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Institut pour le Développement Forestier. Contact : [email protected] nettoiement des parcelles Remise en état parcelles sinistrées par broyage Philippe Van Lerberghe (1), Olivier Lanter (2) En cas de chablis plus ou moins bien expfo,ités, les quantités de rémanents et résidus aug- mentent considérablement. Dans ce contexte, le broyage lourd est une méthode expéditive qui présente divers avantages, malgré un coût très élevé. e broyage lourd est l'une des méthodes actuelle- ment envisagées pour la remise en état des par- celles sinistrées après chablis, qu'elles aient fait l'objet ou non d'une exploitation préalable plus ou moins rationnelle. Si sa mise en oeuvre risque d' être fortement conditionnée par l'instauration de mesures financières régionales d'ac- compagnement (susceptibles de compenser le manque de rentabilité économique de ces opérations de déblaiement classiquement déjà très coûteuses}, elle dépendra surtout de la disponibilité régionale de maté- riels à capacité de coupe suffisante. Cet article tente de faire le point sur les caractéristiques techniques des matériels utilisables sur chantiers après chablis, expose les forces et faiblesses de la méthode du broya- ge, en analyse le coût selon le type de chantier à déblayer et expose les premiers itinéraires envisageables pour la reconstitution de nouvelles plantations forestières . Les broyeurs lourds à axe horizontal Le choix d'un modèle spécifique de broyeur est directement condition- par les dimensions (diamètre et longueur) et le volume des réma- nents. Lors de la remise en état d'un chantier sinistré par une tem - pête, la présence simultanée de chandelles et de volis non exploi - tés, de souclhes mal arasées et de gal ettes racinaires plus ou moins abondantes oblige le forestier à recourir à dies broyeurs dont la capacité de •coupe est très élevée. Ainsi, l'usage des broyeurs lourds à axe horlzoJiltal s'impose. Les broyeurs lourds sont des maté- riels de déchiquetage qui réduisent les rémanents en fragments et qui agissent par la masse (coupe par percussi on o•u martelage) de leurs pièces travaiUantes. Les possibilités de broyage en diamètre sont quasi illimitées ; toutefois, en conditions optimales d'IUtilisation, le diamètre maximum rémanents pouvant être dégradés varie selon le modèle et la marque de 8 à 40 cm. Le travail suit le même principe que les broyeurs à axe vertical (gym- broyeur) si ce n'est que le plan de rotation des pièces coupantes est vertical, l'arbre d'entratnement (ou rotor) étant, lui, horizontal. Les conditions d'utilisation d'un broyeur et le résultat du travail sont fonction des pièces travaillantes. Selon les organes de coupe, on dis- tingue deux types de broyeurs à axe horizontal : - le broyeur à mart . eaux mobiles: des axes amovibles qui portent des marteaux mobiles sont fixés , par divers dispositifs, sur le rotor hori- zontal. Ces axes sont généralement montés sur le pourtour de disques pleins alignés perpendiculairement à 1 'arbre principal. Cette disposition particulière définit des logettes à l'intérieur desquell es les marteaux peuvent pivoter de 360° autour de Le brryeur loutd à axe horizontal et à marteaux mobiles est peu ou pas adapté au déblaiement des parcelles sinistrées. F o t- e nt re p r i s e n ° 1 3 51 2 0 0 0 39

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nettoiement des parcelles

Remise en état de~s parcelles sinistrées par broyage Philippe Van Lerberghe (1), Olivier Lanter (2)

En cas de chablis plus ou moins bien expfo,ités, les quantités de rémanents et résidus aug­

mentent considérablement. Dans ce contexte, le broyage lourd est une méthode expéditive

qui présente divers avantages, malgré un coût très élevé.

e broyage lourd est l'une

des méthodes actuelle­

ment envisagées pour la

remise en état des par­

celles sinistrées après chablis,

qu'elles aient fait l'objet ou non

d'une exploitation préalable plus ou

moins rationnelle. Si sa mise en

œuvre risque d 'être fortement

conditionnée par l'instauration de

mesures financières régionales d'ac­

compagnement (susceptibles de

compenser le manque de rentabilité

économique de ces opérations de

déblaiement classiquement déjà très

coûteuses}, elle dépendra surtout de

la disponibilité régionale de maté­

riels à capacité de coupe suffisante.

Cet article tente de faire le point sur

les caractéristiques techniques des

matériels utilisables sur chantiers

après chablis, expose les forces et

faiblesses de la méthode du broya­

ge, en analyse le coût selon le type

de chantier à déblayer et expose les

premiers itinéraires envisageables

pour la reconstitution de nouvelles

plantations forestières .

• Les broyeurs lourds

à axe horizontal Le choix d'un modèle spécifique de

broyeur est directement condition­

né par les dimensions (diamètre et

longueur) et le volume des réma-

nents. Lors de la remise en état

d'un chantier sinistré par une tem­

pête, la présence simultanée de

chandelles et de volis non exploi­

tés, de souclhes mal arasées et de

galettes racinaires plus ou moins

abondantes oblige le forestier à

recourir à dies broyeurs dont la

capacité de •coupe est très élevée.

Ainsi, l'usage des broyeurs lourds

à axe horlzoJiltal s'impose.

Les broyeurs lourds sont des maté­

riels de déchiquetage qui réduisent

les rémanents en fragments et qui

agissent par la masse (coupe par

percussion o•u martelage) de leurs

pièces travaiUantes. Les possibilités

de broyage en diamètre sont quasi

illimitées ; toutefois, en conditions

optimales d'IUtilisation, le diamètre

maximum dc~s rémanents pouvant

être dégradés varie selon le modèle

et la marque de 8 à 40 cm.

Le travail suit le même principe que

les broyeurs à axe vertical (gym­

broyeur) si ce n'est que le plan de

rotation des pièces coupantes est

vertical, l'arbre d'entratnement (ou

rotor) étant, lui, horizontal.

Les conditions d'utilisation d'un

broyeur et le résultat du travail sont

fonction des pièces travaillantes.

Selon les organes de coupe, on dis­

tingue deux types de broyeurs à

axe horizontal :

- le broyeur à mart.eaux mobiles:

des axes amovibles qui portent des

marteaux mobiles sont fixés, par

divers dispositifs, sur le rotor hori­

zontal. Ces axes sont généralement

montés sur le pourtour de disques

pleins alignés perpendiculairement à

1 'arbre principal. Cette disposition

particulière définit des logettes à

l'intérieur desquelles les marteaux

peuvent pivoter de 360° autour de

Le brryeur loutd à axe horizontal et à marteaux mobiles est peu ou pas adapté au déblaiement des parcelles sinistrées.

F o rê t- e nt re p r i s e n ° 1 3 51 2 0 0 0 39

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nettoiement des parcelles

leur axe, de façon à pouvoir s'esca­

moter en cas d 'obstacle trop coriace.

Les pièces travaillantes sont fabri ­

quées en acier de haute qualité ;

elles sont de forme et de d imen­

sions variables et leur poids avoisi­

ne 2 kg. Pour pouvoir remplacer un

marteau abfmé, il est nécessaire de

procéder à l'extraction de l'axe de

maintien de l'ensemble des pièces

de coupe escamotables, ce qui

n'est pas toujours aisé. La mise en

rotation du rotor est assurée par la

prise de force du tracteur à une

vitesse avoisinant les 2000

tours/minute.

Ce type de broyeur est peu ou pas

adapté à la remise en état des

chantiers après chablis car sa

capacité de broyage se limite à des

rémanents (principalement des

volis) de 8 à 15 cm de d iamèt re

Lt broyeur lourd à axe horizontal et à dents fixes est préconisé pour le brt'Jjage des réma­nents a;~rès chablis.

maximum. Ce matériel est conçu

pour effectuer du débroussaillage

de taillis à bois non commerciali­

sables, la préparation de terrain après

coupe rase classique, le dégagement

des parcelles plantées, le fauchage

des accotements, la maintenance des

pare-feu et des layons de chasse,

l'élimination de la végétation sous

les lignes à haute tension.

Éléments const itutifs d'un broyeur lourd

• Le châssis : bâti monobloc à blinda­

ge très robuste (fabriqué dans des

aciers à haute limite élastique) qui sup­

porte les pièces principales du

broyeur, à savoir le rotor, les points

d'attelage et les transmissions;

• le rotor : arbre horizontal cylindrique

sur lequel sont fixées, par divers dis­

positifs, les pièces travaillantes. Il est

mis en rotation par la prise de force du

tracteur ou de moteurs hydrauliques

indépendants. Cet axe tubulaire est

creux de façon à canaliser l'inertie du

rotor sur sa circonférence;

• les pièces travalllantes : montées

sur le rotor le long de ses génératrices,

elles sont de deux types, à savoir les

marteaux et les dents ;

• les poulies et courroies : l'entraîne­

ment du rotor se fait, à l'un et/ou à

l'autre extrémité (lorsqu' il se fait aux

deux extrémités, le couple est mieux

réparti et le broyeur moins tirant), par

deux poulies équipées de 3 à 10 cour­

roies trapézoïdales qui assurent une

transmission souple et fiable. En l'ab­

sence de poulie de tension, les courroies

et pou!lies principales sont surdimension­

nées, c:e qui évite de retendre périodi­

quement les courroies. La protection de

ces éléments est assurée par un carter

qui s'ouvre facilement par simple desser­

rage de boulons. Certains modèles sont

équipés d'un tendeur à vis ;

• les J)allers et leurs supports : situés

à chaque extrémité du rotor, Ils assu­

rent sa. fixation au châssis. Il s'agit de

roulements à grande vitesse et pouvant

accept:er des charges très importantes.

Ils son1t d'une importance capitale pour

la longévité du broyeur et doivent être

d'unE:! exécution particulièrement

robuste. Les paliers sont montés avec

un moyeu de centrage ajusté dans le

châssis pour éviter le desserrage des

fixations et la détérioration du châssis ;

• le c:apot : certains modèles dispo­

sent dl' un capot arrière qui, en position

fermée, permet d'améliorer la qualité

du broyage ; en général, l'opérateur

procède à un premier passage avec le

capot ouvert afin qu'un maximum de

matière soit au contact du rotor ; un

second passage avec capot abaissé

assure un broyage plus fin parce que la

matière reste plus longtemps au

contact du rotor ;

• les patins d'appui : ils assurent la

garde au sol du broyeur et limitent

ainsi l'usure des organes de coupe due

au contact avec le sol ; plusieurs épais­

seurs de patins utilisables suivant les

chantiers à effectuer permettent de

régler la hauteur de travail ;

• la barre de poussée hydraulique :

sert de butoir pour le rabattage de la

végétation sur pieds {destruction des

chandelles et des taillis non commer­

cialisables) ;

• le réglage hydraulique : certaines

marques de broyeurs proposent le

réglage hydraulique du 3e point, ce

qui permet à l'opérateur de moduler

l'orientation du broyeur en fonction du

travail à réaliser.

40 F o r ê t - e n t r e p r i s e n ° 1 3 5 1 2 0 0 0

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nettoiement des parcelles

Caractéristiques des Jroyeurs lourds à dents fixes

Marque AHWI FAf

Modèle UZM 580 UMH DT250

Puissance absorbée {min.-max.) {CV) 160/350 220/260

Largeur de travail (mm) 2 300 (2 600) 2410

Largeur hors tout (mm) 2 700 3000

Diamètre du rotor {mm) 580 470

Profondeur de travail (mm) lOO à 150 50 à 100

Vitesse de rotation (tr/min.) 1 300 1 300

Régime prise de force (tr/min.) 1000 1000

Nombre de dents 48 96

Nombre de courroies 2x3 2 X. 5

Poids (kg) 3 lOO 3 500

HUET Plaisance SEPPI ~ulpement

FORJCOM ATILA H 800 FORST dt

450 max. 180/600 150/280

2 500 2000 2 500

3 500 2850 2900

1 300 600 610

400 100

1 100 2 200 1 520

1000 1000

120 60 42

2 chaînes triplex 2x5à2x10 2x5

4400 4200 3 630

végétation de surface. Dans ce cas,

l'usure des organes de coupe est

plus rapide, particulièrement en

terrain siliceux. Monté sur tracteur

à chenilles, il peut s'utiliser pour

l'entretien et le reprofilage léger

des voiries forestières.

Le porteur à chenilles ECO ME CA est capable de délivrer unt~ puissance hydraulique de 600CV

Ces outils sont portés par des trac­

teurs puissants à pneus ou à che­

nilles et actionnés soit par la prise

de force so i t par un moteur

hydraulique. La puissance du trac­

teur doit être supérieure à 180 CV

pour une largeur de broyage d'en­

viron 2 rn et elle peut aller jusqu'à

600 CV pour certains modèles à

chenilles. - le broyeur à dents fixes : le

rotor horizontal porte sur tout son

pourtour des étriers • porte- dent"·

Sur chaque étrier est enchâssée,

par soudure ou boulonnage, une

dent conique en acier dur spécial.

La durée de vie des pièces d'usure

est augmentée grâce à des pas­

tilles en carbure de tungstène. La

vitesse de rotation du rotor est

proche de 1300 à 1600

tours/minute. Si elle est plus faible

que celle d'un broyeur à mar­

teaux, son couple est nettement

supérieur.

Compte temu de la robustesse des

rotors, ce matériel ne craint pas le

travail dans des terrains encombrés

de rémanentts de grosses dimen­

sions, de souches et de galettes

racinaires. Il est parfaitement

adapté à la remise en état des

chantiers ii\près chablis car sa

capacité de coupe va jusqu'à 40

cm de diamètre. Il est capable non

seulement de réaliser un déchique­

tage des souches et des racines

jusqu'à une profondeur de 20 cm

mais aussi, un travail du sol super­

ficiel avec incorporation de la

Les porteurs peuvent travailler,

dans le sens de la pente, jusqu'à

30 % de pente.

Suivant le modèle, le prix du broyeur

varie entre 120 000 et 300 000 F HT

Les modèles adaptés aux situations les

plus rudes sont bien sOr les plus chers

mais le résultat de leur travail et leur

rendement est sans égal. A titre

d'exemple, le prix actuel d'un che­

ni/lard de 300 CV est de 1 400 000 F HT

et il s'élève à 1 BOO 000 F HT pour un

modèle hydraulique de 600 CV, type

ECOMECA.

Forêt-entreprise n ° 135/2000 41

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nettoiement des parcelles

• Intérêt du broyage lourd

L'exploitation t raditionnelle des

forêts récupère moins de 2/3 de la

biomasse produite. Le reste se

trouve sous forme de branches et

de cimes (± 20 %) et de souches

(± 1 5 %). En cas de chablis plus ou

moins bien exploités, ces quantités

augmentent considérablement.

Dans ce contexte, le broyage lourd

est une méthode expéditive qui

présente divers avantages.

• Il contribue à l'élimination des

rémanents qui sont une gêne

pour la reconstitution et l 'entre­

tien du peuplement suivant : en

réalisant plusieurs passages, le

broyeur arrive à déchiqueter tout le

bois et laisse sur le sol une couche

assez importante de fragments de

bois plus ou moins mélangés à la

terre. le t ravail se fait dans la direc­

tion préférentielle de la chute des

arbres. Sur terrain en pente, le

broyage des arbres tombés en

« courbe de niveau » est d i fficile,

voire irréalisable.

• Il convient en par ticulier au

déblaiement des parcelles de

bols non marchands et laissées

en l'état : les fortes proportions de

Essence Scolytes concernés (sous-cortlc.wx)

~ ..:. "-0

Lorsque le broyage des parcelles sinistrées porte sur la totalité de la mrfoce, il est possible d'envisager une recomtitution en plein.

bois non exploités et leurs grosses

dimensions ne constituent pas une

limite technique au passage d 'un

broyeur lourd à dents sur porteur.

Néanmoins, les coOts élevés de ce

type d ' intervention impliquent la

mise en place de mesures finan­

cières régionales d'accompagne­

ment, q ue ce soit au titre de la pro­

tection des forêts contre les incen­

dies, des risques phytosanitaires,

Pirl lies d'esullnqe ol de muse)

ou tout simplement de la reconsti ­

tution d 'une ressource en bois de

qualité.

• Il contribue à la diminution des

populati ons d'Insectes xylo­

phages : dans le cas des résineux,

les rémanents et les jeunes peuple­

ments cassés non exploités consti­

tuent des sites privilégiés pour le

développement des scolytes sous­

corticaux qui peuvent attaquer par

la suite les peuplements sains voi­

sins. Le broyage p eu t s'uti liser

comme méthode de lutte préventi­

ve avec pour but de diminuer le

nombre de sites potentiels de

reproduction des insectes. Pour

être efficace, il doit être effectué

avant l'envol de masse (essaimage)

de la génération fi lle des lieux de

développement vers les peup le­

ments environnants .à protéger. S'il

est diffici le d'estimer la vitesse

actuelle de colonisation et le niveau

futur des populations, il est recom­

mandé de diminuer le plus rapide­

ment possible la quantité de maté­

riel ligneux disponible.

• Il contribue à la diminution des

risques d'Incendie : l'importance

actuelle des chablis a des répercus­

sions sur les départs et la propaga­

tion des incendies. En effet, le volu-

Pirtodes ..tiqWites de lutte pmentlve pu broy•se

Typographe 1re génération : mi-avril à début juin avant mi-avril et jusqu'à fin juin

Epicéa ze génération : début juillet à fln aoOt si la 1re génération est absente

Chalcographe 1re génération : début à mi-mars avant début mars et jusqu'à fln juin ze génération : fin juin si la 1re génération est absente

Cryphale 1re génération : début mars à début mai avant fin février et jusqu'à fin juin

Sapin ze génération : début juillet à début aoOt si la 1re génération est absente

Curvidenté 1re génération : fin mars à fin avril avant mi-mars et jusqu'à fin juin ze génération : début juillet à fln aoOt si la 1re génération est absente

Hylésine Une seule génération : début mars à fin avril avant fin février

Hylésine mineur Une seule génération: début avril à mi-mai avant fin mars

Pin Sténographe 1re génération : début à fln avril avant fln mars et jusqu'à début juillet ze génération : mi-juillet à mi-aoat si la 1re génération est absente

Acuminé Une seule génération : fin mars à ml-mai avant mi-mars

42 Forêt - entreprise n ° 135/2000

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me de matière végétale sèche sus­

ceptible de prendre feu est très

important et le travail des pompiers

est rendu difficile par une mauvaise

accessibilité des massifs forestiers.

Le broyage doit se concentrer pré­

férentiellement dans les zones de

chablis non exploités où le risque

d 'incendie est élevé.

• Il évi te les pertes de place

contrairement au déblaiement avec

mise en andains de souches et de

rémanents d 'exploitation, la remise

en état par broyage des parcelles

sinistrées peut porter sur la totalité

de la surface ; elle permet alors une

reconstitution en plein d 'un nou­

veau peuplement.

• Il accélère la décomposition bio·

logique des rémanents : plus le

rémanent est petit, plus sa dégra­

dation est rapide. Même grossier, le

broyage assure une mise en contact

entre le sol et les rémanents ,

laquelle est indispensable pour

toute décomposition d 'un matériau

ligneux.

• Il limite le tassement du sol : le

scalpage de la couche superficielle

du sol dO au patinage des roues

(mauvaise adhérence) ou au glisse­

ment des chenil les (changements

de direction) et le compactage sont

atténués par la présence d 'une

couche de broy~t.

• Il peut contribuer au niveUement

et à l'ameublissement du sol sur

une profondeur de 5 à 15 cm par

incorporation plus homogène des

fragments de bois.

• Il contribue à la maîtrise de la

concurrence des adventices her·

bacées : la couche de broyât rem­

plit les mêmes fonctions qu'un

mulch organique en empêchant le

développement momentané de la

végétation herbacée indésirable

susceptible de coloniser la parcelle

récemment plantée.

• Il permet de conserver temporal-

nettoiement des parcelles

rement un .apport homogène de

matière org:anlque mlnérallsable,

utile sur les. sols les moins riches

chimiquement ; au contraire, l'an­

dalnage év.acue la matière orga­

nique d'une partie du terrain et la

concentre sur une autre.

• Limites du broyage lourd

Néanmoins, il convient d'être

prudent quant à la recommanda­

tion systématique de cette tech­

nique eu ég;ard aux conséquences

écologiques, encore mal con­

nues, de J.a présence en plein

d'une couche de broyât de 10 à

15 cm (jus•qu'à 30 cm) d'épais­

seur à la surface du sol.

Conséquences biologiques Un broyage lourd en plein avec

ameublissement des premiers cen­

timètres de sol n'est pas favorable à

De plus, il faut s'attendre à un rôle

négatif sur l'enracinement des

éventuels semis naturels pouvant

apparaître sur la parcelle.

Enfin, face à l'inquiétude légitime de

la colonisation possible de la couche

de broyât par des populations abon­

dantes de rongeurs tels les campa­

gnols des champs et terrestre, la

mise en œuvre d'une lutte intégrée

au moyen de prédateurs généralistes

(buses, chats sauvages, fouines ... )

peut aussi s'env isager, après

réflexion sur l'éventualité de mise en

place de mesures de protection des

espèces (3) non protégées.

Conséquences sur les propriétés du sol Sur le plan thermique, on peut s'at­

tendre à une relative isolation de la

surface du sol avec réd~ction des

échanges par conduction (positifs le

jour et négatifs la nuit).

Sur le plan hydrique, cette couche

La création d'une couche de broyât de 10 à 15 cm d'épaisseur à la miface d'un sol hydro­morphe risq!le d'accentuer la mauvaise aération liée à l'engorgement temporaire du soL

la reprise des rejets de souches des

peuplements feuillus et à l'installa­

tion d 'espèces semi-llgneuses et

ligneuses susceptibles de créer une

ambiance fc•restière et de jouer le

rôle de végétation d'accompagne­

ment bénéfique pour la croissance

de plants forestiers à Installer.

possède une capacité de rétention,

facteur positif en fin d'hiver, à tem­

pérer par le fait que la restitution de

l'eau peut être plus difficile que

dans un sol. En été, le caractère

hydrophobe du matériau {écorces

de résineux : voir l'expérience des

substrats horticoles) et son pouvoir

Forêt -e ntreprise n ° 1 3 5/2 0 0 0 43

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nettoiement des parcelles

d 'interception à l'égard des pluies

estivales (en conditions de forte

évaporation) sont plutôt défavo­

rables. Les aspects quantitatifs de

ces phénomènes sont toutefois

inconnus. Par contre. on décon­

seillera avec certitude cette tech­

nique sur sol hydromorphe car le

mulch peut provoquer un engorge­

ment temporaire du sol , et une

mauvaise aération est préjudiciable

aux racines des plants.

Sur le plan chimique, on prévoit

que, dans les premiers temps, la

phase thermique de décomposition

de la matière organique va consom­

mer beaucoup d'oxygène et aug­

menter le taux de co2 de 1 'atmo­

sphère du sol, ce qui sera néfaste

pour l'activité de la flore bactérien­

ne. L'oxydation de la lignine va libé­

rer des composés phénollques

solubles (dont quinones), dont on

doit redouter les propriétés toxiques

pour la microflore fongique (dont les

mycorhizes), la flore bactérienne, et

certains semis (les espèces y sont

plus ou moins sensibles). Certains de

ces composés peuvent accentuer la

podzolisation, s' ils sont libérés en

grande quantité. L'effet dépendra

aussi de la sensibilité du type de sol

(teneur en fer libre).

Il faut cependant insister sur le fait

que ces prévisions sont des estima­

tions à dire d 'expert, fondées sur

l'extrapolation de connaissances

fragm•entaires, car une telle situa­

tion n 'a pas été observée in situ

auparalvant, ni caractérisée scientifi­

quement : les interactions multiples

qui existent dans les sols peuvent

atténuer les phénomènes décrits

plus haut, ou moins vraisemblable­

ment les accentuer. Il serait donc

intéressant de profiter de ces condi­

tions pour faire des observations et

des mesures, et mieux comprendre

ainsi l•es mécanismes de régulation

des écosystèmes forestiers.

En général, on peut attendre une

réduction des risques si la couche

organique est mélangée avec la

partie supérieure du sol. La viabilité

des semis ou des plants, tant par la

rédud:ion de l 'obstacle mécanique

que par la neutralisation partielle du

risque chimique, devrait alors en

être augmentée.

Conséquences phytosanitaires Il existe aussi des risques phytosa­

nitairtes liés au Fomes ( Ungulina

annosa).

Dans fe cas des parcelles infectées

avant le broyage, le champignon

n'est pas éradiqué par cette tech­

nique de déblaiement. La contami­

nation du peuplement futur reste

possible car les spores peuvent se

disséminer par l'intermédiaire du

broyât (milieu humide), puis infec­

ter des souches saines arasées. Un

b r oyëtge profond des souches

réduira les risques de dissémination

des spores mais n 'éliminera en

aucun cas le risque d'infestation.

Sur parcelles non infectées, une

couche saine de broyât fait office

d ' écran et protège les souches

broyées à ras du sol. Quant aux

risques de contamination aérienne

des fragments de bois , ils sont

d 'autant plus faibles que le broyage

est réalisé fin.

• Coûts indicatifs et

variantes d'utilisation Au regard de l'expérience toute

récente de quelques entreprises de

travaux de reboisement sur un

nombre encore lîmité de chantiers,

le prix d'un broy~ge lourd en cas

de chablis peut doubler en compa­

raison du déblaiement d 'une coupe

rase trad itionnelle qui varie de

2 500 à 4 000 F HT par hectare.

Les prix annoncés s'entendent pour:

- un rendement moyen observé

compris entre 1 et 2 ha/jour (6 à

8 heures de travail) selon le degré

d'encombrement des parcelles et

un minimum de 20 ha nécessaires

pour faire déplacer un combiné de

broyage lourd ;

- le déblaiement de parcelles sinis­

trées à base de bois frais d 'épicéa,

de sapins ou de pins. Il faut prévoir

Coûts indicatifs du bray age lourd en plein après chablis t'ésineux

Type de c~Mntier

Chantier après exploitation rationnelle

Chantier après exploitation forcée (Incomplète)

Cuildfrlsdques

(/) des rémanents ~ 15 cm Présence de galettes radnaires

15 cm < (/) des rémanents ~ 40 cm Présence de galettes raclnalres

Chantier avec peuplement non exploité Parcelle laissée en l'état

44 F o r êt - e n t r e p r i s e n ° 1 3 5 1 2 0 0 0

Prix (f) HT i l'hectare

Nombre de galettes < 300

Nombre de galettes > 300

Nombre de galettes < 300

Nombre de galettes > 300

6000à 7000

7000à8000

9000à 10000

10000à11000

1 2 000 et plus

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une augmentation du prix H.T. à

l'hectare de 20 % pour le douglas

ou lorsque les bois sont secs;

actuellement. aucun chiffre n'est

disponible pour la remise en état

des parcelles à base de feuillus ;

- le déchiquetage des rémanents

de surface et des souches non déra­

cinées à 5-15 cm de profondeur et

l'ameublissement superficiel du sol

par incorporation du broyât.

Il est légitime d'espérer encore une

diminution prochaine des coûts

indicatifs actuels de deux façons d if­

férentes.

Réaliser un travail de broyage « moins propre »

« La forêt n'est pas un jardin, on ne

cherche pas à y faire pousser des

fleurs • ! Le déblaiement doit princi­

palement s'envisager de manière à

retrouver des conditions de chan­

tier similaires à celles observées en

cas d'exploitation normale, hors

chablis. L'opérateur du tracteur à

nettoiement des parcelles

Ceci reviendrait à ne déblayer que

50 % de la surface totale mais ne

réduirait pas !forcément les coûts de

moitié. En effet, la difficulté d 'ouvrir

des bandes au milieu de bois enche­

vêtrés fait diminuer le rendement

machine par rapport au broyage en

plein. La diminution du coût du

déblaiement lors d'un broyage par­

tiel ne dépass:erait pas 30 %.

Enfin, si le bwyage en plein large­

ment développé îci est un'e solution

possible en parcelles résineuses, il

ne faut pas oublier les possibilités

de broyage localisé d 'andains de

rémanents mtissés dans le cas de

faible encombrement. Cette tech­

nique semble néanmoins être peu

prisée des prraticiens qui semblent

préférer la vieille méthode des

andains « nature l) ,

• Gérer la couche de broyât

avant plantation

Monté sur la flèche d'une pelle hydrau­liquè à chenille, le godet permet de réali­ser un décapage mécanique de la place foture du plant.

chenilles devra surtout travailler en Après déblaiement en plein de la

avançant sans trop araser, son

objectif étant uniquement de rabais­

ser tout ce qui dépasse à la surface

du sol, à savoir les souches de plus

de 20 cm de hauteur, les galettes

racinaires et les volis encombrants.

Par ailleurs, l'avantage cultural d'un

broyage moins intensif est double :

le repérage ultérieur des souches

évitera de les remonter accidentel­

lement lors d'un labour ou d'un

sous-sciage et l'usure des outils de

coupe sera plus lente, en particulier

sur les sols siliceux très abrasifs.

Réaliser un broyage partiel Plutôt que d'envisager un broyage

en plein, une variante possible

consisterait à broyer des bandes de

4 m de large, espacées de 8 m

d 'axe en axe et le long desquelles

on planterait dans la souille coloni­

satrice de l'interbande non broyée.

parcelle, il reste au forestier à envi­

sager une préparation du sol garan­

tissant la mi:se en place rapide et

efficace d'une nouvelle plantation,

saine et vigoureuse, prête pour une

sylviculture cilynamique. La recons­

titution doit 5e faire par voie artifi­

cielle au moyen de plants issus de

pépinière. Al!l préalable, il est impé­

ratif d'aider le jeune plant forestier à

s'affranchir de la présence de la

couche de fragments de bois.

Diverses méthodes sont envisa­

geables, selon que le forestier

cherche à dégager le trou ou la

ligne de plantation.

Sur le trou de plantation Le décapage mécanique de la place

du plant peurt s'effectuer au moyen

d'un godet monté sur pelle hydrau­

lique à chenilles (ou sur pelle arai­

gnée dans le cas des parcelles à

pente > 30 %), d'une dent de

déchiquetage type « Becker » ou

mieux, d'une dent de cultisous­

solage. Ces outils poussent latérale­

ment les obstacles de surface, sur

une profondeur de quelques centi­

mètres (5 cm maximum). De cette

façon, le broyât est éloigné de la

proximité du plant. Ce décapage

peut être complété , grâce aux

mêmes outils, par un travail du sol

localisé en potet de 200 à 500 litres

environ (culti sous-sciage) ; le

temps de plantation sera alors divi­

sé par deux grâce à l'ameublisse­

ment préalable du sol.

On peut expérimenter une prépara­

tion localisée du sol au moyen

d'une tarière animée par la prise de

force d'un tracteur. Selon le modèle

utilisé, la mèche ouvre un trou

cylindrique dans le sol en rejetant

les déblais en cordon concentrique

F o rê t - e nt re p r i se n ° 1 3 5 1 2 0 0 0 45

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u.. e i !!'

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0

ou réalise un simple ameublisse­

ment par malaxage. Dans ce der­

nier cas. le broyât est d irectement

incorporé au sol.

On peut aussi envisager de réaliser

un décapage manuel à la houe

forestière juste avant la plantation.

Dans ce cas. il faudra prendre en

compte cette opération dans la

rémunération du planteur pour que

le travail soit effectué correctement.

Sur les lignes de plantation Le décapage mécanique des futures

lignes de plantation est une opéra­

tion qui a l'avantage de pouvoir

mêm•e type que celles qui équi­

pent classiquement les chasse­

neige. Certains trains d 'outils parti­

culiers utilisés sur les sols sableux

d'Aquitaine et montés sur tracteur

à row~s fonctionnent déjà selon ce

principe.

On peut aussi envisager de réal iser

un décapage au moyen d'une lame

de g •erbage sur débusqueuse.

Classiquement, le bouclier avant

sert à augmenter la stabilité de la

machine pendant le treuillage lors

de la vidange des bois et à gerber

les grumes à l'arrivée sur la place

de dépôt. Occasi onnellement ,

Le déblainnent des rémanents par un bull équipé d'une lame droite doit être évité en raison des risques élevés de décaper les horizons superficiels du soL

être combinée avec un travail du

sol par ripper. Néanmoins. le risque

de bouleverser les horizons superfi­

ciels des sols est élevé.

Classiquement. il peut être réalisé

au moyen d'une lame droite sur

tracteur à chenilles montée en

angledozer (horizontale et inclinée

par rapport à l'axe du tracteur).

L'évacuation des matériaux se fait

au fur et à mesure de l'avance­

ment. la charge de la lame étant

rejeté en un cordon latéral de

faible taille. On peut imaginer

d'équiper un tracteur forestier

d'une étrave en forme de • V • du

cette lame peut aider au nivelle­

ment des ornières d'exploitation

mais il faut se rappeler qu'elle ne

peut remplacer la lame d'un bou­

teur (angledozer). n'ayant pas été

conçue pour cela.

• Ouverture de

cloisonnement culturaux Après exploitation, la présence de

semenciers viables. en nombre

suffisant (environ 50 tiges/ha) et

bien répartis sur la parcelle ou

46 F o r ê t - e n t r e p r i s e n ° l 3 5 1 2 0 0 0

Bibliog1·aphie

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situés à proximité (moins de

50 rn, pou r les conifères) peut

am ener le forestier à choisir la

régénération naturelle comme

situées entre les cloisonnements

successifs ;

- éventuellement, accéder à la par­

celle de maniière à compléter artlfi-

mode de reconstitution. ciellement la régénération naturelle

Dans ce cas, un broyage lourd en dans les zones non colonisées par

plein des rémanents est totale- les semis naturels;

ment déconseillé car si la régéné­

ration est acquise avant déblaie­

ment, la mise à nu de la parcelle

aura pour effet de la détruire. Par

ailleurs, nous savons déjà qu'en

présence d 'une épaisse couche

de broyât , il sera difficile pour

une graine d 'atteindre facilement

Je sol et se développer correcte­

ment.

Su r parcelles résineuses après

exploitation traditionnelle, on peut

alors envisager d'ouvrir des cloison­

nements sylvicoles (culturaux) tous

les 6 à 8 m d'axe en axe au moyen

- atteindre facilement les semis et

les plants pour les aider à sortir de

la végétation concurrente avec un

minimum de dégagements ;

-ultérieurement, assurer l 'exploita­

tion des bois initialement conser­

vés sur pied ;; il s'agit alors de faci­

liter l'extraction des arbres dépéris­

sants ou sans valeur et les nou­

veaux chablis tout en préservant

les semis naturels ou les jeunes

plants installés.

L 'ouverture de cloisonnements

culturaux perut s'envisager égale­

ment dans le cadre d 'une reconsti-

d 'un broyeur lourd qui travaille tution artificielle. Dans ce cas, leur

dans le sens de chute des arbres.

Ces cloisonnements assurent l'ac­

cessibilité de la parcelle et leur rôle

est donc cultural. Dans ce cas, on

les utilise pour :

-suivre l'évolution de la régéné­

ration naturelle qui pourrait s'ins­

taller dans l es inters bandes

rôle est de permettre la pénétra­

tion dans la parcelle d'une pelle

hydraulique équipée d'un godet,

ou d'une deJnt ; il s'agit alors de

réaliser, dans chaque inter bande,

une préparation localisée du sol en

potets travaillés qui s'alignent le

long des cloiisonnements en vue

d 'installer une plantation à faible

densité, chaque plant introduit

devant être impérativement proté­

gé contre les dégâts du gibier. •

Remerciements

Les auteurs souhaitent vivement

remercier les personnes qui ont

contribué à enrichir cette synthèse

en faisant part de leurs idées, de

leurs connaissances et de leur expé­

rience, à savoir : Luc Bouvarel et

jacques Rideau (CRPF Limousin),

Cécile Maris (CRPF Aquitaine), Alice

Billard (stagiaire FIF au CRPF Rhône

Alpes) , Gérard Armand (FVFE.),

jacques Becquey, François Charnet,

Dominique Merzeau et Philippe

Riou-Nivert (IDF).

(1) Ingénieur à I'IDF. (2) Étudiant en mastbre sciences forestières, Engref Nancy. (3) Ne concerne ni le ebat sauvage ni la buse qui sont déjà des espèces protégées (NDLR).

Forêt-entreprise n ° 135/2000 47