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25 RECHERCHE DE LA CONFIGURATION OPTIMALE D'UN R~,SEAU DE T~LI$,,COMMUNICATIONS AVEC FONCTIONS DE COUT CONCAVES par Michel MINOUX Ancien 61~ve de l'Ecole Polytechnique * P~I~SUMI~. -- Cet article prdsente une sgnthkse des thdories malhdmatiques et des diff6rentes mdthodes num6riques permeltanl de rdsoudre, sur ealculateur, le problkme de la structuration optimale f long terme (au moindre co~t actualisd) des rdseaux de tdldcommunieations. II regroupe, dans un contexte unifcateur, l'ensemble des travaux entrepris depuis 1970 au CNET dans ce domaine, el qui ont abouli au ddveloppement du programme OSIRIS (Planification des investissements en rdseau interurbain, avril 1973). Historiquement, c'esl en effet dans le contexle lrks particulier du rdseau inlerurbain que ce type de probl&me a d'abord dtd renconlrd. On s'esl rendu comple, par la suite, qu'il s'agissait l& d'une classe beaucoup plus gdndrale de probl~mes : ceux qui se posent chaque fois qu'on eherche ~ rdaliser, au moindre cofit, l'extension d'un rdseau mailld de tdldcommuni- cations proche de la saturation. Ainsi les thdories ddveloppdes ici trouvent-elles tout nalurellement leur appli- cation aussi bien darts le domaine de la planification des rdseaux urbains que dans celui de la planification des rdseaux rdgionaux. Darts tous ces cas, l'hypoth~se de base -- ~ savoir la ddcroissanee des cofils moyens par circuit en fonction de la eapacild des syst~mes -- se lrouve rdalisde. PLAN. - - /re partie : FONDEMENTS MATHI~MATIQUES. I : Introducffon II : Vers une ~ormu/ution muthdmutique du probl~.me II.1. Description du rdseau el des diffdrentes demandes ; II.2. Les codls des capacitds installdes sur le rdseau; II.3. Les hypotheses sur les fonclions de codt; II.4. Principaux types de fonctions rencontrds ; II.5. Premiere formulation du probl~me ; II.6. Ddfinitions ; II.7. Seconde formulation du probl~me. : Caructdrisution des solutions III.1. Thdor~me 1 ; III.2. Rdseaux uniroutds, ddfi- nition; III.3. Lemme 1; III.4. Thdor~me 2 IV : Propri~t~s des solutions optimales IV.1. Lemme 2; IV.2. Lemme 3; IV.3. Lemme 4; IV.4. Thdor~me 3; IV.5. Thdor~me 4; IV.6. Thdor~me 5; IV.7. Thdor~me 6; IV.8. Vers une caractdrisation des optimums loeaux; IV.9. Thdor~me 7; IV.10. Thdor&me 8; IV.11. Les probl~mes soulevds par la recherche de l'optimum absolu; IV.12. Exemple montranl la multiplicitd des opti- mums locaux. V : La recherche des optimums locaux V.1. Recherche d'un point extreme satisfaisant les conditions ndcessaires d'oplimalitd locale; V.2. Propridld 1; u Propridld 2; V.4. Thdorkme de conver- gence; V.5. Vdrification de l'optimalitd locale; V.6. Gdndralisalion aux fonclions non conlinF~ment diffdren- liables ; V.7. Etude de la rapiditd de convergence sur un exemple ; V.8. Influence du rdseau de ddpart sur le point de convergence; V.9. Co~ls fxes el fonetions de coFd arlificielles. Conclusion. Bibliographic (16 r6f.). PREM II~IRE PARTIE FONDEMENTS MATHEMATIQUES I. INTBODUCTION Lorsqu'un r6seau de t61dcommunications, devant satisfaire une demande (*) croissante au cours du temps, arrive h saturation, la question se pose de savoir off et quand rdaliser les extensions ndcessaires de fa~on h satisfaire la demande dans l'avenir imm6- diat. C'est le probl~me des investissements gl court lerme sur le rdseau, et c'est celui qui int6resse au plus haul point les services spdcialis6s clans la pr6vision des investissements. S'il ne s'agissait que de faire croitre le r6seau homoth6tiquement h lui-m~me en utilisant les art~res existantes, le probl~me serait facilement r6solu. Mais ce serait postuler implicitement que la structure et les routages des faisceaux de circuits, tels qu'ils existent actuellement, sont et resteront d6finitivement les meilleurs. Ce serait postuler 6galement que le r6seau aurait duns vingt ans une structure identique la structure actuelle (m~me hombre d'art~res(**)). Or cela est d'autant plus difficile h admettre que le r6seau fran~ais est actuellement, et pour un bon * Ing~nieur contractuel au CNET-Issy, groupement RECHERCHES ET CONTROLE DE COMMUTATION, d6partement INGI~- NIERIE DES SYST~MES DE COMMUTATION. (*) Demande en voies t61~phoniques point h point, liaisons sp6cialis~es, etc. (**) Une art~re de transmission entre deux centres i et] est d6finie ici comme l'ensemble des moyens de transmission reliant directement les centres i et ]. Par exemple, une art~re de transmission peut-~tre constitu6e par un faisceau hertzien 1800 voies et quatre paires coaxiales 2700 voies. Dans la suite une art~re entre i et] sera repr6sent6e par un arc non orient~ d'origine i et d'extrdmit6 ], l'ensemble des art~res constituant un graphe non orientd (graphe des art~res). ]/18 A. T~LI~C., 29, n ~ 1-2, 1974

Recherche de la configuration optimale d’un réseau de télécommunications avec fonctions de coût concaves

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RECHERCHE DE LA CONFIGURATION OPTIMALE D'UN R~,SEAU DE T~LI$,,COMMUNICATIONS

AVEC FONCTIONS DE COUT CONCAVES

p a r

Michel M I N O U X

Ancien 61~ve de l 'Ecole Polytechnique *

P~I~SUMI~. - - Cet article prdsente une sgnthkse des thdories malhdmatiques et des diff6rentes mdthodes num6riques permeltanl de rdsoudre, sur ealculateur, le problkme de la structuration optimale f long terme (au moindre co~t actualisd) des rdseaux de tdldcommunieations. II regroupe, dans un contexte uni fcateur , l'ensemble des travaux entrepris depuis 1970 au C N E T dans ce domaine, el qui ont abouli au ddveloppement du programme O S I R I S (Planification des investissements en rdseau interurbain, avril 1973) . Historiquement, c'esl en effet dans le contexle lrks particulier du rdseau inlerurbain que ce type de probl&me a d'abord dtd renconlrd. On s'esl rendu comple, par la suite, qu'il s'agissait l& d'une classe beaucoup plus gdndrale de probl~mes : ceux qui se posent chaque fois qu'on eherche ~ rdaliser, au moindre cofit, l'extension d'un rdseau mailld de tdldcommuni- cations proche de la saturation. A ins i les thdories ddveloppdes ici trouvent-elles tout nalurellement leur appli- cation aussi bien darts le domaine de la planification des rdseaux urbains que dans celui de la planification des rdseaux rdgionaux. Darts tous ces cas, l'hypoth~se de base - - ~ savoir la ddcroissanee des cofils moyens

par circuit en fonction de la eapacild des syst~mes - - se lrouve rdalisde.

PLAN. - - / r e p a r t i e : FONDEMENTS M A T H I ~ M A T I Q U E S . �9 I : I n t r o d u c f f o n �9 I I : Vers une ~ormu/ut ion m u t h d m u t i q u e du probl~.me I I .1 . Description du rdseau el des diffdrentes demandes ; I I .2 . Les codls des capacitds installdes sur le rdseau; I I .3 . Les hypotheses sur les fonclions de codt; I I .4 . Princ ipaux types de fonctions rencontrds ; I I .5 . Premiere formulation du probl~me ; I I .6 . Ddfinitions ; I I .7 . Seconde formulation du probl~me. � 9 : Caructdrisution des solutions I I I . 1 . Thdor~me 1 ; I I I . 2 . Rdseaux uniroutds, ddfi- ni t ion; I I I . 3 . Lemme 1; I I I . 4 . Thdor~me 2 �9 IV : Propri~t~s des solutions opt imales IV.1 . Lemme 2; IV.2. Lemme 3; IV.3 . Lemme 4; IV.4. Thdor~me 3; IV.5. Thdor~me 4; IV.6. Thdor~me 5; IV.7 . Thdor~me 6; IV.8. Vers une caractdrisation des optimums loeaux; IV.9. Thdor~me 7; IV.10. Thdor&me 8; IV.11. Les probl~mes soulevds par la recherche de l 'optimum absolu; IV.12. Exemple montranl la multiplicitd des opti- mums locaux. �9 V : L a recherche des op t imums locaux V.1. Recherche d'un point extreme satisfaisant les conditions ndcessaires d'oplimalitd locale; V.2. Propridld 1; u Propridld 2; V.4. Thdorkme de conver- gence; V.5. Vdrification de l'optimalitd locale; V.6. Gdndralisalion aux fonclions non conlinF~ment diffdren- liables ; V.7. Etude de la rapiditd de convergence sur un exemple ; V.8. Influence du rdseau de ddpart sur le point de convergence; V.9. Co~ls f xes el fonetions de coFd arlificielles. Conclusion. Bibliographic (16 r6f.).

P R E M II~IRE P A R T I E

F O N D E M E N T S M A T H E M A T I Q U E S

I. I N T B O D U C T I O N

L o r s q u ' u n r6 seau de t 6 1 d c o m m u n i c a t i o n s , d e v a n t

s a t i s f a i r e u n e d e m a n d e (*) c r o i s s a n t e au cours du

t e m p s , a r r i v e h s a t u r a t i o n , l a q u e s t i o n se pose de

s a v o i r off e t q u a n d rda l i s e r les e x t e n s i o n s ndcessa i res

de fa~on h s a t i s f a i r e la d e m a n d e d a n s l ' a v e n i r i m m 6 -

d i a t . C ' e s t le p r o b l ~ m e des investissements gl court lerme su r le rd seau , e t c ' e s t ce lu i qu i i n t 6 r e s s e au p l u s

h a u l p o i n t les s e rv i ces spdcia l i s6s clans la p r 6 v i s i o n

des i n v e s t i s s e m e n t s .

S ' i l ne s ' a g i s s a i t q u e de fa i re c r o i t r e le r6 seau

h o m o t h 6 t i q u e m e n t h l u i - m ~ m e en u t i l i s a n t les a r t~ re s

e x i s t a n t e s , le p r o b l ~ m e s e r a i t f a c i l e m e n t r6solu. Mais

ce s e r a i t p o s t u l e r i m p l i c i t e m e n t q u e la s t r u c t u r e e t

les r o u t a g e s des f a i s c e a u x de c i r c u i t s , t e l s qu ' i l s

e x i s t e n t a c t u e l l e m e n t , s o n t e t r e s t e r o n t d 6 f i n i t i v e m e n t

les m e i l l e u r s . Ce s e r a i t p o s t u l e r 6 g a l e m e n t q u e le

r 6 s eau a u r a i t d u n s v i n g t a n s u n e s t r u c t u r e i d e n t i q u e

la s t r u c t u r e a c t u e l l e ( m ~ m e h o m b r e d ' a r t ~ r e s ( * * ) ) .

Or ce la e s t d ' a u t a n t p lus diffici le h a d m e t t r e q u e

le r 6 s eau f r an ~a i s es t a c t u e l l e m e n t , e t p o u r u n b o n

* Ing~nieur contractuel au CNET-Issy, groupement RECHERCHES ET CONTROLE DE COMMUTATION, d6par tement INGI~- NIERIE DES SYST~MES DE COMMUTATION.

(*) Demande en voies t61~phoniques point h point, liaisons sp6cialis~es, etc. (**) Une art~re de transmission entre deux centres i e t ] est d6finie ici comme l 'ensemble des moyens de transmission

reliant directement les centres i et ]. Par exemple, une art~re de t ransmission peut-~tre constitu6e par un faisceau hertzien 1800 voies et quatre paires coaxiales 2700 voies. Dans la suite une art~re entre i e t ] sera repr6sent6e par un arc non orient~ d'origine i et d 'extrdmit6 ], l 'ensemble des art~res const i tuant un graphe non orientd (graphe des art~res).

] / 1 8 A. T~LI~C., 29, n ~ 1-2, 1974

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26 M. M I N O U X . - C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N RI~SEAU D E T I ~ L I ~ C O M M U N I C A T I O N S

n o m b r e d 'ann6es encore, en r~gime de croissance exponent ie l le .

Si, au contra i re , on adme t que de nouvel les art~res

puissent ~tre cr66es, que d ' anc iennes art~res puissent

ne pas @tre d6velopp6es, que les rou tages des fa isceaux de c i rcui ts puissent va r ie r au cours du t emps , le pro-

b lame dev i en t in f in iment plus complexe . On se rend

compte , en par t icul ier , q u ' u n e 6rude h court terme ne

pou r r a p r a t i q u e m e n t j amais r e c o m m a n d e r la cr6at ion

d 'une nouve l le art~re : le poids de l ' ex i s t an t 6 tant

dnorme, on cherchera s y s t 6 m a t i q u e m e n t h ut i l iser les

capaci t6s disponibles et h diff6rer l ' i nves t i s semen t

lourd. Cependan t , si l 'on 6tudie le d d v e l o p p e m e n t du

rdseau sur une p6riode plus longue (moyen ou long

terme) , il p e u t appa ra i t r e a v a n t a g e u x de r6aliser un tel inves t i s sement .

Ainsi une solut ion sa t i s fa isantc du probl~me h

court lerme ne p e u t ~tre donn6e que si l 'on dispose

d ' i n f o r m a t i o n s suffisantes sur le d d v e l o p p e m e n t prd-

visible et souha i t ab le h long te rme. I nve r sem en t , on

p e u t tr~s bien t r a i t e r le probl~me h long terme ind6-

p e n d a m m e n t du court lerme : le poids 6conomique de

l ' e x i s t a n t en 1973, m~me apr~s ac tua l i sa t ion , est tr~s

faible sur une pdriode de dix ou v i n g t a n s : que l 'on

songe h l 'effet d ' dc ra semen t dfi h la croissance expo- nent ie l le des fa i sceaux de circuits.

I1 f a u t done re ten i r que l 'on ne p e u t gu~re ut i l iser

le rdseau ex i s t an t pour guider les choix dconomiques du f u t u r lo inta in . Le probl~me est alors celui de la

synth~se op t ima le d ' u n r~seau su ivan t un crit~re ~co-

n o m i q u e qui p e u t ~tre (par exemple) la min imal i -

sa t ion du cofit de d6ve loppemen t sur la pdriode (O, T) ehoisie.

L ' o b j e t de cet ar t ic le est pr6cis6ment l ' 6 tude des

m6thodes m a t h 6 m a t i q u e s et numdr iques p e r m e t t a n t de dd te rmine r pa r p rog ramme , et en un t e m p s de

ealcul ra i sonnable , la conf igura t ion op t ima le h long

t e r m e d ' u n rdseau en expansion. Les d6ve loppemen t s

th~or iques qui v o n t suivre se rven t de base au pro-

g r a m m e OSIRIS qui a d6jh 6t6 prdsent6 en [1]. Bien

qu ' en cours d '6 tude , les probl~mes concc rnan t l 'u t i l i - sat ion des r6sul ta ts h long t e rme en r u e de la planifi-

ca t ion h cour t t e rme , ne seront pas abord6s ici.

II. VERS U N E F O R M U L A T I O N M A T H 2 M A T I Q U E DU PBOBL~.ME

II.1. Description du r@seau et des diff@rentes demandes.

Soit JV ~ {1, 2 , . .... N} un ensemble de N centres

(ou nveuds) qui p e u v e n t ~tre, pa r exemple , des centres de t r ans i t dans le r6seau in te ru rba in , ou des cen t r aux

td ldphoniques en rdseau urbain. D ' a u t r e pa r t , on

appe l le ra G le g raphe comple t (non oriental) cons t ru i t sur ces N centres.

On suppose que l ' on se donne, pour tou t couple

de centres (i, j ) une d e m a n d e d 0 qui peu t ~tre expr im6e en nombre de c i rcui ts (voies) t616phoniques, ou en

nombre de groupes pr imai res (1 G.P. = 12 circuits) ,

secondaires (1 G.S. = 5 G.P.) ou ter t ia i res (1 G.T.

= 5 G.S.). C o m m e les circui ts t616phoniques qui

jo ignent deux cent res i et j sont uti l isables pa r du

t raf ic t616phonique dans les deux sens (i vers j ou

j vers i), les d e m a n d e s dij sont des quant i t6s non

orient6es. I1 s ' ensu i t que la m a t r i c e [D] = [d~j]i=l ..... N J = l . . . . , N

est sytn6tr ique, c ' es t -h-d i re que l 'on a dll = dll

et chacun des nombres d~j (ou dj~) reprdsente le h o m b r e

de circuits d e v a n t ex is te r ent re les deux centres i et j ,

sans d is t inc t ion d 'o r ig ine et de dest inat ion. L ' in for -

ma t ion sur les demandes peu t ainsi ~tre r6dui te h la

demi-mat r ice des nombres d~j pour i ~ j (on a

dii ~ 0 Vi ~ 1 . . . . . N). La mat r ice [D] = [d~j]l=l ..... N e s t ob tenue en

]=1 . . . . . N

pra t ique h pa r t i r des donndes de t raf ic en t re c o m m u -

t a teurs et t i en t c o m p t e des r~gles d ' a c h e m i n e m e n t

en v igueur sur le rdseau [2].

Ceci dit, pour sat isfa i re la d e m a n d e centre h cen t re

[di#], il f au t cons t ru i re en t re les N centres donn6s

un r6seau (ou encore : un sous-graphe G' de G) don t

les art~res (ou arcs) (*) soient dot6es de moyens de

t ransmiss ion de capaci t6s suffisantes.

II.2. Les cofits des capacit@s install6es sur le r@seau.

On peu t a d m e t t r e , en t o u t e g6ndralit6, que l ' on

peu t ins ta l ler des m o y e n s de t ransmiss ion en t re deux

centres que lconques k et I du r6seau (en p ra t ique , cer ta ines a t t i r e s sont in te rd i tes , soit pour des raisons

physiques , soit p o u r des raisons techniques) .

Le nombre d ' a r t~ res possible a priori est 6gal au nombre d 'arcs dans le graphe comple t G h N som-

mets , soit M = C ~ - N ( N - - 1) 2 �9 L ' ensemble des

arcs (non orient6s) de G, c 'es t -h-di re l ' ensemble des

couples u = (k , l ) , k ~ JN ~ et l E 2~(', sera not6, U.

L ' ensemble U est de cardinal i t6 M. On supposera , pa r la suite, que l 'on p e u t ddfinir

pour chaque ar t~re u = (k, l) (u va r i an t de 1 h M)

une fonct ion de cofit O u ( X u ) d ' ins ta l l a t ion de la capacit6 X u �9 Ce sera en g6n6ra], le cofit de d6velop-

p e m e n t de l ' a r t~re sur une p6riode de temps donn6e [1]. R e m a r q u o n s aussi que si l ' a r t~re u est interdite dans la solut ion (c 'es t -h-dire que l 'on ne p e u t pas d6velopper l ' a r t~re en quest ion) , les hypotheses pr6c6-

dentes p e r m e t t e n t d ' en t en i r c o m p t e au n iveau de la fonct ion Ou(Xu) : il suffit cn effet de poser :

�9 ( I )u (Xu)= + o0 pour Xu > O.

(*) P a r c o n v e n t i o n , n o u s a p p e l l e r o n s arcs ce q u i e s t g 6 n ~ - r a k m e n t d 6 s i g n 6 p a r ardtes e n t h 6 o r i e d e s g r a p h e s .

�9 Ce s i g n e t y p o g r a p h i q u e i n d i q u e les f o r m u l e s e n c a d r ~ e s o u s o u l i g n 6 e s s u r le m a n u s c r i t .

A. T~LI~C., 29, n ~ 1-2, 1974 2/18

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M. M I N O U X . -- C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N R I ~ S E A U D E T ] ~ L ] ~ C O M M U N I C A T I O N S 27

II .3 . Les h y p o t h e s e s sur les f o n e t i o n s de eoht .

Les h y p o t h 6 s e s q u e n o u s fe rons sur les f o n c t i o n s

(I)u(Xu) s o n t les s u i v a n t e s .

A. E l les s o n t ddf in ies su r [O,-r c o ] , c o n t i n u e s sur

] 0 , § ~ ] e t p o s i t i v e s s t r i c t e m e n t c ro i s s an t e s sur [ 0 , § ~ ] . D ' a u t r e p a r t , (I)u(O) = O, ( V u = 1 . . . . . . M )

e t (I)u(Xu) ~ 0 p o u r X u ~ O.

B. E l les s o n t concaves, c ' e s t - h - d i r e qu ' e l l e s vdr i - f ien t :

r + Z2X~) ~< Z~Ou(XX~)+ Z2Ou(X~) ,

a v e c X~ /> 0, X2 ~> 0 e t X z + X 2 = 1 .

Remarques.

L ' h y p o t h ~ s e A e x p r i m e s i m p l e m e n t le f a i t que

r o u t e i n s t a l l a t i o n de c a p a c i t d s n p p l d m e n t a i r e es t coO-

reuse. D ' a u t r e p a r t , le c o o t do i t ~tre nu l si l ' o n n ' in s - t a l l e r ien.

D a n s le cas off la f o n c t i o n qb~(Xu) es t d d r i v a b l e sur

] 0 , + ~ ] , l ' h y p o t h ~ s e /3 r e v i e n t h s u p p o s e r q u e la dqbu

d~r ivde ~ es t m o n o t o n e dde ro i s s an t e (au sens

large) . D ' u n p o i n t de r u e p r a t i q u e , ce la t r a d u i t le fa i t q u e le c o o t m a r g i n a l du c i r cu i t (coOt d ' u n c i r cu i t

s u p p l d m e n t a i r e ) d i m i n u e a v e c la c a p a c i t d de l ' a r t~ re .

Les d i f fd ren tes d tudes d c o n o m i q u e s ef fec tudes sur les

m a t 6 r i e l s de t r a n s m i s s i o n e x i s t a n t s c o n f i r m e n t plei-

n e m e n t e e t t e h y p o t h ~ s e .

II .4 . P r i n e i p a u x types de f o n e t i o n s reneontr6s .

Fonctions de t ype 1.

F o n c t i o n s m o n o t o n e s c ro i s s an t e s c o n t i n u e s sur

[ 0 , + ~ ] e t d 6 r i v a b l e s su r ] 0 , § ~ ] . P a r e x e m p l e , des f o n e t i o n s du t y p e :

Ou = K ( X u ) c~,

off K es t u n e c o n s t a n t e e t a un p a r a m ~ t r e c o m p r i s

e n t r e 0 e t 1 ( s o n v e n t vo i s in de 0,5) (Fig. 1).

CoOt de I'arc u

FIG. 1. - - Fonctions de type 1.

Capacit~

Xu

Fonc~ons de type 2.

F o n c t i o n s l inda i res p a r m o r c e a u x , c o n t i n u e s su r

[ 0 , § cx~], m a i s n o n p a r t o u t ddr ivab les . E l l e s s o n t

s o u v e n t u t i l i sdes c o m m e des a p p r o x i m a t i o n s des

f o n c t i o n s de type 1 (Fig . 2).

CoOt de I'arc u

I I I

I t I t I I I I

FIG. 2. - - Fonctions de type 2.

] Capacit~ X u

Fonctions de t ype 3.

F o n c t i o n s l inda i res a y a n t p o u r o r d o n n d e ~ l ' o r i g i n e

8u e t p o u r p e n t e T u . E l l e s s o n t n o n c o n t i n u e s p o u r

X u = O.

(I)u(0) = 0 , (I)u(r = ~u. (F ig . 3).

CoOt de I'arc u

~ ~ Capacit6 Xu

FIG. 3. - - Fonctions de types 3 et 4. Type 3 : ~u ~ 0, type 4 : ~u = 0.

Fonctions de t ype 4.

F o n c t i o n s l inda i res a v e c o r d o n n d e nu l le h l ' o r i g i n e

(~u = 0) (F ig . 3).

I I . 5 . P r e m i b r e f o r m u l a t i o n d u p r o b l ~ m e .

A y a n t ddf ini le c o o t de mise en p l a c e d ' u n e c a p a -

ci td X q u e l c o n q u e s u r c h a c u n e des a r t6 res du rdseau ,

nous p o n v o n s f o r m u l e r n o t r e p r o b l 6 m e de la m a n i 6 r e s u i v a n t e :

Trouver le r6seau permettant de satisfaire ( s imul ta- ndment) toutes les demandes [d/j] au moindre coot.

3/18 A. T]kI,~,c., 29, n ~ 1-2, 1974

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2 8 M . M I N O U X . -- C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N R I ~ S E A U D E T E L t ~ C O M M U N I C A T I O N S

II.6. D6finitions. III.1. Th6orSme 1.

Le r e s e a u m u n i des c a p a c i t e s :

X 1 , X 2 , �9 . . . . X M

sera d i t a d m i s s i b l e ( s o u s - e n t e n d u : p o u r la d e m a n d e

[D] = [d0.]) si les c a p a c i t e s X u ( u = 1, ... M ) p e r m e t t e n t

d ' d c o u l e r s i m u l t a n e m e n t les d i f fd ren t s f lots d ~ j .

Le v e c t e u r X = X2 e a r a c t 6 r i s e le r e seau q u e

M

l ' o n v e u t c o n s t r u i r e (*). P o u r c e t t e r a i son nous l ' a p p e l -

l e rons v e c t e u r d e s e r i p t i f du rdseau.

L ' e n s e m b l e des v e c t e u r s ~ de sc r ip t i f s de r e s e a u x

admis s ib l e s (pou r u n e d e m a n d e [ D ] = [dij] dormde)

f o r m e uu s o u s - e n s e m b l e ~) de R M+. N o u s l ' a p p e l l e r o n s

d o m a i n e d ' a d m i s s i b i l i t 6 ( s o u s - e n t e u d u : r e l a t i f h la d e m a n d e [D]).

II.7. Seconde formulat ion du probl~me.

le p r o b l e m e de m a n i e r e m a t h e m a t i q u e m e n t

r i gou reuse .

�9 (P)

Les de f in i t i ons p r d c e d e n t e s p e r m e t t e n t de f o r m u l e r

p lus

M

M i n i m a l i s e r (I)(X?)= ~ ~ u ( X u ) , tz=l 1 ]

X2 a v e c X : = X u c ~ ,

M

X u >~ 0 p o u r u = 1 , . . . , M ,

~ R M+ = d o m a i n e d ' a d m i s s i b i l i t 6

r e l a t i f a u x d e m a n d e s [di j ] i=l ..... N , J = l . . . . . N .

L ' a p p a r t e n a n c e du v e c t e u r X: au d o m a i n e ~ ~ R M+

de f in i t l ' e n s e m b l e des c o n t r a i n t e s du p r o b l 6 m e (P).

I1 es t donc i m p o r t a n t de p o u v o i r c a r a c t d r i s e r faci le- m e n t un v e c t e u r X: de ~ a v a n t de r e c h e r c h e r les p ro -

p r i e t e s des so lu t ions o p t i m a l e s de (P).

I I I . C A R A C T I ~ . R I S A T I O N D E S S O L U T I O N S

Le d o m a i n e d ' a d m i s s i b i l i t d ~f) r e l a t i f h u n e n s e m b l e

de d e m a n d e s [D] ~ [d0.]~=l ..... N es t un p o l y 6 d r e : j = l . . . . . N

c o n v e x e de R M+. De p lus il es t n o n borne .

Ddmons t ra t ion .

Soi t d e u x r e s e a u x a d m i s s i b l e s c o n s t r u i t s h p a r t i r

du mf ime e n s e m b l e 0X' de nceuds e t d o n t les v e c t e u r s

desc r ip t i f s son t r e s p e c t i v e m e n t

Iill X~= x 2

M Iill Y2 et Y =

M

Soi t ~ un n o m b r e rdel 0 ~< ~ ~< I e t

I1 es t c la i r q u e le v e c t e u r Z X es t de sc r ip t i f d ' u n

rdseau a d m i s s i b l e p o u r les d e m a n d e s

[D ' ] = [d ' i j ] ddf inies p a r : d'~j = k d o ;

de m ~ m e le v e c t e u r (1 - - k ) Y p o u r les d e m a n d e s

[D"] = [d"iJ] d6f inies p a r : d"~i = ( 1 - ~ . )d i j .

Le r6seau d e n t le v e c t e u r d e s c r i p t i f es t ~ p e u t e t r e

cons iddr6 c o m m e la s u p e r p o s i t i o n de d e u x r6 seaux

d e n t l ' u n p e r m e t d ' d c o u l e r s i m u l t a n e m e n t t o u s les

f lots d'~j e t l ' a u t r e , t o u s l e s f lots d", ; . .

P u i s q u e d' 0 + d" 0 = d 0 , on en d d d u i t que ~ est d e s c r i p t i f d ' u n rdseau a d m i s s i b l e . D 'o f l la c o n v e x i t 6 . Le f a i t q u e ~ so i t u n p o l y e d r e de R M+ rdsu l te de

ce q u e l ' e n s e m b l e des c o n t r a i n t e s qu i le ddf in i ssen t

s e n t des c o n t r a i n t e s l inda i res (el les expriment la

c o m p a t i b i l i t 4 d ' u u r iot de p l u s i e u r s p r o d u i t s su r un

g r a p h e n o n o r i en t6 a v e c c o n t r a i n t e s de capac i td s su r

les arcs).

~D est n o n bo rne . E n ef fe t :

si X es t le v e c t e u r d e s c r i p t i f d ' n n r6seau admiss ib l e ,

a lors ~ = X + B (oil /~ es t un M - v e c t e u r non n e g a t i f

q u e l c o n q u e ) es t e n c o r e d e s c r i p t i f d ' u n r e seau a d m i s -

sible. D 'o f l la p ropr id t6 .

Le p o l y e d r e ~ c o m p o r t e doric u n c e r t a i n n o m b r e

de r a y o n s e x t r ~ m a u x ( d i r e c t i o n s inf in ies) . ( P o u r t o u t e s

ces de f in i t ions , on p o u r r a se r e p o r t e r a u x r e fe rences [3]

ou [4]).

N o u s a p p e l l e r o n s s o l u t i o n du p r o b l e m e (P) v e c t e u r .~ a p p a r t e n a n t au d o m a i n e ~ .

n n

(*) Certaines composantes X u peuvent ~tre nulles : cela signifie simplement qu 'on ne construit rien sur l 'art6re u.

III.2. R6seaux unirout6s. D6finition.

P a r m i les r d seaux admis s ib l e s , c ' e s t - h - d i r e c e u x d o n t

les v e c t e u r s desc r ip t i f s a p p a r t i e n n e n t au d o m a i n e ~ , c e r t a in s v o n t j o u e r un rSle t r6s i m p o r t a n t . Ce s o n t

les r d s e a u x d o n t les v e c t e u r s d e s c r i p t i f s son t o b t e n u s

h l ' a i d e de la p r o c d d u r e s u i v a n t e .

A. T~L~C., 29, n ~ 1-2, 1974 4 / 1 8

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Pour chaque demande d 0 , choisir un chemin (*) jo ignant les deux centres i et j ,

Installer sur chaque arc du chemin une capacitd suppldmentaire ~gale ~ la valeur di].

N o u s a p p e l l e r o n s de t e l s r6 seaux des Hseaux uni- routds. L a p r o c 6 d u r e q u i p e r m e t de les o b t e n i r es t appe l6e le routage des demandes.

L ' i n t ~ r ~ t des r 6 s e a u x u n i r o u t 6 s a p p a r a i t dans le

t h~or~me 2 q u e n o u s a l lons 6noncer . Mais a u p a r a v a n t

nous 6 t ab l i rons u n l e m m e .

I I I . 3 . L e m m e 1 .

La so lu t ion o p t i m a l e du p r o b l ~ m e (P) dans l eque l

t o u t e s les f o n c t i o n s (I)u(Xu) son t l indaires , sans cofi t

c o u r t c h e m i n au sens des l o n g u e u r s y u , p o u r

u = 1, ..., M) . C ' e s t d o n e u n r6seau un i rou t6 .

Ceci 6 t an t , il p e u t a r r i v e r q u e le rdseau o p t i m a l ne so i t pas un ique . C ' e s t le cas l o r s q u ' i l ex i s t e d e u x

c h e m i n s de m ~ m e cof l t d a n s le g r aphe . D a n s ces

c o n d i t i o n s , le p r o g r a m m e ( P L ) a d m e t une in f in i t6

de so lu t ions o p t i m a l e s (on d i t q u ' i l y a ddg6ndres-

cence) . Mais on p e u t a f f i rmer q u ' i l ex i s t e au m o i n s

u n e so lu t ion o p t i m a l e e o r r e s p o n d a n t h un rdseau

u n i r o u t 6 ( o b t e n u e en c h o i s i s s a n t a r b i t r a i r e m e n t un

e h e m i n p a r t i c u l i e r , l o r s q u ' i l ex i s t e p lus ieurs c h e m i n s

6qu iva l en t s ) . R e m a r q u o n s m a i n t e n a n t q u e , le d o m a i n e ~ 6 t a n t

n o n born6, le m i n i m u m Z* de ( P L ) p e u t ne pas 8tre

h d i s t a n c e finie. C ' e s t le cas s'il existe un cycle de eo~t ndgatif dans le g r a p h e des ar t~res .

D o n n o n s - n o u s p a r e x e m p l e le g r a p h e de la f igure 4,

off t o u s l e s cofi ts s o n t 6 g a u x h 4- 1 sur un c h e m i n

~ 8 : " 1

77 = - 1 F ~ " ) ' 9 = - 1

I ~'2 = 1 "?s - 1

FIG. 4. - - Exemple de r6seau avec cycle de eofit n~gatif.

f ixe ( fonc t ions de type 4) c o r r e s p o n d (en g6n6ral) h

un r6seau u n i r o u t 6 .

DdmonstraLion.

L o r s q u e les f o n c t i o n s r son t l in6aires de la f o r m e ~Pu(Xu) = y u X u , off yu est le eof i t de pa s sage

d ' u n e un i t6 de f lo t su r l ' a r c u, le p r o b l ~ m e (P) d e v i e n t

le p r o g r a m m e l i n6a i r e : M

m i n i m a l i s e r ~ . ~ = ~ yuXu , l l=t

a v e c R ~ c R M +

�9 ( P L )

of] y = [~'1, ~'2 . . . . . yM] ; - ~ = X2 �9

M

[ R e m a r q u o n s q u e , en t o u t e gdndral i t6 , le v e e t e u r y

p e u t a v o i r des e o m p o s a n t e s pos i t i ve s ou ndga t ives . ]

D a n s ees c o n d i t i o n s , le cof i t de pa s sage d ' u n e un i t6 de f lo t su r u n a rc u q u e l e o n q u e du g r a p h e ne

d d p e n d pas de la c a p a c i t 6 e f fec t ive X u de Fare.

A u t r e m e n t d i t , le eof i t du r o u t a g e de e h a q u e d e m a n d e

es t i n d ~ p e n d a n t du r o u t a g e effeet i f des au t re s

d e m a n d e s . D a n s ces c o n d i t i o n s , le rdseau de cofl t m i n i m a l es t o b t e n u p a r u n i r o u t a g e de e h a q u e d e m a n d e

s u r le e h e m i n de m o i n d r e cof i t ( e ' e s t -h -d i re , le p lus

(*) Le terme chemin est utilis6 ici, dans le cas d 'un graphe non orient6, pour ddsigner ce que l 'on appelle en g~n6ral chalne en th~orie des graphes.

de i h j e t h - - 1 sur u n cyc le de 5 arcs v e n a n t

s ' a r t i c u l e r su r le c h e m i n ; e t c o n s i d 6 r o n s une d e m a n d e

[dlj] de v a l e u r 1.

L a v a l e u r de la f o n c t i o n d c o n o m i q u e est alors :

Z = 5 (on ne pa s se p a s p a r le cycle) ,

Z = 0 (on passe u n e fois p a r le cycle) ,

Z = - 5 (on passe d e u x lo is p a r le cycle) ,

etc.

R 6 c i p r o q u e m e n t , un m i n i m u m Z* h d i s t a n c e finie

i m p l i q u e l ' a b s e n c e de cyc les de cof i t ndgat i f .

I I I . 4 . T h ~ o r ~ m e 2 .

Les p o i n t s e x t r S m e s du p o l y ~ d r e ~ c o r r e s p o n d e n t h des v e c t e u r s desc r ip t i f s de r 6 s e a u x un i ron t6s .

D ~ m o n s t r a t i o n .

On sa i t q u ' u n o p t i m u m ~ * h d i s t a n c e finie d ' u n p r o g r a m m e l in6a i re :

m i n i m a l i s e r Y" -Y,

�9 (PL) X ~ ~), p o l y ~ d r e c o n v e x e de R M + ,

se s i tue (en l ' a b s e n c e de d6gdn6rescence ) en un p o i n t

e x t r e m e du p o l y ~ d r e 9). N o u s p o u v o n s d o n e ca rac td -

r i s e r l ' e n s e m b l e des p o i n t s e x t r e m e s de ~ c o m m e

6 t a n t l ' e n s e m b l e des s o l u t i o n s o p t i m a l e s n o n d6g6-

ndr~es e t h d i s t a n c e f in ie du p r o g r a m m e (PL) ,

5 / 1 8 A. TI~L]~C., 29, n o8 1-2, 1974

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lorsque ~ pa rcou r t 1~ M . Le lemme 1 permet alors d 'aff irmer que les poin ts extremes sont ob tenus pour des vecteurs ~, tels qu ' i l n 'ex is te pas de cycles de cofit n4gat if et que, duns ce eas, ils cor responden t h des r6seaux unirout6s . D'ofl le th6or6me.

Remarque.

Deux r6seaux uni rout6s ob tenus h pa r t i r d 'ensem- bles de plus courts chemins diff6rents p e u v e n t avoir le m~me vec teu r descriptif. Pa r suite, la correspon- dance :

points extremes de ~ -~ r6seaux uni rout4s est, en g6n6ral, in ject ive.

IV, PROPRI]~TI~.S DES SOLUTIONS OPTIMALES

A v a n t de d o n n e r les caract6r isat ions des solutions opt imales du probl6me (P), nous 6 tabl i rons un cer- t a in n o m b r e de r6sultats , applicables aux fonet ions non lin6aires quelconques , mais eon t in f lmen t diff6- ren t iab les d ' u n e par t , et d ' au t r e pa r t aux fonct ions concaves sans hypoth6se de diff6rentiabili t6.

Certains des th6or6mes ci-dessous r e p r e n n e n t des r4sul ta ts connus sur les solut ions opt imales de pro- grammes non lin6aires sous cont ra in tes lin6aires, et on pour ra les r e t rouve r par exemple duns [6]. D 'aut res , par contre, 6 tabl i ssent des r6sul tats similaires dans le cas de fonct ions non con t in f iment diff6rentiables.

~ ' = {X e RM / .~ >~ 0 ; [A]X: /> b*}.

les condit ions de K u h n et Tucker en X[ ~ sont ndcessaires pour que X7 ~ soit op t i mum du pro- bl6me (P) ' [6] et pa r cons6quent p e r m e t t e n t de caract6riser l ' op t ima l i t6 locale d ' une solution. Giles s '6crivent :

::1 ~ = (~L1 , ~L 2 . . . . . . ~ t p ) ~> O ~ tel que :

t g ~ d O(.~ ~ -k ~ [A] = 0', (K.T.) I ~([ A l 2 ~ b) = 0.

Or les condi t ions K .T . sont 4galement les condi- t ions de K u h n et Tucker , 6crites en ~o, pour le pro- gramme (PL) ' . Comme le p rogramme (PL) ' est lindaire, on salt que K.T. sont des condi t ions n6ces- saires et suffisantes d 'op t ima l i t6 globale. On en d6dui t la propri6t6 annonc6e , ainsi que la par t icular i t6 q u ' u n op t imum local ~o de (P) ' (tel que g ~ d (I)(,~ ~ =/= O) est, soit un po i n t extr4me, soit un po in t de la fron- ti6re du poly6dre ~ ' (duns ce cas la solution du pro- gramme (PL) ' est d6g6n6r6e).

Remarque.

Nous avons suppos6 que l ' on avai t g a d (I)(R ~ va 0. Sans cette hypoth6se, en effet, le p rogramme (PL) ' n ' a u r a i t pas de sens. P o u r le cas qui nous int6resse, les fonctions Ou(Xu) 6 t a n t monotones s t r i c t emen t croissantes, on a tou jours : g a d qb(~) > 0 pour t ou t .~ ~ RM+.

D'au t r e par t , (I)(.~) doi t ~tre suppos6e con t in f imen t diff6rentiable de fa~on h pouvo i r appl iquer les condi- t ions de K u h n et Tucker .

IV.1. L e m m e 2.

Soit O(~:), ~ G RM+, une fonct ion non lin4aire con t in f imen t diff6rentiable des var iables :

X 1 , X 2 , . . . , X M ,

Soit [A] une mat r ice P • M h coefficients r6els et un vec teur h P composantes .

Si _~o (tel que gi'~d r "~ va 6) est un o p t i m u m local du p rog ramme (P) ' :

min ima l i se r (I)(~:),

�9 (P) ' avec [A] ~ /> ~,

2~>o_ alors ~0 est une solut ion opt imale du p rog ramme lindaire :

min ima l i se r ( ~ - .~o). gFAd qb(~o),

�9 (PL)' [AI R /> b ~, 2 > 1 6 .

Ce rdsu l ta t s ' app l ique en par t ieu l ie r si ~o est o p t i m u m global de (P').

D d m o n s t r a t i o n .

Comme le domaine des cont ra in tes de (P ' ) est un poly6dre eonvexe ~ ' de RM+,

IV.2. L e m m e 3.

Soit (I)(X), ~: ~ R M+, une fonct ion non lin6aire concave des var iab les X 1 , X~ , ..., X M sur le poly6dre if) convexe.

Si ~0 est un o p t i m u m global du probl6me :

m in ima l i s e r (I)(~),

�9 (P) avec ~: ~ ~ ,

alors .~o est so lu t ion op t ima le du p rogramme lin6aire :

m in ima l i s e r ( X - .~o). s -gAd (I)(x~ �9 (PL) avec ~ ~ ~),

off s-gr~d 0 ( ~ ~ est u n sons-gradient de �9 en ~o.

D d m o n s t r a t i o n .

Rappelons q u ' u n e fonc t ion dp(~) concave propre (c 'est-h-dire [(:I)(X:)[ ~ q- oo sur son domaine de d6finition) poss~de u n sous gradient , s -gAd (I)(~:~ en tou t point ~0 in t6 r ieur h son domaine de d6fini t ion

et on a :

(I)(~) ~< (I)(x ~ + (X - - ~o) . s - g ~ d qb(~o),

pour t ou t X a p p a r t e n a n t au domaine de d6fini t ion de (I) [7, th6or6me 2, p. 495].

A. TI~LI~C., 29, n ~ 1-2, 1974 6/18

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Si _~o est o p t i m u m globa l de (P), on a :

O(R) > O(Ro) , v R � 9 9 ,

d'ofl :

(I)(R ~ ~< (I)(~) ~< dP(R ~ q- (~i~ _ Ro) �9 s - g ~ d (I)(R~

et p a r sui te : ( ~ : - - R ~ ~ 1> 0, V R �9 ~), ce qui p r o u v e que R ~ est o p t i m u m du p r o g r a m m e l indaire (PL) .

Remarque.

Le l e m m e 3 ne suppose r ien sur la cont inui t6 ou la d i f f6rent iabi l i t6 de la fonc t ion (I)(R). I1 est 6tabl i en s u p p o s a n t la seule concav i t6 de (I)(R).

IV.3. L e m m e 4.

Soit (I)(.~), R �9 RM+, une fonct ion non l in6aire concave des va r i ab le s X z , X 2 , ..., X M sur le poly~dre ~) convexe.

Si R ~ est un o p t i m u m local du probl~me :

m in ima l i s e r (1)(X),

�9 (P) avec ~ �9 ~D,

X t > 0 ,

alors R ~ est so lu t ion o p t i m a l e du p r o g r a m m e lin6aire :

m in ima l i s e r (X - - R0) �9 s - g ~ d (I)e~~

�9 (PL) avec R �9 ~),

R ~ > 0 ,

oh s - g ~ d (I)(R ~ est un sous -g rad ien t de (I) en R ~

D d m o n s t r a t i o n .

Soit R ~ o p t i m u m local de (P). Cela veu t dire qu ' i l exis te un vo is inage r de R ~ te l que R ~ soit o p t i m u m global p o u r ~D N cU. O r on p e u t choisir ~U convexe. C'est le eas si on a d o p t e la no rme :

I R - - R ~ = Max I I X i - - R ~ i

et si on eonsid~re un vo is inage :

"u= (XlllX-Roll < ,} ,

pour r donn6.

Dans ces condi t ions , R ~ est o p t i m u m global de (I)(R) sur le d o m a i n e ~ N qY convexe , et on peu t app l ique r le lemme 3. D'ofl la propr idtd .

I V . 4 . T h 6 o r S m e 3. [6, pp. 90-93]

Si la fonc t ion (I)(R) es t concave , alors l ' o p t i m u m globa l du p rob l~me ( P ) :

m in ima l i s e r Z = q)(R),

(P) avec .~ �9 if) po ly~dre convexe de RM+

est, en gdndral , un po in t e x t r e m e de ~ et il exis te t o u j o u r s un p o i n t e x t r e m e de ~ qui soi t o p t i m u m global du p rob l~mc (P). D ' a u t r e p a r t , si l ' o p t i m u m global es t a t t e i n t en p lus ieurs po in t s ex t rSmes , il est a t t e i n t en une inf ini t6 de poin ts , combina i sons l in6aires convexes de ces po in t s ex t remes .

D ~ m o n s t r a t i o n .

Soit R ~ l ' o p t i m u m global (absolu) du p rob l~me (P) et s - g ~ d (I)(R ~ un sous -g rad ien t de (I) en .~o.

Si la so lu t ion op t ima le du p r o g r a m m e (PL) :

m i n i m a l i s e r (X - - X~ �9 s - g ~ d (I)(X~ (PL) avec R �9 9 ,

est un ique (non ddgdn6r6e), alors le lemme 3 p e r m e t d ' a f f i rmer que R ~ est un p o i n t e x t r e m e du doma ine 9 , e t c o r r e spond p a r cons6quent h u n r6seau uni routd . Supposons donc que la so lu t ion o p t i m a l e de (PL) soit d6g6n6r6e, e t que R ~ puisse ~tre exp r im6 c o m m e c o m b i n a i s o n l in6aire convexe de deux po in t s ex t r emes

et V de 9).

Posons B = ~ - - V, (-~ =/= 6 ) ,

on a : ~ = R ~ ocB

= Ro _ (1 - - ~)_~,

0 ~ I .

L a fone t ion (I) est concave, e t en u t i l i s a n t la p ro- pri6t6 d ' u n e fonc t ion concave :

O(~ § ~) ~< (I)(~) + ~ . s-grai l r

on p e u t derire :

q~(~) ~< qb(Ro) + ~B �9 s - ~ - d O(Ro),

r ~< O(Xo) - - (1 - - ~) n �9 s - ~ O(Ro).

On ne p e u t pas avo i r H . s - g ~ qb(R ~ < 0, car cela i m p l i q u e r a i t 0 ( ~ ) < O(R~ De mSme, on ne p e u t pas a v o i r H . s - ~ - d O ( R ~ > 0, ca r cela impl i - q u e r a i t O(V) < O(R~

P a r sui te , H - s - ~ O ( R ~ = 0, e t on a :

�9 O ( ~ ) = O ( ~ ) = O(Xo).

Dans ces cond i t ions , nous m e t t o n s en dvidence un p o i n t e x t r e m e de ~ qui est o p t i m u m g loba l de (P) : p a r e x e m p l e le p o i n t ~ .

Venons -en h la deuxi~me p a r t i e du thdor~me.

Supposons qu ' i l exis te deux po in t s ex t rSmes ~ et F de 9 , te ls que O(U) = O(V) = M i n O ( R ) .

L a eoncav i t6 de la fonc t ion p e r m e t d '~cr i re :

o ( x ~ + ( 1 - - x ) V) < x o ( ~ ) + ( ~ - - x ) o ( V ) ,

d'of i O(XUq- ( 1 - X)V) ~< O ( ~ ) = (I)(V),

quel que so i t k.

Or si q ) ( ~ ) = (I)(V) est la v a l e u r m i n i m a l e de (P sur ~D, on do l t avo i r :

�9 (I)(XU + (1 - - X) V) = O ( ~ ) = O(V),

et p a r su i te (I)(X:) = (I)(~) = 0 ( ~ ) , g R �9 IU, V].

7 / 1 8 A. T~LE, C., 29, n ~ 1-2, 1974

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32 M. M I N O U X . - - C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N IRI~SEAU D E T ] ~ L I ~ C O M M U N I C A T I O N S

IV.5. Th6orSme 4.

Si la f o n c t i o n (])(.~) es t s t r i c t e m e n t concave, alors

l ' o p t i m u m g loba l du p r o b l 6 m e (P) es t u n i q u e . C 'es t un p o i n t ex t r f ime du p o l y 6 d r e ~ .

D d m o n s t r a t i o n .

Soi t ~ e t V d e u x p o i n t s e x t r e m e s de ~ te ls que :

O ( U ) = dO(~) = Min d)(.~),

Y'eCO e t a # F.

Alors , p o u r 0 < k < 1 on p e u t dcr i re :

( I ) ( Z U + ( l - - k ) ~ ) < XgP(~)+ ( l - -X) ~ ( ~ ) = d P ( ~ ) =a lP(g) ,

ce q u i c o n t r e d i t l ' o p t i m a l i t d g l o b a l e de ~ e t V. D 'of i

le t h d o r ~ m e .

IV.6. Th6or6me 5.

Si la f o n c t i o n (I)(x) es t s t r i c t e m e n t c o n c a v e , e t si Xo es t l ' o p t i m u m g loba l ( u n i q u e ) du p r o b l 6 m e (P),

a lors le p r o b l ~ m e ( P L ) a d m e t Xo c o m m e so lu t ion

u n i q u e (non ddgdndrde).

D d m o n s t r a t i o n .

Si le p r o b l 6 m e ( P L ) a u n e s o l u t i o n o p t i m a l e ddgd-

ndrde, a lors il ex i s t e au m o i n s un p o i n t e x t r e m e =/= Xo te l q u e ~ . s -gra i l (I)(.~ ~ = ~:o . s ~ (I)(X7 ~

d ' a p r ~ s la p r o p r i d t d de c o n c a v i t d s t r i c t e :

(I)(~) < dP(X7 ~ + ( ~ - - X: ~ �9 s - g r a d (I)(X:o),

on a u r a i t :

dp(~) < ap(X:0),

ce q u i c o n t r e d i t l ' o p t i m a l i t d (g loba le ) de A7 ~

IV.7. Th6or~me 6.

M

Soi t ( I ) ( , ~ ) = ~, dPu(Xu) u n e f o n c t i o n sdpa rab le ll=t

des v a r i a b l e s X~ , X 2 , ..., X M �9

Si les f o n c t i o n s dPu(Xu) s o n t concaves , alors l ' op t i -

m u m g l o b a l du p r o b l 6 m e (P) n ' e s t pas n d c e s s a i r e m e n t

u n i q u e (ddgdndrescence) , m a i s il e x i s t e u n p o i n t e x t r e m e ( rdseau u n i r o u t d ) o p t i m u m g l o b a l du p ro - b l a m e (P).

Si les f o n c t i o n s dPu(Xu) s o n t s t r i c t em en t concaves,

a lors l ' o p t i m u m g l o b a l de (P) es t u n i q u e , e t c ' e s t un p o i n t e x t r e m e de ~ ( rdseau un i rou td ) .

D d m o n s t r a t i o n .

II suff i t de r e m a r q u e r q u e (I)(~7) es t c o n c a v e (ou s t r i c t e m e n t c o n c a v e s u i v a n t les cas) c o m m e s o m m e

de f o n c t i o n s c o n c a v e s (ou s t r i c t e m e n t concaves ) . On a p p l i q u e alors les t h d o r ~ m e s 3 e t 4.

IV.8. Vers une caract6risation des optimums locaux.

Les t h d o r ~ m e s 3, 4 e t 6 q u i p r d c ~ d e n t d o n n e n t des

c o n d i t i o n s ndcessaires d ' o p t i m a l i t d loca le ou globale .

Mais nous s o m m e s s u r t o u t in tdressds p a r le c a r a c t ~ r e

suf f i sant ou n o n de t e l l es cond i t i ons . N o u s a l lons

vo i r , su r des e x e m p l e s , q u e dans c e r t a i n s cas la c o n d i t i o n :

.~o est s o l u t i o n o p t i m a l e de ( P L )

n ' e s t pa s suf f i sante .

a) P r e n o n s le cas, d ' a b o r d , de f o n c t i o n s concaves

et c o n f i n e m e n t d i f f d ren t i ab l e s ( d o n c c o n t i n u e s e t diffd- r en t i ab le s ) . Cons idd rons le cas de la f igure 5 : la

- - grad q) (X~ \

I

Fro. 5. - - X ~ est un minimum dans la direction d.u gradient, mais il y a ddg6ndreseenee et ce n'est pas un optimum global.

c o u r b e ( I ) (X : )= (I)(_~ ~ es t t a n g e n t e en Xo h une des

c o n t r a i u t e s .

Le p r o g r a m m e l inda i re ( P L ) a d m e t X ~ c o m m e

so lu t i on o p t i m a l e , m a i s il y a ddgdndrescence e t t o u s

les p o i n t s du s e g m e n t IX ~ U] son t des so lu t ions o p t i m a l e s de (PL) . D a n s ces c o n d i t i o n s , X ~ n ' e s t pas

o p t i m u m local , c a r t o u t d d p l a c e m e n t d a n s l a d i r e c t i o n

= ( ~ _ .~o) e n t r a i n e u n e ddc ro i s sance s t r i c t e de ~(~).

b) P r e n o n s m a i n t e n a n t le cas de f o n c t i o n s c o n c a v e s ,

c o n t i n u e s en ~0 , m a i s n o n n d c e s s a i r e m e n t d i f fdren-

t i ab les . S u p p o s o n s q u e la c o u r b e (I)(X) = (I)(X ~ prd- s en t e en X ~ un p o i n t a n g u l e u x .

Su r la f igure 6, X ~ es t s o l u t i o n o p t i m a l e u n i q u e

~ ~ (X+o)

Fro. 6. - - X ~ est un minimum absolu (unique) dans la direc- tion d 'un sous-gradient de q) (mais pas pour t o u s l e s sous-

gradients en X ~ et X ~ n 'est pas optimum local de q).

A. T~LkC., 29, n ~ 1-2, 1974 8 / 1 8

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(non ddgdndrde) de (PL) . E t p o u r t a n t , X ~ n ' e s t pas un o p t i m u m loca l de (P).

Les thdor~mes qui v o n t suivre von t prdciser les cas dans lesquels on p e u t conclure h l ' o p t i m a l i t d locale.

IV .9 . T h 6 o r S m e 7.

Soit (I)(.~) une fonc t ion concave con t in f imen t diffd- r en t i ab le des v a r i a b l e s X t , X e , . . . , X M �9

Soit .~o un p o i n t de ~D (poly~dre eonvexe) te l que ~:o soit so lu t ion o p t i m a l e u n i q u e (non d6gdndrde) de :

m i n i m a l i s e r XT. g ~ d (I)(~o), �9 (PL) avec .Y ~ ~D.

Alors ~ o es t un o p t i m u m local de (P).

Ddmonstration.

Si .~o est so lu t ion o p t i m a l e non ddg~ndrde de (PL),

alors on a : ( . ~ - _~o).gr~d (I)(X: ~ > 0,

pour t ou t X e ~ ( R v e Xo).

Soit .~t un p o i n t que lconque de ~ (_~ r ~o). Posons ~ = ~ t Xo.

Consid6rons F e n s e m b l e des po in ts :

X = + X ~ , X > 0 .

D 'apr~s la convex i t~ de ~I), il existe a ~ 0 tel que :

D 'apr~s l ' h y p o t h ~ s e pos6e on peu t dcrire :

�9 g ~ d ( I ) ( X ~ k > 0.

D ' a u t r e p a r t on a :

(I)(.~) = (I)(X ~ + (_~ - - .~o). gr'ad (D(X~ (_~-- .~o). ~((XS,

off ( R - RO).H(X) /> o, V R RM,

et off II )ll- o, q u a n d X - + .~o.

P a r sui te :

0 ( )~) = ~b(~o) + k d �9 g ~ d (I)(A: ~ - - k g �9 H ( ~ ) .

On a ~ v i d e m m e n t i [ . H ( X ) ~> O,

et I -m >I -< II ll II CX>ll �9 Puisque o q u a n d ~: - -~ ~:o, il exis te ~q > 0

tel que I 1 . ~ - ~:o[1 ~ ~ ~ [[H(X-)][ ~< ] ] d [ [ k / 2 ,

a lors p o u r II x - - X~ < o n a :

o <~ g . W ( ( x ~) <~ k]2,

et p a r sui te

(I)(~) t> (I)(-~ ~ + k [ d . g ~ d (I)(_~ 0) - - k [ 2 ] ,

&off O(,K) /> (I)(x ~ + k k ] 2 ,

et �9 ( p ( ~ ) > q ) ( ~ o ) , p o u r [1~--~olI < ~ e t ~ = / = ~ o ,

Ceci p r o u v e l ' o p t i m a l i t 6 locale de .~.

IV.10. T h 6 o r S m e 8.

Soit (I)(~) une fonc t ion c o n c a v e des va r i ab le s

X 1 , X 2 , . . . , X M .

Si .~o ~ ~D est so lu t ion o p t i m a l e u n i q u e (non ddgd- n6rde) de P L :

m i n i m a l i s e r X . s - g r a d (I)(.~~ (PL) avec X ~ 9 .

pou r t o u s l e s sous -g rad i en t s de (I) en ~o, alors ~ o est un o p t i m u m local de (P).

Ddmonstration.

Les hypo the se s son t ici :

( ~ _ ~o). ? > o,

pour t ou t ~ :/: .~o, ~ ~ 9 , et pour tous les sous- g rad ien t s ~ en ~0.

R a p p e l o n s d ' a b o r d q u ' u n e fonc t ion concave p r o p r e (c 'es t -h-d i re te l le que [(I)(~)[ < + oo) poss~de un sous -grad ien t en t o u t p o i n t in td r i eur de son ensemble de ddfini t ion [7, th6or~me 2, p. 495].

R e m a r q u o n s e n s u r e que l ' ex i s tence d ' u n sous- g r a d i e n t en ~ o i m p l i q u e l ' ex i s t ence des d6rivdes d i rec t ionnel les D:(I) d6finies p a r :

D:(I)(d) = l im (I)(-~~ + k ~ - (I)(_~~ X->o+ ~. k

pou r t o u t ff dJ~:~ M.

En effet, la fonc t ion g(k) ~ (I)(X:~ + X~) - - ( I ) ( ~ ~ 6 t an t concave, la fone t ion y(X) = g(X)/k a la p ropr id td d ' e t r e non d6cro i s san te ( q u a n d X d6eroit) .

D ' a u t r e p a r t , pu i squ ' i l ex i s te un sous -g rad ien t ~ :

cp(~o + z ~ ) ~ (I)(~o) .<< zd. ?,

&off y (k) ~< d . T, Vk .

On en d6du i t l ' ex i s t ence d ' u n e l imi te :

D:(I)(d) = l im y (k ) ~< ft. ~ . k---)- 0 +

I1 en r~sul te q u ' u n e cond i t i on n~eessaire et suffi- sau te pour que T soi t un sous -g rad ien t est que :

�9 d . T /> D :(I)(d), V d E R M

I1 est de p lus poss ib le de d~mon t r e r que :

(2) D:(I)(~) = Min (~ . -~) ,

off ~ est l ' e n s e m b l e des sous -g rad ien t s en ~:o [7, th6or~me 16, p. 512].

I1 en r6sul te q u ' u n e cond i t i on ndcessaire et sum- sau te pour que D:qb(~) > 0 est que l ' on a i t :

~ . ? > o, v ? e ~ .

D'apr~s les h y p o t h e s e s fa i tes , ce t te cond i t ion es t rdalis6e pou r 3 (d i r ec t i on rdal isable) , ce qui v e u t dire que D:(I)(~) ~ 0, V d (d i rec t ion rdal isable) .

D'ofl l ' o p t i m a l i t 6 locale de .~o.

9/18 A. T~:L~C., 29, n ~ 1-2, 1974

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I V . 1 1 . Les probl~mes soulev6s par la recherche d'un optimum absolu,

Le t h 6 o r ~ m e 6 p e r m e t de l i m i t e r la r e c h e r c h e de

la so lu t ion o p t i m a l e X * de (P) a u x p o i n t s e x t r e m e s du

p o l y ~ d r e c o n v e x e ~ . D ' a p r ~ s le thdor~me 2, on p e u t

a j o u t e r q u e la r e c h e r c h e se l i m i t e h l ' e x a m e n des

v e c t e u r s d e s c r i p t i f s de r 6 s e a u x un i rou t6s . I1 n ' e n

r e s t e pas m o i n s q u e le n o m b r e de r6 seaux u n i r o u t 6 s o b t e n u s h p a r t i r d ' u n g r a p h e , m ~ m e de t a i l l e mod6r6e ,

es t en g6n6ra l co lossa l (des mi l l i a rds ) . Les c o n d i t i o n s n6cessa i r e s d ' o p t i m a l i t d (lemmes 3

el 4) p e r m e t t e n t de r e j e t e r a priori un g r a n d n o m b r e

de r6 seaux u n i r o u t 6 s : ce s o n t les v e c t e u r s Xo qu i

ne s o n t pas s o l u t i o n s o p t i m a l e s du p r o b l ~ m e l in6aris6 (PL) en Xo.

E n f i n , l o r s q u e les c o n d i t i o n s n6cessa i res s o n t sa t i s -

fa i tes , les lhdor~mes 7 el 8 p e r m e t t e n t de conc lu re ,

la p l u p a r t du t e m p s (cas de d6g6n6rescence mis

pa r t ) h l ' o p t i m a l i t d ( loca le) de la so lu t ion . Ceci 6 t an t ,

il n ' e s t pas poss ib l e de d6f in i r l ' o p t i m u m abso lu de

n o t r e p r o b l ~ m e , a u t r e m e n t q u e c o m m e le meilleur opt imum local.

L a r a i son e n e s t q u e le p r o g r a m m e (P) :

ra in (I)(~) c o n c a v e

�9 ( P ) a v e c X ~ ~ p o l y ~ d r e e o n v e x e ,

n'est pas un programme math~matique convexe.

(Si la f o n c t i o n qb(~) 6 t a i t convexe au l ieu d ' e t r e

concave, alors il en s e r a i t t o u t a u t r e m e n t , les cond i - t i ons de K u h n e t T u c k e r 6 t a n t n6eessa i res e t suffi-

s an t e s dans le eas de f o n e t i o n s (I) G CI).

L a q u e s t i o n se p o s e a lors de s a v o i r si l ' d n u m 6 r a t i o n

P u r e e t s i m p l e es t h e n v i s a g e r ou non. L ' e x e m p l e qui ' su i t p e r m e t de se f a i r e u n e idde de l ' o r d r e de g r an -

d e u r du n o m b r e d ' o p t i m u m s l o e a u x p o u r u n p e t i t

r6seau.

IV.12. Exemple montrant la multiplicit6 des optimums locaux.

Le rdseau q u e n o u s a l lons 6 t u d i e r c o m p r e n d 7 nceuds

n u m 6 r o t 6 s de 1 h 7, il e s t e x t r a i t du r6seau n a t i o n a l

f ran~ais :

1 P A R I S

2 AMIENS

3 ROUEN 4 ORL1~ANS

5 C H A L O N S

6 BEAUVAIS

7 LE M A N S

L a m a t r i c e des d e m a n d e s [ D ] = [d,j] es t cel le du

t a b l e a u I. Les f o n c t i o n s de cof l t r son t de la f o r m e :

~ u ( X u ) = luq~(Xu), oh la f o n c t i o n ~0 r e p r d s e n t e le cof i t en k i l o f r ancs p a r k i l o m ~ t r e de c o n s t r u c t i o n de l a

c a p a c i t 6 X u et :

T&BI,EAU I

Mortice des demandes (exemple & 7 n~uds )

2 3 4 5 6

17,7 41,9 36,4

5,1 0,9

4,9

17,4 6,4 17,8

3,9 0 0 2,3 1,0 1,6

1 0 0,4

0 0

i ~(Xu) = O, p o u r Xu = O, T(Xu) = 24 + 3,55 Xu p o u r 0 ~< Xu <~ 28,8,

T(Xu) = 42,2 + 2,92 X u p o u r 28,8 ~ Xu �9

lu es t la l o n g u e u r k i l o m 6 t r i q u e de l ' a r c u.

E l les son t r ep r6sen t6es f igu re 7.

(Xu)

en k F

24

X u

28,8

FIG. 7. - - Courbes de cofit 9(Xu) en kilofrancs par unit~ de longueur dans l 'exemple h 7 nc0uds.

E n f i n , la m a t r i c e des l o n g u e u r s k i l o m 6 t r i q u e s lu des

d i f f6rents arcs u = (k, l) ~ U es t donn6e t a b l e a u II .

TABLEAU I I

Matrice des longueurs kilomdtriques des arcs pour l'exemple & 7 centres

1 2 3 4 5 6 7

126 118 117

110 210

180

173 83 214

210 59 250 210 82 170

210 180 130

140 310 210

A p a r t i r de ees donn6es , on p e u t ob ten i r , p a r

e x e m p l e , les d i f f6ren ts o p t i m u m s l o c a u x des f igures 8

h 12 (la m 6 t h o d e e m p l o y 6 e se ra expos6e au c h a p i t r e V).

D a n s c h a q u e cas, on a i n d i q u 6 en ca rac t~ re s i t a -

l iques sur les arcs du r6seau la v a l e u r des flots eumuMs

les e m p r u n t a n t . Les e i n q o p t i m u m s l o c a n x q u e nous v e n o n s de

d o n n e r n ' e n r e p r 6 s e n t e n t q u e q u e l q u e s - u n s p a r m i b e a u c o u p d ' a u t r e s . D ' u n e f a~on gdn6ra le , l e u r n o m b r e

es t tr~s 61ev6, s u r t o u t p o u r des r6 seaux de t a i l l e

A. T~:L~C., 29, n ~ 1-2, 1974 10/18

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52"x A

7 v- / 4 4

4

FIG. 8. - - Rdseau 1, coot 104 278 kilofrancs.

5 2

5 25 .'*

4 FIG. 9. - - Rdseau 2, coot 102 849 kilofrancs.

2

1 7 9 25 ...-.e5 7 ~ 63

4

FIG. 10. - - R6seau 3, coot 102 253 kilofranes.

2

3 ~ 6 ~ 8 5

57~t j 25

7 2 ( ~ ~ 63

4 FxG. l l . - - l:16seau 4, cofit 102089 (minhnum) kilofrancs.

2

o 25

4 FIO. 12. - - R6seau 5, coot 105 409 kilofranes.

i m p o r t a n t e . I1 se ra , p a r c o n s 6 q u e n t , h o r s d e q u e s t i o n

de les 6 n u m 6 r e r t o u s d a n s l a p r a t i q u e .

C e p e n d a n t , que l l e s q u e s o i e n t les p r o c 6 d u r e s a lgo-

r i t h m i q u e s e m p l o y 6 e s p o u r l i m i t e r l a c o m b i n a t o i r e

d u p r o b l ~ m e , o n c o n ~ o i t b i e n q u e l e u r ef f icaci t6

d 6 p e n d r a , e n p r e m i e r l i eu , de l a r a p i d i t d a v e c l a q u e l l e

o n p o u r r a c a l c u l e r des o p t i m u m s l o c a u x . C ' e s t s u r ce

p o i n t q u e n o u s a l l o n s i n s i s t e r m a i n t e n a n t .

V. LA RECHERCHE DES O P T I M U M S LOCAUX

D a n s ce q u i su i t , n o u s c o n s i d ~ r e r o n s le cas off les

f o n c t i o n s (~u(Xu) s o n t c o n c a v e s e t c o n t i n f i m e n t

d i f f d r e n t i a b l e s su r ]0, + o0] .

D a n s ce cas , u n e condition ndcessaire p o u r q u e ~ 0

so i t o p t i m u m local de (P ) e s t q u e X0 s o i t u n e s o l u t i o n

o p t i m a l e d e ( P L ) :

m i n i m a l i s e r (~7 - - .,~o). g ~ d aP(.XT~

�9 (PL) X7 ~ ~) C I~M+,

(cf. lemme 2, w IV).

I n v e r s e m e n t , si X ~ e s t s o l u t i o n o p t i m a l e unique d e ( P L ) , a l o r s _~o es t c e r t a i n e m e n t o p t i m u m loca l d u

p r o b l ~ m e (cf. thdor~me 7, w IV) .

Ceci d i t , si l ' o n se r6 f~re a u x r d s u l t a t s d u c h a -

p i t r e IV , o n e s t n a t u r e l l e m e n t c o n d u i t h e n v i s a g e r

u n e p r o c 6 d u r e e n d e u x p h a s e s .

Premiere phase.

O n c o m m e n c e p a r r e c h e r c h e r u n p o i n t e x t r e m e ~:l

de ~ s a t i s f a i s a n t l a e o n d i t i o n n ~ c e s s a i r e d u lemme 2.

Deuxi~me phase.

O n v~r i f i e e n s u i t e q u e l a c o n d i t i o n s u f f i s a n t e d u

thdor~me 7 e s t s a t i s f a i t e , ou a l o r s o n m e t e n 6 v i d e n e e

u n a u t r e p o i n t e x t r e m e ~:1+1 t e l q u e q) ( .~ l+l ) < r

V.1. Recherche d'un point extreme satis- faisant les conditions n6cessaires d'optimalit6 locale.

U n e m d t h o d e c l a s s i q u e de r 6 s o l u t i o n d ' u n p r o b l b m e

d ' o p t i m a l i s a t i o n de f o n c t i o n n o n l i n d a i r e sous c o n -

t r a i n t e s l i n 6 a i r e s e s t l a m d t h o d e de s l i n 6 a r i s a t i o n s

s u c c e s s i v e s [5] : p a r t a n t d ' u n p o i n t e x t r 6 m e ( r 6 s e a u

u n i r o u t 6 ) ~ : l ~ ~ , o n e n g e n d r e u n e s u i t e :

X l, X 2, ..... X~

d e p o i n t s e x t r e m e s de ~) t e l l e q u e :

aP(X 1) 1> aP(X 2) /> ........ /> r

1 1 / 1 8 A. T~L~C., 29, n ~ 1-2, 1974

Page 12: Recherche de la configuration optimale d’un réseau de télécommunications avec fonctions de coût concaves

36 M. MINOUX. -- CONFIGURATION OPTIMALE D'UN RI~SEAU DE TEL]~COMMUNICATIONS

Le p o i n t X i+~ es t o b t e n u h p a r t i r du p o i n t X i en

r d s o l v a n t le p r o g r a m m e l in6a i re :

m i n i m a l i s e r (_~ - - ~ i ) . g r~d (I)(.~i), (PL) ~ a 9).

P a r su i t e (_~i+~ - - ~ / ) - g ~ d r = O,

et ~:/ es t auss i s o l u t i o n o p t i m a l e de (PL) . D 'o f l la

propr id t~ .

L a r e c h e r c h e s ' a r r S t e l o r s q u ' o n a o b t e n u d e u x

p o i n t s cons6cu t i f s X ~ e t X ~+~ te ls q u e :

�9 (I)(X i+1) = (I)(X/).

N o u s a v o n s v u , p a r a g r a p h e I I I . 3 , c o m m e n t s 'effec-

t u e la r d so lu t i on du p r o b l ~ m e ( P L ) : r a p p e l o n s s im-

p l e m e n t q u e c h a q u e a rc du rd seau ~ t a n t m u n i d ' u n e

l o n g u e u r ( d ' u n cof i t )

d O u T u - d X u (X/u)

on r e c h e r c h e l ' e u s e m b l e des p lus c o u r t s c h e m i n s sur

le g r a p h e r e l a t i f a u x l o n g u e u r s Tu(U = I . . . . . . M).

L a s o l u t i o n o p t i m a l e .~i+~ de ( P L ) es t a lors le v e c t e u r d e s c r i p t i f du r6seau o b t e n u p a r r o u t a g e de la d e m a n d e

au p lus c o u r t chemin .

Ce q u i p r e c e d e p e u t ~tre r~sum~ d a n s la procddure 1.

Procddure 1 ( r e c h e r c h e d ' u n o p t i m u m local) .

1) P a r t i r d ' u n e so lu t ion i n i t i a l e d o n n 6 e ~:0.

2) A l ' i t 6 r a t i o n i c a l cu l e r

dO(X/u) T ~ , dX/u , p o u r u = 1 . . . M.

3) D6f in i r .~i+~ c o m m e la so lu t ion , o p t i m a l e de :

M m i n i m a l i s e r ~ / . . ~ : y], T/u X u

( P L ) .=, '

a v e c ~ ~ 9). ,~

4) Si 0 ( ~ l) va ( I ) (Xi+l) , f a i r e i = i + 1 e t r e t o u r n e r

en 2). ........

5) si O(R9 = O(SV+~), fin.

R e m a r q u o n s dbs m a i n t e n a n t q u ' i l e x i s t e des a lgo-

r i t h m e s de ea lcu l de p lus c o u r t s c h e m i n s [8, 9, 10],

t r6s eff icaces m 6 m e p o u r des g r a p h e s de t a i l l e i m p o r -

t a n t e : a ins i la m d t h o d e de g d n 6 r a t i o n d e s o p t i m u m s l o e a u x q u i es t d i seu tde iei p e u t - e l l e 6 t re t rbs efficace.

V.2. Propri6t6 1.

Sous r d s e r v e de c o n v e r g e n c e , la m d t h o d e des l inda-

r i s a t i o n s success ives ( P r o c d d u r e 1) p r o d u i t un p o i n t e x t r S m e s a t i s f a i s a n t les c o n d i t i o n s ndcessa i res d ' o p t i -

m a l i t 6 loca le .

E n effet , d ' a p r ~ s la c o n c a v i t 6 , on p e u t 6crire :

( I ) ( . ~ i ) _ ( I ) (~ /+ l ) ~ ( I ) (~ t )_~ ( ~ i + 1 .~ i ) . g~dCI) (Xi ) ,

d 'o f l l a c o n d i t i o n : (.~i+~ __ X / ) - g r a d (I)(.~ i) ~> O.

Mais ~i+~ d t a n t la so lu t ion o p t i m a l e de (PL) , on a :

(Xi+~ __ ~ t ) . g ~ d (I)(.~ i) ~< O.

V.3. Propri6t6 2.

L a su i te des v a l e u r s (I)(~1), d p ( ~ ) ....... (I)(~i) es t

m o n o t o n e d ~ c r o i s s a n t e au cou r s des i t e r a t i ons .

E n effet on a :

(I)(~i+l) ~ (I)(~i) + (~i+1 _ . ~ i ) . g ~ d (I)(.~t),

e t ( R ~ + 1 - . ~ i ) . g r ~ d (I)(.~ i) ~< 0,

p a r su i t e : (D(~: ~+1) ~< qb()~l) p o u r t o u t i,

d 'o f l la p rop r i6 t6 .

V.4. Th6orSme de convergence.

L a m 6 t h o d e des l i n d a r i s a t i o n s success ives c o n v e r g e

en un h o m b r e fini d ' i t d r a t i o n s , vers un p o i n t sa t i s -

f a i s a n t les condi t ions ndcessaires d ' o p t i m a l i t ~ loca le .

Le c a r a c t ~ r e f ini de l a c o n v e r g e n c e p r o v i e n t du fa i t qu ' i l e x i s t e u n n o m b r e fini de p o i n t s e x t r e m e s

de ~ ( rdseaux u n i r o u t d s ) , d~s lors que l ' o n a r e m a r q u d

q u ' a u c u n c y c l a g e ne p e u t se p r o d u i r e a v a n t q u e l ' o n

a i t o b t e n u un p o i n t X ~ v d r i f i a n t :

�9 (I)(.~ 1+1) = O ( x i ) .

E n effet, p o u r k ~ j ~< i on a t o u j o u r s :

e t (I)(.~ h) ~< (I)(~1), p o u r h > ],

i n t e r d i t q u e l ' o n p u i s s e a v o i r ~ h = ~ g .

V.5. V6rification de l'optimalit6 locale.

A y a n t d d t e r m i n d p a r la m 6 t h o d e des l i n d a r i s a t i o n s

suecess ives un p o i n t ~:i s a t i s f a i s a n t les c o n d i t i o n s

ndeessa i res d ' o p t i m a l i t d , il n ' e s t pa s c e r t a i n p o u r a u t a n t q u e ce p o i n t so i t r d e l l e m e n t un o p t i m u m local .

On p e u t p r o c d d e r de l a m a n i 6 r e s u i v a n t e : on s ' a s -

sure q u e la c o n d i t i o n s u i v a n t e es t sa t i s fa i te . Condit ion 1 : t o u s l e s po in t s extrdmes ~ k solut ions

optimales de ( P L ) sont tels que :

�9 apCy, k) >10(R+). Si oui, on p e u t a f f i rmer q u e .~i es t un o p t i m u m

local . R e m a r q u e r q u e ce cas e o u v r e les h y p o t h 6 s e s

du thdor~me 7 : en effet , l o r s q u ' i l y a un ic i td de la so lu t ion de (PL) , la condi t ion 1 est v~rif ide.

Si non , a lors on m e t en ~v idence un p o i n t e x t r e m e

~ k de ~) te l q u e :

0 ( 2 ~ ) < r

h. T~.L~C. 2~. ,lo8 1-2. J~74 12/18

Page 13: Recherche de la configuration optimale d’un réseau de télécommunications avec fonctions de coût concaves

M . M I N O U X . -- C O N F I G U R A T I O N OPTIMALE D ' U N R I ~ S E A U DE TI~.LECOMMUNICATIONS 37

Ce po in t p e u t servir de poin t de ddpar t pour la

m d thode des l in6arisat ions successives, j u squ ' h obtenir

un au t re po in t ~:t. La quest ion peut , 6ventue l lement ,

se poser encore pour le nouveau po in t ex t r eme ainsi

ddtermin6. . , e t ainsi de suite.

E n t ou t e g6ndralitd, on vo i t doric que l 'on cst

condu i t h ~numdrer les solutions opt imales du pro- b lame lindaris6 (PL), 6num6ra t ion qui peu t dans cer-

rains cas ddfavorables ~tre longue.

N~anmoins , dans la p ra t ique , et no t re exp6rience

l ' a confirm6, on p e u t a d m e t t r e que la solut ion de

(PL) est non ddgdn6r6e et, par consequent , que le point de convergence de la mdthode des lindarisations successives est en gdndral un opt imum local du probl~me ( P ) .

Nous t e rmine rons par une r e m a r q u e concernant

les fonct ions strictemenl concaves. Lorsque (sons cet te hypoth~se) la solut ion ~ du probl6me (PL) n ' e s t pas

unique , t o u t po in t e x t r e m e ~ k =/= ~J solution

0p t imale de (PL) v6rifie :

ap(~) < r

En effet, p o u r des fonct ions s t r i c t emen t concaves, o n a :

O ( . ~ ) < qb(~J )+ (~:~-- ~ J ) . g~d6p( .~i) (pour ~ k =/: ~J ) .

Dans ce cas par t icul ie r , la v6r i f iea t ion de l 'opt i -

mal i t6 locale ne n6eessite pas l '6nuin6ra t ion de tous

les . ~ : si la solut ion de (PL) n ' e s t pas unique, il

suffit de dd te rmine r un quelconque des points exlrgmes . ~ r X ~ solut ion op t ima le de (PL). On est alors cer ta in que (I)(.~ ~) < (I)(Xi), et on peu t app l iquer de

n o u v e a u la md th ode des l in6ar isat ions sueeessives h

pa r t i r de ~:k. D ' u n e fayon p ra t ique , eela v e u t dire qu ' i l v a u t

m ieux t r a i t e r des fonet ions s t r i c t emen t concaves de

type 1 (of. ehap i t r c I) p lu t6 t que des fonet ions lin6aires pa r m o r c e a u x de type 2 ou 3. D'a i l leurs , ces derni~res

n ' 6 t a n t pas eon t in f imen t ddrivables, la m6thode

p r 6 e d d e m m e n t expos6e ne pou r r a i t pas ~tre appliqu6e

(le g rad ien t n ' 6 t a n t pas d~fini en t o u t point) .

V.6 . G 6 n 6 r a l i s a t i o n a u x f o n c t i o n s n o n c o n t i -

n f i m e n t d i f f 6 r e n t i a b l e a .

La g~n6ral isat ion de la m6thode des l in6arisations

successives au cas des fonct ions concaves non diff6-

rent iables ne pr6sente pas de difficult6 du po in t de vue thdor ique , du moins : il suffit de considdrer les

sous-gradients au lieu du g rad ien t en un point . D 'un

poin t de r u e p ra t ique , si l 'on d6sire app l iquer la

condi t ion d ' op t ima l i t 6 locale donn6e par le lhdo- r~me 8, on cons t a t e qu ' i l f au t la vdrifier pour tous les sous-gradients en ~0. Or une fonct ion concave peut

a d m e t t r e une infini t6 de sous-gradients en un point.

Dans le eas off la fonc t ion d)(~:) est s6parable, c 'est-h-

dire ( I ) ( X ) ~ ~( I )u (Xu) , l ' ensemble des sous-gradients u

en .~0 est un ensemble convexe don t les points ex t remes

sont donn6s par les d6riv6es h droi te et h gauche de

chacune des fonc t ions (I)u en X ~ I1 est alors facile de d6mont re r que la cond i t ion du

thdor~me 8 p e u t 6tre r6dui te aux seuls points ex t r6mes du c6ne des sous-gradients en ~:o. Mais on s ' aper$o i t

que si le n o m b r e M des arcs du r6seau est g rand , il reste en g6n6ral une dnum~rat ion assez p rod ig ieuse

(de l ' o rd re de 2M possibili t6s) h effectuer pour v6r i f ier

la condi t ion d 'op t ima l i t6 . De tou tes fa$ons, une telle g6n6ral isat ion ne pr6-

sente pas un g rand int6r~t p ra t ique . Dans la sui te

de cet exposd, nous appl iquerons la m 6 t h o d e des

l in6arisat ions successives h des fonct ions concaves et con t in f imen t diff6rentiables, en r u e de la g6n~rat ion

des o p t i m u m s locaux du probl~me (P).

V .7 . E t u d e de l a r a p i d i t ~ de c o n v e r g e n c e su r u n e x e m p l e .

I1 est tr~s difficile d 'ob ten i r , seu lement pa r des

d6ve loppements th6or iques , une borne sup6r ieure du

nombre d ' i t6 ra t ions dans la m6 thode des l in6ar isa t ions successives. Pa r cont re , l ' exp6r ience conf i rme qu ' e l l e

converge tr~s rdgul i~rement en un pe t i t nornbre

d ' i t6 ra t ions (de l ' o rd re d ' une dizaine au m a x i m u m ) ,

el ceci quasimcnt quelle que soil la laille du rdseau traild.

L ' e x e m p l e que nous allons prdsenter eor respond au

sous-r~seau de la rdgion ouest du r6seau n a t i o n a l

franyais. I1 c o m p r e n d les douze eentres su ivants :

I - - P A R I S

2 - - N A N T E S

3 - ROUEN 4 - ORLEANS

5 - - R E N N E S

6 - TOURS 7 - CAEN

8 -- LE MANS

9 - BEAUVAIS

1 0 - - C H A R T R E S

11 - ]~VREUX 12 -- BREST

Les demandes en circui ts t616phoniques en t r e les

diff6rents centres ne sont donn6es q u ' h t i t re ind iea t i f ,

et sont cens6es represen te r , aussi f id~lement que pos-

sible, la d e m a n d e p r6vue en 1975 ( tab leau I I I ) . D ' a u t r e pa r t , le t ab l eau IV donne les l ongueur s

k i lom~tr iques , lu , des ares a p p a r t e n a n t h la s t r u c t u r e

de d6part . Le rdseau de d6par t comprend 39 arcs ( n ' o n t dt6

re tenus , p a r m i les arcs du g raphe eomple t , que ceux

qui 6 ta ient suseept ibles d ' in te rveni r ) . Le r o u t a g e de

d6par t se fai t au plus cour t chemin g6ographique . Comme dans l ' e x e m p l e du pa r ag raphe IV-12, les

fonct ions de cofit ~ u ( X u ) sont de la forme :

~)u(Xu) = tu~(Xu) ,

13/18 A. T ~ L s 29, n ~ 1 -2 , 1 9 7 4

Page 14: Recherche de la configuration optimale d’un réseau de télécommunications avec fonctions de coût concaves

38 M. MINOUX. - CONFIGURATION OPTIMALE D'UN RESEAU DE TELECOMMUNICATIONS

1 - -

2 -

3 -

4 -

5 -

6 -

7 -

8 -

9 -

1 0 -

1 1 -

1 2 -

P A R I S

N A N T E S

R O U E N

O R L E A N S

R E N N E S

T O U R S

C A E N

L E M A N N

B E A U V A I S

C H A R T R E S

~ V R E U X

B R E S T

TABLEAU I [ I

Demande en circuits entre les 12 centres de la rdgion ouesl

1 -- P A R I S

1 236

1 020 84

72O I 132 72

516- I 228 96 84

576 I 168 36 396

696 I 84 276 84

396 420 60 60

312 48

324 240--

240 300

120 72 24

2 -- N A N T E S

3 - ROUEN

4 - O R L E A N S

5 - R E N N E S

60

120

84

252

6 -- TOURS

7 - CAEN

36 8 -- L E M A N S

_ 1 4 4 l ~ - ~ 9 - BE~ B E A U V A I S

~ 10 -" CHARTRES

- - I - - - - U 1 , - VREUX - - 12 - BBEST

1 - - P A R I S

2 - NANTES

3 - ROUEN

4 - O R L E A N S

5 - - R E N N E S

6 -- T O U R S

7 - - C A E N

8 - - L E M A N N

9 - BEAUVAIS

10 - CHARTRES

11 - ~VREUX

1 2 - B R E S T

T A B L E A U I V

Matrices des longueurs kilomdtriques des arcs pour l'exemple ~ 12 cenlres

-- P A R I S

2 -- N A N T E S

342 3 - ROUEN

110 4 -- ORLEANS

111 271 5 -- RENNES

307 100 250 6 -- TOURS

205 169 108 7 -- CAEN

199 236 107 1 5 3 ~ 8 - L E M A N N

184 157 172 128 140 77 137 - - 9 - BEAUVAIS

65 72 - - 1 0 - CHARTRES

76 266 68 133 ~ 1 1 0 ~ ~ ~ l l - - ~ V R E U X

88 46 231 111 133 82 68 ~ 12 -- BREST

256 21o ~ 1 - - - - I - - ' ]

o h ? ( X u ) e s t l a f o n c t i o n d u co f i t p a r k i l o m ~ t r e :

? ( X u ) ~ 7,5 ( X u ) ~ 4 ( k i l o f r a n c s - k i l o m ~ t r e ) .

N . B. - - Ces c o u r b e s a p p r o x i m e n t d ' u n e f a ~ o n

c o r r e c t e les c o u r b e s d e c o f i t d e d 6 v e l o p p e m e n t h l o n g

t e r m e e f f e c t i v e m e n t e n r e g i s t r 6 e s s u r le r 6 s e a u n a t i o n a l

f r a n ~ a i s .

L a c o n v e r g e n c e e s t o b t e n u e a u b o u t d e qualre

i ldrat ions s e u l e m e n t e t les r d s e a u x s u c c e s s i v e m e n t

r e n c o n t r 6 s s o r t c e u x d e s f i g u r e s 13 h 16.

7 3 9

12 ~ ~ 4 1 6 2

FIG. 13. - - R6seau 1, r ou t age au plus cour t chemin g6ogra- ph ique sur le r6seau de d6part . Cofit 353,8 MF.

7 3 9

12 1

6 2

FIG. 14. - - R6seau 2 : cofit 257,6 MF (19 arcs).

7 3

2 6

Fla . 15. - - R~seau 3 : eodt 225,13 MF (15 ares).

O n p o u r r a i t p e n s e r q u e l a r a p i d i t 6 de c o n v e r g e n c e

d d p e n d b e a u c o u p d e l a t a i l l e d u r d s e a u t r a i t 6 . D e

f a i t , il n ' e n e s t r i e n . M ~ m e p o u r d e s r 6 s e a u x de

50 n c e u d s e t p l u s , e l le c o n v e r g e e n g 6 n 6 r a l e n m o i n s

A . T E L ~ C . , 2 9 , n ~ 1 - 2 , 1 9 7 4 14/18

Page 15: Recherche de la configuration optimale d’un réseau de télécommunications avec fonctions de coût concaves

hi . M I N O U X . -- C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N R I ~ S E A U D E T I ~ L I ~ C O M M U N I C A T I O N S 39

3 7 3 7 - - 9 9

2 6 2 6

FIG. 16. - - R6seau 4 : coot 225,11 MF. Le rdseau 4 ne diff~re FI~. 18. R6seau 6 : coot 210,97 MF. t)ARIS-t~ENNES (1-5) pas du r6seau 3 par la structure, mais par les valeurs des et PAam-CaEN (1-7) interdits.

riots sur les arcg.

de cinq i t6ra t ions , et t ou jours en moins de dix i tdrations.

Ceci 6tant , il f a u t r e m a r q u e r que le rdseau 4 n 'es t

q u ' u n o p t i m u m local pa rmi beaucoup d 'au t res , et il

n ' a aucune ra ison d ' e t r e une bonne app rox im a t ion de l ' o p t i m u m global du probl~me. L ' id6e qui v ien t

alors n a t u r e l l e m e n t h l ' e sp r i t consiste h rechercher si

un au t re r~seau de d6par t pour ra i t conduire h u n o p t i m u m local plus int6ressant .

V.8. I n f l u e n c e d u r 6 s e a u de d6part sur le po in t de c o n v e r g e n c e .

Supposons q u ' a u l ieu de p rendre le rdseau 1 (Fig. 13) comme r6seau de d6par t , on ai t 6limin6 a priori l ' a rc

Paris-Rennes. On au ra i t ob t enu ainsi un au t re r6seau

de ddpar t c o m p o r t a n t 38 arcs, mais peu diff6rent du prdc6dent.

La m~me m 6 t h o d e (l indarisations successives), appl iqu6e h p a r t i r de ce n o u v e a u point de d6par t (*),

avec les m~mes fonc t ions de cofit, aura i t alors condui t h l ' o p t i m u m local de la figure 17.

7 3 . 9

6 2

Fro. 17. - - R6seau 5 : coot 225,01 MF. PARIS-PtENNES (1-5) interdit.

E t si, de plus, on a v a i t in te rd i t l ' a r t~re Paris-

Caen (1-7), le r6su l t a t au ra i t 6t6 encore mei l leur (Fig. 18).

(*) Le routage de d6part est en g6n6ral (sauf mention contraire) un routage au plus court chemin g6ographique sur la structure de d6part.

Le rdseau 4 et le rdseau 6 des figures 16 et 18 four-

n issent deux exemples d ' o p t i m u m s locaux de coots assez diffdrents (diff6rence de 7 %), ob tenus cependan t

h pa r t i r de r6seaux de d~par t voisins (diff6rant pa r

deux arcs seulement) .

Ainsi, l ' inf luence du r6seau de ddpar t appara i t -e l le

p r6ponddran te sur la qual i t6 du rdsul ta t fourni pa r

la m6thode des l in6ar isat ions successives. T a n t et si bien que, munis ddsormais d ' u n e m6thode efficace

de g6n6rat ion des o p t i m u m s locaux, le v6r i table pro-

b lame h rdsoudre est le s u i v a n t :

trouver un rdseau de ddpart (et un routage de ddpart

sur ce rdseau) conduisant, par la mdthode des lindari-

sations successives au meilleur op t imum local.

Le probl~me ainsi posd, on r e t r o u v e l ' a spec t combi - na to i re dvoqud au p a r a g r a p h e IV.11. Mais a v a n t

d ' a b o r d e r l ' e x a m e n des diff6rentes m6thodes de rdso-

lu t ion heur is t iques appl icables aux r6seaux de tai l le impor t an t e , nous allons g6n6raliser la mdthode des

l indarisat ions successives h des fonct ions de coo t

diffdrentes des fonct ions de coo t e f fec t ivement ut i -

lis6es comme crit~re 6conomique , en in t rodu i san t la

no t ion de fonctions de coot artificielles.

V.9 . CoSts f ixes et f o n c t i o n s de cof i t art i f ic ie l les .

Si O1(~: ) et qb2(~ ) sont deux fonct ions 6conomiques concaves ne diff~rant que p a r une cons tan te , la

m6 thode des l indar isa t ions successives abou t i t h la

m~me solution. E n effet, les g rad ien ts de (Pl et (P2 sont ident iques en t o u t po in t (Fig. 19).

Supposons, pa r exemple , c o m m e au pa ragraphe V.7

que les fonc t ions de coo t pa r k i lom~tre soient iden-

t iques sur chacun des arcs du r6seau, et consid~rons

deux courbes de coo t (par k i lom6tre) CI(Xu ) et C~(Xu).

Supposons que : Cx(0 ) ~ 0, (pas de coo t fixe),

C2(0) ~ 8, (coOt fixe positif),

P o u r chacune des deux fonct ions M

�9 l ( x ) = E tu a~(xu), I I = |

M

q~2(x) = ~ l= c2(Xu), u--t

15/18 A. T~:L~:C., 29, ,l ~ 1-2, 1974

Page 16: Recherche de la configuration optimale d’un réseau de télécommunications avec fonctions de coût concaves

40 M. M I N O U X . - - C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N R I ~ S E A . U D E T ] ~ L I ~ C O M M U N I C A T I O N S

C~ (0) =

C= (0) = 0

CoOt C~ (X u) i - - ' ~ ' ' ' ~ ' ' ' ' ~ - ~

~ ' ~ (Xu)

Nu c a p a c i t : d e Varc u

Fie. 19. - - Les deux fonctions CI(Xu) et C~(Xu) ont mfime d~riv~e en tous points.

la m ~ t h o d e des l i n d a r i s a t i o n s s u c c e s s i v e s a b o u t i t ,

c o m m e il a d td d i t p l u s h a u t , a u m ~ m e o p t i m u m local ,

quelle que soit la ualeur du co~t fixe 8. Or, o n c o n ~ o i t b i e n q u e l o r s q u e le cof i t f ixe ~ e s t

i m p o r t a n t , ]e n o m b r e d ' a r c s d a n s le r d s e a u o p t i m a l

d o l t ~ t r e p l u s f a i b l e p o u r le d e u x i ~ m e c r i t 6 r e ~cono-

m i q u e q u e p o u r le p r e m i e r . A la l i m i t e , l o r s q u e le

cof i t f ixe ~ d e v i e n t t r~ s g r a n d d e v a n t l a d~ r iv~e h

l ' ~ C ~ u u j X u : 0 , le r ~ s e a u o p t i m a l c o m -

p r e n d u n n o m b r e d ' a r c s m i n i m a l p o u r a s s u r e r l a

c o n n e x i t ~ , c ' e s t - h - d i r e N - 1 arcs . C ' e s t a lo r s u n

arbre et c ' e s t m S m e l 'arbre m in ima l pour les longueurs lu(u : 1 , . . . , M) (en effet , c h a q u c a r c co f i t e a lo r s lu8 que l l e q u e so i t l a q u a n t i t ~ de f lo t q u i le t r a v e r s e ) .

O n m e t a i n s i e n d v i d e n c e u n e i n s u f f i s a n c e de l a

m d t h o d e des l i n ~ a r i s a t i o n s s u c c e s s i v e s , t e l l e q u e n o u s

l ' a v o n s e x p o s d e j u s q u ' i c i . L a r a i s o n e n e s t q u e la

d~ r iv~e dCPu( Xu) d X u e n u n p o i n t e x p r i m e b i e n le cof i t

d ' u n p e t i t a c c r o i s s e m e n t de f lo t s u r u n a r c , m a i s

e x p r i m e t r~s r e a l le co f i t rde l de l ' a r c . A u c o n t r a i r e , le coFzl moyen,

O~(X~) Y u ( X u ) - - Xu '

e x p r i m e t r~s b i e n le cof i t rde l d ' u n a rc u a u v o i s i n a g e

de l a c a p a c i t ~ X u p o u r l a q u e l l e il a dtd ca lcu ld . D 'of i

l ' i dde d ' u t i l i s e r l a m d t h o d e de l i n d a r i s a t i o n s s u c c e s - d~Pu( Xu)

s i r e s en e m p l o y a n t , n o n p l u s le c o f i t ' m a r g i n a l dXu

r su r c h a q u e a rc , m a i s le c o h t m o y e n : Y u ( X u ) -- Xu

S i l a f o n c t i o n r es t c o n c a v e c o n t i n u e e t

m o n o t o n e c r o i s s a n t e s u r ]0, + ~ ] , la f o n c t i o n de cof i t

m o y e n e s t c o n t i n u e e t m o n o t o n e d d c r o i s s a n t e su r

]0, + c ~ ] t o u t c o m m e la d d r i v d e dr (F ig . 20 d X u

e t 21).

O~(Xu) D ' a u t r e p a r t , l a f o n c t i o n Y u ( X u ) -- Xu p e u t

~ t re c o n s i d d r d e c o m m e la d d r i v d e de l a f o n c t i o n :

F~(Xu) = /x~ (Pu(X) x d x , (r ~ 0 ) ,

q u i e s t c o n c a v e e t m o n o t o n e c r o i s s a n t e s u r ]0, + o~] .

CoOt de I'arc u

'l,u (Xu)

Xu capacitd

FIG. 20. - - Fonct ion ffPu(Xu), concave, continue, monotone croissante sur ]0, + ~ ] .

CoOt par

circuit

I I

I X u c a p a c i t ~

FIG. 21. - - Fonct ions cofit moyen et cofit marginal, elles sont toutes les deux monotones d6croissantes.

D a n s ces c o n d i t i o n s , si l ' o n p r e n d la f o n c t i o n

F ( X ) = ~ F u ( X u ) c o m m e c r i t ~ r e d c o n o m i q u e d a n s u

l a m d t h o d e des l i n d a r i s a t i o n s succcs s ives ,

c o n d u i t h la procddure 2.

Procedure 2.

1) P a r t i r d ' u n e s o l u t i o n i n i t i a l e ~:0.

o n e s t

A. T~L~C., 29, n ~ 1-2, 197/,. 16 /18

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M. M I N O U X . - - C O N F I G U R A T I O N O P T I M A L E D ' U N R E S E A U D E T I ~ L I S ~ C O M M U N I C A T I O N S 41

2) A l ' i td ra t ion i ca lculer :

Ou( X~u) y / u - Xi u (pour u = 1 .... M) .

3) D6finir X I+1 c o m m e la solut ion opt imale d e :

M

y u X u , (PL) min ima l i se r ~ i . ~ = ,,=t ~ i

avec ~ e ~ .

4) Fai re i = iq - 1 et al ler en 2.

5) Arr~ter les i t6 ra t ions lo rsque ~i.V~l -- ~i.Y~l+ L

La convergence de la m6 thode d6coule de la pro-

pri6t6 d~ concavi t6 de la fonc t ion Pu(Xu) , en appli-

q u a n t les r6sul ta ts donn6s au d6but de ce chapitre.

I1 fau t bien r e m a r q u e r que l 'on ob t ien t alors un

o p t i m u m local du p rob l6me pour la fonct ion 6co- nomique :

M

P(~) = E Pu(Xu), , 1 = I

mais non pas pour la v6r i t ab le fonct ion 6conomique

(celle qui nous int6resse) :

M

o ( Y O = EOu(Xu). 1, ]

Cet o p t i m u m local de F( .~) peut , par cons6quent,

servir de po in t de d6par t h la m6thodc des lin6arisa-

t ions successives appl iqu6e ce t t e fois h la fonctiou 6conomique r6elle (I)(~).

On est ainsi condu i t h une proc6dure en deux temps, soit la procddure 3.

Procddure 3. Premier temps : d6grossir le probl6me h l ' a ide d 'une

fonct ion 6conomique ar t i f ic ie l le (u t i l i sa t ion par exem-

pie des cofits moyens p l u t 6 t que des coflts marginaux) .

Deuxi~me temps : affiner la solut ion obtenue h l 'a ide de la fonct ion 6conomique r6elle j u squ ' h obtenir un

o p t i m u m local du probl6me pos6.

On peu t g6n6raliser ce qui pr6c6de en disant que

la m6thode des l in6ar isa t ions successives peu t 4tre

employ6e (pour fourn i r une solut ion de d6par t accep-

table) avec une fonc t ion de cofit abso lument quel-

conque, p o u r v u qu 'e l le soit diff6rent iable et pr6sente la concavi t6 voulue.

Pa r exemple , dans la r6f6rence [11], on a propos6

de remplace r le cofit ma rg ina l pa r une combinaison lindaire convexe du cofit m o y e n et du cofit marginal .

Les cofits renvoy6s h c h a q u e i t6ra t ion au probl6me lin6aris6 (PL) 6 tan t :

d / / y u = k \ dXu /X u=X~-k ( 1 - - k) X ~ '

off k est un p a r a m 6 t r e (fixe ou var iable) compris en t re 0 et 1.

I1 fau t observer que le succ6s de telles m6thodes

n ' e s t pas ga ran t i en g6n6ral, mais qu ' i l fau t h chaque

fois t r o u v e r la bonne v a l e u r du pa ram6t r e k, ou encore

t r o u v e r la fonc t ion art if iciel le la m i e u x adapt6e au

cas pa r t i cu l i e r que l 'on d6sire t ra i te r .

P a r exemple , dans le cas de fonct ions 6conomiques

l in6aires avec ordonn6e h l 'or igine, le cofit marg ina l

est i n d 6 p e n d a n t de la quan t i t6 de flot sur l ' a rc et on

aura en g6n6ral int6r~t h ut i l iser le cofit m o y e n

( k = 0).

P a r cont re , dans le cas de fonct ions (I)u(Xu) de la

fo rme : (I)u(Xu) = (Xu) ~ (off cr cs t un e x p o s a n t compris

en t re 0 et 1), on a tou jours :

Yu(Xu) = (Xu) ~-1 ,

d(I)u( Xu) - - o ~ ( X u ) ~ - 1 ,

d Xu

d(l)u(Xu)] Y u ( X u ) = cons tan te . I1 est et pa r sui te d X u |

alors indiff6rent d 'u t i l i se r le cofit ma rg ina l ou le coflt

moyen .

P o u r ce qui nous concerne, nous n 'u t i l i se rons pas

d ' au t r e s fonct ions artif icielles que lcs fonc t ions de coflt moyen , su ivan t la procddure 3, pour d6grossir le pro-

bl6me a v a n t de rechercher l ' o p t i m u m local (pour les

fonct ions aut res que (Xu) ~. E n effet, il f au t voi r que m~me avec une tr6s bonne

fonc t ion art if iciel le, la qual i t6 du r6su l ta t p rov i en t

p r inCipa lement du r6seau de d6par t que l 'on utilise (cf. w V.8). L 'e f for t pr incipal dev ra donc por t e r sur

la recherche d ' une bonne solut ion de d6part .

C O N C L U S I O N

Nous avons, au cours de ce t t e premi6re par t ie ,

pass6 en r evue les propri6t6s m a t h 6 m a t i q n e s g6n6-

rales du probl6me (P). Cet te approche nous a permis

de d 6 m o n t r e r en par t icu l ie r que, p a r m i l ' ensemble (infini) de tou tes les solutions possibles, on p o u v a i t

se r e s t r e ind re h u n sous-ensemble fini (mais tr6s

g rand I) de solut ions co r re spondan t :

- - aux r6seaux unirout6s, d ' u n e par t ,

- - aux o p t i m u m locaux de (P), d ' a u t r e par t .

Une m 6 thode i t6 ra t ive (la m 6 thode des l indarisa- t ions successives) p e r m e t de ca lculer e l l i cacement un

o p t i m u m local X* h par t i r d ' une so lu t ion que lconque (non l oca l em en t opt imale) ~0.

N6anmoins , un exemple de pe t i t e ta i l le suffit h

m o n t r e r que le nombre d ' o p t i m u m s locaux cst en

g6n6ral f a n t a s t i q u e m e n t grand. Ainsi le probl6me

appara i t , au t e r m e des d 6 v e l o p p e m e n t s pr6c6dents,

c o m m e un probl6me essen t ie l lement com b ina to i r e :

pa rmi tons les o p t i m u m s locaux, t r o u v e r l ' o p t i m u m local de cofit minimal .

Nous avons vu au chap i t re V c o m m e n t on p o u v a i t

associer, h u n graphe par t ie l connexe G' du graphe G, un o p t i m u m local X*(G ' ) :

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42 M. MINOUX. - CONFIGURATION OPTIMALE D ' U N RI~SEAU DE TI~LI~COMMUNICATIONS

�9 en ddf inissant ~o comme d tan t le vec teur des- cr ipt i f ob t enu par rou tage de la demande au plus cour t chemin gdographique sur le graphe par t ie l G',

�9 puis en ca lcu lan t :~*(G') par la mdthode des l indar isa t ions successives, h pa r t i r de ~:o.

On peu t ainsi formuler le probl~me de fa~on tou t h fait 6quiva len te : t rouver le g raphe par t ie l connexe G' c o n d u i s a n t h l ' o p t i m u m local ,X*(G') de cofit minimal .

Nous passerons en revue, dans la deuxi~me part ie de cet' article, diffdrentes mdthodes susceptibles de rdsoudre ce probl~me, en i n s i s t an t par t i cu l i~rement sur celles qui p e r m e t t e n t de t r a i t e r les rdseaux de g rande tai l le (une cen ta ine de nceuds et plus) en un t emps de calcul ra i sonnable sur ca lcu la teur 61ectro- nique.

(A suivre.)

Manuscrit re~u le 19 novembre 1973.

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A. TELEC., 29, n ~ 1-2, 1975 18/18