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Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy of Sciences in Prague Rencontres de l'histoire et de la littérature romaines by Jérôme Carcopino Review by: Ladislav Vidman Listy filologické / Folia philologica, Roč. 88, Čís. 3 (1965), pp. 354-355 Published by: Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy of Sciences in Prague Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23464871 . Accessed: 10/06/2014 19:44 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy of Sciences in Prague is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Listy filologické / Folia philologica. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.252 on Tue, 10 Jun 2014 19:44:09 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Rencontres de l'histoire et de la littérature romainesby Jérôme Carcopino

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Rencontres de l'histoire et de la littérature romaines by Jérôme CarcopinoReview by: Ladislav VidmanListy filologické / Folia philologica, Roč. 88, Čís. 3 (1965), pp. 354-355Published by: Institute for Classical Studies, part of the Institute for Philosophy, Czech Academy ofSciences in PragueStable URL: http://www.jstor.org/stable/23464871 .

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V druhé části své práce zkoumá Lindholmová kursus v soukromých dopisech ital

ských humanistů mezi lety 1343^1454 (jejich autory jsou Cola di Rienzo, Dante, Petrarca, Boccaccio, Coluccio Salutati, Bruni, Barzizza, Poggio a Enea Silvio) a kon

frontuje výsledky s kursem papežských listin mezi lety 1344—1571 (od Klementa VI. do Pia V.). Zatímco na začátku zkoumaného období je kursus přísně uplatňován i v dopisech soukromých i papežských, uvolňuje se hlavně vlivem napodobování Cice rona v soukromých dopisech a mizí v nich daleko rychleji a dříve než v listech

papežské kanceláře, třebaže jejich autory byli nezřídka titíž humanisté. V soukromých listech se přestává středověký kursus vyskytovat už na začátku XV. stol., v papežské kanceláři končí jeho vláda až r. 1513, tedy o celé století později.

Závěry, к nimž Lindholmová došla, jsou podloženy mnoha a mnoha statistikami, do nichž uložila výsledky svého zkoumání jednotlivých větných závěrů. Spolehlivost její práce značně zvyšuje to, že užívá těchto statistik opatrně a že má za jisté jen ty vysledky, ktere jsou opřeny o velká cisla. Anežka Vidmanová

Jérdme Carcopino, Rencontres de 1'histoire et de la littérature romaines. Paris, Flammarion 1963, pp. 283.

II n'est point nécessaire ďinsister sur la réputation de J. Carcopino. On admire

généralement sa vaste érudition, sa sagacité et son esprit, on apprécie également sa force ďimagination, son don extraordinaire de combiner des données qui semblent

disparates á premiére vue, pour parvenir á des résultats nouveaux, tout a fait inattendus. Cest la que repose la force de Carcopino mais, en meme temps, aussi le risque qu'on peut courir, si l'on dépasse les limites de la probabilitě posées par le

scepticisme enraciné dans nous autres philologues. uans notre compte renetu, nous nous Dornerons a aeux cnapitres qui sont a la iois

les plus longues et qui n'ont pas encore été publiés — c'est le chapitre II (L'éxil ďOvide, poete néopythagoricien, pp. 59—170) et III (tes surprises du testament de Pline le Jeune, pp. 171^-231) —, tandis que les autres trois chapitres ne sont qu'une réédition, légerement remaniée et complétée, des articles déjá parus (chap. I: Urt Cicéron trop habile, pp. 13—58; chap. IV: La date et le sens du voyage de Rutilius

Namatianus, pp. 233—270; chap. V: Shakespeare, historien de César, pp. 271—281). L'étude dédiée á Ovide a comme motto « á renvers » les mots ďEhwald dans lesquels

celul-ci condamne les vains efforts, toujours renouvelés, de répondre á des questions impossibles á éclaircir. Et précisément les motifs de 1'éxil ďOvide sont si énigma tlques et difficiles a élucider qu'on doit avoir une audace de Carcopino pour aborder de nouveau cette question délicate. D'apres Carcopino, Ovide qui professait le néo

pythagoréisme a commis le erime ďavoir improvisé, en 8 de notre ere, une mantique pythagoricienne sur les sorts de la famille imperiále, précisément, pour savoir si Ger manicus obtiendrait le triomphe qui 1'aurait grandi aussitót aux dépens de Tibere —

alors, on ne savait pas encore, lequel de ces deux prétendants au throne devrait succéder á Auguste. Carcopino a tenté de démontrer que 1'erreur fondamentale ďOvide qu'il déplore dans ses poemes comme la cause de sa relégation (á coté du carmen —

carmen et error) était la pratique de I'art divinatoire des mathematici, défendue par Auguste.

Cest třes ingénieux et 1'enchainement des preuves est trěs conséquent, Jusqiťaux moindres détails. On peut měme dire que tout est trop conséquent et trop clair, de sortě qu'on peut facilement identifier Hygin, autrefois néopythagoricien lui-meme, avec 1'adversalre innomé ďOvide, mentionné dans les Pontiques, IV, 16 et dans VIbis. De měme un certain M. Fabtus auquel Hygtn á dédié son traité ďastronomie, ne seralt

que Fabius Maximus. En somme, 1'hypothese est trěs séduisante et certainement

beaucoup plus probable que les autres, c'est vrai, mais elle ne reste pourtant, comme nous croyons, qu'une hypothese.

Encore plus révolutionnaire est le chapitre consacré au testament de Pline le Jeune qui bouleverse tout ce que, depuis Mommsen, l'on croyait savolr sur la vie de Pline. La thěse fondamentale est celle-ci: Pline ne serait pas mort pendant son administration du Pont et de la Bithynie ou peu aprěs, avant 114, mais, retourné en Itálie, il aurait vécu tranquillement encore plusieurs années dans sa patrie en homme přivé, pré parant l'édition de sa correspondance avec Trajan et remaniant son Panégyrique et, peut-étre, aussi les neuf livres de ses lettres adressées á des amis. Certes, il у a, dans le Panégyrique, beaucoup ďanachronismes qui sont difficiles á comprendre, si l'on

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accepte la date traditionnelle de sa publication en 101, mais c'est une autre question qui n'a, peut-etre, beaucoup a faire avec la question de la mort de Pline, car on peut admettre plutot que le Panégyrlque a été remanié aprěs la mort de son auteur et le dernier remaniement a été, peut-etre, falt « par un habile pastlcheur mais beaucoup plus tard, c'est-á-dire par l'écrivain qul a constitué le corpus des Panegyrici veteris», comme l'a derniěrement souligné M. Durry dans sa conférence sur Trajan Pěre, tenue á Madrid aux PÉiques 1964 á 1'occasion du Colloque sur les Empereurs romains origi naires ďEspagne (je remercle cordialement prof. Durry pour le texte dactylographié de sa conférence, a paraitre dans les Actes de ce Colloque).

J. Carcopino, pour expliquer ces anachronismes, suppose que linscription qui fait état du testament de Pline [CIL, V, 5262 = Dessau, 2927) a été gravée non pas aprěs la mort du testateur, mais encore de son vivant. Tout se base, pour ainsi diir\ sur un mot de cette inscrlption fameuse de Come, c'est á-dire qu'á la ligne 13, á la fin ďune lacune, au lieu de [vivujs, comme on suppléait depuis Mommsen (il s'agissalt la ďune donatlon faite déjá auparavant, avant que le testament, posé aprěs la mort de Pline, entrait en vigueur), 1'auteur propose de líre fante tempujs. Mais je ne vois

pas la raison pourquoi on devrait líre (ante tempu]s; on ne peut pas opérer, comme le fait Carcopino, avec le nombre faux des lettres suppléées dans la lacune, parce que la lacune est plus large et il ne s'agit que de sa fin; en outre son raisonnement pour prouver que le testament devait ětre gravé encore pendant la vie de Pline, n'est

point convaincant, ďautant plus que le testament était toujours révocable tant que le testateur vivait (cf. Dlg., XXIV, 1, 32, 3 ut sit ambulatoria voluntas elus usque ad vitae supremum exitům; XXXIV, 4, 4 ambulatoria enim est voluntas defuncti usque ad vitae supremum exitům). Le testament pouvait, naturellement, étre déjá congu avant le départ de Pline dans sa province, mais il ne pouvait entrer en vigueur qďaprěs sa mort, survenue, comme nous croyons, encore vers la fin de son administration du Pont et de la Bithynie, c'est-á-dire en 112 ou 113, assurément avant 114, parce que Trajan n'a pas encore le titre ďOptimus dans 1'inscription de Come.

Au contralre, on peut souscrire qu'il n'y a pas, dans la correspondance de Pline avec Trajan, aucune allusion aux préparatifs de la guerre Parthique. On pourrait meme admettre que Trajan n'ouvrait pas ses plans belliqueux a Pline, comme Carcopino le pense, mais il est trěs difficlle ďétre du méme avis quant á l'« incurlosité » de Pline (p. 194 sqq.). Certes, ce gouverneur consciencieux ne présumalt plus que remplir les instructions de l'empereur, mais on ne peut pas le désigner comme myope et naif, s'il demandait de Trajan, ďaprěs ťexemple de la ville de Byzance, 1'envoi ďun cen turion légionnaire aussi a Iuliopolis (ЁрX, 77—78), «dans une contrée perdue, au milieu des terres avoisinant les Galates », comme Carcopino le caractérise, parce que Pline n'aurait point soupgonné le role spécial de Byzance pour les transports militaires. Mais Trajan ne refusa guěre ďenvoyer un autre centurion á Iuliopolis á cause de 1'insignifiance de Iuliopolis, mais pour ne pas donner un exemplum pour les autres. Dans mon Ětude sur la correspondance de Pline le Jeune avec Trajan (Prague 1960, p. 55) je crois avoir démontré qu'il ne s'agissait pas lá ďune charge purement militaire, mais que les soldats détachés intervenaient aussi dans 1'administration civile des provinces; les villes elles-měmes demandaient de plus en plus de tels íonctionnaires et Trajan n'était pas encore disposé á donner suitě á leurs demandes.

Si l'on devait supposer que Pline ait remanié cette correspondance aprěs son retour en Itálie, en toute tranquillité, pourquoi aurait-il éternisé sa myopie politique, ďautant plus, si nous devons croire, ďaprěs Carcopino, qu'il a associé a la publication de cette correspondance une refonte si adroite du Panégyrique. Pour ces remaniements, Pline aurait eu beaucoup de temps, parce que Carcopino veut reculer la date de sa mort á peu pres jusqu'á 1'an 120. La correspondance de Pline avec Trajan ne fut publiée, á notre avis, qďaprěs la mort de 1'auteur, probablement ďaprěs les dossiers du défunt; et c'est aussi a cause de cela qu'il у manquent certains documents originaux (surtout libelli) qui étaient déposés aux archives et ďétaient pas copiés dans ce livre de copies Pliniennes (cf. mon ouvrage cité, pp. 36 sqq.). Si Pline était déja mort avant 114, il ne pouvait non plus remanier son Panégyrique et c'est une autre personne qui l'a tait plus tard, a en croire JJurry. Ladislav Vidman

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