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rendez-vous le magazine du département de français de l’eoi d’almeria - nº 12 , juin 2013 francofolies

Rendez vous 12 juin 2013

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Magazine en français EOI Almería Francofolies

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rendez-vousle magazine du département de français

de l’eoi d’almeria - nº 12 , juin 2013

francofolies

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RENDEZ-VOUSLE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS DE L’ EOI D’ALMERÍA

Nº 12, JUIN 2013DÉPÔT LÉGAL AL-195-2003 ISSN:1694-4144

www.eoialmeria.orgCOMITÉ DE RÉDACTION

Mónica Hidalgo Lázaro María Martos Molina Manuel Peral Villafruela Ana Sola Galera

PHOTO COUVERTURE “Paris, je t’aime” de Nuria López Bautista. La Tour Eiffel, les bateaux-mouches, la Seine,le pont Alexandre III. Des symboles par excellence de la France et de la Francophonie

COORDINATION ET MISE EN PAGEManuel Peral Villafruela

ÉDITO ACROSTICHEFRANCOFOLIES, Le Festival de la Francophonie de La Rochelle, Réunit, tous les mois de juillet, chanteurs et artistes. C’estAutour de ce mot que le Département de Français a créé une Nouvelle édition, la douzième, de son magazine, Rendez-vous :Calligrammes, photos, biographies, récits, critiques, exposés, poèmes,Ont été des activités réalisées au long de l’année, ayant comme un desFils conducteurs ce mot, Francofolie, symbole de la joie de parler français. On est heureux d’être une nouvelle fois avec vous, pour rappelerLes bons moments de l’année: ateliers, conférences, voyages, …Inconcevables sans votre participation, toujours nombreuse etEnthousiaste. Les professeurs du Département de Français vous en remercient et vousSouhaitent de bonnes vacances et de bonnes lectures francophones.

SOMMAIRE3- Sommaire. Édito acrostiche.4- Francofolies: récits et photos

18- Je revendique 22- Voyage en Belgique

25- Lette d’Hérat26- Biographies

30- Club de lecture 34- Analyse: Des inconnues

36- Exposés 42- Guide touristique francophone

44- Activités à l’École 46- Poèmes surréalistes

Les profs avec Joël Lodé (au milieu) après sa con-férence “30 ans de voyages autour du monde”

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Récits et photos 4 - R V

Un rêve à la Rochelle?Nuria López Bautista, C1

Comment peut-on tomber amoureux de la France et des paysfrancophones, de leur culture et de leur langue, le français? Cettehistoire est le récit d’un jeune couple d’Espagnols qui se trouventà la Rochelle à l’occasion du festival Les Francofolies. -Alicia : Je suis ravie d’être ici. Il y a beaucoup de gens. Nous

avons eu de la chance de pouvoir acheter des entrées. Depuisque mon prof a parlé des Francofolies de la Rochelle en cours,j’ai envie de venir ici. Comme je suis contente ! -Pedro : Bah ! J’aurais préféré

aller à Londres. Tu sais, je suisplutôt anglophile. Mais, bon,ça te faisait un tel plaisir que jen’ai pas pu dire non. Tu sais,avec toi je pourrais vivred’amour et d’eau fraîche !

-Alicia: Qu’est-ce que tu esmignon ! J’ai trouvé le merleblanc. Je t’aime beaucoup.

-Pedro: Moi aussi. En plus,La Rochelle est une très belleville. Mais… Que se passe-t-il?Je me sens toute chose. Je suisdans le cirage et je nage. Oùest-ce que je me trouve ?

-Mona Lisa: Bonsoir ! Jesuis...-Pedro : Mais, c’est impossible. Je sais qui tu es... Mona Lisa!

Je ne suis pas dans mon assiette. -Mona Lisa : Non, tu es frais comme une rose. Ne t’inquiète

pas! Je suis Mona. Enchantée ! Je serai ton guide. Alors, nousallons commencer le voyage. Prends un bon bol d’air, Pedro.Allons-y!C’était incroyable ! Je me trouvais dans les salles et les couloirs

silencieux du Musée du Louvre. Avant le départ j’ai pu admirerla beauté des chefs-d’œuvre comme Aphrodite, les Chevaux deMarly, Le 28 Juillet, La Liberté Guidant son peuple et Le Sacre etle Couronnement. Ouah! Ils sont tous magnifiques! Lorsque Mona Lisa et moi sommes sortis, la magnificence et la

magie de Paris m’ont émerveillé. Oh, là, là ! Mon Dieu, commec’est beau Paris! Nous avons volé au-dessus du Jardin de Tuile-ries, de la Place de la Concorde, de la Seine, de la Tour Eiffel, del’Arc de Triomphe, de Notre-Dame, de l’Opéra Garnier, du Pan-théon, du Centre Pompidou, du Moulin Rouge et du Sacré-Cœur.Mona Lisa a fait un premier arrêt spécial afin que je puisse con-templer le coucher du soleil et la ville au sommet de la butteMontmartre. La vue était imprenable. Nous avons fait un deu-xième arrêt afin de visiter le Mur de “Je t’aime”. Ce chef-d’œuvreest très curieux. Il se trouve au square des Abbesses, à Mont-martre. Frédéric Baron a écrit «Je t’aime» dans plus de trois cents

langues. Quel dommage qu’Alicia ne soit pas avec moi pour levoir!

Après, tout à coup, Mona Lisa a appuyé sur le champignonet nous sommes partis pour la Vallée de la Loire. Le moins quel’on puisse dire, c’est que cette région est ravissante. J’ai beau-coup aimé le château de Chambord. Mona Lisa m’a dit, quandnous avons monté l’escalier à double révolution du château,qu’on croit que Léonard de Vinci a pu être l’un des auteurs.

Cet escalier, quelle magni-fique invention! Il y a uneillusion optique assez spé-ciale à son intérieur. Lesgens qui montent et quidescendent s’aperçoiventles uns les autres, à l’inté-rieur d’une hélice, sans ja-mais se croiser! Léonard avécu les trois dernières an-nées de sa vie au Châteaudu Clos Lucé. Mona étaittrès touchée pour des rai-sons évidentes quand nousl’avons survolé.

Soudain, nous sommespartis pour le Lot. Beau-

coup de Français passent les vacances d’été dans le parc natureldes Causses du Quercy. Pas surprenant, car on peut faire ducyclotourisme, du canyoning, de la randonnée équestre et pé-destre, de l’escalade, pêcher et monter à cheval parmi d’autresactivités. Le Lot, le paradis sur terre!-Pedro : Mais, qu’est-ce que j’écoute? -Alicia : Pedro ! Pedro ! Peux-tu m’écouter? -Pedro : Mais, oui. Bien sûr! On se calme! -Alice : Bon ! Quel soulagement! J’étais très inquiète et effra-

yée. Quand nous étions en train de parler, le chanteur a sautéet il est tombé sur un groupe de gens proche de nous et surtoi. Mais ça t’a pris au dépourvu, tu es tombé par terre et tu asperdu conscience. -Pedro : Certainement, j’ai mal à la tête. -Alice : Allez ! Nous allons chez le médecin. -Pedro : Tu ne vas pas croire ce que je vais te raconter en

route. Je me suis éclaté comme un fou. Mais, tout d’abord, auretour du voyage, j’ai l’intention de m’inscrire à l’École Officiellede Langues. Je veux parler français pour visiter non seulementla France mais aussi tous les pays qui partagent la même culture. -Alice : Mais… maintenant je m’inquiète vraiment.-Pedro : Calme-toi, ma chérie. Je vais bien. J’ai visité la France

avec un guide touristique extraordinaire…1e prix, concours de récits, niveau C1

La Rochelle de nuit, d’Éric Pouhier. Copyright, Wikipedia Creative Commons.

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Récits et photos R V - 5

BRUXELLESMaría Dolores Pérez García, A1, C

D’après une légende, l’architecte qui a conçu le bâtiment se serait suicidé en se je-tant du sommet du beffroi à cause d’une erreur architecturale : la tour ne se trouvepas au milieu du bâtiment et la partie de gauche et la partie de droite ne sont pas

identiques

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MOIJe m’appelle Sara. Il y a quatre ans, j’ai vécu monexpérience Erasmus en France, plus exactement àSaint-Étienne. J’ai voyagé avec une autre étudiante

d’Almeria (c’est la fille blonde à droite de laphoto; moi, à gauche). Nous avons fait des études

de tourisme.ANNECY

Nous sommes arrivées en septembre et il faisait unpeu chaud. Nous avons visité des villes très joliescomme Annecy, la ville la plus belle de France, à

mon avis, après Paris, bien sûr!SAINT-ÉTIENNE

Nous sommes restées à Saint-Étienne. C’est laville la plus humble de France ; une ville minièreoù le taux de délinquance est assez élevé. Nousn’avons pas trop aimé, bien que nous ayons beau-

coup de souvenirs.LYON

Saint-Étienne se trouve à 40 minutes de Lyon. J’aipris le train pour y aller beaucoup de fois. Lyon estune ville énorme, élégante, propre… Quand je l’aiconnue, je voulais changer ma ville contre celle-ci.

Récits et photos6 - R V

Mon Érasmus et la FranceSara María García Lara, A2

MES AMISNous avons étudié dans un lycée où se trouvaient uni-

quement les études de tourisme. Nous avons faitbeaucoup d’amis dans notre classe, d’origines diver-ses : française, belge, finlandaise, italienne… Il nousdisaient toujours : «la caractéristique la plus remar-quable des Espagnols : le manque de ponctualité»

MON REPASJe me rappelle une fête culturelle : j’ai préparé du

« pisto » et de la « sangría » ; tous les Français m’ontdemandé la recette.MON CADEAU

Ma mère est fantastique ; mon meilleur ami m’a visitéet elle m’a envoyé avec lui une valise pleine de nourri-

ture espagnole : du jambon, des charcuteries, dunougat et même une galette des rois.

PARISFinalement la dernière semaine comme citoyennesfrançaises est arrivée. Nous avons pris le train pour

Paris, la ville de l’amour !!DISNEYLAND

J’en suis tombée amoureuse et le jour que nous yavons passé sera pour moi inoubliable.

1e prix ex-aequo, concours de récits, niveau élémentaire

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Une illusion dans la vieMercedes Moya Valverde, C1

La nuit tombe lorsque Marta rentre chez elle. Aprèsune dure journée elle est à tel point fatiguée qu’elleprépare un sandwich et s’allonge sur le canapé. Ellehabite un appartement dans un petit village en An-dalousie. Le hasard avait fait que le jour de son 23eanniversaire elle entre dans sa première classe enqualité de professeur d’un quartier de banlieue. Ellen’était réellement pas préparée à cela, d’autant plusque Marta avait encore des difficultés pour gagner laconfiance de ses élèves. Même si son émission favorite passait à la télé à ce

moment-là, Marta était vraiment submergée dans sespensées. Tout à coup, la sonnerie de son portable l’afait sortir de son ahurissement. - Bonsoir Marta. C’est Corinne. Ça va?- Ah, Corinne. Bonsoir. Tout va bien? Ça fait long-

temps qu’on ne s’est pas parlé!- Oui, ici les choses ne vont pas mal. Mais, en fait,

je t’appelle pour te donner une bonne nouvelle.- C’est vrai? Tu peux enfin venir chez moi, en Es-

pagne?- Oui. Dans deux semaines j’aurai quelques jours

de vacances et je me suis dit que j’allais revoir mameilleure amie. - Corinne, c’est magnifique! Tu sais bien que tu me

manques et en plus, au lycée, je n’arrive pas à m’a-dapter. Ce sont des élèves très difficiles. J’ai peut-être besoin d’une jeune psy française…- Ok. Pas de souci! Deux semaines, ça passe vite.

Je te rappelle. Un bisou!- Merci, Corinne. Fais-moi savoir l’heure de ton

vol. Bonsoir!Corinne avait été sa colocataire à Montpellier deux

ans auparavant, quand elle était étudiante Erasmus.Elle l’avait beaucoup aidée et Marta la considéraitcomme une grande amie. C’est pour cela que le faitde la revoir dans quelques jours l’avait rendue trèscontente. Le matin suivant, Marta se réveilla tôt pour aller au

lycée. Elle avait cours de langue espagnole, d’histoireet, pour la première fois, elle enseignait le français àun petit groupe de quinze élèves. Ceux-ci, dont uncertain nombre en grande difficulté, détestaient lelycée et, malheureusement, avaient peu ou presquepas du tout envie d’étudier. Concrètement, les pro-

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blèmes d’alcool, de drogues ainsi que la violencen’étaient pas rares dans la vie de ces ados, ce quiamenait Marta quand même à vouloir être plus pro-che d’eux. Elle savait que la relation avec le profjouait un rôle très important dans la motivation. Enquelques jours Marta s’était rendu compte que lalangue et l’histoire l’indifféraient, tandis que leFrançais était surtout une langue différente à laque-lle ils tenaient. En fait, ils avaient commencé parchanter Hakuna Matata du Roi Lion, ce qui avaitprovoqué les fous rires des ados. Après, encoura-gée, Marta les avait fait écouter Édith Piaf avec sonincontournable La vie en rose, mais elle ne pouvaitpas éviter les blagues des enfants à cause de sonfameux «r».

De ce fait, la jeune prof ne pouvait pas cacherson émotion quand elle regardait ses élèves heu-reux pendant quelques minutes dans la classe defrançais. Peu à peu, elle gagnait leur confiance aupoint d’être la prof favorite du lycée. Encouragée,elle faisait de son mieux pour les engager avec quoique ce soit, et, heureusement, Marta avait réussi àattirer leur attention, un objectif assez difficile, ilfaut bien le dire.

Aujourd’hui, samedi, Corinne arrive. Elle va lachercher à l’aéroport et elles passent tout le week-end ensemble à se raconter les dernières nouvellesdu travail, des amis, de la famille. Mais, finalement,les deux jours passent vite et il faut aller travailler. Pendant toute la semaine la jeune psy aide Marta

pour les cours de français. Elle prépare quelquesactivités et les ados s’amusent bien: ils regardentun film d’Astérix et Obélix, ils font des travaux ma-nuels, tels que des drapeaux français, des affichesqui montrent les monuments les plus connus deParis, les plus jolis sites de France… À la fin, lasalle était si bien décorée que les élèves ont décidéde faire une fête le lendemain pour dire au revoir àCorinne. Pour sa part, Marta voulait aussi la remer-cier pour son aide.La fête a été un succès et même le directeur est

venu pour reconnaître que Marta avait fait un bontravail avec les élèves. Voici Marta toute contenteet ravie d’avoir réussi. 3e prix ex-aequo, concours de récits, niveau C1

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Dialogue avec les mortsÁlvaro Fernández Perals, A2

Mardi 30 avril, 19:36Gabrielle se trouve devant le miroir avec uneboîte bleue entre ses mains. Albert Camus lui ex-plique qu’il n’y a aucun Dieu et lui demande del’information sur les existentialistes du XXIe siè-cle. Jean Paul Sartre est plus intéressé par la sur-vie de l’esprit de mai 68. Gabrielle finit dedessiner ses lèvres lorsqu’elle écoute une discus-sion entre les écrivains. Sartre dit que la littéra-ture de Camus est vide et Camus fait descommentaires ingénieux au sujet de la gueule deson collègue.

Mardi 30 avril, 07:24Victor Hugo réveille Gabrielle et lui donne uneboîte bleue.

Mardi 30 avril, 20:30 Pierre Lamarque reçoit le Grand Prix du RomanHistorique pour son livre, Occident: La sociétéutopique. Dans son discours, Lamarque défendla supériorité technologique de la civilisation oc-cidentale, l’importance de la religion catholique,le bon fonctionnement de la démocratie et la dé-fense des valeurs européennes.

Mardi 30 avril, 17:45Gabrielle conduit vers Paris pour assister à la remise du Grand Prix du Roman His-torique. La boîte bleue était dans la boîte à gants. Son copilote, Antonin Artaud,écrit un poème désespéré d’amour dans un vieux cahier. Derrière, Georges Braqueet Édith Piaf boivent assez de vin. Gabrielle rit avec ses compagnons et conduittrès vite. Elle ne s’arrête pas quand elle voit George Méliès qui fait de l’auto-stop.

Mardi 30 avril, 20:40Lamarque continue à parler de la société occidentale comme modèle exemplaire.

Mardi 30 avril, 20:45 Gabrielle est assise parmi les spectateurs. Elle écoute le discours de Pierre Lamar-que avec attention et elle commence à penser: ce livre semble une brochure publi-citaire plus qu’un traité sérieux. Tout à coup, Camus, Braque et les autres fantômescrient en même temps dans la tête de Gabrielle: Ouvrez la boîte! Gabrielle obéitaux instructions de leurs amis d’outre-tombe.

Mardi 30 avril, 20:46La France renaît.

2e prix, concours de récits, niveau élémentaire

SURPRISE, FRANCOFOLIEPaloma Collado González, A2Elle a été surprise en train de fairela photo suivante, sans qu’elle nes’y attende

LA TOUR EIFFEL À PORTÉE DEMAINPaloma Collado González, A2La tour tout près. 2e prix des élè-ves, concours de photos

LE CENTRE POMPIDOUManuel Murillo , B1

Siège de l’art et de la culture

Récits et photos8 - R V

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Laissons parler, en premier, les Français chez eux d’eux-mêmes. Eh bien, qu’est-ce qu’ils nous disent à propos d’unterme si vague et diffus que francofolie?

Pour le moins inattendu et par le biais de la crise et àcause de la mondialisation, voilà ce qu’on appelle de plusen plus et de plus belle "fou de la France".En d’autres termes, la découverte de la marque déposée

France comme un argument marketing très puissant. Un ar-gument aussi convaincant que certains chiffres d’affaires enhausse constante révèlent qu’il s’agit d’une tendance durableà vocation pour l’avenir. Surtout dans certains secteurs del’économie, dont la gastronomie, par exemple, qui est uneambassadrice traditionnelle du savoir-faire français.

"Beaucoup de produits vendus en France sont fabriquésailleurs", nous raconte le directeur de ventes d’une entre-prise locale, "résultat, de nombreux touristes se retrouventà acheter à Paris des tours Eiffel produites dans leur pays"."En outre, produire à l’étranger entraîne des coûts plus éle-vés que la main d’œuvre moins chère ne compense plus",commente un entrepreneur sorti de la H.E.C.C’est pour cela que des pans entiers de l’économie cher-

chent à mettre en avant l’intérêt des Français pour leur pays,

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FrancofolieJulián Vallejo, 1e année B2

c’est à dire, à mettre devant la scène les produits qui sontcent pour cent France. "Avoir une touche d’originalité toutà fait France fait toujours plaisir" assure un directeur mar-keting.

Ainsi du béret à l’incontournable tour Eiffel, la Franceimprègne le quotidien au quotidien. Et les rayons bleu-blanc-rouge se sont follement répandus un peu partout.L’offre tricolore est à l’affût et semble tirer profit de cetacheter français qui paraît à son tour tirer son épingle dujeu, et non pas une utopie, par ces temps de crise.Pourtant, si les Français plébiscitent massivement les pro-

duits locaux, cette folie, en tant que réelle motivationd’achat, est contrebalancée par un autre argument: le prix.Ainsi, la passion pour la France est de plus en plus éle-

vée, surtout en France, à condition, toutefois, que les prixsoient équivalents.

Enfin, on pourrait dire qu’en France on redécouvre lapassion pour la France comme aboutissement d’une in-dustrie plus forte et sûre qui assure la francité d’un marchébourré de nationalités.

1e prix ex-aequo, concours de récits, niveau avancé.

Récits et photos

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Un rêve réaliséMabel Segura, 1e année B2

Toute ma vie j’avais rêvé de visiter Paris (j’aime beaucoup lalangue française et la culture française en général) et c’estmaintenant, à quarante ans, que je vais y aller. La raison n’estpas que j’aie été en train d’économiser pendant douze mois.C’est une cause plus surprenante. L’histoire de mon voyageà Paris commence de cette façon:

Comme d’habitude pendant la semaine, le matin je con-duisais ma voiture pour aller au travail et j’écoutais la radio.Les présentateurs annonçaient un concours de questions etréponses, dont le prix était un voyage. Pour participer, ondevait téléphoner. Tout à coup, et sans réfléchir, j’ai composéle numéro. Par hasard, j’ai été choisie pour participer. Pen-dant que je conduisais, je ne pouvais pas le croire… j’étaistrès nerveuse, cependant je n’ai pas raccroché le téléphone.La série de questions a commencé et j’ai répondu correcte-ment. Sans que je m’en rende compte, j’ai été la gagnante…Les présentateurs ont crié mon nom et ils m’ont félicité!C’est incroyable – j’ai pensé… Mais la surprise la plus im-portante arrive maintenant: la destination du voyage était…PARIS!! Oui, Paris, la ville de mes rêves! Mon rêve s’étaitréalisé! Je pleurais d’émotion.

10 - R V ICÔNES DU SENTIMENT FRANÇAISManuel Murillo, B1-B

L’Obélisque, l’Arc du Triomphe, la Défense et, surtout, les gens.

Quand je suis arrivée à mon travail, j’ai raconté monhistoire à tous mes collègues et tous ensemble m’ont fé-licitée! L’après-midi j’ai pris mon billet à la radio et je suis allée

préparer ma valise parce que le lendemain je partais pourParis, hourra! Le vol a été très court et… je suis arrivéeà Paris à dix heures. Un taxi m’a emmenée à l’hôtel, quiétait près de la Tour Eiffel.

Pendant mon séjour de trois jours à Paris, j’ai visitétous les endroits emblématiques de “la Ville des lumiè-res”. Le premier jour, j’ai profité d’un voyage en bateausur la Seine, je suis montée à la Tour Eiffel et j’ai visité lemusée du Louvre. Le deuxième jour, je suis entrée dansla cathédrale de Notre-Dame, je suis allée aux ChampsÉlysées, où j’ai été prise en photo sous l’Arc du Triompheet jai vu le Sacré Coeur. Finalement, j’ai visité Eurodisneyet j’ai beaucoup profité de cette visite!

Le retour a été très triste… je voulais rester là! Ce-pendant, c’était impossible. Maintenant je regarde lesphotos avec joie et un peu de mélancolie.

1e prix ex-aequo, concours de récits, niveau avancé

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Les Francofolies dans l’EOIJavier Rueda Treviño A2

D’abord, je dois dire que je ne connaissais rien à propos des Francofolies jusqu’à ceconcours; alors, j’ai cherché de l’information sur Internet, et voilà! j’ai découvert quec’est un festival très important, célèbre et mondialement reconnu.Les Francofolies sont nées en 1985 pour diffuser et faire la promotion de la musique

en français, mais, avec le passage du temps, c’est devenu un événement où, chaquejuillet, des milliers de personnes de tout âge et toutes les origines non seulement jouentde la musique, mais aussi elles participent à toute sorte d’activités culturelles et de con-vivialité en rapport avec la Francophonie, qui sont réalisées pendant le festival.

Toutes proportions gardées, je crois que l’EOI est semblable à ces Francofolies. Etpourquoi? Réfléchissez-y bien: à l’École, beaucoup de personnes de différents âges etorigines se réunissent parce qu’ils tiennent à la langue française; donc, deux fois par se-maine, le public (les élèves) entre dans la salle et se situe devant la scène et l’artiste (leprofesseur), et alors, la fête commence! En plus, on réalise d’autres activités comme leNoël, la Chandeleur…On peut dire qu’à l’EOI, les Francofolies se célèbrent toute l’année!

1e prix ex-aequo, concours de récits, niveau élémentaire

CONVIVIALITÉ À TOURSAsunción González

Martínez, C1

Voici un groupe de profes-seurs de différentes nationali-

tés, en stage linguistique àTours, pour perfectionnerleur français et connaître le

pays. Ils profitent d’unebourse d’études du ministère

de l’éducation de chaquepays, et le soutien de l’UnionEuropéenne. Après les cours :convivialité, communication,

partage de repas et profiter dubon temps au bord de la Loire

R V - 11 ICÔNES DU SENTIMENT FRANÇAISManuel Murillo, B1-B

L’Obélisque, l’Arc du Triomphe, la Défense et, surtout, les gens.

Récits et photos

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Récits et photos12 - R V

FrancofoliesMarta Moreno Barón, 1e année B2

En France il y a un fait très curieux: on peuttrouver quelques parcs thématiques dediésà des événements historiques importants.J’en ai visité quelques-uns pendant mon sé-jour: Le château de Barbe Bleu à Tiffaugesprès de Nantes et Le Puy de Fou qui setrouve en Vendée.

Dans le château il y avait des spectaclesqui étaient inspirés par les costumes et lescavaliers du Moyen Âge. On pouvait tirer àl’arbalète, voir une bataille à cheval, regar-der un film, se lancer à la tiroline.Au Puy de Fou il y avait un autre spectacle,

mais celui-là était inspiré par l’époque desguerres de Vendée. Il y avait des machinesconstruites à cette époque-là.J’ai eu l’occasion de traverser la Loire de-

puis Nantes jusqu’à son embouchure àSaint-Nazaire. Tout au long de la rivière, ily avait plusieurs usines et un grand com-plexe pétrochimique avec de grosses chemi-nées qui lançaient de grands nuages defumée. Le bateau passait sous le grand pontde Saint-Nazaire. Il était frappant de navi-guer par là parce que ce pont traverse laLoire d’un côté à l’autre. On voyait les voi-tures qui roulaient sur le pont comme de pe-tites fourmis. Je suis sûre que ce grand pontpouvait mesurer plusieurs kilomètres de lon-gueur, et, bien sûr, beaucoup de mètres dehauteur !

Près du bout du pont situé sur la rivedroite de la Loire, se trouvaient des chan-tiers navals de Saint-Nazaire. À cette épo-que-là, on construisait le bateau touristiquele plus grand du monde : Le Queen Mary II.On a fait une promenade dans les chantierspour voir les travaux de construction, maispas tout près du bateau parce que c’étaittrès dangereux. Les enfants étaient choquéspar les dimensions du bateau, il était gigan-tesque !

J’avais envie de faire une visite à un desmonuments les plus connus tout au long dela France, une abbaye qui se trouve sur unecolline au milieu d’une baie en Normandie.Avez-vous devine de quoi je parle? Oui, ils’agit du Mont Saint-Michel! Un dimancheon a pris la voiture et on est parti pour untrès long voyage d’une journée et faire untour au Mont. On a traversé Rennes avant

d’arriver à notre destination. Quand onétait près de la baie et la voiture roulaitsur l’autoroute, soudain on a pu voir unpaysage étonnant : une panoramique duMont flou dans la brume. Cette visionfantasmagorique m’a fait éprouver unfrisson. C’était magnifique !Mais quand on est arrivé à la baie, il y

avait beaucoup d’autocars qui atten-daient les touristes qui envahissaient lesrues en pente du petit village qui en-toure l’abbaye. Malgré tout ça, ce futune journée inoubliable. Une des chosesles plus surprenantes a été le film qui ra-contait l’histoire du Mont: les grossesmarées qui ont lieu dans la baie, les gensqui marchaient sur le sable pendant lamarée basse et qui étaient surpris par lamarée haute et mouraient noyés ou en-foncés dans les sables mouvants.Pour la fin de l’année scolaire, les en-

fants de l’école primaire Pie X, à Gor-ges, avaient organisé une kermesse. Ils’agissait d’une sorte de fête avec de pe-tits étalages où les gens vendaient desgâteaux, des apéritifs, des boissons. Il yavait aussi un stand où on pouvait lancerdes balles à des photos des profs del’école. Je me souviens que ce stand-là a été le plus réussi. Les enfants avaientessayé pendant toute l’année pour lepetit spectacle qu’ils allaient jouer lorsde la kermesse. Il y avait un garçon dé-guisé en Tintin qui portait une peluchequi ressemblait à Milou, le petit chiendeTintin. Les enfants étaient très con-tents parce que tout le monde était allévoir le spectacle, leurs parents étaientfiers et applaudissaient avec enthou-siasme.

Les maîtresses de l’école avaient pro-grammé une visite à Nantes, la capitale ad-ministrative du département de la LoireAtlantique. Les enfants étaient ravis parceque, pour presque tous, c’était la premièrefois qu’ils allaient visiter cette ville. Les en-fants sont montés dans l'autocar et je suisallée avec quelques mères en voiture. Ellesétaient très aimables et m’ont parlé pendanttout le trajet sur Nantes et le village où elleshabitaient. Quand nous sommes arrivés àNantes, nous sommes allés faire une pro-menade sur le port. Tous les enfants mar-chaient en file indienne en se serrant lesmains pour ne pas se perdre dans les ruesde la ville. Je devais les surveiller parce queparfois ils essayaient d’abandonner la file.Puis on est allés au Musée d’Histoire Na-

turelle de la ville. Il y avait beaucoup d’ani-maux empaillés. Les enfants ont été surprispar un grand ours brun qui se levait surdeux pattes. Mais le plus étonnant a été legros squelette d’un dinosaure. Ils entou-raient le squelette avec leurs bouches ou-vertes et demandaient beaucoup de choses:sur leur vie, pourquoi ils étaient aussigrands et pourquoi ils avaient disparu de laTerre.

Finalement, ils ont visité le château desDucs de Bretagne. Les enfants ont prisleurs appareils photos pour avoir un souve-nir de cette journée dans laquelle ils avaientappris beaucoup de choses sur la grandeville. Ils sont arrivés à leurs maisons épuisésmais heureux : ils avaient vécu une belle ex-périence pendant la journée.«Pour les enfants de l’école primaire Pie Xqui doivent être, aujourd’hui, des jeuneshommes et femmes. »2e prix du concours de récits, niveau avancé

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«NOTRE-DAME», LA NUITAsunción González Martínez, C1

Après le coucher du soleil et la visite de l’église cathédrale,Notre-Dame, les gens profitent d’un spectacle en plein air

de variétés pour la jeunesse, d’acrobatie, de danse.

À vrai dire, nous nous trouvions face à une imposition del’anglais sur le français, de la même façon que dans l’antiquitéles peuples bataillaient les uns contre les autres pour un lopinde terre. Dans ce domaine, il se passait quelque chose desemblable. Pendant beaucoup d’années, le français fût la lan-gue de l’élégance et le raffinement. La langue dans laquelle,la haute société européenne s’exprimait. La langue qui faisaitréférence à tout ce qu’il y a d’exquis et d’exclusif, au bon goûtet à la distinction ; à une manière de vivre convoitée et enviéepar tout le monde, basée sur les valeurs de la liberté et la dé-mocratie, pendant qu’ici, on cohabitait avec la peur et laterreur près de chez nous, du fait qu’on vivait sous un régimedictatorial.Quelles auront été les raisons pour lesquelles il y a eu un

bouleversement si profond ? À mon avis, je crois que la prin-cipale raison est dans le fait que la première puissance dumonde, c’est-à-dire, les États-Unis, était anglophone, et ilfaut bien se rendre à l’évidence que le reste du monde entiertourne autour de ce pays. C’est la raison pour laquelle la lan-gue anglaise est connue et pratiquée par tout le monde etdans la plupart des pays.Quelle tristesse le fait d’écouter de moins en moins ces ba-

llades romantiques françaises, puisqu’il restait à peine quatreou cinq chanteurs et chanteuses célèbres qu’on puisse écou-ter dans les médias. C’est dommage d’assister au déclin im-posé et injuste, d’une langue merveilleuse qui, il y alongtemps, fut le centre du monde.

3e prix ex-aequo, concours de récits, niveau C1

Je me souviens que, lorsque j’étais petit, il y a longtemps, àl’école, tous les garçons et les filles étudiaient comme langueétrangère le français, alors que l’anglais pouvait seulementêtre étudié dans certains établissements très chic et branchés.Mais peu à peu, sans des raisons logiques, l’anglais a fini pars’imposer sur le français dans la majorité des établissementsscolaires. Et tout le monde a assisté, en un clin d’œil, à ungrand bouleversement, puisque les goûts et les préférencesavaient subi un profond changement.Soudain, le français réduisait sa puissance, son influence et

son hégémonie. Il semblait qu’il allait disparaître de partout...tout était un cauchemar horrible. D’une part, tout le mondepréférait les chansons anglaises; les espagnols adoptions deplus en plus d’anglicismes dans notre vie et les films et lesséries de tv venaient d’outre-mer. D’autre part, dans les éco-les et lycées, les étudiants n’hésitaient pas à choisir commelangue étrangère l’anglais au lieu du français. Pour moi, l’es-prit américain envahissait toute notre atmosphère. D’ailleurs,le tournage des films et des long-métrages se faisait déjà auxEtats-Unis et ils occupaient la plupart de l’horaire de notrejeune télévision et presque la totalité des films qui pouvaientse voir dans les salles de cinéma. D’un autre côté, la musiquebranchée, l’adoption de plus en plus de mots anglais, tels quewater au lieu de toilette, football, au lieu de ballon-pied,week-end au lieu de fin de semaine. L’empire anglais arrivaitmême dans le monde de la mode : on introduisait les tenuesanglo-saxonnes, de façon que les tendances, les plus envogue, venaient aussi du Royaume Uni.

R V - 13 LA FOLIE DES MU-SÉES FRANÇAISNuria López Bautista,C1Voilà une vue inté-rieure du musée Ge-orges Pompidou àParis. Les muséesfrançais sont si beauxet les chefs-d’œuvreexposés sont si admi-rables que beaucoupde personnes de tousles coins du mondesont ravies de les visi-ter.

Francofolies ou la passionpour le françaisJosé Ángel Fernández Muriana, C1

Page 14: Rendez vous 12 juin 2013

ET LE TEMPS S’ESTARRÊTÉJosé Ángel García Guil, A2

Ce village est considéré l’undes plus beaux de France.Près de Saint-Gaudens,quand nous sommes arrivés,c’était comme si le tempsnous avait attrapés dans l’é-poque médiévale : le villagedans la partie haute et la po-pulation à ses pieds. C’estcomme si nous étions à l’in-térieur d’un film. Tous lesmois de juillet et d’août, alieu à Saint-Bertrand le festi-val de musique sacrée, baro-que et contemporaine

I’m throwing my arms around Paris because only stone and steel

accept my love. (Morrissey)

1J’avais rencontré Marie à l’époque de la fac pendant la der-

nière année de mes études de philologie anglaise quand le ha-sard nous a fait coïncider, assis à la même table de ce vieilamphitheatre-là démantibulé pendant ces soirs-là où nous som-nolions devant les mots de l’agrégé d’Histoire de la Langue An-glaise.

Marie était très blanche de peau, aux yeux pers et avait dejolis cheveux châtains. Elle était fille d’un pied-noir, ancien com-battant de la guerre d’Algérie mais elle ne parlait pas le françaiscouramment. Marie m’avait prévenu de ne pas lui dire quej’étais objecteur de conscience ou que je n’avais pas fait monservice militaire, la première fois qu’elle m’a emmené chez ellepour connaître sa famille. Ils voulaient connaître le garcon quiallait accompagner leur fille à Londres, la ville que nous devionsvisiter inexorablement, un devoir pour tout candidat à un postede prof d’anglais. C’est à Londres que nous avons eu une aven-ture sentimentale qui marquerait ma vie, mais pas la sienne, jele crains. Cette relation-là fut éphémère, urgente et péremptoire.Après ça, notre amitié a continué avec des va-et-vient, des dis-paritions, des éloignements et de nouvelles entrées en scène,jusqu’au jour où j’ai arrêté de la voir après notre dernière ren-contre où elle m’a dit de ne pas me faire d’illusions envers elle.Nous devions simplement continuer à être très amis.

Récits et photos14 - R V

2Pendant ce temps, j’avais réussi un concours pour devenir

professeur d’anglais. Pendant mon temps libre j’avais com-mencé à apprendre le français à l’École de Langues de sorte quej’avais entamé ma mutation de l’anglophile au francophile. Sou-dain, j’ai commencé à m’intéresser à la culture francophone, àsa gastronomie, aux légendes des coquettes, au charmant stylede vie des bons vivants. Je me suis senti attiré par l’accent fran-çais et ressentais une gratitude pour le vocabulaire d’origine la-tine de cette langue qui rend cette langue plus accesible qued’autres. Je me sentais comme Jim Morrison à Paris à la recher-che de Baudelaire. Mes coutumes ont commencé à changeraussi. Les fish and chips ont cédé leur place aux moules et frites.Shakespeare avait été remplacé par Molière, Agatha Christie parSimenon. Je préférais le cassoulet au Yorkshire pudding et j’ai-mais me régaler d’un repas avec du bon vin chaud de Bordeauxplutôt que de prendre de la bière froide et blonde. J’avais apprisles paroles sanguinaires de l’émouvante Marseillaise et j’avaiscoincé la patriotique God Save the Queen. Les dernier jours deLouis XVI et Marie Antoniette me semblaient plus morbides queles vies des femmes de Henri VIII.

Je rêvais de visiter Paris un jour: ses monuments, ses rues,son art, ses traces de mort. J’avoue que j’ai une certaine fasci-nation pour la morbidité et à Paris je pouvais assouvir ma cu-riosité: la Conciergerie, Saint-Denis (en suivant toujours la trace

HUGO (UN CAS DE FRANCOFOLIE)José Amable Almansa Nieto, C1

Page 15: Rendez vous 12 juin 2013

UN LIEU POUR SE PERDREJosé Ángel García Guil, A2

Saint-Béat est un petit village, aucoeur des Pyrénées, où le calme

règne. Près de la Garonne et de lafrontière espagnole, c’est un lieuidéal pour se perdre et jouir de la

nature et des villages proches.Mon opinion : c’est un lieu fantas-

tique et précieux qu’il vaut lapeine de visiter.

de Marie Antoniette), le Pont de l’Alma (où Lady Di a trouvéson triste destin), et le temple suprême de la mort: Père Lachaiseet ses illustres tombeaux.

J’ai vécu cette époque de me laisser franciser en coïncidantavec une étape de forcé, honorable et inévitable célibat. Plus jeviellissais, plus délicat et exigeant envers l’autre sexe je devenais.Je ne voulais pas me rappeler Marie, mais son souvenir ne voulaitpas m’abandonner.Je n’aime pas du tout voyager seul. Ça me fait broyer du noir.

Mais Paris ne pouvait pas attendre plus longtemps. Le longweek-end de décembre s’approchait et j’ai pensé que le fait devisiter Paname avant Noël avec toute sa douce odeur d’amouret mort serait le don pour ma francofolie acquise à travers cesannées, une fois finies mes études de français à l’École de Lan-gues.

3Un matin ensoleillé de novembre je lisais un guide bleu sur

Paris dans un bar sympa du centre ville quand tout à coup j’aivu Marie à nouveau. Dix ans, deux mois, trois semaines et quatrejours s’étaient écoulés depuis que nous nous étions rencontréspour la dernière fois. Elle s’était teint les cheveux en noir et jela trouvais plus mature mais très attirante. Elle avait maigri unpeu et avait l’allure d’une femme fatale comme je ne lui avaisjamais vu. Son regard était éclatant et sa beauté plus éblouis-sante que jamais. J’ai éprouvé un frisson à l’intérieur. On s’estfait la bise:

-Je n’en crois pas mes yeux! Qu’est-ce que tu es devenu,Hugo?-Tu vois, je suis prof d’anglais dans un lycée d’indésirables et

haïssables mômes. Et toi? -Tu as tellement changé!-J’ai éte à l’étranger, j’ai fait divers boulots. Maintenant je suis

au chômage. J’ai été remerciée de mon dernier taf la semainedernière. Tant mieux! J’en avais marre de cette sacrée boîte!

Marie a remarqué mon guide de Paris et m’a demandé si jepensais y aller.-Oui. Le long week-end prochain. Je n’y suis pas encore allé.

R V - 15

Bien que je sois prof d’anglais, j’ai développé une francofolieprofonde. Je souhaite la connaître et pratiquer le français. J’aiétudié français à l’École de Langues. Si seulement j’avais étéprofesseur de français. J’aurais moins d’élèves par cours et jejouirais davantage de l’enseignement.-Je n’ai pas visité Paris non plus. Ça te dérange si je t’accom-

pagne?... La ville lumière, de la mode et de l’amour. Elle doitêtre fascinante. Pardon, peut-être as-tu d’autres plojets?-Pas du tout. Tu peux venir. Viens avec moi. Je suis fou de

Paris, son architecture, son histoire, sa grandeur.La vie me souriait, m’amenait Marie sur un plateau, à portée

de ma passion, ma nouvelle folie. Je ne savais rien sur son passémais cela m’était égal. Le voyage à Paris serait d’autant plus exal-tant que Marie viendrait avec moi et on pourrait, qui le savait,revivre d’anciens désirs. La préparation du voyage s’est dérouléecomme sur des roulettes: sa place dans l’avion à côté de moi,la même chambre d’hôtel, l’accord total sur les lieux à visiter.Marie avait appris quelques mots de français et je la regardais àce moment-là à travers les yeux de ma francofolie.

4On est partis de Málaga le cinq décembre, un vol d’Air France

naturellement. On nous a servi du champagne à bord. Je ne sa-vais pas si j’avais placé mes attentes trop hautes, mais j’étais surle point de connaître ma nouvelle ville fétiche en compagnie decelle qui avait été mon obsession pendant une partie de ma viequand je me rangeais de l’autre côté, de l’anglofolie. Maintenantà Paris nous pouvions recommencer. Il s’agirait d’attendrejusqu’à ce que la passion jaillisse à n’importe quel moment. Jefaisais confiance à Paris qui prendrait parti pour moi, comme jele souhaitais.

L’hôtel était situé rue Moscou, près de l’Opéra. La chambreétait sombre et minable mais elle était accueillante d’autant plusqu’elle était petite. Le lit était double mais petit. Néanmoins,Marie voulait la changer pour une chambre à lits jumeaux. “J’aibesoin d’espace pour bien dormir”. Naturellement j’ai dû ac-cepter. Il fallait de la patience. La magie de Paris ferait le reste.

Récits et photos

Page 16: Rendez vous 12 juin 2013

5Les deux jours suivants furent merveilleux. J’ai vu beaucoup

de mes souhaits accomplis. Le premier matin on est allés à Ver-sailles. Je me suis senti inspiré de ses jardins. J’imaginais MarieAntoinette en jouant et en batifolant dans son hameau. L’après-midi on a visité l’Île de la Cité: j’ai été très ému dans la Con-ciergerie, où Marie Antoinette avait passé les derniers jours desa vie. J’ai ressenti de vrais frissons. Le soir nous sommes allésà Saint Denis voir son tombeau et sentir la mousse, l’humidité,en somme, la mort. Nous avions très faim et nous étions vrai-ment fatigués: un dîner copieux et rien d’autre a clos notre pre-mier jour complet à Paris.

Le lendemain, on s’est promenés sur les Champs-Elysées,l’avenue la plus élegante aux quatre coins du monde, trois heu-res de shopping absolument nécessaries pour Marie. Ensuite,Notre-Dame et l’ombre de Quasimodo et la danse fantaisisted’Esmeralda. Et après ça, bien sûr, la visite au Pere Lachaise etson océan de sépulcres célèbres: Oscar Wilde, Edith Piaf et JimMorrison inclus. Quelle romantisme! Et la nuit, une balade enbateau-mouche et un dîner romantique aux chandelles et avecdu champagne pour mieux faire passer le repas. C’était un ren-dez-vous incontournable. Il pleuvait et le moment semblait adé-quat et propice. Marie était belle comme le jour. Nous avionsune conversation banale qui n’amenait nulle part. Il me fallaitcommencer une conversation qui serait, pour ainsi dire, plus re-muante. Je devais montrer des symptômes que j’avais des inten-tions plus sérieuses. Mais quand? Il fallait attendre. On parlaitlittérature. Je devais faire la conversation prendre un tournant,peut-être après les hors d’oeuvre, ou ça vaudrait mieux après leplat de résistance. Ou pourquoi pas au moment du dessert aprèsavoir bu du Beaujolais. Il me fallait patienter. Ouais. Je devaiscommencer à declarer ma flamme en goûtant les fromages.Marie m’avait surpris pour ses connaissances de littérature fran-çaise. Elle avait lu Gavalda et ne manquait aucune nouveautéd’Amélie Nothomb. Elle avait même lu Kiffe kiffe demain, unroman pour les ados. Comment changer de sujet? Ça lui deplai-rait si je lui rappelait Londres? Ma patience ne devait pas désar-mer. Et Marie, oh là là, avec son aspect de brunette, elle étaitplus appétissante que jamais…

6Soudain, un homme aux cheveux grisonnants et longs qui était

assis seul à la table à côté de la nôtre s’est jeté dans notre con-versation.-Je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter une partie de votre con-

versation. J’aime vos intérêts littéraires. Au fait, je viens de par-ticiper à un congrès à Bruxelles avec Amélie Nothomb. Je voisque vous connaissez très bien la littérature française en dépit du

Récits et photos16 - R V

fait que vous êtes espagnols.-Oui, surtout Hugo. Il est en train de devenir un bon franco-

phile. Il a été très capable de lire Victor Hugo et Zola en fran-çais.Nous nous sommes présentés. Cet homme à l’air bohémien

et sage nous a dit qu’il était écrivain et qu’il s’appelait RaymondPérez. Son père était né à Puebla de Sanabria. Il parlait françaisparfaitement, d’une manière très claire, avec un accent très sé-ducteur. Ses mots et son savoir se glissaient doucement dansnos oreilles en nous cajolant et en nous hypnotisant si bien queMarie et moi sommes restés hébétés. Il nous a montré l’un deses livres, il l’a signé et l’a offert à Marie. Il nous a dit qu’il vivaitdans un bateau qu’il avait amarré sur la Seine et qu’il n’appar-tenait à personne mais au monde. Il était anti-système et n’avaitpas de domicile fixe. En fait, il était sur le point de commencerà faire le tour du monde sur son bateau à ce moment-là. Mariese débrouillait très bien en français pour ne pas l’avoir étudié.Raymond nous a offert du champagne et du caviar et nous a in-vités à aller dîner dans son bateau le lendemain.Nous sommes retournés à l’hôtel très satisfaits d’avoir pratiqué

le français et d’avoir partagé des expériences avec un hommed’un parcours vital si riche et vaste. En arrivant à l’hôtel, Marie,très fatiguée est allée se coucher immediatement. Il nous restaitune autre journée épuisante: le Quartier Latin, le parcours litté-raire autour Paris et l’hôtel où Oscar Wilde est mort nous at-tendaient. Et la cerise sur le gâteau, un écrivain en chair et enos qui allait nous accuellir avec une hospitalité que je n’avais ja-mais pu imaginer.

7À la tombée de la nuit et après avoir parcouru Paris de long

en large nous nous sommes rendus au bateau-résidence de Ray-mond, plus grand qu’une péniche ordinaire. D’un côté, un décorminimaliste et épuré prédominait mais d’un autre côté ce stylese mélangeait avec des étagères remplies de livres et de photosà lui en compagnie de célébrités que je ne connaissais pas, maisqui, selon lui, étaient très connues en France. Toute sorte depâté, de fromage et de fruits de mer présidait la table. Nous étions avec le grand Raymond Pérez en chair et en os.C’était un homme qui avait une intelligence innée, avec un grandrépertoire de mots d’esprit et de boutades. Raymond avait ducharme, un glamour spécial. Il me semblait un Prince Charmantqui avait tendu une toile dans laquelle je craignais que Marietombe emmêlée. Je trouvais Marie de plus en plus éffervescenteau fur et à mesure que la conversation progressait. Raymondétait une sorte de Dorian Gray, mais à la difference de l’original,

HUGO (UN CAS DE FRANCOFOLIE)

Page 17: Rendez vous 12 juin 2013

R V - 17

le personnage avait vieilli et son tableau-réplique devait setenir jeune dans quelque inquiétante galerie d’art macabrede Paris.Raymond et Marie ont commencé à rire sur des choses

que je ne comprenais pas. Le champagne n’avait pas cesséde couler, mélangé avec du vin, des fromages forts et deschoses que je ne connaissais pas du tout mais qui avaientune saveur orientale et épicée. Raymond m’a adressé laparole d’un ton moquant:

-Hugo, as-tu déjà trouvé le spleen de Baudelaire dansl’ambiance parisienne? -Je m’en occupe.-Prends garde, Hugo! Tu as l’air morose. Je crois que tu

t’es fait transmettre cette maladie. Elle est très contagieuse. Et il a éclaté de rire. Marie riait aussi et elle était de plus

en plus à l’aise en français. Moi, par contre, je me cognaiscontre les mots et les règles les plus élémentaires de lagrammaire française. J’avais les nerfs à fleur de peau et toutà coup, j’ai commence à avoir la nausée et à souffrir desvents. J’étais mal à l’aise. J’avais besoin de lâcher des vents.Ce n’était pas ma fête. J’ai demandé à Raymond d’appelerun taxi pour moi et j’ai pris congé. Marie m’a dit qu’elleme rejoindrait dans un moment à l’hôtel sans se retourneret sans s’arrêter de rire.

À peine étais-je arrivé à notre chambre, j’ai vomi. Cedont je peux me souvenir après, c’est que je me suis misau lit et je suis tombé dans les pommes.

8Quand je me suis réveillé, il était neuf heures tapantes et

Marie n’était pas encore rentrée. C’était notre dernièrejournée à Paris et nous avions pensé la passer à acheterdes souvenirs et à nous faire prendre une photo ensembledevant la Tour Eiffel. Seulement la photo parce que je re-fusais de faire la queue pour y monter.J’ai téléphoné à son portable. Hors réseau. J’ai bu une ti-

sane pour le petit déjeuner et je me suis rendu au Pont del’Alma pour connaître l’endroit où Lady Di avait trouvé sondestin. Je ne me souvenais pas bien si la Mercedes noires’était écrasée contre la treizième ou la quinzième colonne.Ensuite, je suis allé à la Pitié-Salpêtrière, l’hôpital où elleest décedée. Je n’avais plus envie de me rendre à la TourEiffel. Finalement, après une petite errance dans les ruesde Paris j’ai décidé de retourner à l’hôtel. On devait libérerla chambre à treize heures et l’avion décollait à dix-septheures. Le portable de Marie continuait d’être éteint ouhors réseau.

9Je suis rentré à l’hôtel et quand j’ai commencé a faire la

valise, Marie est arrivée. Malgré ses yeux cernés et ses che-veux embroussaillés, elle était l’image même du bonheur.

-Je pensais que tu ne rentrerais pas. Nous devons partirdans une demi-heure. Tu as passé toute la nuit avec le PrinceCharmant, j’imagine, n’est-ce pas?

-Qu’il est attentionné et intéressant cet homme! Il m’amontré Paris la nuit. Il m’a emmenée à la Tour Eiffel et onest montés au sommet. On l’a ouverte uniquement pournous. Tu ne peux pas imaginer combien de contacts il a!

Peut-être n’ont-ils rien fait, je me suis pressé de croire.Tout a dû être un engouement passager, une passion decourte durée, d’une seule nuit, pas du tout accomplie .-Quelle chance! Ben, dépêche-toi! On a hâte. Nous allons

manquer l’avion.-Hugo, je ne pars pas. Je reste avec Raymond. Je vais faire

le tour du monde avec lui.J’ai dû faire une tête de joueur de poker perdant.-Quoi! Tu es folle, Marie. Je sais que l’amour est aveugle.

Mais ce n’est ni naturel ni normal. Il est ton aîné de trenteans au moins. Tu te conduis comme une Lolita de pacotille. -Mêle-toi de tes affaires, Hugo! Personne ne m’oblige. Je

sais mener ma propre vie toute seule. Tu n’es pas mon père.J’ai un certain âge et je sais parfaitement ce que je fais.-Que penserait ton père s’il savait que tu t’es fait draguer

par un homme de son âge?-Que penserait-il s’il savait que tu n’as pas servi la patrie?

Du fait, mon père a divorcé de ma mère et il est allé vivreavec une fille qui appartient à la deuxième ou troisième ge-neration de beurs.Un silence prolongé a suivi cette conversation. On a quitté

la chambre et chacun a pris son chemin. Moi, à l’aeroportd’Orly Sud; elle, en direction d’un quai sur la Seine.

10C’est ainsi que mon aventure de la francofolie a fini. Je

suis ici, dans la salle d’attente de l’aeroport et j’écris. Toutle monde se concentre sur leurs portables, leurs écrans tác-tiles, dans un magnifique isolement interrompu par certainsretentissements et les sonneries des téléphones. Le vol estretardé de trois heures. Le voyage à Paris s’achève en dé-ception, en désamour et en saveur de mort. Le français mereste. Cependant, je ne sais pas si ce sera une bonne idéede m’inscrire en Arabe à l’école l’année prochaine.

2e prix, concours de récits, niveau C1

HUGO (UN CAS DE FRANCOFOLIE)

Page 18: Rendez vous 12 juin 2013

18 - R V

DISNEYLAND PARIS

Paloma Collado,A2, B

Vivre les contes de fées en famille

LE GÉNIE FRANÇAISNuria López Bautista, C1Cette photo a été faite au

132, Boulevard des ChampsÉlysées, à Paris. Les Français,réputés pour leur bon goût et

leur élégance, rassemblenttechnologie, efficacité et be-

auté. On ne tombe pas amou-reux de la France que pour sa

langue et sa culture, mais aussipour sa contribution à la mo-

dernité au sens large du terme.Prix des professeurs du con-

cours de photographie

UN CONCERT SUR LA PLACEDE LA MAIRIE

Joaquín David Rodríguez Salinas, A2Nous avons pu voir et écouter différentsconcerts à Paris ; je trouve que Paris estune ville très riche d’un point de vue cul-turel et musical. Sur la place de la Mairie,

avec mes deux filles en attendant ledébut du concert. Il y a des personnes detout âge et, aussi, de différentes natio-

nalités

LES FEUX D’ARTIFICE, À CÔTÉDE NOTRE DAME

Asunción González Martínez, C1Toutes les grandes fêtes finissent avec des feuxd’artifice, autour desquels les gens se réunissent

pour passer la soirée

Page 19: Rendez vous 12 juin 2013

pub

Page 20: Rendez vous 12 juin 2013

20 - R V

Je revendique que la loi oblige les banques à accepter le logementdes débiteurs comme premier moyen de remboursement de leursdettes, quand ces débiteurs auront payé au moins un quart de leurdette.

Je revendique le droit d'égalité professionnelle entre hommes etfemmes dans les entreprises privées, car les femmes ont, en général ,plus de difficultés pour obtenir le même salaire que les hommes.

Je revendique le droit de pouvoir dire ce que je veux ou ce que jepense sans avoir peur de la réaction des autres.

Je revendique le droit d'avoir accès à toute l'information relativeaux dépenses publiques. Parce qu'on paye beaucoup d'impôts, et ilfaut savoir comment les politiciens les dépensent.

Que Tous les espagnols aient le droit d'avoir une maison digne. Ilfaut aussi changer la loi qui régule les hypothèques. Je revendique que les personnes âgées soient valorisées dans la so-ciété, en formant un conseil de savants qui puisse apporter desidées pour résoudre les problèmes sociétaux actuels avec la sagesseque donne l’expérience et la vie .

Je revendique le droit des chômeurs de n’importe quel métier decontinuer à toucher leur salaire pendant deux années, comme lespoliticiens; si ce n’est pas possible, j ’exige que les députés gagnentseulement le salaire minimum pendant toute leur vie politique,parce que de cette façon , ils pourront expérimenter la difficulté devivre comme un citoyen normal .

Je revendique que chaque personne qui ait travaillé au moins dixans et qui ait perdu son travail puisse avoir le droit de louer unemaison en payant un loyer social , c'est-à-dire, à un prix réduitpuisque, selon la Constitution espagnole, tous les citoyens espag-nols ont droit à un logement digne.

Je revendiquePar les élèves de 2e année B2

Page 21: Rendez vous 12 juin 2013

R V - 21

Par rapport au droit à l’éducation , puisque c’est undroit fondamental de l’homme, je revendique le droitde chacun à avoir accès à une éducation publique debonne qualité, sans discrimination et sans exclusion .

En ce qui concerne un droit universel , tel que lasanté, je revendique le droit à pouvoir bénéficierd’une assistance sanitaire gratuite, quelles que soientla race, la religion , l’idéologie politique et les condi-tions économiques ou sociales des usagers, étant donnéqu’il s’agit d’un devoir des États, reconnu par les Na-tions Unies.

Je revendique que tous les élèves de cinquième annéede notre EOI puissent continuer leurs études pour ob-tenir le diplôme DALF C1, s’ils veulent le faire .

JE REVENDIQUE LE DROIT DE:

-Garantir un emploi pour ceux qui font partie de lapopulation active avec un salaire juste parce que lescitoyens sont le moteur du pays et ils ont le droit deconsommer.

-Avoir une maison à un prix abordable, parce que lelogement doit être garanti et les prix actuels sont trèsélevés.

-Avoir un congé maternité d’une année pour la femmeet six mois pour l’homme parce que la famille est lasource de la vie .

-Avoir une justice plus accessible pour tout le mondeparce que celle que nous avons actuellement favorise lespersonnes les plus riches et laisse les personnes les plusfaibles sans protection .

Je revendiquePar les élèves de 2e année B2

Page 22: Rendez vous 12 juin 2013

22 - R V Voyage en Belgique

Visite du Centre belge de la bande dessinée : exposition et lecturesde B.D. : Les Schtroumpfs, Tintin, Cubitus, le Chat, Boule et Bill…

…une fois à Bruxelles, il y en a qui

veulent se reposer pour le lendemain etd’autres qui préfèrent aller goûter une bonnebière. Dans la rue on croise beaucoup de

personnes déguisées pour halloween.Il y a de l’ambiance.

Mercredi 31 octobre: départ de-puis l’aéroport d’Almeria...

Nous avons visité la Grand-place, l’une des plusbelles places du monde. Elle est bordée par les maisons des cor-porations (corporation des boulangers, des bouchers, des bras-

seurs…), l’Hôtel de ville et la Maison du roi.

Jeudi premier novembre:On fait une visite guidée de la ville à

pied pendant 3 heures accompagnés deNicole, la dame en fer (et on ne parle pas dela Tour Eiffel). Il pleut comme vache qui pisse,mais pour elle ce n’est pas un problème. Lemanneken-pis, une petite statue qui représenteun petit garçon en train de faire pipi. Aux

occasions spéciales, on lui offre desvêtements, il a plus de 800

costumes!

Page 23: Rendez vous 12 juin 2013

Voyage en Belgique

Visite du Centre belge de la bande dessinée : exposition et lecturesde B.D. : Les Schtroumpfs, Tintin, Cubitus, le Chat, Boule et Bill…

R V - 23

Vendredi 2 novembre. Visite guidée de Gand...

...et Bruges.

À midi on a mangé des moules frites chez Léon,un resto très connu qui se trouve près des galleries

couvertes, dans une jolie ruelle.

Sa-medi 3 novembre.

D’abord on est allés voirle marché aux puces qui setrouvait près de l’hôtel. Ensuite,on est partis en métro pour visi-ter Mini-europe et l’Atomium.On a vu un excellent pano-rama de la ville. Et on a

mangé des gauffres!

Page 24: Rendez vous 12 juin 2013

Voyage en Belgique24 - R V

GAND : LE BIJOU DES FLANDRESMaría Dolores Pérez García, 1e C, NB

Le Grand canal, où se trouvent les deux quais principauxdu vieux port : le Grasley (quai des herbes) et le Korenlei(quai des céréales) ont été le centre de l’activité commer-ciale. On peut voir aussi quelques maisons corporatives.

L’Atomium est le symbole deBruxelles ; il a été construit pour l’Expo-sition universelle de 1958. Il est com-

posé de neuf sphères.

Autoworld etMusée de la dentelle

Dimanche 4 no-vembre: matinée libre.Comme dit le dicton, les

goûts et les couleurs, ça ne sediscute pas.

Certains font les derniers achats,d’autres profitent pour aller voirun monument ou un musée, outout simplement pour se bala-

der avant de partir. Basilique du Sacré

Coeur.

Le soir Carmen maquilleles plus jeunes et voilà le résul-

tat, c’est bien, n’est-ce pas? Et onva dans un pub qui fait peur… lestables sont des tombeaux… il y

a des araignées partout!

Aprèsl’Atomium, retour

au centre-ville pour unatelier dans la Planète Choco-lat. Nous sommes allés à une

chocolaterie et nous avons goûtéle chocolat belge. On nous a expli-qué l’histoire du chocolat, un pro-duit d’origine américaine. Nousavons même fait nos propreschocolats. Une expériencesuperbe et le chocolat

belge, délicieux !

Page 25: Rendez vous 12 juin 2013

GAND : LE BIJOU DES FLANDRESMaría Dolores Pérez García, 1e C, NB

Le Grand canal, où se trouvent les deux quais principauxdu vieux port : le Grasley (quai des herbes) et le Korenlei(quai des céréales) ont été le centre de l’activité commer-ciale. On peut voir aussi quelques maisons corporatives.

BRUGESMaría Dolores Pérez García, A1

Sur la photo, on voit le canal Gronerei ; c’est uncanal navigable très connu et célèbre pour sa be-auté. Il est situé au centre-ville et c’est le canal le

plus important de la ville.

1e prix des élèves du concours de photographie

ISAF, Quartier GénéralHerat, AFGHANISTANLe 20 avril 2013

Azizam moh bubeh, har ruz bis az ruze qabl dusetdâram va har lahzeh biyadetam. Mon amour, ma vie,chaque jour je t’aime plus et tu es toujours dans mapensée. C’est la première phrase que j’ai apprise enDari, un dialecte de la langue persane. Ishmael, notreinterprète en Afghanistan, nous l’a apprise.Les échos de notre adieu à notre camarade mort dans lecombat sont dans l’air et j’écris une lettre d’amour. Al-meria et L’Afghanistan sont très similaires, mais l’Afgha-nistan est la cruelle face du désert.Les jours sont aussi brûlants que l’enfer même. Le giletpare-balles me serrait la poitrine et les boissons isotoni-ques se transformaient en breuvage dans mes lèvres. Laseule chose qui calme ma soif c’est prononcer ton nom.Nous patrouillons dans notre BMR (véhicule blindé sousroués). J’ai écrit ton nom sous les plaques blindées enPastum et Dari, (les deux principales langues en Afgha-nistan), les camarades du peloton croient qu’il nousporte bonheur.Les nuits sont aussi belles que glacées, la beauté morte-lle du désert. Avec mon visage peint en noir, enterrédans le sable, je me sens sans défense comme un chiotou un orphelin abandonné au milieu d’un orage. Je mesens orphelin de toi… Dans mon intimité je m’enivre en rêvant de tes cares-ses. Quand je m’endors, j’écoute la chanson de Chrisde Burg La fille en rouge et je crois te deviner couchéeavec moi. Au petit matin, je me lève en suant alors j’é-tends ma main pour caresser tes seins… et je trouveseulement le froid métal de mon rifle de franc-tireur àcôté de moi. Je me couvre avec la couverture pour quemes camarades ne m’écoutent pas pleurer.Raconte à notre fils le travail que son père fait ici à dixmille kilomètres luttant contre les talibans et apportantl’espoir à ces gens.Ne pleure pas! Parce que, que tu le croies ou pas, levent m’apporte tes pleurs de loin. Maintenant, je dois telaisser, puisque c’est l’heure du silence et nous devonséteindre la lumière de la caserne pour ne pas attirerl’attention des insurgés.

Ashequetam (Je t’aime)Caporal Ataulfo García Baladre.

Salvador García Rodríguez. A 1.

LETTRE D’HÉRAT

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Marguerite Yourcenar,née Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenwerk de Crayen-cour le 8 juin 1903 à Bruxelles, est une écrivaine française naturaliséeaméricaine, auteure de romans et de nouvelles «humanistes». Elle a étéaussi poète, traductrice, essayiste et critique littéraire.

Moitié noble, moitié bourgeoise, elle est élevée chez sa grand-mèrepaternelle par son père, anticonformiste et grand voyageur, qu’elle ac-compagne partout.

En 1929 elle publie son premier roman Alexis ou le Traité du vaincombat. Après le décès de son père, elle mène une vie bohème. Mar-guerite publiera alors Les Nouvelles Orientales, écho de ses voyages,Feux et Le coup de grâce.

En 1939 elle part pour les États-Unis. En 1951, elle connaît un succèsmondial avec Les Mémoires d’Hadrien.En 1970 elle devient une écrivaine consacrée par son élection à l’Aca-

démie Royale de langue et littérature françaises de Belgique et dix ansplus tard par son entrée à l’Académie française.L’œuvre de Yourcenar s’inscrit en marge du courant engagé de son épo-

que et se caractérise par sa langue au style épuré et classique. Elle s’ins-pire aussi de la sagesse orientale et elle lit couramment les sources dephilosophie grécolatine.Ses pensées ne s’éloignent pas de l’Humanisme et de la Renaissance.Son abondante correspondance a été publiée partiellement: Lettre à

Biographies26 - R V

des amis et quelques autres.Elle enseigne la Littérature

française et l’Histoire de l’art etelle meurt le 17 décembre1987 à Bangor, dans l’État duMaine (États-Unis).

Saviez-vous que…

Elle valide son baccalau-réat à Nice sans avoir fré-quenté l’école ?

Elle a été la premièrefemme élue à l’Académie fran-çaise ?

Elle écrit à Brigitte Bardotla lettre sur la cruauté dumassacre des bébés phoquesau Canada?

María Teresa Hidalgo Lázaro,C1

1e prix du concours “Biogra-phies de femmes célèbres”.

« Ses premières patries ont été leslivres »

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Séraphine LouisElle est née dans l’Oise en 1864. Son père était ouvrier et samère était d’une famille paysanne.Sa mère est morte quand elle avait 1 an, et son père s’est re-marié, il est mort 6 ans après.Elle a commencé à vivre avec sa sœur, et elle travaillait commebergère.En 1881, elle a travaillé comme femme de ménage dans uncouvent.En 1912, elle a travaillé comme femme de ménage dans beau-coup de maisons à Senlis.Elle a aussi travaillé comme domestique lorsque son travail aété découvert en 1912 par le collectionneur d´art WilhelmUhde, depuis lors, Louis a été l’un des peintres les plus impor-tants de l’art naïf.Ses travaux sont de très fantaisistes arrangements floraux. Sacarrière a été courte. En 1930, 3 ans après la première exposi-tion de Louise, Uhde a cessé d`acheter ses tableaux après laGrande Dépression.Ella a fini dans un asile psychiatrique. Elle est morte en 1942.

Rosario del Carmen Rodriguez Berenguel, A2.

R V - 27

Audrey Tautou:C’est une actrice française, très connue pour avoir interpretéAmélie Poulain dans “Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain”.Elle est née le 9 août 1976 à Beaumont.Son père est chirugien-dentiste, et sa mère est professeure.Elle a passé son enfance et son adolescence à Montluçonavec ses parents, ses deux soeurs et son frère.Elle a fait quelques apparitions dans des films pour la télévi-sion, mais en 2001 sa vie changeait quand elle incarne Amé-lie, la protagoniste du film “Le Fabuleux Destin d’AméliePoulain”. Après ce film elle est connue internationalement.Puis elle a fait d’autres films qui ont fait d’elle une des artis-tes les plus célèbres: “Da Vinci Code” (comme SophieNeveu) ou “Coco avant Chanel” (comme Gabrielle “Coco”Chanel)…Maintenant elle est en train de tourner “L’Écume des Jours”comme Chloe, son neuvième film.Silvia Redondo Giménez, A2.

Mon hommage à Edith Piaf(Merci pour tous les moments heureuxque tu m’as donnés)

Dès que j’ai su que je devrais écrire sur une femme francophone qui a mené la culturefrançaise à n’importe quel coin du monde, j’ai pensé à elle, à l’unique : Edith PIAF.Elle est née le 19 décembre 1915, sur le seuil de la porte de la maison où sa mère ha-

bitait. La malchance va l’accompagner toute sa vie. Son père l’a laissée chez sa mère à lui: cette dame avait un bordel, alors il faut dire qu’elle a grandi entourée de prostituées,d’alcool... bref, ce n’était pas un endroit fait pour élever un enfant.Elle chantait dans les ruelles de Paris. Elle devient bientôt chanteuse de cabaret et vedette de music-hall. Pendant l’occupation

allemande, elle interprète des chansons à double sens, évoquant la résistance sous les traits d’un amant et protège les artistesjuifs ménacés par la milice et les allemands.Edith était une de ces femmes qui tombe amoureuse avec toutes ses conséquences. Elle fait partie des femmes qui perdent

leur sens de la dignité lorsqu’elles aiment. Elle a eu beaucoup d’amants. Dans chacune de ses chansons on peut voir la souf-france ou le bonheur du moment qu’elle était en train de vivre. En l’écoutant, en la lisant, en la voyant, on apprend, même si on apprend ce qu’on ne doit pas faire.Édith sera pour moi la VOIX, une VOIX pour l’éternité.

Mercedes Burrel González, B1

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28 - R V

Christine de PisanChristine de Pisan est considérée comme la première écrivaineprofessionnelle française, et une des plus anciennes précur-seures du mouvement des femmes.Elle est née à Venise en 1364, avec 4 ans, elle s’installe enFrance quand son père, Tommaso de Pizzano, va travailler àla cour de Charles V de Valois, comme médecin et astrologue.Ainsi, son enfance se déroule dans une atmosphère sélecte,elle a une éducation de qualité avec des professeurs particu-liers dans un environnement riche en idées humanistes et nou-velles, c'est ça, grâce à l'initiative de son père, et malgrél'opposition de sa mère , (fille du savant et anatomiste Mon-dino de Luzzi) qui préfère l'éduquer pour les travaux ména-gers.Avec son père et son grand-père, Christine, s' introduit dansl'expérience scientifique, car Mondito Luzzi est le premier àpratiquer une autopsie sur une femme enceinte, c'est ça, quiaide à Christine à écrire sur les femmes et l'amour, avec uneconnaissance précise sur le corps de la femme.Elle se marie à 15 ans avec le noble Etienne du Castel, notairedu roi, et elle devient veuve à 25 ans, en raison de la peste.Par ses écrits, Christine de Pisan maintient ses trois enfants,et elle peut également plaider pour recouvrer une partie deleur patrimoine usurpé par certains commerçants qui profitentde leur inexpérience.Les premiers écrits de Christine sont des ballades d'amour quitransmettent la douleur et la solitude qu'elle a pour la mortde son mari, et elle atteint une grande popularité, un exempleest -Suélete Suy et suélete vueil estr-Christine parle l'italien, c'est sa langue maternelle, et aussi lelatin, et le français, c'est la dernière la langue avec laquelle elleécrit.Après quelques années, Christine augmente les thèmes deses œuvres, avec de la philosophie , de la politique, de lamythologie, et de l'amour courtois, et c'est à partir de 1399quand elle commence à écrire sur les droits des femmes, des

Biographies

œuvres qu´aujourd'hui encore, surprennent pour son ac-tualité.L'auteure arrive à la notoriété avec ses oeuvres en prosequi défendent les femmes contre les calomnies de Jean deMeung dans le Roman de la Rose. Ainsi, elle participe à lapremière polémique littéraire française avec deux œuvres:-L'Épître au Dieu d'amours-1399, qu'elle écrit en contredes fausses amours et des fausses amants, et en contre desattitudes courtisanes autour de l'amour, et avec -Le livrede la Cité des Dames- 1405, c'est la plus importante deses oeuvres dans laquelle crie en contre du système mi-sogyne et pour les droits des femmes, les trois dames allé-goriques qui guident à Christine sont: la raison, la rectitudeet la justice dans l'intention de construire une ville - forte-resse qui rassemble toutes les femmes vertueuses de tousles temps, pour se défendre des agressions masculines.Christine de Pisan est l'initiatrice d'un mouvement de dé-fense des femmes de la Renaissance, qui est connu commeLA QUERELLE DES FEMMES, c'est un débat historiquequi commence au Moyen Age, mais qui continue dansd´autres époques , et qui parle de la nature, la position etessence de la femme, et où on dit la place que la femmedoit occuper dans la société et dans la famille. Dans LAQUERELLE participent toutes les femmes, les penseurset les intellectuelles, elles rejettent les théories où on ditque les femmes sont inférieures aux hommes en raison deleur sexe.Son travail révèle qu'il y a une sensibilité vers la défensedes femmes au Moyen Age, plusieurs siècles avant la for-mation du Mouvement Féministe.L'originalité et la fermeté de la pensée de Christine dePisan, peut faire valoir que cette auteure peut être consi-dérée intellectuellement une des figures clés de l'émanci-pation des femmes.VICENTA VALERO A1

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Club de lectureLes élèves de C1vous conseillent...

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MÉTAPHYSIQUE DES TUBESAmélie Nothomb, 2000. Lelivre de poche.

Amélie Nothomb est l’un desécrivains belges favorits dugrand public. Dans “Métaphy-sique des tubes”, elle nous ra-conte les trois premières annéesde sa vie au Japon. Mais, ellen’était pas un bébé normal. Ellene bougeait pas. Elle était untube qui avait seulement desfonctions digestives. Mais, àl’âge de deux ans, sa grand-mère lui fait goûter un bâton dechocolat belge, ce qui la réveilleet la fait sortir de son retarde-ment.À partir ce moment-là, elle ra-

conte d’une façon très drôle, denombreuses anecdotes sur sapetite enfance.

J’ai aussi bien apprécié lesdescriptions des lieux dans l’ou-vrage. Des fois, Amélie, avecson écriture m’a donné l’enviede visiter le Japon. D’ailleurs,Amélie m’a permis de découvrirla culture nipponne, d’appro-fondir sur ses coutumes, sesmœurs et ses règles sociales. Facile à lire, intéressant et en

même temps surprenant. Jevous conseille vraiment ceroman. Moi, j’ai adoré.

Mercedes Moya Valverde

LE SECRET Frédéric Lenoir, 2001. Albin Michel

Ce livre est un mélange de conte philosophique et de romanà suspense. Je vous conseille de lire cette historie émouvante,pleine de poésie, de douceur, de fraîcheur, de délicatesse etaussi de cruauté. Voilà une histoire sur la valeur des choses.Plus que un roman, c’est une réflexion philosophique sur lematérialisme et la cupidité. À travers sa lecture, on analyse lesdifférences entre l’anonymat de la ville et les regards suspicieuxet les sourires des voisins d’un petit village.L’histoire se déroule dans le sud de la France à la fin du XIXe

siècle, dans un petit village où tout le monde se connaît. PierreMorin est le protagoniste. Il a 19 ans. C’est un rêveur, unamoureux de la nature et un gentil jeune homme. C’est un gar-çon différent avec une grande sensibilité pour les bêtes . D’a-bord considéré comme l’idiot du village, Pierre sera ensuitel’objet de nombreuses jalousies. Un jour, Pierre Morin disparaît pendant deux jours. Lorsque

sa mère et des villageois le retrouvent, le jeune garçon achangé. Et surtout, il s’est passionnément attaché au terraind’un voisin, une terre aride, remplie de caillasse, et il sembleprêt à tout pour l’acheter. Pour les villageois, Pierre a décou-vert un trésor ; cependant, personne ne le prend au sérieuxjusqu’à ce qu’il hérite d’une grande maison et de douze hec-tares de terrain en production d’une vieille dame parisienne. Une fois que Pierre accède à la richesse et à ses privilèges,

les villageois changent d’attitude à son égard et le prennenten sympathie. Le scandale éclate lorsque Pierre manifeste sonintention d’échanger ses terres et sa somptueuse maison con-tre une terre abandonnée et sans valeur où il aime passer sesnuits. Cette transaction semble tellement ridicule aux villageoisqu’ils décident de découvrir le secret que le jeune garçoncache près du champ du rocher.... pourtant Pierre se montrefermement décidé à ne pas dévoiler ce qu’il cache dans lavigne...

José Angel Fernández Muriana

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Club de lectureLes élèves de C1vous conseillent...

L’ÉTRANGER (1942). Meursault, le narrateur et protagoniste, vit à Alger. Un jour d’été, il reçoit un télégrammelui annonçant la mort de sa mère. Il assiste aux funérailles, mais il ne pleurera pas à l’enterrement. Il semble plus accablépar la chaleur que par le décès de sa mère.

Le lendemain de l’enterrement il rencontre une ancienne collègue de bureau, Marie Cardone, sur la plage, etils passent la nuit ensemble chez lui. Un voisin de Meursault, le vieux Salamano, pleure pour la perte de son chien à ladifférence de Meursault (qui est resté insensible à la disparition de sa mère). Un autre voisin, Raymond, souteneur,utilise Meursault dans ses affaires et l’implique d’une certaine manière dans une affaire qui l’amène à tuer un arabe surla plage. Meursault sera comdamné à mort par un jury plutôt à cause de son indifférence envers les normes de la sociétéet envers la mort de sa mère, ainsi que pour son athéisme, que pour son crime.

L’étranger est sans doute un petit chef d’oeuvre de la littérature existentialiste et de l’absurde, selon laquelle lavie n’a aucun sens et manque de toute valeur rationnelle. Je partage ce point de vue puisque je considère que la vie nevaut rien et que nous construisons notre existence, mais on découvre très tôt dans notre vie que l’inévitable mort noussurprendra et que Dieu est une invention humaine. Ce qui nous reste est le monde physique, représenté dans ce romanpar la relation sensuelle entre Marie et Meursault ou le plaisir causé par les bains dans la mer.

J’adore la sincérité et le caractère authentique du protagoniste, incapable de mentir, de feindre, et qui refuse desuivre les règles de la société, quitte à perdre toute possibilité de se sauver. Je comprends le sens du détachement deMeursault, mais je crois que dans ce monde absurde la seule manière d’essayer de s’y accrocher, c’est à travers l’amitié,l’amour et la relation avec autrui. On nous a donné la vie, c’est à nous de la vivre.

José A. Almansa Nieto

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L’ÉQUATION AFRICAINEYasmina Khadra, 2011. Julliard.

Le docteur KurtKrausman dontl’univers précieuxse réduit à safemme, est brus-quement boule-versé par la mortde celle-ci.

Il est entraînépar son ami Hans

dans une expédition humanitaire dansle but de le soutenir un peu après sonveuvage. Pourtant, au lieu d’apaisir sadouleur ses mésaventures ne font quecommencer car ils sont pris en otage.C’est alors qu’il découvre l’Afriqueprofonde pleine de contrebandiers,mercenaires et rebelles.

Son parcours s’effectue à travers laSomalie, le Soudan et le territoire duDarfour et il constate le brutal con-traste qu’il existe entre l’Europe etl’Afrique.Finalement il se délivre et retourne à

Frankfurt mais il ne se sent pas bien etce ne sera qu’en retournant en Afriqueà côté d’une jeune gynécologue enmission humanitaire qu’il retrouvera lapaix.

Ce roman est intense, soigné dupoint de vue stylistique et le thème del’Afrique est très touchant: Une foisque l'Afrique entre dans ta peau tu nepeux pas l’arracher.Il faut aussi souligner la tension entre

le drame et le calme tout au long dulivre et nous pouvons apprécier la maî-trise du langage parmi les différents re-gistres de langue abordés.Il y a peu de personnages mais l’his-

toire est très bien cousue.La trajectoire vitale du protagoniste

nous emmène à divers endroits maissurtout à la quête du bonheur.

María Teresa Hidalgo Lázaro

TERRE DES HOMMESAntoine de Saint-Exupéry, 1935. Folio.

L’auteur du Petit Prince, est aussi connu pour son oeu-vre litteraire que pour son esprit aventurier réfléchidans son travail comme pilote aérien. Le livre dont on parle est un ensemble de huit récitsécrits pendant sa guérison et convalescence à l’hôpitalaprès avoir subi un accident le 30 décembre 1935dans le désert de Libye, qui a été sur le point de luicoûter la vie.Cependant, ce qui est le plus important du livre ce

sont ses réflexions sur la vie, l’homme, l’amitié, l’hon-neur, l’attente, la souffrance, la capacité pour surmon-ter les difficultés, l’apprentissage, la valeur del’expérience et sans doute la mort, qui sont introduitsdans chaque chapitre à travers un fil conducteur quiest son expérience comme aviateur à l’Aéropostale.

Les huits récits qui composent Terre des hommessont: 1.- LA LIGNE, 2.- LES CAMARADES, 3.-L’AVION, 4.- L’AVION ET LA PLANÈTE, 5.- OASIS,6.- DANS LE DÉSERT, 7.- AU CENTRE DU DÉSERT,8.- LES HOMMES.

Néanmoins, il n’est pas si facile de trouver un lienentre les chapitres ni à leur intérieur.

Eduardo García Rojas

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AU BONHEUR DES DAMESÉmile Zola, 1883. Les classiques de poche. Fasquelle. 2002

Dès son arrivée à Paris, la vie de Denise Baudu sedéroule entre les ombres du “Vieux Elbeuf”, petitmagasin voué à la faillite, et la luminosité du “Bon-heur des dames”, un grand magasin en plein essorqui écrase impitoyablement les petits commercesdes environs. La jeune orpheline, qui a la chargede ses deux frères et ne peut être embauchée parson oncle, postule comme vendeuse chez le“géant” qui engouffre tout sur son passage.D’une droiture à toute épreuve, Denise ne cède ni aux avances ince-

santes d’Octave Mouret, le grand patron du magasin, ni à la jalousie,la malveillance et les médisances des employés.Un dénouement à l’eau de rose clôture ce roman où Zola dépeint,

avec la précision d’un naturaliste, la vie parisienne au dix-neuvième siè-cle, dans la France du Second Empire. À lire absolument!

José Manuel Capilla

Club de lecture

Page 33: Rendez vous 12 juin 2013

QUE SERAIS-JE SANS TOI?Guillaume Musso, 2011. Pocket.

Il s’agit d’une histoire de trois personnages: Martin (policier, fiancé de Gabrielle), Archi-bald (père de Gabrielle et voleur) et Gabrielle, une jeune qui croyait que ses parentsétaient morts. Lorsqu’elle ne se rend pas au rendez-vous avec son amoureux, Martin, celui-ci est ef-

fondré.Leur disparition a laissé un vide dans le coeur de Gabrielle. Soudain, le même jour,

Martin et Archibald resurgissent pour bouleverse sa vie: Gabrielle n’était pas prête pourchoisir entre eux. Elle voulait connaître son père, savoir plus sur lui, les rapprocher, lesaimer ensemble. Martin avait poursuivi pendant des années Archibald, un voleur de tableaux doué d’un

style très particulier, sans avoir pu l’attraper. Martin avait fait des études d’Art et il con-naissait bien le moyen d’agir d’Archibald. Il le suivra pendant des années jusqu’à Saint-Francisco...Je recommende cette lecture, très amusante, aux thèmes très actuels- l’amour, la

haine, la rancune, la patience. Il s’agit d’histoires émouvantes, très humaines. Un atoutcomplémentaire: la grande richesse de vocabulaire familier et argotique.

Isabel Moreno Munsch

L'ÂNE MORT ET LA FEMME GUILLOTINÉE.

Jules Gabriel Janin, 1929.

Ecrivain français (1804-1874), il débute au Figaro à 21 ans, ayant abandonné les étudesde droit pour le journalisme. Quand il a 25 ans, il lance en 1829 sans nom d’auteurL’Âne mort et la Femme guillotinée. Il est élu à l'Academie française en 1870.C’est une oeuvre bien représentative de la période frénétique du romantisme. Ce récit

est un ouvrage sur la peine de mort, sur l’exécution par la guillotine. La peine de mortinstrumentalisée par la guillotine et tout un appareil juridique implacable qui l’entoure,est la violence suprême. Ce récit est imaginaire.Le roman commence avec la première mort violente, celle d’un âne dans la rue. Il s’ap-

pelle Charlot, comme le bourreau en argot. Il est digne et innocent aussi. Charlot escor-tait jadis une jeune fille, Henriette. Le chemin du récit s’est centré sur la violencefondamentale, l’exécution d’Henriette. Henriette a sombré dans la misère, et est devenueprostituée; un jour elle a tué son premier séducteur. Desormais commence sa longuemarche vers la mort.

Araceli Martín Salinas.

R V - 33 Club de lecture

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Il s’agit d’un recueil de trois récits, dont lepoint principal en commun est d’avoir unenarratrice.

La première femme est une dactylo quiquitte Lyon parce qu’elle n’a pas obtenu l’em-ploi de mannequin dont elle rêvait. Elle décideun jour d’aller à Paris où elle ne connaît per-sonne sauf une femme rencontrée quelquetemps avant en Espagne, avec laquelle elle ha-bite, dans l’appartement d’une amie absente.Elles ne travaillent pas ; on peut dire qu’ellesvivent dans la clandestinité. La protagonistedevient la maîtresse d’un homme ; on saitseulement qu’il vit sous une fausse identité etqu’il fait de mystérieuses affaires dans des hô-tels suisses. Un jour, il disparaît. La seconde est née à Annecy. Son père est

mort quand elle avait 3 ans. Sa mère est partievivre avec un boucher et s’est débarrasséed’elle. Depuis l’âge de 14 ans, elle veut con-naître le grand amour. Pendant les vacances,elle travaille avec sa tante. Elle rêve d’aller àParis, à Vaugirard. Un soir, elle décide de nepas rentrer dans le pensionnat où elle étudie.Elle trouve un travail dans un café, ensuitecomme demoiselle de compagnie d’une richeveuve, puis comme baby-sitter. Le père desdeux enfants dont elle s’occupe veut abuserd’elle et la protagoniste le tue.

La troisième narratrice habitait à Londres,où elle avait un petit ami que l’a quitté, et ellearrive à Paris pour s’installer dans l’atelierd’un peintre en voyage quand elle a 19 ans.Elle ressent de l’angoisse parce que sa vie est

AnalyseDes inconnues, de Patrick Modiano

34 - R V

vide. Dans le quartier Vaugirard elle se senttrès mal à l’aise à cause des abattoirs de che-vaux. Un jour, elle connaît un professeur etun groupe de personnes (une sorte de secte)grâce auxquels elle commence à sortir de sonsommeil, en cherchant l’Harmonie à traversl’enseignement du « Rappel de soi » du doc-teur Bode.

Les trois jeunes filles sont inconnues pourle lecteur, mais aussi pour elles-mêmes. Ellesdécident de s’enfuir, de rompre avec leur pré-sent ennuyeux, plein de désespoir, avec leursvies insignifiantes, et elles se lancent à la re-cherche d’un avenir assez incertain. La pre-mière cherche le grand amour, la deuxièmeune place dans le monde et la troisième sonâme, quelqu’un qui lui indique le chemin àsuivre.Le livre est de lecture rapide, puisqu’il est

bien écrit et le vocabulaire utilisé est simple.Cependant, je l’ai trouvé ennuyeux, déprimantet même tragique. A mon avis, l’auteurn’arrive à créer ni des personnages fémininsattractifs ni des intrigues intéressantes. Pres-que tous les hommes qu’il nous présente sontmalhonnêtes, dangereux où violents, étantdonné qu’ils cachent quelque chose d’illégaloù d’immoral. Les relations entre les person-nages ne sont pas réels. Il n’y a pas de sur-prise et la fin de chaque histoire estdécevante, surtout la dernière, car on n’ap-prend rien. Blanca Mª Plaza Herrada. 2e année B2

DU MÊME

AUTEUR

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R V - 35

Des inconnues est un petit livre (163 pages) composé detrois histoires de trois jeunes femmes.Chaque protagoniste (utilise le « je » narratif) dont on ne

connait pas son nom et le prénom, raconte un bref épisodede sa vie entre l’adolescence et l’âge adulte, au début desannées soixante.

La première inconnue, qui vit avec ses parents, quitteLyon parce que cette ville ressemble à sa vie : sombre etsans avenir. Elle fuit à Paris, chez une fille, Mireille Maxi-moff, qu’elle a connue pendant des vacances à Torremo-linos, en Espagne. Cette fille lui présente des amis plusâgés qu’elle, dont elle ne comprend ni les conversationsni la manière de vivre; donc, elle préfère marcher touteseule par les boulevards.Pour éviter sa solitude, son amie lui présente un homme

énigmatique, dix ou quinze ans plus âgé qu’elle, qui se faitappeler « Guy Vincent » et qui travaille pour une agencemystérieuse (il fait des voyages d’affaires entre la France etla Suisse) Elle devient sa maîtresse, car elle a le sentimentd’avoir fait une rencontre.

Un jour, quand elle arrive au rendez-vous avec Guy, iln’est pas là. Elle a remarqué deux voitures de police.Sûrement Guy est mort ou détenu.Un algérien, collègue d’affaires de Guy, lui conseille de

partir vite. « Pour le moment vous n’êtes qu’une filleblonde non identifiée »La deuxième inconnue est née à Annecy. Elle a trois ans

quand son père, militaire de profession, est mort. Elle n’estpas aimée de sa mère, qui part à une autre ville pour vivreavec un boucher. Elle reste avec sa tante, qui ne l’aimepas plus que sa mère. Alors, elle passe son enfance et ado-lescence dans un pensionnat avec une discipline très ri-goureuse. Pendant les grandes vacances elle travaille avec sa tante

pour des gens riches des villas des environs. Dans une desces villas, elle vit une expérience malheureuse avec un filsde famille bourgeoise, dédaigneux, qui professe un amourexcessif à sa mère.Un jour elle décide de ne pas rentrer au pensionnat. Un

ami de son père l’aide à chercher du travail et lui confiequelques biens qui lui avaient appartenu, parmi eux, un

révolver.Elle travaille dans un Hôtel (elle a dix sept ans). Vers le

fin du mois d’août elle travaille pendant trois jours commebaby-sitter chez un couple très riche. Il avait hérité de songrand-père une fortune si considérable qu’il se tenait au-dessus de commun des mortels. Au bout de ces trois jours,ils sont partis à Genève, mais le lendemain, monsieurAspen a téléphoné au concierge de l’Hôtel, et lui a ditqu’ils avaient encore besoin d’une baby-sitter.Le soir où elle arrive au domicile de monsieur et madame

Aspen, elle se retrouve avec deux hommes seuls, bien dé-cidés à s’amuser avec elle, à l’humilier, à la violer. Elle ademandé d’aller à la salle de bain, elle a chargé son revol-ver et elle tue monsieur Aspen.

L’inconnue de la troisième histoire quitte Londres pouroublier l’image de René, avec lequel elle vivait, et s’installepour un temps à Paris, dans l’atelier de quelqu’un qu’ellea connu, qui est en voyage. Comme l’appartement se trouve dans les environs, elle

prend le métro pour aller au centre ville, elle passe le tempsentre les librairies, le café et le cinéma pour oublier sa so-litude, mais à la fin de chaque journée une angoisse l’en-vahit. Un jour, elle se trouve attrapée par le flot de gensdans le métro, elle éprouve une vraie panique, désormaiselle décide de rester aux alentours de l’atelierC’est alors qu’elle découvre que le bâtiment qui se trouve

près est un abattoir de chevaux. « Des chevaux de manègedont on voulait se débarrasser. Des chevaux qui avaientconnu les beaux quartiers et les gens riches ».Dans un état croissant de solitude et d’angoisse elle va

se laisser attraper par une secte. « Ils m’indiqueront le che-min. C’est cela dont j’avais besoin. Des guides » Bien qu’il s’agisse de trois histoires différentes, elles ont

toutes des points communs. Chacune des jeunes a peu ouaucune relation avec ses parents (elles sont en fuite), cha-cune cherche un travail et le « grand amour ». Chacuneveut échapper à un sentiment d’incertitude, de vide et desolitude. Elles ne semblent jamais se rendre compte deleur situation qui annonçait un dénouement fatal.Pour ma part, n’existe pas de moral dans cette histoire,

on pourrait penser que l’auteur dénonce certaines attitu-des. De la même façon, l’homosexualité, (ou une sexualiténon assumée) qui est présente dans les trois histoires, n’estpas bien considérée par l’auteur.

Je trouve le livre facile à lire par son écriture, qui n’estpas compliquée, mais pour mieux le comprendre, il fautlire entre lignes. Je le recommande.

Marisa Ruiz, 2e année B2

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Le FromageCharles de Gaulle disait à propos de la France: « Un peuple qui a 365 variétésde le fromage est ingouvernable »Le fromage est, et a toujours été, l’un des produits inéluctables de la table

française et l’un des plus emblématiques. Il existe actuellement plus de millevariétés et les Français se vantent de pouvoir consommer un type d’un fromagedifférent chaque jour de l’année. La coutume dicte de les déguster entre le plat principal et les desserts, en

suivant un rituel selon lequel l’élection des types de fromages, la présentationou le mélange sont fondamentaux. En général, il est important que les froma-ges se servent à une température ambiante et qu’ils soient aérés durant quel-ques heures pour que leur parfum et goût atteignent le degré parfait.Quelques conseils pour préparer un beau plateau de fromage:Tout d'abord, le support doit être d’une matière naturelle : le verre, l’osier,

le bois ou la céramique. Évitez l’assiette: le fromage mérite un soin particu-lier.Ensuite, les fromages doivent être consommés dans un ordre croissant de

saveurs. Il est donc indispensable de les disposer en cercle, dans le sens desaiguilles d’une montre, du plus frais ou plus doux au plus fermenté ou plusfort. Espacez suffisamment les fromages pour faciliter la coupe.Surtout, qu’ils ne se touchent pas. Un plateau doit comporter au minimum

une pâte molle (brie, camembert, coulommiers...), une pâte pressée (cantal,comté, cheddar...), une pâte persillée (roquefort, gorgonzola, bleu des Caus-ses...), un chèvre (crottin de chavignol, banon, pouligny-saint-pierre...). Unauthentique plateau de fromages peut contenir en effet entre 5 et 7 fromagesde familles et terroirs différents.Le Valençay- Berry est un fromage français mou de lait de chèvre, au fort

goût et de consistance crémeuse;une enveloppe de cendres luidonne un aspect extérieur grisâtre.Selon la légende française, la formeoriginale était une pyramide com-plète. Quand Napoléon revenait dela campagne désastreuse enÉgypte, il s’est arrêté dans le châ-teau de Valençay. Après avoir vu laforme du fromage, ça lui a produitune attaque de colère qui l’a con-duit à couper la partie supérieure

avec son épée, depuis lors pour ne le plus l’irriter, on a commencé à l’élaboreravec cette forme.Une autre version affirme que la forme est une copie du clocher de l'églisedu village Berry.

Trini Ramón, 1e année B2.

Francophonie En 1880 Onésime Reclus publie sonœuvre "France, Algérie et colonies" ;dans ce livre le mot francophonie parutpour la première fois; l’auteur l’utilisepour décrire les territoires que laFrance avait colonisés et où on parle lefrançais. Comme résultat de cette expansion,

la France d’aujourd’hui est l’hexagoneeuropéen, mais aussi d’autres territoi-res qui sont français et qui ne sont pasen Europe.Après la Deuxième Guerre mondiale,

uni au processus de décolonisation età l’essor des nationalismes, une nou-velle relation surgit entre les anciennesmétropoles et les nouveaux pays libres.Africains et Canadiens proposèrent laconstitution d’une communauté fran-cophone.

Un article de la revue Esprit, "Lefrançais dans le monde” (1962) mar-que la résurgence du mot et de l’idéede francophonie. L’article, signé par legrammairien, poète et chef d’Etat sé-négalais Léopold Sédar Senghor, estconsidéré comme le texte fondateur dela francophonie. L’auteur fut le premierAfricain à siéger à l’Académie fran-çaise. Depuis les années soixante on peut

distinguer déjà entre la francophonie(l’ensemble de peuples qui utilisent lalangue française, en dehors d’une no-tion géopolitique) et Francophonie: en-semble de gouvernements pays ouinstances officielles qui ont en communl’usage du français pour les travaux oules échanges. Il s’agit d’une expressiongéographique et d’un regroupementgéopolitique.

Pilar Madero, 1e année B2

Exposés 36 - R V

Élèves de B2 et C1

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Les Archives municipales d’Alméria

Elles se trouvent au 16, rue Arráez, dans le bâtiment quis’appelle “Palacio de los Marqueses de Cabra”, une maisonbourgeoise du XIXe siècle, propriété de la famille Jover yGiral; en 2005, totalement restaurée, elle devient le siègedes archives municipales. Les différentes salles des travaux:les bureaux, la salle de recherche, la salle des expositions, lasalle de restauration et les depôts. Les statistiques de l’année2011 nous montrent que le nombre de citoyens ayant visitéles archives s’élève à 1176 personnes, dont 973 hommes et203 femmes.

Les documents: les supports (le papier, la microfiche,le microfilm, la vidéo, la disquette, le CD-ROM et le site surInternet). L’écriture des documents est différente et changecomme les tendances de mode ou du coiffure (carolingienne,humanistique, etc) La typologie leur apporte les caractéristi-ques et ainsi les documents s’appellent, par exemple, la cé-dule royale, la provision royale, la carte, la pétition, la minute,etc.

Les fonds: c’est le guide des archives, c’est un ins-trument qui permet de connaître ce qu’il y a ‘a l’intérieur desarchives. Le guide, l’inventaire et le catalogue sont essentielspour les archivistes pour la localisation, la conservation et ladescription des documents. Ils suivent le classement métho-dique.

Parmi les documents des archives: Le Livre de Comp-tes arabe, c’est le document le plus ancien des archives. Ladate de la reconquête d’Almería par Les Rois Catholiques.Le bas-relief que se trouve dans le choeur de la cathédrale.Le livre des Répartitions est un document juridique de la dé-limitation à travers lequel nous pouvons connaître la repo-pulation de la ville. Les Ordonnances où se trouvent les règlesde conduite des citoyens. Le tremblement de terre. La lettrede territoire nous montre les différentes municipalités quicomposaient la ville d’Almería au Moyen Âge et aux tempsmodernes. L’Île d’Alboran, à l’époque moderne et de nosjours. Les différentes cartes nous montrent la formation desquartiers de la ville à l’époque musulmane. Les plans anciens.Les différents projets urbanistiques qui ont changé la ville.Unévénement historique: "Los Coloraos". La Guerre Civile es-pagnole. Le bombardement de l’escadre allemande. Les dia-positives nous montrent les désastres de la guerre. Lesdifférents programmes des fêtes de plusieurs années: les des-sins sont un exemple du goût de l’époque ou bien du mo-ment politique: par exemple l’art déco, le programme avecle drapeau républicain, etc.

Karina Álvarez, 1e année B2

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Être Hôtesse De L’air Purificación Belmonte Díaz, 2e année B2

Être hôtesse de l’air a été pour moi l’expérience la plus enrichisante que j’aieeue tout au long de ma vie et c’est pour cela que je vous la recommande àtous. Maintenant, je vais vous expliquer ce qu’il faut faire si vous voulez ob-tenir votre licence de vol.

L’examen pour être hôtesse de l’air est comme un concours: un examende culture générale d’une heure, un examen de langues: écrit et oral (chaquelangue que tu parles) et l’épreuve la plus importante: l’entretien personnel,fait en anglais, en français, en italien, etc.

Le cours pour obtenir la licence de vol : le cours est divisé en cinq examens: 1. Médecine aéronautique: onétudie les différentes maladies dérivées de l’aviation (hipoxie, le manque d’oxygène dans le cerveau; hyperaération,à cause de l’anxiété ou de la peur de voler, et d’autres moins communes comme: l’aerosinusite, l’aerodontalgie,etc.) 2. Un cours de premiers secours. 3. Une épreuve de natation. 4. L’examen médical d’aviation civile. 5. lalicence de vol: un examen d’aviation civile: c’est comme le permis de conduire mais pour l’avion… Si tu portesta licence de vol avec toi et que M. le commandant l’autorise, alors tu pourras voler gratuitement. C’est ungrand avantage quand tu es en vacances!!

Et maintenant que vous savez comment vous pouvez faire pour devenir hôtesse de l’air, je vais vous raconterdes exemples et des curiosités :

Les tâches du tcp: l’avion est divisé en différentes sections ou cabines avec le même nombre de files. les dif-férents membres de l’équipage se nomment : tcp1, tcp2, tcp3, tcp4, tcp5, tcp6, ça dépend du lieu où ils doiventtravailler. par exemple: de la file 1 à la file 12= tcp2. Le nombre 1 est le chef de cabine.

Tcp 2. chaque vol+signature et contrôle de son guichet. +présentation au reste de membres de l’équipage:avant le vol, il révise le matériel de secours de sa zone et la cabine de la file 1 à la 12; il range les poches dedevant des sièges (une revue, un sac de nausée, une fiche de sécurité); il range les oreillers et les couvertures,il révise la cabine qui doit être nettoyée pour l’embarquement des passagers; il révise le bain à l’avant de l’avion.Pendant les escales et durant le vol: il s’occupe des demandes de Cockpit. Avant et durant le vol: il reçoit lespassagers à la porte principale de l’avion, et leur montre leurs sièges; il suit les instructions du Chef de Cabinesur « les portes, les rampes et cross-check, et sur la cabine assurée; il se charge du micro s’il est l’interprète duvol.

D’habitude j’étais Nº 2 parce que je parlais plusieurs langues et c’est pour cela que je devais utiliser lemicro…

EXEMPLE D’UN SERVICE DONNÉ DANS UN VOL INTERNATIONAL DEPUIS L’ESPAGNE AUX ÉTATS-UNIS: *NOTE: des rafraîchissements et des boissons, selon la liste de prix.

*PENDANT LE RODAGE: la démonstration d‘émergences. * QUAND LE SIGNAL de CEINTURES EST ÉTEINT : une

projection de vidéo pour se familiariser avec l’avion.* Après, sans le tablier : une liste de prix et des auriculaires. * Avec tablier et après avoir annoncé les services correspon-

dants : un service de bar, Duty free et vente à bord, une projectiond'un film, un service de sandwich avec café ou thé, des lingettes chau-des, des cartes de douanes, des enquêtes, etc.

Après tout ce que je viens de vous raconter j’espère que vous aurezappris un peu plus sur cette profession, peut-être un peu inconnue,mais sans doute très attractive pour tout le monde.

La prochaine fois je vous raconterai mes expériences de voyage;mais ça va être un autre chapitre…

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Air Europa B737, d’Andy Mitchel. Wikipedia creative commons

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Astérix Et ObélixAstérix le Gaulois est une série de bande dessinée françaisequi a connu le plus grand des succès avec 325 millionsd’albums vendus dans le monde.

Les auteurs, Albert Uderzo et René Goscinny sont lescréateurs de l’histoire d’Astérix qui apparaît pour la pre-mière fois en 1.959.L’histoire commence 50 ans avant Jésus-Christ. Toute la

Gaule est occupée par les Romains…Toute? Non!!...Les auteurs racontent avec humour les aventures des ha-bitants d’un petit village gaulois pendant l’occupation ro-maine et comment ils résistent et luttent contre les troupesde Jules César grâce à la potion magique du druide.Les personnages principaux sont: Astérix, le héros de ces

aventures. Petit guerrier à l’esprit malin, à l’intelligence

Le Récit d’une Soireéavec les noms de vinsMª Ángeles Macias Romero, 1e B2

C’était il y a quelque temps, au bal de la nuit de Saint Georges que j’ai rencontré la petite Juliénas,(Julie)une fille drôlement Gigondas, (rigolotte) un sacré beau Meursault,(morceaux) bien charpenté, et sous sa

robe vermillon un grand cru classé, avec des arômes de cassis et de fraises des bois.

On a dansé Anjou contre Anjou (joue contre joue) sur un Sylvaner (boîte de nuit) à la mode et plus tardlorsque je lui ai proposé de l’emmener dans mon Château Neuf du Pape, (le château de son père) elle est

devenue toute Croze-Hermitage !!! ((très rouge)).Le temps d’aller chercher un Chablis (gilet) au vestiaire, de mettre un petit Corton (coton) dans ses che-

veux, on est montés dans ma Banyuls (bagnole) et on a roulé jusqu’au matin.

Quelle belle journée ! On s’est baladés Entre-Deux-Mers, il faisaitbeau, on a Vacqueyras (vagué) sur la plage, les pieds dans l’eauClairette (claire), on s’est Pouilly-Fuissé (on s’est enfuit) dans les

dunes et puis comme le Mercurey (mercure) montait sérieusementet qu’on commençait à avoir les Côtes-Rôties (le corps brulé) on a

décidé de rentrer.

D’un seul coup elle a claqué la Corbière (portière) de la Banyuls(bagnole) et elle est partie.

Je me suis retrouvé comme Macon (un con). Quoi, me suis dis-je, elles’est déjà Sauvignon (sauvée) avant même que j’aie eu le temps de laSauternes ! (sauter) Mais je vous Jurançon, (jure) je l’avais dans la

Pouillac (poche), en effet, j’étais tellement Tokay (touché) que j’ai couru après elle dans Lalande (les lavan-des) et les Chardonnay (chardons) pour la rattraper.

Quand on s’est retrouvés, et que je l’ai vue devant moi en Gros-Plant, (gros plan) je lui ai dit: « Ne fais pasta Pomerol, (n’aie pas de peine) et ne t’en vas plus Gamay ! (jamais) ». En pleurant, elle est tombée dansmes bras en Madiran (en me disant): « Ne m’en veux pas, je voulais juste être sûre que ton Saint-Amour

(amour) était vraiment Sancerre ». (sincère)Et depuis, on ne s’est jamais plus cuités…(quittés )

vive. Obélix, il est l’inséparable ami d’Astérix. Il est toujoursprêt à tout abandonner pour suivre Astérix dans une nou-velle aventure. Panoramix, le druide vénérable du village, ilprépare des potions magiques. Idéfix, fidèle compagnond’Obélix.De plus, il y a beaucoup de personnages secon-daires, des personnages historiques comme Brutus, JulesCésar et Cleopâtre, et aussi, des personnages réels et célè-bres par exemple The Beatlles, Jacques Chirac, Sean Con-nery, Kirk Douglas, avec lesquels on fait des caricatures etdes scènes amusantes.Les aventures d’Astérix sont remplies d’allusions culture-

lles très curieuses et très connues par tous: Barberouge,Ben-Hur, Don Quichotte, la statue de la Liberté, …Astérix est tout un symbole culturel pour la France. C’est,

avec Tintin et Lucky Luke, la bande dessinée européenne laplus populaire. Mª Angeles García Morales, 1e année, B2

Bouteille de Vin Jaune de Château-Chalon dans le Jura en Franche Comté, parArnaud25,Wikipedia Creative Commons

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Le présent de la langue françaiseLa langue française est constamment l’objet de débats sur sasanté et son avenir. On constate une perte d’influence à causede la mondalisation, l’arrivée d’Internet et la domination de l’an-glais. Il n’y a pas de doute que l’anglais est devenu la “linguafranca”, c’est à dire, la langue internationale par excellence, unelangue véhiculaire qui s’est répandue dans plusieurs domaines,surtout, les médias, le commerce et la communication interna-tionale.

Un petit peu d’histoireMais dans les siècles précédents la situation était bien différente.Au XIIe et XIIIe siècles le français était déjà beaucoup utilisé enEurope. Au XVIIIe siècle, le français était parlé dans les courseuropéennes, dans les familles bourgeoises et utilisé dans la di-plomatie et les traités. Le français s’était même répandu horsd’Europe (au Canada, en Martinique et en Afrique). On peut direque la langue française était une langue véhiculaire et jusqu’auXIXe siècle la langue qui avait le plus de locuteurs comme pre-mière langue. Toutefois, le français n’est plus une langue en ex-pansion. Il a cédé sa place à l’anglais.

Le français se défendPour la défense de la langue française, il existe des organisationstelles que l’Académie française, dont la fonction est de veiller surla langue et de fonctionner comme un mécénat en décernant desprix littéraires. Cette institution définit le bon usage du françaiset donne des recommandations et, en plus, publie et renouvelleses dictionnaires. De même, l’Alliance Française a été créée en1883 dans le but de diffuser la langue française et les culturesfrancophones, par exemple, en organisant des cours de français.Une autre voie utilisée pour la défense du français a été par lé-gislation; par exemple, la Loi Toubon du 4 août 1994 où on sti-pule que la langue française est la langue de l’enseignement, dutravail, des échanges et des services publics de la France.

Une perte d’influenceDe nos jours le français se trouve dans une crise à cause de l’ex-pansion de l’anglais qui a beaucoup plus de locuteurs. En plus,la présence d’anglicismes dans la langue française est de plus enplus nombreuse.

C’est la guerre!Dans son analyse “Le français face à l’hégémonie de l’anglais”(2009), Anna-Lisa Laine se rend compte que différents intellec-tuels français considèrent la situation entre les deux languescomme celle d’une guerre et c’est le français qui perd. Ces spé-

cialistes ont eu recours aux champs lexicaux de la guerre (assaut,attaque, agresser, etc.), du pouvoir (colonisation, suprématie im-périaliste, etc.) et de la déchéance (détérioration de l’orthogra-phe, déclin et recul de la langue,etc.) Le français baisse en mêmetemps que l’anglais se répand (grâce aux États-Unis évidemment)et on se soucie de la déchéance de la langue et la corruption lin-guistique visible dans les anglicismes qui, d’une façon continuelle,y pénètrent (shopping (faire les courses), stop (arrêt), look(allure), OK (d’accord), weekend (fin de la semaine), plugger(brancher), party (fête), tchécker (vérifier), etc.

Un peu d’histoire: l’anglais, un succédané du françaisMais les français ne devraient pas tellement s’inquiéter de leurlangue adversaire. On peut affirmer sans honte que l’anglais estun succédané du français. Après l’invasion de l’Angleterre parGuillaume le Conquérant (la Conquête Normande de 1066),85% des mots du vieil anglais étaient tombés en désuétude. Seu-les les idées fondamentales et les constituants grammaticaux clés(comme les pronoms, les prépositions,les verbes être, avoir, don-ner, etc. qui sont essentiels dans chaque langue) avaient survécu.Au fur et à mesure que les Normands s’établissaient dans le payset se mariaient avec les autochtones, il se produisait un mélangedes langues responsable de la création du moyen anglais. À cetteétape de la langue anglaise, les flexions ont commencé à dispa-raître progressivement, et l’orthographe et surtout le vocabulairede l’anglais ont profondément changé.

Si on analyse les mots anglais house et mouse et on les com-pare avec ses formes originales hus et mus, on constate la “fran-cisation” de ces mots 100% anglo-saxons. Le mot français maisona pénétré dans l’anglais et est à l’origine du mot anglais mansion.Tandis que house designe une simple habitation, mansion désigne

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L’anglais et le français: une histoire d’amour oude désamour?José Amable Almansa Nieto, C1

Exposés

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la demeure d’un riche. Cette distinction nous amène à constaterun autre fait fondamental: les mots provenant du français nor-mand font référence à un état de civilisation supérieur. Prenonsdes exemples qui appartiennent aux domaines du système féodal,de la justice, des humanités ou de la science: court, castle, jus-tice, duke, crime, chase, Assize Court, history, logic, astronomy,melody, comedy, music, etc. Je crois que l’anglais est la seule lan-gue du monde qui a deux mots pour les animaux, l’un pour l’a-nimal vivant (sheep, cow, pig, calf, deer) et l’autre pour l’animalmort, en fait, pour la viande (mutton, beef, pork, veal, venisonrespectivement). Une fois de plus, on a réservé la version pro-venante du français pour le concept plus succulent. Le termefrançais est toujours plus sophistiqué.

Par rapport à l’orthographe, le h en français ne se prononcepas. Les normands ont dû avoir une obsession presque érotiquepour cette lettre car ils l’ont introduite dans beaucoup de mots,par exemple, night, right, Thames, Thomas, etc. ou dans les ad-verbes interrogatifs qui commencent par wh-. En anglais on neprononce pas ce h. La terminaison des adjectifs qui finissent par–ive ( positive, active, negative, naïve,etc.) vient de la forme fé-minine française.

Le mot anglais very (très en français)est d’origine française.C’est étonnant de voir une telle influence du français sur l’anglais.En d’autres termes, l’anglais “fait la guerre” au français qui est àla base de sa propre structure. De cette façon, on peut affirmerque l’anglais, dont la langue française est l’une de ses compo-santes, est entré en rivalité avec sa “grand-mère”.

Plus de français que d’anglaisÀ part des mots de claire origine française mais qui montrentune évolution, il y a beaucoup d’autres mots qui appartiennent

à l’anglais de nos jours et qui sont totalement français sans au-cune modification. Si je dis en anglais “I’ve got a rendezvouswith my fiancée. She is petite, brunette and has got a retroussénose”, une légère connaissance de l’anglais (les prepositions lesplus communes, les verbes basiques être et avoir, les pronoms,etc) suffit pour rendre ce texte compréhensible.

Pour un locuteur d’anglais, il est très commun d’utiliser tellesexpressions que démodé, à la mode, déjà vu, blonde, apéritif,attaché, au pair, chaise lounge (à la place de chaise longue), belleépoque,bon appétit,à la carte, bon voyage,coup d’état, genre(qui en anglais signifie “type de texte”), encore (pour demanderla répétition d’une chanson), et un grand nombre d’autres ter-mes. J’ai appris les significations de cul-de-sac, hors d’oeuvres,table d’hôte en Angleterre. Si on voit à l’écrit la phrase MaryRands née Smith, ça veut dire que Smith était le nom de Maryavant de se marier. Pour finir cette énumération d’exemples etcomme anecdote, selon une étude menée en Angleterre la phraseVoulez-vous coucher avec moi ce soir? est plus utilisée en anglaisqu’en français.

En ce qui concerne la phonologie, l’anglais n’a plus grand-chose à voir avec le français. Autrement dit, l’anglais n’existeraitcomme langue à part entière, qu’au niveau oral alors qu’à celuide l’écrit, elle se confondrait largement avec le français. Il restefidèle aux mots français à l’écrit. Voilà des exemples:Anglais/Français: apartment/appartement, development/dévelop-pement, advantage/avantage, conversation / conversation.

ConclusionÀ travers ce parcours, nous avons constaté comment les motsanglais colonisent notre vie quotidienne de même que le françaisavait colonisé l’Anglo-saxon auparavant. Toute langue vivantedoit évoluer. Préserver sa propre langue (et la culture qui lui estassociée) ne passe pas par vouloir en combattre d’autres. Le faitqu’une langue acquière des emprunts est quelque chose de nor-mal. L’anglais a ses propres problèmes aussi. Au Royaume-Uniet aux États-Unis principalement il existe une preoccupation gran-dissante par rapport à la place de l’anglais. Les défenseurs à ou-trance de la langue anglaise ont trouvé un redoutable ennemidans le globish, une version simplifiée de l’anglais qui n’utiliseque les mots et les expressions les plus courants. En plus, en2007, 55 millions d’Américains déclaraient parler une autre lan-gue que l’anglais à la maison (l’espagnol étant en tête avec lemandarin)

D’après moi, les vrais problèmes du français (comme ceux del’espagnol) résident en la mauvaise utilisation que font du françaisles politiciens, les journalistes, les animateurs radio, les faussescélébrités qui fréquentent les émissions télé, les internautes et lasimplification de la langue à laquelle nous ont comdamnés lesnouvelles technologies (les whatsapp, les forums sur Internet,etc.). Mais en tenant en compte qu’on estime que plus de deuxtiers des mots anglais sont d’origine française, permettez-moi dedéfinitivement changer le titre original de cet exposé par L’anglaiset le français: une histoire d’amour et apprenons à les aimer tou-tes les deux, l’une nous aidant à mieux comprendre l’autre.

PARIS MULTICULTURELManuel Murillo Cantón, B1

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ARLESMaría Luisa López Romera

C’est une ville dans le Sud-Est de la Francedans la région appelée Provence- Alpes-Côte d’Azur (PACA).Traversée par le Rhônequi divise la ville en deux, Arles se trouvedans le département de Bouches-du-Rhône.La ville se trouve aussi entre Nîmes ( àl’ouest) et Marseille( à l’est) .Arles, dont les habitants sont appelés Ar-

lésiens, a plus de 2.500 ans. Des monu-ments remarquables ont été construitspendant l’Antiquité à l’époque romaine.C’est pour ça qu’Arles est une ville impor-tante pour la richesse de son patrimoine an-tique et parce qu’elle est pleine demonuments romains inscrits au patrimoinemondial de l’Unesco dont l’Amphithéatre ro-main, le théatre Antique, les Thermes romai-nes de Constantin et les Arènes.

En 2008 le plus vieux buste connu deJules César a été découvert dans le Rhône.Depuis 1986, la ville est classée “Ville d’artet d’ histoire”.

En février 1888 Van Gogh est arrivé: il yrestera jusqu’au mois de mai 1888. Ce serason séjour le plus productif et il realisera300 tableaux dont Le café, le soir et La nuitétoilée. Dans la ville, les endroits peints parl’artist sont signalés par des panneaux et onpeut faire un circuit piétonnier pour les visi-ter.Arles est ouverte au tourisme qui est la pre-mière activité de la ville. La ville accueille denombreuses festivités pendant l’année tellesque Drôle de Noël en décembre, Féria Pas-cale, La Fête du riz et les rencontres inter-nationales de photographie en été. C’est

CLERMONT-FERRAND Gloria López CintasLa ville de Clermont-Ferrand est situéedans le centre sud de la France, dans lecœur du Massif Central. C’est la capi-tale de l’Auvergne et du département duPuy-de Dôme. À l’ouest se trouve laplus grande chaîne de volcans endormisd’Europe, parmi lesquels se trouve lePuy-de-Dôme. Au nord s’étend laplaine de Limage qui est baignée parl’Allier.Elle fut fondée au début du XII siècle

par les comtes d’Auvergne. La ville estdivisée en de nombreux quartiers, avecdes rues plantées d’arbres, beaucoupd’espaces verts et pistes cyclables quinous permettent de faire d’agréablespromenades. Elle a des musées, desmonuments religieux et d’autres, desparcs des jardins, etc… Dans ses alen-tours il y a de très jolis villages qui doi-vent être visités, et des châteaux.L’économie de la ville de Clermont estétroitement liée à la manufacture fran-çaise de pneus de Michelin qui a forte-ment influencé le développement de laville. Sa gastronomie est variée. Commevous savez la France est le pays des fro-mages, ses bons fromages, ses pâtés defoie et ses grands vins sont très réputés.La ville est tellement belle pour la visiter!Elle est bien communiquée grâce à sesautoroutes, alors nous n´avons aucunproblème pour y aller, mais si besoin detemps et de l’argent pour voir ses mer-veilles.

BORDEAUXMontse Membrives

Elle est située aux sud-ouest de la France,c’est la capitale de l’Aquitaine. La ville esttraversée par le fleuve Garonne, et la formede son port lui donne son deuxième nom,le Port de La Lune.La ville était très connue dans le monde en-tier pour ses vins, mais en 2007 en plus,l’Unesco classifie une partie de la villecomme Patrimoine de l’humanité au titred’Ensemble Urbain Exceptionnel. Surno-mée la Belle Endormie, Bordeaux est éga-lement classée Ville d’art et d’Histoire. Elleest la deuxième ville de France qui comptele plus grand nombre de monuments, justeaprès Paris. Les lieux les plus touristiquessont: Le Grand-Théâtre, la place de la Co-médie, la place Des Grand-Hommes et laplace Pey-Berland. Vous pouvez visiteraussi la cathédrale Saint-André, l’église laplus grande de Bordeaux, je remarque icila Tour de Pey-Berland avec 231 marchéset qui offre une vue unique de la ville. Etfinalement, la Place de la Bourse avec leGrand Miroir d’eau, le plus grand dumonde. Vous pouvez visitez son port enbateau ou si vous préférez utiliser le tram-way pour regarder la beauté du centre-villeje vous conseille de le faire.

pour ça que la ville est très animée.Je trouve curieux de vous dire qu’Arles estle lieu de naissance de Christian Lacroix,le couturier.Information obtenu du site officiel de l’of-fice de Tourisme d’Arles et de Wikipedia.

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Guide touristique francophone

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TOULOUSEFrancisca Garrido

Elle est située au Sud-Ouest de la France,chef-lieu du départament de la Haute-Ga-ronne et de la région Midi-Pyrénées. C’estla quatrième commune la plus peuplée deFrance, après Paris. Marseille et Lyon. .

L’agglomération étant particulièrementétendue, la voiture est le moyen de trans-port le plus utilisé pour se déplacer; enplus, cette ville dispose d’un métro com-posé de deux lignes, réseau de bus, tramwayet transports aériens.La ville est surnommée la «ville rose» en

raison de la couleur du matériau de cons-truction traditionnel local, la brique de terrecuite. Le développement de la culture de la vio-

lette de Toulouse au XIXe siècle lui vaut lesurnom de «cité des violettes».Toulouse regroupe de nombreuses indus-

tries de pointe en matière aéronautique,spa-tial, électronique, informatique, chimie,pharmacie; elle dispose de nombreux insti-tuts et d’écoles d'ingénieurs aussi de lamédecine vétérinaire, et l'agro-alimentaire.

Elle est aussi une importante ville étu-diante. Son université, créée en 1929, estl’une des plus anciennes de France avecParis et Montpellier.

Toulouse regroupe de nombreux bâti-ments remarquables. Le plus connu est leCapitole qui abrite l’Hôtel de ville, la placedu même nom est une place dont les bâti-ments en brique sont construits de façonconcentrique autour d'un parc arboré. C'estun lieu animé avec ses nombreuses terrassesde bars, de cafés et ses cinémas.

MADAGASCARMaría Yélamos

L’île rouge, l’île continent, l’île de labiodiversité, l’île Paradis, la grandeîle… Madagascar est une espèce deminicontinent avec beaucoup d'es-pèces de flore et de faune qui sontuniques dans le monde. Les scienti-fiques la nomment le laboratoireprincipal de l’évolution. Elle est si-tuée à 400 kilomètres de la côteorientale de l’Afrique. C’est la qua-trième plus grande île du monde,avec 587.045 km2 et sa capitale estAntananarivo, placée dans le plateaucentral de l'île. Depuis 1946, Ma-dagascar était un territoire d’outre-mer de la France (la France voulaitexploiter ses mines du charbon) jus-qu’au 26 juin 1960, quand la Ré-publique a obtenu la pleineindépendance lorsqu’elle maintenaitdes accords cordiaux avec la France.

Madagascar est un pays avec unmicroclimat, mais en général le cli-mat est tempéré (30-20ºC). L'île deMadagascar a l’une des faunes lesplus variées et extravagantes dumonde avec des animaux qui ne setrouvent pas ailleurs. Il y a une forêtexubérante verte avec un soleil brû-lant sur ses plaines. Cette diversitéest un grand spectacle de magiedans la vie naturelle. Ce pays estaussi un pays de contrastes et richeen activités pour profiter de la na-ture.

TAHITI María del Carmen Guerra Prados

Tahiti est la plus grande île de la Polynésie fran-çaise. Elle se trouve au sud de l’Océan pacifique.Il y a plus de 17.000 km de Paris à Tahiti, plusde 5.000 km de l’Australie, plus de 9.000 km duJapon… Elle est loin de tout! 200.000 person-nes y habitent, les Polynésiens, dont le 80 pourcent habite à Tahiti, surtout à sa capitale, Pape-ete.

L’île est un coin vert, contournée par une ba-rrière de corail qui est partialement élevée sur lamer. Ça fait un lagon.

Elle est un point amphidromique: l’attractiongravitatoire de la lune et les forces de Coriolis sesont compensées et il n’y a pas de marée.

Mais la principale activité de Tahiti est le tou-risme. On peut y faire du surf, de la plongée sous-marine, on peut s’y reposer… On peut y profiterde sa culture aussi : il y a des Maraes, qui sontles lieux où les ancêtres polynésiens priaient, descompétitions de Va’a, qui sont des courses desbateaux traditionnelles, et voir les charmantesdanses typiques.

Tahiti a été découverte par l’espagnol PedroFernández de Queirós au début de XVIIe siècle;elle a fait partie de l’Empire britannique, puis dela France. Les philosophes du siècle des Lumièrescroyaient que Tahiti était un paradis, l’utopie dela fraternité qu’ils cherchaient. Un fait peut grossirce conte: Le Mutin de la Bounty, un bateau an-glais qui était resté à Tahiti pendant 5 mois poury obtenir les arbres à pain. Quand il était en trainde retourner à Jamaïque, l’équipage a mutiné, dé-barqué son capitaine (M. Bligh), et ils sont retour-nés à Tahiti pour vivre la belle vie. En plus, lepeintre du XIXe siècle, Paul Gauguin a quitté lamétropole pour Tahiti.

Guide touristique francophone Élèves de B1 Crédits photos: de gauche à droite: 1. Arles: Paul Louis Ferrandez 2. Bordeaux: Luidger3.Clermont-Ferrand: Fabien 1308 5-Tahiti: Robert Preinfalk 6-Madagascar: Larre. (Wiki-pedia Creative Commons). Photo 4: Toulouse, Le Capitol (Manuel Peral).

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Joël Lodé se présentedevant l’auditoire, avec latenue caractéristique d’unaventurier. Son sujet est unrêve d’enfant devenu réel :faire le tour du monde à bicy-clette. Il est né à Nantes, laville de Jules Verne, et il avoulu vivre les aventures quel’écrivain racontait dans sesromans. Il a voyagé avec, pour

seule compagnie, son vélo et son appareil photo pour immortali-ser ses aventures : les différents pays qu’il a visités, de merveilleuxpaysages, des mœurs et des événements auxquels il a participé(mariages, danses, repas…). Puis il a partagé avec nous sa pas-sion pour les cactus, pour lesquels il a parcouru tous les désertsde la planète, qu’il nous a fait visiter en images. Des images quinous ont fait rêver. Joël a voulu nous transmettre l’idée que lesrêves peuvent se réaliser. Enriqueta González 2e année B2

Ateliers: par Abdou NemmaouiLa première partie de l’atelier a porté sur le Maroc.M. Nemmaoui a présenté le pays, sa situation géo-graphique, son unité monétaire, ses langues officie-lles, sa religion, sa culture et ses traditions, sonagriculture et sa pêche, ainsi que ses grandes villes:Tanger, Rabat, Casablanca, Marrakech, Ouarzazat,Fès, Agadir.Dans la deuxième partie, il a abordé le sujet de laviolence conjugale: les différentes formes de violenceexercées contre les femmes, le cycle de la violence, lecadre légal en France, et les conséquences de cetteviolence.

La Chandeleur: 1- La fête de la

musique française: élèves de1e année B2 avec leur prof.

2 et 3- La fête des crêpes:Emilio et David étalent... leur

savoir-faire.

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Activités à l’École...

Calligramme de Beatriz Fernández, A1, à partir dupoème de Paul Éluard, La Liberté

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QUIZQ1. Quelle est la traduction de ‘xocolatl’, motdont est tiré le mot chocolat ?

a.Eau de lumière / b.Eau de douceur /c.Eau de feuQ2. De quel arbre proviennent les fèves amèresservant à fabriquer le chocolat ?

a.Le cacaotier / b. Le cacaoyer / c. Le ca-coierQ3. D’où sont originaires les fèves de cacao aveclesquelles le chocolat est produit ?

a.De l’Amérique / b. De la Belgique / c. Del’Asie Q4. À quelle déesse les Aztèques associaient-ilsle chocolat ?

a. À la déesse de la fertilitéb. À la déesse de l’amourc. À la déesse de la cuisine

Q5. Christophe Colomb avait jetées les fèves decacao reçues parce qu’il croyait qu’il s’agissait

a. des crottes de chèvreb. des crottes de lapinc. des crottes de cheval

Q6. À l’occasion de quel mariage royal la Francedécouvrit-elle le chocolat ?

a. Marie-Antoinette et Louis XVIb. Anne d’Autriche et Louis XIII

Q7. Qui a créé la tablette de chocolat en 1836 ? a.Nestlé / b.Meunier / c.Lindt

Q8. Des noix, du chocolat et du fondant ... Quisuis-je ?

a. Une cookie / b. Un brownieQ9. Le chocolat noir est bénéfique pour :

a. Le système respiratoireb. Le système circulatoire

Q10. En 1825, quel Suisse crée une fabrique dechocolat ? a. Suchard / b. Khöler

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Activités à l’École...

Calligramme de Beatriz Fernández, A1, à partir dupoème de Paul Éluard, La Liberté

Réponses: 1-c, 2-a, 3-a, 4-a, 5-a, 6-b, 7-b, 8-b, 9-b, 10-a

Nous avons fait des chocolats,les Mendiants, avec des fruits secs

En train de faire des paquets cadeaux,et voici le résultat:

Atelier chocolatLe [ʃɔkɔla] est un aliment sucré produit à partir de la fève de cacao. Celle-ci est fermentée, broyée

jusqu'à former une pâte de cacao liquide dont on extrait la matière grasse appelée beurre de cacao. Lechocolat est constitué du mélange, dans des proportions variables, de pâte de cacao, de beurre decacao et de sucre ; on y ajoute éventuellement des épices, comme la vanille, ou des matières grasses

végétales.

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LIBERTÉLorsque nous aurons obtenu le certificat

Nous chercherons un hôtelNous aurons beaucoup de choses à raconter

Aussitôt que nous aurons terminé ce cocktail aux pommesNous partirons au paradis

Quand nous serons arrivés sur la planète JupiterNous verrons que le ciel s’est casséUne fois que le soleil se sera levé

Nous chanterons tous ensemble au rythme de la musiqueAprès avoir payé notre maison

Nous partirons à BostonAussitôt que nous aurons acheté des livres de cuisine

Nous mangerons notre brocoli, Et nous serons libres.

Poèmes surréalistes46 - R V

Élèves de 1e B2

LE COEUR EN JOIELorsque j’aurai repeint la salle de bains

Je chuchoterai avec mes copains sur un commérageQuand j’aurai fini de regarder le feuilleton Plus belle la vie

J’enverrai une lettre à mes amisUne fois que j’aurai acheté la robe bleue

J’irai chez mes parentsÀ partir du moment où je serai entrée dans la cuisineJe préparerai un gros gâteau pour moi et ma voisine

Dès que j’aurai fait un voyage sur la LuneJe danserai toute la journée avec mon chien

Lorsque je t’aurai dit ce que je penseJe crierai comme une folle

Aussitôt que je serai allée à la plage avec mon parapluieJe partirai le cœur en joie.

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