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3S64 SYMPOSIUM — SFA 2003 7. VERDONK R, MEIRE D, VAN DE VELDE C, DE MEULEMEESTER C, VAN EETVELDE G, CLAESSENS H : CT scan of the knee: correlation with clinical and arthroscopic findings. Acta Orthop Belg, 1991, 57 (suppl 1), 49-55. 8. VAN DE BERG BC, LECOUVET FE, POILVACHE P, DUBUC JE, BEDAT B, MALDAGUE B, ROMBOUTS JJ, MALGHEM J: Dual-detector spiral CT arthrography of the knee: accuracy for detection of meniscal abnormalities and unstable menis- cal tears. Radiology, 2000, 216, 851-857. 9. LIPPERT MJ, PAAR O, RUPP N : Results of meniscus sutures in the framework of reconstruction in combined injuries of the knee joint: clinical aspects, arthrosonography, arthrography and computerized tomography. Chirurgie, 1990, 61, 803-807. 10. LERAT JL, IMBERT P, MOYEN B, BESSE JL, BRUNET-GUEDJ E, BOCHU M : Résultats des sutures du ménisque interne associ- ées à des reconstructions du ligament croisé antérieur dans les instailitiés chroniques du genou. À propos de 42 cas dont 30 contrôlés par arthrographie. Rev Chir Orthop, 1995, 81, 514-526. 11. MUTSCHLER C, VANDE BERG BC, LECOUVET FE, POILVACHE P, DUBUC JE, MALDAGUE B, MALGHEM J: Postoperative meniscus: assessment at dual-detector row spiral CT arthrography of the knee. Radiology, 2003, 228, 635-641. 12. HENNING CE, LYNCH MA, CLARK JR : Vascularity of heal- ing of meniscus repairs. Arthroscopy, 1987, 3, 13-18. Résultats des réparations méniscales sur genoux laxes T. AÏT SI SELMI *, C. HULET ** MATÉRIEL ET MÉTHODE L’étude rétrospective comprenait 107 ruptures du ligament croisé antérieur sur 203 patients au total. Le recul moyen était de 39 mois. Dans l’étude prospective, 38 patients qui présen- taient une rupture du ligament croisé antérieur sur 75 ont été inclus. Dans tous les cas, quelle que soit l’étude, tous ces patients avaient une réparation méniscale. L’attitude vis à vis du LCA Dans l’étude rétrospective, la réparation du ligament croisé antérieur était faite par une greffe du ligament croisé dans 89 % des cas et dans les 11 % restants une plastie externe était réalisée. Dans 9 % des cas, le LCA n’était pas reconstruit. Pour l’étude prospective, il s’agissait dans 9 cas sur 10 d’une greffe du ligament croisé antérieur et une fois sur 10 d’une abstention thérapeutique. Lorsqu’une plastie de reconstruction du ligament croisé antérieur était réalisée le tendon rotulien était utilisée dans respectivement 57 et 66 % des cas, le DIDT dans 27 et 16 % des cas et une autre greffe dans 5 et 8 % des cas en fonction de l’étude rétro et prospective. La lésion méniscale L’ancienneté de la lésion méniscale était en moyenne de 12 mois quelle que soit l’étude. Il est important de constater que dans 40 % des cas de l’étude rétrospective le délai était inférieur à 12 semaines, le délai était entre 12 semaines et un an pour 31 % des cas et supérieur à un an dans 27 % des cas. Les chiffres sont strictement superposables pour l’étude prospective (tableau XI). Dans l’étude rétrospective, les lésions méniscales intéres- saient dans 93 % des cas le ménisque médial et dans 7 % le ménisque latéral. Dans l’étude prospective, le ménisque latéral était intéressé dans 32 % des cas, soit plus fréquem- ment que dans l’étude rétrospective. Le ménisque médial était lésé dans 68 % des cas. La lésion méniscale était le plus souvent une lésion verti- cale qui intéressait la partie postérieure et moyenne du ménisque concerné. La distance entre la lésion méniscale et le mur périphéri- que était de 1,9 1,2 mm dans l’étude rétrospective contre 2,1 1,9 mm dans l’étude prospective sans différence significative entre les deux groupes. En fonction des 4 zones [jonction ménisco synoviale, zone 1 (rouge-rouge), zone 2 (rouge-blanc) et zone 3 (blanc-blanc)], dans les deux études, 68 % des patients étaient situés en zone ménisco synoviale ou rouge-rouge dans l’étude rétrospective contre 73 % dans l’étude pros- pective. Il est important de constater que 31 % des lésions siégeaient en zone rouge blanc dans l’étude rétrospective et 24 % dans l’étude prospective. Le mode de réparation La longueur moyenne de la lésion méniscale était en moyenne de 18 mm dans l’étude rétrospective contre 19 dans l’étude prospective avec un moyen de fixation tous les 7 mm contre un moyen de fixation tous les 10 mm dans l’étude prospective. Dans l’étude rétrospective, les attaches étaient utilisées dans 40 % des cas, les fils dans 38 % des cas, les modes de fixation hybride dans 19 % et les techniques combinées dans 2 % des cas seulement. Pour l’étude prospective, ce sont les techniques hybrides qui ont été les plus utilisées, 76 % des cas suivi par les fils, les techniques combinées (8 %), fils 11 % et les attaches dans 5 % des cas (tableau XII). * Centre Hospitalier de la Croix Rousse, Livet, 69300 Lyon. ** CHU de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, 14000 Caen.

Résultats des réparations méniscales sur genoux laxes

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Page 1: Résultats des réparations méniscales sur genoux laxes

3S64 SYMPOSIUM — SFA 2003

7. VERDONK R, MEIRE D, VAN DE VELDE C,DE MEULEMEESTER C, VAN EETVELDE G, CLAESSENS H : CTscan of the knee: correlation with clinical and arthroscopicfindings. Acta Orthop Belg, 1991, 57 (suppl 1), 49-55.

8. VAN DE BERG BC, LECOUVET FE, POILVACHE P, DUBUC JE,BEDAT B, MALDAGUE B, ROMBOUTS JJ, MALGHEM J :Dual-detector spiral CT arthrography of the knee: accuracyfor detection of meniscal abnormalities and unstable menis-cal tears. Radiology, 2000, 216, 851-857.

9. LIPPERT MJ, PAAR O, RUPP N : Results of meniscus suturesin the framework of reconstruction in combined injuries of theknee joint: clinical aspects, arthrosonography, arthrographyand computerized tomography. Chirurgie, 1990, 61, 803-807.

10. LERAT JL, IMBERT P, MOYEN B, BESSE JL, BRUNET-GUEDJ E,BOCHU M : Résultats des sutures du ménisque interne associ-ées à des reconstructions du ligament croisé antérieur dans lesinstailitiés chroniques du genou. À propos de 42 cas dont 30contrôlés par arthrographie. Rev Chir Orthop, 1995, 81,514-526.

11. MUTSCHLER C, VANDE BERG BC, LECOUVET FE,POILVACHE P, DUBUC JE, MALDAGUE B, MALGHEM J :Postoperative meniscus: assessment at dual-detector rowspiral CT arthrography of the knee. Radiology, 2003, 228,635-641.

12. HENNING CE, LYNCH MA, CLARK JR : Vascularity of heal-ing of meniscus repairs. Arthroscopy, 1987, 3, 13-18.

Résultats des réparations méniscales sur genoux laxes

T. AÏT SI SELMI *, C. HULET **

MATÉRIEL ET MÉTHODE

L’étude rétrospective comprenait 107 ruptures du ligamentcroisé antérieur sur 203 patients au total. Le recul moyen étaitde 39 mois. Dans l’étude prospective, 38 patients qui présen-taient une rupture du ligament croisé antérieur sur 75 ont étéinclus. Dans tous les cas, quelle que soit l’étude, tous cespatients avaient une réparation méniscale.

L’attitude vis à vis du LCA

Dans l’étude rétrospective, la réparation du ligamentcroisé antérieur était faite par une greffe du ligament croisédans 89 % des cas et dans les 11 % restants une plastieexterne était réalisée. Dans 9 % des cas, le LCA n’était pasreconstruit. Pour l’étude prospective, il s’agissait dans 9 cassur 10 d’une greffe du ligament croisé antérieur et une foissur 10 d’une abstention thérapeutique. Lorsqu’une plastiede reconstruction du ligament croisé antérieur était réaliséele tendon rotulien était utilisée dans respectivement 57 et66 % des cas, le DIDT dans 27 et 16 % des cas et une autregreffe dans 5 et 8 % des cas en fonction de l’étude rétro etprospective.

La lésion méniscale

L’ancienneté de la lésion méniscale était en moyenne de12 mois quelle que soit l’étude. Il est important de constaterque dans 40 % des cas de l’étude rétrospective le délai étaitinférieur à 12 semaines, le délai était entre 12 semaines etun an pour 31 % des cas et supérieur à un an dans 27 % descas. Les chiffres sont strictement superposables pourl’étude prospective (tableau XI).

Dans l’étude rétrospective, les lésions méniscales intéres-saient dans 93 % des cas le ménisque médial et dans 7 % leménisque latéral. Dans l’étude prospective, le ménisquelatéral était intéressé dans 32 % des cas, soit plus fréquem-ment que dans l’étude rétrospective. Le ménisque médialétait lésé dans 68 % des cas.

La lésion méniscale était le plus souvent une lésion verti-cale qui intéressait la partie postérieure et moyenne duménisque concerné.

La distance entre la lésion méniscale et le mur périphéri-que était de 1,9 ° 1,2 mm dans l’étude rétrospective contre2,1 ° 1,9 mm dans l’étude prospective sans différencesignificative entre les deux groupes.

En fonction des 4 zones [jonction ménisco synoviale,zone 1 (rouge-rouge), zone 2 (rouge-blanc) et zone 3(blanc-blanc)], dans les deux études, 68 % des patientsétaient situés en zone ménisco synoviale ou rouge-rougedans l’étude rétrospective contre 73 % dans l’étude pros-pective. Il est important de constater que 31 % des lésionssiégeaient en zone rouge blanc dans l’étude rétrospective et24 % dans l’étude prospective.

Le mode de réparation

La longueur moyenne de la lésion méniscale était enmoyenne de 18 mm dans l’étude rétrospective contre19 dans l’étude prospective avec un moyen de fixation tousles 7 mm contre un moyen de fixation tous les 10 mm dansl’étude prospective.

Dans l’étude rétrospective, les attaches étaient utiliséesdans 40 % des cas, les fils dans 38 % des cas, les modes defixation hybride dans 19 % et les techniques combinées dans2 % des cas seulement. Pour l’étude prospective, ce sont lestechniques hybrides qui ont été les plus utilisées, 76 % descas suivi par les fils, les techniques combinées (8 %), fils11 % et les attaches dans 5 % des cas (tableau XII).

* Centre Hospitalier de la Croix Rousse, Livet, 69300 Lyon.** CHU de Caen, avenue de la Côte-de-Nacre, 14000 Caen.

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RÉPARATION MÉNISCALE 3S65

Dans l’étude rétrospective, nous avons utilisé 3 pointspar lésion soit 1 point tous les 7 mm contre 2 points parlésion dans l’étude prospective, soit 1 point tous les10 mm.

Les suites opératoires en fonction de l’étude consistaientle plus souvent en un appui complet dans 87 % des casdans les études rétrospectives contre 69 % des cas dans lesétudes prospectives avec un appui partiel le plus souventautorisé. Une immobilisation a été observée dans 28 % descas de l’étude rétrospective et 13 % des cas de l’étudeprospective. Il est important de constater que la flexionétait limitée dans l’étude rétrospective dans 79 % des cas etdans 58 % des cas de l’étude prospective sans dépasser 90¯(tableau XIII).

Évaluation

Elle comportait une évaluation clinique et radiographi-que des patients utilisant le score subjectif (sur 100) etobjectif IKDC (en 4 catégories ABCD), de même qu’unarthro-scanner réalisé de façon systématique à 6 mois dansl’étude prospective.

RÉSULTATS

Les effectifs, le recul et le mode de collecte des donnéesprospectives et rétrospectives nous ont conduits à séparer laprésentation des ces deux séries dont les données ne four-nissent pas le même type de renseignements.

Complications

Leur dénombrement n’a été exhaustif, donc pertinent,que dans l’étude prospective. On relevait 11 % de difficul-tés techniques en rapport avec une mauvaise tenue del’implant, 8 % de complications générales (phlébite, rai-deur, syndrome rotulien…), mais aucune complication spé-cifique liée à la suture à proprement parler.

Série prospective

La cicatrisation méniscale : évaluée de façon objective aumoyen d’un arthroscanner dans l’étude prospective, ellerévélait une cicatrisation complète dans 42 % des cas, par-tielle dans 33 % des cas et un échec pour 25 % des répara-tions. Le taux de cicatrisation était significativement plusélevé (p = 0,02) pour le ménisque latéral (tableau XIV).

D’autre part, l’ancienneté de la lésion avait une influencenégative sur le taux de cicatrisation de la suture (p = 0,06)(tableau XV).

En revanche, l’âge du patient, l’aspect de la lésion (dis-tance par rapport au mur méniscal, longueur de la lésion,forme de la lésion), le type de technique de suture ou dereconstruction du LCA de même que le mode de rééduca-tion n’avaient pas, dans cette série, d’influence sur le tauxde cicatrisation méniscale.

Série rétrospective

La pérennité de la réparation méniscale était jugée clini-quement en fonction du taux de méniscectomie qui était

TABLEAU XII. – Le mode de réparation.

Mode de réparation Attaches Fils Fixation hybride Combinées

Rétrospectif 41 % 38 % 19 % 2 %

Prospectif 5 % 11 % 76 % 8 %

TABLEAU XI. – Ancienneté de la lésion méniscale.

Ancienneté de la lésion < 12 semaines Entre 12 semaines et 1 an > 1 an

Rétrospectif 42 % 31 % 27 %

Prospectif 45 % 32 % 23 %

TABLEAU XIII. – Les suites opératoires.

Suites opératoires Appui Immobilisation Flexion limitée

Complet Partiel Sans

Rétrospectif 87 % 5 % 8 % 28 % 79 %

Prospectif 69 % 21 % 0 % 13 % 58 %

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3S66 SYMPOSIUM — SFA 2003

dans cette série de 25 %. Aucune réparation du ménisquelatéral n’a conduit à une méniscectomie secondaire dans cecontexte de laxité antérieure. Les échecs sont donc l’apa-nage du ménisque médial (p = 0,06). On notait une fré-quence élevée des difficultés techniques parmi les échecs.La courbe de survie en fonction de la fréquence des ménis-cectomie atteignait 76 % et se stabilisait cependant à deuxans de suivi (fig. 15).

La longueur de la lésion initiale paraissait influencer letaux de succès avec 17 mm en moyenne pour les patientsconservant leur ménisque, contre 20 mm dans le cas con-traire (p = 0,056). En revanche, l’âge, le délai, la techniquede réparation méniscale ou de reconstruction du LCA, demême que le type de rééducation n’avaient pas d’influencedans cette étude. Par ailleurs, il n’a pas été possible de met-tre en évidence d’influence de la laxité résiduelle sur lerésultat anatomique de la réparation méniscale.

Le score IKDC subjectif (méniscectomies exclues) attei-gnait 76 (° 16)/100. La douleur du genou était évaluée à 8,2(° 1,9)/10 et l’intensité de la douleur à 8,3 (° 1,9)/10 selonune échelle analogique. Une douleur était retrouvée surl’interligne interne chez 14 % des patients.

Le score objectif IKDC révélait 23 % de patients cotés A,40 % B, 32 % C, et 5 % D. Le score ligamentaire était a peuprès superposable (tableau XVI).

Le bilan radiographique montrait des radiographies norma-les le plus souvent (A : 82 %), ou un simple remodelé(B : 14 %). Un pincement partiel de l’interligne était rarementobservé (C : 4 %). Aucun pincement complet n’était noté (D).Les radiographies restaient inchangées dans 85 % des cas.

DISCUSSION

Dans la série du symposium SFA 2003, le taux de ménis-cectomie secondaire était de 25 % et ne concernait que leménisque médial. Pour des séries dont le recul est supérieur

à 10 ans, avec des effectifs comparables, le taux de ménis-cectomie secondaire était sensiblement moindre, il variait de4,4 à 9,5 % pour le ménisque médial et de 3 à 5 % pour leménisque latéral [Chol et al. (1), Lerat et al. (2), Fitzgibbonset al. (3), Pierre et al. (4)]. Cependant, le taux de méniscec-tomie peropératoire était très élevé, variant de 21 à 54 %.Ceci s’explique par le caractère « historique » de ces séries,comportant des patients dont le délai entre l’accident etl’opération était élevé, avec un taux de lésion méniscalesupérieur à l’intervention et une attitude probablementmoins conservatrice. Les résultats en apparence moins favo-rables de la série présentée sont donc à pondérer et ils don-nent un reflet plus actuel de l’attitude chirurgicale et durésultat attendu dont on peut informer nos patients. Ceci estconfirmé par des études plus récentes, montrant des taux decicatrisation globale variant de 73 à 94 %, mais considéréescomme complètes dans 63 à 80 % des cas [Buseck et Noyes(5), Cannon et Vittori (6), Lerat et al. (7), Morgan et al. (8)],pour 75 % de succès dans la série présentée. L’abstentionthérapeutique vis à vis des lésions méniscales stables et peuétendues est une alternative rapportée par divers auteurs,montrant un taux de succès avoisinant les 100 % pour leménisque latéral, avec un recul supérieur à 2 ans [Beaufils etal. (9), Dejour et al. (10), Shelbourne et Henrich (11),Talley et Grana (12)].

CONCLUSION

La réparation méniscale associée à une greffe du ligamentcroisé antérieur est une intervention logique et fiable, per-

TABLEAU XIV. – Taux de cicatrisation selon le ménisqueconcerné.

Cicatrisation oui non

ML 100 % 0 %

MM 64 % 36 %

TABLEAU XV. – Taux de cicatrisation selon le délai.

Cicatrisation oui non

< 12 semaines 88 %* 12 %

> 12 semaines 65 % 35 %

*p = 0,06.

FIG. 15. – Courbe de survie des ménisques en fonction du temps.

TABLEAU XVI. – Score IKDC objectif.

IKDC A B C D

Laxité 28 % 35 % 32 % 5 %

Global 23 % 40 % 32 % 5 %

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RÉPARATION MÉNISCALE 3S67

mettant de garantir dans la quasi-totalité des cas la conserva-tion du ménisque latéral et celle du ménisque médial dans3 cas sur 4. Les échecs sont volontiers le fait d’un défauttechnique, ce qui fait insister sur la qualité de la réparationinitiale qui reste un geste exigeant, si l’on veut pouvoir amé-liorer encore nos résultats. L’abstention de la réparation duménisque latéral est toutefois à considérer pour des lésionsstables.

Références

1. CHOL C, AIT SI SELMI T, CHAMBAT P, NEYRET P : Devenir à17 ans de recul des ligamentoplasties du ligament croiséantérieur avec ménisque interne sain ou suturé. Rev ChirOrthop, 2002, 88, 157-162.

2. LERAT JL, CHOTEL F, BESSE JL, MOYEN B, BINET G,CRAVIARI T, BRUNET-GUEDJ E, ADELEINE P, NEMOZ JC :The results after 10-16 years of the treatment of chronicanterior laxity of the knee using reconstruction of the ante-rior cruciate ligament with a patellar tendon graft combinedwith an external extra-articular reconstruction. Rev ChirOrthop, 1998, 84, 712-727.

3. FITZGIBBONS RE, SHELBOURNE KD : “Agressive” non treat-ment of lateral meniscal tears seen during anterior cruciateligament reconstruction. Am J Sports Med, 1995, 23, 156-159.

4. PIERRE A, HULET C, LOCKER B, SCHILTZ D, DELBARRE JC,VIELPEAU C : Outcome of 95 stable meniscal tears left inplace after reconstruction of the anterior cruciate ligament.Rev Chir Orthop, 2001, 87, 661-668.

5. BUSECK MS, NOYES FR : Arthroscopic evaluation of menis-cal repais after anterior cruciate ligament reconstruction andimmediate motion. Am J Sports Med, 1991, 19, 489-494.

6. CANNON WD, VITTORI JM : The incidence of healling inarthroscopic meniscal repairs in anterior cruciate ligament-reconstructed knees versus stable knees. Am J Sports Med,1992, 20, 176-181.

7. LERAT JL, IMBERT P, MOYEN B, BESSE JL,BRUNET-GUEDJ E, BOCHU M : Résultats des sutures duménisque interne dans le cadres des reconstructions du liga-ment croisé antérieur dans les instabilités du genou. À pro-pos de 42 cas, dont 30 contrôlés par arthrographie. Rev ChirOrthop, 1995, 81, 514-526.

8. MORGAN CS, WOJTYS EM, CASSELLS CD, CASSELLS SW :Arthroscopic meniscal repair evaluated by second-lookarthroscopy. Am J Sports Med, 1991, 19, 632-637.

9. BEAUFILS P, BASTOS R, WAKIM E, CHO SH,PEIT-JOUVET C : La lésion méniscale dans le cadre de laligamentoplastie de substitution du ligament croiséantérieur : suture méniscale ou abstension. Rev ChirOrthop, 1992, 78, 285-291.

10. DEJOUR H, DEJOUR D, AÏT SI SELMI T : Laxité antérieurechronique du genou traitée au moyen d’une greffe libre duligament croisé antérieur associée à une plastie extra-articu-laire de Lemaire : 148 cas avec un recul de 10 ans. Rev ChirOrthop, 1999, 85, 777-789.

11. SHELBOURNE KD, HEINRICH J : The long-term evaluation oflateral meniscus tears left in situ at the time of anterior cru-ciate ligament reconstruction. Arthroscopy, 2004, 20,346-351.

12. TALLEY MC, GRANA WA : Treatment of partial meniscaltears identified during anterior cruciate ligament reconstruc-tion with limited synovial abrasion. Arthroscopy, 2000, 16,6-10.

Résultats des réparations méniscales des lésions verticales et longitudinales sur genou stable

N. BILLOT *

Le groupe des réparations méniscales sur genou stableest défini dans notre série par l’absence de lésion du LCAou antécédent de ligamentoplastie. Les lésions sont toutesverticales et longitudinales, sont exclues les lésions hori-zontales, complexes et radiales.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

La série rétrospective comportait 66 cas avec un reculmoyen de 55 mois. La série prospective comportait 27 cas.L’âge moyen était respectivement de 26 et 24 ans. Dans lasérie rétrospective, nous avions 51 MM et 15 ML. Dans la

série prospective, nous avions 17 MM et 11 ML. Leslésions prédominaient sur les segments moyen-postérieurset postérieurs et étaient majoritairement localisées en zone1 et 2. La méthode était la même que l’étude sur genou laxe.

RÉSULTATS

Dans la série rétrospective, nous avons un taux de ménis-cectomie de 24 % comparable à la littérature ou les tauxvarient entre 24 et 29 % sur genou stable. Johnson et al. (1)24 % à 10 ans, Rockborn et Gillquist (2) 29 % à 10 ans.

La courbe de survie nous apprend que 83 % des échecssurviennent avant la 2e année (fig. 16).

Dans la série prospective, nous avons 40 % de cicatrisa-tion complète, 30 % de cicatrisation incomplète et 30 % dedéfaut de cicatrisation.* Hôpital Ambroise Paré, 9, avenue Charles-de-Gaulle, 92100 Boulogne.