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Rapport de l’atelier de renforcement des capacités sur
« Les indicateurs et l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES dans le cadre de la mise à jour des Stratégies et Plans
d’Action Nationaux pour la Biodiversité (SPANB) »
pour huit pays d’Afrique francophone
25-28 Juin 2013
Résidence Hôtelière la Falaise, Douala, Cameroun
Un atelier organisé par UNEP DELC/ROA et le Centre Mondial de Surveillance de la
Conservation de la Nature du PNUE (UNEP-WCMC) dans le cadre des activités du
Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité (BIP), en collaboration avec les
Secrétariats de la CDB, la CITES et la CMS et le Ministère de l'Environnement, de la
Protection de la nature et du Développement durable du Cameroun.
Rapport compilé et rédigé par
Murielle Misrachi et Sarah Brooks (UNEP-WCMC), avec les contributions de Kamar Yousuf et
Robert Lamb (PNUE), Evelyn Moloko (CMS/AEWA) et Hugues Apkona (Bénin)
Contact : [email protected]; [email protected]
2
Table des matières 1. Résumé........................................................................................................................................ 3
2. Contexte ...................................................................................................................................... 5
3. Objectifs de l’Atelier ................................................................................................................... 6
4. Première journée ........................................................................................................................ 7
4.1. Allocutions de bienvenue .................................................................................................... 7
4.2. Introduction ........................................................................................................................ 7
4.3. Le Plan Stratégique pour la Biodiversité 2011-2020 ........................................................... 9
4.4. Intégrer les objectifs de la CMS dans les SPANB ............................................................... 12
4.5. Expériences africaines en matière de synergies entre les AME relatifs à la biodiversité . 12
4.6. Expérience et plans des pays pour l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES
dans les SPANB .............................................................................................................................. 15
5. Deuxième journée ..................................................................................................................... 16
5.1. Le Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité ....................................................... 16
5.2. Définition et mise en oeuvre des objectifs nationaux ...................................................... 16
5.3. Définition et utilisations des indicateurs .......................................................................... 17
5.4. Différences entre objectifs et indicateurs......................................................................... 18
5.5. Les indicateurs et la mise à jour des SPANB ..................................................................... 21
5.6. Le Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité ................................................... 19
5.7. Exercice pratique: « Définition des objectifs et élaboration des indicateurs nationaux
dans le cadre de la mise à jour des SPANB» ................................................................................. 22
6. Troisième journée ..................................................................................................................... 32
6.1. Exercice pratique: « Définition des objectifs et élaboration des indicateurs nationaux
dans le cadre de la mise à jour des SPANB» (Suite) ...................................................................... 32
6.2. Introduction au Cadre « Pressions-Etat-Bénéfices-Réponses » ........................................ 39
7. Quatrième journée.................................................................................................................... 42
7.1. Analyse des objectifs d’Aichi et les besoins en information ............................................. 42
7.2. Coopération régionale et prochaines étapes dans la mise à jour des SPANB .................. 48
7.3. Présentation de Robert Lamb, du PNUE ........................................................................... 50
7.4. Les ressources du BIP ........................................................................................................ 51
7.5. Presentation de la part de Birdlife International .............................................................. 51
7.6. Conclusions et prochain atelier ......................................................................................... 51
7.7. Evaluation et remerciements ............................................................................................ 53
Annexe 1 – Liste des participants ..................................................................................................... 54
Annexe 2 – Programme de l’atelier .................................................................................................. 58
3
1. Résumé L’atelier de renforcement des capacités sur « les indicateurs et l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES dans le cadre de la mise à jour des Stratégies et Plans d’Action Nationaux pour la Biodiversité (SPANB)» s’est tenu du 25 au 28 juin 2013 à Douala (Cameroun). L’atelier avait pour objectif de renforcer les capacités et de favoriser le partage d’expériences au sein de la region sur l’élaboration d’objectifs et d’indicateurs nationaux et l’intégration des objectifs de la CMS1 et de la CITES2 dans le cadre de la mise à jour des SPANB. L’atelier a réuni 36 participants - parmis lesquels des points focaux nationaux pour la CDB, la CMS et la CITES - designés par les gouvernements des pays suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les participants provenaient d’organisations gouvernementales, d’ONGs, d’instituts de recherche et autres organismes techniques impliqués dans la mise à jour et la mise en œuvre des SPANB de leur pays. Des représentants du PNUE, du Secrétariat de la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS) et de la Commission des Forêts de l’Afrique Centrale (COMIFAC) ainsi qu’un expert local ayant participé à une formation réalisée dans le cadre des activités du Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité (BIP, selon son sigle en anglais)3, ont également participé et contribué à l’atelier par leur appui et leur expertise. La liste complète des participants de l’atelier figure en annexe 1 du présent rapport. Financé par le PNUE et mis en œuvre dans le cadre des activités du BIP, l’atelier était organisé conjointement par le Bureau Régional pour l’Afrique du PNUE (UNEP ROA), le Département du Droit Environnemental et des Conventions du PNUE (UNEP DELC) et le Centre Mondial de Surveillance de la Conservation de la Nature du PNUE (UNEP-WCMC), en collaboration avec les Secrétariats de la CDB, la CITES et la CMS, et le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable du Cameroun (MINEPDED). L’atelier, d’une durée de 4 jours, a été animé par Murielle Misrachi et Sarah Brooks (UNEP-WCMC/Secrétariat du BIP) avec l’appui de Prudence Galega (MINEPDED) et les contributions de Kamar Yousuf (UNEP DELC/ROA), Evelyn Moloko (CMS/AEWA4), Robert Lamb (PNUE) et Jonas Kemajou Syapze (OPED). Le format de l’atelier consistait d’un mélange de présentations, de discussions, de travaux de groupe et d’exercices pratiques et intéractifs visant à renforcer les capacités et à favoriser le partage d’expériences au sein de la région sur l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES et l’élaboration d’objectifs et d’indicateurs nationaux dans le cadre du processus de mise à jour des SPANB. L’atelier a débuté par des présentations suivies de questions-réponses sur le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, les Objectifs d’Aichi, les étapes de la mise à jour des SPANB, les synergies entre accords multilatéraux environnementaux relatifs à la biodiversité, le nouveau plan stratégique
1 Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices, http://www.cms.int/about/french/welcome_fr.htm
2 Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
http://www.cites.org/fra/ 3 http://www.bipindicators.net/
4 Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA) www.unep-aewa.org
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de la CMS et les conclusions de l’atelier sur l’intégration des objectifs de la CMS et la CITES dans les SPANB qui s’est tenu au Zimbabwe, en Novembre 2012. A partir des exposés de trois pays (le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Niger) les participants ont été invités à identifier les lacunes et opportunités pour renforcer les synergies entre la CDB, la CITES et la CMS, puis à élaborer des projets de plans pour l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES dans les SPANB. Le deuxième jour était centré sur le renforcement des capacités pour l’élaboration d’objectifs et d’indicateurs nationaux dans le cadre de la mise à jour des SPANB. Après une session d’introduction, les participants se sont familiarisés avec la méthodologie et les différentes étapes du Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité en définissant des objectifs nationaux et en élaborant des indicateurs pour un pays fictif, sous la forme d’un jeu de rôle en 6 étapes. Le troisième jour, les participants ont poursuivi et conclu les étapes de l’exercice pratique avant d’explorer l’application du cadre Pressions-Etat-Bénéfices-Réponses et l’utilisation d’indicateurs en relation à la gestion d’espaces naturels. Le quatrième jour, les participants ont travaillé en petits groupes afin d’identifier les besoins en information ainsi que des indicateurs potentiels et des opportunités de synergies pour l’élaboration d’objectifs nationaux à partir de dix des Objectifs d’Aichi. Les participants de chaque pays ont ensuite discuté des étapes suivantes pour la mise à jour de leurs NBSAPS. Le reste de la journée a été dédié à l’identification d’opportunités pour la coopération ‘Sud-Sud’, l’échange d’expertise et l’appui international pour la mise à jour, la mise en œuvre et le suivi des SPANB. Une copie des présentations et des matériels utilisés au cours de l’atelier a été remise aux participants en format numérique.
5
2. Contexte
Le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-20205, adopté lors de la dixième Conférence des Parties (CdP-10) de la Convention sur la diversité biologique (CDB), constitue le cadre général pour les conventions relatives à la biodiversité et le système des Nations Unies en général. Les Stratégies et Plans d’Action Nationaux pour la Biodiversité (SPANB) sont les principaux instruments de mise en œuvre de la CDB au niveau national et de nombreux Parties sont en train d’élaborer ou de mettre à jour leur SPANB et d’y intégrer de nouveaux objectifs et indicateurs nationaux, conformément au Plan Stratégique et aux Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Contrairement à la CDB, la CMS6 et la CITES7 ne prévoient pas de tels instruments de mise en oeuvre au niveau national. En revanche, les nouvelles SPANB doivent inclure des dispositions pour la mise en oeuvre des stratégies et des actions nationales sur les espèces migratrices et sur le commerce des espèces menacées d’extinction. Cela implique une collaboration et une planification conjointe entre accords multilatéraux environnementaux (AME) lors de la mise à jour des SPANB. Le Secrétariat de la Convention sur les espèces migratrices (CMS) a développé des lignes directrices pour les Parties de la CMS et les Etats de l'aire de répartition sur « l’intégration des espèces migratrices dans les Stratégies et les Plans d’Action Nationaux pour la Biodiversité ». La CITES a également fourni des orientations similaires à ses Parties. Un autre élément important pour la nouvelle génération de SPANB, est le suivi des progrès vers l’atteinte des objectifs nationaux, afin de guider leur mise en oeuvre et de faciliter la préparation des rapports nationaux. Afin d’appuyer ce processus, le Partenariat relatif aux indicateurs de la biodiversité (BIP) a conduit une série d’ateliers de renforcement de capacités et développé un ensemble d’outils méthodologiques et de ressources en ligne à l’appui des pays en matière d’élaboration et d’utilisation des indicateurs pour la mise à jour, la mise en œuvre et le suivi des SPANB. Cet atelier a permis d’aborder à la fois l’identification des synergies entre les AME relatifs à la biodiversité, notamment lors de l’élaboration des objectifs nationaux, et l’élaboration et l’utilisation des indicateurs dans le cadre de la mise à jour des SPANB. Il a été conçu en collaboration avec UNEP DELC/ROA et le Secretariat de la CDB afin d’enrichir et de compléter les ateliers régionaux conduits sur ces sujets, en Afrique et dans d’autres régions du monde. Un deuxième atelier de renforcement des capacités sur les indicateurs pour les huits pays participants est prévu fin octobre 2013 dans le cadre de la mise à jour et de la mise en œuvre des SPANB.
5 http://www.cbd.int/sp/
6Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices http://www.cms.int/about/french/welcome_fr.htm
7 Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction
http://www.cites.org/fra/
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3. Objectifs de l’Atelier L’atelier avait pour objectif général de contribuer à la mise en oeuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et la décision prise par la dixième Conférence des Parties (CdP-10) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) de convertir ce cadre général international en stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB). Le format de l’atelier consistait d’un ensemble d’exposés, de discussions, de travaux de groupe et d’exercices pratiques et interactifs visant à contribuer au renforcement des capacités et à favoriser le partage d’expériences au sein de la région sur l’élaboration d’indicateurs et l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES dans le cadre de la mise à jour des SPANB. Plus spécifiquement, l’atelier visait à permettre au personnel provenant d’organisations gouvernementales, d’ONGs, d’instituts de recherche et autres organismes techniques chargés de la mise en oeuvre de la CDB, de la CMS et de la CITES et impliqué dans la mise à jour des SPANB:
D’identifier et de prioriser des domaines de synergies et de coopération clés entre la CDB, la CMS et la CITES dans le cadre de la mise à jour et de la mise en œuvre des SPANB
De renforcer leurs capacités et de gagner en assurance pour élaborer, sélectionner et utiliser des indicateurs dans le cadre de la mise à jour et de la mise en œuvre des SPANB
De mieux comprendre les besoins en informations pour la définition des objectifs et l’élaboration des indicateurs nationaux conformément au Plan Stratégique pour la Biodiversité 2011-2020
D’acquérir de nouvelles idées, de l’inspiration et identifier des opportunités pour la mise à jour et la mise en œuvre des SPANB au vu des expériences d’autres pays de la région
De renforcer les liens et identifier des opportunités de coopération au sein de la région pour la mise en œuvre des SPANB, notamment en matière d’élaboration et d’utilisation d’indicateurs
En matière de renforcement des capacités sur les indicateurs, l'atelier avait une série d'objectifs spécifiques, à savoir :
Comprendre que les indicateurs sont ‘contextuels’
Reconnaitre et savoir utiliser le ‘Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité’
Gagner en capacité et en assurance pour élaborer des indicateurs pour les SPANB
Une collaboration accrue au niveau national, régional et mondial en matière d’élaboration et d’utilisation d’indicateurs
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4. Première journée
4.1. Allocutions de bienvenue
L’atelier de renforcement des capacités sur les indicateurs et l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES dans le cadre de la mise à jour des SPANB a été declaré ouvert mardi 25 juin 2013 par M. Justin Nantchou, du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable du Cameroun (MINEPDED). Mme Kamar Yousuf (UNEP DELC/ROA) a prononcé une allocution de bienvenue dans laquelle elle a remercié les participants et souhaité que l’atelier de quatre jours leurs donne l’opportunité de discuter des moyens de favoriser les synergies entre la CDB, la CMS et la CITES lors de la mise à jour des streategies et Plans d’Action nationaux pour la biodiversité (SPANBs). Elle a ensuite passé la parole à Sarah Brooks (UNEP-WCMC/Secrétariat du BIP) et Evelyn Moloko (CMS/AEWA) qui ont à leur tour souhaité la bienvenue aux participants et remercié le Gouvernement Camerounais, et en particulier le Ministère de l'environnement, de la protection de la nature et du développement durable, d’avoir accueilli cet atelier. Dans leurs allocutions, elles ont rappelé le contexte de l’atelier, le rôle du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, des Objectifs d’Aichi, de l’élaboration des objectifs nationaux et des indicateurs permettant de suivre les progrès realisés vers l’atteinte de ces objectifs et souligné l’importance de promouvoir la coopération entre les multiples conventions relatives à la biodiversité lors de la mise à jour des SPANB afin d’assurer la cohérence et l’éfficacité de leur mise en œuvre au niveau national. Elles ont remercié les participants de s’être deplacés, parfois de loin, pour venir travailler ensemble sur ces sujets et leur ont souhaité un atelier productif et fructueux.
Allocutions de bienvenues - De gauche à droite:
Justin Nantchou (MINEPDED), Kamar Yousuf
(UNEP DELC/ROA), Murielle Misrachi et Sarah
Brooks (UNEP-WCMC/Secrétariat du BIP) et
Evelyn Moloko (CMS/AEWA)
4.2. Introduction
Suite aux allocutions de bienvenue, Mme Murielle Misrachi (UNEP-WCMC) a invité les participants à se présenter les uns aux autres. L’atelier a réuni 36 participants - parmis lesquels des points focaux nationaux pour la CDB, la CMS et la CITES - designés par les gouvernements des pays suivants : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les participants provenaient d’organisations gouvernementales, d’ONGs, d’instituts de recherche et autres organismes techniques impliqués dans la mise à jour et la mise en œuvre des SPANB de leur pays. Des représentants du PNUE, du Secrétariat de la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS) et de la Commission des Forêts de l’Afrique Centrale (COMIFAC) ainsi qu’un expert local - Jonas Kemajou-Syapze, directeur de l’OPED8 - ayant participé à une formation réalisée dans le cadre des 8 Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OPED), une ONG basée à Yaoundé et à
Kribi, au Cameroun. Site internet : http://www.opedcam.org/
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activités du Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité (BIP), ont également participé et contribué à l’atelier par leur appui et leur expertise. La liste complète des participants de l’atelier figure en annexe 1 du présent rapport. Les participants ont été invités à noter et partager leurs attentes et objectifs personnels quand au contenu et au format de l’atelier. Murielle Misrachi a ensuite décrit les grandes lignes de l’atelier, les résultats escomptés, le programme, les méthodes de travail utilisées et matériels mis à disposition des participants. Une copie du programme final est jointe en annexe 2 du présent rapport. Enfin, comme point de départ de l’atelier, les participants ont été invités à examiner les deux questions suivantes (auto-évaluation) : 1) Où se trouve mon pays en matière de synergies entre différents AME dans le cadre de la mise à jour et de la mise en oeuvre des SPANB? 2) Quel est mon niveau de capacité actuel pour élaborer des indicateurs pour la SPANB de mon pays? Au lieu de donner une réponse verbale ou écrite, les participants ont été invités à exprimer leur perception en se positionnant physiquement sur une échelle de 0 à 10 représentée par l’un des murs de la salle de réunion. 1 - Où se trouve mon pays en matière de synergies entre différents AME dans le cadre de la mise à jour et de la mise en oeuvre des SPANB?
Résultats : 3-8
Très avancé - Des synergies ont été identifiées et les
objectifs de différents AME intégrés dans la SPANB
10
Rien n’a été fait sur le sujet jusqu’à présent
0
9
2 - Quel est mon niveau de capacité actuel pour élaborer des indicateurs pour la SPANB de mon pays? 0 – Débutant Expert – 10
Résultats: 0-7
Les résultats de cette évaluation rapide de début d’atelier montrent une variation importante dans les réponses des pays et parfois entre les participants d'un même pays. En ce tout début d’atelier, le niveau de capacité que les participants estiment avoir pour élaborer des indicateurs pour les SPANB oscille entre 0 et 7 sur une échelle de 0 à 10.
4.3. Le Plan Stratégique pour la Biodiversité 2011-2020
M. Robert Lamb (PNUE) a fourni un aperçu du Plan Stratégique pour la Biodiversité 2011-2020, de sa vision et de sa mission, des cinq Buts Stratégiques et des 20 Objectifs d’Aichi pour la Biodiversité. Il a rappelé que les SPANB étaient les principaux instruments de mise en œuvre de la CDB au niveau national et souligné quelques unes des synergies qui existent entre les différents accords multilatéraux environnementaux. Il a fourni un aperçu des résultats d’un rapport montrant comment les objectifs de la CITES et de la CMS contribuent aux Objectifs d’Aichi. Mme Sarah Brooks a ensuite décrit les étapes de la mise à jour des SPANB et le rôle des indicateurs. Elle a mentionné les Décisions pertinentes de la CdP et la liste indicative des indicateurs adoptée lors de la 11e CdP comme cadre flexible pour les Parties. Elle a présenté les informations sur les indicateurs et outils disponibles sur le site web de la CDB (https://www.cbd.int/sp/indicators/) et sur celui du Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité (www.bipnational.net).
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12
4.4. Intégrer les objectifs de la CMS dans les SPANB
Mme Evelyn Moloko (CMS/AEWA) a présenté le Plan Stratégique de la CMS 2013-2015 et fourni une vue d’ensemble des liens entre les objectifs de la CMS et ceux du Plan Stratégique pour la biodiversité 2011-2020.
4.5. Expériences africaines en matière de synergies entre les AME relatifs à la biodiversité
Mme Kamar Yousuf du PNUE a présenté les conclusions de l’atelier sur les synergies entre les accords multilatéraux environnementaux (AME) relatifs à la biodiversité qui s’est tenu au Zimbabwe, en décembre 2012, pour les pays d’Afrique anglophone.
Trois pays – le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Niger – ont partagé leur expérience en matière de synergies entre AME et en particulier sur les mécanismes techniques et le cadre institutionnel dans lequel s’inscrit la révision des SPANB.
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Voici un résumé de leurs exposés :
Cameroun
En termes de synergies entre les conventions dans la SPANB du Cameroun, un Comité Consultatif a été créé qui rassemble les Ministères chargés de l’environnement, des forêts, de l’agriculture et de la pêche. Un processus de consultation a eu lieu aux niveaux national, régional et international. Les principaux défis sont que les consultants engagés ne sont pas les Points Focaux des Conventions, ce qui entrave l’accès aux informations nécessaires. En outre, les besoins en capacité et des calendriers différents pour chaque processus, ont été identifiés parmi les défis les plus importants. Un résumé du Dr. Kenfack et de Mme Prudence Galega (en anglais) figure en annexe 3 du présent rapport.
Côte d’Ivoire (Résumé de M Patrick Leon Pedia) :
La communication a porté sur le thème « Synergie entre les conventions relatives à la biodiversité, dans le cadre de la révision de la stratégie et du plan d’action nationaux pour la biodiversité de la RCI». Elle s’est articulée autour de trois points, à savoir :
- Les fondements des synergies ; - La démarche adoptée pour assurer la dite synergie ; et - Les pistes d’amélioration.
La synergie entre les trois conventions s’impose pour trois raisons. Elles ont le même, la diversité biologique notamment. Leurs objectifs sont identiques sur certains aspects et convergents sur d’autres. Enfin, la CITES et le CDB déploient des approches méthodologiques complémentaires. Enfin, les synergies favoriseront l’élaboration de politiques plus solides intégrant l’ensemble des priorités et préoccupations relatives à la diversité biologique. De même, elles permettront une utilisation efficace des ressources qui sont limitées. Mise en œuvre de la synergie La démarche adoptée pour assurer les synergies lors de l’atelier national de lancement du processus visait à présenter les spécificités de chaque convention et les complémentarités. En outre, l’étude de base ayant été réalisée par un consultant, les Termes de références (TDRs) nécessitaient la consultation de documents pertinents des conventions sœurs. Les étapes à venir mettront en œuvre la même approche. L’innovation portera sur la mise en place d’un groupe restreint, incluant tous les points focaux, qui pré validera les TDrs et les projets de rapports. Le processus devra être amélioré avec la mise en place formelle d’un cadre de concertation et le rapprochement des consultations entre acteurs.
Niger (Résumé de M. Attari Boukar) :
Au Niger, les synergies entre la CBD et les autres AEM en général et entre la CITES et la CMS dans le cadre de la SNPA/DB sont élaborées au niveau institutionnel et technique. Au niveau institutionnel : A l’issue de la conférence de RIO de 1992, le Niger a crée son organe de coordination nationale (le Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD) dont les rôles sont entre autres d’élaborer l’agenda 21 national, de coordonner sa mise en
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œuvre et assurer le suivi évaluation. L’agenda 21 du Niger comprend plusieurs programmes dont un Programme Diversité Biologique. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, le CNEDD (structure rattachée au Cabinet du premier Ministre), est appuyée par une Commission Technique sur la Diversité Biologique (CTDB). Cette commission comprend tous les ministères et institutions en lien avec la diversité biologique et la société civile. Elle a pour mission entre autres, d’élaborer / réviser la SNPA/DB, élaborer les rapports nationaux sur la diversité biologique, assurer la synergie entre la CBD et les autres conventions. Tous les points focaux des conventions sœurs y copris ceux de la CITES et de CMS font parti de cette commission. Ce cadre de consultation constitue le premier niveau de synergie. Au niveau technique ou de la planification : la Direction de la Faune et de la Chasse (DFC), point focal des conventions CMS et CITES a été formé en planification stratégique et comme contributeur au centre d’échange de la biodiversité du Niger pour contribuer à la révision de la SNPA/DB. Ainsi, sur les 15 étapes du processus de révision déjà réalisées sur une vingtaine prévues, la DFC a participé en tant qu’ expert ou en tant que point focal à 12 étapes du processus de révision et a contribué à prendre en compte les préoccupations des deux conventions dans la révision de la SNPA/DB. Aussi, dans le plan d’actions de la stratégie, plusieurs actions ont été programmées pour le compte de la convention CITES et CMS. Par ailleurs, dans la perspective de l’amélioration de la synergie entre la CBD et les autres MEA, le plan d’actions prévoie la mise en place au sein de la CTDB, d’un cadre de concertation des différentes conventions y compris la CITES et la CMS. La DFC fait également partie de l’équipe d’experts constituée pour la préparation du 5ème rapport national sur la diversité biologique.
Suite à ces présentations, une première discussion facilitée par Mme Prudence Galega (Cameroun) a mis en évidence les principales observations suivantes :
Le développement d’objectifs cibles pertinents adaptés aux différents secteurs d’activités (agriculture, forets, aires protégées, pêches, etc) est crucial.
Il est nécéssaire d’associer les différents acteurs dès le début des processus ; les points focaux doivent s’engager pour assurer leur participation et - à cette fin - un cadre juridique est souvent nécéssaire.
La CDB – grâce au plan stratégique - a un rôle intégrateur à jouer dans le processus de participation des différents acteurs sectoriels et des différentes conventions.
Il convient cependant de noter que selon une étude environ 40% des pays ne tiennent pas encore compte de la CITES et de la CMS dans le cadre de l’élaboration des SPANB.
Toujours sur la base des trois présentations, les participants ont ensuite identifié les succès et les lacunes pour la mise en œuvre de synergies entre les trois conventions (CDB, CITES, CMS).
Concernant les points forts des cas présentés, les participants ont noté :
L’identification adéquate des partenaires concernés avant le processus
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Au niveau institutionnel, la création de comités de concertation regroupant les acteurs pertinents des différentes conventions (y-inclus les points focaux) et ministères ainsi que la volonté politique à différents niveaux.
Dans les processus d’élaboration des SPANB les réunions de concertation et de consultations qui ont permis d’identifier les priorités de chaque convention.
Pour ce qui est des lacunes :
Un certain manque d’informations et de communication a été noté. Les consultants engagés ont notamment eu un accès limités aux documents et informations nécessaires.
Les acteurs de la société civile ont été insuffisamment impliqués
Manque de pilotage des comités de consultations au niveau politique supérieur et nécessité de mieux formaliser le travail de ces comités par des mandats clairs.
Manque de réglementations et de cadre légaux pour la mise en œuvre des SPANB.
Au niveau international, le manque d’indicateurs pour évaluer les synergies entre les Conventions. En outre une clarification du rôle des secrétariats des conventions sur la biodiversité pour renforcer les synergies est souhaitable.
Besoins de soutiens internationaux pour renforcer les capacités et le financement en vue de promouvoir la mise en œuvre des synergies au niveau national.
4.6. Expérience et plans des pays pour l’intégration des objectifs de la CMS et de la CITES dans
les SPANB
Les pays représentés (Bénin, Burundi, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Cameroun, Niger, Sénégal, Togo) ont ensuite partagé leurs expériences en matière de synergies pour la révision des SPANB pour identifier les besoins et fait part de leurs conclusions en la matière.
Les niveaux d’avancement de révision des SPANB diffèrent et en conséquence les possibilités de renforcer les synergies dans le processus sont variables.
Les points forts et les lacunes identifiés dans les trois études de cas (Niger, Côte d’Ivoire et Cameroun) se retrouvent à différents niveaux dans les examens et les observations de l’ensemble des pays représentés.
Dans tous les cas une concertation entre les différents points focaux a été mise en place mais celle-ci reste insuffisante.
Le renforcement des systèmes d’échanges d’informations entre les points focaux est nécessaire.
Les participants ont également noté l’importance du soutien politique au plus haut niveau – par exemple pour le Niger au niveau de la primature – pour assurer une mise en œuvre effective des SPANB et des synergies.
La mise en œuvre effective des SPANB doit être associée à une stratégie de mobilisation des ressources financières – impliquant les différents points focaux- notamment dans le cadre de l’accès au soutien du FEM.
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5. Deuxième journée Le programme de la deuxième journée était axé sur le renforcement des capacités pour l’élaboration d’indicateurs dans le cadre de la mise à jour des SPANB.
5.1. Le Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité
Sarah Brooks a fourni des informations générales sur le Partenariat relatif aux indicateurs de biodiversité (BIP), ses partenaires, ses activités en matière de renforcement des capacités pour l’élaboration et l’utilisation des indicateurs de biodiversité, son site Internet www.bipnational.net et autres ressources disponibles pour les personnels impliqués dans l’élaboration et l’utilisation des indicateurs nationaux.
5.2. Définition et mise en oeuvre des objectifs nationaux
Lors de cette session, les participants ont été invités à réfléchir à des examples d’objectifs nationaux (tout secteur) et à se pencher sur la question suivante : « qu’est-ce qu’un bon objectif national ? ». Voici quelques-unes des réponses des participants : Un bon objectif devrait:
Permettre d’atteindre une vision
Avoir un lien direct avec le problème identifié
Répondre à une preoccupation/une priorité nationale
Etre « SMART » - c'est-à-dire : S – Spécifique M – Mesurable A – Approprié R – Réaliste T – Temporellement défini
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La première génération de SPANB contenait rarement des objectifs nationaux temporellement definis et mesurables. La question suivante a donc été posée aux participants: « pourquoi les objectifs nationaux mesurables et temporellement définis sont-ils rares ? » Voici quelques-unes de leurs réponses:
- Mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs n’est pas évident - Il manque souvent un point/une mesure de départ - Il faut de ‘bons’ indicateurs pour pouvoir mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs
5.3. Définition et utilisations des indicateurs
Mme Sarah Brooks a effectué une présentation sur les indicateurs et leurs utilisations. Un élément essentiel à retenir est que les indicateurs sont contextuels : l’interprétation ou le sens attribué aux données dépendent de l’objectif ou de la question que l’on se pose. Pour illustrer cela, elle a montré des examples de données pouvant être utilisées pour mesurer plusieurs indicateurs. Elle a également parlé des différentes utilisations des indicateurs tels que le suivi des progrès vers l’atteinte d’objectifs, la communication de résultats ou d’un problème, ou l’élaboration de politiques. Elle a attiré l’attention sur la différence entre un indicateur et un index. Enfin, elle s’est penchée sur les critères qui font qu’un indicateur soit ‘efficace’ avant de rappeler un certains nombre de messages clés tels que comprendre les forces et les limites des données disponibles et placer l’indicateur dans son contexte.
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5.4. Différences entre objectifs et indicateurs
Cet exercice visait à mettre en évidence la différence entre « objectifs » et « indicateurs ». De manière générale, on peut définir un objectif comme une valeur spécifique ou un niveau de performance de quelque chose à atteindre ou à maintenir. Cela peut avoir une date limite (c’est-à-dire, atteindre ‘x’ avant la date ‘y’). Un indicateur, quant à lui est une mesure qui peut être utilisée afin de mesurer et de mettre en évidence les progrès réalisés vers l’atteinte d’un objectif. Une distinction importante entre les objectifs et les indicateurs est que, contrairement aux objectifs, les indicateurs n’incluent pas de valeur déterminée et ne sont pas temporellement définis. Les participants ont réfléchi à la question suivante : Un pays se fixe un objectif national : d’ici l’année 2020, augmenter le taux de couverture en aires protégées de 5% à 15% du territoire national. Parmi les 4 noms d’indicateurs proposés ci-dessous, quelles sont ceux qui pourraient éventuellement être utilisées comme nom d’indicateur afin de mesurer les progrès vers l’atteinte de cet objectif? 1. 15% de couverture en aires protégées 2. Augmentation de la couverture en aires protégées 3. Couverture en aires protégées 4. Couverture en aires protégées en pourcentage du territoire national Le groupe a conclu que le premier nom proposé n’était pas un ‘bon’ nom d’indicateur car il inclut une valeur déterminée (15%). Il a été confondu avec l’objectif. La deuxième formule proposée a également été confondue avec l’objectif, puisqu’elle précise que la valeur de l’indicateur devrait augmenter. La troisième formule peut-être utilisée comme nom d’indicateur, mais on pourrait considérer que la quatrième est meilleure car elle précise l’unité de mesure utilisée.
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5.5. Le Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité
Murielle Misrachi a ensuite décrit le ‘Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité’, élaboré à partir des expériences et des méthodes développées et testées par le BIP, UNEP-WCMC et ses partenaires. Le Cadre de développement des indicateurs de biodiversité est destiné à être utilisé comme un guide afin de mieux comprendre les différentes étapes possibles lors de la production des indicateurs de biodiversité, et d’aider à planifier le processus de développement le plus approprié à chaque situation. Le cadre comporte trois volets: Objectif – actions nécessaires à la sélection des indicateurs efficaces
Production – étapes essentielles du développement des indicateurs
Permanence – mécanismes garantissant la continuité et la durabilité de l’indicateur
On commence souvent par les étapes du volet production, en examinant avant tout les données disponibles. Cependant, cette approche a été jugée moins efficace, voire peu durable. Le BIP encourage donc à commencer par les étapes du volet objectif. L’experience a montré que cela facilite la sélection et l’élaboration d’indicateurs qui répondent aux priorités nationales. Des informations détaillées et des exemples sont disponibles dans le « Guide de développement et d’utilisation des indicateurs nationaux de la biodiversité », qui peut être téléchargé sur le portail du BIP pour les indicateurs nationaux de biodiversité : www.bipnational.net.
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5.6. Les indicateurs et la mise à jour des SPANB
Sarah Brooks a présenté le cadre suivant, destiné à illustrer les étapes de la mise à jour des SPANB. Elle a souligné en particulier les étapes liées à l’élaboration des objectifs nationaux et des indicateurs.
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5.7. Exercice pratique: « Définition des objectifs et élaboration des indicateurs nationaux dans
le cadre de la mise à jour des SPANB»
Le reste de la journée et une partie de la journée suivante ont été dédiées à un exercice pratique intitulé « Élaboration des indicateurs de biodiversité dans le cadre de la mise à jour de la SPANB – une journée dans la vie d’un expert chargé de la définition des objectifs et de l’élaboration des indicateurs nationaux pour la SPANB ». Ce jeu de rôle en 6 étapes consistait à se familiariser avec la méthodologie et les différentes étapes des ‘Cadre sur les indicateurs et la mise à jour des SPANB’ et ‘Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité’, en définissant des objectifs nationaux et en élaborant des indicateurs pour un pays fictif. Cet exercice était animé par Murielle Misrachi, Sarah Brooks et Jonas Kemajou (OPED). Les participants ont été répartis en 4 groupes mixtes, représentant 4 pays fictifs : Terramar, Rodinia, Belongo et Sengola. 6 livrets d’exercices ont été utilisés afin de guider les participants durant l’exercice: 1. Définition de l’objet des indicateurs 2. Analyse de l’information disponible et élaboration des objectifs 3. Élaboration d’un modèle conceptuel 4. Identification des indicateurs 5. Collecte et révision des données 6. Calcul et communication des indicateurs
Chaque livret d’exercice fournissait des informations sur le contexte et la tâche à effectuer. Les participants travaillaient en groupe – par pays fictif - puis rédigaient ou illustraient leurs résultats sur un tableau avant de les presenter aux autres groupes. Les participants echangeaient alors des commentaires, leçons tirées et/ou points essentiels à retenir. Livret d’exercice 1 : Définition de l’objet des indicateurs Ce cahier d’exercice couvrait les trois premières étapes du ‘Cadre sur les indicateurs et la mise de la mise à jour des SPANB’. La tache pour les participants consistait à identifier trois questions clés relatives à la perte et à la conservation des habitats dans le cadre de l’élaboration d’une version nationale de l’Objectif d’Aichi numéro 5 qui soit importante pour leur pays fictif. Pour cela, les participants devaient prendre en compte les commentaires des parties prenantes fournis dans le livret d’exercice. Il leur était également demandé de préciser la ou les raisons pour laquelle ils avaient choisi chacune des questions clés.
Livret d’exercice 1 – Synthèse des résultats présentés par les participants :
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Questions clés Raison/justification pour la sélection de la
question clé
Terramar
Quels sont les habitats naturels prioritaires pour la conservation de la biodiversité ?
Quelles sont les principales menaces sur les habitats naturels prioritaires identifiés ?
Quelles sont les mesures pertinentes à mettre en œuvre pour contrer les menaces identifiées au niveau des habitats naturels prioritaires ?
Rodinia
Quelles sont les principales menaces sur les forêts de Rodinia ?
Quel est l’état de dégradation des habitats aquatiques?
Quel est l’impact des incendies sur les habitats forestiers de Rodinia ?
Quelles sont les conséquences de la dégradation des écosystemes de Rodinia sur les services écosystemiques ?
Belongo
Comment réduire la dégradation de nos écosystèmes forestiers?
Comment restaurer les zones humides ?
Comment réduire la fragmentation des habitats ?
Forêt primaires menacées ; incendies des forêts ; pollution minière
Pollution des eaux ; aquaculture non durable ; envasement des points d’eaux, agro-industries
Sengola
Quelle est la principale pression sur les forêts ?
Quelles sont les principales espèces de faune menacées de disparition chez nous ?
Quels sont les impacts des industries extractives sur les écosystèmes ?
Fragmentation des forêts, diminution de l’abondance des espèces
Accentuation du braconnage, méconnaissances du statut de la faune
Dégradation des habitats au niveau des sites d’extraction
Livret d’exercice 1 – Conclusions, leçons partagées :
Les questions peuvent se formuler de façons différentes selon le but/l’objet
Il est difficile de prioriser les questions
3 questions ne peuvent pas couvrir tous les enjeux/problèmes
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Livret d’exercice 2 : Analyse de l’information disponible et élaboration des objectifs
Chaque équipe devait choisir une question clé parmi celles identifiées dans l’exercice 1. A partir de cette question clé et des informations fournies dans le livret d’exercice 2 sur les politiques, objectifs et savoir existants, les participants devaient proposer trois objectifs potentiels qui répondent à cette question. Livret d’exercice 2 – Synthèse des résultats présentés par les participants :
Objectifs
Terramar
Question clé selectionnée: Quels sont les habitats naturels prioritaires pour la conservation de la biodiversité ? Objectifs proposés:
Réduire le rythme de dégradation des forêts primaires de 3.25% par an à 1% par an d’ici 2020
Réduire le rythme de dégradation des zones humides d’importance pour les oiseaux migrateurs de 70% d’ici 2020
Actualiser d’ici 2015 le statut de conservation des espèces migratoires et faisant l’objet de commerce international des forêts primaires et zones humides
Rodinia Question clé selectionnée: Quel est l’impact des incendies sur les habitats forestiers de Rodinia ? Objectifs proposés :
D’ici 2020, les pressions agricoles sur les forêts primaires de Rodinia sont réduites de 10% à 5%
Belongo
Question clé selectionnée: Comment restaurer les zones humides ? Objectifs proposés :
D’ici 2020, 50% de nos écosystèmes humides sont restaurés.
D’ici 2020, 10% des superficies des zones humides sont curées avec des berges protégées
D’ici 2020, 10% d’aquaculteurs pratiquent des techniques durables
Sengola
Question clé selectionnée: Comment réduire les principales pressions sur les forêts ? Objectifs proposés:
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D’ici 2020, la superficie des forets incendiées passent de 10000ha/an a 30000ha/an (10,000 ha de forêts brulent chaque année)
D’ici 2017, 65% des populations sensibilisées a la gestion participative des forets (Faible niveau d’implication, méconnaissances de bonnes pratiques de gestion)
D’ici 2020, 60% de la population pratique une agriculture stabilisée et durable (Agriculture itinérante sur brulis est le premier facteur de dégradation des forêts à Sengola)
Livret d’exercice 2 – Conclusions, leçons partagées :
L’élaboration des objectifs est un processus qui demande du temps
Il est important de spécifier l’objet d’un pourcentage
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Livret d’exercice 3 : Élaboration d’un modèle conceptuel
Les participants ont développé un modèle conceptuel simple afin de faciliter la sélection et la communication de leur indicateur. Un modèle conceptuel est un diagramme qui représente les principaux enjeux et leurs relations. Il aide à expliquer la relation entre l’indicateur choisi et son objet. Le point de départ était la question clé utilisée dans le cahier d’exercice 2. Les équipes ont selectionné l’un des objectifs identifiés au cours de l’exercice précédent, puis dessiné un modèle conceptuel sur le tableau fourni. Livret d’exercice 3 – Modèles proposés par les participants :
Modele conceptuel
Terramar
Question clé selectionnée: Comment conserver les forêts primaires de Terramar ?
Objectif:
Conserver au moins 3000 des 3815 ha de forêts primaires d’ici 2020
Modèle conceptuel:
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Rodinia
Question clé selectionnée:
Objectif:
D’ici 2020, les pressions agricoles sur les forêts primaires de Rodinia sont réduites de 10% à 5%
Modèle conceptuel:
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Belongo
Question clé selectionnée: Comment restaurer les zones humides?
Objectif:
D’ici 2020, 10% des superficies des zones humides sont curées avec des berges protégées
Modèle conceptuel:
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Sengola
Question clé selectionnée: Comment réduire les principales pressions sur les forêts?
Objectif:
D’ici 2020 la superficie des forêts incendiées chaque année est réduite de 10000 ha/an à 3000 ha/an
Modèle conceptuel:
Livret d’exercice 3 – Conclusions, leçons partagées :
Le modèle conceptuel est utile pour identifier les facteurs sur lesquels on peut agir ou qui
son liés à l’atteinte de l’objectif
Le modèle conceptuel peut aider à mieux définir l’objectif / l’objet de l’indicateur
Il n’y a pas de modèle ‘correct’ ou ‘incorrect’. L’important c’est qu’il soit utile
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Livret d’exercice 4 : Identification des indicateurs
A partir de l’objectif et de la question clé sélectionnés dans l’exercice 2 et du modèle conceptuel réalisé dans l’exercice 3, les équipes ont proposé 3 indicateurs potentiels qui aideront à mesurer les progrès réalisés vers l’objectif et à répondre à la question clé. Il leur était également demandé de préciser la raison pour laquelle ils avaient sélectionné ces indicateurs en les reliant à l’objectif et à la question clé. Livret d’exercice 4 – Synthèse des résultats présentés par les participants :
Indicateurs potentiels
Terramar
Question clé selectionnée:
Comment conserver les forêts primaires de Terramar ?
Objectif:
Conserver au moins 3000 des 3815 ha de forêts primaires d’ici 2020
Indicateurs potentiels:
Superficie des forêts primaires au Terramar
Accessible et renseigne sur les tendances
Rendement à l’hectare des exploitations agricoles autour des forêts primaires
Lien avec l’agriculture durable (SAP, GCES etc.)
Volume de bois d’ouvre exploité sur la base des possibilités définies dans les PAPFs
Lien avec exploitation forestière durable
Rodinia
Question clé selectionnée:
Objectif:
D’ici 2020, les pressions agricoles sur les forêts primaries de Rodinia sont réduites de 10% a 5%
Indicateurs potentiels:
% d’utilisation des semences améliorées par les agriculteurs
Augmentation de la productivité
Superficies couvertes par l’agroforesterie
Maintien de la fertilité des sols, augmentation de la production des PFNL
Nombre de producteurs utilisant les compostiers (pour la production des engrais
organiques)
Amélioration de la fertilité des sols
Belongo
Question clé selectionnée:
Comment restaurer les zones humides ? Objectif:
D’ici 2020, 10% des superficies des zones humides sont aménagées
Indicateurs potentiels:
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Superficie (ha) des zones humides désensablées/curées
Envasement des points/cours d’eau
Superficie (ha) des berges protégées par plantations/stabilisation
Erosion des berges des cours/points d’eau
Nombre de bassins d’epination aménagées
Points/cours d’eau pollués par les déchets d’origine minière et agricole
Sengola
Question clé selectionnée:
Comment réduire les principales pressions sur les forêts?
Objectif:
D’ici 2020, la superficie des forêts incendiées chaque année passe de 10000ha/an a 30000ha/an
Indicateurs potentiels:
Superficie des forêts incendiées par an, en ha
Nombre de personnes sensibilisées
Proportion de forêts non brulées annuellement
Nombre de villages ayant élaboré, adopté et appliqué le code de conduite
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6. Troisième journée
6.1. Exercice pratique: « Définition des objectifs et élaboration des indicateurs nationaux dans
le cadre de la mise à jour des SPANB» (Suite)
Cahier d’exercices 5: Collecte et révision des données Des ensembles de données (fictives) sur les habitats, les espèces, l’utilisation des terres, la gestion des aires protegées et les services écosystemiques ont été fournis aux participants. L’exercice cnsistait à réviser les données afin de voir s’il serait possible de calculer les indicateurs proposés dans l’exercice précédent à partir des données disponibles. Livret d’exercice 5 – Synthèse des résultats présentés par les participants :
Indicateurs proposés
Terramar
Pouvez-vous calculer un ou plusieurs des indicateurs que vous avez proposé dans l’exercice 4?
Oui
Indicateur selectionné :
Superficie des forêts primaires de Terramar
Champs de données utilisés :
Superficies totales des forêts primaires ; superficies totales des forêts secondaires
Rodinia
Pouvez-vous calculer un ou plusieurs des indicateurs que vous avez proposé dans l’exercice 4?
Non
Indicateur selectionné :
Taux d’occupation agricole au détriment des forêts primaires :
Champs de données utilisés :
Taux des forêts primaires par rapport à la superficie totale des terres
1982 – 49.22% ; 2011 – 10.77%
Taux d’occupation agricole par rapport à la superficie totale des terres
1982 - 6.96% ; 2011 – 12.20%
Belongo
Pouvez-vous calculer un ou plusieurs des indicateurs que vous avez proposé dans l’exercice 4?
Oui
Indicateur selectionné :
Superficie (ha) des zones humides désensablées/curées
Champs de données utilisés :
1982- 2011 pour les plaines inondables
- Superficie ensablée : 6,924 km2 – 12564km2 = 34360km2
Estuaires : 1992 à 2011
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- 9304km2 – 2425km2 = ??
Habitats aquatiques : 1994 a 2006
- 14829km2 – 13651km2
Sengola
Pouvez-vous calculer un ou plusieurs des indicateurs que vous avez proposé dans l’exercice 4?
Oui (avec modification)
Indicateur selectionné :
Superficie de forêt des aires protégées non brulée par an en ha.
Champs de données utilisés :
Superficie affectée par les incendies en ha dans les aires protegées, superficie totale des forêts
Livret d’exercice 5 – Conclusions, leçons partagées :
Parfois il existe des données mais il faut les mettre à jour
Il faut d’abord bien définir l’indicateur pour connaitre les données nécessaires
Il peut être nécessaire de réajuster l’indicateur en fonction des données disponibles
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Cahier d’exercices 6: Calcul et communication des indicateurs
En raison des contraintes de temps, il n’a pas été demandé aux participants de calculer l'indicateur. L’exercise consistait à identifier des options possibles de présentation des indicateurs, qui peuvent aider à guider le processus de calcul. Les équipes ont donc identifié des options de présentation pour l’indicateur sélectionné dans l’exercice 4.
Livret d’exercice 6 – Synthèse des résultats présentés par les participants :
Presentation des indicateurs
Terramar
Indicateur selectionné:
Superficie des forêts primaires de Terramar
Options de présentation :
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Rodinia
Indicateur selectionné:
Taux d’occupation agricole au détriment des forêts primaires :
Options de présentation :
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Belongo
Indicateur selectionné:
Superficie (ha) des zones humides désensablées/curées
Options de présentation :
Sengola
Indicateur selectionné:
Superficie des forêts non-brulées par an (en ha)
Options de présentation :
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Livret d’exercice 6 – Conclusions, leçons partagées :
Il faut adapter le type de présentation à chaque public cible
Une combinaison de plusieurs indicateurs est souvent nécessaire pour mieux communiquer l’information / informer le public ciblé
Il est important d’inclure un résumé/une interprétation des résultats / tendances observés
Conclusions de l’exercice pratique :
Pour conclure l’exercice pratique, Sarah Brooks a résumé brièvement les étapes complétées et les leçons partagées. Elle a fait référence au Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité et souligné que les indicateurs sont contextuels. Pour être efficaces, il est donc important de clarifier dès le début la finalité de l’indicateur et ses utilisateurs. L’exercice pratique était centré principalement sur les étapes ‘objectif’ et ‘production’ du Cadre d’élaboration des indicateurs de biodiversité mais il existe une troisième phase, une phase de ‘permanence’ qui vise à garantir la continuité et la durabilité de l’indicateur. Celle-ci comprend deux étapes: « Test et amélioration des indicateurs avec les parties intéressées » et « Systèmes de contrôle et de présentation de rapports » Pour plus d’information, voir pages 30 et 31 du « Guide de développement et d’utilisation des indicateurs nationaux de biodiversité »9.
9 www.bipnational.net
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Les participants ont été invités à partager les leçons apprises durant l’exercice. Voici quelques-unes de leurs conclusions :
L’élaboration des indicateurs est un processus complexe, multi-sectoriel, multidisciplinaire
Il est important de communiquer avec différentes parties prenantes et avec les utilisateurs des indicateurs
Concernant les besoins en information, il est important d’avoir des données de base, de les mettre à jour, de contrôler la qualité des données
Le processus d’élaboration des indicateurs est intéractif et itératif.
6.2. Introduction au Cadre « Pressions-Etat-Bénéfices-Réponses »
Sarah Brooks et Murielle Misrachi ont présenté le Cadre « Pressions-Etat-Bénéfices-Réponses » (ci-dessous), un cadre conceptuel qui illustre les liens qpouvant être fait lors de l’analyse des pressions sur la biodiversité, l’état de la biodiversité, les bénéfices qu’elle fournit, les réponses apportées et les indicateurs associés. Ce cadre conceptuel peut être utilisé pour faciliter la définition des questions clés, la sélection et la communication des indicateurs.
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Les participants ont été répartis en 4 groupes, chaque groupe correspondant à l’un des éléments du cadre conceptuel (Pressions, Etat, Bénéfices, Réponses). Jonas Kémajou-Syapze, directeur de l’Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable (OPED10), une ONG basée à Yaoundé et à Kribi, au Cameroun, a partagé un documentaire illustrant les résultats d’une étude socio-économique réalisée dans une zone de Mangrove des environs de Douala. Chaque groupe était chargé d’identifier les informations relatives à l’élément du cadre qui leur était assigné et de lister des indicateurs potentiels et les données pouvant être utilisés dans le cadre de la gestion du site. Chaque groupe a présenté ses résultats au reste des participants.
Résultats de l’exercice
Etat
250,000ha dont 43383ha dans la région du littoral ; 6 espèces de palétuviers ; 2 espèces de plantes
envahissantes dont la jacinthe d’eau ; 751 arbres/ha, strate haute de 50m, diamètre moyen d’1m ;
Huitres, crevettes, poissons
Indicateurs :
Superficie de la mangrove (ha)
Nombre d’espèces présentes (envahissantes et
non-envahissantes)
Densité d’arbres, espèces, hauteur et diamètre
moyens
Huitres, crevettes, posons
Données :
Superficie
Nombre d’espèces
Données de cartographie (étendue et densité)
Données d’inventaire
Données sur la prise des espèces aquatiques
Reponses Reboisement des mangroves ; Sensibilisation des populations riveraines des mangroves ; Réduction de
la déforestation ; Intégration de la gestion des mangroves dans la loi forestière
Indicateurs :
Superficie reboisée
Nombre de villages ayant élaboré et adopte un
code de conduite de bonne pratique
Taux de déforestation annuel
Pourcentage des personnes ayant connaissance des
textes d’application de la loi forestière relative à la
gestion des mangroves
Données :
Nombre de plants mis en terre
Nombre total de villages autour des mangroves,
nombre de villages ayant adoptée et conduit le
code de bonne pratique,
Superficie de mangroves et superficie déforestée
Nombre total des populations autour de la
mangrove
Nombre de personnes ayant connaissance des
textes
Nombre de textes
10
Organisation pour l’Environnement et le Développement Durable - http://www.opedcam.org/
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Pressions
Exploitation forestière anarchique, surpêche, urbanisation croissante, empiètrement par des
habitations, extraction du sable, pollution industrielle, prolifération des espèces envahissantes,
plantations agro-industrielles
Indicateurs :
Volume de bois coupé,
Superficie déforesté par an
Quantité des produits de pèche
Taille moyenne des poissons pêchés.
Superficie de mangrove occupée par villes/villages
Volume de sable extrait
Niveau de concentration des polluants
Superficie occupée par les espèces envahissantes
Superficie occupée par les plantations agro-
industrielles
Données
Données d’inventaire (espèces, populations,
densité, taille)
Cartographie (etendu, locations des villes/villages)
Statistiques de pèche (prise en kg, especes/taille de
poissons pris)
Statistiques de prélèvement de sable
Qualité de l’eau
Bénéfices
Services d’approvisionnement (ex. habitat pour la biodiversité, approvisionnement en poissons, huitres,
crevettes) ; Services culturels (ex. transport, recréation (course à la pirogue), esthétique, tourisme) ;
Services de régulation (ex. séquestration carbone, lutte/prévention catastrophes, alimentation nappe
phréatique)
Indicateurs :
Recettes en FCFA générées par les activités de
pèche (poissons, huitres, crevettes)
Nombre de personnes utilisant les services de
transport fluvial par an
Quantité de carbone séquestrée par hectare/an
Valeur des catastrophes évitées
Données/informations :
Quantité des prises par catégorie de produits, prix
moyen de vente/catégorie
Statistiques des services de transport (nombre de
barques, nombre de passagers, fréquence de
circulation des barques)
Données d’inventaires forestiers des mangroves –
espèces, densité, taille
Cout moyen des catastrophes, numéro de potentiel
catastrophes évitées
Conclusions de l’exercice et leçons partagées :
Ce cadre conceptuel est utile pour identifier et communiquer des questions clés et les indicateurs correspondants
Un seul indicateur peut répondre à plusieurs questions relatives à plusieurs éléments du cadre conceptuel (état, pressions, bénéfices et/ou réponses)
Un indicateur ne correspond pas nécessairement à une seule categorie. On ne peut pas vraiment classer les indicateurs comme indicateurs de pression/état/bénéfices/réponses, mais plutôt classer les questions clés.
Plusieurs types de données peuvent être utilisés afin de produire différents indicateurs
42
7. Quatrième journée
7.1. Analyse des objectifs d’Aichi et les besoins en information
Pour cet exercice, les participants ont été répartis en 5 groupes. Chaque groupe était chargé d’examiner deux des Objectifs d’Aichi et d’identifier les informations suivantes :
Informations essentielles nécessaires pour pouvoir définir un objectif national contribuant à cet Objectif d’Aichi
Indicateurs potentiels
Disponibilité de l’information nécessaire pour pouvoir définir un objectif national et présenter des rapports sur les progrès realisés vers l’atteinte de cet objectif (quelles sont les sources potentiels d’information, est-il facile ou difficile de l’obtenir etc.)
Synergies potentielles avec les objectifs de la CMS, de la CITES ou autres AME relatifs à la biodiversité
Les documents suivants ont été fournis aux participants afin de les aider dans leur analyse :
Le Plan Stratégique pour la biodiversité 2011-2020 (https://www.cbd.int/doc/strategic-plan/2011-2020/Aichi-Targets-FR.pdf)
Justificatif technique fourni dans le document COP/10/27/Add.1 (https://www.cbd.int/sp/targets/rationale/)
Guides abrégés sur les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité (Guides abrégés sur les Objectifs d'Aichi pour la biodiversité)
Après avoir noté leurs réponses, les participants ont présenté et commenté leurs résultats.
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Résultats de l’exercice
Objectif d’Aichi no 2
D’ici à 2020 au plus tard, les valeurs de la diversité biologique ont été intégrées dans les stratégies et les processus de planification nationaux et locaux de développement et de réduction de la pauvreté, et incorporés dans les comptes nationaux, selon que de besoin, et dans les systèmes de notification.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Etat des lieux de la biodiversité (espèces, écosystèmes, habitats)
Etat des lieux institutionnels, politiques
Les différentes valeurs liées a la biodiversité – valeur économique, usages directe, indirecte et non-usage, valeur culturelle, services écosystémiques
Différentes pressions
Plans et programmes nationaux (CDMT) Indicateurs potentiels pour cet objectif
Nombre d’études réalisées
Nombre de programmes, projets, politiques et stratégies qui intègrent les valeurs de la biodiversité
Nombre de personnes qui visitent les musées naturelles
Nombre des EES
Nombre d’ateliers de RC Informations disponibles
Rapports d’études & activités
Rapports d’EES
Secrétariats des conventions
Objectif d’Aichi no 4
D’ici à 2020 au plus tard, les gouvernements, les entreprises et les parties prenantes, à tous les niveaux, ont pris des mesures, ou mis en œuvre des plans, pour assurer la production et la consommation durables et maintenu l’utilisation des ressources naturelles dans des limites écologiques sûres. Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Demande en bois
Consommation en bois/ménage
Statistiques sur les alternatives de consommations des ressources
Statistiques sur la TTo
Emprunte écologique
Inventaire de la faune et de la flore
Indicateurs potentiels pour cet objectif
Proportion des ménages ayant adoptes l’utilisation des gaz domestiques
Nombre de plans sectoriels
Nombre de plans de développement
Informations disponibles
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Ministères sectoriels
Services de statistique nationale
Instituts de recherche
Commentaires – implication secteur prive, centre échange information
Objectif d’Aichi no 7
D’ici 2020, les zones consacrées à l’agriculture, l’aquaculture et la sylviculture sont gérées d’une manière durable, afin d’assurer la conservation de la diversité biologique
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national qui correspond a cet Objectif d’Aichi.
Carte d’occupation du sol
cartes thématiques
les superficies des unités d’occupation des sols
les informations relatives à la productivité des différentes unités d’occupation des sols
les informations relatives à la déforestation/déboisement
informations sur les espaces reboisés/restaurés
les résultats des inventaires
les résultats des recensements sur la population
Indicateurs potentiels pour cet objectif
Agriculture
Superficie (Ha) des zones emblavées
Rendement à l’ha des zones agricoles
Taux d’adoption des bonnes pratiques agricoles Aquaculture
Les captures annuelles Forêt
Superficie en ha des forêts
Productivité des zones forestières
Taux d’adoption des bonnes pratiques sylvicoles
Superficie des forêts aménagées
L’indice de biodiversité)
Informations disponibles
Ministère de l’agriculture
Ministère en charge des forêts
Ministère en charge de la population
Les universités et centres/instituts de recherche
ONG,
Plateformes paysannes,
Etc.
Objectif d’Aichi no 8
D’ici à 2020, la pollution causée notamment par l’excès d’éléments nutritifs aura été ramenée à des niveaux qui ne sont pas défavorables à la fonction écosystémique et à la diversité biologique.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Etat des lieux de pollutions
Etat des lieux des activités
Etat des lieux des sources de pollutions
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Etat des espèces envahissantes, menacées, disparues
Niveau de concentration es polluants Indicateurs potentiels pour cet objectif
Nombre de directives/normes élaborées et mise en œuvre
Nombre EIES/AE
Nombre des PGES effectivement et efficacement mise en œuvre
Dispositifs institutionnels (laboratoires, services de control etc.) Informations disponibles
Rapports d’inspection/suivi environnementaux
Rapport d’activités
Etat des écosystèmes – observation visuelle
Documentaires, publications
Objectif d’Aichi no 9
D’ici à 2020, les espèces exotiques envahissantes et les voies d’introduction sont identifiées et classées en ordre de priorité, les espèces prioritaires sont contrôlées ou éradiquées et des mesures sont en place pour gérer les voies de pénétration, afin d’empêcher l’introduction et l’établissement de ces espèces.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Liste des espèces envahissantes
Dégrée de nuisance de chaque espèces
Voies d’introduction
Méthodes de lutte – mécanique, biologique, chimique Indicateurs potentiels pour cet objectif
Le nombre d’espèces,
Superficie occupée
Taux d’infestation
Nombre de milieux/habitats infestées
Nombre de saisies
Superficie restaurée Informations disponibles
Ministère environnement, agriculture
Institutes de recherche et enseignement
Services de douanes, police frontières, élevage
Les ONG et associations
Objectif d’Aichi no 11
D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Point des écosystèmes et leurs habitats
Données sur la biodiversité (importance biologique et écologique
Les services fournis par les écosystèmes
Zones importantes pour la biodiversité
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Zones importantes/écosystèmes différentes couverts par les aires protégées Indicateurs potentiels pour cet objectif
Couverture des aires protégées terrestres et eaux intérieurs
Couverture des aires protégées marines et ??? Informations disponibles
Centre des recherches et bibliothèque
Service de gestion d’aires protégées
Ministères en charge environnement et eaux
Ministère agriculture – aménagement territoire
Universités
Objectif d’Aichi no 12
D’ici à 2020, l’extinction d’espèces menacées connues est évitée et leur état de conservation, en particulier de celles qui tombent le plus en déclin, est amélioré et maintenu.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Liste des espèces menacées
Statut de chaque espèce
Menaces/Causes
Mesures de conservation Indicateurs potentiels pour cet objectif
Nombre d’espèces menacées
Superficie des habitats des espèces
Taux de croissance des populations des espèces
Superficie des habitats des espèces menacées restaurées
Nombre de braconniers appréhendés
Nombre de patrouilles
Nombre de saisies enregistrées Informations disponibles
Ministère de l’environnement/conventions
ONG/UICN
Instituts de recherche et d’enseignement
Projets et programmes de développement
Les communautés à la base
Objectif d’Aichi no 15
D’ici à 2020, la résilience des écosystèmes et la contribution de la diversité biologique au stocks de carbone sont améliorées, grâce aux mesures de conservation et restauration, y compris la restauration d’au moins 15% des écosystèmes dégradés, contribuant ainsi à l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, ainsi qu’à la lutte contre la désertification.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Quantité de carbone séquestrée a l’échelle nationale
Superficie des forets
Superficie des forets dégradés Indicateurs potentiels pour cet objectif
Taux de déforestation
Quantité de carbone sequestree/émiée surface/an
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Superficie reboisée/an
Nombre de plants mise en terre
Superficie des exploitations agricoles Informations disponibles
Les instituts de cartographie nationale
Ministère de l’environnement
Ministère de l’agriculture
Direction des forets
Les ONG
Objectif d’Aichi no 18
D’ici à 2020, les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles des communautés autochtones et locales qui présentent un intérêt pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique, ainsi que leur utilisation coutumière durable, sont respectées, sous réserve des dispositions de la législation nationale et des obligations internationales en vigueur, et sont pleinement intégrées et prises en compte dans le cadre de l’application de la Convention, avec la participation entière et effective des communautés autochtones et locales, à tous les niveaux pertinents
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Les textes nationaux régissant le domaine
Le statut des connaissances traditionnelles dans le pays
L’utilisation coutumière de la biodiversité
Le niveau d’application des conventions internationales au niveau du pays
Connaissance des différentes conventions
Participation des communautés locales aux travaux de la convention
Synergie entre les connaissances traditionnelles et modernes Indicateurs potentiels pour cet objectif
Le nombre de textes régissant le domaine des connaissances, innovations et pratiques traditionnelles des communautés
Niveau de participation des communautés autochtones et locales aux travaux de la convention
Existence de cadre de concertation entre les détenteurs de connaissances traditionnelles et les chercheurs
Existence d’une structure organisée des détenteurs de connaissances traditionnelles Informations disponibles
Au niveau des populations autochtones et locales
Ministères techniques et le parlement
Le journal officiel
Les universités et instituts de recherche
Objectif d’Aichi no 20
D’ici à 2020 au plus tard, la mobilisation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre effective du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique de toutes les sources et conformément au mécanisme consolidé et convenu de la Stratégie de mobilisation des ressources, aura augmenté considérablement par rapport aux niveaux actuels. Cet objectif fera l’objet de modifications en fonction des évaluations des besoins de ressources que les Parties doivent effectuer et notifier.
Informations essentielles afin d’élaborer un objectif national
Revue des secteurs et des aires protégées
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Le point de besoins en financement
Le point des sources de financement disponibles y compris les ressources matériaux
Niveau de financement actuel Indicateurs potentiels pour cet objectif
Niveau de globalisation des pressions financières
Niveau de contribution de l’état Informations disponibles
Les partenaires au développent
Les différents ministères chargés de projets
En ce qui concerne les synergies, plusieurs points généraux ont été mentionnés tels que:
La collaboration et l’administration sectorielle
La collaboration entre les points focaux des conventions
Implication du secteur privée
Implication/importance des populations locales (autochtones) qui sont les bénéficiaires
Implication des OSC, ONG, Universités, Instituts de recherche, gestionnaires des ressources naturelles…
Financement qui tienne compte des priorités convergentes des conventions.
Relatives à l’Objectif 11 : mise en place des aires protégées et leurs corridors - les critères et leur definition doivent tenir compte des objectifs des trois conventions (CBD, CITES, CMS),
Conclusions de l’exercice « Analyse des objectifs d’Aichi » et leçons partagées :
Certains pays ont déjà dépassé cette etape dans le procesus de mise à jour de leur SPANB mais il s’agit là d’un exercice très utile pour aider à définir des objectifs nationaux et les indicateurs correspondants.
Tenir compte du secteur privé et autres parties prenantes
En choississant des indicateurs en fonction des données disponibles on risque qu’ils ne repondent pas à l’objectif
Il y a des limitations liées à une insuffisance de données – mais il existe plusieurs sources potentielles et cela permet également de définir les données dont on a besoin.
Il existe des liens entre les différents objectifs. Certains indicateurs et ensembles de données peuvent être utilisés pour plusieurs objectifs,
7.2. Coopération régionale et prochaines étapes dans la mise à jour des SPANB
Le reste de la journée a été dédié à la planification des étapes suivantes, à l’identification d’opportunités pour la coopération ‘Sud-Sud’, l’échange d’expertise et l’appui international pour la mise à jour, la mise en œuvre et le suivi des SPANB. Les participants se sont regroupés par pays afin de discuter des étapes suivantes pour la mise à jour de leurs NBSAPS, notamment en matière de synergies et de coopération.
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Bénin En termes de synergie Organisation d’une séance de concertation avec tous les points focaux de conventions pour harmoniser les connaissances liées au contenu de chaque convention et identifier les grandes implications pour la SPANB. Restitution de l’atelier lors des prochaines réunions du processus de révision de la SPANB afin de communiquer sur les possibilités d’intégration des Conventions (CITES, CMS, etc.) dans la SPANB. Implication des structures déconcentrées de l’administration publique, les ONGs, les instituts de recherche, les entreprises, etc. dans la phase de vulgarisation de la SPANB afin d’assurer une appropriation et faciliter une synergie d’actions. Intégration de la nécessité de prise en compte de la synergie avec les autres conventions dans les Termes de références de l’élaboration et associer les points focaux, les ministères sectoriels et autres acteurs clés à, la validation des plans de mobilisation de ressources, des plans de mise en œuvre, du plan de communication. En termes de coopération Identification des besoins de coopération régionale en matière de gestion des espèces migratrices, des spécimens CITES et autres espèces menacées et intégrer dans la SPANB. Mise en place d’un réseau régional entre points focaux de conventions pour échanger sur la finalisation, la mise en œuvre de la SPANB et la mobilisation des ressources. Publication sur le Centre d’échange d’informations du Bénin (bj.chm-cbd.net) des rapports d’étape du processus et de la SPANB afin de les rendre exploitables par les autres points focaux des pays. Explorer les possibilités de coopération régionale et internationale et les prendre en compte dans les plans à élaborer. Sénégal (Avril 2014) En termes de synergie Renforcement de la synergie entre structures responsables des AME à travers le Comité de Pilotage. Création d’un cadre plus formel de concertation entre les Points Focaux en charge des AME. Côte d’Ivoire Juin 2014 En termes de synergie Mise en place d’une plateforme pour la synergie (équipe conjointe) pour poursuivre la révision de la SPANB Prévalidation des rapports d’étapes en collaboration avec les Conventions sœurs. Burundi (Mars 2014) Elaboration participative des indicateurs à intégrer à la stratégie
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Cameroun (Décembre 2013) En termes de synergie Création d’une plateforme de concertation des points focaux des AME En termes de coopération Partage d’informations avec le Groupe de Travail Biodiversité Afrique Centrale. Partage d’informations avec les PF des Conventions. Coopération Sud – Sud : Echange avec les participants de l’atelier. Niger (Janvier 2014) En termes de coopération Poursuite de l’appui des PTF (PNUD, UE) pour formuler une stratégie vendable. Restitution de la SPANB aux organisations sous régionales comme la CEDEAO et l’UEMOA Poursuite Echange de bases de données sur la diversité biologique entre le Maroc et le Niger Burkina Faso (Septembre 2014). En termes de synergie Poursuite de l’animation du cadre formel de concertation mis en place par arrêté. Révision de l’approche initialement prévue pour prendre en compte les output de l’atelier pour la poursuite du processus de révision de la SPAN. Togo (Janvier 2014). En termes de synergie Révision de l’approche initialement prévue pour prendre en compte les outputs de l’atelier pour la poursuite du processus de révision de la SPAN. En termes de coopération Coopération Sud – Sud avec les pays
7.3. Présentation de Robert Lamb, du PNUE
Robert Lamb a fait une présentation sur les « Synergies entre les AME relatifs à la biodiversité à travers la coordination et la coopération pour la mobilisation des ressources financières », suivi d’une discussion dont voici quelques-unes des conclusions :
La mobilisation des ressources du FEM constitue un enjeu important pour les Parties à la Convention sur la Diversité Biologique
Prendre en compte les priorités du FEM dans la formulation des SPAN afin de faciliter la mobilisation des ressources.
Suivre les modifications des orientations du FEM 6 afin de s’adapter à ces changements et de s’assurer que les projets élaborés concordent avec ces orientations.
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Initier de manière proactive la formulation des projets en liaison avec la SPAN révisée afin de souscrire à temps à la concertation nationale sur le portefeuille pays et d’être en mesure de soumettre à partir de Juin 2014 (Ne pas attendre la finalisation de la stratégie avant de penser aux idées de projet)
Les Projets FEM de type intermédiaire sont plus faciles à mobiliser au vu des capacités existantes en Afrique.
Il existe une besoin d’implication des autres AME dans le processus de concertation du FEM.
Les fonds du FEM permettent de capter les fonds des autres partenaires plus aisément.
Un processus est en cours au niveau du PNUE pour faciliter la mise en place de directives en matière de mobilisation des ressources et un appui des pays est attendu.
7.4. Les ressources du BIP
Sarah Brooks a présenté plus en détail les ressources disponibles sur le site du BIP pour l’élaboration et l’utilisation d’indicateurs nationaux : www.bipnational.net, tels que les examples et les profils d’initiatives régionales et nationales, le forum dédié aux développeurs et aux utilisateurs d’indicateurs, et une série de modules de formation en ligne à paraître.
7.5. Presentation de la part de Birdlife International
Elle a également fait une courte présentation de la part de Birdlife International, l’un des partenaires du BIP. Les oiseaux sont très sensibles aux changements dans leurs environnements naturels et sont un groupe taxanomique exceptionnellement bien etudié. Les données sur les oiseaux fournissent souvent de bons indicateurs et les données mise à disposition par Birdlife peuvent être utilisées pour plusieurs des Objectifs d’Aichi. Voici le lien vers l’une de leurs publications : « Atteindre les objectifs 2020 pour la biodiversité – Action et suivi fondés sur les oiseaux » http://www.birdlife.org/datazone/userfiles/file/sowb/pubs/TargetsReport_fr.pdf.
7.6. Conclusions et prochain atelier
La dernière session de l’atelier a consisté en une discussion de groupe sur les principaux enseignements tirés de l'atelier. Les participants ont à nouveau été invités à examiner la question suivante (auto-évaluation) ‘quel est mon niveau de capacité actuel pour élaborer des indicateurs pour la SPANB de mon pays?’ et à se positionner physiquement sur une échelle de 0 à 10. Les résultats de cette auto-évaluation sont présentés ci-dessous, ainsi que la réponse à la même question posée le premier jour de l’atelier.
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Quel est mon niveau de capacité actuel pour élaborer des indicateurs pour la SPANB de mon pays? Première journée de l’atelier : 0 – Débutant Expert – 10
Dernière journée de l’atelier : 0 – Débutant Expert – 10
Un deuxième atelier sur les indicateurs est prévu fin 2013 pour les participants impliqués dans la
mise à jour et le suivi des SPANB. Les participants ont été invités à partager leurs idées et
suggestions quand aux sujets et besoins à adresser lors de ce deuxième atelier. Voici quelques-unes
de leurs suggestions :
Partage des expériences et des progrès réalisés depuis le premier atelier
Indicateurs relatifs aux écosystèmes et services écosystémiques
Indicateurs d’impact et de performances
Systèmes de suivi et évaluation, présentation des rapports
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7.7. Evaluation et remerciements
Mmes Kamar Yousuf et Sarah Brooks ont remercié le Gouvernement camerounais et les partenaires pour leur soutien apporté à l’atelier. Elles ont remercié également les participants pour leur travail ardu et leur enthousiame pendant tout la durée de l’atelier. L’atelier a été cloturé para Mme Prudence Galega, Conseillère Technique n°1 au Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable du Cameroun, vendredi 28 juin 2013. Avant de partir, les participants ont été invités à remplir un formulaire d’évaluation de l’atelier. 19 formulaires ont été remis et le score moyen accordé aux questions « Sur une échelle de 0 à 10, quelle a été l’utilité de cet atelier en terme de renforcement de vos capacités sur l’élaboration et l’utilisation des indicateurs pour la mise à jour de votre SPANB (et autres rapports pertinents) ? » et « Sur une échelle de 0 à 10, quelle a été l’utilité de cet atelier pour vous aider à identifier des domaines de synergies entre les principaux AME » était de 8 sur 10. Les commentaires des participants ont été évalués et pris en compte pour la préparation de futurs ateliers. Voici quelque-uns des commentaires des participants :
« L’atelier, à travers des exercices de groupe, a permis aux participants de se familiariser avec les différents éléments et étapes du procesus d’élaboration des indicateurs »
« Cet atelier m’a permis de mieux comprendre les enjeux dans le choix et la définition des indicateurs qui puissent mieux communiquer les résultats escomptés »
« Dans cet atelier, nous avons vu l’importance et l’urgence de mettre en place une plateforme de concertation ou une unité de cordination afin de renforcer les synergies entre les trois Conventions (CDB, CMS et CITES) »
« Il existe des synergies de fait. L’intérêt de cet atelier est de susciter une prise de conscience de ce qui se fait, ce qu’il reste à faire et possiblement de susciter la mise sur pied d’un cadre formel à cet effet »
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Annexe 1 – Liste des participants
Nom Pays Désignation et Organisation Coordonnées
Gaston Akouehou Bénin
Point Focal de la Convention sur la Diversités Biologique, Coordonnateur du Projet d'élaboration du cinquième rapport national et de révision de la SPANB,
Tel.: +229 95 56 35 34 E-mail: [email protected]
Hugues Adeloui Akpona
Bénin
Suppléant du Point Focal de la Convention sur la Diversité Biologique, responsable Suivi Elaboration du Projet d'élaboration du cinquième rapport national et de révision de la SPANB, Direction générale des Forêts et des Ressources Naturelles
Tel.: +22997571458 E-mail: [email protected]
Sossa Barnabé Bénin Point Focal National de la CMS Email : [email protected]
Chabi A.M. Djagoun Bénin Point Focal National de la CITES Email : [email protected]
Souleymane Ganaba
Burkina Faso
Maître de recherche en biologie et écologie végétale, Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles
Tel.: +226 70 32 32 58 E-mail: [email protected]
Somanegré Nana Burkina Faso
Coordonateur National et Point Focal du Burkina Faso à la Convention sur la Diversité Biologique, chargé de la coordination de la révision de la stratégie et du plan d'action du Burkina Faso, Secrétariat Permanant du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable
Tel. : +226 78 14 26 50 E-mail: [email protected]
Germaine Ouedraogo-Bouda
Burkina Faso
Point Focal National CMS Contrôleur des Eaux et Forêts Ministère de l'Environnement et du Développement Durable Direction de la Faune et des Chasses
Email: [email protected]
Mohamed Feruzi Burundi
Directeur Général de l'Institut National pour l'Environnement et la Conservation de la Nature (INECN) et Point Focal de la CDB
Tel.: +257 79 972 218 E-mail: [email protected]
Willy Ndayikeza Burundi Point Focal National de la CMS Email : [email protected]>
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Damien Nindorera Burundi Conseiller Juridique, de l'Institut National pour l'Environnement et la Conservation de la Nature (INECN)
Tel.: +257 79 951 094
Fax: Email: [email protected]
Jean Rushemeza Burundi Institut national pour l'environnement et la conservation de la nature (INECN)
Email : [email protected]
Philip Eta Cameroun Directeur de la Faune Sauvage et des Aires Protégées
Email : [email protected]
Kpwang Abessole Francois
Cameroun Sous Directeur de la Valorisation et Exploitation de la Faune (Point Focal CMS)
Tel : +237 999 734 70 Email : [email protected]
Prudence Galega Cameroun
Technical Adviser Cabinet of the Minister Ministry of environment, Protection of Nature and Sustainable Development
Email: [email protected]
Jean Kenfack Cameroun
Chef de la Division des Affaires Juridiques, Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED)
Tel: +237 99 93 66 98 E-mail: [email protected]
Forghab Patrick Mbomba
Cameroun
Sous-directeur de l’Economie Environnementale, Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED)
Tel.: +237 77 61 53 43 E-mail: [email protected]; [email protected]
Justin Nantchou Cameroun
Focal Point Opérationnel du FEM, Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED)
Tel.: + 237 22 23 34 23 Email: [email protected]
Angèle Wadou Cameroun
Sous Directeur de la Biodiversité et de la Biosécurité, Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED)
Tel.: +237 77 34 60 24
E-mail: [email protected]
Patrick Léon Pedia Côte d’Ivoire Point Focal de la CDB, Direction de l’Environnement, Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts
Tel.: +225 20 21 21 91 E-mail: [email protected]
Kouakou Edouard N’Guessan
Côte d’Ivoire Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable
Tel.: +225 07 67 07 19 E-mail: [email protected]
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Tano Sambo Côte d’Ivoire Directeur de la Protection de la Nature Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts
E-mail: [email protected]
Elvire J. M. Zouzou Côte d’Ivoire Directeur de la Faune et des Ressources Cynégétiques, Organe de Gestion CITES Ministère des Eaux et Forêts
E-mail : [email protected] (principal) [email protected],
Ali L. Abagana Niger Directeur Adjoint de la Faune, de la Chasse et des Aires Protégées
Email : [email protected], [email protected]
Attari Boukar Niger
Conseiller à la Division Diversité Biologique/Secrétariat Exécutif du Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD)
Tel.: +227 96 29 83 04, +227 20 73 25 59 E-mail: [email protected]
Kamayé Maâzou Niger Conseiller Biodiversité, Conseil National de l'Environnement pour un Développement Durable (CNEDD)
Tel.: +227 207 22 559 E-mail: [email protected]
Hamissou H.M. Garba
Niger CMS focal point Chef de Division Aires Protégées
Email: [email protected]
Lamine Kane
Sénégal
Chargé du processus de révision de la Stratégie nationale de conservation de la biodiversité au Sénégal (SPANB), Direction des parcs nationaux – Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
Tel.: +221 77 55 63 712 E-mail: [email protected]
Moustapha Mbaye Sénégal
Directeur Adjoint des Parcs Nationaux, Point Focal Convention de Berne et représentant Point Focal CDB, Direction des Parcs Nationaux, Ministre de l’Environnement, et du Développement Durable
E-mail: [email protected], [email protected]
Abba Sonko Sénégal CITES Senegal Management Authority Chef de la Division Gestion de la Faune
Email : [email protected]
Koss Agbodji Togo Point Focal National de la CITES Email : [email protected], [email protected]
Kossi Adjonou Togo Assistant d’Enseignant et de Chercheur, Faculté des Sciences/Université de Lomé
Tel.: +228 90 24 43 01 ; +228 22 25 50 94 poste 1324 E-mail: [email protected] [email protected]
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Moussa Samarou Togo Direction de la Faune et de la Chasse, Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières
Tel.: +228 22 21 40 29, +228 90 34 88 56 E-mail: [email protected]; [email protected]
Chouaibou Nchoutpouen
COMIFAC Chargé de Biodiversité et Désertification, Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC)
Tel.: +237 22 21 35 10/22 21 35 11 E-mail: [email protected]
Jonas Kemjou Syapze
OPED Directeur, Organisation pour l’Environnement et le Développement (OPED)
Tel.: +237 77 60 23 83 E-mail: [email protected]
Nadine Saad Secrétariat de la CDB
Programme Officer Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique
Tel.: +1 514 287 7027 E-mail: [email protected]
Evelyn Moloko Secrétariat de la CMS
Coordinateur pour l’Initiative Africaine AEWA
Tel : (+237) 3332 2705 E-mail : [email protected]
Robert Lamb PNUE Senior Programme Officer Programme des Nations Unies pour l’Environnement
Tel.: +41 (0) 22 917 8431 E-mail : [email protected]
Kamar Yousuf PNUE Regional Biodiversity MEA Focal Point for Africa, Programme des Nations Unies pour l’Environnement
Tel.: +254 2- 76251333 E-mail : [email protected]
Dorothy Obuya PNUE Program Assistant Programme des Nations Unies pour l’Environnement
Tel.: +254 20 7623243 E-mail : [email protected]
Sarah Brooks UNEP-WCMC
Ecosystem Assessment Programme, UNEP-WCMC
Tel.: +44 (0) 1223 814722 E-mail : [email protected]
Murielle Misrachi UNEP-WCMC
Ecosystem Assessment Programme, UNEP-WCMC
Tel.: +44 (0) 1223 277314 E-mail: [email protected]
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Annexe 2 – Programme de l’atelier Lundi 24 Juin – Arrivée des participants Mardi 25 Juin - 1ère journée de l’atelier – La mise à jour des SPANB et les synergies entre les AME Début de la
session Activité
09h00 Ouverture de l’atelier, introduction Accueil, allocutions de bienvenue, présentations des participants, objectifs et programme de l’atelier, évaluation rapide/photo de groupe
10h00 Introduction au Plan Stratégique pour la Biodiversité 2011-2020 (Robert Lamd, UNEP and Sarah Brooks, UNEP-WCMC/BIP) Un aperçu du Plan Stratégique, de sa mission, des Buts Stratégiques, des Objectifs d’Aichi et du cadre des indicateurs Exposé suivi d’une séance de questions/réponses
10h40 Intégrer les objectifs de la CMS dans les SPANB (Evelyn Moloko, Secrétariat de la CMS/AEWA) Exposé suivi d’une séance de questions/réponses
11h20 Pause café
11h40 Expériences africaines en matière de synergies entre les AME relatifs à la biodiversité dans les SPANB Discussion à partir des conclusions de l’atelier sur l’intégration des objectifs de la CMS et la CITES dans les SPANB, qui s’est tenu au Zimbabwe, en Décembre 2012
12h10 Expériences africaines en matière de synergies entre les AME relatifs à la biodiversité dans les SPANB Présentations d’exemples de trois pays : le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Niger, suivi d’une discussion (Modératrice: Mme Prudence Galega) pour :
- identifier des opportunités et des défis en matière de synergies entre AME dans les SPANB
- engager les participants sur le sujet des synergies entre les AME et communiquer les leçons tirées jusqu’ à présent, y compris les lignes directrices de la CITES et de la CMS
13h00 Déjeuner
14h00 Expériences africaines en matière de synergies entre les AME relatifs à la biodiversité dans les SPANB (Suite)
15h00 Plans des pays pour l’intégration des objectifs des AME relatifs à la biodiversité dans les SPANB Travail en petits groupes afin d’élaborer des projets de plans en tenant compte des lignes directrices de la CMS et de la CITES.
15h30 Pause
15h50 Plans des pays pour l’intégration des objectifs des AME relatifs à la biodiversité dans les SPANB (suite) Présentations des projets de plans des pays et conclusions
17.30 Fin de la première journée de l’atelier
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Mercredi 26 Juin – 2ème jour – Comprendre et utiliser le cadre d’élaboration des
indicateurs de biodiversité Début de la session
Activité
9h15 Définition et mise en œuvre des objectifs nationaux Comment définir des objectifs nationaux efficaces?
9h30 Définition et utilisations des indicateurs Introduction et discussion
9h45 Différences entre objectifs et indicateurs Introduction et discussion
10h00 Les étapes de la mise à jour des SPANB dans le cadre des Objectifs d’Aichi et le rôle des indicateurs Une brève introduction - Ce thème sera développé d’avantage au cours de l’exercice pratique
10h15 Exercice pratique: « Définition des objectifs et élaboration des indicateurs nationaux dans le cadre de la mise à jour des SPANB» Jeu de rôle lors duquel les participants se familiarisent avec la méthodologie et les différentes étapes du cadre de développement des indicateurs de la biodiversité en définissant des objectifs nationaux et en élaborant des indicateurs pour un pays fictif. Exercice 1: Analyse d’un Objectif d’Aichi et élaboration de questions clés afin de faciliter la définition d’objectifs nationaux.
10h45 Pause café
11h15 Présentations des résultats de l’exercice 1
11h45 Exercice 2: Définition d’une version nationale de l’Objectif d’Aichi
13h00 Déjeuner
14h00 Exercice 3: Elaboration d’un modèle conceptuel afin de guider la sélection et la communication des indicateurs
15h30 Pause café
16h00 Exercice 4: Identification de possibles indicateurs
17h30 Fin de la 2ème journée
Jeudi 27 Juin - 3ème jour - Comprendre et utiliser le cadre de développement des indicateurs de biodiversité + sortie sur le terrain
Début de la session
Activité
9h00 Exercice 5 : Collecte et analyse des données
10h30 Exercice 6 : Calcul et communication des indicateurs
11h00 Pause café
11h30 Exercice 6 : présentation des résultats de l’exercice 6 et conclusions générales de l’exercice pratique.
13h00 Déjeuner 14h00 Introduction et application du cadre Pression-Etat-Réponse pour guider
l'utilisation et la communication des indicateurs – Exercice pratique
17h30 Fin de la 3ème journée
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Vendredi 28 Juin - 4ème jour – Les Objectifs d’Aichi, mise à jour des SPANB et prochaines étapes
Début de la session
Activité
09h00 Analyse des Objectifs d’Aichi Travail de groupe – Analyse des Objectifs d’Aichi et identification des besoins en termes d’information, d’indicateurs potentiels et d’opportunités de synergies entre les AME pour la mise à jour des SPANB.
11h00 Pause café
11h20 Conclusions de l’analyse des Objectifs d’Aichi pour la mise à jour des SPANB
12h20 Synergies entre les AME relatifs à la biodiversité à travers la coordination et la coopération pour la mobilisation des ressources financières (M. Robert Lamb, PNUE)
13h00 Déjeuner
14h00 Prochaines étapes pour la mise à jour des SPANB Les participants de chaque pays discutent en équipe des étapes suivantes. Travail en petits groupes + rapports en plénière
15h30 Pause café
15h50 Coopération régionale et soutien international Identification d’opportunités pour la coopération ‘Sud-Sud’, l’échange d’expertise et le soutien international pour la mise à jour des SPANB et le développement des indicateurs.
16h45 Préparation du deuxième atelier régional de renforcement de capacités sur les indicateurs prévu fin octobre 2013. Discussion (objectifs, possibilités…)
17h15 Conclusions de l’atelier, remarques de clôture, remerciements
17h30 Fin de l’atelier
61
Annexe 3 – Résumé de la presentation du Cameroun (en anglais) PRESENTATION ON THEREVISION AND UPDATING OF CAMEROON NBSAP – SYNERGY OF MEA’S
By: Dr. Kenfack / Prudence Galega
Project Coordinator/ NFP-CBD
I THE NBSAP PROJECT
Project Objectives: Revise NBSAP and Prepare 5th National Report on Biodiversity for Cameroon
The project is funding by GEF/ PSFE/GoC and will last 18 months, from may 2012 to December
2013. MINEPDED IS the executing Agency of the project.
II STATUS OF IMPLEMENTATION
Critical analysis of the existing institutional, regulatory, strategic and operational
frameworks;
Analysis of gaps between NBSAP 1999 and the present situation;
Identification and intensive consultation of key production sectors: Agric, Forest, Fisheries;
Complementary data collection in 5 ecological zones ;
National Validation –Biodiversity Goals and Targets.
National validation of NBSAP
Complementary data for finalization
III SYNERGY OF BIODIVERISTY CONVENTIONS
Coordination: Advisory Committee and Follow up Committee
- Advisory Committee
Ministries in charge of :
ENVIRONMENT (CBD, UNFCC, UNCCD, Ramsar, ABS, BIOSAFETY)
FOREST (CMS, CITES)
AGRICULTURE (Plant Treaty)
FISHERIES
- Follow up in MINEPDED
CBD Focal Point, Department in charge of Climate Change and REDD, Legal Department,
Department in charge of sustainable Development and Communication Unit.
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CONSULTATION PROCESS
National : Different Sectors
Sub Regional : COMIFAC, IUCN, CARPE, Traffic, GIZ
International: UNEP, CBD, WCMC
CONTENT OF SYNERGY
Vision , key principles Pertinence CMS/CITES
4 STRATEGIC GOALS Causes of Loss; improving status of biodiversity; wealth creation; mainstreaming.
20 GENERAL TARGETS Awareness Target 1 sustainable production Target 2 endangered species Target 7, 8
10 ECOSYSTEM TARGETS • Mountain ecosystems- threatened species
• Fresh water ecosystem –
Action Plan • Priority actions for each target • Sector and regional level targets
and actions to be developed
monitoring and evaluation plan - indicators
IV CHALLENGES
Consultants engaged are not Convention Focal Points – slow access to required information,
multiplicity of information and dispersed in different documents and processes
Capacity needs: identifying areas of synergy with other conventions,
Different time frames: national process Vs. GEF supported process
V PERSPECTIVES- support processes
Finalisation of NBSAP is on-going
Develop and implement a Communication, Education, Public Awareness (CEPA) program
Develop and Implement Capacity Development program
Develop a Resource Mobilization Plan
Mainstreaming in key Production Sectors