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EHESS Répertoire de Petites Églises catholiques non romaines et orthodoxes non canoniques. (3 e fascicule, polytypé) by Bernard VIGNOT Review by: Émile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 67.2 (avril-juin 1989), p. 335 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41623390 . Accessed: 17/06/2014 14:59 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.73.34 on Tue, 17 Jun 2014 14:59:06 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Répertoire de Petites Églises catholiques non romaines et orthodoxes non canoniques. (3efascicule, polytypé)by Bernard VIGNOT

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Répertoire de Petites Églises catholiques non romaines et orthodoxes non canoniques. (3 efascicule, polytypé) by Bernard VIGNOTReview by: Émile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 67.2 (avril-juin 1989), p. 335Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41623390 .

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BULLETIN DES OUVRAGES

67.467 VIGNOT (Bernard). Répertoire de Petites Églises catholiques non romaines et orthodoxes non canoni- ques. F 76960 Notre-Dame de Bondeville, chez l'Auteur (206, rue Léonard de Vinci), 1987, 68 p. (3e fascicule, polytypé). Un troisième Répertoire s'ajoute aux deux

précédents (Arch., 57, n° 417, et 59, n° 350) : quatorze notices, où apparaît le flou de la notion même de « Petite Église ». En toute hypothèse, ce sont des Églises qui se veulent épiscopaliennes, indépendantes et volontiers universelles. On se retrouve donc devant le problème des episcopi vagantes, jadis étudié par R.T. Brandreth (Arch., 14, n° 22), I. de la Thibauderie (Arch., 14, n° 174) et Peter Anson (Arch., 19, n° 103), et devenu, semble-t-il, difficilement contrôlable. Le souci méticuleux de B.V. fait mesurer à quel point on a peine à cerner ces groupes pour la plupart et à discer- ner ce qu'ils représentent vraiment Un certain nombre semblent viser le milieu afro-antillais. Reviennent de façon privilégiée rites et exor- cismes, liturgie latine traditionnelle, ordres de chevalerie, apparitions de la Vierge. Un dé- pouillement du Journal officiel sur trente mois relève 1 19 déclarations d'associations (consti- tuées, modifiées ou dissoutes).

Les grandes Églises traditionnelles s'affir- ment très réservées, voire négatives, sur ces ordinations épiscopales « de personnes choi- sies par les hommes et non par Dieu », qui «naviguent dans les eaux extra-territoria- les de l'Église », ainsi que le dit un théologien catholique américain (p. 53). Nous n'avons, on le sait, aucune typologie satisfaisante de toutes ces mini-minorités religieuses. On hési- tera pourtant à suivre l'A. quand il croit voir une parenté ecclésiologique entre ces ecclésio- les et le congrégationalisme : celui-ci est d'ins- piration démocratique et presbytérienne, alors qu'elles se veulent épiscopaliennes et demeu- rent avant tout le fait de personnalités dont l'histoire est souvent marquée par une rupture d'ordre privé mais ne paraît guère s'inscrire dans un mouvement religieux d'ensemble, à ce jour du moins.

Émile Poulat

67.468 VIGUERIE (Jean de). Le Catholicisme des Français dans l'An- cienne France. Paris, NEL, 1988, 325 p.

L'ouvrage se place sous l'égide d'Henri Bremond et de sa Vie Chrétienne sous l Ancien Régime (1932). Il s'agit, compte tenu des travaux nombreux intervenus depuis lors sur les comportements religieux, de redire - comme c'était l'ambition d'H.B. - « la vie chrétienne des Français au temps des derniers rois ».

Dans les XVIIe et XVIIIe siècles ici retenus ensemble comme lieu de l'ouvrage, l'auteur voit le zénith du catholicisme français : « Jamais un aussi grand nombre de chrétiens n'avaient à ce point conformé leur vie à l'idéal de la religion du Christ ». Cette période fut véritablement privilégiée, nous affirme expres- sément J.V., qui nous assure de sa supériorité sur le Moyen Âge. Pourquoi pas ? Mais cette appréciation repose sur une conception de 1'« idéal de la religion du Christ » que tous, y compris des historiens, ne se sentent aucune- ment contraints d'adopter. Pourquoi le catho- licisme tridentin (ou post-tridentin) concen- trerait-il en lui quelque chose comme 1'« es- sence» du christianisme? Aucune raison historique ne semble capable de le dire, ni d'expliquer pourquoi seuls les heureux béné- ficiaires d'une pastorale d'inspiration triden- tine seraient définis (cf. les Conclusions) comme « vrais chrétiens ».

Ces aspects de l'ouvrage de J.V. ne doivent pas cacher ses qualités. La synthèse vigoureu- se qu'il présente ici des pratiques religieuses d'une partie (1/4 nous est-il affirmé p. 321, non sans faire précautionneusement précéder cette fraction d'un « peut-être », bienvenu en effet) du peuple catholique du royaume. On se trouve bien devant un réveil religieux (institutionnel d'inspiration et rationnellement mené) d'une ampleur rare. J.V. a raison d'insister sur la continuité qui marque, entre XVIIe et XVIIIe siècles, la vie chrétienne d'une élite catholique (qu'elle se situe à des hauteurs variées de l'échelle sociale ne changeant rien à sa nature sélective). Jusqu'à la Révolution cette conti- nuité se montre assez évidente. Mais l'A. tire-t- il toutes les conséquences de la progressive et historiquement décisive sécularisation de la vie politique, intellectuelle et même sociale à partir de 1660 ? Les milieux qui réfléchissent et une frange bourgeoise et noble sont-ils seuls touchés - au XVIIIe siècle - par la pensée des Philosophes ? Qu'en est-il de l'anticlérica- lisme populaire (c'est-à-dire des classes infé- rieures de la société) dans les décennies pré- cédant 1789 ? Autant de questions sans répon- ses autres que relativement cavalières dans ce livre.

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