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1 Vangrootloon Jonathan & Vitale Laura Relations internationales M. Safar 2008-2009

Relations Internationales

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Relations internationales

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Relations internationalesM. Safar

2008-2009

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Table des matières

I. THEORIES DES RELATIONS INTERNATIONALES....................................................................31) Conjoncture internationale...............................................................................................32) Les trois axes (= trois domaines).....................................................................................3

a) Axe politique..................................................................................................................4Type de rapport 4Outils et institutions 6Cadre 6

b) Axe économique............................................................................................................8Types de rapports 8Outils 9Cadre 9

c) Axe culturel...................................................................................................................9Type de rapports 10

d) les Zones de Libre Echange.........................................................................................12e) (Con)Fédéralisme et Union..........................................................................................13f) La politique culturelle dans un état, et ses options.....................................................13

La dynamique culturelle 133) Les acteurs.....................................................................................................................14

Hans Morgen 15Edmond Jouve 15Jean Barrea 15Mario Bettati ?? 15

II. Les relations internationales et les institutions..................................................................171) Les principales formes des relations internationales......................................................172) L’évolution vers l’organisation........................................................................................173) 4 phases des relations internationales...........................................................................17

1815 – 1870 171871 – 1914 171915 – 1939 181940 – 1990 181990 – aujourd’hui 18

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I. THEORIES DES RELATIONS INTERNATIONALES

1)CONJONCTURE INTERNATIONALE

Voir page 12, paragraphe [Comme – politique.]

Voir page 13, schéma.

Le schéma donne une idée sur l’ensemble de la problématique internationale. Du début jusqu’à la fin, tout est dans ce schéma.

Relations internationales = relations durables dans le temps et dans l’espace qui couvrent un espace infini et un temps indéfini.

Conjoncture internationale = photographie instantanée des relations internationales à un moment donné (ex : maintenant, hier, demain…) et en un lieu donné (peut-être le monde entier, n’importe qui peut le définir).

Relations internationales = film produit lorsqu’on anime ces multiples photos à tous les moments et lieux donnés.

Tous les ingrédients de la conjoncture figurent sur cette photographie. Si on prend plusieurs photos (conjoncture dans une minute, dans cinq minutes…), le film produit sera celui des relations internationales.

Cette photo est faite en temps de paix et non en temps de guerre, car certains axes sont alors cassés, certaines relations sont rompues, il y a des difficultés, de la violence. En temps de guerre, le schéma serait différent, perturbé. Comme tous les conflits et toutes les guerres ne se ressemblent pas, le schéma est

chaque fois différent, il est difficile de prévoir une photographie de la conjoncture internationale en temps de guerre ou de conflit.

Les partenaires, ce sont les pays. D’ailleurs, l’État est l’acteur nº 1 des relations internationales. Le monde, c’est le groupe d’États. Pour faire de l’« internation », il faut que l’acteur joue avec un autre acteur (un pays avec un autre pays).

ZLE = Zone de Libre Echange. Chacun ouvre son marché et on fait des échanges libres.

De bas en haut, les éléments permettent de voir quels acteurs au sein des États interagissent avec les relations internationales et favorisent le développement de cette photo de la

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conjoncture internationale.

2) LES TROIS AXES (= TROIS DOMAINES)

Les trois axes sont hiérarchisés dans l’évolution et dans le temps. Première chose, deux pays ne vont jamais instituer et instaurer des relations culturelles ni travailler en coopération culturelle avant d’avoir établi des relations politiques et pour bien faire des relations économiques. Autrement dit, avant que l’axe politique et l’axe économique ne s’expriment, on ne peut pas tout de suite entamer un processus de coopération et d’échange culturel. Exemple de relations politiques : échange d’ambassades. Donc, sans ambassade, pas d’échanges culturels.

On pourrait parler ici d’une taxonomie des relations internationales. C’est une taxonomie, car il y a une hiérarchie entre les différents axes. Deux pays ne peuvent pas passer de l’axe économique à l’axe culturel sans avoir de relations politiques saines. S’ils le font, ils bâtissent sur du vide et le risque d’écroulement est important.

Taxonomie = science qui a pour objet la classification des divers éléments d’un domaine, d’une science.

Dans ces différents axes, nous allons chercher les facteurs qui entrent en ligne de compte, les types de rapport, les outils utilisés, et éventuellement les cadres internationaux.

Question examen : « Sur un schéma (non spécifié dans la question), expliquez ce que l’on entend par la théorie des relations internationales et illustrez votre propos par un certain nombre d’acteurs des relations internationales » — ou — « Reliez le tableau à la théorie des relations internationales. » Voir comment la théorie des relations internationales se superpose sur le schéma, comment les différents courants théoriques des relations internationales se placent dans le schéma et comment ils expriment leur sensibilité à travers le schéma. Pour réussir cette question, il faut avoir compris le schéma et le raisonnement, avoir saisi ce que l’on entend par les différentes théories des relations internationales et ses acteurs, et il faut parvenir à les replacer sur le schéma. Attention, illustrer avec des exemples concrets.

A)AXE POLITIQUE

Voir syllabus, page 12, point A, [La diplomatie – ces relations.]

TYPE DE RAPPORT

Selon le schéma, c’est le rapport des systèmes politiques internationaux, y compris l’influence du (ou des) système(s) politique(s) dominant(s). C’est un rapport d’influence dans lequel il y a des acteurs (= les puissances, les états les plus importants). Autrement dit, les rapports de l’axe politique sont les relations, les rapports entre les systèmes

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internationaux les plus dominants, puissants, influents.

Nous parlons d’influence entre systèmes (ex : le communisme, qui s’est effondré avec le Mur de Berlin, et le capitalisme, qui est libéral). Le type de relations et d’influence qui existent entre les deux, c’est la démocratie. De notre point de vue, la démocratie existe dans le système libéral capitaliste alors qu’elle n’existe pas dans le système communiste.

Sur le plan de l’influence (= le bras de fer), c’est le capitalisme qui a fait culbuter le monde communiste. C’est le capitalisme qui influence l’autre, qui domine l’autre, qui a vaincu, qui a gagné. Cela ne veut pas dire que le capitalisme est une parole divine. Personne ne peut dire que le capitalisme est absolument fiable (ex : problèmes financiers).

Après la chute du Mur de Berlin et la dislocation du bloc soviétique, les États-Unis (chefs de file du libéralisme/capitalisme) se sont sentis libres et dopés. Après Bill Clinton, les présidents ont exprimé très clairement ce sentiment de superpuissance qui leur a parfois fait tourner la tête et qui s’est transformé en mégalomanie.

Lorsque Bill Clinton est arrivé au pouvoir, le bloc de l’Est était en pleine dislocation. Il a essayé de le gérer comme il pouvait, et il s’est vite rendu compte que le capitalisme avait gagné. Mais cette victoire l’embarrassait. Il ne savait pas quoi faire. On a gagné, donc on ne fait plus rien ? Au contraire, il faut continuer à vivre, à dominer. Que faire avec le bloc occidental, vu qu’il n’est plus nécessaire de se mobiliser contre un bloc qui n’existe plus ? Doit-on prendre la décision terrible de dissoudre l’Alliance Atlantique, l’OTAN, puisqu’elle n’a plus de raison d’être et qu’il n’y a plus d’ennemi ? Bill Clinton a dit non.

APEC = Asia-Pacific Economic Cooperation = Coopération économique pour l’Asie-Pacifique

NTM = New Transatlantic Market

Pour les Américains, comment continuer à exister en Europe et à jouer le rôle de ministère de la Défense de l’Europe ? En cas de dissolution de l’OTAN, la relation avec l’Europe aurait-elle perduré ou se serait-elle arrêtée ? C’est alors qu’il y eut la proposition du NTM que les États-Unis ont proposé à l’Europe et que l’Europe a tout de suite rejeté de peur qu’il ne bousille l’expérience européenne d’union et ne la remplace. C’est alors que les États-Unis ont pris la décision de laisser tomber l’alliance transatlantique du NTM pour la remplacer par une nouvelle alliance transpacifique : l’APEC (= le forum pour la coopération économique des pays d’Amérique et du Sud-est asiatique). L’APEC a d’ailleurs donné naissance à la plus grande zone de libre-échange de la planète de plus de 2 milliards de citoyens (la Chine, le Japon, les États-Unis, etc.).

Plus tard, avec le règne de George Bush, on s’est rendu compte que ce système libéral, capitaliste n’est pas viable s’il n’a pas quelque chose qui lui fait peur. Il faut un épouvantail au milieu du jardin pour que ce système survive et tienne le coup. Cela repose sur des théories de David Ricardo et Adam Smith : le capitalisme n’est pas viable s’il n’a pas un ennemi qui le menace. Lorsque cet ennemi culbute, comme l’ancien bloc soviétique, il faut le remplacer, il faut créer un autre épouvantail. Sinon, c’est la démobilisation. Or, il faut mobiliser les gens pour qu’ils acceptent de travailler, de faire des sacrifices, de rembourser les faillites des banques, de bosser pour très peu, etc.

Pour ce faire, il a fallu créer quelque chose très rapidement, un peu rafistolé. Les ingrédients étaient : un ancien agent de la CIA (Oussama Ben Laden), quelques types à la recherche d’aventures touristico-terroristes, puis enfin, la possibilité de les financer pour les manipuler afin qu’ils puissent créer une bombe. Cette bombe, ce bruit serait tellement énorme qu’on pourra désigner un nouvel épouvantail qui fait peur, le terrorisme. Aujourd’hui, le terrorisme a remplacé l’ancien bloc de l’Est, l’ancien bloc soviétique. Cela a permis à certains de mobiliser le monde entier contre le terrorisme. Pour le reste, il y a encore une énigme : comment a-t-on convaincu Ben Laden de financer quelques types ? Certaines vérités seront peut-être révélées après le départ de G. Bush.

Ce système se trouve dans une équation d’influence et il veut la maintenir à tout prix alors qu’il montre des signes d’essoufflement (les problèmes bancaires). Au nom du terrorisme, on a fait des erreurs. Si elles s’accumulent, ces erreurs sont en train de nous mettre par terre, elles nous affaiblissent. Il faut un sursaut.

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D’ailleurs, une lutte d’influence est en cours. Par exemple, certains petits pays comme l’Iran, qui est un tout petit pays par rapport aux États-Unis, défient les États-Unis. Cela veut dire que l’Amérique n’a plus sa force d'antan ? Elle s’est affaiblie en Irak. De jeunes gens innocents ont été recrutés et se sont fait broyer. Les États-Unis ont perdu de la crédibilité en Irak, sont en train d’en perdre en Afghanistan. En tout cas, certains pays comme l’Iran se croient assez fort pour défier l’Amérique. Nous sommes en train de perdre des plumes dans notre guerre contre le terrorisme. Au final, c’est plus une catastrophe, un échec que ce qui sauvera le capitalisme. C’est devenu la langue de bois.

La crise financière n’est finalement qu’une petite culbute annonçant une plus grande culbute qui sera extrêmement grave et ravageuse. Elle pourrait par exemple déboucher sur une guerre. Cette domination est basée sur des moyens artificiels et virtuels (comme en finance). C’est sur le virtuel que tout a culbuté, c’est parce qu’on chipotait avec de l’argent virtuel que l’on ne possède pas. L’histoire des subprimes était une histoire d’amateurs, de gamins. Quand on prête de l’argent, le premier principe, c’est de garantir l’hypothèque. Toutes les règles de base n’ont pas été respectées. On a prêté à n’importe qui, puis entre-temps, on a augmenté les taux d’intérêt alors que les emprunteurs avaient fait leurs calculs pour payer autant. Vu que plus personne ne payait, le système s’est effondré. Toutes les grandes banques (Fortis, Dexia, etc.). Ces fleurons bancaires ont foncé naïvement tête baissée.

En face de ces systèmes dominants, il y a des systèmes dominés. Outre le système communiste (qui a presque disparu), il y a le système Sud-Asiatique (la Chine et les pays satellites), le système du monde arabo-musulman.

Autre bloc important : le système des pays du Tiers-Monde (le tiers-mondisme). Il existe à côté du bloc capitaliste et du bloc communiste.

C’est un système de développement que l’on pourrait qualifier de « sous-développiste ». On cultive le sous-développement, il s’agit d’une société mal développée. Ce n’est pas dit par mépris, mais par objectivité. C’est cynique de dire que ces pays sont « en voie de développement ». Bien sûr, ils vont se développer un jour, mais pour l’instant, ils ne sont pas du tout en voie de développement, bien au contraire. Ce système tente de s’ériger en système politique pour se défendre, parce qu’ils n’ont pas de présence à l’échelle planétaire. Or, la présence internationale sur le plan politique est souvent liée à une force économique. Lorsque l’économie est forte, lorsque la société produit, l’état peut se payer une armée et se doter de force pour acquérir de l’importance. En général, les pays très pauvres n’ont pas une armée solide capable d’exister sur le plan politique international et d’imposer son point de vue. L’économie est vraiment la base du politique. L’économique est une donnée importante pour que le politique puisse exister et pour qu’on puisse tenir bon. Malgré cela, sur notre axe, la hiérarchie est différente, l’économie vient après la politique.

Il y a également un système alternatif, autre que le système des nations et des pays, un système basé essentiellement sur la société civile, sur les mouvements des ONG, etc. Cela constitue plus une conscience universelle que des pouvoirs politiques.

Enfin, on peut mentionner les religions, car certaines d’entre elles servent de base à des systèmes politiques.

Chez certains musulmans par exemple, l’Islam est devenu un système politique. En 2010, l’Islam représentera un tiers de l’humanité. Il est aberrant de dire qu’un tiers de l’humanité sont des intégristes et des terroristes. Certes, une infime minorité d’individus malfaisants agissent au nom de ce tiers et croient qu’ils pourront manipuler cette masse démographique pour l’utiliser. Ils confisquent la religion pour en faire un programme politique. Entre nous, il ne faut pas être extrêmement savant pour prendre la religion comme programme politique, vu qu’on n’a pas de programme. Le programme est déjà fait. Or, en politique, la difficulté est de confectionner le programme, de le défendre.

Il faut savoir qu’en dehors du monde arabophone, les musulmans prient tous en arabe sans comprendre la langue. Il y a environ 1,5 milliard de citoyens dans le monde qui ont l’arabe comme langue liturgique. Ils prient en arabe, ils invoquent le nom de Dieu, font des psalmodies, mais ils ignorent ce que cela signifie. C’est la raison pour laquelle ils sont si faciles à manipuler. Il suffit de venir leur dire ce que ça veut dire pour les manipuler. Cette infime minorité joue ce rôle.

Bien sûr, cette même équation existe aussi dans d’autres religions. Les conflits qui ont déchiré l’Irlande par exemple se basaient sur la religion. Deux Irlandes, deux peuples se sont battus l’un contre l’autre en érigeant la religion comme programme politique. D’autre part, il y a des états basés sur la théologie.

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Pour en devenir membre, il faut avoir telle religion. Certains États (comme l’Iran par exemple) ont fait de leur religion un programme politique, un État.

Certains systèmes essayent d’exercer une domination dans le type de rapports.

OUTILS ET INSTITUTIONS

En tête de liste en politique : la diplomatie. Son arme numéro 1, sa méthode principale : la négociation. Si elle faisait la guerre, elle ne serait pas diplomatique.

CADRE

La diplomatie intervient dans le type de rapport de l’axe politique, c'est-à-dire dans les relations entre les blocs dans le monde. Par exemple, le dialogue Nord-Sud, etc.

Tout cela se fait dans un cadre bien précis : l’Ordre économique et politique international. C’est une sorte de situation dans laquelle vit le monde selon des règles assurant un ordre, une organisation. Ces règles sont essentiellement basées sur une division internationale des rôles économiques. La division internationale du travail entre producteurs et consommateurs (le monde est divisé entre ces deux blocs). Économique : les pays du Nord, les pays du Sud. Politique : de nouveau, pays occidentaux et le reste.

DIT = Division internationale du Travail.

C’est une sorte de règle non écrite, non officielle, mais qui est pratiquée et appliquée partout dans le monde. Selon cette règle, certains pays doivent essentiellement produire et exporter, et d’autres pays doivent essentiellement consommer et importer. C’est leur rôle. Un pays provenant du bloc où on consomme et importe ne peut pas produire et exporter, car il n’aura pas de place à cause des quotas qui sont déjà bouclés. Certains pays ont déjà dépensé des milliards pour effectuer la démarche. Ils se sont dotés d’une infrastructure, d’une industrie, avant de se rendre compte qu’ils n’y ont pas accès, car les quotas sont déjà partagés.

Certains Etats ont été assignés à une tâche précise (consommateur, importateur), comme l’Arabie Saoudite par exemple. L’Arabie Saoudite est donc forcée d’importer du pétrole alors qu’elle dispose d’une manne pétrolière. Elle ne peut tout simplement pas passer du côté producteur / exportateur. L’Arabie Saoudite a commis une première erreur. Elle aurait dû tenter de se doter d’une industrie alternative au pétrole qui l’aurait rendue indépendante. Au lieu de cela, elle s’est dotée d’une industrie pétrochimique qui l’a rendue encore plus dépendante au pétrole (vu que sans pétrole, l’industrie pétrochimique n’est plus alimentée). Deuxièmement, l’Arabie Saoudite a mis la charrue avant les bœufs. Elle a laissé s’exprimer le désir de l’alternative avant de trouver les débouchés et de voir s’il était possible d’exporter.

Cet exemple illustre l’absurdité du système de la division internationale du travail. Certains seigneurs de l’économie internationale prétendent avoir résolu le problème grâce à l’OMC. Or, l’OMC ne fait que maintenir un ordre économique international déjà existant, elle maintient simplement la division internationale

du travail.

Le cadre politique est très important, car il conditionne l’ensemble des relations de la planète.

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Quelle est la différence entre les relations bilatérales et multilatérales ? Selon l’un ou l’autre, la conception des relations est très différente. La différence n’est pas terminologique, elle est idéologique.

Bilatérale : réunit deux États. C’est une relation internationale qui se situe de pays à pays.

Multilatérale : réunit plus de deux États. Il se situe au niveau de groupes de pays par rapport à des groupes de pays.

En l’occurrence, l’Europe conjugue les deux types de relations avec le monde. L’Europe traite parfois avec certains groupes d’états (comme les pays ACP, Afrique Caraïbe Pacifique, un groupe de plus de 70 pays) dans un cadre multilatéral, comme si l’Europe était un ensemble de pays devant un ensemble de pays. En revanche, l’Union européenne a des ambassades indépendantes des ambassades allemandes, anglaises, belges, etc. Ces ambassades sont l’expression même des relations bilatérales. Dans ce cas, l’Europe, lorsqu’elle envoie une ambassade, place ses relations avec son partenaire sur un plan strictement bilatéral. Cela signifie que sur la base de ce type de choix (multi ou bilatéral), il y a des considérations budgétaires, de puissance (quand l’Europe joue le rôle du bilatéral, elle tente d’augmenter son poids et de se faire passer pour un seul pays.) La différence n’est pas purement terminologique.

La différence entre l’un et l’autre est très importante. L’argent du bilatéral est réservé aux projets du bilatéral. Il y a une frontière budgétaire entre les deux.

Plus de 700.000 immigrés viennent comme des moustiques à nos fenêtres. La plupart meurent lors de la traversée de la Méditerranée. Seuls 87.000 parviennent à traverser et à venir toucher terre en Europe.

Ces relations bi- ou multilatérales se situent dans des institutions telles que l’ONU, dans des axes tels que l’axe Nord/Sud (par exemple l’Union Européenne avec les pays ACP), etc. (voir feuille).

OUA (fr) / OUA (en)= Organisation de l’Unité Africaine / Organization of African Unity

Dissoute et remplacée par

UA (fr) / AU (en) = Union Africaine / African Union

Il existe un projet d’unification future des États africains pour former les États-Unis d’Afrique (United States of Africa).

Ensuite, il y a les rapports militaires entre les partenaires. Malgré sa puissance économique et démographique, malgré sa richesse, le fait que l’Europe n’ait pas de puissance militaire réduit son poids par rapport à des pays plus petits que l’Europe, moins puissants économiquement, mais qui ont une force militaire extraordinaire. Parfois, la puissance militaire joue un rôle important.

B)AXE ÉCONOMIQUE

voir syllabus, page 14, point B, [Le monde – degrés différents].

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TYPES DE RAPPORTS

Ce sont des rapports de mode de production existants y compris les modes de production dominants.

Mode de production = un mode de vie économique, social, familial, commercial, dans une société. C’est un mode de vie exhaustif, complet.

Le mode de vie est différent d’un système politique et économique à un autre. Le mode de vie dans les sociétés libérales est complètement différent de celui des sociétés du Tiers-Monde, dans les pays de l’ancien bloc communiste, etc. Exemples de différences, la consommation. Nous gaspillons et nous consommons beaucoup trop. Nous voyons les choses tout à fait autrement. La gestion de l’économie dans les pays du Tiers-Monde est très différente.

Autre domaine, le travail. En termes de volume de travail par individu, nous travaillons plus que dans les pays du Tiers-Monde. C’est d’ailleurs l’une des raisons de notre avance économique et sociale. Certes, nous avons des droits qui nous protègent, mais ces droits ont été acquis à la sueur du front. Toutefois, notre façon de travailler est différente.

Chez nous, outre l’indépendance des femmes, notre mode de travail a conditionné la structure de la famille. Les femmes qui travaillent et qui bougent beaucoup n’ont plus le temps d’avoir des enfants. Dans notre société, le solde démographique entre les naissances et les décès est négatif. Dans les sociétés normales, il y a encore une pyramide des âges, alors que chez nous, elle ressemble à une patate. Au lieu d’avoir un sommet pointu, le sommet est très large, car nous aidons les personnes âgées avec les pensions, la protection sociale. On peut donc vivre plus longtemps dans notre société. Cela pose le problème de la charge sociale et économique de cette génération qu’il faudra assumer. La forme de patate provient du fait que notre mode de vie et de production nous pousse à travailler et à courir tout en nous détournant des enfants. C’est un mode de production qui ne nous encourage pas à faire des enfants. Dans le Tiers-Monde, la moyenne est de 7 à 8 enfants.

Notre mode de vie conditionne un certain nombre de paramètres de vie, parmi lesquels la consommation, le travail, la structure de la famille, l’environnement et la politique environnementale. En matière d’environnement, nous sommes probablement la société qui consomme et donc pollue le plus. La consommation engendre la pollution.

Exemple d’un mode de production dominant : le nôtre. Malgré toutes ces faiblesses (consommation, démographie, pollution), il domine.

Les rapports de l’ONU affirment que l’Union européenne a besoin de plus de 70 millions de citoyens pour combler le trou qui se creuse en matière de main-d’œuvre. C’est l’un des phénomènes les plus préoccupants pour notre société.

Exemple d’un mode de production dominé : le mode de vie du Tiers-Monde.

C’est un mode de vie peu organisé, peu rigoureux, l’espérance de vie est plus courte. Il y a moins de moyens, de protection sociale. Dans la plupart des pays du Tiers-Monde, les allocations de chômage n’existent pas. Si un individu n’a pas de travail, il ne reçoit rien. C’est la raison pour laquelle les liens familiaux sont différents d’ici. Encore une preuve que le mode de production influence la structure familiale. Dans le Tiers-Monde, la famille est donc une sorte de recours. La plupart du temps, le droit à la pension n’existe pas non plus.

Autre mode de production : les (anciens) pays communistes.

Dans ces pays, le mode de production a renversé la hiérarchie sociale. C’est la classe ouvrière qui devait gouverner dans le monde communiste ; les intellectuels et les riches doivent se taire. C’est un système de prolétariat, la classe du prolétariat est hissée en haut de la scène. C’est encore un mode de production complètement différent du nôtre.

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OUTILS

L’échange commercial. Les échanges commerciaux doivent être structurés dans le cadre de zones de libre-échange (ZLE), de l’OMC, et dans le cadre d’accords comme l’AMI ou le NTM.

AMI = Accord multilatéral sur les InvestissementsNTM = New Transatlantic Market

L’AMI est l’une des définitions de la troisième question de définition à l’examen.

CADRE

La mondialisation (ou globalisation). Elle influence la diplomatie à travers la négociation, elle influence l’axe politique à travers le cadre de l’Ordre économique et politique international. La mondialisation est une pratique récente qui vise apparemment à créer une complémentarité entre les pays pour que chacun puisse trouver un rôle dans la pratique commerciale planétaire.

Cette complémentarité devrait se faire grâce au rôle de l’OMC par l’ouverture des marchés. Un pays capitaliste, riche, veut ouvrir son marché à un pays du Tiers-Monde dans le cadre de la mondialisation. En ouvrant son marché, il permet les échanges avec un minimum de barrières douanières (de taxes) et il facilite l’entrée des marchandises. Du coup, certaines marchandises deviennent compétitives sur le marché où elles sont entrées. Si le pays ouvrant son marché a une industrie solide, une économie puissante et de gros moyens, le pays plus pauvre y perdra. Le pays fort parviendra à noyer l’économie locale. Les économies les plus fragiles sont menacées. Cela concerne surtout les secteurs économiques les plus fragiles, comme l’artisanat ou les secteurs non polluants.

Dans la mondialisation, on veut globaliser, c’est la globalisation. On nous promet de belles choses. Par exemple, on nous promet d’appliquer l’AMI dans le cadre de la globalisation. Cela implique que n’importe quelle multinationale peut acheter n’importe quelle entreprise dans n’importe quel pays. Au bout de quelques semaines ou quelques mois, elle peut fermer l’entreprise, licencier tous les travailleurs et disloquer l’outil de travail et repartir (parce que cette entreprise lui fait de l’ombre ou de la concurrence).

Les éléments utilisés ici sont les aides et les prêts, qui impliquent de parler de la dette internationale ou dette extérieure.

De nombreux pays sont extrêmement endettés et ne parviennent même pas à payer les intérêts sur leur dette (= le « service » de la dette). C’est une nouvelle forme d’esclavage international. Ces pays seront asservis tant qu’ils n’obtiendront pas l’annulation de leur dette. Dans les investissements, l’idée de réciprocité signifie que les deux pays investissent l’un chez l’autre.

C)AXE CULTUREL

Voir syllabus, page 14, point C, [Chaque culture – la coopération.]

L’axe culturel est le résultat le plus recherché dans les relations entre deux nations. En effet, les relations culturelles touchent l’individu, le citoyen alors que les relations politiques restent au niveau des institutions et que les relations économiques restent également essentiellement au niveau des institutions commerciales. Le culturel est le seul

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élément qui permet aux citoyens en masse d’accéder à des relations entre leurs deux pays.

TYPE DE RAPPORTS

Des pays s’entendent entre eux, deux pays ou plus discutent des rapports des civilisations et des cultures en question. Tout ceci se déroule dans le cadre des civilisations ou cultures les plus dominantes.

Accords et conventions culturels. Les relations culturelles sont sanctionnées par des accords culturels signés entre les pays. Les accords sont des textes officiels, signés solennellement par les représentants de deux pays. Ces accords touchent à toute la problématique culturelle : aussi bien aux échanges (ou coopérations) intellectuels, universitaires, étudiants qu’aux échanges artistiques, scientifiques, technologiques ou techniques, et sur le transfert de savoir-faire et de technologie d’un pays à l’autre.

On commence déjà à toucher au commercial. C’est à ce niveau-là que se situe le vecteur de pénétration économique, commercial et culturel du marché du partenaire. Le marché du partenaire est un marché à conquérir. Au départ, on essaie par la coopération scientifique d’intéresser des citoyens sur le marché en question pour promouvoir notre image chez eux, notre produit, notre mode de vie, notre manière de produire. Cette promotion crée un groupe de personnes favorables dans le pays. Cela prépare le terrain à un début d’exportation vu qu’on a des produits à échanger.

La frontière entre le culturel et l’économique est franchie lorsqu’il y a un échange de produits (des technologies, des biens, de l’équipement) ou lorsqu’il y a une commercialisation du savoir. Un pays peut vendre un savoir ou un savoir-faire à son partenaire.

Ce phénomène est extrêmement cultivé par les puissances du moment, ici les Américains. Les États-Unis créent des universités sur le territoire du partenaire (les universités américaines). Les Anglais créent des « British Schools » ou « British Institutes » sur le territoire. Il y a des centaines de lycées français dans le monde. N’ayant pas la politique de rayonnement culturel de certaines puissances, d’autres utilisent leur centre culturel pour faire cela. Ils opèrent de manière bien plus timide bien entendu, vu que les centres culturels sont libres, les citoyens viennent quand ils ont le temps. À l’opposé, un lycée apprend tous les jours la langue et la culture à ceux qui le fréquentent. Le jour où il y a un contrat, celui qui sort du lycée français encouragera le candidat français plutôt qu’américain. En revanche, un citoyen qui sort d’une université américaine soutiendra l’Américain. L’axe culturel est donc un axe très important : c’est dans la tête des gens qu’on plante les valeurs qui seront essentielles aux échanges et aux relations.

Extrait du syllabus (page 14 et 15):

Selon Raymon Aron, chaque culture a sa propre civilisation. La civilisation constitue l'aboutissement normal de la culture. En 1936, Aron définit la civilisation par la somme des faits matériels, techniques et culturels produits par les phénomènes de l'âme (il s’agit du rapport de l'esprit et de ses réalisations). Il ajoute : la véritable culture, c'est la culture de tous les jours, la culture à la base, ce qui fait que telle ou telle action, telle ou telle tradition ou particularité d'un groupe peut être considérée comme contribuant au progrès et à l'enrichissement de l'être humain. Ainsi, on s'est mis d'accord sur le CONCEPT culturel par la reconnaissance d'un certain nombre de valeurs quantitativement limitées. Un

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système qui permet à une société de s’exporter, de présenter sa culture comme le résultat d’une évolution, comme une carte de visite, comme une promotion de son image.

En constatant la diffusion dans le monde de ces institutions, nous sommes convaincus que cela contribue à l’enrichissement et que notre culture peut apporter quelque chose à l’autre. Les universités, collèges et lycées étrangers apportent le même message.

Si on parle de culture européenne, il faut savoir que l'on s'achemine petit à petit vers la création d'un nouveau concept, qui est celui de la culture régionale.

Tâche : rechercher ce qu’est la culture régionale et la politique régionale au niveau des institutions européennes. (Luc Van Den Brande)

L'exemple belge est tout à fait important à ce point de vue. Ainsi, on ne peut plus parler de culture belge, car il y a des cultures belges (flamande, francophone, germanophone...).

À l’étranger, nous avons du mal à présenter la culture belge. Nous n’arrivons pas à utiliser l’outil de l’axe culturel pour promouvoir l’image de la Belgique. Lorsque le ministre belge de la culture était invité à une conférence internationale, ils devaient venir à trois. Cela n’aidait pas beaucoup à la promotion de l’image du pays. Il serait bon que les Belges s’entendent entre eux pour ne désigner qu’un seul ministre (du moins pour aller nous représenter à l’étranger et promouvoir notre image).

Imaginons une telle situation dans un pays du Tiers-Monde. Il y aurait une guerre civile. Nous sommes pratiquement dans les conditions d’une guerre civile. S’il n’y avait pas la sagesse du peuple belge dans son ensemble, la population se serait tapée dessus depuis longtemps. Nous vivons dans un pays qui a toujours été un laboratoire pour l’Europe. Le Benelux était une sorte d’Union européenne avant la lettre. La CECA, la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier, s’est appuyée sur le Benelux. On retrouve ces trois pays dans presque tous les projets européens. Ce petit laboratoire dont le centre était Bruxelles, est aussi l’endroit où la culture régionale est en train de naître. Il n’y a pas de culture européenne. Au sein de l’Europe, il y a même une promotion de la culture régionale.

Dans cette perspective, on ne peut pas limiter l'utilisation du « Label Culture » à quelqu'un ou à une classe parce que ce ou cette dernière véhiculait des valeurs traditionnelles dont elle peut parler au nom de tous. Certains films, certaines bandes dessinées...

On ne peut pas imaginer que quelqu’un dise que ses valeurs, ses comportements sont les meilleurs. On ne peut pas imposer ses valeurs (traditionnelles) en cherchant à dominer l’autre. Est-ce que nous faisons tous les jours mérite le Label Culturel et véhicule des valeurs traditionnelles auxquelles nous croyons tous ?

Exemple : les films érotiques et de pornographie. Méritent-ils le Label Culturel parce qu’ils sont la production d’êtres humains ? Ces films coutent des millions et sont parfois produits par des réalisateurs reconnus. Ils essayent de mettre en avant le caractère érotique de l’être humain. L’érotisme doit-il être apprécié comme un art ?

Autre exemple, après les années 40 et 50, la bande dessinée a été décriée et considérée comme un produit qui ne méritait pas le Label Culturel et ne méritait pas d’être cité et utilisé comme un outil pédagogique.

Une large partie de la société n’accepte pas que les films érotiques entrent dans le patrimoine. Ils sont gênés que l’être humain puisse produire quelque chose comme ça. D’autres disent que cela fait partie de la vie de tous les jours (panneaux publicitaires, publicités à la télé, etc.), qu’il faut arrêter de fermer les yeux.

C’est important, car si les films érotiques méritent le Label Culture, ils feront partie des accords culturels signés entre deux pays et ils seront éventuellement exportés à l’étranger.

Pour que deux Etats s’unissent, il faut que leurs peuples se comprennent, qu’ils soient quasiment sur la même longueur d’onde. Il faut qu’il y ait un terrain d’entente sur

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le plan culturel.

La Suède par exemple, est un pays où la liberté d’expression est poussée à l’extrême. Dans le domaine cinématographique, tous les types de films sont admis comme des produits culturels. Ce pays est en train de s’harmoniser avec l’Arabie Saoudite pour créer un jour une ZLE. Comment ces deux pays peuvent-ils s’ouvrir l’un à l’autre alors que le concept culturel n’est pas clair dans leur esprit  ? Pour l’un, ce qui constitue un produit méritant le Label Culturel constitue pour l’autre un produit décrié et marginalisé (car la chair doit être couverte).

L’idée du concept culturel, de la culture dans son ensemble est un élément important. En Europe, on ne peut plus parler d’une culture nationale précise, mais de cultures dans un ensemble. C’est un concept nouveau : la culture régionale (voir plus haut).

A ce propos, M. Van Den Brande est un peu le porte-parole européen en matière de politique régionale. Il est le président du Comité des Régions, « un organe consultatif de l’Union européenne qui fait entendre la voix des collectivités territoriales ». L’idée est de permettre à tous les peuples à travers l’Europe de pratiquer librement sa langue, sa culture et ses valeurs dans sa région sans que personne ne vienne interférer dans ses choix culturels.

C’est à partir de là qu’on ne peut plus parler de culture belge. Elle n’existe plus, elle est multiple : flamande, wallonne, germanophone. Aucune des trois cultures ne doit être supérieure. Cette idée de supériorité pourrait conduire au racisme, aux oppositions. Il serait donc intelligent de laisser la liberté de la pratique culturelle au sein de chacune des régions sans mélanger le niveau culturel avec le niveau politique en débordant sur le niveau économique. La culture n’est pas le niveau par lequel on gouverne. On ne peut pas confisquer la culture à des fins erronées, utiliser la culture comme prétexte pour une certaine politique.

En Belgique ou ailleurs en Europe, nous nous acheminons vers des cultures régionales, vers la reconnaissance du Label Culturel à chacune de ces régions et de ces cultures.

Pratiquer sa culture et sa langue, ce sont les tout premiers principes des Droits de l’homme. L’Europe est là pour apporter davantage de démocratie, plus de valeurs et pour renforcer le respect des Droits de l’homme. Ex : l’Euro est une protection financière. Cela implique donc qu’au sein de l’Europe, chaque culture doit avoir la liberté de s’épanouir. Ex : les Basques, les Corses, les Bretons, etc. On pourrait parler d’une Union dans les régions. Dans un futur proche, les régions seront peut-être aussi importantes que les États. Ces régions pourraient être gérées comme les communes en Belgique. Chaque commune a son conseil communal, un bourgmestre, des institutions, etc. Il pourrait y avoir une décentralisation européenne en matière d’éducation, de culture, etc.

D) LES ZONES DE LIBRE ÉCHANGE

Au-delà du troisième axe, on ne dort pas sur ces lauriers. On ne contemple pas simplement les prouesses accomplies au sein des autres axes. On continue à progresser !

Lorsque deux pays ont déjà arrangé leur axe politique ainsi que leurs échanges commerciaux et économiques (accords douaniers par exemple), et qu’ils s’épanouissent au

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sein de l’axe culturel, ils sont pratiquement prêts, matures et disposés à rentrer dans une formule de ZLE (Zone de Libre échange). Ce sont des zones géoéconomiques au sein desquelles les partenaires échangent librement. Le libre-échange implique l’abaissement des barrières douanières devant les produits repris dans l’accord de libre-échange. Au lieu d’imposer des taxes qui viendraient freiner l’importation.

Cette zone peut regrouper totalement ou partiellement les deux États partenaires. On ne parlera de ZLE que lorsque le regroupement est total. Pour un regroupement partiel, on parle de zone franche.

Quand on entre dans une Zone de Libre Échange, il y a une mise à niveau. C’est une condition sine qua non sans laquelle on ne peut pas entrer dans une ZLE, car on courrait alors le risque que le marché d’un pays soit submergé par l’autre pays. La mise à niveau est une façon d’aider un pays du Tiers-Monde par exemple à se mettre à un certain niveau pour mieux tenir le coup. Cette mise à niveau est généralement assortie d’un certain nombre de critères, surtout économiques. Le taux de chômage par exemple, le taux d’inflation ou la balance des paiements, etc. D’une situation à l’autre, on fixe les critères de la mise à niveau.

Mise à niveau : à l’examen, pouvoir situer la définition sur le schéma. Pouvoir dire qu’elle intervient à la veille du ZLE sur le plan économique et qu’elle aide à protéger le marché d’un pays. Dire qu’elle donne un certain nombre de critères pour qu’il puisse entrer dans la ZLE.

Par exemple, les pommes de terre importées d’un pays sont exceptionnellement bon marché et menacent la production de pomme de terre locale. Grâce à une taxe sur l’importation, on peut augmenter artificiellement le prix des pommes de terre qui seront alors tellement chères que le consommateur achètera les pommes de terre locales. Au sein d’une ZLE, de telles barrières sont abolies.

Bien sûr, si la puissance et la force des deux pays sont déséquilibrées, le petit pays risque de se faire envahir. Dans ce cas, l’accord de libre-échange est une opération dangereuse. Il faut bien sûr s’assurer que le travail a bien été réalisé sur le plan politique, économique et culturel (pour éviter l’effondrement), mais aussi, et surtout, il faut que les critères de convergence aient été atteints sur le plan économique. Le processus de mise à niveau (ou critères de convergence) du pays fragile le protègera du pays fort. Il faut faire converger les situations économiques pour protéger les marchés du pays faible. Dans certains cas rares, l’état fort a l’intention d’aider le pays faible pour le relever vers un niveau de développement proche du sien. Peu de pays le font, mais ça existe. Autre cas, la ZLE vise le passage à une union.

E)(CON)FÉDÉRALISME ET UNION

Après la ZLE, les deux pays peuvent avancer encore plus loin : un stade de fédéralisme/confédéralisme, ou plus encore, une union. Exemple : l’Union européenne.

Au niveau de l’Europe, il y a d’abord eu une phase politique où l’on a tourné la page de la guerre. Puis, on a fondé des bases économiques extrêmement solides avec le Marché commun (qui était la zone de libre-échange de l’Europe) et avec la Communauté économique européenne et l’Acte unique. Ensuite, l’Europe a développé son axe culturel, grâce par exemple aux programmes Erasmus qui permettent de brasser les peuples et les cultures.

Puis, nous sommes passés à la phase de l’union. Malgré cela, nous n’avons pas encore fusionné, nous sommes plutôt dans une phase de fédéralisme. Il existe d’ailleurs l’Union des fédéralistes européens sur la région de Mons qui est convaincue qu’à l’heure actuelle, nous sommes plus dans une (con)fédération européenne. Selon

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eux, l’union est un objectif que nous recherchons encore. L’union signifie que l’Europe serait complètement unie, qu’elle ait le même système, un président, un drapeau, une monnaie, une armée, plus de frontières, etc. Sur certains plans, c’est le cas : la monnaie par exemple. Le drapeau européen n’est toujours pas officiel (à vérifier). L’Union européenne n’a pas encore de président, d’armée unie, de ministre de la Défense qui représente ses habitants dans le monde, ni d’ailleurs de vrai ministre des Affaires étrangères. M. Solana est chargé des affaires étrangères, mais il ne fait pas partie d’un gouvernement fédéral. L’UE, qui est un géant économique est un nain militaire. Nous avons besoin d’une politique étrangère commune (en dehors de la PESC). Bref, nous ne sommes pas encore dans une union, mais plutôt une forme de préfédération dans laquelle chaque État garde ses institutions, son président, etc. Par-dessus tout cela, on construit au niveau supranational.

F)LA POLITIQUE CULTURELLE DANS UN ÉTAT, ET SES OPTIONS

Voir syllabus, page 15 – 18, point D ??à étudier??

LA DYNAMIQUE CULTURELLE

Voir syllabus, page 16, point 2 [L’orientation – générations.]

Le pays fort et le pays faible sont en train de construire leur avenir. Le premier tend la main à son partenaire pour l’aider à avancer et à progresser. Le pays faible demande au pays fort s’il peut l’aider à s’orienter, à trouver des stratégies.

Quelles orientations peut suivre la dynamique culturelle d’un pays ? (au nombre de trois)

Sur l’un des axes qui définissent une politique culturelle, celui de la dynamique culturelle, quels choix ont été faits ?

Est-ce que la culture dans le pays partenaire faible est orientée vers le passé, vers le présent ou vers l’avenir ? Cette décision d’orientation de la dynamique culturelle dans une société suffit-elle pour dire quel modèle de société est en construction ?

Si l’État faible a orienté sa dynamique culturelle vers le passé, cela signifie qu’il prend le modèle de société du passé de cet État pour en faire un projet de demain.

En revanche, s’il oriente sa dynamique culturelle vers le présent, il reproduit le modèle présent comme projet pour l’avenir.

Enfin, si sa dynamique culturelle est orientée vers l’avenir, il est en train de créer un nouveau projet de société pour l’avenir, il est en train d’innover.

Suivant ces trois options, d’un cas à l’autre, toute la société sera profondément différente.

Imaginons un pays qui prend son passé comme modèle de demain. L’Arabie Saoudite par exemple, qui prend le passé du Moyen-âge comme modèle pour en faire un projet de demain. On voit les aberrations : c’est un pays qui gagne beaucoup d’argent. Il construit des immeubles, il a de belles routes, de beaux bâtiments, c’est très beau. Mais en même temps, il oblige officiellement la femme à se voiler dans la rue, il l’empêche d’avoir un permis de conduire ou de s’épanouir dans la société. Il détourne le message musulman en prétendant que ces décisions viennent de la religion, ce qui est totalement faux. C’est le régime politique qui a opté pour une mainmise sur sa population et pour une approche passéiste.

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Si un jour, les 8000 princes que la colonisation britannique a placés à la tête de ce pays culbutent, ce sera un véritable massacre. On pourrait voir 8000 potences tellement le peuple en a assez. La population en veut aux Européens d’avoir soutenu ces collaborateurs qui gouvernent leur pays. Comment les Européens peuvent-ils être démocrates, respecter les Droits de l’homme dans leur pays tout en acceptant de maintenir des despotes et une monarchie de rois fainéants qui massacre le pays dont ils sont à la tête ?

Un autre exemple de société orientée vers le futur : le Japon. Contrairement à l’Europe, le Japon a réussi une prouesse dans le Sud-Est asiatique. L’Europe par exemple n’a pas réussi à élever les pays voisins à son niveau. De l’autre côté de la Méditerranée, le niveau de vie est 7 fois inférieur au nôtre, alors que le niveau de croissance démographique est 7 fois supérieur. Les Japonais ont occupé la Chine, il y a un contentieux. Le Japon a fait des bébés : la Corée du Sud, la Thaïlande, Taïwan, Singapour, etc. Ce sont des dragons émergents. Ils ont suivi l’exemple japonais et le Japon est en train de recueillir le fruit précieux de cet effort.

En développant l’autre, on gagne plus qu’en le maintenant dans le sous-développement. Un jour, le sous-développement risque de créer l’opposition, le clash et la jalousie. L’exemple de l’innovation est un exemple intéressant, car non seulement c’est une société qui est en mutation, en innovation, mais c’est aussi une mentalité qui se diffuse dans la région alentour et qui répand le bien. La décision d’orienter la dynamique culturelle vers l’avenir plutôt que vers le passé est une décision magique. C’est aussi un aspect qui pourrait intéresser l’État partenaire, car il serait alors possible de le conscientiser et de le pousser à aller dans un certain sens.

3) LES ACTEURS

En relations internationales, il y a des acteurs qui interagissent entre eux, des partenaires qui travaillent ensemble, des entités, etc. On peut se demander qui ils sont.

A)LES ÉTATS

Syllabus voir page 20.

Attention à l’amalgame entre État et nation, voir plus loin.

Sans État, il n’y aurait pas de relations internationales.

Parmi les 5000 peuples existant sur terre, tous n’ont pas un État. Dans le monde, on dénombre actuellement environ 200 États. Les listes des États ne sont pas unanimes (selon les références) car certains pays n’ont pas reconnu certains États.

Par exemple, le Kosovo ou les deux enclaves géorgiennes indépendantes. Si on demande à la Russie le nombre d’États qui existent dans le monde, le Kosovo n’y sera pas. Lorsqu’on demande à l’ONU,  les États sont les États membres. Or, il y a des États qui ne sont pas membres ou qui observent. Même les chiffres de l’UNESCO sont différents de ceux de l’ONU, alors que ce sont deux institutions internationales reconnues qui font partie pratiquement du même esprit.

L’idée d’un État est donc une idée toute relative et qui dépend de la source que l’on consulte.

Il est hors de question de penser qu’un jour, les 5000 peuples sur terre disposent d’un État. Un monde de 5000 États équivaudrait à une bombe nucléaire qui ravagerait le monde qui entraînerait un émiettement. Or, plus on est divisés, plus les problèmes sont nombreux, plus les difficultés sont grandes. La prolifération des États risquerait de créer beaucoup plus de problèmes, d’oppositions, d’incohérences, et de guerres.

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Un peuple finalement, c’est un ensemble d’individus qui sont réunis par des valeurs (linguistiques, ethniques ou religieuses, etc.). Il faut un critère d’identité pour se différencier de l’autre. En creusant, 5000 communautés répondent à cette définition. Bien sûr, en creusant un peu plus, il y aurait moyen d’en avoir plus.

En quelque sorte, tous ces peuples ont leur culture, leur identité, leur définition et leur espace géographique. Ils sont donc candidats à devenir des États. Certains trouvent tellement injuste d’être privé d’un État qu’ils luttent au prix de leur sang et de leur chair pour en avoir un. C’est le cas par exemple des Kurdes, des Palestiniens, des Timorais (partiellement résolu). Depuis l’invasion de l’Iraq, les Kurdes ont dérapé : ils pratiquent l’épuration ethnique dans le nord de l’Irak. Des milliers de familles sont expulsées de leur maison simplement parce qu’elles sont chrétiennes. Les Kurdes veulent une population homogène. Ils pratiquent finalement l’oppression et l’injustice qu’ils ont subies. Il s’agit de crimes humanitaires, de crimes de guerre. Évidemment, cela donne de solides arguments à la Turquie pour éviter de devoir céder le tiers de l’est de son territoire aux Kurdes.

LE TERRITOIRE

Les frontières d’un État sont intangibles, immuables grâce à la reconnaissance internationale. Les frontières reconnues par la communauté internationale ne peuvent plus être remises en cause, même si elles sont injustes, même si elles émanent d’un découpage colonial, même si elles ont été imposées de l’extérieur et même si elles séparent des communautés.

Il y a eu des expériences malheureuses. Au cours de la première guerre d’Irak, Saddam Hussein, qui avait été un serviteur fidèle pour Donald Rumsfeld et Bush père lorsqu’il faisait la guerre à l’Iran de Khomeiny, s’est essoufflé et a perdu près d’un million de citoyens. Une fois la guerre terminée, personne n’a gagné la moindre parcelle de terre. Saddam Hussein affirme que les États-Unis les ont armés pour stopper la menace iranienne. Il s’est agenouillé devant les États-Unis alors qu’il avait un million de soldats à démobiliser, que son pays n’avait plus d’emplois, ni aucune perspective.

L’ambassadrice des États unis (April Glaspie*) a dit à Saddam Hussein que l’Irak devait s’arranger avec le Koweït et que l’affaire ne concernait pas les États-Unis, laissant sous-entendre que les États-Unis autoriseraient une invasion irakienne au Koweït. D’une certaine manière, les États-Unis ont poussé Hussein à réoccuper la province du sud de l’Irak, que les Anglais avaient découpé lors de la période coloniale pour en faire l’État du Koweït. En quelque sorte, Saddam Hussein est tombé dans un piège, car tout comme l’Irak, le Koweït avait gagné son indépendance dans le passé (des Britanniques). Les frontières du Koweït étaient donc figées lorsque l’Irak l’a envahi.

*April Glaspie est cette ambassadrice des USA à Bagdad qui, à la fin juillet 1990 (le 25), rencontre Saddam Hussein sur instruction expresse du département d’État et lui fait savoir à mots à peine couverts que les USA ne se considéreraient comme nullement impliqués si l’Irak lançait une opération contre le Koweït. C’est ce qu’on appelle un “feu vert”. Une petite semaine après l’entretien, le 1er août 1990, Saddam attaque. Quasi instantanément, le président des États-Unis, le père de l’actuel, en suffoque d’indignation, se trouve presque mal devant l’infamie, la monstruosité absolument impardonnable que vient de commettre Saddam. Aussitôt, l’Irakien est mis au ban du monde civilisé, assimilé à Hitler pour sa stature morale et pour la menace qu’il fait peser sur notre belle civilisation, et avec la promesse immédiate qu’il va être traité à mesure. Cela est fait, promesse tenue, le 17 janvier 1991, avec la première guerre du Golfe. Un esprit plutôt malveillant sortirait alors son double décimètre et tracerait une ligne droite, impeccable, sans un pli et baptisée “de cause à effet” entre cet épisode et l’attaque de l’Irak du 19 mars 2003. http://www.dedefensa.org/article-quand_april_rencontrait_saddam.html

Dans certains cas, le territoire détermine l’importance, la grandeur d’un pays.

Si le Koweït se trouvait en plein désert d’Arabie, il n’aurait pas la même importance. En l’occurrence, ce petit pays est assis sur un immense baril de pétrole. Malgré sa petitesse, cela lui donne un rôle très important.

Naturellement, la grandeur d’un pays jouera également une influence. La Libye par exemple,

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compte 5,9 millions d’habitants, mais sur un territoire immense, près de 3 fois plus grand que la France. L’importance du pays et de son chef (Kadhafi) provient de la superficie immense du pays. Encore une fois, la Libye s’étend sur des espaces très riches en pétrole. La Libye est un autre pays qui a décroché le gros lot.

Le territoire a une importance géostratégique.

L’État de Panama par exemple, n’a aucune importance économique, mais il a une importance géostratégique vu qu’il contrôle le canal de Panama (qui a été restitué récemment par les États-Unis).

LA POPULATION

Voir syllabus page 21

LE GOUVERNEMENT

Voir syllabus page 21

Le gouvernement est un acteur important. Lorsque le gouvernement est un vrai exécutif, c’est la tendance de ce gouvernement qui déterminera les affinités internationales du pays. Le gouvernement influence les relations d’un pays avec l’extérieur.

Le cas du Liban. C’est un tout petit pays qui compte environ 5 millions de citoyens, mais qui a une importance colossale sur l’échiquier du Proche-Orient. Tout d’abord, il incarne la pratique de la démocratie, de la liberté d’expression et du respect (relatif) des droits de l’homme parmi les pays arabes. On pourrait dire que le Liban est le pays le plus ouvert et le plus libre dans cette région du monde. C’est une preuve qu’un pays peut changer radicalement ses relations avec les autres pays de la région ou à l’extérieur, grâce à ses choix gouvernementaux. Avant la mort du premier ministre Hariri, le gouvernement libanais avait des relations suivies et très proches avec un certain nombre d’acteurs régionaux et internationaux. Après sa mort, le nouveau gouvernement de Fouad Siniora a profondément chamboulé les alliances et les relations du Liban avec les autres pays.

LA SOUVERAINETÉ

Voir syllabus page 21

Ce concept est très obscur, mais il a autant d’importance que les autres acteurs des relations internationales. C’est aussi l’un des acteurs les plus difficiles à cerner.

La souveraineté est une sorte de droit interne national qui permet à l’État de se protéger de toute interférence et de toute intervention extérieure dans ses affaires, qu’elles soient politiques, économiques, militaires ou autres. Dès qu’un État pense que sa souveraineté a été atteinte, il peut réagir (éventuellement par la force) en invoquant le principe de souveraineté. Cela peut parfois conduire jusqu’à la guerre. Cette notion de souveraineté est garantie par les lois internationales, par le droit international, c'est-à-dire par la Charte des Nations Unies (une sorte de constitution des Nations Unies qui définit les buts, les principes, la composition, les buts et les pouvoirs des organes exécutif, délibératif et judiciaire de l’ONU). « Chaque État reconnu est un État souverain ».

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Parfois, la souveraineté crée une attitude négative. En effet, certains érigent cette souveraineté comme un dogme, comme s’il s’agissait d’une religion. Au nom de cette souveraineté, ces pays commettent parfois des actes négatifs, par exemple l’oppression d’une minorité.

La souveraineté peut être territoriale ou politique.

Dans un pays A, on a attaqué l’ambassade d’un pays B. Le pays B peut accuser le pays A d’avoir permis une atteinte à sa souveraineté politique. Un tel incident peut mener à la guerre, ou a un gel des relations diplomatiques (comme sanction).

La souveraineté ne peut pas être absolue. En effet, le droit international est un droit supranational qui chapeaute le droit national. Il a la priorité sur ce dernier, il prime (sur) le droit national. Finalement, la souveraineté est théoriquement limitée. Malgré cela, certains États parviennent à l’utiliser pour prendre des sanctions ou pour agir négativement.

B)LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

LES ONG

Voir syllabus, page 22-23

Il s’agit d’un phénomène nouveau. Les ONG sont très diversifiées. Ce sont un peu les chevaliers des temps modernes, elles ont la cote parmi les jeunes. Sur le plan des statistiques, entre 1990 et 2000, l’augmentation du nombre d’ONG dans le monde atteint 20%. Cela démontre qu’il s’agit d’un phénomène en développement.

La société civile a enfin l’impression de participer aux relations internationales, elle n’est plus exclue. Elle a l’impression d’avoir son mot à dire. La société civile s’est rendu compte que les relations entre États sont parfois mal gérées. Il y a beaucoup d’injustices, de problèmes. Ils pratiquent la compétitivité, la course ; ce qui n’est pas très bon pour les relations entre nations. Le seul moyen d’expression à part les syndicats et d’autres groupements, c’est le système des ONG.

Exemples : La Croix-Rouge, Le Croissant-Rouge, Amnesty International, Médecins sans Frontières, Avocats sans Frontières, Oxfam, etc. Ce sont des initiatives privées civiles.

Le phénomène des ONG est encore au stade embryonnaire. Malgré l’augmentation, elles restent très peu nombreuses.

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Stanley Hoffman. Il a essayé de concilier quelqu’un comme George Bush avec la morale. C’est difficile vu que la realpolitik est basée sur la force, la menace, la surenchère. Comment baser une politique sur ces principes tout en gardant la morale sauve ?

HANS MORGEN

Le réalisme doctrinaire pense que la violence … Ce spécialiste a été la référence dans ce domaine. Selon Morgen, la morale internationale n’existe pas. Cela signifie que nous vivons dans une jungle internationale dans laquelle le plus fort écrase le plus faible, où le plus puissant peut spolier le plus faible, où le plus fort militairement peut coloniser le plus faible. L’époque coloniale n’est pas finie. Ex : L’Iraq a été recolonisé. Bush l’a admis, il a avoué que c'était. Ces phénomènes ne sont pas terminés. Par moments, les relations internationales sont apaisées. Après la chute du Mur de Berlin, nous avons cru que dans un monde monopolaire (les États-Unis) que nous aurions un monde beaucoup plus calme qu’au temps de la bipolarité. Or, le monde est bien moins calme que du temps des deux blocs. M. Bush a raté une … historique de prouver que les Etats-Unis. Les Américains peuvent offrir quelque chose au monde. Ils auraient pu montrer leur humanisme en étant à la tête de la planète. Cet individu les en a privé. S’il est poursuivi un jour, ce ne sera que justice. Il sera peut-être le premier chef d’Etat …

EDMOND JOUVE

Selon lui, la théorie des relations internationales sont en fait 2 courants. Les anciens= réalistes / les modernes / idéalistes. Ces deux angles ne sont que deux angles d’attaque de l’approche des relations internationales. Cette vision traduit sans doute la vision d’un bon nombre d’observateurs.

C’est une autre manière de voir les choses. Au lieu de dire qu’il s’agit d’une querelle entre les anciens et les nouveaux,

JEAN BARREA

MARIO BETTATI ??

Il a une approche originale et très différente des précédents. Il dit que nous sommes un monde qui n’est qu’un village planétaire perdu dans l’espace. Nous sommes un ensemble de peuples perdus dans l’espace. Tout le monde fait partie de ce peuple. On ne peut pas y échapper. Nous avons une condition, qui est la nôtre. Nous faisons partie de ce peuple. Si nous en faisons partie, nous devons gérer nos relations internationales en tant que population planétaire et non entre populations qui s’entretuent et qui cherchent à se nuire. Il faut une diplomatie préventive pour éviter les guerres, les massacres, les conflits, les destructions. Pour être constructifs, il faut faire ça avant, de la diplomatie préventive. Il faut assortir cette diplomatie préventive d’un nouveau code de droit, basé sur le droit d’ingérence, qui doit entrer dans nos pratiques et dans nos relations internationales. Ce droit permet à la com internationale d’intervenir dans n’importe quel point de la terre contre la souveraineté de

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l’état visé, et cela pour des raisons humanitaires. Droit d’ingérence pour des raisons humanitaireS.

Ex : nous nous trouvons dans un pays X, à la tête de ce pays, il y a un leader sanguinaire qui veut boire du sang et le faire couler, il a trouvé son bouc émissaire : une minorité dans sa population. Il faut trouver qqn qui fait une connerie dans cette minorité et on … En écrasant cette minorité, au nom de la souveraineté, on n’a ccepte aucune ingérence. Mario Bettati dit qu’on s’en fout de la souveraineté vu qu’il y a un peuple à sauver. … par les Nations Unies, selon les règles. Ce n’est pas dans le cadre des sanctions, mais des interventions humanitaires. Certains leaders confondent les deux. Faire de l’humanitaire c’est faire la guerre. Au contraire, c’est envoyer une force capable de se défendre (il faut pas que le leader fasse du tort à cette force). La communauté internationale risque de rétorquer sur …

Il s’agit d’une intervention de type humanitaire. A Goma, zaïroise qui était stationnée au Rwanda, de l’autre côté de la frontière, sous le commandement du général congolais qui a les traits d’un Rwandais. Il y a un mélange : le Rwanda ne serait pas derrière … certaines forces extérieures qui voudraient créer le conflit pour baisser le cours des matières premières. On a parlé d’envoi d’une force humanitaire européenne car il y a des réfugiés. L’Europe ira les sauver. L’Europe agit comme un sauveur. Or, la force européenne n’est pas partie car l’Europe a été accusée d’envoyer une force militaire pour faire la guerre. Avant qu’ils n’atterrissent, ils vont se faire tirer dessus. La question peut dégénérer en génocide.

L’armée des envahisseurs n’est pas entrée dans Goma. Les populations ont été affolées, peut-être par les radios ? Les réfugiés sont en train de revenir en masse dans leur maison, et le départ permet de justifier des interventions.

On reviendra sur Mario Bettati car son nom doit être ajouté à ceux des spécialistes.

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II. Les relations internationales et les institutions

1) LES PRINCIPALES FORMES DES RELATIONS INTERNATIONALES

Les relations d’indifférence n’existent pas.

En principe, l’utilisation de la force à l’échelle internationale est interdite.

… Codifier le droit pour savoir àquel moment on dépasse les limites, quand on commet une faute. Il va y avoir un effort extraordinaire. Des leaders nouveaux vont naître (Wilson, etc.) qui pourront redonner le moral aux Etats et les convaincre à reprendre les négociations et penser à quelque chose de concret et d’arrêter de tourner autour du pot. Il faut un organisme, un lieu, un immense bâtiment, un endroit au milieu de la planète, un endroit représentatif … de cette organisation internationale. Il faudra lui donner un nom, un titre : l’Organisation des Nations ? La Société des Nations. Il y a un cheminement, des accords, des traités, des éléments qu’il faut prendre en considération.

2) L’ÉVOLUTION VERS L’ORGANISATION

3) 4 PHASES DES RELATIONS INTERNATIONALES

1815 – 1870

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1871 – 1914

1915 – 1939

1940 – 1990

1990 – AUJOURD’HUI