Réflexions Sur Le Concept d'Entropie

  • Upload
    yjjd

  • View
    219

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • 7/21/2019 Rflexions Sur Le Concept d'Entropie

    1/4

    INVESTIGACIN Y EXPERIENCIAS DIDCTICA S

    QUELQ UES REFLEXIONS SUR LE CON CEPT

    D ENTROPIE ISSUES D UN ENSEIGNEM ENT

    DE THERMODYNAMIQUE

    BROSSEAU , C. et VIARD , J.*

    1. Laboratoire de Spectromtrie Physique (Cermo), Universit Joseph Fourier, B. P. 87,3 8042 Saint- Martin-

    d9HeresCedex, France.

    2.1 U. F. M., Universit Joseph Fourier, B. P. 53 X, 38041 Grenob le Cedex, France.

    SUMMARY

    The authors establish the existence of a gap between physics' students conceptions concerning the notion of entropy

    and Clausius's, Boltzmann's, constructors of this concept. They analyze some basic features at the origin of these

    conceptions and some characteristics of the common sense interpretation of entropy. They conclude by some didactical

    propositions.

    I N T R O D U C T I O N

    Dans une premiere partie, nous analysons le concept

    d'entropie h travers les conceptions de Clausius et

    Boltzmann. Dans une seconde partie, h partir des rsultats

    d'une enquete ralise aupres d'un groupe d'tudiants,

    nous constatons un dcalage entre les conceptions de

    ces tudiants et celles des peres fondateurs sur le contenu

    smantique de la notion d'entropie. Enfin, en remarquant

    que le modele de sens commun n'est ni dpourvu de

    pertinence ni de qualits, nous formulons quelques

    propositions pour l'enseignement.

    1

    L A S E M A N T I Q U E D E L E N T R O PI E C H E Z

    C L A U S I U S E T B O L T Z M A N N

    1.1. La contribution de Clausius (1868)

    11 distingue: une premiere partie de l'entropie lie

    l'arrangement des molcules h leur distance moyenne;

    elle ne dpend pas de la temprature. Une autre partie

    au contraire ne dpend pas de l'arrangement des molcules

    mais seulement de la temprature et de la quantit de

    chaleur contenue dans le corps (chaleur est h prendre

    ici dans le sens d'nergie thermique). La premikre a un

    caractkre intuitif vident, et Clausius lui donne le nom

    tres vocateur de disgrgation: cette quantit mesure

    le degr de division du corps. L'action de la chaleur,

    fait remarquer Clausius,tend h augmenter ladisgrgation~.

    Cette remarque fondamentale lui sert h dfinir une

    mesure de la disgrgation: Comme l'accroissement de

    disgrgation est le moyen par lequel la chaleur effectue

    du travail, la quantit de travail doit re dans un rapport

    dtermin avec l'accroissement de disgrgation; nous

    fixerons la mesure, jusqu'h prsent arbitraire, de celle-

    ci, de telle sorte qu'h une temprature donne,

    l'accroisssement de disgrgation soit proportionnel au

    travail que la chaleur peut effectuer par son moyen.

    La deuxieme composante de l'entropie garde chez Clausius

    un caractkre beaucoup plus abstrait,voire obscur. L'entropie

    totale est la somme de ces deux quantits qui peuvent

    varier indpendamment l'une de l'autre et dont les

    variations peuvent se compenser exactement de facon h

    assurer l'invariance de leur somme dans le cas oii il n'y

    a pas d'apport de chaleur de l'extrieur. 11 est important

    de remarquer que Clausius ne donne pas de signification

    physique h cette composante de l'entropie li a chaleur

    contenue dans le corps. L'ide essentielle est, selon

    lui, que la chaleur est un mouvement de particules;

    l'ide que ces particules en mouvement puissent avoir

    des vitesses diffrentes et que cette information sur la

    rpartition des vitesses puisse re relie h une partie de

    l'entropie est totalement absente. Par ailleurs, a temprature

    n'a pas de signification microscopique, elle n'est p equ e

    ENSEANZA DE LAS CIENCIAS, 1992, 10 l) , 13-16

    13

  • 7/21/2019 Rflexions Sur Le Concept d'Entropie

    2/4

    que comme lamesure de laforce ou de l'nergie contenue

    dans la chaleur.

    1.2. La contribution de Boltzmann 1902)

    C'est Boltzrnann qui donne un sens physique la deuxikme

    partie de l'entropie en s'iiitressant la distribution des

    vitesses des molcules consquemment aux travaux de

    Maxwell. La deuxikme partie de l'entropie est relie (en

    paraphrasant Clausius) 'arrangement des vitesses des

    molcules dans l'espace des vitesses et non l'arrangement

    des molcules dans l'espace rel. Cet espace des

    vitesses est construit par Boltzmann dans une stricte

    analogie avec l'espace rel: ainsi chaque instant la

    vitesse d'une molcule est reprsente par ce qu'il

    appelle un point vitessen obtenu en portant partir

    d'une origine arbitraire une parallkle au vecteur vitesse

    instantan de la molcule.

    L'ide de cette reprsentation gomtrique de l'tat

    cintique du gaz tant acquise, Boltzmann s'intresse

    ensuite la topologie de cet espace ou plutot l'une de

    ses reconstructions possibles: i l transforme son espace

    continu en un espace discret constitu de cellules distinctes

    de volumes gaux. Construire un tat cintique du gaz

    revient alors attribuer, pour un volume de gaz donn,

    la cellule no 1 n,.points vitesse, la cellule no 2

    nz points vitesse et ainsi de suite..

    Cette rpartition qui caractrise un tat cintique donn

    peut re construite de multiples faqons. D'un point de

    vue thorique, cette construction se ramkne au problkme

    du tirage de boules dans une ume contenant un grand

    nombre de boules identiaues mais de couleur diffrente

    (ex: n, boules rouges,n, boules bleues ).Lednombrement

    des diffrents tats du naz et par suite de laprobabilit

    pour cet tat de se raliGr, esf donc accessible par des

    raisonnements d'analyse combinatoire. Boltzmann

    remarque ensuite que le logarithme du nombre prcdent

    n'est autre (au signe prks et une constante dimensionnelle

    prks) que sa quantit H dont le minimum permet, en

    rajoutant iin terme prenant en compte le volume total du

    gaz, de retrouver l'expression donne par Clausius de

    l'entropie du gaz parfait. L'analogie entre les deux

    composantes de l'entropie peut etre enrichie par la

    remarque suivante: si la disgrgation est une fonction

    croissante de l'espace accessible aux molcules (donc

    du volume qu'elles occupent) l'entropie cintique sera

    une fonction croissante de l'intervalle de vitesse offert

    aux molcules. L'espace accessible tant mesur par le

    volume gomtrique, nous obsemons que la temprature

    est une mt:sure de l'intervalle de vitesse accessible. Ce

    fait est bien visualis par le graphe d'une distribution

    type Maxwell-Boltzmann oii la temprature dcrit la

    vitesse maximale des molcules. De ce fait la temprature

    acquiert avec les travaux successifs de Maxwell et

    Boltzmann.unesignificationmicroscopique: elle caractrise

    la forme d'une distribution de vitesses, l'talement de

    cette distribution. D'autre part, le fondement smantique

    de la dpendance de l'entropie l'gard de la temprature

    est lucid: l'accroissement de la temprature, toutes

    choses tant gales par aiIleurs, accroit l'intervalle des

    vitesses accessibles.

    1.3. Le rseau conceptuel

    11 est important de retenir finalement la mise en place

    progressive dans le temps grace aux travaux de Clausius,

    Maxwell et Boltzmann d'un rseau conceptuel qui permet

    d'apprhender la notion d'entropie par les multiples

    relations qu'elle entretient avec les autres notions

    fondamentales.

    Une ide centrale assure la cohrence de ce rseau

    conceptuel: la fonction essentielle du concept d'entropie

    est de caractriser une transformation thermodynamique

    affectant un systkme physique (dans l'exemple prcdent

    un gaz), indpendamment de son aspect nergtique.

    Cette intention est tres nette chez Clausius puisqu'avant

    d'avoir construit le terme d'entropie partir du prfixe

    'en' (tir d'nergie) et du mot grec trope (qui signifie

    transformation), il dsigne cette notion par la priphrase

    suivante: le contenu de transformation du corps,de meme

    qu'il dsigne l'nergie par la priphrase le contenu de

    chaleur et dJcxuvre.

    Or quelle est la nature de cette transformation

    thermodynamique subie par le systeme physique si elle

    n'est pas d'ordre nergtique? Elle est essentiellement

    informationnelle ou structurelle, et relative non la

    quantit d'nergie disponible mais la qualit de cette

    nergie lie sa rpartition entre une collection d'un

    grand nombre d'lments discrets.

    L'information ncessaire la caractrisation d'un systkme

    physique aussi complexe qu'un gaz comporte en dehors

    du grand nombre d'lments (typiquement de l'ordre de

    loz3),deux constituants fondamentaux relatifs l'un la

    position des lments dans l'espace et l'autre leurs

    vitesses.

    11 est utile de donner une reprsentation de ce rseau

    conceptuel au moyen du schma suivant:

    ENSEANZA DE LAS CIENCIAS 1992 10 1)

  • 7/21/2019 Rflexions Sur Le Concept d'Entropie

    3/4

    2 LES CON CEPTIONS DES TUDIANTS SUR

    L ENTROPIE

    2.

    1.

    Une enquete sous forme d interview rvele un

    dcalage important

    L enquete ralise par l un des auteurs (Viard 1988)

    aupres d un groupe d une dizaine d tudiants de D.E.A.

    de physique ou thsards en physique, est centre sur

    la situation probleme suivante: on considere un gaz

    isol thermiquement qui se dtend de facon rversible.

    Que devient l entropie du gaz dans cette transformation?

    On a au pralable demand une dfinition de l entropie

    et galement de prciser les relations de cette grandeur

    avec les autres parametres du probleme que sont la

    chaleur et la temprature. Le constat le plus important

    est que la quasi-totalit des tudiants interrogs ne

    possedent pas les outils conceptuels.ncessaires la

    rsolution de ce probleme.

    Lamaitrise du formalisme n est pas en cause: 7 intewiews

    sur 10 ont mentionn leur connaissance de la relation

    dS=dQ/T dterminant la dpendance de la variation de

    l entropie l gard de la quantit de chaleur change

    par le systeme (nulle dans le cas prsent).

    Pourtant un seul Parmi les dix, conclura partir du

    constat d absence d change thermique, au moyen de la

    relation prcdente, la constance de l entropie. Le

    raisonnement dominant (7 cas sur 10) est le suivant:

    LYentropie est le dsordre ou la mesure du dsordre;

    si le volume augmente, le dsordre augmente, donc

    l entropie augmente.

    2 2

    L interprtation de cet chec

    Dans l affirmation: d ent ropie reste constante, le

    raisonnement n est pas en cause; c est la smantique, la

    signification attribue l entropie: le dsordre spatial~

    qui entraine la conclusion errone. 11 s agit d une erreur

    du contenu conceptuel. Nous suggrons qu il y a, par

    l enseignement, non pas transmission du contenu

    conceptuel, (le sens d un message n est pas dans le

    message comme le remarque Lo Jacomo (1986), ainsi

    nous ne devrionspas parler de transmission de connaissance

    lorsqu il s agit d intelligibilit), mais qu il s tablit une

    reconstruction du concept sur une base diffrente et

    incomplete. La base de rfrence n est plus la description

    modlise de l tat physique d un gaz mais l exprience

    commune de la perte d information relative la localisation

    d une collection d objets lorsque l espace englobant

    ces objets s accroit.

    A

    partir de cette rfrence nouvelle

    le symbole entropie va se charger de sens et etre

    rellement approprie par l tudiant. Cette appropriation

    s accompagne d un changement de dnomination d entropie

    en dsordre. L tudiant se rfere ainsi au dsordre

    pour faire fonctionner ce concept lors de la rsolution

    d un probleme (Quand le volume s accroit, le dsordre

    croit.).

    2.3. Quelques traits de la conception de sens commu n

    de l entropie

    11 y a troncature du contenu conceptuel: l entropie cintique

    de Boltzmann est limine. La cohrence du rseau

    conceptuel que constitue l entropie, la chaleur, la

    temprature, l espace accesible est cependant maintenu

    au prix d une rorganisation autour de la seule ide du

    dsordre spat ial qui se substitue celle plus riche et

    plus complexe deperte d information sur l tatphysique

    ou de destructuration du systeme.

    Cette rorganisation se fait au prix d une confusion

    entre les roles respectifs de la chaleur et de la temprature

    dans l accroissement de l entropie spatiale: Plus c est

    chaud (plus la temprature est leve), plus il y a de

    dsordre. alors que c est l apport de chaleur qui peut se

    faire sans lvation de temprature et non l lvation de

    temprature qui accroit l entropie spatiale. Il y a de

    plus stricte sparation entre les notions de travail et de

    chaleur (ngation du premier principe), par suite l absence

    de chaleur change se traduit par la constance de la

    temprature, de meme l apport de chaleur par un

    accroissement de la temprature.

    2. 4. Le gaphe conceptuel du mod ele de sens comm un

    (A comparer avec le prcdent)

    Plusc'est chaud, us

    3.

    LA

    PERTINENCE DU MO DELE.QUELQUES

    PROPOSITIONS DIDACTIQUES

    3.1. La pertinente du modele

    Le modele fonctionne de facon satisfaisante dans deux

    transformations importantes: la dtente isotherme ou le

    chauffage du gaz volume constant, dans ces deux cas

    le modele de sens commun rend parfaitement compte de

    l accroissement de l entropie par l accroissement du

    volume dans un cas et par celui de la temprature dans

    l autre.

    Par contre, dans le cas de la dtente adiabatique (objet

    du probleme propos dans cette interview) oii le volume

    ENSEA NZA DE LAS CIENCIAS 1992,

    10

    1)

  • 7/21/2019 Rflexions Sur Le Concept d'Entropie

    4/4

    et la temprature varient simultanrnent, ce m odele ne

    permet plus de prvoir I'volution de l'entropie. Or,

    curieuseme nt, nous remarquon s que cette transformation

    plus complexe est rarement traite dans le dtail, la

    diffrence des deux prcdentes, d ans les ouvrages de

    rfrence en thermodynarnique bien qu'elle soit, comm e

    nous venons de le voir, apte dpartager les deux

    modeles.

    11 est galem ent pertinent de remarquer que c e modele

    de sens comm un prsente une grande simplicit tout en

    assurant l'iinificationentre les approches thermodynarnique

    et statistique. Ces av antages joints

    la

    facult de rendre

    cornnte de l'volutionde l' en tr o ~i e ans les deux situations

    clas;iques rapportes plus ha& lui conferent des atouts

    non ngligeables et Deuvenl: oum ir un lment d'exvlication

    de sa FG ~tance plusieiirs annes d9enseignement.

    3 2

    Propositions didactiques

    Nous proposons d'introduire une composante de rtro-

    action en instaurant une situation conflictuelle rvlatrice

    de l'cart entre le concept initial que le physicien prtend

    dvelopper et celui qui reste apres enseignement, la

    mesure de cet cart fournissant un critere d'efficacit de

    l 'enseignement ainsi que des indications pour ses

    modifications ultrieures.

    Pour rpondre l'objection de banalit qui pourrait

    nous $tre faite, nous remarqu ons que l'acquisition des

    concepts est rarement value. L'valuation pratique,

    en cours, ou en fin d'enseignement, se limite le plus

    souvent des tests de pratiques opratoires partir de

    symboles formels. La seule utilisation du formalisme

    n'implique pas la mob ilisation du con cept et il arrive

    souvent dans ce genre d'exercice que, comme le souligne

    Bachelard l981) , le signe (formel) prime la chose

    signifi e (i. e. le concept physique) au point de l'vacuer

    entierement.

    L'valuation que nous proposons suppose au contraire

    de construire des situations ou les concepts acquis

    devront ncessairement

    fon c t ion n er so u s u n con t ro l e

    p e r s o n na l i s e t a u t o n o m e de leur utilisateur (il ne faut

    pas que l'tudiant soit guid pas pas dan s la rsolution

    mais incit penser par lui meme en physicien et par

    suite mobiliser ses conceptions). La difficult technique

    et formelle du problem e pos ne doit pas etre trop leve

    afin de permettel'autonom ie des tudiantsdans l'utilisation

    du concept. Mais ces situations doivent possder une

    co m ~l ex it o nc e~ tue lle uffisante Dour Dermettre de

    dp&tager les diffrents modeles 8u coRceptions. 11

    s'agit non pas de

    rdu i re

    la difficult, mais de

    la d p l a c e r

    du domaine d e la technique vers celui de la smantique.

    La situation probleme de I'enquete prcdente constitue

    en ce sens une tentative pour innov er dans cette direction.

    BACHELARD,

    G.,

    1981. Essais ur la connaissance approc he.

    LO JACOMO, F., 1986. Signification implicite: Qu'est-ce

    (Jean Vrin: Paris). qu'unnombre entier.Actes des IO2mes Journeslnaernationales

    BOLTZMA NN,L., 1902.Leqonssur la thoriedesga z. (Gauthier-

    sur I Education Scientifique. (Chamonix, France).

    Villars: Paris).

    VIARD, J. 1986. Essai d'valuation d'un enseignement de

    CLAU SIUS, R., 1868.Thorie Mcanique de la chaleur. (Eugene

    thermodynamique en licence et maitrise de physique. Actes

    Lacroix: Paris). des jounes sur l valuation. (Z'ditions: Nice).

    RE SUME N

    El trabajo se ha dividid o en tres partes: 1) anlisis del concepto de entropa a travs de las concepciones d e Clausius

    y

    Boltzmann,

    2) concepcion es de los alumnos acerca de la entropa, y 3) reflexiones so bre el modelo d etectado y proposiciones didcticas al

    respecto.

    1. Sigu iendo el itinerario de la entrop a de Clausius a Boltzmann, los autores destacan la progresiva implantacin de una trama

    conceptual q ue permite aprehender la nocin d e entropa a travs de sus relaciones mltiples con las otras nociones fundame ntales.

    Una idea central sostiene la red conceptual: la funcin esencial del con cepto de entropa es la de caracterizar una transformacin

    termodinmica que afecta a un sistema fsico, independientemente d e su aspecto energtico.

    2.

    Se han analizado los resultados d e una encues ta realizada por uno de los autores a una decena de estudiantes de D.E.A. (equivale

    aproximadamente a los actuales Master) en f sica. La encuesta gira en torno a la evolucin de la entropa de un gas aislado que

    se expa nde de forma reversible.

    La primera con statacin es qu e la prctica totalidad de los estudiantes encuestados carecen de l bagaje conceptual necesario para

    resolver el problema planteado.

    La concepcin que podemos l lamar de sentido comn , que se manifiesta en el anlisis de los resultados, se caracteriza por que

    en ella ha sido eliminada la entropa cintica de Boltzmann, con la ruptura consiguiente de contenido conceptual. Se mantiene,

    sin embargo, la coherencia d e la trama conceptual q ue consti tuyen la entropa, el calor , la temperatura y e l espacio accesible, pero

    ello ocurre al precio de una reorganizacin alrededor de la nica idea del desorden espacial.

    3. Los autores mencionan las transformaciones fsicas en que el modelo funciona y aqulla en que falla, as como otras

    caractersticas del mism o que justifican su persistencia en el tiempo. Finalmente ofrecen sus propuestas didcticas basadas en la

    introduccin de una compon ente de retroaccin a travs de la creacin d e una situacin de conflicto capaz de revelar la brecha

    entre el c oncepto que el f sico pretende desarrollar y el que permanece despus de la enseanza. El tamao de esta brecha

    proporcionar un c riterio sobre la eficacia de la enseanza as com o indicaciones para ulteriores modificaciones del proceso.

    6

    ENSEANZA DE LAS CIENCIAS, 1992

    10 1)