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8 OptionBio | mardi 15 octobre 2013 | n° 496 actualités | santé publique Le sénateur Jacky Le Menn rappelle au ministère de la Santé la nécessité de faire prendre conscience aux prescripteurs et aux patients de l’impact sur l’environnement des médicaments et de « favoriser ceux ayant une moindre incidence » (sic). Les résidus de médicaments dans l’environnement, problème d’autant plus prégnant que leur consommation augmente. La Suède a récemment incité à l’usage de médicaments à faible impact environnemental. Et la France? Depuis des années, scientifiques et pouvoirs publics se soucient des traces de médicaments dans l’envi- ronnement, notamment dans l’eau, et dès 2006 le ministère de la Santé a renforcé leur recherche dans l’eau avec le Plan national santé-environnement (PNSE) et lancé en 2009, avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), une campagne nationale de dosage de 45 substances pharmaceutiques humaines et vétéri- naires et de leurs métabolites, à partir d’une liste de l’ANSES et de l’AFS- SAPS (ANSM). Les résultats, publiés en 2011, sont consultables sur le site du ministère de la Santé. La maîtrise du risque des résidus de médicaments dans l’environnement figure au Grenelle de l’environne- ment (engagement n° 103), en lien avec le PNSE. En 2011, a été publié le Plan national sur les résidus de médicaments dans les eaux (PNRM 2011-2015) par les minis- tères de la Santé et de l’Écologie, selon 3 axes qui permettront des actions nationales et locales : 1. évaluation des risques envi- ronnementaux et sanitaires pour acquérir des connaissances scien- tifiques et techniques relatives à la présence, au devenir et aux effets de ces médicaments sur l’environ- nement et l’humain ; 2. gestion des risques environ- nementaux et sanitaires en vue de contrôler et réduire l’émission de résidus de médicaments dans l’environnement ; 3. renforcement des actions de recherche par appels à projets de recherche et d’expertises scien- tifiques collectives sur des sujets considérés comme prioritaires : données manquantes sur la toxicité environnementale, problèmes des mélanges et de l’exposition chro- nique à faibles concentrations. | Y.-M. D. source Sénat. environnement et santé Résidus de médicaments dans l’environnement : 3 axes pour agir © OKALINICHENKO © MARCO2811 cancérologie Il est méconnu : une façon originale de parler du lymphome L’association France Lymphome Espoir (FLE) a organisé en septembre l’édition française de la Journée mondiale du lymphome, sous une forme originale, une tournée en autocar pour rencontrer et sensibiliser le public dans 8 villes de France, un public pour qui, selon l’association, le lymphome est une pathologie méconnue malgré son incidence élevée. En effet le lymphome, qui touche le système lymphatique, est le premier cancer de l’adolescent et du jeune adulte et le 5 e cancer de l’adulte, selon les données de l’Institut national du cancer (InCA), et près de 14 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Chaque année, près de 2 500 nou- veaux cas de cancers sont diagnos- tiqués chez les enfants (1 700) et les adolescents  (700). Ces cancers constituent la 2 e cause de mortalité entre 1 et 14 ans et la 3 e cause pour les 15-18 ans. Le lymphome ne se dépiste pas, aussi est-il important de savoir repérer des symptômes qui doivent inciter à consulter et à subir éven- tuellement des explorations spéci- fiques. Tel est le sens de la cam- pagne d’information de FLE, qui a touché Caen, Paris, Reims, Stras- bourg, Lyon, Clermont-Ferrand, Montpellier et Limoges, ciblant les jeunes, notamment les scolaires, et la population adulte, avec notam- ment le concours d’hématologues. Faire connaître les signes précoces d’un lymphome était la clé de la campagne. Comme le souligne FLE, le plus souvent, le lymphome se manifeste par des œdèmes ganglion- naires, palpables au niveau du cou, des aisselles, de l’aine, voire d’un organe, d’origine tumorale. D’autres signes alimentent la suspicion : sueurs nocturnes abondantes, démangeai- sons permanentes, perte de poids, fièvres inexpliquées, fatigue, malaises, douleurs abdominales… Diagnostic et prise en charge offrent aux patients des rémissions durables et même des guérisons. Pour le lymphome de Hodgkin, on enregistre 90 % de rémissions com- plètes après traitement, les rechutes sont rares. Dans le lymphome non hodgkinien, une évolution impor- tante a été obtenue avec les traite- ments par anticorps monoclonaux. | Y.-M. D. source France Lymphome Espoir. www.francelymphomeespoir.fr FLE est affilié à l’organisation internationale Lymphoma Coalition. wwwlymphomacoalition.org

Résidus de médicaments dans l’environnement : 3 axes pour agir

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8 OptionBio | mardi 15 octobre 2013 | n° 496

actualités | santé publique

Le sénateur Jacky Le Menn rappelle au ministère de la Santé la nécessité de faire prendre conscience aux prescripteurs et aux patients de l’impact sur l’environnement des médicaments et de « favoriser ceux ayant une moindre incidence » (sic). Les résidus de médicaments dans l’environnement, problème d’autant plus prégnant que leur consommation augmente. La Suède a récemment incité à l’usage de médicaments à faible impact environnemental. Et la France ?

Depuis des années, scientifiques et pouvoirs publics se soucient des traces de médicaments dans l’envi-ronnement, notamment dans l’eau, et dès 2006 le ministère de la Santé a renforcé leur recherche dans l’eau avec le Plan national santé-environnement

(PNSE) et lancé en 2009, avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), une campagne nationale de dosage de 45 substances pharmaceutiques humaines et vétéri-naires et de leurs métabolites, à partir d’une liste de l’ANSES et de l’AFS-SAPS (ANSM). Les résultats, publiés en 2011, sont consultables sur le site du ministère de la Santé.La maîtrise du risque des résidus de médicaments dans l’environnement figure au Grenelle de l’environne-ment (engagement n° 103), en lien avec le PNSE. En 2011, a été publié le Plan national sur les résidus de médicaments dans les eaux (PNRM 2011-2015) par les minis-tères de la Santé et de l’Écologie, selon 3 axes qui permettront des actions nationales et locales :

1. évaluation des risques envi-ronnementaux et sanitaires pour acquérir des connaissances scien-tifiques et techniques relatives à la présence, au devenir et aux effets de ces médicaments sur l’environ-nement et l’humain ;2. gestion des risques environ-nementaux et sanitaires en vue de contrôler et réduire l’émission de résidus de médicaments dans l’environnement ;

3. renforcement des actions de recherche par appels à projets de recherche et d’expertises scien-tifiques collectives sur des sujets considérés comme prioritaires : données manquantes sur la toxicité environnementale, problèmes des mélanges et de l’exposition chro-nique à faibles concentrations. |

Y.-M. D.

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Résidus de médicaments dans l’environnement : 3 axes pour agir

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cancérologie

Il est méconnu : une façon originale de parler du lymphomeL’association France Lymphome Espoir (FLE) a organisé en septembre l’édition française de la Journée mondiale du lymphome, sous une forme originale, une tournée en autocar pour rencontrer et sensibiliser le public dans 8 villes de France, un public pour qui, selon l’association, le lymphome est une pathologie méconnue malgré son incidence élevée.

En effet le lymphome, qui touche le système lymphatique, est le premier cancer de l’adolescent et du jeune adulte et le 5e cancer de l’adulte, selon les données de l’Institut national du cancer (InCA), et près de 14 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Chaque année, près de 2 500 nou-veaux cas de cancers sont diagnos-tiqués chez les enfants (1 700) et les adolescents  (700). Ces cancers

constituent la 2e cause de mortalité entre 1 et 14 ans et la 3e cause pour les 15-18 ans.Le lymphome ne se dépiste pas, aussi est-il important de savoir repérer des symptômes qui doivent inciter à consulter et à subir éven-tuellement des explorations spéci-fiques. Tel est le sens de la cam-pagne d’information de FLE, qui a touché Caen, Paris, Reims, Stras-bourg, Lyon, Clermont-Ferrand, Montpellier et Limoges, ciblant les jeunes, notamment les scolaires, et la population adulte, avec notam-ment le concours d’hématologues.Faire connaître les signes précoces d’un lymphome était la clé de la campagne. Comme le souligne FLE, le plus souvent, le lymphome se manifeste par des œdèmes ganglion-naires, palpables au niveau du cou,

des aisselles, de l’aine, voire d’un organe, d’origine tumorale. D’autres signes alimentent la suspicion : sueurs nocturnes abondantes, démangeai-sons permanentes, perte de poids, fièvres inexpliquées, fatigue, malaises, douleurs abdominales…Diagnostic et prise en charge offrent aux patients des rémissions durables et même des guérisons. Pour le lymphome de Hodgkin, on enregistre 90 % de rémissions com-plètes après traitement, les rechutes sont rares. Dans le lymphome non hodgkinien, une évolution impor-tante a été obtenue avec les traite-ments par anticorps monoclonaux. |

Y.-M. D.sourceFrance Lymphome Espoir. www.francelymphomeespoir.fr FLE est affilié à l’organisation internationale Lymphoma Coalition.wwwlymphomacoalition.org