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RAYMOND BORDEAUX SES OEUVRES ET SA CORRESPONDANCE E. DE ROBILLARD DE BEAUREPAIRE CONSEILLER ,t LA COUR D'APPEL DE CAEN SECIkTMRE DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE NORMANDIE CAEN TYP. F. LE BLANC-HARDEL, LIBRAIRE 'ue Froide. 2 t' 4 1878 Document Il Il il Il il Ili illi Ili 1 il il 1 ilIl 0000005543076

Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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Page 1: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

RAYMOND

BORDEAUXSES OEUVRES

ET SA CORRESPONDANCE

E. DE ROBILLARD DE BEAUREPAIRE

CONSEILLER ,t LA COUR D'APPEL DE CAEN

SECIkTMRE DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE NORMANDIE

CAEN

TYP. F. LE BLANC-HARDEL, LIBRAIRE'ue Froide. 2 t' 4

1878

Document

Il Il il Il il Ili illi Ili 1 il il 1 ilIl0000005543076

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Exit-ait du Bulletin de la Société des Aniquahesde Normandie.

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RAYMOND

BORDEXT X

1P SA CO1Efl'SPONl)ANCE

Depuis quelques années, l'archio1ogie 1101'-

mande est douloureusement éprouvée.Apt'sM. de Caumont , le chef de la phalange , notremaure à tous , flous avons vu disparaitre lin -fatigable abbé Cochet, qui, sans négliger lesétudes monumentales , avait fait sa spécialitéde la sépuicrologie gauloise et franque; au-jourd'hui, nous déplorons la mort de RaymondBordeaux , pol graphe érudit , qui joignait àl'ardeur des convictions , à l'originalité' des

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Mmîk

ç US , la pLéOCCUpaIlOU COL)Staflte du cllnilcurieux , précis et rigoureusement exact.

Jacques-Ilippolyte Rayniond Bordeaux na-quit ii Lisieux le 5 novembre 1821. Sou père,d'abord avocat aitbarreau de cette ville, entraplus tard dans la magistrature et fut nomméjuge au siège d'Ivreux, où il alla résider avecsa famille. Élevé dans un milieu judiciaireIo, futur archéologue songea tout naturellementâs'initier â la science du droit, et, après defortes dindes classiques, il vint suivre les coursde la Faculté de Caen et y conquit brillam-ment les diplômes de licencié et dc docteur.li fit plus, il obtint devant la même Faculté lamédaille d'or au concours de doctorat à la fil]de l'année 18'i7. Son mémoire, qui parut avecquelques additions au mois de mai 18t) , estintituléDe la législation des cours d'eau

« dans le droit ancien cl dans le droit moderne« et des améliorations dont elle serait suscep-

« ti6lc.

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—,) —

Encouragé par, l'accueil fait ï ce premier

essai, Ituynionci Bordeaux écrivit en 1852 sonTraité de la philosophie de la procédure civile,

mémoire sur la réformation de la justice, cou-

ronné par l'Académie des sciences morales

et politiques, le 23 juin 1853. Ce travail fut

publié eu volume au cours de l'année 1857 (1).

Les vues qui s'y trouvent exposées frappèrent

un moment l'attention puli!ique et ne furent

pas sans iniluence sur la rédaction du nouveauCode de procédure que préparait alors le

gouvernement Sarde. Cette collaboration in-

directe valut à notre compatriote la croix des

SS. Maurice et Lazare.Paris nue note de son ouvrage, ilayrnond

Bordeaux s'est ainsi exprimé il propos (le CCS

relations si honorables pour luiAn moment où le Code de procédure était

« en discussion devant le Sénat de Piéwont,

« nous avons eu l'honneur (le correspondre à

(t) Bordeaux avait pour concurrent M. Soliman alorsjuge t Chartres, qui obtint une mention bonn i «bi e.

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—6—

son sujet avec l'en tics sénateurs chargés (h?

« rapport. iXous avons ainsi suivi la discussion

de ce gi-and travail ]islatif. Sort Exc. M. le

Ministre de grâce et de justice nous ayant

fait adresser, par la voie diplomatique, uuexemplaire (lit prnjet avec l'exposé des mo-tifs, rédi gé sous ses auspices et le rapport

« fait par M. Séh, Tecchio, député à la Chambre

des députés do Tarin , nous avons pu coni-« parer le texte en discussion avec les idées

exposées dans ce mémoire qui venait d'être« couronné par l'Académie des sciences m-

raies et politiques et transmettre une sérieJe tétiexions qui ont été communiquées à

la Commission du Sénat (I). »

LTn travail analogue sut- les iéforrnes à intro-duire dans les innombrables règlements adnri-nistiatif , aiijounfliui en vigueur, lui valut e»

186' , à la nième Académie, iir;e médaille d'or

I ) P/, Ivsop!i (C (te fa pJ'OC4uu ('C C Citc' , jar li. Boidean',ducI» r eu dr»ii , aileiru l) I (iiui i4r (lu Jarrca u (1 IvicuiP.iris , f7, p. tPS.

r

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- j -

de 1,200 fr.; malheureusement ce mémoire, quel'auteur se proposait toujours de revoir etd'améliorer, n'a pas été livré à l'impression (1).

Nous ne saurions entrer ici dans un examenapprofondi de ces trois traités juridiques, nousnous bornerons à faire observer nue tous sedistinguent par l'étendue des recherches, parla curiosité des détails , par des traits incisifset par un esprit pratique et sagement novateur.Les Remarques sur les frais d'ingénieur prélevés

d'office sur les riverains, placées, en manièred'appendice, à lu suite de l'L(ude sur la légis-

lation des cours d'eau , annonçaient déjà lescritiques piquantes du réformateur de la pro-cédure civile et des règlements adminisLralif.Cependant, (le tous ces travaux , le iiiieuétudié, le plus original et celui qui touche auxproblèmes les plus intéressants , est à coup

(I) les concurrents dc R. Bordeaux laent M. StwIi,,coiiciLki à lu Cour tte Cassution , qui obOuit une niOduibeuroi de 800 fr., et M. Lc,io&1, auquel Fit donnée inc aututmédaille (le 5)0 fi.

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r7—8-

$ùr le Mémoire sur la Réformation de la justice.Malgré le laps de temps écoulé, il conserveaujourd'hui toute sa valeur, je dirais presquetoute son actualité. La question, comme l'au-teur l'a entendue, dépasse les limites du droitproprement dit; elle confine à l'histoire gé-nérale, à la philosophie et à la science poli-tique. En se plaçant â ce point de vue, Bor-deaux , il convient de le dire, ne faisait ques'inspirer des idées élevées énoncées par Bon-cenne dans sa Théorie de la procédure civile

« La théorie de la procédure civile ne seraii jamais bien comprise si l'on n'aspire pas à

e mettre en rapport avec l'esprit du légis-« latcur, si l'on ne visite pas les sources où ilci a puisé , si l'on ne cherche pas à découvrirci sous l'enveloppe des formes les principes de« justice et de morale qui doivent éclairer la« pratique elle-même et lui faire perdre, en la« relevant, son allure étroite et routinière (1). »

( 1 ) T/uoek de la piocdiluie civile , t. 1, p. ($32.

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-9—

Ce quavait commencé Boncenne, en compo-sant son commentaire, Raymond Bordeauxessaya de le continuer en dressant le tableaudes réformes à introduire dans cette partie dela science juridique. Grtce à celte directiond'esprit, ce long traité, qui atteste les lecturesles plus étendues et la connaissance la plusexacte de la législation française à toutes lesépoques, ainsi que des législations étrangères,nous présente, dans un cadre attrayant, uneinfinité de vues judicieuses, d'appréciationssensées et d'indications utiles. L'auteur n'estni un idéologue, ni un rèveur; en contactquotidien avec les difficultés de la pratique , ilsait mesurer la distance infinie qui sépare lesthéories des applications , et son expériencepersonnelle , aidée par les études historiques,lui a appris à distinguer le progrès véritablede ces folles conceptions sans racine dans lepassé, sans point d'appui dans le présent, quisont à l'usage des imaginations aventureusesou des esprits faibles et mal équilibrés. Tous

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les chapitres de cc travail sont inéiessau(s àlire, quelques , uns oui une incontestable portée.Nous citerons spécialement ceux qui ont traitaux réformes opérées par les Ordonnancesjusquen 4667 , aux plaintes élevées conlreFOrdre judiciaire et la procédure depuis leXVI' jusqu'à la fin du XVIIII siècle , à l'avenir(lu Code de procédure et aux réformes opé-rées à l'étranger, au personnel des juges, auxmoyens de rehausser sa considération et d'as-urer son aptitude. Dès 1833 , Raymond Bor-

deaux demandait, pour ceux qui aspirent àl'honneur de rendre la justice, non-seulementla garantie du doctorat en droit, mais encorecelle d'un examen professionnel spécial ana-logue à celui qu était réglementé , souscien régime , par l'article 108 de l'Ordonnancede Blois. Sous une forme un peu difFérentenous pouvons reconnaître là les idées qui ten-dent à prévaloir aujourd'hui et dont les con-conis organisés pour l'Ol)tcfltiOlI des placesd'attachés et les inspections annuelles recoin-

r

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- Il -

mandées aux procureurs généraux, constituentune double manifestation.

Ces pub!icaticns distinguées établissaient(l'une favori certaine la valeur de BaymondBordeaux comme jurisconsulte; de nombreuxarticles insérés dans la Gazelle des Tribunaux

dans le Journal de Procédure, dans la Ilevue

historique de Droit français et étranger, aug-

rnentèrent encore la notoriété honorable qu'ilavait laborieusement conquise. - Avec sonélocution imagée, sa facilité de travail, sonamour de la lutte il ii'eit tenu qu'à lui de secréer nu barreau une situation exceptionnelle.Il y obtint sans doute de grands succès; il eutl'honneur de prêter l'appui (le sa pnroe à degraves intérêts et à de nobles cau ses, maisson esprit mobile et impressionnable ne serésigna jamais à se livrer aux affaires sansarlière--pensée. Tout en suivant les audiencesil avait l'oreille ouverte aux bruits du dehorset poursuivait d'autres desseins. Il ressemblaitun peu en celacela à Gaspard Le Marchand , eon

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si

- l -

seiller à la Cour des Comptes , seigneur(l'Outre!aize, dont il a publié l'épitaphe et quepoursuivait â certains jours l'ennui irrémé-diable de la chicane et des procès (1).

Il ne faut pas , en effet, s'y tromper : quelleque fift sa valeur comme avocat et comme pu-bliciste, Raymond Bordeaux était surtout etavant tout un arUsle , un bibliophile et un ar-chéologue. Pendant les cinq années qu'il passaà Caen , de 1812 à 1847, ce côté de son cariic-têe était déjà nettement accusé. En mômetemps, en effet, qu'il compulsait consciencieu-sement les textes du droit romain et du droitfrançais, il se livrait, avec non moins d'ardeu r,à l'étude des vieux ]ivres, à l'interprétation (lesinscriptions lapidaires, des blasons elfacés, dela flore monumentale et de toutes les curiositésde la science architecturale. A ce point de vuela ville de Caen était, vers 1810, un centre in-

(1) fleliq Iu in vita tempus siI)i su sq uc p rw ti Ut nonquod loederet patIia sivere sed quoti lutieret in litibusmon, b Philosophie, la Ptoclisrc civile, p. 67.

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tellectuel d'une réelle importance et, sousl'impulsion de M. de Caumont et d'un artisteaussi modeste que distingué, Georges Bouet,notre confrère, se lança résotûment dans lacroisade archéologique. Avant nous, M. l'abbéV. Dufour a reconnu l'action de ces influencesdiverses et les a caractérisées en ces termes

« La Normandie, dont le sol est si riche en« monuments de tous genres, n'avait pas étée la dernière à s'associer à ce mouvemente intellectuel et national. Elle fut électrisée pare la voix chaleureuse, les écrits instructifs, lese nobles encouragements des de Gerville, desu Auguste Le Prevosi, des François Rever, des« Emmanuel Guillard, des Antoine Passy, ete surtout pal' les savantes leçons de M. de Cati-e mont. Noire jeune étudiant ressentit, comme« tant d'autres, l'influence des nouvelles idées« qui allaient faire revivre cette vieille France« du moyen âge jusqu'alors si méconnue. Lae lecture assidue des écrits remarquables qui« se publiaient alors , et surtout les savantes

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letons de M. de Caumont dont il suivit assi-« drnent les cours d'archéologie, achevèrent« de le conquérir à la science nouvelle... Il eut« encore la bonne fortune de se lier d'amith

avec un jeune dessinateur dont M. de Can-mont s'aidait pour ses publications, M. GeorgesBouet. Par les conseils et les leçons de cet

« artiste, Raymond Bordeaux se rendit habile« dans le maniement du crayon et la pratique

du dessin , art précieux , sinon indispensableet toujours d'une incontestable utilité dans

« les mains d'un archéologue (I). >'Grâce à ce milieu favorable, à des aptitudes

spéciales et à l'entrain passionné qui était danssa nature , Raymond Bordeaux ne tarda pis àse placer au premier rang.

Ces cinq années de travail opiniâtre , deprojets, de découvertes, d'enthousiasmes artis-tiques et littéraires furent décisives dans savie ; elles déterminèrent la direction définitive

(4) lJuUc!in du bouquiniste, année 1877, p. 452.

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(le son esprit et lui laissèrent au coeur les plusvifs souvenirs.

En 1851, il écrivait à son ami fouet« J'ai vu B. à Avranches , mais quelquesinstants seulement, au milieu du tohu-bohu

« d'un congrès. Les nouvelles des vieilles con-naissances de Caen se font bien rares. Je ne

« sais plus ce que deviennent les de B..... et« toute la coterie d'autrefois. Ainsi passe la

viela jeunesse et les franches relationss'envolent, les amis se dispersent. Quant à

• moi , je deviens inerte et je me vieillis; je• vous écris au coin dudu feu , où je passe mes• soirées. Je me rappelle le temps où, dans• l'hiver, j'allais regarder par dessus votre• épaule quand vous dessiniez et où nous fai-

sions de grands plans ensemble et des pro-jets superbes, quand je ne soulevais pas (le

« discussion politique avec M me B...A un autre de ses amis, le 44 août 4862, il

rappelait, en termes émus, le temps où ilsvoyaient tout en beau en circulant sur le Cours

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- -

pendant la journée et en moulant, le soir, avecrage des plâtres précieusement conservésdepuis.

C'était aussi à ces amis des anciens jours, etsurtout ù G. Bouet, qu'il reeou,ait de préférencedans ses heures d'ennui et de découragement

Parker m'annonce, mandait-il à ce dernier,le 7 juin 1875 , son projet de voyage avecvous en Normandie. Alors la ville d'vreuxsera un terrain fécond d'observations. Je

u serai très-heureux de vous servir de cicéroneà tous deux; j'ai une infinité de choses à

e vous faire voir. J'ai , d'ailleurs , le besoin le• plus extrême de vous pour me retremper un• peu : depuis la mort de noue pauvre ami

Saint-Germain, je suis livré aux bêtes. Je metrouve ici sans avoir un archéologue à quicauser, et je moisis dans mon trou. Venez

« donc me secouer et inc ranimer (t).On pourrait citer beaucoup d'autres frag-

(4) Lettre a G. Buuct, 7 juin 4853.

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monts où respirent la même tristesse et le mêmedécouragement.

En quittant la ville de Caen, en 1847, pouraller se fixer à lvrcux, Raymond Bordeauxétait déjà un jurisconsulte exercé; c'était aussi,par surcroît et dès cette époque, un écrivainformé et un archéologue ayant à sa dispositionun fond considérable d'idées et d'observations.Aussi M. de Caumont s'empressa-t-il de s'enemparer et de l'incorporer dans la phalanged'esprits jeunes et ardents qu'il était en traind'organiser.

Le rôle militant, j'allais dire agressif, quifut dévolu au nouvel adepte, était admirable-ment dans ses aptitudes. Raymond Bordeauxétait bien l'homme des entreprises difficiles,des ballons d'essai, des revendications déses-pérées. Ceux qui ont suivi les Congrès archéo-logiques, les séances de la SociéLé française,les concours de l'Association normande, oe

l'ont certes pas oublié. Sa parole âpre et co-lorée, assaisonnée d'érudition, d'idées neuves,

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quelquefois de paradoxes, suffisait à redonnerdu vif aux discussions et à ranimer la flammequi menaçait de s'éteindre. Personne n'avaitcollectionné, avec un soin plus impitoyable, lesbévues des architectes officiels , les erreursliturgiques des desservants , voire même deshauts-dignitaires ecclésiastiques. A cet égard, samémoire était prodigieuse, et Dieu sait quellesplaisanteries humoristiques, quels sarcasmes etquelles indignations il mêlait au récit animé detous ces méfaits archéologiques. Avait-il tou-jours absolument raison? Il serait téméraire del'affirmer. Qui no se trompe pas dans ce monde,au milieu de questions d'art aussi nombreuseset aussi complexes, même avec les intentionsles plus droites et la science la plus étendue? Ceque nous pouvons toutefois affimer hautementet sans crainte d'être démenti, c'est que, malgréles vivacités de sa polémique et les sévérités ex-cessives de certaines appréciations, il se dégagede toutes ses improvisations un ensemble d'idéessaines, de vues esthétiques sérieuses, de consi-

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dérations élevées qui s'imposent Ù l'attention etdont il y a à tirer encore un incontestable profit.

Cet antiquaire ferrailleur qui aimait le bruit,que la discussion ravissait, apportait d'ailleursdans toutes ces luttes de la parole une droiturede sentiments, Une netteté d'idées et une sincé-rité d'opinions, propres sinon à ramener sesadversaires, du moins à se les concilier. Quelleque fût la vigueur intempérante de sa critique,il était difficile, à la longue, de ne pas rendrejustice â la loyauté de ses procédés et à la fer-rned de ses convictions. Pour lui, il n'y avaitpas de petite question, son goifl s'arrangeaitpeu des compromis, et toutes les infractions aucredo archéologique qu'il s'était imposé lui pa-raissaient également condamnables. hélas I cecauseur disert, prêt à l'attaque et à la riposte,préparé sur tous les sujets, abondant en pa-roles, étourdissant de verve et d'aplomb, est àpeu près mort tout entier, et c'est à peine si oupeut en retrouver quelques traits dans les pro-cès-verbaux, souvent rédigés par lui, des asso-

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c.iations nombreuses dont il fit successivementpartie. Fort heureusement ses volumes, ses ti-

rages à part cl les innombrables articles qu'ildissémina dans les journaux et dans les recueilspériodiques permettent de faire revivre cettephysionomie expressive sous un jour un peuadouci,— mais avec quelque chose encore deson relief et de son originalité.

Les premiers articles de notre confrère re-montent à l'année 1843 et furent publiés dansle Pilote de Caen, d'abord sous le voile de l'ano-nyme et plus tard sous le pseudonyme de Ker-belec (1). L'un de ces articles, relatif à l'égliseSt-Gilles, étonna quelque peu, par ses al-lures batailleuses, les abonnés de cette feuillehabituellement pacifique et réservée. A peuprès à la mème époque, il publia dans le Bulle-

tin monumental, et cette fois sous son nom, desrecherches étendues sur le logis abbatial de

() La lettre sir St-Gilles est anonyme ; l'auteur n'étantpas encore possesseur di fief littéraire de Ierbelec.

Lettre à G. Bouct, du 19 juin 1870.

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révêque de Castres, sur les anciennes maisons de

Caen et sur les emblê,nes héraldiques des édifices

civils et religieux de la ville. Ces oeuvres de jeu-nesse , entreprises en collaboration avec G.Boue[, offrent dé jà le plus vif intérêt et ne tra-hissent en rien l'inexpérience d'un débutant.Elles furent, du reste, rapidement suivies dediverses autres publications. Sans vouloir icitoutes les énumérer, nous citerons .Sta(isiique

routière de Lisieux à la frontière de Normandie

(1849). - Statistique routière d'Orbec à Bernay

(1849). - Excursion faite dans la vallée d'Orbec,aux environs de Lisieux. —Excursions archéologi-

ques dans la vallée d'Orbec, aux environs de

Lisieux (1850 et 1851). - Note sur des morceaux

inédits du Chapitre d'Évreux et de l'abbaye

St-Désir de Lisieux. (I852). —Note sur des textes

de droit romain gravés â l'entrée dun cl,éteau du

XVII siècle (1853), - Démolition de l'étage supé-

rieur du cloître de la cathédrale d7'vreux (1854).—Conservation du cloître de la cathédrale d'Évreux

ci démolition du célèbre pont de Pont-de-l'Arche.

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—Les A u tels de Sebecourt, le Pèlerinage de sainte

Suzanne, l'Église de Brelagnoles. - L'Églised'Épaignes et la Statue de saint Christophe. —Le

Château (le Courteilles. - Les Tapisseries de légIise

et le C/,dlewt de Navarre. - Notice biographique

sur M. le général marquis de Chambra y. - Notice

historique sur la vie elles travaux de M. Gaillard

de Saint-Germain, archéologue et compositeur de

musique. —Notice sur M. Philémon Fouquet, ancien

manufacturier; sur Al. Dela,'ue, ancien secrétaireperpétuel de la Société d'agriculture de l'Eure;

sur M. Ch. Julien Bourdon , archéologue, etc.Tout en se délectant dans ces brochures,

écrites généralement suivant les exigences dumontent et au hasard de l'inspiration, RaymondBordeaux s'attachait à la composition d'oeuvresde plus longue haleine. En 1854, il inséra dansla Normandie illustrée de Charpentier la descrip-tion pittoresque du département de l'Eure; en189, il rédigea, pour le grand libraire d'Oxford,Parker , un Traité des plus complets sur laserrurerie au moyen âge. Ce magnifique eu-

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vrage, imprimé avec un grand luxe, enrichi denombreux dessins par Georges Bouet et depuislongtemps épuisé, fait honneur tout à la fois àl'auteur, au dessinateur et à l'éditeur.

Deux ans plus tard, Raymond Bordeaux pu-blia, à la demande de la Société française d'ar-chéologie, un exposé didactique des règles quidoivent présider à la réparation des églises. Ccvolume, dans lequel il exposait avec calme etmaturité les enseignements qu'il avait répan-dus dans les Congrès sous une forme plus inci-sive, fut très-goûté au moment de son appari-tion et dut bientôt être réimprimé (1).

Dans la pensée de l'écrivain, ces pages qui,comme l'a remarqué M. l'abbé Dufour, témoi-gnent d'un savoir dont pourrait s'honorerplus d'un doyen vieilli dans l'administrationparoissiale, devaient se compléter par une

(1) Principes d'archéologie pratique appliqués d t'ente-tien, a la décoration et i l'ameublement artistique des églises,etc., etc. Caca, Ilardel, 482. - Réimprimé cri 1862, chezH&issey, à Évreux, avec de nouvelles vignettes, sous e titrede Traité de la réparation des églises.

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autre étude sur les principes de l'architecturechrétienne tirés dd d' oi( canon et des règ'emens

ecclésiastiques. En 1867, il nous entretliit Ion-guement de ce travail encore en projet dansune visite qu'il nous fit en passant dans leBerry avec son parent et son émule M. CharlesVasseur. L'année suivante, il nous adressa, pou rles Mémoires de la Société des Antiquaires duCentre, des remarques faites, à ce point de vue,sur les églises de Bourges. Il avait donné anté-rieurement à la Rpvue de l'Art chré/ien un articleintitulé Questions ecclésiologiques, où se révèlentles mêmes préoccupations.

Mentionnons ici, pour ordre, sa collaborationà l'histoire de la faïence de Rouen laissée ina-chevée par André Pottier et au Cartulaire deLouviers, dont la publication avait été commen-cée par M.Bonnin,

Le droit, l'archéologie, les sciences historiqueslui laissaient encore le temps de vaquer à d'au-tres soins. Le goût des vieux livres et des bellesreliures qu'il avait contracté pendant son séjour

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à Caen en fréquentant Thorigny, s'était affirméen plusieurs occasions et singulièrement déve-loppé à mesure qu'il avançait en âge. Cettepassion, qui n'avait chez lui r i en de banalparce qu'elle s'alliait à un goût délicat et à unesérieuse érudition, l'appela tout naturellementà faire partie de la Société des bibliophiles nor-mands fondée à Rouen le 7 mai 1863. Pendantquelques années il on fut un des membres lesplus actifs et publia pour elle, avec des noteset une introduction, La vie et l'office de saint

Adjuteur par Jean Théroude, prestre de Vernon et

bachelier en t' Université de Paris. C'est aussi auxamateurs des beaux livres tout autant qu'auxcéramographes qu'il songeait lorsque, à la de-mande de Trebutieii , il écrivait celte curieusemonographie Des broc. d cidre en faïence de Ilouen,imprimée grand in-folio avec un soin particu-lier par Le Blanc-Hardol, et enrichie de dessinset d'eaux-fortes par l3ouet.

Nous set-ions ingrat et par trop incompletsi nous no signalions dans cette revue rapide les

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r

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articles fort nombreux que, pendant plus dovingt ans, il donna au Bulletin du Bouquiniste.

Ce qui frappe avant tout dans ces comptes-rendus, toujours fort goûtés des lecteurs, c'estle soin scrupuleux avec lequel ils ont été pré-parés et le caractère personnel que très-souventl'auteur a su leur communiquer. La notice deM. Houbigant surie château de Sarcus lui permetde rapprocher les douze grands médaillons re-naissance qui y sont reproduits, des médaillonssimilaires de la vieille maison des Gendarmes;les plombs historiés trouvés dans la Seinel'amènent à décrire des objets analogues re-cueillis â Évreux, tandis que les sceaux del'église de Marseille du H. P. Dassy lui four-nissent une occasion de s'indigner du renverse-ment en plein XIX siècle de l'antique cathé-drale de La Major, et que le vocabulaire duHaut-Maine provoque assez naturellement unedigression sur les débris intéressants du passédepuis les pignons épérés d'arcelel de la ville duMans jusqu'à ces vieux patois que les enfants de

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la campagne commencent eux-mêmes à ne pluscomprendre

hélas! nous dit-i], les Manceaux en viennentà rougir de la manière de parler de leurs an-cêtres et substituent à ce langage plein de fine

« bonhomie un patois moderne entremêlé des néologismes empruntés à l'argot populaire

des grandes villes. La vieille langue s'en va« du Maine comme s'en vont les pittoresquess costumes des bonnes gens remplacés par les

imitations gauches et arriérées des modes deParis (1).Ailleurs, en terminant son aperçu de l'ou-

vrage de Demmin sui les faïences, il ajoute ceslignes qui ne sont pas d'un profane et qui, sousleur tour ironique, révèlent l'homme de goAL etl'explorateur perspicace

« L'usage des terres cuites pour décorer lesa toitures est encore en pleine vigueur dans la« Basse-Norinandie aux environs de Valognes

(I) Bulieli,t du Rouquiuise, 4861, p. 89.

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et de Cherbourg. L'oeil de l'observateur estcharmé de voir les faîtières de ces deux villesformer des crètes découpées et d'apercevoir

Œ sur les pgnons des girouettes eu terre cutec et des épis en forme de vases quo les gens duo pays appellent gaudions. Au reste, les vieux« propriétaires normands aimaient à coiffer le« haut do leurs demeures de terres émaillées en« forme de pigeons et de girouettes fantastiques.

Les gentillàtres campagnards trouvaient queces poteries, enfilées le long d'une tige defer, donnaient bon air àleur colombier et aux

« pavillons de leur manoir. Aux yeux des ma-çons d'aujourd'hui, ces pauvres girouettes en

o terre vernissée, qui reluisent au soleil, sentent« l'ancien régime et nuisent à l'égalité. La gi-« roueite (le Zinc est la seule que tolère le« XIX' siècle. Aussi les potiers d'Infréville, de« Chcilel-la-Lune et d'Armentières, où l'on

faisait autrefois, avec une originalité char-u mante, les éps ou étoes qui penchent aujour-

d'lmui tristement sur les lucarnes et les ton-

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« relies disloquées de quelques vieux logis, ne« fabriquent-ils depuis longtemps que des pots« à fleurs et des tuyaux (1). o

Au mois de juillet 4872, cette question desfaîtières et des vieux épis le charmait encore.Il ne vit guère que cela dans la ville de Saint-Crieuc, et ce fut avec une joie d'enfant qu'ilalla visiter, auprès de Lamballe, la fabrique d'oùsortaient ces céramiques rustiques qui l'avaientsi fort inti-igu6 et dont il avait dessiné les an-ciens types (2).

(i) Bulletin du Bouquiniaie, 1882, 295.(2) St-Brieuc, 3juillet 1872. LaUre de G. fouet.

J'ai à peine vu la ville, ce qui se trouve (le pluscurieux, ce sont les vases ou girouettes qui servant d lèpi 5 auvieil les maisons. J'en dessinerai avant de partir. »

Évreux, 27 août 1872. Lettre à G. Bouet.« Pendant mon séjour à Si-Brieuc, j'& été au Pardon de

Grnamp, qui, malgré un orage, u été t es-beau. Paris àsept heures du matin, nous reviumes dans la nuit. Je quittaiSt-Brieuc le lundi dans l'après-midi pour alter coucher àLambal le, pet i te i l lle charma nie rlont I egflve, lon(emosfermée, est grande Comme une cailiédrale et renferme uneancienne chaire gothique que j'ai dessinée. J'ai fail à Lam-balle un séjour très-agréable et j'y suis resté aire après-mdl

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Nous avons parcouru les principales publica-tions de notre laborieux confrère. A leur seuleénumération, on peut juger de son activité in-cessante, de la multiplicité et de la vigueur deses efibris. La lecture de lit sui-vie que, depuis son départ de Caen, il entretintavec SOU plus intime ami G. Bouet, tout en con-firmant cette impression générale, nous faitencore mieux comprendre avec quel entrain etquelle persévérance il s'associa à toutes lesluttes soutenues depuis vingt ans pour la dé-fense de nos monuments. En cherchant biendans ces feuillets épars , nous les y trou-vons tous, St-Étienne le vieux, St-Gille, St-Pierre, le Mont-St-Michel, le château de Conches,la cathédrale de Bayeux, le Pont-de-l'Arche, lechâteau de Vernon et cette pauvre cathédraled'vreux, dont la mutilation savante devait être

d plus que je ne voulais. J'ai été à pied pour juger de lacampagne bretonne jusqu'à la Poterie, village où l'on ru-brique les épis de toiture qui, à St-nrieuc, m'avaient rort in-trigué et dont j'ai dessiné les seui types. D

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- ai -

l'un de ses derniers chagrins. En voyant l'oeuvrede destruction s'étendre et se développer, il semultiplie à l'infini, et après avoir épuisé toutesles démarches pour conserver, il dessine, avecune ardeur fébrile et une prestesse de mainremarquable, tout ce qui lui parait voué, dansun avenir plus ou moins prochain, à une iné-vitable destruction.

Dès l'année 4859, il écrivait à son confidenthabituel ces lignes caractéristiques

Dans ce pays-ci, l'archéologie va de malen pis. Les châteaux, les églises tombent detous côtés. On démolit, on restaure; on ra-jeunit avec une rage croissante, comme aucommencement de ce siècle. Je ne puis plussure à dessiner tout ce qui disparait. Lesdigues péniblement construites par les archéo-logues sont enfoncées, et je ne vois pas deGaignières pour sauver au moins le souvenir dece qui périt. Le découragement me gagne et jene me sens plus la vigueur du temps où jeferraillais dans le Pilote; il est vrai que je ne

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r

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vous ai plus pour me soutenir. Je suis ici dansun isolement absolu au point de vue archéolo-gique. »

A des dates diverses, mais pour ainsi direSUCS discontinuité, ce sont toujours les mêmesplaintes, tes mêmes appréciations chagrines etles mêmes exhortations à dessiner. Comme ilfaut se borner , nous nous contenterons dequelques extraits rapides.

Jvicu, 23 janvier 1859.

« Si vous avez besoin de moi comme auxiliaireà propos des projets néfastes relatifs à l'absidede SI-Pierre, je serai votre homme, malgréquo mon humeur batailleuse d'il y a quinzeans soit bien calmée, hélas I A force de voir ra-vager tous nos beaux vieux monuments lasusceptibilité archéologique s'émousse, et lesire de Kerbelec a laissé rouiller la vieille plumeavec 'aquelle il égralignait , dans sa primejeunesse, vos vandales municipaux. Notre amiBillon s'indigne de mon calme , et Trebulien

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doit bondir à la vue de tout ce qui se passe.Mais si l'on ne peut empêcher le monde nou-veau de démolir le vieux monde , il fautdessiner tant qu'on peut avant qu'il n'ait dis-paru. Vous savez combien, de tout temps, j'aiaimé à garder le portrait des choses en démo-lition. Nous avons ici un évêque archéologuequi est pour moi de la plus extrême bienveil-lance; mais jusqu'ici il n'a point encore pufaire grand'cliose contre la manie de toutchanger. Le vandalisme va son train dans cepays comme partout ailleurs ; aussi, je meretire sous ma tente. li faut bien laisser coulerl'eau sous le pont et laisser passer la bêtisehumaine,

A juin 186..

« J'ai eu du guignon à mon dernier voyage deCaen (le ne pas faire un croquis de la belleporte Goujon, qui était encore debout. Qui sefût douté qu'une belle chose comme cela étaitfrappée daligncment T ltes-vous bien sûr que

3

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le propriétaire ne l'a pas fait démolir avec soinpour la remonter sur l'alignement? Ce serait àvérifier. Dans tous les cas, vous devez vous enrappeler assez pour en faire un croquis desouvenir. Je vous en prierais; revoyez le lieuet dessinez de mémoire. S'il n'y avait pas si

longtemps que j'ai quitté Caen, je la dessi-nerais à coup sdr. Je me rappelle seulement deses trois grands claveaux et de son effet pitto-resque. N'avait-elle pas deux bornes en formede boules ou d'espèces de bouteilles. Peut-êtreretrouverez-vous quelque chose de tout cela.La chose me semble en mériter la peine. J'aifait un bond de regret lorsque mon cousin m'aappris cette véritable perte. J'ai reproché ànos maîtres en archéologie de laisser démolirCaen en détail sans employer un sou do leursSociétés à faire dessiner ce qui tombe! Et cesgens-la parlent des arts!! J'ai oublié de deman-der t Thorigny, qui est venu faire des dessins

l'exposition d'vreux, s'il n'aurait pas un cro-quis do cette noble arcade.

L

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5 octobre

L'Ordre et la Liberté de Caen annonce qu'onbâtit au Château une espèce d'arsenal, etqu'après l'achèvement de celle bicoque l'ad-ministration de la guerre déménagera des bâti-ments du Sépulcre, c qui seront démolis pour(t les matériaux en être vendus au commerce. »Surveillez ces nouvelles démolitions, dessinezdessinez il t)

« Un numéro précédent du même journalannonçait que l'église de Bosse-A Ilernagne venaitd'être reconstruite t Et les Antiquaires n'ontnul souci de tout cela t »

9 mai 1966.

c LI n'y a ici rien de nouveau : cependant onva abattre nos halles, dont la toiture aigudéplaisait à nos municipaux et à notre intel-ligent préfet. L'édifice, qui date du XV O siècle,a été vendu 26,000 fr. à enlever. Je suis occupé

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à dessiner les charpentc. J'ai fait un plan etune vue intérieure. »

O janvier 1868.

« Dessinez donc cette fenêtre des Cordeliersà tracerie plate dont vous me parlez. Pourquoi,hélas I la Société d'archéologie ne fait-elle pasphotographier tout cela, puisqu'elle a de l'ar-gent? »

Mais il y avait quelque chose que RaymcndBordeaux détestait peut-être tout autant cjucles renversements et les démolitions : c'étaientles replâtra g es, les rajeunissements et les pré-tendues restaurations; non pas que notre com-patriote songent à contester la convenance,l'utilité et souvent même la nécessité absolue(le certains travaux de réparation; mais, en saqualité d'artiste , il avait un faible pour lesruines (t). D'ailleurs , il nous faut Lien le

(1) « li est incroyable de voir M. de C..... laisser ainsil'abandonnon-seulement cet intéressant cbteais de

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confesser, à tort ou à raison, les architectesofficiels lui inspiraient peu de confiance, et iln'admettait jamais que, sous prétexte de répa-ration, on vînt modifier de fond en comble laphysionomie de nos édifices les pins vénérables.En cela, ses vues étaient judicieuses, et lesidées qu'il professait, soutenues énergiquementen toutes occasions par M. de Caumont, misesrécemment en pleine lumière par M. Leroy-Beaulicu, paraissent aujourd'hui généralementacceptées. La prétention chimérique de rame-ner, dans une construction quelconque, toutesles parties à un style unique, en supprimantles additions souvent très-heureuses des époquespostérieures, lui était également antipathique.

Fontaine-Éoupefour, mais encore les portraits et les archivesqu'il contient. Quant au c/idteau, j'avoue que feinte mieuxrençon(rer un viens manoir délabré, que des eldienuxrluddllés de la manière dont nos imbéciles de resraurateurs,architectes ou propriétaires les arrangent. La ilceotiverted'archives ainsi jetées dans la poussière forme aussi un épi-soda émouvant dans les pérégrinations d'archéologues (28 OC

tobic 4856 .

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Pour noire part, nous nous associons encore,sans réserve, û cette manière de voir, et nousne saurions trop énergiquement protester contreces proscriptions déraisonnables qui, au grandprofit de quelques industriels et au grand dom-mage de l'art, substituent à des oeuvres char-mantes du XVo , du XVI' et du XVll siècle,je ne sais quel faux gothique sans caractèreet sans solidité.

Cet amour général du clinquant et ces actesmultipliés du vandzisme restaurateur ne l'éton-naient , après tout , que d'une façon très-modérée. Le premier moment d'humeur passé,il en prenait résolûment son parti et se con-solait, comne il pouvait , en décochant, sousle pseudonyme de Quiquengrogne, les traitstes plus acérés aux contempteurs de l'art, ouen entreprenant, avec quelques fidèles , un deces voyages d'exploration , auxquels il se coin-plut toujours, à travers les campagnes de laNormandie. Chaque année, ces courses ar-chéologiques occupaicut ses loisirs, et en mène

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temps qu'elles ramenaient le calme dans FOfl

esprit, elles produisaient au point de vue ar-chéologique les plus heureux résultats. « Quelleii jouissance, écrit à ce sujet M. Ch. Vasscur,s quand la journée avait été fructueuse, quand« une ruine pittoresque avait livré son secret,r quand un manoir avait fourni ses épis en« plomb ou en faïence de Pré-d'Auge, des pla-

ques do cheminée armoriées ou une antique« boiserie; quand l'église fermée et non

servie , au milieu des toiles d'araignées dontIl ses murs étaient couverts, avait montré une« inscription , une peinture à demi effacée« quand le clocher, si pénible t escalader,« recélait une cloche gothique dont on rap-II l'empreinte, une Nieille ferrure de« coffre, un saint du XIIP siècle mis au re-s but; quand on découvrait des murs avec

chainages de briques romaines comme à« l'église supprimée de N,-D. de Rugles, un« temple antérieur au Xle siècle , comme« à Reuilty, ou encore des curiosités comme

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ÏÉ- 40 -

e à la chapelle St-Éloi, visitée le 30 juin« 1862 (i).

Une lettre , prise un peu au hasard , etadressée à son ami Bouet, le 27 avril 1863,suffira, croyons-nous, à montrer comment ilassociait, dans ces explorations fantaisistesl'entrain et la lionne humeur à l'esprit sérieuxd'investigation qui ne l'abandonnait jamais

Lisieux, 27 avril 5863.

« J'arrive ce soir à Lisieux ou plutôt j'y suis

(4) Notice biographique sur Raymond Bordeaux, par unmembre de l'Association noi mande, p, 48. C:en, Le Blanc-Barde], 4878. c J'ai fait un certain nombre d'excursionsà pied, avec mou cousin , dans le canton (le RugIes. J'airevu avec lui des églises que je connaissais déjà, usais oùnous avons fait de nouvelles découvertes, notamment dansles clochers qu'on a sisités à fond et où il y s des clochesanciennes (XVI' et XVI I l siècles). J'avais besoin de celapour réveiller mes instincts archéologiques ; car depuis queje ne vous vois plus • l'archéologie sommeille. A Rugies,il y u une petite église abandonnée que je cro yais touteentière de la Renaissance comme son portail. Mon cousin,qui u été frappé de la tournure (le l'abside en cul-de-four,J'a examinée de plus près et s découvert qu'elle est bàtie eu

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arrivé ; naturellement , la première chosedont on a parlé a été archéologie, et moncousin m'a annoncé que vous seriez d'hu-meur à prendre part à un voyage en zig-zagque nous allons entreprendre par monts et parvaux dans l'arrondissement do Pont-Audemer.Or, je ne suis ici que jusqu'à demain et il nofaut pas perdre de temps. Je vous écris donc àla table du cher docteur Billon (I), éclairé parsa lampe, sur son papier, avec une plume queM'y" Billon a bien voulu me procurer, afin quela lettre puisse partir ce soir et vous parvenirdemain matin. Nous reslerons demain à vousattendre flanant par la ville et les suburbes,

petit appareil avec chaines horizontales de briques, rangs detravertin, mortiers à gros grains ; en un mot, qu'elle o tousles caractèrca romano-carolingiens. (Lctre du 14 oc-tobre 4857).

(1) M. Jean-I3aptisle-Benjamin Billon, né à Virnoutiers,le 21 mai 4812, décédé le 14 mai 1564, chirurgien en chefdes hospices de Lisieux, o laissé un volume intitulé Cam-panologie, étude sur Ira c(oches et les sonneries fraçair5

et étrangères ; in-8' de 21 pages avec planches. Caen, LeBlanc-Ilardel, 1866.

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rôdant le long des vieux pignons, flairant lebric-à-brac. Mais, mardi matin, lorsque les hor-loges de la ville auront sonné huit heuresnous nous embarquerons dans la voiture dePont-Audemer pour débarquer à Cornicilles,errer à Épaignes et circuler outre , selon quela fantaisie et l'apparence des clochers nouspoussera. Si donc, très-cher, vous ètes demaind'humeur primesautière et disposé à partirimpromptu, arrivez dans l'après-midi, et mardimatin, à l'heure susdite, nous parLirons joyeu -sement !

Ce fut au milieu de ces occupations si multi-pliées que la guerre de 1810 vint le surprendre.Les désastres qui suivirent frappèrent vivementson imagination. Les vantardises et les dé-faillances répugnaient également à sa nature,et il n apprécié au jour le jour, avec son bonsens et sa perspicacité habituels, les événementsqui se succédaient et le contre-coup qu'ilsavaient dans le pays. Au milieu de ce désarroigénéral , son sang-froid ne l'abandonna pas, et

Rwi

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tout en recueillant des rensei gnements sur cequi se passait autour de lui, il eut soin de noterles désastres archéologiques dont il était témoin:

« La cannonade d'1vreux nous a épargnés. Unboulet cependant est venu crever, chez le voi-vin, un petit bâtiment contigu ii notre remise.Quelques toises plus à droite, et il tombaitchez nous. Un boulet ou un obus a traversé la

cathédrale dans le userage du triforium du choeur

et a troué un des médaillons aux armes de Jehan

de Gonesse, que j'ai publié dans notre ouvrage sur

la serrurcrie. s (Lettre du 20 décembre 1870.)Dans l'isolement absolu où il se trouvait placé,

alors que, réduit à l'impuissance, il avait sousles yeux les plus lamentables spectacles , ilessaya aussi de se distraire en procédant iné-thodiquement à une sorte d'inventaire des do-cuments de tout genre qu'il avait, depuis silongtemps, patiemment réunis.

« Je ne puis maintenant sortir de la ville,écrivait-il. J'emploie mon temps à mettre enordre mes paperasses et mes dessins. J'ai de

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quoi m'occuper; je fais des découvertes danstoute cette accumulation de matériaux et je merafraîchis la mémoire au milieu de tant dechoses oubliées. La seule peur que j'aie,c'est que le pillage ou l'incendie ne viennentanéantir ces fruits de longues années de re-cherches et de patience (1). »

Il voulut, plus tard, mener à fin une histoiremonumentale de la ville d'vreux et préparerdéfinitivement pour l'impression deux mémoirescouronnés autrefois par l'Académie de Rouen,re1ati[' : l'un aux transfomations du dialectenormand; l'autre à la vie et aux oeuvres des ar-tistes de notre province pendant la Renaissance.

Raymond Bordeaux présumait trop de sesforces. Sous le coup des émotions patriotiquesqu'il éprouva, sa plume resta inerte et sesveilles furent frappées de stérilité (2).

Des deuils répétés s'ajoutèrent bientôt pour

(t) Lc(Lic du 47 septembre 1870.(2) Nous avons eu des jours si agités que la Plume rebtait

dans l'encrier (Lettre du 20 décembre 1870).

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lui aux malheurs publics et portèrent à sasanté, Bi robuste autrefois, une irrémédiableatteinte. Il assista, toutefois, à la séance pu-blique de la Société des Antiquaires de Nor-mandie, le 1er septembre 1873; le lendemain,il nous fit une communication des plus inté-ressantes sur les plaques de cheminée décoréesde devises ou d'armoiries. Le sujet était neuf,et, comme toujours, il avait su le présentersous un jour piquant et original.

Quelques mois après, à la suite d'une bron-chite de la nature la plus grave, notre confrères'alita et suspendit tous ses travaux. Il nedevait plus les reprendre. A partir de ce mo-ment , sa vie ne fut plus qu'une suite dosouffrances, de fausses guérisons et de rechutes.A la fin de l'année 1876, il ne se faisait plusd'illusions, et pourtant, en nous adressant aumois d'août quelques renseignements sur sasanté, il nous entretenait encore des sujets quilui tenaient le plus au coeur : les ruines deSt-Évroult, la cathédrale d'reux. La faiblesse

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l'empêcha d'entrer dans de longs détails , etl'aspect seul de cette lettre reprise, â quatre foisdifférentes, à plusieurs jours d'intervalle, étaitde nature à faire naître les plus tristes pres-sentiments. Ces prévisions n'étaient que tropfondées. Le 10 avril 1877, Raymond Bordeauxexpirait loin de la terre natale, à Amélie-les-Bains, fidèle aux convictions qui avaient dirigésa vie et qui furent sa dernière espérance et sasuprême consolation.

Et maintenant , que deviendront les notessoigneusement classées, les dessins, les plansles matériaux de toute nature que, pendantplus de trente années, ce travailleur infatigableavait laborieusement accumulés? Aucune do cesébauches n'est vraisemblablement arrivée à unétat d'achèvement lei qu'on puisse en demanderl'impression. Il y a là pourtant une infinité derenseignements précieux qu'il importe à toutprix de conserver, et dont la perte ou la dis-persion serait intinimeut rerettaL]e. A notresens, cet ensemble considérable (le documents

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originaux, ces mémoires commencés, ces pro-jets, ces extraits, ces dessins, ces impressionsde voyages seraient merveilleusement à leurplace dans une des bibliothèques publiques deNormandie. Cette mesure, si jamais elle étaitprise, profiterait à la réputation de RaymondBordeaux, et elle permettrait désormais d'as-socier son nom à ceux do ces collectionneursérudits et désintéressés dont Gaignières estresté le type, et qui ont rendu tant de servicesà l'histoire monumentale de notre pays.

- ._-,a---

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BIBLIOGRAPHIE.

La Bibliographie des oeuvres de Raymond

Bordeaux est fuit difficile à établir; aussi nedonnons-nous notre travail que comme un essai

qui comporte certainement bien des rectifica-tions et bien des additions. Tel qu'il est, nous

croyons qu'il peut avoir son utilité, ne fdt-ce

que pour faire apprécier, d'une manière exacte,

l'activité variée et féconde de notre laborieux

compatriote. Nous exprimons ici toute notregratitude A MM. Bond cL Charles Vasseur pour

les nombreux et précieux renseignements qu'ils4

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50 -

ont mis, avec tant d'obligeance , à notre

disposition (I).

Nonc& srn LE Loots ABRAFtAL DE L'VÈQUE DE CASTRES,

ancien édifice de l'abbaye royale de St-Étienne, à

Caen. Extrait du Bulletin monumental, t. XI, 1845,

p. 342-347.

Sua LES BPAItATIONS DE LA CATHÉDRALE D'ÉVltEux.

Extrait du Bulletin monumental, t. XI, 1845.

Sociri FRANÇAISE coca LA coNsInvATIoN Des Moçu-MENTS UISTOUTQCE$ ; j ocès-verbal (les séances tenuesà Évreux en septembre 185. Crieti, 485 , 28 pageset 3 vignettes.

(t) On Veut consulter sur fluymond Bordeaux, indépen-damment des articles qui lui ont été Consacrés dans lapresse locale par MM. AJph. Chassant et Isidore CantretI l Manuel du Bibliographe norrnnd, t. I, p. 128 ; 2 Noticeanonyme insérée dans l'Anunire de l'institut des Proinccs,1860, P. 312 31 Nécrologie, par l'abbé Valcntiu Dufour,Bulletin du Iiuvqniniste, 1877, p. 451 ; h o Notice tiogra-phiqse, par un membre de 'Association normande (M. Ch.Vasseur iii-8 0 de hO P. Caca , Le PlancUardel , 1878. Cedernier trstsail est Ic plus complet et le plus intéressaut.

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• LES ANCIENNES MAISONS MONUMENTALES DE CAEN

(l'Hôtel de Mondrairiville , blasons et légendes

énigmatiques). Bulletin monumental , t. Xli

1846, p. 106-129. Tirage à part avec vignettes sur

bois.

ÉTUDES HAI.DIQUES SUR LES ANCIENS MONUMENTS

RELIGIEUX ET CIVILS DE LÀ VILLE DE CAEN texte par

Ilaymond Bordeaux, avocat; figures par G. Rouet,

peintre , suivies d'une Notice des Monuments, Tom-

beaux Blasons de l'abbaye de St-Étienne de Caen,

relevés en 1706 par ordre de l'intendant Foucault,

publiée d'après le ms. de la Bibliothèque royale.

Caen , Ilarlel , 4846 ; in-8 e de 75 p. (extrait dit Bul-

letin mouiimental t. XII (1816), p. 461-482, et t. XIII

(1847), p. 428-478).

Dès i8 .$9, Bordeaux songeait à réimprimer ces trois

travaux « Nous causerons , écrivait-il à Rouet au

mois de février, de nos blasons de Caen, auxquels je

suis disposé à travailler cette année. Ainsi , Si vous

marchez je vous suivrai. J'ai aussi des matériaux

de mon côté. ))

Sua I.E DICTIONNAIRE DES ABRÉVIATIONS latines et

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---52--

françaises dans les inscriptions, par A. Chassant.

Extrait du Bulletin monumental, t. XII, 1846.

NOTE SUR LA PORTE 0E SECOURS Dli CHÂTEAU DE

CAEN. Extrait du Bulletin monumental, t. XII, 48 i(.

Sua LA STATUE COUCHIK, sculptée par M. Douin,

pour le tombeau de M. l'abbé Jainet , au couvent, du

Bon-Sauveur à Caen. Extrait du Bulletin monts-

mental, t. XII, 1846.

DESCRIPTION DES ANCICNNES MAISONS DE BAYEU, pu-

bliée d'abord dans le Calvados pittoresque, et réim-

primée avec quelques changements dans le 3' volume

de la Statisque monumentale de M. de Caumont.

DE LA LÉGISLATION DES Cotas D ' rAU dans le droit

français et dans le droit moderne. De quelles amélio-

rations serait-elle susceptible Ouvrage couronné par

la Faculté de Droit de Caen. Paris, DiIhomme, I89

in-8° de viii et 256 pages.

La thèse de liayniond Bordeaux pour le doctorat,

intitulée De la Transmission du droit de propriétéentre vifs et à titre onéreux, priocipalcment ou.

Page 53: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 53 -

moyen âge, avait été déjà particulièrement rrnar-

quée en 1846.

STATISTIQUE IIOUTIàEE de Lisieux à la frontière de

Normandie. Caen, Delos, 1849; in-8 0 de 30 pages,

avec gravures sur bois. Extrait de l'Annuaire iior-

mand, 1849, p. 29-59.

STATISTIQUE ROUTIÈRE depuis l'entrée dans la dé-

partement de l'Eure jusqu'à la jonction à la route

directe de Paris (depuis Orbec Jusqu'à Bernay).

Caen, Dabs, 1849 ; in-8" 41e 18 pages, avec gravures

sur bois. Extrait de l'Annuaire normand , 1839,

p (69-186.

SÉANCES GÉNÉRALES IDE lÀ SOCIIhI FI1ÀNCÀ ISa UAt-

CEtOI.OG1E, tel1II4s à ilouen et à SI-Cierges de IlOS-

cherville, les il et 12 avril 18's9. Revue de Rouan,

1849, r'. 203-216.

NÉ-MOIRES suit LES ARTS ET LES ARTISTES en

Normandie, à l'époque de la Renaissance.

Ce travail, qui avait obtenu le prix Gossier, à l'Aca-

démie de Ilouen, le 16 avril 181,11 , était UuC des

Page 54: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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oeuvres préférées deî'aiiteur. En 1852, il 1annoncait

comme (levant paraître prochainement sous le titre

Des Artistes et des œuvres d'Art en Normandieau XVI' siècle, ouvrage couronné par l'Académiede l?oucn. Nous savons par sa correspondance qu'il

s'est occupé de revoir et de compléter ces recherches

jusqu'à sa mort.

CONGRÈS DES Dr.i.cs DES SOCJTIS SAVANTES desdépartements, sous Lt direction de l'institut desProvinces de Franco. Revue de Rouen , 18501

p. 203-216.

NOTICE BIOGRAPIIIQUE SUD M. i.s GÉNÉRAL MARQUIS DE

CIIAMBRAY. Caen , [larde] , I 85f ; in-8' de 45 pages.

Extrait de l'Annuaire normand, 1850.

J'ai écrit l'antre jour à M. Jacques de Chambray,

pour lui dire que j'allais publier, dans l'Annuaire de

l'Association normande, la notice sur son père quej'ai adressée , il y a à P O U P1'èS trois semaines,M. Harde!, comme VOUS m'en aviez exprimé ledésir. n Loure M. de Caumont. Paris, 13 déc. 1849.

EXCURSION FAITE DANS LA VALLÉE b'ÙRI3EC , aux ('ri-

Page 55: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 55 -

virons de Lisieux, le 11 juin 1850. Cien, H.irdel,

$850; in-8 de $6 p. Extrait du Builliri monu-

mental.« Je viens de mettre la dernière main au compte-

rendu de notre excursion dans la vallée d'Orbec,

que je vous adresse ci-joint. l'ai dépassé les trois

ou quatre pages que vous m'aviez allouées, niais

j'ai pensé qu'il valait mieux prendre l'espace con-

venable que de faire un travail qui, plus court,

aurait été d'une sécheresse absolue. li est bienentendu, d'ailleurs, que vous êtes très-libre d'éla-

guer à coups de plume ou de ciseau ce qui vous

paraitrait tenir trop de place. Lettre à M. de

Caumont. Évreux, 15 septembre 1S50.

ECCRS!ON AnCutoI,OGIQCE dans la villéc d'Oihcc

aux CUVIL'OflS de Lisieux, les Il juin 1850 et 11 juillet

1851, édition. Caen, I)elos, 1851 ; in S de 28 pages

avec vignettes sur bois. Ixtrait de l'Annuaire nor-

mand, 1852, P, 477.561.

Cette publication est, pour la prcuniire partie

une 2' édition de l'excursion publiée en 18Si dans

l'Annuaire normand; la diuzième parti' est entière-

ment neuve.

Page 56: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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MIMOlRE SISE LA IlLtt'IION AU CHEF-LIEU DE CHAQUE

DPARTEMtNT DES TITRES ANCIENS DÉPOSÉS DANS LES

GREFFES.

Extrait du 2 1 tome de la 18e session des Congrès

Scientifiques de France, 1851.

NOTE RELATIVE A PHILIPPE COSPEAN , évêque dud iocèse de Lisieux au XVII 0 siècle, par M. le baron

de Stassart, et Note sur les descendants de Corneille.

Extrait de la Revue (Io Rouen, mai 18.

DESCRIPTION lu DIf'ÀRTEsINT os L'EURE par Ray-moud Bordeaux (Norènaudic illustrée de Charpen-tier. Nantes; in-fo, 1 852 ), 2 partie du t. l (I).

(1) La S(it ia ( j,111t tttOit s ni es f,,lc du cctnit (l'ELreuX de-sait élie le développement de l',.bauclt p publiée en 4852dans la Normandie illustrée. Ce travail, il 'une un ltortanccc1dIale, occupa B. Bordeaux jusque dans les dernierstemps de sa vie. A Partir de J 856, il eu détacha ticcourtes notices pour I'A1tnunaçl-An,zitctjre de l'Eure LesAutels de l'égisc tic Stbecourt, le Perinagc de Stc-Suzanne,le Champart , l ' Église dc Birlagnollcs , I'lglise d'fpaigne etsa stalue (le saint Clirislophe , le Château de Coun teilles, lesConfréries nie charité , les Maisons curieuses des villes (ludparleini cii t de l'Eure, la l.igc nid e du sire tics Essarts i tles ruines de son donjon , les Tapisseries de l'église de

Page 57: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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PnlNcIris a'AItCRLOLOGIE PRATIQUE appliqués à l'en-

tretien, la décoration et l'ameublement artistique des

églises, à l'usage des curés, des conseils de fabriques etdes architectes et ouvriers appelés à réparer les

églises rurales. Caen, A. Ilardel ; Paris, Ijerache etDumoulin, 18i52; in-80 de 288 pages, avec gravures

sur bois.Ce travail a été publié par fragments dans le

Bulletin monumental, ainsi que le faisait pressentirce passage de la correspondance

o J'espère vous donner un jour la statistique mo-numentale du canton dÊvreux..., mais auparavantj'enverrai mon mémoire commencé sur la décoration

et l'ameublement des églises. Si vous le jugez digned'étra inséré dans le Bulletin monumental , je vousdemanderai huit ou dix vignettes pour expliquermon texte... Si l'idée de cc travail vous convient,je le pousserai et je pourrai vous le donner au

Vernon , le Château (le Navarre (Cf. Notice biographiquesur B. flordeuui par un membre (jc l'Association nor-mande , p. 20). Nous croyons aussi que c'est â ce volumeprojeté qu'étaient destinés K ses grands dessins deirèsnature, ses calques de vit!aus ou d'inscriptions, ruineinépuisable de renseignements pour les au leurs futurs.

Page 58: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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:ommencement de 4851. » Lettre à M. de Caumont.Évreux, 15 septembre 4850.

['ne seconde édition de cet ouvrage a été publiéeen 4802 , chez llérjsse y à Évreux, sous le titrede : Traité de la réparation des églises , principesd'archéologie pratique, par flayniond Bordeaux,avcc quatre-vingt-dix fiujures intercalées dans letexte, Dans les projets de l'auteur, ce travail devait

ètce complété par un second volume intitulé : Lesrègles de l'architecture sacrée tirées du droit cano-nique, des monuments et des prescriptions liSta'-giques; il en publia mémo (cii 1866) une esquissepartielle dans la Revue de l'art chrétien, de M. l'abbéCorblet, sous le litre (le Questions CCCI&iO logiques.

On peut lire dans le Bulletin du bouquinisteannée 4862, p. 401 , un excellent compte-rendit du

traité de la réparation des églises, par M. l'abbéDufour.

NOTP SUR rns MiaOEux inédits (lu chapitre

il Évreux et de l'abbaye de St-Denis de Lisieux. Caca,

flardel, 1852 ; in-4 o de 8 pages avec une planche.

Extrait des mémoires de la Société des Antiquaires

de Normandie, t. XIX, p. 581-500.

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- 59 -

NOTE SUR DES TEXTES DE rniolî DOMAIN gravés à

l'entrée d'un château du XVI e siècle. Caen, 1853; in-8e.

Extrait du Bulletin monumental, t. XIX, p. 177-185.

Il s'agit ici d'inscriptions gravées sur la poterne

du château de Serville (Seine-Inférieure), signalées

d'abord par M. de La Querière , Recherches his-toriques sur tes enseignes des ;nnisOnS particulières,p. 1.13, et plus tard par M. de Glauville , Prome-menade archéologique de Rouen à Fécamp; An-

nuaire normand de ' 1852, p. 451.

SiANCES TFauss MJ( ANOELYS par la Société fran-

çaise d'Archéologie. Paris, 185 ; iii-S.

Nones UISTOUIQUE SU[; LA VIE ET LES TRAVAUX (le

M. Stanislas Gaillard de Saint-Germain, archéologue et

compositeur de musique , mort à Évreux le 15 dé-

cembre 1852. Caen, Delos, 1.854; in-S a . Extrait de l'An-

nuaire de l'Association normande, 1854, p. 524, 5t1.

PROCÈS-VERRAL DE LA SÉANCE ARCU1OLOGIQUE tenue

à Avranches, le 20 juillet 185, par la Société Fran-

çaise pour la conservation des monuments his-

toriques. Bulletin monumental, t. XXI, p. 251-206.

tb

Page 60: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

60

DIMOLITT0N DE L'ÉTAGE SUPÉRIEUR DU CLOÎTRE DE LA

cATUéDRALE D'ÉVDECx. Caen, Hardel, 1854; in-8° de

7 pages. Extrait du Bulletin monumental, t. XX,

P. 479-483.

CONSERVATION DU CLOÎTRE DE LA CATaL' DRALE D'EVREFX

et démolition du célèbre pont de Pont-de-l'Arche.

Bulletin monumental, L. XXJ, p. 148-iii;

NOTE BER UNE CROSSE DU XII' SIÈCLE, avec un dessinde l'auteur. Extrait du Bulletin archéologique ducomité historique.

ORIGINES ET TRANSFORMATIONS DU DIALECTE NORMAND

au moyen àge et sa part dans la constitution défi-

nitive des langues anglaise et française actuelles.

Mémoire couronné par l'Académie des Sciences,

Behl'sLettres et Arts (le Rouen , séance du 10 août

1855. Une partie du prix fut attribuée à M. ÉdouardLe

Iléricher, d'Avranches,qiii avait traité le nième sujet.

Le manuscrit de ce travail est déposé à la Biblio-

thèque de l'Académie de Itouen.

LA NORMANDIE SOUTERRAINE (compte-ren(Ju) ; iii-S.I )ieppe ,8:;5.

Page 61: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 61 -

NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. CHARLES-JULIEN BOURDON,

archéologue. Caen, 1856; in-8° de 16 pages. Extrait

de l'Annuaire normand, 1856.

s Pour ma part, je voudrais mettre en relief l'anti-

quaire. Donnez-moi par exemple quelques détails sur

sa collection de pavés émaillés ou sur les autres

objets d'art qu'il a légués au musée de la Société

des Antiquaires. Ne pourrait-on pas dire quelque

chose des promenades archéologiques que vous

faisiez eusenulile? Sa passion pour nos églises, pour

nos châteaux, forme tout un côté de son caractère,

négligé par M. Charma, Il y aurait de bonnes

choses à raconter sans doute dans vos explorations

à travers le vieux Caen, dans les fonds de cour,

les ruiuus de couvents. » Lettre du O novembre

185 à 6. Bouet.

SESSION DE LA Socuir FI1ANÇAISE D'AflCuIoLOCIE â

Louviers, les 20, 21 et 2 12 mai 1856. Lettre-circu-

laire et programme. Évreux, Hérissey; in-i ,, 1856.

Nonce su-n M. PHÏLcMON FOUQu-Er, ancien manu-

facturier, membre du Conseil général de l'Eure.

Annuaire norn:uid, 1850, p. 032-636.

Page 62: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- -

NOT1C. sua M. L-Ii. DELARUE, ancien secrétaire per-

pétuel de la Société d'Agriculture de l'Eure. Annuaire

normand, 1857, p, 522-J26.

PIIILOSOPULE DE LA I'ROCéDL'IIE CIVILE. Mémoire sur

la réformation de la justice, couronné par l'Aca-

démie des sciences morales et politiques. Paris

Durand, 18J7 ; in-8, (le 4 if. et de 613 pages.« Mon cher llouet , je vous remercie de ce que

vous me dites de mou livre, et je vous remercie

encore plus de vous être résigné à me lire, vous

dont je connais le peu de goîut pour les études

juridiques et qui, (le toute ma bibliothèque, n'avez

jamais mis le nez, je crois, que dans le traité desdroits historiques, grâce aux girouettes, aux litreset aux colombiers. Vous avoir pour lecteur en

semblable matière, c'est un succès complet et cela

me ferait presque croire que les dames me liront unjour. L'Univers a commencé sou numéro du 47 avrilpar un article de trois colonnes sur le susdit livre, unpremiei' Paris, en vérité.Évreux, 29 avril 1857.

VERNEuiF,, LE NEunocuw ET PONT-DE-J.'ARCHE, procès-verbaux archéologiques par l{ay morud Bunliuux

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docteur en droit. Évreux, Hérissey, 1857; in-8'de 80 pages, 26 octobre 4856. a Ce qui me resterade loisir au mois de novembre sera pour reviserles procès-verbaux de Louviers, que M. de Caumontdemande. Si vous le voyez, dites-lui que je vaistrès-incessamment expédier à M. Ilardel les procès-verbaux de Verneuil et du Neubourg, qui, joints àcelui de Louviers, feront un ensemble relatif audépartement de l'Eure, n

QUELQUES MOTS SUR L'UfSTOI1Ê DE LA RELIURE »S

LIVRES. Brochure in-8' avec deux eaux-fortes, parl'auteur. Évreux , llerissey, 1858.

NOTICE NCftOI.OGIQUE sia M. DE LA JILGOTTIERE.

Extrait de l'Annuaire de l'Association normande18.577.

SERRURERIE DU MOYEN AGE; les ferrures de portes,avec 40 planches lithographiées et de nombreusesvignettes par G. Bouet. Oxford, Parker; I vol. in-4°,1859.

7 juin 1855. « J'ai reçu deux ou trois jours avantd'èli'e éclopé, les épreuves de vos chrmants dessins

Page 64: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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et depuis, deux lettres de M. Parker lui-même auquelj'ai répondu. Je vois que nous nous entendons par-faitement et vous savez sans doute qu'il sera à Caen,le 4 juillet ou nous pourrons tous les trois arrêter unplan définitif, s— 18janvier 1856. « Une chose qui

m'a fort embarrassé, c'est le choix d'un titre pour ce

volume, songez-y vous-même, je vous prie. Voici

celui que provisoirement j'ai inscrit en tête de mon

manuscrit: Ferrures de portes au moyen. ge, pré-

cédées d'un essai sur la Ferronnerie ornée. » -

Évreux, jour de St-Mathieu, 1856. « Mon cher Bouet,

voici enfin le traiè de Serrurerie fini; hier j'ai

inscrit le mol tut sur la dernière page et cousu le

cahier qui touche à environ 10 pages du format des

planches e,

HISTOIRE D1 LA FAïer'ce ne 11013 EN, ouvrage posthume

de M. André Potiier, chevalier de la Légion dilou-

neur, conservateur de la bibliothèque publique et

du musée Céramique de la ville dc Itoueii, publié

par les soimti de MM. l'abbé Colas, conservateur du

musée céramique , Custave Couellaimi et ltaymond

Bordeaux.

rn

Rouen, Auguste Le Brument, 18'j9; petit

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- 63 -

orné de 60 planchas imprimées en couleurs et dcvignettes d'après les dessins deÉmilie Pottier.

NOTICE BIOGEAPIIIQCE srn M. ANGE PETIT, ancien

vice-président de la Société d'agriculture de l'Eure,membre de l'Association normande, par RaymondBordeaux, avocat à Évreux. Caen, Harde], 1860in-8 de 19 pages. Extrait de l'Annuaire de l'Asso-ciation normande.

DiIoL1TIoN DE L'éTAG 5uPtRIEUR DU CLOÎTRE de la

cathédrale d'Évreu. Extrait du Bulletin monu

mental, t. XXVII, 1801.

NOTICE SUD L'HOSPICE DE BERNAY (Eure), par F. Mal-branche. Extrait du Bulletin monumental, t. XXVII.

De LA NOULESSÊ AU TEMPS pnsti. Extrait de la

Revue de Normandie; 1 2 pages grand in-8.

1)s LA RESTAURATION DES éGLISES en France par

l'État, les départements et les communes. De l'in-fluence de l'Administration et de la Législation surl'avenir de l'art. Analyse d'une allocution prononcée

5

Page 66: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 66 -.

au Congrès scientifique de Bordeaux. Caen, 1861

7 pages in-811.

EXPOSiTION ARTISTIQUE ET ARCUI'OLOGIQUE D'ELBEUF(Compte-r(!ndu) , 4862.

LÀ . YIE ET L'OFFICE DÉ SAINT ADJUTEUR, patron de la

noblesse et de la ville de Vernon en Normandie, par

Jean Theroude, ornés de trois planches gravées par

Louis de Merval, précédés d'une introduction histo-

rique et bibliographique, par Raymond Bordeaux

({86).

Cette curieuse réimpression, qui fait partie de la

collection des Bibliophiles normands, comprend, in-

dépendamment du texte, une introduction de Ray-

mond Bordeaux , r-xxxn , et une note de l'abbé

Colas, sur l'office de saint Adjuteur, XXXII-XI,.

« Parmi les dossiers archéologiques qui sont sur

mon bureau, lun est relatif à un petit livre raris-

sime sur Vernon, la vie de saint Adjuteur, que laSociété des lithiioplulea normands ma chargé de

rééditer. A propos de ce livret, j'ai recours à votre

obligeance et à celle de M. Trebuthn, pour vous prierde consulter le Moéri des Normands et 1 ' .,Ithetict

Page 67: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 67 -

Normannorura, à la Bibliothèque de Caen, aux

articles Jean Theroude ou Teroude, Jean Vandiclion,

Benard, curé de Csilloué, et Jean Leard. Teroude,

prêtre de Vernon et curé de Ste-Madelaine dû Beau-

vais, et l'auteur de l'opuscule que je vais publier

pour les bibliophiles, avec les vues de Vernon qui l'ac-

compagnent, et dont d'excellents fac-sirnile viennent

d'être gravés par M, de Merval. s lvreux, 20 dé-

cembre 1864.

Essai ÎUILOSOPEIQU E SUR L'ADMINISTRATION FBANÇA1SC.

Ce mémoire manuscrit n été déposé à la Biblio-

thèque de l'Académie des inscriptions et belles-

lettres, après le concours, en 1804.

ExPorTroa D'OIIJUTS D'ART ET DE CURIOSITé il Évreux,

en niai 1804, compte-rendu au point de vue normand.

Caen, Le Blanc-IIardl 1865. Extrait de l'Annuaire

normand, 1805; in-8° d 7 pages.

R. Bordeaux n rédigé également le Catalogue ana-

lytique do l'Epositioui. Évreux, 4804; in-l.

QUESTIONS sccr,é5IOLOGIQUE5. Extrait de la Revue de

l'Art chrétien. Arras, 4866.

Page 68: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

DF. LisiEux. A P0NT-ACOEMELI, itinéraire pour les

archéologues de l'Association normande, par Charles

Vasseur ; in-8° de 65 pages. Caen , Le Blanc-

Harde], 1867.

Les lithographies sur papier (le couleur qui ornent

cette intéressante excursion archéologique sont do

Raymond Bordeaux.

LES AaMonuEs ars CORPORATIONS D'ARTS ET MftIElls

d'vreux et villes d'alentour, par Raymond Bordeaux;

iii-2 orné de nombreuses gravures, 1867.

On peut lire sur cet ouvrage un compte-rendu

d'ldouard de Barthelémy. Bulletin du Bouquiniste,

4867, p. 3.

LE asoes A CIDRE EN FAÏENCE na ilouaN; étude

de céramique normande, par Raymond Bordeaux.

Caen, Le Blanc-Harde!, 1868, tiré à 250 exemplaires,

50 sur papier vergé et 200 sur papier vélin fort.

Tètes de pages, lettres ornées, culs-de-lampes et

chrmnol ithographi&'s, gravés par G. I3ouet.

« Depuis deux jours, je suis en mal d'enfant,

j'accouche enfin de la monographie promise à

notre excellent ami M. Trebutien. Elle a pûur titre

r.

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- 69 -

Les Brocs cidre et Faïence de Rouen, Étudede Céramique normande par une cruche dupays.

s. Voilà six mois que le dossier, qui ne se gros-

sit plus, est sur mon bureau. Les vacances, les

voyages, etc., m'ont empêché d'y mettre la main,

mais je rédige en ce moment pour lui envoyer

bientôt ma copie. »

Lettre du 30 septembre 4808.

LEs MaNulsElum D'GLTsE et le denier de St-Pierre.

Extrait de lAlinanacli de l'Archéologue. Cmii,

Le Blanc-Jiardel, 1808.

REMARQUES EcCLésroI.oGIQucs sili' les églises de

Bourges, 180.Extrait des. Mémoires de la Société des Antiquaires

du Centre, t. Il, 1809, p. 291-300.

flicouvrnî;•s nE FnAME.NTS OC COLONNES IOOT0ES

DE BAS-RELIEFS dons les démolitions du mur de la

cité d'Ivreux.

Extrait du Courrier de l'Eure du 23 août 187k.

Des moulages de ces colonnes ont Ôté déposés

Page 70: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 70 -

au musée de la Société française d'Archéologie àCaen.

CARTULAIRE ar Lorvisus, du X au XVIII' siècle.Raymond Bordeaux, qui avait remplacé M. Bonnin,

chargé primitivement de la publication de ce cartu-laire, ne surveilla l'impression que des chartes com-prises entre les armées 1431 et 1!5I.

Cf. Notice biograplmine sur Raymond Bordeauxpat' un membre de l'Association normande, p. 30.

GNéALOCI5 de la famille du Bout (sans date).

Raymond Bordeaux à diss6ininé une foule

d'articles dans les journaux d'Évreux, de

Caen, de Rouen et de Lisieux ; il a également

collaboré à la rédaction de la Gazette destribunaux, du Journal de procédure, des Archivesde rart francais, de la Revue historique dudroit français, de l'Annuaire normand, de l'Ai-umnacit de l'archéologue, des Almanachs-A nnuaires

(le l'Eure, du Bulletin bibliographique del'Institut des provinces, de l'Atfmenwum, de la

r

Page 71: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 71 -

Revue de Normandie, de la Revue conleniporaine,

du journal belge des Beaux-Arts, et des revuesanglaises : The Builder et Me Gentleman's

Magazine. Il serait impossible de donner mêmed'une manière approximative la liste de cesdiverses communications ; quelques-unes sontanonymes, d'autres sont signées d'initiales defantaisie ou des pseudonymes Quiquengrogne,

de Kerbelec , Lionel de Rubremont. Il est

deux autres recueils auxquels notre com-patriote a fourni des notices, des mémoiresou des comptes-rendus d'une façon peut-êtreencore plus suivie et cela pendant un grandnombre d'années. Ce sont le Bulletin monumental

do M. de Caumont, et le Bulletin du Bou-

quiniste d'Auguste Auhry. Nous avons relevéles titres de ces travaux d'étendue et de va-leur fort inégales; nous les publions ci-dessousCes indications sommaires cotnplétent , ù uncertain point de vue, les recberches biblio-graphiques que nous avons entreprises.

Page 72: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

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Articles insérés IJIUIM le flhlen duIJoufp.4iIstse.

Maldonat et l'Université de Paris au XVI' siècle

par le P. Prat, de la Compagnie de Jésus, t. I, 1857,

p. 278.

L'advocacie Notre-Dame ou la Vierge Marie plaidant

contre le diable. —Petit vocabulaire latin-franeais(l'l

XIIV siècle extrait d'un manuscrit de la Bibliothèque

d'Évreux, par Aph. Chassant, t. t, £857, p. 343.

En 1838, R. Bordeaux avait déjà rendu compte

dans le Courrier de l'Eure du 23 février d'unautre ouvrage de M. Chassant, intitulé Les nobleset les vilains du temps passé.

Les La Boderie, étude sur une famille normande,

par le comte Ilector de La Fcrrièrc-Percy , t. I1857, P. 473.

Vie (le sainte Thérèse, éciite par elle-même, traduite

d'après le manuscrit original par le P. Marcel Bouis,

de la Compagnie de Jésus, t. 1, 1857. p. 48-486.Cet article souleva une critique de l'abbé Postel à

propos de l'orthographe du nom de saint(, Thérèse,

Bulletin du Bouquiniste, t. ii, 188, p. 26-28.

Page 73: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- '73 -

Essai sur l'art do restaurer les estampes et les livres,par A. Bonardot, 1858 , P. 279.

Prix de divers objets de librairie fournis à une

église de campagne à la flua du XVIe siècle, 1.858

p. 328-fl9.Notice sur le doctorat en droit, etc., par de Fou-

tainede llesbecq, 1858, p. 301.Froissart, étude littéraire par M. Kervyn de Let-

tenhove, 1.858, p. 419.Portrait le Eléazar de Chandeville, neveu de

Malherbe , tiré du Cyrus de M' de Scudery, 1858,

p. 568-509.

Catalogue de la bibliothèque de Dieppe, par A.

Morin, 1859, p. 189.Croix de procession, de cimetières et de carrfours,

par Léo Drouin, de l'Académie de Bordeaux, 1859,

p. 532-534.Les écrivains normands au XVii' siècle, par C.

Ilippeau, 1850, P. 595-598.Notice sur des plombs historiés trouvés dans la Seine

et recueillis par Arth. Forgeais, 1860, p. 130-135.De la législation et de la compétence en matière de

cours d'eau, par Denizot, 1860, p. 238.La vie de saint Thomas le martyr, archevèque de

Page 74: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

rE . •"•

- 'M -

Canterbury, publiée par Ch. Hippau, 1860. p. 259-263.

Cet article souleva quelques observations de M. LeHéricher, id., p. 499.

Histoire de l'architecture sacrée du IV' au X' siècle,dans les anciens évêchés de Genève, Lausanne etSion, par J. de Blavignac, 1860, p. 5u5.

Archéologie céramique et sépulcrale, par M. l'abbéCochet, 1800, p. 579-584.

Les sceaux de l'église de Marseille au moyen-âge,par L.-T. l)assy, 1860, p. 647-6119.

Vocabulaire du Haut-Maine, par C-lt. (le M., 1861,

p. 88-91.Notice sur le château de Sarcus, 1861 , p. 179-

186.Albert Parer, sa vie et ses oeuvres, par E. Galichon.

1861, p. 273-277.Histoire de la ville de Reims, depuis sa fondation

jusqu'k nos jours, 1861, p, 391.Manuel de l'amateur de jetons, par J. de Fontenay,

1861, p. 447-451.Études étymologiques sur les noms des vifles,

bourgs et villages du départemenl. du Nord, parE. Maunicr.—Dordogne, noms anciens de lieux du

Page 75: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- '15 -

département, par M. le vicomte de Conrgtes, 1861

P.Dommages aux champs causés par le gibier,

par Alexandre Sorel, 1861, p. 575.

St.Martin-sur-Renelle , ancienne église parois-siale de Rouen, par E. de La Querière, 4801, p. 708.

Notice historique sur l'origine de la ville d'Étampes,par E. Dramard, 182, p. M.

Guide de l'amateur de faïences et de porcelaines,par M. Auguste Demmin. - La faïence de Rouen àl'exposition par M. E. de Ilobillard de Beaurepaire.- Une fabrique de faïence à Lyon sous Henri Il, parM. le comte de La Ferrièrc-Prcy, 1862, P. 291-296.

Le Sceau de la basoche royale de Chartres, 1862

p. 35i-357.

Collection de plombs Iistoris trouvés dans la Seine

et recueillis par Arthur Forgeais, 1862, P. 41e-423.

Essai sus' l'emplacement de Noviodunum Sues-sionum et de Hratuspuutiuin, par A. de Grattier. -Supplément aux recherches sur l'emplacement deNoviodnnum et de divers autres lieux du Soissonais,par M. Peigué-Delacour, 1862, p. 657.

Recherches sur les faïences, réponse à M. deBattines, 4863, P. 453.

Page 76: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- ,w) -

Collection de plombs historiés trouvés dans laSeine par Arthur Forgeais, 1863, 307-310.

Histoire des Seigneurs et de la Seigneurie deRoubaix, et histoire des Institutions communaleset municipales de la ville de Roubaix, parT. Leuridan, 1863, p. 440-3.

Histoire des faïences hispano-moresques. - Histoiredes faïences et porcelaines de Moustiers, par M. J C.Davillier, 1863, p. 503.

Livres populaires imprimés à Troyes, 1600 à f800,

hagiographie, ascétisme, par Alexis Socard, 1804,P. 523-52i.

Livres liturgiqu.?s du diocèse de Troyes, im-

primés ail XV et ailXVI e siècle, par Alexis Socard

et Alexandre Assier, 485, p. 55-58.

Recherches sur la céramique. par M. Jules Greslou,1804, P. 490-193.

Collection de plombs historiés trouvés dRill la

Seine , par Arthur Foro.ais, 3 e série , 1864p. 19-222.

Guide de l'amateur de f,iïences et do. porcelainespar M. A. Dertiunin, 1865, p. 247-251.

Les Livres aux armes du coIléc d'Harcourf1865.

Page 77: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 77 -

Noéls et Cantiques imprimés à Troyes, par Socard,1865, p. 558.

Collection de plombs historiés trouvés dans laSeine, 4' série, 1866, p. 795-700.

Collection de plomb5 histoiiés trouvés dans laSeine, 5 1 série, 1867, p 51-55.

Jacques de Sainte-Beuve, 1867, p. 120-123.La Tribunal criminel de l'Orne pendant la Terreur,

par E. de Robillard de Beanrepaire, 1867, p. 154-156.Un cas de contrainte par corps, 1868, p. 80.Paléographie des charle.s et des manuscrits des X1°

ou XVI V siècles, par A. Chassant, 1863, i. 87.Catalogue et armoiries des présitlnt , conseillers

etc. , du Parlement de Rouen , par Stelili. de Merval,1868, P. 147-150.

Nouvelle substance pour réparer les anciennes re-liures, 1869, n 268.

La justice révolutionnaire S Bourges, par E. deRobillard de Beaurepaire, 1870, p. 26-27.

Les monogrammes historiques d'après les monu-ments originaux, par Aglaus l3ouvenne , 4872,P. 90-92.

Céramique révolutionnaire , l'assiette dite à la

guillotine, 1873 , p. 2-5.

Page 78: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 78 -

Traité élémentaire de la gravure à l'eau-forte, par

V.-M. Bouton, 1873, P. 524

Numismatique des corporations parisiennes , par

Arthur Forgeais, 4874, p. 3i7-391.

Crayons, écritoires et ampoules du moyen-âge

par Arthur Forgeais, 4877, 51-55.Le Bulletin du Bouquiniste a consacr. Raymond

Bordeaux une notice nécrologique. Année 1877,

p. 451.

Articles insérés dans le fluUetiis montimenjal

de M. de Caumont.

Notice sur le logis abbatial de l'évéque de Castres,t. XI , p. 342.

Notice sur quelques maisons monumentales de laville de Caen, t. XII, p. 1%.

Études héraldiques sur les anciens monuments de

Caen, t. XII, P. 461 t. XIII , P. 428.

- Sur la statue couchée (sculpture par M. louin),

destinée CLI totiibeau de M. Jamet, t. XII.

Note sur la porte de SecOure du château (le Caen,

t. XLI.

Notice sur la céramique de Manerbe, t. XiV, p. 69.

Page 79: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- '79 -

Questions sur la pointure murale , proposées auCongrès des Sociétés savantes, t.. XV, P. M.

Réponses à ces questions, t. XVI, p. 40.Les vrais principes contre l'éclectisme dans l'art,

t. XVI, p. 103.Questions sur les moulures do la Renaissance,

t. XVII, P. 468.Idée du Monaslicon gailiccntura de dom Germain,

t. XVII, P. 333.Des soins à prendre au point de vue de l'art des

ornements sacerdotaux, t. XVII, p. 309.Contre la démolition du jubé de Bayeux, t. XViI,

p. 444; t. XVIII, p. 42.Principes d'archéologie pratique appliqués aux

églises, t. XViI, p. 425-505-585; t. XVIII, p. 65.Séance tenue à Lisieux, le 10 juillet 1851 ,

la Société française d'Archéologie , pendant le Con-grès de l'Association normande, t. XVIII, p. 450-162.

Défense des colombiers féodaux, t. XVIII, p. 168.Notes sur des textes de droit romain , gravés à

l'entrée d'un chàteau du XII' siècle, t. XIX, p. 477.Notice des objets d'art religieux pillés en 1853,

dans les couvents de la Suisse par le gouvernement,t. XIX, p. 412.

Page 80: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 80 -

Séances de la Société Francais d'Archéologie

aux Andelys, en 183, t. XX, P. 13.

Réclamation pour la cathédrale d'Évi'eu, contre

les projets du: Comité des arts, t. XX, p. 409.

Conservation du cloltre de Ste-Croix d'Orléans,

t. XXI, P. 177.

Procès-verbal de la séance d'archéologie tenue à

Avranches, en 185, t. XXI, p. 251.

Restauration de l'église abbatiale du Breuil-Benoit,

t. XXI, p. 400.Histoire de Flers, par M. le comte de La Ferriire,

compte-rendu du t. XXI p. 68l.

Les fioles de verres dites lacrymatoires, par

M. de Namur, t. XXii, p. 77 7.Le Cabinet historique, t. XXII, p. 241.

Découverte d'antiquités romaines et d'un tumulus

dans le département de l'Eure, t. XXII, p. 416.

Idée d'un manuel des divers systèmes orthogra-

phiques classés par époque, t. XXII, p. 509.

Dalles ciselées et dalles à incrustation de métal,

t. XXII, p ' 37.

Restauration d'une verrière renaissance dans

l'église de la Madelaine de Verneuil, t. XXII, p. 511G.

Histoire de la Major de Marseille, t. XXII], • I

Page 81: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 81 -

Les armes et les habitudes militaires des nations

du nord-ouest de l'Europe avant le XLVO siècle,

t. XXIII, p. 330.

Essai historique archéologique sur le canton de

Forges-les-Eaux, t. Xxiii, p. 332.

Sépultures gauloises, romaines, franques et nor-

mandes faisant suite à la Normandie souterraine,

t. XXIII, P. 430.Les critiques de l'histoire de France de M. lienri

Martin, par M. (le Beaucourt, t. XXIII, p. 508.

Histoire de la reliure des livres t. XXiV, p. 139.

Restauration de vitraux à la cathédrale d'Ivreiix,

t. XXIV, P. 14.Séances de la Société Française à Louviers, t. XXV,

p. 68.Éssai sur l'histoire de la côte Sainte-Catherine et

des fortifications de la ville de Rouen, t. XXV, p. 89.

Classement des monnaies françaises trouvées sur

Io territoire de Ieaufay et de Moulicent (Orne),

t. XXV, p. 92.

Sur les anciennes murailles de Chartres et la

collégiale de St-Jean-Baptiste, t. XXV, p. 668.Sur onze croix d'orfèvrerie et dix-sept croix de

pierre des XVe, XVIe et XVli siècles, t. XXVI, r. iol.6

Page 82: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

r

82 -

Note sur la tour de l'horloge d'Évreux, t. XXVI,P. 103.

Serrurerie du moyen à.ge, les ferrures des portes,t. XXVI, p. 103.

Note historique sur l'origine, les seigneurs, les

fiefs, le bourg de Damville, t. XXVI, P. M.

Le journal dc la comtesse de Sauzay, t. XXVI, p. 494.

La baronnie du Pont (vè.clié de Cornouailles)

t, XXVI, P. 196.

Le tombeau de Childéric , t. XXVI, p. 370.La Renaissance monumentale eu France, t, XXVI,

p. 381.

De la destruction de l'étage supérieur du cloltre

tic la cathédrale d'Évreux, t. XXVII, p. 475.Notice historique sur SL-Jean de Rouen, t. XXVII,

P . 178.

Le Bestiaire d'amour, par M. Ilippeau, t. XXVII,

p. 433.

Histoire de Jouvenet, t. XXVII, p. 46.

Les grands architectes frane.ais de la Renaissance,t. XXVII, p. 458.

Notice sur les hospiccs de Bernay, t. XXVII, . 639.

Préface du traité de la réparation des éelises,t. XXVIII, P. 423.

Page 83: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 83 -

Notice sur l'ancienne église collégiale du St-

Sépulcre de Rouen, t. XXVIII, p. 788.

De la Restauration des églises de France , pr

l'État, les départements, les communes, t. XXIX,

p. 274.Collection des dalles tumulires de la Normandie,

t. XXIX, p. 430.

Rapports adressés à Mgr le cardinal de Bonne-

chose, sur l'inspection des églises de son diocèse,

en 1862 à 1863, t. XXX, p. 154.

Notice historique sur la ville de Couches, t. XXXI,

P. 521.La pierre-levée de la Butte-Crérnouville, près

Louviers, t. XXXI, p. 631.

Notices pour servir à l'Histoire de kt révolution

dans le département de l'Eure , par M. Boivin-

Champeau, t. XXXI, P. 73e.

Histoire de la ville des Andelys et de ses dé-

pendances, t. XXXII, p. 666.

Du rhabillage à neuf des monuments, t. XXXIII, p.77.

Mémoires et notes de M. Auguste Le Prevost,

L XXXIII, P. 193.

De la destruction, à Chartres, de la salle Saint-

Cossue, t. XXXIII, P. M.

Page 84: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

- 84

Étude sur 1'limacia, t. XXXIII, p. 419.

Histoire des rues d'Étaples et Étude historique

sur le plain-chant, t. XXXIII, p. 830.

De quelques publications archéologiques étran-

gères, t. XXXIV, P. 353.

La seigneurie de Courbépine et la marquise de

Prie , t. XXXIV, p. M.

La légende de St.-Christophe et ses statues,

t. XXXIV, P. 552.

Observations sur le catalogue du musée danti-

qilités de la ville de Itouen, t. XXXV, p. 114.

Pierres tombales du département de l'Eure, 6' li-

vraison , t. XXXVI, p. 292.

hagiographie du diocèse d'Amiens , t. xxxvi,

P. 294 ; XXXVIII, p. 732; XL, p. 397.

Notice sur Faneieii couvent des pénitents de

Bernay, t. XXXVII, p. 52f.

L'tglisc supprimée des Augustins de Rouen, t.

XXXVIII, p. 714.

Compte-rendu de la séance de la Société d'ar-

chéologie tenue à St-Brieuc, en juillet 1872,t.. XXXVIII, P. 718.

Acte de vandalisme sur une dalle tumulaire du

XVI' siècle, t. XXXVIII, p. 131.

Page 85: Raymond Bordeaux, ses oeuvres et sa correspondance

-

Les boiseries du monastère de St-Roljiii en

Dauphiné, t. XXXIX, P. 150.Vol au musée d'antiquités de Ilouen, t. XXXIX, p. 105.

La cathédrale dÉvreu, t. XL, p. 781.

Le BulieLin monumental a consacré à Raymond

Bordeaux une Notice nécrologique , t. XLIII

i>• 397.

Caen, lmp. F. Le I3Itnc-11ardel.