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RENCONTRE D’UN ÉCRIVAIN FRANÇAIS ET D’UN PEINTRE CANADIEN

RENCONTRE DUN ÉCRIVAIN FRANÇAIS ET DUN PEINTRE CANADIEN

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Page 1: RENCONTRE DUN ÉCRIVAIN FRANÇAIS ET DUN PEINTRE CANADIEN

RENCONTRE

D’UN ÉCRIVAIN FRANÇAIS

ET

D’UN PEINTRE CANADIEN

Page 2: RENCONTRE DUN ÉCRIVAIN FRANÇAIS ET DUN PEINTRE CANADIEN

TEXTE:

ALAIN AMATO

TABLEAUX:

SYLVIO GAGNON

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Un écrivain français et un peintre canadien, se rencontrent par hasard à Unionville près de Toronto en juin 2002. Une complicité amicale s’établit immédiatement entre les deux artistes. À la suite d’une correspondance assidue complétée par des présentations de tableaux via Internet, Alain Amato s’inspire des toiles peintes par Sylvio Gagnon sur la Côte d’Azur et dans la région de Charlevoix (Québec) pour écrire plusieurs nouvelles. Collaboration fructueuse entre stylo et pinceaux, mots et images, toiles et textes, c’est le début d’une aventure …

L’église de Unionville, aujourd’hui devenue un lieu de rencontre pour les personnes de l’age d’or, est un sujet populaire pour les peintres.

Sylvio Gagnon

travaillant sur le motif

et sous l’oeil

attentif de Alain

Amato.

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PRÉSENTATION

Si l'un écrit au pinceau, l'autre dessine à la plume. Projetant ses mots sur la toile blanche de son écran d'ordinateur, Alain Amato peint d'après nature, celle dessinée, décrite et colorée par Sylvio Gagnon. Ici une barque pointue, là une maison rustique, telle ruelle de Provence, tel ciel méditerranéen, il n'en faut pas plus à l'écrivain - auteur de Monuments en exil, ouvrage monumental, comme il se doit, et de maintes nouvelles couronnées de pampres et de prix : Prix de l’Académie de Bretagne, entre autres - pour laisser aller son imaginaire, jamais à court d'anecdotes, illustrant à merveille chaque prodige de Gagnon. C'est à qui rivalisera de couleurs, de parfums et de sons se répondant dans ce temple aux vivants piliers que fut, déjà, la baudelairienne Nature. L'un et l'autre nous invitent au tourisme, des rives du Saint-Laurent aux plages méditerranéennes, des venelles québécoises aux nues azuréennes. Par la magie des couleurs de l'un, par le miracle du verbe de l'autre, tout un monde se recrée et s'anime : l'histoire s'impose sur le figement et fait courir le destin humain à petits pas de fantaisie, dans une riche palette d'historiettes, où l'humour impose partout ses clins d'œil, où finalement la vie et le bonheur l'emportent toujours sur le malheur des hommes. Il n'est que d'ouvrir les yeux et de se laisser porter, dépaysement garanti, plaisir assuré. À vrai dire, si la peinture de Sylvio Gagnon vaut le voyage, la prose d'Alain Amato vaut le coup d'œil !

Albert Benssousan Professeur émérite, université de Rennes .

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De gauche à droite le présentateur Albert Bensoussan, le peintre Sylvio Gagnon et l’écrivain Alain Amato.

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Le peintre Sylvio Gagnon et l’écrivain Alain Amato devant le tableau « La rentrée » qui a inspiré la nouvelle portant le même titre.

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le 7 octobre, 2003 - Alain Amato et deux admiratrices lors de la rencontre du lancement des nouvelles à la librairie Planète IO, Rennes.

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CHARLOTTE

Charlotte était une petite fille espiègle. Elle avait douze ans. Elle aimait beaucoup sa mère, Catherine. Aussi blondes l’une que l’autre, elles avaient également en commun le bleu de leurs yeux ainsi qu’une fossette au menton. Charlotte et Catherine vivaient à Québec, cette fiancée du Saint-Laurent, aux racines algonquines et au cousinage malouin.

Le début de :

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LA RENTRÉE

Il parait qu’il y a des bons côtés avec la rentrée. Avoir des stylos neufs, des cahiers vierges, de nouveaux livres, un cartable, des vêtements. C’est ce que disent les grandes personnes. Moi je n’aime pas la rentrée. C’est le jour où je perds la liberté. Plus question de vadrouiller pendant toute la journée dans la campagne, de pêcher dans les rivières, de parcourir la forêt comme un vieux trappeur. La rentrée, c’est d’abord le premier matin où il faut se réveiller de bonne heure. Egalement le jour où il va falloir rester enfermé toute la journée avec un nouvel instituteur à la mine sévère et au caractère ombrageux.

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LES TOITS ROUGES

J’aimais contempler de la fenêtre de ma chambre, nichée au sommet de l’immeuble, la lente descente du soir au-dessus de la ville dont les toits rouges désordonnés dévalaient en gradins vers la Méditerranée. D’où j’étais j’apercevais un bout du port ainsi que des bateaux attendant que des plaisanciers de fin de semaine viennent larguer leurs amarres pour flâner le long des côtes.

Le début de :

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TITINE

Sa vie durant, mon oncle Justin pêcha à bord d’une petite barque méditerranéenne à fond plat appelée « pointu » parce que l’avant et l’arrière se terminent en pointe. Il jetait ses lignes et son filet près des côtes et ramenait des rascasses, des rougets, des congres, « Rien que du sauvage » comme il aimait à dire. Il vendait sa pêche uniquement aux restaurateurs de Villefranche-sur-mer. Sur la proue blanche du pointu, il avait peint lui-même le nom de sa barque : Titine II. Ce qui laissait supposer que dans un passé antérieur avait existé une Titine tout court ; première de sa lignée.

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L’OMBRE DU PÈRE NOËL 

Sans trop de mal la nuit était tombée sur Québec et la ville avait fait tilt avec les lumières de Noël. Désoeuvré, ne sachant trop où aller, Clément, atteint par le cancer du chômage, le plus dur, celui qui frappe à cinquante-cinq ans, regardait la foule en folie affairée aux fêtes de fin d’année. Son attention fut attirée par un Père Noël en faction devant un magasin de la Haute-Ville. C’était un Père Noël classique : barbe blanche, houppelande rouge bordée de fourrure blanche, bottes noires, gants blancs, hotte en vannerie tressée. La hotte était remplie de boules multicolores. Quand un enfant passait près de lui, le Père Noël lui présentait une de ces boules

Le début de :

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LEON XUEYOJ

Il eut l’impression confuse de reprendre conscience ou du moins de se réveiller péniblement. Tant bien que mal, il remarqua qu’il n’était pas dans son lit, mais assis dans un fauteuil confortable. Cependant ce n’était pas le sien. Il commença à trouver cela insolite. D’autant plus qu’il fit ces constations au travers d’une sorte de tournis qui le maintint crispé aux bras du fauteuil. Un instant il crut que tout tournait autour de lui comme planètes autour du soleil. Mais à l’évidence il comprit que ce vertige n’existait que dans sa tête.

Le début de :

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Ces nouvelles illustrées sont en vente :

Prix à l’unité : 14 $ Can.

Sylvio Gagnon [[email protected]]

Pour l’Europe : 10 € Alain Amato [[email protected]]

Prix pour la collection complète des 6 nouvelles : 72 $ Can. Pour l’Europe : 50 €Toutes taxes et transport en sus. Pour commander:

Votre choix :• CHARLOTTE (Format 21x28 cm - 12 pages) • LA RENTREE (Format 21x28 cm -10 pages)• LES TOITS ROUGES (Format 21x28 cm - 8 pages) • TITINE (Format 21x28 cm - 8 pages) • L’OMBRE DU PERE NOEL (Format 21x28 cm - 6 pages) • LEON XUEYOJ (Format 13x21 cm -10 pages)

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