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Créativité & Logique (2/2) No 8 - Mai 2008

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

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Créativité & Logique (2/2)

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Créativité & Logique (2/2)

No 8 - Mai 2008

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsFabio Di Giacomo, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEADavid Moret, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Les abonnements (pour lestarifs, cf. impressum) peu-vent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

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«Créativité: Pouvoir de création, d’invention». Voilàpour la définition du Petit Robert qui cite, pourexemplifier le mot, la créativité des enfants et lestechniques de son développement en renvoyant à lacréatique (ensemble des techniques de stimulation dela créativité ➞ brainstorming). Reste que pourcomprendre comment elle peut se développer dans lecadre scolaire et ce qu’elle apporte, cette définitionest nettement insuffisante. C’est amusant de voircombien des termes a priori simples se rattachent àdes notions plus subtiles dès que l’on creuse un peu laquestion. Au fil des lectures et des discussions surcette thématique, les contours du concept sedéfinissent par petites touches superposées.

Au départ, on pourrait se dire qu’il suffit de déclarer la créativité pour qu’elle déploie ses pouvoirs, commepar magie. Surtout, si l’on est de ceux qui pensent quel’attitude inventive de l’enfant est quasi innée et quece sont les contraintes, notamment scolaires, qui latuent. «Soyez créatifs!»: l’injonction seule estcependant inefficace, d’autant plus que l’inventivité est à ne pas confondre avec la spontanéité. Iln’empêche qu’il faut d’abord se sentir en confiancepour oser l’imagination. Mettre un élève face à unefeuille blanche, des crayons, des pinceaux et tous lespossibles ne suffit donc pas, même si l’environnementest bienveillant. Que manque-t-il alors à la libertépour qu’elle soit créative? Il faut qu’elle ait un sens etun but, et il s’agit aussi de fournir des outils pour son

émergence. Comme d’autres compétences, elles’entraîne, et, à cette fin, doit être guidée. Est-ce à l’école de le faire? Dans une certaine

mesure oui. Mais là encore une autreconfusion brouille lacompréhension,puisqu’il ne s’agit pas

que tous

les élèves deviennent des artistes ou des inventeurs degénie. En classe, la créativité est avant tout celle desidées, de l’expression et de la résolution deproblèmes, et ce dans toutes les matières. Les finalitésde l’école intègrent du reste la pensée créatrice dansles compétences à développer, en complément à laréflexion, la collaboration, la communication et ladémarche critique (cf. Déclaration de la CIIP de 2003).

C’est donc une mission officielle de l’école que destimuler la fantaisie des élèves, même si elle peineparfois à le faire, étant en priorité du côté de la norme.Pour y parvenir, il faut des enseignants créatifs, ce quiest relativement simple dans un métier où l’inventionse vit au quotidien pour reprendre l’expression d’undes derniers numéros de la revue Sciences humaines.De plus, il y a 1001 raisons de lui accorder une petiteplace dans la classe, principalement pour motiver lesélèves et leur permettre d’acquérir des compétencesqui seront utiles à leur épanouissement professionnel,car c’est une valeur recherchée. Heureusement,l’essayer, c’est l’adopter. L’une des pistes pour lafavoriser, c’est assurément de pratiquer la diversité desapproches… A noter également qu’elle s’épanouitmieux dans le travail collaboratif. Les témoignagesrecueillis vont dans ce sens.

Ce sont là quelques tendances qui se dégagent desdossiers d’avril et de mai, sans qu’il n’y ait pour autantde pensée unique (ouf, la créativité des réponses estsauvée!). Pour prolonger la lecture, il est intéressantde lire la rubrique Ecole-Musée (cf. p. 15) et les proposde l’auteur-illustrateur Alan Mets sur son métier

alliant liberté et rigueur (cf. p. 31). Vouspouvez aussi oser vos idées en sciences (cf. pp. 18-19), en économie (cf. p. 20) ouen menant une expérienceradio (cf. pp. 36-37).

( Résonances - Mai 2008 1

Essayer la créativité,c’est l’adopter

Essayer la créativité,c’est l’adopter

Nadia Revaz

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2 Résonances - Mai 2008 )

Sommaire

4-14

Sommaire Essayer la créativité, c’est l’adopter N. Revaz 1

Ecole et musée 15 Pense-t-on en mots ou en images? - E. Berthod

Education musicale 16 Comédie pédagogique en 3 actes (suite) - B. Oberholzer et J.-M. Delasoie

Mémento pédagogique 17 A vos agendas - Résonances

Sciences 18 Options 3CO: pourquoi pas des sciences? - A. Bardou

Projets pédagogiques 20 Sensibilisation à l’économie: osez vos idées! - S. Dayer

Livres 21 La sélection du mois - Résonances

Lecture d’images 22 Les coulisses de la Médiathèque Valais – Martigny - N. Revaz

Formation continue 25 Programme des cours de formation continue 2008-2009 - B. Clivaz

Ecole-Culture 29 Des idées de sorties ou de rencontres - Service de la culture

Doc. pédagogique 30 Des élèves rencontrent Alan Mets, auteur-illustrateur - N. Revaz

32 Utilisation du tableau blanc interactif dans une classe - P. Hugo

ICT 34 Streaming et vidéo - M.-T. Rey

35 Nouvelles directives pour la scolarité obligatoire - S. Rappaz

Carte blanche 36 La radio des préaux - Classe du CO de Vouvry

Education physique 38 Eh bien jonglez maintenant… - L’équipe d’animation

CRPE 40 Racheter des années: le bon timing - P. Vernier

Le chiffre du mois 42 Formation continue des enseignants - SFT

Echo 44 Forum sur les étudiants en échec - C. Dorsaz

Revue de presse 45 D’un numéro à l’autre - Résonances

Environnement 46 Pistes de travail 1-3P - S. Fierz

Formation en connaissance de l’environnement - Service de l’enseignement 48PH-Forum: Lernen für eine Zukunft in den Alpen - HEP-Vs 49Examens cantonaux: récolte et exploitation des données - A. Mudry 50Les dossiers de Résonances 52

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Créativité & Logique (2/2)

Créativité & Logique (2/2)

Après la partie théorique (dossier d’avril),

place aux témoignages et astuces

pratiques dans ce deuxième dossier

consacré à la créativité et à la logique,

véritable duo complémentaire, puisque la

créativité a besoin d’un cadre et

réciproquement. Le métier d’enseignant

implique de la créativité et celui d’élève

aussi, et ce dans toutes les matières et à

tous les degrés. Une «évidence» pas inutile

à rappeler, sachant que la motivation pour

apprendre en dépend pour une large part.

4 Cette créativité

qui fait peur

6 Eric Berthod:

«La créativité, une

compétence en partage»

8 Regards croisés

d’inspecteurs

sur la créativité

10 Regards croisés

d’enseignants

sur la créativité

13 Pistes pour la

créativité à l’école

14 Logique et créativité

en éducation

artistique

Explication de l’illustration en page de couverture, cf. p. 14.

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Les Activités Créatri-ces Manuelles (ACM)à l’école primaire nesont pas la seulediscipline à disposerd’un terrain propiceau développementde la créativité chezl’enfant. Les discipli-nes proposant desactivités d’expres-sion (langue mater-nelle avec l’expres-sion orale ou écrite, musique avec l’expression musi-cale, arts visuels avec l’expression plastique, mais aussiles mathématiques et les sciences grâce aux résolu-tions de problèmes) permettent de développer cettecompétence.

Cependant, les Activités créatrices manuelles contien-nent le mot «créativité» englobé en son appellation,preuve s’il en est besoin, qu’elles devraient en être lelieu d’apprentissage privilégié.

Au cours de l’année scolaire 2006/2007, le président dela SPVal de l’époque, M. Jean-Claude Savoy, faisaitémerger de la base les inquiétudes et les interroga-tions concernant: «l’orientation pédagogique et di-dactique très différente de la Haute Ecole Pédagogi-que du Valais (HEP) mettant la créativité au centre deses démarches.» Après une rencontre organisée entreles représentants du syndicat, le Département et laHEP en février 2007 visant à répondre aux questionssoulevées, le président de la SPVAL a encore adresséune demande portant sur le même sujet au groupe detravail Activités Artistiques Manuelles (AAM) du Syndi-cat des Enseignants Romands (SER). Sa demande a étéprise très au sérieux et le groupe a décidé de planchersur un document portant le titre provisoire «Donnerdu sens et affirmer le processus créatif, orientations etbonnes pratiques en AAM». Ce document sera pré-senté en 2008 au comité du SER pour discussion et va-lidation et enfin présenté pour validation à l’Assem-blée des délégués du SER.

Je me demande doncpourquoi… Pourquoi,alors que des milieuxaussi divers que l’éco-nomie, l’ingénierie,le management maisaussi les sciences del’éducation attestentde la nécessité abso-lue de cette compé-tence dans leur sec-teur d’activité et larecherchent assidû-

ment, pourquoi les personnes directement en chargedu développement de cette compétence en ont-elles sipeur?

Je ne suis pas en mesure d’y répondre directement. Jesouhaite dans un premier temps rappeler quelquesfaits:

Depuis 1972 la discipline a pris le nom d’Activitéscréatrices manuelles au détriment de travaux prati-ques, travaux à l’aiguille et travaux manuels. Leconcept de créativité est mis en avant dans le butde donner à l’enfant des occasions de création etd’expression personnelles et de promouvoir sonimagination créatrice à des fins essentiellementéducatives.Le plan d’étude romand pour les classes de 1re à 6e

année, mars 1989, nouvelle présentation des pro-grammes à partir des plans d’étude romand CIRCE,appelé couramment le GRAP, mentionne parmi lesbuts généraux des ACM: - développer l’imagination,- stimuler la spontanéité, l’audace et l’originalité,- multiplier les occasions de création, de choix et

d’utilisation des moyens d’expression plastique,- encourager la confrontation des points de vue,Ce plan d’étude est toujours en vigueur.La déclaration de la CIIP relative aux finalités et ob-jectifs de l’Ecole publique de 2003 mentionne que«l’Ecole publique assure la promotion du dévelop-pement de la personnalité équilibrée de l’élève, desa créativité et de son sens esthétique».

Je constate donc que le concept de créativité est pré-sent de façon explicite dans les documents officiels etce depuis plus de vingt ans! Ces documents devraientêtre connus et appliqués par tous les professionnels del’enseignement qui ont à cœur de respecter leur ca-hier des charges.

4 Résonances - Mai 2008 )

Cette créativité qui fait peurCette créativité qui fait peur

Le terme de processus créatifsemble plus adapté, car il privilégiela démarche et non le résultat.

Les Activités Créatrices Manuelles contiennentle mot «créativité» englobé en son appellation,

mais ce C fait parfois peur.

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Quelques éléments de réponse

On craint souvent ce qu’on connaît mal. Le mot «créa-tivité» en soi n’évoque pas une définition claire etcommune à tous. Terme souvent galvaudé, il en de-vient creux. On le brandit tel un étendard mais on nesait pas vraiment ce qui se cache derrière. Voici unedéfinition qui fait sens pour moi, en particulier dans lecontexte dans lequel j’interviens: «Disposition à créer qui existe à l’état potentiel cheztout individu et à tout âge, étroitement dépendantedu milieu social et culturel, cette tendance naturellenécessite des conditions favorables pour s’exprimer.»(Dictionnaire de psychologie Larousse)

J’ai pu remarquer d’autre part la confusion qui règneautour de ce terme. Bien des personnes pensent quecréativité rime avec liberté, liberté totale du «fais ceque tu veux comme tu veux». «Mais n’oublions sur-tout pas que la créativité a besoin de règles et qu’ellese développe d’autant mieux qu’elle s’appuie sur descontraintes.» (J.-M. Zakhartchouk, L’imagination aupouvoir?, Résonances No 7 avril 2008). Pour favoriserla créativité, il ne s’agit donc pas de «laisser faire»mais de proposer à l’élève des activités basées sur desconsignes suffisamment ouvertes (situation problème- contrat) pour lui permettre de donner une réponsepersonnelle, individuelle, originale. La multiplicité desréponses apportées par les élèves est un très bon pre-mier indice de la pertinence de la demande faite parl’enseignant. Une des tâches de celui-ci réside doncdans la formulation de ce type de sollicitation.

Attention encore à ne pas confondre la créativité del’enseignant et celle de l’élève! L’enseignant qui tra-vaille rigoureusement tout l’été pour mettre sur piedune programmation ACM originale, comprenant desréalisations inédites mais qui les présente à ses élèvesselon une marche à suivre entièrement prévue àl’avance, avec un matériel compté, mesuré, achetéd’avance, risque de ne pas être du tout dans la cible dela créativité. Dans ce cas, le rôle de l’élève se voit ré-duit à celui de l’exécutant, puisque l’enseignant a ré-fléchi à sa place, a choisi à sa place et a fait en sorted’aplanir tous les écueils qu’il pourrait rencontrer.«Lorsque les consignes disent à la fois le but et la pro-cédure, l’enfant n’a pas à chercher, à construire, àcréer, il exécute; cela ne peut servir à apprendre, à faireconstruire une compétence ou une connaissance. Cessituations font faire de belles œuvres mais qui ne sontidentifiables que pour le maître. L’enfant n’a ni apprisni conquis une parcelle d’identité. Il a consommé desconsignes.» (Construire son identité à la maternelle,Nathan pédagogie)

Les remarques précédentes me conduisent souvent àpréférer l’utilisation du terme «processus créatif».Mettre en avant le processus créatif, c’est privilégier la

démarche plutôt que le résultat. L’enseignant accom-pagne l’élève dans ce processus:

La préparation: thème adapté à l’âge, au degré d’en-seignement, au monde de l’enfant; problème bienformulé (utilisation du hasard ou de la contraintepour pousser l’enfant vers des chemins inexploréspar lui), consigne ouverte; nourrir l’imagination del’enfant, ouvrir des pistes, mettre en appétit.L’incubation: demande du temps; l’enfant cherche,expérimente, teste.L’illumination: eurêka, il tient une idée!La vérification: c’est le temps de l’action, de la réali-sation qui permet de vérifier la pertinence del’idée. L’évaluation fait partie de la vérification.

La formation reçue à l’Ecole normale de l’époque nenous a pas vraiment préparés à envisager nos courssous l’angle de la créativité. Même si j’ai beaucoup ap-précié ces trois années à temps plein et les possibilitéspratiques presque illimitées qu’elles m’ont offertes, j’aidû dans ma pratique faire appel à d’autres ressources(lecture, conférence, rencontre - confrontation avecdes pairs plus expérimentés, essai - erreur) pour pallierce manque et essayer d’améliorer mon enseignement.Nous ne pouvons donc que nous réjouir du fait que lesformations actuelles dans les disciplines concernées parla créativité comme les ACM dans les HEP abordent cethème autant en formation initiale qu’en formationcontinue.

Sandra Coppey GrangeAnimatrice ACM - AV

HEP Valais - Saint-Maurice

( Résonances - Mai 2008 5

Complémentarité entre art et science

«Dans les lycées français, et sans doute ailleurs, onclasse les élèves en littéraires et scientifiques. Ondéfinit ainsi deux grandes catégories d’esprit. Les uns,esprits sensibles, ne supportent pas la rigueur logique.Les autres, esprits de géométrie, ne connaissent quel’inférence et refusent le désordre de la suggestionintuitive. […] L’expérience esthétique est de part enpart cognitive et suppose la maîtrise de systèmessymboliques, c’est-à-dire la capacité à mettre enœuvre des relations logiques entre les élémentsdéterminés. Certes, cela ne signifie certainement pasque l’art et la science ne sont qu’une seule chose, quela science est réductible à l’art ou l’inverse, mais quel’activité cognitive est une et s’exerce aussi bien, etselon des modalités au moins comparables, dans ledomaine esthétique et dans des domainesconceptuels, comme ceux de la science.»Roger Pouivet. Esthétique et logique. Liège: Mardaga, 1996.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Eric Berthod, didacticien des artsvisuels à la Haute Ecole pédago-gique de Saint-Maurice, anima-teur de branche et aussi média-teur Ecole-Musée, a une percep-tion très large de la créativité, quine s’arrête nullement à l’enseigne-ment de branches artistiques. Il estun défenseur du partage de lacréativité.

Eric Berthod, quelle est votredéfinition de la créativité?Pour moi, c’est la capacité à recher-cher, à percevoir, à trouver, à inven-ter… des solutions à un problèmequi soient à la fois originales etadéquates. Ce problème peut parcontre être aussi bien réel que fic-tif. Chacun est libre de vouloir faire preuve ou non d’in-ventivité, mais elle se loge partout, dans tous les do-maines.

Comment percevez-vous son articulation avec lalogique dans cette résolution de problèmes?La résolution peut être plutôt intuitive ou plutôt cog-nitive, en fonction des situations. Le chemin de la rai-son pour trouver des réponses est important, mais cen’est de loin pas le seul. Si l’on fonctionnait exclusive-ment sur le mode logique, les réponses seraient du

même ordre, ce qui serait limitatif.Le mode créatif prend au contraireen compte les rebonds de la pen-sée, avec ses fantaisies. Parfois,pour débloquer une situation, ilsuffit du reste de dire une ineptieou une aberration. Entre le fonc-tionnement logique et créatif, il ya une étroite complémentarité.Des méthodes comme le remue-méninges exemplifient cette com-binaison entre un foisonnementd’idées et une organisation.

La créativité a-t-elle une placesuffisante à l’école? Faut-il enfaire plus ou alors mieux l’inté-grer?Ce que l’on constate, c’est qu’a

priori l’enseignant est mal à l’aise avec les élèves tropcréatifs. Forcément, puisque leurs propositions serontsurprenantes et donc parfois déstabilisantes, pourtantce sont certaines de ces idées imprévues qui offrent lespistes les plus intéressantes à poursuivre. A mon sens, ilfaut surtout apprendre à mieux intégrer la créativité enclasse, plutôt que de vouloir en faire plus. Pendant lapartie des cours réservée à la structuration, il ne s’agitpas d’introduire de la créativité, mais de prévoir des pla-ges d’ouverture. Chaque fois que c’est possible, il fautlaisser les élèves apporter des réponses personnelles etintégrer l’originalité dans les critères d’évaluation.

Une telle évaluation est dépendante en partie dela créativité personnelle des enseignants…A mon sens, on peut ne pas être créatif tout en étantréceptif à l’imagination des élèves. Ma suggestion se-rait d’être confiant et à l’écoute. Il me semble essentield’être accueillant et de stimuler les idées qui sortent del’ordinaire. Si l’on ouvre la porte à la créativité en classeet qu’on la valorise en respectant toutes les réponsesdonnées, les élèves oseront s’exprimer plus librement.

Auriez-vous des exemples d’activités qui favori-sent la créativité?Toutes les activités d’expression, qu’elles soient orales,écrites, musicales, visuelles corporelles… favorisentl’émergence des idées. En mathématiques, les possibi-lités d’intégration de la créativité sont certes moins

6 Résonances - Mai 2008 )

Eric Berthod: «La créativité,une compétence en partage»

Eric Berthod: «La créativité,une compétence en partage»

La créativité, une thématique au cœur d’uneconférence européenne«Le 10 avril 2008, s’est tenue à Brdo pri Kranju en Slo-vénie une conférence intitulée “La promotion de l'in-novation et de la créativité – la réponse de l’école audéfi de la société de demain” à laquelle ont participéplus de 150 professionnels européens, notamment slo-vènes, experts de l’éducation, de la recherche, del’économie, des politiques de recherche et éducatives.Les débats ont essentiellement porté sur le rôle crois-sant accordé à l’innovation et à la créativité dans l'en-seignement en tant que réponse aux principaux défisposés par les évolutions sociales que connaît actuelle-ment l’Europe.» www.eu2008.si/fr

(Pour Eric Berthod, la créativité

se loge dans tous les domaines.

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fréquentes, même si l’originalité des chemins pourtrouver une réponse à un problème est étroitementliée à cette dimension. En fait, je ne vois aucune disci-pline qui empêcherait de découvrir et de cultiver lacréativité, même si dans certaines cela paraît juste unpeu plus évident. En ce qui concerne les arts visuels, ily a aussi des moments de structuration. C’est l’alter-nance entre expression et structuration qui favoriseles apprentissages.

Et comment aider un enseignant qui souhaiteraitlaisser émerger davantage de créativité dans sonenseignement?Je mettrais en avant la notion de créativité partagée.Très naturellement, les enseignants ont le sentiment

qu’ils doivent tout maîtriser, aussi simplement intégrerles réponses spontanées des élèves, qui peuvent êtresurprenantes, c’est déjà être sur le chemin de la créati-vité.

Pour terminer, quelle est votre part de fantaisieau quotidien?Ma part de créativité personnelle est éclectique etproportionnelle à la passion et à la curiosité que j’aipour le domaine. Pour exemple, je ne fais preuve d’au-cune créativité dans ma manière de m’habiller, mêmesi je regarde et apprécie l’originalité des autres dansleurs choix vestimentaires.

Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Mai 2008 7

C’est l’alternance entre expression et structuration qui favorise lesapprentissages.

Prochain dossierL’école en route vers

le développement durable.

Imaginaire et écriture

«Inscrire dans la didactique de l’écriture une prise encompte de l’imaginaire et de la créativité, c’est aussiémettre l’hypothèse d’un manque de motivation voired’un échec de certains dus à une diversificationinsuffisante des “matériaux” et des mécanismesconvoqués.»Yves Reuter, «Imaginaire, créativité et didactique del’écriture» in Pratiques. Metz: 1996.

L’Ecole publique et la pensée créatrice«L’Ecole publique assure l’acquisition et le développementde compétences et de capacités générales.En particulier, elle entraîne les élèves à:a) la réflexion, qui vise à développer chez l’élève sa

capacité à analyser, à gérer et à améliorer sesdémarches d’apprentissage ainsi qu’à formuler desprojets personnels de formation;

b) la collaboration, axée sur le développement de l’espritcoopératif et sur la construction des compétencesrequises pour réaliser des travaux en équipe et menerdes projets collectifs;

c) la communication, qui suppose la capacité de réunirdes informations et de mobiliser des ressourcespermettant de s’exprimer à l’aide de divers types delangages en tenant compte du contexte;

d) la démarche critique, qui permet de prendre du reculsur les faits et les informations tout autant que sur sespropres actions;

e) la pensée créatrice, axée sur le développement del’inventivité, de la fantaisie, de l’imagination et dela flexibilité dans la manière d’aborder toutesituation.»

Déclaration de la Conférence intercantonale del’instruction publique de la Suisse romande et du Tessinrelative aux finalités et objectifs de l’Ecole publique du30 janvier 2003 (www.ciip.ch).

Créativitéperceptive etcréativitéconstructive

«La créativité perceptiveconsiste à voir les chosesautrement, à jouer avecles concepts, à trouverdes valeurs et à imaginerdes liens et desassociations.La créativité constructive consiste à rassembler deséléments pour produire de la valeur. Il s’agit de concevoir.Le système scolaire privilégie l’analyse, mais il n’estpresque jamais accordé la moindre attention à la penséeconstructive. Pourtant, la société humaine et le progrès endépendent.»Edward de Bono. Comment avoir des idées créatives. 62exercices pour stimuler votre imagination. Paris: LEDUC.Séditions, 2008.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Rencontre avec quatre inspecteurs de la scolarité obli-gatoire pour parler à bâtons rompus de créativité.Pierre-Marie Gabioud, Jean-Pierre Gaspoz, Denis Mé-trailler et Jean-Daniel Métrailler, nommé en novembre2007 en remplacement de Marie-Madeleine Luy, sesont livrés à l’exercice. Première remarque de Pierre-Marie Gabioud: ce thème n’a jamais été débattu dansl’une de leurs séances collectives de l’inspectorat. Ilsuppose que c’est en raison du sentiment instinctive-ment partagé d’une école largement reproductive. Iljuge cependant le sujet intéressant à discuter, d’au-tant plus que le monde de l’entreprise vante large-ment cette compétence depuis quelques années.

Les freins à la créativitéPourquoi l’école n’est-elle pas plus créative? Jean-Da-niel Métrailler, inspecteur depuis peu, se demande si lagrille horaire, tout en étant bien évidemment indispen-sable, ne constitue pas parfois un frein à la créativité. Lefacteur temps ainsi que la crainte de ne pas terminer leprogramme sont également mentionnés par ses collè-gues, qui évoquent aussi la difficulté de son évaluation.

Au fait, comment définir la créativité? Est-ce la feuilleblanche qui laisse toutes les libertés? Pour Jean-PierreGaspoz, la réponse est très clairement non. «La rigueurne doit pas être opposée à la créativité», souligne-t-il.Ses collègues sont du même avis, estimant qu’il fautd’abord maîtriser un certain nombre d’outils pour pou-voir ensuite être inventif. La spontanéité n’est pas lacréativité, relève encore Jean-Pierre Gaspoz, alors queDenis Métrailler voit quand même un lien relativementétroit entre les deux, trouvant que l’absence de spon-

tanéité des adolescents, tuée par une école trop nor-mée et trop encline à la performance, est un obstacle àla créativité. Leurs divergences de points de vue se si-tuent cependant dans un continuum.

Si les inspecteurs perçoivent dans les branches artisti-ques un espace naturellement propice à l’imagination età l’inventivité, ils considèrent qu’elle peut se nicher par-tout, dans l’environnement, dans les activités d’expres-sion écrite et orale ou dans la recherche de solutions àune situation-problème en mathématiques. Dans les ICTaussi et Jean-Daniel Métrailler, encore enseignant etconseiller multimédia il y a peu, explique avoir vu cesnouvelles technologies de l’information et de la commu-nication essentiellement par la lorgnette de la créativitédans sa classe. Même en éducation physique, les inspec-teurs mentionnent des exemples de créativité, notam-ment lorsque les élèves peuvent proposer des exercices.

Alors l’observent-ils souvent dans les classes? Pas tantque cela, mais ils soulignent avec humour que les en-seignants n’osent probablement guère laisser librecours à leur créativité et à celles de leurs élèves quandarrive l’inspecteur. Et Pierre-Marie Gabioud d’expli-quer: «Lorsque nous intervenons dans les classes, lacréativité des enseignants est assurément un peu bri-dée, puisque nous représentons le contrôle.» Les ins-pecteurs la découvrent parfois dans les projets d’écoleet les options en 3e année de CO. Pourtant, selon eux,ce sont des terreaux qui devraient systématiquementêtre porteurs de créativité, d’autant plus que ces activi-tés, pas directement dans la grille horaire, favorisent letravail en équipe et l’interdisciplinarité, éléments pré-cieux pour stimuler son développement. Ils constatent

8 Résonances - Mai 2008 )

Regards croisés d’inspecteurssur la créativité

Regards croisés d’inspecteurssur la créativité

Nadia Revaz

(

De gauche à droite: Denis Métrailler, Pierre-Marie Gabioud, Jean-Pierre Gaspoz, et Jean-Daniel Métrailler.

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malheureusement que cette appropriation créative nese fait dans tous les projets ou options. Lorsque celamarche, ils l’associent à un enseignant passionné etdisponible pour la nouveauté qui sert de catalyseur. Ilsestiment également que l’heure d’atelier thématiqueau primaire peut être vécue comme une plage de créa-tivité, même s’ils la voient plus souvent utilisée commetemps de rattrapage.

Une finalité de l’écoleFaut-il que l’école développe davantage la créativitédes enseignants et, par ricochet, celle des élèves?Même s’ils ne sont pas unanimes sur l’importance à luiaccorder, les inspecteurs répondent par l’affirmative etPierre-Marie Gabioud rappelle que c’est du reste l’unedes finalités de l’école selon la CIIP. Il saisit le texte dela Déclaration (ndlr: il l’a toujours avec lui, dans ses do-cuments) et cite ce passage: «L’Ecole publique en-traîne notamment les élèves à la pensée créatrice,axée sur le développement de l’inventivité, de la fan-taisie, de l’imagination et de la flexibilité dans la ma-nière d’aborder toute situation.»

Comment faire pour parvenir à cet entraînement créa-tif? Pour Pierre-Marie Gabioud, s’il fallait associer unmot à la créativité, ce serait précisément celui de flexi-bilité: «Je crois que c’est un aspect particulièrementimportant à développer, quand on sait son importancedans le monde professionnel.» «La créativité est sur-tout un état d’esprit», ajoute Denis Métrailler. Jean-Daniel Métrailler se dit convaincu de l’approche parprojets, tout en rappelant que cela n’est pas une nou-veauté, puisque Freinet le faisait déjà, même si cela

( Résonances - Mai 2008 9

s’appelait autrement. Quant à Jean-Pierre Gaspoz, ilestime que la créativité est nécessaire, mais que cen’est pas la principale compétence à développer.

Conclusion de cet échange impromptu, les inspecteurssont certes les gardiens de la norme, mais ils sont d’avisque cela ne doit pas empêcher les enseignants d’ajou-ter une touche de créativité dans l’enseignement,même lors de leurs visites, bien au contraire. Alors osezsurprendre vos inspecteurs en leur montrant vos inno-vations pédagogiques et l’imagination foisonnante devos élèves. Bien sûr, ce ne serait pas une initiative ap-préciée de reproduire dans vos classes la scène dessinéepar François Maret. Il y a créativité et créativité!

Créativité artistique et créativitédes idées«Il n’existe pas de mots particuliers pour distinguerla créativité en termes de nouvelles idées de lacréativité artistique. C’est pourquoi, lorsque j’affirmeque la «créativité» est une chose qui s’apprend, onme demande s’il est possible de devenir Beethovende cette manière. La réponse est non, mais la«créativité des idées» est une chose que l’on peutenseigner, que l’on peut apprendre et que l’on peutdévelopper de façon formelle.»Edward de Bono. Comment avoir des idées créatives.62 exercices pour stimuler votre imagination. Paris:LEDUC.S éditions, 2008.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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faire le bon choix. Cette année, nous allons faire uneactivité musique, mais pour l’instant le concept est en-core flou. Personnellement j’utilise l’heure d’atelierthématique pour discuter avec les élèves et laisser sur-gir leurs idées. Ils émettent des propositions originaleset prennent des responsabilités dans le cadre de l’orga-nisation des ateliers, mais je suis là pour les orienter, enparticulier lorsqu’ils font des choix qui très clairementne marcheront pas. Je les fais travailler dans un mé-lange de créativité et d’organisation. Ce qui me sembleégalement important, c’est qu’ils perçoivent qu’ils peu-vent être encore plus créatifs ensemble. Avant, j’avais lacrainte de perdre du temps sur le programme, maisc’est faux, car ils font de l’expression écrite et orale, tra-vaillent l’argumentation, etc., sans s’en apercevoir, dansun contexte motivant. En plus, je ne consacre pas énor-mément de temps au projet, tout compte fait.»

Francine Layazenseigne en 1P/2P et en 6P à Vionnaz

«J’ai de la chance parce que j’ai deux cours d’activitéscréatrices manuelles par semaine, ce qui me permetd’être alors vraiment imaginative. Dans les autres do-

maines, c’est un peu plusdifficile, car on est moinslibre. Certaines disciplines,comme l’environnement,devraient inciter à la créa-tivité, pourtant le nou-veau programme consti-tue au contraire presqueun frein. Je tente malgrétout de trouver des espa-ces de liberté un peu par-tout. Ma technique, c’estpar exemple de ne rienécrire ou dessiner au ta-bleau pour éviter de tou-jours les mettre en posi-tion de reproduire. Il y ades classes où les élèvessont plus motivés et doncplus imaginatifs, les deuxétant à mes yeux forte-ment liés. La créativité dé-pend également de l’am-

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Regards croisés d’enseignants sur la créativité

Regards croisés d’enseignants sur la créativité

Les enseignants des classes valaisannes se sentent-ilscréatifs dans leur manière d’exercer leur métier? Queproposent-ils d’original? Comment perçoivent-ilsl’imagination de leurs élèves et que font-ils pour la dé-velopper pour le cas où ils l’estiment importante?Sont-ils d’avis que l’école doit favoriser la créativité oupensent-ils au contraire que c’est quelque chose à dé-velopper hors du contexte scolaire? Voici quelques ré-ponses qui montrent des avis – fort heureusement –pas forcément homogènes.

Marcel Emeryenseignant en primaire à Champéry

«Quand on enseigne dans une classe à deux degrés, onest obligé d’être créatif. Il y a toujours quelque chose àadapter, même si en fait c’est très minime. Ce qui mesemble important, c’est de chercher à varier son ensei-gnement pour que notre clientèle – j’aime bien ce motpour parler des élèves – ait du plaisir à venir en classe. Sion arrive à leur faire prendre en main un projet, ils s’im-pliquent volontiers. Avec l’expérience, j’observe quec’est par contre difficile de décider à l’avance le type deprojet à mener avec une classe. Il faut la connaître pour

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biance de classe, car, même avec des 1P-2P, il faut queles enfants soient en confiance pour oser exprimerleur inventivité. Si un ou deux élèves se sentent libresde faire part de leurs idées et d’imaginer des choses in-croyables, cela stimule les autres. Je considère la créa-tivité comme le moteur de l’apprentissage, dans cer-taines branches tout au moins. Cela permet en parti-culier d’éviter l’ennui. Lorsqu’on monte un petitspectacle, si les élèves prennent le risque de se lancer,il y a parfois des déclics surprenants.»

Yvan Fournierenseigne le français, l’histoire, l’allemand etla géographie au CO de Nendaz

«En classe, je suis assez “classique” et je ne laisse pasbeaucoup de place à l’imaginaire. A côté, dans le ca-dre des options ou des activités parascolaires, j’essaied’être plus créatif et d’inciter les élèves à être imagina-tifs, même s’ils sont davantage habitués à la reproduc-tion. Je leur demande par exemple d’écrire un scéna-rio, de le jouer et de filmer les scènes. Les élèves ontbesoin que l’on définisse bien les rôles afin qu’ils puis-sent ensuite improviser. Au sortir de l’école, ce que lesélèves retiennent, ce sont précisément ces momentsau cours desquels ils n’avaient pas l’impression d’ap-prendre. Certains ados, qui ont tendance à s’endormiren classe, se réveillent lorsqu’il y a des petites étincel-les de créativité, ne serait-ce que dans la manière d’in-troduire un thème. Il m’arrive de commencer un courspar un extrait de sketch ou un gag, de façon à capterleur attention et à donner un peu de piment au savoir.Il suffit généralement de très peu d’originalité pourque cela les motive, mais on se laisse souvent rattraperpar les petits soucis du quotidien. Je pense qu’il fautparfois oser déborder du programme pour laisserplace à la créativité, tout en la canalisant. Avec l’expé-rience je constate qu’il ne faut pas forcément vouloirse lancer dans des grands projets, trop gourmands entemps et en énergie, pour développer la créativité.»

David Moret

donne des cours de culture générale àl’Ecole professionnelle de Martigny

«Dans les cours de formation professionnelle, la créa-tivité de l’enseignant, c’est surtout essayer de diversi-fier la manière d’aborder certains thèmes ou certainscontenus. Avec la refonte du programme de culturegénérale pour l’enseignement de la formation profes-sionnelle, nous sommes tout particulièrement obligésd’en faire preuve. De manière générale, la créativitéfigure de plus en plus dans les objectifs à atteindredans les écoles professionnelles, ce qui est une bonnechose. Certaines branches offrent plus de liberté qued’autres, mais parvenir à faire passer un cours de droiten étant original, cela permet assurément d’attirerl’attention. En général, si l’enseignant est créatif, lesjeunes apprécient. Par contre, pour faire émerger leurcréativité, cela doit être bien préparé. Je constatequ’ils ne sont pas trop habitués à l’inventivité en géné-ral et encore moins à l’imaginaire poétique ou litté-raire. Tous les métiers n’exigent pas non plus la mêmecréativité. Pour certaines professions, c’est un critèreprioritaire, pour d’autres pas.»

Pierre-Marie Pittierenseigne le français, l’allemand et l’anglaisau CO de Conthey

«Ma créativité, en tant qu’enseignant, consiste à cher-cher les meilleures solutions pour faire passer un mes-sage spécifique auprès des élèves. J’essaie de trouverles pistes pour ré-expliquer autrement une notion enm’adaptant à leur niveau de compréhension. Ce quimarche une fois ne fonctionne pas obligatoirementdans un autre contexte. Depuis quelques années, je re-marque que globalement les élèves sont avant tout desconsommateurs et non des créateurs. A mon sens, il estcependant normal qu’ils reproduisent avant de créer,

( Résonances - Mai 2008 11

Geneviève Constantin-Zufferey, directrice du CO d’Anniviers à Vissoie«La créativité des enseignants est indispensable et ne doiten aucun cas être le domaine réservé des branches artisti-ques. C’est une compétence transversale qui consiste à seposer les bonnes questions face à un problème et l’on peutdès lors être très créatif en enseignant les maths ou l’or-thographe et ne pas l’être en cours d’ACM. L’inventivitédes élèves est tout autant importante. Il s’agit de l’encou-rager en permettant à ceux qui se gênent de faire aussipart de leurs idées, car c’est un moyen efficace de recons-truire la connaissance pour se l’approprier. Ce n’est pastoujours évident, car beaucoup d’élèves sont plus facile-ment à l’aise en répétant la solution du maître. La seule

technique à conseiller, c’est d’oser, en majuscules. Si l’ensei-gnant n’OSE pas tenter de nouvelles stratégies dans saclasse, comment peut-il espérer que ses élèves soient créa-tifs?Pour la direction d’école, la créativité est primordiale, sa-chant qu’on ne peut pas se contenter de reproduire uneannée scolaire à l’identique l’année suivante. Il faut ame-ner de la nouveauté, du souffle, intégrer de nouvelles pers-pectives… Dans mon cas, j’ai plutôt trop de projets que pasassez. Mon imagination débordante doit donc être canali-sée, afin de proposer au corps enseignant et aux élèves desprojets pas trop gourmands en temps et en énergie.»

Témoignage

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car il s’agit d’avoir acquis des bases solides si l’on veutensuite pouvoir créer quelque chose. Pour écrire unechanson par exemple, il faut avoir des notions musica-les, connaître les règles de versification, savoir joueravec les comparaisons et les métaphores, ce qui rendvite la chose compliquée, car la création ce n’est seule-ment de la spontanéité. Dans les activités parascolairesou les cours à option, les élèves ont des plages de créa-tivité, mais il convient de les placer dans un cadre assezstrict pour qu’elles soient bénéfiques. Individuellementil est rare que les élèves soient capables de créer, c’estpar contre nettement plus efficace par petits groupes,mais il ne faut toutefois pas s’attendre à de la créativitépure. Et ce n’est de toute façon pas le but de l’école.»

Sabine Varoneenseigne le français et l’approche du monde du travail (AMT) à l’Ecole supérieure de commerce de Sion; elle est aussi impliquée dans l’un des projets interdisciplinaires enEPP (Ecole préprofessionnelle)

«La créativité, c’est un moteur. En tant qu’ensei-gnante, je cherche comment faire passer la matière,comment susciter l’intérêt, comment rendre efficacel’activité proposée… En français, je suis plutôt “classi-que” alors qu’en cours d’AMT je suis davantage mo-bile et interactive avec les élèves. Dans le cours de pro-jet, c’est encore différent, puisque je suis en quelquesorte le coach. Là les jeunes peuvent réellement fairepreuve d’imagination et construire leur projet, ce quiest parfois vécu comme déstabilisant. Je trouve cetteapproche riche, mais il faut veiller à ne pas faire de lacréativité pour de la créativité ou vouloir en faire tropsouvent, car les jeunes ont aussi besoin de repères.L’idée, c’est avant tout de leur permettre, à certainsmoments, d’apprendre de manière différente pour lesaider à avoir confiance en eux. Au début, ils ont unpeu peur, mais très vite, du moins dans les groupes quifonctionnent bien, ils deviennent actifs et font preuvede beaucoup d’imagination. A l’enseignant ensuite de

leur montrer ce qu’une telle démarche leur apporteen termes de compétences scolaires et non scolaires. Ilfaut laisser place à la créativité, tout étant là pour ca-drer et guider. Je dois avouer que je me sens parfoisdémunie dans ce nouveau rôle d’accompagnante. Jetravaille surtout au feeling, tout en pouvant fort heu-reusement trouver de l’aide auprès de mes collègues.»

Propos recueillis par Nadia Revaz

12 Résonances - Mai 2008 )

Pierre-Alain Héritier, directeur du CO des Collines à Sion«A mes yeux, la créativité de l’enseignant est importantedans toutes les disciplines. Bien sûr, elle n’est pas identiquepartout, mais c’est un principe de base. Il s’agit de se met-tre toujours en position de recherche pour trouver la ré-ponse à donner aux demandes des élèves. S’adapter est unacte créatif. Côté élèves, en faisant appel à leur imagi-naire, on les motive. Certains savoirs académiques sontcertes à apprendre, mais on peut le faire en variant leschemins. Les travaux de groupe sont idéals pour faire jail-lir la créativité, puisque chacun peut apporter sa touchepersonnelle. Dans certaines classes, il faut davantage nour-

rir cet imaginaire que dans d’autres, mais tous les élèvesen ont besoin pour avoir l’envie d’apprendre.Côté direction, avec les multiples tâches à gérer, j’ai le sen-timent, même si je débute, que le métier implique de l’in-ventivité au quotidien, sans qu’il faille bien sûr réinventerla roue à chaque fois. Il s’agit simplement de chercher lasolution adaptée, en faisant appel – si nécessaire – auxcompétences d’autres personnes. Ayant une expérience ar-tistique de la créativité, je vois des parallèles entre mon ac-tivité de direction et la musique, même si l’inventivité nese situe pas au même niveau.»

Témoignage

Brainstormer à l’école

«Le brainstorming n’est pas une activité exclusive del’univers de l’entreprise: au contraire, il occupe àl’école une place importante dans la formation desenfants et des jeunes. Cette activité, réalisable engroupes grands ou petits, stimule chez les enfants lacapacité de se concentrer et contribue au libre fluxdes idées. L’enseignant peut commencer en posantune question ou un problème, ou en introduisant unargument. Sur cela les étudiants expriment desopinions ou des réponses possibles, et proposent destermes, des méthodes, des alternatives et des mots etidées importants. Les collaborations sont acceptéessans criticisme ou jugements immédiats. Au début,certains étudiants peuvent être réticents à parlerdans un groupe, mais le brainstorming est uneactivité collective ouverte, qui stimule aussi l’enfantle plus timide à participer. En exprimant leurs idées eten écoutant ce que disent les autres, les étudiantsaffinent leur connaissance ou compréhensionprécédente, en acquérant de nouvelles informationset en augmentant leur niveau de conscience. Lesenseignants devraient stimuler l’écoute activependant ces sessions. Les étudiants devraient êtrestimulés à écouter attentivement et poliment lescontributions de leurs camarades.»www.mapasconceptuales.info/KM-Brainstorming-fr.htm

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

«Sans imagination, il ne pourrait y avoir création.»Albert Jacquard

Voici quelques pistes pour favoriser les idées créativesen classe.

Faire émerger les idées en deux temps

Pensée créativePréparer l’émergence d’idées (documentation).Laisser la place à l’imagination dans tous ses foison-nements.Multiplier les idées, les associer et les adapter enfonction de celles des autres.

Pensée critiqueRetenir les idées les mieux adaptées en fonction desobjectifs (= idées nouvelles).Transformer les idées en solutions.

Le brainstormingExemple d’utilisation du brainstormingCette technique est utilisée dans les différentes phasesdu projet ou de la résolution de problèmes pour:

Réunir des idées lors du lancement d’un projet oupendant son déroulement.Déterminer les causes possibles d’un problème.Trouver le maximum de solutions ou éléments desolutions possibles à un problème.

Marche à suivre pour un brainstorming en classe(un brainstorming ne devrait pas excéder 15 mi-nutes)

Introduire le sujet par une question précise.Réunir des idées.Structurer et hiérarchiser.Tirer des conclusions (intérêt de la démarche, pointsà améliorer pour un prochain brainstorming).

Quelques conseilsCréer une atmosphère positive (travail par petitsgroupes).Demander aux élèves/étudiants d’intervenir chacunà son tour, en exprimant des idées et des réponsespossibles.S’abstenir de critiquer, de discuter ou de juger lesidées émises (ne pas avoir peur de l’erreur ou del’idée irréaliste).

Mettre en évidence que le but à atteindre estd’avoir une grande quantité d’idées.Stimuler tous les élèves/étudiants à participer demanière spontanée et brève.Ecrire toutes les propositions (sous forme de listesou de cartes mentales) - les idées de l’enseignantpeuvent être incluses.Mettre en évidence la richesse d’idées ou de solu-tions.Mentionner et féliciter les élèves/étudiants pourleurs contributions.

Le mindmappingExemples d’utilisation des mind-maps

Faire l’esquisse du projet.Faire le procès-verbal d’une séance.Consigner des idées par écrit.Faire le squelette de présentations.Analyser des problèmes.

Marche à suivre pour un mindmapping en classeFixer le thème central en l’inscrivant au centre de lafeuille ou du tableau.Définir les sous-thèmes sous forme de branches.

Apports des mind-mapsRenforcent la mémoire.Entraînent les deux hémisphères cérébraux.Donnent une vue d’ensemble.Font économiser du temps.Font exprimer les idées non dites.Peuvent être complétées à volonté.

Logiciel gratuit de mindmappingwww.mindomo.com.

Sources de ces pisteswww.creativite.net (site consacré à l’émergence de lapensée créative).www.innovation.public.lu (portail luxembourgeois del’innovation et de la recherche).www.mapasconceptuales.info/KM-Brainstorming-fr.htm (Knowledge Master, programme de cartes con-ceptuelles).www.quint-essenz.ch/fr (site qui contient des informa-tions sur la gestion de projet, la gestion de la qualitéet la promotion de la santé).

( Résonances - Mai 2008 13

Pistes pour la créativitéà l’école

Pistes pour la créativitéà l’école

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Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Voici le déroulement de l’ac-tivité qui a permis de réali-ser la page de couverture deRésonances. Le travail a étéchoisi par vote auprès desélèves du CO-Vouvry.

Formes géométriques, piè-ces de puzzle, Tangram…quelques surfaces de basequi, découpées, vont per-mettre un travail très créa-tif en recherche de compo-sitions abstraites pour les

élèves du Cycle d’orientation ou en compositions figu-ratives pour les élèves du primaire (oiseaux, insectes,personnages, véhicules…).

Temps:une période pour réaliser la peinture,une période pour le découpage, composition et col-lage.

Matériel: une boîte de gouache en pastille,pinceaux brosses de 3 cm,papier à peindre (Libris A4),feuilles A3 de couleur pour cadrage,ciseaux, colle,reproduction d’œuvres d’art abstraites, ex: Kan-dinsky.

Technique: 1re périodeLe professeur doit préparer des feuilles à peindreavec au dos la photocopie des formes géométriques(ex: Tangram).

L’élève peint au dos de la photocopie des lignes decouleur (diagonales, demi-cercles…) de la largeurdu pinceau.Il peut utiliser plus ou moins d’eau, peinture opa-que ou aquarelle.Il peut utiliser le nombre de couleurs qu’il veut.Pour lier et harmoniser les couleurs, il emploierauniquement de l’eau sur les croisements de lignes.

Technique: 2e périodeL’élève choisit la feuille A3 pour le cadrage (blan-che, noire ou de couleur).Après découpage des pièces en suivant les tracésphotocopiés, jouer avec les morceaux. Ils peuventêtre superposés, redécoupés, supprimés, morcelés.On peut également employer tous les déchets. Il estimportant de jouer avec les espaces, les pleins et lesvides, les grands et les petits…Attention au collage, il est utile de rappeler les rè-gles de base pour un travail soigné.

Si on essaie de placer ce travail dans le nouveau pro-gramme d’arts visuels:

Expression:exploiter les effets d’harmonie de couleurs,travailler la composition etl’espace.

Perception:sentir l’influence du cadreet du cadrage.

Technique:maîtriser les dégradés enpeinture aquarelle.

Culture:se confronter à des pein-tures abstraites.

14 Résonances - Mai 2008 )

Logique et créativitéen éducation artistique

Logique et créativitéen éducation artistique

Corinne Dervey

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Certains philosophes ont long-temps déclaré que le langage fai-sait la pensée: sans mots, pas deconcept ou d’idée claire. Et si cetteaffirmation était tout simplementfausse? De nombreuses expérien-ces issues de la vie quotidienne oudu monde de la science incitent àbousculer cette idée et à penserqu’une grande partie de notremonde mental passe par les imagesplutôt que par les mots.

Achille Weinberg n’hésite pas àchambouler nos repères pour inter-roger, indirectement, la place del’imagination dans le processusd’élaboration de la pensée.

La thèse selon laquelle la penséeémergeait du langage est commu-nément admise en philosophie eten sciences humaines. Platon, Rous-seau, Hegel,… la posent commeune évidence sur laquelle il n’ya pas lieu de se pencher tant elleva de soi. Or il s’agit d’une idée re-çue qui n’aurait jamais fait l’objetd’une démonstration solide, nimême d’une réelle théorie de réfé-rence! De nombreux argumentstentent de démontrer qu’il existeune pensée sans langage. Le lan-gage n’est qu’une traduction – sou-vent imparfaite – des idées et desreprésentations mentales sous-ja-centes qui le précèdent.

Nous connaissons tous ces situationsoù les mots nous manquent pour ex-primer précisément une idée qui estparfaitement limpide. La forme rhé-torique commune «Tu vois ce que jeveux dire» illustre cette ambiguïtéet l’embarras devant la défaillancedu verbe. Les trous de mémoire, les«mots sur la langue» attestent de lamême manière les limites de la pen-

sée verbale tandis que les imagesmentales de ce qui est à formulersont parfaitement claires. L’idée estlà, pas le mot! La pensée est pré-sente, pas le langage.

Des exemples de pensée sans lan-gage nous sont fournis par les té-moignages des aphasiques tempo-raires (l’aphasie est une lésion céré-brale qui entraîne la perte durableou passagère du langage) qui ontréussi à raconter, après coup, com-ment ils pensaient sans langage:faire des projets, poser des hypo-thèses, calculer, anticiper, résoudredes problèmes… Privés de langageils étaient cependant capables deréflexions élaborées.

Beaucoup d’indices et d’argumentsinvitent à reconsidérer l’idée com-mune selon laquelle la pensée re-pose sur le langage. Le langage,instrument privilégié pour extério-riser la pensée, s’est retrouvé pro-jeté sur le devant de la scène, occul-tant les fondements de la réflexion;l’image en serait un constitutif fon-damental.

( Résonances - Mai 2008 15

Il semblerait qu’une grande partiede notre vie mentale, la pensée,passe par des images, pas seule-ment par des mots. Quand je réflé-chis à la manière d’assortir des vête-ments, effectuer un trajet, imaginerles phases d’un entretien,… ce sontdes images qui défilent plutôt quedes mots ou des phrases. De lamême manière nos souvenirs sontvécus en images mentales, les motsn’étant là que pour tenter de com-muniquer cette vie intérieure.

L’imagination (aptitude à se repré-senter mentalement des faits et desobjets irréels, à restituer à la mé-moire des perceptions antérieures)devrait trouver une place digne deson importance dans le développe-ment cognitif. Albert Einstein pour-rait en être la parfaite illustration…

Note

1 Achille Weiberg (2008). «Pense-t-onen mots ou en images ?» Les GrandsDossiers des Sciences Humaines (Lesgrandes questions de la philosophie,sous la coordination de CatherineWalpen), trimestriel N° 10, pp. 28-31.www.scienceshumaines.com

La pensée émerge du langage:cela semblait une évidence pourPlaton et d’autres philosophes.

E n r a c c o u r c iLangue française

Adresse de dépannage

Dépannage en français,difficultés, (bon) usage, syntaxe,orthographe, vocabulaire,étymologie, débats et dossiersthématiques: Langue française estun site entièrement tricoté à lamain. Le service SOS français estgratuit. www.langue-fr.net

Pense-t-on en motsou en images?1

Pense-t-on en motsou en images?1

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Acte 2, scène 1: Où trouver des chansons?

Salle des maîtres du même éta-blissement scolaire, 16 h 35, réu-nion informelle. Autour de la ta-ble, les 5 enseignants partagentleurs points de vue sur le réper-toire des chansons qu’ils utilisentdans leur classe. Chacun y va deson propos. Je vais à la médiathèque.Je travaille avec Saute-croche.Je n’ai pas de souci, j’ai suivi le coursde karaoké pédagogique, tiens àpropos, je vous invite à participerau prochain qui aura lieu au moisd’août 2008.Moi, il n’y a qu’Henri Dès qui m’in-téresse.Moi, je vais assister à des concertsde chœurs d’enfants et je m’en ins-pire.Moi je trouve qu’il serait importantqu’on fasse venir un chanteur pourenfants dans nos classes.Moi j’ai acheté desCD’s, par exempleCapucin & Capucine.Mais cela coûte trèscher, la Commune re-chigne à payer et jen’ai pas envie d’inves-tir pour la musique.Moi, je vais au Foyer del’AVCC1, mais là je vousdis tout de suite qu’on ytrouve surtout des chantspour chœurs d’enfants et nosclasses, ce n’est pas vraiment lamême chose.Moi, je prends mes sources sur lesite de l’animation musicale2. Il esttrès bien conçu car il y a aussi desidées pédagogiques.Ah! moi, j’ai pris contact avec l’ani-mateur cantonal et il m’a donnédes bonnes pistes.

16 Résonances - Mai 2008 )

Si je vous le montre, vous appren-drez les chansons et je ne sauraiplus quoi faire avec mes élèves de6P.Justine conclut ce débat en disant:Je vous propose de créer un petitrépertoire commun et de planifierdes chansons pour chaque degré,en tenant compte de nos réflexionsde la scène 2 de l’acte 13. Commeça, on éviterait de se marcher surles pieds et cela faciliterait l’orga-nisation de nos spectacles.Les enseignants semblent satis-faits de cet embryon de coordina-tion.

Acte 2, scène 2: Quand chanter?

Récré du matin: tous les ensei-gnants, alignés, font les 100 pasdans la cour. Après quelques do-léances sur les devoirs des élèvesnon rendus, la discussion se focalisesur la place du chant dans les clas-ses.

Géraldine, maîtresse de 2P, s’ex-prime:90 minutes, dans les degrés 1 à 4P,c’est beaucoup trop. Je ne sais tropquoi faire pour meubler. La métho-dologie4 est compliquée. Les chantsproposés sont complètement dé-passés.

Gaston, choqué par ces propos, ré-torque:Je ne suis vraiment pas d’accord.Dans ma classe de 4P, où je prati-que l’enseignement élargi de la

Dis-moi ce que tu chanteset je te dirai qui tu es!

Comédie pédagogiqueen 3 actes (suite)

Comédie pédagogiqueen 3 actes (suite)

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

On pourrait aussi demander ce quise passe dans les autres écoles.J’ai vu que dans la liste officielle dumatériel, mis à part les livres dechant (le Jardin des chansons, laFête aux chansons, Chanson volerouge et vert, Voix libres) …

C’est bien joli d’avoir les livres,mais, comme je l’ai déjà dit,

on n’a pas les playbacks!Il y a aussi trois documents

intéressants dans la listeofficielle: Le Train du

rêve, Je chante & jebouge et Je pars ennuages et, dans cecas, il y a tout: par-titions, paroles etplaybacks.Moi je les ai dansma classe car je les

ai commandés avecla feuille officielle et la Communeles a payés.Tu aurais quand même pu nous enparler et les mettre à disposition del’école.

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( Résonances - Mai 2008 17

musique5, on peut faire beaucoupde choses, surtout avec la chanson,et les élèves adorent ça.

Justine précise:Dans ma grille horaire, j’ai mis 3moments de 15 minutes en fin dejournée. Mais le minutage est diffi-cile à respecter avec les devoirs etles leçons qu’on doit expliquer et lalourdeur du programme des grandsdegrés. Le but c’est quand même qu’ils réus-sissent au CO.

Gaston, rouge d’indignation, ful-mine:Mais qui t’empêche de chanter tousles jours un petit moment? Parexemple en début de matinée. Jesuis sûr que tu crées un climat d’ap-prentissage plus que favorable.

Hortense calme le jeu:Il paraît qu’on est des profession-nels. A ce titre, nous nous devonsde respecter le minutage et faire ensorte que les élèves aient leur quotad’activités artistiques auquel ils ontdroit. Il nous faut donc mettre enplace ensemble un programme decollaboration ou d’échanges si vrai-ment vous avez des difficultés.

Le carillon égrène une gamme mi-neure signalant la fin de la récré.Justine conclut:Il faudra quand même qu’on parled’évaluation et de ce qu’on peutfaire avec ces chansons.

Bernard Oberholzeret Jean-Maurice Delasoie

Notes

1 Association valaisanne des chefs dechœur, le foyer étant situé à Sion. Ilconvient de prendre contact avecMme Anne-Françoise AndenmattenSierro au 027 321 10 85.

2 http://musique.ecolevs.ch

3 Résonances, avril 2008.

4 A vous la musique.

5 L’enseignement élargi de la musiqueconsiste à faire plus de musique quen’en demande la grille horaire.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Ve 6 juin 2008 Journée sur lehandicapLe credas organise, àla Haute Ecolepédagogique deLausanne, une journéed’études animée parChristiane Robert-Tissot. Cette journéeintitulée «Pas toujoursun simple jeu d’enfants– l’enfant en situationde handicap à larencontre de sespairs».Infos: credas (collectifde recherches, étudeset développements enadaptation scolaire etsociale), 079 258 03 84www.credas.ch.

Ma 24 juin 2008Journée sur larechercheUne journée d’étudeest organisée àFribourg autour duthème: La recherche en éducation en Suisse.Les perspectives de son développement en réponse à l’enquêteOCDE/CERI.www.sgbf.ch >Actualités

Sa 21 juin 2008Journée EDDLe 21 juin 2008 sedéroulera à la HEPFribourg la prochaineJournée pratiqueromande en Educationen vue du

développementdurable (EDD) sur lethème Ledéveloppementdurable à l’école:comment intégrer ladimensionéconomique? A cetteoccasion, 10 projets ouactivités réalisés en

classe ou enétablissement serontprésentés à d’autresenseignants etétudiants HEP.www.globaleducation.ch

Je 11- ve 12 septembre2008Congrès national sur l’échangeLa Fondation chEchange de Jeunesorganise, encollaboration avec lecanton de Zurich,l’Office fédéral de laculture et la FondationOertli, le Congrèsnational de l’échange2008 à la ZürcherHochscule à Winterthurles 11 et 12 septembre2008. Outre lesnombreux ateliers, une discussion sur l’échangedans le domaine del’éducation et de laformation, avec diversintervenants, estprogrammée le 12septembre.Infos: ch Echange deJeunes, Poststrasse 10,4502 Soleure, 032 625 26 80,www.echanges.ch.

Jeudi 29 mai 2008 Soirée lectureavec Luis Sepúlveda

Une proposition de la Bibliothèque interculturelle L'Ardoise.Contact: Marie-Christine Roh.Centre de formation «Le Botza» à Vétroz, tél. 027 345 39 00.

20 h 15, Médiathèque Valais-Sion, Pratifori, Sion. www.lardoise-vs.ch

PH-Forum surl’Education auDéveloppementDurable (EDD).www.hepvs.ch(Cf. p. 49).

Au fil des mois

POUR RAPPEL

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

L’année scolaire prochaine arrive àgrands pas et il y a déjà lieu de fairedes projets. En 3CO, les options of-frent la possibilité de concevoir un«cours» dans des conditions particu-lières (horaires-blocs, nombre d’élè-ves,…). Ce peut être l’occasion à sai-sir pour montrer aux élèves que lessciences sont vivantes, pour déve-lopper chez eux une véritable dé-marche scientifique ou pour profiterd’organiser des visites gourmandesen temps.

Quelques enseignants ont déjà pra-tiqué des options à caractère scienti-fique et ont été d’accord de vous enfaire part. Leur diversité montre quetout est possible et que l’on peut sai-sir une opportunité locale (institut,observatoire,…) pour satisfaire l’in-térêt des jeunes «apprentis sorciers».

Pour ceux qui aiment bricoler et dé-couvrir la technologie aux côtés dela science, Steve Turin du CO deMonthey a organisé une option de

montages électroniques avec dumatériel Opitec: lumière cligno-tante, sirène, détecteur de person-nes, fusée à eau, etc. Après ces dif-férents essais, ils construisent fina-lement un petit moteur électrique.

Pour ceux qui ont le nez dans lesétoiles, Damien Gollut du CO Der-borence à Conthey donne une op-tion d’astronomie. Elle porte uncaractère scientifique tout en rejoi-gnant le programme de géogra-phie (1CO). La première phase viseà familiariser les élèves avec les ob-jets astronomiques (planètes, étoi-les, galaxies,…) au moyen de dia-positives ou de films. Après cettepremière prise de contact avecl’univers, les élèves participent àquelques soirées d’observation àArbaz ou à Saint-Luc. Forts de leursconnaissances et de leurs découver-tes, ils réalisent enfin une exposi-tion présentée dans le centre sco-laire en fin d’année. Il est à noterque les deux observatoires propo-

18 Résonances - Mai 2008 )

sent une série d’activités pour lesécoles (voir encadré).

Pour ceux qui aimeraient dévelop-per plutôt le côté «démarche de re-cherche scientifique» et profiter desavantages horaires qu’offre uneoption, celle proposée par LaurentFauchère au CO des Collines à Sionest un bon exemple. Son titre allé-chant «Enquêtes pour mieux com-prendre le monde» attire les élèvesdans le laboratoire de sciences. Ilsy apprennent à travailler commeun scientifique: pose d’hypothèses,test de l’hypothèse par l’expérienceou l’observation, collecte de rensei-gnements dans des documents,confirmation ou infirmation del’hypothèse, et tout cela en équipe,puisqu’un scientifique ne travaillejamais seul.

Voici quels problèmes ont tenté derésoudre les élèves ayant participéà cette option:

Comment construire une pileélectrique?Les liquides conduisent-ils l’élec-tricité?Comment les animaux polairesrésistent-ils au froid? D’où vient l’Homme moderne?Comment rendre claire de l’eautrouble?Pourquoi faut-il manger équili-bré?Pourquoi a-t-on fait un procès àGalilée? Comment sait-on que la terreest ronde? Comment s’orienter à partir desétoiles? Qu’est-ce qu’un arc-en-ciel?Comment fabrique-t-on uneboussole? Pourquoi jette-t-on du sel sur leverglas en hiver?

Options 3CO:pourquoi pas des sciences?

Options 3CO:pourquoi pas des sciences?

Adeline Bardou

(S c i e n c e s

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

A cette liste copieuse s’ajoutent aufur et à mesure de l’option les ques-tions soulevées par les élèves…

L’enseignant souhaite par cette op-tion exercer l’attitude expérimen-tale et le sens de l’observation etdévelopper l’esprit de logique etde déduction pour que l’élève soitcapable d’observer, d’utiliser etd’analyser diverses sources d’infor-mation.

Le domaine de l’éducation à l’envi-ronnement n’est pas à oublier etpeut fournir de bons sujets pour lesoptions: fabrication de compost,problématique des déchets, recy-clage du papier, etc. C’est l’occa-sion d’approfondir des recherchesde type scientifique (conditions deréalisation d’un bon compost), dedécouvrir l’environnement géogra-phique proche avec sa dimensioncivique (déchets) ou d’allier scienceet art (papier recyclé)… Tout cecipeut amener également la coordi-nation de deux options à caractèredifférent comme les sciences et lesarts visuels par exemple.

La possibilité de concevoir une op-tion à caractère plus technologiqueest offerte par le kit Robolab. Ceproduit commercial de la firmeLEGO© contient un mini ordina-teur programmable indépendant,des briques de construction, des

( Résonances - Mai 2008 19

roues, des engrenages de moteurset des capteurs (température, mé-canique et optique). Les élèvespeuvent ainsi être amenés à résou-dre un problème de type industrielcomme «réaliser un robot qui suitune ligne» par exemple. Cette op-tion suscite la démarche scientifi-que spécialement dans sa dimen-sion d’essai-erreur, le volume ho-raire d’une option 3CO permettantvéritablement de mener à bien plu-sieurs séries d’essais-erreurs.

Plusieurs prolongements sont possi-bles après les constructions réali-sées avec Robolab: visite d’un ingé-nieur dans la classe, visite d’une en-treprise de technologie de la régionou d’une HES (HES-SO systèmes in-dustriels à Sion). Pour ceux que lesrobots effraient, un cours «La robo-tique pour toutes et tous» seradonné le 19 août prochain (voir en-cadré).

Cette dernière idée d’option 3COnous ramène au but du cycled’orientation qui est d’orienter… Al’heure où le nombre d’étudiantsdans les filières scientifiques baisse,où les professions scientifiquesn’ont plus la cote, pourquoi ne pasprofiter de ces options 3CO pourmontrer aux élèves qui sont auseuil d’un choix professionnel lesdiverses facettes des professions àcaractère scientifique?

InformationsOption Montages électroniques: Steve Turin ([email protected]).

Opitec (http://www.opitec.ch).Option Astronomie: Damien Gollut ([email protected]).

Observatoire d’Arbaz-Anzère (www.obs-arbaz.com).Observatoire François-Xavier-Bagnoud à Saint-Luc (www.ofxb.ch)

Option Enquêtes pour mieux comprendre le monde: Laurent Fauchère([email protected]).

Robolab: Romain Roduit ([email protected]), kits disponibles à la HES-SO de Sion, cours n° 7.17 «La robotique pour toutes et tous» sur www.hepvs.ch.

Si d’autres options à caractère scientifique sont ou ont été réalisées et quevous souhaitez enrichir la boîte à idées disponible pour tous les enseignantsdu CO, vous pouvez en envoyer un court descriptif à l’animation de sciences:[email protected]. Merci d’avance!

E n r a c c o u r c iMoi, raciste

Expo de 18 panneauxL’exposition se base sur dix-huitdes planches de la bande dessinée du même nom. Cesplanches sont accompagnées d’unparcours didactique sur desthèmes tels que l’identité,l’appartenance et leur naturemultiple chez l’être humain; lespréjugés et stéréotypes; lesphénomènes de la discriminationet du racisme et leursmanifestations ici et ailleurs; lesoutils légaux pour lutter contre leracisme en Suisse et les droitshumains (principes d’égalité et denon-discrimination).L’exposition comprend 18panneaux A2 avec une bandedessinée et un feuilletd’exploitation. Prix: Fr. 32.-www.globaleducation.ch/francais/pagesnav/frames.htm

Musée historique de Berne

ExpoCharles le Téméraire

L’exposition présentée au musée historique de Bernes’articule autour du tragiquedestin de Charles le Téméraires.(1443-1477).Plus de 200 œuvres provenantd’une quarantaine de musées etcollections du monde entier sontexposées.www.charlesletemeraire.org >Pour les écoles

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Vous avez une idée?Vous aimeriez réaliser un projet?Vous souhaitez développer dansvotre école des activités liées à lasensibilisation à l’économie, à lacréativité et à l’esprit d’entreprise?Alors, la démarche «Osez vos idéesavec notre soutien» doit retenirtoute votre attention.

Encourager et soutenirdes projets!Placée sous l’égide du Départe-ment de l’éducation, de la cultureet du sport et du Département del’économie et du territoire, la struc-ture Ecole-Economie s’attache nonseulement à réaliser des projets telsqu’Apprendre à Entreprendre oudes journées économiques, …, maiségalement à encourager et à soute-nir toute démarche qui peut contri-buer à rapprocher les jeunes dumonde économique (rôle de cha-cun, branches économiques, entre-prises, milieux professionnels, con-naissance de sa région, etc.).

Des exemples pour d’autresécolesConcrètement, il peut s’agir deprojets initiés dans le cadre d’uneécole ou d’une classe,par un ou plusieursenseignants, qui sontproposés au déléguéEcole-Economie pourétude et décision. Cesprojets permettront dedévelopper et de testerdes activités qui servi-ront à d’autres écolesvalaisannes. Les projetsretenus pourront bénéficier, selonles besoins, d’un appui financier,d’un suivi et de conseils.

20 Résonances - Mai 2008 )

Sensibilisation à l’économie: osez vos idées!

Sensibilisation à l’économie: osez vos idées!

( P r oje t s

pédagogiques

Pour en savoir plus

Les informations complémentai-res et les modalités pour l’an-nonce d’un projet sont disponi-bles sur le site www.ecole-econo-mie.ch.

Le délégué Ecole-Economie setient également à votre disposi-tion pour répondre à vos ques-tions (tél. 079 220 33 67 - e-mail:[email protected]).

Du primaire au tertiaire,tous concernés!Tous les degrés scolaires sont con-cernés, du primaire au secondaire I,de l’élève qui découvre la dimen-sion économique du monde quil’entoure et dans lequel il vit, à ce-lui qui va devoir appréhender lemonde économique dans le but dechoisir une profession. Les autresvoies de formation – secondaire II,formation professionnelle et ter-

tiaire – peuvent égale-ment bénéficier d’unsoutien.

L’économie, l’affairede chacun!Même si l’économie nefigure pas telle quelledans tous les program-

mes scolaires et qu’ellen’intéresse pas de nombreuses per-sonnes sous prétexte qu’il s’agitd’un autre «monde» et qu’elle ne

les concerne pas, il s’avère qu’elleest l’affaire de tous. La dimensionéconomique d’un projet peut trèsbien être abordée de manière ludi-que et attractive dans le cadre d’untravail interdisciplinaire regroupant,par exemple, tous les aspects du dé-veloppement durable. Les cours etoptions de géographie ou d’histoirepeuvent également constituer uncontexte favorable au développe-ment de ces activités.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Klee

Une BD, dans un style quirappelle les Tintin de Hergé,raconte la vie et l’œuvre dePaul Klee, le célèbre peintresuisse, sur fond historique.Pour les plus grands, denombreuses notes apportentdes infos supplémentaires àcette BD richementdocumentée.

Christophe Badoux. Klee.Berne/Genève, Zentrum PaulKlee/La Joie de lire, 2008.

Le conte à l’école

Cet ouvrage, conçu par diversspécialistes de la lecture et de la littérature pour lajeunesse, propose théorie etpratique sur le conte, ce quien fait à la fois un outil deréflexion et un guide deterrain. Il contient des activitéspour la classe portant sur le

contenu, l’univers de référence et que les auteurs dénomment le«meccano du conte» ainsi que des fiches outils pour 40 contes,anonymes ou d’auteurs connus. Le CD-Rom accompagnant lelivre comprend une sélection de 10 contes, indisponibles enlibrairie, au format pdf. Dont 9 sont aussi enregistrés au formataudio.

Agnès Delon, Thierry Gaudin, Christine Houyel, Hélène Lagarde,Anne Le Geay, Christian Poslaniec, Béatrice Quazuguel, CécileQuintin. Guide pour enseigner. Le conte à l’école (cycle 1,2 et 3).Paris: Retz, 2008 (avec CD-Rom).

Apprendre ou à laisser

L’analyse de Philippe Meyer,psychologue scolaire, surl’échec à l’école estintéressante, car l’auteur poseson regard sur les mécanismesscolaires et parentaux quiinduisent les difficultés scolairestout au long du parcours scolaire,ayant observé les mêmes enfantspendant dix ans. Son essai traitetout particulièrement de la normeet des conséquences de l’excès d’évaluations de toutes sortes,l’enfant n’étant plus considéré pour ce qu’il sait mais pour ce qu’ilest supposé savoir. L’auteur est néanmoins résolument optimisteet, pour preuve, l’ouvrage se conclut ainsi: «Ne pourrions-nouspas la convoquer, cette utopie, autour d’une table, pour nouséclairer sur les solutions utiles à l’avenir de nos enfants? Je suisconvaincu qu’elles existent déjà, çà ou là, dans une école, au cœurd’un quartier ou d’un village. C’est de cela qu’il serait utile deparler.»

Philippe Meyer. Apprendre ou à laisser. L’école sous l’œil deDarwin. Paris: Ramsay, 2008.

Mille et unbonheurs d’expression

Ce dictionnaire rassemble descollections d’expression demanière thématique. De Acomme Animal à V commeVégétal en passant par C commeCouleur ou E comme Ecole,l’auteur explique brièvement etsimplement toute une séried’expressions connues ouméconnues autour de chacun des24 thèmes. Vous ne trouverez qu’une seule expression avec le motmouton par exemple, de façon à permettre au jeune lecteur d’entrouver d’autres.

( Résonances - Mai 2008 21

Michel Boucher. Mille et unbonheurs d’expression. Paris:Actes Sud Junior, 2008.

Vers des apprentissages en coopération

L’ouvrage, issu de lacoopération entre quelqueschercheurs, formateurs etenseignants, débute sur ladiversité des approchesd’enseignement/apprentissagecoopératives. Il se conclut parun texte intitulé «Vers unemodélisation des conditionsfavorables aux apprentissagescoopératifs», qui contient despistes pour la recherche, laformation et l’enseignement.Entre les deux, les articlestraitent de la coopération sousdes angles très divers, mettanten avant les décalages entre lathéorie et la transpositiondans la classe.

Yviane Rouiller et KatiaLehraus (Ed.). Vers desapprentissages en coopération:rencontres et perspectives.Berne: Peter Lang, 2008.

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Les livres présentés danscette rubrique sont dis-ponibles à la Médiathè-que Valais.www.mediatheque.ch

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

La Médiathèque Valais - Martignyregorge de trésors audiovisuels.Elle est à la fois la cinémathèque, laphotothèque et la phonothèquedu canton. Outre son rôle de bi-bliothèque municipale, la MV-Mar-tigny rend par ailleurs accessible labibliothèque d’art de la FondationGianadda. Sur place, il est possibled’y consulter des documents visuelsou sonores en rapport avec le Va-lais et, sous certaines conditions,d’en obtenir des copies papier oudes fichiers informatiques. Nombrede photographies ou d’archives so-nores sont également consultablesen ligne. Le public dispose d’un ca-talogue multimédia qui s’enrichitchaque jour. De quoi se documen-ter, même à distance, sur un thèmeou une époque et ajouter une tou-che locale au cours d’environne-ment ou d’histoire par exemple.

Derrière chaque photographie, filmou archive sonore accessible en ca-talogue se cache un long et patienttravail de collecte, de conservationet de documentation. Il y a égale-ment l’étape de diffusion, puisquela MV-Martigny sauvegarde et valo-rise, en contribuant à des publica-tions, en organisant des projectionsou des expositions sur place, mais

également en collaboration avecd’autres lieux du canton (commec’est le cas actuellement aux Cavesde Courten, cf. encadré p. 24) etparfois même hors canton. Rappe-lons que Jean-Henry Papilloud, di-recteur de l’institution, proposerégulièrement des chroniques pho-tographiques dans les médias quipermettent d’ajouter des élémentsde contexte (les chroniques sontconsultables sur www.mediathe-que.ch > MV-Martigny - cliquer en-

22 Résonances - Mai 2008 )

suite sur le mot «journaux»). Dé-montrant l’importance de la tâchemenée par la Médiathèque valai-sanne, certains projets de sauve-garde ou de diffusion d’enverguresont soutenus par Memoriav, asso-ciation suisse qui vise à préserver lepatrimoine audiovisuel.

Variété des fondsLa MV-Martigny conserve des fondsde photographies, des fonds de films

Les coulisses de laMédiathèque Valais - Martigny

Les coulisses de laMédiathèque Valais - Martigny

Nadia Revaz

( L e c t u r e

d ’ i m a g e s

Concours Cerlogne: appel à participation pour l’édition 2009 Dédié à la mémoire de l’abbé Jean-Baptiste Cerlogne, ce concours a été lancépour la première fois dans la vallée d’Aoste en 1963. La Médiathèque Valais -Martigny est partenaire du projet pour le Valais.

Destiné aux classes, ce concours poursuit différents objectifs: sauvegarder etpromouvoir les dialectes francoprovençaux; prendre conscience des change-ments intervenus dans le milieu alpin; percevoir l’importance de la tradition, etc.Cette année quelques classes valaisannes participent au concours, sur lethème: L’image comme témoin: l’enfant à la montagne.

Les élèves se rendront à Aoste du 12 au 14 mai pour présenter les résultats deleur recherche. Nous aurons l’occasion d’en reparler dans un prochain nu-méro, de présenter les travaux des élèves et de recueillir leurs témoignagessur cette aventure.

Les enseignants intéressés à participer à l’édition 2009 du concours peuventprendre contact avec M. Jean-Henry Papilloud, directeur de la MédiathèqueValais - Martigny. ([email protected])

1. La direction (Jean-Henry Papilloud, directeur 2. et 3. Montage des images. 4. Montage son.

et Anne Michellod, directrice adjointe).

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

et des fonds sonores qui rensei-gnent sur l’évolution documentaireet technique, car rien à voir entrela prise d’images ou de son d’hieret d’aujourd’hui, tant au niveaudu poids du matériel que de sa faci-lité d’utilisation. Côté images fixes,ce sont plus de 260 unités docu-mentaires ou fonds différents quisont archivés, ce qui représenteplus de 900’000 photographies,dont 140’000 numérisées et près de50’000 visibles dans le cataloguemultimédia de la Médiathèque. Lapremière photo datée en Valais re-monte à 1853-1854: il s’agit d’unportrait d’une famille valaisanne.Les premières images en mouve-ment conservées à la MV-Martignydatent du début du XXe siècle. Autotal, ce sont également plus de260 fonds qui sont archivés, dansdes formats très divers (35 mm, 16mm, 8 mm, Super 8, vidéos…). Avecla fondation Marconi à Salvan, onsait que le Valais a été le berceaudes télécommunications (www.fon-dation-marconi.ch), aussi n’est-il pasétonnant de savoir que la MV-Mar-tigny possède près de 10’000 enre-gistrements sonores, dont quelquesrouleaux de cire gravés datant de lafin du XIXe siècle qui ne peuventmalheureusement pas être lus, dumoins avec les technologies con-temporaines. A noter qu’un projet,conduit en collaboration avec la Ra-

( Résonances - Mai 2008 23

Prochaine expo à la MV-Martigny:expo GianaddaLéonard Gianadda, d’une imageà l’autre

Médiathèque Valais - Martigny

13 juin - 7 novembre 2008Tous les jours, 10-18 heures

A l’occasion des 30 ans de la Fon-dation Pierre-Gianadda, la Mé-diathèque Valais - Martigny pré-sente une exposition consacréeau parcours de l’homme à l’ori-gine d’une institution de réputa-tion mondiale.

1 et 2. Tri dans les archives.

3. Scannage des photos.

4. Publication.

dio Suisse romande, privilégie laconservation et le catalogage del’important fonds des patois de laRSR.

Le circuit d’un documentEntrons dans les coulisses de la Mé-diathèque Valais à Martigny pour ydécouvrir le circuit d’un document,de sa collecte à sa mise à disposi-tion du public.

La MV rassemble soit les œuvresd’un professionnel de l’image oudu son, soit les archives d’une fa-mille, d’une institution ou d’un col-lectionneur, autour d’un lieu oud’une thématique, mais également«en vrac». Tous les documents col-lectés doivent toucher le Valais soitpar l’auteur, soit par le sujet: c’estpourquoi le cliché d’un peintreayant vécu à Lens intéresse autantque le photographe valaisan ayanteffectué des reportages au Japon.Certains documents sont donnés,déposés ou prêtés, mais parfois laMédiathèque lance des appels ci-blés pour compléter la documenta-tion en lien avec un lieu ou unethématique. Très exceptionnelle-ment il arrive qu’elle achète desdocuments.

Voilà le document arrivé à la Mé-diathèque. Imaginons qu’il s’agissed’une photographie à l’intérieurd’un album. Le circuit du document

Pour effectuer des recherches dans le catalogue virtuelLe catalogue RERO Valais permet la recherche des documents audiovisuels dela MV-Martigny www.mediatheque.ch.

En effectuant une recherche avancée, il est possible de se limiter à un seultype de document, par exemple «images, photographies…». Autrement, avecle mode standard de recherche rapide, il convient de faire précéder le mot-clépar le terme image, enregistrement sonore, film cinématographique ou enre-gistrement vidéo. En plus de la visualisation ou de l’écoute des documents,des notices fournissent des renseignements complémentaires (biographie,droits, indications pour la commande).

La recherche tend à être facilitée avec l’ajout de vignettes, ce qui évite d’avoirà cliquer sur les liens pour visualiser les images décrites.

Un module de recherche, encore en phase test, facilite la sélection par lieux,par thèmes ou par périodes (www.mediatheque.ch > Images et sons).

au sein de la MV démarre avec la si-gnature du contrat de dépôt, ré-glant la question des droits. S’en-suit la phase d’enregistrement avec

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

l’attribution d’un numéro pourcette nouvelle unité documentaire(il y a 260 numéros correspondantaux 260 fonds répertoriés). Le do-cument est désormais entre lesmains gantées et expérimentéesdes collaborateurs de la sectionphoto. Les photographies de l’al-bum sont d’abord triées, classées etinventoriées. Au niveau de la cota-tion, un numéro unique sera attri-bué à chaque document, débutantpar ph (ph = photographie, f= filmet s = son), et qui servira tant à l’in-terne qu’à l’externe. Chaque pho-tographie originale est numérisée,afin qu’elle puisse ensuite êtreconservée dans les archives de laMV. Les retouches sur les docu-ments sont quasi inexistantes, l’ob-jectif étant de restituer les imagesdans leur état de conservation. Lescannage se fait en très haute réso-lution. Des enregistrements en desrésolutions plus basses sont ensuiteeffectués pour des tirages de publi-cation, de diffusion ou pour la miseen ligne sur internet.

La photographie doit encore êtredécrite pour être cataloguée. Aprèsle traitement technique, il y a doncla partie documentaire, avec l’utili-sation de mots-clés. Une étape pluscomplexe qu’il n’y paraît, sachantqu’il faut être à l’aise avec le lan-

24 Résonances - Mai 2008 )

Exposition Sierre 1908

Au début du XXe siècle, de profonds change-ments marquent le Valais et la région sierroiseen particulier. Le tourisme se développe; les for-ces hydrauliques du Rhône et de la Navisencesont utilisées; les usines d’aluminium s’installentà Chippis; le funiculaire Sierre - Montana est enconstruction; la famille Mercier édifie le châ-teau qui porte son nom.

Les témoignages photographiques de ces bou-leversements sont nombreux et d’origines di-verses: archives d’entreprises, albums de famille, cartes postales, etc. La Mé-diathèque Valais - Martigny, présente une exposition aux Caves de Courten,jusqu’au 10 août 2008. La plongée dans le passé aura des prolongementsspectaculaires sur les lieux mêmes où les choses se sont déroulées: une exposi-tion didactique en plein air sera présentée au Château Mercier et dans les ruesprincipales de Sierre, du 12 juin au 19 octobre 2008.

gage standardisé et avoir le sens del’observation. Si la légende de laphoto est absente ou incomplète,un travail d’identification pour da-ter et localiser la scène est entre-pris. Ces précisions sont essentiellespour permettre à l’utilisateur de re-trouver une photo en fonction d’unthème ou d’une époque. Une foiscataloguée, elle fera peut-être l’ob-jet d’une chronique ou sera inté-grée à une exposition, étapes ulti-mes de sa mise en valeur.

Pour les films et les enregistre-ments sonores, le document doitd’abord être transféré pour êtrenumérisé, ce qui implique un appa-reil adapté aux standards d’uneépoque. De plus, la tâche des colla-borateurs de la Médiathèque pourla conservation est rendue com-plexe, en raison de la fragilité dessupports, qu’il s’agisse des plaquesde verre, des disques vinyles ou despellicules de films. Constat qui vauthélas également pour les supportsactuels.

Après cette présentation du travailen coulisses, au fil des mois, une ru-brique animée par la MV-Martignyvous permettra de découvrir desdocuments audiovisuels du patri-moine valaisan. Clap de fin de sé-quence et non clap de fin.

E n r a c c o u r c iPrix TSR littérature Ados 2008

Livre de Bernard Friotrécompensé

L’écrivain français Bernard Friotest le lauréat du «Prix TSRlittérature Ados 2008» pour sonouvrage «Rien dire», publié chezActes Sud Junior. La TSR luiremettra officiellement le prix auSalon international du livre et dela presse de Genève. En présencede l’écrivain élu, ados et membresdu jury délivreront leursimpressions de lecteurs aprèscette aventure littéraire.L’événement donnera lieu à uneémission diffusée dimanche 3 maià 18 h 55 à l’enseigne del’émission «Lire Délire» sur TSR2.www.liredelire.ch

Différenciation pédagogique

Site théorique etpratiqueLes exemples, réflexions et outilsprésentés sur ce site web sontissus d’une recherche-actionmenée entre janvier 2005 etdécembre 2007 dans dixcommissions scolaires au Québec.Une adresse qui fournit unedéfinition de la différenciationpédagogique, rassemble desquestions fréquentes, propose desexemples concrets et livre despistes pour aller plus loin dans laréflexion et l’action. http://differenciationpedagogique.com

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

( Résonances - Mai 2008 25

Programme des cours deformation continue 2008-2009

Programme des cours deformation continue 2008-2009

(F o r m a t i o n

c o n t i n u e

Programme détaillé sur internet: www.hepvs.ch

1 GESTION DE CLASSE ENSEIGNEMENT1.01 La motivation scolaire - TEComment susciter le désir d’apprendre? Pierre Vianin 4x print. 09 12 10.01.2009

1.02 Des loyautés familiales à la réussite scolaire Christiane Grau 23-24-25 juin 21

1.03 Attachements/ruptures de liens et motivation scolaire des enfants Christiane Grau 18-19-20 août 21

1.04 Bases de PNL pour enseignants Christiane Grau 10 x dès le 3 oct. 50 01.09.2008

1.05 Analyses de situations pratiques avec la PNL Christiane Grau 14 janv. 09 +6x 27 08.12.2008

1.06 La communication avec les parents Catherine den Os E>4P 23 juin +5x 20

1.07 Brain Gym I+II (l’apprentissage en mouvement) A. Zufferey, P.-A. Musy 24 sept. +6x 24 20.08.2008

1.08 Créer une nouvelle atmosphère dans sa classe F. Burkhalter-Carroll, P. Tamburrino 23-24-25 juin 21

1.09 Posture, émotions, qualité de présence en classe Anne-Marie Salamin Morard 18-19 août + 3x 26

1.10 Les droits de l’enfant dans ma classe Collaborateur de la FED 24 juin 08 7

1.11 Philosophie et concepts de base Bernadette Bonvin 4x dès le 7 oct. 12 01.09.2008de l’Analyse transactionnelle dans les relations humaines

1.12 Scénario de vie et scénario professionnel: gérer Bernadette Bonvin 4x dès le 13 janv. 12 08.12.2008 effi cacement ses émotions et accompagner les changements de la vie scolaire

1.13 Confl its, tensions, diffi cultés de communication en classe: Fernand Veuthey 26-27 juin + 2x 22 comment développer nos ressources?

1.14 Ethique à partir de l’expér. prof.: violence, autorité et sanction J. Vuagniaux, P. Favre 6x dès le 10 sept. 18 04.08.2008

1.15 Ateliers d’expérimentation de la philosophie pour enfants Jacqueline Vuagniaux 6x dès le 24 sept. 18 18.08.2008

1.16 Lorsque la mort s’invite à l’école Jacqueline Vuagniaux 6x dès le 17 sept. 18 11.08.2008

1.17 Ecole et communication non violente: L. Neury, P.-A. Chappot 18-19 août +4x 26enseigner dans la bienveillance

1.18 De la punition à la sanction éducative Philippe Beck 25-26 juin +2x 21

1.19 Apprendre à débattre Collaborateur de la FED 23 juin 7

1.20 Promouvoir la santé au quotidien Claudia Luyet 19 août 7

1.21 Aïkicom, gestion des comportements violents Lemieux Denis 19 sept. +6x 21 11.08.2008

1.22 Théâtre-analyse Fabien Moulin, Sandrine Salamin 13-14 août +8x 38

1.23 Introduction à la profession DECS nouv. ens. 18 août 7

1.24 Introduction à la profession Pierre Vianin et coll. nouv. ens 19 août + x 40

1.25 L’élève s’exprime, le stagiaire évalue Catherine Tobola +coll. PF certif. 1,5 j en 09 11 15.01.2009

1.26 L’élève construit une démarche d’analyse, le stagiaire planifi e C. Tobola +coll. PF certif. 1,5 j en 09 11 15.01.2009

1.27 L’élève élabore une stratégie de résolution de problème, C. Tobola +coll. PF certif. 1,5 j en 09 11 15.01.2009le stagiaire s’appuie sur les théories de l’apprentissage

2 ENSEIGNEMENT SPÉCIALISÉ2.01 Réactualisation du concept d’appui pédagogique intégré Sonja Pillet Ens. API 19 août +3x 20

2.02 Apprendre à jouer pour apprendre en jouant Michel Bender tous, ENS 24-25 juin +4x 24

L’inscription se fait principalement par Internet avec identifi cation (login).Le site www.hepvs.ch / Formation / Formation continue, mentionne enpermanence le statut des cours de formation continue: inscriptionspossibles / inscriptions terminées. Durant l’année, d’autres propositionspeuvent être mises en ligne (cours à la carte).Une confi rmation d’inscription est donnée automatiquement après uneinscription par internet. La convocation est transmise 3-4 semaines avant ledébut du cours.

Titre Intervenant destinataires dates durée délai vide=tous périodes inscript.

Délais d’inscription

cours sessions d’été

juin et août

>le 21 mai 2008

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

2.03 Elèves perturbants par leur comportement, Jo Piller 26-27 juin +2x 26élèves perturbés dans leur comportement

2.04 Formation de base aux techniques d’aide à l’explicitation Mireille Snoeckx Ens. 23-24-25 juin +3x 42

2.05 La métacognition: un outil pour aider Stella Fontana Ens, API 23-24 juin 14les élèves en diffi culté d’apprentissage

2.06 L’élève à haut potentiel: l’intégrer et l’accompagner Doris Perrodin-Carlen Ens, Ap. 24 juin - 17 sept. - 8 oct. 13

2.07 Soutien pédagogique pour élèves non-francophones I G. Dayer, S. Germanier soutien 13-14 août +4x 22

2.08 Soutien pédagogique pour élèves non-francophones II G. Dayer, S. Germanier soutien 4x à déterminer 8 15.09.2008

2.09 Soutien pédagogique pour élèves non-francophones III G. Dayer, S. Germanier soutien 4x à déterminer 8 15.09.2008

2.10 Soutien pédagogique pour élèves non-francophones IV G. Dayer, S. Germanier soutien 4x à déterminer 8 15.09.2008

3 FRANÇAIS3.01 Expression écrite à l’école enfantine, «L’album à compléter» F. Lathion, F. Haefl iger 2E 8x dès janv. 09 20 01.12.2008

3.02 S’exprimer en français: «l’exposé oral» Jean-Paul Mabillard 5P-6P 13 janv. +4x 15 01.12.2008

3.03 S’exprimer en français: «l’interview radiophonique» Jean-Paul Mabillard 3P-4P 13 janv. +4x 15 01.12.2008

3.04 Compréhension en lecture Jean-Paul Mabillard 1P-6P 5x à déterminer 15 15.09.2008

3.05 Savoir écouter: une compétence oubliée! Stéphane Hoeben 23-24-25 juin 21

3.06 Le français au CO: programmes, moyens, didactiques Philippe Roduit CO 17 juin ou 21 août 3

3.07 Animation de groupe de travail Philippe Roduit CO dès septembre 15 20.08.2008

4 MATHÉMATIQUE4.01 Module d’accompagnement 5-6P Simon Glassey 5P- 6P 2 sept. +7x 24 01.08.2008

4.02 Module d’accompagnement spécifique Math 7 / 8 / 9 H. Schild, M. Dorsaz CO 11 sept. +5x 18 01.08.2008

4.03 Cabrigéomètre au service des mathématiques 7 à 9 Michel Dorsaz CO + Ens 13 janv. +3x 10 01.12.2008

4.04 Math 7-8-9: Activités de départ H. Schild, M. Dorsaz CO 4 soirs 10 01.08.2008

4.05 Information obligatoire pour les nouveaux enseignants du CO H. Schild, M. Dorsaz CO 20 août 5

5 ALLEMAND5.01 Conversation thèmes courants et/ou traités dans Tamburin Hannlore Berrut 4P-6P 25 sept. +7x 16 20.08.2008

5.02 Dynamiser, renouveler et élargir les activités dans les cours d’al. Hannlore Berrut 3P-6P 16 sept. +5x 16 11.08.2008

5.03 Didactique: rencontre primaire-co S. Richner, M. Pannatier, Ch. Pfammatter 5P-6P-CO 17 sept. 3 11.08.2008

5.04 Présentation des moyens d’enseignement Christophe Pfammatter CO 19 juin ou 21 août 4

5.05 Deutsch und Multimedia Gilles Saillen CO 08 oct. 6 01.09.2008

5.06 Rencontre des référents d’allemand Ch. Pfammatter, S. Richner, J.F. Bouquet CO 03 déc. 3 15.10.2008

5.07 Formation en établissement pour les CO (à la demande) Ch. le Pape-Racine, A. Curdy CO 12 nov. +1x 10 06.10.2008

5.08 «Multilinguisme ou stratégies communes applicables à l’enseignementde l’anglais et de l’allemand» (avec cours 6.07) C. Reymond, S. Wokusch 5P-6P-CO 24 juin 7

5.09 Allemand pratique: Mund (excursion, visite, conversation) Ch. Pfammatter 25 juin 7

5.10 Week-end pédagogique S. Richner, N. Fournier, Ch. Pfammatter avr. 09 18 16.02.2009

5.11 Formation langagière «tandem» Ch. Pfammatter +BEL S. Richner hiver 08-09 20 01.10.2008

5.12 Séjour culturel et linguistique en Allemagne N. Fournier, S. Richner, Ch. Pfammatter vac. automne 08 40 15.09.2008

5.13 L’allemand par oral: aber natürlich! Leela Brigitte Burger 5-12-19 nov. 12 29.09.2008

6 ANGLAIS 6.01 Teaching and testing writing Peach Richmond CO-S2 23 juin 7

6.02 «Multilinguisme ou stratégies communes applicables à l’enseignementde l’anglais et de l’allemand » (avec cours 5.08) C. Reymond, S. Wokusch 5P-6P-CO 24 juin 7

6.03 Pronunciation / Reading and vocabulary Tony Orford CO-S2 25 juin 7

6.04 Drama in the language classroom Frances Burkhalter CO-S2 26 juin 7

6.05 Cours de conversation anglaise Diana Crettaz CO 8 sept. +9x 20 04.08.2008

7 ICT - MULTIMEDIA7.01 Intégration des ICT en enfantine. Ph. Favre, T. Sabino 1E-2E 09 sept. 3 04.08.2008

7.02 Intégration des ICT en 1-2P. Ph. Favre, Y.-M. Viellieber 1P-2P 23 sept. 3 18.08.2008

7.03 Intégration des ICT en 3-4P. Ph. Favre, P. Briguet 3P-4P 07 oct. 3 01.09.2008

7.04 Intégration des ICT en 5-6P Ph. Favre, D. Bétrisey 5P-6P 11 nov. 3 06.10.2008

7.05 Intégration des ICT en classes spéciales ens. 09 oct. 3 01.09.2008

7.06 Intégration des ICT au CO Youri Silian CO 02 déc. 3 15.10.2008

7.07 Educanet2 (introduction) Conseiller ICT 01 oct. 3 25.08.2008

7.08 Educanet2 (avancé) Conseiller ICT 6-13-20 oct. 6 01.09.2008

26 Résonances - Mai 2008 )

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

( Résonances - Mai 2008 27

7.09 S’aider d’un logiciel de présentation pour animer une réunion... Conseiller ICT 12 nov. 3 06.10.2008

7.10 Créer des exercices informatisés Conseiller ICT 10 nov. +3x 10 06.10.2008

7.11 Organiser sa pensée à l’aide de cartes heuristiques informatisées Conseiller ICT 15 oct. 3 08.09.2008

7.12 Utiliser Internet Conseiller ICT 17 sept. 3 11.08.2008

7.13 Traitement de de texte (cours de base) sur Open Office Formateurs ICT 17 sept.+4x 3 11.08.2008

7.14 Traitement de texte (cours de base) sur Office 2003 Formateurs ICT 5 nov. +4x 3 29.09.2008

7.15 Créer son site web avec la plateforme collaborative Zwook Philippe Favre 1 sept. +4x +4x dist. 20 23.07.2008

7.16 Ani Paint Conseiller ICT 6-20 nov. 6 29.09.2008

7.17 La robotique pour toutes et tous Romain Roduit 19 août 20

7.18 Se familiariser avec son appareil de photo numérique Jacques Dussez 23 juin matin 4

7.19 Se familiariser avec son appareil de photo numérique Jacques Dussez 16-23 sept. 6 11.08.2008

7.20 Se familiariser avec sa caméra vidéo numérique Jacques Dussez 24 juin matin 4

7.21 Se familiariser avec sa caméra vidéo numérique Jacques Dussez 7 oct. - 14 oct. 6 01.09.2008

7.22 Réaliser un fi lm d’animation avec sa classe Jacques Dussez 25 juin 7

7.23 Réaliser un fi lm d’animation avec sa classe Jacques Dussez 11-18-25 nov. 9 06.10.2008

7.24 Création de podcasts: une nouvelle piste pour apprendre Jacques Dussez 30 sept. + 6x dist. 12 25.08.2008

7.25 Didacticiels pour Enf. - 1P/2P - 3P/4P - 5P/6P (4 cours A-B-C-D) Formateurs ICT dès janv. 09 3 01.09.2008

8 ENVIRONNEMENT – GÉOGRAPHIE – HISTOIRE – SCIENCES 8.01 Formation minimale en Con. de l’Environnement 1P-3P (obligatoire) formateurs CE 1P-3P 1 jour juin ou août 7

Les participants aux 9 demi-journées du module d’accompagnement sont dispensés. ConvocationDECS

8.02 L’évaluation en Connaissance de l’Environnement Samuel Fierz, Walter Tessaro 1P-3P 24 sept. +2x 9 18.08.2008

8.03 «Allons au jardin» Expl. de l’Environnement à l’Ecole enfantine Nicole Magnin enf 24 sept. +4x 15 18.08.2008

8.04 Vivre la forêt avec les enfantines T. Schusselé enf 20 août - 15 oct + 1x 16

8.05 Forêt clés en main M. R. Du Pasquier 1P-4P 17 sept. +2x 15 11.08.2008

8.06 Proposer des expériences scientifi ques en classe: A. Bardou, S. Fierz, Y. Oberson CO-4-5-6P 17 sept. + 2x 13 matériel, objectifs, idées... 11.08.2008

8.07 Oser l’expérimentation en 1 CO Adeline Bardou CO 23-24 juin 14

8.08 Ateliers d’expérimentation du développement durable à l’école Myriam Bouverat automne 2008 8 15.09.2008

9 MUSIQUE - THÉÂTRE - EXPRESSION9.01 Animation de théâtre Anne Corthay 3P>CO 18-19-20 août 21

9.02 Bouger sa voix! Danielle Curdy 18-19-20 août 12

9.03 Education musicale au CO Claude-Eric Clavien CO 13 sept. +4x 18 04.08.2008

9.04 Karaoké pédagogique Bernard Oberholzer, Jean-Maurice Delasoie 18-19 août 2008 14

10 ENSEIGNEMENT RELIGIEUX 10.01 Comment mettre en place et gérer le cours d’ens. religieux? N.Giroud 25-26-27 juin 21

10.02 Accomp. pédagogique nouveaux moyens d’ens. religieux. M. Gaspoz, C. Giroud E>4P 1/2 j +5x 18

10.03 Présentation de moyens audio-visuels enfantines et primaires Monique Gaspoz 15 oct. 3 08.09.2008

10.04 La passion du Christ, quel sens? Chne Bernard Gabioud 28.janv 3 15.12.2008

10.05 Comment parler de l’islam et l’enseigner? Nicole Giroud 18-19-20 août 21

10.06 Religions différentes, croyants en dialogue Philippe d’Andrès 25 sept. +2x 6 18.08.2008

10.07 Les Actes des Apôtres (journées de formation à la lecture sémiotique de la Bible) La Pelouse 20-24 août 08 32

10.08 L’évangile de Marc lu et commenté par Jean Delorme (conférence) Jean-Yves Thériault 22 août 7

11 ÉDUCATION PHYSIQUE - SANTÉ - SÉCURITÉ11.01 Fiches pratiques pour les classes enfantines Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter Enf. 14 août +3x 14

11.02 Fiches pratiques pour les 1P-2P Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter 1P-2P 13 août +3x 14

11.03 Rouler et tourner Véro Karlen 11 oct. 3 01.08.2008

11.04 Sauts avec appui Lionel Saillen 4 déc. 3 15.10.2008

11.05 De liane en liane (se balancer) Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter 07 mars 4 02.02.2009

11.06 A vos marques, prêts... (courir vite) Lionel Saillen 05 mars 3 26.01.2009

11.07 Ça bouge en rythme chez les petits loups Nath Nanchen 17 sept. 3 11.08.2008

11.08 Balles à gogo (petits jeux) Gérard Schroeter 13 nov. 3 06.10.2008

11.09 Grands jeux Nathalie Nanchen, Gérard Schroeter 5P-6P me mars 2009 3 01.02.2009

11.10 Les sauts athlétiques en salle Pierre Saillen 19 nov 4 13.10.2008

11.11 Chorégraphie: comment la construire et la dispenser… Monica Pannatier me automne 2008 6

11.12 Cours de premiers secours Irma Mathier Favre 1-8 oct. 8 25.08.2008

11.13 Mise à niveau du brevet de sauvetage et du CPR Jean-Claude Praz 18 août 5

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

11.14 Brevet de sauvetage SSS Jean-Claude Praz 8x dès le 8 sept. 30 04.08.2008

11.15 Accidents de sport: les gestes qui sauvent org. AVMEP 24 sept. 4 04.08.2008

11.16 Activités aquatiques org. AVMEP 1 avril 09 4 01.03.2009

11.17 Sensibilisation au poids corporel sain Gilles Crettenand me automne 08 4 01.09.2008

12 ÉDUCATION ARTISTIQUE - AV - ACM - ACT - TM12.01 Programme Art visuel (-2E > 2P) Sandra Coppey Grange ENF - 2P 3 sept. +4x 15 01.08.2008

12.02 Programme Art visuel (3P > 6P) Eric Berthod 3P > 6P 10 sept. +4x 15 04.08.2008

12.03 Musée, au fi l des expos Eric Berthod 8 oct. +4x 15 01.09.2008

12.04 Créativité : la mienne et celle de mes élèves Nicole Magnin 10 sept. +5x 15 04.08.2008

12.05 Vivre la créativité en ACM Sandra Coppey Grange P 23-24-25 juin 21

12.06 Planifi cation des cours ACM Sandra Coppey Grange 1P-2P 18 - 19 août 14

12.07 La ligne, la surface, la matière, la couleur, la composition et l’espace H. F. Didier 18 sept. +4x 21 11.08.2008

12.08 Découverte de la peinture Marie Escher 27 sept. +5x 18 20.08.2008

12.09 Coudre à l’école (avec workshops textiles) animatrice 13-17-20 sept. 21 11.08.2008

12.10 Feutre module 1 Ivana Turzi 11 nov. +3x 16 06.10.2008

12.11 Céramique pour débutants niveau 1 Gérard Gillioz 1sept. +5x 15 28.07.2008

12.12 Céramique pour débutants niveau 2 Gérard Gillioz 3 nov. +5x 15 29.09.2008

12.13 Couture et créativité Nicole Mottet 18-19 août +2x 16

12.14 Cuir: technique et créativité Ivana Turzi 5 x printemps 09 20 15.01.2009

12.15 Photographie numérique: technique et éléments du langage plastique B. Clivaz 3 sept. +4x +5x dist. 25 28.07.2008COURS ECAV

12.16 Les représentations de l’espace I François Locher 18 sept +7x 32 11.08.2008

12.17 Les représentations de l’espace II François Locher 5 mars +7x 32 26.01.2009

12.18 Le dessin d’observation Tigran Tistoghdzyan 11 févr. + 13x 42 05.01.2009

12.19 S’exprimer au travers du dessin (bilingue) Vincent Chablais 17 sept. +9x 40 11.08.2008

12.20 Peinture: effets colorés dans la peinture monochrome et polychrome Gilles Porret 19 févr. +9x 40 12.01.2009

12.21 Multimedia: infographie créative Caroline Miesch 5 nov. +13x 42 01.10.2008

12.22 Approche de la sculpture contemporaine Yves Tauvel 10 sept. +13x 42 04.08.2008

12.23 Les techniques d’impression I François Locher 10 sept +9x 40 04.08.2008

12.24 Les techniques d’impression II François Locher 4 mars +7x 32 26.01.2009

12.25 Cinéma: leçons de cinéma Gérald Morin 18 sept. +17x 72 11.08.2008

13 ÉCONOMIE FAMILIALE13.01 La mode: système d’identifi cation pour les jeunes Julie Barrier tous +EF 23 juin ou année 7

13.02 Didactique de l’économie familiale (cours d’approfondissement) Edith Simon Lavanchy EF… 27 sept. +3x 16 18.08.2008

13.03 Couture et créativité (cours de base) Nicole Mottet EF… 24 juin ou année 7

13.04 Couture et créativité: utilisation d’une chemise (cours avancé) cours 2 Nicole Mottet EF… 25-26 juin ou année 14

13.05 Approche sensorielle de la cuisine et promotion de la santé Anne-Claude Luisier EF… 18-19 août ou année 14

13.06 La cuisine moléculaire (ateliers) Julien Gaussares EF… 3-10-17 sept. 9 28.07.2008

14 COURS SPÉCIFIQUES14.01 Education des choix Psychologues-conseillers en orientation CO 23-24 juin 14

14.02 Mediathèque VS C. Widmann Amoos 7-14 oct. 6 01.09.2008

14.03 Découvrir et adapter les jeux pour sa classe B. Gillioz, L. Gauchat Nunes 8 oct. + 3x 12 01.09.2008

14.04 Senso5: Utilisation des cinq sens à l’école F. Haeffl iger, F. Buchard, A.-Cl. Luisier 1E-2E 23-24-25 juin +3x 27

Désistement / absenceToute absence à un cours doit être communiquée 2 semaines avant le début du cours:

- par écrit: HEP VS, Formation continue, av. du Simplon 13, 1890 St-Maurice /- par courriel: [email protected] avec accusé de réception. Pas de communication d’absence ou de désistement

par téléphone!En cas de non respect de cette procédure, une taxe administrative de Fr. 100.- sera perçue. Un contrôle sera effectuéselon les listes de présence retournées en fi n de cours.

AttestationUne attestation est délivrée à la fin du cours aux participants qui auront accompli les 80% du programme.Les enseignants sont responsables de l’archivage de leurs attestations.

formation obligatoire (certains pour nouveaux enseignants uniquement)

28 Résonances - Mai 2008 )

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

( Résonances - Mai 2008 29

Des idées de sortiesou de rencontres

Des idées de sortiesou de rencontres

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

ARTS VISUELS

16 mai-29 juin 2008 -Médiathèque Valais-Sion,Pratifori, Sion

Marguerite Burnat-Provins se livre,s’affiche et s’exposeUne exposition d’éditionsoriginales, d’affiches et dequelques œuvres picturales àl’occasion des 20 ans del’Association des Amis deMarguerite Burnat-Provins.Lu-sa 10 h-18 h, sa 17 h.www.mediatheque.ch

Jusqu’au 2 novembre -Château de Saint-Maurice

Derib et François deRibaupierre, familled’artistesFrançois de Ribaupierre (1886-1981), le papa, peint desportraits d’enfants d’une raredélicatesse et des paysagessouvent inspirés par le Valais;le second, Claude deRibaupierre, alias DERIB, estconnu comme dessinateur deBD (YAKARI et BUDDYLONGWAY…).Tarif préférentiel pour lesclasses. BD de NO LIMITSofferte aux classes. Fichespédagogiques à dispositionpour apprendre à regarder etanalyser une planche de BD

et découvrir le message que Derib veut nous transmettre sur lemonde des Indiens d’hier et d’aujourd’hui. www.expochateau.ch

En permanence

Musée d’artDécouvrir le nouvel accrochage du Musée d’art; observer etapprendre à lire une œuvre; réfléchir à son impact sur soi. Ma-Ve: 11 h-17 h, Musée d’art, place de la Majorie 19, Sion.Accueil des classes par une médiatrice, sur ré[email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Arrêts sur demandewww.musees-valais.ch(tous les degrés)

PHOTOGRAPHIE

Jusqu’au 10 août 2008 - Caves de Courten, Sierre

1908 Sierre, une ville, une usine, un châteauTémoignage en images sur les profonds bouleversements de larégion sierroise au début du XXe siècle (cf. encadré p. 24).Gratuit pour les classes, documentation disponible, réservationobligatoire.www.vs.ch/culture > Ecole-Culture (fiche Sierre 1908)www.cavesdecourten.ch

ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Jusqu’au 2 novembre - Maison de la Nature, Montorge à Sion

méli mélo, les natures en villeCette exposition présente, dans des ambiances différentes,quatre types de nature: artificielles, spontanées, apprivoisées etsauvages.Entrée libre, ouverture sur demande pour les groupes (GenevièvePralong, 078 848 15 32), dossier pédagogique distribué lors de la visite (dès la 3P). Le 7 mai à 16 h, un cours est organisé pour les enseignants sur lanature en ville. Contact: Nadège Uldry, animatrice de la Maisonde la nature, [email protected]. www.sion.ch

Jusqu’au 11 janvier 2009 - Ancien Pénitencier, rue desChâteaux 24, Sion

Toile de vieUne exposition quitraite de ladiversitébiologique enSuisse. Lesactivitésproposées visent àsensibiliser les élèveset à les inciter à œuvrerpour sauvegarder sa richesse.Ma-di: 13 h-17 h.

Accueil des classes par unemédiatrice d’avril à mi-juin,sur ré[email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Toile de viewww.musees-valais.ch(4, 5, 6P et Sec I et II)

HISTOIRE

En permanence

Musée d’histoire –Espace d’archéologieLe caisson de fouilles et lasalle consacrée à la périodenéolithique et particulière-ment au site du Petit-Chasseuront été complétés par unesalle de travail spécialementréservée aux classes.Ma-Ve: 13 h-17 h, Espaced’archéologie rue desChâteaux 12, Sion. Horairesspéciaux sur demande.Accueil des classes par unemédiatrice, sur ré[email protected]/culture > Ecole-Culture, fiche Caisson defouilleswww.musees-valais.ch(4P)

Nouvelle rubriqueCette rubrique propo-sera chaque mois unagenda entièrement dé-dié aux activités cultu-relles se déroulant enValais pendant l’horairescolaire et susceptiblesd’intéresser tout parti-culièrement les écoles.

www.vs.ch/culture > Ecole-CultureA cette adresse, voustrouvez des pistes d’activitésen lien avec les Archives del’Etat du Valais, les 4 sites de la Médiathèque Valais,les 3 musées cantonaux etl’Office d’Encouragementdes activités culturelles. Lecarnet d’activités, distribuéaux enseignants à la rentréescolaire 2007, peut aussiêtre téléchargé.

Le siteEcole-Culture

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Le 4 avril dernier, au pre-mier étage de la Médiathè-que Valais à Saint-Maurice,les élèves d’Eva Macé et deCédric Jacquier, tous deuxenseignants à Saint-Maurice,sont sagement assis: ils at-tendent «l’entrée en scène»d’Alan Mets, auteur-illustra-teur de livres pour la jeunesse.Le voilà qui arrive. Une élèvelui chuchote avant même qu’ilse présente: «T’es Alan Mets?».Très vite des mains se lèvent,en regardant les quelques des-sins originaux de l’artiste, pour direles titres des albums correspondantsou les albums qu’ils ont lus (La ca-rotte géante, Mon zamie, Etoile…).L’auteur-illustrateur propose alorsaux enfants de répondre à toutesleurs questions avant de leur fairedes dessins. Un programme joyeuse-ment approuvé.

Les élèves, qui sont en 1P ou 2P, veu-lent savoir comment Alan Mets des-sine, aussi l’illustrateur les invite àdécouvrir quelques différences entre

l’aquarelle et la page reproduitedans l’album, via le recadrage, l’ajoutdu texte, etc. Les enfants sont aussicurieux de savoir combien d’albumsil a réalisés ou ce qui se passe quandil se trompe. Alan Mets, auteur d’unecinquantaine d’albums, expliquequ’en général il jette la feuille avecle dessin raté, ce qui fait qu’un élève,à la fibre écologique, s’inquiète de lamanière dont il se débarrasse desvieux papiers. Après cette digression,la discussion rebondit sur des aspectsdavantage liés à la technique de l’ar-

30 Résonances - Mai 2008 )

tiste, ce qui permet notam-ment à l’illustrateur de leurexpliquer qu’il ne dessine pasau crayon, mais travaille di-rectement au pinceau.

Après la séance de réponsesaux questions, Alan Metsdessine à la demande desélèves. Il crée sous leursyeux les personnages qu’ilssuggèrent. Ainsi surgissentun gros lapin, un chien quivole, un zèbre, un joueur

de foot, un dinosaure, un tigre,une princesse ou encore… les por-traits des deux enseignants.

Au total, cinq classes de Saint-Mau-rice et deux de Vernayaz ont ren-contré l’auteur-illustrateur, invitédans le cadre de cette animation co-organisée par Littéra-découverte etla Documentation pédagogique dela Médiathèque. Pour préparer lesélèves à cette rencontre, les ensei-gnants ont pu bénéficier de mallet-tes avec des livres d’Alan Mets etont eu la possibilité de la prolongeren allant visiter le Salon du livre dela Jeunesse qui a lieu tous les deuxans à Saint-Maurice et dont AlanMets était l’un des invités.

Interview d’Alan MetsAlan Mets, auteur-illustrateur pu-blié aux éditions l’école des loisirs, ad’abord fait des études de philoso-phie et de cinéma, avant de se tour-ner vers l’écriture et l’illustration delivres pour enfants, suite à une ren-contre avec Tomi Ungerer, dessina-teur français qui a aujourd’hui sonmusée. Alan Mets aime le mélangedes genres, puisqu’il crée aussi descouvertures de livres, des affiches,écrit pour le théâtre…

Cédric Jacquier, enseignant en 1P à Saint-Maurice«Avant cette rencontre, j’ai présenté certains livres d’Alan Mets à ma classe.Pendant les vacances je leur ai donné la possibilité d’en emprunter et les plusavancés en ont lu un. Ma collègue Eva Macé a, avec ses élèves qui sont en 2P,fait un travail préalable plus approfondi. Cette rencontre, très spontanée etludique, s’est faite surtout avec l’illustrateur, même s’il y a eu une allusion àl’écriture, et cette approche essentiellement visuelle me semble bien corres-pondre à ce qui intéresse les enfants à cet âge. Ils ont pu voir comment AlanMets dessinait et découvrir quelques originaux en les comparant avec les pa-ges des albums. Avec cette animation, ils savent que derrière l’album se cacheun processus de fabrication et c’est déjà beaucoup. Bien sûr, pour aller plusloin, on pourrait imaginer de les faire suivre toutes les étapes du livre, du pre-mier dessin de l’illustrateur à son catalogage en Médiathèque. L’après-midi,nous avons effectué la visite de Littéra-découverte et les élèves étaient natu-rellement surtout attirés par le coin dédié aux livres d’Alan Mets.»

Témoignage

Alan Metz répond aux questions des élèves.

Des élèves rencontrentAlan Mets, auteur-illustrateur

Des élèves rencontrentAlan Mets, auteur-illustrateur

(Documentation

pédagogique

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Alan Mets, dans votre travail,on a l’impression que vous ai-mez avant tout la diversité…Chaque album est une aventure dif-férente. C’est la création d’un uni-vers, avec ses personnages et sonhistoire, qui me plaît. J’essaie de va-rier les stratégies narratives toutcomme les techniques d’illustration.Certains de mes livres sont drôles,d’autres ont une dimension prochedu drame. J’aime mêler le côté sub-versif de l’enfance avec l’optimisme.

Ecrivez-vous seulement pour lesenfants?En vingt ans, j’ai écrit beaucoupd’albums ainsi que trois romansqui s’adressaient en priorité aujeune public. Reste que je n’ai pasl’impression d’écrire exclusivementpour eux. A mes yeux, un bon livrepour les enfants s’adresse à des lec-teurs de tous les âges, chacun con-servant une part de sonenfance dans sa vied’adulte. A travers mesalbums, je ne cherchedu reste nullement àme replonger dans monenfance.

Rencontrez-vous sou-vent vos jeunes lec-teurs dans le cadred’animations commecelle de Saint-Maurice?Pas vraiment, car je man-que de temps, en raisonde mes activités multiples.

J’apprécie donc tout particulière-ment ces moments de discussionspontanée avec les enfants, d’au-tant plus que j’ai un fils de huit ans.

Vous écrivez et illustrez vos al-bums: vous sentez-vous d’abordauteur ou illustrateur?Je suis en premier lieu un auteur,car j’ai une formation littéraire. J’aipar contre la chance de pouvoir il-lustrer mes histoires

( Résonances - Mai 2008 31

Le livre du concours Littéra-découverteSuite au huitième concours d’écriture, Littéra-découverte a édité son huitième ouvrage, inti-tulé «La Peur», regroupant les meilleurs récitsd’élèves de toute la Suisse romande. La remisedes prix s’est déroulée dans le cadre du Salon dulivre de la jeunesse.

www.litteradecouverte.com

une fois que je les ai écrites. Le mo-ment où je dessine les personnagesque j’ai imaginés est important.C’est magique de «donner vie» auxpersonnages avec un crayon, unpinceau ou une plume. Je com-mence par un travail égoïste qui sedirige ensuite vers les autres.

Où puisez-vous votre inspira-tion? Pourriez-vous éventuel-

lement reprendre unpersonnage proposépar un élève?Il n’y a pas de règles.Cela fait partie du mys-tère des histoires qui semettent en place. Detoute façon, ce que jeraconte est toujours encontact avec le réel,aussi est-il possiblequ’une situation vécueaujourd’hui se retrou-ve dans un de mesprochains albums.

Quelle est la partde rigueur dans votre métierqui est créatif?Très importante, malgré les appa-rences. Se battre contre la pageblanche est merveilleux, même siparfois difficile. La rédaction et l’il-lustration d’un album impliquentde nombreuses contraintes. Ondoit raconter une histoire avec 16dessins pleine page quand on tra-vaille sur un album de 40 pages. Ilfaut de plus écrire avec peu demots pour éviter le bavardage. Lacréativité se glisse donc au milieudes contraintes.

Propos recueillispar Nadia Revaz

Alan Metz dessine les personnages choisis par les élèves.

Pour lire Alan Mets en classeDe nombreux albums d’Alan Mets sont disponibles à la Médiathèque Valais(www.mediathèque.ch - http://opac.mediatheque.ch). D’ici la rentrée scolaireprochaine, quelques mallettes seront à nouveau disponibles et deux titrespourront faire l’objet de lectures suivies. Pour plus d’infos: [email protected].

Pour connaître Alan MetsLe site de l’école des loisirs (www.ecoledesloisirs.fr) propose une petite vidéooù l’auteur-illustrateur de l’album Un grand bol de lait parle de son métier etdessine.Vous pouvez aussi découvrir une série de photos de la rencontre d’Alan Metsavec les classes d’Yves-Mathieu Viellieber et Isaline Bruchez, enseignants àVernayaz: http://zwook.ecolevs.ch/ vernayaz/zwook/alanmets.

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Selon l’encyclopédie en ligne Wiki-pedia, le TBI (tableau blanc interac-tif) «est un dispositif alliant lesavantages d’un écran tactile et dela vidéoprojection».

Plus clairement, le TBI est composéd’un panneau blanc tactile (réagis-sant au «toucher») ou électroma-gnétique, relié à un ordinateur parun câble USB (ou un système sansfil comme le bluetooth ou le WiFi).L’image y est projetée par un vi-déoprojecteur (beamer).

Il est possible d’écrire, de dessiner àl’aide de «crayons» ou de «feutres»virtuels. L’ordinateur peut enregis-trer l’évolution de ce qui est inscrità l’écran, l’imprimer mais aussi ma-nipuler les textes et images tracés(dimensionnement, rotation, dépla-cement). Il est également possibled’afficher une image, une photo ouune animation et d’y apporter di-rectement des annotations ou met-tre en valeur certaines parties. Toutle contenu projeté sur un TBI peutbien évidemment être préparé àl’avance par l’enseignant.

32 Résonances - Mai 2008 )

Utilisation du tableau blancinteractif dans une classe

Utilisation du tableau blancinteractif dans une classe

( I C T

Quelques références sur InternetDes fabricants de TBI…Smart: www.francais.smarttech.comGTCO CalComp: www.calcomp.frHitachi: www.tableauinteractif.comPolyVision: www.polyvision.biz/francais/interactive.htmPromethean: www.prometheanworld.com/frInterwrite: www.interwritelearning.frSpeechi: www.speechi.net/frComparatif de cinq TBI de marques différentes:http://tableauxinteractifs.fr/conseils/comparatif_tableaux_interactifs_.pdf

Image tirée du site:www2.educnet.education.fr/

sections/primaire/usages_primaire/primtice4551/tbi.

table», ne pesant que quelques cen-taines de grammes. Ces TBI moinscoûteux ne sont composés que d’unpetit récepteur que l’on fixe de ma-nière définitive ou provisoire surn’importe quel support blanc pourle rendre interactif.

Quelle utilisation en classe?A l’évidence, se cantonner à uneutilisation similaire à celle d’un ta-bleau noir (ou blanc) classique neserait guère intéressant et surtouttrop onéreux. On comprend parcontre assez rapidement l’intérêtapporté par l’interactivité du ta-bleau permettant le pilotage del’ordinateur, la manipulation desobjets et la possibilité de sauve-garde de tout le contenu de l’écran.

Les différents constructeurs de TBIont par ailleurs souvent développédiverses applications logicielles li-vrées en même temps que l’appa-reil. Elles permettent une exploita-tion optimale du TBI et sont régu-lièrement améliorées à la demandedes utilisateurs.

L’enseignant pourra préparer descours plus variés basés sur un éven-

En résumé, c’est à la fois un tableautraditionnel que l’on peut sauve-garder et imprimer, et un écran deprojection permettant de conser-ver les annotations réalisées sur leséléments projetés.

Différents types de TBILa majorité des TBI est basée sur cefameux panneau blanc tactile quiest souvent fixé au mur, mais quiexiste également en version «mo-bile», sur roulettes, permettant undéplacement dans une autre salle.

Actuellement apparaît une secondefamille de TBI que j’appellerai «por-

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tail de matériel très large (photos,films). Une éventuelle connexion deson ordinateur à Internet permettraune recherche d’informations im-médiate durant son cours ou la vi-sualisation directe de cartes avecdes logiciels du type GoogleEarth.

Pour les élèves, l’interactivité avecle tableau rendra la perception desdifférentes notions beaucoup plusclaire (on peut par exemple dépla-cer des images ou des portions detexte directement sur l’écran, avecson doigt).

Avantages et inconvénientsDepuis le début de cette année sco-laire, j’ai la chance de travailleravec un TBI (de la marque Smart)dans une des deux classes dans les-quelles j’enseigne. Cet enseigne-ment à 50% avec un TBI et à 50%sans TBI m’a permis de comparer lesdeux types de supports (TBI et ta-bleau noir classique) et de tirer lesavantages et inconvénients liés à cenouveau moyen d’enseignement.

Outre un attrait pour la nouveautébien compréhensible, le TBI apporteplusieurs avantages à l’enseignantet à ses élèves:

pilotage de l’ordinateur: toutesles applications installées sur l’or-dinateur peuvent se piloter sim-plement avec un doigt, tout enrestant attentif à la réaction et àl’attention des élèves,intégration avec les autres pro-grammes existants: il est possibled’enregistrer directement les an-notations effectuées dans des do-cuments issus d’autres program-mes (PowerPoint, Word, Excel,…),

plus de perte d’informations: lesannotations ou autres dessins etschémas peuvent être sauvegar-dés en tout temps dans plusieursformats différents (image, pdf,html,…),aspect visuel parlant: la percep-tion des notions à intégrer estnettement plus claire et précisepour l’enfant,réelle interactivité: l’élève de-vient enfin réellement actif, in-tervenant directement sur le ta-bleau avec son doigt pour dé-placer ou manipuler des objets,utilisation intensive: feuilleter,rembobiner, visualiser, retravail-ler, corriger les différentes pagesutilisées durant le cours, commeun film; l’élève peut se poser desquestions, élaborer des hypo-thèses à l’aide de différents do-cuments, les tester, revenir surles documents pour modifier ouvalider ses suppositions.

Tous ces avantages ont facilité lacommunication, la diffusion desnouvelles notions et rendu leur ac-quisition beaucoup plus rapidedans la classe possédant le TBI.

Il faut tout de même relever cer-tains désavantages, voire quelquesfreins à l’intégration de ce nouveloutil dans la classe:

connaissance technique: l’utili-sation quotidienne du TBI impli-que l’utilisation de plusieurs ap-pareils et logiciels différents;l’enseignant doit donc posséderde bonnes connaissances infor-matiques et être à même de réa-gir à une petite panne,préparation des cours: l’ensei-gnant doit se remettre en cause

( Résonances - Mai 2008 33

et investir beaucoup de temps àl’élaboration de ses cours,points chauds (reflet de la lampedu vidéoprojecteur sur la surfacede projection): au début de l’an-née scolaire, une élève de maclasse s’est plainte de difficultésde vision et de fatigue visuelle,ce problème a d’ailleurs été re-levé dans d’autres classes utili-sant un TBI,hauteur du TBI: un TBI fixe oumobile n’est pas réglable en hau-teur et rend difficile son accès àtous les élèves (un modèle pluscoûteux à projection par l’arrièrepermet de régler ce problème).

Intéressé?… quelques conseils…Le choix du vidéoprojecteur est im-portant… sa puissance doit être suf-fisante pour fonctionner dans uneclasse avec les lumières allumées. Deplus préférez une installation fixe,au plafond… ça limitera les ombresdérangeantes projetées sur le TBI.

La préparation des cours demandeun fort investissement… l’acquisi-tion d’un disque dur externe facili-tera le transport des données entrele domicile et l’école, et permettrale stockage de tout ce matériel.

C’est bien beau tout ça…mais à quel prix?Globalement, le prix de ce nouveaumoyen d’enseignement est assezélevé et s’étale de moins de Fr.1500.- (pour un TBI «portable») àenviron Fr. 4000.- (pour un TBI fixeou «mobile» - comme utilisé dansma classe). Le montant peut mêmegrimper jusqu’à plus de Fr. 20’000.-(pour un TBI avec projection ar-rière).

Ces prix ne prennent pas en comptel’achat de l’ordinateur gérant leTBI, le vidéoprojecteur attenantainsi que les éventuels frais d’instal-lation.

Pierre Hugo,conseiller Multimedia ICT-VS

Pour en savoir plusCe que pense Bernard-Yves Co-chain (Académie de Montpellier)sur l’apport du TBI en pédagogie(document accessible à l’adresse:www.crdp-montpellier.fr/cd48/tbi/pedagogie/index.htm).Cf. aussi Directives ICT, p. 35.

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Dans le cadre du projet Passerelle(formation continue destinée auxformateurs de formateurs), 15 en-seignants genevois et valaisans ontassisté à un module de formationportant sur le streaming et la vi-déo. Le module a été suivi d’une vi-site très complète de la TSR.

Contrairement au téléchargementoù un fichier doit être rapatriédans sa totalité avant d’êtrelu, le streaming permet la lec-ture d’une vidéo ou d’un sonau fur et à mesure deson arrivée sur l’ordina-teur de l’internaute. Ilpermet ainsi de profiterimmédiatement des fi-chiers multimédia dispo-nibles sur Internet.

Le grand avantage dustreaming réside dans le faitqu’il permet de gagner beau-coup de temps, car le proces-sus de téléchargement – parti-culièrement long – appartient aupassé. Cet avantage a conduit bonnombre de maisons d’édition, desites de publicité et d’autres orga-nisations à se précipiter sur le déve-loppement de matériel vidéo pro-posé au travers de la technologiedu streaming.

Des logiciels de lecture audio et vi-déo tels que Realone de Realnet-works, Quicktime Player d’Apple etWindows Media Player de Micro-soft donnent accès à du contenuaudio et vidéo diffusé sous le modedu streaming.

Pour l’enseignement, on peut rele-ver quelques utilisations possibles:formation ouverte et à distance –mise à disposition de cours – confé-rences et présentations. Relevonsque l’écoute doit être directe et nonnomade, comme dans le podcast.

Les participants ont pu, également,découvrir ou mieux connaître lesecteur vidéo du site tsr.ch.

Sur le site de la tsr: www.tsr.ch, enchoisissant l’onglet vidéo, l’inter-naute a à disposition des milliers devidéos. Un moteur de recherchepermet de s’y retrouver.

Choix de la semaine – nouvelles vi-déos – top 50 – émissions sont lesen-têtes qui regroupent ces milliersde vidéos disponibles.

L’enseignant internaute pourracompléter sa visite en se rendant,par exemple, sur la partie «Archi-ves».

Mais, ces outils mis à dispositiondu grand public permettent-ils detout faire? Du point de vue techni-que, l’utilisateur un peu expéri-menté et doté d’un bon matériel etdes logiciels adéquats pourra effec-tuer son streaming vidéo, assez ai-sément. Attention cependant, cesopérations ne peuvent être faitesque pour un usage personnel.

34 Résonances - Mai 2008 )

A fin janvier 2008, l’administrateurdu site Chacal Stream a été arrêtépar la gendarmerie française etson site définitivement fermé.

«Cette interpellation fait suite àune enquête débutée il y a plusieursmois, suite à une plainte déposéepar l’Association de lutte contre lapiraterie audiovisuelle (Alpa) qui

n’en est pas à son premier faitd’arme. Cette association qui

compte parmi ses membres lestudio de production Gau-

mont, est par exemple à l’ori-gine de la fermeture fin 2007

de plusieurs newsgroups du FAIFree utilisés pour le télécharge-ment illégal de films.

Le matériel informatiquetrouvé au domicile de l’admi-nistrateur du site a été saisipour expertise ultérieure. Enfonction du contenu qui ysera découvert, il encourt uneamende de 300’000 euros etune peine d’emprisonnementde 3 ans pour recel de contre-façons, indique 01Net»1.

Le site est désormais fermé, plusquestion donc de consulter enstreaming les quelque 500 films etséries télévisées qui y étaient pro-posés.

L’émission Mise au point (www.mi-seaupoint.ch) du dimanche 24 fé-vrier 2008 a consacré un sujet à l’af-faire défendue, avec succès par MeSébastien Fanti, avocat à Sion, de-vant le Préposé fédéral à la protec-tion des données (Affaire Logistep- Techland). Cette émission permetde comprendre la problématiqueet les enjeux de la «guerre» queMe Fanti livre à ces sociétés de sur-veillance en Belgique et en France,pour l’instant. Si vous souhaitez deplus amples informations, le site

S treaming et vidéoS treaming et vidéo( I C T

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Nouvelles directives ICTpour la scolarité obligatoire

Nouvelles directives ICTpour la scolarité obligatoire

( I C T

www.numerama.com recense l’étatdes procédures dans chaque pays.

Polices privées sur Internet:contenu de l’émissionTélécharger un morceau de musi-que, une série TV ou un film sur In-ternet: une pratique certes illégale,mais qui ressemblait jusqu’à au-jourd’hui à un jeu d’enfant, sansgrand risque. Mais attention, cardes sociétés privées se sont lancéesdans une traque sans merci aux té-

Depuis le 1er janvier 2008, de nou-velles «Directives concernant lesdemandes de financement relati-ves à l’intégration des ICT dans lecadre de la scolarité obligatoire»sont entrées en vigueur.

Par rapport, aux directives de 2001,le changement le plus importantconcerne la simplification du calculdu nombre de PCs subventionna-bles. Désormais, pour chaque com-mune ou association de communes,on prend le nombre d’élèves divisépar 5 et on obtient le nombre d’or-dinateurs subventionnables à hau-teur de Fr. 2000.- par machine. Sontcompris dans cette somme: l’ordi-nateur, l’écran ainsi que les péri-phériques comme le clavier, la sou-ris, les câbles non fixes, l’impri-mante le scanner, les clés USB, lescasques son, les logiciels etc.

N’entrent pas dans cette liste, lesappareils comme la caméra vidéo,le beamer, l’appareil de photo nu-mérique ou le tableau blanc interac-tif qui font l’objet d’une demandede subvention à part comme lesmoyens d’enseignement.

( Résonances - Mai 2008 35

La maintenance de ces appareilsreste à la charge des communesainsi que la sécurité tant au pointde vue technique (anti-virus, sécu-rité des données…), qu’au point devue pédagogique (respects desdroits d’auteur, sécurité des élèvessur Internet…).

léchargements sauvages. Et lors-qu’elles attrapent un internauteféru de musique et d’images gra-tuites, elles lui proposent un cu-rieux marché: soit vous nous payezune lourde amende, soit nous dé-posons plainte contre vous! Lesméthodes de ces polices privées duNet sont-elles légales?www.miseaupoint.ch

Pour le Groupede Travail ICTS2-Valais:

Marie-Thérèse Rey

Note

1 www.generation-nt.com/chacal-stream-piratage-film-arrestation-ac-tualite-67391.html

Ces directives ainsi que le formu-laire de demande de subventionsICT sont disponibles sur www.edu-canet2.ch, dans le chapitre «Com-muniqués» du département.

Serge Rappaz, responsable ICTpour le Valais romand

A Marie-PascaleKundak-Michellod,

Le printemps s’en vient, mais Marie-Pascale, notre chère collègue nous aquittés dès les toutes premières neiges. Son cœur s’est arrêté de battre pourapaiser un corps trop souffrant. C’est difficile à l’accepter, difficile de fermerun livre au contenu précieux: collaboration et amitié.Le printemps est là. Et en cadeau, au fond du cœur, je garde le bonheurd’avoir avec elle fait ce bout de chemin. Dans notre groupe de travail, elleétait l’électron d’humour, de culture, de couleurs et de tolérance. Elle avaitencore tant à donner, tant à recevoir, mais, à bout de forces, elle a dû se ré-soudre à accepter l’inacceptable: quitter sa fille chérie, sa maman, son compa-gnon et ses amis, ses élèves et ses collègues. Le printemps s’en ira mais ne saurait emporter le souvenir de Marie-Pascale.Pas d’oubli, non, juste un A Dieu.

MaNo Schmid

HommageHommage«Même partie pour l’éternitéJe continuerai de vous aimerEn apportant avec moiVos sourires et vos émois» www.aujardindelamitié.com

Les sites suivants ont été consultésen mars 2008 pour l’écriture de cetarticle:

www.dicodunet.com/definitions/multimedia/streaming.htmhttp://securite.club-internet.fr/ comprendre.phtml?pg=26&lcl=2&cls=1#02.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

«Sur FM 95.9, émission radio, la ra-dio des ados… Jeudi et vendredi,écoutez la radio du CO sur 95.9»

Le jingle est lancé, le rêve devientréalité… Deux jours durant, les oreil-les du Chablais valaisan pourront sefamiliariser avec Aude, Marion etleurs copains de l’option radio.

Les 3CO, depuis quelques années,bénéficient d’options à choix pourpermettre de se mettre en projet etdévelopper leur créativité. Pour soncôté attractif, certains jeunes ontchoisi la radio avec l’ambition d’ani-mer des émissions en direct. Pen-dant 6 mois, à raison de deux courspar semaine, ils ont appris l’utilisa-tion des enregistreurs numériques,des micros et les techniques de l’in-terview. Par groupes de deux, ilsont ensuite planifié leur heured’émission, à la minute près: choixmusical, reportages… Des exercices

de diction leur ont permis de maîtri-ser leur langage en direct. Tout cetravail de préparation a débouchésur deux jours de direct, les jeudi 28et vendredi 29 février.

Radiobus, quèsako?Racheté à la RSR en 2002, le Radio-bus était un projet de formation dela HEP-Vaud pour les enseignantsd’abord, pour leur apprendre àconstruire des émissions. Depuis2003, pas moins de 400 professeurset 4000 élèves ont travaillé dans cebus. Il est partagé en deux parties:la régie qui est composée d’unetable de mixage avectous les appareils uti-les à monter une émis-sion radio (lecteurs CD,ordinateur,…) et lestudio avec une table etquatre micros pour réa-liser les interviews. C’estlà que prennent placeles élèves de l’optionavec leurs invités afin deleur poser des questions.Il faut une bonne en-tente et des gestes précis

36 Résonances - Mai 2008 )

pour se comprendre entre les deuxparties de ce bus.

Les initiateurs C’est grâce à la collaboration deMme Dervey, enseignante au CO etde M. Dussez, animateur multimé-dia, que le projet RADIO a été misen œuvre. Pour Mme Dervey, il afallu ensuite convaincre ses collè-gues du cycle et de primaire d’en-trer dans l’aventure pour en faireune sorte de projet d’établissement.Les élèves ont rédigé des textes surdes sujets à choix ou sur

Rubrique carte blancheCette rubrique vous est ouverte,à vous enseignants, pour quevous puissiez raconter la vie devotre classe, vous exprimer surun sujet en lien avec l’actualitépédagogique, ouvrir un débat,parler ou inviter la rédaction àparler d’une activité enthousias-mante que vous avez menée enclasse ou encore laisser la pa-role, la plume ou le crayon à vosélèves.Les seules contraintes sont liéesà la longueur des textes envoyés(maximum 6500 caractères espa-ces compris).Si vous souhaitez réserver cet es-pace pour un prochain numéro,contactez la rédaction (tél. 027606 41 52 ou 079 429 07 01, [email protected]).

Le Radiobus prêt pour le direct!

La radio des préauxLa radio des préaux( C a r t e

b l a n c h e

La régie, une concentration totale!

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

des métiers. Ils y ont mis beaucoupde plaisir et de sérieux. Pour M. Dus-sez, c’était la première expérience«radio» avec des classes. «J’ai trouvél’expérience méga cool!! Les élèvesont montré beaucoup d’intérêt. Jesuis prêt à renouveler l’expérienceaussi souvent que possible». Pourune première, il n’y a pas eu trop deproblèmes de gestion du temps.

Réaction des élèves «On a appris à utiliser les enre-gistreurs, à mixer des sons parprogramme informatique, à in-terviewer des personnes. On acréé des jingles, on a appris àcontrôler nos émotions et à arti-culer correctement.»«C’est vraiment une bonne expé-rience, on ne fait pas ça tous lesjours, c’est exceptionnel. C’est as-sez dur de suivre en régie, il fautêtre attentif.»«La prise d’antenne est assezstressante. Mais vers la fin, il n’ya que le bonheur qui s’installe.»«On a amélioré notre prise deresponsabilité.» «Moi, j’ai adoré les fous rires enrégie.»

Et vous?Vous souhaitez réaliser une expé-rience radio hors du commun? Vousaimeriez des explications sur com-ment monter une émission?

Monsieur Dussez se fera une joiede vous répondre…

Rédacteurs: La classe de préapprentissage

du CO de Vouvry

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Le studio, c'est là que le stress

est le plus présent!

Magazine Campus

Un article sur ClaparèdeOutre son dossier sur l’aventure intérieure de l’anatomie, le magazine del’Université de Genève, dans son édition d’avril-mai 2008, évoque unpersonnage célèbre dans le monde de l’éducation, à savoir EdouardClaparède. Fondateur de l’Institut Jean-Jacques Rousseau, ce pionnier de lapédagogie a posé les bases de ce qui allait devenir la Faculté de psychologieet des sciences de l’éducation, ouvrant ainsi la voie à Jean Piaget.Article en ligne sur www.unige.ch/presse.

Projets de promotion de la santé

Site quint-essenzCe site s’adresse à toutes les personnes impliquées dans la planification etla réalisation de projets en promotion de la santé et en prévention. Ilcontient des informations sur la gestion de projet, la gestion de la qualité etla promotion de la santé. En outre, il propose des outils concrets deplanification et mise en œuvre de projets (checklistes, brainstorming,mindmapping, baromètre de l’humeur…). www.quint-essenz.ch/fr

Alliance entre le Net et la littérature

Programme audiovisuelPremier programme audiovisuel sur le Net consacré à la littérature, Web TVCulture se veut un lieu de rencontres autour des livres. Alliant à la fois lafacilité d’Internet à la convivialité de la vidéo, Web TV Culture est un sitevivant; les auteurs y présentent leurs œuvres, les libraires donnent leurscoups de cœur et les lecteurs partagent leur opinion sur les derniers livresparus. www.web-tv-culture.com

Découverte des métiers

Vidéos en ligneMetiers.info recense descentaines de vidéos pourdécouvrir les métiers. Commele site est français, lesdescriptions doivent bien sûrêtre complétées par les infossur la formation surwww.orientation.ch, mais un outil aussi bien documenté est assurément unoutil précieux à l’orientation des jeunes. www.metiers.info

HES

Bilan positif du Conseil fédéralLors de sa séance du 2 avril, le Conseil fédéral a dressé un bilan globalement positif dix ans après la création des hautes écoles spécialisées(HES). Cependant, en vue du futur paysage suisse des hautes écoles, ilpoursuit l’objectif d’améliorer l’efficacité et l’effectivité du réseau HES.Dans ce sens, il attend de deux HES qu’elles clarifient leurs structuresd’organisation. Le Conseil fédéral a en outre affirmé sa volonté de ne passubventionner les filières d’études dont les effectifs sont trop restreints.www.bbt.admin.ch

E n r a c c o u r c i

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Remarque: tous ces exercices peuvent se faire soit sur le sol (en roulant la balle) soit en faisant rebondir la balle sur le sol (dribbler).

Le jonglage (ou jonglerie) est unedes plus anciennes activités de cir-que. Mais depuis quelques annéescette activité connaît un succès po-pulaire important et s’est imposéecomme un élément incontournablede l’éducation physique. Son succèsprovient certainement de son as-pect ludique tout en incluant unepart de défi que les enfants ado-rent. Elle touche différentes entréesde la «rosace des sens» car elle dé-veloppe coordination, concentra-tion, confiance en soi, endurance,persévérance, collaboration, créati-vité… Et comme elle peut très faci-lement se mettre en place dans uneleçon - quelques balles, un posteannexe – pourquoi ne pas essayer?

Qui peut jongler?Il n’y a pas d’âge limite pour débu-ter. Tout dépend des capacités per-sonnelles des futurs jongleurs. Maisglobalement les exercices de basepeuvent se mettre en œuvre dès laclasse de deuxième primaire. Seuleremarque didactique de base, la dif-férenciation doit absolument êtremise en place rapidement pour per-mettre à chacun de progresser à sonrythme.

MatérielIl n’est pas nécessaire de posséderau début tout le matériel néces-saire du parfait jongleur. Des ballesde tennis usagées feront l’affaire.Un petit conseil pratique: Créezvotre propre sac de balles (60) quevous rangez dans votre classe. Ilsera ainsi plus facile de gérer uneleçon car si votre collègue a oubliéde rapporter les balles de sa leçonde plein air… vous vous éviterez àde nombreuses reprises des émo-tions ou des colères inutiles. (En-core une petite remarque: vouspourrez ainsi également aménagerquelques pauses actives pendant laclasse en faisant attention cepen-

38 Résonances - Mai 2008 )

dant aux lampes et autres objetsfragiles de la classe.)

L’achat de foulards de jonglagepeut se faire par la suite. Ils facili-tent réellement l’apprentissage. Lesvraies balles de jonglage peuventelles se fabriquer assez facilementlors d’une leçon d’ACM: voire Ma-nuel d’EP no 4 Brochure 5 page 60.Et nous voilà partis pour de lon-gues minutes d’essais très difficilesà arrêter.

Ultime remarque: mettre en gardeles enfants sur les «dégâts collaté-raux» qu’ils peuvent provoquer enjonglant avec des oranges ou despommes à la maison.

E h bien jonglez maintenant…E h bien jonglez maintenant…(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Pour plus de renseignements, consultez le site de l’animation pédagogiquewww.zwookedu.ch/edphys

Pour une aide concrète dans votre classe:Nathalie Nanchen ou Gérard Schroeter (Animateurs)

Pour trouver des exerciceshttp://didier.arlabosse.free.fr/balles/index.htmlwww.jonglage.nethttp://users.skynet.be/monde_du_jonglage

Pour fabriquer des balleswww.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=376134&sid=6083654&cKey=1126617399000

A UNE BALLE

Lancer et attraper une balle avec une main(la gauche etla droite)

Lancer une balle avec la main gaucheet l’attraper avecla droite

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

( Résonances - Mai 2008 39

Les colonnes: Lancer avec les deux mainssur la balle …puis sur l’autre (à gauche – à droite – …)

Souple sur lesjambes, mobile, …

Jongler à deux balles:

Lancer la balle de la main droite en direction devotre œil gauche. Dès que la balle atteint lesommet de sa trajectoire, lancer la balle de lamain gauche en direction de l’œil droit

A TROIS BALLES

Position de base:

Ordre de lancementdes balles

Lancer 1:Compter «1» lorsque la première balle quitte la mainqui en tient deux

Lancer 2:Lorsque la premièreest au sommet,lancer la balle 2 en comptant «2»

Etc.Attraper «2», lancer «3», attraper «2», lancer «4»

Dessins et textestirés de Jonglerie /Un plaisir simple etfacile / DaveFinnigan / JonglerieDiffusion S.A.

A DEUX BALLES

La douche:Une balle passe par lehaut; l’autre change demain horizontalement

Autres possibilités:1. En dribblant sur le sol2. Entre les jambes3. En lançant de la main droite; en lançant de la

main gauche

La poursuite:Jongler à deux ballesavec une main

Lancer la deuxième ballequand la première est au sommet de sa trajectoire

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Si les turbulences de ces derniersmois sur les marchés financiersn’ont bien évidemment pas épar-gné les avoirs de notre Caisse deRetraite, et donc a fortiori égale-ment nos avoirs personnels placésen bourse, les solutions pour es-sayer de diversifier nos placementsne manquent pas. Une de ces solu-tions est le rachat d’années de so-ciétariat. En effet, tous les assurésqui ne comptabilisent pas40 années de sociétariat à62 ans, ont ce grand avan-tage de pouvoir procéder àdes rachats.

Pourquoi racheter?Si cette possibilité est offertepar les dispositions légales envigueur, c’est que la situationde prévoyance du deuxièmepilier de l’assuré est lacunaireet par conséquent les presta-tions qui lui seront versées à laretraite ne correspondent pas aumaximum prévu par le règlement.On peut donc facilement compren-dre les avantages d’un rachat quisont nombreux: amélioration desprestations futures de vieillesse(rente et rente Pont AVS), amélio-ration immédiate des prestationsd’invalidité et de conjoint survi-vant, augmentation immédiate dela prestation de libre passage, dé-duction fiscale sur le revenu impo-sable et bonne rémunération ducapital. Je préciserai ici que pour ti-rer pleinement profit de rachats entermes fiscaux, il faut «si possibleéviter des rachats massifs en uneseule fois, mais plutôt les échelon-ner sur plusieurs années»; en effet,non seulement parce que le verse-ment pourrait dépasser le revenuimposable, mais aussi parce que

l’impôt est dégressif. Un autreavantage est l’introduction dansles prestations de la Caisse en jan-vier 2007 d’un capital au décès quipermet aujourd’hui aux assurés cé-libataires ou vivant en concubi-nage de ne pas voir leurs investisse-ments dans la Caisse comme défini-tivement perdus dans le deuxièmepilier au titre de la solidarité.

Ainsi, à la lecture de ces avantages,pareil investissement ne peutqu’être recommandé et se justifier.Si l’on devait malgré tout citer undésavantage au rachat, je diraisque l’argent investi dans le 2e piliersort provisoirement de la fortuneprivée de l’assuré qui ne peut doncplus en disposer librement, mais lesavantages sont bien plus incita-tifs…

Quand le faire?La question du calendrier pour pro-céder au rachat doit être dictéed’une part par la politique de ges-tion de fortunes de la Caisse et plusfondamentalement d’autre partpar la situation patrimoniale del’assuré. Pour ce qui concerne lapolitique de gestion de fortunes,

40 Résonances - Mai 2008 )

l’actuelle allocation des actifs de laCaisse a permis à cette dernière deréaliser sur les 4 dernières annéesune performance annuelle moyen-ne de 5% à fin février 2008. Ellepermettra également dans le futurde viser pareil rendement. Reste lasituation financière privée de l’as-suré. A lui de voir.

Quand le faire? La réponse estsimple: le plus tôt possible,puisque le coût du rachat dé-pend non seulement du sa-laire, mais également de l’âgede l’assuré. A titre d’exemple,1 franc de rente à rachetercoûte CHF 6,265 à 25 ans, CHF7,062 à 35 ans, CHF 7,859 à 45ans et CHF 10,327 à 55 ans.Ainsi, plus on est jeune etplus il est avantageux de ra-cheter les années manquan-tes. Cela ne signifie néan-moins pas qu’un rachat, au-

torisé en tout temps, ne vaut plusla peine d’être fait à 50 ans ou plus.Certes, le coût est élevé, mais lesavantages cités ci-dessus restent

d’actualité. Un exemple pour illus-trer mes propos: un enseignant pri-maire de 50 ans, avec un taux d’ac-tivité à 100%, souhaite racheterune année de sociétariat man-quante: il devra pour cela payerCHF 10’050.-. Outre le gain fiscalqu’il réalisera l’année de son ra-chat, qui représentera environ 20à 30% du rachat, il améliorera, à62 ans, sa rente de vieillesse deCHF 1200.- par année. En d’autres

Tout bon investissement doit être diversifié.

Racheter des années:le bon timing

Racheter des années:le bon timing

Patrice Vernier

( C R P E

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

termes, 9 ans après son départ à laretraite, son investissement seracomplètement rentabilisé. Et quandon sait que l’espérance de vie d’unhomme âgé de 62 ans est de 20ans, la démonstration est rapide-ment faite.

Comment s’y prendrepour le faire?Tous les assurés de la Caisse rece-vront prochainement leur certificatd’assurance annuel. Ce documentmentionne dans son premier para-graphe le nombre d’années de so-ciétariat possible à 62 ans. Si cenombre est inférieur à 40 ans, celasignifie que des rachats sont possi-bles. Cas échéant, il est dès lors re-commandé de prendre directementcontact avec la Caisse, afin quecelle-ci lui fasse parvenir une offrede rachat. Cette offre contiendra lecoût d’achat pour une année ainsique le coût de rachat maximal pos-sible. L’assuré choisira ensuite le

montant qu’il souhaite verser à ti-tre de rachat à la Caisse. Tout verse-ment sera aussitôt transformé enpart d’année de sociétariat et géné-rera un nouveau certificat d’assu-rance corrigé du versement. Pourdes raisons purement administrati-ves, il est demandé de procéder unefois par année au versement.

ConclusionEn finance, tout comme en pré-voyance, tout bon investissementdoit être diversifié. Améliorer saprévoyance professionnelle avecl’aide fiscale fait partie d’un plan-ning financier efficace et censé. S’ilest vrai que l’on devrait s’y intéres-ser très tôt, il n’est jamais trop tardpour bien faire.

Prendre un peu de temps pourcontrôler sa situation et agir enconnaissance de cause est le con-seil que je peux donner à tout as-suré. Réfléchissez-y.

( Résonances - Mai 2008 41

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E n r a c c o u r c iTrait d’union

Le journal deséchanges de jeunes

La 49e édition du magazine gratuitpour les échanges de jeunes estparue. Le graphisme et le contenuont été revus pour le rendre plusattractif. Il est aussi possible detélécharger Trait d’union depuis lesite www.echanges.ch.

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

42 Résonances - Mai 2008 )

Formation continuedes enseignants:

entre développementpersonnel et amélioration

des compétencesprofessionnelles.

Assurer une formation solide et dequalité aux enseignants est une despriorités du Département. A côtédes formations initiales ou complé-mentaires, la formation continuedu personnel enseignant1 permetde réaliser cet objectif tant sur lecourt que le long terme. Ses domai-nes d’action prennent des formesdiverses (cf. tableau ci-dessous).

En 2007/08, les enseignants valai-sans ont grandement fréquenté lesformations catalogue (2626 partici-pants, soit 34% de la participationtotale) et recyclage (3438 partici-pants, soit 44% de la participationtotale), comme le montre le gra-phique ci-dessus.

Avec 1433 participants, les forma-tions en établissement ont repré-senté 18% des participants à la for-

mation continue 2007/08 tandisque les formations individuellesqui concernent principalement lesenseignants du secondaire II, 4%,soit 290 participants.

Le tableau ci-contre nous montreque le domaine de «la gestion desoi et de sa classe» a été le plus de-mandé pour les formations en éta-blissement (20 établissements/équi-pes pour 541 participants et 1178

jours de formation au total). Celaest également le cas pour les for-mations catalogue dans le Valais ro-mand (359 inscriptions). Dans leHaut-Valais, c’est le domaine «Art –ACM – TM», qui a enregistré le plusd’inscriptions. On constate, par ail-leurs, une demande importantepour les «ICT – Multimédia» tant auniveau de l’offre catalogue (111inscriptions dans le Haut-Valais, 194inscriptions dans le Valais romand)

Formation continuedes enseignants

Formation continuedes enseignants

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Participation des enseignants du Valais romand et du Haut-Valaisaux formations catalogue, recyclages, formations en établissement et

formations individuelles

Sources: HEP-VS etURD-SFT.

FORMATION FORMATION FORMATION FORMATION CATALOGUE RECYCLAGE INDIVIDUELLE EN ÉTABLISSEMENT

Offre générale couvrant desbesoins de l’ensemble desenseignants, principalementde la scolarité obligatoire(été et année scolaire).

Cours (partiellement ouentièrement obligatoire) liéà l’introduction d’unnouveau moyend’enseignement, d’unenouvelle méthode…

Subventionnement de coursorganisés par d’autresinstitutions (CPS, OFFT,EPCH, autres cantons…) etde séjours à l’étranger(professeurs langues 2 et 3).

Offre répondantspécifiquement à lademande d’une école, d’ungroupe d’enseignants.Projet d’équipe,d’établissement pour unaccompagnementdéterminé en fonction debesoins ou d’opportunitésparticulières.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

( Résonances - Mai 2008 43

que des formations en établisse-ment (214 participants provenantde 13 établissements/équipes).

Pour les formations recyclage, cesont particulièrement les arts vi-suels dans le Valais romand, avec1954 participants aux journées d’in-formation, qui ont rassemblé le plusd’enseignants.

Les enseignants participent enmasse aux formations offertes etcela est réjouissant. Ainsi, les défisà venir, tels que HarmoS, la généra-lisation des ICT, les plans d’étuderégionaux, l’introduction de l’ensei-gnement de l’anglais au primaire…peuvent être abordés avec confianceet sérénité.

Note

1 Voir aussi Formation continue des en-

seignants, Rapport annuel 2007-2008,

HEP-VS et URD-SFT, voir sites Internet

de la HEP-VS et du SFT.

Domaine Thématique Formation Formation Formation en établissementFCE catalogue recyclage

Nbre Nbre Nbre Nbreparticipants participants participants d’établis./équipes

Total 2626 3438 1433 54

1 Gestion de soi et de sa classe 334 541 20

2 Enseignement spécialisé 143

3 Langue I 209 16 20 1

4 Mathématiques 152 89

5 Langue II 100 950 33 2

6 Anglais 43

7 ICT - multimédia 198 214 13

8 Environnement - géo - histoire 204 82 45 2

9 Musique - théâtre 222 117

10 Ens. religieux 209 230

11 Educ. physique 320 132 4

12 Art - ACM - TM 341 1954 57 3

13 Economie familiale 92

14 Divers 59 391 9

Formation continue des enseignants par domaine, 2007/08 Sources: HEP-VS et URD-SFT

Thém@doc

Décrypter la pub en classeLa collection documentaire éditée sur internet Thém@doc s’est enrichie d’unnouveau thème, à savoir l’image publicitaire. Des outils et une méthode pourapprendre à décrypter les moyens mis en œuvre par les publicitaires sontproposés sur le site du SCÉRÉN, réseau français dédié à l’éditionpédagogique. www.cndp.fr/themadoc

Cahiers pédagogiques

La littérature de jeunesseLa littérature de jeunesse: une nouvellediscipline scolaire? Telle est la questionposée et traitée dans le numéro d’avril desCahiers pédagogiques. Il est vrai qu’enFrance la littérature de jeunesse figure entant que telle dans les programmes.Occasion donc avec ce dossier de revoir laquestion de la définition de ce secteurspécifique de la littérature, de s’interrogersur les choix à faire, que les élèves lisent,mais aussi disent, jouent, écrivent et créent à partir de cette littérature. Sonlien avec d’autres disciplines scolaires est également abordé. Bref, un dossierqui dépasse les frontières hexagonales. www.cahiers-pedagogiques.com

E n r a c c o u r c i

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

«30 % d’élèves en échec, en 1re an-née du Collège de St-Maurice, unefatalité?»

Le Forum des parents des étudiantsdu Collège de St-Maurice a orga-nisé, début mars, une table rondesur le thème de l’échec. Tous les in-tervenants sollicités ont acceptéspontanément de se rencontrerpour en débattre. Y ont participé:Monsieur Claude Roch, chef duDECS, Monsieur AlexandreIneichen, recteur, MonsieurNicolas Rey-Bellet, direc-teur du CO de Monthey etMonsieur Léonard Barman,professeur au collège et auCO privé. De plus, une jeunefille et sa mère ont apporté leurtémoignage. L’animateur MonsieurClaude Défago s’est chargé de dy-namiser et de canaliser le débat.

La table ronde a débuté par quel-ques statistiques. Ces dernières an-

nées, le taux d’élèves en échec, en1re année, se montait en moyenneà 15 et à 17% pour les deuxcollèges de Sion et à 25%pour celui de St-Maurice.Concernant ce der-nier, plus d’unétudiant surdeux,

ayant débuté sa formation en2002-2003, n’est pas arrivé en finde parcours en 2007-2008.

Après avoir convenu qu’effective-ment problème il y avait, les inter-venants se sont exprimés toutd’abord sur les causes possibles decet état de fait: mauvaise orienta-tion, étudiants répondant à ungoût prononcé des parents pour lesétudes, manque de valorisation desapprentissages, élèves insuffisam-ment travailleurs ou peu motivéspar l’étude, manque de maturité,crise adolescente, non-respect despréavis négatifs donnés au CO, ca-pacité d’adaptation insuffisante,insuffisance d’homogénéité entreles différents collèges.

Des ébauches de solutions ont en-suite été proposées: harmonisationentre le CO et le collège: meilleureorientation grâce notamment auconcept «un projet pour chaquejeune» prévu dans le cadre du nou-

44 Résonances - Mai 2008 )

Forum sur les étudiantsen échec

Forum sur les étudiantsen échec

( E c h o

E n r a c c o u r c i

101 bonnes raisons d’êtreun enfant

Concours: dernier délaiEn lien avec la publication deshumoristiques 101 bonnes raisonsde se réjouir d’être un enfantsignées Béatrice Masini, leséditions La Joie de lire et Payotont lancé un petit concours pourajouter des raisonssupplémentaires. Les enfantspeuvent laisser libre cours à leurimagination et participer jusqu’au5 mai 2008. La carte du concourspeut être téléchargée surwww.payot.ch.

veau CO, information rapide et ré-gulière du collège aux parents des

étudiants en échec, aide renfor-cée et suivie au niveau des

méthodes de travail, res-ponsabilisation des jeunes,

prise de conscience pourles élèves se destinantaux études des fortesexigences au niveaudu travail, renonce-ment pour certainsparents à pousserleur(s) enfant(s) versles études, échan-ges entre le CO et lecollège.

Les parents ont beau-coup apprécié le fait

que les intervenantsaient partagé courtoisement leurspoints de vue. Néanmoins le ques-tionnement «Un jeune de 14 ansest-il vraiment capable de fairetout ce qui est attendu de lui en 1re

année du collège?» de l’animateurleur a paru tout à fait réaliste. Laproposition «ouvrons les portes desCO et des collèges pour des échan-ges entre enseignants» les a parti-culièrement réjouis.

Bien que le débat se soit montré ri-che, le Forum des parents n’a tou-jours pas de réponse complète à laquestion initiale, les causes du tauxd’échecs plus important à St-Mau-rice qu’à Sion n’ayant pas été men-tionnées. Les parents souhaitentque les idées d’amélioration émisesse matérialisent progressivementet que les relations enseignants-pa-rents-étudiants s’améliorent sanscesse.

Chantal Dorsazpour le Forum des parents

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ParisMaîtrise du françaisLa question de la maîtrise dela langue revient sur le devantde la scène. Tout le mondes’alarme, à juste titre, duniveau des enfants à l’issue del’école primaire, et desmesures drastiques sontenvisagées pour replacerl’apprentissage de la langueau centre du système scolaire.Malgré la présentationpolémique duproblème(oppositionmanichéenneentre lesméthodes«traditionnelles»et les acquis de lalinguistique), cetteredéfinition despriorités ne peut être quesalutaire. Mais s’il est bond’insister sur l’enseignementprimaire, on aurait tort des’en satisfaire et de croire quela mobilisation peut s’arrêterlà. La situation dans laquellenous nous trouvons imposebien au contraire un effortcontinu. Il est indispensableque le collège, puis le lycée,voire l’université prennent lerelais: l’apprentissage doitêtre progressif et réparti surtoute la scolarité.Le Figaro.fr (11.03)

CalendrierTreize semainesd’écoleLa longue période jusqu’àl’été inquiète les enseignantsgenevois. D’habitude, ladernière phase de l’annéescolaire dure dix semaines.C’est surtout au niveau dusecondaire post-obligatoireque la période risque d’être laplus difficile à avaler. Le tempsdes examens commenceraaprès deux mois de cours. Les

enseignants ne veulent pas dramatiser et soulignent le caractèreexceptionnel de cette longue période cette année. Le débat surles calendriers n’a pas commencé, le Département de l’instructionpublique attend de connaître l’impact de l’harmonisation scolairedécidée en Suisse.Tribune de Genève (29-30.03)

Harmonisation scolaireEn Suisse alémanique, l’UDC sonne la chargeL’école enfantine obligatoire fait peur en Suisse alémanique.L’idée de devoir envoyer les enfants en classe dès 4 ans révolus au31 août a rameuté tous les opposants à HarmoS. En Suisse

alémanique l’UDC veut faire de l’école son cheval debataille pour renforcer son rôle d’opposition. Le Temps (1.04)

AnglaisIntroduction plutôt réussieDeux volées d’élèves ont accompli leurs troisannées de cycle d’orientation depuisl’introduction de cette 3e langue. Les premiers

constats sont très réjouissants. A la fin de leurscolarité obligatoire, les jeunes Valaisans sont

désormais capables de se débrouiller en anglaisdans des situations courantes. En mai 2007, un

échantillon représentatif de 300 élèves a ainsi ététesté sur les quatre compétences de base: écouter, parler, lire etécrire. La grande majorité des élèves a pu atteindre le niveauattendu, même en niveau II de la 3e année de CO. Dans le détail,la réussite est grande dans trois des quatre compétences avec despourcentages de 70 à 74%. Seule la partie écrite fait un scoremédiocre avec un rendement moyen de 49%.Le Nouvelliste (9.04)

( Résonances - Mai 2008 45

EntremontProblèmes de surpoidsDans le district, les écoles deVollèges et d’Orsières ont missur pied différentes actionspour sensibiliser enfants etparents aux problèmes desurpoids. La balle estdésormais dans le camp despolitiques. «A première vue,c’est vrai que l’Entremont n’estpas forcément touché par lesproblèmes de surpoids chezl’enfant», admet DominiqueBruchez, enseignante auLevron. Cette maîtresse d’écoleenfantine a pourtant pris lesdevants durant cette annéescolaire, afin de prévenir unmal qui frappe aussi notrecanton. A commencer parl’intervention dans les classes,à deux reprises, de deuxspécialistes du mouvement etde la nutrition.Le Nouvelliste (10.04)

Illettrisme scientifiqueUn peu plus prèsdes étoilesPour la première fois, desélèves du cycle d’orientationde Vissoie, et du collège de laPlanta à Sion ont testé lesAteliers Serey (travauxpratiques scientifiquesdestinés aux élèves de Suisseromande) à l’ObservatoireFrançois-Xavier Bagnoud(OFXB). Objectif: familiariserles jeunes à la science par lebiais de l’astronomie. Un paripédagogique intéressant pourl’OFXB. 89’000 francs ont étéconsacrés à la conception desateliers, à leur mise en place, àl’achat de matériel, à laconception des dossierspédagogiques. Une dizaine demodules, actifs le jour et lanuit, sont désormais à ladisposition des classesromandes.Le jds (11.04)

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

Kalemie KinshasaLes enseignants débrayent, les parents sefâchent Depuis trois jours, les enseignants du secteur de l'Enseigne-ment primaire, secondaire et professionnel (EPSP) de Kale-mie, province du Katanga, observent un arrêt de travail. Mo-tif: plusieurs de leurs camarades ne sont pas payés depuisdeux mois et d'autres ont vu leurs salaires et leurs gradesêtre rabattus. Selon le président syndical du corps enseignantde la place, ils sont mis dans l'impossibilité de pouvoir assurerles cours et encadrer les élèves. «Beaucoup de nos collèguesont été omis sur les listings sans raison valable. Le salaire estun acquis qui ne peut être rabattu comme ça. Aujourd'hui,quelqu'un qui touchait 30’000 francs congolais se retrouveavec 14’000. Comment un enseignant peut-il avoir la volontéd'encadrer les enfants?», a expliqué le syndicaliste.Le Potentiel (Kinshasa) (3.04)

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Tiens, il a neigé!Pourrais-je exploi-ter l’événementavec mes élèves enConnaissance del’Environnement?...Le site http://ce.eco-levs.ch devient dèslors utile! Il suffit detaper «neige» pourvoir si une piste detravail y a été déve-loppée. En l’occurren-ce, 3 pistes sont pro-posées: comparer lesflocons de neige (iln’en existe pas deuxpareils!); expérimen-ter si la neige est pro-pre; faire fondre de laneige et mesurer le correspondanten liquide. Evidemment, cet exem-ple n’est qu’une des utilisationspossibles de ce site.

Répondre à un besoinLe Groupe qui a rédigé le Cadre deréférence en Connaissance de l’En-vironnement a jugé qu’il était né-cessaire de fournir aux enseignantsdes pistes de travail. Le but est demontrer comment les divers con-cepts intégrateurs1 peuvent se dé-cliner sur des situations concrètes.A l’écoute de ce constat, le DECS afinancé la réalisation d’un réper-toire consultable sur internet. Cemoyen moderne a l’avantage depermettre une mise à jour perma-nente et une consultation aisée.

Après plusieurs années de dévelop-pement, ce répertoire – évidem-ment non achevé – est aujourd’huifonctionnel et mérite d’être pré-senté dans ces colonnes. En plus duGuide Corome 1-3P, il deviendraune ressource pour la mise en œu-vre du Cadre de Référence en Con-naissance de l’Environnement2 qui

entre en vigueur dans les classesvalaisannes en automne 2008. Pas-sons à la visite guidée!

Page d’accueilL’accueil présenteles buts de ce ré-pertoire et quel-ques remarques importantes. Lelien avec le Cadre de Référence enConnaissance de l’Environnementest clairement établi. La rechercheproprement dite se fait sur le réper-toire auquel on accède en cliquantsur l’icône «dossier» ou sur le lienhypertexte «base de données».

Répertoirede pistesde travailA - RechercheLa recherche peut se faire de diffé-rentes manières (A):

par numéro de pistepar concept intégrateur par capacité par outilen tapant un mot-clé quelcon-que («neige» par exemple).

Pour lancer la recher-che, il suffit de cliquern’importe où.Dans l’exemple pré-senté ici, les critèresont été combinés:concept «Espace-Pro-duit» et outil «Sour-ce sonores».

B - Présentationdes pistes trouvées

Les pistes s’affichentverticalement; onpeut les faire défi-ler à l’aide de l’as-censeur.

Si aucun critère de recher-che n’a été rentré, toutes les pistessont visibles. Cette présentation suc-cincte permet de se faire une pre-mière idée: Quelle opportunité estexploitée? Quels concepts, quellescapacités, quels outils? On pourravisualiser le détail d’une piste en cli-quant sur le numéro de la piste (B).

C - Réglages personnelsIl est possible de personnali-ser la visualisation à l’écran.En appuyant sur le signe«+» (C) apparaît le menu ci-contre. De haut en bas, ce-lui-ci permet de:

resserrer la bande de dé-filement du texteélargir cette bandeadapter le défilement à l’écranaugmenter la taille des caractè-resdiminuer cette tailleadapter la taille à l’écranchoisir la couleur de l’en-tête(l’orange est sélectionné d’of-fice).

D - Documents utiles et FAQSur toutes les pages apparaissentles rubriques Documents utiles etFoire aux questions. Ces rubriques

La recherche dans le répertoire.

Pistes de travail 1-3PPistes de travail 1-3PSamuel Fierz

(Environnement

46 Résonances - Mai 2008 )

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

sont évolutives.Chaque utilisateurpeut faire des pro-positions et poserune question.

Détail d’unepiste de travail En cliquant sur le nu-méro de la piste (B),on accède à la des-cription détaillée (voirexemple ci-contre). Enplus des informationsdéjà listées sur la des-cription brève apparais-sent:

intention: explicationsur la manière dont leconcept intégrateur est déve-loppé;connaissances: indique quelquesconnaissances en lien avec le con-cept intégrateur; l’enseignantpeut évidemment en ajouter;proposition de démarche: enlien avec l’intention, détaille dequelle manière la démarche per-met aux élèves de travailler lescapacités transversales (en gras)et les outils (italique souligné).

E – Documents associésCertaines pistes de travail sont ac-compagnées d’un document à télé-charger. On peut l’ouvrir en cli-quant dessus, puis l’enregistrer surson ordinateur. La plupart de cesdocuments peuvent être retravail-lés. Toutes les fiches vierges du clas-seur Corome 1-3P sont téléchar-geables de cette manière. Pouraccéder à la piste en question, ilsuffit d’utiliser les critères pré-sentés en introduction de l’acti-vité du classeur («tabouret»).

F - ImprimerIl est possible d’imprimer la pistede travail (voir F, 2e icône), de latransformer en un fichier que l’onpourra enregistrer sur son ordina-teur (1re icône) ou même la suggé-rer à une connaissance par courriel(3e icône).Qu’elle soit imprimée, transforméeen fichier ou envoyée par courriel,la piste de travail apparaît sous laforme d’une page A4 agréable à lalecture (voir ci-contre).

Lien directavec le site de l’animationUn clic sur l’étoilerenvoie au site général de la con-naissance de l’environnement quirépertorie tous les articles parus

( Résonances - Mai 2008 47

dans Résonances dansce domaine, des idéesd’activités, les plansd’études en vigueur,etc.

RemerciementsCe répertoire a vu lejour grâce au travailde Doris Buchard,Sylviane Aymon,Grégoire Mabillardet des soussignés.La collaborationdes membres dugroupe de travail1-3P a été pré-

cieuse, de même que les apports detous les enseignants qui ont par-ticipé à l’accompagnement. Quetous soient ici chaleureusement re-merciés.

Christian Keim et Samuel Fierz,animateurs

Références1 Voir article déjà paru dans Résonan-

ces de février 2006, à télécharger surhttp://environnement.ecolevs.ch.

2 Disponible au dépôt scolaire; N° decommande au: 92444; prix: 4.55Fr.

Collaborationenseignants - animateurs

Toute question,suggestion ouremarque serala bienvenue. Ilsuffit de cliquersur Contact. N’importe quelleidée, même sommaire, est bien-venue! L’animation vérifiera sonadéquation avec le Cadre de ré-férence et procédera à sa rédac-tion.

Alors… écrivez-nous pour quenous puissions renouveler les pis-tes et y amener des CHANGE-MENTS en PERMANENCE avecplein d’ENERGIE! Merci d’avance!

Les animateurs

Détail d’une piste de travail.

Les pistes peuvent être

imprimées, transformées et

envoyées par courriel.

Page 50: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Communication du DECS:Formation minimaleen «Connaissance de

l’environnement 1P-3P»

Comme annoncé par lettre en jan-vier 2007, le Cadre de Référence enConnaissance de l’Environnement 1-3P entre en vigueur à la rentrée sco-laire 2008-2009 (disponible au dé-pôt scolaire, N° de réf. 92444).

Le Service de l’Enseignement a dé-cidé qu’une formation minimaled’un jour devenait obligatoire.Cette décision se base sur plusieurséléments, notamment la nécessitéd’un éclairage théorique pour pou-voir comprendre le Cadre de réfé-rence ainsi que l’innovation que re-présente désormais la séparationclaire entre sciences de la nature

(avenue sciences) et sciences del’homme et de la société (avenuesgéographie et histoire).

A la suite de cette journée obliga-toire, les enseignants auront la pos-sibilité de poursuivre facultative-ment par deux rencontres durantl’année (inscription durant le cours)ou par l’accueil d’un animateurdans leur classe.

Les personnes qui ont parti-cipé au module d’accompa-gnement de 9 demi-jour-nées sont évidemmentdispensées. Il en va demême pour les maîtres-ses enfantines ayant suivi la forma-tion continue pour enseigner en 1Pet 2P ainsi que pour les enseignantsissus de la HEP qui ont suivi le se-mestre 3 à Saint-Maurice à partir del’hiver 2004.

48 Résonances - Mai 2008 )

L’inscription à cette journée est gé-rée par la Formation Continue, surle site de la HEP (www.hepvs.ch >formation > formation continue >cours). Portant le N°8.01, ce courssera donné 19 fois, en divers lieux(région Saint-Maurice, Martigny,Sion) et dates (juin et août). Nousprions tout enseignant engagé l’anprochain en 1P, 2P ou 3P de s’ins-

crire à la journée qui lui convient(maximum: 18 participants par

cours).

Au regard des prochaineséchéances relatives à l’in-troduction de moyensd’enseignement et de

plans d’études, nous vous invitons àplanifier dès à présent votre journéede formation en «Connaissance del’environnement 1P-3P».

Le Service de l’enseignement

Formation en connaissancede l’environnement

Formation en connaissancede l’environnement

E n r a c c o u r c i

L’anglais par l’audio

Un site pour le vocabulaireRecommandé par educa.ch, ce site, très facile d’emploi,permet d’apprendre de nouveaux mots d’anglais et d’envérifier la prononciation. Plus de 1500 mots répartis enune quarantaine de thèmes sont à disposition, soit enversion anglaise, soit en version bilingue anglais-français.www.learn-english.co.il

Education spécialisée

Article en françaisCertains articles du numéro 4/2008 de la SchweizerischeZeitschrift für Heilpädagogik sont accessibles gratuitement.Parmi ceux-ci figure un article en français de Line Membrezet Anne-Catherine Dubois intitulé L’intégration des enfantssourds avec l’aide du langage parlé complété (LPC).www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/revue/numero-actuel.html

Emission Revu et corrigé

Nouveau siteL’émission de décryptage de l’actualité diffusée surFrance 5 a désormais un site revu et corrigé. Il estdésormais possible de visionner en ligne l’émission parthèmes. www.france5.fr/revuetcorrige

AVMEP

Nouveau présidentOlivier Mermod, Dr en biologie qui enseigne les sciencesnaturelles à Brigue, est le nouveau président del’Association valaisanne des enseignants du secondaire(AVPES). La fonction retourne dans le Haut-Valais aprèspresque quatre décennies d’absence. Lors de l’Assembléegénérale s’étant déroulée mi-avril, le nouveau président aindiqué qu’il souhaitait recentrer l’association sur lapédagogie et la formation continue. www.avpes.ch

Page 51: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Sixième Forum HEP, dans le cadre de «Brig-Glis,

Ville des Alpes 2008». Education au

Développement durable.

Cette année, le Forum HEP est con-sacré à l’Education au Développe-ment Durable (EDD). Avec desquestions telles que la limitationdes ressources ou les changementsclimatiques, le thème de la durabi-lité est plus que jamais d’actualité.La formation reste un endroit im-portant pour apporter à nos socié-tés des façons d’agir et de penserdans la perspective d’un développe-ment durable. C’est pourquoi l’ONUa choisi de consacrer la décennie2005-2014 à l’EDD. En Suisse, 7 offi-ces fédéraux ainsi que le secrétariatgénéral de la CDIP coordonnent unplan de mesures commun pour inté-grer l’EDD dans le paysage de la for-mation. Comme chacun le sait, laformation ne passe pas uniquementpar l’école, mais aussi par la vie pro-fessionnelle et par le quotidien. LeForum tient donc à aborder l’EDDavec une vision large et laissera

aussi une place à des initiativesnon-scolaires amorçant des appren-tissages liés au développement du-rable dans des projets divers ou àl’échelle de toute une région.

La conférence de Ueli Nagel, pro-fesseur à la HEP Zürich apporteraun éclairage historique sur l’EDD. Ilmontrera comment la compréhen-sion de la nature et l’éducation àl’environnement se sontprogressivementtransformées pourdevenir ce qu’ellessont aujourd’hui. Laseconde conférenceportera quant à ellesur l’avenir. Sous letitre «Nous, les Al-pes! – nous façon-nons l’avenir», le Dr.Johannes Heeb, Se-nior Partner de l’en-treprise seecon inter-national s’intéresseraau développement régional dansles Alpes. Des projets concrets mon-treront comment l’homme peutdonner forme à son futur et com-ment des régions et des institutionsde formation peuvent favoriser lescompétences nécessaires au déve-loppement durable.

Les 14 ateliers proposés ensuite ap-porteront un approfondissementsur les trois plans suivants:

Education au Développementdurable à l’école: les écolescomme bouche-trou ou commepionnier, les profils de forma-tion dans les écoles, les effets àlong terme des projets scolaires.Démarches d’apprentissage:collaborations interdisciplinai-res, intégration de nouveauxmédias, débats d’élèves, péda-

( Résonances - Mai 2008 49

PH-Forum: Lernenfür eine Zukunft in den Alpen

PH-Forum: Lernenfür eine Zukunft in den Alpen

Infos pratiquesLieu: Brig, Simplonhalle.Date: 16 mai 2008, de 17 à 21 h.Un atelier est en français, les au-tres sont en allemand.

Cahiers de préparation Le cahier depréparation éprouvé et apprécié par les enseignants de tous les niveaux.Registre des notes Le carnet de notespratique.

VERLAG FÜR UNTERRICHTSMITTEL DES CLEVS6145 Fischbach, 04¥ 9¥73030, Fax ¶4¥ 9¥700 ¥4e-mail: [email protected], www.unterrichtsheft.ch

Cahiers de préparationEdition Af

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gogie de la découverte, appren-tissage tout au long de la vie.Région apprenante: marraineset parrains culturels, participa-tion, communes en mouvement,énergie, diversité des espèces,création de richesse.

Chaque conférence ou atelier pré-sentera des exemples concrets. Cesexemples permettront de montrer

ce que peut être uneéducation au dévelop-pement durable et d’endiscuter les effets. LeForum HEP / Sympo-sium «Ville des Alpes»se veut avant tout uneplate-forme permet-tant l’expression et ladiscussion de diversesperspectives, positionset arguments.

Il s’adresse aux ensei-gnants de tous les de-

grés, aux membres des autorités etinstitutions cantonales, aux acteursde l’Education à l’Environnementou l’EDD, aux responsables de laformation des enseignants, de laformation professionnelle et de laformation continue ainsi qu’à toutepersonne intéressée.

Une présentation plus détaillée dechaque atelier est disponible surwww.phvs.ch. La manifestation estgratuite et publique.

Page 52: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Récolte et exploitationdes données relatives

aux examens cantonaux:comment? dans quels buts?

pour quelles plus-values?

Types d’épreuves officiellesLa Commission cantonale des exa-mens regroupe toutes les instanceset organisations concernées par cedomaine: Service de l’enseignement,Inspection scolaire, URD du SFT, As-sociations professionnelles des en-seignants et directions d’écoles.

Elle a développé les évaluationscantonales en redéfinissant les fonc-tions spécifiques de chaque épreuve(examen - test - épreuve de réfé-rence - épreuve outil) et renforcépour les rédactrices et rédacteurs lecadre de travail nécessaire ainsi quela formation adéquate.

Dès lors, les épreuves externes sui-vent une procédure de réalisation,de passation et de collecte des ré-sultats propre à garantir la validitédes analyses subséquentes.

L’analyse des résultats aux épreuvesPour les examens cantonaux, le Dé-partement a décidé de réaliser cha-que année une analyse détailléedes résultats. Celle-ci sera assuréepar l’Unité de recherche et de dé-veloppement du système de forma-tion (URD) du SFT et permettra de:

déterminer le niveau global demaîtrise des objectifs par les élè-ves d’une classe, d’un établisse-ment, du canton;mettre en évidence d’éventuel-les déficiences par rapport à cer-tains objectifs, grâce à l’analysepar item ou groupe d’items;comparer ses résultats aux autres,au sein d’un même niveau (élèves,

50 Résonances - Mai 2008 )

classes, établissements), voire en-tre systèmes (classes à 1 ou 2 de-grés, classes à degrés multiples,cycles d’orientation à niveaux, cy-cles d’orientation à sections…),pour poser et se poser les «bon-nes questions» à même de débou-cher sur des régulations adaptées;adapter, améliorer les épreuves.

Retour d’informationaux acteurs: ce que chacun reçoit et lesplus-values attendues

Niveau Micro = classeL’enseignant connaît:

les résultats de sa classe, lamoyenne cantonale des classesde même degré et niveau, bran-che par branche et item par item(ou groupe d’items);le positionnement de sa classepar rapport aux autres classes ducanton (moyenne).

Examens cantonaux: récolte et exploitation des données

Examens cantonaux: récolte et exploitation des données

Tableau – Les examens cantonaux dans le cadre des épreuves externes administrées/mises à disposition

Type d’épreuves

Fonctions - Finalités

Statut

Procédure de réalisation etd’analyse des résultats

Label

Distribution, communication

Examens cantonaux

Certificative- SommativeParticipe à la décision de promotion.

Obligatoire pour 4P-6P2e CO et 3e CO.

• Commission des examens etde l’évaluation.

• Commissions de rédaction.• Validation (URD).• Commission des examens et

de l’évaluation.• Analyse des résultats (URD).

DECS

Service de l’enseignement

Epreuves cantonales de référence

Situer un élève ou un grouped’élèves par rapport au pland’étude.A la disposition des directions,des inspecteurs, des enseignants.

Libre passation

• Commission des examens etde l’évaluation.

• Commission de rédactionet/ou Animation HEP-VS.

• Validation (URD).• Commission des examens et

de l’évaluation.

DECS

Service de l’enseignement

Epreuves «Outils»

Certificative,Sommative,Diagnostique,Pronostique.Consolider les compétences desenseignants.

Libre passation

HEP – Animation pédagogique

HEP – Animation pédagogique

Site internet HEP-VS

Page 53: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

Plus-values attendues:adaptation de son enseigne-ment;progression dans la pratique del’évaluation (démarches internesà la classe): cotation, barème,seuil de réussite, critères de cor-rection, conditions de passation.

Niveau Méso = établissementscolaireLa direction d’école / commissionscolaire connaît:

les résultats de chaque classe deson établissement et le résultatglobal des autres établissements(rendu anonyme) ainsi que lamoyenne cantonale;le positionnement de son écolepar rapport à la moyenne canto-nale et aux autres établisse-ments, pour lui permettre la miseen place de mesures à même demaintenir ce qui fonctionne bienet des actions correctives pouraméliorer les éventuelles faibles-ses.

Plus-values attendues:renforcement des dispositifs per-mettant de «rendre compte»;adaptation des modalités de tra-vail;renforcement du suivi collégialdes élèves en difficultés;justification des demandes deformation, voire de ressourcessupplémentaires;

( Résonances - Mai 2008 51

La Commission des examens et del’évaluation, les animateurs pédago-giques et les rédacteurs des épreu-ves communes connaissent:

les résultats cantonaux, item paritem, de la branche concernée;un rapport spécifique d’analysedes résultats.

Plus-values attendues:adaptation de la conception desépreuves.

Les éléments décrits ci-dessus sontessentiels au monitorage de l’Ecole.Chaque enseignant des degrés con-cernés sera sollicité, dans le cadrede la passation des examens 2008,pour remplir les grilles de résultatsqui permettront leur analyse etleur exploitation aux différents ni-veaux du pilotage et ainsi favoriserla réalisation, avec efficacité maiségalement efficience, de la missionconfiée à l’institution ECOLE.

URD / SFT, Antoine Mudry

Egalité garçons/filles à l’école

BibliographieEn France, l’Ecole supérieure de l’éducation nationale (Esén) propose unesélection de ressources sur l’égalité garçons et filles à l’école. Cettebibliographie a été réalisée à l’occasion du séminaire «Egalité filles-garçonsà l’école: quelles réalités? Quelles perspectives?» co-organisé par la DGESCO(Direction générale de l’enseignement scolaire) et l’Esén qui s’est tenu àl’Esén le vendredi 28 mars 2008.www.esen.education.fr > Ressources partype > Bibliographies > Egalité filles-garçons à l'école

Revue Parole

L’enfance et l’artLe dernier numéro de la revue de l’Institutsuisse Jeunesse et Médias s’intéresse auxlivres qui parlent d’art aux enfants, qu’ils’agisse d’ouvrages didactiques ou utilisantl’art comme source d’inspiration. Et MalikaDoray, qui a imaginé la couverture dunuméro, raconte comment elle est devenueauteure et illustratrice de livres pour les enfants. Et comme dans chaqueédition, la sélection «As-tu lu?» suggère des idées de lectures pour lesenfants et les adolescents. www.isjm.ch - www.jm-arole.ch

encadrement d’enseignants endifficulté.

Niveau Macro = DECSLes chefs du Département et duService de l’enseignement connais-sent:

les résultats des classes et des établissements et la moyennecantonale y relative;les rapports spécifiques.

Plus-values attendues:adaptation de la répartitiondes ressources entre les éta-blissements scolaires;ajustement de l’offre globale et sectorielle de formationscontinues;

adaptation des directives institu-tionnelles;amélioration des outils d’ensei-gnement et d’évaluation desti-nés aux enseignants;ajustement des programmes sco-laires, voire des structures de for-mation.

E n r a c c o u r c i

Page 54: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

52 Résonances - Mai 2008 )

2004

/200

520

06/2

007

2007

/200

820

03/2

004

2005

/200

6

E n r a c c o u r c iConservatoire à Martigny

Journée Portes ouvertesUne journée Portes ouvertes au Conservatoire deMartigny est organisée le mercredi 7 mai 2008,de 13 h 30 à 17 h pour permettre aux enfants etadolescents d’écouter, de voir, d’essayer…www.conservatoiresvs.ch

Le Mondede l’éducation

L’élèvenumériqueLe dossier d’avril2008 du Monde del’éducation s’intéresseà la génération desenfants du Net. Dèsl’introduction,l’invitation à laréflexion et au débat est clairement posée: «Les“Digitals Natives” ont grandi dans le monde del’image, de l’instantané, des tâches multiples et duzapping, quand l’école – et c’est son rôle – continuede leur demander du recul, de l’analyse et de laréflexion. Jamais l’institution scolaire n’aura été aussiéloignée d’eux et de leurs pratiques quotidiennes, deleurs loisirs comme de leurs modes d’apprentissage.»Ce dossier pose la question de l’adaptation ou de la résistance de manière particulièrement pertinente.Dans ce numéro, signalons aussi un article qui aborde le sujet de l’enseignement de la Shoah auprimaire et, dans un tout autre registre, la rubriqueAnalyse qui fait le point sur les nombreux outils pour s’initier à la finance et présente le sitewww.lafinancepourtous.com.www.lemonde.fr/mde

BD

Ressources pédagogiquesLe site rassemble des ressources pédagogiques, uneimportante base de données et des sélections pourexploiter la bande dessinée en classe. Des articles, desbibliographies ou des liens complètent les publicationsde la collection «La BD de case en classe».www.labd.cndp.fr - www.labd-de-case-en-classe.fr

N° 1 septembre Le rapport au savoirN° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?N° 3 novembre Les tendances pédagogiquesN° 4 décembre Le climat de l’écoleN° 5 janvier Les frontières de l’écoleN° 6 février La coopérationN° 7 mars Le secondaire IIN° 8 avril Revues en revueN° 9 mai Enseignement du françaisN° 10 juin La récré en action

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)

Les dossiersLes dossiers «Le dictionnaire est une machineà rêver.

Roland Barthes

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Page 55: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008

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Page 56: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2008