Rapport Technique_Agadir1 Etude d'Impacte d'Une Décharge

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    Rapport technique du schéma directeur du grand Agadir – Volet décharge

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    1 INTRODUCTION

    Le présent rapport concerne l’étude de la Décharge du Grand Agadir. Il a pour objet

    de définir les solutions de base requises pour la construction et l’exploitation du CET

    de Tamelest et la réhabilitation de la décharge de Bikarane.

    Les données et la variante de base sont développées pour une durée d’exploitation

    de 10 années avec des simulations de population et de tonnage allant jusqu'à 2030.

    La population totale concernée par cette étude est estimée selon le recensement

    officiel de 2004 à 742 000 habitants et concerne les communes de :

    −  Agadir ;

    −  Ait melloul ;

    −  Inzegane;

      Dchira El Jihadia;−  Aourir;

    −  Drarga;

    −  Temsia.

    −  Lqliaa

    L’exploitation des données communiquées par ces communes, recoupée aux

    enquêtes de terrain réalisées par le consultant dans le cadre de cette étude,

    permettent d’estimer le tonnage actuel produit par le Grand Agadir à 191 000

    tonnes/an, soit une production journalière moyenne de 469 tonnes /jour. En 2030 ce

    tonnage sera de l’ordre de 434 000 tonnes/an, soit 1189 tonnes/jour.

    Dans le présent document, le consultant donne le pronostique des déchets, défini les

    caractéristiques et contraintes techniques et apporte des propositions dans le cadre

    d’une solution de base de mise en décharge contrôlée qui pourrait être améliorée par

    les entreprises soumissionnaires.

    2 DONNEES DEMOGRAPHIQUES

    2.1 Population Actuelle

    Les données concernant la population ont été communiquées au niveau du cahier

    des charges de la présente étude et sont celles se rapportant aux résultats du

    recensement de 2004 pour toutes les communes et centres ruraux concernés par le

    projet.

    Pour les communes rurales de Temsia et Drargua, les enquêtes sur le terrain ont

    révélé que les services de la collecte couvraient hormis les centres, une population

    supplémentaire résidant dans les douars avoisinant totalisant respectivement 9200 et

    5000 habitants. Selon la commune de Drargua, les 5000 habitants du Douar TagadirtN’abadou sont intégrés dans la population du centre avancée par le recensement.

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    Pour la commune de Temsia, les douars couverts par la collecte sont :

    −  Dar Ben Chekh;

    −  Tamrirt ;

    −  Ain Sidi Belkacem ;

    −  Ait moussa ;

    −  Ikhorbane.

    Les données du recensement officiel de 1994 donnent une population totale de 8147

    habitants pour ces douars. Cette population a été actualisée, tenant compte du taux

    d’accroissement global de la commune de Temsia tel que ressorti lors du

    recensement de l’année 2004. Cette population représente 9179 personnes en 2004.

    La population actuelle totale concernée par le service de la collecte pour l’ensemble

    des communes a été estimée à 747 462 personnes (2004).

    2.2 Projection à l’horizon 2030

    Les projections ont été basées sur l’analyse des tendances évolutives de la

    population des différentes communes décelées à partir des résultats des

    recensements officiels de 1994 et 2004.

    L’accroissement de la population en valeur absolue sur dix années pour chaque

    commune a été maintenu pour la décennie qui suit et a permis le calcul du taux

    d’accroissement moyen inter annuel.

    Les résultats de cette simulation ont montré des taux d’accroissement allant de 3%

    en 2004 à 2,5% en 2014 et 2,1% en 2024 pour la ville de Agadir ;

    Les communes de Inzegane et Dchira Al gihadia ont connu une croissance similaire

    de leur population et leur tendance évolutive montrent des taux d’accroissement

    dégressifs, moins élevés que la ville de Agadir allant de 1,9 à 1,5 en 2024 ;

    La commune de Ait Melloul montre une très forte croissance entre 1994 et 2004,

    autour de 4,6%, ce taux sera de l’ordre de 3,2% en 2014 et baissera à 2,4% en

    2024 ;

    Les centres de Drarga Temsia et Aourir, montrent de très fortes croissances dues

    essentiellement à l’afflux de la population et au redecoupage administratif d’une part

    ajouté à l’augmentation naturelle de la population d’autre part.

    Les taux d’accroissement sont supérieurs à 8% durant la décennie 94-2004, ils

    baissent aux alentour de 4,5% en 2014 et 3% en 2024.

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    Tableau 1 : Estimation de l’évolution probable de la population du grand Agadir

    Années: 1994 1) 2004 1) 2014 2) 2

    Municipalités: (* 1ooo) (* 1000) (+/- 1000) (+/-%) (*1000) (+/- 1000) (+/-%) (*

    Agadir 155.2 214,3 59,1 38,1% 274 59,7 28% 3

    Anza 30.3 42,2 11,9 39,3% 54 11,8 28% 6

    Bensergao 39.3 53,2 13,9 35,4% 67 13,8 26% 8

    Tikiouine 26.8 36,3 9,5 35,4% 46 9,7 27% 5

    Agadir (total) 251.6 346 94,4 37,5% 441 95 27% 5

    Inzegane 92.5 112,8 20,3 21,9% 133 20,2 18% 1Ait Melloul 82.8 130,4 47,6 57,5% 178 47,6 37% 2

    Drargua3) 5 17 12 240,0% 29 12 71% 4

    Dcheira El Jihadia 72.5 89,4 16,9 23,3% 107 17,6 20% 1

    Temsia3) 13 24 11 84,6% 35 11 46% 4

    Aourir3) 11.2 21,8 10,6 94,6% 34 12,2 56% 4

    Autres (total) 277 395,4 118,4 42,7% 516 120,6 31% 6

    Grand Total 528.6 741,4 212,8 40% 957 215,6 29% 1

    1) Données communiquées

    2) Données estimées sur la base de la croissance absolue de la décennie précédente

    3) Les données pour 2004 sont estimées

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    Tableau 2 : Synthèse de l’évolution de la Population

    2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

    Agadir 346 106 354 586 363 273 372 173 381 291 390 633 400 204 410 009 420 054 430 345 440 888 449 927

    Ait melloul 130 370 134 542 138 847 143 290 147 876 152 608 157 491 162 531 167 732 173 099 178 638 182 836

    Inzegane 112 753 114 670 116 619 118 602 120 618 122 668 124 754 126 875 129 031 131 225 133 456 135 458

    Dchira ElJihadia

    89 367 91 065 92 795 94 558 96 355 98 186 100 051 101 952 103 889 105 863 107 875 109 493

    Aourir 21 810 22 835 23 908 25 032 26 209 27 440 28 730 30 080 31 494 32 974 34 524 35 560

    Drarga 17 071 18 044 19 073 20 160 21 309 22 523 23 807 25 164 26 599 28 115 29 717 30 698

    Temsia 24 081 25 044 26 046 27 088 28 172 29 298 30 470 31 689 32 957 34 275 35 646 36 608

    Lqliâa 38 220 40 475 42 863 45 392 48 070 50 906 53 910 57 090 60 459 64 026 67 803 70 041

    Total 779 778 801 261 823 425 846 295 869 899 894 263 919 417 945 390 972 214 999 922 1 028 548 1 050 620

    2.3 Estimation de la Population touristique

    L’estimation de la population touristique dans le grand Agadir a reposé sur les

    statistiques de la délégation du tourisme entre 1994 jusqu’à 2004.

    Les données de la délégation ne traitent que de la population touristique fréquentant

    les hôtels classés, les estimations concernant les touristes locaux ou inter nationaux

    résidant pendant leur séjour en dehors du cadre hôtelier fond défaut, alors que ce

    tourisme prend de plus en plus d’ampleur à Agadir.

    L’analyse des statistiques du ministère du tourisme a été synthétisée par période sur

    le tableau suivant qui donne également les projections de la population touristiquesur la base des indicateurs de développement du secteur dans le grand Agadir.

    Alors que le nombre d’arrivée a légèrement augmenté de 94 à 2004, la durée de

    séjour a nettement diminué. Les touristes séjournent de courtes périodes par rapport

    aux années précédentes. Le taux d’occupation est plus faible que la moyenne

    internationale et il continue encore à baisser entre 94 et 2004.

    Pour les décennies à venir et tenant compte du programme de renforcement de la

    capacité hôtelière à Agadir qui prévoit un dédoublement du nombre de lits en 2010,

    (20000 lits supplémentaires sont prévus), on adopte des durées de séjour plus

    importantes et un taux d’occupation croissant s’approchant des ratios internationaux,

    soit un séjour de 8 jour et de 7 nuitées.

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    L’estimation de la production du déchet touristique est faite sur la base de la

    production de 1 Kg/touriste et par jour. (Ratio établi pour la production touristique).

    L’influence absolue des apports en déchets varie de 4 à 9% pour la ville de Agadir et

    de 2 à 4 % pour le grand Agadir et ce en terme d’apport total moyen annuel.

    Si l’on considère les apports par période, les investigations effectuées dans le cadre

    de ce travail ont permis de voir que les fluctuations peuvent être importante d’une

    saison à une autre et les écarts de production également. C’est ainsi que les écarts

    observés au niveau du grand Agadir ont atteint 25% et 30% a ait Melloul et inzegane

    en été.

    Tableau 3 : Estimation de la population touristique et des déchets produits

    1994 2004 2010 2014 2024

    Arrivées / an 547 564 1 333 1 554 1 777

    Nuitées / an 3 645 130 3 611 480 9 329 400 11 497 500 14 016 000Durées moyennes deséjour (jour)

    6,57 5,95 7 7 7

    Nombre de lits 21300 22600 42600 45000 48000% d’occupation 46,89 43,78 60,00 70,00 80,00

    Production de déchets(t/an) 3 645 3 611 9 329 11 498 14 016% Déchetstouristique/déchettotaux 2 2 4 4 4

    % Déchetstouristique/déchet de

    Agadir 4 8 9 8

    3 PRONOSTIC DE LA QUANTITE DES DECHETS

    L’estimation de la quantité des déchets a été effectuée tenant compte des résultats

    des investigations sur le terrain des équipes du consultant et à la base des données

    de pesées communiquées par la commune.

    3.1 Résultats de l’analyse des pesées

    Les données des pesées ci-dessous résumées ne comprennent pas les déchets

    collectés par les opérateurs privés.

    Les pesées sont disponibles pour trois périodes caractérisant chacune une saison à

    AGADIR, une période estivale connaissant un afflux touristique local et international

    intense et donnant les pics de production des déchets et deux périodes de tourisme

    international modéré sur Agadir uniquement.

    Le tableau donne les moyennes mensuelles, les pesées maximales et minimales

    pour chaque période et pour les communes où les pesées sont disponibles. Il indique

    également l’écart type entre les valeurs maximales et les valeurs moyennes

    enregistrées.

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    Tableau 4 : Suivi des pesées

    Pesée

    Du 17/07/04 au 16/08/04T/jour

    Du 21/12/04 AU 20/01/04

    Moyenne Maximum Minimum écart/Moy Moyenne Maximum Minimum écart/Moy

    VilleAgadir

    Agadir 213 251 156 17.84% 162 197 126 21.60%

    Anza 21 27 17 28.57% 16 29 13 81.25%

    Bensergao 28 40 18 42.86% 26 32 22 23.08%

    Tikiouine 18 25 14 38.89% 17 35 16 105.88%

    Total Agadir280 343 205 22.50% 221 293 177 32.58%

    Inzegane 41 53 27 29.27% 40 45 30 12.50%

    Ait Melloul 44 60 14 36.19% 46 61 26 31.30%

    Dcheira El Jihadia 40 45 32 12.50% 36 50 21 38.89%

    Drargua NON DISPONIBLE

    Temsia NON DISPONIBLE

    Aourir NON DISPONIBLE

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    Si l’on considère, la moyenne des moyennes des pesées à Agadir, le tonnage

     journalier de cette dernière tourne en moyenne autour de 236 tonnes/jour avec un

    écart de 25%.

    Ces écarts sont de l’ordre de 30% au niveau de Ait Melloul et de Dcheira.

    Les écarts traduisent les variations liées à l’afflux touristique et à la production des

    déchets liées aux activités et aux modes de consommation .

    Le tonnage global non compris celui des communes de Drargua, Temsia et Aourir qui

    sera estimé dans ce qui suit est de l’ordre de 362 T/j.

    Tableau 5 : Analyse et synthèse des données des pesées

    Moyenne des moyennes

    Moydes Moy

    EcarttypeMoy Max Min

    Ville d'Agadir 234 292 182 236 25%

    Agadir 172 206 135 171 19%

    Anza 17 25 14 19 42%

    Bensergao 27 35 20 28 28%

    Tikiouine 17 27 14 19 57%

    Inzegane 45 55 33 44 23%

    Ait Melloul 46 60 27 44 30%

    Dcheira El Jihadia 37 48 25 37 29%

    ToTal 362

    Drargua Non disponibles

    Temsia Non disponibles

    Aourir Non disponibles

    Les données des pesées ne prennent pas en considération les points noirs et les

    déchets ménagers collectés par des opérateurs privés et non véhiculés à la

    décharge.

    3.2 Résultats des enquêtes sur terrain

    Le suivi des circuits de collecte et leur caractérisation en terme de capacité desengins, taux de remplissage, fréquence, présence de conteneurs etc., a permis une

    évaluation des volumes transportés et en fonction de la nature de l’engin, une

    évaluation des quantités tenant compte de la densité.

    A ces quantités, ont été ajoutées celles non collectées, alimentant les points noirs♣et

    celles collectées par les opérateurs privés et non véhiculés à la décharge.

    Les résultats des investigations sur le terrain sont reportés dans le tableau ci-

    dessous.

    ♣ ♣ Tous les points noirs et dépôts sauvages ont été recensés, géo-réferencés et caractérisésen terme de volumes, superficies occupées, et quantités.

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    Tableau 6 : Tonnage estimé lors des enquêtes de terrain

    Désignation

    Tonnageestimé surle terrainT/j

    Tonnage nonvéhiculés par lacommune à ladécharge

    TonnagePeséeMoy/saison

    Ratiopesée Tonnage

    projetRatioadopté

    Ville 233.8 47 236 0.66 280 0,79

    Inzegane 49.8 6 44 0.43 55.8 0,49

    Ait Melloul 60.0 12 45 0.45 72 0,54

    Dcheira ElJihadia

    40.22

    370.44 42

    0,46

    Drargua 14.0 ND 0.78 14♣  0,78

    Temsia 16.2 4.8 ND 0.65 21 0,84

    Aourir 8.1 2.4 ND 0.35 10.5 0,46

    Total 422 74 0.58 496 0.68

    La commune de Drargua comporte trois décharges sauvages dont les quantités ne

    sont pas intégrées au tonnage journalier.

    Les écarts observés entre les pesées et les résultats des investigations sur le terrain

    varient de 10 à 15% en moyenne.

    Les ratios tels qu’ils ressortent des estimations de terrain sont en moyenne de 0,66

    kg/hab/jour pour la ville de Agadir.

    Ces ratios sont d’environ 0,78 kg/hab/jour dans la commune de Drargua et laisse

    penser que la population communiquée est sous estimée.

    Le ratio moyen total tel qu’il ressort des pesées, pour le grand Agadir est de 0,58

    kg/hab/jour. Le ratio adopté tenant compte des déchets non collectés par la

    commune est de 0.68 Kg/hab/jour, il est de 0.79 Kg/hab/j pour la ville de Agadir.

    Nous retiendrons dans la suite de l’étude les résultats des investigations sur le terrain

    en adoptant pour leur variation inter période les écarts observés lors des pesées.

    3.2.1 Evolution de la production des déchetsLa production des déchets pour les années à venir suivra une évolution selon

    l’accroissement de la population d’une part et de l’évolution des ratios de production

    par habitant d’autres part. Ces ratios dépendent du niveau de vie de la population

    ainsi que de la qualité du service de collecte.

    L’évolution des ratios de production tel qu’ils ont été estimés sont reportés au tableau

    suivant :

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    Tableau 7 :Estimation de l’évolution probable de la production des déchets du grand Agadir

    Années: 2004 1) 2014 2) 2024 2)

    hab. Déchet hab. Déchet hab.

    Municipalités: (* 1000) ( kg/j) ( t/an) (*1000) ( kg/j) ( t/an) (*1000)

    Agadir 216.3 0.84 66318 280 0.90 91980 344

    Anza 42.2 0.42 6469 54 0.70 13797 66

    Bensergao 54.8 0.56 11201 70 0.70 17885 85.5

    Tikiouine 37.3 0.34 4629 48 0.70 12264 59

    Agadir (total) 350.6 0.69 88617 452 0.82 135926 554.5

    Inzegane 112.8 0.49 20174 136 0.70 34748 160

    Ait Melloul 130.4 0.54 25702 180 0.70 45990 230

    Drargua3) 17 0.80 4964 29 0.65 6880 41

    Dcheira El Jihadia 89.4 0.46 15010 107 0.70 27339 125

    Temsia3) 24 0.85 7446 35 0.65 8304 46

    Aourir3) 21.8 0.47 3740 34 0.65 8067 46.5

    Autres (total) 395.4 0.53 77036 521 0.69 131327 648.5

    Grand Total 746 0.61 165653 973 0.75 267253 1203

    1)Données communiquées

    2) données simulées

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    Le tonnage annuel en milliers de tonnes et le tonnage cumulé sont représentés dans

    le tableau suivant :

    Tableau 8 : Evolution du tonnage moyen pendant 25 ans dans le grand Agadir

    AnnéeTonnage annuel (x 1000 tonnes)

    AgadirAitmelloul

    Inzegane

    Dchira ElJihadia

    Aourir Drarga Temsia Lqliâa Total

    2005 103 27 21 16 4 5 6 9 191

    2006 105 29 23 17 6 5 6 9 200

    2007 108 31 24 18 6 6 6 10 209

    2008 112 33 25 20 6 6 6 11 218

    2009 115 35 27 21 6 6 6 12 227

    2010 118 37 28 22 7 6 6 12 236

    2011 121 39 29 23 7 6 6 13 246

    2012 125 41 31 25 7 7 6 14 2562013 128 43 33 26 8 7 6 15 267

    2014 132 46 34 28 8 7 6 16 278

    2015 136 47 35 28 8 7 7 17 287

    2016 141 49 36 29 9 8 7 18 297

    2017 145 51 37 30 9 8 7 18 307

    2018 150 53 38 31 9 8 7 19 317

    2019 155 55 39 32 9 9 8 20 328

    2020 160 57 40 33 10 9 8 21 338

    2021 165 59 42 34 10 9 8 22 350

    2022 170 61 43 35 10 10 8 23 361

    2023 176 63 44 36 11 10 9 23 373

    2024 181 66 45 37 11 11 9 24 385

    2025 187 68 46 38 11 11 9 25 397

    2026 193 71 48 39 12 11 10 26 410

    2027 199 73 49 40 12 12 10 27 424

    2028 205 76 50 41 12 12 10 29 437

    2029 212 79 52 42 13 13 11 30 451

    2030 218 81 53 43 13 13 11 31 466

    4 LE SITE DE LA DECHARGE DE TAMELEST

    4.1 Zone de rayonnement

    Le site de Tamelest, destiné à recevoir la décharge contrôlée du Grand Agadir se

    situe à environ 6 km à vol d’oiseau au Nord-Est d’Agadir aux coordonnées Lambert

    (X : 104 182 à 105 182 Y : 388 640 à 389 926), plus précisément à 4,5 km à l’état du

    site de la décharge actuelle de Bikarane, en amont d'un affluent en rive droite de

    l'oued de Souss et de la plaine, dans le contrefort du Haut Atlas.

    La zone des installations du site de Tamelest est située sur un col ou point de selle,

    au droit du versant du mont Agouni lfiz. Le vallon formé entre le cours d'eau de

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    Eau Globe / 17-10-05 12

    Tamelest et Smoumene offre un grand volume potentiel. Le site s'apparente à un

    vallon au relief doux, parcouru par un cours d'eau de faible importance.

    Le site est accessible via la route P41 suivie d’une piste aménagée de 7 km environ,

    qui passe à proximité de la décharge actuelle de Bikarane.

    A 200 mètres à l’ouest du site, se trouve le douar Tamelest accessible via la même

    piste qui mène vers le site de la décharge. Ce douar compte 80 ménages et A

    l’intérieur du douar, un puits a été localisé. Ce puits est utilisé pour la desserte en

    eau des habitants à l’aide d’un réservoir et d’un système de distribution local.

    L’arganier occupe le premier rand de l’arboriculture de la région. En effet, le site est

    entouré de plans d’arganier des côtés Est et Ouest.

    4.2 Situation géographique

    Le secteur d’étude est localisé dans le bassin de Souss, situé au SW du Maroc et

    compris entre les latitudes Nord 30°et 31°et entr e les longitudes Ouest 8°et 10°. Le

    bassin de Souss se trouve coincé entre deux chaînes orographiques importantes ; il

    s’agit de l’anti-Atlas au Sud et du Haut Atlas au Nord. A l’Est, une zone de liaison

    constitue le bombement cristallin de Siroua, abondamment faillé et recouvert de

    coulées éruptives tertiaires.

    Figure 1 : Localisation de la zone d'étude sur une carte géologique

    La zone d’étude concernant le site de la décharge publique actuelle de Bikarane et le

    nouveau centre d’enfouissement technique des déchets (CET) de Tamelest est

    localisé dans la partie aval du bassin de souss.

    Le site de Tamelest se situe à environ 6 km à vol d’oiseau au Nord-Est d’Agadir ; il

    est distant de 4,5 km au Nord du site de décharge actuelle de Bikarane en amont

    Zone d’étude

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    Eau Globe / 17-10-05 13

    d’un affluent en rive droite de l’oued de Souss en amont de la plaine, dans le

    contrefort du Haut Atlas.

    Ce site se trouve entre les parallèles 389 et 390 km et entre les méridiens 104,5 et

    105,5 km. Il correspond à la zone de contact entre le Haut atlas occidental et la

    plaine de Souss.

    Figure 2 : Situation de la décharge actuelle et le CET de Tamlest sur l’imagesatellite d’Agadir

    4.3 Géomorphologie

    La plaine du Souss qui sépare le Haut Atlas de l’Anti-Atlas, à une superficie d’environ

    4 400 km2, elle occupe à peu près le quart de l’ensemble du bassin qui totalise 16

    300 km2

    . Elle est sous forme d’une gouttière à très faible courbure, redressée versles piémonts montagneux et dans l’axe de laquelle l’oued Souss a tracé son lit. La

    topographie ne représente pas de reliefs notables à l’exception de quelques buttes et

    collines dissimulée dans les formations de remplissage plio-quaternaires de la plaine.

    Elle contient trois sous-ensembles topographiques :

    −  Le Souss amont, plaine étroite d’une superficie de 1 200 Km2, limitée par le pied

    de Siroua et la ville de Taroudant ;

    −  Le Souss central, qui s’étend de Taroudant au confluent de l’oued Issen, plus

    large (1 500 Km2), plus régulier et moins ondulé ;

      Le Souss aval dont fait partie la ville d’Agadir, qui s’étend sur une superficie de1 700 Km2 à partir du confluent de l’oued Issen jusqu’à l’embouchure.

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    Eau Globe / 17-10-05 14

    Le site d’étude se trouve à 3,8 Km à vol d’oiseau à partir de la zone urbaine à l’Est de

    la ville d’Agadir. C’est un talweg constituant un cours d’eau de faible importance,

    situé entre deux oueds (oued Tamelest et oued Smoumene). De point de vue

    topographique le site présente une pente moyenne supérieure à 10%.

    4.4 Réseau hydrographique

    Le bassin de Souss est drainé par un réseau hydrographique relativement dense

    (ordre 6 à l’exutoire) dont l’oued Souss constitue le principal collecteur des eaux

    prenant sa source dans le massif de Siroua et rejoint le littoral atlantique au Sud

    d’Agadir dans la région d’Inezgane. Ce cours d’eau est ramifié et large dans la partie

    amont de 1% vers Aoulouz, descend à 0,5% près de Taroudant puis 0,3% dans la

    partie aval. D’Aoulouz à l’Océan , la dénivellation moyenne est ainsi de 700 m sur

    150 Km. Cet oued est alimenté par plusieurs affluents le long de son parcours dans

    la plaine, dont les plus importants sont situés en rive droite. En rive gauche, les

    oueds issus de l’Anti-Atlas n’atteignent le Souss que lors des crues exceptionnelles.Le plus important est l’oued Arrhène.

    Les affluents de la rive droite atteignent l’oued Souss grâce au relief du Haut Atlas,

    où la pluie est plus abondante et le ruissellement est plus important. Les cours d’eau

    montrent une direction N-S, avec une inflexion vers l’ouest dans la vallée.

    Le bassin a une superficie de 20 000 km et peut se subdiviser en trois parties. La

    partie amont entre le massif de Siroua et Aoulouz, la partie moyenne entre Aoulouz

    et Taroudant et la partie aval jusqu’à l’embouchure.

    Le site d’étude est localisé dans la partie aval entre les confluences des oueds

    Taquenza et Lahouar. Il fait partie du sous bassin versant drainé par oued

    Smoumene affluent rive gauche d’oued Tamelest.

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    Eau Globe / 17-10-05 15

    Figure 3: Réseau hydrographique du bassin de Souss

    AGADIR

        O    C    E       A        N

     

       A   T   L      A      N      T     I     Q      U      E

      Ou    

     e      

    d      M   

    a  s   

    s a   

     

     O  u ed So  u

     s s

    O     . A    

    o    u    r    

      g    u   a 

    Ameskoud

    Bigoudine

    Argana

    Taroudant

    Ait Mel loul

    Biougra

    OuladBourbiaa

    Irherm

    Taliouine

    Askoure

    OuladBerhil

    Tafingoult

    Aoulouz

    Imm ergane

    O   . A  s  s  

    a  d   s  

    O     . T      i     o    u   t      e    

    O  .Ar   r   h  e n 

    ne

    O     . T     

    u   n   

    a    l      k     

    i        o     

    t     

         O

          d

     .    N   a     i    t

          l   e     h

       e

    HAUT ATLAS

          O .    I    m

        m   e    r      g      a     n      e

    S    I    R    O    

    U    A    

    Limite de la plaine de Souss

    Limite du bassin versant de SoussA  N   T   I   - A  

    T   L  A  S   

     

    Figure 4 : Réseau hydrographique local

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    4.5 Contexte climatique

    L'importance de l'étude du climat est primordiale vue son influence directe ou

    indirecte sur le cycle hydrologique et la disponibilité en eau de la région. Il est étudié

    à travers ses principales composantes telles que le taux des précipitations,d’humidité, les températures, l'évaporation et les vents.

    Dans la région d’étude, les données climatiques présentées dans ce rapport ont été

    enregistrées dans la station climatique d’Agadir et Ait Melloul et correspondraient à

    une période d’observation de 30 ans de 1960 à 1990.

    4.5.1 Pluviométrie

    La pluviométrie est une composante essentielle du cycle hydrologique. En

    hydrogéologie, et plus spécialement pour les nappes phréatiques, elle conditionne

    l'alimentation et représente le premier facteur de recharge.

    La pluviométrie moyenne annuelle calculée sur une période d’observation de 30 ans

    (1960/61-1990/91) au niveau de la station d’Ait Melloul est de l’ordre de 277 mm.

    Presque 92% des précipitations tombent entre Octobre et Avril. La répartition de la

    pluviométrie moyenne mensuelle est irrégulière sur l’année avec une saison d’été

    presque à sec (4,8 mm soit 1,7% de la pluviométrie moyenne annuelle) ; l’hiver reçoit

    plus de 45% de la pluviométrie moyenne annuelle, le mois le plus pluvieux est

    Novembre (47,5 mm soit plus de 17% de la pluviométrie moyenne annuelle).

    L’automne et le printemps reçoivent presque la même part de la pluie avec

    respectivement 29 et 23% de la pluviométrie moyenne annuelle.

    Figure 5 : Précipitations moyennes mensuelles en mm enregistrées dans lastation d’Ait Melloul (période d’observation 1960/61-1990/91).

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    3035

    40

    45

    50

       P   l  u  v   i  o  m   é   t  r   i  e  m  o  y  e  n  n  e  m

      e  n  s  u  e   l   l  e

       (  m  m   )

    Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août

     

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    Eau Globe / 17-10-05 17

    4.5.2 Humidité

    L’humidité relative moyenne enregistrée au niveau de la station côtière d’Agadir

    durant la période d’observation 1985-1996 montre des valeurs relativement élevées

    et réparties irrégulièrement durant l’année (figure suivante).

    L’humidité relative moyenne varie de 68 % enregistrée en mars à 80 % mesurée en

    novembre.

    Ces données expriment bien les conditions réelles qui font que le climat est

    physiquement humide le long de la bande côtière. Cette humidité élevée est due

    surtout à la genèse des brouillards qui sont de deux types :

    −  La différence de température entre l'air et l'eau entraîne la formation de

    brouillards côtiers estivaux. Ce type est relativement fréquent à Agadir et est lié à

    la présence d'eaux froides (upwelling) ;−  Les brouillards de rayonnement, formés à l'intérieur lors du refroidissement

    nocturne par temps anticyclonique, et entraînés vers la côte par la brise. Ces

    brouillards sont fréquents en hiver et ne se dissipent qu'assez tard dans la

    matinée, en raison de l'exposition du littoral tourné vers l'Ouest. Ils

    s'accompagnent aussi d'une rosée très abondante.

    On compte à Agadir une moyenne de 19 jours de brouillard (période 1991-2000)

    répartis pour la plupart de juillet à novembre.

    Figure 6 : Répartition des moyennes mensuelles de l’humidité relative

    62

    64

    66

    68

    70

    72

    74

    76

    78

    80

    82

    Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août

       H  u  m

       i   d   i   t   é  r  e   l  a   t   i  v  e   (   %   )

     

    La période 1997/1998 a été caractérisée par un nombre élevé de jours de brouillard à

    Agadir (35 j). Les brouillards sont concentrés durant la période juillet-octobre (figure

    suivante).

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    Eau Globe / 17-10-05 18

    Figure 7: Nombre de jours de brouillard durant les années 1997 et 1998

    0

    2

    4

    6

    8

    J.

    97

    F M A M J J A S O N D J.

    98

    F M A M J J A S O N D

    Mois

       B  r  o  u   i   l   l  a  r   d   (   j  o  u  r  s   )

     

    Ces phénomènes traduisent une humidité relative toujours élevée au littoral

    particulièrement en été. Elle est d’importance capitale notamment sur le couvert

    végétal d’autant plus que les précipitations sont minimes et irrégulières.

    4.5.3 Température

    En ce qui concerne les températures, les données utilisées sont enregistrées dans la

    station d’Ait Melloul et sont relatives à une période d’observation de 30 ans (1960/61-1990/91). La température moyenne annuelle est de l’ordre de 19,5°C.

    La répartition de la température moyenne mensuelle montre que le mois le plus

    chaud est Août (24,5°C) et le mois le plus froid es t Janvier (13,7°C). Ces

    températures moyennes mensuelles s’élèvent graduellement à partir du mois de

     janvier et évoluent en un caractère franchement estival aux mois de Août -

    septembre.

    Figure 8 : Répartition des températures moyennes mensuelles

    0

    5

    10

    15

    20

    25

       T  e  m  p   é  r  a   t  u  r  e  m  o  y  e  n  n  e  m  e  n  s  u  e   l   l  e

       (   °   C   )

    Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août

     

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    Eau Globe / 17-10-05 20

    La moyenne annuelle de l’ETR calculée par la méthode de Turc à la station d’Ait

    Melloul, sur la période d’observation 1960/61-1990/91, est estimée à environ 274

    mm. Cette évapotranspiration peut être estimée par la méthode de Thornthwaite

    dans le calcul du bilan d’eau. La valeur trouvée serait plus significative puisqu’elle

    découle de l’analyse des éléments du bilan mensuel moyen à savoir

    l’évapotranspiration potentielle et le déficit agricole.

      Calcul du bilan d’eau selon Thornthwaite

    Cette méthode permet d’approcher les échanges et de retracer les schémas de

    transport de l’eau dans une région donnée. Elle intègre l’ETP et la pluviométrie

    mensuelles pour l’estimation du bilan. Le calcul de l’ETR par la méthode de

    Thornthwaite se fait pour différentes valeurs de la réserve facilement utilisable du sol

    (RFU).

    Dans la région d’Agadir, les totaux annuels exprimés en hauteurs d’eau donnent lesrésultats suivants :

    −  Hauteur de précipitation annuelle moyenne : 277 mm ;

    −  Evapotranspiration potentielle annuelle moyenne : 857 mm ;

    −  Evapotranspiration réelle annuelle moyenne : 277 mm ;

    −  Déficit agricole annuel moyen : 580 mm ;

    −  Ecoulement annuel moyen : 0 mm ;

    −  L’excédent (water-surplus de Thornthwaite) annuel moyen : 0 mm ;

    −  Déficit d’écoulement annuel moyen : 277 mm.

    Le déficit d’écoulement annuel moyen et l’évapotranspiration réelle annuellemoyenne atteignent bien les mêmes valeurs. Le déficit d’écoulement annuel moyen

    peut être calculé par la différence entre l’évapotranspiration potentielle annuelle

    moyenne et le déficit agricole annuel moyen.

    Tableau 9 : Eléments exprimés en mm du bilan mensuel moyen

    Un diagramme construit avec ces données caractérise le bilan pour l’année moyenne

    considérée (figure ci-dessous).

    Mois Sept Oct Nov Déc Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août AnnéePrécipitation 10,4 23,5 47,5 43,9 42,5 40,6 32,6 24,5 6,8 2,79 0,7 1,29 277

    ETP 90,7 70,85 58,52 39,51 34,32 47,37 61 67 89,9 94 94 109,5 857P-ETP -80,3 -47,35 -11,02 4,39 8,18 -6,77 -28,4 -42,5 -83,1 -91,21 -93,3 -108,21 -580ETR 10,4 23,5 47,5 39,51 34,32 47,37 38,4 24,5 6,8 2,79 0,7 1,29 277

    Réserve facilementutilisable (RFU)

    0 0 0 4,39 12,57 5,8 0 0 0 0 0 0

    Excédent 0Déficit agricole 80,3 47,35 11,02 22,6 42,5 83,1 91,21 93,3 108,21 580Ecoulement Q 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

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    Eau Globe / 17-10-05 21

    Figure 10 : Bilan annuel moyen (période 1992/93-2003/04).

    0

    50

    100

    150

    Sept  Oct  Nov  Déc  Janv  Févr  Mars  Avr  Mai  Juin  Juil  Août  Sept  Oct  Nov  Déc 

    ETP Préci itation

    I II 

    III 

    I : reconstitution des réserves d'humidité du sol: 50 mm;II : restitution des réserves d'eau du sol: 50 mm;

    III: déficit agricole: 580 mm.

    Ce diagramme montre que la zone du déficit agricole est plus étalée sur l’année, ce

    qui témoigne d’une aridité du climat. Le calcul de l’excédent par la méthode de

    Thornthwaite donne des valeurs nulles en raison de cette aridité.

    Par ailleurs, l’application de valeurs de pluies tombant sur le Haut Atlas (entre 500 et

    600 mm/an) qui sont plus élevées que celles qui tombent sur la plaine, donne par

    l’utilisation de la formule de Turc un excédent qui varie entre 18 et 41 mm. Ainsi, la

    recharge de la nappe phréatique est plutôt liée aux reliefs de bordures atlasiques qui

    sont la source de tout écoulement superficiel et infiltration à travers les formations

    encaissantes.

    4.5.5 Vent

    Le vent est sous la dépendance des changements de la pression atmosphérique.

    C’est un agent dynamique responsable de la mobilisation et du transport éolien.

    Les vents au Maroc sont contrôlés par les alizés dont la zone d’influence, variable

    selon la saison, s’étend entre 10°et 30°de latitu de Nord en hiver et 20°et 40°delatitude en été.

    Les statistiques portant sur la fréquence des directions des vents enregistrées dans

    la station météorologique d’Agadir entre 1961 et 1983, montrent l’importance des

    vents soufflant du Nord-Est, de l’Est et du Nord-Ouest. Ces vents représentent

    respectivement 23,7, 23,6 et 15,2% de l’ensemble des directions. Cette

    prédominance des vents d’Est à Agadir est due au fait que l’alizé maritime, de

    direction NNW à NE, est dévié, à cet endroit, par l’Atlas. Cette déviation est illustrée

    sur la photo satellite ci-dessous qui montre également le rôle des vents d’Ouest dans

    le retournement d’une partie vers les terrains africains.

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    Eau Globe / 17-10-05 22

    Figure 11 : Image satellite de l’Afrique du Nord prise le 01 novembre 1998.

    Les effets climatiques de ces vents dépendent donc de l’origine de ceux-ci. Ainsi, ils

    accentuent ou atténuent le degré d’aridité selon qu’ils soufflent d’Est ou d’Ouest. Les

    vents d’Ouest et Ouest-Sud-Ouest diminuent les maxima des températures et

    augmentent l’humidité relative dans la frange côtière.

    Les vents d’Est ou Est-Sud-Est, connus sous le nom de «Chergui», sont des vents

    chauds et desséchants, traduisant l'influence saharienne. Ils se manifestent depuis le

    début du printemps jusqu'au milieu de l'automne lorsqu'une dépression cyclonique

    atlantique ou méditerranéenne vient instaurer un régime de basses pressions au

    Nord de l'Atlas. Ils provoquent ainsi la sécheresse et l’augmentation des

    températures. Ces vents arrivent sur la plaine malgré la chaîne de l’Anti-Atlas dont

    l’alignement NE-SW joue un rôle de barrière orographique.

    Figure 12 : Rosé des vents de la région d’Agadir.

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35N

    NE

    E

    SE

    S

    SW

    W

    NW

    Sept Oct

    Nov Déc

    Janv Févr

    Mars Avr

    Mai Juin

    Juil Août 

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    4.5.6 Classification du climat

    Le climat de la zone d’Agadir est définit à partir de l’indice d’aridité estimé à partir de

    la formule de Martonne dont l’expression intègre la précipitation et la température

    annuelles au lieu de l’évaporation difficilement mesurable :

    )10(   +=

    P I    avec: I : Indice d’aridité

    −  P : Précipitation moyenne annuelle en mm ;

    −  T : Température moyenne annuelle en °C.

    La valeur de cet indice d’aridité calculé au niveau de la station d’Ait Melloul sur la

    période d’observation de 1960/61-1990/91 indique un climat aride à semi aride.

    Ce climat est soumis aux influences contrastées de trois facteurs très différents : un

    cadre montagneux, la proximité de l’océan sur lequel la vallée de Souss s’ouvre

    largement et une latitude saharienne. Dans l’ensemble, l’étage aride couvre presque

    la totalité du bassin de Souss-Massa ; ce climat semi-aride est atténué par l’influence

    océanique dans le Souss aval.

    4.6 Cadre géologique

    Le bassin de Souss correspond à une zone de subsidence remplie par des

    formations tertiaires et quaternaires. Il est limité au nord par la chaîne alpine du haut

    Atlas culminant à 4167 m au niveau de Jbel Toubkal. Au Sud, le bombement

    anticlinal de l’anti-Atlas occidental apparaît en de nombreuses boutonnières, où les

    pointements de roches dures peuvent atteindre une altitude assez forte, culminant à

    2531m (Adrar n’Aklim).

    Les terrains affleurants s’étalent du Précambrien au Quaternaire ; les formations les

    plus anciennes (Précambrien au Primaire) affleurent au niveau de l’Anti-Atlas et la

    partie orientale du Haut Atlas occidental, la série du Primaire supérieur à l’Oligo-

    Miocène affleure au niveau du Haut Atlas occidental alors que la plaine de Souss est

    remplie par les formations plio-quaternaires (Figure suivante).

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    Figure 13 : Carte géologique du bassin de Souss.

    4.6.1 Contexte régional

      Stratigraphie

    Le Haut Atlas occidental est formé de trois tronçons :

    −  A l’Ouest, Le tronçon sédimentaire dont le socle primaire est visible uniquement

    sur la zone axial de la chaîne ;

    −  Au milieu, le bloc occidental paléozoïque dont les puissantes formations combro-

    ordoviciennes forment un grand pli ;

    −  A l’Est, le bloc oriental est constitué essentiellement de granites du Précambrien

    III, de rhyolites et d’andésites, de schistes et de quartzites du Précambrien II et

    de migmatites du Précambrien I dans le haut oued Ourika. Le bloc entier estentouré par une série faillée et puissante du Permo-Trias.

    L’Anti-Atlas constitue la limite sud du bassin de Souss, il apparaît sous forme d’un

    plateau parfaitement nivelé puis disséqué par un réseau hydrographique. L’ensemble

    infracambrien de l’Anti-Atlas est constitué de bas en haut des subdivisions

    suivantes :

    −  Une série de base d’environ 100m, constituée de calcaires et de schistes ;

    −  Les calcaires inférieurs : dolomies et calcaires dolomitiques en gros bancs

    (1000m à l’Est et 3000m à l’Ouest) ;

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    Eau Globe / 17-10-05 25

    −  Une série de calcaire se chargeant abondamment en schistes d’une puissance

    qui varie de 500 à 700 m ;

    −  Les calcaires supérieurs d’une puissance entre 300 et 500 m, constitués de

    calcaires dolomitiques disposés en minces bancs ;

    −  Une série schisto-calcaire de 300m de puissance ;

    −  Les formations d’ages géorgiens, constituées de calcaires noirs, de schistes verts

    et violets et de grès surmontent en continuité la série schisto-calcaire ;

    −  Les formations acadiennes, essentiellement schisteuses, affleurent en bordure de

    l’Anti-Atlas.

    Le massif de Siroua constitue une sorte de pont entre le Haut Atlas et l’Anti-Atlas, il

    sépare la vallée de Souss à l’Ouest et le bassin d’Ouarzazate à l’Est et présente le

    prolongement nord de l’Anti-Atlas central. Sa surface est constituée par des coulées

    de phonolites pontiennes recouvrant les formations précambriennes I, II et III

    discordantes entre elles.

    Les Piémonts : le piémont nord de l’Anti-Atlas, qui correspond à la limite sud de la

    vallée, est constitué par les calcaires et les schistes géorgiennes qui plongent avec

    un pendage assez fort sous la plaine de Souss. Le piémont sud du Haut Atlas

    occidental qui correspond à la limite nord de la vallée de Souss, est constitué par des

    formations secondaires plissées et faillées.

    La vallée de Souss : les formations du remplissage de la plaine de Souss

    comprennent les sédiments qui se sont accumulés dans le sillon subsident, formé au

    Sud du Haut Atlas, lors des phases orogéniques du Néogène et du Quaternaire. Le

    Néogène continental est représenté par de puissants dépôts conglomératiques aupied du haut Atlas. Plus au sud, il s’agit d’une formation fluvio-lacustre marno-

    calcaire, argileuse, gréseuse, avec des intercalations conglomératiques, c’est la

    formation du Souss.

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    Figure 14 : Coupe type du Crétacé (Haut Atlas occidental)

    Le Pliocène   ancien affleure dan le golfe d’Agadir sous forme de grès, sables

    consolidés, lumachelles et marne.

    Le Mogrhrébien , de nature grès coquilliers, calcaires gréseux et conglomérats

    transgressif, affleure en discordance sur le Pliocène, au niveau du golfe d’Agadir.

    Le Quaternaire continental  est assez souvent argileux, il affleure au sein des cônes

    de déjections. Le Quaternaire moyen correspond à la formation de Souss remaniée.Le Quaternaire récent est représenté par des limons.

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    Eau Globe / 17-10-05 27

    Il existe également des niveaux conglomératiques : à la base de la formation de

    Souss ; surmontant le Quaternaire ancien, vers les cônes de déjection et constituant

    l’ensemble plio-villafranchien-quaternfaine ancien.

    Les formations calcaires sont représentés par certains niveaux supérieurs de la

    formation de Souss et par la dalle du Quaternaire qui constitue le réservoir de la

    nappe généralisée de Souss.

      Contexte structural

    Le bassin de Souss fait partie du sillon préafricain. Il a la structure d’un vaste

    synclinal à flanc nord plissé et redressé au contact de l’accident sud atlasique et à

    centre comblé par des formations néogènes et quaternaires. Il est délimité par le

    Haut Atlas au Nord et l’Anti-Atlas au Sud (Figure suivante).

    Figure 15 : Coupes géologiques synthétiques sériées au niveau du bassin deSouss.

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    Eau Globe / 17-10-05 28

    L’axe du synclinal est de direction NE-SW ; son flanc nord affleure largement de

    manière discontinue, en bordure du Haut-Atlas, le flanc sud se manifeste par un

    alignement de collines dans l’axe de la vallée.

    Le sous bassin est traversé par des failles profondes dont la plus importante est celle

    de l’accident sud atlasique de direction ENE-WSW.

    4.6.2 Contexte local

    Le site d’étude est situé à la limite nord de la plaine de Souss et présente de ce fait

    des affleurements du Crétacé au Nord et des affleurements du Quaternaire dans la

    partie sud (Figure suivante).

      Stratigraphie

    Les formations affleurantes au niveau de la zone d’étude se répartissent du Nord au

    Sud comme suit :

    −  Le Turonien , constitué par des calcaires dolomitiques avec des minces lits de

    silex, de calcaires lités gris ou feuilletés blancs de 30 à 50 m d’épaisseur. Il

    affleure dans la partie Nord au niveau du CET de Tamelest ;

    −  Le Coniacien Santonien   affleure au Nord de la zone d’étude sous forme de

    marnes à gypse, calcaires dolomitiques, calcaires gréseux, grès et marnes

     jaunes ;

    −  Le Campanien  affleure au Nord et au centre de la zone d’étude, sous forme de

    marnes dolomitiques et marnes rouges à gypse ;

      Le Maastrichtien  affleure dans la partie Est, au Nord-Est et au Nord de la zoned’étude sous forme de marnes silteuses et marnes jaunes gréseuses avec des

    calcaires lumachelliques à la base ;

    −  Le Pliocène  est constitué de sables consolidés, lumachelles et marnes. Il affleure

    au niveau de la zone de transition entre la plaine et le Haut Atlas ;

    −  Le Calabrien  affleure au centre de la zone d’étude sous forme d’une couche de

    direction NW-SE penté vers le SW, il change de direction (E-W) dans la partie

    Nord où il pente vers le Sud ;

    −  Le Villafranchien   marneux affleure dans le secteur d’étude et dans la partie

    Ouest ;

    −  Le Quaternaire  essentiellement argileux affleure au Sud et à l’Ouest de la zoned’étude.

    Le centre d’enfouissement technique de Tamelest se situe sur les affleurements

    marno-calcaires du Turonien et du Maastrichtien (photos suivantes).

    Au niveau de la décharge de Bikarane, les affleurements géologiques correspondent

    aux marnes, calcaires blanchâtres, calcaires argileux et argiles marneux du

    Quaternaire.

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    Figure 16: Carte géologique de la zone d'étude

    CET de Tamlets

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    Eau Globe / 17-10-05 30

    Photo 1 : Vallon du CET de Tamelest et les bancs calcaires débités et altérés

      Contexte structural

    De point de vue structural, le site de Tamelest est situé au niveau d’une vallée de

    direction N-S. Cette chaâba débouche à oued Smoumene affluent principal d’oued

    Tamelest. Les terrains affleurants correspondent aux calcaires marneux du Turonien

    et du Maastrichtien. Ces derniers sont affectés par une flexure de direction NW-SE.

    Les prospections géologiques du terrain entamées dans le cadre de ce travail ont

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    Eau Globe / 17-10-05 31

    montré que ces calcaires affleurants ont une direction N130 et un pendage moyen de

    15°vers le SW ; ils sont très fracturés et débités augmentant ainsi leur perméabilité.

    La décharge de Bikarane est située sur le flanc Nord du synforme correspondant à la

    plaine de Souss (Figures suivantes).

    Figure 17: Coupe géologique (A) à travers le site de Tamelest

    Figure 18 : Coupe géologique (B) à travers la décharge de Bikarane

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    Eau Globe / 17-10-05 32

    4.7 Pédologie

    Le bassin de Souss est caractérisé par un climat particulier marqué par une faible

    pluviométrie et une forte température. Celui-ci a une forte incidence sur les

    processus d'évolution des sols formés sur divers matériaux détritiques. La plaine deSouss offre ainsi, une gamme assez variée de sols témoignant de pédogenèses

    différentes (Figure suivante).

    Figure 19 : Carte pédologique du bassin de Souss.

    Il existe dans le bassin de Souss différents types de sols anciens et en cours

    d'évolution :

      a- Sols sableux éoliens très calcaires :

    Il s’agit de sols développés sur un sable dunaire peu consolidé du littoral atlantique.

    Ils couvrent une grande partie au Sud d’Ait Melloul et affleure aussi à l’Est d’Ouled

    Teima. Ces sols ont une texture sableuse et une structure particulaire. La teneur en

    matière organique est très faible et leur érosion par le vent est très active.

      b- Des sols sablo-limoneux peu calcaires (alluvions) :

    Ce sont des sols constitués par les alluvions anciennes et actuelles des oueds Souss

    et Massa et de leurs affluents. Ils couvrent 26 ha, soit 4 % de la plaine de Souss-

    Massa.

      c- Sols colluviaux (alluviaux caillouteux) :

    Il s’agit de sols développés sur des alluvions et colluvions issues du flanc Sud duHaut-Atlas et de l’Ouest de la boutonnière de Kerdous. La texture est également

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    Eau Globe / 17-10-05 33

    argileuse. Ils couvrent 169 ha, soit 26 % de la superficie totale de la plaine. Le

    matériel argileux est hérité d’une période humide du fin du Tertiaire. Les

    affleurements de ce type de sols les plus proches du site d’étude sont rencontrés

    dans la commune de Anza où ces argiles sont exploitées dans plusieurs carrières.

      d- Sols calcimagnésiques limoneux (bruns et calcaires)

    Ce sont des sols développés sur dalle calcaire lacustre du Villafranchien formant un

    bas plateau légèrement ondulé. Ces sols présentent une charge caillouteuse assez

    importante en surface. La fraction sableuse est constituée essentiellement de

    calcaire de la roche mère. La teneur en matière organique est relativement plus

    importante par rapport aux deux premiers sols. Ces sols sont largement répandus au

    niveau du site de Tamlest, ils sont observés aussi à l’Est d’Ait Melloul, à Ouled Teima

    et à l’Est de Taroudant.

      e- Sols alluviaux sur limons (bruns et isohumiques)

    Ces sols caractéristiques de la région de Ouled-Teima sont développés sur des

    formations quaternaires issues de l’érosion du Haut-Atlas. Ils présentent un profil

    calcaire peu différencié et une texture limono-argileuse. Ces sols sont très peu

    caillouteux, profonds et de couleur plus foncée que les sols calcimagnésiques.

    L’horizon de surface est de structure grumeleuse assez bien développée. La teneur

    en matière organique est moyenne en surface.

    Une importante superficie de la vallée de l'oued Souss est convertie à des sols peu

    évolués ; ceux-ci s'étendent sur les piémonts du Haut-Atlas et de l'Anti-Atlas.

    Les sols de la plaine de Souss présentent des textures variables allant de sableuse à

    argileuse. Ils ont des structures peu développées, une stabilité et une cohérence

    faibles. Ils sont généralement assez poreux, très perméables et ont une très faible

    capacité de rétention d'eau.

    4.8 Contexte hydrologique

    4.8.1 Caractéristiques morphométriques et hydrographiques

    Le secteur d’étude est drainé par l’oued Tamelest et son affluent oued Smoumène.Le réseau constitué de ces deux oueds draine (à partir du point de confluence) un

    bassin versant d’une superficie de 11 km2. Ce bassin est subdivisé en deux sous

    bassins de forme allongée attestée par des rapports de bifurcation élevés (Figure

    suivante) :

    −  Le sous bassin d’oued Tamelest à l’Ouest du CET avec une superficie de

    7,5 km2 . allongé NNE-SSW sur une distance de 7,2 Km. La largeur maximale est

    de 2,23 Km.

    −  Le sous bassin d’oued Smoumène à l’Est du CET avec une superficie de l’ordre

    de 3,5 km2. allongé NE-SW sur une distance de 4,2 Km. La largeur maximale estde 1,38 Km.

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    Eau Globe / 17-10-05 34

    Les deux sous bassins ont été caractérisés par des paramètres tenant compte du

    développement du réseau hydrographique (forme, hypsométrie, profil en long du

    cours d’eau principal, densité du drainage et densité du réseau hydrographique). Ces

    facteurs influencent le comportement hydrologique des deux sous bassins et

    s’expriment directement dans le réseau hydrographique.

    De point de vue géomorphologique, les deux sous bassins de Tamelest et

    Smoumène possèdent des indices de compacité élevés (respectivement 1,58 et

    1,45) et des indices d’élancement relativement faibles (respectivement 0,43 et 0,54)

    témoignant d’une forme allongée des deux sous bassins. Ceci montre que ces deux

    bassins réagissent lentement aux averses puisque les zones éloignées tardent à

    faire ressentir leur influence sur l’écoulement à l’exutoire.

    Figure 20 : Bassin drainé par oued Tamelest et son affluent oued Smoumène

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    Rapport technique du schéma directeur du grand Agadir – Volet décharge

    Eau Globe / 17-10-05 35

    Figure 21 : Vue en 3D des deux sous bassins des oueds Tamelest etSmoumène

    L’hypsométrie des deux bassins a été étudiée dans le cadre de ce travail par tranche

    d’altitude, elle traduit la répartition des altitudes à l’intérieur du bassin versant.

    Les courbes hypsométriques établies pour les deux sous bassins de Tamelest et

    Smoumène caractérisent des bassins jeunes où la superficie est faible par rapport au

    changement d’altitude initiale, ce qui est caractéristique des versants abrupts (Figure

    suivante).

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    Rapport technique du schéma directeur du grand Agadir – Volet décharge

    Eau Globe / 17-10-05 36

    Figure 22 : Courbes hypsométriques et histogrammes de fréquencealtimétrique des sous bassins de Tamelest et Smoumène

    Sous bassin de Tamlets 

    0

    25

    50

    75

    100

    100 150 200 250 300 350 400 450

       S  u  p  e  r   f   i  c   i  e   d  u   b  a  s  s   i  n  e  n   %

    Sous bassin de Smoumène 

    100 150 200 250 300 350

    Altitudes en m 

    Les profils longitudinaux des deux cours d’eau principaux montrent que l’oued

    Tamelest commence son parcours au Nord du douar Afennzouart (360 m NGM) par

    une forte pente de 9% qui diminue progressivement pour atteindre 2,6% au niveau

    de point de confluence (110 m NGM) sur une longueur de 7,2 Km. Au niveau du sous

    bassin d’oued Smoumène, l’oued de 4,2 km de longueur présente une pente qui

    décroît de façon irrégulière sur six paliers, de 6% à 1,9% au niveau du point de

    confluence (Figure suivante). Les pentes moyennes des deux oueds, calculées

    suivant la méthode pondérale sont de l’ordre de 4,5% pour Tamelest et 4,7% pour

    Smoumène.

    Le calcul de la densité de drainage au niveau des deux sous bassins de Tamelest et

    Smoumène donne des coefficients respectifs de 2,99 et 3,07 km/km². Ces

    coefficients très faibles caractérisent des régions à écoulement rudimentaire et

    centralisé et/ou à roche mère très perméable.

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    Rapport technique du schéma directeur du grand Agadir – Volet décharge

    Eau Globe / 17-10-05 37

    Figure 23 : Profils des lits des oueds Tamelest et son affluent oued Smoumène

    4.8.2 Risques des inondations

    Le centre d’enfouissement technique de Tamelest se situe au niveau d’une chaâba

    dans le sous bassin d’oued Smoumène, affluent principal d’oued Tamelest.

    Les données sur les crues sont celles issues de l’étude d’aménagement des cours

    d’eau pour la protection de la partie Nord Est du grand Agadir contre les inondations

    (DGH, 2000). Ces données proposent, à différentes fréquences de retour 10, 20, 50

    et 100 ans pour les deux sous bassins étudiés, les débits de pointe retenus

    consignés dans le tableau suivant :

    Tableau 10 : Débits de pointe (m3/s) des crues au niveau du bassin versant deTamelest et son affluent

    Tamelest SmoumèneQ10 26 12

    Q20 37 17

    Q50 58 24

    Q100 69 30

    On retient de ce tableau que le débit centennal Q100 de l’oued Tamelest est de

    l’ordre de 70 m3 /s alors que celui de son affluent principal de Smoumène est de

    l’ordre de 30 m3 /s. Ces débits importants ont rendu difficile la déviation des eaux à

    l’Est ou à l’Ouest et ont orienté la protection de cette zone contre les inondations vers

    d’autres alternatives en l’occurrence des ouvrages de stockage.

    Dans ce sens, un site potentiel pour un petit barrage écrêteur de crue a été proposé

    sur oued Tamelest à 300 m en amont de la confluence avec Smoumène. Cette

    retenue, de coordonnées X=103 800 et Y=388 200, possède les caractéristiquessuivantes :

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    Eau Globe / 17-10-05 38

     

    −  Niveau de la retenue normale : 137,5 NGM ;

    −  Volume de la retenue normale : 270 000 m3 ;

    −  Superficie de la retenue normale : 2,6 ha ;

    −  Niveau des plus hautes eaux : 140,45 NGM ;

    −  Volume régularisé : 270 000 m3.

    Ainsi, les eaux en provenance d’oued Smoumène devraient être évacuées en totalité

    vers le drain Tassila à 2 km plus en aval alors que la crue d’oued Tamelest va être

    entièrement laminée par l’ouvrage de stockage projeté qui assurera la protection

    contre les inondations des zones situées à l’aval de la confluence des oueds

    Tamelest et Smoumène (Figure suivante).

    Figure 24 : Situation du barrage projeté de Tamelest.

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    Eau Globe / 17-10-05 39

    Afin d’examiner le risque d’inondation sur le centre d’enfouissement technique de

    Tamelest, des simulations mathématiques ont été faites en tenant compte des

    caractéristiques physiques et hydrologiques des deux sous bassins. Ces derniers ont

    fait l’objet d’un maillage par la méthode de triangulation pour une analyse de pentes

    (Figure suivante).

    Figure 25 : Maillage des deux sous bassins de Tamelest et Smoumène.

    L’analyse altimétrique et de pente réalisée montre que le point le plus bas à partir

    duquel l’eau de ruissellement pendant une crue pourrait passer du sous bassin de

    Tamelest vers le centre d’enfouissement technique présente une altitude de 220 m et

    est situé au niveau de la partie Nord du CET (Figure suivante). A partir de cette zone,

    une section transversale du sous bassin de Tamelest a été considérée comme

    barrière hydrologique où le pouvoir évacuateur de l’oued est nul afin d’imaginer le

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    Eau Globe / 17-10-05 40

    pire des cas lors d’une crue. En plus, nous avons considéré dans le cycle

    hydrologique de la partie amont du sous bassin, des composantes

    d’évapotranspiration et d’infiltration nulles afin de favoriser plus le ruissellement pour

    aggraver la situation lors d’une éventuelle crue.

    Figure 26 : Risque d’inondation sur le CET de Tamelest.

    La simulation a montré ainsi que les précipitations annuelles généreraient un volume

    d’eau de l’ordre de 1,5 Mm3 /an qui, dans les conditions extrêmes proposées

    (Evapotranspiration et infiltration nulles) ruissellera vers la zone basse de la partie

    amont du sous bassin au niveau de la section transversale. Ce volume d’eau

    remplira ainsi une zone qui atteindrait une altitude de 207,38 m (Figure ci-dessus).

    On s’aperçoit ainsi que même dans les conditions extrêmes théoriques proposées,l’eau de crue ne peut atteindre le CET de Tamelest. Pour avoir un débordement vers

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    Eau Globe / 17-10-05 41

    le dit CET, on aura besoin, dans les mêmes conditions, d’une lame d’eau précipitée

    de plus de 73 700 mm/an qui représente une valeur utopique et impossible.

    Ainsi, le seul impact des inondations sur le CET de Tamelest pourrait être généré par

    les eaux de précipitation qui tombent directement sur ce CET. Dans les conditions

    réelles du terrain (couches lithologiques perméables (K=5.10-4  à 10-3), couvert

    végétal abondant, pentes fortes du terrain), les précipitations ne dépasseraient

    l’évapotranspiration réelle qu’en décembre et janvier avec respectivement 4,39 et

    8,18 mm. Ces excédents contribuent à la reconstitution des réserves d’humidité du

    sol. Ainsi, le cycle de l’écoulement n’atteint pas le stade de crue au niveau du CET

    de Tamelest.

    Une analyse de pente effectuée sur une carte topographique à échelle 1/4000ème a

    montré une pente moyenne de 17,3°soit environ 30%. La classe prépondérante

    correspond aux pentes comprises entre 10 et 20°. Le s pentes sont faibles de part et

    d’autre du lit principal et augmentent progressivement vers les sommets (Figuresuivante). Cette allure générale tend à réduire les vitesses de ruissellement au fond

    de la vallée.

    Figure 27 : Analyse de pente au niveau du CET de Tamelest.

    300

    250

    200

    1501000 200 300 400 500

    Coupe transversale NE-SW

     

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    Eau Globe / 17-10-05 42

    4.9 Contexte hydrogéologique

    Le bassin hydrogéologique de la nappe de Souss s’étend sur une superficie de 4 150

    Km2. Il est limité au Nord par le haut Atlas, au Sud par l’Anti-atlas et débouche à

    l’Ouest sur l’Océan Atlantique.

    Cet aquifère phréatique loge dans les formations de remplissage d’âge Eocène au

    Quaternaire de la vallée de Souss. De part son étendu et sa bonne productivité, ce

    réservoir joue un rôle déterminant dans le développement économique régional,

    particulièrement dans le développement du secteur hydro-agricole.

    D’une manière générale on peut distinguer quatre types de faciès constituant

    l’aquifère :

    −  Formations fluvio-lacustres à alternance de conglomérats, calcaires, marno-

    calcaires et grès avec des intercalations argilo-marneuses ;−  Grès et sables marins et côtiers ;

    −  Cailloutis du lit fossile de l'oued ;

    −  Calcaires pliocènes du Souss aval.

    La nappe de Souss s’étend vers le Sud-Ouest sur une superficie de plus de 940 km²

    pour constituer la nappe de Chtouka. Cette dernière est limitée au Nord par la route

    d’Agadir-Biougra, à l’Est par les affleurements des formations primaires de l’Anti-

    Atlas, au Sud par l’Oued Massa et à l’Ouest par l’Océan Atlantique.

    L’aquifère principal de cette nappe est constitué par des grès dunaires à faciès

    sableux et des niveaux de calcaires lacustre intercalés du Quaternaire. Dans la

    région de Biougra, l’épaisseur de la nappe varie entre 50 et 300 m.

    Le long de l’Oued Massa, la nappe est peu profonde, à l’exception du secteur du

    cordon dunaire où la nappe peut se trouver à des profondeurs de 65 m au-dessous

    du sommet des formations dunaires.

    4.9.1 Caractéristiques hydrodynamiques

    4.9.1.1 Perméabilités

    L'aquifère généralisé présente une variation latérale des faciès qui se répercute sur

    la répartition des perméabilités. La carte de distribution de ces perméabilités établie

    dans le cadre de l’étude du plan directeur intégré d’aménagement des eaux des

    bassins du Souss et Massa en 1986 montre des perméabilités (K) très variables

    allant de 10-5 m/s à 2.10-2 m/s (Figure suivante). Les transmissivités (T) sont aussi

    caractérisées par une répartition spatiale très étendue (10-4 m2 /s à 10-1 m2 /s). Ceci

    s'explique par la structure de la nappe, la topographie du mur de l'aquifère et

    l'hétérogénéité des matériaux constituant cet aquifère.

    Le site d’étude est localisé dans la zone à perméabilité de 5.10 -4  à 10-3 m/s. Ces

    valeurs correspondent à des terrains alluvionnaires graveleux à peu d’argile du

    Quaternaire et les terrains marno-calcaires très fracturés du Turonien.

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    Figure 28 : Carte de perméabilité des terrains dans la plaine de Souss.

    Legende 

    Pérméabilité en 10 m/s-4

    > 10 

    5 - 10 

    1 - 5 

    < 1

    Taroudant

    Ameskhoud

    Aït Melloul

    Ouled Teima

    Tidsi Amagour

    Tazemmourt Tiout

    Oued Souss Igli

    Ouled Berhil

    Aoulouz

    Ouled Bou Rbiaa

    Agadir

     

    4.9.1.2 Transmissivité

    L’analyse de la carte des transmissivités établie lors de l’étude du plan directeurintégré d’aménagement des eaux des bassins du Souss et Massa en 1986, montre la

    présence dans l'aquifère du Souss de quatre classes de transmissivités qui se

    répartissent comme suit (Figure suivante) :

    −  T>10-1  m2 /s, Il s'agit des transmissivités des formations de remplissage très

    grossiers qui apparaissent au droit des chenaux du réseau hydrographique anté-

    pliocène ;

    −  10-2  m2 /s 5

    Légende

    1 - 5

    0.1 - 1

    AGADIR

    Aït Mellouk

    Ouled Teima

    Ouled Bou Rbiaa

    Tidsi Amagour

    Taroudant

    Oued Souss

    Tazemmourt Tiout

    Igli

    Ouled Berhil

    Aoulouz

    < 0.1

     

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    4.9.1.3 Piézomètrie de la nappe libre

    L’épaisseur de l’aquifère varie entre 150 m environ entre Arazane et Taroudant et

    500 m à l’aval d’Ouled Teïma. La profondeur de l’eau par rapport au sol croît au fur et

    à mesure qu’on s’éloigne du cours de l’Oued Souss. Elle est comprise entre 10 et 30

    m près du cours de l’oued, descend à 25 et 35 m à l’aval d’Oulad Bourbia et dépasse70 m en amont de Loulija et Sebt El Guerdane.

    L’écoulement général s’effectue d’Est en Ouest et le gradient hydraulique moyen

    décroît de l’amont vers l’aval (Figure suivante).

    La surface piézométrique montre deux axes de drainage orienté Nord-Sud en

    bordure du Haut Atlas et Sud-Nord en bordure de l’anti-atlas. Ceci met en évidence

    une alimentation du côté des piémonts.

    Au centre de la plaine et dans sa partie Sud Ouest, la piézométrie est caractérisée

    par un faible gradient hydraulique en relation avec des transmissivités assez élevées.

    La forme de la nappe phréatique est complexe et ce en raison de la présence de

    nombreux axes de drainage naturels dont les principaux sont situés à l’aval de

    Taroudant, aux proximités des lits fossiles et actuels de l’oued Souss et de ses

    affluents atlasiques.

    Le gradient hydraulique moyen décroît, dans l’ensemble, de l’amont vers l’aval, mais

    de manière irrégulière. Il est de l’ordre de 4 à 5‰ d’Igli à Oulad Bou Rbia.

    Figure 30 : Carte piézométrique des nappes libres de Souss et Chtouka100 000 120 000 140 000 160 000 180 000 200 000 220 000 240 000

       4   2   0   0   0   0

       4   0   0   0   0   0

       3   8   0   0   0   0

       3   6   0   0   0   0

       3   4   0   0   0   0

    100 000 120 000 140 000 160 000 180 000 200 000 220 000 240 000

       4   2   0   0   0   0

       4   0   0   0   0   0

       3   8   0   0   0   0

       3   6   0   0   0   0

       3   4   0   0   0   0

    Courbe isopiézométrique (m)

    AGADIR Oued Souss 

     

    4.9.2 Bilan actualisé de la nappe

    Le bilan global de la nappe de Souss est discuté à partir des paramètres suivants :

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      Entrées

    −  Infiltration de la pluie et du ruissellement dispersé ;

    −  Infiltration dans les lits des oueds ;

    −  Retour des eaux d'irrigation superficielles ;

    −  Drainance ascendante à partir des nappes profondes ;

    −  Apport par abouchement des nappes.

      Sorties

    −  Ecoulement souterrain vers la mer ;

    −  Drainage par le Souss aval ;

    −  Prélèvement net d'irrigation du secteur traditionnel ;

    −  Prélèvement net d'irrigation par pompage des secteurs publics et privés

    modernes ;

      Sorties par drains et sources ;−  Prélèvement d'eau potable et industrielle.

    L’historique de ce bilan montre une surexploitation depuis 1976 à 2003 avec un

    déficit qui a atteint 370 Mm3 en 1994. Toutefois, la nappe a enregistré un bilan positif

    en 1996 où les entrées dépassaient les sorties par 233 Mm3  (Tableau et Figure

    suivants).

    Tableau 11 : Historique du bilan de la nappe de Souss.

    Années 1976 1979 1985 1994 1996 1998 2003

    Recharge de la nappe :Infiltration de la pluie et duruissellement dispersé

    66,2 62,8 57,8 31,3 105,0 29,7 39,6

    Infiltration dans les lits des oueds 88,7 208,5 50,2 17,3 490,0 31,0 199,3

    Retour des eaux d'irrigationsuperficielles

    14,3 13,7 8,0 10,2 80,0 17,4 15,8

    Drainance ascendante à partir desnappes profondes

    3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0

    Apport par abouchement desnappes

    48,0 48,8 43,7 46,2 192,0 174,9 65,0

    Total entrées 220 337 163 108 870 256 323

    Sorties de la nappe:Ecoulement souterrain vers la mer 22,0 19,9 15,0 19,0 142,0 16,4 3,8

    Drainage par le Souss aval 8,2 60,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

    Prélèvement net d'irrigation dusecteur traditionnel

    116,0 73,7 11,1 65,4 33,8 67,6516,6

    Prélèvement net d'irrigation parpompage des secteurs publics et

    250,6 278,1 365,4 375,0 431,0 488,0

    Sorties par drains et sources 8,1 9,8 16,8 18,6 30,0 41,9 2,3

    Prélèvement d'eau potable etindustrielle

    28,7

    Total sorties 405 442 408 478 637 614 551

    Bilan -185 -105 -245 -370 233 -358 -228

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    Ce bilan actualisé montre un déficit annuel de près de 228 Mm3 enregistré en 2003.

    Ce déficit s’approche de celui annoncé par le PDAIRE du Souss Massa.

    La surexploitation de la nappe de Souss, accompagnée de la réduction des

    ressources renouvelables suite à la succession des années de sécheresse, s’est

    traduite par un déstockage des réserves non renouvelables. En effet, les volumes

    prélevés dépassent de loin les ressources renouvelables. Ceci a entraîné des déficits

    importants dans le bilan de la nappe. L’augmentation de ces déficits témoigne d’une

    baisse du niveau piézométrique de la nappe.

    Figure 31 : Evolution de la nappe de Souss

    -400

    -200

    0

    200

    400

    600

    800

    1000

       V  o   l  u  m  e   d   '  e  a  u  e  n   M  m

       3

    1976 1979 1985 1994 1996 1998 2003

    Entrées

    Sorties

    Déficits

     

    4.9.3 Evolution piézométrique

    La baisse continue que connaît la piézomètrie de la nappe de Souss en raison de la

    surexploitation par puits et forages et du déficit d’alimentation engendré par la

    succession des années de sécheresse depuis 1970, s’est traduite par l’assèchement

    progressif des résurgences, des sources et des Khettara. Actuellement, la

    contribution de la nappe dans le débit de base de l’Oued Souss est négligeable alorsqu’elle était importante durant la période 1950 – 1970. L’exemple du drain de Freija,

    qui s’est asséché depuis les années 80, illustre bien ce phénomène.

    Le suivi du niveau de la nappe dans des piézomètres situés dans les zones amont,

    moyenne et aval montre une baisse du niveau piézométrique durant la période 1968– 

    2003 (Tableau suivant).

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    Tableau 12 : récapitulatif de l’évolution des niveaux piézométriques de la nappede Souss durant la période 1968 – 2003

    ZoneBaisse du niveaupiézométrique

    Observations

    Souss Amont (Aoulouz –Taroudant) 15 m

    La baisse atteint localement 30 m(piézomètre n°IRE 2998/70)

    Souss Moyen (Taroudant – Oulad Teima)

    > 30 mLa baisse atteint localement 80 mdans la zone d’El Guerdane(piézomètre n°IRE 2582/70)

    Souss Aval (littoral) 20 m Piézométre n°IRE 3457/70

    Figure 32 : Evolution des niveaux piézomètriques dans la nappe du Souss

    190

    200

    210

    220

    230

    240

    0

    2040

    60

    80

    100

    120

    140

    160

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    19691971

    19731975

    19771979

    19811983

    19851987

    19891991

    19931995

    19971999

    20012003

    Souss aval (piézomètre 3457/70)

    Souss moyen (piézomètre 2582/70)

    Souss amont (piézomètre 2998/70)

    Années

       N   P   (  m   )

       N   P   (  m   )

       N   P   (  m   )

     

    4.9.4 Hydrogéologie locale

    Les affleurements géologiques pouvant jouer le rôle d’aquifère potentiel sont les

    formations marno-calcaires fracturées du Turonien et le Quaternaire. Ces terrains

    possèdent une perméabilité de 5.10-4 à 10-3 m/s et une transmissivité de 10-2 à 5.10-2 

    m2 /s.

    Les données d’une cinquantaine de puits et forages situés dans la région d’Agadir

    ont été collectées et dépouillées (Figure suivante). Les puits proches de la décharge

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    Eau Globe / 17-10-05 48

    de Bikarane et du CET de Tamelest ont été visités et ont fait l’objet de mesures in

    situ (coordonnées GPS, niveau statique, conductivité, pH).

    Les puits P45 à P48, situés près du CET de Tamelest captent la nappe logeant dans

    les calcaires et marno-calcaires du Turonien et sont utilisés pour l’alimentation en

    eau potable rurale. Les autres points d’eau captent les niveaux quaternaires et sont

    utilisées pour des fins industrielles et d’alimentation en eau potable (ONEP).

    Figure 33 : Situation des puits et forages inventoriés sur la carte topographique

    F11 Hamam Talborjt

    F12 ste des boissons gazeuses du souss TasF13 Forage ONEP B1 Ben sergao

    F14 Golf du soleil Dcheira

    F15 Golf du soleil DcheiraF2 Forage décharge public

    F3 Forage Hassan Sabr i-En face de facultéF4 Forage Stat ion Pet rom-Elhouda-

    F6 Hammam Azzouhour c it é annaj ah

    F7 Hammam ennakhil BouarguaneF8 Usine BELMA Q,I Agadir

    F9 Hammam echaraf bloc 109P1 Puits ENCG-Essalam-

    P10 Puits DRE-Edakhla-

    P13 Q,I Hammam douche moderneP14 Douche inbiaat Q,I

    P15 Hammam Lakh iam Lakh iam1P16 village éléct ricien ACHARAF

    P18 Hptél Odyssée park ex ali babaP19 Hammam Achak Dche ira Hour ri

    P2 Pu it s hammam Essa lam-Essalam-

    P20 Hammam El janoub chifaa DcheiraP21 Hammam Essaada Pergola Dcheira

    P22 Hammam Achak DcheiraP23 Park muni cipa l DCHEIRA

    P24 Hammam public Dcheira

    P25 Hammam Laaroussa douar jdid j ihadiaP26 Hammam elj ihadia el marss Dchei ra

    P27 Br iquet ri e sahara TassilaP28 pui ts cooperative mabouka Tassila

    P29 Hammam achak et douche Ben sergao

    P30 Hammam Abaakil Ben sergaoP31 Hammam Imassen Ben sergao

    P32 Hammam Hassania Ben sergaoP33 Hammam Fadellah Ben sergao

    P34 Pepiniere de ben sergaoP35 Hammam my ali chr if Aghroud Ben sergP36 Hammam Eawdi Aghroud Ben sergao

    P37 Parc municipal Inezgane cité administrP38 Pépiniere et jardin Inezgane 20 Aout

    P39 Hammam e l marjane Inezgane

    P40 Cimetiere InezganeP41 Hammam Azadou Inezgane

    P43 Ecole fadila InezganeP44 Hammam Aatar Inezgane

    P45 Ahaleka

    P46 Tamlets 1P47 Tamlets 2

    P48 ImounsisP6 Hammam et Douche Elkodss-Ci té Elkodss-

    P7 Hammam Elmassira-elmass ira

    P9 Puit s Es ta Ibno Zohr -essalam-

    !

    !

    !

    !

    !

    !

    !

    !

    !!

    !

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    !!!

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    !   !

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    !!!

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    !!!

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    !

    !

    !

    !

    !

    !

    !!

    !

    F9

    F8

    F7F6

    F4

    F3

    P9

    P7

    P6

    P2

    P1

    F2

    P48

    P47P46

    P45

    F15F14

    P44P43

    P41

    P40

    P39P38 P37

    F13

    P36P35

    P34

    P33P32

    P31

    P30

    P29

    P28P27F12

    P26

    P25

    P24P23

    P22

    P21 P20P19

    P18

    F11

    P16

    P15

    P14P13 P10

     96000

     96000

     98000

     98000

    100000

    100000

    102000

    102000

    104000

    104000

       3   8   0   0   0   0

       3   8   0   0   0   0

       3   8   2   0   0   0

       3   8   2   0   0   0

       3   8   4   0   0   0

       3   8   4   0   0   0

       3   8   6   0   0   0

       3   8   6   0   0   0

       3   8   8   0   0

       0

       3   8   8   0   0

       0

       3   9   0   0   0   0

       3   9   0   0   0   0CET de Tamlets 

     Déchargede Bikarane 

    !

    !

    1157/691158/69

     

    Les données concernant le niveau piézométrique des puits et forages inventoriés nesont pas contemporaines et n’ont pas pu servir de ce fait pour l’établissement d’une

    carte piézométrique. Ces niveaux piézométriques, comparables à ceux utilisés pour

    l’établissement de la carte piézométrique des nappes libres de Souss et Chtouka,

    permettent de rattacher ces puits inventoriés à la nappe phréatique de Souss à

    l’exception des puits situés près du CET de Tamelest (Figure suivante).

    Une coupe piézométrique de direction NE-SW passant par le CET de Tamelest a été

    réalisée avec 10 puits et forages. Elle met en évidence l’existence d’une discontinuité

    hydraulique entre les puits P47 et F4 (Figure suivante). Cette discontinuité coïncide

    avec la grande flexure de direction NW-SE mentionnée dans le paragraphe relatif aucadre géologique et mettant en contact les calcaires et marno-calcaires du Turonien

  • 8/18/2019 Rapport Technique_Agadir1 Etude d'Impacte d'Une Décharge

    49/118

    Rapport technique du schéma directeur du grand Agadir – Volet décharge

    Eau Globe / 17-10-05 49

    avec le Quaternaire. Une inversion du gradient hydraulique est mise en évidence sur

    cette coupe au niveau du forage F4. Cette inversion peut être expliquée par une

    surexploitation de la nappe au niveau du forage F4 ou tout simpleme