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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT MOZ/PSWI/2000/01 LANGUE : FRANCAIS ORIGINAL : ANGLAIS RAPPORT D’EVA LUATION PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DES FAMILLES REPUBLIQUE DU MOZAMBIQUE NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe. DEPARTEMENT PAR PAYS OCDS REGION SUD septembre 2000

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT MOZ/PSWI/2000/01 LANGUE : FRANCAIS ORIGINAL : ANGLAIS

RAPPORT D’EVA LUATION

PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DES FAMILLES

REPUBLIQUE DU MOZAMBIQUE

NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe.

DEPARTEMENT PAR PAYS OCDS REGION SUD septembre 2000

TABLE DES MATIERES

Page Fiche d’information sur le projet ; Monnaies et mesures ; Liste des tableaux ; Listes des annexes ; Sigles et abréviations ; Fiche des données de base. Résumé analytique (i) - (iii) Matrice du projet (cadre logique) (iv) - (v) 1. GENESE ET HISTORIQUE DU PROJET 1 2. LE SECTEUR AGRICOLE 2 2.1 Principales caractéristiques et structure 2 2.2 Régime foncier 3

2.3 Genre 3 2.4 Situation de la pauvreté en milieu rural 4 2.5 Mécanismes institutionnels et gouvernance 5

2.6 Politique et stratégie sectorielles des pouvoirs publics 6 2.7 Obstacles au développement agricole 7 2.8 Intervention des principaux donateurs dans le secteur 7 2.9 Mécanismes de crédit du secteur et contraintes 8

3. ANALYSE DE LA SITUATION DU SOUS-SECTEUR 9

3.1 Sous-secteur des cultures 9 3.2 Sous-secteur de l’élevage 10 3.3 Institutions concernées par le projet 11

4 LE PROJET 12 4.1 Conception et justification du projet 12 4.2 Zone et bénéficiaires du projet 13 4.3 Contexte stratégique 14 4.4 Objectifs du projet 14 4.5 Description du projet 14 4.6 Production, marchés et prix 17 4.7 Impacts sur l’environnement 18 4.8 Coûts du projet 19 4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses 20 5 EXECUTION DU PROJET 22 5.1 Organe d’exécution 22 5.2 Mécanismes institutionnels 23 5.3 Supervision et calendrier d’exécution 24 5.4 Modes d’acquisition des biens et services 24

5.5 Modes de décaissement 29 5.6 Suivi et évaluation 29 5.7 Rapports financiers et audit 29 5.8 Coordination de l'aide 30

TABLE DES MATIERES (suite) 6. DURABILITE DU PROJET ET RISQUES 30 6.1 Charges récurrentes 30 6.2 Durabilité du projet 31

6.3 Principaux risques et mesures d’atténuation 31 7. AVANTAGES DU PROJET 31 7.1 Analyse financière 31 7.2 Analyse économique 32 7.3 Analyse de l’impact social 32 7.4 Analyse de sensibilité 33 8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 33 8.1 Conclusions 33 8.2 Recommandations et conditions d’approbation du prêt 34 Le présent rapport a été préparé par Mme J.N. Mwangi, Agroéconomiste principal (Chef de mission); et MM. A. Abou-Sabaa, Ingénieur hydraulicien principal; Balayah, Analyste financier principal; L. Umar, Zootechnicien principal ; P. Agboma, Agronome principal; et W. Soliman, Environnementaliste principal, suite à la mission qu’ils ont effectuée au Mozambique en juillet 2000. Pour toute information complémentaire sur ce rapport, veuillez vous adresser à M. D. Tripathy, Chef de Division OCDS.2.

BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT 01 B.P. 1387, ABIDJAN 01 Tél : (225) 20-20-44-44 Fax : (225) 20-21-77-53/20-20-49-02 Télex : 23717

FICHE D'INFORMATION SUR LE PROJET Date : juillet 2000

Les informations ci-après visent à fournir quelques indications aux éventuels fournisseurs, entrepreneurs, consultants et toute autre personne s’intéressant aux marchés de fournitures, travaux et services au titre des projets approuvés par les Conseils d'administration du Groupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l’organe d’exécution ou de l’emprunteur. 1. PAYS : République du Mozambique 2. NOM DU PROJET : Projet d’amélioration des revenus agricoles de

familles 3. EMPLACEMENT : Districts de Maputo, Matola Gare, Boquisso,

Boane, Marracuene Manhica. 4. EMPRUNTEUR : Gouvernement du Mozambique 5. ORGANE D'EXECUTION : Union Générale des Coopératives (UGC) Av. Agostinho Neto, 714 Caixa Postal 4488 Maputo, Mozambique Téléphone : (258-1) 43 02 29 Fax : (258-1) 43 04 59 Email : [email protected] 6 DESCRIPTION DU PROJET

Le projet couvre les activités suivantes : (a) fourniture des moyens logistiques nécessaires à l'UGC pour la production des aliments pour animaux et l’approvisionnement ; la production des poussins d’un jour pour l’élevage des poulets de chair ; le stockage ; le traitement des produits de l’élevage ; la commercialisation des produits agricoles du projet ; le diagnostic des maladies et le traitement des poussins ; et la production des plants des cultures maraîchères et arbustives du groupe cible ; (b) les prestations de crédit en faveur du secteur des ménages pour la production végétale et avicole ; (c) la construction d'équipements sociaux pour les bénéficiaires; et (d) le renforcement des capacités institutionnelles et la coordination des activités du projet.

7. COÛT TOTAL : 15 millions d’UC (ii) Devises : 8,55 millions d’UC (ii) Monnaie nationale : 6,45 millions d’UC

8. PRÊT DU GROUPE DE LA BANQUE FAD : 12,46 millions d’UC FAT : 1 million d’UC 9. AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT

Gouvernement : 1,54 million d’UC 10. DATE D'APPROBATION : Octobre 2000 11. DATE PROBABLE DE DEMARRAGE DU PROJET ET DURÉE : Juin 2001, sur une période de 5 ans 12. ACQUISITION DES BIENS ET SERVICES L'acquisition des biens, travaux et services financés sur le prêt FAD se fera

conformément aux Règles et procédures de la Banque pour la fourniture des biens et travaux, et aux Directives de la Banque pour l'utilisation des Consultants, comme suit : (i) construction de la ferme de reproduction, par appel d’offres international (AOI); (ii) construction ou réhabilitation de forages, d’écoles, de postes de santé, d’un moulin d'aliments pour animaux, d’un laboratoire et d’une unité de conditionnement de la viande, par voie d’appel d’offres national (AON); (iii) réhabilitation de l'abattoir, d’une chambre froide, d’une salle d’entreposage, des pépinières de la culture légumière et des poulaillers au profit des bénéficiaires, qui sera effectuée par l’organe d’exécution, se fera suivant le mode des travaux en régie; (iv) acquisition des véhicules, du matériel pour la fabrication d’aliments et du matériel de laboratoire, du matériel de la station zootechnique, du maïs et autres matières premières pour l’alimentation des poulets, par voie d’AOI; (v) production de poussins d’un jour destinés à l’élevage des poulets de chair, par appel d’offres restreint (AOR); (vi) divers autres biens, dont le matériel de l’abattoir, la chambre froide, l’unité de conditionnement de la viande de volaille, la commercialisation, l’élevage des poussins, les machines agricoles, les pompes hydrauliques et d’irrigation, les produits vétérinaires, le matériel d’emballage, les semences, les jeunes plants greffés, par voie de consultation de fournisseurs à l’échelon international ; (vii) le mobilier de l’école, le matériel sanitaire et l’outillage de la culture végétale, les engrais et les pesticides, et tout autre moyen d’appui à la production végétale, feront l’objet de consultation de fournisseurs à l’échelon national. La formation sera assurée pas des institutions locales, choisies sur la base du type de formation proposée.

13. PRESTATION DE CONSULTANTS REQUISES ET STAGE DE LA SELECTION Un contrat de prestation de services de consultants basé sur 188 mois-personnes

fournis dans les domaines suivants : Contrôleur financier, Ingénieur agronome, Zootechnicien, Ingénieur en mécanique, Superviseur ingénieur des travaux publics et bâtiments, Expert en gestion de ferme de reproduction, Spécialiste de l’industrie du froid, Expert en gestion d'abattoir et Commissaire aux comptes, sera requis. Tous ces consultants seront recrutés au tout début du projet.

1 UC = 1,33728 dollars EU 1 UC = 19 840 MT 1 dollar EU = 14 836 MT

TAUX DE CHANGE

(Juillet 2000) Unité monétaire : Metical (MT) 1 UC : 1,33728 dollar EU 1 UC : 19 840 MT 1 MT : 0,0000504 UC 1 dollar EU : 14 836 MT

POIDS ET MESURES 1 tonne métrique (tm) : 2 200 livres 1 kilogramme (kg) : 2,2 livres 1 mètre (m) : 3,28 pieds 1 kilomètre (km) : 0,62 mile 1 hectare (ha) : 2,471 âcres

ANNEE BUDGETAIRE Du 1er janvier au 31 décembre

LISTE DES TABLEAUX Numéro Titre 4.1 Résumé des coûts estimatifs du projet par composante 4.2 Résumé des coûts du projet par catégorie de dépenses 4.3 Sources de financement 4.4 Calendrier des dépenses par composante 4.5 Calendrier des dépenses par source de financement 5.1 Résumé des modes d’acquisition

LISTE DES ANNEXES Numéro Titre 1. Carte indiquant les sites du projet 2. Organigramme du projet 3. Calendriers provisoires de supervision et d’exécution du projet 4. Liste provisoire des biens et services 5. Résumé de l'analyse financière et économique 6. Interventions du Groupe de la Banque au 31 décembre 1999 LISTE DES ANNEXES DU DOCUMENT DE MISE EN OEUVRE DU PROJET Numéro Titre 1. Coûts estimatifs détaillés 2. Le mouvement coopératif au Mozambique

SIGLES ET ABREVIATIONS ACDI : Agence canadienne pour le développement international BAD : Banque africaine de développement CEF : Centre d’expérimentation forestière DAD : Direction agricole de district DAF : Direction nationale des finances et de l’administration DDA : Direction départementale de l’agriculture DE : Direction nationale de l’économie DENAGECA : Direction nationale de la géographie et du cadastre DFID : Département pour le développement international DINA : Direction nationale de l'agriculture DINAP : Direction nationale de l’élevage DMOP : Document de mise en œuvre du projet DNDR : Direction nationale de la géographie et du cadastre DNER : Direction nationale de la vulgarisation rurale DNFFB : Direction nationale des ressources naturelles et de la faune DNHA : Direction nationale de l’hydraulique agricole DPAP : Direction provinciale de l’agriculture DSP : Document de stratégie par pays ENMCV : Enquête nationale auprès des ménages sur les conditions de vie FAD : Fonds africain de développement FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAT : Fonds d’assistance technique FIDA : Fonds international pour le développement agricole INIA : Institut national agronomique INIVE : Institut national de recherche vétérinaire IPA : Institut de la production animale MADER : Ministère de l'agriculture et du développement rural MICOA : Ministère de la coordination pour l’environnement MT : Metical ONG : Organisation non gouvernementale PAAP : Plan d'action pour l'allégement de la pauvreté PAEI : Politique agraire et stratégie de mise en œuvre PIB : Produit intérieur brut PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement PROAGRI : Programme national pour le développement agraire SIDA : Syndrome immunodéficitaire acquis SPA : Seuil de pauvreté alimentaire SPCT : Seuil de pauvreté de la consommation totale tm : Tonne métrique TRE : Taux de rentabilité économique UC : Unité de compte UE : Union européenne UGC : Union Générale des Coopératives USAID : Agence américaine pour le développement international

MOZAMBIQUE : FICHE DES DONNEES DE BASE INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

Année

Mozambique

Afrique

Pays en développement

Pays développés

Indicateurs de base Superficie (mille Km2)

Population totale (millions) Population urbaine (% du total) Densité de la population (au Km2) PIB par habitant ($ EU) Participation de la population active – Total (%) Participation de la population active – Femmes (%)

1998 1998 1998 1998 1998 1998

801 18.9 37.4 23.6 200 52.0 25.2

30,061 748.0 38.2 24.9 687 43.7 37.0

80,976 4,718.9 39.6 58.3 1,250 …. …

54,658 1,182.2 75.6 21.6 25,890 … …

Indicateurs démographiques Taux d’accroissement de la population totale (%) Taux d’accroissement de la population urbaine (%) Population âgée de moins de15 ans (%) Population âgée de 65 ans et plus (%) Population féminine âgée de 15 à 49 ans (millions) Espérance de vie à la naissance – Ensemble (ans) Espérence de vie à la naissance – Femmes (ans) Taux de mortalité infantile (pour 1 000) Taux de mortalité maternelle (pour 100 000)

1998 1998 1998 1998 1998 1998 1998 1998 1998

2.4 6.1 44.6 3.2 4.3 41.0 41.9 175.0 1,500

2.4 4.3 42.9 3.2 176.2 52.7 53.4 116.1 698

1.6 3.1 33.2 19.7 1,213.4 64.0 65.8 76.2 488

0.3 0.6 18.8 26.7 296.8 75.4 79.1 10.4 30

Indicateurs de santé et d’éducation Nombre de médecins (pour 100 000 habitants) Nombre d’infirmières (pour 100 000 habitants) Accès à l’eau salubre (% de la population) Accès aux services de santé (% de la population) Pourcentage d’adultes (15-49 ans) vivant avec le VIH/SIDA Incidence de la tuberculose (pour 100 000 habitants) Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) Enfants vaccinés contre la rougeole (%) Apport journalier en calories

1990-96 1988-96 1990-97 1995 1997 1995 1996 1996 1996

6 20 28 39 14.2 189 79 57 1,729

23 89 55 60 5.7 201 77 63 2,406

76 85 72 80 … 157 88 79 2,650

253 780 100 100 … 24 93 90 3,222

Indicateurs d’éducation Taux brut de scolarisation en (%) Primaire - Total Primaire - Filles Secondaire - Total Secondaire - Filles Personnel enseignant féminin au Primaire (% du total) Analphabétisme des adultes - Total (%) Analphabétisme des adultes - Hommes (%) Analphabétisme des adultes – Femmes (%)

1995 1995 1995 1995 1995 1997 1997 1997

60.2 50.2 7.1 5.5 22.8 59.5 43.3 75.0

79.5 73.0 28.3 25.7 45.0 43.5 33.0 51.6

100.0 93.8 50.4 45.3 51.0 28.2 19.6 35.8

103.0 103.2 100.3 101.8 82.0 1.3 1.0 1.5

Indicateurs d’environnement Terres arables en % de la superficie totale Taux annuel de déforestation (%) Taux annuel de reboisement (%) Emissions de CO2 par habitant (tonnes métriques)

1996 1990-95 1980-90 1996

3.8 0.7 5 0.1

5.9 0.7 4.0 1.1

9.9 0.4 … 2.1

11.6 -0.2 … 12.5

Source : Compilé par la Division Statistique de la BAD

Résumé analytique 1. Genèse du projet

A la faveur du retour de la paix au Mozambique en octobre 1992, le Gouvernement a procédé à la réinstallation dans les zones rurales d’environ 5 millions de personnes déplacées et de soldats démobilisés, avec l'aide de la communauté des bailleurs de fonds. La majorité de ces personnes ne dispose pas des moyens nécessaires à l’amélioration de leurs conditions d’existence, si bien que près de 70 % de la population rurale vivent dans la pauvreté absolue. Comme expression de ses efforts tendant à réduire la pauvreté, le gouvernement du Mozambique a soumis à la Banque, en avril 2000, une proposition de financement de projet. Les activités de ce projet devaient viser prioritairement le soutien à apporter aux populations rurales dans les domaines de la production avicole et végétale, en vue d’accroître leur production agricole et d’améliorer leur bien-être. Les femmes représentent près de 80 % des bénéficiaires. 2. Objet du prrêt et du don Le prêt FAD d’un montant de 12,46 millions d’UC représentant 83 % du coût total du projet et le don FAT d’un montant d’un million d’UC représentant 7 % du coût total du projet serviront à financer respectivement 92 % et 0,8 % des coûts en devises (7,86 millions d’UC et 0,69 million d’UC) et 71 % et 5 % respectivement des coûts en monnaie nationale (4,60 millions d’UC et 0,31 million d’UC respectivement). 3. But sectoriel et objectifs du projet Le projet contribuera à la réalisation du but que s’est fixé le gouvernement dans le secteur agricole, à savoir l’augmentation de la contribution du secteur à la croissance d u PIB, afin de réduire durablement la pauvreté en milieu rural. Les objectifs spécifiques du projet consistent à renforcer la sécurité alimentaire des ménages, accroître les revenus des ménages et améliorer le bien-être des populations pauvres du monde rural population rurale, plus particulièrement des femmes, dans les districts de Maputo, Matola Gare, Boquisso, Boane, Marracuene et Manhica. 4. Brève description du projet Les activités du projet concernent essentiellement les domaines suivants : (a) fourniture des moyens logistiques nécessaires à l'UGC pour la production des aliments pour animaux et l’approvisionnement ; la production des poussins d’un jour pour l’élevage des poulets de chair ; le stockage ; le traitement des produits de l’élevage ; la commercialisation des produits agricoles du projet ; le diagnostic des maladies et le traitement des poussins ; et la production des plants des cultures maraîchères et arbustives du groupe cible ; (b) les prestations de crédit en faveur du secteurs des ménages pour la production végétale et avicole ; (c) la construction d'équipements sociaux en faveur des bénéficiaires; et (d) le renforcement des capacités institutionnelles et la coordination des activités du projet. 5. Coût du projet Le coût total du projet est estimé à 15 millions d’UC, dont un montant de 8,55 millions d’UC (57 %) sera en devises et de 6,45 millions d’UC (43 %) en monnaie locale. 6. Sources de financement

Le projet sera financé par le Fonds africain de développement, le Fonds d’assistance technique et le Gouvernement du Mozambique. Les ressources du FAD serviront à financer les activités se rapportant à la production avicole et végétale, la commercialisation, la fourniture des équipements sociaux, les frais afférents à la composante crédit, à l’exception de la fourniture des poussins d’un jour et divers autres intrants (charbon de bois, copeaux de bois, eau, etc.), l’exécution et l’entretien des travaux de génie civil et l'équipement fournis au titre du projet. Le don FAT servira à financer toutes les dépenses afférentes à l'Appui institutionnel. La contribution totale du FAT, représentant 90 % du coût total du projet, servira à couvrir 92 % des coûts en devises et 76 % des coûts en monnaie locale. La contribution du gouvernement du Mozambique s’élevant à 1,54 million d’UC, soit 10 % du coût total du projet, couvrira les dépenses afférentes à l'exploitation et l’entretien des véhicules, des machines agricoles et du matériel d'irrigation; la fourniture des poussins d’un jour et divers autres intrants (charbon de bois, copeaux de bois, eau, etc.) concernant la composante crédit, ainsi que les salaires du personnel affecté à la gestion du projet. 7. Exécution du projet

Le projet sera exécuté sur une période de 5 ans, allant de 2001 à 2006, par l'Union Générale des Coopératives (UGC). L’UGC sera également responsable de l'administration du crédit, dont le montant s'élève à 2,30 millions d’UC. Le système bancaire existe déjà, sous la tutelle de l’UGC. Il a remporté du succès dans le passé dans la prestation des services de crédit en faveur de ses membres, dont le taux de recouvrement des créances est supérieur à 95 %. L’UGC a toutefois besoin d’un renforcement de ses capacités humaines. Des ressources devront donc être affectées à la formation et l’appui technique dans les domaines des finances, du génie agricole, du génie zootechnique, du génie mécanique, du génie civil, ainsi que la prestation des services de consultants recrutés pour une courte durée pour la gestion des unités zootechniques sur les exploitations agricoles, de la réfrigération et des abattoirs. 8. Conclusions et recommandations

Le projet proposé est conforme à la vision de la Banque et à la stratégie du gouvernement du Mozambique en matière de lutte contre la pauvreté. Selon les estimations, le revenu annuel moyen par habitant du groupe cible du projet est de 20 dollars EU, contre 110 dollars EU pour les populations rurales. Lorsque le projet aura atteint son régime de croisière, le revenu net moyen par an et par famille bénéficiaire va augmenter à 1 046 dollars EU (soit 209 dollars par personne) pour les producteurs de volaille et 467 dollars EU par famille (soit 93 dollars par personne) pour les producteurs des cultures végétales. Le projet va donc réduire sensiblement la pauvreté et les besoins alimentaires des ménages bénéficiaires, dont une bonne partie est dirigée par des femmes.

Il est donc recommandé qu’un prêt FAD d’un montant maximum de 12,46 millions

d’UC et un don FAT d’un montant maximum d’un million d’UC soient accordés au gouvernement du Mozambique aux fins d’exécution du projet décrit dans le présent rapport, sous réserve des conditions stipulées dans l'accord de prêt.

MOZAMBIQUE PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DE FAMILLES

Matrice du projet

DESCRIPTION NARRATIVE INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION PRINCIPALES HYPOTHESES But sectoriel

Contribuer à la croissance du PIB, tout en réduisant durablement la pauvreté en milieu rural.

1.1 La valeur ajoutée du secteur agricole s’est accrue à 5 millions de dollars EU d’ici la 12e année du projet.

Les informations sur le suivi du projet et les données de la statistique centrale.

Objectif Contribuer à la sécurité alimentaire des ménages des petits exploitants agricoles constituant le groupe cible et améliorer les revenus des ménages.

1.1 1.2 1.3

Le revenu annuel moyen enregistré auprès des agriculteurs a augmenté, passant d’un niveau négligeable à 1 046 dollars EU par famille pour les producteurs de volaille et à 467 dollars EU pour les producteurs des cultures végétales, d’ici la 12e année des cultures arbustives. Le rendement des produits avicoles, des légumes et des fruits suit l’évolution suivante: Tonnes 2001 2008 Poulets vivants 0,6 mill 2..3 mill Cajou 0 2 400 mt Légumes 0 8 000mt Fruits 0 1 100mt

1 2

Les rapports du Bureau du projet. Les rapports du Bureau du projet.

1 2 3

Les réformes économiques qui favorisent les investissements dans le secteur agricole se poursuivent. Des variations climatiques importantes et spectaculaires comme la sécheresse et les inondations n’interviennent pas. Des foyers de maladies des plantes et du bétail n’apparaissent pas.

1

Résultats Les installations de la production, de la transformation et de la commercialisation sont construites et équipées.

1.1 1.2 1.3 1.4

Un moulin d’aliments pour les animaux, d’une capacité de 18 000 mt et une station zootechnique d’une capacité de reproduction de 40 000 poussins par an sont construits d’ici à l’an 2003 Un établissement d’abattage de 4 millions d’oiseaux, une chambre froide d’une capacité de congélation de 250 oiseaux et une unité de transformation des viandes pour le conditionnement de 500 000 oiseaux sont réhabilités d’ici à l’an 2003. Une salle d’entreposage pour le stockage des intrants et des outils agricoles est construite d’ici à l’an 2004. Le matériel et les véhicules sont fournis.

1.1 1.2 1.3 1.4

Les rapports trimestriels d’activité et les rapports de supervision de la Banque. Les rapports trimestriels d’activité et les rapports de supervision de la Banque. Les rapports trimestriels d’activité et les rapports de supervision de la Banque. Les rapports trimestriels d’activité et

1 2 3 4

Le personnel affecté au projet reste à son poste jusqu’à l’achèvement du projet. Le projet est exécuté conformément aux plans des études techniques. L’incidence du VIH/SIDA sur la productivité de la main-d’œuvre ne s’intensifie pas. Les prix intérieurs et les cours

2 3 4

Le crédit est mis en place et géré efficacement. Les équipements sociaux sont construits. Le Bureau du projet est mis en place.

2.1 3.1 4.1

Des fonds d’un montant de 2,30 millions d’UC sont consacrés au crédit à répartir entre 5 200 agriculteurs pour l’achat des intrants de la production avicole et végétale d’ici à l’an 2006. 4 écoles, 4 dispensaires et 144 forages, dont 132 pour améliorer les conditions de vie des bénéficiaires, et 12 pour renforcer la productivité, sont construit d’ici à l’an 2005 Le personnel du Bureau du projet est nommé, les assistants techniques sont recrutés, les véhicules et l’équipement sont fournis.

2 3 4

les rapports de supervision de la Banque. Les rapports trimestriels d’activité et les rapports de supervision de la Banque. Les rapports trimestriels d’activité et les rapports de supervision de la Banque. Les rapports trimestriels d’activité et les rapports de supervision de la Banque.

mondiaux des produits avicoles et végétaux ne chutent pas à un niveau inférieur aux prévisions.

1 2 3 4

Activités - Construction d’un moulin

d’aliments pour animaux, d’un laboratoire, d’une ferme de reproduction, d’un entrepôt et d’une unité de transformation des noix de cajou;

- Réhabilitation d’un abattoir, d’une chambre froide et d’une unité de conditionnement de la viande;

- Création des structures de commercialisation.

Fourniture et administration du crédit Construction des équipements sociaux Installation du Bureau du projet.

1 2 3 4

Budget du projet

(en millions d’UC)

Soutien production & commercialisation 9,51 Crédit 2,30 Equipements sociaux 1,52 Appui institutionnel et gestion du projet 1,67 Total 15

1

Rapports de l'état d'avancement et de supervision de la Banque.

1 2

Les conditions climatiques susceptibles d’affecter les travaux de construction sont à un niveau minimal. La situation politique reste stable, pour favoriser l’exécution des activités.

1 ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET 1.1 La République du Mozambique est située sur la côte est de l'Afrique. Elle fait frontière avec la Tanzanie, le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud et le Swaziland. Sa superficie totale est de 801 590 km2, dont une bande côtière de 2 000 km longeant l’Océan indien en grande partie inexploitée et une surface de 13 000 km2 d'eaux intérieures. Selon les estimations du moment, la population dont le taux de croissance est de 2,4 % a un effectif de 18,9 millions d’habitants. Le taux de croissance est affecté par l'incidence du syndrome de l’immuno-déficience acquise (SIDA), qui touche près de 14,5% de la population adulte. Les femmes représentent 53% de la population, et les hommes 47%. Environ 70 % de la population totale vivent à la campagne. 1.2 Peu de temps après l'indépendance obtenue en 1975, le Mozambique est entré dans une guerre civile, qui ne prendra fin qu’avec le traité de paix signé en octobre 1992. Pendant la guerre, l'économie rurale a été dévastée et les agriculteurs ont abandonné leurs habitations traditionnelles pour les zones urbaines plus sécurisantes. D'autres se sont réfugiés dans les pays voisins. Quant la paix a été rétablie, le gouvernement a procédé à la réinstallation d’environ 5 millions de personnes déplacées et de soldats démobilisés, avec le soutien de la communauté des bailleurs de fonds. La majorité de ces personnes ne dispose pas des moyens nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de vie, si bien que près de 70% de la population rurale vivent dans la pauvreté absolue. 1.3 Dans le cadre de ses efforts en matière de lutte contre la pauvreté, le gouvernement du Mozambique a soumis à la Banque en avril 2000, une proposition de financement de projet. Comme suite à la requête du gouvernement, la Banque a envoyé sur le terrain en mai 2000 une mission de préparation de ce projet. Le rapport de préparation a permis d’établir que le projet était viable et faisait partie des priorités du gouvernement. La Banque a donc entrepris une évaluation du projet en juillet 2000. Le présent rapport est le résultat des conclusions auxquelles sont parvenues la mission de préparation de la Banque de mai 2000 et la mission d'évaluation de juillet 2000.

1.4 Les activités entreprises dans le cadre du projet proposé visent essentiellement à apporter le soutien nécessaire aux populations rurales dans les domaines de la production avicole et végétale et de la commercialisation, dans le but d’accroître leur production agricole et d’améliorer leurs conditions de vie. Le présent projet s’inspire du Projet de développement par les femmes des Zones Vertes (Green Zones Women Development Project), que la Banque a financé en 1992 et qui est dans sa phase d’achèvement. Le projet est dans la logique du Document de stratégie par pays (DSP) pour la période 1999-2001, qui a identifié le secteur agricole comme la principale source génératrice de revenus et d’emplois pour les cinq années à venir. Le DSP a également identifié entre autres l’élevage et la commercialisation du bétail, la production des cultures commerciales, notamment la noix de cajou et les agrumes, comme les principaux sous-secteurs représentant une importance capitale pour le Mozambique, ceux-là mêmes qui sont au centre des activités du projet proposé.

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2. LE SECTEUR AGRICOLE 2.1 Principales caractéristiques et structure 2.1.1 L'agriculture joue un rôle primordial dans l’économie du Mozambique. En effet, elle contribue pour 30% au produit intérieur brut (PIB) et emploie environ 80 % de la population. Près de 68% des recettes d'exportation sont générées par la production agricole, dont 30% sont constituées de produits agricoles et 38% de crevettes roses et grises. Le cajou et le coton, qui représentent respectivement 13% et 10% des recettes d'exportation, sont les principales cultures de rapport.

2.1.2 Le potentiel agricole du pays est énorme. En effet, sur les 36 millions d’hectares de terres arables seulement 5 millions d’hectares, soit 14%, sont actuellement mis en valeur. Environ 75 % des terres cultivées sont occupées par les cultures vivrières, tandis que les 25 % restantes sont utilisées pour la production des cultures d'exportation. La majeure partie des terres agricoles cultivables mais inutilisées est localisée dans les provinces du centre et du nord du pays, tandis que les terres de la région du sud du Mozambique (y compris la Province de Maputo), sont de plus en plus sujettes à la surexploitation, du fait de la forte densité de la population. 2.1.3 Deux grandes catégories de producteurs animent le secteur. Il s’agit notamment de la petite exploitation (que l’on appelle au Mozambique le secteur des familles et qui comprend les coopératives) et la grande exploitation industrielle. Le secteur des familles compte 3 à 3,5 millions de ménages qui s’adonnent à la production de subsistance. Les cultures vivrières concernent le manioc, le maïs, le riz, le millet, les arachides, les haricots, la banane et les arbres fruitiers. Quant aux cultures commerciales, elles comprennent la canne à sucre, les agrumes, la noix de cajou, la noix de coco, le tabac, le coton et le coprah. En dépit de la petitesse des plantations dont la taille varie entre 1 et 1,5 ha, le secteur de la petite exploitation joue un rôle de premier plan dans l’agriculture, dans la mesure où il occupe plus de 3,6 millions d’hectares de terres cultivées. Le rendement et la productivité restent toutefois faibles, du fait de l’inutilisation des intrants agricoles et des techniques améliorées. Les grands exploitants produisent essentiellement les cultures commerciales d’exportation. Bien qu'ils n’occupent que 3 % environ de la superficie totale des terres cultivées, la taille de leurs plantations varie entre 10 et plusieurs centaines d’hectares, et leur productivité est plus importante, du fait qu’ils ont un meilleur accès aux facteurs de production, notamment les engrais, les pesticides, les médicaments et les vaccins vétérinaires. Le secteur des familles, tout comme le secteur commercial pratiquent l’élevage. 2.1.4 La conjonction des mesures d'ajustement structurel, de l'accord de paix et de la démocratisation du pays a largement contribué au progrès notable de l'économie mozambicaine durant les années qui ont suivi leur avènement. En conséquence, la production agricole a atteint un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 7% durant la période de 1992 à 1998. Cette évolution s’explique par la forte augmentation de la production céréalière (dont le maïs, le millet, le sorgho et le riz), qui est passée de 239 000 tm en 1992 à 1,7 million tm à la campagne de 1997/98, dépassant ainsi de 1,5 million tm le volume total des besoins de consommation du pays. La production du manioc, qui est l’un des principaux aliments de base du pays, a également augmenté à 5,6 millions tm, dépassant de 3 millions tm les besoins du pays. Selon les prévisions, le rendement de 1999 devrait être plus faible, en raison de la surabondance des précipitations enregistrées au début de la saison pluvieuse, qui a entraîné dans plusieurs régions des inondations ayant endommagé les cultures dans certaines terres basses. La situation s’est aggravée durant les premiers mois de l'année 2000, avec

l’avènement du cyclone qui a littéralement inondé le pays, plus particulièrement les provinces du centre et du sud, occasionnant de lourdes pertes à ces régions, qui produisent respectivement 20 % et 15 % du volume total des céréales. Les pertes et le manque à gagner de la baisse du rendement représentent près d’un tiers de la production nationale de céréales.

2.2 Régime foncier

2.2.1 En 1995, le Conseil des Ministres a approuvé la Politique foncière nationale et la stratégie de sa mise en œuvre (National Land Policy and Implementation Strategy). En juillet 1997, une nouvelle loi agraire a été approuvée, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 1998. Selon cette loi agraire, la terre est la propriété de l'Etat. Elle ne peut pas être vendue, aliénée, hypothéquée ou mise en gage. Les particuliers ou sociétés de nationalité mozambicaine peuvent jouir du droit d'utilisation et de bénéficiaire de la terre, qui s’acquiert de plusieurs manières : (i) occupation par les particuliers et les communautés locales, conformément aux règles et pratiques coutumières; (ii) occupation par les particuliers nationaux utilisant la terre depuis au moins dix ans; et (iii) approbation d'une demande soumise par un particulier ou des personnes morales. Le droit d'utilisation et de jouissance des terres à des fins économiques fait l’objet d’une restriction de 50 ans maximum renouvelables pour la même période, à la fin de laquelle une nouvelle demande doit être formulée. Toutefois, le droit d'utilisation de la terre n'est soumis à aucune échéance dans les cas suivants : (a) la terre est acquise par une communauté locale à titre de premier occupant; (b) la terre est occupée aux fins personnelles d’habitation; et (c) la terre est exploitée au profit de la famille par des particuliers nationaux. 2.2.2 Selon la loi agraire, la non détention d'un titre ne saurait avoir d’incidence sur le droit d'utilisation et d’usufruit de la terre acquis par occupation par des particuliers, suivant le droit coutumier ou du fait de son occupation durant les dix dernières années. Le processus d’habilitation au droit d'utilisation de la terre doit avoir la confirmation par l’administration locale, après consultation de la communauté concernée, que la terre est libre et inoccupée. Le droit d'utilisation de la terre est cessible par succession, sans distinction de sexe. L'utilisation de la terre est un droit de pleine propriété pour l'Etat et ses institutions, les associations d'intérêt public, pour les usages de la famille, les communautés locales et les particuliers appartenant à la communauté, les coopératives et associations nationales des petites exploitations agricoles et d’élevage. Les femmes ont accès à l'utilisation de la terre de plein droit. 2.2.3 L’UGC a acquis les titres constitutifs de propriété de tous les terrains destinés à la construction ou la réhabilitation des bâtiments relevant du projet. Les terrains sur lesquels les coopératives et les particuliers vont construire les poulaillers, cultiver les légumes et les fruits ont des actes de propriété. L’UGC est sur le point d'acquérir son titre foncier pour la culture du cajou.

2.3 Genre

2.3.1 Les femmes jouent un rôle clef dans le secteur agricole, vu que 92 % d’entre elles s’adonnent à l'agriculture, la foresterie et la pêche. Les femmes rurales jouent essentiellement trois rôles : (i) la production des denrées alimentaires pour le ménage, notamment les céréales et les tubercules dans les champs et les légumes dans les jardins familiaux. Elles sont responsables de tous les aspects de la production végétale, de la récolte et, le cas échéant, du traitement des produits alimentaires; (ii) la satisfaction des besoins de la famille : préparer la nourriture pour la famille, nourrir les enfants et s’en occuper, fournir les soins de santé et bien d’autres services à la famille; (iii) le bien-être de la famille, étant donné qu’elles ont la charge

de la collecte de l’eau et du bois de chauffe, de l’entretien de la maison, de la lessive et du raccommodage des vêtements, et des emplettes pour la famille. Par contre, les hommes dans les zones rurales interviennent principalement dans le défrichement, la préparation de la terre pour l’installation des cultures, et la chasse pour l’approvisionnement en viande, ainsi que la construction des maisons, des abris et enclos des volailles. Dans la plupart des groupes ethniques, ce sont les hommes qui prennent les décisions concernant aussi bien la gestion du ménage que les activités agricoles. 2.3.2 Une bonne proportion des ménages a pour chef de famille une femme. Cette situation résulte de divers facteurs : divorce, absence des travailleurs émigrés, situation de mère célibataire. Dans les régions du sud et du centre, plus de 25 % des ménages qui sont de 4 personnes en moyenne, sont dirigés par des femmes. L’Evaluation nationale de la situation de pauvreté entreprise dans tout le pays en 1996/97 indique que les femmes représentent 52 % de la population pauvre. Les ménages ayant une femme pour chef de famille sont défavorisés en matière d’éducation et d'accès aux moyens de production, et affichent donc un niveau de pauvreté supérieur à la moyenne. Selon les estimations, 90 % des femmes chefs de famille n’ont pas bénéficié d’une éducation formelle, contre 50 % chez les hommes chefs de famille. En conséquence, et par rapport aux hommes, très peu de femmes chefs de famille jouissent de revenus non agricoles, si bien qu’elles sont plus exposées aux effets des désastres comme la sécheresse, les inondations, les déprédateurs et la maladie.

2.4 Situation de la pauvreté en milieu rural

2.4.1 Le Mozambique fait partie des pays les plus pauvres au monde, et il est d’avis qu’une bonne partie des Mozambicains vit dans un état de pauvreté absolue. Avec un taux de consommation par personne (ou seuil de pauvreté) estimé à 170 dollars EU par personne et par an, l'incidence nationale de la pauvreté absolue au Mozambique est de l’ordre de 69,4 %, la situation étant plus perceptible dans les zones rurales où la moyenne est de 71,2 % (Première Evaluation nationale de l’état de pauvreté du Mozambique, 1996-97). Toutefois, l'incidence varie d’une région à l’autre. Ainsi, elle est de 87,9% dans la Province de Sofala dans la région du centre, et d’environ 57,4% à Cabo Delgado dans la région du nord. L'incidence de la pauvreté pour les zones rurales de la Province de Maputo où est implanté le projet proposé est de 65,6 %. La forte incidence de la pauvreté sur les zones rurales s’explique par le taux élevé de la main-d’œuvre rurale (environ 95%) qui s’adonne à l'agriculture, avec un équipement rudimentaire et très peu de moyens de production, d’où la faible productivité. Le faible niveau d’utilisation d’équipements et de moyens de production améliorés résulte de la pénurie de ressources financières et du manque de développement de l'infrastructure.

2.4.2 La forte incidence du SIDA au Mozambique exerce également un effet défavorable sur la production agricole, dans la mesure où les secteurs tant ruraux qu’urbains sont touchés au même titre. Le SIDA affecte plus particulièrement la population en âge de production, ce qui ne peut qu’entraîner un faible rendement, notamment au niveau de la production de subsistance, grosse consommatrice de main-d’œuvre. Les populations pauvres du monde rural ne sont pas préparées à faire face au SIDA et aux autres maladies qui y sévissent, plus particulièrement le paludisme et les maladies d’origine hydrique, favorisées par le manque d'infrastructures de base comme le logement, l’eau potable et l'assainissement convenables. 2.4.3 Le gouvernement, dans le cadre de ses efforts visant à réduire la pauvreté, a mis au point un certain nombre d’instruments d’intervention comme la Politique démographique, la Stratégie de la sécurité alimentaire, le Plan stratégique national de lutte contre les MST et le

VIH/SIDA, le Plan d'action après Beijing et l'Action sociale nationale intégrée, l'Emploi et le Programme en faveur de la jeunesse. Un Plan d'action pour la réduction de la pauvreté absolue (2000-2004) a récemment été préparé en complément de ces stratégies. S’ils venaient à voir le jour, ces politiques et plans d'action amélioreraient sensiblement la performance de l'agriculture et allégeraient la pauvreté en milieu rural.

2.5 Mécanismes institutionnels et gouvernance 2.5.1 Le Ministère de l'agriculture et du développement rural (MADER) est responsable de la planification et l'exécution des politiques relatives aux secteurs du patrimoine foncier, de l'agriculture, de l’élevage, des ressources forestières et de la faune, ainsi que la gestion de l’hydraulique agricole. Il est coiffé par un Ministre, aidé dans sa tâche par deux Vice-Ministres. Les neuf Directions nationales suivantes apportent leur soutien au MADER pour la mise en œuvre de ses politiques : la Direction nationale de l'agriculture (DINA); la Direction nationale de la vulgarisation rurale (DNER); la Direction nationale de l’élevage (DINAP); la Direction nationale de l’économie (DE); la Direction nationale de l’hydraulique agricole (DNHA); la Direction nationale des ressources naturelles et de la faune (DNFFB); la Direction nationale du développement rural ((DNDR); la Direction nationale de la géographie et du cadastre (DENAGECA); et la Direction nationale des finances et de l’administration (DAF). En outre, le MADER compte plusieurs systèmes nationaux de recherche agronomique, au nombre desquels l'Institut national de recherche agricole (INIA), l'Institut de la production animal (IPA), l'Institut national de recherche vétérinaire (INIVE), le Centre d’expérimentation forestière (CEF), l'Institut de recherche forestière, l'Institut du cajou et l'Institut du coton.

2.5.2 Le MADER est représenté au niveau provincial par les Directions provinciales de l’agriculture (DPAP) et au niveau des districts par les Directions départementales de l’agriculture (DDA). Les DPAP sont subdivisées en Services provinciaux représentant chacun des organes techniques, comme les Services provinciaux de l’élevage. Ils sont responsables de la mise en œuvre et du suivi des programmes et projets au niveau des provinces et des districts, de concert avec l'administration provinciale. Les DPAP fonctionnent suivant un double mécanisme de subordination, relevant de l’autorité provinciale pour les questions administratives et de l’autorité centrale pour les questions techniques. 2.5.3 Les coopératives servent de force motrice au développement au Mozambique. Pendant la guerre, les coopératives reposant sur la production agricole se sont concentrées dans les "zones vertes" autour des villes, pour des raisons de sécurité. A la fin de la guerre, bon nombre de ces coopératives ont été dissoutes pour faire place, sur initiative des autorités publiques et des ONG, aux associations d’agriculteurs, constituées sur la base des groupes d’intérêts communs, comme la commercialisation, l’approvisionnement en intrants ou la passation des marchés. C’est ainsi que les coopératives et les associations sont devenues le fondement de l’organisation agricole pour la commercialisation et la fourniture de crédit. Elles sont autonomes. Mais au plan institutionnel, elles sont supervisées par le bureau du Vice-Ministre du MADER, chargé des coopératives. Le plus grand mouvement coopératif au Mozambique est l'Union Générale des Coopératives (UGC). C'est une organisation qui regroupe 185 coopératives de producteurs et 45 coopératives de services, totalisant 6 000 membres. Environ 95 % des membres des coopératives de producteurs sont des femmes. L’UGC a été créée en 1981 pour coordonner les activités de ses coopératives membres. Pendant toute la période qu’a duré la guerre, elle a fourni des services agricoles à ses

membres qui étaient concentrés dans les "zones vertes" de la ville de Maputo (le mouvement coopératif est examiné dans le Document de mise en œuvre du projet - DMOP). 2.5.4 Le Mozambique jouit d’une tradition de bonne gouvernance. Le Gouvernement est tout acquis au pluralisme politique, et la constitution du pays prévoit la consultation formelle avec l'opposition politique et la population dans son ensemble. La liberté de la presse est garantie, et la société civile est de plus en plus active. Le système judiciaire est indépendant, et les secteurs de l’industrie, des mines, de l’infrastructure et de l’agriculture sont dotés d’un cadre juridique pour les droits de propriété. Des griefs ont toutefois été formulés à l’endroit des procédures de passation des marchés publics. Le gouvernement compte renforcer ses acquis de bonne gouvernance. Pour garantir la responsabilisation et la transparence, il est résolu à mettre en œuvre au cours de l'année 2000 divers plans d’action susceptibles de renforcer les fonctions d'audit du tribunal administratif et de l’Inspection générale des finances. La loi devant régir la gestion du patrimoine de l’Etat sera également soumise à l'Assemblée Générale, et un décret réglementant de façon plus transparente la passation des marchés publics sera promulgué.

2.6 Politique et stratégie sectorielles des pouvoirs publics

2.6.1 La politique et la stratégie du gouvernement pour le secteur agricole sont définies dans sa Politique agraire et stratégie de mise en œuvre (PAEI) de 1995. La stratégie vise à transformer l'agriculture de subsistance en une entreprise beaucoup plus commerciale, par l’intégration de la production à la distribution et au traitement, de sorte à produire un excédent dans un esprit d’entreprise efficace. La stratégie recherche donc l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres et la réduction de la pauvreté en milieu rural, en garantissant la sécurité alimentaire et le développement économique durable. 2.6.2 Le principal instrument d’intervention du gouvernement dans la mise en œuvre de ses politiques et stratégies agricoles est son Programme national pour le développement agraire (PROAGRI). C'est un programme quinquennal dont le but est de soutenir les objectifs de développement sectoriel, en consolidant le programme sectoriel des dépenses publiques, en rationalisant le rôle et en améliorant l'efficacité du MADER dans la formulation des politiques, la réglementation et la fourniture des services. Le PROAGRI vise à remplacer les projets fragmentés induits par les organismes donateurs par un programme global compatible avec le rôle du MADER dans une économie de marché. Le PROAGRI concentre son action sur la promotion de la croissance économique, en vue de renforcer la sécurité alimentaire des ménages et du pays, de réduire la pauvreté, d’étendre et de diversifier la production végétale et animale pour l’exportation sur les marchés intérieurs et extérieurs. Le programme comporte huit composantes : (i) le développement institutionnel; (ii) la vulgarisation rurale; (iii) la recherche; (iv) la production agricole; (v) l’amélioration de l’élevage; (vi) les ressources naturelles et la faune; (vii) l’irrigation; et (viii) l’aménagement des terres. 2.6.3 Le MADER et le Ministère de la planification et des finances ont convenu d'octroyer au PROAGRI un budget quinquennal (1999-2003) de 218 millions de dollars EU. Ce budget comprend toutes les dépenses d’équipement et de fonctionnement du MADER sur toute la période, ainsi que tous les engagements existants et futurs de l’Etat et des donateurs, acheminés par le MADER. Il a été convenu que ces projets, mis en œuvre par le secteur privé, les ONG et les coopératives entre autres ne seraient pas en conséquence prévus dans le Programme d’investissement public, mais seraient exécutés en marge de PROAGRI.

2.7 Obstacles au développement agricole

Les contraintes au développement agricole sont aussi bien techniques qu’institutionnelles. Parmi les difficultés techniques figurent le régime faible et irrégulier des pluies, les inondations et la sécheresse, la mauvaise qualité et les caractéristiques des sols, l'accès difficile en raison des mines terrestres, le faible niveau de développement des aménagements hydroagricoles, la mauvaise gestion des cultures et l’inefficacité des services d'appui à l’approvisionnement en intrants, le coût élevé du transport des produits de la terre vers les marchés urbains et la faible capacité de stockage et de traitement des produits agricoles. La production de bétail dans le secteur des ménages a été gravement compromise par la décimation des effectifs du cheptel par la guerre, les maladies, le manque de soins vétérinaires, la non reconstitution des troupeaux du menu et gros bétail, la déficience nutritive des pâturages disponibles en quantité insuffisante et la mauvaise gestion de l’élevage. Au nombre des contraintes institutionnelles, il convient de signaler l’inexistence de marchés étoffés, l’indisponibilité de l’intelligence mercatique, le manque de facilités de crédits, l’inefficacité des organisations agricoles et des structures d’approvisionnement en intrants, en raison du manque de communication et d’infrastructures rurales.

2.8 Intervention des principaux donateurs dans le secteur

2.8.1 Des organisations d’aide bilatérale et multilatérale et des ONG sont présentes dans le secteur, fournissant l'appui technique et financier nécessaire au développement agricole. Environ 90 % des ressources du budget de développement agricole sont financées par les donateurs. La Banque mondiale, le PNUD, le FIDA, la FAO, la CE, le Groupe de la Banque et 12 organismes d’aide bilatérale au total (l'Australie, le Danemark, la Finlande, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Suède, le Portugal, le Royaume-Uni, les Etats-Unis d’Amérique et le Canada) fournissent un appui à des projets spécifiques. La Banque mondiale soutient le développement institutionnel, la gestion de l'information, la recherche sur la production végétale et la vulgarisation agricole, le recensement statistique et bien d’autres projets. Le PNUD finance un projet de microfinance dans les zones urbaines et périurbaines, en conjonction avec l’USAID, le DFID et l’ACDI. Le Danemark apporte son soutien financier à un projet de financement des activités rurales. La FAO finance des projets sur le système d’alerte rapide, la sécurité alimentaire des ménages, la politique de la sécurité alimentaire, la commercialisation et bien d'autres aspects. Le FIDA finance un projet de réhabilitation du système d’élevage du secteur des ménages, et la CE des programmes de reconstitution du cheptel et de multiplication des semences. Le Groupe de la Banque finance le Projet de réhabilitation du complexe sucrier de Mafambisse dans la Province de Sofala, le Projet du barrage de Massingir et le Projet des petits exploitants de la Province de Gaza, le Projet de réhabilitation de l’élevage des familles agricoles de Sofala, Tete, Gaza, Cabo Delgado et des Provinces de Maputo; le Projet d'irrigation à petite échelle de Maputo, Sofala et dans les Provinces du Zambèze; le Projet de mise en valeur des ressources naturelles et de la faune dans les Provinces de Manica; et le Programme spécial concernant la réalisation d’un projet pilote sur la sécurité alimentaire dans la Province du Zambèze, qui a été récemment approuvé. 2.8.2 Ayant observé les difficultés liées à la fragmentation de l’aide induite par les donateurs, le gouvernement a entamé la préparation du programme PROAGRI, devant servir de force motrice à la coordination de l’ensemble de l’aide consentie et des activités entreprises par les bailleurs de fonds. Dans le cadre du PROAGRI, les donateurs sont invités à orienter leur soutien vers le budget de l’Etat (sous forme de dotation budgétaire directe), ou vers un compte en devises ouvert au Trésor à cet effet, et à utiliser les procédures courantes de décaissement. Le PROAGRI concentre donc tous ces projets devant être exécutés par le

MADER et financés sur ses ressources budgétaires. Le projet proposé est toutefois hors programme PROAGRI, en raison du fait qu'il n'est pas prévu au budget du Programme d'investissement public. Il relève plutôt du budget et des activités de l’UGC, qui est une coopérative. 2.8.3 Un autre forum pour la coordination entre les donateurs concerne les points de convergence des bailleurs de fonds, qui ont été arrêtés au niveau de chaque province en ce qui concerne les activités des pays membres de l'UE. Le rôle de chaque organe central est de coordonner toutes les activités du projet entreprises dans les provinces d’intervention pour le compte de la communauté des bailleurs de fonds de l'UE. Cette disposition permet de s’assurer que les activités des projets financés par les donateurs de l'UE en dehors du PROAGRI jouissent d’une bonne coordination. Toutefois, chaque mécanisme de coordination entre les donateurs doit être bien informé des activités de tous les donateurs intervenant dans les provinces, et doit donc constituer une source d'information pour tous les autres donateurs.

2.9 Mécanismes de crédit du secteur et contraintes

2.9.1 Le système bancaire formel du pays comprend la Banque de Mozambique, onze banques commerciales et une banque d'affaires. Hormis les banques formelles, il existe trois établissements de crédit-bail, une société de gestion des fonds d'investissement et trois maisons de financement. En outre, on compte trente cinq points de vente de devises tenant lieu de Bureaux de change, neuf établissements de micro-crédit et cinq coopératives de crédit, autorisées à octroyer des prêts et à recevoir des dépôts de la part de leurs membres. 2.9.2 Le secteur bancaire est relativement simple. Il a axé son action sur le financement à court terme à un taux d'intérêt annuel moyen de 23%. Il doit toutefois chercher à étendre ses prestations de services financiers aux secteurs de la production. La majeure partie du crédit agricole, qui représente environ 20% du montage financier de 8,4 milliards de MT (560 190 dollars EU) des banques commerciales, vise principalement le secteur structuré des transactions agricoles et de la production commerciale des cultures commercialisées comme le thé, la noix de cajou, la noix de coco et le coton. Les établissements financiers concentrent leur action sur le financement des véhicules et autres équipement ménager, tandis que la majorité des institutions de microfinance cherche à satisfaire les besoins de crédit des particuliers exerçant de petites activités artisanales et commerciales dans les zones urbaines. Mais, de manière générale, elles n’offrent pas de possibilités de financement pour les activités agricoles du monde rural. Seulement deux des cinq coopératives de crédit (à savoir Cooperativa de Crédito para Desenv. Rural – CCDR, qui vient d’être créée, et Uniao Geral Das Cooperativas - UGC) octroient des crédits aux membres de leurs coopératives pour la culture végétale et la production animale. 2.9.3 Avant 1997, la Banco Popular de Desenvolvimento (BPD) était la Banque de développement chargée du crédit rural. Elle a été privatisée en 1997, en raison de sa contre-performance. Depuis lors, aucun autre établissement de prestation de crédit en milieu rural d’envergure nationale n’a pris le relais, si bien que les besoins de crédit de la majorité des communautés rurales ne sont pas satisfaits. En raison de l’inexistence d'établissement de crédit dans les zones rurales, le système de prestation de crédit en faveur du monde rural a pris la forme de divers programmes de crédits, élaborés sur la base de projets généralement gérés en marge du système bancaire institutionnalisé. Les principaux obstacles à l’épanouissement des fournisseurs nationaux de crédit en faveur du monde rural sont imputables aux facteurs suivants : a) inexistence d’un cadre juridique clairement défini, b) mauvais état des infrastructures de transport, c) éparpillement des communautés des petits

exploitants agricoles, qui se caractérisent par leur faible densité, d) difficulté d’accès des petits planteurs aux marchés, ainsi que leur absence de l'économie monétaire. 3. ANALYSE DE LA SITUATION DU SOUS-SECTEUR 3.1 Sous-secteur des cultures 3.1.1 La production végétale est le sous-secteur le plus important de l'agriculture. Alors que les cultures vivrières recouvrent le maïs, le manioc, le millet, le sorgho et les haricots, les principales cultures commerciales sont le cajou, le coton, le sucre, le coprah et les agrumes. Les cultures de rapport sont essentiellement destinées à l'exportation, dont elles représentent 33% du volume. Bien que le pays soit théoriquement subdivisé en 10 zones agro-écologiques, c'est plutôt 3 régions génériques qu’il faut y voir : le nord, le centre et le sud. La région du nord, dont le niveau annuel des précipitations varie entre 1 000 mm et 1 400 mm a le plus grand potentiel agricole. Les principales cultures sont le coton, le tabac et les arachides. La région du centre offre également de grandes possibilités pour l'agriculture, au regard du niveau annuel des précipitations qui varie entre 1 000 mm et 1 200 mm. Le coton, la noix de cajou, la noix de coco, le maïs, le manioc, le millet et les haricots y sont cultivés. La région du sud est moins humide, et présente plus de risques de mauvaise culture, du fait de la sécheresse. Le niveau annuel des précipitations varie entre 400 mm et 600 mm. Les cultures qui y poussent sont le maïs, les arachides, le manioc et les patates douces, ainsi que la noix de cajou qui est la culture commerciale. 3.1.2 Le cajou rapporte beaucoup de devises au Mozambique. Il est cultivé le long d'une bande de 2000 km s’étendant du nord (Cabo Delgado et districts de Nampula) au sud (district de Maputo). Il a commencé à présenter un intérêt commercial dans les années 1930. De 1961 à 1975 (juste avant que la guerre civile n’éclate), le Mozambique était le plus grand producteur de noix de cajou brutes, dont la production a même atteint en 1972 le niveau record de 216 000 mt (représentant pratiquement la moitié de la production mondiale). A partir de 1975, la production a commencé à baisser de façon régulière pour tomber à 18 000 mt commercialisées en 1983. En 1993, le nombre d’anacardiers était estimé à 26,5 millions de pieds, contre 61 millions en 1970. Néanmoins, avec le retour de la paix ainsi que des personnes déplacées par la guerre, la production de cajou a par la suite progressivement augmenté pour atteindre 60 000 mt de noix de cajou brutes en 1998. La baisse de la production commercialisée de noix de cajou au Mozambique était imputable à la sénescence des arbres devenus improductifs, au manque d’aménagement des plantations, à l’incidence des feux de brousse, des parasites et des maladies dues au manque d’entretien durant la guerre, mais aussi à l’effet dissuasif de la politique commerciale. Cependant, le cajou reste une source importante de revenus pour le secteur des familles. S’il bénéficie d’un encadrement conséquent, le cajou qui pousse facilement constitue un marché sûr prêt à l’exportation. 3.1.3 L'horticulture (légumes et fruits) est une autre activité importante, en particulier dans la région du sud. La culture légumière se pratique en général par irrigation pendant la saison sèche. Elle constitue en cette période un débouché sûr pour la production végétale, de meilleurs prix au producteur et une source d’approvisionnement en légumes frais pour les paysans et la population de la ville de Maputo. Moins de 20 % des cultivateurs ont accès à une source d'eau comme les puits creusés, les forages et les ruisseaux susceptibles d’arroser de petites parcelles de légumes d’environ 0,2 ha. Les légumes d'hiver comprennent le maïs vert, la tomate, les légumes feuillus, la carotte, le choux et bien d’autres produits végétaux

locaux ou exotiques. Les fruits comme la banane, la mangue et les agrumes sont tout aussi importants. Bien que leur production ne soit pas bien développée, elle a toutefois enregistré une nette croissance de sa production commerciale, particulièrement dans la région du nord dont les terres ne souffrent pas de surexploitation. La technologie d'irrigation utilisée s’applique à des ouvrages de petite échelle ne pouvant desservir chacun qu’une surface de moins de 100 ha en général en ce qui concerne les grandes plantations, et moins d’un hectare pour ce qui est des petites exploitations de fruits et légumes. 3.1.4 S’il est vrai qu’il existe de vastes possibilités pour ces cultures dans la province de Maputo, en raison de la proximité de la capitale, les cultivateurs ne disposent toutefois pas des compétences nécessaires à la gestion de la production végétale et des ennemis des cultures, ni d’infrastructures d’irrigation ni de crédit pour l’achat des intrants et pour la commercialisation. Il convient de lever ces obstacles pour garantir aux ménages la sécurité alimentaire et des revenus aux petits exploitants, qui vivent dans la pauvreté absolue. Il est essentiel que l’on procède à la sélection des variétés et à la distribution à temps des jeunes plants de qualité; la mise en place de services de vulgarisation pour former les paysans à l’utilisation des engrais organiques et des paillis pour la fertilité des sols, des engrais inorganiques et des pesticides, le cas échéant; l’utilisation, la gestion et la conservation de l’eau; la lutte phytosanitaire; la fourniture de crédit pour l’achat des intrants agricoles; et la commercialisation.

3.2 Sous-secteur de l’élevage 3.2.1 La production animale concerne aussi bien le secteur commercial que le secteur des familles. La production animale commerciale au Mozambique est très peu développée. Elle ne concerne que 15 % des bovins et 2 % des petits ruminants et des porcs. Elle reste cependant le premier producteur de lait. Le secteur des familles est le plus important en ce qu’il représente 85 % du bétail, 98 % des ovins et caprins, 98 % des porcs et la presque totalité de la volaille du pays. Les éleveurs du secteur des familles pratiquent le système de production agricole mixte, où l’élevage se fait suivant le système traditionnel de gestion à faible apport d’intrants, sur la base du parcours libre des pâturages communaux. La production de bétail est limitée à la région du sud à cause de l'incidence de la mouche tsetse (agent de dissémination de la trypanosomiase) dans la partie nord du pays. Les bœufs sont également utilisés pour la culture attelée. La production laitière dans le sous-secteur des familles a été anéantie par la guerre, et seulement quelques familles continent d’élever des vaches laitières. 3.2.2 L’élevage des petits ruminants et de la volaille, qui constituent la principale source de viande pour la population rurale, est largement pratiqué dans tout le pays par le secteur des familles. L’aviculture traditionnelle qui se fait sur des terrains vagues constitue 30 % de la production de volaille. Elle est une source importante de revenus pour les populations rurales en ce qu’elle est facile à gérer, qu’elle ne nécessite pas beaucoup d’espace, qu’elle ne coûte pas trop cher aux familles à faible revenu et qu’elle est rentable. C'est donc une activité toute indiquée pour la Province de Maputo où les terres sont surexploitées. Le principal obstacle à la production de volaille est la maladie de Newcastle, qui peut occasionner un taux de mortalité de l’ordre de 60 %. Les agriculteurs manquent d’information sur la gestion de la production avicole, les intrants tels que les aliments pour animaux et les produits vétérinaires, ainsi que la qualité des poulaillers. Si ces aspects bénéficient d’un appui, ils pourraient contribuer à la formation de revenus et l'allégement de la pauvreté chez une bonne partie des populations pauvres du monde rural.

3.3 Institutions concernées par le projet 3.3.1 Le projet sera exécuté par l'UGC, une organisation à fonction de coordination qui chapeaute 230 coopératives de la Province de Maputo. L’UGC dispense un certain nombre de prestations à ses membres, notamment la fourniture de crédit pour l’achat des intrants agricoles, la vulgarisation, la commercialisation des produits agricoles des membres, le transport, ainsi que des services sociaux concernant en particulier les écoles, les dispensaires et l'eau potable. Elle fournit à temps et de manière efficace des intrants aux bénéficiaires, et son taux de recouvrement de crédit est de l’ordre de 95 %. Elle vend toute la production de ses membres, dont elle déduit le prêt et le coût des prestations de vulgarisation et de commercialisation. C’est cette procédure qui explique le taux élevé de recouvrement des prêts. Le système de vulgarisation mis en place recourt à divers procédés : (i) contrat individuel passé avec les paysans; (ii) contrat collectif par l’intermédiaire des coopératives; et (iii) éducation de masse des agriculteurs par les affiches et les sketches. Il remporte beaucoup de succès auprès de ses coopératives membres auxquelles il permet d’atteindre une production de grande qualité qui soutient la concurrence avec les produits importés. L’UGC exécute également pour le compte de ses membres des projets financés par les bailleurs de fonds, si bien qu’elle a accumulé une grande expérience dans ce domaine depuis sa création en 1981. Ainsi, durant la période 1995 - 1999, l’UGC a reçu au total 4,20 millions de dollars EU d’aide extérieure consentie par diverses organisations d’aide bilatérale et de la Banque mondiale. Elle a aussi mis en œuvre avec succès un prêt FAD d’un montant de 7,37 millions d’UC pour la réalisation du Projet de développement par les femmes des zones vertes, qui devrait s’achever en avril 2001 (voir les enseignements y afférents au paragraphe 4.1.3). 3.3.2 Avec un effectif de 1 350 employés, dont la qualification théorique varie entre la 4e année d’études et le diplôme d’études secondaires, outre les 7 employés ayant un diplôme universitaire qui sont chargés de la gestion institutionnelle, l’UGC dispose de ressources humaines en quantité suffisante pour réaliser toutes les activités qui lui sont confiées et qui pour la plupart sont concentrées dans les "zones vertes" de la ville de Maputo. Toutefois, dans le cadre du projet proposé, l’UGC est appelée à étendre ses prestations à d’autres districts de la Province de Maputo, à l'extérieur des "zones vertes" et à des personnes non membres des coopératives. La capacité humaine existante, notamment dans certains domaines techniques clés, ne sera pas en mesure d’assumer toutes ces responsabilités supplémentaires. L’UGC aura donc besoin d’un renforcement de capacité par la formation, l'assistance technique, la fourniture de véhicules et du matériel de bureau pour exécuter convenablement le projet. 3.3.3 D'autres institutions qui interviendront indirectement dans le projet sont DINAP, INIVE, DNER, INIA et l'Institut du cajou. La DINAP est responsable de l’élaboration des politiques et du commerce transfrontières du bétail. L’INIA est chargé de la recherche sur les cultures, tandis que la DNER s’occupe du transfert de technologie aux petits exploitants. L’INIVE est responsable du diagnostic et du traitement des maladies du bétail, ainsi que de la production des vaccins vétérinaires. Ces établissements fourniront au projet un appui technique sous forme d’information mercatique, de conseil technique sur les cultures, de diagnostic des maladies, de formation et d’encadrement. L'Institut du cajou fournira aussi à l’UGC la technologie de production appropriée du moment et l'intelligence mercatique sur la production de la noix de cajou. 4. LE PROJET

4.1 Conception et justification du projet

4.1.1 Le projet vise en particulier une partie très pauvre de la population rurale de la Province de Maputo, dont le revenu par habitant est estimé à 20 dollars EU, pour accroître sa production agricole, améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des ménages, ainsi que leurs conditions de vie. Le projet sera réalisé dans la Province de Maputo, qui se caractérise par un niveau de précipitations relativement faible et une surexploitation des terres due à la pression démographique. La province ne se prête donc pas à l’exploitation extensive. Les activités du projet concernent la production avicole, la culture maraîchère irriguée et la culture arbustive. L’élevage de la volaille et la culture maraîchère irriguée ont été choisis en raison du fait que ce sont des activités particulièrement intensives qui n’exigent pas beaucoup d’espace. Les arbres fruitiers et le cajou ont été choisis parce qu'ils ne demandent pas beaucoup d’humidité. Le type d'irrigation proposé est bon marché. L’eau d’irrigation est tirée de forages par des pompes manuelles faciles à manipuler et à entretenir, contrairement au système d'irrigation très mécanisé. Bien que la production végétale ne nécessite pas un investissement plus important que la production avicole, les installations de la production de volaille vont produire un rendement sur une période de plus de 25 ans, et les revenus par agriculteur sur une très petite parcelle seront beaucoup plus substantiels que dans le cas des cultures. En outre, en raison de la surexploitation des terres, il ne reste plus de terre supplémentaire disponible pour la production végétale dans la zone du projet. L'investissement sera donc plus conséquent pour la production avicole que pour la production végétale dans le cadre du projet. 4.1.2 Le projet proposé a été conçu avec la pleine participation des bénéficiaires et du gouvernement du Mozambique. Il est l’initiative des bénéficiaires, qui ont sollicité à titre individuel ou au nom du groupe le soutien de l’UGC pour le démarrage d’un projet d’agriculture irriguée, de culture pluviale d’arbres fruitiers et de cajou, et/ou de production de volaille. Les bénéficiaires ont alors été choisis par l'UGC et les agents de vulgarisation du MADER pour la réalisation des diverses activités (susmentionnées au paragraphe 4.1.1 ci-après), en fonction des disponibilités d’eau, de la qualité du sol et de bien d’autres facteurs climatiques dans la localité des bénéficiaires, ainsi que des compétences des bénéficiaires, notamment en matière de production avicole. L'accessibilité de la zone et la demande des produits agricoles ont été aussi pris en compte. Plusieurs réunions se sont tenues avec les bénéficiaires pour échanger sur ces aspects et convenir des activités à confier à chaque groupe. 4.1.3 A ce jour, la Banque a financé 14 projets et 3 études dans le secteur agricole, qui sont énumérés à l'annexe 6. Jusqu’ici, 5 projets et les 3 études ont été menés à bonne fin; 2 projets ont été suspendus et sept sont en cours d’exécution. La mise en œuvre de la grande partie des projets évalués durant la guerre a accusé de longs retards d’exécution, ayant entraîné l'annulation de certains projets. Certes la mise en œuvre s’est améliorée par la suite après la guerre. Mais le gouvernement éprouve toujours des difficultés de gestion, consécutives aux retards d’exécution, imputables à la pénurie de personnel et à la mauvaise qualité du cadre technique et de gestion. Selon les estimations, près de 80 % des fonctionnaires n’ont pas le niveau de base de la 6ème année d’études. 4.1.4 La Banque a financé une seule opération, le Projet de développement par les femmes des zones vertes, sous la responsabilité de l’UGC. Le projet porte essentiellement sur la production avicole et maraîchère par les membres des coopératives de l’UGC dans les “zones vertes” de Maputo, sous la coordination et avec le soutien de l'UGC. La mise en œuvre du projet a évolué plus rapidement que bien d'autres projets agricoles au Mozambique. Le projet a eu un succès éclatant. Il a distribué à crédit environ 7,2 millions de poussins d’un jour aux

bénéficiaires particuliers ou constitués en coopératives et associations entre 1996 et 1999, contre les prévisions de 3,5 millions de poussins d’un jour à l’évaluation pendant les cinq ans de la mise en œuvre du projet. Le taux de recouvrement du crédit décaissé a été de 97 %. L’UGC a réussi à commercialiser ces produits au profit de ses membres, malgré la farouche concurrence du dumping de poulets dans le pays. Les comptes du projet ont été vérifiés chaque année. Le nombre total des bénéficiaires est d’environ 3 800 par an, dont 95 % sont des femmes. Grâce au projet, la majorité des bénéficiaires est économiquement et socialement plus aisée, vu qu’ils sont en mesure de pourvoir convenablement aux besoins alimentaires des enfants, vestimentaires, scolaires et sanitaires. Certains se sont même construit des maisons améliorées. Le projet proposé sera entièrement exécuté d’ici avril 2000. Il s’appuiera sur les acquis de ce projet.

4.2 Zone et bénéficiaires du projet

4.2.1 Le projet est implanté dans la Province de Maputo, au sud du Mozambique. Il sera réalisé sur des sites précis dans les districts de Maputo, Matola, Boquisso, Boane, Marracuene et Manhica. Tous les sites sont situés dans un rayon de 70 km de la ville de Maputo (Annexe 1). Le niveau annuel moyen des précipitations au cours des 20 dernières années a varié entre 550 mm et 960 mm, dont 80% entre novembre et avril. La région a eu à subir un régime de pluies irrégulières, une période de sécheresse et des inondations. Le potentiel mensuel d’évapotranspiration est généralement supérieur au potentiel pluviométrique, indiquant par là une région sub-humide. Le niveau annuel moyen des températures varie entre 21,1o C et 23,9o C, tandis que le niveau annuel des températures maximum et minimum varie entre 26,7oC - 31.1oC et 15.4oC - 19.1oC, respectivement.

4.2.2 La végétation est constituée d’une formation boisée de savane, des forêts claires de mangroves dans les zones côtières et d’une galerie boisée le long des principales rivières et leurs affluents. Les essences qui varient d’un site à l’autre comprennent le Brachystegia sp Sclerocarya caffra, l'Acacia spp., le Combretum et l’herbe de Panicum spp, le Digitaria, Setaria et l’Andropogon genus. La province est située dans les basses terres du Mozambique, à une altitude avoisinant 200 m au-dessus du niveau de la mer. Les principaux types de sol sont des sols sablonneux et des sols alluviaux. Le cajou sera cultivé sur les sols sablonneux qui favorisent l'aération des racines et le drainage. Les cultures légumières et les autres cultures arbustives seront réalisées sur les sols alluviaux, qui ont une forte teneur en éléments organiques. La population de la province de Maputo est estimée à 1 million d’habitants, dont 53 % sont des femmes. La région est l’une des plus peuplées des provinces du Mozambique, avec une densité démographique de 31 habitatants/km2.

4.2.3 Bénéficiaires du projet : Le projet profitera directement à 5 200 petits exploitants, dont 700 pratiquent la production avicole et 4 500 la culture végétale. Près de 80% des bénéficiaires seront des femmes. Ce sont pour la plupart des personnes réinstallées qui avaient fui la guerre et qui n’ont pas d’emploi stable. Elles sont exposées aux besoins alimentaires au niveau des ménages tout au long de l'année. Elles ne disposent donc pas de ressources, n’ont pas accès au crédit, et ne peuvent consentir le moindre investissement dans le développement agricole ou faire face à leurs besoins élémentaires, ni se procurer les prestations des installations sanitaires, ni s'acquitter de leurs obligations d’éducation des enfants. En outre, le projet profitera à un autre groupe de 675 producteurs de volaille existants. Ces producteurs opèrent en ce moment sur un à deux cycles de production par an, au lieu de cinq cycles, en raison de la pénurie des moyens de production avicole, en particulier les poussins d’un jour et la nourriture pour les volailles. Grâce à la construction d’un moulin moderne de broyage des aliments pour animaux et d’une ferme de reproduction,

les intrants avicoles seront produits en quantité suffisante pour les producteurs de volaille existants et nouvellement installés. Les producteurs existants ne bénéficieront toutefois pas du crédit alloué dans le cadre du projet.

4.3 Contexte stratégique

Le but sectoriel du gouvernement est de transformer l'agriculture de subsistance en une entreprise beaucoup plus commerciale, en intégrant la production avec la distribution et le traitement, améliorant ainsi la sécurité alimentaire des ménages et les revenus des populations rurales, qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté alimentaire. Cela réduirait en fin de compte la pauvreté rurale et assurerait durablement le développement économique. Le gouvernement a élaboré le Plan d'action quinquennal pour l’allégement de la pauvreté absolue (2000-2004), en ayant à l’esprit l’objectif général de réduire l'incidence de la pauvreté absolue de 70% à 60% environ. Cette amélioration suppose une croissance économique annuelle d'environ 7% à 9%. Le projet proposé contribuera à la réalisation du but sectoriel du gouvernement, en levant les obstacles au développement agricole suivants : (i) irrigation pour contourner le problème du régime faible de pluies irrégulières ; et (ii) appui à l’UGC pour qu'il fournisse des services de vulgarisation aux bénéficiaires sur la gestion de la production végétale et avicole, les technologies nouvelles et améliorées, le crédit nécessaire à l’approvisionnement en intrants, la commercialisation, le conditionnement de la viande de volaille et le traitement des maladies de volaille. Au niveau national, le projet contribuera un tant soit peu à la croissance économique nécessaire à la réduction de la pauvreté absolue.

4.4 Objectifs du projet

Le but sectoriel du projet est de renforcer la croissance du PIB, par la réduction durable de la pauvreté en milieu rural. Les objectifs spécifiques du projet consistent à promouvoir la sécurité alimentaire des ménages, améliorer les revenus des ménages et le bien-être des populations rurales pauvres des districts de Maputo, Matola Gare, Boquisso, Boane, Marracuene et Manhica.

4.5 Description du projet

4.5.1 Les activités du présent projet seront orientées en particulier vers le développement de la production avicole et végétale au profit de 700 et 4 500 agriculteurs respectivement. Elles seront regroupées en 4 composantes, décrites ci-après. Au niveau de la composante appui à la production et commercialisation, les moyens de production du projet incluront : (i) un moulin d'alimentation pour produire par an 18 000 tm d'aliments, une station zootechnique capable de couver 40 000 poussins par an, un abattoir pour 4 millions d'oiseaux, une chambre froide pour conserver 250 oiseaux congelés, une unité de transformation de la viande capable de traiter 500 000 oiseaux, une salle d’entreposage pour le stockage des intrants et des outils agricoles, et des véhicules pour la commercialisation et la distribution des intrants agricoles; (ii) des fonds d’un montant de 2,30 millions d’UC seront mis en place pour l’octroi de crédits à 5 200 exploitants pour l’achat des ressources nécessaires à la production avicole et végétale prévues à la composante crédit; (iii) au titre de la fourniture des équipements sociaux, le projet construira 4 écoles, 4 dispensaires et 144 forages, dont 132 pour la promotion sociale des bénéficiaires et 12 pour l'appui à la production; (iv) sous la composante gestion du projet, un personnel de 9 membres sera affecté à la gestion du projet, 8 assistants techniques seront recrutés, une formation sur une période de 4 504 heures au total sera assurée, des véhicules et le matériel requis seront fournis.

A Appui à la production et la commercialisation 4.5.2 Cette composante consiste en trois sous-composantes : (i) appui à la production avicole; (ii) appui à la production végétale; et (iii) appui à la commercialisation.

(i) Appui à la production avicole 4.5.3 Cette activité nécessitera (i) la construction d'un moulin d'alimentation capable de produire annuellement 18 000 mt de boulettes d'aliments; (ii) la construction d'un laboratoire sur le site de la presse à agglomérer les aliments, et la fourniture de l'équipement nécessaire aux analyses et à la production d’aliments de qualité; (iii) la construction d’une ferme de reproduction d’une superficie de 630 m2 à Namaacha pour accueillir annuellement 40 000 poussins-chair, comportant 8 pondoirs, 4 bâtiments d’élevage, des installations sanitaires, le bloc administratif et le logement du personnel; et l’installation de l'équipement requis; et (iv) les petits travaux de rénovation de l'abattoir et l'installation de l'équipement nécessaire pour le logement de l’équipe complémentaire, pour permettre à l’abattoir de tourner à pleine capacité. Le couvoir de Chicabela sera déplacé à la nouvelle ferme de reproduction.

(ii) Appui à la production végétale

4.5.4 Cette sous-composante comprendra la mise à disposition des équipements nécessaires à l’UGC pour fournir les services et l'appui requis par les agriculteurs du sous-secteur des familles concernées par la production végétale. Les cultures proposées concernent les légumes, le cajou, la mangue, les agrumes et la banane. Le projet fournira les moyens nécessaires à la distribution du matériel indispensable à l’installation des cultures, dont l’acquisition des machines agricoles, le matériel de greffage de la culture arbustive, les intrants agricoles comprenant les engrais et les pesticides, 12 forages pour l'eau d'irrigation, le matériel de l’irrigation par aspersion et de l’irrigation de surface ; ainsi que les moyens de transport pour la distribution des intrants aux bénéficiaires. Il sera procédé à la construction d’un magasin pour le stockage des outils et intrants agricoles.

(iii) Commercialisation 4.5.5 Selon les estimations, le projet une fois qu’il aura atteint sa vitesse de croisière, produira annuellement 2,3 millions d'oiseaux parés, 2 400 mt de noix de cajou, 8 100 tm de légumes et 1 080 tm de fruits (mangues, agrumes et bananes). Ces produits devront être transportés jusqu’aux marchés urbains. Certains comme la volaille devront être traités et / ou congelés pour les marchés appropriés. Les systèmes de transport privé et de transformation des produits alimentaires ne sont pas bien développés et fiables dans la zone du projet. L’UGC s’active à mettre en place ce dispositif, moyennant une redevance que lui verseront ses membres. Mais il n’est pas assez efficace pour couvrir la nouvelle production. Des fonds devront donc être mis à la disposition de l’UGC pour l’aider à poursuivre son assistance aux agriculteurs en matière de commercialisation de la production végétale et animale. Ces ressources permettront d'acquérir les véhicules et le matériel, dont les balances et les congélateurs pour le pesage et le transport de la viande de volaille et des produits alimentaires frais pour la vente sur les marchés. Des fonds seront également prévus pour l'installation d'une chambre froide d’une capacité de stockage de 250 tm de poulets congelés dans l’enceinte de l’entrepôt de 220 m² qui se trouve dans le district de Benfica à Maputo. Dans le but de diversifier le marché de la volaille, le projet réhabilitera un bâtiment pour y installer une unité de traitement de 500 000 oiseaux, dotée de l'équipement nécessaire pour la production de saucisses, de polonaises, d’hamburgers et de portions de poulet.

B. Crédit

4.5.6 Le projet fournira des fonds d’un montant total de 2,30 millions d’UC pour accorder des crédits aux bénéficiaires. Le compte de crédit sera ouvert pour le crédit à moyen terme et le crédit de campagne à la fois. Le crédit à moyen terme est destiné à la construction des poulaillers, l’acquisition du matériel avicole et l’installation des cultures arbustives, qui représenteront 77% du crédit total. Le crédit de campagne qui comptera pour les 23% restants servira à l'achat des poussins d’un jour, de la nourriture, des vaccins et des médicaments pour la volaille dans le cadre de la production avicole, ainsi que des engrais, des semences de légumes et des pesticides pour la production végétale. Le plafond du crédit à moyen terme par bénéficiaire sera de 3 470 dollars EU, et le montant maximum pour le crédit de campagne 1 104 dollars EU. C Equipements sociaux 4.5.7 L’UGC contribue au bien-être aussi bien de ses membres que des personnes non membres. Il a déjà construit, sur ses propres ressources et avec l'aide des bailleurs de fonds, des écoles, des dispensaires et des forages pour les communautés de la banlieue de Maputo. Ces équipements ne sont pas disponibles dans les zones rurales où résident la majeure partie des exploitants cibles. Le projet est appelé à dégager des fonds pour la construction de 4 dispensaires, 4 écoles et 132 forages, dotés de l'équipement nécessaire. L’UGC fournira le personnel requis. D Appui institutionnel et gestion du projet

4.5.8 Les capacités humaines de l'UGC ont besoin d’être renforcées dans certains domaines d’activité prioritaires de la mise en œuvre du projet, dans le but de renforcer le centre de responsabilité de l’exécution du projet. L’appui technique, la formation et l’équipement des bureaux sont donc rendus nécessaires. Des ressources seront donc dégagées pour fournir l’assistance technique à long terme dans les domaines suivants : finances (36 mois-personnes), génie agricole (30 mp), génie zootechnique (28 mp), génie mécanique (28 mp), génie civil (24 mp), gestion de la station de reproduction (18 mp), réfrigération (12 mp) et gestion de l'abattoir (12 mp). On fournira aussi des véhicules et le matériel de bureau. Des fonds seront dégagés au titre du projet pour mettre en place pour l’UGC un système comptable approprié. L’UGC fournira le personnel de gestion requis, qui comprendra un Coordonnateur du projet, un Comptable, un Comptable de crédit, un Vétérinaire, un Conseiller agricole, un Gestionnaire de station zootechnique, un Gestionnaire de moulin pour alimentation animale, un Gestionnaire d’abattoir et un Gestionnaire de pépinières de cultures végétales. 4.5.9 Le projet fournira en outre dans les différents domaines la formation nécessaire aussi bien à l’UGC qu’aux bénéficiaires. La formation au profit du personnel de l'UGC s’effectuera dans les domaines suivants: suivi et évaluation du projet (480 heures); comptabilité et finances (480 heures); techniques de vulgarisation (720 heures); gestion des ressources humaines (420 heures); campagne de sensibilisation au SIDA à l’intention des infirmières et des animateurs ruraux (244 heures) ; sciences informatiques (360 heures) ; langue anglaise (360 heures); et voyages d'études. La formation des bénéficiaire concernera les domaines suivants: techniques de gestion des cultures (480 heures); techniques de gestion des exploitations avicoles (480 heures); et gestion de petites unités de production avicole et végétale (480 heures). L’UGC dispose d’un centre de formation où s’effectuera l’encadrement des bénéficiaires. La formation théorique sera confiée à des institutions locales compétentes. Des ressources seront mises à disposition pour l’acquisition du matériel didactique.

4.6 Production, marchés et prix

4.6.1 Selon les estimations des données disponibles, la production nationale pour l’année 1998 se présentait comme suit : 60 000 mt de noix de cajou; 29 000 mt de tomates et oignons; 18 000 mt d'oranges; et 87 000 mt de bananes. Le projet générera plusieurs cycles de légumes grâce à l'irrigation durant la saison sèche qui couvre la période allant de mai à septembre, au moment où la demande est forte, du fait des pénuries. Une partie des légumes et des fruits sera consommée par les paysans, le reste sera vendu sur les marchés intérieurs, principalement dans la ville de Maputo. L’UGC enlèvera les produits pour les commercialiser pour le compte des agriculteurs, sur une base individuelle. Après les ventes, l’UGC déduira sa commission de service marchand et d’encadrement, ainsi que toutes les dépenses de production supportées, puis le solde sera reversé aux bénéficiaires. La noix de cajou est produite principalement pour l'exportation dans son état brut. Les prix à la production pratiqués en ce moment pour la noix de cajou brute, les légumes, la mangue, les oranges et la banane sont respectivement 500, 280, 300, 200 et 160 dollars EU la tonne métrique. Ces prix sont censés rester stables, vu que la production marginale est négligeable par rapport à la production nationale. 4.6.2 La production de viande de volaille au Mozambique était estimée à 5 220 tm en 1999. De ce volume, 2 553 tm (soit 49 %) proviennent des coopératives appartenant pour la plupart à l’UGC, qui produit actuellement 2 500 tm. La production marginale du projet est estimée à 1 700 mt de viande de volaille par an, qui porteront la production annuelle totale de viande de volaille du pays à 6 915 tm. Selon les estimations, la consommation annuelle actuelle est de 6 206 tm, y compris les 5 220 tm de la production nationale et les 991 tm d'importations. Cela donne une consommation par habitant de 0,33 kg seulement, volume jugé très bas. On estime cependant que la consommation est en hausse en ce moment et qu’avec un taux de croissance de 7% elle va atteindre 8 700 tm d’ici à l'an 2005. 4.6.3 L’UCG enlève les oiseaux auprès des producteurs pour les livrer à l'abattoir ou aux marchés des animaux vivants. Les prix reçus par les agriculteurs seront calculés sur la base du revenu moyen réalisé, déduction faite du crédit et autres dépenses relatives au soutien de l’UGC durant la production. Le marché de la volaille et des produits avicoles existe déjà au Mozambique. L'UGC a une clientèle bien établie dans la plupart des supermarchés de Maputo qu'elle approvisionne en poulet congelé. La viande de volaille traitée sera aussi vendue par l’UGC dans son magasin, non loin de l'unité de traitement. Le marché du poulet conquis par l’UGC devrait s’étendre jusque dans l’arrière pays. L'imposition du tarif de 47 % sur la viande de poulet importée a contribué à encourager la production locale. 4.6.4 La nourriture pour les volailles représente 60 % de coût total de la production avicole. Le prix de vente de la viande de volaille est donc subordonné en premier lieu au coût des aliments. Le prix au détail de la viande de volaille est actuellement de 2,20 dollars EU/kg. La production d'aliments agglomérés, qui ont un taux de conversion plus élevé et un taux de gaspillage plus bas à l'alimentation des animaux, va réduira le coût des aliments à hauteur de 16 %. Ce gain va améliorer sensiblement la productivité, réduire les prix du marché et les rendre plus compétitifs. 4.7 Impacts sur l’environnement 4.7.1 Le projet a été classé dans la catégorie II, suivant les directives de la Banque. Tout porte à croire que dans l’ensemble, l’envergure et l’éparpillement du projet de développement

agricole proposé n’auront pas une incidence majeure sur l’environnement. D'autres interventions physiques se limitent à la construction d’un nombre restreint de bâtiments dans l’enceinte de locaux existants, ce qui réduit le risque des effets négatifs sur le cadre alentour. 4.7.2 Impact positif : Parmi les effets positifs du projet, il convient de signaler la production intensive, la faible érosion des sols, le renforcement de la sécurité alimentaire et l'amélioration du bien-être des familles des petits planteurs. En outre, l’accroissement des revenus du fait du projet va améliorer indirectement leur état de santé, grâce à une bonne nutrition et aux éventuelles retombées des améliorations à apporter à l’adduction d’eau, l’assainissement et l’environnement immédiat. 4.7.3 Impact négatif : Les légumes et les arbres fruitiers ne seront pas plantés sur des terres vierges ou des zones forestières indigènes, mais plutôt en grande partie sur des petites exploitations déjà mises en valeur. S’il est vrai que le cajou sera cultivé sur de nouveaux sites, les grands arbres bien enracinés ne seront pas enlevés. Le projet assistera les agriculteurs dans les techniques culturales et le choix des sites pour l’installation des cultures de cajou. Les pentes raides (à plus de 40 % de déclivité) seront évitées comme mesure de lutte contre l’érosion des sols. La pratique de la culture intercalaire sur toute l’année va assurer une bonne couverture des sols qui, à son tour, va minimiser la diminution de la couche arable occasionnée par l'érosion éolienne et les eaux de ruissellement. 4.7.4 Un soin particulier sera apporté à la manipulation des pesticides, grâce à la formation appropriée que recevront les opérateurs pour éviter la contamination. Il n’y a pas de risques d’accumulation de résidus sur le sol ou dans les voies navigables, puisque les pesticides qui seront employés sur les légumes feuillus seront d’une composition naturelle, sans agents actifs d’une quelconque nature toxique, tandis que les fongicides employés ne constituent pas un risque pour la santé, conformément aux normes internationales. S’il est vrai que les insecticides devant être utilisés seront légèrement plus toxiques, il n’en reste pas moins qu’ils se volatilisent rapidement dans l'environnement en produits inoffensifs qui perdent leur effet dans les quatre semaines suivantes. 4.7.5 Le processus de production de volaille adopté dans le cadre du projet n’est pas polluant et n’occasionnera pas de déchets nocifs. Les déchets de l'abattoir seront rassemblés et traités par surchauffe de vapeur, puis recyclés pour servir d’intrants dans la composition alimentaire du moulin.. La fiante de volaille est une très bonne source d’engrais organique qui aura un impact positif sur l'environnement, en ce qu’elle améliorera la fertilité de sol et réduira la demande de produits agrochimiques. 4.7.6 Tous les nouveaux ouvrages seront construits soit dans des locaux existants soit sur des terres ayant déjà servi à d’autres fins. L'aspect esthétique sera également pris en compte pendant les travaux de construction, et les mesures d’atténuation de l’effet des travaux de construction sur l’environnement feront partie intégrante des bases de soumission. Le projet respectera strictement les normes d’hygiène au niveau du moulin d'alimentation et de l'abattoir qui feront l’objet d’un suivi, et ne posera pas de risque pour la santé des ouvriers ou des consommateurs. Plus particulièrement, les règles en matière de sécurité dans l’industrie et sur le lieu du travail seront appliquées, en ce qui concerne notamment la ventilation, l’entretien, les premiers secours et les filtres de travail personnels. 4.7.7 Malgré toutes ces dispositions, et conformément aux droits de l’environnement du Mozambique, le projet a été soumis au Ministère de la coordination pour l’environnement (MICOA), qui les a examinées minutieusement, évaluées et contrôlées dans le but de détecter

d’éventuels effets néfastes sur l’environnement. Le MICOA participera également au suivi de la mise en œuvre, dans le cadre de ses attributions. L’UGC aura la responsabilité de l’application de toutes les mesures susmentionnées, pour gérer les résidus du projet afin d’assurer la protection de l'environnement, dans le respect des normes de sécurité prescrites dans le projet.

4.8 Coûts du projet 4.8.1 Le coût total du projet est estimé à 15,00 millions d’UC, dont 8,55 millions d’UC soit 57% seront en devises et 6,45 millions d’UC soit 43% seront en monnaie locale. Une provision de 10% pour aléas techniques est prévue pour les travaux de génie civil et toutes les autres dépenses, à l’exception de l’assistance technique, de la formation et des salaires du personnel du Bureau du projet. Une provision pour aléas financiers est prévue pour tous les postes de dépenses, au taux annuel cumulé de 2,5%, sur la base des dernières estimations des hausses prévisionnelles de cours mondiaux des produits de base (comme l’atteste l’indice de la valeur unitaire des produits manufacturés pour la période 2000-2010). Le calcul des aléas financiers par rapport aux coûts locaux n’a pas été effectué séparément, si l’on se fonde sur l’hypothèse que la différence entre le taux d'inflation intérieur et extérieur sera compensée par l'ajustement du taux de change et que la plupart des dépenses locales seront couvertes par les ressources du prêt qui seront libellées en devises (le taux d'inflation intérieur est actuellement de 4,8%, tandis que le taux de change actuel est de 7,7%). Le montant total de la provision pour aléas est de 1,22 million d’UC (1,63 million de dollars EU), soit 8% du coût total du projet. Les dépenses ont été estimées hors taxes.

Tableau 4.1

Résumé des coûts estimatifs du projet par composante (en milliards de MT) (en millions d’UC) Composante Devises MN Total Devises MN Total %Dev A. Appui Production & Commercialisation (i) Prod. avicole 82,53 48.81 131.34 4.16 2.46 6.62 63 (ii) Prod. végétale 6,75 3,97 10,72 0,34 0,20 0,54 63 (iii) Commercialisation 17,06 9,72 26,78 0,86 0,49 1,35 64

B. Crédit (i) Prod. avicole 12,29 23,41 36,70 0,67 1,18 1,85 36 (ii) Prod. végétale 3,17 5,75 8,92 0,16 0,29 0,45 36

C. Equipements sociaux 14,88 11,71 26,59 0,75 0,59 1,34 56 D Renforcement institutionnel

& Bureau du projet 17,06 15,28 32,34 0,86 0,77 1,63 53 Coût de base 153,74 118,65 272,39 7,80 5,98 13,78 57 Aléas techniques 6,35 4,17 10,52 0,32 0,21 0,53 60 Aléas financiers 8,53 5,16 13,69 0,43 0,26 0,69 62 Coût total du projet 168,62 127,98 296,60 8,55 6,45 15,00 57

Tableau 4.2 Résumé des coûts du projet par catégorie de dépenses

(en milliards de MT) (en millions d’UC) Catégorie Devises MN Total Devises MN Total i. Travaux de génie civil 24,01 31,94 55,95 1,21 1,61 2,82 ii. Matériels et Equipements 97.39 17.46 115.87 4.96 0,88 5.84 iii. Crédit 16.47 29.16 45.63 0.83 1.47 2.30 iv. Services 15.87 6.15 22.02 0.80 0.31 1.11 v. Exploitation & Entretien 0,00 33,94 33,94 0.00 1.71 1.71 Coût de base 153.74 118.65 272.39 7,80 5,98 13,78 Aléas techniques 14,88 9,33 24,21 0,75 0,47 1,22 Coût total du projet 168,62 127,98 297,60 8,55 6,45 15,00

4.8.2 Les estimations de coûts récapitulées au tableau 4.1 ci-dessus se fondent sur les prix en vigueur au mois de juillet 2000. Le coût des travaux de génie civil s’inspire des demandes de renseignements et de prix communiquées par les entrepreneurs et les fournisseurs locaux, et sur les dépenses antérieures encourues dans la réalisation de travaux similaires dans le pays. Les coûts des véhicules et du matériel ont été calculés sur la base des demandes de renseignements et de prix communiqués par les fournisseurs locaux. Les charges des services de consultants reposent sur des taux nationaux, tandis que les salaires du Bureau du projet s’inspirent des salaires payés par l’UGC.

4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses

4.9.1 Le projet sera financé par le FAD, le FAT et le gouvernement du Mozambique. Le prêt FAD d’un montant de 12,46 millions d’UC financera à 100 % les coûts en devises et les dépenses d’équipement de toutes les activités liées à la production avicole, la production végétale, l’appui à la commercialisation et la fourniture des équipements sociaux. Il financera les coûts en devises et en monnaie locale concernant la composante crédit, à l’exception de la fourniture des poussins d’un jour et des petits intrants de la production avicole comme le charbon de bois, les copeaux de bois et l'eau. Les ressources du FAD financeront aussi les coûts en monnaie locale de l’exploitation et de l’entretien des travaux de génie civil, et de l’équipement fournis au titre du projet. 4.9.2 Les dons FAT d’un montant d’un million d’UC serviront à financer tous les coûts en devises et en monnaie nationale liés aux activités de l’appui institutionnel, qui comprennent l’assistance technique, la formation, la fourniture et l’entretien des véhicules et le matériel de bureau des assistants techniques. Le montant total des ressources du FAD et du FAT s’élève à 13,46 millions d’UC, soit 90 % du coût total du projet, dont 63 % en devises. 4.9.3 Le gouvernement financera les coûts en monnaie locale de l’exploitation et de l’entretien des véhicules, des machines agricoles et de l'équipement d'irrigation; la fourniture des poussins d’un jour et les petits intrants (charbon de bois, copeaux de bois, eau, etc.) pour

la composante crédit et les salaires du personnel affecté au Bureau du projet. Toutes ces dépenses s’élèveront à 1,54 million d’UC soit 10 % du coût total du projet (voir ci-après la contribution du gouvernement au prêt FAD et au don FAT). Le gouvernement devra en outre prendre en charge toutes les taxes. Les sources de financement sont données dans le détail au tableau 4.3 ci-après, tandis que la liste provisoire des biens et services est détaillée à l’annexe 4. 4.9.4 La contribution du FAD au financement des coûts en monnaie locale du projet se justifie à plus d’un titre. D'abord, le pays poursuit son programme rigoureux de réforme économique qui se concentre, pour des raisons d’équilibre budgétaire, sur l'austérité budgétaire. La politique budgétaire restrictive fixe au budget de l’Etat le taux cible d’un petit déficit après dons de 1,2 % du PIB. Compte tenu du fait que les recettes publiques totales sont limitées à 11,8 % du PIB par le faible volume des recettes totales, en dépit de l’application de la TVA, la marge d’autofinancement des coûts en monnaie nationale des projets est encore réduite. De plus, le gouvernement est foncièrement attaché à la bonne santé du commerce extérieur et la bonne gestion des paiements pour assurer la stabilité du taux de change, entièrement déterminé par les lois du marché. Dans un tel contexte, qui impose également la discipline monétaire pour contenir rigoureusement l'inflation, les dépenses qui ont tendance à élargir le déficit budgétaire se transforment directement en un facteur alourdissant du déficit de la balance des paiements. En conséquence, le financement des coûts en monnaie locale trouve sa justification dans l’aide à apporter au pays pour poursuivre sa politique d’ajustement structurel cohérente, tout en mettant en œuvre des projets de développement prioritaires. Tableau 4.3 Sources de financement (in millions d’UC) Source de financement Devises MN Coût total % du total Prêt FAD 7,86 4,60 12,46 89 Gouvt 0,00 1,49 1,49 11 Total 7,86 6,09 13,95 100 Don FAT 0,69 0,31 1,00 95 Gouvt 0,00 0,05 0,05 5 Total 0,69 0,36 1,05 100

Tableau 4.4 Calendrier des dépenses par composante

(en millions d’UC) Composante AP1 AP2 AP3 AP4 AP5 Total A. Appui production & commercialisation (i) Prod. avicole 3,69 0,85 0,92 1,00 1,03 7,49 (ii) Prod. Végétale 0,39 0,06 0,05 0,04 0,04 0,58 (iii) Commercialisation 1,08 0,09 0,09 0,09 0,09 1,44 B. Crédit (i) Prod. avicole 0,15 0,34 0,51 0,51 0,34 1,85 (ii) Prod. végétale 0,11 0,09 0,10 0,07 0,08 0,45 C. Equipements sociaux 0,33 0,45 0,25 0,28 0,21 1,52

D. Renforcement institutionnel & Bureau du projet 0,56 0,48 0,29 0,19 0,15 1,67 Coût total du projet 6,31 2,36 2,21 2,18 1,94 15,00

Tableau 4.5 Calendrier des dépenses par source de financement

(en millions d’UC) Source de financement AP1 AP2 AP3 AP4 AP5 Total Prêt FAD 5,61 1,70 1,73 1,81 1,61 12,46 Gouvt 0,31 0,29 0,30 0,30 0,29 1,49 Total 5,92 1,99 2,03 2,11 1,90 13,95

Don FAT 0,38 0,36 0,17 0,06 0,03 1,00 Gouvt 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,05 Total 0,39 0,37 0,18 0,07 0,04 1,05 5. EXECUTION DU PROJET 5.1 Organe d’exécution Le projet sera exécuté par l’UGC. Au plan institutionnel, l’UGC, à l’instar de toutes les autres coopératives du Mozambique, est placée sous l’autorité du Vice-Ministre du MADER, chargé des coopératives agricoles. L’Union a été créée en 1981 pour coordonner les activités de ses coopératives membres. Elle a obtenu son statut légal le 2 mars 1990, publié au journal officiel III =Serie No 11. L’UGC est représentée dans tous les districts de la province de Maputo. Au sommet de sa structure administrative se trouve l'Assemblée Générale (AG), constituée des représentants de toutes les coopératives membres (l’organigramme figure au Document de mise en œuvre du projet). Au-dessous de l’AG se trouve le Conseil et le Comité de contrôle, dont les représentants sont élus tous les trois ans. Le Conseil nomme à son tour le comité de gestion de l'UGC, qui comprend le Directeur général et sept chefs de département. La responsabilité première de l'UGC est d'aider ses membres à améliorer les revenus de leurs ménages au moyen de la production végétale et avicole, à travers la formation, les services de vulgarisation, la fourniture et la gestion de crédit, la préparation et la mise en œuvre des projets financés par la communauté des bailleurs de fonds. Ce faisant, elle aide le gouvernement dans sa lutte contre la pauvreté. Le gouvernement devra donc lui rétrocéder la totalité des ressources du prêt FAD, aux fins d’exécution des activités du projet, à des conditionnalités jugées acceptables par le FAD. Cette disposition fait partie intégrante des conditions du prêt.

5.2 Mécanismes institutionnels 5.2.1 Un Bureau du projet sera mis en place au sein de l’UGC. Il sera dirigé par un Coordonnateur du Projet, assisté dans sa tâche par un Comptable, un Comptable de crédit, un Vétérinaire, un Agent de vulgarisation agricole, le chef de la ferme de reproduction, le chef du moulin d'alimentation, le chef de l'abattoir et le chef des pépinières. Cette organisation assurera une bonne supervision à toutes les activités de chaque unité de production. L’UGC fournira le personnel proposé, qui sera affecté au projet à plein temps. Le Coordonnateur du

projet aura la responsabilité de la coordination et de la mise en œuvre de toutes les activités du projet - la préparation des dossiers d’appel d’offres, le processus de la passation des marchés, les dispositions relatives à la formation, la préparation de tous les rapports trimestriels d’activité et des rapports d’audit, et à leur soumission à la Banque, suivant le circuit administratif normal. La dotation en effectifs du Bureau du projet est une condition préalable au premier décaissement. 5.2.2 S’il est vrai que l’UGC est en mesure de fournir, ou le cas échéant, de recruter le personnel du Bureau du projet, il n’en demeure pas moins que le Bureau lui-même a besoin d’un renforcement de ses capacités, par l’assistance technique, dans les domaines suivants : Contrôle financier, Génie agricole, Génie zootechnique, Génie mécanique, Génie civil, Gestion de ferme de reproduction, Génie du froid et Gestion d'abattoir. Les assistants techniques fourniront l’expertise et la formation au personnel de l'UGC dans les domaines suivants : administration de crédit, suivi et évaluation du projet, gestion comptable, transformation, exploitation et entretien de l’équipement et des machines agricoles, exploitation et entretien des véhicules et du matériel de l’UGC. 5.2.3 D'autres institutions publiques apporteront un appui technique à l’UGC, soit directement soit indirectement. Il s’agit notamment de DINAP, INIVE, DNER, INIA et la Direction du cajou. L’INIA est responsable de la recherche sur les cultures. Il effectue l'inventaire et l’évaluation des ressources foncières. L'UGC, l’organe d’exécution, sera en contact avec l’INIA pour avis technique sur les cultures devant être installées dans le cadre du projet. Bien que la DNER soit responsable du transfert de technologies aux petits exploitants ruraux, l’UGC conserve son propre personnel de vulgarisation, qui sera utilisé dans le projet. Le personnel a toutefois besoin de cours de remise à niveau pour renforcer ses connaissances, tâche qui incombe à la DNER. L’INIVE est responsable de la recherche sur les maladies du bétail et le diagnostic, mais aussi de la production des vaccins de bétail. Il apportera donc le cas échéant sa collaboration au diagnostic des maladies des volailles et assurera la formation du personnel de l'UGC. La DINAP intervient dans la formulation des politiques et les transactions transfrontières de bétail. C'est donc un établissement qui a un rôle important à jouer au niveau du projet en matière d’intelligence mercatique. L'Institut du cajou formera aussi l’UGC aux techniques de production de pointe les plus appropriées et lui communiquera les informations relatives au marché de la production de la noix de cajou. Administration du crédit 5.2.4 Les fonds du crédit seront aussi gérés par l’UGC, au taux d'intérêt du marché. L’UGC a déjà mis en place un système de crédit, qui jouit d’une bonne réputation auprès de ses membres et qui se caractérise par un taux de recouvrement de plus de 95%. Elle est dotée d’un Département du crédit, dirigé par un comptable compétent, qu’assistent 6 employés, dont 4 ont un niveau secondaire et 2 sont des étudiants en comptabilité à l'Institut du commerce. La politique et les opérations de crédit de l'UGC ont été examinées et jugées acceptables. Au nombre des éléments à fournir au titre du crédit figurent les intrants agricoles comme les engrais, les semences et les pesticides, les poussins d’un jour, l’alimentation, les vaccins et les médicaments de la volaille, ainsi que les poulaillers. Le crédit est destiné à l’investissement matériel. L’UGC fournira certains des articles – matériel avicole, vaccins, produits vétérinaires, semences et pesticides – conformément aux règles et procédures de la Banque en matière de fourniture de biens, pour l’approvisionnement des bénéficiaires. Une partie des semences sera plantée dans les pépinières de l’UGC pour produire les jeunes plants pour la culture légumière et arbustive à mettre à la disposition des agriculteurs à crédit. Les poussins d’un jour seront produits par l’UGC à la ferme de reproduction qui va être construite

sous le projet. L’UGC devra se procurer les matières premières pour la fabrication des aliments pour animaux à partir du moulin d'alimentation devant être construit dans le cadre du projet. Les poulaillers seront construits en régie par l’UGC au profit des bénéficiaires. L’UGC commercialisera la production des bénéficiaires moyennant rétribution. Elle déduira alors les recettes du montant du crédit et du coût des prestations de vulgarisation et de commercialisation pour reverser le solde aux producteurs. 5.3 Supervision et calendrier d’exécution Le projet sera réalisé sur une période de 5 ans, allant de 2001 à 2006. Les activités du projet concernent principalement des travaux de construction et de réhabilitation de génie civil, la fourniture de véhicules et de matériel, la prestation de crédits pour la production avicole et végétale, et le recrutement de consultants. La plupart de ces activités débuteront dès la première année du projet et seront mises en œuvre simultanément, conformément au calendrier d’exécution indiqué à l’annexe 3. Le calendrier des dépenses par composante et par source de financement est donné aux tableaux 4.4 et 4.5 respectivement. Le projet sera lancé aussi tôt après la signature de l’accord de prêt, prévue dans le courant du mois de janvier 2001, après quoi il fera l’objet d’au moins une supervision par an. 5.4 Modes d’acquisition des biens et services 5.4.1 Les modes d’acquisition sont récapitulés au tableau 5.1 ci-après. Toutes les procédures de passation des marchés de biens, travaux et services de consultants financés par la Banque se dérouleront conformément aux Règles de procédure de la Banque pour l’acquisition des biens et travaux ou, le cas échéant, les Règles de procédure de la Banque pour l'utilisation des consultants, en utilisant les dossiers d’appel d’offres types de la Banque. L’annexe 4 établit la liste provisoire des biens et services. 5.4.2 Travaux de génie civil : L’acquisition des travaux de génie civil d’un montant global estimé à 1,69 million d’UC pour la construction de la ferme de reproduction, s’effectuera par appel d’offres international (AOI). Dix-neuf autres marchés estimés à 0,13 million d’UC, 0,07 million d’UC, 0,05 million d’UC, 0,15 million d’UC et 0,15 million d’UC pour la construction ou la réhabilitation des forages (répartis en lots suivant les districts), des écoles (réparties en lots par districts), des postes de santé (répartis en lots par districts), du moulin d'alimentation et du laboratoire, de l’unité de traitement de la viande respectivement, seront passés par appel d’offres national (AON). Le mode d’acquisition par AON a été retenu, compte tenu du fait que dans la plupart des cas la taille du contrat est jugée trop petite pour intéresser des entrepreneurs internationaux. En outre, il existe des fournisseurs locaux suffisamment qualifiés pour effectuer le travail. D'autres travaux de génie civil concernent la rénovation de l’abattoir (0,02 million d’UC), de la chambre froide (0,03 million d’UC), de la salle de stockage (0,01 million d’UC), des pépinières de légumes et des jardins de clones (0,03 million d’UC), des poulaillers pour le compte des bénéficiaires (2 450 UC par contrat et 1,23 million d’UC au total). Ces travaux de génie civil seront effectués en régie par l’organe d’exécution. Les poulaillers sont dispersés dans des zones reculées, si bien qu’il est peu probable que des entreprises du bâtiment fassent des offres raisonnables. Le reste des travaux n’est pas suffisamment consistant pour attirer des entrepreneurs qualifiés à des prix concurrentiels. L'organe d’exécution dispose du personnel et du matériel requis pour effectuer le travail, comme il a déjà eu à le faire par le passé avec des travaux similaires. 5.4.3 Biens : L’acquisition des véhicules, de l’équipement du moulin d'alimentation et du laboratoire, de l’unité zootechnique, du maïs et des autres matières premières entrant dans la

composition des aliments pour animaux, d’un montant total estimé à 0,68 million d’UC, 0,71 million d’UC, 0,45 million d’UC, 1,43 million d’UC et 1,15 million d’UC respectivement, se fera par AOI. L’acquisition des poussins d’un jour pour la production des poulets de chair dont le coût total est estimé à 0,53 million d’UC se fera par appel d’offres international restreint, compte tenu du nombre restreint des fournisseurs. Divers autres biens comprenant l’équipement de l’abattoir, de la chambre froide, de l’unité de traitement de la viande de volaille, la commercialisation, l’élevage des poulets, les machines agricoles, l'irrigation et les pompes à eau, ainsi que les produits vétérinaires, le matériel d’emballage, les jeunes plants greffés, dont le montant total s’élève à 2,65 millions d’UC mais ne peut excéder 0,20 million d’UC par contrat, feront l’objet d’une consultation de fournisseurs à l’échelon international. Ce mode d’acquisition a été retenu en raison du fait que la diversité des biens à fournir ne présente pas suffisamment d’intérêt commercial pour susciter des soumissions.. Le mobilier scolaire, le matériel sanitaire et les outils de production végétale, les engrais et les pesticides, ainsi que d'autres intrants pour l'appui à la production végétale (outils de greffage, sacs en plastique, agrumes, lits de semence, outils de greffage du cajou), pour un coût total estimé à 0,34 million d’UC, seront acquis par voie de consultation de fournisseurs à l’échelon national. Ces biens sont disponibles dans le pays, outre le fait qu’il existe des fournisseurs nationaux en nombre suffisant et des représentations agréées de fournisseurs étrangers pour offrir des prix concurrentiels.

Tableau 5.1 Résumé des modes d’acquisition Catégories du projet Millions d’UC AOI AON Autre Liste sélective Financement

autre que Banque

Total

- * 1. TRAVAUX DE GENIE CIVIL 1.1 Ferme de reproduction & couvoir 1,69 [1,69] 1,69 [1,69] 1.2 Forages, écoles, dispensaires Moulin, unité de conditionnement de la viande 1,52 [1,52] 1,52 [1.52] 1.3 Abattoir, chambre froide, magasin, pépinières de légumes et jardins de clonage

1,32 [1,32] 1,32 [1,32] 2. BIENS 2.1 Véhicules 0,68 [0,68] 0,68 [0,68] Matériel et mobilier 2.2 Moulin, laboratoire, ferme de reproduction 1,16 [1,16] 1,16 [1,16] 2.3 Production avicole, machines agricoles, irrigation Abattoir, chambre froide, transformation de la viande, Commercialisation & pompes à eau 0,96 [0,96] 0,96 [0,96] 2.4 Matériel sanitaire et de bureau, outils agricoles Mobilier des écoles 0,16 [0,16] 0,16 [0,16] 2.5 Maïs, autres matières premières d’alimentation 2,59 [2,59] 2,59 [2,59] 2.6 Poussins-chair, produits vétérinaires Matériel d’emballage 1,36 [1,36] 1,36 [1,36] 2.7 Autres moyens de production avicole 0,20 [0] 0,2 [0] 2.8 Semences & greffes 0,32 [0,32] 0,32 [0,32] 2.9 Engrais & pesticides 0,12 [0,12] 0,12 [0,12] 2.10 Autres moyens de production végétale 0,06 [0,06] 0,06 [0,06] 3. CONTRATS DE SERVICES 3.1 Assistance technique 0,62 [0,62] 0,62 [0,62] 3.2 Comptabilité, Audit & Examen à mi-parcours 0,20 [0,20] 0,20 [0,20] 3.3 Formation 0,31 [0,31] 0,31 [0,31] 3.4 Eau d’irrigation et services hydrauliques 0,02 [0] 0,02 [0] 4. DIVERS 4.1 Salaires Bureau du projet 0,41 [0] 0,41 [0] 4.2 Exploitation & Entretien 1,30 [0,40] 1,30 [0.40] Total 6,12 [6,12] 1,52 [1,52] 5,92 [5,02] 0,81 [0,81] 0,63 [0] 15,00 [13,46]

5.4.4 Prestations de consultants : La fourniture des services de consultants pour le renforcement institutionnel, l'audit des comptes du projet et la mise en place d’un système comptable approprié, se fera conformément aux "Règles de procédure de la Banque pour l'utilisation des consultants", sur la base d’une liste sélective. Le coût de ses services est estimé à 0,62 million d’UC, répartis en lots distincts pour différents consultants, comme suit : 0,18 million d’UC pour le Superviseur ingénieur de génie civil, 0,11 million d’UC pour le Contrôleur financier; 0,08 million d’UC pour l’Ingénieur agronome, 0,07 million d’UC pour le Zootechnicien et l’Ingénieur mécanique; 0,05 million d’UC pour l’Expert en gestion de ferme de reproduction, 0,03 million d’UC pour l’Ingénieur du froid et l’Expert en gestion d'abattoir; 0,13 million d’UC pour l’audit et 0,07 million d’UC pour la mise en place d’un système comptable approprié. Les services requis appellent des techniques simples, si bien que les critères de sélection du cabinet d’études seront fonction aussi bien de la technique que du prix. Etant donné que le montant des contrats individuels, à l’exception de ceux du contrôleur financier et de l’ingénieur civil, est inférieur à 100 000 UC, l'emprunteur a toute latitude pour restreindre la publication de l'offre à la presse nationale ou régionale. Toutefois, tout consultant éligible, qu’il soit régional ou non, peut exprimer le vœu de figurer sur la liste sélective. La publication pour les postes du contrôleur financier et de l’ingénieur du génie civil sera faite au niveau international. 5.4.5 Formation : La formation concerne essentiellement le personnel de direction et le personnel de terrain, en vue du renforcement de leurs compétences en matière de gestion, au profit tant de l’organe d’exécution que du projet, et pour leur donner les moyens de fournir des services d’appui aux agriculteurs. Cette formation sera assurée par des établissements locaux, choisis sur la base de la formation proposée. Le personnel formé encadrera à son tour les bénéficiaires. 5.4.6 Organe d’exécution : L’UGC sera responsable de la fourniture des biens, travaux, services de consultants et de formation. Elle a déjà mené à bien un projet financé par le FAD, et dispose donc des ressources, des capacités, de l’expertise et de l’expérience requises pour effectuer les approvisionnements. 5.4.7 Note d’information générale sur l’acquisition : Le texte sur la note d’information générale sur l’acquisition (NGA) sera discuté avec les autorités publiques du Mozambique au cours des négociations sur l’accord de prêt du projet, puis il sera publié dans Development Business, après approbation par le Conseil d'administration de la proposition de prêt. 5.4.8 Procédures d'examen : Les documents suivants sont susceptibles de faire l’objet d’un examen et d’une approbation par la Banque avant publication :

• Note d’information particulière sur l’acquisition • Dossier d’appel d’offres ou Demandes de propositions des consultants • Rapports d'évaluation des offres ou Rapports d’évaluation des propositions formulées

par les consultants, y compris les recommandations sur l’attribution des marchés • Projets de contrats, si ceux-ci ont été modifiés au niveau des avant-projets contenus

dans les dossiers d’appel d’offres.

5.5 Modes de décaissement Les décaissements au titre de la passation des marchés importants comme les travaux de

génie civil, les véhicules et le matériel, seront faits directement aux fournisseurs et entrepreneurs par le mode direct de paiement. Toutefois, les fonds seront versés directement à l'organe d’exécution (UGC) pour la rénovation de l’abattoir, de la chambre froide, du magasin; l’installation des pépinières de légumes et des jardins de clonage; et la production des jeunes plants des cultures végétales. Tous ces travaux seront effectués en régie. Les fonds destinés à ces activités seront décaissés par la Méthode du compte spécial. Le crédit qui sera fourni en nature concerne les activités suivantes : poulaillers, matériel pour l’élevage de volaille, dont les mangeoires et les abreuvoirs, les aliments des poulets, les produits vétérinaires et les vaccins, les jeunes plants des cultures végétales, les engrais et les pesticides. Tous ces biens seront fournis conformément aux procédures d’acquisition de la Banque, et payés directement aux fournisseurs par la Méthode de paiement direct, tandis que des fonds seront versés directement à l’UGC par la Méthode du compte spécial, pour la construction par régie des poulaillers. L’UGC ouvrira donc un compte spécial acceptable pour la Banque, dans lequel ces fonds seront déposés. Les fonds pour les dépenses d’exploitation et d’entretien seront également déposés dans ce compte. Un compte distinct sera ouvert pour recevoir les produits du crédit, dans le but de constituer une caisse d’avances aux fins de garantir durablement la viabilité des opérations de crédit après l’exécution du projet.

5.6 Suivi et évaluation

Le suivi et l'évaluation de l’évolution de la mise en œuvre du projet feront partie intégrante des attributions du Bureau du projet. Le Bureau du projet concevra un système d'information de la gestion et élaborera des directives pour le contrôle et l'évaluation des activités, dont les listes de contrôle, les indicateurs de performance et le type de données à réunir régulièrement durant la mise en œuvre du projet. La Banque assistera l’organe d’exécution dans cette tâche au lancement du projet. Utilisant le système mis en place, le personnel du Bureau du projet préparera alors des rapports mensuels d’activité sur la mise en œuvre du projet, aux fins d’usage interne. Ceux-ci serviront également de base pour l’élaboration des Rapports trimestriels d’activité devant être soumis à la Banque à la fin de chaque trimestre. Un examen à mi-parcours sera effectué et un rapport d'examen à mi-parcours rédigé à la fin de la troisième année du projet. Le rapport de l'examen à mi-parcours évaluera la mise en œuvre afin d’identifier les difficultés rencontrées l’exécution du projet. Le rapport de l'examen à mi-parcours pourra ainsi formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour surmonter les difficultés identifiées. Le Bureau du projet réunira également des données désagrégées sur le genre, et les inclura dans le rapport trimestriel d’activité.

5.7 Rapports financiers et audit L’UGC ouvrira un compte en devises dans une banque commerciale de la place, destiné

uniquement à recueillir les fonds du projet. Elle veillera à ce que ces ressources ne soient pas confondues avec d’autres fonds de l’UGC. L’UGC applique en ce moment un système comptable qui associe arbitrairement les comptes des coopératives à diverses activités, dont les opérations génératrices et non génératrices de revenus qui, à l’instar des écoles et des dispensaires, sont des services d’aide sociale. En conséquence, le projet recrutera un cabinet d’audit externe pour asseoir un système comptable et de vérification appropriée, qui permettra à l’UGC de contrôler et de rendre compte séparément de ses diverses activités. Le cabinet mettra

au point un système comptable séparé pour le projet, pour que la préparation et les rapports des états financiers du projet soient exécutés séparément. Le projet recrutera aussi pour une période de deux ans un assistant technique contrôleur financier, qui aura pour mission de superviser le système de comptabilité et de contrôle du projet, l’élaboration du budget annuel, l’examen et le contrôle mensuels du budget du projet, ainsi que la formation du personnel de contrepartie de l’UGC et du chef comptable, sur les pratiques du cycle comptable. Le chef de la comptabilité veillera à la tenue de registres séparés pour toutes les ressources des différents projets, y compris les grands livres des sources de financement, les catégories de dépenses, les immobilisations. Les états financiers du projet seront vérifiées annuellement par un cabinet d’audit indépendant, qui sera recruté par le gouvernement après approbation de la Banque. Les fonds pour cette activité sont prévus dans le projet. Les états financiers vérifiées et le rapport de gestion seront soumis à la Banque pour examen et commentaires, au plus tard dans les six mois suivant la fin de chaque exercice comptable.

5.8 Coordination de l'aide PROAGRI est la structure par laquelle est coordonnée l'aide des donateurs destinée au

secteur agricole. Le projet proposé ne relève toutefois pas du PROAGRI, dans la mesure où le PROAGRI ne concerne que les projets inscrits au budget du MADER. La Banque a financé un projet au titre du PROAGRI, à savoir le Projet d'irrigation à petite échelle. D'autres donateurs interviennent dans des activités de projet autres que celles du PROAGRI. Cependant, la concertation entre les donateurs pour un échange d’informations sur l’intervention de chacun d’eux est essentielle. Ces consultations devraient se tenir régulièrement durant la mise en œuvre du présent projet. Les différents aspects du projet proposé ont été discutés avec les représentants de la Banque mondiale, de la FAO, du PNUD, de l’USAID, de l'UE et du DANIDA. Suite à ces consultations, il apparaît clairement qu’aucun élément de ces activités n’est visé par d'autres bailleurs de fonds et que par conséquent, il ne saurait y avoir d’intervention de la part d'autres donateurs dans le projet. 6. DURABILITE DU PROJET ET RISQUES

6.1 Charges récurrentes Les charges récurrentes qui s'élèvent à 1,71 million d’UC comprennent les dépenses de

fonctionnement et d’entretien des travaux de génie civil, des véhicules, du matériel et des salaires du personnel affecté au Bureau du projet. Les bénéficiaires devront faire face à des charges renouvelables d’un montant total de 1,31million d’UC, dont 0,90 million d’UC pour l’exploitation et l’entretien des véhicules, des machines agricoles et de l'équipement d'irrigation, et 0,41 million d’UC pour les salaires du personnel du Bureau du projet. Des provisions pour ces différentes charges font été faites. Le solde de 0,40 million d’UC pour l'exploitation et l’entretien des travaux de génie civil et l'équipement sera financé sur les produits du prêt durant l’exécution du projet, et des ressources suffisantes ont été allouées à cet effet. Le projet ne posera pas donc de problème au budget ordinaire du gouvernement, étant donné que toutes les dépenses seront prises en charge par le projet et les bénéficiaires.

6.2 Durabilité du projet

Le projet sera exécuté par les bénéficiaires sous la coordination de leur organisation faîtière, à savoir l’UGC. Les membres des coopératives ont au cours des années effectué des investissements, qui sont entrés dans l’exploitation et l’entretien de l’UGC. Depuis sa création en 1981, l’UGC produit et distribue à ses membres des intrants pour la production avicole et végétale, avec une marge bénéficiaire négligeable. Elle leur fournit également des services rétribués de production et de commercialisation. Le bénéfice tiré de ces services revient à l’entretien de ces investissements. L’UGC a acquis beaucoup d’expérience avec ces activités au cours des années, et continuera à fournir à ces membres l'appui nécessaire, dans les mêmes dispositions, pendant et après le projet, notamment la conservation des investissements effectués dans le cadre du projet. La durabilité du projet est donc assurée. Le projet renforcera la capacité de l’UGC par la formation théorique de son personnel dans les établissements de la place, et par la formation d’adaptation à l’emploi qu’assureront les assistants techniques.

6.3 Principaux risques et mesures d’atténuation

Le Mozambique est enclin aux inondations et à la sécheresse cycliques, qui se caractérisent par une baisse de la production végétale et animale, du fait des effets de ces calamités. En outre, il est avéré que des poussées de maladies animales font peser des risques sur le programme de reconstitution des troupeaux et d’accroissement de la production. D'autres risques courus sont l’instabilité des prix intérieurs et extérieurs, ainsi que l’intensification de l'incidence du SIDA. Le présent projet a été conçu pour atténuer les risques de pluviométrie défavorable, par la construction de puits d'eau pour l’irrigation des cultures, l’abreuvage des volailles devant être produites par le projet. Les maladie des plantes et des volailles seront endiguées par l’adoption de pratiques culturales appropriées et de procédures sanitaires strictes, les vaccinations d'oiseaux et le traitement à temps des animaux affectés, respectivement. L'emplacement des bâtiments et infrastructures du projet sera choisi en conséquence, et des techniques saines de construction employées. Le projet soutiendra la campagne de sensibilisation et de prévention sur le SIDA. Les produits agricoles du projet représentent un infime pourcentage de la production nationale, si bien qu’ils ne pourront faire chuter les prix. 7. AVANTAGES DU PROJET

7.1 Analyse financière En régime de croisière, le projet va générer un revenu total net de 3,55 millions de dollars

EU. Chacun des 4 500 bénéficiaires de la production végétale récoltera en moyenne un revenu net annuel agricole de 467 dollars EU, contre 1 046 dollars EU pour chacun des 700 bénéficiaires de la production avicole sous le projet. Les 675 producteurs de volaille existants seront en mesure de produire de la volaille à pleine capacité et de gagner 1 046 dollars EU par an. Cette augmentation est impressionnante, comparée à la moyenne estimative actuelle de 100 dollars EU par famille bénéficiaire. Le taux de rentabilité financière (TRF) est estimé à 10 % sur une période de 20 ans.

7.2 Analyse économique

Pour évaluer la viabilité économique du projet, le taux de rentabilité économique a été calculé aux prix constants du mois de juillet 2000. Les coûts et avantages du projet ont été évalués sur une période de 20 ans. Les avantages comprennent la production supplémentaire de viande de volaille, de légumes, de culture arbustive (cajou, mangues, agrumes et bananes) des petits exploitants. Les charges comprennent le coût d'investissement, les coûts d’exploitation du projet et les coûts marginaux variables de la production avicole et végétale. Quand le projet atteindra son régime de croisière, prévu pour la 5ème année en ce qui concerne la production avicole et la 12ème année pour ce qui est de la production végétale, la valeur économique des bénéfices marginaux nets accumulés par le projet atteindra 5 millions de dollars EU par an. Le TRE est estimé à 23 %.

7.3 Analyse de l’impact social

7.3.1 Le projet vise l'allégement de la pauvreté en milieu rural dans un certain nombre de districts de la province de Maputo. Il profitera directement à 5 875 familles de petits exploitants agricoles, dont 4 500 producteurs de culture végétale, 700 nouveaux producteurs de volaille et 675 producteurs de volaille existants (voir 4.2.4). Si l’on estime la taille d’un ménage à 5 personnes, le projet profitera directement à environ 30 000 personnes, dont les femmes et les enfants. 7.3.2 Le taux général de rentabilité financière va augmenter pour les agriculteurs leur pouvoir d’achat d'autres types d'aliments qu'ils ne produisent pas, satisfaire leurs besoins essentiels en vêtements, logement, éducation et santé des familles. La fourniture de centres de santé, d’écoles et d'eau potable va améliorer le niveau de vie et l’état de santé, non seulement des bénéficiaires mais aussi de la communauté toute entière résidant dans la zone du projet. Le projet profitera particulièrement aux femmes qui représentent plus de 80 % du groupe cible, en leur procurant un emploi sur presque toute l'année. Les femmes réaliseront davantage de gains de temps, puisqu’elles n’auront plus à parcourir de longues distances pour la collecte de l'eau et le transport des enfants vers les centres de santé. Ce gain de temps pourra être monnayé en activités génératrices de revenus. Grâce à l’augmentation des revenus et l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages, il y aura plus de cohésion au sein de la famille, si bien que les familles pourront mieux s'occuper des malades, particulièrement ceux qui souffrent du SIDA. La formation aux techniques de production avicole et végétale, et de gestion va renforcer les capacités et l’assurance du groupe cible. De plus, 250 emplois supplémentaires seront créés à partir des nouvelles installations et, partant, des changements d'équipes travaillant à l'abattoir, au moulin d'alimentation, à la ferme de reproduction, à l’unité de traitement de la volaille, à l’aménagement des pépinières végétales et des jardins de clonage, aux services de commercialisation et de vulgarisation. 7.3.3 Le projet profitera aussi à l’UGC, à travers la fourniture de la formation en matière de production et de gestion avicole, de services de vulgarisation, de commercialisation, de comptabilité et de gestion du projet. La population de la ville de Maputo bénéficiera des retombées du projet à travers l’approvisionnement en légumes frais pendant la saison sèche, en fruits et viande de volaille de haute qualité à des prix abordables.

7.4 Analyse de sensibilité L'analyse de sensibilité a été faite à partir de diverses situations possibles de risque. Les situations à haut risque identifiées pour ce projet sont essentiellement (i) hausse des coûts du projet; (ii) augmentation du coût de production de la volaille; (iii) réduction du taux de rendement de la production avicole, consécutive au taux de mortalité élevé; (iv) baisse du rendement des cultures végétales, du fait des conditions climatiques défavorables; et (iv) retards dans l’exécution du projet. Il convient toutefois de signaler que seules les cultures arbustives (cajou, mangues et agrumes) risquent d’être affectées par la sécheresse, étant donné que les légumes et la banane seront irrigués. A supposer une augmentation de 10 % des coûts du projet, du fait de la hausse des coûts de construction, le TRE baissera à 21 %. Une augmentation du coût des matières premières pour l'alimentation de la volaille, importée en grande partie, de l’ordre de 15 % réduirait le TRE à 20 %. Dans l’hypothèse d’une augmentation du taux de mortalité des volailles à 20 % (l'estimation courante est de 8 %) due à une mauvaise gestion de la production avicole combinée à la baisse du rendement de la noix de cajou à 20 % suite à la sécheresse, le TRE tomberait à 19 %. L’éventualité d’un retard d'exécution de 2 ans a également été envisagée, dans quel cas elle ramènerait le TRE à 19 %. L'analyse de sensibilité démontre que le projet est seulement légèrement sensible à l’évolution des dépenses, à la diminution des bénéfices, ou au retard d’exécution. 8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

8.1 Conclusions

8.1.1 Le Mozambique a été classé dans la catégorie des pays les plus pauvres au monde, avec une grande partie des Mozambicains vivant dans un état de pauvreté absolue. Ces populations ne peuvent atteindre le niveau minimum de bien-être, estimé pour le Mozambique par son Evaluation nationale de la pauvreté de 1996/97 à 170 dollars EU par personne et par an. L'évaluation montre aussi qu’une bonne partie de la population est au-dessous du seuil de pauvreté alimentaire, qui est estimé à 119 dollars EU et qui varie suivant qu’on est en zone urbaine ou rurale. Le gouvernement du Mozambique, dans ses efforts tendant à réduire la pauvreté dans le pays, a préparé en 1995 la Stratégie de réduction de la pauvreté, dont l’un des principaux objectifs est d’améliorer les conditions de vie des populations rurales. Le Plan d'action pour la réduction de la pauvreté absolue (2000-2004), qui vient d’être élaboré, sera le principal instrument stratégique et de politique en matière de lutte contre la pauvreté, entreprise conjointement par le gouvernement et les organisations non gouvernementales.

8.1.2 Le projet proposé est conforme à la vision de la Banque et à la stratégie du gouvernement du Mozambique en matière de réduction de la pauvreté. Le revenu annuel moyen par habitant du groupe cible du projet est estimé à 20 dollars EU, contre 110 pour la population rurale, taux en dessous du seuil de pauvreté. Selon les estimations, quand le projet atteindra son régime de croisière, il aura un additionnel d’environ 1,7 million de poulets, 8 100 tonnes de légumes, 2 400 tonnes de noix de cajou et 1 100 tonnes de fruits. En termes monétaires, le revenu net moyen par famille bénéficiaire augmentera à 1046 dollars EU par famille (soit 209 dollar EU par personne) pour les producteurs de volaille et 467 dollars EU par famille (soit 93 dollars EU par personne) pour les producteurs de culture végétale. C'est là une augmentation substantielle du revenu actuel de 100 dollars EU par famille par an. Bien que le revenu par habitant dont bénéficieront les producteurs des cultures végétales soit plus bas que le seuil de pauvreté national, ce niveau de revenu est proche du seuil de pauvreté alimentaire et compatible avec les estimations de l’UGC,

qui indiquent que le groupe cible sera en mesure de faire face à ses besoins de base avec le revenu qu'il gagnera. En conséquence, le projet va alléger sensiblement la pauvreté et garantir la sécurité alimentaire des ménages des bénéficiaires, dont une bonne partie est dirigée par des femmes.

8.2 Recommandations et conditions d’approbation du prêt Il est recommandé qu’un prêt FAD de 12,46 millions d’UC au plus et un don du FAT d’un montant maximum d’un million d’UC soient accordés au gouvernement du Mozambique, pour la réalisation du projet décrit dans le présent rapport, sous réserve des conditions particulières suivantes : A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur de l'accord de prêt. L'entrée en vigueur des

accords du prêt et du don sera subordonnée à l'exécution par l'emprunteur des dispositions de la section 5.01 des conditions générales applicables aux accords de prêts et garantie du FAD.

B. Conditions préalables au premier décaissement du prêt. L'obligation de la Banque

d’effectuer le premier décaissement sera subordonnée à l'entrée en vigueur de l'Accord du prêt et à la présentation par l'emprunteur de la preuve jugée satisfaisante par le FAD qu’il a rempli les conditions ci-après:

(i) Conclure un accord de prêt subsidiaire entre le gouvernement et l’UGC pour rétrocéder la

totalité des produits du prêt à l’UGC, suivant des clauses et conditions acceptables pour le FAD (section 5.1);

(ii) Créer un Bureau du projet et nommer le personnel suivant, requis par le Bureau et dont

les qualifications et l'expérience auront été jugées acceptables par le FAD : un coordonnateur du projet, un comptable, un comptable du crédit, un vétérinaire, un agent de vulgarisation agricole, un gestionnaire de ferme de reproduction, un gestionnaire de moulin d’aliments pour animaux, un gestionnaire d’abattoir et un gestionnaire de pépinières de cultures végétales;

(iii) S’engager à fournir le personnel requis pour les écoles et les dispensaires (paragraphe

4.5.7). C. Autres conditions (i) L'emprunteur fournira le personnel nécessaire à la gestion des écoles et des dispensaires

d’ici à la troisième année suivant le premier décaissement.

ANNEXE 2 MOZAMBIQUE

PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DE FAMILLES Organigramme du projet

UGC

COMITE DE CONTROLE (audit)

BUREAU DU PROJET

VULGARISATION AGRICOLE

COMITE DE GESTION

COMPTABLE DU PROJET

DEPARTEMENT DE LA PRODUCTION AVICOLE

DEPARTEMENT DE LA PRODUCTION AGRICOLE DEPARTEMENT DES

OPERATIONS DE CREDIT DEPARTEMENT DES

FINANCES+

DEPARTEMENT VENTES

MOULIN

CHEF PEPINIERES

VETERINAIRE

ABATTOIR COUVOIR FERMES AVICOLES (UGC, SECTEURS DES COOPER. ET MENAGES

COMPTABLE SERVICE CREDIT DU PROJET

CHEF ABATTOIR CHEF MOULIN CHEF FERME DE REPRODUCTION

CONSEIL

Activité/Mesure Initiateur O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J

1. AdministrationApprobation du Conseil FADSignature de l’accord du prêt FAD/GouvtEntrée en vigueur prêt FAD/GouvtDémarrage FADSupervision FAD

2. Construction/réhabil. Moulin, Ferme d’élevage,f i i i i iFerme reproduction, Unité conditionnement viande

i iDispensaires, Ecoles et Forages

Préparation et approbation des DAO FAD/GouvtAppel d’offres GouvtRéception et évaluation des offres GouvtApprobation du rapport d’évaluation FADAdjudication GouvtConstruction des ouvrages Entrepreneur3. Construction/réhabil. abattoirMagasin, chambre froide, poulailler, pépiniaires

Construction des ouvrages Gouvt4. Véhicules et matérielPréparation et approbation des DAO FAD/GouvtAppel d’offres GouvtRéception et évaluation des offres GouvtApprobation du rapport d’évaluation FADAdjudication GouvtRéception des biens Fournisseur5. Services de consultantsApprobation liste restreinte et lettre d’invitation FAD/GouvtAppel d’offres GouvtRéception et évaluation des offres GouvtApprobation du rapport d’évaluation FADAttribution et signature des contrats GouvtPrestation de services Consultant6. Formation Gouvt

20062004 20052000 2001 2002 2003

ANNEX 3

MOZAMBIQUEPROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DE FAMILLES

Calendriers provisoires de supervision et d’xécution du projet

ANNEXE 4

MOZAMBIQUE PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DE FAMILLES

Liste provisoire des biens et services

PRÊT FAD

Catégorie $ EU UC Devises MN Total Devises MN Total A. Travaux de génie civil i) Appui production avicole ii) Appui production végétale iii) Commercialisation iv) Equipements sociaux

1 632 465 661 170 60 600

109 094 801 600

2 148 628 1 496 063

39400 62 764 550400

3 781 092 2 157 233

100 000 171 858

1 352 001

1 220 735 494 414 45 316 81 579

599 426

1 606 715 1 118 736

29 463 46 934

411 582

2 827 450 1 613 150

74 779 128 513

1 011 008

B. Crédit 1 002 124 1 776 480 2 778 604 749 375 1 328 428 2 077 803 C. Véhicules i) Appui production avicole ii) Appui production végétale iii) Commercialisation

773 068 315 000 33 479

424 589

- - - -

773 068 315 000 33 479

424 589

578 090 235 553 25 035

317 502

- - - -

578 090 235 553 25 035

317 502

D. Matériel & et mobilier i) Appui production avicole ii) Appui production végétale iii) Commercialisation iv) Equipements sociaux

2 542 405 1 468 331

260 421 612 374 201 279

111 944 5 599

- 3 850

102 494

2 654 348 1 473 930

260 421 616 224 303 774

1 901 176 1 097 998

194 739 457 925 150 514

83 710 4 187

- 2 879

76 644

1 984 886 1 102 185

194 739 460 804 227 158

E. Intrants de l’appui à la production i) Appui production avicole ii) Appui production végétale

2 482 406 2 382 166

100 240

1 800 146 1 722 586

77 560

4 282 552 4 104 753

177 799

1 856 310 1 781 352

74 958

1 346 125 1 288 127

57 998

3 202 435 3 069 479

132 956

F. Services 80 000 160 698 240 698 59 823 120 168 179 991 G. Exploitation & entretien 331 879 190 489 522 368 248 175 142 445 390 620 H. Aléas 974 927 654 346 1 629 272 729 037 489 311 1 218 623 Total prêt FAD 9 819 274 6 842 730 16 662 004 7 342 721 5 116 902 12 459 623

DON FAT

Catégorie $ EU UC Devises MN Total Devises MN Total Appui institutionnel Véhicules Matériel de bureau Appui à l’assistance technique Formation Exploitation & Entretien Aléas TOTAL DON

60 000 19 127

- -

2 152 6.732

88 010

- -

831 999 414 900

717 -

1 247 617

60 000 19 127

831 999 414 900

2 868 6 732

1 335 627

44 867 14 303

- -

1 609 5 034

65 813

- -

622 158 310 257

536 -

932 951

44867

14 303 622 158 310 257

2 145 5 034

998 764

ANNEX 5 1/3

MOZAMBIQUE PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DE FAMILLES

Résumé de l’analyse financière et économique Analyse financière (en $ EU) Années: 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012-2020 Production agricole:

Valeur moyenne par ha de la prod. légumière:

203 580 626 400 1 213 650 1 566 000 1 957 500 1 957 500 1 957 500 1 957 500 1 957 500 1 957 500 1 957 500 1 957 500

Product. Annuelle de mangues /ha:

0 7 200 21 600 37 800 61 800 80 100 96 000 112 500 117 000 120 000 120 000 120 000

Product. Annuelle d’agrumes/ha:

0 5 200 21 800 17 713 50 500 67 500 74 000 81 500 92 500 92 500 100 000 100 000

Prod. De banane/ha: 0 11 520 25 920 28 800 28 800 28 800 28 800 28 800 28 800 28 800 28 800 28 800 Prod. de cajou/Ha: 0 20 000 70 000 150 000 270 000 430 000 610 000 800 000 960 000 1 080 000 1 160 000 1 200 000 Production totale: 203 580 670 320 1 352 970 1 800 313 2 368 600 2 563 900 2 766 300 2 980 300 3 155 800 3 278 800 3 366 300 3 406 300

Coût production agricole -T.P.C/ha

Coût moyen de la prod. légumière par ha:

112 226 345 312 669 042 863 280 1 079 100 1 079 100 1 079 100 1 079 100 1 079 100 1 079 100 1 079 100 1 079 100

Mangues 0 30 045 67 849 83 963 74 926 104 828 23 526 14 514 14 975 15 900 16 050 16 150 Agrumes 28 555 69 315 97 540 76 468 42 623 14 255 15 575 16 125 16 675 17 050 17 050 17 050 Banane 17 034 25 284 16 680 16 860 16 860 16 860 16 860 16 860 16 860 16 860 16 860 16 860 Cajou 56 600 71 200 88 400 110 800 141 400 117 000 136 200 154 400 167 400 172 200 175 400 177 000 Coût total prod. agricole:

214 415 541 156 939 511 1 151 371 1 354 909 1 332 043 1 271 261 1 280 999 1 295 010 1 301 110 1 304 460 1 306 160

Revenue net: (10 835) 129 164 413 460 648 942 1 013 691 1 231 857 1 495 039 1 699 301 1 860 790 1 977 690 2 061 840 2 100 140

Total Prod. poulets de chair:

4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408 4 643 408

Total prod. poulets de chair: 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 3 911 418 Revenu net prod. poulets de chair: 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 731 990 Augmentations marginales de la prod. existante:

355 961 355 961 355 961 355 961 355 961 355 961 355 961 355 961 355 961 355 961 355 961

Revenu des pondeuses retirées: 80 941 108 475 108 475 108 475 108 475 108 475 108 475 108 475 108 475 108 475 108 475 Total revenu net poulets: 1 168 892 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 1 196 427 Total revenu net toutes activités: 1 298 057 1 609 886 1 845 369 2 210 118 2 428 283 2 691 465 2 895 728 3 057 217 3 174 117 3 258 267 3 296 567

ANNEXE 5 Page 2 / 3

Analyse économique (en $EU)

C OUT S AVANTAGES Année du Projet

Coût Coût Coût Coût Coût total Coût production

Total Total Total IAvantagesl Avantages

d'investissement

d'exploitation total du projet

production avec le sans le projet coût marginal

avantages Bénéfices additionnels additionnels

avec le projet

projet t sans le projet

avec le projet

nets

AP1 7,375,375 415,271 7,790,646 1,259,701 9,050,347 1,090,620 7,959,727 1,315,600 1,626,602 311,002 (7,648,725) AP2 2,072,081 415,271 2,487,351 2,045,161 4,532,512 1,090,620 3,441,892 1,315,600 3,032,796 1,717,196 (1,724,696) AP3 1,589,245 415,271 2,004,516 3,091,527 5,096,043 1,090,620 4,005,423 1,315,600 5,136,354 3,820,754 (184,669) PY4 1,446,571 520,651 1,967,222 4,074,505 6,041,727 1,090,620 4,951,107 1,315,600 6,921,114 5,605,514 654,407 AP5 1,302,315 520,651 1,822,967 4,736,177 6,559,144 1,090,620 5,468,524 1,315,600 8,504,306 7,188,706 1,720,182 AP6 0 520,651 520,651 4,641,947 5,162,598 1,090,620 4,071,978 1,315,600 8,933,330 7,617,730 3,545,752 AP7 0 520,651 520,651 4,652,533 5,173,184 1,090,620 4,082,564 1,315,600 9,330,710 8,015,110 3,932,546 AP8 0 520,651 520,651 4,662,269 5,182,920 1,090,620 4,092,300 1,315,600 9,642,374 8,326,774 4,234,474 AP9 0 520,651 520,651 4,676,648 5,197,299 1,090,620 4,106,679 1,315,600 10,001,240 8,685,640 4,578,961 AP10 0 520,651 520,651 4,682,380 5,203,031 1,090,620 4,112,411 1,315,600 10,273,310 8,957,710 4,845,299 AP11 0 520,651 520,651 4,685,730 5,206,381 1,090,620 4,115,761 1,315,600 10,478,060 9,162,460 5,046,699 AP12 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP13 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP14 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP15 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP16 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP17 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP18 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 9,178,960 5,078,281 AP19 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 10,494,560 6,393,881 AP20 0 520,651 520,651 4,670,648 5,191,299 1,090,620 4,100,679 1,315,600 10,494,560 10,494,560 6,393,881 TRE = 23% 23%

ANNEXE 5 Page 3 / 3

HYPOTHESES DE CALCUL DU TRI : 1 Il s’opère une grande activité commerciale transfrontières entre le Mozambique et

l'Afrique du Sud et, dans une moindre mesure, avec le Zimbabwe et le Swaziland, relative aux fruits, légumes et produits avicoles. La majeure partie des noix de cajou produites au Mozambique est exportée brute. Prenant cela en compte, les prix paritaires à l’importation ont été appliqués à tous les produits. C’est ainsi que le prix paritaire à l’exportation concernant la noix de cajou traitée a été appliqué. Les prix utilisés dans l'analyse économique sont présentés ci-après.

Culture végétale Prix paritaire (Par kg) Volaille 2,20 dollars EU Noix de cajou 0,75 dollar EU Mangue 1,65 dollar EU Agrumes 0,59 dollar EU Banane 0,79 dollar EU Légumes 1,12 dollar EU 2. La production de volaille est grosse consommatrice de main-d’œuvre, et nécessite de

la part de l’agriculteur une attention soutenue. La main-d’œuvre nécessaire à la production avicole sera donc entièrement employée pendant toute l'année. C’est ainsi que des dépenses de personnel complètes sont intervenues dans le calcul des coûts estimatifs. Les mêmes ont été prises en compte pour les estimations de la production végétale. Les agriculteurs qui participeront à l'agriculture irriguée produiront plusieurs récoltes par an. En conséquence, la main-d’œuvre sera employée à plein temps sur toute l’année. La production des arbres fruitiers et du cajou sera soumise à une culture pluviale là où la main-d’œuvre sera active sur une période égale à environ 60 % de l'année. Les salaires concernant la production de ces cultures ont donc été convertis pour servir de taux référentiel au facteur de 0.60.

3 Le taux de change a été libéralisé dans le pays. Le taux de change du marché en

vigueur traduit la valeur réelle du Metical sur le marché financier. Il n’est donc pas nécessaire de fixer un prix de référence à la monnaie mozambicaine.

4 Les coûts et avantages du projet sont projetés sur une période de 20 ans.

ANNEXE 6

MOZAMBIQUE PROJET D’AMELIORATION DES REVENUS AGRICOLES DE FAMILLES

Interventions du Groupe de la Banque au 31 décembre 1999 (en millions d’UC)

Montant approuvé Secteur/Projet Date approbation

Etat FAD FAD FAT FSN

Agriculture Etude de Pequenos Libombos 10-Fév-78 Achevé 0.46 Réhab. plantations de thé. Phase I 22-Nov-78 Achevé 5.00 Etude d’irrigation de Umbeluzi 22-Août-84 Achevé 1.34 Développement agricole de Lioma 27-Nov-79 Suspendu 8.00 7.37 Proj. de développement rural de Inhassune/Ramalhusca 30-Oct-80 Achevé 7.37 Développement de la culture des agrumes 18-Déc-80 Suspendu 8.20 Réhab. de plantations de thé Phase II 09-Juin-81 Achevé 10.00 Lutte contre la fièvre aphteuse 18-Mai-82 Achevé 3.68 Projet de Pequenos/Libombos 16-Fév-82 Achevé 9.80 9.49 Projet de réhabilitation de plantations de cajou 10-Fév-84 Annulé 9.60 8.43 Etude sucrière de Buzi 05-Avr-93 Achevé 0.65 Réhab. complexe sucrier de Mafambisse 23-Août-88 En cours 13.06 21.99 Réhab. de fermes d’élevage de familles agricoles 28-Août-90 En cours 13.70 Projet de dével. par les femmes des zones vertes 23-Mars-92 En cours 7.37

Réhab. du barrage et de petites exploit. agricoles de Massingir 24-Nov-93 En cours 55.00

Mise en valeur des ressources naturelles et de la faune 24-Nov-93 En cours 8.90 Projet d’irrigation à petite échelle 03-Déc-98 En cours 12.43 1.21`Equipements collectifs Télécommunications I 24-Mars-78 Achevé 1.90

Alimentation en eau potable de Maputo 27-Oct-81 Achevé 10.00 Appui institutionnel aux TDM 27-Août-91 Achevé 1.80 Etudes de faisab. du réseau de télécommunications 02-Jun-93 Achevé 0.65 Etude de réhabil. du barrage de Massingir 29-Oct-86 Achevé 1.81 Télécommunications II 08-Fév-84 En cours 25.90 4.99 Electricité I 27-Août-91 En cours 14.55 Electricité II 12-Déc-96 En cours 16.65 Aliment en eau pot et assain. de 4 Districts 10-Sept-98 En cours 1.80 Alimentat. en eau potable de Maputo. Phase II 16-Juin-99 En cours 17.50 2.16Transports Route Nampevo-Alto Molocue 29-Avr-77 Suspendu 7.37 Route Alto Molocue/Rio Ligonha 30-Mai-79 Suspendu 7.37 Corridor de Beira 27-Mai-88 En cours 17.54 0.83 Programme de transport 01-Déc-92 En cours 23.95 2.49 Réhab. de la route Pemba-Montepuez 25-Juin-97 En cours 26.00 Réhab. de la route Vanduzi -Changara 15-Déc-99 En cours 16.70 0.80Secteur social Etudes de centres de formation pédagogique 21-Janv-86 Achevé 1.24 Etude sanitaire 21-Mai-91 Annulé 0.47 Centres de formation pour enseignants du primaire 18-Avr-89 En cours 9.21 Education II 23-Mars-92 En cours 17.13 0.37 Corridor sanitaire de Beira 18-Oct-96 En cours 7.71 Education III 15-Juil-98 En cours 10.69 1.63

Renforcement de capacités pour la réduction de la pauvreté 10-Déc-98 En cours 2.34

Industrie Etude relative à l’appui institutionnel à la BPD 20-Sept-88 Achevé 0.21 Etude de crédit à la petite entreprise 10-Juil-93 Achevé 0.40 Appui institutionnel à la BPD 30-Oct-91 En cours 1.48 1.97Multisecteur Prêt de relance économique Phase I 28-Avr-88 Achevé 32.24 Prêt de relance écon. & Soc. Phase II 30-Oct-92 Achevé 53.42 Dimensions sociales de l’ajustement 30-Oct-92 En cours 4.61 0.46 3e prêt FAD de relance économique 02-Juil-97 En cours 50.00

Annexe

i

CORRIGENDUM

Page 24 paragraphe 5.4.2 du rapport d’evaluation : Les dispositions relatives 9 l’acquisition destravaux de g&rie civil ont CtC r&ides pour que l’acquisition du “couvoir” se fasse sous la fox-me detravaux en r&e.

Page 25 paragraphe 5.4.3 du rapport d’evaluation : I’acquisition des biens a et6 r&i&e comme suit :

1.

2.

3.

4

5

L’acquisition du matkiel de laboratoire, du mdis et des autres mat&es premieres entrant dansla composition des aliments des volailles ne se fera’ plus par voie d’appel d’offresinternational;L’acquisition des poussins d’un jour ne se fera plus par voie d’appel d’offres internationalrestreint,L’acquisition des plants d’agrumes ne se fera plus par voie de consultation de foumiseurs al’echelon nationalL’acquisition du materiel de laboratoire, du mdis et des autres mat&es premieres entrant dansla composition des aliments des volailles_dont la farine de Poisson, ainsi que les engraisphosphates et azods, les plants d’agrumes, se fera plutot par voie de consultation defournisseurs B l’echelon international;L’acquisition des autres mat&-es premieres entrant dans la composition des aliments desvolailles dont le son de blC et le se1 se fera plutot par voie de consultation de foumisseurs BI’kchelon national.

Le tableau 5.1 revise du rapport d’evaluation donne un resume des nouvelles dispositions relatives al’acquisition des biens.

Annexe

CORRIGENDUM

Page 24 paragraphe 5.4.2 du rapport d’évaluation : Les dispositions relatives à l’acquisition des travaux de génie civil ont été révisées pour que l’acquisition du “couvoir” se fasse sous la forme de travaux en régie.

Page 25 paragraphe 5.4.3 du rapport d’évaluation : l’acquisition des biens a été révisée comme suit :

1. L’acquisition du matériel de laboratoire, du maïs et des autres matières premières entrant

dans la composition des aliments des volailles ne se fera plus par voie d’appel d’offres international;

2. L’acquisition des poussins d’un jour ne se fera plus par voie d’appel d’offres international restreint,

3. L’acquisition des plants d’agrumes ne se fera plus par voie de consultation de fourniseurs à l’échelon national

4 L’acquisition du matériel de laboratoire, du maïs et des autres matières premières entrant dans la composition des aliments des volailles dont la farine de poisson, ainsi que les engrais phosphatés et azotés, les plants d’agrumes, se fera plutôt par voie de consultation de fournisseurs à l’échelon international;

5 L’acquisition des autres matières premières entrant dans la composition des aliments des volailles dont le son de blé et le sel se fera plutôt par voie de consultation de fournisseurs à l’échelon national.

Le tableau 5.1 révisé du rapport d’évaluation donne un résumé des nouvelles dispositions relatives à l’acquisition des biens.

Tableau 5.1 Résumé des modes d’acquisition Catégorie de projet Millions d’UC AOI AON Autres Présélection Financements

autres Total

- * que Banque 1. TRAVAUX DE GÉNIE CIVIL 1.1 Ferme de reproduction & couvoir 1,69 [1,69] 1,69 [1,69] 1.2 Forages, écoles, dispensaires Moulin & Laboratoire & Unité de transformation de la viande

1,52 [1,52] 1,52 [1,52]

1.3 Abattoir, chambre froide, magasin, pépinières de légumes et jardins de clonage & transfert de couvoir

1,33 [1,33] 1,33 [1,33]

2. BIENS 2.1 Véhicules 0,68 [0,68] 0,68 [0,68] Matériel et mobilier 2.2 Moulin, ferme de reproduction 1,10 [1,10] 1,10 [1,10] 2.3 Production avicole, machines agricoles, irrigation Abattoir, chambre froide, transformation de la viande

Commercialisation, pompes d’eau & laboratoire, 1,02 [1,02] 1,02 [1,02] 2.4 Matériel sanitaire & mat. de bureau, outils agricoles

Mobilier des écoles 0,16 [0,16] 0,16 [0,16] 2.5 Maïs, autres matières premières d’aliments volailles

2,59 [2,59] 2,59 [2,59]

2.6 Poussins–chair d’un jour, produits vétérinaires Matériel d’emballage 1,36 [1,36] 1,36 [1,36] 2.7 Autres moyens de production avicole 0,20 [0] 0,20 [0] 2.8 Semences & greffes 0,32 [0,32] 0,32 [0,32] 2.9 Engrais & pesticides 0,12 [0,12] 0,12 [0,12] 2.10 Autres moyens de production végétale 0,06 [0,06] 0,06 [0,06] 3. CONTRACTS DE SERVICES 3.1 Assistance technique 0,62 [0,62] 0,62 [0,62] 3.2 Comptabilité, Audit & Revue à mi-parcours 0,20 [0,20] 0,20 [0,20] 3.3 Formation 0,31 [0,31] 0,31 [0,31] 3.4 Eau d’irrigation et services hydrauliques 0,02 [0] 0,02 [0] 4. DIVERS 4.1 Salaires du personnel du bureau du projet 0,41 [0] 0,41 [0] 4.2 Exploitation & Entretien 1,30 [0,40] 1,30 [0,40] Total 3,47 [3,47] 1,52 [1,52] 8,57 [7,67] 0,81 [0,81] 0,63 [0] 15,00 [13,46]