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Partenariat Ecole-Famille No 6 - Mars 2008

Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

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Partenariat Ecole - Famille

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Partenariat Ecole-Famille

No 6 - Mars 2008

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A l’école, les élèves apprennent à travailler ensemble.L’esprit d’équipe est de plus en plus vu comme unecompétence transversale importante à développer,utile à l’école et aussi pour plus tard. Les entreprisesrecherchent des jeunes qui savent lire, écrire etcompter mais qui soient également autonomes,coopératifs… Bref, les attentes des uns et des autrespeuvent être, sur ces points, convergentes.

L’Ecole est amenée à développer des partenariatsavec le monde de l’entreprise. Il est vrai que c’estencore trop souvent la méconnaissance réciproquequi prédomine, alors que le dialogue constructif estessentiel pour une transition harmonieuse.Doucement, il est à noter que chacun comprend sonbesoin de l’autre pour réussir sa mission. C’estensemble qu’il faut travailler pour permettre àl’élève-étudiant-apprenti de s’épanouir ensuiteprofessionnellement. Des passerelles école-entreprisese mettent en place. Idem pour le partenariat entrel’institution scolaire et la famille.

Chaque enseignant a aussi, au niveau de sa classe,affaire à divers partenaires, dont en premier lieules parents. Une relation pas toujours facile,qui est néanmoins primordiale, en premierlieu pour lutter efficacement contre l’échec scolaire.

A l’échelle de l’élève,de l’institution scolaireou de l’enseignant, lesrègles et stratégies dupartenariat sont enfait assez similaires. Etce que l’enseignantutilise pour outiller lesélèves afin qu’ilspuissent travailler enéquipe, il peut s’eninspirer pour sarelation avec lafamille. Reste que lesparents, tout commed’autres partenairesexternes à l’enceintescolaire, peuvent avoirtendance à s’immisceret à dicter leurs visionsà l’école, d’où parfoiscette réaction – somme

toute naturelle – de mise à distance, par peur. Et àl’inverse, il y a ces parents qui ne semblent pas vouloircollaborer, se mettant eux-mêmes à distance, parinsécurité.

C’est lorsque les parents sont – ou sont perçus, ce quirevient presque au même – comme des «envahisseurs»ou des «démissionnaires» que les choses secompliquent. Et c’est bien sûr dans ces cas que lepartenariat est encore plus nécessaire. Définir lesrègles du jeu est alors indispensable. Etre au clair surles rôles de chacun est primordial et permet de ne pasempiéter sur le territoire de l’autre. Il faut égalementune écoute attentive, une confiance réciproque ainsiqu’une explicitation des objectifs attendus par l’école.Facile à dire, d’autant plus que dans certainessituations s’ajoute une difficulté supplémentaire: unetotale inégalité dans le dialogue. Lorsque les parentsne parlent pas ou mal la langue du lieu, lorsqu’ilsn’ont que peu fréquenté l’école, on voit bien que les

solutions doivent être différenciéespour que le partenariat, essentiel à laréussite de tous les élèves, puisse se

construire progressivement.

Si aucune recette n’existe dans cette co-construction d’un partenariat durable

Ecole-Famille et Enseignant-Parents, il sembleune évidence que l’information et la

communication soient des pistes àprivilégier. Cependant, il faut

encore varier les formespour que le messageatteigne sa cible,d’autant plus quecelle-ci est multiple…L’idéal serait quel’Ecole propose, enplus des traductions dedocuments écrits, parexemple des supportsaudiovisuels pourprésenter ses objectifs,ses attentes…, defaçon à faciliter latâche de l’enseignant.D’autres pistes seraientà explorer, via l’équipeenseignante oul’entraide entreparents.

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Travail d’équipeTravail d’équipeNadia Revaz

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2 Résonances - Mars 2008 )

Sommaire

4-13

Sommaire Travail d’équipeN. Revaz 1

Sciences-Environnement 14 «Toile de vie»: la biodiversité au musée et à l’école - A. Bardou

Education musicale 16 Starmania au CO - C.-E. Clavien

ICT 18 Publier ses fichiers PowerPoint - P. Favre

Mémento 19 A vos agendas - Résonances

ICT 20 tsrdécouverte.ch: un guide pour la société des savoirs - M.-T. Rey

CRPE 22 En zone de turbulences - P. Vernier

Allemand 24 L’enseignement de l’allemand entre émotion et immersion - D. Delay

Ecole et musée 27 Musée d’histoire-Musée d’archéologie: transition… - E. Berthod

Education physique 28 Musculation chez soi - L’équipe d’animation

Histoire 30 Histoire du Valais: une séquence sur les femmes au 19e siècle - N. Revaz

BEL 32 Les offres de ch Echange de jeunes - ch Echange de jeunes

Chiffre du mois 33 Pyramide des âges du personnel enseignant - SFT

Anglais 34 Evaluation de l’introduction de l’anglais au CO - T. Stupf

Livres 36 La sélection du mois - Résonances

Revue de presse 38 D’un numéro à l’autre - Résonances

Autour de la lecture 40 Pratiques déclarées et performances des élèves - N. Revaz

Carte blanche 42 On passe à la télé!!! - Emilie, Yoan, Loïs et Nathan

Semaine de la langue française et de la francophonie - CIIP/NR 43

Les dossiers de Résonances 44

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PartenariatEcole-Famille

4 Représentations des

enseignants lors

d’entretiens difficiles

6 Refonder l’alliance entre

les familles populaires

et l’école

8 Regard de

Claude Barras-Paris,

présidente de la FRAPEV

10 Quelques

pistes pratiques

en vrac

13 La bibliographie

de la Documentation

pédagogique

PartenariatEcole-Famille

La relation entre les enseignants et les

parents, et plus largement entre l’Ecole

et la Famille, est parfois complexe.

Avec l’évolution actuelle de la société,

le partenariat est à renforcer, avec une

grande clarté sur les rôles de chacun,

les parents ne devant être ni trop

intrusifs, ni trop distants. Ce dossier

apporte quelques éclairages pour un

partenariat renouvelé.

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Tant dans ma pratique de psychologue scolaire que deformateur d’adulte, j’ai eu l’occasion d’admirer certainschangements de perspectives chez des enseignants prisdans des situations de collaboration difficiles. Ces modifi-cations de leurs représentations leur ont permis d’envisa-ger les entretiens avec un sens renouvelé, et de pouvoirs’y préparer avec davantage d’énergie et de sérénité.

Un sentiment d’enfermement dans un «cercle vicieux»débouche parfois sur la prise de conscience d’une bou-cle de rétroaction à laquelle chacun participe involon-tairement. Ce schéma relationnel peut prendre diver-ses formes, dont voici trois exemples:

Le combat Le parent, se sentant attaqué, réagit sous un mode dé-fensif, qui est ressenti comme une attaque par l’ensei-gnant. Ce dernier, pour se défendre, contre-attaque, etainsi de suite. Le parent protège son enfant, sa familleou son rôle parental. L’enseignant protège sa classe, sonélève, son école ou son rôle professionnel. Les amorcesde ce jeu relationnel sont multiples et généralement in-volontaires. Pour un parent, entendre une difficultéconcernant son propre enfant n’est jamais facile. Quantà l’enseignant, il doit improviser quotidiennement, seuladulte dans la classe, pour faire face aux multiples défisde l’enseignement. Chacun fait de son mieux, reçoit peude reconnaissance, se culpabilise vite, ou se défendcontre cette culpabilité. Dans ce contexte, une phrasecomme «l’année passée, pourtant, tout allait bien» estressentie par beaucoup d’enseignants comme une atta-que personnelle.

La soumission Durant l’entretien, le parent se soumet aux définitionsde l’enseignant concernant le problème, ses causes etses remèdes. Celles-ci sont incompatibles avec ses repré-sentations, ses valeurs, ou les contraintes auxquelles ilse trouve confronté, mais il pense que l’enseignant at-

tend avant tout son approbation. Par la suite cepen-dant, il ne parvient pas à mettre en œuvre les pistesconvenues, ou n’y voit pas de sens. L’enseignant ressentcela comme un manque de loyauté de la part du parent.Il se sent partagé entre un sentiment d’impuissance etl’envie de le contraindre à «tenir ses engagements».Lors de l’entretien suivant, le parent réagit au ressenti-ment perçu chez l’enseignant en redoublant d’effortspour faire profil bas. A nouveau, il approuve les pointsde vue et les propositions de l’enseignant, sans pouvoiry adhérer, ni tenir ses engagements…

Le piège de la «collaboration»Parfois l’enseignant ouvre une large porte à la collabo-ration, sollicitant le parent pour le choix et la mise enœuvre de pistes concernant l’école. Il arrive que le pa-rent comprenne alors le message suivant: «L’enseignantne sait plus comment réagir et me demande de l’aide.»Il ressent une grande inquiétude pour son enfant etune perte de confiance dans l’institution scolaire, touten se sentant démuni par rapport aux demandes del’école, car il ne peut pas intervenir durant les heuresscolaires, et n’a pas les compétences d’un profession-nel de la pédagogie. Il peut réagir en donnant desconseils aux enseignants sur ce qui devrait être fait enclasse, ou en mettant en doute leurs compétences, ce

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Représentations des enseignantslors d’entretiens difficiles

Représentations des enseignantslors d’entretiens difficiles

M. Allenchach

L’identification d’objectifs sur lesquels les enseignants ont prise lesaide à préciser leurs limites.

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qui représente deux formes d’ingérence, à moins qu’ilreste en retrait, ne s’engageant pas dans une recherchede solutions. Dans les trois cas, les enseignants se senti-ront encore plus démunis devant une si «mauvaise col-laboration» de la part des parents.

Ces trois schémas relationnels posent la question desterritoires respectifs: «Où s’arrête le terrain de l’ensei-gnant? où commence celui de la famille? quelles paro-les, quelles interventions sont légitimes?»

Il n’y a pas de réponse définitive à ces questions, maisj’invite les enseignants à distinguer les problèmesqu’ils rencontrent directement et les soucis qu’ils res-sentent pour autrui.

Des enseignants présentent parfois comme but d’unentretien: «Convaincre les parents de consulter le psy-chologue scolaire pour leur enfant, leur faire accepterun passage en enseignement spécialisé, faire en sortequ’ils contrôlent systématiquement les devoirs, ou aucontraire qu’ils ne s’en occupent plus, leur faire pren-dre conscience de la gravité de la situation, etc.»

Ces objectifs sont piégeants car ils ne dépendent pas,fondamentalement, des enseignants. Les limites descompétences réciproques deviennent floues, risquantd’entraîner une lutte de pouvoir. Car, en voulantconvaincre, on empiète sur le territoire de l’autre, lepoussant à se défendre.

D’autre part, ces buts focalisent l’entretien sur des ar-guments et contre-arguments, ce qui laisse peu deplace à l’écoute réciproque, la progression de la com-préhension de la situation, et la recherche de pistesqui prennent sens pour les divers acteurs.

Enfin, l’enseignant ressent un sentiment d’échec si le pa-rent n’a pas adhéré à son point de vue. Il se dévaloriseinjustement («Je n’ai pas réussi à le convaincre») reporteson agressivité sur le parent («Il ne veut pas le bien deson enfant»), ou se décourage («On ne peut rien faire»).

Les objectifs identifiés par les enseignants comme dé-pendant directement d’eux-mêmes sont par exemple:«Informer…, exprimer…, faire part de…, donner au pa-rent l’occasion de s’exprimer sur…, manifester son inté-rêt pour…, écouter, vérifier ce que l’on a compris, etc.».

L’identification de ces objectifs aide les enseignants àpréciser leur rôle, leurs responsabilités et leurs limites.Ils prennent conscience des éléments sur lesquels ilsn’ont pas prise, entraînant certains deuils. Mais ilspeuvent ainsi recentrer leur énergie sur les élémentsqui dépendent d’eux: s’affirmer avec davantage deconfiance à l’intérieur de leur champ de compétence,et porter leur attention sur l’écoute, la communica-tion et la conduite de l’entretien.

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Marco Allenchach, psychologue FSP deformation, est professeur-formateur à la HauteEcole pédagogique de Lausanne.(l’a

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Ces objectifs, légitimes, gagnent à être exprimés auxparents, permettant une clarification des intentionsde l’enseignant, une négociation d’objectifs communset une proposition de déroulement de la discussion.

Enfin, tout ce travail réflexif met souvent en évidencedes informations pertinentes qui manquent à l’ensei-gnant: «quels sont les souhaits et les projets des parentspour leur enfant? quelles sont leurs attentes vis-à-vis demoi? comment interprètent-ils les messages reçus del’école? comment l’enfant ressent-il la situation?» Cesquestions enrichissent le sens de l’entretien: l’écoute etla reformulation ne sont pas pratiquées comme destechniques de manipulation, mais sont mues par un dé-sir authentique de mieux comprendre la façon dont lafamille vit sa relation à l’école.

Elles montrent aussi que, dans toute situation de com-munication, les maladresses et les malentendus sontinévitables. Un thème aussi sensible que les difficultésscolaires d’un enfant provoquera naturellement desblessures et des tensions. Développer sa propre capa-cité à écouter sans se soumettre et à s’exprimer sansagresser peut aider à les vivre tout en continuant àdonner du sens à son travail.

Ainsi l’entretien n’apparaît plus comme un combat àgagner, ni le conflit comme un échec; ce sont des occa-sions de continuer à apprendre ensemble.

Références

Pat Patfoort. Se défendre sans attaquer. La puissance de lanon-violence. Backens Book, 2004.

Patricia Mc Culloch, Chiara Curonici et Francesca Joliat. Desdifficultés scolaires aux ressources de l’école: un modèle deconsultation systémique pour psychologues et enseignants.Bruxelles: de boeck, 2006.

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Longtemps, les familles sont restées en dehors del’école et cette distance ne faisait pas problème. Elle re-présentait même un moyen pour l’institution scolairede façonner un modèle d’enfant soustrait à l’influencede ses parents et de son milieu. L’hétérogénéité des pu-blics consécutive à la massification scolaire et l’enjeu dela réussite pour tous ont conduit à un nouveau type derelations avec les parents selon un double objectif aumoins: les mobiliser face à la poursuite d’études et s’ap-puyer sur leur participation en cas de difficulté d’ap-prentissage ou de comportement. Cependant, le parte-nariat entre l’école et les familles apparaît dans biendes cas plus lacunaire là où les scolarités des élèves em-pruntent des chemins chaotiques et, inversement, plusintégré dans les pratiques ordinaires des parents dontles enfants négocient avec succès, du moins sans accrocmajeur, leur parcours scolaire. Ce constat paradoxalnourrit les préjugés des enseignants vis-à-vis de parentsjugés défaillants ou «démissionnaires», des parents vis-à-vis d’enseignants auprès desquels ils se sentent cultu-rellement dominés et peu considérés. Le rapport d’in-terdépendance qui lie les familles et l’école nécessitel’implication des parents au risque que leur absencesoit interprétée comme la cause des problèmes ou del’échec scolaire de l’enfant.

Les logiques de la distanceCe mécanisme est l’effet pervers d’une norme de rela-tion qui valorise la participation mais sans poser la ques-tion des conditions nécessaires pour y satisfaire. Les pa-rents sont-ils tous à égalité pour se comporter commeles partenaires que l’institution attend? De plus, l’ab-sence stigmatise, donne lieu à un malentendu ou se figedans un différend: les règles de l’échange ne sont paspartagées, les rôles ne sont pas précisément définis, les

références éducatives et culturelles divergent. Or, loinde se désintéresser de l’enjeu scolaire dont elles ontcompris qu’il serait le «salut» pour leurs enfants, les fa-milles populaires manquent avant tout de ressources ef-ficaces et leurs modalités d’investissement ne sont pasnécessairement reconnues à et par l’école.

Plus précisément, trois logiques sont au principe de ladistance, désormais constituée en problème, entrel’école et les familles. L‘une repose sur une attitude deconfiance initiale qui parfois confine à la délégationéducative accordée à des enseignants que les parentsjugent plus compétents qu’eux-mêmes. Ils attendentalors d’être informés par l’école et la norme consiste àne pas intervenir. Dès lors qu’ils sont prévenus parfoistardivement et sur le mode de la convocation d’unproblème concernant leur enfant, ils peuvent avoir lesentiment d’une confiance trahie et celle-ci vire alorsen une forme de défiance face à une institution qui neleur laisse guère d’alternative voire les méprise. La se-conde logique consiste en un ensemble de critiques àl’égard de l’école et des enseignants en particulier.L’élitisme scolaire, le manque d’autorité, la discrimina-tion sociale ou ethnique sont parmi les griefs les plusfréquents, de sorte que les parents campent dans uneposition en retrait et doutent des bénéfices qu’ils peu-vent attendre d’une plus grande coopération. Enfin,une troisième logique met l’accent sur les tactiquesdéfensives que les parents mettent en œuvre pour se

protéger, eux et leurs enfants.Les familles tentent de se sous-traire au jugement de l’écolequi, indirectement, les culpabi-lise et les humilie parfois. Ceque les enseignants disent desélèves, de leurs performancesou de leur comportement, at-teint souterrainement l’identitédes personnes et les qualitéséducatives des parents. Pris dansce processus, ils se préoccupent

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Refonder l’alliance entre lesfamilles populaires et l’école

Refonder l’alliance entre lesfamilles populaires et l’école

P. Périer

Prochain dossier:Créativité, logique, complémentarité

créativité/logique.

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Eviter les impasses d'une confrontation inégale.

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de défendre leurs prérogatives en matière d’éducationet, au-delà, de préserver une dignité mise à mal. Alorsque l’institution scolaire cherche des alliés ou des re-cours, les parents disqualifiés peuvent, au contraire,«faire bloc» défensivement avec leur enfant.

Expliciter, diversifier, anticiperSi le principe d’un partenariat avec les familles n’estpas en cause, les errements et impasses dans les rela-tions avec les familles populaires suggèrent d’en re-penser les modalités afin d’en améliorer les effets au-près des élèves qui, précisément, en auraient le plusbesoin. Il faut se garder cependant de chercher les«bonnes pratiques» car ce serait négliger les effets decontexte et la sociologie de publics de plus en plus dif-férenciés selon les écoles, et qui appellent des disposi-tifs localement adaptés. On peut donc dresser non unprogramme d’action mais quelques balises sous formede principes, pour guider la réflexion.

Un premier principe vise l’explicitation dans un sys-tème de relation opaque dont le décryptage néces-site des compétences inégalement distribuées entreles familles. Ce faisant, il favorise la connivence cul-turelle entre les acteurs de l’école et les parents lesplus informés et les plus stratèges. Or, comme l’écri-vent les auteurs des Héritiers dans la conclusion deleur célèbre ouvrage: «Chaque progrès dans le sensde la rationalité réelle […] serait un progrès dans lesens de l’équité.» (Bourdieu, Passeron, 1975, p. 114).Dit autrement, l’explicitation est une condition de ladémocratisation et rendre le partenariat accessibleet intelligible au plus grand nombre impliqueraitd’en clarifier le «mode d’emploi», les règles, les rôleset responsabilités attendus des uns et des autres. Un second principe s’intéresse à diversifier les mo-dalités du partenariat, c’est-à-dire à varier les dispo-sitifs et modalités de la rencontre. Le modèle de re-lations dominant dans l’institution des rapports en-tre les familles et l’école (documents d’information,réunions, rencontres inter-individuelles sur rendez-vous, représentants élus…) s’adresse en réalité à untype de parents. Or, il importe d’intéresser le plusgrand nombre ce qui implique de moduler les for-mes et les supports de la relation afin d’ouvrir l’ac-cès, pratique et symbolique, de l’école aux famillesqui en sont les plus éloignées. Un troisième principe consiste en une anticipationde la rencontre à l’initiative de l’école et non des fa-milles. Un premier contact en début d’année, sur-tout dans les quartiers défavorisés où l’échangeavec les parents est plus aléatoire, serait de nature àinstaller précocement, et de façon préventive, unerelation de confiance plus difficile à établir lorsquetombent les sanctions et autres convocations. Enfin, un dernier principe consiste à encourager lesmédiations et intermédiations afin notamment d’évi-

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Pierre Périer, sociologue, maître de conférencesau Département des Sciences de l’éducation del’Université Rennes 2 - [email protected](l’a

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ter les impasses d’une confrontation inégale entreenseignants et parents et de permettre qu’un tiersintercède et favorise la résolution des conflits. Ils’agit aussi d’aider les familles à construire et à agircollectivement face à l’école, en s’appuyant sur lesressources locales. Inscrire les parents dans un réseauoù l’on fait «avec elles» doit éviter un double écueil:celui de la substitution, lorsque les familles perdentou jamais n’acquièrent leur autonomie face à l’école(faire «à leur place»), celui d’une aide qui, avec lesmeilleures intentions, les stigmatise («agir sur elles»),les familles immigrées notamment.

Si le renforcement du lien entre l’école et les famillespeut préventivement éviter la mésentente et favoriserun investissement scolaire des élèves, celui-ci n’a pourautant aucun caractère d’évidence. Car l’école exigesans le dire un travail d’acculturation et de mise enconformité des parents inégalement dotés et disposéspour s’inscrire dans le modèle du dialogue, de la parti-cipation et de la complémentarité de rôles valorisé parles enseignants. Ainsi, ouvrir l’école aux parents, etavec les meilleures intentions, ne suffit pas pour quetous viennent et peut avoir précisément pour effet defaciliter la participation et parfois l’intrusion des pa-rents les plus proches de l’institution. En ce sens, l’ana-lyse nous invite à refonder le modèle du partenariat età inventer des formes du lien plus proches des intérêtsdes familles qui actuellement en bénéficient le moins.

Références

Beaud S., Pialoux M., Retour sur la condition ouvrière, ParisFayard, 1999 (en particulier: deuxième partie).

Bourdieu P., Passeron J.-C., Les héritiers, Paris, Editions de mi-nuit, 1975.

Bouveau P., Cousin O., Favre J., L’école face aux parents, Paris,ESF, 1999.

Dubet F. (sd), Ecole, famille. Le malentendu, Paris, Textuel, 1997.

Durning P., Education familiale. Acteurs processus, enjeux,Paris, PUF, 1995.

Meirieu P. (sd), L’école et les parents, Paris, Plon, 2000.

Montandon C., Perrenoud P., Entre parents et enseignants:un dialogue impossible?, Berne, Peter Lang, 1987.

Périer P., Ecole et familles populaires. Sociologie d’un diffé-rend, Rennes, PUR, 2005.

Terrail J.-P. (sd), La scolarisation de la France, Paris, La dispute,1997.

Thin D., Quartiers populaires: l’école et le quartier, Lyon, PUL,1998.

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Regard de Claude Barras-Paris,de la FRAPEV

Regard de Claude Barras-Paris,de la FRAPEV

Claude Barras-Paris est présidente de laFédération Romande des Associationsde Parents d’Elèves du Valais (FRAPEV).Elle est globalement satisfaite de laprise en compte de la parole des pa-rents dans tout ce qui concerne l’écolevalaisanne et romande, tout en étantconsciente de la difficulté, voire de l’im-possibilité, à représenter tous les pa-rents. Pour elle, il est important que laFRAPEV s’implique dans toutes les occa-sions de partenariat qui lui sont offerteset regrette par exemple de n’avoir pasréussi à mobiliser davantage de parentslors de la conférence de Christian Posla-niec, organisée dans le cadre de la Semaine romande dela lecture. Par rapport à des pays comme le Danemark,Claude Barras-Paris constate que la place des parentsdans l’école est ici moins développée, parce que les en-seignants sont encore parfois un peu crispés dans cetterelation avec la famille. Elle pense qu’il est essentiel decommuniquer et que chacun se sente dans une relationde confiance pour oser parler librement de ses peurs etde ses difficultés. La présidente de la FRAPEV considèreque les attentes envers l’école sont souvent trop exi-geantes: à son avis, l’école doit d’abord éveiller la curio-sité d’apprendre, ce qui est déjà beaucoup.

Claude Barras-Paris, comment se déroule la rela-tion entre Ecole et Parents?Il y a plusieurs niveaux dans cette relation. En tant que présidente de la FRAPEV, je me sens recon-nue. Pour exemple, dans la commission pour le nouveaucycle d’orientation, la voix des parents me semble per-çue comme importante. En Valais, le dialogue est bon,que ce soit avec le DECS, la SPVal ou l’AVECO. Avec laSPVal, nous avons tout particulièrement collaboré dansle cadre de la réalisation de la brochure intitulée La rela-tion Famille - Ecole. J’apprécie également que l’Associa-tion soit chaque année invitée à se présenter aux futursenseignants, au terme de leur formation à la HEP-Vs.

J’ai ce même sentiment d’écoute récipro-que au niveau romand ou suisse, viala Fédération des Associations de Parentsd’Elèves de la Suisse romande et duTessin (FAPERT), présidée par Anne Sey-doux. La FAPERT est intégrée dans certai-nes commissions de la CIIP, de la CDIP oudu SER et nous sommes régulièrementconsultés. Dans mon activité, j’envoie denombreux mails à toutes les associationsde parents d’élèves (APE) du Valais ro-mand, pour essayer d’obtenir un travailde réflexion en poupées russes.Sur le plan plus personnel, j’ai parcontre vécu des situations un peu plus

compliquées avec un ou deux enseignants. La discus-sion est naturellement plus tendue lorsqu’il s’agit deparler de son enfant. Dans cette relation plus person-nelle entre le parent et l’enseignant, il y a des efforts àfaire de part et d’autre pour construire ensemble. Ilfaut apprendre à se dégager de l’émotionnel pour dia-loguer, ce qui n’est pas forcément évident.

Certains parents investissent trop l’école tandisque d’autres ne s’y impliquent pas du tout: com-ment trouver la bonne distance justement?C’est vrai que certains parents dysfonctionnent, maisc’est précisément notre rôle en tant que Fédérationd’avoir cette bonne distance avec l’Ecole. Certains pa-rents critiquent les enseignants, ne sont pas conscientsde la pénibilité de leur métier, estiment qu’ils ont sur-tout beaucoup de vacances, tandis que, de l’autre côté,des enseignants sont méfiants à l’égard des parents, secroyant agressés à chaque remarque. Il y a des clichés àbriser et un savoir-dire à travailler. Dans les APE, pourprendre la distance nécessaire au partenariat élargi, ils’agit de se positionner en tant que parent d’élève etnon en tant que parent d’enfant et de ne pas mêler sespropres souvenirs scolaires, car l’école a évolué.

Partant du constat qu’il n’y a pas une seule caté-gorie de parents, que pourraient faire les associa-tions de parents pour améliorer leur efficacité?Au niveau des APE, qui fonctionnent entièrement sur leprincipe du bénévolat, je sens bien qu’il y a générale-ment volonté de collaborer pour, dans certaines tâchesbien précises, seconder les enseignants. Cela se fait dureste dans certaines communes qui ont par exemple mis

«Pour l’intégration des parentsétrangers, il y a des synergies àdévelopper.»

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en place des aides aux devoirs, qui organisent des activi-tés de lecture avec des retraités après l’école, etc. Al’école enfantine, les parents ont plus d’occasions de secôtoyer entre eux, ce qui permet aux APE de mieux inté-grer les familles étrangères dans le fonctionnement del’école en Valais. Il faudrait créer davantage d’échangesentre les parents pour créer le lien autour de l’école.

Cette implication est plus difficile pour les pa-rents étrangers…C’est vrai qu’il y a du chemin à faire au niveau de l’in-tégration des parents étrangers. Dans les grandescommunes où une personne est chargée de l’intégra-tion, la communication avec l’école est facilitée. Amon sens, il y a des synergies à développer. Les APEdans leur globalité devraient se sentir plus soutenuespour pouvoir mieux jouer ce rôle d’intermédiaire.

Depuis peu, on s’achemine vers des lignesd’écoute téléphonique pour les parents qui ontdes difficultés avec leur enfant, en contexte sco-laire ou non. Qu’en pensez-vous?Je trouve que de telles actions ont vraiment leur placedans notre société. Le problème, c’est toujours defaire suffisamment de publicité pour toucher les pa-rents les plus en difficulté.

A ce propos, y a-t-il des suites prévues au dé-pliant sur la relation Ecole-Famille pour attein-dre toutes les familles?Le document a déjà été traduit dans plusieurs langues,et il est prévu que ce soit ajouté sur le site de la FRA-PEV, de façon à en faciliter l’accès. La démarche est in-téressante puisque des parents ne faisant pas partiedes associations de parents m’ont contactée à proposde cette brochure qui a permis de communiquer surles droits et devoirs de chacun.

Quelles sont selon vous les pistes à privilégier pourun meilleur partenariat avec l’Ecole valaisanne?Il me semblerait essentiel de mieux faire percevoir quel’Ecole est un lieu obligatoire entre la maison et la so-ciété, régi par des règles propres. En tant que parents, ils’agit d’accepter ce fonctionnement et de rencontrerl’enseignant, avec la volonté de travailler ensemblepour le bien de l’enfant-élève. La principale piste pourun tel partenariat, c’est, de mon point de vue, la com-munication.

Les rôles de chacun (école / famille) sont-ils suffi-samment clairs?En Valais, du côté du Département de l’éducation, lemessage est clair, mais il peut arriver que des ensei-gnants ne précisent pas les choses suffisamment lors dela première réunion de parents se déroulant à l’au-tomne. Les règles de la maison Ecole sont définies par lesenseignants, mais il faut que celles-ci soient expliquéesaux parents, pour éviter les malentendus. Pour faciliterla collaboration, il faut aussi qu’ils donnent des indica-tions sur les programmes, sur les méthodes. Certains jeu-nes enseignants, même s’ils ont appris au cours de leurformation les stratégies pour mettre en place un parte-nariat avec les parents, ont tendance à vouloir se proté-ger beaucoup des parents, car, au début, ils ont peur deces réunions. Je trouve terrible de savoir que nous som-mes quelquefois perçus comme source d’angoisse. A ladifférence d’autres professions, l’enseignant est encoretrop souvent isolé dans son travail, ce qui renforce cetteméfiance. Le dialogue s’instaure quelquefois seulementquand le problème est devenu grave et c’est pour celaque je trouverais important que les enseignants puissentdire leurs difficultés, comme cela se fait notammentdans les métiers de la santé.

Propos recueillis par Nadia Revaz

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FRAPEV et FAPERTConstituée le 13 juin 1977, la FRAPEV(Fédération Romande des Associationsde Parents d’Elèves du Valais) est uneassociation sans but lucratif, neutre surles plans politique et confessionnel.Elle fédère des Associations de Parentsd’Elèves (APE) qui favorisent le parte-nariat entre les parents d’élèves, les en-seignant-e-s et les autorités scolaires,dans l’intérêt des élèves de l’école obli-gatoire.Membre de la FAPERT (Fédération des Associations de Pa-rents d’Elèves de la Romandie et du Tessin) depuis 1978, laFRAPEV collabore et partage ses expériences avec les fédé-rations de la Berne francophone, de Fribourg, de Genève,du Jura, de Neuchâtel, du Tessin et de Vaud, avec lesquel-

les elle soutient la déclaration de laConférence Intercantonale de l’Instruc-tion Publique de la Suisse romande etdu Tessin (CIIP) du 30 janvier 2003 surles finalités et les objectifs de l’Ecolepublique. Elle promeut une coordina-tion et une harmonisation de l’écoleromande, un partenariat de qualitéavec la CIIP et le Syndicat des Ensei-gnants Romands (SER). Elle collaboreavec le Département de l’Education de

la Culture et des Sports du canton du Valais, le DECS.Sur le site de la FRAPEV, on trouve un schéma très clairdes activités au niveau de la commune (APE), du canton(FRAPEV) et intercantonal (FAPERT).www.frapev.ch, www.fapert.ch

www.frapev.ch

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La modélisation des partenariats possibles

Le modèle théorique des relations parents-école-com-munauté élaboré par Joyce L. Epstein sert de réfé-rence à bon nombre de travaux actuels. Il définit sixtypes de collaborations ou investissements possibles àpartir desquels il est possible de développer des pro-grammes de collaboration. Chaque modèle comprenddes pratiques différentes, suppose des objectifs dif-férents et entraîne des résultats différents. Pour J.L.Epstein, il s’agit d’une sorte de guide à partir duquelchaque école peut choisir son mode de collaboration:

le mode «parenting» pour aider les familles dansleur rôle de soutien et les écoles dans leur compré-hension des familles;le mode «communicating» pour informer les famil-les sur les progrès de l’élève et les programmes;le mode «volunteering» pour impliquer les familleset organiser le soutien aux élèves;le mode «learning at home» pour aider les famillesà s’impliquer dans les apprentissages à la maison;le mode «decision making» pour inclure les famillesdans les prises de décision, à l’école, dans l’adminis-tration et dans toute structure associative;le mode «collaborating with community» pour coor-donner les ressources et les services aux élèves, auxfamilles et à l’école, avec les entreprises, services,groupes, et pour simplifier tout élément de la com-munauté.

www.inrp.fr/vst/LettreVST/novembre2006.htm#partie2

Les conditions d’un partenariat durableTravailler à un développement durable, œuvrerpour les parents, voire les enseignants suivants, nepas espérer que le partenariat se construira assezvite pour régler les problèmes urgents.Mettre en place un dispositif partiellement indé-pendant des personnes qui l’habitent, créer des ins-tances de pilotage co-gérées et les confier à despersonnes censées être avant tout garantes de lacontinuité du partenariat.Travailler à une solidarité entre parents, notam-ment sur les finalités de l’école, la sélection, le sta-tut de l’enfance, la discipline. C’est l’affaire des as-sociations.Travailler à une solidarité entre enseignants, no-tamment sur l’évaluation, les devoirs, la discipline,

mais aussi sur le degré d’ouverture aux parents.C’est l’affaire des associations professionnelles,mais aussi du projet d’établissement.Se fixer un programme de travail annuel limité àquelques objets raisonnables, puis tout faire pours’y tenir, tout en laissant de la place pour d’autresdébats d’actualité.Prévoir des médiations en cas de conflit ou de blo-cage du partenariat, en faisant au besoin appel àdes intervenants extérieurs, plutôt que de laisser ledialogue se déliter ou virer à l’affrontement.Ne pas rendre un collectif responsable de chacun deses membres, ne pas imputer à une catégorie ce quirelève de l’autonomie de l’un de ses représentants.Accepter une dose normale de couacs et d’incidentsde frontières, faire crédit, ne déterrer la hache deguerre qu’en cas d’échec de toute médiation.Partir de ce qui existe, le renforcer, l’étendre, utili-ser les énergies et les expériences favorables plutôtque de construire à côté.Ne pas oublier qu’une partie du partenariat se joued’abord à l’échelle de chaque classe, entre les pa-rents des élèves de cette classe et le ou les ensei-gnants qui y interviennent.

Philippe Perrenoud. Quelques conditions d’un parte-nariat durable entre les parents et les enseignants.http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2002/2002_04.html

10 Résonances - Mars 2008 )

Quelques pistes pratiquesen vrac

Quelques pistes pratiquesen vrac

Appel à collaboration pour les prochainsdossiersDans les dossiers des numéros d’avril et de mai, il seraquestion de créativité et de logique, de manière sépa-rée et en complémentarité, et l’édition de juin fera lapart belle à l’éducation au développement durable.Vous menez un projet en lien avec ces thématiques,vous avez des infos intéressantes à partager… alorsadressez-vous à la rédaction: [email protected](079 429 07 01).

Prenez contact également si vous avez envie d’écriresur tout sujet en lien avec l’éducation ou si vous voulezlancer le défi à vos élèves (cf. p. 42 de ce numéro).Merci par avance pour votre précieuse collaboration.

La rédaction

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Pistes d’organisation de soirées

Chaque titulaire de classe devrait rencontrer les pa-rents en début d’année pour tenir une soirée d’in-formation aux parents.Cette rencontre ne doit pas se vivre dans le stress,dans une compression d’horaire. Il faut que chaqueéquipe-niveau d’enseignants ait le temps nécessairepour vivre pleinement cette rencontre (deux heuresau moins).Cette rencontre ne doit pas avoir lieu dès les pre-miers jours de septembre. Il faut laisser le temps àl’enseignant et aux élèves de démarrer ensemble leurannée scolaire et d’articuler leur fonctionnement.Il est important que la lettre d’invitation proviennede l’enseignant plutôt que de la direction de l’école.Si on le désire, on pourrait amener les élèves à s’en-gager dans le déroulement de cette soirée. Dans cecas-là, on est assuré d’une présence maximale desparents. Il faudra prévoir alors un rôle précis pourchaque élève de la classe.Une carte d’invitation ou une carte de rappel àcette soirée peut être envoyée aux parents par cha-cune ou chacun des élèves.Prévoir des façons différentes d’animer la soirée: ac-cueil, exposés théoriques, échanges, travail d’équipe,utilisation du visuel (vidéo, diaporama, gravures,photographies), visite de la classe, pause-café, etc.Permettre aux parents d’évaluer la soirée d’infor-mation aux parents: remettre à cette intention unformulaire d’évaluation pouvant être retourné àl’école dans les jours qui suivent.Etre sensible au climat de la soirée d’informationaux parents: faire décoder les états d’âme.Demander aux parents de verbaliser leurs attentesenvers l’école et envers l’enseignant.Tout renseignement sur les objectifs peut être remispar écrit aux parents.

Consacrer du temps pour expliquer concrètement lefonctionnement de la vie de la classe. C’est le désirdes parents.Remettre par écrit aux parents une banque de sug-gestions de pistes de collaboration possibles entrela famille et l’école.Outiller les parents dans l’accompagnement péda-gogique de leur enfant à la maison: Démarche delecture, stratégies de lecture, stratégies pour mé-moriser des mots d’orthographe, démarche de réso-lution de problèmes, etc.Sensibiliser les parents à des concepts nouveaux, telsl’esprit des programmes, le développement d’habi-letés, les styles d’apprentissage, etc. Les parents nesont pas illettrés et ils sont capables de comprendre.Définir avec les parents les formes de collaborationpossibles avec l’école et les déposer par la suite parécrit.Elaborer une banque de ressources de l’école. Tousles parents ne peuvent pas collaborer de la même

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Une exposition sur la familleL’exposition Familles, visible jusqu’en septembre 2008au Musée national suisse à Zurich, est consacrée princi-palement à l’évolution sociale, historique et culturellede la famille en Suisse, de 1750 à nos jours. Le prolo-gue offre un aperçu de la période précédant 1750. Desfamilles existant ou ayant existé réellement se trou-vent au centre d’un parcours chronologique; elles sontaccompagnées par d’autres familles provenant de ré-gions, couches et milieux différents. L’expositions’achève en présentant l’époque actuelle. Elle a pourbut de montrer différents aspects illustrant à la fois lechangement et la continuité de modèles et de stylesde vie familiaux. www.landesmuseen.ch

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façon et il faut exploiter cette richesse offerte parla diversité: fabrication de jeux éducatifs, prêt dematériel (photographies, diapositives, peintures),prêt de collections, mini-conférences sur des sujetsprécis, animation d’ateliers en classe, accompagne-ment lors de sorties éducatives, participation à desactivités de financement, présentation de vidéos-voyages en regard de la région, de la province, dupays ou du monde, préparation de mets pour unefête ou une dégustation, etc.Trouver des solutions de rechange pour les parentsqui ne peuvent être présents à une rencontre: télé-phone-discussion, bilan écrit, prêt d’une vidéo, ren-contre avec rendez-vous, visite dans la famille, etc.Offrir un scénario de rencontres d’information surle vécu et le fonctionnement de l’école échelonnéessur une année scolaire. Le nombre de rencontrespeut varier selon l’intérêt des parents et la disponi-bilité des locaux.Permettre aux parents d’évaluer au moins deux foispar année les services que l’école offre aux parentset aux élèves: récréations, bibliothèque, enseigne-ment, garderie, cafétéria, suppléance.

Jacqueline Caron, 1994, Quand revient septembre…,Les éditions de la Chenelière.

Quelques documents utilesLiens école – famille (DECS)www.vs.ch/enseignement > Scolarité obligatoire >Promotion de la santé

Relations école-parents. Articles pour approfondir laréflexionhttp://p.birbandt.free.fr/RESSOURCESDIVERSES/Rela-tions%20ecole-familles/Relatpararticles/Relatparents-articles-droite.htm

Mieux vivre ensemble à l’école (chapitre sur les rela-tions école-famille, avec des outils pratiques)www.mieuxvivre.espacedoc.net

Textes sur les relations entre les familles et l’école - Ex-trait thématique des publications de Philippe Perrenoudwww.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/familles.html

Brochure d’information «La relation Famille-Ecole»,collaboration entre le DECS, la FRAPEV et la SPVal dis-ponible sur le site du Service de l’enseignementwww.vs.ch/Press/DS_13/CLAS-2002-10-22-2261/fr/Bro-chure-Relation-Famille-Ecole.pdf

La lettre d’information n° 22 - novembre 2006 - Les pa-rents et l’écolewww.inrp.fr/vst/LettreVST/novembre2006.htm

Ressources Ecole-famille-sociétéwww.unige.ch/fapse/SSE/teaching/eat1/resuf4.html

CD Chers parentsCe support informatisése compose de 17 docu-ments destinés à faci-liter la communicationentre l’école et les fa-milles migrantes.Certains documents sontmodulaires: l’enseignantpeut ainsi sélectionner les items dont il a besoin pourrédiger sa lettre de rentrée, un message de bienvenueou encore la liste du matériel à acquérir pour la classeou à emporter lors d’un camp. Tous peuvent être rédi-gés en français, en allemand ou en italien puis, sur unsimple clic, être traduits et imprimés dans une languede migration.Rédigés par une équipe d’enseignants de différents ni-veaux d’enseignement (primaire, cycle d’orientationet école professionnelle), ces supports ont été mis lar-gement en consultation pour garantir une adéquationoptimale aux besoins du terrain, dans les trois partieslinguistiques de Suisse et au Luxembourg.Sous la direction de Claire Steinmann et Mary-ClaudeWenker. Chers Parents, CD. Lausanne: éditions LEP,2005.

Avec ou sans partenariat

Le partenariat interactif:Renforce l’action éducative des parentsRenforce l’action pédagogique des enseignantsNourrit le rôle de chacun de connaissances nouvellesEst un antidote à la démission des parents et auconsumérisme scolairePermet une régulation des pratiquesPermet une résolution des problèmesLégitime les pratiques des uns et des autres.

Au contraire, une absence de partenariat:Laisse les parents dans un rôle passif, suscite ladémissionAura tendance à susciter des attitudes où l’on serenvoie la responsabilité des problèmesProgramme des conflits entre parents etenseignants: sans possibilité d’interagirpositivement avec l’enseignant, le parent, frustré,aura tendance à entrer dans le champ decompétence de l’enseignant et à lui dicter deschangements de pratiquesParvient difficilement à résoudre durablement lesproblèmes.

APE Vaud. Réflexion sur le partenariat école-parents.www.ape-vaud.ch/article.php3?id_article=44

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

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( Résonances - Mars 2008 13

Le secteur Documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelquessuggestions delecture pouraller au-delà dece dossier sur lepartenariatEcole-Famille.

Tous lesdocumentsproposés sontbien sûr disponibles à laMédiathèque Valais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées)et pour certains à Sionégalement.

Centre pour la recherche etl’innovation dansl’enseignement, Les parentspartenaires de l’école, Paris,Organisation de coopérationet de développementéconomiques, 1997. Cote: 37.06 PARE

CHARLERY LABOUCHE A. et BERTELOOT D. (dir.), Communiqueravec les parents, «Questions d’école 4», Paris, Hatier, 1997. Cote: 37.06(44) CHAR

CUSIN C. et GROSSENBACHERS. (collab.), Au cœur deredéfinitions: interfaceécole/famille en Suisse,«Rapport de tendance /CSRE no 4», Aarau, Centresuisse de coordination pourla recherche en éducation,2000. Cote: 37.06 CUSI

DURNING P., POURTOIS J.-P. (eds.), Education et famille,«Pédagogies en développement. Série 2, Recueils», Bruxelles,De Boeck Université, 1994. Cote: 37.018 DURN

GAYET D., CLANET C. ...[et al.], L’école contre les parents,«Enseignants et chercheurs», Paris, Institut national derecherche pédagogique, 1999. Cote: 37.06(44) MASC

GUICHARD D., Le psychologue scolaire et la famille, Paris, Retz,2006. Cote: 37.015.3 GUIC

MEIRIEU P. et HAMELINE D. (collab.), L’école et les parents: lagrande explication, Paris, Plon, 2000. Cote: 37.06 MEIR

MIGEOT-ALVARADO J., La relation école-familles: «Peut mieuxfaire», «Collection Pratiques et enjeux pédagogiques 32», Issy-les-Moulineaux, ESF éd., 2000. Cote: 37.06 MIGE

La bibliographie de la Documentation pédagogique

La bibliographie de la Documentation pédagogique

Le partenariat, levier contre l’échecscolaire

«Le rapport aux familles n’est finalement pas trèsdifférent du rapport aux élèves. Là aussi, une“pédagogie“ peut se mettre en place qui soit à la foisactive, coopérative et différenciée. Impliquer les parentsdans des activités et des débats significatifs, stimuler leséchanges entre l’école et les familles et entre les familleselles-mêmes, avoir les mêmes ambitions pour toutes,mais diversifier les moyens d’action: le partenariat estpeut-être une idée à la mode, mais il peut aussi devenirun levier important de lutte contre l’échec scolaire.»Olivier Maulini. La place des parents dans l’école:consommateurs ou partenaires?www.unige.ch/fapse/SSE/groups/life/chantiers/life_chantier_47.html

La faute aux parents

«“C’est la faute aux parents.“ Il ne serait pas difficile de détailler les pièces du procès instruit contre lesparents des classes populaires, dont les “déficiences“ ou les “incapacités“ suffiraient à expliquer les échecs de leurs enfants. Ils ne croient pas à l’école et s’en désintéressent; d’ailleurs, on ne les voit jamaisdans l’école ou le collège… Ils sont incapables demaintenir la moindre des disciplines de vie nécessaire à la vie scolaire. Les enfants sont livrés à eux-mêmes ou vautrés devant la télévision… Parfois, les parents se montrent battus d’avance et découragent leursenfants, répétant que les diplômes ne servent à rien…»Sous la direction de François Dubet. Ecole, familles: lemalentendu. Textuel, 2001.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

MONTANDON C. etPERRENOUD P., Entre parents et enseignants: undialogue impossible?: versl’analyse sociologique desinteractions entre la famille et l’école, «Exploration. Cours et contributions pourles sciences de l’éducation», Bern, Peter Lang, 1994. Cote: 37.06 MONT

OTT L. (éducateur), Travailler avec les familles:parents - professionnels: unnouveau partage de larelation éducative,«L’éducation spécialisée auquotidien», Ramonville Saint-Agne, éd. Erès, 2004. Cote: 37.06 OTT

THEYTAZ P., Réussir à l’école: parents, élèves,enseignants... ensemble,«L’aire de famille», Saint-Maurice, Ed. Saint-Augustin, 2005. Cote: 37.015.3 THEY

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

cherchent à donner au visiteur unespace pour s’interroger, se laisserinterpeller ou s’émerveiller durantun peu de temps volé. Les expossont devenues nettement plus so-bres et attractives. C’est dans cesens qu’a été conçue l’expositionde l’Ancien Pénitencier à Sion. Sur3 niveaux sont présentées différen-tes facettes de la biodiversité; cha-que niveau se visite de façon parti-culière avec une classe:

une partie interactive permet dedécouvrir les généralités; les élè-ves visitent cette partie librement

14 Résonances - Mars 2008 )

mais avec leur enseignant, avecun dossier exploitable en classe(~40 min).un étage présente des exemplesvalaisans ainsi que les mesuresde protection mises en œuvrechez nous; une médiatrice prenden charge une moitié de la classepour guider la visite de cettepartie (~40 min).un étage offre une vision plus endétail de la biodiversité au tra-vers des écosystèmes, avec desexemples valaisans, ainsi qu’unespace dédié aux plus jeunes;cette partie peut être visitée li-brement si le temps à dispositionle permet ou la visite peut enêtre facilement assumée par l’en-seignant.

Ces visites ont spécialement étéconçues par le service de médiationculturelle, en collaboration avec lesanimateurs pédagogiques de scien-ces. Afin d’interpeller au mieux lesélèves, elles ont été adaptées auniveau primaire ou CO. Consultezl’encadré pour les informations pra-tiques.

«Toile de vie»: la biodiversitéau musée et à l’école

«Toile de vie»: la biodiversitéau musée et à l’école

Adeline Bardou

( Sciences

Environnement

Visite guidée «Toile de vie»

Durée: 1 h 30Prix: gratuitLieu: Ancien Pénitencier de Valère, rue des Châteaux 24, SionAccès: de la gare de Sion, compter 20 minutes de marche

Inscription: Liliane F. Roh, Service de médiation culturelle, 027 606 46 80, [email protected]

Dates: 28.2.2008 au 11.1.2009Horaires: ma-di, 13 h-17 h (01.10-31.05)

ma-di, 13 h-18 h (01.06-30.09)

Des visites en matinée sont aussi éventuellement envisageables, sur arrange-ment.

Que font ces grains de maïs, ces co-quillages et ces grains de sable àl’Ancien Pénitencier de Sion?... Ilssymbolisent la biodiversité qui nousentoure sur la planète et vous ac-cueillent à l’entrée de l’exposition«Toile de vie» du Musée d’histoirenaturelle de Sion, du 28 février 2008au 11 janvier 2009 (cf. Résonances,février 2008, p. 17 pour la présenta-tion générale).

Profitant de cette opportunité, l’ani-mation en sciences (enfantine, pri-maire, CO) vous propose de consa-crer un peu de temps à ce thème envous offrant une série d’activitésréalisables en classe. En écho à la vi-site de l’expo, elles permettent de lapréparer ou de la prolonger.

Vous avez dit «biodiversité»? qu’est-ce que c’est? pourquoi en parle-t-on? à quoi ça sert? que peut-onfaire? où peut-on la voir? … le sujetest vaste… Quatre axes de travailont été définis. A vous de les utiliserà votre guise (cf. illustration).

InterpellerLoin des «cabinets de curiosité» dela Renaissance, les musées actuels

Activité de classe «Biodiversité»

Des activités sont déclinées pour les classes Enfantine, Primaire et CO:à télécharger sur http://environnement.ecolevs.ch/index.htmà demander aux animateurs.

A vous de choisir le temps à y consacrer et les parties qui intéressent la classe(interpeller, constater, comprendre, œuvrer).

Information et renseignement:Adeline Bardou pour le CO ([email protected]).Samuel Fierz pour les enfantines et primaires ([email protected]).

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

( Résonances - Mars 2008 15

Diversité des gènes

Chaque individu se distingue de ses congénères par depetites différences dans son matériel génétique. Les indi-vidus d’une même espèce vivant dans une même régionforment une population. Si l’environnement évolue, parexemple en cas de réchauffement climatique, la diversitégénétique est le meilleur garant du maintien d’une po-pulation2.

Diversité des espèces

La biodiversité se reconnaît surtout au nombre d’espèces.On remarquera au premier coup d’œil qu’un pré riche-ment fleuri héberge bien plus d’espèces animales et vé-

gétales qu’un champ de trèfle. La diversité des espècesrecensées à l’échelle planétaire est énorme! Environ1’600’000 espèces différentes ont été décrites jusqu’àprésent. Chaque année, quelque 15’000 espèces s’y ajou-tent, soit 40 par jour. Le nombre total des espèces se situesans doute entre 12 et 30 millions3.

Diversité des écosystèmesLes paysages uniformes présentent le même type d’habi-tat sur de grandes distances. En revanche, les paysages va-riés, comme les vallées alpines par exemple, regorgentd’écosystèmes très variés. Chaque écosystème se caracté-rise par des interactions écologiques entre les espèces, etdes interactions entre les espèces et leur environnement2.

deuxième série d’activités aborderaaussi le problème de la diminutionde biodiversité et de ses causes.

Oeuvrer

Aujourd’hui, 10’000 à 25’000espèces disparaissent chaqueannée, soit une à trois espècespar heure. Le rythme de cesdisparitions est mille fois plusrapide qu’il ne l’a jamais étépar le passé...1

Comme point final à tout ce que lesélèves auront découvert, des gestessimples pour sauvegarder la biodi-versité seront proposés. Ils permet-tront d’impliquer la responsabilitéde chacun dans sa vie quotidienne

par rapport à un des problèmes ac-tuels de notre environnement… Iln’y a pas de petits gestes quand onest 60 millions à les faire2.

Information – DocumentationPour tous les enseignants primaireset du CO qui sont intéressés à sensi-biliser leurs élèves, les médiatricesvous attendent au musée et les acti-vités seront disponibles dans le cou-rant du mois de mars (voir encadrés).

Notes

1 www.biodiversite.ch.

2 Ministère français de l’écologie et dudéveloppement durable.

3 Brochure de l’exposition «Toile de vie»,www.biodiversite.ch.

Constater

Un ouvrage pesant pas moinsde trois kilos est nécessaireafin de pouvoir identifier tou-tes les plantes de notre pays…1

Pour découvrir la biodiversité, quel-ques activités vont être proposées.Elles pourront être réalisées à l’écoleavant ou après la visite au musée.Certaines de ces activités pourrontêtre conçues sous forme de sortiesautour de l’école, pour voir que labiodiversité est à nos portes. D’au-tres seront à faire en classe, pourprendre conscience de la biodiver-sité soit génétique, soit biologique,soit écosystémique.

Comprendre

Les espèces animales et végé-tales vivant aujourd’hui ne re-présentent que deux à quatrepour cent des espèces appa-rues sur la terre à un momentou l’autre de son histoire...1

Après la première découverte, l’en-seignant pourra amener à ses élè-ves des compléments d’informationpour mieux prendre conscience dece qu’est la biodiversité à l’échellelocale ou internationale. Cette

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Le Blues du businessman, Les Unscontre les autres, Le monde eststone ou encore SOS d’un terrien endétresse sont quelques-uns des ti-tres phare de l’opéra rock Starma-nia. Créée en 1978, cette comédiemusicale a été composée par MichelBerger et écrite par Luc Plamondon:les thèmes de préoccupations deleurs deux auteurs sont toujoursd’actualité: spectres du terrorismeet du totalitarisme, pouvoir desimages et monde de la télévision...

Les interprètes originaux se nom-maient France Gall, Daniel Bala-voine, Diane Dufresne ou encoreFabienne Thibeault; ce spectacletourne toujours dans le monde en-tier, et en ce qui nous concerne ac-tuellement, tout près de chez nous,à Martigny.

Le projetEn effet, le Chœur des CO de Marti-gny nous propose ce spectacle avec:

un chœur de 100 chanteursun orchestre d’élèves et de pro-fesseursdes solistesdes danseuses.

L’originalité de ceprojet est que cer-tains centres scolai-res de notre cantonont choisi ce spectaclecomme activité cultu-relle pour leurs élèves.Pas moins de 9 représenta-tions scolaires se feront ainsidu lundi 10 au vendredi 14mars 2008. Ainsi, environ 2500 élè-ves des CO de Martigny, Sion (St-Guérin), Grône, Monthey et Ayentainsi que des écoles primaires deMartigny, Martigny-Combe, Fullyet Trient auront la chance d’appré-cier le travail et le talent de leurscamarades. Pour les centres encoreintéressés, prière de vous rensei-gner sur les éventuelles disponibili-tés à l’adresse fabiennerom@hot-

16 Résonances - Mars 2008 )

mail.com ou au 079 295 16 65. Ilvous est également possible d’assis-ter aux séances publiques du di-manche 16 mars (18 h) et du lundi17 mars (20 h), à la salle de specta-

cle du CO Ste-Marie à Martigny.Pour des renseignements sup-

plémentaires, rendez-voussur le site du Chœur du

CO de Martigny http://web.mac.com/jean-michelchappot ou surle site de l’animationmusicale (http://mu-sique.ecolevs.ch).Plein succès aux res-ponsables de ce pro-

jet, nos collègues Fa-bienne Romailler, Jean-

Michel Chappot et Raphaël Mailler,professeurs de musique au CO deSte-Marie et de Ste-Jeanne-Antide.

ProlongementsTous les enseignants-e-s qui dési-rent du matériel didactique concer-nant cette comédie musicale peu-vent en faire la demande auprèsdes animateurs musique à la HEP.

En effet, des prolongements à cettecomédie musicale à développer enclasse sont nombreux, en voici quel-ques exemples:

exploitation des chants découverte du style comédie mu-sicale et de l’histoire de Starma-niadiscussion sur les thèmes de Star-mania (violence, pouvoir des ima-ges et du monde des médias...)bilan du spectacle....

Chœur du CO de MontheyDirigé par notre collègue BernardMétrailler, le Chœur du CO de Mon-they fête son dixième CD avec leBBR (Big Band Reposieux). L’oppor-tunité de choisir et reprendre 12

Starmania au COStarmania au COClaude-Eric Clavien

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Starmania, par les élèves des CO de Martigny, avril 2007.

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

musiciens. Pour toutes informa-tions supplémentaires: www.co-monthey.ch.

Autres projetsVoici ci-dessous le programmedes divers concerts et specta-cles mis sur pied cette annéedans quelques CO et proposéspar nos collègues.

Les autres CO organisent éga-lement des concerts et ani-mations musicales avec leurchœur, groupe instrumental,tout au long de l’année sco-laire (concerts de Noël, declôture, de remise de diplô-me, de fin d’année...).

Je profite de l’occasion pour encou-rager tous les collègues qui mettentleur disponibilité, leurs compéten-ces et leur enthousiasme au servicede leurs élèves: qu’ils en soient vive-ment remerciés.

Merci d’envoyer vos projets de con-certs et spectacles aux animateurs:nous pourrons les intégrer au sitede l’animation musicale.

CO Ste-Jeanne Comédie musicale Chœur, solistes, orchestre, Lundi 10 mars au Salle du Collège Ste-Marie, CO Ste-Marie «Starmania» danse vendredi 14 mars: scolaires. Martigny

Dimanche 16 mars 2008, 18 h et lundi 17 mars 2008, 20 h.

CO Goubing Spectacle «Une Chœur, solistes, orchestre, Jeudi 19 juin 2008 Les Halles, Sierrejournée à l’école» acteurs, danse

CO St-Maurice Opéra «Carmen» Chœur Lundi 21 janvier au Salle Martolet, St-Mauricedimanche 27 janvier 2008

CO Derborence Comédie musicale Chœur, orchestre rock, acteurs, Mercredi 18 juin 2008 Salle polyvalente, Conthey«Derborence» danse

CO Monthey Spectacle Chœur, Big Band Reposieux, Mercredi 18 juin 2008, 20 h 30 Théâtre du Crochetan,danse et jeudi 19 juin 2008, 18 h 30 Monthey

CO Collines Spectacle en faveur Chœur du CO, option théâtre, Lundi 21 avril 2008, 20 h Théâtre de Valère, Sion des «Restos du cœur» danse

CO Grône Spectacle «Les Chœur, ensemble instrumental, Jeudi 20 décembre 2007 et Cabaret «L’Edelweiss»,santons de Provence» acteurs vendredi 21 décembre 2007 Chalais

Concert de clôture Chœur, ensemble instrumental Mardi 20 mai 2008 et CO de Grônemercredi 21 mai 2008

CO Collombey Concert de Noël Chœur, solistes Jeudi 20 décembre 2007 Foyer «Les Dents-du-Midi»,Collombey

Concert de clôture Chœur, solistes, danse Vendredi 20 juin 2008 Salle de gym «Les Perraires», CO Collombey

CO Savièse Concert Chœur, solistes, danse Samedi 17 mai 2008, 20 h Théâtre Le Baladin, Savièse

CO CONCERT-SPECTACLE ACTEURS DATES LIEU

( Résonances - Mars 2008 17

E n r a c c o u r c iConcours d’histoire

Sur le thème desfrontièresHistoria lance un concourspermettant aux jeunes des’interroger sur la notion defrontières. Par frontières, il fautbien sûr entendre celles qui sontgéographiques et politiques, maisaussi celles qui sont sociales ouculturelles, entre des langues, descultures, des religions, desgroupes de jeunes ou desquartiers, entres les genres, lesgénérations, etc.Les élèves entre 14 et 17 ans sont invités à concourir dans lacatégorie I et les étudiants de 18 à 21 ans, qui ne sont pasencore inscrits dans une hauteécole au moment de concourir,dans la catégorie II. Le délai pourla remise des travaux est fixé au1er février 2009. Les lauréatsparticiperont au concours nationalsuisse «La Science appelle lesJeunes».http://f.ch-historia.ch

chansons interprétées et enregis-trées depuis 1999 et d’inviter d’an-ciens solistes. Pour cette occasionune chanson intitulée «On ose rê-ver» a été composée par une an-cienne élève, Onésia Rithner. Cedouble CD sortira le 15 mai 2008:les concerts auront lieu au théâtredu Crochetan à Monthey, mercredi18 juin 2008 à 20 h 30 et jeudi 19juin 2008 à 18 h 30. Plein succès ànotre collègue, ses choristes et ses

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Le présent article est un peu tech-nique, mais répond à une demandefréquente chez les enseignants:«Comment faire pour publier sur lesite de mon école un fichier Power-point?»

La solution la plussimple consiste àmettre tout sim-plement le fichierPowerpoint entéléchargement,mais le gros in-convénient sou-levé générale-

ment par les maître-sse-s des petitsdegrés, est que le son, par exempleles paroles d’élèves enregis-trées en mp3, ne sont pasintégrées au fichier Power-point. Par conséquent, le fi-chier téléchargé demeuretristement muet.

On pourrait alors placer tousles sons qui accompagnent laprésentation dans un dossiercompressé (.zip) que l’on pu-blie. Cependant, la plupartdes parents téléchargent ledossier, et lancent le fichierPowerpoint qui s’offre àleurs yeux, mais sans extraire(dézipper) les fichiers com-pressés. Les sons, bien queprésents, ne seront pas joués.Zut derechef.

Enfin, la conversion en Flashconstitue une bonne alterna-tive, car le visiteur d’un sited’école verra, et entendra,directement la présentationqui se déroule automatique-ment à l’écran.

Reste à trouver le convertis-seur de fichier Powerpointen fichier Flash. Nous enavons testé une demi-dou-

zaine en retenant les critères sui-vants:

prise en charge du sonprise en charge des animationsqualité du rendu simplicité d’installation et d’uti-lisationprix.

Nous avons retenu PPT2Flash Stan-dard. Ce convertisseur peut s’utili-ser gratuitement. Dans ce cas, l’ins-cription «Evaluation copy» figureau fond de la fenêtre. Une licencecoûte 59.95$. Le logiciel est télé-chargeable à l’adresse: www.sa-meshow.com/download/ppt2flash-download.html.

18 Résonances - Mars 2008 )

Publier ses fichiers PowerPointPublier ses fichiers PowerPoint( I C T

InstallationAprès avoir téléchargé et installéppt2flashStd_trial.exe, votre appli-cation Powerpoint, comportera unmenu supplémentaire «PPT2Flash».

Quelques réglages:Cliquez sur «Publish Settings»

Dans l’onglet «Output»,mettez la couleur du fondà «blanc» si le fond de pa-ge de votre site est blanc(par défaut, PP2Flash esten gris).Si vous désirez une plusgrande fluidité dans lesanimations, vous pouvezégalement augmenter lenombre d’images par se-conde (FPS). En revanche,le fichier sera plus lourd.

La conversion en FlashCliquer sur le menu «Publish»pour convertir votre PPT enFlash.Ici, encore un choix vous estdonné:

Tout d’abord, l’emplace-ment du fichier converti:indiquez dans quel réper-toire de votre disque durvous désirez qu’il soit créé.Par défaut, il s’agit de Mesdocuments\WondersharePPT2Flash Standard.Par défaut, une barre de

Choix de la couleur de fond du site.

Conversion au format .swf.

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

contrôle (Control bar) sera pla-cée en-dessous de votre présen-tation. Elle permettra aux visi-teurs de mettre sur pause, ou derevenir en arrière dans votreprésentation. Conservez donc leparamètre tel quel.Il suffit de cliquer sur «Convert»pour obtenir un fichier au for-mat .swf que vous pourrez met-tre en ligne. Par défaut le fichiermesure 720 par 540 pixels. (A no-ter que PPT2Flash crée en annexed’autres fichiers, dont vous n’au-rez pas besoin).

Il ne reste plus qu’à placer le fichierFlash sur votre site et le diaporamase déroulera, avec le son, directe-ment dans le navigateur.

Quelques essais de conversion sontvisibles sur www.zwookedu.ch.

Philippe Favre

( Résonances - Mars 2008 19

Powerpoint est un outil de pré-sentation qui rend, depuis unedizaine d’années, les réunions deparents aussi épatantes que lesassemblées d’actionnaires. Celadit, sa simplicité d’utilisation etses possibilités d’intégration defilms, sons et animations ont eupour effet que nombre d’ensei-gnants ont détourné ce logicielde son usage courant pour s’enservir à des fins pédagogiques.

Contes imaginés, illustrés, etracontés par les enfants Simulations de phénomènes(géographie, sciences)Résumés animés et synthèsesde coursPrésentation d’activités: étudede milieu, thème d’histoireAides pour des exercices en li-gneetc.

Sans grande complication. PPT2-Flash permet de publier ces do-cuments multimédia sur un sitede classe afin d’en faire profiterles parents ainsi que les autresécoles.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

Je 6 mars 2008De Bouche à OreillesMarguerite Burnat-Provins, Le livre pourtoi. Lectrice: OliviaSeigne. Lieu:Médiathèque Valais -Sion, à la rue Pratifori. Horaire: 20 h 15.www.mediatheque.ch

Je 13 marsJeudi des MuséesPascal Ruedin,conservateur du Muséed’art et directeur dela publication.Présentation dunouveau catalogue descollections du Muséed’art: Autoportrait duMusée à 60 ans et en70 œuvres. Lieu: sallede conférences de laGrange-à-l’Evêque, ruedes Châteaux 12, Sion.Horaire: 20 h 15.www.mediatheque.ch

Ma 1er avrilJournées sur lesjeunes en difficultéUne journée deréflexion est organiséepar la FondationConstellation ActivePerformance et

l’Institut internationaldes Droits de l’enfantsur le thème«Réponses nouvellespour jeunes endifficulté: seconfronter à soi-même.» Entrée libre,inscription obligatoire.

Renseignement: Institut internationaldes droits de l’enfants,027 205 73 03,www.childsrights.org.

Jusqu’au 18 mai Expo de dessins deVictor HugoLa Fondation del’Hermitage à Lausanneprésente jusqu’au 18mai 2008 l’étonnantemodernité de l’œuvregraphique de VictorHugo (1802-1885),génie romantique qui,au-delà de ses talentsde poète et d’écrivain,s’avère être un remar-

quable dessinateur. Undossier de présentationde l’exposition est à ladisposition desenseignants, pourpréparer une visitedidactique del’exposition (disponiblesur place à l’accueil outéléchargeable surwww.fondation-hermitage.ch > ongletécoles).

Jusqu’au 4 janvier 2009Expo De la cuisine à l’usine

L’Alimentarium à Vevey présente une expositionsur les débuts de l’industrie alimentaire en Suisse.

Un dossier pédagogique sera disponible pour lesenseignants, à partir d’avril 2008.

www.alimentarium.ch

Au fil des mois

POUR RAPPEL

Du 10 au 14 mars.Semaine des médias(cf. p. 21). www.e-media.ch

Du 10 au 20 mars.Semaine de la fran-cophonie (cf. p. 43).www.ciip.ch/slff

Mars-avril: Emissionspour le prix TSR adossur TSR2 (cf. p. 42).www.liredelire.ch -www.e-media.ch

Jusqu’au 11 janvier2009. ExpositionToile de vie (cf. p. 14).www.mediatheque.ch

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A fin 2000, les émissionsMagellan disparaissaientde la TSR. Ces émissionsétaient appréciées des en-seignants mais ils étaienttrop peu nombreux à lesutiliser dans leur pratiquepédagogique courante.

Après des années de colla-boration, la TSR et les mi-lieux de l’instruction pu-blique renonçaient doncà produire ensemble desémissions de télévisionéducatives.

Un manque se fit sentir; laTSR et la RSR signèrent unnouvel accord de collabo-ration avec la Conférence intercan-tonale de l’instruction publique dela Suisse romande et du Tessin (CIIP).

La concrétisation de cet accord aconduit à la création de tsrdécou-verte.ch en septembre 2006. Ce nou-veau portail Internet doit donnerl’envie d’apprendre. Il se veut un«guide des savoirs» riche et ludique.Les domaines de l’éducation, des loi-sirs et de la culture sont touchés.

Destiné avant tout aux jeunes, cesite interactif propose de nombreu-ses informations à coloration édu-cative.

Des rubriques pour tous Afin de proposer des contenus adap-tés à chaque âge de la vie, tsrdécou-verte.ch se décline en trois rubriques:pour les quatre à douze ans, lestreize à seize, ainsi que les dix-septans et plus. Une quatrième section,favorisant l’éducation aux et par lesmédias, est destinée aux enseignants.

Les jeunes internautes peuvent con-sulter des émissions éducatives de laTSR, des dossiers complets sur unthème, des conseils pratiques ouencore des jeux et des adresses in-ternet.

Une visite sur le site s’impose: www.tsrdecouverte.ch.

Sur la première page, l’internautepeut découvrir des dossiers réalisésen partenariat avec l’Université deGenève, France 5, le Comité inter-

20 Résonances - Mars 2008 )

national de la Croix-Rouge;ces dossiers se rapportentau développement dura-ble et à l’histoire des cher-cheurs. Des dossiers con-cernent les pays où le CICRest présent. Un autre lieninvite l’internaute à toutconnaître sur Sonar Im-pulse (l’avion solaire deJacques Picard).

Sortir.ch est un agendaculturel présentant tousles spectacles en ligne. Ilest réalisé en collaborationavec le journal Le Temps. Ilpermettra à terme de ré-server ses places de spec-tacles en ligne. Les domai-

nes représentés sont le cinéma, lamusique, les spectacles, les expo-sitions. Les enfants ne sont pasoubliés – les manifestations leurétant destinées sont présentées.www.sortir.ch

En suivant le lien www.tsr.ch/tsr/in-dex.html?siteSect=750200&dos-sier=cern, l’internaute peut décou-vrir le CERN, le plus grand labora-toire de recherche fondamentaleau monde. Ce nouveau portail pré-sente une aventure scientifique ethumaine passionnante.

De nombreux projets sont à l’étudepour le développement de cetteplateforme. Les enseignants sontinvités à participer activement à laconstruction de ces nouvelles rubri-ques.

Pour faire part de vos idées auxpersonnes en charge de tsrdécou-verte.ch, envoyez un message viaCONTACT. N’hésitez pas, vos idéesseront étudiées!

tsrdécouverte.ch: un guidepour la société des savoirs

tsrdécouverte.ch: un guidepour la société des savoirs

( I C T

www.sortir.ch

www.tsrdecouverte.ch.

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Enseignants à l’écoledes médias

La section Enseignants est entière-ment conçue et actualisée par laCIIP. Elle est avant tout un outil pé-dagogique pour les enseignants.Elle met en évidence des films, desarticles, des dossiers et des produc-tions web. Des fiches permettentd’exploiter en classe une sectiond’émissions à voir en ligne.

La semaine des médias Depuis quelques années se dérouleau printemps la semaine des médias. La 5e semaine des médias à l’écoleen Suisse romande a lieu du 10 au14 mars 2008.

Destinée à inciter les enseignants àconsacrer davantage de temps à lasensibilisation des élèves à la com-munication et à la démarche criti-que, cette semaine permettra auxélèves et étudiants de tous les ni-veaux de rencontrer des profes-sionnels et de mener des activitésspécialement calibrées pour cha-que niveau (par exemple: décoderles médias, rencontrer des profes-sionnels, visiter des rédactions oudes studios, produire des textes,des sons ou des images et mêmedes podcasts).

Pour tous renseignements: www.e-media.ch.

Pour le GT ICTS2-Valais:Marie-Thérèse Rey

( Résonances - Mars 2008 21

Samedi 8 mars 2008, 9 h-16 h

Objectifs:Le Concile Vatican II et le Catéchisme de l’Eglisecatholique parlent de l’Eucharistie comme «sour-ce et sommet de la vie ecclésiale».

Cette journée d’approfondissement se propose devisiter les fondements bibliques de l’Eucharistie:

La Cène (Lc 22)Le lavement des pieds (Jn 13)La multiplication des pains et le discours sur le Pain de Vie (Jn 6)

A la lumière de la Parole de Dieu, nous relirons nos manières de vivre l’Eucha-ristie, de quoi nourrir le goût d’une conformité existentielle au Christ et d’uneprofonde communion ecclésiale.

Animation Abbé Jean-René FracheboudLieu Foyer Dents-du-Midi, BexPrix Fr. 10.- (+ repas)Inscription Centre de catéchèse, ch. de la Sitterie 2

1950 Sion – tél. 027 327 44 02

Approche de l’EucharistieApproche de l’Eucharistie

Curiosphere.tv

Nouveau site de France 5 éducationLe site France 5 éducation a cédé la place, le 12 février, au nouveau site,Curiosphere.tv, restructuré autour de plus de 600 vidéos. Toutes les vidéossont classées par catégorie: pédagogie, vie scolaire, moi, prof, éducation auxmédias, art & culture, culture scientifique, histoire/géo & civilisations,citoyenneté, économie-géopolitique et orientation.www.curiosphere.tv

Revue Pick up

Numéro sur ledéveloppement durablePêcher des biscuits-poissons, voyager àtravers la planète et réfléchir à la façon dont on fait les courses, c’est ce que proposeaux adolescents le tout nouveau numéro dePick up. Le magazine traite le thème du«Développement durable» comme Valeursd’avenir, Prise de conscience, Préservation deséquilibres. Toutes notions plus faciles à comprendre lorsqu’elles passent parle jeu, le plaisir, l’observation et la déduction… comme le propose lemagazine. Reste aux enseignants le défi de transmettre les messages avec del’action en classe et sur le terrain… comme le suggère le Pick up enseignant.Tous les numéros imprimés du magazine Pick up peuvent être commandésgratuitement sur www.agirinfo.com.

E n r a c c o u r c i

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Les marchés mondiaux des actionsfont actuellement l’objet d’une vé-ritable liquidation depuis la fin del’année passée. Ce qui a d’abordsemblé un problème limité au mar-ché immobilier américain a prisla forme d’une crise de con-fiance. Les banques centralesont été contraintes de mettremassivement de l’argent à dis-position afin de garantir le fonc-tionnement des marchés. Le goûtdu risque de nombreux investis-seurs a fortement diminué et esttombé dans l’intervalle à des ni-veaux de 2003. Qu’est-ce que celasignifie pour la CRPE? Commentfaut-il se positionner pour surmon-ter ces périodes de crise en minimi-sant les pertes?

Une bonne diversificationLa diversification ne doit pas englo-ber seulement des actions et desobligations mais également des in-vestissements alternatifs, commepar exemple des matières premiè-res ou des biens immobiliers. Cescatégories d’investissement ontl’avantage d’être en partie peu cor-rélées aux classes d’actifs tradition-

nelles. Le renforcement d’un porte-feuille avec les placements en ques-tion permet souvent d’obtenir unmeilleur rendement pour un risquemoindre.

La Caisse avait investi depuis quel-ques années déjà environ 10% deson portefeuille dans ces classesd’actifs en portant un soin parti-culier au choix des produits rete-nus. Ces décisions se sont révéléespayantes puisque les placementsalternatifs ont rapporté un peuplus de 6% en 2007, les matièrespremières 23% et les placementsdans des fonds liés aux infrastruc-tures 6% sur base annuelle. La ré-partition globale des placementsde la Caisse, décrite dans son site

22 Résonances - Mars 2008 )

internet www.crpe.ch, permet debien se rendre compte de l’impor-tance accordée à la diversificationpar les organes dirigeants.

Investir de manière défensiveEn période de crise, il est conseilléet judicieux de composer le porte-feuille de manière défensive. Ils’agit en règle générale de réduirela proportion d’actions pour privi-légier des investissements à tauxfixe ou à courtes échéances. Dansl’environnement actuel, les pla-cements en liquidités, certes peu

rémunérateurs, constituent la va-riante la plus attrayante. C’est éga-lement la raison pour laquelle laCaisse a terminé l’année passéeavec plus de 15% de ses avoirs in-vestis à courte échéance. Cette déci-sion lui a permis d’éviter de subir deplus grosses pertes sur les marchésdepuis le début de l’année.

Investir de manière échelonnéeLes fluctuations imprévisibles desmarchés font de l’investissementdans des actions une entreprise ris-quée. Rares sont les investisseursqui gardent leur calme lorsqu’ilsperdent une partie de leurs écono-mies. A fortiori pour ceux qui gè-rent l’argent de leurs assurés… Leplacement financier échelonné of-fre une possibilité de réduire le ris-que. Cela consiste à ne pas investirtout le montant d’un coup mais enle répartissant sur une période pluslongue. Un tel processus est spécia-lement adapté pour les gérants decaisses de pensions qui ont un hori-zon-temps plus long. C’est juste-ment ce scénario que la Caisse achoisi d’appliquer suite à l’impor-tante recapitalisation intervenuel’année dernière à pareille époque.

En zone de turbulencesEn zone de turbulencesPatrice Vernier

( C R P E

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Si les investissements avaient étéentièrement réalisés dès réceptionde l’argent, les résultats 2007 au-raient été divisés par deux et lemanque à gagner de la Caisse del’ordre de CHF 24 millions environ. Ils’agit certes d’une constatation ba-sée sur du court terme, néanmoinssi l’on peut éviter ce genre de scéna-rio, c’est toujours bon à prendre…

Maintenir un objectif d’investissement à longtermeCet objectif est primordial pour uninvestisseur institutionnel comme laCRPE. En poursuivant pareil objectif,il devient plus probable d’atteindredes objectifs fixés sur la base d’unestratégie long terme judicieusementchoisie. Des situations momenta-nées de crise comme celles que nousavons vécues en 1987, 1990, 1993,2001 et que nous sommes en trainde vivre aujourd’hui deviennentmarginales dans les résultats desCaisses de pensions. Il suffit pours’en rendre compte de consulter le

graphique (p. 22) révélant l’évolu-tion d’une caisse avec 25% d’actionsdepuis 1985 à nos jours. Le courtterme, alimenté par les médias et lesprévisions bancaires, n’apporte parconséquent qu’hésitations, doutes,risque de panique et finalement er-reurs dans la gestion des capitauxpour une Institution. Il faut savoirs’en détacher et maintenir l’objectifd’investissement à long terme. «Letravail d’une année ne porte aucunintérêt à mes yeux tout comme des’épancher sur cette crise que je ré-duis à un léger soubresaut dans l’in-finité du temps.»

Aussi, dans les conditions actuellesde marché, demander que le degréde couverture de notre Caisse at-teigne 80% à fin 2009 (Situation endébut 2007: 72,3%) relève de l’im-

( Résonances - Mars 2008 23

possibilité. Exiger que ce taux soitatteint dans 15 ans est déjà beau-coup plus réaliste et pertinent. LaCRPE procédera cette année à uneexpertise technique qui, comptetenu de diverses hypothèses four-nies, lui permettra de davantage serendre compte de l’évolution pro-bable de son équilibre financier.

ConclusionIl n’existe malheureusement pas derecette miracle pour l’investisse-ment en temps de crise. Cependant,si nous suivons quelques règles fon-damentales de prudence et de ges-tion à long terme, il sera possibled’éviter les écueils les plus impor-tants. En outre, des marchés agitésoffrent souvent des opportunités:c’est lorsque tout le monde est ner-veux et que personne ne veut inves-tir que se présentent souvent lesmeilleures possibilités de hausse. Etpuis finalement, la Caisse n’est pasun spéculateur, mais bien un inves-tisseur qui privilégie une progres-sion lente mais solide du capital.

La CRPE n’est pas unspéculateur, mais uninvestisseur.

E n r a c c o u r c iJournée nationale des filles

Une participation réussie de l’Etat du ValaisL’Etat du Valais a fait les choses en grand pour lajournée des filles. Avec succès puisque 80 participantes de 5e, 6e primaire et de première année du Cycled’orientation étaient au rendez-vous. D’abord reçues parle conseiller d’Etat Jean-René Fournier, elles ont ensuitepu suivre un-e de leurs proches durant toute la journée ausein de l’administration cantonale. Organisée dans toutela Suisse, cette action vise à élargir l’horizonprofessionnel des jeunes filles en les encourageant àdécouvrir de nouveaux métiers.www.journee-des-filles.ch - www.vs.ch/egalite

Gymnasium Helveticum

Matu et uniLa maturité gymnasiale ouvre-t-elle toutes les portes desuniversités? Telle est la question à laquelle se propose derépondre Gymnasium Helveticum dans sa dernière édition.Le dossier comprend la version écrite de la présentationque le professeur Rolf Dubs a faite à l’occasion de

l’Assemblée des délégués à Zofingue le 16 novembre 2007sur les standards et la formation générale. Hans-JörgRuppen, directeur du Cours de mathématiques spéciales àl’EPFL à Lausanne, présente deux mesures prises par soninstitution afin d’agir sur les problèmes liés au passage dugymnase à l’école polytechnique (http://polymaths.epfl.ch).www.vgs-sspes.ch

Lexilogos

Le dictionnaire des dictionnairesLexilogos, c’est un outil qui devient vite indispensable,car il propose des liens vers de multiples dictionnaires en ligne. On choisit une langue et hop on peut accéder à l’étymologie d’un mot, à ses synonymes… en un seul clic. Lexilogos, c’estaussi une médiathèque virtuelle.www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Au visiteur occasionnel1, la classed’allemand offre un spectacle con-trasté: comme les épis d’un champde blé, les dos des élèves tantôtsont courbés sous l’ennui, tantôt seredressent, mus par une soudainemotivation.

C’est ce que j’ai pu observer pen-dant 25 ans lors de visites de classesen tant que formatrice d’ensei-gnants. Et pour le dire brièvement,deux critères essentiels avaient étérespectés lorsque les élèves se mon-traient réellement partie prenantedans le cours: il leur était proposéde faire quelque chose dans la lan-gue et l’activité proposée les enga-geait sur le plan émotionnel.

Cet article propose une réflexionsur quelques-unes des conditionsnécessaires pour susciter chez lesélèves un tel mode d’adhésion par-ticipative.

Les outils développés depuis les an-nées quatre-vingt par les didacti-ciens de l’allemand langue étran-gère offrent aux enseignants une

vaste panoplie d’activités répon-dant aux deux critères formulés ci-dessus2.

Un enseignement de type commu-nicatif laisse ouvert un choix de dé-marches beaucoup plus large quene le propose l’enseignement tra-ditionnel.

Cette richesse permet l’expressiondu génie pédagogique individuel,garant d’un enseignement origi-nal, varié et motivant.

Mais cette richesse a aussi un prix:pouvoir quitter le déroulement ré-pétitif du manuel utilisé en classe –tout en le gardant comme fil con-ducteur pour l’acquisition du voca-bulaire et de la grammaire prévuspar le programme officiel –, impli-que que l’enseignant ait en tête

24 Résonances - Mars 2008 )

pour chacune des activités qu’ilprojette des objectifs d’apprentis-sage bien définis.

Il est par ailleurs essentiel qu’il aitconscience de la distinction impor-tante entre apprentissage et acqui-sition: le manque de succès de l’en-seignement communicatif tient engrande partie, me semble-t-il, à laméconnaissance ou à la non-priseen compte de cette distinction.

La majorité des activités proposéesen classe ont pour effet l’appro-priation de connaissances linguisti-ques. Pour que l’apprenant puissecommuniquer dans la langue-cible,ces connaissances doivent se mueren acquisitions, c’est-à-dire s’auto-matiser.

L’enseignement de l’allemand (com-me de toute autre langue étran-gère) dans le cadre institutionnelest un savant dosage du tempsconsacré à l’exercice de la langued’une part, à la communicationdans cette langue d’autre part. Oril est absolument nécessaire, pourque les élèves puissent s’approprierl’allemand, d’inverser le temps con-sacré traditionnellement aux deuxchamps d’activités. Faire un nom-bre incalculable d’exercices lacu-naires atteint principalement unobjectif: celui de réussir les exerci-ces lacunaires proposés par le pro-chain test.

Un enseignement de type commu-nicatif combinant exercices et com-munication revient à privilégierune forme d’enseignement inté-gré: une activité cadre inclut l’exer-cice d’un nouveau vocabulaire,d’une structure grammaticale nou-velle (ou à renforcer).

L’enseignement de l’allemand entre émotion et immersion

L’enseignement de l’allemand entre émotion et immersion

D. Delay

(A l l e m a n d

Didactique de l’allemandCet ouvrage expose un choix de ces outils inno-vateurs et méthodes forgées par les nombreuxspécialistes de la didactique de l’allemandd’une manière claire, efficiente et stimulante.Pour accompagner les enseignants en forma-tion et ceux qui désirent renouveler leur ensei-gnement dans la mise en place de démarchesprivilégiant le développement de compétencesopérationnnelles. Les démarches et activités dé-crites dans l’ouvrage s’appliquent pour la plu-part, par simple transposition des contenus, à tout niveau d’enseignement.Denise Delay. Didactique de l’allemand. Créativité et motivation. Damit wirendlich aufhören, Segelboote zu rudern. Lausanne: éditions LEP, 2007.

Le français doit êtrerapidement banni desleçons d’allemand.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

C’est le cas, par exemple, lorsqu’unelecture entraîne la création d’un as-sociogramme permettant d’intro-duire des mots nouveaux concer-nant un des thèmes abordés par letexte, ou que ce même texte permetde lancer des exercices en situation3.

Il est important que ce type d’acti-vité se fasse sur un ton naturel, enévitant le ton scolaire qui accompa-gne souvent les phases d’exercice:l’activité vient ainsi naturellements’intégrer dans le cadre communi-catif, le complète, l’enrichit.

Du rapport entrevolume du bagage lexical etcommunicationLe vocabulaire est un des problè-mes posés par l’enseignement del’allemand dans le cadre institu-tionnel: la place qui lui est accor-dée est insuffisante.

Tout voyageur maîtrisant parfaite-ment l’édifice grammatical d’unelangue étrangère connaît la frus-tration liée au manque de connais-sances lexicales: la communicationest déficiente.

S’en tenir à l’acquisition du bagagelexical prôné par le programme et

le manuel utilisé en classe met àmal une réelle compétence de com-munication.

Il est par conséquent important deproposer des activités qui, sans sur-charger le pensum des élèves, favori-sent l’apprentissage involontaire duvocabulaire (c’est-à-dire l’apprentis-sage non conscient).

Dans ce domaine aussi, toute unesérie d’activités4 permettent d’at-teindre cet objectif, par exemple laprésentation bilingue de chansonsappréciées des élèves5, mémoriséesprogressivement en classe, chan-tées fréquemment (et/ou travailléeségalement aux leçons de musique),éventuellement mises en scène, sousune forme parlée ou chantée.

L’immersion en classe de langue estla condition absolue d’une possibleacquisition de la langue par les élè-ves. Il est indispensable d’une partque le français soit le plus rapide-ment possible banni des leçons d’al-lemand et d’autre part que le modede présentation et de déroulementdes activités proposées soit de typeimmersif, c’est-à-dire permette defaire entendre de manière récur-rente les mêmes mots, les mêmes sé-quences de textes aux élèves sous des

( Résonances - Mars 2008 25

formes variées, naturelles, propres àéviter tout sentiment de lassitude.

L’exercice de lecture fluide en estun exemple parmi beaucoup d’au-tres: chaque élève s’exerce à lire letexte avec une prononciation cor-recte, en mettant le sens en évi-dence par l’intonation, le rythme,les pauses, les respirations placéesaux bons endroits.

Cette activité se révèle très stimu-lante, les élèves prenant plaisir à en-tendre le texte de mieux en mieuxmis en valeur.

La mémorisation de textesdans le processus d’acquisition de la langueLa mémorisation de textes (théâtre,chansons, etc.) est un facteur d’ap-prentissage d’une langue étrangèreaux effets puissants, encore sous-es-timés par l’enseignement officiel,et, jusqu’ici, par la recherche.

L’expérience m’a montré que lesclasses de la voie secondaire de bac-calauréat ayant pratiqué des activi-tés théâtrales intenses parviennentà un excellent niveau d’acquisitionde l’allemand à la fin de la scolaritéobligatoire.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Dans les voies secondaire généraleet secondaire à options, les expé-riences que je connais sont trop peunombreuses pour en évaluer l’inci-dence sur l’apprentissage, mais l’im-pact sur la motivation est certain.

Ces activités peuvent aller de la mé-morisation et mise en scène d’unesérie de dialogues à des activitésplus importantes6.

Dans tous les cas, le texte est tra-vaillé au moyen d’activités immersi-ves avec l’ensemble de la classe (flui-dité de la lecture, correction phoné-tique, intonation).

Une partie de la mémorisation sefait en classe, les élèves ayant eu parailleurs l’occasion d’acquérir desstratégies de mémorisation.

Ce type d’activité permet à chacund’apporter ses compétences à laréalisation du spectacle (décors, cos-tumes, illustration sonore, idées demise en scène), ce qui contribue enplus à développer une attitude posi-tive face à la branche.

Un outil pédagogique particulièrement efficientSignalons enfin la démarche Lernendurch Lehren7 qui combine parfai-tement communication et émotion.

Très motivante pour les élèves, elleles invite à prendre ponctuellementle rôle de l’enseignant, leur offreainsi un temps de parole étendu,laisse une très large place à leurcréativité et a l’immense mérite deles axer sur d’authentiques tâchescommunicatives, dont la réussite aune incidence vraie sur la réalité.

26 Résonances - Mars 2008 )

Denise Delay a été pendant 40 ans enseignante d’allemand au secondaire I et pendant 25 ans formatrice d’enseignants (didactique del’allemand langue seconde) au Séminaire pédagogique de l’enseignementsecondaire puis à la Haute Ecole pédagogique de Lausanne.Elle est l’auteure du Livre du Maître accompagnant la méthode Vorwärts,et vient de publier un livre de didactique de l’allemand (Didactique del’allemand, Créativité et motivation. Damit wir endlich aufhören,Segelboote zu rudern. LEP 2007. Le Mont-sur-Lausanne).

(l’au

teur

e

Mis en situation de devenir produc-teurs, de s’engager en tant que per-sonne unique, originale, et créative,les élèves sont prêts à se lancer à ladécouverte des territoires de la lan-gue à conquérir, même lorsque leuraspect peut par moments paraîtrearide.

Puisse cet article contribuer à ouvrirquelques pistes menant à un ensei-gnement et à un apprentissage del’allemand sources de plaisir et d’ef-ficacité.

Notes

1 Pour faciliter la lecture, nous utilise-rons la forme masculine pour dési-gner les deux sexes.

2 Le lecteur en trouvera un grand choixet une présentation détaillée dansl’ouvrage: Didactique de l’allemand,créativité et motivation. DELAY, De-nise. LEP. Lausanne 2007.

3 Exemples in: DELAY, Denise. Op. cit. P.172-200. Un exercice en situation estune activité communicative orale, im-provisée par l’enseignant et telle queles élèves, tout en exerçant sans s’enrendre compte une structure gram-maticale précise, soient axés sur lecontenu de l’échange verbal. Son ob-jectif: automatiser une structure gram-maticale tout en faisant l’oreille desélèves.

4 Voir en particulier in: DELAY, Denise.Op. cit les parties Vocabulaire et Troisdomaines d’expression privilégiée.

5 Suggestions in: DELAY, Denise. Op.cit. P. 302-308, et p.423.

6 Exemples in: DELAY, Denise. Op. cit.P. 237- 252.

7 Présentation in: DELAY, Denise. Op.cit. P. 366-399.

E n r a c c o u r c iInfos agricoles

Tout sur le sucre

L’Agence d’information romande(AGIR) propose deux nouvellesbrochures, l’une sur l’itinéraire du sucre et l’autre sur la cuisineau four des paysannes suissesavec deux recettes valaisannes(flon de Savièse aux pruneaux,pain de seigle valaisan).Les brochures peuvent êtrecommandées, avec contributionaux frais pour colis seulement,ou téléchargées.www.agirinfo.com.

Agriculture à l’école

Brin de campagneen classeEn provenance directe du monderural, de jeunes paysans suissesapportent un brin de campagneaux élèves des degréssecondaires… Ces cours – axéssur les aspects pratiques de leurmétier –, s’articulent encollaboration avec les enseignantset selon leurs besoins. Quelque6000 adolescents de douzecantons – dont Fribourg et Vaudpour la Suisse romande – ontbénéficié en 2007 de ce contactprivilégié avec des producteurs dedenrées alimentaires. Cette année,plus d’une centaine de classessuisses allemandes etfribourgeoises ont déjà fait partde leur intérêt.www.agro-image.ch

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

L’écriture, invention géniale s’il enest, code magique qui ouvre lesportes à un monde insoupçonné,mais qui érige aussi des barrièresinfranchissables: sur un versant lebarbare, sur l’autre le monde civi-lisé. Cette inventioncrée la césure entredeux temps, dont lepremier, obscure et im-mense période d’in-consciente gestation,n’est qualifié qu’en re-gard du second, pourdevenir mollement pré-histoire!

Fracture symbolique cer-tes, mais inaliénable, éter-nellement tracée entredeux périodes, l’avant,l’après... Les musées s’ensont inspirés pour parta-ger en deux «lots» les ri-chesses du patrimoine an-cestral, réservant aux loin-tains et muets précurseurs lesmusées d’archéologie et confinantles héritiers de l’alphabet dans lesmusées d’histoire. Ainsi en était-ilaussi dans les institutions cantonalesvalaisannes: les premiers occupaientles locaux de la rue des Châteauxdepuis 1976 tandis que les suivantstriomphaient sur la colline de Va-lère, dans les séculaires demeuresgroupées autour de la Basilique.

Aujourd’hui la tendance s’inverse,les collections se regroupent! Lepatrimoine préhistorique jusqu’iciprésenté séparément rejoint les té-moins de l’histoire. Le déroulementchronologique sera donc doréna-vant entièrement présenté dans unensemble se déployant à partir desvestiges les plus anciens, datésd’environ 30’000 ans avant J.-C., à

la fin du XXe siècle, dans le futurmusée d’histoire à Valère. L’accro-chage est en cours, l’ouverture estarrêtée à septembre de cette an-née. On s’en réjouit vraiment!

Rappelons pour l’anecdote qu’à sacréation en 1883 on avait déjà re-groupé l’ensemble des trésors dupassé – alors certes fort modestes!– dans ce même endroit, mais sousl’appellation de «Musée archéolo-gique».

Les stèles du Petit-Chasseur Les remarquables stèles de l’époquenéolithique mises à jour sur le sitesédunois ne feront pas partie duvoyage et resteront pour un certaintemps, et en fonction d’une politi-que encore à définir, à «leur place»au musée d’archéologie. De même,la majorité des objets appartenantaux dolmens de cette époque et dé-couverts sur ce site compléteront laprésentation des sculptures anthro-pomorphes, comme par le passé.

Espace pour les classes

Une attention particulière est réser-vée aux classes: une grande salle

présente en permanence, àl’attention exclusive des en-seignants et de leurs élèves,toutes les illustrations del’exposition «Des Alpes auLéman, Images de la Préhis-toire» ainsi qu’une sélec-tion d’objets en relationavec les différents thèmesdes moyens officiels. Ainsila visite du musée d’ar-chéologie reste toujoursd’actualité pour les collè-gues des classes de 4Pqui abordent ces notionsdans le programme d’en-vironnement.

Le caissonde fouilles

Le caisson destiné aux applicationsconcrètes de recherches archéolo-giques «à la manière des profes-sionnels» du terrain reste lui aussitoujours en place et opérationnel.Louise Liboutet, archéologue pro-fessionnelle, demeure à la disposi-tion des classes pour effectuer cetteactivité formatrice et vivement ap-préciée des élèves.

Pour rappel, toutes les manifesta-tions ou animations proposées parEcole et Musée, ainsi que les en-trées pour les classes et les ensei-gnants sont gratuites! Pour bénéfi-cier de la présence de la médiatriceculturelle, prière de s’annoncer aumusée: 027 606 46 80.

Ouverture du mardi au dimanche,les après-midi, horaires variablesselon la saison et l’institution.

Musée d’histoire-Muséed’archéologie: transition…

Musée d’histoire-Muséed’archéologie: transition…

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Pour le moment, les stèles ne feront pas partie du voyage

et resteront à «leur place» au musée d’archéologie.

( Résonances - Mars 2008 27

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Le premier chapitre traite de la dé-finition du système musculaire.

Structure

Ensemble de fibres qui peuventtravailler dans 2 sens directionnels.Le changement de longueur de cesfibres va entraîner un mouvement.But: statique (fixer à l’aide desos) mobilité (bouger activement lecorps) protection (des organes).

Type de muscles

Les muscles striés squelettiquessont responsables de nos mouve-ments volontaires et interviennentdans la position du corps (posture).Ils se contractent lorsque nous ledécidons: ce sont des muscles dits«volontaires». Leur capacité à secontracter et leur élasticité leurpermettent d’effectuer tous lesmouvements habituels: se tenir de-bout ou assis, courir, rire, écrire,respirer... Les muscles participentau maintien et au mouvement desarticulations.

Les muscles lisses (non striés)composent les parois des organescreux ou des viscères (tube diges-tif, vaisseaux, vessie, utérus…). Parexemple, les muscles lisses qui ta-pissent les parois des vaisseaux lesrendent toniques et aident le sang

28 Résonances - Mars 2008 )

à circuler régulièrement et rapide-ment dans notre corps.Les muscles n’ont pas tous la mêmeforme: ceux des bras et des jambessont allongés, ceux du dos sont platset en éventail et ceux du contour desyeux ou des lèvres sont en anneau…

Musculation chez soiMusculation chez soi(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Au mois de novembre 2007, un cours de formation conti-nue des enseignants a été donné par Sébastien Buchard.Ce maître d’éducation physique, physiothérapeute à mi-temps, a remis sur la table la nécessité pour nous tous, en-seignants, d’entretenir notre condition physique. En effet,notre métier n’est pas dépourvu de stress ou d’habitudesphysiques qui peuvent conditionner foncièrement notresquelette, notre système musculaire, nos tendons, notresystème nerveux…

Lors de ce cours, une définition du système musculaire[structures, type de muscles, fibres lentes et fibres rapides,systèmes associés (cardio-vasculaire et nerveux)] a été rap-pelée. Les différents types de force ont été revisités [Laforce endurance, la force maximale ou force puissance, laforce vitesse, les capacités complémentaires (capacitésphysiques et capacités de coordination)]. Différents typesde travaux ont été présentés (isométrique, excentrique,concentrique, pliométrique, après pré-fatigue).

En deuxième partie, des exercices pratiques ont été pré-sentés concernant les principaux muscles: biceps/triceps,pectoraux, abdominaux, dorsaux, quadriceps, ischio-jam-biers, triceps suraux. Différents types d’entraînement ontaussi été abordés: gym, theraband, ballon, poulie toutcomme les principes et les objectifs du stretching. Enfindes précisions ont été apportées sur l’électrostimulationou les situations pathologiques.

A la fin du cours, un document a été remis aux partici-pants. En voici quelques extraits. Pour tous ceux qui dési-rent des renseignements complémentaires, vous pouvezconsulter le dossier complet sur le site de l’animation enéducation physique.

Bonne lecture et surtout … n’oubliez pas l’adage: «un es-prit sain dans un corps sain».

L’équipe d’animation

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Différents types de travaux peu-vent être utilisés:

IsométriqueLe muscle travaille contre une résis-tance fixe, les leviers et donc les in-sertions musculaires ne se dépla-cent pas.

ExcentriqueLe muscle travaille en s’allongeant,les insertions s’éloignent. Il s’agitsouvent de freiner une charge.

ConcentriqueLe muscle se contracte et se raccour-cit. Les insertions se rapprochent.

PliométriqueLe muscle est d’abord soumis à unallongement puis se raccourcit im-médiatement.

Après pré-fatigueLe muscle est d’abord fatigué en iso-métrique puis utilisé en dynamique.

Mais attention, tout programmed’amélioration de la force muscu-laire doit reposer sur une évalua-tion précise:

Quels muscles ou groupes mus-culaires doivent être sollicités?Quels sont les besoins fonction-nels de la personne?Quel(s) type(s) de force faut-il pri-vilégier (endurance, puissance, vi-tesse)?Quels modes de contractions faut-il utiliser (isométrique, concentri-que, excentrique, pliométrique)?Quelles sont les contre-indica-tions, limites et précautions aurenforcement?

Souvent, nous effectuons du stret-ching, même avec les enfants lorsdu cours d’éducation physique. Dé-finition et quelques remarques:

Le stretching est un allonge-ment progressif d’un muscle oud’un groupe musculaire en vue

de le préparer à un effort ou envue de la renormaliser après uneactivité importante.Il existe à l’heure actuelle beau-coup de théories contradictoiresconcernant le stretching.

Voilà ce que l’on peut plus ou moinsaffirmer aujourd’hui:

le stretching vise à redonnerla longueur musculaire initialeaprès un effortil peut augmenter l’amplituded’un mouvement s’il est réaliséavant l’effortil est psychologiquement impor-tant il ne prévient pas les blessuresil ne diminue pas les courbaturesil n’augmente pas la performancephysique.

Règles essentielles:ne jamais faire de mouvementde ressort après un effortl’étirement est une tension res-sentie sur le muscle. Ce n’est pasune douleur?!!!avec les enfants, il est préférablede réaliser des étirements glo-baux et non analytiques.

( Résonances - Mars 2008 29

Schéma des capacités complémentaires

E n r a c c o u r c i

www.antiraser.ch/top10/kraftkoordination.aspSitographie www.bodyplanet.com/theraband/modeemploi.htm

www.zwookedu.ch/edphys

Cahiers pédagogiques

Enseigner la géographieaujourd’hui

Pourquoi faudrait-il enseigner lagéographie aujourd’hui? Quelregard spécifique peut-elleapporter? Quelle géographieenseigner? Comment aborderl’Europe et la mondialisation?Telles sont quelques-unes desgrandes questions abordées dansle dossier de février des Cahierspédagogiques. Il est aussiquestion de l’éducation audéveloppement durable, de laconstruction de l’espacegéographique, des formations etpolitiques éducatives pourenseigner la géographie.www.cahiers-pedagagogiques.com

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Les cycles d’orienta-tion valaisans dispo-sent d’une 5e séquen-ce pour se plongerdans l’histoire suisseet/ou valaisanne avecleurs élèves, dans uneperspective complé-mentaire à celle du ma-nuel des éditions Belinet de l’Histoire du Valaisen 4 volumes, publiéepar la Société d’histoiredu Valais romand. Cettenouvelle séquence, pro-duite par le DECS et pro-posée par Christine Mos-sessian, enseignante au CO de Vou-vry, aborde la thématique des fem-mes valaisannes au 19e siècle.

Dans le cas de ce module, l’opé-ration de sélection a été minime.«Je voulais retenir uniquement dessources écrites par des femmes va-laisannes, ce qui m’a permis deconstater qu’il n’y avait guère detraces féminines au 19e siècle», sou-ligne Christine Mossessian. Cher-cher la documentation pour traiterson sujet a été pour elle un vraibonheur. Comme pour les autresséquences du classeur d’Histoiresuisse et valaisanne, le résultat fi-

nal est le fruit d’un long travail.Une fois les phases de recherche et de rédaction terminées et cer-tains questionnements testés au-près d’élèves, la version a été soi-gneusement relue par des spécia-listes avant d’être mise en pagepar Dominique Studer. A la décou-verte du document, la premièreréaction des élèves de l’enseignante-auteure a concerné le graphisme:«C’est beau», se sont-ils spontané-ment exclamés. Une fois entrésdans le contenu, ils l’ont jugé «in-téressant». Des remarques très en-courageantes tant au niveau de laforme que du fond.

30 Résonances - Mars 2008 )

Pourquoi cette thématique?

Christine Mossessian afait partie du comité ré-dacteur de la refonte duprogramme d’histoireavant de se lancer dansl’aventure «séquen-cée». Son choix de trai-ter des femmes au 19e

siècle a d’abord été liéà un intérêt thémati-que personnel, maiselle avait aussi suivi

plusieurs cours à l’univer-sité, en lien avec la situation desfemmes au Moyen-Age et durant laPremière Guerre mondiale. Si elle aretenu le 19e siècle, c’est parce qu’àcette époque la situation était trèsdifférente et qu’ensuite les condi-tions de vie en Valais sont rapide-ment devenues similaires à celles dela Suisse en général.

Quand utiliser cette séquence en classe?Cette séquence sur les femmes enValais au 19e siècle peut être trai-tée dès la 2e de CO jusqu’à certainessections du secondaire II. Sa particu-larité réside dans le fait qu’elle n’estpas directement rattachée à unou des chapitres du manuel Belin,même si des liens sont possibles avecla révolution industrielle en Europe,thème étudié en 2e année de CO.

Béatrice Rogéré Pignolet, enseignan-te au cycle d’orientation de Ste-Ma-rie à Martigny et animatrice pourl’histoire et la géographie au CO,ayant repris le flambeau des séquen-ces modulaires d’histoire suisse etvalaisanne (suite au départ de Jean-Philippe Lonfat, qui travaille désor-

Séquences parues (auteurs)Le Valais et la Pax Romana (Béatrice Rogéré Pi-gnolet, CO Martigny)Du Département du Simplon à 1848 (Fabio DiGiacomo, HEP)Le Valais et l’émigration (Eric Maye, CO Conthey)La Suisse et la Seconde Guerre mondiale (YvesFournier, collège de St-Maurice)Les femmes en Valais au 19e siècle (ChristineMossessian, CO Vouvry)

Christine Mossessian et Béatrice Rogéré Pignolet.

Histoire du Valais: une séquencesur les femmes au 19e siècle

Histoire du Valais: une séquencesur les femmes au 19e siècle

Nadia Revaz

(H i s t o i r e

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

mais à l’école de commerce de Mar-tigny), déplore le manque de tempsdes enseignants du cycle d’orienta-tion pour travailler avec ce matériel.Elle constate que nombre de collè-gues utilisent ces séquences seule-ment si cela correspond à leurs thè-mes de prédilection, car elles sonttrop souvent perçues comme un sup-plément au programme alors qu’el-les en font partie. Trop peu d’ensei-gnants, peut-être aussi en partie enraison du manque de «publicité»pour ces séquences, les utilisent,alors qu’elles apportent un autreéclairage généralement apprécié desélèves pour qui l’Histoire devient untout petit peu moins lointaine. Béa-trice Rogéré Pignolet explique partirde certaines des Séquences d’histoiresuisse et valaisanne pour dans undeuxième temps donner le contextegénéral avec le manuel d’histoire,alors qu’avant elle faisait l’inverse, cequi était plus difficile à gérer.

Comment utiliser la séquence en classe?

Avec son riche document pour l’en-seignant, il est vraiment possible

d’aborder de manière très com-plète la thématique de la séquence.Reste que dans ces conditions, sansl’évaluation finale, il faudrait pré-voir au minimum trois périodes, cequi peut s’avérer vite complexeavec une seule heure par semaine.Dans sa classe, Christine Mossessiana trouvé que les images amenaientà une intéressante discussion surl’évolution de la condition de lafemme en Valais, en particulierpour les élèves étrangers qui peu-vent faire des parallèles avec leurpays. L’approche peut de plus êtreraccourcie, pour se concentrer surla partie iconographique, de façonà juste donner un éclairage surcette partie de l’histoire. Dans cer-tains établissements, où la collabo-ration entre enseignants des diver-ses branches et niveaux est très effi-cace, il peut aussi être envisageablede lire les textes en cours de fran-çais pour focaliser l’attention des

( Résonances - Mars 2008 31

élèves sur le questionnement pen-dant le cours d’histoire.

D’autres séquences prévues?De nouvelles séquences devraientvenir compléter la collection, déjà ri-che de cinq titres. Les enseignantsayant étudié l’histoire à l’universitépeuvent s’associer à ce projet. Com-me le souligne Béatrice Rogéré Pi-gnolet, «ce travail pourrait aussi sefaire en collaboration avec des étu-diants terminant leur mémoire d’his-toire, manière de valoriser les tra-vaux d’histoire en lien avec le Valaiset pour leur offrir la possibilité demettre un pied dans l’enseignementavant d’y entrer véritablement.»Alors si ce type de travail de recher-che et de rédaction vous intéresse,n’hésitez pas à entrer en contactavec l’animatrice pour l’histoire et lagéographie au CO ([email protected]).

Contenus de la séquence sur les femmes en Valais

Le classeur contient trente séquences pour lesélèves et le matériel pour l’enseignant (idempour toutes les séquences).La séquence est articulée autour de l’universde la femme (travail, famille), de sa vie exté-rieure (son pouvoir, son instruction et leschangements apportés par l’industrialisation)et comprend un dossier avec divers éclairages.Le dossier pour le maître contient l’explica-tion du projet didactique, des informationscomplémentaires, des indications pour l’ana-lyse des documents du dossier ainsi que le ma-tériel pour l’évaluation et la correction del’évaluation.

Prix: à consulter sur le catalogue des ouvragesscolaires www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT> Ouvrages scolaires.Renseignements et commandes: [email protected].

Cette séquence fournit une riche iconographie permettant une

exploitation appréciée des élèves.

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Bonus d’échangePro Patria – Ne ratezpas le délai d’inscription!Pour les échanges se dérou-lant entre le début de l’an-née et la fin de l’année sco-laire, le délai d’inscription estle 31 mars 2008. Le formu-laire d’inscription peut êtrerempli et téléchargé sur lesite www. echanges.ch, sous les ru-briques Elèves et classes / Pro Patria.

Cette année aussi, Pro Patria ap-porte son soutien à l’organisationde projets d’échanges à l’intérieurde la Suisse. Un échange de classesen Suisse offre en effet la possibi-lité de briser les préjugés, de sur-monter les frontières et les barriè-res linguistiques, de se sensibiliser àl’art, la culture et l’environnementde l’autre région linguistique et dese faire de nouveaux amis.

Seules des écoles suisses des niveauxprimaire et secondaire I ont droit àce soutien. La préférence est accor-dée aux établissements qui s’enga-gent dans le réseau de collecte bé-névole de Pro Patria et à ceux quisont prêts à participer à l’avenir àdes collectes de Pro Patria.

Les offres dech Echange de jeunes

Les offres dech Echange de jeunes

( B E L

L’appréciation et la sélection desprojets soutenus reviennent à unjury institué par Pro Patria. Ce der-nier se détermine aussi sur le mon-tant des contributions: 2000 francsau maximum sont accordés par pro-jet. C’est Echange de Jeunes qui ac-compagne le projet et s’occupe duversement de l’aide financière.

Pour toute question complémen-taire, veuillez vous adresser à: [email protected].

EchangePLUS: aidefinancière pour travaux depréparation et d’évaluationPendant l’année scolaire 2007/08 laFondation Oertli soutiendra à nou-veau les travaux de préparation etd’évaluation des établissementsscolaires organisant des projetsd’échange avec les autres régionsde la Suisse. Depuis le lancementdu projet «EchangePLUS» en 2004,une centaine de classes ont déjàobtenu une aide financière.

Prévoyez-vous des activités depréparation et d’évaluation par-ticulièrement intenses et oné-reuses?Disposez-vous d’un dossier illus-trant ces activités qui pourraitservir d’exemple ou de source

d’inspiration à d’autres ensei-gnants organisant un échan-ge scolaire?

Grâce à EchangePLUS, vouspouvez obtenir une aide fi-nancière de CHF 1600.- aumaximum. Le programmes’adresse aux écoles suissesde tous les niveaux scolairesorganisant un échange avecun établissement partenaire

d’une autre région en Suisse. L’ins-cription est possible à tout mo-ment.

Vous trouverez des complémentsd’information ainsi que les docu-ments d’inscription en cliquant surwww.echanges.ch/fr/schueler_klas-sen/echangeplus.php.

Programme d’échanges deprofesseursAvez-vous envie...

d’en savoir plus sur le travail ef-fectué dans une autre école? de réfléchir à votre propre tra-vail d’enseignant-e? d’améliorer vos connaissances enlangues étrangères?

Des enseignants primaires et se-condaires peuvent participer à desprogrammes d’échanges de postes.Le délai pour les échanges de pro-fesseurs avec l’Australie échoit le1er avril. Et il est encore possible des’annoncer pour des échanges avecdes enseignants québecois (maîtreprimaire et un professeur de musi-que) jusqu’à la mi-mars.

Pour des informations sur les de-mandes d’échange:www.echanges.ch/fr/lehrpersonen/aktuelle_austauschangebote.php.

Et pour plus d’infos sur leséchanges linguistiquesBureau des EchangesLinguistiques (BEL)Planta 11951 SionTél. 027 606 41 30 Fax: 027 606 41 34 Email: [email protected].

www.echanges.ch

32 Résonances - Mars 2008 )

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

La connaissance de la structure dé-mographique du corps enseignantfait partie des outils utiles au pilo-tage du système de formation. Ellepermet d’anticiper les besoins futursd’enseignants (classes d’âge les plusélevées) et montre aussi la dynami-que de renouvellement des ensei-gnants (classes d’âge les moins éle-vées). La répartition par classes d’âge desenseignants du Valais romand en2007/08 révèle une distribution glo-balement plus équilibrée des 810enseignants du secondaire I quecelle des 1780 enseignants des éco-les enfantines et primaires. Dans cesordres d’enseignement, les 46-50ans dominent légèrement (19.3%),tandis qu’au secondaire I, les 51-55ans sont pratiquement aussi nom-breux que les 31-35 ans, classe d’âgela plus importante. Même si l’âgemoyen des enseignants de la scola-rité obligatoire s’établit à 43 ans,soit un an de plus que pour l’annéescolaire 2006/071, ce seront 28.7%des enseignants des écoles enfanti-nes et primaires et 29.4% des ensei-gnants du secondaire I du Valais ro-mand âgés de 51 ans et plus qui au-ront dû être remplacés dans unhorizon d’une dizaine d’années.

( Résonances - Mars 2008 33

Pyramide des âgesdu personnel enseignant

Pyramide des âgesdu personnel enseignant

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

Projets de recherche

Banque de données CSRE

La banque de données, contenant plus de 1800 projets derecherche en éducation, représente l’une des prestations duCentre suisse de coordination pour la recherche en éduca-tion (CSRE) à Aarau. Vous accédez facilement à cette banquede données online, libre d’accès. Un résumé décrit chaqueprojet, démontrant les buts, les méthodes utilisées et pré-sentant quelques résultats. www.skbf-csre.ch/86.0.html?L=1

Difficultés en lecture

Dossier d’actualité en ligne

Le Service de veille technologique de l’Institut national derecherche pédagogique (INRP) propose un riche dossier quidresse un panorama des recherches et débats récents surl’apprentissage de la lecture et ses difficultés. Le choix a étéde cibler les travaux, textes et prescriptions qui concernentles enfants de 5 à 8 ans, soit le cycle II de l’école élémen-taire, dans le système éducatif français. www.inrp.fr/vst

E n r a c c o u r c i

Notes

1 Voir Résonances n° 7, avril 2007.

2 301 maîtresses enfantines/1420 enseignants primaires/59 enseignants spécialisés.

Pyramide des

âges du personnel

enseignant des

écoles enfantines

et primaires

(1780 enseignants2)

et du secondaire I

(810 enseignants)

du Valais romand,

2007/08

Source: SFT/URD.

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

L’introduction de l’enseignementde l’anglais a été réalisée à partir del’année scolaire 2003/2004 dès lapremière année du cycle d’orienta-tion dans l’ensemble du canton duValais. Trois ans plus tard, le mo-ment était venu d’établir un pre-mier bilan. Le Service de l’enseigne-ment a demandé la réalisationd’une évaluation. Son objectif était,d’une part, de recenser les opinionsdes personnes concernées (direc-tions d’école, enseignants d’anglaiset élèves de la neuvième année sco-laire) à l’aide d’un questionnaire et,d’autre part, d’évaluer les compé-tences des élèves par le biais d’untest correspondant au niveau A2 duCadre européen commun de réfé-rence (CECR), qui en comporte 6:A1, A2 (=Key English Test / KET), B1,B2 (= niveau maturité gymnasiale /First Certificate in English), C1 et C2.

L’unité de recherche et de dévelop-pement du système de formation(URD) du Service de la formationtertiaire a mis au point et assuré lavalidité de trois questionnaires. Letest de compétences a été élaborépar les animateurs pédagogiquesd’anglais, en coopération avec deuxenseignantes d’anglais du cycled’orientation. Les questionnaires,

ainsi que le test de compétencesdans les domaines «Listening» (com-prendre), «Speaking» (parler), «Rea-ding» (lire) et «Writing» (écrire) ontété validés à l’aide d’un test préala-ble par l’URD. Un échantillon repré-sentatif d’environ 300 élèves a en-suite été examiné au mois de mai2007 sous la conduite d’inspecteursdu Service de l’Enseignement. En cequi concerne les épreuves orales, el-les ont été administrées par des ex-pertes extérieures, anglophones,formées par Cambridge et aptes àmesurer avec précision les niveauxdu CECR.

L’analyse du test de compétences amontré que l’introduction de cettediscipline au cycle d’orientation aété couronnée de succès et que lagrande majorité des élèves ont pu,après trois ans de cours, atteindrele niveau A2. Ainsi, les élèves termi-nent l’école obligatoire avec debonnes connaissances d’anglais. Lesrésultats des questionnaires sont

34 Résonances - Mars 2008 )

également positifs, puisque les per-sonnes concernées sont très satis-faites de l’introduction et de la miseen œuvre de l’enseignement decette langue.

Les objectifs du plan d’études offi-ciel sont considérés comme atteints.La moyenne générale du test globalatteint un rendement de 68% (68%des réponses sont correctes). Cepourcentage est très réjouissant! Lerendement dans les domaines «Lis-tening» et «Speaking», qui comp-tent parmi les priorités du pland’études, s’élèvent à respectivement74.15% et 74.86%. Le rendementdans le domaine du «Reading» estégalement très satisfaisant et se si-tue à 69.76%. Seul le domaine du«Writing», avec un rendement de48.76%, n’atteint pas le seuil suffi-sant. Toutefois, étant donné que lestrois autres domaines ont la prioritédans le plan d’études, ce résultat estrelativement adéquat et acceptable.

L’analyse du questionnaire a montréqu’autant les directions d’école queles enseignants d’anglais et les élèvesse sont montrés très satisfaits de l’in-troduction et de la mise en œuvre del’enseignement de l’anglais au cycled’orientation. Le taux de satisfaction

Evaluation de l’introductionde l’anglais au CO

Evaluation de l’introductionde l’anglais au CO

(A n g l a i s

Après trois ans, lagrande majorité desélèves ont un niveau A2.

Rendement moyen de l’échantillon Listening (écouter) Rendement moyen de l’échantillon Speaking (parler)

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

atteint ici est de 90%. Par ailleurs, lespersonnes concernées souhaitentque l’anglais au cycle d’orientationsoit maintenu tel qu’actuellement.

La formation continue des ensei-gnants était d’un niveau élevé ets’est déroulée sans difficulté. Près de80% des maîtres ont un niveau C1,voire plus en anglais.

Les résultats du sondage et du testde compétences confortent les res-ponsables dans leur approche con-cernant l’introduction de l’anglaisau cycle d’orientation. Cet état deslieux constitue désormais le pointde départ pour une réflexion appro-fondie et pour des projets futurs si-milaires. Quelques adaptations et/ou modifications mineures de l’en-seignement de l’anglais pourrontcependant encore résulter de la ré-flexion évoquée.

Au terme de cette évaluation géné-rale de l’anglais au cycle d’orienta-tion, le Service de l’enseignementtient à relever l’extraordinaire effortde formation personnel, tant sur lesplans langagier que méthodologi-

que et didactique, des enseignantsd’anglais. Les résultats prouvent cetengagement et les évaluatrices ex-ternes engagées pour les épreuvesorales relèvent les excellents résul-tats obtenus dans le canton.

Il exprime également sa reconnais-sance aux enseignants qui ont bienvoulu mettre leur classe à disposi-tion pour la réalisation des pré-tests,ainsi que des épreuves elles-mêmes.Cette évaluation n’aurait pas étépossible sans le concours des direc-tions des écoles concernées, et biensûr, sans la bonne volonté des quel-que 400 élèves (tests et pré-tests)qui se sont présentés à ces épreuves.

Cette étude est basée sur les infor-mations fournies par les acteurs del’école eux-mêmes: les élèves, les en-seignant-e-s d’anglais, les directionsdes cycles d’orientation, les anima-teurs de la discipline, les collabora-teurs du SE et du SFT. Qu’ils en soientremerciés.

Tous les résultats de l’évaluation[synthèse, rapport, annexes (résul-tats détaillés)] sont disponibles:

( Résonances - Mars 2008 35

Réalisation de cetteévaluationPilotage du projet: SE – URD duSFT – Animation pédagogique(HEP-Vs). Réalisation des ques-tionnaires, analyse des résultatset rédaction des rapports: URDdu SFT. Réalisation du test: Ani-mation pédagogique, avec l’aidede Frances Burkhalter et SimonaMinetti. Passation de la partie«oral»: Sally Mayor. Administra-tion des tests: Inspection scolaire.

Rendement moyen de l’échantillon Test global Taux de satisfaction des directions, enseignantsd’anglais et élèves par rapport à l’introduction de

l’anglais et sa mise en œuvre (collaboration Ecole-DECS,formation des enseignants) au CO

Rendement moyen de l’échantillon Reading (lire) Rendement moyen de l’échantillon Writing (écrire)

sur le site du Service de la forma-tion tertiaire: www.vs.ch/sft > lesdomaines du SFT > recherche surle système de formation > éva-luation de l’enseignement del’anglaissur le site du Service de l'ensei-gnement: www.vs.ch/enseigne-ment > scolarité obligatoire >langues > évaluation de l'ensei-gnement de l'anglais.

Pour le groupe du pilotage:Tanja Stupf (URD du SFT)

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Berlin

Les éditions La Joie de lire ontlancé une collection originale,intitulée de Ville en Ville. DansBerlin, les enfants peuventdécouvrir, à travers lequotidien d’un jeune berlinoisqui mange bio mais qui aimeaussi les mets traditionnelsallemands, cette capitaleeuropéenne ouverte à tous lespossibles. Un livre sur Tel-Aviva aussi été publié.

Francesca Bazzurro, OrithKolodny. Berlin. Genève: Lajoie de lire, 2007 (à partir de 6ans).

Méthodo

Comment bien exercer sonmétier d’élève? Dans un espritvoisin de coach collège(www.coachcollege.fr),Méthodo accompagne lejeune dès 12 ans sur le cheminscolaire, il est son coach pourapprendre à mieux se

connaître, à s’autoévaluer, à rechercher des solutions pourprogresser et atteindre ses objectifs de réussite. Il l’aide aussi àadopter des techniques et stratégies pour réaliser plus aisémentson travail, à utiliser ses capacités et sa créativité pour inventerde nouvelles procédures et, au final, personnaliser et construiresa propre méthode de travail. Méthodo propose des tests, desactivités, des conseils pratiques, des informations claires sur lesméthodes de travail parmi lesquels l’élève peut puiser.

Yvette Warnier. Méthodo, le coach des élèves.Bruxelles: de boeck, 2007.

L’entrée dans l’école

Cet ouvrage s’intéresse auxpremières années de lascolarité (préscolaire, écoleenfantine, école élémentaire,école maternelle; en Belgique,en France et en Suisse). Ilproblématise l’entrée dansl’école en étudiant tour à tourles représentations des acteurs,les pratiques pédagogiques, lesapprentissages des élèves, lesrapports entre recherche et travail de terrain. Aux enseignants,formateurs, chercheurs en éducation, il propose des outils pourmieux comprendre comment les enfants et leurs famillesrencontrent le savoir et la culture scolaires, comment évolueet/ou peut évoluer la première étape de la scolarisation. A noter

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Qui a volé la marionnette?Léna, une jeune ado bien râleuse, seretrouve, contre son gré, forcée depasser ses vacances en Suisse alle-mande. Son policier de père travailleà Berne pour quelque temps et il n’apas très envie d’avoir sa fille dans sespattes. Pourtant, au fil d’une en-quête qui s’impose à eux, ils vont re-trouver leur complicité. L’auteuremêle habilement les péripéties fami-liales à l’intrigue policière. Au Centre Paul Klee, une marion-nette de grande valeur a disparu. Léna se prend de passionpour cette affaire. Va-t-elle la résoudre sans se laisser piégerpar un voleur sournois? Deux doigts de culture, deux doigtsde tension font de ce roman un polar captivant.

Marie-Christophe Rata-Arn. Qui a volé la marionnette? Ge-nève: éd. La Joie de lire, 2007 (à partir de 9 ans).

Daphnée Constantin Raposo

36 Résonances - Mars 2008 )

que Danièle Périsset Bagnoud,professeur à la HEP-Vs, acollaboré à cet ouvrage avecun article sur les missions etactivités de l’école primaire,de la fonction au discours.

Michèle Bolsterli, OlivierMaulini (sous la direction de).L’entrée dans l’école. Rapportau savoir et premiersapprentissages. Bruxelles: deboeck, 2007.

RelationsMaître-Elève

Les relations du maître et del’élève se déploient dans unréseau de stratégies. L’auteurs’est efforcé de considérer larelation pédagogique danstoute son ampleur, de lamaternelle à l’université, enmontrant comment, au-delàde la nécessaire maîtrise destechniques d’enseignement,celle-ci pèse de façon décisivesur le destin scolaire del’enfant et de l’adolescent.S’agit-il d’une histoire d’amourou d’une histoire de raison?Un ouvrage miroir pourchaque éducateur. Ce texte estla seconde édition revue etaugmentée d’un ouvrage paruen 1995, chez Armand Colin.

Daniel Gayet. Les RelationsMaître-Elève. Paris: Ed.Economica, 2007.

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Tisser des lienspour apprendre

Tisser des liens pour apprendreest au cœur du métierd’enseignant. C’est aussi l’unedes fonctions essentielles desmaîtres spécialisés, chargés derésoudre les difficultésd’apprentissage des élèves à lamaternelle comme à l’écoleélémentaire, et d’amener cesderniers à se réinsérer dansl’espace traditionnel de laclasse. Si leur rôle demédiateur est déterminant, lesliens à tisser entre lesdifférents acteurs de l’écolerenvoient à des questionsfondamentales ici abordées de front: comment instaurerun rapport de confiance avecles élèves en difficulté?

Comment améliorer le partenariat école/familles? Quelles sont lesdifférentes modalités de la collaboration maîtres de classe/maîtresspécialisés? Le but étant de définir des cadres d’interventionappropriés permettant aux élèves, aux familles et aux enseignantsde nouer un dialogue constructif. L’ouvrage présente deséclairages multiples inspirés des sciences de l’éducation, de laphilosophie, de la psychologie et de la psychanalyse.

Gérard Toupiol et al. Tisser des liens pour apprendre.Paris: Retz, 2007.

Motiver pour apprendre

Comment motiver les enfantspour qu’ils apprennent? Vastequestion, à laquelle PhilippeTheytaz, docteur ès sciences del’éducation, qui a été tour à tourenseignant, responsable d’ensei-gnement spécialisé, directeurd’école et qui est aujourd’huiconsultant en ressourceshumaines à Sierre, dans un centreprivé de compétences humainesen éducation (http://perso.netplus.ch.ch/sensortir) apporte, avecl’aide de deux personnages fictifs, Prof et Mélissa, des réponsesclaires et pratiques. Un petit guide à mettre à la portée de tous.

Philippe Theytaz. Motiver pour apprendre. Guide pour parents,enseignants et élèves. Saint-Maurice: éd. Saint-Augustin, 2007.

Ecole: sens commun ou bon sens?

Et si on arrêtait d’affirmer n’importe quoi sur l’école. Gérard De Vecchi, avec ses multiples casquettes dans le monde de

( Résonances - Mars 2008 37

l’éducation, propose uneanalyse argumentée sur uncertain nombre d’affirmations, dont unebonne partie relève du senscommun plus que du bonsens. Cet ouvrage, trèsagréable à lire et rédigé pourun lectorat grand public,permet de faire ainsi le tourde nombreusesproblématiques de l’école.Alors, le niveau baisse…vraiment? Faut-il exterminerles pédagogues? Lire, écrire etcompter… seulement?

Gérard De Vecchi. Ecole: sens commun ou bon sens?Manipulations, réalité etavenir. Paris: DelagraveEdition, 2007.

Extrémisme de droite

Publications

Le Service de lutte contre le racisme publie deux brochuresissues de travaux de recherches effectués dans le cadre du PNR 40+ «Extrémisme de droite - causes et contre-mesures».Ces publications permettent de faire connaître lesrésultats de ces recherches à un large public. Elles peuventêtre commandées gratuitement ou téléchargées en formatPDF sous www.edi.admin.ch/frb/index.html?lang=fr.

Effectifs scolaires

Baisse jusqu’au secondaire ILe recul, depuis quelques années, des effectifs du degréprimaire se traduit à présent par une diminution au degrésecondaire I. Le nombre des élèves a également baissé audegré préscolaire. Les générations nombreuses ont pour

la plupart terminé leur scolarité obligatoire et fait place àdes cohortes moins nombreuses. Le nombre d’élèves s’estde nouveau accru dans les autres degrés scolaires. Telssont dans les grandes lignes les nouveaux résultatspubliés par l’Office fédéral de la statistique (OFS) surl’année scolaire 2006/2007. www.statistique.admin.ch

Site sur les facteurs humains dans l’enseignement

Nouvelle adresseLe site Les facteurs humains dans l’enseignement et laformation d’adultes a pour nouvelle adresse:www.PedagoPsy.eu. Qu’apporte Edgar Morin auxenseignants? Voici un des ajouts de février 2008. A lireaussi un dossier sur la systémique et l’enseignement…Outre la riche documentation thématique, le site proposedes résumés de livres pour inciter à de nouvelles lectures,avec ce mois un choix parmi les ouvrages d’Edgar Morin.

E n r a c c o u r c i

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Qualité du françaisdans les écoles

Formons mieux lesprofsLe français boite dans lesécoles du Québec?«Commençons par durcir laformation des futursprofesseurs et exigeonsdavantage des élèves assisdans les classes», recommandele comité sur la qualité dufrançais mandaté par laministre de l’Educationquébécoise.Les examens de français etles cours que doivent subir lesétudiants en enseignementsont loin d’être suffisantspour combler les lacunes,selon les experts.L’amélioration du françaisdes enseignants passe par larevalorisation de laprofession.Le Soleil du Québec (8.01)

Organisation scolairevaudoise

La Sarraz montrela voieL’établissement scolaire LaSarraz-Eclépens a procédé àl’installation de son conseild’établissement. Composés à parts égales dereprésentants des parents, des autorités, des écoles et de la société civile, ces conseils sont une interfaceentre les sphères scolaire etprivée. Ils reprennent les deux dernières prérogativesqui restaient aux commissions scolaires: fixer les deux demi-journéesde congé supplémentaire que les coutumes localesrendent nécessaires et donner leur avis sur larépartition des heuresd’enseignement dans lajournée de l’écolier. 24 Heures (9.01)

Unis suissesAssistants «exploités»Les universités suisses peinent à intégrer leurs profs étrangers.Encore tabou, le sujet commence à agiter les esprits.Notamment à l’EPFL et à l’Université de Genève, deuxinstitutions connues pour attirer de nombreux chercheursétrangers. Le faible niveau des salaires des jeunes chercheursdans les universités suisses attise les tensions. Autre phénomènecourant: quand un professeur étranger est engagé, la plupartdu temps, il vient avec son équipe, ce qui pousse souvent lesassistants en place à partir. Les sommités mondiales, quipapillonnent d’une uni à l’autre en faisant grimper lesenchères, n’ont pas toujours bonne presse dans les institutions.24 Heures (10.01)

Horaire continuLa mère de toutes les bataillesLa Suisse a du retard en matière de prise en chargeextrascolaire. Plusieurs projets cherchent à corriger cetarchaïsme. Mais le fédéralisme menace de tout faire capoter.Les radicaux genevois, associés au journal gratuit GHI, ontdéposé une initiative munie de 12’500 signatures qui garantit«à tous les enfants en âge de scolarité obligatoire un accueil de7 h à 18 h cinq jours sur sept». Ailleurs en Suisse romande, plusieurs communes ont déjà faitœuvre de pionnières. Outre-Sarine, la prise en charge desécoliers est déjà plus entrée dans les mœurs. Un avis de droitcommandé par la CSEC (Commission de la science, del’éducation et de la culture du Conseil national) a d’ailleursconclu qu’une obligation fédérale de se plier à l’horaire continucontredirait la souveraineté des cantons en matièred’éducation.L’Hebdo (10.01)

38 Résonances - Mars 2008 )

Horaires scolairesL’école doit changerde siècleDeux semaines de vacances.Puis cinq semaines de cours.Et une semaine de relâches. Etdeux nouvelles semaines devacances. Et ensuite…quatorze semainesd’enseignement avec, pourcertains, des examens en boutde course, avant la pauseestivale. Tel est le calendrierscolaire du premier semestre2008 pour les élèves vaudoiset, avec eux, nombre d’autresenfants romands. Vous avezdit aberrant? Des premierspas ont été accomplis, sous labannière d’HarmoS, mais il y aloin, très loin, de la coupe auxlèvres. On continue tropsouvent de servir aux élèves etaux parents une soupeindigeste d’horaires dissociés.Dans un monde pluscompétitif, le souci du rythmede l’enfant devrait pourtantprimer.24 Heures (12-13.01)

Cycle de transitionLes professeursspécialistes inquietsLa future harmonisationscolaire prévoit d’intégrer lecycle de transition dans ledegré primaire. Lesenseignants spécialistescraignent d’être remplacéspar les généralistes. Unesituation qui pousserait, entreautres, le canton de Vaud àconsidérer le cycle detransition (5e et 6e) commepartie intégrante du degréprimaire. Même sil’alignement sur le reste de laSuisse paraît couler de source,les applications de ce termebarbare de «primarisation ducycle de transition» pourraitavoir des effets importants surl’enseignement en 5e et 6e

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école ailleursLeçon de paix interethnique en AfriqueA Nairobi, l’université Kenyatta, première université pu-blique à rouvrir depuis le déclenchement de la crise post-électorale, a pris un ensemble de mesures minutieusespour garantir la continuité des cours, malgré la poursuitedes violences et des tensions dans certaines régions dupays.Concernant le contenu des cours tels que ceux de sciencepolitique, l’Université a demandé aux professeurs de fairepreuve de «pertinence et de modération dans leurs ensei-gnements». En outre, l’Université a «suspendu» les orga-nisations d’étudiants et de personnel constituées sur desbases ethniques ou régionales.All Africa.com (9.02)

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

année. Une solution, partagéepar les différentesassociations, passerait par uneplus longue formation desenseignants du primaire. Maisaussi par la possibilité delaisser des professeursspécialistes donner des coursen 5e et 6e et d’apporter leurappui aux généralistes.24 Heures (16.01)

Altermondialisme enFrance

Regards sur lesmanuels d’histoireD’ores et déjà engagé dans unaudit des manuelsd’économie, le ministère del’Education nationale sera-t-il un jour contraint dese pencher sur les livresd’histoire et degéographie afin devérifier qu’ils offrentun traitement équilibréde la périodecontemporaine? Certainsenseignants, franchementtroublés par la tonalitéantilibérale et antiaméricainede certains chapitres, ne sontplus loin de le penser. Auministère de l’Educationnationale, on considèretoutefois que «les manuelssont désormais conformes auxexigences du programme etqu’ils ne prêtent donc pas leflanc à la polémique».Le Figaro (17.01)

NicotineProfesseurs fumeursDans le canton du Jura lesdéputés francophones ontreçu un vibrant appel desprofs romands. Ces dernierssouhaitent en effet pouvoirconserver des fumoirs àl’école pour leur usagepersonnel. «Pas de notreressort», ont lâchement jugéles interpellés. Journal du Jura (17.01)

FranceLes notes en ligneIl sera bientôt révolu le tempsoù les élèves pouvaient cacherleurs mauvaises notes à leurs

parents – du moins jusqu’à l’arrivée du bulletin trimestriel dansles boîtes aux lettres – ou «bidouiller» leur copie en imitant leursignature. Grâce aux nouvelles technologies, de plus en plus decollèges et de lycées offrent désormais la possibilité aux famillesde consulter, quasiment en direct, les résultats scolaires de leursenfants sur Internet. Plusieurs sociétés occupent ce créneau enplein essor. En plus des notes, y sont consignés les absences,l’emploi du temps des élèves par classe, l’agenda del’établissement, les retards et sanctions, voire la saisie des vœuxd’orientation des parents…Le Monde (18.01)

Vaud: écoles privéesManque de placesComplet! La majorité des écoles privées du canton de Vaudn’ont plus de places libres. En cause, l’implantation récented’entreprises internationales et l’arrivée de nombreux expatriés.Si on ne trouve pas vite une solution, les sociétés qui souhaitent,

à l’avenir, s’établir dans le cantonpourraient tout aussi bien aller voirailleurs. Reste qu’il va bien falloir trouverdes solutions. Et vite.24 Heures (28.01)

Ecole secondaireElèves privés d’optionsDans le canton de Neuchâtel, après lerabotage des camps de ski, c’est auxACO de passer à la trappe. Toutes les

«Activités complémentaires à option»seront supprimées de la grille horaire des

écoles secondaires du canton dès la rentrée2009. Une décision du Conseil d’Etat que déplorent denombreux animateurs et enseignants. Le Département cantonalde l’éducation, s’il veut respecter le programme d’harmonisationscolaire en Suisse, est contraint de modifier la grille horaire desecondaire inférieur pour y introduire «notamment des coursd’anglais en section préprofessionnelle».L’Express – L’Impartial (29.01)

EducationL’école rend-elle intelligent?Les «imbéciles» d’un côté, les «brillants» de l’autre: temple dela connaissance, l’école est sans doute le premier lieu de lastigmatisation des «crétins». Mais pour quels effets sur lesélèves? Selon Philippe Meirieu, professeur en Sciences del’éducation à l’université Lumière-Lyon-II, «il faut d’abordpréciser que l’objectif de l’école n’est pas de distinguer lesintelligents des gens bêtes. Son but est de distinguer ce qui estintelligent de ce qui est bête, ce qui n’est pas du tout la mêmechose. Le principe de l’école républicaine française, c’est qu’il nefaut jamais croire personne sur parole, mais toujours examinerce qu’il avance à la lumière de sa propre raison».Psychologie Magazine (février 08)

Le livre vertLe métier d’enseignantEn France, une première mouture du rapport de la «Commissionpour l’évolution du métier d’enseignant» expose leschangements possibles qui portent surtout sur l’enseignement

( Résonances - Mars 2008 39

secondaire. Etablissementsplus autonomes, rôle accrudes chefs d’établissement,évaluation des établissements,clarifier les missions, temps detravail annualisé, nouveauxmodes de recrutement, gérerautrement les carrières, ensont les points principaux.Pour les jeunes enseignants, laCommission ne dit pascomment éviter qu’ils soientnommés dans les zones lesplus difficiles.Le Monde (1.02)

Ecoles jurassiennesOrdinateur portableHeureux élèves jurassiens, quibientôt pianoteront sur desordinateurs portables derniercri munis de programmesaffûtés spécialement poureux. Il ne manque plus,quasiment, que le feu vert duParlement jurassien, qui doitse prononcer sur un crédit de1,15 million de francs destinéà l’achat de près de milleportables. Quotidien Jurassien (1.02)

BelgiqueMisère scolaireEntre les profs qui dressentl’amer constat du «c’est lasociété qui nous lobotomisenos jeunes!» et les idéalistesqui clament que «c’est parl’école que l’on peuttransformer la société!», qui araison? Sans doute les deux.Mais un fait est indéniable:notre école souffre! Elèves,professeurs, parents, tous sonttouchés par les multiplesmaux qui rongent cetteinstitution fondamentale denotre «vivre ensemble». Ilsuffit de constater lafréquence avec laquelle enparlent nos médias chéris:enquête PISA, délinquancejuvénile, sous-financement,incompétence ministérielle,coût du redoublement,reconduction des inégalitéssociales... Oh oui, il y a à dire!Mais combien de parolespertinentes dans cettecacophonie?La Libre Belgique (6.02)

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Compte tenu des résultats assezmoyens de la Suisse, et du can-ton de Genève en particulier,observés lors de l’enquête PISA2000 en littératie (ou compré-hension de l’écrit au sens large1),le canton du bout du lac a mis enplace un plan lecture pour déve-lopper ou renforcer les compé-tences des élèves en la matière.C’est dans ce contexte qu’une en-quête sur les pratiques déclaréesd’enseignement de la lecture et lesperformances des élèves, à l’écoleobligatoire et dans les dispositifsd’insertion scolaire et profession-nelle, a été décidée.

Tous les enseignants se sentant con-cernés par la problématique de l’en-seignement/apprentissage de la lec-ture trouveront un intérêt à lire toutou partie des résultats du rapportpublié par le Service de la rechercheen éducation (SRED). D’abord par larichesse des informations récoltéeset ensuite par la lisibilité du docu-

ment, permettant plusieurs niveauxde lecture, en fonction des interro-gations de départ.

Quelques hypothèses initiales confirméesImpossible de présenter en quel-ques mots les nombreux constats

40 Résonances - Mars 2008 )

issus de cette recherche, qui ne se-raient du reste pas forcément lesmêmes si une telle recherche étaitmenée en Valais (à noter que Ge-nève avait obtenu de nettementmoins bons résultats en littératiedans le cadre de l’enquête PISA2000). Il est toutefois particulière-ment intéressant de voir que la re-cherche a permis de confirmer uncertain nombre d’hypothèses, dontl’influence de la formation initialeet continue sur les pratiques d’en-seignement ou l’évolution de cespratiques au cours de la scolarité.Les résultats livrent aussi quelquessurprises, par exemple l’impor-

tance de la lecture à haute voix ef-fectuée par les enseignants ou parles élèves tout au long de la scola-rité, même si celle-ci diminue quel-que peu au fil des degrés. Parcontre, les liens entre les pratiquesdes enseignants et les résultats desélèves n’ont pas pu être mis en évi-dence, notamment en raison del’effet-maître. Autre constat, les

Divers instruments d’analyseLe rapport s’articule en trois parties. La première, intituléeAttentes institutionnelles et formation des enseignants,examine plans d’études, moyens d’enseignement et for-mation initiale et continue des enseignants. Dans ladeuxième partie, composée de trois chapitres, les auteursproposent une analyse descriptive des pratiques d’ensei-gnement de la lecture. Une enquête exploratoire a étémenée auprès d’enseignants du primaire et d’enseignantsde français au CO ainsi que dans les programmes d’inser-tion scolaire et professionnelle de l’enseignement post-obligatoire. Vingt-deux enseignants ont été interrogés surles supports utilisés, sur les activités spécifiques, sur le dé-veloppement de stratégies, sur la lecture à voix haute, surles activités en cas de difficultés, sur l’évaluation de la lec-ture, etc. Cette étude exploratoire a été complétée par unquestionnaire portant sur les pratiques d’enseignement de

la lecture (activités pratiquées, manière d’introduire les ac-tivités, bibliothèque et centre de documentation, utilisa-tion de l’ordinateur en lien avec la lecture, pratique de lec-ture des enseignants pour ne citer que quelques-unes desthématiques abordées) auquel 522 enseignants ont ré-pondu. Ce chapitre permet entre autres de découvrir les li-vres les plus fréquemment cités par les enseignants des di-vers cycles (élémentaire, moyen, CO et CF). Un troisièmechapitre présente une synthèse des réponses par degré surla base de profils d’enseignants. La troisième partie durapport est dévolue aux compétences des élèves en fran-çais et en lecture, avec une présentation des résultats desélèves aux épreuves cantonales. Entre la deuxième et latroisième partie, il aurait été intéressant d’établir des liens,ce qui n’a pas été possible, en raison de l’anonymat requispour la passation des questionnaires.

Pratiques déclarées etperformances des élèves

Pratiques déclarées etperformances des élèves

Nadia Revaz

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

enseignants – surtout dans les pe-tits degrés –, n’utilisent pas forcé-ment les moyens d’enseignementproposés par les autorités scolaireset déplorent le manque de choix(la situation genevoise est sur cepoint différente des autres cantonsromands). Il semble aussi qu’il y aitun relatif paradoxe, puisque lesélèves genevois réussissent bien lesépreuves cantonales, mais arriventen queue de peloton romand dansles études internationales commePISA, ce qui peut probablements’expliquer en partie du fait de ladifférence des objectifs de ces deuxtypes d’évaluations.

Pour en savoir plus au sujet de l’en-seignement de la lecture, il seraitintéressant de pouvoir comparerles déclarations des enseignants àdes observations de classe. Les au-teurs du rapport signalent que desprojets de recherche vont dans cesens, à la Faculté des sciences del’éducation de l’Université de Ge-nève et dans les hautes écoles pé-dagogiques (HEP). A suivre...

Note

1 Dans PISA, la littératie est définie

comme la capacité à comprendre et

utiliser des textes écrits au sens large

mais aussi réfléchir à leur propos.

( Résonances - Mars 2008 41

Pour rappel (cf. article de Résonances, numéro de février 2008), une rencontreEconomie familiale est prévue le mardi 11 mars dès 19 h.

A ce propos ou pour des questions, des remarques, des suggestions en lienavec l’économie familiale…, vous pouvez joindre Rachel Bircher May, anima-trice HEP, à l’adresse suivante:Rachel Bircher May - Animatrice EFCh. Des Ousses 22 - 1934 Le Châbletél.: 027 776 17 82 - adresse e-mail: [email protected]

Remarque: elle reçoit plus volontiers les appels téléphoniques le mercredi.

Rencontre Economie familialeRencontre Economie familiale

RéférenceAnne Soussi, Franck Petrucci,François Ducrey, Christian Nideg-ger (avec la collaboration d’Elia-ne Ferrez et de Fanny Schwarz).

Pratiques déclarées d’enseigne-ment de la lecture et performan-ces des élèves dans le canton deGenève. Etude réalisée à l’écoleobligatoire et dans les dispositifsd’insertion scolaire et profession-nelle. Genève: SRED, 2008.

www.geneve.ch/sred/publica-tions/docsred/2008/PratiqLec-ture.pdf

Conférences de chef-fe-s de service CIIP

Réorganisation L’Accord HarmoS et la Convention scolaire romande auront des incidencesnotoires sur le domaine de la scolarité obligatoire. Dans celui du secondaire2, le développement de dossiers relatifs aux diplômes (cf. maturitésgymnasiale, professionnelle, spécialisée) nécessiteront une collaborationaccrue des chefs de service concernés. Dans ces conditions, la CIIP a décidéde remanier les actuelles conférences de chefs de service de l’enseignement(CSE) et de la formation professionnelle (CRFP) en les remplaçant par deuxnouveaux organes:

la conférence latine de l’enseignement obligatoire (CLEO), traitant desquestions relevant de l’ensemble de la scolarité obligatoire;la conférence latine de l’enseignement post-obligatoire (CLPO), traitantdes questions relevant de l’ensemble de l’enseignement post-obligatoiresecondaire II (formation générale et professionnelle), ainsi que dutertiaire non HES et non universitaire.

Ces deux conférences sont entrées en fonction dans leur nouvelle compositiondébut 2008. www.ciip.ch

Concours littéraire

Prix Interrégional Jeunes AuteursLe Prix Interrégional Jeunes Auteurs (PIJA), quis’adresse aux jeunes de 15 à 20 ans, a pourvocation d’encourager la création littéraire.Cette année, les candidats se confronteront auconte, à la nouvelle, mais avec une grandeliberté dans le choix et la forme de leur texte.Ce concours souhaite être un lieu d’échange. Ilpermet une première confrontation avec lepublic puisque les textes retenus sont publiés aux Editions de l’Hèbe. Il offreen outre aux lauréats l’occasion d’une vraie rencontre en les invitant àpartager leurs expériences lors de la remise des prix. Ainsi, il espère offrir àceux que la plume démange un prétexte pour passer à l’acte et aux pagesnoircies en secret l’occasion de sortir du tiroir. www.lhebe.ch

E n r a c c o u r c i

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2008

Une classe du cycled’orientation de Mar-tigny participe à «Liredélire».

Lire-délireLe principe est simple,deux classes du CO ve-nant du même canton;un orateur élu dans cha-que classe, deux minutesde discours et un jury.Chaque classe reçoit un li-vre différent, qu’elle a lumais qu’elle n’a pas choisi. L’orateurde chaque classe doit convaincre lejury que son livre est le meilleur.

Après une courte minute de présen-tation argumentée, que nous espé-rons convaincante, une vidéo de 45secondes, avec des passages du livreque nous avons choisis, s’afficheraet donnera une preuve supplémen-taire au jury qu’il doit choisir ce li-vre-là. Après la vidéo, des questionsseront posées aux élèves des classespour clarifier certains éléments del’intrigue. Enfin, le jury tranchera etdésignera le meilleur. A la fin detoutes les émissions, la classe dont lelivre aura été primé aura la chanced’être invitée au Salon du livre.

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Comment préparez-vousla suite et quelles sontvos impressions?Notre chemin jusqu’à main-tenant a été assez sympa,une journée prise sur l’éco-le pour filmer la vidéo, desdiscussions et des coursparfois «amusants». Maisaussi des moments plu-tôt pénibles, par exemplelorsqu’on a dû relire pourla deuxième fois le livre

pour en savoir plus oud’autres devoirs «fatigants». Bref,on attend d’un côté avec impa-tience de nous rendre à Genève etd’un autre «on a la boule au ven-tre». Il nous reste encore à choisirl’orateur, l’élève qui parlera, en grosplan, devant la caméra. Heureuse-ment que quelques élèves de laclasse sont motivés pour ce rôle, carla plupart sont «plutôt timides».

Emilie, Yoan, Loïs et Nathan(classe de Sylvie Rossoz)

La mémoire trouéeLa mémoire trouée est le premierroman d’Elisabeth Combres paruaux éditions Gallimard Jeunesseen 2007. L’histoire est fondée surun fait tristement célèbre: lemassacre des Tutsis en 1994. Noussuivons Emma, jeune rescapée de12 ans qui a assisté à l’assassinatde sa mère, dans la reconstruc-tion de sa vie qui pourrait pren-dre un nouveau tournant…

On passe à la télé!!On passe à la télé!!!( C a r t e

b l a n c h e

Un site internet sera ouvertdès le début de l’émission,sur lequel on pourra voir destravaux fournis par la classe(quelques photos, une petiteséquence de vidéo et un en-registrement audio).

L’émission sera diffusée dès le13 mars sur TSR2.Votez pour nous dès cette datesur: www.liredelire.ch.

La classe

Nous sommes en troisième année aucycle de Ste-Marie à Martigny, uneclasse drôle, naturellement forte enfrançais et surtout, très bavarde.Voici une photo de nous en train detravailler.

Du livre à l’émissionComment avez-vous réagi à l’an-nonce de votre participation àl’émission?On a tous été très surpris, certainsont eu peur mais maintenant onest tous motivés à faire le maxi-mum et on trouve ça cool.

Quelle a été votre démarchejusqu’à présent?Après avoir lu le livre, nous avonschacun travaillé sur une critique po-sitive du livre pour ensuite la pré-senter devant la classe. Ce travail aeu pour but de sélectionner un ora-teur pour représenter la classe lorsde l’émission. Puis on s’est réparti lestâches pour le site internet, certainsont pris des photos, d’autres ontfilmé des vidéos et enfin certainsont enregistré des passages audio.Une fois cela terminé, nous avonstourné une vidéo pendant une jour-née entière… Pour une vidéo de 1minute!

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Chaque année, la Semaine de lalangue française et de la franco-phonie (SLFF) se déroule autourdu 20 mars, Journée Internatio-nale de la Francophonie, et s’em-ploie à valoriser et à développerles richesses du français. L’édition2008 de la Semaine de la languefrançaise et de la francophonieaura lieu en Suisse du 10 au 20mars. Le parrain de cette éditionest le chanteur et compositeur fri-bourgeois bilingue Gustav.

L’année 2008 fêtera les quatrecents ans de la fondation de laville de Québec. C’est l’occasionpour toute la francophonie de por-ter son regard vers le NouveauMonde. Le thème choisi, «D’unmonde à l’Autre», est une manièrede s’inscrire dans cette célébration.Pour l’occasion, Auguste Viattes’est imposé comme figure litté-raire suisse, en raison de ses liensavec le thème de cette année.Grand intellectuel cosmopolite, en-tre Suisse, France et Canada, il a cé-lébré la langue française et œuvré,à travers elle, à la rencontre entreles cultures.

Ce thème ne se veut pas restrictif.Il est avant tout une invitation àdécouvrir l’immense variété desfrançais parlés en Amérique: lequébécois, certes, mais également

l’acadien, le chiac, le français deLouisiane, ainsi que le français desAntilles, et celui qui a servi de baseau créole. Tous les francophonesdu monde sont susceptibles detrouver leur place dans ce riche pa-norama. Car cette ouverture aumonde est l’occasion de rappelerque l’espace francophone trans-cende les limites nord-sud: il unitles locuteurs francophones autourd’une langue originale que chaqueculture s’est appropriée, a enrichi,a mis en musique ou en poèmes.

La Semaine de la langue françaiseet de la francophonie 2008 est uneinvitation à découvrir le français del’Autre, le français sous toutes sesformes.

Comme chaque année, dix motsont été retenus, qui animeront laSemaine de la langue française etde la francophonie. Pour fêter leQuébec et le français d’outre-mer,ils ont tous été choisis comme ma-nières d’exprimer la rencontre: ap-privoiser, boussole, jubilatoire, pa-labre, passerelle, rhizome, s’atta-bler, tact, toi, visage.

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Participation valaisanne

La Semaine de la langue françaiseet de la francophonie en Suisse,outre les manifestations organiséesen divers lieux, c’est aussi les ate-liers de la Caravane des dix motsavec des animateurs profession-nels, un jeu-concours auquel peu-vent participer les classes et uneValise pédagogique. Une classe de1re année du collège de St-Mauricea collaboré, un peu avant le lance-ment officiel de la Semaine de lafrancophonie, à la caravane des dixmots, avec un atelier de slam au-tour du mot «boussole», car cha-

que atelier est responsable d’un desdix termes. Pour Pierre-François Met-tan, professeur au collège de Saint-Maurice, l’expérience était intéres-sante pour les étudiants. Avec Jona-than Dumani, ils ont travaillé sur lessons le matin et se sont essayés à uneproduction de slam l’après-midi. Unfilm de 26 minutes (entre documen-taire et reportage) constituera latrace en image de l’action menée àtravers les ateliers de la Caravanedes dix mots. Ce film, réalisé parAnne-Sylvie Henchoz, sera présentélors du 2e Forum international desCaravanes francophones.

Chaque classe peut, à sa manière,aller à la rencontre des dix mots dela francophonie… Alors, si cela voustente… www.ciip.ch/slff.

Semaine de la langue françaiseet de la francophonie

Semaine de la langue françaiseet de la francophonie

Renseignements et contactMatteo Capponi, Délégation à lalangue française (DLF/CIIP), Fbgde l’Hôpital 43, CP 556, 2002Neuchâtel, tél. 032 889 89 [email protected]

www.ciip.ch/slff

Valise pédagogiqueA noter que les valises pédagogi-ques des deux éditions précéden-tes (Les mots voyageurs et BlaiseCendrars – Autour de la franco-phonie du Sud) sont accessiblesen ligne sur www.ciip.ch/slff.

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E n r a c c o u r c iFormation continue

Vers plus d’égalitéUne nouvelle loi fédérale devrait offrir de meilleuresconditions générales et les mêmes chances pour tousen matière de formation continue. Lors de sa séancedu 30 janvier 2008, le Conseil fédéral a en effetchargé le Département fédéral de l’économie deprocéder, en collaboration avec le Départementfédéral de l’intérieur, à une analyse de la situation età l’élaboration éventuelle d’une loi cadre sur laformation continue. Cette loi tiendra compte desnouvelles dispositions constitutionnelles du 21 mai2006 sur la formation et promouvra la formation toutau long de la vie.

L’expérience de l’art

Riche documentation en ligneL’expérience de l’art est un espace de découverte des arts plastiqueset visuels autourde projets développés au sein d’écoles maternelles et élémentaires de la Ville de Mulhouse et du Bassin Potassique. En cliquant sur les éléments de la mosaïque interactive colorée, il est possible d’accéder à une riche documentation.www.crdp-strasbourg.fr/cddp68/experience/index.htm

L’IUKB recentre ses activités

Droits de l’enfant/médiation ettourismeL’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB) a décidé derecentrer ses activités sur deux domaines: le droit del’enfant ainsi que la médiation liée à la famille et àl’enfant d’une part; le tourisme d’autre part. L’Instituta pris cette décision après analyse des réflexionsconduites par plusieurs groupes de travail. Lesuniversités romandes appuient ce processus. Deuxjurys ont proposé la nomination des professeurs, quiassureront la réalisation des masters selon le systèmeuniversitaire de Bologne. ww.iukb.ch

N° 1 septembre Le rapport au savoirN° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?N° 3 novembre Les tendances pédagogiquesN° 4 décembre Le climat de l’écoleN° 5 janvier Les frontières de l’écoleN° 6 février La coopérationN° 7 mars Le secondaire IIN° 8 avril Revues en revueN° 9 mai Enseignement du françaisN° 10 juin La récré en action

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horaires

Les dossiersLes dossiers «Les professeurs sont irremplaçables:ils vous apprennent à apprendre.

Julien Green

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RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsFabio Di Giacomo, HEP-VsMarina Barada Veuthey, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEADavid Moret, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

Les abonnements (pour lestarifs, cf. impressum) peu-vent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Les domaines du SFT >Les publications pédagogiques > Réso-nances > Numéros archivés.

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