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Numéro 64 Septembre 2021

GRAND TÉMOIN Gérard Sénior : faire vivre l’esprit du bâtiment avec Qualibat Page 12

GROS ŒUVRE / STRUCTURE L’économie circulaire fait son entrée dans la construction Page 16

AMÉNAGEMENT / FINITIONS Sols souplesUn hôpital pour enfants haut en couleur ! Page 40

RE 2020CAP SUR LA CONSTRUCTION BAS CARBONE

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BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021 SOMMAIRE I 1Revue trimestrielle de la Fédération française du bâtiment

ÉDITORIAL

RE 2020 : cap sur une stratégie bas carboneLa future réglementation environnementale des bâtiments neufs (RE 2020) confirme, après plusieurs mois de discussions, ses ambitions dans la lutte contre le changement climatique avec notamment l’objectif d’une diminution significative de l’impact carbone des bâtiments. Une des principales nouveautés de cette future réglementation sera donc l’apparition d’un critère carbone, principal indicateur permettant de contraindre les émissions de gaz à effet de serre (GES). À une époque où chaque année voit émerger de nouveaux records de chaleur ou des phénomènes climatiques inhabituels, notre secteur affirme une fois encore son importance et son ambition de participer à l’objectif de réduction de moitié des émissions de GES d’ici 2030 (par rapport au niveau de 1990). La très grande majorité des entreprises et des artisans est concernée par les évolutions liées à la RE 2020 et il nous faudra nous préparer pour relever ce défi et définir ensemble le ou les modèles technico-économiques permettant de saisir les marchés de demain. Matériaux bas carbone, biosourcés, énergies décarbonées… : autant de solutions à imaginer ou à retrouver pour nous donner l’opportunité d’innover et de mettre en avant la richesse de nos métiers. Vous pouvez compter sur la FFB pour vous accompagner dans ces évolutions inédites !

FRANCK PERRAUD, vice-président de la FFB

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3 MOIS EXPRESS ��

L’information du trimestre sur les métiers du bâtiment

EN IMAGES ��

Siège social du groupe agroalimentaire Norac. À Rennes, comme un chapeau de verre sur un manteau de pierre

GRAND TÉMOIN �� Gérard Sénior, président de Qualibat : « Faire vivre l’esprit du bâtiment avec Qualibat »

GROS ŒUVRE / STRUCTUREGrand Palais éphémèreLe bois au service de l’exceptionnel ��

L’économie circulaire fait son entrée dans la construction ��

CLT Intégrer la valeur ajoutée de la taille ��

Rupteurs de ponts thermiques Les dispositifs in situ en vidéo ��

ENVELOPPE ÉchafaudagesLes clés pour bien choisir son matériel ��

Étude expérimentale sur la corrosion De l’importance de la conception des ouvrages métalliques pour leur durabilité ��

Barrières automatiques de parking N’oubliez pas la norme ! ��

Filière bois Un guide pour la rénovation énergétique des logements collectifs ��

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESIntégrateurs électriciens À chacun son label RGE ��

Solaire thermique Mention très bien… mais restons vigilants ! ��

Filière gaz Un guide pour tout savoir sur les SPE ��

« Mon Étiquette Chaudière » ��

AMÉNAGEMENT / FINITIONSArrêté « Douches » Le zéro ressaut généralisé dans le neuf ��

Sols souplesUn hôpital pour enfants haut en couleur ! ��

City Zen Wood Analyser l’influence du bois sur le confort et la santé �� Les lambris en panneaux bois à l’épreuve du feu ��

DOSSIER ��

RE 2020 : cap sur la construction bas carbone

AUTOUR DES MÉTIERS ��

L’actualité en matière d’innovation, d’environnement, de sécurité, de réglementation et de normalisation

LA PAROLE À … ��

Nicolas Chabrand : « Seul le partage des expériences et des bonnes pratiques permettra de démocratiser le BIM »

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Les Rubans du Patrimoine révèlent leur palmarès 2021Créé en 1995, le concours des Rubans du Patrimoine a pour vocation de récompenser et promouvoir les communes ou intercommunalités qui soutiennent la restauration et la mise en valeur de leur patri-moine bâti de plus de 50 ans présentant un intérêt patrimonial, technique ou culturel particulier. Elles contribuent ainsi au maintien et à la création d’emplois, au dynamisme de l’activité touristique, économique et sociale, ainsi qu’à la transmission des savoir-faire traditionnels. C’est pourquoi la FFB, la Fondation du patrimoine, l’Association des maires de France et des présidents d’intercommu-nalités, la Fédération nationale des caisses d’épargne et le Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques organisent ce concours afin de témoigner de leur attachement à l’entretien et à la valorisation du patrimoine bâti.

Cette année, en raison du contexte sanitaire lié à la pandémie, les délibérations du jury ont été organisées en distanciel. Six prix nationaux ont été attribués, sur les 20 dossiers sélectionnés par les jurys régionaux parmi les 145 dossiers reçus. Quatorze prix régionaux et 47 départementaux ont également été décernés. Pour sa part, la remise des prix du concours 2020, reportée en raison de la crise sanitaire, devrait avoir lieu le 5 octobre 2021 à Paris. Suivra le 8 décembre la remise des prix de l’édition 2021.

L’édition 2022, quant à elle, sera lancée début octobre. Le formulaire de candidature sera disponible sur le site ou en téléphonant au 01 40 69 51 73. Les dossiers doivent être renvoyés avant le 31 janvier 2022 à l’adresse suivante : FFB – 28e édition des Rubans du Patrimoine, 33 avenue Kléber, 75784 Paris Cedex 16.Les lauréats nationaux sont à découvrir sur le site : www.rubansdupatrimoine.ffbatiment.fr. ■

Depuis leur création, les Rubans du Patrimoine, ce sont :

1 744 prix décernés, 175 prix nationaux,

186 prix régionaux, 1 383 prix

départementaux, 112 dossiers de

candidature reçus en moyenne chaque année.

Palmarès national 2021

Métropole européenne de Lille (Nord, Hauts-de-France) pour la réhabilitation patrimoniale de la Condition publique, au cœur d’un quartier en pleine mutation à Roubaix.

Métropole Rouen Normandie (Seine-Maritime, Normandie) pour la reconversion de l’aître Saint-Maclou.

Prix national pour les communes et intercommunalités de plus de 20 000 habitants

Prix spécial « dynamisme territorial »

Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze, Nouvelle-Aquitaine) pour la restauration extérieure du chevet de l’abbatiale Saint-Pierre.

Riom (Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes) pour la reconversion de l’ancien couvent des Rédemptoristines en Écoles d’art et de musique.

Prix national pour les communes et intercommunalités de moins de 3 500 habitants

Prix national pour les communes et intercommunalités entre 3 500 et 20 000 habitants

Bonnet (Meuse, Grand-Est) pour la restauration intérieure de l’église Saint-Florentin.

Le Mesnil-le-Roi (Yvelines, Île-de-France) pour la restauration de l’église Saint-Vincent.

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en savoir plus Dépliant « Ramonage » téléchargeable depuis l’application de l’UMGCCP-FFB (Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie), tél. : 01 40 69 52 94, www.umgccp.fr


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DU 21 AU 24 SEPTEMBRE Equipbaie-MétalexpoRendez-vous incontournable des professionnels de la menuiserie et de la métallerieParis, porte de Versailles DU 28 AU 30 SEPTEMBRE Expoprotection SécuritéSalon de la sûreté-sécurité, de la cyberprévention et de la lutte contre le feuParis, porte de Versailles DU 12 AU 15 OCTOBRE PollutecÉvénement de référence des professionnels de l’environnementLyon, Eurexpo 20 ET 21 OCTOBRE Intelligent Building SystemSalon de la performance énergétique des bâtimentsParis, porte de Versailles DU 28 AU 31 OCTOBRE Salon du patrimoine culturelParis, Carrousel du Louvre 24 ET 25 NOVEMBRE InnobatLe rendez-vous des professionnels du bâtiment du Sud-OuestBiarritz, halle d’Iraty 8 ET 9 DÉCEMBREEnergaïaForum européen des énergies renouvelablesMontpellier, parc des Expositions DU 14 AU 16 DÉCEMBREBePositiveSalon de la transition énergétiqueLyon, Eurexpo

Vos rendez- vous

Ventilation+ Une qualification RGE pour la qualité des systèmes de VMC

Ramonage Un dépliant pour rappeler l’essentiel

Depuis le 1 er janvier 2020, MaPrimeRénov’, les mesures bonifiées liées aux certificats d’économies d’énergie (CEE) et autres aides publiques destinées à soutenir la rénovation énergé-tique de l’habitat intègrent dans leur dispositif des travaux d’ins-tallation de systèmes de ventila-tion double flux. En outre, depuis le 1er janvier 2021, les profession-nels qui installent des appareils de chauffage électrique et des VMC doivent détenir la qualifica-tion RGE associée pour que leurs clients puissent bénéficier d’aides à la réalisation des travaux.

Dans ce contexte, Qualit’EnR, l’association pour la qualité d’ins-tallation des systèmes à énergies renouvelables, a mis en place une

nouvelle qualification dédiée : Ventilation+. Opérationnelle depuis le 1er juin, et comme les autres qualifications de l’associa-tion, elle bénéficie de la mention RGE. Ventilation+ couvre toutes les installations de ventilation mécanique dans l’habitat indi-viduel sur le territoire français. Néanmoins, seules les VMC double flux sont considérées comme des références d’instal-lation. Par conséquent, l’audit obligatoire (Audit 1) réalisé au cours des deux ans du cycle de

qualification ne porte que sur ce type de système. Pour y accé-der, l’entreprise doit respecter les critères généraux et techniques ainsi que les engagements de qualité adaptés à la qualifica-tion demandée. La compétence technique se justifie par la décla-ration d’au moins un référent technique ayant suivi une for-mation « Rénov » agréée. Celui-ci devra avoir réussi l’évaluation à l’issue du stage en ayant obtenu au minimum la note de 24/30 à l’épreuve de QCM finale. ■

Le ramonage est-il obligatoire ? À quelle fréquence ? Doit-on posséder une qualification pour l’effectuer ? Face aux nombreuses questions que se posent ses adhé-rents, l’UMGCCP-FFB a décidé d’éditer un dépliant « Ramonage ». Une publication d’autant plus importante que l’accès à l’exercice de la profession comme sa pra-tique sont encadrés. Or, ce champ réglementaire reste méconnu. L’article 16 de la loi no 96-603 du 5 juillet 1996 stipule que certaines activités, dont le ramonage, doivent être obligatoirement exer-cées par une personne qualifiée professionnellement, ou sous le contrôle effectif et permanent de celle-ci, quels que soient le statut juridique et les caractéristiques de l’entreprise. Un décret(1) déter-mine une exigence minimale de

formation pour toute personne qui souhaite exercer une activité de ramonage : certificat d’aptitude professionnelle, brevet d’études professionnelles, diplôme ou titre de niveau égal ou supérieur homo-logué, ou enregistré lors de sa déli-vrance au répertoire national des certifications professionnelles. Sinon, il faut justifier d’au moins trois ans d’expérience en tant que

dirigeant d’entreprise, travailleur indépendant ou salarié, avec la possibilité d’obtenir une attestation de qualification professionnelle auprès de la chambre de métiers et de l’artisanat du département où l’activité est exercée. Le ramonage entrant dans le champ de cette loi et de son décret, ce dépliant apporte aussi des précisions sur la réglementation qui couvre ces opérations. ■

(1) Décret no 98-246 du 2 avril 1998 relatif à la qualification professionnelle exigée pour l’exercice des activités prévues à l’article 16 de la loi no 96-603 du 5 juillet 1996.


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4 I BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

L’opinion des usagers sur le dispositif

MaPrime Rénov’ est disponible sur : https://www.anah.fr/fileadmin/anah/MaPrimeRenov/Bilan/MaPrimeRenov_Bilan2eetude2021.pdf

Vu sur le Net La plateforme de services numériques e-btp propose

depuis cet été des webinaires digitaux qui répondent chacun à une thématique innovation, éclairée par les témoignages concrets de start-up qui innovent. Ces webinaires sont diffusés en direct (1 h 30) et s’adressent à un public élargi grâce à leur format flexible.Les deux premiers webinaires ont eu lieu les 22 juin et 8 juillet derniers. Le premier traitait des nouveaux procédés constructifs et des enjeux associés avec l’éclairage des start-up XtreeE, Corner, Cubik Home et Vestack. Le second webinaire abordait pour sa part l’Internet of Things (IoT)(1) et les objets connectés. Pour illustrer le sujet, les start-up Omniscient, CAD. 42 et Hxperience ont présenté leurs dernières avancées dans ce domaine.Ces webinaires ont rencontré leur public, avec près de 200 connexions. La diffusion se poursuit à la rentrée

avec d’autres webinaires prévus d’ici la fin de l’année.Cette démarche s’inscrit dans la dynamique de mutation que le secteur du bâtiment est en train de vivre. Une mutation à laquelle la FFB s’est préparée, comme en atteste la présentation en avril dernier de sa stratégie en matière d’innovation, qui répond à trois enjeux majeurs : la transformation numérique, la tran-sition écologique et le développement des nouveaux procédés constructifs. L’objectif principal est d’aider les adhérents à appréhender les nouvelles tendances et à se positionner sur de nouveaux marchés, tout en renouvelant l’image d’un secteur souvent considéré à tort comme en retard sur ces problématiques. ■

(1) L’IoT décrit « le réseau d’objets qui intègrent des capteurs, des logiciels et d’autres technologies en vue de se connecter à d’autres terminaux et systèmes sur Internet, et d’échanger des données avec eux ». Source Oracle : https://www.oracle.com/fr/internet-of-things/what-is-iot/

Des webinaires pour innover efficacement

Le BIM s’invite dans la 46e édition de la compétition WorldSkills Alors que le BIM est en passe de devenir l’axe de développement principal de la transformation digitale du bâtiment, il était normal que cette méthode de travail innovante, basée sur la collaboration de tous les acteurs d’un projet de construction autour d’une maquette numé-rique, puisse figurer, pour la première fois, au nombre des métiers du bâtiment en lice lors de la 46e édition de la compétition internatio-nale WorldSkills, qui se tiendra à Shanghai en 2022. D’autant que les entreprises de travaux ont toute leur place dans un processus BIM, à l’instar des architectes, des bureaux d’études ou encore des maîtres d’ouvrage, pour mieux concevoir, mieux bâtir et mieux exploiter. Avec le BIM, chaque intervenant passe ainsi d’un mode de travail séquentiel à un mode colla-boratif permettant d’actualiser en continu les données d’un projet.Lors de la Finale Nationale organisée début 2022, près de dix candidats, âgés de moins de 26 ans, vont concourir et un seul d’entre eux sera appelé à défendre les couleurs tricolores à Shanghai. Pour ces Finales Mondiales en Chine, sur quatre jours intenses de compé-tition, chaque candidat devra modéliser des

maquettes numériques (architecture et struc-ture) à partir de plans 2D, puis les confron-ter pour identifier d’éventuels conflits et les résoudre. Il s’agira, enfin, de réaliser la synthèse du projet avec des plans d’étages, de façades ou encore de coupes, et d’en proposer in fine une application de réalité virtuelle.

Sur les seize pays en lice pour cette nouvelle épreuve, la France compte bien démontrer son savoir-faire numérique, qu’elle met déjà en œuvre sur de nombreux chantiers, comme cela a été le cas, par exemple, lors de la construction de l’enceinte avant-gardiste de Paris La Défense Arena. ■


https://www.anah.fr/fileadmin/anah/MaPrimeRenov/Bilan/MaPrimeRenov_Bilan2eetude2021.pdf






https://www.oracle.com/fr/internet-of-things/what-is-iot/




Le 15 juin, la FFB a lancé une série de podcasts sur la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises (RSE), dans le but de mieux faire connaître et d’encou-rager cette démarche vertueuse auprès des entreprises du bâti-ment. Cette responsabilité fait en effet partie désormais du quoti-dien des entrepreneurs. Le sec-teur du bâtiment doit se saisir du sujet, en intégrant durablement les enjeux sociaux et environne-mentaux dans ses activités et ses interactions avec ses partenaires, afin d’en faire un facteur clé de performance et de modernité por-teur de sens et d’éthique au travail.

Consciente de ces enjeux, la FFB encourage ses adhérents à s’en-gager sur ce chemin au travers des cinq podcasts de Vision RSE, qui passent en revue les points

essentiels d’une transformation réussie, avec des témoignages d’entrepreneurs engagés. Un épi-sode d’une dizaine de minutes est diffusé chaque mois gratuitement sur les principales applications et plateformes d’écoute, telles que Google Podcasts, Apple Podcasts, Deezer, Spotify et Amazon Music. Les podcasts seront également disponibles sur le site de la FFB. À chaque nouvel épisode, les adhé-rents seront avertis sur le site de la Fédération, ainsi que sur les réseaux sociaux. ■

Vision RSE Une série de podcasts pour les entreprises du bâtiment responsables

Le 8 juillet dernier, l’Union des métalliers a organisé, en présen-tiel, ses Assises dans un contexte une nouvelle fois particulier, lié au respect des mesures sanitaires imposées par la pandémie. Cette année encore, les métalliers se sont mobilisés « car il n’est pas dans [leurs] habitudes de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs », comme l’a rappelé Franck Perraud, président de l’Union des métalliers.Principalement tournée sur les

actualités métier, la journée a été rythmée par trois séries d’ateliers thématiques qui ont permis aux chefs d’entreprise d’appréhender les dernières évolutions de la pro-fession, sur le plan technique et économique, de la formation et de l’innovation. Le principal objec-tif étant de réfléchir ensemble à l’évolution de la métallerie pour les années à venir. Dans cette optique, la réunion plénière animée par Julia de Funès, docteur en philosophie,

diplômée d’un DESS en ressources humaines et « petite-fille de… », a permis au public de prendre de la hauteur sur les nouveaux modes de fonctionnement dans les entre-prises en matière de ressources humaines.La journée a été marquée par la remise des prix de la 12e édition du concours Métal Jeunes, sur le thème « Monuments détournés ». Ce concours a pour vocation de valo-riser le travail du métal auprès des

jeunes et de leur faire découvrir ses aspects techniques et esthétiques grâce à un projet ambitieux, mené en équipe.Les Assises instaurent un véritable temps d’échange et de rencontre non seulement entre métalliers, mais aussi avec les partenaires de l’Union qui ont la possibilité de pré-senter leurs produits et services. L’occasion de créer de nouvelles opportunités professionnelles dans un cadre privilégié. ■

468C’est le nombre d’entreprises qui se sont inscrites pour s’autoévaluer sur le nouvel outil RSE « Bâtisseur responsable » de la FFB.

En chiffres

en savoir plus Rendez-vous sur la page dédiée du site de la FFB : https://www.rse.ffbatiment.fr

Programmation Vision RSEJuin 2021 : #1 Démarche RSE et promotion de l’outil FFB « Bâtisseur responsable »Juillet 2021 : #2 Gestion des déchets et économie circulaireSeptembre 2021 : #3 Accueil d’apprentis

12es Assises de la métallerie Un événement pour construire ensemble l’évolution du métier

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CONCEPTION, FABRICATION ET MISE EN ŒUVRE DE FAÇADES RIDEAUX MIXTES BOIS-ALUMINIUMRecommandations professionnelles Pacte pour le neuf et la rénovation.À télécharger sur www.programmepacte.fr

Les dernières publications techniques

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

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MARS 2021

RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES

CONCEPTION, FABRICATION ET MISE EN ŒUVRE DE FAÇADES RIDEAUX MIXTES BOIS-ALUMINIUM

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Calepin de chantier® reprenant en illustrations l’essentiel des NF DTU 52.1 et NF DTU 52.10.À télécharger sur www.ffbatiment.fr (espace adhérent)

MIEUX GÉRER LES DÉCHETS DE CHANTIER DU BÂTIMENT

Guide présentant l’essentiel à savoir sur la réglementation et les bonnes pratiques.À télécharger sur www.ffbatiment.fr (espace adhérent)

CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE : BIEN MAÎTRISER SON OFFRE

Guide pratique pour maîtriser toutes les aides pour les clients et faire du chauffage électrique une offre actuelle et économe.À télécharger sur www.ffie.fr (espace adhérent)

GUIDE PRATIQUE

Chauffage lectrique 2021Bien maîtriser votre offre

CHAUX HYDRAULIQUE NATURELLE ET SES APPLICATIONS

L’ensemble des règles et conseils d’utilisation rassemblés dans un guide technique.À télécharger sur www.umgo.ffbatiment.fr (espace adhérent)

L’UE avait fixé un taux de 70 % de recyclage des déchets du BTP en 2020. Il a été non seulement atteint mais dépassé.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports.Source : réseaux sociaux

Ils ont dit

Comprendre et maîtriser la durabilité du bois dans la construction

Version révisée et augmentée du Guide d’emploi des normes de 2002

Co-fi nancé par

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L’AFPB (Agence française de la protection du bois) et le CTBA, devenu depuis l’Institut technologique FCBA, s’étaient associés en 2002 pour réaliser un guide d’emploi des normes du secteur de la préser-vation du bois. Objectif : faciliter la compréhension des normes françaises et européennes. Mais il était devenu obsolète. Ces dix dernières années, en effet, pour répondre à la fois aux évolutions du marché de la filière bois et aux contraintes réglementaires européennes, dont le règlement sur les produits de construction et le règlement sur les produits biocides, de nombreuses normes ont été révisées.Financé par le Codifab, ce guide a donc été revu en 2020 par l’Institut technologique FCBA. Désormais intitulé Comprendre et maîtriser la durabilité du bois dans la construction, cet ouvrage de 216 pages s’arti-cule autour de trois chapitres : Contexte normatif et réglementaire ; Les agents biologiques de dégra-dation du bois ; Comprendre, prescrire et mettre en œuvre le bois. Reprenant les concepts initiaux en matière de préservation du bois, il intègre une mise à jour des connaissances scientifiques, tech-

niques, normatives et réglementaires en lien avec la durabilité des ouvrages en bois. Cette édition revue propose aussi une démarche décisionnelle, afin de guider les prescripteurs et la maîtrise d’œuvre vers les meilleurs choix tech-niques possibles. Pour leur part, les entreprises achètent des produits déjà aux normes et certifiés, et appliquent les traitements du bois selon les normes et la réglementation. Pour autant, cette seconde ver-sion du guide a aussi pour elles, ainsi que pour les formateurs, une vocation pédagogique. Auparavant payant, cet ouvrage est désormais disponible en accès libre sur le site Internet du Codifab. ■

Un nouveau guide sur la durabilité du bois dans la construction

en savoir plus Guide en téléchargement libre sur le site de Codifab : https://www.codifab.fr/actions-collectives/bois/comprendre-et-maitriser-la-durabilite-du-bois-2507


http://www.programmepacte.fr



http://www.ffie.fr

http://www.umgo.ffbatiment.fr

https://www.codifab.fr/actions-collectives/bois/comprendre-et-maitriser-la-durabilite-du-bois-2507

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Au service des entreprises

Retrouvez les contacts des 34 Unions et Syndicats des métiers en page 63 ou sur notre site Internet

www.ffbatiment.fr

L’UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION (UPMF-FFB)

Représente 6 540 entreprises, soit 73 000 salariés.

Nos missions L’UPMF-FFB défend les intérêts des entreprises de peinture et de revêtements de sol souples. Elle a pour rôle d’informer ses adhé-rents et de les soutenir, de les aider à s’adapter aux évolutions techniques et réglementaires, d’élaborer des outils pratiques, de représenter la profession auprès des différentes instances et de promouvoir les métiers. Elle accompagne les entreprises en les informant sur les outils de gestion améliorant la rentabilité des chantiers et la qualité de vie au travail (lean management), sur les sujets environnementaux (traitement des déchets, etc.) et de la santé et sécurité au travail.

Nos actions En technique : participation aux travaux sur la normalisation,

la veille réglementaire, le suivi des projets de transformation numérique, le développement d’applications métiers, la déma-térialisation, etc.En formation : participation à l’élaboration et à la révision des référentiels des diplômes, pro-motion de l’excellence, etc.

Les outils • Reflets & Nuances : revue trimestrielle ;• des fiches techniques et pra-tiques : fiches interface, recon-naissance des fonds, etc. ;• des guides techniques : guide d’établissement des descriptifs et quantitatifs en collaboration avec l’UNTEC ;• EDTU, application de gestion de chantier, pour emporter tous ses documents sur chantier.

Contact : 01 40 69 53 73 – [email protected]

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SYNDICAT FRANÇAIS DE L’ÉCHAFAUDAGE, DU COFFRAGE ET DE L’ÉTAIEMENT (SFECE-FFB)

Créé en 1967, le SFECE-FFB est le syndicat des métiers de l’écha-faudage, du coffrage, de l’étaie-ment, des systèmes d’élévation d’accès et de travail motorisés et de leurs composants. Il rassemble, sous une même bannière, les entrepreneurs, ins-tallateurs, loueurs de ces maté-riels mais aussi les industriels qui les fabriquent ainsi que les pro-fessions associées et des orga-nismes de formation agréés.

Nos missionsLes missions du SFECE-FFB s’exer- cent dans le domaine technique, la normalisation et la régle- mentation, la formation, la sécu-rité et la prévention au travail,

et la promotion de ses métiers. Le syndicat assure également le secrétariat de commissions de normalisation du BNTEC, et la gestion des CQP « Monteur d’échafaudage » et « Monteur de plate-forme suspendue ».

Nos outils Le SFECE-FFB met à disposition de ses adhérents mais aussi des utilisateurs des guides, fiches techniques et informations via son site Internet. Il diffuse régulièrement son actualité et des informations métiers via sa newsletter, sa Lettre trimestrielle, les réseaux sociaux et les salons métiers.

Représente près de 100 entreprises

et 16 organismes de formation agréés.

Contact : 01 40 55 13 00 – www.echafaudage-coffrage-etaiement.org – Facebook, Twitter et Linkedin @SFECE



mailto:contact%40upmf.ffbatiment?subject=

http://www.echafaudage-coffrage-etaiement.org


À Rennes, comme un chapeau de verre sur un manteau de pierre

Pour créer cette surélévation à deux niveaux en R+3 et R+4 au som-met du siège social du groupe agroalimentaire Norac, sur la place Hoche à Rennes, l’agence d’architecture Maurer & Gilbert avait une idée derrière la tête : coiffer le bâtiment avec une structure légère contemporaine qui soit en parfaite harmonie avec le bâti ancien. Pour optimiser à la fois son poids et la surface supplémentaire créée, c’est le métal qui s’est imposé : le bureau d’études s’est attaché à réduire au maximum l’épaisseur des poteaux et des poutres, en utilisant les planchers mixtes collaborants en acier et béton pour le contreventement de la structure. Pour lui donner la plus grande transparence possible, tous les réseaux passent par ces planchers de seulement 240 mm d’épaisseur.

La grande originalité du projet, c’est le dôme composé d’une fine résille de métal habillée par près de 800 ventelles de verre, qui vient recouvrir la structure métallique principale. En plus d’être sa signature architecturale, qui a permis de l’inclure harmonieu-sement dans un périmètre soumis aux Architectes des bâtiments de France, ce dôme a aussi une fonction bioclimatique : l’ouverture des ventelles, tantôt mécanique, tantôt manuelle, crée une ventila-tion naturelle qui garantit le confort d’été du bâtiment. L’ensemble structure et dôme répond aux contraintes de confort vibratoire et a fait l’objet d’une analyse de température critique pour garantir sa stabilité au feu.

Mandataire de l’opération, l’entreprise de construction métal-lique Fer Met Alu, implantée à L’Hermitage (Ille-et-Vilaine), a travaillé dans une logique de filière sèche. Tous les éléments ont été construits en atelier, puis assemblés sur le chantier à l’aide d’une grue automotrice, en évitant l’emprise d’une grue à tour. Pour son directeur général, Julien Homo, le principal défi a résidé dans la synthèse du projet en BIM : « L’intégration des plans des différents cotraitants dans la maquette numérique du projet a été une opération complexe, mais elle garantit la qualité finale de la surélévation, notamment en termes d’étanchéité. » Au préalable, la dent creuse avait été scannée afin de mesurer au plus juste les dimensions de la structure qui s’encastre entre les pignons existants avec une tolérance de 30 mm. Le projet a obtenu le prix « Rénovation bâtiments tertiaires et bureaux » et le grand prix du jury lors des Trophées de la construction 2020. ■


10 I EN IMAGES BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

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1. La surélévation prend place sur un toit terrasse encastré entre deux bâtiments existants.

2. Le plancher intermédiaire repose sur un ensemble poteaux et poutres d’une grande finesse grâce à la résistance mécanique du métal.

3. Composé d’une dentelle de métal et de centaines de ventelles orientables, le dôme bioclimatique vient coiffer la structure métallique principale en lui donnant sa signature architecturale.

4. La double enveloppe composée de façades en métal et verre est à l’origine de locaux très clairs.

5. Conçue en faisant appel au BIM, la surélévation est parfaitement intégrée au bâti ancien, sur le plan dimensionnel et architectural.

6. Dans une logique de filière sèche, une grue automotrice a suffi pour hisser les éléments préfabriqués au sommet du bâtiment.

7. Les deux niveaux de la surélévation accueillent des bureaux et des salles de réunion avec, à la clé, une optimisation du foncier en centre-ville.


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12 I GRAND TÉMOIN BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

Quelle est votre ambition en prenant la tête de Qualibat, dont vous venez d’être élu président ?Gérard Sénior — Qualibat est un organisme qui a des clients, en premier lieu les entreprises utilisatrices de ses qualifica-tions, et mon ambition est que nous soyons pleinement à leur service. Il existe un esprit Qualibat, qui est celui du bâtiment. Historiquement, Qualibat est l’émanation de la profession. Il a été voulu comme un organisme au service de toute la filière, pour défendre ses valeurs et promouvoir la qualité dans la construction. C’est cet esprit-là qu’il faut continuer à faire fructifier, en ayant en tête que ce sont des femmes et des hommes que nous avons en face, pas uniquement des structures, et que Qualibat appartient bien à l’ensemble de la filière. Nous allons également poursuivre nos bons rapports avec les services de l’État, notamment au travers de la quali-fication RGE. Par ailleurs, comme avec les entreprises, nous devons faire vivre cet esprit Qualibat avec les acteurs de la maîtrise d’œuvre, de sorte qu’ils ne soient pas seulement des utilisateurs extérieurs et que nous rapprochions nos procé-dures et nos outils, notamment pour faciliter la réponse aux appels d’offres pour tous.

Le service au client n’implique-t-il pas une simplification des démarches administratives, que beaucoup d’entreprises jugent trop complexes ?G. S. — Tout ce qui pourra être fait pour alléger le travail administratif des entreprises doit être pris en compte, et nous allons accélérer dans ce but la numérisation de leurs démarches. Nous allons leur demander de moins en moins de documents papier, en allant chercher nous-mêmes cer-taines données faisant partie de leurs dossiers de qualifica-tion. Nous devons mener un travail collectif, avec les organisations professionnelles, pour que l’administration nous aide dans cette voie, en lien avec la dématérialisation des marchés publics, mais aussi avec la Fédération française de l’assurance, pour la transmission automatique des polices d’assurance.Cela dit, beaucoup d’artisans et d’entreprises ignorent peut-être qu’ils peuvent déjà, via leur espace extranet sur notre site, gérer tout un ensemble de démarches en ligne – obtenir

par exemple leur certificat de qualification signé numérique-ment, ou remplir leur questionnaire de suivi annuel – mais aussi accéder à la Qualibathèque, notre bibliothèque tech-nique des métiers, où ils trouvent notamment les DTU et tous les documents utiles sur l’activité pour laquelle ils sont qualifiés. Par ailleurs, le digital va également s’étendre pro-chainement aux commissions d’examen des demandes de qualification, dont les membres seront dotés de tablettes pour travailler eux aussi sur des dossiers numérisés.

Au-delà des questions de procédures, quels sont, selon vous, les enjeux « métier » et comment envisagez-vous l’évolution des qualifications dans ce domaine ?G. S. — La simplification administrative va nous permettre de nous concentrer effectivement sur les aspects « métier » de la qualification, en veillant en particulier à renforcer encore la pédagogie que doivent déployer les auditeurs Qualibat dans leur travail. Ce sont des gens de métier, un gros effort a déjà été fait pour les former et les qualifier, et il faut poursuivre dans cette voie. Un bon auditeur transmet une énergie posi-tive et aide l’entreprise à progresser. C’est un élément essentiel du processus d’audit qu’il faut encourager et développer.Quant à l’évolution des qualifications, elle va de pair avec celle des besoins et des marchés, dans un mouvement d’adapta-tion permanent, l’objectif étant toujours de permettre aux entreprises de valoriser leurs savoir-faire. C’est le sens, par exemple, de la récente qualification « audit énergétique » ; elle va permettre aux entreprises qui réalisent des chantiers de rénovation énergétique de valoriser une compétence complémentaire et un nouvel atout concurrentiel dans ce domaine, tout en renforçant la confiance du client final. De même, avec l’accent qui est mis dans les politiques publiques sur l’offre globale en rénovation énergétique, il va falloir adapter et surtout développer les qualifications et les certifications associées, en lien avec les organisations professionnelles, dont la FFB. Nous pourrions d’ailleurs réfléchir, sur le fond, à ce que cette offre globale intègre aussi les architectes, pour répondre au besoin du client final d’avoir un interlocuteur sur l’ensemble du processus de rénovation.

Gérard Sénior, président de Qualibat

Faire vivre l’esprit du bâtiment avec QualibatSimplification administrative, digital, RGE, engagement des professionnels dans les commissions d’examen… le point sur les grands enjeux de Qualibat avec son nouveau président.



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Concernant précisément la rénovation énergétique, la qualification RGE n’a-t-elle pas fait évoluer les missions de Qualibat, et comment envisagez-vous son rôle aujourd’hui dans le dispositif ?G. S. — Qualibat a effectivement joué un rôle moteur dans la montée en puissance du dispositif RGE, et l’engagement de mon prédécesseur, Alain Maugard, a été important pour faire reconnaître la qualification comme un élément central de ce dispositif. Avec le RGE, Qualibat a pris de l’ampleur et compte à ce jour près de 50 000 artisans et entreprises qui disposent d’une ou plusieurs qualifications RGE, sans oublier, bien entendu, les qualifications métiers qui restent centrales chez Qualibat.Il faut souligner aussi que le RGE, associé à l’éco-conditionnalité des aides, a introduit un rapport plus direct entre Qualibat et les particuliers. La qualification RGE que nous attribuons est perçue à juste titre par le grand public comme un élément de crédibilité et de confiance, et c’est précisément pour préserver ce lien que nous allons intensifier nos efforts de lutte contre les éco-délinquants. Nous faisons des investigations très pous-sées pour traquer les tricheurs et nous avons provisionné les sommes nécessaires pour couvrir les contentieux avec ceux qui nous attaquent devant les tribunaux administratifs pour leur avoir retiré leur qualification RGE. Cette lutte est essen-tielle pour que les entreprises qui ont fait l’effort de se qualifier dans les règles et qui font bien leur métier ne pâtissent pas des agissements de quelques fraudeurs qui, dans la majorité des cas, ne sont pas de vrais professionnels du bâtiment.

Vous êtes architecte et vous succédez à un haut fonctionnaire à la tête de Qualibat. Quel sens faut-il donner à votre nomination ?G. S. — Après le long passage du RGE, ma nomination marque en quelque sorte la réappropriation par la filière de cet outil qui rassemble tous ses acteurs – entreprises, mais aussi maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrage, économistes de la construction, contrôleurs techniques… Je tiens, à ce sujet, à saluer l’engagement bénévole de tous les professionnels de nos métiers qui participent aux quelque 130 commissions Qualibat sur tout le territoire. C’est en mettant ainsi tous les acteurs de la construction autour de la table qu’on prend des décisions équitables et qu’on travaille ensemble pour amé-liorer la qualité de la construction, dans l’intérêt du client final. Je tiens aussi à saluer tout le personnel de Qualibat et à le remercier pour son travail pendant la période difficile du Covid que nous avons traversée, qui a permis de maintenir notre activité et d’apporter le service que nos clients étaient en droit d’attendre. ■

Représentant de l’UNSFA, le syndicat des architectes, au sein du bureau de Qualibat, Gérard Sénior en a été élu président lors de son conseil d’administration du 15 juin dernier. Dirigeant fondateur de l’agence d’architecture parisienne AETIC, orientée vers la construction durable, il est en charge de la politique technique de l’UNSFA. Sa longue expérience et sa compétence reconnue lui valent, au sein des instances de normalisation, d’être expert auprès de l’Afnor sur les normes relatives à la qualité environnementale et le développement durable, en France et à l’international.

Avec l’accent qui est mis dans les politiques publiques sur l’offre globale en rénovation énergétique, il va falloir adapter et surtout développer les qualifications et les certifications associées, en lien avec les organisations professionnelles, dont la FFB.




GROS ŒUVRE STRUCTURE


Certaines idées préconçues doivent être remises en cause. Ainsi, dans le domaine de la construc-tion, une réalisation provisoire n’est pas for-cément synonyme de bas de gamme, et de tels ouvrages peuvent tout à fait rimer avec exceptionnel. La tour Eiffel en est l’archétype. Le Grand Palais éphémère (GPE), qui vient d’ouvrir

ses portes au public sur le Champ-de-Mars aux pieds de la « grande dame de métal », en est un autre exemple qui, lui aussi, marquera certainement l’esprit des Parisiens.

Cet ouvrage de 10 000 m² destiné à se substituer au Grand Palais pendant la rénovation de ce dernier, soit jusqu’en 2024, représente l’aboutis-sement d’un véritable défi architectural. Il porte sur le devant de la scène tout le potentiel du bois dans la concrétisation d’un projet hors du commun. Portance, légèreté, rapidité d’exécu-tion du chantier, respect des normes de sécurité incendie, propriétés acoustiques et thermiques, empreinte carbone, etc. : ce bâtiment constitué d’une ossature bois recouverte d’un immense voile protecteur répond à tous les standards, normes et exigences les plus pointus actuelle-ment en vigueur.La charpente du GPE se compose d’un assem-blage de poutres cintrées en bois lamellé-collé préfabriquées en atelier au millimètre près !

Celles-ci constituent deux immenses voûtes en forme de croix et au profil d’arche. Leurs portées respectives sont de 51 m pour la plus grande et de 33 m pour la plus petite, leur hauteur com-mune culminant à plus de 16 m. À la croisée des deux nefs, la longueur des poutres atteint 65 m. Point remarquable de l’ouvrage : à l’instar du Grand Palais, il ne possède aucun poteau de soutènement, laissant ainsi un vaste espace intérieur totalement vide d’appuis porteurs intermédiaires. Une preuve supplémentaire de la capacité du bois à être déployé lors de la créa-tion de structures de grande portée, à l’égal des autres matériaux. À noter également que toutes les pièces métalliques ayant servi à assembler les différents éléments de la charpente ont systématiquement été capotées de bois afin d’accroître la résistance au feu de l’ensemble.La réussite du projet de construction du GPE tient aussi en très grande partie à l’attention portée à la conception du bâtiment. Ainsi, pas moins de 2 500 heures ont été consacrées aux études pour « seulement » 2 000 heures à la préfabrication. Mais il n’en fallait pas moins non seulement pour assurer un montage milli-métrique des poutres cintrées mais également pour anticiper le démontage d’un ensemble qui se veut entièrement modulaire. Chacune des quatre branches des deux nefs et l’espace central de la croix pourront en effet être démontés et remontés séparément, ce qui démultipliera les réutilisations potentielles ultérieures de l’ouvrage, une fois le Grand Palais entière-ment rénové et les Jeux olympiques Paris 2024 achevés.

Car, outre les multiples expositions, spectacles et autres salons qui s’y dérouleront d’ici là, le GPE accueillera également les épreuves de judo et de lutte des Jeux de Paris. De quoi mettre en valeur aux yeux du monde entier l’usage du bois dans la construction – un matériau qui, de surcroît, est totalement en phase avec l’ambition « bas carbone » du comité organisa-teur de Paris 2024. ■

en savoir plus

UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr

Grand Palais éphémèreLe bois au service de l’exceptionnelComme posé sur le Champ-de-Mars, à un jet de pierre de la tour Eiffel, le Grand Palais éphémère se distingue par son ossature bois hors norme, qui met en avant toutes les qualités de ce matériau dans la construction.

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LES INFOS CLÉSMaître d’ouvrage : Réunion des musées nationaux – Grand PalaisArchitecte : Jean-Michel Wilmotte10 000 m² : espace intérieur150 m : longueur de la plus grande nef5 000 : nombre d’heures d’exécution sur chantier1 500 m3 : volume d’épicéa utilisé44 : nombre d’arches assemblées en trois mois9 000 personnes : capacité maximale d’accueil pour les JO Paris 2024


http://www.umb.ffbatiment.fr


16 I GROS ŒUVRE / STRUCTURE BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

Comment construire à la fois plus sain, en réduisant ses consommations d’énergie et en produisant moins de déchets ? C’est pour répondre à cette équation que le constructeur

de maisons individuelles Ariane Constructions – marque du groupe CINA (Compagnie immo-bilière de Nouvelle-Aquitaine) et acteur du réseau Procivis Nouvelle-Aquitaine – a ima-giné le projet « C2C ». Cette première maison individuelle de France référencée cradle-to-cradle est la lauréate de la catégorie « Habitat prospectif » du Challenge de l’habitat inno-vant du Pôle Habitat FFB 2020. La démarche cradle-to-cradle – « du berceau au berceau », en français – a pour but d’appliquer les principes d’économie circulaire consistant à utiliser au maximum des matériaux issus du recyclage et qui seront eux-mêmes recyclables indé-finiment en fin de vie, à la déconstruction du bâtiment. « Beaucoup de mesures sont à l’œuvre pour améliorer l’empreinte carbone des bâtiments, à commencer par la prochaine RE 2020, commente Pierre Philippe, directeur des Achats du groupe CINA. Mais nous pen-sons qu’on peut aller plus loin dans la protec-tion de l’environnement, par la réduction des déchets et leur valorisation par le recyclage, en responsabilisant les entreprises sur ces questions. » Le projet « C2C » montre donc que l’emploi de matériaux certifiés cradle-to-cradle – c’est-à-dire satisfaisant à cinq critères : non-toxicité, recyclabilité, énergie renouvelable, respect de l’eau et respect des règles sociales –

est un moyen de participer davantage à la lutte contre le changement climatique et d’améliorer la « bienveillance » de l’habitat.

VERS UN HABITAT VERTUEUX, SAIN ET SOBREPour concevoir la première maison « C2C », Ariane Constructions, accompagnée par le bureau d’études spécialisé en économie cir-culaire Upcyclea, a sélectionné 75 produits certifiés cradle-to-cradle sur la plateforme numé-rique du label, qui en compte au total 6 000. L’entreprise a été guidée dans sa sélection par le « passeport circulaire » attaché à chacun des produits et qui fournit à l’utilisateur des infor-mations sur leur composition, leur empreinte carbone, leur taux de toxicité, mais aussi leur démontabilité en fin de vie, ainsi que des scénarios de valorisation par le réemploi ou le recyclage. Suite à cette opération, 95 % de

la masse de la maison a été caractérisée grâce aux passeports circulaires, ce qui a permis de parvenir à un « degré de circularité » élevé, soit 30 % du poids total de la maison issus de matériaux recyclés. Ces matériaux sont le fruit de partenariats entre Ariane Constructions et 26 industriels de la construction pour sélectionner des produits sains, bénéficiant de filières de recyclage et dont l’empreinte carbone est connue. À titre d’exemples, le gros œuvre est réalisé avec du béton issu de la démolition et comportant jusqu’à 40 % de granulat recyclé ; les entrevous mis en œuvre sont fabriqués avec 20 % de plas-tiques recyclés issus du tri sélectif ; les isolants sont composés à 100 % de polyéthylène basse densité (PEBD) recyclé ; les plaques de plâtre comprennent jusqu’à 30 % de plâtre recyclé.« Non seulement ces isolants et ces plaques de plâtre permettent d’économiser des matériaux

La mise en œuvre de matériaux issus du recyclage et aptes à être à nouveau recyclés en fin de vie est un levier supplémentaire pour réduire les impacts de la construction sur l’environnement et lutter contre le changement climatique. C’est ce que montre par l’exemple le projet de maison individuelle « C2C », conçu selon la démarche cradle-to-cradle et récemment récompensé lors du Challenge de l’habitat innovant du Pôle Habitat FFB.

L’économie circulaire fait son entrée dans la construction

LE PROJET « C2C » EN FAITS ET CHIFFRESLes cinq critères de la démarche cradle-to-cradle : non-toxicité, recyclabilité, énergie renouvelable, respect de l’eau, respect des règles sociales.• 75 produits de construction certifiés cradle-to-craddle utilisés.• Degré de circularité (poids total de la maison en matériaux recyclés) : 30 %.• Principaux matériaux recyclés : béton (jusqu’à 40 % de granulat recyclé, ciment à taux de carbone réduit), entrevous (20 % de plastique recyclé), isolants (100 % de polyéthylène basse densité recyclé), plaques de plâtre (jusqu’à 30 % de plâtre recyclé).• Chauffage : plafond chauffant hydraulique basse température, chaudière hybride gaz-solaire consommant un gaz « vert » produit localement.• Confort d’été : puits de refroidissement passif.



BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021 GROS ŒUVRE / STRUCTURE I 17

neufs, mais leur certification cradle-to-cradle leur donne une garantie de non-toxicité, les isolants étant conçus par exemple sans fibres irritantes ni agents chimiques nocifs », ajoute le directeur des Achats. Associés à l’exclusion de matériaux émetteurs de composés orga-niques volatils, ces produits certifiés concourent à garantir une bonne qualité de l’air intérieur, dont le suivi est assuré par des capteurs qui mesurent la température, l’humi-dité et le niveau de CO2 et qui commandent l’ouverture d’une fenêtre de toit pour renouve-ler l’air en fonction de ces indicateurs. Enfin, la démarche cradle-to-cradle comprend aussi une maîtrise de la consommation énergétique grâce à un plafond chauffant hydraulique basse

température, couplé à un puits permettant un refroidissement passif en été. Pour répondre au critère « énergie renouvelable » de la démarche, chauffage et eau chaude sanitaire sont fournis par une chaudière hybride gaz/solaire, qui fonctionne avec un gaz « vert » produit localement.

UNE DÉMARCHE POUR SE DIFFÉRENCIERPour Pierre Philippe, tous les constructeurs de maisons individuelles peuvent aujourd’hui adopter la démarche cradle-to-cradle, à condition d’être accompagnés par un bureau d’études pour le sourcing et la certification des produits, car les outils et les matériaux sont disponibles sur le marché. Pour la mise en œuvre, rien ne

change, car les matériaux issus du recyclage permettent autant que d’autres de respecter les règles de l’art. Le constructeur ajoute que non seulement cette démarche n’entraîne pas d’augmentation des coûts de construction, mais que l’obtention d’un référencement cradle-to-cradle pour ses maisons ou bâtiments est déjà un moyen de se différencier sur le marché et va devenir un véritable argument marketing, notamment auprès d’une clientèle de jeunes primo-accédants de plus en plus familiers de l’économie circulaire. Retardé par la pandémie de Covid-19, le projet « C2C » d’Ariane Constructions a fait l’objet d’un dépôt de permis de construire début 2021 et deviendra réalité en 2022. ■

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dans la protection de l’environnement, par la réduction des déchets, leur valorisation par le recyclage, en responsabilisant les entreprises sur ces questions. Pierre Philippe, directeur des Achats du groupe CINA

en savoir plus

Pôle Habitat FFB Constructeurs de maisons, promoteurs immobiliers, aménageurs fonciers et rénovateurs globaux,tél. : 01 40 69 58 40, www.polehabitat-ffb.com


http://www.polehabitat-ffb.com



Inventé par l’ingénieur français Pierre Gaulthier en 1947, utilisé à grande échelle en Allemagne et en Autriche depuis les années 1990, le CLT – Cross Laminated Timber, ou « bois lamellé croisé » – est un procédé constructif qui se développe en France depuis une dizaine d’années. Il présente en effet de nombreux points forts : une résistance mécanique élevée, qui le rend apte aux bâtiments de grande hauteur, mais aussi un potentiel de création architecturale, le fait d’offrir une face intérieure visible en esthétique bois, et une rapi-dité de mise en œuvre. Sur le plan normatif, le CLT bénéficie d’une norme produit européenne (NF EN 16351 Structures en bois – Bois lamellé croisé, de novembre 2015) et il s’agit d’un procédé sous Avis technique. Plusieurs bâtiments en CLT sont actuellement en construction en France, jusqu’à R+10, notamment dans le cadre du pro-gramme ADIVbois(1).

Les charpentiers bois qui s’intéressent à la construc-tion en CLT commandent dans la majorité des cas à leurs fournisseurs des panneaux déjà taillés, et ils ne réalisent alors que la mise en œuvre. Deux qua-lifications sont déjà à leur disposition pour la four-

niture et pose des panneaux en CLT : Qualibat 2381 (pour les maisons individuelles) et Qualibat 2382 (pour les bâtiments au-delà de R+1). Mais ils peuvent aussi décider d’acquérir l’équipement nécessaire pour tailler eux-mêmes les panneaux et les mettre en œuvre. C’est le choix stratégique fait par l’entreprise Pyrénées Charpentes, qui emploie 49 salariés à Agos-Vidalos (Hautes-Pyrénées) : « En voyant le nombre croissant de projets en CLT, nous avons investi il y a cinq ans dans une machine de taille pour réaliser nous-mêmes la découpe et l’usinage des panneaux, explique Sylvain Larrouy, son dirigeant. Cet investissement nous permet d’élargir notre prestation au-delà de la simple pose, de monter en compétences et de capter la valeur ajoutée liée à cette opération. En un mot, nous échappons au simple rôle de poseur. » Cinq ans plus tard, le chef d’entreprise se félicite de ce choix, qui lui permet d’aller très loin dans la préfabrication des panneaux, en intégrant les réservations, voire la fixation des murs à ossature bois et des bardages, avec leur finition.

La machine de coupe acquise par Pyrénées Charpentes a nécessité la construction d’un bâti-

ment dédié, dans lequel l’entreprise réceptionne des master panels – des panneaux non finis qui peuvent mesurer jusqu’à 20 m de longueur, 3,5 m de largeur et 400 mm d’épaisseur – dans lequel les panneaux sont taillés à dimension avant d’être usinés. « Ce modèle de production nous donne aussi beaucoup de souplesse. Nous pouvons encore adapter le projet très loin dans le calendrier et être plus performants en termes de délais, ce qui est apprécié des maîtres d’ouvrage, ajoute Sylvain Larrouy. Le fait de tailler nous-mêmes nos panneaux nous a fait remporter bon nombre de projets, ce qui confirme la rentabilité d’un tel investissement. »

Une formation spécifique a été nécessaire sur cette machine, sans partir de zéro car elle fonc-tionne selon une logique comparable à celle des matériels à commande numérique couramment utilisés dans la construction bois. L’entrée en vigueur prochaine de la RE 2020, qui va favoriser la recherche de matériaux bas carbone, dont le bois, devrait accélérer l’essor du CLT et légitimer encore davantage pour les constructeurs bois l’intégration en amont des savoir-faire liés à la découpe des panneaux de bois. ■

(1) https://www.adivbois.org

CLTIntégrer la valeur ajoutée de la tailleSouplesse dans la conception, meilleurs délais de réalisation, conservation de la valeur ajoutée… l’entreprise de construction bois Pyrénées Charpentes se félicite d’avoir choisi l’option de tailler elle-même ses panneaux de CLT pour ses chantiers. Un modèle qui intéresse les maîtres d’ouvrage et qui devrait gagner en pertinence avec l’arrivée de la RE 2020.

Le fait de tailler nous-mêmes nos panneaux

nous a fait remporter bon nombre de projets, ce qui confirme la rentabilité d’un tel investissement. Sylvain Larrouy, dirigeant de Pyrénées Charpentes, à Agos-Vidalos (Hautes-Pyrénées).

en savoir plus


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Feu vert pour le béton de chanvre à tous les étagesÀ partir des années 2000, le béton de chanvre est sorti du statut de matériau confidentiel pour trouver sa place en tant que solution à part entière pour la réalisation de différents ouvrages : remplissage de murs, isolation des sols et des toitures, ou encore réalisation d’enduits. De fait, depuis 2012, sa mise en œuvre est régie par des règles professionnelles d’exécution.Composé d’un granulat végétal (la chènevotte) mélangé à de la chaux ou du ciment naturel et de l’eau, le béton de chanvre offre des atouts non négligeables, indépendamment de son faible impact environnemental. Ce béton, très léger, n’est pas utilisé pour réaliser la structure même d’un bâtiment, mais davantage pour remplir les ossatures. Par ses performances thermiques et acoustiques, c’est un isolant de qualité. Il régule également l’humidité ambiante. Surtout, fait rare pour un matériau biosourcé, le béton de chanvre se comporte bien face au feu, ce qui rend les murs qui en sont composés particulièrement résistants en cas d’incendie, d’où un classement EI 240, validé officiellement par un procès-verbal de classement du 16 juin 2020. Concrètement, un mur en béton de chanvre peut faire obstacle au feu pendant quatre heures. À cet essai au feu concluant s’en est ajouté un second, attestant qu’une paroi en ossature bois remplie de béton de chanvre avec une finition extérieure par enduit chaux/sable est conforme à la réglementation applicable vis-à-vis de la non-propagation du feu par les façades pour une durée de 60 minutes.Ces deux essais de référence étaient le préalable nécessaire, au regard des exigences réglementaires en matière de sécurité incendie, pour que le domaine d’application des règles professionnelles d’exécution d’ouvrages en béton de chanvre puisse s’étendre à des projets de dimensions plus importantes. Et c’est tant mieux, à l’heure où la future réglementation RE 2020 privilégie les matériaux biosourcés. Grâce à ces preuves de performance, des immeubles d’habitation jusqu’à 28 mètres de haut (R+7) classés en 3e famille et des ERP du 1er groupe (1re à 4e catégorie) et du 2e groupe (5e catégorie supérieure à 8 mètres) pourraient donc prochainement bénéficier de parois en béton de chanvre, après modification des règles professionnelles, actuellement applicables aux habitations en R+2+combles et aux ERP de 5e catégorie, limités à R+2. ■

Rédigées par une équipe d’experts sur la base de nombreux essais, les Règles Professionnelles relatives aux Dispositifs de Traitement des Ponts Thermiques in Situ (DTPTiS) ont fait l’objet d’un premier examen début juillet par la sous-com-mission C2P de l’Agence Qualité Construction et devaient être soumises à approbation le 7 sep-tembre (après le bouclage du présent numéro de Bâtimétiers).L’objectif de ces Règles Professionnelles est de permettre aux entreprises de gros œuvre de disposer d’une solution alternative aux rupteurs thermiques industriels. En l’espèce, il s’agit d’employer des dispositifs de bandes isolantes in situ, dispositifs justifiables auprès du bureau de contrôle et qui pourront donc bénéficier de la garantie de l’assureur(1).Le document soumis à la sous-commission C2P de l’Agence Qualité Construction va très loin dans les méthodes de calcul et les justifications de mise en œuvre. S’adressant en premier lieu aux bureaux d’études structures et, plus large-ment, à l’ensemble des équipes de conception, il s’agit d’un document volumineux et complexe

à appréhender pour les équipes chantier. Voilà pourquoi l’UMGO-FFB et EGF ont anticipé et pris l’initiative de réaliser une vidéo qui réca-pitule les points essentiels afin de respecter les différentes réglementations (thermique, incendie, acoustique).Cette vidéo inclut des témoignages de Vianney Fullhardt et Philippe Baudet, respectivement directeur de la Transition énergétique et bas carbone et chef de secteur Bureau d’études structures chez Eiffage, et de Georges Nave, directeur général de Médiane Construction.Pour rappel, les Règles Professionnelles laissent à l’entreprise de gros œuvre le choix entre trois solutions de mise en œuvre : voile de façade arasé en sous-face de dalle, réservations au droit des bandes d’appui et armatures à déplier. ■(1) Voir Bâtimétiers no 63, p. 16-17.

Rupteurs de ponts thermiques Les dispositifs in situ en vidéoDans la perspective de la publication de Règles Professionnelles, l’UMGO-FFB et EGF mettent à disposition des entreprises de gros œuvre un document audiovisuel pour familiariser leurs équipes avec la mise en œuvre des rupteurs de ponts thermiques in situ.

en savoir plus

UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59, www.umgo.ffbatiment.fr

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ENVELOPPE



Le fabricant doit absolument indiquer que son matériel est conforme à la réglementation française.

Faux Cette indication n’est pas obligatoire. En effet, tout matériel vendu en France est, par défaut, censé respecter la réglementation en vigueur telle que stipulée dans le décret no 2004-924 du 1er septembre 2004 relatif à l’utilisation des équipements de travail pour les travaux temporaires, et notamment les échafaudages. Le matériel que l’on trouve sur le territoire national est donc de facto réputé conforme, même si cela n’est pas expressément indiqué. Toutefois, cette mention peut s’avérer « rassurante » pour le matériel provenant de l’étranger, même si elle ne constitue pas forcément un gage de qualité.

Des échafaudages ne répondant à aucune norme peuvent être mis en vente.

Vrai Mais attention ! Aucune autorisation délivrée par un organisme reconnu n’est exigée pour la mise en vente d’un échafaudage en France. En d’autres termes, la réglementation doit être respectée, mais pas les normes qui sont d’application volontaire. Toutefois, un produit qui ne fait référence à aucune norme est à considérer comme suspect par nature… et donc à éviter ! Par ailleurs, un échafaudage peut répondre seulement à certains points d’une norme, mais pas à celle-ci dans sa globalité. Là encore, la vigilance est de rigueur lors de l’acquisition d’un matériel.

Il existe des échafaudages certifiés.

Vrai La certification Afnor NF 096 régit les équipements de chantier en général et les échafau-dages en particulier. Cela signifie que tout matériel relevant de ce processus est validé par l’organisme

certificateur dès sa conception, et qu’il fait l’objet d’un suivi régulier au niveau de sa fabrication au fil du temps. Un gage de qualité indéniable ! À noter également qu’un échafaudage estampillé de la marque NF 096 peut prétendre aux subventions « préven-tion » allouées par la Caisse nationale d’assurance maladie.

Les échafaudages doivent posséder le marquage CE.

Faux Le marquage CE est prévu pour permettre la libre circulation à travers l’UE des produits soumis soit à une directive, soit à une réglementation euro-péenne. Or, les équipements de chantier ne sont pas concernés par cette disposition. L’apposition d’un marquage CE sur un échafaudage n’a donc aucun objet.

Chaque type d’échafaudage acheté doit répondre à des besoins prédéfinis.

Vrai L’adéquation entre le matériel choisi et l’usage qui en sera fait est incontournable. Trop souvent encore, les entrepreneurs achètent des produits sans avoir préalablement défini un quelconque cahier des charges les concernant. Tout matériel doit être adapté aux besoins des chantiers menés, que ce soit en termes de dimensions et de hau-teur de travail, de déplacement (roulant ou non), d’en-combrement (passe-t-il par un bâti de porte ?), de stabilité (à ancrer ou autostable), de transport (nécessité d’une remorque adaptée ?), de durabilité (métal – acier ou aluminium, plus léger – ou composite), etc. Un conseil qui peut se révéler bien utile : s’assurer auprès du four-nisseur choisi de la disponibilité dans le temps des accessoires et des pièces complémentaires au matériel acheté ou loué. ■

Le choix d’un échafaudage, quel qu’il soit, ne doit pas être le fruit du hasard. Il répond à quelques règles de base bien précises qui permettront aux entrepreneurs d’être certains de disposer d’un matériel fiable et conforme aux usages qu’ils en feront. Mais quels sont réellement les points à vérifier ?

ÉchafaudagesLes clés pour bien choisir son matériel

en savoir plus

• SFECE-FFB (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement), tél. : 01 40 55 13 00, www.echafaudage-coffrage-etaiement.org• Décret no 2004-924 du 1er septembre 2004 sur www.legifrance.gouv.fr

LA MARQUE ÉQUIPEMENT DE CHANTIER

L’ATOUT SÉCURITÉ !

FEDERATION FRANÇAISE DU BATIMENT

ECHAFAUDAGECOFFRAGEETAIEMENT

Délivrée par l’AFNOR, elle atteste de la sécurité des

produits d’échafaudage utilisés sur les chantiers. En tant que

prescripteur, il est de votre responsabilité de veiller à utiliser des

produits qui répondent aux critères de la marque NF.

NE PAS CONFONDRENORME NF ET MARQUE NF

MARQUE NFSigne de qualité et marque de certification volontaire

ayant un objectif de différenciation.

Garantit que les exigences de qualité, sécurité, fiabilité,

aptitude à l’usage décrites dans les normes et référentiels

de certification sont respectées et contrôlées. Gage de

confiance pour les prescripteurs et utilisateurs en France

comme à l’étranger. Contrôles et essais annuels réalisés par un organisme

indépendant.

NORME NFDocument de référence français (NF), la norme est élabo-

rée collectivement par l’ensemble des parties prenantes

d’un marché ou d’un secteur d’activité (fabricants, utilisa-

teurs, pouvoirs publics...).

Elle fixe les caractéristiques et les critères de performances

des produits.La norme peut être un document français (NF), européen (EN)

ou international (ISO).

CONTACT : [email protected]

www.echafaudage-coffrage-etaiement.org

www.afnor.org - www.marque-nf.com

LES GARANTIES

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Résistance mécanique et stabilité.

Aptitude à l’emploi par des essais

sur chaque sous-ensemble et sur la structure

globale en situation réelle.

Marquage et traçabilité des différents sous-ensembles certifiés NF,

composant la structure globale.

Maîtrise de la production notamment par des essais destructifs tout

au long de la fabrication et l’audit annuel des

sites de production.

Face aux exigences de sécurité toujours plus importantes

sur les chantiers, il est essentiel pour les prescripteurs et

les utilisateurs de ces matériels de se tourner vers des

équipements disposant du droit d’usage de la marque

NF, faisant ainsi preuve d’une démarche forte en terme

de prévention.

DES ÉQUIPEMENTS DE CHANTIER NF,

UN PASSEPORT POUR LA SÉCURITÉ !

SYNDICAT FRANÇAIS DE L’ECHAFAUDAGE,

DU COFFRAGE ET DE L’ETAIEMENT

SFECESYNDICAT FRANÇAIS DE L’ECHAFAUDAGE,

DU COFFRAGE ET DE L’ETAIEMENT

SFECE

L’ATTRIBUTION DE LA MARQUE NF EST

DONC BIEN LE GARANT DU RESPECT DU

RÉFÉRENTIEL NORME NF.

ÉQUIPEMENT DE CHANTIER




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24 I ENVELOPPE BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

Étude expérimentale sur la corrosionDe l’importance de la conception des ouvrages métalliques pour leur durabilité

À quel moment de leur vie les ouvrages de métallerie en acier soumis aux conditions exté-rieures commencent-ils à se corroder ? C’est pour répondre à

cette vaste question que l’Union des métalliers, accompagnée de partenaires et d’experts du Centre technique industriel de la construc-tion métallique (CTICM), a réalisé une étude expérimentale de grande ampleur. Car s’il est connu que les revêtements des ouvrages de métallerie peuvent s’altérer prématurément en fonction des agressions extérieures et de la conception de ces ouvrages – une altération qui est à la source de nombreux sinistres et litiges – aucune évaluation quantitative en

conditions réelles n’avait été réalisée jusqu’à présent. L’objectif de l’étude est double. Il s’agit d’une part de connaître l’influence des conditions de conception et des traitements de surface anticorrosion sur le vieillissement réel des ouvrages, et d’autre part de permettre aux métalliers de pouvoir prescrire à leurs clients des systèmes performants, adaptés aux condi-tions d’usage et au juste coût. Pour ce faire, le groupe de travail a souhaité mener une étude complète, associant différentes géométries de garde-corps à différents systèmes de protection anticorrosion. Côté géométries, les configurations sensibles sont étudiées de manière exhaustive, afin d’observer dans quelles zones apparaîtra la

corrosion : tôles pleines, tôles perforées, tôles déployées, caillebotis, tôles découpées par plasma ou au laser, arêtes vives, fixation par soudure continue ou par points, ou par visserie…Sur tous ces types de garde-corps sont appli-qués à l’acier plusieurs types et niveaux de protection, selon sept configurations dif-férentes : acier noir, galvanisation à chaud ou métallisation simple, sur lesquelles est pratiqué un laquage (peinture liquide) ou un thermolaquage (peinture en poudre). Pour ajouter à l’exhaustivité des conditions d’obser-vation, il a été décidé que les garde-corps seraient soumis à deux types d’atmosphères de même classe de corrosivité (C4, niveau

Deux ans après avoir installé 42 garde-corps extérieurs en acier en conditions réelles, l’Union des métalliers fait un nouveau point d’étape sur cette expérimentation de grande ampleur visant à qualifier et quantifier l’apparition de la corrosion sur ces ouvrages. Quels que soient leur géométrie et leur niveau de protection, les garde-corps obéissent tous à une règle commune : lorsqu’ils sont bien conçus et bien fabriqués, l’apparition de la corrosion est retardée.

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BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021 ENVELOPPE I 25

de corrosivité élevée), mais exposés à des agents agressifs différents : atmosphère saline et atmosphère industrielle. Les 42 garde-corps expérimentaux fabriqués par les par-ticipants ont ainsi été installés en mai 2019 sur deux sites d’entreprises en Loire-Atlantique : la moitié a été posée à Guérande en bord de mer, dans une atmosphère saline, l’autre moitié à Donges, dans une atmosphère plus industrielle.

BILANS D’ÉTAPE À 18 ET 24 MOISDix-huit mois après l’installation des garde-corps, un premier bilan d’étape avait été réalisé (voir Bâtimétiers no 61, p. 24). Plusieurs constats avaient été faits. En termes de conception, il apparaissait que le soin apporté au moment de la fabrication avait une réelle influence sur la bonne durabilité du garde-corps. Ainsi, la présence de soudures de qualité, l’adoucis-sement de certains angles ou un brossage de certaines parties de tôles retardaient efficace-ment l’apparition de la corrosion. Plus généra-lement, il était constaté que plus la géométrie du remplissage du garde-corps était complexe (présence de trous, multiplication des angles,

etc.), plus le soin apporté au moment de la fabri-cation était payant sur la durabilité. Six mois et deux relevés d’évolution plus tard (le plus récent a été effectué en mai 2021), un second bilan intermédiaire peut être fait. Première constatation : sans surprise, les ouvrages sur lesquels la corrosion avait débuté ont évidem-ment continué à se corroder. Il est également constaté que de la corrosion est apparue sur des ouvrages disposant pourtant des revêtements les plus protecteurs. Cela confirme le fait que tout défaut de fabrication accélère l’apparition de la corrosion.Deux observations particulières, ensuite. La première concerne les évolutions compa-rées des ouvrages laqués et thermolaqués. Il apparaît que la peinture en poudre projetée (thermolaquage) et la peinture liquide (laquage) présentent des défauts de protection sur cer-taines géométries. À ce stade, aucun élément ne permet d’expliquer ces phénomènes.

DE L’IMPORTANCE DE L’ÉPAISSEUR MINIMALE DE REVÊTEMENTDeuxième observation : de la rouille est appa-rue de manière assez conséquente sur des tôles

planes galvanisées, pourtant a priori à l’abri de ce type de pathologies. Des relevés d’épais-seurs ont permis de constater que l’épaisseur de galvanisation des parties rouillées n’était que de 16 microns, au lieu des 80 microns théoriquement appliqués. Deux hypothèses peuvent expliquer ces sous-épaisseurs : lors de la fabrication, l’opérateur a pu effectuer un dérochage trop long, ou donner un coup de meuleuse. Dans les deux cas, c’est une intervention humaine liée à une action méca-nique qui est en cause. Cette observation rap-pelle l’importance d’une épaisseur minimale de revêtement anticorrosion. D’ailleurs, il est apparu, en étendant ces investigations à l’ensemble des garde-corps installés, que des écarts d’épaisseur avec celles théoriquement appliquées étaient constatés – mais pas for-cément dommageables. La suite de l’étude permettra de comprendre comment ces écarts ont pu être générés.L’ensemble des informations recueillies depuis le début de l’expérimentation fera l’objet d’une première synthèse au dernier trimestre 2021, qui sera actualisée tous les ans. ■

NE PAS OUBLIER LE GUIDE PROTECTION ET FINITION DES ACIERSRédigé par les experts de l’Union des métalliers et leurs partenaires, le guide Protection et finition des aciers a été publié en 2016. Et il est toujours d’actualité ! Ce document est conçu pour accompagner les métalliers dans leur choix de systèmes de protection et de finition, et ce, à toutes les étapes d’un projet : prescription, conception et mise en œuvre. Très didactique, il décrit les mécanismes de la corrosion et ses effets, le fonctionnement des protections, et aborde le sujet des garanties et des assurances en cas de litige.

en savoir plus

FFB Métallerie (Union des métalliers),tél. : 01 40 55 13 00, www.metal-pro.org

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1. Caillebotis2. Tôle perforée3. Tôle galvanisée4. Métal déployé et découpes thermiques

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Barrières automatiques de parking N’oubliez pas la norme !

Qui savait que la norme NF EN 13241, sur-tout connue pour s’appliquer aux portes et fermetures industrielles, couvrait également les barrières de parkings extérieurs, utilisées par les véhicules et les piétons ? Pas grand monde ! Ce texte a pourtant plusieurs impli-cations importantes pour ceux qui fabriquent et installent ces produits.Tout d’abord, le système est considéré comme un produit de construction aux yeux de la législation européenne, et notamment du règlement des produits de construction. Il est donc nécessaire d’apposer un marquage CE si on compte le mettre sur le marché, et de res-pecter, pour les caractéristiques essentielles de performance (à savoir la résistance et la durabilité mécaniques), la protection contre les coupures et les exigences de sécurité.

Il est particulièrement important de s’attar-der sur ces dernières : la barrière est consi-dérée comme une porte industrielle, et des

règles s’appliquent à la descente comme à la montée. À la descente, le bord primaire (partie inférieure de la barrière) doit être protégé par la limitation des efforts et la détection de présence, ou par un système – radar, laser – interdisant tout contact avec le bras de la barrière. La présence de ces systèmes de sécurité nécessite le montage d’une infrastructure de contrôle adéquate, notamment une carte de commande capable de réaliser un autotest pour détecter les éventuels défauts. À la remontée, la barrière ne doit pas avoir de point d’accroche ou ne pas pouvoir soulever un poids supérieur à 40 kg (hors zone publique) ou 20 kg (en zone publique). Autrement, un système de détec-tion doit empêcher l’entraînement. ■

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en savoir plus

Groupement Actibaie-FFB (Groupement professionnel des portes, portails, volets et stores),tél. : 01 40 55 13 00, www.groupement-actibaie.org

Travaux d’isolation embarqués La vigilance est de miseDepuis 2017, lorsqu’une rénovation lourde (ravalement de façade, réfection de toiture ou aménagement de locaux annexes en vue de les rendre habitables) est effectuée sur un immeuble d’habitation, de bureaux, de commerces, dans des locaux d’enseignement ou encore des hôtels, des travaux d’isolation thermique par l’extérieur doivent être simultanément engagés. Ce sont les fameux travaux dits « embarqués ». En pratique, il s’agit de saisir l’opportunité d’un projet important pour y greffer des travaux d’économie d’énergie, en mutualisant les coûts et nuisances liés aux travaux. À la charge du maître d’ouvrage, cette obligation est issue de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, et de ses deux décrets d’application de 2016 et 2017. Le maître d’ouvrage, cependant, est dispensé d’embarquer une rénovation thermique avec les travaux projetés dans des cas précis : lorsque celle-ci n’est pas réalisable techniquement ou juridiquement ou lorsqu’il existe une disproportion manifeste entre ses avantages et ses inconvénients de nature technique, économique ou architecturale. Attention, excepté ces cas dérogatoires prévus par la loi, une amende de 45 000 euros est applicable tant aux utilisateurs du sol, aux bénéficiaires des travaux, qu’aux architectes, aux entrepreneurs ou à toute autre personne responsable de l’exécution de travaux qui ne respecteraient pas l’obligation d’isolation. Pour autant, l’entreprise est principalement investie d’un devoir de conseil auprès du maître d’ouvrage. Dès lors, si ce dernier est informé de l’obligation mais refuse de s’y soumettre, sa responsabilité est a priori seule engagée. Par conséquent, il convient que chaque entreprise, avant même de démarrer le chantier, puisse apporter la preuve qu’elle a informé et conseillé le maître d’ouvrage concernant les travaux embarqués. D’ailleurs, que l’entreprise propose ou non des travaux d’isolation, il est fortement recommandé de mentionner l’obligation dans le devis ou l’offre faite à son client. Et au-delà du cadre législatif imposé, les entreprises ont tout intérêt à inciter leurs clients à adhérer à une démarche globale d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, en optant pour des travaux réellement performants.

Beaucoup de fabricants et d’installateurs ignorent que les barrières automatiques de parking sont couvertes par la norme NF EN 13241. Cette lacune peut avoir une conséquence directe sur la sécurité des usagers, si les dispositifs figurant dans la norme ne sont pas mis en place. Petit rappel des exigences.


http://www.groupement-actibaie.org


ENSEMBLEBÂTISSONS L’AVENIRReconstruire le lien social, mais aussi culturel et territorial : telle est bien aujourd’hui l’urgence pour notre société. C’est aussi l’ambition de la Fondation FFB depuis son origine*, avec l’engagement de contribuer à retisser des liens, à revivifier des terri-toires, à redonner dignité et estime de soi aux plus vulnérables.* Depuis 2005, la Fondation FFB a accompagné

plus de 500 projets au profit de 10 000 bénéficiaires.

n Vous avez connaissance d’un projet solidaire au bénéfice de publics en difficulté près de chez vous ?

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FONDATION DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DU BÂTIMENT33 avenue Kléber – 75784 Paris Cedex 16

www.fondation-ffb.fr

sous l'égide de la Fondation de France

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en savoir plus

• UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr• Consulter le site Objectif réhabilitation www.ambition-bois.fr ou le guide sur le site du Codifab : https://www.codifab.fr/actions-collectives/bois/guide-de-renovation-par-facades-bois-prefabriquees-2644?action_range=0&theme=0&deliverable_type=0&product_work=0&keywords=action&page=1

Filière bois Un guide pour la rénovation énergétique des logements collectifsAfin de mettre en adéquation son offre technique avec la demande des bailleurs sociaux, la filière bois s’organise pour faire de la lutte contre le changement climatique une opportunité de massification de la rénovation.

La lutte contre le changement climatique fait partie des priorités de la France, qui s’est fixé pour 2050 un objectif de neutralité carbone. Cela nécessite de réduire la consommation d’énergie et de déve-lopper les énergies renouvelables dans tous les secteurs. Le bâtiment, qui représente près de 45 % de la consommation d’énergie finale et 25 % des émissions de gaz à effet de serre, tient une place majeure dans le plan d’action du Gouvernement.Ainsi, le plan de rénovation énergétique repose sur quatre axes : « [En faire] une priorité nationale en associant toutes les parties prenantes ; massifier la rénovation des logements en donnant la priorité à la lutte contre la précarité énergétique ; accélérer la rénovation des bâtiments tertiaires ; et accom-pagner l’évolution des compétences de la filière du bâtiment et le développement de l’innovation pour l’essor de solutions industrielles, fiables et compétitives(1). »

Objectif : massifier la rénovation énergétique des logements collectifs. Pour répondre à cette stratégie nationale, les bailleurs sociaux se sont lancés dans une politique de rénovation de leur parc de logements qui représente des milliers de bâtiments sur tout le territoire. Le défi est très souvent de s’inscrire dans des calendriers exi-geants avec des interventions programmées en site occupé. Consciente des enjeux, la filière bois souhaite mettre en avant une méthode tradition-nelle qui peut se développer à l’échelle industrielle si elle est bien organisée et mise en place. Il s’agit de la rénovation par façades bois préfabriquées, qui présente notamment l’avantage de générer des délais de chantiers très courts et de faibles nuisances pour l’occupant.En publiant le guide Rénovation et façades bois préfabriquées, la filière bois s’adresse à la maîtrise d’ouvrage en réponse à la demande du Comité stratégique de la filière bois (CSF Bois) et d’Action Logement. Elle y rassemble l’essentiel des préco-nisations à suivre pour appréhender un tel projet en valorisant des procédés d’isolation thermique

extérieure (ITE) par panneaux préfabriqués en bois à forte valeur ajoutée. Ce guide méthodolo-gique, qui intéresse également la maîtrise d’œuvre, permet de faire les bons choix de conception et de conduite d’opération au regard des exigences réglementaires et normatives ainsi que des spé-cificités de la construction bois. Il se découpe en quatre volets principaux – économique, réglemen-taire, technique et organisationnel – et aborde en 70 pages les typologies de bâtiment adaptées, la réglementation qui s’applique en rénovation (acoustique, sécurité incendie, etc.), la prise en compte de l’existant, les systèmes constructifs, les justifications à apporter, ainsi que la méthodologie générale à adopter pour le lancement d’une opé-ration de réhabilitation par façade préfabriquée en bois, avec notamment une aide à la rédaction des appels d’offres. Ce guide complète le site « Objectif réhabilitation » dédié aux solutions bois, qui prodigue des conseils et propose des retours d’expérience concrets. ■

(1) Plan de rénovation énergétique des bâtiments publié par le ministère de la Transition écologique et solidaire et le ministère de la Cohésion des territoires https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Plan%20renovation%20bâtiments.pdf

RÉNOVATION

ET FACADES BOIS PRÉFABRIQUÉES

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© Seve Loire habitat - Source ambition-bois.fr

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https://www.codifab.fr/actions-collectives/bois/guide-de-renovation-par-facades-bois-prefabriquees-2






https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Plan%20renovation%20bâtiments.pdf

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ÉQUIPEMENTSTECHNIQUES


Après environ deux ans de travaux, la réforme du label RGE (Reconnu garant de l’environnement) est entrée en application le 1er janvier 2021. La refonte effectuée s’est notamment traduite par une redéfinition de la nomenclature des différentes catégories de travaux. Ces dernières sont actuellement au nombre de 19 contre 12 précédemment, certains changements inter-venus intéressant directement les intégrateurs électriciens.

Parmi les nouvelles appellations, quatre tou-chant aussi bien l’univers des économies d’éner-gie que celui des énergies renouvelables – à savoir : radiateurs électriques, dont régulation ; ventilation mécanique ; pompe à chaleur (chauf-fage) ; chauffe-eau thermodynamique – entrent dans le périmètre de qualification de Qualifelec. Sans oublier également les installations solaires photovoltaïques. Des mentions spéci-

fiques associant chacune de ces catégories de travaux au label RGE sont désormais proposées aux professionnels.

L’entrée en vigueur de la réforme permettra, entre autres, de clarifier les démarches à accom-plir par les intégrateurs électriciens pour l’ob-tention du label dans une catégorie donnée. Les nouvelles règles vont également renforcer les audits de chantier et, par conséquent, contri-buer à améliorer la qualité des travaux menés. Côté clients, tels que particuliers, bailleurs sociaux, etc., elles faciliteront l’identification précise des entreprises selon le type de chantier de rénovation énergétique à exécuter ainsi que l’accès aux aides dont ils peuvent bénéficier (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, etc.).

Le renforcement des audits de chantier consti-tue l’un des points les plus impactants de la

réforme du dispositif RGE pour les acteurs de la filière. Premier changement notable : la sélec-tion des chantiers contrôlés. Elle peut à présent être effectuée de manière aléatoire pour toutes les catégories de travaux, le choix du chantier devenant du ressort de l’organisme de qualifi-cation. Pour ce faire, et pour chaque entreprise titulaire du label RGE (ou souhaitant l’obtenir), ce dernier pourra obtenir un échantillonnage de cinq chantiers « éligibles » à un audit auprès des entreprises, mais aussi des organismes de l’État, l’Anah et la SGFGAS(1).

Le second changement majeur porte sur le nombre de chantiers contrôlés. Il vise deux catégories de travaux considérés comme « cri-tiques » car donnant lieu au plus grand nombre de malfaçons observées, à savoir la mise en œuvre des pompes à chaleur pour le chauffage et des chauffe-eau thermodynamiques. Ainsi, chaque entreprise impliquée dans le déploie-ment de telles installations verra systémati-quement deux de ses chantiers contrôlés au cours du cycle de qualification, dont un dans les deux ans qui suivent l’attribution du label RGE. Les catégories dites « non critiques », quant à elles, continueront à ne faire l’objet que d’un seul audit.

Enfin, la refonte du dispositif RGE en place depuis début 2021 instaure un mécanisme dérogatoire désigné sous le terme de « quali-fication chantier ». Il offre aux professionnels qui ne sont pas titulaires du label RGE le droit de faire qualifier au cas par cas leurs travaux, ouvrant ainsi la possibilité à leurs clients de bénéficier des aides à la rénovation énergétique. La bonne conformité des chantiers concernés sera vérifiée par les organismes de qualification habituels dans les trois mois suivant leur exécu-tion. Il ne pourra être réalisé plus de trois « qua-lifications chantiers » par entreprise durant toute la période de cette procédure qui reste encore expérimentale, soit jusqu’à fin 2022. ■

(1) Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété.


Intégrateurs électriciens À chacun son label RGECatégories de travaux, audits de chantier et qualification « à la carte » : une nouvelle version du dispositif RGE est entrée en application début 2021. Concernant les intégrateurs électriciens, Qualifelec les accompagne dans cette nouvelle formule.

en savoir plus

• FFIE (Fédération française des intégrateurs électriciens), tél. : 01 44 05 84 00, www.ffie.fr• Qualifelec, www.qualifelec.fr

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32 I ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

Qu’il s’agisse de chauffe-eau solaires individuels ou de sys-tèmes solaires combinés, leur mise en œuvre semble bien acquise par les entreprises de

la filière. À cet égard, les chiffres fournis pour l’année 2020 par Qualit’EnR sont sans appel. Sur les quelque 1 600 qualifications Qualisol Cesi et Qualisol Combi délivrées, on ne relève pas moins de 88,4 % d’audits « verts » dans le premier cas et 86,4 % dans le second. En d’autres termes, les prestations effectuées sont jugées soit excellentes, sans aucune non-conformité majeure ou mineure, soit satisfaisantes (moins de cinq non-confor-mités mineures) dans l’immense majorité des cas. De fait, nombre de non-conformités détectées ne concernent pas directement les installations, mais sont plutôt relatives à des lacunes documentaires pouvant impacter le suivi des équipements dans le temps. Parmi celles-ci, on peut noter l’absence de la marque et du type d’antigel présent dans le réseau primaire, des bons de garantie, des notices d’utilisation et, dans le cas de systèmes solaires combinés, de justificatifs de l’évaluation des besoins thermiques des ouvrages.Si l’on revient aux équipements proprement dits, les non-conformités observées lors des audits de qualification menés par Qualit’EnR doivent toutefois attirer l’attention des instal-lateurs sur certains points de vigilance. Une distinction peut alors être effectuée entre ceux affectant les capteurs solaires et ceux touchant les circuits solaires.

ZOOM AVANT SUR LES CAPTEURS SOLAIRESL’une des contraintes à respecter porte sur le choix du site d’implantation des capteurs solaires, afin de permettre la réalisation des opérations de maintenance dans des condi-tions optimales. Dans ce domaine, plusieurs paramètres sont à prendre en compte (inclinai-son, orientation par rapport au soleil, présence d’ombres portées, etc.), que les capteurs soient posés en intégré dans le plan de la couverture, en surimposition par rapport à la toiture ou sur châssis indépendants. Par ailleurs, une atten-tion spécifique sera également accordée aux dispositifs utilisés pour la fixation des capteurs à la structure porteuse en toiture, qu’il s’agisse de la charpente ou d’un châssis indépendant. Ces dispositifs doivent être aptes à résister aux contraintes climatiques auxquelles ils seront soumis, un point en tête de liste des non-conformités observées en outre-mer, comme à La Réunion ou aux Antilles.L’intégration des capteurs en toiture répond aux préconisations relevant de l’Avis technique qui précise les modalités de raccordement avec les éléments de couverture. Ainsi, on veillera tout particulièrement à l’absence de contre-pente au niveau du raccordement des bavettes ou des capotes localisées en tête ou en pied de capteurs, au nombre de rangées de tuiles ou d’ardoises laissées entre les capteurs et le faîtage, et au raccordement de l’écran de sous-toiture en sous-face au niveau de l’égout.Dans le cas particulier de la pose de capteurs en toiture-terrasse, certaines distances minimales

sont à respecter. Cela concerne notamment l’écartement vis-à-vis des émergences en toi-ture, ou encore les hauteurs entre la protection du revêtement et le bas de l’ensemble support-capteur, un paramètre variable selon que ce dernier est démontable ou non afin d’accéder aux éléments de la toiture lors des éventuelles opérations d’entretien ou de réfection.

LES CIRCUITS SOLAIRES SOUS SURVEILLANCEDes points de vigilance ont également été mis en exergue concernant les circuits associés aux capteurs solaires. Les installateurs devront veil-ler à la bonne calorifugation des canalisations du circuit de captage. Pour les éléments situés en extérieur, cette isolation sera à protéger des

Solaire thermique Mention très bien… mais restons vigilants !Avec un « feu vert » attribué à près de 90 % des audits Qualisol Cesi et Qualisol Combi effectués par Qualit’EnR en 2020, le solaire thermique est bien maîtrisé par les professionnels. Toutefois, quelques points de vigilance sont à souligner.




BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021 ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES I 33

intempéries, du rayonnement solaire, voire des animaux, et ce, en veillant attentivement aux points singuliers de l’installation. Les audits de qualification ont aussi permis de relever diverses non-conformités à corri-ger, toutes en lien avec les organes de sécurité censés équiper les installations solaires ther-miques. À savoir :• la mise en place d’une soupape de sécurité, afin

d’éviter un dépassement de la pression maxi-male de service ; celle-ci sera donc obligatoire-ment tarée à une pression inférieure ; aucune vanne ne sera positionnée sur la tuyauterie entre le circuit solaire et la soupape, qui sera raccordée à un réservoir destiné à récupérer le fluide caloporteur et aura une capacité au moins égale à la contenance des capteurs ;

• la présence d’un vase d’expansion pour tous les circuits à circulation forcée en pres-sion — le vase devant être dimensionné pour « absorber » les variations de température et de pression dans le circuit en fonctionnement normal ;

• l’installation d’un mitigeur thermostatique ou de tout autre système destiné à limiter la température de distribution de l’eau chaude sanitaire (ECS) en sortie de ballon ;

• l’obligation, dans le cas des systèmes solaires combinant ECS et chauffage, de mettre en place un disconnecteur au niveau du circuit de remplissage, à l’instar de ce qui se fait largement pour les installations de chauffage hydraulique en rénovation.

Enfin, dernier point de vigilance, la marque

commerciale et la concentration en antigel du liquide caloporteur devront figurer de manière claire, lisible et indélébile sur un endroit aisé-ment accessible, que le fluide utilisé soit prêt à l’emploi ou non. Tout simplement pour faci-liter les opérations de contrôle et de main-tenance des installations. ■

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• UMGCCP-FFB (Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie), tél. : 01 40 69 52 94, www.umgccp.fr

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DES BALLONS SOLAIRES PROTÉGÉSSi le respect des règles de l’art par les professionnels lors de l’installation de chauffe-eau solaires individuels ou de systèmes solaires combinés paraît largement acquis, un point de vigilance particulier reste à encore à vérifier : la protection électrique des équipements, et notamment des ballons. Pour cela, une ligne électrique dédiée leur sera affectée. Elle sera impérativement équipée d’une protection différentielle de 30 mA.






Depuis plus de 80 ans, la SEBTP propose des documents à destination des entreprises du Bâtiment et Travaux Publics. Gage de qualité, nos ouvrages sont écrits et validés par des experts (techniques, juridiques, etc). Notre challenge permanent : vous proposer des

ouvrages et contrats-types pour vous accompagner au mieux sur le terrain. Retrouvez également nos contrats-types dématérialisés !

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Les règles techniques et de sécurité relatives aux installations utilisant le gaz pour combustible doivent suivre les dispositions édictées dans le cadre de l’arrêté du 23 février 2018, entré en application le 1er janvier 2020. Si ce texte pose les exigences, les obligations et les interdictions essentielles en la matière, cinq guides viennent le compléter en préconisant des solutions techniques à mettre en œuvre (voir encadré). L’un d’eux est entièrement consacré aux sites de production d’énergie – les SPE –, et il ouvre grand la porte aux technologies innovantes ainsi qu’à la prise en compte de leurs évolutions au fil du temps. La notion de chaufferie, où les équi-pements gaz ne produisaient que de la chaleur, laisse la place aux sites dédiés à la production de chaud, mais aussi de froid et d’électricité. Avec, toutefois, quelques consignes à respecter.Trois grandes catégories de SPE ont été définies, chacune d’elles étant déterminée par la situation au regard du bâtiment concerné, la puissance ainsi que le type d’installation en place. On parlera d’« aire de production d’énergie » (APE) pour toute zone bien délimitée aménagée à l’extérieur des ouvrages et à l’air libre. Les « locaux de production d’énergie » (LPE), quant à eux, sont des espaces situés indifféremment en terrasse, à l’extérieur (accolés ou non) d’un bâtiment ou à l’intérieur d’un ouvrage. Enfin, les « emplacements de production d’énergie » (EPE) sont des volumes clos se trouvant dans les parties communes des immeubles et dans les-quels il n’est pas possible de séjourner. Dernier distinguo : la puissance totale des appareils en place dans les EPE ne saurait excéder 70 kW, une limite qui ne s’applique pas aux APE et LPE.

Les prescriptions concernant les conditions d’accès, les moyens de secours, les ventilations, etc. pour chaque SPE sont décrites avec préci-sion dans différents articles du guide. Il y est également fait mention des caractéristiques des parois constitutives des ouvrages (classe-ment des matériaux, degré coupe-feu, etc.) à respecter pour chaque famille de site. Ainsi, à titre d’exemple et en ce qui concerne les EPE, les appareils à installer seront à circuit de com-bustion étanche, le nombre d’EPE ne pourra être supérieur à deux par palier de cage d’escalier et leur implantation sera prohibée dans le sous-

sol des immeubles. Le guide apporte toutes les informations sur les dispositions introduites par la nouvelle réglementation sur les appellations des organes de coupure qui, pour les SPE, sont au nombre de trois : l’organe de coupure géné-rale (OCG), l’organe de coupure de site (OCS) et l’organe de coupure d’appareil (OCA). Les exigences quant à leur positionnement en fonc-tion du type de site de production d’énergie sont toutes clairement énoncées dans le guide général « IG – Installations de gaz ». Enfin, l’arrêté du 23 février 2018 stipule que les professionnels doivent établir un certificat de conformité lors de la réalisation d’une installation neuve ou de la modification d’une installation existante. Pour le SPE, le modèle 3 sera utilisé en vue d’effectuer la déclaration des travaux exécutés entre l’OCS et l’OCA. ■

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• UMGCCP-FFB (Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie), tél. : 01 40 69 52 94, www.umgccp.fr• Guide SPE téléchargeable sur le site du CNPG : https://ged.cnpg.fr/• Texte de l’arrêté du 23 février 2018 sur www.legifrance.gouv.fr

Filière gaz Un guide pour tout savoir sur les SPE

CINQ GUIDES POUR UN ARRÊTÉ Cinq guides reconnus ont été édités en accompagnement de l’arrêté du 23 février 2018. L’ensemble se compose d’un guide général « IG – Installations de gaz » et de quatre guides thématiques :AMG – Appareils et matériels à gaz

SPE – Sites de production d’énergie

EVAPDC – Évacuation des produits de combustion

AAS – Aptitude au soudage

L’arrêté du 23 février 2018 relatif à la nouvelle réglementation gaz applicable depuis janvier 2020 est assorti de guides techniques. L’un d’eux traite des sites de production d’énergie.



https://ged.cnpg.fr/

http://www.legifrance.gouv.fr




« Mon Étiquette Chaudière » De nouvelles dispositions réglementaires rela-tives à l’entretien des chaudières sont entrées en vigueur à l’été 2020. Elles imposent que tout professionnel en charge de l’entretien d’un tel équipement gaz ou fioul mis en service avant 2015 procède à sa classification énergétique et fasse figurer cette dernière sur l’attestation d’entretien fournie au client. Pour répondre à ce besoin, les associations Coénove et Énergies & Avenir, dont l’UMGCCP-FFB est membre, ont développé « Mon Étiquette Chaudière ». Cet outil est mis à la disposition des professionnels sur un site Internet dédié. Il leur offre la possi-bilité de générer en quelques clics une étiquette spécifique à la classe énergétique de la chau-dière concernée, de la plus (A) à la moins (D) performante. « Mon Étiquette Chaudière » est gratuite, neutre, fiable et conforme à la nouvelle réglementation. Autre avantage : le dispositif procure un service supplémentaire au client en

objectivant et en anticipant un éventuel besoin de remplacement de chaudière par un modèle à haute ou très haute performance énergétique. Au-delà des opportunités commerciales, l’outil procure une source d’information complémen-taire aux clients, tant sur la performance de leur équipement que sur les travaux possibles pour gagner en efficacité énergétique et en confort. De plus, il répond à la réglementation européenne sur la protection des données per-sonnelles (RGPD) : les informations recueillies sur les clients sont totalement anonymisées, et ne sont utilisées qu’à des fins statistiques, jamais commerciales. ■

CONSEIL ET BUSINESS « Mon Étiquette Chaudière permet d’apporter un conseil supplémentaire aux clients. Sur les 200 étiquettes que nous avons générées, le taux de retour est de 50 %. Cela témoigne non seulement des opportunités en termes de business offertes par cet outil, mais aussi de la satisfaction de nos clients. Je n’ai que des retours positifs jusqu’à présent et je conseille vivement à mes confrères de s’approprier cet outil. »Pascal Housset, vice-président de l’UMGCCP-FFB

Les appareils électriques deviennent intelligentsLes résultats d’une enquête menée par l’Ifop en 2017(1) sont sans ambiguïté : 87 % des Français se disaient alors prêts à bousculer leurs habitudes de consommation électrique pour aller vers une production locale d’électricité. Un message reçu 5/5 par certains industriels, qui se sont lancés dans la conception d’appareils électriques intelligents pour accompagner cette tendance. Le principe suivi consiste, schématiquement, à combiner l’ensemble des technologies disponibles dans ce domaine : récupération de l’électricité issue des panneaux photovoltaïques en toiture des habitations (ou sur le réseau en heures creuses), intégration de batteries de stockage dans les appareils, installation de détecteurs de présence, pilotage sécurisé à distance… Du « tout-en-un » qui, si on y ajoute le potentiel d’une connexion Internet, assure une utilisation optimale de l’énergie ainsi accumulée. Les premiers équipements « intégrés » ont fait leur apparition sur le marché, à l’exemple de radiateurs de nouvelle génération. Certains offrent la possibilité de réinjecter sur l’installation domestique l’électricité stockée dans les batteries contenues dans l’appareil de chauffage. Cette fonctionnalité permet d’alimenter d’autres appareils électriques hors période de chauffage et, là encore, d’optimiser l’utilisation de l’énergie. Point commun à ces équipements ? L’investissement réalisé est compensé par de substantielles économies de chauffage et une réduction de la puissance appelée auprès des opérateurs d’électricité. Autant de « plus » que les intégrateurs électriciens ne manqueront pas de valoriser auprès de leurs clients.

(1) Pour Synopia, du 18 au 20 janvier sur un panel représentatif de 1 502 personnes majeures.

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FFIE-FFB (Fédération française des intégrateurs électriciens), tél. : 01 44 05 84 00, www.ffie.fr

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• www.monetiquettechaudiere.fr et visionner le tutoriel présenté.• UMGCCP-FFB (Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie),tél. : 01 40 69 52 94, www.umgccp.fr


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AMÉNAGEMENTFINITIONS

Le 11 septembre 2020, la promulgation de l’arrêté modifiant celui du 24 septembre 2015 relatif à l’accessibilité des personnes handicapées dans tous les logements neufs a fait l’effet, si l’on peut dire, d’une douche froide. Et pour cause. Alors que la construction se mettait en ordre de bataille pour intégrer l’application de la prochaine RE 2020, au 1er janvier 2022, une nouvelle contrainte arrive. Celle d’équiper les salles d’eau des logements neufs d’une zone de douche dont l’accès se fait sans ressaut. Dans le cas d’installation d’une baignoire, l’aménagement a posteriori de cette zone doit pouvoir s’effectuer par des travaux simples définis par arrêté. L’arrivée de cette nouvelle réglementation n’a pas laissé le temps à la filière de se préparer. La mise en œuvre des douches à l’italienne reste associée à une forte sinistralité. Elle doit donc faire l’objet d’une sensibilisation du personnel, sur deux points en particu-lier. D’une part, si l’intégration du siphon vertical dans le sol ne pose a priori pas de difficulté pour les logements en RDC sur vide sanitaire, elle peut se révéler problé-matique en étage. De plus, l’intégration verticale dans une chape d’environ 10 cm réduit d’autant la hauteur sous plafond. En outre, les siphons extraplats de 60 mm

s’installent dans une chape flottante. Or, leur mise en œuvre sur la dalle por-teuse ajoute un coût supplémentaire à la construction sur 100 % des surfaces du logement. D’autre part, pour installer des douches sans ressaut, il est recommandé de prévoir l’étanchéité dans la totalité des salles de bain. L’imposition de douches sans ressaut n’a pas non plus intégré l’existence des volumes de sécurité de la NF C 15-100

visant la protection électrique dans les salles d’eau. De plus, il ne sera plus forcé-ment possible d’installer une machine à laver. Il est à noter que l’installation, à la construction, d’une baignoire est toujours possible à condition que son remplacement par une douche accessible se fasse « sans travaux de gros œuvre », ce qui, pour le domaine électrique, se traduit par « sans déplacement du tableau électrique », selon le ministère du Logement.Pour repérer facilement les exigences apportées par l’arrêté « Douches », il est pos-sible de se référer au Carnet de chantier® sur l’accessibilité « Immeubles d’habitation collectifs et maisons individuelles ». Une partie consacrée aux douches sans ressaut recense les points principaux. Des schémas didactiques simplifient les dimensions minimales à respecter pour permettre l’accessibilité de ces espaces aux personnes à mobilité réduite. Un professionnel du bâtiment ne pouvant anticiper lors de la construction les transformations ultérieures d’une salle d’eau, il incombe donc aux propriétaires des logements de faire réaliser des travaux par des profes-sionnels, par exemple lors du remplace-ment d’une baignoire par une douche, ou inversement. ■



Arrêté « Douches » Le zéro ressaut généralisé dans le neuf Depuis le 1er janvier dernier, tous les logements en rez-de-chaussée – y compris les maisons individuelles réalisées pour un particulier ne construisant pas pour son propre usage – et, depuis le 1er juillet, 100 % des logements accessibles par un ascenseur doivent être équipés de douches à l’italienne.

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UN GUIDE D’AIDE À LA CONCEPTIONLa FFB publie un premier guide début septembre pour rappeler cette obligation. La FFB publiera en 2022 un second guide spécial douches sans ressaut qui permettra d’appréhender la mise en œuvre de ce type de douches dans le cadre réglementaire et normatif. S’il n’a pas de portée réglementaire à proprement parler, il a vocation à servir d’aide à la conception et à la mise en œuvre pour les acteurs de la construction Dans les cas de douches avec ressaut, par exemple les logements en étage non desservis par un ascenseur, l’actuel guide du CSTB reste la référence.



40 I AMÉNAGEMENT / FINITIONS BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

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Sols souplesUn hôpital pour enfants haut en couleur !

À l’occasion de la rénovation de l’un de ses services, l’hôpital parisien Necker-Enfants malades a choisi d’égayer l’espace en misant sur un sol souple en vinyle décliné en trois couleurs vives. Pour l’entreprise Eliez, spécialiste des métiers du second œuvre, notamment chargée de sa pose, le défi consistait à respecter un calepinage à la géométrie complexe dans un délai très serré.

L e service thérapeutique et diagnostic de la clinique Robert-Debré, au sein de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris, fait l’objet d’une rénovation totale. À cette occasion, le maître

d’ouvrage, l’AP-HP – hôpital Necker, a décidé d’accorder un soin particulier à la conception et à la réalisation des revêtements de sols. C’est ainsi qu’il a confié à une coloriste-plasticienne, Frédérique F. Thomas, la conception chroma-tique et le design d’espace pour la section « hôpi-tal de jour », qui comporte 36 lits. Son travail portait essentiellement sur les revêtements de

sol et leur coordination avec les revêtements muraux. Elle a pour cela choisi des couleurs vives à vertu thérapeutique (voir encadré). C’est l’entreprise francilienne Eliez – implantée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et employant 50 collaborateurs –, spécialisée dans les métiers du second œuvre, qui a été choisie pour les mettre en œuvre lors de la première période de travaux qui portait, fin 2018, sur le deuxième étage du service. Le maître d’ouvrage a en effet décidé de réaliser le chantier par phases éche-lonnées sur plusieurs années, afin de ne pas fermer le bâtiment entier pendant des mois. Le




BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021 AMÉNAGEMENT / FINITIONS I 41

Sols souplesUn hôpital pour enfants haut en couleur !

timing du chantier était également très serré – trois mois – afin de pouvoir rouvrir rapide-ment l’étage. « Nous devions poser un revête-ment en vinyle hétérogène de classe U3 (résistance à l’usure) P4 (résistance au poinçon-nement) à forte capacité d’absorption acous-tique », décrit Denys Schmoll, codirigeant d’Eliez, également titulaire des lots peintures et faux plafonds sur ce projet. Pour l’entreprise, la complexité de ce chantier était double : le cale-pinage devait à la fois prendre en compte la répartition des trois couleurs – jaune safran, bleu pétrole et violet – et des formes géomé-

triques non courantes. « Pour mieux préparer notre intervention, nous avons dessiné le cale-pinage sur le sol puis l’avons fait valider par l’architecte », relate Denys Schmoll. Cette pré-paration minutieuse a permis également de diminuer les risques de non-qualité et de mini-miser les coûts de mise en œuvre : « Les nom-breuses formes géométriques obligent à faire beaucoup de découpes en biais. Or, les revête-ments se présentent en rouleaux. Nous créons donc automatiquement davantage de chutes que lorsque le calepinage est rectiligne : environ 20 % contre 10 à 15 % habituellement. Il était donc d’autant plus important que le calepinage soit réalisé de manière très rigoureuse », poursuit le dirigeant.

UNE COACTIVITÉ ORCHESTRÉE POUR TENIR LES DÉLAISPour tenir dans les délais serrés du chantier, la coactivité avec les autres corps d’état était nécessaire et a été savamment orchestrée. « Normalement, la mise en place du revêtement de sol est l’une des dernières actions réalisées sur un chantier, avant la livraison finale. Mais en pratique, les délais comprimés font que nous démarrons souvent notre activité alors que les autres corps d’état sont toujours présents, précise Denys Schmoll. Nous étions soumis à un plan-ning hyperprécis, et l’avancement des tâches de chaque entreprise était décrit lors des réunions hebdomadaires de chantier. »

DES CONTRAINTES ESTIVALES MAIS DES CONDITIONS SANITAIRES ASSOUPLIESSigne que l’entreprise a rempli son contrat à la pleine satisfaction du maître d’ouvrage, Eliez a été retenue pour le chantier de la deuxième période, sur les trois mêmes lots : peinture, revêtements de sol et faux plafonds. Il s’agissait cette fois d’intervenir sur le rez-de-chaussée et le premier étage du même bâtiment. « De juillet à octobre 2020, nous devions rénover 1 600 m2 au total. » La complexité des motifs et du cale-pinage était moins importante que lors de la première phase : « Au RDC, où se trouvent

l’accueil et des services de soins, nous devions mettre en place des revêtements de deux cou-leurs – jaune et rouge – selon un calepinage plus simple, chacune des pièces et les couloirs étant monochromatiques. » À l’étage, dédié à l’activité administrative des services, il s’agis-sait de poser un revêtement de sol monochro-matique de couleur parquet. Le défi de ce second chantier résidait plutôt dans un phasage particulier. « Le chantier se déroulait en plein été. Il n’a pas été évident, surtout durant le mois d’août, d’arriver à tenir la cadence : nous devions respecter notre propre planning tout en nous adaptant aux contraintes estivales, comme la fermeture annuelle de certains fournisseurs ou la prise de nombreux congés dans des entre-prises co-intervenantes », relate Denys Schmoll. Par chance, cette seconde phase a été assez peu impactée par la crise sanitaire liée au Covid-19. « L’été 2020 était plutôt favorable car le pays était déconfiné, et les seules contraintes que nous avions étaient de porter le masque et de respec-ter les gestes barrières. » Au final, le chantier s’est déroulé sans anicroche, et le service a pu rouvrir dans les temps. ■

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UPMF-FFB (Union professionnelle des métiers de la finition),tél. : 01 40 69 53 73, www.upmf.ffbatiment.fr

AMÉLIORER PAR LA COULEUR L’ACCUEIL ET LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALADESViolet, bleu pétrole et jaune safran : les trois couleurs vives qui tapissent les sols de l’hôpital de jour selon des motifs géométriques variés n’ont pas été choisies au hasard par la plasticienne. Il est en effet prouvé que les couleurs saturées et vives possèdent un pouvoir d’attraction important sur les enfants et les adolescents. Elles contribuent à former un espace joyeux et séduisant qui pallie l’aspect médical et anxiogène, tout en rassurant les proches qui accompagnent les enfants. Au sol, les couleurs jouent entre elles de manière dynamique grâce aux alternances en biais et au prolongement d’une même couleur d’un espace à l’autre – une chambre et un couloir, par exemple.

DES PRODUITS À FAIBLES ÉMISSIONS DE COVLa pose des revêtements de sols et la mise en œuvre des peintures dans le cadre d’une rénovation d’ERP imposent des contraintes particulières sur les produits : « Tous ceux que nous avons posés sont de classe A+ en termes d’émissions de COV [composés organiques volatils] dans l’air intérieur, explique Denys Schmoll. Ce qui permet de réintégrer et de réaménager les lieux immédiatement et sans risque après notre intervention. »

Nous avons créé davantage de chutes

que lorsque le calepinage est rectiligne. Il était donc d’autant plus important que le calepinage soit réalisé de manière très rigoureuse. Denys Schmoll, codirigeant d’Eliez, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)



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Grâce aux avancées scientifiques de plusieurs pays, il a été démontré que, dans les bâtiments, la présence de bois procure des effets physiologiques positifs, synonymes de réduction de la fatigue et du stress ou encore de renforcement du système immunitaire. En France, le regard environnemen-tal actuel sur la construction interroge aussi sur les conditions de confort. Si le bois bénéficie d’un a priori favorable, prouver cette influence de manière scientifique se révèle nécessaire pour accompagner les actions en faveur du développe-ment de ce matériau dans les bâtiments. Soutenu par le Codifab et France Bois Forêt, l’Ins-titut technologique FCBA a lancé en 2019 le pro-gramme « City Zen Wood – Étude Bois, confort et santé », dont les résultats ont été présentés en novembre 2020. Son ambition : proposer des outils et des méthodologies d’évaluation objective de l’influence des matériaux et en tester la pertinence. Les effets du bois et de trois autres matériaux sur la stimulation du toucher à la main et au pied, de l’odorat et de la vue ont été analysés auprès de huit personnes, âgées de 25 à 35 ans. Cette première campagne a permis de caractériser l’influence

du bois à partir de deux mesures. Lors d’un pro-tocole physiologique, dans la plupart des cas, les sollicitations sensorielles avec les échantillons de bois ont généré des effets positifs : abaissement du rythme cardiaque et de la pression artérielle, par exemple, traduisant le passage à un état plus apaisé de l’individu. À l’occasion d’un second protocole, cette fois psychologique, l’enquête a démontré que le bois est apprécié ; de manière préféren-tielle, les qualificatifs « confortable », « agréable », « naturel » et « sain » lui ont été associés lors de différentes simulations. L’objectif de City Zen Wood a été atteint, et la per-tinence des outils développés a été confirmée par cette première campagne de tests – une autre est prévue sur un panel d’individus plus important. Des expérimentations vont aussi être menées pour analyser l’influence de l’environnement intérieur sur la qualité du sommeil, le bien-être et la productivité au travail. ■

City Zen WoodAnalyser l’influence du bois sur le confort et la santé

Un CQP pour les projeteurs de polyuréthane Le recours au polyuréthane projeté pour l’isolation de combles, de murs intérieurs, de planchers, etc. s’est développé de façon continue depuis de nombreuses années. Toutefois, rien ne venait jusqu’à présent encadrer le métier d’applicateur. Les distributeurs de tels produits étaient les seuls à former les professionnels et ce, selon des approches leur étant propres et qui pouvaient différer significativement entre elles. Ce temps est en passe d’être révolu. L’UNECP-FFB vient en effet de concevoir un nouveau certificat de qualification professionnelle (CQP) « Projeteur polyuréthane », qui sera proposé aux entreprises dès 2022. Le CQP « Projeteur polyuréthane » apportera une réelle légitimité à ceux qui auront suivi le cursus et satisfait aux épreuves certificatives. Celles-ci porteront sur deux grands blocs de compétences, soit, schématiquement, la préparation et l’organisation des travaux d’une part, la mise en œuvre de l’intervention d’autre part. Par ailleurs, une grande attention sera accordée au bon déploiement des gestes de sécurité à appliquer sur les chantiers. Les titulaires de ce CQP disposeront donc d’un socle commun de compétences répondant à un seul et même référentiel formalisé pour exercer leur métier. La formation contribuera de facto à structurer la profession. Elle représentera également, pour les clients, un gage de qualité concernant les prestations exécutées. Les conditions d’accès au CQP « Projeteur polyuréthane » et les modules à suivre dans le cadre de cette formation tiendront compte du parcours professionnel de chaque candidat. Ainsi, avant d’engager une telle démarche, un positionnement des compétences pourra être effectué. Il sera alors possible d’individualiser le cycle de formation à suivre pour valider le CQP en fonction des acquis détectés. Un cycle qui, dans sa forme la plus longue, associera environ 120 heures d’enseignements théoriques et 300 heures de stage pratique en entreprise.

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UNECP-FFB (Union nationale des entrepreneurs carreleurs, chapistes et projeteurs de polyuréthane), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr

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Les dispositions applicables en matière de sécurité incendie détaillent les exigences à respec-ter quant à la réaction au feu des éléments de menuiserie intérieure. Ainsi en va-t-il du cas particulier des lambris en panneaux(2). Leur mise en œuvre sur les murs et/ou les plafonds par les menuisiers-agenceurs s’effectue en accord avec les textes normatifs tels que définis dans le NF DTU 36.2. Les produits choisis doivent, pour leur part, répondre à la réglementation en vigueur – un domaine où les Euroclasses remplacent désormais le traditionnel classement feu fran-çais « M » encore souvent utilisé –, des conditions précises étant à appliquer selon les familles de bâti-ments (logement, hôtel, ERP, etc.), ainsi que les pièces et les éléments de l’ouvrage concerné.

Toutefois, répondre à la régle-mentation en ne sélectionnant que des produits qui, pris un à un, sont conformes aux attentes en matière de sécurité incendie peut se révéler insuffisant. Un complexe associant un panneau bois support, une colle, une pein-ture, un vernis, un plaquage, etc. peut tout à fait posséder un clas-sement au feu ne correspondant pas aux caractéristiques établies par procès-verbal pour chacun des différents éléments, ces derniers étant susceptibles d’interagir entre eux. En d’autres termes, et si l’on reprend la nomenclature française, M1 + M1 ne fait pas obligatoire-ment M1 ! Ou, du moins, il faut être en mesure de prouver que l’ensemble possède bien la per-formance recherchée. Pour cela, une seule solution : faire tester

le comportement au feu du com-plexe par un laboratoire agréé, seul habilité à délivrer le procès-verbal en découlant ou l’avis de chantier.

Une étude Codifab intitulée « Écran bois : Influence du revêtement », pilotée par l’UMB-FFB avec l’aide d’autres organisations profession-nelles et exécutée par le CSTB avec le soutien du FCBA pour l’appli-cation des finitions, vient d’être finalisée afin d’accompagner les menuisiers-agenceurs dans le choix des matériaux compo-sant les complexes de lambris en panneaux. Dans ce cadre, avec l’apport technique de l’entreprise Bonnardel (menuisier-agenceur adhérent FFB de Seine-et-Marne), un éventail de produits suscep-tibles d’être associés à de tels complexes a fait l’objet de tests

approfondis pendant deux ans. Ceux-ci ont concerné cinq sup-ports ignifugés (un panneau de particules et quatre panneaux MDF de densités variables) asso-ciés à deux types de finitions (six peintures et six vernis) et neuf revêtements de surface diffé-rents (mélaminés, stratifiés et placages). La combinaison de ces matériaux a conduit à réaliser plus de 320 essais, dont 62 « grandeur nature » (essais SBI), les classe-ments au feu B et C (Euroclasses) des solutions éprouvées étant majoritaires(3) et en accord avec la réglementation incendie française.

Les objectifs ayant motivé cette étude sont multiples. Outre le choix de matériaux et de solutions testées répondant à la réglementa-tion, celle-ci va considérablement aider à l’obtention des perfor-mances requises lors d’essais feu privés ou faciliter les avis de chan-tier. Ce dernier point devrait ouvrir de nouveaux marchés pour les menuisiers-agenceurs, en levant les freins ressentis par certains maîtres d’ouvrage et architectes concernant le déploiement de ces éléments.

Enfin, les résultats de l’étude Codifab sont appelés à intégrer les bases de données ISI (ingénie-rie sécurité incendie), permettant ainsi de valider le comportement au feu des matériaux et complexes bois utilisés dans les aménage-ments intérieurs d’un bâtiment donné. ■

(1) Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois.(2) Le cas des lambris en lames et des lambris menuisés n’est pas abordé dans cette étude.(3) Analyses en cours au moment de la publication.

Les lambris en panneaux bois à l’épreuve du feuLa réaction au feu des lambris en panneaux dérivés du bois en murs et plafonds peut être influencée par les produits associés lors des finitions ou des revêtements. Une étude Codifab(1) devrait aider les professionnels dans la mise en œuvre de ces complexes.

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• UMB-FFB (Union des métiers du bois), tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr• Étude Codifab : https://www.codifab.fr/actions-collectives/bois

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Réduction de l’empreinte carbone des bâtiments, migration vers les énergies décarbonées, renforcement des performances thermiques de l’enveloppe, confort d’été… les nombreuses exigences nouvelles de la RE 2020 laissent penser qu’il y aura bien un « avant » et un « après » son entrée en vigueur. Si les matériaux biosourcés vont nécessairement gagner du terrain, les attentes sont grandes pour des matériaux et des solutions énergétiques bas carbone innovants, qui permettront à l’ensemble de la construction de se conformer à des seuils réglementaires échelonnés dans le temps.

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RE 2020CAP SUR LA CONSTRUCTION BAS CARBONE


Réalisé en partenariat avec I 47


Comme l’affirment un grand nombre de professionnels du bâtiment, la RE 2020 n’est pas une réglementation de plus dans la lignée des RT 2005 et RT 2012 : elle ne se contente pas de renforcer les performances

énergétiques des bâtiments, mais elle introduit aussi un nouveau critère, l’empreinte carbone, qu’il s’agit de réduire le plus possible, ce qui ouvre la voie à une autre approche de la construction. Une rupture qui répond à une nécessité : réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre – les GES, en premier lieu le CO2 – pour lutter contre le changement climatique. En 2015, les 197 pays signataires des Accords de Paris se sont engagés à faire en sorte que l’élévation de la température de la planète soit contenue nette-ment en dessous de 2 °C d’ici à 2100 et à parvenir collectivement à la neutralité carbone d’ici 2050. Cet engagement s’est traduit en France par une « stratégie nationale bas carbone » (SNBC), qui attribue une feuille de route pour chaque sec-

teur économique. Le bâtiment, qui représente, résidentiel et tertiaire réunis, 19 % des émissions de gaz à effet de serre, s’est vu fixé l’objectif de réduire de 49 % ses émissions à l’horizon 2030 par rapport à 2015. Pour y parvenir, la RE 2020 va imposer, pour les constructions et exten-sions neuves, une réduction supplémentaire des consommations énergétiques des bâtiments, mais aussi le calcul et la réduction de l’empreinte carbone de chaque projet de construction. La nouvelle réglementation entrera en vigueur dès le 1er janvier 2022 pour les bâtiments résidentiels (hors extensions et surélévations), courant 2022 pour les bureaux et les bâtiments d’enseigne-ment, et selon un calendrier qui reste à définir pour les autres catégories de bâtiments.

RÉDUIRE L’EMPREINTE CARBONE DES MATÉRIAUX ET ÉQUIPEMENTSLa grande nouveauté de la RE 2020 est d’impo-ser un calcul de l’empreinte carbone de chaque bâtiment, grâce à l’analyse de son cycle de vie (ACV), qui prend en compte l’ensemble des

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(1) Des solutions d’effets équivalents seront également possibles dans la RE 2020.

LES PRINCIPAUX INDICATEURS ET MESURES DE LA RE 2020Icconstruction – empreinte carbone des matériaux et équipements du bâtiment.

640 kgeqCO2/m2/an pour les maisons individuelles et 740 kgeqCO2/m2/an pour le logement collectif dès le 1er janvier 2022, puis réduction par étapes jusqu’à 2031.

Icénergies – empreinte carbone des consommations d’énergies du bâtiment.

4 kgeqCO2/m2/an pour les maisons individuelles et 14 kgeqCO2/m2/an pour le logement collectif dès le 1er janvier 2022, puis réduction par étapes pour les logements collectifs d’ici à 2031.

Cep (kWhep/m2/an) – consommation d’énergie primaire concernant chauffage, eau chaude sanitaire (ECS), refroidissement,

éclairage, auxiliaires, ascenseurs et parties communes. 75 kWhep/m2/an en maison individuelle et 85 kWhep/m2/an en collectif ; les exigences sont renforcées pour la Cep,nr (kWhep/m2/an), consommation d’énergie primaire non renouvelable, à 55 kWhep/m2/an en maison individuelle et 70 kWhep/m2/an en collectif.

Confort d’été – entre 350 DH (seuil de pénalisation) et 1 250 DH (seuil de non-conformité réglementaire),

le nombre de degrés-heures d’inconfort estival, fixé à 26 °C la nuit et à 28 °C le jour.

Coefficient Bbio (performance thermique de l’enveloppe) – - 30 % par rapport à la RT 2012.

Ponts thermiques(1) – somme des ponts thermiques R(ψ) inférieure à 0,33 W/(m2 Sref.K) ; pont thermique moyen

des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs donnant sur l’extérieur ou un local non chauffé inférieur à 0,6 W/(m linéaire.K).

Accès à l’éclairage naturel(1) – surface totale des baies supérieure ou égale à 1/6 de la surface de référence.

Perméabilité à l’air – 0,60 m3/(h.m2) en maison individuelle et 1 m3/(h.m2) en collectif. Contrôle obligatoire des débits

des installations de ventilation.



48 I DOSSIER CONSTRUCTION BAS CARBONE BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

réseaux de chaleur pour accompagner les progrès de « verdissement » jusqu’en 2028. Les consommations énergétiques seront calculées selon deux indicateurs : Cep (kWhep/m2/an), à savoir la consommation d’énergie primaire du chauffage, eau chaude sanitaire (ECS), refroi-dissement, éclairage, auxiliaires (ascenseurs, parkings, parties communes, etc.) ; le second indicateur, Cep,nr (kWhep/m2/an), correspond à la part d’énergie primaire non renouvelable. En maisons individuelles comme en loge-ments collectifs, les exigences à respecter sont plus strictes pour les énergies non renouve-

calcul va inciter les constructeurs à recourir aux matériaux biosourcés, dont la production a un faible impact en CO2, ainsi qu’aux produits innovants, comme les bétons bas carbone, et aux matériaux recyclés (isolants, peintures, etc.) ou issus du réemploi.

ÉNERGIE DÉCARBONÉE ET RENFORCEMENT DE L’ENVELOPPE Un second indicateur, Icénergies, permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre liées aux consommations d’énergie. Il fixe, lui aussi, des seuils maximums à ne pas dépasser, à savoir 4 kgeqCO2/m2/an pour les maisons individuelles et 14 kgeqCO2/m2/an pour les logements collectifs dès le 1er janvier 2022 – un seuil qui restera identique pour les mai-sons individuelles, mais sera réduit par étapes successives à 6,5 kgeqCO2/m2/an pour les logements collectifs d’ici à 2025. Les diverses énergies ayant un poids carbone différent, l’objectif de la nouvelle réglementa-tion est de migrer vers l’utilisation d’une éner-gie la plus décarbonée possible, ce qui a pour effet d’exclure le chauffage au gaz en maison individuelle dès le 1er janvier 2022(1), et d’évo-luer vers des solutions faisant appel à l’élec-tricité et aux énergies renouvelables. À partir du 1er janvier 2025, le chauffage au gaz naturel sera exclu également pour le logement collec-tif, seules les solutions hybrides avec appoint gaz pouvant encore passer sous le seuil, mais il y aura un seuil dérogatoire concernant les

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Jean-Marc Beyrand, directeur de Privat Bati Concept, à Bellevigny (Vendée)

Nous estimons que l’augmentation du coût de

construction de nos maisons individuelles oscillera entre 5 % et 10 %, ce qui est un pourcentage important.

Pascal Housset, dirigeant de Realitherm, à Boissy-le-Châtel (Seine-et-Marne)

Les chauffagistes ont compris

qu’ils devaient s’orienter vers des systèmes différents, de type pompe à chaleur, qui fonctionnent à l’électricité.

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GES émis depuis sa construction jusqu’à sa destruction. Chaque élément contributeur à ce total est comptabilisé pour parvenir à un indicateur qui doit respecter un seuil maximum, exprimé avec une nouvelle unité : le kgeqCO2/m2. Cet indicateur, Icconstruction, correspond au poids carbone de tous les pro-duits et équipements qui composent le bâti-ment – gros œuvre, isolation, appareils de chauffage, ventilation, etc. – auquel il faut rajouter le poids carbone de la phase chan-tier. Pour cet indicateur, la réglementation fixe un maximum de 640 kgeqCO2/m2/an pour les maisons individuelles et de 740 kgeqCO2/m2/an pour le logement collec-tif dès le 1er janvier 2022, un seuil qui sera réduit à 415 pour les maisons individuelles et 490 kgeqCO2/m2/an pour les logements col-lectifs en 2031, avec des paliers intermédiaires tous les trois ans. L’indicateur Icconstruction résulte des quantités de matériaux et équipements, des données environnementales et de leur taux de renouvellement (ces données sont fournies par les fiches de données environ-nementales et sanitaires, ou FDES, pour les matériaux et par le profil environnemental d’un produit, ou PEP, pour les équipements de génie climatique). Il est établi selon une méthode de calcul de l’ACV dynamique, qui prend en compte la temporalité des émissions : plus une émission a lieu tôt, plus son impact est fort, ce qui favorise les matériaux peu émissifs en phase production. Ce mode de




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« Il y aura un avant et un après RE 2020 »Étant donné que la maçonnerie et le gros œuvre représentent jusqu’à

30 % de l’empreinte carbone d’un bâtiment, l’ensemble de la filière a un rôle important à jouer pour atteindre l’objectif ambitieux fixé par la RE 2020 : réduire de 35 % l’empreinte carbone des bâtiments à l’horizon 2030. « Nous travaillons déjà à la mise en œuvre de bétons bas carbone et de matériaux biosourcés, mais cette évolution ne doit pas se faire au détriment des autres fondamentaux techniques comme la durabilité, la sécurité incendie et les performances acoustiques », déclare Lionel Rusch, dirigeant du groupe de maçonnerie et gros œuvre Wimmer, qui emploie 80 salariés à Kuttolsheim (Bas-Rhin). « Nous disposons aussi d’autres leviers, poursuit-il, comme

l’optimisation de la structure par la réduction de l’épaisseur des voiles – le passage de 20 à 16 cm permet une économie de carbone de l’ordre de 20 % – et l’utilisation de béton plus performant qui permet de réduire les sections et volumes de certains éléments. » De façon générale, la filière attend beaucoup des innovations qui allégeront l’empreinte des matériaux minéraux, depuis les ciments à base de laitier de haut-fourneau, dont la fabrication émet moins de CO2, jusqu’aux formules sans clinker, à la condition que ces nouveaux matériaux soient disponibles dans les volumes et les délais requis. « Nous allons aussi nous intéresser aux matériaux biosourcés comme le béton de chanvre et les liants végétaux, sans oublier toutes les innovations à venir qui vont exiger une grosse révision des normes et des règles de calcul et de conception des bâtiments », conclut le dirigeant.

Christophe Bonnin, directeur général de LCA Construction bois, à La Boissière-de-Montaigu (Vendée)

« Un effort de formation à faire pour les petites structures »Comme le constate le directeur général de LCA Construction bois, une entreprise qui emploie 60 salariés à La Boissière-de-Montaigu (Vendée), ce mode constructif bas carbone intéresse déjà la commande publique depuis plusieurs années : « Nous construisons actuellement un lycée ou un collège chaque année en ossature bois, de plus en plus souvent associée à des matériaux biosourcés comme la paille, mais la RE 2020 va accélérer cette tendance. » Pour répondre à la croissance attendue de ce marché, Christophe Bonnin estime que les petites entreprises de construction bois doivent embaucher et acquérir des compétences nouvelles, notamment avec des profils bureau d’études et conducteurs de travaux, sous peine de voir des projets leur échapper au profit des majors du secteur. « Notre façon de construire va peu évoluer avec l’arrivée de la RE 2020, mais nous allons devoir mettre en place des FDES personnalisées, et renforcer la conception bioclimatique et l’isolation de l’enveloppe, ajoute-t-il. Il serait bon que les industriels adaptent leurs produits conçus pour la filière minérale à la filière bois – les portes coupe-feu, par exemple. » Le dirigeant s’attend à un essor des bâtiments mixtes, notamment bois-béton, chaque matériau étant utilisé au bon endroit du bâtiment pour en exploiter les points forts.

lables par rapport au total des énergies – par exemple 55 kWhep/m2/an contre 75 kWhep/m2/an, en maison individuelle – ce qui favorise les énergies renouvelables en leur attribuant un « droit à consommer plus ». Autre changement apporté par la RE 2020, le coefficient Bbio, qui exprime les performances thermiques de l’enveloppe, doit être amélioré de 30 % pour favoriser la sobriété énergétique. Cette progression pourra être obtenue en jouant sur les différents paramètres de l’enve-loppe. À savoir : une conception bioclimatique des bâtiments – avec plus de compacité et une

orientation qui favorise les apports solaires –, une isolation et des menuiseries extérieures plus performantes, une meilleure étanchéité à l’air et des ponts thermiques mieux maîtrisés, en respectant des seuils plus sévères. Enfin, la RE 2020 instaure un contrôle obligatoire des débits des installations de ventilation, réalisé à l’achèvement de tous les travaux pouvant impacter le système de ventilation, dans le but de lutter contre l’humidité, facteur de dégradation du bâti, et de favoriser la qualité de l’air intérieur.

Lionel Rusch, président de l’entreprise de gros œuvre Wimmer, à Kuttolsheim (Bas-Rhin)

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des alternatives pour ne pas effectuer un retour en arrière vers les convecteurs électriques, éner-givores et peu efficaces. » Les installations mixtes, qui associent électricité et énergies renouvelables comme le solaire thermique et le photovoltaïque ont un rôle à jouer, mais elles risquent d’être pénalisées par leur coût. En définitive, les climaticiens sont favorables à la décarbonation de leurs prestations mais, pour rendre la réglementation plus facilement applicable, ils souhaiteraient une transition avec des systèmes hybrides associant du gaz – qui contient de plus en plus de biogaz produit localement – et des pompes à chaleur, qui leur laisserait le temps nécessaire pour s’adapter et se former à ces nouveaux procédés et à leur maintenance.

CONFORT D’ÉTÉ : PRÉVENIR LES EFFETS DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE Les projections établies par les pouvoirs publics avec l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique font état de vagues de chaleur de plus en plus fortes et de plus en plus fréquentes à l’horizon 2050, 2070 et 2100 – les bâtiments étant construits pour durer au moins cinquante ans –, caractérisées par des tempéra-tures très élevées le jour et ne redescendant pas la nuit. Pour faire en sorte que les bâtiments neufs restent confortables et garantissent la santé des occupants même en cas d’épisode caniculaire, la RE 2020 comprend un volet « confort d’été », avec un nouvel indicateur, le DH : le nombre de

degrés-heures par an au-delà d’un seuil d’incon-fort estival fixé à 26 °C la nuit et 28 °C le jour, calculé de façon dynamique en tenant compte de la soudaineté des variations de température. « Je salue cette avancée dans la réglementation, car le confort d’été a longtemps été un élément considéré comme subjectif, donc difficile à quan-tifier », estime Wandrille Henrotte, directeur Influence et Standards chez le fournisseur de motorisations pour les équipements de la maison Somfy, membre du Groupement Actibaie. « Selon ce nouvel indicateur, explique-t-il, les choses sont claires : au-delà du seuil maximal de 1 250 DH, le bâtiment est non réglementaire ; si on est en dessous de 350 DH, tout va bien ; et si on est entre les deux, la consommation énergétique du bâti-ment est pénalisée, car il faut prendre en compte une éventuelle installation de la climatisation. »Une concertation entre les pouvoirs publics et les organisations professionnelles a permis d’établir les facteurs qui peuvent influencer le confort d’été dans les bâtiments. Le premier d’entre eux est sans conteste l’enveloppe du bâtiment, qui doit afficher une inertie thermique et une isolation suffisamment performantes, suivie d’autres solutions dites « passives » comme le puits climatique ou la ventilation naturelle par ouverture des fenêtres, sans oublier les brasseurs d’air, qui eux ne changent pas la température à l’intérieur du bâtiment, mais améliorent le ressenti des occupants. « Parmi les moyens exis-tants pour respecter les seuils réglementaires, il faut insister sur la protection solaire, extérieure

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DES SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES À INVENTER POUR LE COLLECTIFL’une des priorités de la RE 2020 est la sobriété énergétique, qui consiste à réduire la consom-mation des bâtiments neufs, mais aussi à cesser d’utiliser des énergies fossiles, fortement émissives de GES. Pour les installateurs chauf-fagistes et climaticiens, les solutions tradition-nelles de chaudière gaz dites « THPE » – à condensation – en maison individuelle seront exclues dès le 1er janvier 2022 (hors dérogation). « Cette mesure est pénalisante, même si elle ne concerne que 15 % des maisons individuelles neuves qui sont aujourd’hui équipées d’une chaudière gaz », réagit Pascal Housset, dirigeant de l’entreprise de génie climatique Realitherm, implantée à Boissy-le-Châtel (Seine-et-Marne). « Les chauffagistes ont compris qu’ils devaient s’orienter vers des systèmes différents, de type pompe à chaleur, qui fonctionnent à l’électri-cité », poursuit-il. Pour le professionnel, cette tendance est accréditée par le fait que, en moins d’un an, le nombre d’entreprises qualifiées Qualipac – ce qui atteste de leur compétence pour installer une pompe à chaleur – a bondi de 7 000 à 10 000.Cependant, le défi sera plus compliqué à relever pour le logement collectif. « Dans les grands bâtiments, argumente le climaticien, à l’exception des zones où il existe des réseaux de chauffage urbain, ce sont les énergies fossiles comme le gaz qui sont largement majoritaires en construc-tion neuve. Les industriels vont devoir trouver

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et intérieure, l’une des meilleures solutions pas-sives, qui a un effet à la fois sur le Bbio, le DH, la Cep et sur la température réelle à l’intérieur du bâtiment, d’autant plus efficace qu’elle est automatisée », argumente Wandrille Henrotte. De l’arbitrage que doit faire le bureau d’études, il ressort qu’aucune solution ne peut gagner seule la bataille du confort d’été : il faut procéder à un panachage, dans lequel la protection solaire semble incontournable.

UN SURCOÛT PRÉVISIBLE POUR LA CONSTRUCTIONLa RE 2020 va provoquer des changements importants, notamment pour les constructeurs de maisons individuelles – les CMistes – qui vont être contraints d’exclure le chauffage par le gaz dès le 1er janvier 2022, de renforcer l’isolation de leurs constructions pour répondre à un coef-ficient Bbio plus contraignant, et de mettre en œuvre des matériaux plus respectueux de l’envi-ronnement. « L’expérimentation E+C- que nous avons réalisée en 2017 nous a permis d’identifier

un ensemble de paramètres sur lesquels nous pouvons agir pour réduire l’empreinte carbone de nos maisons, explique Jean-Marc Beyrand, directeur de Privat Bati Concept, un constructeur de maisons individuelles implanté à Bellevigny (Vendée). Parmi les pistes mises au jour, on trouve notamment l’optimisation des quantités de béton et d’acier, et l’utilisation de ciments bas carbone. » Le constructeur réfléchit actuellement à intégrer dans son offre des constructions à base de matériaux biosourcés comme l’ossature bois avec un remplissage à base de ouate de cellulose ou de paille, voire une isolation en laine de bois. Étant donné les tensions qui existent actuelle-ment sur ce matériau, la solution pourrait venir de maisons en construction mixte maçonnerie et bois, qui bénéficieraient de l’inertie thermique liée aux matériaux de la filière minérale.Ce qui ne fait pas de doute, c’est que construire en respectant la RE 2020 entraînera une hausse du coût de la construction, sur le plan énergé-tique, du fait de l’exclusion des chaudières gaz auxquelles il faudra trouver des solutions de

Wandrille Henrotte, directeur Influence et Standards chez Somfy

Je salue l’avancée de la réglementation

sur le confort d’été, qui a longtemps été un élément considéré comme subjectif, donc difficile à quantifier.

remplacement, en recourant à d’autres procédés plus onéreux comme la pompe à chaleur ou les poêles à pellets. D’autre part, si les biomatériaux sont plus respectueux de l’environnement, ils sont aussi nettement plus chers que les matériaux traditionnels, à l’image de la laine de bois, de la ouate de cellulose ou de la paille. « Nous estimons que l’augmentation du coût de construction de nos maisons individuelles oscillera entre 5 % et 10 %, ce qui est un pourcen-tage important, résume Jean-Marc Beyrand. La maison bas carbone ne sera pas facile à vendre, car les primo-accédants veulent surtout une maison avec un prix déterminé qui rentre dans leur budget. » Les CMistes devront aussi justifier de calculs plus rigoureux : si, jusqu’à présent, il suffit au maître d’ouvrage pour obtenir un per-mis de construire de déclarer que sa maison est bien conforme à la réglementation, il leur faudra dès l’entrée en vigueur de la RE 2020 définir avec leur bureau d’études quelle est précisément l’empreinte carbone de leur construction.La RE 2020 représente donc bien une véri-table rupture, à laquelle tous les acteurs de la construction doivent dès à présent se préparer. Toutefois, si son entrée en vigueur débutera à brève échéance – dès le 1er janvier 2022 pour le résidentiel – elle se fera par étapes successives, avec des exigences croissantes jusqu’en 2031. Les organisations professionnelles, dont la FFB, ont obtenu de possibles clauses de revoyure ainsi que la mise en place d’un observatoire chargé de suivre et d’évaluer la mise en application de la nouvelle réglementation. La progressivité est donc de mise. ■

(1) Une dérogation sera offerte pour les PC de maisons individuelles déposés jusqu’au 31 décembre 2023 et dans le cas où un permis d’aménager a été octroyé avant le 31 décembre 2021.

ACTIONS DE SENSIBILISATION DE LA FFB POUR SES ADHÉRENTS

• Des webinaires et des réunions de sensibilisation auprès des Unions de métiers, des Fédérations départementales.

• Publication d’un guide pédagogique sur la RE 2020 et de vidéos pédagogiquessur les fondamentaux de la RE2020.

• Une page web consacrée à la RE2020 sur le nouveau site Internet de la FFB.

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I 53AUTOUR DES MÉTIERSLean construction et BIM au cœur du chantier de la Fédération du BTP de la Loire P. 53Réemploi Des clés pour un projet réussi P. 54Les poussières alvéolaires de silice cristalline désormais inscrites comme cancérogènes Quel impact pour les entreprises ? P. 56Des EuroSkills en Autriche à la WorldSkills Competition en Chine L’excellence comme fil rouge pour les métiers du bâtiment P. 58Échafaudages et accès motorisés Prenez le bon guide ! P. 60Charpentier-Menuisier 8.0 Gagner en efficacité en huit thématiques P. 61 Protections solaires Nouvelle version en vue de l’outil de simulation Textinergie P. 62

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Environnement Sécurité Innovation Normalisation Réglementation


Concrètement, le Lean construction s’apparente à une nouvelle philosophie de travail qui tend à une optimisation organisationnelle du chantier via la mise en place de mécanismes simples et de bon sens. Par exemple, chaque semaine, des réunions Lean sont organisées au siège de la Fédération du BTP 42 pour garantir le respect du planning et le phasage du chantier. Les dif-férents corps d’état sont impliqués dans la création et le suivi de ce planning, et s’engagent sur des réalisations de tâches ainsi que sur les étapes à venir. L’idée est aussi de communiquer sur les points bloquants et de contribuer à la recherche d’améliorations. Cette concertation régulière favorise une gestion agile et opération-nelle du chantier, permettant de détecter en amont les éventuels problèmes d’exécution pour

y répondre plus efficacement. « Parfois dubita-tives au démarrage, mais en tout cas curieuses et volontaires, les entreprises ont adhéré rapide-ment à cette démarche collaborative qui offre, en outre, une vision globale et partagée du déroulement des travaux », rapporte Tristan Vacheron. De son côté, Thierry Vidonne, ancien président de la Fédération, pilote le projet. Il s’assure de l’assimilation de la démarche de Lean construction par la maîtrise d’œuvre, et de son déploiement opérationnel sur le chantier, sur-veillant ainsi le respect du chemin critique.De plus, le Lean est complémentaire du BIM, qui contribue lui aussi à introduire davantage de méthode et d’interactions dans le processus de construction. Le BIM permet en effet de faire participer toutes les parties prenantes à un même processus de conception, construction et exploitation d’un bâtiment, en utilisant un logiciel unique de manière à produire une maquette 3D du bâtiment. Comme le souligne Mélanie Planque, responsable du pôle technique de BTP 42 : « Élaboré avec l'aide d’un assistant à maîtrise d’ouvrage BIM, le cahier des charges a été pour nous un document essentiel pour constituer un écosystème numérique dyna-mique. Un de ses objectifs était de préciser le niveau d’exigences et les objectifs des interve-nants successifs du projet, ainsi que les diffé-rents cas d’usage de la maquette. » Un autre acteur, au sein de la maîtrise d’œuvre, assure aussi un rôle pivot sur ce projet : le BIM Manager, garant du processus BIM en phase de conception et d’exécution.Dans le cadre du projet de réhabilitation de la Maison du BTP, d’autres démarches novatrices sont à relever. Ainsi, un animateur chantier, ancien artisan en reconversion professionnelle à la suite d’un accident du travail, assure l’inter-face entre la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et les entreprises. Son engagement pour un chantier propre mais aussi en faveur de la prévention permet d’améliorer les processus de travail. Fruit d’un partenariat avec GEIQ BTP 42 et HandiBTP, sa présence sur le chantier contri-bue à changer le regard sur la reconversion professionnelle dans le BTP.Le projet de ce nouveau siège, qui devrait être livré fin 2021, se veut ainsi une vitrine de démarches exemplaires – et surtout reproduc-tibles sur d’autres chantiers. ■

Lean construction et BIM au cœur du chantier de la Fédération du BTP de la LoireLa réhabilitation du siège de BTP 42 est entrée en phase opérationnelle depuis mars dernier. Un projet pensé comme une vitrine de démarches exemplaires.

Cet ouvrage en béton des années 1960, organisé sur cinq niveaux, est un symbole fort pour la filière bâtiment dans le territoire ligérien. C’est pourquoi il a été décidé de lui donner une seconde vie grâce au déploiement de plusieurs démarches innovantes, telles que la mise en place d’un processus BIM « toutes phases », de la conception jusqu’au rendu par les entre-prises des dossiers numériques des ouvrages exécutés, ou encore du Lean construction pour gagner en efficacité.L’ambition de Didier Brosse, président de la Fédération du BTP de la Loire, est double : viser l’exemplarité pour les entreprises adhérentes, qui sont sensibilisées et encouragées à utiliser ces méthodes de travail lorsque cela est perti-nent ; et avoir, en tant que maître d’ouvrage, un accès numérique à la nouvelle Maison du BTP, y compris pour l’exploitation et la maintenance du bâtiment.Comme le rappelle Tristan Vacheron, secrétaire général de la Fédération du BTP de la Loire, « avec ce chantier démonstrateur de trois mil-lions d’euros HT, notre démarche ne se veut pas élitiste, mais plutôt pragmatique et démons-tratrice. Le BIM et le Lean construction peuvent, ainsi, apporter des réponses efficaces, dès lors que ces dispositifs sont bien accompagnés et suffisamment anticipés ».

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54 I AUTOUR DES MÉTIERS BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

Le réemploi des matériaux de construction est une pratique très ancienne dans le bâtiment. Les couvreurs, par exemple, ont toujours récu-péré les tuiles et ardoises des toitures pour les réutiliser, et le reconditionnement de pièces anciennes est au cœur du métier des entre-prises de monuments historiques. Mais le réemploi, qui se distingue du recyclage par le fait que le matériau est réutilisé tel quel, moyennant souvent un léger traitement, devrait rapidement s’ouvrir à des métiers qui ne le pratiquaient pas jusqu’ici. L’économie circulaire est en effet au cœur des préoccupa-tions sociétales, comme l’illustre la récente loi « anti-gaspillage », qui pousse tous les acteurs économiques à limiter les déchets et à préserver les ressources naturelles. De plus en plus de

maîtres d’ouvrage, publics et privés, souhaitent ainsi s’inscrire dans cette tendance et incluent dans leurs marchés des prescriptions sur le réemploi.

Les entrepreneurs peu habitués à mettre en œuvre des ressources « secondaires » peuvent se retrouver démunis face à cette nouveauté : encore peu encadré, le réemploi pose de nom-breuses questions sur les risques techniques, assurantiels, logistiques et environnementaux qu’il est susceptible d’entraîner. Par exemple : Comment puis-je évaluer la performance d’un produit non neuf ? Les assurances vont-elles me suivre ? Comment s’assurer de la bonne qualité, de la disponibilité et de la proximité d’un gise-ment de matériaux à réemployer ? Comment

savoir si un produit de réemploi est sûr d’un point de vue sanitaire et environnemental ? Le réemploi est-il rentable pour mon entreprise ?

C’est pour répondre à ces questions – et à bien d’autres ! – et pour que cette transition vers l’économie circulaire représente davantage une opportunité qu’une contrainte, que les com-missions Transition écologique et Technique de la FFB ont décidé d’allier leurs compétences en lançant en octobre 2020 une vaste étude sur le réemploi dans la construction. À travers l’analyse approfondie des retours d’expérience de huit chantiers « classiques » sur lesquels ont été mis en œuvre des matériaux et des produits de réemploi, cette étude, dont la restitution s’est déroulée le 4 juin 2021, met en avant les diffi-

RéemploiDes clés pour un projet réussi Une solide étude pilotée par la FFB, portant sur les retours d’expériences de huit chantiers incluant la mise en œuvre de matériaux de réemploi, livre ses riches enseignements. Où l’on apprend notamment que le réemploi, vraie tendance de fond de l’économie circulaire, peut représenter une réelle opportunité de marché, plutôt qu’une contrainte, pour les entreprises de construction.



BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021 AUTOUR DES MÉTIERS I 55

cultés rencontrées par les entreprises et les solutions qu’elles ont trouvées pour mener à bien leurs projets. À noter que les études sur la phase de déconstruction étant déjà nom-breuses, les commissions ont préféré se concen-trer sur les phases de mise en œuvre.

La méthodologie de l’étude est très sérieuse : dix acteurs concernés par le réemploi (assu-reurs, maîtres d’ouvrage, CSTB, etc.) ont été interrogés en amont, et 43 personnes de terrain sur les huit chantiers (entreprises, maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux de contrôles, etc.) ont livré leurs retours d’expériences. Enfin, certains sujets, notamment assurantiels, ont été approfondis en aval pour élargir le champ exploratoire du réemploi.

Le livrable de l’étude est constitué de huit fiches « retour d’expériences » sur les chantiers, syn-thétiques et particulièrement riches d’ensei-gnements. Il apparaît ainsi globalement que plus le réemploi des matériaux est anticipé – identification des gisements par le maîtred’ouvrage, attribution claire des responsabilités de chacun des acteurs – mieux le chantier se déroule par la suite. Autre enseignement important : le réemploi des produits ne présen-tant pas d’exigences en termes de performance ou de structure – les produits de second œuvre typiquement –, il n’entraîne pas de contraintes assurantielles particulières, pour peu que l’on suive certaines recommandations (voir encadré).

Enfin, l’étude montre que les entreprises de travaux possèdent déjà toutes les compétences techniques pour relever le défi du réemploi – elles doivent simplement être vigilantes, enredoublant d’attention dans la préparation de leurs marchés. Un signal encourageant au moment où le réemploi, qui ne représente aujourd’hui que 1 % du gisement de matériaux, es t désor m a i s app e lé à monter en puissance. ■

en savoir plus

Étude disponible en ligne sur le site de la FFB : https://www.ffbatiment.fr/espace-adherents/dossiers/technique-environnement/dechets_reemploi-dans-le-batiment-quelques-cles-pour-un-projet-reussi.html

RECOMMANDATIONS POUR LES PROJETS DE RÉEMPLOIL’étude réalisée par la FFB propose plusieurs recommandations, tirées des retours d’expériences, afin que les entreprises puissent se préparer au mieux à un marché incluant des matériaux de réemploi. En voici quelques-unes, synthétisées.

Pour les réponses aux appels d’offres Privilégier les projets pour lesquels le gisement de produits à réemployer

est identifié au préalable. Voir les produits avant de répondre à l’appel d’offres. Dans la mesure du possible, proposer plusieurs chiffrages : - un chiffrage dans le cas où le gisement est ou sera identifié par l’équipe projet

et où les produits de réemploi seront fournis à l’entreprise ;- un chiffrage d’approvisionnement, lorsqu’il existe, via un fournisseur « industriel »

de matériaux de réemploi ;- un chiffrage « plan B » avec fourniture de matériau neuf.

Pour le chiffrage des travaux :- vérifier/clarifier les tâches et travaux qui incombent à l’entreprise ;- ne pas sous-estimer le temps et la main-d’œuvre nécessaires ;- mettre en valeur son expertise et les savoir-faire recherchés.

Concernant les aspects juridiques et assurantiels Maîtriser le process de réemploi (déconstruction, transport, qualification, etc.). Clarifier les rôles et responsabilités de chacun des acteurs impliqués dans

le projet. Constituer une base d’information sur les matériaux à réemployer sur

le chantier :- se renseigner sur les process subis par les matériaux depuis leur dépose jusqu’à

leur livraison à l’entreprise ;- demander un dossier technique ou tout autre élément permettant de caractériser

le produit de réemploi (vie en œuvre précédente, photos, résultats d’essais potentiels, etc.).

Tenir compte des risques possibles selon le matériau et son usage :- interroger son assureur en amont : une discussion est indispensable afin de

valider les conditions d’assurabilité pour chacun des acteurs (maître d’ouvrage, entreprise, etc.).©

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https://www.ffbatiment.fr/espace-adherents/dossiers/technique-environnement/dechets_dechets-de-chant







Depuis le 1er janvier 2021, les travaux exposant aux poussières de silice cristalline alvéolaire s’ajoutent à la liste des substances, mélanges et procédés considérés comme cancéro-gènes au sens du Code du travail. Les effets de ces poussières sur la santé peuvent être graves et engendrer notamment des bronchites chro-niques, des fibroses pulmonaires irréversibles, voire des cancers.À l’état naturel, ce minéral est présent dans de nombreuses roches (grès, gra-nit, sable et quartz). De ce fait, plusieurs matériaux employés dans le bâtiment contiennent de la silice cristalline, comme le béton, la pierre, le mortier ou encore la brique. Certaines activités du bâtiment, à l’instar de la taille de pierre siliceuse, du ponçage du béton, de l’évacuation de gravats ou du grat-tage d’enduit de façade appellent donc une vigilance particulière.

Si la nouvelle réglementation ne modifie pas les valeurs limites d’exposition professionnelle déjà applicables en France (fixées à 0,1 mg/m3 d’air sur 8 heures pour le quartz, forme la plus courante), les exigences en matière d’évaluation des risques, de mise en œuvre de

moyens de prévention, de contrôle de l’exposition professionnelle, d’in-formation et de formation sur le risque chimique et de suivi de l’état de santé doivent être scrupuleuse-ment respectées, eu égard au danger que représente l’exposition à ces poussières. Laquelle doit être trans-crite dans le document unique d’éva-luation des risques, avec l’indication des différents moyens de prévention mis en œuvre.

Pour accompagner les entreprises dans la réponse à leurs obligations, le guide Empoussièrement au poste de travail pour les métiers de la démoli-tion, du gros œuvre et de la taille de pierre a été conçu par l’UMGO-FFB, le GMH (Groupement des entre-prises de restauration de monuments historiques), le SEDDRe (Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage) et l’OPPBTP. Cet ouvrage est disponible auprès des fédérations. En parallèle, les Unions et Syndicats professionnels concernés par ce risque travaillent avec l’OPPBTP sur les bonnes pra-tiques à mettre en place. De nou-veaux outils seront donc disponibles début 2022. ■

Les poussières alvéolaires de silice cristalline désormais inscrites comme cancérogènes

Quel impact pour les entreprises ?

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Amiante La plateforme pour dématérialiser les plans de retrait est opérationnelle dans deux régions pilotesLes entreprises réalisant des travaux de retrait d’amiante ou d’encapsulage doivent, un mois avant le démarrage des travaux, informer par voie postale (ou tout support adapté) différents organismes d’inspection et de prévention, en leur adressant un plan de démolition, de retrait ou d’encapsulage (PDRE), conformément à l’article R. 4412-137 du Code du travail. Or, elles rencontrent parfois des difficultés pour établir précisément la liste des destinataires du PDRE. Pour simplifier cette procédure, faciliter les échanges entre les entreprises et l’administration – et, par voie de conséquence, améliorer l’évaluation, le suivi et la prévention des risques liés à l’amiante –, le ministère du Travail a lancé, en 2017, le chantier de la dématérialisation des PDRE. En pratique, les plans de retrait pourront être transmis de façon totalement dématérialisée au travers d’une plateforme dédiée, Demat@miante, et en un clic, l’ensemble des destinataires mentionnés dans le Code du travail recevront automatiquement ce document, sans que les entreprises aient à les identifier préalablement. C’est un élément de sécurisation à saluer, comme la production d’une preuve électronique de dépôt du PDRE pour assurer le respect des délais réglementaires d’information. Demat@miante vise aussi à faciliter l’élaboration des PDRE, en prévoyant la mise en place d’une aide à la saisie des données.

Cette mesure a été bien accueillie par les entreprises, qui y ont vu une triple promesse : simplification de leurs obligations déclaratives, gain de temps et gain financier – la transmission d’un PDRE, composé de nombreuxdocuments, représente, en effet, une certaine somme à mobiliser pour chaque chantier.L’outil de dématérialisation a fait l’objet d’une expérimentation, avant sa mise en ligne effective en septembre 2021 pour les chantiers réalisés dans deux régions pilote, Pays de la Loire et Hauts-de-France, auxquelles viendront s’ajouter les régions Normandie, Occitanie et La Réunion, dès le 1er janvier 2022. L’objectif est d’évaluer les capacités de transmission simultanée de flux importants de données ainsi que leur stockage futur, au regard des contraintes d’archivage de longue durée qui s’attachent à l’exposition à l’amiante. L’ouverture nationale du dispositif est prévue à l’été 2022. La FFB, associée à ce processus depuis son démarrage, travaille à ce que ce nouvel outil soit le plus fonctionnel possible pour les entreprises. ■



Il est temps de mieux gérer

nos déchetsOn en parle ?


Tous nos outils et conseils pratiques sur www.ffbatiment.fr




A lors que plus de la moitié des épreuves des métiers du bâti-ment en compétition s’est tenue dans toute la France, c’est au tour des peintres, soliers, construc-

teurs en béton armé, maçons, plâtriers et miroitiers, de défendre avec enthousiasme leurs savoir-faire lors de la phase 1 des Finales Nationales de la 46e compétition WorldSkills. En raison de l’épidémie de Covid-19, les moda-lités d’organisation se distinguent de celles des éditions précédentes. « Il a fallu adapter le déroulement de la compétition et innover pour que l’aventure WorldSkills puisse continuer de se frayer un chemin sans entamer la motivation des jeunes qui se sont investis depuis plusieurs mois », commente Armel Le Compagnon, pré-sident de WorldSkills France.Pour la première fois de leur histoire, ces Finales Nationales se découpent en deux séquences dis-tinctes, et non durant trois jours consécutifs sur un site unique. Une phase 1 (non éliminatoire)

se déploie tout d’abord, au sein d’une dizaine de régions, entre les mois de mars et d’octobre 2021, permettant ainsi d’ancrer la compétition partout dans les territoires de l’Hexagone, tout en garantissant aux candidats les meilleures conditions sanitaires possibles. « De plus, c’est l’occasion de mettre en lumière le vaste réseau de partenaires de WorldSkills France – régions, Fédération, organisations professionnelles et consulaires, entreprises, établissements de formation ou encore bénévoles – qui accom-pagnent les jeunes tout au long de la compéti-tion », ajoute Armel Le Compagnon.À l’issue de cette phase 1, une évaluation (30 à 50 % de la note finale) est attribuée à chaque candidat, qui ne connaît pas encore son classement dans la compétition. « En revanche, il est informé des modules sur les-quels il doit progresser, et qui feront l’objet d’une notation dédiée lors de la phase 2 des Finales Nationales », complète le président de WorldSkills France. Concrètement, il s’agit

d’accompagner la montée en compétences des compétiteurs grâce à ce tempo en deux parties de la compétition nationale.

EN AVANT POUR LA PHASE 2 DES FINALES NATIONALESLa phase 2, précisément, rassemblera tous les compétiteurs de chaque métier durant trois jours, du 13 au 15 janvier 2022, sur un site unique, celui d’Eurexpo (Lyon), sachant que la capitale des Gaules sera également la ville d’accueil de la 47e compétition mondiale WorldSkills en septembre 2024. Une sorte de « bac blanc », en somme, alors que dès 2022, commencera le nouveau cycle de la 47e édi-tion avec les inscriptions aux compétitions. Le cumul des points obtenus lors des phases 1 et 2 déterminera ensuite les meilleurs jeunes dans chaque métier en compétition, et permettra in fine de sélectionner les deux Équipes de France des Métiers qui représenteront les couleurs nationales à l’étranger, soit lors de la

Depuis mars 2021, les épreuves de qualification pour les Finales Nationales de la 46e édition de la compétition WorldSkills se déploient sous un format inédit. Innovation, engagement et mobilisation collective guident plus que jamais ces Jeux olympiques des métiers, dont la préparation a été chahutée par la crise sanitaire. L’Équipe de France des Métiers, qui sera prochainement constituée, représentera ensuite l’Hexagone lors de la compétition mondiale WorldSkills à Shanghai en 2022. Sans oublier la tenue des EuroSkills en Autriche dès septembre 2021.

Des EuroSkills en Autriche à la WorldSkills Competition en Chine L’excellence comme fil rouge pour les métiers du bâtiment

2021 2022 2023 2024

Compétitions Européennes à Saint-PétersbourgDu 17 au 20 août

Finales Nationales à Eurexpo de LyonDu 14 au 17 septembre

45es WorldSkills 46es WorldSkills 47es WorldSkills

1re phase des Finales NationalesMars - octobre

2020

Finales RégionalesMars - septembre

Finales RégionalesMars - avril

2e phase des Finales Nationalesà Eurexpo de LyonDu 13 au 15 janvier

Finales Mondiales à ShanghaiDu 22 au 27 septembre

Compétitions Européennes à GrazDu 21 au 25 septembre

Finales Mondiales à Eurexpo de LyonDu 11 au 14 septembre


BÂTIMÉTIERS n°XX / Mois 20XX AUTOUR DES MÉTIERS I 59

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RÉALISER UN MONUMENT ICONIQUE DE LYON Du 17 au 19 juin 2021 s’est déroulée à Marseille l’épreuve de métallerie regroupant onze compétiteurs lors de la phase 1 des Finales Nationales. Le sujet de cette épreuve était la réalisation d'une réplique de la tour métallique de Fourvière, à Lyon, sur un temps imparti de 17 heures. Pour cet ouvrage complexe, les candidats travaillaient avec de l’acier, de l’aluminium et de l’inox. Il s’agissait pour ces jeunes de marquer des points pour la phase 2 des Finales Nationales, en janvier 2022 à Lyon, où sera sélectionné le métallier qui représentera la France lors de la compétition mondiale WorldSkills à Shanghai fin 2022.

en savoir plus

L’ensemble des épreuves des Finales Nationales de la 46e édition de la compétition WorldSkills est accessible via Skills TV, la chaîne des métiers : https://www.youtube.com/user/cofom1/

de l’ensemble des jeunes susceptibles d’être intéressés par ces métiers. Cette dimension d’exemplarité et de valorisation des savoir-faire du BTP est essentielle à l’heure où les chefs d’entreprise rencontrent des problèmes récurrents de recrutement. D’ailleurs, un nouveau média 100 % digital dédié à la compétition, la chaîne Skills TV, permet désormais de suivre au plus près les épreuves de cette 46e édition et de donner une image juste, vivante et dynamique des métiers du bâtiment.

EUROSKILLS À GRAZ EN LIGNE DE MIREOn l’oublie parfois, mais en parallèle de la compétition WorldSkills, il existe EuroSkills, sa déclinaison à l’échelle européenne, où les métiers du bâtiment sont également bien repré-sentés. Pilotée par WorldSkills Europe, cette finale est organisée tous les deux ans dans l’un des quelque trente pays membres de la com-

pétition. Du fait de la pandémie, la 7e édition, programmée initialement en septembre 2020 à Graz en Autriche, a été décalée du 22 au 26 sep-tembre 2021 sur le même site de compétition, au Messe Congress Graz. Pendant trois jours, 400 compétiteurs originaires de vingt pays européens s’affronteront lors d’épreuves tech-niques alliant précision, efficacité et rapidité d’exécution, sous le regard affûté d’un jury de professionnels. Une trentaine de jeunes âgés de moins de 26 ans, dont dix issus du bâtiment, y représenteront la France avec fierté et passion.Le report d’un an de la compétition EuroSkills n’a pas affaibli le moral de l’Équipe de France des Métiers. Encadrés par leurs experts et coachs, les candidats ont pu poursuivre leur préparation technique et ont même redoublé d’efforts pour se maintenir à niveau et viser le graal de l’excellence. Afin d’être accompagnés pour faire face aux exigences de cette compé-tition devenue au long cours, les compétiteurs français se sont notamment retrouvés durant quatre jours à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), pour consolider leur préparation physique et mentale.Comme le souligne Armel Le Compagnon, « la mobilisation autour de l’Équipe de France des Métiers dans le cadre des EuroSkills 2021 donne le ton à la génération Lyon 2024 qui commence à voir le jour ». ■

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compétition mondiale WorldSkills à Shanghai (Chine) en 2022, soit à l’occasion de la compéti-tion européenne EuroSkills à Saint-Pétersbourg (Russie) en 2023.Une autre nouveauté est à signaler s’agissant de l’organisation de ces Finales Nationales. Elle concerne justement la composition des Équipes de France des Métiers. Ainsi que le confie Armel Le Compagnon : « En plus des médaillés d’or, d’argent et de bronze, un quatrième jeune viendra compléter le groupe, non pas en tant que compétiteur, mais en tant qu’observateur, pour capitaliser un maximum d’expérience via ce concours et espérer briller au plus haut lors de la 47e édition de la compétition. » Pour le dire autrement, il s’agit d’une opportunité exceptionnelle de faire ses gammes avant l’apothéose française de 2024. Dès à présent, sur cette 46e édition, les métiers du bâtiment comptent bien, une nouvelle fois, mettre en lumière la parfaite maîtrise technique de leur discipline ainsi que la maturité mentale qui guide leurs gestes, leurs outils, leur habileté, leur créativité et leurs ouvrages. Faut-il rappe-ler que la part des métiers de la construction dans les différents palmarès de la compétition WorldSkills atteste que la culture de l’excellence n’est pas moindre dans le bâtiment que dans d’autres filières, souvent plus médiatisées ? La preuve, lors des 45es Finales Mondiales orga-nisées à Kazan (Russie) en 2019, la France a décroché la 9e place avec 27 récompenses, dont 8 issues des métiers du BTP. Dans chaque champion, qu’il soit menuisier, tailleur de pierre ou charpentier, c’est toute une profession qui s’incarne et rayonne auprès

Armel Le Compagnon, président de WorldSkills France.


https://www.youtube.com/user/cofom1/

60 I AUTOUR DES MÉTIERS BÂTIMÉTIERS n°XX / Mois 20XX




Cinq ans après sa dernière édition, le Guide professionnel de montage et d’utilisa-tion des échafaudages fixes et roulants et des accès motorisés vient d’être entièrement réactualisé. Cette mise à jour porte autant sur une réécriture globale que sur un enrichissement des quatre cha-pitres de l’ouvrage (généralités ; écha-faudages de pied ; échafaudages roulants ; systèmes d’élévation, de tra-vail et d’accès motorisés).

L’objectif premier du guide est de rap-peler aux professionnels les règles de l’art pour travailler en sécurité, avec le bon matériel au bon endroit. L’ouvrage tient donc compte des dernières dispo-sitions réglementaires, intègre diffé-rentes alertes (en particulier sur les risques de mauvais montage ou usage d’un matériel) avec des renvois systé-matiques aux fiches techniques dispo-nibles en ligne sur le site du SFECE, redéfinit la responsabilité des acteurs impliqués (donneurs d’ordres, mon-teurs, utilisateurs, etc.) aussi bien dans l’élaboration du cahier des charges que dans la vérification des échafaudages

ou des accès motorisés, pointe les évo-lutions normatives, etc. Les questions récurrentes, comme la distinction entre échafaudages roulants et échafaudages de pied munis de galets, sont également abordées.

Les spécificités des accès motorisés sont traitées avec le même souci d’exhausti-vité et de précision. On y trouve ainsi un focus sur la situation du parc maté-riel, sa date de mise en service et, le cas échéant, les normes applicables. À noter que le Guide technique relatif aux opéra-tions de modifications des machines en service est désormais intégré dans cette nouvelle version, sans oublier les rap-pels sur les formations à suivre par les utilisateurs ainsi que des compléments d’information concernant les installa-tions de chantier. L’ensemble constitue donc plus que jamais un document de référence incon-tournable pour les professionnels mais aussi pour les préventeurs et les forma-teurs, dont ceux visant l’habilitation de l’INRS. ■

Échafaudages et accès motorisés Prenez le bon guide !

De nouvelles fonctionnalités pour le logiciel Vision Bois + Cette année, l’Union des métiers du bois (UMB-FFB) a lancé une nouvelle version de son logiciel star, Vision Bois, dont la toute première version datait de 2002. Conçu initialement pour vérifier la conformité thermique Uw des fenêtres bois, il a su évoluer au gré des nouvelles fonctionnalités créées pour répondre aux évolutions de la réglementation. Devenu Vision Bois +, ce logiciel permet de modéliser des ensembles menuisés et d’en déterminer les performances thermo-optiques imposées en construction neuve par la RT 2012, conformément à la NF EN 14351-1, et sert également de justificatif pour les incitations fiscales en rénovation. Il permet également d’en dimensionner mécaniquement les liaisons sous charge du vent. Cet outil de conception 3D est simple et intuitif, facilitant la réalisation de tout ouvrage même très complexe. Rapide et opérationnel, il nécessite un temps de formation très court pour atteindre une parfaite autonomie dans la manipulation de ses différentes fonctionnalités et arriver à le paramétrer en fonction de ses produits. Le logiciel permet dorénavant : le calcul automatique des coefficients Uf des encadrements bois selon la norme NF EN ISO 10077-1 ; l’implémentation des montants intermédiaires dans les ouvrants permettant de modéliser les portes d’entrée ; l’implémentation de la gestion des formes (biais, cintré, etc.) ; une optimisation de l’ergonomie de la création d’ensembles, dont l’ajout d’un mode de positionnement « au milieu » pour la pose des pièces intermédiaires ; un enrichissement des notes de calcul, dont l’affichage de l’élévation de l’ensemble ; une gestion centralisée des données, ce qui permet d’avoir plusieurs licences en réseau qui « dialoguent » entre elles. Pour en savoir plus et bénéficier de la réduction de 50 % accordée aux adhérents FFB, consulter directement le site du développeur www.sofiasi.com.

en savoir plus

SFECE-FFB (Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement), tél. : 01 40 55 13 00, www.echafaudage-coffrage-etaiement.org

en savoir plus

UMB-FFB (Union des métiers du bois),tél. : 01 40 69 57 40, www.umb.ffbatiment.fr

GUIDE PROFESSIONNEL

de montage et d’utilisation des échafaudages

fixes et roulants et des accès motorisés

Septembre 2021

Brochure réalisée par le

SYNDICAT FRANCAIS DE L’ÉCHAFAUDAGE, DU COFFRAGE ET DE L’ÉTAIEMENT










UN RÉFÉRENTIEL EN HUIT THÉMATIQUES D’ORGANISATION STRATÉGIQUE

1 - Management2 - Communication interne3 - Communication externe4 - Stratégie & investissement5 - Gestion de la demande

et des études6 - Organisation de l’atelier7 - Organisation du chantier8 - Organisation des informations

En cette période de sortie de crise du Covid-19, les entrepreneurs du bâtiment voient le bout du tunnel, tout en mesurant bien que les défis se multiplient : il faudra de plus en plus lutter contre le gaspillage, faire appel au recyclage, mettre en œuvre des matériaux biosourcés, se former… des exigences associées notamment à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) et à la RE 2020, qui entrera en vigueur au 1er janvier prochain.

Pour maintenir sa rentabilité dans un tel contexte, le levier d’une organisation per-formante est plus nécessaire que jamais, et le moment est venu pour de nombreuses PME et entreprises artisanales de se poser

les bonnes questions : Mes tâches sont-elles exécutées dans le bon ordre ? Sont-elles prises en charge par les bonnes personnes ? Comment gagner du temps pour améliorer mes délais et mes coûts ? C’est pour les accompagner dans cette démarche que l’Union des métiers du bois (UMB-FFB) a élaboré « Charpentier-Menuisier 8.0 », un référentiel d’organisation destiné aux dirigeants et collaborateurs de ces métiers, qu’elle met aujourd’hui à la disposition de la profession. Cet outil peut être rapproché de la démarche du Lean management, qui est de plus en plus répandue dans le bâtiment.

Pour concevoir cet outil, qui existe pour l’ins-tant sous forme de classeur, l’UMB-FFB a élaboré le schéma type de l’activité d’une entreprise de charpente-menuiserie, depuis la réponse à l’appel d’offres ou la demande d’un particulier jusqu’à la livraison du bâtiment ou de l’ouvrage, en passant par toutes les étapes de la gestion du projet. Pour ce faire, elle a fait appel à une consultante spécialisée en compé-tences et cartographie d’activités, qui a visité et audité un panel représentatif d’entreprises de 10 à 60 salariés. Il en résulte un classeur qui comporte huit thématiques d’organisa-

tion stratégique – d’où le titre « Charpentier-Menuisier 8.0 » – déclinées en 68 activités, qui font chacune l’objet d’une fiche technique décrivant la tâche à accomplir, qui doit l’effec-tuer, les conséquences d’une non-qualité… sans oublier les bonnes pratiques et les astuces qui ont déjà été mises en œuvre sur le terrain avec succès. En complément, ce référentiel propose un outil d’autoévaluation, qui peut servir de point de départ à la démarche, pour identifier les points à améliorer et évaluer les progrès effectués au fil du temps.

On a coutume de dire qu’une bonne organisa-tion, c’est une journée de travail gagnée par semaine : un gain dont il serait dommage de se priver dans le contexte actuel de redémar-rage de l’activité. Pour toutes les entreprises qui souhaitent avancer dans ce domaine, le référentiel élaboré par l’UMB-FFB est une réponse financièrement à la portée de tous et pertinente, parce qu’elle émane de son exper-tise des métiers du bois, à la différence des services d’un consultant qui risque d’appliquer une méthode généraliste ne tenant pas compte des spécificités du matériau et du secteur.

Ce premier référentiel d’organisation doit être décliné ultérieurement dans d’autres métiers comme ceux du gros œuvre, de la construction métallique et de l’isolation. ■

Charpentier-Menuisier 8.0 Gagner en efficacité en huit thématiques

en savoir plus


L’Union des métiers du bois (UMB-FFB) lance « Charpentier-Menuisier 8.0 », un référentiel qui permet aux entreprises d’organiser leurs processus tâche par tâche et de les améliorer dans le temps. Objectif : optimiser son fonctionnement et être mieux armé pour relever les défis à venir.



62 I AUTOUR DES MÉTIERS BÂTIMÉTIERS n°XX / Mois 20XX

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Protections solaires Nouvelle version en vue de l’outil de simulation Textinergie

La future réglementation environnementale RE 2020 portera une attention particulière au confort estival dans les bâtiments et à son impact sur leur consommation énergétique. La RT 2012 a montré en effet que les bâtiments fortement isolés et étanches offrent une performance de confort d’été dégradée. Une part importante des occupants a recours, lors des vagues de chaleur, à des climatisations mobiles, la plupart du temps achetées en grande surface de bricolage. Ces der-nières sont fortement consommatrices d’énergie, ce qui aggrave les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit donc d’une contre-performance.Dans ce contexte, le Groupement Actibaie propose, depuis 2008, un outil informatique de simulation. Textinergie, dans sa version actuelle, permet, à partir de quelques paramètres simples, d’évaluer les économies d’énergie réalisables grâce aux pro-tections solaires textiles, en été et en hiver.

Les dernières évolutions normatives et réglemen-taires ont conduit à rendre ce simulateur obsolète sur le plan technique, mais également esthétique. Une refonte complète s’imposait. Elle vient d’être lancée, grâce à l’appui de la FFB via le Programme de recherche développement métier (PRDM). Textinergie reposera sur le nouveau mode de calcul de la réglementation. Il prendra en compte plusieurs zones climatiques et différents types de locaux (tertiaires et résidentiels), avec des para-mètres techniques modulables (type de vitrage, orientation de la façade, etc.). Il s’appliquera par ailleurs à toutes les protections solaires (store, volet, brise-soleil) et à leurs différents modes de

fonctionnement (manuel, motorisé, automatisé). Dans la catégorie « résultats », il proposera un critère de confort d’été et traitera des gains carbone grâce à l’énergie économisée ainsi que du confort lumineux.

La nouvelle version de cet outil de calcul dynamique vise un double objectif : permettre aux entrepre-neurs installateurs de s’approprier rapidement les grandes notions de la RE 2020, avec des exemples concrets dans leur domaine d’activité, et position-ner les professionnels de la protection solaire en tant qu’acteurs de la transition énergétique.

Textinergie deviendra ainsi un véritable outil de dialogue avec les prescripteurs afin de préparer la construction des bâtiments écoconçus de demain. Le nouveau site sera proposé en 2022, pour coïnci-der avec l’entrée en vigueur de la RE 2020.Les simulations réalisées sous le prisme de la RE 2020 montrent que les protections solaires sont parmi les éléments passifs les mieux placés pour améliorer le confort d’été sans faire exploser les autres indicateurs – la principale difficulté pour les professionnels résidant dans le chiffrage de ces gains. ■

Travaux à proximité de l’eau Un oubli peut coûter cherLes règles spécifiques de prévention entourant les travaux au bord, au-dessus, ou au contact de l’eau ne doivent pas être méconnues des entreprises du bâtiment. La définition d’une organisation de chantier adaptée à l’environnement aquatique, parfois instable, ainsi que la mise en place d’équipements de protection collective, à même de protéger l’ensemble des intervenants de toute chute dans l’eau, sont en premier lieu à privilégier. Toutefois, ces mesures peuvent se révéler insuffisantes en cas de risques de noyade, et le port de vêtements individuels de flottaison s’avère alors indispensable, comme le prescrit l’article R. 4534-136 du Code du travail. Or, tous les gilets de sauvetage, qu’ils soient gonflables ou en mousse, ne sont pas compatibles avec les travaux à réaliser ainsi qu’avec les outils et équipements de protection individuels afférents – par exemple, le harnais antichute. Il convient donc d’être vigilant sur le choix du gilet de sauvetage adapté au chantier. En cas d’oubli, une amende, au plus égale à 10 000 euros par travailleur présent sur le chantier, est applicable.

en savoir plus

• Groupement Actibaie-FFB (Groupement professionnel des portes, portails, volets et stores),tél. : 01 40 55 13 00,www.groupement-actibaie.org• www.textinergie.org



http://www.textinergie.org


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AGENCEMENT Chambre française de l’agencement (FFB Agencement) Tél. : 09 60 11 29 18 www.chambre-agencement.org

CARRELAGE – MOSAÏQUEUnion nationale des entrepreneurs carreleurs, chapistes et projeteurs de polyuréthane (UNECP-FFB)Tél. : 01 40 69 58 20 www.unecb.ffbatiment.fr

CHARPENTE MENUISERIEUnion des métiers du bois (UMB-FFB)Tél. : 01 40 69 57 40 www.umb.ffbatiment.fr

CONSTRUCTION IMMOBILIÈREConstructeurs de maisons, promoteurs immobiliers, aménageurs fonciers et rénovateurs globauxTél. : 01 40 69 58 40 www.polehabitat-ffb.com

CONSTRUCTION MÉTALLIQUE Syndicat de la construction métallique de France (SCMF-FFB)Tél. : 01 47 74 66 15, www.scmf.eu

COOPÉRATIVES BTP Fédération des SCOP du BTP (F-SCOP BTP) Tél. : 01 55 65 12 20www.scopbtp.org

DÉCONSTRUCTION ET RECYCLAGE Syndicat des entreprises de déconstruction, dépollution et recyclage (SEDDRe-FFB)Tél. : 01 40 69 53 20, www.seddre.fr

ÉCHAFAUDAGE Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement (SFECE-FFB) Tél. : 01 40 55 13 00 www.echafaudage-coffrage-etaiement.org

ENDUITS DE FAÇADE Union nationale des entrepreneurs d’enduits de façade (UNEEF-FFB)Tél. : 01 40 69 51 69 www.uneef.ffbatiment.fr

ENTREPRISES GÉNÉRALES Entreprises générales de France du BTP(EGF)Tél. : 01 40 69 52 77, www.egfbtp.com

ENVELOPPE MÉTALLIQUE DU BÂTIMENT Association des fabricants de panneaux, profils et systèmesTél. : 01 40 69 58 90 www.enveloppe-metallique.fr

ÉTANCHÉITÉ Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE-FFB) Tél. : 01 56 62 13 20www.etancheite.com

FERMETURE ET STORESGroupement professionnel des portes, portails, volets et stores (Groupement Actibaie-FFB)Tél. : 01 40 55 13 00www.groupement-actibaie.org

FINITIONS Union professionnelle des métiers de la finition (UPMF-FFB)Tél. : 01 40 69 53 73 www.upmf.ffbatiment.fr

GÉNIE CLIMATIQUE COUVERTURE PLOMBERIE Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie (UMGCCP-FFB)Tél. : 01 40 69 52 94, www.umgccp.fr

GESTION DE L’ÉNERGIE Syndicat national de l’exploitation climatique et de la maintenance (SNEC)Tél. : 01 44 70 63 90, www.snec-energie.fr

INSTALLATION ÉLECTRIQUE Fédération française des intégrateurs électriciens (FFIE-FFB)Tél. : 01 44 05 84 00, www.ffie.fr

ISOLATION Syndicat national de l’isolation (SNI-FFB) Tél. : 01 40 55 13 70, www.snisolation.fr

JOINTS ET FAÇADES Syndicat français des joints et façades (SFJF-FFB) Tél. : 01 56 62 10 03 www.sfjf.ffbatiment.fr

MAÇONNERIE GROS ŒUVRE Union de la maçonnerie et du gros œuvre (UMGO-FFB)Tél. : 01 40 69 51 59 www.umgo.ffbatiment.fr

MENUISERIE ALUMINIUM Organisation professionnelle représen-tative des concepteurs, fabricants et installateurs de menuiseries extérieures en profilés aluminium et cloisons démontables et mobiles (SNFA-FFB)Tél. : 01 40 55 11 80, www.snfa.fr

MENUISERIES EXTÉRIEURES Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME-FFB)Tél. : 01 47 17 69 37, www.ufme.fr

MÉTALLERIE Union des métalliers (FFB Métallerie)Tél. : 01 40 55 13 00www.metal-pro.org

MONTAGE-LEVAGE Union du montage-levage (FFB Montage-Levage)Tél. : 01 40 55 13 00 www.montage-levage.org

MONUMENTS HISTORIQUES Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques (GMH-FFB)Tél. : 01 40 69 51 68 www.groupement-mh.org

MULTISERVICE IMMOBILIER Syndicat professionnel des entreprises de multiservice immobilier et de facilities management (SYPEMI)Tél. : 01 44 70 63 90 www.sypemi.com

PHOTOVOLTAÏQUEGroupement des métiers du photovoltaïque (GMPV-FFB)Tél. : 01 40 69 52 24 www.gmpv.ffbatiment.fr

PLÂTRE – ISOLATION Union des métiers du plâtre et de l’isolation (UMPI-FFB)Tél. : 01 40 69 52 14 www.umpi.ffbatiment.fr

PROTECTION INCENDIEGroupement des installateurs et mainteneurs de systèmes de sécurité incendie (GIMSSI-FFB)Tél. : 01 40 69 52 51 www.gimssi.org

SOLS INDUSTRIELS Union nationale des entrepreneurs de sols industriels (UNESI-FFB)Tél. : 01 40 69 51 54 www.unesi.ffbatiment.fr

SOLS – RÉSINES Syndicat français des métiers de la résine (SFMR-FFB)Tél. : 01 40 69 51 46 www.sfmr.ffbatiment.fr

THERMIQUE INDUSTRIELLE Syndicat national des entrepreneurs et constructeurs en thermique industrielle – fours et cheminées (SNECTI)Tél. : 01 40 69 51 02

TRAVAUX EN HAUTEUR Syndicat français des entreprises de travail en hauteur (SFETH)Tél. : 04 90 09 55 36, www.sfeth.com

VERRE – MIROITIERS INSTALLATEURS Union des installateurs de verre plat (UDIVP)Tél. : 01 88 61 00 65 [email protected] www.udivp.org

34 métiers au service des entreprises

Retrouvez toutes

les coordonnées des métiers

sur notre site www.ffbatiment.fr

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Nicolas Chabrand, président du groupe de travail Transition numérique et BIM à la FFB

Nicolas Chabrand, président de l’entreprise générale et de gros œuvre Ragoucy (Gap, Hautes-Alpes, 47 salariés), est également président de la Fédération des Hautes-Alpes. Homme de terrain, il est convaincu que le BIM, dont il apprécie l’efficacité au quotidien dans son entreprise, constitue un superbe outil au service de tous les entrepreneurs. Pourtant, une toute petite minorité d’entre eux le pratique. Pour résoudre ce paradoxe, Nicolas Chabrand veut changer la méthode et revenir à la démystification du BIM.

Souvenons-nous : il y a quelques années, lorsque le BIM est apparu sur le devant de la scène de notre secteur, il devait provoquer un raz-de-marée ! La maquette numérique

allait devenir très rapidement incontour-nable et il fallait que les entrepreneurs se préparent sans délai à l’utiliser dans tous leurs marchés… En fait de raz-de-marée, il s’est plutôt agi d’une petite vaguelette ! D’après un sondage réalisé dans le cadre du plan BIM 2022 en juin 2020, il appa-raît en effet que seuls 6 % des acteurs de la filière construction (entreprises, bureaux d’études, architectes, maîtres d’ouvrage, etc.) ont recours au BIM sur leur projet. Si l’on analyse encore plus finement les chiffres, on apprend que seulement 2 % des entreprises de bâtiment l’utilisent ! Le constat est donc sans appel : en France, en 2021, le BIM n’est quasiment pas employé, il reste à la marge, réservé à des projets spé-cifiques, des chantiers expérimentaux ou de taille importante. Alors faut-il se résigner, abandonner cette innovation, puisqu’elle n’a pas réussi à trouver son public ? Non, c’est même tout le contraire ! Je suis convaincu que le BIM reste plus que jamais un outil formidable et très performant dont les entrepreneurs et les artisans peuvent tirer profit. On sait bien que les difficultés sur les chantiers sont principalement issues de problèmes de communication entre les acteurs : le BIM est justement l’outil de communication et de compréhension collective par excellence. Il permet à tous les acteurs de visualiser le même ouvrage en 3D, au même instant. En réalisant la synthèse des maquettes des différents corps d’état, il offre la possibilité de détecter les conflits techniques en amont du chantier.

En cliquant sur les objets, il donne accès à leurs propriétés, ce qui permet de se passer d’un CCTP papier. De plus, il s’avère extrê-mement pratique pour réaliser les métrés et les études de prix… et je n’expose ici que quelques-unes des qualités du BIM, que nous utilisons chaque jour dans mon entreprise. Il y en a bien d’autres, et au fond, qui ne serait pas preneur d’un outil hyper efficace « 10 en 1 » ? Si le BIM ne s’est pas encore démocratisé, ce n’est donc pas parce qu’il n’est pas per-tinent, mais plutôt parce que la méthode employée pour le diffuser n’a pas été la bonne : nos clients et donneurs d’ordres, pourtant les seuls à pouvoir donner une véritable impulsion en la matière, sont restés dans l’idée qu’intégrer le BIM à leurs projets serait coûteux et complexe. De leur côté, les entrepreneurs ont sans doute pris peur devant une technologie numérique dont ils redoutent qu’elle remplace l’homme dans des métiers traditionnels où prime « l’intelligence de la main ». Alors que faire ? Il nous faut non pas repartir de zéro, car toutes les expériences accumu-lées ont permis de constituer un corpus technique riche et dense, mais démystifier le BIM et convaincre avec pédagogie tous les entrepreneurs de son utilité. Là est l’objectif prioritaire de notre groupe de tra-vail « Transition numérique et BIM ». L’un de nos premiers axes de travail consistera justement à partager les bonnes pratiques et les retours d’expérience, à travers des fiches très synthétiques qui aideront à convaincre, simplement et en peu de mots. Mais soyons patients : le partage d’expé-riences et de bonnes pratiques est bien la méthode appropriée qui permettra, à terme, de démocratiser le BIM. ■

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64 I LA PAROLE À … BÂTIMÉTIERS n° 64 / Septembre 2021

Seul le partage des expériences et des bonnes pratiques permettra de démocratiser le BIM.

Revue éditée par IT-FFB (Institut technique de la Fédération française du bâtiment). 9, rue La Pérouse 75784 Paris Cedex 16 – Tél. : 01 40 69 52 58 www.ffbatiment.fr / @FFBatiment – Association déclarée – Siret 301 652 673 0015 – Code APE 913E – ISSN 1772-3078 – Dépôt légal à parution DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Olivier Salleron DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Franck Perraud COMITÉ DE RÉDACTION : membres de la Fédération française du bâtiment, de ses fédérations départementales et régionales, de ses unions et syndicats de métiers JOURNALISTES : Déborah Azgut, Olivier Baumann, Stéphanie Lacaze, Sophie Michelin-Mazéran, Jean-Claude Roeland,

François Salanne CONCEPTION ET RÉALISATION : IDIX, Katia Boudet, Judith Lévitan, Pierre Salanne, Frédéric Savarit, Pascal Sebbag FABRICATION : Cesar/Sib TIRAGE DE CE NUMÉRO : 57 000 exemplaires PHOTO DE COUVERTURE : © Shark749 / Adobe Stock RÉGIE COMMERCIALE : IT-FFB – Tél. : 01 40 69 57 68 ANNONCEURS : Apave (3e de couv.), Bâtimétiers (p. 43), Cadwork (p. 52), Cedeo (p. 38), Cemex (p. 21), CGI Bâtiment (p. 52), Kiloutou (p. 14), Knauf (p. 7), Layher (p. 22), Loxam (p. 29), ManoMano (p. 30), Mercedes VU (2e de couv), Aquitaine Informatique - Onaya (p. 19), OPPBTP (p. 5), Pro BTP (4e de couv.), Prolians (p. 19), Quart d’heure environnement (p. 45), Rathscheck Schiefer (p.57), SEBTP (p. 35), SMABTP (p. 37), URSA (p. 27).


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