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L’école en route vers l’EDD No 9 - Juin 2008

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

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L'école en route vers l'EDD

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L’école en route vers l’EDD

No 9 - Juin 2008

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«58,5% des Français ont déjà entendu parler dedéveloppement durable (DD). Seuls 16% d’entre euxsavent réellement ce qu’il signifie (Sondage LouisHarris, juin 2005).» Cette information lue en mai 2008sur www.ledeveloppementdurable.fr peut paraîtresurprenante. Enfin pas tant que cela, car la définitiondu DD est souvent perçue comme une simplesynonymie d’environnement,alors que cette dimension seconjugue au minimum avecdes aspects sociaux etéconomiques, sur l’axe dutemps et de l’espace.

Quand on recherche desinfos en lien avec ledéveloppement durable sur internet, on est trèsrapidement impressionné par le foisonnement tous azimuts, ce qui conduit parfois les internautes à perdrele nord, pris dans les filets de la Toile. Il y a les adressesgouvernementales quiabordent la question de manière neutre et, à l’opposé, des sites trèsengagés politiquement. On peut même soupçonnercertains de ne parler de ce thème que parce qu'il esten vogue. Depuis quelques années, nombre deTerriens prennent doucement conscience del’inconséquence de certains de leurs actes à l’égard de notre espace vital commun à tous, au Nord et auSud, à l'Est et à l'Ouest.

Le DD a encore des allures de chantier, pour reprendreune expression de LaRevueDurable, mais on voit lespremiers pas d’une coordination internationale,nationale et locale. L’école est aussi en chemin pourdéfinir des objectifs pédagogiques, en matièred’éducation au développement durable (EDD). C’estdans cet esprit de clarification qu’un «Plan de mesures2007-2014» a été établi dans le cadre de la décenniedes Nations Unies pour l’EDD. Désormais il devient unpeu plus facile de s’y retrouver et de prévoir unesensibilisation cohérente dans le cadre scolaire. LeConseil fédéral vient par ailleurs d’approuver unrapport de mise en œuvre du DD pour les quatreprochaines années, dans lequel l’inscription de l’EDD

au programme scolaire est prioritaire. La CDIP(Conférence suisse des directeurs cantonaux del’instruction publique) a choisi pour objectif, dans sonprogramme de travail, de soutenir l’intégration duconcept d’EDD dans l’école et l’enseignement, en

partenariat avec les 4 conférencesrégionales, dont la Conférenceintercantonale de l’instruction publique

de la Suisse romande et du Tessin (CIIP).Cette dernière étend sa collaboration

avec la Fondation suissed’éducation pourl’environnement (FEE) etla Fondation Educationet Développement(FED). Et au niveauvalaisan, c’est laFondation pour le

développement durabledes régions de montagne

(FDDM) qui a été mandatéepar le Conseil d’Etat pour la

mise en œuvre de l’Agenda 21cantonal et qui collabore aussidans le cadre de l’EDD. Quantà la HEP-Vs, elle y a consacréson dernier Forum, le 16 mai

à Brigue.

Un rapport d’expertise surl’EDD dans la scolarité

obligatoire a été rédigé en 2007, avec notammentpour visée de préciser ses concepts, de s’assurer salégitimation pédagogique et de voir son ancrageainsi que sa mise en œuvre dans la pratique scolaire.L’orientation pluridisciplinaire de l’EDD est clairementmise en avant. Reste qu’il y a encore fort à faire pouravoir des documents pédagogiques directementutilisables en classe, en tenant compte de l’état desconnaissances – encore mouvantes en la matière – etgarantissant la non-récupération idéologique, tout enenseignant «l’identité terrienne» pour reprendre uneexpression d’Edgar Morin dans les «Sept savoirsnécessaires à l’éducation du futur»(www.agora21.org/unesco/7savoirs).

Le chemin pour une EDD vraiment «durable» risqued’être encore long. Mais la sinuosité de la route nedoit pas décourager…

Bel été…

( Résonances - Juin 2008 1

Pour une EDD «durable»Pour une EDD «durable»Nadia Revaz

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2 Résonances - Juin 2008 )

Sommaire

4-21

Sommaire Pour une EDD «durable»N. Revaz 1

Autour de la lecture 22 Deux manières d’inciter à la lecture - N. Revaz

Environnement 24 Un animateur avec vous en classe! - C. Keim

Education musicale 26 Comédie pédagogique en 3 actes (suite et fin) - B. Oberholzer et J.-M. Delasoie

Ecole-Culture 28 Des idées de sorties ou de rencontres - Service de la culture

Concours 29 Semaine des médias à l’école: classes valaisannes primées - CIIP / N.R.

Ecole et musée 30 Musée Olsommer, un choix sans concession! - E. Berthod

Livres 32 La sélection du mois - Résonances

Projets pédagogiques 33 Des jeunes qui ont l’esprit d’entreprise - N. Revaz

ICT 34 ICT: de l’interactivité à l’intégration - S. RappazLe Web Invisible, caché, profond… - M.-T. Rey

La vie des classes 37 Emission littéraire au collège - N. Revaz

Images et sons du Valais 38 Expo de photos à Sierre pour remonter le tempsMV – Martigny / A. Michellod

Education physique 40 Bilan et projets pour un été «olympique»… - L’équipe d’animation

Mémento pédagogique 41 A vos agendas - Résonances

Chiffre du mois 42 L’hétérogénéité culturelle: défi et opportunité - SFT

Orientation 43 Visite d’élèves du CO au CFPS - N. Revaz

CRPE 44 Retrait du 2e pilier à la retraite: une mauvaise solution - P. Vernier

Journée de réflexion 46 Réflexion sur l’orientation à la CODICOVAR - N. Revaz

Echo 48 Bilan du Symposium des langues à la HES-SO à Sierre - N. Revaz

Formation minimale obligatoire 1-3P: rappel - Service de l'enseignement 49Planification des dossiers pédagogiques 2008-… - Service de l'enseignement 50Informations relatives aux examens de français 2009 - Service de l'enseignement 51Les dossiers de Résonances 52

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L’école en route vers l’EDD

L’école en route vers l’EDD

La Conférence intercantonale de

l’instruction de la Suisse romande et du

Tessin (CIIP) entend développer

l’intégration du développement durable

à la formation. L’éducation vers le

développement durable (EDD) est en

route ici et ailleurs. Pour l’heure, le

concept est encore instable et les

coordinations entre les divers partenaires

pas toujours simples à comprendre, d’où

ce dossier qui permet d’y voir plus clair

sans prétendre faire toute la lumière sur

cette vaste et complexe thématique.

4 Comment faire pourconcevoir un projet «DD»?

6 La FDDM sur différentsterrains

7 Bivouac, la radio au service de l’EDD

8 L’EDDen classe

10 Regard de Jean-DanielMétrailler sur l’EDD

11 Mes 4 ceps: un projetmusée-école quis'inscrit dans l’EDD

12 Initiation concrète au DDdans une classe au collège

13 Regard de StéphaneDayer sur uneexpérimentation EDD

14 DD et enseignement:un outil irremplaçable

16 L’EDD et les sciencesou l’EDDdans les sciences?

18 Regards d’animateursde branche sur l’EDD

20 Témoignage: l’EDDvue par une jeuneengagée dans le DD

21 La bibliographiede la Documentationpédagogique

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Bien que le concept de développement durable (DD)soit devenu plus tangible dans notre quotidien et àl’école, la plupart des enseignants éprouvent encoredes difficultés à accompagner les apprentissages deleurs élèves en tenant compte de l’idée d’un dévelop-pement durable de notre monde. La plupart des in-grédients et outils indispensables sont pourtant géné-ralement connus. Alors que manque-t-il pour réussir?

L’école est sur le chemin du développement durablemais le développement durable est encore uneconstruction en chantier à l’école comme d’ailleursdans la société. Il apparaît morcelé, ici et là, sous diver-ses formes, au niveau individuel, de la classe ou del’établissement. Chacun y travaille à sa façon, en fonc-tion de ses savoirs et de la manière dont il envisagel’avenir du monde et la mission de l’école.

Ce chantier est positif, mais le plan et la mise en œu-vre encore trop vagues. Il manque de vision globale etpartagée, de communication entre les enseignant-e-set les différents acteurs de l’EDD, de prise en comptede tous les matériaux et du ciment qui les lie.

Les ingrédients d’un projet en EDDL’EDD est souvent liée à la pédagogie de projet. Elleprésente certains passages obligés tels que la résolu-tion de problèmes, la prise en compte du temps et del’espace, l’interdisciplinarité, l’approche systémique…Faire de l’EDD, c’est se former et former ses élèves àavoir une attitude plus respectueuse du monde,connaître les liens qui le font fonctionner et dysfonc-tionner et comprendre l’influence de nos comporte-ments et actes. Faire de l’EDD, c’est aussi savoir accep-ter l’incertitude, admettre qu’il n’y a pas réponse àtout et développer un regard critique face aux répon-ses et solutions proposées. En EDD, différentes solu-tions possibles se construisent, se confrontent, s’analy-sent pour offrir à différentes personnes des espaces oùchacun peut agir en fonction de ses valeurs.

Nous avons identifié un certain nombre d’ingrédientsnécessaires à l’élaboration d’un projet en EDD. Un-eenseignant-e aguerri-e à la pédagogie de projet diraqu’ils sont valables pour n’importe quel projet. C’estvrai à l’exception peut-être du premier, l’intégrationdes cinq dimensions du développement durable.

Intégration de toutes les dimensions du DDUn projet EDD intègre de façon INTERDEPENDANTEl’économie, le social, l’environnement, le temps (au-trefois - aujourd’hui - demain) et l’espace (ici - ailleurs),photo ci-contre. Un projet EDD sur le téléphone porta-ble, par exemple, abordera sa fabrication, son marke-ting, les conditions de travail des sous-traitants, lepouvoir d’achat des consommateurs, les problèmes desanté, de déchets, de consommation, de changementsdans la communication, d’inégalités entre les pays.

Lorsque l’on met en place un projet EDD, posons-nousles questions suivantes:

ces cinq composantes sont-elles présentes?comment interagissent-elles?comment montrer ces interactions et interdépen-dances?comment l’action tient-elle compte des générationsfutures? les effets d’une action ici ont-ils des répercussionsailleurs?

L’approche systémiqueL’approche cartésienne (analytique) ne suffit pas àl’étude de la complexité du monde contemporain.L’approche systémique permet en plus l’analyse d’unensemble d’éléments ou d’acteurs en interaction dansdes limites choisies.

Il s’agit pour l’enseignant de bien délimiter les frontiè-res de la thématique étudiée pour que les élèves ne seretrouvent pas face à des montagnes de contradic-tions et d’incertitudes qu’ils ne pourront ni analyser, ni

4 Résonances - Juin 2008 )

Comment faire pourconcevoir un projet «DD»?

Comment faire pourconcevoir un projet «DD»?

FED - FEE

L’éducation au développementdurable est souvent liée à lapédagogie de projet.

AbréviationsDD = développement durable.EDD = éducation au développement durable.

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et la confrontation des pointsde vue facilitent la compréhen-sion, mettent en lumière lesconflits d’intérêt et élargis-sent la palette des choix àfaire. Il faut noter cepen-dant que l’enseignant oul’établissement doit restermaître de son projet.

Concret et/oucommunicable

L’étude et l’analyse d’une problé-matique permettent d’envisager des

possibilités d’actions. Un projet concretde développement durable débouchesur une communication et, si possible,des actions. Par exemple, un projet sur

le chocolat peut déboucher sur la créa-tion d’un livre comme sur un choix de con-

sommation (préférer du chocolat bio et/ou équitable).Mêmes petites ou partielles au départ, des actionspeuvent donner l’envie d’entreprendre des chosesplus grandes. Mais attention tout de même aux fa-meux «écogestes» qui ne doivent pas être présentéscomme des solutions parfaites ou universelles! Libre àchacun de décider après analyse de la problématique,ce qu’il considère comme important et cohérent d’en-treprendre.

FaisabilitéL’action choisie doit être réalisable dans le calendrierscolaire. Un budget doit être établi et au besoin dessources de financement trouvées.

En résumé, un projet EDD permet aux enseignant-e-s, élèves et à l’entourage de mieux comprendre cer-tains enjeux de société et comment agir de manièreresponsable en pensant à l’avenir. Il aborde un thèmesous l’angle économique, social et environnemental,dans l’espace et dans le temps, et surtout montre lesinterdépendances entre ces dimensions. Un projetEDD est concret et faisable, s’appuie sur les apports dediverses disciplines et sur des compétences externes,fait participer activement les élèves et les motive àpoursuivre leur engagement sur le long terme.

FED/Myriam Bouverat et FEE/Sabine Muster-Brüschweiler

( Résonances - Juin 2008 5

Des compléments à certaines notions (signalées dansle texte par *), des activités et projets réalisés et autresprolongements EDD à cet article sur www.globaledu-cation.ch (plateforme, activités).

mettre en lien et pour lesquelles ilsne pourront pas envisager de solu-tions.

InnovationUn projet pose un regard diffé-rent et offre de nouvelles pers-pectives pour le développementdurable. Ce peut être une acti-vité totalement nouvelle ou uneactivité classique mais agencéed’une manière différente. Innoveret penser pour l’avenir n’est pas l’apa-nage des adultes!

InterdisciplinaritéUn projet EDD c’est un travail d’équipe.Les sciences, l’histoire, la géographie,l’éducation à la citoyenneté, les maths, leslangues, ou encore les arts et la philosophie apportentconnaissances, éclairages, méthodes et attitudes indis-pensables à une approche globale et systémique. L’in-terdisciplinarité est incontournable. Elle est trop richeen apport d’expériences, en potentiel innovateur, encréativité pour être mise de côté.

Mise à niveau des connaissancesLes personnes qui montent un projet EDD doivent avoirune base de connaissances communes en DD et EDD.L’organisation d’un cours, d’une formation continue,d’une conférence peut être un premier pas pour créercette base de travail commune.

ParticipationUn projet EDD est un projet participatif: les élèvespeuvent être impliqués dans la conception du projet;dans son exécution et dans son évaluation. Trois ni-veaux de participation des élèves sont possibles:

une participation active dans l’élaboration du pro-jet (ils sont planificateurs),une participation active à l’exécution et à l’évalua-tion du projet (ils sont exécutants),une participation passive (ils font partie du groupe-cible).

Le partenariatVu la complexité des enjeux de société, la masse d’in-formations à disposition et la rapidité d’évolution desphénomènes, il est nécessaire de s’entourer des com-pétences de professionnels (agents de l’Etat, techni-ciens, ingénieurs, chercheurs, juristes…) mais aussi depoliticiens, d’institutions et d’ONG… La découvertedes différents métiers en lien avec les enjeux étudiés

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Sensibiliser la population auxenjeux du développement du-rable, c’est ainsi que peut êtresynthétisée la mission de laFondation pour le Développe-ment Durable des régions deMontagne (FDDM). Dès lors,l’éducation s’impose comme unvecteur privilégié pour attein-dre cet objectif et générer descomportements respectueuxde l’homme et son environne-ment. A l’instar de l’UNESCO,nous pensons qu’une appro-che englobant l’éducation for-melle, non formelle et infor-melle est la plus judicieuse.

Mandatée par le Conseil d’Etatpour la mise en œuvre de l’Agenda 21 cantonal, laFDDM collabore avec différents services de l’adminis-tration dans le cadre de l’éducation au développe-ment durable.

Structurer la notionAfin de garantir que la formation intègre progressive-ment la perspective d’un développement durable dansl’enseignement et la formation professionnelle, il estimportant de définir une vision globale et de la struc-turer. C’est dans ce but que la FDDM participe aux dé-marches cantonales et nationales traitant du sujet.N’étant pas un acteur institutionnalisé de l’éducation,nous cherchons à coordonner les actions dont nousavons connaissance et à permettre leur diffusion etleur intégration au sein de l’école. La transversalité et

la participation de la société ci-vile sont pour nous des élémentsclefs de l’éducation au dévelop-pement durable.

Exemplifier la notionParallèlement, il nous paraît im-portant d’accompagner ensei-gnants et enfants dans leurs ques-tions du jour. Nous tentons de ré-pondre de façon pragmatique auxattentes des enseignants. Sur de-mande de ces derniers, nous inter-venons de façon ponctuelle dansdes classes du canton. Au traversde sujets tels que les Agendas 21,la gouvernance, les déchets, laconsommation, le téléphone por-

table, l’arbre ou d’autres sujets, nous côtoyons des étu-diants universitaires et des HES, des collégiens, ainsi quedes jeunes du cycle d’orientation ou du primaire. Les en-seignants font appel à nous quand ils pensent qu’un ap-port externe et ciblé peut être un complément intéres-sant au cours dispensé.

Œuvrer auprès des formateursLe développement durable finit parfois par lasser. Aforce d’être utilisé de manière abusive ou sans aucuneapplication concrète, il suscite dédain et interroga-tions. Les plus convaincus s’y perdent. Nous proposonschaque année, en collaboration avec la Fondationéducation et développement, une formation continuepour comprendre le développement durable et leconcrétiser dans des projets scolaires.

L’éducation informellePar le biais de la slowUp Valais, que nous avons organi-sée pour la deuxième année consécutive, nous cher-chons à sensibiliser les participants aux thématiques dudéveloppement durable tout au long d’une journée deloisirs. Parmi les messages distillés, retenons les plaisirsde la mobilité douce, les bienfaits d’une nourritureéquilibrée, la promotion de la solidarité ou le tri desdéchets. Grâce à l’appui du DECS et l’implication desmaîtres de sport, la manifestation est présentée auxétudiants du canton.

Eric Nanchen, directeur de la FDDM

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La FDDM sur différents terrainsLa FDDM sur différents terrainsFDDM

Une fondation, quatre axesLa FDDM concentre ses activités autour de 4 axes:

Les Agendas 21: accompagnement de collectivitéspubliques dans la mise en place de programmes d’ac-tions.L’événementiel: organisation de manifestations inté-grant des thématiques du développement durable.La coopération internationale: réalisation de projetsdans des pays en développement ou en transition.L’éducation: mise sur pied de formations continueset interventions dans les classes.

(Laurence Vuagniaux, collaboratrice

à la FDDM, en classe.

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Bivouac est un magazine radiophoniqued’éducation à l’environnement

et aux risques pour le développementdurable des régions de montagne.

Bivouac est un projet Interreg IIIA franco-suisse dont lebut était de réaliser des émissions radiophoniques avecdes jeunes de 12 à 20 ans sur la prévention des risquespour un développement durable des régions de mon-tagne. Les porteurs de ce projet sont l’association Oxalis pourla France, et la Fondation pour le développement du-rable des régions de montagne (FDDM) pour la Suisse.Bivouac est arrivé à son terme en décembre 2007 avecla réalisation de 25 émissions radiophoniques téléchar-geables sur le site www.bivouac-jeunes.com, accompa-gnées de fiches ressources complétant les sujets traités.

Déroulement et rôle de la FDDMEn Suisse, 10 émissions radiophoniques ont été réali-sées par des classes genevoises, vaudoises et valaisan-nes de niveaux très différents, allant du cycle à l’écolede commerce. Les thèmes retenus par les élèves et les enseignantssont variés et touchent des problématiques très diffé-rentes, telles que les dangers d’avalanche, le retour duloup en Suisse, l’agrotourisme, la mobilité ou encore lasaisonnalité du travail en station de montagne.

La FDDM a accompagné les élèves dans la partie théo-rique du projet en les amenant à analyser les sujets re-tenus sous les angles économiques, sociaux et environ-nementaux. Elle a également travaillé avec eux lecontenu des émissions, les enchaînements de séquen-ces et la rédaction des questions pour les interviews.

La FDDM a collaboré avec les HEP du canton de Vaud etdu Valais pour la réalisation technique des émissions.

L’exemple du Cycles de Collines, à SionDurant l’année scolaire 2006-2007, une classe dedeuxième année du Cycle des Collines de Sion a parti-cipé au projet Bivouac. Les élèves, âgés de 13-14 ans,ont travaillé sur deux thématiques différentes propo-

sées par leur enseignante, Chantal Torrent. Un premiergroupe s’est intéressé aux risques liés à la dépopulationdes zones de montagne et ont choisi comme zoned’étude la commune d’Evolène. Un deuxième groupe s’est penché sur les répercussionsdes activités de loisirs en montagne, notamment lesconséquences de l’utilisation des canons à neige dansla station touristique d’Anzère.Le 8 février 2007, les élèves ont interviewé une dizainede personnes représentants les milieux politiques, envi-ronnementaux, scientifiques ou encore touristiquesconcernés par les deux sujets choisis.Les interviews ont été réalisées dans un bus spéciale-ment aménagé et mis à disposition par la Haute Ecolepédagogique du canton de Vaud, le Radiobus.

A travers ce projet interdisciplinaire (français écrit, ex-pression orale, structuration des idées, argumenta-tion…), les élèves ont dû se responsabiliser et travailleren groupes avec une certaine autonomie. Ils ont déve-loppé leurs connaissances sur les thèmes choisis, ont pudécouvrir l’outil radio en découvrant la technique d’in-terview et de montage et ont également dû synthétiserdes connaissances pour les intégrer à la fiche ressource.

Le projet Interreg Bivouac s’est achevé fin 2007. Les en-couragements des enseignants et l’enthousiasme desélèves ont poussé la FDDM à étudier la possibilité depérenniser le projet à l’échelle des cantons ou au ni-veau transfrontalier. Une suite est envisagée pour l’an-née scolaire 2008-2009.

Laurence Vuagniaux, cheffe de projets à la FDDM

( Résonances - Juin 2008 7

Bivouac, la radioau service de l’EDD

Bivouac, la radioau service de l’EDD

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Enregistrement en extérieur.

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Ce début de XXIe siècle pose à nos sociétés des ques-tions de fond que se propose de traiter l’Education envue d’un Développement Durable (EDD): fin du pé-trole et de tous ses dérivés (plastiques, tissus synthéti-ques, etc.), crise alimentaire mondiale, changementsclimatiques, perte de la biodiversité (patrimoine géné-tique), … Ces questions sont avant tout politiques carelles impliquent des décisions et des actions collectivesqui engagent le présent et l’avenir de nos sociétés. El-les doivent donc être traitées comme telles à l’école(voir schéma).

L’élève se positionne comme «citoyen»Entreprendre un projet ou une question liée à l’EDD,c’est avant tout inviter les élèves à se positionnercomme (futurs) citoyens. Il s’agit de développer leurcompétence à débattre, à décider dans l’incertitude eten tenant compte de la prospective, à clarifier les va-leurs en jeu, à arbitrer les conflits selon les principesdémocratiques, à imaginer des solutions, à organiserdes questions à adresser aux spécialistes ou aux discipli-nes scolaires.

Détour par les disciplinesLes différentes disciplines scolaires apportent chacuneun éclairage particulier sur les situations traitées. Ellespermettent de déconstruire le problème abordé.

Les sciences de la nature – biologie, chimie, physique –apportent une compréhension des phénomènes natu-rels, des organismes, des matières (et leurs effets sur lesorganismes) ou des procédés techniques en jeu1 (voirles articles d’Adeline Bardou et de Grégoire Raboud).

Les sciences sociales – géographie, histoire, citoyenneté– apportent un éclairage sur le fonctionnement de lasociété, les groupes qui la composent, leurs relationsavec l’espace, la manière de produire des richesses et deles répartir, la manière dont se prennent les décisions,les évolutions dans le temps, etc. (voir page de droite).

Toutes les autres disciplines peuvent en fait apporterleur contribution à une éducation en vue du dévelop-

8 Résonances - Juin 2008 )

L’EDD en classeL’EDD en classeSamuel Fierz

Des questions citoyennesapprofondies à l’aide des disciplines.

pement durable, certaines par le choix de certains thè-mes (éthique et culture religieuse, langue, etc.) et tou-tes par le type de démarche pédagogique qui est entre-pris en classe.

Retour à la position de citoyenUne fois la situation ou la question déconstruite sousl’angle des diverses sciences ou disciplines, il importe derevenir au problème citoyen ou politique. Savoir etcomprendre est une chose; apprécier, décider, agir enest une autre. Dans une situation particulière, que choi-sir de faire finalement? Que privilégier? Pourquoi?Quelle valeur ou principe paraissent importants?

Conséquences pédagogiquesConcrètement en classe, on peut proposer une situa-tion qui interpelle les élèves et les laisser réagir: avis,questions, jugements, besoins d’information. Celaamène au détour disciplinaire auquel l’école est habi-tuée. Pour organiser le retour à la question citoyennede départ, les élèves peuvent articuler les apports disci-plinaires, faire un débat, exprimer des avis (par oral ouà l’écrit), mener des actions pratiques (lettre, pétition,article de journal, émission radio, etc. – voir le projet Bi-vouac en p. 7. Il est évident que le projet pédagogiqueest un excellent outil pour travailler l’EDD (voir articlede la FED/FEE en pp. 4-5). Au secondaire, on peut ima-giner un travail parallèle dans deux ou trois disciplineset l’organisation d’un débat final pour le «retour».

Note

1 Ces éléments sont repris du «Concept didactique pourl’EDD. Contribution des enseignements en Sciences del’Homme et de la Société au développement de compéten-ces citoyennes», ERDESS (2006). A télécharger sur www.unige.ch/fapse/didactsciensoc/recherche.html.

Se positionner en tant que (futur) citoyen sur un problèmelié au DD: débattre, décider,agir, instruire une situation,accepter l’incertitude, choisirses valeurs, imaginer dessolutions…

retour

Analyser le problèmeen utilisant lesconnaissances etraisonnements desdisciplines

détour

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EDD: contributions des sciencesde l’homme et de la société(géographie – histoire – citoyenneté)

Ce que peuvent apporter les sciences sociales habituel-lement enseignées à l’école est assez mal formalisé. Legroupe de recherche ERDESS s’est efforcé de les iden-tifier.

Identifier et catégoriserLes catégories d’analyse permettent de découper leréel. A titre d’exemple, on pourrait catégoriser les ac-teurs intervenant dans la crise alimentaire mondiale endistinguant les multinationales, les gouvernements, lesorganisations supra-nationales (FMI, Banque mondiale),les paysans des pays pauvres, des pays riches, etc.

Prendre en compte les différentes échellesLes problématiques liées au DD impliquent plusieurséchelles spatiales, temporelles et sociales. Il faut savoirles articuler et reconnaître les effets d’échelle (une pro-blématique prend une autre tournure selon l’échelleconsidérée). Prenons l’exemple des changements cli-matiques:

La compréhension de la problématique ne sera pasla même si on la considère à l’échelle locale (recon-version économico-touristique des stations alpines)ou à l’échelle globale (désertification, fonte des gla-ces ou inondation de zones côtières entraînant desconflits pour l’eau, migrations humaines, etc.). Il en va de même pour les échelles de temps et la per-ception du phénomène: sur le temps court, en uneannée, rien ne change vraiment; sur le temps moyen,par exemple le siècle, on constate des changementsclimatiques marqués; sur le temps long (plusieursmillénaires), on identifie des cycles climatiques. Les échelles sociales (individuel/collectif) se décli-nent sur la même idée: agir au niveau de l’individuest utile mais insuffisant; des actions au niveau desgroupes sociaux (entreprises, associations, régions,etc.) et au niveau des Etats sont absolument néces-saires pour faire face aux changements climatiques.

Combiner et articuler les différents facteursPour étudier la société et les phénomènes sociaux, ils’avère nécessaire de se les représenter et de les raison-ner en tant que systèmes, en tant que combinaison demultiples facteurs ou éléments qui sont reliés les unsaux autres. Par exemple, dans le problème de l’épuise-ment des ressources pétrolières interviennent de multi-ples éléments aussi variés que le modèle économiquebasé sur le profit, les tensions géopolitiques, l’agricul-ture mondiale (cultures de subsistance ou biocarbu-rants), les politiques d’économies d’énergie, le décol-

lage économique des pays émergents (Chine, Inde, Bré-sil, etc.), … L’intérêt de l’approche systémique est derester sur le qui-vive intellectuel plutôt que de campersur un déterminisme simpliste.

Reconnaître la complexité des prisesde décisionIl n’y a pas forcément de relations mécaniques ou logi-ques entre l’analyse d’un problème social, les décisionset les actions collectives. Se déroulant dans la prospec-tive, ces processus impliquent de l’incertitude et fontappel à des arguments qui ne sont pas toujours ration-nels (place des émotions, des croyances, des cultures,des enjeux de pouvoir, etc.).

Reconnaître le rôle joué par les valeursLes valeurs interviennent dans l’analyse que les élèvesfont d’un problème social. En effet, analyser revient àévaluer, et toute évaluation se fait en référence à desvaleurs. Considérer comme acceptable ou inacceptabled’épuiser les ressources de pétrole, implique des valeursopposées (individualisme / solidarité avec les généra-tions futures). Le principe du DD est lui-même porteurde certaines valeurs à identifier.

Les valeurs méritent également d’être considéréeslorsqu’on étudie les acteurs intervenant dans un pro-blème social. Ces acteurs ont des intentions et agissenten fonction de leurs valeurs de référence qu’il faut s’ef-forcer d’identifier. Cela implique de reconnaître la plu-ralité des valeurs et leur cohabitation qui se traduisenten décisions contradictoires.

( Résonances - Juin 2008 9

(Chaque discipline est un regard particulier posé

sur le réel.

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Jean-Daniel Métrailler, inspecteur dela scolarité obligatoire depuis quel-ques mois, préside la Commission debranche (COBRA) concernée par l’EDD.Sensible à la problématique, il en re-lève aussi les questionnements aux-quels devra faire face l’école sur leschoix à opérer.

Jean-Daniel Métrailler, commentdéfiniriez-vous l’EDD?Au sens large, je définirais l’EDD parune attitude personnelle, une philo-sophie de l’enseignant qui, par sonexemple et ses témoignages, apporte une contributionà la mise en valeur et à la protection de son environne-ment à travers toutes les disciplines qu’il pratique.Sur un plan plus spécifique, l’EDD doit développer uneattitude citoyenne de chaque jeune afin qu’il de-vienne une personnalité responsable capable de saisirles enjeux d’un développement humain harmonieuxet durable. L’EDD aidera l’élève à saisir les enjeuxd’une collaboration fructueuse entre les milieux éco-nomiques, sociaux et environnementaux, tout en te-nant compte des spécificités locales. Il va sans dire quesur le plan éducatif l’exercice est complexe et devraêtre soutenu de manière tangible par le monde politi-que.Pour conclure, je reprendrai les propos de MichelChouzier lors des réunions sur l’EDD: «Il s’agit pourl’école de créer des adultes responsables et non pasdes soldats de l’écologie.»

Quelle place accorder au développement dura-ble à l’école?Le PER (Programme d’enseignement romand) répondà cette interrogation en proposant dès les premièresannées de la scolarité de développer le questionne-ment des élèves par rapport aux différents espacesdans lesquels ils évoluent et les relations que l’hommedéveloppe avec son environnement.Dans le cadre de l’EDD, l’école devra se positionner surla manière de s’impliquer dans ce processus. L’écoledoit-elle simplement sensibiliser les élèves au phéno-mène du DD par une information plus ou moins régu-lière? Ou bien, l’école doit-elle s’investir davantagedans le système par une éducation-formation avec desobjectifs pédagogiques clairement définis?

Dans ce contexte, les enseignantsadeptes de la pédagogie de projetstrouveront certainement leur bonheurà travers les pistes qui leur seront pro-posées. Comme de nombreuses no-tions, l’EDD pourra s’inscrire dans desactivités transversales et interdiscipli-naires.

Auriez-vous quelques exemples depistes pour intégrer l’EDD en classe?Pour intégrer l’EDD dans l’école valai-sanne, je propose deux pistes à explo-rer:

Développer des séquences didactiques interactivesqui favorisent le questionnement des élèves selonle modèle de l’EDD français sur des thématiquesmotivantes (Exemples: Survivre en ville – Préserverl’eau – Développer les énergies renouvelables)www.ledeveloppementdurable.fr/developpement-durable/page/outils.htmlUtiliser les outils «MITIC» pour traiter de cette pro-blématique en présentant ou en créant des simula-tions et des animations.

Pour se familiariser avec des exemples pratiques d’in-tégration d’EDD, je suggère aussi de parcourir les ou-tils pédagogiques de l’excellent site français www.le-developpementdurable.fr.

@ Propos recueillis par N. Revaz

10 Résonances - Juin 2008 )

Regard de Jean-DanielMétrailler sur l’EDD

Regard de Jean-DanielMétrailler sur l’EDD

L’Unesco décline les objectifs de l’EDD de la manièresuivante:

respecter, reconnaître la valeur et les richesses pro-venant du passé, tout en les préservant;apprécier les merveilles de la Terre et de tous lespeuples;vivre dans un monde où chacun ait de quoi se nour-rir pour une vie saine et productive;évaluer, entretenir et améliorer l’état de notre pla-nète;construire et apprécier un monde meilleur, plus sé-curisant, plus équitable;être des citoyens concernés et responsables, exer-çant leurs droits et responsabilités à tous les ni-veaux: local, national et global.

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ves de «toucher» ce milieu agricole important pour larégion et en mettant fortement l’accent sur la trans-position théorie/pratique,exprimer le résultat de ses études par la mise en œuvreconcrète des activités viticoles sur leurs quatre ceps.

L’approche développement durable«Mes 4 ceps» invite les élèves à penser le monde, ici leurenvironnement proche, comme étant un système com-plexe et interdépendant et, ainsi, ce projet s’inscrit dansla vision des cinq axes du développement durable.L’axe spatial aborde le domaine viticole comme étantune des ressources importantes de notre agriculture va-laisanne. L’axe temporel ouvre sur la connaissance desobjets anciens liés à la vigne tout en invitant à une ré-flexion sur le devenir de la viticulture.

Au niveau environnement, le projet permet de:connaître un milieu, un espace, avec sa faune et saflore,enseigner le respect d’un environnement,communiquer sur la production intégrée.

Au niveau social, il développe:les liens intergénérationnels (avec les accompagna-teurs),la connaissance et le respect d’une profession encoretrès présente en Valais,la transmission d’un savoir-faire professionnel et sa va-lorisation,la création de lien entre l’école et la société (ouverturesur l’extérieur),la découverte du Musée de la vigne et du vin par desjeunes (milieu socioculturel peu intéressé par ce do-maine).

Au niveau économie, il propose:un soutien à un secteur économique constituant laplus grande part du revenu agricole du canton par lesconnaissances et le savoir-faire transmis,un regain d’intérêt pour un secteur en perte de vitesse.

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Mes 4 ceps: un projet musée-école qui s’inscrit dans l’EDD

Mes 4 ceps: un projet musée-école qui s’inscrit dans l’EDD

MVVV

Musée valaisan de la Vigne et du Vin, Château de Villa,3960 Sierre. Tél. 027 456 35 25 - [email protected] - www.museevalaisanduvin.ch. Responsables: Anne-Do. Zufferey, Jacqueline Vuagniaux.

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Les élèves de 3P apprennent l’EDD sur le terrain

dans le cadre du projet «Mes 4 ceps».

Devenir propriétaire de quatre ceps durant une année,suivre l’évolution de la vigne tout au long de cette pé-riode, apprendre et effectuer les travaux selon les saisons– tailler, ébourgeonner, effeuiller, attacher, vendanger –avec l’aide de vignerons professionnels, approcher lesobjets anciens et actuels liés au travail de la vigne, visiterd’une manière interactive le Musée Valaisan de la Vigneet du Vin (MVVV), voilà l’aventure que vivent les élèvesde 3P d’une trentaine de classes du Valais romand.Au travers de la mise en œuvre de l’activité «Mes 4 ceps»,le MVVV remplit, et ceci depuis plus de huit ans, son rôlede médiateur en favorisant la transmission de connais-sances, en offrant des supports didactiques appropriés àla démarche et en organisant des activités sur le terrain.Il inscrit cette expérimentation dans l’approche environ-nementale actuelle de l’école ainsi que dans les cinq di-mensions du développement durable.

L’approche environnementale«Mes 4 ceps» rejoint les objectifs environnementaux sco-laires qui favorisent des activités permettant aux élèvesde:

se situer dans le milieu qui les entoure, afin de mieuxle connaître et de s’y intégrer en accompagnant lesélèves dans la prise de conscience du milieu viticoledans lequel ils vivent,percevoir l’interdépendance entre l’homme et son mi-lieu en créant un lien entre les travailleurs de la vigne,la vigne et les élèves,pratiquer l’observation directe, l’expérimentation élé-mentaire et l’étude du milieu en permettant aux élè-

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Le cours de géographie peut être l’occasion de fairedes liens avec la problématique du développementdurable. Délégué Ecole-Economie pour le canton maisaussi enseignant au Lycée-collège de la Planta à Sion,Stéphane Dayer a très volontiers accepté de recevoirLaurence Vuagniaux, cheffe de projets à la Fondationpour le Développement Durable des régions de Mon-tagne (FDDM), afin d’expérimenter avec des collégiensen 2e année une approche déjà testée avec des étu-diants de la formation tertiaire.

Dans la peau d’habitants d’une stationde montagneLaurence Vuagniaux est intervenue pendant troiscours pour mettre les étudiants en situation de résou-dre une problématique touristique. Dans la peau d’ha-bitants d’une station de montagne cherchant à adap-ter leur offre pour survivre, les jeunes doivent déciders’il est plus judicieux d’agrandir le domaine skiable, dele déplacer ou de faire une autre proposition en réflé-chissant à l’impact économique, écologique et social.Au terme de la réflexion, ils sont majoritairement fa-vorables à l’implantation de bains thermaux, mieuxadaptés selon eux au réchauffement planétaire, per-mettant un développement plus durable et suscepti-ble d’attirer une clientèle variée, composée de person-nes âgées et de jeunes sportifs. Ils supposent aussi quel’investissement sera moindre. Et pour étoffer l’offre,une étudiante suggère de proposer des randonnéesen raquettes par exemple. En cas d’échec du projet, unjeune considère que les conséquences financières se-raient moins graves.

12 Résonances - Juin 2008 )

Initiation concrète au DDdans une classe au collège

Initiation concrète au DDdans une classe au collège

Nadia Revaz

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Le jeu testé par la FDDM.

Le CREPA contribue au développementdurable d’une région

Le Centre Régional d’Etudes des Populations Alpines(CREPA) s’intéresse à l’identité régionale des valléesd’Entremont et du Trient par le biais de diverses activi-tés dont le programme «L’enfant à l’écoute de son vil-lage» qui réunit les générations autour d’un thème liéau patrimoine socioculturel (tourisme, plantes sauva-ges, transports, recyclage…). Les travaux des classes sontprésentés dans le cadre d’une exposition et d’une publi-cation (bientôt les rapports homme-animal illustrés parla viande). Comme le dit Jean-Charles Fellay, coordina-teur du centre, «le CREPA, avec un œil sur le passé etl’autre sur le présent immédiat, apporte non seulementdes pistes de compréhension sur l’histoire locale et sonévolution, mais contribue activement à la politique ré-gionale de développement durable.» www.crepa.ch

Au terme de cette immersion ludique, Laurence Vua-gniaux demande aux étudiants d’évaluer l’expérience.Si c’était à refaire, que changeraient-ils? Une étudianteestime avoir manqué d’informations précises au niveaufinancier et technique pour pouvoir avancer des argu-ments pertinents. Se mettre dans la peau de personna-ges ne leur a pas paru très facile, car ils manquaient làencore d’indications pour se sentir crédibles dans leurrôle. Qu’ont-ils appris au terme de ces trois cours?A débattre, à réfléchir et choisir le scénario le plusadapté, à argumenter et à travailler des notions de dif-férentes branches, répondent-ils. Est-ce une démarcheadaptée à leur niveau ou faudrait-il envisager cela enfin de collège plutôt? Une collégienne est d’avis qu’ilfaudrait commencer par quelques notions théoriques:«Nous ne sommes pas censés savoir ce qui peut mar-cher au niveau d’une commune. Il faudrait partird’exemples de communes qui ont fait quelque chosepour améliorer leur tourisme et voir où cela a fonc-tionné et pourquoi. Ce serait ainsi plus concret.» Au ni-veau de la gestion de classe, ils font aussi une proposi-tion: à savoir travailler en deux groupes pour voird’une part si les choix des équipes auraient été les mê-mes et pour pouvoir comparer les arguments. Bref, lesélèves qui ont participé à la discussion ont été des «tes-teurs» critiques, ce qui était souhaité en vue de renou-veler l’expérience de ce jeu dans une autre classe.

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Debriefing avec Stéphane Dayer, délégué Ecole-Econo-mie du canton et professeur au secondaire II, après l’ex-périmentation avec ses étudiants d’une activité DD pro-posée par la Fondation pour le développement durabledes régions de montagne (FDDM) en avril dernier (cf. p.ci-contre). Pour lui, moyennant quelques adaptations,ce jeu pourrait tout à fait venir compléter les proposi-tions déjà faites dans le cadre des cours prêts à l’emploien lien avec le tourisme et l’économie régionale et misen ligne sur www.ecole-economie.ch.

Stéphane Dayer, dans quel contexte cette expéri-mentation menée dans votre classe par une ani-matrice de la FDDM s’est-elle inscrite?Eric Nanchen, directeur de la FDDM, m’avait expliquéque la Fondation développait des activités pour les éco-les en lien avec le DD et qu’il s’agissait encore d’en tes-ter certaines dans des classes pour qu’elles soient bienadaptées et puissent être diffusées. J’ai donc mis à dis-position trois cours de géographie que je donne à descollégiens en 2e année pour l’expérimentation d’une ac-tivité, en disant que si cela fonctionnait bien je pourraisensuite en parler plus largement via Ecole-Economie.

Comment évaluez-vous l’activité qui a été propo-sée à vos étudiants?Positivement. Toutefois, dans l’idée d’être dans devraies conditions de test, je n’avais volontairement paspréparé les étudiants à la thématique abordée. Or, pourque cela fonctionne immédiatement, je constate quecette phase explicative servant à définir les termes estindispensable. Peut-être faudrait-il partir d’un exempletrès simple et proche d’eux pour passer de la définitionà l’application afin de les sensibiliser à la démarcheavant de commencer le jeu proprement dit? Il me sem-blerait aussi qu’il faille s’orienter vers un projet davan-tage typé Valais, pour que les jeunes se sentent plus im-médiatement concernés. A mon avis, les dimensionséconomiques et sociales devraient en outre être plusprésentes, pour qu’il y ait un réel équilibre entre lestrois composantes du développement durable.

Dans vos cours, abordez-vous la problématiquedu développement durable?Oui, mais pas forcément en utilisant le terme. J’inviteles étudiants à examiner une situation réelle, par exem-ple la construction d’un stade de football, en posanttrois regards distincts sur le projet. Je demande à un

jeune de venir devant la classe pour observer les chosesavec des jumelles économiques, à un autre de le faireen utilisant des jumelles environnementales et à untroisième de prendre les jumelles sociales. C’est une ma-nière imagée pour leur montrer l’importance de lacombinaison de ces trois regards afin d’appréhender lacomplexité de la réalité à laquelle s’ajoutent la dimen-sion temporelle ainsi que l’impact local et global. Siquelqu’un ne voit que les aspects économiques, cela ris-que d’avoir une incidence négative sur l’environne-ment et le social et idem pour l’inverse, c’est cela quej’essaie de leur démontrer. Je suis d’avis que le termechoisi de «développement durable» n’est pas porteur,en particulier auprès des jeunes, mais la démarche lesintéresse et ils peuvent le comprendre si l’on prend unexemple très concret.

Diriez-vous que le développement durable estavant tout une manière de regarder la réalité quipeut très bien s’intégrer dans différentes discipli-nes scolaires et à tous les âges?Tout à fait, car à chaque degré on peut creuser de façondifférenciée chacune des dimensions. Ce regard sur la réa-lité avec les trois paires de jumelles peut se faire en coursde géographie, de sciences, d’économie, d’histoire…, àcertains moments du programme du moins. Pour moi, leDD est avant tout une attitude, un mode de pensée, quine date du reste pas d’aujourd’hui, même si on y est plussensible pour des raisons environnementales.

Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Juin 2008 13

Regard de Stéphane Dayersur une expérimentation EDD

Regard de Stéphane Dayersur une expérimentation EDD (

Pour Stéphane Dayer, il s’agit de montrer l’importance

des trois regards sur la réalité.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Lors d’un cursus scolaire, la question récurrente del’élève se réduit souvent à l’expression: «A quoi çasert?». Elle traduit en fait un manque d’intérêt, un man-que de vision, un manque de synthèse, un ennui nonpas de l’élève uniquement, mais du professeur égale-ment. Pour comprendre une phrase, un paragraphe, nefaut-il pas comprendre le contexte? Les cours et les pro-fesseurs qui marquent et sont appréciés sont ceux quiont réussi à faire comprendre à l’élève l’importance ducontexte, la branche enseignée n’important que peu.Dans cette optique, le développement durable - dans lesens où il a été élaboré et non dans celui où il a été(mal)utilisé pour faire passer tout et n’importe quoi –est un outil de contextualisation irremplaçable. Cet ou-til permet au professeur d’abord et à l’élève surtout decomprendre la question «A quoi ça sert?».

Le développement durable repose habituellement surtrois bases: économique, sociale et environnementale.En Valais, la réflexion s’est appuyée dès le départ surdeux bases supplémentaires, politique et culturelle. C’estcette conception qui va servir de grille de lecture ou de

contextualisation de n’importe quel thème ou problème(cf. Critères du développement durable). En bref, le dé-veloppement, pour être durable, doit être politiquementresponsable, c’est-à-dire représentatif, participatif, inté-grateur, économiquement efficace, rentable, centré surles PME, soucieux de ressources financières suffisantes,socialement équitable, c’est-à-dire orienté sur la forma-tion, la santé, l’emploi, le bien-être, culturellement res-pectueux, à savoir solidaire, tolérant, garant des valeurs,soucieux de l’équilibre des genres, et environnementale-ment renouvelable, basé sur la préservation des ressour-ces naturelles, notamment dans les domaines de l’agri-culture, l’agroforesterie et de l’énergie.

Cet outil, baptisé l’«étoile du développement durable»car elle doit guider notre réflexion, peut s’utiliser demanière plus ou moins approfondie sur n’importe quelthème. Personnellement, je la mentionne presque àchaque nouveau thème aussi divers que les pathologiesnutritionnelles ou respiratoires, le dopage, les drogues,la croissance démographique, l’énergie ou la questionagricole. Dans certains cas (cf. exemple ci-joint), je l’uti-lise pour une réflexion plus poussée comme dans le casdes OGM, en mettant l’accent sur les problèmes et leurcomplexité (complexus, lié ensemble). Il va sans direque la réflexion s’applique de manière similaire si l’onmet l’accent sur les mesures visant à résoudre les pro-blèmes diagnostiqués (les solutions). Cette approche estnon seulement théorique, mais surtout pratique.

14 Résonances - Juin 2008 )

D D et enseignement:un outil irremplaçable

D D et enseignement:un outil irremplaçable

G. Raboud

Le succès d’une approche de DDrepose sur le fait que toutes lesdimensions doivent être gagnantes.

Développement durable dans le monde, en Suisse et en Valais1987, rapport Brundtland «Notre avenir à tous»: «Le dé-veloppement durable est un développement qui per-met de satisfaire les besoins des générations présentessans compromettre la possibilité pour les générationsfutures de satisfaire leurs propres besoins».1992, Conférence des Nations Unies sur l’environne-ment et le développement à Rio (CNUED), connue sousle nom de «Sommet de la Terre»: institution de la Com-mission du développement durable (CDD) pour exami-ner le Suivi de Rio, les progrès de la mise en œuvre del’Agenda 21 au plan national, régional et international.1996, 1er «Rapport sur le développement durable enSuisse» et mise en place par le Conseil fédéral d’unConseil du développement durable.

1997, création du Département du développement dura-ble par le Comité de candidature Sion 2006 Switzerland.1998, adoption par le Parlement valaisan de la Chartedu développement durable.1999, constitution de la Fondation pour le développe-ment durable des régions de montagne.1999, ancrage dans la Constitution fédérale du dévelop-pement durable comme objectif politique de la Suisse.2001, mise en consultation du rapport «Agenda 21 ducanton du Valais».2006, «L’empreinte écologique de la Suisse - Une contri-bution au débat sur la durabilité», Direction du dévelop-pement et de la coopération, Office fédéral de l’environ-nement, Office fédéral du développement territorial.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

L’application de ces critères dans un projet de dévelop-pement agricole soutenu par la DDC (Direction du déve-loppement et de la coopération) en Amérique centralea été à la base du succès du projet de réduction de per-tes après-récolte (POSTCOSECHA) dans les grains debase (maïs, haricot, sorgho) au niveau des petits etmoyens producteurs. Initié en 1980 au Honduras, ceprojet s’est étendu à cinq pays d’Amérique centrale etassure aujourd’hui une sécurité alimentaire à plus de20% des producteurs de la région. Un succès d’autantplus significatif dans le contexte actuel des émeutes dela faim. Deux approches différentes se sont confrontéesau même problème: l’approche nord-américaine, que jequalifierais de simplexe, et l’approche helvétique, queje qualifierais de complexe. Le problème visible poséaux petits paysans était la conservation des grains aprèsla récolte (conservés traditionnellement en épi), les-quels se faisaient dévorer par des ravageurs (insectespour la plupart). L’approche nord-américaine s’est foca-lisée sur le contrôle des insectes par l’utilisation de silosmétalliques mis à disposition des paysans. La mauvaiseexpérience des premiers «bénéficiaires» qui ont vu leursgrains moisir dans le silo allait sceller le sort du projetnord-américain. L’approche helvétique a été d’évaluerd’abord les pertes et les causes des pertes. L’analyse ré-vélait des causes multiples, de politique agricole (pro-motion de variétés hybrides soi-disant «améliorées»,«aide alimentaire», promesses non tenues), économi-que (prix bas à cause des surplus provenant de l’aide ali-mentaire, intermédiaires accaparant le bénéfice desventes), sociale (paupérisation, exode rural), culturelle(dévalorisation des savoirs et connaissances locales), en-vironnementales (pratiques agricoles inappropriées).Les mesures proposées ont été d’abord testées au ni-veau des bénéficiaires eux-mêmes (les paysans de diffé-rents villages), avec leur participation, leurs expérienceset leurs conseils. Cette collaboration a permis de situer

les éventuels problèmes liés à une nouvelle pratique destockage (silos métalliques, en bois ou en briques deterre cuite). Dans la phase de diffusion, les silos ont étéconstruits sur place après formation des artisans locauxou des paysans habiles. La vente des silos était condi-tionnée par une formation sur la gestion des grains etdu silo. Aucun silo n’était donné en cadeau, chaque bé-néficiaire devant l’acheter au prix coûtant incluant lebénéfice de l’artisan local. Les bénéficiaires, étant pau-vres, ont eu accès à un crédit mis à disposition auprèsd’une banque locale, avec comme unique caution l’ap-partenance à une association agricole.

Le succès, caractéristique d’une approche de développe-ment durable, repose sur le fait que toutes les dimen-sions doivent être gagnantes. On ne peut pas protégerl’environnement au détriment de la vie sociale et éco-nomique. Un développement économique au détri-ment de l’environnement et de la société n’est pas via-ble. Une technique efficace et bon marché ne marchepas si elle n’est pas culturellement acceptée par la col-lectivité.

L’«étoile du développement durable» est l’étoile quidoit guider notre réflexion, notre enseignement, no-tre gestion tant communale, cantonale que nationale,notre coopération au développement.

Grégoire RaboudProfesseur de sciences naturelles au

Lycée-collège de la Planta à Sion

Sources

www.globaleducation.ch: Fondation Education et Dévelop-pement (FED). La FED, basée à Lausanne, est un Centre decompétence national sur l’éducation dans une perspectiveglobale et propose des documents pédagogiques sur le déve-loppement durable.

www.fddm.ch: Fondation durable des régions de montagne(FDDM). La FDDM, basée à Sion, a notamment pour missionl’éducation et l’intervention en milieu scolaire.

www.are.admin.ch: Office fédéral de l’aménagement du terri-toire (ARE). L’ARE est l’office responsable du développementdurable et met de nombreuses informations à disposition.

www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/21/22/publ.Do-cument.86630.pdf: L’empreinte écologique de la Suisse. Cerapport, édité par l’Office fédéral de la statistique, contientdes données sur l’empreinte écologique, un des indicateursmajeurs du développement durable.

( Résonances - Juin 2008 15

Prochain dossierNo de septembre: Les infos de la rentrée

Délai rédactionnel: 5 août 2008.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Le développement durable se conçoit sous trois pers-pectives parallèles: sociale, économique et écologique.On peut y rajouter une perspective culturelle.L’écologie est vraisemblablement la plus évidemmentliée aux disciplines scientifiques, tout en n’étant pasvue comme «militante» ou «naturo-centrée», maisplutôt comme une relation entre les humains et leurenvironnement. L’éducation au développement dura-ble tend dans cette perspective «à reconstruire le lienentre les sociétés et la nature et à diminuer l’impactde nos sociétés sur la nature1».

Quels objectifs?Le développement durable n’est pas une nouvelle dis-cipline à rajouter à la grille horaire, mais plutôt unchangement de paradigme qui peutêtre intégré de deux manières dansl’enseignement: par l’interdisciplina-rité2 et par le changement de question-nement.

Pour un enseignant de sciences, l’inté-gration du développement durablepeut se faire par la prise en compte dela dimension humaine dans les conte-nus enseignés et en osant intégrer lesvaleurs dans le cadre de son cours.

Les valeurs sous-entendues du dévelop-pement durable sont la responsabilité etla solidarité. Leur clarification passe parle questionnement suivant: «Savoir ceque l’on veut, pour quoi on le veut, etcombien on est prêt à investir pour l’ob-tenir, en gardant à l’esprit qu’on n’estpas seul au monde!1». Un choix, quelqu’il soit, implique une base de connais-sances sur lesquelles s’appuyer. Les scien-ces sont le bon moyen de répondre au«comment» en sortant de l’affectif,fournissant une base aux futurs choix ci-toyens de nos élèves (voir l’article de Sa-muel Fierz). Cette démarche fait sens àtous les degrés de la scolarité, voire plus… sous-entendu qu’elle n’est pas réser-vée aux niveaux supérieurs mais peuts’intégrer dès l’école enfantine.

Quelles méthodes?

L’apprentissage de la démarche scientifique n’est pasune nouveauté mais il semble être le terrain parfaitpour développer les concepts de doute et d’incerti-tude inhérents à la construction d’un développementdurable.

L’enseignant doit ensuite oser promouvoir une véritéplurielle dans des systèmes complexes, et ne pas se li-miter à des vérités simples… En favorisant la capacitédes élèves à «changer de lunettes3», on peut aborderles concepts de changement d’échelles spatiale ettemporelle, d’interdépendance, de non permanenceet envisager ainsi plusieurs thèmes sous l’angle du dé-veloppement durable.

16 Résonances - Juin 2008 )

L’EDD et les sciences oul’EDD dans les sciences?

L’EDD et les sciences oul’EDD dans les sciences?

Adeline Bardou

Référence du schéma: adapté d’après Francine Pellaud,

cours «Education pour l’environnement et le développement

durable», LDES, Université de Genève.

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Quels thèmes?

Il n’y a pas de nouveaux thèmes qui doi-vent venir «gonfler» le programme an-nuel. Il suffit d’intégrer la dimension hu-maine et de changer le questionnement:«Se placer dans une perspective de déve-loppement durable induit un questionne-ment “anthropocentré” et non “naturo-centré” (cf. schéma). Ainsi une questionsimple: «comment protéger la forêt»,centrée sur la forêt, devient-elle «com-ment gérer la forêt aujourd’hui pour de-main?4». L’occupation des milieux peutintégrer l’action de l’homme. L’unité et ladiversité des êtres vivants peuvent faire lelien avec la biodiversité. L’air et l’eau peu-vent être étudiés sous l’angle de la pollu-tion et des changements climatiques.

En trouvant la manière de changer le questionnementet les «lunettes d’approche», beaucoup de thèmesscientifiques trouvent leur place dans une éducationau développement durable: l’eau, l’alimentation, lesécosystèmes, la santé, les énergies, les flux d’énergie,les déchets,… (cf. schéma). Mais l’éventail des thèmespeut aussi s’ouvrir pour aborder des questions qui seposent à l’homme du XXIe siècle: les risques naturels,le changement climatique, la biodiversité, l’habitatdurable, les transports et la mobilité, l’agriculture du-rable, l’explosion démographique,…

Comment?Un des leitmotivs du développement durable peut ser-vir de réponse à cette question: penser globalement,agir localement. Et l’enseignant, pas seulement ensciences d’ailleurs (vive l’interdisciplinarité!) est la per-

( Résonances - Juin 2008 17

Expo d’élèves sur le DD Du 16 au 20 juin à la Bibliothèque des jeunes de SionChloé Rossier, enseignante 5-6P à l’école de Platta à Sion,met sur pied avec ses élèves une exposition, composée es-sentiellement de textes, d’une vidéo et de quelques objets,sur le développement durable. Elle sera visible à la biblio-thèque des jeunes de Sion du 16 au 20 juin 2008. Inscription au 027 324 13 64 pour une visite de 30 minutespar classe.

Rencontres EDDLes rencontres romandes en EDD ont été initiées en2006 par la Fondation Education et Développement (FED)et la Fondation Suisse d’Education pour l’Environnement(FEE) sur mandat de la CIIP.

Elles ont pour objectif d’encourager la prise en compte del’Education en vue du développement durable dans l’en-seignement et, à terme, de l’inscrire dans le programmeromand de la scolarité obligatoire.

21 juin 2008Journée pratique à la HEP-FribourgLe développement durable à l’école: comment intégrer ladimension économique?Inscriptions sur www.globaleducation.ch.

24 septembre 2008Colloque à la HEP-BEJUNE (Bienne)L’EDD pour qui? pour quoi? Donner une place à l’écono-mie dans l’éducation en vue du développement durable.Inscriptions sur www.educ-envir.ch.

sonne idéale pour amener les élèves à découvrir en pra-tique3 leur environnement local tout en apportant desconnaissances qui induisent une réflexion plus globale.

Notes1 Francine Pellaud, cours «Education pour l’environnement et le

développement durable», LDES, Université de Genève.

2 Pour un exemple d’une thématique d’EDD abordée de ma-nière interdisciplinaire: Les changements climatiques, publiéspar le LDES (université de Genève), voir le site www.ldes.unige.ch/info/membres/fp/lyceeJP2.pdf

3 FED / FEE, «L’éducation en vue du développement durable»,Educateur 11.06, qui présente des projets réalisés en classe àdifférents niveaux de la scolarité.

4 Inspection générale de l’Education nationale (France), «Une dis-cipline dans l’éducation au développement durable: les sciencesde la vie et de la Terre», rapport n° 2008-004, janvier 2008.

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L’EDD peut avoir des ramifications dans de nombreu-ses branches scolaires. Voici le regard d’enseignantsqui sont aussi animateurs de géographie, d’économiefamiliale et d’éducation physique.

Béatrice Rogéré Pignoletanimatrice CO pour la géographie et l’histoire

«Dans le programme provisoire de 2003, l’EDD peutintervenir dans différents thèmes du programme ac-tuel de géographie, notamment en abordant les mi-lieux naturels et l’adaptation de l’homme à son milieuen 8e année. Pour certains thèmes, elle correspond àun éclairage possible, à un angle d’approche, parexemple pour ce qui concerne l’évolution des secteursd’activités, en faisant des parallèles entre hier et au-jourd’hui et entre ici et là-bas. Pour d’autres thèmes,l’EDD est une entrée “logique“. Ainsi en 7e pourl’étude de l’atmosphère, il est possible de partir duproblème de l’effet de serre pour introduire le ques-tionnement autour des dimensions environnemen-tales, économiques et sociales. En 9e année, le déve-loppement durable est au centre des thèmes liés auxproblèmes de société actuels et futurs. Pour ces pro-blématiques, il est possible de partir d’articles de jour-naux par exemple afin d’amener les élèves à se posi-tionner en tant que futurs citoyens en les initiant au

débat. Une exposition sur le DD devrait être présentéedans les CO l’année prochaine, les pistes de travail per-mettront non seulement une réflexion en géographiemais aussi en civisme, en sciences, en économie fami-liale et en histoire: elles pourraient servir de point dedépart pour un travail en projet, au niveau d’uneclasse mais aussi de l’établissement (projet participatif,jeu de la banane, …). Avec le PER, l’EDD interviendrade façon plus claire et visible.»

Rachel Bircher Mayanimatrice en économie familiale

«En économie familiale, le DD est abordé sous l’angledu geste pratique à avoir au quotidien, en lien avec ledosage des quantités ou le tri des déchets, ainsi quedans une perspective plus théorique, en suivant parexemple le cycle d’un produit de consommation, dansses dimensions économique, sociétale et environne-mentale. Les jeunes, comme ils sont généralement trèsinfluencés par la mode, sont intéressés si on leur pro-

pose de découvrir le circuitcomplet d’un T-shirt inté-grant la dimension de DD, desa fabrication à son entre-tien, et en le comparant en-suite à celui d’un autre, plusorienté marque. Je pensequ’il est plus facile de partirde leur vécu pour les amenerà devenir des “consommac-teurs”. L’avantage de l’éco-nomie familiale est de per-mettre une approche glo-bale et concrète de certainsaspects de la consommation.Pour l’heure, l’approche estencore souvent tâtonnante,car il nous faut trouver lematériel didactique adapté.De plus, il arrive que l’on soit

18 Résonances - Juin 2008 )

Regards d’animateursde branche sur l’EDD

Regards d’animateursde branche sur l’EDD

Pour rappel, les animateurs de branche sont à disposi-tion si vous avez des questions: www.hepvs.ch > ani-mation > animateurs pédagogiques.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

confronté à certains doutes, ennous positionnant par rapport àcertaines marques, ce qui n’estpas le but mais permet d’exem-plifier le discours. Il y a undanger de récupérationpossible, aussi il nousfaut faire preuve d’unecertaine vigilance. Nousne devons pas dépasserles limites de la prise deconscience des choix deconsommation. Commed’autres disciplines scolai-res sont liées au DD, il pour-rait être intéressant de fairedes corrélations entre lesprogrammes. Il y a desexpériences qui vontdans ce sens, ce quime réjouit.»

Gérard Schroeteranimateurd’éducationphysique

«Le sportif est souvent devenu unconsommateur excessif de marques et de technolo-gies, qui ne se soucie guère du DD, parce qu’il ne serend pas ou ne veut pas se rendre compte de l’impactnégatif que peut avoir sa pratique sportive en pleinenature, avec paradoxalement un sentiment de totaleliberté. L’école a un rôle important à jouer au niveau

de la sensibilisation au DD et au comporte-ment de consommateur, car il n’est pas

non plus nécessaire d’acheter le dernieréquipement à la mode ou d’avoir un GPSpour bouger. Le problème réside dans lefait qu’il faut lutter à contre-courant, lesport de haut niveau étant tout sauf unexemple de DD. Il y a des petits pas qui

sont faits, avec l’affichage du bilan écologi-que sur certains équipe-

ments, mais c’est diffi-cile de faire entendre

qu’il serait indis-pensable de con-

sommer moinset de mieux se

renseignersur ce quel’on achèteafin de privi-

légier le com-merce équitable.

L’enseignant d’édu-cation physique devrait

être une référence, en n’étantpas lui-même dépendant des

marques et des technologies,et inviter ses élèves à faire des

choix citoyens dans leur pratique sportive. Laprise de conscience serait déjà une étape impor-

tante, même s’il faudrait bien sûr pouvoir aller plusloin et proposer des pistes. Je cite toujours le pédibusqui est à mes yeux un bon exemple de respect du capi-tal écologique, social et économique. J’aimerais pou-voir citer d’autres exemples de ce type.»

( Résonances - Juin 2008 19

Des sites internet pour aller plus loinProgramme de travail de la CDIP et de la CIIP en matièred’EDD - www.edk.ch/f/cdip/Geschaefte/BNE/default.html - www.ciip.chFondation Education et Développement (FED) - www.globaleducation.chFondation suisse d’Education pour l’Environnement(FEE) - www.educ-envir.ch > Liens vers l’éducation audéveloppement durableFondation pour le développement durable des régionsde montagne (FDDM) - www.fddm.chProgramme type pour une EDD (degré secondaire I) -www.education21.chDécennie des Nations Unies pour l’éducation en vue duDD - www.decennie.chLe wwf - www.wwf.ch/fr > wwf écolesPage d’accueil du projet du photographe Yann Arthus-Bertrand sur le DD - www.ledeveloppementdurable.fr

Fristoria - Module fribourgeois «Mondialisation et DD»- www.fristoria.chRubrique EEDD sur le site du ministère de l’Educationnationale - www.education.gouv.fr/eeddEducnet et EEDD - www.educnet.education.fr/EEDDDD du réseau SCÉRÉN [CNDPCRDP] - http://crdp.ac-amiens.fr/edd2Défi pour la terre, fondation Nicolas Hulot pour la na-ture et l’homme - www.defipourlaterre.orgDossier pédagogique Eduscol sur le DD - http://eduscol.education.fr/D0185/accueil.htmEduquer au DD, espace destiné aux enseignants - www.eduquer-au-developpement-durable.comSite francophone du DD - www.agora21.orgComité français pour l’environnement et le DD - www.comite21.orgEcogeste.ch propose un geste simple par jour pour l’en-vironnement - www.ecogeste.ch

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Je m’appelle Maude, j’ai 24 ans et je suis engagée dansla promotion du développement durable.Comment ça m’est arrivé? Ma première «prise deconscience» que mes actions avaient un impact dated’une heure d’information à l’école primaire concer-nant le tri des déchets. A la suite de quoi, j’ai installéune poubelle à papier dans ma chambre et harcelé lereste de ma famille pour qu’ils fassent de même.

Mais à part ça, l’écologie appartenait au monde desadultes. Je n’en saisissais absolument pas les enjeux.Même lorsque, des années plus tard, l’effet de serreétait au programme du cours de géographie au collège,ça restait théorique. L’idée d’employer un peu moins lescooter que je venais de recevoir ne m’a pas effleurée.

C’est l’université (de Lausanne) qui m’a donné l’occasionde m’engager pleinement dans le développement dura-ble. Ma rencontre avec l’association UniPoly m’a permisde m’engager dans des stands d’informations, des débatsd’idées ou des animations. J’ai aussi eu les informationsnécessaires pour adopter un comportement plus durable.

Du coup, j’ai attrapé le virus. Ce qui m’a donné l’opportu-nité de participer à des projets de sensibilisation, d’enmettre sur pied moi-même, de rencontrer des gens d’au-tres facultés et de l’administration de l’université. J’aimême assumé la vice-présidence de l’association en 2007.

Et pour ne pas laisser tomber ma ville natale, j’écris deschroniques sur le développement durable sur sédu-nois.ch et j’ai été invitée à parler de réchauffement cli-matique et d’énergie à un cours de civisme au cycle.

Cette dernière expérience et mon parcours personnelme font penser que l’école a un rôle important à jouer

en la matière. Elle peut donner une information fiableet sensibiliser les jeunes. Car, non, le développement du-rable n’est pas qu’une affaire d’adultes et encore moinsd’universitaires. Chacun, du moment qu’il achète, s’ha-bille ou se déplace peut agir pour la planète.

Il y a encore trop de gens qui ignorent l’importance (etle gain financier!) de petits gestes comme éteindre tousles «boutons rouges» des appareils, installer des am-poules économiques ou de se laver les mains à l’eaufroide. L’école est l’un des vecteurs possibles de cette in-formation pratique, de ces petits gestes que même lesenfants et les adolescents peuvent appliquer.

20 Résonances - Juin 2008 )

Témoignage: l’EDD vue par une jeune engagée dans le DD

Témoignage: l’EDD vue par une jeune engagée dans le DD

Maude Moix

Master of Advanced Studies 3e cycle post-grade

Théories, pratiques et dispositifs de formation d’enseignants

septembre 2008-juin 201060 crédits ECTS sur deux ans à temps partiel

24 journées (vendredi/samedi) réparties sur l’année académique

DomaineLes professions de l’enseignement et de la formation sont enpleine mutation. Elles exigent de nouvelles compétences, unenouvelle culture. Pour répondre à ces mutations, ceprogramme propose une réflexion théorique et pratique quiassocie des apports de connaissances provenant de différentschamps et la prise en compte de l’expérience professionnelledes participants.

PublicFormateurs d’enseignants et professionnels impliqués dansl’éducation et la formation

CoordinationProf. François AUDIGIER et Philippe HAEBERLI, assistant,Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation

CoûtCHF 8’000.- pour l’ensemble de la formation (CHF 4’000/an)

Renseignements et inscription (avant le 15 juin 2008)FPSE – bd du Pont d’Arve 40 – 1205 Genève

T.: +41 (0)22 379 90 76 – [email protected]

www.unige.ch/formcont/MASformateurenseignantsfo

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Association unipoly, www.unipoly.chChroniques sur www.sedunois.ch

Ma première «prise de conscience»date d’une heure d’information àl’école primaire.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

( Résonances - Juin 2008 21

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelquessuggestions de lecture pourpoursuivre la réflexion enlien avec l’EDD.

Tous lesdocumentsproposés sontbien sûrdisponibles à laMédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf. cotesindiquées) et pour certains àSion également.

Pour les enseignants

BAZIN D. et VILCOT, J.-Y. Vers une éducation audéveloppement durable.

Démarche et outils à travers les disciplines. Amiens. CRDP del’académie d’Amiens, 2007. Cote: 502.3(072) BAZI

BOUVERAT M. ... [et al.], Vers le développement durable: 20activités et projets d’établissement de Suisse, Le Mont-sur-

Lausanne, LEP Loisirs etpédagogie, 2001. Cote:502.3(072) VERS

Conférence suisse desdirecteurs cantonaux del’instruction publique,Avenir, éducation,environnement, Suisse: lacontribution de l’éducation

à l’environnement audéveloppement durable, «Etudes et rapports 15B», Berne, CDIP,2002. Cote: 502.7:37 AVEN

RAM C. de et KNOWLES X., Le développement durable: cycle 3,«Les dossiers Hachette», Paris, Hachette éducation, 2007 + guidepédagogique en acquisition. Cote: 502.3(072) RAM

RIONDET B., Clés pour une éducation au développement durable,«Ressources formation. Enjeux du système éducatif», Paris,Hachette éducation, 2004. Cote: 502.3 RION

SERRE N., L’Agenda 21 pourun établissement éco-responsable, «Ressourcesformation. Enjeux du systèmeéducatif», Poitiers, Scérén/CRDP Poitou-Charentes, 2006.Cote: 502.3(072) SERR

Pour les enfants

CHEVREL C. et BOULOUDANIV., Ittuq, Noé, Saanan: troiscontes sur le développementdurable, Genève, Bonneville,GRAD, 2006 + 1 CD audio etdes fiches pédagogiques.Cote: 502.3(072) ITTU

POITRENAUD R. et BARBE P.(collab.), Ressources etdéveloppement durable, «Unœil sur le monde 12»,Mouans-Sartoux, PEMF, 2004.Cote: 502.3 POIT

La bibliographie de la Documentation pédagogique

La bibliographie de la Documentation pédagogique

Des pistes pour aller plus loin…Fondation suisse d’Education pour l’Environne-ment (FEE): Promouvoir l’Education à l’Environnement(EE) en Suisse et dans la Principauté du Liechtenstein etl’ancrer dans les structures existantes par le conseil etsoutien des responsables en EE, la coordination d’initia-tives, campagnes éducatives et processus politiques enEE, la mise à disposition des principales informations etressources en EE. www.educ-envir.chFondation Education et Développement: Centre na-tional de ressources pour l’éducation dans une perspec-tive globale. Thèmes prioritaires: interdépendancesNord-Sud, DD, droits de l’homme et droits de l’enfant.La Fondation offre des prestations pour les enseignantsde tous les niveaux scolaires: vente et prêt de moyensd’enseignement, formation, réseau et conseil pédagogi-que. www.globaleducation.ch

Les deux fondations ont un mandat commun de la CIIPpour promouvoir l’EDD.

Pick up 11: Jeux et enjeux de l’eau «Le Suisse importede l’eau du désert». Sous ce titre intrigant, la page 13 de

ce magazine explique comment l’eau du désert arrivechez nous via nos aliments et nos vêtements. Pick up 16 Village global «Fraises d’Andalousie, Jeans,haricots du Kenya: AGIR a examiné ces trois produits enaiguisant notre sens critique». Pick up 20 Développement durable «La mise en œu-vre du développement durable dépend non seulementdes grandes actions menées au niveau des Etats et desentreprises mais également de nos choix individuels etdes valeurs qui les sous-tendent. La question vaut lapeine d’être clarifiée: quelles sont les valeurs qui, auquotidien, guident nos choix? C’est à ce thème qu’estdédié ce numéro de Pick Up.»

Pour obtenir ces documents gratuits auprès de l’Agenced’information agricole romande: www.agirinfo.com.

LaRevueDurable, no 8 (décembre 2003-janvier 2004)Education et développement durable: le vraichantier. LaRevueDurable est une revue de vulgarisa-tion francophone sur tout ce qui touche à l’écologie etau développement durable. www.larevuedurable.com

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Comment donner aux élè-ves l’envie de lire et leurfaire découvrir le plaisirde cette activité? Pourceux qui s’y adonnent vo-lontiers, c’est chose facile.Avec les non-lecteurs, ils’agit de trouver des straté-gies différentes, suscepti-bles de leur faire tourner lespages avec enthousiasme.Voici deux manières, parmibien d’autres (cf. aussi articlep. 37), d’ajouter de l’attracti-vité à la lecture. Monique De-lacrétaz et Patricia Gross, tou-tes deux enseignantes au COSte-Jeanne-Antide à Martigny, ontfait profiter leurs élèves de livres sé-lectionnés pour des prix de littéra-ture jeunesse. La classe de françaisde Patricia Gross, une 1re année ni-veau I, a participé au Prix Enfantai-sie (www.isjm.ch). Celle de MoniqueDelacrétaz, une 2e année niveau I, alu la sélection du Prix TSR littératureados et suivi les émissions mises enligne sur le site www.liredelire.ch.Rencontre avec ces deux classes,ayant vu de près le virus lecture.

Autour du Prix EnfantaisieLes élèves de Patricia Gross ont lu leslivres du Prix Enfantaisie 2008 pourparticiper à l’élection du meilleurroman parmi les cinq en lice, sachantqu’il y avait aussi une sélection d’al-bums pour les 7-10 ans. De plus, laclasse a eu la chance d’être tirée ausort pour la remise du prix à AlainSurget, auteur de Mary Tempête, auSalon du livre à Genève le 30 avrildernier. L’enseignante avait égale-ment réussi, via l’Association Arole,à organiser une rencontre avec Ber-nard Friot, auteur primé dans le ca-dre du Prix TSR littérature ados, ce

qui était idéal, puisque les élèvesavaient lu certaines de ses histoiresen début d’année. Des lectures, unévénement en lien avec le mondede l’édition et une rencontre avecun auteur: la classe a eu droit à unprogramme varié.

Sur trois semaines, les élèves se sontréparti les livres et ont au moins luplusieurs des cinq titres de la sélec-tion (dans la classe, chaque livreétait disponible en deux exemplai-res). Leur préférence est allée au ro-man de Marie-Christophe Ruata-Arn, intitulé Qui a volé la marion-nette? Qu’avait-il de plus à leursyeux? Voici quelques-uns des argu-ments avancés: «L’histoire se dé-roule en Suisse et c’était donc plusproche de nous», «il y a pas mal de

22 Résonances - Juin 2008 )

rebondissements, ce quidonne envie de continuer àlire», «on ne s’attend pas àune telle fin» ou encore«ce qui m’a intéressé, c’estde voir la relation entre lepère et sa fille s’amélio-rer». Le livre primé est bi-zarrement celui qu’ils ontle moins aimé. «Les élè-ves avaient très peu detemps pour lire l’ensem-ble des livres et MaryTempête est un ouvrageassez exigeant, avec unvocabulaire très techni-

que, même si un glossaire est pro-posé», relève Patricia Gross. Elleajoute que le bouche à oreille a in-fluencé la réservation des livres etcomme les premiers lecteurs n’ontpas été emballés, peut-être que lesautres ont été un peu influencéspar ce préavis plus mitigé.

Les élèves ont été enchantés de leurvisite au Salon du livre et de la ren-contre organisée avec Bernard Friot.«C’était vraiment bien de pouvoirrencontrer un écrivain!», s’exclameune élève. Ils ont pu lui poser desquestions, notamment sur ses sour-ces d’inspiration. «Il nous a expliquéqu’il fallait commencer par voirles objets et les personnages danssa tête pour que l’histoire prenneplace», raconte l’un des jeunes. Plu-sieurs ont déjà testé la méthode

Quelques livres suggérés par des ados pour des ados(classe de Monique Delacrétaz)

Livres de la sélection du Prix TSR ados 2008: Quand les trains passent deMalin Lindroth - Calamity Jane avait deux filles d’Alice de Poncheville.Livres en dehors de la sélection: Alex Rider d’Anthony Horowitz - Un jour,mon Prince de Shaïne Cassim - Happy end de Bertrand Ferrier.

Les élèves avec Patricia Gross, à droite,

et la titulaire de la classe, Valérie Oggier, à gauche

au deuxième plan.

Deux manières d’inciterà la lecture

Deux manières d’inciterà la lecture

Nadia Revaz

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

pour le concours organisépar l’Association valai-sanne des écrivains et, se-lon leurs dires, c’est relati-vement efficace.

Si c’était à refaire, que mo-difieraient-ils? Tant l’ensei-gnante que les élèves onttrouvé que trois semainespour lire cinq livres, c’étaitun peu court. Leur critique aété entendue, puisque dèsl’année prochaine, la sélec-tion sera connue à l’automnedéjà. Les jeunes auraient aiméavoir aussi plus de temps pour flânerdans le Salon du livre. Pour prolon-ger l’activité, ils vont encore devoirpréparer des fiches pour accompa-gner les livres qui seront ensuite àdisposition à la bibliothèque.

Autour du prix TSR adosMonique Delacrétaz, enseignanteet responsable de la bibliothèqueau CO, a trouvé que la sélection duprix TSR littérature ados correspon-dait au programme, le récit de vieen faisant partie (pour l’explicationdu concept du Prix TSR, cf. l’articlerédigé par des élèves d’une classe auCO Ste-Marie à Martigny et parudans le numéro de mars dernier). Lastratégie de Monique Delacrétaz,c’est d’abord de montrer à ses élè-ves son plaisir de lire, la valeur del’exemple étant primordiale selonelle. En classe, elle résume les livresen gardant le suspense et ça marche.Pourquoi? «Quand l’enseignante ré-sume le début des livres, on devientcurieux et on a envie de connaître lasuite», dit une élève. «On lit un livreou deux et après on voit que ce n’estpas si terrible que cela et alors on enchoisit d’autres», poursuit une autreélève. L’enseignante suggère d’in-terroger Charlotte, car elle est intri-guée du fait qu’elle a lu tous les li-vres de la sélection, alors qu’elle sedit non-lectrice. Et cette dernière dedévoiler sa motivation: «J’ai lu pourpouvoir parler avec les autres». Unargument qui démontre combien lepartage autour de la lecture est es-sentiel. L’enseignante précise que

ces discussions lui permettent en ou-tre de vérifier la bonne compréhen-sion des histoires.

Charlotte a-t-elle quand même eudu plaisir à lire? «Oui, car les livresprésentés étaient intéressants», sou-ligne-t-elle. Pour l’heure, la plupartavouent ne pas lire spontanément àla maison, hormis des BD. Cepen-dant, grâce à l’école, une dizaine dejeunes ont dévoré la sélection com-plète et tous ont au moins lu plu-sieurs livres sans rechigner. Il fautdire qu’ils avaient le droit de ne pasfinir un ouvrage, voire même de nepas le commencer.

Comme les élèves ont visionné lesclips dans lesquels des classes ont pumettre en mots et en images un deslivres de la sélection, il s’agissait desavoir si cela avait été une incitationsupplémentaire à lire certains tex-tes. «Les vidéos étaient sympas, maisce sont surtout les résumés en classequi m’ont donné envie de lire»,note une élève. Un avis qui semblelargement partagé.

( Résonances - Juin 2008 23

Pourquoi la sélection leur a-t-elle plu dans l’ensemble?«Parce que ce sont des si-tuations qui peuvent nousarriver, à nous ou à des jeu-nes de notre entourage».Que suggéreraient-ils auxenseignants pour qu’ilschoisissent des livres sus-ceptibles de plaire auxélèves du cycle d’orienta-tion? Côté garçons, c’estla longueur qui paraîtdéterminante: «Au dé-

part, il faut proposer des livres vitelus». L’un d’eux estime qu’il faut re-tenir des histoires en lien avec l’ac-tualité.

Sont-ils sensibles à l’écriture? «Pourmoi, les descriptions au niveau desémotions sont importantes», ob-serve une élève. «Ce que j’aime, c’estquand les descriptions physiques despersonnages ne sont pas trop préci-ses, car ainsi on peut imaginer»,lance une autre. Lire, est-ce une aidepour mieux écrire? «L’enseignantenous invite à noter les belles phraseset les métaphores bien tournéespour les reprendre dans nos textes»,explique une élève. Un commentairequi réjouit Monique Delacrétaz bienévidemment.

Patricia Gross et Monique Delacrétazsouhaiteraient que les programmesde français permettent d’avoir unpeu de temps – en continu – pendantl’année pour des activités un peu dif-férentes autour de la lecture. «Ac-tuellement, si on le fait, c’est difficileà gérer, car ce n’est pas prévu dans leprogramme», relève Patricia Gross.

Transmettre le virus lecture aux élèvesLe Virus lecture (1-2P + 3-4P) et la Ribambelle (enfantines), projets pourcontaminer les écoles enfantines et primaires à la passion de la lecture, pour-suivent leur route de classe en classe. Si vous souhaitez que des sacs à dosremplis de livres fassent halte pendant 1 mois dans la vôtre, contactez Patri-cia Gross, enseignante au CO à Martigny et représentante valaisanne à l’asso-ciation Jeunesse et Médias.Arole ([email protected], 027 722 75 41). LeVirus et la Ribambelle seront consultables à la Médiathèque Valais – Marti-gny en juillet et août. Vous pouvez aussi louer la mallette La lecture, c’esttrop dur auprès d’Arole au prix de 50 francs. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch

Monique Delacrétaz et une partie de ses élèves.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La rentrée 2008-2009 verra l’entréeen vigueur officielle du nouveau ca-dre de référence en Connaissance del’Environnement. Depuis trois ans,des modules facultatifs de formationthéorique et pratique ont permis àplus de la moitié des enseignants de1 à 3P concernés de se préparer acti-vement à cette introduction: priseen main du guide d’accompagne-ment, appropriation des objectifs,réflexion autour de l’évaluation,échange des expériences réalisées enclasse… Afin de répondre aux sou-haits de ces collègues, une base dedonnées contenant des pistes de tra-vail a été réalisée; riche d’une cen-taine de pistes pratiques, elle estdésormais accessible à toutes et àtous d’un simple clic de sou-ris (voir Résonances de mai2008).

En plus de ces cours dispenséspar une équipe de formateurscompétents et de cette basede données (en constante évo-lution), deux animateurs péda-gogiques sont à disposition detous ceux et celles qui ont be-soin d’un coup de pouce oud’un éclairage différent pourentrer harmonieusement danscette nouvelle démarche en en-vironnement. Une vingtaine decollègues ont déjà profité decette offre. En voici trois témoi-gnages…

Romaine Peyla1P à Martigny

Pour quelles raisons avez-vousfait appel à l’animation péda-gogique?Je suivais la formation 1-3P propo-sée pour favoriser l’introduction

des nouveaux moyens d’enseigne-ment dans ces degrés. Notre forma-teur qui est également animateurnous a proposé de faire appel à luisi nous avions envie d’expérimenterun nouveau sujet avec nos élèvesou si nous avions besoin d’aidepour mettre sur pied une ou plu-sieurs séquences d’enseignement.

Quelles étaient vos attentesquant à l’intervention?Je souhaitais voir concrètementcomment une séquence pouvaitconcilier connaissances et appren-tissages en 1P. Le concept de MY-THE et HISTOIRE m’intéressait et jevoulais avoir des pistes à exploiter.

Quels enseignements avez-vousretirés de cette expérience?Tout d’abord, les enfants étaienttrès enthousiastes d’accueillir unintervenant extérieur. La thémati-que proposée, les chiens du Saint-Bernard, les a beaucoup intéressés.Ils ont été capables, par la suite, detransmettre ce qu’ils avaient apprisce jour-là, à leurs parents.

24 Résonances - Juin 2008 )

Personnellement, j’ai apprécié l’in-troduction de la séquence où l’ani-mateur a utilisé un moyen totale-ment extérieur aux sciences et àl’histoire pour démontrer la fragi-lité de la transmission orale et laforce de la transmission écrite (té-léphone arabe).J’ai également constaté qu’une le-çon d’environnement ne demandepas forcément des connaissancesscientifiques et des semaines detravail avec les enfants. L’interven-tion peut être ciblée, très limitéedans le temps et apporter beau-coup aux enfants!

Anne-Laure Coupy,Cathy Hubert, Claudine Dubuis, Sandra Roduit Santoro1 à 3P à Sion/Platta

Pour quelles raisons avez-vous fait appel à l’anima-tion pédagogique?A Platta, nous avons deuxclasses (1-2P) et (2-3P) quifonctionnent toutes deuxen duo. Durant cette an-née scolaire 2007/08, nousavons décidé toutes lesquatre de suivre la for-mation continue d’envi-

ronnement. Nous avons ex-périmenté beaucoup de nouvelleschoses mais il y avait une avenue(géo) et deux concepts intégra-teurs (ECHELLE et LOCALISATION)que nous ne voyions pas commentaborder concrètement avec notreclasse et surtout avec des petits de-grés. Nous avons donc décidé defaire appel aux animateurs afinqu’ils viennent à Platta nous mon-trer une démarche concrète.

Un animateur avec vousen classe!

Un animateur avec vousen classe!

Christian Keim

(Environnement

Les enseignantes du centre de Platta à Sion.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Quelles étaient vosattentes quant àl’intervention?Que les animateurs ve-nant dans notre centrefassent avec nous unesortie sur le terrain afinde travailler ces deuxconcepts, qu’ils nousmontrent des pistes àexploiter.

Quels enseignementsavez-vous retirés decette expérience?La visite des deux anima-teurs s’est très bien dé-roulée, les enfants ontété très captivés et inté-ressés. Nous nous sommesaperçues que même lesenfants les plus petits (1P) étaientcapables de lire une photo aé-rienne et de l’utiliser sur le terrain.Nous nous sommes aussi renducompte que la préparation de le-çons à l’extérieur était finalementplus simple qu’imaginé auparavant.

En fin de leçon, les animateurs nousont également donné des pistespour exploiter plus tard en classe lasortie qu’ils avaient faite avec lesenfants.

Nous avons été enchantées de leurintervention et n’hésiterons pas àfaire appel à eux une prochainefois en cas de question ou de dou-tes concernant cette nouvelle ap-proche.

Les enseignants 1P et 2PSaxon

Pour quelles raisons avez-vousfait appel à l’animation péda-gogique?Suite au cours suivien formation conti-nue (Environnement1P-3P), nous avionsde nombreuses inter-rogations quant à lagestion et au dérou-lement d’expériencesréalisables en classe.Durant le cours, nousavions reçu les coor-données des anima-teurs. Comme nousétions quatre ensei-gnants à suivre le coursdans le même centrescolaire, nous avons dé-

( Résonances - Juin 2008 25

cidé ensemble de pla-nifier une demi-jour-née d’expériences.

Quelles étaient vosattentes quant àl’intervention?Nous souhaitionsobserver la démar-che expérimentale,ainsi que l’organisa-tion de telles expé-riences (gestion dumatériel, des grou-pes, etc.). Nous es-périons égalementobtenir quelqueséclaircissementssur la théorie liée

à l’expérimentation.

Quels enseignements avez-vousretirés de cette expérience?Les animateurs ont répondu très ra-pidement à notre besoin; la semainesuivant notre appel, ils étaient pré-sents en classe. Ils avaient un peud’appréhension concernant la ges-tion des petits degrés, mais touts’est très bien passé: les élèves ontapprécié leur intervention et ontparticipé avec beaucoup d’enthou-siasme. Quant à nous enseignants,nous avons pu être rassurés face àcette démarche qui nous paraissaitauparavant complexe. Cette expé-rience très positive nous a permisde poursuivre dans cette voie du-rant le reste de l’année.

Pistes de travail(base de données):http://ce.ecolevs.ch

Connaissance de l’environnementGuide pour l’enseignantGéographie – Histoire – Sciences1P – 2P – 3P COROMEPour la commande au matérielscolaire (www.vs.ch/SFT),Réf.: 91 288Cadre de RéférenceRéf.: 92 444

Animation pédagogiqueen Connaissancede l’EnvironnementSamuel Fierz - Christian KeimAvenue du Simplon 131890 [email protected]@hepvs.ch024 486 22 13 (lundi-mercredi)024 486 21 94 (jeudi)http://environnement.ecolevs.ch Dans quel sens tourne la roue arrière

quand on tourne la pédale?

Christian Keim avec une classe à l’extérieur.

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La scène se passe toujours dansle cadre d’un centre scolaire oùJustine, Gaston, Hortense, Géral-dine et Paul-Emile sont ensei-gnants. Ils continuent à faire lapratique réflexive intensive au su-jet de la chanson dans leur classe.Justine vient d’être nommée di-rectrice de l’école. Elle était seulecandidate et cela semble satisfairetout le monde. Elle est donc habi-litée à réunir ses collègues. Il est11 h 45 au restaurant de la Clé deSol où, comme chaque jeudi d’ail-leurs, les enseignants partagent unrepas pédagogique.

Acte 3, scène 1: Que faire avec une chanson?A l’apéro, Justine rappelle qu’un«coin musique» a été mis en placedans la salle des maîtres. Il contientdes classeurs de partitions, des CD’s.

Géraldine prend la parole:C’est vraiment une bonne idée.Maintenant, je n’ai plus de pro-blème pour meubler mes 90 minu-tes.

Gaston, qui, rappelons-le, pratiquel’enseignement élargi de la musi-que à l’école rétorque:Oui, je suis bien d’accord avec toi.Mais je te rappelle que les paroissont minces et que je ne peuxm’empêcher de consta-ter que, quand tu tra-vailles avec une chan-son, tu fais toujours lamême chose: répéter,rabâcher, répéter…

Géraldine, du tac au tac:C’est déjà pas mal, par rap-port à ce que je faisais avant,laisse-moi un peu de temps.

26 Résonances - Juin 2008 )

intitulé «La chanson sous toutesses formes» que j’ai extrait du sitede l’animation musicale http://mu-sique.ecolevs.ch/article5.htm. Vousy trouverez tout ce que vous pou-vez souhaiter.

Les collègues, à l’unanimité: Dis-nous-en un peu plus, avant quele repas ne refroidisse!

Justine (avec un léger sourire encoin):Avez-vous pensé par exemple:

au rythme: frapper, faire desmouvements?à l’audition: reconnaître unechanson à sa mélodie, à sonrythme?

aux nuances: chanter fort, chan-ter doucement?à la prononciation?à la possibilité de chanter pargroupes?à cultiver le plaisir de chanter?…

Et Justine de conclure:Bon, si jamais vous n’avez pas tropd’idées, vous n’avez qu’à deman-der aux élèves… aussi.

Et l’on entendit subitement l’har-monie des… fourchettes.

Acte 3, scène 2: Commentmettre des notes au chant?L’estomac bien calé, les enseignantstentent de répondre à cette ques-tion lancinante. On sent bien lesdoutes et les convictions des uns etdes autres.

Moi, avec mes petits, je me con-tente de mettre une apprécia-tion générale, quand je remplisle carnet scolaire. Ce n’est pastrop fatigant et ça m’arrange.

Comédie pédagogiqueen 3 actes (suite et fin)

Comédie pédagogiqueen 3 actes (suite et fin)

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Hortense prend la parole:On n’est pas des chefs de chorale.Moi, en tout cas, je n’arrive pas àdiriger cette classe comme on le fe-rait avec une chorale.

Paul-Emile, sortant le nez du PVqu’il tient fidèlement, ne peut s’em-pêcher de se mêler à la conversa-tion:Mais qui te parle de chorale? Onn’a pas pour mission de remplir leschorales locales ou internationales.On se doit simplement de varier lesmanières d’interpréter les chan-sons. C’est simple, non?

Justine, s’adressant à Paul-Emile:Alors, dis-nous, toi qui sais tout!!!

Craignant que la situation nes’envenime et voyant arriver

le plat principal (un tour-nedos Rossini, en l’occur-rence), Justine précise:J’ai aussi mis, dans le«coin musique» un do-cument fort intéressant

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

En fait, les élèves ont tous lanote 6.Ce n’est pas très objectif. Moi, jefais quelque chose, pour mesgrands, de très scientifique. Jefais une moyenne entre l’audi-tion (par exemple savoir toutesles parties du violon), le chant(chacun chante une chanson deson choix devant les autres), etle comportement.

Certains ne peuvent s’empêcher des’interroger:

Evaluer le comportement lorsdes leçons de chant, est-ce vrai-ment «scientifique»? Le compor-tement n’est pas une compé-tence musicale, que je sache.Savoir les parties du violon sert-il à quelque chose si les élèves nesavent pas reconnaître le son duviolon?Et chanter seul, alors? C’est tel-lement subjectif. Et ça dépendde tellement de paramètres.D’autant plus que tu ne laissesmême pas les élèves faire des es-sais en classe.

Mettre la pression sur les élèvespour qu’ils chantent seuls est-cevraiment motivant? Cela favo-rise-t-il les apprentissages?

Sentant la tension monter, l’heureavancer et le café refroidir, Justineimpose le silence:J’ai aussi mis dans le «coin musi-que» de la salle des maîtres trois ar-ticles de Résonances récemmentparus et qui traitent de ce sujet. Onpeut aussi les trouver sur le site del’animation musicale mentionné ci-dessus. Comme je vois, vous n’êtespas des lecteurs assidus de notre re-vue pédagogique, sinon, vous n’au-riez pas parlé comme vous l’avezfait.

En résumé, il faudrait, pour ce quiest de l’évaluation du chant:

que l’évaluation ait vraiment unsens pour chaque élève,que nous ayons une vue com-mune sur l’évaluation de la chan-son,que nous prenions en compte lesdivers paramètres d’une chanson(intonation, rythme, nuances,phrasé, émotions, plaisir de chan-ter). Il n’y a pas que la justessequi compte et il faut sensibiliserles élèves à ces paramètres,

( Résonances - Juin 2008 27

qu’on puisse apprendre aux élè-ves à s’autoévaluer,qu’on puisse aussi évaluer laclasse entière ou bien des grou-pes d’élèves.

Un élève s’approche de la table etdit à sa maîtresse: on vous attend, ilest l’heure.Sous l’œil goguenard de certainesmamans, les enseignants piquentun pas de course jusqu’à l’école. Onentend, d’ailleurs, une voix qui dit,s’adressant aux enseignants: Vous vous donnez en spectacle?

Et les enseignants de rétorquer,tout en continuant à courir (on sentles effets de la pose de la voix):Vous ne croyez pas si bien dire.L’année prochaine, nous avons pro-grammé un grand spectacle com-mun avec musique, danse, décors etcostumes. On aura besoin de vous.

Au café de la Clé de Sol, à la tableoù se trouvaient les enseignants,les mamans réfléchissent à la meil-leure manière d’aider l’école pourle spectacle…Mais, c’est une autre comédie…

Bernard Oberholzer et Jean-Maurice Delasoie

Dis-moi ce que tu chanteset je te dirai qui tu es!

Classe maternelle

Projet «eau»

Dans l’édition de mai du mensuel pratique desinstituteurs et des professeurs des écoles, les enseignantsdes petits degrés pourront trouver de multiples idéesd’activités autour d’un projet «eau».Une notion qui permet une exploitation pluridisciplinaire.www.laclasse.fr

Institut international des droits de l’enfant

Adresse internetLe site de l’Institut international des droits de l’enfantsignale bien évidemment les formations et séminairesqu’il organise, mais contient aussi une rubriqueinformations, avec des éditos sur l’actualité (les infosdans la jungle des médias télévisés, l’enfermement desenfants sans-papiers…). www.childsright.org

Lectures des Mondes

Suggestionsde lecture 2008Le Bureau romand del’Institut suisse Jeunesseet médias a sélectionné137 contes, albums, BD,romans et documentairespour l’enfance et lajeunesse ayant pour thèmela diversité culturelle.Cette brochure peut êtrecommandée au Bureau romand de l’ISJM (Fr. 5.- + frais deport). Quelques lots de livres par groupes d’âge ont étéconstitués. Ils peuvent être réservés par les bibliothèquesou les écoles (021 311 52 20). La plupart des livres de labibliographie se trouvent également à la Documentationpédagogique de la Médiathèque Valais. www.isjm.ch

E n r a c c o u r c i

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

ARTS VISUELS

Tout au long de l’année -Fondation Gianadda,Martigny

Les expos chezGianaddaJusqu’au 8 juin, la FondationGianadda présente lesOffrandes aux dieux d’Egypte.Ensuite, dès le 16 juin, c’estBalthus qui sera à l’honneur.En parallèle, La Fondationpropose de découvrir jusqu’en octobre, au vieilArsenal de la FondationGianadda, Léonard de Vinci,l’inventeur, avec uneexposition didactique etinteractive. Entrée gratuite pour les classesvalaisannes. www.gianadda.ch

PHOTOGRAPHIES

Du 13 juin au 7 novembre -Médiathèque Valais -Martigny

Une exposition surLéonard Gianadda«Léonard Gianadda, d’uneimage à l’autre» présente une exposition consacrée auparcours de l’homme àl’origine de la Fondation Gianadda, institution deréputation internationale quifête cette année ses trente ans.Réservation obligatoire pourles classes, au moins deuxsemaines avant la visite: [email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Léonard Gianadda, d’une image àl’autre. www.mediatheque.ch

LECTURE-LITTÉRATURE

Ve 24 novembre 2008 - dans les classes/écoles intéressées

Nuit du conte 2008La prochaine Nuit du conte, organisée par l’Institut suisse deJeunesse et Médias, s’articule autour du thème Au fil de l’eau. Desformulaires d’inscriptions et des propositions d’animationsfigurent sur le site. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch

Du 24 au 28 novembre - dans les classes/écoles intéressées

Semaine romande de la lectureLa prochaine Semaine romande de la lecture aura lieu autour duthème Guérir, la lecture pouvant être considérée comme unremède universel pour embellir la vie. Des propositions d’activitésseront mises en ligne. www.le-ser.ch

ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Jusqu’au 11 janvier 2009 – Ancien Pénitencier, rue desChâteaux 24, Sion

Toile de vieUne exposition qui traite de la diversité biologique en Suisse. Lesactivités proposées visent à sensibiliser les élèves et à les inciter àœuvrer pour sauvegarder sa richesse.Ma-di: 13 h-17 h. Accueil des classes par une médiatrice jusqu’àmi-juin, sur réservation [email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Toile de vie.www.musees-valais.ch (4, 5, 6P et Sec I et II)

HISTOIRE

12-14 septembre 2008

Musée d’histoire, ValèreInauguration de la nouvelle présentation des collections. Un muséeagrandi, complètement transformé qui traitera du Valais dans tousles domaines, de l’art à l’économie, de l’environnement àl’évolution technique, sociale et politique de la société valaisanne!Plus d’informations dès l’été dans www.vs.ch/culture > Ecole-Culture. www.musees-valais.ch

INTERDISCIPLINAIRE

Scrabble scolaireKit à emprunter,permettant à uneclasse depratiquer lescrabble duplicate.Chaque élève joueavec son propre jeu. Uneactivité de fin d’annéediversifiée permettant d’enrichir son

28 Résonances - Juin 2008 )

vocabulaire, d’améliorer sesconnaissances en orthographe,conjugaison et grammaire etde se perfectionner en calculmental. Pour plus de détails consulterla fiche sous www.vs.ch/culture> Ecole-Culture, fiche Scrabblescolaire.Renseignements: [email protected].(5, 6P, sec. 1)

AU FIL DES PAGES

Jusqu’au 15 septembre2008 - Musée Olsommer àVeyras

Mon voyage dansl’univers d’Olsommer www.musee-olsommer.chCf. article p. 30.

Jusqu’au 10 août

Sierre 1908, une ville,une usine, un châteauwww.mediatheque.chCf. article p. 38.

ET POUR RAPPEL

En permanence

Musée d’artAccueil des classes par unemédiatrice jusqu’à mi-juin, surréservation [email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Arrêts surdemandewww.musees-valais.ch

En permanence

Musée d’histoire –Espace d’archéologieAccueil des classes par unemédiatrice jusqu’à mi-juin, surréservation [email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Caisson defouilles.www.musees-valais.ch

Des idées de sortiesou de rencontres

Des idées de sortiesou de rencontres

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

www.vs.ch/culture >Ecole-Culture

Le site Ecole-Culture

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

( Résonances - Juin 2008 29

Une quinzaine de classes de tous lescantons de Suisse romande figurentau palmarès des concours organiséspendant la 5e Semaine des médias àl’école (10-14 mars 2008).

Signe réjouissant d’intérêt pour lapresse écrite, plus de cent contribu-tions avaient été envoyées au con-cours de UNES. Et treize proposi-tions ont été soumises au concoursde BLOGS, mis sur pied pour la pre-mière fois. Les lauréats ont été ré-compensés mercredi 7 mai à Neu-châtel. Pour rappel, plus de 500 clas-ses romandes avaient pris part àcette Semaine des médias.

Du primaire au secondaire II, les élè-ves, qui avaient pour consigne deréaliser en une journée la UNE d’unquotidien fictif, ont travaillé comme

de vrais journalistes. A leur disposi-tion, des dépêches de l’Agence télé-graphique suisse et des photos del’agence Keystone. Mais il était con-

seillé aux classes d’apporter leurtouche personnelle, avec si pos-sible des informations et des il-lustrations inédites. Le jurycomposé de professionnels desmédias et de l’éducation a étésubmergé de propositions; 30émanaient des degrés 1 à 6,51 des degrés 7 à 9 et 20 dupost-obligatoire.

Le jury a constaté une grandehétérogénéité dans les tra-vaux, tant au niveau de lamaîtrise de l’outil informati-que que dans l’écriture destextes. Il a tenu à saluer desUNES qui se distinguaientpar la cohérence du projet

et par leur personnalisation. Il a ac-cordé une prime aux classes atta-chées à traiter l’actualité locale ourégionale de manière originale. LesUNES proposées peuvent être con-sultées sous: www.e-media.ch/dyn/1635.htm.

BLOG à usage pédagogiquePerçu parfois comme le refuge dun’importe quoi, le BLOG peut avoirdes applications pédagogiques in-novantes. C’est ce que démontrentles lauréats du concours organisépour la première fois en 2008. En-quête sur la différence, chroniquede la vie de la classe au jour le jour,mise en œuvre des langues vivantes,encouragement des élèves en clas-ses d’accueil et d’insertion, les tra-vaux primés sont de nature à inspi-rer d’autres enseignants. Les blogs primés sont à découvrirsous: www.e-media.ch/dyn/4777.htm.

La page de couverture de ce nu-méro de Résonances reprend «STP,Sauve ta planète» (1er prix, catégo-rie post-obligatoire - classe d’EricMorisod).

Semaine des médias à l’école: classes valaisannes primées

Semaine des médias à l’école: classes valaisannes primées

(C o n c o u r s

Palmarès valaisanCONCOURS DE UNES:

Degrés 1-6 1er prix: Le St-Léo Classe de 5/6e primaire de l’Ecolede Saint-Léonard (VS) Enseignant: Frédéric Clivaz

Degrés 7 à 9 Prix du graphisme Le Pt’it Café Classe du CO de Savièse (VS) Enseignant: Dominique Blanc Prix de l’éditorial Marine Rochat 3e année au CO d’Ayent (VS) Enseignant: Roland Métrailler

Degrés du post-obligatoire 1er prix STP, Sauve ta planète Classe 3D de l’Ecole de culturegénérale (ECG) de Monthey (VS) Enseignant: Eric Morisod 2e prix TeenagerClasse de 1re année pré-profes-sionnelle de l’Ecole supérieure decommerce de Sion (VS) Enseignante: Emmanuelle FiorinaCoppey 3e prix Points de vue, un regardjeune sur l’actualité des jeunesClasse de 1re année au Centrede formation professionnelle deSion (VS) Enseignant: François Darbellay

PalmarèsCONCOURS DE BLOGS 1er prix Adolescents et différents,Etre comme on naît… http://mediamaticien3.word-press.com/ Classe de médiamaticiens du Cen-tre de formation professionnellede Sion (VS) Enseignant: François Darbellay

La classe des médiamaticiens de 3e année,

lauréate du concours de blogs.

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

On connaît l’histoire dumusée, on a suivi sonévolution et ses exposi-tions, on a salué ses ef-forts pour accueillir sespublics, les classes en par-ticulier. Voilà que l’on dé-couvre aujourd’hui avec lanouvelle exposition, uneoption fondamentalementdifférente, résolument tour-née vers les jeunes publicset tout spécialement lesclasses des degrés élémen-taires et moyens. L’accro-chage a été revu et pensé enfonction de ceux-ci et s’arti-cule en deux parcours: unpremier, au rez-de-chaussée,destiné aux enfants de 4 à 7ans et un second, au premierétage, pour les 8 à 11 ans.L’atelier, dans les combles, clôtles deux options de décou-verte avec des activités en lienavec les techniques de l’artiste.

Partant du principe que l’enfant abesoin d’agir et de manipuler, lesvisites sont organisées autour d’ac-tivités de recherche. Une successionde «chantiers» permet un travailen sous-groupe. Chaque poste s’or-ganise en 3 pôles complémentai-res: une ou des œuvres originales,une activité de recherche et des re-productions d’œuvres. Six chantierssont proposés aux plus jeunes, qua-torze aux suivants!

Suivons le petit parcours avec uneclasse de 2P chippillarde de pas-sage au musée…

La classe, accueillie par Mme BozBalmer, découvre à travers unephoto ancienne, l’artiste, sa familleet sa maison, actuel musée. Avant

d’entamer le parcours, les élèvesadmirent les mosaïques de Lor, fillede l’artiste et les coloriages de pré-cédents visiteurs. Ils apprennentl’existence d’un concours et la pers-pective d’être peut-être l’heureuxgagnant du tirage au sort… Pouraccroître encore la motivation desélèves on leur mentionne l’exis-tence d’un trésor enfermé dans lecoffre-fort et dont la combinaisonest révélée par les réponses à rap-porter au bas de la page du «Dos-sier d’enquête» remis à chaque visi-teur. Le fil rouge ainsi établi, l’en-quête peut débuter…

Un immense jeu de l’oie présente labiographie de l’artiste. Le pion sedéplace selon les révélations du dé:«fils de photographe», «formation

30 Résonances - Juin 2008 )

artistique», «établissement àVeyras»,… conduisent les visi-teurs sur les traces de l’artiste.

La classe est ensuite diviséeen sous-groupes, chacun aus-sitôt à l’œuvre sur le chan-tier attribué: Qui se cachederrière cette ombre? D’oùviennent ces détails? A quelanimal appartiennent cescris? Pouvez-vous reconsti-tuer ce puzzle de grand for-mat? Déguise-toi commel’un des portraits exposés.Cette dernière activitésemble recueillir d’ailleurstoutes les faveurs des jeu-nes visiteurs!

Ça s’agite, ça grouille: lesquatre adultes – 2 per-sonnes du musée, l’en-seignante et l’accompa-gnatrice demandée – ontbien à faire pour conte-

nir tout ce monde durant la demi-heure de recherche!

On monte ensuite à l’atelier pourdécouvrir et s’essayer aux techni-ques de l’artiste en coloriant uneimage extraite de l’œuvre d’Olsom-mer: pastel, sanguine, peinture or...

Les dessins terminés sont collectéspour l’affichage au musée.

On ouvre enfin le coffre-fort, le tré-sor convoité est retrouvé, l’imageescamotée est recomposée!

C’est – déjà – l’heure de partir.

Tout s’est bien passé: les activités sesont succédé sans répit, les élèvesne se sont pas ennuyés, sans cesseattirés par les jeux mis en place. Les

Katia Boz Balmer avec une classe

au départ du jeu de l’oie.

Musée Olsommer,un choix sans concession!

Musée Olsommer,un choix sans concession!

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

perceptions sensorielles ont été lar-gement sollicitées: voir, toucher,écouter. La dimension cognitive estabordée avec mesure, sans excès.

Reste en suspens la question desémotions et de l’imagination.

Certes présentes en filigrane, ellesne sont guère valorisées ou sollici-tées.

Dans un souci d’appropriation per-sonnelle, la visite gagnerait à laisserdavantage de place à l’admirationet la contemplation des œuvres,dans la ligne même de l’iconogra-phie de Charles-Clos Olsommer. Sug-gestion qui n’ôte rien à la qualité dece qui est proposé et au choix réso-lument didactique de la présenta-tion actuelle. Les enseignants béné-ficient, avec cet accrochage et lessupports réalisés, d’un magnifiquemoyen pour présenter le peintresymboliste établi au-dessus de Sierre.

L’exposition actuelle est encore vi-sible jusqu’au 30 octobre 2008.

Le parcours pour les plus grands sebase sur le même principe avec desactivités plus complexes, sollicitantdavantage leurs connaissances etleur réflexion.

Durée du parcours, 1 h 15 à 1 h 30.

( Résonances - Juin 2008 31

Infos pratiques Musée C.-C. Olsommer3968 Veyras

Pour les réservations, contacterMme Katia Boz Balmer, conserva-trice du musée au 027 456 56 68ou 077 404 72 78.

Prix: Fr. 3.- par élève.www.musee-olsommer.ch

Un immense jeu de l’oieprésente la biographiede l’artiste.

Mme Katia Boz Balmer, historienne de l’art etconservatrice du musée Charles-Clos Olsommerà Veyras, a pensé, conçu et réalisé une exposi-tion didactique destinée au jeune public. Deuxparcours ont été imaginés (pour les 4-7 ans etpour les 8-11 ans) afin de sensibiliser les enfantsà la lecture d’une œuvre d’art. L’approche choi-sie privilégie l’observation, le raisonnement etles manipulations (puzzle, boîte tactile, dossierd’enquête,…).

Pour l’avoir visité avec mes élèves de 8 ans, jepeux vous dire que les enfants ont été complètement captivés par les ateliersproposés. Cette exposition est un cadeau et est complètement novatrice dansson approche.

Des visites organisées avec vos classes sont encore possibles. Pour tout rensei-gnement adressez-vous directement à Mme Boz Balmer: 027 456 56 68 ou 077404 72 78 ou encore par mail [email protected].

Le musée est ouvert au public le mercredi, samedi et dimanche de 14 h à 17 h.

Anne-Françoise von Roten, enseignante

Mon voyage dansl’univers d’Olsommer

Mon voyage dansl’univers d’Olsommer

Changements climatiques

Concours national pour les jeunes

Le projet «A piece for earth» – une action pour la terre – invite les jeunes de10 à 12 ans (4P à 6P) à participer à un concours national sur le thème deschangements climatiques. Les classes qui y participeront sont invitées àréfléchir sur cette thématique et à mener des actions concrètes, visant àréduire les émissions de CO2 dans leur proche environnement. Le but duprojet, soutenu notamment par 3 offices fédéraux et parrainé par leconseiller fédéral Moritz Leuenberger, est à la fois de les sensibiliser à laprotection de notre climat et de les inciter à réagir en menant des actionscollectives et individuelles concrètes. Calqué sur le modèle «A piece forearth», dédié il y a 2 ans au thème de la paix (www.pieceforpeace.com), ceconcours limite la participation à 50 classes, réparties dans les villes et lacampagne des 3 régions linguistiques de la Suisse. Le délai d’inscription estfixé au 30 octobre 2008. Bulletin à télécharger sur www.pieceforearth.com.

Internet sans crainte

Un site de conseilsSi le site s’adresse en priorité aux parents, il est aussi utile pour lesenseignants, via l’espace pédagogique. Des fiches sont entre autrestéléchargeables (les 1001 usages d’Internet, tout n’est pas toujours vrai surInternet, remplir ou ne pas remplir un formulaire…).www.internetsanscrainte.fr

E n r a c c o u r c i

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

J’aime ma planète

«Agir pour ma planète» estune collection des éditionsMilan qui se place du côté del’action en faveur del’environnement pourapprendre aux enfants àdévelopper des gestescitoyens. J’aime ma planète,L’air et sa pollution,L’alimentation, Le bruit, Laconsommation, Les déchets,L’eau… sont quelques-uns destitres de cette collection.

Jean-François Noblet etCatherine Levesque. J’aime maplanète. Toulouse: MilanJeunesse, 2007.

EncyclopédieScienceset Technologies

Cette encyclopédie abordeplus de 300 sujets classés en 8grands chapitres: matière etmatériaux, forces et énergie,

électricité et magnétisme, espace, Terre, plantes, animaux etcorps humain. Un site Internet complète le contenu, avec plus de1000 liens sélectionnés. www.decouvertes-gallimard-jeunesse.fr

L’encyclopédi@ Sciences et technologies. Paris: Gallimard Jeunesse,2008 (coll. Les yeux de la découverte pour les 9 ans et +).

1001 activités autour du cinéma

Après 1001 activités autour dulivre, voici 1001 activités autourdu cinéma. L’ouvrage estdestiné à faciliter le rôle desenseignants en tant que«passeurs de cinéma». Septchapitres permettent depréparer des activités et des jeuxpour des spectateurs pour les 4-14 ans: préparer son rôle de passeur, regarder les imagess’animer, comprendre comment se fait un film, aller ensemble aucinéma, parler du film ensemble, devenir cinéphile et aller plusloin avec un choix de cent films incontournables, des infos sur lecinéma… L’ouvrage propose une foule d’activités, adaptables enfonction des groupes visés et des films abordés.

Pierre Lecarme. AnnabelleMège. 1001 activités autourdu cinéma. Paris: Castermann,2008.

Chipo et les pingouins

Chipo est un garçon qui rêve sifort que ses songes sematérialisent. C’est ainsi qu’unmatin sa maman retrouve à côtéde son lit, un pingouin. Chipo vitdes aventures qui vont le menerjusqu’en Antarctique. Imaginaireet réalité s’entrechoquent dans ceroman.

Franz Hozler. Chipo et lespingouins. Genève: La Joie delire, 2007. A partir de 10 ans.

Reine

L’histoire se déroule dans lesmontagnes du val d’Hérens,dans le décor des combats dereines, et met en scène le jeunePierre et la vache Saphir quiappartient à son père. Pierre neveut pas que Reine soit vendue

32 Résonances - Juin 2008 )

au boucher, aussi il fait unmarché avec son père… Lesillustrations de JacquelineDelaunay sontimpressionnantes par le soinapporté aux détails. Un petitlexique permet aux enfants dedécouvrir quelques mots duvocabulaire de l’alpage.

Jacqueline Delaunay. Reine.Genève: La Joie de lire, 2008.

Quelles valeurs transmettre?

Les concepts et méthodes quisont développés dans cetouvrage visent à redonner dela cohérence à l’éducation.Après l’outillage pourdéterminer les valeurs fonda-mentales, l’auteure proposedes exercices et conseilspratiques. Certaines parties del’ouvrage sont prioritairementdestinées aux parents, maisd’autres peuvent enrichir laréflexion de l’enseignant.

Geneviève Krebs. Quellesvaleurs transmettre à nosenfants? Lyon: ChroniqueSociale, 2008.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Les livres présentés danscette rubrique sont dis-ponibles à la Médiathè-que Valais.www.mediatheque.ch

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Dans le cadre du programme Ap-prendre à Entreprendre lancé en2001-2002 en Valais, des classes desécoles de commerce ou suivant uneformation professionnelle se lancentchaque année dans la création et lagestion d’entreprise en contexte sco-laire, histoire d’intégrer par la prati-que des notions théoriques apprisesen cours d’économie. Les jeunesdéveloppent un produit et le com-mercialisent ou mettent en placeun service. Ils participent de plusau prix Sommet Junior et le meil-leur projet réalisé fera partie de lasélection du prix Sommet, ce quiajoute à la motivation de ces entre-preneurs en herbe. A noter que cer-tains jeunes poursuivent parfois ledéveloppement de l’entreprise au-delà de l’année scolaire, ce qui n’estpas inintéressant pour l’innovationcantonale. C’est ainsi que l’entre-prise Trach Sàrl a par exemple faitévoluer la «règle kisspli» de manièreprofessionnelle (www.trach.ch).

FixBag, un sac par et pourdes jeunesLes classes, lors de la phase de com-mercialisation, invitent générale-ment les médias pour présenter leurproduit. L’équipe de l’entreprise Fix-Bag, dirigée par Jérémie Darbellay,

élève en 2e année de section matu-rité commerciale à l’Ecole Supé-rieure de Commerce de Martigny,s’est livrée à cet exercice le 24 avrildernier. Outre un dossier de presse,ils ont également créé leur site d’en-treprise, de façon à être une entre-prise visible (www.fixbag.power-he-berg.com).

Parmi les divers projets imaginés parles élèves de la classe en début d’an-née scolaire, c’est celui de FixBag,proposé par l’actuel directeur del’entreprise, qui a été retenu par lejury externe à l’école, composé depersonnes des milieux économiqueset d’enseignants. Les étudiants pré-

( Résonances - Juin 2008 33

sentent le produit, un sac de sporten forme de «L» qui s’adapte à tousles sacs d’école, font une démons-tration pratique, tout en montrantles prototypes en carton puis entissu qui ont permis d’arriver au mo-dèle mis en vente. Ils indiquent lesdifférentes démarches pour arriverà ce produit: études de marché,sondage pour déterminer la tran-che d’âge de la clientèle cible, prisede contacts avec divers fournis-seurs pour choisir le tissu et la fer-meture éclair, choix de l’entreprisepour confectionner le produit surla base des patrons développés

par FixBag. Au niveau de l’argumen-taire de vente, ils expliquent que larévolution du produit réside dans saforme et son système de fixation etinsistent sur le fait qu’il s’agit d’unsac entièrement «made in Valais»,grâce à la précieuse collaborationdes Ateliers St-Hubert de Sion. Ils re-mercient aussi leurs deux profes-seurs, Didier Arrigoni et ThierryMayencourt, ainsi que le coach deGenilem qui les ont guidés.

Interrogés sur les apports pédago-giques d’une telle démarche, lesétudiants-entrepreneurs expliquentqu’ils ont appris à se responsabiliser,à mettre en pratique la théorie, à serépartir les tâches, à convaincre…Et maintenant ils espèrent surtoutsavoir vendre leur produit nova-teur…

Des jeunes qui ontl’esprit d’entreprise

Des jeunes qui ontl’esprit d’entreprise

Nadia Revaz

( Projets

pédagogiques

Pour en savoir plus surApprendre à entreprendre

www.ecole-economie.chPersonne de contact: StéphaneDayer, délégué Ecole-Economie,[email protected].

Arguments publicitaires des jeunes pour FixBagUnique au mondeEvite à vos enfants de perdre leur sac de gymnastiqueEvite à vos enfants de l’oublier dans le bus, le train ou à l’écoleProduit créé par des jeunes pour des jeunes1 seul sac 2 en 1 à porterPratique et peu encombrant3 couleurs à choix (noir, bleu marine et vert) [email protected] de vente: CHF 35.- www.fixbag.power-heberg.com

Démonstration de la simplicité

d'utilisation de FixBag.

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

… ou la lente évolutionde l’usage d’une technologie

dans l’enseignement.

Au début des années 80 apparais-sent de curieux outils dans quelquesclasses valaisannes: les ordinateurspersonnels. Les enseignant-e-s deces classes, après quelques tâtonne-ments et expériences, entrevoientles grandes potentialités d’utilisa-tion de l’informatique dans leur en-seignement et dans l’apprentissagede leurs élèves.

C’est à cette époque que commencela formation des enseignant-e-s eninformatique: formation d’abordnon officielle, sous forme de dé-monstrations, de présentations engroupe, puis de mercredis après-midi informatiques, de cours can-tonaux, de cours en établisse-ments ainsi que de journées infor-matiques. Le projet ICT-VS est lancé.

Les logiciels éducatifs et ceux d’ap-plication (traitement de textes etd’images) composent l’essentiel desoutils utilisés et leur interactivitéreprésentent le principal apport de

l’informatique à l’école. L’enjeu estde tirer parti des possibilités techni-ques de l’ordinateur et de son in-teraction1 avec l’élève à travers deslogiciels programmés en fonctiondes besoins du moment.

De l’interactivité…La radio et la télévision favorisentgrandement la diffusion de l’infor-mation. Des millions de personnespeuvent voir la même image ou en-tendre la même musique en mêmetemps, mais l’interactivité est faiblesinon nulle: à part quelques excep-tions, l’auditeur (le récepteur) nepeut correspondre directement avecl’émetteur. Ces technologies n’ontjamais vraiment investi le monde del’enseignement2. Par comparaison,les jeux vidéo permettent une inter-activité très grande mais ils ne cor-respondent pas à un besoin péda-gogique.

On peut distinguer deux sortesd’interactivités lors d’utilisationde moyens informatiques dansl’enseignement: celle, purement

34 Résonances - Juin 2008 )

mécanique, qui n’utilise les proprié-tés du système informatique quepour dire à l’élève: c’est juste, conti-nue, ou c’est faux, recommence. Etil y a celle, plus difficile à mettre enœuvre, qui consiste à prendre encompte l’erreur de l’élève pourl’amener, par la réflexion, par l’aideciblée, à la bonne solution et, àterme, à l’apprentissage. Les ICT(ou TIC, Technologies de l’Informa-tion et de la Communication) per-mettent une interactivité en local(logiciels éducatifs) mais aussi, eton le verra plus loin, une interacti-vité hors école en passant par unsite d’école, un journal de classe, un

blog…

Trente ans ont passé. Quese passe-t-il aujourd’hui?L’accent est mis sur la for-mation des enseignantset les nouveaux plans

d’étude prévoient qu’une partconséquente soit dévolue aux ICTou plutôt MITIC (Média Image,technologies de l’Information et dela Communication) puisqu’on y in-clut l’éducation aux médias. Maisl’école est-elle prête à intégrer larapide progression technologiqueà laquelle nous assistons depuis undemi-siècle?

ICT: de l’interactivitéà l’intégration

ICT: de l’interactivitéà l’intégration

Serge Rappaz

( I C T

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

sentation, découvrir de nouveauxhorizons avec Google Earth, simulerune action géométrique avec CabriGéomètre…) et deviennent aussi unoutil au service de l’élève et de sesapprentissages: suivre son plan detravail et se faire aider par le «prof»que ce soit à l’école ou à la maison,travailler en groupe à distance avecles consignes de l’enseignant en li-gne, avancer à son rythme dans desexercices dont les résultats sont visi-bles par les parents…

D’autres fonctions (impossiblesà mettre en œuvre il y a 30 ans)

sont également possibles avec unoutil comme Zwookedu:

diffuser des informations;permettre aux élèves de commu-niquer sur des pages sécurisées(chat, messages personnels);

consulterélèves et pa-rents par son-dages;récolter des données par desformulaires;animer des forums de discussion;organiser le travail collaboratif;suivre les travaux des élèves enligne;partager des ressources avec descollègues;gérer des projets collectifs;créer des séquences E-learning;publier des réalisations.

Dans l’univers des nouveaux médias,les élèves sont devenus des acteurs,

tout autant que des consomma-teurs, de contenus médiatiques. Lerôle principal des responsables duprojet ICT-VS est de promouvoirl’usage de ces technologies à l’école,de favoriser l’apprentissage avec lesICT et de préparer tous les ensei-gnant-e-s à la maîtrise de ces outils.

L’école ne doit-elle pas porter lesouci de canaliser les compétencesen communication acquises par lesélèves, souvent hors du cadre sco-laire, en les intégrant dans le quoti-dien de sa classe? Ne doit-elle pasconsidérer les technologies commeun enrichissement de la paletted’outils d’apprentissage et d’ensei-gnement au service de l’élève, del’enseignant et de l’école d’aujour-d’hui?

Notes

1 En informatique, un programme est ditinteractif si l’intervention de l’utilisa-teur permet de modifier le déroule-ment ou le contenu du programme.Ainsi, un jeu interactif tiendra comptedes informations données par le joueur.

2 De remarquables et prometteuses ex-périences de création d’émission radiosont cependant en cours actuellementau cycle d’orientation de Vouvry.

… à l’intégrationLes ICT pour apprendre, pour créer,pour communiquer, pour chercher,classer, traiter, produire et publier,pour motiver, partager, construire…tout ceci on l’a bien compris maispar contre, a-t-on vraiment intégréces actions dans l’enseignement?L’évolution technologique a boule-versé le monde du travail et provo-que également des changements depratiques dans celui de l’enseigne-ment.

Un exemple prometteur: quand leréseau internet est entré dans lesclasses, les enseignants ont toutde suite saisi l’intérêt de l’outil:chercher, trier, produire et ouvrirsa classe au monde extérieur afinde motiver ses élèves, informer lesparents, échanger avec d’autresclasses. Aujourd’hui cette vitrinereste un puissant levier dans la for-mation. Par l’utilisation de plates-formes web, comme Educanet2 ouZwookedu, on franchit encore unpas vers la finalité de l’usage des ICTà l’école: apprendre mieux avec cestechnologies en les intégrant au tra-vail de l’élève. Les sites de classesfont place, peu à peu, aux plates-formes de travail plus complètes etplus performantes, preuve en est lademande croissante d’installationde ces plates-formes d’écoles sur leserveur VSNET.

Les ICT sont un outil au service del’enseignant-e (aborder une nou-velle notion avec un logiciel de pré-

( Résonances - Juin 2008 35

E n r a c c o u r c iVeille scientifique et technologique

Dossiersur les compétencesAprès un Dossier d’actualitéconsacré à la littérature et laculture humaniste dans le soclecommun de compétences et deconnaissances, un nouveau dossierdu Service français de veillescientifique et technologique del’Institut national de recherchepédagogique revient sur laquestion des compétences d’unefaçon plus générique, ens’interrogeant sur les définitionsde ce concept qui circulent dansle domaine éducatif.www.inrp.fr/vst

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Internet, une vaste toile… oui, maisparfois, on a beau s’affairer devantson écran, on ne trouve rien.

Des moteurs comme Google, MSN/Live Search, Yahoo! Search ou desrépertoires tels que Yahoo! Direc-tory ne vous donnent accès qu’àune petite partie (inférieure à 10%)du web, le Web Visible. La techno-logie de ces moteurs convention-nels ne permet pas d’accéder à unezone immense du web, le Web Invi-sible, espace beaucoup plus impor-tant que le Web Visible.

Pourquoi, cette grandepartie de la toile reste-t-elle invisible?Les raisons sont multiples: relevons-en quelques-unes:

les documents, pages, sites web,bases de données sont trop volu-mineux pour être tous indexés;certaines pages ne sont accessi-bles que pour les personnes quis’identifient;certains sites sont construits au-tour d’une base de données in-terrogeable uniquement par unmoteur de recherche interne;d’autres ont un format inaccessi-ble aux outils de recherche (in-tranets d’entreprises, sites mili-taires);les pages jaunes et blanches;les sites de vente en ligne;des pages qui contiennent la ba-lise [no robot];

d’autres encore sont protégéspar un mot de passe.

Le terme de Web Invisible a étéemployé pour la première fois en1994 par le DR Jill Ellsworth pourévoquer une information dont lecontenu était invisible des moteursde recherche conventionnels.

On estime que la qualité du con-tenu du Web Invisible est trois foissupérieure à celle du Web Visible;les ressources du Web Invisible sontplus pertinentes que celles du webde surface car elles ont été élabo-rées ou validées par des experts.

(Lire à ce sujet le document trèscomplet réalisé par la société Digi-mind www.digimind.fr - White Pa-per). www.digimind.fr/publications/white-papers/222-decouvrir-et-ex-ploiter-le-web-invisible-pour-la-veille-strategique-2.htm

Comment trouver des sitesappartenant au web profond?

Les moteurs de recherchedu Web Invisible:

Yahoo! Search Cet outil vous permet de recher-cher parmi le contenu de publica-tions de référence, d’études et degrands serveurs commerciaux. Unerecherche vous apportera une listede résultats comportant les titres etextraits des articles; pour lire l’inté-gralité de leur contenu il est néces-saire de s’abonner.

Google ScholarCe moteur est spécialisé dans la re-cherche des documents académi-ques, livres blancs et articles scien-tifiques.

36 Résonances - Juin 2008 )

FindArticles Find Articles permet de chercherparmi 5 millions d’articles. L’accèsaux documents est gratuit oupayant.

Scirius Pour trouver des documents de re-cherche: mémoires, thèses, rapportset papiers de recherche.

La recherche dans les basesde données:

Les bases de données ne sont géné-ralement pas indexées par les mo-teurs de recherche.

De nombreuses bases de données«intéressantes» sont payantes. Maisvoici quelques adresses de sites re-censant des bases de données:

The Invisible Web: http://c.asselin.free.fr/french/webinvisible.htm.

CompletePlanet: www.brainsfeed.com/archives/1122-recherche-Com-pletePlanet,-70.000-bases-de-don-nees.html.

Search.com: Meta-recherche de ba-ses de données

PresseWeb: pour trouver des arti-cles de journaux de différents pays:www.webdopresse.ch.

http://dadi.univ-lyon1.fr répertorieles bases de données gratuites dis-ponibles sur Internet.

Quelques clés pour ouvrir l’entrée du Web Invisible:

www.invisible-web.netwww.asktibbs.com/web_invisi-ble.html

Le Web Invisible,caché, profond…

Le Web Invisible,caché, profond…

( I C T

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

http://lsoron.free.fr/dossiers/invis/invis.htmlwww.dicodunet.com/definitions/internet/web-invisible.htmhttp://signets.bnf.fr/html/cate-gories/c_025invisible.html (con-cerne les signets de la Bibliothè-que Nationale de France)www.indicateur.com/Doc/web_invisible.asphttp://urfist.univ-lyon1.fr/invisi-ble.htmlwww.precisement.org/internet_search/searchtools.htm

Et encore, tout un dossier à l’adres-se suivante: http://c.asselin.free.fr/french/webinvisible_spec.htm.

Tous les documents issus d’Internetsont archivés dans une bibliothè-que digitale.

Pour consulter un site qui n’existeplus: www.archive.org (86 milliardsde pages web archivés et 200 000vidéos).

Je vous recommande de visiter: www.myschool.lu/home/flash/ma-nuel_maitrise_internet_fr.swf, unsite pour les éducateurs branchés.

Bonne découverte!

Marie-Thérèse Rey,pour le Groupe de travail

ICTS2-Valais

Note

Tous les sites ont été visités en avril 2008.

Grâce à l’émission Entre les lignesdiffusée sur Espace 2, des classesde collégiens ont l’occasion derencontrer des auteurs et de pou-voir leur poser des questions, touten faisant profiter les auditeurs del’échange. A Sion, une classe du col-lège des Creusets a ainsi récemmentdécouvert dans ce contexte BastienFournier, un jeune auteur valaisan,tandis qu’une classe du collège de laPlanta à Sion faisait connaissanceavec l’auteur jurassien AlexandreVoisard. Le 16 mai avait lieu au col-lège de l’Abbaye à St-Maurice l’en-registrement de la rencontre dedeux classes avec Sylviane Roche,écrivaine d’origine française vivantet enseignant dans le canton deVaud. Il semblait intéressant de voirquelles étaient les conditions d’en-registrement ainsi que l’état d’espritdes jeunes participant à cette aven-ture radiophonique et littéraire.

En cours de français, les étudiants dePierre-François Mettan avaient lu leTemps des Cerises. Quatre cours ontété consacrés à la préparation del’émission. Le jour J, ils étaient doncà l’aise dans cet exercice radiophoni-que mené par Louis-Philippe Ruffy.Les questions posées étaient perti-nentes et les collégiens étaient trèsattentifs aux réponses de SylvianeRoche qui a ainsi pu raconter sa vi-sion du rôle de l’écrivain, les bon-heurs de la fiction, les éléments d’au-tobiographie, sa manière d’écrire et

( Résonances - Juin 2008 37

parler de mémoire collective, de cul-ture et de littérature… Les étudiantsont manifesté une qualité d’écoutequi, comme l’a dit Sylviane Rocheaprès l’émission, ne trompe pas.

Les étudiants ont apprécié cetterencontre différente avec la littéra-ture. «C’est une grande chance depouvoir rencontrer des auteurs con-temporains et cela nous change desauteurs classiques habituellementlus en classe», commente une étu-diante. «On s’implique davantagedans la lecture, sachant qu’on varencontrer un écrivain», relève unautre. Pierre-François Mettan faitremarquer que c’est aussi un mo-ment agréable pour l’enseignant.

www.myschool.lu/home/flash/manuel_maitrise_internet_fr.swf

Pour écouter ces rencontres entre écrivains et étudiantsLa rencontre avec Sylviane Roche sera diffusée les 1er et 2 juin sur Espace 2, endeux volets de 25 minutes (diffusion à 11 h 03 et rediffusion à 19 h 03). Lesémissions peuvent être podcastées pendant un mois après leur diffusion. www.rsr.ch/espace-2/entre-les-lignes

Syviane Roche répondant

aux questions de deux classes

de collégiens.

Emission littéraire au collège

( L a v i e

d e s c l a s s e sEmission littéraire au collège

Nadia Revaz

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La Médiathèque-Martigny possèdeune véritable machine à remonterle temps. Aux Caves de Courtenjusqu’au 16 août, elle a arrêté lecompteur à 1908.

Un bond en arrière de 100 ans, voilàce que les images exposées propo-sent au visiteur.

Dans les rues de Sierre il y a 100 ans,on croisait plus de mulets que devoitures. On entendait rarementsonner le téléphone et seules quel-ques maisons étaient éclairées àl’électricité. Le chauffage se faisaitencore au bois et dès qu’il pleuvaitles rues devenaient boueuses.

Mais 1908 pour le Valais c’estd’abord une période de grandschangements: on creuse un tunnelsous le Simplon, les premiers touris-tes viennent profiter du «bon airdes Alpes», l’eau des torrents de-vient une richesse qui permet deproduire de l’électricité.

Dans la région sierroise des chan-gements importants se produisentégalement: la ville, grosse bour-gade de 1000 habitants se trans-forme et se modernise, les usinesd’aluminium s’installent à Chippispour profiter de l’électricité pro-duite avec les eaux du Rhône et dela Navizence, sur la colline de Pra-degg la famille Mercier édifie unchâteau aux allures médiévales, lefuniculaire Sierre-Montana est enconstruction,… Ces bouleverse-ments sont visibles sur les photo-graphies exposées. Certaines ruesne semblent pas encore entréesdans le XXe siècle alors qu’à quel-ques kilomètres de là la révolutionindustrielle est en marche.

La photographie, documenthistoriqueL’exposition présentée aux Cavesde Courten croise ces différents re-gards sur Sierre aux alentours de1908. Les images d’archives sont re-produites en grand format; ellesmontrent d’une manière spectacu-laire les profondes modificationsde cette époque.

Dès le XIXe siècle, le Valais est unlieu privilégié pour les artistes, les

38 Résonances - Juin 2008 )

photographes, puis les cinéastes. Illeur offre, dans un cadre grandiose,à la fois l’exemple d’une sociététraditionnelle et toutes les facettesd’une région en mutation. Long-temps négligées, leurs œuvres, dontla valeur documentaire et cultu-relle est enfin reconnue, font main-tenant pleinement partie du patri-moine historique et artistique va-laisan.

Une des formes les plus populairesde diffusion de photographies estla carte postale. Elle apparaît enSuisse après 1870. Tout de suite, elleconnaît un immense succès qui necesse de croître jusqu’à la PremièreGuerre mondiale. Certaines mai-sons se plaisent à publier des sériesspéciales; des sujets folkloriques,des scènes villageoises ou alpestres,et chez nous, des croquis valaisans.D’autres préfèrent illustrer des iti-néraires touristiques ou faire con-naître des curiosités naturelles, desmonuments archéologiques, deséglises ou des châteaux. La possibi-lité d’ajouter des couleurs apparaîtvers 1910, avec le coloriage au po-choir qui permet de faire intervenirjusqu’à six ou sept couleurs.

Regards croisésLes archives photographiques surla région sierroise sont particulière-ment riches. Les provenances très

Expo de photos à Sierrepour remonter le temps

Expo de photos à Sierrepour remonter le temps

MV Martigny - Anne Michellod

(Images et sons

du Valais

Sierre 1908,une ville, une usine,un château.

Animations pendant la visite

Comparaison d’imagesLecture d’imagesChasse au trésorMot mystérieux

Activités à faire en classe avant la visiteImaginer une ville il y a 100 ans: les bruits, les odeurs, les couleurs, com-ment on s’y déplace, comment sont les maisons, où est-ce qu’on fait sesachats, son apparence la nuit, en hiver, etc.Les archives: où peut-on chercher des traces de cette époque?Documents officiels: archives de la commune, de l’Etat, archives d’entreprises…Documents privés: famille, journaux, témoignages oraux, photographies,films…Est-ce que ma famille a des «archives»: qu’est-ce qu’on garde, qu’est-ce qu’onjette?

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

diverses des différentes collectionss’enrichissent mutuellement.

Des archives d’éditeursLes recherches de documents pourl’exposition ont conduit M. Jean-Henry Papilloud, directeur de laMédiathèque Valais – Martigny, àconsulter les archives de deux desplus importants éditeurs de cartespostales du début du siècle: les édi-tions Jullien et Photoglob-Wehrli,déposés au Centre d’iconographiegenevoise et aux Archives fédéra-les des monuments historiques.

Des archives d’entrepriseComme toute grande entreprisequi cultive son image, l’AIAG a prissoin de faire photographier son dé-veloppement. Lors de son installa-tion en Valais, au début du XXe siè-cle, elle fait venir des photographes

connus comme Boissonnas ou Jul-lien pour documenter la construc-tion de ses usines et des conduitesforcées qui dérivent les eaux duRhône et de la Navizence.

Des archives de familleLes héritiers de la famille Mercieront déposé à la Médiathèque Va-lais – Martigny 4 albums de photo-graphies retraçant la constructiondu Château et les aménagementsextérieurs. Véritable journal dechantier, ces documents sont d’unegrande valeur documentaire et ar-tistique. Les albums sont égale-ment des souvenirs de famille, té-moignage en images sur la vie àSierre aux environs de 1900.

Des archives institutionnellesEn vingt ans d’existence, la Média-thèque Valais a pu rassembler une

( Résonances - Juin 2008 39

collection exceptionnelle. Les 260fonds photographiques couvrentl’ensemble du canton sur une pé-riode qui s’étend de 1870 à nosjours. Parmi ces fonds, on en trouveun certain nombre en lien avec laville de Sierre et ses environs, retra-çant notamment les grands travauxd’infrastructure du début du XXe

siècle: Françoix Fumex, André etCharles Kern, Charles Krebser, Char-les Dubost…

Visiter cette exposition avec uneclasse, c’est à la fois prendre con-science de l’accélération incroyablede ces 100 dernières années, maisc’est aussi l’occasion de réfléchirsur les sources mêmes de l’histoirerécente et plus précisément sur lesdifférents types d’archives photo-graphiques.

Instructif et dépaysant: un bon pro-jet pour une sortie de fin d’annéescolaire!

Activités pour prolonger la visiteVisite de l’exposition en ville et au château Mercier dès le 12 juin pour unecomparaison «in situ» des lieux passés et actuels.Utilisation du catalogue RERO: www.rero.ch. Rechercher des images desvillages des environs de Sierre, ou des lieux d’habitation des élèves.Rechercher des images sur les travaux de la vigne.Comparer des cartes postales anciennes et des cartes postales actuelles:mise en page, place du texte, style humoristique, etc.Constituer les archives de la classe pour l’année scolaire écoulée en croisantles sources (la direction, l’enseignant, les élèves, les parents d’élèves, etc.)et les types de documents (textes, dessin, photographies, pages web, etc.)

E n r a c c o u r c iMusées de Bagnes

Accueil particulier pourles 8-12 ans

A partir de cet été, un accueilparticulier est réservé aux enfantsde 8 à 12 ans dans les musées deBagnes, grâce à un projet réalisépar le CREPA et conçu par uneanimatrice socioculturelle. Célestinle Bouquetin, c’est entre autresune histoire et un jeu de 15 cartes-questions dans chaque musée. Ceprojet vise à inciter l’enfant à sequestionner, comparer, ressentir,observer et à s’exprimer. A termeles classes devraient aussi fairel'objet d'une attention spécifique.www.bagnes.ch - www.crepa.ch

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La fin de l’année scolaire est tou-jours synonyme de bilans et de réso-lutions pour la nouvelle année quis’annonce. L’équipe d’animation,dans un esprit de développementqualitatif, s’est attelée à l’évalua-tion de son travail et vous en livreici les résultats. Petite remarque:pour ne pas entrer trop dans les dé-tails nous avons choisi de traiter iciles objectifs les plus significatifs.

Analyse des objectifs et remédiations possiblesLe premier objectif consistait à amé-liorer le secteur «enseignement» ouplus précisément d’apporter des ai-des efficaces à toutes celles et ceuxqui pratiquent l’EPS dans leur classe.

Dans le domaine de la formationcontinue tout d’abord plusieurscours à thèmes ont été organisés:«les agrès autrement», «hip-hop»,«ça s’balance pas mal», … La parti-cipation y a été assez importante cequi prouve que ce genre de coursponctuels, qui ne demandent pasun grand engagement (deux heu-res sur un début de soirée), répondà un besoin. Dans plusieurs cas, cescours ont également débouché surla publication de dossiers didacti-ques qui ont eux aussi été très ap-préciés. Nous allons donc continuerdans cette direction.

Nous y ajouterons une autre sortede cours plus conséquents: des ai-des à la planification, la réalisation

et l’évaluation pour un degréprécis. Ces cours compren-dront deux jours blocs deformation en début d’an-née scolaire et trois à cinqséances réparties dansl’année pour dévelop-per des outils concrets.Le contenu sera enlien avec les nou-velles fiches d’EPqui seront publiéesdans le courant del’année prochaine.Deux cours sont pré-vus pour septembre:un pour les classes en-fantines et un autre pourles classes de 1P et 2P.

A propos de ces fiches, cer-tains d’entre vous les ontdéjà eues dans les mains etont pu les tester. Les re-tours sont très positifs. Lefeu vert du Départementsera donné prochainementpour leur impression et el-les apparaîtront dans le cata-logue du matériel scolaire rapide-ment. De nouvelles planificationsannuelles et périodiques y serontjointes (en lien avec ces fiches) ainsique des standards minimums d’éva-luation par degré.

Un deuxième objectif de l’anima-tion en EPS est l’aide concrète surle terrain. Nous avons mis l’accentsur la prise de contact lors de ren-contres d’enseignant-e-s pour pré-senter les nouvelles fiches (Arron-dissement 6 principalement). Lesretours sont également positifs cequi veut dire que pour la prochaineannée scolaire, ces rencontres se-ront généralisées à tous les arron-dissements.

40 Résonances - Juin 2008 )

Dans ce domaine, peu degens osent ou veulentappeler pour deman-

der une aide ponc-tuelle. Nous vou-

drions ici vousrappeler qu’il

suffit dedécro-

cherle

téléphone pour que l’anima-teur apporte dans votre classe

des exemples précis d’organisa-tion, des éléments techniquesou tactiques, etc.

Un troisième objectif était decréer une banque de données

pour mettre à disposition des en-seignant-e-s le plus d’informationspossible pour les aider à l’accom-plissement de leur tâche. Notre siteinternet (www.zwookedu.ch/ed-phys) s’est passablement étoffé. Deplus, le nombre de visites et surtoutle nombre d’inscrits ont dépassénos plus folles espérances. Nous al-lons donc continuer à l’alimenter, àle modifier, à le mettre à jour.

La collaboration au sein de la com-mission de branche «Corps et mou-vement» était un quatrième objec-tif. Les résultats sont ici mitigés.Beaucoup de membres ne compren-nent pas l’utilité de cette structurepuisque beaucoup de propositions

Bilan et projets pour un été «olympique»…

Bilan et projets pour un été «olympique»…

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Les animateurs EPS sontà disposition pourdes aides ponctuelles.

Plusieurs cours deformation continueà thèmes ont étéorganisés, dont unsur le «hip-hop».

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

émises par la Commission ne remon-tent pas en direction du Service del’enseignement et que ce dernier neconsulte pas ou peu la Commissionpour lancer des initiatives ou met-tre en place des projets. Nous de-vons regrouper nos forces pouraméliorer ce fonctionnement car denombreux thèmes doivent être ra-pidement traités: le cadre légal, lesdirectives pour la gestion de la sécu-rité (ski, natation, …), la qualité, …

Enfin, un dernier objectif était depublier régulièrement dans Réso-nances des articles concernant lesdifférents domaines de l’EPS. Lepari a été tenu mais il est difficilede savoir si les contenus répondentà vos besoins car nous avons peu oupas de retours concrets. Nous allonscependant continuer dans cette li-gne en essayant de varier au maxi-mum l’offre.

Evaluation par les inspecteursLors de cette année scolaire, l’ac-cent a été mis par les inspecteurssur l’évaluation de l’enseignementde l’EPS. Vous les avez peut-êtrerencontrés dans vos classes lors devisites impromptues. Tous ces ren-seignements vont être soumis auchef du Département, au Service del’enseignement puis publiés dansun rapport. Dès que nous serons enpossession de ce document, nousen reparlerons dans cette rubriqueet surtout nous mettrons en placetout ce qui sera nécessaire pouraméliorer l’enseignement en EP.

Bon étéL’équipe d’animation en EPS aime-rait remercier toutes les personnesqui de près ou de loin ont collaboréà la bonne marche de notre bran-che d’enseignement. Et même si lesgrandes stars des mondes politique,économique et même sportif nouspréparent un été agité du côté deBejing, nous vous souhaitons debonnes vacances et nous nous ré-jouissons de vous rencontrer dansces colonnes en septembre.

( Résonances - Juin 2008 41

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Eté 2008ECAV: Académie d’étéComme chaque été,l’Ecole cantonale d’artdu Valais à Sierrepropose un largeéventail de cours pourdes publics variés,enseignants,professionnels des artset de la culture…

L’ECAV et l’InstitutEconomie et Tourismede la HES-SO Valais ontassocié leurscompétences pourconcevoir un programmeArt & Découverte (du 15au 18 juillet et du 11 au14 août). Dans un autreregistre, un programme

sur la cohabitation dessignes (images, écritures,symboles, en particulierchinois et européen),développé enpartenariat avecl’Association «Divers > < Cité» (du 14 au 18 juillet), estproposé. Les inscriptionssont enregistrées parordre d’arrivée.www.ecav.ch

Du 4 au 14 septembreFestival de laformationLe 5e Festival de laformation continue desadultes aura lieu enseptembre. Son objectifest de sensibiliser lapopulation àl’apprentissage tout aulong de la vie, avec desmanifestations sedéroulant sur l’ensemblede la Suisse.www.lernfestival.ch

Du 29 au 31 octobreWorlddidacDu 29 au 31 octobre2008, outre des matérielset des méthodes deformation modernes,WORLDDIDAC Baselproposera des forums de haut niveau, destables rondesinterdisciplinaires, desséminaires et des ateliersde formation continue.www.worlddidacbasel.com

Ma 24 juinJournée sur larecherchewww.sgbf.ch

Je 11-ve 12 septembreCongrès national surl’échangewww.echanges.ch

Au fil des mois

POUR RAPPEL

Bulletin de la CIIP

Harmonisation dela scolarité obligatoireLe no 22 du Bulletin de la CIIP (Conférenceintercantonale de l’instruction publique de laSuisse romande et du Tessin) fait le point surl’harmonisation de la scolarité obligatoire.Une lecture indispensable pour être aucourant des étapes franchies et à franchir duconcordat HarmoS, de la Convention scolaireromande, du Plan d’études romand. «Le Valaisest-il eurocompatible?». Didier Jacquier,président de la Société pédagogiquevalaisanne, explique les raisons de sa réponse positive, tout en relevantcertaines difficultés potentielles. www.ciip.ch

E n r a c c o u r c i

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La diversité culturelle de notre paysse retrouve au niveau de son sys-tème scolaire. Toutefois, d’impor-tantes différences apparaissent en-tre les cantons. Ainsi, la proportiondes classes très hétérogènes variede 4% à Appenzell Rhodes-Inté-rieures à 76% dans le canton de Ge-nève. De façon générale, les can-tons urbains et les cantons romandscomptent une plus grande part declasses accueillant un grand nom-bre d’élèves d’autres cultures. EnValais, un tiers de classes comptentplus de 30% d’élèves de nationalitéétrangère et/ou ne parlant pas lalangue de l’enseignement. Cetteproportion est semblable à Fri-bourg, mais inférieure à la moyen-ne suisse (39%).

Dans notre canton, la proximité decentres urbains ou l’importance del’activité touristique accroît la mul-ticulturalité dans les classes (voiraussi Résonances n°1, septembre2007). Une étude du Fonds nationalsuisse de la recherche1 analysant lescomportements et les attitudesdans des classes très hétérogènes etdans des classes homogènes a misen évidence la prédominance desfacteurs positifs (ouverture à l’au-tre, intégration sociale, diminutiondes préjugés…) dans les premières.Si l’hétérogénéité reste un défi àrelever au quotidien, elle constitueaussi une opportunité à saisir dansl’enrichissement réciproque qu’ellepermet.

Note

1 Eckhart Michael, «Anerkennung undAblehnung in Schulklassen – Einstel-lungen und Beziehungen von Schwei-zer Kindern und Immigrantenkin-dern», Hauptverlag (2005).

42 Résonances - Juin 2008 )

L’hétérogénéité culturelle:un défi et une opportunité

L’hétérogénéité culturelle:un défi et une opportunité

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Hétérogénéité culturelle dans la scolarité obligatoire en Suisse, 2006/07

Source: Office fédéral de la

statistique, 2008.

* Classes comportant plus de 30% d'élèvesde nationalité étrangère et/ou parlant unelangue autre que celle enseignée à l'école.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Des cycles d’orientation, en plusdes présentations dans le cadre del’orientation scolaire et profes-sionnelle et des stages, organisentdes visites d’entreprises dans le ca-dre scolaire pour permettre auxjeunes de découvrir certains mé-tiers. Quelquefois les visites se fontaussi dans les écoles de formationprofessionnelle, sachant que ce quis’y fait est souvent méconnu desélèves du CO, alors que beaucoupd’entre eux opteront pourtant pourun apprentissage ou une maturitéprofessionnelle.

Ce jour-là des élèves du CO de St-Guérin à Sion sont venus au Centrede formation professionnelle pourdécouvrir les métiers de l’alimenta-tion. Ils ont pu poser des questionset réaliser, sous le guidage attentifd’apprentis, des petits animaux enmassepain.

Donner aux apprentisl’occasion de vanter lesmétiersMais pourquoi le Centre de forma-tion professionnelle (CFPS) ouvre-t-il ses portes? Et sous quelles condi-tions? René Constantin, responsa-ble de la section Alimentation /Services au CFPS à Sion expliquequ’il a régulièrement

accueilli les élèves du CO de St-Guérin à Sion pour des visites-dé-couvertes. Une occasion idéale se-lon lui pour que des apprentis puis-sent montrer à des jeunes à peinemoins âgés qu’eux des change-ments entre l’école et le mondeprofessionnel. «Dès qu’un jeunepeut parler de son métier, le mes-sage passe différemment que sic’est un adulte qui vante la profes-sion», constate René Constantin. Et

il ajoute: «Le fait de pou-voir voir par exemple com-ment on travaille le choco-lat ou le massepain per-met une approche plusconcrète de la confiserie.»

D’autres écoles du cantonet même hors canton s’in-téressent à ces options dedécouverte, aussi le chefde section envisage deleur demander de seconcerter pour envoyerseulement les jeunes in-téressés par le secteur

( Résonances - Juin 2008 43

de l’alimentation et des services.«Notre objectif est de revaloriser lesmétiers de l’artisanat dont l’imagen’est hélas pas toujours très bonne»,souligne René Constantin. En met-tant la main à la pâte, les jeunes dé-couvrent que ce sont pourtant detrès beaux métiers, souvent baséssur la créativité.

De l’avis de cet ancien enseignantprimaire, devenu tour à tour ensei-gnant de culture générale puis chefde section au CFPS, il y a une vo-lonté de rapprocher le monde del’école de la formation profession-nelle. «La maturité professionnelleet la HES contribuent à améliorerl’image des apprentissages, maisnous devons aussi mieux nousvendre et faire découvrir les ri-chesses de ces métiers et rappeler

que certains secteurs offrent des dé-bouchés», conclut René Constantinqui souhaiterait parvenir à montrerl’attractivité professionnelle decertains métiers de l’alimentation,comme la boucherie. Il considère parailleurs qu’il faudrait offrir davan-tage de moyens à l’orientation.

(O r i e n t a t i o n

René Constantin estime que

les apprentis sont les meilleurs

ambassadeurs des métiers.

Découverte de l’art du massepain.

E n r a c c o u r c iPrix Enfantaisie

Roman et album primés

Organisé par Payot Libraire etl’Institut suisse Jeunesse & Média[ISJM] et le magazine L’Illustré, lePrix Enfantaisie a été remis, commechaque année, lors de l’inaugurationdu Salon du Livre de Genève. Il a étéattribué le 30 avril par un juryd’enfants à un roman, Mary Tempête(d’Alain Surget, paru aux éditionsFlammarion), et à un album, Histoireà toutes les sauces (de GillesBarraqué et Gaëtan Dorémus, paruaux éditions Larousse Jeunesse).

Visite d’élèves du CO au CFPSVisite d’élèves du CO au CFPSNadia Revaz

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Prendre au moins un quart de sonavoir de 2e pilier arrivé à l’âge de laretraite est possible depuis le 1er

janvier 2006, en lieu et place desrentes correspondantes. En fait,beaucoup de caisses autorisaientdéjà le retrait total du capital pourles assurés arrivant à l’âge de la re-traite. La CRPE ne le prévoyait pas.Mais, est-ce vraiment unebonne idée? Car ces fondsservent a priori à couvrir desbesoins de prévoyance, dumoins pour la majorité desassurés, qui ne bénéficierontpas d’autres sources de reve-nus que des rentes de vieil-lesse de l’AVS. Il s’agit donc defaire fructifier ce capital demanière à ce qu’il permette dedégager les revenus nécessairessur une longue durée jusqu’auterme de son existence.

Qui préfère prendre des risquesde placement plutôt que de s’as-surer un revenu régulier?

L’idée peut être d’engager ces fondssur les marchés financiers dans l’es-poir que le rendement à long termede ces types d’actifs soit suffisam-ment élevé pour couvrir non seule-ment ses besoins, mais éventuelle-ment de laisser un capital en héri-tage. Or, pour obtenir autant derevenus que ceux assurés par le ver-sement d’une rente, c’est un rende-ment annuel de plus de 6% que l’as-suré intéressé par le versement encapital devrait réaliser. Cela signifie,à l’heure actuelle, investir en ac-tions. Et qui dit actions, dit aussi ris-ques. Cela suppose donc, commetoujours en gestion de fortune,d’avoir une surface financière suffi-samment large pour résister auxsoubresauts des marchés financiers.

On a vu que ceux-ci peuvent s’avé-rer dévastateurs pour les investis-seurs qui doivent retirer des fondsau mauvais moment, pour faire faceà leurs échéances courantes. Le ris-que étant à ce moment-là de con-sommer rapidement la totalité deson portefeuille et de survivre

très longtemps, mais avec très peude ressources. Alors que les rentesdu 2e pilier couvriront ce risque delongévité jusqu’au décès de l’assuréet de celui de son conjoint (à hau-teur de 60% pour le survivant).

Règle généraleEn fait, la règle de base est que «sil’on dispose d’un avoir de vieillesserelativement modeste, soit moinsde CHF 500’000.-, il vaut mieuxconserver ses rentes dans le 2e pi-lier», comme le disent certains as-sureurs privés. Le retrait d’une par-tie de son capital peut avoir dusens pour ceux qui disposent demoyens supérieurs, estimés tou-jours selon ces assureurs à environ2 millions de francs, maison com-prise. Cet avis serait, à mon avis,défendable si la Caisse ne prévoyaitpas de capital au décès pour les hé-

44 Résonances - Juin 2008 )

ritiers, ce que prévoit justement laCRPE. Dès lors, j’aurais tendance àne pas encourager cette possibilité.

Y a-t-il une bonne ou une mau-vaise solution?

La rente est sans aucun doute àprivilégier. N’oublions pas éga-lement que les rentes viagèresne sont pas aussi généreusesque celles offertes par la Caissepuisque les taux de conversionsont aujourd’hui de 7,10%pour les hommes et de 7,15%pour les femmes. En compa-raison, les taux de conversionproposés par les assureursprivés arrivent péniblementdans une fourchette com-prise entre 4 et 4,5%. La dif-férence est suffisammentgrande pour laisser sage-

ment son 2e pilier dans la caisse depensions.

Le versement de sa retraite sousforme de capital offre quand mêmeun avantage à l’assuré d’un point devue fiscal; en effet, le capital n’estimposé qu’une seule fois en tantque capital, alors que la rente estimposée chaque année et ajoutéeaux autres revenus. Néanmoins, surl’ensemble des points analysés, larente me semble bien être la meil-leure solution, chacun restant toute-fois absolument libre dans son choix.C’est du reste, l’avis du Comité de laCaisse, puisque le règlement de laCRPE ne prévoit à son article 34 al. 1que seul le quart de l’avoir de vieil-lesse minimum LPP peut être versésous forme de capital. Ce montantreprésente en moyenne environCHF 50’000.- pour un assuré âgé de62 ans, ce qui n’est pas grand-chose.Si l’assuré devait être intéressé par

Retrait du 2e pilier à la retraite: une mauvaise solution

Retrait du 2e pilier à la retraite: une mauvaise solution

Patrice Vernier

( C R P E

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

( Résonances - Juin 2008 45

cette possibilité, il doit dès lors com-muniquer par écrit à la Caisse sonchoix dans un délai d’une annéeavant le départ à la retraite avec leconsentement écrit du conjoint.

ConclusionEncore une réflexion importante àfaire lorsqu’il s’agit de bien plani-fier sa retraite. Elle en vaut lapeine; même si les assurés de laCRPE devraient choisir, à mon sens,la solution de la rente. La LPP, elle-même, n’avait que cette solution-làlors de sa conception. Les avanta-ges sont plus nombreux que les in-convénients, mais encore une fois…chacun est libre d’agir comme bonlui semble. Mon avis ne doit servirque d’incitation à la réflexion. Ladécision finale incombe toujours àl’assuré.

De nombreuses animations sont pro-grammées pour cet anniversaire, dontplusieurs expositions (Football grin-çant: dessins de presse – Hors-Jeu: pho-tos du photo-club de la ville – Football,source d’humour: scènes de foot deMordillo – Des supporters oui, des hoo-ligans, non: dessins d’enfants – Il étaitune fois Condémines: sélection de photographies de la Médiathèque Valais –Martigny – Le foot à travers la philatélie: extrait d’une collection privée – Sou-venance: la vie du FC Sierre vue par la presse sierroise – Köbi et ses 40 joueurs:caricatures d’Ernesto Perlingeiro, illustrateur d’origine brésilienne). A celas’ajoute un court-métrage qui retrace les 100 ans du Club en quinze témoi-gnages. Des textes de Jacques Guhl et de Philippe Delerm seront présentés enalternance sur les cimaises pour inciter le visiteur à adopter une autre appro-che du football, plus sensible et poétique.Lieu: Bâtiment Usego, rue du Stade 29 à Sierre. Pour visiter l’expo en dehorsde l’horaire, téléphoner au secrétariat: 027 455 49 34, 079 221 06 31, [email protected]. www.fcsierre.ch > 100e anniversaire

100 ans du FC Sierre: expositions100 ans du FC Sierre: expositions

Le Monde de l’éducation

Colères en sériedans l’Ecole françaiseLe dernier numéro du Mondede l’éducation s’intéresse àl’héritage éducatif de mai 68dans son dossier principal. Ilest aussi question du malaisecausé par l’introduction desnouveaux programmes auprimaire en France, de la miseen cause de la maternelle et de la colère des directeursd’école. A signaler aussi, parmi les nombreusesthématiques traitées dans ce numéro, la rubriqueindicateurs qui montre comment les mêmes données surles lycées aboutissent à des classements différents et lasélection de livres jeunesse autour du livre d’art.www.lemonde.fr/mde

Lecture

Sensibilisation dès le plus jeune âgeLe 22 avril 2008 a été lancé à Berne le projet Né pour lire, campagne nationale de sensibilisation à la lecture àl’intention des petits enfants. Il y a près de 73’000naissances en Suisse par an. Le projet Né pour lireconsiste à offrir à tous les parents un coffret de livres,pour les inciter à amener à la lecture les enfants dès

leur plus jeune âge. Initiative conjointe de la fondationBibliomedia Suisse et de l’Institut suisse Jeunesse etMédias ISJM, la campagne est soutenue par l’Officefédéral de la culture et placée sous le patronage duprésident de la Confédération Pascal Couchepin.www.nepourlire.ch

Pages romandes

Ces différences venues d’ailleurs…La Revue d’information sur le handicap mental et lapédagogie spécialisée propose, dans son édition d’avril2008, un dossier consacré à la différence de cultures’ajoutant à la différence de handicap. Dans l’un desarticles, Olivier Delévaux, professeur à la HEP-Valais,s’interroge sur la surreprésentation des élèves migrantsdans les structures de l’enseignementspécialisé et Marie-Claude Wenker,coordinatrice pour lascolarisation des enfantsde migrants à Fribourg,évoque le bilan decompétences scolairesétabli en langue d’origineen tant qu’outilsusceptible d’améliorerl’orientation scolaire desélèves allophones.www.pagesromandes.ch

E n r a c c o u r c i

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La Conférence des directeurs des cy-cles d’orientation du Valais romand(CODICOVAR) a organisé, en étroitecollaboration avec le Départementde l’éducation, de la culture et dusport (DECS) et l’Association valai-sanne des enseignants du cycled’orientation (AVECO), une nouvellejournée de réflexion thématique.Après avoir abordé les années précé-dentes les relations Ecole-Economieet la gestion des élèves difficiles, ilétait question cette fois d’orienta-tion. «Orienter, mission impossible?»constituait l’interrogation centralede cette journée qui s’est déroulée àla maison de commune à Martignyle 24 avril dernier en présence deClaude Roch, chef du DECS, de Jean-François Lovey, chef du Service del’enseignement, de Claude Pottier,chef du Service de la formation pro-fessionnelle, des inspecteurs scolai-res et de Daniel Cordonier, chef del’Office d’orientation scolaire et pro-fessionnelle. Pascal Knübel, prési-dent de l’AVECO, et Didier Jacquier,président de la SPVal, étaient évi-

demment aussi présents. Ce tempsde réflexion et d’échanges a par ail-leurs bénéficié de la participation deprofessionnels de l’orientation, de laformation professionnelle et des re-présentants du monde de l’écono-mie ainsi que du regard d’experts del’école, comme Philippe Theytaz.Des points de vue complémentairesparticulièrement opportuns dans laperspective d’enrichir le débat surle futur nouveau CO.

L’orientation et ses nouvelles missionsGrégoire Evéquoz, directeur de l’Of-fice pour l’orientation à Genève,était le conférencier inaugural. Sespropos ont permis de rappeler lesévolutions de l’orientation, autre-fois axée sur le choix par professionet aujourd’hui sur le choix par for-mation. Pour lui, l’orientation sevoit confier trois nouvelles missions.Elle doit faciliter la compréhensiondu présent, ce qui implique uneamélioration de l’information et

46 Résonances - Juin 2008 )

une meilleure intégration des nou-velles technologies et des médiaspour la rendre compréhensible, at-tractive et la diffuser largement,sans attendre du conseiller en orien-tation qu’il puisse à lui seul connaî-tre toutes les filières. L’orientationn’est plus là pour aider à effectuerun choix unique, mais pour accom-pagner les transitions qui s’effec-tuent désormais tout au long de lavie de chacun, dès la sortie du CO.Son rôle est aussi de faciliter la per-méabilité du système, avec le déve-loppement des reconnaissances d’ac-quis et de portfolios notamment.Après l’intervention de GrégoireEvéquoz, le musicien Géo-Pierre Mo-ren était invité pour apporter son té-moignage sur son parcours de vie etson expérience d’orientation de jeu-nes.

Un temps important de cette jour-née de réflexion et d’échanges aété consacré aux ateliers et à leursynthèse. Cinq ateliers ont permisd’apporter des éléments de réponseaux questionnements suivants:

Orienter, l’Ecole joue-t-elle sonrôle? (rôle des partenaires, politi-que d’établissement, approcheorientante, rôle des conseillers etdes spécialistes).Orienter, un outil qui sauve? (bi-lan d’orientation, un outil: le port-folio).Orienter, au-delà de la note?(poids des notes, rôle de l’évalua-tion, poids du milieu, de l’envi-ronnement).Orienter, une réponse au marché?(information transmise, missionde l’orientation, sa neutralité).Orienter, mais que fait l’Ecole faceau poids de l’économie? (poids del’économie, des entreprises, despatrons, rôle des tests «check»).

Réflexion sur l’orientationà la CODICOVAR

Réflexion sur l’orientationà la CODICOVAR

Nadia Revaz

(J o u r n é e

d e r é f l e x i o n

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

Oui, l’école doit orienter, mais àson niveau, car les parents et – aupremier chef – les élèves ont unrôle actif à jouer dans ce processus. Un carnet de compétences, complé-mentaire au livret scolaire, pourraits’avérer utile pour garder la tracedes bilans de stages, des expérien-ces de vie et/ou des connaissancesextrascolaires.

Il faudrait nuancer les notes, avecdes outils de type portfolio ou car-net de compétences, tout en lesconservant, puisqu’il s’avère qu’el-les sont utiles, même s’il faut pren-dre en compte leur part d’arbitraire.

Il s’agirait d’informer de manièreobjective sur certaines professionsmoins en vogue, pour montrer leurcôté positif, de façon à réduirel’écart entre l’offre et la demande.L’école devrait en outre communi-quer plus clairement les résultatsde ses évaluations pour améliorersa collaboration avec le mondeprofessionnel. Du côté de l’écono-mie, il semble en effet difficile au-jourd’hui de s’y retrouver au milieudes multiples formations condui-sant à l’apprentissage (CO, EPP,ESC, ECG…), c’est du moins l’un desarguments utilisés par les représen-tants de l’économie pour justifier

la prolifération des «basic check»et autres tests mis en place par lesentreprises visant à évaluer le ni-veau des jeunes à leur entrée enformation professionnelle.

Les discussions après la synthèse desateliers ont été l’occasion de quel-ques constats apparemment parta-gés. Pour améliorer le processusd’orientation, il s’agit de donner da-vantage de temps aux titulaires etaux conseillers en orientation. Cetemps est jugé indispensable pour letravail spécifique des uns et des au-tres, mais également pour renforcerla collaboration entre les titulairesqui donnent les cours d’éducationdes choix (EDC), les enseignants et

( Résonances - Juin 2008 47

les conseillers en orientation, ceciafin d’aider au mieux l’élève en dif-ficulté dans la construction de sonprojet d’apprentissage ou de forma-tion. La qualité du travail des con-seillers en orientation est reconnueet le fait qu’ils puissent travaillerdans les établissements scolaires estapprécié. Si les outils d’orientation àdisposition (cours d’EDC, programmepasseport-info, Salon des Métiers -Your Challenge, stages…) semblentégalement donner entière satisfac-tion, des contenus différenciés se-raient bienvenus afin d’individuali-ser le suivi des élèves. Le développe-ment d’un carnet de compétencepour améliorer la coordination de laconnaissance des talents des élèvesserait également apprécié. Reste en-core à se mettre d’accord sur lecontenu de ce document complé-mentaire et à déterminer s’il fautl’introduire déjà au primaire dansun souci de verticalité ou seulementau CO? La journée de réflexion etéchanges organisée par la CODIVARn’a évidemment pas permis de tran-cher, mais le débat est lancé.

Jean-Claude Pont, animateur de lajournée, a conclu les débats en ap-portant son regard distancié maistoujours pertinent sur cette théma-tique.

Nicolas Rey-Bellet, président de la CODICOVAR«Les participants semblent avoir apprécié cette opportu-nité d’échanger autour du thème de l’orientation. J’ai per-sonnellement le sentiment que l’on a clarifié certains as-pects de la problématique et amélioré notre compréhen-sion, en tant que directeur d’école, sur les raisons quiconduisent les entreprises à utiliser le “basic check” ainsique sur certaines contraintes des entreprises. Ce qui mesemble important avec des journées de ce type, c’est d’ou-vrir l’école sur l’extérieur. Pour que cette réflexion ait unesuite, un document sera transmis au chef du Département.L’année passée, la journée a été suivie d’actions concrèteset j’espère que cela sera à nouveau le cas.»

Grégoire Evéquoz, directeur de l’Office genevois pourl’orientation«Même si les pressions externes sur l’orientation sont for-tes, j’ai trouvé le débat serein sur une thématique pour-

tant très sensible, car touchant directement à la concep-tion de l’école. Entre les enseignants, les conseillers enorientation et le monde de l’entreprise, il y a une meil-leure compréhension des difficultés de chacun. Comme àGenève, le questionnement actuel sur l’orientation et lasélection renvoie à la réforme du cycle d’orientation.»

Régine Guidetti-Grept, responsable Formation à lacompagnie industrielle de Monthey (CIMO)«Je trouve ces journées extrêmement utiles pour partagernos perceptions d’une même réalité, car nous sommes tousun peu enfermés dans nos bulles. Dans le groupe auquelj’ai participé, nous avons discuté de la nouvelle loi sur leCO, ce qui était pour moi très enrichissant. Pour les partici-pants, il serait intéressant de savoir si cette rencontre a dessuites concrètes à moyen ou à long terme. Reste que cetemps d’échanges entre différents milieux concernés parl’école est déjà précieux.»

Témoignages

Grégoire Evéquoz a cité dans

sa conférence trois nouvelles

missions de l’orientation.

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

La HES-SO Valais de Sierre a organiséun Symposium des langues (http://sinfolangues.hevs.ch) sur deux joursen avril dernier. En fait, l’organisa-tion de la manifestation a été por-tée par des étudiants en dernièreannée de la filière tourismeet deux de leurs ensei-gnants, à savoir BarbaraBréchet Mottier, profes-seure d’anglais et de chi-nois, et Leonard Adkins,professeur d’anglais. Ce-la constituait l’un des«projets du lundi» aux-quels les étudiants entourisme doivent partici-per au terme de leur cur-sus de formation. Grâce àleur travail dans l’une oul’autre des équipes (spon-soring, finances, contacts,éditeurs), de nombreux ate-liers interactifs et deux con-férences données par Ber-nard Dufeu et Mario Rinvo-lucri ont permis d’aborderdivers aspects de l’enseigne-ment des langues (rôle de lamusique, de la peinture, du mouve-ment…), sous l’angle des nouvellestechniques d’apprentissage, dont lee-learning. L’objectif de ces jour-nées était surtout de favoriser letravail en réseau entre les ensei-gnants de langue de toute la Suisse,de tous les degrés de la scolarité,qu’ils enseignent l’allemand, l’an-glais, le français, l’italien, l’espa-gnol, le russe, l’arabe ou le chinoiset qu’ils travaillent dans l’éducationpublique ou privée. Pour Barbara-Bréchet Mottier, l’échange d’expé-riences est essentiel à la dynamiquede l’enseignement des langues.

Avec ses étudiants, Barbara BréchetMottier a accepté de faire un bilan

de ces journées animées par des in-tervenants venant des quatre coinsde la planète. Côté participation, lesuccès fut au rendez-vous, avecprès de 310 personnes réparties surles deux jours.

Et au niveau de l’expérience forma-trice, les étudiants sont unanimespour dire que cela leur a permis dedécouvrir comment on organiseconcrètement une manifestation,ce qui n’est pas négligeable pourleur curriculum vitae, notammentpour ceux qui envisagent de tra-vailler dans l’événementiel. Tousestiment aussi avoir fait un bonexercice pour la gestion du stress. Ala question de savoir pourquoi ilsont choisi de s’impliquer dans ceprojet plutôt que dans un autre, laplupart répondent que c’est la thé-matique des langues qui les a moti-vés. «De plus, ce projet permettaitd’être en contact avec des gens del’extérieur», ajoute une étudiante.

48 Résonances - Juin 2008 )

Du côté des difficultés, les étudiantsrelèvent que c’était parfois difficileà gérer, avec une seule période parsemaine à disposition pour la pré-paration de cet important Sym-

posium. Barbara BréchetMottier a reçu beaucoupde compliments sur l’ac-cueil attentionné queses étudiants ont ré-servé tant aux interve-nants qu’aux partici-pants, ce dont elle esttrès fière. «Ils ont étéformidables pendantles deux jours du Sym-posium», constate-t-elle. Le travail de cha-cun doit encore fairel’objet d’une noteportant sur l’ensem-ble du projet.

Si du côté de la par-ticipation des ensei-gnants valaisans del’école publique, il

n’y a malheureuse-ment pas eu d’affluence massive,ceux qui ont participé se sont ditssatisfaits. Les animateurs de lan-gues de la scolarité obligatoire etl’équipe du Bureau des échangeslinguistiques (BEL) ont trouvé ceSymposium intéressant et ont pupuiser quelques idées pour amélio-rer encore l’enseignement/appren-tissage des langues. Les animateursd’allemand auraient juste souhaitéque la langue de Goethe soit unpeu plus représentée.

Y aura-t-il un autre symposium surles langues vivantes organisé parune nouvelle volée d’étudiants?Barbara Bréchet Mottier serait par-tante pour une nouvelle édition,mais dans deux ans.

Bilan du Symposium deslangues à la HES-SO à Sierre

Bilan du Symposium deslangues à la HES-SO à Sierre

Nadia Revaz

( E c h o

De gauche à droite: Angela Hischier, Lucie Borer,

Séverine Grossenbacher, Federico Eckert, Maryline Lugrin,

Laetitia Humbert, Cécile Cordonier, Daphnée Germanier,

Magalie Ackermann, Nadine Schnyder, Nathalie Bersier.

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

( Résonances - Juin 2008 49

Formation minimaleobligatoire 1-3P: rappel

Formation minimaleobligatoire 1-3P: rappel

SE

Le Service de l’enseignement rap-pelle à tous les enseignants 1-3Pqu’ils doivent choisir le jour quileur convient le mieux et s’inscrirepersonnellement. Aucun courrierde rappel ou convocation ne leursera adressé.

Les inscriptions peuvent se fairepar poste à l’aide de la carte-ré-ponse habituelle ou sur le site in-ternet www.hepvs.ch > formation> formation continue > cours. Il

s’agit du cours 8.01.

Sont dispensés de cette for-mation les personnes qui

ont participé au moduled’accompagnementde 9 demi-journées,les maîtresses enfan-tines ayant suivi la

formation continue pour enseigneren 1P et 2P ainsi que les ensei-gnants issus de la HEP qui ont suivile semestre 3 à St-Maurice à partirde l’hiver 2004.

Cours N° Date Inscriptions (limitées à 18) Lieu

A 23 juin complet Région Martigny

B 23 juin complet Région Sion

C 24 juin complet Région Martigny

D 24 juin complet Région Sion

E 25 juin complet Région Sion

F 13 août complet Région Sion

G 13 août 10 Région St-Maurice

H 13 août 11 Région Martigny

I 13 août 6 Région Sion

J 14 août 6 Région Sion

K 14 août 5 Région St-Maurice

L 14 août 5 Région Martigny

M 14 août 8 Région Sion

N 18 août 13 Région Sion

O 18 août 1 Région Sion

P 18 août 9 Région Martigny

Q 18 août 9 Région Sion

R 19 août complet Région Sion

S 20 août 12 Région Sion

Etat des inscriptions au 20 mai 2008

Centre cantonal Alimentation et Mouvement

Création avec lancementd’un programmeLe surpoids chezles enfants et lesadolescentstouche de plus enplus de jeunesdans les paysoccidentaux. Ce phénomène, qualifié d’épidémie parl’OMS, est pris très au sérieux par le Canton du Valais quilance, avec le soutien de Promotion santé suisse, unProgramme cantonal pluriquadriennal de promotion d’un«poids corporel sain» coordonné par le nouveau CentreAlimentation et Mouvement. www.lvpp.ch

Paysages karstiques jurassiens

Cours pour enseignants des écolessecondairesComme ces dernières années, l’Institut de géographie de l’Université de Lausanne organise, sous les auspices de la Société suisse de géomorphologie, un cours deformation continue pour les enseignants des écolessecondaires.Cette année, ce cours sur le terrain, qui aura lieu les 26 et 27 septembre 2008 dans le Parc jurassien vaudois,porte sur les problèmes de gestion des milieux karstiquesjurassiens (Morphologie karstique jurassienne, gestiondes eaux en milieu karstique, protection et mise en valeur des paysages karstiques dans le cadre des Parcsnaturels régionaux). www.unil.ch/igul

E n r a c c o u r c i

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

En écho aux récentes décisions pri-ses au niveau de la Conférenceintercantonale de l’instruction pu-blique (CIIP), du Parlement et duConseil d’Etat valaisan, plusieursprojets sont à l’étude au sein duDépartement de l’éducation, de laculture et du sport (DECS). Ceux-ciinduiront l’introduction, notam-ment, d’un nouveau Plan d’études,de moyens d’enseignement adaptéset des formations continues et com-plémentaires indispensables pournotre école.

Aussi, afin de préparer sereinementces changements, le Service de l’en-seignement entend conduire l’en-

50 Résonances - Juin 2008 )

Planification des dossierspédagogiques 2008-…

Planification des dossierspédagogiques 2008-…

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J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

moyens français 1-2P

moyens français 3-6P

moyens français 7-9CO

moyens Geni@l (6-7-8-9CO)

moyens anglais 5-6P

moyens ENBIRO 5-6P

moyens calcul mental

environnement 1-3P

PER (sous réserve d'approbation)

grille-horaire primaire

formation ICT

formation cpl Arts visuels

formation cpl EF

formation cpl TM

formation cpl FIP

formation cpl ES

préparation GT-mandatexpérimentation-consultationédition-commandeinformation-formationintroduction-généralisation

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Remarques: calendrier dépendant de plusieurs facteurs, dont l'avancement des dossiers liés aux décisions de la CIIP ou de dossiers parallèles valaisans, des décisions et/ou approbations du Conseil d'Etat ou du Grand Conseil.

E n r a c c o u r c iAllez savoir!

La revue des savoirsLe magazine trimestriel gratuit ettéléchargeable de l’Université deLausanne est toujours source desavoirs vulgarisés. Au sommaire dunuméro de mai, des articles surl’Euro 2008, sur le réchauffementde la planète et sur Balthus, avec undécodage de l’exposition présentéeà la Fondation Gianadda dès la mi-juin par Philippe Kaenel, enseignanten histoire de l’art à l’Unil.www.unil.ch/unicom/page6524.html

semble des travaux au regard d’uneplanification projetée sur 4 ans. Letableau ci-dessus en présente lesgrandes lignes.

Il va sans dire que, tel un budget,des modifications interviendrontcertainement au vu de l’avance-ment des travaux et de l’approba-tion de leur mise en œuvre tant surle plan intercantonal que cantonal.

A intervalles réguliers, via les Com-missions de branches ou le Servicede l’enseignement, des informa-tions seront communiquées afinque chaque enseignant puisse pla-nifier ses diverses formations.

Page 53: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

PrimaireLes examens de fin d’année 2009ne testeront que les objectifs dufundamentum.

Les genres de textes retenus sontdéveloppés dans le moyen romand«S’exprimer en français».

Des informations plus précises vousseront communiquées en automne2008.

Cycle d’orientationLes compétences orales et écritesdes élèves seront évaluées selon lemodèle suivant:

Cependant, la compétence écritede langue communication retenue(la compréhension de l’écrit) doitêtre considérée comme une domi-nante qui n’exclut pas la présence

( Résonances - Juin 2008 51

de l’autre compétence (l’expressionécrite) sous forme d’un court texteà produire.

Genres de texte retenusLes épreuves de Français 2009porteront sur les objectifs spéci-fiques du Programme provisoire2003 qui font l’objet d’un ap-prentissage (�� ) et d’une mobili-sation en situation (�).

Les épreuves de Français 2009porteront sur les compétences etsur l’un et/ou l’autre des types/rubriques et genres de texte an-noncés ci-dessous.

Remarque: les informations sur ledéroulement des épreuves de Lan-gue orale suivront.

Compétence dominante: compréhension de l’écrit

- Le texte argumentatif: la tribune de lecteurs - Le texte narratif: la nouvelle

ÉCRITS- Le texte théâtral: la tragédie - Le texte explicatif: le texte explicatif

Compétence supplétive: expression écrite

- Argumenter: la lettre argumentative - Décrire: le portrait psychologique- Narrer: la nouvelle fantastique - Relater: la lettre argumentative

ORAUXCompétence: expression orale

- Le débat public - Le compte rendu de lecture

3CO 3S/NI 3G/NII

Degré 6P

Thèmes retenus pour l’expression

Argumenter: la lettre au courrierdes lecteursRelater: le fait divers

Degré 4P

Thèmes retenus pour l’expression

Narrer: le conte merveilleuxArgumenter: la réponse au cour-rier des lecteurs

2CO et 3CO

Compréhensionde l’écrit 75 min 35 pts

Structuration 50 min 25 pts

Expression orale 10 min 20 pts

175 min 80 pts

Compétence dominante: compréhension de l’écrit

- Le texte narratif: le récit de voyage - Le texte narratif: le roman de chevalerie

ÉCRITS- Le texte argumentatif: Le point de vue - Le texte poétique: le sonnet

Compétence supplétive: expression écrite

- Décrire: la description d’un objet, d’un décor - Narrer: le récit de science-fiction- Argumenter: la note critique de lecture - Argumenter: la note critique de lecture

ORAUXCompétence: expression orale

- Le message publicitaire: analyse - Le texte poétique: lecture expressive et commentaire

2CO 2S/NI 2G/NII

Examens de français 2009Examens de français 2009SE

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52 Résonances - Juin 2008 )

2004

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06/2

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2007

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03/2

004

2005

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6

E n r a c c o u r c iNouvelle ordonnance sur la maturité professionnelle

Début de la procédure deconsultationLe Conseil fédéral a lancé la procédure deconsultation concernant le projet d’une nouvelleordonnance sur la maturité professionnelle fédérale.Cette ordonnance est ainsi désormais réglée àl’échelon du Conseil fédéral - de manière analogue àcelle régissant la maturité gymnasiale - et adaptée àla loi sur la formation professionnelle, en vigueurdepuis 2004. L’objectif principal de la révision estd’obtenir une plus grande souplesse des offres.www.news.admin.ch/message/?lang=fr&msg-id=18470

Cahierspédagogiques

L’orientation

Le dossier de mai2008 des Cahierspédagogiques traitede l’orientation dansles écoles en France,sous l’angle desdécalages, de lamobilisation desacteurs et del’approche orientante. Cette dernière partie offre unéclairage très large, susceptible d’apporter deséléments de réflexion à l’Ecole valaisanne. Le dossierse boucle avec une bibliographie récente sur le sujet.

Sciences humaines

Les animaux et nous

Outre le dossier principal consacré aux «animaux etnous», la livraison de juin de Sciences humaines fait lepoint sur l’héritage scolaire de mai 1968, montrantque contrairement à une idée très répandue dansl’opinion, les idées de cette époque ont peu influencél’école, tiraillée depuis toujours par une querelle entreanciens et modernes. Un article revient sur lestensions autour des notes au bac. Un autre fait lepoint sur la résilience. Par ailleurs, bonne nouvelle,une enquête démontre que l’intelligence progresse unpeu avec l’âge et beaucoup avec la durée des études.www.scienceshumaines.com

N° 1 septembre Le rapport au savoirN° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?N° 3 novembre Les tendances pédagogiquesN° 4 décembre Le climat de l’écoleN° 5 janvier Les frontières de l’écoleN° 6 février La coopérationN° 7 mars Le secondaire IIN° 8 avril Revues en revueN° 9 mai Enseignement du françaisN° 10 juin La récré en action

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)

Les dossiersLes dossiers «Voici donc un principe essentiel de l’éducation:enseigner les détails, c’est apporter la confu-sion. Etablir la relation entre les choses, c’estapporter la connaissance.

Maria MontessoriLa ci

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Page 55: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2008

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsFabio Di Giacomo, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEADavid Moret, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Les abonnements (pour lestarifs, cf. impressum) peu-vent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Les domaines du SFT >Les publications pédagogiques > Réso-nances > Numéros archivés.

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