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Résultats des actionsfinancées par l’agence de l’eau Loire-Bretagne

2007 - 2011

www.eau-loire-bretagne.fr

Édition juin 2012

Loire moyenne

2 Loire moyenne – Juin 2012

Avant-propos

Mettre en relation les réalisations et l’évolution de l’état des eauxIl y a un an, en juin 2011, l’agence de l’eau publiait pour la première fois, à l’échelle du bassin Loire-Bretagne, un Rapport des résultats des actions financées par l’agence de l’eau. En 2012, elle a décidé de réaliser de courtes synthèses à l’échelle des six sous-bassins afin d’appuyer les travaux de ses com-missions territoriales.

Complémentaire du Rapport d’activité annuel et des travaux d’évaluation au sens des politiques publiques, ce Rapport des résultats tente de répondre aux questions des acteurs de l’eau sur les résultats des actions financées par l’agence. Pour cela il met en perspective des réalisations, des résultats locaux comme ceux mis en lumière par les Trophées de l’eau, avec l’évolution de l’état des eaux.

Cet exercice rencontre plusieurs limites, dont on citera les deux principales :– l’état des eaux est le résultat de l’intervention de très nombreux acteurs, mais aussi de facteurs natu-

rels, comme les conditions de climat par exemple ;– compte tenu des temps de réaction des milieux aquatiques, l’évolution de l’état des eaux n’est pas

nécessairement visible annuellement.

Enfin, le choix étant fait d’un rapport synthétique, le lecteur intéressé pourra se reporter aux nombreuses informations et données disponibles par ailleurs sur le site www.eau-loire-bretagne.fr

SommaireL’état des eaux et les causes de dégradation en Loire moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Des réalisations et des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

➜ La réduction des pollutions diffuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Dans le captage du Porche, les teneurs en nitrates sont en baisse

➜ La maîtrise des prélèvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Une gestion collective de l’eau pour l’irrigation sur le bassin Yèvre-AuronLa société Antartic réduit ses prélèvements dans la nappe de Beauce

➜ La restauration des milieux aquatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Sur la Cisse, les acteurs concilient libre circulation de la rivière et préservation d’un moulinA Tours, le Cher est rouvert aux poissons migrateurs

Les outils de la gouvernance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

➜ Des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) partout où c’est nécessaire

➜ Des contrats territoriaux pour renforcer la cohérence et l’efficacité

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Résultats des actions financées par l’agence de l’eau Loire-Bretagne • 2007-2011

Loire moyenne – Juin 2012

➜ Les plans d’eauSur les 18 plans d’eau suivis au titre de la directive-cadre sur l’eau, six sont en bon état écologique. Le Sdage fixe un objectif de 17 plans d’eau en bon état en 2015.La lutte contre les rejets ponctuels et diffus de phosphore est la principale mesure de restauration des plans d’eau.

L’évaluation de l’état des eaux du bassin a été réalisée sur la base des données issues du réseau de contrôle de surveillance, du réseau de contrôle opérationnel et des réseaux départementaux.L’état des eaux est évalué en utilisant les données d’une période de référence de 2 ans pour les cours d’eau, soit 2008-2009.Pour les plans d’eau, eaux littorales et eaux souterraines la période de référence est réglementairement de 6 ans mais, en raison de la mise en place récente des réseaux de surveillance conformes à la directive-cadre, les années 2007-2009 forment la référence.

Pour en savoir plus : www.eau-loire-bretagne.fr/informations_et_donnees

L’état des eaux et les causes de dégradation en Loire moyenne

➜ Les cours d’eau

Le sous-bassin Loire moyenne compte 321 tronçons de cours d’eau. Environ 21 % sont en bon état écologique alors que l’objectif fixé par le Sdage est de 58 % en 2015.Les altérations morphologiques sont la première cause de la dégradation des cours d’eau. La restauration du bon état passe principalement par des travaux sur la morphologie des cours d’eau ainsi que par la réduction des pollutions diffuses.

➜ Les eaux souterrainesParmi les 27 masses d’eau souterraine, 13 sont en bon état pour un objectif de 15 en bon état en 2015.14 sont en état médiocre du fait des nitrates et des pesticides, et parmi elles 4 le sont aussi du fait de l’état quantitatif (les nappes de Beauce, Yèvre-Auron, l’est du Cher et une partie du Cénomanien dans le secteur de Tours).

21 %

56 %

15 %

8 %

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Des réalisations et des résultats

➜ La réduction des pollutions diffuses

Dans le captage du Porche, les teneurs en nitrates sont en baisse Le champ captant du Porche (18) participe pour environ un tiers (2 000 000 m3) des volumes nécessaires à l’alimentation en eau potable de la communauté d’agglomération de Bourges. Ce captage est constitué de

quatre forages qui puisent l’eau dans une nappe dont les teneurs en nitrates, en 2008, atteignaient en moyenne 75 mg/l pour trois d’entre eux et 50 mg/l pour le dernier.Le bassin d’alimentation du captage du

Porche se caractérise par des grandes cultures sur un milieu sensible à l’infiltra-tion. L’objectif était donc de mettre en place un programme d’action qui permette de réduire de façon significative les quantités d’azote lessivées vers la nappe.Ce programme comportait, sur la base d’un conseil individualisé, une réduction de la fertilisation pour l’amener à l’équilibre, une gestion de l’interculture, une diversification des assolements, la mise en herbe des par-celles les plus sensibles.

➜ La modification des pratiques culturales de la très grande majorité des exploitants agricoles a permis de diminuer les concentrations en nitrates d’environ 10 mg/l sur les quatre forages. Cette évolution reste à confirmer dans la durée. Néanmoins, trois forages restent au-dessus des normes de potabilisation (50 mg/l) et les efforts doivent se poursuivre.

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Le bassin versant de l’Yèvre et de l’Auron comprend 126 communes, dont Bourges, et il compte 200 000 ha de surface agricole utile dont environ 10 000 sont irrigués.Classé en nappe intensément exploitée, le bassin Yèvre-Auron connaît un déficit

quantitatif chronique. Sur le bassin de l’Auron, la ressource en eau est fortement sollicitée pour l’alimentation en eau potable (11 millions de m3 en moyenne par an), pour l’irrigation (15 à 20 millions de m3 par an) ou pour l’alimentation du canal

du Berry. En période d’étiage, la situation peut devenir critique : assèchement des cours d’eau, surexploitation de la nappe phréatique.Après une étude de faisabilité, la mise en place d’une gestion collective des prélève-ments pour l’irrigation démarre en 2006. Cette gestion repose sur l’attribution d’un volume d’eau prélevable annuellement en fonction de la capacité de la ressource. La conduite de la démarche a été itérative et son évaluation continue entre 2006 et 2010.

➜ Une diminution importante des prélèvements pour l’irrigation a été constatée depuis 2007 ainsi que le maintien du débit des cours d’eau pendant l’étiage. Le volume maximal prélevable annuellement est de 15 millions de m3 si la ressource est favorable. En 2010, 65 % du volume prélevable a été consommé.

➜ La maîtrise des prélèvements

Une gestion collective de l’eau pour l’irrigation sur le bassin Yèvre-Auron

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Située sur la commune de Saint-Martin-d’Abbat (45), la société Antartic embou-teille chaque année environ 300 millions de bouteilles de jus de fruit, sirops, sodas, eau de source et minérale.Cette société, qui prélève son eau dans la nappe de Beauce, a mis en place, depuis de nombreuses années, un suivi de sa consommation d’eau de process.La société souhaitait changer sa soutireuse de jus de fruit qui conditionnait des bou-

teilles en verre par une soutireuse qui conditionne des bouteilles en plastique tout en diminuant sa consommation d’eau de process d’environ 38 000 m3 par an.Elle a installé en 2009 une conditionneuse par stérilisation chimique, avec recircula-tion des résidus chimiques. Cette nouvelle machine permet de récupérer les produits désinfectants (eaux de process) et d’élimi-ner les opérations de rinçage des bouteilles vides.

➜ Entre 2009 et 2010, l’économie réalisée sur les prélèvements est de 48 766 m3, au-delà des objectifs fixés. Un poste a été créé afin de suivre au quotidien la consommation et la répartition des eaux de process.

La société ANTARTIC réduit ses prélèvements dans la nappe de Beauce

Sur la Cisse, la retenue permettant de faire fonctionner le moulin d’Arrivay (Loir-et-Cher), constituait un obstacle important à la circulation des poissons et des sédiments. En amont de cette retenue, sur environ 700 m linéaires, l’envasement était important,

l’écoulement très faible et l’eutrophisation apparaissait en période estivale. Le cours d’eau était chenalisé et offrait peu de varié-tés d’habitats écologiques. L’enjeu du projet était de résoudre les dysfonctionnements du cours d’eau tout en garantissant la possibi-

lité d’actionner le dispositif mécanique du moulin pendant les journées pédagogiques organisées par la commune de Fossé sans compromettre l’alimentation en eau du marais des Vollerants situé à proximité.Le démantèlement et l’arasement du seuil béton, en 2011, permet la circulation des poissons et des sédiments. Le reméandrage de la partie amont sur 800 m linéaires va permettre une nouvelle dynamique d’écou-lement et la diversification des habitats. Le fonctionnement du moulin est possible grâce à un dispositif amovible de retenue. La création d’un déversoir visant à délester vers le marais la pression de l’eau en hiver per-mettra de réduire l’érosion latérale et d’ali-menter le marais en eau.

➜ Grâce à la concertation avec l’ensemble des acteurs, la Cisse retrouve son lit, les poissons et les sédiments circulent librement et le moulin pourra fonctionner lors des journées du Moulin.

➜ La restauration des milieux aquatiques

Sur la Cisse, les acteurs concilient libre circulation de la rivière et préservation d’un moulin

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Au cœur de la ville de Tours, l’île Honoré de Balzac sépare le Cher en deux bras sur les-quels sont installés des clapets qui constituent les barrages de Rochepinard. Ces ouvrages permettent de réguler le niveau du plan d’eau en amont. La communauté d’agglomération de Tours a réalisé une rivière de contourne-ment pour répondre à deux objectifs :– favoriser la libre circulation piscicole

(aloses, saumons, lamproies…)

– développer un équipement pour la pra-tique des sports d’eaux vives, notamment le canoë-kayak.

La rivière de contournement comprend un dispositif d’alimentation en eau comportant des passes à poissons et la rivière propre-ment dite avec deux bras, un pour la remon-tée des poissons et un pour la pratique du kayak.

➜ Depuis 2011, les kayakistes peuvent pratiquer leur sport sur le Cher à Tours et les poissons circuler librement.

A Tours, le Cher est rouvert aux poissons migrateurs

Les outils de la gouvernance ➜ Des Sage partout où c’est nécessaire

Sur les six Sage de ce sous-bassin, – un vient d’être approuvé, le Sage Loiret,– celui de la nappe de Beauce est en ins-

tance d’approbation,– le Sage Yèvre-Auron devrait être bientôt

validé ; comme le Sage Cher amont, il comporte un important enjeu de réduction des prélèvements,

– la rédaction du Sage Cher aval progresse, avec un enjeu de réduction des pollutions diffuses ;

– enfin les études d’élaboration sont en cours sur le Sage Sauldre.

➜ Des contrats territoriaux pour renforcer la cohérence et l’efficacité

Les contrats territoriaux regroupent les contrats de restauration-entretien des cours d’eau et des zones humides, les contrats de bassin versant et les démarches territoriales encouragées par le programme de l’agence de l’eau.En Loire moyenne, les porteurs de projets se mobilisent notamment sur le sud de l’Indre et dans le département du Cher où le Sage Yèvre-Auron a joué un rôle moteur pour l’émergence de contrats territoriaux.

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Photo de couverture : Jean-Louis Aubert

Édition : Agence de l’eau Loire-BretagneDirection de l’évaluation et de la planification/direction de l’information et de la communication – DTP 285Réalisation : QuadrilaserImpression : Imprimerie Nouvelle – Saint-Jean-de-Braye – imprimeur labellisé Imprim’vert(charte pour la réduction de l’impact environnemental, la traçabilité et le traitement des déchets)Papier certifié PEFC/10-31-1316 (garantie d’une gestion durable des ressources forestières)ISBN : 978-2-916869-31-5Dépôt légal : juin 2012

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