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RESCAPE DE L’ENFER par BAKAJIKA MUANA NKUBA Editions Parole de Vie La Moulieyre F - 48370 St-Germain-de-Calberte

Rescape de l'Enfer

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RESCAPEDE L’ENFER

par

BAKAJIKA MUANA NKUBA

EditionsParole de Vie

La MoulieyreF - 48370 St-Germain-de-Calberte

Tous droits réservés

ISBN 2-909100-00-6

© Bakajika MUANA NKUBA 1992

Table des matières

Avant-Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

1. Mes débuts dans la magie . . . . . . . . . . 5

2. Le cimetière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3. Une profondeur en appelle une autre 36

4. Le monde satanique etma rencontre avec Lucifer . . . . . . . . . . 55

5. Rome, la Grande Babylone . . . . . . . . 73

6. Ma conversion . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

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Avant-Propos

Gloire, honneur, puissance, majesté et actionsde grâces soient rendues au Seigneur Jésus-Christ pour le don gratuit du salut à mon âme !

Par la recherche de la vie facile, de la puissanceet du luxe, je suis tombé dans les filets du diable,et je m’y suis emmêlé à tel point que je nepouvais, de mes propres forces, faire demi-tour.Aujourd’hui, par la grâce bienveillante du Sei-gneur, je me suis tourné vers Son admirablelumière !

Comment rendrai-je à l’Eternel tous Ses bien-faits envers moi ? (Psaume 116 : 12).

C’est ainsi que ma bouche ne se fermera point,et que je proclamerai à haute voix tous Seshauts faits, « car mon âme s’est échappée commel’oiseau du filet de l’oiseleur ; le filet s’est rompu,et nous nous sommes échappés » (Psaume 124 :7).

« Mais, comme il est écrit, ce sont des choses quel’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point enten-dues, et qui ne sont point montées au cœur del’homme, des choses que Dieu a préparées pourceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2 : 9).

Frère BAKAJIKA M. N.

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Chapitre 1

MES DEBUTS DANS LA MAGIE

Notice biographique :

Né le 22 Septembre 1959, dans une missioncatholique à MIKALAYI, au Kasaï Occidental(Zaïre), je suis le quatrième d’une famille de dixenfants, et je restai l’aîné des garçons après lamort de notre grand frère.

Dix ans plus tard, en 1969, je reçus mon bap-tême à la paroisse Saint-Bruno à KANANGA, etje fus élevé dans la doctrine catholique avec unzèle ardent.

Doux et pacifique, je commençai à servir lamesse à l'église. Le Curé de notre paroisse nousenrôla ainsi, avec les enfants de mon âge, dansun mouvement appelé « Les Croisés ». Ce mou-vement avait pour objectifs la vénération de lacroix et le sacrifice dévoué envers la paroisse etla communauté.

Après les « Croisés », je passai par les « Kiro » etles « Scouts », et je finis par être un acolyte zélépour le service de la messe. Tout le monde faisait

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mention de mon caractère pacifique pour meproposer de devenir prêtre.

A la mort de mon grand frère, j’étais en 5°primaire. Cet événement suscita en moi unerévolte psychique, car tout l’espoir que ma fa-mille avait placé sur mon frère s’effondra. Jesentais grandir en moi de jour en jour unsentiment de vengeance, à cause de la mort demon frère. Ce sentiment grandit de plus en plusavec le temps.

A l’insu de mes parents, je me lançai dans laconsultation des fétiches et de la magie pourgagner ma vie et découvrir l’auteur du meurtrede mon frère. Mais toutes mes démarches nem’apportèrent aucune satisfaction. C’est ainsique je consultai un devin, et que je me mis àparler avec les morts et les esprits en me ca-chant dans les WC. Mais cela ne me permit pasde découvrir l’objet de mes recherches. C’est decette manière que j’ouvris une porte au diablequi me tendait un piège. J’y suis tombé, car lediable avait pu planter en moi l’une de sessemences : les SOUCIS.

A la recherche du mystère

A partir du moment où j’eus des contacts avecce devin, je m'engageai dans de profondes médi-tations. Puisque j'avais commencé par le niveau

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élémentaire des conversations avec les espritsdans les WC., je m’engageai toujours plus loindans les profondeurs de Satan.

Poussé par un désir effréné, je contactai, nonloin de chez nous, un jeune homme nomméNTUMBA DUCOUP, qui invoquait pour sa partla Sirène (Mami Wata). Il faisait de grandsprodiges et des miracles, et fabriquait par sestechniques magiques des billets de banque, desmontres-bracelets, des bijoux de toutes sortes,dont il se servait pour la protection, l’amour, lesaffaires et bien d’autres choses encore. Quoi-qu'ayant vu cela et touché cela de mes mains,mon cœur ne fut pas apaisé. Je me sentaisobligé de continuer mes recherches jusqu'à ceque ma soif soit étanchée.

Je me rendais chez lui dans les heures tardivesde la nuit, et personne ne me soupçonnait. Il yavait cependant des gens qui me remarquaient,mais tout le monde me défendait dans monquartier, à cause de mon caractère réservé.

Pendant tout le temps où j’invoquai la Sirène,mon désir ne fut pas satisfait, et je ressentaistoujours ce vide en moi. « Les eaux stagnantessont mangeuses d’homme », affirme le dicton.Personne ne pouvait m’accuser de quoi que cesoit, car tout le monde aurait témoigné en mafaveur. C’est pour cela que j’exhorte mes frères

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et sœurs dans le Seigneur à toujours juger parl’Esprit, et non d’après les apparences (1 Corin-thiens 2 : 10-11).

Pendant tout ce temps avec la Sirène, je fis toutpour pousser toujours plus loin mes démar-ches. J’allai jusqu’à frapper à la porte de grandsféticheurs renommés à KANANGA, qui pou-vaient faire tomber la foudre de manière surna-turelle, et accomplir divers prodiges. Ils medemandaient par exemple de me tenir sur unecasserole en argile. La casserole ne se cassaitpas sous mon poids, mais me faisait faire le tourde la maison. Toutefois, je ne pus jamais savoirqui avait tué mon grand frère.

Je me retirai de toutes ces choses lorsque jedécouvris qu’elles ne répondaient pas à maquestion. Mais je continuais toujours à cher-cher, et ces recherches m’entraînaient toujoursplus loin dans des profondeurs ténébreuses.

Une heureuse découverte :

Le mandat du Curé que nous avions connuexpira. Deux autres Pères lui succédèrent. Jedemeurais toujours un acolyte assidu, et j’étaisbien compris. Puis nous accueillîmes un autreCuré. Il était d’origine italienne, et apparenté àun prêtre catholique que nous avions eu quel-ques années auparavant. En outre, il était l'un

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des neveux du Pape Paul VI. Il fut vite fascinépar mon caractère et s’intéressa tout particuliè-rement à ma personne. Il aimait me faire cher-cher pour s’entretenir avec moi des problèmesde ma vie, de mes projets d’avenir, etc.

C'était un homme géant de taille, hospitalier etbon. Mais derrière la taille imposante de ceprêtre se cachaient de très profonds mystères.

Un dimanche, après la messe, il me donnarendez-vous chez lui à partir de 19 heures. Jefus ravi de me voir invité par le Père Curé, et jemis tout en œuvre pour être ponctuel. Je savaisque nos entretiens allaient porter sur les activi-tés paroissiales. Mais les choses prirent ensuiteune autre tournure.

Nous soupâmes ensemble ce soir-là. Puis ilengagea la conversation en ces termes : « Parmitous les jeunes de ton âge servant à la paroisse,je t'aime beaucoup. C'est la raison pour laquelleje t'ai appelé pour te parler de choses importan-tes, en vue d'orienter ta vie. Mais je me suisaperçu que ta vie était en danger, et c’est ce quim’a poussé à t’appeler pour te prévenir. Tongrand frère a été tué par neuf personnes de tafamille, tous sorciers, et à présent ils s’achar-nent contre toi. Je veux en conséquence t'enpréserver. » Il me cita leurs noms. Je fus con-vaincu de la véracité de ses paroles, car certai-

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nes de ces neuf personnes vivaient dans d’autresrégions du pays, et le Curé ne les connaissaitpas.

Je dévisageai avec avidité la figure basanée duCuré. Mon but était enfin atteint ! J’étais heu-reux de découvrir ce que je cherchais, et jeconnaissais à présent les meurtriers de monfrère ! Mais un nouveau problème se présentait :j’étais en danger de mort. Que faire pour meprotéger ? Telle fut la question que je posai auCuré, après un temps de réflexion. Il me répon-dit que la chose n’était pas grave, qu’il avait tousles moyens nécessaires pour me sauver, maisque c’était une question de discrétion.

Je lui jurai fidélité et discrétion. Séance tenante,il me remit un petit carton de 10 cm sur 6 cm,dont le recto représentait un jeune garçon riche-ment vêtu. Sous cette image figurait l’inscrip-tion : Prière à l’Enfant Jésus de Prague. Au versoétait imprimée une prière, en trois séquences.Je devais la réciter chaque matin à mon lever, etchaque soir à mon coucher, en formulant l’in-tention d’être protégé. Cela devait me donner lagarantie d’une sécurité tant spirituelle que phy-sique. J’accordai une considération toute parti-culière à la personne du Curé. Je voyais en luiun homme qui parlait avec Dieu. J’avais douzeans à l’époque où je fus introduit dans tous cesmystères, et j’étais élève de 6° année primaire.

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Quelques jours plus tard, le Curé m’indiqua queje pouvais utiliser cette prière pour mes études,de la manière suivante : je devais inscrire lesnoms de tous les élèves de ma classe sur uneliste, en attribuant à chacun la note de monchoix. En récitant ensuite la prière sur la listeainsi établie, je fixais le classement des élèves.Lors de la proclamation des résultats, c’étaitcomme si le maître lisait le papier que j’avaisrédigé à l’avance. C’est ainsi que j’obtins tou-jours les places de mon choix.

J’invite donc les parents chrétiens à beaucoupprier pour leurs enfants qui vont à l’école. Peut-être sont-ils intelligents, mais ne parviennent-ils pas à obtenir de bonnes notes. Au lieu devous en prendre à eux, priez plutôt pour eux, carvous ne savez pas à quelle puissance diaboliqueils peuvent être soumis. La prière est la plusgrande puissance sur cette terre.

Je me réjouissais beaucoup de cette merveilleusedécouverte, que le Curé appelait : la seule véri-table forme de la magie. Lorsque je l’entendisprononcer le mot magie, je désirai en savoirplus, car je croyais que c’était Dieu qui agissaitainsi en notre faveur. Il me dit simplement de lelaisser faire, pour que je découvre le secret de lavie facile.

Voici dans quels liens je me trouvai empêtré. Jecroyais que c’était Dieu qui donnait la seule

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véritable forme de la magie, que c’était Lui quirévélait les secrets, qui donnait la réussite danstoutes les entreprises humaines, et qui le faisaitGRATUITEMENT, parce qu’Il aimait les fils deshommes.

Le voleur ne vient que pour dérober,égorger et détruire... (Jean 10 : 10) :

Je fus irrésistiblement entraîné à la mort sansmême m’en rendre compte. Je voyais toute mavie en rose, soutenue en tous points par Dieu,sans condition, ni frais, ni sacrifice...

Mais c’était le voleur qui m’entraînait peu à peuhors de la bergerie. Il avait pour émissaire ceCuré, qui affichait toutes les apparences de lapiété. Le voleur s’est saisi de moi à l’occasion dela révélation des noms des sorciers de ma fa-mille. Ce fait m’avait convaincu que la vérité setrouvait dans ce Curé, cet homme de Dieu,comme tout le monde le croyait.

Puisque le voleur s’était emparé de moi et m’avaitentraîné hors de la bergerie, la conséquence futque je commençai à éprouver de la répugnanceenvers l'idée de Dieu, de la messe, etc. Je merendis de plus en plus rarement à la paroisse.Ayant été récupéré par les envoyés du Curé, jerepris mes activités, en attendant d’être égorgé,c’est-à-dire en attendant que je parvienne à une

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étape où il ne me serait plus possible de dire non,ni de faire demi-tour, à cause des innombrablesrévélations reçues, de la facilité à franchir cer-tains obstacles de la vie, du contrôle exercé surles forces mystiques occultes, etc.

La destruction intervient lorsque l’on signe unpacte avec le diable. Celui-ci imprime alors samarque sur l’esprit de l’homme et prend lecontrôle complet de sa nature. C’est à ce mo-ment que l’on est voué à la destruction en enfer,en toute conscience.

Un traité méthodiquede la Magie Pratique :

Mon maître connaissait mon souci, celui d’ensavoir toujours plus. Il me signifia donc un jourque nous devions passer du degré élémentaireau degré moyen. Ce jour-là, il me remit un groslivre intitulé Traité méthodique de la Magie Pra-tique. Ce fut une ouverture supplémentaire dansle monde mystique occulte !

Ce livre contenait beaucoup de formules et deprières pour régler toutes sortes de problèmesde la vie, pour hypnotiser les gens, pour troublerla vision normale des choses chez l’homme, etpour faire certains petits miracles tels que :transformer le sable en sucre, les feuilles depapier en billets de banque, les morceaux defeuilles d’arbre en lames de rasoir, fabriquer des

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œufs et différentes autres choses. Je fournissaisde temps à autre des rasoirs à mon père, qui nemanquait pas d’être surpris en voyant des la-mes de rasoir toutes vertes, de la couleur desfeuilles d’arbre utilisées.

Toujours dans ce domaine, j’appris à invoquerdivers types d’esprits qui habitaient sur lesastres et les planètes. C’est ainsi que sur la lunehabitent des esprits dont le rôle est d’exciter àl’amour. Sur Jupiter, il y a des esprits de divi-sion, dont le rôle est de donner des maladies, desemer la haine et la discorde, ou de fournir desesprits guerriers pour défendre leur protégé. Lesesprits qui habitent sur la planète Mercure ontpour tâche de provoquer la luxure, et d’excitertout ce qui plaît à l’œil de l’homme. Les espritsdu Soleil donnent aussi différentes maladies,notamment l’hydropisie, la migraine, etc.

Comment je fabriquais des billets de banque :

Je me contentais de tout mettre en pratiquepour prouver réellement que j’étais devenu unhomme au-dessus de tous les autres. J’étais àcause de cela d’un orgueil malin qui était trèsdifficile à déceler. Je me fabriquais des billets debanque à partir d’un papier duplicateur, que jedécoupais à la grandeur des billets voulus. Jecouvrais ensuite le paquet d’un mouchoir blanc,allumais deux bougies rouges, et récitais une

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certaine prière. Au bout de cinq minutes, j’obte-nais les billets de banque. Mais j’étais tenu deles dépenser avant le coucher du soleil, quel quesoit le montant fabriqué. Sinon, je risquais detomber malade ou d’avoir un trouble mentalmomentané.

Comment je « faisais ma vie » :

Puisque j’étais maintenant ouvert sur le monde,je devais « faire ma vie », selon le terme vulgaireemployé par tous les jeunes gens de notregénération. Or c’est Jésus-Christ qui est la Vie(Jean 14 : 6). Mais, pour moi, « faire ma vie »signifiait me lancer dans la débauche. J’utilisaisd’autres prières pour séduire les filles. Aprèsavoir exécuté quelques opérations magiques, ilme suffisait d’écrire une lettre à la jeune fille demon choix, quelles qu’aient été ses réticencesantérieures, pour qu’elle cède à mes sollicita-tions. Car ma lettre était écrite après avoirprononcé une invocation mystique occulte. Ad’autres moments, j’invoquais aussi l’un desesprits qui demeuraient d’habitude sur la lune,pour captiver l’esprit d’une jeune fille. Au boutd’un certain temps, sans même que je m’occuped’elle, c’était la jeune fille qui se mettait à marecherche. Car elle était manipulée par les es-prits que j’avais invoqués sur elle, jusqu’à cequ’elle tombe en mon pouvoir.

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Comment je me débarrassaisde mes conquêtes :

Lorsque je voulais me débarrasser d’une jeunefille ainsi séduite, il me suffisait d’accomplir unecertaine cérémonie et de prononcer une invoca-tion, pour que la passion de cette jeune filles’éteigne comme le fer rouge s’éteint dans l’eau.La jeune fille ne pouvait alors plus jamais mepoursuivre de ses assiduités. Il est intéressantde remarquer que cette invocation s’adressait àun esprit nommé Adonaï, c’est-à-dire l’un desnoms du Seigneur dans la Bible. Mais ce n'étaitqu'une contrefaçon pour séduire.

Comment je calmais les problèmes :

Lorsque je me trouvais confronté à un problèmegrave, je récitais une autre prière, pour calmerles choses. Cette prière se faisait toujours àminuit. Je voyais alors le problème diminuer,jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement. Sic’était un problème qui avait été porté devant lestribunaux, je procédais de la même manière.Dès le lendemain, tous les juges, l’assistance etmême les adversaires avaient changé d’opinionen ma faveur.

Comment je provoquais des divisionset des divorces :

Pour provoquer des divisions et des divorces,nous utilisions les esprits vivant sur la planète

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Jupiter. Lorsque ces esprits étaient envoyésdans un foyer, ils provoquaient de la mésen-tente, et ils poussaient l’un des conjoints às’entêter à outrance, jusqu’à provoquer un di-vorce. De même, des amis auparavant intimesétaient poussés à se chamailler pour un rien età se séparer.

Comment j’étais secouru dans les combats :

Pour avoir de la force, j’invoquais des esprits quivivent sur le Soleil. Au moment opportun, jepouvais envoyer 10.000 esprits de ce type pourcombattre à ma place. Il me suffisait d’assister,les bras croisés, à ce qui se passait. Mais, pourles spectateurs, c’était moi qui combattais.

C’est le même phénomène qui est utilisé parcertains pour des matchs de boxe, de catch, dekaraté, etc.

Tout ce que je viens de vous décrire n’est qu’uncourt extrait des exercices de magie pratiqueque j’avais appris dans ce livre.

L’oraison de Saint Charlemagne :

Il est d’abord frappant de voir dans ce titre lamention « Saint ». Nul n’ignore qui était Charle-magne. C’était un empereur, un homme deguerre, qui n’a servi Dieu en rien mais qui,

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aujourd’hui, est appelé « Saint ». C’est ainsi quej’aurai à démontrer que tous ceux que le mondeappelle « saints » ne sont en réalité que desdémons !

D’après la tradition, cette prière, gravée sur unepierre, aurait été trouvée par l’empereur Char-lemagne dans la tombe de Jésus. C’est elle quilui aurait donné la victoire sur tous ses adver-saires. Nous utilisions cette prière pour luttercontre toutes les « influences diaboliques », con-tre les fétiches, et elle nous rendait invulnéra-bles. Lorsqu’une femme éprouvait les douleursde l’enfantement, nous allions auprès d’elle, etnous récitions trois fois cette prière. Les dou-leurs se calmaient jusqu’à ce qu’elle accouche.Pour guérir un malade, nous disposions le textede la prière au chevet de son lit, et il guérissaittrès rapidement.

Pour savoir si un malade allait mourir ou s’ilallait se rétablir, nous récitions la prière entenant deux bouquets de fleurs dans les mains.Puis nous nous approchions du malade entenant ces fleurs. Si le malade se mettait à rire,c’était le signe qu’il allait mourir. S’il pleurait,cela signifiait qu’il allait se rétablir.

Une copie de cette prière était affichée dans lesalon de la maison de mon père, pour protégertoute la maison et ses habitants contre toutsortilège. Je peux citer ici un événement qui est

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resté dans la mémoire de toute la famille. Unjour, un oncle paternel fit descendre par sespratiques magiques la foudre sur notre maison,et il n’y eut aucune victime. Nous attribuâmesnotre survie à la protection qui nous avait étéassurée par cette prière. Il faut savoir que, dansnotre ethnie, certaines personnes sont capablesde faire tomber ainsi une foudre artificielle,destinée à tuer des personnes ou à détruireleurs biens.

Comment j’ai sauvé un ami :

Vers le début de l'année 1972, j’avais un amiavec lequel je partageais mes peines et mesjoies, sauf le secret de mes pouvoirs occultes.Un jour, les esprits me dirent que cet ami étaitdéjà ensorcelé, et que sa mort était déjà décidée.

Comme je l’aimais beaucoup, j’eus compassionde lui et je demandai à ces esprits s’il y avait unmoyen de le sauver. Tout était possible, d’aprèseux, mais il fallait pour cela lui faire vivre lascène de sa mort, avant qu’il soit sauvé.

Il me fut demandé de sortir avec lui un samedisoir, pour rentrer un peu tardivement à lamaison. Ce jour-là, sur le chemin du retour,nous devions traverser un petit vallon avantd’arriver chez nous. Alors que nous étions en-core de l’autre côté de la colline, nous vîmes au

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loin des gens qui entouraient un cadavre et quipleuraient.

Nous nous approchâmes, en remarquant quecet attroupement se situait dans le vallon, etnon au village. Soudain, nous remarquâmesque ce corps immobile était celui de mon ami,qui, pourtant, était vivant à mes côtés. Ayant vucela, il fut saisi d’une grande frayeur et vintm’embrasser sous l’effet de l’émotion.

Juste au même moment, nous vîmes, sur unarbre proche, un homme entièrement nu quigrimpait sur l’arbre en s’appuyant sur son pos-térieur. Après un examen attentif, nous recon-nûmes en lui le chef coutumier de notre village.Il vit que nous l’avions reconnu, mais il nevoulut pas nous laisser aller. Il nous tendit unpiège pour nous ravir la vie, par l’intermédiaired’un démon qui nous attendait non loin de là.

Etant en parfaite communication avec mes es-prits, j’ai été immédiatement alerté du dangerque nous courrions. Je leur ai demandé uneprotection immédiate. Nous avons alors vu unnain, qui portait un très gros paquet sur la tête.Nous l’avons évité de justesse, car c’est lui quiétait chargé d’une mission contre nous. Sonpaquet contenait les esprits de toutes les per-sonnes qui avaient été tuées par les sorciers duvillage, et il était leur chef suprême.

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Mon ami eut très peur de toutes ces choses quenous avions vues, et il ne lui fut pas possibled'aller passer la nuit ailleurs. Je l’emmenai dansma case. Je passai toute la nuit à parler avec lesesprits pour connaître l’étape finale de la déli-vrance de mon ami.

Pour cela, je devais faire appel à un cousinmaternel, car c’est lui qui cuisinait la chair desvictimes de la sorcellerie. Je devais lui deman-der de restituer la chair de mon ami. Le lende-main matin était un dimanche. Avant de merendre à la messe de 9 heures, je fis appeler cecousin pour avoir un entretien avec lui, mais ilrefusa énergiquement de reconnaître la vérité.Les esprits me dirent de le laisser partir, et de lerappeler à 18 heures, pour lui donner l’ordre des'exécuter. En effet, à partir de 18 heures, tousles sorciers sont en parfait contact avec leurmonde spirituel.

Après cet entretien avec les démons, je merendis à l’église pour servir la messe, et pourvaquer à toutes les activités des jeunes, nesachant pas que je ne faisais plus partie desenfants de Dieu à cause de ces pratiques (Lév.20 : 6).

Le soir, à 18 heures, je convoquai encore moncousin, mais cette fois avec une autre détermi-nation. Je repris l’entretien du matin, mais lecousin niait toujours. Pour ne pas perdre plus

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de temps, j’ordonnai à son esprit de sorcelleried’aller chercher la marmite où était préparée lachair de mon ami. Cet esprit partit, pendantque, physiquement, mon cousin faisait sem-blant de dormir. Cet esprit dut voler la marmite,car il n’avait pas été autorisé à faire disparaîtrela préparation qu’elle contenait.

L’assemblée des sorciers se tenait à côté d’unecarrière où l’on cassait des pierres. Lorsquel’esprit revint avec la marmite, il fit tomber desgouttes de sauce tout le long de la route quimenait à la carrière. Lorsque le cousin fit sem-blant de sortir de son sommeil, nous vîmesdevant nous une marmite pleine de viande.J’appelai les esprits, qui vinrent remettre lachair, quoique déjà préparée, à son propriétaire,c’est-à-dire mon ami. Puis ils emportèrent lamarmite. Quelques minutes plus tard, ils revin-rent me dire que de la sauce était tombée sur laroute, et que toute personne qui toucherait cettesauce avec ses pieds devait mourir.

Me voyant en quelque sorte responsable de lamort de tous les innocents qui iraient à lacarrière, je demandai s’il y avait un moyend’intervenir. Ils me promirent d’enlever toute lasauce de la route à 21 heures.

A 21 heures, il y eut une forte pluie. Pendant cetemps, les esprits travaillèrent à enlever la sauce.Mais ils ôtèrent aussi toute la terre environ-

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nante qui, selon eux, était déjà empoisonnée.Leur travail provoqua la formation de très pro-fonds ravins, à tel point que la route est restéeimpraticable jusqu’à ce jour.

Ceci explique les problèmes que nous avonschaque jour sur nos routes. On répareaujourd’hui, mais deux semaines plus tard il ya encore des trous. La population critique ceuxqui ont la responsabilité de construire les rou-tes, mais ces personnes n’y sont pour rien.Quand les magiciens et les sorciers travaillent,pendant toute la nuit, et lorsqu’ils veulent enle-ver ce qui pourrait causer un danger public, ilsenlèvent même une partie de la chaussée, d’oùà chaque fois des trous...

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Chapitre 2

LE CIMETIERE

Je franchis de nouvelles étapes :

Au début de l'année 1973, commencèrent pourmoi les événements les plus profonds et les plussérieux qui marquèrent ma vie de magicien, etqui me conduisirent à découvrir le monde mys-térieux de l’au-delà.

Un dimanche après la messe, le Curé de laparoisse, mon maître dans l’initiation, me fixaun rendez-vous chez lui à 19 heures. Fidèle aurendez-vous, je me rendis à l’heure chez le Curé.Il me reçut gentiment et m’offrit à manger. Puisil me dit ceci : « Je t’ai promis de te montrer deplus grandes choses, et d’assurer ta vie. As-tudu courage ? » J’ai répondu affirmativement.Puis il me demanda si je pouvais l’accompagnerquelque part. Ma réponse fut encore affirmative.A ces mots, il me dit que nous allions faire unevisite au cimetière. Il me donna l’ordre de neregarder ni d'un côté ni de l'autre, ni derrièremoi, à l’aller comme au retour. C’est moi quidevais marcher devant lui jusqu’à l’entrée du

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cimetière. Là, il devait me précéder pour péné-trer dans le cimetière.

Nous nous revêtîmes tous deux de soutanesblanches. Quelques instants plus tard, il metendit un flacon de parfum dénommé« Aoussarabia » et nous en répandîmes tousdeux sur notre corps. Sitôt après, il me remitune sonnette et en prit une autre pour lui. Nousdevions faire retentir ces sonnettes tout au longdu chemin. Ce sont ces sonnettes qui sontutilisées pendant la messe catholique.

Avant de sortir de sa maison, il prit le temps deréciter une certaine prière, et nous voilà partis.J’avais peur d’être vu me rendant au cimetièreavec le Curé, car la rue qui y menait était trèsfréquentée, même dans les heures tardives de lanuit. Mais, à ma grande surprise, nous nerencontrâmes personne lors de notre déplace-ment.

A l’entrée du cimetière, je m'arrêtai et il passadevant. Je devais rentrer derrière lui, avec ordrede sonner à chaque pas. Nous nous dirigeâmesjusqu’en plein milieu du cimetière et là, il medemanda de m’agenouiller avec lui. Il com-mença à réciter des prières, en invoquant lapremière personne enterrée dans ce cimetière.Je l’écoutais courageusement. Quelques ins-tants après, nous vîmes quelqu’un venir luirépondre. Il demanda pourquoi il l’avait appelé.

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Le Curé répondit qu’il voulait contacter le « mondeinvisible », car il était accompagné d’un visiteur,en l’occurrence moi. L’esprit lui donna sonaccord.

Il changea alors d’invocation, pour appeler le« Patron BOMBARD ». Soudain, un très fort trem-blement de terre se produisit, et un vent très fortse mit à souffler. Devant ces événement inhabi-tuels, je pris peur. S’en étant aperçu, il merassura. Soudain, une voix tonitruante, grave etautoritaire se fit entendre, mais il m’était diffi-cile de la localiser. Cette voix s’adressa au Curéen ces termes : « Pourquoi me déranges-tu ? » Ilrépondit alors qu’il était venu lui présenter le« petit » dont il lui avait parlé. Pour ma part, je necomprenais rien de tout cela.

Ensuite, BOMBARD s’adressa à moi en m’appe-lant par mon nom. Or ce nom ne lui avait pas étécommuniqué depuis que nous étions là. La voixme dit : « BAKAJIKA, qu’est-ce que tu es venufaire ici ? » Ignorant même le but de ma présenceau cimetière, je bredouillai que j’étais venuaccompagner le Curé. Il me répondit d’attendre,et qu’il allait me dire ce que je devrais faire. Puisj’entendis le Curé et la voix converser dans unelangue que je ne comprenais pas.

Une fois cette conversation terminée, BOMBARDme dit : « BAKAJIKA, nous constatons que tu asbeaucoup de doutes en toi. Mais, pour te prou-

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ver qu’il se passe des choses sérieuses ici,demande-moi ce que tu veux, et je le réaliseraitout de suite. » Or mon ardent désir était tou-jours de venger la mort de mon grand frère. Jelui dis alors : « C’est dans ce cimetière qu’estenterré mon grand frère. Je veux le voir et luiparler. » Il me fit attendre une minute, puis je visde mes propres yeux mon grand frère, qui étaitmort depuis quatre ans. Il me posa la questionsuivante : « Pourquoi me cherches-tu ? » Je luirépondis que je voulais en savoir plus sur lescirconstances de sa mort. Il me répondit ceci :« Tu es déjà un homme important, puisque tu esdéjà parvenu jusqu’ici. Ce n’est pas à moi de terépondre, car tu en sauras davantage. » Sur cesmots, il disparut...

Puis BOMBARD s’adressa de nouveau à moi :« Tu vas m’acheter 30 flacons de parfumAoussarabia, et tu me les amèneras. Ensuite, tune devras plus avoir recours à la magie pratique,car, maintenant, de bonnes choses ont com-mencé pour toi. » Il me promit de me révéler dessecrets que je ne connaissais pas. Avant dequitter le cimetière, le Curé me demanda deramasser du sable sur une tombe quelconque.

De retour à la maison, le Curé entra le premier,à reculons. Je dus le suivre en entrant aussi àreculons. Il me demanda de jeter le sable à terre,de manière à barrer l’entrée de la maison. Al’intérieur, je lui demandai pourquoi nous n’avi-

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ons rencontré personne en nous rendant aucimetière. Il me répondit qu’il avait écarté tousles passants par la prière prononcée juste avantnotre départ. Je lui demandai ensuite à quoiavait servi le sable prélevé sur une tombe. Il medit que cela constituait une barrière, pour quetous les esprits du cimetière ne puissent pasnous atteindre.

J’étais très curieux de savoir à qui j’allais remet-tre le parfum, et comment je devais procéder,car je n’avais vu personne, mais j’avais seule-ment entendu la voix. Le Curé m’assura que jedevais remettre moi-même ce parfum de la mainà la main à celui qui m’avait parlé.

De nouvelles faveurs occultes :

Je courus demander à mon père la somme quicouvrirait l’achat du parfum. Comme il étaitconscient de mon assiduité à l’école, il n’hésitapas à me remettre cette somme. Deux joursaprès, j’étais chez le Curé avec mon paquet deparfum. Nous nous préparâmes pour aller aucimetière, comme la première fois. A 20 heures,nous étions au cimetière. Le Curé a prié et faitses invocations, et le même tremblement deterre se produisit. Notre interlocuteur invisiblevint nous demander le motif de notre présence.Le Curé dit que je me trouvais là avec le parfumdemandé. Il me demanda de m’avancer de quel-

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ques pas et de déposer le paquet à terre. Cecifait, je vis le paquet disparaître sous mes yeux.M’ayant félicité pour cet effort, BOMBARD mepromit de me fixer un endroit, dans ma cham-bre, qui serait une sorte de boîte aux lettres, oùje recevrais les correspondances qui m’étaientdestinées. Il promit de m’envoyer un carnet deprières que je devais étudier par cœur pendanttrois mois, ainsi qu’une chaînette magique et dela poudre magique.

Une lettre du monde invisible :

Deux jours plus tard, je trouvai au pied de monlit une lettre écrite par BOMBARD, qui mecommuniquait le numéro de ma boîte postale(B.P. OO/0045+) et mon numéro d’appel télé-phonique (0011/0012, Direction Générale,INDE). Je devais renvoyer cette lettre dans lemonde invisible après en avoir pris connais-sance, car quiconque la lirait devait mourir.Cette Direction Générale était située au N° 102de la Rue du Cimetière, dans le monde invisible.

Comment je communiquaisavec le monde invisible :

Les communications téléphoniques étaient as-surées au moyen d’un appareil ressemblant àun talkie-walkie, mais aussi petit qu’une boîte

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d’allumettes, ou encore à l’aide d’une chaînettemagique, qui portait une croix. Quand on met-tait le bout de la croix dans la bouche, on entraiten contact avec le monde invisible. Cette mêmechaînette pouvait tuer des gens, si on leurdonnait un coup avec elle. Deux jours plus tard,les personnes ainsi frappées mouraient aprèsune petite poussée de fièvre. On pouvait aussiguérir les malades en plaçant la chaînette autourde leur cou.

Je reçois le carnet de prières :

Une semaine plus tard, à minuit, alors que jedormais, j’entendis comme dans un rêve quel-que chose tomber au pied de mon lit. Je sursau-tai, et je me rendis compte que le carnet deprières promis se trouvait là. Cet endroit étaitdonc bien celui de ma boîte postale magique.

La couverture du carnet portait des dessins trèssignificatifs. Mon nom était imprimé en haut dela couverture : BAKAJIKA MUANA NKUBA. Au-dessous était représenté un cercueil fermé, danslequel était allongé un cadavre. Le cercueil étaitsurmonté d’une croix, au sommet de laquelleétait perché un oiseau. Sous le cercueil, hori-zontalement, étaient alignées 14 petites croix.

Le cercueil et le cadavre signifiaient que toutesmes activités seraient centralisées à partir ducimetière, lieu où l’on enterre les morts. L’oiseau

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perché sur la croix indiquait que c’était ducimetière que nous devions nous envoler pour lemonde invisible.

Le carnet contenait une série de 16 prières dontj’allais avoir besoin pour toutes mes activités :pour aller au cimetière, pour invoquer le mondeinvisible, pour parler avec les morts, pour réus-sir en amour, pour faire des miracles, produirede l’argent, etc. Je devais tout faire pour mémo-riser ces prières au cours des trois mois sui-vants.

Le lendemain matin à 6 h. 30, je me présentaichez le Curé pour faire mon rapport. Au coursde notre conversation, il me dit que chaque foisque je lisais une phrase de ces prières, leshabitants du monde invisible étaient alertés. Jelui dis que, dans ce cas, j’allais les tourmentersans cesse. Il m’assura que le monde invisiblene m’en tiendrait pas rigueur, car on savait quej’étais en train d’apprendre.

Trois mois s’écoulèrent à ma plus grande satis-faction, car j’avais bien mémorisé et maîtrisétoutes ces prières. Le jour vint où je dus confir-mer toutes mes connaissances au cimetière. Jedis à mon initiateur que j’étais prêt. C’est alorsqu’il fut décidé que nous irions au cimetière afinde prouver à BOMBARD que j’avais bien apprismes prières. Pendant la préparation de notre

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visite, le Curé me dit que, cette fois-là, c’était moiqui allais prononcer les invocations.

Ma nouvelle visite au cimetière :

Parvenus au cimetière, le Curé me passa laparole. Je prononçai douze fois l’invocation,mais sans résultat. A la 13e reprise, j’entendis letremblement de terre et le vent très fort quisoufflait. Puis notre interlocuteur finit par merépondre : « BAKAJIKA, pourquoi me déranges-tu ? » Je lui répondis que je me trouvais là pourlui montrer que j’avais bien maîtrisé les prières.Il me demanda alors de les lui réciter toutes, dela dernière à la première. Lorsque j’eus terminé,il me félicita, mais m’interdit formellement demontrer le carnet à quiconque n’était pas desnôtres. Car toute personne qui regardait sim-plement le carnet devait mourir. Il m’autorisa àles invoquer ou à visiter le cimetière à mon gré,et à demander tout ce que je voulais, commel’indiquaient les prières. Il me donna ensuitel’appareil de la grandeur d’une boîte d’allumet-tes, pour entrer en communication directe aveceux, n’importe quand. Cet appareil m’est par-venu dans la main sans que je sache par quelmoyen. Puis il ajouta : « Avant que je te donnel’autorisation d’utiliser les prières, tu dois pas-ser par le baptême. » J’ai donc laissé le Curé àl’endroit où nous étions agenouillés, et je suisallé plus loin dans le cimetière. J’ai remarqué àcet endroit une ancienne bouteille de whisky

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Johnny Walker remplie d’eau. BOMBARD m’aordonné de me laver le corps entier dans cetteeau. Je le fis et je remarquai que cette eau nediminuait pas dans la bouteille.

J’exerce de nouveaux pouvoirs :

Ce jour-là, je rentrai fou de joie à la maison,devant la perspective d’avoir ainsi tout monavenir largement ouvert. Ce même jour, dansma chambre, je tentai de demander de l’argent,car c’était mon tout premier désir. J’utilisaidonc l’une des prières pour demander 5.000zaïres. Cette somme me parvint par ma « boîtepostale » aux environs de minuit. J’étais au litlorsque le bruit du paquet tombant dans machambre me fit sursauter. Je regardai dans lepaquet : il contenait quelques liasses de billets.Je m'empressai de vérifier le contenu. Il y avaitbien 5.000 zaïres, ce qui, à l’époque, représen-tait une fortune. Le monde s’ouvrait devantmoi !

Cet argent fut dissipé dans la boisson et àcourtiser les filles, etc. Lorsqu’il fut dépensé,j’eus à nouveau recours au monde invisiblepour demander une autre somme d’argent, quime fut donnée sur le champ. Je me suis taillégrâce à cela une place privilégiée parmi mescamarades de classe et mes amis. Il me suffisaitde faire une petite prière pour que mes pochessoient remplies de billets de banque. Ma ri-

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chesse s’accrut à tel point qu’à l’âge de 16 ans,je pus acheter ma première voiture de marqueFord. J’étais en contact permanent avec le mondeinvisible, soit à partir du cimetière, soit par lesprières d’invocation, soit par le téléphone que jepossédais. Mes activités allaient en s’intensi-fiant, et tout mon entourage était dans l’étonne-ment.

Comment j’étais protégé :

Jusque là, aucun danger spécial ne s’était ma-nifesté. Le Curé me prodiguait des conseilsencourageants et ne me disait rien de plus,sinon de rester très discret. J’étais devenu unfamilier du cimetière, et je pouvais à présent m’yrendre seul, sans plus rien craindre. J’invo-quais n’importe qui parmi tous ceux qui yétaient enterrés, pour m’entretenir avec eux surles sujets de mon choix. J’ignorais même quej’avais déjà acquis une grande puissance, quime rendait invulnérable aux féticheurs et à lasorcellerie.

Cette position privilégiée avait suscité la hainedans les milieux familiaux. Ceux qui avaientcausé la mort de mon grand frère me regar-daient d’un mauvais œil. Ils cherchaient lemoyen de m’atteindre pour me nuire, mais cetteoccasion ne leur fut pas accordée. Ils complotè-rent avec un grand féticheur de KANANGA,

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connu pour son pouvoir de lancer une foudresurnaturelle, dans le but de tenter d’anéantirma puissance. Il m’appela, et je répondis à sonappel. Lorsque j’entrai dans sa maison, il meprésenta une casserole en argile, dans laquelleil avait préparé sa mixture. Il me dit qu’il m’aimait,et voulait m’accorder une protection contre toutepuissance occulte. Il m’invita à monter sur lacasserole. Cette casserole avait en principe lepouvoir de me transporter et de me faire circu-ler, tout en me dépouillant de ma puissance.Lorsque je me mis debout sur la casserole, ellese cassa. Il se mit violemment en colère et mechassa. Il s’appelait LUKINU, ce qui signifie LAHAINE dans notre langue.

Plusieurs sorciers et féticheurs m’invitèrent àtour de rôle, mais pour voir leur puissancedétruite. Avant de quitter la maison paternelle,nous dûmes subir, avec toute notre famille, uneattaque de foudre lancée par LUKINU pour noustuer. Il fut mandaté pour cela par un onclepaternel nommé MUKENDI, en complicité avecl’une de mes tantes paternelles, appelée BIUMA.Cette tentative échoua, à cause de ma présencedans la maison ce soir-là.

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Chapitre 3

UNE PROFONDEUREN APPELLE UNE AUTRE

Le monde invisible :

En 1976, le Curé m’appela pour m’informer del’expiration de son mandat au Zaïre. Il me ditqu’il ne voulait pas m’abandonner en cours deroute, selon sa propre expression. Nous devionsdonc faire à présent un pas de géant, pouratteindre le but final. Je croyais pourtant êtreparvenu au sommet de mes pouvoirs, et je fussurpris de savoir qu’il me fallait encore appren-dre quelque chose. Je pris rendez-vous avec luipour me rendre au cimetière à minuit, en sacompagnie.

Notre voyage astral :

En sortant de chez lui, à minuit, le Curé prit aveclui un petit tapis rectangulaire. Arrivé au cime-tière, il invoqua le premier mort enterré là, enl’invitant à faire son travail, parce que nousallions voyager. Après une nouvelle invocation,il me fit un signe et me demanda de me mettreavec lui sur le tapis. Aussitôt, nous nous som-

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mes dédoublés. Nos corps restèrent au cime-tière, sous la bonne garde du premier enterré, etnous nous rendîmes dans notre esprit dans lemonde occulte invisible. Nous nous retrouvâ-mes dans un monde très beau que je n’avaisjamais vu de mon vivant, et dans une très belleville. Nous parcourûmes les larges rues bientracées et embellies. Il y avait des immeublesgigantesques à la décoration très raffinée. Nousnous engageâmes dans la rue du Cimetière et,au numéro 102, nous nous retrouvâmes auSiège de la Direction Générale de la Magie. Nousfûmes reçus avec faste.

Je vois mes interlocuteurs :

Déjà, au seuil de l’immeuble, je fus surpris deretrouver ma photo, de très grande dimension,affichée sur le mur de la salle d’attente. Commeje désirais en savoir plus, le Curé me dit quecette photo avait été prise lors de notre premièrevisite au cimetière. Un moment après, nousfûmes introduits dans un bureau où se tenaientceux qui nous avaient parlé au cimetière. J’aireconnu, d’après leur constitution, qu’il s’agis-sait d’anges. Il y avait là trois personnages quis’appelaient respectivement : Patron BOMBARD,qui s’occupait de l’administration et de toutesles relations extérieures, Patron MADRAC, quiétait un guerrier et un juge, que l’on invoquaitdans les situations fâcheuses, et qui avait le

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pouvoir d’indisposer, de rendre malade, de pa-ralyser ou de tuer, suivant les cas, et Mademoi-selle Marie-Jeanne BRIGNET, femme d’origineindienne, qui s’occupait des finances.

Je fis leur connaissance, ainsi que celle dupremier enterré du cimetière où je faisais mesvisites. C’est lui qui faisait fonction d’agent dedouane, en quelque sorte, pour nous faciliterl’accès au monde invisible.

Ceux qui fréquentent le monde invisible :

Après avoir fait la connaissance de ces person-nages de l’au-delà, je fus présenté à d’autrespersonnages terrestres qui avaient des relationsavec le monde invisible, surtout ceux qui habi-taient au Zaïre. Invité dans la grande salle, jeretrouvai beaucoup de personnages historiques,dont on avait étudié la vie à l’école, des savants,des inventeurs, des grands hommes d’affaires,des hommes politiques et, enfin, des membresdu clergé catholique, cardinaux, prêtres, etc. Laséance de ce jour était organisée pour que je soisprésenté officiellement au monde invisible. Jevis le Pape Paul VI faire son entrée. C’est lui quidirigeait les cérémonies. Il va sans dire que lePape était le représentant de tous les vivants quifréquentaient le monde invisible, et il détenait lepouvoir suprême.

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Le Pape était encore vivant à l’époque. Il pro-nonça un long discours, à la suite duquel je fusbaptisé Maître du 3° degré, 16° puissance. Lacérémonie s’acheva par un « vin d’honneur »,mais ce « vin » était du sang humain.

Certains aspects de ce monde occulte :

Il n’y avait ni jour ni nuit dans ce monde, maisil y avait une atmosphère ambiante. Après cettepremière prise de contact, le Curé, sur autorisa-tion de BOMBARD, m’emmena visiter ce mondeen compagnie d’un autre personnage. Je fis untour d’horizon, me faufilant par ici, sortant parlà, au milieu de tous ces immeubles et édificessomptueux. Nous nous arrêtâmes devant unehaute clôture, hermétiquement fermée. Quel-qu’un vint nous ouvrir, et nous demanda derester sur le seuil. A l’intérieur, des gens por-taient de lourds fardeaux, certains étaient sus-pendus par un pied, la tête en bas, d’autresétaient en train d’être torturés, etc. Curieux, jedemandai de quoi il s’agissait. On me réponditque c’étaient des gens qui s’étaient suicidés surterre, et qui devaient subir le châtiment, car ilsn’avaient aucun droit de mettre fin à leur vie.

Plus loin, ce personnage attira mon regard surun endroit qui présentait la forme d’un puitsperdu, tellement grand et profond que je ne pusen déterminer ni l’étendue ni les dimensions. Il

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me dit qu’il s’agissait de l’enfer, mais il n’étaitpas ouvert, car le temps n’était pas encoreaccompli.

Comme le temps de retourner sur la terre appro-chait, nous revînmes chez BOMBARD pour luidire au revoir. Il me demanda si j’avais faim.Naturellement, j’étais rassasié par la découvertede ce nouveau monde. Il me présenta un biscuit,petit et rond, que j’ai savouré. Une fois con-sommé, ce biscuit apaise l’appétit pendant troisjours.

Notre retour sur terre :

Toutes les formalités ayant été accomplies, nousregagnâmes la terre. Je fus surpris de constaterqu’il était minuit lorsque nous arrivâmes aucimetière. Dans ce monde invisible, il n’y a pasd’heures comme sur la terre. Il me semblait quej’avais passé environ 30 minutes dans ce monde.Or, en réalité, nous y étions restés trois jours.Pendant notre absence, des esprits (démons)s’étaient revêtus de nos corps et avaient vaquéà notre place à toutes nos activités habituellessur terre.

Nous avions l’habitude de nous retrouver dansle monde invisible à l’occasion de toutes les fêtescatholiques tout au long de l’année, et en réu-nions extraordinaires, sur convocation du mondeinvisible.

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Nous devions respecter certains interdits, entreautres : ne pas se laver nu, ne pas se rendre aucimetière au moment où l’on enterrait quel-qu’un, ne pas serrer la main à quelqu’un lematin, etc. Je devais chaque mois sacrifier descoqs et des pigeons blancs... A l’aide de montapis magique, je pouvais voyager sur toute laterre des vivants sans aucune formalité admi-nistrative, et j’ai pu ainsi faire le tour du monde.

D’un autre côté, mes parents ne comprenaientpas les activités que je pratiquais. Un jour, monpère m’accusa d’être un voleur, mais je luiaffirmai que ce n’était pas le cas. Je lui promisde lui payer une voiture dans les jours à venir.A ces mots, il me prit pour un aventurier, et necrut pas ce que je lui disais.

BOMBARD m’ordonna de m’acheter une par-celle de terrain et de quitter le toit paternel. Lesite choisi pour moi était le quartier de l’hôpitalde KANANGA, non loin du cimetière de la ville,du côté où était jadis le cimetière des prématu-rés. Cet endroit était idéal pour me permettred’entrer facilement en contact avec le mondeinvisible ou de faire mes visites au cimetièresans empêchement. Cette parcelle se situait auN° 35 de la rue N’SELE. Dans le même temps, jeremis une somme d’argent à mon petit frèrepour qu’il achète aussi une parcelle. Ceci futréalisé au quartier KAMAY à KANANGA.

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Les attaques des sorciers continuent :

Comme nous vivions dans une société tradition-nelle, les attaques des sorciers continuaient. Ilsfirent tout ce qu’ils purent pour me déstabiliser.Ils cherchèrent même à m’ôter la vie s’ils enavaient eu la possibilité, mais en vain.

La position que j’occupais par rapport à euxétait très prééminente. Ne pouvant rien contremoi, ils allèrent m’accuser dans le monde invi-sible. Pour ma part, je ne fus pas tenu informéde leur manège. Mais, un jour, je reçus unmessage m’invitant à me rendre dans le mondeinvisible à minuit. J’allai vite prévenir le Curéqui, de sa propre initiative, décida de m’accom-pagner.

Il était minuit quand nous regagnâmes le mondeinvisible. Là, on me demanda d’attendre mesaccusateurs pour comparaître devant le jugeMADRAC. Je fus surpris, mais le Curé, monfidèle compagnon, me rassura. Un moment plustard, je vis arriver une file de neuf personnages,tous membres de ma famille, que je connaissaisparfaitement bien. Ils s’assirent non loin denous. Le juge intervint pour nous demander depasser à la barre. La première question fut poursavoir si nous nous connaissions. La procédureétait la même que sur la terre.

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Ceci fait, on leur demanda pourquoi ils m’avaientaccusé. A ces mots, ils répondirent tous ensem-ble qu’ils avaient constaté la position très élevéeque j’occupais par rapport à la leur, et qu’ilscraignaient que je leur cause du tort à la longue.Ils avaient donc voulu prendre les devants pourm’éliminer.

L’audience fut levée après leur condamnation :on remit à chacun un jeton sur lequel étaitinscrite une date. Cette date correspondait àcelle de la mort du détenteur de chaque jeton. Ilsrentrèrent sur terre tout confondus. On m’in-forma de mon côté que ces sorciers allaient userde représailles pour venger leur sort, mais qu’ilsne réussiraient pas.

Rentré sur terre, je remarquai un changementd’attitude sur le visage de chacun de ces sor-ciers. Pour en savoir plus, je tentai de visiter l’und’entre eux, qui était un oncle paternel. Il merepoussa comme un chien. Son entourage ne lecomprit pas, car, naguère, nous étions en bonstermes avec lui. Ceci se répéta partout où jepassai voir ces fameux sorciers. Eux et moi noussavions très bien de quoi il s’agissait, tandis queles voisins se demandaient ce qui se passait.

La réaction des sorciers fut terrible. Ils m’en-voyèrent des serpents magiques, ou des chienspour me mordre, mais ils échouèrent lamenta-

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blement. Un jour, il était 13 heures, et je mereposais dans ma chambre. Je vivais encorechez mes parents. J’entendis un bruit singuliercontre le mur de la cloison. J’eus juste le tempsde me lever du lit, et j’aperçus un serpent toutnoir, mesurant 3 mètres de long (il fut mesuréaprès avoir été tué), et d’environ 8 cm de diamè-tre, qui s’apprêtait à me mordre. Je voulus fuir,mais le serpent se précipita pour me barrer lechemin. J’invoquai le monde invisible pour dis-traire le serpent. Ceci fait, je sortis prévenir monpetit frère pour qu'il tue le serpent. A l’approchede mon petit frère, le serpent se mit aux aguets,juste à l’entrée de la maison, pour attaquerquiconque oserait entrer. Mon petit frère tentad’abord de l’atteindre en lui jetant des cailloux,mais son lance-pierre se brisa. Pendant ce temps,le serpent se disposa à fuir, mais je l’en empê-chai par les prières que je faisais sans cesse.

Brusquement, l’un des paroissiens, nomméBUABUA, est arrivé comme s’il avait été appelé,son lance-pierre à la main. Il réussit à tuer cettebête. Cette manœuvre se reproduisit plusieursfois, car c’était la contre-attaque des sorciers,qui cherchaient soit à dérober ma chaînette, soità me faire mordre pour m’éliminer. Mais ilséchouèrent complètement. Après les serpents,ils ont tenté de m’attaquer avec un chien, maiscette tentative s’est encore soldée par un échec.Ils sont tous morts à ce jour.

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Le rôle des chiens, des boas et des pigeons :

Dans les parcelles (terrains) des grands hom-mes d’affaires, il y a un petit élevage de basse-cour, où ne manque jamais un chien. Nousdevions aussi élever un chien, mais ce chien nes’achetait pas sur un marché terrestre. On se leprocurait dans le monde invisible. Une fois quece chien était dans notre terrain, il n’aboyait quecontre les sorciers et les petits magiciens, et il lesempêchait d’entrer dans le terrain.

Lorsque le propriétaire était absent, ce chienenregistrait chaque jour toute visite de gens del’extérieur, ainsi que leur nom et l’objet de leurvisite. Au retour du propriétaire, le chien luicommuniquait toutes ces informations, avectous les gestes propres aux chiens qui ac-cueillent leur maître. C’est à ce moment que cechien faisait son rapport à son maître, pourl’informer de tout ce qui s’était passé pendantson absence. Pour la circonstance, j’acquis moiaussi un chien dans le monde invisible. Jepouvais aussi, en arrivant dans la propriété dequelqu'un, interroger soit un arbre, soit unepoule, ou même son chien, pour savoir tout cequi s'y passait.

Le boa et le pigeon jouent un très grand rôledans le monde des affaires. Car en dépit detoutes les richesses dont nous disposions, nousavions aussi cette mauvaise volonté d’exploiter

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les banques nationales et internationales. Sinous avions besoin de quelques millions, onachetait un pigeon. Après avoir prononcé uneprière à minuit, nous lâchions le pigeon enl’envoyant dans une banque déterminée, et ilnous ramenait l’argent dans les cinq minutes.Le pigeon était préférable au boa pour sa rapi-dité. Mais si l’on avait besoin de milliards, onenvoyait cette fois un boa qui, vers trois heuresdu matin, ramenait l’argent qu’il allait vomirdans une chambre spéciale appelée « sanc-tuaire ». Quant au pigeon, il servait aussi demessager entre les magiciens eux-mêmes, ouentre eux et le monde invisible.

Je dois me marier :

Vers cette époque, je dus me marier sur l’ordredu monde invisible. Dans ma maison se trouvaitune grande armoire, qui contenait des millionsde zaïres. Pour ne pas être tourmenté par mafemme, je lui consacrai un tiroir de l’armoire, oùelle pouvait puiser autant d’argent qu’elle levoulait, sans même me demander mon avis.Même si elle avait tout vidé le soir, le lendemainmatin le tiroir était toujours plein.

1 Jean 2 : 15-16 nous donne le conseil suivant :« N’aimez point le monde, ni les choses qui sontdans le monde. Si quelqu’un aime le monde,l’amour du Père n’est point en lui ; car tout cequi est dans le monde, la convoitise de la chair,

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la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, nevient point du Père, mais vient du monde. » Etpourtant, il y a même des enfants de Dieu quisont tentés d’envier des pécheurs qui mènentgrande vie, en croyant qu’ils sont eux-mêmespunis par Dieu. Or il nous suffit de nous réjouirde ce que le Seigneur nous donne, car Il sait lamesure utile de ce qu’il nous faut chaque jour.

Je reçois une nouvelle voiture :

Après cela, on me dit de passer au magasin devente d’automobiles à KANANGA, jadis situé enface de la gare centrale, et nommé AFRICAUTO-ZAIRE. Je devais y prendre livraison de la voi-ture que j’avais demandée au monde invisiblequelque temps auparavant.

Je fixai rendez-vous à mon neveu pour qu’il m’yaccompagne. Le jour fixé, un mardi matin, jerappelai à mon père que le moment était venu delui offrir la voiture promise. Il n’accepta pas monoffre, mon neveu non plus. Mais nous nousrendîmes quand même sur les lieux. Lorsquenous arrivâmes, mon neveu fut très surpris del’accueil chaleureux qui nous fut réservé : « Pa-tron, vous êtes déjà là ! Votre voiture est prête,voulez-vous un chauffeur ? » Je leur répondisque je conduirais moi-même. Or je n’avais ja-mais conduit de voiture de ma vie. Je me suismis au volant, et j’ai invoqué le monde invisiblepour recevoir la capacité de conduire. Ceci fait,

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j’invitai mon neveu à bord, et nous partîmes. Ala maison, mon père n’en revenait pas... Dansmon quartier, tout le monde savait que c’étaitmon père qui avait commandé cette voiture, caril était commerçant reconnu. Quant à moi,j’étais homme d’affaires et étudiant.

Le rôle des bijoux :

Comme nous n’avions pas d’amour fraternel,nous allions aussi jusqu’à faire souffrir mêmeceux qui n’avaient pas de grands moyens finan-ciers. Pour cela, nous passions dans une bijou-terie pour copier certains des modèles présen-tés, et nous passions commande de ces modèlesdans le monde invisible. Pendant la nuit, nousvenions remplacer ces modèles par les nôtres.Le matin, ces bijoux provenant du monde invi-sible devenaient soudain beaucoup plus at-trayants que les modèles du bijoutier, même siceux-ci étaient auparavant restés ignorés.

Toute personne qui achetait ces bijoux et lesemmenait chez lui s’attirait toutes sortes d’en-nuis, sans qu’il sache à quoi ils étaient dûs. Aucours de la nuit suivante, je me déplaçais enesprit pour chercher où étaient mes bijoux.Dans toutes les maisons où ils se trouvaient, ilsémettaient une lumière semblable à celle d'ungirophare. Je pénétrais ensuite dans les mai-sons où se trouvaient ces bijoux, pour observerle mode de vie de ses occupants, puis je leur

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jetais un mauvais sort. Alors surgissaient desmaladies dans ce foyer, des accidents, ou desproblèmes qui occasionnaient toujours des dé-penses dont nous profitions.

Le port des bijoux n’est pas une nécessité pourles enfants de Dieu, la Bible nous en parleclairement dans les deux passages suivants :

« Je veux aussi que les femmes, vêtues d’unemanière décente, avec pudeur et modestie, ne separent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, nid’habits somptueux, mais qu’elles se parent debonnes œuvres, comme il convient à des fem-mes qui font profession de servir Dieu » (1 Timo-thée 2 : 9-10).

« Ayez, non cette parure extérieure qui consistedans les cheveux tressés, les ornements d’or, oules habits qu’on revêt, mais la parure intérieureet cachée dans le cœur, la pureté incorruptibled’un esprit doux et paisible, qui est d’un grandprix devant Dieu » (1 Pierre 3 : 3-4).

Mes lunettes magiques :

Je portais des lunettes spéciales, qui jouaientun grand rôle dans ma vie. Lorsque je lesportais, je pouvais démasquer toute puissanceocculte. Si quelqu’un portait des fétiches ou destalismans, ou pratiquait la sorcellerie, je pou-

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vais le voir en le regardant au travers de ceslunettes. Je pouvais alors détruire tous cestalismans et fétiches sans que leur détenteurs’en aperçoive. C’est par la suite, en tentant deles invoquer, qu’il s’apercevra qu’ils ne répon-dent plus.

Je pouvais faire ces choses, car je détenais unpouvoir supérieur à toute magie et toute sorcel-lerie ordinaires. La sorcellerie n’était qu’unepetite puissance à laquelle je ne faisais pasbeaucoup attention car, à mon égard, elle nereprésentait rien. Mon pouvoir était situé à unniveau que les petits magiciens ne pouvaientpas atteindre.

Mes activités ecclésiastiques :

Tout en faisant fructifier mes affaires, j’entrete-nais de bonnes relations avec le clergé catholi-que, ainsi qu’avec tous les paroissiens. Bienqu’étant jeune, je fus élu successivement Prési-dent du Carrefour des Jeunes de la ParoisseSaint-Bruno, Président du Présidium Junior dela Légion de Marie, puis co-fondateur de la CuriaJunior Sainte-Famille, où je remplis les fonc-tions de Trésorier, Secrétaire, puis Vice-Prési-dent. Lors de chaque vacance à l’un de cespostes, je posais ma candidature et j’étais élu àla majorité des voix, car rien ne pouvait me faireobstacle.

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Mes visites dans le monde invisible étaientdevenues très fréquentes, à tel point que tousmes administrés furent au courant, et je capti-vais leur esprit pour les empêcher de s’opposerà moi.

Un jour, alors que j’effectuais un séjour de find’année dans le monde invisible, BOMBARDm’informa que j’avais été choisi pour diriger laParoisse Saint-Bruno. Il me semblait qu’il yaurait un problème, car il y avait déjà un Prési-dent. Voyant ma pensée, BOMBARD me dit qu’ily aura des problèmes au comité directeur de laParoisse et qu’à mon insu, les membres ducomité poseront et soutiendront ma candida-ture, en votant massivement pour moi, à lagrande satisfaction de tous.

Ces problèmes dans le comité directeur devai-ent être provoqués par le monde invisible lui-même, pour me permettre de passer au stadepratique de la manipulation des esprits hu-mains, c’est-à-dire de les emmener à croire et àpratiquer ce que je leur ordonnerais.

Il faut noter que ma présidence est restée dansla mémoire de tous, à cause des activités quej’avais entreprises et du succès rencontré.

J'étais encore dans le monde invisible quand laparole de BOMBARD se réalisa. Rentré sur terre

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quelques jours plus tard, je découvris que j’avaisété élu Président du comité paroissial. Je pris enmains la direction de la Paroisse.

Je fais une parenthèse pour dire qu’il en est demême pour le choix des évêques et des cardi-naux, et pour l’élection du Pape. Tout est déjàarrangé à l’avance dans le monde invisible, et lesvivants ne font que concrétiser ces choix.

Je disais la messe ordinaire, celle des circons-tances et même celle des défunts. La paroisseconnut un essor considérable pendant toute ladurée de ma présidence. L’équipe de foot-ballque j’avais formée était invincible, car c’était moiqui prévoyais le résultat des matchs, et quiimposais le score voulu. A cause de cela, lesjeunes m’avaient appelé MVIDI MUKULU, c’est-à-dire « DIEU ».

Lors d’une réunion dans le monde invisible, jedemandai à BOMBARD de me montrer JESUS-CHRIST. Lorsque je prononçai ce nom, je vistout le monde s’agenouiller, et je restai perplexe,ne comprenant rien de ce qui se passait. Au boutde cinq minutes, ils se relevèrent, et BOMBARDm’interdit formellement de citer à nouveau cenom, en me disant que, chez eux, on l’appelait« VIEUX PAPA ». Comme j’insistais pour le voir,il me répondit qu’il habitait très loin, mais queje devais savoir qu’il les avait placés là pour nousservir.

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Plusieurs jours plus tard, il m’emmena dans unjardin, situé dans le monde invisible, où il memontra un homme crucifié, dont le sang coulaitencore tout frais. Il me dit que c’était l’hommeque je cherchais. Malheureusement, c’était unmensonge. Je découvris par la suite que cethomme sur la croix était un Démon (avec un Dmajuscule). C’est celui que les catholiques re-présentent sur leurs images et leurs idoles...

Le Fondateur Général :

Dans mon souci de tout savoir, je demandaiencore à BOMBARD de me montrer le DirecteurGénéral qui coiffait toutes les activités de ladirection générale. Un rendez-vous fut pris pourle mercredi de la semaine suivante. Vers minuit,je me rendis dans le monde invisible. Nousfûmes soudain surpris par un très fort tremble-ment de terre, et nous nous prosternâmes. Celuiqui se présenta avait une taille bien plus grandeque celle de BOMBARD. Parvenu au lieu oùnous étions, il se tint devant moi et me demandapourquoi je le cherchais. Je relevai la tête pourle regarder, et je vis qu’il avait trois têtes. Toutesces têtes parlaient chacune à tour de rôle. Je luirépondis que je voulais d’abord le connaître,puis je lui dis que je voulais être un multi-milliardaire sur la terre.

Il me répondit que je devais d’abord me réjouirde ce qu’il m’avait déjà donné, et qu’à l’âge de 30

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ans, il me donnerait la richesse que je luidemandais. Pour terminer, il me demanda de luioffrir en sacrifice une chèvre qui ne mettait plusbas, ce qui fut fait.

En réalité, ce Directeur Général du monde invi-sible avait un nom : on l’appelait communémentle Fondateur Général FELIX. Il en est certes lefondateur, car le monde invisible lui appartiententièrement. Mais il s’agit en réalité de Satan,qui ne fait que se déguiser sous plusieurs for-mes.

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Chapitre 4

LE MONDE SATANIQUEET MA

RENCONTRE AVEC LUCIFER

Qui sont les sorciers :

Je vous ai décrit plus haut ce que les sorciersvoulurent faire dans ma vie. Et, pendant toutesmes activités, je ne perdis pas cela de vue. Unjour, en 1981, je me rendis dans le mondeinvisible pour demander des renseignementsqui pouvaient m’être utiles concernant les sor-ciers, le diable et Dieu.

Ayant abordé BOMBARD dans ce sens, il meparla d’abord de Dieu. Il me dit que Dieu lesavait placés à cet endroit pour servir les vivants,mais qu’il n’y avait pas moyen d’entrer directe-ment en contact avec Lui, sinon par l’intermé-diaire du Directeur Général, qui habitait un peuplus loin que l’endroit où nous nous trouvions.C’était ce Directeur Général qui, sur mon insis-tance, m’avait été présenté par BOMBARD : unêtre qui avait une grande autorité, et qui avaittrois têtes. C’était lui qui, d’après BOMBARD,

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était le représentant de Dieu. Mais personne nepouvait approcher ce Dieu Créateur, que l’onappelait VIEUX PAPA dans le monde invisible.

Une fois le dossier des sorciers ouvert, il m’initiapendant toute une nuit sur ce sujet. Voicibrièvement les renseignements recueillis :

La transmission des pouvoirs maléfiques :

Le détenteur d’un pouvoir maléfique le transmetpar étapes successives. D’abord il étudie lapersonne à qui il veut le transmettre, en repé-rant dans la famille du nouvel initié les person-nes à immoler et sur lesquelles il faut jeter unmauvais sort.

Après avoir ainsi préparé le terrain, il donne à lavictime une semence diabolique qui, dans lecœur de la victime, lui donnera de ne jamaisdévoiler de secrets, même au prix d’un sacrifice.Ceci lui permet aussi de garder le contact per-manent avec les autres sorciers, et de s’obstinersur cette voie, pour aller jusqu’au bout.

A mesure que cette semence se développe, lenouvel endoctriné commence à apercevoir lemonde des sorciers. Mais il ne peut lui-même s’yrendre que lorsqu’il reçoit son propre moyen detransport, qui peut être soit un stylo Bic, soit unporte-plume, soit un roseau ou la feuille d’unarbre quelconque.

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Petit à petit, il commence à prendre connais-sance des membres de son assemblée, ainsi quede la hiérarchie du pouvoir. Jusque là, il est unnovice. Il ne peut accomplir aucun acte ni jeteraucun mauvais sort, tant qu’il n’est pas complè-tement initié.

Les premières semaines, les nouveaux initiésparticipent nus aux assemblées, tandis que lesgradés portent des costumes fabriqués avec desfeuilles d’arbres. Pour terminer son initiation, lenouveau disciple doit signer un pacte avec lesouverain maître : Satan. Mais ce n’est qu’aprèsce pacte qu’il reconnaîtra qu’il s’est engagé àservir Satan. Comme il est lié par ce pacte, il nepeut plus se désister, sous peine de se voirliquidé. Mais on lui fait la promesse qu’il dispo-sera de richesses infinies, et qu’il pourra aussiutiliser un avion personnel.

Le jour de l’initiation, on immole une bellevache. Rappelez-vous qu’à partir de 18 heures,chaque sorcier se met en contact avec sonmonde et ses confrères. A l’heure fixée par lesouverain maître, Satan, le nouveau discipledoit passer en revue tous ses chefs hiérarchi-ques, pour qu’il soit bien connu. Devant eux setrouve une grande marmite contenant la viandede la vache grasse. Le novice doit se diriger versla marmite pour prendre connaissance du metsqui y est cuit, en vue de prendre sa part. A

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première vue, il constatera qu’il s’agit de chairhumaine. Normalement, il n’aura pas le couraged’en prendre. Sur injonction des anciens, il seservira et, cette fois, il constatera qu’il s’agit deviande de vache. Derrière la marmite se trouveSatan, prêt à prendre acte du serment, mais lenovice ne le voit pas encore.

Au moment où il tire sa part et la mange devanttous, il est encouragé par les applaudissementsde l’assistance. C’est alors qu’il signe un pactede fidélité et d’obéissance à tous les ordres et àtoutes les missions qui lui seront confiés, et qu’ils’engage à garder strictement le secret de lasorcellerie. Après avoir mangé, c’est alors qu’ilse rendra compte de la présence de Satan der-rière la marmite.

En revenant de l’autel, les anciens lui deman-dent de concrétiser son pacte par une promessede sacrifier une personne qui lui est chère, encompensation de ce qu’il vient de manger. Lenouvel initié se voit obligé de donner le nom decette personne et le délai pour chercher à l’at-teindre.

Après avoir conclu ces engagements, il reçoitl’avion qui lui avait été promis par les anciens.Désormais, il peut voyager où il veut à bord deson propre appareil. C’est à partir de ce momentqu’il peut aussi jeter des mauvais sorts.

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La sorcellerie est subdivisée en trois grandesbranches :

La sorcellerie familiale :

Cette branche de la sorcellerie a des pouvoirslimités au niveau du clan ou de la tribu. Lapuissance se transmet entre parents et enfants,ou entre enfants eux-mêmes, ou entre membresdu même clan ou de la même tribu. Mais lessorciers, dans cette catégorie, ne peuvent at-teindre une personne en dehors de ces limites.

La sorcellerie régionale ou ethnique :

Cette branche de la sorcellerie concerne touteune population parlant la même langue, engénéral au niveau d’une ethnie ou d’un pays.Chaque ethnie est dirigée par un conseil. Parexemple, les Bakongo ont leur conseil, les Ba-luba, les Baswahili ont le leur, etc.

A ce niveau, tous les différents conseils ont desrapports entre eux. Si, par exemple, des Bakongoveulent atteindre un membre de leur ethnie quise trouve au KASAI, ils vont demander à ceuxqui se trouvent sur place de leur prêter main-forte.

Lorsqu’un conseil se réunit, il délibère sur lesvictimes qui doivent être choisies pour êtreexécutées, et soumettent leur rapport au souve-

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rain maître. Si celui-ci est d’accord sur unepersonne, celle-ci est mise à mort. Mais, s’ilrefuse un candidat, celui-ci ne sera pas tué.

La sorcellerie internationale ou universelle :

Cette branche englobe l’ensemble de tous lesconseils du monde, sans distinction de race, desexe ni de langue. Ces conseils sont dirigés pardes membres élus qui disposent des pouvoirsles plus étendus. Ils peuvent agir sur n’importequi, quelle que soit son ethnie ou sa langue.C’est parmi eux que sont élus les secrétairesgénéraux, qui ont le privilège de rencontrerSatan quand ils le veulent, et qui peuvent voya-ger dans leur monde à n’importe quelle heure.

Les secrétaires généraux et leurs adjoints seréunissent quatre fois par semaine : le lundi, lemercredi, le vendredi et le samedi. A chaqueréunion, chaque secrétaire général doit appor-ter les noms de cinq personnes à sacrifier.Comme ils détiennent un pouvoir absolu surn’importe qui, ils peuvent atteindre des person-nes faibles d’esprit, ou provoquer des accidentspour se procurer des victimes. Ils pillent toutsur leur passage, et font des sacrifices aveuglessans discernement, jusqu’à exterminer les mem-bres de leurs propres familles. Sur ce plan, il ya une différence entre les magiciens et les sor-ciers. Les magiciens font aussi des sacrifices,

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mais avec plus de modération et de dissimula-tion, à tel point qu’il est souvent difficile de lessoupçonner. Quoiqu’ils servent le même maître,Satan, il y a un antagonisme profond entremagiciens et sorciers, sauf lorsqu’il s’agit depréserver des intérêts réciproques.

Comment les sorciers tuent leurs victimes :

Le sorcier peut procéder de plusieurs manièrespour tuer une personne : par accident, parmaladie, etc. Lorsqu’il s’apprête à emporter unevictime, il DEPLACE LE CŒUR de cette der-nière. La personne donne alors tous les signesde la mort, tout en étant encore en vie. Elle peutentendre tous ceux qui la pleurent, mais ne peutni bouger ni rien faire, car son cœur n’est pas àsa place. Elle se rend compte qu’on la préparepour son enterrement, et elle est consciente detout ce que l’on fait à son corps jusqu’à ce qu’ellesoit placée dans la tombe.

A 18 heures, les anciens appellent celui quivient de sacrifier une personne, en vue d’endur-cir son cœur par un cérémonial particulier. A cemoment, le sorcier perd toute envie de pleurer,et il s’associe à la joie de ses confrères, d’avoir pufaire une nouvelle victime. Au même moment,les sorciers viennent, de manière occulte, déter-rer le corps de la victime pour l’emmener dans lemonde invisible. Là, cette personne passe en

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jugement, avant d’être transformée en un ani-mal quelconque, vache, chèvre, etc., en vue del’apprêter pour être mangée.

Lorsque les sorciers se réunissent, le jour fixé,tout sorcier ordinaire est tenu de fournir uneâme à sacrifier, tandis que tout secrétaire géné-ral, ou son adjoint, est tenu de sacrifier cinqâmes. En outre, chaque secrétaire général esttenu de sacrifier CINQ CENTS personnes aumois de Juin de chaque année, et CINQ CENTSpersonnes au mois de Décembre ! Ces chiffrespeuvent sembler exagérés pour certains, maisils sont véridiques. Tous les accidents qui en-traînent des centaines de morts à travers lemonde sont provoqués par ces grands sorciers.Ils se présentent toujours sous un aspect sale,laid et méprisable, et se tiennent aux carrefourset aux arrêts de bus pour provoquer les gens enles salissant. Ceux qui se fâchent contre eux oules injurient sont marqués, et le sorcier vaprovoquer un accident du bus ou du taxi où sontmontées ces personnes, pour les faire mourir. Ilest donc dangereux d’injurier ou de se fâchercontre un inconnu. Le sorcier sait très bien quelorsqu’on est fâché, ou lorsqu’on se moque dequelqu’un, on est en état de péché et séparé deDieu. Il en profite donc pour accomplir sa beso-gne.

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Autres actions maléfiques des sorciers :

Dans le quartier où vit un secrétaire général, lesgens ne progressent pas. Les jeunes filles netrouvent jamais à se marier et ont des enfants endehors du mariage. Ou bien, si certaines semarient, elles vont divorcer après avoir eu quel-ques enfants et retourneront chez elles. Lesjeunes hommes aussi, malgré leurs diplômes,ne trouveront jamais d’emploi. Les sorciers leurmettent des cerveaux de bébés, et ces jeunespassent la journée à jouer aux cartes, auxdames, ou à discuter du sport, etc.

Les sorciers transmettent aussi des épidémiesen enfermant de manière occulte le cerveau deleurs victimes dans des fruits : mangues, avo-cats, etc. Ils peuvent même mettre en vente surles marchés du monde de la chair humaine,sous forme de viande de vache, par exemple. Ontrouve alors les clients faisant la queue pardizaines pour acheter une telle viande, car toutce qui vient du monde invisible est très at-trayant. Mais lorsqu’il faudra préparer une telleviande, elle sera sans saveur, et elle écumeralors de la cuisson.

Eu égard à ce qui précède, cela ne signifie pasqu’il ne faut plus manger de certains fruits ou decertains aliments, mais nous devons faire ceque dit la Bible : tout doit être pris avec actions

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de grâces. « Car tout ce que Dieu a créé est bon,et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenneavec actions de grâces, parce que tout est sanc-tifié par la parole de Dieu et par la prière » (1Timothée 4 : 4-5).

Pour tout ceci, il existe une issue de secours, àsavoir JESUS-CHRIST ! Lui seul peut nous dé-livrer d’une telle servitude !

Ma rencontre avec Lucifer :

Déjà habitué à côtoyer les esprits, même les pluspuissants, je ne cessais de demander quelleétait leur origine et qui ils servaient. Il me futrévélé que c’étaient les serviteurs du grandmaître Lucifer. Je cherchais donc une occasionde rencontrer celui-ci, mais cette occasion ne seprésentait pas.

Après avoir pris connaissance de l’organisationde la sorcellerie, et toujours dans mon soucid’en savoir plus, je demandai à BOMBARD detout faire pour me mettre en contact avec le« diable ». Quand j’eus prononcé ce mot « dia-ble », BOMBARD se fâcha contre moi et medemanda pourquoi je l’appelais ainsi. Il en-chaîna pour me dire que nous tous, nous étionsà son service. Quelle surprise ce fut pour moi !Il poursuivit en disant que le mot « diable » étaitune appellation péjorative employée par les

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habitants de la terre, et que je devais savoir, àpartir de ce jour, qu’il s’appelait « SOMODIEUDE DEUX CŒURS ».

Heureux de cette découverte terrifiante, je de-mandai donc à BOMBARD de me mettre encontact avec lui. Il me répondit qu’il était tropoccupé, et qu’il était pratiquement impossiblede le rencontrer. Toutefois, il était possible detenter d’entrer en contact avec son secrétaireparticulier et garde de corps, pour savoir s’ilpouvait faire quelque chose.

BOMBARD me donna donc une prière pourinvoquer NABAM, le garde de corps de Satan. Ilme dit que NABAM était très dangereux pour lesvivants, ce qui revenait à dire que je devais êtretrès prudent et veiller à ce qu’il ne me touche pasquand il m’apparaîtrait, car je devais alors mou-rir sur le champ.

La cérémonie d’invocation devait se dérouler àminuit. Je devais faire toute une préparationdont je ne donnerai pas le détail, sinon pourpréciser que je devais me procurer, entre autreschoses, de l’eau bénite que l’on trouve dans leséglises catholiques. Je devais tracer à la chauxsur le sol un cercle pour moi, et un cercle pourNABAM, et je devais être seul dans la maison,car NABAM aurait emporté avec lui l’âme dequiconque se serait trouvé dans la maison à cemoment-là.

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Je choisis alors le moment, pour faire partir enweek-end mon épouse et tous ceux qui se trou-vaient avec nous. Ils étaient contents de toutl’argent et des cadeaux que je leur remis pour lesparents chez qui ils allaient passer le week-end.

Avec le courage diabolique qui m’animait, jetentai l’action. Je respectai toutes les normes del’invocation, et NABAM m’apparut dans un venttumultueux. Je lui donnai à boire l’eau bénite.Puis il me posa la question : « Pourquoi m’as-tuappelé ? » Je lui répondis que j’avais besoin derencontrer Satan. Il me défendit formellementde l’appeler Satan, mais plutôt SOMODIEU DEDEUX CŒURS. Il fit l’éloge de sa puissance etme proposa des bijoux : chaînette, bague, etc.,qui me donneraient du succès dans mes entre-prises, à condition de ne jamais les porter dansles églises où l’on priait le Dieu créateur.

Je refusai son offre, car la chaînette que jepossédais déjà pouvait être utilisée sans aucunecondition restrictive, et j’insistai pour voirSOMODIEU DE DEUX CŒURS. Je voulais allervite pour gagner du temps et découvrir encored’autres choses. Il me fixa alors un rendez-vousdeux jours plus tard, et me remit, par corres-pondance, la prière d’invocation adéquate.

Le jour du rendez-vous, à minuit, j’invoquai lesouverain maître. Dans la chambre où je me

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trouvais, appelée « sanctuaire », j’entendis untrès fort tremblement de terre, accompagnéd’un vent violent, tellement violent que je crusque les arbres étaient cassés au-dehors. Sou-dain, je vis apparaître devant moi un lézard qui,à mesure que le vent soufflait, augmenta de plusen plus de taille, en l’espace de quelques secon-des. Lorsqu’il eut atteint les dimensions d’uncrocodile, il se transforma en être debout, deforme humaine, mais dont tout le corps étaitcouvert d’écailles de couleur émeraude, sauf lesmains et la tête. Il avait l’apparence d’un jeunehomme d’une trentaine d’années.

Il parla le premier pour me demander pourquoije l’avais appelé. Je lui répondis que je désiraisêtre compté parmi les milliardaires de ce monde,et que je voulais aussi faire sa connaissance. Ilfit semblant de se gratter et tira de l’une de sesécailles une longue liste de noms d’hommes,séparés par un trait rouge. Il me montra cetteliste, et je fus surpris de voir inscrits les noms detous les membres de ma famille, les vivantsd’une part, et les morts de l’autre. Il me de-manda de désigner, parmi les vivants, cinqpersonnes que je devais lui sacrifier pour obte-nir sur le champ la richesse demandée. Je restaiquelques secondes confondu, puis je lui deman-dai de me laisser le temps de réfléchir, en luiprécisant que je le rappellerai pour lui donnerma décision. Avant qu’il parte, je lui ai demandé

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son adresse. Après un moment d’hésitation, ilme dit qu’il habitait sous la MER ROUGE. En unclin d’œil, il me dit au revoir et disparut. J’avaishésité, car depuis que je faisais mes affaires, onne m’avait jamais demandé de faire un sacrificehumain.

A partir de ce jour, je n’ai plus invoqué Luciferde cette manière, mais je suis allé lui rendrevisite dans sa demeure. Nous nous sommesfixés un jour, puis nous sommes allés à la MerRouge pour le rencontrer. Nous tenant sur larive, du côté de l’Arabie Saoudite, nous pronon-çâmes l’invocation. Une ouverture se fit auprèsde l’eau, et nous entrâmes par cette ouverture.Nous fûmes accueillis par NABAM dans unimmeuble décoré avec le goût le plus exquis.Puis le grand maître vint nous souhaiter labienvenue. La première question qu’il me posafut pour savoir si je lui avais amené les cinqpersonnes demandées. Je m'excusai et il ac-cepta mes excuses. Or ce n’est pas dans seshabitudes d’accepter une excuse de n’importequi et pour n’importe quoi.

Il me révéla alors qu’il avait déjà dirigé ce mondetrois fois, sous la forme de Papes, lors despremière et troisième croisades, et lors de laguerre de 100 ans. C’était Lucifer qui s’étaitincarné dans ces Papes. Cela s’expliquait, carun véritable serviteur de Dieu ne peut pas lancerune guerre pour tuer des gens. Jamais une

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guerre n’a été sainte, pour autant qu’il y ait lesang qui coule.

Je sus aussi que le Fondateur Général quej’avais déjà vu avec trois têtes était toujours lui,déguisé sous une autre forme. En outre, leJésus représenté sur la croix par la GrandeBabylone n’est autre que Lucifer lui-même,maître de la trinité diabolique, sous l'emblèmede trois têtes.

Il me dit qu’il faisait tout pour me rapprocher delui, car il m’aimait beaucoup. Il m’autorisa àassister à ses réunions, et à aider les autresdans leurs missions macabres : tuer des genspar milliers, provoquer des accidents, détruireles églises où il y avait un début de réveil, enenvoyant des esprits mauvais pour découragerles fidèles ou leur donner de la faiblesse spiri-tuelle, ou en envoyant des esprits d’impudicité,arme efficace pour anéantir toute véritable puis-sance spirituelle.

Que de pillages et de massacres ont été accom-plis par nous ! Que de groupes chrétiens etd’églises dispersés ! Par toutes ces pratiques,j’étais déjà exclu de la liste des enfants de Dieu.« Si quelqu’un se tourne vers ceux qui invoquentles esprits et vers les devins, pour se prostitueravec eux, je tournerai ma face contre cet homme,et je le retrancherai du milieu de mon peuple »(Lévitique 20 : 6). Je fonçais éperdûment vers

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l’abîme. Je savais à présent que mon sort finalétait l’enfer, mais Lucifer nous disait que nousallions nous y habituer.

Lucifer venait me visiter chez moi même pen-dant le jour, au vu de tous, mais personne ne serendait compte qu’il s’agissait du prince de cemonde. On croyait qu’il s’agissait de l’un de mescollègues trafiquants de diamants. Nous sor-tions ensemble pour courtiser des femmes, et lesort qui attendait ces femmes était la mort,après beaucoup de souffrances et de malédic-tions dans leur vie. Beaucoup de prostitués,hommes ou femmes, ont eu ainsi des relationssexuelles avec un mauvais esprit, ou avec ungrand magicien, qui, extérieurement, avaientl’air de gens tout-à-fait convenables.

J’avais reçu de Lucifer des lunettes magiques,par lesquelles je pouvais détecter tout sorcier,tout magicien ou tout féticheur, et déterminer leniveau de sa puissance. Ces lunettes ne sontpas à confondre avec les lunettes ordinaires queje porte maintenant.

Lucifer est déterminé à faire pécher beaucoupde gens, pour les écarter de la face de Dieu etpour grossir ses rangs. « La justice élève unenation, mais le péché est la honte des peuples »(Proverbes 14 : 34). C’est pourquoi il y aaujourd’hui beaucoup plus de gens qui ont desmauvais esprits en eux, par rapport aux épo-

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ques antérieures, parce que Lucifer a déchaînétoute sa puissance pour séduire le monde aumaximum, en utilisant notamment le goût duluxe, la recherche des beaux habits et la recher-che de la gloire.

Une dangereuse ignorance :

Par tous ses camouflages, Lucifer séduit égale-ment les gens par la superstition et l’art d’inter-préter les signes. Il est aussi à l’origine des idoles(statues, médailles, images pieuses...), des amu-lettes, des cordes, des anneaux, des tissusrouges qu’il faut porter sur les hanches, danscertaines églises diaboliques qui brandissentpourtant la Bible.

D’autres églises utilisent des symboles, commepar exemple le signe « S », censé représenter lemot « salut ». D’autres le font d’une manière unpeu plus compliquée, en entrelaçant le « S »dans une croix, ou en utilisant le signe de lacroix gammée. D’autres se serrent la main enforme de croix, d’autres portent obligatoirementdes habits blancs, etc.

D’autres choisissent des jours pour faire ou nepas faire certaines choses : ne pas voyager, semarier, semer, laver, se couper les cheveux oules ongles, etc.

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Vous trouverez dans ces églises du diable desmilliers d’adeptes prêts à tout sacrifier pourdéfendre les intérêts de leur communauté.

La divination, l’astrologie, le yoga, la rose-croix,le mahigari, la psychanalyse, la télépathie, ontun rapport direct avec la magie. Pour accomplirdes choses surnaturelles et des miracles, et àcause de l’ambition et de l’avidité des hommes,le diable se cache aujourd’hui sous les nomssavants de RECHERCHE et de SCIENCE.

Il existe aussi toute une littérature inspirée parle diable, dont la simple lecture entraîne unepossession démoniaque. On peut ainsi citer lestitres suivants : « Les cinq livres de Jean », « Théo-logie rationnelle », « Le livre de la sagesse », « Lesforces magiques en nous », « Lettres du ciel »,etc.

L’heure est venue où Dieu veut enlever toutenotre ignorance concernant toute la stratégie dudiable. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité

vous affranchira » (Jean 8 : 32).

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Chapitre 5

ROME,LA GRANDE BABYLONE

"Puis un des sept anges qui tenaient les septcoupes vint, et il m'adressa la parole, en disant :Viens, je te montrerai le jugement de la grandeprostituée qui est assise sur les grandes eaux.C'est avec elle que les rois de la terre se sontlivrés à l'impudicité, et c'est du vin de sonimpudicité que les habitants de la terre se sontenivrés. Et il me transporta en esprit dans undésert. Et je vis une femme assise sur une bêteécarlate, pleine de noms de blasphème, ayantsept têtes et dix cornes.

Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate,et parée d'or, de pierres précieuses et de perles.Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplied'abominations et des impuretés de sa prostitu-tion. Sur son front était écrit un nom, unmystère : Babylone la grande, la mère des impu-diques et des abominations de la terre. Et je viscette femme ivre du sang des saints et du sangdes témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fussaisi d'un grand étonnement... Et la femme que

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tu as vue, c'est la grande ville qui a la royauté surles rois de la terre." Apocalypse 17 : 1-6, 18.

A la lumière de la révélation de ce chapitre, laprostituée, la grande Babylone, est une ville quiexerce son contrôle et son pouvoir sur les rois dela terre, étant assise sur les grandes eaux. Dequelle ville s'agit-il ? De Washington ? Non, carmalgré sa puissance, elle ne domine pas surtous les pays du monde. Il ne s'agit pas non plusde Moscou. Mais il s'agit d'une ville qui, bien quepetite par sa superficie, étend sa domination surtous les peuples. Cette ville, c'est Rome, ou, plusexactement, la Cité du Vatican ! Quel que soit lepeuple ou la nation, le Vatican y a poussé sesracines. Tous ces peuples et ces nations sont lesgrandes eaux (v. 1) sur lesquelles la prostituéeest assise (v. 18).

Cette prostituée est vêtue de pourpre et d'écar-late, qui sont les couleurs des tenues du clergécatholique. Il faut savoir que le Vatican ren-ferme le plus important stock du monde depierres précieuses. L'Eglise romaine est la seuleinstitution religieuse au monde à avoir introduitun culte avec des coupes (v. 4). Ceci représenteles impuretés de sa prostitution. En effet, l'Egliseromaine a profané la Parole de Dieu en y ajou-tant ce qui n'en faisait pas partie (encensoirs,cierges, chapelets, idoles, eau bénite, cendres,culte aux morts... (Apoc. 22 : 18), et en enretranchant ce qui est salutaire (1 Cor. 12 : 4-

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11, Eph. 4 : 11). En outre, les dignitaires catho-liques se couvrent la tête pendant la prière, cequi est contraire à 1 Cor. 11 : 4. Le culte desmorts étant interdit par Dieu, en le pratiquanton tombe directement dans la rébellion. Lesmesses de requiem ne peuvent aucunementsauver une âme (Marc 12 : 27, Psaumes 49 : 7-9).

Ces révélations peuvent étonner, comme ce futle cas pour l'apôtre Jean (Apoc. 17 : 6), carbeaucoup croient que cette église universellepeut sauver les âmes, alors qu'elle se trouvesous le jugement de Dieu ! C'est pourquoi, il estgrand temps de sortir du milieu d'elle et decourir à la recherche du salut ! (2 Cor. 6 : 17-18).

Le rôle des « saints » catholiques :

Tous les noms des saints du répertoire catholi-que, par lesquels Rome séduit le monde entier,ne sont pas des saints au vrai sens du mot. Cesont des morts d'origines et de vies souventdouteuses, qui sont vénérés par les catholiques.Beaucoup d'entre eux ont été des magiciens oudes rosi-cruciens qui ont servi le diable de leurvivant. On récupère le cadavre de ces "saints"après leur mort, par des moyens occultes. Cescadavres sont ensuite momifiés, tout commeceux des Papes, pour être gardés dans les cavesde la Basilique Saint-Pierre de Rome.

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Quand une nouvelle Paroisse est ouverte quel-que part, tous ces esprits se réunissent dans lemonde invisible, et tirent au sort pour savoirquel saint va être affecté à cette Paroisse. Selonle nom retenu, Lucifer ordonne ensuite au Papede prélever une partie du cadavre de cettepersonne. On va préparer ce morceau en l’enfer-mant dans une pierre blanchâtre, qui sera dépo-sée dans l’autel de la nouvelle église. C’est alorsce démon particulier qui va patronner toutes lesactivités de la Paroisse où il a été affecté. Nousn’ignorons pas qu’un démon a pour mission denuire à l’homme. Il s’efforcera d’inculquer lafausse doctrine aux adeptes de cette religion, etde les exciter à toujours multiplier péché surpéché.

Sous les draps qui recouvrent l’autel, doit nor-malement figurer cette pierre blanchâtre. Avantde célébrer la messe, tout prêtre doit baiser cettepierre. Le but de ce baiser est d’amener lesassistants à croire sans contestation tout cequ’on leur dira, par la puissance magique qui setrouve dans cette pierre. Cette même pierre sertà transmettre les vœux du prêtre au patron decette Paroisse, c’est-à-dire au défunt dont unepartie du corps est enfermée dans la pierre.C’est cet esprit qui amène les esprits des parois-siens à se soumettre à la volonté du mondeinvisible. Dieu ne nous autorise pas à commu-niquer avec les morts, ni à leur rendre un culte.

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Lorsqu’ils sont poussés à cet acte d’idolâtrie, lesgens profanent sans cesse le nom du Sauveur.

Voici la vérité biblique sur cette question : « Dieun’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.Vous êtes grandement dans l’erreur » (Marc 12 :27). Dieu n’a pas besoin des morts, quand bienmême ils seraient auprès de Lui, pour transmet-tre Son message aux hommes. Ceci est confirmédans Luc 16 : 27-31, lorsque le riche demandeque Lazare mort revienne prévenir ses frères. Laréponse d’Abraham est catégorique. Dieu n’apas besoin des morts pour parler aux vivants.

Je fais une parenthèse pour dire que, tout aulong de ma mission ecclésiastique à la tête de laParoisse Saint-Bruno, j’ai découvert que la messeelle-même n’est rien d’autre qu’un acte magi-que. Je le dis en tant que pratiquant.

La succession du Pape Paul VI etla correction de la Bible :

En 1978, nous assistâmes à une grande réu-nion dans le monde invisible, pour élire unsuccesseur au Pape Paul VI. Ceci fut fait, etnous votâmes pour Jean-Paul 1r. Lors de sonintronisation, celui-ci reçut la mission de modi-fier la Bible, en enlevant les passages suivants :1 Corinthiens 6 : 6-16, 2 Corinthiens 6 : 14-17,et le Livre de l’Apocalypse tout entier. En outre,il devait travailler à former une unité avec tous

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les païens, les missionnaires et les pasteurs, etles chrétiens de toutes les confessions religieu-ses, pour mieux combattre Celui qu’ils appe-laient « LE GRAND ». C’est ce mouvement d’unitéque l’on appelle aussi « œcuménisme ».

Le Pape Jean-Paul 1r n’accepta pas facilementla correction de la Bible. C’est ainsi que Luciferle jugea incompétent et l’élimina de la terre desvivants. Le monde eut beaucoup de prétextespour justifier sa mort. Son successeur Jean-Paul II, ayant accepté la mission, fut intronisé etnanti de grands pouvoirs.

Je reçois une promotion :

Pour tenir compte de tous les tristes exploits quej’avais accomplis, il m’avait été accordé de meconstruire toute une cité, baptisée CITE DUPARADIS, dans laquelle je devais vivre et exer-cer toutes mes activités. Cette cité devant enparticulier comporter une usine textile, un su-permarché, etc.

Les années s’écoulaient, et je dissimulais mesactivités occultes sous le trafic des diamants.Ensuite, le monde invisible me communiqua ladate choisie pour ma mort physique, qui devaitsurvenir en 2.043, au mois de Novembre, le jouret l’heure restant encore à fixer.

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Je déménage à la capitale :

En 1983, je décidai, avec la permission deBOMBARD, de quitter la ville de KANANGA pourm’installer définitivement à la capitale, KINS-HASA. Cela me fut accordé le 6 Novembre 1983,et je pris congé de mes parents et de mes frères.La même nuit, je pris mon tapis magique et mesbagages et, par le cimetière, je me rendis àKINSHASA.

J’y arrivai par le vieux cimetière de BINZA-DELVEAU. Après un séjour à l’hôtel Okapi, jedemeurai à DELVEAU pendant 16 mois, avantde prendre contact avec des frères et des con-naissances.

Dans l’accomplissement de ma double missionecclésiastique et magique, je participai au jubiléde l'archevêque de KINSHASA, le 22 Septembre1984. Je fus filmé à ses côtés lors de l’inaugura-tion de l'hôpital Saint-Joseph à LIMETE, por-tant des lunettes blanches à monture noire,ainsi qu'un pantalon noir et une veste de cou-leur beige.

Mes activités occultes allèrent en s’intensifiant,mais je n’avais aucun repos ni aucune paix ducœur. Comme tous les autres, je craignais derecevoir une mission impossible, dont l’échecétait toujours sanctionné par la peine de mort.

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Ma visite sous la terre :

Tous ceux qui étaient condamnés à mort étaientemmenés sous la terre pour y être exterminés.C’est alors que j’eus le désir d’aller y faire untour, avec la permission des autorités suprê-mes. Pour cela, je devais rencontrer la « Reine dela Côte », qui devait me donner l’accès à cemonde souterrain.

Je me rendis donc à Pointe-Noire, en Républi-que Populaire du Congo, pour rencontrer laReine de la Côte, au bord de l’Océan Atlantique.C’est par là que nous pénétrâmes sous l’océan,visitant ses bureaux et ses serviteurs.

Il faut dire que la Reine de la Côte vient sous uneforme physique dans nos villes pour séduire lescoureurs de jupons et les enlever. Ceux quiauront des relations sexuelles avec elle se ver-ront possédés, et seront maudits toute leur viedurant. La mode séduisante portée aujourd’huipar les jeunes filles vient toujours de la Reine dela Côte.

Sous la terre, je pus découvrir encore beaucoupde choses. Il y avait là des usines où les gensétaient affairés à créer des modèles de bellesvoitures ou d’appareils de luxe. Lorsque lesmodèles sont prêts, ils les emmènent sur terre,dans le monde physique, pour y être construits.

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Il y avait aussi un parc électronique où sefabriquaient des télévisions, des radios et beau-coup d’autres appareils électro-ménagers. Jevis de grandes salles d’étude et de recherche oùde grands savants, comme Einstein, Archimède,et d’autres encore, mettaient au point leursinventions et leurs formules.

Je visitai également un complexe composé detrois chambres : la « chambre noire », où l’onexécute les victimes ; la « chambre intermé-diaire », où l’on met la victime sous presse pourextraire l’eau de son corps. L’eau ainsi recueillietransite par Lucifer et est acheminée jusqu’auPape. Ce dernier la fait mettre en flacons. C’estce que l’on appelle « l’eau bénite par le Pape ». Lecorps de la victime est ensuite transféré dans la« chambre de séchage », où elle est brûlée. Lescendres seront additionnées à celles des Ra-meaux, et seront utilisées pour enduire le frontdes fidèles le jour du mercredi des Cendres.

Je restai sous terre pendant deux semaines,pour me familiariser avec ce milieu, puis jeregagnai la terre.

Je ne quittais pas la compagnie de Lucifer. Noussortions ensemble, à bord de grosses Mercedes,qui n’étaient pas réellement des voitures nor-males. Nous allions fréquenter tous les grandsmilieux de KINSHASA, tels que KIMPWANZA,VIS-A-VIS, l’Hôtel Intercontinental, etc. Là, nous

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séduisions des femmes, qui devaient mourirquelques mois après. Je me souviens, parmitant d’autres, d’une certaine BASOSILA, qui allamourir à KIKWIT quelques mois plus tard.

A l’entrée des bars, Lucifer place des déessesnues pour envoûter ceux qui y viennent boire.

L’unification des églises etdu pouvoir politique mondial :

Le 25 Mai 1985, le Pape Jean-Paul II lança uneinvitation à tous les grands de ce monde, ycompris à ceux qui se disent évangéliques maisqui œuvrent pour leur propres intérêts. Le lieuchoisi pour la rencontre était NAIROBI, au KE-NYA. 800.000 personnes se réunirent à l’occa-sion de la visite du Pape. Les travaux devaientporter sur l’unification des églises et l’unifica-tion politique du monde sous l’autorité du Pape.Au cours d’une réunion, tenue sous la prési-dence personnelle du Pape, le 1r Juin 1985, ondécida de supprimer de la Bible les portions del’Ecriture mentionnées plus haut. Peu après, ondécida même d’imprimer une nouvelle Bible quine devait pas comporter ces portions, et quis’appellerait « JERUSALEM ».

Le Pape, aidé par les puissances de ce monde,affermira son trône pour se faire adorer commeDieu, et le faux prophète de la fausse paix feratout pour convaincre le monde entier de se

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ranger derrière le Pape (1 Thessaloniciens 5 : 3).Ce faux prophète n'est personne d'autre quel'auteur de la "perestroïka," Mr Mikhaïl Gorbat-chev, auquel fut attribué le Prix Nobel de la Paixen octobre 1990.

Le Pape est en train de persuader tous les chefsd'Etat du monde entier à adopter une ligne deconduite conforme à ses projets. C'est grâce àses richesses que le Vatican réussira à imposersa volonté à tous les pauvres et à tous les paysdont l'économie est en difficulté.

L'application de la marque de la bête se fera dedeux manières : la première marque sera spiri-tuelle, par la corruption totale de la morale etl'abandon du chemin de la vérité. Ceci corres-pond à 18 qualificatifs, que l'on peut regrouperen trois séries de 6, formant le chiffre 666, et quisont énumérés dans 2 Timothée 3 : 2-4 : "Car leshommes seront : égoïstes, amis de l'argent, fan-farons, hautains, blasphémateurs, rebelles àleurs parents (6), ingrats, irréligieux, insensi-bles, déloyaux, calomniateurs, intempérants(6), cruels, ennemis des gens de bien, traîtres,emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plusque Dieu" (6).

L'autre marque sera physique, soit par un sceau,soit par une marque portée sur soi (sur le frontou sur la main), et qui permettra d'identifierceux qui appartiendront à la bête.

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Si un enfant de Dieu se retrouve dans l'un desqualificatifs mentionnés ci-dessus, il doit serepentir et prier de tout son cœur que Dieu ledélivre, car cette marque spirituelle appellera lamarque physique, à laquelle on ne saurait alorséchapper, puisque l'on possède déjà la marquespirituelle. Les pauvres en esprit sont les seulsdétenteurs du Saint-Esprit, sans rien d'autre enplus (Matthieu 5 : 3).

L'Antichrist et la marque de la Bête :

Le 29 Août 1985, furent rédigés, sous l'autoritédu Pape, 16 articles qui justifient les faits pré-vus dans Apocalypse 13 : 16-18. Comme j’ai prispart personnellement à la réunion qui préparala publication de ces articles, je vous donne ci-après la traduction de la liste de ces 16 articles,extraite du procès-verbal de cette réunion, signédu Pape Jean-Paul II :

Article 1 : Personne ne pourra expédier delettre par voie postale sans avoir la marque.Article 2 : Personne ne pourra être employédans une entreprise sans avoir cette marque.Article 3 : Aucun enfant ne pourra étudier sises parents ne portent pas cette marque.Article 4 : Tous les armements seront placéssous l’autorité de l'organisation mondiale uni-que, et personne ne pourra les acheter ou lesvendre sans cette marque.

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Article 5 : Personne ne pourra acheter ni ven-dre des produits alimentaires, ni être exploitantagricole, sans cette marque.Article 6 : Personne ne pourra effectuer desopérations bancaires sans cette marque.Article 7 : Si quelqu’un n’accepte pas ces ar-ticles, ou agit à l’encontre de ces articles, il serasévèrement puni, jusqu’à la peine de mort.Article 8 : Personne ne pourra voyager sansavoir cette marque.Article 9 : Tous les engins d’exploration spa-tiale seront placés sous l’autorité de l'organisa-tion mondiale unique.Article 10 : Personne ne pourra ni rien impor-ter ni rien exporter sans avoir cette marque.Article 11 : Il n’y aura qu’une seule monnaieuniverselle.Article 12 : Il y aura une Eglise unique, et tousles membres de cette Eglise mondiale célébre-ront leur culte le même jour, le dimanche.Article 13 : La pauvreté et la misère serontéliminées. Les conditions de vie dans les pays envoie de développement, seront améliorées.Article 14 : Personne ne pourra pratiquer lachasse ou la pêche sans avoir cette marque.Article 15 : Toutes les entreprises de transportdu monde entier seront particulièrement bientraitées.Article 16 : Personne ne pourra recevoir dessoins dans un hôpital sans avoir cette marque.

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Chapitre 6

MA CONVERSION

Mes activités diminuent :

Vers la fin de 1984, je constatai que si jedemandais une certaine somme d’argent, lemonde invisible ne m’envoyait plus que le dixièmede ma requête. Cette situation me bouleversa,car je n’en comprenais pas la cause.

C’est alors que je décidai de rentrer à KANANGA,pour vérifier sur place ce qu’il en était. Maisl’occasion de voyager ne se présenta pas. Toutd’abord, le tapis sur lequel je voyageais me futenlevé, et je n’avais à ma disposition que depetits moyens financiers. Puis l’appareil télé-phonique disparut également, et je n’avais plus,pour moyens de communication, que les prièreset ma chaînette.

Une nouvelle destinée :

Au début du mois d'Août 1985, je rendis visiteà un cousin dans la zone de NGABA, au N° 20 dela rue KINGULU. Son épouse me demanda del’accompagner à une réunion de prière. J’ai

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introduit la croix de ma chaînette dans mabouche pour demander l’accord de BOMBARD.Ce dernier m’interdit de faire le déplacement.J’invoquai donc une raison et je me suis échappé,feignant d’être très pressé. Mais je lui promis del’accompagner une prochaine fois.

Une semaine plus tard, je passai encore par là,et ma belle-sœur me relança son invitation. Jedéclinai une fois de plus l’invitation, après avoirconsulté BOMBARD. Etant encore une fois depassage, elle insista à nouveau. Ce jour-là,BOMBARD ne me répondit pas après consulta-tion. Je décidai de l’accompagner.

Il était 16 h 30 quand nous arrivâmes ensembleau N° 42 de la rue KAZIAMA, toujours à NGABA.Lorsque nous entrâmes dans la parcelle, noustrouvâmes des jeunes gens qui chauffaient lestambours, des papas et des mamans qui atten-daient le début de la réunion en lisant silencieu-sement leurs Bibles. Désolé de voir dans quelmilieu je me trouvais, je reprochai à ma belle-sœur de m’avoir ridiculisé en m’amenant aumilieu de profanes. Je restai vers l’entrée de laparcelle, et je commençai à sonder spirituelle-ment le milieu où je me trouvais. Mais je neparvenais pas à entrer en contact avec le mondeinvisible pour pouvoir me situer. A 17 h, toutcommença : chants, intercessions... Je m’obsti-nais toujours à tenter de savoir ce qu’il en étaitexactement, mais en vain.

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Pendant qu’ils intercédaient, j’étendis ma mainastrale (la main de mon corps spirituel) pourbloquer leurs prières. Je sentis alors un feupuissant qui me brûlait. Toutes mes tentativeséchouèrent, et je continuai à les regarder faire.

Les intercessions terminées, on demanda àl’assistance d’attendre la prophétie. Immédiate-ment après, un frère se mit à prophétiser, etj’étais directement visé. Voici ce que disait cetteprophétie : « Notre frère qui est vers la porte estbeaucoup aimé du Seigneur. Il veut le mettre àSon service, mais Il lui demande de faire unechose : qu’il se convertisse et qu’il abandonnetoutes ses pratiques magiques. Il perdra tous lesbiens qu’il a acquis dans la magie, mais leSeigneur marchera avec lui. » Il me dit que jeportais une mallette trouée, ce qui expliquaitque j’allais perdre tout ce que j’avais acquis parla magie. Ensuite, il dit qu’il voyait une assiettetournant devant moi, ce qui signifiait que Dieume rétablirait dans une vie paisible, si je medonnais à Lui, et qu’Il m’établirait à Son service.

Quelle ne fut pas ma surprise quand j’entendisce garçon détailler toute ma vie, alors que mespropres frères et sœurs ici à KINSHASA nesavaient pas qui j’étais en réalité ! J’étais bienconvaincu de la réalité de cette prophétie, mais,en moi-même, je doutais terriblement de l’or-thodoxie de cette prophétie. Je m’énervai contrece frère, et j’attendais qu’il fasse nuit pour venirle cribler. Après la réunion, un serviteur de Dieu

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vint m’exhorter, mais, à l’aide de mes moyensoccultes, je détectai qu’il n’était pas droit devantDieu. Je fis donc une prière pour le distraire, etil ne me dit plus rien de spécial. C’est pourquoiles serviteurs de Dieu doivent être saints etpréparés chaque jour.

A partir de ce jour, tous mes habits disparurent,car ils provenaient tous du monde invisible. Il enfut de même pour toutes mes soutanes. Les troismalles d’argent dans lesquelles je me servaisdisparurent également. Tout à tour, mes voitu-res tombaient en panne... Dans quels soucis jefus empêtré ! Désormais, je n’eus plus aucuncontact avec le monde invisible, malgré le faitqu’il me restait toujours la chaînette magique, lapoudre magique et le carnet de prières.

Jésus m'appelle à Lui :

Un jour, à 16 h, j’étais seul, employé à tracerl’organigramme de l’entreprise que je voulaismonter avec l’aide du monde invisible, ne sa-chant pas que les choses avaient pris une autretournure. J’entendis une voix qui m’appelait,mais je ne parvins pas à la localiser. Je crus à unrêve ou à un malentendu, et je continuai montravail.

Un peu plus tard, vers 2 heures du matin,j’entendis une voix qui m’appelait. Je sursautai,croyant que c’était BOMBARD, et je me rendisdans les toilettes en vue de parler avec lui, mais

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il n’y avait personne. Cela se produisit deux foisde suite, et je décidai de ne plus répondre à sonappel.

Cette même voix se fit entendre trente minutesplus tard. Je l’écoutai attentivement. Ce n’étaitpas la voix de BOMBARD. La voix était mélo-dieuse et pleine de compassion. Elle me deman-dait d’abandonner ce qui me restait. Je Luidemandai qui Il était, et Il me répondit : « JESUIS TON SEIGNEUR JESUS-CHRIST... C’ESTMOI JESUS QUI T’APPELLE... » C’était pour moiquelque chose d’insensé... Parler avec Jésus-Christ ! Par où pourrais-je bien commencer ?Mais c’était une réalité indéniable !

C’était une réalité encore plus profonde quecelle du monde occulte que je connaissais.Jamais je n’avais entendu dire que Jésus parlaitaux humains, depuis qu’Il était monté au ciel.Je fus tourmenté cette nuit-là, essayant decomprendre, mais sans succès. J’invoquaiBOMBARD, mais je ne pouvais plus entrer encontact avec lui. Je ressentis une angoissecertaine, mais elle fut dissipée sans que je sachecomment.

Lors de ma rencontre suivante avec ma sœurThérèse, elle m’indiqua l’adresse de l’église deBANDAL, au N° 39 de la rue KINKOLA. Je passaipour vérifier l’information, et je trouvai des gensen pleine prière, mais je rentrai chez moi. Lelendemain, je m’y rendis de moi-même, et la

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Parole de Dieu qui fut prêchée ce jour-là touchamon cœur. Cette Parole, prêchée par le frèreBEYA WETU, décrivait la manière dont le pro-phète ELIE avait arrangé le bûcher et invoquél’Eternel pour consumer l’offrande (1 Rois 18 :30-40).

Je persévérai dans la prière et, au mois d’Octo-bre 1985, je reçus une lettre de mon petit frèrede KANANGA, me signifiant que ma parcelle duquartier de l’Hôpital avait été confisquée par unprétendant acquéreur, et m’invitant à retournerà KANANGA pour trouver la solution au pro-blème. Je compris que c’était toujours la pre-mière prophétie qui s’accomplissait. Puis cefurent mes lunettes magiques qui disparurent.Elles se trouvaient ce jour-là chez le frèreBADIBANGA. Quand il vint me dire qu’il avaitperdu mes lunettes, je ne lui répondis rien,sachant bien sûr ce qui s’était passé.

La même année, lors du service de repentancequi se tint à BANDAL, je jugeai inutile de garderles objets qui me restaient, et j’allai sincèrementremettre à un frère ma chaînette et mon carnetde prières. Et ce fut MA RUPTURE AVEC LAMAGIE.

Quelques mois plus tard, mon père m’écrivitpour me dire que mon épouse avait déserté lefoyer conjugal, abandonnant les enfants à eux-mêmes.

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Un an de combats pour ma délivrance :

Je me retrouvai complètement dépouillé de tout,pour recommencer ma vie à zéro. Ce ne fut pasfacile à supporter, mais la main de Dieu futconstamment sur moi pour m’épargner le pire.Je fus suivi par un groupe de prière situé dansla zone de BANDALUNGWA. C’est là que je reçusaussi une délivrance complète. Ma délivrancedura UN AN !

Lorsqu'un sataniste quitte son maître, ce der-nier fait tout pour freiner ses activités, le fairerenvoyer de son travail, et lui envoyer des mau-vais sorts ou des maladies, par l'intermédiairede ses démons. Ces derniers lui suggèrent aussid'abandonner le Seigneur, qui, d'après eux, estla cause de tous ses malheurs.

Je suis passé par toutes ces épreuves. J'ai passédes jours entiers sans rien à me mettre sous ladent, et tous ceux qui auraient pu me secourirme fermaient leur porte. Je n'avais même plusde chaussures ni de pantalon convenable ! Lediable voulait me laisser croupir dans la misère.

Pendant ce temps, mon intelligence fut coloni-sée par les démons, qui me remémoraient le filmde mon bonheur passé, et me suggéraient deréintégrer leur camp. J'ai dû demander le se-cours des frères, qui se sont sacrifiés pour moidans la prière pour écarter cette oppression.

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Pendant cette période de grandes persécutions,le diable et ses acolytes étaient résolus à metuer, craignant la divulgation de tous leurssecrets. Des milliers de démons se mirent àm’attaquer, et même physiquement, et me me-nacèrent de mort. Mais grâces soient rendues ànotre Seigneur JESUS-CHRIST, qui m’a gardédans Sa main !

Le sourire commença à revenir sur mes lèvres,quoique n’ayant aucune ressource financière.Le Seigneur accomplit avec le temps le projetqu’Il avait formé pour moi, me conférant étapeaprès étape des dons de prophétie, de guérisonet de discernement des esprits, et le ministère dedocteur.

Lorsque je commençai à servir le Seigneur, je nesavais pas encore comprendre la volonté deJésus-Christ pour moi. Je cherchai donc dutravail pour remonter la pente, mais cela neréussit pas. Ce fut alors que le Seigneur merévéla, par un frère, qu’Il m’appelait à Le servirà plein temps. Par la grâce du Seigneur, je mesuis remarié, car ma première épouse m'avaitété imposée par le monde des ténèbres. Nousavons une GRANDE PAIX, quoique n’ayant pasdes millions pour notre survie.

Mon épouse est tombée malade, et aucunemaladie ne put être diagnostiquée, malgré sesdouleurs extrêmes. Nous avons prié le Seigneur,

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et Il la guérit. Une grande sécheresse nous avaitenvahis comme un nuage.

Aujourd’hui, je puis affirmer, avec le frère Paul,que « ces choses qui étaient pour moi des gains,je les ai regardées comme une perte, à cause del’excellence de la connaissance de Jésus-Christmon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, etje les regarde comme de la boue, afin de gagnerJésus-Christ » (Philippiens 3 : 7-8).

Depuis ce jour, je contemple la gloire du Seigneurdans ma vie, car Il a déclaré qu’Il ne me délaisserapoint et ne m’abandonnera point (Hébreux 13 :5).

Je rends grâce à Dieu pour Son amour qu’Il atémoigné envers moi, en me tirant de la fosse dela perdition où je m’étais engouffré, pour faire demoi aujourd’hui une sentinelle pour Son peu-ple, ainsi qu’Il l’avait déclaré dans la prophétiequi me concernait.

Notre communion étant avec le Père et avec SonFils Jésus-Christ (1 Jean 1 : 3), je lance de toutmon cœur une invitation pathétique à tous ceuxqui sont encore dans le système catholiqueromain et les groupes associés, ainsi qu'à tousles sorciers, satanistes et magiciens, et je lessupplie d’en sortir, car il n’y a aucune vie dansces choses. Et le Seigneur les accueillera.

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Conclusion

Après avoir lu ce livre, si vous n’êtes pas certaind’être sauvé et d’aller directement au ciel si lamort vous réclamait maintenant, vous devezvous repentir de vos péchés, vous tourner versle Seigneur Jésus-Christ, et dire cette simpleprière d’un cœur sincère :

« Seigneur Jésus, je sais que je suis un pécheuret que je ne peux pas me sauver moi-même parmes bonnes œuvres. Je sais que je mérite d’alleren enfer. Je regrette d’avoir péché, d’avoir pra-tiqué l’idolâtrie ou des choses que Tu considèrescomme des abominations. Je Te demande de mepardonner. Lave tous mes péchés par Ton sangprécieux. Par la foi, je Te reçois maintenant dansma vie comme Sauveur et Seigneur, et commemon seul espoir de salut.

« C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, dit leSeigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, etje vous accueillerai. Je serai pour vous un père,et vous serez pour moi des fils et des filles, dit leSeigneur tout-puissant » (2 Cor. 6 : 17-18).

Notre Dieu est vivant, Il est le Roi des rois, leSeigneur des seigneurs. Il fait miséricorde à quiIl veut, et Son plan est un plan de Salut et debonheur pour quiconque croit en Lui !

Le frère BAKAJIKA M. N.

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Viens dans mon cœur maintenant, et sauve-moiselon Ta promesse. Ecris mon nom dans TonLivre de Vie ! Je Te demande tout cela dans Tonprécieux Nom, et je Te remercie de m’exaucermaintenant. Amen ! »

Si vous avez fait sincèrement cette prière, écri-vez aux Editions Parole de Vie pour recevoirune Bible gratuite, si vous n'en possédez pas etsi vous n'avez pas les moyens d'en acheter une.

Vous devrez aussi :

- arrêter aussitôt de pratiquer la magie, lasorcellerie, le satanisme ou l’idolâtrie religieuse.

- brûler ou détruire tous les objets, livres oudocuments associés à ces pratiques.

- vous joindre à un groupe ou une église dechrétiens véritables, où vous pourrez recevoir lebaptême d’eau par immersion, selon l’ordre duSeigneur, et recevoir l'enseignement de la Parolede Dieu selon la vérité, pour faire de vous unvéritable disciple de Jésus-Christ.

QUE LE SEIGNEUR JESUS-CHRISTVOUS GARDE ET VOUS BENISSE !

IL REVIENT TRES BIENTOT !