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Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 S327 P12-2 Le pronostic des pathologies périarticulaires d’hypersollicitation du membre supérieur est-il lié aux critères diagnostiques retenus pour leur étude ? A. Descatha a,b,c , Y. Roquelaure d , J.-F. Chastang a,b , D. Cyr a,b , A. Leclerc a,b a Inserm, U687, Villejuif, France b Faculté de médecine Paris-Île-de-France-Ouest, université Versailles-Saint Quentin, Guyancourt, France c Unité de pathologie professionnelle, UVSQ, AP–HP, Garches, France d LEEST, Angers, France Objectif.– Notre objectif est de comparer l’évolution des pathologies périarticu- laires d’hypersollicitation du membre supérieur (PPHMS) en milieu de travail en fonction des critères diagnostiques retenus. Méthode.– À partir des données d’une étude longitudinale sur trois ans (entre 1993–94 et 1996–97) dans une population fortement exposée aux gestes répétitifs, les salariés ont été classés en quatre catégories en fonction des signes fonctionnels de PPHMS retrouvés lors de l’autoquestionnaire et de l’examen clinique par leur médecin du travail (initialement et trois ans après) : sans signes fonctionnels ni cliniques ; uniquement avec signes fonctionnels à l’autoquestionnaire ; avec signes cliniques « incomplets » (ou diagnostiqués dans les six mois) ; avec signes cliniques « complets ». L’évolution en trois ans de ces quatre catégories est décrite et leur pronostic comparé. Résultats.– Parmi les 598 salariés de l’étude, 134 (22,4 %) n’ont pas de signes fonctionnels ou cliniques en 1993–94, 43 (7,2 %) seulement des signes fonc- tionnels à l’autoquestionnaire, 217 (36,3 %) des signes cliniques « incomplets » et 204 (34,1 %) des signes « complets ». L’évolution en trois ans est différente en fonction du critère diagnostique retenu (p < 0,0001). Sur les 442 salariés avec symptômes en 1993–94, 25,8 % (n = 114) n’ont plus de symptômes trois ans après. Sur les 421 salariés avec des signes cliniques (« complets » ou « incomplets »), seuls 18,1 % (n = 76) n’ont plus de signes cliniques trois ans après. Enfin sur les 204 salariés avec des signes « complets » en 1993–94, 38,7 % (n = 79) n’ont plus de signes cliniques « complets » en 1996–97, mais seuls 8,3 % (n = 17) n’ont plus de symptômes évocateurs de PPHMS. Conclusion.– Le pronostic des PPHMS est lié aux critères diagnostiques retenus dans les études, sans parallélisme pour autant entre critère, gravité et pronostic. En fonction des objectifs, il semble donc nécessaire de détailler plusieurs niveaux diagnostiques. doi:10.1016/j.respe.2008.06.233 P12-3 Incidence du syndrome du canal carpien (SCC) opéré et poids de l’activité professionnelle dans sa survenue chez les femmes du Maine-et-Loire en 2002–2003 N. Fouquet a,b , C. Ha a , Y. Roquelaure b , G. Raimbeau b , M. Goldberg a , E. Imbernon a a Département santé travail, institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France b Laboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail, unité associée InVS, IFR 132, université d’Angers, faculté de médecine, Angers, France Objectif.– Estimer l’incidence du syndrome du canal carpien (SCC) opéré en 2002–2003 chez les femmes de 20 à 59 ans du Maine-et-Loire, ainsi que la part de l’activité professionnelle dans sa survenue. Méthode.– En collaboration avec les chirurgiens de la main, les habitants du Maine-et-Loire de 20 à 59 ans opérés d’un SCC en 2002–2003 ont été repé- rés grâce aux données médicales des cliniques pratiquant cette intervention. L’incidence du SCC a été calculée avec les données du recensement du Maine- et-Loire de 1999. La contribution des facteurs professionnels au SCC opéré a été quantifiée par : la fraction de risque attribuable dans la population (FRAP) à une profession ; c’est la proportion de cas évitables dans la population si la profession n’affichait pas d’excès de risque ; la fraction de risque attribuable chez les exposés (FRAE) ; c’est la proportion de cas attribuables à une profession parmi les cas survenant dans cette profession. Résultats.– Au total, 1053 femmes (70,2 % des cas) ont été opérées du SCC en Maine-et-Loire en 2002–2003, soit une incidence annuelle de 2,7 ‰. Les secteurs d’activité les plus touchés étaient l’agriculture, l’industrie, la santé et l’action sociale et les services personnels. Concernant les professions, les inci- dences les plus élevées s’observaient pour les ouvrières et les professions du tertiaire (fonction publique, commerce, services aux particuliers). La FRAP était inférieure à 5 % pour toutes les professions à risque élevé de SCC à l’exception des ouvrières non qualifiées de l’industrie (10,8 %). La FRAE variait entre 22,6 % pour les employées de la fonction publique et 73,6 % pour les ouvrières agricoles. Conclusion.– Les secteurs et professions ainsi repérés sont, pour la plupart, ceux exposant à des tâches pénibles et répétitives. Afin d’affiner l’analyse, il est nécessaire d’ajuster les FRA sur les facteurs de risque individuels de SCC : obésité, diabète et hypothyroïdie. doi:10.1016/j.respe.2008.06.234 P12-4 La santé des salariés effectuant des séjours professionnels hors de France métropolitaine Y. Jarzuel, M. Fournet, P. Manillier, M. Martin, P.-Y. Montéleon ACMS, Suresnes, France Objectif.– Décrire, à 12 mois d’intervalle, les événements de santé et les carac- téristiques des séjours des salariés qui passent au moins 30 jours par an hors de France métropolitaine pour leur entreprise. Méthode.– Enquête de cohorte au moyen d’un questionnaire standardisé. La première phase a été réalisée par 24 médecins du travail au premier semestre 2007. Résultats.– Sur 12 409 salariés vus en consultation, cette phase a permis d’inclure l’ensemble des 277 salariés (2,2 %) passant au moins 30 jours par an hors de France. L’échantillon est composé de 81% d’hommes, d’un âge moyen de 41 ans. L’ancienneté moyenne dans le métier est de 11 ans. Ils sont en CDI à 66 %, cadres à 78 % et sont surtout employés dans le commerce de gros et les services fournis aux entreprises. En moyenne, les salariés de l’échantillon effectuent des déplacements depuis huit ans et prévoient 15 séjours hors de France durant l’année, d’une durée cumulée de 100 jours. Les salariés déclarent faire du sport (71 %), être non fumeurs (68 %) et avoir fait un bilan de santé (43 %). Certains (80) prennent régulièrement des traitements. Une autoévaluation de la santé à l’aide d’une échelle visuelle analogique (0 à 9) donne un score moyen de 7,7 moins élevé pour les femmes, les cadres, les non sportifs et les CDI. Ce score est corrélé positivement avec le sommeil et la durée des séjours professionnels. Il est corrélé négativement avec le stress, l’ancienneté dans l’entreprise et le nombre d’années de déplacements. Conclusion.– Lors de l’inclusion dans l’enquête, l’état de santé des salariés est bon, en particulier chez les sportifs. Les cadres, les salariés en CDI ; ceux qui effectuent des déplacements depuis longtemps sont dans une situation moins favorable. Lors de la deuxième phase, nous étudierons les évènements de santé qui ont affecté ces salariés. doi:10.1016/j.respe.2008.06.235 P12-5 Répartition de la consommation de tabac selon les métiers et secteurs : utilisation pour les études épidémiologiques en santé et travail D. Lauzeille a , M. Ferrand b , J.-L. Marchand a a Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France b Institut de l’élevage, France Objectif.– Utiliser des données récemment produites sur la consommation de tabac en France par métiers pour interpréter les résultats d’études en milieu de travail. Méthode.– Les données de l’enquête décennale santé 2002–2003 de l’Insee ont été exploitées pour produire des estimations systématiques des prévalences de fumeurs et ex-fumeurs par profession et secteur d’activité. Ces données permettent de calculer l’excès d’une pathologie liée au tabac attendu dans une population professionnelle. La méthode utilisée, développée par une autre équipe, repose sur la connaissance des profils de consommation de tabac dans les populations étudiées et du risque relatif de développer la pathologie chez les

Répartition de la consommation de tabac selon les métiers et secteurs : utilisation pour les études épidémiologiques en santé et travail

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Communications affichées / Revue d’Épidémio

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e pronostic des pathologies périarticulaires’hypersollicitation du membre supérieur est-il lié auxritères diagnostiques retenus pour leur étude ?. Descatha a,b,c, Y. Roquelaure d, J.-F. Chastang a,b, D. Cyr a,b, A. Leclerc a,b

Inserm, U687, Villejuif, FranceFaculté de médecine Paris-Île-de-France-Ouest, université Versailles-Saintuentin, Guyancourt, FranceUnité de pathologie professionnelle, UVSQ, AP–HP, Garches, FranceLEEST, Angers, France

bjectif.– Notre objectif est de comparer l’évolution des pathologies périarticu-aires d’hypersollicitation du membre supérieur (PPHMS) en milieu de travailn fonction des critères diagnostiques retenus.éthode.– À partir des données d’une étude longitudinale sur trois ans (entre

993–94 et 1996–97) dans une population fortement exposée aux gestesépétitifs, les salariés ont été classés en quatre catégories en fonction designes fonctionnels de PPHMS retrouvés lors de l’autoquestionnaire et de’examen clinique par leur médecin du travail (initialement et trois ans après) :ans signes fonctionnels ni cliniques ; uniquement avec signes fonctionnels à’autoquestionnaire ; avec signes cliniques « incomplets » (ou diagnostiqués danses six mois) ; avec signes cliniques « complets ». L’évolution en trois ans de cesuatre catégories est décrite et leur pronostic comparé.ésultats.– Parmi les 598 salariés de l’étude, 134 (22,4 %) n’ont pas de signes

onctionnels ou cliniques en 1993–94, 43 (7,2 %) seulement des signes fonc-ionnels à l’autoquestionnaire, 217 (36,3 %) des signes cliniques « incomplets »t 204 (34,1 %) des signes « complets ». L’évolution en trois ans est différenten fonction du critère diagnostique retenu (p < 0,0001). Sur les 442 salariésvec symptômes en 1993–94, 25,8 % (n = 114) n’ont plus de symptômes troisns après. Sur les 421 salariés avec des signes cliniques (« complets » ouincomplets »), seuls 18,1 % (n = 76) n’ont plus de signes cliniques trois ansprès. Enfin sur les 204 salariés avec des signes « complets » en 1993–94, 38,7 %n = 79) n’ont plus de signes cliniques « complets » en 1996–97, mais seuls 8,3 %n = 17) n’ont plus de symptômes évocateurs de PPHMS.onclusion.– Le pronostic des PPHMS est lié aux critères diagnostiques retenusans les études, sans parallélisme pour autant entre critère, gravité et pronostic.n fonction des objectifs, il semble donc nécessaire de détailler plusieurs niveauxiagnostiques.

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ncidence du syndrome du canal carpien (SCC) opéré etoids de l’activité professionnelle dans sa survenue chez lesemmes du Maine-et-Loire en 2002–2003. Fouquet a,b, C. Ha a, Y. Roquelaure b, G. Raimbeau b, M. Goldberg a, E.

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Département santé travail, institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, FranceLaboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail, unitéssociée InVS, IFR 132, université d’Angers, faculté de médecine, Angers,rance

bjectif.– Estimer l’incidence du syndrome du canal carpien (SCC) opéré en002–2003 chez les femmes de 20 à 59 ans du Maine-et-Loire, ainsi que la parte l’activité professionnelle dans sa survenue.éthode.– En collaboration avec les chirurgiens de la main, les habitants duaine-et-Loire de 20 à 59 ans opérés d’un SCC en 2002–2003 ont été repé-

és grâce aux données médicales des cliniques pratiquant cette intervention.’incidence du SCC a été calculée avec les données du recensement du Maine-t-Loire de 1999. La contribution des facteurs professionnels au SCC opéré até quantifiée par :

la fraction de risque attribuable dans la population (FRAP) à une profession ;’est la proportion de cas évitables dans la population si la profession n’affichait

as d’excès de risque ;

la fraction de risque attribuable chez les exposés (FRAE) ; c’est la proportione cas attribuables à une profession parmi les cas survenant dans cette profession.ésultats.– Au total, 1053 femmes (70,2 % des cas) ont été opérées du SCCn Maine-et-Loire en 2002–2003, soit une incidence annuelle de 2,7 ‰. Les

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et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 S327

ecteurs d’activité les plus touchés étaient l’agriculture, l’industrie, la santé et’action sociale et les services personnels. Concernant les professions, les inci-ences les plus élevées s’observaient pour les ouvrières et les professions duertiaire (fonction publique, commerce, services aux particuliers). La FRAP étaitnférieure à 5 % pour toutes les professions à risque élevé de SCC à l’exceptiones ouvrières non qualifiées de l’industrie (10,8 %). La FRAE variait entre2,6 % pour les employées de la fonction publique et 73,6 % pour les ouvrièresgricoles.onclusion.– Les secteurs et professions ainsi repérés sont, pour la plupart,eux exposant à des tâches pénibles et répétitives. Afin d’affiner l’analyse, ilst nécessaire d’ajuster les FRA sur les facteurs de risque individuels de SCC :bésité, diabète et hypothyroïdie.

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a santé des salariés effectuant des séjours professionnelsors de France métropolitaine. Jarzuel, M. Fournet, P. Manillier, M. Martin, P.-Y. Montéleon

ACMS, Suresnes, France

bjectif.– Décrire, à 12 mois d’intervalle, les événements de santé et les carac-éristiques des séjours des salariés qui passent au moins 30 jours par an hors derance métropolitaine pour leur entreprise.éthode.– Enquête de cohorte au moyen d’un questionnaire standardisé. La

remière phase a été réalisée par 24 médecins du travail au premier semestre007.ésultats.– Sur 12 409 salariés vus en consultation, cette phase a permis d’inclure

’ensemble des 277 salariés (2,2 %) passant au moins 30 jours par an hors derance. L’échantillon est composé de 81 % d’hommes, d’un âge moyen de 41ns. L’ancienneté moyenne dans le métier est de 11 ans. Ils sont en CDI à 66 %,adres à 78 % et sont surtout employés dans le commerce de gros et les servicesournis aux entreprises. En moyenne, les salariés de l’échantillon effectuent deséplacements depuis huit ans et prévoient 15 séjours hors de France durant’année, d’une durée cumulée de 100 jours. Les salariés déclarent faire du sport71 %), être non fumeurs (68 %) et avoir fait un bilan de santé (43 %). Certains80) prennent régulièrement des traitements. Une autoévaluation de la santé à’aide d’une échelle visuelle analogique (0 à 9) donne un score moyen de 7,7

oins élevé pour les femmes, les cadres, les non sportifs et les CDI. Ce scorest corrélé positivement avec le sommeil et la durée des séjours professionnels.l est corrélé négativement avec le stress, l’ancienneté dans l’entreprise et leombre d’années de déplacements.onclusion.– Lors de l’inclusion dans l’enquête, l’état de santé des salariés eston, en particulier chez les sportifs. Les cadres, les salariés en CDI ; ceux quiffectuent des déplacements depuis longtemps sont dans une situation moinsavorable. Lors de la deuxième phase, nous étudierons les évènements de santéui ont affecté ces salariés.

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épartition de la consommation de tabac selon les métierst secteurs : utilisation pour les études épidémiologiques enanté et travail. Lauzeille a, M. Ferrand b, J.-L. Marchand a

Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, FranceInstitut de l’élevage, France

bjectif.– Utiliser des données récemment produites sur la consommation deabac en France par métiers pour interpréter les résultats d’études en milieu deravail.

éthode.– Les données de l’enquête décennale santé 2002–2003 de l’Inseent été exploitées pour produire des estimations systématiques des prévalences

e fumeurs et ex-fumeurs par profession et secteur d’activité. Ces donnéesermettent de calculer l’excès d’une pathologie liée au tabac attendu dansne population professionnelle. La méthode utilisée, développée par une autrequipe, repose sur la connaissance des profils de consommation de tabac danses populations étudiées et du risque relatif de développer la pathologie chez les
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umeurs. On peut ainsi calculer l’excès de risque attribuable au tabac attendu dansne population et le comparer à l’éventuel excès de cas observé. Si ce dernier estlus élevé, l’existence d’autres facteurs de risques (expositions professionnellesar exemple) gagne en plausibilité.ésultats.– Plusieurs types d’applications seront montrés. Notamment, des excèse cancers du poumon et de la vessie dus au tabac attendus par secteur d’activitént été estimés et comparés aux résultats d’une étude de mortalité par secteur’activité dans la population. Les excès observés dans certains secteurs sont lelus souvent supérieurs à ceux attendus du fait du tabac. Par exemple, dans leTP, l’étude de mortalité montre un excès de décès par cancer de la vessie de8 % alors que l’excès attendu lié au tabac est de 8 %.onclusion.– Il est fréquent en épidémiologie des risques professionnels’étudier des pathologies potentiellement liées au tabac, dans des populationse travailleurs pour lesquels il n’existe pas de données individuelles de consom-ation tabagique. La méthode présentée permet de prendre en compte de facon

ndirecte ce facteur de confusion potentiel, en utilisant les données de la répar-ition du tabagisme par secteur d’activité, qui sont maintenant disponibles.

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iolences externes et troubles musculosquelettiques chezes hôtes et hôtesses de caisse dans la distribution àrédominance alimentaire en Île-de-France

. Le Pache, J. Alcouffe, H. Bouchet, C. Chaney, P. Manillier, P.-Y.ontéléon

ACMS, Suresne, France

bjectif.– Décrire les liens entre les violences subies par les hôtes(ses) de caissese la part des clients (violence externe) et les troubles musculosquelettiquesTMS) et rechercher les facteurs susceptibles de réduire ce retentissement.

éthode.– En 2006, enquête épidémiologique transversale réalisée au poste deravail. Questionnaire anonyme standardisé proposé aux hôtes(ses) présentes lorsu passage d’un des 45 médecins du travail enquêteur. Les données recueilliesortaient sur les caractéristiques individuelles des hôtes(ses) ; les types de maga-in ; le temps de travail. Des échelles visuelles ont permis d’obtenir un score detress ressenti ; un score de fréquence et un score de perturbation ressentie enapport à la confrontation à des clients désagréables ou violents. Un score deMS a été obtenu à l’aide du questionnaire INRS (Cail). L’analyse a comportées corrélations et des régressions logistiques.ésultats.– Nous avons recueilli 818 questionnaires dans 111 magasinsmployant 2425 hôtes(ses) de caisse. La majorité des hôtes(ses) déclarait êtressez satisfait(e) de leur travail (51,3 %), voire très satisfait(e) (27,4 %). Pratique-ent toutes les hôtes(ses) ont signalé avoir un TMS (95,5 %). On a observé des

orrélations entre les différentes localisations de TMS et le score de fréquencee confrontation aux violences externes ainsi qu’avec le score de perturbationessentie. Par ailleurs, ce dernier est corrélé au score de fréquence de confronta-ion aux violences externes. Les différentes régressions logistiques montrent quee stress est également un des facteurs de TMS. Néanmoins la violence externeourrait jouer un rôle non négligeable dans la genèse de ces affections.onclusions.– Cette étude ouvre deux pistes d’actions de prévention : d’uneart, informer la clientèle de l’effet délétère de ses comportements agressifs etu manque de respect ; et, d’autre part, rechercher à diminuer les autres facteurse stress et d’insatisfaction au travail.

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tude de la pénibilité de la manutention manuelle desonteneurs d’ordures sur les sites d’un gestionnaire deogements en Île-de-France

. Levert, P. Bruneteau, E. Le Corre, J. Alcouffe, P.-Y. MontéléonACMS, Suresne cedex, France

bjectif.– Sont concernés, en Île-de-France, 410 sites où travaillent 231mployés d’immeuble. En 2006, il y a eu neuf accidents en rapport avec laanipulation de conteneurs (228 jours d’arrêt de travail). Nous avons réalisé

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et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332

ne enquête avec pour objectifs de dresser un inventaire des situations de tra-ail, de fournir des éléments permettant de caractériser la pénibilité et de créern outil d’évaluation pour cette activité.éthode.– (a) Une enquête épidémiologique transversale sur les lieux de travail

u moyen d’un questionnaire standardisé. L’unité statistique est le trajet localoubelles – lieu de collecte. (b) À partir des questionnaires déjà saisis, une sélec-ion de sites a été effectuée pour une étude ergonomique expérimentale recourantla cardiofréquencemétrie et à un enregistrement vidéo : un site présumé diffi-

ile, un site présumé sans difficulté et deux sites supposés intermédiaires. Pourhacun des sites retenus, trois études ont été effectuées. Une avec le salariéu site, suivie le même jour de deux études avec les mêmes expérimentateursolontaires de sexe et d’âge différents. Nous avons comparé les résultats desesures effectuées, sur un même site et entre les sites pour élaborer un score depénibilité ».ésultats.– Fin 2007, 309 questionnaires sont complétés et concernent 73 sites.ous avons élaboré un score, calculé selon le nombre et la nature des conteneurs,

a fréquence des collectes, les distances parcourues, le dénivelé, le nombre et laature des obstacles. Les scores pour les 309 trajets vont de 1,44 à 25 197,12 avecne moyenne de 1728,36. Les scores des sites des quatre études ergonomiquestaient de 10 125 ; 896,4 ; 5100,48 et 25 197,12.onclusion.– Le score de pénibilité que nous avons élaboré a pu être validé grâcel’étude ergonomique comparée aux résultats de l’enquête épidémiologique

escriptive des conditions de travail.

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acteurs de risque professionnels des cancers respiratoiresl’étude ICARE) : protocole et description de la population’étude

. Stücker a, D. Luce b, A. Schmaus b, S. Cénée a, D. Cyr b, S. Bara c, A.uemi d, M. Colonna e, A. Danzon f, A.-V. Guizard g, F. Molinié h, N.averdy i, B. Trétarre j, M. Velten k

Inserm U754, Villejuif, FranceInserm U687, Villejuif, FranceRegistre des cancers de la Manche, FranceRegistre des cancers du Haut-Rhin, FranceRegistre des cancers de l’Isère, FranceRegistre des cancers du Doubs, FranceRegistre des cancers du Calvados, FranceRegistre des cancers de Vendée et de Loire-Atlantique, FranceRegistre des cancers de la Somme, FranceRegistre des cancers de l’Hérault, FranceRegistre des cancers du Bas-Rhin, France

bjectifs.– L’étude ICARE a été mise en place pour étudier le rôle des facteurse risque professionnels dans la survenue de cancers du poumon ou des voiesérodigestives supérieures (VADS). L’objectif est de présenter le protocole, leséthodes et les principales caractéristiques de la population d’étude.éthodes.– L’étude est une étude cas-témoins multicentrique en population

énérale. Les cas ont été identifiés dans dix départements comportant un registrees cancers. Les témoins ont été sélectionnés par tirage au sort de numéros deéléphone dans les mêmes départements que les cas. Les sujets ont été interrogésn face-à-face à l’aide d’un questionnaire standardisé, comportant notammentes consommations de tabac et d’alcool et une description précise de tous lesmplois exercés pendant la vie active. Un recueil de cellules buccales pour laonstitution d’une banque d’ADN a également été effectué. Les expositions pro-essionnelles à une soixantaine de substances seront examinées, dont notamment’amiante, les fibres minérales artificielles, le formaldéhyde, les hydrocarburesolycycliques aromatiques, la silice, plusieurs poussières organiques, les sol-ants, les acides forts, les fluides de coupe, les fumées de diesel, les fuméese soudage. L’évaluation des expositions s’effectuera en collaboration avec despécialistes en hygiène industrielle.

ésultats.– Au total, 3225 cas de cancer du poumon, 2707 cas de cancer desADS et 3591 témoins ont été interrogés. Des échantillons d’ADN ont étébtenus pour environ 80 % des cas et des témoins. Les facteurs associés à laarticipation et leur impact potentiel sur les résultats de l’étude seront présentés.