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LE JOURNAL GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ R é Hune à la 8 AOûT 2012 74 L’île de Ré regorge de talents et de personnalités, elle vit toute l’année, et nombreux sont les Rétais d’adoption qui ont fait un choix de « qualité de vie » en venant poser leurs valises sur cette terre insulaire, fuyant le stress des grandes villes. Bien sûr « la Saison » est toujours très attendue et l’île vit largement grâce à ses activités touristiques qui représentent directement ou indirectement autour de 80 % de son économie. Ainsi en quelques jours, la population est-elle presque multipliée par 10, passant de 18 000 habitants à environ 150 000 personnes, bien que quiconque ne soit en mesure de chiffrer précisément cet afflux, qui reste très ponctuel. Certains voudraient ainsi que l’île de Ré soit pensée et pilotée pour « limiter la capacité d’accueil », au nom de la préservation de son environnement, tandis que d’autres leur rétorquent qu’une fréquentation certes très dense un mois par an ne justifie pas de « figer dans le marbre » l’avenir de la vie permanente de l’île de Ré. Ambiance donc entre certains habitants « pro vie permanente » et certains « environnementalistes » accusés de ne vivre sur l’île de Ré qu’en pointillés, une partie de l’année, et de ne pas s’intéresser à sa vie active et sociale. Les amalgames sont parfois rapides, car pour une poignée d’environnementalistes « purs et durs » et d’ « actifs » intransigeants, la plupart sont mesurés et dans une logique de développement durable, c’est à dire équilibré autour des trois piliers économique, social et environnemental. Loin de ces préoccupations « réto-rétaises », les médias nationaux eux, surfant sur la « marque île de Ré », publient chaque année en haute saison un « Spécial île de Ré » qui n’est pas toujours à la hauteur de l’image que les amoureux de l’île – habitants ou vacanciers – aimeraient partager. Même si certains « dossiers » méritent d’être lus et qu'ils regorgent de bonnes adresses mettant en avant les professionnels rétais. Notre forte présence sur les grands évènements de l’été tels le festival « Bulles de Ré » ou encore le salon « L’île aux Livres » nous permettent de mesurer combien Ré à la Hune est apprécié par tous, habitants et vacanciers. Dans ce nouveau numéro, nous invitons nos lecteurs à passer de sujets d’été agréables à des dossiers plus « lourds », parce qu’il en va ainsi de la vie rétaise… Nathalie Vauchez AMBIANCE, AMBIANCE !

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Ré à la Hune n° 74

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L e J o u r n a L G r at u i t d e L’ î L e d e r é

RéHuneà la

8 a o û t2 0 1 2n° 74

L’île de Ré regorge de talents et de personnalités, elle vit toute l’année, et nombreux sont les Rétais d’adoption qui ont fait un choix de « qualité de vie » en venant poser leurs valises sur cette terre insulaire, fuyant le stress des grandes villes. Bien sûr « la Saison » est toujours très attendue et l’île vit largement grâce à ses activités touristiques qui représentent directement ou indirectement autour de 80 % de son économie. Ainsi en quelques jours, la population est-elle presque multipliée par 10, passant de 18 000 habitants à environ 150 000 personnes, bien que quiconque ne soit en mesure de chiffrer précisément cet afflux, qui reste très ponctuel.Certains voudraient ainsi que l’île de Ré soit pensée et pilotée pour « limiter la capacité d’accueil », au nom de la préservation de son environnement, tandis que d’autres leur rétorquent qu’une fréquentation certes très dense un mois par an ne justifie pas de « figer dans le marbre » l’avenir de la vie permanente de l’île de Ré. Ambiance donc entre certains habitants « pro vie permanente » et certains « environnementalistes » accusés de ne vivre sur l’île de Ré qu’en pointillés, une partie de l’année, et de ne pas s’intéresser à sa vie active et sociale. Les amalgames sont parfois rapides, car pour une poignée d’environnementalistes « purs et durs » et d’ « actifs » intransigeants, la plupart sont mesurés et dans une logique de développement durable, c’est à dire équilibré autour des trois piliers économique, social et environnemental.Loin de ces préoccupations « réto-rétaises », les médias nationaux eux, surfant sur la « marque île de Ré », publient chaque année en haute saison un « Spécial île de Ré » qui n’est pas toujours à la hauteur de l’image que les amoureux de l’île – habitants ou vacanciers – aimeraient partager. Même si certains « dossiers » méritent

d’être lus et qu'ils regorgent de bonnes adresses mettant en avant les professionnels rétais.Notre forte présence sur les grands évènements de l’été tels le festival « Bulles de Ré » ou encore le salon « L’île aux Livres » nous permettent de mesurer combien Ré à la Hune est apprécié par tous, habitants et vacanciers.Dans ce nouveau numéro, nous invitons nos lecteurs à passer de sujets d’été agréables à des dossiers plus « lourds », parce qu’il en va ainsi de la vie rétaise… ■

nathalie Vauchez

AmbiAnce, AmbiAnce !

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Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-RéTél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : [email protected]

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication ... Nathalie Vauchez

Maquette, mise en page ........... Peggy Landon

Rédaction, photos ........................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux Nathalie Vauchez - Lolita Prieur - DR

Dessins ..................................................... Philippe Barussaud

Régie publicitaire .......................... Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected]

Imprimeur ............................................ Imprimerie Mingot

Dépôt légal initial .......................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

PEFC/10-31-1236

LA mAgAyANtE

Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.fr

R obert est dans tous ses états : je la vois depuis la route du Défend, quand je vais de Sainte-Marie à Rivedoux par les vignes, dans la bosse après

le Grand-Pré, à hauteur du phare de Chauveau.Moi, dit Roger, je la vois depuis le chemin du Douanier, entre La Flotte et Saint-Martin, qui se détache au dessus de l’anse de l’Arnérault !Alors les gars, dit le grand Dédé, là ou elle marque le paysage, c’est depuis la plage sud de Rivedoux. Elle dépasse la hauteur du silo à grain et il y en a une deuxième qui grandit à côté !

De source sûre, dit Mr Alcide, toujours informé, il y aura d’autres tours sur ce site. Et quand elle vont cracher leurs poussières toxiques, on en reparlera !Vous m’inquiétez, dit un estivant accoudé au comptoir pour l’apéro. De quoi parlez vous ?Eh bien, de la cimenterie en construction au port de La Pallice, dit Roger. Maintenant, tout le monde peut voir ce décor industriel controversé aux portes de l’île de Ré !On rigole, on picole avec modération, dit Roger, mais on ferait mieux de lancer un grand concours ouvert à tous les peintres et taggeurs de talents !Comme pour les châteaux d’eau, dit le grand Dédé, on pourrait peindre les tours en bleu avec des mouettes en décor. L’idée est lancée !Vous pouvez rire de tout, dit Mr Alcide un peu fâché, mais

beaucoup s’en inquiète et s’oppose à cette exploitation. Par vent d’est et sud-est, écoutez moi bien Roger, Robert et Dédé, vos jardins rivedousais seront tout blancs ! Et va falloir apprendre à faire les vitres tous les jours !Sans parler des fonds marins, qui au fil du temps se recouvriront d’un dépôt poussiéreux. Tu parles d’un parc naturel marin ! surenchérit Gégé, un ancien pêcheur, j’ai connu une situation semblable au Havre, quand je naviguais. En refermant la porte du bistrot, Robert lance à la cantonade : Je dessinerai bien un âne géant, en me servant de toutes les tours !Plus qu’un décor ce serait un véritable symbole! On n’a pas fini d’en causer ! ■

michel Lardeux

LA TOUR PRenD GARDe !Au bistrot du port, on ne parle que de ça ! La question circule autour du zinc: l’as tu vue ?

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L’ÎLE AUx LivREs 2012

Bienvenue au pays des livres

Comme chaque année, amoureux de la littérature, curieux, sont venus en très grand nombre, ils étaient plus de dix mille pour partager ces deux journées de rencontre avec la centaine d’auteurs participant à ce rendez-vous estival désormais incontournable. Si l’invité d’honneur, Charles Aznavour et la très médiatique Clémentine Célarié ont de par leur présence attiré « la foule » aux heures de dédicaces, il n’y eut guère de temps morts et, la plupart des visiteurs qui ont emprunté les travées du salon sont repartis avec un ou plusieurs ouvrages sous le bras prouvant ainsi la bonne santé du livre, sa belle résistance face aux nouvelles technologies. Partenaire du salon depuis l’origine, « Ré à la Hune », le journal gratuit de l’île de Ré, mais aussi le nouveau magazine féminin « f’Âmes » ont rencontré un franc succès (3000 exemplaires pris en main et emportés en deux jours).

Partage des genres et horizons différents

Si cette année encore tous les genres littéraires étaient représentés par des auteurs majeurs tels Philippe Dessertine, Kéthévane Davrichewy, Eric Fottorino, Michel Godet, Vénus Khoury-Ghata, Jacques Le Divellec, Gonzague Saint Bris, etc.,

la philosophie de la manifestation voulue par l’association « L’Encre et la pierre » a été respectée avec la présence des auteurs régionaux et rétais : Jean-Pierre Bonnet, André Diedrich, Chantal Crestant, Robert Béné, David Canard, Hervé Roques, Allain Bougrain-Dubourg, etc. Les débats et cafés littéraires qui se tinrent parallèlement au salon furent également très fréquentés, en particulier « David Servan-Schreiber » avec Madeleine Chapsal et la maman de David, « Le rôle des médias en politique » avec Laurent Binet, Eric Fottorino, Colette Chaignaud, PPDA, etc.Deux journées qui furent très riches culturellement parlant mais sur lesquelles planèrent les ombres de plusieurs disparus : David Servan-Schreiber, Bernard Giraudeau et Alexandre Brunner. Une journée de samedi qui s’est achevée par le tirage d’une tombola et par la remise de cinq prix. ■

Jean-Pierre Pichot

A r r i v é après les discours

d ’ i n a u g u r a -tion, il n’a donc pas entendu la petite phrase de PPDA : « Le Député-Maire, non pardon le

Député, celui qui de façon bien sûr totalement dés-intéressée… » faisant référence au fameux tweet de Valérie Trierweiler. Arrivé juste après, il est resté tou-tefois près de 3 heures au salon, faisant le tour des stands, échangeant largement avec les invités, s’at-tardant auprès d’auteurs de livres historiques. Puis il est revenu le lendemain, déjeuner à la table de PPDA et des organisateurs Joschi et Stéphane, après avoir passé un moment à la table de Charles Aznavour, puis a assisté à la remise des prix en fin de journée.« Je viendrai autant que possible sur ce qui fait la vie rétaise, été comme hiver » nous a-t-il déclaré, ajoutant : « Il s’agit en l’occurrence d’un beau salon, du fait de la qualité des invités et ce qui me plaît est son côté convivial et familial, ainsi que le fort engagement de nombreux bénévoles rétais ». ■

nathalie Vauchez

incOnTOURnAbLe !Avec la tenue de sa 6ème édition, vendredi 3 et samedi 4 août, « L’Île aux Livres » parrainée par madeleine chapsal et Patrick Poivre d’Arvor poursuit sa belle aventure du fait que cette manifestation soutenue par la commune du bois-Plage, la communauté de communes de l’île de Ré, le Lions club et Île de Ré Tourisme, a su faire preuve de la part de ses organisateurs Stéphane Guillot et Joschi Guitton, de sérieux, de professionnalisme et fédérer autour d’elle aussi bien les partenaires institutionnels que certains intérêts privés.

SuSan Freddi

Née de parents italiens originaires de Reggio Emilia, « là où l’on fait la meilleure cuisine d’Italie », Susan Freddi, au travers de son roman-cuisine « Incognito », propose à ses lecteurs un véritable opéra des sens.« Ma passion, c’est de

recevoir chez moi, de façon originale, intime (pas plus de huit convives à la fois). Ma recette, je l’explique en cinq actes dans ce livre. On est loin du concept restaurant où le chef reste la plupart du temps derrière ses fourneaux et donc dans l’impossibilité de partager avec ses clients ».Avec une pincée d’amour, deux autres de passion et d’originalité, le tout saupoudré d’une touche d’humour, les dîners à thèmes de Susan débutent toujours les yeux bandés, sans présentation pour les invités. à charge pour eux de se découvrir, de se reconnaître progressivement, avant de passer « aux choses sérieuses », le repas.« Incognito », un ouvrage qui se pare d’un graphisme audacieux et sensuel… à dévorer de suite !« Incognito » de Susan Freddi, photos de Peter Coles, aux éditions 1973. 54 pages. 25 €.

Sandrine MonFortLa « thrillosophie », vous connaissez ? Bien disons que c’est un nouveau genre littéraire inventé par Sandrine Monfort. Dans la veine thriller, avec une intrigue qui

tient le lecteur en haleine, la romancière a trouvé le moyen de faire passer un certain nombre de questionnements philosophiques.Ainsi, dans le polar-philosophique « En proie au temps » qu’elle présentait au salon, l’important n’est pas tant de savoir qui tue, mais de comprendre pourquoi il tue. Sandrine Monfort met tous ses personnages sous tension pour qu’ils se posent des questions sur le temps, le hasard, etc., des questions sur le pourquoi des choses.« En proie au temps » de Sandrine Monfort aux éditions Les nouveaux auteurs. 310 pages. 17,90 €. Prix Femme Actuelle 2012.

rayMond Pechereau« Père de la fonction publique territoriale »

Né à Triaize, ancienne île du golfe des Picton, Raymond Pechereau fut l’un de ces instituteurs de la République, un vrai, du temps où existaient encore les Écoles Normales. Élu maire de Bourgneuf en 1965, il accomplira trois mandats. Il découvrira dans la fonction un second métier pour lequel il n’était pas préparé. « Pour y remédier, je me suis formé en juridique, et tout comme moi, j’ai souhaité que mes employés communaux soient également formés ». Pour cela, il rédigera une proposition de loi qui sera transformée par le gouvernement en projet de loi pour devenir loi le 13/07/1972. De là sera créé le CFPC (centre de formation des personnels communaux) devenu CNFPT (centre national de la fonction publique territoriale) suite aux lois de décentralisation de 1982/1984.Aujourd’hui, retraité, Raymond Pechereau, membre de l’AHGPA (association d’histoire et de géographie en Pays d’Aunis) écrit, relatant ses origines de Picton. Dans son ouvrage « Le golfe des Pictons – Petites histoires de terroir », il témoigne avec lucidité des évolutions contrariantes apportées par la nature et l’homme au golfe, recueillant des témoignages tout en laissant aux lecteurs le soin de se faire leur propre opinion.« Le golfe des Pictons » de Raymond Pechereau aux éditions Edilivre. 234 pages. 20 €.

Le DéPUTé OLiVieR FALORni AU SALOn

Lionel Quillet, Olivier Falorni, Patricia Friou, PPDA et madeleine chapsal

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L’ÎLE AUx LivREs 2012

Une heure avant l’ouverture des portes du salon, les fans d’Aznavour faisaient déjà la queue pour être certains de pouvoir l’approcher et d’obtenir une dédicace sur son dernier ouvrage « D’une porte l’autre ». Une séance de signature qui durera plus longtemps que prévu, jusqu’à l’heure du déjeuner pris à l’écart de la foule, en compagnie de son éditrice Jessica Oryszczycz, de son ami de toujours Gérard Davoust et de René Guiton. Les rejoindront plus tard, le député Olivier Falorni et Madeleine Chapsal qui lui demanda s’il se souvenait d’elle, et qui obtint pour réponse « mais bien-sûr…même qu’à chaque fois vous me posez toujours la même question ! Vous savez, aujourd’hui quand je chante sur scène, je sais fort bien que je risque d’avoir quelques oublis, et comme c’est toujours à peu près au même moment, personne ne s’inquiète. Enfin, toujours est-il que j’ai désormais un prompteur au cas où ». Madeleine Chapsal lui avouant qu’elle, elle a oublié ses tables de multiplications, surtout celle du 8 !« Pour tout dire, je ne retiens pas ce qui ne m’intéresse pas, ce que je trouve inutile ou superflu, je m’en débarrasse, d’où le titre de mon dernier livre, « D’une porte l’autre ». Beaucoup me disent, tu n’aurais pas oublié quelque chose dans le titre ? Bien non. On m’a par ailleurs souvent reproché de faire des fautes

d ’ o r t h o g r a p h e . Alors quand j’écris, en bas de page, je mets tout un tas de lettres. S’il en manque dans mon texte, servez-vous, corrigez par vous-même. Sinon, en matière d’écriture, je suis devenu l’emmerdeur n° 1 de moi-même ».« J ’a i vu , j ’ a i entendu, ici même a u B o i s - P l a g e comme lorsque je donne un concert, les gens, le public me remercier. Mais c’est moi qui devrais les remercier. Je leur dois tout, ils m’ont tout payé, ma chemise, ma voiture, ma maison dans les Alpilles. Le public m’a toujours soutenu, d’ailleurs beaucoup plus que les media et l’administration ! ».« On m’a bien sûr demandé sur le stand si j’étais souvent venu à Trousse-Chemise et même combien de temps j’avais conservé la maison de Susy Solidor

aux Portes ? J’ai bien sûr déçu ceux qui m’ont posé ces questions, car de la chanson Trousse-Chemise, je n’en n’ai fait que la musique. Le texte, par contre est signé Jacques Mareuil, qui lui, a certainement des souvenirs rétais croustillants ! Toujours est-il que malgré la brièveté de mon passage dans l’île, j’en garderai un excellent souvenir ». ■

Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

incOnTOURnAbLe ! « iLS SOnT VenUS, iLS SOnT TOUS Là… » POUR cHARLeS AznAVOUR

cléMentine célariéune amoureuse

Voilà une femme qui possède plus d’une corde à son arc. On peut aller la voir sur scène au théâtre ou dans un tour de chant, sur grand écran au cinéma ou visionner les films qu’elle r é a l i s e , l a recevoir chez soi via le petit écran, et même la lire.

Présente pour la première fois au salon du Bois-Plage, Clémentine Célarié est venu y présenter son troisième ouvrage : « Les Amoureuses ».« Surtout, n’y voyez rien d’autobiographique ou alors voyez y mon amour pour l’amour. Toutes ces femmes qui osent vivre leur amour et à qui il arrive des histoires extraordinaires sont le fruit de mon imagination. J’avoue malgré tout y avoir quelque peu associé certains sentiments que j’ai pu vivre. Beaucoup de gens me considèrent comme une nymphomane, une goulue. C’est faux. En fait, ce qui les dérange, c’est que quelqu’un puisse parler librement des émotions que provoque ce sentiment qu’est l’amour, ce souffle exceptionnel capable de décupler vos énergies et de vous transporter plus loin que tous les voyages ».« Les Amoureuses » de Clémentine Célarié aux éditions du Cherche Midi. 288 pages. 17€.

marie-marie offre à l’invité d’honneur charles Aznavour son portrait

Prix du Salon du liVre 2012

Prix d’honneur : Attribué à Vénus Khoury-Ghata pour l’ensemble de son œuvre

Prix des collégiens : Alexandre moix pour

« Les cryptides », Plon éditeur

Prix des lycéens : Delphine Salvador pour « inspi’ré » Publié à compte d’auteur

Prix « Île de ré » : Jean Renaud pour « Le patois rétais » aux éditions cPe

Prix « l’île aux livres » : michel Simonet pour « La maternité » aux éditions du Seuil

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soRtiEs ENfANts

L’île est riche de spectacles et d’animations destinés aux enfants. nous en avons sélectionné quelques uns pour vous, mais n’hésitez pas à vous informer dans les différents Offices de Tourisme où vous rencontrerez un accueil compétent et aimable.

arS-en-ré

Le manège du poète-clown Donin et les animations qui l’entourent font merveille tous les jours sur le grand marché d’Ars.

le BoiS-Plage-en-ré

Concours de dessin à la craie, mardi 14 août de 14h à 17h. Mercredi 22 août « Les jeux oubliés » de 16h30 à 21h, proposant une centaine de jeux anciens.Rens. 05 46 09 23 26Quand les marionnettes s’inscrivent à la bibliothèque, de 3 à 10 ans, jeudis 9 et 30 août à 11h. Bibliothèque municipale : 05 46 00 37 65

la couarde-Sur-Mer

Les lectures de Nelly qui lit des contes tout en les mimant sous le kiosque à musique. Tous les jeudis, plusieurs fois par jour, 3 € par enfant, gra-tuit pour les parents. Dans le cadre des rendez-fous de l’été, le concert des Animômes, spectacle gratuit de Donin à 18h place de l’église. Rens. 05 46 29 82 93

nouVeau : Marie-Marthe Bourget (Jardin Théâtre) orga-nise avec son com-plice Jean-Pierre Laurent, dans son jardin féerique, deux spectacles quotidiens du mercredi au dimanche.

à 11h, La Jupe Verte à partir de 3 ans et à 21h, en alternance, Bande Annonce et La Princesse Chauve à partir de 8 ans et La Pendule à partir de 6 ans avec en plus le dimanche à 18h, Marchand de bâton, à partir de 8 ans. Réservations et rens. : 05 46 55 41 26 et 06 18 10 13 63

la Flotte

L’office de Tourisme programme des concours de châ-teaux de sable ainsi que des ateliers de bricolage les mercredis et vendredis. Rens. 05 46 09 60 38.La Maison du Platin propose diverses animations dont une chasse au trésor se déroulant tous les mercredis à partir de 15h dans les rues de La Flotte. Pour enfants à partir de 7 ans, 4 € par enfant. Activité familiale, le « Secret des Moines » a lieu sur le site de l’Abbaye des Châteliers et permet de découvrir son histoire. Tous les vendredis à 15h, adulte 5 €, enfant 4 €. Rens. 05 46 09 61 39

loix

Chaque jeudi matin un artiste différent (aquarelle, pein-ture, collage, etc.) dirige un atelier pour les enfants devant l’Office de Tourisme. Le 8 août à 10h30, Plaisir acoustique orchestrera sur la place du marché un ate-lier avec piano à roulette et instrument de percussion.Vendredi 24 août à 22h, soirée d’observation des étoiles, plage du Grouin avec l’association Ciel d’Aunis. Rens. 05 46 29 07 91

leS PorteS-en-ré

« De Portes en Portes », jeu de piste familial créé cette année fait découvrir le patrimoine portaginlais aux enfants à partir de 6 ans, accompagnés de leur famille. Un carnet de 19 énigmes ainsi qu’une clé sont remis aux enfants pour parcourir les rues de la ville avant de revenir à l’office pour trouver le Trésor. Achat du carnet 1 €. Rens. 05 46 29 32 71

riVedoux-Plage

Un carnet d’énigmes est remis aux enfants à l’Office de tourisme pour une chasse au trésor qui les mènera à la découverte du patrimoine de Rivedoux. Le trésor est une huître dorée qui sera remise aux gagnants en même temps que le diplôme du Petit Aventurier. Tous les mercredis à 10h et 16h. Gratuit. Rens. 05 46 09 80 82

Sainte-Marie-de-ré

Visite guidée de la commune en compagnie et sans les parents. Le discours est adapté à l’âge des enfants, la flore est présentée et les légendes et traditions sont racontées tout en se promenant pour découvrir le patri-moine. Tous les mercredis. Rens. 05 46 30 22 92à la cabane Montamer, L’Imagerie a mis en place des ateliers d’écriture et de peinture pour enfants à partir de 9 ans. Informations et réservations : 06 17 88 34 10.La Médiathèque, mercredi 22 août à 10h30, offrira aux enfants de 3 à 5 ans, l’Heure du Conte : les peurs dans le noir. Gratuit. Rens. 05 46 43 91 80

Saint-Martin-de-ré

Crystal de Vauban est une chasse au trésor avec jeux et petites épreuves sportives dans les fortifica-tions Vauban. Tous les mercredis à 10h30. 2,5 € par enfant et 6 € par adulte dont la présence est obligatoire. Également, La Mystère de la Légende des Forts un jeu de piste à faire en famille. Pour les deux activités s’inscrire à l’Office de Tourisme. Rens. 05 46 09 06 18. La programmation du Musée E Cognacq est particulièrement riche et propose des ateliers pour tous les âges. Informations et rensei-gnements au 05 46 09 21 22 où à l’accueil du musée. ■

catherine bréjat

LeS AcTiViTéS LUDiQUeS De L’éTé

Les lectures de nelly

Spectacle Donin

Le mystère de la légende des Forts

Le Jardin Théâtre

Jupe verte banc et marionnettes

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soRtiEs NAtURE

L’île est un milieu privilégié, profitez des balades nature qui vous sont proposées à pied, en vélo ou en canoë pour mieux la connaître et la protéger.

loix

L’association Absolument Canoë propose des balades en canoë dans le Fier d’Ars les 16, 17 et 30 août avec accompagnement d’un moniteur. Tarif adulte 22 € et 15 € pour les enfants de 4 à 12 ans.

Les premières écluses à poissons remontent à un millénaire dans l’île de Ré. Elles étaient indispensables pour la nourri-ture de la population. Il vous est possible de visiter avec un guide l’écluse de la Verdonnais, les 17 et 31 août à 13h30.Julien Frappier, guide de pêche diplômé d’État BPJEPS Pêche de Loisirs organise, en collaboration avec l’OT de Loix, des ateliers et sorties découvertes de 8 à 10 personnes. Partisan du No Kill, après vous avoir appris à pêcher, il vous fera remettre les poissons à la mer !

Pour toutes ces activités, renseignements et inscrip-tions à l’Office du Tourisme de Loix : 05 46 29 07 91

la Flotte

Découverte des espèces animales et végétales de l’estran les 9,16, 23 et 30 août.

Renseignements La maison du Platin 05 46 09 61 39

leS PorteS-en-ré

L’île de Ré se situant à un carrefour migratoire entre l’Europe et l’Afrique, beaucoup d’oiseaux s’y arrêtent. La réserve naturelle de Lilleau des Niges a été créée pour les accueillir. La ligue pour la protection des oiseaux (LPO) organise des balades nature, à la découverte des oiseaux et plantes, dans la partie accessible de la réserve les 14, 19, 20, 21, 23 et 30 août. Adulte 3 €, gratuit pour enfant de moins de 6 ans.

Un Rallye-Vélo nature, parcours d’une dizaine de kilo-mètres, sera réalisé le 24 août par les animateurs de la LPO qui vous entraîneront à travers les marais et les bois pendant quatre heures. Adulte 10 €, gratuit pour enfants de moins de 5 ans.Pour ces deux activités, renseignements et réservations : maison du Fier 05 46 29 50 74

Saint-cléMent-deS-BaleineS

Visite de la dernière écluse de Saint-Clément des Baleines, vendredi 17 août.Renseignements à l’Office de Tourisme 05 46 29 24 19

Sainte-Marie-de-ré

Les trésors du bord de mer : balades décou-vertes avec un guide donnant des explica-tions sur la vie de l’es-tran. Pour adulte (6 €) et enfants de 6 à 12 ans (5 €). Les 17, 19, 24 et 25 août.Organisées par Ré nature environne-ment, sorties en com-

pagnie d’un botaniste qui vous fera vivre une leçon de botanique sur le terrain les 16, 21, 23, 28 et 30 août, de 9h30 à 11h30, tarif 8 €, enfant à partir de 10 ans.Sorties nature d’une durée de deux heures, les 16 et 23 août avec un animateur de la LPO qui vous fera parta-ger sa passion de la nature à travers la campagne, le lit-toral et les dunes de Sainte-Marie. Tarif 8 €, enfant de plus de 6 ans 5 €.Renseignements et inscrip-tions à l’Ancre maritaise 05 46 55 41 38

Saint-Martin-de-ré

Découverte de l’Estran avec les écogardes de la Communauté de communes. Renseignements :05 46 09 20 06. ■

catherine bréjat

DeS bALADeS nATURe à FOiSOn

J eudi matin, 9h30, rendez-vous à la maison du Fier aux Portes-en-Ré pour la balade en stand up paddle proposée par l'école Sup Évasion de La Couarde-sur-

Mer. Le temps est idéal : pas de vent, un soleil magnifique, et une vraie chaleur estivale. Tout d'abord le stand up paddle c'est quoi ? Vous en avez sûrement déjà croisé dans les environs, vous interrogeant sur ce que c'était. C'est une planche assez large, sur laquelle on se met debout et on rame avec une pagaie. La sortie débute par les conseils de Charles, le moniteur, sur la manière de procéder. On commence par mettre la planche à l'eau dans l'ancien port, ensuite on monte dessus à genoux pour se dégager du bord, puis vient l'épreuve la plus « périlleuse » : on se met debout. L'excursion peut commencer. Pour ma part, étant (très) loin d'être une sportive aguerrie, l'assimilation de la technique d'utilisation de la pagaie prit une dizaine de minutes. Mais une fois le geste acquit, l'avancée se fait facilement. La navigation dans les marais est ponctuée d'informations relatives au lieu et aux oiseaux croisés. Célèbres habitants de la réserve de Lilleau des Niges située en marge du circuit. Bien que très peu de gens tombent à l'eau, mon équilibre légendaire et moi savions que nous n'allions pas y couper, et ce ne fut pas manqué. Un trop plein d'assurance laissa mes pensées se perdre dans ce paysage magnifique et eut raison de ma stabilité. Les littéraires, toujours la tête dans la lune ! Une bonne crise de rire, compléta l'ambiance déjà conviviale du petit groupe que nous étions. De retour « à quai », je pus constater que l'effort fut loin d'être intense, et cette balade en plein air fort agréable, instructive et pour le moins originale. Pour conclure ce fut une vraie découverte, je le conseille à tous. Et rassurez-vous, à part si vous êtes journaliste, vous n'avez pratiquement aucune chance de tomber à l'eau ! Alors n'hésitez pas ! ■

Lolita Prieur

mA SORTie PADDLe DAnS LeS mARAiS

Tarif de la balade de deux heures : 50 e. Réservation au 06 63 87 67 09 ou à l'office du tourisme de Loix au 05 46 29 07 91. Informations sur www.supevasion.com

Vue depuis la cabane montamer Ste marie

Atelier de l’estran alguier

La maison du Platin

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çA boUgE sUR L’ÎLE dE RÉ !L’ÎLe De Ré Se RenOUVeLLe ceTTe SAiSOn, de nouvelles boutiques fleurissent, d’autres s’agrandissent, de nouveaux concepts apparaissent… Aucune commune n’est laissée de côté. Tout est fait pour satisfaire le consommateur qui voit d’un très bon œil ce qui a l’air d’être le mot d’ordre de cette année : qualité !

Dans chaque numéro de Ré à la Hune, retrouvez les nouveautés… textes : lolita Prieur - Photos : lolita Prieur et commerces concernés

LA cOUARDe-SUR-meR

SAinT-mARTin-De-Ré ARS-en-Ré

LA FLOTTe

aP-ré la plage

Ouvert par trois jeunes rochelais désireux de tra-vailler pour la saison, mais également de démarrer leur activité, ce magasin est avant tout un moyen de se faire connaître. En effet, la boutique située à l’entrée de la plage, n’est ouverte que pour juillet/août et a pour but d’accompagner le lancement au 1er août du site internet. Le choix de soixante et un modèles unisexes à l’esprit décalé est avant tout pensé pour être porté aussi bien après la plage, qu’en soirée sous un blazer. Le style se veut avant tout décontracté et original.

la cabane, meubl’ et vous Depuis le 14 juillet, un espace de 400 m2 entière-ment consacré à l’ameublement et à la décoration

s’est ouvert au cœur de la zone artisanale de Saint-Martin-de-Ré. Mêlant charme et contemporain, le style nature se décline des meubles à la vais-selle, en passant par de simples objets décoratifs. L’alliance de couleurs naturelles à d’autres plus vives donnera du peps tout en douceur, aussi bien a votre intérieur qu’à votre extérieur. Les proprié-taires, du métier depuis presque 20 ans, désireux d’offrir un espace dédié à la maison digne de ce nom, sauront vous conseiller au mieux.

le lieuRejoignant Ars à vélo par le sud, face aux marais salants, vous tomberez sur l’imposant coquillage rouge vif qui trône à l’entrée de l’atelier de Bernard Frigière. Toute l’oeuvre de l’artiste tourne autour d’un thème, la mer. Habitué à représenter ses habi-tants, le peintre-sculpteur étend son art en cette année centenaire de la L.P.O., aux oiseaux marins. En prolongement de l’atelier se trouve la boutique-galerie de Frederika de Missolz, où se mêlent bijoux,

antiquités, fou-lards, sacs et œuvres d’arts. Le « Lieu » se veut convivial et organise tous les mois une inaugurat ion afin de présen-ter aux amis et à ceux en deve-nir le nouvel artiste exposé.

BloomSitué à coté de l’église, ce magasin de vêtements propose des basics à la coupe irréprochable. Les matières se veulent belles, du lin et du coton principalement, et dans des teintes naturelles et pastelles. L’esprit est décontracté mais avec style, tout en adéquation avec l’Île de Ré. N’oubliez pas de jeter un coup d’oeil à la petite sélection d’accessoires.

le blé en herbe, le naturel en avant

Déjà présente dans la rue du Marché, la bou-tique s’est déplacée, et offre maintenant un espace beaucoup plus grand et aéré lui permettant de pro-poser un plus large choix. Cette nouvelle boutique fait également la part belle aux hommes avec des modèles masculins. Le parti pris est de miser sur des matières végétales, comme le coton, et des tons naturels. Ici vous trouverez la tenue idéale pour flâner avec chic en toute sérénité.

éclat MagikNathalie Gallo avait envie de changement dans sa vie professionnelle, sentant la demande gran-dissante dans le domaine de l’éclat dentaire, elle eut l’idée d’ouvrir ce bar à sourire, le premier sur Ré. Si vous avez vingt minutes devant vous pour redonner un coup d’éclat à votre sourire ou y ajouter un strass, vous serez accueillis dans ce petit cabinet intimiste qui arbore des teintes volontairement naturelles. La méthode est simple, indolore et sans peroxyde.

aP-ré la plage28 avenue du Peux Ragot 17670 La [email protected]

Le Choix du Roi25 cours Pasteur – Tél. : 05 46 00 90 13

Songes des thés23 cours Pasteur – Tél. : 05 46 00 90 13

Bloom4 rue Pasteur17670 La couarde-sur-mer06 74 28 71 01

la cabane meubl’ et vous24 rue des Salières 17410 Saint-martin-de-Ré05 46 35 85 61

le lieu2 rue du pont machet – 17590 Ars-en-Ré

le blé en herbe3 rue du marché 17630 La Flotte 05 46 67 26 87

éclat Magik2 bis rue culquoiles 17630 La Flotte06 76 28 31 87

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tRANspoRts

Pour la saison 2012, la communauté de communes, en partenariat avec le conseil Général et son délégataire Kéolis, a mis en place un dispositif de transports expérimental sur le territoire rétais.

le Projet

Le projet repose sur la volonté de proposer une alter-native à la voiture

en mettant à disposition une « offre de transports col-lectifs pertinente ». Effectivement, toujours selon les dires du vice-président en charge des transports à la CdC, M. Raffarin « le premier objectif c’est de limiter le nombre de voitures qui rentrent dans l’Île de Ré », par voitures il ne faut pas comprendre visiteurs, et l’élu tient à cette distinction. Pour lui « c’est un plai-sir d’accueillir autant de monde mais il faut essayer de leur montrer que pour préserver l’environnement et cette excellence environnementale de l’Île de Ré, il faut qu’on limite le nombre de voitures ». Toujours dans le même esprit, le deuxième objectif est de les réduire à l’intérieur même de l’île. Afin de réaliser ce dessein, la décision fut prise de repenser la ligne armature Ré-La Rochelle, en lui attribuant un autre tracé, plus rapide car ne passant pas à l’intérieur des villages, et en la complétant de navettes/correspondances « inter-communales » per-mettant de se rendre, à la fois au centre des bourgs mais aussi aux plages et aux campings. Il fut également créée une navette « franchissement du pont » permet-

tant aux usagers de laisser leur voiture au parking du Belvédère, et quatre tra-jets entre les villages. Dans sa politique écologique la CdC a financé avec l’écotaxe la location de sept navettes électriques louées à Kéolis, « dévalisant » ainsi tout leur stock. Le directeur de Kéolis Cha-rente-Maritime, M. Esteves s’en félicite, car plus la demande sera grande sur le produit plus il sera possible de le perfec-tionner. Il nous apprend que de trois cri-tères essentiels, la fréquence, la rapidité et le tarif, dépend l’attractivité de l’offre. Ce sont sur ces éléments qu’ont joué les trois parties en présence.

un pré-bilan encourageant

Kéolis a enregistré au mois de mai une hausse de 22 % sur la ligne 3 par rap-port à 2011, sur les trajets entre Ré et La Rochelle ; et a comptabilisé 1400 voyages intra-Île de Ré contre 620 l’année précé-dente. C’est l’effet tarif selon M. Esteves, mais pas seulement, car il remarque que la hausse du carburant entre avril et mai fut aussi un facteur déterminant. La CdC, quant à elle, du 15 juin au 15 juil-let a comptabilisé environ 6000 convoyés sur les 10 navettes qu’elle a mis en place, 1500 pour les navettes intra-communales, et 4500 pour les inter-communales. Toutefois, les chiffres ne sont pas répar-tis équitablement, certaines navettes explosent comme la Diabline de Saint-Martin tandis que d’autres, comme celle des Portes, végètent. La CdC se réjouit de la réus-site du projet et insiste sur la nécessité d’un bilan au mois de septembre afin d’améliorer l’offre pour la sai-son prochaine, et de réfléchir à de nouveaux services, comme un bus surf par exemple. M. Raffarin nous confie avoir également le souhait de réfléchir « sur ce qui existe, notamment les pistes cyclables », et qu’ « il faudra aussi avoir cette capacité à réfléchir, à innover, et à être un petit peu original ».

et l’hiver ?

La CdC a depuis plusieurs années mis en place un système de bus pour les salariés, l’Activ’bus, et un autre de minibus associa-tifs. C’est une vrai réussite, et la CdC recevra au mois de septembre une sixième navette permettant aux associations rétaises de se déplacer à l’intérieur de l’île mais également en dehors. Patrice Raffarin a pour pro-

jet de rentabiliser la navette de sa commune pour offrir un service à la demande à ses administrés ayant des difficultés à se déplacer.

Selon les usagers

On constate un très bon retour au niveau des usagers, qui approuvent l’initiative et sont indulgents quant aux ajustements à effectuer. Les jeunes sont très réceptifs au projet, et friands du service qui s’adapte parfaite-ment à leurs besoins. ■

Lolita Prieur

LeS TRAnSPORTS SUR L’ÎLe De Ré

Horaires disponibles dans les offices de tourisme.

SerViceS ProPoSéS■ Ligne 3, au départ de La Rochelle et desservant toutes

les communes de l’Île de Ré, 4€60 pour La Rochelle-Ré et Ré-La Rochelle, et 1 € de commune à commune.

■ Ré Express, au départ de la gare de La Rochelle dessert toutes les communes mais sur demande au départ de la gare, s’arrête automatiquement dans tous les villages pour le trajet inverse. 4€60 le trajet.

■ Navette franchissement du pont, au départ du parking du Belvédère jusqu’à Sablanceaux, 1 € le trajet.

■ Navettes correspondances ligne 3 et Ré Express : navette de village, desservant les communes de Loix, La Flotte, Ste Marie. Gratuite.

■ Navettes électriques : navette inter-communale, desservant les plages et les campings des villages de St Martin de Ré, Le Bois Plage, La Couarde, Ars en Ré, et Les Portes. Gratuite.

■ Navettes électriques : Diabline reliant la plage des Golandières au centre du Bois Plage , et, le centre de St Martin de Ré au parking extérieur de la Porte des Campani. Gratuite.

■ Navettes entre les villages : navette de village, reliant St Clément à Ars, Le Bois à St Martin et Rivedoux-Ste Marie-La Flotte. Gratuite.

■ Bus vélo, passant dans tous les villages et muni d’une remorque pour les vélos. 1 € le trajet.

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ActUALitÉ

ré à la hune : concernant le ScOT vous avez émis un avis favorable avec réserve expresse, les élus de l’île de Ré ont fait savoir publiquement qu’ils ne pourraient et ne souhaitaient pas que le résiduel constructible soit chiffré commune par commune, ni qu’il soit prescriptif. Que pouvez-vous faire et que souhaitez-vous faire en l’état vis à vis du ScOT ?Béatrice abollivier : Il s’agit d’un document d’amé-nagement de l’espace, les élus sont les porteurs des projets, ils en maîtrisent le calendrier et ce qu’ils écrivent. Garder 80 % des espaces naturels et sta-biliser la capacité d’accueil sont des bonnes choses. Je m’inscris dans la continuité du Préfet Henri Masse qui avait validé le PADD (Plan d’aménagement et de développement durable), mais souhaitait jouer sur la capacité d’accueil de l’île de Ré, en régulant ce qu’il reste à construire ; d’ailleurs certaines observations des Services de l’État ont été reprises dans le SCoT. Il n’en reste pas moins que la maîtrise de l’urbanisa-tion et des surfaces constructibles n’est pas gagnée, il faut dans les 20 % restant contrôler les excès pour ne pas augmenter la capacité d’accueil.Nous avons travaillé en partenariat avec la CdC et les élus rétais, nous étions d’accord sur un document et il y a eu un tour de passe-passe, un changement d’avis des élus rétais sur le résiduel constructible qui de prescriptif, commune par commune, est devenu une simple préconisation, globale pour l’île de Ré.Je ne demande pas que le résiduel constructible soit décliné commune par commune, mais juste qu’il rede-vienne une prescription, car sinon les PLU ne le décli-neront pas dans les communes. Mon avis favorable au SCoT l’est donc sous cette réserve expresse.

ré à la hune : Lionel Quillet attend l’avis des com-missaires enquêteurs (nDLR : l’interview ayant eu lieu le 23 juillet, l’avis des commissaires enquêteurs n’était pas encore connu, puisqu’il l’a été le 30 juillet voir ci-après), il estime que ce sont les « juges de paix » et qu’en fonction de cet avis, s’il est favorable, il n’y aura plus de contestation possible. Vous rangerez-vous à cet avis ?Béatrice abollivier : Il y a des procédures à respecter, l’enquête publique en fait partie, la procédure suivra

ensuite son cours. J’attends de voir ce que les élus feront de l’avis des commissaires enquêteurs, j’attends de voir quelle posi-tion les élus adopteront. Toujours suivant la procédure, il y a le contrôle de la légalité, il peut y avoir des recours… Je n’ai pas à me ranger au seul avis des commissaires enquêteurs.

ré à la hune : Pourquoi donner une telle importance aux environnementalistes en prenant en compte leur principale revendication, alors qu’ils ne représentent qu’une minorité des habitants de l’île de Ré ?Béatrice abollivier : Je ne les ai reçus qu’une seule fois et je ne leur accorde pas plus d’importance qu’à d’autres.

ré à la hune : Les élus et habitants de l’île de Ré sont très inquiets au regard de votre porter à connaissance complémentaire du 28 mars dernier dans le cadre du ScOT et des PLU : une instruction des permis de construire et certificats d’urbanisme à Xynthia + 60 cm, comme c’est le cas actuellement, aurait un impact selon les élus sur 88 % des zones urbanisées du nord de l’île de Ré et 21 % de celles du sud alors que ce sont « seulement » 1400 habitations qui ont été impactées par Xynthia. Que comptez-vous faire ?Béatrice abollivier : Tout d’abord contrairement à ce que disent les élus rétais, les instructions de per-mis de construire se font à Xynthia + 20 cm (et non pas + 60 cm), ce sont des mesures conservatoires. Si le SCoT est un instrument porté par les élus, le Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) qui fait partie des PPRN (risques naturels) au même titre que le PPRIF (incendies et feux de forêts ) est un tra-vail entièrement réalisé par l’État. Ces outils de l’État reposent sur une étude des aléas, des faits objectifs, qui font l’objet de modélisations pour aboutir à une carte des risques et aux contraintes qui en découlent.Il faut savoir qu’en Charente-Maritime il y a 84 PPRN, certaines communes n’en avaient pas. Aussi la Préfecture a commencé à lancer les procédures des

cartes des aléas là où il n’y avait rien, il a fallu priori-ser les bassins de risque. Dans d’autres communes, par exemple Fouras ou Yves où l’élaboration était en cours, nous n’attendons pas dans ce cas la fin de la procédure, les PPRN sont mis en application anticipée.Sur l’île de Ré le PPRN date de 2002, j’ai lancé la pro-cédure de révision de ce PPRN en mars 2012 mais au moment de l’élaboration du SCoT les élus avaient déjà été informés, d’ailleurs ils mentionnent qu’il faut en tenir compte dans le diagnostic et le DOO (document d’orientations et objectifs) en ces termes : « se pro-téger durablement du risque d’érosion et de sub-mersion marine :- rappel du PPRN de 2002 et des enseignements

tirés de la tempête Xynthia- mettre en œuvre le PAPI- engagement du respect par les PLU du futur PPRL- ouverture des extensions urbaines en zones sub-

mersibles conditionnées par l’étude du PPR »Et nous avons dans notre avis transmis aux élus rétais mentionné : « Transmission par les services de l’État en mars 2012 d’un porter à connaissance sur les risques de submersion marine, dans l’attente des résultats du PPRL ».

ré à la hune : Pourquoi dans ce cas les élus n’ont-ils pas attendu que ces études d’aléas sortent pour finaliser le ScoT ? car le futur PPRL ne risque-t-il pas de totalement remettre en cause le ScoT ?Béatrice abollivier : Je n’en sais rien, pourtant Lionel Quillet a effectivement posé la question en mars 2012. Ce sont les élus locaux qui maîtrisent et décident de leur calendrier. Ils peuvent encore décider de repous-ser l’adoption définitive du SCoT pour attendre les résultats du PPRL, ils sont au milieu de la procédure. Il y a deux éléments dans le PPRL, d’une part la révi-sion du PPRL prend en compte le changement des aléas de référence, soit désormais Xynthia + 20 cm a minima, d’autre part il intègre la circulaire natio-nale de l’État du 11 juillet 2011 qui suite à Xynthia a vocation à donner un cadre national à la stratégie de prévention des inondations et des territoires soumis à des risques particuliers. Cette circulaire donne une référence sur deux niveaux d’aléas calés sur 20 cm et 60 cm, chacun jouant son rôle.Dans la continuité de cette circulaire nous avons donné mandat à un cabinet d’études pour réaliser un travail de modélisation dynamique, très complexe, qui doit tenir compte de beaucoup de facteurs tels les courants, la vitesse du vent, la protection des côtes…Cette modélisation n’aura rien à voir avec les cartes purement statiques produites par la Communauté de Communes de l’île de Ré.

inédit : enTReTien De FOnD AVec LA PRéFèTe béATRice AbOLLiVieR POUR Un VRAi écLAiRAGe SUR SA POSiTiOn

Ré à la Hune a rencontré pour un long entretien inédit madame le Préfet béatrice Abollivier le lundi 23 juillet, pour – au-delà de la polémique – aller au fond des choses et de son appréhension du territoire rétais.

Le zonage dans le cadre du PPRL se fera commune

par commune, site par site.

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ActUALitÉ

En attendant que les résultats soient produits par notre cabinet d’études, au 1er semestre 2013, il s’agit pour la Préfecture de Charente-Maritime d’appliquer le principe de précaution, à titre conservatoire, et d’évi-ter l’urbanisation dans des secteurs qui pourraient se révéler significativement submersibles.Même si la Charente-Maritime est moins visée que la Vendée dans le rapport de la Cour des Comptes, comme vous l’avez écrit dans votre précédent numéro de Ré à la Hune ce rapport nous conduit à une grande fermeté dans les zones à risque. Le PPRN s’impose à l’urbanisme.

ré à la hune : Les maires disent être dans une situa-tion intenable : s’ils délivrent les permis de construire contre votre avis, vous attaquez au Tribunal et ils sont responsables au plan pénal en cas de mise en danger de vies, s’ils ne délivrent pas ils ont des recours des administrés, sans aucun élément de justification de refus de délivrance des permis de construire. comprenez-vous qu’ils vous réclament des réponses urgentes et élèvent le ton ?Béatrice abollivier : J’ai écrit à tous les Maires du littoral de Charente-Maritime dès janvier 2012 et aux Maires rétais en ces termes : « Lors du passage de la tempête Xynthia, certaines parties les plus basses de votre commune ont été submergées. L’étude Sogreah réalisée dans le cadre du retour d’expérience vous a été notifiée… Les cotes observées sur le territoire de l’île de Ré sont pour certaines très significative-ment supérieures à celles prises en compte dans le PPRN approuvé en 2002. Ces constats m’amènent à lancer prochainement la révision des PPRN de l’île de Ré… afin de définir et prendre en compte un aléa actualisé et d’affecter aux différents territoires les prescriptions réglementaires qui en découleront.D’ici là, les autorisations d’occupation du sol ne sauraient être délivrées sur la seule application du document d’urbanisme et du PPRN en vigueur, en méconnaissant le niveau de risque supérieur qui affecte certains secteurs de votre commune et qui peut juridiquement justifier l’application de l’article R 111-2 du code de l’urbanisme.

Dans ce contexte, j’attire votre attention sur les per-mis de construire et autres autorisations que vous pourriez être amenés à délivrer dans l’intervalle de cette présente information jusqu’à l’approbation du PPRL, décisions susceptibles d’engager votre res-ponsabilité en tant que maire, mais également votre responsabilité pénale personnelle, du fait même que le risque est connu ».L’article R 111-2 et le porter à connaissance en sont les fondements juridiques.Par ailleurs, je prévois une réunion avec l’ensemble des maires en septembre pour leur présenter les hypo-thèses de modélisation par bassin de risque. Et à la fin du 1er semestre 2013, nous leur présenterons les résultats des études, pour un PPRL qui devrait entrer en vigueur au mieux début 2014.

ré à la hune : Le PAPi de l’île de Ré a été label-lisé à hauteur de 45 millions d’€, la reprise intégrale de la Digue du boutillon validée dans le cadre du PSR pour 10 millions d’€, le budget total de protection du littoral rétais avoisine les 130 millions d’€ : quel est l’intérêt d’engager de telles sommes, de protéger une île située à 50 % sous le niveau de la mer, si vous ne tenez pas compte de ces travaux de protection dans le cadre de l’instruction des permis ? Quel intérêt des analyses bénéfices coûts ?Béatrice abollivier : La Commission Mixte Inondation du 12 juillet dernier a certes donné un avis favorable au PAPI de l’île de Ré, mais avec des réserves notam-ment celle de « compléter le programme par une action garantissant la prise en compte des risques littoraux dans les documents de planification d’urba-nisme en cours de révision (PLU et SCOT) » et des recommandations parmi lesquelles, « dans l’attente de l’approbation du PPRL, de veiller à la maîtrise de l’urbanisation et la non augmentation de la vulnéra-bilité des personnes et des biens dans les secteurs submersibles ».On voit bien qu’il y a une imbrication forte entre PAPI, SCOT et PPRL, chacun a sa propre utilité, son propre pilote (NDLR : SCOT et PAPI sont élaborés par la CdC de l’île de Ré, le PPRL par l’État « en intégrant

un dialogue avec les élus »), les calendriers sont différents.Pour le PAPI la commission rappelle qu’ « avant l’attri-bution de la subvention pour chacune des opérations la CdC devra présenter au Préfet qui rendra compte à la commission une note complémentaire relative à l’analyse coût bénéfice permettant de confirmer les résultats » sur la base d’études techniques (modéli-sations hydrauliques après travaux).Les études de modélisations conduites dans le cadre du PPRL prendront en compte l’ensemble des protec-tions prévues dans le cadre du PAPI.

ré à la hune : Regarderez-vous chaque commune au cas par cas, chaque site à l’intérieur des communes au cas par cas, ou appliquerez-vous un principe de précau-tion global à l’île de Ré sans différenciation ?Béatrice abollivier : Nous sommes à l’opposé d’un principe de précaution global, les études de modélisa-tion tiendront compte des effets dynamiques (hauteur d’eau, vitesse, dynamique de submersion) et nous zonerons en fonction d’études très concrètes concer-nant chaque commune et chaque site. Même en aléa fort les règlements n’interdisent jamais des travaux d’entretien et d’extension (NDLR : pas au-delà de 30 m2 d’extension toutefois), on ne touche pas aux maisons existantes, on gèle l’existant, par contre on regarde les nouvelles constructions.On fait le distinguo entre aléa fort, modéré ou faible et entre zone urbanisée et zone plus naturelle. Mais on ne peut pas créer de nouveaux logements qui aug-mentent la capacité d’habitation dans les zones à risque. Aujourd’hui on ne connaît pas précisément les zones concernées par les aléas qui découleront bien des études de modélisation du PPRL courant 2013.Les élus rétais affolent donc les populations pour rien, car ce n’est pas la majorité des personnes qui est concernée. Et je m’inscris dans la ligne du rapport de la Cour des Comptes, on ne badine pas avec la sécurité, aucun intérêt ne vaut la mise en jeu de la sécurité. ■

Propos recueillis par nathalie Vauchez

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ActUALitÉ

Si certains ont trouvé le Président de la communauté de communes, Lionel Quillet, un peu plus « mesuré » lors de la réunion publique du 31 juillet au bois-Plage qu’il ne l’avait été 3 semaines plus tôt à Ars, il n’a cependant pas mâché ses mots quant à son appréciation des Services de l’état et du Préfet. La mesure fut donc plus dans un exposé plus construit, davantage sur le registre rationnel que passionnel, et dans une plus grande pédagogie d’explication sur les imbrications entre ScOT, PAPi et PPRn (voir nos dossiers dans Ré à la Hune n° 72 et n° 73, très appréciés de nos lecteurs pour leur clarté).

La grande évolution dans le discours du Président de la CdC a été de préciser qu’annoncer que 16 000 maisons peuvent être « impactées » ne veut pas

dire qu’elles le seront toutes et que tout est dans la définition de ce que veut dire « impacté ». à cet égard, tout n’est pas clair, loin s’en faut.

une adhésion massive des rétais au discours de élus… et l’avis favorable des commissaires enquêteurs

Il n’en reste pas moins qu’entre la réunion d’Ars qui avait accueilli 900 personnes et celle du Bois qui a dépassé les 1000 personnes, cette forte participation – exception-nelle pour des réunions « politiques » – témoigne d’une réelle inquiétude des Rétais et résidents secondaires. Et que le Président de la Communauté de Communes excelle dans ce type de réunion, par son charisme et ses talents d’orateur, si l’on en croit les applaudisse-ments appuyés de la salle dans les deux cas.Sur le fond, la grande nouveauté lors de cette réunion du Bois-Plage fut l’annonce de l’avis favorable à l’una-nimité des trois commissaires-enquêteurs qui vont même au-delà des attentes des élus (voir ci-contre) et renforcent considérablement leur position, Lionel Quillet ayant toujours annoncé qu’ils seraient « les juges de paix ».

une légitimité renforcée

Il puise aussi dans les événements passés la légiti-mité de sa fronde vis à vis des Services de l’État, et n’a pas manqué de rappeler qu’heureusement qu’il était monté au créneau lors de la gestion désastreuse par les services de l'État de l’Après-Xynthia (« sans aucun débat contradictoire les experts ont voulu en 3 jours élaborer les zonages et en 15 jours boucler ce que l’on a mis 2 ans et demi à faire autour du PPRN ») , le rapport de la Cour des Comptes étant à cet égard très explicite. Et dans la présidence de la Mission Littoral que lui a confié le Président du Conseil général une

autre légitimité encore, puisque celle-ci visait à ce que le Conseil général mène sa propre expertise.Il n’a pas manqué de rappeler que le Tribunal de Poitiers avait donné raison au Maire des Portes qui a délivré un permis de construire malgré l’avis négatif des services de l’État (qui a donné près d’une trentaine d’avis néga-tifs sur des permis de construire sur les communes du Canton Nord depuis quelques semaines, tout de même), rappelant que les élus ne disposent d’aucune base juridique pour refuser les permis, même en zone dite submersible.Il a répété que les élus rétais sont des élus responsables « il n’y a pas un mot sur les élus rétais dans le rapport de la Cour des Comptes » et s’est demandé pourquoi alors que la protection de l’île de Ré a bien été prise en compte « à Paris » lors de la labellisation du PAPI, elle ne l’était pas à « La Rochelle ». Les tableaux et cartes présentés le sont sur la base des relevés topo-graphiques, et montrent que 16 000 habitations sont « impactées » si l’instruction des permis de construire se fait à Xynthia + 20 cm, 17 400 habitations à Xynthia + 60 cm, « où sont les mensonges des élus ? » s’est-il interrogé, ne manquant pas de relever la discordance entre ce titre racoleur et les propos réels de la Préfète.

le Président de la république appelé en arbitre par 9 Maires rétais

Lionel Quillet a conclu en précisant que les Maires rétais (hormis Léon Gendre qui a refusé de le signer) ont envoyé un courrier au Président de la République pour rappeler à la Préfète qu’il existe une méthode – à l’instar de celle mise en œuvre dans le cadre du PPRN de 2002 et du PAPI de 2012. Les élus souhaitent aussi savoir comment argumenter les refus de permis de construire durant la période transitoire. Enfin il a annoncé qu’à son instigation tous les élus du littoral de Charente-Maritime vont se réunir avec les Députés concernés en septembre prochain, afin d’obtenir de la Préfecture qu’une méthode soit débattue et mise

en place. « Juges et commissaires-enquêteurs nous donnent raison, il faut que le SCOT passe, que le projet de vie permanente pour l’île de Ré soit pris en compte, que “certains” acceptent enfin l’avis des commissaires-enquêteurs, il faut laisser travailler les élus et les Rétais, il sera toujours temps de dégager les élus à la fin de leur mandat si nous avons mal travaillé ».L’intervention de l’ « incontournable » Patrick Salez, expert européen dont on croit savoir qu’il a travaillé sur certains sujets européens avec Béatrice Abollivier, au cours de laquelle il a fustigé notamment le durcis-sement des relations entre les élus rétais et l'État et pris ouvertement la défense de la Préfète en expliquant qu’elle ne faisait qu’appliquer la circulaire de juillet 2011 (prise en compte de Xynthia en matière d’urbanisme) et était elle aussi « coincée », fut balayée d’un revers de paroles : « Madame le Préfet s’est trompée de méthode, et nous avons demandé un arbitrage de compétences au ministère, il faut un renfort de compétences au plan local. Je ne voudrais pas que tout ceci soit un prétexte au service d’un grand fantasme de certains : “il y a trop de monde sur l’île de Ré”, et prétexte à tout mélanger. Je veux un arbitrage de sérénité et de sécurité, et non pas que l’on cherche à résoudre d’autres choses, nous élus rétais sentons qu’il y a pour l’île de Ré un arbi-trage excessif de la part de la Préfecture. Par exemple, sur Aytré, c’est beaucoup plus souple, le Préfet arbitre différemment selon les territoires. Or il n’y a aucune base juridique qui permette d’anticiper l’aléa comme c’est fait aujourd’hui ».En aparté, le Président de la CdC précisait sa pensée : « Il serait logique qu’il y ait un surseoir à statuer sur tous les permis de construire en attendant l’arrivée des cartes d’aléas, que dans les nouveaux PLU en cours d’élaboration dans les communes un nouveau PADD (plan d’aménagement durable) soit voté, que la Préfecture favorise le SCOT et travaille avec les élus et non en opposition au SCOT rétais ». ■

nathalie Vauchez

RéUniOn PUbLiQUe DU bOiS-PLAGe : Un TOn PLUS meSURé, Un ARGUmenTAiRe cOnSTRUiT, mAiS Un meSSAGe De FOnD TRèS FeRme

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R É À L A H U N E - 8 A o û t 2 0 1 2 - N ° 7 4 1313

ActUALitÉ

Après notre rencontre avec le Préfet, la réunion publique du bois-Plage, la diffusion de l’avis des commissaires enquêteurs et le courrier adressé par le Préfet à Patrick Rayton, mais aussi le courrier signé par 9 maires et envoyé au Président de la République, nous avons inter-rogé différents élus.Tous estiment que si le ton est monté haut, et si les messages ont été très alarmistes, c’était sans doute nécessaire pour être entendus, informer la population en amont, et faire évoluer les choses.ils prônent l’apaisement et un travail en commun avec les Services de l’état, mais restent choqués qu’ « on » les ait traités de menteurs…

Jean-Pierre Gaillard, maire du bois-Plage« Nous avons mené ces actions d’information et de sensibilisation pour :- y voir plus clair au regard des enjeux énormes,- alerter la population avant qu’il ne soit trop tard, il

n’y a rien de pire que l’inconnu.Mais nous sommes bien sûr prêts à nous asseoir autour d’une table, pour qu’un dialogue s’instaure entre élus du territoire et services de l’État, nous sommes complémentaires.Et il nous faudra ensuite expliquer aux administrés quelles sont les zones à risque, définies en commun entre élus et services de l’État, au cas par cas, et que sans doute au final l’inconstructibilité totale ne pourrait concerner que 5 % des terrains urbanisés ou urbani-sables… Mais c’était nécessaire, pour se faire entendre, de frapper fort ».

Léon Gendre, maire de La FlotteAlors que les 9 autres Maires de l’île de Ré ont par-ticipé aux deux réunions publiques d’Ars et du Bois-Plage, il est le seul Maire à s’être « désolidarisé » après avoir pourtant annoncé qu’il ralliait l’ « union

sacrée » décrétée entre les Maires lors du Conseil Communautaire du 14 juin dernier.« Je n’aime pas ces réunions poujadistes ! L’État défend les biens et les personnes, il est partie prenante dans la défense des côtes, et il faudra examiner au cas par cas les nouvelles cotes Xynthia + 20 cm et + 60 cm. Le PPRL de Vendée a été signé hier (NDLR : le 2 août), moi je souhaite travailler aux côtés de l'État et de ses services, je soutiens les ministres concernées par le dossier, pour atteindre un objectif commun : défendre et protéger l’île de Ré dans le cadre du SCOT et du PPRN, comme je l’ai toujours fait depuis 1977 (NDLR : date du 1er mandat de Léon Gendre) et dans la ligne de mon opus “La Mort d’une île”. »

Patrick Rayton, maire de La couardeIl est le 1er élu de l’île de Ré à être monté au créneau, en écrivant au Préfet, au Député, au 1er Ministre et en organisant une réunion publique puis une pétition.C’est aussi lui qui est à l’origine de la transformation dans le projet du SCOT de la fameuse prescription concernant le résiduel constructible en simple préco-nisation, car il a posé le sujet en termes juridiques pour constater – et à cet égard l’État ne lui a pas apporté d’éléments de preuve contraires – qu’il n’est légale-ment pas possible pour un Maire de refuser sur la base d’une prescription du SCOT un nouveau permis de construire, alors qu’il pense plus gérable de maîtriser la densification et la division parcellaire.Il a reçu le 31 juillet dernier, soit deux mois après avoir écrit à la Préfète lui demandant sur quelle base juridique il devait argumenter les refus de délivrance de permis de construire « proposés » par les Services de l’État, un courrier dans lequel elle énonce claire-ment que certains cas ayant fait l’objet d’un refus sont en train d’être réexaminés notamment en prenant en compte des actes d’urbanisme (Certificats d’urbanisme positifs par exemple) qui ont semble-t-il été occultés dans l’instruction par les services de l’État comme le concède à demi-mots Serge Alioua, le Directeur des Services instructeurs (DDTM).Même s’il entrevoit une lueur d’espoir, Patrick Rayton regrette sur le fond de ne pas avoir reçu de réponse pendant deux mois, devant piloter à vue, alors que l’ « on défend la même chose évidemment, la sécurité des gens, mais notre chemin n’est pas le même et ne nous semble pas négociable. Sur les zones qui posent problème, il faut une analyse au cas par cas. Ce dialogue n’a pas eu lieu ces derniers mois, engendrant des situations humainement et financièrement très difficiles. Je ne suis pas certain que le Préfet ait bien mesuré ce que les gens vivent sur le terrain et mon incapacité pendant deux mois à leur apporter une lueur d’espoir. Il y a des solutions techniques à élaborer, dont la compatibilité architecturale sera à vérifier, pourquoi pas par exemple des dalles un peu plus hautes dans les zones submer-sibles et aussi bien sûr des zones à l’étage pour la nuit, servant de refuges en cas de submersion ».Il semble que pour la Préfète certaines surélévations soient possibles en centre urbain, mais en aucun cas pour la création de nouveaux logements, ce qui laisse supposer au Maire que la construction d’étages serait possible, dans les habitations existantes.Dans son courrier elle précise que la défense des côtes sera prise en compte pour la définition des aléas, mais en parlant des « ouvrages existants » et les incerti-tudes sur ce qu’il est possible de faire en matière de réhabilitation ou restauration restent entières aux yeux de Patrick Rayton, qui estime que dans bien des cas de maisons très anciennes les propriétaires doivent

raser totalement leur habitation pour en construire une nouvelle, quid de ces nombreux cas ?Enfin, il semble qu’entre les relevés topographiques réalisés par les experts-géomètres sur le terrain et ceux sur lesquels se basent les services de l’État (relevés satellitaires), il y ait de sérieuses différences, pouvant à tort « condamner » certains sites et que l’État doive à cet égard intégrer les relevés de terrain.Il souhaite donc que le nouveau PPRL soit pragmatique, sachant que l’objectif de sécurité est commun à tous avec :- une définition claire de la notion de risque, - comment on fait pour se protéger de ce risque, quelles

solutions techniques sont adoptées,- au final s’il y a constat de carence et que sur certains

sites on ne peut se prémunir contre le risque, alors on prend la décision qui s’impose, en commun.

Il attend donc des services de l’État le même travail qui a été fait entre 1999 et 2002, visant à l’élaboration du PPRN de 2002, travail commun aux services de l’État, à la CAUE et à l’Architecte des bâtiments de France et à la Commune.

Olivier Falorni, DéputéIl a rencontré le Préfet puis les 10 Maires rétais, afin d’écouter les positions des uns et des autres.Il entend rester dans son « rôle politique de médiateur et le cas échéant législatif si une proposition de loi ou d’amendement » était nécessaire. Cette réserve ne l’empêche toutefois pas aussi de faire passer un cer-tain nombre de messages via son réseau relationnel, puisqu’il connaît bien plusieurs Ministres en place.Devant « un antagonisme et une crispation très forts, ma fonction est de créer des passerelles, tout en res-tant au carrefour des courants ». ■

nathalie Vauchez

LeS « LiGneS SembLenT bOUGeR », SeLOn LeS éLUS

réunion d’inForMation deS aMiS de l’Île de ré

Le mercredi 18 juillet, après une introduction du Maire Léon Gendre, revenant sur la nécessité d’une union totale avec l’État quant aux actions touchant à l’avenir de l’Île de Ré, et déplorant les propos désobligeants tenus envers diverses instances, eut lieu à La Flotte la réunion d’information des Amis de l’Île de Ré. Pierre Bot, président de l’association, après une brève entrée en matière autour du SCoT, approuve volontiers plusieurs des initia-tives de la Communauté de Communes. Le CREZH, le CREZB, le PAPI, le 80/20 de la loi de Pareto, le projet de logements sociaux, le label Pays d’Art et d’Histoire, le renforcement des moyens de transport en commun, ainsi que la rénovation après Xynthia des pistes cyclables, sont autant de projets applaudis par l’A.I.R., et qui ne prêtent pas à discussion selon eux. Toutefois, d’autres posent problème. Un des principaux points d’accroche de l’association avec Lionel Quillet, président de la CdC, concerne le 80/20. Bien que la loi statistique bénéficie d’un consensus, la discussion porte sur l’utilisation de ces 20% urbanisables. En effet, M. Bot reproche à Lionel Quillet d’avoir changé en préconisation, suite éventuellement à des pressions émanant d’autres élus, la prescription inscrite au mois d’octobre dans le D.O.O., touchant à la surface du résiduel constructible. L’A.I.R. s’attache à ce que ce dernier soit maintenu à 53 ha, soit 1000 constructions en raison de la loi littoral, et qu’il soit réparti par communes, s’inscrivant ainsi dans le sillage du courrier de la préfecture du 12 mars 2012.Pierre Bot en appelle aux experts internationaux et met l’accent sur la nécessité de « faire une étude sérieuse » concernant la fréquence de répétition du phénomène Xynthia, et une analyse sur le long terme par les marégraphes concernant l’évolution du zéro topographique de l’I.G.N. (Institut Géographique National).Il conclura la réunion en espérant que le dialogue reprenne car avant qu’il ne se rompe « il était très bon ». L’Assemblée Générale de l’A.I.R. s’est tenue le 7 août 2012, après notre bouclage. ■ Lolita Prieur

un aViS FaVoraBle deS coMMiSSaireS enQuÊteurS

La Commission d’Enquête sur le projet de SCoT de l’île de Ré a émis en date du 30 juillet 2012 un avis favorable à l’unanimité de ses trois membres. Relevant le « réel souci de transparence du Maître d’Ouvrage (NDLR : la CdC), sans jamais réfuter les limites du projet » et notant « sa volonté de compléter la liste des outils de prescription en matière d’urbanisme (minima par-cellaire, espaces boisés classés, aires de mises en valeur de l’architecture et du patrimoine) ».Ceci « sous réserve qu’un accord soit trouvé avec les profession-nels du tourisme, en particulier les exploitants de terrains de campings, du fait de dispositions réglementaires actuelles qui ne correspondant plus aux réalités du terrain et que les secteurs repérés dans le DOO pour l’implantation de bâtiments agricoles mutualisés soit revus ».La Commission va même au-delà des positions du SCoT puisque « si elle se félicite de la décision prise par la CdC de la mise en place d’une nomenclature commune des PLU, elle demande également :- Qu’une réflexion soit conduite à l’échelle du territoire par l’en-

semble des élus sur les zones naturelles enclavées au sein des zones construites,

- Qu’un inventaire précis des offres foncières soit établi.Ces réflexions pouvant atténuer les conséquences attendues de l’application du PPRN ».Une pierre donc dans le jardin des opposants au SCOT. Pourtant les réactions récentes de l’ASSIP (lettre du 1er août) : « sur la question précise du résiduel constructible, notre position, partagée par les autres associations de l’Île n’a pas varié » ou de Patrick Salez à la réunion publique du Bois-Plage montrent que certains « environnementalistes » n’entendent pas se ranger à l’avis de la Commission d’Enquête…Il est d’ailleurs intéressant de noter que parmi les très nom-breuses observations, seulement 5,7 % émanent des défenseurs d’une prescription pour le résiduel constructible.Lionel Quillet a d’ores et déjà annoncé qu’il entend aussi appor-ter des améliorations au SCOT en prenant en compte certaines observations recueillies par les enquêteurs, comme par exemple celles concernant le secteur ostréicole ou le secteur de l’hôtel-lerie de plein air.

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ceT éTé, Le PineAU Se bOiT FRAiS

Les Vignerons de l’île de Ré – ScA UniréRoute de Sainte-marie – 17580 Le bois-Plage-en-Ré

Tél : 05 46 09 71 61 – www.vigneronsiledere.com

DeS méDAiLLeS POUR LeS PineAUX D’UniRéDans l’île de Ré, la coopérative Uniré le laisse venir à maturité dans les grandes barriques et fûts de chênes à l’abri dans

son chai. Le pineau est un vin de liqueur qui fait l’objet d’une appellation contrôlée (AOC) imposant des règles strictes de fabrication. Déjà il ne peut y avoir de Pineau sans cognac. Les cognacs marins de l’île de Ré au goût si particulier lui confère une originalité à nul autre pareil et les pineaux de l’île ont d’ailleurs remporté de nombreuses médailles.

nOUVeAU : L’HeURe D’éTéLa coopérative Uniré produit deux grands types de pineau : blanc et rosé. Le blanc est

vieilli sous bois pendant trois à quatre ans, le rosé de dix-huit mois à deux ans. La démarche d’améliora-tion de la qualité des produits, très présente

au sein de la coopérative ces dernières années, fait qu’un vieux pineau blanc au nom évo-cateur, « Heure d’Été », vieilli sous bois pendant cinq ans, a été mis sur le marché en 2011. Pour les amateurs : à goûter absolument, bien frappé de 6 à 8°C et surtout sans glaçons !

De nos jours, le pineau s’il participe toujours aux événements familiaux, est aussi synonyme de convivialité et de VAcAnceS. blanc ou rosé, il est présent à l’apéritif, entre dans la composition de nombreux cocktails et s'intégrera agréablement aux recettes de votre été. De plus, il accompagne avec bonheur les produits de notre terroir comme le fromage de chèvre, un melon ou un foie gras.

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ActUALitÉ

nous avons interrogé Dominique chevillon, observateur insulaire de longue date, qui a accepté de nous répondre en son nom personnel et non pas au titre des associations dans lesquelles il est administrateur.ré à la hune : Le contexte de l’île est « plutôt chaud » depuis le début de l’année 2012, comment l’expliquez-vous ? dominique chevillon : Le contexte est « plutôt chaud » parce que complexe. La complexité c’est le doute, les inquiétudes, les interrogations et assez souvent, hélas, des agitations improductives avant l’émergence des solutions. Or c’est quand c’est complexe qu’il faut a fortiori garder son calme pour nourrir et étayer de bonnes décisions...L’île de Ré vit une conjonction de contraintes multiples qu’elle a choisies comme le SCOT ou qu’elle subit mal-heureusement comme les conséquences de Xynthia avec le Plan de Protection des Risques Naturels(PPR), mais aussi de menaces perçues ou non comme telles...

ré à la hune : Quelles sont ces contraintes et / ou menaces ?dominique chevillon : La 1ère d’entre elles, c’est le PPRN. Il s’imposera au SCOT qui l’a précédé et va le vider d’une grande partie de son contenu... D’où les inquié-tudes légitimes. Elles sont fondées car quelle que soit l’étendue du PPRN qui est évidemment crucial compte-tenu de la morphologie de l’île, il va créer des situa-tions de « frottements forts ». Par exemple, ce qui était constructible ou pouvait le devenir ne le sera plus ou sous certaines conditions... Cela va créer des situations difficiles en matière de partages, de successions : un lot était constructible, sa valeur en tenait compte il devient inconstructible pour un héritier, un autre lot constructible équivalent a été vendu par un autre héritier, le partage est fait, les parents sont décédés... comment fait-on? Idem en matière d’ISF payé sur la valeur de terrains constructibles qui ne le seraient plus...

La 2ème contrainte, c’est la période d’instabilité d'ici à la fin du PPRN pour les autorisations de construire... on comprend les interrogations de Patrick Rayton à La Couarde.Entre recours de l’État et/ou recours de ceux qui veulent construire c’est la commune qui est « coincée » et il faut donc rapidement finaliser le PPRN mais avec pertinence, ce qui n’est pas facile...La 3ème contrainte c’est que si les communes ne prescrivent pas dans leur Plan Locaux d’Urbanisme (PLU) des instruments de maîtrise de la parcellisa-tion des terrains, nous aurons des villages « bunke-risés » par la densification des surfaces urbanisable, conséquence inéluctable de la raréfaction des terrains due au PPRN...La 4ème contrainte, c’est l’écotaxe. Sur les financements qu’elle permet, mais surtout sur son aspect dissuasif en tant que péage... Des forces variées et diverses contestent son existence. Si le péage venait à disparaître se serait la ruée sur l’île pour des visites d’une heure ou deux, avec l’envahissement des routes... C’est une vraie menace.La 5ème menace que certains ignorent encore, c’est l’arri-vée au Port Autonome de La Rochelle d’activités complè-tement antagonistes avec le statut qualitatif et environne-mental de l’île et de La Rochelle. Ces activités (HOLCIM, SISP, ENVIROCAP...) porteuses de risques technologiques majeurs (Seveso 2) sont de vraies menaces pour les habi-tants insulaires et les Rochelais... On peut remercier le conseil municipal de La Rochelle...La 6ème menace, non visible pour le plus grand nombre, c’est la dégradation de la qualité des eaux marines littorales passées de la qualité A à la qua-lité B. C’est une situation très inquiétante pour toutes

les activités qui vivent de la mer (conchyliculture…). Gérald Viaud, Président du Comité Départemental de la Conchyliculture partage notre sentiment. Le Port Autonome de La Rochelle participe à cette dégradation (boues polluées de Clapages, etc.).La 7ème menace est liée à une conjoncture macro-éco-nomique française défavorable qui se concrétise dans les consommations des vacanciers dans l'île depuis ce printemps. Elle était annoncée, on y est et l'île n'y échap-pera pas, d'autant plus qu'elle n'a toujours pas décidé et engagé une réelle stratégie en matière de tourisme. Une politique touristique à haute valeur ajoutée est possible, le patrimoine historique et naturel le permet... encore faut-il le promouvoir après l'avoir choisi.Enfin la dernière menace, c’est la radicalisation des relations entre les différents « groupe sociaux ». Entre l’État, ses services et les élus, entre résidents perma-nents et secondaires, entre l’économique et l’environ-nemental, entre les actifs et les inactifs, avec certaines associations...Ceux qui nourrissent ce type de débats défendent généra-lement des intérêts strictement individuels contre l’intérêt général... Cela n’a pas de sens et pour ma part je trouve cela détestable. Des menaces de mort ont été proférées, c’est inadmissible, il faut le dénoncer.La situation complexe en termes de contraintes pour l’île nécessite du sang froid, du doigté, de la qualité rela-tionnelle pour de bonnes analyses partagées. Et aussi l’acceptation du débat même quand les arguments ne sont pas les siens... C’est la seule voie pour des déci-sions pertinentes conformes aux intérêts supérieurs de l’île... ■

Propos recueillis par nathalie Vauchez

menAceS SUR L’ÎLe De Ré

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R É À L A H U N E - 8 A o û t 2 0 1 2 - N ° 7 4 1515

sAvEURs

Déjà installé à Saint-martin, le pâtissier traiteur éric Vignot est désormais présent dans la zone artisanale de Loix.

Un superbe cadeau pour les 15 ans du « Fleur de Ré » : L’obtention de la charte qualité 2012.

Éric Vignot a ins-tallé ses activi-tés dans un bel

espace, à côté de la miellerie et face à la Librairie Quillet. Il étoffe le concept tra-

ditionnel du traiteur en proposant une terrasse abritée de parasols où il est possible de s’atta-bler pour consommer à toute heure une petite restauration sympathique accom-pagnée d’un café ou… d’une coupe de champagne. L’essentiel est que chaque ingrédient soit de qualité, le sandwich personnalisé, la pâtisserie aussi bien que le café ou le champagne. Car la qualité est la caractéristique première de cette enseigne.Une rôtissoire permet de se procurer des poulets ou jambonneaux tout chauds. Quant à la pâtisserie, elle règne dans les vitrines réfrigérées avec des spécialités typiquement maison comme la Juline, un gâteau tout chocolat ou le Baobab, sorte de baba au rhum renversé.Côté traiteur, Éric Vignot répond à toutes les demandes

depuis le dîner entre amis jusqu’aux réceptions à caractère familial ou d’entreprises. Il livre à domicile, sert à domicile et fournit si vous le désirez pour vos repas un chef dans l’esprit « restaurant chez vous ».Côté cave, il y a de belles découvertes à faire. Stéphane Thomas, sommelier ayant travaillé chez Anne-Sophie Pic à Valence et plus récemment au Richelieu à La Flotte, a rejoint l’équipe d’Éric Vignot. Il a mis son

expérience, ses connaissances et ses rela-tions au service de l’élaboration d’une cave originale qui comprend ses coups de cœur dont les vins de Thierry Michon, certains grands classiques tel le Chablis et une très belle sélection des Champagnes Vignon à Épernay.Au-delà de la nouveauté, c’est un endroit à découvrir, qui de plus est relié au centre de Loix par une navette gratuite et dispose

de facilités de parking également gratuites ! ■catherine bréjat

C’est nouveau. Alors venez chez Magaly décou-vrir « Les glaces de Rosalie » (sans doute une cousine éloignée de Magaly ?!) fabriquées

à la ferme.Non, ne cherchez pas de ferme sur l’îlot du port de Saint-Martin vous perdriez votre temps et votre énergie. C’est à Yzernay (49360) qu’elle se situe, de son nom : « Le chêne Charron ». C’est donc là-bas que sont confectionnés avec le lait du jour, sans conservateur, sans colorant artificiel et sans injection d’air, les plus de quarante parfums de glaces et sorbets, ainsi que les desserts glacés que pourra proposer Magaly, par exemple pour les fêtes de fin d’année, car la boutique de Magaly reste ouverte à l’année.

Nouveau également chez Magaly, les macarons de monsieur Andrieu qui fut durant quinze ans chef pâtis-sier chez Ladurée à Paris et qui, depuis décembre 2011, a ouvert sa propre pâtisserie/salon de thé place des Grands Hommes à Bordeaux. Si les dix-huit parfums des macarons Andrieu sont arrivés dans l’île, livrés chaque semaine, c’est grâce au gendre de Jean-Claude Arnaud, Geoffroy, pâtissier dans la maison Andrieu.à découvrir et à consommer sans modération, vrai-ment. Un gourmand gourmet qui vous parle. ■

Jean-Pierre Pichot

Une SecOnDe ADReSSe POUR éRic ViGnOTAPRèS LeS cHOcOLATS, GLAceS eT mAcAROnS DébARQUenT SUR L’ÎLOT

E n effet cette année La Case Bleue fête les 15 ans du « Fleur de Ré » ses fameux fromages de chèvre régionaux salés à la

fleur de sel de l’Île de Ré.C’est aussi cette année que son équipe du Bois Plage s’est vue décerner par la chambre de commerce la Chartre Qualité 2012 avec une note de 10/10.Cette Charte s’obtient après passage au crible de critères bien précis concernant l’accueil, le service et le conseil aux clients. La Case Bleue se donne pour objectif de proposer à sa clientèle (locale et

de passage) un vaste choix de produits laitiers régionaux et n’hésite pas à vous les faire déguster sur ses stands ! ■

LA cASe bLeUe

éric Vignot - Pâtissier Traiteurzone Artisanale de Loix05 46 35 60 44 - [email protected]

magaly et son chariot de glaces

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R É À L A H U N E - 8 A o û t 2 0 1 2 - N ° 7 41616

çA boUgE À sAiNtE-mARiE-dE-RÉ

Quatre matinées par semaine, Bénédicte Touchard, Jérôme Briand et leur trait poitevin Rodin Richardière ont en charge la collecte des

déchets sur les plages maritaises de Montamer et de la Basse Benaie.Expérimentale l’an passé, l’opération a été reconduite cette année pour les deux mois de juillet et août par la mairie de Sainte-Marie, soucieuse avec plusieurs acteurs locaux (Ré Nature Environnement, LPO, centre équestre « Les quatre fers à l’air ») de l’entretien des espaces natu-rels fragiles envahis durant la période estivale.

Silence, on trie !

Avec l’utilisation d’un cheval, pas d’engin motorisé bruyant et polluant ramassant les déchets sans

discernement comme cela se pratique sur d’autres plages rétaises. De plus, Bénédicte et Jérôme trient ce qu’ils collectent, laissant notamment en place cet écosystème qui fourmille de vie qu’est la laisse de mer pour se focaliser exclusivement sur le non naturel.Si les déchets prélevés quotidiennement atteignaient début juillet les 40 kilos, en ce début de mois d’août, ils ne sont plus que de 4 à 5 kilos en moyenne. Faut-il y voir là une explication en rapport avec des paramètres naturels comme les coefficients de marée, la météo, etc., ou bien une prise de conscience des « baigneurs » face à ce type de ramassage écologique ?

L’autre grand intérêt de cette opération réside dans sa dimension patrimoniale, du fait que Bénédicte et Jérôme ne font appel qu’à des animaux de race locale, ainsi ce trait poitevin mulassier qu’est Rodin.« Actuellement, seule la commune de Sainte-Marie a opté pour cette pratique de nettoyage de ses plages. à savoir que d’autres milieux naturels rétais – je pense plus particulièrement aux espaces boisés – pourraient être également débarrassés de leurs déchets de la sorte. Sur la plage de Montamer, plus étendue que celle de la Basse Benaie, nous attelons à Rodin un avant-train à trois points. Ce matériel, plus moderne nous offre la possibilité de tracter soit une balayeuse, soit une broyeuse, voire tout autre type de plateau, autorisant une éventuelle utilisation en ville de la traction animale comme l’ont déjà adop-tée un certain nombre de villes en France », précise Bénédicte Touchard.Comme quoi l’avenir pourrait très bien être dans le cheval ! ■

Jean-Pierre Pichot

Le meeting s’est déroulé selon un ordre du jour en cinq points. Le premier item concernait les méthodes de fonctionnement que l’opposition

qualifie de « surprenantes ». Elle déplore en particulier la difficulté qu’elle rencontre à obtenir des informa-tions ou prendre connaissance de dossiers et estime être moins bien informée qu’un citoyen lambda. C’est pourquoi les membres de Réagir ont saisi la CADA (1), en tant que citoyens puisque cela ne leur est pas pos-sible en tant qu’élus, afin d’accéder à des informations qui leur ont finalement été communiquées pratique-ment simultanément par la mairie. Le second point était relatif à la ZAC (zone d’activité commerciale) que la mairie souhaite installer en site classé, initia-tive qui aurait de nombreux opposants dont Maxime Bono que les membres de Réagir ont rencontré à ce sujet. Le bassin d’irrigation vient en troisième position de leurs préoccupations. Francis Villedieu et Marie-Noëlle Mounier insisteront sur le fait que c’est un projet structurant pour la commune et qu’il est donc regrettable qu’il ne progresse pas plus vite. Les frais d’enlèvement du sable et des gravas très onéreux et les analyses indiquant une qualité insuffisante de l’eau retardent l’avancement de ce dossier. Mais Francis

Villedieu « veut souligner que si on ne voulait pas le faire, on s’y prendrait pas autrement ». Le comité de pilotage de la salle des fêtes, point 4 du programme, est qualifié de fantoche. Là aussi, Réagir s’agace de ce que rien n’avance et demande où en est l’appel d’offres pour les travaux devant débuter en septembre place d’Antioche.

Quant au budget, il est selon Réagir « opaque ». Francis Villedieu explique que n’ayant pas eu le temps d’étudier le bud-get préalablement, les membres de l’opposition se sont abstenus de le voter.On a parfois l’impres-sion que le mur d’in-compréhension entre la majorité et l’opposi-tion tient plus à la forme qu’au fond. Les deux ont pourtant intérêt à réus-sir à travailler ensemble pour que cette manda-ture ne soit pas perdue. Le ton plus modéré que d’habitude des interve-nants, l’expression de la volonté de travailler en commun en conclusion

de la séance donnent à penser que ce n’est peut-être pas impossible. ■

catherine bréjat1. CADA : Commission d’accès aux documents administratifs

écOLOGiQUe eT DAnS Le ReSPecT DU PATRimOine

DeUXième RéUniOn PUbLiQUe De RéAGiR POUR SAinTe-mARie

Rodin et l’avant-train, plage de montamer

Fidèle à ses promesses électorales d’informer les citoyens maritais de son action, Réagir pour Sainte-marie, liste d’opposition de la mairie, organisait le 29 juin dernier, salle des Tamaris, sa deuxième réunion.

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R É À L A H U N E - 8 A o û t 2 0 1 2 - N ° 7 4 1717

toURismE

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40

Un enveloppement d’algues apporte une reminéralisa-tion du corps, une relaxation et un bien-être…

Pour un excellent résultat :- faites un gommage du corps au préalable pour éli-

miner les cellules mortes et favoriser le passage des oligo-éléments

- pratiquez 5 à 10 minutes de sauna avant l’enveloppe-ment pour dilater les pores de la peau

Les algues sont chauffées et appliquées en couche fine sur l’ensemble du corps, ce qui a pour effet de décon-tracter mais aussi de revitaliser et d’hydrater.

La personne est ensuite recouverte d’un film plastique et d’une couverture chauffante afin d’augmenter la sudation et d’optimiser le processus.

La durée du soin est de 20 minutes pendant laquelle la chaleur produite ouvre les pores de la peau, qui absorbent alors plus rapidement les sels minéraux, oligo-éléments, protéines et vitamines contenus dans les algues.

Venez profiter de ce soin au centre de thalassothéra-pie Le Richelieu.

REMINERALISEZ-VOUS AVEC LES BIENFAITS DES ALGUES…

Le RichelieuIle de Ré

La création de la 5ème étoile est l’une des nouveau-tés de la réforme destinée à moderniser l’hôtelle-rie française. Pour Le Richelieu, qui appartenait

précédemment à la catégorie 4 étoiles luxe, cette nou-velle étoile correspond plus à une régularisation qu’à une récompense qui viendrait couronner une refonte totale de l’établissement et de ses prestations. Le Richelieu béné-ficie de sa 5ème étoile depuis le 12 juillet et cela n’a rien changé à sa gestion courante, ni au taux de satisfaction de la clientèle qui reste élevé. Tout au plus cette nouvelle qualification apportera-t-elle plus de lisibilité pour la clientèle étrangère, qui s’étonnait de ne pas trouver de catégorie 5 étoiles dans notre pays alors que c’est majo-ritairement le cas ailleurs dans le monde et permettra-t-elle au Richelieu d’affirmer encore sa position en tant qu’établissement de luxe à l’international.Si tous les acteurs de l’hôtellerie et du tourisme sont, évidemment, au courant de manière détaillée de cette réforme du classement hôtelier, qu’ils viennent de vivre à travers leurs établissements, il n’en va pas de même des clients qui n’ont fait l’objet d’aucune information particulière. Le 4 étoiles actuel étant l’équivalent du 3 étoiles précédemment, le consommateur non averti qui croit descendre dans un 4 étoiles ne dispose en fait que des prestations d’un 3 étoiles antérieur. Priorité au maintien de la qualité

Richard Gendre, directeur de l’Hôtel Richelieu, souligne : « ce qui est important, c’est le maintien de la qualité

dans lequel de nombreux facteurs interviennent dont beaucoup ne sont pas dans la grille de contrôle des 5 étoiles qui se préoccupe plus de l’immobilier que du service, la qualité du service tient dans l’implication et le professionnalisme des équipes ce qui est le cas au Richelieu. C’est la constance de la qualité dans les prestations de la thalasso, de l’hôtellerie et du restau-rant qui fait que nous arrivons à maintenir chaque année un taux moyen de remplissage de 68 % à 70 % sur onze mois, avec un fort taux de satisfaction de la clientèle. »Il est un peu tôt pour apprécier les résultats de cette saison, qui pour Le Richelieu débute en février, mais le taux de remplissage remonte régulièrement depuis 2009 et a atteint 71,90 % en 2011, taux très honorable dans ce secteur d’activité. Un bon taux de fréquentation ne règle pas tout, mais on est loin des rumeurs dont Le Richelieu fait l’objet régulièrement. « Le Richelieu fait l’objet d’un intérêt très largement disproportionné et pas toujours bienveillant, que je ne peux pas m’expliquer autrement qu’à cause de la personnalité très particulière de son fondateur » nous confie Richard Gendre.Impossible de rencontrer Richard Gendre sans évoquer l’AODT, qui semble moins active ces derniers temps. Ardent défenseur de la vie permanente dans l’île et d’un développement économique maîtrisé, Richard Gendre, en tant que président de l’AODT, s’est beaucoup investi dans l’élaboration du SCOT dont il a suivi toutes les réunions auxquelles il a été invité. « J’y ai consacré beaucoup de temps en 2010 et 2011 pour arriver à la conclusion que nous prêchions dans le désert, lorsque sur plus de 30 participants nous n’étions que 2 à représenter le monde économique, dans le cadre d’un processus où tout semble joué d’avance, on a très envie de revenir gérer son entreprise. Je pense que l’AODT en tant que co-gestionnaire aimable d’Ile de Ré Tourisme ne joue pas son rôle, il est aujourd’hui indispensable que les repré-sentants du monde économique se fassent entendre avec plus de vigueur, les élections municipales à venir pourraient être une bonne occasion de le faire. » ■

catherine bréjat

LA 5ème éTOiLe De L’HÔTeL RicHeLieU : Une RéGULARiSATiOn

SiTe en Scène LA FLOTTe :

LeS VOYAGeURS DU cieLDans le cadre du nouveau classement des hébergements touristiques, les 4 étoiles de l’Hôtel Richelieu à La Flotte, se sont transformées en 5 étoiles.

Terrasse avec vue sur mer

«Bonsoir, c'est Alain Souchon », la représentation commence, la voix résonne au quatre coins du centre

du village, et le port brille de mille feux. La brève introduction retraçant l'origine de l'association, introduit les conteurs, Corinne Touzet et Allain Bougrain-Dubourg, qui porteront cette aventure de leur voix douce jusque dans le cœur de l'auditoire. La musique alterne avec la narration, passant du swing aux percussions africaines, et s'accorde aux épreuves, pays et saisons traversés. Le ciel s'enflamme aux couleurs de ces péripéties, il se pare de rouge dans les moments critiques, embrasant le phare, et arbore des teintes plus douces dans les moments de légèreté et d'insouciance. Le final de ce ballet « de feux » éclaire la nuit noire de toutes les nuances imaginables, et les choeurs du Dogora d'Etienne Perruchon s'élèvent dans les cieux aussi haut que les fusées. L'enchantement prend fin. Les spectateurs conquis, migrent vers leur voiture et maison, regardant les réverbères aux formes du peuple aérien, qui ornent le port, et se laissent aller à rêver… car « qui n'a pas fait ce rêve merveilleux de s'envoler comme l'oiseau ? ». ■

Lolita Prieur

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bULLEs dE RÉ 2012

les meilleurs étaient là

Les plus grands dessinateurs et scénaristes actuels avaient répondu à l’invitation d’Olivier Poirier :Parrain incontournable du festival, Crisse simple et généreux, était très sollicité. Entouré de nom-breux talents: Achde, Jacques D. Portes, Dany, Erroc, Didier Poli, André Chéret, Nicolas Mitric, Jenfevre, Yannick Corboz, Vuillemin, Rodrigue, Olivier Grenson, Keramidas, Turk & De Groot, Luc Turlan, Blanco & Perrin, Charb’, Le Fab, Nicolas Tabary, Pierre Alary, Thomas Duranteau, Moguerou, Charb’... tous étaient là pour le plus grand plaisir de leurs fans.

un public de passionnés

La bande dessinée touche tous les publics, jeunes et moins jeunes. Certains sont venus spécialement sur Ré, pour rencontrer leurs auteurs préférés, scé-naristes et dessinateurs adorés.Parmi eux, nous avons rencontré Juan Sanz, venu de sa province d’Aragon en Espagne pour vivre sa pas-sion de la bande dessinée au festival de Saint-Martin. « Ma passion m’accompagne au quotidien dans l’hô-tel “26 Labrador” que je gère près de Saragosse, où chambres et suites portent le nom de dessinateurs célèbres comme Hugo Pratt, Hergé etc. La décoration

est entièrement faite de bandes dessinées et vous trouverez même des fauteuils “Milou” dans cet hôtel unique au monde. »Partenaire du festival et amoureux de l’Île de Ré, Juan Sanz était fier du choix de l’invité mystère du festival, espagnol et francophone, comme lui.

un invité mystère prestigieux

Par sa présence et son talent, il a donné une dimension internationale au festival Bulles de Ré. Difficile d’imaginer que le célébris-sime auteur de bandes dessinées espagnoles Juan Guarnido serait l’invité mystère. Ces albums sont connus et traduits dans le monde entier. Avec son complice scénariste Juan Diaz Carnales, il est l’auteur de la mythique série des Blacksad, qui depuis plus de dix années met en scène un chat détec-tive privé dans des enquêtes et aventures toujours palpitantes.Né à Grenade (Espagne) en 1967, Juan Guarnido dessine depuis sa plus tendre enfance et a fait ses études aux Beaux-Arts à Grenade. Très vite, il conçoit plusieurs fanzines et publie des illustrations chez Comics Forum - Planeta de Agostini pour l’édi-tion espagnole de Marvel Comics. En s’installant à Madrid, il travaille aux studios d’animation Lapiz Azul. Il y fait la connaissance de Juan Diaz Canales, qui deviendra son scénariste pour Blacksad.Depuis 1993, Juan Guarnido, espagnol francophone, travaille aux studios Walt Disney de Montreuil comme dessinateur des décors, puis comme animateur. à son palmarès : les décors dans Dingo et Max, en 1995, les décors dans Le Bossu de Notre-Dame en 1996, l’animation du personnage Hadès sur le des-sin animé Hercule en 1995, le dessin de la panthère Sabor et l’animation du père de Tarzan dans Tarzan

en 1999 et un travail sur le personnage d’Helga dans Atlantide, l’empire perdu en 2001.

un palmarès à la hau-teur de son œuvre

Les fans ont vite assailli le stand pour des dessins autographes ! Il faut savoir que depuis l’an 2000, la série Blacksad éditée chez Dargaud est un succès de librairie. Quelque part entre les ombres sort en 2000, Artic-Nation en 2003, Âme rouge en 2006, L’Enfer,

le Silence en 2010.Il publie aussi Sorcelleries, avec Teresa Valero aux éditions Dargaud, Le bal let des mémés en 2008, Que la lumière soit fête ! en 2008. En collaboration avec Juan Diaz Canales, il réalise Les des-sous de l’enquête en 2001 aux éditions Imbroglio, L’histoire des aquarelles en 2005 aux édi-tions Dargaud et le tome 2 parait en 2010.Infatigable auteur dessinateur, Juan Guarnido collec-tionne les prix les plus prestigieux, comme le prix Albert Uderzo en 2002, le prix du meilleur album au festival d’Angoulême pour Blacksad : Âme rouge en 2006 et aussi le prix de la série pour la série Blacksad, éditée chez Dargaud.

le « coup de cœur » pour un premier album plébiscité par le public

Aventure exaltante pour Stéphane Blanco, professeur de mathématiques, scénariste, et de Laurent Perrin, tailleur de pierre, dessinateur, qui se retrouvent au coeur du festival Bulles de Ré parmi la fine fleur de la bande dessinée française et espagnole.Venus des Deux-Sèvres voisines, ils ont eu l’excellente idée d’unir leurs talents pour réaliser un premier album édité chez Caraibéditions, au titre évocateur de l’histoire du bagne de Guyanne : Aux Îles, point de salut. Au hasard d’une rencontre, Paulette, une vielle dame, fille d’un ancien surveillant du bagne de Guyanne, a raconté à Stéphane Blanco son départ avec son père à l’âge de six ans, 35 ans de sa vie en Guyanne, et sa vision du bagne. Des arguments historiques qui compléteront la documentation

LA bAnDe DeSSinée : Un ART mAJeUR QUi cOnVienT AUSSi AUX mineURS !La participation des plus grands dessinateurs et scénaristes de bandes dessinées, la météo et le cadre de la barbette, ont assuré le succès du festival “bulles de Ré” à Saint-martin. Du 27 au 30 juillet, chaque jour, de l’ouverture à la fermeture, le public s’est pressé nombreux, sous le chapiteau. Obtenir un dessin autographé des auteurs sur son album préféré se méritait après quelques moments d’attente.

Le dessin de Juanjo Guarnido a atteint 1900 € aux enchères au profit de la LPO

Stéphane blanco (à gauche) et Laurent Perrin (à droite) : un beau succès !

Le public sollicite les dessins autographés

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bULLEs dE RÉ 2012archivée et photographiée par nos Stéphane et Laurent. De quoi nourrir l’écriture du scénario romancé de Stéphane et d’inspirer notre dessina-teur Laurent Perrin. C’est donc à travers les yeux d’une petite fille, Léa, que le lecteur est plongé dans l’univers du bagne. Aux îles, point de salut est un récit, entre témoignage historique et roman, où une grand-mère en voyage en Guyane en 1999 raconte ses souvenirs à sa petite fille.Les lecteurs rétais y reconnaîtront les décors remar-quables de Saint-Martin et apprécieront la qualité de cet album très fin, documenté et bien dessiné. Confidence : le succès de ce premier album encou-rage Stéphane et Laurent à récidiver. Et la citadelle martinaise pourrait bien figurer dans ce prochain album !

la vente aux enchères de dessins originaux au profit de la lPo

Pour clôturer ce festival, Olivier Poirier prenait le rôle de commissaire-priseur pour animer une vente aux enchères de dessins originaux et uniques, réalisés par tous les dessinateurs. La vente des 24 œuvres atteignait la coquette somme de 15 200 e au profit de la Ligue de Protection des Oiseaux.En recevant ce chèque, le Président de la LPO Alain Bougrain-Dubourg remerciait les acheteurs

pour leur générosité, le public pour son soutien et l’intérêt qu’il porte à l’action de la LPO, les auteurs des œuvres offertes, et les organisateurs pour ce choix.Alain Bougrain-Dubourg associait le dessinateur Charb, présent à ses côtés, et le journal Charlie-Hebdo pour la réalisation de l’album Du goudron et des plumes vendu au profit de la LPO.

« Bulles de Ré » 2012 a permis à un public de connais-seurs heureux, de faire de belles rencontres avec des auteurs qui ont réalisé la performance de dessiner pour leurs « fans » pendant deux jours et demi, sans lever le crayon de la feuille de papier ! ■

michel Lardeux

le PreMier Bilan de l’organiSateur,

oliVier PoirierL’édition 2012 du festival “Bulles de Ré” aurait accueilli 12 000 visiteurs selon Olivier Poirier.« L’après-midi du vendredi a permis aux vacan-ciers en fin de vacances de nous rendre visite. En conséquence, nous relevons une augmen-tation des ventes d’album liée à un public plus important et plus motivé que l’an dernier.L’invité mystère nous a permis de faire le buzz’. La plupart du public avait deviné son identité, mais la surprise fut énorme pour tous samedi matin ! Beaucoup de monde s’est précipité à la librairie pour acheter les bandes dessinées de Juanjo Guarnido et les faire dédicacer sur le stand du 26 Labrador, un de nos partenaires principaux, avec Mille sabords.De plus, les nombreuses animations durant tout le week-end ont rythmé le festival.Entre la causerie Tintinophile, le cosplay ou encore la vente aux enchères qui a rapporté 15.200 € à la LPO, le public a trouver son bonheur.Le festival va devenir un élément incontour-nable de l’été sur l’île de Ré.Rendez-vous l’année prochaine. »

Alain bougrain-Dubourg reçoit le chèque de 15 200 e pour la LPO

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zAp’ARts

P lusieurs locaux dans la Galerie de l’Îlot étant restés vacants à l’approche de la saison, Patrick Poireau, propriétaire des galeries PromenArts

dans l’île, a eu la riche idée d’en dédier l’un d’entre eux au seul Jean-Louis Foulquier.Ainsi, dans cet espace 100 % Foulquier, ouvert jusqu’à ?... Patrick Poireau n’ayant pu donner de date limite à cette exposition, « cela pouvant durer autant que nécessaire », sont exposées de nombreuses toiles récentes de l’artiste, résultat de plusieurs mois d’ate-lier post-prestation théâtrale (« La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » de Philippe Delerm) en vue d’une exposition qui s’est tenue début juillet en l’abbaye de Stavelot, proche de la ville de Spa, en Belgique.

« Ce travail est quelque peu différent de ce que j’avais jusqu’alors l’habitude de peindre. Y’a moins de “gueules”, par contre, il y a plus de situations, telles mes commères ou mes nanas-yoga et une touche de tauromachie façon Foulquier. Bien franchement, je ne m’attendais pas, dans Saint-Martin, à bénéficier d’un tel espace pour moi seul. Je suis bien sûr ravi et je vais pouvoir rester serein d’ici la prochaine reprise du tournage de “Vive la colo” qui, en avril dernier a fait un tabac sur TF1. Un tournage qui, prévu pour durer jusqu’au 17 octobre, va me permettre de rester un peu dans le coin, de me partager entre La Rochelle et l’île de Ré, ceci avec même une scène qui sera tournée le 3 ou le 6 septembre en compagnie de Catherine Jacob à “La Baleine Bleue”…à deux pas de la Galerie ! ». ■

Jean-Pierre Pichot

O riginaire de Blois, Michel Maly part vivre son enfance

à Montélimar avec son père chirurgien durant la guerre.

Dans cette Drôme Provençale généreuse en couleurs et en paysages, il découvre par hasard à l’âge de 19 ans sa future demeure, « La Galée », une bâtisse isolée en bordure du Rhône entourée d’arbres cen-tenaires. Le cadre naturel est posé, l’artiste peut dès lors se consacrer à son art.

libre de ses choix

Le long des murs, les tableaux s’accumulent, les séries s’enchaînent dans une boulimie sans fin.« L’avantage avec la peinture, c’est qu’on peut peindre jusqu’à ce qu’on devienne gâteux. »Ni retraite, ni 35 heures ne pourront jamais le tenter, il estime qu’en une vie, un peintre peut composer

environ 3 000 toiles. Venise, la Toscane, les bis-trots, Maly garnit l’atelier de souvenirs ramenés de ses nombreux voyages en Italie, terre d’inspiration perpétuelle parmi quelques autres tels New York ou la mer du nord. « L’inspiration, je l’a trouve partout, sans programmation, je n’aime pas bien ça même dans la vie. »Des formes simplifiées, des couleurs contras-tées, l’artiste révèle, suggère, évoque des sujets dépouillés de superflus dans un jeu de lumières méditerranéennes.« J’aime tout en Italie, la cuisine, le vin, les gens, l’ambiance, les bistrots… tout. »Pour Maly, peu importe les critiques d’art, il peint au gré de ses envies, instinctivement. « Quand on peint, on tend la main, si l’autre la prend c’est l’osmose, on aime ou on n’aime pas… ». Une osmose qui ne connaît ni les frontières ni la barrière des langues puisque ses tableaux voyagent partout dans le monde. ■

Jean-Pierre Pichot

Un eSPAce FOULQUieR eST OUVeRT SUR L’ÎLOT

LA mAiSOn cAiLLAUD AccUeiLLe Le PeinTRe micHeL mALY

infos : www.promenarts.com

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Saint-Martin-de-réQuai Launay-razilly sur l’îlot – face à l’écluse

la couarde-Sur-Mer58 Grande rue

centre-ville – rue piétonne

PIOTR WOJCIK – Galerie de Saint-Martin-de-récoup de proJecteur sur ses œuvres du 10 au 12 août.

PasCal bOyeR – Galerie de Saint-Martin-de-récoup de proJecteur sur ses œuvres du 24 au 26 août.

en septemBre : exposition exceptionneLLe des photos

de VIRGINIe HOCQ + d’infos sur : www.promenarts.com

www.facebook.com/promenarts.galerie

L e s G a L e r i e s s o n t o u v e rt e s to u s L e s J o u r s d e 1 0 h 3 0 à 1 3 h e t d e 1 5 h à 1 9 h & s u r r e n d e z -vo u s a u 0 6 0 7 3 0 42 1 4

Une galerie lui est dédiée sur l’îlot

Rétais de cœur, le comédien Xavier maly organise chaque année en la maison caillaud à Ars-en-Ré une exposition pour présenter les œuvres de son père, l’artiste peintre michel maly. cette année, la « maison » lui ouvrira ses portes du lundi 13 août au dimanche 19 août inclus. Tous les jours 10h30/13h et 15h30/19h – contact 06 87 61 53 93

Shooting Photo à la galerie JaMault d’arS

Les 19 et 20 août aura lieu à la Galerie Jamault d’Ars-en-Ré, un shoo-ting photos du pho-tographe Christian McManus. L’idée de l’artiste est d’utiliser les dernières pellicules Polaroïd qui lui restent et qui ne sont plus fabri-

quées, dans la réalisation de portraits de famille. Une dizaine de « tribus » auront donc la chance de se faire tirer le portrait sur ce support d’un genre particulier, que maîtrise à la perfection le profes-sionnel. Sur inscription.

Galerie Jamault, 6 place carnot - 17590 Ars-en-Ré Tél. 05 46 43 34 94

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zAp’ARts

Scène du phare

Le 14 août, à 20h20, Florence Grimal, l’un des coups de cœur du festival, n’a pas peur de s’attaquer au père du piano jazz moderne, avec « Sur les pas de Bill Evans ». Elle sera suivie à 22h30 par Kyle Eastwood, fils de qui

vous savez, bas-siste et contrebas-siste, compositeur des musiques de films de son père qui nous offrira des morceaux de son

dernier album « Songs of the Château » enregistré dans un château bordelais. Le 15 août, c’est Thomas Enhco, petit-fils du chef d’orchestre Jean-Claude Casadessus, et son trio qui s’empareront de la scène. Thomas commence à jouer

du violon à 3 ans, du piano à 6 et à 9 ans, il accompa-gnait Martial Solal au festival de jazz d’Antibes. 3ème prix du Concours international de Piano Jazz Martial Solal en octobre 2010, il s’est vu remettre la même année le Django d’Or-nouveau talent. Il sera suivi par Jacky Terrasson, un Franco Américain ayant remporté le célèbre prix Thelonious Monk en 1993 et qui a reçu en 2002 une Victoire du Jazz pour son album « Smile ».Soirée nostalgie le 16 : Dany Doritz, patron du Caveau de la Huchette, compagnon de route des grands noms du jazz et son quintet accom-pagneront Scott Hamilton, digne héritier de Coleman Hawkins et Lester Young. Puis China Moses, fille de Dee Dee Bridgewater, aussi jolie, dynamique et pleine de swing que sa maman nous enchantera en

interprétant les classiques des grandes divas noires comme Bessie Smith, Ma Rainey, Nina Simone…

les nouveautés

Deux nouvelles scènes apparaissent : la Scène du Passage qui accueillera deux concerts chaque jour : l’un à 17h où les jeunes talents participeront à un concours organisé par Cristal Prod et l’autre à 18h30 consacré

aux talents régionaux et Top on the Green qui accueillera les clubbers.Nouveau aussi et à suivre parce que ce sont des moments extraordinaires où tout peut arriver : Jam Session round Midnight. L’un des restaurants restera ouvert chaque soir du festival pour que les

musiciens puissent s’y retrouver et jouer ensemble. ■catherine bréjat

L a 15ème édition du festival « Jazz en Ré », installé chaque été parking de la Courtine sur le port de Saint-Martin, se déroulera cette année du 17 au

20 août 2012. Un festival désormais organisé par l’as-sociation « Jazz en Ré » que préside Daniel Lagarde.

une ambition, un défi

L’ambition des membres de l’association est de faire découvrir ou redécouvrir à un public qui s’avère d’année en année de plus en plus nombreux, toutes les formes de jazz (Manouche, Nouvelle Orléans, Classique, Électrique...).Le défi est de continuer à proposer un festival de qua-lité et entièrement gratuit. Sur scène se succèdent aussi bien des professionnels de renommée nationale ou internationale (Greg Zlap en 2011, Rachelle Plas en 2012) que des artistes amateurs locaux.En effet, chaque soir, faisant suite aux Jazz Band chargés d’animer le port, en première partie la scène est ouverte à de jeunes artistes rétais et régionaux : After Swing, Anne Charlotte Stecker Quintet, Laurent Damont Quartet et Trompette d’Occasion. Leur suc-céderont des artistes de renom tels Rachelle Plas

(jeune harmoniciste et chanteuse de blues), Jean My Truong Qunintet avec Irving Acao (sax cubain), Philippe Ménard (bluesman), le Swing Quartet de Paris avec Ahmet Gulbay (pianiste) ou bien encore La Canne à Swing (manouche).« Quatre soirées », rappelle Daniel Lagarde qui ne pourraient avoir lieu sans l’engagement des béné-voles de l’association, de l’important soutien logistique et financier de la commune de Saint-Martin-de-Ré, des partenaires institutionnels (Communauté de Communes de l’île de Ré, Département de Charente-Maritime, Région Poitou-Charentes) ainsi que de très nombreux partenaires privés ». ■

Jean-Pierre Pichot

La cinquième édition de RIV’JAZZ à Rivedoux, s’est déroulée en plein-air pour le plaisir de tous. Profitant du beau temps, le fidèle public de ce

festival convivial et chaleureux, pouvait apprécier les meilleures formations de jazz amateurs de la région Les improbables, Ruba jazz, Hal, DS 21, Hoctopus et Lazy jazz obtenaient un beau succès. Nouveauté : le talen-tueux quartet professionnel Paris-Paname animait la soirée du 21 juillet, devant un nombreux public, qui dînait sur place avec les plats créoles de la Case des Iles. Fidèle à toutes les éditions, le groupe Lazy-Jazz clô-turait la soirée du dimanche 22 juillet de fort belle manière. Jean-Pierre Deligny, grand pianiste, eut le geste élégant de saluer le créateur de ce festival, José Giovanini, lui confiant son clavier pour jouer un dernier standard très enlevé avec Lazy Jazz.Honoré par de longs applaudisements du public,

entouré de ses amis, « Docteur Jazz » très ému, remerciait tous les musiciens qui avaient répondu à son invitation, le public fidèle, le Maire : Patrice Raffarin et la municipalité pour leur aide précieuse, et tous ceux qui l’ont accompagné dans cette belle passion musicale.Avant de se coucher dans l’océan Atlantique, le soleil fit un dernier clin d’œil à José pour saluer cette réussite et lui dire à bientôt... dans l’océan Indien ? ■

michel Lardeux

Une PROGRAmmATiOn De RÊVe

AOûT Se VeUT JAzzY SUR Ré RiV’JAzz : mUSiQUe eT méTéO

AU beAU FiXe !

La maline ouvrira de manière somptueuse cette 3ème édition de Jazz au Phare, le 13 août, avec le film bird de clint eastwood sur charlie Parker, musicien dont on dit qu’il est l’inventeur du jazz moderne et en tout cas l’un de ses plus grands improvisateurs. Le film est à la hauteur du mythe et prend la structure d’un morceau de jazz dans lequel les solos originaux de Parker sont merveilleusement remixés avec une rythmique contemporaine. Le jeune mais talentueux Herbin (saxo alto) a accepté le challenge de rendre hommage à Parker avec son quintet le même soir à La maline. baptiste Herbin, sera aussi présent dans les restos les 14,15 et 16 août.

Kyle eastwood

Un combo à lui seul

Riv’Jazz « Docteur-Jazz » au piano

china moses

Pour plus d’infos, plus de détails sur la programma-tion, rendez-vous sur le web : www.jazzenre.fr

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R É À L A H U N E - 8 A o û t 2 0 1 2 - N ° 7 42222

zAp’ARtsPROGRAmmATiOn à LA mALineJeudi 9 août – 21hCarmen Maria Vega – chansonCarmen Maria Vega dynamite la chanson française ! Sur scène, entourée de ses musiciens, elle transmet avec rage, humour et tendresse des chansons à son image faites de textes incisifs et de refrains percutants. De sa belle voix inclassable et avec son charisme exceptionnel, elle séduit autant qu’elle bouscule. Les 3 ans de tournée avec le premier album La Menteuse l’ont définitivement classée comme une chanteuse à voir absolument. Véritable phénomène de la chanson, Carmen Maria Vega revient sur scène avec un nouvel opus résolument plus rock, un genre musical qui lui sied parfaitement ! Attention, un tempérament de feu auquel vous pourriez devenir accro !Concert débout Adhérent : 15 € – Non adhérent : 20 €

Jeudi 16 août – 11htour de chant solo d’alain Schneider

chanson jeune publicAvec son Tour de Chant, Alain Schneider partage avec petits et grands un moment privilégié de musique et de poésie. Un spectacle en forme de voyage autour d’un répertoire sans cesse renouvelé de chansons récentes et de “classiques”, repris à tue-tête par les enfants.

Alain Schneider est un des plus grands auteurs / compositeurs / interprètes jeune-public de sa génération ! Les mots sont son terrain de jeux favori, il y excelle en emballant le tout (et tous) sur de gracieuses et subtiles mélodies aux arrangements audacieux ! Jubilatoire !Durée : 1 h. à partir de 4 ans.Adhérent : 5 € – Non adh. : 10 €

mercredi 22 août – 21h00« de l’importance d’être Wilde » par la compagnie Philippe Person

Après les succès de Délivrez Proust, L’Euphorie perpétuelle, Misérables et de Beaucoup de Bruit Pour Rien, la Compagnie Philippe Person nous présente sa dernière création De l’importance d’être Wilde, écrit par Philippe Honoré, d’après l’œuvre et la vie d’Oscar WildePardon, Mr Wilde vous n’avez rien à déclarer ?- Non, monsieur, si ce n’est mon génie !L’image d’Oscar Wilde est accrochée à notre inconscient : un homme brillant et insolent dont la déchéance fut à la mesure de la célébrité.Durée : 1h10Adhérent : 15 € / 10 € Non adh. : 20 € / - 26 ans : 15 €

A u bord de l’océan à Montamer, vous trouverez à L’Ancre Maritaise, un lieu qui rassemble plu-sieurs associations et propose des animations

très intéressantes autour de la faune, de la flore, des richesses naturelles, environnementales et maritimes de l'île de Ré.De visites guidées en balades découverte, d’ateliers en expositions vous trouverez à l’Ancre Maritaise l’acti-vité et les informations qui vous feront apprécier l’île de Ré différemment.

de nombreux rendez-vous au mois d’août

Pour tous publics : les balades découverte des tré-sors du bord de mer, les causeries (entrée libre), les visites guidées d’écluse à poissons, des informations sur la pêche à pied. Les sor-ties nature à Sainte-Marie-de-Ré, les sorties bota-nique, la nuit des étoiles, les séances du planétarium.Pour les enfants : Les ateliers de l’estran, Récré Nature, Land’art.

les soirées théatre-documentaire : « des histoires sur le dos du poulpe »

Nadine Berland, avec la collaboration de Michel

Quidu a conçu un spectacle de théâtre documen-taire qui présente en première partie « Gilliatt et la pieuvre » de Victor Hugo et en deuxième partie : « Le poulpe, un animal époustouflant » Ne manquez pas ce spectacle étonnant qui a lieu à 20h30, en bord de mer, les 10, 14, 20 et 28 août. ■

michel Lardeux

L’AncRe mARiTAiSe : Un bOUQUeT D’AnimATiOnS DOcUmenTAiReS SUR L’ÎLe De Ré

déPôt-vEntE d’Andilly

Antiquités du Port

Z.a. bel air - rN 137 rond Point d’andilly (à côté de brico dépôt) 17230 aNdillY - à 20 min de la rocHelle (direction NaNtes)

tél. 05 46 68 86 89

15 rue léonce vieljeux - 17000 la rocHelle tél. 05 46 30 13 26 – 06 10 39 77 61

• Mobilier d’occasion • Antiquités • Brocante • Bibelots

rEChErChons :Mobilier, peintures, statues, armes, bijoux,

jouets anciens...

Ouvert du lundi au samedi : 10h / 12h et 14h / 19h

1000 m2 d’exposi t ions

L’ancre Maritaise – 63 du cours des Jarrières à La noue - Sainte-marie de Ré

Ouvert tous les jours, y compris les jours fériés, sauf le samedi, de 10h à 13h et de 15h à 18h30.informations, inscriptions pour les activités et réservations : 05 46 55 41 38

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