Regards Intempestifs sur la Politique économique en France ... file1 Licence AES 3ème année 1 Regards Intempestifs sur la Politique économique en France sous la Vème République

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Licence AES 3ème année 1

Regards Intempestifs sur la

Politique économique en France

sous la Vème République

L’Autopsie d’un Résidu


Ce cours est (délicatement) dédié à

Morgane Samitier (1975-2008)


«Les deux vices marquants du mondeéconomique dans lequel nous vivonssont, le premier, que le plein-emploin'y est pas assuré ; le second, que larépartition de la fortune et du revenu yest arbitraire et manque d'équité »

John Maynard Keynes 1936, p. 366.

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« Je n'ignore pas les mauvaises nouvellesauxquelles nous sommes perpétuellementconfrontés. Elles me cernent, me submergent, medépriment parfois et, surtout, elles m'enragent.Je pense aux pauvres, aujourd'hui en très grandnombre, qui vivent souvent à quelques pas degigantesques fortunes. Je pense à l'hypocrisie desresponsables politiques, au contrôle del'information par le biais du mensonge del'omission. Et au fait que, partout dans le monde,les gouvernements attisent les haines nationaleset ethniques »

Howard Zinn, 2006, p.12.


Pourquoi ce titre ?

• Intempestif

• Autopsie

• Vème République

• Résidu

Ce cours ne sera pas :

• Catalogue

• Technique

• Taxable d'économisme


La politique économique

• Syncrétisme

• Idéologique

• Mystification

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Plan de l’Introduction

1. Cinquante ans de « mal-croissance»

2. Cinquante ans d’« économisme »

3. Cinquante ans d’Étatisme

Politique économique ?


1. Cinquante ans de « mal-

croissance »

1.1- L’état des lieux

1.2- Macroéconomie générale de la

« croissance »

1.3- Les chocs institutionnels

1.4- Les ruptures dans la vie quotidienne


1.1- L’état des lieux

+ 8èmes Rencontres économiques 2008 -

Déclaration finale du Cercle des économistes

2008 : un cycle de croissance s'achève. Pendantdix ans, la croissance mondiale a été très forte.

Elle a sorti de la pauvreté des millions d'êtreshumains. Mais, en 2008, ces gains sont remis en

cause par la combinaison de trois crises :financière, énergétique et alimentaire.

http://www.lecercledeseconomistes.asso.fr/spip.php?article266
























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1.2- Macroéconomie générale de

la « croissance »

Croissance du PIB (revenus)

• 1949-1974 : + 5,4 %/an

• 1974-2007 : + 2,2 %/an

Structure de l’activité :

• 1949-1974 : Services marchands activités industrielles

• 1974-2007 : Services marchands > activités industrielles


Croissance du PIB : 1950-2007

M.RUEFF M.BARRE M.BALLADUR M. VILLEPIN

Source : INSEE


Contributions à la croissance du

PIB

1949-1974

+5,4%

1974-2007

+2,2%

Industrie + 2,1% +0,4%

Services +2,2% +1,4%

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Emploi (salarié et non salarié)

par branches de 1949 à 2007

Source : INSEE


1.2- Macroéconomie générale de

la « croissance »

« Tertiaire » : 46 % 77%

« Industrie » : 27 % 14 %

« Agriculture » : 21 % 2 %


Emploi (salarié et non salarié)

par branches de 1949 à 2007

Source : INSEE

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Croissance des effectifs et du

salaire

1949-1974 1974-2007

Industrie + 0,6% -1,5%

Services +1,5% + 2,0%

Salaire annuel brut +4,3% +1,3%


Gains de productivité et Valeur

ajoutée

1950-

1974

1975-

1989

1990-

2007

Productivité

Horaire+5,6% +3,1% +1,7%

Durée annuelle -0,8% -0,9% -0,6%

Nombre d’emplois +0,5% +0,2% +0,9%

Total V.A. +5,3% +2,4% +1,9%


Taux de marge (EBE/VA)

1949 à 2007

Source : INSEE

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• En politique intérieure, en dépit de laréconciliation à marche forcée par le généralde Gaulle, la rivalité des factions politiques ...

• La construction de la communautéeuropéenne qui part explicitement, dans lesillage de Jean Monnet, d'une volontéd'amenuiser les nationalismes européens

• Le contexte de Bretton-Woods : Offensiverégulière contre le franc et absenced'indépendance des politiques monétaireseuropéennes



• « Les lieux de l'accumulation changent,

ainsi que le sens et les buts de cette

accumulation des ressources et du

capital » [Lefebvre 1976].

• Il y a ébranlement mondial de

l'organisation socio-politique



• «La contradiction entre le capital attaché au

territoire, contrôlé est orienté par l'État, et lecapital non attaché au territoire, se fait jour

[dans les années 70] et tend à devenir

conflictuel.

• Le capital non attaché au territoire se porte

relativement bien. L'accumulation nes'interrompt pas » [Lefebvre 1976]

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1.4- Les ruptures dans la vie

quotidienne

« Après la guerre, en Europe, quelques

hommes doués et intelligents ont

compris la possibilité d'agir sur laconsommation et par le biais de la

consommation, c'est-à-dire d'organiser

et de structurer la vie quotidienne »

[Lefebvre 1968]


1.4- Les ruptures dans la vie

quotidienne

• La société industrielle

• La société technicienne

• La société d’abondance


La société industrielle

• Rôle de plus en plus grand de l'État etde la rationalité organisatrice

• La production industrielle ne coexistepas pacifiquement avec la production

agricole ; elle l'absorbe.

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La société technicienne

• Se veut objet technique, elle se voit commeobjet technique

• La technocratie a pour alibi les applicationsde la technique à la vie sociale

• la société semble évoluer pacifiquement versune rationalité supérieure et devenir unesociété « scientifique » [Lefebvre 1968]


La société d’abondance

• L'abondance, la fin de la rareté ?

• L’agencement de la vie quotidienne sort

bouleversée de cette période

• L'activité consommatrice fait son entréedans la rationalité organisée [Lefebvre 1968].

• L'idéologie de la consommation


L'idéologie de la consommation

• Secteur I versus Secteur II

• Suraccumulation - Surproduction

• Le secteur des biens de production (I),lorsque la priorité lui est donnée, définit

l'économisme

• Entrée de l'État dans le contrôle ducontenu de la consommation

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Crise ou état critique ?

• «Il se pourrait que la crise actuelle soit autrequ'économique en ceci qu'elle met en causela place de l'économique dans la société »[Lefebvre 1976]

• L'état critique ne provient pas del'économique pris à part ni du politique isoléeà titre d'instance.

• L'état critique à son origine et ses effets dansles rapports qui sous-tendent les institutions


2. Cinquante ans d’« économisme ».

• Économie d’intention scientifique :

économie d’intention idéologique

«L’économie vulgaire [...] Se borne à

ériger pédantesquement en système età proclamer comme vérités éternelles

les illusions dont le bourgeois aime à

peupler son monde à lui, le meilleur des

mondes possibles » [Marx 1867].


2. Cinquante ans d’« économisme ».

2.1 Qu’est-ce que l’économie ?

2.2 Fondements d’une économie politique

2.3 Qu’est-ce qu’un économiste ?

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2.1 Qu’est-ce que la discipline

« économie » ?

Rosa Luxemburg (1871-1919), École

centrale du parti social-démocrate allemand (SPD)

«L'économie politique est une scienceremarquable. Les difficultés et les désaccords y

commencent dès le premier pas, dès qu'on sepose cette question très élémentaire : Quel est

au juste l'objet de cette science ? »[Luxemburg

1907].


La définition praxéologique de

l'économie

Lionel Robbins (1898-1984), L.S.E.

«L’économie politique c’est l’étude du

comportement humain comme une

relation entre des fins et des moyens

rares qui ont des usages mutuellement

exclusifs » [Robbins 1932] ?



l'économie

• Comment doivent se comporter desagents ?

• Quelle est la rationalité d’un système ?

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l'économie

une théorie formelle de toute actionfinalisée : une PRAXÉOLOGIE ...

c’est-à-dire une discipline qui se donnepour objet l’analyse de l’action

humaine


D’où vient-t-elle ?

Améliorer la productivité et le rendement d'uneorganisation

• Alfred Victor Espinas (1844-1922)

• Frederick Winslow Taylor (1856-1915)

• Henri Fayol (1841-1925)


Henri Fayol (1841-1925)

La base de son système et le principe

incontesté de la hiérarchie de la division

sociale du travail :

• inégalité naturelle

• organisation traditionnelle du pouvoir

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La bureaucratie

Ils sont persuadés de la possibilité d'unerégulation harmonieuse et scientifique desorganisations sociales : confiance dans leprogrès de la science et sa conséquence lebonheur de l'humanité.

• Friedrich Hegel (1770-1831)

• Max Weber (1864-1920)


La bureaucratie : définition de

Weber

• des règles fixes ;

• une hiérarchie, qui autorise le contrôle ;

• une documentation écrite ;

• une formation professionnelle poussée ;

• un type social : le bureaucrate ou le fonctionnaire


La société sur-organisée

• Edward Chamberlin (1899-1967) : The Theory of Monopolistic Competition, a Re-orientation of the Theory of Value. 1933

• Joan Robinson (1903-1983) : The Economics of Imperfect Competition. 1933

• Adolf Berle et Gardiner Means : The Modern Corporation and Private Property. 1937

• Voir également Ronald Coase (1910- …) : The Nature of the Firm. 1937

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La société sur-organisée

• L’économisme et le productivisme dominent la

pensée à l’Ouest et à l’Est

• Croyance en l’efficacité illimitée de la planification

« C’étaient l’économisme et le productivisme mal

formulés, déjà en marche » [Lefebvre 1975]


La praxéologie économique

Une économie politique qui se limite à « lascience qui étudie le comportement humaincomme une relation entre les fins et desmoyens rares qui ont des usagesalternatifs », ....

ne nous donne aucun éclairage sur le contenu de l'activité analysée.


L'économie, comme

propagande

L'enseignement permanent de la théorienéoclassique ?

Le savoir économique s'élabore sous l'extrême etconstante pression des intérêts acquis et des positions

de puissance » [Perroux 1980].

économie d'intention idéologique.

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L'économie, comme

manipulation

Elle a transgressé les trois principaux aspects de ladéontologie scientifique (F. Perroux) :

en refusant l'extension du champ initial

en refusant les échanges entre les sciences humaines

en acceptant l'asservissement aux intérêts particuliers


L'économie, comme

manipulation

On soumet le marché à trois traitements

scientifiquement suspects (F. Perroux) :

le marché mutilé

Le marché aseptisé

Le marché magnifié


L'économie, comme

manipulation

Responsabilités de l'économiste d'intention scientifique [Perroux 1980] :

« Dénoncer le mensonge sourd cristallisé dans ses modes de pensée ».

« Consentir à reconstruire ses concepts et ses formalisations ».

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Une économie d'intention

scientifique

Responsabilités de l'économiste d'intention scientifique [Perroux 1970] : développer des concepts

– au service des hypothèses de base nouvelles

– Qui explicitent une norme logiquement etpratiquement inévitable d'économicité : le pleindéveloppement de la Ressource Humaine.


Les institutions

Définition : « Les institutions sont des cadres

durables d’action, des règles durables du jeu social et des habitudes collectives, par

opposition à des actes ou événements successifs et discontinus »[Perroux 1963],

pp.118-119.

Institutions = Armistices sociaux [Hauriou 1929]


L'économie dans le capitalisme

Système social dans le cadre duquel le capitalfinit par être utilisé dans le but premier etdélibéré de son auto expansion [Wallerstein1983].

capitalisme totalitaire [Fabra 1997a, 1997b],

capitalisme total, triomphant mais dissocié[Peyrelevade 2005],

capitalisme du désastre (Disaster Capitalism)[Klein 2007]

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En France, selon Lucien Febvre, le mot n'apparaît qu'en1902

régime social dans lequel les capitaux n'appartiennent pas àceux qui les rendent productifs par leur travail [Febvre 1962].

il y a capitalisme là où il y a biens exploités par leursdétenteurs dans l'intention de les reproduire avec profit[Sombart 1906 [1932]].

Le capitalisme est d'essence conjoncturelle. Aujourd'huiencore, une de ses grandes forces est sa facilité d'adaptationet de reconversion [Braudel 1976].



L'économie d'un pays capitaliste est considéréecomme un système dont la finalité est decroître ...

la croissance étant celle des richesses etprocédant de façon cumulative.

En d'autres termes, l'état stationnaire est étrangerà l'essence du capitalisme » [Jessua 2001]



Économie réelle contre économie financière

Arbitrage rente/risque

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Massivement inspiré du modèle anglo-saxon de capitalisme.

Financement des entreprises est d'abordeffectué au moyen du marché financier

Le maintien de la valeur des entreprisesexige la liquidation des activitésrisquées


Deux « modèles » de capitalisme

Une nouvelle configuration du rapportcapitaliste, où se trouvent clairementréaffirmés le pouvoir d'une minorité et laviolence de l'exploitation [Duménil 2003]

Tout progrès économique est lié àl'accumulation et à l'emploi efficient de biensde capital tel que l'équipement fixe, lesmatières premières et semi-produits, le fondsde subsistance travailleurs » [Perroux 1951]


Vers une définition de l’économie...

Définition : L'économie politique a pour objetde comprendre et de décrire les conditionsinstitutionnelles et les discontinuités dansl'accumulation du capital ; et, d'identifierl'impact de celles-ci sur les modalités de la viequotidienne dans une formation socialecirconscrite juridiquement

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Pourquoi la vie quotidienne ?

La notion d'aliénation s'oppose à la notion

d'émancipation :

L'aliénation c'est le blocage des possibilités

Le capital s’autonomise par rapport au travailproductif

Le capital se passe du soubassement

marchand et productif.


Pourquoi la vie quotidienne ?

Société d'abondance où on trouve devant soi l’objet quisatisfait le besoin :

La consommation ne cesse de contenir la privation[Debord 1967]

La satisfaction consiste en une saturation aussiprompte que possible des besoins [Lefebvre 1981]

Stratégie d'orientation des désirs [Lefebvre 1981]


L'approche de l'économisteL'analyse de notre société peut-être faite en

fonction de deux rationalités : 1- le projet despouvoirs ; 2- celui des opposants.

L'économiste doit comprendre l'événement,qui est un objet de la conjoncture, commequelque chose qui n'est jamais un hasard ouun automatisme ;

l'économiste doit considérer l'événementcomme l'unité mouvante et provisoire degroupes antagonistes

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L'approche de l'économisteNe pas se limiter aux centres de décision : y

ajouter l'analyse des centres d'autorité et lescentres de répression [Perroux 1969, 1970a,1973].

L'économiste d'intention scientifique, se donne pourobjectif d'analyser et réduire les tensions entre leshommes dans leur effort collectif de rationalisation

«Il procure les concepts et les mesures de cettetension entre intérêts immédiats et contraires qu'il fautrendre grossièrement compatibles durant despériodes moyennes ou longues » [Perroux 1955]


La méthode régressive-progressive

On remonte de proche en proche aux conditionsde cette réalité actuelle ; puis l'on reprend lechemin en sens inverse pour éclairer etélucider le présent [Hess 1991] :

descriptif : observation avec un regard informé par l'expérience ;

analytico-régressif : analyse de la réalité et efforts pour la dater exactement ;

historico-génétique : efforts pour retrouver le présent l’élucider et l’expliquer


2.2 Sur la méthode d’une économie

politique

Rendre le réel intelligible.

Une discipline dotée d’historicité

Un principe globalisant et interdisciplinaire.

L’économie axiomatique : une « science »

pure ?

L’économie axiomatique : une

« science aveuglante ».

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3. La question de l’État et la « politique

économique »

Les rapports de production contiennent descontradictions (c'est-à-dire le caractère de cequi réunit des éléments incompatibles) :

Contradictions de classes (capitalistes contre salariés)

Contradictions sociales (bourgeoisie contre prolétariat)

Politiques (gouvernants contre gouvernés) [Lefebvre1973]


3.1- L'État et les représentations du

Progrès

Marx ou Keynes = idéologie de lacrise économique

a) Les Économiques et l’État-Raison

b) Les Économiques et l’État-Fonctionsc) Idéologie du progrès ou crise de l'État-

providence



Aristote (384-323 Avant JC)

Dans «Les économiques : Livre I », Aristote distinguela Politique de l'Économique, en posant que lapremière est l'art du gouvernement de plusieurs,quand la seconde est l'administration d'un seul[Aristote Vers 380 av. J.C. [1958]].

Quatre formes d'Économie : l’Économie royale,l'Économie du gouverneur de province, l'Économiede la cité, l'Économie privée .

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Baruch Spinoza (1632-1677)« Car nul, conformément au droit naturel, n'est obligé

d'agir comme il plaît à un autre à moins qu'il n'en estdéjà jugé ainsi de son propre chef »

« La ferveur spirituelle, conclut-il, la tranquillité intérieureet la bonté recommandées par la raison, ne sauraientêtre pratiquées ailleurs qu'au sein d'un État »

La masse trouve son unité profonde de pensée enadoptant une législation fondée sur des critèresraisonnables



Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831)

La volonté subjective, animée par despassions bornées, devient dépendante

L'état de nature est plutôt l'état de l'injustice,de la violence

L'État marque la fin de l'aliénation



Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831)

Le vrai est l'Unité de la volonté subjective et de lavolonté générale

L'État et donc la forme historique spécifique danslaquelle la liberté acquiert une existence objective

L'opposition entre la liberté et la nécessité disparaît

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b) Les Économiques et l’État-Fonctions

Jean-Baptiste Say (1767-1832) : l'économie de ceuxqui gouvernent et administrent les nations

Adam Smith (1723-1790) : défendre la société de toutacte de violence ou d'invasion, protéger chaquemembre de la société contre l'injustice ou l'oppression,ériger-entretenir certains ouvrages publics etcertaines institutions.

conception « hybride » de l'État, qui oppose l'Étatd'intérêt général et l'État du « capital ».



l'État d'intérêt général : doit imposer une économie debien commun opposée à l'économie de conflit desintérêts particuliers (Perroux)

Après-guerre, l'État français va assurer le consensussocial au moyen d'une incantation de « croissance ».Et, par ailleurs, il va organiser la concertation aumoyen de la planification.

l'État arbitre indépendamment d'antagonismes sociauxirréductibles



L'État du capital : les contradictions de classes sont inconciliables,les antagonismes sont irréductibles

Antonio Gramsci (1891-1937), l'État est composé

d'appareils à dominante répressive, la « société politique »,c'est-à-dire l'État au sens étroit du terme - comprenant les forcesde coercition physique, des organes de formation du droit

d'appareils à dominante idéologique, la « société civile » -

L'État organise le consentement, c'est à dire qu'il dirige par le moyend'une idéologie, implicite ou explicite, reposant sur des valeursadmises par la majorité des citoyens [Gramsci 1947 [1971]]

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c) Idéologie du progrès ou crise de

l'État-providence

Depuis le XVIIIe siècle : conception satisfaite du

Progrès.

Versions optimistes du système hégélien : la Raison

mène l'histoire, le Progrès serait moral

Après guerre : dissociation progrès moral, social et

politique : « On admet qu'ils n'accompagnent plus

automatiquement le progrès économique ou technique»

[Lefebvre 1961]

=> Le Progrès économique prend le nom précis de «

croissance ».


Popularité des politiques

économiques

Source : Les échos, 24 septembre 2008


3.2- Insaisissable politique économique

Dans l’absolu, objectifs d’une politique

économique :

« Une cohésion sociale, trouvée dans unsystème de valeurs communément acceptées

qui procurent un sens aux efforts collectifs et àl'arbitrage politique » [Perroux 1968-69]

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a) Un vaste périmètre de l'économie

publique

Définition réductrice de la politique économique :

«Ce qu'on appelle la politique économique,

c'est l'étude de ce qui relève de l'État dans lavie économique, c'est-à-dire les actions qui ne

rentrent pas dans une stricte relation de marché» [Daniel 2008].

=> justifier les demandes d'intervention de l'État.



publique

Robert Musgrave : les motifs de l'intervention publique [Musgrave 1959] :

1.un objectif d'allocation ;

2.un objectif de stabilisation ;3.un objectif de redistribution.



publique

Trois domaines de l'économie publique

[Greffe 1978] :

1. L'économie publique néoclassique : le « No Mystical Collective Mind » de

Samuelson;2. L'économie publique keynésienne. ;

3. La critique de l'économie publique.

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publique

Définition « extensive » de Jan Tinbergen :

une politique économique est toute action en

matière économique d'un centre de décision,dotée d'une échelle de valeurs et de

moyens d'intervention propres, quelle quesoit la nature juridique publique ou privée de

ce centre de décision [Tinbergen 1952].


b) Des définitions convergentes

Politique économique conjoncturelle :

« le but ultime de toute politique économiqueest de maximiser le bien-être de la population

[...] En matière de politique économiqueconjoncturelle, les objectifs consensuels sont

faciles à identifier. Au total, il s'agit d'atteindreun rythme de croissance propre à minimiser

le taux de chômage et à maintenir le tauxd'inflation le plus faible possible » [d'Arvisenet

1999].



Michel Pébereau :

«La politique économique a son objectif

spécifique : l'enrichissement de la nation [...]Accroître la richesse, c'est avant tout

permettre la croissance de la production.Mais c'est aussi, pour assurer la pérennité de

la croissance, éviter les déséquilibres »[Pébereau 1987]

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Michel Pébereau :

«La politique économique a son objectif

spécifique : l'enrichissement de la nation [...]Accroître la richesse, c'est avant tout

permettre la croissance de la production.Mais c'est aussi, pour assurer la pérennité de

la croissance, éviter les déséquilibres »[Pébereau 1987]



Bernard Guerrien : la politique économique, a

trois fonctions :

1. La régulation de la conjoncture,2. L'affectation partielle des ressources entre

les diverses activités,3. La redistribution des revenus entre les

différentes catégories de la population[Guerrien 1996]


b) Des définitions convergentesChristian de Boissieu :

« la politique économique désigne l'ensembledes décisions de l'État en matière

économique ».1.Cela ramène à la question de la délimitation

du champ économique [Boissieu 1978].2. Il est nécessaire de prendre le critère de

l'objet :3. « régler les conditions de la production, de la

répartition ou de l'affectation desressources. »

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Éliane Mossé :

« La politique économique peut, trèsgénéralement, se définir comme un ensemble

de décisions cohérentes, prises par lespouvoirs publiques, et visant, à l’aide de

divers instruments, à atteindre des objectifsrelatifs à la situation économique d'un

ensemble national. La poursuite de ces

objectifs pouvant être recherchée à plus ou

moins long terme » [Mossé 1978].


Synthèse

1.Cela ramène à la question de la délimitation

du champ économique [Boissieu 1978].2. Il est nécessaire de prendre le critère de

l'objet :3. « régler les conditions de la production, de la

répartition ou de l'affectation desressources. »


Synthèse

Mimétisme à l’égard des Etats-Unis :

1.Dans le domaine économique, exemple

1.Dans le domaine politique au croisement du

traité de Lisbonne et de la réforme de laconstitution

http://www.dailymotion.com/video/x73o4s_crise-quand-nicolas-sarkozy-vantait_news

http://www.euractiv.fr/la-france-et-lue/article/traite-lisbonne-assemblee-nationale-donne-coup-envoi-ratification-00619






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