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  aire un exposé oral à partir de documents écrits Qu'est-ce qu'on me demande de faire ? L'Exposé oral consiste à tra nsmettre, dev ant un pub lic ou un jur y , un compte -rendu synthétique construit et convaincant contenant des informations fournies par plusieurs documents écrits sur un même thème. Préparation 1. Numéroter les documents, déterminer leur nature et identifier leurs auteurs. Ex : - Document 1 : Analyse d'un sondage sur les valeurs des Français du journal La Croix du 15/08/2013 par la journaliste Elodie Maurot. - Document 2 : Critique du livre L'individualisme est un humanisme de François de Singly, extraite de la revue Sciences Humaines, par Martine Fournier. - Document 3 : T ableau montrant l'évolution de s valeurs entre 1990, 1999 et 200 8, issu de l'étude « La France à travers ses valeurs » Document de l'AFP 2009. 2. Relire en détail les trois documents - Repérer pour chaque document les éléments-clés. - Noter, au fur et à mesure, les grandes idées qui se dégagent de chaque document. Ex : - Document 1 : Les Français restent attachés à la liberté et à l'égalité et donnent toujours la priorité à la famille quand on les interroge sur leurs valeurs... - Document 2 : Selo n le sociologue François de Sin gly , l'individualisme des França is n'est pas synonyme d' égoïsme ou de compét iti on mais pl utôt d’ épan ouissement et de réalisation de soi... - Document 3 : D'après le tableau, famille et travail sont … 3. Préparer le guide de l'exposé ( = Feuille qu'on a sous les yeux lors de l'oral) « Le guide de l'ex posé » est la feuille que l'on a sous les yeux lor s de l'expos é oral. Il contiendra sous forme de notes et non de phrases complètes : - Les principaux éléments de votre introduction - Le plan détaillé de l'exposé avec des exemples - Les principaux éléments de votre conclusion avec le rappel du plan et votre opinion personnelle 4. Choisir un type de plan Le plan dialectique, qui consiste à dégager une problématique et la développer sous la forme thèse, antithèse, synthèse. Le plan analy tique , qui con sis te à con sta ter une réalit é, ava nt d'é tud ier ses Jean-Michel Ducrot pour INSUF-FLE http://insuf-fle.hautetfort.com/  

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  • Faire un expos oral partir de documents crits

    Qu'est-ce qu'on me demande de faire ?

    L'Expos oral consiste transmettre, devant un public ou un jury, un compte-rendu synthtique construit et convaincant contenant des informations fournies par plusieurs documents crits sur un mme thme.

    Prparation

    1. Numroter les documents, dterminer leur nature et identifier leurs auteurs.

    Ex : - Document 1 : Analyse d'un sondage sur les valeurs des Franais du journal La Croix du 15/08/2013 par la journaliste Elodie Maurot.- Document 2 : Critique du livre L'individualisme est un humanisme de Franois de Singly, extraite de la revue Sciences Humaines, par Martine Fournier.- Document 3 : Tableau montrant l'volution des valeurs entre 1990, 1999 et 2008, issu de l'tude La France travers ses valeurs Document de l'AFP 2009.

    2. Relire en dtail les trois documents

    - Reprer pour chaque document les lments-cls.- Noter, au fur et mesure, les grandes ides qui se dgagent de chaque document.

    Ex : - Document 1 : Les Franais restent attachs la libert et l'galit et donnent toujours la priorit la famille quand on les interroge sur leurs valeurs...- Document 2 : Selon le sociologue Franois de Singly, l'individualisme des Franais n'est pas synonyme d'gosme ou de comptition mais plutt dpanouissement et de ralisation de soi...- Document 3 : D'aprs le tableau, famille et travail sont

    3. Prparer le guide de l'expos ( = Feuille qu'on a sous les yeux lors de l'oral)

    Le guide de l'expos est la feuille que l'on a sous les yeux lors de l'expos oral. Il contiendra sous forme de notes et non de phrases compltes : - Les principaux lments de votre introduction- Le plan dtaill de l'expos avec des exemples- Les principaux lments de votre conclusion avec le rappel du plan et votre opinion personnelle

    4. Choisir un type de plan

    Le plan dialectique, qui consiste dgager une problmatique et la dvelopper sous la forme thse, antithse, synthse.

    Le plan analytique, qui consiste constater une ralit, avant d'tudier ses

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  • causes, ses consquences, puis les solutions au problme ou les perspectives qu'il offre.

    Le plan chronologique qui consiste suivre le droulement d'un phnomne dans le temps : avant, maintenant, demain. Il est prfrable de l'viter autant que possible pour lui substituer un plan analytique.

    Le plan descriptif ou thmatique qui consiste parcourir une notion ou une ralit sous ses diffrentes facettes, sans ncessairement tablir une hirarchie entre les parties.

    Le plan entonnoir, qui consiste partir du gnral pour atteindre le particulier, plan qu'on peut aussi inverser.

    Ces diffrents plans peuvent souvent se combiner l'un l'autre, ou subir de lgres modifications.

    Ralisation

    Comment faire l'introduction ?

    1. Accrocher les auditeursReformuler les lments cls pris en note pour :

    - introduire le thme central Ex : Socit franaise : nouveau visage ?Ex : La socit franaise offre-t-elle un nouveau visage ? Les valeurs auxquelles elle est attache ont-elles chang ? C'est le thme que....

    - situer le thme dans son contexte Ex : Evolution des tendances de la socit : valeurs essentielles, ducation, relation au groupe.Ex : Nous constatons l'volution des valeurs essentielles pour la socit franaise en ce qui concerne....

    - voquer un paradoxe ou dvelopper un exemple type - Individualisme notoire des Franais = consquences seulement ngatives ? Livre de F. de Singly Ex : L'individualisme notoire des Franais n'a-t-il que des consquences ngatives ? L'ouvrage de Franois de Singly nous propose un nouveau point de vue...

    2. Annoncer le plan choisi

    L'emploi du on ou du je est recommand pour l'oral

    Ex : Avec un plan comparatif En premier lieu, j'voquerai les similitudes constates entre les valeurs actuelles et celles des annes 80, et dans un deuxime temps, je vous ferai part des paradoxes qui ressortent de cette analyse de la socit franaise actuelle... Enfin, je proposerai de...

    Comment faire le dveloppement ?

    Si le plan est comparatif par exemple, il faut :

    1. Rsumer de manire personnelle et dans une continuit logique les contenus essentiels

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  • des documents. Ne pas oublier de soigner les transitions avec des connecteurs. Ex : Les donnes chiffres nous montrent que .mais/pourtant/ toutefois... une analyse plus dtaille permet ., ce qui amne se poser la question de l'individualisme...En effet, .

    2. Mettre en vidence la/les problmes

    Ex : Malgr une continuit apparente, des contradictions apparaissent....

    3. Synthtiser les thses des rdacteurs des documents

    Comment faire une conclusion ?

    - Rcapituler les ides principalesEx : Ainsi, nous avons constat la fois une continuit dans le choix des valeurs essentielles aux yeux des Franais et une monte des valeurs humanistes.

    - Introduire dans le message final son opinion personnelle, l'ide forte que l'auditoire va retenir.Ex : Ce qui retient toute mon attention, c'est .

    Enfin, il faut remercier le jury ou les participants pour leur attention

    Pour structurer un expos oral > Pour introduire le thme : L'objet de cette tude/ rflexion porte sur ...> Pour prsenter le plan : Dans un premier temps/ au pralable, nous commencerons par examiner / mesurer / considrer / dfinir... Ensuite, dans un deuxime temps, nous ...> Pour dvelopper le thme : Cette enqute dmontre, tablit, prouve, justifie, illustre Ce phnomne est du mme ordre que / est analogue / fait comprendre que / apporte la preuve que ...> Pour luder un problme particulier : Je passerai rapidement sur, je n'insisterai pas sur ...> Pour faire une transition : Passons, si vous le voulez bien / si vous n'avez pas d'objection, l'tude de... venons-en maintenant l'aspect suivant , quant il reste parler de ...> Pour donner un exemple : Prenons l'exemple de ...pour illustrer ce point / examinons le cas de / comme dirait X ...> Pour conclure : En conclusion, en fin de compte... Pour clore cette intervention, je dirai que .. je conclurai ainsi....

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    preuve de production orale 25 points

    Cette preuve se droulera en deux temps :

    EXPOS

    partir des documents proposs, vous prparerez un expos sur le thme indiqu, et vous le prsenterez au jury.Votre expos prsentera une rflexion ordonne sur ce sujet. Il comportera une introduction et une conclusion et mettra en vidence quelques points importants (3 ou 4 maximum).

    Attention :Les documents sont une source documentaire pour votre expos.Vous devez pouvoir en exploiter le contenu en y puisant des pistes de rflexion, des informationset des exemples, mais vous devez galement introduire des commentaires, des ides et des exemples qui vous soient propres afin de construire une vritable rflexion personnelle.En aucun cas vous ne devez vous limiter un simple compte rendu des documents.

    Prparation : 60 minutes

    Passation : 30 minutesenviron

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    ENTRETIEN

    Le jury vous posera ensuite quelques questions et sentretiendra avec vous propos du contenude votre expos.

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    ! SCIENCES

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    SUJET ?

    DOCUMENT ?

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    SUJET 1

    DOCUMENT 1

    Thme de lexpos : Quel avenir pour lnergie solaire ?

    PRIX DE LINNOVATION - LNERGIE SOLAIRE POUR TRAITER LEAU

    Cest entre mer et sierra, au milieu des culturessous serre de la rgion dAlmeria, en Andalousie,que les ingnieurs Sixto Malato et Julian Blanco ont mis en place une technologie de pointe pour traiter les eaux contamines grce lnergiesolaire. Leur dcouverte vient dtre rcompensepar la communaut scientifique europenne, quileur a dcern, le 13 janvier dernier Monte Carlo,le grand prix du jury europen. Une rcompensequi souligne loriginalit dune recherche qui a fait lobjet de plus de quatorze ans de travail, etfinance en grande partie par des fonds de projetseuropens.

    A la diffrence dexpriences scientifiques ralises pour la plupart une chelle rduite, ladpollution de leau par photocatalyse mise aupoint par les deux Espagnols est aujourdhui mise en application un niveau industriel. Les agriculteurs dEl Ejido, une grosse bourgade prs dAlmeria, qui produit chaque anne 1,5 millionde tonnes par an de lgumes, en sont les premiersutilisateurs.

    Chaque anne, les marachers utilisent deuxmillions de bidons de pesticide dont plus de la moiti est dsormais traite dans une des usines de la Plateforme solaire dAlmeria. Avant dtre recycls, les bidons sont nettoys grande eau. Le

    liquide contamin passe ensuite dans des tubessuperposs sur des panneaux solaires de vingtmtres, avant dtre revers dans la mer, une foispurifi.

    Lnergie solaire est lorigine dun processusphotochimique produisant une dgradation despesticides , explique Sixto Malato. Elle dclenchela minralisation de composs organiques industriels, non biodgradables et toxiques, sansajout chimique. A la fin, il ne reste plus que dudioxyde de carbone et des sels inorganiques, nonpolluants. Selon Sixto Malato, la difficult de cettetechnique rside notamment dans la rcupra-tion des rayons ultraviolets ou de la partie duspectre lumineux le plus proche des ultraviolets.

    Notre technique est aujourdhui au point etsuscite lintrt de plusieurs chercheurs interna-tionaux, dont le dpartement de lEnergie amri-cain , note Sixto Malato. Cette technologie peuten effet tre applique la dcontamination deseaux de traitement des produits pharmaceutiqueset des colorants. Dans lavenir, elle pourrait aussipermettre la purification deau potable en zonerurale dans les pays mergents, uniquement parle biais de la lumire solaire sans ajout chimique.

    Madrid - Diane Cambon, Le Figaro, 27 janvier 2005

    DOCUMENT 2

    LHABITAT DU FUTUR : SOLAIRE ET AUTONOME ? En France, lhabitat reprsente 45 % de la

    dpense nergtique globale et le quart du dioxydede carbone rejet dans latmosphre. Do lim-portance de trouver de nouvelles faons de produirelnergie ncessaire ce gros consommateur. Unesolution : recourir lnergie solaire, qui permet desorienter vers lautonomie nergtique lchellede lhabitat voire du quartier. Actuellement, la production dlectricit partir de lnergie solaire,

    le photovoltaque, prsente plusieurs limites. 5 20 % seulement de lnergie capte par les pan-neaux photovoltaques sont convertis en lectricit,le reste se dissipe sous forme de chaleur.

    De plus, ce rendement diminue lorsque lespanneaux montent en temprature. Ce lien entrerendement lectrique et chaleur est lorigine dunprojet propos par les chercheurs de cinq labo-

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    ratoires1 dans le cadre du programme nergie.Lide : rcuprer la chaleur capte et libre parle photovoltaque pour simultanment optimiserle rendement lectrique et obtenir une source dechauffage. Ils dveloppent ainsi des capteurssolaires hybrides : photovoltaque et thermique, quipermettraient la fois une production dlectricitpour la consommation lie aux usages communs(ventilation, ascenseur, clairage) et un prchauf-fage du btiment et de leau chaude sanitaire.Actuellement, les panneaux solaires ne sont pasrellement intgrs au bti. Inesthtiques, en toiture ou lcart, leur surface disponible estrduite. Notre objectif, explique ChristopheMnzo, chercheur au Centre thermique de Lyonet coordonnateur du projet, est dintgrer ces capteurs dans les faades des btiments. Sils devenaient des composants part entire desimmeubles ou des maisons, on pourrait augmen-ter les surfaces disponibles. Cela permettrait de dvelopper le march du photovoltaque puisquilne sagirait plus de raisonner en termes de rende-ment lectrique mais en termes de rendement nergtique global : lectrique et thermique.

    Le scientifique envisage ainsi un btiment dedemain dont lenveloppe (murs et toiture) assure-raient la fois la protection des occupants contreles intempries, la stabilit de ldifice, mais aussila production de sa propre nergie. Pour lheure,les chercheurs travaillent sur la modlisation de ces capteurs solaires hybrides et des changesthermiques avec leau et lair, sur la simplificationdu modle pour quil puisse tre intgr laconstruction du btiment, sur le couplage du capteur aux systmes hydraulique et araulique de lhabitat. Il nous faut aller plus loin, prcise-t-il, nous sommes en contact avec des partenairesindustriels : Total nergie, PB Solar, fabricants decapteurs photovoltaques et Clipsol, fabricant de capteurs thermiques, pour la mise au point despremiers prototypes.

    Stphanie Belaud, Journal du CNRS n 160-161, avril-mai 2003

    1. Centre thermique de Lyon (CETHIL), LMSC LEEVAM uni-versit de Cergy, Laboratoire doptimisation de la conceptionet ingnierie de lenvironnement (LOCIE), Centre dnergtique(CENERG), Laboratoire systmes physiques de lenvironnement(SPE), universit de Corse.

    SUJET 1

    DOCUMENT 3

    LNERGIE SOLAIRE EST-ELLE UNE SOLUTIONALTERNATIVE POUR LAFRIQUE ?

    Le prix des panneaux continue de baisser

    Les hausses des prix des carburants fossiles et ladforestation dont est victime lAfrique ont conduitplusieurs chefs dtat africains sintresser au secteur nergtique alternatif. []

    Si les tats prennent des mesures concrtes poursoutenir lvolution de lactivit de ce secteur, lemoment viendra o nous pourrons utiliser du matriel et une main duvre locaux pour exploi-ter lnergie solaire , affirme Issa Bikienga, duComit permanent inter-tats de lutte contre lascheresse au Sahel (Cilss). Avec le soleil, nousavons ici une ressource inpuisable et nous ne lutilisons pas notre profit pour le pompage deleau, lclairage et la rfrigration, a-t-il ajout. Dans le Sahel, 40 % de la population na pas accs leau potable; nous pouvons utiliser lnergiesolaire pour aider rsoudre ce problme

    Plusieurs avances technologiques ont aid

    faire baisser substantiellement le prix des panneauxphotovoltaques, favorisant lclairage de villages travers le continent. []

    Le Programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE) promeut lutilisation desmicro crdits pour permettre ces populations dacqurir des installations solaires par rgle-ments chelonns. [] Baisser les taxes limpor-tation est le moyen le plus facile pour promouvoirle secteur, plaide Lincoln Dahl, dont lentrepriseAfrican Energy, base aux tats-Unis, distribue despanneaux des PME du continent. Le matrielsolaire est non-tax au Kenya o le march est comptitif, les marges sont faibles et cela fonctionnebien , assure-t-il par tlphone. Les nergiesrenouvelables sont bonnes pour ces pays sils enfacilitent laccs , conclut-il.

    Site Internet de African Energy, 30 mai 2005

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    SUJET 2

    DOCUMENT 1

    Thme de lexpos : Le rchauffement climatique.

    CONFRENCE INTERNATIONALE DEXETER :LE CHANGEMENT CLIMATIQUE A DJA COMMENC

    Les experts runis Exeter, en Grande-Bretagne, pour la confrence scientifique internationale sur le climat, ont point mardi 1er fvrier les hausses de tempratures,llvation du niveau de la mer, la modification des cosystmes terrestres et marins.

    Un mouvement dampleur dont on nobserverait que les prmices.

    Les concentrations de gaz effet de serre rel-ches par lhomme dans latmosphre ont com-menc drgler la dlicate machine climatique,ont mis en garde les experts runis mardi 1er fvrier louverture dune confrence scientifique.

    Il ny a plus aucun doute que le climat de laplante change , a martel le prsident de la conf-rence, Dennis Tirpak, devant une centaine de scien-tifiques runis pour cette confrence internationaleau sige de lOffice mtorologique britannique, Exeter (sud-ouest). Neuf des dix dernires annesse sont rvles les plus chaudes depuis le dbut desrelevs mtorologiques en 1861 , a-t-il prcis. Ila point les effets dvastateurs de la canicule quia frapp lEurope en aot 2003, provoquant prsde 30 000 morts et 30 milliards de dollars (23 mil-liards deuros) de dgts.

    LES PRIODES DE SCHERESSE PLUS FRQUENTES

    Depuis les annes 1970, le changement climatique a accru la frquence et lintensit des pisodes de scheresse , a-t-il remarqu. Les cosystmes terrestres et marins sont modifis, avecdes consquences difficiles prdire , ajoute-t-il.En Asie, la rptition des inondations et sche-resses est dj visible , a estim Rajendra Pachauri,prsident du groupe intergouvernemental dexpertssur lvolution du climat (GIEC), qui travaille souslgide de lONU. La fonte de la glace de lAntarc-tique est responsable dau moins 15 % de llva-tion de 2 mm du niveau de la mer par an induitepar le rchauffement climatique, selon le scienti-fique britannique Chris Rapley.

    Toutefois, limpact du rchauffement climatiqueest loin dtre uniforme : une partie de lAntarctiqueconnat actuellement une baisse de temprature,selon les experts. Le niveau moyen des ocans a djaugment de 10 20 cm en un sicle et devrait slever dici 2100 de 9 88 cm, du fait de lahausse de la temprature et de la fonte des glacierset calottes glaciaires, selon le GIEC. La fonte pos-sible du Groenland inquite beaucoup les experts.Certaines rgions ctires commencent dj fondre, et une hausse locale de temprature de 2,7 degrs entranerait une fonte massive de lacouche de glace.

    LA MER MONTE

    La fonte totale du Groenland se traduirait parune hausse de 7 mtres du niveau des ocans, sur plusieurs sicles. Il est fort possible que le point de bascule intervienne dans les tout pro-chains sicles , a estim Jason Lowe du Centre Peter Hadley sur le climat. Mme si lhomme parvenait stabiliser les concentrations de gaz effet de serre dans latmosphre, le niveau de la mer continuerait de monter pendant plus de 1 000 ans , remarque-t-il.

    Les experts du GIEC prvoient une hausse de 1,4 5,8 degrs de la temprature moyenne lasurface de la Terre dici la fin du sicle, sous leffetdes gaz librs dans latmosphre par les activitshumaines, principalement le CO2 (gaz carbo-nique) relch par les nergies fossiles telles que le charbon, le ptrole et le gaz.

    Avec lAgence France Presse, Le Monde, 02 fvrier 2005

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    DOCUMENT 2

    DICI 2050, LE RCHAUFFEMENT POURRAIT DPLACER150 MILLIONS DE PERSONNES

    Les scientifiques prsents la confrence inter-nationale Avoiding dangerous climatic change ,qui sest tenue Exeter en Grande-Bretagne du 1er au 3 fvrier linitiative du gouvernement britannique, ont tir une fois de plus la sonnettedalarme. Selon eux, la concentration croissante des gaz effet de serre dans latmosphre a djcommenc drgler la dlicate machine clima-tique, et aujourdhui il ny a plus aucun doute sur le fait que le climat change , a martel le prsident de la confrence, Dennis Tirpac. [] Dans de nombreux cas les risques sont plussrieux quon ne le pensait. Les impacts du chan-gement climatique peuvent dj tre observs, etles cosystmes en subissent dj les effets. Desmodifications se sont dj produites sur la calotteglaciaire, les glaciers et le rgime des pluies , souligne le texte de la dclaration finale de la confrence.

    RISQUES DE FAMINES

    [] Or les risques sur lenvironnement augmentent en fonction de la monte des temp-ratures , rappelle Bill Hare de lInstitut Potsdamde recherche sur limpact climatique. Tant quonreste en dessous de 1 C, le risque reste faible, maisil peut affecter des cosystmes trs vulnrables. Entre 1C et 2 C, les consquences sur lenviron-nement augmentent dune manire significative.Au-del de 2 C, les risques saccroissent dunemanire importante et peuvent donner lieu potentiellement de grandes extinctions et des modifications dramatiques des cosystmes. Les nouvelles conditions de lenvironnement peuvent augmenter les risques de famines et depnurie deau potable et provoquer aussi des dommages socio-conomiques, plus particulire-ment dans les pays en voie de dveloppement ,sinquite Bill Hare.

    Ces bouleversements de lenvironnement risquent davoir des rpercussions catastrophiquessur les populations les plus dmunies. Quelque150 millions de rfugis du climat pourraient tredplacs dici 2050 , prvient Rajendra Pachauri,prsident du GIEC et directeur gnral du TataEnergy Research Institute en Inde. La frange ctireindienne, submerge par la monte des mers

    conscutive une augmentation de la tempraturemondiale, pourrait provoquer elle seule le dpla-cement de 20 60 millions de personnes.

    Cette monte des eaux pourrait aussi faireperdre dfinitivement au Bangladesh 17 % de sasurface, ce qui entranerait le mouvement de 15 mil-lions de personnes. La zone ctire asiatique neserait pas la seule concerne. Lgypte pourrait elleaussi perdre 12 15 % de ses terres arables*. Parailleurs, les famines induites par le changementclimatique pourraient provoquer le dplacementde 50 millions de personnes sur toute la plante ,prcise Rajendra Pachauri.

    LAFRIQUE DUREMENT FRAPPE

    Le rchauffement climatique devrait dans lemme temps aggraver considrablement les problmes dus la scheresse ou laccs leaupotable, dont souffrent dj des rgions entires dela plante. Dores et dj, 1,4 milliard de personnesvivent dans des rgions o la population disposede moins de 1 000 m3 deau par personne et paran, a rappell Nigel Arnell, du Centre Tydall surle changement climatique (universit de Sou-thampton). La plupart de ces personnes vivent enAsie du Sud et du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Mditerrane. Dici 2050, les ressources en eau devraient se rarfier dans ces rgions et danscertaines parties du continent amricain. Entre 700 millions et 2,8 milliards de personnes, en fonction de la croissance de la population et de la gravit du rchauffement, seraient touches par ce phnomne.

    Le continent africain, lun des plus pauvres duglobe, serait aussi durement frapp par les effetsdu changement climatique. Si rien nest fait pour enrayer la tendance au rchauffement, lesmoyens dexistence de millions dAfricains serontmenacs , estime pour sa part Catrina Cardoso,expert du World Wide Fund for Nature. Et, sansressources nouvelles, des millions dautres ne pourront pas sadapter aux changements qui sontdj luvre.

    Christiane Galus, Le Monde, 06 fvrier 2005

    * arable : qui peut tre cultiv

    SUJET 2

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    SUJET 3

    DOCUMENT 1

    Thme de lexpos : Le squenage des espces animales, une avance pour le genre humain ?

    LE GNOME DE LA POULE DCOD,UNE AVANCE POUR LHUMAIN

    Le squenage des 20 000 23 000 gnes de la poule peut avoir des enseignements inestimables pour lhumain dans la mesure o

    les hommes et les oiseaux ont un anctre commun.

    Le premier gnome dun oiseau, celui de lapoule, a t dcod par une quipe internationale,ce qui pourrait renforcer les connaissances sur ltrehumain et amliorer les races de poulets levs pourlalimentation. Cest ce que rvle un article paratre jeudi 9 dcembre dans la revue Nature.

    Le squenage des 20 000 23 000 gnes(contre 20 000 25 000 chez lhomme) a t ralis sur Gallus gallus (nom scientifique de lapoule) par le Consortium international de squen-age de la poule, form de 170 chercheurs appar-tenant 49 instituts dans le monde.

    Les humains et les oiseaux ayant eu un anctrecommun il y a quelque 310 millions dannes, ledcodage du milliard de lettres ou paires de basesde la poule 98 % de son gnome complet pourrait permettre didentifier des squences communes ces deux espces et de toute premireimportance pour lhumain, estiment les cher-cheurs.

    Nous avons squenc la poule pour com-prendre notre gnome humain, voil notre prin-cipale motivation , a dclar un des auteurs deltude, Ewan Birney, du European BioinformaticsInstitute (EMBL-EBI) Cambridge (Grande-Bretagne).

    Environ 60 % des gnes de la poule produisantdes protines ont des homologues chez lhomme ,a soulign pour sa part Peer Bork, membre duEMBL-EBI Heidelberg (Allemagne).

    LA POULE, UN MODLE INESTIMABLE

    Dans un autre article, des chercheurs chinoisappartenant au Consortium ont compar lesgnomes de trois varits de Gallus gallus, ce qui

    devrait fournir une base essentielle pour lesrecherches sur llevage des poulets, estime AlainVignal, membre dune quipe de lINRA (Institutnational de la recherche agronomique) ayant travaill sur le gnome.

    Le squenage permettra, selon lui, dacclrerles travaux pour slectionner des poulets rsistants certaines maladies, non porteurs de salmo-nelle*, engraissant plus rapidement ou moins sensibles au stress de llevage en batterie.

    Sur le plan scientifique, estime M. Vignal, aprsles gnomes de mammifres, de poissons ou de primates, le monde scientifique dispose dsor-mais de celui dun oiseau, reprsentant dune classecomprenant quelque 9 000 espces. La poule estdepuis longtemps utilise par les biologistes travaillant sur le dveloppement comme un modle pour lvolution de lembryon. Les auteursdun commentaire galement paratre dansNature, Jeremy Schmutz et Jane Grimwood, duCentre pour le gnome humain de Stanford (Californie), notent que les poules ont t un organisme modle inestimable pendant des dcennies . Leur utilit pour la recherche, de la gnomique llevage, va saccrotre encore avec ce dcodage, soulignent-ils.

    Possder le squenage du gnome de la poule,cest comme avoir un guide des antiquits dans unmarch aux puces : soudain, vous avez un outil quivous permet de reconnatre quelles pices ont dela valeur , a rsum Ewan Birney.

    Avec lAgence France Presse, Le Monde, 9 dcembre 2004

    * Salmonelle : bactrie trouve dans les viandes crues, notam-ment le poulet

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    SUJET 3

    DOCUMENT 2

    GNTIQUE PREMIER SQUENCAGE DUN GNOME DOISEAU

    Le patrimoine hrditaire de la poule a t dcrypt.

    Une quipe compose de 170 gnticiens appar-tenant 50 institutions scientifiques de 12 paysannonce, dans lhebdomadaire Nature (dat du 9 dcembre), le premier squenage du gnomedun oiseau. Il sagit de celui de Gallus gallus, oiseau plus connu sous le nom de poule. []

    Les auteurs de la publication estiment dsormaisque 75 % des gnes connus pour diriger la synthsedes protines sont les mmes que ceux qui sont prsents dans le gnome humain et 88 % sont semblables ceux des rongeurs. Ils prcisent toutefois que seulement 2,5 % de la structure molculaire du gnome de Gallus gallus est strictement identique celle du gnome humain ;une proportion qui, selon eux, correspond desrgions conserves au fil de lvolution depuis environ 310 millions dannes.

    Laboutissement de ce travail de squenage ainsi que les comparaisons plus fines quil offriraavec les rsultats obtenus chez les invertbrs, lesamphibiens et les mammifres devrait permettredamliorer la comprhension des mcanismes de lvolution. Mieux encore, le squenage du premier gnome dun oiseau ne manquera pas daider la lecture des rsultats obtenus au termedu squenage du gnome humain.

    Cest prcisment parce que le squenage du patrimoine hrditaire dun oiseau pouvait aider la comprhension de celui de notre espceque cette entreprise internationale a t lance ,souligne Alain Vignal, charg de recherches aulaboratoire de gntique cellulaire du centre de

    lInstitut national de la recherche agronomique(INRA) de Toulouse, seule quipe franaise treassocie la publication de Nature.

    NOUVEAUX OUTILS

    Le travail sur le premier gnome dun oiseauvient aussi complter un paysage de plus en plusriche qui englobe dornavant, pour ne parler quedu monde animal, les squenages des gnomesdorganismes allant du ver le plus simple (Caeno-rhabditis elegans) jusqu Homo sapiens. []

    Contrairement ce qui a pu tre dernirementcrit, ce travail de squenage du gnome de Gallus gallus ne permettra pas aux gnticiens demanipuler les gnomes des oiseaux dlevagedans le but de slectionner des poulets susceptiblesde pouvoir tre engraisss plus rapidement ou dtre moins sensibles aux multiples stress inhrents llevage en batterie , prcise Alain Vignal.

    Pour ce chercheur de lINRA, ce squenage doit permettre, pour lessentiel, de fournir de nouveaux outils dans les procdures de slectiondes diffrentes lignes aviaires dans le domaine de la rsistance aux pathologies infectieuses potentiellement transmissibles lhomme parvoie alimentaire.

    Lun des prochains rsultats, trs attendu, desquenage dun patrimoine gntique chez lesmammifres concerne lespce bovine.

    Jean-Yves Nau, Le Monde, 12 dcembre 2004

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    SUJET 4

    DOCUMENT 1

    Thme de lexpos : Faut-il avoir peur des rayons X ?

    Des spcialistes franais de radiologie contestent certaines dispositions dune directive europenne sur la protection contre lirradiation.

    LES FAIBLES DOSES DE RAYONS X NE SERAIENT PAS CANCROGNES

    LAcadmie nationale de mdecine et lAcad-mie des sciences viennent de rendre public un rap-port dat du 11 mars consacr aux effets cancro-gnes des faibles doses de rayonnements ionisants,que ces derniers soient dorigine naturelle ou pro-voqus par les examens radiologiques.

    tabli au vu des dernires donnes de la biblio-graphie scientifique internationale par un groupede spcialistes dirig par le professeur AndrAurengo, membre de lAcadmie nationale demdecine, ce document remet en cause lusage quiest aujourdhui fait de la relation linaire sansseuil (RLSS) pour estimer les risques cancrognesventuels de ces faibles doses. Les conclusions auxquelles parviennent les auteurs conduisent, defacto, contester la directive europenne Euratome,datant de 1997 et actuellement en cours de trans-position en France.

    La communaut scientifique estime quuneexposition aux rayonnements ionisants est can-crogne quand la dose de ces derniers est comprise entre 0,2 et 5 200 Sievert (Sv). Les radio-logues considrent dautre part comme leves des irradiations suprieures 100 millisieverts(mSv), comme faibles des irradiations comprisesentre 10 et 100 mSv et comme trs faibles cellesinfrieures 10 mSv. Lirradiation naturelle, enFrance, est de lordre de 2,5 mSv par an, une radio-graphie des poumons correspond une dose de0,1 mSv et les rayonnements auxquels expose untrajet en avion entre Paris et New York quivalent quatre radiographies pulmonaires.

    En France, 50 millions dexamens radiolo-giques sont effectus chaque anne, qui dlivrenten moyenne 1 mSv par an chaque Franais ,peut-on lire dans le rapport. Lnergie nuclairedlivre environ 0,001 mSv par an. Les auteurs durapport rappellent que les tudes pidmiolo-giques disponibles ne dclent aucun effet pour lesdoses infrieures 100 mSv, soit quil nen existe

    pas, soit que la puissance statistique des enqutesait t insuffisante pour les dtecter . En toute hypo-thse, si ce risque existe, il doit tre trs faible. Lesmthodes dvaluation directe des effets des faiblesdoses tant insuffisantes, on a procd des extra-polations partir des effets cancrognes observsentre 0,2 et 3 Sv. Cest ainsi que la RLSS permet destimer les risques des doses plus faibles.

    Pour autant, selon les auteurs du rapport, unesrie de rcentes donnes de radiobiologie et de cancrologie jettent un doute sur la validit durecours la RLSS, ds lors que lon est dans ledomaine des doses infrieures quelques dizainesde mSv. En dautres termes, on pourrait, en respectant strictement la RLSS, pcher par excs deprcaution.

    Lusage dune relation empirique, qui nest valide que pour des doses suprieures 200 mSvpourrait, en survaluant les risques, faire renoncer des examens susceptibles dapporter au maladedes informations utiles, peut-on lire dans lesconclusions de ce rapport. Elle pourrait aussi,pour ce qui est de la radioprotection, conduire desconclusions errones. Les dcideurs confronts auproblme des dchets radioactifs ou au risque decontamination doivent rexaminer la mthodologieutilise pour valuer les risques des trs faibles doseset des doses dlivres avec un trs faible dbit.

    Pour le professeur Guy Frija (Hpital europenGeorges-Pompidou, Paris), secrtaire gnral de laSocit franaise de radiologie (SFR), un tel rapportdevrait, en toute logique, conduire les pouvoirspublics demander certaines modifications de la directive Euratome. Cette directive comporte de nombreux points positifs, quil sagisse ducontrle de la qualit des appareils de radiologie,des limites dexposition en fonction des typesdexamens ou du type dexamen devant tre pratiqus en fonction des symptmes ou des pathologies, rsume Guy Frija. A linverse, les

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    SUJET 4

    modalits retenues pour le contrle de lensembledes installations de radiologie doivent, selon nous,tre revues.

    Il est prvu que ce contrle doit tre ralis parla Direction gnrale de la scurit nuclaire et dela radioprotection, par ailleurs en charge ducontrle des sous-marins et des centrales nuclaires.

    Il ny a pas eu daccidents lis la radiologiediagnostique depuis prs de vingt ans en France.Nous avons de trs grandes incertitudes scientifiquessur la ralit des risques des trs faibles doses, etseules 5 % des pratiques radiologiques mritent une attention spcifique , observe Guy Frija. Cedernier dplore quon soit en train, sous le coup

    dune directive europenne, de transposer enFrance une organisation lourde, complexe et coteuse, afin dexercer des contrles dans ledomaine de la radiologie qui sont du mme ordreque ceux qui concernent le nuclaire. Le citoyen,assure-t-il, est en droit de sinterroger : Est-il pertinent de sintresser linfiniment petit et dy consacrer des ressources dont dautres secteurspourraient bnficier ?

    Pour le secrtaire gnral de la SFR, ces ressourcesdevraient tre centres sur certaines pratiquesconcernant les femmes enceintes et certains usagesdes scanners.

    Jean-Yves Nau, Le Monde, 24 avril 2005

    DOCUMENT 2

    IMAGERIE MDICALE LIMPORTANT, CEST LA DOSELutilisation de limagerie mdicale par rayons

    X est courante lors des examens mdicaux ou desinterventions chirurgicales. En fournissant uneimage de lintrieur du corps humain, elle peut ainsiguider les gestes dun chirurgien alors que seule uneminuscule incision a t pratique. Nanmoins uneexposition trop importante ces rayonnementsionisants peut devenir dangereuse pour le patientUn risque srieux lorsque lintervention est longue.

    En collaboration avec les Hpitaux universitairesde Strasbourg, lquipe ImaBio de lInstitut derecherches subatomiques de Strasbourg (IreS), a mis au point un dispositif qui cartographie en temps rel la quantit de rayonnements cumulsreus par la peau du patient. Le dtecteur, unesorte de seconde peau de plastique, est plac entrela source de rayonnement et le patient, expliqueJean-Louis Guyonnet, responsable du projet. Il a laparticularit de nintercepter quune faible fractiondes rayons X, ce qui le rend transparent limage,proprit indispensable pour ne pas gner laradiographie . En suivant les doses cutanesreues localement au cours de lintervention, le dispositif indiquera en direct quel moment ellesdeviennent trop importantes. Mais il va galement

    permettre de dfinir quelles sont ces doses derayonnement nocives, car jusqualors, en labsencede dtecteur fiable, cette donne nexiste pas. Legroupe ImaBio, fond en 2002, a pour objectif demettre profit les comptences en dtection et enimagerie des physiciens des particules pour lesapplications en biologie et en mdecine. Parmi sesralisations, on peut noter sa contribution la tech-nique du ganglion sentinelle : pendant une op-ration du cancer du sein, elle permet de reprer defaon prcise les ganglions du systme lymphatiquesusceptibles dtre envahis par des mtastases. Dans70 % des cas, cette technique vite un curage sys-tmatique des ganglions, souvent traumatisant.

    Test avec succs, le prototype de cette secondepeau de plastique a, quant lui, t brevet enjanvier 2003 et un accord de licence sign le 5 juilletdernier avec une socit des Bouches du Rhne,MGP Instruments. Celle-ci se lance aujourdhuidans la ralisation dun exemplaire de dmons-tration, pralable indispensable la commercia-lisation de ce dtecteur qui a un bel avenir devantlui.

    Jrme Blanchart, Journal du CNRS n 177, octobre 2004

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    SUJET 5

    DOCUMENT 1

    Thme de lexpos : Le tlphone mobile prsente-t-il des risques sanitaires ?

    PIDMIOLOGIE

    Onze cas de cancers pdiatriques avaient t recenss entre 1991 et 2001

    SAINT-CYR-LCOLE, LES EXPERTS INNOCENTENT LES ANTENNES-RELAIS

    La recrudescence de cancers pdiatriques obser-ve Saint-Cyr-lcole (Yvelines) durant les annes90 rsulterait dune simple variation lie auhasard . Cest la surprenante conclusion quontdvoile hier les experts dpchs par le ministrede la Sant, il y a deux ans, au chevet de la commune inquite. Un point de vue qui, sitt rendu public, a t contest par la municipalit etpar certains riverains : ceux-ci sont en effetconvaincus que le rle des pylnes de tlphoniemobile installs, aprs 1992, sur le territoire municipal, na pas t tudi dassez prs.

    Emblmatique de lincomprhension qui, depuisune dizaine dannes, oppose lopinion publiqueet les savants sur les effets sanitaires lis au tl-phone portable, la controverse de Saint-Cyr-lcolea dbut aprs les dcs successifs de deux enfants,en 1996 et 1998. trangement frapps par un mmetype de cancer pourtant rare dans cette classe dge une tumeur du tronc crbral , ils avaientpour principal point commun dtre lves lcole Bizet. Un btiment dont le toit abritait alors deux antennes relais installes, en 1992, pardes oprateurs de tlphonie mobile.

    Courant 2001, des parents dlves du groupescolaire dcident de prendre les choses en main etsondent par questionnaire les familles du quartier.Une dmarche payante : sur le millier dexemplairesdistribus, une centaine de rponses voquentavec une troublante rcurrence des symptmeslgers migraine, troubles du sommeil, palpita-tions , tandis que 14 cas plus lourds sont dclars. Aussitt, les riverains demandent la misehors service des antennes, quils ont depuis lors obtenue. Et peu de temps aprs, le ministre de laSant confie lInstitut national de veille sanitaire(INVS) le soin de tirer laffaire au clair.

    Hlas, sitt tabli, le dialogue entre les riverainsde Saint-Cyr-lcole et les autorits sanitaires serompt. Le 29 juillet 2002, lINVS crit : Il ne nousparat pas lgitime, sur le plan scientifique, demettre en place une tude pidmiologique de type analytique visant tester lhypothse dune relation entre l exposition aux antennesrelais et la survenue de pathologies graves. Aprs avoir consult la littrature scientifiquefranaise et internationale sur le sujet, les pid-miologistes jugent en effet trs faibles les effets surla sant de ces installations. Une interprtationaujourdhui conteste par Etienne Cendrier, porte-parole de lassociation Robin des toits : Cette question est suffisamment dbattue pourquon examine cette possibilit avec soin. Au lieude cela, lINVS la carte dun revers de main.

    De fait, au cours de leurs investigations, les septexperts ont pour ainsi dire exclu l hypothseantennes relais , pour privilgier la recherche de sources polluantes. Or, aprs avoir sond la commune, ainsi quune zone largie de deux kilomtres autour, le Dr Dominique Dejour-Salamanca (Cellule interrgionale dpidmiologiedIle-de-France) assure navoir trouv ni entrepriseclasse Seveso, ni sites ou sols pollus, ni incidentou accident actuel ou pass . En ltat actuel desconnaissances, ne sexplique donc pas lapparitiondans la ville, entre 1991 et 2001, de onze cancerspdiatriques au total dont cinq tumeurs du tronc crbral et trois leucmies. Compte tenu dela raret de ces maladies et de la faible taille delchantillon tudi, lpidmiologie a du mal apporter une explication claire ce problme,dtaille Dominique Dejour-Salamanca. En effet, le nombre de cancers observs peut aussi bien rsulter dune cause environnementale ce jour

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    SUJET 5

    DOCUMENT 2

    TLPHONE ACCUSATION CONTRE LES PORTABLES LA CAMPAGNE

    Daprs une tude sudoise publie cette semainedans la revue scientifique Occupational and Envi-ronmental Medicine, les utilisateurs de tlphone portable dans les rgions rurales auraient plus derisques de dvelopper une tumeur au cerveau queles citadins. Daprs les chercheurs, mens par ledocteur Lennart Hardell de lhpital universitairedOrebro, la diffrence proviendrait du fait qu lacampagne, les tlphones portables fonctionnentavec une puissance dmission plus leve quenville, pour compenser lloignement des antennesrelais.

    Ces conclusions surprenantes sont le rsultatdune recherche effectue partir des registres ducancer sudois, sur un total de 1 400 adultes gsde 20 80 ans qui ont contract une tumeur maligne ou bnigne au cerveau. Plus bizarre etmoins explicable, les utilisateurs de tlphonemobiles analogiques de premire gnration sontgalement plus touchs la campagne quen ville,

    alors que ces appareils fonctionnaient toujours pleine puissance, quelle que soit la distance des stations relais. Le lien de causalit entre lusage du tlphone portable et le diagnostic des tumeursnest toutefois pas prouv, il ne sagit que duneconcordance statistique qui peut tout aussi bienrsulter dun autre effet.

    Ces conclusions semblent contredire les rsultatspublis en 2002 par lun des auteurs de cette prsente tude, le professeur Kjell Hansson Mild, partir des mmes registres de cancer sudois. Alpoque, ce chercheur avait montr que seuls lestlphones analogiques augmentaient quelquepeu les risques de tumeurs bnignes (des cas trsrares). En dehors de cette tude sudoise, aucun lien entre tumeurs et utilisation des tlphonesmobiles na t dmontr.

    Cyrille Vanlerberghe, Le Figaro, 19 mai 2005

    inconnue que de variations statistiques lies auhasard. Une rponse qui, on sen doute, ne satis-fait gure les riverains.

    Lincidence dcrite est deux fois suprieure ce quon pourrait attendre dans la population normale et mme quatre fois plus importante silon ne retient que les cancers du systme nerveuxcentral, relve Anne Balavoine, mre de deuxenfants scolariss lcole Bizet. Cela est-il d auhasard ? Quoi quil en soit, estime PhilippeLavaud, maire (UMP) de Saint-Cyr-lcole, nous

    avons le sentiment que la gravit du problme napas t convenablement value par lINVS, quisest content dtudes sporadiques, sans se donnerles moyens denquter sur les effets de ces antennes alors que nous proposions dapporter notreconcours la recherche de la vrit.

    Cyrille Louis, Le Figaro, 28 janvier 2005

    * Seveso : du nom de la ville italienne sur laquelle un rejet accidentel important de dioxine sest produit en 1976, direc-tive europenne vise prvenir les accidents majeurs impliquantdes substances dangereuses et limiter leurs consquences pour lhomme et pour lenvironnement.

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    SUJET 6

    DOCUMENT 1

    Thme de lexpos : Vaccinations : le remde miracle ?

    OVERDOSE DE VACCINSDiphtrie, ttanos, polio et tous les autres

    Un vritable marathon que lAcadmie de mdecine propose de raccourcir.

    Pas moins de 11 vaccins entre la naissance et2 ans. Suivre le calendrier vaccinal est devenu unexercice de haute voltige pour les familles et lesmdecins. Les injections se succdent un rythmesoutenu et dans un ordre bien prcis. Lenfant aattrap un rhume le jour J ? Catastrophe ! Il fautse rsoudre lui infliger deux piqres lors du prochain rendez-vous. La contrainte est devenuesi forte que lAcadmie de mdecine ose poser unequestion jusque-l taboue: Laugmentation dunombre des vaccins est-elle encore acceptable par les parents? Non, rpondent les sages, quiexposeront leur point de vue le 15 juin.

    Que les militants antivaccination ne se rjouis-sent pas trop vite. Les acadmiciens ne sont pasdevenus, du jour au lendemain, des partisans dulibre choix en la matire. Leurs propositions neremettent pas en question lobligation de protgerles nourrissons contre la diphtrie, le ttanos, lapoliomylite et la tuberculose. La solution, seloneux, serait de rembourser les nouvelles prparations,qui combinent un maximum de vaccins dans lamme seringue (six, au lieu de cinq prcdemment).Les laboratoires pharmaceutiques, de toute faon,nencouragent pas la vaccination la carte. Leur

    stratgie consiste vendre les mmes cocktails dans toute lEurope.

    Il est pourtant un vaccin, parmi les quatre impo-ss, dont les jours sont compts. Les petits Franaissavrent en effet les seuls en Europe, avec les Grecs, recevoir systmatiquement le BCG*, fiert natio-nale depuis sa mise au point par Calmette et Gu-rin en 1921. Dj, la revaccination des enfants quinont pas dvelopp danticorps la premire fois at officiellement abandonne. Le dcret, sign parles ministres concerns, doit bientt tre publi auJournal officiel. Ensuite, la vaccination elle-mmea fait lobjet dune expertise collective de lInserm*,qui sera transmise lautomne prochain la Direc-tion gnrale de la sant. Les mdecins y testent troisscnarios : le statu quo, larrt total de la vacci-nation et celle des groupes risque. Autrement dit,des communauts immigres. Mais quel mdecinacceptera de slectionner les enfants selon lorigineethnique?

    Estelle Saget, LExpress, 14 juin 2004

    * BCG : vaccin anti-tuberculeux ; INSERM : Institut National dela Sant et de la Recherche mdicale

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    DOCUMENT 2

    FAUT-IL VACCINER LES NOURRISSONS CONTRE LA VARICELLE ?

    La France devrait bientt disposer dune seule seringue, associant aux vaccins contre la rougeole, la rubole et les oreillons celui de la varicelle. Qui ne sera pas obligatoire.

    Question Daniel Lvy-Bruhl, pidmiologiste lInstitut de veille sanitaire.

    Comment trancher lorsque les deux plateauxdune balance sont bien remplis ? Le vaccin contrela varicelle est efficace. Gnralis aux tats-Unisdepuis 1995, il a rduit de 80 % lincidence de lavaricelle et de ses complications. Il a peu deffets

    secondaires. La maladie est bnigne chez lenfant,mais responsable dune vingtaine de dcs par anet de quelque 3 000 hospitalisations. Pourquoi alorsse priver du bnfice dun vaccin, et pourquoi nepas viter des centaines de milliers de cas par an ?

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    SUJET 6

    Parce quil y a des mais. En vaccinant massive-ment, on modifie lpidmiologie de la maladie.Comme il nest pas certain que 90 % des mde-cins et des familles acceptent, cette couverturevaccinale risque dtre insuffisante. Les enfantsnon vaccins auront moins de risques dattraperla maladie petits puisque leurs camarades vac-cins ne seront pas porteurs du virus. Ils ferontdonc une varicelle non pas 3 ou 5 ans mais 15 ou 20 ans. Or la maladie est beaucoup plussvre avec lge ou au cours dune grossesse. Lescas de varicelle restants seraient donc aggravset les bnfices de la vaccination amputs.

    Est-ce que a vaut le coup ?

    On ne sait pas. Cette vaccination large pour-rait favoriser laugmentation de lincidence duzona chez les adultes. Des donnes laissent pen-ser que, lorsquun adulte a eu la maladie enfant,il ractive sa protection contre le zona chaquefois quil rencontre un cas de varicelle lgeadulte, le mme virus tant responsable des deuxmaladies. Sil y a moins de varicelles, ladulte auramoins doccasions de ractiver cette protection etrisquera plus de dvelopper un zona. Ces effetssecondaires de la vaccination collective de la vari-celle rendent la dcision difficile.

    Julie Lasterade, Libration, 22 fvrier 2005

    DOCUMENT 3

    UNE SOCIT SUISSE EXPRIMENTE LE PREMIER VACCIN CONTRE LOBSIT

    Une jeune socit suisse de biotechnologie aannonc, mercredi 11 mai, Zurich, quelle mettait lessai un vaccin contre lobsit. CytosBiotechnology a commenc recruter 112 citoyenssuisses obses. La moiti dentre eux recevront levaccin exprimental et lautre moiti une substanceneutre, sans que ni les volontaires ni les mdecinsne sachent de quel produit il sagit.

    Quatre injections seront faites chez chaquevolontaire durant un semestre, au terme duqueltous les participants seront suivis pendant unnouveau semestre, afin danalyser laction duvaccin. Durant le traitement, tous les participantsrecevront des conseils de professionnels destins les aider modifier leurs habitudes alimentaires et amliorer leur activit physique, expliquent lesresponsables de cette exprience. Lefficacit du vaccin sera dtermine par mesure du poids corporel. Cytos Biotechnology souligne avoir bien videmment demand et obtenu les auto-risations des comits dthique comptents.

    Cet essai clinique original est le fruit des dernires dcouvertes dans la physiologie des comportements alimentaires. Les biologistes ont tabli, en 1999, lexistence de la ghrline , petitemolcule compose de 28 acides amins, naturel-lement synthtise au niveau de lestomac, mais

    active au niveau crbral. Ladministration deghrline stimule non seulement la scrtion dhormone de croissance, mais aussi la prise alimentaire, expliquent Marie-Thrse Bluet-Pajotet Jacques Epelbaum (Inserm, centre Paul-Broca,Paris). Elle modifie ltat veille-sommeil et augmentelanxit. On croit aussi savoir que les concen-trations sanguines en ghrline, chez les personnesobses, augmentent aprs une perte de poids obte-nue aprs un rgime. Ceci expliquerait leffet yo-yo , phnomne de reprise de poids rapideaprs larrt du rgime.

    Forts de ces donnes, les chercheurs suisses ontconstruit une molcule qui imposera au systmeimmunitaire de produire des anticorps spcifique-ment dirigs contre la dangereuse ghrline. Nostudes prcliniques chez la souris ont montrquune telle vaccination induit de fortes concen-trations danticorps antighrline, expliquent-ils.Chez la souris soumise un rgime forte teneuren lipides, le poids a pu tre rduit de 15 % aprsvaccination.

    Les premiers rsultats de lexprience suisse neseront pas connus avant le second semestre 2006.

    Jean-Yves Nau, Le Monde, 14 mai 2005

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    Grille dvaluation de la production orale C1

    EXERCICE EN INTERACTION : DBAT2

    MONOLOGUE SUIVI : EXPOS 1

    POUR LENSEMBLE DE LPREUVE

    0 0.5 1 1.5

    0 0.5 1 1.5

    0 0.5 1 1.5 2 2.5

    0 0.5 1 1.5 2 2.5

    Peut analyser avec un regard critique les textes sources, extraire et utiliser des informations importantes

    Peut dgager le thme de rflexion et introduire lexpos

    Peut laborer une rflexion en relation avec le thme retenu, int-grant arguments et informations personnels et tirs du dossier.

    Peut faire une prsentation claire et organise avec aisance, spon-tanit et pertinence pour parvenir une conclusion approprie

    Lexique (tendue et matrise) 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4Possde un vaste rpertoire lexical et ne commet pas derreurssignificatives.

    Morphosyntaxe 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5Maintient un haut degr de correction grammaticale

    Matrise du systme phonologique 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3A acquis une intonation et une prononciation claire et naturellesPeut varier lintonation et placer laccent phrastique pour expri-mer de fines nuances de sens

    0 0.5 1 1.5 2

    0 0.5 1 1.5 2

    0 0.5 1

    Peut facilement prciser et dfendre sa position en rpondant auxquestions, commentaires et contre-arguments

    Peut faciliter le dveloppement de la discussion en recentrant et/ou largissant le dbat

    Peut choisir une expression convenable pour attirer lattention,gagner du temps ou garder lattention de lauditeur

    TOTAL sur 25 :

    CODE CANDIDAT :

    NOM DU CANDIDAT : .............................................................................

  • LESSAI ARGUMENTATIF

    I. CRITRES DVALUATION

    1. Respect du sujet. Toutes les ides doivent tre lies au sujet principal.

    2. Respect de la consigne Lire et relire la consigne. Faire un plan de rdaction et le suivre scrupuleusement. Respectez la quantit de mots indique.

    3. Organisation du plan Rpartissez dans votre plan vos diffrentes opinions. Traitez une ide par paragraphe, soyez concis et clairs dans vos ides.

    4. Cohrence et articulation des ides, des opinions et des illustrations. Respectez le format de lessai argumentatif en sparant les paragraphes. Utilisez autant que possible les connecteurs logiques et les conjonctions de coordination dont vous connaissez le sens pour articuler vos phrases.

    5. Grammaire a. Elaboration des phrases.

    Temps verbaux : prsent, pass, futur Modes et concepts : exprimer correctement les conditions, les

    sentiments, la volont, le doute, lopinion, lhypothse etc. Pronoms personnels : utilisation correcte des pronoms. Prpositions

    b. tendue et matrise du vocabulaire Bonne connaissance du lexique Eviter les rptitions

    c. Morphosyntaxe Accord des adjectifs et participes passs Conjugaison verbale

    d. Orthographe Accents Utilisation correcte de lorthographe

    e. Ponctuation Utilisation des majuscules Utilisation des signes de ponctuation (ni trop peu ni trop)

  • FORMAT

    (Introduction)____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

    (Dveloppement)(Paragraphe 1)____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ et _________________________________________________________________________________________________En effet, _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Cest pourquoi, _________________________________________________________________________________________________________ Par exemple, _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

    (Paragraphe 2) _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Il est donc ncessaire _____________________________________________________________________________________________________ car __________________________________________________________________________________________________________________En revanche ____________________________________________________________________________________________________________________________

    (Conclusion)____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

    II. MTHODE SUIVRE POUR LLABORATION DE LESSAI

    1. Lire le sujet avec attention.

    Il existe 2 types de sujet : a. Sujet caractre polmiqueEx : Lcole ne doit pas se substituer aux parents en matire dducation des enfants. b. Sujet propos sous la forme dun problme rsoudreEx : Lcole doit-elle se substituer aux parents en matire dducation des enfants ?

    Vous serez valu sur votre capacit prendre position sur un sujet relatif au thme gnral.

  • 2. Faire le plan de la production : 3 tapes : a. Introductionb. Dveloppementc. Conclusion

    Le plan doit correspondre aux ides essentielles que vous allez argumenter dans le dveloppement. Il doit tre concis et simple. Il est recommand de nominaliser vos phrases.Les ides secondaires sont les ides qui vont vous permettre de soutenir votre argumentation.

    SujetLcole doit-elle se substituer aux parents en matire dducation des

    enfants ?Exemple de plan

    Ide essentielle 1

    Les responsabilits des parents dans lducation des enfants

    Ide secondaire 1 : Lapprentissage des rgles de vie commune Ex : la politesse, le respect, la compassion, la tolrance

    Ide secondaire 2 : Lapprentissage de la culture familiale Ex : transmission de certaines valeurs religieuses, la langue maternelle

    Ide essentielle 2

    La mission premire de lcole : linstruction et non lducation.

    Ide secondaire 1 : La transmission des connaissancesEx : Culture gnrale : mathmatiques, gographie, histoire

    Ide secondaire 2 : La transmission des rgles qui rgissent la socit. Ex : Le systme politique du pays, la citoyennet, la dclaration universelle des droits de lhomme.

    Ide essentielle 3

    Les comptences partages entre les parents et lcole en matire dducation.

    Ide secondaire1 : Le rle des parents dans le suivi scolaire.Ex : Suivi des devoirs, suivi des rsultats, attention sur le comportement en classe

    Ide secondaire 2 : Le rle de lcole dans lducation des enfants. Ex : Instruction civique, dbats en classe autour du racisme, cours dhistoire des religions

    III. COMMENT FAIRE UNE INTRODUCTION ?

    Elle est un tout indissociable et ne doit pas comporter plusieurs paragraphes.

  • Elle ne doit pas tre trop longue ou trop courte.Elle ne doit pas comporter darguments personnels.Elle est compose de 3 parties :

    1) Le sujet amen : vous reprenez avec vos propres mots le sujet. En 2 ou 3 lignes vous reformulez le sujet.

    2) Le sujet pos : vous essayez de dgager de ce sujet une problmatique, cest--dire la question essentielle qui est sous-entendue dans le sujet pos.

    3) Le sujet divis : vous exposez brivement votre plan. Cette partie va vous permettre de guider le lecteur dans votre dveloppement. Vous devez donc numrer les 2 ou 3 ides essentielles que vous allez traiter. Essayez de donner une articulation vos diffrentes parties (cause/consquence, opinion pour, opinion contre, nuances)

    IV. COMMENT FAIRE UN DVELOPPEMENT ?

    Voici les rgles gnrales du dveloppement : Chaque partie de votre dveloppement correspond une ide essentielle, donc

    1 paragraphe. Chaque partie d votre dveloppement doit tre clairement dtache du reste de

    votre travail, il est donc ncessaire de sauter une ligne entre chaque partie. Vos diffrentes parties doivent tre quilibres et avoir peu prs la mme

    longueur. Les rgles de rdaction de chacune de vos parties doivent tre les mmes. Choisissez des ides essentielles suffisamment loignes les unes des autres

    afin dviter des rptitions darguments.

    La rdaction dune partie rpond gnralement aux rgles suivantes. Ce sont des rgles respecter de manire identique pour chacune de vos parties.

    Enonciation de votre ide essentielle : vous devez exposer ds la 1re phrase votre premire ide essentielle sous forme dune affirmation qui vous est propre.

    Argumentation (votre 1re ide secondaire) : votre ide essentielle peut tre divise en plusieurs ides secondaires. Ces ides secondaires traites lune aprs lautre vont vous permettre dargumenter et daborder en dtail les diffrents lments de votre ide essentielle.

    Illustration, exemple : il est important dillustrer votre 1re ide secondaire avec un exemple que vous trouverez dans votre vie personnelle.

    V. COMMENT FAIRE UNE CONCLUSION?

    La conclusion constitue la dernire partie de votre travail. La conclusion est gnralement compose de 2 parties :

    1) Une synthse de lensemble de votre dveloppement. Vous reprenez ici sans les rpter, les lments qui vous semblent les plus marquants de votre travail. Il sagit par exemple de peser le pour et le contre des ides essentielles. Cest vous dy apporter une nuance, den tirer une leon, une morale et den faire part au lecteur. Vous pouvez aussi donner votre prfrence pour lune des ides essentielles et expliquer de faon prcise et concise les raisons de votre choix. Cette partie ne doit pas dpasser 4 ou 5 lignes.

  • 2) Une ouverture au sujet quon vous a propos au dpart.Enfin vous proposez au lecteur une nouvelle piste de rflexion partir du sujet initial. Reformulez cette nouvelle piste comme sil sagissait dun nouveau sujet dessai argumentatif. Attention, cette piste ne doit pas tre directement lie au sujet et entraner une rflexion identique. Cependant vous ne devez pas aborder un sujet trop loign.

    VI. EXEMPLE DESSAI ARGUMENTATIF.

    Sujet : lcole doit-elle se substituer aux parents en matire dducation des enfants ?

    Introduction.

    (Sujet amen) Le premier rle de lcole nest pas de remplacer les parents dans lducation des enfants. Chacun a des responsabilits bien dfinies. (Sujet pos) Mais, de nos jours, en France, peut-on limiter lducation la stricte transmission des rgles de comportement respecter en socit ? (Sujet divis) Pour rpondre cette question, il sera ncessaire de dfinir les responsabilits et le rle de chacun, parents et professeurs, dans lducation des enfants pour, finalement nous pencher sur le partage ventuel des devoirs en matire dducation que lon retrouve en milieu scolaire et familial.

    Dveloppement

    (Enonciation de mon ide essentielle 1) Les parents ont un rle primordial jouer dans lducation des enfants qui ne dpend, en soi, que de leur responsabilit. tre parent cest sengager, seul, dans un long suivi de lducation des enfants. (Argumentation ide secondaire 1) En effet le premier devoir des parents est dinculquer, ds le plus jeune ge des enfants, les rgles de vie commune qui constituent la base mme de lapprentissage de la vie. De nombreux psychologues et de pdopsychiatres se sont penchs sur cet aspect de lducation et proposent aux parents en difficult, des pistes denseignement des rgles. Ce sont elles qui vont permettre lenfant de connatre ses limites et, ainsi, de respecter spontanment son environnement. (Illustration de mon ide secondaire 1) Ce respect passe par exemple, par lapprentissage de la politesse et permet, de faon plus naturelle, le respect de lautre. Ce respect de lautre et de ses diffrences prend dautant plus de sens quon attache une importance son propre systme de valeur.

    (Argumentation ide secondaire 2) Mes valeurs et ma culture ne sont, cependant, pas ncessairement les mmes que celles de mon voisin, de mon camarade de classe. Il est donc ncessaire de faire la diffrence entre la culture commune (celle quon partage avec toutes les personnes extrieures la famille) et celle prsente dans le cercle familial. L encore les parents ont un rle prpondrant jouer pour permettre lenfant de bien faire la part des choses. (Illustration de mon ide secondaire 2) Cest bien par la mre et par le pre que se transmettent les valeurs religieuses propre une famille ou lapprentissage de la langue maternelle. Cette langue nest pas toujours celle du pays o lon vit mais celle propre au clan familial. Respecter ma culture cest aussi vouloir que lautre la respecte. Et par consquent il mappartient de respecter celle des autres.

  • (Enonciation de mon ide essentielle 2) Celan ninclut pas que lcole ne doit plus avoir ses responsabilits. Au contraire elle joue un rle essentiel dans la formation et linstruction des enfants et non lducation. (Argumentation ide secondaire 1) La premire mission de lcole est de transmettre toutes les connaissances pratiques et culturelles lenfant. En effet ces outils communs tous relvent de lducation scolaire qui offre une grande diversit de matires diriges par des enseignants forms et comptents dans ce domaine. (Illustration de mon ide secondaire 1) Ces matires sont par exemple lhistoire, les mathmatiques, la gographie, autant de sciences qui permettront lenfant dtre comptitif, efficace et comptent dans la profession quil choisira.

    (Argumentation ide secondaire 2) Par ailleurs assurer la transmission des rgles qui rgissent la socit est aussi lune des responsabilits de lcole. De mme que les parents ont lobligation morale denseigner leurs enfants les rgles de vie communes et familiales lcole formera lenfant dans son dveloppement social et lui enseignera comment fonctionnent les normes de la socit o il vit. Lcole est la premire socit extrieure la famille o il commence se dvelopper. (Illustration de mon ide secondaire 2) Par exemple la Dclaration des Droits de lHomme et du Citoyen, la Constitution, le systme politique seront les bases de son ducation civique qui lui permettra de dvelopper et dacqurir un comportement social en adquation aux diverses situations de sa vie.

    (Enonciation de mon ide essentielle 3) Bien que lcole et les parents aient des responsabilits diffrentes, bien dfinies et qui correspondent uniquement chacun dentre eux il existe des domaines o lducation scolaire fera appel au soutien des parents (Argumentation ide secondaire 1) Cette association entre lcole et les parents permettra de travailler en commun sur lobjectif atteindre : la formation de lenfant. La formation intgrale dune personne implique la combinaison de divers apprentissages qui sarticulent partir de diffrents contextes : lcole et la famille. (Illustration de mon ide secondaire 1) En effet il relve des parents davoir un regard et un contrle dans le suivi scolaire de leur enfant. Par exemple ils supervisent les devoirs la maison, sinforment de rsultats scolaires, portent attention sur leur comportement en classe Ils participent aussi aux runions dinformation, accourent aux rendez-vous avec les professeurs ou les tuteurs.

    (Argumentation Ide secondaire 2) Tout comme les parents influeront dans le domaine du processus acadmique de leur enfant lcole sassurera de renforcer les valeurs inculque la maison. Au cours de ces dernires annes le Ministre de lducation a instaur diffrentes rformes ducatives, consciente de limportance de former des personnes responsables, tolrantes et ouvertes. De nouveaux programmes sont par consquent apparu afin dapprofondir les connaissances du monde et permettre lenfant de souvrir. (Illustration de mon ide secondaire 2) Ainsi grce des classes comme lducation civique, le droit, lhistoire des religions, les dbats autour du racisme par exemple, lcole accentuera de principes comme la tolrance, le respect, valeurs qui manent du cocon familial.

    Conclusion

    (Ouverture) Lducation ne concerne cependant pas uniquement les enfants. Il serait intressant de se pencher sur la possibilit dduquer certains adultes, non pour en faire de meilleurs parents mais plutt de meilleurs citoyens. Est-ce le rle de ltat de prendre en charge un enseignement du comportement citoyen ?

  • Faire une synthse de documents

    La synthse de documents = crire une introduction, un dveloppement, une conclusion, partir de plusieurs documents sur un thme prcis.

    Mais ce dveloppement nutilise que les ides fournies par les documents, qu'il faut reformuler.

    1. Comment crire lintroduction en 4 tapes ?

    a. Commencez avec une phrase d'accroche

    b. Prsentation des documents proposs, de faon rapide, sans insister sur les rfrences (Il peut tre intressant de prciser quels types de documents on a affaire : extrait dessai, page de roman, document iconographique, extrait de loi, article de presse);

    c. Enonc du thme et de votre problmatique ( A quelle question peuvent rpondre tous ces documents tous ensemble?)

    d. Annonce du plan que vous avez choisi ( en 2 ou 3 parties)

    Pour annoncer votre plan, vous pouvez dire : D'abord, nous parlerons de...., ensuite, nous voquerons et enfin nous aborderons Dans un premier temps, nous verrons...., puis, nous aborderons..., et nous terminerons par ...

    2. Ecrire votre dveloppement

    - Adoptez un style personnel : vous devez exprimer chaque ide avec vos mots, avec votre propre vocabulaire et votre propre faon d'crire. Dveloppez votre ide, en prenant les arguments et/ou exemples trouvs dans les documents.

    - Pour introduire une rfrence, on peut utiliser les formes suivantes :

    Selon X, daprs X, X pense, X croit, pour X, si lon en croit X, X constate, X fait part de.., X voque ...

    - Pour amener une contestation

    X refuse, X sindigne, X sinsurge contre, X dplore, X craint que, X doute que ...

    - Pour amener une rflexion

    X explique que, X fait apparatre que, X montre que, X dmontre que, X met en vidence que...

    - Pour amener une confirmation

    X insiste sur, X souligne que.., X rappelle que , X confirme que , X est daccord avec..., X prouve aussi que ,

    - Pour amener une question

  • X se demande si..., X sinterroge sur , X se demande si...,

    - Pour amener une information implicite

    X laisse entendre que..., X sous-entend que..., X suggre que ,

    3. Comment crire la conclusion ?

    Vous devez la raliser en 2 tapes qui se suivent logiquement.

    Pour commencer votre conclusion, vous pouvez utiliser : En somme.., enfin..., finalement..., en conclusion..., somme toute...

    - Elle est le bilan du dveloppement. Elle a donc pour but dapporter des lments de rponse au problme pos dans lintroduction, mais sans aller au del de ce que les documents ont permis de dcouvrir.- Vous ouvrez sur une autre question en lien avec le sujet ou une rfrence de votre choix.

    CONSEILS

    Surveiller la prsentation

    - Commencer chaque paragraphe en retrait, aprs tre all la ligne.

    - Passer une ligne entre lintroduction et le dveloppement, puis entre le dveloppement et la conclusion et, ventuellement, entre les parties du dveloppement.

    - Nommer les auteurs en donnant la premire lettre de leur prnom et leur nom entier.

    - Mettre de guillemets pour les citations. Soulignez les titres douvrages s'il y en a.

  • 8

    PRSENTATION DE LPREUVE DALF C1

    Lapprenant de niveau C1 a acquis un degr dautonomie qui lui permet de sexprimer et decommuniquer avec aisance et spontanit sur une grande gamme de sujets complexes. Le DALFC1 est aujourdhui requis pour entrer dans certaines grandes coles.

    Lexamen dure environ 4h00 et se divise en deux temps. Les preuves collectives se droulentle mme jour ; au nombre de trois, elles se succdent dans lordre suivant : la comprhension orale la comprhension des crits la production criteLpreuve de production orale constitue une preuve part, pour laquelle le candidat est convo-qu sparment.

    Comprhension orale (40 minutes environ)Rponse des questionnaires de comprhension portant sur des documents enregistrs : un document long (entretien, cours, confrence) dune dure denviron huit minutes (deuxcoutes) ; plusieurs brefs documents radiodiffuss : flashs dinformations, sondages, spots publicitaires(une coute, dure maximale des documents : 10 min).

    Comprhension des crits (50 minutes)Rponse un questionnaire de comprhension portant sur un texte dides (littraire ou jour-nalistique), de 1500 2000 mots.

    Production crite (2h30)preuve en deux parties : synthse partir de plusieurs documents crits dune longueur totale denviron 1000 mots, essai argument partir du contenu des documents.Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines ou sciences

    Production orale (0h30, plus 1h00 de prparation)Expos partir de plusieurs documents crits, suivi dune discussion avec le jury.Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines ou sciences

    En comprhension orale et crite, lapprenant autonome (niveau C1) peut comprendre dansle dtail des textes et des interventions complexes et longues pratiquement sans effort. La com-prhension dexpressions idiomatiques et de nuances fines de la langue ne lui posent pas dedifficults.

    En production orale et crite, lapprenant du niveau C1 a acquis une matrise des outilsdarticulation du discours qui lui permet de produire un discours clair, structur et cohrentsur des sujets complexes. Il est capable dexprimer un point de vue de manire labore enutilisant un schma argumentatif complexe. Il est galement en mesure de mettre en uvredes capacits de mdiation : prise de notes dtailles, rsum, reformulation, compte rendu

    DALF C1-001a030_corr 14/08/07 11:36 Page 8

  • 9

    DIPLME APPROFONDI DE LANGUE FRANAISE

    DALF C1

    Niveau C1 du Cadre europen commun de rfrence pour les langues

    DALF C1 - nature des preuves dure

    Comprhension de loral

    ! Rponse des questionnaires de comprhension portant sur des documents enregistrs : un document long (entretien, cours, confrence) deux coutes ; plusieurs brefs documents radiodiffuss (flashs dinformations, sondages, spots

    publicitaires) une coute.Dure maximale des documents : 10 minutes.

    Comprhension des crits

    ! Rponse un questionnaire de comprhension portant sur un texte dides (littraire ou journalistique).

    Production crite

    ! preuve en deux parties : synthse partir de plusieurs documents crits ; essai argument partir du contenu des documents.

    Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines ou sciences.

    Production orale

    ! Expos partir de plusieurs documents crits, suivi dune discussion avec le jury.

    Deux domaines au choix du candidat : lettres et sciences humaines ou sciences.

    40 minenviron

    50 min

    2 h 30

    30 minprparation:

    1 h 00

    note sur

    /25

    /25

    /25

    /25

    ! Seuil de russite pour obtenir le diplme : 50/100

    ! Note minimale requise par preuve : 5/25

    ! Dure totale des preuves collectives : 4 h 00

    ! Note totale : /100

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    STRATGIES POUR AMLIORER LA COMPRHENSION DES CRITS

    Reprer des indices contextuels dans un texteActivit 1Le XIe congrs mondial des professeurs de franais, qui sest droul Atlanta (USA) du 19 au 23 juillet,sur le thme Le franais, le dfi de la diversit , a connu un grand succs. Les actes du congrs doi-vent tre dits. En stage la Fdration internationale des professeurs de franais (FIPF), la mission quivous a t confie est de runir tous les documents qui seront inclus dans les actes du congrs.Lisez attentivement le programme des interventions lors de la crmonie douverture. Huitpersonnalits ont t invites sexprimer (en personne ou par dlgation).

    Ce chapitre a pour but de vous prparer lpreuve de comprhension crite du niveau C1 mais peut se rvler utiles pour la production orale o lon vous demandera de faireun expos en puisant des ides dans un corpus de textes.Les activits varies et de difficult progressive vous permettront de systmatiser une approcheallant de la comprhension globale vers la comprhension complte et nuance du texte.Vous pourrez vous entraner saisir rapidement lessentiel dun texte, accder la logiqueinterne, retenir et synthtiser une information, et vous reprer dans le texte pour trou-ver ou retrouver un lment.

    Pour vous entraner

    1

    Discours de Monsieur Abdou Diouf ..................

    Message de Monsieur Jacques Chirac ..............

    Discours de Monsieur Xavier Darcos ................

    Allocution de Madame Nathalie Normandeau ...

    Allocution de Son Excellence ...........................Michael F. Kergin

    Allocution de Madame liane ..........................De Pues-Levaque

    Allocution de Madame Margot M. Steinhart ....

    Discours de Monsieur Dario Pagel ...................

    Secrtaire gnral de lOrganisation internationale de la Francophonie (OIF)

    Prsident de la Rpublique franaise

    Ministre dlgu la Coopration, au Dveloppement et la Francophonie de la Rpublique franaise

    Ministre du Dveloppement rgional et du Tourisme du Qubec

    Ambassadeur du Canada aux tats-UnisdAmrique

    Reprsentante permanente de la Communautfranaise de Belgique (Wallonie-Bruxelles)

    Prsidente de lAssociation amricaine des professeurs de franais

    Prsident de la FIPF

    Crmonie douverture du XIe Congrs des professeurs de franais

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    Activit 2Lisez les extraits des diffrentes interventions et, grce aux informations contenues dans leprogramme des interventions, retrouvez les auteurs. Vous tes un lecteur averti et cesquelques phrases vous suffiront pour retrouver les auteurs des interventions.

    Intervenant : ..................................................................................

    Indices retenus : ...........................................................................

    REF CA321

    POUR louverture du XIe Congrs de la Fdration internationale des

    professeurs de franais (FIPF), jai le plaisir de vous adresser monchaleureux et fraternel salut au nom de notre amiti, car cest sous

    ce signe, celui de lamiti, que nous nous sommes donn rendez-vous Atlanta.

    Cest au nom de tous les membres de la FIPF que je souhaite la bienvenue

    Intervenant : .................................................................................

    Indices retenus : ..........................................................................

    REF CA322

    It is a tremendous pleasure to the Canadians among us to be here in the great city of Atlanta. Ms. McLeveighn, please pass on our thanksto Madame the Mayor for the citys wonderful hospitality.

    Monsieur le Prsident,

    LE Canada clbre firement cette anne le 400e anniversaire de la

    prsence franaise en Amrique. Jacques Cartier avait, le premier,explor la rgion en 1534. Mais cest en 1604, la tte dun groupe

    de quatre-vingts marins et colons, que les explorateurs Samuel de Champlainet Pierre Duguas-Demons ont t les premiers Franais sinstaller de faonpermanente sur une le, juste au sud de ce qui est devenu de nos jours la pro-vince du Nouveau-Brunswick. Cette premire implantation permanente estconsidre comme le vritable acte fondateur du Canada.

    Durant ces 400 ans, malgr les alas de lhistoire, la langue franaise na

    Intervenant : ..................................................................................

    Indices retenus : ...........................................................................

    REF CA 323

    JE voudrais dabord adresser un salut cordial et chaleureux aux auto-rits amricaines qui nous accueillent aujourdhui. Madame la Repr-sentante du Maire dAtlanta, merci de votre prsence cette crmo-nie douverture du XIe Congrs des professeurs de franais. Cette prsence t-moigne de lesprit de libert et douverture de votre grand pays. Elle tmoi-gne aussi de la considration que vous portez aux professeurs de franais

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    Indices retenus : .................................................................................

    REF CA324

    CEST avec grand plaisir que la Communaut franaise Wallonne deBruxelles sassocie au onzime congrs de la Fdration internationaleIntervenant : ..................................................

    Indices retenus : ...........................................

    REF CA325

    IL me fait plaisir, au nom du gouvernement du

    Intervenant : .................................................................................

    Indices retenus : ..........................................................................

    REF CA327

    JE suis trs heureux dtre parmi vous ce matin pour inaugurer, au nomdes autorits franaises, le XIe Congrs mondial de ce grand partenairequest pour nous, depuis prs de quarante ans, la FIFP. Je remercie

    Intervenant : ............................................

    Indices retenus : .....................................

    REF CA326

    NOUS vous accueillons

    Intervenant : .................................................................................

    Indices retenus : ..........................................................................

    REF CA328

    LA cause qui nous rassemble mest chre et je suis particulirementheureux de massocier vous pour ce XIe Congrs de la Fdrationinternationale des professeurs de franais. Cest un message de sympathie, de soutien, de reconnaissance que je souhaite vous adresser par lintermdiaire de M.

    Le charme, lhistoire Qu lpoque in

    emporte le vent Atlanta peut

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    Activit 3Inscrivez vos conclusions dans le tableau ci-dessous.

    Lecture globale, lecture analytique et lecture slective

    La lecture devrait se faire en deux temps : une lecture globale suivie dune lecture analy-tique.

    1. Dans la phase de lecture globale, vous identifiez dabord les lments paratextuels(titre, intertitres, source, etc.) avant de commencer la lecture. Celle-ci devrait se faire sansretour en arrire, sans sarrter sur des passages ventuellement difficiles ou des mots in-connus). ce stade, la lecture devrait vous permettre de distinguer les lments princi-paux des lments secondaires.

    2. La lecture analytique consiste en une manire mthodique daborder le texte. Lobjectifest de vous approprier le contenu du texte. Vous suivez une dmarche progressive : en lisant,vous vous posez des questions et vous construisez du sens : Quel est le problme pos ? quelle(s) question(s) cherche-t-on rpondre ? quel pro-blme cherche-t-on une solution ? Quels sont les principaux concepts dvelopps ? Quelles sont les notions abordes ? quelles rfrences sociales, historiques, scientifiques, culturelles, politiques renvoie larticle ? quelles personnalits fait-on rfrence ? Sur quelles rfrences thoriques, bibliographiques sappuie le discours ? Quelles sont les explications ou les lments de rponse proposs ?

    Procdez par tapes : cherchez et trouvez linformation ; synthtisez et/ou reformulez : un mot pourra rsumer un paragraphe ou mettre laccentsur un point essentiel par exemple.

    Cette approche prend du temps mais vous permet daccder un niveau de comprhen-sion fine.

    3. Appele aussi lecture de recherche, la lecture slective relve dune stratgie consis-tant sappuyer sur les indices du texte pour trouver ou retrouver rapidement une infor-mation. La rapidit du reprage est le gage de lefficacit. La dmarche relve dun choix.On peut dire quil sagit dune lecture dlimination lorsque lon laisse dlibrment dect un document ou une partie dun document pour se concentrer sur le reste, suscep-tible dintresser en fonction de la rponse une question donne par exemple. Unedeuxime slection sopre ensuite pour viter la lecture intgrale de certains passages puisalterner et se concentrer sur dautres. Souplesse et capacit aborder le texte comme uneimage vous feront gagner un temps prcieux.

    FIPF_Atlanta Crmonie douverture

    Intervenant

    M. Abdou Diouf ...................................

    M. Jacques Chirac ...............................

    M. Xavier Darcos .................................

    Mme Nathalie Normandeau .................

    Son Excellence Michael F. Kergin ........

    Mme liane De Pues-Levaque .............

    Mme Margot M. Steihart .....................

    M. Dario Pagel ....................................

    Code

    ......................

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    Activit 4Lisez ce texte en adoptant une technique de lecture globale. Ce document est exigeant .Ne vous laissez pas impressionner. lissue de cette lecture, en une dizaine de minutes,crivez une note de lecture de cinq ou six lignes.

    Ne cherchez pas de mots dans le dictionnaire avant la fin de lactivit 8.

    ROLAND BARTHES OU LA TRAVERSE DES SIGNESCONFRENCES - DBATS - RENCONTRES

    Il y a dj vingt ans, Roland Barthes* nous quittait, fauch par une camionnette alors quilse rendait au Collge de France o il occupait la chaire de smiologie.

    Le temps du purgatoire est pass. Celui de la relecture commence.

    Roland Barthes fut un acteur majeur dans le dbat dides des trente glorieuses*, ces annesdeffervescence thorique qui placrent la France au premier rang des exportations de lapense.

    On a parl de philosophie du soupon pour caractriser cette priode de rflexion critiqueau sein du paradigme structural.

    Le qualificatif se veut ngatif alors que lentreprise fut fconde, surtout chez un RolandBarthes que son idiosyncrasie a toujours entran dans une lutte brillante et sans piticontre toutes les ides reues, cest--dire contre cette btise du consensus social dont ilpartage avec Flaubert, la haine.

    Ce rflexe intellectuel la conduit regarder, et nous faire voir, comme jamais avant lui,tous les objets auxquels il sest intress. Ce fut le thtre antique puis celui de Brecht etde Vilar, le texte de lhistoire avec Michelet, le cinma dEisenstein, les uvres picturalesde Twombly, la photographie comme concept, sans oublier la littrature aussi bien contem-poraine que classique, celle de Robbe-Grillet, de Sollers, de Sarduy, mais aussi celle deChateaubriand, de Flaubert, de Proust La liste est impossible grener.

    Il a t le compagnon de route des avant-gardes littraires et thoriques parce quil les acru engages dans une recherche des processus luvre dans la signification. Et lon saitcombien il a fait sienne cette question du sens. Au point que devant tout, ou presque, cequil a crit on pourrait placer en facteur commun cette interrogation qui sert de titre lun des fragments du Roland Barthes par Roland Barthes : Quest-ce que a veut dire ? .

    Si pour Jean-Paul Sartre lhomme est un fabricant de rcit, pour Roland Barthes il est unproducteur de sens. Et ce sens, hors de toute hermneutique de la vrit, il sest employ en dvoiler les strates selon cette technique si barthsienne de leffeuillage. Cest peut-tre l la plus grande constance de cette intelligence que sa passion pour lintelligibilitemporte avec dlice jusquau nomadisme de lesprit. Il ne faut, en effet, jamais oublierlaspect dlicieux de la qute intellectuelle de Roland Barthes, car le plaisir est toujours aurendez-vous chez cet amoureux de lcriture.

    Le colloque, et les rencontres qui le prcdent, sattacheront faire vibrer toutes les facettesdun penseur et dun crivain qui ne se voulait assign rsidence dans aucune thorie,ni dans aucun objet.

    http://www.centrepompidou.fr

    * Roland Barthes (1915-1980). ** Trente glorieuses : 1945-1975.

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    C1 Comprhension des crits

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    Activit 5Lisez le texte une deuxime fois en adoptant une approche analytique et en rsumant chaqueparagraphe par un ou quelques mots qui vous serviront daide-mmoire lorsquil vous fau-dra rechercher une information un endroit prcis du texte.

    Activit 6Pour vrifier ce que vous avez retenu concernant Roland Barthes ou, dans le cas contraire,votre capacit retrouver une information (lecture slective), nous vous proposons decomplter la