chaque objectif éducationnel Réinvestissement :

Evaluation de la pérennisation des acquis.

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FICHE P8 RESTITUTIONS

ECONOMIE-ALPHABETISATION-NUTRITION-ENVIRONNEMENT PLAN DE RESTITUTION

I - Bre f rappel d u contexte de notre visite II - B r e f rappel des objectifs de la visite D I - R a p p e l des sujets débattus (suivant la d é m a r c h e participative)

- Démocrat ie : (choix des Responsables et fonctionnement d u bureau) - Activités économiques : (riziculture, bois d e chauffe, maraîchage, transformation d u m a n i o c en gari, etc) * Nutrition / santé (alimentation dans le milieu et surtout des enfants) * Envi ronnement ( Fumier , sachets) * Alphabétisation

DEMARCHE DE RESTITUTION

A C T I V I T E S Démocratie

Activités économiques

Alphabétisation

Santé / nutrition

Environnement

RUBRIQUES Choix du. responsable

Vente de bois de chauffage

Alimentation

FORCES Gestion démocratique encouragée

Pratique de la jachère pépinière des plants de bois de chauffe Motivation de la population Existence de matériels didactiques

us s'alimentent bien

Formation d'une personne en matière de récupération des sachets. L'exploitation rotative des marais

F A I B L E S S E

Insuffisance du marché d'écoulement

Abandon

RECHERCHE DE SOLUTIONS

A renforcer (faire ressortir les dangers d'une gestion non démocratique) Marché d'écoulement envisagé : Djeffa et C A E B

Rechercher ensemble les causes de l'abandon, insister sur le français

Encourager à continuer dans le m ê m e sens. Donner aux enfants des œufs c o m m e cela se fait dans la maison des enfants

Déconseiller l'utilisation des sachets

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2-3- RAPPORTS D'ANIMATION SUR LE TERRAIN • SITES : TCHAKOU

DJEFFA

SEME-GARE

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FICHE P9

RAPPORT DE VISITES DE TERRAIN

I - EQUIPE DE TCHAKOU

RAPPORT NARRATIF Conformément au programme de la journée du lundi 25 janvier 1999, le groupe II

accompagné du Président Sébastien A G B O T O N et de la facilitatrice M a d a m e N O U A T I N Solange s'est rendu à Tchakou dans "la maison des enfants".

L'arrivée du groupe à 10 h 02 m n a été salué par des chansons de bienvenue. Après notre installation, le Président du C A E B Monsieur Sébastien A G B O T O N a pris la parole pour annoncer l'objet de notre présence à Tchakou. Après cela chacun des membres des O N G s'est présenté. Ensuite ce fut le tour des responsables des divers groupements de Tchakou. Notons au passage qu'étaient présents à cette séance les groupements suivants : Sinsingbé, Kondopko, Wangninagbè, Djromahuton, Enagnon, Linlingnon et Affèssomou.

A 10 h 31 m n , le porte - parole du groupe Monsieur K I C H E a demandé aux différents groupements de nous faire part de leurs activités. Il ressort des différentes interventions que chacune des Associations a généralement c o m m e activités : le maraîchage, la riziculture, la transformation du manioc en gari, la transformation du vin de raphia en alcool, des noix de palme en huile, le stockage de bois de chauffe et d'arbres fruitiers, l'exploitation du bois, le tressage de natte, l'épargne - crédit etc..

L a parole fut ensuite donnée aux différents groupements de poser des questions d'éclaircissement sur les activités des O N G . La première question était à l'adresse de l ' O N G Association pour le Développement des Initiatives Villageoises ( A S S O D I V ) . Et l'intervenant voulait savoir si cette association dont l'une des activités essentielles est l'Education au Droit avait une antenne dans le département de l 'Ouémé et quelles sont les conditions de partenariat éventuel en matière de droit. E n réponse à cette préoccupation il a été dit qu'il existe une antenne de l ' A S S O D I V au carrefour Y à Porto-Novo. Pour renchérir, un membre de la délégation leur a précisé qu'il existe aussi un centre d'Aide juridique sis à Porto-Novo dirigé par l'Association des F e m m e s Juristes du Bénin (AFJB). Par ailleurs, l'héliciculture (élevage des escargots) a été aussi la préoccupation des différents groupements. L ' O N G Ligue-Life spécialisée en la matière leur a donné certaines explications relatives à la technique d'élevage de cette espèce.

Après tous ces préalables, nous avons enchaîné avec le questionnaire relatif à la Démocratie. Suite à la question de savoir comment les membres du Bureau des différents groupements ont été choisis, diverses réponses ont été données. Mais ce qui a le plus retenu notre attention est la manière démocratique d'élire les membres du bureau.

Quant à la question de savoir quelles sont les principales maladies enregistrées dans le milieu, les différents groupements nous ont cité : le paludisme, la diarrhée, la fièvre typhoïde, les affections respiratoires, les parasites intestinaux.

Partant du constat que les cultures maraîchères sont très développées dans le milieu, on a cherché à savoir comment les sols sont enrichis ou fertilisés. C'est alors qu'ils ont fait état de l'utilisation de fumier, du terreau, et des fientes des animaux. Les rebuts non biodégradables (sachets, tessons de bouteilles etc..) dans un premier temps sont brûlés. Mais quand ils ont su les inconvénients ou les dommages d'une telle pratique sur la santé et

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l'environnement d'une manière générale, ils les enterrent. Grâce à une formation reçue par une femme du village, elles pourront désormais transformer les sachets en objets utilitaires ( poupées, sacs, trousses, porte - clé, chaussures etc..)

S'agissant toujours de l'environnement, nous avons noté avec satisfaction l'exploitation rotative des marais avec la mise en jachère pour une période de 7 à 8 ans voire 9 ans.

Par ailleurs certaines doléances ont été formulées par la population. Il s'agit précisément de :

- l'acquisition d'un moulin à maïs - la dotation d'une moto - pompe - la construction d'un marché

A 13 h 15mn le Président a levé la séance et leur a rappelé notre retour pour la restitution le mercredi 27 Janvier 1999 à la m ê m e heure.

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ICHE PÍO 81

RAPPORT

RAPPORT DE VISITES DE TERRAIN I - EQUIPE DE DJEFFA

RAPPORT NARRATIF Parti du C A E B à 14 h 05mn, le groupe 1 arrive à la Maison des Enfants de Djeffa à

14h 39 m n . Mais au grand étonnement de tous, les portes étaient encore fermées. Il a fallu attendre 14 h 58 m n pour prendre connaissance de la salle d'accueil. A u compte-gouttes, les autochtones commencent à remplir la salle et à 15 h 30 m n très exactement les travaux ont démarré. L a rencontre était annoncée pour 15 h.

En guise d'introduction, le Président du groupe I, Monsieur B A N K O L E Emmanuel salue et remercie tous les participants (75 au total dont 15 femmes) pour avoir répondu massivement à notre invitation. Après quoi, chaque membre du groupe I se présente et présente brièvement son O N G . Ce fut ensuite le tour du Président de C A E B , Monsieur Sébastien A G B O T O N de prendre la parole pour expliquer brièvement combien d ' O N G travaillent ensemble au C A E B depuis le mercredi 20 janvier 1999 et qu'elles finiront les travaux le 30 janvier 1999. Si nous sommes parmi eux ce jour, a - 1 - il ajouté, c'est parce que, en tant que O N G , nous travaillons aussi avec des groupements, des associations et nous sommes venus les voir pour échanger. Nous avons dès le début de la séance négocié la journée du mercredi 27 janvier 1999 à partir de 8 h pour la séance de restitution.

Il était 16h 08 m n lorsque les chefs des 2 villages de Djèffa A M I D J O B G E Ezékiel et A M A N O U Moïse après nous avoir présenté leurs mots de bienvenue ont laissé plus de 17 représentants d'association se présenter. Puis, à partir d'une série de questions venues de tous les membres du groupe, questions relatives à la nomination des membres de leurs associations, à l'élaboration des règlements, à la gestion de leurs fonds, les participants, tous décontractés, et confiants, nous ont démontré que leurs coopératives sont bien structurées, bien organisées et que rien ne se fait au hasard chez eux. Parfois les réponses à nos questions sont tellement satisfaisantes que la salle ne peut s'empêcher d'applaudir.

« C'est bien beau ce que vous faites, c'est très collégial vos organisations mais on se demande si tout se passe réellement c o m m e vous le dites.» a laissé entendre un membre du groupe I séduit par ce qu'il a vu et entendu.

Pour plus de confirmation, vous pouvez vous rapprocher des O N G telles que A D I L , PILSA, etc ... a répondu un président d'Association.

Grâce aux coopératives, ils savent lire et écrire, leurs femmes font désormais la comptabilité, elles savent établir la différence entre bénéfice et capital. Avant, elles ne savaient pas intervenir en groupe mais avec la vie associative elle commencent à le faire nous ont - ils confirmé.

Notre avant-dernière question était de savoir ce que les villageois ont réellement besoin de faire c o m m e activités économiques en plus de leurs activités agricoles peu diversifiées (culture de canne à sucre, de tomate, de manioc, etc ...) Leurs choix ont porté sur l'héliciculture et la fabrication de savon. Notre dernière question a concerné la rareté du bois de chauffe pour la préparation de gari à Djèffa. D a été convenu d'organiser le ravitaillement à partir du village de Tchakou.

Après les mots de remerciement du Président du groupe I, le Président du C A E B reprend la parole pour leur expliquer que les O N G ne sont pas venues leur donner de l'argent mais peuvent leur montrer les pistes pouvant les aider à en avoir. « Les O N G ont pris en compte ce que vous avez dit, elles y penseront et vous rendront compte » a - t - il conclu. Il était 17h 33 m n et la séance fut levée.

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FICHE Pli RAPPORT

RAPPORT DE VISITES DE TERRAIN

I - EQUIPE DE SEME - GARE (AGONGO)

RAPPORT NARRATIF Conformément au programme établi, le groupe n°3 s'est effectivement rendu dans la

matinée du lundi 25 janvier 1999 à Sème - Gare pour s'entretenir avec la population dans le cadre d'une visite de terrain.

Avant le démarrage de ladite visite, le groupe n°3 a eu à mettre en place une équipe chargée de conduire ranimation sur le terrain, équipe composée c o m m e suit :

1 - Président B I A O Nicolas 2 - Secrétaire A F F O D E G O N Boris 3 - Rapporteur O K P E I C H A Idjouola 4 - Facilitates A H O U A N S O U . G . Dieudonné 5 - Facilitatrice A F O U D A G A B A Léa 6 - Interlocuteurs H O U E T O Chantai 7- " GNMASSOU Damienne 8 - ° D J I D O N O U Léonard 9 - Interprète B A D O U Josiane.

L'animation proprement dite a démarré à 11 h 15 par les salutations d'usage et les présentations. A u total, étaient présents au rendez-vous 26 personnes dont 3 femmes (une restauratrice publique, une directrice d'école et une institutrice) et 23 hommes (paysans, artisans, commerçants, conducteurs de taxi - moto, et un membre de l'Association des Parents d'Elèves (APE)

Par la méthode participative, l'assistance a été soumise à un questionnaire essentiellement consacré à 3 thèmes :

- la Santé Nutritionnelle - la Démocratie - l'Environnement

Les questions, débats et échanges avec les populations de S E M E - G A R E sur les trois différents thèmes ont permis d'obtenir les informations ci - après :

I - SUR LA SANTE NUTRITIONNELLE Les principales cultures vivrières de Sème - Gare sont le manioc, la canne à sucre, les

légumes, les tomates. Les différents repas du milieu sont : l'Akassa, la pâte, le gari (consommé sous toutes

ses formes et à tout moment de la journée), la sauce de poisson (surtout le poisson congelé). Les sources d'approvisionnement en eau : les pompes à eau de la S B E E et surtout

l'eau de puits (parce que non coûteuse) m ê m e si les participants ont unanimement reconnu que c'est une eau de mauvaise qualité.

Les interdits alimentaires ont pratiquement disparu de la localité car ils ont été combattus par les différentes églises très influentes dans le milieu.

Le régime alimentaire est le m ê m e pour tous les membres d'une m ê m e famille. La pénurie en vivres est fréquente et concerne les produits tels que le maïs (de façon

permanente), l'igname, le poisson et m ê m e l'eau (en période d'inondation)

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La lutte contre la pénurie alimentaire est menée grâce à l'importation de mais et de gari produits à IKPINLE et l'achat de poisson congelé.

Les maladies les plus fréquentes dans le milieu sont : le paludisme (à cause des marécages), la rougeole, les maladies diarrhéiques, la toux et la gale (chez les enfants).

Celles - ci sont surtout dues à une mauvaise alimentation et à la consommation d'eau non potable.

Toutefois, la malnutrition n'est pas fréquente chez les enfants.

II - SUR LA DEMOCRATIE L'exploitation et la vente du sable par les populations à la plage de Sème se fait de

façon rotative, c'est-à-dire village par village depuis 1992. - les associations exploitant le sable n'ont aucune dénomination

- les ouvriers ramasseurs de sable sont rémunérés journellement sur le site d'exploitation

- les recettes issues de la vente de tickets aux camionneurs achetant le sable sont versées dans un compte bancaire géré par le maire et ses conseillers

- les oeuvres socio - communautaires réalisées au profit du village sont financées par les dites recettes

- les séances d'information sur les différentes activités communautaires ne sont pas régulières car les participants se sont plaints du déficit de communication entre les structures compétentes, ' c o m m e l 'ABPF locale, et les populations à la base.

- la faible mobilisation au sein de la population a été mentionnée.

m - L'ENVIRONNEMENT 1 -L'exploitation du sable marin et l'avancée de la mer

L'exploitation de la carrière du sable accentue l'érosion côtière et donc l'avancée inquiétante de la mer ; cependant les populations refusent d'y renoncer car leur localité n'a plus d'autres sources de revenus depuis que la pratique des activités agricoles est devenue presqu'impossible en raison du manque d'espace cultivable, de l'abandon de la contrebande et du change de Naïra avec le Nigeria. 2 - La gestion des déchets

- Agongo dispose de très peu de latrines car pour en construire, il faut débourser plus de 140 000 F C F A

- la rareté de latrines dans les maisons d'habitation oblige les populations à déféquer dans les buissons (dans la journée) et partout dans la nature (la nuit) - il n'existe pratiquement pas de dépotoirs pour les ordures ménagères. A cet effet, il faut noter l'existence, à deux mètres des salles de classe de l'école primaire de Sèmè-Gare, d'un grand dépôt d'ordures. - la vente anarchique des parcelles explique la rareté de terres cultivables. Néanmoins, les espaces verts ont été réservés pour la réalisation des diverses infrastructures socio - communautaires. - pour résoudre provisoirement le problème de la gestion des divers déchets, certains ont préconisé l'utilisation de ceux - ci sous forme d'engrais naturels dans les champs.

La séance a pris fin à 14 h 20 m n par une évaluation présentée par l'un des participants. Après avoir remercié l'équipe d'animation qui a offert à sa localité l'opportunité d'aborder de façon responsable ses problèmes de nutrition et d'environnement, un participant a ajouté au n o m de la population ceci : « nous vous exhortons à nous faire connaître les voies à suivre pour résoudre nos problèmes et non votre assistance financière.

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Orientez - nous donc et nous nous occuperons du reste » . Il a été étudié, avec les populations à la séance de restitution des activités économiques possibles. L'héliciculture a semblé intéresser plus d'un.

Avant de lever la séance, les populations de S E M E - G A R E ont souhaité que ladite séance de restitution ait lieu non pas le mercredi 27 janvier 1999, mais plutôt le jeudi 28 janvier 1999 dès 9 heures pour certaines raisons qui ont été évoquées (le mercredi d'avant-jour de marché pour les femmes et jour d'exploitation de sable à la carrière pour les h o m m e s )

Par ailleurs, nous ne saurions terminer ce rapport sans faire part de nos observations et difficultés rencontrées sur le terrain.

IV OBSERVATIONS Le groupe 3 a eu à déplorer à cette rencontre la faible participation de la population

en général et de celle des femmes en particulier. Cette situation regrettable est certainement due à l'organisation de la rencontre dans la matinée du lundi qui c o m m e les journées de mercredi et de vendredi sont les trois principales journées d'activités pour les h o m m e s (à la carrière) et les femmes (au marché).

V - DIFFICULTES L a séance d'animation a difficilement démarré car le premier intervenant a cru que

notre équipe d'animation avait pour objectif de recenser la population d 'Agongo pour lui faire payer de nouveaux impôts, étudier ses problèmes de misère et disparaître dans la nature sans jamais contribuer à son eradication.

Mais fort heureusement, les interventions des facilitateurs ont permis de lever aussitôt les équivoques et de favoriser le déroulement normal de l'animation.

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IV

CONTRIBUTIONS DE L'ENCADREMENT

EXEMPLES DE

• FICHE TECHNIQUE

• FICHE PEDAGOGIQUE

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FICHE Cl CONTRIBUTION

FICHE TECHNIQUE T H E M E : LA DEMOCRATIE SUJET: LEVÓTE DEVELOPPEMENT

1- NOTION D E V O T E Moyen par lequel les individus, d'une communauté en réunion, en assemblée

expriment leur opinion sur un sujet donné, leur position face à une situation, leur choix entre plusieurs alternatives ou plusieurs candidats à une fonction de responsable ou de représentant.

2- CIRCONSTANCE DE VOTE - A u cours d'une réunion ou d'une assemblée pour prendre une décision lorsqu'on est en présence de plusieurs alternatives. - A u cours d'une réunion ou d'une assemblée pour désigner une personne à une fonction lorsqu'on est en présence de plusieurs candidats à cette fonction. - A u sein d'un groupe de personnes, d'une collectivité, d'une communauté ou d'une nation, pour désigner, entre plusieurs candidats, celui qui doit représenter ce groupe, cette collectivité ou communauté ou cette nation à une instance ou assurer une fonction en leur lieu et place.

3- FAÇON DE VOTER a- le vote à scrutin public : C'est le cas où le vote s'exprime au vu et au su de

tous. Par exemple le vote à main levée. b- Le vote à scrutin secret : C'est le cas où l'anonymat du votant est garanti au

m o m e n t de l'expression de son suffrage. Par exemple le vote au m o y e n de papier où de bulletin dissimulé et ne portant aucun signe pouvant permettre d'identifier le votant. Ces différentes sortes de vote peuvent être choisies en tenant compte de l'importance

de l'enjeu du choix. Le vote au scrutin secret, en garantissant l'anonymat, soustrait le votant à toute pression et à toutes représailles des candidats ou de leurs supporters et permet ainsi un vote libre.

c- Point n'est besoin ici d'entrer dans les considérations relatives au scrutin uninominal et au scrutin de liste etc.

4- LE VOTE A SCRUTIN SECRET - LES ELECTIONS a- L e droit de vote : a le droit de vote tout citoyen âgé de 18 ans au moins et qui jouit de ses droits civiques, (dispose de toutes ses facultés, n'est objet d'aucune condamnation qui lui ôte ses droits civiques, etc.) b- L e matériel de vote : - la liste électorale : C'est la liste de tous les citoyens remplissant les conditions

d'électeurs et inscrits à l'avance pour voter dans le bureau de vote. - la carte électorale : C'est la carte délivrée au citoyen pour justifier qu'il remplit les conditions pour voter et qu'il est inscrit sur la liste de ceux qui ont choisi de voter à un bureau de vote donné.

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- la carte ou pièce d'identité: Cette carte ou pièce d'identité, produite par le citoyen au m o m e n t de son inscription sur la liste électorale, permet de vérifier que la personne qui se présente pour voter est bien celle qui est inscrite sur la liste électorale et qui est porteur de la carte électorale. - le bulletin de vote: C'est le bulletin fourni par chacun des candidats en liste et portant son logo pour le représenter ou représenter sa liste. C'est parmi l'ensemble des bulletins que l'électeur doit opérer son choix. - l'enveloppe : C e sont des enveloppes fournies par la commission électorale nationale et portant une enseigne. Elles servent à dissimuler le bulletin choisi par le votant au m o m e n t du vote. - l'isoloir : C'est l'enclos destiné à protéger l'électeur de tous les regards au m o m e n t où elle procède à l'opération de vote - l'urne : C'est la caissette, destinée à recevoir les enveloppes contenant le bulletin choisi par chacun des votants c- L e bureau de vote : Le bureau de vote est le local où se déroulent les opérations de vote et où est disposé à l'avance le matériel de vote cité ci-dessus. C'est aussi l'ensemble des personnes chargées d'assurer le bon déroulement du scrutin et qui surveillent les opérations de vote dans le bureau. C e bureau est généralement constitué ainsi qu'il suit : - un président : C'est le chef du centre de vote ; il est en principe désigné par la commission électorale départementale. - deux assesseurs : us assistent les chefs de centre dans l'organisation et le fonctionnement du centre. - les représentants des candidats ou des partis en présence dans la circonscription

électorale : Ils veillent au bon déroulement du scrutin en prévenant les fraudes tendant à favoriser

ou à défavoriser l'un quelconque des candidats en présence. d- Les opérations de vote :

1. L'électeur se présente devant le bureau pour faire vérifier son identité et l'existence de son n o m sur la liste électoral. Il y laisse les cartes électorale et d'identité. 2. Il passe prendre un exemplaire de chacun des bulletins exposés sur une table et qui représentent chacun des candidats ou des listes en présence 3. Il prend une enveloppe parmi les piles d'enveloppes également exposées sur une table 4 . Il se rend ensuite dans l'isoloir 5. U n e fois dans l'isoloir, il prend le bulletin du candidat ou de la liste de son choix et l'introduit soigneusement dans l'enveloppe. 6. Il froisse les autres bulletins et les jette dans un panier disposé dans l'isoloir à cet effet. 7. Il sort de l'isoloir avec l'enveloppe contenant le bulletin de son choix et se dirige vers l'urne. 8. Arrivé à l'urne, il glisse l'enveloppe dans la fente au-dessus de l'urne. 9. D retourne vers les membres du bureau de vote. Ceux-ci l'invite à plonger son pouce gauche dans une encre indélébile et à déposer son empreinte digitale sur la liste électorale en face de son n o m . 10. Il reprend auprès de ces derniers sa carte électorale et sa carte d'identité. C'est fini, l'électeur a voté

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FICHE C2 CONTRIBUTION

FICHE TECHNIQUE

THEME : UNE ALIMENTATION EQUILIBREE

1 - DEFINITION. : La bonne nutrition est ce qu'il faut prendre pour bien se porter.

2 - B U T : Apprendre aux auditeurs comment composer un repas pour y avoir les éléments nutritifs nécessaires à l'organisme. Exemple de groupes d'Aliments : ( Voir ci-dessous)

3 - O B L I G A T I O N D ' E Q U I L I B R E R L E S A L I M E N T S : L ' h o m m e pour avoir une bonne santé doit prendre un aliment complet c'est - à - dire qui comprend les divers éléments nutritifs nécessaires à l'organisme.

4 - C O M M E N T C O M P O S E R U N E A L I M E N T A T I O N E Q U I L I B R E E : Il faut prendre chaque fois un peu des trois groupes d'aliments.

Exemple d'un repas équilibré - Pâte de maïs - Sauce de légume + Poisson (huile d'arachide) - Fruits de la saison.

Ou - Riz + sauce à la viande (huile d'arachide) - Fruits de la saison.

5 - M O Y E N S : Les produits du milieu suffisent pour satisfaire les différents besoins nutritifs de l'organisme.

Conseils : - Faire le petit jardinage. Promouvoir la consommation locale.

6 - CONSEQUENCES DE LA MALNUTRITION Amaigrissements, anémies, faiblesse, vertige.

CONCLUSION Il est nécessaire de prendre chaque fois un repas équilibré.

DIFFERENTS GROUPES D'ALIMENTS

Aliments de construction Maïs Mil Sorgho Sucre Miel Manioc Pain Huile Riz Patate P o m m e deierre Igname Biscuits Canne à sucre Banane Fonio

Aliments de protection Viande Poisson Œuf Lait Beurre Haricot Voamjzou Arachide Soja Feuille de manioc Feuille de baobab Sésame

Aliments de force ou d'énergie Papaye Orange Tomate Mangue Avocat Légumes Ananas Goyave

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FICHE PEDAGOGIQUE

THEME : LA DEMOCRATIE SUJET : LE VOTE B U T : Faire acquérir aux auditeurs la notion du vote ; leur indiquer les circonstances dans lesquelles intervient le vote ; les différentes façons de voter : scrutin public, scrutin secret, P U B L I C - C I B L E : Groupe constitué de responsables et de leaders d'opinion au sein des

collectivités de base MOYENS PEDAGOGIQUES :

Affiche présentant une assemblée où les participants expriment leur vote à main levée et où un membre du bureau compte les suffrages. DEROULEMENT :

L'animateur procède par questions-réponses suite à l'observation de l'affiche.

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ETAPES

OBSERVATION DE L'AFFICHE

L'animateur par ces questions amène l'auditoire à sortir le mot " vote "

DISCUSSION

QUESTIONS POSSIBLES

-Que voyez-vous sur cette affiche?

-Selon vous, où sont ces hommes ?

- A quoi le voyez-vous ?

- C o m m e n t appelle-t-on ce petit groupe qui dirige l'assemblée ?

- Q u e font certaines personnes dans cette assemblée ? - Q u e fait cet h o m m e debout au sein du bureau ?

- Q u e fait-on donc en ce moment dans cette assemblée ?

Ici, c'est au cours d'une réunion qu'on vote.

Dans quelles autres circonstances vote-t-on ?

REPONES PROBABLES

-Des hommes.

Us sont à une réunion, en assemblée.

Il y a beaucoup d'hommes avec en face d'eux un petit groupe qui semble diriger l'assemblée.

- L e bureau

- Ils lèvent la main

- Il compte les mains levées au sein de l'assemblée

- O n vote

- Dans une assemblée - A u sein d'une communauté

- Dans un pays etc...

- Pour exprimer son opinion sur un sujet

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1- Notion de vote

2- M o d e de scrutin

3- Garantie de l'anonymat du vote

-

4. Droit et devoir de vote

Et pourquoi ?

Ici, au cours de cette réunion on a voté en levant la main. C o m m e n t s'appelle cette façon de voter ?

Quelles autres façons connaissez-vous ?

Quelle différence y- a -1 - il dans ces façons de voter ?

C o m m e n t appelle-t-on le scrutin lorsque tout le m o n d e voit et sait pour qui le votant vote?

C o m m e n t l'appelle-t-on lorsqu'il est secret ?

Dans quel cas le scrutin doit-il être secret ?

Pourquoi le scrutin secret ?

Quel cas de scrutin à enjeu important connaissez-vous ?

Tout le monde a-1- il le droit de voter ?

Qui a le droit de vote ?

- Pour prendre position face à une situation - Pour choisir entre plusieurs alternatives - Pour choisir entre plusieurs candidats à un poste de responsabilité ou à une fonction de représentation, etc.. - Vote à main levée.

- O n vote en écrivant son choix sur un papier qu'on plie avant la collecte pour le dépouillement. - O n vote en prenant un bulletin parmi d'autres qu'on met dans une enveloppe à déposer dans une caisse.

- Dans le premier cas tout le m o n d e voit celui qui vote et sait pour qui il vote, (vote à main levée) - Dans les deux autres cas on voit celui qui vote mais on ne sait pour qui il vote - L e scrutin public

- scrutin secret.

- Lorsque l'enjeu du vote est grand.

- Pour garantir l'anonymat du vote et éviter ainsi à l'électeur le risque d'éventuelles pressions ou représailles des candidats ou de leurs supporters.

- Les élections législatives - les élections présidentielles, etc..

-Non - Oui, s'il remplit les conditions.

- Tout citoyen âgé de 18 ans et

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m CONCLUSION

1 Récapitulation

5. RESOLUTION Après cette résolution les auditeurs seront invités à participer au choix du sujet de la séance suivante. - Les opérations de vote: c o m m e n t vote-t­on ?

Est-ce un devoir de voter ?

- Dans quelles circonstances et pourquoi vote-t-on ?

- Commen t peut s'exprimer un vote?

- Pourquoi le scrutin secret ?

- Pourquoi devons-nous voter ?

plus. Jouissant de toutes ses facultés et de ses droits civiques

- Oui. E n refusant de voter le citoyen prive son pays de sa précieuse voix pour prendre une décision ou pour choisir des personnes dignes de conduire la destinée de son pays.

- O n vote au cours d'une réunion, dans une communauté pour recueillir l'opinion des participants ou des membres de la communauté sur un sujet donné, leurs propositions face à une situation donnée, leur choix entre plusieurs alternatives ou plusieurs candidats à une fonction de responsabilité ou de représentation.

- Il peut s'exprimer au scrutin public ou au scrutin secret

- Le scrutin garantit l'anonymat du vote

- Nous devons voter pour apporter notre précieuse et clairvoyante contribution à l'état dans la prise de décision ou dans le choix de personnes dignes de conduire les destinées du pays

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FICHE C4 CONTRIBUTION

FICHE PEDAGOGIQUE

T H E M E : U N E A L I M E N T A T I O N EQUILIBREE

B U T : Informer les auditeurs sur les avantages d'une bonne alimentation

MOYENS PEDAGOGIQUES

a- Aliments nature b- Affiches présentant les différentes sortes d'aliments

DEROULEMENT

Conseils pédagogiques : L'animateur montre son matériel et demande aux auditeurs

Etapes

INTRODUCTION

DISCUSSIONS

-

CONCLUSION P

Questions possibles Q u e voyez - vous sur cette affiche? C o m m e n t les regroupe-t-on ?

Trouve t- on ces aliments dans votre village ? A quoi servent ces aliments ?

C o n s o m m e z - vous ces aliments ? Si oui pourquoi ? Si non pourquoi ?

Ceux qui ne prennent pas ces aliments comment sont - ils ?

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Peut-on se contenter d'un seul groupe d'aliment ? Pourquoi ?

our garantir une bonne santé il f alimentation équilibrée.

Réponse probable Enumeration des aliments

Aliments de construction, de protection, de force ou d'énergie

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à nourrir l 'homme

Oui - N o n

Ils sont malades : (Amaigrissement) (Anémie ) (Faiblesse ) (Vertige )

Oui-Non

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V ANNEXES

1- ALLOCUTIONS

2- LISTE DES PARTICIPANTS • BENEFICIAIRES

• ENCADREMENT

3- GROUPES DE TRAVAIL

4- GRILLE DU SÉMINAIRE

5- EVALUATION DU SÉMINAIRE

6- L'ARBRE DE SYNTHÈSE DES CONNAISSANCES EN EDUCATION DE BASE

7- PHOTOS DES TRAVAUX DE L'ATELIER

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1 - ALLOCUTION DE MONSIEUR SEBASTIEN AGBOTON, PRESIDENT D U CAEB, COORDONNATEUR D U PROJET BMZ/UNESCO

M a d a m e la Secrétaire Générale du Ministre de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique Monsieur Le Représentant du Préfet du département de l 'Ouémé Monsieur le Représentant Régional de l ' U N E S C O Mesdames, Messieurs les Directeurs Départementaux et Centraux des services de l'Etat Monsieur Le Représentant du Comité des Sages de Porto-Novo et de l 'Ouémé Monsieur Le Président de la Fédération Nationale des Associations des Parents d'Elèves et Etudiants du Bénin ( F E N A P E B ) Monsieur Le Président du Conseil National des O N G en Activité au Bénin ( C O N G A B ) Mesdames et Messieurs,

Depuis le début de la décennie qui s'achève, une série de conférences a appelé l'attention du monde sur les problèmes internationaux cruciaux.

A la tête de toutes ces rencontres la Conférence de Jomtien, en 1990, devait poser le problème global des besoins éducatifs fondamentaux du monde.

C'est dans le cadre de l'application de l'une des nombreuses recommandations de cette conférence qu'un sommet Régional pour l'Enfance s'est tenu à Ouagadougou du 17 au 21 Février 1997.

A u nombre des O N G invitées à la rencontre de Ouaga, on en comptait dix provenant des dix P M A d'Afrique et d'Asie du Sud. Le C A E B , membre de la Consultation Collective des O N G , c o m m e la plupart des O N G de ces P M A , était de la partie.

E n quittant Ouaga chacune de ces dix O N G avait pour mission d'organiser dans leurs pays respectifs une enquête d'identification des O N G qui exécutent des programmes, des projets ou des activités d'éducation de base, d'en sélectionner 20, de préférence de création récente et dirigées par des jeunes et des femmes.

L'objectif était de partir de leurs raisons d'être, des principaux objectifs de leurs actions pour enregistrer leurs besoins en formation afin de concevoir et d'organiser trois séminaires dont bénéficieraient leurs animateurs itinérants, à raison de deux par O N G .

Quarante (40) animateurs ont été ainsi retenus. Ils proviennent de nos six départements. Ils auront ensemble au cours de trois sessions de 10 jours chacune, en Janvier, Mars et Avril 1999 à partager les expériences menées dans le cadre de leurs activités en matière d'éducation de base et à bénéficier des apports du renforcement de ces expériences.

L'encadrement de chaque séminaire est à cet effet essentiellement composé des membres des O N G d'Education de base les plus expérimentées. La contribution de personnes ressources et des services d'Etat concernés favorisera la bonne orientation des actions à mener sur le terrain.

A u premier séminaire qui se déroulera du 20 au 29 Janvier 1999, il sera donné à chacun de nous de réfléchir et d'agir par rapport aux concepts et aux domaines d'actions qui caractérisent une éducation de base.

Chacun de nous reconnaissant l'importance de l'Education de base en fait l'essentiel de sa raison d'être et de ses principaux objectifs, car nous considérons l'éducation de base avant tout c o m m e une action qui se fonde sur une approche de méthode visant à créer chez l'individu une attitude dynamique de transformations diverses, notamment qualitatives, sur

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lui-même et sur son environnement. L'éducation de base vise à combler les lacunes de l'Education à la vie sociale et culturelle, à lever les obstacles à la réalisation des programmes nationaux d'Education et de formation, pour amener les populations à s'impliquer chaque jour davantage dans le processus de développement déclenché par l'Etat béninois. L'éducation de base se réalise tout au long de la vie et impose un encadrement tout au long de la vie.

Cet encadrement, les O N G d'éducation en font leur principale préoccupation, leur cheval de bataille.

Mesdames , Messieurs, après les deux autres séminaires qui suivront et dont les thèmes s'intitulent : - séminaire de formation en alphabétisation

- séminaire de formation en gestion des O N G d'Education de base les résultats que nous attendons concernent, d'une part, le renforcement des capacités techniques et administratives de nos organisations pour une plus grande efficacité des actions, d'autre part, le développement de l'aptitude des cibles concernées par nos interventions à assurer leur bien-être à un niveau relativement suffisant et assurément viable.

Peut-il en être autrement, lorsqu'à la veille du troisième millénaire, tout le m o n d e s'accorde, depuis la cinquième conférence internationale sur l'éducation des Adultes tenue à

H a m b o u r g en juillet 1997, à affirmer que, face à l'explosion démographique des pays, notamment des P M A , il est impérieux d'oeuvrer inlassablement au développement de « la possibilité pour les individus, quelque soit leur âge, de réaliser leur potentiel, individuellement et collectivement ».

C'est une oeuvre de longue haleine qui nécessite avant tout de chacun de nous beaucoup d'investissement physique, intellectuel et moral, beaucoup d'abnégation, de volonté, de créativité, d'initiative et de disponibilité.

L e plus important réside en cela. Il favorise le bon usage des moyens d'actions. E n cela réside la force et le succès d'une O N G d'Education. Nous y croyons. N o u s y avons toujours oeuvré et nous continuerons dans ce sens pour affirmer chaque jour davantage l'efficacité de notre complémentarité à l'oeuvre d'éducation et de formation qu'entreprennent les ministères chargés de l'éducation et du développement économique, social et culturel du pays.

Je terminerai en sacrifiant à la tradition des débuts d'année pour souhaiter à notre pays le Bénin, une bonne et heureux année, une année de paix et de développement social. Pour chacun de vous je souhaite sincèrement ce qui, dans vos voeux, fera votre bonheur et celui de ceux qui vous sont chers.

Merci de votre aimable attention

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2 - ALLOCUTION DU REPRESENTANT REGIONAL DE L'UNESCO POUR LE BENIN ET LE TOGO 3 - ALLOCUTION DE LA REPRESENTANTE DU MINISTRE DE L'EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

C'est à travers deux brillantes interventions improvisées que ces deux personnalités ont manifesté leurs soutiens aux travaux de l'atelier et exprimé leurs sentiments fort appréciés à propos des objectifs et de l'organisation de l'atelier.

L'essentiel de ces deux déclarations a été mentionné au début du présent document, au niveau du rapport général.

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105

GROUPES DE TRAVAIL G R O U P E I

1. BANKOLE H. Emmanuel 2. YOLLA Adama 3. KARIMOU Guera Moussa 4. AZANHOUE G. Gaston 5. KOUDERIN A. Cyrille 6. O G A N A. Patrick 7. TOKANNOU Emile 8. DOKPONOU Pulchérie 9. ADJANOHOUN Maxime 10.AKOUEDENOUDJE Rosine ll.AGBOYIDOUPaul 12.HOUNDJO Finagnon Félicien 13.DOSSAVI Ginette

G R O U P E II

1. SEHONOU Claire 2. KITCHE Eue-Félix 3. A B O U M O N Azaratou 4. OKOUNDE K. Sabine 5. BALOGOUN Anne-Marie 6. AGUNDO Célestine 7. KPAOSSOU Codjo Léon 8. DAGBETO Nathalie 9. DETCHENOU Casimir 10.OGOUMA Fidélia ll.AHOUANSOU G. Dieudonné 12.0DOUNLAMI Marie-Reine 13.ZOUNON Casimir

GROUPE m

l.BIAO Nicolas 2. OKPEICHAIdjouola 3. IGUE DJINADOU Koubourath 4. GNIMASSOUN Damienne 5. AMAGBEGNON Jean-Benoît 6. SEGOUN BAI Hortense 7. AGASSOUNON Thomas 8. SARANA Houwélatou 9. AFFODEGON Boris 10.DJIDONOU Léonard ll.SEKPON Raymond 12.BADOU Sabine Josiane 13. HOUETO Chantai 14. BESS AN Michel

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107

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109

EVALUATION DE L'ATELIER I

I - LA TENUE PEDAGOGIQUE

a- L a facilitation b- Les communications c- Les échanges d'expériences d- L'animation des débats e- Le matériel pédagogique

A A A A A

B B B B B

C C C C C

II - L'ORGANISATION DE L'ATELIER

a- Le programme de travail b - L a restauration c- L'hébergement d- Le transport e- Les visites de terrain f- L a restitution

A A A A A A

B B B B B B

C C C C C C

III - LES RELATIONS INTERPERSONNELLES

a- Entre apprenants A b - Entre apprenants et formateurs A c- Entre animateurs et populations A

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A = Très satisfaisant B = satisfaisant C = peu satisfaisant

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I - LA TENUE^PEDAGOGIQUE

a- La facilitation b- Les communications c- Les échanges d'expériences d- L'animation des débats e- Le matériel pédagogique

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II - L'ORGANISATION DE L'ATELIER

a- Le programme de travail b- La restauration c- L'hébergement d- Le transport e- Les visites de terrain f- La restitution

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HI - LES RELATIONS INTERPERSONNELLES

a- Entre apprenants b- Entre apprenants et formateurs c- Entre animateurs et populations

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A = Très satisfaisant

B = Satisfaisant

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O n note ainsi : 43 A , 96 B , 40 C soit un total de 179 opinions exprimées.

A - 43 x 100 = 24,02%, B = 96x 100 = 5 3 , 6 3 % 179 179

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112

C - COMMENTAIRE

SUR LE PLAN PÉDAGOGIQUE

Plus de la moitié des participants à l'atelier ont exprimé leur satisfaction. Les échanges d'expériences et d'animation des débats au cours de l'atelier ont été très appréciés, (cf Tableau ci-après)

SUR LE PLAN DES RELATIONS INTERPERSONNELLES

L'ambiance de travail a été sympathique et cordiale. Les apprenants constituaient une famille. Les 41 personnes ayant participé à l'évaluation l'ont prouvé à l'unanimité. Les relations entre eux sont jugées très satisfaisantes par 22/41 et 18/41 les disent satisfaisantes.

Les relations établies avec les animateurs ne sont pas moins satisfaisantes. Seules 4 personnes sur 41 n'ont pas été satisfaites des relations établies entre apprenants et formateurs.

Plus de la moitié des participants à l'atelier ont apprécié le contact des animateurs avec les populations sur le terrain. Cette appréciation et celle faite au niveau pédagogique sur les facilitateurs sont convergentes.

SUR LE PLAN ORGANISATIONNEL

L'insatisfaction est à son comble au niveau de la restauration, de l'hébergement et du transport. L a majorité souhaite être mieux logée, se déplacer dans d'autres conditions et être restauré autrement.

L e programme de l'atelier a répondu aux attentes de plus d'un. Les visites de terrain ont rencontré un écho favorable auprès de 34 participants.

Les séances de restitution ont été aussi fort appréciées. D ' u n e manière générale, l'Atelier I qui doit poser les jalons de la formation itinérante des O N G d'Education de Base a été u n succès tant sur le plan pédagogique que relationnel.

Les quelques insuffisances relevées sont plus d'ordre financier- matériel que méthodologique.

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