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RESIDENCE VILLA MEDICIS HORS LES MURS EN INDE novembre 2006 > février 2007 COMPTE-RENDU - B2Fays

RESIDENCE VILLA MEDICIS HORS LES MURS EN INDE

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RESIDENCE VILLA MEDICIS HORS LES MURS EN INDE

novembre 2006 > février 2007

COMPTE-RENDU - B2Fays

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Ma résidence Villa Médicis hors les murs pourrait faire penser à une tournée en Inde, « The tour of B2Fays ». Ce ne fut pas le cas, je suis bien partie pour effectuer un travail de recherche et de création… Je n’étais pas du tout fascinée, alors, par la culture Indienne, ni par ses paysages, ses danses, ses Dieux… J’étais attirée, par la faculté des indiens à traverser les âges, à faire irruption dans les technologies de pointe tout en restant ancrés dans des traditions, à faire concurrence au cinéma Américain tout en gardant une vie spirituelle. Cette attirance était mêlée d’une terreur diffuse : peur de ne pas être capable de trouver un langage correspondant à cette profondeur et cette étrangeté. Comment parler d’une voix libre alors que je ne serais probablement perçue que comme une « blanche occidentale » sans doute fort peu préoccupée par la destinée du peuple indien ? J’ai alors décidé de faire développer, beaucoup plus rapidement que prévu, le programme informatique permettant d’automatiser le déplacement d’un visiteur immergé dans ma création multimédia. Une création confrontant le visiteur face à sa propre image, sa propre voix, un peu comme un artiste peintre confronté à sa toile, son propre vide, sa création. Une création permettant au visiteur immergé, d’utiliser son corps, ses mouvements, ses modulations sonores pour créer sa propre composition picturale et musicale. Une création qui lui révèlera peut-être cet autre lui-même et le fera s’interroger sur sa relation au monde. Avec ce dispositif, j’emportais de quoi générer un événement ludique, esthétique et médiatique, certes ! J’emportais surtout un outil me permettant d’établir un dialogue, de poser une passerelle : un langage, un atelier, une structure de pensée mobile et ouverte pour rencontrer l’autre en vue d’une création commune. Et les Indiens s’y sont intéressés. Bien sûr, l’aspect avant-gardiste d’un tel dispositif artistique et technique en Inde ne m’a pas échappé, mais plusieurs témoignages ont montré que cet intérêt pour l’aspect novateur était vite relayé par un désir de compréhension beaucoup plus profond. Un lien entre l’homme et la création est quotidien en Inde, il est même tellement fort ou évident qu’il en est presque tangible. S’il m’est difficile d’apprécier la teneur et la profondeur de ce lien, il semble bien que l’Art et les nouvelles technologies associées pourraient constituer des outils d’exploration et de découverte privilégiés. Je crois qu’il faudrait peu de chose pour construire un dispositif permettant un espace « collaboratif » de création : entre les artistes entre eux d’une part, et d’autre part les artistes et les publics. Ainsi, pourraient s’établir des passerelles par lesquelles le dialogue s’établirait entre les peuples et entre les peuples et leurs structures même si les directions suivies, les mémoires, les comportements et les enjeux sont différents. C’est donc en toute conscience des changements qui allaient s’opérer en moi et en mon travail que je suis partie : avertie qu’à partir de là, tout allait prendre une nouvelle tournure. Je me suis engagée dans ce travail comme dans un voyage dont on ne revient jamais complètement : joie immense et terreur profonde m’accompagneront jusqu’au moment où je recommencerai à peindre et à me déplacer dans mon propre chantier. Voici pêle-mêle quelques réflexions personnelles, questions et impressions pour exprimer malgré le fait que l’écriture ne soit pas mon média de prédilection (!) , en quoi ce séjour a transformé mon travail et moi-même. Ma peinture est en Inde Concept ou réalité Anecdote : langage international Kalaripayattu - Installation multimédia immersive de création interactive Féminité et masculinité mélangées Professionnalisme Cinéma & Art contemporain Brèves de correspondances – hasards de rencontres Œuvre collaborative

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Ma peinture est en Inde Peinture des yeux, peinture du corps, peinture des sens, mouvements subtils ou radicaux, danger de mort ou moyen de transport… l’Inde est cette peinture que je cherche. Et je la rencontre : dans cette terre rouge malaxée par les saisons, cette énergie qui accompagne la transformation des hommes au fil du temps. Concept ou réalité Je partais avec mes concepts, bien emballés certes… : ma vision du palimpseste numérique a été développée avec le logiciel « MAX MSP Jitter » par l’artiste-programmeur Mathieu Constant et le dispositif multimédia interactif ainsi réalisé, présenté au public et utilisé avec une magnifique intelligence par des personnes handicapées à l’Espace Mendès-France de Poitiers juste avant mon départ. Mais un concept, même s’il peut être partagé entre personnes sensibles, ouvertes, intelligentes et ayant le même code culturel reste du domaine de l’idée et comme dit Louis Malle « pour filmer l’Inde fantôme, nous avons suivi nos sens, nos émotions, pas nos idées ». J’ai donc découvert que « mon » palimpseste, notion totalement effacée de notre espace de vie contemporain occidental, est une réalité quotidienne partagée par l’ensemble des indiens : ils traversent le temps, les espaces, les langages. Dieu prend constamment des apparences multiples et superposables, c’est une évidence… Dire, que même aidée par une armée d’âmes intelligentes, patientes et subtiles, il m’a fallu tant d’années pour décrire comment je me déplace au travers des images et comment chaque strate traversée peut influencer le mouvement suivant ! Il a fallu écrire tant de dossiers pour formuler et partager au travers de ma création cette notion de données changeantes, de visions mobiles et d’écoutes multiples, au-delà de ses propres frontières, temps et langage. Tant d’incertitude et de solitude à partager avec si peu de monde, alors qu’ici…. pas la peine de faire une brèche… la nuée, le torrent, n’ont jamais permis de construire de murs. Je ne me heurte qu’à un torrent d’émotions partagées. Anecdote : langage international Avant de partir, je me suis faite traiter d’inconsciente car je ne parlais pas du tout anglais. Effectivement, bien que l’anglais d’Oxford ait été remplacé par l’Hinglish et que certains anglophones aient bien du mal à se faire comprendre en Inde, ce voyage aurait été plus « pratique » en maîtrisant la langue de Shakespeare. Heureusement pour moi, la création n’est pas un produit qu’on achète facilement en boutique… Bien au contraire et c’est tant mieux : il y aurait trop de monde et certainement des touristes envahissants sinon envahisseurs. J’ai appris à parler avec mes peurs, mes doutes, mes émotions, mes incertitudes, ma faiblesse…. Cela a donné jour à de nouveaux espaces dans lesquels l’autre, cet inconnu, l’autre moi-même a pu s’engouffrer sans être cerné par mes certitudes. Aujourd’hui, puisque la brèche des incertitudes est béante, j’écoute avec grand plaisir l’Hinglish. Je ne suis encore qu’au « niveau rickshaw1 », je devine, je sens qu’il y a toujours un mur (avec brèche bien sûr), mais c’est une musique qui me parle. Kalaripayattu – Installation multimédia immersive de création interactive J’ai rencontré Gireesh TA, un danseur de Kalaripayat, je l’ai photographié plusieurs fois. À chaque fois, je touchais la peinture... Je crois que mon fil conducteur est là : Kalaripayattu viendrait de « Kalari », le lieu, l'arène, l'espace de dialogue et de « Payattu », l’exercice… Quand je peins, les traces sont préalablement inscrites dans mon corps avant de pouvoir les tracer sur l’espace de la toile. Cette expérience intérieure est primordiale dans la peinture, elle est à mes yeux la partie essentielle : la trace extériorisée ne fait qu’attester de cette expérience vécue et permet, éventuellement, d’être partagée. L’installation multimédia immersive et interactive « Digital palimpsest » est une représentation de cet espace de perception. Un lieu permettant le dialogue entre le corps et sa trace s’inscrivant dans l’espace lors de son déplacement. C’est un espace de gestation où l’on se retrouve seul dialoguant avec cet autre soi-même. « Univers palimpseste », ma prochaine réalisation, invitera de façon similaire le visiteur à entrer dans un processus de création. Par contre, si la conversation entre l’étrange et le familier se poursuit, cette nouvelle configuration complexifie le dialogue installé. En effet, cette matrice connectée à une autre installation n’est plus hermétique. Reliée au réseau, elle devient poreuse et permet l’interaction d’un autre visiteur distant, engagé lui aussi dans cette expérience et dans la sienne propre. Cette porosité modifie notre perception et déplace les frontières : monde intérieur ou extérieur, espace privé ou collectif, deviennent des notions floues et changeantes. Il me semble que le Kalaripayat interroge l’espace et la trajectoire de cet étranger du dedans, par des exercices et des mouvements précis du corps. L’apprentissage passe par une expérimentation personnelle ; la transmission s’exerce dans un espace de dialogue prédéfini. Les outils du peintre ne sont pas les mêmes que ceux du danseur, mais la méthode semble avoir des points communs : il y a des mouvements qui laissent des traces, d’autres pas. Il faut se laisser emporter par le geste, accepter la transformation qu’il exerce en nous, sans repentir, ni retour possible…

1 Souvent en Inde, les conducteurs de rickshaw (ou autorickshaw) parlent un Anglais plus qu’approximatif.

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Si l’artiste reste extérieur à sa création, s’il l’observe sans la vivre, il demeure observateur et ne devient pas créateur. Il faut que la création devienne le geste même sinon jamais l’énergie ne pourrait jaillir de lui pour rencontrer son média. C’est bien cet outil que j’ai envie (et besoin) de construire : je suis de plus en plus convaincue que l’Art n’est pas un spectacle mais bien un état de conscience de tous les instants et que le grand public est trompé lorsqu’on lui vend de « l’art » comme un produit de consommation courante. Ici en France, je travaille avec l'Espace Mendès-France de Poitiers afin de développer un atelier thérapeutique "pilote" : les personnes handicapées mentales et physiques y sont danseurs et nous révèlent, nous enseignent ce que peut apporter un tel dispositif en l'expérimentant et, ce faisant, dépassent les frontières que poserait une interprétation plus classique d'une oeuvre d'Art. Les Indiens sont très sensibles à l’expérience humaine vécue dans le dispositif « Digital palimpsest » : certains s’adressent à leur image projetée comme à eux-mêmes. Les enfants de Marica School (une école d’Hyderabad ouverte à tous les enfants, en particulier ceux rejetés pour diverses raisons : pauvreté, handicap…) qui ont expérimenté le dispositif, semblent y avoir perçu un espace de liberté, au point de dire qu’ils « s’en souviendront toute leur vie ». Suite à ces constats, je souhaite vraiment arriver à créer mon dispositif et des « ateliers d'expression» avec les artistes indiens et français. Les Indiens sont les seuls étrangers avec lesquels j’ai l’impression de pouvoir partager complètement ma culture et il me semble qu’il n’y a que ce pays pour entreprendre un tel chantier avec la France. Féminité et masculinité mélangées En Inde, ma perception du féminin et du masculin vacille : la représentation du féminin et du masculin est différente, elle ne me semble pas si cloisonnée qu’en Europe. J’ai rencontré des femmes dirigeantes, des personnalités belles et équilibrées desquelles se dégageait une sensibilité apaisante, généreuse et productive. Pourtant leur féminité plantureuse et splendide associée à une détermination sans borne était habitée d’une magnifique force virile. Par ailleurs, j’ai rencontré des hommes alliant une féminité et une masculinité exacerbées : leurs voix tellement douces, qu’elle en devenaient caresses, pouvaient s’accompagner d’un comportement de mâle conquérant. Un jour, dans le train, je me suis faite bercer par le chant d’un homme qui murmurait sa prière tout contre mon oreille : j’étais debout compressée par les gens alentour et pourtant j’étais dans les bras de ma mère. Je ne parle évidemment pas du statut de la femme et de l’homme dans cette société, car le cloisonnement et les différences y sont par contre de taille : naître femme en Inde (si on y arrive) ne doit pas être évident tous les jours. Professionnalisme

Le « professionnalisme » de certains Indiens, n’est pas du tout celui que nous connaissons et auquel nous sommes habitués en Europe, mais un professionnalisme sous-tendu par un engagement humain : un besoin de comprendre en quoi l’action est importante avant de l’entreprendre. Si je voulais résumer, je dirais que notre professionnalisme n’est qu’une combinaison de gestes, précis et méticuleux, certes, mais essentiellement mécanique. Leur professionnalisme est plus proche de l’œuvre d’art, il est vivant, on le sent respirer, il a une âme et c’est pourquoi, pour ma part, je le sens profondément humain. En tant qu’artiste, je me range plus aisément dans leur conception souple et flexible que dans celle, rigoriste et rigide de l’Occident. En tant que réalisateur, il faut pourtant bien reconnaître que parfois, dans le monde de la production, surtout quand on utilise des technologies avancées, on est bien obligé de passer par des étapes qui ne souffrent ni retard, ni approximation, des étapes dont la précision détermine la suite des opérations et le succès du résultat final. Ceci explique pourquoi, lors de la préparation et du montage de l’installation multimédia « Digital palimpsest », les équipes indiennes et françaises se sont par moments heurtées à de petites incompréhensions réciproques et en ont été mutuellement agacées, consternées, voire meurtries. Ceci explique aussi pourquoi tout est possible, ouvert et que rien n’est définitif. Cinéma & Art contemporain Les hommes d’affaires indiens que j’ai rencontrés (monde du cinéma) sont, me semble-t-il, d’une extrême et efficace perspicacité. Ils observent nos recherches et nos développements avec grand intérêt. Je crois qu’ils souhaitent faire évoluer le cinéma vers autre chose : l’interactivité, le temps réel, l’intégration du visiteur dans une création sont des technologies maintenant au point et ils commencent à s’y intéresser Je serais très heureuse d’une collaboration avec l’Inde, car si les moyens du cinéma pouvaient être déplacés vers la création multimédia, afin de permettre au visiteur de devenir acteur de sa propre création, ce serait peut-être une chance pour nos sociétés. Toutefois, j’espère que s’il y a rencontre : ce sera entre artistes et hommes d’affaires, plutôt qu’entre hommes d’affaires et techniciens du spectacle. La première hypothèse pourrait apporter un enrichissement à nos cultures, la seconde risquerait d’être excessivement dangereuse pour notre liberté.

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Sans nier l’indéniable valeur du génie et de l’expression artistique personnelle de l’artiste, et sans vouloir uniformiser les méthodes, au contraire, je crois qu’il est important (et urgent) d’associer le public à la création d’aujourd’hui et de lui permettre de participer réellement à une création contemporaine collective réalisée par des artistes internationaux représentant chacun leur pays d’origine. La venue de Marc Caro en tant que co-auteur et co-réalisateur du futur dispositif « Univers palimpseste» montre que l’intérêt n’est pas que du côté des Artistes indiens : ici en occident nous avons « aussi » le besoin de sortir de nos structures de productions traditionnelles, car aujourd’hui nous sommes obligés de passer par des filtres très complexes pour arriver à « diffuser » ce que nous désirons transmettre. Le monde du cinéma d’une part, l’Art contemporain d’autre part, nous figent dans une « tradition du spectacle » qui, trop souvent encore, ne correspond plus aux modes de vie actuels, et n’apporte pas non plus de réponse satisfaisante aux envies et aux besoins. Au milieu de ce monde où, dit-on, les multiples réseaux de communication tissent une toile de plus en plus dense, le sentiment de solitude étreint encore l’artiste, et pourtant j’ai acquis la conviction que jamais les hommes n’ont eu autant besoin de se rencontrer et de faire se rencontrer leurs créations. Brèves de correspondances – hasard de rencontre Heureusement que j’ai un fil d’Ariane, sinon je me perdrais dans des errances au sein de ces nouveaux espaces (physiques, psychiques, spirituels…) au risque d’endormir ma lucidité. J’aime ce pays si tu savais : les couleurs, les hommes… sont d’une beauté… et face à l’horreur, la saleté et la bêtise humaine (qui elle ne change jamais de visage ! … et c’est peut-être pourquoi j’ai la vague impression d’avoir déjà rencontré ces comportements ailleurs ! …) cela semble tellement miraculeux.. Ici tu ne peux que peindre et prier… Que dire : un pays brut d’une violence extrême ? Oui, c’est cela que j’ai vu. Que penser : un pays caressant où la moindre ondulation de la voix, le papillotement d’un cil, ne sont que douceur à fleur de peau ? Oui, c’est cela que j’ai senti. Cette énergie folle comme toute énergie que l’on reçoit de plein fouet. Cette force exubérante confrontée à une inertie ahurissante, ces bruits et ces non-dits, ces douceurs et cette violence extrême.... Cette terre rouge... ces voix si douces : ce sont des caresses... Cette violence radicale, bruyante, injuste... frontière ténue entre vie et mort comme le fil du rasoir : c'est de la peinture. Cette oscillation radicale entre deux situations extrêmes, me renvoie aux battements du cœur de ma propre action picturale où s’opposent deux traces, l’une née dans un monde de bruits et de souffrances me poussant dans une sombre interrogation, l’autre faisant émerger de ce fracas, l’intuition d’un bonheur généreux, rayonnant, doux et fécond, et toutes les deux finissent par trouver un équilibre dans un mouvement créatif offrant une vision intelligible du monde, de la vie et de la mort. Parfois, j’ai envie de peindre avec du rouge, du jaune… avec une affection pour la vie à couper au couteau, une envie de saisir à pleines brassées des sensations de toutes natures, visuelles, olfactives, auditives,…complexes et inconnues, au point d’entraîner la disparition de sensations connues. D’autre fois c’est un sentiment d’opacité, de solitude et de révolte incompréhensible. Ici, pas d’emballages qui indiquent que c’est prêt à consommer : tout est là en vrac devant soi, il faut se faire une idée tout seul…et vite ! car tout est à profusion et dans tous les sens… Il me faut apprendre à sélectionner, à saisir le sens des choses avec mon instinct. Je dois l’écouter et lui faire confiance. Des comportements tellement étranges qu’ils m’en sont familiers. Je souhaitais inviter des enfants de la rue, on m’a dit qu’il y avait une école d’enfants pauvres juste à côté mais que cela ne se faisait pas d’inviter des enfants pauvres dans une école de riches, autant pour leur bien, car ils ne sauraient pas comment se tenir, que pour les parents des étudiants riches qui ne comprendraient pas leur présence. Je n’arrive pas à recevoir ces propos. J’ai rencontré Kuparaj , un infographiste 3D autodidacte qui fait de la dentelle… Mathieu vient d’arriver, il n’a pas trop le temps de visiter, mais apparemment, l’Inde entre en lui tout doucement avec ses klaxons tonitruants, la voix caressante des hommes et l’incroyable énergie, quasi apocalyptique, qui nous entoure. Je pense que sa création en sera transformée. Certains Indiens sont heureux d‘apprendre que je suis autodidacte, car pour être artiste en Inde, il faut absolument avoir des brevets (il faut donc payer cher pour aller dans les écoles d’Art…). J’ai envie de collaborer avec les peintres et musiciens d’ici. Ce sont des personnes qui ont envie de travailler : j’aime ça.… Je suis dans un état de sensibilité extrême à leur contact, aussi ils comprennent bien ce que je veux faire : l’état d’urgence, le désir d’indépendance et celui d’organiser un réseau de travail entre artistes, directement, sans intermédiaire dans notre création. Il y a déjà différents artistes qui souhaitent voir, comprendre, collaborer... Je dois maintenant compter sur la passion qui les anime, celle qu’ils me communiquent et mon désir d’y arriver Pooja Sood (Curator de Apeejay Media gallery, Directrice de KHOJ) trouve que c’est le projet qu’il faut pour l’Inde en ce moment afin de rapprocher tradition (peinture, danse, musique..) et nouvelles technologies. L’écart en effet, semble grand…

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Œuvre composite Je ne peux terminer ce compte-rendu sans parler de ceux qui partagent, accompagnent, voire soutiennent ce «début d’oeuvre» qui ne pourrait exister sans leurs multiples collaborations. En France :

Palmina d’Ascoli (responsable du pôle résidence de CulturesFrance), une personnalité, subtil mélange d’intuition, d’intelligence et de force. Palmina semblait dire que de toute façon, elle n’avait fait que son travail ; j’aurais toutefois des remords à ne pas la citer ! Jean-René Tillard (historien) et Patrick Treguer (ECM - Espace Mendès-France), deux générations de personnalités profondément intègres, indéfectiblement présentes. Bernadette Guilloteau, traductrice doublement fidèle (langue et amitié). Bernard Bats, un guide et conseiller artistique permanent. L’équipe qui accompagne et réalise cette création : - Mathieu Constans qui développe avec intelligence, sensibilité et ténacité le programme informatique. - Marc Marchand, un grand connaisseur des technologies multimédia allié à un esprit de synthèse et à une stabilité sécurisante. - Lotfi Zitouni, compositeur de talent et partenaire initiateur du processus. - Cyrille Gauclin, programmeur et chercheur informatique perspicace. - Daniel Boursin, l’initiateur des ateliers thérapeutiques. - Franck Barton, régisseur infatigable en toutes occasions. - Catherine Amiot, inflexible comptable. Toutes les personnalités de la DRAC et de la Région Poitou-Charentes : Jean-Claude Sénéchal, Chantal Denis, Michael Saludo, Nelly Barbe, Maud Brun, Thomas Kocek, Sylvain Pothier… de véritables partenaires de travail. Eve Lemesle, du Point Ephémère, qui m’a introduite en Inde grâce à ses excellents contacts et à la qualité de sa présence. Louis Bec (Zoosystémicien - Président de Cyprès) et André Fertier (Compositeur - Expert en accessibilité culturelle - Auteur - Président de Cemaforre et de Eucrea France, Chargé de formation à l’Université Paris V), les parrains du projet. Pierre Bongiovanni, Alexandra Quien, Elen Riot, Gregory Sedek, Dany Beltran-Smadja, Aurore Bodin, Marie Hélène Popelard, Antoine Saugier, Hubertus Von Amelunxen, et tous ceux que je ne peux citer …… En Inde :

Bénédicte Alliot (Attachée Culturelle – Ambassade de France en Inde), efficace, attentive et très réactive. Sans oublier, l’équipe qui l’entoure avec talent : Nitin Chauhan, Shaifali Jetli-Sury… Frédéric Dart (Directeur - Alliance Française d’Hyderabad), qui a une vision très aiguë du partenariat et sait s’entourer d’une équipe percutante et énergique, au service d’une diffusion intelligente de la culture française. L’équipe qui accompagne et réalise cette création : - Paul Jacob (musicien producteur indien), musicien et producteur de talent qui sait créer des liens entre l’Orient et l’Occident. - Kupuraj, un infographiste 3D qui fait de la dentelle. - Gireesh TA, un danseur de Kalaripayat, yoga teacher et masseur Ayurvédique, grand connaisseur des connections,

psychiques, physiques et spirituelle. Estelle (Etoile du Sud - Auroville), une entrepreneuse diplomate et créative. Lydia Chakrabarty, une artiste forte, clairvoyante et dont l’indépendance d’esprit ouvre des portes. Viswanadhan (Peintre et fondateur de Cholamandal Artist village à Injambakkam) et Jayachandran (Chorégraphe, fondateur et directeur artistique de Attakkalari Center for Movement Arts à Bangalore), des artistes indiens dont l’oeuvre est porteuse de sens. Manoj Dixit, Shiva Kumar, Vagatessan, de jeunes peintres de Pondicherry qui savent partager leur passion. L’équipe de Spirit Studio (Rama Naidu Studios) et en particulier Viren Thanbidorian (Vice-Président), Rana Daggubati (Managing Director), Ashwin Raj (Vice-Président Operations), Ramakrishna Reddy M (Visual effects supervisor) et Madhu Babu (Infographiste 3D), pour leur accueil chaleureux et professionnel. Et enfin, Marie-Christine de Rochemonteix (Directrice - Marica School – ONG alphabétisation) et les 80 enfants qui sont venus expérimenter le dispositif à la Kalahita Art Gallery d’Hyderabad ; Bernard Rouhaud (Directeur – Alliance Française de Mumbai) ; Pooja Soon, (Curator - Apeejay Media gallery, Directrice - KHOJ International Artists Association) ; Koeli Mukherjee Ghose (Curator & Art historian - Galerie Kalahita Art Foundation) ; Sharan Apparao (Directrice - Apparao Galleries) ; l’équipe de l’Alliance Française de Chennai et en particulier Marie-Paule Serre (Directrice) et Manisha Narayan (Responsable culturelle) ; Prashant Lahori (Directeur - Kalakriti Art gallery) ; Parameshwar Raju (Directeur - Galerie Kalahita Art Foundation) ; les étudiants de Srishti (School of Art, Design and Technology) et en particulier Sophie Nevoux ; Sreesh (Infographiste 3D) ; Bruno Saint Girons (Prêtre - Missions Etrangères) ; Vishnou Vardhani (Professeur) et Ashwin Rajan (Chercheur) ; Bholekar Srihari (Artiste peintre) ; Uttaman M. K (Research scholar - Hyderabad central university) ; Selvaraj Mariapragasam et l’équipe de the Dune ; Magesh (Yoga teacher) ; les étudiants de IIT Bombay (Indian Institute of Technology) et en particulier Rajat Sharma Kumar, Sandeep, Mayank Mehtail, Sangharsh, Sidhart, Vishvanath ou Vish, Vaibhava Kumar, Ashutosh Juvalec, Ashish Garg, Mohiti Chamania ; et tous ceux que je ne peux citer…

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Digital Palimpsest en Inde - Villa Médicis hors les murs

Étape 1 : Fil d’Ariane - Univers palimpseste Descriptif du dispositif multimédia / calendrier de réalisation et de diffusion / partenaires / bilan / presse / témoignages.

« Digital palimpsest », processus de création en temps réel immergeant le visiteur dans un spectacle visuel et sonore interactif, a été présenté en Inde de janvier à février 2007. La présentation de « Digital palimpsest » en Inde était une première étape pour le projet « Fil d’Ariane - Univers palimpseste » : un réseau d'installations multimédia interactives générant une création temps réel entre la France et l’Inde. Elle a proposé au public indien d’expérimenter physiquement le dispositif multimédia et m’a montré et démontré l’intérêt du public pour ce type de création complètement précurseur en Inde. En outre, cette présentation a été l’occasion de rencontrer différents partenaires : artistes, techniciens, structures de production et de diffusion… Ils ont pu appréhender directement l’installation comme un outil d’expression, d’échange, de communication, de création…et ainsi comprendre leurs intérêts à s’associer à la future oeuvre collective « Univers palimpseste ». Cette mission préparatoire a permis d’initier Univers palimpseste, la création d’un réseau d’installations multimédia interactives en temps réel entre la France et l’Inde (production prévue à partir de juin 2007).

CALENDRIER 14 novembre 06 > 3 janvier 07 / Chennai – Pondicherry / Résidence de réalisation > B2Fays - The Dune - Etoile du Sud

- Développement d’une Base de données locale à partir d’enregistrements sonores et de photographies 8 > 14 Janvier 07 / Hyderabad / Résidence de réalisation > Spirit studio Rama Naidu studios

- Intégration des données visuelles et sonores locales à partir des créations réalisées en Inde 11 Janvier 07 / Hyderabad / Présentation> Kalakriti Art Gallery – 50 personnes

- Conférence de presse (50 artistes et professionnels de l’Art) 19 Janvier 07 / Bangalore / Présentation > Alliance Française de Bangalore – 18 personnes

- Conférence de presse (5 journalistes, 3 photographes/cadreurs, 10 autres personnes) 15 > 20 Janvier 07 / Bangalore / Diffusion > Srishti School of Art, Design and Technology – 181 personnes

- Installation - 68 visiteurs (30 enfants, 2 danseurs Attakalari, 1 journaliste, 15 personnels Srishti, 20 étudiants) - Workshop - 60 participants (20 étudiants durant 3 jours) - Conférence - 53 personnes (3 professeurs, 50 étudiants)

22 > 27 Janvier 07 / Mumbai / Diffusion > IIT Bombay Indian Institute of Technology – 975 personnes

- Installation (300 étudiants chaque soirée durant 3 jours, 30 artistes Bombay, 15 artistes US-Australie-France, 30 personnels IIT)

1 février 07 / Hyderabad / Présentation - Diffusion > Kalahita Art Foundation– 30 personnes 29 Janvier 07 > 3 février 07 / Hyderabad / Diffusion > Kalahita Art Foundation – 335 personnes

- Installation (40 enfant Pranava school, 10 étudiants Okridge International school, 40 salariés studio d’animation Color chips, 10 femmes de ICFAI, 10 étudiants Jawaharlal Nehru Technological University, 25 étudiants Central University of Hyderabad students in Fine Arts, 10 salariés Spirit Studio, 75 enfants de Marica school, 10 journalistes & photographes & équipe TV, 35 artistes et invités, 70 public divers)

27 novembre 06 > 12 février 07 / Contact partenaires : Real Image Media technologies Pvt. Ltd - Chennai / Apparao Galleries - Chennai & Delhi / Spirit studio Rama Naidu studios - Hyderabad / Sarai MEDIA LAB - Delhi / Marica School - Hyderabad / Bodhi Muzzik productions - Chennai / Kalahita Art Foundation - Hyderabad / Viswanadhan - artiste peintre - Cholamandal / Paul Jacob - compositeur - Chennai / Manoj Dixit - artiste peintre - Pondicherry / Shiva Kumar - artiste peintre - Auroville / Vengatesan - artiste peintre - Pondicherry / Gireesh TA - danseur de Kalaripayat - Trichur Distic / Kupurag - infographiste 3D - Auroville / Jayachandran - danseur scénographe - Hyderabad / Consulat de France en Inde - Pondicherry / Étoile du Sud Studio – Auroville / Alliances Française de Delhi, Chennai, Hyderabad, Bangalore, Pondicherry / Bodhi Art Gallery - Mumbai / Appejay Media gallery - Delhi / KHOJ International Artists Association - Delhi. 3 mars 07 > 30 mai 2007 / Paris – Angoulême / Résidence de réalisation > Fil d’Ariane – et alors productions

- Réalisation d’un site Internet relatant la diffusion de « Digital palimpsest » en Inde

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PARTENAIRES CONCOURANT A LA REALISATION DE « DIGITAL PALIMPSEST EN INDE » PARTENAIRES EN INDE

PARTENAIRES EN FRANCE

ARTISTIQUE ET TECHNIQUE :

- Paul Jacob : compositeur Interprète - Chennai - Kupurag : infographiste 3D - Auroville - Dora Babu : infographiste 3D - Hyderabad - Gireesh TA : danseur de Kalaripayat - Trichur Distic

COORDINATION - COMMUNICATION :

- Ambassade de France en Inde - Delhi - Alliance Française - Hyderabad - Étoile du Sud Studio - Auroville

RESIDENCE - DIFFUSION :

- Spirit studio - Rama Naidu studios - Hyderabad - IIT Bombay - Indian Institute of Technology - Mumbai - Srichti – School Art, Design and Technology -

Bangalore - The Dune - Pondicherry - Kalakriti Gallery - Hyderabad - Kalahita Art Foundation - Hyderabad

AUTRE : - Alliance Française - Bangalore - Alliance Française - Chennai - Bodhi Muzzik productions - Chennai - Marica School - Hyderabad

ARTISTIQUE ET TECHNIQUE :

- Lotfi Zitouni : compositeur Interprète – Angoulême - Mathieu Constans : programmeur - Bruxelles - Marc Marchand : directeur technique - Paris - Béatrice de Fays : Artiste multimédia - Angoulême

COORDINATION - COMMUNICATION :

- Point Ephémère - Paris AUTRE :

- ECM – Espace Mendès-France – Poitiers - Et alors productions _ Paris - La grande Fabrique – Dieppe

PARTENAIRES RENCONTRES EN INDE POUR LA REALISATION DE « UNIVERS PALIMPSESTE » ARTISTIQUE ET TECHNIQUE :

- Viswanadhan : Artiste peintre - Cholamandal - Paul Jacob – Compositeur Interprète - Chennai - Manoj Dixit : Artiste peintre - Pondicherry - Gireesh TA : danseur de Kalaripayat - Trichur Distic - Kupurag : infographiste 3D - Auroville - Avishek : Artiste peintre - Delhi - Jayachandran : scénographe - Hyderabad

STRUCTURES FRANCAISES

- Ambassade de France en Inde - Delhi - Alliance Française - Hyderabad - Alliance Française - Chennai - Étoile du Sud Studio – Auroville - Marica School - Hyderabad

STRUCTURES INDIENNES

- Real Image Media technologies Pvt. Ltd - Chennai - Apparao Galleries – Chennai - Delhi - Spirit studio - Rama Naidu studios - Hyderabad - Sarai MEDIA LAB - Delhi - Maricasch School - Hyderabad - Bodhi Muzzik productions - Chennai - Kalahita Art Foundation - Hyderabad - KHOJ International Artists Association - Delhi

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BILAN

D’un point de vue artistique et technique, ce dispositif est une création totalement nouvelle pour l’Inde. D’après Pooja Sood, la directrice - curator de KHOJ International Artists Association : cette création arrive au bon moment en Inde car elle permettrait une jonction entre les arts traditionnels et les nouvelles technologies.

La réaction du public, qui dit aimer le spectacle et la mise en scène, est excellente : les artistes, les enfants et les adolescents sont les plus fervents utilisateurs. Parfois, vu l’affluence (par exemple, des groupes de plus de 40 enfants venus de l’école Marica School), le temps manquait aux participants pour expérimenter complètement le dispositif ; en ce cas des ateliers d’expression sur du long terme auraient été intéressants. Les Indiens sont souvent très sensibles à l’expérience humaine vécue dans le dispositif : certains s’adressent à leur image projetée comme à eux-mêmes. Dans le cadre d’un dispositif permettant de rencontrer en temps réel des visiteurs des autres continents, cette sensibilité, alliée à un talent inné dans l’Art de la discussion, présenterait beaucoup d’intérêt. Concernant les partenaires rencontrés et leurs intérêts dans cette création :

- certains jeunes artistes peintres souhaitent y participer afin d’utiliser un mode de création collaboratif contemporain ; - quelques artistes (souvent les plus confirmés) y voient l’opportunité d’un éclairage différent sur leurs oeuvres ; - certaines structures souhaitent s’associer à un événement médiatique pour avoir une image d’avant-garde ; - d’autres perçoivent que cela peut devenir un outil d’évolution véritable pour la création, le patrimoine, les artistes, les

publics et les mentalités ; - par ailleurs, certains étudient le concept artistique et le développement technique afin de comprendre comment faire

évoluer le monde du cinéma vers les technologies interactives en temps réel : ce qui ravit les programmeurs et les infographistes en manque de nouveaux développements.

D’un point de vue strictement technique, le logiciel MAX MSP Jitter utilisé pour le développement informatique du dispositif (produit et développé en partie par l’IRCAM) intéresse les sociétés de production cinématographique, les structures de productions musicales et les artistes.

ARTICLE DE PRESSE - DIFFUSION TV & RADIO

16-31 janvier 2007 – Chennai - Madras « The most striking new year greeting » - Une image issue du dispositif a été saluée par le journal Madras (journal distribué dans les boîtes aux lettres de Chennai ) comme étant la meilleure de l’année (cette image a été utilisée par l’Alliance Française de Chennai pour sa carte de vœux 2007) 17 janvier 2007 – Hyderabad - The Hindu « Connecting to art future »

20 janvier 2007 – Bangalore – Deccan Herald « Share your world with another » 20 janvier 2007 – Bangalore – The Hindu « Giving a new dimension to digital art » 20 janvier 2007 – Bangalore – Resonance fm – Reportage sonore – Radio anglaise

Janvier 2007 – Mumbai – www.techfest.org « An interactive multimedia device »

3 février 2007 – Hyderabad – The Hindu « Let’s enter the painting ? » Février 2007 – Hyderabad – Jumelles « A full immersion interactive device »

3 février 2007 – Hyderabad - Vaartha « L’art Digital à Kalahita » (Journal en Telugu > traduction jointe)

3 février 2007 – Hyderabad – Telugu TV – Reportage TV – Journal information

TEMOIGNAGES DE VISITEURS

Les enfants de Marica school

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Vaartha translation – India – 03/02/2007

Translation of Telugu by Vishnou Vardhani - on February 3, 2007 in Hyderabad Art DIGITAL in Kalahita There are borders neither for numerical technology, nor for the beauty and the creativity. Beatrice de Fays brought digital glory to Hyderabad (Bagianagaram). She exposed the capacity of multi-media in the Kalahita gallery (in Panjaguta Nagarjuna Hills). This installation will be held during two days from 11 a.m. to 8 a.m., and we suggest to the public benefiting from this opportunity. This program is organized with Alliance Française of Hyderabad and the Embassy of France in India. This program does not show only one original creation, it also makes the amateurs take part. The musicians Lotfi Zitouni and Paul Jacob have collaborated for 3 months with B2Fays, as well as the Kupuraj graphic designer, the technical director Marc Marchand and the programmer Mathieu Constans. The images of DIGITAL Palimpsest are to be seen. India thanks France to have made come this Art DIGITAL for the first time to India. This program has been shown in Hyderabad, Mumbai, Bangalore and Mamalapuram.

Vaartha traduction – Inde– 03/02/2007

Traduction du Telugu par Vishnou Vardhani – le 3 février 2007 à Hyderabad L’art DIGITAL à Kalahita Il n’y a de frontières ni pour la technologie numérique, ni pour la beauté et la créativité. Béatrice de Fays a apporté la gloire digitale à Hyderabad (Bagianagaram). Elle a exposé le pouvoir du multimédia dans la galerie Kalahita (à Panjaguta Nagarjuna Hills). Cette installation se déroulera pendant deux jours de 11 heures à 8 heures, et nous suggérons au public de profiter de cette opportunité. Ce programme est organisé avec l’Alliance Française de Hyderabad et l’Ambassade de France en Inde. Ce programme ne montre pas seulement une création originale, il fait aussi participer les amateurs. Les musiciens Lotfi Zitouni et Paul Jacob ont collaboré depuis 3 mois avec B2Fays, ainsi que le graphiste Kupuraj, le directeur technique Marc Marchand et le programmeur Matthieu Constans. Les images de Digital Palimpsest sont à voir. L’inde remercie la France pour avoir fait venir cet Art Digital pour la première fois en Inde. Ce programme à été montré à Hyderabad, Mumbai, Bangalore et Mahabalipuram.

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Testimonies - Marica School’s students

KALAHITA ART GALLERY / Digital Palimpsest

This exhibition was a great experience for our children. It seems that it is very hard for them to express their feelings. They say that they liked and even loved, but they are not able to say why, and to develop their ideas. It is because they are young, and especially because it’s the first time they all see this kind of thing. For them it is crazy, new, and unspeakable. But we can see their smile and their attitude when they speak about it: they are happy, beaming, and they have lots of great souvenirs.

1. Preet Singh, class VI (10 years old)

“I had a lot of fun at the exhibition. It was fantastic. At first, I was feeling nervous, then I went into the black tent, and everything went. I was feeling good and relaxed.”

2. Musaffar, class VI (10 years old)

“I enjoyed a lot. It was great, and above all; a great surprise for me. I thought it would be an Hyderabad exhibition [where they can buy things, it’s more a commercial than artistic exhibition], but it was crazy, beyond all I could imagine. Then I talked about it to my family. I was impressed. If I could see once again this kind of exhibition, sure I’ll go”

3. Syed Kifayatullah, class VII (12 years old)

“I was scared of what could be there, in this tent. But indeed it was fine, funny and beautiful. I was happy to visit Charminar that way: there are no steps to go to the top, I felt like a giant. Then I described it to my family, and everybody was very interested”

4. Mohammed Masi, class VIII (14 years old)

“I still feel happy when I speak about this exhibition! It was both exciting and frightening. I thought I would see drawings and paintings, but it was completely different. I will never forget this experience. I think this kind of art is useful and beautiful; it makes the people feel different. For example, I felt like an actor in the movie, and even like a creator. It’s better than going to the cinema! I was inside the movie.”

5. Sakina, class VII (13 years old)

“I felt it was like magic. At first I was frightened to go into the tent, because the boys were telling us that skeletons were there, and that it was not safe! But then I saw Charminar, the 7 Tumbs, and even the Tajmahal. It was so exciting for me, because I could see all these buildings right in front of me, I could visit them, and I’ve never been to the Tajmahal! It was like I could see everything in a second, it was amazing, really interesting. It was like imagination and dream, a dream of no barrier. I really would like to go and see this exhibition once again, with all my family. They would love to see all the buildings. The French lady said to dance, but we were feeling to shy to dance. Only Shaik Ishaq danced. But we were watched by the others while we were in the tent, that’s why we didn’t dare to dance”

6. Bushra Sultana, class VII (13 years old)

“This exhibition was excellent. It was mind-blowing magic. It was the first time I could see that; it was different. If I could go there many times, I would feel good, better than I am right now”

7. Syeda Uzma, class VII (13 years old)

“This exhibition was splendid and fantastic. First I was feeling a bit shy and frightened, but I loved to see everything, it made me happy. What I preferred was Charminar moving and turning with me. It was so funny!

8. Nisar, class VII, (13 years old)

“It was wonderful. The French lady was very nice, and I would like to see one of her others exhibitions”

9. Shaik Ishaq, class VII, (12 years old)

“It was mind-blowing. I felt very well and excited. Then an Indian Murfa came, and I felt free to dance. It was a kind of game at first, but then I felt very relaxed and good while dancing”

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Témoignages - Enfants de Marica School

KALAHITA ART GALLERY / Digital Palimpsest

Cette exposition a été une expérience formidable pour nos enfants. Ils ont l’air d’avoir du mal à exprimer leurs sentiments. Ils disent qu'ils ont bien aimé ou qu’ils ont vraiment adoré, mais ils ne sont pas capables de dire pourquoi et ils n’arrivent pas à développer leurs idées. C’est parce qu’ils sont jeunes, et surtout parce que c’est la première fois qu’ils voient quelque chose de ce genre. Pour eux c'est quelque chose de fou, nouveau, et indescriptible. Mais nous pouvons voir leurs sourires et leurs attitudes quand ils parlent de cette expérience : ils sont heureux, rayonnants et ils ont plein de superbes souvenirs.

KALAHITA ART GALLERY / Digital Palimpsest 1. Preet Singh, classe VI (10 ans)

"Je me suis beaucoup amusé lors de l’exposition. C’était fantastique. Au début, je me sentais un peu nerveux, ensuite, je suis entré dans la tente noire et tout a commencé. Je me sentais vraiment bien et détendu." 2. Musaffar, classe VI (10 ans)

"J'ai beaucoup aimé. C’était formidable, et c’était vraiment une grosse surprise pour moi. Je pensais que cela aurait été une habituelle exposition de Hyderabad [où l’on peut acheter des choses, c'est plus une exposition commerciale qu’artistique], mais c'était fou, au-delà de tous ce que j’aurais pu imaginer. Ensuite j'ai parlé de ça à ma famille. J'ai été impressionné. Si je pouvais voir de nouveau ce genre d'exposition, j'irais tout de suite." 3. Syed Kifayatullah, classe VII (12 ans)

"J'avais un peu peur de ce qui pouvait être là, dans la tente. Mais en effet, c'était bien, c’était drôle et aussi très beau. J'ai été heureux de visiter Charminar de cette manière : il n'y a pas d’escalier pour aller jusqu'en haut, j’avais l’impression d’être un géant. Ensuite, je l'ai décrit à ma famille et tout le monde a été très intéressé. " 4. Mohammed Masi, classe VIII (14 ans)

"Je me sens encore heureux quand je parle de cette exposition ! C’était excitant et effrayant. Je m’attendais à voir des dessins et des peintures, mais tout était complètement différent. Je n'oublierai jamais cette expérience. Je pense que ce genre d'art est utile et très beau ; il permet aux personnes de se sentir d’une manière différente. Par exemple, je me suis senti comme un acteur dans un film, et même comme un créateur. C'est mieux que d'aller au cinéma ! J'étais à l'intérieur du film." 5. Sakina, classe VII (13 ans)

"J'avais l’impression que c’était magique. Au début, j’avais peur de rentrer dans la tente, parce que les garçons nous disaient qu’il y avait des squelettes à l'intérieur et qu’il fallait faire attention ! Mais ensuite j'ai vu Charminar, les 7 Tumbs, et même le Tajmahal. J’ai trouvé ça tellement excitant, car je pouvais voir tous ces bâtiments juste en face de moi, je pouvait les visiter et auparavant je n’avait jamais été au Tajmahal ! C'était comme si je pouvais tout voir en une seconde, c'était incroyable, vraiment intéressant. C’était comme dans l’imagination et les rêves, des rêves sans aucune barrière. J’aimerais vraiment beaucoup pouvoir revoir cette exposition, avec toute ma famille. Ils aimeraient voir tous les bâtiments. La dame française nous disait de danser, mais nous étions trop timides pour le faire. Seulement Shaik Ishaq a dansé. Mais les autres nous observaient quand nous étions dans la tente, et c'est pourquoi nous n’osions pas danser." 6. Bushra Sultanine, classe VII (13 ans)

"Cette exposition était parfaite. Tout était magique et hallucinant. C'était la première fois que je voyais quelque chose de ce genre ; c'était différent. Si je pouvais y retourner plusieurs fois, je me sentirais bien, mieux qu’en ce moment. " 7. Syeda Uzma, classe VII (13 ans)

"Cette exposition était splendide et fantastique. Au début je me sentais un peu timide et effrayé, mais j'ai vraiment aimé voir tout cela, cela m'a rendu heureux. Ce que j'ai préféré c’était Charminar qui bougeait et tournoyait avec moi. C'était si drôle! " 8. Nisar, classe VII, (13 ans)

"C’était merveilleux. La dame française était très gentille et j’aimerais bien voir une de ses autres expositions." 9. Shaik Ishaq, classe VII, (12 ans)

"C’était hallucinant. Je me sentais bien et excitée. Ensuite il y a un Murfa indien qui est venu et je me suis sentie libre de danser. C'était une sorte de jeu au début, mais ensuite, pendant que je dansais, je me sentais vraiment bien et détendue." 20/21

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Béatrice de Fays / B2Fays

+33 681 060 958 / France - +91 99443 42113 / Inde – [email protected] - www.fildariane.net - www.b2fays.com