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Page 2 : Enfin une complémentaire pour les retraités CGT de la métallurgie. Pages 3. 4 : AGIRC – ARRCO : un accord sur le dos des salariés. Pages 5 à 8 : Baisse du niveau de vie des retraités : synthèse du dossier. Page 9 : Appel à la grève des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile. Page 10 : Semaine de l’emploi. N° 756 du 10 novembre 2015 Ce courrier aux syndicats est presqu’un courrier aux syndicats «spécial retraites ». Les coups pleuvent pour les retraités et futurs retraités. L’accord sur le financement des régimes AGIRC et ARRCO que la CGT a refusé de signer entérine presqu’automatiquement le report de l’âge de départ en retraite à 63 ans. L’instauration d’une décote de 10 % du montant des retraites complémentaires pour les salariés qui auraient souhaité partir à 62 ans incitera nombre d’entre eux à rester en activité. La CGT souhaite informer les salariés de cet accord qui s’est fait sur leur dos. Pour sa part, le Medef n’aura pas un sous à mettre dans le financement des caisses de retraites complémentaires préférant prendre l’argent dans la des AT/MP (accidents du travail, maladie professionnelles) là- encore sur le dos des salariés victimes du travail. D’autres part, le 24 novembre sera une nouvelle journée de mobilisation des retraités, à l’appel des syndicats CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires et de LSR. Les retraités sont appelés à descendre dans la rue pour dire stop à la baisse de leur niveau de vie : Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. Une partie de ce numéro est aussi consacrée au travail important réalisé par les UL lors de la semaine de l’emploi pendant laquelle des tracts ont été distribués en direction des chercheurs d’emploi. Eric FOGNINI, membre du bureau de l’UD

Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. · 2017-09-01 · de leur niveau de vie : Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. Une partie

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Page 1: Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. · 2017-09-01 · de leur niveau de vie : Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. Une partie

Page 2 : Enfin une complémentaire pour les retraités CGT de la métallurgie.

Pages 3. 4 : AGIRC – ARRCO : un accord sur le dos des salariés.

Pages 5 à 8 : Baisse du niveau de vie des retraités : synthèse du dossier.

Page 9 : Appel à la grève des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile. Page 10 : Semaine de l’emploi.

N° 756 du 10 novembre 2015

Ce courrier aux syndicats est presqu’un courrier aux

syndicats «spécial retraites ».

Les coups pleuvent pour les retraités et futurs retraités.

L’accord sur le financement des régimes AGIRC et ARRCO

que la CGT a refusé de signer entérine

presqu’automatiquement le report de l’âge de départ en

retraite à 63 ans. L’instauration d’une décote de 10 % du

montant des retraites complémentaires pour les salariés

qui auraient souhaité partir à 62 ans incitera nombre

d’entre eux à rester en activité. La CGT souhaite informer

les salariés de cet accord qui s’est fait sur leur dos. Pour sa

part, le Medef n’aura pas un sous à mettre dans le

financement des caisses de retraites complémentaires

préférant prendre l’argent dans la des AT/MP (accidents

du travail, maladie professionnelles) là- encore sur le dos

des salariés victimes du travail.

D’autres part, le 24 novembre sera une nouvelle journée

de mobilisation des retraités, à l’appel des syndicats CGT,

FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires et de LSR. Les retraités sont

appelés à descendre dans la rue pour dire stop à la baisse

de leur niveau de vie : Rassemblement devant la

Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse.

Une partie de ce numéro est aussi consacrée au travail

important réalisé par les UL lors de la semaine de l’emploi

pendant laquelle des tracts ont été distribués en direction

des chercheurs d’emploi.

Eric FOGNINI, membre du bureau de l’UD

Page 2: Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. · 2017-09-01 · de leur niveau de vie : Rassemblement devant la Préfecture à 10h00 à Bourg-en-Bresse. Une partie

ENFIN UNE « COMPLEMENTAIRE SANTE »

POUR LES RETRAITES CGT DE LA METALLURGIE

C’est à la demande de plusieurs syndiqués que la métallurgie CGT de la Région Rhône

Alpes /Auvergne et son collectif retraités ont conduit des discussions avec la 525ème Mutuelle.

Nous sommes heureux aujourd’hui de proposer à chaque syndiqué de la métallurgie de la

région et donc du département de l’Ain, en retraite ou près de l’être, un contrat collectif

« complémentaire santé » permettant avec une cotisation raisonnable, de couvrir

partiellement ou en totalité des frais de santé non pris en charge par la Sécurité Sociale.

L’USTM CGT 01 et ses syndicats tiennent à votre disposition un livret avec le contenu et les

modalités d’adhésion au contrat « METAL SANTE », issu du partenariat entre la 525ème

Mutuelle et la région CGT Rhône-Alpes/Auvergne.

Avec cette offre mutuelle nous comblons un manque important dont souffrent cruellement

les retraités de la métallurgie. En effet beaucoup d’ entre eux après une carrière bien remplie

se retrouvent sans complémentaire, l’employeur ne participant plus dans le coût de la

couverture santé.

Ce sera également un atout supplémentaire dans notre conception de la continuité syndicale

entre la situation d’actif et celle de retraité.

Avec la 525ème Mutuelle (adhérente aux Mutuelles de France) nous avons la garantie d’un

partenaire qui partage nos valeurs humaines et de solidarité. Bénéficiant de près d’un siècle

d’expérience et de compétences acquises dans le domaine de la santé et de la prévention,

elle offre des pratiques démocratiques en proposant aux adhérents « METAL SANTE » d’être

représentés aux assemblées générales de la Mutuelle et à son conseil d’administration.

Enfin nous pouvons compter sur l’engagement de la 525ème Mutuelle à poursuivre, comme le

fait la CGT, la bataille pour l’accès aux soins pour tous et pour une sécurité sociale de haut

niveau.

Deux contrats santé sont proposés METAL SANTE 1

et METAL SANTE 2 en individuel ou en famille.

Contacts : un militant CGT actif ou retraité de la métallurgie de la région ou la 525ème Cité

Berliet Avenue C, 4/5 place Steven Spielberg 698000 Saint-Priest. www.525eme-mutuelle.fr

tél : 04 78 77 00 11

Pour l’USTM CGT 01, Grégory KHIATI 06 64 40 35 83

J-Louis MASSON 06 56 86 15 91 ou Bernard CHAUSSAT 07 81 45 63 59

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La CGT souhaite informer l’ensemble des salariés, retraités et demandeurs d’emploi sur les contenus de cet accord

Le 17 février dernier se sont ouvertes les négociations AGIRC ARRCO entre les organisations patronales et syndicales qui concernent 18 millions de cotisants et 12 millions de retraités

et qui représentent 30 à 56 % du montant total de la pension.

La situation financière de ces régimes n’est contestée par personne. Les réserves de l’AGIRC arriveront à épuisement en 2018, celles de l’ARRCO en 2027. Il fallait donc apporter des réponses pour mainte-nir les droits des salariés, assurer un niveau de retraite permettant de vivre dignement et pérenniser les régimes sur le long terme. La CGT a fait des propositions immédiates et chiffrées dès le début de la négo-ciation, permettant de dégager de nouvelles ressources pour mainte-nir les droits à travers, notamment, de deux propositions phares :

• une augmentation de la cotisation Agirc pour financer le régime qui en a le plus besoin, ce qui représente 7 euros par mois pour un salaire de 4 000 euros bruts et un apport de 2 milliards d’eu-ros dès 2016 ;

• une contribution transitoire versée par les entreprises qui ne res-pectent pas l’égalité salariale femme - homme et dégressive en fonction des efforts réalisés. Apport de 5,7 milliards d’euros dès 2016.

Le 16 octobre, la négociation s’est terminée par un accord de principe avec effet dès 2019, soumis à signature qui concernera tous les salariés relevant du privé nés en 1957 et suivant.

L’accord qui devrait être signé par les trois organisations patronales et la CFDT, la CFE CGC et la CFTC le 30 octobre prochain, c’est le report de l’âge de départ en retraite d’un an ou une baisse des pensions.

Le report de l’âge de départ en retraite et la baisse du niveau des pensions

L’accord prévoit un système de bonus-malus pour les salariés, selon l’âge auxquels ils partiront en retraite.

Un salarié qui aurait toutes ses années pour prétendre faire valoir ses droits à retraite dans le régime de base, aura alors plusieurs choix au niveau de sa retraite complémentaire : prenons quelques exemples (voir encadré ci-contre).

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un accord sur le dos des salariés !Accord de principe AGIRC ARRCO :

Premier exemple• le salarié a 62 ans, il a toutes ses années pour pré-

tendre bénéficier d’une retraite à taux plein. Il peut partir en retraite mais, avec cet accord, il se verra amputer sa retraite complémentaire de 10 % pendant trois ans ;

• pour l’éviter, Il décide de retarder son départ, dans ce cas :

✓ il n’a plus d’abattement s’il part à 63 ans, ✓ il bénéficie d’un bonus de 10 % pendant un an,

s’il part à 64 ans, ✓ il bénéficie d’un bonus de 20 % pendant un an,

s’il part à 65 ans, ✓ il bénéficie d’un bonus de 30 % pendant un an,

s’il part à 66 ans.

Deuxième exemple• une femme a son taux plein à 64 ans, ce qui est la

moyenne aujourd’hui au regard des carrières des femmes. Elle décide de bénéficier de ses droits à retraite à 64 ans, elle aura une retraite complé-mentaire amputée de 10 % pendant trois ans ;

• si elle décide de reporter son départ, dans ce cas : ✓ elle n’aura plus d’abattement à 65 ans, ✓ elle bénéficiera d’un bonus de 10 % pendant un

an, si elle part à 66 ans , ✓ elle bénéficiera d’un bonus de 20 % pendant un

an, si elle part à 67 ans, ✓ elle bénéficiera d’un bonus de 30 % pendant un

an, si elle part à 68 ans.

Troisième exemple• Un salarié bénéficie du dispositif carrière longue ou

pénibilité qui lui permet de partir à 60 ans : ✓ il se verra amputer sa retraite complémentaire

de 10 % pendant trois ans ;• s’il décide de reculer l’âge de départ, dans ce cas :

✓ il n’a plus d’abattement s’il part à 61 ans, ✓ il bénéficie d’un bonus de 10 % pendant un an,

s’il part à 62 ans, ✓ il bénéficie d’un bonus de 20 % pendant un an,

s’il part à 63 ans, ✓ il bénéficie d’un bonus de 30 % pendant un an,

s’il part à 64 ans.

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Tous les salariés relevant du secteur privé, quelle que-soit leur situation au regard des droits à la retraite se verront concernés par cet accord. Eu égard au pouvoir d’achat des salariés et des retraités, nombre de salariés n’aura pas d’autre choix que de travailler plus longtemps. Il s’agit donc d’un report de l’âge de départ en retraite.

Pour d’autres, notamment pour les 6 millions de demandeurs d’emploi qui n’ont pas d’autre choix que de partir en retraite à l’âge du taux plein, ils se verront appliquer ces abattements de 10 % pendant trois ans. Ill en est de même pour toutes celles et tous ceux qui sont en maladie voire en longue maladie.

Pour tous ceux-là, ce sera une baisse imposée du niveau de leur retraite.

Nous rappelons que le niveau moyen de retraite, base + complé-mentaire, est de 1 206 euros et que nombre d’entre les retraités sont bien en dessous. Seuls ceux qui ne sont pas assujetti à la CSG à la retraite seront épargnés par cet accord.

Le gel de la revalorisation des pensions

• Une revalorisation des pensions à hauteur des prix - 1 % avec une clause « plancher ». Cela signifie que si l’inflation, comme le prévoient nombre d’économistes reste faible dans les trois prochaines années, ce sera un gel du niveau des pensions. Celui-ci est déjà en œuvre depuis 2013, date du dernier accord sur les retraites complémentaires ;

• un décalage de la date de revalorisation des pensions, de façon pérenne, au 1er novembre

La baisse du rendement des régimes de retraite

• Une augmentation du prix d’achat du point, en terme tech-nique, c’est une baisse du rendement des régimes qui tou-chera tous les retraités futurs. Pour le même salaire, il achètera moins de points donc sa retraite chutera.

La fin du régime AGIRC par la création d’un régime unifié issu de la fusion de l’AGIRC et de l’ARRCO

• La disparition de l’AGIRC en fusionnant l’AGIRC et l’AR-RCO a été troquée contre une négociation nationale inter-professionnelle pour définir les grandes lignes de la notion d’encadrement. Rien ne garantit l’avenir du statut cadre, de la GMP (garantie minimale du point), des 1,5 % de pré-voyance et du futur niveau de pensions complémentaires des cadres.

Aucun financement supplémentaire du patronat

• En contrepartie, le Medef propose de mettre 300 millions de cotisations sur la table. Cette augmentation sera com-pensée par une baisse des cotisations ATMP (accident du travail, maladie professionnelle), c’est l’engagement qu’a pris le gouvernement pour que cet accord puisse exister. C’est scandaleux ! Le patronat se paye sur l’argent des victimes du mal-travail organisé par lui-même alors que les sous décla-rations sont largement reconnues. La CGT a refusé ce mar-ché de dupe qui va permettre, dans un deuxième temps, au pouvoir politique, de reporter l’âge légal de départ en retraite.

• Ces mesures très douloureuses pour les salariés et les retrai-tés ne suffiront même pas à financer le déficit (6 milliards alors que le besoin est de 8,7 milliards en 2020). Sans rapport de force d’ici là, la prochaine négociation en 2019 devra donc encore à priori se traduire par de nouvelles amputations de droits pour les salariés.

La CGT vous appelle à rester mobiliser sur les retraites, d’abord parce qu’une partie de l’accord ne s’applique qu’en 2019 et ensuite, parce que la question du report de l’âge légal du départ en retraite est dans la ligne de mire du gouvernement.

Vous ne voulez pas en rester là ! Ensemble, dans le syndicat, nous serons plus forts.Bulletin de contact et de syndicalisation

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Age : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Entreprise (nom et adresse) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Bulletin à renvoyer à La CGT, espace Vie syndicale, case 5-1, 263 rue de Paris - 93516 Montreuil Cedex, téléphone : 01 55 82 81 94, fax : 01 48 51 51 80, courriel : [email protected].. Vous pouvez aussi adhérer en ligne sur www.cgt.fr

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SolidairesUnionsyndicale

RetraitésRetraitée

sRetraités

     

Baisse du niveau de vie des retraités    Synthèse de ce dossier : Le gouvernement met en avant l’idée que les retraité-e-s sont dans une meilleure situation que la moyenne de la popula-tion (les revenus en incluant le patrimoine, l’évolution des pensions). La réalité des personnes retraitées est différente d’une moyenne mathématique (effet Noria des pensions, patrimoine augmentant avec l’âge, etc.).

Le cumul des mesures prises depuis 1993 a déjà un impact négatif sur les retraité-e-s actuels : -­‐ L’indexation sur les prix rogne le pouvoir d’achat. -­‐ Dans ce contexte, les mesures fiscales diminuent le niveau de vie. -­‐ La situation empire pour de nombreuses personnes retraitées, dont celles ne touchant que la réversion.

Le cumul des mesures prises depuis 1993 fait baisser de plus en plus les pensions des nouveaux retraité-e-s : -­‐ Les 25 meilleurs salaires annuels au lieu des 10 -­‐ La durée de cotisation -­‐ La décote -­‐ L’indexation du salaire porté au compte -­‐ Le blocage du point d'indice dans la Fonction Publique -­‐ Conséquence pour les nouveaux retraité-e-s : baisse du taux de remplacement.

Conséquences de toutes ces mesures : -­‐ Baisse à terme du poids des retraites dans le PIB -­‐ Augmentation du nombre de retraité-e-s sous le seuil de pauvreté.

Aucune instance ne permet aux personnes retraitées et à leurs organisations syndicales de discuter de tout cela.

Nos revendications.

La situation réelle des retraité-e-s

Evolution de l'ensemble des pensions

Jusqu'à récemment les études du Conseil d'Orientation des Retraites ont montré que la pension moyenne versée avait tendance à aug-menter légèrement au-delà de l'inflation. Cela ne signifie pas que chaque pension aug-mente, il s'agit de l'effet noria : les nouvelles pensions liquidées sont supérieures aux pensions de ceux partis en retraite précédemment du fait que ces néo retraités ont perçu au cours de leur carrière des meilleurs salaires, étaient, en moyenne, plus qualifiés et ont eu des carrières plus complètes. Examiner l'évolution réelle du pouvoir d'achat de chaque retraité nécessite d'éliminer cet effet noria et de suivre, d'année en année, l'évolu-tion des pensions déjà liquidées.

Les retraités et leur patrimoine

Ceux qui dénoncent avec fougue les « privilèges » des retraités ont fait une découverte censée surprendre : les retraités sont plus nombreux que les actifs à posséder leur logement ! Effec-tivement 75 % des retraités sont propriétaires de leur apparte-ment ou de leur maison, contre 63 % des 40-49 ans et 50 % des 30-39 ans. Ce n’est ni surprenant, ni bien original, quand on sait que la maison ou l'appartement sont, le plus souvent, le fruit d'économies de toute une vie d'activité. Les nécessaires travaux de rénovation, isolation, aménagement liés à la perte d'autonomie pèsent lourdement sur le budget des retraités modestes. Quant au fait que les personnes âgées de plus de 65 ans tirent, en moyenne, 19 % de leurs revenus de loyers, divi-dendes et autres intérêts, l’essentiel de ces sommes provient des familles les plus riches. Mêler dans une même moyenne statistique les pensions des salariés et les revenus indécents des Bettencourt, Wendel, Mulliez, ... relève, pour le moins, de la mauvaise foi.

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Le cumul des mesures a un impact négatif sur les retraité-e-s actuel-les :

L’indexation sur les prix rogne le pouvoir d’achat Avant les réformes de 1993 (régime général), 2003 (Fonction Publique) et 2008 (régimes spéciaux), les pensions étaient indexées sur les salaires. Depuis elles sont, pour tous, indexées sur l'indice des prix à la consommation (IPC). Ce nouveau mode d'évolution des pensions était censé garantir le pouvoir d'achat des retraités sur le long terme. Il n'en est rien.

Les dépenses contraintes pèsent de plus en plus : les struc-tures de consommation ne sont pas les mêmes pour tous les retraités ; les dépenses contraintes, ou encore appelées dépenses pré-engagées, pèsent beaucoup plus lourdement sur les petites pensions (pour les 20 % de ménages aux revenus les plus faibles, les dépenses contraintes représentent 75 % du budget alors, qu'en moyenne, elles pèsent pour 36 % des dépenses).

Les enquêtes INSEE sur le budget des familles soulignent que les dépenses contraintes passent de 41 % en 2001 à 45 % en 2006. Pour les 20 % de ménages aux revenus les plus faibles, la part des dépenses contraintes est passée de 50 % du total des dépenses en 2001 à 75 % en 2006. Cet indice ne correspond pas au budget d’un retraité.

La pension moyenne étant de 1 306 € brut par mois (1 642 pour les hommes, mais seulement 993 pour les femmes), la grande majorité des retraités est directement impactée par le poids croissant des dépenses contraintes, par la diminution du pouvoir d’achat.

La situation des personnes touchant la pension de réversion s’avère plus sensible. Elle concerne 4,4 millions de personnes, essentiellement des femmes (89 %), dont 1,1 million ne perçoivent pas de pension de droit direct. Plus d’une femme sur 4 ne reçoit que la réversion. Cette pension de réversion concerne de plus en plus de monde, + 14 % depuis 2004 dans le régime général. Ce droit fondamental de solidarité des systèmes de retraite doit être conforté.

Les services publics qui ne ré-pondent pas aux besoins d’un nombre grandissant de retraités, que ce soit dans le domaine des transports, de la santé, de l’aide à l’autonomie, pèsent sur leur niveau de vie.

Pensions et salaires : l'écart se creuse Si, avant 1993, l'évolution des pensions indexée sur l'évolution des salaires a permis une évolution parallèle du pouvoir d'achat des retraités et des salariés et, ainsi, une participation des retraités aux fruits de la croissance, l'indexation sur l'IPC depuis 1993 (ou 2003 ou 2008 selon les régimes) a provoqué un décrochement des pensions sur les salaires :

- ces dernières années le niveau de vie moyen des retraités

avait rejoint celui des actifs et la pension moyenne a con-tinué à progresser grâce à l'effet noria (les jeunes retraité-es ont de meilleures pensions que les anciens qui « par-tent »). Cependant, pour un même retraité, son niveau de vie décroche du niveau de vie des salariés car, selon les analyses du COR, le niveau de vie des salariés progresse en moyenne de 1 % par an alors que celui des retraités, au mieux, stagne.

Au bout de 20 ans l'écart de niveau de vie salarié-retraité atteint 22 %.

- les pensions prennent du retard, alors que de 2003 à 2010 les pensions progressaient seulement de 11,6 %, l'ensemble des salaires progressaient eux de 17,1 % et le SMIC (montant correspondant au minimum pour vivre dignement) de 23,2 %.

- depuis 2003 l'écart se creuse entre SMIC et

pensions. Des milliers de retraités partis avec une pension égale ou légèrement supérieure au SMIC se retrouvent aujourd'hui largement sous le seuil du salaire minimum permettant de vivre digne-ment.

L'indexation des pensions sur l'indice des prix à la consommation (IPC)

ne garantit pas le niveau de vie des retraités relativement aux actifs. Face à la richesse produite, les retraités voient régulièrement leur pouvoir d'achat reculer.

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Des mesures fiscales diminuent le niveau de vie des retraité-e-s Dans ce contexte, le niveau de vie des retraité-e-s a été diminué par diverses mesures fiscales : suppression de la demi-part fiscale aux parents isolés ou aux veufs et veuves ayant eu un enfant (limitée aux contribuables ayant élevé un enfant seul-e pendant moins de cinq ans), imposition de la majoration de 10 % pour les retraités ayant élevé 3 enfants, instauration de la CASA de 0,3 %, tout ceci a rendu imposables des retraité-e-s qui ne l’étaient pas et a fait franchir à certains le seuil qui déclenche le paiement de la redevance TV, les impôts locaux, qui supprime des aides diverses... En plus, comme toute la population, les personnes retraitées ont subi la hausse de la TVA de 19,6 % à 20 % et de 7 % à 10 %, que ne compense pas la baisse du taux réduit de TVA. Conséquence Le niveau de vie des retraité-e-s baisse, pourtant il constitue une condition essentielle de la citoyenneté. Cela suppose de pouvoir vivre dignement notre retraite :

-­‐ pour les besoins élémentaires, -­‐ pour l’accès aux loisirs, à la culture et pour le droit au tourisme pour toutes et tous.

Le cumul des mesures fait baisser de plus en plus les pensions des nouveaux retraité-e-s

Les 25 ans de cotisation Avant les réformes les pensions du régime général étaient liquidées sur la base des salaires des 10 meilleures années indexées sur l'évolution du salaire moyen tout au long de la carrière. Depuis les années 1980 puis 1993, la liquidation s'opère sur la moyenne des 25 meilleures années (donc des années moins bonnes) avec, pour conséquence, une forte dégradation du rapport entre la pension et le dernier salaire. La durée de cotisation Avant, la pension entière était acquise avec 37,5 années de cotisa-tion. La durée moyenne de cotisations validées étant de 37 ans, la perspective des 42 ans de cotisation diminue mathématiquement la pension de 37/42e, soit de 12 %. Cette augmentation de la durée pénalise les femmes en grand nombre. La décote Cette dégradation est accentuée par la mise en place du principe de la décote, qui peut aller jusqu’à 25 %. L’indexation du salaire porté au compte Dans le régime général, le dernier salaire porté au compte du calcul de la pension conserve son montant, celui de l’année d’avant baisse légèrement puisqu’il est revalorisé du montant de l’inflation, inférieur à celui de l’évolution du salaire moyen … et le salaire d’il y a 20 ans compte 22 % en moins. La moyenne de tous ces salaires s’avère bien en dessous du meilleur salaire, et la pen-sion baisse en conséquence.

Conséquence pour les nouveaux retrai-té-e-s : baisse du taux de remplacement - avec une carrière complète, les retraités

nés en 1936 qui ont liquidé leurs pen-sions en 1996 perçoivent 80 % de leur dernier salaire. Ceux nés 10 ans plus tard perçoivent seulement 75 % de leur dernier salaire.

- selon les projections du rapport du COR

de juin 2015, pour le cas-type du salarié du privé non cadre à carrière complète le taux de remplacement passerait de 75 % pour la génération 1950 à 65 % pour la génération 1990.

- selon les prospectives du COR étudiées

pour un salarié non cadre né en 1955 la pension de retraite représente 58 % du revenu d'activité moyen au moment de la liquidation mais seulement entre 47 % et 50 % en moyenne sur toute la durée de la retraite.

Toutes ces mesures depuis 1993 ont dégradé et continueront de dégrader fortement le taux de remplacement du dernier salaire à la retraite.

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Conséquences de toutes ces mesures

Baisse du poids des retraites dans le PIB

Selon le COR, le cumul de toutes les ré-formes fera passer le poids des pensions dans le PIB de 13 ,8 % en 2013 à 11,2 % en 2060 sous un double effet :

-­‐ l’augmentation du nombre de retraités,

-­‐ la diminution de la pension : la pension calculée en 2060 avec toutes les mesures prises depuis 1993 est de moitié par rapport à celle qui aurait été attribuée avec les règles de calcul des années 1980 (rapport « Moreau » de juin 2013)

Augmentation du nombre de retraités sous le seuil de pauvreté

Le taux de pauvreté chez les retraités, contrairement à l'ensemble de la population, a augmenté, passant de 7,7 % en 2012 à 7,9 % en 2013 soit plus d’un million de personnes. Les CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) relèvent, dans une étude récente, une augmentation importante du nombre de retraités qui les sollicitent. Près de 5 millions de personnes ont leur pension revalorisée pour atteindre le « minimum contributif » de 687,32 € (56% des femmes et 25% des hommes), 17 % ont moins de 600 €. La pen-sion des femmes est égale à 58% de celle des hommes, car le système de calcul des retraites augmente les inégalités au travail.

   

Aucune instance ne permet de discuter de tout cela  Qui décide ? Avant les réformes mises en œuvre à partir des années 1980, les pensions étaient, tant pour leur liquidation que pour leur évolution, en lien direct avec les salaires. Salaires dont l'évolution était liée aux négociations salariales entre parte-naires sociaux.

Depuis la mise en place de la dernière réforme de 2014, l'évolu-tion des pensions est décidée par le gouvernement seul sur la base d’un rapport du Comité de Suivi des Retraites au sein duquel ne siège aucune organisation de retraités. Il n'existe aucun lieu, aucune instance qui permette aux retrai-tés, au travers de leurs organisations, de négocier ou même simplement d’émettre un avis sur l'évolution des pensions.

Nos revendications

Sauf à accepter une dégradation lente du pouvoir d'achat des retraités, un recul des niveaux de pension et un décrochage du niveau de vie des retraités relativement aux actifs dans les années à venir, il est indispensable de prendre en compte l'évolution des salaires tant dans le mode de calcul de l'évolu-tion des pensions que dans celui des salaires portés au compte. Les retraités qui sont 16,7 millions (dont 1,1 million ne touche que la réversion) et représentent plus du quart de la population ne peuvent pas rester écartés de toute négocia-tion ou consultation sur l'évolution de leur pension.

Les richesses ne manquent pas mais sont de plus en plus mal réparties, les inégalités aug-mentent entre les pauvres de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches, les classes moyennes sont durement touchées, les entreprises bénéficient de plus de 200 milliards d’exonération sociales et fiscales, etc. Attribuer davantage de richesses aux plus démunis, pour les pensions directes et de réversion, c’est donner du pouvoir d’achat immédiatement utilisé dans la consommation courante.

Nous revendiquons : • l’arrêt du gel des pensions et l’abrogation des mesures fiscales régressives contre les retraités ;

• l’augmentation des pensions directes et de réversion pour les femmes et les hommes ; l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités, et aucune pension inférieure au SMIC pour une carrière complète ;

• le retour à une revalorisation annuelle des pensions au 1er janvier de l’année prenant en compte l’évolution des salaires ;

• la mise en œuvre au 1er janvier 2016 d’une loi sur l’adaptation de la société au vieillissement avec la prise en charge de la perte d’autonomie par la Sécurité Sociale ;

• le développement et le renforcement des services publics indispensables à une vie digne, en particulier dans le domaine de la santé.

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Santé Action Sociale Rhône-Alpes

Le Jeudi 26 Novembre 2015

ON LEUR DIT HALTE !

Tous en action, en grève et en manifestation

HALTE aux sous effectifs ! HALTE aux salaires de misère bloqués depuis de nombreuses années HALTE à la dégradation de nos conditions de travail et à la non reconnaissance de nos

métiers ! HALTE à la culpabilisation, nous ne sommes pas responsables d’une situation que nous

n’avons pas choisie et que nous subissons !

La dégradation dans le secteur de la personne âgée n’est malheureusement pas nouvelle. Que cela soit dans les maisons de retraites, les EHPAD, les associations de maintien à domicile, la situation est de plus en plus préoccupante. Les réformes, loi d’adaptation de la société au vieillissement, loi santé et loi de Financement de la Sécurité Sociale 2016, cadrées par le pacte de

responsabilité qui impose une économie supplémentaire de 21 milliards d’euros n’apportent pas de réelles réponses aux attentes de la population et des personnels.

TOUJOURS PLUS AVEC MOINS : La coupe est pleine !

TOUS EN GREVE ET MANIFESTATION à LYON à l’occasion de la réunion plénière de l’ARS Espace Part Dieu

Le jeudi 26 Novembre 2015 à 12h30

Non à la décision de l’ARS Rhône Alpes de réduire de 10% le volet sécu sur la renégociation des budgets dans nos établissements. (Renégociation tripartites 2016)

Oui pour un ratio de un pour un dans les EHPAD comme en Allemagne, pourtant pays de référence pour le Président de la république (0,38 aujourd’hui au lieu des 0,65 arrêtés par la loi)

DEROULEMENT DE LA JOURNEE :

12h30-14h45 : Rassemblement devant la plénière de l’ARS (Espace part dieu, derrière la gare) Distribution de tracts aux participants et à la population. 15h00-16H30 : Présentation des enjeux loi santé et loi adaptation du vieillissement à la bourse du travail de LYON. Réalisation d’un cahier de revendication. Perspectives de luttes et d’actions

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Les UL au contact des demandeurs d’emplois :

Les demandeurs d’emploi ont rarement la possibilité de rencontrer un syndicat. C’est un fait, plus on

est précaire et moins on arrive à s’organiser. La CGT souhaite pourtant développer son activité

syndicale en direction de ces salariés sans emploi toujours plus nombreux. La CGT porte des

revendications pour améliorer « le sort » des chômeurs. Que ce soit sur les questions de formation

qui doivent s’inscrire dans la continuité, tout en étant cohérentes afin de permettre

l’épanouissement personnel et la sécurisation de l’emploi. La CGT propose aussi que les chômeurs

soient mieux indemnisés afin qu’aucune indemnisation ne soit inférieure à 80 % du SMIC.

Enfin les militants des UL par les distributions de tracts ont voulu mettre en avant que les chômeurs

avaient aussi des droits et qu’il convient de les faire appliquer. Trop de demandeurs d’emploi se

retrouvent radiés suite à une absence à une convocation de Pôle Emploi ce qui est jugé

régulièrement comme un abus de droit. Au total, 3 600 tracts ont été distribués par les UL

d’Ambérieu, Oyonnax, Trévoux, Bourg, La Côtière et Belley.