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8/2/2019 Ralisation des remblais et des couches de forme
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Ralisation
des remblais
et des couches de forme
Fascicule I
Pr incipes gnraux
G u id e t e c h n iq u e
Ministre de l'Equipement,
u Logement
t des Transports
LCPC
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1
Guide technique
Fascicule I
Principes gnraux
Ralisation des
remblais et descouches de forme
Juillet 20002me Edition
Document ralis par :
Le Laboratoire Central des Ponts et Chausses
58, boulevard Lefebvre - F-75732 PARIS CEDEX 15
Tlphone : 01 40 43 52 26 - Tlcopie : 01 40 43 54 95 - Sur internet : http://www.lcpc.fr
et
Le Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
Centre de la Scurit et des Techniques Routires46, avenue Aristide Briand - B.P. 100 - F-92225 BAGNEUX
Tlphone : 01 46 11 31 31 - Tlcopie : 01 46 11 31 69 - Sur internet : http://www.setra.equipement.gouv.fr
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2
Le groupe de travail constitu pour laborer le prsent document taitcompos de :
MM J.F. CORTE LCPC (Division Gotechnique Mcanique des Chausses)
S.H. EDME Entreprise Mller frres
A. FEVRE CETE Normandie - Centre (L.R. de Rouen)
D. GILOPPE CETE Normandie - Centre (DESGI)
J. GIROUY Direction des Infrastructures du Dpartement de la
Charente - Maritime
H. HAVARD CETE Ouest (L.R. Angers)
J.-P. JOUBERT SETRAG. MOREL CER de Rouen
A. PERROT CETE Est (L.R. de Nancy)
B. de PILLOT CETE Lyon (DES)
J.-P. PUECH Scetauroute
D. PUIATTI Socit des Chaux et Dolomies du Boulonnais S.A.
M. SCHAEFFNER LCPC (Division Gotechnique Mcanique des Chausses)
B. URCEL Direction Centrale de l'Infrastructure de l'Air
(au moment des travaux du groupe : DDE des Hauts
de Seine)
La rdaction a t assure par :
MM J.-F. CORTE LCPC (Division Gotechnique Mcanique des Chausses)
A. FEVRE CETE Normandie - Centre (L.R. de Rouen)
H. HAVARD CETE Ouest (L.R. d'Angers)
J.-P. JOUBERT SETRA
M. KERGOET L.R. de l'est parisien
G. MOREL CER de Rouen
A. PERROT CETE Est (L.R. de Nancy)
A. QUIBEL CER de Rouen
M. SCHAEFFNER LCPC (Division Gotechnique Mcanique des Chausses)
J. VEYSSET CETE Lyon L.R. de Lyon
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SommaireFASCICULE I : PRINCIPES GENERAUX
ABREVIATIONS - SYMBOLES
PRESENTATION
1 - CLASSIFICATION DES MATERIAUX UTILISESPOUR LA CONSTRUCTION DES REMBLAIS ETDES COUCHES DE FORME
1.1 - Ncessit d'une classification spcifique
1.2 - Classification des sols (classes A, B, C et D)1.3 - Classification des matriaux rocheux (classe R)1.4 - Classification des sols organiques, sous produits in-
dustriels (classe F)1.5 - Tableau synoptique de classification des matriaux
selon leur nature
2 - CONDITIONS D'UTILISATION DES MATERIAUXEN REMBLAI
2.1 - Principes retenus2.2 - Prsentation des tableaux des conditions dutilisation
des matriaux en remblai2.3 - Commentaires sur les conditions dutilisation prsen-
tes dans les tableaux2.4 - Tableau rcapitulatif des conditions pouvant tre
imposes pour utiliser les diffrents matriaux enremblai
2.5 - Exemple de tableau des conditions dutilisation des
matriaux en remblai prsent dans lannexe 2
3 - CONDITIONS DUTILISATION DES MATERIAUXEN COUCHE DE FORME
3.1 - Conception de la couche de forme3.2 - Matriaux de couche de forme3.3 - Dimensionnement de la couche de forme3.4 - Classement des plates-formes pour le
dimensionnement des structures de chausse
p. 5
p. 9
p. 15
p. 17
p. 17p. 26
p. 31
p. 33
p. 35
p. 37
p. 37
p. 39
p. 45
p. 46
p. 47
p. 49
p. 53
p. 63
p. 67
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4
Sommaire
4 - COMPACTAGE DES REMBLAIS ET DES COUCHES
DE FORME
4.1 - Prescriptions pour le compactage4.2 - Donnes relatives aux matriaux4.3 - Donnes relatives aux compacteurs : classement et
utilisation4.4 - Rgles de compactage
BIBLIOGRAPHIE
FASCICULE II - ANNEXES TECHNIQUES
ABREVIATIONS - SYMBOLES
1 - TABLEAUX DE CLASSIFICATION DES MATE-RIAUX UTILISES POUR LA CONSTRUCTIONDES REMBLAIS ET DES COUCHES DE FORME
2 - TABLEAUX DES CONDITIONS DUTILISATIONDES MATERIAUX EN REMBLAI
3 - TABLEAUX DES CONDITIONS DUTILISATIONDES MATERIAUX EN COUCHE DE FORME
4 - COMPACTAGE DES REMBLAIS ET DES COUCHESDE FORME
4.1 - Aide la dtermination pratique des conditions decompactage pour les remblais et les couches de forme
4.2 - Tableaux de compactage :- pour remblais- pour couches de forme
p. 75
p. 77
p. 79
p. 79
p. 87
p. 95
p. 5
p. 77
p. 85
p. 23
p. 53
p. 9
p. 75
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Abrviations
Symboles
ABREVIATIONS
PST : Partie suprieure des terrassements : elle est constitue par le(s) matriau(x)
situ(s) environ 1 m en dessous de la couche de forme (ou en dessous de
la couche de fondation en labsence de couche de forme).
PST : Cas n i (i de 0 7) de PST (dfini par la nature du ou des matriaux la
constituant et leur environnement hydrique).
AR : Arase terrassement : cest la plate-forme de la PST
ARi : Classe i (i de 0 4) de portance de lAR
PF : Plate-forme support de chausse : cest la plate-forme sur laquelle est mise
en uvre la premire assise de la chausse, autrement dit cest la plate-forme
de la couche de forme ou lAR en labsence de couche de forme.
PFi : classe i ( i de 1 4) de portance de la PF
th : Etat hydrique trs humide
h : Etat hydrique humide
m : Etat hydrique moyen
s : Etat hydrique sec
ts : Etat hydrique trs sec
Pi : Compacteur pneus de classe i (i de 1 3)
Vi : Compacteur v ibrant de classe i ( i de 1 5)
VPi : Compacteur vibrant pieds dameurs de classe i (i de 1 5)
SPi : Compacteur statique pieds dameurs de classe i (avec i = 1 ou 2)
PQi : Plaque vibrante de c lasse i (avec i = 3 ou 4)
LH : Liant hydraulique
n i
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Abrviations
Symboles
SYMBOLES DES PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES
MATERIAUX
Symbole Dsignation Unit
w Teneur en eau %
wn
Teneur en eau naturelle %
wOPN
Teneur en eau optimum %
Proctor normal
wL Limite de liquidit %
wP
Limite de plasticit %
Ip Indice de plasticit %
Ic Indice de consistance %
ES Equivalent de sable %
Dmax Diamtre du plus gros lment mm
VBS Valeur au bleu de mthylne du sol g de bleu/
(mesure sur la fraction 0/50 mm) 100 g de sol
d Masse volumique apparente
dun chantillon de roche
dshydrat g/cm3
IPI Indice portant immdiat %
LA Coefficient Los Angels %
MDE Coefficient micro-Devalen prsence deau %
FS Coefficient de friabilit des
sables %
FR Coefficient de fragmentabilit %
DG Coefficient de dgradabilit %
MO Teneur en matires organiques %
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Abrviations
Symboles
SYMBOLES DES PARAMETRES DE COMPACTAGE
Symbole Dsignation Unit
CR Charge par roue t
M1 Masse totale sappliquant sur la
gnratrice dun cylindre (vibrant
ou statique) kg
L Longueur de la gnratrice dun
cylindre (vibrant ou statique) cm
M0 Masse de la partie vibrante
sollicite par larbre balourd kg
me Moment des excentriques de
larbre balourd m.kg
A0 Amplitude thorique vide dun
rouleau vibrant A0 = 1000x(me/M0) mm
e Epaisseur maxi de la couche
pouvant tre compacte avec unengin donn sur un sol donn m
Q/S Ratio entre le volume de matriau
compact pendant un temps donn
et la surface balaye par le com-
pacteur sur ce volume pendant le
mme temps. Ce ratio exprime
aussi lpaisseur thorique com-
pacte en une application de la
charge du compacteur m
N Nombre dapplications de charge
en une passe du compacteur
n Nombre de passes
V Vitesse de dplacement du compac-
teur km/h
Q/L Dbit horaire par m de largeur de
compactage dun compacteur m3/hxm
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Prsentation
Les enseignements recueillis depuis maintenant plus de quinze annes dapplication
de la "Recommandation pour les Terrassements Routiers" (RTR) ont t jugs suffisantspour que le SETRA et le LCPC dcident que le moment tait venu d'effectuer une rvision
de fond de cet important document qui, sa parution en 1976, avait t salu comme
le premier outil mthodologique permettant de traiter de manire rationnelle les prin-
cipaux aspects techniques lis ltude des projets, la rdaction des marchs et la
conduite des travaux de construction des remblais et des couches de forme.
La dmarche gnrale suivie dans le nouveau document sinspire pour lessentiel de
celle du document originel qui, on le rappelle, comprenait quatre volets :
- ltablissement dune classification spcifique des sols, dfinissant diffrentes
classes, dont chacune rassemble des sols prsentant un comportement suffisam-
ment similaire pour quil soit justifi de leur appliquer les mmes modalitsde mise en uvre en remblai dune part ou en couche de forme dautre part,
- lnonc des modalits de mise en uvre propres chaque classe de sols, suivant
lutilisation concerne : remblai ou couche de forme,
- la traduction en termes quantitatifs, directement utilisables en tant que
spcifications, des modalits pratiques dexcution du compactage applicables
aux remblais et aux couches de forme,
- les procdures et les techniques de contrle propres la ralisation des remblais
et des couches de forme (1).
Avant de prsenter les grandes lignes du document, il convient de rappeler
deux aspects essentiels qui prcisent ses limites dapplication.
- Le premier est que les conditions dutilisation en remblai et en couche de forme
proposes doivent essentiellement tre considres comme des rgles de rf-
rence partir desquelles lingnieur doit apprcier en fonction de son exprience
les adaptations quil peut tre en mesure daccepter pour tenir compte de
lensemble des particularits de son chantier. En effet seuls les paramtres
techniques les plus importants (caractristiques gotechniques des matriaux,
situation mtorologique, techniques d'excution courantes ...) ont t consi-
drs. Or il est certain que le droulement d'un chantier de terrassement est
ncessairement dpendant de contraintes d'autres natures (administratives,
financires, environnement, programmation...) dont la prise en compte n'entre
pas dans le cadre d'un guide technique.- Le second aspect important du document est quil napporte de rponses que
sur les questions relatives aux modalits dutilisation des matriaux en remblai
et en couche de forme. De ce fait, il ne doit pas tre assimil un guide complet
de conception et de ralisation de ces natures douvrages. En effet, pour prtendre
ce titre, de nombreux autres points devraient tre prciss, comme par exemple :
les pentes de talus, la localisation respective des diffrentes natures de matriaux
dans les ouvrages, les principes rgissant limplantation, le dimensionnement
et le contrle de fonctionnement des ouvrages de drainage interne, les dispositions
(1) Les procdures et techniques de contrle ne sont pas traites dans le prsent document. Elles ferontlobjet dun prochain guide en cours dlaboration.
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particulires assurant la stabilit des talus en matriaux volutifs ou sensibles
leau, les prcautions de construction adopter sur les sols compressibles,etc.
MODIFICATIONS PAR RAPPORT A LA RTR, VERSION 1976
Par rapport la RTR version 1976, les amliorations, complments, modifications...,
introduits dans le prsent document, portent principalement sur les points suivants.
La classification
Une distinction nette a t tablie entre les sols et les matriaux rocheux, pour pouvoir
traiter sparment ces deux natures diffrentes de matriaux. Les principes de la clas-
sification 1976 ont t conservs pour les sols, mais une classification indite est
propose pour les matriaux rocheux.
Des paramtres didentification nouveaux, plus significatifs des problmes poss par
lemploi des matriaux dans la construction des remblais et des couches de forme ont
t introduits : valeur au bleu de mthylne des sols (VBS) pour apprcier la sensibilit
leau ; coefficients Los Angeles (LA), micro-Deval en prsence deau (MDE), friabilit
des sables (FS) pour apprcier la tenue sous trafic ; coefficients de fragmentabilit (FR)
et dgradabilit (DG) pour apprcier le caractre volutif, etc.
Deux tats hydriques extrmes (tat trs humide - th - et tat trs sec - ts -), ont t
ajouts aux trois tats (humide - h -, moyen - m - et sec - s -) considrs dans le document
initial ; ces tats extrmes sont en principe des tats ne permettant plus lemploi des
matriaux dans les conditions techniques et/ou conomiques franaises habituelles.
A signaler galement que des modifications ont t apportes aux principes de clas-
sification des sols grossiers, comportant une fraction fine (classe C) et aux valeurs de
certains seuils dlimitant les classes (indice de plasticit Ip pour les sols A, teneur en
eau w pour les craies, etc.).
Les conditions dutilisation en remblai
Sur ce chapitre, le principal apport du document est la prsentation des conditions
dutilisation des matriaux qui navaient pas t proposes en 1976, faute dexprience,
et qui taient mentionnes comme tant " l'tude" (cas des roches volutives).
En outre quelques modifications ont galement t apportes. Elles concernent
l'abandon :
- de la technique dextraction avec lavage dans la nappe prconise pour
liminer une partie des fines contenues dans un matriau graveleux, mais juge
aujourdhui insuffisamment fiable et peu acceptable dans le contexte de pro-
tection de lenvironnement ;
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- de la technique des couches sandwich. En effet cette technique ne constitue
pas proprement dit une modalit de remploi des sols fins trop humidespuisquelle ne propose pas de modification leur apporter. En revanche cette
pratique est envisageable au niveau de la conception et de la ralisation des
remblais dans la mesure o lon a bien valu les conditions techniques,
hydrauliques et organisationnelles quelle implique (choix des matriaux runir
et quantits ncessaires au moment voulu) ;
- lintroduction dune nouvelle rubrique G Action sur la granularit recensant
les diffrentes actions pouvant tre exiges pour modifier la granularit de
certains matriaux.
Les conditions dutilisation en couche de forme
Ce chapitre a t revu en profondeur dans le double souci dune part, dintgrer les
acquis de ces dernires annes en matire de matriaux et de techniques dexcution
des couches de forme et dautre part, de proposer un cadre mthodologique pour traiter
la question dlicate de la prise en compte de la couche de forme dans le dimensionne-
ment de la chausse.
Sur le premier point, le prsent document a largement pris en compte les possibilits
damlioration des sols, des matriaux rocheux, voire de certains sous-produits indus-
triels pour les rendre aptes constituer des matriaux de couche de forme, partir
de techniques actuellement prouves telles que le traitement avec de la chaux et/ou
des liants hydrauliques, les actions modifiant la granularit (scalpage, lavage,
criblage, fragmentation, etc.), lapplication de protections superficielles adaptes(enduits gravillonns, clouts, couche de fin rglage, etc.).
Pour ce qui concerne le second point, la mthodologie propose apporte des lments
ncessaires pour valuer le rle structurel quil est possible de faire jouer la couche
de forme dans le fonctionnement de la chausse, savoir :
- la portance long terme affecter suivant les cas la partie suprieure des
terrassements (PST), sur laquelle est mise en uvre la couche de forme,
- le dimensionnement conseill de la couche de forme (pour tre en mesure
dexcuter correctement le chantier et intgrer la couche de forme dans le dimen-
sionnement de la chausse), en fonction des caractristiques mcaniquesconstates ou prvues de la partie suprieure des terrassements et de celles du
matriau de couche de forme utilis.
Les modalits de compactage et de rgalage des matriaux
Ce chapitre a galement fait lobjet dune rvision assez fondamentale, bien que les
deux paramtres e (paisseur maximum des couches) et Q/S (paramtre li lefficacit
de lengin de compactage utilis), dj proposs dans le document originel pour exprimer
quantitativement les conditions de compactage, aient t conservs.
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Les changements portent sur les aspects suivants :
- un nouveau systme de classification des compacteurs vibrants, ayant pris en
compte les progrs des connaissances sur le compactage est prsent. Il sappuie
sur les deux paramtres reconnus comme tant les plus reprsentatifs de
lefficacit de ces engins : M1/L, masse par unit de longueur de gnratrice
du/ou des cylindres vibrants (paramtre dj considr dans la premire
classification) et A0 amplitude vide, qui sexprime par le rapport entre le
moment des balourds m.e et la masse vibrante M0,
- la possibilit, dans le cas des rouleaux vibrants, de varier la vitesse de dpla-
cement des engins (dans une gamme relativement limite tout de mme) pour
optimiser leur dbit dans un cas de chantier donn,
- les niveaux dnergie de compactage exigs. Ceux-ci ont t augments dans
le cas des matriaux sensibles leau se trouvant dans un tat sec, des matriaux
traits aux liants hydrauliques utiliss en couche de forme et pour certains autres
matriaux (matriaux rocheux volutifs notamment),
- les niveaux de qualit du compactage viss pour les remblais et les couches
de forme. Ces niveaux ont t quantifis et la nouvelle prsentation des tableaux
donne pour chaque cas de compactage les valeurs e et Q/S respecter, lin-
dication du nombre de passes moyen et celle du dbit thorique Q/Lc par unit
de largeur du compacteur utilis. Enfin, un certain nombre dengins de compac-
tage non viss dans le document de 1976, comme les rouleaux vibrants pieds
dameurs et les grosses plaques vibrantes, ont t pris en compte.
ORGANISATION DU DOCUMENT REALISATION DESREMBLAIS ET DES COUCHES DE FORME
Le prsent document est organis en deux fascicules : un texte de prsentation et un
recueil dannexes.
Le fascicule I intitul "Principes gnraux" prsente, commente et justifie si besoin les
principes sur lesquels repose lensemble du document. Il na pas proprement parler
dutilit oprationnelle, mais sa connaissance est ncessaire la comprhension de la
dmarche densemble. Il sarticule autour des quatre chapitres : classification, conditions
dutilisation en remblai, conditions dutilisation en couche de forme, modalits de
compactage et de rgalage.
Le fascicule II est constitu dune srie de quatre annexes. Cest la partie vritablement
oprationnelle du document. On y trouve successivement :
- les tableaux de la classification des sols, des matriaux rocheux et des sous
produits industriels,
- les tableaux des conditions dutilisation des matriaux en remblai (1),
- les tableaux des conditions dutilisation des matriaux en couche de forme, avec
les valeurs dfinissant un dimensionnement minimum recommand des
(1) Matriaux = sols + matriaux rocheux + sous-produits industriels.
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couches de forme,
- les modalits de compactage des remblais et des couches de forme.
Cest prcisment dans ces annexes que les responsables, chacun leur niveau, trou-
veront les lments techniques ncessaires la dfinition des tudes de reconnaissance
gotechnique, ltablissement du projet, la rdaction du march, lexcution et
au contrle de la mise en uvre.
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Classification des matriauxutiliss pour la construction
des remblais et descouches de forme
Ncessit d'une classification spcifique
Classification des sols (classe A,B,C et D)
Classification des matriaux rocheux (classe R)
Classification des sols organiques et sous produits
industriels (classe F)
Tableau synoptique de classification des matriaux
selon leur nature
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
15
1Chapitre
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1.1 - Ncessit dune classification spcifique
Les diffrents systmes de classifications gotechniques des sols et des matriaux rocheux
proposs jusqu prsent ont t tablis avec le souci de servir lingnieur dans
lensemble des diffrents domaines du Gnie Civil o ces matriaux sont concerns
(ouvrages en terre, fondations, stabilit des pentes, assises de chausse ou laboration
des granulats...). Cette recherche duniversalit sest avre trop ambitieuse car la
complexit des comportements des sols fait que les proprits qui sont significatives
pour un certain usage ne sont souvent plus les mmes ds que lon sintresse un
autre usage. Ceci conduit alors rechercher des classifications spcifiques chaque
grand domaine dutilisation de ces matriaux.
Ainsi, pour la ralisation des remblais et des couches de forme, les diffrentes clas-sifications en usage au niveau international se sont montres mal adaptes soit parce
quelles taient tablies sur la base de p aramtres nayant pas, ou peu, de signification
vis--vis des problmes rencontrs (par exemple le coefficient duniformit dans le cas
des matriaux granulaires), soit surtout parce quelles occultaient certains aspects
capitaux (ltat hydrique des sols sensibles leau, le caractre volutif de certains
matriaux rocheux, ou encore la dimension maximale des plus gros lments prsents
dans le sol).
Un progrs notable a t apport en 1976 par la premire dition de la Recommandation
pour les Terrassements Routiers (RTR 1976) qui proposait une classification des sols
tablie prcisment en fonction des problmes poss par leur utilisation dans la
construction des remblais et des couches de forme, et sappuyant sur les paramtresdidentification et de comportement jugs les plus reprsentatifs cet gard.
La classification des sols et matriaux rocheux prsente ci-aprs conserve lesprit de
la classification 1976 et apporte certaines amliorations dj voques dans le
prambule. Elle fait lobjet de la norme AFNOR (NF P 11-300).
Tout sol ou matriau rocheux peut donc tre rang selon ce systme de classification
ds lors que les valeurs des paramtres sur lesquels il sappuie sont connues et que
les essais permettant de les dterminer sont reconnus significatifs sur le sol ou le
matriau rocheux considr.
Cette classification reste cependant axe sur les conditions de rutilisation et, en
particulier, ne rend pas compte des problmes lis aux difficults dextraction.
1.2 - Classification des sols (classes A, B, C et D)
Les sols sont des matriaux naturels, constitus de grains pouvant se sparer aisment
par simple trituration ou ventuellement sous laction dun courant deau. Ces grains
peuvent tre de dimensions trs variables : des argiles aux blocs. Les sols sont de nature
et dorigine gologique diverses : alluvions, matriaux meubles sdimentaires, dpts
glaciaires, sols rsiduels (1)...
(1 ) Les sols rs iduels sont forms sur place par un processus da l trat ion physico-chimique des roches (exemple : arnes granit iques , la tr i tes . . . ) .
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Les sols ayant une teneur en matires organiques suprieure 3 %, sont classs part
en classe F avec les sous-produits industriels.
1.2.1 - Paramtres retenus pour la classification des sols
Les paramtres retenus se rangent en trois catgories :
- paramtres de nature;
- paramtres de comportement mcanique,
- paramtre dtat.
Ils sont toujours dtermins sur la fraction 0/50 mm qui est la fraction susceptible
dtre identifie par les essais de laboratoire usuels.
Paramtres de nature
Ils se rapportent des caractristiques intrinsques, cest--dire qui ne varient pas ou
peu, ni dans le temps ni au cours des diffrentes manipulations que subit le sol au
cours de sa mise en uvre.
Les paramtres retenus concernent la granularit et largilosit.
La granularit (normes P 94-056 et 057)
Le Dmax : cest la dimension maximale des plus gros lments contenus dans le sol.Ce paramtre est dterminant pour prjuger des ateliers de terrassements utilisables
et notamment pour valuer lpaisseur des couches lmentaires et les conditions de
malaxage ventuel avec un liant. Cest galement un paramtre important connatre
pour apprcier la reprsentativit des essais de laboratoire. Toutefois la dtermination
de ce paramtre peut tolrer une certaine imprcision et en rgle gnrale une estimation
visuelle est suffisante.
Seuil retenu :
- 50 mm. Cest la valeur propose pour distinguer les sols fins, sableux et graveleux
(classes A, B, D1
et D2), des sols blocailleux (classes C et D
3) ; cest aussi une
valeur limite couramment admise actuellement pour distinguer les sols pouvanttre malaxs intimement avec un liant pour constituer des couches de forme
de qualit ; enfin le comportement de la fraction 0/50 mm dun sol peut tre
correctement apprhend partir des essais de laboratoire usuels.
Lorsque le matriau comporte des lments fins et une fraction grossire 50/D non
ngligeable (classe C) on distingue deux sous-classes :
- la sous-classe C1
qui rassemble les matriaux lments anguleux possdant
une importante fraction 0/50 mm (> 60 80 % estims visuellement en gnral)
et lensemble des matriaux lments rouls. Pour les sols de cette classe
on considre que leur comportement est assimilable celui de leur fraction
0/50 mm quil suffit alors didentifier,
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19
- la sous-classe C2
qui comprend les matriaux lments anguleux possdant
une faible fraction 0/50 mm ( 60 80 % estime visuellement en gnral) pourlesquels il nest plus admissible dassimiler leur comportement celui de leur
fraction 0/50 mm.
Pour tenir compte des caractristiques de la fraction 0/50, lidentification des sols de
la classe C est prcise laide dun double symbole du type C1
Ai, C
1B
i, C
2A
iou
C2
Bi, A
iou B
itant la classe de la fraction 0/50 du matriau considr. La valeur du
Dmax peut tre indique en exposant de la sous-classe. Exemple : C1
B4h est un sol
de classe C1
dont le Dmax est de 150 mm et la fraction 0/50 un sol de la classe B4h.
Le tamisat 80 m (1) : ce paramtre permet de distinguer les sols riches en fines
et, dans une large mesure, dvaluer leur sensibilit leau (2).
Seuils retenus :
- 35 % : cest le seuil au-del duquel le comportement du sol peut tre considr
comme rgi par celui de la fraction fine ( 80 m),
- 12 % : cest un seuil conventionnel permettant dtablir une distinction entre
les matriaux sableux et graveleux pauvres ou riches en fines.
Le tamisat 2 mm (1) : ce paramtre permet dtablir une distinction entre les sols
tendance sableuse et les sols tendance graveleuse.
Seuil retenu :
- 70 % : au-del de 70 % on dfinit les sols tendance sableuse et en-de lessols tendance graveleuse.
Largilosit
Lindice de plasticit Ip (norme P 94-051) : cest le paramtre le plus couramment utilis
pour caractriser largilosit des sols. Son interprtation est dautant plus fiable que
la proportion pondrale de la fraction 0/400 m (fraction servant lessai) contenue
dans le sol tudi est importante et que largilosit de cette fraction est grande.
Au-del dune proportion de 50 % de cette fraction et dune valeur de 12, linterprtation
de lIp est simple mais elle devient quasiment impossible lorsque cette proportion tombe
en dessous de 35 % et la valeur de lIp en dessous de 7.
(1 ) Mesur sur la frac t ion 0/50 du sol .(2 ) La not ion de sensib i l i t l eau est pr ise ic i dans un sens assez restr ic t i f car i l est peu prs certa in quun sol tota lement insensib le l eau nexistepas . Cet te not ion doit tre comprise comme dfin issant seulement la plus oumoins grande var ia t ion de la portance dun sol sous l effet d une var ia t ion donnede sa teneur en eau (du fa i t notamment de son exposit ion aux agents mto-rologiques) . Aussi un sol est dit d autant plus sensib le l eau que sa chutede portance est leve pour une fa ib le augmentat ion de sa teneur en eau etinversement . Toutefois cet te not ion ne couvre ni la perte de t raf icabi l i t du
sol du fa i t d une augmentat ion de sa g l issance lors dune pluie mme fa ib le ,n i les aspects l is sa mise en uvre dans l eau, n i son comportement vis--vis de l rosion pluvia le ou interne, du gel , e tc .
150
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20
Seuils retenus :
- 12 : limite suprieure des sols faiblement argileux,
- 25 : limite suprieure des sols moyennement argileux,
- 40 : limite entre les sols argileux et trs argileux.
La valeur de bleu de mthylne VBS : il sagit dun autre paramtre permettant de
caractriser largilosit dun sol mais dont lapplication lidentification des sols
remonte seulement quelques annes. Ce paramtre reprsente la quantit de bleu de
mthylne pouvant sadsorber sur les surfaces externes et internes des particules du
sol, ou autrement dit une grandeur directement lie la surface spcifique du sol.
Etant donn que dans un sol cest avant tout la surface des particules contenues dans
sa fraction argileuse ( 2 m) qui dtermine sa surface spcifique, on peut considrer
que la valeur de bleu de mthylne VBS (valeur de bleu du sol) exprime globalement
la quantit et la qualit (ou activit) de largile contenue dans ce sol.
En pratique, on dtermine la VBS partir de lessai au bleu de mthylne la tache
sur la fraction 0/2 mm. La valeur trouve est alors rapporte la fraction 0/50 par
une rgle de proportionnalit. Cest cette dernire valeur qui est appele valeur au
bleu de mthylne du sol (cf. norme P 94-068).
La VBS sexprime en grammes de bleu pour 100 g de sol.
Seuils retenus :
- 0,1 : seuil en dessous duquel on peut considrer que le sol est insensible leau
(au sens dfini prcdemment). Ce critre doit cependant tre complt par
la vrification du tamisat 80 m qui doit tre 12 %.
- 0,2 : seuil au-dessus duquel apparat coup sr la sensibilit leau.
- 1,5 : seuil distinguant les sols sablo-limoneux des sols sablo-argileux.
- 2,5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastiques des sols limoneux de
plasticit moyenne.
- 6 : seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux.
- 8 : seuil distinguant les sols argileux des sols trs argileux.
Ensemb le d u matr i e l d ' e s sa i . Auro l e b l eue appai s sant l a pr iphr i e
de la tache indiquant la fin de l'adsorptiondu b leu sur l e so l .
La va leur de b leu d 'un so l (VBS) est dtermine par l 'essa i au b leu de mthy-lne " la tache" .
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Remarques :
- Choix entre Ip et VBS
LIp et la VBS dun sol tant tous deux des paramtres mesurant largilosit, il est utile
de prciser les domaines respectifs dapplication de chacun deux dans liden-
tification des sols.
Tout dabord comme la VBS dun sol est une grandeur qui exprime globalement et
selon une chelle quasi linaire la quantit et lactivit de largile contenue dans le
sol tudi, elle est applicable lidentification de tous les sols. Cest pourquoi dans
la prsente classification toutes les classes de sols sont distingues en tout ou partie
partir de ce paramtre.
Toutefois, lIp prsente dans le cas des sols moyennement trs argileux quelques
avantages sur la VBS. Dabord cest un paramtre pour lequel on dispose dune longue
exprience dans linterprtation, ensuite il est plus sensible que la VBS ds que les
sols deviennent vraiment argileux, enfin et surtout il sagit dun paramtre qui est
la fois un paramtre didentification, mais aussi de comportement. En effet, lIp dfinit
en ralit lintervalle de teneur en eau dans lequel le sol reste souple et dformable
tout en conservant une certaine rsistance au cisaillement. La connaissance de cet
intervalle est dune manire gnrale trs utile dans la conception des ouvrages en
terre.
Dans la prsente classification ces lmentsont t pris en compte en rservant la pos-
sibilit didentifier un sol partir de lun
ou lautre de ces deux paramtres
dans le cas des sols moyennement trs
argileux. Lorsque cette possibilit est prvue,
le critre dargilosit figurant en caractre
gras dans les tableaux de lannexe 1 est
celui quil convient de choisir en priorit.
- Rfrence au paramtre quivalent de sable (ES).
Le paramtre quivalent de sable retenu dans la classification RTR de 1976 pour
distinguer les sols peu trs peu argileux perd beaucoup de son intrt depuis lin-
troduction de la VBS. Nanmoins les valeurs indiques en 1976 figurent encore dans
les tableaux de lannexe 1 pour permettre aux gotechniciens encore peu familiariss
Le CLASSOL : c et appare i l ra l i se l ' iden-t i f i ca t ion de la na ture des so ls de manirerap ide e t semi-mcanise .
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avec les VBS dentrer dans la nouvelle classification et de pouvoir ainsi utiliser len-
semble du document.
Paramtres de comportement mcanique
Ces paramtres ne sont pris en considration que pour juger de lutilisation possible
des sols en couche de forme. Ils distinguent les matriaux dont la fraction granulaire
est susceptible de rsister au trafic et qui de ce fait peuvent tre utiliss tels quels
dans la construction des couches de forme, de ceux qui risquent de se fragmenter pour
se transformer en un sol constitu en majorit dlments fins, inutilisable dans son
tat naturel sans dispositions particulires (traitement...).
Les paramtres de comportement considrs dans la classification sont : les coefficients
Los Angeles (LA) (norme P 18-573) et micro-Deval en prsence deau (MDE) (norme
P 18-572), mesurs sur la fraction granulaire 10/14 (1) (ou dfaut sur la fraction
6,3/10(1)) et le coefficient de friabilit des sables (FS) mesur sur la fraction 0/1 ou
0/2 mm (norme P 18-576).
Seuils retenus :
- 45 pour les valeurs LA et MDE
- 60 pour les valeurs FS.
Paramtres dtat
Il sagit des paramtres qui
ne sont pas propres au solmais fonction de lenviron-
nement dans lequel il se
trouve.
Pour les sols meubles sensi-
bles leau, le seul paramtre
dtat considr dans la pr-
sente classification est ltat
hydrique : son importance est
capitale vis--vis de tous les
problmes de remblai et decouche de forme.
Diffrents tats hydriques considrs :
Cinq tats hydriques sont distingus dans la prsente classification :
- Ltat "trs humide" (th) :
cest un tat dhumidit trs lev ne permettant plus en gnral la rutilisation
du sol dans les conditions technico-conomiques franaises actuelles.
Extract ion des so ls de c la sses A2m et A
3m
par condit ions
mto ro lo giq u es " v a p ora n tes" : d es c o n d i t i on s de c ha n -t i e r id a l e s ! . . .
(1 ) Obtenue par cr ib lage ou concassage des lments grossiers .
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La portance des sab les f ins des c la ssesB
1ou D
1est quasi - indpendante de l eur
t en eu r en ea u ma i s c e s so l s so n t enrev a n c h e t r s s en s ib l e s l ' ro s i o np luv ia le .
- Ltat "humide" (h) :
cest un tat dhumidit lev autorisant toutefois la rutilisation du sol enprenant des dispositions particulires (aration, traitement, remblais de faible
hauteur...) estimes comme normales dans les conditions technico-conomiques
franaises courantes actuelles.
- Ltat dhumidit "moyen" (m) :
cest ltat dhumidit optimum (minimum de contraintes pour la mise en uvre).
- Ltat "sec" (s) :
cest un tat dhumidit faible mais
autorisant encore une mise en uvre
en prenant des dispositions particu-
lires (arrosage, surcompactage...)
estimes comme normales dans les
conditions technico - conomiques
franaises courantes actuelles.
- Ltat trs sec (ts) :
cest un tat dhumidit trs faible nauto-
risant plus en gnral la ru-
tilisation du sol dans les conditions
t e c h n i c o - co n o m i q u e s f r a n a i s e s
courantes actuelles.
Paramtres utiliss pour caractriser ltat hydrique :
La prsente classification a retenu pour caractriser ltat hydrique dun sol, lun ou
lautre des trois paramtres suivants :
- la position de la teneur en eau naturelle (wn) de la fraction 0/20 du matriau
par rapport l' optimum Proctor normal (wOPN
) exprime par le
rapport : . Ce rapport est le paramtre dtat le plus fiable pour
caractriser les tats (s) et (ts) car les difficults dobtention de la compacit
requise en dpendent directement. Sa signification est en revanche moins claire
pour distinguer les tats (h) et (th), (norme P 94-093),
- la position de la teneur en eau naturelle (wn) par rapport aux limites dAtterberg(wL
et wp) qui sexprime par lIndice de consistance (Ic), (norme P 94-051).
. LIc permet de caractriser correctement les cinq tats (th), (h),
(m), (s) et (ts) mais seulement dans le cas des sols fins moyennement et trs
argileux comportant au moins 80 % 90 % dlments 400 m(1) ,
- lindice portant immdiat (IPI) qui exprime la valeur de lIndice CBR immdiat
mesur sans surcharge, ni immersion sur une prouvette de sol compact
lnergie Proctor normal et sa teneur en eau naturelle (norme P 94-078).
wOPN
wn
wL-w
n
Ip
Ic =
(1 ) la wn
considrer pour le ca lcul de l ' I c doit tr e rapporte la frac t ion0/400 m.
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LIPI est en gnral le paramtre privilgier pour caractriser les tats (h) et (th)
car il traduit concrtement les difficults de circulation des engins. En revanche, il perdsa signification dans les tats (s) et (ts).
Seuils retenus :
Ils sont indiqus dans les tableaux de la classification des sols figurant dans lannexe 1.
Il convient de noter quil
peut ne pas y avoir corres-
pondance parfaite entre les
valeurs de ces paramtres
(par exemple, un sol A1hayant une teneur en eau com-
prise entre 1,1 et 1,25 wOPN
,
peut ne pas prsenter un
IPI strictement compris entre
3 et 8).
1.2.2 - Exemple de tableau de classification des sols
On trouvera en annexe 1, la classification dtaille des sols (classes A, B, C et D).
A titre dexemple, un extrait de cette annexe est reproduit ci-aprs (Tableau I) pour
les sols de la classe A.
Extract ion aprs raba ttement de la nappe Comportement la mise en rembla i
So l de la c la sse B4
h B4
th (moins de 8% de f ines ; VBS env iron 1g)
Stock de grave alluvionnairepropre de c la sse D
2in -
sensib le l 'eau
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Tableau
I
-
Classification
des
sols
A
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1.3 - Classification des matriaux rocheux (classe R)
Bien quaprs son extraction, un dblai ro-
cheux soit transform en un matriau suscep-
tible dtre considr, au moins partiellement,
comme un sol meuble au sens dfini au
1.2 prcdent, il faut au pralable tre en
mesure de prvoir, partir de la roche en
place, le comportement du matriau aprs
abattage. Ce besoin a conduit tablir un
classement des matriaux rocheux sur la base
de leur nature gologique, de rsultats dessais
(fragmentabilit, dgradabilit, masse volu-mique... pratiqus sur des prlvements repr-
sentatifs) et de lexprience que lon possde
de leur comportement au cours des diffrentes
phases du terrassement.
Pour caractriser un massif rocheux en vue de
son emploi en remblai ou en couche de forme,
le gotechnicien est donc conduit
procder en deux temps :
- la premire tape consiste identifier,
au moins sommairement, la natureptrographique de la roche en sap-
puyant principalement sur la documen-
tation et le raisonnement gologique. Cette identification apporte dj des in-
formations importantes dordre qualitatif sur les caractres gnraux de la roche
et son comportement prvisible ; toutefois, cette premire identification est en
gnral insuffisante pour renseigner le projeteur sur les possibilits relles
dutilisation du matriau,
- la seconde tape vise prciser comment le matriau va se comporter tout au
long des phases successives : extraction, chargement, rgalage, compactage sous
la circulation des engins lourds et sous la pluie, et sil risque encore dvoluer,
une fois louvrage en service, sous laction des contraintes mcaniques, de leauou du gel. Il sagit l dune opration complexe qui exige que le gotechnicien
dispose dune description prcise du massif et quil ait une bonne connaissance
des diffrentes techniques dextraction et de mise en uvre afin de pouvoir
valuer leurs effets sur le comportement du matriau.
Ce nest quau terme de cette seconde tape quil peut communiquer au projeteur les
donnes utiles lvaluation des possibilits demploi des matriaux issus dun dblai
rocheux : granularit obtenue, comportement sous trafic, caractre volutif. Il faut
toutefois admettre quune part dincertitude existera toujours du fait que ces donnes
rsultent dhypothses dont la fiabilit dpend de nombreux facteurs (comptence et
Pour carac tr iser un db la i rocheux ,i l faut au pra lab le tre en mesure de
prvo ir part ir de la roche en p lacele comportement du matr iau aprsabattage .
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exprience du gotechnicien, complexit gologique du site, moyens et dlais dtude
disponibles...).
La classification des matriaux rocheux prsente ci-aprs reprend cette dmarche en
se rfrant toutefois essentiellement lexprience des matriaux rocheux terrasss en
France au cours des vingt dernires annes.
1.3.1 - Classification des matriaux rocheux daprs la nature ptro-graphique de la roche
Deux classes principales de matriaux rocheux sont distingues partir des grandes
familles de roches habituellement considres : les matriaux rocheux issus des roches
sdimentaires dune part et ceux issus des roches magmatiques et mtamorphiquesdautre part.
Dans le cas des roches sdimentaires, la classification est subdivise suivant les prin-
cipales natures de roches rencontres dans cette catgorie : craies, calcaires, roches
argileuses, roches siliceuses, roches salines. Cette subdivision savre indispensable,
car les matriaux issus de chacune des roches p rcites prsentent des comportements
diffrents dans leur utilisation en remblai et en couche de forme.
Dans le cas des matriaux provenant de roches magmatiques et mtamorphiques,
aucune subdivision complmentaire na t introduite, ces matriaux pouvant tre
considrs comme ayant des comportements voisins du point de vue de leur utilisation
en remblai et en couche de forme.
1.3.2 - Classification des matriaux rocheux daprs leur tat et leurscaractristiques mcaniques
Comme cela a t indiqu, la connaissance de la seule nature ptrographique de la
roche dont est issu un matriau rocheux nest gnralement pas suffisante pour prvoir
tous les problmes que peut poser son utilisation en remblai ou en couche de forme.
Cra ie de la c la sse R12
m (cra ie de densi t moyenne teneur en eau moyenne) .
Cra ie de la c la sse R13
h (cra ie de densi t fa ib le teneur en eau leve) .
Terrassement dans la cra ie :
Deux matriaux de mme nature gologique qui prsentent des comportements en terrassementt r s d i f f r en t s .
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Outre la question du choix de la mthode dextraction qui nest pas traite ici, les aspects
considrer sont :
- laptitude du matriau se fragmenter sous les sollicitations appliques au cours
des diffrentes phases de la mise en uvre et en particulier la possibilit de
produire une proportion dlments fins suffisante pour avoir un comportement
de sol sensible leau,
- la potentialit dune volution postrieurement la mise en uvre sous laction
des contraintes mcaniques seules ou conjugues avec celles de leau et du gel,
- la teneur en eau dans le cas de matriaux trs fragmentables tels que certaines
craies, marnes, schistes sdimentaires, etc., qui peuvent renfermer dans leur
structure une importante quantit deau qui se communiquera invitablement
aux lments fins produits au cours du terrassement,
- la teneur en lments solubles dans le cas de roches salines.
Il est donc ncessaire de caractriser les matriaux rocheux vis--vis de ces aspects
partir de diffrents paramtres dont les suivants sont considrs comme les plus
reprsentatifs.
Paramtres dtat et de comportement mcanique retenus dans la
classification des matriaux rocheux
* Le coefficient Los Angeles (LA) (norme
P 18-573).
* Le coefficient micro-Deval en prsence deau
(MDE) (norme P 18-572).
Ces deux paramtres sont introduits pour les
roches relativement dures : granites, gneiss,
calcaires et grs durs... Leur interprtation
vise essentiellement les possibilits demploi
de ces matriaux en couche de forme, voire
en couche de chausse (norme P 18-101).
Le mme b loc en cours de dgradat ionaprs p lusieurs jours soumis aux intem-pr ies .
Un b loc immdia tement aprs ex trac t ion .
Roche arg i leuse peu fragmentab le , t rs dgradab le de la c la sse R31
Roche s i l i c euse (poudingue) de la c la sseR
42.
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* La valeur de la masse volumique de la roche dshydrate en place (d) (norme P 94-064).
Ce paramtre qui prsente lavantage dtre aisment mesurable est en corrlation troite
avec la fragmentabilit des matriaux tels que les craies et les calcaires tendres. Son
interprtation vise essentiellement les possibilits demploi de ces matriaux en remblai.
* Le coefficient de fragmentabilit (FR) (norme P 94-066) (cf. figure 1).
Ce coefficient est dtermin partir dun essai de fragmentation. Il sexprime par le
rapport des D10
dun chantillon de granularit initiale donne, mesurs avant et aprs
lui avoir fait subir un pilonnage conventionnel avec la dame Proctor normal.
Linterprtation de ce paramtre vise les possibilits demploi en remblai des matriaux
rocheux volutifs et en couche de forme de certains matriaux rocheux plus ou moins
friables pour lesquels les coefficients LA, MDE manquent de sensibilit.
* Le coefficient de dgradabilit (DG) (norme P 94-067) (cf. figure 2)
Ce coefficient sexprime par le rapport des D10
dun chantillon de granularit initiale
donne, mesurs avant et aprs lavoir soumis des cycles de schage - immersion
conventionnelle. Son interprtation vise essentiellement les possibilits demploi en
remblai des matriaux issus de roches argileuses (marnes, schistes sdimentaires...).
* La teneur en eau naturelle
(w n) (norme NF P 94-050)
Linfluence de ce param-
tre nest prise en compte
dans la classification que
pour certaines craies et roches
argileuses trs fragmen-
tables.
* La teneur en lments so-
lubles (% NaCl, gypse...)
Linterprtation de ce pa-
ramtre est videmment
limite au cas des roches
salines.
Valeurs seuils retenues pour les paramtres dtat et de comportementdes matriaux rocheux :
Elles figurent de manire dtaille dans lannexe 1 (cf. fascicule II).
Roche magmatique dure (basa l te) de c la sse R61
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Figure 2 : Principe de l'essai de Dgradabilit (DG)
Figure 1 : Principe de l'essai de Fragmentabilit (FR)
(1 ) Dans le cas des schistes sdimentaires la frac t ion soumise l 'essa i est40 / 80 mm.
Seui ls retenus : DG = 20 et 5DG 20 : matr iau rocheux trs dgradab le5 < DG < 20 : matr iau moyennement dgradab leDG 5 : matr iau rocheux peu dgradab le
DG =D10 (i)
D10 (f)
Seui l retenu : FR = 7s i FR 7 : Roche peu fragmentab les i FR > 7 : roche f ragmentab le
10%
10 20
D10 (i)
bac de mise
en immersion
10
5
2
10%
D10 (i)D10 (f)
20 mm 2 Kg (1)
10 mm (1)
8 h
16 h
5 cycles
Etuve rgle 105 c
/
10%
10 20
D10 (i)
moule
CBR
100coups
Dameproctor
10
5
2
10%
D10 (i)D10 (f)
20 mm 2 Kg (1)
10 mm (1)
FR =D10 (i)
D10 (f)
/
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1.3.3 - Exemple de tableau de classification des matriaux rocheux
On trouvera en annexe 1, la classification dtaille des matriaux rocheux (classe R).
A titre dexemple, un extrait de cette annexe est reproduit ci-aprs (tableau II) pour
les matriaux R1
(craies).
1.4 -Classification des sols organiques et sous-produitsindustriels (classe F)
Cette dernire catgorie concerne des matriaux particuliers dont lemploi en remblai
et en couche de forme peut dans certains cas se rvler intressant du point de vue
technique et conomique, condition de ne pas nuire lenvironnement. Toutefois les
critres au travers desquels
il convient dexaminer cha-
que famille de matriaux en-
trant dans cette catgorie pour
en dduire ses possibilitsdemploi sont la fois trs
divers et spcifiques la famille
de matriaux considre.
La classification propose a
t tablie partir du re-
censement des principales
familles de matriaux de
cette catgorie, susceptibles
dtre concernes en France
par une utilisation en rem-
La craie est un empilement de particules de calcite dont les dimensions sont del'ordre de 1 10m. Cet empilement constitue une structure d'autant plus fragileque la porosit est grande (ou inversement que la densit sche e st faible).Les mesures et constatations de chantier ont montr qu'au cours des oprations deterrassement, il y a formation d'une quantit de fines en relation directe avec la
fragilit de l'empilement.Lorsque la craie se trouve dans un tat satur ou proche de la saturation, l'eaucontenue dans les pores se communique aux fines produites, leur confrant lecomportement d'une pte, qui s'tend rapidement l'ensemble du matriau,empchant la circulation des engins et gnrant des pressions intersticielles dansles ouvrages.Inversement, lorsque la teneur en eau est faible, la craie devient un matriaurigide, trs portant mais difficile compacter.Enfin certaines craies peu denseset tr s humides, peuvent continuer se fragmen-ter, aprs mise en oeuvre, sous l'effet des contraintes mcaniques et du gel,principalement.
R11
craie densed > 1,7
1,5 < d 1,7 et wn 27
1,5 < d 1,7 et 22 wn< 2 7
1,5 < d 1,7 et wn< 18
1,5 < d 1,7 et 18 wn < 22
craiede densit
moyenne
R12
ts
R12s
R12
m
R12
h
d 1,5 et wn 31
d 1,5 et 26 wn< 31
d 1,5 et wn< 16
d 1,5 et 16 wn< 21
d 1,5 et 21 wn< 26
R13
ts
R13
s
R13
m
R13
th
R13
hcraiepeu
dense
Rochessdimentaires
Rochescarbonates
R1
craie
sous - classeParamtres et valeurs seuilsretenus
Classement selon la nature Classement selon l'tat hydrique et le comportement
Tableau I I - Class i f ica t ion des matr iaux rocheux R1
Un sous-produit industr ie l : l e phosphogypse (c la sse F5) .
Ce matriau se prsente sous l'aspect d'un sable trs frottantmais l grement so lub le .
Caractres principauxNature ptrographique
de la roche
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blai ou en couche de forme. On a ainsi dnombr neuf familles (sous-classes F1
F9).
Chacune delles est caractrise par le (ou les) paramtre(s) duquel (ou desquels) d-pendent les possibilits demploi. Lorsque lexprience actuelle est suffisante, des valeurs
seuils de ces paramtres sont proposes, permettant dtablir des distinctions lin-
trieur dune mme famille.
Le tableau III ci-aprs prsente cette classification en se limitant toutefois une dfinition
gnrale des matriaux entrant dans chacune des neuf familles ainsi qu celle du (ou
des) paramtre(s) considr(s) comme significatif(s) vis--vis de leurs possibilits demploi.
La classification complte de ces matriaux, avec les valeurs seuils des paramtres
retenus ainsi que des commentaires explicatifs, est prsente dans lannexe 1.
Autres sous-produits indus-
triels
Paramtres dfinir l'appui d'une tude sp-
cifique.
F9
Laitiers de hauts-fournaux Caractristiques gotechniques de manire analogue
aux sols B, C, D, ou aux matriaux rocheux.
F8
Matriaux de dmolition Qualit du dferraillage et de l'homognisa-
tion, prsence d'lments indsirables (pltres,
bois...), granulomtrie.
F7
Mchefers d'incinration d'or-
dures mnagresTaux d'imbruls et d'lments solubles, qualit
du dferraillage, du criblage et de l'homogni-
sation, dure du stockage, prsence ou non de
cendres volantes de combustion.
F6
Phosphogypse Mode d'obtention comportant ou non une neu-
tralisation la chaux, examen de la granulom-
trie et de la teneur en eau.
F5
Schistes des mines de potasse Teneur en NaCl et pour ceux faible teneur,
examen de leurs caractristiques gotechniques
de manire analogue aux sols A, B ou C.
F4
Schistes houillers Taux de combustion et examen de leurs carac-
tristiques gotechniques de manire analogue
aux sols A, B, C, D ou aux matriaux rocheux.
F3
Cendres volantes
silico-alumineusesRapport entre leur teneur en eau naturelle et
leur teneur en eau optimum Proctor normal et
valeur de l'IPI la teneur en eau naturelle.
F2
Matriaux naturels renfermant
des matires organiquesTeneur en matires organiques puis examen de
leurs caractristiques gotechniques de manire
analogue aux sols A, B ou C.
F1
Famille de matriaux Symbole Paramtre(s) considr(s) commesignificatif(s) vis--vis du remploi
Tableau I I I - Class i f ica t ion gnra le des so ls o rganiques , sous-produitsindustr ie ls (c la sse F)
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35/211
33
100 %
35 %
12 %
0 %
0 0,1 0,2 1,5 2,5 6 8
12 25 40
100 %
70 %
0 %VBS
Passant 2 mm
Passant 80 m
100 %
12 %
0 0,1
VBS
Passant 80 m
A3
A4
B6B5
B3
B4D2
D3
Granites, basaltes, andsites, gneiss, schistesmtamorphiques et ardoisiers...
Calcaires
Craies
Marnes, argilites, plites...
Grs, poudingues, brches...
Sel gemme, gypse
Roches carbonates
Roches argileuses
Roches siliceuses
Roches salines
R2
R1
R3
R4
R5
R6
Rochesmagmatiques etmtamorphiques
Matriauxrocheux
Matriauxparticuliers FSols organiques et sous-produits industriels
1.5 - Tableau synoptique de classification des matriaux
selon leur nature (tableau IV)
SolsDmax 50 mm
Sols
Dmax > 50 mm
Rochessdimentaires
Ip
B1
B2
D1
A2
A1
C1
OUC
2
C1
: ma t r i a ux ro ul s e t ma t r i a uxa ngul e ux pe u cha rpe nt s(0/50 > 60 80 %)
C2
: ma t r i a ux a ngul eux t r scha rpe nt s (0 / 5 0 60 80 %)
Passant 80 mdans la fraction0/50 mm
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2Chapitre
Conditions d'utilisation
des matriaux
en remblai
Principes retenus
Prsentation des tableaux des conditions
d'utilisation des matriaux en remblai
Commentaires sur les conditions d'utilisation
prsentes dans les tableaux
Tableau rcapitulatif des conditions pouvant tre
imposes pour utiliser les diffrents matriaux en
remblai
Exemple de tableau des conditions d'utilisation des
matriaux en remblai prsent dans l'annexe 2
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
35
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2.1 - Principes retenus
Les conditions dutilisation des sols, des matriaux rocheux, des sous-produits indus-
triels sont celles quil y a lieu de respecter pour autoriser lemploi en remblai des
diffrentes classes et sous-classes de matriaux qui sont distingues dans la classi-
fication prsente dans le chapitre prcdent.
Ces conditions sont exprimes, en exigences techniques directement intgrables dans
les cahiers des charges des marchs pour obtenir la qualit gnralement recherche
pour ces ouvrages.
Elles ont t dfinies dans le double souci :
- dune part, de viser le juste niveau de qualit technique ncessaire compte tenu
des possibilits des matriels dexcution actuels et des pratiques habituelles,
- dautre part, de tenir compte des cots moyens des diffrentes techniques et
mthodes utilises actuellement dans les pays industrialiss. De ce fait il est
possible que certaines conditions dutilisation non envisages dans le prsent
document puissent tre retenues et donner satisfaction dans des contextes
technico-conomiques diffrents o ne sappliquent pas les mmes rgles de
dlais de construction, de niveau de service ou de cot. En particulier, dans
cet esprit, on a considr que les matriaux sensibles leau se trouvant dans
un tat hydrique trs humide (th) ou trs sec (ts) ntaient pas rutilisables
normalement dans les remblais ou les couches de forme (cf. 1.2.1).
2.2 - Prsentation des tableaux des conditions dutili-sation des matriaux en remblai
Pour chaque classe ou sous-classe de matriaux dfinie dans la classification, les tableaux
figurant en annexe 2 (dont un extrait est prsent au 2-5 du p rsent chapitre), indiquent
les conditions de mise en uvre respecter en fonction de la situation mtorologique
constate au moment o le matriau est mis en remblai. Ne sont indiques dans ces
tableaux que les conditions particulires qui sont considres comme ncessaires dans
chaque cas lobtention de la qualit.
Les tableaux comportent cinq colonnes :
- dans la premire colonne est indiqu le cas envisag, dfini par la classe, la
sous-classe et ltat du matriau. Lorsque ltat est caractris par la teneur en
eau, il sagit de ltat hydrique constat lextraction. Cet tat hydrique peut
tre plus ou moins modifi au moment de la mise en remblai suivant la situation
mtorologique du moment et suivant la technique de mise en uvre adopte.
Cest dailleurs un des intrts du document que de faire apparatre la technique
de mise en uvre respecter pour tirer le meilleur profit de la situation
mtorologique,
- la deuxime colonne comporte, dans un but pdagogique, des observations
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gnrales sur le comportement du matriau considr. Ces observations
contribuent la justification technique des conditions dutilisation proposes,- la troisime colonne concerne la situation mtorologique durant lextraction
et la mise en remblai. Pour chaque cas, les diffrentes situations mtorologiques
pouvant se prsenter sont envisages. Elles sont dsignes par les signes ++,
+, =, -. Ces symboles expriment le sens dans lequel a tendance varier la teneur
en eau en fonction de la situation mtorologique :
++ exprime que la situation mtorologique a pour effet daccrotre la teneur en
eau du matriau de manire brutale et imprvisible. Ce cas est traduit dans
les tableaux par lexpression pluie forte,
+ exprime que la situation mtorologique a pour effet daccrotre la teneur en
eau de manire lente et relativement prvisible. Ce cas est traduit dans les
tableaux par lexpression pluie faible,
= exprime que la situation mtorologique na pas daction sensible sur la teneur
en eau du matriau considr. Ce cas est traduit dans les tableaux par lex-
pression ni pluie - ni vaporation importante,
- exprime que la situation mtorologique a pour effet de diminuer la teneur
en eau du matriau (il sagit toujours dune diminution qui peut tre considre
comme relativement prvisible sous les climats franais). Ce cas est traduit
dans les tableaux par lexpression vaporation importante.
Ces symboles ne correspondent pas des seuils quantifiables des paramtres dcrivant
la situation mtorologique (hauteur ou intensit de pluie par exemple) car les effets
de la pluie ne sont pas indpendants du vent, de la temprature et du sol lui-mme.
Cest au gotechnicien du chantier quil appartient de caractriser la situation mto-
rologique au moment de la mise en uvre avec tout le mtier qui simpose. Dans
le contexte actuel des travaux de terrassement il parat difficile de vouloir aller au-
del de cette apprciation forcment toujours un peu subjective.
- Dans la quatrime colonne figurent les conditions dutilisation en remblai. Ces
conditions sappliquent au cas de matriau indiqu dans la premire colonne
dans lhypothse de la situation mtorologique porte dans la troisime. Comme
dans tout systme de classification un cas de matriau donn dans un tat donn
reprsente en fait une certaine gamme de possibilits comprises entre des limites
infrieure et suprieure. Les conditions dutilisation indiques visent donc la
situation moyenne du milieu de la gamme. Dans certains cas plusieurs solutions
sont proposes et elles sont alors dsignes par un titre soulignant laspect
caractristique de la solution. Lordre de la prsentation nimplique cependant
pas entre elles de priorit ou de hirarchie.
- Dans la cinquime colonne figurent des codes correspondants aux diffrentes
conditions dutilisation. Lutilit de ces codes est notamment de permettre une
formulation rapide des conditions demploi lorsquune grande varit de sols
doit tre prise en compte dans un projet ainsi quune dtection immdiate des
lments qui diffrencient deux ou plusieurs solutions.
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2.3 -Commentaires sur les conditions dutilisation pr-
sentes dans les tableaux
Les conditions dutilisation en remblai prsentes dans les tableaux se groupent en
sept rubriques symbolises par une lettre.
E : Extraction,
G : Action sur la granulari t ,
W : act ion sur la teneur en eau,
T : Traitement,
R : Rgalage,
C : Compactage,H : Hauteur des remblais.
- Rubrique E : Extraction
Le mode dextraction des dblais peut interfrer sensiblement sur la qualit des remblais
dans la mesure o :
- lextraction en couche (dpaisseur de lordre de 0,1 0,3 m) permet une bonne
fragmentation et un tri relatif des diffrentes couches de matriaux. Elle a la
particularit d'exposer au maximum les sols aux agents atmosphriques, ce quiselon les cas peut-tre un effet recherch ou au contraire contre-indiqu,
- lextraction frontale se caractrise videmment par des effets exactement
opposs. Elle offre en plus la possibilit dans les formations stratifies, de
slectionner le niveau prsentant la meilleure portance pour le rserver la
circulation des engins de transport.
- Rubrique G : Action sur la granularit
Dans cette rubrique sont envisages diffrentes actions visant modifier la granularit
L'extrac t ion fronta le (ou en butte) , avecun a te l i er pe l l e - tombereaux .
Le motor-scraper est l 'eng in d 'extrac t ionen couches minces par exce l l ence .
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du matriau entre son extraction et la fin de sa mise en remblai. Parmi ces actions
figurent :
- llimination des lments > 800 mm. Cette valeur constitue en effet une limite
maximum des blocs admissibles dans le corps dun remblai compte tenu des
performances des compacteurs les plus puissants actuellement,
- llimination des lments > 250 mm. Cette valeur constitue la dimension maximale
des blocs permettant encore un malaxage du sol avec un agent de traitement,
- la fragmentation complmentaire aprs extraction. Cette modalit sapplique aux
matriaux rocheux volutifs. Lobjectif recherch est dobtenir un matriau ayant
la fois un Dmax compatible avec les compacteurs utiliss et une courbe
granulomtrique la plus tale possible de manire p rvenir au maximum ses
possibilits dvolution long terme. Cette condition implique videmment
llimination des lments > 800 mm.
Les moyens utilisables pour agir sur la granularit sont varis : ptardage, concassage,
utilisation dengins spciaux tels que rouleaux pieds dameurs, chenillage avec de
gros bouteurs, fragmentation laide de marteaux ou burins hydrauliques, etc.
- Rubrique W : Action sur la teneur en eau
Il sagit des diffrentes mesures pouvant tre prescrites pour modifier ltat hydrique
des matriaux et notamment : laration par conditions mtorologiques favorables ou
lhumidification.
Pour ce qui concerne lhumidification, il convient de distinguer deux modalits.
La premire consiste en un arrosage simple durant la mise en uvre. Elle na pour
objectif que de maintenir ltat hydrique du matriau lorsque les conditions mto-
rologiques sont vaporantes.
La seconde modalit vise
quant elle, le changement
dtat hydrique du matriau.
Dans ce cas il faut tre
conscient quil sagit dune
opration dlicate qui
exige de grandes quantits
deau et le recours un
brassage ou un malaxage
pour la faire pntrer au
sein du matriau (une v-
rification de lefficacit de
lopration simpose avant
den gnraliser lapplica-
tion sur tout un chantier).L'humid i f ica t ion des so ls trop secs ncess i te d 'approv i-s ionner de grandes quanti ts d 'eau (souvent p lus de 100l i tres d 'eau par mtre cube de so l ) comme le montrentles imposantes d imensions de l 'a rroseuse reprsente surla photo (100m 3)
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Lessorage par dpt provisoire constitue galement une modalit quil convient de
prciser (dlai dessorage, mode de constitution des dpts...) en fonction du chantier.
- Rubrique T : Traitement (1)
Cette rubrique concerne les actions de traitement des matriaux avec de la chaux ou
dautres ractifs (ciments, cendres volantes, laitiers ou autres sous-produits industriels
ventuellement). Avec des sols fins moyennement ou trs argileux, le traitement la
chaux occupe une place privilgie au point quil soit justifi dans de nombreux cas
de le recommander exclusivement.
Lorsquun traitement du matriau est prconis cela implique quune tude particulire
soit faite pour prciser la faisabilit et lintrt de cette solution, les dosages et ven-
tuellement les difficults dexcution. Sur le chantier, ce dosage doit tre choisi en
fonction de ltat hydrique des matriaux, constat au moment de la mise en remblai.
En particulier dans une situation mtorologique vaporante, lvaporation produite
par le malaxage peut tre suffisante pour permettre lconomie dune grande partie,
voire de la totalit, du produit de traitement ; dans ce cas, il y a tout intrt imposer
une aration simultane avec le traitement.
Pour lutilisation des matriaux en remblai, lobjectif du traitement est essentiellement
la possibilit dexcuter la mise en uvre dans des conditions pratiques satisfaisantes.
Par consquent, on pourra en gnral se contenter dun malaxage relativement sommaire
avec des charrues. Pour les mmes raisons, laction du produit de traitement peut ne
pas avoir deffet dfinitif sur le matriau ds lors quil a permis sa mise en uvre
correcte. Labsence de risques de gonflements doit cependant toujours tre vrifie.
(1 ) Des indicat ions dta i l les sur les condit ions d 'excut ion des t ra i tements dematr iau en vue de leur ut i l isa t ion en remblai seront fournis dans le documenttechnique SETRA-LCPC "Traitement des sols la chaux et/ou aux l iants hy-
drauliques" GTS.
Le traitement la chaux viveconst i tue en gnra l lamei l l eure so lut ion pourrutil iser en remblai les so lssensib les l 'eau trop hu-mides . Au cours de cet teopra t ion , la phase d 'pan-dage de la chaux est sou-vent la p lus d l ica te car i ls 'ag i t d 'pandre la quant i t ncessa ire avec la prc is ionrequise dans des cond it ionsd'vo lut ion des eng ins fo r-c men t t o u jo u rs d i f f i c i l e s .
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- Rubrique R : Rgalage
Sous cette rubrique est donne une indication sur lpaisseur des couches lmentaires
mettre en uvre. Il ne sagit que dune indication approximative compte tenu des
mthodes de rgalage utilises en terrassement.
Cette notion dpaisseur de rgalage est cependant trs importante pour la qualit dela mise en uvre. On peut tre amen imposer pour une classe de matriau donne
un rgalage en couche mince indpendamment des considrations lies au compactage,
par exemple pour :
- garantir lobtention de la fragmentation complmentaire de certains matriaux
rocheux volutifs,
- rechercher une mise profit maximum de la situation mtorologique (aration
ou humidification des matriaux).
Dans la technique du tra i -tement la chaux v ive desso l s s en s ib l e s l ' ea u , t ro phumides pour l 'ut i l i sa t ionen remblai, le malaxage s'ex-cute gnralement avec descharrues . Les charrues d i sq u es t ra c t e s t e l l e q u ece l l e montre sur la photoproduisent une qua l i t demalaxage tout fa i t sa t is -fa isante pour cet te na turede travaux mais l eur pro -fondeur de travail est fa ible(15 20 cm au maximum)et su jet te des var ia t ions
non matrisables par le con-ducteur .
Les charrues socs ports l 'a rr ire detracteurs chenille s de plus de 250 CV apparuesrcemment permettent de malaxer l e mlangeso l -chaux sur une pa isseur a t te ignant sansd i f f i cu lts 0 ,50m, mais ex igent un nombrede passes sensib lement supr ieur pourobten ir une qua l i t de malaxage comparab le ce l l e produite par la charrue d isques .
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43
Pour fixer les ides, on peut retenir :
- quune couche mince a une paisseur de 20 30 cm,
- quune couche moyenne a une paisseur de 30 50 cm.
Il va de soi que la prconisation dune couche moyenne autorise afortiori lexcution
dune couche mince et que lorsquaucune modalit de rgalage nest prconise,
lpaisseur maximale des couches lmentaires est dfinie par lpaisseur de compactage
possible sur le matriau envisag avec le compacteur utilis. Ces valeurs sont indiques
dans les tableaux de compactage de lannexe 4.
Dans le cas des matriaux rocheux, le rgalage doit systmatiquement tre ralis par
dchargement des matriaux la partie suprieure de la couche en cours de mise en
uvre et poussage dans le talus de la couche laide dun bouteur de forte puissance
(cf. schma figure 3).
Figure 3 - Schma de la mise en oeuvre des matr iaux rocheux recommander
- Rubrique C : Compactage
Trois niveaux dnergie sont distingus : faible, moyen, intense. Comme pour les paisseurs
de rgalage il sagit dune indication qualitative sur le niveau dnergie de compactage
requis par les diffrents matriaux. Les donnes quantitatives rpondant prcisment
au cas de chantier considr (couple matriau - compacteur) figurent dans le chapitre 4
"Compactage des remblais et des couches de forme" et dans lannexe 4. De manire
gnrale le compactage "faible" doit tre appliqu aux matriaux humides pour viter
leur mise en saturation et le compactage intense aux matriaux secs.
Bouteur lourddchargement des matriaux sur la couche
en cours de rgalage
Bouteur lgerdchargement des matriaux sur la couche
pralablement rgale et compacte
MAUVAISBON
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- Rubrique H : Hauteur des remblais
Lexistence de cette rubrique tient au fait que les possibilits dutilisation des matriaux
sont fonction de la hauteur du remblai. Il est donc prcis sous cette rubrique que
certaines conditions de mise en uvre, qui sont acceptables pour des remblais de faible
hauteur, ne doivent pas tre
employes pour des rem-
blais plus levs car elles
introduiraient des risques
excessifs du point de vue
du tassement ou de la sta-
bilit. Il est rappeler quil
ne sagit ici que de la sta-
bilit et du tassement pro-
pres du corps de remblai.
La question du comporte-
ment du sol de fondation
doit tre prise en consid-
ration par ailleurs.
En particulier, toutes les
solutions qui parient sur
lamlioration des mat-
riaux apporte par la si-
tuation mtorologique noffrent pas de garantie suffisante pour tre admises dans laconstruction des remblais de grande hauteur.
Pour fixer les ides on considre :
- que les remblais de faible hauteur sont limits 5 m,
- que les remblais de hauteur moyenne sont limits 10 m,
- que les remblais de grande hauteur dpassent 10 m.
Lorsquune condition dutilisation nest pas autorise pour la ralisation dun remblai
de grande hauteur ou de hauteur moyenne, cela peut sinterprter comme interdisant
lapplication de cette condition dans la construction de la partie basse (partie situeen dessous des 5 mtres suprieurs du remblai) mais quen revanche les 5 mtres
suprieurs de louvrage peuvent tre construits en suivant cette condition. Il convient
cependant dtre prudent dans cette interprtation car il nest pas en gnral souhaitable
de construire de grands ouvrages avec des parties en matriaux ayant des comportements
mcaniques ou hydrauliques trs diffrents. Par consquent la dcision de sen remettre
cette interprtation doit rsulter dune rflexion prenant en compte lensemble des
donnes techniques, conomiques et organisationnelles particulires louvrage
considr. A ce sujet, il convient de rappeler que dans tous les cas, les grands remblais
doivent tre conus comme des ouvrages dart, dfinis individuellement dans le march
et suivis de telle sorte quils puissent faire lobjet dun dossier douvrage.
Les rembla is de grande hauteur do ivent tre conus commedes ouvrages d'art. . . (c f : Inst ruction technique du 19 octobre1979)
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Remarque
Lorsque lon considre ce tableau, on constate que pour toutes les rubriques, excepte
celle relative au compactage, lventualit de navoir pas de condition dutilisation
particulire formuler existe. Dans le cas du compactage, le projeteur sera donc toujours
tenu de prescrire lnergie de compactage appliquer. En particulier la condition
compactage faible ne peut en aucun cas tre assimile une absence de condition
particulire recommander (code 0) car elle implique dune part un niveau de
compactage bien prcis appliquer, et dautre part des sujtions de chantier parti-
culires telles que linterdiction aux engins de transport de circuler sur les ouvrages
en cours de construction, etc.
2.4 - Tableau rcapitulatif des conditions pouvant tre
imposes pour utiliser les diffrents matriaux enremblai (tableau V)
Rubrique Code Conditions d'utilisation
E
Extraction
0
1
2
Pas de condition particulire recommander
Extraction en couches (0,1 0,3m)
Extraction frontale (pour un front de taille > 1 2m)
G
Action sur la
granularit
0
12
3
Pas de condition particulire recommander
Elimination des lments > 800mmElimination des lments > 250 mm pour traitement
Fragmentation complmentaire aprs extraction
W
Action sur la
teneur en eau
0
1
2
3
4
Pas de condition particulire recommander
Rduction de la teneur en eau par aration
Essorage par mise en dpt provisoire
Arrosage pour maintien de l'tat
Humidification pour changer d'tat
T
Traitement
0
1
2
Pas de condition particulire recommander
Traitement avec un ractif ou un additif adapts
Traitement la chaux seule
R
Rgalage
0
1
2
Pas de condition particulire recommander
Couches minces (20 30 cm)
Couches moyennes (30 50 cm)
C
Compactage
1
2
3
Compactage intense
Compactage moyen
Compactage faible
H
Hauteur des
remblais
0
1
2
Pas de condition particulire recommander
Remblai de hauteur faible ( 5m)
Remblai de hauteur moyenne ( 10m)
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2.5 -Exemple de tableau des conditions dutilisation
des matriaux en remblai
Le tableau VI ci-aprs, extrait de lannexe 2, reproduit les conditions dutilisation
appliquer la sous-classe de sol A2h.
Remarque
Lexamen de ce tableau met en vidence la formulation extrmement synthtique dulibell de ces conditions. Cette formulation est particulirement adapte une
traduction directe en terme de prescriptions dans les cahiers des charges.
Cependant, sur le chantier, il est clair que de telles prescriptions ne sauraient tre
appliques sans un minimum dinterprtation fonde sur le mtier de celui qui a
la charge de les faire respecter. Ainsi dans lexemple du sol A2h ci-dessus, il serait
videmment aberrant dordonner larrt de la mise en uvre de ce type de sol par
situation mtorologique trs vaporante, si ltat hydrique est assez voisin de ltat
moyen et, si la hauteur du remblai raliser est de lordre de 6 7 m, sous prtexte
que latelier ne permet pas lextraction en couches minces. En revanche, une grande
attention devra tre porte la bonne excution de laration la mise en remblai.
Tableau VI - Condit ions d ut i l i sa t ion en rembla i des so ls de la sous-c lasse A2h
Observations
gnralesSol
Ces sols sont difficiles mettre en
uvre en raison de leur portancefaible.
La mise en dpt provisoire et ledrainage pralable ne sont habituel-
lement pas des solutionsenvisageables dans le climat fran-
ais moyen.Le matelassage est viter au ni-
veau de l'arase-terrassement.
A2h
Conditions d'utilisation en remblai
Situation ne permettant pas la mise en remblai avecdes garanties de qualit suffisantes
pluie
faible NON
Solution 1 : traitementT : traitement la chaux
C : compactage faible
ni pluie,
ni vaporationimportante
0 0 0 2 0 2 0
Solution 2 : utilisation en l'tatC : compactage faible
H : remblai de faible hauteur ( 5 m)
0 0 0 0 0 3 1
Solution 1 : arationE : extraction en couchesW : rduction de la teneur en eau par aration
R : couches minces
C : compactage moyenH : remblai de hauteur moyenne ( 10 m)
1 0 1 0 1 2 2
0 0 0 2 0 2 0
vaporationimportante
Code
E G W T R C H
+
=
_
Solution 2 : traitementT : traitement la chaux
C : compactage moyen
Situation
mtorologique
A1
(tats s et ts), A2
(tats th et h)
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3Chapitre
Conditions d'utilisation
des matriaux
en couche de
forme
Conception de la couche de forme
Matriaux de couche de forme
Dimensionnement de la couche de forme
Classement des plates-formes pour le
dimensionnement des structures de chausse
3.1
3.2
3.3
3.4
47
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50/211
8/2/2019 Ralisation des remblais et des couches de forme
51/211
49
1
3
4
2 2B
A
{plates-formes
3.1 - Conception de la couche de forme
3.1.1 - Dfinition et nature de la couche de forme
La couche de forme est une structure plus ou moins complexe permettant dadapter
les caractristiques alatoires et disperses des matriaux de remblai ou du terrain en
place, aux caractristiques mcaniques, gomtriques, hydrauliques et thermiques p rises
comme hypothses dans la conception de la chausse.
La surface suprieure de cette structure dadaptation constitue la plate-forme support
de chausse (PF).
On dsigne par Partie Suprieure des Terrassements ou PST la zone suprieure(environ un mtre dpaisseur) des terrains en place (cas des profils en dblai) ou des
matriaux rapports (cas des profils en remblai). La plate-forme de la PST est l'Arase
de terrassement AR (figure 4).
F igure 4 . - Df in i t ion des d i f f rents termes
Selon les cas de chantier (nature des sols, climat, environnement hydrogologique,
trafic de chantier...) la couche de forme se prsentera sous des formes diffrentes. Elle
peut tre :
- inexistante car inutile lorsque les matriaux constituant le remblai ou le sol en
place ont eux-mmes les qualits requises,
- limite lapport dune seule couche dun matriau ayant les caractristiques
ncessaires ; cest le concept traditionnel de la couche de forme,
- constitue dune superposition de couches de matriaux diffrents rpondant
des fonctions distinctes, incluant par exemple un gotextile, des matriaux
grossiers, une couche de fin rglage, un enduit gravillonn... Cette association
conue rationnellement permet de former une structure dadaptation dont la
surface prsente les caractristiques requises pour une plate-forme support de
chausse.
A Plate-forme support de chausse (PF)B Arase terrassement (AR)
1 Chausse (couches de roulement, base et fondation)2 Accotements3 Couche de forme4 Partie suprieure des terrassements PST : paisseur d'environ
1m de sol naturel (section en dblai) ou de matriau rapport(section en remblai) situe sous la couche de forme.
~ 1 m
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50
3.1.2 - Fonctions et conception de la couche de forme
La couche de forme rpond la fois des objectifs de court terme (vis--vis de la phase
de ralisation de la chausse) et de long terme (lorsque louvrage est en service). Selon
les cas de chantier, on cherchera assurer, avec la couche de forme, lensemble ou
certaines des fonctions suivantes.
A court terme (figure 5) :
- un nivellement de la plate-forme support de chausse permettant de raliser
la couche de fondation dans les tolrances dpaisseur fixes,
- une portance suffisante, compte tenu en particulier des alas mtorologiques,
pour une excution correcte du compactage des couches de chausses et lob-
tention dun bon uni,
- une protection du sol
support vis--vis des
intempries,
- une traficabili