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Mai 2013 107 Patrimoine : Périmètre de Protection des Monuments Historiques PNRQAD : Redonner à Sedan le lustre de son attractivité Urbi & Orbi : Une biennale très "urbaine" bulletin municipal d’information Château Fort : L'armure de Robert III de la Marck est de retour École du Fond de Givonne : À l'Arc de Triomphe pour raviver la Flamme

SedanRedonner à Sedan le lustre . de son attractivité. Urbi & Orbi : Une biennale très "urbaine" Sedan. bulletin municipal d’information. Château Fort : L'armure de Robert III

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Mai 2013n° 107

Patrimoine :Périmètre de Protection

des Monuments Historiques

PNRQAD :Redonner à Sedan le lustre

de son attractivité

Urbi & Orbi :Une biennale très "urbaine"

Sedanbulletin municipal d’information

Château Fort :L'armure de Robert III de la Marck est de retour

École du Fond de Givonne :

À l'Arc de Triomphe pour raviver la Flamme

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Sommaire

l EDITO ........................................................................................................................3

l PATRIMOINE ............................................................................................4Périmètre de Protection des Monuments Historiques : une adaptation aux réels enjeux patrimoniaux du territoire

l URBANISME .............................................................................................6PNRQAD : Redonner à Sedan tout le lustre de son attractivité

l SOCIAL .................................................................................................................8Convention d’objectifs avec les centres sociaux :un seul objectif, bien vivre ensemble

l ÉVÈNEMENT ........................................................................................10URBI & ORBI : une biennale de la photo très “urbaine”

l RÉTROSPECTIVE ...........................................................................12

l LES BRÈVES ............................................................................................13

l ASSOCIATION .......................................................................................14École du Fond de Givonne : à l’Arc de Triomphe, pour raviver la flamme

l HISTOIRE .......................................................................................................15La Bataille de la Marfée

l LIBRE EXPRESSION ...............................................................19

l LES NOUVEAUX COMMERCES ........................20

www.sedan.fr

SedanMai 2013

Directeur de la publication : Didier HERBILLONConception : Service Reprographie - Ville de SEDAN

Photos : Jean-Marie Charlot - Service CommunicationImpression : Imprimerie Soupault - Sedan

Dépôt légal : Juillet 200811 000 exemplaires

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Être sur tous les fronts,

Àla lecture de ce nouveau numéro de Sedan Mag vous constaterez que votre équipe municipale

poursuit avec ferveur son travail pour Sedan. Elle est sur tous les fronts et c’est sans doute la meilleure réponse que l’on puisse apporter à la dureté des temps. Et de fait nous n’ignorons rien des dif-ficultés que connaît notre Ville. Le quo-tidien nous interpelle : comment ne pas être inquiet de la précarité qui touche de trop nombreux sedanais, des difficultés rencontrées par nos entreprises, de la situation du commerce de centre-ville. La réalité de la crise économique mondiale est là. Il faut l’affronter avec clairvoyance mais aussi obstination. Il n’existe pas de baguette magique, pas de solution toute faite et tous ceux qui sont les adeptes de la critique systématique cachent ainsi la vacuité de leurs idées. Seul le travail et la poursuite de notre projet de mod-ernisation de la ville pourront ouvrir des perspectives meilleures. Ne cédons pas

à l’instant mais inscrivons-nous dans la durée. La conjoncture est difficile mais elle s’améliorera. C’est pourquoi nous œuvrons à transformer la ville dans ses structures : urbanisme, habitat, culture, politique fiscale, politique sociale, valori-sation du patrimoine, développement de l’intercommunalité (la grande aggloméra-tion entre Sedan et Charleville-Mézières est en marche) Toutes ces politiques sont porteuses d’avenir et d’emplois de par les investissements qu’elles nécessitent. Si nous ne les menions, pas la crise serait plus forte encore et l’avenir compromis.

Ne cédons pas à la morosité, au doute ou au découragement mais continuons à avancer, à travailler pour le Sedan de demain. L’optimisme est le moteur de l’action.

Avec mon équipe, je suis dans cet état d’esprit et je forme le vœu que les sedanais soient aussi dans cette disposi-tion d’esprit. Car la crise passera….

Didier HERBILLONMaire de Sedan

Président de la Communauté de Communes du Pays Sedanais

SEDAN Magazine / Mai 2013 3

ÉDITO

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En effet, les travaux menés sur des constructions de type pavillonnaire de faible intérêt patrimonial continuaient d'être soumis à l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. Or, il n'y a même pas, dans ce cas, de co-visibilité avec les monuments classés de la Ville. Le pro-jet de modification adopté par le conseil limite donc le Périmètre de Protection aux immeubles situés dans le champ de co-visibilité d'un monument historique.

L'Avenue Philippoteaux protégée Sera ainsi exclu du périmètre de protec-tion à l'Est le secteur pavillonnaire situé au-delà des boulevards du 147 ème et 347 RI, Winston Churchill, du Grand Jardin et de la Rochette. Toutefois une épaisseur bâtie sera conservée, notam-ment le long du boulevard du 30 Floréal car cet axe est ponctué de rues formant

des « cônes de visibilité » directe en sur-plomb du château ou de l'église Saint Charles.

Au sud sera exclu également le quar-tier du lac en pleine restructuration. A l'ouest, c'est le secteur de la place lucien sampaix qui sera exclu du périmètre de protection.

Par contre, le projet prévoit une exten-sion du périmètre sur l'avenue Philippo-teaux. A ce jour cette avenue ne dispose d'aucune protection particulière mal-gré la qualité architecturale indéniable de plusieurs immeubles. L'intégration de l'avenue Philippoteaux dans le péri-mètre de protection des monuments historiques permettrait à la collectivité de bénéficier d'un appui technique non négligeable dans la perspective de l'ins-truction des dossiers d'urbanisme

Périmètre de Protection des Monuments Historiques :une adaptation aux réels enjeux patrimoniaux du territoire

PATRIMOINE

Le conseil municipal a récemment approuvé le projet de modification du Périmètre de Protection des Monuments Historiques. Cette modification du périmètre est l'occasion de rappeler ici le cadre et les objectifs de cette réglementation.

Lors de l'élaboration ou de la révision du Plan Local d'Urbanisme, ce péri-

mètre peut en effet, sur proposition de l'Architecte des Bâtiments de France et après accord de la commune, être modi-fié de façon à désigner des ensembles d'immeubles et des espaces qui par-ticipent à l'environnement du monu-ment pour en préserver le caractère ou contribuer à en améliorer la qualité. Le périmètre est soumis à enquête publique conjointement avec le Plan Local d'Urba-nisme et il est annexé à ce dernier en tant que servitude d'utilité publique.

En octobre dernier, l'Architecte des Bâti-ments de France a proposé une modi-fication du Périmètre de Protection de la Ville de Sedan afin de prendre en compte le réel intérêt architectural des immeubles protégés. Cette modification prévoit une large diminution du périmètre concernant les zones périphériques.

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Les Monuments Historiques Classés et Inscrits autour desquels s'articule ce périmètre à Sedan sont les suivants :

Les monuments classés Monuments Historiques :- Eglise Saint Charles (Cl MH 25 Mars 1980)

- Château-fort : le château-haut et ses quatre bastions (Cl MH 4 Janvier 1965), le châ-teau-bas, façades et toitures, à l'exclusion de toues dispositions intérieures (Cl MH 22 Décembre 1952)

- Crypte de l'ancien couvent des Capucins Irlandais et tombeau du Maréchal Fabert (Cl MH 25 juin 1962)

- Ancienne manufacture royale de draps dite « Le Dijonval » façades et toitures du bâtiment principal, les deux escaliers du bâtiment principal, sol du jardin (Cl MH 26 Mai 1977) façades et toitures des deux pavillons du jardin (Cl MH 7 Mars 1980)

- Maison dite du « Gros Chien, 1, Rue du Ménil et 2 et 4 Rue Berchet, façades et toitures sur la rue du Ménil et sur les deux premières cours intérieures ( Cl MH 7 Septembre 1978)

Les monuments inscrits Monuments Historiques- Château : dans la cour, maison du 16 ème siècle en totalité, corps de garde, en totalité,

grande traverse, en totalité, mur fermant la cour au nord-ouest (IMH 26 mars 2003)

- « Le Dijonval » : sol du jardin (pour la partie propriété de l'Hôpital) (IMH 24 Mars 1962)- Maison « du Gros Chien » : façades et toitures sur la rue Berchet et sur la troisième cour,

grand escalier avec sa rampe en fer forgé et les deux escaliers à rampe à balustres de bois (IMH 7 Septembre 1978)

- Immeuble 16 rue du Ménil : façades sur la rue du Ménil et la rue de la Tour d'Auvergne avec les versants de toiture correspondants, fontaine dans la cour, escalier à rampe à balustres en bois (IMH 8 Décembre 1981)

- Ancienne Manufacture de Draps située 9, Rue de Bayle : façades, toitures, escalier de l'angle sud des bâtiments , façades et toitures de l'étage couvrant la ruelle séparant l'immeuble de - la Maison « du Gros Chien » (IMH 12 Septembre 1991)

- la Synagogue (IMH 13 Septembre 1984)

- Ancien Hôtel de Ville, rue de l'Horloge : façades (sur rue et sur cour) et toiture des trois ailes du 17 ème siècle (IMH 13 Mai 1996)

Périmètre de Protection des Monuments Historiques :une adaptation aux réels enjeux patrimoniaux du territoire

PATRIMOINE

Qu'est ce qu'un Périmètre de Protection ?Le périmètre de protection des monu-ments historiques est une servitude d'uti-lité publique. Il s'applique autour de chaque édifice inscrit ou classé au titre des Monu-ments Historiques. Lorsqu'un immeuble est

situé dans le champ de visibilité d'un édifice classé au titre des Monuments Historiques ou inscrit, il ne peut faire l'objet, tant de la part des propriétaires privés que des collec-tivités et d'établissements publics, d'aucune

démolition, d'aucun déboisement, d'aucune transformation ou modification de nature à en effectuer l'aspect, sans une autorisation préalable.

Une réglementation s'appliquant à l'aspect extérieur des bâtimentsL'Architecte des Bâtiments de France est consulté dès lors qu'une demande d'auto-risation d'urbanisme se situe dans ce péri-mètre. Contrairement au Secteur Sauvegar-dé, l'avis ne porte que sur l'aspect extérieur des bâtiments : type de menuiserie, maté-

riaux de couverture, couleur, volume.... et non sur l'organisation intérieure des locaux. Son avis est conforme et donc s'impose sans toutefois entrer en contradiction avec le règlement du Plan Local d'Urbanisme. Pro-priétaires et bailleurs doivent donc appli-

quer dans ce périmètre la réglementation en vigueur. Les infractions, selon ce dispo-sitif, peuvent être constatées par les agents assermentés y compris celui du service urba-nisme de la ville de sedan de même que par l'Architecte des Bâtiments de France.

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URBANISME

La récente acquisition par la Ville de deux immeubles rue d’En bas et rue de l’Horloge situés dans les îlots prioritaires du Programme de Rénovation du Quartier Ancien, qui sont rappelons-le, les ilôts St Charles, Ancien Hôtel de Ville et Saint Michel a fait l’objet d’une décision unanime de la part du conseil municipal. Une décision qui montre l’inté-rêt convergent des uns et des autres pour faire de Sedan une ville attractive au nom d’un intérêt général bien compris.

PNRQAD : Redonner à Sedan tout le lustre de son attractivité

Au fil du temps, la cité avait bel et bien perdu de son lustre. Nos infras-

tructures étaient devenues obsolètes, l’urbanisme de centre ville, enserré au pied de ses remparts séculaires, s’était détérioré, marginalisant de ce fait, une partie du centre historique.

Rendre à Sedan son rayonnement d'an-tan, tel était le défis à relever par des élus ayant compris le sens de l’histoire et voulant rendre leur territoire attrac-tif aux yeux d’éventuels investisseurs. Toutes les actions entreprises à Sedan, ces dernières années, n’ont donc eu d’autre objet que de retrouver une ville attractive en créant les meilleures condi-tions d’accueil possibles, en donnant les niveaux d’accompagnement les plus judicieux et favorables à l’action éco-nomique. Action d’autant plus urgente et déterminante ajoute le maire Didier Herbillon que "Sedan de ce point de vue était restée un peu au bord de la route".

Ce pari historique, nécessitait d’entre-prendre des actions d’envergure. Simul-tanément, les élus allaient agir sur les trois leviers constitués par les PRU de Torcy-Cités et du quartier du Lac et du Ménil. Cependant, la question du centre ancien demeurait pendante. Il convenait dès lors de le faire entrer dans cette dynamique d’ensemble ce qui nécessi-tait l’obtention de moyens financiers. Ce que la Ville réussit avec l'obtention du PNRQAD. A partir de ce moment elle pouvait décliner le programme : qualité de l’habitat, réhabilitation du patrimoine, qualité des espaces publics, appui d’une politique de sauvetage du commerce local. D’où l’idée d’un concours d’archi-

tecte pour la rénovation du centre ancien et du cœur de ville avec la place d’Armes, la Halle et la place Crussy.

Le confort, idée phareL’idée qui prévaut à propos des 3 îlots qui seront réhabilités est celle de la qualité. Elle s’inspire d’une sorte de « remem-brement » de l’habitat qui va dégager des espaces, redonner de la perspective et, surtout, du confort au travers de grands "plateaux" locatifs bien éclairés au confort d’habitabilité sans faille. Ceci afin de redevenir attractif et de favoriser l’ar-rivée de nouvelles populations via une offre de logements accrue et améliorée. Le programme, avec la mise en œuvre d’une OPAH sur tout le centre ancien, doit endiguer la vacance de logements importante sur ce secteur et et résor-ber durablement les situation de mal-logement. Quant à la clause sociale qui accompagnera cette réhabilitation, elle sera la même que pour les deux autres plans de rénovation urbaine.

Lorsqu’on lui pose la question de savoir si l’offre de logements vacants n’est pas une difficulté au regard d’une demande plus modeste, Didier Herbillon trans-forme ce supposé handicap en atout : "Oui et alors ? Le comble et le paradoxe seraient plutôt qu’une ville comme Sedan ne puisse être en capacité de répondre à une demande accrue si elle venait sou-dain à s’exprimer". Quant à la reconquête de l’activité commerciale de centre ville, il s’agit, là aussi pour lui, d’opérer comme pour toute activité économique : optimi-ser le territoire et le bâti pour créer les

meilleures conditions.

Quant aux résultats attendus le maire n’en fait pas mystère "Je n’ai pas de ba-guette magique pour effacer les effets dus à la crise économique".

Ilôt "Saint Michel"Perspective possible à l'issu du projet

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URBANISME

L’abécédaire du PNRQAD L… comme Logements224 logements concernés : Production de 185 logements, dont 70 provenant des îlots 1.3.5, 30 en complément des îlots prioritaires, 85 hors îlots prioritaires.

0… comme Objectifs- Favoriser la création d’une offre de logements diversifiés. - Renforcer la qualité résidentielle et patrimoniale.- Améliorer le confort urbain.- Assurer la mixité fonctionnelle par la reconquête du commerce et de l’artisanat, en élargissant le parc commercial par la réutilisation des rez-de-chaussée.

H… Comme HabitabilitéAfin de permettre une action efficace, la municipalité a souhaité concen-trer ses interventions sur un certain nombre d’ilots identifiés comme prioritaires. Trois ilots ont été retenus : îlot St Charles, îlot Saint Michel, îlot Hôtel de ville qui seront les trois zones privilégiées de renouvelle-ment urbain.

A comme Aménagement urbainPour la Ville de Sedan, cette démarche s’inscrit plus largement dans un projet de développement urbain d’ensemble. Les requalifications d’espaces publics réalisées dans le cadre du PNRQAD viendront s’ajouter aux réalisations antérieures .La requalification du parking des Douves du château fort, de la place d’Armes et de la place Crussy comptent parmi les aménagements centraux de la rénovation du centre ancien. La place de l’automobile dans le centre ancien devient élément central de la réflexion municipale prenant en compte une hiérarchie des voiries.

S comme SocialConcernant les populations en difficulté, la Ville de Sedan, l’Etat et les services sociaux mèneront une action conjointe et quotidienne afin de permettre une amélioration sensible des situations sociales les plus dégradées. Chaque famille concernée par les opérations de requalifi-cation fera l'objet d'un traitement individualisé visant à rechercher des solutions adaptées et partagées en matière de logement.

Concernant la mixité sociale, la Ville de Sedan a obtenu de l’ANAH le financement de loyers dits intermédiaires. Le programme prévoit de privilégier la réalisation de logements de grandes tailles T4 et T 5 afin de diversifier l’offre.

F… comme FinancementCoût global du projet : 33, 148 millions d’euros financés parANRU : 5 millions d’eurosANAH : 5,411 millions d’eurosVille de Sedan et autres collectivités : 9,270 millions d’eurosPrivé : 9,070 millions d’eurosVentes : 4,397 millions d’euros

PNRQAD : Redonner à Sedan tout le lustre de son attractivité

Plan de situation générale du quartier

Ilôt "ancien Hôtel de Ville" - Perspective possible à l'issu du projet

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SOCIAL

La ville a signé avec les deux centres sociaux des conventions d’objectifs actant le travail en commun autour de diagnostics partagés par territoires et thématiques. Elles correspondent aux priorités voulues par la collecti-vité, dans le même esprit que les contrats de projet signés par les centres sociaux et la Caisse d’Allocations Familiales des Ardennes en 2011.

Convention d’objectifs avec les centres sociaux :

La signature de ces conventions, valables pour une durée de 3 ans, a montré le bien fondé de la for-

mule, la Ville, en la personne, de son maire Didier Herbillon puis Joëlle Bas-tien, présidente du centre social le Lac, Jean Claude Bastien, président du centre social Torcy-Cités, Françoise Varet, pré-sidente de la CAF 08 ayant convergé en ce sens. Pour le maire, soulignant l’action de Marie Inès Silicani dans ce domaine, il s’agit d’asseoir la réalité du bien vivre ensemble dans une ville "une et indivi-

sible". Il s’agit aussi de ne pas perdre de vue l’importance des centres sociaux, apportant dans cette mission délicate, tout le poids et le professionnalisme de leur expérience. La ville leur attribue ainsi une subvention de fonctionnement avec des crédits flêchés par secteur et par objectif, permettant aux Centres Sociaux d'intervenir auprès de la popu-lation des quartiers de Torcy Cités et du Lac. Toutefois, les périmètres d’influence pourraient être agrandis. "C’est un chan-tier pour le futur" a dit le maire.

Ces conventions d’objectifs tripartites, signées par la Collectivité, les centres sociaux et la Caisse d’Allocations Fami-liales des Ardennes, sont le fruit d’un long travail partenarial. Elles prennent appui sur les projets associatifs des deux centres sociaux et s’inscrivent dans une démarche contractuelle et personnalisée à partir des objectifs que la Ville souhaite voir pris en compte.

un seul objectif, bien vivre ensemble

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SOCIAL

Convention d’objectifs avec les centres sociaux :

Deux centres, un même messageDans cette convention le Maire et l’équipe Municipale affichent d’entrée leur volonté de réaffirmer les valeurs essentielles qui fondent leur action. A savoir, la démocratie, la laïcité, la solidarité, la mixité sociale, l’équité et l’ouverture à tous. Il est également entendu que la Ville et les centres conjuguent leurs actions pour permettre un accès et une transmission au plus grand nombre des valeurs fondamentales de la République Française. Ils s’accordent sur les missions d’un centre social et les principes directeurs qui définissent le rôle d’un équipement social, c’est-à-dire ouvert à l’ensemble de la population de proximité, à vocation familiale et pluri générationnelle. Un lieu d’animation de la vie sociale prenant en compte l’expression des demandes et des initiatives des usagers et des habitants et favorisant le développement de la vie associative. Enfin, un lieu d’interventions sociales concertées et novatrices contribuant au développement du partenariat.

un seul objectif, bien vivre ensemble

La politique éducative de la ville répond à 5 grands objectifs qui s’appliquent indistinctement dans les deux structures. Bien vivre à Sedan, veiller à la cohésion sociale, éduquer les futurs citoyens, favoriser l’articulation entre les différents temps de l’enfant et du jeune, conforter la légitimité de la ville.

Le centre social Le Lac, pour ses différents projets, jeunes et adultes, s’est vu allouer une subvention de 164 300 € pour l’année 2012 dont Pilotage 59 000 €, accueil collectif de mineurs 40 000 €, contrats locaux d’accompagnement à la sco-larité 9000 €. Logithèque 14 000 €. Formation 1000 €. Adulte relais 22000 €. Projets santé 2300 €. Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents 1000 €, Accueil collectif Familles 16000 €

Concernant le centre social de Torcy Cités, le concours financier se répartit comme suit. Pilotage 71364 €. Enfance jeunesse 40 064 €, multimédia, insertion, adultes-familles 13 772 €. La subvention est fixée à 125 200 € pour l’année 2012.

289 500 euros de subventions en 2012

Le Centre Social Le Lac lors de l'opération "Jouer sa Ville" le 28/10/2012

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ÉVÉNEMENT

Toujours montrées dans des friches en déshérence, les biennales suc-cessives ont su valoriser le magni-

fique potentiel spatial de ces bâtiments abandonnés, incitation à une véritable reconversion

Portée par cette même volonté de pérenniser notre patrimoine, l'édition 2013 consacrera un lieu important de Sedan : les ateliers de fabrication de la célèbre Manufacture du Tapis Point de Sedan, propriété de la Ville. Cette vieille dame démontrera ainsi sa capacité à ser-vir l'exposition de la prochaine biennale pendant un mois du 1er au 30 juin 2013.

Inciterà la reconversion du Tapis Point de SedanL'ancienne manufacture présente un double intérêt pour les organisateurs : du point de vue de sa configuration ar-chitecturale, elle offre avec sa structure industrielle une enveloppe parfaitement adaptée aux thématiques retenues et ses verrières laissent passer une lumière naturelle diffuse, très recherchée par les scénographes pour ce type d'exposition.

Les commissaires de l'exposition, Fran-çoise Morin et Jacqueline Salmon, sous l'oeil vigilant de Patrice Halleux, direc-teur du festival, montreront leur pro-grammation artistique autour du thème de la Ville en mouvement et 13 artistes confronteront ainsi leur point de vue via la photographie et la vidéo.

L'exposition suit deux approches : l'une temporelle, consacrée à la mutation ac-célérée du paysage urbain et de l'évo-lution architecturale des grandes cités, l'autre spatiale avec l'analyse des flux de circulation et d'échanges à l'intérieur et autour des grands centres urbains.

Deux thématiques parfaitement en phase avec l'actualité de notre ville et de sa mutation architecturale et urbanistique.

URBI & ORBI : une biennale de la photo très “urbaine”La Biennale de la Photographie et de la Ville Urbi & Orbi se recentre sur Sedan en 2013. C'est principalement dans les locaux de l'ex Tapis Point de Sedan que sera développée cette année l'exposition centrale, portée par l'Association Urbi & Orbi, présidée par Remy-Pierre Hamel.

© Bogdan Konopka / Pékin 2003 / Courtesy Françoise Paviot.

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URBI & ORBI : une biennale de la photo très “urbaine”

Festival Off : Rue Berthelot et Pôle CulturelLe festival off s'installera Rue Berthelot, au 1er Etage du Centre d'Affaires, pour une exposition consacrée au Patrimoine Invisible ainsi que pour la restitution de l'exposition du marathon-photos organisée par l'asso-ciation Images Vidéo et Cie.

Le Pôle culturel n'est pas en reste puisqu'il accueillera une exposition-rétrospective de Francis Mansu sur la construction du Pôle Culturel qui sera visible de l'extérieur.

Au total, 13 artistes seront présentés au Tapis Point de Sedan tous les jours du 1er au 30 juin de 14h à 18h.

La Biennale de la Photographie bénéficie

du partenariat financier et logistique de la Ville de Sedan, et de financements de l'Etat, de la Région, de la CCPS, du Département ainsi que de mécènats locaux.

Après le Festival Médiéval et Urbi & Orbi, la saison des festivals se poursuivra à Sedan avec le festival Guitare et Patri-moine organisé par la MJC Calonne qui fêtera cette année ses vingt ans, le festival "Mouvements de Rue" mis en œuvre par AIDT les 14 et 15 Septembre, et enfin le Ramma les 12 et 13 Octobre 2013. Nous aurons l'occasion dans nos prochaines édi-tions de revenir sur ces temps forts de la vie culturelle à Sedan.

© Peter Bialobrzeski / Hanoï 2008 / Courtesy Laura Serani, exposition Mégatropolis / Urban Changing.

© Peter Bialobrzeski

BIENNALE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE LA VILLE

ÉVÉNEMENT

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SEDAN Magazine / Mai 201312

RÉTROSPECTIVE EN IMAGES

Le 16 Mars l’édition du carnaval de Sedan organisé par le comité associatif du carnaval de sedan présidé par Mme Maryvonne VALERY a connu un réel succès grâce à une programmation de qualité - ici les Gilles de Louvroil

Le 5 Avril 2013, Chantal LADESOU, artiste haute en couleurs, faisait salle comble devant un public conquis par ce premier passage à sedan.

Carnaval de SedanFréquentation en hausse

Chantal LADESOULes Sedanais conquis

Signaturede la convention-cadre de développement culturel Le 9 Avril 2013 le Maire signe avec l’Etat représenté par Mr le Préfet des Ardennes, la Région représen-tée par Jean-Paul BACHY, la CCPS représentée par FédoraTHEISS la convention-cadre de développe-ment culturel pour les années 2012 à 2014

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SEDAN Magazine / Mai 2013 13

LES BRÈVES

MoskowaLes travaux d’installation des pan-neaux solaires par la Société Enercoop Ardennes ont démarré sur le bâtiment de la Moskowa.

Le Netto : les travaux ont démarré sur le site du champ de foire, le permis de construire a été accordé le 3 octobre 2012 à la SCI Asfeld Village, Maître d’Ouvrage de la future succursale

Plaques de Rue Une Nouvelle adjudication des plaques de rues aura lieu le 25 Mai 2013 à l’Hôtel de Ville de 9 H à 12 H 30 - elle portera sur 137 plaques - la mise à prix es fixée à 10 e€ avec enchère minimale à 5 e - le catalogue de la vente est mis en ligne sur le site inter-net de la ville.

l’armure dite de Robert III de la Marck rentre à Sedan - jeudi 18 Avril l’armure a fait son entrée dans la cour du château-fort accompagnée d’un armet de joute prêtés par le Musée de l’Armée avant leur installation sous vitrine dans le nouveau circuit de visite - galerie des princes.

Château-Fort Livraison de l’armure

La révision du PLUaprès la phase de concertation intervenue du 1er Janvier 2009 au 18 Juin 2012 et le processus de consultation des personnes publiques associées, l’enquête publique s’est déroulée du 21 Jan-vier au 21 Février 2013. La pro-chaine et dernière étape aura lieu le 21 Mai avec l’approbation par le conseil municipal du nouveau Plan Local d’Urbanisme

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SEDAN Magazine / Mai 201314

ASSOCIATION

École du Fond de Givonne : à l’Arc de Triomphe, pour raviver la flamme Vingt six élèves de l ’école élémentaire du Fond de Givonne Georges Ouvrard ont participé le 12 décembre à un ravivage de la flamme sur le tombeau du soldat inconnu lors d’une opération menée conjointement par la Ville de Sedan et l’Ami-cale des anciens du 12ème Régiment de Chasseurs.

Chaque 12 Décembre de chaque année, les membres de cette Ami-cale, 207 adhérents en France et

dans le monde, continuent d’évoquer le souvenir de ce régiment de tradition qui tint longtemps garnison à Sedan et fut dissous en juin 1984. Profitant de l’opportunité du calendrier et de la date d’un 12 décembre hautement symbo-lique (12-12-12) l’Amicale présidée par le général de Sury d’Aspremont, avait postulé, sollicitant l’honneur de pouvoir raviver la Flamme de l’Arc de Triomphe, geste quotidien perpétué depuis le 11 Novembre 1923 .

Conjointement, par l’entremise de Chris-tian Apotheloz premier adjoint et de Michel Bernard maire adjoint chargé des affaires scolaires, de Jean Claude Closse maire adjoint prévention médiation, la Ville s’était portée candidate auprès de l’Amicale des anciens du "12" afin d’y associer une classe travaillant actuelle-ment sur le patrimoine. L’heureuse élue fut l’école du Fond de Givonne dirigée par Vincent Boutefroy et la classe des CM 1 CM2 de Laurent Muszalski.

Aux aurores, le bus affrété par la Ville ayant à son bord M.Michel Bernard ainsi que les anciens de l’Amicale emmenée par M. Philippe Gillet, mettait le cap sur

la capitale. A Paris et sous un beau soleil, le voyage devenait livre d’histoire à ciel ouvert dans les plus belles artères de la capitale.

Les élèves purent découvrir l’ensemble des principaux monuments et sites pari-siens légendaires avant de s’immobiliser, non loin du Sénat, pour la collation du midi à la caserne Tournon. Les écoliers y rencontraient le général de Sury d’As-premont, président de l’Amicale, venu leur situer le passé du régiment, avant de poursuivre par l’histoire du soldat in-connu et la cérémonie à laquelle, un peu plus tard, ils allaient participer. L’officier supérieur conclut par un appel à la paix, suggérant aux élèves, particulièrement attentifs, d’y veiller eux-mêmes au tra-vers de leurs propres différends entre camarades de classe. Ce premier ren-dez vous montra que, malgré leur réveil matinal, tous avaient gardé leur fraicheur d’esprit et la mémoire de l’excellent travail réalisé en amont sur ce thème. Après un périple pédestre jusqu’à la Tour Eiffel, au Trocadéro, sur les Champs Ely-sées illuminés, la petite troupe rejoignait l’Arc de Triomphe. A 18 H30, ils assis-taient à l’impressionnante cérémonie du ravivage de la flamme. Ils participaient même, pour quatre d’entre eux, au rituel en compagnie du général de Sury d’As-

premont sous le regard du reste de la classe. Quelques instants auparavant, ils avaient répondu judicieusement au ques-tionnaire de la commissaire à la Flamme Mme Fiedril ce qui leur valut d’aimables félicitations. Ils recevront un diplôme at-testant de leur participation à la cérémo-nie. C’est à la fois transis mais revigorés, que tous prenaient le chemin du retour au terme d’une journée qui fera date.

L’investissement de la ville dans ce do-maine a montré qu’il n’était pas vain. L’école du Fond de Givonne y a vraiment brillé ce jour là par le sérieux des institu-teurs encadrants et la culture des jeunes élèves. L’accueil des anciens de l’Amicale du 12ème Chasseurs fut également à la hauteur de l’évènement.

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S E D A NNotre Histoire

La Bataille de la Marfée

par Gérald DARDART

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Sedan, nid des factieux anti-Richelieu, depuis 1630Armand Jean du Plessis, cardinal duc de Richelieu (1585 – 1642), depuis la journée des Dupes (10 no-vembre 1630), a su écarter la reine Marie de Médicis et ses rivaux en les « dupant », regagner la confiance du roi Louis XIII, et instaurer sa propre dictature, s’atti-rant par là même la haine des Grands comme celle des plus humbles. Louis de Bourbon-Condé, comte de Soissons3, prince du sang, cousin du roi, supporte de plus en plus mal l’emprise absolue de Richelieu.

Il refuse par deux fois d’épouser Madame de Combalet, la nièce du cardinal, humi-liant ainsi l’Éminentissime. Le comte de

Soissons est, depuis 1631, le gouverneur royal de la Champagne. Mais Richelieu, peut-il continuer à lui faire confiance ? Surveillé, le comte de Soissons réus-sit pourtant à s’enfuir de Paris, en novembre 1636, et à gagner la Champagne septentrionale : Écordal4 le 22 novembre, le monastère des Ermites de Saint-Guil-laume de Louvergny5, la chartreuse du Mont-Dieu et, enfin, Sedan. Ainsi, la principauté souveraine devient, petit à petit, le centre de la contestation politique, le foyer de la colère contre le cardinal-ministre, le re-paire des disgraciés, factieux, comploteurs et autres frondeurs. Le comte de Soissons assurera, à partir de

son exil sedanais, à maintes reprises, de sa profonde loyauté vis-à-vis du roi, et vis-à-vis du cardinal, autant il est crédible pour le premier, qu’il ne peut l’être pour le second. Son hôte, Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne (1605-1652), prince souverain de Sedan et duc de Bouillon6, vient d’épouser, au château de Boxmer, en 1634, la pure catholique Éléonore de Bergh (1615-1657), au grand dam de sa mère, la très hugue-note, Élisabeth de Nassau-Orange. Frédéric-Maurice abjure, dès 1636, et rejoint l’Église romaine. Louis XIII, méfiant, envoie, le 13 janvier 1637, l’Académicien Guillaume Bautru, comte de Serrant, afin de proposer

Plateau forestier culminant modestement à quelques 340 mètres d’altitude, La Mar-fée1, sise face à Sedan, a posé sa marque dans la grande Histoire grâce à quatre cé-lèbres batailles, celles des : 6 juillet 1641, 1er septembre 1870, 27 août 1914 et 13 mai 19402. Parce qu’elle a défendu âprement la cuvette de Sedan, la Marfée acquit une ré-putation hautement stratégique. Il nous a paru intéressant d’analyser les ressorts de la fameuse bataille, première joute historique, étonnant affrontement, brutal et bref, entre Sedanais et Français, qui causa la mort du malheureux comte de Soissons…

Victoire sedanaise, 6 juillet 1641

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au comte de Soissons le gouvernement de Mouzon en remplacement de celui de la Champagne. Avec fierté et dédain, le comte de Soissons refuse ces miettes, il sait, en revanche, qu’il peut compter sur une extrême popularité dans tout le royaume. Le 18 juin, Soissons recrute 1 200 hommes pour constituer l’embryon de son armée. Son beau-père, le duc de Longueville7, et sa mère, la comtesse de Soissons, le rejoignent à Sedan. Louis XIII décide alors de demander au maréchal de Châtillon, homme obèse, limité et suffisant, de préparer l’attaque du nid sedanais des factieux. Gaspard III de Coligny (1584-1646), duc de Châtillon, est fait maré-chal en 1622. Il commande en 1641 l’armée de Cham-pagne, forte de 8 000 fantassins et 2 500 cavaliers. Cette armée est encadrée par : le lieutenant-général, Manassès de Pas, marquis de Feuquières, gouverneur de Verdun ; ses fils, Maurice de Coligny et Gaspard d’Andelot ; les colonels, Claude de Létouf, baron de Sivot et le baron de Dannevoux.

1637 - 1641 :encercleret asphyxier SedanÀ l’été 1637, Châtillon commence par s’en prendre à la frontière défendue par les Espagnols, soutiens inté-ressés des factieux de Sedan : La Ferté, Yvois, Dam-villers et Dun. La Besace et Beaumont sont ravagés par les belligérants8. Démonstration de force : le roi, le cardinal, et l’armée royale passent sous les murs de Sedan, le 30 juillet 16399. Sedan se prépare au conflit. La tension est à son paroxysme. Frédéric-Maurice in-terdit les exportations de denrées, exige la protection des champs ensemencés et les stocks sont placés sous haute surveillance (ordonnance du 29 mai 1641). Il parlemente avec l’Espagne de Philippe IV (1605-1665), beau-frère de Louis XIII. Le ministre espagnol, Dom Miguel de Salamanca, est invité au château de Sedan. La principauté, gagnant en réputation de cénacle des révoltés, fugitifs et espions, attirent le duc de Guise, petit-fils du Balafré, puis Anne de Gonzague, la fille du duc de Rethel et maîtresse de Guise. Les 11 et 17 avril 1641, par deux fois, les Sedanais tentent de prendre la forteresse du Mont-Olympe, devant Charleville10, tenue efficacement par le gouverneur français, Louis de La Trémouille, duc de Noirmoutiers. En vain. Le 7 mai, la

nouvelle armée de Châtillon, 10 000 fantassins et 2 000 cavaliers, répartis dans 16 régiments d’infanterie, 6 ré-giments de cavalerie, 4 compagnies de gendarmes, part de Paris pour de nouveau contraindre les Sedanais. Châtillon projette la construction de deux forts : l’un à Douzy, l’autre à Wadelincourt. L’étau se resserre. Cou-rant mai, La Bussière, capitaine au régiment de Bussy, dépêche 100 Irlandais qui vont piller et ruiner Tannay et le Mont-Dieu. Puis, l’armée de Châtillon s’assure le contrôle du défilé du Sugnon au pied de Saint-Menges, de Givonne, Daigny, La Moncelle, de Bazeilles (5 juin 1641), du château de Florenville, de celui de Chiny, du fort de Villers, de Chassepierre, d’Herbeumont… à partir du plateau de Floing, les Français surveillent les mouvements sedanais. Châtillon exige la neutralité de la forteresse de Bouillon qui lui est tout de suite pro-mise. Il fait réparer le pont de Douzy sur la Chiers (13 juin). Il ordonne la construction d’un pont de bateaux sur la Meuse, devant Remilly11. Il n’y a plus de doute : Sedan est encerclé et les Français vont attaquer.

Le traité Sedan-Bruxelles :l’Espagne apporte son soutienSiégeant à son camp d’Abbeville, Louis XIII apprend le traité secret Sedan – Bruxelles (8 juin). Les Espagnols promettent deux aides : l’une financière, à hauteur de 200 000 écus (en fait, ils n’en donneront même pas la moitié), l’autre militaire, avec l’envoi d’une armée d’environ 7 000 hommes commandée par le Feld-ma-réchal Lamboy. Les Français, pour collecter des ren-seignements, missionnent dans Sedan, via la porte de Torcy, des soldats déguisés en paysans. Ces infiltrations clandestines ne seront guère exploitées par Châtillon. Pour renforcer l’armée de Châtillon, le roi souhaite voir l’armée du duc de Lorraine, Charles IV, se mettre en marche, elle se fera attendre ; il en va de même pour

le prince de Sedan qui guette l’arrivée de l’armée de Lamboy… Trahissant Louis XIII, le duc de Lorraine ne viendra pas. Le 25 juin, les Français repoussent les Sedanais dans Torcy, village du royaume de France : Sourdis attaque le Grand-Torcy et Châtillon, le Petit-Torcy ; le château de Sedan riposte en tirant 106 coups de canon. Châtillon croit avoir remporté une belle vic-toire… Mais en ne tenant pas Torcy, il laisse la sortie libre pour les Sedanais. Le 2 juillet, Frédéric-Maurice conçoit une entreprise de propagande politique, il fait rédiger « le Manifeste des Princes de la Paix », dans le-quel Richelieu est présenté comme l’unique ennemi du roi. La proclamation est placardée sur toutes les portes.

Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne

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ter l’importance de l’armée ennemie, de sa rapidité à manœuvrer. Dans la hâte, il dispose ses troupes au sud du petit plateau de la Marfée, près de la ferme de Saint-Quentin13. La bataille ne durera qu’une heure, à partir de 11 h 00. Elle se conclut par l’écrasement des Français, leur retentissante déroute, et par la mort du comte de Soissons.

Les Français, sidéréset paralysés, fuientDans sa biographie du Maréchal Fabert (1878), citant différents témoignages contemporains, l’historien, E. de Bouteiller, décrit la bataille avec précision, repre-nons un extrait :

« (…) Cependant, il fallut bien reconnaître que c’était l’armée ennemie qui était en marche ; mais il n’y avait nulle raison de se décourager pour cela, et la faute que Châtillon avait commise en lui laissant passer la Meuse pouvait encore se réparer. Les Impériaux, en effet, se

trouvaient au moment de la rencontre sur un terrain peu avantageux. Ils étaient resserrés entre des bois, mal en ordre, à cause de l’inégalité du sol. Quant au nombre des troupes, il était à peu près le même de part et d’autre. S’étant approché des ennemis pour juger de leurs dispo-sitions, Fabert remarqua leur désordre et les difficultés qu’opposait le terrain au développement des lignes. « Dieu vous les livre, vint-il dire au maréchal ; marchez sans retard, et ils seront battus. » Le combat s’engage, et, dès le début, les soldats de Lamboy reculent. Ils reprennent cependant l’offensive, et une vigoureuse mousquetade

L’armée de Lamboy s’installe à Bazeilles et Balan

Depuis le 14 juin, Guillaume de Lamboy, baron de Corthesheim et de Wintershofen, comte du Saint-Empire, feld-maréchal, attend à son quartier général. Son armée est plus forte que prévue : 8 000 soldats espagnols, allemands et liégeois. Le gouverneur de Bouillon, respectant sa parole, refuse à Lamboy le passage de ses troupes. Lentement, trop lentement au goût des Sedanais, Lamboy arrive à Rossignol, en Gaume, le 27 juin. Frédéric-Maurice perd son calme et menace Lamboy de rompre le traité Sedan – Bruxelles s’il n’accélère pas la marche ! Le 4 juillet, Lamboy gagne Escombres, les deux Pouru, passe à Douzy et s’installe à Bazeilles et à Balan ; juste en face du camp de Châtillon, sis à Remilly. Frédéric-Maurice vient saluer Lamboy à Bazeilles. Frédéric-Maurice, inquiet à la vue des mercenaires officiellement « alliés », très aguerris et puissamment armés, fait immédiatement construire un pont de bateaux en amont du Petit-Torcy (NDLA : le quartier actuel de la gare) pour empêcher ces fantassins de rançonner ses sujets. Le comte de Soissons, pris de remords et d’angoisses, tergiverse. Ce dernier supplie Éléonore de Bergh pour qu’elle conseille à Lamboy de ne pas franchir le Rubicon, c’est-à-dire la Meuse, afin d’entrer en France. Sois-sons dévoile alors son caractère, tiraillé par les scru-pules, tourmenté, fragile et faible ; l’on raconte qu’il s’était caché durant treize jours au Mont-Dieu pour

éviter son arrestation dans Sedan (22 juin – 4 juillet). Pendant ce temps, Louis XIII se montre très inquiet de l’inaction de Châtillon, et pour l’inciter à réagir, le général Abraham Fabert12 (1599-1662) est mandé le 4 juillet. À l’aube du 6 juillet, Frédéric-Maurice et Éléonore communient à l’église des Capucins, sise sur la corne haute de Floing. La principauté décide d’attaquer la première : Lamboy fond sur le bois de la Marfée ; les Sedanais, quant à eux, s’établissent à Wadelincourt. Les enseignes des régiments des princes portaient des inscriptions, qui reflétaient leur menta-lité, celle du comte : « Pour le Roy, contre le cardinal » ; le prince de Sedan y avait placé : « Ami du Roy, ennemi du cardinal » ; et le duc de Guise, une chaise renversée et un chapeau rouge dessus, avec ses mots : « Depo-suit potestatem de Sede. » Frédéric-Maurice quitte son palais à 6 heures ; Soissons est toujours au lit ! Puis, Soissons se confesse, l’abbé de Mercy, pressentant le pire, le supplie de ne pas rejoindre le champ de bataille et entreprend de le retarder. Depuis plusieurs heures, une pluie torrentielle s’abat sur les armées belligé-

rantes. En retard, mal informé sur les mouvements sedanais, Châtillon met enfin son armée en route : Remilly, Thelonne, Bulson, Chaumont (et sa pente !), Saint-Quentin. Ses soldats sont exténués par l’attente sous la pluie, par les dénivelés abrupts, les marches sur un sol détrempé, boueux… Les rus sont en crue. Fabert se rend le premier compte des nombreux handicaps des Français. Il demande au jeune Sourdis : « Avez-vous déjà vu une armée défaite ? ». Sourdis répond par la négative et Fabert lui rétorque : « Eh bien, ce matin, vous en verrez une ! ». Châtillon est sidéré de consta-

Abraham Fabert

Guillaume baron de Lamboy

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Un témoignage ? un document ? Confiez-le à Gérald DardartTél. : 03 24 53 60 31 - G.D.P., B.P. n°13 - 08160 Nouvion-sur-Meuse - Mobile : 06 07 16 51 63 - Fax : 03 24 53 91 78

s’échange entre les deux lignes d’infanterie. Les Français gagnent du terrain, mais l’engagement est encore loin d’être général. Fabert et le marquis de Sourdis montent au galop sur une éminence du haut de laquelle ils voient le reste de l’armée des Impériaux qui se trouvait « dans un petit fond, fort confusément. » Sur leur rapport, le maré-chal ordonne au régiment de Piémont d’aborder l’ennemi, ce qui est fait avec vaillance. Puis, il se porte, accompagné de Fabert, vers la cavalerie, pour lui donner l’ordre de marcher en avant. Mais Fabert remarque que les régi-ments de cette arme, placés à l’aile droite, se sont retirés de plus de douze cents pas en arrière des lignes : il s’élance au galop pour les ramener à leur place de bataille. Enle-vés par lui, quelques escadrons engagent très vigoureuse-ment l’action. « … Fabert prend la tête des gendarmes de la Reine et de Monsieur, et avec eux il charge les enne-mis, qu’il mène battant jusqu’au-delà de leur canon, où étaient les troupes du comte de Soissons. Celui-ci, voyant une bonne partie de sa cavalerie renversée et fuyant, vint avec dix de ses domestiques pour arrêter les fuyards, qui se renversèrent sur lui, et il fut tué dans la mêlée par un Français, sans qu’il le connût. » Pendant ce temps, le reste de la cavalerie de l’aile droite, après avoir échangé quelques coups de pistolets, avait tourné bride et quitté le champ de bataille. Le maréchal de Châtillon était à la tête des escadrons de l’aile gauche. Ces escadrons ne donnaient qu’avec une extrême répugnance ; cependant, il les faisait charger d’assez près l’ennemi. Mais tout à coup, cherchant à se rendre compte de ce qui se passait à droite, il voit en un instant le terrain abandonné, les armes jetées et les bataillons confondus. Allant plus à droite pour voir ce qu’était devenue la cavalerie, il n’aperçoit que quantités de fuyards déjà bien loin, sans aucun ordre. L’infanterie, démoralisée par la fuite de la cavalerie, avait été prise d’une terreur panique. Rompant ses rangs, elle avait cher-ché un abri dans les bois et les ravins. À la vue de cette déroute, la cavalerie de l’aile gauche tourne bride à son tour, rien ne peut l’arrêter. Voici en quels termes le comte de Roussillon rend compte de cette déplorable journée :

« … La peur avait tellement saisi notre cavalerie poltronne et infâme que tous les efforts du général ne purent la rallier : tout prit la fuite, cornettes arborées et trompettes sonnantes. C’est la plus grande lâcheté que firent jamais des gens portant l’épée… Ce sont donc nos gens trop lâches qui se sont défaits eux-mêmes, les ennemis n’ayant rien fait d’extraordinaire pour cela ; au contraire, ils ne firent que fuir devant ceux qui eurent le courage de les attaquer… » « Le maréchal de Châtillon, se voyant abandonné de ses troupes, se retira n’ayant avec lui que trois gentilshommes et cinq de ses gardes. Les comtes d’Andelot, de Roussillon, les seigneurs de Lamourssaye et de Chambaud se rallièrent autour de lui. Arnauld, Fabert, qui n’avait épargné sa personne en ce combat selon son courage accoutumé, après avoir fait leurs efforts pour le ralliement, vinrent se ranger auprès du maréchal, auquel Fabert fit connaître qu’il n’avait plus d’espérance et qu’il fallait penser à sauver sa personne… » M. de Châ-tillon, désespéré, voulait se faire tuer. « Gardez-vous bien, dit Fabert, d’une pareille résolution ; le désespoir n’est pas glorieux à un général. Rallions ce que nous pourrons de troupes pour gagner la rivière d’Aisne, et en couper le passage aux Impériaux. C’est prendre la revanche d’une bataille que d’ôter aux vainqueurs le moyen de profiter de leur victoire. » Il fallait donc fuir. Poursuivi par l’ennemi jusqu’à Chémery, Châtillon, qui avait péniblement rallié quatre mille hommes, parvint à passer le ruisseau de Bar et se retira à Rethel. La plus grande partie des cavaliers avait cherché un asile à Mouzon. »

Une déroute française retentissanteLa débâcle française a défrayé les chroniques ! La retraite de l’armée royale se fait par Saint-Quentin, Les Roches, Chémery, le gué de la Bar, la Cassine, Le Chesne. Les fuyards trouvent au Chesne les régi-ments de Laugeron, de Clanleu, de Roncherolles, et de Lesdiguières, ils venaient de Vitry et de Brieulles.

Par ailleurs, 1 500 Français réussissent à s’enfuir à Mouzon. Le château du Rocan est pris par Lamboy, puis, ce dernier s’empare de Donchery. Jean Taté, gref-fier de l’Hôtel de Ville de Château-Porcien consigne dans sa chronique : « (…) En 1641, advint la déroute de Sedan, où notre armée a été défaite, l’épouvante était si grande parmi nos soldats que la nuit suivante plusieurs arrivèrent dans le fossé de Sonvüe, malgré les sentinelles et gardes, qui étaient sur les remparts, lesquels furent reçus le lendemain dans la ville, ayant été reconnus pour sol-dats de notre armée. »

Le bilan de la bataillede la Marféedu 6 juillet 16413 000 hommes et 300 officiers de l’armée de Châtillon sont faits prisonniers. Il faut ajouter 1 000 blessés et 300 tués dont 2 généraux.

Le prince de Sedan se saisit de l’artillerie française, de trois pièces de canon, 4 canons de 24 livres et 2 de 12. Deux de ces canons auraient été enlevés par les bour-geois de Remilly : l’un fut emporté par les Prussiens en 1814, l’autre servit aux fêtes nationales jusqu’en 1880 ! Tous les drapeaux (12) furent ramenés à Sedan, comme trophées de guerre.

Cette victoire sera de courte durée pour les Sedanais puisqu’ils sont défaits à Donchery le 31 juillet 1641 et parce que la France an-nexe Sedan - jusqu’alors principauté indé-pendante - le 29 septembre 1642, à la suite de l’échec du complot de Cinq-Mars et de De Thou. De cette bataille de la Marfée, subsiste une empreinte toponymique : la Corne de Soissons, en souvenir de l’infortuné comte tué lors des combats.

Notes :1 Étymologie de La Marfée ou La Marphée ? Le toponyme, signifie-t-il le pré ? La mare aux fées ? La fausse mare ? Dans les Vosges, nous trouvons le nom, « Marfaing », mauvaise fagne. Il existe aussi « Marfaux » dans la Marne. En patois, il faut prononcer « La Marfeye ».

Le bois de la Marfée culmine à 336 – 340 mètres d’altitude.2 Les 4 batailles de la Marfée :

• Le 6 juillet 1641, à 9 h 00, les Français de Châtillon et Fabert sont écrasés par les Sedanais et Espagnols de Frédé-ric-Maurice et de Lamboy.

• 1er septembre 1870, le roi de Prusse, Guillaume Ier, regarde à la jumelle, de la Marfée, l’écrasement de l’armée impériale de Napoléon III.

• Dans la nuit du 26 au 27 août 1914, les Allemands prennent le bois de La Marfée. Le 27, à 6 h 00, ils entrent dans le petit village de Chaumont-Saint-Quentin. À 9 h 00, le 137e RI français s’élance et reprend les bois de La Marfée et le village de Noyers. Les soldats Boussard et Turquaud (ou Turouaud) s’emparent du drapeau du 68e régiment d’infanterie bavarois. Le colonel du 28e RI allemand est fait prisonnier. Cependant, le chef du régiment, le colonel de Marolles est mortellement blessé, il expire à Maisoncelle. Il repose aujourd’hui au sommet de La Marfée, à une centaine

de mètres de la nécropole française de Noyers. 147 soldats français tués sont retrouvés au lieudit de « La Hauguelle », 64 « Sous la Ville », 49 « route de Chaumont », 34 au « Clau-veau ».

• Le 14 mai 1940, à 6 h 00, le 147e Régiment d’infanterie de forteresse est battu par le régiment d’élite Gross-Deutschland.3 Docteur A. Lapierre, Complot du comte de Soissons à Sedan – Bataille de la Marfée (6 juillet 1641), éditions Matot-Braine, 1931.4 Le château d’Écordal entre dans la famille de Coucy, en 1713.5 Le prieuré des Guillelmites de Louvergny, fondé en 1249, sera à l’origine, dans la contrée, d’un culte dédié à saint Roch, patron des pestiférés. En 1618, les Guillelmites de France sont réunis aux Bénédictins.6 Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne succède à son père, Henry de La Tour d’Auvergne, décédé le 25 mars 1623.7 Henri II d’Orléans (1595-1663), duc de Longueville, d’Estouteville, de Coulommiers, fils d’Henri Ier, duc de Lon-gueville et d’Estouteville et de Catherine de Gonzague, filleul d’Henri IV, beau-frère de Charles de Gonzague. C’est un frondeur invétéré.

8 La guerre n’est pas seule génératrice de surmortalité…. De 1631 à 1638, la peste, véhiculée par les troupes, endeuille aussi la région, elle emporte de Sedan à Verdun, plusieurs milliers de personnes.9 En 1639, Richelieu ordonne à Châtillon d’assiéger, d’inves-tir et de raser Yvois, ce qui fut fait. Les habitants sont donc contraints de quitter leur ville. La majorité d’entre eux ne reviendra qu’après la Paix des Pyrénées en 1659.10 Officiellement, la principauté d’Arches-Charleville reste souveraine, elle appartient au duc de Mantoue, Charles II de Gonzague-Nevers, depuis le 25 septembre 1637. Offi-cieusement, la principauté est déjà bien phagocytée par le royaume.11 Remilly avait été attaqué par les Espagnols en 1536 et 1638.12 Abraham Fabert est fait maréchal de France en 1658.13 La ferme de Saint-Quentin fut acquise par l’abbaye de Septfontaine avant 1179 (Charte d’Amaury de Raucourt). D’après les déclarations de 1692 – 1708 et le procès-verbal d’arpentage de 1786, elle devait contenir environ 45 hec-tares, en prés, bois, terrains. Louée 900 livres, elle était la plus grosse ferme que possédait Septfontaines.

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LIBRE EXPRESSION

Groupe Communiste et apparentés

Groupe Socialiste et apparentés

Ensemble changeons Sedan

Changement des rythmes scolaires

Les écoliers français subissent la journée scolaire la plus longue du monde. Cela se traduit par une difficulté à être vigilant et attentif pendant plus de 3 heures chaque matinée, et, en conséquence, à comprendre et à apprendre. La journée scolaire est ainsi fatigante et stressante pour les enfants, et contribue à augmenter ce taux inquiétant d’échec scolaire dès le primaire. La semaine de 4,5 jours est une chance de meilleure réussite pour les écoliers français. Tous les experts sont d’accords sur ce dia-gnostic, approuvé par une majorité d’enseignants.

Mais que de tergiversations pour mettre en place cette réforme des rythmes scolaires !!! Seulement 25% des communes sont partantes dès la rentrée scolaire 2013 pour s’engager dans le projet éduca-tif territorial porté par le gouvernement.

Malgré la promesse d’embauche de milliers de pro-fesseurs, le corporatisme enseignant a vite ressurgi. Pour les parents, la semaine de 4,5 jours modifie l’organisation familiale. Enfin, pour les communes, l’incidence financière n’est pas neutre malgré une aide de l’Etat.

L’école est une institution de la République à la base du système éducatif et du vivre ensemble. Mais elle ne peut pas tout faire et tout compenser. L’éduca-tion et l’accès aux connaissances se jouent aussi en dehors de l’Ecole. Un partenariat équilibré devra se mettre en place entre l’Etat, les communes et les associations qui participeront au projet éducatif territorial. Il s’agit bien d’une nouvelle dynamique co-éducative.

Notre équipe municipale s’investit depuis longtemps dans nos écoles publiques tant dans l’accueil et le confort de nos jeunes enfants que dans l’articula-tion des différentes actions éducatives : culturelles, sportives, d’éducation populaire et d’animations diverses… A Sedan, nous serons attentifs à la mise en œuvre de ce projet car il fait partie de nos res-ponsabilités municipales. Et nous savons que de l’idée à la réalisation, il y a un pas à franchir.

Le projet de loi pour la Refondation de l’école fait un pas en avant et les collectivités territoriales sont invitées à s’y engager et à faire preuve de volon-tarisme. En résumé, dans nos écoles primaires, il s’agit de transférer soit le mercredi ou le samedi matin, 3 H à 3H30 de temps scolaire prélevé le lundi, mardi, jeudi et vendredi.

Les élèves seront toujours pris en charge à l’école jusqu’à 16 H 30. Ils consacreront moins de temps par jour à l’apprentissage scolaire tout en ayant la possibilité de bénéficier d’une heure par jour d’acti-vités périscolaires organisées par des enseignants et par les communes.

A Sedan, la réforme entrera en vigueur en Sep-tembre 2014.

Élisabeth HUSSONGroupe majoritaire PS,

apparentés et d’ouverture

TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE !

Pour des raisons très indépendantes de ma volonté, je n'ai pu assister aux deux derniers conseils municipaux. Il est des périodes de la vie ou la Solidarité Humaine ne peut se suffire de paroles mais nécessite des actes concrets et la présence qui va avec …Les dates des deux derniers conseils sont celles d'événements familiaux douloureux, aboutissements et conséquences de lon-gues semaines de lutte et d'accompagnement ,raisons pour lesquelles je n'ai pu me rendre à ces assemblées municipales. Je tiens tout particulièrement à vous en présenter mes excuses .Absente ici ,j'étais présente là ou mon cœur devait l'être mais cela n'enlève rien à mon engagement politique de conseiller municipal qui est et reste profond et sincère . Cela n'enlève rien à mon indignation exaspérée contre les injustices créées par des politiciens aux ordres des diktats d'un capitalisme sauvage qui aggrave considérablement ,et de plus en plus ,le sort de la plupart d'entre nous aujourd'hui et pour les générations à venir. Car il faut bien le dire : RIEN NE CHANGE en tous cas dans le bon sens ! Si les ultras riches toussent un peu et font mine de s'exiler à l'étranger , le gouvernement recule de dix pas sur ses pro-messes et préfère piquer le fric dans les petits porte monnaies plutôt que dans les grosses bourses !Cela n'enlève rien à ma colère contre les fermetures de classes, la casse de la protection sociale , les cadeaux patronaux et les économies tirées à présent sur le dos des Enfants ( 20 Milliards de plus pour le grand patronat et 2,5 milliards de moins pour les allocations familiales!),l'ouverture au privé de nos établisse-ments de santé publique ( groupement de coopération sanitaire Nord Ardenne dont fait partie désormais l'hôpital de Sedan avec le groupe ….ORPEA!), le dépouillement des moyens pour les collectivités locales reconduits après Sarkozy par Hollande au budget 2013 , l'accord inique signé entre le medef et des syndicats minoritaires qui tout en cassant le droit du travail et en érigeant la flexibilité comme principe renforce les pouvoirs patronaux de licenciements et de précarisation!Cela n'enlève rien à ma surprise scandalisée devant la pseudo indignation d'un Député contre la valise de départ bien remplie du patron de Tecsom ….Député qui a inventé la fameuse zone franche ardennaise ( exonérations fiscales et sociales patronales) qui coûte si cher en argent public sans améliorer le sort de l'emploi dans notre département et contribue si fort à priver la protec-tion sociale de cet argent public ….Cela n'enlève rien non plus au fait que je continue à croire très très fort et même de plus en plus fort que d'autres choix sont possibles …A CONDITION QUE TOUS ENSEMBLE NOUS NOUS Y METTIONS...

350 ( seulement ) à Charleville à la manif contre l'accord ANI …est ce ainsi qu'on fera changer les choses et que l'on impo-sera ce changement auquel beaucoup aspirent pourtant ?

La triste expérience qui , hélas , m'a tenue éloignée, pour un temps ,de mon mandat municipal ( j'ai quand même pu aller la manif !) , n'a fait que renforcer et aiguiser en moi l'idée que nous DEVONS être plus nombreux pour ne pas être privé de notre droit de parole et de représentation ...Pour être efficaces et pour ouvrir de nouvelles perspectives qui nous emmèneront vers ce monde de justice , d'égalité et de paix auquel nous aspirons pour la plupart .

A bientôt donc … Le premier Mai peut être ? Ensemble on est plus forts !

Régine HENRY

Didier Herbillon au pays des "bisounours"

Chaque année, selon un rituel immuable les élus de notre ville votent le budget de la collectivité mais également les taux d’imposition de nos « chers » impôts locaux (dans tous les sens du terme). Cette année, hormis le fait d’échapper à l’envolée lyrique de notre adjointe à la Culture sur le « désengagement de l’Etat » pour cause de Président de la République socialiste (donc forcément irréprochable), le discours de l’adjoint aux finance et de Monsieur HERBILLON nous fit penser à un célèbre dessin animé « le pays des Bisounours »

En effet, à nos interrogations quant à l’opportu-nité d’une diminution des taux d’impositions pour « rendre SEDAN attractif », Monsieur HERBIL-LON nous rétorqua que si nous sortions de chez nous, il nous serait facile de constater que SEDAN changeait….

Il faut en effet savoir, cher contribuable sedanais, que grâce à ce geste politique « hors norme », vous qui payez par exemple 1000 euros de taxe d’habitation, allez gagner 7 euros !!!!

Voilà qui change la donne pour un prétendant à l’installation dans notre cité !!!

Voilà un argument percutant qui fait oublier les tags sur les murs de la ville, les magasins fermés, la baisse de la population, la paupérisation du centre-ville etc….

Sans doute Monsieur HERBILLON est-il adepte de la méthode Couée et se persuade-t-il grâce à celle-ci que tout va bien dans le meilleur des mondes.

A l’heure où les subsides de l’Etat se réduisent comme peau de chagrin, où les subventions di-verses et variées suivent le même chemin, que penser d’une baisse de la fiscalité par ailleurs aussi dérisoire ? Nos édiles seraient-elles tentées par la facilité d’une annonce frappée de démago-gie alors que les municipales approchent à grands pas ??

Aujourd’hui les Français et les Sedanais ont be-soin d’une feuille de route claire et non de rêve distillé à la petite semaine. Ils attendent de leurs élus la vérité et des solutions viables.

A nous élus de réconcilier le citoyen avec la Poli-tique, non pas cette politique qui a malheureuse-ment fait la Une des journaux ces dernières se-maines mais celle qui fait passer l’intérêt général avant l’assurance d’une réélection.

Pour cela ayons le courage de dire NON alors qu’il serait plus facile de dire OUI. Osons prendre des décisions qui ne sont pas comprises tout de suite par nos concitoyens. Bref osons ce pour quoi

nous siégeons.

Anne BARON, Stéphane DUMAY, Bertrand BONHOMME, Valérie

SCHMITT, Hervé GURY, Christine CORNEILLIEZ, Sébastien DOCQ

"Désormais , la Solidarité la plus nécessaire est celle de l'ensemble des Habitants de la Terre" (Albert Jacquard)

Page 20: SedanRedonner à Sedan le lustre . de son attractivité. Urbi & Orbi : Une biennale très "urbaine" Sedan. bulletin municipal d’information. Château Fort : L'armure de Robert III

SEDAN Magazine / Mai 201320

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