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International leadership Les Parons Art Sciences Médecine Histoire N° 167 - 06/2014 Magazine bi-annuel www.lions-france.org/lions103se Antony PENAUD Réception au Pharo à Marseille du Président International Barry J. PALMER

Réception au Pharo à Marseille du Président … · organisant les relations entre les pays francophones. On ... a besoin de leurs expériences et ... drapeaux, minute de silence

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International leadership

Les Parons

Art Sciences Médecine Histoire

N° 167 - 06/2014Magazine bi-annuel www.lions-france.org/lions103se

Antony PENAUD

Réception au Pharoà Marseille duPrésident InternationalBarry J. PALMER

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L’Ethique en avantTel fut le but de notre Gouverneur

lors de ses interventions au Forum

européen d’Istanbul et aux Congrès

de plusieurs Districts.

Le Lion de Provence - N° 167 - Juin 2014Directeur de la publication : Antony Penaud

Rédacteur en Chef : Jacques Giuliani ([email protected])

Ont participé à ce journal : William Galligani et Jean-Claude Aufrère

Composition & Impression : Activ’IMPRIMERIE 44 route de Rouquairol - 30900 NIMES Tél. 04 66 22 22 23 - SIRET 488 225 483 00012

Edito : la Francophonie ....................................page 3 Le Président International dans notre District .page 4 Visite à Fromelles ............................................page 5 Le Congrès de Vaison la Romaine ...................page 6 Motions et votes .............................................page 7 L’UDELM .........................................................page 7 Jumelage avec l’Italie ......................................page 8 La Convention du Touquet ..............................page 8 Les 50 ans de Briançon ...................................page 9 Briançon : au secours des sinistrés du Var ......page 9 Les 20 ans de Marseille Métropole .................page 10 Les 15 ans de Martigues Côte bleue ..............page 10 Les Conférences Culturelles Régionales.........page 10 La Sardinade de Marseille ...............................page 11 La Nocturne de Marseille ................................page 11 Concours d’éloquence.....................................page 12 Sang pour sang campus ..................................page 12 Quelques photos d’actions de Clubs...............page 13 Art : Impression, soleil levant ..........................page 14 Sciences : la foudre .........................................page 16 Médecine : le mélanome.................................page 18 Histoire : l’énigmatique histoire du dollar US ..page 20 Pêle-mêle : citations, lecture, musique ...........page 23 Le District 103 SE en photos...........................page 24

Jeu de cartes : histoire et connaissance du Lionisme

Evolution des effectifs du DistrictAu 30 juin 2013 : 1639 membresAu 30 juin 2014 : 1640 membres

e terme francophonie est apparu pour la première fois vers 1880, lorsqu’un géographe français, Onésime RECLUS, l’utilisa pour désigner l’ensemble des personnes et des pays parlant le français. On parle désormais de francophonie avec un « f » minuscule pour désigner les locuteurs de français et de Francophonie avec un « F » majuscule pour figurer le dispositif institutionnel organisant les relations entre les pays francophones. On estime qu’il y a actuellement 220 millions de personnes parlant le français réparties sur les cinq continents (soit 3% de la population mondiale). Quant au monde de la Francophonie institutionnelle, il est constitué de 77 Etats et gouvernements (57 membres et 20 observateurs, soit plus de 890 millions d’hommes et de femmes ayant en partage la langue française et les valeurs universelles).Depuis 1970 et la création de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), devenue aujourd’hui l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), les francophones peuvent s’appuyer sur un dispositif institutionnel voué à promouvoir la langue française et les relations de coopération entre les 77 Etats membres, dispositif fixé par la Charte de la Francophonie adoptée en 1997 au sommet de Hanoi (révisée par la Conférence ministérielle en 2005 à Antananarivo).Les quatre missions de la Francophonie sont de promouvoir la langue française et la diversité culturelle, de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’ homme, d’appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche, de développer la coopération au service du développement durable. Elles font partie intégrante de la philosophie du Lions Clubs International.La langue française est la plus belle du monde ; c’est celle qui permet d’exprimer toutes les nuances et les finesses de l’esprit. Elle était au dix-huitième siècle la langue universelle, adoptée par toutes les cours d’ Europe ; il a manqué ensuite une seule voix pour qu’elle devienne la langue officielle des Etats Unis d’Amérique. Aujourd’hui, notre langue est l’une des six langues officielles pratiquées à l’O.N.U. et l’une des deux langues officielles utilisées aux Jeux Olympiques. Comment se fait-il qu’il n’en soit pas vraiment de même dans le Lions Clubs International ?

La langue de Molière est encore présente dans les Forums européens, mais pas constamment, et elle risque de disparaître si les francophones n’y sont pas assez nombreux. Il est donc hautement souhaitable que tous les Gouverneurs du DM 103 France assistent à ces Forums et qu’un certain nombre d’entre eux puissent faire des communications en français (ainsi que l’ont fait trois membres de notre Conseil à Istanbul, dont votre serviteur) mais il nous faut aussi inciter les zones ou tout au moins les régions à envoyer un délégué aux Forums européens dans les mêmes conditions qu’elles le font pour les Conventions internationales ; c’est ce qu’a décidé sous mon impulsion la Région I de notre District. Par ailleurs,

poursuivons le développement de nos Centres Internationaux Francophones (8000 stagiaires depuis leur création en 1958 par les Lions de France).N’oublions pas que notre langue est en perte de vitesse, même si elle reste encore la deuxième langue du monde au plan géopolitique. Les français devraient être les premiers à défendre leur langue ; ce n’est malheureusement pas le cas. Malgré l’existence heureuse de l’OIF, ils abdiquent. Quelle tristesse ! Surtout quand on pense que Léopold Sédar SENGHOR écrivait «la Francophonie, c’est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la terre, cette symbiose des énergies dormantes de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire».

Il faut donc réagir pour sauvegarder notre langue. C’est d’autant plus impératif que, comme André MALRAUX le disait, « la francophonie n’est pas une langue, mais une civilisation ». Antony Penaud

Gouverneur 2013-2014District 103 SE3

Edito : “Qu’est-ce que la Francophonie”L

Premiers contactsC’est un Président International détendu qui est apparu le 23 mars au soir à l’aéroport de Marseille Marignane, entouré de la totalité du Conseil des Gouverneurs, tous revenant de la 17ème Conférence des Lions de la Méditerranée à Tanger. Premier moment fort, une foule nombreuse composée des membres du District Lions et LEO était venue l’attendre et l’applaudir.Après un dîner léger, le Président International Barry Palmer avait donné rendez-vous, le lendemain matin, en toute simplicité, aux Lions et LEO de la Région. Philip Farrugia a servi d’interprète. Ce fut une matinée d’échanges au cours de laquelle plusieurs questions, et notamment sur les effectifs, ont été abordées. Il faut, a insisté Barry, « cesser de mettre les seniors à la retraite car notre mouvement, pour survivre et grossir, a besoin de leurs expériences et de leurs réseaux. Il a également besoin du dynamisme des jeunes actifs» et nous devons « cibler les jeunes retraités qui font le pont entre les générations ».Amandine André, à la demande du Président, est venue parler du statut des LEO et a souhaité que les LEO soient reconnus comme Lions à part entière.Le Conseil des Gouverneurs s’est ensuite tenu à huit clos dans une salle séparée et équipée. Traditionnelle réunion de travail où chaque Gouverneur a planché devant le Président et présenté son District en mettant en valeur ses spécificités.Après un sympathique déjeuner pris sur les terrasses face au Vieux Port, le cortège, officiels et conjoints, a apprécié un circuit culturel, dense mais très convivial autour de Notre-Dame-de-la-Garde, du MuCEM et de l’Abbaye Saint-Victor dont la crypte est le monument chrétien le plus ancien d’Occident.

Le PharoUne soirée de prestige se devait de terminer cette première journée. Habits de gala, illuminations bleues, près de deux cents personnes se sont retrouvées au palais du Pharo, dans le salon Eugénie.Lors de l’apéritif d’accueil, beaucoup d’invités entouraient le Président International, qui se prêtait bien volontiers aux multiples séances de photos.Les deux Chefs du Protocole, Jean Pierre Deis et Marie-Claire Calendini ont tous deux oeuvré pour faire un sans faute.Dans son brillant discours de bienvenue, notre Gouverneur Antony Penaud a fait, sans notes, le panégyrique de la ville de Marseille et un rappel historique du Pharo, de l’ Impératrice Eugénie et de l’ Empereur Napoléon III. Dans sa conclusion, il a mis en avant l’union de son Conseil des Gouverneurs (les Mousquetaires) et exalté les valeurs du Lionisme.Le Président International a répondu en insistant sur les thèmes les plus forts: « Soyons optimistes, nous devons croire en nous, croire en nos rêves car rien n’est impossible. D’ailleurs la courbe des effectifs est en train de s’inverser».Plusieurs récompenses ont été remises, dont la médaille « International Leadership » offerte par le Président International à notre ami Marc Winter. Barry Palmer a reçu divers cadeaux de la part d’Antony Penaud et de JJ Stoffel-Munck ainsi que la médaille de la ville de Marseille qui lui a été remise par le Docteur Padovani, adjoint en charge des handicapés, représentant Monsieur le Sénateur Maire Jean-Claude Gaudin, empêché pour raison d’élections.

Jacques Giuliani, Communication du District 103SE(informations complétées grâce au magazine LION)

Le Président International visite le Sud-Est

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Notre Président International avait émis le souhait de se recueillir sur cette terre du Nord de la France, là où des jeunes soldats australiens avaient été fauchés par des mitrailleuses allemandes les 19 et 20 juillet 1916.Lors de cette bataille de Fromelles, offensive de diversion, à 16 kms de Lille et 17000 kms de leur maison, les Australiens ont perdu, en 24 heures, 5533 hommes. La proportion de tués est exceptionnellement élevée : sur les 887 hommes du 60e bataillon australien, seuls

107 ont survécu.Cette bataille fut un des pires moments de l’histoire de l’Australie. Les britanniques perdirent aussi 1200 hommes, sans obtenir le moindre résultat. Il semble acquis qu’Adolf Hitler, alors caporal au 16e régiment

d’infanterie de réserve bavarois, ait participé à la bataille.Cérémonie, émotion, drapeaux, minute de silence et discours ont suivi cette journée mémorable du souvenir. Le Président International a déposé une gerbe au mémorial australien et Antony Penaud, Président du Conseil des Gouverneurs par intérim, a rendu, au nom de tous les Lions de France, un vibrant hommage à tous ces jeunes soldats australiens qui ont donné leur vie pour secourir notre pays.Il précisa aussi qu’à Fromelles, la Science est venue au secours de l’Histoire car cent ans plus tard, après la découverte de centaines de corps ensevelis dans « le bois du faisan », les recherches ADN permirent de les identifier et de faire passer ces jeunes héros australiens, jusque-là anonymes, de l’ombre à la lumière.

Jacques Giuliani,Communication du District 103SE

(informations complétées grâce au magazine LION)

Visite aux ParonsAprès une première journée bien remplie dans la capitale phocéenne, Barry J. Palmer était attendu le lendemain à l’ Institut des Parons d’Aix en Provence pour l’ inauguration officielle de la salle Snoezelen du foyer de vie Léon Martin, financée avec la participation de plusieurs Clubs du District 103 SE.Une visite des multiples installations de l’ Institut, fondé par les Lions en 1964 et destiné aux handicapés mentaux, s’est déroulée sous la conduite du Docteur Christian Martin-Romieu, Président de l’Association des Parons (et fils du fondateur), de Thierry Pouplier, Directeur, de Philippe De Meulemeester, Président du Club Aix Cézanne Doyen et de Louis-François Martini.Séduit et impressionné, le Président a été particulièrement attentif à tous les ateliers, notamment à celui du travail du bois et celui des potiers.Parallèlement, les autres participants à cette journée étaient conviés à la projection d’un film de présentation des différents établissements composant l’Institut, lequel s’étend sur onze hectares. Après s’être longuement arrêté dans le nouvel espace multi-sensoriel afin d’en saisir toutes les possibilités, Barry Palmer a rejoint en fin de matinée la salle où l’attendaient les Gouverneurs et officiels du District Multiple 103 France, les représentants des Clubs du 103 Sud-Est, le personnel et les résidents de l’ Institut.

C’est donc en leur présence que le Président international a dévoilé la plaque inaugurale de cet espace de bien-être.Recevant des mains du docteur Christian Martin-Romieu la médaille de l’ Institut ainsi qu’un magnifique ouvrage sur celui-ci, le Président Palmer n’a pas caché sa satisfaction : « Je suis agréablement surpris par cette magnifique réalisation qui illustre parfaitement le travail que les Lions doivent accomplir auprès de ceux qui ont besoin d’être aidés… ».Après un remarquable repas pris sur le site, s’ensuivit, sous la conduite de Jean-Claude Reviron, une visite guidée d’Aix-en-Provence (vieille ville, musées Vasarely et Granet) .

Robert Gerbet

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Visite à Fromelles

Le Congrès de Printemps

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400 participants, représentant 61 Clubs du District (sur 72), se sont retrouvés dans cette cité antique de Vaison la Romaine pour le traditionnel Congrès de Printemps qui a été précédé la veille par le 4ème cabinet du Gouverneur et d’une soirée de Gala à l’Espace Culturel, inoubliable, animée par l’orchestre « Les Petites Mains Symphoniques » (orchestre complet constitué de 40 enfants âgés de 6 à 12 ans et dirigé

par Eric du Fay).Pour en revenir au Congrès, dès 7h30 les premiers participants se groupaient autour des postes d’enregistrement et profitaient du petit déjeuner préparé par le restaurant du Collège pour aller ensuite se regrouper dans l’amphi, où les attendaient les «officiels».Après les mots de bienvenue du Commissaire

du Congrès, Christian Brunel, du Président du Club de Vaison La Romaine, Jean Brando et du Gouverneur Antony Penaud, les congressistes se sont séparés en groupes pour aller travailler dans les huit ateliers organisés à cette occasion dans les salles de classe (Ethique, Finances, Statuts, Humanitaire, Humanisme, EME/EMF, Jeunesse et LEO, Communication et Relations publics).Antony Penaud a accueilli Pierre Habrard, Gouverneur 2013-2014 du District 103 Côte d’Azur Corse. Accompagnés par la «Gouvernance» (Claude Cappez, 1er Vice Gouverneur, Mauricette Drouot, 2ème Vice Gouverneur), ils ont fait le tour de chaque atelier.Les deux heures de travail planifiées ont été largement utilisées. Comme à l’accoutumé, ces ateliers ont connu une forte participation.Le repas organisé à la cantine de la cité scolaire a connu une très forte affluence mais la bonne humeur était présente chez les Lions et l’attente s’est faite dans le sourire et la décontraction.A 13h30 dans la grande salle de l’Espace Culturel situé à quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire, Marie-Claire Calendini, Chef du Protocole, attendait les participants. La présentation des drapeaux et des hymnes, chantés par « le choeur européen » devant les Lions, les invités et les personnalités, a ouvert la cérémonie. Moment toujours magique et plein d’émotions. Après l’ hommage aux disparus et l’accueil

des nouveaux membres, le Gouverneur a donné la parole à Roland Isselé pour une remarquable minute de l’Ethique, centrée sur l’engagement.Plusieurs intervenants sont venus ensuite à la tribune :- Pierre Chatel et Jean Maurice Coudre pour exposer leur projet respectif de candidats au poste de Directeur International,- Serge Sferlazzo, qui a présenté sa nouvelle association «Vue et Santé pour tous» (VST) dont on entendra parler et qui vise à équiper un camion itinérant à la disposition des Clubs pour le contrôle de la vision et le dépistage de la surdité, du diabète et de l’ hypertension,- Jean-François Périllhou, maire de Vaison la Romaine fraîchement élu,- Jacques Garello dans l’un de ses thèmes favoris : « Nous investir dans la jeunesse ».Comme à Marseille, un grand témoin, le Professeur Olivier Mundler, Chef de Service de Physique Nucléaire au CHU La Timone et à l’Hôpital Nord, a fait une brillante intervention sur le thème : « Le rayonnement électronique, tellement plus de bénéfices que de risques ! Pourquoi inspire t-il une telle crainte ? ».- Jean-Jacques Stoffel-Munck, Président du Conseil, de retour après une longue absence, a tenu à rassurer l’assemblée sur son état de santé. Il a été chaudement applaudi.

Daniel Chrétien a été élu 2ème Vice-Gouverneur 2014-2015, et c’est avec beaucoup d’émotion qu’il a remercié l’assemblée. Il était le seul candidat, mais c’est avec un score sans appel de plus de 90% qu’il a remporté l’élection.Claude Cappez, Gouverneur élu, a présenté son cabinet 2014-2015 et a expliqué surtout son thème de l’année à venir « Pour un Lionisme de qualité dans des clubs de convivialité».Juste avant de clore cette Assemblée Générale, Antony Penaud, très ému, a fait part de sa profonde satisfaction et de sa grande joie d’avoir dirigé cette année « un District remarquable et actif, composé de personnalités attachantes et engagées qui font rayonner nos valeurs humanistes et humanitaires tout autour de nos cités»

Jacques Giuliani(Communication du district 103SE)

Vaison la Romaine, le 12 avril 2014

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Le Congrès de PrintempsSynthèse des motions et résultats

a 13ème session de l’Université d’Eté Lions de la Musique (UDELM) a eu lieu comme toujours aux Orres (1800 m d’altitude), dans le cadre majestueux des Hautes-Alpes , du 26 juillet au 4 août 2013.Elle a été exceptionnelle sur les plans artistique et pédagogique. Elle a reçu 51 stagiaires (dont 13 étrangers) pour des masterclasses dans 11 disciplines: piano, violon, alto, violoncelle, guitare, mandoline, flûte, hautbois, harpe, clarinette, trompette. 9 concerts furent donnés, 4 par les Maîtres et 5 par les Elèves.Aux dires de tous les auditeurs, le niveau fut inégalé, flamboyant, digne des meilleures masterclasses en Europe. L’interprétation du Trio n°2 de Chostakovitch par les Maîtres et l’Etude Op.39 n°5 de Rachmaninoff, Zapoteado et Carmen de Sarasate par les Elèves furent, en particulier, des moments forts et d’intense émotion.

L’apport de l’Ecole Russe et du Conservatoire Tchaïkowsky de Moscou a été capital dans l’évolution de l’UDELM. Il faut évidemment féliciter tous les organisateurs et notamment Marguerite Favre, Présidente de l’UDELM, Claude Lantenois et le Club d’Embrun pour toute l’énergie qu’ils déploient depuis la création de l’UDELM en 1999, sans oublier le travail remarquable des Maîtres, tous de niveau international.Notre Gouverneur Antony Penaud, impressionné et enchanté par cette mutation et cet envol de l’UDELM, a fait à son sujet une communication à la 17ème Conférence des Lions de la Méditerranée qui s’est tenue à Tanger (21-22 mars 2014).

Propos recueillis par Jacques GIULIANI

L’UDELM : voyage au pays de l’excellence et de l’émotionL

Commission Ethique-Prospective : Motion : Lors de chaque Congrès du District Sud Est, l’Assemblée Générale débutera par la Minute de l’Ethique Voeu : Intégrer les notions d’Ethique dans la formation des présidents de Club.Commission des Finances : Motion 1 : Approuvez-vous le budget prévisionnel 2014-2015 du 1er Vice Gouverneur Claude Cappez qui permet

de maintenir la cotisation à son niveau actuel? Motion 2 : Afin de maintenir la cotisation 2014-2015 à son niveau actuel, il est proposé un déblocage sur le fond de

modération des cotisations. Motion 3 : Approuvez-vous les comptes de résultats 2012-2013 du multi District 103 qui sont parus dans la revue

nationale LION de mars 2014 ?Les motions et les Voeux ont été adoptés.

Compte rendu réalisé par Jean-Claude Aufrère, Secrétaire du District

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Relance du jumelage avec l’Italie

Convention Nationale des Lions de FranceLe Touquet, les 23 et 24 mai 2014

Le District 103 Sud-Est était historiquement jumelé avec le District italien 108 Ib, mais la partition en quatre de la région de Milan, il y a une dizaine d’années, en raison de l’abondance de clubs (plus de deux cents déjà à cette époque), avait fortement perturbé les échanges.Antony Penaud, Gouverneur 2013-2014, à la suite de contacts encourageants avec ses homologues italiens lors de la Convention Internationale de Hambourg, a pris l’ initiative de relancer la dynamique de ce jumelage et a chargé Viviane de Salabert, Déléguée de District aux Relations Internationales nouvellement nommée, de préparer ce rapprochement.Mission accomplie, après de nombreux échanges, à l’occasion du Congrès de Printemps du District 108 Ib 1 auquel nous étions invités par la Gouverneur Letizia Ongaro.Antony Penaud, accompagné de Viviane de Salabert, ont été très chaleureusement reçus à cette occasion à Bosisio Parini, près de Lecco, le samedi 10 mai 2014, dans le cadre enchanté du lac de Come en présence de 300 Lions italiens.Notre Gouverneur, après un excellent exposé sur l’Ethique (« fortissimo » selon Luigi Pozzi) a pu exprimer son attente d’une reprise enthousiaste des relations entre nos Districts et de la poursuite de nos idéaux communs.Diverses pistes d’actions communes ont été envisagées à cette occasion avec le futur Gouverneur du District 108 Ib 1, Luigi Pozzi, ainsi que des projets d’échanges et de coopération avec le soutien de Rinaldo Brambilla, past Gouverneur de l’ancien grand district 108 Ib, à la disposition du futur Gouverneur de l’année à venir, Claude Cappez et de ses successeurs, sachant que Milan sera capitale de la Foire Internationale en 2015 et surtout accueillera la Convention Internationale en 2019.

Viviane de SalabertRelations et Rencontres Internationales (R.R.I.)

Voir aussi l’article dans la revue Nationale LION N°668 de juin 2014.

L’équipe du District Nord a organisé, dirigé et accueilli les Lions de France et de l’étranger. 1900 participants dont 1750 Lions et accompagnants étaient présents. La soirée de l’amitié a réuni 1100 convives.Le Président de la Commission Nationale Communication, Alain Potier , seul candidat, a été élu à l’unanimité en remplacement de Philippe Banget Mossaz, président sortant. Dans le cadre de la semaine exceptionnelle de

communication qui se déroulera en janvier sur toute la France, les congressistes en Assemblée Générale ont approuvé la contribution exceptionnelle de 4e pour financer partiellement la campagne d’ information grand public, le reste du budget étant couvert par une dotation d’Oak-Brook et par une subvention du Conseil des Gouverneurs (entrant et sortant).La Commission Nationale de l’Ethique a émis (à l’unanimité) et présenté des recommandations, portant notamment sur la mise en place d’une minute de l’Ethique au début de chaque Congrès de District de France et d’une pédagogie de l’Ethique dans la formation des futurs Présidents de Club.Le concours d’éloquence a été remporté par Nicolas Leroux, présenté par le District IDFO. Le candidat du Sud-Est, Vincent Lafolie (Club Avignon Doyen) a terminé 3ème de l’épreuve.Rendez-vous à la Convention Nationale de Deauville ( District Normandie ), les 27-28-29 et 30 mai 2015.

Jacques Giuliani (Communication du District 103 SE)

Après avoir soutenu et aidé les familles briançonnaises victimes du terrible incendie dit de « Moulin Faure » à la veille des fêtes de Noël 2011, les Lions de Briançon ont renouvelé leur action de secours d’urgence auprès des habitants sinistrés de la Londe des Maures.Quelques jours après les dramatiques inondations varoises des 18 et 19 janvier 2014, le Lions Club du Briançonnais a souhaité apporter une aide directe et concrète à ceux qui ont tout perdu.Ils ont donc rallié la commune dévastée avec une camionnette remplie de matériel électroménager neuf destiné aux victimes des inondations. Robert Gerbet

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Les 50 ans de Briançon au sommet

Briançon au secours des sinistrés des inondations du Var

Le 27 juin 1964, Claude Martin, Gouverneur du District 103 Sud-Est qui s’appelait encore Alpes-Cévennes-Provence, remettait à René Clément, Président fondateur, la Charte du Lions Club du Briançonnais.

Depuis un demi siècle, des dizaines de présidents se sont succédés. Le Lions Club de la cité Vauban a ainsi acquis au fil des ans un rôle actif, voire incontournable, dans la chaîne des solidarités locales. Grâce à cet engagement constant, il est reconnu aujourd’hui comme un partenaire pérenne de la Cité.

Le 14 juin dernier, dans les salons du casino Barrière de Briançon, ils étaient environ 130 invités, Élus, avec la participation de Gérard Fromm, Maire de la ville, Corps constitués civil et militaire, Gouverneur, Past Gouverneurs, autres Officiels et membres du Cabinet, Compagnons de Melvin Jones, Lions du District et d’Italie, Amis à avoir fait le déplacement pour assister à cette grande fête des Gilets bleus briançonnais.

Moment toujours intense, l’entrée des couleurs au son des hymnes nationaux a précédé une cérémonie protocolaire remettant en mémoire les grandes actions qui émaillèrent les cinq décennies du club. Puis ce fut la remise de la médaille d’honneur des Lions de France à la Ville de Briançon en remerciement du soutien fidèle des différentes municipalités depuis 1964.

Émotion toujours lorsque le Gouverneur Antony Penaud décerna la distinction de Compagnon de Melvin Jones à Robert Gerbet, Président de la zone 52 et membre du Lions Club de Briançon.

La soirée allait se prolonger tard dans la nuit dans une ambiance musicale et festive mêlant magie et cabaret…

Robert Gerbet

Pour les 15 ans de la remise de la Charte par le Gouverneur Stanislas Wieruszewski à Roland Roublot, Président fondateur, le Lions Club Martigues Côte Bleue a financé a hauteur de 15 000 euros un espace Snoezelen au sein de la maison de retraite « les Jardins de Sausset » à Sausset les Pins.Pour les membres du Lions Club Martigues Côte Bleue, c’était l’occasion de réaffirmer l’engagement du Lions Club International et de notre Club dans une politique d’aide aux personnes âgées dépendantes.Cette structure répond également à un besoin de prise en charge des pathologies et des troubles cognitifs chez les personnes âgées.La méthode « Snoezelen » s’inscrit dans une approche « non médicamenteuse » pour accompagner les résidents dans le cadre d’un projet de vie ouvert sur l’établissement.Cette salle sensorielle et l’équipement sensoriel offriront des avantages importants aux personnes âgées. Cette pièce de relaxation permettra des exercices de stimulation et de relâchement basés sur les modalités sensorielles. Cette démarche d’accompagnement vise également à développer les capacités communicatives visuelles et auditives des personnes dépendantes.Le Président du Lions Club Martigues Côte Bleue était pour l’occasion entouré d’Eric Diard, Maire de Sausset les Pins et d’Alain Gross, Directeur de l’EHPAD.

C’est dans le cadre magnifique du Château de La Buzine (« Le Château de ma Mère » de Marcel Pagnol) que le Club Marseille Métropole a fêté ses 20 ans d’existence. Vif succès et réussite totale. Au cours de cette soirée de gala, les participants ont pu apprécier l’excellent concert donné par le « Jean Dionisi Jazz Band », un talentueux orchestre

de style Nouvelle Orléans.Avant le début du concert, un diaporama retraçant les 20 ans d’activités du Club Marseille Métropole fut

projeté. Puis le Secrétaire du Club lança la soirée avec entrain et humour. Jean-Pierre Gourdain parla de façon remarquable du Lions Club International, de ses buts et de ses grandes réalisations, en employant des mots simples et en utilisant le ton juste. Il rappela que le Lionisme est un esprit humaniste au service d’une démarche humanitaire.Le Président Philippe Matheron lui succéda pour faire part de sa satisfaction de voir une aussi belle assemblée réunie en cette soirée d’anniversaire. Il tint à remercier de leur présence les représentants des associations. Puis il a rappelé les principales actions que le Club a réalisées depuis sa création et qui ont permis de distribuer plus de 150 000 euros de dons au cours des 10 dernières années.

Jean-Pierre GOURDAIN

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Combien furent brillantes et passionnantes les conférences de Jean-René Gaborit, le très érudit Conservateur en chef honoraire du Département des sculptures du Musée du Louvre, sur «La naissance et l’épanouissement de la sculpture romane », et d’Alexandre Poussin, grand marcheur avec sa femme Sonia et aventurier renommé, sur « Africa Treck » !

La première fut organisée par Alain Guyomard (PR II) à Aix en Provence, le 29 novembre 2013 ; la deuxième par Elisabeth Chapuis (PR V) à Manosque, le 15 février 2014. JG

Conférences culturelles régionales

Les 20 ans de Marseille Métropole

Les 15 ans de Martigues Côte Bleue

Le Lions Club Marseille Doyen a organisé pour la 9ème année consécutive une course pédestre en soirée, « La Nocturne de Marseille », au profit d’associations qui luttent contre la cécité et aident les non-voyants.S’ils en sont les bénéficiaires, les non-voyants en sont aussi les acteurs car ils participent, en courant avec leur accompagnateur, à cette manifestation sportive.Le 23 mai 2014, sur plus de 1 500 coureurs, 60 non-voyants ont pris le départ et ont parcouru les 5 km au côté des valides dans une ambiance extraordinaire d’encouragements et de dépassement de soi. Quel bel exemple de courage pour nous tous !C’est, pour les marseillais, une occasion unique de participer à un élan de solidarité collective et de contribuer à une action en faveur de la lutte contre la cécité.Le départ est donné à 21h du jardin du Pharo pour arriver sur les plages du Prado.Rendez-vous pour les 10 ans de la « Nocturne de Marseille », fin mai 2015.

Michel COLLOMPNote de la rédaction :

A l’exemple de la Nocturne de Marseille et avec l’appui de Marseille Doyen, son parrain,le Club de Nîmes Alphonse Daudet organise « La Nocturne de Nîmes » le 26 septembre 2014.

Le 14 juin dernier, le magnifique cadre du Quai de la Fraternité sur le Vieux Port de Marseille accueillait la Grande Sardinade. Celle-ci était organisée par 10 clubs Lions et Leo de la Région de Marseille, Allauch et Plan de Cuques coordonnés par Stéphane Miquel, Délégué de District à la Jeunesse et Leo, assisté de Martine Kouyoumdjian, Marguerite Favre (Marseille Maguelonne) et Gilles Pellini (Allauch).

L’ensemble des associations « Jeunesse » du District ( VPA, Arts et l’Enfant, UDELM, CIF, Les Parons, PPLV…) ont pu présenter leurs actions au public de passage sur le port, et certaines ont contribué activement à l’animation.

Les Chorales d’enfants de l’association « Les Arts et l’Enfant » et des jeunes musiciens du Conservatoire parrainés par l’UDELM ont en effet rythmé cette journée à coté de l’animateur Laurent Menel de France Bleu Provence, partenaire média de l’ événement. La chanteuse Gabriella Bay nous a fait le plaisir de venir interpréter quelques airs sud-américains et la vice-championne de France de Beat Box, en visite sur le port, nous a offert un aperçu de son talent.

Coté restauration, les Lions et les Leo ont accueilli et servi dans la bonne humeur et la convivialité plus de 600 personnes au cours de cette journée, ce qui a permis de dégager un bénéfice de plus de 5000€ au profit d’actions en faveur de la jeunesse. Une bourse de 400€ a déjà été attribuée à un jeune pour sa participation au programme officiel d’échanges internationaux pour se perfectionner en anglais et découvrir une autre culture (USA).

Stéphane MIQUEL

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La Sardinade

La Nocturne de Marseille

Vaison la Romaine a vu la finale régionale du Concours d’éloquence. Finale toujours magique au cours de laquelle treize participants, présentés par les Clubs du District, dissertaient sur la citation de Gide : « Tout ce que tu ne peux pas donner te possède ».Ce fut un grand moment de bonheur ordonné par Stéphane Miquel, Président de la Commission « Jeunesse » du District qui a rappelé que près de 800 candidats ont concouru depuis la création de l’épreuve.Les délibérations ont été difficiles car les choix étaient

ardus. Et c’est finalement Vincent Lafolie, présenté par le Club d’Avignon, qui a gagné le 1er prix du District et a été ainsi qualifié pour concourir lors de la Convention nationale, le 24 mai au Touquet. Lors de cette finale nationale, Vincent est monté sur le podium après avoir obtenu la 3ème place au niveau du District Multiple, ce qui est une performance remarquable. Jacques GIULIANI

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Le concours d’éloquence

Le District 103 Sud-Estrejoint « Sang pour Sang Campus »Cet engagement fait suite à la signature d’une convention, le 29 mars à Ajaccio, entre le Directeur Régional de l’EFS Alpes Côte d’Azur, l’Association «Sang pour Sang Campus» et notre Gouverneur 2013-2014 Antony Penaud, ainsi qu’à l’extension de celle-ci au niveau national lors de la Convention du Touquet, engagement

qui se concrétisera sur le terrain dès novembre 2014 par une collecte de sang sur le Campus de Marseille Saint Charles et celui d’ Avignon.Lancée sur le Campus de Bordeaux IV en 2008, cette action coorganisée par l’Établissement Français du Sang, les Lions et l’Association «Sang pour Sang Campus» (créée en décembre 2011 et présidée par Gilbert Courier, membre du Lions club Bordeaux Talence) s’est depuis élargie à plusieurs villes des Districts Sud-Ouest : Bordeaux, Agen, Anglet, Bayonne, Pau, Périgueux ; Sud : Montpellier, Béziers, Toulouse ; Centre-Ouest : Limoges ; et tout dernièrement aux Districts Sud-Est et Côte d’Azur Corse. Pour ce dernier, une 1ère collecte a été organisée en 2013 à Toulon.

La manifestation « Sang pour Sang Campus » se veut événementielle, se différenciant des collectes habituelles par son ambiance festive (présence d’animations) et une collation améliorée (sandwiches, fruits, pâtisserie, boissons, …). Les Lions assurent lors de cette journée(*) la promotion, l’accueil et l’accompagnement des donneurs de sang lors du passage aux différents postes de l’EFS.Développer la capacité de collecte, détecter parmi les étudiants les donneurs de demain, les inciter à une mobilisation soutenue pendant leurs études et les fidéliser, tels sont les objectifs de cette campagne qui répond à un enjeu majeur de santé publique (**)auquel les Lions doivent contribuer activement.Nous, Lions, aurons à cœur de réussir ces événements où il n’y a que des gagnants : les malades, l’EFS qui reçoit notre soutien, et le Lionisme car « Sang pour Sang Campus » nous place au contact de la jeunesse, nous permettant de recruter plus tard de jeunes Lions, rapproche les clubs sur un même objectif et nous conduit à pratiquer le don de soi, fondement de notre engagement.Quel plus don de Soi que le don de Sang !

Alexandre BidartDélégué de District « Sang pour Sang Campus »

(*) En amont de la collecte les Lions doivent rechercher des sponsors et des partenaires pour financer la restauration et l’animation, assurer la communication auprès de la presse, des institutionnels et des étudiants.(**) Trois millions de poches sont nécessaires chaque année pour traiter un million de malades ; les besoins ont augmenté de plus de 20% au cours des dix dernières années, et la France peine à assurer ses besoins. Sur la région PACA, il y a en moyenne un déficit de 200 dons par jour.

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Quelques actions de Clubs en photos

Dès 1867, Bazille et ses amis (Renoir, Monet, Sisley ... ) envisageaient de former un groupe d'exposants comme il le rapportait à sa mère en avril: « Nous avons […] résolu de louer chaque année un grand atelier où nous exposerons nos œuvres ...]. Nous inviterons les peintres qui nous plaisent à nous envoyer des tableaux [… ]. Avec ces gens-là et Monet, qui est plus fort qu'eux tous, nous sommes sûrs de réussir. Vous verrez qu'on parlera de nous ...». C'était l'annonce de la 1ère exposition "impressionniste" de 1874 et Bazille avait perçu le rôle de premier plan qui reviendrait à Monet.

La 1ère exposition« impressionniste » en 1874

Grâce à l'obstination de Monet, était fondée en 1874 la "Société anonyme coopérative d'artistes peintres, sculpteurs, graveurs,..." et, le 15 avril, s'ouvrait à Paris, dans des locaux prêtés par le photographe Nadar au 35, boulevard des Capucines, une exposition organisée en marge du Salon, manifestation de l'art officiel : elle regroupait trente artistes (Boudin, Cézanne, Degas, Guillaumin, Lépine, Monet, Berthe Morisot, Pissarro, Renoir, Sisley ... ).

Sensibles à l'aspect novateur des recherches menées par ces artistes, plusieurs critiques tentèrent de donner un nom au mouvement pictural qui faisait son apparition. Ernest Chesneau le désigna comme "l'école du plein air" (Paris-Journal, 7 mai 1874). Ces artistes furent aussi qualifiés d’’’indépendants’’, un nom qu'ils adopteraient lors de certaines de leurs huit expositions. Émile Cardon les voyait comme « les pionniers de la peinture de l'avenir, les représentants les plus convaincus et les plus autorisés de l'École de l'Impression» (La Presse, 29 avril 1874). Et Marc de Montifaud

avançait : «Si ce petit groupe pouvait constituer une école, on devrait l'appeler "l'école des yeux" ... » (L'Artiste, 1er mai 1874).

Figurait en effet à l'exposition une marine exécutée au Havre dans laquelle Monet se souvenait de la facture fluide manifestée dans les peintures et aquarelles de Turner - auteur de nombreux levers et couchers de soleil- et dans les Vues de la Tamise de Whistler, peintre des Nocturnes : désignée par Monet au catalogue sous le titre d'''Impression, soleil levant" (n° 98), cette marine fut même perçue comme un «soleil levant sur la Tamise» par Ernest Chesneau : un lapsus révélateur.

Et la toile fut remarquée par le critique Louis Leroy qui imagina ce dialogue moqueur entre un peintre paysagiste, "élève de Bertin, médaillé et décoré sous plusieurs gouvernements", et le critique lui donnant la réplique :

« ... - Que représente cette toile ? Voyez au livret.

- Impression, soleil levant.

- Impression, j'en étais sûr. Je me disais aussi, puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l'impression là-dedans ... », ironisait le paysagiste sous la plume de Leroy (Le Charivari, 25 avril 1874).

Quant au critique Castagnary, il vit d'un œil plutôt bienveillant l'apparition de l'impres-sionnisme, bien qu'il en ait réduit l'apport dans son compte-rendu de l'exposition :

« ... L'impression une fois saisie et fixée, ils [les exposants] déclarent leur rôle terminé. [...] Si l'on tient à les caractériser d'un mot qui les explique, il faudra forger le terme nouveau d'impressionnistes. Ils sont impressionnistes en ce sens qu'ils rendent non le paysage, mais la sensation produite par le paysage. Le mot même est passé dans leur langue : ce n'est

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Claude Monet Impression, soleil levant

Art

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Art

Claude MONET, Impression, soleil levant,vers 1872-73. Huile sur toile, signée, datéeen bas à gauche : Claude Monet 72. H. 0,48 ; L. 0,63 (Paris, musée Marmottan Monet)

pas paysage, c'est impression que s'appelle au catalogue le Soleil levant de M. Monet.[...] Ainsi ce qui les sépare essentiellement de leurs prédécesseurs, c'est une question de plus ou de moins dans le fini. L'objet de l'art ne change pas, le moyen de traduction seul est modifié, d'autres diraient altéré. Telle est, en soi, la tentative, toute la tentative des impressionnistes. » (Le Siècle, 29 avril 1874).

Une vingtaine d'années après ...

Monet aurait déclaré: « Jadis, […] nous avons tous fait des pochades. [ ... ] Le paysage n'est qu'une impression, et instantanée, d'où cette étiquette qu'on nous a donnée, à cause de moi, du reste; j'avais envoyé [à cette exposition] une chose faite au Havre, de ma fenêtre, du soleil dans la buée et au premier plan quelques mâts de navires pointant ... On me demande

le titre pour le catalogue, ça ne pouvait vraiment pas passer pour une vue du Havre; je répondis : "Mettez Impression". On en fit impressionnisme et les plaisanteries s'épanouirent .... » (M. Guillemot, "Claude Monet", La Revue illustrée, 15 mars 1898).

et encore trente ans plus tard ...

L'année de sa mort, tout en employant toujours le terme "impressions" pour définir son art, Monet alla jusqu'à ne pas vouloir reconnaître avec fierté d'avoir été à l'origine du néologisme qui s'était imposé

en 1874 : « J'ai toujours eu horreur des théories, [ ... ] je n'ai que le mérite d'avoir peint directement devant la nature en cherchant à rendre mes impressions devant les effets les plus fugitifs, et je reste désolé d'avoir été la cause du nom donné à un groupe dont la plupart n'avait rien d'impressionniste. » (lettre à E. Charteris, 21 juin 1926).

Pour être devenue le tableau éponyme du mouvement pictural, l'Impression, soleil levant de Monet a pris une valeur d'exception, inverse à la volonté première du peintre qui l'avait intitulée Impression en toute simplicité; cette œuvre (léguée en 1957 par Mme Victorine Donop de Monchy, fille du Dr Georges de Bellio, à l'Académie des beaux-arts et conservée au musée Marmottan Monet), compte désormais au nombre des peintures les plus célèbres de l'histoire de l'art.

Sylvie PATIN Conservateur général au musée d'Orsay

Correspondant de l'Institut (Académie des beaux-arts)

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L es orages donnent lieu à des spectacles de lumière terrifiants, parfois dangereux mais non dépourvus d’une certaine beauté : il s’agit bien entendu des éclairs. Le flash de l’éclair, qui dure une fraction de seconde, est le plus souvent suivi d’un grondement de tonnerre. Nous percevons l’éclair avant le tonnerre parce que la vitesse de la lumière est de loin supérieure à celle du son. La lumière de l’éclair nous parvient à une vitesse très légèrement inférieure à 300 000 kilomètres par seconde (la vitesse de la lumière dans l’air pur, au niveau de la mer, est de 0,03 % inférieure à sa vitesse dans le vide), alors que le son nous parvient à une vitesse de 340 mètres par seconde. Ainsi, si vous notez le temps écoulé entre l’éclair et le grondement de tonnerre, vous pouvez déduire sa distance (en kilomètres) : il vous suffira de multiplier ce temps (en secondes) par 0,34. En général, le délai n’est pas supérieur à une minute, le tonnerre ne pouvant être entendu à plus d’une vingtaine de kilomètres de distance.

L’éclat lumineux d’un éclair n’est pas constant, mais fluctue rapidement. Ce scintillement veut dire que l’éclair n’est pas dû à un événement unique, mais à une succession de plusieurs coups de foudre de très courte durée, peu espacés dans le temps. Un éclair peut être ainsi composé de vingt-cinq coups de foudre distincts, chacun durant environ un dixième de microseconde.

Vue de l’espace par des satellites en orbite, la terre plongée dans la nuit révèle des régions où l’activité orageuse est presque continue. La plupart des orages se produisent au-dessus des continents. Les éclairs ou coups de foudre qui les accompagnent sèment mort et destruction sur terre. La foudre frappe quelque part sur Terre environ cent fois par seconde. Rien que sur le territoire américain, elle tue une centaine de personnes et en blesse à peu près le double chaque année. Les dégâts causés aux bâtiments et aux navires ont été considérablement réduits grâce à l’invention du paratonnerre, mais il est plus difficile de protéger gens et bêtes pris dans un orage. Se réfugier dans une voiture est une bonne idée, car sa carrosserie métallique forme une sorte de «cage» isolante qui protège des courants électriques. Mais les arbres des forêts seront toujours à la merci de la foudre et des incendies qu’elle provoque.

Quelle est l’origine de cette foudre qui se manifeste

par des lignes de feu en zigzag descendant du ciel vers la Terre ? Tous les anciens mythes interprétaient la foudre comme l’expression de la colère divine (les Grecs se représentaient Zeus, divinité suprême de l’Olympe, tenant la foudre dans ses mains et faisant régner l’ordre et la justice sur terre en la projetant sur ceux qu’il désirait punir. Pour les Romains, la foudre était la manifestation du déplaisir de Jupiter et, pour les Indiens, celui d’Indra).

C’est le philosophe romain athée et matérialiste Lucrèce (v. 98-55 av. J.-C.) qui, le premier, mit en doute l’interprétation de la foudre comme manifestation de la colère des dieux, et lui chercha une explication scientifique. C’est que, dans le cadre d’une explication mythique, il ne pouvait trouver de réponse satisfaisante à nombre de questions qu’il se posait. Si la foudre était vraiment le moyen utilisé par Jupiter pour punir les méchants, alors pourquoi frappait-elle indistinctement bons et méchants? se demandait-il. Pourquoi frappait-elle en plein milieu du désert, où il n’y a âme qui vive? Pourquoi Jupiter frappait-il de temps à autre les magnifiques temples érigés à sa gloire, alors qu’il aurait dû au contraire les préserver? Pourquoi ne se mettait-il jamais en colère et ne lançait-il pas ses coups de foudre quand le ciel était beau et ensoleillé? Pourquoi montrait-il une prédilection pour les endroits élevés, la foudre s’abattant plus souvent sur les cimes que sur les plaines? À défaut de réponse, Lucrèce préféra se tourner vers une explication scientifique. Il avança une théorie selon laquelle la foudre et le tonnerre étaient causés par des nuages entrant en collision.

L’étude expérimentale de la foudre n’a vraiment commencé qu’en 1750, avec le physicien et homme politique américain Benjamin Franklin (1706-1790). Celui-ci voulut tester l’hypothèse selon laquelle la foudre est de nature électrique. Cette hypothèse,

La foudreSciences

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fondée sur l’observation que les éclairs, dans un orage, sont très semblables à des étincelles électriques, avait été précédemment émise par plusieurs scientifiques, dont l’illustre Isaac Newton. Dans une lettre à la Royal Society de Londres, l’auguste Académie des sciences anglaise, le physicien américain proposa l’expérience suivante: du sommet d’une tour élevée, attirer l’électricité d’une nuée orageuse du ciel vers la Terre grâce à une longue tige métallique. Franklin ne pouvait faire l’expérience lui-même, car sa ville de Philadelphie ne possédait pas encore de tour assez haute. Le défi ne fut pas relevé par les scientifiques britanniques, mais il le fut en France où les travaux scientifiques de Franklin étaient suivis et admirés. Le Français Thomas François d’Alibard (1703-1799) réussit en 1752 à attirer des étincelles électriques du ciel grâce à une tige en fer d’une douzaine de mètres plantée dans un jardin de Marly-la-Ville, près de Paris.

Entre-temps, Benjamin Franklin avait trouvé une autre façon, fort ingénieuse, de réaliser sa fameuse expérience: s’il ne pouvait amener une tige métallique en haut d’une tour, il pouvait attirer l’électricité d’une nuée orageuse en attachant une clé métallique à un cerf-volant ! Ce faisant, lui aussi réussit à attirer de la foudre du ciel. Esprit éminemment pratique, il vit d’emblée comment utiliser sa découverte pour protéger les maisons contre la foudre : il suffisait d’installer une tige métallique sur le toit d’un bâtiment pour attirer les charges électriques du ciel et les canaliser vers le sol où elles perdraient leur pouvoir destructeur. C’est l’invention du paratonnerre, qui contribua davantage encore à la gloire de Franklin. Vers la fin de 1752, non seulement la maison du physicien américain en était équipée, mais aussi de nombreux bâtiments publics et églises dans les colonies américaines. Nommé ambassadeur des tout jeunes Etats Unis en France, l’homme qui avait dompté la foudre devint la coqueluche des belles femmes dans les salons parisiens, et son immense prestige lui valut nombre de succès diplomatiques (et amoureux !).

Comme toutes les grandes inventions, celle de Franklin a traversé les siècles: les paratonnerres qui équipent les bâtiments d’aujourd’hui ressemblent comme deux gouttes d’eau à celui de leur inventeur, sauf qu’au lieu d’une seule pointe, un système contemporain de paratonnerres est constitué de plusieurs, couvrant toute la toiture et les arêtes du bâtiment à préserver.

Mais la théorie de l’électricité selon Franklin n’eut pas une aussi heureuse longévité. Le physicien pensait que l’électricité était un fluide. Il est maintenant bien établi que l’électricité n’est pas un fluide, mais un flux d’un grand nombre de particules identiques appelées « électrons », chacune portant une charge élémentaire négative. Franklin avait pourtant anticipé la nature particulaire de l’électricité en écrivant de manière prophétique : « la matière électrique est constituée de particules extrêmement fines, puisqu’elle peut

pénétrer la matière ordinaire, même les métaux les plus denses, avec une telle facilité et liberté qu’elle ne rencontre aucune résistance ».

Aujourd’hui, on pense qu’un éclair surgit quand la nature tente de neutraliser les différences de champ électrique qui se créent au sein de nuages, ou bien entre des nuages et la Terre, au cours d’un orage.

Lucrèce était sur la bonne voie : ce sont bien les nuages qui sont à l’origine des éclairs ; seulement, ce ne sont pas des collisions de nuages, mais des gouttes d’eau électriquement polarisées dans les nuages qui produisent le phénomène. Quant au grondement

du tonnerre, il résulte des ondes de choc déclenchées dans l’atmosphère par les décharges électriques.

Nous ignorons encore aujourd’hui pourquoi l’éclair suit un chemin en zigzag totalement imprévisible quand il descend vers le sol.

Professeur Trinh Xuan ThuanAstrophysicien, Université de Virginie USA

Extraits autorisés de l’auteur, tirés de l’ouvrage «Dictionnaire amoureux

du ciel et des étoiles» (c) Plon et Librairie Arthème Fayard, 2009.

Sciences

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Et si on changeaitun peu les choses…  Le mélanome est un cancer redoutable, puisqu’une tumeur de quelques mm peut menacer le pronostic vital. Il est développé à partir des cellules qui fabriquent le bronzage. La fréquence du mélanome continue à augmenter en Europe, et malgré un diagnostic de plus en plus précoce, la mortalité par mélanome ne baisse malheureusement pas.

La prévention solaire est connue de tous, mais il faut constater l’échec des campagnes de prévention solaire qui n’ont pas réussi à inverser les courbes d’incidence du mélanome, et en analyser les raisons. Le soleil joue un rôle important, mais c’est une maladie en grande partie génétique, et on ne peut pas tout attendre de la protection solaire. En terme de communication, on ne peut plus tenir un même discours anti-soleil à tous, quelles que soient les caractéristiques de leur peau, quels que soient leurs antécédents, où qu’ils habitent, où qu’ils passent leurs vacances, quels que soient leurs comportements. Comme tous les discours excessifs et indifférenciés, ce message entraîne un rejet en bloc, d’autant qu’il se confronte au plaisir des vacances et du bronzage. Il faut apprendre aux sujets les plus fragiles à se reconnaître comme tels, leur apprendre des mesures simples de protection de bon sens, et sans doute laisser un peu plus de liberté aux autres. Par ailleurs, les crèmes solaires sont un alibi dans la protection. Ce sont d’excellents produits de protection, mais si mal utilisés, qu’ils ne protègent pas en pratique. Il faudrait de l’ordre d’un demi-tube par jour et par personne pour protéger complètement un sujet

qui passe une journée sur la plage, ce qui est pour le moins onéreux. On voit bien qu’utiliser, comme le font tous les parents, un tube pour toute la famille pour une semaine de plage est une protection virtuelle. Il faudrait rappeler à tous que notre peau n’est plus protégée par des poils depuis quelques dizaines de milliers d’années, depuis que nos ancêtres ont commencé à utiliser des vêtements. Nous avons oublié, depuis 50 ans, que notre peau désormais glabre est extrêmement fragile au soleil. Il faut donc remettre à la mode des protections vestimentaires de plage surtout pour les plus fragiles, promouvoir la protection « plaisir » plutôt que « sanction », réserver les crèmes aux zones non protégées par les vêtements, conseiller aux plus fragiles la plage le matin, plutôt que de 10h à 16 h comme on le voit si souvent écrit (le danger l’été, c’est de 12h à 18h, c’est-à-dire de 10 à 16h au soleil). Une remise en question de la politique et du message de prévention est souhaitable, mais ne semble pas à l’ordre du jour.

Le mélanome est visible à l’œil nu sur la peau, et peut donc être diagnostiqué et traité très tôt, à la condition d’être repéré. Les campagnes de dépistage précoce ont permis d’éviter que la mortalité n’augmente encore de façon considérable, comme elle le faisaient dans les décennies précédentes. Il nous faut passer maintenant à d’autres mesures pour réellement faire baisser la mortalité encore élevée chez les patients atteints de mélanome.

Pour schématiser, disons que les mélanomes les moins agressifs sont d’évolution lente et laissent donc de larges opportunités pour un dépistage médical au hasard des consultations.

Ils sont donc dépistés de plus en plus tôt. Ils surviennent chez les sujets dits « à haut risque » puisqu’ils ont une peau claire, des taches de rousseur, des cheveux roux, blonds vénitien ou auburn, des grains de beauté multiples. Ces sujets se voient donc proposer, à juste titre, une surveillance cutanée.

Cependant, il existe des mélanomes biologiquement plus agressifs qui sont volontiers à croissance rapide, puisqu’ils peuvent en quelques mois menacer le pronostic vital. Cette rapidité ne laisse que peu d’opportunités pour un dépistage médical au hasard d’une consultation. Il est tout aussi improbable que la tumeur choisisse de croître juste dans les semaines précédant une éventuelle visite annuelle chez un dermatologue, ou le jour d’une campagne de dépistage. Par ailleurs, ces mélanomes agressifs ne surviennent pas spécialement dans les groupes à haut risque décrits précédemment, et on ne peut donc pas compter sur la surveillance médicale pour les dépister a temps. Ces mélanomes agressifs, imprévisibles et qui peuvent se développer chez n’importe qui sont vraisemblablement responsables de notre incapacité à faire baisser la mortalité par mélanome.

On comprend donc que la seule chance de détecter à temps ces

Le MélanomeMédecine

mélanomes agressifs repose sur la réactivité du patient lui-même ou de son entourage. Nous devons donc avant tout compter que sur nous-mêmes pour notre propre dépistage. Sans négliger le rôle des agents de santé dans le dépistage, du podologue au kinésithérapeute, du généraliste au dermatologue médecin, pour influer sur la mortalité, il faudrait donc donner à toute la population les clés de l’auto-repérage de ces « tueurs», en s’appuyant sur des éléments simples et efficaces

Les images de mélanome.Les mélanomes sont souvent décrits par le slogan ABCD, qui postule qu’un grain de beauté Asymétrique, à Bords irréguliers, à Couleur inhomogène et de Diamètre supérieur à 5 mm est suspect. Cependant, les mots décrivent moins bien une image que l’ image elle-même. Nous avons tous d’étonnantes capacités intuitives pour identifier facilement et rapidement des objets autour de nous, dès que nous avons eu l’occasion de les rencontrer. C’est donc l’intérêt de développer l’éducation par l’image, ce qui est désormais facile avec internet. Un individu qui a eu l’opportunité de voir des photos de mélanome, à l’école ou sur un site internet, sera capable de s’alerter s’il voit une image similaire sur lui ou ses proches. Des études ont montré que cette approche par l’image est beaucoup plus efficace que les slogans type ABCD, mais c’est malheureusement ABCD qui est promu dans les campagnes publiques de dépistage en France.

Le signe du « vilain petit canard ».Les grains de beauté (les nævus) d’un sujet donné ont tendance à partager un « air de famille ». Ainsi, chez un

sujet donné, un nævus qui n’est pas comme les autres, « le vilain petit canard », est a priori suspect. C’est un signe très simple et très performant pour dépister le mélanome.

L’évolutivitéDisons que toute lésion cutanée, grain de beauté, tache, bouton … qui apparaît ou se modifie rapidement sur la peau est suspect. Toutes les lésions cutanées évoluent, mais lentement. Une lésion noire, brune, rouge, plane ou en relief qui pousse plus vite que les autres doit alerter. Il faut donc conseiller à chacun d’être «naephobe » pour sa peau et celle de ses proches. Repérer un changement suppose que l’on connaisse sa peau.

Pourtant, mémoriser toutes les taches de sa peau est difficile. A l’époque des smartphones, avoir quelques photos de référence de sa peau auxquelles on pourra se rapporter pour confirmer la modification ou l’apparition d’une nouvelle lésion est une solution simple et pratique.

Une fois une lésion suspecte repérée, chacun doit comprendre qu’il faut montrer rapidement la lésion suspecte à un dermatologue, qui fera la part des choses. Il n’y a pas, pour le mélanome, de test biologique

équivalant aux PSA pour le cancer de la prostate, ou d’imagerie équivalant à la mammographie pour le cancer du sein. Le « test de dépistage » est en fait le regard du dermatologue, qui décidera ou non d’une éventuelle exérèse, pour analyse au microscope et confirmation. Attendre ou perdre du temps avant de montrer la lésion suspecte du mélanome est une perte de chance, et le législateur gagnerait à favoriser ce circuit rapide.

Dans l’immédiat, beaucoup de mélanomes échappent encore au repérage précoce et exposent le patient à une maladie métastatique. Fort heureusement, il y a des progrès majeurs dans cette prise en charge tardive. Les thérapies ciblées (BRAF-inhibiteurs, MEK-inhibiteurs) et les immunothérapies (anti-CTLA4 et anti-PD1) permettent désormais d’allonger la survie des patients avec une maladie avancée.

Profiter des moyens modernes d’ internet et de l’ image pour une éducation cognitive dès l’école, expliquer à tous le «signe du vilain petit canard» et alerter chacun sur l’intérêt de la «naephobie cutanée» devraient permettre à chacun de nous de ne pas laisser passer une lésion dangereuse sur sa peau ou celle de ses proches. Cela n’est malheureusement pas actuellement le cas, puisque les campagnes nationales ne continuent à s’appuyer que sur les critères ABCD, bien peu pertinents, et sur la surveillance systématique cutanée annuelle bien peu rentable.

Pr Jean-Jacques GrobService de Dermatologieet Cancérologie Cutanée

Hôpital de la Timone - Marseille19

Médecine

S’il y a une histoire singulière et méconnue à vous raconter, c’est bien celle du Dollar et de son étymologie dont l’une des sources m’a été communiquée par un professeur d’histoire de l’Université de Grenade en Andalousie.

Pour une facile interprétation, nous allons procéder en 6 étapes chronologiques :

1 - Naissance du sigle : Le temple de Jérusalem

Le roi David fut divinement averti que la charge de construire une maison pour l’Eternel et y déposer l’Arche d’Alliance reviendrait à sa descendance (2 Samuel 7). La promesse fut tenue par son fils Salomon au Xème siècle av. J-C. Ce temple de Salomon sera construit en pierre, en bois de cèdre et l’or y abondera. La pierre synthétisera la stabilité, le bois la vitalité et l’or la spiritualité dans toute sa perfection et son inaltérabilité.

Jakin et Boaz, selon la Bible Hébraïque, sont les noms des 2 colonnes de bronze (airain) fabriquées par Hiram et placées par le roi Salomon à l’entrée du Temple de Jérusalem (Premier livre des Rois 7,21).

Ce sont les 2 colonnes de l’arbre de Vie (Alpha et Oméga, actif et inactif, lumière et ténèbres, force constructrice et force destructrice) : Jakin (ou Jachin) est placée à droite et Boaz à gauche. Jakin « il rendra stable » et Boaz « dans la force » ; dans Jakin, Dieu « établit en l’Homme» et dans Boaz « Sa Force en Lui (l’Homme) » ; les deux mots réunis signifient donc : Dieu établit solidement le temple dans la force, et la religion en est le centre.

En maçonnerie, ce temple est un symbole d’une ampleur magnifique : celui d’un temple idéal à jamais inachevé dont chaque maçon est une pierre, préparée sans hache ni marteau dans le silence de la méditation. On monte aux étages par des escaliers à vis, par des spirales qui indiquent à l’initié que c’est en lui-même qu’il pourra atteindre son but, la perfection. Il sera entièrement détruit par Nabuchodonosor II en 587 av. J-C.

Le Second Temple fut construit au retour de la captivité des Juifs à Babylone vers -536. Terminé en -515, il fut détruit par les Romains en 70 de l’ère chrétienne.

En 70 av. J-C, 6 à 7 millions de Juifs vivaient dans l’Empire romain (plus 1 million en Perse).

2 - Les Colonnes de Gibraltar: le mythe d’Hercule

Quittons Jérusalem et plongeons nous dans la mythologie Grecque. Les Colonnes d’Hercule sont les 2 monts (Calpé et Abyla) qui marquent de leurs puissants reliefs l’entrée du détroit du Djebel El Tariq (Gibraltar) qui sépare l’Europe et l’Afrique, visibles des marins lorsque les navires font route vers l’Atlantique. Longtemps, cette partie extrême de la mer Méditerranée est restée mal connue des Grecs, qui craignaient de naviguer sur ces eaux agitées de forts courants. Le premier des mythes antiques concerne l’existence même du détroit. Cette brèche entre l’Europe et l’Afrique aurait été tranchée par Hercule, comme le rappelle Pomponius Mela dans la Description de la Terre. Pour Platon comme pour ses contemporains du IVème siècle av. J-C, les Colonnes d’Hercule sont le point repérable le plus éloigné de la Terre vers le couchant. Les 2 Colonnes ont fini par devenir le symbole de l’extrémité Occidentale du monde connu.

3 - Charles Quint et le blason de l’Espagne figurant sur le drapeau du pays lié au Thaler germanique

Le blason de l’Espagne

Adopté par Charles V, les Colonnes d’Hercule, surmontées des couronnes impériale (à dextre) et royale (à senestre) vont figurer sur ses armoiries. Quelles en sont les raisons? Dès 1516, en comparaison et à l’allusion Herculéenne, il adopte son fameux «Plus Ultra» (Plus loin, Plus fort). Il est le nouvel Hercule du Siècle d’Or entrant. Il devient le grand Empereur du St Empire Germanique, «l’Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais». En effet, avec la chute de Grenade et l’expulsion des Juifs et aussi la découverte d’un «Nouveau Monde» par Christophe Colomb (même si les Vikings l’avaient précédé), Charles V devient le possesseur d’un immense Empire. Alors ces 2 colonnes vont prendre un nouveau sens. La colonne de droite (Jakin-Calpé) stylisera la vieille Europe et celle de gauche (Boaz-Abyla), les nouvelles terres conquises et leurs trésors.

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L’énigmatique Histoire du Dollar USHistoire

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Le Thaler germanique et Charles QuintFace aux systèmes monétaires élaborés par Gênes, Venise ou Florence, qui reposaient en grande partie sur l’or, le recours généralisé au thaler en argent, de taille et de masse constante, permit les opérations de conversion et de faciliter les échanges. Le territoire d’expansion du thaler devint le Saint-Empire Romain germanique, qui servait originellement de passerelle pour les transactions entre d’une part, l’Europe du Nord et l’Angleterre, et d’autre part le Sud de l’Europe avec l’Italie et le Portugal, les reliant à l’Afrique et ultérieurement à l’Empire Ottoman. La «fièvre» du métal d’argent s’empara du centre de l’Europe à partir de 1290 quand d’énormes quantités furent extraites des mines de Katna Hora, en Bohême, desquelles sortiront au Moyen Âge jusqu’au 1/3 de la production européenne et qui permettront de financer la construction de cathédrales. Fondée en 1515, la vallée (traduit par der Thal en allemand) de Jachymov, en Bohème, contenait des réserves inestimables de ce métal précieux, et l’on y frappait le thaler qui devient la monnaie officielle des Habsbourg. Avec la découverte du nouveau monde, Charles V établit sa nouvelle monnaie. Il unit ces puissantes colonnes, ces 2 mondes désormais indivisibles en se dévoilant comme le tout puissant Nouvel Hercule. Rien ne peut lui échapper. Le thaler aura dès lors un grand impact sur l’économie mondiale aux XVII et XVIIIème siècles.

4 - Les nouveaux territoires conquis et la Nouvelle Espagne (future Mexico) : les mines d’argent de Potosi en BolivieAvec la prise de Tenochtitlan (Mexico) et de l’empire Aztèque par les preux soldats catholiques d’Hernan Cortès en 1519, le 1er Vice-roi d’Espagne -Don Antonio de Mendoza- reçoit l’autorisation de frapper monnaie avec l’argent extrait des montagnes de Taxco et du Zacatecas. Il déplace discrètement vers la droite ces colonnes sur la monnaie et envoie du port de Vera Cruz d’innombrables galions chargés d’argent et d’or. Le siècle d’Or peut alors commencer. Par ailleurs, la montagne d’argent du Potosi Bolivien -le Cerro Rico- offrira, entre 1560 et 1580, un total de 4800 tonnes à cette ville la plus riche du monde à ce moment-là. Colbert écrira : « Plus un État fait de commerce avec l’Espagne, plus il possède d’argent». La parole de Don Quichotte « cela vaut un Potosi » a le même sens que « riche comme Crésus » ou « c’est

le Pérou » (Potosi était à cette époque située au Pérou, la Bolivie n’existant pas encore). La production du Potosi fournira la plus grande partie de l’argent utilisé dans le monde, en particulier pour le commerce hollandais à travers l’Asie…

5 - Adoption par le 1er congrès US des assignats et choix définitif du sigleAvant la guerre d’indépendance, les jeunes colonies insoumises utilisent des monnaies très diverses. Le louis Français, le tollar espagnol, et c’est en 1690 que naissent les premiers assignats (papier monnaie) dans la colonie du Massachussetts. Le Continental (aphérèse de Continental currency dollar) qualifiera le 1er tolar-dollar naissant pour soutenir la lutte contre l’Angleterre lors de la Guerre d’indépendance des États-Unis,

par opposition à la livre Sterling britannique. Il devient le «prototype» du futur dollar américain.En 1775, le Congrès continental décide de l’émission d’une monnaie unique pour financer la guerre d’indépendance (billet de 1/3 de dollar Continental, uniface, dessiné par Benjamin Franklin).Le 4 juillet 1776 est signé la Déclaration d’indépendance par laquelle les 13 colonies britanniques d’Amérique du Nord font sécession du Royaume-Uni.Par le « Min Act » de 1792, le Congrès établit un système monétaire avec le Dollar de référence. Les premières pièces sont frappées à Philadelphie en 1793.Le 6 juillet 1785 : Adoption du sigle par le CongrèsEn 1861, les 1ers billets sont émis avec la devise « In God we trust », en Dieu nous croyonsLe 30 Avril 1803 officialise le «Louisiana Purchase» ou «l’achat de la Louisiane». Cette cession gigantesque de la France de plus de 2.200.000 km2 de territoire aux États-Unis (soit 4 fois et 1/2 notre hexagone) sera faite au prix de vente de 15 millions de Dollars, soit 80 millions de Francs (Traité signé à Paris, sans consultation de l’Assemblée Nationale). Cette manne permettra à Bonaparte, devenu Empereur, de lever des troupes importantes pour acquérir, dans les années 1805-1807, la suprématie sur la majeure partie de l’Europe où l’Autriche et la Prusse seront en partie défaites.

Histoire

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6 – East to West : le dollar devient symbole unificateur des USA

En 1848, par le Traité de Guadalupe Hidalgo, le Mexique doit céder le Texas, l’actuel Nouveau Mexique et la Californie du Nord. Auparavant, en 1819, il y eut le rachat de la Floride aux Espagnols. Ainsi la toute jeune et future Amérique s’élargit de nouveaux territoires.

Avec la Conquête de l’Ouest et la ruée vers l’or, les 2 colonnes sont symbolisées par 2 barres stylisées obliques : celle de droite l’Est du pays et celle de gauche, l’Ouest. Le S marque l’unification sacrée et définitive de ces Etats continentaux désormais reliés.

Au-delà du sigle, c’est bien à l’image de Jakin et Boaz d’une part, de Calpé et Abyla d’autre part, et de cette invincibilité Herculéenne que les nouveaux Etats Unis vont se référer.

Saviez vous qu’il existe des billets de 500 dollars à l’effigie du Président Mac Kinley, de 1.000 dollars pour honorer le Président Cleveland, de 5.000 pour le Président Madison, de 10.000 pour Chase et de 100.000 dollars en hommage au Président Wilson. Ces derniers, vous ne les verrez jamais car ils sont uniquement utilisés dans les transactions entre la Réserve fédérale et le Département du trésor.

« Que Dieu bénisse l’Amérique » sera le point d’orgueil d’un nouveau peuple, sans oublier la devise du Président James Monroe : « l’Amérique aux Américains ». Ainsi est confirmée la devise : « En Lui-Dieu…il établit ».

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suite de p. 21 : L’énigmatique Histoire du Dollar USHistoire

Henri VIOLÉ

L’appellation dollar est une déformation du nom d’une monnaie d’argent européenne, le thaler. Cette pièce avait connu plusieurs variations, à partir du Joachimsthaler créé en Bohême au XVème siècle. Elle a été utilisée aux XVIème et XVIIème siècles dans des États allemands, jusqu’au thaler de Marie-Thérèse frappé du XVIIIème au XXème siècle. Le dollar est finalement adopté par le Congrès de la Confédération le 6 juillet 1785 et devient la monnaie officielle des États-Unis en 1792 en vertu du Mint Act. En 1861, les premiers billets verts apparaissent avec la maxime « In God We Trust» (En Dieu nous croyons ou Nous avons confiance en Dieu).

Du Thaler au Tolar et Dollar : Le thaler (parfois écrit taler ou talir) est une ancienne pièce de monnaie en argent apparue au milieu du XVème siècle, et qui circula en Europe pendant près de quatre cents

ans. Sa taille et son poids, relativement importants, varièrent quelque peu au fil du temps, et sa popularité initiale reste liée au développement des mines d’argent exploitées sur les terres du Saint-Empire romain germanique.

Le mot thaler est l’aphérèse du toponyme Joachimsthaler (ou Jochenthaler), lequel désignait le vallon (thal) où se trouvait le village de Sankt-Joachimsthal en Bohême (aujourd’hui Jachymov en République tchèque). D’importants filons d’argent y furent découverts à partir du milieu du Moyen Âge et des mines furent alors exploitées.

Dès 1518, on appela Joachimsthaler les pièces titrant 25.985 gr d’argent fin et produites dans cette région sous l’égide du comte Stephan Schlick (1487- 1526) et, avec l’usage, le mot thaler s’appliqua à toutes les pièces peu ou prou de ce même format. L’étymologie atteste que le mot thaler engendra le mot dollar dès la fin du XVIIème siècle, et ce, par le biais des Néerlandais qui utilisaient le rijksdaalder (et son dérivé, le daalder) au moment où ils entreprirent de s’installer en Amérique du Nord et de fonder la Nouvelle-Néerlande. Devenu monnaie de compte sous Charles Quint, le thaler eut un grand impact sur l’économie mondiale aux XVIIème et XVIIIème siècles, et il est considéré comme l’ancêtre du dollar américain.

Origine de l’Etymologie du Dollar

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Quelques Citations à méditer . . .

Louis Pasteur : Regarder en haut, Apprendre au delà, Chercher à s’élever toujours.Albert Einstein : Je détermine l’authentique valeur d’un homme d’après une seule règle : à quel degré et dans quel but l’homme s’est libéré de son Moi ?Gandhi : Soyons nous-mêmes le changement que nous souhaitons pour le monde.Léonard de Vinci : Savoir écouter, c’est posséder outre le sien, le cerveau des autres.

Quelques idées de lecture . . .

HIStoIRE- Hélène Carrère d’Encausse, « Les Romanov » Editions Fayard, 2013- Samuel P. Huntington, « Le choc des civilisations» Editions Odile Jacob, 1997- Carlo d’Este, « Histoire du débarquement » Editions Perrin, 2013ARtS- Elie Faure, « Histoire de l’Art » (édition intégrale) Editions Bartillat, 2010- Jean-Louis Ferrier, « L’Aventure de l’Art au XIXème

siècle », Editions du Chêne-Hachette, 2008.SCIENCES- Francis S. Collins, « De la génétique à Dieu» Editions Presses de la Renaissance, 2010- James D. Watson (avec Andrew Berry) « ADN, le secret de la vie » Editions Odile Jacob, 2003PHILoSoPHIE- Matthieu Ricard, « Plaidoyer pour l’altruisme - La force de bienveillance» Editions NIL, 2013- Michel Serres, « Petite poucette », Editions Le Pommier, 2012PoLItIQUE- Hubert Védrine, « La France au défi», Editions Fayard, 2014

Quelques disquesde référence à écouter...

Ludwig van BeethovenConcerto pour violon et orchestre en ré majeur Op.61

Félix MendelssohnConcerto pour violon et orchestre en mi mineur, Op.64Yehudi Menuhin, violon,Wilhelm Furtwängler, Chef d’orchestrePhilarmonia OrchestraBerliner Philharmoniker

EMI CDH 7697992

Ludwig van BeethovenSymphonie N°6 « Pastorale »Carlos Kleiber, Chef d’orchestreBayerisches Staatsorchester

ORFEO C 600 031 B

Joseph HaydnQuatuors à cordes populaires

The Lindsays CD RSB 407 (4CD)

Wolfgang Amadeus MozartConcertos pour piano et orchestre N°9 K.271 et N°21 K.467Murray Perahia, pianoEnglish Chamber Orchestra

CBS MASTERWORKS MK34562

Franz LisztPièces favorites pour pianoJorge Bolet, piano

DECCA 444 851-2 (2CD)

Niccolo PaganiniCaprices complets pour violon seul incluant« le Caprice d’adieu »Ruggiero Ricci, violon

ALTO, ALC 1077

Jean-Pierre RampalLe flûtiste du siècle

ERATO 2292-45866-2

Le District 103 SE en photos . . .