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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ORAN / ES-SENIA FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE PHYSIQUE Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER En SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT ET CLIMATOLOGIE Option : Pollution bactériologique Présenté par : Mlle Chafika HEBBAR Thème Soutenu le : 30/11 / 2005 devant la commission du jury composée de : Mr O. KHEROUA Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Président Mr J.E. HENNI Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Examinateur Mr M. KIHAL Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Examinateur Mr Z. BOUTIBA Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Encadreur Mme A. BOUTIBA Chargée de cours Université d’Oran/Es-Sénia Co-Encadreur S urveillance de la qualité bactériologique des eaux de baignade - Cas des plages d’Aïn-Franin et de Kristel -

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ORAN / ES-SENIA

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme

de

MAGISTER

En

SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT ET CLIMATOLOGIE

Option : Pollution bactériologique

Présenté par : Mlle Chafika HEBBAR

Thème

Soutenu le : 30/11 / 2005 devant la commission du jury composée de : Mr O. KHEROUA Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Président Mr J.E. HENNI Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Examinateur Mr M. KIHAL Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Examinateur Mr Z. BOUTIBA Professeur Université d’Oran/Es-Sénia Encadreur Mme A. BOUTIBA Chargée de cours Université d’Oran/Es-Sénia Co-Encadreur

S ur vei l lance de la qual i t é bact ér iologique des eaux de baignade

- Cas des plages d’Aïn-F r anin et de K r is t el -

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A l’âme de mes grands-pères Hadj Si-El-Miloud et Si-Ahmed ;

A l’âme de mes grands-mères Hadja Yamina et Fatima ; A ma grand-mère Hadja Aïcha, que Dieu la bénie ;

A mon très cher père, Professeur Si-Mohamed ;

Sans son aide et soutien indéfectibles, ce mémoire n’aurait pas été réalisé. Aucun mot ne peut exprimer ma reconnaissance et mon affection éternelles ; A ma très chère mère Fatna ; Une femme de lutte, elle a fait le but de sa vie notre éducation et surtout de nous permettre la lumière de la connaissance et la notion de l’indépendance. Tout mon amour à cette mère exceptionnelle. A mes chères sœurs ; Toujours à mes côtés, elle m’ont guidé dans la vie personnelle et professionnelle. Qu’elles trouvent, l’expression de mon affection.

A mes chers frères et beaux-frères ; Je n’oublie et je n’oublierai jamais leur aide morale et technique. A ma très chère amie Fatma, qui était toujours à mes côtés. A mes chers neveux adorés : Abdelhak, Amine petit, Ahmed, Mohamed Abdelhalim, Med Amine, Med Fawzi, Sofiane, Youcef, Zakaria sans oublier Brahim El-Khalil l’adorable et l’intelligent ,

A mes chères nièces : Aicha Selma, Amina Mériem, Bouchera, Manal, Rahik El-Assal.

A mes chers cousins et cousines : Affaf, Chaimaa, Imane, Hanaa, Nassima, Samira, Sanaa,Wafaa, Akram, Issam, Miloud, Nabil,, Sid-Ahmed, Tarik et Zakaria.

DDEEDDIICCAACCEESS

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Je tiens à expr imer mes remer ciements les plus s incèr es à Mons ieur

le Profes seur BOUT I BA Z itouni, Respons able du labor atoir e de biologie et pol lution mar ines , Dir ecteur du labor atoir e réseau de sur vei l lance envir onnementale (L.R.S .E) et Doyen honorair e de la faculté des s ciences de l’univer s ité d’Or an (Es -S énia) pour la qualité de l’enseignement qu’il m’a inculqué pendant le D.E.A de la pos t-graduation « S ciences de l’environnement et Cl imatologie » ; pour m’avoir accueil l ie dans son laboratoir e et m’avoir s uivie et encouragée dans cette thèse et ver s mon apr ès - thèse I n-Châa Allah; sans qui, ce travail n’aurait pu voir le j our . Je le remer cie encor e une fois pour m’avoir offer t sa r igueur expér imentale, sa patience, ses précieux conseils et or ientations avec per sévér ance; sur tout sa pr ésence dans tous les ins tants et de m'avoir proposé de prolonger une par tie du tr avail s tatis tique amor cé ici.

J’expr ime mes plus vifs r emer ciements à Mons ieur le Pr ofes seur KHEROUA Omar , r esponsable du laboratoir e de phys iologie cel lulair e de l’univer s ité d’Oran et Recteur honorair e de l’univer s ité des sciences et de la technologie d’Or an (U.S .T .O) pour l’honneur qu’i l me fait en acceptant la prés idence de ce j ur y et en por tant ses attentions sur ce travai l.

Je r emer cie s incèr ement Mons ieur le Pr ofes seur HENNI Dj amel- Eddine, r esponsable du laboratoire de phytopathologie au dépar tement de biologie/ faculté des sciences de l’univer s ité d’Oran d’avoir accepté d’être examinateur de ce tr avail et de me fair e bénéficier de son expér ience et compétence. J’ai beaucoup apprécié la qualité de votr e enseignement et votre cultur e scientifique pendant mon cur sus univer s itair e.

Je r emer cie Mons ieur le Pr ofes s eur K I HEL Mebr ouk, pour m’avoir r eçue, i l y a quelques années , dans son laboratoire de microbiologie en qualité de promoteur de mon mémoir e de fin d’études (D.E.S ) et pour avoir appor té à ce travail, en tant qu’examinateur , ses compétences respectives , pour avoir éclair er ce travail avec ses touches respectives de micr obiologie. Je tiens à remer cier également Mme MAAT ALLAH Amar ia, épouse BOUT I BA, char gée de cour s au dépar tement de biologie/ faculté des s ciences de l’univer s ité d’Or an, pour avoir éclair er de ses j udicieux conseils et chaleureux encouragements les ultimes pr épar atifs .

Que chacun d'entre vous s oit ici vivement r emercié de m’avoir fait l’honneur d’accepter de par ticiper à ce j ury et le plais ir d’as s is ter à ma soutenance, ains i que pour l’attention et l’intér êt que vous avez por té à ce tr avail .

RReemmeerrcciieemmeennttss

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Je tiens à remercier Mons ieur HAMOU Ahmed, Pr ofes seur de

phys ique à l ’univer s ité d’Oran, pour m’avoir accepté dans l ’équipe de la pr emière pos t-graduation en « S ciences de l ’environnement et Cl imatol ogie » de l ’année univer s itair e 2003/2004; Mons ieur BENAT I A ains i que l ’ensemble des ens eignants de la pr omo, très touchée par l ’honneur qu’i ls m’ont fait pour avoir accepter l ’enseignement des différ ents modules sans oublier Mons ieur Z ANOUN, chef de dépar tement de phys ique.

Au cour s de ma for mation pos t-graduée, j ’ai bénéficié de vos hautes compétences et grâce aux encouragements de la plupar t des profes seur s sur tout le tr avai l en équipe, que l ’année s ’es t très bien déroulée.

T outes les équipes qui m’ont autor isé l ’accès à leur laboratoire, le trésor du micr obiologis te, pour avoir animer tout le labor atoir e de leur j oie de vivr e et pour tous ces ins tants par tagés , pour m’avoir pr ocur é les mil ieux de cultur e dont j ’avais bes oin pour la r éal isation de ce travail; et plus par ticul ièrement les labor atoires S EMEP d’Ar zew et d’Aïn -E l- T ur k, le labor atoire d’hygiène de l ’APC de B ir - E l- Ji r , le laboratoir e de biologie et de pol lution mar ines de l ’univer s ité d’Oran et le labor atoir e commun d’explor ation de la faculté de médecine d’Or an.

Mes s incèr es remerciements à Mons ieur T AB Nour r edine pour son aide et ses multiples consei ls et or ientations et Mr BOUDERBALA Mohamed pour son aide en documentations qu’i l a mis à ma dispos ition; s ans oublier tous ceux dont mes collègues de travail et de pr omo qui avaient initié ce tr avail de prés ou de loin. J’expr ime mes meil leur s r emerciements à Mme MERZ OUG As s ia, I ngénieur d’études à NAFT AL/Alger , à Mons ieur le Pr ofes seur CHOUI KHI Abdelouahab et à Mons ieur le Pr ofes seur BOULAHDI D pour leur aide dans l ’étude s tatis tique.

A l ’is sue de mon séj our aux labor atoir es d’hygiène d’Ar zew et de B ir - E l- Ji r , j e tiens à r emercier vivement le r espons able Mr Z ERROUKI T ayeb et son équipe pr incipalement Mr Abdes s lem, Mme Yamina et Mlles Nawel, Okbia et T ur kia, ains i que Mr KHI RI Abdelkader (vice-prés ident de l ’APC de B ir -E l- Ji r ) et Mlle BENAMARA Nacér a, de l ’aide et de l ’as s is tance qu’i ls n’ont pas hés ité de m’appor ter durant ces s tages .

J’expr ime mes meil leur s remerciements à Mons ieur le Dir ecteur de l ’hôpital E l -Mohgan pour s a disponibil ité et pour avoir su pr endre ma suite dans le labor atoire d’hygiène d’Ar zew sans oublier le Docteur MOUFFOK et Mons ieur MALT I S id Ahmed.

Je ne lais s er ai pas l ’occas ion de r emer cier Mons ieur ACH OUR, Mons ieur LARB I S aid ains i que tout le per sonnel de la dir ection de l ’envir onnement d’Oran qui m’ont ouver t de nombreuses por tes , d’un bureau à l ’autre sans oublier Fadéla, Fatiha, Has san et BENACHOUR, Chef de ser vice Hydr aulique de la commune de Gdyel.

Mes s incèr es remerciements s ’adr es sent à Madame le Profes seur DERDOUR, Mons ieur le Profes seur BACHI R BOUYEDJERA, à Mons ieur BOUDAI B, Mons ieur le Profes seur KRALAFA, Doyen de la faculté des sciences ains i qu’à l ’ensemble de l ’équipe du C.N.T .S d’Ar zew pr incipalement Mons ieur DI F Amar .

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T ous ceux que j ’ai eu l ’occas ion de côtoyer au cour s de ces deux

années , dans des sphères univer s itair es , profes s ionnelles ou as sociatives , mais avant tout amicales . Enfin, j e n’oublierai pas de r emercier mes amies : Haféda, Ji j ika, Nadj et, Nebia, Nor a, S abah, S adika, S aïda, S ar a et S ouad et pr incipalement Fatma.

Un tr avai l scientifique ne saur ait se r éduir e à une r éal isation isolée. Que chacun d’entre vous soit ici très s incèr ement r emer ciée d'avoir contr ibué à l'aboutis sement de ce travai l. Qu’el les soient as sur ées de ma cons idér ation et de ma r econnais sance à leur égar d.

Pour leur indéfectible soutien, toute ma famil le, et plus par ticulièr ement mes par ents , pour m’avoir trans mis le goût de patience, de défi aux mauvaises pér iodes et pr oblèmes pr ofes s ionnels pénibles que j ’ai vécu aupar avant, pour m’avoir encour agé mes timides avancées ver s la r éflex ion.

Ma grand-mèr e; Mes frèr es et mes sœur s ; mes beaux fr ères et mes bel les sœur s , sans eux r ien n’aur ait été pos s ible et auxquels j e dédie ce mémoire. Avec une pensée par ticul ière à mes gr and-pèr es .

Ce mémoir e de deux ans es t aus s i le fr uit de ces r encontr es d’un temps à l ’autre ou de ces l iens de touj our s et n’aurait pu aboutir sans votre soutien. C’es t dans une large mes ur e que j ’expr ime ma r es pectueuse admir ation, ma gr atitude et ma r econnais sance à tous ceux qui ont par ticipé de plus ou de loin à l ’élabor ation de ce tr avail .

Que chacun d’entre vous s oit ici de tout cœur r emercié.

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S OMMAI R E P age I nt r oduct ion et appr oche génér ale 1 P r emièr e par t ie : R evue bibl iogr aphique s ur les pr oblèmes de la pol lut ion mar ine. 1 . Définition de la pol lution selon l’I s lam et les différ ents or ganismes mondiaux 6 1.1. Définition de la pol lution s elon l’I s lam 8 1.2. Définition de la pol lution s elon les différents or ganismes mondiaux 9 2 . Foyer s de la pol lution mar ine en Algér ie 12 2.1. Pol lution d’or igine domes tique et urbaine 13 2.1.1. Rej ets l iquides domes tiques 13 2.1.2. Eaux usées 14 2.1.3. T raitement des eaux usées avant leur r ej et à la mer 16 2.1.4. Déchets solides 18 2.1.5. Déchar ges publiques 19 2.2. Pol lution d’or igine indus tr iel le 19 2.3. Pol lution d’or igine agr icole 22 2.3.1. Uti l isation des engrais en agr iculture 22 2.3.2. Uti l isation de pes ticides en agr icultur e 22

3. Différentes for mes de pollution 23 3.1. Pol lution phys ique 24 3.1.1. Pollution mécanique 24 3.1.2. Pollution ther mique 25 3.1.3. Pollution nucléair e 25 3.2. Pol lution chimique 25 3.2.1. Pollution par les hydr ocar bures 26 3.2.2. Pollution par les or ganochlorés 32 3.2.3. Pollution par les métaux lour ds 34 3.3. Pol lution or ganique 38 3.3.1. Pollution par les contaminants bactér iens 38 3.3.2. Pollution par des espèces mar ines étr angèr es au mil ieu 38 4. Etr es vivants dans l’eau 39 4.1. Bactér ies 39 4.2. Virus 43 4.3. Végétaux 43 4.4. Animaux 44 5. Conséquences de la pollution du mil ieu mar in 44 5.1. Cons équences sanitair es 45 5.2. Cons équences écologiques 45 5.3. Cons équences es thétiques 46 5.4. Cons équences économiques 46 5.5. Cons équences agr icoles 46

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6. Relation « Envir onnement-population » 47 6.1. Effet de la population sur l ’environnement 48 6.2. Effet de la dégradation de l ’environnem ent sur la population 49 7. L ’Algér ie et le tour isme 56 7.1. Définition du tour isme 56 7.2. Formes de tour isme 56 7.3. Pol itique du tour isme 57 7.4. Relation « tour isme-eau de baignade » 58 7.5. T her malisme et tour isme 59 8. T élédétection appliquée en pollution mar ine 61 8.1. Application de la télédétection à la pollution mar ine 62 8.2. Application de la télédétection à la géomorphologie 63 8.3. Application de la télédétection au sol 63 Deuxième par t ie:Car act ér is at ion de la z one d’ét ude ( l ’es t or anais ) 1. Car actér is tiques génér ales de la zone d’étude: Aïn -Franin 67 1.1. S ituation géographique 68 1.2. Car actér is tiques de la sour ce 68 1.3. Applications thérapeutiques 69 1.4. Proj ets d’exploitation 70 2. Car actér is tiques génér ales de la zone d’étude : Kr is tel 70 2.1. S ituation géographique 71 2.2. Cor don l ittoral du s ite de Kr is tel 72 T r ois ième par t ie : Mat ér iels et mét hodes 1. Eau de baignade 77 1.1. Qu’es t -ce-qu’une eau de baignade ? 78 1.2. Contr ôle sanitaire des eaux de baignade 79 1.3. Obj ectifs de la sur vei l lance 79 1.4. Comment procède- t-on à la sur vei l lance ? 80 1.5. Cr itères d’évaluation de la qualité de l ’eau 80 1.6. Clas s ement des s ites de baignade 81 1.7. I nterdiction de baignade 83 1.8. Caus es de la pol lution mar ine en Algér ie 84 2. Echantil lonnage 85 2.1. Points d’échantil lonnage 86 2.2. Prélèvement et tail le des échantil lons 87 2.3. Méthodes de prélèvement des échanti l lons 88 2.4. Fr équence et moment du pr élèvement de l ’échantil lon 89 2.5. Conservation des échanti l lons et transpor t au labor atoir e 90 2.6. Méthode de lecture : Dénombr ement en mil ieu l iquide par détermination du nombre le plus probable (NPP) 90 3. Analyse bactér iologique de l ’eau de baignade 91 3.1. Obj ectif de l ’analyse bactér iologique 92 3.2. I mpor tance de l ’analyse 93 3.3. I ndicateur s témoins de contamination fécale 94

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3.4. Dénombr ement des col ifor mes 97 3.4.1. Dénombr ement des coliformes totaux dans l ’eau de mer 97 3.4.2. Dénombr ement des coliformes fécaux dans l ’eau de mer 100 3.5. Dénombr ement des S treptocoques fécaux dans l ’eau de mer 104 3.6. Recher che des bactér ies anaérobies sulfito- r éductr ices 108 3.7. Recher che et dénombr ement des ger mes pathogènes 111 3.7.1. Recherche et dénombr ement des salmonelles 111 3.7.2. Recherche et dénombr ement du vibr ion cholér ique 116 3.8. Recher che des s taphylocoques pathogènes 120 3.9. Dénombr ement des entérovir us 123 4. Analyse phys ico-chimique de l ’eau de baignade 124 4.1. Color ation 125 4.2. Potentiel d’hydr ogène (pH) 125 4.3. T empér atur e 126 4.4. Hui les minérales 126 4.5. I ndice phénols 128 4.6. T ens ioactifs 129 5. Analyse s tatis tique 131 5.1. Evaluation de la qualité micr obiologique des cinq s tations par la méthode s tandar d des rangs 131 5.2. Evaluation de la qualité microbiologique des cinq s tations par la méthode de dis tr ibution log normale 131 Quat r ième par t ie : R és ult at s et dis cus s ion 1. Par amètr es météorologiques de la vi l le d’Or an 134 2. Contamination de l ’eau de baignade en mer 135 2.1. Pour analyses micr obiologiques 135 2.2. Pour analyses phys ico-chimiques 155 3. Analyse s tatis tique 160 Dis cus s ion génér ale 176 Cinquième par t ie : As pect j ur idique de la pr ot ect ion de l ’envir onnement en Algér ie. 1. Légis lation pour la pr otection de l ’écosys tème mar in 186 1.1. T extes légis latifs r églementaires 186 1.2. S tr atégie de protection de l ’envir onnement côtier 186 2. Pr otection de l ’environnement et développement dur able 188 3. Cadr e j ur idique 188 4. Lois 189 Conclus ion 193

P er s pect ives et R ecommandat ions 199

R éf ér ences bibl iogr aphiques 204

Annexes 215

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Lis te des abréviations

ADN : acide dés oxyr ibonucléique. A.P .E : Agence de protection de l ’envir onnement. A.N.C.N : Agence nationale de la conser vation de la nature. ANP E : Agence nationale pour la protection de l ’environnement. AR N : acide r ibonucléique. B P CL D/ C : bouil lon lactosé au pour pr e de bromocr ésol à double concentr ation. B P CL S / C : bouil lon lactosé au pour pr e de bromocr ésol à s imple concentr ation. Cd : Cadmium. C.C.S : Cabinet de consultation et ser vice. CH 3COOH : acide acétique. CH COOH : acide for mique. CDT N : Centre de développement des techniques nucléair es . CF 5 0 : Col ifor mes fécaux dont la valeur es t égale à 50% de germes pathogènes . CF 9 0 : Col ifor mes fécaux dont la valeur es t égale à 90% de germes pathogènes . C.M.A : Concentr ation maximale acceptable. CT 5 0 : Col ifor mes totaux dont la valeur es t égale à 50% de ger mes pathogènes . CT 9 0 : Col ifor mes totaux dont la valeur es t égale à 90% de ger mes pathogènes . C.E .E : Commis s ion de la communauté européenne. C.N.E .S : Conseil national économique et social. Cu : Cuivr e. D.D .S : Direction dépar tementale de santé. D.E .P : Direction des études de proj et. D.G.E : Dir ection générale de l ’envir onnement. D.M.I : Dose minimale infectante. E .D .T .A : acide éthylène diamino tétr a acétique. E .H : Equivalent habitant. E .P .A : Eau peptonée alcaline. E .N.E .T : Entr epr ise Nationale des Etudes T our is tiques . F .M.T : Fer mentation multitube. F .M : Fi ltr ation sur membr ane. F AO : Fond d’or ganisation pour l ’al imentation et l ’ agr iculture. G.N.A.B : Gélose nutr itive alcaline bil iée. GAM : Guide d’analyses microbiologiques de la qualité de l ’eau de baignade. H : Heure. H 2O2 : Eau oxygénée. H AP : Hydrocarbur es aromatiques polycycliques . I F R E ME R : I ns titut français de r echer che pour l ’exploitation de la mer . I .N.S .P : I ns titut national de santé publique. I .S .M.A.L : I ns titut des sciences de la mer et de l ’aménagement du l ittor al. J.O.R .A.D.P : Jour nal officiel de la r épublique algér ienne démocratique et populaire. L .C.E : Labor atoir e commun d’exploration de la faculté de médecine. L / j / hab. : l itr es /j our /habitant. Min : minute. M.T .H : Maladies à tr ansmis s ion hydr ique. M.A.T .E : Minis tère de l ’Aménagement du ter r itoire et de l ’envir onnement M.I .C.L .E : Minis tère de l ’intér ieur des collectivités locales et de l ’envir onnement.

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Lis te des abréviations M.S .P : Minis tère de santé publique. M.P .N : Mos t Pr obable Number . N.P .P : Nombr e le plus pr obable. O.M.S : Or ganisation mondiale de santé. O.M.I : Or ganisation mar itime inter nationale. O.N.A : Office national d’as sainis sement. O.N.M : Office national de météorologie d’Oran. O.P .U : Office des publications univer s itair es . P AM : Plan d’action pour la Méditer r anée. P .D.A.U : Plan Dir ecteur d’Aménagement et d’urbanisme. P .O.S : Plan d’occupation des sols . P CB : Polychlor obiphényles . P -A : la méthode pr és ence-absence. P .N.U : Plan national d’urgence. P NU E : Pr ogr amme des nations unies pour l ’envir onnement. P.vulgar is : Proteus vulgar is . R NO : Rés eau national d’observation. R .E .M : Revue épidémiologique mensuel le. S : seconde. S .E .C.E : S ecr étar iat d’état char gé de l ’envir onnement S NAE -DD : S tratégie Nationale de l ’Envir onnement et du Développement Durable. S F 5 0 : S treptocoques fécaux dont la valeur es t égale à 50% de ger mes pathogènes . S F 9 0 : S treptocoques fécaux dont la valeur es t égale à 90% de ger mes pathogènes . S .I .G : S ys tème d’information géographique. T .C.B .S : Agar citr ate au thiosulfate , au sacchar os e et aux sels bi l iaires . T .S .I : T r iple sugar ir on agar . C.T : T ox ine cholér ique. U MA : Union du Maghr eb arabe. U F C : Unité for mant colonie. U .N.E .S .C.O : Union mondiale pour l ’éducation, la s cience et la culture. Z .E .T : Z one d’expans ion tour is tique. G.E .S .A.M.P : United nation gr oup of exper t on the scientific aspects of mar ine pol lution.

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Lis te des figur es

F igur e n° 1 : Répar tition de l ’eau. F igur e n° 2 : Boule de goudr on de pétrole sur sable de plage (à Ar zew). F igur e n° 3 : Déver sement d’eau usée dir ectement dans la mer (cas de la plage S t-Germain). F igur e n° 4 : L’u r banisation et les eaux usées (cas de la plage S t-Germain). F igur e n° 5 : Pollution par les déchets s ol ides . F igur e n° 6 : Le por t d’Or an. F igur e n° 7 : Pollution d’or igine indus tr iel le (cas d’Ar zew) . F igur e n° 8 : Util isation des pes ticides en agr iculture (cas de Mos taganem). F igur e n° 9 : Les pol luants solides (plage S aint-michel/Arzew). F igur e n° 1 0 : Déver sement des hydrocarbur es dans le por t d’Ar zew et au niveau de Mar sat El-Hadj adj . F igur e n° 1 1 : I mpact des hydrocar bures sur les r es s ources halieutiques . F igur e n° 1 2 : Un guil lemot mazouté et un pingouin mor t. F igur e n° 1 3 : Exemples d’accidents pétr ol ier s . F igur e n° 1 4 : Déver sement d’eaux usées directement en mer (cas de la plage d’Aïn E l - T ur k). F igur e n° 1 5 : Une plage couver te d’hyr ocar bures lor s de l ’inspection à l ’embouchur e de l ’oued T asmanit. F igur e n° 1 6 : Une plage couver te de boutei l les plas tiques (cas d’Aïn E l - T ur k) F igur e n° 1 7 : Répar tition des déclarations par gr oupes de maladies en Algér ie (2002). F igur e n° 1 8 : Vue satell i tair e de la côte oranaise. F igur e n° 1 9 : Vue panor amique de la plage Aïn-Franin. F igur e n° 2 0 : S ituation géographique du s ite Kr is tel. F igur e n° 2 1 : Vue panor amique du s ite à par tir de la ter r e. F igur e n° 2 2 : Vue panoramique du s ite à par tir de la mer . F igur e n° 2 3 : S ituation géogr aphique de la zone d’étude ( l ’es t or anais ). F igur e n° 2 4 : Points d’échantil lonnage au niveau de la zone d’étude. F igur e n° 2 5 : Dénombr ement des coliformes totaux dans l ’eau de mer . F igur e n° 2 6 : Dénombr ement des colifor mes fécaux dans l ’eau de mer . F igur e n° 2 7 : Col ifor mes fécaux et r echerche d’Escher ichia coli. F igur e n° 2 8 : Dénombr ement des s tr eptocoques fécaux dans l ’eau de mer . F igur e n° 2 9 : Dénombr ement des bactér ies sulfi to- r éductr ices dans l ’eau de mer . F igur e n° 3 0 : Dénombr ement des salmonelles dans l ’eau de mer . F igur e n° 3 1 : Vibr io cholerae. F igur e n° 3 2 : Dénombr ement du Vibr ion cholér ique dans l ’eau de mer . F igur e n° 3 3 : Recherche de S taphylococcus aureus . F igur e n° 3 4 : Pail las se de l ’analyse phys ico-chimique (L.C.E). F igur e n° 3 5 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation Aïn-Franin. F igur e n° 3 6 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation Aïn-Defla. F igur e n° 3 7 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation Dahlis s . F igur e n° 3 8 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation S idi-Mous sa.

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Lis te des figur es F igur e n° 3 9 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation T amda. F igur e n° 4 0 : Evolution des germes - tes ts en fonction du temps et de la dis tance de la s tation Aïn-Franin. F igur e n° 4 1 : Evolution des germes - tes ts en fonction du temps et de la dis tance de la s tation Aïn-Defla. F igur e n° 4 2 : Evolution des germes - tes ts en fonction du temps et de la dis tance de la s tation Dahlis s . F igur e n° 4 3 : Evolution des germes - tes ts en fonction du temps et de la dis tance de la s tation S idi-Mous sa. F igur e n° 4 4 : Evolution des germes - tes ts en fonction du temps et de la dis tance de la s tation T amda. F igur e n° 4 5 : Evolution spatiale de la pollution bactér ienne/j uin. F igur e n° 4 6 : Evolution spatiale de la pol lution bactér ienne /j ui l let. F igur e n° 4 7 : Evolution spatiale de la pol lution bactér ienne /août. F igur e n° 4 8 : Evolution spatiale de la pol lution bactér ienne/s eptembre F igur e n° 4 9 : Vue sur la plage S idi-Mous sa. F igur e n° 5 0 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux d’Aïn -Franin. F igur e n° 5 1 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux d’Aïn -Franin. F igur e n° 5 2 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux d’Aïn -Franin. F igur e n° 5 3 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux d’Aïn -Defla. F igur e n° 5 4 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux d’Aïn -Defla. F igur e n° 5 5 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux d’Aïn -Defla. F igur e n° 5 6 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux de Dahlis s . F igur e n° 5 7 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de Dahlis s . F igur e n° 5 8 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux de Dahlis s . F igur e n° 5 9 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux de S idi-Mous sa. F igur e n° 6 0 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de S idi-Mous sa. F igur e n° 6 1 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux de S idi-Mous sa. F igur e n° 6 2 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux de T amda. F igur e n° 6 3 : Equation de dis tr ibution lognor male des coliformes fécaux de T amda. F igur e n° 6 4 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux de T amda. F igur e n° 6 5 :Clas s ement des plages de l ’es t oranais .

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Lis te des tableaux T ableau n° 0 1 : S ituation des ins tallations des eaux usées ur baines en Algér ie. T ableau n° 0 2 : Rej et des eaux usées dans la vil le d’Oran. T ableau n° 0 2 / 1 : S tations d’épur ations de l ’oues t algér ien. T ableau n° 0 3 : Pr incipaux pol luants émis par la décharge de Oued S mar à Alger . T ableau n° 0 4 : Localisation des pr incipales activités indus tr ielles du l i ttor al oues t algér ien. T ableau n° 0 5 : Consommation totale des pes ticides de la wilaya de Mos taganem (vu sa vocation agr icole): T ableau n° 0 6 : Différ ents accidents pétr olier s à l ’échelle mondiale. T ableau n° 0 7 : Différ ents déver sements accidentels d’hydrocar bures dans la baie d’Ar zew. T ableau n° 0 8 : S ymptômes obser vés chez l ’homme lor s d’u n accident par les pes ticides . T ableau n° 0 9 : Concentrations moyennes en métaux tr aces (mg/Kg P.F) chez différents organismes du l ittor al oues t algér ien. T ableau n° 1 0 : Evolution de la population algér ienne de 1966 à 2050. T ableau n° 1 1 : Pr incipales maladies d’or igine hydr ique et leur s agents r esponsables . T ableau n° 1 2 : Evolution des MT H dans l ’oues t algér ien de 1989 à1998 T ableau n° 1 3 : Répar tition des S ites thermaux selon leur localisation et leur spécificité thérapeutique. T ableau n° 1 4 : Différents hor izons du centr e de Kr is tel. T ableau n° 1 5 : Compos ition chimique de l ’eau de mer . T ableau n° 1 6 : I dentification biochimique des S almonella. T ableau n° 1 7 : I dentification des es pèces de S almonella sur mil ieu T S I . T ableau n° 1 8 : I dentification biochimique des espèces du Vibr ion. T ableau n° 1 9 : Données météor ologiques de la vi l le d’Or an de l ’année 2004. T ableau n° 2 0 : Concentration bactér ienne des différ entes s tations selon la méthode des r angs . T ableau n° 2 1 : Qualité micr obiologique des cinq plages selon les cr itèr es provisoir es . T ableau n° 2 2 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade d’Aïn -Franin selon un modèle lognor mal. T ableau n° 2 3 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade d’Aïn -Defla selon un modèle lognor mal. T ableau n° 2 4 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade de Dahlis s selon un modèle lognor mal. T ableau n° 2 5 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade de S idi-Mous sa selon un modèle lognor mal. T ableau n° 2 6 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade de T amda selon un modèle lognor mal. T ableau n° 2 7 : Concentr ation bactér ienne des différ entes s tations selon la méthode de la dis tr ibution lognormale. T ableau n° 2 8 : Coût annuel de nettoyage des plages de l ’oues t algér ien ( cor r espondance n° 302/2004). T ableau n° 2 9 : Dispos itions pénales selon la loi n° 02-02 du05.02.2002

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RRééssuumméé

L’eau es t une r iches s e natur elle indispensable à toute vie sur ter r e. Cependant, elle peut êtr e exposée à de multiples danger s notamment à la pol lution qui pos e de graves pr oblèmes de santé à la population et cons titue un obs tacle à la pr ospér ité de la société. El le peut également nuire aux r es sour ces biologiques , à la flore et à la faune mar ines et gêner toute uti l isation légitime de la mer .

La pollution bactér iologique es t typiquement humaine et animale. I l s ’agit de l ’analyse bactér iologique des eaux de baignade de l ’es t or anais : cas d’Aïn -Franin et de Kr is tel, i l a été procédé de deux prélèvements par mois dur ant la s aison es tivale 2004 en vue de confir mer la pr és ence de bactér ies (col ifor mes , s tr eptocoques , vibr ions et s almonelles ), de définir les cir cons tances dans lesquelles cette eau a été contaminée dans le but de déter miner les s olutions à prévoir pour gar der une qualité acceptable ou moyenne pour ne pas dire bonne de l’eau de baignade.

I l es t à noter que les plages Aïn-Franin, Dahlis s (Ex : plage fr ançais e) et Aïn-

Defla pr ésentent une qualité bonne à acceptable de leur eau de baignade. Mais cela ne les dispensent pas de fair e l ’obj et d’une sur veil lance continue dur ant la pér iode de fr équentation des plages par les différ ents es tivants (rés idents ou étranger s ). Par contre cel les des deux s tations S idi-Mous sa et T amda par ais sent impropr es à la baignade et pr ésentent une mauvaise qualité bactér iologique non confor me aux nor mes régies par la r églementation algér ienne affér ente à la baignade.

L’es t oranais doit êtr e pr is en cons idér ation par les décideur s qui devraient

le lais ser à l ’état naturel d’une par t et encour ager le ther malisme d’autr e par t. En effet, la s tation Aïn-Franin cons titue une sour ce ther male bicar bonatée, calcique à indications thérapeutiques dermiques r humatismales et permet de pr endre le tour isme au sér ieux au niveau du s ite de Kr is tel, qui doit être dompté pour maximiser ses bienfaits au plan social, économique, politique et cultur el, et cr éer des réseaux de col lecte des eaux us ées domes tiques et indus tr ielles pour éviter toute s or te de pollution ou du moins minimiser les dégâts qui peuvent en r ésulter de l ’oues t oranais (corniche oranaise) cons tituant à cet égar d un exemple fr appant.

Oran à la chance ines timable de pos séder une telle s ource ther mo-minér ale,

sulfatée et calcique, de for t débit, composée de cons tituants chimiques faisant défaut dans d’autres vil les en Afr ique du nor d et en Eur ope. Une telle source cons titue pour les Algér iens grâce au procédé de bain car bo-gazeux, un moyen de traitement mondialement adopté pour la lutte contr e l ’hyper tens ion ar tér iel le ; ce qui cons tituer ait en bien une sour ce de r evenus pour la vil le d’Oran. Mot s clés : Médit er r anée, E au de baignade, pollut ion bact ér iologique, col i for mes t ot aux et fécaux, s t r ept ocoques fécaux, Clos t r idium s ulf i t o-r éduct eur s , s almonelles , v ibr ion cholér ique, Aïn F r anin et K r is t el .

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SuSummmmaarryy

Water is an indispensable natur al wealth to al l l ife on ear th. However , it can be exposed to multiple danger s notably the pollution that poses ser ious pr oblems of health to the population and cons titute an obs tacle for the prosper ity of the society; it can har m to the biologic r esources , to flor a and fauna mar ines and to embar r as s all other us es legitimate of the sea. T he bacter iological pol lution is typical ly human unique and animal. I t is about the bacter iological analys is of the water s of Eas t oranais bath : case of Aïn-Franin and Kr is tel at the rate of two withdr awals per month dur ing the summery season 2004 whose es sential goal is in the fir s t place to confir m the presence of bacter ia (T otal and faecal colifor ms , faecal s tr eptococci, vibr io cholerae and S almonella) then to define circums tances in which this water has been contaminated and in s hor t to deter mine solutions to plan to keep an acceptable or middle quality not to s ay good. T he Aïn-Franin beaches , Dahlis s (Ex French beach) and Aïn-Defla pr esent a good quality to acceptable of their bathing water but it does n't dispense them to be the obj ect of a continuous s ur vei l lance dur ing all the per iod of beach company by the different s ummer vacationer s (r es idents or for eign). On the other hand those of the S idi-Mous sa s tation and T amda appear unfit to the bathing and present a bad bacter iological quality non compliant to nor ms governed by the Alger ian r egimentation des tined to the bathing.

Oranais eas t mus t be took in cons ider ation by decis ion-maker s , to let it on the one hand to the natural s tate and to encourage the thermals of other s par t seen that the s tation of Aïn-Franin cons titutes a sour ce ther mal carbonate, calcic to r heumatic der mal therapeutic indications without for getting to take the tour ism ser ious ly at the level of the s ite of K r is tel, to tame it to maximize his /her/its kindnes s on a social, economic, political and cultur al level, and to cr eate networ ks of domes tic or indus tr ial wor n-out water collection to avoid al l way of pol lution or to minimize at leas t mor e damages while taking l ike example the wes t or anais (Ledge oranaise).

Oran to luck ines timable to pos ses s such a thermo - miner al sour ce, sulphate and calcic, of s trong debit, composed of cons tituent chemical non pr esent in no city nor in nor th Afr ica, nor in Europe. T his sour ce wil l cons titute for the Alger ians , by carbo - spar kling bath, a means of treatment univer sally adopted agains t the ar ter ial hyper tens ion; what would be a s ource of incomes for the city of Oran. K ey w or ds : Medit er r anean, W at er of bat hing, bact er iological pol lut ion, T ot al and faecal coli for ms , s t r ept ococci, s almonel la and choler ic Vibr io, Clos t r idiums s ulf i t o – r educing, Aïn F r an in s i t es and K r is t el .

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IInnttrroodduuccttiioon n eet t aapppprroocchhe e ggéénnéérraallee

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I ntr oduction et appr oche génér ale

L’eau, qui représente la sour ce de la vie sur notr e planète, quelle soit

super ficiel le ou souter raine, se trouve menacée plus que j amais par tout dans le monde et avec el le c’es t l ’avenir de la vie humaine, animale et végéta le qui es t mis en ques tion . S on volume es t de 1300 mil l ions de km3. E l le pr ésente un rôle météorologique :

- r égulation de la tempér ature ( iner tie ther mique) ; - échanges atmos phér iques (O2 et CO2 ), lutte contr e l ’effet de ser re, or igine

des pr écipitations (évaporation).

A l ’échelle géologique, le r ôle de la mer dans l ’or igine de la vie, et par voie de conséquences de la cons titution de l ’atmosphèr e actuelle, des r oches sédimentaires .

La mer r eprésente la plus gr ande r es sour ce d’eau et de ce fait demeu r e un mil ieu par ticul ièr ement sens ible à la pollution dont les effets se disper sent et s ’affaibl is sent bien plus lentement. Les pr incipales uti l isations de la mer par l ’homme, sont :

- La pêche ; - Les transpor ts mar itimes ; - Le tour isme (baignade et activités nautiques , navigation de plaisance) ; - L’exploitation pétr olièr e offshor e ; - Aquacultur e ; - Exploitation des r es sources minièr es pr ofondes (nodules poly métal l iques )

(GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

Une pol lution de grande ampleur a pour conséquence d’affecter dir ectemen t le secteur économique, de por ter atteinte aux valeur s d’agr éments de la mer et de dégrader les cir cuits de consommation. C’es t ains i qu’en r egar d de la loi sur la pol lution, une teneur de quelques ppm au delà de la nor me vis à vis de métaux lourds et d’hydr ocar bur es par exemple dans les eaux de r ej et, es t s usceptible d’altérer la qualité de l ’eau de mer et ser a par conséquent cons idér ée comme polluante.

La mer es t enfin l ’exutoir e de la maj or ité des r és idus de l ’activité humaine ; elle es t cons idér ée comme une poubelle ou plus précisément une déchar ge publique.

L’eau cons titue un élément es sentiel dans la vie et l ’activité humaine. C’es t

une composante maj eur e des mondes : minér al et or ganique. Dans le monde présent, l ’eau par ticipe à toutes les act ivités quotidiennes notamment, domes tiques , indus tr ielles et agr icoles ce qui la r end un élément r écepteur exposé à toutes les formes de pollution.

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I ntr oduction et approche génér ale

Les fumées indus tr iel les que crachent les hautes cheminées (cas d’Ar zew

par exemple) montent tr ès haut dans l ’atmosphère et retombent as sociées à une pluie devenue acide, dévas tatr ice.

La pollution de l'eau r ésulte de l'ajout, dans un écosys tème, d'une subs tance qui en modifie l'équil ibre. E l le peut être une modification néfas te des eaux causée par l'aj out de subs tances susceptibles d'en changer la qualité, l'aspect es thétique et son uti l isation à des fins humaines . L'agent polluant peut être d'or igine phys ique, chimique ou biologique, et provoquer une gêne, une nuisance ou une contamination, c’es t à dire une dégr adation ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

La notion de qualité de l'eau var ie en fonction de l'usage

que l'on veut en faire : baignade, eau de bois s on ou de cuis son, i r r igation, eau de procédé indus tr iel, etc. Quel que soit l'emploi fait de l'eau, i l demeur e es sentiel que sa qualité s oit pr éser vée. Comme son contenu var ie beaucoup dépassée un cer tain seui l, l'eau s er a déclar ée polluée.

Le patr imoine " Eau " doit être inclus dans les pol itiques de développement

des communes , en par ticulier pour celles qui ont une vocation tour is tique. La surveil lance et la pr otection de la qualité des eaux de baignade cons tituent un atout, de plus , pour leur renommée.

La qualité microbiologique des eaux de baignade en mer représente, depuis

les années 1970, un enj eu maj eur en ter me de santé publique et fait actuellement l'obj et d'une attention par ticulière, en r aison du pr oj et de r évis ion de la directive communautair e 76/160/CEE du 23 décembr e 1975, concer nant la qualité des eaux de baignade, publiée le 05 févr ier 1976 et modifiée par la dir ective 91/692/CEE, du 23 décembr e 1991, publiée du 31 décembr e 1991 , r elative au décr et algér ien exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 du JORADP n° 46 définis sant la qualité requise des eaux de baignade où l ’on r elève deux nor mes : l ’une appelée valeur guide , et l ’autr e appelée valeur impér ative (ou l imite).

La détermination de cette qualité es t basée sur la r echer che des deux

indicateur s bactér iens d'or igine fécale que sont Escher ichia coli et les entér ocoques fécaux. Ces micr oor ganismes témoignent, entr e autres , de la survie dans l'envir onnement de catégor ies var iées de pathogènes , pour lesquelles les r és ultats d'études épidémiologiques r écentes ont montré une relation tr ès s ignificative avec la mor bidité par baignade. T outefois , au vu du r isque l ié à la présence de par ticules vir ales d'or igine fécale dans les eaux de baignade, l'élargis sement de la palette des indicateur s fécaux aux vir us par aît intér es sante.

La pol lution biologique des eaux se tr aduit par une for te contamination es sentiel lement microbienne (bactér iologique) , c’es t à dir e engendr ée par des micr oor ganismes de tai l le tr ès petite en général. E l le soulève dans bien des cas de r edoutables pr oblèmes d’hygiène publique qui ne sont pas l imit és aux seuls pays du tier s monde (R AMADE , 1 9 8 2 ).

Le ter me micr obe fut cr éé en 1878 par le chirur gien S EDI LLOT avec

l'as sentiment de LI T T RE pour qualifier l'ensemble des organismes vivants invis ibles à l ’œil nu alor s indiffér emment appelés vibr ions , vir us , bacil les ou bactér ies (B OU T I B ONNE S , 1 9 9 9 ).

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I ntr oduction et approche génér ale

Le ter me microorganisme lui es t auj ourd'hui pr éféré. Mais le terme

micr obiologie es t touj our s uti l isé pour dés igner l'étude d'organis mes trop petits pour êtr e vis ibles à l ’œil nu. Ce subs tantif fut intr oduit officiel lement par Louis PAS T EUR en 1881 pour r emplacer le terme Bactér iologie (F ANT I NI , 1 9 9 9 ). Donc, la micr obiologie r epose s ur deux pr incipes techniques fondamentaux : l'isolement et la cultur e des micr oor ganismes (P R E S COT T et al., 1 9 9 5 ).

Les bactér ies ! S 'il n'y en a plus dans l'eau, c'es t peut-être qu'elles se cachent dans les sédiments . Les bactér ies s 'accumulent dans le s able, par ticulièr ement en fin de saison ; le s able en bor dure de l'eau, sur tout, devient un vér itable « bunker » .

Les micr oor ganismes polluants des res sour ces en eau, s ont à l ’or igine de maladies prenant en génér al l ’appellation d’infections d’or igine hydr ique. Les organis mes micr obiens responsables de ces infections pr ennent quant à eux le nom d’agents pathogènes ceux ci peuvent êtr e de tr ois types :

- Virus : Poliomyélite, Hépatites A, Gas tr o-entér ites vir ales . - Bactér ies : S almonelles , S higelles , Vibr ions . Coliformes et Clos tr idium

sulfi to- r éducteur s . - Par as ites : Helminthes , Pr otozoaires .

Les pr incipaux r isques de maladies vont de la s imple diar rhée à la gas tr o-entér ite, en pas sant par l'otite, la conj onctivite et l'infection cutanée comme la der matite du nageur . Plus danger euses mais plus rar es : une maladie d'or igine bactér ienne grave comme la légionellose (une infection mor telle des poumons ). L ’or iginal ité du mil ieu mar in r és ide es s entiellement dans :

- La mise en j eu de volumes très impor tants par r appor t aux volumes des r ej ets .

- La compos ition de l ’eau qui es t car actér is ée par une for te s al inité et par son

taux d’oxygène ;

- La r iches se de la faune s usceptible de cons ommer de grandes quantités de matièr es organiques ;

- La pr ésence de courants , qui j ouent un rôle impor tant dans le phénomène de disper s ion des rej ets .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine P r emièr e par t ie : R evue bibl iogr aphique s ur les pr oblèmes de pollut ion mar ine : 1 . Déf in i t ion de la pollut ion s elon l ’I s lam et les dif fér ent s or ganis mes mondiaux : I nt r oduct ion

I l y a environ 5 mil l iards d’années , la ter r e – loi de sa for mation – était entour ée de gaz à très haute température, par mi lesquels i l es t à observer la présence de l ’oxygène et de l ’hydr ogène; ces deux gaz se sont combinés pour former de l ’eau (H 2O).

La bel le image de notr e planète bleue, montr e la pr ééminence de l ’eau qui

r ecouvr e à 72% de la sur face de la ter r e, dont :

¬ L’eau salée r epr ésente 97,2% ; ¬ L’eau glacée r eprésente 2,15% ; ¬ L’eau douce r epr ésente 0,65 % :

0,63 % → nappes souter raines ; 0.02 % → lacs et cour s d’eau.

F igur e n° 1 : Répar tition de l ’eau.

(B OU R GOI N-B AR E I L L E S , 2 0 0 0 ). En effet les 2/3 de la population algér ienne vivent actuellement en zone l ittorale qui ne pr és ente que 4% du ter r itoire national sans oublier qu’i l faut aj outer à cela la pr es s ion démogr aphique du fait de l ’accr ois sement s aisonnier de la population (F OU I N, 2 0 0 0 ).

L ’his toire de la pollution es t une his toire humaine, car l ’homme es t

r esponsable de la per tur bation des équi l ibr es naturels , le r es ponsable de la dispar ition des espèces animales et de la dégr adation de nombreux s ites et paysages . La mer a fait l ’atti r ance de l ’homme comme étant une sour ce de vie indis pens able à sa nour r itur e, à s es lois i r s comme une voie de trans it entr e différ ents pays . Ces rappor ts de l ’homme avec la mer se sont accrus suite au développement de civil isations , une pous sée démogr aphique, suivie d’une ur banisation et un développement indus tr iel sans ces se en augmentation, ces r appor ts sont à l ’or igine d’une s ituation alar mante et un déséquil ibre écologique induisant une pol lution très impor tante et là s ’applique le pr over be indien « Lor sque l ’homme aur a coupé le der nier ar br e, pollué la der nièr e goutte d’eau, tué le der nier animal et pêché le der nier pois son, alor s qu’i l s e rende compte que l ’ar gent n’es t pas comes tible » .

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1ère par tie Revue bibl iographique sur les problèmes de la pol lution mar ine

L ’impact de l ’homme sur la nature es t marquée par le pas sage de la vie élémentaire où le 1erhomme avait as sumé les premières notions phys iologiques de base, ver s une èr e technologique, qui sans ces ser d’être amandée, de l ’uti l isation du feu et les outi ls r udimentair es à la découver te de l ’agr iculture et de l ’avènement de l ’indus tr ial isation.

Nos Ancêtr es , paysans ou citadins ont été confrontés à deux types de

pol lution : microbienne (natur elle provenant des bactér ies vivant dans les eaux s tagnantes ) et ar tisanale l iée aux activités humaines tels que les tanner ies par exemple.

La pollution augmente touj our s plus rapidement depuis le grand tour nant de la révolution indus tr ielle qui s ’es t appuyée sur la découver te de nouvelles sources d’éner gie : les car bur ants d’or igine fos s i le (charbon, pétr ole); leur s exploitation per met de faire tourner les fabr iques mais i ls pr oduisent des déchets non biodégr adables . En outr e, l ’indus t r ie a un besoin accr u en main d’œuvr e, ce qui a pour conséquence une for te augmentation de la population dans les vi l les qui deviennent par ticul ièrement pol luantes . La Méditer r anée es t une des zones au monde qui subit la plus for te pr es s ion humaine avec une population totale des nations qui la bor de atteignant 380 mil l ions de per sonnes , un tour isme qui avec 158 mil l ions d’individus r epr ésente ¼ du tour isme mondial et une cir culation dense qui fait que 23% du pétr ole es t transpor tée dans ce bas s in (GU I DE d’AL GE R , 2 0 0 3 ). Malgr é s on s tatut de « mer la plus s ur vei l lée du monde » la mer Méditer r anée souffre; elle reçoit par an 430 mil l iar ds de tonnes de déchets , c’es t un atout- à l ’égout : pétrole, pol luants chimiques , goudr ons , métaux; i ls menacent à la fois la faune et la flor e mar ines et d’autr e par t la santé des baigneur s (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). Conclus ion : La notion de pollution es t toute relative. On ne peut cons idér er qu’i l y a pol lution qu’à traver s ses effets néfas tes dir ects sur la vie humaine ou indirects lor sque cette pol lution affecte les populations animales et végétales qui lui sont uti les .

La pol lution des eaux mar ines côtières par l ’appor t continental en eaux usées indus tr ielles et ménagères es t un phénomène connu et inquiétant. Cette inquiétude s ’accentue avec l ’impor tance de l ’ur banisation et des ins tal lations indus tr ielles côtièr es , mais sur tout avec l ’absence de sys tèmes d’épur ation des eaux de leur char ge polluante avant le rej et dir ect ou indirect en mer (F AO, 1 9 8 1 ).

En Algér ie, cette s ituation (la pollution) a pr is des mesur es après l ’indépendance s uite au développement pr ogr es s if de l ’indus tr ie et au mouvement des populations de la compagne ver s la vi l le, ce qui a favor isé un r ej et per manent de composés tox iques (tels que : métaux lour ds , organochlor és , hydrocarbur es , pes ticides ) qui ont pour effet l ’altér ation de l ’envir onnement et plus par ticulièr ement les eaux l i ttor ales .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 1 .1 . Déf in it ion de la pol lut ion s elon l ’I s lam :

La néces s ité de la protection de l ’envir onnement es t bien connue en dr oit musulman sous forme de pr incipes légaux. Ces pr incipes ont été élabor és par l ’uti l isation de pr océdés de la déduction et de la pr ise en cons idération des applications r elatives à ce s uj et. Par mi les pr incipes génér aux, on cite les pr incipes suivants :

De ces pr incipes , on déduit donc que la protection du monde es t une des devis es du légis lateur . Cet obj ectif cons titue une obligation des fidèles . Le bon dieu a également or donné la pureté du l ieu, de l ’habil le, du manger et même de la par ole et a inter dit toute saleté et toute atteinte à la bonne mar che de l ’environnement. I l es t à noter que le bon dieu en interdisant la coupur e des arbres vise en réalité à la protection de l ’ar br e et des cons équences qui en découlent. En conséquences , on peut élaborer les commandements suivants du bon dieu :

1- Ordonner au fidèle d’accomplir tout acte qui bénéf icie à ce monde; et à interdir e tout gisement qui lui ait pr éj udiciable.

2- A fait de la pur eté de l ’envir onnement, un pr incipe louable; et de ces pr incipes gér és , on peut déduire la pr otection de l ’envir onnement.

I l es t à noter que ce pr incipe a fait l ’obj et de plus ieur s études

dans la doctr ine musulmane. 1 .2 . Déf in it ion de la pollut ion mar ine s elon les dif fér ent s or ganis mes mondiaux:

1- S elon Lar ous s e: « Dégr adation nocive de l ’environnement (mil ieu naturel) dans lequel nous vivons , par la société technologique » .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

2- « Comme une modification de l ’équi l ibr e du mil ieu par l ’intr oduction de

subs tances naturelles , s ynthétiques ou d’énergies susceptibles de met tre en danger la s anté de l ’homme, d’altér er la qualité du mil ieu naturel ou de gêner son développement ou son uti l isation » .

3- « T oute action , toute introduction volontaire ou accidentel le de corps altérant la qualité chimique, phys ique ou biologique natur el le de l ’eau souter raine » .

Les écologues cons idèr ent la pol lution comme le mal du s iècle et s ignifie étymologiquement profaner , soui l ler et dégrader l ’écosphèr e.

Le ter me « pollution » était défini pour la première fois lor s de la confér ence de S tockholm de 1972. Cette définition s er a repr ise et adaptée au mil ieu mar in par la convention de Montego Bay de 1982 en son ar ticle pr emier , comme étant : « L ’introduction dir ecte ou indir ecte, par l ’homme de subs tances ou d’éner gie dans le mil ieu mar in, y compr is les es tuair es , lor squ’el le a ou peut avoir des effets nuis ibles tels que des dommages aux res sources biologiques , à la faune et à la flor e mar ines , des r isques pour la santé humaine, des entr aves aux activités mar itimes , y compr is la pêche et les autr es uti l isations légitimes de la mer , des altérations à la qualité de l ’eau de mer du point de vue de son uti l isation et des dégradations de valeur s d’agrément » .

Le comit é s cient i f ique of f iciel de la mais on blanche, en 1965 a définit la pollution comme étant « Une modification défavor able du mil ieu natur el qui appar aît en total ité ou en par tie comme un sous -produit de l ’action humaine à traver s des effets dir ects ou indirects altér ant les cr itères de r épar tition des flux d’éner gie, des niveaux de r adiation s , de la cons titution phys ico-chimique du mil ieu naturel et l ’abondance des espèces vivantes » . La convent ion des nat ions unies s ur le dr oit de la mer décr it la pol lution du mil ieu mar in dans l ’ar ticle 1 er paragr aphe (14), en 1982 comme étant : « L ’intr oduction dir ecte ou indirecte, par l ’homme, de subs tances ou d’éner gie dans le mil ieu mar in, y compr is les es tuair es , lor squ’el le peut avoir des effets nuis ibles tels que dommages aux r es sour ces biologiques et à la faune et à la flor e mar ines , r isques pour la santé de l ’homme, entr aves aux activités mar itimes , y compr is la pêche et les autres uti l isations légitimes de la mer , altér ation de la qualité de l ’eau de mer du point de vue de son uti l isation et dégradation des valeur s d’agr ément » . S elon GE S AMP , en 1983 : « C’es t l ’intr oduction par l ’homme dans le mil ieu mar in y compr is les es tuair es dir ectement ou indirectement des subs tances ou d’éner gie pouvant entraîner des effets délétères tels que dommages aux r es s ources biologiques , danger pour la santé humaine, entraves aux activités mar itimes (pêche), diminution de la qualité de l ’eau de point de vue son uti l isation et réduction des pos s ibil ités offer tes dans le domaine des lois ir s » . La définition de GES AMP a été r epr ise dans tous les ins truments j ur idiques approuvés au niveau international pour la pr évention et le contrôle de la pol lution mar ine. I l a été démontré que l ’introduction de subs tances n’entr aînant pas d’effets négatifs dans le mil ieu mar in n’es t pas cons idérée comme pollution.

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1ère par tie Revue bibliogr aphique sur les pr oblèmes de la pollution mar ine L ’U NE S CO a définit la pollution mar ine comme : « T out r ej et à la mer , dir ect ou indir ect, de subs tances ou d’éner gie d’or igine humaine qui a un effet nuis ible sur les organismes vivants , danger euse pour la santé humaine, empêche l’uti l isation de la mer , altèr e la qualité de l ’eau de la mer ou qui réduit les pos s ibi l i tés d’uti l isation aux fins de lois i r s » . La confér ence technique de la F .A.O a proposé la définition suivante : « C’es t l ’intr oduction par l ’homme dans le mil ieu mar in de subs tances pouvant entr aîner des effets délétères , tels que dommages aux res sources biologiques , danger pour la santé humaine, entr aves aux activités mar itimes , y compr is les pêcher ies , détér ior ation des qualités de l ’eau de mer pour son uti l isation et r éduction des pos s ibil ités dans le domaine des lois ir s » .

L ’or ganisation mondiale de la santé ( O.M.S ) fournit la définition suivante de la pollution mar ine : « T oute modification des pr opr iétés phys iques , chimiques ou biologiques , ou tout r ej et de subs tances l iquides , gazeus es ou sol ides dans l ’eau de façon à cr éer une nuisance ou à r endre cette eau danger euse ou pr éj udiciable du point de vue, s oit de la santé, de la sécur ité et du bien êtr e publique, soit de ses usages des tinés , à des fins domes tiques , commerciales , indus tr iel les , agr icoles , récr éatives et autres , soit de la faune sauvage et aquatique » .

La loi n° 1 0 -9 5 du code des eaux du Mar oc, donne la définition

suivante : « Une eau polluée es t une eau qui a subi, du faite de l ’activité humaine, dir ectement ou indirectement ou sous l ’action d’un effet biologique ou géologique, une modification de son état ou de sa compos ition qui a pour conséquence de la r endr e impr opr e à l ’uti l isation à laquelle elle es t des tinée » (bulletin officiel n° 4325 du mois de septembr e 1995). La pollution mar ine cons titue déj à depuis deux décennies un pr oblème univer sel for t pr éoccupant. Auj our d’hui la menace es t s i lour de en conséquences pour l ’ensemble des mer s et des océans , et l ’inquiétude es t s i gr ande dans l ’opinion publique ( CH E B L I , 1 9 8 0 ).

La loi n° 8 3 -0 3 du 0 5 / 0 2 / 1 9 8 3 r elat ive à la pr ot ect ion de l ’envir onnement de la légis lation algér ienne, dans son ar ticle 1er la mise en œuvr e d’une politique t endant à :

- La protection, la r es tr ucturation et la valor is ation des res sources

naturelles ;

- La pr évention et la lutte contre toute forme de pollution et nuisance;

- L ’amélioration du cadr e et de la qualité de la vie et de la pr otection de la faune et de la flore (de l ’ar ticle 8 à l ’ar ticle 16). De toutes ces différentes et nombr euses définitions de la pollution, i l es t à dis tinguer que la définition de GE S AMP es t lar gement acceptée; elle indique tout d’abor d que la pollution mar ine pr ovient de subs tances aj outées (s i j e n’ose dir e r ej etées ) à la mer es sentiel lement par l ’homme. Ces subs tances couvrent de nombr eux pr oduits tels que : les éléments nutr itifs , les eaux usées , le pétr ole, les métaux lour ds , les déchets et le plas tique. E l le a des effets néfas tes sur

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine l ’envir onnement qui touchent aus s i bien la santé publique que les organis mes aquatiques tels que la mor talité des pois sons , la prol ifération anar chique d’algues , la multipl ication de cer taines espèces bactér iennes contaminant aus s i bien l ’eau et les espèces comes tibles . A noter que :

- Les éléments nutr itifs ( l ’azote et le phosphor e) quelque s oit leur or igine (indus tr iel le ou des eaux usées ) entr aînent une eutr ophisation qui accélèr e la cr ois sance des algues et du phytoplancton où sa décompos ition consomme l’oxygène de l ’eau au détr iment des pois sons ;

- Les eaux usées intr oduisent de gr andes quantités de matières organiques

causant ains i une dés oxygénation du mil ieu. E l les pr ésentent une menace supplémentaire pour la santé publique dans la mesure ou elles trans por tent des organis mes pathogènes , qui en contaminant les produits de la mer et les plages , peuvent êtr e chez l ’homme la cause de maladies (M.T .H);

- Le pétrole présent dans la mer provient des bateaux. A la sur face de l ’eau, i l forme à l ’état frais des nappes dans lesquelles s ’empêtrent les oiseaux et les Mammifères mar ins ; et finit s ur le r ivage sous la for me de petites boules de goudr on qui abîment les plages , à l ’état décomposé (figur e n° 2).

F igur e n° 2 : Boule de goudr on de pétr ole sur sable de plage (à Arzew)

- Les métaux sont sans danger pour la vie mar ine mais s ’i ls s ’accumulent, i ls deviennent un danger pour les cons ommateur s des pr oduits de la mer . E xemple : L ’altér ation des gisements naturels de cinabr e dans les pays r iverains de la Méditer r anée (dont l ’Algér ie) pour r ait être à l ’or ig ine du taux élevé du mer cure dans les or ganismes mar ins ;

- Les déchets plas tiques flottent à la s ur face de l ’eau et ne s e décomposent pas , ce qui piègent par fois les pois sons et les Mammifèr es . En plus , el les s ’accumulent sur les plages .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 2 . F oyer s de la pollut ion mar ine de l ’Algér ie :

Les appor ts contaminateur s de la baie d’Or an s ont d’or igines diver ses . I ls sont r eprésentés par des sour ces localisées tels que les effluents indus tr iels et urbains , les infi l tr ations à par tir des l ieux de décharges et par des s ources diffuses tels que les r uis sel lements , en zone ur baine et indus tr iel le ; i l convient d’aj outer le tr anspor t mar itime qui représente une sour ce de pollution non négligeable. Le plus impor tant appor t es t caractér isé par les déver sements continus d’eaux usées domes tiques et/ou indus tr ielles par canalisation directement dans le l i ttor al oranais .

A pr éciser que ces sources diver ses sont par fois difficilement décelables en r aison aus s i bien du développement de nombreuses activités indus tr ielles ou ar tisanales relativement pol luantes que du développement du secteur agr icole et de l ’usage d’engrais ou produits phytosanitair es , sans oublier l ’accrois s ement démogr aphique actuel de la wilaya d’Or an.

Les différentes sour ces de pollution l iées aux activités humaines peuvent être clas s ées suivant leur or igine en :

- pol lution d’or igine ur baine ; - pol lution d’or igine agr icole ; - pol lution d’or igine indus tr ielle.

Les pr incipales sour ces de pollution var ient d’un pays et d’une région à

l ’autr e en fonction de la nature et de l ’intens ité des activités spécifiques pratiquées le long de la bande côtièr e et de son ar r ièr e pays . T rois gr andes sources de pollution : domes tique ur baine, agr icole et indus tr ielle. 2 .1 . P ol lut ion d’or igine domes t ique et ur baine : I nt r oduct ion :

C’es t une pollution due pr incipalement aux rej ets domes tiques (eaux domes tiques , eaux collectives de lavage, huiles de vidange, médicaments pér imés , matièr es fécales…etc.). El le es t l iée aux grandes concentrations ur baines .

Les eaux usées des habitations et des commer ces entraînent la pollution

urbaine de l ’eau. Les polluants ur bains sont r eprésentés par les déchets domes tiques , les eaux d’égouts , les res tes d’aliments , les déver sements d’abattoir s , les déver sements hospital ier s , les les s ives , les déter gents , les insecticides , les hydr ocar bur es , les déchets de la petite indus tr ie et diver s pr oduits toxiques dont se débar r as sent les habitants d’une agglomération. Le flot déver sé es t très var iable en fonction de l ’impor tance de l ’agglomér ation et de son activité. 2 .1 .1 R ejet s l iquides domes t iques et indus t r iels :

La plupar t des eaux usées domes tiques et indus tr ielles des centr es urbains et ruraux s ont rej etés dans le mil ieu naturel sans tr aitement préalable.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

S ur la côte or anaise par exemple, les eaux us ées sont intégr alement r ej etées en mer sans aucun tr aitement pr éalable du fait de l ’inexis tence des s tations d’épur ation dans cette r égion et s i el les ex is tent, la maj or ité d’entr es el les sont non fonctionnelles . Les exutoir es sont au nombre de 11 dont le plus impor tant es t celui qui dr aine les eaux usées de la par tie nord de la vil le et qui alimente les eaux du por t dans son s ecteur es t et dans la zone avant por t sud qui es t cons idér ée comme zone de pol lution maximale (GR I ME S et B OU DJAK DJI , 1 9 9 6 ).

F igur e n° 3 : Déver sement d’eau usée dir ectement dans la mer (cas de la plage S t Ger main).

Un rappor t sur l ’absence de la pr is e en char ge des tr aitements des

effluents ur bains montre que s ur les 140 000 m3/j our d’eaux us ées r ej etées , 90% sont r éser vées dir ectement dans le l ittoral or anais sans aucun tr aitement (B E NDAH MANE , 1 9 9 5 ). 2 .1 .2 . E aux us ées : L ’accr ois sement démogr aphique et indus tr iel ains i que l ’urbanis ation induis ent une cons ommation crois sante en eau et par conséquent une gr ande quantité de r ej ets d’eaux usées . En Algér ie, les eaux usées sont es timées à pr és de 600 mil l ions m3 alor s que l ’épuration ne concer ne que 18.3% du besoin national (B E NAB DE L L I et B E NMANS OU R , 1 9 9 8 )/ confor mément au tableau n° 1.

F igur e n° 4 : L’ur banisation et les eaux usées (cas de la plage de S t Ger main)

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine T ableau n° 1 : S ituation des ins tallations des eaux usées urbaines en Algér ie (B E NT I R , 1 9 9 6 ) .

E t at des s t at ions

Nombr e Capacit é ins t al lée ou

pr ojet ée ( en q/ hab)

T aux ( % )

F onct ionnelles 14 907.500 6.35 A l ’ar r êt 32 1.718.333 12 E n cour de r éalis at ion

18 2.521.500 18

E n ét ude 111 9.144.277 63.7 T ot al 175 14.332.110 100

Situation des installations des eaux usées urbaines en Algérie

6,35 12 18

63,7

010203040506070

Fonc

tionn

elle

s A l'

arrê

t

En

cour

s de

réal

isat

ion

En

étud

e

Etat de fonctionnement

Taux

(%)

Taux (%)

Les r és ultats de cette enquête per mettent de formuler les obser vations suivantes :

Un déficit impor tant en matièr e de r éal isation d’infras tr uctures

d’épuration es timé à 48% en 1996;

Un taux impor tant de s tations es t à l ’ar r êt pour des pannes légèr es ou des difficultés de maintenance et de fonctionnement.

Les r aisons pr incipales de cette s ituation s ont une sous -qualification du per sonnel, le choix d’un pr océdé d’épur ation en inadéquation avec la char ge de la pol lution à tr aiter , ges tion inefficace et une mauvaise maîtr ise des eaux polluées . L ’abs ence d’une pol itique globale es t à l ’or igine de la pol lution d’une r es source rare et chèr e qu’es t l ’eau. L ’exemple des r ej ets d’eaux usées de la wilaya d’Oran (de 1995 à 2015) es t pr is en cons idér ation pour i l lus tr er le degr é de pollution du aux r ej ets indus tr iels et domes tiques .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

T ableau n° 2 :Rej et des eaux usées dans la vi l le d’Or an( S OGR E AH , 1 9 9 8 ).

1 9 9 5 2 0 0 5 2 0 1 5 Années m 3/ j % m 3/ j % m 3/ j %

R ej et s domes t iques et col lect i f s

52.284

88

183.448

95

244.426

94

R ej et s indus t r iels 6.934 12 9.584 05 14.845 06 T ot al des r ejet s 59.217 100 193.032 100 259.271 100 En vue de minimis er la pol lution des zones côtières par les rej ets d’eaux usées , le gouver nement a ordonné l ’ins tallation d’une s tation d’épur ation selon l ’ar ticle 22 de la loi n° 02-02 du 5 févr ier 2002 : « Les agglomérations de la zone côtière de plus de cent mil le habitants (100.000) doivent disposer d'une s tation d'épuration des eaux usées . Les agglomér ations de moins de cent mil le habitants (100.000) doivent disposer de procédés et de sys tèmes d'épur ation des eaux usées » . Les s tations d’épur ation présentes dans l ’oues t algér ien sont citées dans le tableau n° 2/1 (ONA/ DE P , 2 0 0 5 ). Les s tations d’épur ation : Aïn Lar baa, Aïn-T emouchent, Béni- saf, E l-Malah et Has s i E l-ghalla s ont en cour s de réalisation ver s l ’hor izon 2030. 2 .1 .3 . T r ait ement des eaux us ées avant leur r ej et à la mer : L ’obj ectif es sentiel du traitement des eaux usées ur bain es cons is te à r éduir e leur teneur en subs tances solides en suspens ion, en matér iaux cons ommateur s d’oxygène, en composés inorganiques dis sous (notamment les composés phosphorés et azotés ) et en bactér ies nocives .

Le traitement des eaux usées ur baines es t effectué en tr ois étapes :

- Le t r ait ement pr imair e, qui comprend l’élimination des impur etés , le cr iblage, le broyage, la floculation (l ’agglomér ation des solides ) et la s édimentation. - Le t r ait ement s econdair e, qui es t une oxydation des matières organiques , complétée par leur épur ation; à noter que l ’épuration n’es t qu’un remède: i l vaut mieux prévenir que guér ir . - Et le t r ait ement t er t iair e, qui met en j eu des techniques d’él imination de l ’azote, puis des pr océdés de fi l tration et d’absor ption sur du char bon actif .

Le tr aitement et l ’él imination des r és idus solides peuvent r epr ésenter entr e

35 et 100% des coûts d’inves tis sement et d’exploitation d’une us ine de tr aitement.

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T ableau n° 2 0 / 1 : S tations d’épurations ( ONA/ DE P , 2 0 0 5 ) :

W i laya

I mplant at ion Capaci t é

ins t al lée ( m3/ j ) Capaci t é

ins t al lée ( E .H )

P r océdé d’épur at ion

Obs er vat ions Aïn Larbaa 2028 (23.47l/s ) 20480 Lagunage naturel En proj et Aïn-T olba 2640 (30.55l/s ) 22000 B.A à moyenne charge En cours d’étude

Aïn-T emouchent 13500 (156.25l/s )

120000 - Nouvelle s tation par B.A par aération prolongée - S tation coloniale par L.B à faible charge.

En cours de réalis ation

El-Amr ia 5576 (64l/s ) 36640 Lagunage naturel En proj et El-Malah 3240 (37.5l/s ) 27000 En proj et Emir Aek 322 (3.73l/s ) 4020 Lagunage naturel Fonctionnelle

Hammam Bouhdj er L.B à for te charge En proj et Has s i El-ghalla 3192 (36.94l/s ) 22166

Béni- saf : S idi-S afi 1933 (22.37l/s ) 14717 80% par lagunage naturel (microphite) 20% par lagunage par roso (macrophytes )

Aïn-

T emouchent

Aïn-Fekan 1220 (14.12l/s ) 10148 Lagunage naturel Bouhanifia 5200 (60.18l/s ) 32500 Lagunage aéré

Fréha 560 ( 6.48l/s ) 4652 Lagunage naturel Ghr is s 5800(67.13l/s ) 48000 Lagunage aéré Hacine 3200(37.04l/s ) 20000 Lagunage aéré

Hachem 1800(20.83l/s ) 15000 Lagunage naturel Mascara 13000(150.46l/s ) 87563 Boues activées

Mohammadia Es t Mohammadia com

2280(26.39l/s ) 4274(49.47l/s )

19000 35615

Lagunage naturel

Oggaz 550(6.37l/s ) 3728 Lagunage naturel Oued El-Abtal 2200(25.46l/s ) 15000 Lagunage naturel

Oued T ar ia 1615(18.69l/s ) 14000 Lagunage naturel S ehaour ia 700(8.10l/s ) 6614 Lagunage naturel

Mascara

S ig 6830(79.05l/s ) 56920 Lagunage naturel

Oran El-Kerma 218000(2523.15l/s ) 1500000 Boues activées à moyenne charge En proj et Aïn El-hout 31018(359l/s ) 155000 Boues activées 90% de réalisation

T lemcen Maghnia 29000(335.65l/s ) 150000 Boues activées Fonctionnelle Aïn El-hadj ar 4800(55.55l/s ) 30000 S aida

S aida 7200(83.33l/s ) 150000 Boues activées

Fonctionnelle S idi Bel-Abbés

S idi Bel-Abbés 28000(324.07l/s ) 220000 Boues activées Fonctionnelle

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 2 .1 .4 . Déchet s s ol ides :

La civil isation moder ne pr oduit de grandes masses de déchets solides cons tituant ains i l ’une des pr incipales sources de dégr adation de l ’envir onnement et de détér ior ation de l ’hygiène. I ls sont cons titués de déchets domes tiques (or dures ménagères ) agr icoles (composés de matièr es organiques donc biodégr adables ) et indus tr iels ( déchets des indus tr ies minières métal lurgiques composés de r és idus non biodégradables ). En Algér ie, des mas ses impor tantes de déchets de diver ses or igines accumulées et s tockées à traver s le ter r itoir e national dont seuls 60% de déchets urbains sont collectés (MS P , 1 9 9 7 ).

F igur e n° 5 : Pollution par les déchets s ol ides au niveau du por t d’Ar zew.

2 .1 .5 . Déchar ges publiques : Les décharges publiques représentent actuellement un des pr oblèmes

inquiétants , causant la dégr adation de l ’envir onnement par la mauvais e organis ation et le mauvais contrôle à titre d’exemple la décharge de Oued S mar à Alger (T AB E T AOU L , 1 9 9 8 ). T ableau n° 3 : Pr incipaux pol luants émis par la déchar ge de Oued S mar à Alger (T AB E T AOU L , 1 9 9 8 ):

P ol luant s

Concent r at ion à 1 K m

( mg/ m 3)

Concent r at ion à 1 0 K m

( mg/ m 3)

Valeur l imit e d’expos i t ion

( mg/ m 3) Oxyde de soufre (S O2) 158 28 10 Oxydes d’azote (NO et NO2) 38.6 07 06 Acide Chlorhydr ique (HCl) 158 28 07 Méthane (CH4) 3.024 0.558 / Monoxyde de carbone (CO) 457 81 55 Aluminium (Al) 158 28 10 Z inc (Z n) 23.50 4.185 05 Plomb (Pb) 3.02 0.558 0.5 Cuivre (Cu) 1.51 0.279 01 Chrome (Cr) 0.75 0.223 01 Cadmium (Cd) 0.34 0.056 0.05

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pol lution mar ine

Conclus ion :

Avant 1962, la maj or ité de la population algér ienne s e cantonnait dans les

compagnes , et vivait en par faite har monie avec l ’environnement. Ces vingt der nières années , i l y a eu un boulever s ement dans le mode de vie de cette population, ceci es t du à une impor tante invas ion et migration ver s le l i ttor al « dens ité : plus de 500 habitants /km2 » s ur cette fr ange côtièr e (T AL E B et B OU T I B A, 1 9 9 6 ) avec l ’absence de s tations de traitement, ce qui a per mis un déver s ement intense dans les eaux de sur face de subs tances or ganiques et minér ales . Actuel lement, l ’Algér ie vit un accrois sement de la population et une urbanisation très for te, ceci conduit à la pollution de l ’eau. 2 .2 . P ol lut ion d’or igine indus t r iel le : I nt r oduct ion :

L ’indus tr ie engendre des pollutions var iées , cer taines sont claires et inquiétantes (br uit, r isque d’explos ion); d’autr es sont discrètes et menaçantes (s ubs tances tox iques ).

Les r ej ets indus tr iels pr oviennent d’un grand nombre d’indus tr ies en plein e activité (domaine agroalimentaire, texti les et tanner ie de cuir , indus tr ie chimique et cel les l iées à l ’activité de S ONELGAZ ). A titre d’information, la s tation électr ique de la S ONELGAZ implantée au por t d’Or an néces s ite l ’usage d’un fluide calopor te ur (PCB) pour ses équipements électr iques (T AB E K , 1 9 9 6 ).

Les eaux indus tr iel les peuvent entr aîner des métaux lourds tels que le mer cure, le plomb, le cadmium en dos es supér ieures aux nor mes admises par l ’OMS provoquant des maladies infectieuses .

Le por t d’Or an qui es t à vocation indus tr ielle et commer ciale, de par t s on impor tant trafic mar itime, r epr ésente également une s ource de pol lution non négligeable.

F igur e n° 6 : Le por t d’Or an

Les rej ets se répandent en mer sous l ’influence des facteur s phys iques et cl imatiques (vent, cour ant et pr écipitations ). Ains i ces volumes d’eaux usées dépassent les capacités d’auto-épuration des mil ieux r écepteur s (GU I L L AU D, 1 9 9 0 ). I ls pr ovoquent cependant un déséquil ibr e biologique du mil ieu mar in.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

Les rej ets l iquides indus tr iels véhiculent une impor tante pollution or ganique et tox ique. I l s ’agit de différ ents déchets pr ovenant des indus tr ies diver ses qui sont pr incipalement ins tallées au niveau du r ivage à la fois pour se débar r as ser des déchets directement et pour faire refr oidir leur s machines (I ndus tr ie alimentair e, I ndus tr ie agr icole, T anner ie et texti le, Papeter ie, I ndus tr ie phys ique, I ndus tr ie chimique, I ndus tr ie pétr ochimique).

F igur e n° 7 : Pollution d’or ig ine indus tr ielle (cas d’Ar zew).

Ce type de pollution peut avoir un effet toxique sur les organismes vivants

et nuir e au pouvoir d'auto-épuration de l'eau, ou causer l'accumulation de cer tains éléments dans la chaîne alimentaire (métaux, radioactivité...etc.).

L’impact des r ej ets indus tr iels sur la qualité de l ’eau es t fonction de leur

affinité avec l ’oxygène, de la quantité de sol ides en suspens ion, et de leur s teneur s en subs tances organiques et inor ganiques . Dans le meil leur des cas , une pr emièr e étape d’épur ation s e fait sur le s ite même de pr oduction, le res te des eaux usées étant ensuite dir igé ver s les sys tèmes de tr aitement municipaux. Malheur eusement, pour de nombr euses unités de pr oduction, les eaux usées r etour nent dans un cour s d’eau sans tr aitement préalable, ou insuffisamment as sainies .

Conclus ion :

L’Algér ie a connu ces der nières décennies , un grand nombr e d’exploitations

indus tr ielles et qui sont à l ’or igine d’une p ollution de différentes natures (eaux de r efroidis s ement des ins tallations pétrochimiques , déchet s ol ides , déchets d’ordr e chimique). Ces polluants sont drainés à la mer par les cour s d’eau qui cons tituent des collecteur s de matièr es pol luantes comme cer tains métaux lourds (Cd, Pb, Z n, Hg, Cu) (B OU DE R B AL A, 1 9 9 7 ). T ableau n° 4 : Localisation des pr incipales activités indus tr ielles du l i ttor al oues t algér ien (B OU DE R B AL A, 1 9 9 7 ).

Complexe papet er ie

F abr icat ion Mécanique

Ciment er ie Complexe S idér ur gique

Mos taganem S aida

Oran S idi Bel Abbes

Alger T iz i-Ouzou

Ain Hous s er a Béj aia

Cons tantine Guelma

S aida Alger Béj aia

Cons tantine Béni-S af Z ahana Chelef

E l Hadj ar

Oran Dj i j el

Guelma T iaret

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Complexe t ext i le

T r ans for mat ion chimique

T r ans for mat ion pét r ochimique

Oran

T iz i Ouzou Cons tantine Oued-T lélat

T iaret Batna

S ouk Ahr as

Khémis -Mil iana S étif Oran Alger Béj aia Chlef

S kikda Annaba

Alger Ar zew S kikda Annaba

2 .2 . P ol lu t ion d’or igine agr icole :

I nt r oduct ion :

L ’agr icultur e, l ’élevage et l ’avicultur e sont r espons a bles du r ej et de nombr eux pol luants or ganiques et inor ganiques dans les eaux de s ur face et souter raines . Ces contaminants compr ennent à la fois des sédiments pr ovenant de l ’éros ion des ter res agr icoles , des composés phosphorés ou azotés is sus des déchets animaux et des engrais commer ciaux, notamment des nitr ates .

2 .3 .1 . U t i l is at ion des engr ais en agr icult ur e :

La moder nisation de l ’agr icultur e et son intens ification ont été génér alement accompagnées d’une uti l isation abus ive et non r ationnelle des engr ais azotés et phosphorés . I l es t admis qu’une fer ti l is ation minér ale se solde par un accr ois sement des r endements mais les doses élevées appliquées , généralement supér ieur es aux besoins r éels des cultur es , génèrent des excès d’azote qui peuvent entraver la production agr icole par plus ieur s mécanismes et pol luer l ’envir onnement.

E xemple : Chaque année en Fr ance, 2 500 000 tonnes d’engrais azotés sont r épandues sur les cultur es dont l ’absor ption par les plantes n’es t pas totale ; le surplus r es te sur les sols et sera les s ivé par la pluie (GAU JOU S ,1 9 9 5 ).

Les nitrates ont des effets cancér igènes lor squ’i ls se combinent avec des dér ivés azotés organiques is sus de l ’alimentation, i ls présentent un r is que de cyanose et de diar r hées dues à la pr oli fér ation de micr o algues tox iques en mil ieu mar in tandis que les phos phates pr ovoquent une dys trophisation mor tel le pour la faune et la flore mar ines . 2 .3 .2 . U t i l is at ion des pes t icides en agr icult ur e :

Les pes ticides sont uti l isés en agr iculture pour protéger les cultures et les r écoltes afin d’augmenter les rendements .

Les pr oduits phytosanitair es dont l ’usage s ’es t largement développé,

peuvent êtr e entraînés dans les eaux par le vent, les pr écipitations ou dir ectement par l ’uti l isateur . Les pr oduits phytosanitair es t els que les composés organochlor és sont s tables et cer tains peuvent per s is ter plus ieur s années dans les eaux par contr e les composés or ganophosphor és sont beaucoup plus biodégr adables .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

F igur e n° 8 :Util isation des pes ticides en agr iculture (cas de Mos taganem)

Ces pr oduits pos s èdent également le car actèr e cumulatif provoquant chez les animaux des anomalies au niveau du foie et peuvent êtr e à l ’or igine de tumeur s banales ou même malignes . T ableau n° 5 : Cons ommation totale des pes ticides de la wilaya de Mos taganem, vu sa vocation agr icole (B E L MI R A, 1 9 9 0 ):

P r oduit s

U nit és

Cons ommat ion annuelle

I ns ect icides l iquides l i tres 31 210 I ns ect icides s ol ides tonnes 177 F ongicides l iquides l i tres 4421 F ongicides s ol ides tonnes 2500 H er bicides l iquides l i tres 22700 H er bicides s ol ides T onnes 177 Conclus ion :

Le les s ivage de ces produits phytosanitair es uti l isés en agr icultur e entr aîne

la contamination des eaux par des subs tances toxiques (pes ticides ). On es time que 0.5 à 1 % des pr oduits phytosanitaires r ej oignent les cour s d’eau ( Minis t èr e de l ’E nvir onnement , 2 0 0 1 ). 3 . D if fér ent es for mes de la pollut ion : I nt r oduct ion : La pol lution induit des changements de pH de l ’eau et provoque la dys tr ophisation et un dépôt de subs tances tox iques . Les pol luants , quelque soit leur s types , pénètr ent dans les or ganismes mar ins par deux voies : directe où la pénétr ation se fait par la peau et les branchies et indir ecte par la nour r itur e.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

3 .1 . P ol lut ion phys ique :

Cette pollution es t due aux agents phys iques qui s ont es s entiellement d'or igine indus tr ielle et secondair ement d’or igine domes tique, i l peut s ’agir :

- d’un r ej et d’eau douce qui fera bais ser la salubr ité d’un l ieu; - d’un r ej et d’eau réchauffée ou refr oidie (par une centr ale élect r ique); - d’un r ej et l iquide ou s ol ide de subs tances modifiant la turbidité d’un mil ieu (Boue, l imon…); - d’une sour ce de r adioactivité. 3 .1 .1 . P ol lu t ion mécanique :

C'es t une pollution due aux déchar ges des déchets et des par ticules sol ides appor tées par les eaux de r uis sellement et les eaux d’égouts . Les pol luants solides r ej etés dans le mil ieu aquatique peuvent être r épar tis en trois catégor ies : les boues , les solides flottants et les or dures ménagèr es .

¬ B oues : I l s ’agit des boues rés iduaires de cer taines indus tr ies , des boues por tuair es ou des boues or iginair es des s tations d’épur ation des eaux d’égouts . Ces boues peuvent entr aîner l ’altér ation de la natur e du subs tr at des fonds et un accr ois sement de la tur bidité des eaux. La tur bidité acceptable es t de l ’or dr e de 200mg/l, au-delà de cette dose survient un impact sur les or ganismes aquatiques ; elle peut conduir e à une chute du taux d’oxygène, entr aîner des agr es s ions des branchies et par cons équent une for te mor talité des pois sons .

¬ S olides f lot t ant s : I l s ’agit de tout obj et flottant comme des sacs en plas tique, des mor ceaux en bois , des bouteil les . Par fois les tor tues de mer , menacées notamment en Méditer r anée, gr andes consommatr ices de méduses , avalent souvent des sacs plas tiques par er r eur et meur ent d’occlus ion intes tinale.

¬ Or dur es ménagèr es : E l les s ont sauvages et aboutis sent directement dans la mer et dont l ’él imination se fait par incin ération.

3 .1 .2 . P ol lu t ion t her mique :

La maj or ité des us ines , es t implantée d’une manièr e volontaire sur le l i ttor al ou sur les bas s ins ver sants l i ttor aux, ce type d’ins tallation es t à l ’or igine d’appor ts notables en eaux rés iduair es au mil ieu mar in (E QU I NOXE , 1 9 9 0 ).

F igur e n° 9 : Les pol luants solides (http: //www.pollution mar ine/ pol lution phys ique_ fichier s /déchet.j pg).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

La pollution ther mique es t engendrée par les us ines uti l isant un cir cuit d’eau

de mer pour le refr oidis sement de cer taines ins tallations (centrales ther miques , nucléaires , r affiner ies ). Les eaux rej etées des us ines ont une tempér atur e de l ’ordre de 70 -80° c qui s ’abais se à 40 - 45° c en contact avec les eaux de r ivièr e en entr aînant un réchauffement de l ’eau par exemple les por ts d’Oran et d’Ar zew à vocation indus tr iel le et commerciale, de par t leur impor tant tr afic mar itime , r eprésentent également une sour ce de pollution non négligeable (B OU DE R B AL A, 1 9 9 7 ).

Quand la tempér atur e augmente, la concentr ation en oxygène dans l ’eau diminue ; ceci se tr aduit par la dis par ition d’es pèces ex igeantes en oxygène, un développement bactér ien appar aît conduisant à des maladies chez les pois s ons . 3 .1 .3 . P ol lut ion nucléair e :

Cette pollution r evêt une impor tance par ticulière en r aison de la demande cr ois sante en énergie et de développement attendu dans la cons truction des centr ales nucléair es et des us ines de tr aitement des combus tibles i r r adiés .

La présence des éléments r adioactifs dans le mil ieu aquatique a un impact dir ect sur ses or ganismes qui se tr aduit par un dérèglement de leur compor tement (per te de cheveux, mal for mation des bébés pour la femme enceinte), ains i que sur la santé humaine sur tout lor s de l ’expos ition à des quantités élevées (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ). 3 .2 . P ol lut ion chimique :

La pollution chimique es t engendr ée par des rej ets de pr oduits chimiques à la fois d’or igine indus tr ielle et domes tique tels que les micropolluants chimiques organiques r eprésentés es sentiel lement par : les hydr ocar bures , les organochlorés (les pes ticides (biocides ) et les déter gents )); et inorganiques tels que les métaux lourds . L ’indus tr ialisation au XX ème s iècle a eu pour conséquence, le rej et dans les eaux, des quantités de sels de plus en plus impor tantes (ANGE L I E R , 2 0 0 1 ). 3 .2 .1 . P ol lut ion par les hydr ocar bur es :

Les hydrocarbur es sont des cor ps combus tibles et br ûlent en donnant du CO2 et de la vapeur d’eau et sont les plus abondants dans les pr oduits pétrolier s où i ls représentent 60 à 97 % . Leur s molécules compor tent uniquement des atomes de carbone et d’hydr ogène ( GE R AR D, 1 9 7 7 ). Plus d’une centaine de HAP ont été découver ts dans la natur e, seulement 16 ont été sélectionné comme polluants pr ior itaires (W I S E et al., 1 9 9 3 I n L ACH E H E B , 2 0 0 2 ). A noter que les hydrocar bures à 3 noyaux sont la cause es sentiel le de l ’impact écotox icologique des pollutions pétr ol ièr es sur les écosys tèmes aquatiques (MAR CH AND, 1 9 9 9 ). Un gr and nombr e de spécial is tes es timent la pollution par les hydr ocar bur es en Méditer r anée à envir on 500.000 tonnes par an, ce qui r epr ésente pour cette mer presque fer mée, un minimum de 18% de la pollution mondiale par les hydrocar bures (CH E B L I , 1 9 8 0 ).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

F igur e n° 1 0 : pollution par les hydr ocarbur es

dans le por t d’Ar zew et au niveau de Marsat El -Hadj adj . La pol lution par les hydr ocar bures es t généralement vis ible; accidentelle et

mass ive; elle ne néces s ite pas de moyens analytiques , l ’obser vation aér ienne suffit seulement pour identifier la nature du déver sement. Par contr e s ’i l s ’agit d’une pol lution chr onique où cer tains types r es tent très diffici les à déceler à cause des faibles concentr ations en hydrocar bures ; i l es t alor s indispensable de r ecour ir aux méthodes d’analyses afin d’évaluer quantitativement les effets de cette pol lution.

La pol lution par les hydrocar bures (H .A.P ) cons titue l'es sentiel des

pol lutions pélagiques qui fait suite aux r ej ets d'hydrocar bures effectués par les navir es , tr aduite par des plages souil lées , des oiseaux englués et des mollus ques bivalves immangeables . Les hydr ocarbur es fluides qui s ’étalent facilement, peuvent êtr e disper sés entièr ement au bout de quelques j our s . A l ’opposé, les hydrocar bures visqueux for ment des nappes épais ses et peuvent per s is ter pendant des j our s (ANS E L et al ., 2 0 0 1 ).

Le déver sement des hydr ocar bur es en mer peut avoir des : - Caus es volont air es : Déver sements en mer l iés au tr anspor t mar itime et

r ej ets s ys tématiques des eaux de vidange et de r inçage des citernes , des eaux de déballas tage, r ej ets des cir cuits de r efr oidis sement des navir es .

- Caus es accident el les : Naufrage, échouage, coll is ions de pétr olier s par

exemple l ’accident du T or r ey Canyon en 1967 et échouage d’Amoco Cadiz en 1978 tr anspor tait 223.000 tonnes du br ut léger ; la catas tr ophe de l ’Es toc one en 1981 qui a déver sé 700.000 tonnes de pétr ole dans le golf du Mexique ( I F R E ME R , 2 0 0 3 ).

La pollution par les hydr ocar bures a un impact sur :

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

¬ Les r es s our ces halieut iques : Les pois sons contaminés présentent des tumeur s de foie, des altér ations cutanées , un dys fonctionnement de la r eproduction et inhibition de la matur ation des ovaires r éduisant ains i le pourcentage des pontes conduisant à des mor talités mass ives et immédiates des pois sons et fruits de mer , impr égnation de la chair des pois s ons et mollusques par le goût de pétr ole (JOH NS ON et al., 1 9 8 8 I n ME F T AH , 2 0 0 2 ).

F igur e n° 1 1 : I mpact des hydrocar bures sur les r es s ources halieutiques (http://www.Environnement: les marées noires-notre-planète_info.htm).

¬ Les r es s our ces or nit hologiques : Les oiseaux de mer viennent s ’engluer

dans la nappe. Le pouvoir isolant de leur plumage es t alor s annulé et i ls ne tardent pas à mour ir de froid ; cette mor t es t par ail leur s accélér ée par la fatigue et la faim (E .P .A, 1 9 9 6 ). Parmi les plus menacés : guil lemots , pingouins . Les hydrocar bures sont insolubles dans l ’eau et peuvent pr ovoquer une suppres s ion de l ’oxygénation (fi lm de sur face), une suppr es s ion de tr ans fer ts alimentair es et colmatage des branchies (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

F igur e n° 1 2 : Un guil lemot mazouté et un pingouin mor t

(http://www.Environnement : les conséquences de la marée noire.htm)

¬ S ur l ’indus t r ie : susceptibles d’entraîner une cor ros ion des circuits de vapeur (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

¬ Un impact es t hét ique : Les plages sont fr équemment polluées par des traces de goudr on pr ovoquant ains i la gène des tour is tes (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

¬ ains i qu’un impact s ocio-économique : L’él imination du pétr ole du T or r ey Canyon a coûté 37mil l ions FF pour les

autor ités françaises .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

Les dégâts d’Amoco Cadiz ont été évalués à 534 mil l ions d’Euros (3.5 mil l iar ds de FF).

Un mil l ier de mar ins pêcheur s sont sans emploi à cause de la mar ée noir e is sue du pres tige. Les hydrocarbur es peuvent avoir deus sour ces :

¬ La 1ère indépendante de toute activité humaine par exemple l ’éruption d'un puits de pétr ole, accidents de puits sous -mar ins : avec l'augmentation des forages off- shor e, gisements de pétr ole d'or igine mar ine ou ter r es tr e,

¬ La 2ème l iée à l'activité humaine : Par voie atmosphér ique à par tir de fumées indus tr iel les , gaz d'échappement

des moteur s ;

Appor ts des r ivièr es et ins tal lations indus tr iel les côtièr es (r affiner ie, activités por tuair es , transpor t routier ). 1 - P ol lut ion par le pét r ole :

Le déver sement du pétrole en mer se manifes te par un étalement r apide dans le mil ieu mar in d’où la for mation d’une couche su per ficielle(une pel l icule où sont r as s emblés les pr oduits les plus léger s ) et d’une colonne d’eau plus pr ofonde ( for mée de 2 émuls ions : une émuls ion « huile dans l ’eau » for mée r elativement en sur face et une émuls ion « eau dans l ’hui le » plus dense et pâteuse appelée aus s i « mous se au chocolat » ). La pol lution pétr ol ièr e peut aus s i endommager les élevages piscicoles du l i ttor al (notamment les élevages de saumons et les parcs à huîtr es ), ains i que souil ler les mar inas et les plages des s tations balnéair es .

F igur e n° 1 3 : Exemple d’accidents pétrol ier s . (http://www.Environnement: réduire la pollution par les transports.htm)

2 - P ol lut ion par le bét on et le bi t ume : Le bitume es t un mélange d’hydr ocar bures uti l isé pour le r evêtement des

chaus sées et des trottoir s .

S ur les côtes , la crois sance démogr aphique es t aggravée par le flux cr ois sant des tour is tes , donc plus de campings , d’hôtels et de parcs de s tationnements . Cette avancée sur les mer s représente un danger maj eur pour la pos idonie, sa dispar ition ser ait alor s une catas tr ophe écologique pour toute la faune et la flore Méditer r anéennes car la pos idonie es t pour la Méditer r anée ce qu’es t la for êt pour le continent, s on poumon producteur d’oxygène et ou vivent au total 1400 espèces animales et végétales .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 3 - L es accident s pét r ol ier s l iées à la pol lut ion mar ine : La pollution es t touj our s vis ible sur les r ocher s ou sur la plage lor s des coups de vent qui font res sor tir des plaques de pétr ole de plus ieur s mètr es de long. Le tableau n° 6 pr és ente des es timations des différ ents accidents pétr ol ier s dans l ’océan mondial. T ableau n° 6 : Différents accidents pétr ol ier s à l ’échelle mondiale ( I F R E ME R , 2 0 0 3 ):

Cat as t r ophes Dat e L ieu Cons équences pr incipales

Le pétrolier T or rey Canyon s'échoue

18 mars 1967 Entre les îles S or lingues et la côte br itannique

120 000 t de pétrole brut sont déversées .

Le pétrolier Amoco Cadiz s'échoue

16 Mars 1978 S ur les côtes du Finis tère en Bretagne

220 000 t de pétrole brut souillent plus de 300 km de littoral

La plate- forme de forage I xtoc 1 explose 3 j uin 1979

Baie de Campêche, golfe du Mexique

Après 295 j our s d'efforts , entre 470 000 et 1 500 000 t s'échappe, le tier s brûle, provoquant une vas te pollution atmosphér ique. Le res te s'es t répandu à travers le golfe du Mexique sous forme de nappes dér ivantes

Collis ion entre l’Atlantic Empres s et l’Aegean Captain

19 j uillet 1979 Mer des Caraïbes , au large de l’î le de T obago

280 000 tonnes de pétrole déversées en mer

Collis ion entre le Burmah Agate et le Minos a

1 novembre 1979

S ud de Galves ton, Golfe du Mex ique

22 000 tonnes de brut dévers ées en mer et 65000 tonnes brûlées à bord

Le pétrolier T anio sombre 7 mars 1980

Nord de l'île de Batz, F inis tère

Au moins 6 000 t coulent de fuel n°2 coulent avec la par tie avant

Le cargo " Cas on" s'échoue

5 décembre 1987

Côtes es pagnoles près du Cap Finis ter re

Une par tie de la cargais on (1 100 tonnes de produits chimiques , tox iques et cor ros ifs ) s e déverse en mer et brûle

Le pétrolier Exxon Valdez s ’échoue

24 mars 1989 Baie du pr ince William, Alaska

42 000 t de brut s ouillent plus de 2 000 km de côtes

Le Mega Borg prend feu 8 j uin 1990 Côtes texanes ,

Galves ton 42 000 t de pétrole sont déversées en mer

La barge pétrolière Vis tabella coule

7 mars 1991 S ud-es t de l’î le de Nevis

2 000 tonnes de fuel lourd souillent l'archipel

Guer re du Golfe 26 j anvier 1991 Koweït

Entre 700 000 et 900 000 t d’hydrocarbures se déversent en mer à cause des sabotages de l'armée irakienne, c’es t la plus grande marée noire de l’his toire humaine.

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Le pétrolier Haven explose

11 avr il 1991 Côte Ligure, côte d’Azur française

144 000 t de brut sont en j eu

Le pétrolier B raer s'échoue

5 j anvier 1993 Pointe sud des îles S hetland

84 500 t se déversent en mer

Le pétrolier S ea Empres s s'échoue 5 févr ier 1996

Por t de Milford Haven, Pays de Galles

73 000 t de brut léger souillent une centaine de kilomètres de côte

Le pétrolier Er ika coule

12 décembre 1999

Large des côtes du Finis tère

30 000 t de fuel lourd du type 2 se déversent en mer et souillent le littoral

Le Pres tige sombre 19 novembre 2002

Large des côtes de Galice, Es pagne

Jusqu'à 70 000 tonnes de fioul souillent les côtes espagnoles et le littoral atlantique français .

Conclus ion :

En effet, la pollution du mil ieu mar in par les hydr ocar bures es t un pr oblème d’actualité . Nos côtes n’éch appent pas à ce fléau d’autant plus que les chiffres par lent d’eux -mêmes par exemple envir on 1 0 0 mil l ions de t onnes d’hydrocar bures pas sent annuellement à pr oximité des r ivages algér iens et nos por ts pétr ol ier s as surent le char gement de quelques 5 0 mil l ions de t onnes d’hydrocar bures avec des per tes inévitables es timées à 1 0 0 0 0 t onnes (M.A.T .E , 2 0 0 0 ).

Vu que le cour ant de sur face suit la dir ection des vents , les nappes

d’hydrocar bures sont souvent dir igées ver s les côtes et renvoyées au large. De ce faite, la pollution provenant des différ ents rej ets déver sant dans la mer es t concentrée dans la baie d` Ar zew à cause des conditions climatologiques (Conformément au tableau n° 7). T ableau n° 7 : Les différ ents déver sements accidentels d’hydrocarbures dans la baie d’Ar zew ( T E B I B , 2 0 0 5 ):

Dat e Cat as t r ophes et L ieux

14.04.2000 Nappe de pétr ole entre les por ts d’Ar zew et de Bethioua affectant les deux bas s ins de pompages d’eau de mer du complexe Asmidal.

27-07-2000 Déballas tage à Mar set-E l-Hadj adj dans la baie d’Ar zew en pleine mer par un méthanier étr anger .

19-12-2001 Déver sement d’hydr ocar bur es au niveau du bas s in du por t d’Ar zew provenant de l ’Oued T as manit.

06-01-2001 Nouvel ar r ivage de nappes d’hydrocar bures au niveau du por t d’Ar zew.

07-02-2001 I nspection à l ’embouchure de l ’oued T asmanit - plage soui l lée par les hydr ocarbur es .

10.04.2001 Pol lution par les hydr ocarbur es à l ’oued T as manit.

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13.09.2001 Pol lution par hydr ocar bures de l ’eau de mer au niveau d’Asmidal (Alzofer t).

10.10.2001 Rivage et plan d’eau côté sud de la j etée secondair e. Pol lution par hydr ocar bures pr ovenant de l ’oued T asmanit.

13.02.2002 à 10H00

Fuite de pr oduits d’hydr ocar bures inflammables au niveau du por t Bethioua.

26.03.2002 Cons tatation de pollution pr ovoquée par NAFT AL/AVM r ej et sauvage sous ter r e al lant à la mer . Pr oduit hydrocar bure lourd et fuel mélangé à d’autres produits .

04.10.2002 Nappes d’hydrocarbur es dans les bas s ins de pompages d’eau de mer du complexe Asmidal (Oued T asmanit).

13.07.2003 Pol lution par hydr ocar bur es à Mar set-E l-Hadj adj .

22.01.2005 Nappes d’hydrocar bures entr e le por t d’Ar zew et Bethioua.

30 et 31.03.2005

Déver sement accidentels d’hydrocarbur es au pos te de char gement S 1 et S 2 /por t d’Ar zew.

21.05.2005 Nappes d’hydrocarbur es à la rade d’Ar zew à l ’oues t du por t de Bethioua pr ovenant de l ’oued T asmanit.

24.06.2005 Nappes d’hydrocarbur es à la rade d’Ar zew à l ’oues t du por t de Bethioua pr ovenant de l ’oued T asmanit.

3 .2 .2 . P ol lu t ion par les or ganochlor és : 1 - P ol lut ion par les pes t icides :

Les pes ticides sont des subs tances chimiques uti l isées aus s i bien en agr iculture qu’en indus tr ie pour la lutte contre les ravageur s des récoltes et cer taines maladies de l'homme et du bétai l, parmi lesquels on peut citer :

L es ins ect icides uti l isés pour détruir e les insectes vecteur s de maladies et l imiter les dégâts et par fois sont uti l isés pour pêcher les pois sons tels que la r oténone (d’or igine végétale) uti l isée pour la pêche du pois son. En effet, elle agit sur le sys tème respir atoir e des pois s ons , en les paralysant et en les obligeant à r emonter en sur face. La consommation du pois son pêché de cette manière ne r eprésente aucun danger pour l ’homme, du fait que la r oténone n’es t active que par voie sanguine.

L es f ongicides qui s ’opposent aux maladies cr yptogamiques des plantes en

empêchant la ger mination des s pores contaminatr ices ou le développement du mycélium des champignons phyto-pathogènes ;

L es her bicides agis sent sur les mauvaises her bes ; L es r at icides dont le r ôle es t de tuer les Rongeur s .

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1ère par tie Revue bibl iographique sur les problèmes de la pol lution mar ine Les organismes aquatiques pos sèdent à des degrés diver s la pr opr iété

d'absor ber de faibles traces d'insecticides contenus dans l'eau et les concentr er dans leur s tis sus . Comme ces subs tances ne s ont pas biodégr adables , el les s'accumulent dans les diver s or ganes de sor te que des concentr ations élevées , voir mor telles , se r etrouvent dans le foie et les cellules grais seuses des carnivores .

La pr és ence des pes ticides dans le mil ieu mar in a des effets sur les organis mes aquatiques :

- Les effets lét aux tr aduits par de graves tr oubles phys iologiques ou par la mor t; - Les effets s ublét aux manifes tés par des per tur bations du métabolisme des organis mes mar ins ; - Pour l ’homme , i l y a un r isque d’une tox icité aiguë suite à l ’inges tion de gr andes quantités des r és idus de pes ticides et d’une tox icité chronique dans le cas de faibles concentr ations . Cette tox icité se traduit par des manifes tations hépatiques , des manifes tations endocr iniennes (s tér i l i té), une embryo- toxicité, et des effets cancér igènes (conformément au tableau n° 8). T ableau n° 8 :S ymptômes observés chez l ’homme lor s d’un accident par les pes ticides (W AYL AND, 1 9 8 2 ).

P r oduit s Dos es Cir cons t ances E f fet s

/

Empoisonnement involontaire

Convuls ion (3 à 5 min), incoordination des mouvements , coma

Chlordane 104ng/Kg

Empoisonnement volontaire

Vomis sement (2,5 heures après ), Gas tr ite, Entér ite, Pneumonie diffus e, S yndrome néphr ique, Nys tagmus (18H après )

Aldr ine

/ Cons ommation d’un produit traité avec 2,5 % d’aldr ine (poudre)

Malais e, Ver tige (2H après ), Cyanos e tics musculaires au niveau des extrémités , Pares thés ie

Dieldr ine

/ Un j eune enfant qui a ingéré une quantité inconnue du produit à 5%

Convuls ion, Augmentation de la température (40°c), Cyanose, T achycardie, mor t (20H après expos ition

Endr in

1339 à 1807 ppm

Empoisonnement

Convuls ion épileptiforme, Coma, Hyper thermie (41°c), Nausée, Vomis sement, mor t après 1 à 5H (en général 9% de mortalité)

2 - P ol lut ion par les dét er gent s ( dét er s i f s , t ens ioact i f s ou s avons ) :

T out déter gent es t un pr oduit uti l isé dans les ménages et les indus tr ies , composé de deux par ties : L ’agent t ens ioact i f caractér isé par des pouvoir s mouil lants , émuls ifiants , solubil isants et mous sants et les Adj uvant s qui ont pour fonction de di luer les matièr es de base, de renforcer leur action détergente et d’appor ter au pr oduit commercial des qualités .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

3 .2 .3 . P ol lut ion par les mét aux lour ds : I nt r oduct ion : Les ol igo-éléments sont touj our s pr és ents dans l ’eau à une quantité tr ès faible. Leur pr ésence es t indispensable au développement des êtr es vivants , leur absence entraîne des carences . A plus for te concentration, i ls deviennent toxiques . Ces éléments sont soumis à des nor mes en eau potable, en rej ets indus tr iels , pour les boues d’épuration valor isables en agr icultur e ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

Les métaux, dés leur ar r ivée dans l ’eau de mer , tr aver sent les masses d’eau et vont êtr e captur és et accumulés par les espèces mar ines selon différ entes voies (r espir atoir es par exemple). Ce trans fer t es t as suré par l ’action métabolique des micr oor ganismes (B E NGU E DDA et R AH AL , 1 9 9 3 ). 1 - P ol lut ion par le mer cur e :

Le mer cur e, métal l iquide à tempér atur e ambiante, présente un r is que maj eur pour l'écosys tème mar in et pour le consommateur humain; il es t uti l isé dans des activités tr ès var iées : indus tr ie papetièr e, indus tr ie pharmaceutique, indus tr ie chimique, agr iculture (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

Les effets tox iques de méthylmer cure se manifes tent par des lés ions du

sys tème nerveux central, spécialement les centr es sensor iels de la vis ion, de l ’audition et de la coordination. Une expos ition plus longue entr aîne une atax ie (incoor dination motr ice) et des per tur bations de la vis ion, débil i té, par alys ie puis mor t (R AO et S AXE NA, 1 9 8 1 ).

L ’intox ication aiguë par l ’inges tion des sels mercur iques entr aîne une soif intense, un goût métal l ique, une gas tr o-entér ite avec des douleur s abdominales , des vomis sements et diar r hées sanguinolentes . Alor s que l'intox ication chr onique par l ’inges tion de composés organiques se manifes te par une der matite, s tomatite, diar r hée, anémie, des lés ions hépatiques et r énales , ulcération intes tinale avec hémor r agie, fatigue génér ale, per te de poids et pâleur (L AU W E R YS , 1 9 9 0 ).

Pour les organis mes aquatiques , les effets toxiques peuvent

appar aîtr e à des concentrations de 0,03 à 0.1µg/l d’eau avec inhibition de la fécondité et de la ponte. E xemple : La pol lution de la baie de Minamat a (Japon), de 1956 à 1967, par une us ine chimique qui uti l isait du mer cure comme catalys eur (sulfate de mercur e) a entr aîné une intox ication de la population côtière due à la consommation de pois sons pollués ; à plus ieur s mor ts et de nombr euses per sonnes handicapés (GAU JOU S , 1 9 9 5 ) .

2 - P ol lut ion par le plomb :

Le plomb se tr ouve dans l'eau de mer sous forme de car bonates PbCO3 (40 à 80 % ) ou de chlorur es PbCl2 (1 à 40 % ), de sulfures et de phosphates .

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1ère par tie Revue bibliogr aphique sur les pr oblèmes de la pollution mar ine La pollution par le plomb a plus ieur s or igines : les indus tr ies (fonder ies de

la métallur gie, les câbles , bâtiments…etc.), les incinérations d'or dures et les peintures réalisées avec des composés de sulfates et de plomb bas ique (L AU W E R YS , 1 9 9 0 ).

Lor s de l ’absorption d’al iments contenant de for tes propor tions de plomb, une intox ication appelée S at ur nis me peut avoir l ieu.

Les symptômes de l ’intox ication aiguë qui es t r elativement rare, débutent par des nausées , des vomis sements et des douleur s épigas tr iques . L ’atteinte du sys tème ner veux se traduit par des pares thés ies , des myalgies et une as thénie musculair e intense. Le décès peut survenir en deux j our s s i non, les s ignes d’intoxication chr onique appar ais sent. En effet, les manifes tations cl iniques de l ’intoxication chronique sont l ’anémie, fatigue, malaises intes tinaux, cons tipation ou diar rhée avec des nausées (R ODI E R , 1 9 8 4 ).

I l es t pos s ible de tr aiter l ’empoisonnement par le plomb par l ’inges tion d’u n

sel double de l ’acide éthylène diamino tétra acétique (EDT A), le plomb es t ains i éliminé par les ur ines . 3 - P ol lut ion par l ’ar s enic :

A l'état naturel, les émis s ions volcaniques entretiennent 90% des r ej ets d'arsenic. I l se tr ouve également dans pr esque tous les sulfur es métall iques naturels . Les émis s ions , dues à l'activité humaine, proviennent du brûlage de char bon et du fioul qui rej ettent une quantité non négligeable dans l'envir onnement.

C’es t un poison à effet cumulatif; i l peut engendrer plus ieu r s maladies cutanées (cancer de la peau), neurologiques (douleur s névr ites ),anémie, gangr ènes , ictèr es et cancer s hépatiques (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). D’apr ès l ’OMS , la dose admis s ible des pr oduits ar senicaux dans l ’eau de bois son es t de l ’or dr e de 0,05 mg/l. 4 - P ol lut ion par le cadmium :

Le cadmium es t pr incipalement uti l isé pour la fabr ication des batter ies et comme matér iel de contrôle ou de pr otection dans les centr ales nucléair es , car i l absor be facilement les neutrons de faible éner gie mais s on introduction dans le mil ieu mar in peut r ésulter de l'activité minière.

Avec le z inc, sa tox icité es t accr ue mais avec les cyanur es et le plomb il a un pouvoir s yner gique (T OU AR S I et B E GOU G, 2 0 0 0 ).

La présence du cadmium dans le mil ieu aquatique a un impact sur ses

or ganismes , mais sa tox icité diffèr e s elon l ’espèce et la concentr ation. En effet, en présence des concentrations élevées es timées à l ’or dr e de 3,3 -25 mg/l, les mollusques peuvent s ’isoler du mil ieu ambiant en fer mant leur s valves . Par conséquent, le s tr es s survient quand l ’isolement es t r apide, mais tôt ou tar d, la mor t aura l ieu. Chez les cr us tacés exposés à des concentrations sublétales de 6,4µg/l, la fer ti l i té peut êtr e affectée par une malfor mation de la carapace qui gênerait la femelle pour effectuer s a ponte, alor s que chez les pois sons , le

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

cadmium peut per tur ber l ’équi l ibr e ionique en altér ant la per méabil i té des membr anes cel lulair es (H ADDOU , 2 0 0 3 ).

La pollution du mil ieu mar in par le cadmium menace la santé humaine. El le

peut entr aîner une intox ication aiguë suite à l ’absor ption ou l ’inhalation de for tes quantités de cadmium pendant un temps cour t. Dans ce cas , une gas tro-entér ite aiguë avec nausées et vomis s ements sont obser vés . Cependant, une intox ication chr onique peut appar aître apr ès une expos ition pr olongée aux vapeur s et pous s ièr es contaminées et par cons équent, des difficultés r espir atoires l iées à un emphysème pulmonair e peuvent apparaîtr e à diver s degr és (DR E I S B ACH , 1 9 8 3 ).

E xemple : En 1946, au Japon, i l y avait appar ition d’une maladie « I T AI -I T AI » suite à la consommation d’une eau contaminée par le cadmium. E lle a pr ovoqué 56 mor ts /233cas . Cette maladie es t appelée aus s i « maladie des douleur s » . 5 - P ol lut ion par le chr ome :

Plus de 60% de la production de chr ome es t r éser vée à la fabr ication des produits métal l iques , et environ 20% es t uti l isé dans les r éfr actair es .

L ’impact immédiat de sa pr ésence dans le mil ieu mar in se manifes te par sa

concentration dans les différents or ganismes aquatiques . Les organismes même loin des zones pol luées concentrent le chrome dans leur s organis mes (B OU CH R I T I , 2 0 0 3 ). Le chr ome s e présente sous deux formes : tr ivalente (Cr 3+ ) indispensable à la vie humaine car i l inter vient dans l ’uti l is ation de l ’énergie des gr ais ses et des sucres ; et hexavalente (Cr 6+ ) causant ains i des ir r itations du nez, des yeux, de la gor ge des lés ions de foie et des r eins ains i que le cancer des voies respir atoires . Les analyses du Cr 3+ et Cr 6+ doivent êtr e examinées séparément vu que l ’un d’eux es t nocif (B OU CH R I T I , 2 0 0 3 ) . E xemple : Par mi les indus tr ies les plus pol luantes de la vil le , on compte les tanner ies et les hui ler ies . Conclus ion : La présence des métaux lour ds dans l ’eau, l ’atmosphère et par conséquent, la chaîne alimentair e, es t cer tainement le cas le plus intér es sant par mi les problèmes pos és par la pol lution de l ’envir onnement. Minamata es t une vil le j aponaise tr is tement célèbre pour une épidémie qui a atteint s a population en 1950 ; elle était l iée à des effluents contenant du méthylmercur e et qui avait infes té les pois sons du l i ttor al. Plus récemment l ’hui le de foie tir ée de mor ues , pêchées dans le sud de la mer baltique a été inter dite en r aison de sa for te concentr ation en mer cure. Le tableau n° 9 montre la concentration moyenne en métaux (Cu, Cd, Pb, Z n, Ni, Hg et Mn) dans les différents organis mes du l i ttor al oues t algér ien (B OU T I B A et al., 1 9 9 6 ).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pol lution mar ine T ableau n° 9 :Concentrations moyennes en métaux tr aces (mg/Kg P.F) chez différents organismes du l ittor al oues t algér ien (B OU T I B A et al., 1 9 9 6 ) :

Or ganis mes mar ins ( mg/Kg.P.F)

Or gane Cu Cd P b Z n Ni H g Mn

Echinoder mes : Our s in commun (Par acentr otus l ividus )

gonade

1.1

/

01

194

03

/

/

Mollus ques : Moule (Per na per na)

Par tie molle

10.2 0.85 3.7 93.5 / 0.11 8.1

Pois son : Rouget de roche (Mullus sur meletus )

fi let

4.35

0.08

1.32

33.4

/

0.75

2.5

Foie / 0.64 / 45.8 / 19.6 / Dauphin commun (Delphinus delphis ) Muscle / 0.04 / 13.6 / 3.4 /

Foie / 1.95 / 57.6 / 60.02

/

Cétacés

Grand dauphin (T ur s iops truncatus )

Muscle / 0.08 / 21.5 / 4.22 /

3 .3 . P ol lut ion or ganique : I nt r oduct ion :

I l peut s ’agir d’une po llution par les micr oor ganismes pr ovenant des égouts ou par l ’intr oduction d’une espèce mar ine dans une zone où el le es t nor malement absente par exemple : Caulerpa tax ifolia.

Les maladies tr ansmises par les fr uits de mer sont provoquées par des bactér ies , des vir us et des par as ites . Les vecteur s les plus communs de ces maladies par or dre d’impor tance décr ois sant sont les pois sons , les coquil lages , les cr us tacés et les Mammifèr es mar ins . A s avoir que Eschér ichia col i es t uti l isée comme bioindicateur de pollution sans oublier S almonella et S taphylococcus qui sont nocives pour l ’homme.

S i la pr és ence de pr oduits chimiques tox iques es t fatale pour cer taines espèces ; i l en es t d’autr es pour qui el le es t bénéfique par exemple les Nématodes suppor tent très bien les eaux pol luées et servent également comme indicateur s de pol lution. 3 .3 .1 . P ol lut ion par les cont aminant s bact ér iens :

Dans le mil ieu mar in, les bactér ies ser vent de nour r iture à de nombr eux organis mes mar ins , favor isent la fixation d’algues ou de lar ves sur cer tains subs tr ats et per mettent également la dégradation de cer tains pol luants . Ces contaminants bactér iens peuvent être véhiculés à l ’homme par les produits de la pêche notamment les mollusques bivalves . E xemple : Un our s polair e qui mange une douzaine de phoques , absorbera les toxines de 10.000 pois sons contaminés (B OU CH R I T I , 2 0 0 3 ).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

La contamination biologique par les microorganismes peut causer de graves

maladies : typhoïde, cholér a, poliomyélite, amibiase et cer taines hépatites et de nombr euses par as itoses endémiques , le paludisme, l ’onchocer cose, la bi lhar z iose, la fièvr e j aune qui ont des ravages dans les mil ieux tropicaux humides car les insectes vecteur s pr ol ifèr ent dans les biotopes pr ivi légiés qui sont les r ivières , les mar ées et les mar igots (B OU Z I ANI , 2 0 0 0 ).

3 .3 .2 . P ol lut ion par des es pèces mar ines ét r angèr es au mil ieu :

La pol lution peur êtr e engendrée par l ’introduction d’une espèce mar in e dans une zone où elle es t nor malement absente et dans laquelle elle a un impact non négligeable par exemple Caulerpa tax ifolia .

En mai 1988, i l y eu un développement anar chique de l ’algue Chrysochromulina polypeps i le long des côtes scandinaves , les pois sons et les élevages de saumons étaient asphyx iés car les algues empêchaient tout l ’oxygène de r entr er dans l ’eau de mer . Les huîtres comme tous les mollusques bivalves j ouent un r ôle impor tant dans la fi ltr ation de l ’eau mais la pr ésence exces s ive d’algues rend leur tâche plus difficile et beaucoup plus lente. De plus , quand les algues s ont tr op abondantes , les huîtr es meur ent et se décomposent , favor isant la cr ois sance des bactér ies en l ibér ant de l ’oxygène ( B OU CH R I T I , 2 0 0 3 ). 4 . E t r es vivant s dans l ’eau :

Les êtres vivants peuvent j ouer un r ôle dans les phénomènes de pol lution :

- S oit par ce qu’i ls sont pathogènes (bactér ies , vir us , paras ites ) ou indés irables (pullulation d’algues );

- S oit par ce qu’i ls contr ibuent au phénomène de pollution (biaaccumulation

dans la chaîne alimentaire);

- S oit parce que leur dispar ition es t, en el le-même, une altér ation du mil ieu (per te pour la pêche, le tour isme, le cadr e de vie…etc.). sans oublier qu’i ls peuvent êtr e cons idér és comme des indicateur s de niveau de pol lution (ou bioindicateur s ) et peuvent être uti l isés comme des es sais pour évaluer la tox icité des subs tances (ou bioes sais )/(GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

I ls peuvent être clas sés en : 4 .1 . B act ér ies : E l les ont été obser vées en micr oscopie optique pour la pr emière fois par Antonie VAN LEEUVENOEK (1632-1723), en 1675. Ce n'es t toutefois que deux s iècles après que leur r ôle dans le pr oces sus de fermentation et dans la transmis s ion des maladies a été découver t, et que l'étude de leur mor phologie a commencé. Ce sont des êtr es unicellulaires procar yotes (sans noyau) qui avec les amibes , pr ovoquent des maladies diar r héiques conduisant à la mor t sur tout infanti le chaque année. Pour vivre, elles ont besoin d’éner gie, qu’elles tir ent de r éactions d’oxydor éducti on néces s itant la pr ésence donc :

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

- d’un r éducteur (sour ce d’éner gie) : soit des matièr es or ganiques= bactér ies or ganotr ophes : soit des subs tances minér ales r éduites (sulfur es , ammoniaque) = bactér ies l ithotr ophes ;

- d’un oxydant (accepteur d’électrons ) :

soit l ’oxygène = bactér ies aér obies ; soit des subs tances minér ales oxydées (nitrates , sulfates ,

gaz car bonique ) = bactér ies anaérobies ; soit des matièr es or ganiques = organismes fer mentatifs .

R emar ques :

- Les bactér ies phototr ophes : se sont des bactér ies l ithotr ophes anaér obies uti l isant en plus l ’éner gie du soleil.

- Les bactér ies chimiotrophes : se sont des bactér ies incapables de photosynthèse.

- Les bactér ies autotrophes : se sont des bactér ies l ithotr ophes et phototr ophes fabr iquant leur matière vivante à par tir du gaz car bonique ou des carbonates pr ésents dans l ’eau.

- Les bactér ies hétérotrophes : se sont des bactér ies or ganotrophes fabr iquant leur matièr e vivante à par ti r des matièr es or ganiques présentes dans l ’eau.

Les pr incipales bactér ies r echerchées dans l ’eau s ont souvent recher chées

comme témoins de contamination fécale. E l les peuvent êtr e s ens ibles (rencontrées as sez fréquemment), s pécifiques (d’or igine fécale s tr icte), et rés is tantes (s ubs is tent longtemps dans le mil ieu extér ieur ) et sont identifiées par mise en cultur e sur des mil ieux sélectifs et obs er vations micr oscopiques (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). 4 .1 .1 . Micr ococcacées ( cocci gr am+ ) :

- L es s t r ept ocoques : Les s tr eptocoques fécaux (ou du gr oupe D ou entérocoques ) sont des témoins de contamination fécale sens ibles , spécifiques et as sez r és is tants en mil ieu salé. S tr eptococcus faecalis es t omni présent dans le gros intes tin de l ’homme et des animau x, et les égouts (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

- L es s t aphylocoques : S e sont des espèces pathogènes quelquefois r echer chées dans l ’eau, notamment dans les piscines . S taphylococcus aur eus (doré) es t responsable de nombr euses affections cutanées et par fois d’intoxicati ons (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). 4 .1 .2 . E nt ér obact ér iacées ( bacil les gr am -) :

¬ Les colifor mes : recher chés dans l ’eau comme témoins de contamination fécale. Les col ifor mes thermotolér ants (44° c) sont cons idérés d’or igine humaine ; cer tains coliformes totaux (37° c) ont une or igine fécale douteuse. Plus ieur s genr es sont dis tingués :

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

Eschér ichia coli : T her motolér ante (44° c) tr ès présente dans la flor e intes tinale de l ’homme et des animaux, cons idér ée comme le meil leur indice de contamination fécale récente ; et pathogène r espons able d’une colibacil lose (gas tro-entér ite infantile).

Citrobacter : moins abondant que Eschér ichia coli. Klebs iel la : présent dans l ’intes tin et les voies respir atoires ayant un pouvoir

pathogène (pneumopathies , cys tites et diar r hées…).

Enterobacter : pathogène r esponsable de cys tites et de pleurés ies méningites .

¬ Les pr otées : la plupar t des espèces sont sapr ophytes (non pathogènes ) par exemple Proteus vulgar is et Proteus morganii qui pr ovoquent des diar r hées .

¬ Les salmonelles : el les sont él iminées par les selles et peuvent contaminer les eaux → épidémies locales fr équentes dans les pays en voie de développement. Les fièvr es typhoïdes et par atyphoïdes touchent envir on 500.000 per sonnes dans le monde et pr ovoquent 25.000 mor ts par an. Les S chigelles présentent des espèces provoquant des dys enter ies (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). B aignades : Absence impér ative de salmonelles par l itre selon la dir ective eur opéenne du 8 décembre 1975 et le décret exécutif algér ien n° 93-164 du 10 j uil let 1993.

¬ Les Yer s inia : Ce sont des germes oppor tunis tes pouvant pr ésenter une vir ulence et ayant une impor tance sanitair e for te en Afr ique. Par exemple Yer s inia enterocolitica se r etr ouve dans les eaux de sur face (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). 4 .1 .3 . P s eudomonadacées ( bacil le gr am-) :

Ce s ont des espèces sapr ophytes en génér al à l ’exception de Pseudomonas aer uginosa (espèce pathogène) qui es t par fois recher chée dans les eaux. 4 .1 .4 . Clos t r idium s ul f i t o-r éduct eur s :

Ce sont des germes anaér obies qui s porulent ; recher chés dans les eaux comme témoins de contamination fécale ; fr équents et très r és is tants . Une espèce es t pathogène : Clos tr idium per fr ingens . 4 .1 .5 . Aut r es es pèces pat hogènes pr és ent es dans l ’eau (GAU JOU S , 1 9 9 5 ) :

¬ Br ucella (Bacil le gr am-) responsable de la brucellose ou fièvr e de Malte. I l peut res ter dans l ’eau plus ieur s semaines .

¬ Bacter idium anthr acis (Bacil le gr am+ ) aérobie et anaér obie facultatif r esponsable du charbon : c’es t une maladie des herbivores tr ansmise à l ’homme par la contamination des s ources par des cadavres de bétail ; el le provoque un sang noirâtre et la mor t en quelques j our s ; Pas teur en a découver t la vaccination.

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1ère par tie Revue bibliogr aphique sur les pr oblèmes de la pollution mar ine

¬ Les Leptospires : el les présentent cer taines espèces pathogènes r esponsables d’ictèr e infectieux (foie). elles sont éliminées dans les ur ines et peuvent sur vivr e dans l ’eau. La contamination se fait par absor ption ou par pénétr ation tr anscutanée.

¬ Le vibr ion cholér ique : responsable de l ’épidémie de choléra. Es pèce pathogène pr ovoquant des diar r hées , des vomis sements cons tants avec mor t pos s ible en 48 à 72 heures .

¬ Les legionelles : ont un pouvoir pathogène découver t en 1976. E l les sont r esponsables de pneumopathies ou de fièvr es . Leur multipl ication se fait dans les eaux chaudes (douches , s tations ther males ).

¬ Campylobacter : es t un agent de gas tr o-entér ites → épidémie d’or igine hydr ique ou alimentair e (volail le). S a pr és ence es t fréquente dans les eaux des r ivièr es et des mer s .

¬ Aer omonas : es t une espèce pathogène d’or igine non fécale; par exemple Aer omonas caviae qui peut être r echer chée comme indicateur de pollution. 4 .1 .6 . B act ér ies des canalis at ions :

Ces organismes non pathogènes sont causes de nuisances en dis tr ibution :

- Les bactér ies sulfato- r éductr ices : responsables de la cor ros ion des

canalisations métall iques et sont r es ponsables d’odeur putr ide (Hydr ogène sulfuré : H2S ).

- Les Actinomycètes : r es ponsables de goûts et d’odeur s . 4 .2 . Vir us (GAU JOU S , 1 9 9 5 ) : Ce sont des micr oor ganismes très petits , cons titués d’une membr ane protéique (caps ide) contenant un acide nucléique (ADN ou ARN) et rar ement r echerchés à cause de la difficulté d’analyse. L es bactér iophages (virus de bactér ies ) fécaux peuvent être r echer chés comme témoins de contamination fécale (r és is tants ). Les pr incipaux vir us pathogènes r encontr és dans l ’eau s ont des entérovir us (présents dans l ’intes tin), dont :

- L es vir us de l ’H épat it e : Les hépatites à vir us A et B sont endémo- épidémiques . Le virus A peut êtr e transmis par inges tion d’eau ou d’al iments soui l lés . Les hépatites sont des maladies gr aves , s ouvent mor telles sur tout dans les pays en voie de développement.

- L es vir us de la poliomyéli t e (Poliovirus ) : La poliomyélite frappe sur tout les enfants et les j eunes et la contamination se fait à par ti r d’eau ou d’al iments soui l lés . Le virus attaque le centr e ner veux → incapacité motr ice.

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1ère par tie Revue bibliographique s ur les problèmes de la pol lution mar ine

- D’autr es vir us , tr ansmis par l ’eau, sont responsables de gas tr o -entér ites (Cor ona vir us ), de diar r hées plus au moins graves (Rota vir us ), de pneumopathies (Adénovir us ) et de méningites (Coxsackie). Les Papil lomavir us sont r espons ables des ver rues contractées dans les piscines . B aignades : Absence impér ative d’entér ovirus dans 10 l itr es selon la directive eur opéenne du 8 décembre 1975 et le décret exécutif algér ien n° 93-164 du 10 j uil let 1993. 4 .3 . Végét aux ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ) : Les végétaux sont capables de photosynthèse : i ls s ynthétisent la matière organique et produisent de l ’oxygène néces sair e aux animaux et à la plupar t des êtres vivants . Cer tains sont pathogènes (Candida) ou tox iques (algues unicel lulair es ) ; d’autr es inter viennent dans les phénomènes de pollution par développement mass if (bloom) d’algues par exemple Caulerpa tax ifolia. 4 .4 . Animaux ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ) :

Dépour vus de pigments photosynthétiques et as sur ent leur métabolisme par l ’oxydation de matièr es or ganiques suivant le mécanisme de respir ation, on dis tingue :

- Les her bivor es (consommateur s pr imaires ) qui se nour r is sent de végétaux;

- Les carnivores qui se nour r is sent d’her bivor es (cons ommateur s secondair es )

ou d’autr es carnivores ( consommateur s ter tiaires ). 5 . Cons équences de la pollut ion du mil ieu mar in : I nt r oduct ion :

L'impact de la pollution dépend de l ’état de santé de la per sonne, de la concentration des pol luants , de la dur ée d'expos ition, et de l'impor tance des effor ts phys iques réalisés . Ces quatre facteur s sont très impor tants dans l'évaluation pr écise de r isques sanitair es l iés à la pollution chez un individu.

Le r isque d’affection microbienne ou vir ale es t r éel par exemple l ’hépatite

vir ale, les dermatoses « balnéair es » et les affections oto- r hino- lar yngologiques (MI S CH ,1 9 9 3 ).

I l es t à noter que les niveaux de pollution mar ine augmentent de j our en j our dans les zones côtièr es ; ceci a eu pour effet dir ect une bais s e de r es s ources hal ieutiques et une augmentation inquiétante du nombr e de plages interdites à la baignade( M.A.T .E , 2 0 0 2 ). E xemple1 : En 1999, 183 plages ont été inter dites à la baignade s ur les 511 r ecensées sur le l ittor al algér ien soit plus du 1/3 (M.A.T .E , 2 0 0 2 ). E xemple2 : En 2003, à Chlef 09 plages ont été fermées (L E QU OT I D I E N, 2 0 0 3 ) où la fer meture es t motivée par la mauvaise qualité micr obiologique de ces eaux.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine E xemple3 : S ur 487 plages que compte le l i ttor al algér ien, 213 sont interdites à la baignade dont la maj or ité sont fer mées pour caus e de pol lution (L I B E R T E , 2 0 0 4 ).

Les conséquences de la pol lution peuvent être clas s ées en cinq catégor ies pr incipales : 5 .1 . Cons équences s anit air es : C’es t à dir e qui ont tr ait à la santé d’une population humaine. E l les peuvent êtr e l iées à l ’inges tion d’eau, de pois sons ou à un s imple contact avec le mil ieu aquatique. E l les peuvent aus s i inter venir à tr aver s des phénomènes complexes (intox ication au mer cur e, à MI NAMAT A au j apon), ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ) .

¬ Les per sonnes qui se baignent dans les eaux pol luées par les déver sements

d’égouts sont souvent atteints de troubles gas tr o- intes tinaux (diar r hées ), d’otites , d’infections des yeux et de la peau et de tr oubles r espir atoires . Le cas réel se présente à l ’oues t algér ien (Aïn E l - T ur k).

F igur e n° 1 4 : Déver sement d’eaux usées directement en mer (cas de la plage d’Aïn E l - T ur k)

¬ Les fr uits de mer notamment les mollusques fi ltr eur s (moules et les huîtr es )

sont de plus en plus dangereux pour la consommation humaine et ont un goût de moins en moins désagr éable.

¬ Les fr uits de mer contaminés par le mer cur e ont été cause de plus de 2000 cas d’intoxication et de la mor t de 53 per sonnes au j apon (Minamata).

¬ Les épidémies de choléra et d’hépatite virale fr équentes par mi les

populations vivant sur les côtes et font à chaque fois de nombreux mor ts (dues à la consommation de mollusques cr us contaminés par des vir us ). 5 .2 . Cons équences écologiques : C’es t à dire qui ont trait à la dégradation du mil ieu biologique. E l les se mesur ent par compar aison de l ’état initial du mil ieu avec son état pollué. E l les sont à cons idér er au traver s de la r éduction des potential ités d’exploitation du mil ieu (pêche, aquaculture, tour isme…etc.) à cour t et à long ter mes (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 5 .3 . Cons équences es t hét iques : E l les per tur bent l ’image d’un milieu par exemple des bouteil les plas tiques , du goudr on ou hydrocar bures r ej etés sur une plage (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

F igur e n° 1 5 : Une plage couver te F igur e n° 1 6 : Une plage d’hyr ocarbur es lor s de l ’inspection couver te de boutei l les plas tiques à l ’embouchur e de l ’oued T asmanit. (cas d’Aïn El - T ur k).

(T E B I B , 2 0 0 5 ) 5 .4 . Cons équences économiques :

¬ Les per tes du revenu du tour isme, tant national qu’étr anger , dues à la pol lution des eaux l i ttor ales et à la dégr adation des aménités côtièr es sont impor tantes et potentiellement catas tr ophiques pour cer taines économies locales , nationales et régionales .

¬ Outr e leur incidence sur la santé humaine, les épidémies dues à la pollution des eaux l ittorales et des produits mar ins r epr ésentent un gr ave rever s pour les économies des régions touchées par exemple l ’épidémie du cholér a en I talie en 1973.

¬ Les per tes économiques pour les pêcher ies commerciales de cer taines

r égions où la pêche et la culture mar ines ont dues êtr e l imitées ou abandonnées pour des r aisons de santé publique ou encore les s tocks de pois sons s e sont r éduits par suite de la des tr uction des habitats ou des fr ayèr es .

¬ La bais se de la qualité et la r éduction des quantités des pr oduits hal ieutiques des pays en développement. 5 .5 . Cons équences agr icoles : L ’eau es t uti l isée pour l ’ar r osage ou l ’i r r igation. La texture du s ol (complexe ar gi lo humique), s a flore bactér ienne et les boues is sues du tr aitement des eaux us ées pour ront, s i el les contiennent des tox iques (métaux lour ds ) êtr e à l ’or igine de la pol lution des sols ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ). Qu’elle ait des cons équences sanitaires , écologiques , indus tr ielles , es thétiques ou agr icoles (et le plus souvent les cinq), une pol lution es t impor tante par ce qu’el le a des r épercus s ions économiques et sociales , par exemple :

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

- Le coût de tr aitement; - Le manque à gagner d’une exploitation piscicole ou d’un l ieu de lois i r s ; - La dépréciation d’un s ite par s i te de la diminution de la qualité de vie;

néces s itant à convaincr e des décideur s à agir . Conclus ion :

Le dégazage des pétr olier s en haute mer , les accidents , le chargement et le déchargement dans les por ts , les r ej ets indus tr iels , les eaux usées des vil les côtières , tout ceci pollue les mer s . L'impact des dommages envir onnementaux et de la contamination confirme que la santé et le bien-être des humains sont étroitement l iés à la santé de l'envir onnement naturel et de toutes les for mes de vie sans oublier les plages polluées et les oiseaux mazoutés . 6 . R elat ion « E nvir onnement - P opulat ion » : I nt r oduct ion :

Depuis des mil lénaires , les activités humaines ont trans for mé la ter r e. A l ’heure actuelle, el les ont provoqué des effets néfas tes à plus grande échelle à savoir les phénomènes induits tels que la pol lution de l ’eau, de l ’air ains i que la déser tification sans oublier bien sûr le r ythme de la cr ois sance de la population humaine, ceci prétend à dir e que la crois s ance de la population humaine et la dégradation de l ’environnement sont deux paramètr es souvent as sociés . I l ex is te donc une inter action entr e la population humaine et l ’envir onnement. Cette interaction conduit à un débat dans lequel le facteur population es t accusé d’êtr e le pr incipal r esponsable de la dégr adation de l ’envir onnement ⇒ donc la population influe sur la qualité de l ’envir onnement et l ’envir onnement dégr adé influe sur la santé de la population en r éciproque. L ’Algér ie comme tous les pays du monde entier n’es t pas à l ’écar t de ce type de débat, cette s ituation a pr is des mesures apr ès l ’indépendance suite au développement pr ogr es s if de l ’indus tr ie et au mouvement des populations de la compagne ver s la vil le car les dégr adations de s on environnement ne ces sent de s ’aggr aver , ce qui a favor isé un r ej et per manent des déchets tox iques dans l ’eau (métaux lour ds , or ganochlor és , hydrocar bures , pes ticides ), des déchar ges d’ordur es et les eaux usées (engendr ant des maladies ) qui ont pour effet l ’altération de l ’envir onnement et plus par ticul ièr ement les eaux l ittorales .

De nombr euses épidémies ont été observées à citer les maladies à

transmis s ion hydr ique (M.T .H ) où le facteur de contamination es t la pol lution de l ’eau ce qui conduit à conclure que la population es t d’une par t productr ice de pol lution et d’autr e par t victime de cette dégradation envir onnementale. 6 .1 . E f fet de la populat ion s ur l ’envir onnement :

La population repr ésente un facteur de dégradation de la qualité de

l ’envir onnement : soit par son effectif impor tant, soit par s a concentration, soit par une ur banisation anarchique.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 6 .1 .1 . L ’accr ois s ement démogr aphique :

L’accr ois sement rapide de la population pose problème aus s i bien au niveau

économique et social qu’au niveau envir onnemental en menaçant ains i la santé de la population. La population mondiale pour rait atteindre 8,5 mil l iar ds en l ’an 2025 (T AB U T I N, 1 9 9 5 ). Elle doublera à 10 mil l iar ds en 2050 (COL L OMB , 1 9 9 7 ). L ’Algér ie connaît une pous sée démographique tr ès impor tante, ceci se traduit par une pres s ion sur son envir onnement (confor mément au tableau n° 10). T ableau n° 1 0 : Evolution de la population algér ienne de 1966 à 2050 (O.N.S , 1 9 9 8 ). Années 1 9 6 6 1 9 7 0 1 9 8 7 1 9 9 5 1 9 9 8 2 0 1 0 2 0 2 5 2 0 5 0 P opulat ion t ot ale ( en mil l ions )

12.022 13.746 23.039 27.939 29.277 37.489 45.475 55.674

6 .1 .2 . L ’ur banis at ion et la concent r at ion de la populat ion : Les populations se concentr ent dans les vi l les dont le but es t d’améliorer leur niveau de vie en fuyant ains i la pauvr eté, ceci conduit à une abondance de pol lutions et de nuisances . Le taux mondial d’urbanisation a atteint en 2000, 47% et sera en 2025, 61% (GE NDR E AU , 1 9 9 6 ). L ’Algér ie connaît une ur banisation tr ès r apide vu le taux a atteint un pourcentage de 58.3 % en 1998, 66,3% en 2010 et sera 74,1% en 2025 (ONS , 2 0 0 0 ). La pr es s ion humaine le long du l i ttor al es t tr ès impor tante et on es time que 50% de la population or anaise vit à prox imité de la mer . Cette pr opor tion es t en augmentation rapide ; environ 1,5 mil l ions d’Oranais rés idents en per manence sur la côte et prés de dix fois plus en été avec l ’activité des vacancier s ( B OU T I B A et al ., 2 0 0 3 ). 6 .2 . E f fet de la dégr adat ion de l ’envir onnement s ur la populat ion : I nt r oduct ion : La population agit s ur la dégradation de l ’envir onnement par sa crois s ance r apide et son impor tante urbanisation comme cité ci-des s us ; à l ’inver se, à son tour , l ’envir onnement dégr adé a des conséquences sur la santé de la population (morbidité et mor tal ité) et sur la migr ation. En effet, l ’his toir e montr e qu’i l ex is te une r elation étr oite entr e la population et la pol lution de l ’eau qui finit par engendr er des maladies souvent dites « hydr iques ou M.T .H» contr ibuant ains i au gonflement du taux de mor talité sur tout chez les enfants , les per sonnes âgées et les vis iteur s de pas sage.

Les MT H cons tituent des gr oupes de maladies bactér iennes , virales et par as itair es . Les pr oblèmes de santé qui peuvent sur venir seront le plus souvent

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine des gas tro-entér ites et les infections de peau comme conséquences (VAL I R ON, 1 9 9 7 ). Les maladies l iées à l ’eau sont répar ties en tr ois catégor ies :

¬ Maladies tr ansmises dir ectement par inges tion d’eau contaminée

(microorganis mes fécaux-oraux et les subs tances tox iques ). ¬ Maladies r ésultant d’un manque d’eau (mauvaise hygiène per sonnelle). ¬ Maladies l iées indirectement à l ’eau; transmises par des vecteur s

(B OU Z I ANI , 1 9 9 8 ).

6 .2 .1 . Maladies l iées à la pollut ion de l ’eau : La santé es t définie comme « un état de fonctionnement nor mal de l ’organis me en l ’absence de maladie » (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ).

Une maladie à tr ansmis s ion hydr ique es t le r ésultat de manifes tations pathologiques d’or igine bactér ienne, par as itair e ou vir ale dont le mode de contamination es t l ’eau. Ces maladies représentent la pr emière cause de mor bidité parmi les maladies à déclaration obligatoire. El les sont pr ésentées par un nombr e impor tant d’affections épidémiques dont la symptomatologie es t le plus souvent diges tive par exemple la fièvr e typhoïde, le cholér a, les dysenter ies et l ’hépatite vir ale ( B OU Z I ANI , 2 0 0 0 ). L ’homme héber ge de façon accidentelle ou chronique les microorganis mes et contamine dir ectement ou de façon indirecte l ’eau qui ser t génér alement d’habitat naturel ou comme un s imple moyen de tr anspor t (C.C.S , 2 0 0 1 ) . E xemple : L ’affection à S chigella es t pr évue apr ès abs or ption de 102 cel lules bactér iennes alor s que les typhoïdes se déclarer ont pr obablement après une absor ption de 105 à 106 ger mes (R ODI E R , 1 9 9 7 ). T ableau n° 1 1 : Pr incipales maladies d’or igine hydr ique et leur s agents r esponsables (H AS L E Y et L E CL E R C, 1 9 9 3 ).

Maladies Agent s

Or igine bact ér ienne Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes Dysenter ie bacillaire Choléra Gas tro-entér ites aiguës et diar rhées

S almonella typhi S almonella paratyphi A et B S higella Vibr io cholerae Es cher ichia coli entérotox inogène Campylobacter j ejuni / Coli Yer s inia enterocolitica S almonella sp. S higella sp.

Or igine par as it ai r e Dys enter ie amibienne Gas tro-entér ites

Entamoeba his tolytica

Giardia lamblia, Cryptospor idum

Or igine vir ale Hépatites A et E

Poliomyélite

Gas tro-entér ites aiguës

et diar rhées

Virus hépatite A et E

Virus poliomyélitique

Virus de Norwalk,

Rotavirus , As trovirus , Calcivirusk,

Coronavirus , Entérovirus , Adénovirus , Réovirus

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 6 .2 .2 . P r incipales M.T .H : Les pr incipales maladies à transmis s ion hydr ique qu’i l es t pos s ible de r encontr er : les diar r hées , l ’hépatite A, le choléra, le paludisme, l ’onchocercose, l ’amibias e, la bi lhar z iose et le botulis me. En 2002, la par t des maladies à tr ansmis s ion hydr ique par rappor t aux autr es gr oupes de maladies à déclaration obligatoir e es t donnée par la figur e n° 17, le taux d’incidence enregis tr é était de l ’or dr e de 20,46 cas pour 100 000 habitants . Les MT H sont r épar ties en pourcentages suivants : 50.3% de fièvr e typhoïde ; 13.0% de dysenter ies ; 36.6% d’hépatites vir ales « A » ( I NS P , R E M, 2 0 0 2 ).

Répartition des déclarations par groupes de maladies en Algérie (2002).

19%

15%

5%20%

37%

4%

MTH

MGTES

TRACH

PEV F igur e n° 1 7 : Répar tition des déclar ations par gr oupes de maladies en Algér ie (2002).

ϖ S it uat ion épidémiologique de l ’année 2 0 0 2 s ur la bas e des cas

déclar és à l ’I .N.S .P :

L ’année 2002 s ’es t car actér is ée par une haus se de l ’incidence de la fièvr e typhoïde l iée à l ’éclos ion d’une impor tante épidémie dans la wilaya de S kikda et une diminution de l ’incidence de l ’hépatite vir ale « A » .

Pour les MT H, l ’in cidence globale a diminué pas sant de 25.58 à 20.46 cas pour 100.000 habitants . Cette bais se es t attr ibuée à la diminution du nombre de cas de dysenter ies et de l ’hépatite vir ale « A » . L ’incidence de la f ièvr e t yphoïde a augmenté pas sant de 6.87 à 10.30 cas pour 100.000 habitants . ⇒ haus se de l ’incidence de la fièvr e typhoïde mais impor tante épidémie dans la wilaya de S kikda. Le taux d’incidence des hépat i t es vi r ales A es t de 2.66 cas pour 100.000 habitants . ⇒ Chute du taux d’incidence des hépatites virales « A » On note une bais s e de l ’incidence des dys ent er ies , elle es t pas s ée de 9.36 à 7.50 cas pour 100.000 habitants . ⇒ bais se de l ’incidence des dys enter ies – amélior ation de la s ituation épidémiologique dans la wi laya de Ouargla.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 1 - L e Cholér a :

Le choléra ex is te depuis au moins 2000 ans . C’es t une maladie infectieuse diar r héique, à caractèr e épidémique, due à cer taines souches de Vibr io choler ae. Le minis tère de la population et de la s anté (M.S .P), dans sa circulaire n° 341 à définit le cholér a comme « une maladie infectieuse aiguë à déclar ation obligatoir e, endémo-épidémique due au vibr ion cholér ique, qui atteint pr incipalement l ’intes tin grêle et s e caractér ise par une diar rhée profus e avec tr oubles électr olytiques impor tants mais guér is sables par des moyens thérapeutiques appliqués précocement » (MS P , 1 9 9 8 ). L’appar ition du cholér a en Algér ie es t tr ès r écente, les premier s cas sont appar us le 16 j ui l let 1971 à T lemcen puis la maladie se pr opageait progr es s ivement ver s d’autres wi layas ( I NS P , R E M,1 9 9 1 ). L ’épidémie s ur vient avec la chaleur ; el le se manifes te dur ant l ’été et dispar aît pr ogr es s ivement après .

Le pr incipal facteur de vir ulence du choléra es t la toxine cholér ique (CT ) ou entérotoxine, secr étée à traver s la membr ane bactér ienne. La CT es t une holoprotéine complexe de 84 Kda. Le cholér a n’affecte que l ’es pèce humaine, et sur tout les enfants . I l es t hautement contagieux et se transmit par l ’inges tion de l'eau et les al iments soui l lés par les déj ections cholér iques (B E R L AND, 1 9 9 8 ). Dans les cas graves , un antibiotique efficace peut r éduir e le volume et la durée de la diar r hée et la pér iode d'excrétion du vibr ion. La tétr acycline est l'antibiotique de première intention, mais elle se heur te à une r és is tance cr ois sante. Les autres antibiotiques efficaces en cas de r és is tance à la tétr acycl ine sont le cotr imoxazole, l'érythr omycine, la doxycycl ine, le chlor amphénicol et la fur azol idone (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ). E xemple : Une étude épidémiologique en Algér ie (sur 2 ans ) sur le Choléra a montré 56,6% du sexe féminin sont atteints et 43,4% chez le sexe masculin (B OU S S OU F , 1 9 9 2 ). 2 - L a f ièvr e t yphoïde : C’es t une septicémie endémique en Afr ique, en As ie et en Amér ique du sud, provoquée par une bactér ie gr am négative (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ).

C’es t une maladie infectieuse aiguë à point de dépar t lymphatique. S on incidence annuelle dépasse 10 mil l ions de cas dans le monde, avec une mor talité atteignant 30% (MAR CH OU ,1 9 9 6 ). E l le es t due à l ’inges tion d’un bacil le d’Eber th (S almonella typhi) ou plus rar ement, de S almonella par atyphi A, B voir C. E l le se manifes te le long de l ’année avec une légèr e recr udescence en hiver . S a fr équence se s itue dans la tr anche d’âge de 05 à 19 ans ; les moins touchés (moins de 01 an et plus de 50 ans )/ (B OU S S OU F , 1 9 9 2 ). La pr évention fait appel à des règles d’hygiène. La vaccination ( le typhim Vi sans rappel) es t efficace aux voyageur s , aux per sonnels de labor atoir e et de res taur ation (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ). E xemple : L ’incidence de la f ièvr e t yphoïde a augmenté pas sant de 6.87 à 10.30 cas pour 100.000 habitants (en 2002). ⇒ haus se de l ’incidence de la fièvr e typhoïde mais impor tante épidémie dans la wilaya de S kikda. ( I NS P , R E M, 2 0 0 2 ).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine 3 - L es dys ent er ies :

C’es t un syndr ome infectieux car actér is é par l ’émis s ion de s el les glaireuses et sanglantes mêlées ou non à des matièr es fécales (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ). L ’insuffisance et la vétus té du r és eau d’évacuation des eaux usées sont à l ’or igine de la pollution des eaux de sur face. Les S higella (S higella dysenter iae) sont r esponsables de diver ses infections intes tinales dont la pr incipale es t la dysenter ie bacil lair e. La pr évention fait appel à des règles d’hygiène.

E xemple : On note une bais se de l ’incidence des dys ent er ies , el le es t pas sée de 9.36 à 7.50 cas pour 100.000 habitants (2002). ⇒ bais se de l ’incidence des dysenter ies – amélior ation de la s ituation épidémiologique dans la wi laya de Ouargla. ( I NS P , R E M, 2 0 0 2 ). 4 - L ’hépat it e vir ale : C’es t une maladie tr ansmise par l ’eau, cons idér ée en Algér ie comme une maladie rar e, r endue à déclaration obligatoire depuis 1975 apparue qu’à par tir de 1976 (B OU S S OU F , 1 9 9 2 ). Les deux saisons (automne et hiver ) semblent les plus favor ables à l ’éclos ion de la maladie alor s que l ’été ne présente aucun r isque ⇒ l ’hépatite virale es t une infection de saison froide et humide. E xemple : Le taux d’incidence des hépat i t es vir ales A es t de 2.66 cas pour 100.000 habitants (2002). ⇒ Chute du taux d’incidence des hépatites virales « A » ( I NS P , R E M, 2 0 0 2 ). Conclus ion : L ’Algér ie es t un pays qui souffr e de beaucoup de pr oblèmes dont celui de la population et de l ’environnement qu’i l es t imposs ible de les sépar er . L ’envir onnement doit être pr otégé de toute s or te de pollution par des lois et des conventions . Concer nant l ’Algér ie, la loi du 05.02.1983 sur la pr otection de l ’envi r onnement es t cons idér ée comme un élément très impor tant dans la légis lation.

L ’oues t algér ien es t mar qué par l ’évolution des MT H. La fièvr e typhoïde et les hépatites vir ales s ont des maladies les plus r encontr ées . Les dysenter ies et le choléra sont les moins fr équentes ou i l était remar quable de noter que le taux d’incidence du cholér a était de 07 pour 100 000 habitants en 1990 et dispar aît d’une façon définitive à par ti r de 1995 (confor mément au tableau n° 12).

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1ère par tie Revue bibliogr aphique sur les pr oblèmes de la pollution mar ine

T ableau n° 1 2 :Evolution des MT H dans l ’oues t algér ien de 1989 à 1998 ( I NS P , R E M, 2 0 0 2 ) :

Cholér a F ièvr e t yphoïde

Dys ent er ie H épat it e vi r ale

Années Nombre de cas

T aux (% )

Nombre de cas

T aux (% )

Nombre de cas

T aux (% )

Nombre de cas

T aux (% )

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998

136 443 06 67 09 02 00 00 00 00

2.245 7.074 0.095 1.048 0.134 0.029

00 00 00 00

735 1012 606 727 934 765

1722 1238 2016 981

12.13 16.30 9.640 11.37 13.88 11.09 24.36 17.11 27.22 14.10

353 341 230 246 223 205 390 337 401 329

5.827 5.446 3.659 3.847 3.313 2.971 5.516 4.657 5.415 4.727

749 1355 453 836 657 761 757 716 918 631

12.36 21.64 7.206 13.08 9.761 6.681 10.71 9.895 12.40 9.066

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998

0

5

10

15

20

25

30

Evolution des M TH dans l'ouest a lgérien (1989-1998)

C ho léra F ièvre typhoïde D ysenterie H épatite vira le

Ta

ux

d'in

cid

en

ce

Années

S uite au pr ogr amme d’action de lutte contr e les maladies à trans mis s ion hydr ique, i l a été établit un bi lan des cas confirmés de maladies sans s avoir la sour ce d’infection mais j e pense que l ’eau de baignade qui es t la s ource vu que plus ieur s plages ont été interdites à la baignade.

¬ Bi lan de l ’année 2003 :

Maladies Cas conf ir més Fièvre typhoïde 32 Hépatite vir ale 28 Dysenter ie 06 Méningites 448 I ntox ication al imentaire 310

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

¬ Bi lan j usqu’à 30 Août 2004 (D.D .S , 2 0 0 4 ):

Maladies Cas conf ir més Fièvre typhoïde 07 Hépatite vir ale 05 Dysenter ie 03 Méningites 05 I ntox ication al imentaire 420

7 . L ’Algér ie et le t our is me : I nt r oduct ion :

La Méditer r anée es t une des zones au monde qui subit la plus for te pres s ion humaine avec une population totale des nations qui la borde atteignant 380 mil l ions de per sonnes , un tour isme qui avec 158 mil l ions d’individus r epr ésente ¼ du tour isme mondial et une cir culation dense qui fait que 23% du pétr ole es t transpor tée dans ce bas s in (GU I DE D ’AL GE R , 2 0 0 3 ).

Par mi les r es sour ces natur elles dont es t dotée l'Algér ie et l'ensemble des

potential ités qu'offr e le mil ieu phys ique, notamment dans les domaines éner gétiques , minier , for es tier , agr icole, mar itime et hal ieutique, beaucoup cons titue des facteur s favorables à l'activité tour is tique : 1200 km de côtes avec une tr entaine de caps et tant de plages , diver s ité de paysages et de s ites natur els (montagnes et for êts , S ahara et oas is ), douceur du cl imat avec tant de j our nées ensolei l lées par an.

Le l ittor al oues t algér ien r egr oupe 3 por ts : Or an, Ghazaouet et Béni- saf

donc un tr afic mar itime 58000 navires /an pas sant et tr anspor tant 500.000 tonnes d’hydrocar bures et 400.000 tonnes de produits chimiques auxquels s ’aj outent les déver s ements accidentels du pétr ole et d’hydr ocar bures ( T AL E B et B OU T I B A,1 9 9 6 ). 7 .1 . Déf in it ion du t our is me :

S ur le plan économique, le tour isme es t une activité en pleine expans ion

dans le monde entier et qui, avec les pr ogr ès dans les tr anspor ts et les télécommunications , tend à devenir un " vil lage de vacances " , qui plus es t " quatr e-saisons " .

Le dictionnair e Lar ous se quand à lui définit le tour isme comme : « L ’action de voyager , de vis iter un s ite pour son pl ais i r » ; « L ’ensemble des activités , des techniques mises en œuvr e pour les voyages et les séj our s d’agr ément » . 7 .2 . F or mes de t our is me :

Quel type de tour isme faut – i l promouvoir ? T our isme inter ne ou tour isme international ? T our isme économique ou tour isme social ?

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

Le tour isme inter ne doit êtr e or ienté et développé pour r épondr e à un besoin national. Le tour isme devr a êtr e analys é en tant que vecteur de développement ; i l r evêt un car actèr e multi for me : tour isme balnéair e, tour isme à caractère social et famil ial, tour isme s ahar ien, tour isme de congrès et d’affaires , tour isme cultur el (CNE S , 2 0 0 0 ).

7 .2 .1 . T our is me balnéair e : I l cons titue la for me de tour isme la plus r épandue. Le balnéair e s er a pr obablement encore une caractér is tique for te, voir maj eure, des des tinations les plus sol l icitées notamment pour le tour isme interne. 7 .2 .2 . T our is me à car act èr e famil ial et s ocial : per met le développement d’activité économique dans des zones défavor isées ou de faible attr ait tour is tique. 7 .2 .3 . T our is me cult ur el : i l es t pratiquement inex is tant en Algér ie. I l ne s ’expr ime pas encor e en tant que besoin auprès de la population locale, et r es te l ’apanage d’une clientèle étr angèr e. 7 .2 .4 . T our is me de s ant é ou t her mal : C’ es t la forme dominante du tour isme de santé, qu'il es t cons idéré comme un moyen de diver tis sement et de détente. Le potentiel ther mo-minér al de l ’Algér ie es t impor tant mais r es te encore inexploité. 7 .2 .5 . T our is me ur bain : cons idér é comme un tour isme de week-end et de prox imité. L ’insuffisance d‘infras tructur e hôtel ièr e cons titue une entr ave au développement de cette forme de tour isme et ne favor ise pas , par ail leur s , l'organis ation d'un tour isme de circuit et de découverte ;

Le tour isme r eligieux, ther mal, culturel, de chas se et de pêche sont autant de for mes de tour isme qu’i l es t néces sair e de valor iser et pr omouvoir avec l ’implication des collectivités locales , et du minis tère chargé de la cultur e( CNE S , 2 0 0 0 ). 7 .3 . P ol i t ique du t our is me :

Le développement du tour isme se heur te encore auj our d’hui aux contraintes sécur itaires , mais aus s i à des vis ions r es tr ictives du secteur qui le ramènent souvent à la seule dimens ion de l ’infras tructur e hôtelièr e, alor s que celui -ci es t beaucoup plus lar ge et plus complexe. En effet, I l intègr e non seulement des dimens ions économiques , mais également culturel les , s ociales , écologiques qui dépassent la vis ion sector iel le, et demandent la définition de la place du tour isme dans la pol itique globale de développement (CNE S , 2 0 0 0 ).

D’autr e par t, le pr oduit tour is tique étant le l ieu de conver gence d’activités multiples , implique, la par ticipation de tous les s ecteur s concer nés pour que celui-ci devienne compétiti f, sur un mar ché mondial ou l ’ex igence de la demande es t de plus en plus élevée, et la concur rence de plus en plus rude.

La néces s ité de sauvegar der le patr imoine cultur el, naturel, de pr éserver les

r es s ources en eau, l ’attente des populations locales s ur l ’amélioration de leur conditions de vie, cons tituent autant d’éléments de l ’autr e facette du développement tour is tique et qui s ’imposent dans la définition d’une politique du tour isme.

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine

7 .4 . R elat ion « t our is me-eau de baignade » :

La baignade, qu'elle s'effectue sur une plage en bor d de mer ou s ur un plan d'eau intér ieur , es t un élément es sentiel de la pol itique et du développement tour is tiques pour une des tination concernée. A elles seules en effet, les plages l i ttor ales accueil lent chaque année pr ès de 35 mil l ions de per sonnes , tour is tes et r és idents (CNE S , 2 0 0 0 ).

L'impor tance de cette fréquentation montre l'acuité des pr éoccupations

r elatives à la qualité des eaux de baignade, à la fois pour les pouvoir s publics et pour les tour is tes uti l isateur s .

La qualité des eaux de baignade relève conj ointement de la r espons abil ité

de l'état et des mair ies , qu'elles soient d'eau douce ou d'eau de mer ; mais i l faut savoir que c'es t une directive eur opéenne (76/160/CEE du 8 décembre 1975) qui a fixé les seuils d'hygiène et de sécur ité pour la qualité des eaux de baignade, r elative au décr et algér ien exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993 du JORADP n° 46 définis sant la qualité r equise des eaux de baignade où l ’on r elève deux nor mes : l ’une appelée valeur guide , et l ’autr e appelée valeur impér ative.

Cette dir ective es t en cour s de r évis ion et a été modifiée par la directive 91/692/CEE, du 23 décembr e 1991, publiée en 31 décembr e 1991, avec notamment deux obj ectifs , amélior er les nor mes sanitair es et la protection des baigneur s , et r endr e plus efficace la ges tion des eaux. I l faut bien dis tinguer les compétences respectives des différ ents services de l'état et des collectivités locales .

Dans les eaux l ittor ales , évolue une gr ande diver s ité de micr oor ganismes

(virus et bactér ies ) dont cer tains sont des hôtes natur els du mil ieu mar in, d’autres y s ont parvenus par l ’intermédiaire des rej ets de déj ections humaines . Les échanti l lons pr élevés et tr anspor tés au laboratoir e révèlent à chaque fois des quantités de mil l ier s de col ifor mes et de s tr eptocoques qui se comptent, s elon les saisons (sur tout es tivale) ; r ésultats : les plages sont donc impr opres à la baignade (r isque de contacter une infection ur inair e, une conj onctivite, une der mite, une diar r hée…etc. Ceci pous se le service de la prévention de la dir ection de la santé de la wilaya en collabor ation avec la dir ection de l ’envir onnement à interdir e la baignade (T AL E B et B OU T I B A, 1 9 9 6 ).

La pr évention du r isque sanitaire, la surveil lance et le contrôle sanitaire,

dur ant la saison balnéair e, sont de la compétence du minis tèr e chargé de la santé, lequel es t tenu de diffuser les r és ultats des prélèvements effectués aux collectivités et aux acteur s concernés . Les mair es , quant à eux, s ont tenus d'afficher , sur les l ieux de baignade et en mair ie, le r ésultat des contr ôles effectués , les données de l'année précédente et de l'année en cour s ,

Le tour isme de s anté es t l ié aus s i à la qualité de l ’eau, notamment en ce qui

concer ne : la thalas s othér apie et le thermalisme. 7 .5 . T her malis me et t our is me :

A l ’heur e des médecines natur el les , le ther malisme se place par faitement dans la palette de la thérapeutique moderne. I l occupe une place de choix dans la

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1ère par tie Revue bibl iogr aphique sur les pr oblèmes de la pol lution mar ine médecine tr aditionnelle par s on action thér apeutique et pr éventive. S on or iginalité es t d’êtr e une médecine du « ter r ain » (s i j ’ose dire) sans effets secondaires nocifs pour la santé humaine. S es r ésultats sont souvent à long ter me, i l faut savoir r épéter les cur es en cas de besoin.

Aux bénéfices - santé d’une cur e ther male, s ’aj outent des bienfaits plus

généraux, dus aux conditions de son envir onnement pr ivi légié : cl imat favorable, r etour à la natur e et aux r ythmes biologiques , vie s ociale plus équi l ibr ée.

Le bilan r ésultant des tr avaux de l'entr epr ise nationale des études

tour is tiques , fait état de l'identification de 202 sources ther malo-minér ales parmi lesquelles i l es t à dis tinguer « Yepser r a » (Aïn-Franin) connue par ses pr opr iétés thér apeutiques : sulfatées bicarbonatées , calciques chaudes et carbo-gazeuses . L ’eau de cette sour ce, vu ses propr iétés phys ico-chimiques , es t comparable à des médicaments ; elle doit être pr otégée de toute oxydation d’où la néces s ité de la cr éation d’un centr e de thalas sothér apie comme celui de S idi Fr edj per mettant à la population oranaise et autr e de bénéficier de cur es dur ant toute l ’année ; donc l ’idée es t cr éer la sour ce ther male au cœur de la s tation, vois ine d’une plage de sable r iche en oligo éléments et en s els minér aux dont le calcium et le magnés ium et de l ’air mar in for tement vivifiant (CNE S , 2 0 0 0 ). T ableau n° 1 3 : Répar tition des s ites thermaux selon leur localisation et leur spécificité thér apeutique (E NE T I n CNE S , 2 0 0 0 ) :

S t at ions .

W ilaya

T ° E au ( ° c)

Minér al is at ion pr incipale

I ndicat ions t hér apeut iques

Hammam Chiguer

T lemcen 30 Chlorur e s odique Rhumatismales , Veineuses , Dermiques , Muqueus es

gynécologiques Aïn-F r anin Or an 3 5 B icar bonat é

calcique Der miques et r humat is males

Ain Ouarka Naama 46 Chlorurée s odique Rhumatismales , Veineus es , Dermiques , Neurologiques Respiratoires , Muqueus es

gynécologiques Hammam Ksenna

Bouira 60 Chlorurée s odique Rhumatismales , Neurologiques , Dermiques , Muqueus es ,

respiratoires Hammam Charef Dj elfa 42 S odique Rhumatismales , Neurologiques ,

Artér ielles , Dermiques , Muqueus es , respiratoires

Hammam Bouz iane

Cons tantine 24 B icarbonatée Ur inaires et diges tives

Hammam Z aid S ouk Ahras 39 B icarbonatée Diges tives , ORL L'Algér ie per met d'offr ir un tour isme étalé sur toute l'année: tour isme d'automne, d'hiver et de pr intemps dans le S ahar a et les hauts plateaux, tour isme d'été s ur la bande côtièr e pr incipalement l ’es t oranais (K r is tel et Aïn-Franin). La s ituation géogr aphique des côtes algér iennes à l'échelle de la Méditer r anée et leur diver s ité climatique, font qu'elles compr ennent de nombr eux s ites d'intérêts s tratégiques , r econnus d'un point de vue écologique (CNE S , 2 0 0 0 ) .

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1ère par tie Revue bibliogr aphique sur les pr oblèmes de la pollution mar ine Le développement et l'évolution des zones côtières doivent être inscr its dans une pol itique d'aménagement du ter r itoire sous tendue par une logique de fonctionnement solidair e des espaces et une pr otection des plages , en tant que r es s ources économiques (tour isme) et patr imoniales (mil ieu côtier ). L'espace côtier compr end les écos ys tèmes mar itimes dunair es et les écosys tèmes l i ttor aux pr é- fores tier s . D'es t en oues t, les pr incipales r es sour ces en la matière sont les suivantes : - La zone côtière mar ine d'El-kala, qui comprend une r iches se faunis tique et flor is tique exceptionnelle : grandes roselières , macrophytes . La par tie sous mar ine es t aus s i d'une r iches s e remar quable : prair ie aquatique, récifs corall iens , mérou noir , présence s ignalée du phoque moine. - Le parc de Gour aya qui offr e des paysages d'exception s ur une dizaine de km de côte. - Le par c de T aza qui pr ésente des falaises plongeantes , encoches l i ttorales , grottes s ous mar ines . - Les î les Aguell is au large de Réghaia , les î les de Rechgoun, s ont autant de s ites mar ins uti les à r econnaîtr e et à protéger . - La r éser ve naturelle des I les Habibas es t plus par ticul ièrement intéres sante du fait des nombreuses es pèces rar es qui vivent ou qui tr ouvent r efuge: Goéland d'Audouin, Faucon d'Eléonore, Mur enne, Cor b, Mendolle, Gir elle r oyale, Ces nombr eux s ites mar ins et côtier s , à car actèr e exceptionnel, s ont par fois affectés par la pr oximité urbaine et indus tr iel le, comme les lacs Mellah et Oubéir a dans la r égion d'El-kala, le lac Réghaia dans le l ittoral centre. Conclus ion :

La dégr adation de l ’environnement es t devenue avec les pr oblèmes sécur itaires l ’une des pr incipales causes de r ej et des des tinations algér iennes du tour isme balnéair e inter national mar qué par l ’insuffisance de la qualité des eaux, la multipl ication des déchets , des pollutions , des maladies et sur tout la dispar ition des côtes naturelles et l ’altér ation des paysages .

Le tour isme balnéair e national qui es t sur tout mar qué par s a concentration spatio- tempor elle tr aduit par la sur - fr équentation du r ivage, dont les conséquences sur le mil ieu côtier sont évidentes , es t aus s i amplifié par l'inexis tence d'autr es attr actions tour is tiques dans l'ar r ièr e pays , susceptibles de déconges tionner le r ivage et par la concentr ation des congés j ui l let août notamment. A cette surcharge humaine s ’aj oute l'exploitation anar chique de sablièr e, phénomène qui nuit dir ectement à l'équil ibr e écologique, ains i qu'à la qualité de la plage. Cette exploitation abus ive de sable, la rétention des sédiments au niveau des bass ins ver sants (bar r ages ) et des por ts (envasement) explique, en bonne par tie, l'éros ion des plages algér iennes .

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pol lution mar ine 8 . T élédét ect ion et pol lut ion mar ine : I nt r oduct ion :

Le spatial es t tout ce qui es t r elatif à l'explor ation, à l'étude, aux techniques , aux ins tallations et enfin, à tout ce qui touche directement ou indir ectement à l'espace. Ains i la télédétection fait par tie du spatial dans la mesur e où el le uti l ise pr incipalement des images satel l i taires qu'elle se char ger a de traiter .

La télédétection spatiale es t un ensemble de techniques mises en œuvr e à par tir d'avions , de ballons , de s atell ites , et qui ont pour but d'étudier s oit la sur face de la ter re, soit l'atmosphère, en uti l isant les pr opr iétés des ondes émises par les cor ps observés (DU B R E U I L , 1 9 9 2 ).

La télédétection es t un ensemble de connais sances et de techniques uti l isées pour déterminer des car actér is tiques phys iques et biologiques d'obj ets par des mesures effectuées à dis tance, s ans contact matér iel avec ceux-ci. T élé s ignifie " à dis tance" et détection veut dir e " découvr ir " ou " déceler " .

Les données de télédétection cor r espondent à des mesures intégr ées sur une échelle spatiale (pixel) de cer tains car actèr es de la sur face (luminance, tempér atur e appar ente). Le pixel n’es t alor s qu’une petite sur face homogène cons titutive d’une image enregis trée par un s ys tème in formatique. Le nombr e de pixels définit la précis ion de l ’image ( DU B R E U I L , 1 9 9 2 ).

La télédétection es t actuellement pr atiquée à plus ieur s domaines tels que l ’agr iculture, à l ’hydrologie, au sol et à la pollution mar ine sur tout par le pétrole. 8 .1 . Appl icat ion de la t élédét ect ion à la pol lut ion mar ine :

La zone d’étude ( les quatr e plages ) se trouve à quelques centaines de mètr es au nor d d’un petit vi l lage appelé Kr is tel. Dépour vu de toute activité indus tr ielle, ce vi l lage a bien préser vé sa nature sauvage. Adminis trativement, i l dépend de la commune de Gdyel s ituée du coté es t à une dis tance de sept ki lomètres (07 Km) ; l ’ensemble appar tient à la wi laya d’Oran s ituée au sud - oues t. Une vue satel l i taire donnée par le biais du satell i te LANDS AT T M donne un aper çu global sur l ’ensemble de la côte or anaise (figur e n° 18).

F igur e n° 1 8 : Vue satell itair e de la côte or anaise (CNT S , 2 0 0 2 ).

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1ère par tie Revue bibliographique sur les problèmes de la pollution mar ine La télédétection es t un outil permettant de comprendr e l ’envir onnement

mar in et à pr endre des décis ions face à l ’influence de l ’activité humaine. El le devr ait devenir un outi l de plus en plus impor tant pour la car togr aphie envir onnementale. C’es t un moyen de sur veil lance dont le but es t de per mettr e la prévention afin de combattre le déver sement du pétr ole. L ’application la plus impor tante de la télédétection dans la pol lution mar ine s ’es t bas ée sur la détection et la car togr aphie des nappes d’huile.

La pollution par les hydr ocar bur es es t le r isque technologique le plus menaçant dans la r égion d’Ar zew, vu l ’ex is tence d’une zone indus tr iel le par ticulièr ement polluante à l ’or igine d’un grand trafic mar itime. La détection et la caractér isation éventuel le des nappes d’hui les (pétrole) par l es techniques spatiales , cons tituent un moyen efficace pour inter venir afin d’endiguer ce fléau et d’as surer la sur veil lance à moyen et à long terme des côtes algér iennes .

Par mi les nombr eux satel l i tes , i l es t intér es sant de citer le satell ite ERS -1 (lancé en 1991) à un senseur appelé AT S R (Along T r ack S canning Radiometer ), conçu pour mesur er les tempér atures de la sur face de la mer avec une pr écis ion de 0.1° K-0.2° K. Les données is sues de AT S R four nis sent des tempér atur es avec une résolution de 1Km et pour des zones de 500 par 700km (DU B R E U I L , 1 9 9 2 ).

Le satel l i te S eaS at, pour vu d’un radiomètr e infrar ouge (capteur ), pr ésente une r ésolution de 50m à 100km et per met la détermination de la tempér ature de sur face de la mer , l ’amplitude des vagues , l ’inten s ité du vent et le niveau de pol lution. 8 .2 . Appl icat ion de la t élédét ect ion à la géomor phologie:

E l le se r ésume dans la r econs titution des environnements du pas sé; dans l ’amélioration de la sécur it é humaine et dans la cons er vation et res taur ation du mil ieu (DU B R E U I L , 1 9 9 2 ). 8 .3 . Appl icat ion de la t élédét ect ion au s ol:

E l le per met une identification des types de s ols en vue de leur car togr aphie ; une connais sance de la dynamique des facteur s à var iation r apide comme l’humidité et une évaluation du niveau de dégr adation en vue de la conser vation de la res sour ce- sol (DU B R E U I L , 1 9 9 2 ). Conclus ion :

La télédétection es t la discipl ine scientifique qui r egr oupe l’ensemble des connais sances et des techniques uti l isées pour l ’obs er vation, l ’analyse, l ’interprétation et la ges tion de l ’envir onnement à par tir de mesur es et d’images obtenues à l ’aide de plates - formes spatiales , ter r es tres ou mar itimes . E l le dés igne tout sys tème ou pr oces sus permettant d’acquér ir des informations à dis tance c’es t à dir e sans contact entre l ’appar ei l de mesure (capteur ) et l ’obj et étudié. El le es t basée sur le pr incipe que chaque obj et absor be, émet, diffuse et r éfléchit des r ayonnements qui lui sont pr opr es et qu’ i l es t pos s i ble d’enregis tr er et d’analyser ⇒ C’es t une technique dér ivée de l ’observation aér ienne qui cons is te à suppléer les défail lances de l ’œil humain par un appareil optique. Les apparei ls de télédétection peuvent donner en temps r éel une car togr aphie de la pollution.

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DDeeuuxxiièèmme e ppaarrttiiee :: CCaarraaccttéérriissaattiioon n dde e lla a zzoonne e dd’’ééttuuddee

((CCaas s ddees s ssiittees s dd’’AAïïnn--FFrraanniin n eet t dde e KKrriisstteell))

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2ème par tie La zone d’étude Deuxième par t ie : Car act ér is at ion de la zone d’ét ude :

Le nord de l ’Algér ie se trouve bor dé par les eaux du bas s in occidental de la Méditer r anée communiquant avec l ’Atlantique par le détroit de Gibr altar à l ’oues t, et du détr oit s icilo- tunis ien à l ’es t . Le détr oit de Gibraltar , es t un l ieu d’échange actif entr e les mers qu’i l sépar e ( T E CH E R NI A et L ACOMB E , 1 9 7 2 ) .

La vil le d’Oran qui es t la deuxième vi l le d’Algér ie, es t citée par mi les 120

pr incipales vi l les côtières du bas s in Méditer r anéen, dépour vue de sys tèmes d’épuration efficaces . S es égouts où aboutit la maj eur e par tie des déchets indus tr iels , rej ettent, à la mer déter gents et autr es produits chimiques d’or igine ménagère et/ou indus tr iel le pr és entant ains i une tox icité aux or ganismes mar ins . A cela s ’aj outent les déchets sol ides rencontrés même dans les plages les plus éloignées (Maddagh, Aïn El- T ur k à l ’oues t et Aïn -Franin, K r is tel à l ’es t ( B OU T I B A et al., 2 0 0 3 ). Or an s ’étale sur une super ficie de 2200 ha, avec une population dense es timée à envir on 1.500.000 habitants , et r ej etant 140.000 m3/j our d’eaux usées , dont 90% rej oignent dir ectement la mer (B E NDAH MANE , 1 9 9 5 ). La baie d’Oran es t en par faite continuité avec le golfe d’Ar zew au lar ge duquel s i l lonnent les bateaux de commerce et les grands méthanier s char gés de pétr ole et de subs tances extr êmement tox iques cons tituant un danger réel et permanent pour les r ivages (B OU T I B A et al., 2 0 0 3 ).

La pos ition géographique de la commune de Gdyel subit une for te pr es s ion

de la métr opole d’Or an d’une par t et du complexe pétrochimique d’Ar zew, d’autre par t. L’espace de la commune se tr ouve donc tir ail lé par ces deux pôles , et lui fait per dr e s a vocation initiale à savoir l ’agr icultur e et, par conséquent, réduire les tis s us ur bains formant les agglomérations de la commune à une s imple fonction de r és idence (P .O.S , 1 9 9 8 ).

Le por t d’Or an es t s itué au fond de la baie d’Or an compr is entr e la pointe de l ’Aiguil le du Dj ebel K r is tel à l ’es t et Cap Falcon au nord oues t d’Aïn E l - T ur k.

La var iation du niveau mar in se pr oduit es s entiellement sous trois facteur s

qui sont :

¬ Les mar ées : E l les sont génér alement r éduites en Méditer ranée (Z OU AOU CH A, 1 9 9 9 ).

¬ Les vents : Les vents mar ins locaux sont for ts et peuvent avoir une action dir ecte sur la sur face de la mer (Z OU AOU CH A, 1 9 9 9 ).

¬ Les houles : Les houles d’oues t nor d , et cel les du nor d–es t qui sont les plus cour antes et les plus impor tantes (Z OU AOU CH A, 1 9 9 9 ).

I l y a trois masses d’eau qui se superposent dans le bas s in algér ien:

¬ Mas s e d’eau de s ur face :

Ce sont des eaux atlantiques qui par le détr oit de Gibraltar via les côtes espagnoles r ej oignent les côtes algér iennes aux environs d’Or an ( B OU T I B A, 1 9 9 2 ).

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2ème par tie La zone d’étu de

¬ Mas s e d’eau levant ine int er médiair e :

A la suite d’une augmentation des eaux super ficielles et apr ès r efr oidis sement et évaporation, s e cons titue l ’eau levantine inter médiair e qui s ’écouler a par le détr oit de S ici le ( MI L L OT , 1 9 8 7 ). Ces masses d’eau cir culent le long des côtes algér iennes , mais sans aucune or ientation d’es t en oues t (B OU T I B A, 1 9 9 2 ).

¬ Mas s es d’eaux pr ofondes :

Ces eaux résultent de plonges super ficielles et intermédiaires r efroidies sous l ’action des phénomènes atmosphér iques d’hiver de la par tie nor d du bas s in Méditer r anéen (MI L L OT , 1 9 8 7 ) .

¬ L a s al in i t é : L’eau super ficielle du l i ttor al algér ien, se car actér ise par une salinité infér ieur e à 37‰ (MI L L OT , 1 9 8 8 ).

¬ L a t empér at ur e des eaux : S ur le l i ttor al algér ien, la tempér atur e super ficielle es t minime en mars (14,8° c), puis s ’élève progr es s ivement du pr intemps à l ’été , son maximum es t atteint au mois d’août, 22° c ( MI L L OT , 1 9 8 5 ).

¬ L a s édiment at ion : L’appor t impor tant des sédiments es t du au cour ant (Z OU AOU CH A, 1 9 9 9 ). 1 . Car act ér is t iques génér ales de la zone d’ét ude ( Aïn -F r anin connue aupar avant s ous le nom de « Yeps er r a » ) .

Les citoyens or anais ont entendu par ler d’une émergence ther mo-minér ale s ituée au nor d es t d’Oran : la sour ce « Yepser r a » ; el le es t clas sée dans les eaux ther males de chaleur modér ée ; et pourvue d’une eau chaude qui à l ’analyse chimique se r évéla minéral isée. Cette eau sor t au fond de l ’excavation qu’el le r emplit en bouil lant et se déver s e directement ver s la mer . Cette appellation es t tir ée du cas ti l lan Yepser r a, plâtr ièr e et du valencien geps : plâtr e (P DAU ,1 9 8 8 ). Les eaux de sour ce sont des eaux d’or igine souter raine micr obiologiquement saines et protégées contr e les r isques de pol lution. Aptes à la consommation humaine s ans tr aitement ni adj onctions autres que la décantation ou la fi l tr ation ou l ’adj onction du gaz carbonique ( GU L I AN et al., 1 9 9 0 ). Les eaux de sour ce sont soumises à la r echerche des col ifor mes thermotolér ants , des s treptocoques fécaux et des Pseudomonas aer uginosa ains i que des bactér ies anaér obies s ulfito-r éductr ices (DE L L AR AS , 2 0 0 0 ). 1 .1 . S i t uat ion géogr aphique :

La sour ce Yepser ra appar tient adminis trativement à la commune de Has s i-Ben-Okba et se tr ouve à l ’es t sud–es t de la pointe de Canas tel pr és du Dj ebel Khar (Montagne des l ions ) avec une super ficie de 309,5 ha. On y par vient à par tir d’Oran en pr enant la r oute en direction d’Aïn -Franin pour emprunter s ur la gauche un chemin pr ivé, à pente as sez for te qui aboutit à la sour ce. Cet itinérair e met Yepser r a à envir on 11 km de Gambetta, faubour g au nord- es t d’Oran. L ’eau sor t à

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2ème par tie La zone d’étude envir on 25 m d’altitude, au pied d’une falaise, à une cinquantaine de mètr es de la mer dont le r ivage es t une plage de sable (figure n° 19).

F igur e n° 1 9 : Vue panor amique de la plage Aïn-Franin 1 .2 . Car act ér is t iques de la s our ce :

La sour ce Yepser r a débite un volume d’eau de 860m 3 par j our . Cer taines s tations r éputées et tr ès fréquentées n’ont pas cette capacité. S on eau a une tempér atur e de 36,5° c (P DAU , 1 9 8 8 ). Entr e Kr is tel et Aïn-Franin, se trouve une zone r ocheus e de pêche de pois son sans oublier Aïn-Franin, elle aus s i cons titue une zone de pêche et pourvue de cer taines habitations (E L -AGOU N, 1 9 8 8 ).

La sour ce Yepser r a es t clas sée dans les sour ces sulfatées bicar bonatées , calciques chaudes car bo-gazeuses avec :

pH= 6.34 ; Potas s ium= 26 mg/l ; S odium = 686 mg/l ; Calcium = 809 mg/l ; Magnés ium = 146 mg/l ; Fer = 4.5 mg/l ; Chlore = 905 mg/l ; Anion s ulfur ique = 1850 mg/l ; Acide car bonique des bicarbonates = 849 mg/l ; Acide car bonique l ibr e = 781 mg/l (P DAU , 1 9 8 8 ).

Cette analyse montr e que les pr incipaux sels sont : le sulfate de calcium, le

chlorur e de sodium et le car bonate de magnés ium. I l r es sor t en outre, que Yepser r a r éunit les composantes de Royat par son gaz carbonique, de Vittel par son sulfate de calcium, et de Vichy par ses bicar bonates , ce qui lui donne un caractère exceptionnel (P DAU , 1 9 8 8 ).

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2ème par tie La zone d’étude

La France ne pos sède aucune source de ce type. En Algér ie i l ex is te bien une sour ce sulfatée bicar bonatée calcique à Hammam Rhiga mais elle es t fr oide (M.A.T .E , 2 0 0 2 ). I l n’y a guèr e qu’en I tal ie que l ’on trouve des eaux minér ales présentant des analogies avec Yepser r a tels que le cas de la source S anta de Chianociano (province de S ienne)/(P DAU , 1 9 8 8 ). A la suite de diver ses analyses , l ’eau de la s ource Yepser r a es t bactér iologiquement pure. E l le ne peut être contaminée vu s a profondeur et sa force ascens ionnelle qui s ’oppose à la pénétration d’eau super ficiel le. Ceci se traduit par l ’absence cons tante de nitr ates (P DAU , 1 9 8 8 ). 1 .3 . Appl icat ions t hér apeut iques :

C’es t une sour ce sulfatée calcique uti le d’un point de vue hydro-minér al vu sa r iches s e en sodium et en calcium plus r iche que l ’eau de Vittel;

C’es t une s ource qui four nit un bain carbo-gazeux natur el; C’es t une s ource qui se pr ête tr ès bien à la fondation d’une ins tallation

balnéair e ;

L’eau de cette source es t minér ale très for te et tr ès bonne. 1 .4 . P r oj et s d’exploit at ion : Les pr oj ets élabor és pour l ’exploitation de la sour ce Aïn -Franin tiennent compte de deux modes de tr aitement : cure de bois son et cur e de bains car bo-gazeux :

¬ Pour la cur e de bois son; i l es t à envisager l ’emboutei l lage et l ’adduction à Oran néces s itant ains i le r efoulement dans une canalisation. A noter qu’i l faut uti l iser un matér iau rés is tant à l ’agres s ivité de l ’eau ;

¬ Pour les bains car bo-gazeux; i l es t à pr oj eter la cons tr uction d’un établis sement balnéaire et thermal. Conclus ion : Oran à la chance ines timable de pos séder une telle source ther mo-minér ale, sulfatée et calcique, de for t débit, composée de cons tituants chimiques non présents dans aucune vil le ni en Afr ique du nord, ni en Eur ope. Cette source cons tituera pour les Algér iens , par bain carbo-gazeux, un moyen de tr aitement mondialement adopté contr e l ’hyper tens ion ar tér ielle ; ce qui ser ait une source de r evenus pour la vil le d’Or an. En effet, la s ituation de la s tation dans une zone de climat doux permettr a son exploitation toute l ’année sans inter r uption. La mise en valeur de cette r iches se exceptionnelle que r eprésente la sour ce Yepser r a se j us ti fie donc amplement au tr iple point de vue médicinal, social et économique.

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2ème par tie La zone d’étude En conclus ion, cette zone es t car actér isée par ses potential ités tour is tiques (s ites balnéair es ) et sylvicoles (Dj ebel Khar , montagne des l ions d’une altitude de 614m), ains i que par sa source thermale qui néces s ite une valor isation. 2 . Car act ér is t iques génér ales de la zone d’ét ude ( K r is t el) .

Notr e zone d’étude et d’intérêt es t s ituée s ur la côte oues t algér ienne. El le se trouve implantée entre les deux caps for mant la gr ande baie d’Oran, le cap Fer r at au nor d et le cap Falcon au sud- es t. T opogr aphiquement, el le es t dotée d’une façade mar itime exposée ver s le sud- es t, donnant à ce s ite une belle pos ition géogr aphique d’où vient s on appellation Kr is tel du mot Cr is tal. Géographiquement, el le es t localisée en longitude 0 ° 3 9 ’0 0 ’’ oues t et en latitude 3 5 ° 4 9 ’ 0 0 ’’ nor d (figur e n° 20).

F igur e n° 2 0 : S ituation géographique du s ite Kr is tel (CNT S , 2 0 0 2 ) 2 .1 . S i t uat ion géogr aphique :

Kr is tel es t s itué au nor d oues t Gdyel sur les ver sants oues t du Dj ebel Bouhaichem d’une altitude de 426 m, et celui de Kr is tel à 497m. Cet enclavement lui permet, en revanche d’entretenir des relations très étr oites avec Or an, son chef l ieu de wilaya.

Kr is tel qui bénéficie d’une vue panor amique es t concer née par le pr oj et de la zone d’expans ion tour is tique ( Z .E .T ) délimitée par le décret n° 88-232 du 05 novembre 1988 (figur e n° 21 et 22). E l le es t donc cons truite sur un s ite qui se trouve en contre bas d’un ver sant dans la pente dépasse par fois les 25% , en forme d’amphithéâtr e or ienté ver s la plage, dis séqué par des chaâbets et oueds , cons tituant ains i une zone d’ér os ion. L ’agglomér ation de Kr is tel s ’étend sur une super ficie de 45.6 Ha, avec une population totale de 3856 per sonnes , r épar ties en 544 logements , connais sant un chômage chronique de 32.2% . La prédominance de l ’emploi es t dans le s ecteur de l ’agr iculture et la pêche avec 35.5% de l ’emploi total ; ceci s ’expl ique par la pr ésence des ter r es agr icoles qui contour nent le centr e de Kr is tel d’une par t et par l ’ex is tence d’une activité hal ieutique ar tisanale (peu mis e en valeur ) d’autr e par t (P OS , 1 9 9 8 ).

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2ème par tie La zone d’étude

F igur e n° 2 1 : Vue panor amique F igur e n° 2 2 : Vue panor amique du s ite à par tir de la ter r e. du s ite à par tir de la mer .

Le der nier r ecensement de 1987 informe que le nombr e d’habitants du centr e de Kr is tel es t de 2786. L ’hor izon de l ’étude es t fixé à l ’an 2020. Le taux d’accr ois sement 3% et le nombr e d’habitants des différents hor izons es t es timé par la for mule suivante : Où : Po : nombr e d’habitants de l ’année de r éfér ence ; Pn : nombr e d’habitants de l ’hor izon fixé ; n0 : l ’année de r éférence ; n : l ’hor izon fixé. Le nombr e d’habitants des différ ents hor izons cons idér és dans cette étude sont présents dans le tableau n° 14. T ableau n° 1 4 : Différents hor izons du centr e de Kr is tel (AP C, 2 0 0 0 ).

H or izon 1 9 8 7 1 9 9 5 2 0 0 4 2 0 1 0 2 0 1 5 2 0 2 0 Nombr e d’habit ant s

2786

4605

3856

5498

6374

7389

2 .2 . Cor don l i t t or al du s i t e de K r is t el : I l es t for mé, par :

- des r ivages acces s ibles :

plage S idi Mous s a, plage T amda, plage fr ançaise (Dahlis s ), plage Aïn-defla.

- des r ivages inacces s ibles , cor r espondants génér alement aux ver sants ayant des pentes dépassant 25% :

Falaises . Promontoires , avancées sur mer avec des vues pittoresques .

Pn = P0 (1+ 3.0)n-n0

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2ème par tie La zone d’étude

La zone d’étude ( les quatr e plages ) se trouve à quelques centaines de mètr es au nord d’un petit vi l lage appelé Kr is tel (figur e n° 23). Dépourvue de toute activité indus tr ielle, ce vil lage a bien pr éservé sa nature sauvage. Adminis trativement, i l dépend de la commune de Gdyel s ituée du côté es t, à une dis tance de sept ki lomètres (07 km). L ’ensemble appar tient à la wi laya d’Or an s ituée au s ud- oues t. Kr is tel bénéficie de l ’avantage d’être s ituée dans une baie, protégée par le cap Fer r at et cap Car bon des vents violents provenant sur tout de l'es t et du nor d. Les données satel l i taires témoignent que le s ite es t car actér isé par des courants à faible intens ité, provenant de l'atlantique alimentant la Méditer r anée (CNT S , 2 0 0 2 ).

Kr is tel/es t es t une zone de pêche de pois sons sous forme d’un golf, entour ée de quelques demeur es de pêcheur s ; le centre de Kr is tel es t aus s i une zone sous for me de golf pour vue de quelques locaux de pêcheur s sur le l ittoral au des s us de laquelle se trouvent beaucoup d’habitations déver sant ains i des cour s d’eau ( E L -AGOU N, 1 9 8 8 ).

1 - L ’al iment at ion en eau pot able : L ’agglomér ation de Kr is tel es t

alimentée à par tir d’un puit localisé à l ’oues t sur la f r ange li ttor ale d’un débit moyen soit 592m3/j our . L ’eau es t r efoulée ver s un r éservoir de l ’agglomér ation d’une capacité de 200m 3 implanté sur la côte de 164.93m. La dis tr ibution de l ’eau se fait d’une manièr e anar chique. La dotation théor ique es t es timée à 200 l i tres /j our /habitant alor s que la dotation effective n’es t que de 40litres /j our /habitant (P OS , 1 9 9 8 ).

2 - L ’as s ain is s ement : L ’agglomération de Kr is tel souffre d’un manque de r éseau r églementair e néanmoins la population s ’es t or ganisée pour collecter les eaux usées et les déver ser dans les oueds d’une manière anarchique donnant plus ieur s points de r ej et soit pr és de 62.000 m3/an qui se déver s ent dans la mer sans aucun traitement (P OS , 1 9 9 8 ). - Un pr oj et d’as s ainis sement pour l ’agglomér ation de Kr i s tel es t prévu par une étude qui va por ter sur un sys tème directeur d’as sainis sement cons is tant à poser des col lecteur s pr incipaux pour drainer les eaux usées des 04 s ous bas s ins d’une super ficie totale de 47 Ha ( P OS , 1 9 9 8 ). - Une s tation de tr aitement et d’épuration es t prévue au sud oues t de l ’agglomér ation sur la frange mar itime. - Deux s tations de r elevage sont aus s i pr évues ( l ’une au nor d du vieux Kr is tel et l ’autr e au niveau de la plage de S idi -Mous sa) pour relever les eaux usées et les acheminer ver s la s tation de tr aitement et d’épuration ( AP C, 2 0 0 0 ).

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P oint e de l ’aigui l le

P oint e de Canas t el ∗

Source Aïn-Franin

∗∗ Aïn-F r anin

∗∗ Aïn-Def la

∗∗ Dahlis s

∗∗ T amda

∗∗ S idi-Mous s a

F igur e n° 2 3 : S ituation géographique de la zone d’étude (l ’es t oranais ).

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2ème par tie La zone d’étude Conclus ion : La pr oblématique d’aménagement et d’ur banisation de l ’agglomération de Kr is tel es t s imilaire à celle des zones urbaines du l i ttor al de la wilaya d’Or an. Ces zones se définis sent par une pr oblématique l iée à la valor is ation d’un s ite fragi le qui rés ide au niveau du s ite (éros ion) d’une longueur de 1,13 km, concerné par une vocation tour is tique et un cadre d’environnement inadéquat à savoir : le r ej et des eaux usées qui s ’effectue à ciel ouver t dir ectement ver s la mer d’une manière anar chique compr omettant les atouts tour is tiques du s ite et des r es sources hydrauliques l imitées .

La pollution indus tr iel le du s ite de Kr is tel es t à écar t vu l ’abs ence d’activités indus tr ielles ; par contre ce sont les eaux usées domes tiques qui pr ennent le pas .

Le vi l lage de Kr is tel es t un vi l lage agr icole qui débite un volume as sez

impor tant d’eaux usées sans aucun tr aitement à savoir que le vi l lage es t dépour vu de réseau d’as sainis s ement et cons titue un vér itable inj ecteur per manent de pollution des eaux souter raines qui coulent ver s la mer , elles sor tent de même de la plage uti l isée par le public pendant la saison es tivale, i l faut noter la pr ésence d’un dépôt d’ordur es ménagèr es . La r égion es t à vocation agr icole et cons omme de gr andes quantités d’engrais chimiques et or ganiques .

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TTrrooiissiièèmme e ppaarrttiiee :: MMaattéérriieells s eet t MéMétthhooddeess

« La méthode es t tout » . P r over be al lemand « L’étude de la crois sance d’une culture bactér ienne ne cons titue pas un thème spécialisé ou une branche de la recherche ; c’es t la méthode de base de la microbiologie » .

Jacques MONOD

( 1910-1976)

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

T r ois ième par t ie : Mat ér iels et mét hodes 1 . E au de baignade : Les eaux de baignade, qui cons tituent la sour ce de lois i r par excellence dur ant la pér iode es tivale, peuvent être cependant dangereus es pour la s anté du citoyen lor squ’el les contiennent cer taines bactér ies pathogènes . La baignade en mer cons titue une activité r écréative tr ès pr atiquée. A cette occas ion, le public algér ien (or anais et autre) souhaite tr ouver un environnement accueil lant, préservé de toutes for mes de pol lution ou de nuisances . La qualité des eaux de baignade fait l'obj et d'analyses pér iodiques et r égul ièr es confor mément à la r églementation en vigueur . Les r ésultats des analyses doivent faire l'obj et d'une infor mation r égulièr e des usager s (s elon l ’ar ticle 27 de la loi n° 02-02 du 5 févr ier 2002). S i la qualité de l ’eau de baignade représente d’abor d un facteur de santé, elle es t devenue au fi l des années un enj eu impor tant pour le développement tour is tique. Une bonne qualité des eaux de baignade es t un atout tour is tique incontes table pour ces communes l ittor ales . La qualité de ces zones r elève de la r esponsabil i té des collectivités sous le contr ôle des ser vices du minis tère chargé de l ’envir onnement et de la santé. Ce contr ôle fixe les règles d’hy giène et de sécur ité applicables aux piscines et baignades aménagées . Cette action de caractère préventif, cons titue un des éléments impor tants des dispos itions mises en œuvre par les ser vices santé-envir onnement pour as s ur er la protection de la santé publique ( la pr otection efficace des baigneur s ). E l le es t, en par ticulier , coordonnée avec les différentes mesur es de surveil lance sanitair e des mil ieux de vie de l ’homme. Les s er vices santé-envir onnement as sur ent la sur vei l lance de la qualité des eaux de baignade par des analyses bactér iologiques et phys ico-chimiques de l'eau, mais aus s i par son évaluation visuelle et l'inspection des plages . Ces éléments font évaluer la qualité des eaux de baignade d'une année à l'autre et pendant l'été. A cet effet, l ’état a promulgué le décr et exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 du JORADP n° 46. Par mi tous les contaminants de l'eau, les matièr es fécales humaines ou animales pos ent le plus grand danger pour la santé publique. Les analyses bactér iologiques sont un moyen sens ible de détecter cette pol lution et de la contr ôler . Le pr ésent tr avail rend compte de l ’ens emble des résultats recueil l is lor s de l ’analyse bactér iologique des eaux de baignade de l ’es t oranais , cas des s ites d’Aïn -Franin et de Kr is tel, et menée pendant la sais on es tivale en cour s 2004. 1 .1 . Qu'es t-ce qu'une eau de baignade?

Une eau de baignade es t soit une eau où la baignade es t expres sément autor isée, soit une eau où el le n'es t pas inter dite et où el le es t pr atiquée par un nombr e impor tant de baigneur s .

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

L’ar ticle 2 du décr et exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993, concernant la

qualité r equise des eaux de baignade, définit les eaux de baignade: « les eaux ou par ties de cel les -ci douces , cour antes ou s tagnantes ains i que l'eau de mer , dans lesquelles la baignade es t autor isée ou n'es t pas interdite et habituellement pratiquée par un nombr e impor tant de baigneur s » .

Les eaux de baignade douces et mar ines cons tituent un mil ieu pr ivi légié pour les activités de lois ir s pratiquées par un grand nombre de vacancier s . Leur qualité es t étr oitement l iée au contexte environnemental avois inant. Des événements , comme les mar ées noir es et des sur char ges des réseaux d’as sainis sement dans les zones tour is tiques , ont des conséquences impor tantes sur la qualité des eaux et sur les l ieux de baignade.

Une eau de baignade qui r especte les normes de qualité sanitaire, ne

présente pas de r isque pour la santé du baigneur . La surveil lance por te sur l'ensemble des zones où la baignade es t habituellement pr atiquée par un nombre impor tant de baigneur s ( par agr aphe 2 de l ’ar ticle 2 du décr et n° 93 -164 : « eaux de baignade » les eaux ou par ties de cel les -ci douces , courantes ou s tagnantes ains i que l'eau de mer , dans lesquelles la baignade es t autor is ée ou n'es t pas interdite et habituel lement pratiquée par un nombr e impor tant de baigneur s » ), qu'elles soient aménagées ou non, et qui n'ont pas fait l'obj et d'une interdiction por tée à la connais s ance du public. T ableau n° 1 5 : Compos ition chimique de l ’eau de mer ( B R ADAI et al.,1 9 9 4 ):

S els dis s ous Concent r at ion ( g/ l)

Chlorur e de sodium 27 Chlorur e de magnés ium 3,8 S ulfate de magnés ium 1,6 S ulfate de calcium 1,8 S ulfate de potas s ium 0,4

I l es t impor tant de mentionner que les cations les plus abondants sont le

potas s ium (K+ ), le sodium (Na+ ) et le calcium (Ca2+ ). Le chlor ur e de sodium (NaCl) es t le composant le plus abondant en poids ; i l r epr ésente 77% des sels dis sous (K AR I B et B E L ML I H , 1 9 9 3 ). La sal inité des eaux de mer var ie dans la plupar t des cas entr e 33 à 37g/l (R AYMOND, 1 9 9 7 ).

1 .2 . Cont r ôle s anit ai r e des eaux de baignade :

L'eau de baignade, comme toute eau, es t un mil ieu vivant, soumis à des conditions var iables (tempér atur e, courants , ensoleil lement…etc.) et, potentiel lement, à des rej ets l iés aux activités humaines . Pour l'évaluation de la qualité des eaux de baignade, l'accent es t mis traditionnellement sur la pol lution bactér iologique engendrée es sentiellement par les r ej ets d’eaux usées domes tiques . Cette pollution pr ésente, en effet, le r isque de dis sémination de ger mes pathogènes , susceptibles d’entr aîner des maladies tel les que conj onctivites (épidémies d’Or an en 2003), r hinopharyngites , otites , s inu s ites , maladies cutanées ou diges tives . La sur vei l lance por te ains i sur les germes indicateur s des contaminations fécales (col ifor mes et s treptocoques ). Ces contaminations peuvent, en effet, dis séminer des germes pathogènes (causes de maladies ) dont la

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3ème par tie Matér iels et Méthodes détection directe et pr éventive dans l ’eau es t difficile. L'aspect phys ico-chimique de l'eau fait également l'obj et d'un examen vis uel et olfactif (paragraphe 1 de l ’ar ticle 3 du décr et n° 93 -164 du 10 j ui l let 1993).

I l es t à penser que la surveil lance bactér iologique des eaux de baignade ne devr ait pas dépendre de la bonne volonté des exploitants , mais c'es t une r esponsabil i té publique : quand on va au r es taur ant, on s'attend à ce que la cuis ine soit surveil lée; ça devr ait être la même chose pour les plages .

La sur vei l lance es t souvent ar ticulée en deux r éseaux : un réseau de suivi et un r és eau d’aler te. S ur le plan pr atique, le r és eau de surveil lance es t cons titué d’un ensemble de points de pr élèvements répar tis sur plus ieur s s tations convenablement chois ies . 1 .3 . Obj ect i f s de la s ur vei l lance :

I l faut tr acer un plan d’action dont l ’obj ectif pr incipal es t de maintenir ou de r établir une qualité des eaux et du mil ieu qui permettent l ’exer cice des lois i r s aquatiques et plus par ticulièr ement de la baignade en mil ieu natur el. Une des vocations es t de permettre aux r iver ains et aux tour is tes d’exercer des activités de lois i r s , comme la pêche, la navigation ou la baignade dans les meil leur es conditions pos s ibles . I l faut :

- Des conditions d’hygiène bactér ienne de l ’eau qui ne mettent pas en

danger la santé publique (maintient ou r etour en clas se de qualité bonne ou moyenne pour l ’ens emble des plages );

- Des conditions de sécur ité et de confor t de baignade qui soient

satis fais antes : eau clair e, abs ence de puces du canar d, pas d’envasement ni d’envahis sement des plages par les algues et les plantes aquatiques (macr ophytes ).

La sur vei l lance a une tr iple vocation, ce s ont des obj ectifs intimement l iés du moment que la pr éservation des habitats s ’accompagne automatiquement de la pr otection de la santé humaine et animale: - Vocation environnementale : sur vei l lance de l ’environnement; - Vocation santé publique : garantir la consommation de bons coquil lages pour le consommateur ; - Vocation santé animale : pr otection des peuplements de coquil lages et des pois sons (B OU CH R I T I , 2 0 0 3 ). 1 .4 . Comment pr ocède-t -on à la s ur vei l lance ?

Les points de contrôle se s ituent dans les zones aménagées et, en pr incipe, dans tous les l ieux habituellement fréquentés et non interdits de façon per manente à la baignade, ains i que dans ceux des tinés à des lois ir s susceptibles de mettr e les individus en contact impor tant avec l ’eau.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

L ’ins pection de ces l ieux de baignade et les pr élèvements sont effectués pendant la s aison balnéaire qui es t définie localement par rappor t aux conditions cl imatiques et aux pér iodes de fr équentation.

Les pr élèvements sont analysés par des laboratoires agr éés par le minis tèr e char gé de l ’envir onnement . Les r ésultats sont tr ansmis à la mair ie, dès leur par ution, c’es t à dir e, deux ou trois j our s après le prélèvement, doivent être affichés en mair ie ou sur les l ieux de baignade. En cas de pr oblème, lor sque la qualité des eaux de baignade ne satis fait pas aux paramètr es pr évus à l'annexe du présent décr et, le wali ter r itor ialement compétent interdit la baignade pour caus e de pollution. L'agence nationale pour la protection de l'environnement (A.N.P .E ) es t char gée d'effectuer les opérations de surveil lance de la qualité des eaux de baignade et ce, en l iaison avec les or ganismes et ins titutions concer nés . E l le peut, à cet effet, fair e appel à des laboratoir es agrées confor mément à la r églementation en vigueur , agis sant sous sa dir ection en son contrôle (conformément aux ar ticles 5 et 6 du décret n° 93-164 du 10 j ui l let 1993) . 1 .5 . Cr i t èr es d'évaluat ion de la quali t é de l'eau :

Les pr es tations offer tes par le labor atoire s ’or ientent autour de trois

pr incipaux axes : les analyses de l ’eau, les analyses de pr oduits indus tr iels et les analyses d’aliments . Dans ce br ef suj et de r echer ches , j e m’intér es ser a i à l ’analys e de l ’eau de baignade. La fiabil ité du contr ôle analytique es t un préalable indispensable à l ’efficacité des actions de prévention des r isques sanitair es .

Une bonne qualité des eaux de baignade es t un atout tour is tique

incontes table pour les communes l i ttor ales . Deux catégor ies d'indicateur s sont uti l isés pour mesurer la qualité des eaux

de baignade : des par amètres micr obiologiques (tr ès coûteux et longs ) et des par amètres phys ico-chimiques suivant le par agr aphe 1 de l ’ar ticle 3 du décr et exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 : « La qualité des eaux de baignade doit satis fair e aux par amètres microbiologiques et phys ico-chimiques indiqués à l'annexe du présent décret » . 1 .5 .1 . P ar amèt r es micr obiologiques :

Les par amètres micr obiologiques sont des ger mes témoins de contamination fécale qui ne sont pas dangereux en eux mêmes , mais dont la pr ésence peut s'accompagner de cel le de ger mes pathogènes . Le r isque sanitair e augmente avec le niveau de contamination de l'eau par ces indicateur s de pollution. T r ois ger mes sont r echer chés en routine, et per mettent le clas sement des eaux de baignade :

¬ Les colifor mes totaux; ¬ Les colifor mes fécaux (Escher ichia coli); ¬ Les s treptocoques fécaux (ou entérocoques intes tinaux). ¬ Les clos tr idium sulfito- r éducteur s .

Dans cer taines cir cons tances de pol lution par des rej ets par ticulier s par

exemple, la r echerche d'autr es ger mes peut être opér ée : S almonelles , Vibr ions ou Entér ovir us (s i c’es t pos s ible).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

1 .5 .2 . P ar amèt r es phys ico-chimiques :

Au moment des pr élèvements d’eau de mer , le pr éleveur note l ’état de la zone de baignade par rappor t aux par amètres qui font l'obj et d'une mes ur e ou d'une évaluation vis uelle ou olfactive sur le ter r ain. Les tr ois pr emier s par ticipent au calcul du clas sement des eaux de baignade :

¬ Les mous ses ; ¬ Les phénols ; ¬ Les huiles minér ales ; ¬ La couleur ; ¬ Les r és idus goudr onneux et les matièr es flottantes ; ¬ La trans parence.

En fonction des cir cons tances de ter r ain, d'autres par amètres peuvent êtr e

mesur és : pH, nitr ates , phosphates , chlorophylle, micro-pol luants … etc. 1 .6 . Clas s ement des s i t es de baignade :

La clas s ification initiale d’un l ieu de baignade se fait d’apr ès la pollutio n vis ible (pr ésence de matières fécales humaines obser vée lor s de l ’inspection sanitaire des plages ) et la numér ation des bactér ies fécales qui servent d’indicateur s (évaluation de la qualité de l ’eau en fonction de la char ge micr obienne).

Les inspections s anitair es doivent por ter au moins sur les trois sour ces de pol lution fécale les plus impor tantes du point de vue santé publique :

Les égouts , Les r ej ets dans les cour s d’eau (déver sement d’eaux usées dans des cour s

d’eau uti l isés directement pour l es lois ir s ou à prox imité d’une zone côtière ou d’un plan d’eau uti l isés à des fins de lois ir s ),

La contamination par les baigneur s eux-mêmes , y compr is par les excréments . Lor sque l ’influence de l ’homme es t faible, i l convient d’enquêter sur la présence de matières fécales d’or igine animale ( OMS ,2 0 0 4 ).

Pour évaluer la qualité micr obiologique de l ’eau, i l faut un progr amme d’échantil lonnage représentatif des conditions d’uti l isation du mil ieu aquatique à des fins de lois ir s . I l es t impor tant de recueil l i r suffisamment d’échanti l lons pour es timer les dens ités auxquelles les usager s sont vrais emblablement expos és . Plus i l y a d’échantil lons , plus l ’es timation es t précise. Pour des r aisons pr atiques , i l es t bon d’avoir au moins 100 échantil lons r ecueil l is su r une pér iode de cinq ans et une sér ie de données por tant s ur cinq années consécutives pour évaluer la qualité micr obiologique de l ’eau ( R ODI E R , 1 9 9 7 ).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

I l es t pos s ible de conj uguer les r ésultats de l ’inspection sanitaire et ceux de l ’évaluation de la char ge micr obienne pour clas ser les eaux de baignade en cinq catégor ies s uivant leur qualité : très bonne, bonne, acceptable, mauvaise, très mauvaise. I l es t cons ei l lé, apr ès cette clas s ification initiale, de soumettre les s ites de toutes les catégor ies à une inspection sanitair e annuelle (pour déterminer s i les sour ces de pol lution ont changé) et à un contrôle continu de la qualité de l ’eau. La pos s ibil ité d’amélior er le s ite en le gérant différemment afin de réduir e le r isque d’expos ition humaine aux micr obes , es t un autre cr itère à prendr e en compte dans l ’évaluation de la qualité des eaux de baignade.

En fin de la s aison es tivale, un clas sement des plages es t établi à par ti r de l'ensemble des mesures enr egis tr ées . Le clas sement (sur la base de r és ultats bactér iologiques et phys ico-chimiques ) par tage d'une par t les eaux confor mes et les eaux non confor mes : E aux confor mes :

Eaux de bonne qualité → r es pect des valeur s guides et impér atives ; Eaux de qualité moyenne → r es pect des valeur s impératives .

E aux non confor mes :

Eaux momentanément polluées → entr e 5 et 33% des échanti l lons non confor mes ;

Eau de mauvaise qualité → plus de 33% des échantil lons non confor mes aux valeur s impér atives .

En cas de non respect de ces seui ls , la baignade peut êtr e inter dite et une

enquête es t menée pour r echercher les causes de pol lution. Le clas sement des baignades donne l ieu à un rappor t annuel sur l ’état sanitai r e des baignades , édité par le minis tèr e chargé de l ’envir onnement.

1 .7 . I nt er dict ion de baignade :

I l ex is te plus ieur s types d'interdictions qui visent à pr otéger la santé des baigneur s . E l les peuvent s'appuyer sur les résultats de l'année balnéaire précédente, sur des r ésultats obtenus dur ant la saison balnéair e en cour s , ou bien être prononcées à titr e pr éventif confor mément au décret exécutif n° 04-111 du 13.04.2004 fixant les conditions d’ouver ture et d’interdiction des plages à la baignade.

1 .7 .1 . I nt er dict ion pour caus e de non confor mit é à l' is s ue de la s ais on balnéair e pr écédent e:

T outes les baignades clas sées en catégor ie « mauvaise» de l'année précédente d'une par t ains i que cel les clas sées en catégor ie « acceptable » de l'année précédente sous cer taines conditions d'autr e par t, ser ont inter dites à la baignade, sauf s i des mesur es curatives ont été mises en place.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

1 .7 .2 . I nt er dict ion en cour s de s ais on :

Elles sont prononcées à titre tempor aire lor sque les r ésultats des analys es des échantil lons d’eau de mer dépassent les valeur s réglementaires et qu'il ex is te un r isque sanitair e pour les baigneur s . Dans ce cas , la baignade ne pour ra être autor isée à nouveau qu'apr ès que de nouvelles analyses aient prouvé la bonne qualité de l'eau de mer . 1 .7 .3 . I nt er dict ion pr évent ive:

E l le vise à prévenir les r isques d'expos ition des baigneur s vis-à-vis des pol lutions prévis ibles (cas des orages par exemple).

Les fr équences de contr ôle ont été augmentées dans les zones sens ibles .

Cette multiplication des analys es va per mettre aux ges tionnair es des s ites d’améliorer la connais sance qualitative des baignades , de leur vulnér abil i té et de l ’impact de leu r s s ys tèmes d’as sainis sement.

En cour s de saison, chaque analyse es t compar ée aux seuils de qualité définis par le décret exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993. Les labor atoires transmettent les r ésultats aux communes concernées pour l ’information du publ ic par voie d’affichage sur les l ieux même de la baignade. En cas de non r espect des seui ls , une enquête es t menée sur place, pour r echercher les causes éventuel les de pollution. Des pr élèvements complémentair es sont r éal isés (Annexe I I ) . S i la pol lution es t avérée, le wali ter r itor ialement compétent doit inter dire la baignade sur le s ite concer né ( conformément à l ’ar ticle 6 du décr et exécutif n° 93 -164). 1 .8 . Caus es de la pollut ion mar ine en Algér ie: La façade mar itime algér ienne s ’étend sur 1200 km et se car actér ise par la diver s ité r emarquable de son mil ieu phys ique et natur el ains i que par la var iété de ces res sources . Cette côte recèle de grandes plaines et plateaux l ittoraux (Mitidj a, coll ines du S ahel…etc.) et des r el iefs ou s ’inscr ivent des échan cr ur es as sez lar ges pour for mer de larges baies où se sont implantés les pr incipales vil les et s ites por tuair es du pays . Une multitude de belles plages par sèment le l i ttor al algér ien (GU I DE D ’AL GE R , 2 0 0 3 ). Les rej ets des effluents ur bains additionnés à ceux en provenance indus tr ielle se j ettent dir ectement et sans aucun tr aitement bactér iologique ni phys ico-chimique, ceci commencent à devenir de plus en plus impor tants (M.A.T .E , 2 0 0 0 ). Les causes de la pol lution mar ine sont multiples : 1 .8 .1 . P opulat ions et agglomér at ions ur baines : La concentr ation d’impor tantes activités économiques s ur la zone l i ttor ale es t r esponsable de la pollution mar ine et de la détér ioration des écosys tèmes mar ins sens ibles . En effet, les 2/3 de la population algér ienne vivent actuellement en zone l ittorale sans oublier l ’accrois s ement saisonnier de la population ( M.A.T .E , 2 0 0 2 ).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes La côte algér ienne es t cons idér ée comme l’une des zones les plus peuplées du bas s in Méditer r anéen; à savoir que plus de cent agglomér ations y sont implantées (M.A.T .E , 2 0 0 2 ). 1 .8 .2 . Act ivi t és indus t r iel les : L ’indus tr ie algér ienne es t moyennement placée sur la frange li ttor ale, de plus 51% des unités indus tr ielles sont localisées s ur la côte. Les agglomérations d’Alger , d’Annaba, d’Or an, de Béj aia et de S kikda r egr oupent, à elles s eules , 3876 unités soit pr és de 74% de l ’activité indus tr iel le ( M.A.T .E , 2 0 0 2 ). 1 .8 .3 . Act ivi t és agr icoles : Les ter res labourables (cultur es temporaires ) et les cultur es pér ennes (ar bor icultur e et vignoble) occupent dans cette côte, une super ficie es timée à 1.632.000 ha dont 62% se s itue entr e T énès et Béj aia ( M.A.T .E , 2 0 0 0 ). 1 .8 .4 . I nf r as t r uct ur es : Les équipements de base (r outes , chemin de fer , por ts , et aéropor ts ) sont le corol lair e de l ’urbanisation et de l ’indus tr ialisation. Les r égions l i ttor ales dis posent de 15 938 km de r outes communales (32% ), 6945 km de r outes wilayales (30% ) et 4817 km (18% ) de r outes nationales . El les disposent aus s i de 1870 km de voies nor males de chemin de fer (65% du réseau fer r é national) et des cinq pr incipaux aér opor ts inter nationaux (M.A.T .E , 2 0 0 0 ).

Le minis tère chargé de l ’envir onnement r éal ise chaque année une enquête sur les causes de pollution et les actions engagées pour les baignades non confor mes sur tout au regar d de la microbiologie (clas sées en acceptable ou mauvaise). L ’enquête es t r éal isée au plan local (M.A.T .E , 2 0 0 0 ). 2 . E chant i l lonnage :

Les contr ôles des eaux de baignade sont effectués chaque année, du 01 j uin

au 30 septembr e selon l ’ar ticle 3 de la loi n° 03 -02 du 17 févr ier 2003. Les échanti l lons sont recueil l is tous les 15 j our s pour un total de 08 échantil lons en r outine chaque année.

Un examen bactér iologique ne peut êtr e interprété que s ’i l es t effectué s ur

un échanti l lon cor rectement prélevé, dans un flacon en ver r e s tér i le, selon un mode opératoir e pr écis évitant bien sûr toute contamination accidentel le, cor r ectement transpor té au labor atoire char gé de l ’analyse et analysé dans les quelques heur es qui suivent le pr élèvement (MI CL E , S E CE , DGE / GAM, 1 9 9 7 ) suivant le par agr aphe 2 de l ’ar ticle 3 du décr et exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993 définis sant la qualité r equise des eaux de baignade « Les méthodes d'échanti l lonnage, de conservation, de manipulation et d'analyses des échanti l lons sont effectuées selon les nor mes algér iennes en vigueur » .

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

R emar ques : - Le récipient uti l is é (flacon en ver re ) pour l ’analyse de l ’eau doit as surer une protection totale contre toute contamination. I l ne doit pas céder à l ’échanti l lon, de subs tances toxiques vis à vis des bactér ies en vue d’analyse. Lavé soigneusement à l ’eau chaude, r incé à l ’eau dis ti l lée et ne doit contenir aucune trace de détergent ou d’antis eptique. I l es t obl igatoir e d’étiqueter l ’échantil lon pour l ’identification du prélèvement (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). - T out prélèvement doit êtr e accompagné d’une fiche de renseignements sur laquelle, i l es t obligatoire de mentionner :

L’or igine de l ’eau; L’adres se exacte du l ieu de pr élèvement; La date et l ’heur e du pr élèvement; La tempér ature de l ’eau et de l ’air à l ’aide d’un ther momètre ou d’une sonde

de température; Le pH de l ’eau (méthode électrométr ique)/( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

La difficulté maj eur e pour obtenir un échantil lon d’eau r epr ésentatif es t du au manque d’homogénéité, tant dans l ’espace que dans le temps , de la mas se d’eau cons idér ée. Cet te difficulté es t impor tante lor s de l ’analyse des eaux naturelles (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). 2 .1 . P oint s d’échant i l lonnage ( figure n° 24) :

Les points de contrôle sont chois is dans des zones aménagées et, plus généralement, dans tous les l ieux habituellement fréquentés et non inter dits à la baignade ou ceux des tinés à des lois ir s susceptibles de mettre les individus en contact impor tant avec l'eau.

Les points d’échanti l lonnage pour la sur vei l lance des eaux à usage récr éatif

doivent être chois is de façon qu’i ls r eflètent la qualité de l ’eau. I l n’ex is te pas de cr itère défini pour établir le nombr e ou la dis tr ibution dans l ’espace des points d’échantil lonnage néces sair es pour la sur vei l lance de la qualité micr obiologique. Un cr itèr e es t celui qui cons is te à établir des points d’échanti l lonnage dans les endroits où i l y a une gr ande population de baigneur s et sur tout aux endr oits affectés par les déver s ements de tuyaux d’eau de pluie, de toilettes publiques et des centres de lois i r s (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Les observations quantitatives r éalisées dans les eaux côtièr es de la mer Méditer r anée indiquent que la zone la plus uti l is ée pour la baignade es t compr ise entr e le bor d de la mer et des points à 2m de pr ofondeur , là ou les baigneur s ont pied. Cependant, la plupar t des enfants se tr ouvent pr és du bord de la mer , là ou les vagues se br is ent et appor tent une for te concentr ation de par ticules de sable et de sédiments . Les points d’échantil lonnage s ont donc établis dans des zones où la profondeur d’eau es t entre 1 et 1,5 m. I l es t recommandé de prendr e les

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

F igur e n° 2 4 : Les points d’échanti l lonnage au niveau de la zone d’étude

échantil lons d’eau dans la couche supér ieur e de la masse d’eau en des s ous de la sur face dont l ’obj ectif es t d’obtenir un échantil lon r epr és entatif de la masse d’eau à laquelle sont exposés la plupar t des baigneur s ; la r aison pour laquelle dans l ’analyse bactér iologique des différ entes s ites d’Aïn franine et de Kr is tel, tr ois prélèvements ont été effectués à des dis tances différ entes : 1m (au bord), 5m et 10m (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). R emar que : Une fois que les points d’échantil lonnage ont été établis , i l es t impor tant et indispensable de ne pas les changer avant la fin de la saison de baignade. 2 .2 . P r élèvement et t ai l le des échant i l lons :

La sur veil lance sanitaire ne cons is te pas uniquement en l'exécution d'un cer tain nombr e de pr élèvements aux fins d'analyses ; el le compor te également un examen détai l lé des l ieux de baignade et de leur vois inage : caractér is tiques phys iques de la zone, or igine de l'eau, présence de rej ets dans la zone ou à son amont. Ces infor mations doivent per mettr e de définir à la fois le pér imètre de la zone de baignade et le s ite du ou des points de prélèvement suivant l ’ar r êté interminis tér iel n° 8 du 17 j anvier 1994 et le par agraphe 2 de l ’ar ticle 1 du décret exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993.

* Qui r éal is e les pr élèvement s ?

Les pr élèvements d'eau sont r éal isés soit par des agents des s er vices santé-

envir onnement, soit par des agents de labor atoir es agréés par le minis tère char gé de la santé, soit par des agents de labor atoires d’hygiène.

P oint s de pr élèvement

Mer S able

1 0 m 5 m

1 m

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

Le prélèvement doit êtr e effectué dans des conditions d'as eps ie satis fais antes par un agent qualifié. L'agent responsable du prélèvement devr a r ecueil l i r un maximum de r enseignements en r elation avec la qualité bactér iologique de l'eau : or igine de l'eau, causes pr obables de contamination, impor tance des pluies avant le prélèvement, tempér ature lor s du prélèvement. Le prélèvement se fait en flacon de ver re s tér i le de 250 ou de 500ml. Au labor atoire, les échantil lons appor tés dans des boutei l les plas tiques non s tér i les four nis sent un faux r ésultat lor s de l'analys e. I l es t donc néces sair e de r especter cer taines conditions pour un diagnos tic pr écis et exact.

Les bactér ies se fixent par adsor ption aux par ticules et aux par ois inter nes du flacon. Un vide doit être lais sé dans le flacon d’échanti l lonnage lor s du prélèvement pour per mettre le mélange homogène avant de pr océder à l ’analyse du contenu (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). R emar que : Les flacons d’échantil l onnage dépour vus d’es pace d’air devr ont êtr e mélangés plus ieur s fois et avec soin avant l ’analyse. 2 .3 . Mét hodes de pr élèvement des échant i l lons :

Les échanti l lons d’eau de mer pr élevés doivent être r epr ésentatifs de la

mass e d’eau et loin de toute contamination que ça soit au moment du prélèvement ou avant l ’analyse. Les flacons d’échanti l lonnage s tér i les doivent r es ter fermés j usqu’au moment de pr élèvement et même après , étiquetés et transpor tés dans un abr is , ce qui a été effectué dans cette étude.

Ça cons is te à tenir le flacon en ver r e s tér i le pr és de sa base, de l ’intr oduir e

et de r etirer son bouchon sous la sur face de l ’eau, et le r emplir au volume voulu en lais sant bien sûr l ’espace d’air . Pous ser doucement le flacon en ver re s tér i le pendant le r emplis sage pour éviter toute contamination de la main de la per sonne char gée du prélèvement. Remettre le bouchon d’une manièr e aseptique. R emar que : T out échanti l lon doit êtr e clair ement identifié par un numér o écr it à l ’ancr e indélébile et pour vu d’une fiche de rens eignements mentionnant la qualité de l ’eau au moment du pr élèvement, s on pH ains i que la tempér ature de l ’eau et de l ’air . 2 .4 . F r équence et moment du pr élèvement de l ’échant i l lon:

I l es t préférable de prendr e les échanti l lons d’eau de mer aux heures et aux j our s ou la population de baigneur s es t plus for te et à une dis tance de 30 cm sous la sur face de l ’eau selon l ’ar ticle 3 de l ’ar r êté inter minis tér iel n° 8 du 17 j anvier 1994.

2 .4 .1 . L a f r équence:

La fréquence de prélèvements , es t indiqué dans l ’annexe1 du pr ésent ar r êté

cité ci-des s us et requis e par le décret exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 dans son ar ticle 4 « La fr équence minimale des prélèvements , le nombr e minimal d'échanti l lons et d'analyses sont déter minés par ar r êté conj oint du minis tr e chargé de l'environnement et des minis tr es concer nés » , es t bimensuel le (tous les 15 j our s ) durant la saison balnéair e, un pr emier prélèvement devant êtr e effectué

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3ème par tie Matér iels et Méthodes avant le début de la sais on. Lor squ’au cour s des années pr écédentes la qualité des eaux était bonne, cette fr équence peut êtr e r éduite, sans toutefois pouvoir être infér ieur e à un pr élèvement par mois . Dans tous les cas , les pr élèvements sont espacés r égul ièr ement sur toute la dur ée de la saison. Des infor mations per mettant de faci l i ter l ’inter pr étation des r és ultats sont col lectées lor s des prélèvements : conditions météorologiques , coloration anormale de l ’eau (eutrophis ation, rej ets , travaux diver s , développement d’algues ), natur e des fonds (s able, cail loux, gravier s ), modifications impor tantes intervenues dans le vois inage de la zone de baignade. * Combien de t emps dur e la s ais on balnéair e?

La s ituation géogr aphique, les conditions climatiques , les pr atiques locales , la fréquentation cons tatée et les années antér ieur es ont une gr ande influence sur la durée de la pér iode balnéaire. Celle-ci es t définie pour chaque zone de baignade, comme « la pér iode dur ant laquelle une affluence impor tante de baigneur s peut être envisagée compte tenu des usages locaux y compr is les éventuelles dispos itions locales concernant la pr atique de la baignade ains i que les conditions météorologiques » .

La saison es tivale, fixée par la loi, s 'étend du 01 j uin au 30 septembr e s elon l ’ar ticle 3 de la loi n° 03 -02 du 17 févr ier 2003. La saison balnéair e effective var ie en fonction des conditions climatiques et pér iodes de fr équentation.

2 .4 .2 . L e moment : Le moment du pr élèvement de l ’échanti l lon génér alement uti l isé en Méditer r anée s ont les heur es de la matinée, le plus prés pos s ible de midi, lor sque les activités de baignade sont plus intenses . I l es t r ecommandé de pr élever l ’échanti l lon entr e 9H00 du matin et 14H00 de l ’apr ès -midi et de préférence entr e 12H00 et 13H00 de l ’après -midi : c’es t le cas échéant ( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). 2 .5 . Cons er vat ion des échant i l lons et t r ans por t au labor at oir e :

La teneur initiale en ger mes des eaux r isque de subir des modifications dans

le flacon, apr ès le prélèvement. C’es t pour cela que toute analyse doit être effectuée le plus rapidement pos s ible. L ’évolution es t as sez diffici le à pr évoir et dépend de la tempér ature, de la concur rence bactér ienne des espèces pr és entes et de la compos ition chimique de l ’eau. La nor me fr ançaise NF T 90 -420 de févr ier 1987 indique que les échanti l lons doivent être maintenus à une tempér ature compr ise entre 1 et 4° c dés leur s pr élèvements . I ls doivent êtr e remis le j our même au labor atoire chargé des analyses (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). Les échanti l lons doivent être transpor tés dans des glacièr es por tatives (+ 4° c) dans laquelle les paquets de fr oid s ’y tr ouvent afin de cons er ver cette tempér atur e, à l ’abr is de la lumièr e et de la chaleur . Les analys es doivent être exécutées dans les s ix heures au maximum qui suivent les pr élèvements (MI CL E , S E CE , DGE , 1 9 9 7 ). I l es t préférable que les échantil lons doivent êtr e analysés dans les 2 heur es qui s uivent leur réception afin d’as surer la qualité et la validité des r ésultats (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

2 .6 . Mét hode de lect ur e : dénombr ement en mil ieu l iquide par dét er minat ion du nombr e le plus pr obable ( N.P .P ) : 2 .6 .1 . P r incipe :

Cette méthode de dénombr ement es t une es timation s tatis tique du nombr e de microorganismes s upposés dis tr ibués dans l ’eau de mer de manière par faitement aléatoir e ( loi de P ois s on:pr obabil i t é d’appar it ion aléat oi r e des évènement s « r ar es » ). Dans ce type de méthodes , les bactér ies s e multipl ient l ibr ement dans le mil ieu l iquide (par suite de l ’uti l is ation de mil ieux sélectifs ) et sont présentes par l ’appar ition d’un tr ouble ou vir age de couleur du bouil lon et dégagement de gaz. La pr écis ion de la méthode s ’accr oît avec l es di lutions (MI CL E , S E CE , DGE , 1 9 9 7 ). R emar que : En cas de pr ésence de bactér ies dans le mil ieu l iquide, on ne peut avoir aucune indication sur le nombre de microorganis mes recher chés dans le volume ensemencé. 2 .6 .2 . Mét hodologie :

L’ensemencement s e fait sur des mil ieux de culture concentr és et sur des dilutions succes s ives de l ’eau de mer à analys er (10 -1, 10 -2 et 10 - 3) à r aison de cinq tubes de mil ieu de cultur e l iquide. On notera le nombr e de tubes inoculés présentant une cultur e vis ible indiquant au moins la pr ésence d’un micr oor ganisme. D’autr es sont négatives n’ayant pas r eçu de micr oor ganismes . Cinq tubes sont ensemencés avec chacun 10 ml d’eau à analyser , cinq autr es avec 1 ml d’eau et cinq autres avec 0.1ml d’eau ( soit 1ml d’eau di luée a u 1/10). Les dens ités bactér iennes sont alor s calculées avec des for mules de probabil i té qui pr édis ent le nombre le plus pr obable de bactér ies nécessaires pour produir e les combinaisons des tubes pos iti fs et négatifs r éellement obser vés lor s de l ’analys e des di lutions décimales (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

La pér iode d’incubation terminée, dénombrer dans chaque sér ie, le nombr e de tubes pos iti fs et déter miner le NPP de germes contenus dans 100 ml de l ’échanti l lon à analyser . 3 . Analys e bact ér iologique de l ’eau de baignade : L ’analyse de l ’eau de mer doit r épondre à deux ques tions étroitement l iées :

- La 1ère concer ne la compos ition exacte de l ’eau de mer ; - La 2ème concer ne la mise en évidence de nouveaux composés étranger s au

mil ieu mar in. Les analyses microbiologiques et phys ico-chimiques de l ’eau de mer ont été r éal isées au niveau de quatre laboratoir es :

- Laboratoir e de biologie et de pollution mar ines de l ’univer s ité d’Oran;

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

- Laboratoir e d’hygiène du S EMEP/ polyclinique d’Ar zew/ S ecteur sanitaire d’Ar zew ;

- Laboratoir e d’hygiène/ APC de B ir - E l-Dj ir de la wi laya d’Or an ;

- Laboratoir e commun d’explor ation de la faculté de médecine d’Oran.

Le choix des s ites de pr élèvements a été motivé par cer tains facteur s :

- La pr oximité des plages de la vi l le; - L’impor tance de la fr équentation des plages par les es tivants ; - La pr ésence du déver s ement des eaux domes tiques ; - Les plages de l ’es t or anais sont complètemen t délais sées et n’ont pas fait

l ’obj et d’une quelconque étude.

C’es t ains i que mon travai l à por té sur l ’es t or anais complètement délais sé ; le cas des s ites d’Aïn -Franin (plage Aïn-Franin 2) et de Kr is tel (plages : Aïn-Defla, Dahlis s (Ex : plage française), S idi-Mous sa et T amda).

3 .1 . Obj ect i f de l ’analys e bact ér iologique :

L’obj ect i f de l ’analyse bactér iologique d’une eau n’es t pas d’effectuer un inventair e de toutes les espèces présentes , mais de rechercher soit celles qui sont susceptibles d’êtr e pathogènes , soit cel les qui les accompagnent et qui s ont en plus nombr e , en par ticul ier dans l ’intes tin de l ’homme et sont par leur pr ésence indicatr ices d’une contamination fécale ⇒ donc des maladies as sociées au pér i l fécal. L ’analyse bactér iologiqu e de l ’eau de mer es t impor tante à deux points de vue :

- Celui du chimis te où i l es t intér es sant de connaîtr e la compos ition chimique exacte de l ’eau de mer ;

- Celui de l ’hygiénis te où i l es t intér es sant de connaîtr e la qualité de l ’eau de mer en par ticulier l ’eau de baignade qui doit obéir à des cr itères bien définis (MOU F F OK , 2 0 0 4 ). La r echer che des espèces pathogènes tels que les S almonelles conduit à la connais sance des zones de pollution dangereus es d’une par t; et per met d’évaluer la valeur du traitement d’une s tation d ‘épur ation d’eaux d’égouts dont l ’effluent (tels les vois inages de plages de baignade) doit pouvoir êtr e débar ras sé de tout ger me pathogène avant son rej et dans le mil ieu natur el d’autre par t ( MOU F F OK , 2 0 0 4 ).

L ’analyse débute par l ’acte de pr élèvement qui doit mettre en œuvr e des méthodes pr opres à as surer l ’absence de contamination de l ’échantil lon et la survie bactér ienne; sont indiquées ensuite les méthodes génér ales d’examen bactér iologique des eaux; enfin de présenter un choix de techniques appliquées à la r echer che des bactér ies indicatr ices de pollution (coliformes totaux, col iformes

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3ème par tie Matér iels et Méthodes fécaux, s tr eptocoques fécaux et les bactér ies anaérobies s ulfito- r éductr ices ), puis des bactér ies s pécifiques pathogènes s tr ictes ou pathogènes oppor tunis tes .

Les coliphages (les bactér iophages ) ou tout s implement phages sont des

vir us qui infectent les bactér ies . Les bactér iophages des bactér ies col ifor mes , appelés aus s i col iphages sont scindés en deux gr oupes : les coliphages somatiques qui infectent la bactér ie en s ’attachant à la paroi cellulaire et les coliphages mâles spécifiques (virus à ARN) s ’attachent aux pil i s exuel ( le facteur sexuel ou facteur F as sur e le tr ans fer t de fragments de chr omosome bactér ien par conj ugaison (appar iement de deux bactér ies )). Les coliphages somatiques peuvent donc servir d’indicateur général de pollution fécale puis qu’i ls sont as sociés aux bactér ies fécales (GR AB OW , 2 0 0 1 ). Cette analyse des échantil lons d’eau es t tr ès impor tante car la qualité bactér iologique d’une eau n’es t pas un par amètr e s table, mais au contr aire un suj et à fluctuation, par pol lution accidentelle néces s itant des contr ôles per manents . 3 .2 . I mpor t ance de l ’analys e :

Le rôle de l ’analys e n’es t pas s eulement d’obtenir des résultats indiscutables dans les meil leures conditions analytiques ; i l doit aus s i êtr e un animateur dans le dialogue entre l ’hydr ologue, l ’ingénieur et l ’hygién is te. Ce r ôle es t indispensable pour une bonne compréhens ion des r ésultats pouvant conduir e à leur uti l isation optimale. L ’homme des labor atoires (le laborantin ou le technicien s upér ieur ) doit également éclair er l ’infor mation sans fébr i l i té.

En effet, le per fectionnement des méthodes analytiques per met la mise en évidence d’éléments en quantité de plus en plus faible; cette évolution n’es t pas forcément favor able à la s ér énité de l ’analys te tant i l es t vr ai qu’à force d’abais ser les seui ls de mesure et que dans ces conditions , l ’inter pr étation des r ésultats r equier t de plus en plus de pr udence.

En dehor s des études de contr ôle et de r echer ches scientifiques , la plupar t des pr élèvements d’eau reculent de l ’application des textes légis latifs et r églementair es ayant pour obj et l ’hygiène publique.

Le prélèvement d’un échanti l lon d’eau es t une opér ation délicate à laquelle

le plus gr and s oin, doit êtr e appor té, i l conditionne les r ésultats analytiques et l ’interprétation en un sens donné.

L ’échantil lon doit être homogène, r eprésentatif et obtenu sans modifier les caractér is tiques phys ico-chimiques de l ’eau. De toute façon, les r ésultats de l ’analyse ne s er ont exploitables que s i le pr élèvement a un car actèr e repr ésentatif.

Globalement, l ’eau de baignade en m er doit bien aux nor mes définies par la r églementation nationale. S i un des paramètr es dépasse la concentration l imite autor isée, i l y aura une succes s ion de contr ôle.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

I l y a fr équemment r ecour s à l'es timation du dénombr ement bactér ien pour l'évaluation rétr ospective de la qualité micr obiologique. Cette procédur e implique que l'on pr élève des échantil lons , que l'on pr ocède à des es sais ou à des analyses micr obiologiques et que l'on évalue les résultats , éventuellement par confr ontation à des cr itèr es microbiologiques établis conformément au décr et exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993 dont le but es t la sauvegarde de la santé publique et la protection de l ’envir onnement. 3 .3 . I ndicat eur s t émoins de cont aminat ion fécale : Le r ej et des eaux d’égouts urbains en mer présente de sér ieux r isques bactér iologiques pour les baigneur s et a for tior i pour les consommateur s de coquil lages . Les plages tr ès fr équentées de la côte Méditer ranéenne s ont pol luées sur une gr ande étendue ver s le large, par la per s is tance de diver s germes de contamination fécale rej etés en mer par les émis saires des agglomér ations r iveraines (R AMADE , 1 9 8 2 ). La côte algér ienne mér iterait sans nul doute un peu plus d’attention de la par t des autor ités publiques et des citoyens . S ur les 487 plages que compte le l ittoral algér ien, 213 sont inter dites à la baignade dont la maj or ité sont fer mées pour cause de pol lution (L E QU OT I D I E N, 2 0 0 3 ).

Le plus gr and danger auquel es t exposé l ’eau de mer , es t celui d’une contamination r écente par des eaux d’égouts ou des excr éments humains ; i l es t même un r isque qu’on ne saur ait négliger , et qui es t celui d’une contamination d’or igine animale ( MOU F F OK , 2 0 0 1 ).

Les indices de contamination fécale sont des micr oor ganismes vivants nor malement dans l ’intes tin de l ’homme et des animaux : ce sont les colifor mes , les Eschér ichia col i et les entér obactér ies sans oublier les s treptocoques fécaux et les clos tr idium sulfito- r éducteur s (E YQU E M et AL OU F ,1 9 9 8 ). Leur pr ésence témoigne de l ’insuffisance de la dégr adation de la qualité de l ’eau. I ls per mettent d’apprécier , avec plus au moins de sûreté, le r isque d’une contamination par des matièr es fécales pouvant véhiculer des micr oor ganismes pathogènes (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

À la fin du 19ème s iècle, E.col i a été r econnue comme un indicateur déterminant de la qualité de l'eau sur le plan bactér iologique. C'es t en effet la seule espèce du groupe des col iformes que l'on tr ouve exclus ivement dans le tractus intes tinal des êtres humains et d'autres animaux à sang chaud et qui es t excrétée en gr and nombr e dans les matièr es fécales .

Ce n'es t qu'au mil ieu du 20ème s iècle que des méthodes plus spécifiques

pour la détection des col iformes ther motolér ants (aupar avant appelés col ifor mes fécaux) ont été mis es au point, qui incluent E.col i et quelques autr es espèces . Cependant, l'uti l isation des colifor mes totaux était alor s tellement r épandue qu'elle n'a pas été immédiatement remplacée par une détection de la pr ésence d'E.col i (K AR I B et B E L ML I H , 1 9 9 3 ).

En effet, la quas i totalité des micr oor ganismes pathogènes identifiés dans les eaux l i ttor ales sont de provenance fécale, humaine ou animale, et sont, en per manence, accompagnés d'E.col i en gr ande abondance, et spécifiques des matièr es fécales .

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3ème par tie Matér iels et Méthodes 3 .3 .1 . Coli for mes :

Les bactér ies pathogènes des pr oduits de la mer peuvent êtr e commodément clas sées en deux grandes catégor ies : bactér ies indigènes et autr es non indigènes :

- Les bactér ies indigènes : Clos tr idium botulinum, Vibr io sp., V. cholerae,

- Les bactér ies non indigènes : S almonella sp, S higella, E. coli , S . aur eus .

La col imétr ie dés igne les méthodes bactér iologiques per mettant de r echercher et de dénombr er les coliformes dans un échanti l lon d’eau. C’es t l ’examen bactér iologique le plus souvent pratiqué dans l ’analyse de l ’eau r épondant à des préoccupations sanitair es .

* Déf in it ion :

Les nor mes eur opéennes de l ’OMS (1962) définis sent les col iformes comme un groupe qui compr end tous les bâtonnets gr am-négatif, non spor ulés , qui fermentent à 37° c et en moins de 24 heur es le lactose avec pr oduction d’acide et de gaz (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

La 2ème édition de ces normes eur opéennes (1971) et la 3ème édition (1972)

ont repr is la même définition en por tant le délai de pr oduction de gaz à 48 heures (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

A la suite des r ésolutions pr is es par l ’or ganisation inter nationale de

s tandar disation ( I .S .O) au congr ès de Budapes t (capitale de la Hongr ie) en 1975; le ter me « colifor me » cor r espond à des organis mes en bâtonnets , non spor ogènes , gr am négatifs , oxydas es négatives , facultativement anaérobies , capables de cr oître en présence de sels bi l iaires et capables de fermenter le lactose (et le mannitol) avec pr oduction d’acide et d’aldéhyde en 48 heures , à des tempér atur es de 35 à 37° c (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

C’es t un gr oupe d’entérobactér ies à gram négatif vivant dans les intes tins

des êtres humains et des animaux. S ouvent as s imilés à la tr ibu des Escher icheae et r echer chés comme indicateur s de contamination fécale. I ls fermentent le glucose avec ou sans gaz, aér obies - anaérobies facultatifs et micro-aér ophiles , ont l ’aptitude à fermenter plus au moins rapidement le lactose avec pr oduction d’acide et d’aldéhyde en 48 heur es ( R ODI E R , 1 9 9 7 ). I ls se cultivent à 30° c et peuvent rés is ter à 44° c, sont des ther motolér ants même en présence des sels bil iair es (B U GNI COU NT , 1 9 9 5 ). Les colifor mes compr ennent les genres : Escher ichia, Citr obacter , Enterobacter , Klebs iel la, Yer s inia et S er ratia. 3 .3 .2 . Coli for mes t ot aux :

Les col iformes totaux s ont des bactér ies gr am négatives , aér obies et anaérobies facultatives , en for me de bâtonnets , ne spor ulant pas et fer mentant le lactose en pr oduisant du gaz en moins de 48heur es lor s de leur crois sance à 35° c (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). I l es t devenu rapidement évident que la maj or ité des

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3ème par tie Matér iels et Méthodes organis mes isolés dans les r éseaux de dis tr ibution appar tenaient pr incipalement au genr e Klebs iel la (E DB E R G et al. , 2 0 0 0 ).

Le groupe des col iformes totaux es t cons titué de diver s genr es qui ont des

caractér is tiques semblables . Les cr éneaux naturels des membres de ce gr oupe sont var iables , al lant de ceux qui sont spécifiques aux matièr es fécales , comme E.col i, à ceux qui sont tr ès r épandus dans l ’eau, le s ol et la végétation ( L E CL E R C et al., 2 0 0 1 ; R OMP R E et al., 2 0 0 2 ). Par exemple, l ’an alyse de l ’effectif colifor me des matièr es fécales a r évélé la pr ésence de Klebs iel la, Citr obacter et Enterobacter en petites quantités comparativement à celle d’E.col i . I l a été cons taté par ail leur s que Klebs iel la cons tituait la maj or ité des col ifor mes ther motolér ants isolés dans un réseau de dis tr ibution (E DB E R G et al., 2 0 0 0 ).

Dans la 20ème édition de S tandar d Methods for the Examination of Water and

Was tewater (AP H A et al., 1 9 9 8 ); le groupe des colifor mes totaux es t définit comme :

« T oute bactér ie anaérobie facultative, en forme de bâtonnet, non sporulée

et gr am-négative qui fer mente le lactose avec pr oduction de gaz et d'acide en moins de 48 heures à 35 ° c » ;

« De nombr euses bactér ies anaér obies facultatives , en forme de bâtonnet,

non sporulées et gr am-négatives qui for ment des colonies r ouges à reflets métall iques (or ) en moins de 24 heures à 37 ° c » .

Ces définitions ne doivent pas être cons idér ées comme identiques : elles dés ignent plutôt trois gr oupes à peu pr ès équivalents . Ces tr ois groupes compr ennent diver ses espèces des genr es : Escher ichia, Klebs iel la, Enterobacter et Citr obacter .

Les bactér ies coliformes ex is tent dans les matièr es fécales mais peuvent également se développer dans cer tains mil ieux natur els (sol, végétation). L'absence de col ifor mes totaux ne s ignifie pas néces sair ement que l'eau ne présente pas de r isque pathogène.

En eau de mer , à plus de 4° c, les col iformes totaux meur ent dans les heur es

qui suivent leur expos ition à la lumièr e, leur pr ésence dans l ’eau de mer indiqu e une contamination récente par les déchets fécaux et par de la ter r e entraînée par les émis sair es en cas de for tes pluies . Leur taux de mor talité (T 90) dépend de la salinité, de la tempér atur e et du r ayonnement solair e (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Le dénombr ement peut se fair e soit par ensemencement en mil ieu l iquide

(NPPou MPN), soit par fi l tration s ur membr ane (MF) ; 3 .4 . Dénombr ement des coli for mes : 3 .4 .1 . Dénombr ement des col i for mes t ot aux dans l ’eau de mer par la mét hode des t ubes mult iples : C’es t une méthode établie pour la surveil lance sanitair e des plages de baignade, basée sur le tes t de fermentation des tubes multiples (nombre le plus probable : NPP). Ce tes t es t chois i lor sque le prélèvement d’eau de mer es t très

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3ème par tie Matér iels et Méthodes char gé en par ticules qui pour raient masquer la lecture des membr anes de fi ltr ation apr ès leur incubation (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

* P r incipe :

Le dénombr ement des coliformes totaux dans les pr élèvements d’eau de mer es t r éal isé en tes tant de nombreuses por tions d’échanti l lons dans un mil ieu à base de lactose et en r echer chant la pr oduction de gaz apr ès 48 heures de culture à 37° c. Les résultats pos itifs dans le tes t pr ésomptif sont confir més dans un second mil ieu pour vér ifier la présence de colifor mes (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Actuel lement, tr ois méthodes différ entes sont uti l isées pour détecter de

façon sys tématique la pr ésence de colifor mes totaux dans l ’eau : la méthode présence-absence (P -A), la fi ltr ation sur membr ane (F .M) et la fermentation multitube (F .M.T ) (AP H A et al., 1 9 9 8 ) .

* Mode opér at oir e (figur e n° 25): 1 - Choix du volume de l ’échant i l lon d’eau de mer et les s ér ies de di lut ions :

Cinq por tions d’échantil lons pour chaque dilution ( 10ml, 1ml et 0,1ml : les dilutions (sont pous sées j usqu’à 10 -3 s i l ’eau de mer es t tr ès polluée) sont inoculées dans des tubes multiples contenant du boui l lon lactosé au pour pr e de bromocr ésol (tes t présomptif) . T r ans férer 10 ml d’eau de mer dans chacun des 5 tubes contenant du boui l lon lactosé au pourpre de br omocr ésol à double concentration(B P CL D/ C). Puis tr ans fér er 1 ml d’eau de mer dans la deuxième r angée de 5 tubes de boui l lon lactosé à s imple concentr ation (B P CL S / C). Enfin trans férer 0,1 ml d’eau de mer (9ml d’eau + 1 ml d’eau de mer : dilution 10 -1) dans la rangée de 5 tubes de bouil lon lactosé à s imple concentr ation (B P CL S / C) et ains i de suite j usqu’à la dilution 10 -3. 2 - T es t pr és ompt if : Cult ur e en bouil lon lact os é à 3 7 ° c :

Avec une pipette s tér i le, tr ans férer 10 ml d’échanti l lon d’eau de mer dans chacun des cinq tubes de culture contenant du bouil lon lactosé au pour pre de bromocr ésol à double concentr ation(B P CL D/ C). A l ’aide d’une autr e pipette s tér i le, trans fér er 1 ml d’eau de mer dans chacun des 5 tubes contenant 10 ml du bouil lon lactosé au pourpre de bromocr ésol à s imple concentr ation (P B CL S / C). Puis trans fér er 1 ml d’eau de mer dans un tube à es sai contenant 9ml de solution Ringer (ou tout s implement de l ’eau dis ti l lée s tér i le) : c’es t la 1ère dilution décimale D1: 10 - 1 à par tir de laquelle, on tr ans fèr e 1 ml dans chacun des 5 tubes contenant 10 ml de B P CL S / C. Pour la seconde dilution D2 : 10 -2 : tr ans fér er 1 ml de la dilution D1 dans un tube à es sai contenant 9 ml de solution Ringer . Puis 1 ml de la dilution D2 dans 9 ml de solution Ringer manière à obtenir la di lution D3. Agiter chaque dilution s ucces s ive avant d’y prélever un aliquote de 1 ml et de le trans férer dans chacun des 5 tubes de culture (B P CL S / C).

I ncuber les différ entes s ér ies de tubes de BPCL(D/C et S /C) dans une étuve

ther mos taté à 37° c pendant 48 heur es . Noter la présence réelle du gaz dans les cloches de Dur ham avec la notion du trouble due à la fer mentation dans toute la mass e du l iquide. Noter le nombre de tubes pos iti fs .

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3ème par tie Matér iels et Méthodes Après 24 heur es d’incubation à 37° c, tous les bouil lons de cultur e lactosés

sont examinés pour r echercher la pr oduction de gaz en trans férant leur contenu et en l ’inoculant à chaque tube contenant du bouil lon de Mac Conkey (tes t confirmatif) . Les tubes du tes t confir matif (boui l lon Mac Conkey) sont lus pour la r echerche de pr oduction de gaz apr ès 24 et 48 heures d’incubation ( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). R emar que : i l convient d’ins is ter d’agiter éner giquement et longtemps chaque échanti l lon avant de le di luer et chaque dilution avant de pr éparer à par tir d’el le, la dilution suivante : l ’agitation a pour but non seulement de r épar ti r unifor mément dans l ’échanti l lon les bactér ies l ibres , mais aus s i de dis socier dans la mesur e du pos s ible, les adsor bas de bactér ies s ur les matières iner tes ins olubles (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 3 - T es t conf ir mat i f : Cult ur e en bouil lon de MacConkey à 3 7 ° c : T rans fér er une boucle d’anse prélevée dans chaque tube de lactose pos iti f et l ’inoculer aux sér ies de tubes de MacConkey. I ncuber à l ’étuve ther mos taté à 37° c pendant 24 heur es . Noter les tubes por tant une réaction pos itive.

C’es t le développement de gaz et le vir age de la couleur par acidification dans le bouil lon de Mac Conkey à 37° c dans les différentes dilutions des tubes multiples apr ès 48 heures d’incubation qui es t uti l isé pour le calcul du nombre le plus pr obable (NPP) des coliformes totaux présents dans l ’échanti l lon d’eau de mer à étudier . Les coliformes fermenteront le lactose en produis ant du gaz qui sera pr is en piège dans les cloches de Dur ham. L ’acide produit lor s de la fer mentation, provoquer a un changement de couleur d’or igine du boui l lon du violet ver s le j aune. * P r épar at ion de la ver r er ie, des mil ieux et des r éact i f s :

- T oute la ver rer ie devr a êtr e lavée avec de l ’eau de r obinet chaude et des détergents non tox iques ( l ’acide sulfochr omique es t toxique pour les bactér ies ), r incée par la suite avec de l ’eau dis ti l lée.

- Ne pas effectuer de suspens ion bactér ienne dans de l ’eau

déminéralisée et s tér i le. A son contact et à températur e ambiante, une mor talité ou une multiplication des bactér ies peut survenir après 30 min. - Etiqueter le flacon d’éch anti l lon sur le l ieu de récolte en indiquant la s tation et la date du prélèvement, la tempér atur e de l ’air et de l ’eau, ains i que le pH.

- Ne pas r emplir le flacon j usqu’au bout, lais ser un peu du vide. - Gar der les flacons d’eaux r écoltés dans l ’obscur ité, s éparés pour éviter qu’i ls s ’entrechoquent et s e cas sent. - Avant chaque analyse, secouer le flacon de pr élèvement pour garantir une bonne r eprésentativité de l ’échanti l lonnage. R emar que : Lor sque plus de 3 di lutions sont employées , seuls les résultats de 3 d’entr e el les sont uti l isées pour déter miner le N.P.P.

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F igur e n° 2 5 : Dénombr ement des coliformes totaux dans l ’eau de mer (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Echanti l lon de l ’eau de mer

I noculation de 5 tubes de B P CL (D/ C) avec 10 ml d’eau de mer

I noculation de 5 tubes de B P CL (S / C) avec

1ml d’eau de mer

I noculation de 5 tubes de B P CL (S / C) avec

0,1ml d’eau de mer

I ncubation à 37°c pendant 48H

Abs ence de gaz dans la cloche de Durham et pas

de changement de couleur

Présence de gaz dans la cloche de Durham et virage de la couleur

R és ul t at négat i f

R és u l t at pos i t i f

T es t conf ir mat i f

Ensemencement d’une boucle d’ans e sur milieu MacConkey et incubation à 37°c pendant

24 à48H.

Présence de gaz dans la cloche de Durham et virage de la couleur

P r és ence de col i for mes t ot aux

Abs ence de gaz et pas de changement de couleur

Abs ence de col i for mes t ot aux

T e s t P

r é s o m t i f

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3ème par tie Matér iels et Méthodes 3 .4 .2 . Dénombr ement des coli for mes fécaux (ou ther motolérants ) dans l ’eau de mer par la mét hode des t ubes mult iples : * Déf in it ion : Les col ifor mes fécaux sont des bactér ies gr am négatives , aér obies et anaérobies facultatives , en for me de bâtonnets , ne spor ulant pas et fer mentant le lactose en pr oduisant du gaz en 24 heures lor s de leur crois sance à 44,5° c sous forme de colonies bleues (AP H A et al., 1 9 9 8 ). I ls se maintiennent facilement dans le mil ieu extér ieur et sont aisément identifiés et leur pr ésence témoigne de l ’ex is tence d’une contamination fécale ( L AR P E NT , 1 9 9 7 ). I ls pr oduisent de l ’indole en eau peptonée sans tr yptophane en cultur e à 44,5° c ( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Ce groupe comprend Escher ichia coli et, à un degré moindre les genres :

Klebs iel la oxytoca, Enterobacter aer ogenes , Citr obacter fr eundi et C. diver sus . Comme la plupar t des espèces appar tenant à ces genr es ne sont pas as sociées exclus ivement aux matières fécales , on a r emplacé l'expr es s ion « col ifor mes fécaux» par « colifor mes ther motolér ants » , qui es t plus exacte. Cette dis tinction es t reliée au fait que les col iformes ther motolérants peuvent tolérer des tempér atur es élevées d'incubation pendant la cultur e. On uti l ise l'incubation à des tempér atur es plus élevées pour dis tinguer les colifor mes thermotolér ants , des colifor mes totaux. La pr incipale bactér ie col ifor me spécifiquement d'or igine fécale es t Escher ichia Coli . C’es t un commensal du tube diges tif de l'homme et de nombr eux animaux. I l représente à lui seul la plus grande par tie de la flor e bactér ienne aér obie de l'intes tin (espèce aér obie dominante). Cette bactér ie appar aît touj our s en gr andes quantités dans les déj ections animales et humaines et ne se trouve qu'exceptionnellement dans les sols et les eaux qui n'ont pas été l'obj et d'une pollution fécale. C’es t une entér obactér ie mobile capable de fermenter le lactose; elle pr oduit de l ’indole à par tir du tr yptophane à 44° c; incapable d’uti l iser le citr ate de sodium comme sour ce de car bone et de produir e de l ’acétyle méthyle carbinol (R ODI E R ,1 9 9 7 ). Les coliformes fécaux ou thermotolér ants cons tituent un bon tes t de contamination des eaux mar ines par les matièr es fécales .

E xemple : La concentration maximale acceptable d’E. col i dans l ’eau a été établie à « aucun micr oor ganisme détectable par volume de 100 ml » .

E.col i, reconnue pour la premièr e fois comme un indicateur de contamination fécale en 1892, es t le pr incipal col ifor me pr ésent dans les matières fécales . Les E. col i pathogènes sont subdivisées en s ix groupes en fonction de leur s car actér is tiques sérologiques et de leur vir ulence : entér o hémor r agiques , entéro tox igènes , entéro envahis seur s , entér o pathogènes , entér o agrégatifs .

I l a été démontr é l'exis tence d'un l ien entre la dens ité des coliformes ther motolérants et la fréquence à laquelle la pr ésence de S almonella es t détectée.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

* P r incipe : Le dénombr ement des colifor mes fécaux dans des pr élèvements d’eau de mer es t effectué en tes tant de nombr eux aliquotes de l ’échantil lon placés dans une solution à base de lactose de manière à rechercher la production de gaz à une tempér atur e de 44,5° c (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

* Mode opér at oir e ( figure n° 26) :

Après 24 à 48 heur es d’incubation et à par tir de chaque tube por té pos iti f pour la r echer che des coliformes totaux à 37° c, trans férer une anse pleine de chaque tube lactose pos iti f à un tube du bouil lon du mil ieu S chuber t . I ncuber les tubes dans une étuve thermos taté à 44,5° c pendant 24 heur es .

Après 24 heures de culture à l ’ét uve, aj outer dans chaque tube pos itif (du gaz dans la cloche de Dur ham) 1 ml (ou 6 gouttes ) de r éactif d’Er l ich de Kovacs et agiter les tubes . Dans les 10 min qui suivent, l ’appar ition d ‘une color ation rouge de l ’alcool iso-amyl présente en sur face (s ous forme d’anneau) indique une r éaction pos itive. Le dénombrement de ces colonies donner a le nombre de colifor mes thermotolér ants présents dans le volume fi l tré. On le rappor tera donc à 100 ml d'eau (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

* Dénombr ement des E s cher ichia coli : Repiquer chaque tube du boui l lon lactosé pos iti f de la façon suivante : - Deux gouttes d’une pipette Pas teur dans un tube d’eau peptonée. - Deux gouttes d’une pipette Pas teur dans un tube de bouil lon lactosé bi l ié au ver t br i l lant.

Placer les deux tubes dans un bain mar i réglé à une tempér ature de 44° c ( ne pas dépasser 30 min après leur inoculation) pendant 48 heur es .

Admettre la pr ésence d’ Escher ichia coli par :

- Dans le tube d’eau pept onée, une pous sée bactér ienne avec production d’indole mis en évidence par l ’addition de 1 ml d’alcool iso amylique et 5 gouttes d’acide nitr ique additionné de quelques cr is taux de nitr i te de s odium. Apr ès agitation, une color ation r ouge se r as semble en sur face indiquant la pr és ence d’indole (figure n° 27). - Dans le tube de boui l lon lact os é au ver t br i l lant , une pous sée bactér ienne avec dégagement de gaz dans la cloche de Dur ham.

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F igur e n° 2 6 : Dénombr ement des coliformes fécaux dans l ’eau de mer ( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

E chant i l lon de l ’eau de mer

I noculation de 5 tubes de B P CL (D/ C) avec 10 ml d’eau de mer

I noculation de 5 tubes de B P CL (S / C) avec

1ml d’eau de mer

I noculation de 5 tubes de B P CL (S / C) avec

0,1ml d’eau de mer

I ncubation à 37°c pendant 48H

Abs ence de gaz dans la cloche de Durham et pas

de changement de couleur

Présence de gaz dans la cloche de Durham et virage de la couleur

R és ul t at négat i f

R és u l t at pos i t i f

T es t conf ir mat i f

Ensemencement d’une boucle d’ans e sur milieu S chubert et incubation à 37° c pendant 24 à48H.

Présence de gaz dans la cloche de Durham et virage de la couleur

P r és ence de col i for mes f écaux

Abs ence de gaz et pas de changement de couleur

Abs ence de col i for mes f écaux

T e s t P

r é s o m t i f

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

F igur e n° 2 7 : Col ifor mes fécaux et r echerche d’Escher ichia coli . 3 .5 . Dénombr ement des s t r ept ocoques fécaux dans l ’eau de mer par la mét hode des t ubes mult iples :

Ce sont des hôtes normaux de l'intes tin de l'homme et des animaux à sang

chaud. T outefois , leur r echerche as sociée à cel le des col ifor mes fécaux, cons titue un bon indice de contamination fécale. I ls témoignent d'une contamination d'or igine fécale ancienne tandis que les coliformes fécaux témoignent d'une contamination d'or igine fécale récente. Le taux de s ur vie (T 90) dépend de la salinité, de la tempér ature et du r ayonnement solair e (OMS / P NU E ,1 9 9 5 ). Les s tr eptocoques fécaux pos sèdent la s ubs tance (acide teichoïque) antigénique caractér is tique du groupe D de LANCEFI ELD c’es t à dir e es sentiel lement : Enterococcus faecalis , Enterococcus faecium, Enterococcus dur ans , S tr eptococcus bovis (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

* H is t or ique : En 1879, PAS T EUR décr it dans le pus d'un abcès chaud des micro-

organis mes en chapelet de gr ains . ROS ENBACH leur donne, en 1884, le nom de s tr eptocoques .

En 1928, LANCEFI ELD propose la clas s ification antigénique qui por te son

nom et qui r emplace les clas s ifications pr écédentes basées uniquement sur les propr iétés hémolytiques .

En 1936, l'avènement des sulfamides entr aîne une bais se de la mor tal ité par fièvr e puer pér ale, complication pos t par tum souvent causée par les s treptocoques .

Color ation rouge ⇒ I ndole pos iti f

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

* Déf in it ion : Les s tr eptocoques fécaux sont des cocci gram pos itives , al longées ou

ovales , gr oupées en paires ou en cour tes chaînes . I ls sont anaér obies facultatifs et micr o aér ophiles , immobiles , acapsulés , asporulés et catalase négative . I ls cr ois sent dans le bouil lon spécifique appelé boui l lon à l ’az ide dextrose ou boui l lon Rothe (for t inhibiteur de crois sance des Enterobacter iaceae) à 37° c pendant 48 heures (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

* P r incipe : Le dénombrement des s tr eptocoques fécaux dans les pr élèvements d’eau

de mer es t r éal isé en tes tant de nombr euses por tions de ce pr élèvement par la r echerche de la cr ois sance bactér ienne à 37° c pendant 48 heur es dans un mil ieu à base d’azide de sodium. Les tubes pos iti fs dans le tes t pr ésomptif sont confir més dans le mil ieu du bouil lon au violet d’éthyle d’azide (EVA ou Lits ky). Ce mil ieu ne lais se développer que les s tr eptocoques fécaux (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

Mode opér at oir e (figur e n° 28):

1- Choix du volume de l ’échantil lon d’eau de mer et les sér ies de dilutions : Dans le cas d’eau de mer pol luée, la dilution devr a s ’étendre à 5 r angées de tubes : 10 -1 j usqu’à 10 -3.

- La 1ère r ecevant 10 ml d’eau de mer avec du boui l lon doublement concentré.

- La 2ème r ecevant 1 ml d’eau de mer avec du bouil lon s implement concentré.

- La 3ème r ecevant 0,1 ml d’eau de mer avec du boui l lon s implement concentré. 2 - T es t pr és ompt if : Cult ur e en bouil lon d’az ide dext r os e à 3 7 ° c : A l ’aide de tr ois pipettes s tér i les ( 10, 01, et 0.1 ml) , tr ans fér er : - 10 ml d’échanti l lon d‘eau de mer dans chacun des 5 tubes de cultur e contenant du mil ieu de Rothe (bouil lon azide dextr os e) à double concentration.

- 01 ml d’échantil lon d‘eau de mer dans chacun des 5 tubes de cultur e contenant du mil ieu de Rothe (bouil lon azide dextr os e) à s imple concentr ation.

- 0,1ml d’échantil lon d‘eau de mer dans chacun des 5 tubes de cultur e contenant du mil ieu de Rothe (bouil lon azide dextr os e) à s imple concentr ation.

• Di lut ion 1 0 – 1 : T r ans fér er 1 ml de l ’eau de mer dans un tube à es sai contenant 9 ml de solution de Ringer : D1 tout en agitant de façon à avoir une bonne r erésentativité de l ’échanti l lon. T rans fér er donc 01 ml dans chacun des 5 tubes de culture contenant du mil ieu de Rothe (boui l lon azide dextrose) à s imple concentration.

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F igur e n° 2 8 : Dénombr ement des s tr eptocoques fécaux dans l ’eau de mer (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Echantillon de l’eau de mer

I noculation de 5 tubes de R ot he (D/ C) avec

10 ml d’eau de mer

I noculation de 5 tubes de R ot he(S / C) avec

1ml d’eau de mer

I noculation de 5 tubes de R ot he(S / C) avec

0,1ml d’eau de mer

I ncubation à 37°c pendant 48H

Présence d’un trouble bactér ien et vir age de la couleur

R és ul t at négat i f

R és ul t at pos i t i f

Abs ence de changement de couleur

T es t conf i r mat i f

Ensemencement d’une boucle d’ans e s ur mil ieu

L its ky et incubation à 37° c pendant 24 à48H.

T e s t P

r é s o m t i f

Abs ence d’un trouble bactér ien

Abs ence de s treptocoques fécaux

Présence d’un trouble bactér ien

ou formation d’une pas til le violette

Présence de s treptocoques fécaux

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

• Di lut ion 1 0 – 2 : T r ans fér er 1 ml de la dilution D1 dans un tube à es s ai

contenant 9 ml de solution de Ringer : D2 tout en agitant de façon à avoir une bonne r erésentativité de l ’échanti l lon. T rans fér er donc 01 ml dans chacun des 5 tubes de culture contenant du mil ieu de Rothe (boui l lon azide dextrose) à s imple concentration.

• • Di lut ion 1 0 – 3 : T r ans fér er 1 ml de la di lution D2 dans un tube à es sai

contenant 9 ml de solution de Ringer : D3 tout en agitant de façon à avoir une bonne r erésentativité de l ’échanti l lon. T rans fér er donc 01 ml dans chacun des 5 tubes de culture contenant du mil ieu de Rothe (bouil lon azide dextrose) à s imple concentration. Homogénéiser s oigneusement, par agitation, le contenu des tubes ; s ’as surer une fois celle-ci ter minée, que la teinte du boui l lon es t unifor me en haut et en bas du tube, de façon à ce que la concentr ation en inhibiteur soit identique en tous points .

I ncuber toutes les sér ies de tubes dans une étuve ther mos taté à 37° c et les examiner apr ès 24 et 48 heur es .

T ous les tubes du mil ieu de Rothe (bouil lon azide dextr ose) montr ant une tur bidité apparente ou un tr ouble micr obien pendant cette pér iode sont pr ésumés contenir un s tr eptocoque fécal et doivent êtr e soumis au tes t du boui l lon violet d’éthyle azide (tes t confirmatif de pr és ence de s tr eptocoques fécaux).

3 - T es t conf ir mat i f : Cult ur e en bouil lon de violet d’ét hyle az ide à 3 7 ° c : A l ’aide d’une anse s tér i l isée, tr ans fér er 3 boucles d’anse pleines prélevées dans chaque tube du bouil lon azide dextr os e pos iti f et les inoculer aux tubes de violet d’éthyle azide de sodium (mil ieu EVA ou Lits ky). I ncuber les tubes ensemencés à 37° c pendant 24 à 48 heur es . La présence de s treptocoques fécaux se traduir a alor s par la formation d’un culot pourpr e au fond du tube ou occas ionnellement par une for te tur bidité. Par fois , la culture bactér ienne s ’agglomèr e au fond du t ube à es sai en fixant le color ant et for me par la suite une pas ti l le violette de s ignification identique à celle du tr ouble. On note ains i le nombre de tubes devenus pos itifs . Le dénombr ement de ces colonies donner a le nombr e de s tr eptocoques fécaux pr ésents dans le volume fi ltr é. On le r appor ter a donc à 100 ml d'eau. Contr ôler le diagnos tic bactér iologique par un s imple examen microscopique apr ès color ation de gram qui doit fair e appar aître la présence de cocci gr am pos itive, en cour tes chaînettes ou en diplocoques . L ’absence de bacil les à gr am pos itif qui fait soupçonner la présence de Bacil lus . R emar que : Le diagnos tic peut être pous s é en pr océdant à un isolement sur mil ieu de Bar nes qui per met déj à une clas s ification des s tr eptocoques du gr oupe D ains i qu’une identification complète des espèces isolées : Ensemencer la s ur face de la gélos e en s tr ies par allèles . I ncuber à 37° c pendant 24 à 48 heures . Les s tr eptocoques du groupe D pr ésentent l ’aspect suivant :

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- S treptococcus faecalis : colonies à centre rouge ; - S treptococcus faecium et durans : colonies blanches à centre rose ; - S treptococcus bovis : colonies très petites rosées ou blanches (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 3 .6 . R echer che et dénombr ement des bact ér ies anaér obies s ulf i t o-r éduct r ices ( les Clos t r idium) :

Les Clos tr idium sulfito- r éducteur s sont des bâtonnets épais et cour ts , gram pos itif, anaér obies , catalase négative et sporulés . Leur s spor es sont r arement vis ibles . I ls se tr ouvent dans le sol et les intes tins de l ’homme et des animaux. Deux de leur s car actér is tiques es sentiel les sont l ’équipement enzymatique r éduisant plus au moins les sulfi tes en sulfures et la r és is tance des spor es à la chaleur . Ceci explique que pour ce par amètre par ticul ier , ce ne sont pas les bactér ies el les -mêmes mais leur s spor es qui sont recher chées ; ce qui per mettr ait de déceler une pollution fécale ancienne : le cas en par ticulier de Clos tr idium per fr ingens cons tituant ains i une nuisance d’ordr e sanitaire tel le que la gangr ène gazeuse (MI CL E , S E CE , DGE , 1 9 9 7 ). Après inges tion, des entér otox ines s ont l ibér ées dans les intes tins et sont r és is tantes aux enzymes intes tinales (K U NI N, 1 9 9 3 ). La source de la tox i- infection pour l ’homme es t cons tituée par l ’inges tion de l ’eau ou d’al iments contenant des spor es . Par contr e les aliments d’or igine animale sont impor tants comme subs tr ats pour la multiplication des bactér ies (W I T T E , 1 9 9 9 ). Les clos tr idium sulfito- r éducteur s ne se tr ansmettent pas dir ectement d’une per sonne à une autre mais par l ’inges tion d’aliments ou de l ’eau contaminés par les matières fécales ; leur pér iode d’incubation es t de 6 à 24 heures , habituellement de 10 à 12 heur es (GAYNE S et MONNE T , 1 9 9 7 ).

* P r incipe :

Après des tr uction des formes végétatives par chauffage dans un bain mar ie ther mos taté à une tempér atur e fixée à 80° c pendant une durée bien définie 8 à 10 min ne lais sant subs is ter que les spor es r evivifiables , l ’échanti l lon es t incor por é à un mil ieu de base fondu, additionné de sulfite de sodium et d’alun de fer . L ’incor por ation se fait dans un tube à es sai et non pas dans une boite afin de l imiter la sur face de contact entre le mil ieu et l ’air . Le mil ieu devient alor s solide, es t incubé à 37° c pendant 24 à 48 heures . La pr és ence des ger mes sulfito-r éducteur s se tr aduit par un halo de couleur noir e autour des colonies (R ODI E R , 1 9 9 7 ) .

* Mode opér at oir e (figur e n° 29):

1 - Des t r uct ion des for mes végét at ives :

Chauffer un tube à es sai contenant 25 ml de l ’eau de mer à une tempér atur e de 80° c pendant 10 min. Le r efr oidir r apidement à l ’eau à envir on une tempér atur e de 55° c de façon à cr éer un choc ther mique.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

2 - P r épar at ion du mil ieu :

Placer quatre tubes du mil ieu de cultur e (contenant chacun 20 ml de gélose viande- foie) au bain d’eau boui l lante pour as s ur er la fus ion du mil ieu. Maintenir 10 min dans ce bain d’eau pour as surer l ’él imination du gaz dis sous . Refr oidir à une tempér ature de 55° c. Aj outer à chaque tube 1 ml de la solution de sulfite de sodium cr is tal l isé à 10% et 4 gouttes de la solution d’alun de fer à 5% . Mélanger sans faire de bulles . R emar que : L ’addition des sels de fer au mil ieu de cultur e des sulfi to- r éducteur s , contenant par ail leur s du sulfite de sodium, permet de repér er les colonies gr âce à un halo noir de sulfur e de fer .

3 - I noculat ion et incubat ion :

A chacun de ces quatre tubes s tér i les , r épar tir 5 ml d’eau traitée préalablement chauffée et refr oidie pour détr uire les for mes végétatives . Agiter les tubes sans fair e des bulles d’air . Les tubes sont ensuite r efroidis r apidement sous l ’eau du r obinet pour appauvr ir le mil ieu en oxygène. Une fois solidifiés , sont incubés dans une étuve ther mos taté à 37° c. Deux lectur es sont effectuées : la 1ère apr ès 24 heur es , la 2ème apr ès 48 heur es . Clos tr idium per fr ingens donne nais sance à de gros ses colonies en 18 heur es ou bien avant à une températur e de 44° c au l ieu de 37° c (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

4 - La formation de sulfur e de fer donne une coloration noire et toute colonie entour ée d’un halo noir es t comptée comme une spore de bactér ies anaérobies sulfi to- r éductr ices dans 100 ml (R ODI E R , 1 9 9 7 ). R emar ques :

1- I l es t indispensable de pr océder à une lectur e apr ès 24 heur es car en présence de nombreus es colonies , une diffus ion des halos peut conduir e à une color ation noire uniforme du tube et par cons équent tout dénombrement devient imposs ible après 48 heur es . Par contre s ’i l y a une faible quantité de colonies à la 1ère lecture et s i les colonies sont petites , i l peut y avoir un développement de nouvelles colonies dans les 24 heur es qui suivent.

2- La concentr ation en sulfite doit êtr e déter minée avec soin car une for te concentr ation peut inhiber la ger mination des spor es ; par contre une faible concentration peut ne pas pr ovoquer le noircis sement.

3- Dans le cas ou l ’échanti l lon es t supposé tr ès r iche en s pores , i l ser ait préférable d’ensemencer le 1ér tube avec 5 ml d’eau de mer , le 2 ème tube avec 5 ml d’une solution au 1/10, le 3 ème avec 5 ml d’une solution au 1/100 et le der nier avec 5 ml d’une solution au 1/1000 ( R ODI E R , 1 9 9 7 ).

4- Pour obtenir le s eul dénombr ement des spor es de Clos tr idium per fr ingens (plus rés is tant aux sulfites et témoin de pollution fécale), i l es t pr éférable d’inoculer et de cultiver l ’échantil lon dans des conditions s électives sur mil ieu additionné de 1 ml de D-cyclosér ine à 4% à raison de 1 ml pour 100 ml de mil ieu de base.

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F igur e n° 2 9 : Dénombr ement des spor es de bactér ies sulfi to- r éductr ices dans l ’eau de mer ( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Echanti l lon de l ’eau de mer

Des truction des formes végétatives par chauffage à 80° c pendant 10min

Addition de gélose viande de foie, Alun de fer et sulfi te de sodium

Aj out de 5ml d’eau tr aitée

I ncubation à 37° c pendant 24 et 48H

R és ult at pos it i f

R és ult at négat i f

Absence des Clos tr idium

Présence des spor es de

Clos tr idium

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3 .7 . R echer che et dénombr ement des ger mes pat hogènes : Lor squ’i l s ’agit de germes d’or igine fécale, la numération en r outine des indicateur s , col ifor mes et s treptocoques fécaux, témoigne de leur pos s ible présence et per met de pr endre des mesur es de pr otection contr e la contamination fécale. L ’appor t dans une eau de sur face de matièr es fécales d’individus por teur s de S almonella typhi r end cette eau inapte à cer taines uti l isations d’or dr e hygiénique comme les baignades . L ’enquête épidémiologique peut conduire à effectuer la r echer che spécifique de tel les espèces : Pseudomonas dans les eaux ther males , S almonella dans les eaux de baignade et S taphylococcus aur eus dans les eaux de piscine (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 3 .7 .1 . R echer che et dénombr ement des s almonel les :

Les salmonelles sont cons idér ées comme pathogènes bien que leur vir ulence et leur pathogenèse var ient. S e sont des entér obactér ies dont les car actèr es es sentiels sont de ne pas fermenter le lactose et de ne pas produir e d'ur éase. Les S almonella sont des par as ites de l'homme, des Mammifèr es (Rongeur s ), des oiseaux (volail les ) et des animaux à sang froid (r eptiles ). E l les sont r es ponsables , apr ès pénétration par voie orale, de nombr euses infections (salmonelloses ), notamment des fièvr es typhoïdes et par atyphoïdes (maladies à déclar ation obl igatoir e n° 1), des gas tro-entér ites et des tox i- infections al imentair es collectives (maladies à déclaration obligatoir e n° 12).

Le pr incipal mode de contamination chez l'homme es t l'inges tion à par ti r de l'eau (S almonella typhi sur tout), des al iments (pr oduits laitier s , oeufs , viande) ou d'animaux familier s por teur s (tor tues ). Les salmonelles peuvent être pr ésentes dans l ’eau des égouts agr icoles et domes tiques , les eaux dou ces ains i que l ’eau de mer . * Déf in it ion :

Les s almonelles appar tiennent à la famil le des Enter obacter iaceae, se présentent s ous la for me de bâtonnets gr am négatifs , lactose négatif et oxydase négative mais catalase pos itive (H U T I N et al.,1 9 9 7 ). Les S almonelles vivent dans les excr éments , l ’air humide, les eaux d’égouts et les eaux super ficiel les . E l les se déposent ains i sur la peau et entr ent dans le sys tème diges tif (QU E ME NE R , 2 0 0 0 ).

* P r incipe : La r echer che de ces ger mes dans l ’eau doit prévoir trois étapes : une phase de pr é-enr ichis sement, de sélection et enfin de confirmation vu leur présence en nombr e faible d’une par t et l ’ex is tence de ger mes d’accompagnement (col ifor mes , s tr eptocoques ) ou pas (Pseudomonas ) d’autre par t. Pour la r echerche de S almonella typhi , i l es t recommandé d’uti l iser le mil ieu à la cys tine sélénite et incuber à 37° c pendant 24 heures .

* Mode opér at oir e ( figure n° 30) : La recher che des salmonelles compor te plus ieur s étapes :

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

- P r é-enr ichis s ement : Aj outer l ’échantil lon à un volume égal d’eau peptonée tamponnée à double concentr ation. I ncuber les à 37° c pendant 16 heures au moins et 20 heur es au plus . - E nr ich is s ement : Ens emencer deux mil ieux l iquides sélectifs (mil ieu au sélénite de sodium S FB à double concentration additionné d’une pas ti l le de l ’additi f S FB). I ntr oduire dans chacun d’eux 1 ml du mil ieu de pré-enr ichis sement ou tout s implement l ’échanti l lon de l ’eau de mer . I ncuber à 37° c pendant une nuit. Un second enr ichis sement es t établit en ensemençant 1 ml du S FB 1 sur un autr e tube S FB 2 à double concentration (additionné d’une pas ti l le de l ’additif S FB). I ncuber à 37° c pendant 24 heur es . A par tir du tube S FB 2 , fair e un deux ième isolement sur les géloses . I ncuber à 37° c pendant 24 heur es .

- I s olement : A par ti r de chacun des deux boui l lons d’enr ichis sement, effectuer des is olements sur deux mil ieux différ ents . Les géloses d’isolement s ont incubées à 37° c pendant 24 heur es au bout desquelles i l es t pos s ible de différ encier les colonies à lactose pos itif et au bout de 36 à 48 heur es , toutes les colonies ont un aspect car actér is tique.

S elon le mil ieu d’isolement chois i, les aspects sont :

¬ S ur gélos e H ekt oen :

des colonies j aune saumon : E.col i, Citr obacter , Klebs iel la, Enterobacter , S er ratia et Ar izona ;

des colonies j aune saumon à centr e noir : Citr obacter fr eundi , Proteus vulgar is .

des colonies bleues ou ver tes à centre noir : Proteus mir abi l is et S almonella. des colonies bleuâtr es ou ver tes : S chigella et S almonella à H2S négatif. des petites colonies bleu br unâtr e avec un centr e noir : Pseudomonas

putrefaciens . des colonies j aune r osé : Vibr ion cholér ique.

¬ S ur gélos e S almonel la- S chigella : des colonies r ouges : Enterobacter , Klebs iel la et autres col ifor mes tels que

E.col i. des colonies incolores à centre noir : S almonella à H2S pos iti f, Proteus

vulgar is et Proteus mir abi l is . des colonies incolor es tr anspar entes : S almonella à H2S négatif, S chigella et

S er ratia . des colonies à centr e orangé : Proteus r ettger i , Providencia. des colonies r ouges à centre noir : Citr obacter fr eundii, Ar izona.

(R ODI E R , 1 9 9 7 ).

-I dent i f icat ion : Chaque colonie dont l ’as pect es t douteux ou suspecte doit êtr e soumis à une confirmation par la micr oscopie photonique en r éal isant la coloration de gram d’une par t et par l ’identification biochimique d’autr e par t. La confirmation par l ’identification sér ologique n’a pas été faite.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

1èr Enr ichis sement

S FB 1 + additif S FB 1

S FB 2 + additif S FB 2

I ncuber à 37° c Pendant 24H

I ncuber à 37° c Pendant 24H

Gélos e H ekt oen1 et 2 + addit i f H ekt oen

Gélos e S S 1 et 2 + addit i f S S

2 ème enr ichis s ement

I s olement

I ncuber à 3 7 ° c pendant 2 4 à 4 8 H

Colonies s us pect es

B iochimique et s ér ologique

I dent i f icat ion

Echantil lon de l ’eau de mer

Figur e n° 30 : Recherche des salmonelles dans l ’eau de mer ( OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

I noculat ion d’un mil ieu de K l igler et d’une gélos e nut r i t ive :

Ces deux mil ieux vér ifient la pur eté des colonies et fournis s ent les quantités de cultur e néces sair es pour l ’identification biochimique et sérologique. Ensemencer le mil ieu K l igler par piqûre centrale du culot et par s tr ie sur la pente (en plan incliné). Ensemencer la gélose nutr itive par s tr ie. I ncuber les dans une étuve ther mos taté à une tempér ature de 37° c pendant 24 heur es . Le culot du mil ieu K ligler (r ouge) doit êtr e j aune (fermentation du glucose) et la pente r ouge (absence de fer mentation de lactose) avec un noir cis sement témoin de la pr ésence de l ’hydrogène sulfur é (H 2S ). La présence de bulles d’air dans le culot montre la formation du gaz à par ti r du glucose.

R echer che de la mobil i t é :

Ensemencer le mil ieu mannitol mobil ité (de couleur r ouge) par piqûr e centr ale du culot à l ’aide d’une anse contenant la suspens ion bactér ienne. I ncuber le tube dans une étuve ther mos taté à une températur e de 37° c pendant 24 heur es . S i la mobil i té es t pos itive, les bactér ies diffusent à par tir de la l igne d’ensemencement j usqu’au fond et la coloration du mil ieu devient alor s j aune ; ceci se tr aduit par la for mation de l ’acide acétique (CH 3COOH) et de l ’acide formique (CHCOOH).

R echer che de l ’ur éas e :

Ensemencer un mil ieu de Fergus on à par ti r de la cultur e sur mil ieu K ligler . I ncuber dans une étuve ther mos taté à une températur e de 37° c pendant 24 heures . La présence de l ’ur éase se tr aduit par une color ation r ouge. A noter que les bactér ies uti l isant l ’ur ée comme sour ce d’azote provoquent la for mation de car bonate d’ammoniaque (NH 4CO3) qui alcal inise le mil ieu et produit le rougis s ement du r ouge de phénol.

R echer che de l ’indole :

Ver ser quelques gouttes ( al lant de 3 à 6) de réactif d’Er l ich de Kovacs sur

le mil ieu de Ferguson. La présence d’indole se tr aduit par la formation d’un anneau de couleur r ouge per s is tant.

R echer che de la t r ypt ophane dés aminas e ( T DA) :

Ver ser une goutte de per chlor ure de fer 1/3 sur quelques gouttes du mil ieu de Fer guson. La désamination se tr aduit par une color ation r ouge br un.

R echer che de l ’oxydas e :

Ensemencer dans un tube contenant 0,5 ml de l ’eau phys iologique, une suspens ion bactér ienne épais se. I ntr oduire as eptiquement à l ’aide d’un e pince un disque oxydase « OX » . Une color ation r ose apparaît par la suite en quelques minutes mentionnant une oxydase pos itive. L ’abs ence de cette color ation témoigne d’une oxydase négative.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes T ableau n° 1 6 : I dentification biochimique des S almonella (R ODI E R ,1 9 9 7 ):

S almonel la R és ult at s des t es t s

biochimiques Recher che de la fermentation du glucose

+

Recher che de l ’uti l is ation du lactose - Recher che de la pr oduction de l ’hydrogène sulfur é

+

Recher che de l ’ur éase - Recher che de la tr yptophane désaminase

-

Recher che de l ’indole - Recher che de la mobil ité +

T ableau n° 1 7 : I dentification des espèces de S almonella sur mil ieu T S I (MOU F F OK , 2 0 0 4 ) :

Milieu T S I Espèces de S almonella Culot Gaz Pente H2S S almonella typhi

j aune - r ose Léger anneau noir

S almonella par atyphi

j aune + r ose -

Autres S almonella

j aune + r ose +

3 .7 .2 . R echer che et dénombr ement du vibr ion cholér ique ( Vibr io cholerae) : * H is t or ique :

La plupar t des vibr ions sont d'or igine mar ine et ne se multipl ient qu'en

présence de sodium (Na+ ). Le genre compor te un cer tain nombr e d'es pèces qui sont pathogènes pour l'homme. Les espèces pathogènes sont sur tout mésophiles , ce qui r evient à dire qu'elles se pr ésentent généralement (ubiquis tes ) dans les eaux tr opicales , ains i que dans les eaux tempérées , où elles sont sur tout abondantes à la fin de l'été ou au début de l'automne.

Les maladies as sociées à Vibr io sp. sont caractér isées par les symptômes de la gas tro-entér ite allant de la diar rhée légèr e au choléra clas s ique, avec diar rhée aqueuse profus e.

Vibr io choler ae, r esponsable du cholér a, a été découver t en 1854 par

PACI NI à Flor ence et cultivé en 1883 par KOCH au Cair e (F OU R NI E R , 1 9 9 6 ) et (GE F F R AY, 1 9 9 6 ) /(fig. 31).

( -) Abs ence ( + ) P r és ence

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

* Déf in it ion :

Les vibr ions sont des bacil les à gram négatif, incurvés , aér obies -anaérobies facultatifs , Oxydase pos itive, nitr ate pos itif et indole pos itif, mobiles par un seul cil polaire. Vibr io choler ae se tr ouve dans les sel les . I l survit dans les eaux polluées ains i que sur les obj ets contaminés . La dose infectante impor tante de l'or dr e de 108 bactér ies ), I l se cultive sur des mil ieux alcalins (pH 8,5 à 9,2) et hyper salés à 30 % de NaCl. Leur s colonies sont fines , blanches sur la gélose nutr itive à pH 9 et j aunâtr es sur la gélose sélective aux sels bil iair es (T CBS ) à pH 8.6 ( R ODI E R , 1 9 9 7 ) . Hor s du cor ps humain, les vibr ions du cholér a sont capables de survivr e en mil ieu humide, comme les mil ieux alcal ins et sal ins . En r evanche, i ls ne r és is tent pas à la sécher es se, à l ’acidité ni à l ’expos ition au soleil ( DR OU AR T et VOU I L L AMOZ , 1 9 9 9 ) .

F igur e n° 3 1 : Vibr io cholerae (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ) * P r incipe : Après enr ichis sement par pas sage en mil ieu hyper s alé, et apr ès isolement

d’une par t sur un mil ieu moins sélectif ( gélos e nutr itive), d’autr e par t sur un mil ieu sélectif (gélose T CBS ); l ’identification es t bas ée sur une obser vation micr os copique et des épreuves biochimiques et immunologiques (MOU F F OK , 2 0 0 4 ). * Mode opér at oir e ( figure n° 32) : La recher che des vibr ions compor te plus ieur s étapes : - P r emier enr ichis s ement :

I ntr oduire dir ectement 450 ml de l ’échantil lon d’eau de mer dans un flacon

contenant 50 ml du mil ieu de cultur e (Eau peptonée concentr ée 10 fois : EPA à pH 8.5). Agiter le mélange de façon à gar antir une bonne représentativité de l ’échanti l lonnage. Le pr élèvement es t ains i acheminé le plus rapidement pos s ible au labor atoir e, conservé dans une glacièr e à 4° c. I ncuber , aus s itôt ar r ivés au labor atoire, dans une étuve thermos taté à 37° c pendant 18 heur es . Cette phase cons titue un premier enr ichis sement EPA1.

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F igur e n° 3 2 : Recherche du vibr ion cholér ique dans l ’eau de mer (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

I ncubation à 37° c pendant 18H

1èr Enr ichis sement 50ml EPA1 10 fois concentr é à pH 8,5et

450ml d’eau de mer

I solement à par tir du voi le

2ème enr ichis sement sur EPA2

Gélos e GNAB 1

Gélos e T CB S 2

Gélos e GNAB 2

Gélos e T CB S 1

I ncuber à 37° c pendant 24 à 48H

Colonies s us pect es

B iochimique et s ér ologique

I dent i f icat ion

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

- S econd enr ichis s ement et is olement :

A par tir du 1èr enr ichis sement (EPA1); effectuer un isolement du voile

appar ent sur gélose nutr itive alcaline bi l iée (GNAB 1) et sur gélose T CBS 1. Pratiquer un 2ème enr ichis s ement en intr oduisant 1 ml du mil ieu EPA1 dans un tube à es sai contenant de l ’eau peptonée alcaline (EPA 2).

A par tir du 2ème enr ichis sement (EPA2); effectuer un isolement sur gélose nutr itive alcal ine bi l iée (GNAB 2) et sur gélose T CBS 2. I ncuber à 37° c pendant 48 heures . - I dent i f icat ion :

A par tir des colonies suspectes pr ésentes sur les boites de gélos e, procéder

à une identification rapide pour pouvoir communiquer un r ésultat pr ésomptif puis une identification complète.

¬ Effectuer une obs er vation micr os copique entr e lame et lamelle pour identifier la for me incur vée en virgule de la bactér ie;

¬ Effectuer une obs er vation micr os copique apr ès color ation de gram.

¬ Ensemencer à l ’aide de l ’anse de platine à boucle une par tie de la colonie

sur le mil ieu de Kligler (K I A) et l ’autre par tie pour faire une r echerche d’oxydase. I ncuber les tubes de KI A à 37° c pendant 16heur es . Les colonies du vibr ion cholér ique sont fines ( de 1 à 1.5 mm de diamètre), tr anspar entes , l is ses d’aspect légèr ement bleuté sur la gélose nutr itive à pH 9 et j aunâtr es sur la gélose sélective aux sels bi l iaires (T CBS ) à pH 8.6 .

A par tir des tubes K I A présentant :

un culot de couleur j aune; une pente de couleur r ose dans les pr emièr es heures suivant

l ’incubation; fermentation du lactose ( lactose + ); présence tardive de l ’or thonitr ophényl β-D galactos idase (ONPG + )

traduite par une color ation j aune cor r espondante à l ’hydrolyse de l ’ONPG donnant de l ’or thonitr ophénol et du galactose : I ntr oduir e un disque ONPG dans un tube à hémolyse contenant 0.5 ml d’eau phys iologique additionné de la suspens ion bactér ienne;

Absence de noir cis s ement produit par le s ulfur e d’hydr ogène; Absence de dégagement de gaz.

Fair e une recher che d’oxydase et une agglutination en eau phys iologique et

au sér um polyvalent anticholér ique. Deux hypothèses :

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

• S i le tes t à l ’ox ydase es t pos iti f où l ’agglutination es t pos itive au sérum

anticholér ique polyvalent et négative en eau phys iologique ⇒ la s ouche es t du vibr ion cholér ique;

Dans ce cas , r epiquer la souche sur gélose ordinaire en tube incl iné,

incuber le tube à 37° c pendant 18heur es et envoyer la souche au labor atoir e de r éfér ence pour confirmation du diagnos tic et identification complète sans oublier bien sûr de communiquer les résultats par téléphone et d’une manière écr ite aux autor ités sanitair es locales .

• S i le tes t à l ’oxydase es t négatif où l ’agglutination es t négative au sér um

anticholér ique polyvalent et en eau phys iologique⇒ le r ésultat es t négatif. ¬ Une r echer che de la mobil i té sur le mil ieu Mannitol-mobil ité (MOU F F OK ,

2 0 0 4 ). T ableau n° 1 8 : I dentification biochimique des espèces du vibr ion (MOU F F OK , 2 0 0 4 )

Espèces de Vibr ion

Mannitol Mobil i té

l ’or thonitr ophényl β-D galactos idase

(ONP G)

Lys ine décar boxylase

(L DC)

(ADH )

Ornithine décar boxylase

(ODC) V. cholerae + + + - +

V.alginol itucus + - + - + V. Phoemolyticus

+ - + - +

3 .8 . R echer che des s t aphylocoques pat hogènes : C’es t s ur tout dans les eaux des tinées à la baignade et par ticul ièrement dans les eaux de piscine que la r echerche des s taphylocoques présente un intérêt pr atique car S taphylococcus aureus es t plus r és is tant au chlore, au sel et peut par conséquent sur vivr e en mil ieu mar in cons tituant ains i un danger s anitair e pour les baigneur s dans les plages tr ès fréquentées . S a présence dans les eaux de baignade es t sans aucun doute d’or igine humaine. T outes les s ouches de S taphylococcus aur eus s ont des agents pathogènes et sont responsables d’un grand nombr e d’infections par exemple dans les membranes nasales . S taphylococcus aureus es t un commensal de la peau et des muqueuses de l ’homme et des animaux (r hino-pharynx, intes tin) (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). * H is t or ique : Obser vés par Pas teur en 1879 dans un pus de fur oncle, les s taphylocoques doivent leur nom à OGS T ON (1881) qui les a mis en évidence dans des abcès aigus et chroniques . L ’anthrax résulte du gr oupement de plus ieur s fur oncles (L E VY, 1 9 9 2 ). * Déf in it ion :

Les bactér ies du genr e S taphylococcus sont des cocci gr am pos itif, isolés ou groupés en diplocoques ou en amas ayant la for me de gr appes de r ais in,

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

immobiles , non spor ulés , catalase pos itive et oxydase négative. Par mi les 27 espèces du genre actuel lement r éper tor iées , les pr incipales sont S taphyloccus aur eus , S .epider midis et S .saprophyticus . I l es t même capable de pous ser dans des conditions hos ti les , par exemple en pr ésence de 7% de NaCl. Ce car actèr e es t mis à profit dans le mil ieu de cultur e sélectif hyper salé de CH AP MAN pour isoler le s taphylocoque d'un pr élèvement polymicrobien.

* P r incipe : La recher che des s taphylocoques pathogènes es t basée sur un enr ichis sement sur un mil ieu s électif : Bouil lon Giolitti et Cantoni. Les colonies présentant l ’aspect de S taphylococcus aur eus s ont soumis es aux es sais de « pathogénicité » . Mode opér at oir e ( figure n° 33) : La recher che du s taphylocoque compor te :

1 - E nr ich is s ement s ur le bouil lon Giol i t t i et Cant oni :

A l’aide d’une pipette, intr oduire 1ml de l ’échantil lon d’eau de mer dans chacun des tr ois tubes contenant 19 ml du boui l lon Giol itti et Cantoni. Couvr ir chacun des tr ois tubes avec une couche de paraffine. I ncuber le tout dans une étuve thermos taté à 37° c pendant 18 à 24 heur es . La crois sance du s taphylocoque s e tr aduit par un noircis sement .

2 - I s olement par ens emencement s ur gélos e de B air d P ar ker :

A par tir du chaque tube pos itif pr ésentant un noircis sement; effectuer un

ensemencement sur gélose de Bair d Parker en s tr ies . I ncuber le tout dans une étuve thermos taté à 37° c pendant 24 à 48 heur es . Les colonies suspectes sont soumis es aux es sais de pathogénicité, coagulase, désoxyr ibonucléase et phosphatase. Les s ouches de S taphylococcus aur eus sont de tail le impor tante et élabor ent leur propre pigment; elles appar ais sent en j aune (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

3 - conf ir mat ion et es s ai de « pat hogénicit é » : Les colonies sus pectes seront confir mées par :

Un examen micr oscopique apr ès coloration de gram mettant en évidence l ’as sociation en gr appe de r ais in.

Un tes t à la catalase qui doit êtr e pos iti f : Déposer une goutte d’eau oxygénée (H 2O2) à 10 volumes sur une lame. Etaler la cultur e bactér ienne ⇒ formation d’un dégagement gazeux sous for me de mousses tr aduisant la décompos ition de l ’eau oxygénée par la catalase.

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Figur e n° 33 : Recherche des s taphylocoques dans l ’eau de mer ( R ODI E R , 1 9 9 7 ).

Echanti l lon de l ’eau de mer

E nr ich is s ement avec le bouil lon Giol i t t i et Cant oni

P ar af f ine

I ncubation à 37°c pendant 18 à 24H

R és ult at pos it i f

R és ult at négat i f

Pas de changement de couleur Noir cis s ement

I solement sur gélose de Baird Par ker

I ncuber à 37° c pendant 48H

Colonies s us pect es

Conf ir mat ion et t es t de pat hogénici t é

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

Un repiquage de cultur e sur un bouil lon pour épr euve à la

s taphylocoagulase. I ncuber dans une étuve ther mos taté à 37° c pendant 18 à 24 heures . Fair e la r echer che de la coagulas e en mélangeant dans un tube à hémolyse s tér i le 0,5 ml du plasma dis sous et 0,5 ml de la culture en bouil lon de la souche à étudier . I ncuber à 37° c. Une coagulase rapide, en moins de tr ois heures et mass ive survient génér alement pour les souches de S taphylococcus aureus . Une coagulation plus tar dive et plus légèr e doit êtr e cons idér ée comme pos itive avant la 24ème heure (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 3 .9 . Dénombr ement des ent ér ovir us : La recher che des vir us dans les eaux, quelque soit leur or igine, fait intervenir tr ois opér ations succes s ives :

Le pr élèvement et l ’échanti l lonnage;

La concentr ation : sur laine de ver r e (ne néces s itant aucun pr étraitement de l ’échantil lon), s ur poudre de ver r e (excellente sans r isque de colmatage) et sur fibr e de ver r e;

Le dénombr ement et l ’identification en cultur es cellulair es ( R ODI E R , 1 9 9 7 ).

Les entér ovirus cons tituent la référ ence his tor ique en matièr e d'indicateur s du r is que viral. Cependant, le coût et la sophis tication de la méthode analytique per mettant de les détecter dans les eaux ont rej eté l'usage de cet indicateur hor s du champ du contr ôle sanitair e de r outine. C'es t pourquoi, depuis longtemps , les hygiénis tes sont à la recher che d'un indicateur de subs titution. Enfin vu que cette méthode d’analyse es t coûteuse, les labor atoires avec lesquels j ’ai pu effectué mes analyses d’eau de mer , ne la r éalis ent pas . 4 . Analys es phys ico-chimiques : Les phénomènes de pol lution s e tr aduisent génér alement par des modifications des caractér is tiques phys ico-chimiques du mil ieu récepteur .

L'échantil lonnage pour la détermination des par amètres microbiologiques (col ifor mes , s tr eptocoques et salmonelles ) es t effectué à l'aide d'une bouteil le s tér i le. D'autres échantil lons sont éventuel lement prélevés en sur face, apr ès une évaluation vis uelle, pour la détermination au labor atoire le pH, la températur e, les huiles , l ’indice de phénols et les tens ioactifs . Les techniques uti l isées sont celles de la chimie analytique. Les r ésultats de l ’analys e sont ens uite comparés aux nor mes r égies par le décr et exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 du JORADPE n° 46 (conformément aux annexes ). * P r incipe : Les car actér is tiques phys ico-chimiques sont des par amètres facilement mesur ables d’une façon continue par des s ondes ins tal lées dans des s tations d’obser vation de la qualité des eaux ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

* Déf in it ion : Pour définir la conformité des eaux de baignade, douze paramètr es sont

cons idér és : tr ois sont des indicateur s de pollution fécale (coliformes (totaux et fécaux) et les s tr eptocoques fécaux); deux facultatifs , visent la r echerche de ger mes pathogènes (salmonelles et entérovir us ); quatr e autres paramètr es sont es sentiel lement des indicateur s de pol lution d'or igine indus tr iel le (pH, indice phénol, tens ioactifs et hui les minérales ); les tr ois par amètres r es tants (oxygène dis sous , coloration et tr anspar ence) four nis sent des indications qui peuvent être mises en cor r élation avec les pr oces sus d'eutrophis ation et les problèmes es thétiques des eaux mais pour r aient également intér es s er l'aspect hygiénico-sanitaire dans le cas d'efflorescences algales productr ices de biotoxines (OMS , 2 0 0 4 ).

Compte tenu des boulever sements causés au mil ieu mar in par la pollution

chimique, i l m’a paru indispensable et intéres sant de déterminer la qualité phys ico-chimique de l ’eau de baignade des deux s ites : Aïn-Franin et Kr is tel, en par allèle avec l ’analyse bactér iologique.

F igur e n° 3 4 : Pail las se de l ’analyse phys ico-chimique (L .C.E )

4 .1 . Color at ion :

C’es t un par amètre es sentiel de la pollution es thétique. S a déter mination es t effectuée par inspection visuelle, celle-ci devr a vér ifier d'éventuelles var iations anor males de la couleur . El le peut avoir multiples or igines :

- naturelle : cer taines eaux tr ès peu minéralisées contiennent des subs tances

humiques for tement colorées ;

- eutr ophisation : la pullulation d’algues ou de bactér ies colore l ’eau en ver t ou en rouge;

- chimique (tr ès difficilement éliminée en épur ation): colorants (tanner ies et teintur er ies ) et pigments chlor ophyl l iens ( indus tr ie agr oalimentair e)/ (GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

La r églementation française et l ’OMS indiquent une norme de 15 unités (15mg/l Pt : échelle color imétr ique au platino-cobalt) (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

4.2. Potentiel d’hydr ogène (pH) : Le pH d’une eau représente son acidité ou son alcalinité; sa déter mination es t génér alement effectuée s ur les l ieux au moyen d'un ins tr ument électr ométr ique (sur place par électr ode ou par indicateur color é par exemple papier pH) s inon les résultats obtenus seront légèr ement différ ents :

- à pH= 7 (neutr e) : [H+ ] = [OH -] = 10 -7 soit pH = - log[H+ ] = 7 ⇒ une eau es t

dite neutr e ;

- à un pH < 7(acide) : [H+ ] > 10 - 7 > [OH -] ⇒ une eau es t dite acide;

- à un pH > 7 (bas ique) : [H+ ] < 10 -7

< OH -] ⇒ l ’eau es t dite bas ique) (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

En eau douce, les mil ieux natur els ont un pH de 7 à 8. Les pluies acides (dues à la pol lution atmosphér ique) conduisent à une acidification accr ue des lacs . En eau de baignade, le pH nor mal es t de 6 à 8. Le plancton semble être per tur bé par des pH entr e 6,5 et 7,5. Le pH peut avoir une incidence dir ecte sur la toxicité des pr oduits , par exemple : H 2S H S - S 2 -

H ydr ogène 7 acide 1 3 S ulfur es pH S ulfu r é s u l f hydr ique

A pH acide, l ’hydrogène sulfuré es t toxique : c’es t un gaz mor tel pour l ’homme ; à pH bas ique, les sulfur es , non tox iques précipitent faci lement : ceci se traduit par une couleur noire (GAU JOU S , 1 9 9 5 ). 4 .3 . T empér at ur e ( T ° ) : C’es t un facteur écologique impor tant du mil ieu; elle j oue un r ôle impor t ant dans la solubi l i té et la dis sociation des sels dis sous , dans la déter mination du pH ains i que dans la connais s ance de l ’or igine de l ’eau. Les êtres vivants ont un préférendum ther mique par exemple : la tr uite (15° c) et le gardon (23° c). El le es t mesur ée par thermosonde (ou par thermomètre) in s itu. Cer tains r ej ets présentent des écar ts de températur e impor tants avec le mil ieu récepteur (par exemple les eaux de refr oidis sement des centrales nucléair es ). Une élévation de tempér atur e peut per tur ber for tement le mil ieu (pollution ther mique) mais peut aus s i êtr e un facteur d’accr ois sement de la pr oductivité biologique mise en valeur par l ’aquaculture ( GAU JOU S , 1 9 9 5 ).

L’ar rêté fr ançais du 1èr mar s 1993 relatif aux ins tallations précise que l ’élévation maximale de tempér ature doit êtr e de 1,5° c pour les eaux salmonicoles , de 3° c pour les eaux cypr inicoles et de 2° c pour les eaux conchylicoles (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

Pour les hui les minérales , tens ioactifs et l ’indice phénols ; la déter mination peut êtr e effectuée sur les l ieux par inspection visuel le (tens ioactifs ) et olfactive

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

(huiles et phénols ), ou en labor atoir e, et dans ce cas , i l es t néces sair e de pr élever des échantil lons spécifiques . 4 .4 . H ui les minér ales :

L ’uti l isation indus tr ielle des huiles et gr ais ses d’or igine minér ale conduit à des pol lutions per manentes , génér alement à des niveaux faibles . Auxquelles s ’aj outent des pollutions mass ives provenant des rej ets accidentels . La plupar t sont insolubles dans l ’eau et ex is tent sous forme émuls ifiée ou saponifiée sous l ’action de produits chimiques ou de déter gents . Des teneur s supér ieur es à 500mg/l dans les eaux r és iduaires provoquent une attaque du béton par les acides gras l ibres et gênent ains i l ’exploitation des s tations de tr aitement. Les solvants (T étrachlorure de car bone : CCl4) qui leur sont as s ociés per turbent l ’épur ation biologique et la diges tion des boues . A noter que la toxicité par le tétr achlor ur e de carbone se tr aduit par une atteinte hépatique (hépatomes) et r énale. Les huiles et les gr ais ses ont tendance à être r épar ties en sur face. S oit l ’analyse es t faite dir ectement, soit le flacon es t acidifié par quelques mil l i l itres d’acide chlorhydr ique pour faci l i ter la cons er vation (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

* P r incipe : Les grais s es sont extr aites de l ’échantil lon d’eau de baignade, acidifiées à

pH 5 par du tr ichloréthylène et dosées après évaporation du solvant. * R éact i f s :

- T r ichlor éthylène chimiquement pur ; - Acide chlor hydr ique chimiquement pur e.

* Mode opér at oir e :

- Acidifier 1 l itr e d’eau de baignade avec HCl pur j usqu’à pH 5 dans une ampoule à décanter ;

- Aj outer 100ml du tr ichloréthylène dont 25ml ser vir ant au r inçage du flacon ayant contenu l ’échantil lon ;

- Pos er l ’ampoule sur le Rotavapor et faire tour ner pendant 20min ; - Lais ser les couches se sépar er ; - S outirer la fr action aqueuse et fair e couler la phase du tr ichlor éthylène

dans un er lenmeyer ; - Recommencer l ’extr action sur la phase aqueuse avec 100ml de solvant en

opér ant la nouvelle phase du solvant étant r éunie à nouveau dans l ’er lenmeyer ;

- Effectuer une 3ème extraction avec 50ml s eulement de s olvant en agitant pendant 10min ;

- Procéder à l ’évaporation du solvant par dis ti l lation en adaptant l ’er lenmeyer sur un apparei l à dis ti l ler avec chauffe ballon ;

R emar que : Le chauffage ne devra pas dépasser 70° c et sera ar rêté lor squ’i l ne r es ter a plus dans l ’er lenmeyer que 20ml.

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3ème par tie Matér iels et Méthodes - T rans vaser alor s le r es tant du solvant dans un petit er lenmeyer tar é au

préalable ; - Rincer l ’er lenmeyer avec quelques mil l i l itr es de tr ichloréthylène ; - Continuer à dis ti l ler s ous -vide afin d’éviter le « craquage » des matières

gras ses ; - Refr oidir l ’er lenmeyer pendant 30min dans un des s iccateur et peser .

La différence entre le poids de l ’er lenmeyer après dis ti l lation (P 2) et le poids de sa tar e (P1) donne dir ectement la teneur en matières gr as ses expr imée en mil l igrammes par l itr e (mg/l) d’eau analysée.

Les r és ultats de l ’analyse s ont ensuite compar és aux nor mes régies par le

décr et exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 du JORADPE n° 46 (conformément aux annexes ). 4 .5 . I ndice phénol ( P hénols ) : C’es t un ensemble de composés hydroxylés du benzène (C6H5OH) évalués par s pectrométr ie infrar ouge à 2.84µ dont l ’étalon es t le phénol ou par le goût et l ’odeur . Pr ésent en quantité tr ès faible donc tox icité l imitée. * P r incipe : Après action du br ome et extraction des compos és br omes , les phénols sont dosés par spectrométr ie infr ar ouge. * R éact i f s :

Dés ignat ion Quantité

2.4.6 tr ibr omophénol Br omure de potas s ium (KBr ) S olution de br omate de potas s ium à1,2% S olution de thiosulfate de sodium à 10% (Na2S 2O3) S olution de bicar bonate de s odium à 2% S olution diluée à 30% d’HCl concentr é T étr achlor ur e de car bone (CCl4 )

300 g 75ml 90ml

125ml 240ml 50ml

* E t ablis s ement de la cour be d’ét alonnage : L ’appar ei l peut être étalonné au moyen de solutions de 2.4.6 tr ibromophénol dilué dans du tétrachlorure de car bone. Uti l iser des concentrations compr ises entr e 50 et 300 mg de phénol par l i tr e.

* Mode opér at oir e :

- Prélever 3 l i tres d’eau de baignade à analyser dans un flacon ; - Aj outer le br omur e de potas s ium, solution de br omate de potas s ium à1,2%

et la solution d’acide chlorhydr ique ; - Agiter à l ’aide d’un agitateur pendant 5min ; - Aj outer la solution de thios ulfate de s odium à 10% et le tétr achlor ur e de

carbone ;

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

- Agiter à nouveau pendant 15min et lais ser décanter 10min ; - S outirer 25ml de phase organique à l ’aide d’une pipette ; - I ntr oduire dans une ampoule à décanter et aj outer la solution de

bicarbonate de sodium à 2% ; - Agiter vivement pendant 5min ; - T rans vaser la phase or ganique dans la cellule de mesur e ; - Effectuer la lectur e au spectr omètre infr arouge à 2,84µ.

Les r ésultats sont expr imés en mg de phénols par l itr e d’eau.

La présence de phénols dans l ’eau a pour or igine une pol lution indus tr iel le

(us ine chimique, indus tr ie papetière). Ces phénols évoluent as s ez rapidement sous l ’action bactér ienne et en l ’absence de toute pol lution indus tr iel le; i ls per mettent de déceler une pollution fécale r écente. Les r evêtements bitumeux des canalisations peuvent, lor s des répar ations , introduire des petites quantités de phénols . I l peut y avoir des produits phénoliques à la suite de la décompos ition des eaux rés iduaires indus tr iel les de cellulose ou de la dégradation des pr oduits phytosanitair es (pes ticides , her bicides et fongicides )/(R ODI E R , 1 9 9 7 ). Les r ésultats de l ’analyse sont ensuite compar és aux nor mes régies par le décret exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 du JORADPE n° 46 (confor mément aux annexes ). 4 .6 . T ens ioact i f s : Cette méthode r epose sur la for mation de complexes extr actibles , par un solvant organique. El le es t basée sur le dosage color imétr ique d’un complexe : bleu de méthylène. * P r incipe : En solution aqueuse, la méthode des sulfactifs anioniques for me avec le bleu de méthylène (cationique) un complexe soluble dans le chlor oforme et susceptible d’un dos age color imétr ique. * R éact i f s :

Dés ignat ion Quant it é Phosphate dis sodique S olution d’hydr oxyde de sodium …qs p pH= 10,5

Solution tampon

Eau dis ti l lée…………………………………………………..qsp

10 g

1000ml B leu de méthylène S olu t ion neut r e

de bleu de mét hylène

Eau dis ti l lée…………………………………………………..qsp 0,2 g

1000ml

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3ème par tie Matér iels et Méthodes * E t abl is s ement de la cour be d’ét alonnage :

Aj outer succes s ivement dans une sér ie d’er lenmeyer s de 250ml :

Numér o des er lenmeyer s T émoin I I I I I I I V V S olution fi l le étalon de sulfactif à 0,01g/l(ml) 0 1 2 5 7.5 10 Eau dis ti l lée (ml) 100 99 98 95 92.5 90 S olution tampon (ml) 10 10 10 10 10 10 S olution de bleu de méthylène neutr e (ml) 5 5 5 5 5 5 Chlorofor me (ml) 15 15 15 15 15 15 Cor r espondance en mg/l de sulfactif 0 0.1 0.2 0.5 0.75 1

- Agiter doucement et uniformément pendant 2min à l ’agitateur électr omagnétique en évitant l ’émuls ion ;

- Ver ser le contenu des er lenmeyer s dans une sér ie d’ampoules à décanter ; - Recueil l ir les extraits chlor ofor miques dans des er lenmeyer s contenant :

o Eau dis ti l lée ………………………………………………100ml ; o S olution neutr e de bleu de méthylène……..05ml ; o Acide sulfur ique (H2S O4) 1N…………………….01ml.

- Boucher soigneusement pour éviter les per tes de chloroforme par évapor ation ;

- Agiter 1min à l ’agitateur électr omagnétique ; - T rans vaser dans une 2ème sér ie d’ampoules à décanter ; - Recueil l ir les extraits chlor ofor miques dans des fioles j augées de 25ml en

fi ltrant sur fi l tre de papier à fi l tration rapide imprégné de chlor ofor me ; - Rever ser dans les er lenmeyer s cor r es pondants ; - Recommencer 2 fois les extractions et les lavages avec seulement chaque

fois 5ml de chlor ofor me ; - Réunir les extraits chlor ofor miques dans des fioles j augées de 25ml et

compléter à 25ml avec du chloroforme pour r emplacer celui qui s ’es t évapor é au cour s des manipulations ;

- Effectuer la lectur e spectr ométr ique à la longueur d’onde de 650nm ; - Cons tr uir e la cour be d’étalonnage.

* Mode opér at oir e : Aj outer succes s ivement dans deux er lenmeyer s de 250ml :

A B Eau de baignade à analyser (ml) Eau dis ti l lée (ml) S olution tampon (ml) S olution de bleu de méthylène neutr e (ml) Chlorofor me pur (ml)

/ 100 10 05 15

100 /

10 05 15

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3ème par tie Matér iels et Méthodes Pour chaque er lenmeyer :

• Procéder à l ’extr action comme indiqué pour la pr éparation de la cour be d’étalonnage ;

• Effectuer des lectures au s pectrophotomètre à λ = 650nm et tenir compte de la valeur lue par le témoin ;

• S e por ter à la courbe d’étalonnage. Les r és ultats de l ’analyse s ont ensuite compar és aux nor mes régies par le

décret exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 du JORADPE n° 46 (conformément aux annexes ). 5 . Analys e s t at is t ique :

Le ter me population dés igne un ensemble d’individus pos sédant les mêmes caractér is tiques et qui s ont de même natur e, par exemple : l ’indicateur micr obien (col ifor mes totaux et fécaux ou autres ) présent dans l ’eau de mer cons titue une population. I l ser a imposs ible d’étudier toute la population, pour cela i l y a recour s à une technique s tatis tique dont l ’obj ectif es t d’es timer , dans quelles con ditions , les r ésultats d’analys es mesur és sur des échantil lons d’eau de mer cons tituent une image r epr ésentative de la population étudiée (ME R Z OU G et al., 1 9 9 7 ).

Les r és ultats s tatis tiques ont été obtenus en uti l isant le progr amme

Micr osoft Excel.

5 .1 . E valuat ion de la qual i t é micr obiologique des cinq s t at ions par la mét hode s t andar d des r angs :

La méthode d’évaluation et d’interprétation du taux en différents germes bactér iens obtenus apr ès analyse et décr ite par l ’OMS /PNUE, 1995 es t fondée sur un modèle s tatis tique et doit êtr e appliquée à une sér ie homogène de concentrations expér imentales obtenues dans une s tation d’échantil lonnage pendant une pér iode continue et expr imées par un indicateur micr obien spécifique.

En effet la méthode s tandard des rangs es t la plus fr équemment uti l isée pour déterminer les concentrations micr obiennes néces sair es pour évaluer la qualité de l ’eau de baignade. El le repose sur une clas s ification des concentr ations expér imentales en or dr e cr ois sant, affectée d’un numéro d’ordre égal à celui qui r ésulte du produit du nombr e total d’échantil lons examinés et du pour centage spécifié dans les normes .

5 .2 . E valuat ion de la quali t é micr obiologique des cinq s t at ions par la mét hode de dis t r ibut ion lognor male :

La méthode d’évaluation et d’inter pr étation es t basée sur le modèle lognormal de la dis tr ibution des concentrations expér imentales tr ouvées dans ce travail. Les méthodes d’influence s tatis tique sont subordonnées aux conditions suivantes :

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3ème par tie Matér iels et Méthodes

¬ Le caractère aléatoire et s imple des échantil lons ; ¬ La nor malité de la population (en micr obiologie, i l es t néces sair e de

nor maliser les valeur s observées par une tr ans formation logar ithmique) (ME R Z OU G et al., 1 9 9 7 ).

La méthode cons is te à :

¬ Clas s er les valeur s obser vées par or dr e de grandeur cr ois sant; ¬ Calculer la fr équence cumulative cor r es pondante à chaque concentration :

F(Xi) = ( i/n+ 1)100 avec : Xi : Concentr ation micr obienne à la ième pos ition, i : Numér o d’ordre cor respondant à la i ème concentration, n : Nombr e total des concentr ations microbiennes observées . F ( Xi) : Fr équence cumulative cor r espondante à la ième concentration.

¬ La dis tr ibution des pr obabil i tés lognor males qui cor r espond aux r és ultats obser vés et obtenus par tr ans for mation logar ithmique de la fr équence cumulative et de la concentration microbienne.

¬ La détermination de l ’équation de régres s ion par la méthode des moindr es car r és tels que : [LogXX] = a [LogF(Xi)] + b.

¬ Le calcul des concentr ations XX90, XX84, XX50 qui sont dér ivées de la dis tr ibution inter polée des probabil ités non dépassées dans 90, 84 et 50% des échanti l lons , à par tir de l ’équation donnant la dis tr ibution de pr obabil i té.

¬ L’écar t - type es t défini par l ’expres s ion : S = LogXX84-LogXX50. L ’es timation de l ’écar t - type à par tir d’une sér ie de valeur s nous renseigne sur le compor tement de la source de pollution; tr ois pr opos itions :

S i S ≤1 ⇒ la s tation de pr élèvement présente une qualité microbiologique très s table.

S i 1< S < 3 ⇒ la s tation de pr élèvement présente une var iation tempor air e dans les l imites définies par l ’inter val le de confiance.

S i S ≥3 ⇒ la s tation de pr élèvement présente une var iation ins table de sa qualité.

¬ La détermination de l ’intervalle de confiance cor r espondant à 95% des valeur s observées tels que : I C = [a,b ] avec : a = exp [LogXX50 – S / n t1-n/2x n-1 ] b = exp [LogXX50 + S / n t1-n/2x n-1 ] où : S : l ’écar t - type ; et n : nombr e d’observation. t1-n / 2 x n-1 : var iable de s tudent avec n-1 degr é de l iber té et α = 5% niveau de r isque.

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QQuuaattrriièèmme e ppaarrttiiee :: RRééssuullttaatts s eet t DDiissccuussssiioonn

« Comme il es t ex traordinaire que par tout dans le monde les

microbiologis tes par ticipent maintenant à des activités aus s i différentes que l'étude de la s tructure d'un gène, le contrôle d'une maladie, les processus indus tr iels …. La microbiologie es t une des profes s ions les plus gratifiantes parce qu'elle donne à ses praticiens la pos s ibilité d'être en contact avec toutes les sciences naturelles et ains i de contr ibuer par de multiples façons au bien-être de l'humanité » .

R ené DU B OS (1901-1980)

« La raison pour laquelle cer tains por traits ne res semblent pas à leur

modèle vivant, c'est parce que les modèles ne font aucun effor t pour res sembler à leur por trait » .

S alvador DAL I (1904-1989)

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4ème par tie Rés ultats et discus s ion

Quel plais i r tr ouvons-nous que de se baigner dans l ’eau de mer , de pêcher ! Mais quelle es t la qualité de cette eau ? Et quels r isques prenons-nous à s ’y tremper ? Es tivants ou baigneur s , vous avez le dr oit de savoir .

La pr opreté des plages et du l ittoral, et la qualité micr obiologique des eaux de baignade représentent, actuel lement, un enj eu maj eur en ter mes non seulement de santé publique mais aus s i d’envir onnement et cons tituent, de ce fait, l ’obj et d’une attention par ticulièr e. Dés l ’ar r ivée des beaux j our s , la baignade devient une activité de lois i r s pratiquée par un grand nombr e de vacancier s venant de l ’intér ieur du pays , tout comme de l ’étr anger .

Comme la santé humaine es t en j eu, le moment, la fréquence, la r apidité et la confor mité du pr élèvement d’échantil lons , et l ’interpr étation des r ésultats sont pr imordiaux en vue de décider d’interdir e la baignade pen dant une pér iode bien déterminée ou de fermer une plage complètement. I l es t imposs ible de détecter tous les agents pathogènes en r aison de différents facteur s , dont les coûts , l ’absence de tes ts adéquats et la sens ibi l i té de cer tains tes ts (comme le cas d’analyse des entér ovirus ).

Une eau de baignade de bonne qualité es t es sentiel le à la s anté humaine et à cel le des r es sour ces biologiques ains i qu’à la pratique d’activités récr éatives sécur itaires . El le ne devr a dégager aucune odeur déplaisante, avoir un aspect es thétique acceptable et êtr e dépourvue d’agents phys iques , chimiques ou biologiques nocifs ⇒ une bonne quali t é des eaux de baignade es t s ynonyme d’une bonne ges t ion envi r onnement ale. 1 . P ar amèt r es mét éor ologiques de la vi l le d’Or an : Les paramètr es météor ologiques de l ’année 2004, à savoir : la tempér ature, le taux d’humidité, l ’évapor ation, la pluviométr ie et la vites se du vent de la vil le d’Oran nous ont été communiqués par l ’office national de météorologie d’Oran. 1 .1 . T empér at ur e : Ce facteur révèle l ’ex is tence de deux saisons : - Une s aison tempérée ou la moyenne r elevée en hiver atteint 5,8 et 16,9° c; - Une s aison chaude avec une moyenne de 20,4° c en j ui l let et 33,3° c en août. 1.2. P r écipit at ions : Oran enregis tr e une faible pluviométr ie vu sa s ituation à une altitude plus bas se que les régions centre et es t algér ien. Le tableau n° 19 r évèle l ’ex is tence de deux saisons : - Une saison pluvieus e avec des pr écipitations maximales de 70,2mm en décembr e et 68,6mm en mai; - Une sais on sèche avec des précipitations minimales tr ès faibles de 03mm en août et nulle en mois de j uil let. 1 .3 . Vent s : S uivant le tableau n° 19, les vents acquièr ent une vites se maximale de 4,25m/s en mois d’avr i l et une autre minimale de 1,39m/s en mois de novembre de l ’année.

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4ème par tie Rés ultats et discus s ion T ableau n° 1 9 : Données météor ologiques de la vi l le d’Or an ( O.N.M, 2 0 0 4 ) :

T empér at ur e ( ° c) H umidi t é ( % ) Min imale Maximale Min imale Maximale

Données mét éo Mois

P lu ies ( mm)

E vapo- r at ion

I ns olat ion

( 1 / 1 0 heur e)

Vit es s e du vent ( m/ s )

Min Max Moy Min Max Moy Min Max Moy Min Max Moy

Janvier 35.1 52 233.9 2.86290323 -2 12.1 5.8 13.0 20.8 18.3 29 67 49 85 100 94 F évr ier 22.4 51.4 179.9 2.68103448 3.5 13 8.6 14.9 24.7 18.6 25 75 52 85 100 94 Mar s 18.5 57 209.1 3.12096774 -0.4 14.4 8.1 10.4 23.6 19.3 18 73 49 83 100 94 Avr i l 47.4 91.9 268.5 4.25 2.6 14.8 9.7 13.7 30.5 21.6 16 77 41 65 100 90 Mai 68.6 62.9 268.1 3.81854839 7.6 16.5 12.2 18.2 30.0 22.5 32 84 53 82 100 94 Juin 38 94.8 326.2 3.52083333 13.4 21.6 17.8 24 35.8 28.5 17 69 44 69 98 89 Jui l let 00 121.8 333.3 3.53278689 14.6 24.9 20.4 27.5 37.6 31.9 18 63 40 68 96 87 Août 03 157.2 302.4 3.78225806 18.1 26.8 21.8 30.4 40.5 33.3 13 63 38 46 95 83 S ept embr e 07 121.1 245.1 2.85833333 11.7 25.0 18.2 28.6 36.9 31.4 18 59 36 79 100 88 Oct obr e 45.2 86.5 186.9 2.67741935 9 20.6 14.7 16.5 37.5 28 14 71 39 76 100 91 Novembr e 68.5 36.3 165.1 1.39166667 3 14.5 7.7 14.7 24 19.3 18 72 51 93 100 97 Décembr e 70.2 48.3 176.4 2.96774194 1 12.9 6.7 6.6 22.7 16.9 35 78 51 80 100 93

2 . Cont aminat ion de l ’eau de baignade en mer : 2 .1 . P our les analys es micr obiologiques :

Le contr ôle sanitair e des plages de l ’es t or anais (cas des s ites d’A ïn-Franin et de Kr is tel) et la s ur vei l lance de la qualité de leur eaux de baignade ont été entr epr is du mois de j uin au mois de septembre de l ’année 2004. L’analyse es t basée sur des méthodes analytiques har monisées . La méthode uti l isée pour la r echerche des col iformes (totaux et fécaux) et les s treptocoques fécaux es t celle des sér ies de di lutions en mil ieu l iquide décr ite par l ’or ganisation mondiale de la santé (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ). Le NPP n’es t qu’une es timation s tatis tique du nombre des bactér ies qui, plus probablement qu’un autr e, donner ait les r ésultats obs er vés ; i l ne s ’agit pas du nombr e r éel de bactér ies pr ésentes ( CH E L AL , 1 9 9 8 ).

Les r ésultats ont été tr aités par la méthode de la dis tr ibution des

probabil i tés lognormales et la méthode s tandar d des rangs (MU JE R I E GO, 1 9 8 2 et OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Le prélèvement des échantil lons s ’es t fait là ou i l y a une for te dens ité de baigneur s ; chaque point de pr élèvement es t appelé s tation et fera l ’obj et d’un échanti l lon unique; chaque échantil lon fera l ’obj et de deux pr élèvements par mois dur ant toute la saison es tivale. Les analyses microbiologiques de ce travai l ont cons is té à la r echer che de ger mes - tes ts et pathogènes s uivants :

- Coliformes totaux dont les coliformes fécaux ; - Eschér ichia coli ; - S tr eptocoques fécaux ; - Vibr ion cholér ique ; - S taphylococcus aureus ; - S almonella ; - Et enfin les spores des Clos tr idium sulfi to- r éducteur s .

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4ème par tie Rés ultats et discus s ion Les r ésultats obtenus sont i l lus trés suivant les cinq s tations chois ies , à

savoir : Aïn-Franin, Aïn-Defla, Dahlis s (Ex : plage française), S idi-Mous sa et T amda ; dans les figures n° 35, 36, 37, 38 et 39 pendant quatre mois afin de connaître la qualité de leur eau et d’en déduire par la suite les caus es de cette pol lution bactér ienne (s i elle ex is te) et d’encercler le pr oblème. I l es t intéres sant de noter tout d’abor d, l ’absence totale dans l ’eau de baignade pour les cinq plages , de genres bactér iens suivants r épandant ains i aux nor mes qui pr écisent leur absence dans l ’eau de baignade (conformément au décr et exécutif n° 93-164):

- S almonella; Les salmonelles provoquent une tox i- infection intes tinale gr ave (L AR OU S S E

ME DI CAL , 2 0 0 3 ).

- S taphylococcus aur eus ; S taphylococcus aur eus es t le plus souvent impliqué dans les infections

humaines , notamment oculair es (comme c’es t le cas de l ’été 2003 où la maj or ité des algér iens ont contracté la conj onctivite); i l s ’accommode à de grandes var iations de températur e et de pH. Les s taphylocoques présumés pathogènes sont présents à des taux élevés , car i ls sont les plus halotolérants (75g de NaCl/l) (AVR I L et al., 1 9 9 2 ). I ls peuvent êtr e r esponsables d’infections de la s phèr e génitale (par exemple les abcès pelviens ), des voies aér iennes (s inus ite ou otites ) et de voies pulmonair es (B E R CH E et al., 1 9 8 9 ).

- Et vibr ion cholér ique malgr é que l ’eau de mer cons titue son habitat naturel vu s a for te concentr ation sal ine. L ’Homme s e contamine par voie or ale à par tir d’eau ou d’al iments (pois sons et coquil lages ) souil lés par les s el les des malades cholér iques ou de por teur s sains , cycle or o- fécal (DODI N et F OU R NI E R , 1 9 9 2 ).

Et la pr ésence continue des indicateur s de contamination fécale (CT , CF, et S F) et de spor es de bactér ies sulfi to- r éductr ices .

Pour ce qui es t de l ’espèce E.col i, i l es t à obs er ver une présence dans la maj or ité des échantil lons d’eau analysés au mois de j ui l let et août. I l es t bon d’avoir des bactér ies colifor mes ou autres dans les intes tins car i ls nous aident à digér er et à r es ter en bonne santé. Ains i la bactér ie E.col i es t une source de vitamine K (L AR OU S S E ME DI CAL , 2 0 0 3 ) ; mais i l ne faut pas oublier qu’el le r eprésente l ’espèce dominante de la flor e fécale et sa présence dans l ’eau es t un indicateur de contamination fécale et r esponsable d’infections intes tinales et ur inair es . Les r echerches récentes montr ent que les eaux des tinées aux lois ir s pour r aient ne pas êtr e d’or igine humaine, mais plutôt pr ovenir d’oiseaux et d’autr es animaux donc éliminer les or igines humaines de la bactér ie E. col i. Ains i , les organismes de santé publique doivent avoir à leur dispos ition des tes ts per mettant de détecter d’autr es agents pathogènes impor tants afin d’êtr e en mesur e de fournir des r enseignements adéquats sur la qualité de l ’eau des plages . Les autor ités doivent élabor er et uti l iser des méthodes d’analyses rapides et sens ibles pour détecter les agents pathogènes , méthodes qui per mettr aient aux collectivités d’éviter des r isques inuti les pour la santé gr âce à la diffus ion r apide d’avis sur l ’eau de la baignade.

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4ème par tie Rés ultats et discus s ion

Les plages et les eaux de baignade cons tituent, dur ant les saisons es tivales , le cadr e pr ivi légié de détente et de lois i r s . El les sont cependant exposées à la pol lution chimique, bactér ienne et virale consécutive au déver sements des eaux usées des agglomér ations ur baines et des unités indus tr iel les comme c’es t le cas du por t d’Ar zew et d’Oran. I l es t bien donc d’êtr e vigi lant et de faire en sor te que les baigneur s ne s ’expos ent pas au danger l ié à la présence dans les eaux de baignade, d’organismes pathogènes ou de subs tances chimiques pr ésentant un car actèr e toxique. La sur veil lance des zones de baignade cons titue le moyen de pr évention le plus efficace.

Dur ant la saison es tivale, chaque r ésultat d’analyse es t interpr été par r appor t aux nor mes de la qualité, définies selon les dispos itions du décr et exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 qui fixe les valeur s impératives qu’i l ne faut pas dépasser pour être en confor mité, et des valeur s guides qui sont des obj ectifs à atteindre pour avoir la garantie d’une qualité très bonne des eaux de baignade. I l a été tenu compte lor s de l ’inter pr étation des résultats , des cas suivants : le taux de sal inité, la tempér atur e et le r ayonnement solair e (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

La concentration maximale acceptable (C.M.A) des colifor mes totaux es t

aucun col ifor me détectable/100ml(OMS / P NU E ,1 9 9 5 ) . 2 .1 .1 . E volu t ion mens uel le de la pollut ion bact ér ienne : 1 - P our les coli for mes t ot aux et les col i for mes fécaux , i l a été cons taté r espectivement :

- 460 UFC/100ml et 90UFC/100ml pour la plage Aïn-Franin; - 460 UFC/100ml et 110UFC/100ml à l ’exception du mois d’août

où le taux était tr ès élevé atteignant 2900 et 210 UFC/100ml pour la plage Aïn-Defla;

- 460 UFC/100ml et 110UFC/100ml pour la plage Dahlis s ; - 2700 UFC/100ml et 1300UFC/100ml pour la plage S idi-Mous sa; - 1200 UFC/100ml et 450UFC/100ml au niveau de la der nièr e s tation à

savoir T amda. Les différents r ésultats obtenus nous or ientent à r emarquer que les ger mes -tes ts augmentent avec la température es tivale et diminuent au fur et à mesure qu’on s ’éloigne du bor d de la mer . Le taux des ger mes es t décr ois sant de 1m, 5m et 10m (conformément aux figur es n° 40, 41, 42, 43 et 44).

La valeur minimale de la concentr ation en coliformes (totaux et fécaux ) es t vis ible en début du mois de j uin et ver s la fin du mois de septembr e (cas d’Aïn -Franin et de Dahlis s ); ceci s ’explique par la faible population ex is tante (seuls le per sonnel (tr avail leur s ) sont présents ).

Le taux des coliformes fécaux au sein des différents échantil lons des

plages : Aïn-Defla, S idi-Mous sa et T amda, dépasse lar gement les normes . Cette présence mass ive traduit une for te contamination fécale et cor r élativement un

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4ème par tie Résultats et discus s ion r isque de pr és ence de ger mes pathogènes (B OU R GE OI S et L E VE AU , 1 9 9 1 ); leur or igine peut êtr e soit animale (fèces , intes tins ), soit humaine (mains ). 2 - P our les s t r ept ocoques fécaux : Leur pr és ence es t vis ible dans toutes les plages sur tout la plage S idi-Mous sa où la concentration s ’élève à 400 UFC/100ml dur ant le mois d’août. La norme es t dépassée au mois août pour les plages Aïn -Defla et T amda; par contr e les concentrations semblent nor males pour le r es te des plages à savoir Aïn-Franin et Dahlis s . Les s treptocoques fécaux sont r esponsables de gas tr o-entér ites et sont indicateur s spécifiques de pollution humaine fécale ancienne (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ); i ls sont plus rés is tants et présentent une longue per s is tance dans l ’eau de mer (à l ’oppos ition d ’E.coli ) vu leur r és is tance à une concentration de 6,5% de NaCl et à une tempér atur e de 10 à 45° c (P R E S COT T et al., 1 9 9 5 ). 3 - P our les bact ér ies s ulf i t o-r éduct r ices :

L ’analyse des bactér ies sulfito- r éductr ices (spor es des Clos tr idium) a révélé une valeur maximale de 17 (cas de S idi-Mous sa) et une minimale nulle. Leur présence indique, une contamination fécale ancienne ou inter mittente et une per s is tance dans l ’envir onnement ( K U NI N, 1 9 9 3 ). La pr ésence du genr e Clos tr idium per fr ingens dans l ’intes tin de l ’homme et de n ombreuses espèces animales vis e s a présence dans l ’eau et les al iments suite à une contamination fécale (MONT E I L et al., 1 9 9 2 ).

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Juin Juillet Août S eptembre

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F igur e n° 3 5 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation Aïn-Franin.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

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F igur e n° 3 6 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation Aïn-Defla.

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Juin Juil let Août S eptembre

P ér iode

CT

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F igur e n° 3 7 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation Dahlis s .

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4ème par tie Rés ultats et discus s ion

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Juin Juil let Août S eptembre

P ér iode

CT

CF

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F igur e n° 3 8 : Evolution mensuel le de la contamination bactér ienne de la s tation S idi-Mous sa. Erreur ! Signet non défini. F igur e n° 3 9 : Evolution mens uelle de la contamination bactér ienne de la s tation T amda.

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E volu t ion des S F en fonct ion du t emps et de la dis t ance d'Aïn-Def la

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JuinJuilletAoûtSeptembre

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Evolution des CT en fonction du temps et de la distance de Dahliss Juin

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Evolution des CF en fonction du temps et de la distance de Dahliss

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Evolution des SF en fonction du temps et de la distance de Dahliss

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Evolution des Csr en fonction du temps et de la distance de Dahliss

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Evolution des CF en fonction du temps et de la distance de Sidi-MoussaJuin

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Evolution des SF en fonction du temps et de la distance de Sidi-Moussa Juin

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Evolution des Csr en fonction du temps et de la distance de Sidi-Moussa Juin

JuilletAoûtSeptembre

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Evolution des CF en fonction du temps et de la distance de Tamda

JuinJuilletAoûtSeptembre

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Evolution des SF en fonction du temps et de la distance de Tamda Juin

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Evolution des Csr en fonction du temps et de la distance de Tamda

JuinJuilletAoûtSeptembre

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4ème par tie Résultats et discus s ion

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S idi-Mous sa

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F igur e n° 4 6 : Evolution spatiale de la pollution bactér ienne /j ui l let.

2 .1 .2 . E volu t ion s pat iale de la pollu t ion bact ér ienne :

Pour les plages : Aïn-Franin, Aïn-Defla et Dahlis s , la qualité de leur eau de

baignade es t bonne (on peut même dire excellente). Ceci es t peut être du à leur localisation loin de toute agglomération ur baine, ou à l ’absence de l ’outi l indus tr iel, ou à une faible population à absente dur ant toute l ’année à l ’exception des week -ends et la saison es tivale.

Notons qu’en compar aison avec les valeur s guides r equises pour les eaux de

baignade et pr oposées par la r églementation algér ienne en vigueur , i l es t pos s ible de dire que les plages Aïn-Franin, Aïn-Defla et Dahlis s présentent une qualité bonne à acceptable de leur eau de baignade du moment que les résultats sont infér ieur s aux nor mes guides ou aux nor mes impér atifs ; mais cela ne les dispensent pas de fair e l ’obj et d’une surveil lance continue dur ant toute la pér iode de fréquentation des plages par les différ ents es tivants (r és idents ou étranger s ). Ceci es t nettement obser vé sur tout la seconde quinzaine du mois de j ui l let et le mois d’août où tous les algér iens (ou autr es ) pr ennent leur mois de congé du moment que ces dernier s n’ont pas de moyens de dis tr actions seulement la mer , leur s eul r efuge.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

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I ndicat eur s bact ér iens

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Aïn-Defla

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F igur e n° 4 7 : Evolution spatiale de la pollution bactér ienne /août.

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I ndicat eur s bact ér iens

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Aïn-Defla

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S idi-Moussa

T amda

F igur e n° 4 8 : Evolution spatiale de la pol lution bactér ienne/s eptembre.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

Les plages S idi-Mous sa et T amda semblent être pol luées dur ant toute la

pér iode es tivale où la valeur maximale es t apparente au mois d’août. Ceci peu t être du aux différ entes demeur es bâties ; à la dens ité exces s ive de la population dont le nombre var ie de 500 à 1000 habitants (P OS , 1 9 9 8 ), aux for tes précipitations enr egis trées en mois d’avr i l et mai dont les valeur s sont r espectivement 47,4 et 68,6 mm engendrant des écoulements non maîtr isables et déver s ant inexor ablement des flux polluants (ONM, 2 0 0 4 ), et enfin du r ej et des eaux usées domes tiques dir ectement en mer sans aucun traitement. A noter que toutes les habitations sont pour vues de fos ses , dépour vues du réseau d’as sainis sement s ans oublier la pr ésence d’un petit por t au niveau de la s tation S idi-Mous sa, fréquentée par plus ieur s chalutier s ou bateaux de plaisance.

Conclus ion :

Pour la sais on es tivale 2004, toutes les plages de l ’es t or anais s ont r es tées presque conformes à la réglementation en vigueur à l ’exception de S idi -Mous sa où la baignade devrait êtr e interdite d’une façon permanente et tempor aire pour T amda.

La contamination par les matières fécales es t r écente car dans une de mer à plus de 4° c, les indicateur s d’une contamination fécal sont détr uites dans les heures qui suivent leur expos ition à la lumièr e du soleil (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ) .

La cause de la contamination des eaux de ces deux s tations peut être en par tie due au déver s ement de toi lettes de bateaux en balade et pr incipalement par les tour is tes indés irables : les goélands : ces oiseaux sont de grands pol lueur s , i ls évacuent chaque j our 1,8 mil l iar ds de colifor mes fécaux dans leur s excr éments et sont atti rés sur tout par les poubelles et les r es tes des plaisancier s (B OU R GOI N-B AR E I L L E S , 2 0 0 0 ).

La plage S idi-Mous sa devr a êtr e l ’obj et d’une interdiction per manente de

baignade et ceci pour les raisons suivantes :

Présence exces s ive d’une population r és idente s ur ces s ites etl ’absenc e du r és eau d’as sainis sement des eaux us ées domes tiques ;

L’appauvr is sement dr amatique en sable; Absence totale des ins tallations d’épuration coloniales ou nationales ; La pr ésence de fos ses ( l ’infi l tration des eaux usées domes tiques à

traver s les fos ses ) et leur vidange dir ectement en mer d’une manièr e anar chique; Les eaux pluviales engendr ées en mois d’avr i l et mai ;

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4ème par tie Résultats et discus s ion

F igur e n° 4 9 : Vue sur la plage S idi-Mous sa

La pos ition désas tr euse des points de r ej et de ces eaux usées en mer ( les points sont tr ès vois ins de la côte);

Présence de chalutier s de pêche qui engendr e une cer taine pollution. A noter que la pêche opérée dans l ’es t or anais , cas de Canas tel et Kr is tel, es t de type ar tisanale (ou petits métier s ) ; elle r egr oupe la pêche au cr émail , au palangr e. Ceci a pr is de l ’impor tance en 2005 ou l ’interdiction en per manence de la baignade à la s tation S idi-Mous sa a fait suj et de discus s ions de plus ieur s j our naux et a été décidée (de fer meture) par décis ion de la direction de l ’envir onnement de la wilaya d’Or an et cer tifiée par décis ion n° 708 en date du : 05/05/2005, du wali d’Oran. La pr és ence par fois de micr oor ganismes pathogènes dans ces eaux entr aîne la contamination du mil ieu mar in et r end impr opre à la consommation les pr oduits mar ins péchés dans la zone à prox imité des l ieux où se déver sent les égouts ; le cas par exemple de la pêche des moules dans le por t d’Or an, confirmé par les différ ents pêcheur s oranais .

I l es t clair que les or ganismes de r églementation et les r esponsables de la santé ont besoin de nouveaux outils pour sur vei l ler et étudier les contaminants micr obiens et leur s effets sur les populations humaines . Heur eusement, les progr ès de la biologie moléculaire permettent maintenant aux cher cheur s et aux épidémiologis tes de mieux surveil ler les maladies hydr iques et d’en identifier la sour ce de pol lution.

Cependant, les analyses bactér iologiques seules ne sont pas s uffisantes pour le contrôle et l ’amélioration de l ’eau de baignade car i l faut effectuer en

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4ème par tie Résultats et dis cus s ion par allèle les analyses phys ico-chimiques qui j ouent un r ôle efficace dans l ’or ientation, ce qui a été le cas dans ce mémoir e. 2 .2 . P our les analys es phys ico-chimiques : L ’analyse phys ico-chimique fait l ’obj et d’un examen visuel et olfactif compte tenu des boulever sements causés au mil ieu mar in par la pol lution d’or igine chimique. I l nous ait par u indispensable de déter miner cette qualité apr ès l ’étude de la qualité bactér iologique. Ceci a été effectué en se r éfér ant à un guide technique d’analyses de l ’eau ( R ODI E R , 1 9 9 7 ). Les résultats des cinq plages por tent sur la tempér ature (° c), le pH, les huiles minér ales (mg/l), les phénols (mg/l), et les tens ioactifs (mg/l). Les mesur es de pH et de température ont été effectués in s itu en uti l isant des appar eils de ter rain; alor s que la déter mination des hui les minér ales , des phénols et des tens ioactifs a été menée au labor atoir e.

I l a été observé la pr ésence de déchets s ol ides , de mous s es per s is tantes au r ivage et d’algues aquatiques au niveau de la s tation S idi-Mous sa ; et l ’absence de r és idus goudr onneux dans toutes les plages . 2 .2 .1 . P ot ent iel d’hydr ogène ( pH ) :

Les valeur s de ce paramètr e demeur ent satis faisantes aux nor mes requises dans le décret exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 pour toutes les plages à l ’exception des deux s tations : T amda et S idi-Mous sa où les valeur s atteignent r espectivement 8,33 et 8,24. Celles -ci sont alcalines et pour raient conduire à des dépôts incrus tants et une diminution de l ’efficacité de la décontaminati on micr obienne. On pense aus s i que cette élévation es t due peut être aux déchets toxiques éliminés lor s de décapage des appar eils ménager s uti l isant des pr oduits décapants à base de soude caus tique (NaOH) puisque les agglomér ations sont proches de ces deux plages .

Les eaux de s ur face ont génér alement un pH compr is entr e 8 et 8,3; cette r éaction alcaline es t due à l ’hydr olys e des sels et des acides faibles ( I VANOF F , 1 9 7 2 ). L ’eau de la mer Méditer ranée es t alcaline, son pH es t généralement de l ’ordre de 08 (ME Z I ANE et MAH R OU G, 2 0 0 2 ).

Les mil ieux acides ne sont pas favor ables à la proli fération bactér ienne. Le

pH de l ’es tomac es t vois in de 02 et détruit en gr ande par tie les germes ingérés avec les aliments par l ’individu en bonne santé contr air ement au pH intes tinal alcalin favor isant ains i la cr ois sance de la flore micr obienne. En cas de pH acides ou alcal ins , i l y a une ir r i tation de la peau. I l es t pos s ible de penser que les var iations de pH de ces eaux de baignade sont dues peut êtr e aux interventions humaines (fumées d’incinération) ou à des phénomènes naturels (éros ion des sols acides ). Le pH donne une bonne es timation de la quantité du CO2 dis sous ; i l es t acide quand la

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4ème par tie Résultats et dis cus s ion teneur en CO2 es t élevée. La valeur du pH compatible avec la vie des pois sons es t compr ise entr e 5 et 9, elle se s itue entre 6 et 7,2 pour la plupar t des espèces aquatiques (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 2 .2 .2 . T empér at ur e ( T ° ) :

La tempér ature var ie d’un pr élèvement à un autre et d’une s tation à l ’autr e.

Les valeur s sont pr esque identiques . La valeur maximale (25,1° c) es t enregis trée au mois d’août et la minimale (18,1° c) en mois de j uin pour Dahlis s . Les tempér atur es élevées s ’oppos ent à la multi plication ou détr uisent les bactér ies (F L ANDR OI S et al., 2 0 0 0 ).

La tempér atur e de l ’eau sui t r égulièr ement et de façon cyclique les tempér atur es mens uelles de l ’air quand à l ’évolution de la sal inité, el le dépend des var iations de la pluviométr ie (AI T -T AYE B , 2 0 0 1 ). Les bactér ies ne sont tuées que par la chaleur par exemple les salmonelles sont détruites à une températur e de 65° c; le froid s toppe seulement leur crois sance et el les se multiplient à nouveau dés que les conditions de températur e (10 à 40° c) r edeviennent favor ables à leur développement. Les échanti l lons d’eau de mer prélevés pour examen bactér iologique doivent êtr e traités aus s i rapidement que pos s ible ou bien conser vés dans des récipients réfr igér és j usqu’au moment de l ’analyse. Les tempér atur es de 22, 37 et 44° c sont uti l isées dans la bactér iologie des eaux (R I CH AR D, 1 9 9 6 I n CH AAL AL et B E NR AB AH , 2 0 0 1 ).

2 .2 .3 . H ui les minér ales ( H .M) :

L ’al lure de leur concentr ation es t pos itive tous les mois de la saison es tivale;

ceci es t peut être du à l ’emploi impor tant de matières gr as s es d’or igine végétale ou animale et à l ’uti l is ation très im por tante des eaux de ménage (car les gens sont au r epos ) et la présence de chalutier s (sur tout la pr ésence de la population humaine dans les s tations S idi-Mous sa et T amda).

L ’aspect visuel des hui les était apparent en mois d’août et a été confirmé

par les pécheur s et les habitants de la zone sous l ’adj ectif de « zbouds » . Les huiles minér ales proviennent des déver sements accidentels , de r ej ets indus tr iels ou de r uis sellement et interviennent dans l ’appréciation de la conformité des eaux de baignade en mer . 2 .2 .4 . P hénols ( phe) :

I l es t à noter la pr ésence des phénols dans toutes les plages de l ’es t oranais à des teneur s var iables malgré l ’absence de l ’act ivité indus tr iel le (absence d’us ines chimiques ou de papetièr es ) d’une façon officielle. Ceci es t peut être du, d’une manièr e officieuse, à la présence d’activités ar tisanales en noir non déclarées uti l isant ains i des pr oduits à base de phénols ou de ses dér ivés (tels que les eaux r és iduair es de cellulose, la décompos ition de pr oduits végétaux comme la l ignine et la dégr adation de produits phytosanitaires comme les herbicides et les fongicides sans oublier que Kr is tel es t à vocation agr icole) ou aux revêtements bitumeux des canalis ations et des r és er voir s (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

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4ème par tie Résultats et discus s ion

Les pois sons en par ticul ier les es pèces à chair gras se (anguil les , saumons et truites ), accumulent les phénols en grande quantité; ça peut al ler j usqu’à 30mg/kg et donc deviennent impropr es à la consommation (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 2 .2 .5 . T ens ioact i f s ( T .A) :

Leur concentr ation es t tr ès impor tante à la deux ième quinzaine du mois de

j uil let, tout le mois d’août et la première quinzaine du mois de septembre sur tout ou les pr élèvements des échantil lons ont été r éalis és j eudi ou vendr edi pour les s tations Aïn-Franin, Aïn-Defla et Dahlis s à l ’exception de S idi -Mous sa et T amda où les concentr ations s ont très élevées pendant toute la pér iode es tivale de l ’année atteignant une valeur de 1,89mg/l; ceci s ’explique par l ’intense débit des eaux ménagères qui a r égné ces j our s là. Pour ce qui es t du mois de j uin, les concentrations en tens ioactifs sont var iables et leur s fluctuations se s itue entre 0,05 et 0,34mg/l; cependant ces valeur s demeurent acceptables suivant les nor mes r égies par la réglementation algér ienne en vigueur et la CEE. 3 . Analys e s t at is t ique : 3 .1 . E valuat ion de la quali t é micr obiologique des cinq s t at ions par la mét hode s t andar d des r angs :

C’es t une méthode qui r epose sur une clas s ification des concentr ations expér imentales en or dr e cr ois sant, affectée d’un numéro d’ordre égal à celui qui r ésulte du produit du nombr e total d’échantil lons examinés et du pour centage spécifié dans les normes .

Les numér os d’ordre as sociés à ces pourcentages sont :

n50 = 24 x 0.50 = 12 n90 = 24 x 0.90 = 21.6 • 22

Les concentrations de col ifor mes totaux (CT ), col iformes fécaux (CF) et s tr eptocoques fécaux (S F) peuvent être lus comme étant as sociés aux numér os d’ordr e n 50 = 12 et n90 = 22.

Les concentr ations bactér iennes es timées dans 50 et 90% sont évaluées dans le tableau n° 20. T ableau n° 2 0 : Concentr ation bactér ienne des différ entes s tations :

Concent r at ions bact ér iennes ( U F C/ 1 0 0 ml) Aïn-F r anin Aïn-Def la Dahl is s S idi -Mous s a T amda

CT 5 0 CT 9 0

170 460

90 2300

90 460

950 2200

400 1200

CF 5 0 CF 9 0

11 70

21 150

17 70

93 950

90 250

S F 5 0 S F 9 0

11 40

00 70

08 40

40 150

21 150

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4ème par tie Résultats et discus s ion T ableau n° 2 1 : Qualité microbiologique des cinq plages selon les cr itères provisoir es (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

Concent r at ions micr obiennes ( U F C/ 1 0 0 ml) Obs er vat ions

P ar amèt r es de

la quali t é de l ’eau de baignade

Cr i t èr es Aïn-F r anin Aïn-Def la Dahl is s S idi -Mous s a T amda

CT 5 0 CT 9 0

500 5000

170 460

90 2300

90 460

950 2200

400 1200

CF 5 0 CF 9 0

100 1000

11 70

21 150

17 70

93 950

90 250

S F 5 0 S F 9 0

100 1000

11 40

00 70

08 40

40 150

21 150

Conclus ion :

Les r ésultats obtenus dans le tableau n° 36 nous or iente à confirmer que la qualité bactér iologique de l ’eau des plages : Aïn-Franin, Aïn-Defla et Dahlis s es t bonne à la baignade et ne présente aucun r isque sanitaire pour les baigneur s , celle de T amda es t acceptable par contre celle de S idi-Mous sa es t polluée et néces s ite une interdiction permanente de la baignade vu l ’appauvr is sement dramatique en sable et présence d’une population r és idente sur ces s ites et l ’absence du r éseau d’as sainis s ement de s eaux usées domes tiques . Cette action a été pr ise en char ge par la direction de l ’envir onnement ou el le a ordonné la fermetur e de cette plage par décis ion n° 708 en date du : 05.05.2005. 3 .2 . E valuat ion de la quali t é micr obiologique des cinq s t at ions par la mét hode de dis t r ibut ion lognor male : La méthode d’évaluation et d’inter pr étation es t basée sur le modèle lognormal de la dis tr ibution des concentrations expér imentales tr ouvées dans ce travail.

Les concentrations de col ifor mes totaux (CT ), col iformes fécaux (CF) et s tr eptocoques fécaux (S F), les fr équences cumulatives peuvent être lues dans les tableaux n° 22, 23, 24, 25 et 26 comme étant as sociées aux numér os d’or dre.

T ableau n° 2 2 : Evaluation de la qualité micr obiologique de l ’eau de baignade d’Aïn -Franin selon un modèle lognor mal.

F r équences cumulat ives F ( Xi)

F(CT ) F(CF) F(S F) 04 08 12 16 20 26 26 32 38 38 48 48

08 08 08 16 30 30 30 30 30 30 50 50

12 12 12 12 12 24 34 34 34 34 44 48

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48 56 66 66 66 66 76 80 90 90 90 90

50 50 60 64 68 74 74 80 84 90 90 96

48 48 64 64 64 78 78 78 78 90 90 96

T ableau n° 2 3 : Evaluation de la qualité micr obiologique de l ’eau de baignade d’Aïn -Defla selon un modèle lognor mal.

F r équences cumulat ives F ( Xi)

F(CT ) F(CF) F(S F) 06 06 12 20 20 20 28 32 36 42 42 48 52 56 60 64 68 72 76 80 84 88 92 96

10 10 10 10 26 26 26 26 36 42 42 50 50 56 60 68 68 68 76 82 82 88 92 96

26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 52 58 58 64 74 74 74 74 84 84 84 96

T ableau n° 2 4 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade de Dahlis s selon un modèle lognormal.

F r équences cumulat ives F ( Xi)

F(CT ) F(CF) F(S F) 6 6

12 16 20 24 28 32 36 42 42 50 50 56 60 64

10 10 10 10 20 24 28 32 38 38 44 50 50 56 60 64

18 18 18 18 18 18 18 18 38 38 44 48 58 58 58 58

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70 72 76 80 84 92 92 92

72 72 72 84 84 84 92 96

70 70 76 80 88 88 88 96

T ableau n° 2 5 : Evaluation de la qualité micr obiologique de l ’eau de baignade de S idi-Mous sa selon un modèle lognor mal.

F r équences cumulat ives F ( Xi)

F(CT ) F(CF) F(S F) 4 8

12 16 20 24 36 36 36 36 36 48 58 58 58 58 70 70 76 80 86 86 92 96

4 8

12 18 18 26 26 34 34 42 42 48 54 54 60 70 70 70 70 80 84 88 92 96

4 8

16 16 16 24 28 32 38 38 52 52 52 52 52 64 70 70 76 80 86 86 92 96

T ableau n° 2 6 : Evaluation de la qualité microbiologique de l ’eau de baignade de T amda selon un modèle lognormal.

F r équences cumulat ives F ( Xi)

F(CT ) F(CF) F(S F) 4 8

12 16 20 24 30 30 36 40 44 48 56 56 56 66 66 76

6 6

16 16 16 24 30 30 36 40 44 50 50 56 62 62 68 72

10 10 10 10 20 30 30 30 30 42 42 48 58 58 58 58 68 74

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76 76 88 88 88 96

76 82 82 88 94 94

74 82 82 90 90 96

De ces différents tableaux, il es t à noter que l’équation de l’écar t -

type es t: S = L ogXX8 4 -L ogXX5 0 avec XX50 comme valeur moyenne.

Log XX90 Log XX84 LogXX50 Ecart- type

S t at ion Aïn-F r anin : LogCT = 1,2024Log(F(CT )+ 0,2457 03 2.56 2.29 0.27 R2 = 0,9727 LogCF= 2,2929LogF(CF) - 2,7509 02 1.66 1.14 0.52 R2 = 0,9187 LogS F= 2,2694LogF(S F) - 2,8191 02 1.54 1.04 0.50 R2 = 0,9486 S t at ion Aïn-Def la : LogCT = 3,2441LogF(CT ) - 3,2591 03 2.98 2.25 0.73 R2 = 0,9138 LogCF= 2,923LogF(CF) - 3,6244 02 2.00 1.34 0.66 R2 = 0,9649 LogS F= 7,2544LnF(S F) - 12,059 02 1.90 0.27 1.63 R2 = 0,978 S t at ion Dahl is s : LogCT = 1,8172LogF(CT ) - 1,0027 03 2.49 2.08 0.41 R2 = 0,9564 LogCF= 2,2628LogF(CF) - 2,5698 02 1.78 1.27 0.51 R2 = 0,9573 LogS F = 2,8155LogF(S F) - 3,876 02 1.54 0.91 0.63 R2 = 0,9451 S t at ion S idi-Mous s a : LogCT = 1,2292LogF(CT ) + 0,8717 03 3.24 2.96 0.28 R2 = 0,9607 LogCF = 1,2046LogF(CF) + 0,1052 02 2.42 2.15 0.27 R2 = 0,7301 LogS F= 1,2792LogF(S F) - 0,4626 02 2.00 1.71 0.29 R2 = 0,8602 S t at ion T amda : LogCT = 1,8781LogF(CT ) - 0,6379 03 2.98 2.55 0.43 R2 = 0,9066 LogCF = 2,6445LogF(CF) - 2,629 03 2.46 1.86 0.60 R2 = 0,9869 LogS F = 3,2118LogF(S F) - 4,0878 02 2.09 1.37 0.72 R2 = 0,9587

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4ème par tie Résultats et discus s ion

T ableau n° 2 7 : Concentr ation bactér ienne des différ entes s tations :

Concent r at ions bact ér iennes ( U F C/ 1 0 0 ml) Aïn-F r anin Aïn-Def la Dahl is s S idi-Mous s a T amda

CT 5 0 CT 8 4 CT 9 0

194 363 394

179 963

1204

121 312 354

912 1726 1879

357 946

1077 CF 5 0 CF 8 4 CF 9 0

14 46 54

22 100 122

19 61 71

142 265 288

73 288 346

CF 5 0 CF 8 4 CF 9 0

11 35 41

02 79

131

08 35 42

51 100 109

23 124 154

I n t er val le

de conf iance

130-293 06-30 05-23

59-537 08-59

0.16-22

65-224 09-40 03-21

597-1393 94-213 33-80

185-680 29-180 08-70

LnCT = 1,2024Ln(F(CT ) + 0,2457R2 = 0,9727

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

T

logCT

Linéaire (logCT)

F igur e n° 5 0 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux de la s tation Aïn-Franin.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

LnCF= 2,2929LnF(CF) - 2,7509R2 = 0,9187

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

F

logCF

Linéaire (logCF)

F igur e n° 5 1 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de la

s tation Aïn-Franin.

LnSF= 2,2694LnF(SF) - 2,8191R2 = 0,9486

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

Fréquence cumulative

LnS

F

logSF

Linéaire (logSF)

F igur e n° 5 2 : Equation de dis tr ibution lognormale des s tr eptocoques fécaux de la

s tation Aïn-Franin.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

LnCT = 3,2441LnF(CT ) - 3,2591R2 = 0,9138

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

T

LogCT

Linéaire (LogCT)

F igur e n° 5 3 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux de la

s tation Aïn-Defla.

LnCF= 2,923LnF(CF) - 3,6244R2 = 0,9649

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

F

logCF

Linéaire (logCF) F igur e n° 5 4 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de la

s tation Aïn-Defla.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

LnS F= 7,2544LnF(S F) - 12,059R2 = 0,978

0

0,5

1

1,5

2

2,5

1,7 1,75 1,8 1,85 1,9 1,95 2

F r équence cumulat ive

LnS

F

LogSF

Linéaire (LogSF) F igur e n° 5 5 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux de la

s tation Aïn-Defla.

LnCT = 1,8172LnF(CT ) - 1,0027R2 = 0,9564

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

T

LogCT

Linéaire (LogCT) F igur e n° 5 6 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes totaux de la

s tation Dahlis s .

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4ème par tie Résultats et discus s ion

LnCF= 2,2628LnF(CF) - 2,5698R2 = 0,9573

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

F

logCF

Linéaire (logCF) F igur e n° 5 7 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de la

s tation Dahlis s .

LnS F = 2,8155LnF(S F) - 3,876R2 = 0,9451

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnS

F

LogSF

Linéaire (LogSF)

F igur e n° 5 8 : Equation de dis tr ibution lognormale des s tr eptocoques fécaux de la

s tation Dahlis s .

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4ème par tie Résultats et discus s ion

LnCT = 1,2292LnF(CT ) + 0,8717R2 = 0,9607

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

0 0,5 1 1,5 2 2,5

Fréquence cumulative

LnC

T

LogCT

Linéaire (LogCT )

F igur e n° 5 9 : Equation de dis tr ibution lognor male des coliformes totaux de la

s tation S idi-Mous sa.

LnCF = 1,2046LnF(CF) + 0,1052R2 = 0,7301

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

F

logCF

Linéaire (logCF)

F igur e n° 6 0 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de la s tation S idi-Mous sa.

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4ème par tie Résultats et dis cus s ion

LnS F= 1,2792LnF(S F) - 0,4626R2 = 0,8602

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnS

F

LogSF

Linéaire (LogSF)

F igur e n° 6 1 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux de la s tation S idi-Mous sa.

LnCT = 1,8781LnF(CT ) - 0,6379R2 = 0,9066

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

T

LogCT

Linéaire (LogCT)

F igur e n° 6 2 : Equation de dis tr ibution lognor male des col ifor mes totaux de la

s tation T amda.

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4ème par tie Résultats et discus s ion

LnCF = 2,6445LnF(CF) - 2,629R2 = 0,9869

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnC

F

logCF

Linéaire (logCF)

F igur e n° 6 3 : Equation de dis tr ibution lognor male des colifor mes fécaux de la s tation T amda.

LnS F = 3,2118LnF(S F) - 4,0878

R2 = 0,9587

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 0,5 1 1,5 2 2,5

F r équence cumulat ive

LnS

F

LogSF

Linéaire (LogSF)

F igur e n° 6 4 : Equation de dis tr ibution lognor male des s treptocoques fécaux de la

s tation T amda.

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4ème par tie Discus s ion générale L ’ur banisation cr ois sante dans les zones l ittorales l iée à l ’activité tant

tour is tique qu’indus tr ielle, entraîne une augmentation très impor tante des rej ets pol luants dans le mil ieu mar in, aux abor ds de gr andes vi l les comme Alger , Ar zew et Or an.

Quatre vingt pour cent (80% ) des maladies qui affectent la population de la

planète sont l iées , en par tie, à l ’insuffisance de l ’évacuation des matières fécales (OMS , 2 0 0 4 ).

Le contr ôle sanitair e des eaux de baignade cons titue un progr amme d'envergur e dont le coût annuel dépasse les mil l ions de dinar s algér iens , financés pratiquement à par t égale par l'état et les communes . Ce contr ôle qui vise à as sur er la protection sanitair e des baigneur s , mobil is e des dizaines d'ingénieur s et de techniciens sanitair es appar tenant à la dir ection de l ’envir onnement dans les wilayas tout au long de l'année. Dur ant la pér iode es tivale, plus ieur s centaines d'agents sont concer nés par cette activité. A noter que la pr opos ition du montant pour le nettoyage des plages T UP-HI MO/2004 es t comme suit :

T ableau n° 2 8 : Coût annuel de nettoyage des plages de l ’oues t algér ien ( cor r es pondance n° 3 0 2 / 2 0 0 4 ).

Daïr a Commune P lages Mont ant ( D .A)

AÏ N-EL- T URCK

S t Rock S t Germain La Br etonne EL-Piloto Les Dunes

1,5 mil l ions

BOUS FER Corales s es Bomo-plage Etoi le I et I I La gr ande plage Goes te

1,5 mil l ions

AÏ N-E L -T U R CK

AL-ANÇOR Les Andalouses I et I I 1 mil l ion B E T H I OU A MERS -EL-

HADJADJ La gr ande plage EL-Mactaa

1,5 mil l ions

GDYE L

GDYEL

T amda Aïn-Defla Dahlis s S idi-Mous sa

1 mil l ion

AR Z E W ARZ EW Cap-Carbon S t Michel

700.000,00

B OU T L E L I S AÏ N-EL-KERMA Cap blanc Madagh

1,5 mil l ions

T OT AL 8 .7 mil l ions Outr e, la connais sance de la pr ovenance de la pol lution fécale peut aider à

évaluer les r is ques potentiels de maladie. La pollution fécale de sour ce humaine es t susceptible de poser des danger s différ ents de cel le de source animale, étant donné que les matièr es fécales humaines peuvent abr iter d'autr es types d'agents pathogènes que les matières fécales animales (OMS / P NU E , 1 9 9 5 ).

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4ème par tie Discus s ion générale

Les directives ont été élaborées dans l ’intention de pr otéger la santé

publique. Le but n’es t pas de dis suader les usager s mais de fair e en sor te que les eaux de baignade s oient les plus s ûr es pos s ibles afin que le plus grand nombre puis se en pr ofiter pleinement.

Quand une dir ective n’es t pas r espectée, i l faut trouver la caus e de cet

échec et déterminer s ’i l es t pr obable que le cas se r epr oduise, pr endr e contact avec les autor ités de santé publique pour savoir s ’i l es t néces sair e d’inter venir immédiatement afin de r éduir e l ’expos ition au r isque, et le cas échéant, pr endre des mesur es pour empêcher ou l imiter à l ’avenir toute expos ition dans des circons tances s imilair es .

La qualité des eaux de baignade r evêt un double enj eu :

¬ préserver la santé des baigneur s ; ¬ et confor ter un s ite tour is tique et économique.

Une eau de baignade de bonne qualité es t es sentiel le à la s anté humaine et

à cel le des r es sour ces biologiques ains i qu'à la pr atique d'activités récr éatives sécur itaires . E l le ne devr ait dégager aucune odeur déplaisante, avoir un aspect es thétique acceptable et êtr e dépourvue d'agents phys iques , chimiques ou biologiques nocifs .

L ’hygiénis te a pou r mis s ion es sentielle de contrôler les uti l isations sanitaires

de l ’eau. L ’hygiène corpor elle, pr is e dans un sens lar ge et comprenant aus s i bien la toilette que la baignade et la pr atique des spor ts nautiques (R ODI E R , 1 9 9 7 ).

L ’inter pr étation d’un r ésult at doit se fair e en tenant compte de deux

éléments :

¬ La conformité à la nor me: qui permet la s ignification des r ésultats analytiques permettant de j uger l ’acceptabil ité ou non d’un r isque;

¬ L’évaluation du r isque : le r isque micr obiologique es t un r isque aigu cor r espondant à une pol lution intermittente. L ’analyse microbiologique des eaux per met ains i d’appr écier le r isque dû à des micr oor ganismes pathogènes (bactér ies ou vir us ) s usceptibles d’êtr e tr ouvés dans les eaux uti l isées par l ’homme et de ce fait pr ovoquer des maladies dites hydr iques .

La détection des or ganismes col ifor mes es t la pratique la plus cour ante. L'évaluation de la qualité des col ifor mes (totaux et fécaux) et des s tr eptocoques fécaux pr ésents dans un échanti l lon d'eau, fait habituel lement appel à deux techniques : la fi ltr ation sur membr ane ou la fermentation en tubes multiples (méthode uti l isée dans ce pr és ent mémoir e).

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4ème par tie Discus s ion générale

L ’inter pr état ion d’une analyse d’eau de baignade résulte de la confr ontation de deux éléments : 1 . I nt er pr ét at ion en fonct ion de la nat ur e du micr oor ganis me : 1 .1 . Micr oor ganis mes indicat eur s de pollut ion fécale:

E.col i es t la plus impor tante des colifor mes fécaux. S a présence dans les eaux es t faci l i tée par la connais s ance de sa concentration habituel le dans les matièr es fécales des hommes et des Mammifèr es les plus susceptibles d’héberger des pathogènes (R ODI E R , 1 9 9 7 ). La plupar t de ces contaminations per manentes des eaux de baignade proviennent des rej ets d’eaux usées ménagèr es ur baines dont la concentr ation en coliformes es t élevée dur ant toute la saison es tivale 2004. Les appor ts ter r igènes par le réseau hydrographique (pr incipalement des bois flottés ) peuvent cons tituer une cause de cette pollution; le cas es t obs er vé dans les plages S idi-Mous sa et T amda. 1 .2 . Micr oor ganis mes pat hogènes :

I l a été observé l ’absence des ger mes pathogènes tels que S almonella, S taphylococcus aureus et Vibr io cholerae dans tous les échantil lons d’eau de baignade analysés . Les microorganismes pathogènes d’or igine fécale sont r echerchés pour cons tater la matér ialisation d’un danger vis -à-vis duquel la présence des bactér ies fécales j oue le r ôle de s ignal d’alar me. 2 . I nt er pr ét at ion en fonct ion de l ’ut i l is at ion de l ’eau : 2 .1 . E aux de baignade en mer :

Les r isques sont l iés à l ’inges tion de l ’eau ou au contact de celle-ci avec la peau ou les muqueuses ; les j eunes enfants sont les plus touchés du faite qu’i ls por tent à leur bouche du sable ou du gr avier des plages contaminées . Les études épidémiologiques des labor atoir es d’Alger ont montré une cor rélation entre cer taines affections chez les baigneur s (tels que l ’épidémie de la conj onctivite bactér ienne due à S taphylococcus aureus de l ’année 2003 ayant cons is té par fois à l ’hospitalisation et à la plupar t des algér iens , un ar rêt d’activité de 07 à 15 j our s payés ) et la concentration de l ’eau en bactér ies fécales . Les infections par voie orale, cons tatées après des baignades cor respondent à des maladies gr aves tels que les dysenter ies bacil lair es où les fièvr es de typhoïde; c’es t le cas r épété dans l ’oues t oranais ( le cas d’Aïn E l - T ur k) où les enfants se baignent pr és du r ej et des eaux usées . La baignade a été inter dite par décis ion n° 308 en date du 05.05.2005 dans la commune d’Aïn E l - T ur k à savoir Cap Falcon, Par adis plage, S t-Rock, T rouvi l le et enfin la zone s ituée entr e la Madrague et le por t de Cap Falcon.

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4ème par tie Discus s ion générale La présence des affections internes cutanées dans l ’oues t or anais résulte de la pénétr ation de leptospir es pathogènes à tr aver s les téguments . Les affections de la peau sont dues aux ger mes pyogènes tels que S taphylococcus aur eus et Pseudomonas aeruginosa; ceci peut êtr e j us ti fié par la présence de telles bactér ies dans les eaux de baignade d’Aïn El - T ur k et des Coralès analysées lor s de la saison es tivale 2003 (K H E R R AZ , 2 0 0 3 ) sans oublier les Andalouses et Cap Falcon (S AH NOU NI , 2 0 0 3 ). Les ex igences r églementair es sont formulées dans le décr et exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993 du JORADP n° 46 concer nant la qualité des eaux de baignade . Ces ex igences por tent es sentiel lement sur les indicateur s de contamination fécale (colifor mes totaux et fécaux et s treptocoques fécaux) et les ger mes pathogènes tels que, le vibr ion cholér ique, les entér ovir us décelés dans 10 l i tres et les salmonelles nor malement décelées dans 1 l i tre d’eau de mer .

Les plages Aïn-Franin, Dahlis s (Ex : plage fr ançaise) et Aïn-Defla pr ésentent une qualité bonne à acceptable de leur eau de baignade mais cela ne les dispensent pas de fair e l ’obj et d’une surveil lance continue dur ant toute la pér iode de fréquentation des plages par les différ ents es tivants (r és idents ou étranger s ). Ceci es t nettement obser vé sur tout la seconde quinzaine du mois de j ui l let et le mois d’août où tous les algér iens (ou autr es ) pr ennent leur mois de congé du moment que ces dernier s n’ont pas de moyens de dis tractions seulement la mer , leur s eul refuge.

Les plages S idi-Mous sa et T amda semblent être pol luées dur ant toute la pér iode es tivale où la valeur maximale es t apparente au mois d’août. Ceci es t peut être du aux différ entes demeur es bâties ; à la dens ité de la population dont le nombr e var i de 500 à 1000 habitants et du rej et des eaux usées dir ectement en mer sans aucun traitement. A noter que toutes les habitations sont pourvues de fos ses , dépourvues du r éseau d’as s ainis sement sans oublier la pr és ence d’un petit por t au niveau de la s tation S idi-Mous sa, fr équentée par plus ieur s chalutier s ou bateaux de plaisance.

I l faut êtr e conscient que, s i pour obtenir des valeur s satis faisantes dans un s ite de baignade pollué par un déver sement d’eaux usées ( le cas de S idi -Mous sa et T amda), la vil le doit s ’efforcer d’améliorer la qualité du rej et par une décontamination bactér ienne chimique. I l n’y a aucune cer titude que la dispar ition des col iformes cor r espond à une dispar ition d’autr es germes et notamment de ceux qui peuvent provoquer des affections cutanées . I l es t pos s ible de traiter par un détour nement du r ej et de façon qu’i l n’atteint plus la plage où la s imple méthode c’es t de pr atiquer une tr ès for te di lution.

2 .2 . E au de baignade en pis cine :

A la différ ence des baignades en mer , la piscine es t un circuit fer mé ou i l es t pos s ible de tr aiter son eau et d’éliminer les microorganismes pr ésents (qu’i ls soient ger mes - tes ts ou pathogènes ) par la fi ltration et la dés infection (chlor ation). On doit tenir compte aus s i de la contamination par les baigneur s eux-mêmes . Les r isques r ésultent s ur tout des bactér ies pathogènes tels que : S taphylococcus aur eus et Pseudomonas aer uginosa qui sont pr ésents par fois même sur les plages de la piscine provoquant ains i des affections des muqueuses chez les baigneur s ir r i tées par les dés infectants .

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4ème par tie Discus s ion générale Les ex igences de qualité sont for mulées dans le décret n° 81-324 en date du 07.04.1981. El les vér ifient l ’efficacité du traitement et que l ’eau ne doit contenir aucun coliforme fécal, pas plus de 10 colifor mes totaux/100ml et ne doit contenir aucun germe pathogène/100ml notamment les s taphylocoques pathogènes (R ODI E R , 1 9 9 7 ). 2 .3 . E aux t her males :

L’eau pr ovenant des sources ther males et des tinée à la cr énothér apie et à la thalas s othér apie ( le cas d’Aïn -Franin), doit subir des contr ôles régul ier s prévus par l ’ar rêté du 16.05.1989 et la cir culair e du 20.06.1992 des tinée à s ’as sur er de la cons tance de sa compos ition phys i co-chimique (minéralisation) et de l ’abs ence de tout mélange ou tr aitement de dés infection ains i que toute contamination microbiologique (R ODI E R , 1 9 9 7 ). L ’eau doit être contr ôlée à la sor tie de la s ource et suivant les différents usages : douches , piscines , baignoires . A titr e de r appel, la sour ce « Yepser r a » connue actuellement sous le nom Aïn-Franin es t clas sée dans les s ources sulfatées bicar bonatées , calciques chaudes carbo-gazeuses . E l le r éunit les composantes de Royat par son gaz car bonique, de Vittel par son sulfate de calcium, et de Vichy par ses bicarbonates , ce qui lui donne un caractère exceptionnel (P DAU , 1 9 8 8 ). C’es t une sour ce qui se pr ête tr ès bien à la fondation d’une ins tal lation balnéaire. E l le tient compte de deux modes de traitement : cure de bois son et cure de bains carbo-gazeux, un moyen de traitement mondialement adopté contre l ’hyper tens ion ar tér ielle. En conclus ion, cette zone es t car actér isée par ses potential ités tour is tiques (s ites balnéaires ) et s ylvicoles (dj ebel Khar , montagne des l ions d’une altitude de 614m), ains i que par sa source thermale qui néces s ite une valor isation. 2 .4 . E aux des t inées à la conchylicult ur e :

Des eaux usées contenant des micr oor ganismes pathogènes peuvent soui l ler des par cs de conchyl iculture. Or les mollusques (moules par exemple) fi ltrent de tr ès gr ands volumes d’eau et accumulent dans leur chair des vir us ou des bactér ies ; les consommateur s peuvent par la suite ingérer des doses minimales infectantes (D.M.I ) de ces pathogènes entr aînant ains i des causes fr équentes d’épidémies de typhoïdes ou d’hépatites . Les moules pêchées au por t d’Oran sont inter dites à la consommation.

L’analyse de la qualité de l ’eau de mer de Kr is tel favor ise sa des tination pour la vie aquatique selon les dir ectives de la CEE vu qu’elle présente une qualité micr obiologique acceptable; et peut ser vir à l ’aquaculture, tant qu’elle ne contient pas de germes pathogènes . Le seul moyen à gar der cette qualité r és ulte donc dans le détournement des rej ets hor s de la zone de conchylicultur e (CNT S , 2 0 0 2 ).

La températur e de l'eau de Kr is tel en sur face var ie s uivant les saisons . El le

oscil le entr e 21 et 30° c durant la saison es tivale (été) et entre 10 et 15° c pendant l'hiver (CNT S , 2 0 0 2 ).

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4ème par tie Discus s ion générale La nature du fond cons titue un subs tr at meuble cons titué de sable, avec la

présence de petits r ocher s éparpil lés . La bathymétr ie du s ite es t cons tituée d’une plate for me dont la profondeur var ie entr e 02 et 30 mètr es (CNT S , 2 0 0 2 ).

Le s ite en ques tion à l ’avantage d’êtr e s itué dans une baie, pr otégée par le cap Fer rat et cap Carbon des vents violents pr ovenant s ur tout de l'es t et du nord.

Les données satel l itair es témoignent que le s ite de Kr is tel es t car actér isé par des courants à faible intens ité, provenant de l'atlantique al imentant la Méditer r anée (CNT S , 2 0 0 2 ).

2 .5 . E aux des t inées à des ut i l i s at ions agr icoles :

L’eau uti l isée en agr icultur e peut avoir plus ieur s or igines :

De bonne qualité micr obiologique; D’une eau de sur face plus au moins polluée; D’une eau usée.

Le r isque es t l ié à l ’impor tance de la contamination appréciée par la

concentration de bactér ies indicatr ices de contamination fécale. La r égion de Kr is tel es t à vocation agr icole et consomme de grandes quantités d’engr ais chimiques et organiques .

Les valeur s du pH demeur ent satis fais antes aux normes requises dans le décr et exécutif n° 93-164 du 10 j uil let 1993 pour toutes les plages à l ’exception des deux s tations : T amda et S idi-Mous sa où les valeur s atteignent r espectivement 8,33 et 8,24. A s ignaler que les eaux de sur face ont généralement un pH compr is entr e 8 et 8,3; cette r éaction alcaline es t due à l ’hydrolyse des sels et des acides faibles ( I VANOF F , 1 9 7 2 ).

Pour le facteur tempér atur e, la valeur maximale (25,1° c) es t enr egis tr ée au mois d’août et la minimale (18,1° c) en mois de j uin pour Dahlis s .

L ’al lure des concentr ation des hui les minér ales et des phénols es t pos itive

dur ant tous les mois de la saison es tivale; Pour ce qui es t des tens ioactifs , leur concentration es t très impor tante à la

deux ième quinzaine du mois de j uil let, tout le mois d’août et la premièr e quinzaine du mois de septembr e sur tout ou les pr élèvements des échanti l lons ont été r éal isés j eudi ou vendr edi pour les s tations Aïn-Franin, Aïn-Defla et Dahlis s à l ’exception de S idi -Mous sa et T amda où les concentrations sont tr ès élevées .

En compar ant la qualité des eaux de baignade de l ’es t or anais de l ’oues t, i l

es t à noter que cette der nière es t tr ès pol luée et néces s ite une fer meture de cer taines de ses plages et l ’inter diction for melle de baignade; ceci es t peut être du au :

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4ème par tie Dis cus s ion générale

- S urpeuplement de l ’oues t oranais (Aïn E l- T ur k, Cor alès , les Andalouses ).

- Le manque de contr ôle et d’analys es quotidiens . - L’absence totale du réseau d’as sainis sement. A noter que l ’ins tal lation

des s tations d’épuration es t en pr oj et de réalisation au niveau des communes suivantes : Aïn Lar baa, E l-Ançor , El-Amr ia, E l-Ker ma, E l-Malah et Hammam Bouhdj er (ONA/ DE P , 2 0 0 5 ).

A l ’is sue de la saison es tivale 2004, un clas s ement des plages es t établi à par tir de l ’ens emble des r ésultats obtenus et enr egis tr és (confor mément la figure n° 59).

En fin de saison 2004, des calculs s tatis tiques donnent un aper çu s ur l ’état

sanitaire des eaux de baignade de l ’es t oranais et de s on évolution dans le temps . L ’appr éciation de la qualité s ’effectue à deux niveaux :

1 - En cour s de saison, sur des résultats ponctuels d’analyses ; chaque r ésultat es t transmis à la mair ie, pour affichage et infor mation du public.

2 - En fin de saison, par des calculs s tatis tiques annuels , qui donnent un aper çu de l ’état sanitaire des eaux et de s on évolution dans le temps .

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F igur e n° 6 5 : Clas s ement des plages de l ’es t oranais .

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CCiinnqquuiièèmme e ppaarrttiiee ::

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5ème par tie Aspect j ur idique de la pr otection de l ’en vir onnement en Algér ie

Cinquième par t ie : As pect j ur idique de la pr ot ect ion de l ’envir onnement en Algér ie. I nt r oduct ion :

T héor iquement la légis lation pr otège la côte algér ienne, cependant la r éal ité es t tout autre. Les textes de différ entes lois r es tent inappliqués , puis que s ur le ter r ain r ien n’es t r especté. Les rej ets de déchets émanant des zones indus tr iel les se déver sent dir ectement dans notr e or bleu; c’es t le cas au niveau des baies d’Ar zew, de Ghazaouet, d’Oran et de S kikda. S ans par ler des déch ets des hydrocar bures , source pr incipale de la mar ée noir e émanant des bateaux et les navir es de ballas tage qui traver sent quotidiennement le l i ttor al, comme ce fut le cas à Ji j el, S kikda et T ipasa.

Les dir ectives de l ’OMS pour la sécur ité des eaux de baignade expose l ’état actuel des connais s ances sur les r isques pour la santé que présentent les lois ir s dans les eaux côtièr es et intér ieur es , à savoir les noyades et les tr aumatis mes , l ’expos ition au soleil , l ’insalubr ité de l ’eau (par ce qu’elle es t pollué e par les eaux usées ou parce qu’elle contient naturellement des microorganismes pathogènes ), la contamination du sable des plages , les micro-algues et les subs tances qu’elles l ibèr ent, les contaminants chimiques ains i que les or ganismes aquatiques danger eux (OMS , 2 0 0 4 ) . 1 . L égis lat ion pour la pr ot ect ion de l ’écos ys t ème mar in : Les niveaux de pollution mar ine augmentent de j our en j our sur tout dans les zones concer nées par la for te dens ité de la population et les complexes indus tr iels , du faite des r ej ets continus et s ans ces se d’eaux usées non tr aitées . Cette s ituation inquiétante de dégr adation a donné l ieu à une r éaction for te du gouver nement à agir dans l ’immédiat et ceci par une r églementation en vigueur (M.A.T .E , 2 0 0 2 ). 1 .1 . T ext es légis lat i f s r églement air es :

- Le décr et exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993 définis sant la qualité r equise des eaux de baignade.

- La loi n° 02-02 du 05 févr ier 2002 r elative à la pr otection et à la valor isation du l i ttor al qui cons titue une s tratégie de sauvegar de et de valor isation r ationnelle des espaces côtier s et de leur s res sources . 1 .2 . S t r at égie de pr ot ect ion de l ’envir onnement côt ier : Grâce à la loi n° 02-02 du 5 févr ier 2002, r elative à la protection et à la valor isation du l ittor al, le gouver nement a mis en point une s tratégie d’action s ’ar ticulant autour de deux axes :

- L’action curative qui cons is te à cor r iger les dis tor s ions découlant des er r eur s du pas sé notamment la pr ise en charge des pollutions génér ées par les ins tallations indus tr iel les côtières , le traitement des eaux usées des centres urbains et tour is tiques côtier s et enfin la r econs titution et la res taur ation des espaces naturels dégradés .

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5ème par tie Aspect j ur idique de la pr otection de l ’envir onnement en Algér ie

- L’action pr éventive de la pol lution mar ine et notamment par la mise en

place d’une économie de l ’espace côtier en l imitant au s tr ict minimum l’occupation longitudinale du l ittoral et la mise en place de dispos itifs adaptés de défense contr e la mer . Afin de l imiter les dégâts de la pollution mar ine, le gouvernement à mis des sanctions ou des dispos itions pénales - selon l ’ar ticle 37 de la loi n° 02-02 du 5 févr ier 2002- avec des peines d’empr isonnement al lant de tr ois mois à deux ans et des amendes de deux mil les (2.000 DA) à deux mil l ions de dinar s algér iens (2.000.000 DA) avec confis cation des ins tr uments et des moyens ayant ser vi à l ’extr action des matér iaux au niveau des plages tels que les matér iaux sous -mar ins selon les ar ticles 39,40,41,42 et 43 de la présente loi. T ableau n° 2 9 :Dispos itions pénales selon la loi n° 02-02 du05.02.2002 ( P r incipaux t ext es légis lat i f s et r églement air es algér iens r elat i f s à la pr ot ect ion de l ’envir onnement , 2 0 0 2 ).

I n f r act ions P eine d’empr is onnement

Amendes ( en D .A)

T oute implantation d'activité indus tr ielle nouvelle es t interdite sur le littoral (Ar t icle 1 5 ).

3 mois à 1an

100.000 à 300.000

Les extractions de matér iaux vis ées à l'alinéa précédent, à l'exception des travaux de dés envasement et de désensablement des por ts sont formellement interdites lor squ'elles concernent : 1 - Les zones adj acentes aux plages , lor squ'elles par ticipent à leur équilibre sédimentaire; 2 - Les plages ; 3 - Les dunes littorales , lor sque leur équilibre ou leur patr imoine s édimentaire es t menacé(Ar t icle2 0 ).

6 mois à 2ans

200.000 à 2.000.000

L'extraction de matér iaux s ous-mar ins en off- shore es t interdite j usqu'à la limite de l'isobathe des 25m (Ar t icle2 1 ).

3 mois à 1an 100.000 à 300.000

La circulation et le s tationnement des véhicules automobiles s ur le r ivage naturel sont interdits (Ar t icle 2 3 ).

/

2000

Les cons tructions , ouvrages , routes , parkings et aménagements de lois ir s sont interdits dans ces zones cr itiques (Ar t icle3 0 ).

6 mois à 1an 100.000 à 500.000

R emar ques : - Les dispos itions pénales s ont soit l ’empr isonnement et l ’amende soit l ’une d’elles . - S ont autor isés à circuler , en cas de besoin, les véhicules des ser vices de sécur ité, de secour s ou de nettoyage et d'entretien des plages . - En cas de récidive, les peines visées à l'al inéa pr écédent sont por tées au double.

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5ème par tie Aspect j ur idique de la protection de l ’envir onnement en Algér ie

2 . L a pr ot ect ion de l ’envir onnement et développement dur able : L ’Algér ie es t un pays tr aditionnellement agr icole qui s ’es t engagé dans un progr amme de développement axé sur les hydr ocar bur es et l ’indus tr ie; le manque d’expér ience a été à l ’or igine d’une absence quas i - totale de pr ise en charge des impacts de cette indus tr ialisation sur l ’envir onnement en général et sur les r es s ources natur elles ( l ’eau, la flore et la faune, le mil ieu mar in par exemple) en par ticulier . La pr ise en conscience de cet état des l ieux (la gr avité des pr oblèmes envir onnementaux qui affectent la santé et les conditions de vie des citoyens algér iens ) a entraîné une réaction r apide du gouvernement à traver s l ’adoption de la s tr atégie nationale de l ’envir onnement et du développement dur able (S NAE -DD) impliquant l ’élaboration de pol itiques publiques par le r enforcement légis latif, r églementair e et ins titutionnel et l ’amélioration du cadr e de vie des citoyens ains i que leur implication dans la pr ise en char ge des pr oblèmes de l ’environnement et ceci par l ’as surance d’un meil leur accès à l ’eau potable et à l ’as sainis sement et une bonne gér ance des déchets ménager s .

- Au plan légis latif, i l y a eu deux lois en 2001 et 2002: El imination des déchets solides et pr otection du l ittor al, - Le renfor cement ins titutionnel a été concr étisé par la cr éation de cinq ins titutions : observatoire national de l ’environnement et du dével oppement dur able, cons er vatoir e national du l i ttor al, agence nationale des déchets , centre national des technologies de pr oduction plus pr opr es et centre de développement des r es sour ces biologiques .

3 . Cadr e jur idique :

Le cadr e j ur idique et ins titutionnel qui concer ne l ’envir onnement et sa protection es t cons idéré comme un élément moteur et fondamental pour concr étiser les obj ectifs de l ’état en matièr e d’envir onnement. Actuel lement, l ’Algér ie dispose d’une grande batter ie de lois et de textes légis latifs tr aitant l ’envir onnement et les ins titutions exer çant d’une façon dir ecte ou indir ecte des pr érogatives en la matièr e. La loi du 05 févr ier 1983 - sour ce pr incipale en matièr e de dr oit de l ’envir onnement - concer nant la politique de l ’envir onnemen t a accusé un grand retard dans sa mise en application qui n’a effectivement commencée qu’au début des années 1990. Ains i la loi énonce que les eaux doivent êtr e protégées contr e toute forme de pollution. S elon cette loi, es t cons idér ée comme sour ce de pol lution toutes les causes de dégr adation qui menacent :

La pr otection de la natur e; La pr éser vation des espèces animales et végétales ; La pr éser vation des res sour ces naturelles ; et toute s ubs tance à pr oduire des effets nocifs sur la flor e et la faune.

Ains i qu’à chaque fois qu’un écos ys tème es t détruit, c’es t un habitat d’une espèce (végétale ou animale) qui es t anéantie et l ’espèce dispar aît par la suite. Les évaluations faites par l ’agence de la conser vation de la natur e en 1993 affir ment

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5ème par tie Aspect j ur idique de la pr otection de l ’environnement en Algér ie que 30 Mammifèr es , 8 repti les et plus de 70 oiseaux sont menacés (ANCN, 1 9 9 3 ). 4 . L ois :

Le développement socioéconomique et l ’accr ois sement ver tigineux de la

population que connaît l ’heure actuel le le monde, incite à la sauvegarde des r es s ources natur elles ; et à l ’établis sement d’une politique de la protection de l ’envir onnement sous for mes de lois et de décr ets intervenant à différents niveaux (conformément aux annexes ).

Conclus ion : Les pr oblèmes de l ’envir onnement sont complexes et concer nent tous les secteur s et tous les aspects de la vie de l ’homme, à commencer par la pr otection du s imple cons ommateur j usqu’à la protection de son environnement.

A tous les étages de cette ges tion globale de l ’eau de mer , les

cher cheur s peuvent appor ter contr ibution, qu’i ls s ’agis sent de natur al is tes , chimis tes , géogr aphes , j ur is tes et phys iciens opérant en l iaison permanente avec les r esponsables des collectes ter r itor iales , locales , dépar tementales , r égionales , nationales et inter nationales .

A noter que la par ticipation de l ’ensemble (décideur s , col lectivités locales et

le public dans son ensemble) es t déj à un acquis soit par une col labor ation, une as s is tance ou une infor mation pour la pr otection de l ’envir onnement; cet envir onnement, menacé continuel lement par le fléau de la pollution. De cette façon, l ’Algér ie s ’intégrer a – sans handicap- au marché mondial et as sur era un bon avenir à ses générations futures comme a prononcé le Docteur CH E R I F R AH MANI .

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5ème par tie Aspect j ur idique de la pr otection de l ’environnement en Algér ie

L es pr incipaux t ext es légis lat i f s et r églement air es

r elat i f s à la pr ot ect ion de l ’envi r onnement : 1 ) L es lois : Loi n° 83-03 du 05.02.1983 r elative à la protection de l ’envir onnement. Loi n° 83-17 du 16.07.1983 por tant le code des eaux . Ordonnance n° 96-13 du 15.06.1996 modifiant et complétant la loi n° 83-17 du 16.07.1983 por tant code des eaux. Loi n° 87-17 du 01.08.1987 r elative à la protection phytosanitair e. Loi n° 89-23 du 19.12.1989 r elative à la normalisation. Loi n° 01-19 du 12.12.2001 relative à la ges tion, au contrôle et à l ’él imination des déchets . Loi n° 01-20 du 12.12.2001 relative à l ’aménagement et au développement dur able du ter r itoir e. Loi n° 02-02 du 05.02.2002 r elative à la protection et à la valor isation du l ittoral. 2 ) L es décr et s : Décret n° 83-509 du 20.08.1983 r elatif aux espèces animales non domes tiques protégées . Décret n° 83-580 du 22.10.1983 por tant obligation de s ignalement aux capitaines de navires transpor tant des marchandises danger euses , tox iques ou polluantes en cas d’avènement en mer . Décret n° 84-378 du 15.12.1984 fixant les conditions de nettoiement, d’enlèvement et du traitement des déchets solides urbains . Décret n° 87-91 du 21.04.1987 r elatif à l ’étude d’impact d’aménagement du ter r itoir e. Décret n° 87-182 du 18.08.1987 r elatif aux hui les à base de PCB, aux équipements qui en contiennent et aux matér iaux contaminés par ce pr oduit. Décret n° 88-227 du 05.11.1988 por tant attr ibutions , organisations et fonctionnement des cor ps d’inspecteur s chargés de la protection de l ’envir onnement. Décret n° 88-228 du 05.11.1988 définis sant les conditions , les procédur es et modalités d’immers ion de déchets susceptibles de polluer la mer , effectués par les navir es et aér onefs .

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5ème par tie Aspect j ur idique de la pr otection de l ’environnement en Algér ie Décret exécutif n° 90-78 du 27.02.1990 r elatif aux études d’impact sur l ’envir onnement. Décret exécutif n° 90-79 du 27.02.1990 por tant réglementation du tr anspor t des matièr es danger euses . Décret prés identiel n° 90-198 du 130.06.1990 por tant r églementation des subs tances explos ives . Décret exécutif n° 93-160 du 10.07.1993 réglementant les r ej ets d’effluents l iquides indus tr iels . Décret exécutif n° 93-161 du 10.07.1993 r églementant le déver sement des huiles et lubr ifiants dans le mil ieu natur el. Décret exécutif n° 93-162 du 10.07.1993 fixant les conditions et les modalités de r écupér ation et de tr aitement des huiles usagées . Décret exécutif n° 93-164 du 10.07.1993 por tant ins titution d’un inventaire du degré de pollution des eaux super ficiel les . Décret exécutif n° 93-164 du 10.07.1993 définis sant la qualité r equise des eaux de baignade. Décret exécutif n° 94-279 du 17.09.1994 por tant organis ation de la lutte contr e les pollutions mar ines et ins titution de plan d’urgence. Décret exécutif n° 94-265 du 125.12.1994 por tant cr éation du haut consei l de l ’envir onnement et du développement dur able et fixant ses attr ibutions , son or ganisation et son fonctionnement. Décret pr és identiel n° 95-290 du 30.09.1995 por tant création d’un centre national et des centr es r égionaux des opér ations de s ur vei l lance et de sauvetage en mer . Décret exécutif n° 95-323 du 21.10.1995 r églementant l ’exploitation des r es s ources cor all ifères . Décret exécutif n° 96-60 du 27.01.1996 por tant création de l ’inspection de l ’envir onnement de la wilaya. Décret exécutif n° 98-276 du 12.09.1998 habil itant des fonctionnaires à r eprésenter l ’adminis tr ation char gée de l ’environnement en j us tice. Décret exécutif n° 02-115 du 03.04.2002 por tant cr éation de l ’obs er vatoir e national de l ’environnement et du développement dur able. Décret exécutif n° 02-175 du 20.05.2002 por tant la création d’une agence nationale des déchets . Décret exécutif n° 02-263 du 17.08.2002 por tant cr éation d’un centr e national des formations à l ’environnement.

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Conclusion

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Conclus ion

La pr ise de conscience des problèmes de l ’envir onnement en Algér ie es t r écente. E l le s ’es t traduite progres s ivement par la mise en place d’un dispos iti f ins titutionnel qui devrait cor respondr e à la fois à la complex ité des problèmes envir onnementaux générés par le r apide développement des centres urbains et des activités indus tr iel les et aux nouvelles ex igences envir onnementales r econnues par le monde.

Mieux vaut pr évenir que guér ir . La pr évention idéale des pollutions

intervient à la sour ce. Lor sque les sour ces de pollution sont multiples et dis séminées , le contrôle des pol lueur s es t i l lus oire. La seule action efficace r és ide dans le pr ogr ès technique permettant ains i de r éduir e la nocivité de l ’effluent ou de le fi ltr er à l ’émis s ion. En règle génér ale, la prévention des pol lutions implique la maîtr ise de l ’ensemble des pr oces sus de production, de dis tr ibution de subs tances chimiques , puis du s tockage et de l ’él imination des déchets sans oublier la notion que « l ’eau es t un don qui se mér ite » . En pratique, le paiement du coût d’épur ation conduit non point à éliminer totalement la pol lution, mais à déter miner un niveau optimal de pollution, ce que font les autor ités r espons ables . Les r ej ets d’eaux usées non traitées ou insuffisamment traitées polluent le l i ttor al à pr ox imité des agglomérations côtièr es oranaises ; ce qui a notamment pour effet de diminuer la teneur en oxygène de l ’eau, d’accroîtr e la tur bidité, de s timuler la crois sance des bactér ies et des algues et d’aggr aver la pollution par les micr oor ganismes (B OU T I B A et al., 2 0 0 3 ).

En consultant les thèses d’ingéniorat et de fin d’études , de Magis ter et de doctorats algér iennes , on remar que qu’i l ex is te un niveau tr ès élevé de la pol lution métall ique dans la zone du l i ttor al occidental algér ien du moment que les r ésultats dépassent les nor mes tolér ées par la légis lation en vigueur ; ce qui r end la s ituation de plus en plus inquiétante et effrayante non seulement dans l ’oues t algér ien mais dans toute la Méditer r anée . Et s i dans le futur , ce pr oblème ou cette s ituation alar mante demeure négligée, la contamination métall ique des organis mes mar ins atteint un seuil alar mant pouvant entraîner des r isques de santé au der nier mail lon de la chaîne trophique : l ’Homme cons ommateur de fr uits de mer . L ’indus tr ie algér ienne s ’es t également polar isée sur la frange li ttor a le, plus de 51% des unités indus tr ielles sont localisées sur la côte et plus par ticulièrement dans l ’air e métropolitaine algér oise; 25% des unités indus tr iel les y sont implantées (L E QU OT I D I E N, 2 0 0 3 ).

Les niveaux de la pol lution mar ine augmentent de j our en j our par ticulièr ement dans les zones côtièr es vois ines des complexes indus tr iels et tour is tiques , ceci a pour effet dir ect, une bais se sens ible des res sour ces hal ieutiques et une augmentation inquiètente du nombr e des plages polluées interdites à la baignade. A noter que le complexe pétrochimique d’Ar zew (cons idéré comme une sour ce de pollution du 1ér degr é), cer taines mesur es

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Conclus ion tels que la l imitation de la tox icité des eaux usées et des r ej ets indus tr iels doivent être pr ises en char ge en créant ou en r endant les s tations de pr é traitement, de traitement et d’épur ation fonctionnelles – ce qui es t le cas échéant- ; i l faudr ait un progr amme de surveil lance et d’analyses multitempor air es détai l lées quotidiennes , hebdomadair es , mensuel les , semes tr ielles et annuelles pour mieux intégr er les approches sector ielles et r éal iser des zones plus ou moins pr otégées . L ’état es t désor mais déter miné à tout mettr e en or dr e avec la loi n° 02-02 relative à la protection et à la valor isation du l ittoral, promulguée le 05.02.02 qui met en évidence la s tr atégie nationale de pr otection du l ittoral et de valor isation de ses r es s ources .

La wilaya d’Or an semble être actuel lement consciente du pr oblème de plages pol luées et des atteintes à la santé publique, pour cela el le a tr acé des progr ammes à s ignaler le pr ogr amme d’action pr évis ionnel pour la saison es tivale 2004 qui cons is te à attr ibuer à la direction de l ’environnement dans sa cor r espondance n° 302/2004 en date du 29.03.2004 à mons ieur le wali, plus ieur s tâches par mi lesquelles :

A contr ibuer aux prélèvements et analyses phys ico-chimiques de la qualité des eaux de baignade, en complément des analyses bactér iologiques effectuées par la dir ection de la santé et de la population (D.S .P) ;

A as surer le suivi technique avec les s er vices techniques locaux des communes et des daïras des tr avaux de nettoyage des plages et curage des r egards et canaux d’as sainis sement. Depuis la catas trophe de l ’Amoco Cadiz, des progr ès incontes tables ont été r éal isés dans les méthodes et moyens de lutte contr e les pollutions mar ines . De même qu’en matièr e de pr évention, la convention « MARPOL » a cons idér ablement r enforcé la pr évention en l imitant les r ej ets d’hydr ocar bures de façon plus r es tr ictive dans les zones spécialisées dont fait par tie la Méditer ranée. Le cas de l ’Algér ie es t encore plus préoccupant du fait qu’in n’ex is te même pas de plan national d’ur gence PNU opér ationnel et les quelques plans locaux élaborés le sont encor e moins car ne s ’appuyant pr atiquement que sur tr ès peu de moyens . A noter que la par ticipation de l ’ensemble es t déj à un acquis soit par une collaboration ou une as s is tance car nous s ommes per suadés que les r es ponsables ne ménager ont aucun effor t pour la pr otection de l ’envir onnement. Cet envir onnement, menacé continuel lement par le fléau de la pollution. I l faut éclair er les décideur s s ur les actions pr ior itair es à mener en matière de pr otection de l ’environnement durable et d’aménagement du ter r itoir e.

L’Algér ie comme tous les pays du monde entier n’ es t pas à l ’écar t de ce type de débat, cette s ituation a pr is des mesures apr ès l ’indépendance suite au développement pr ogr es s if de l ’indus tr ie et au mouvement des populations de la compagne ver s la vil le car les dégr adations de s on environnement ne ces sent de s ’aggr aver , ce qui a favor isé un r ej et per manent des déchets tox iques dans l ’eau (métaux lour ds , or ganochlor és , hydr ocarbur es , pes ticides ), des déchar ges d’ordur es et les eaux usées ( engendr ant des maladies ) qui ont pour effet l ’altération de l ’envir onnement et plus par ticulièrement les eaux l i ttor ales .

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Conclus ion

B ien que la Méditer r anée souffr e de sa fragi l i té écologique et d’énormes char ges de pollution (avec ses différ entes formes ) qui sont quotidiennement déver s ées , i l faudrait donc développer le s entiment d’attention, de pr otection et de défense dans l ’espr it de la population r iver aine pour mettre en échec la pol lution et s ’opposer par tous les moyens aux différents pollueur s . S uivant le nombr e de germes tr ouvés dans l ’eau de mer des di ffér entes s tations de l ’es t or anais , la baignade s er a créditée de l ’une des qualités suivantes : bonne et l ibre pour Aïn-Franin, Aïn-Defla et Dahlis s ; acceptable à surveil ler et à améliorer pour T amda ; et inter dite de façon permanente même à déconseil ler pour S idi-Mous sa.

De par sa pos ition géographique, le l i ttoral or anais pos sède plus ieur s raisons de veil ler sur la qualité de ses plages :

- Le tour isme es tival étant la pr incipale res source économique, la qualité

des eaux de baignade doit être optimale.

- La pr oximité des l ieux de pêche et de cultures mar ines implique un r espect tr ès s tr ict des normes de s alubr ité pour la survie des pois sons et des coquil lages et pour permettr e leur commer cialisation.

- La conchyl iculture (huîtr es et moules pr incipalement). - L'aquacultur e qui permet de développer des élevages de coquil lages ,

ou de pois s ons au niveau du s ite de Kr is tel.

La seule pollution des eaux de baignade es t une pol lution chronique uniquement due à la vie humaine qui peut par fois pr endre des allur es de pol lution de type saisonnièr e en pér iode es tivale. Ceci entr aîne le développement d'un tour isme de masse compor tant des var iations tempor elles impor tantes et r elativement r apides :

- La population de mil les habitants pendant l'hiver pas se à des mil l ier s

r és idents au cour s de l'été. - Pendant les week-ends de pr intemps et les pér iodes de vacances scolaires ,

la population évolue également très vite et pour une cour te dur ée. Par conséquent, cela amène une for te var iation des volumes d'eaux usées à traiter et des pér iodes de sur char ges peuvent par fois avoir l ieu en été.

Afin de pr és er ver l'envir onnement de l ’es t et de l ’oues t oranais et pour

r especter toutes ces contr aintes , i l es t donc néces sair e de traiter les eaux usées domes tiques , urbaines , agr icoles et indus tr iel les .

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Conclus ion

Afin de l imiter la pr opagation de maladies à tr ansmis s ion hydr ique notamment le choléra et la fièvr e typhoïde, un pr ogramme d’action qui vise à prévenir , à r éduire, maîtr iser et/ou él iminer la dégr adation du mil ieu mar in due aux activités ter r es tres et doit être appliqué et r especté par :

- Une analys e bactér iologique chaque semaine pendant la saison es tivale et une fois par quinzaine le res te de l ’année.

- Une analys e phys ico-chimique en parallèle qui r emplit sa par t d’or ientation.

- Encer cler le pr oblème de pollution et déter miner sa s ource.

- Le renfor cement de la communication sociale par des j our nées d’information, de sens ibil isation et d’éducation enver s la population en matière de lutte contre les MT H.

- La création de r és eaux d’as sainis sement et des s tations d’épuration des eaux usées sans oublier l ’entr etien j ournalier et mens uel de ces s tations .

- Renfor cer la qualité de l ’eau et r éduction du r isque sanitair e pour le public.

En menant à bien le Progr amme d'action, on pour ra maintenir , et le cas

échéant, r établir , la pr oductivité du mil ieu mar in et sa diver s ité biologique, protégeant ains i la santé publique et favor isant la conser vation et l'exploitation dur able des res sour ces biologiques de la mer . La préser vation de la qualité de l ’eau de baignade des plages or anaises implique, que les communes r es tent mobil isées en matièr e de col lecte et de traitement des eaux usées . L ’exigence auj ourd’hui c’es t que toutes les eaux usées soient traitées à la s tation d’épuration par tous les temps . Le seul moyen d’y r épondre c’es t l ’auto - surveil lance de la s tation et des r éseaux. L ’auto-surveil lance se matér ialise par un manuel de bonnes pr atiques adaptées à la s tation et au r és eau d’as sainis sement (par exemple conformité des r ej ets , évaluation de s ous -produits comme les boues et les quantités d’effluents ). I l es t à noter que l ’auto-surveil lance es t la meil leur e façon de r épondr e à la r églementation en vigueur ; elle cons titue un élément es sentiel de la tr anspar ence de l ’inform ation vis -à-vis des élus , des baigneur s et des différ ents labor atoires d’hygiène.

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PPeerrssppececttiivvees s eet t RRececoommmmaannddaattiioonnss

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Per spectives et r ecommandations

Cette par tie suggère quelques r ecommandations et per spectives pour la protection du l ittor al algér ien en génér al et de l ’oues t algér ien en par ticulier .

¬ I l faut éclair er les décideur s sur les actions pr ior itair es à mener en matièr e de protection de l ’envir onnement et du développement durable (en as sur ant un développement qui r épond aux besoins du présent sans compr omettre la capacité des générations futur es de r épondr e aux leur s ) et d’aménagement du ter r itoir e et les per suader ou à les obl iger (de manièr e discutable) à penser à r ésoudre le fléau de pollution dans notre pays dans l ’imm édiat.

¬ I nviter les exper ts à enquêter sur une éventuelle contamination de l ’eau (quelque soit son or igine), une des premières tâches cons is te à localiser la source de cel le-ci pour la s topper , à pr évoir les outi ls néces s aires pour dépis ter la sour ce de contamination qui fait problème qu’el le s oit d’or igine agr icole, humaine, ou indus tr ielle.

Le pr oblème qui se pose es t comment convaincr e, les autor ités , que le fléau

de pol lution ex is te dans tel ou tel endroit ? et comment les autor ités font-elles pour découvr ir l ’or igine de la contamination ? La r éponse se résume dans la per sévér ance du tr avai l par l ’analyse mensuel le (s i c’es t pos s ible hebdomadair e) de l ’eau quelque soit sa des tination; une manièr e de préser ver l ’hygiène, de surveil ler le pr oj et de déviation des déver sements des eaux usées et enfin de créer des r éseaux d’as sainis sement. S i l ’eau contaminée es t une eau r és iduaire urbaine ou indus tr iel le, inviter les autor ités à effectuer des analyses phys ico-chimiques (analyse des métaux lourds , des pes ticides , des hydrocarbures , de la DBO5 et de la DCO, du car bone totale or ganique, des sulfites et phosphates , des nitrates et des nitr i tes…etc.) et bact ér iologiques (Œufs d’helminthes , Eschér ichia coli, S almonella…etc.) multitempor air es (sur les 24 heur es ) dur ant une pér iode bien déterminée et calculée afin de tr aiter cette pollution, et détecter son or igine.

¬ De compléter ce travail par toutes les analyses phys ico-chimiques et micr obiologiques en d’autr es pér iodes de l ’année et une sur veil lance perma nente et continue pour contrôler le degr é de pollution puis qu’i l y a déver sement des eaux usées domes tiques ou indus tr iel les de manière continue.

¬ D’élar gir l ’étude sur toute la côte or anais e ( de Canas tel j usqu’à Ar zew) et la gamme de composés à analyser nocifs pour la santé publique à savoir les métaux lourds (mer cure, cadmium, ar senic, plomb, z inc, chr ome hexavalent, cyanures …etc.), les hydr ocarbur es pouvant atteindre des concentrations élevées entraînant ains i à différ entes maladies sans oublier bien sur de compléter cette étude chez les différentes espèces aquatiques pêchées dans le por t d’Ar zew et de faire une étude comparative sur la quantité d’accumulation de ces métaux et hydrocarbur es chez les espèces aquatiques du por t d’Or an.

¬ Fiabil i té de la collecte des eaux usées qui cons is te à s ’as s ur er que toutes ces der nières ar r ivent bien à la s tation d’épur ation; la r emise en état des s tations d'épuration ex is tantes en les dotant de moyens matér iels et humains pour leur exploitation, ains i que le lancement des s tations en proj et.

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Per spectives et r ecommandations

¬ Amélior er la qualité du rej et d’eaux us ées par une décontamination

bactér ienne chimique. Fair e un détour nement du rej et de façon qu’i l n’atteint pas la plage ou seulement pr atiquer une tr ès for te dilution.

¬ La création de déchar ges contrôlées pour les déchets ur bains et indus tr iels non dangereux et de sys tèmes de tr aitement.

¬ D’ins taller des s tations de dépollution et d’épuration au niveau de chaque commune côtière s i c’es t pos s ible.

¬ I nter dir e la baignade à prox imité d’un r ej et d’une manièr e fer me.

¬ De tr aiter les déchets avant leur évacuation sans oublier le tr i et le r ecyclage. Le tr i es t basé sur une or ganisation de la communauté es tivale pour le bien êtr e de tous .

¬ Mettre en oeuvr e un pr ogr amme intégr é de communication sociale, cel le-ci doit êtr e adaptée aux r éal ités des populations locales et adoptées par cel les -ci . Ce progr amme sera axé sur les pr ior ités suivantes : Le r enforcement de la communication sociale par des j ournées d’i nfor mation,

de sens ibil isation et d’éducation enver s la population en matièr e de lutte contre les maladies à tr ansmis s ion hydr ique (M.T .H).

Cons ei ls d'hygiène individuelle et collective pour pr évenir les maladies l iées à l'eau. Hygiène des bois sons , dér ivés laitier s et viandes . Cons ei ls d'hygiène pour les es tivants concer nant sur tout la qualité des eaux de baignade. Le suppor t de communication sociale le plus indiqué es t la télévis ion qui doit j ouer pleinement son r ôle, des documentair es . La pr es se écr ite et par lée (sur tout les r adios locales ) peut fair e pas ser des mess ages éducatifs impor tants .

¬ S ens ibil iser la population algér ienne vis -à-vis de la protection de l ’envir onnement et non la dégradation de ce der nier . Cr éer des proj ets où l ’idée s ’ar ticule autour d’un tr avai l éducatif visant à développer chez l ’enfant une mobil ité d’espr it, une attitude responsable, favorables à la cons tr uction d’une identité culturelle r iche et ouver te.

¬ Fair e par ticiper les or ganismes pollueur s dans le financement des pr oj ets de la protection de l ’envir onnement.

¬ Cr éer une vér itable police de l ’environnement et la faire financer par le fr uit de l ’engagement financier des pollueur s et des contrevenants .

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Per spectives et r ecommandations

¬ D'autr es actions de pr otection sont recommandées tel les que la surveil lance des eaux mar ines , l ’as sainis sement, la lutte contr e les pol lutions dues au tr anspor t mar itime en par ticulier par la r emise en service des s tations de déballas tage ex is tantes et la cons tr uction de nouvelles s tations .

¬ I nviter les décideur s à conserver à tout individu le dr oit fondamental de

vivr e dans un mil ieu sain et un envir onnement équil ibré d’une façon qui lui as sure une excellente santé et une exis tence agr éable et en l ’obligeant à r es pecter cet envir onnement dans lequel i l rés ide et ceci en traçant les axes suivants :

L’éducation et la sens ibi l is ation des citoyens . Cons idér er l ’espace l ittorale comme une r es s ource naturel le :

- Pour mieux gér er les hydr o sys tèmes , - Pour maintenir des es paces ver ts ,

Maintenir un appr ovis ionnement en eau potable. Gérer les eaux rés iduaires avec des s tations d’épuration. Gérer la qualité des plages et les maintenir en bon état. Bien gér er la mer : res sour ces hal ieutiques , plaisance, aquacultur e, rej ets

indus tr iels , tour isme avec r ésolution des confli ts du l i ttor al. Gérer les déchets sol ides par :

- L ’amélior ation de l ’habitat social ancien, - L ’amélior ation de la qualité des tr anspor ts .

Afficher le r isque automobile ou le r isque mer et apprendr e à contr ibuer avec. Edicter des lois et dés r èglements homogènes dans le domaine de la pr otection de

l ’envir onnement et des res sour ces naturelles .

T ir er profit des catas tr ophes r écentes (inondations , feux de for êt…). Recyclage des déchets en phase sèche et humide des plas tiques , des ver r er ies et des fer rail les .

¬ La télédétection es t un outi l d’identification, de diagnos tic et de modélisation sur tout s i elle es t combinée avec les sys tèmes d’information géogr aphique (S I G). E l le per met de définir un cer tain nombre d’indicateur s de la nature et de l ’état de dégradation d’un mil ieu (sol ou autr e) dans un contexte géographique donné. El le ne remplace pas une bonne connais sance du ter r ain, mais elle per met de la compléter et de l ’inter poler entre les points d’obser vation détai l lés . La combinaison facile entr e les données de télédétection et les sys tèmes d’infor mation per met de concevoir des scénar ios d’évolution en fonction d’aménagements pr oposés . El le devient donc une composante impor tante d’un sys tème infor matisé d’aide à la décis ion en ges tion et en aménagement du mil ieu.

¬ L’amélior ation de la communication avec le public cons titue un axe for t dans le cadre de la démar che engagée dans le domaine des eaux de baignade.

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Références bibl iogr aphiques T AL E B , M-Z eT B OU T I B A, Z ., 1 9 9 6 : - La santé de la Méditer r anée, cas du l i ttor al oues t algér ien. Actes du 3ème col loque national. L ’envir onnement côtier " climat-envir onnement" , 5 p. T E B I B , F ., 2 0 0 5 : - Présentation de la pollution du pôle indus tr iel d’Ar zew. Communication orale/séminair e s ur la pol lution en Algér ie. Dir ection de l ’envir onnement de la wilaya d’Or an/ Laboratoir e por tuair e d’Ar zew. 29 j uin 2005. T E CH E R NI A, P . et L ACOMB E , H ., 1 9 7 2 : - Caractères hydr ologiques et circulation des eaux en Méditer r anée, I n the Mediter r anean sea. D.J. S tanley edition. 25-36pp. T OU AR S I , N eT B E GOU G, R ., 2 0 0 0 : - I ndice de contamination métall ique de la moule (Mytil lus galloprovincialis ) du por t d’Or an, Mémoire de fin d’études . Univer s ité. Or an ; 81 p.

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AAnnnneexxeess (MMililiieeuux x dde ce cuullttuurree

eet t TTeexxttees s rréégglleemmeennttaaiirreess)

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Milieux de culture

Mil ieux de cult ur e (R ODI E R , 1 9 9 7 )

1 . Mil ieux de cult ur e ut i l is és pour le dénombr ement des Coli for mes t ot aux ( C.T ) et fécaux ( C.F ) :

Dés ignat ion Quant it é P B CL ( S / C)

Peptone Extr ait de viande Lactose Pour pr e B romocr ésol Eau dis ti l lée………………………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 6,9 Auto claver à une tempér ature de 115° c pendant 20 minutes

05 g 03 g 05 g 0.3 g

1000 ml

P B CL ( D/ C)

Peptone Extr ait de viande Lactose Pour pr e B romocr ésol Eau dis ti l lée………………………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 6,7 S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 115° c pendant 20min

10 g 06 g 10 g 0.6 g

1000 ml

B ouil lon de MacConkey

T aurocholate de S odium Lactose Chlorur e de sodium Peptone Eau dis ti l lée………………………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 7,2 à l ’aide d’HCl di lué S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 121° c pendant 15min

05 g 10 g 05 g 20 g

1000ml

Mil ieu de S chuber t

T ryptophane Acide glutamique S ulfate de magnés ium S ulfate d’ammonium Citr ate de sodium Chlorur e de sodium T ryptone Mannitol Monohydr ogénophosphate de potas s ium anhydr e Dihydr ogénophosphate de potas s ium Eau dis ti l lée…………………………………… …………………………..qsp Aj us ter le pH à 7,6 S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 115° c pendant 10min

0,2 g 0,2 g 0,7 g 0,4 g 0,5 g 02 g 10 g 7,5 g

9,47 g 9,073g 1000ml

R éact i f d’E r l ich de K ovacs

p-diméthyl aminobenzaldéhyde Alcool iso-amylique Acide chlorhydr ique

07 g

75 ml 20 ml

E au pept onée

Peptone Chlorur e de sodium Eau dis ti l lée………………………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 7,2 S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 120° c pendant 20min

10 g 05 g

1000ml

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pendant 20min

B oui l lon lact os é bi l ié au

ver t br i l lant

Peptone Lactose B i le déshydr até Eau dis ti l lée………………………………………………………………..qsp S olution de ver t br i l lant à 0,1% Aj us ter le pH à 7,4 S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 125° c pendant 20min

10 g 10 g 20 g

1000ml

S olu t ion de R inger

Chlorure de sodium Chlorur e de potas s ium Chlorur e de calcium B icar bonate de sodium Eau dis ti l lée………………………………………………………………qsp

09ml 0.42g 0.48g 0.20g

1000ml

2 . Mil ieux de cult ur e ut i l is és pour le dénombr ement des S t r ept ocoques fécaux ( S F ) :

Dés ignat ion Quant i t é Mil ieu R OT H E ( S / C)

Peptone Glucose Chlorur e de sodium Monohydr ogénophosphate de potas s ium Dihydr ogénophosphate de potas s ium Azide de sodium (NaN3) Eau dis ti l lée……………………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 6,8 – 7 S tér i l iser à l ’autoclave à une températu r e de 121° c pendant 20min

20 g 05 g 05 g 2,7 g 2,7 g 0,2 g

1000ml

Mil ieu R OT H E ( D/ C)

Peptone Glucose (C6H12O6) Chlorur e de sodium (NaCl) Monohydr ogénophosphate de potas s ium(K 2HPO4) Dihydr ogénophosphate de potas s ium(K 2H2PO4) Azide de sodium (NaN3) Eau dis ti l lée……………………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 6,8 – 7 S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 121° c pendant 20min

40 g 10 g 10 g 5,4 g 5,4 g 0,4 g

1000ml

Mil ieu L i t s ky

Peptone Glucose Chlorur e de sodium Monohydr ogénophosphate de potas s ium (K 2HPO4) Dihydr ogénophosphate de potas s ium (K 2H2PO4) Azide de sodium (NaN3) S olution d’éthyle violet Eau dis ti l lée……………………………………………………………..qsp S tér i l iser à l ’autoclave à une température de 121° c.

20 g 05 g 05 g 2,7 g 2,7 g 0,3 g 05 ml

1000ml

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Milieux de cultur e 3 . Mil ieux de cult u r e ut i l is és pour le dénombr ement des bact ér ies s ulf i t o-r éduct r ices :

Dés ignat ion Quant i t é bouil lon viande-foie

Viande de bœuf dégr ais sée et hachée Foie de bœuf par é et haché HCl pur Peps ine (titre 500) Eau de r obinet………………………………………………..qsp Maintenir 20H au bain-mar ie à 48° c. Por ter à l ’ébull ition pendant 5min. Fi ltrer S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 20min

1800g 500 g 75 ml 05 g

9000ml

Gélos e Viande-foie (pr éparée à par ti r de)

et gélos e glucosée VF

Boui l lon VF Les s ive de soude pur e Aj us ter le pH à 7,6 Agar S tér i l iser à l ’autoclave à 120° c pendant 10 min Fi l trer Glucose S tér i l iser à l ’autoclave à 115° c pendant 30min.

1000ml 09 ml

15 g

02 g

S olu t ion de s ulf i t e de s odium

S ulfite de sodium pur Eau dis ti l lée…………………………………………………….qsp S tér i l iser par chauffage pendant 10min Répar tir en tubes à usage unique

01 g 09 ml

S olu t ion de s ulfat e de fer et de pot as s ium

S ulfate de fer et de potas s ium Eau dis ti l lée s tér i le…………………………………………qsp Prépar er aseptiquement sans auto claver

01 g 19 ml

4 . Mil ieux de cult u r e ut i l is és pour la r echer che des S almonelles :

Dés ignat ion Quant i t é E au pept onée t amponnée( D/ C)

Peptone Chlorur e de sodium Monohydr ogénophosphate de sodium(Na2HPO4) Dihydr ogénophosphate de sodium(Na2H2PO4) Eau dis ti l lée…………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 7,2 avec NaOH ou HCl S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 15min. Cons er ver au r éfr igér ateur pendant 3 mois

20 g 10 g 18 g 03 g

1000ml

Mil ieu au s élénit e de s odium( S F B D/ C)

Peptone pancr éatique de caséine Lactose Monohydr ogénophosphate de sodium(Na2HPO4) S élénite acide de sodium Eau dis ti l lée…………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 7 Chauffer les tubes pendant 30 min

05 g 04 g 10 g 04 g

1000ml

Peptone peps ique de viande Extr ait de levure S els bi l iaires

12 g 03g 09 g

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Gélos e H ekt oen

Lactose S acchar ose S alicine Chlorur e de sodium Hyposulfite de s odium Citr ate de fer ammoniacal B leu de br omothymol Fus chine acide Gélose Eau dis ti l lée………………………………………………….qsp Chauffer j usqu’à ébul l i tion puis r efr oidir à50° c.

12 g 12 g 02 g 05 g 05 g 1,5g 0,064g 0,04g 15 g 1000ml

Gélos e S chigella.S almonella

Peptone pancréatique de caséine Extr ait de viande Lactose S els bi l iaires Citr ate de sodium Citr ate de fer ammoniacal T hiosulfate de sodium Rouge neutr e Ver t br i l lant Eau dis ti l lée………………………………………………….qsp S tér i l iser par chauffage à 100° c pendant 30min Refr oidir à 50° c.

10 g 05 g 10 g 06 g 8,5 g 01 g 8,5 g

0,025g 0,00033g 1000ml

Gélos e nut r i t ive or dinair e

Extr ait de viande de bœuf dés hydr até Peptone pancréatique de caséine Chlorur e de sodium Agar - Agar Eau dis ti l lée …………………………………………………qsp Chauffer j usqu’à ébul l i tion Aj us ter le pH à 7 S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 20min

03 g 05 g 05 g 15 g

1000ml

Mil ieu de K l igler ( T S I : L act os e-glucos e-H 2S )

Extr ait de viande de bœuf Extr ait de levure Peptone pancréatique de caséine Chlorur e de sodium Lactose Glucose S ulfate fer r eux ammoniacal T hiosulfate de sodium pentahydr até Rouge de phénol Gélose Eau dis ti l lée …………………………………………………qsp Aj us ter le pH à 7,4 S tér i l iser à l ’autoclave à 115° c pendant 20min

03 g 03 g 20 g 05 g 10 g 01 g 0,5g 0,5g

0,025g 12à18g 1000ml

Mil ieu au « Mannitol mobil i té»

Peptone Mannitol Nitr ate de potas s ium Rouge de phénol Agar Dis soudr e et aj us ter le pH à 8,2 S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 15min.

20 g 02 g 01 g 04 ml 04 g

Mil ieu de F er gus on ou Mil ieu ur ée indole

L- tryptophane 03 g

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F er gus on ou Mil ieu ur ée indole

Monohydr ogénophosphate de potas s ium Dihydr ogénophosphate de potas s ium Chlorur e de sodium Ur ée Alcool à 95° Rouge de phénol Eau dis ti l lée …………………………………………………qs p Aj us ter le pH à 6,5

01 g 01 g 05 g 20 g

10 ml 0,025 g 1000ml

5 . Mil ieux de cult u r e ut i l is és pour la r echer che du Vibr ion cholér ique :

Dés ignat ion Quant i t é Mi l ieu de transpor t du vibr ion cholér ique

Acide bor ique Chlorure de potas s ium Hydroxyde de sodium Eau dis tillée…………..qsp Aj us ter le pH à 9,2 Répartir 50ml dans des flacons de 500ml S tér il iser à l’autoclave à 121°c pendant 20min.

3,1 g 3,72 g 1,5 g

1000ml

E au pept onée alcaline 1 0 fois concent r é

Mi l ieu d’enr ichis sement du vibr ion cholér ique

Peptone Chlorure de s odium Eau dis tillée…………..qsp Aj us ter le pH à 8,6 Répartir en tubes de 10ml. S tér il iser à l’autoclave à 121°c pendant 20min.

30 g 30 g

1000ml

Gélos e nut r i t ive alcaline bi l iée ( GNAB )

Bactapeptone Extrait de viande Chlorur e de sodium Agar

10 g 03 g 05 g 20 g

Gélos e aux s els bi l iair es ( T CB S )

Peptone Extr ait de levure Citr ate de sodium T hiosulfate de sodium Chlorur e de sodium B i le de bœuf Acide dés oxycholique Citr ate de fer ammoniacal B leu de br omothymol T hymol sulfone phtaléine Hydr os ulfite de sodium Gélose S acchar ose Eau dis ti l lée…………………………………………………..qsp Aj us ter le pH à 8,6. S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 20min.

10 g 05 g 10 g 10 g 10 g 50ml 0,3 g 01 g

0,04 g 0,04 g 0,1 g 13 g 20 g

1000ml

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Milieux de culture 6 . Mil ieux de cult u r e ut i l is és pour la r echer che du S t aphylocoque :

Dés ignat ion Quant i t é B oui l lon Giol i t t i et Cant oni

Peptone de caséine Extr ait de viande Extr ait de levure Chlorur e de l i thium Mannitol Chlorur e de sodium Glycine Pyr uvate de sodium Eau dis ti l lée Aj us ter le pH à 6,9 S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 20min

10 g 05 g 05 g 05 g 20 g 05 g 1,2 g 03 g

1000ml

Gélos e de B air d P ar ker

Extr ait de viande Peptone de caséine Extr ait de levure Pyr uvate de sodium Glycine Chlorur e de l i thium Agar -agar Emuls ion de j aune d’œuf (di luer aseptiquement 5ml de j aune d’œuf dans 95ml d’eau salée à 8,5‰ avec 0,105 g de tellur ate de potas s ium) Eau dis ti l lée ………………………………………………….qsp Aj us ter le pH à 6,8 S tér i l iser à l ’autoclave à 121° c pendant 20min

05 g 10 g 01 g 10 g 12 g 05 g 15 g 50ml

1000ml

B oui l lon pour épr euve de s t aphylocoagulas e

Diges tion papaïque de viande de bœuf Hydr olysat de gélatine Citr ate tr isodique Eau dis ti l lée

500ml 20ml 03 g 480ml

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T extes r églementair es

JOU R NAL OF F I CI E L DE L A R E P U B L I QU E

AL GE R I E NNE N° 4 6 du 1 4 j u i l let 1 9 9 3 .

Décr et exécut i f n° 9 3 -1 6 4 du 1 0 j u i l let 1 9 9 3 déf in is s ant la qual i t é r equis e des eaux de baignade. Le chef du gouvernement : S ur le rappor t du minis tr e de l ’éducation nationale . Vu la cons titution ; notamment ses ar ticles 81 et 116. Vu l ’ordonnance n° 76 -80 du 23 octobr e 1976por tant le code mar itime . Vu la loi n° 83-03 du 5 févr ier 1983 relative à la protection de l ’envir onn ement . Vu la loi n° 83-17 du 16 j uil let 1983 relative au code des eaux . Vu la loi n° 85-05 du 16 févr ier 1985 modifiée, relative à la pr otection de la santé . Vu la loi n° 89-23 du 19 décembr e 1989 relative à la nor malisation . Vu le décr et n° 83-457 du 23 j uil let por tant citation de l ’agence nationale pour la protection de l ’envir onnement (ANEP ). Vu le décret n° 85-13 du 26 j anvier fixant les conditions d’uti l isation des plages . Vu le décr et prés identiel n° 92-304 du 8 j ui l let 1992 por tant nomination du chef du gouver nement . Vu le décr et prés identiel n° 92-307 por tant nomination des membr e du gouver nement . Vu le décr et exécutif n° 92-489 du 28 décembre 1992 fixant les attr ibutions du minis tr e de l ’éducation nationale. Décr èt e : Ar t icle 1 èr : Le pr ésent décret a pour obj et de définir la qualité des eaux de baignade à l ’exception des eaux des tinées aux usages thérapeutiques et des eaux de piscine . Ar t icle 2 : Au sens du pr és ent décr et, on entend par : « Eau de baignade » les eaux ou par ties de cel les -ci douces , cour antes ou s tagnantes ains i que l ’eau de mer , dans lesquelles la baignade es t autor isée ou n’es t pas interdite et habituellement pr atiquée par un nombre impor tant de baigneur s . « Z one de baignade » l ’endr oit ou se tr ouvent les eaux de baignade . Ar t icle 3 : La qualité des eaux de baignade doit satis faire aux par amètres micr obiologiques et phys ico-chimiques indiqués à l ’annexe du présent décret .

Les méthodes d’échanti l lonnage, de conser vation, de manipulation et d’analyses des échantil lons s ont effectuées selon les nor mes algér iennes en vigueur . Ar t icle 4 : La fr équence minimale des prélèvements , le nombr e minimal d’échantil lons et d’analyses sont déter minés par ar r êté conj oint du minis tr e char gé de l ’environnement et des minis tres concernés .

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T extes r églementair es Ar t icle 5 : Lor sque la qualité des eaux de baignade ne satis fait pas aux par amètres prévus a l ’annexe du présent décret le wali ter r itor ialement compétent interdit la baignade pour cause de pol lution. Ar t icle 6 : L ’agence nationale pour la protection de l ’envir onnement (ANPE) es t char gée d’effectuer les opér ations de sur veil lance de la qualité des eaux de baignade et ce en l iaison avec les organismes et ins titutions concernés . Ar t icle 7 : Le pr ésent décret ser a publié au j ournal officiel de la république algér ienne démocratique et populaire.

Fait a Alger le 10 j ui l let 1993. Bélaid ABDES S LAM. Décr et exécut i f n° 9 3 -1 6 4 du 10 j ui l let 1993 définis sant la qualité r equise des eaux de baignade.

P ar amèt r es

U n it és

Valeur s guides

Valeur s l imi tes

Mét hode d’analys e et

d’ins pect ion Coliformes totaux /100ml 500 10.000 Coliformes fécaux /100ml 100 2.000 S treptocoques fécaux /100ml 100 / S almonelles /1000ml / 00 Entérovirus PFU/10000ml / 00

Microbio- logiques

Vibr ion cholér ique /450ml / 00 Coloration

/

/

Pas de changement anormal de la couleur

I ns pection visuelle ou photométr ie avec normes

s ur l’échelle PtCo.

Huiles minérales

mg/l

> 0,3

Pas de film vis ible a la s ur face de

l’eau et pas d’odeur

I ns pection visuelle et olfactive ou extraction d’un volume adéquat.

S ubs tances tens ioactives réagis s ant au bleu de méthylène

mg/l (lauryl s ulfate )

> 0,3 Pas de mous se durable

I ns pection visuelle ou abs orption s pectro-photométr ique avec bleu de méthylène

Phénols (indice phénol)

mg/l C6H5OH > 0,005

0.05 et aucune odeur s pécifique < 0,05

Vér ification de l’absence d’odeur s pécifiques due au phénol ou abs orption s pecto-photométr ique par la méthode de 4- aminoantipinne (4 AAP).

T ransparence M 2 1 Dis que de S cchi. Rés idus goudronneux et matières flottantes ( bois , plas tique , bouteille et toute autre matière débr is ou éclats )

Abs ence

I ns pection visuelle.

pH 6-9 Electromètre avec calibration à PH 7 et 9

Phys ico-chimiques

Oxygène dis s ous

% de

s aturation O2

80-120

Méthode de winkler ou méthode électrométr ique (oxymétre).

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S ubs tances

/ / Ne doit pas contenir de s ubs tances s usceptibles de nuire à la

s anté des baigneurs .

- Les concentrations infér ieures ou égales aux valeurs guides indiquent une eau de bonne qualité . - Les eaux dont les concentrations sont compr ises entre les valeurs guides et les valeurs limites sont de qualité acceptable et doivent faire l’obj et d’une s urveillance continue .

Ar r êt é int er minis t ér iel n° 8 du 1 7 févr ier 1 9 9 4 f ixant la f r équence minimale des pr élèvement s , le nombr e minimal d’échant i l lons et

d’analys es pour une s ur vei l lance de la quali t é des eaux de baignade. Le minis tre de l ’intér ieur et des col lectivités locales . Le minis tre de la santé publique . Le minis tre délégué aux univer s ités et à la r echer che scientifique . Vu la loi n° 83-03 du 05 févr ier 1983 r elative à la pr otection de l'envir onnement. Vu la loi n° 83-17 du 16 j uil let 1983 relative au code des eaux. Vu la loi n° 85-05 du 16 févr ier 1985, modifiée , relative à la pr otection et à la promotion de la santé. Vu la loi n° 89-23 du 19 décembr e 1989 relative à la nor malisation. Vu le décr et n° 85-13 du 26 j anvier 1985 fixant les conditions d'uti l is ation des plages . Vu le décr et exécutif n° 96-164 du 10 j uil let 1993 définis sant la qualité r equise des eaux de baignade. AR R E T E NT : Ar t icle 1 er : En application de l'ar ticle 4 du décr et exécutif n° 93-164 du 10 j ui l let 1993 sus visé, le pr és ent ar r êté a pour obj et de fixer la fréquence minimale des prélèvements , le nombre minimal d’échanti l lons et d’analyses requis pour la surveil lance de la qualité des eaux de baignade. Ar t icle 2 : La fr équence minimale des prélèvements , le nombr e minimal d’échantil lons et d’analyses sont indiqués à l ’annexe I du pr ésent ar rêté. Pendant la saison es tivale, les fr équences des prélèvements et d’analyses sont multipl iées par un facteur de quatre (04). Ar t icle 3 : Les échantil lons devr ont êtr e pr élevés dans les zones ou la dens ité moyenne j our nal ière des baigneur s es t la plus élevée. I ls devront , en outr e être prélevés à 30 centimètr es sous la sur face de l ’eau, à l ’exception des échanti l lons d’hui les minér ales qui devront êtr e prélevés à la sur face .

Les modalités pratiques d’échantil lonnages et d’analyses sero nt pr écisées par une cir culair e inter minis tér iel le élabor ée à cet effet . Ar t icle 4 : Conformément aux dispos itions de l ’ar ticle 6 du décret sus vis é, les prélèvements et les analyses micr obiologiques au titr e des opér ations de surveil lance des eaux de baignade, sont effectués par l ’agence nationale pour la protection de l ’envir onnement (ANPE).

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T extes r églementair es

L ‘ANPE peut lor s que ses moyens pr opr es ne le lui permettent pas , r ecour ir

aux compétences des s er vices des secteur s sanitair es et des bur eaux d’hygiène communaux et de tout laboratoir e agr ée conformément à la réglementation en vigueur pour effectuer les opér ations visées à l ’al inéa 1 ci -des s us . Dans ce cas les r ésultats d’analyses aus s itôt obtenus sont immédiatement communiqués a l ’ANPE. Ar t icle 5 : En cas de détér ior ation de la qualité des eaux de baignade, une surveil lance j ournal ièr e de ces der nières devr a êtr e ins taurée. Le nombr e minimal d’échanti l lons et le nombre minimal d’analyses par prélèvement à effectuer au titr e de la sur veil lance j ournalièr e sont déterminés à l ’annexe I I du pr ésent ar r êté. La sur veil lance j our nal ière pr end fin lor sque la qualité des eaux de baignade devient à nouveau confor me à la r églementation. Ar t icle 6 : Lor sque la qualité des eaux de baignade ne satis fait pas aux par amètres prévus à l ’annexe du décr et n° 93 -164 sus cité, le wali ter r itor ialement compétant en es t immédiatement infor mé par l ’ANPE. Dans ce cas et conformément aux dispos itions de l ’ar ticle 5 du décr et sus cité, le wali pr end les mesur es conser vatoir es requis es notamment l ’inter diction immédiate de toute baignade dans les eaux en cause s ans préj udice des autres dispos itions s usceptibles d’êtr e pr ises une fois connues les causes et l ’or igine de la détér ioration de la qualité de ces eaux. Les s er vices compétents des minis tres de l ’intér ieur et des collectivités locales de la santé publique et de l ’envir onnement s ont informés des dis pos itions pr ises . Ar t icle 7 : Lor sque les analys es effectuées par les services autres que ceux de l ’ANPE révèlent une mauvaise qualité des eaux de baignade où une détér ior ation de la qualité de celles -ci de natur e à mettr e en danger la santé des baigneur s . Ces services en informent et immédiatement et s imultanément le wali ter r itor ialement compétant et l ’ANPE. Ar t icle 8 : L ’ANPE es t tenue d’adres ser au minis tre char gé de l ’envir onnement, un état mensuel de la qualité phys ico-chimique et bactér iologique des eaux de baignade. Ar t icle 9 : A la fin de la saison es tivale, l ’ANPE dres se le bi lan g lobal de la saison qu’el le transmet aux services des minis tr es char gés de l ’envir onnement, de l ’intér ieur , et des col lectivités locales et de la santé accompagné d’un rappor t faisant r es sor tir les faits sail lants obser vés ains i que les difficultés rencontr ées pour la mise en œuvr e de cette opér ation. Ar t icle 1 0 : Le présent ar r êté sera publié au j ournal officiel de la république algér ienne démocratique et populaire.

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T extes r églementair es S igné :

- Le minis tre de l ’intér ieur des col lectivités locales . - Le minis tre délégué aux univer s ités et à la r echer che scientifique. - Le minis tre de la santé et de la population.

ANNE XE I

F R E QU E NCE ME NS U E L L E

Par amètr es

Fréquence minimale de prélèvement

Nombre minimal échanti l lon/pr élèvement

Nombre minimal analyse/échanti l lon

MI CR OB I OL OGI QU E S : 1- Coliformes totaux 2- Coliformes fécaux 3- S tr eptocoques 4- S almonelles 5- Entérovir us 6- Vibr ion cholér ique PHYSICO-CHIMIQUES: 7- Color ation 8- Hui les minérales 9- S ubs tances tens ioactives r éagis sant au bleu de méthylène 10- Phénols ( indice phénol) 11- tr anspar ence 12- r és idus goudronneux et matièr es flottantes (bois , plas tique , boutei l le et toute autr e matière débr is ou éclats ) 13- PH 14- oxygène dis sous 15- autr es subs tances

2/mois 2/mois 2/mois 2/mois 2/mois 2/mois

2/mois 2/mois 2/mois

2/mois

2/mois 2/mois

2/mois 2/mois 2/mois

3 3 3 3 3 3

3 3 3

3

3 3

3 3 3

3 3 3 3 3 3

3 3 3

3

3 3

3 3 3

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T extes r églementair es

ANNE XE I I

F R E QU E NCE JOU R NAL I E R E

P ar amèt r es F r équence minimale de pr élèvement

Nombr e minimal échant i l lon/ pr élèvement

Nombr e minimal analys e/ échant i l lon

MI CROBI OLOGI QUES 1- coliformes totaux 2- coliformes fécaux 3- s tr eptocoques 4- salmonelles 5- entér ovir us 6- vibr ion cholér ique PHYS I CO-CHI MI QUES 7- color ation 8- hui les minér ales 9- subs tances tens ioactives r éagis sant au bleu de méthylène 10- phénols ( indice phénol) 11- tr anspar ence 12- r és idus goudronneux et matièr es flottantes (bois , plas tique , boutei l le et toute autr e matièr e débr is ou éclats ) 13- PH 14- oxygène dis sous 15- autr es subs tances

1/j our 1/j our 1/j our 1/j our 1/j our 1/j our

1/j our 1/j our 1/j our

1/j our

1/j our 1/j our

1/j our 1/j our 1/j our

3 3 3 3 3 3

3 3 3

3

3 3

3 3 3

3 3 3 3 3 3

3 3 3

3

3 3

3 3 3

Les maladies bactér iennes susceptibles d’êtr e tr ansmis es par l ’eau

contaminée :

- Choléra : Vibr io cholerae y compr is le biotype El- T or . - Dysenter ie bacil lair e : S higella sp. - Fièvr e typhoïde : S almonella typhi - Fièvre paratyphoïde : S almonella paratyphi A, B et C. - Gas tr o-entér ite : autres types de S almonella, S higella, Proteus sp …etc. - Diar rhée infanti le : type entér opathogène d’E.col i . - Lephos pirose : Leptospira sp. - T ular émie (rar e) : Pas teurella (Br ucella ou Francisel la tular ens is ).

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Auteur s Jack Yves COU S T E AU : Officier de mar ine, océanographe, et cinéas te français , né à S aint-Andr é-de-Cubzac en 1910. i l a conduit plus ieur s campagnes océanogr aphiques et effectué des expér iences de vie sous -mar ine. i l a tour né le monde du s i lence (1955). Jacques MONOD (1910-1976): Médecin et biochimis te fr ançais , né à par is . Chef de ser vice de biologie cellulaire à l ’ins titut Pas teur - qu’i l dir igea à par ti r de 1971 - , i l a notamment contr ibué, par ses travaux, à l ’élucidation de mécanismes cellulaires génétiques avec les français Andr é Lwoff et Fr ançois Jacob, Pr ix Nobel de phys iologie et de médecine en 1965, et publia un ouvr age de r éflexion philosophique inspir é par son expér ience de biologis te, le Hasard et la néces s ité (1970). Johanne W olfgang Von GOE T H E (1749-1832): Ecr ivain al lemand, qui obtient l ’amitié de Char les -Augus te, duc de Weimar , le suivi en Fr ance lor s de l ’invas ion de 1792 et devint son minis tr e, i l évolua ver s un ar t plus clas s ique et aborda tous les genres : la poés ie , le théâtr e, le récit autobiogr aphique (Poés ie et vér ité, 1811-1833). S on œuvre domine la l ittér atur e al lemande. John B YR ON(1723-1786) : Navigateur anglais qui a découver t plus ieur s î les dans les mers aus trales . L ouis P AS T E U R (1822-1895): Chimis te et biologis te fr ançais sans oublier son adj ectif de créateur de la microbiologie. En 1854, i l s ’engagea dans les études sur les fer mentations et montra que celles -ci résultaient de l ’activité des micr oor ganismes . I l découvr it plus ieur s microbes dont le s taphylocoque et le s tr eptocoque et se battit pour convaincr e les chir ur giens et les médecins que les micr oor ganismes étaient r esponsables de la propagation des infections d’où l ’obl igation du recour s à l ’aseps ie. I l mit au point le pr incipe de la vaccination préventive par inoculation de micr obes atténués dans leur vir ulence. En 1885, I l obtient un vaccin contre la r age avec l ’aide du docteur Emile ROUX et devient le dir ecteur de l ’ins titut Pas teur en 1888. R ober t K OCH (1843-1910): Médecin allemand I l a étudié les germes r encontr és dans le sang des moutons mor ts du char bon et à découver t le bacil le Mycobacter ium tuber culos is de la tuberculose en 1882 puis celui du cholér a Vibr io cholerae et a effectué des recher ches sur la maladie du sommeil et sur la pes te. En 1905, i l r eçoit le pr ix Nobel de médecine pour l ’ensemble de ses découver tes . R ené DU B OS (1901-1980): Micr obiologis te amér icain d'or igine française. En plus , i l a j oué un rôle de pr emier plan dans la découver te des antibiotiques . René Dubos aur a été, gr âce s ur tout à son gr and ouvr age de synthèse « l ’homme et l'adaptation » le cher cheur qui, au XXe s iècle, aura le plus efficacement contr ibué à faire pas ser l'envir onnement au pr emier rang des pr éoccupations humaines ; c'es t pourquoi i l a été chois i, avec l'économis te anglaise Barbar a WARD, pour r édiger le r appor t de la première confér ence inter nationale sur l'envir onnement tenue à S tockholm en 1972. S alvador DAL I (1904-1989): Peintr e et graveur espagnol, né à Figueras (Espagne) et r epose au " T héâtr e musée de Figuer as cons tr uit par lui-même en 1974. En avr i l 1926, Dali fit son premier voyage à Br uxel les et à Par is , où i l rendit vis ite à Picas so qui fut tr ès impr es s ionné par les œuvr es qu’i l lui mon tra. En 1942, i l publia son autobiogr aphie, la Vie secr ète de S alvador Dali . En 1955, I l finit une de ses ouvres les plus célèbr es : T he S acr ament of the Las t S upper (National Galler y of Ar t a Washington).

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Glos sair e Abiot ique: qualifie un mil ieu où les or ganismes vivants ne peuvent exis ter . Acidit é: Pouvoir d'une subs tance à fournir ( l ibér er ) des pr otons H+ (noyau de l'atome d'Hydr ogène) lor s de leur dis solution en mil ieu aqueux. L'acide se caractér ise par un pH infér ieur à 7. Acidophile: Or ganisme qui se développe le mieux en mil ieu acide (j usqu'à pH 1). Addit i f s : s er vent à amélior er le goût, l'aspect, l'odeur ou à conserver la fr aîcheur et la valeur nutr itive d'un al iment. Adj uvant : des tinés à r enfor cer les pr opr iétés d'une s ubs tance ou à facil iter sa fabr ication. Aér obie: dés igne un être vivant et/ou un proces sus écologique exigeant la présence d’oxygène afin de pr oduir e l ’éner gie qui es t néces s aire à son métabolisme. Agence de l'E au: C’es t un établis sement public adminis tr atif de l'état placé sous la tutelle du minis tèr e de l'envir onnement. Agent pat hogène: Micr oor ganisme causant une maladie. Alcalophile: Or ganisme qui se développe le mieux en mil ieu alcal in (j usqu'à pH 10,5). Aménagement t our is t ique : ensemble des équipements et des tr avaux réalisés en vue de per mettre l ’exploitation tour is tique des plages . Anaér obie : Pr oces sus écologique dépour vu d’oxygène. Analys e: Regr oupe l'ensemble des procédés phys iques , chimiques et biologiques en vue d'identifier et de mes ur er la concentration des éléments ou molécules entr ant dans sa compos ition. Ant hr opique: Dér ivé des activités humaines . As s ainis s ement : Cons is te à colleter et à tr aiter les eaux usées avant leur r ej et dans les r ivièr es ou dans la mer . Aut o-épur at ion : Ensemble des pr oces sus biologiques (photosynthèse), chimiques (oxydor éduction), phys iques (dilution) permettant à un écosys tème aquatique équil ibré de tr ans former ou d'éliminer les subs tances (es sentiellement organiques ) qui lui sont appor tées . Les organis mes vivants (bactér ies , champignons , algues .. .) j ouent un rôle es sentiel dans ce pr oces sus . Aut o-s ur vei l lance: S uivi des r ej ets d'un établis s ement ou du fonctionnement d'un sys tème d'assainis sement par l'établis sement lui-même ou par le ges tionnair es du sys tème d'assainis sement. B act ér ie : êtr e vivant cons titué d'une seule cellule de très petite tai l le, individualisée et apte à se reproduir e. B act ér ies fécales : Micr oor ganismes décompos eur s pr ésents dans les excr éments humains et animaux et pouvant provoquer des maladies . E l les sont r echer chées pour déterminer la qualité des eaux de baignade. B alnéot hér apie: T r aitement médical par les bains . B as s in de décant at ion : En séj our nant un temps dans ce bas s in, l ’eau char gée en pol luants va s e débar r as ser de ses impur etés en les lais sant se déposer au fond du bas s in. B io-accumulat ion : C’es t une accumulation de cer taines subs tances dans les chair s d’or ganismes (moules et pois s ons ) d’un écos ys tème aquatique à des concentrations plus élevées que les concentrations de ces subs tances dans l ’eau. B iocénos e: L'ensemble des êtres vivants habitant un mil ieu donné. B iocide: U n pr oduit chimique capable de tuer toute forme de vie biologique. B iodégr adable: S i, une fois cons ommé, i l peut êtr e décomposé par des organis mes vivants . B ioindicat eur : Espèce animale ou végétale indicatr ice de la qualité (bonne ou mauvaise) de l ’envir onnement

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Glos sair e B oue act ivée: flocon bactér ien décantables pr oduit par l'épur ation des eaux r és iduair es . B oue t her male: Boue végéto-minér ale obtenue par maturation d’une boue dans un bas s in où circule une eau minér ale. Cauler pa t axifol ia : Algue mar ine tr opicale, très r és is tante et survit dans des eaux à 7° c, mais c'es t entre 20° et 30° c que la photos ynthèse et son développement sont maximums . S a capacité a vivre avec peu de lumière lui per met de vivre j usqu'a 100 m de profondeur . E l le es t aus s i très r és is tante aux var iations de s al inité (espèce euryhaline) et introduite accidentel lement en Méditer r anée. El le es t connue sous le nom d'algue tueus e, en r aison de s a toxicité pour la faune, de son impact négative s ur la biodiver s ité et de sa vites se de développement inquiétante. La Caulerpa tax ifolia r isque d'éliminer les autres espèces de la flor e mar ine; elle menace en par ticul ier les her bier s de pos idonie , une angiosper me mar ine. Clar i f icat ion : Proces sus d'élimination de la turbidité d'un mil ieu aqueux par décantation des solides en sus pens ion. I l peut être accélér é par aj out de réactifs provoquant une coagulation. Climat : Défini par cinq éléments fondamentaux car actér isant l'atmosphère locale : la températur e de l'air , la pluviométr ie, l'ensolei l lement, l'humidité de l'air et la vites se du vent. Coccobacil le : bactér ie, inter médiaire entr e le coccus et le bacil le. Coli for mes t ot aux : bactér ies pr ésentes dans les matièr es fécales , le sol et les végétaux. El les indiquent la qualité bactér iologique de l'eau et la pr és ence pos s ible de bactér ies et de virus pathogènes . Conduct ivi t é: Mesur e de la capacité de l'eau à transmettre un cour ant électr ique. La conductivité es t dir ectement propor tionnelle à la quantité de sels ( ions ) dis sous dans l'eau. Cr énot hér apie: Ensemble des traitements internes et exter nes uti l isant les eaux ther males et leur s pr oduits dér ivés (gaz thermaux, vapeur s d’eau minér ale, boues ther males ). Cur e t her male: Acte médical, qui doit êtr e pr escr it et suivi par un médecin ther mal de la s tation pendant un séj our de cour te durée compr ise entr e 18 et 21 j our s . Décant at ion : Procédé de s éparation par gravité des matières solides sédimentaires . Déchar ge ou CE T (Centr e d'enfouis sement technique): L ieu où sont entr eposés des déchets . Déchar ge cont r ôlée : S ite où l'on dépose et on s tocke les déchets en confor mité avec la réglementation .Le s ite es t exploité de manièr e r igour euse garantis sant la protection de l'envir onnement. Déchar ge s auvage: Déchar ge sans autor isation du propr iétair e ou en violation de la r églementation. Dét er gent s : T ens ioactifs ou savons . I l s ’agit de tout produit des tiné à enlever les soui l lur es et les salis sur es . Dis t i l lat ion : Opér ation qui cons is te à faire pas ser un mélange l iquide à l'état de vapeur , de façon à sépar er s es diver s cons tituants . E au pis cicole: Eau cons tituée de deux eaux : eau s almonicole et eau cypr inicole. E au cypr in icole: Eau dans laquelle vivent ou pour raient vivre les pois sons appar tenant à des espèces tels que les anguil les . E au nat ur el le: Une eau de source, peu ou pas minér al isée, gazeuse ou non. E au minér ale: Une eau de source, contenant de sels minér aux ou gaz en solution ou les deux à la fois , dont la consommation peut être proposée comme ayant des ver tus thérapeutiques .

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Glos sair e E au s almonicole: Eau dans laquelle vivent ou pour raient vivre les pois sons appar tenant à des espèces tels que les saumons , les tr uites . E au t her male: Eau de sour ce naturelle présentant des qualités thér apeutiques propr es , indépendamment de ses car actér is tiques phys ico-chimiques . E au de s our ce R oyat : C’es t une eau minér ale de nature chimique chloro-bicarbonatée sodique (une pr édominance des ions bicar bonates : HCO3-, du chlore : Cl - et du sodium : Na+ ) et tr ès r iche en gaz car bonique. S on débit es t de 80 m3 /heur e. L’usage thérapeutique dans des bains généraux ou locaux d'eau carbogazeuse et dans le traitement des maladies car dio-ar tér ielles et r humatismales (ar thr oses ). De plus , cette eau es t s tér i le j us qu'aux différ ents points d'usage (vér ification annuelle). E pur at ion : Pur ification. La s tation d’épuration es t une ins tallation des tinée à traiter les eaux usées avant leur r ej et dans la mer . E ut r ophis at ion : R iches se en éléments nutr itifs suite à un excès de pr oduction. E l le se déclare pr éfér entiel lement dans les lacs , les es tuair es , les mers semi fermées . L ’appor t impor tant de subs tances nutr itives (azote et phosphor e) entr aîne une proli fération mass ive de la végétation aquatique et une diminution de la teneur en oxygène dis s ous dans les eaux. A cela s ’aj outent la lumièr e (facteur naturel inévitable) et d’autr es facteur s de crois sance tels que : le potas s ium, le magnés ium, les sulfates et cer tains métaux à l ’état de tr ace. E xploit ant : T oute per sonne phys ique ou morale titulaire d’un dr oit de conces s ion pour l ’exploitation tour is tique d’une plage. H ydr ocar bur e: S ubs tance contenant uniquement du carbone et de l'hydr ogène par exemple le méthane. H ydr ophile: Qui montr e une for te affinité pour l'eau. Qui atti re, se dis sout dans l'eau ou l'abs or be. H ydr ophobe: Qui montre une for te r épuls ion pour l'eau, qui repous se l'eau. I ndicat eur biologique: Espèce animale ou végétale dont la pr ésence ou l'absence r évèle cer taines car actér is tiques de l'envir onnement. L agunage : tr aitement biochimique : s tockage de l ’eau rés iduaire dur ant le temps néces saire à la production de la dégr adation de la matièr e or ganique par les bactér ies hétérotr ophes . L égionellos e: C’es t une maladie provoquée par la legionel la, bactér ie pr ésente de façon naturelle dans l ’eau. El le se car actér ise pr incipalement par de gr aves infections pulmonair es , pouvant être mor telles . L eis hmanios e: Maladie due à des leis hmanies , protozoaires par as ites . Macr ophyt es : Végétaux de grande tail le qui cr ois sent dans les écosys tèmes aquatiques . Micr o aér ophile:Envir onnement dont la pres s ion par tiel le en oxygène es t faible, mais qui n'es t pas anaér obie. P élot hér apie : T r aitement par les boues ther males . P is cine t her male : Bas s in alimenté exclus ivement par une source ther male naturelle, s ituée dans un établis sement thermal ayant r eçu l ’agr ément et non traitée par l ’adj onction de dés infectants . P uce de canar d : Lor s de for te chaleur (T ° de l ’eau supér ieur e à 20° c) dans les eaux peu pr ofondes r iches en végétation, i l y a r isque de dermatite de baigneur provoquant une r éaction bénigne (for tes démangeaisons ) mais désagr éable due à une lar ve d’un paras ite d’ois eaux aquatiques appelés puces de canar d. S ais on es t ivale : Pér iode de l ’année allant du 1èr j uin au 30 septembre.

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Glos sair e S our ces minér ales de Vichy pr oduisent des eaux chargées en bicar bonates de sodium (el le es t à consommer avec modér ation par les per sonnes souffr ant de l'hyper tens ion) et en gaz car bonique ains i que de nombr eux ol igo-éléments . Deux sour ces : chaude (43° c par exemple source Chomel du nom du médecin qui la fit aménager en 1750) et fr oide (23° c par exemple sour ce Céles tins » , qui doit son nom à un ancien couvent fondé en 1410). T halas s ot hér apie : Uti l isation thér apeutique de l ’eau de mer , fr oide ou chauffée, avec ou sans adj onction de boues , de sables ou d’al gues mar ins . T her mal is me : se définit comme l'ensemble des moyens médicaux, sociaux, sanitaires , adminis tratifs , et d'accueil, mis en œuvr e pour l'uti l isation à des fins thér apeutiques d'agents naturels que sont les eaux minér ales et thermales , les gaz ther maux, et les boues . I l r ecouvr e l ’ensemble des activités s e r appor tant à la thér apeutique thermale, ou cr énothérapie. T ur bidit é : mesure de la tr ansparence de l'eau, calculée en fonction de la propor tion de lumièr e bloquée par l'eau trouble.