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 A  R  T   D  E   V  I  V  R  E   C  U  L  T  U  R  E   P  O  R  T  F  O  L  I  O   L  A   V  I  E   S  O  C  I   É  T   É         F        I        N        A        N        C        E   H  I  G  H   T  E  C  H   T  R  A  N  S  P  O  R  T         E        C        O        N        O        M        I        E   P  O  L  I  T  I  Q  U  E   E  N   C  O  U  V  E  R  T  U  R  E   D  I  R  E  C  T N° 927 - Du 08 au 14 avril 2011 MAROC HEBDO INTERNATION AL 42 TRANSPARENCE. Lors d’une conférence débat, particulièrement passionnante, à Casablanca, le trésorier du Royaume revient sur l’histoire de la dépense publique au Maroc. Et insiste pour une réforme des marchés publics qui prenne en compte les attentes de to us. par Aïssa Amourag Réforme des marchés publics: Le plaidoyer de Noureddine Bensouda N oureddine Bensouda est connu et reconnu, à l’éche- lon national et international, pour être à l’aise dans les finances. Après plus de 11 ans passés à la tête de la Direction générale des Impôts, qu’il a marquée de son empreinte par une forte dose d’efficacité et de modernité, le voilà la tête de la Trésorerie générale du Royaume, en train d’effectuer le même travail. Expert de renommée mondiale dans les finances publiques, il est invité partout: dans les conférences, les séminaires et les colloques au Maroc et à l’étranger. La dernière conférence animée par Noured- dine Bensouda a eu lieu au Forum des adhérents de la Chambre fran- çaise de Commerce et d’Industrie de Casablanca, jeudi 24 mars 2011. Thème de l’intervention: “La stra- tégie de l’investissement public et l’efficience des marchés publics”. Concurrence loyale Devant un parterre de personnalités étrangères et marocaines, M. Ben- souda a fait un rappel de l’évolution historique de la réglementation des marchés publics (d’avant le pro- tectorat jusqu’à 2011) en mettant en exergue les principales réfor- mes (transparence, concurrence et accès à la commande publique). Présentant l’évolution des investis- sements publics, notamment ceux prévus par le budget de l’Etat, M. Bensouda souligne les cinq grandes périodes qui ont marqué la stratégie de l’investissement au Maroc. Après avoir loué la démarche par- ticipative et la concertation des    C    R    E    D    I    T    P    H    O    T    O    :    M    A    P différents acteurs (société civile, fédérations, acheteurs publics, com- mission des marchés), il souligne les principales innovations du projet de décret relatif aux marchés publics. En effet, il annonce que ce nouveau projet constitue une réforme com- plète qui assure au citoyen un ser-  Assurer au citoyen un service public de qualité, aux concur- rents une égalité de traitement, à l’acheteur public une meilleure exécution des dépen- ses. vice public de qualité, à l’opérateur économique une égalité de traite- ment des concurrents, à l’acheteur public une meilleure programma- tion et exécution des dépenses publiques et aux organisations internationales une convergence avec les normes internation ales. Noureddine Bensouda. Efficience des marchés publics. É C ONOMIE ET FINANCE cahier32-58.indd 42 cahier32-58.indd 42 6/04/11 21:46:48 6/04/11 21:46:48

Réforme des marchés publics

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N° 927 - Du 08 au 14 avril 2011MAROC HEBDO INTERNATIONAL42

TRANSPARENCE.Lors d’une conférence débat, particulièrement passionnante, àCasablanca, le trésorier du Royaume revient sur l’histoire de la dépense publique au Maroc.Et insiste pour une réforme des marchés publics qui prenne en compte les attentes de tous.par Aïssa Amourag

Réforme des marchés publics:

Le plaidoyer de Noureddine Bensouda

Noureddine Bensouda est

connu et reconnu, à l’éche-

lon national et international,

pour être à l’aise dans les finances.

Après plus de 11 ans passés à la tête

de la Direction générale des Impôts,

qu’il a marquée de son empreinte

par une forte dose d’efficacité et

de modernité, le voilà la tête de la

Trésorerie générale du Royaume, en

train d’effectuer le même travail.

Expert de renommée mondiale

dans les finances publiques, il est

invité partout: dans les conférences,

les séminaires et les colloques au

Maroc et à l’étranger. La dernière

conférence animée par Noured-

dine Bensouda a eu lieu au Forum

des adhérents de la Chambre fran-

çaise de Commerce et d’Industriede Casablanca, jeudi 24 mars 2011.

Thème de l’intervention: “La stra-

tégie de l’investissement public et

l’efficience des marchés publics”.

Concurrence loyale

Devant un parterre de personnalités

étrangères et marocaines, M. Ben-

souda a fait un rappel de l’évolution

historique de la réglementation des

marchés publics (d’avant le pro-

tectorat jusqu’à 2011) en mettant

en exergue les principales réfor-

mes (transparence, concurrence etaccès à la commande publique).

Présentant l’évolution des investis-

sements publics, notamment ceux

prévus par le budget de l’Etat, M.

Bensouda souligne les cinq grandes

périodes qui ont marqué la stratégie

de l’investissement au Maroc.

Après avoir loué la démarche par-

ticipative et la concertation des

   C   R   E   D   I   T   P   H   O   T   O   :   M   A   P

différents acteurs (société civile,

fédérations, acheteurs publics, com-

mission des marchés), il souligne les

principales innovations du projet de

décret relatif aux marchés publics.

En effet, il annonce que ce nouveau

projet constitue une réforme com-

plète qui assure au citoyen un ser-

 Assurerau citoyenun servicepublic dequalité,aux concur- rents une

égalité detraitement,à l’acheteurpublic unemeilleureexécutiondes dépen- ses.

vice public de qualité, à l’opérateur

économique une égalité de traite-

ment des concurrents, à l’acheteur

public une meilleure programma-

tion et exécution des dépenses

publiques et aux organisations

internationales une convergence

avec les normes internationales.■

Noureddine

Bensouda.

Efficience desmarchés publics.

ÉCONOMIE ET F INANCE

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N° 927 - Du 08 au 14 avril 2011 MAROC HEBDO INTERNATIONAL 43

Ciments du Maroc reste solidemalgré la forte concurrence

Résultats 2010 mitigéspour Maroc Leasing

Dans un marché fortement

concurrentiel, le second

cimentier du pays, Ciments

du Maroc (Cimar) présidé par

Mohamed Chaïbi, a pu tirer

son épingle du jeu. Ainsi, le

groupe a réalisé un chiffre

d’affaires de plus de 3,6 mil-

liards de dirhams. Et c’est son

activité au Maroc qui a tiré

ce chiffre vers le haut. Cette

activité, à elle seule, a réalisé

une hausse de 6% avec envi-

ron 3 milliards de dirhams.

Cette croissance s’explique en

premier lieu par la hausse des volumes

vendus, qui s’élèvent à 3% par rapport

à un marché en hausse de 0,4%.

Quant à l’excédent brut d’exploitation,

il a connu une baisse de 4,5%, due prin-

cipalement à la forte augmentation du

prix d’achat des combustibles et l’aug-mentation des coûts fixes relatifs à la

mise en service de la nouvelle usine de

Aït Baha, dans la région d’Agadir. Au

vu de cette nouvelle mise en service,

le montant des dotations d’amortisse-

ment a augmenté considérablement,

impactant le résultat d’exploitation

consolidé, qui s’est délesté de 12.5%

par rapport à l’année précédente, pour

s’établir à 1,2 milliard de dirhams.

Ainsi, la marge opérationnelle s’est

contractée de 36% à 32%. Côté pers-pectives, le management de Ciments

du Maroc ambitionne de réaliser une

légère croissance du chiffre d’affaires

en 2011 grâce à la montée en puis-

sance de l’usine de Aït Baha.■

Maroc Leasing a publié des résultats mitigés au terme de l’année 2010. En effet,

la production a affiché une croissance de 3,7%, à 3,9 milliards de dirhams

boostant l’encours financier de 15,1%. Le chiffre d’affaires a ainsi progressé de 5,5%à 3,2 milliards de dirhams. Néanmoins, le produit net bancaire s’est replié à 163

millions de dirhams (contre 248 millions en 2009) suite à l’intégration des éléments

non récurrents liés à l’harmonisation des méthodes comptables post-fusion entre

Maroc Leasing et Chaâbi Leasing. Retraité de ces éléments, le produit net bancaire

aurait enregistré une croissance de 10,14%. Bien que les charges d’exploitation

aient connu une optimisation en 2010 (baisse de 9,5%), le résultat net s’est établi à

62 millions de dirhams, en recul de 43,7%. La progression du résultat net aurait été

de 33,3% hors éléments non récurrents. Enfin, le conseil a décidé de proposer un

dividende de 20 dirhams par action à l’assemblée générale.■

BILAN. Si le chiffre d’affaires a bondi en 2010, les résultatsfinanciers et d’exploitation du cimentier marocain se sontrelativement tassés sous l’effet d’énormes sommes investiesdans la nouvelle usine de Aït Baha, dans la région d’Agadir.

Lesieur Cristal: Baisse,mais perspectives

prometteuses

Les résultats de la société Lesieur

Cristal, filiale du groupe SNI, se sont

inscrits en baisse au cours de l’an-

née 2010. Et ce en considération aux

nouvelles caractéristiques du marché,

dont la disponibilité de l’huile d’olive en

quantités importantes à des prix histo-

riquement bas et l’envolée des cours des

huiles brutes.

D’autres contraintes s’ajoutent à cel-

les-ci. Il s’agit du recul de la

consommation de l’huile de

table de l’ordre de 10% et la

migration occasionnelle

de la demande vers les

produits à premier prix.

Ainsi, le chiffre d’affai-

res de la société s’est

délesté de 14%, à 3,4

milliards de dirhams.

Toutefois, Lesieur a pu

maintenir sa part de

marché à 60%. Le résul-

tat d’exploitation, quant

à lui, a perdu 25% par

rapport à 2009, à 231millions de dirhams.

In fine, le résultat net a

fortement baissé (-45%) pour s’afficher

à 153 millions de dirhams, en raison de

l’absence des dividendes et de la plus va-

lue sur cession de CMB Plastique (d’envi-

ron 106 millions de dirhams) marquant

le résultat net 2009. Du côté du chiffre

d’affaires consolidé, il s’est établi à 3,5

milliards de dirhams, soit une baisse de

14% par rapport à l’année précédente.

Dans le même sillage, le résultat net

consolidé s’est affiché à 158.2 mil-

lions de dirhams, en repli de 46%. En

définitive, le Conseil d’administration

proposera à l’assemblée générale le ver-

sement d’un dividende de 5.5 dirhams

par action.

A plus court terme, l’année 2011 devrait

enregistrer une plus value de cession

significative, non enregistrée courant

l’exercice 2010 pour des raisons admi-

nistratives. ■

   C   R   E   D   I   T   P   H   O   T   O   :   D   R

Mohamed Chaïbi.

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N° 927 - Du 08 au 14 avril 2011MAROC HEBDO INTERNATIONAL44

ALERTE. Le domaine forestier marocain souffre de plusieurs maux : la désertification,les incendies, la coupe clandestine du bois, les attaques parasitaires… Des efforts sontconsentis par le département des Eaux et Forêts afin de préserver cette richesse naturelle.

par Abdelhak Najib

Forêts marocaines : Un patr

Au moment où Le Maroc

a célébré, le lundi 21

mars 2011, la Journée

nationale de l’Arbre, les

années 2009 et 2010,

restent comme les plus fatales pour

les forêts marocaines. Plus de 300

feux ont pris dans plusieurs régionsqui abritent un patrimoine végétal

et animal importants en 2009 et

plus de 500 en 2010. C’est là que

l’on a découvert que ce n’était pas

là le seul et unique mal qui ronge la

forêt marocaine. Tout un patrimoi-

ne irremplaçable qui s’est envolé en

fumée et il faut de longues années

pour que toute cette végétation

   C   R   E   D   I   T

   P   H   O   T   O   :   D   R

SOCIÉTÉ

puisse se régénérer. Les chiffres de

l’époque sont très éloquents. Et en

terme de répartition géographique,

des régions importantes sont tou-

chées. Le Rif avec 107 incendies qui

ont ravagé 522 ha, l’Oriental avec

49 incendies (645 ha) et le Nord-est

avec 40 incendies (157 ha).

Feux de forêt

Et l’épisode de 2009/2010 peut se

répéter dans les années à venir au

risque d’emporter tout le paysage

forestier national. Dans ce sens,

Abderrahim Houmy, secrétaire gé-

néral du Haut Commissariat aux

Eaux et Forêts et à la Lutte contre

la Désertification, affirme que «ces

dernières années, les incendies de

 forêts au Maroc sont devenus beau- 

coup plus fréquents à cause de ces

changements qui touchent toute

la zone méditerranéenne. C’est un

 fait réel.»

Et quand on sait qu’au Maroc, le do-maine forestier s’étend sur une su-

perficie d’environ 9 millions d’hec-

tares, dont 4,8 millions d’hectares

de forêts, et plus de trois millions

d’hectares de nappes alfatières,

on comprend aussi l’urgence de se

pencher sur ce patrimoine avec tou-

te une batterie d’actions à même

de le protéger. Surtout que les

L’exploitation

du bois des

forêts accélère

le processus de

déforestation et

détruit l’écosys- 

tème.

 A R T 

 D E 

 V I V R E

 

 C U L T U R E

 

 P

 O R T F O L I O

 

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       S       O       C       I          É       T          É

 

 F I N A N C E

 

 H I G H 

 T E C H

 

 T R A N S P O R T

 

 E C O N O M I E

 

 P O L I T I Q U E

 

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 C O U V E R T U R E

 

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