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RESUME NON TECHNIQUE RAPPORT D’ETUDE D’INCIDENCE A L’ENVIRONNEMENT POUR LA CONSTRUCTION ET L’EXPLOITATION D’UNE CENTRALE EOLIENNE DANS LA MER TERRITORIALE BELGE JANVIER 2003 FINA EOLIA SA Siège social-Maatschappelijke zetel Nijverheidsstraat, 52, B-1040 Brussel rue de l’industrie, 52- B-1040 Bruxelles RCB 452.461 HRB B.T.W. BE 424.593.942 T.V.A. Fortis : 210-0170380-06

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RESUME NON TECHNIQUE

RAPPORT D’ETUDE D’INCIDENCE A L’ENVIRONNEMENT POUR LA CONSTRUCTION ET L’EXPLOITATION D’UNE CENTRALE EOLIENNE DANS LA

MER TERRITORIALE BELGE

JANVIER 2003

FINA EOLIA SA

Siège social-Maatschappelijke zetel Nijverheidsstraat, 52, B-1040 Brussel • rue de l’industrie, 52- B-1040 Bruxelles

RCB 452.461 HRB • B.T.W. BE 424.593.942 T.V.A. • Fortis : 210-0170380-06

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1 RESUME NON TECHNIQUE

1.1 PRESENTATION GENERALE DU PROJET

Le projet Fina Eolia comprend la construction, l’exploitation ainsi que le démantèlement, à terme, d’un parc à éoliennes dans les eaux territoriales belges, au nord du « Vlakte van de Raan ». Le projet recouvre l’installation et l’exploitation de 36 éoliennes, un poste de couplage marin, la pose des câbles sous-marins entre les turbines éoliennes et le poste de couplage et le câblage jusqu’à la côte. Le parc sera composé de quatre rangées de 9 éoliennes d’une puissance de minimum 3 MW. De la centrale éolienne partira un câble sous-marin dont l’accostage est prévu dans le port de Zeebrugge. Son tracé est ensuite souterrain jusqu’au poste de raccordement dans le port. Le but de Fina Eolia, en construisant ce parc éolien, est de transformer l’énergie éolienne en énergie électrique qui sera commercialisée. Fina Eolia souhaite exploiter ce parc pendant une période de 20 ans, au terme de laquelle il serait démantelé. Le nom du projet est « Fina Eolia ».

1.2 DESCRIPTION DU PROJET

1.2.1 Site d’implantation

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Le parc à éoliennes sera implanté au nord d’un banc de sable dit « Vlakte van de Raan », qui fait partie des Bancs de Zélande (voir figure). Le Vlakte van de Raan est situé dans l’estuaire de l’Escaut. Au nord, vers le Westpit, le site longe des eaux navigables plus profondes. Au sud-est, le projet Fina Eolia est contigu au projet d’éoliennes « Seanergy ». La bordure est de la concession est parallèle à la frontière belgo-néerlandaise et perpendiculaire à la direction du vent dominant. La concession a plus ou moins la forme d’un parallélogramme de ± 2,5 sur ± 3,7 km et couvre une superficie de 8,7 km². Elle est distante de ± 16,5 km à ± 20 km de la ville balnéaire la plus proche, à savoir Heist.

1.2.2 Les éoliennes

Bien que le choix définitif, dans ce marché en constante évolution, n’ait pas encore été arrêté, le tableau ci-dessous présente 2 éoliennes de dimensions typiques pour une implantation en mer :

Tableau 1 : Caractéristiques des éoliennes Vestas et General Electric Wind Energy

Fabricant et type Vestas V90 General Electric Wind Energy 3.6 off-shore

Puissance nominale 3.000 kW 3.600 kW

Vitesse min. du vent pour la puissance nominale 16 m/s 15 m/s

Vitesse min. du vent pour la production 3,5 m/s 3,5 m/s

Vitesse max. du vent pour la production 25 m/s 27 m/s (30 s en moyenne)

Hauteur du moyeu par rapport à la surface d’eau 70 m 75 m

Nombre de pales 3 3

Diamètre du rotor 90 m 100 m

Vitesse de rotation de 9 à 19 tr/min de 8,5 à 15,3 tr/min

Réglage de la puissance Calage pitch Calage pitch

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L’éolienne se compose d’un rotor dont le pales interceptent l’énergie éolienne et entre en rotation sous son action. Cette énergie est transmise à un générateur par l’intermédiaire d’un arbre et via un multiplicateur de vitesse. La fréquence du courant ainsi produit est ensuite alignée sur celle du réseau. La tension est également transformée de manière à pouvoir injecter le courant sur le réseau électrique.

Mât

Plate-forme

Fondation

Nacelle

Rotor

EE OO LLIIEE NN NN EE SS UU RR MM OO NN OO PP IIEE UU

Le rotor se compose de 3 pales en matière synthétique renforcée, fabriquées d’une pièce. D’une longueur (de la pointe à l’arbre) de 45 m à 50 m , elles sont fixées par une extrémité à l’arbre du rotor. La surface totale du rotor est, dans les deux cas présents, de 6,362 m² à 7,854 m². L’angle de calage de chaque pale est réglable individuellement, de manière à ce que l’angle d’incidence par rapport au vent soit optimal. Quand les pales tournent, l’angle de calage s’adapte automatiquement à la vitesse de rotation et à la vitesse du vent. On peut ainsi ajuster le rendement et la vitesse de rotation du rotor. Le calage se fait au niveau du point de fixation. Il sert également à arrêter l’éolienne si nécessaire (frein aérodynamique). Le rotor, l’arbre d’entraînement, le multiplicateur de

cer la nacelle et le rotor

galement d’accéder en toute sécurité à la nacelle. À cet effet, il est équipé, à l’intérieur,

pieu tubulaire est une colonne en acier d’environ 4,5 m de diamètre. Il est enfoncé dans le sol marin

deuxième type de fondation est la structure tripode. Il s’agit d’une structure portante en acier qu’on

vitesse, le générateur, le transformateur ainsi que le système de refroidissement, les commandes, l’équipement électrique, etc., se trouvent dans la nacelle de l’éolienne. Celle-ci contient donc tous les éléments techniques responsables de la conversion en énergie électrique. La nacelle est une structure en acier ou en fonte à laquelle tous ces éléments sont attachés. Le mât de l’éolienne permet de plaà une hauteur optimale. Selon le diamètre du rotor, axe et nacelle se trouveront à 70-75 m au-dessus de la surface de l’eau (LAT). Le mât permet é

d’une échelle et de plusieurs plate-formes. C’est aussi dans le mât que passent les câbles électriques et de communication tirés depuis le fond de la mer jusqu’à la nacelle. Le mât est maintenu par des fondations elles-mêmes ancrées dans le fond marin. Le type de fondation dépendra de l’éolienne choisie et de la profondeur. Elles peuvent être de deux sortes : un pieu tubulaire ou une structure tripode. Le pieu tubulaire est plus approprié pour les éoliennes installées dans des eaux relativement peu profondes, tandis que la structure tripode se prête mieux aux plus grandes profondeurs. Lepar battage au moyen d’équipements spéciaux. La longueur de l’ancrage dépend des propriétés du sous-sol et des efforts supportés par l’éolienne. Leancre dans le fond marin au moyen de trois pieux. Ceux-ci sont plus petits que dans le cas d’un monopieu. Les efforts supportés par l’éolienne sont déviés vers les trois pieux et donc répartis sur une surface au sol plus grande que dans le cas d’un pieu tubulaire.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Les deux types de fondations sont protégés contre la corrosion, par une protection cathodique et un revêtement anticorrosif. La protection est optimisée en fonction de la position par rapport à la zone des embruns. Le revêtement anticorrosif consiste en plusieurs couches de peinture époxy sans TBT, de qualité certifiée. Lors de l’entretien préventif (périodique), on évalue le degré de protection ainsi que la nécessité ou non d’éliminer les organismes proliférant sur les structures. Ceux-ci seront éliminés à l’aide de nettoyeurs à haute pression, dans la zone exposée aux vagues et aux embruns. Si on utilise un monopieu, on prévoira une protection contre l’érosion, consistant en pierrailles répandues sur le pourtour des fondations dans un rayon de 15 à 20 m. Comme l’érosion potentielle dépend du diamètre du pieu, elle sera beaucoup moins importante dans le cas d’une structure tripode que pour un monopieu. Il est même probable qu’on pourra renoncer à la protection anti-érosion dans le cas d’une structure tripode. Dans le cas d’un monopieu, cette possibilité fera l’objet d’une évaluation in-situ.

Fondation tripode typique

1.2.2.1 Le poste de couplage haute tension et de transformation off-shore (postede couplage)

Un poste de couplage sera construit entre les deux éoliennes situées le plus au sud, au milieu du parc. C’est là qu’aboutiront les câbles à haute tension du parc et de là que partiront les câbles vers le poste de raccordement sur la terre ferme. Le poste de couplage sera installé sur une plate-forme off-shore. La tension sera transformée d’environ 34 kV en 150 kV, c’est-à-dire la tension à laquelle le courant pourra être injecté dans le réseau de transmission. Le poste de couplage sera construit sur une structure en acier. Les fondations en seront similaires à celles des installations de pétrole ou de gaz en mer. La structure reposera sur plusieurs pieux battus dans le fond marin et dépassera de ± 15 m la surface de l’eau. On appliquera une protection anti-corrosion analogue à celle des éoliennes. Cette structure portante supportera une plate-forme, dont les dimensions sont estimées à ± 20 x 26 m.

1.2.2.2 Câblage Le câblage du parc éolien consistera en un réseau de lignes à haute tension reliant les éoliennes. Dans chacune de celles-ci, la tension du courant produit sera transformée en moyenne tension (de 33 à 36 kV) avant d’être injectée sur le réseau off-shore. Les lignes à haute tension seront enterrées dans le fond marin à minimum 1 m de profondeur. Les lignes entreront dans chaque éolienne par des tubes en J, où elles seront raccordées (avec les protections requises). Les lignes à haute tension du réseau éolien sont rassemblées dans le poste de couplage. A partir de ce poste, un câble haute tension sera tiré à la côte. Ce câble off-shore de 150 kV sera enterré dans le fond marin, à une profondeur d’au moins 1 m.

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#M

Câbles 36kV (Um) HVAC

#n° Implantation & n° éolienne

#M Implantation station couplage

LEGENDE :

Illustration Schématique câblage sous-marin

1.2.2.3 Balisage et éclairage Le site doit sera éclairé et balisé pendant les phases de construction et de démantèlement, suivant les directives de l’IALA (International Association of Marine Aids to Navigation and Lighthouse Authorities), et ce, conformément aux réglementations maritimes. Une collaboration étroite avec les administrations compétentes avant et pendant la phase de construction permettra de garantir la sécurité. L’IALA a également établi des recommandations concernant le balisage d’éoliennes placées dans une centrale off-shore : placement de feux clignotants aux angles du parc et sur chaque éolienne, pose de balises lumineuses, utilisation de couleurs, de balises radars, de réflecteurs radars, d’amplificateurs de radars et de signaux sonores. Enfin, la partie inférieure du mât sera peinte en jaune. Le reste du mât sera peint en gris clair (RAL 7035), une couleur qui se fondra dans l’environnement, afin de gêner le moins possible la vue. Tout autour du parc est prévue une zone de sécurité de 500 m, qui sera elle aussi balisée. Toute navigation sera interdite dans cette zone. Il est également possible, en concertation avec les autorités concernées, de déplacer ou d’installer des bouées de manière à écarter les navires, et de placer sur les bouées des signaux lumineux, des balises radars et une signalisation sonore (brouillard). Il sera en outre tenu compte des directives de Belgocontrol, de l’organisation internationale de l’aviation civile et de l’armée belge en matière de balisage aéronautique.

Balisage lumineuse aéronautique

Balisage lumineuse maritime

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 1.2.3 Phasage du projet 1.2.3.1 Construction et mise en service Le projet comporte trois stades : la construction, l’exploitation et le démantèlement. La construction et le démarrage devraient être exécutées en deux phases maximum, sur une période de deux ans à compter de l’autorisation. Ces deux phases forment un projet unique dans une zone unique. Le phasage ou non de la construction dépendra de la date de délivrance de l’autorisation et du temps de préparation restant entre autorisation et période de construction (été). Le temps de préparation nécessaire minimum est de ± 6 mois par phase. FINA EOLIA souhaite pouvoir exploiter le parc pendant 20 ans. Les travaux de construction en mer seront planifiés pendant les mois de mai, juin, juillet et août. Les mois précédant les travaux off-shore serviront aux préparatifs nécessaires et à la préfabrication à terre. Un poste on-shore contrôlera le bon fonctionnement du parc. L’ensemble de la conduite opérationnelle sera coordonnée depuis ce poste. Le bon état et la fiabilité des éoliennes seront garantis en premièr lieu par un monitoring permanent, des inspections rigoureuses et par une maintenance préventive. Les travaux d’entretien comportent d’un part des grandes révisions, soigneusement planifiés et effectuées au moins une fois par an, d’autre part des entretiens intermédiaires de moindre envergure et la réparation de défaillances éventuelles constatées par les inspecteurs. Au terme de la période d’exploitation, le parc éolien sera démantelé. Le démantèlement comprend la démolition et l’enlèvement de tous les éléments de construction. Outre les éoliennes, les fondations seront également démolies autant que nécessaire pour qu’elles ne représentent plus aucun risque pour le site et l’environnement. Avant d’entamer les travaux de démolition, une étude sera effectuée pour déterminer les incidences de la méthode choisie et motiver ce choix. 1.2.4 Alternatives Comme il n’existe pas d’évaluation stratégique de l’impact sur l’environnement pour les parcs éoliens sur le Plateau Continental Belge, ni de plan d’aménagement du territoire pour les zones off-shore et comme le projet est lié, strictement parlant, géographiquement à la demande de concession, une motivation du site de concession choisi s’impose. Ce choix est basé sur une évaluation des zones du Plateau Continental Belge (PCB) disponibles pour la construction de parcs éoliens. Les zones maritimes à affectation spécifique telles que réserves naturelles, routes de navigation, zones d’exercices militaires, extraction de sable et de gravier, les autres concessions domaniales demandées et les emplacements à l’extérieur de la zone de 12 milles ont été exclus. Pour déterminer le site le plus approprié parmi les zones restantes, les critères suivants ont été pris en considération : nuisance esthétique et avifaune, comme souligné par l’UGMM ; facilité de raccordement au réseau ; présence de zones d’immersion de matériel de dragage; possibilité d’extension ; configuration possible des éoliennes compte tenu des vents dominants et de la nuisance visuelle. La figure à la page suivante donne un aperçu des activités et contraintes liés à une région spécifique dans la zone marine belge.

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025

Concessions en mer du Nord concession Fina Eolia Zone de sécurité Fina Eolia Projet Seanergy Autres concessions demandées

Navigation Autres routes Mouillage Pilotage Séparation du trafic Système de séparation maritime

Réserves naturelles

Décret sur les dunes Réserves ornithologiques importantes Proposition Natura 2000 Zones Ramsar/Réserve Voordelta

Bathymétrie : profondeur en m

terre …

Décharges Décharges en mer Immersion de munitions Paardemarkt

Stations de mesure AWZ (Belge) et Rijkswaterstaat (Pays-Bas)

AWZ – Belgique Rijkswaterstaat - Pays-Bas

Plateau Continental Belge (PCB)

Limites PCB Zone 12 milles Zone 24 milles

Zone militaire

Zone de détonation Zone d’exercice militaire Zones de tirs militaires

Conduites et lignes Gaz Téléphone

Câblage concession Fina Eolia

Câble 36 kV Câble 150 kV Câble terrestre

Zone de survol Extraction de sable et gravier Villes

LÉGENDE AFFECTATIONS

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102030

KilometersBelgische Lambert projectie (1972)

MER offshore windmolenparkcontract 02/06296/pv

januari 2003

Overzicht gebruiksfuncties BCP

Dit document is auteursrechterlijk beschermd

0 10 20 30

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S1 bisS1 S2 S3 R4

Br W O

Zone 1

Zone 2

Zone 3

Br W Oostende

AFFECTATIONS

PLATEAU CONTINENTAL BELGE

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1.3 INCIDENCES

1.3.1 Climat

Concernant le climat, on s’est intéressé aux incidences prévisibles au niveau local et à un niveau plus global. À cet effet, une liste des principaux paramètres climatologiques du site d’implantation a été dressée, dans la mesure où ceux-ci étaient connus. Lorsque nous ne disposions pas de données, nous nous sommes basés sur celles de zones voisines. Il est important de noter que le vent souffle la plupart du temps du sud-ouest. Le vent est plus puissant en mer que sur terre et augmente au fur et à mesure qu’on s’éloigne vers le large. Sur notre littoral, les vitesses du vent se situent généralement entre 15 et 45 km/h. Malgré que le projet consite d’un contribution importante à une échelle locale à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, elle ne contribuera que dans une infime mesure à la réduction globale des émissions de gaz à effet de serre.

rose des vents “vlakte van de Raan”

L’impact de cette réduction sur le réchauffement de la planète et l’augmentation du niveau des mers sera donc probablement trop faible pour pouvoir être évalué avec précision. Quant à l’influence sur l’apparition de situations extrêmes (tempêtes, hivers rigoureux, étés caniculaires…), elle est beaucoup plus difficile encore à évaluer, mais elle sera probablement tout aussi insignifiante. L’influence la plus importante du parc éolien sur les régimes de vent restera relativement locale. Du côté sous le vent, on observe une incidence sur la vitesse du vent jusqu’à une distance de 1,75 km des éoliennes. L’effet cumulatif joue également un rôle, mais il pourra être minimisé en tenant compte, dans la configuration du parc, des vents dominants et en disposant les éoliennes en zigzag. Les incidences sur les régimes de température locaux par l’émission de chaleur du câble enterré seront probablement très limitées et locales. L’impact sur le climat global sera donc selon toute probabilité légèrement positif, pour autant que cela soit mesurable ou calculable. Les effets sur les régimes de vent locaux seront perceptibles, mais resteront limités au voisinage immédiat du parc. Nous ne proposons pas de mesures atténuantes ni de compensations. Un monitoring des données climatiques et éventuellement du gradient de température autour du câble est proposé.

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1.3.2 Sol

1.3.2.1 Description de la situation de référence

Présentation de la zone étudiée : la zone étudiée correspond à la partie du plateau continental située dans la baie sud de la mer du Nord, avec des profondeurs de 6 à 20 m. Le fond marin est presque entièrement constitué de sable, avec par endroits un peu de gravier et de limon transportés dans un passé géologique récent. Les processus géologiques tels qu’érosion et sédimentation continuent aujourd’hui encore de jouer un rôle important dans cette zone. Ils sont déterminés dans une large mesure par le courant et les vagues sous l’influence du vent. Morphodynamique : la zone du projet est située sur le « Vlakte van de Raan », un banc de sable triangulaire séparé du port de Zeebrugge par le couloir « Het Scheur » et l’accès au port. Du côté du large (NO), la pente du banc s’accentue jusqu’à descendre sous les 20 m. Le sol y est couvert de structures. Du côté haute mer de la pointe occidentale du « Vlakte van de Raan », on rencontre quelques vallonnements de sable qui atteignent jusqu’à 4 m de haut. Les lignes de crête des dunes sont toutes orientées nord-sud, ce qui indique un courant dominant d’ouest en est. Sur la bordure sud du site se trouvent des zones de déversement de déblais de dragage, ce qui fait que le sol y est probablement plus élevé qu’à l’état naturel.

BATHYMETRIE ZONE PROJET

………………………… FINA EOLIA

La surface du « Vlakte van de Raan » est assez stable à légèrement érosive (degré d’érosion max. 50 cm en 20 ans). On relève du côté est un léger affouillement et du côté ouest un léger apport de sédiment. Le site du parc se trouve dans la partie occidentale du banc de sable et présente un sol relativement stable. Géologie : la couche géologique supérieure du banc de sable se compose d’un dépôt quaternaire (d’une épaisseur moyenne de 20 m) sur une couche d’argile tertiaire. Le caractère des dépôts quaternaires a été déterminé par les fluctuations du niveau de la mer et l’alternance de processus glaciaires et interglaciaires. Les formations tertiaires argileuses de Maldegem et Boom affleurent dans la dépression et les chenaux locaux tout autour de la zone étudiée. Granulométrie : la surface du « Vlakte van de Raan » se compose en majeure partie de sable fin. Des forages effectués dans le cadre d’un projet voisin révèlent que le fond marin est composé de sable moyen (diamètre médian des grains entre 100 et 300 µm). Dans la partie nord, on trouve un sable un peu plus grossier et légèrement graveleux (maximum 5 % de gros grains). Qualité du sédiment : le sédiment des fonds de la mer du Nord présente un enrichissement, surtout en métaux lourds, huiles minérales et nutriments d’origine anthropogène. Les causes peuvent en être, entre autres, les rejets des navires et les déversements de matières draguées. Ces enrichissements sont très localisés, la pollution étant immédiatement diluée sous l’action du courant. Projets d’éoliennes : le parc éolien « Seanergy », qui serait construit au sud du site décrit ici, n’aura pas d’influence significative sur la situation de référence du présent projet.

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1.3.2.2 Critères d’évaluation et incidences sur l’environnement

ÉVOLUTION AUTONOME

Actuellement, plusieurs activités sont susceptibles de contribuer à une certaine pollution : extraction de sable (pas dans les environs immédiats de Zeebrugge ou du Vlakte van de Raan) ; déversement de matières draguées (zones de déversement dans la partie sud du Vlakte van de Raan) ; déversement de déchets poissonniers et ménagers par l’industrie de la pêche et du tourisme et présence d’activités de navigation. L’évolution morphologique du Vlakte van de Raan est fortement déterminée par le déversement constant de matières draguées. Si l’on mettait fin à celui-ci, il est possible que l’apport sédimentaire observé disparaisse progressivement. D’un point de vue général, on peut supposer que la partie ouest du Vlakte van de Raan connaîtra un léger accroissement dû aux courants naturels, tandis que la partie est subira un léger affouillement (d’un ordre de grandeur de max. 50 cm en 20 ans).

PHASE DE CONSTRUCTION

La mise en place d’un ou de plusieurs pieux dans le fond marin provoquera une perturbation de la structure du sol sur toute la longueur du pieu battu. Cette incidence sera cependant minime et locale. L’enfouissement du câble induira également des perturbations du fond marin, mais la structure du sol retrouvera très vite son état initial. Si une protection anti-érosion (géotextile ou enrochement) est installée, elle provoquera également une perturbation du sol d’origine. Il reste encore à décider si tous les pieux seront protégés. Une protection anti-érosion typique consisterait en 2 couches de gravier (d’environ 50 cm + 80 cm), répandu dans un cercle autour de chaque éolienne (dans le cas d’un monopieu). Dans le cas de fondations tripodes ou multipodes, une action érosive est moins probable. Toute pollution éventuelle du sol due aux activités sur le site n’aurait qu’un caractère indirect. Si une pollution de l’eau se produisait, par exemple suite à une catastrophe imprévue pendant la construction, l’entretien ou le démantèlement des éoliennes, une partie de la pollution se fixerait à des particules se trouvant à ce moment-là en suspension dans l’eau.

PHASE D’EXPLOITATION

Les pieux de fondation n’auront aucune influence sur le transport des particules du sol dans la zone d’implantation. Les phénomènes d’érosion et d’alluvionnement dus au courant général en mer du Nord ne seront pas modifiés par les constructions. Le gradient de pression descendant dû à une obstruction (pieu) du courant (et résultant d’une décélération qui augmente avec la profondeur de l’eau) génère un courant descendant qui bute contre le sol devant le pieu et provoque ainsi une érosion. La profondeur d’érosion dépend de plusieurs variables : le fluide (eau) : densité, viscosité – le lit de sédiment : diamètre moyen des grains, granulométrie – la construction : diamètre des pieux – le courant : vitesse, vitesse de friction, profondeur. Toute formule empirique prendra ces variables en compte.

Les structures monopieu étant assez érosives, elles requièrent une protection anti-érosion. Dans le cas d’une structure tripode, par contre, cette protection n’est pas indispensable, les pieux étant de moindre diamètre ils seront moins sensibles aux effets d’érosien. En effet, comme il y a plusieurs pieux ancrés

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 dans le sol, ceux-ci peuvent être plus petits qu’une monopile. Pour une structure tripode, la profondeur d’érosion maximale calculée sera considérablement inférieure à celle calculée pour un monopieu. Une fosse d’érosion aussi petite ne justifie pas une protection anti-érosion. Les câbles seront enterrés suffisamment profondément pour ne pas risquer d’affleurer et pour éviter toute érosion supplémentaire. Ils seront enfouis dans une zone exposée à l’alluvionnement (limon et sable fin) depuis l’extension du port de Zeebrugge.

PHASE DE DEMANTELEMENT

Pendant cette phase peuvent se produire des effets indirects résultant de l’exécution technique. Si on enlève aussi les fondations des éoliennes, la structure du sol subira à nouveau des perturbations. En outre, une pollution accidentelle du sol peut survenir à tout moment, notamment une pollution secondaire due à des particules en suspension ayant absorbé une pollution de l’eau avant de se déposer. Ces incidences sont comparables à celles de la phase de construction.

1.3.2.3 Mesures atténuantes

i

On peut réduire la profondeur d’érosion autour du pieu par un enrochement. Le pieu tubulaire étant plus sensible à l’érosion, une protection (enrochement ou protection artificielle) de la zone entourant le pieu est conseillée. Cette protection n’est pas nécessaire dans le cas d’une structure tripode. Pour déterminer l’impact du parc éolien, il convient de mener, avant le commencement les travaux, une campagne de mesurage afin d’évaluer la qualité des sédiments et les caractéristiques du sol au niveau du site. Cette analyse devra être répétée à intervalles réguliers (par ex. une fois par an) pendant la phase d’exploitation, pour surveiller l’évolution éventuelle des caractéristiques du sol. Pour prévenir la pollution du sol, il convient d’élaborer un plan d’action décrivant les mesures à appliquer en cas de catastrophe, par ex. pendant les activités de maintenance.

1.3.2.4 Mon toring

Avant de commencer des travaux d’installation, il faudra mesurer la qualité actuelle du sol et sa distribution (granulométrie, pourcentage de limon, densité, etc.) dans la zone d’implantation. Cette analyse devra être répétée à intervalles réguliers pendant la phase d’exploitation, pour surveiller l’évolution éventuelle des caractéristiques du sol. Il faudra en outre analyser les structures du fond marin dans la zone et surveiller leur évolution pendant la phase d’exploitation. La profondeur d’érosion devra être mesurée régulièrement : à un rythme intensif pendant le premier mois, c’est-à-dire immédiatement après l’installation, après un mois ou après la première tempête, au bout de trois mois, puis pendant les activités de maintenance. Il faudra ensuite évaluer la quantité de sédiments transportée, en mesurant la turbidité et les caractéristiques du courant pendant l’installation et pendant plusieurs tempêtes. Ces mesures permettront de calculer la concentration et le profil de transport des particules en suspension, avec une attention particulière pour la zone proche du fond. Pour pouvoir établir une comparaison valable, il conviendra de procéder aux mêmes mesures sur une structure de pieux et sur un site de référence (sans construction) (UGMM, 2002). La mesure du transport de particules en suspension livrera bien entendu des informations utiles concernant l’aspect « eau ».

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1.3.3 Eau

1.3.3.1 Description de la situation de référence

La température annuelle moyenne à la surface de l’eau à hauteur des Bancs des Flandres s’élève à 11 °C. Dans la partie belge de la mer du Nord, la salinité oscille entre 31-32 g/kg sur la côte est et 34-35 g/kg aux frontières nord et nord-est du Plateau Continental Belge. Face au littoral flamand s’étend une zone de haute turbidité d’environ 5 km caractérisée par une teneur en suspensions élevée. Par beau temps, ces suspensions atteignent près de la surface 50 mg/l et plus. En cas de tempête, les concentrations maximales peuvent être jusqu’à 15 fois supérieures, pour la même marée : 15 g/l mesuré dont 5 g par litre de sable. Bien entendu, après être entré en suspension, le sable se redépose assez rapidement – en quelques minutes ; dans le cas de limon, cela peut durer plusieurs heures. La différence entre niveau de marée haute et niveau de marée basse est variable ; elle atteint son maximum à marée de vive-eau (en moyenne 4,34 mètres en face de Zeebrugge) et son minimum à marée de morte-eau (en moyenne 2,82 mètres en face de Zeebrugge). À hauteur du Vlakte van de Raan, le courant le plus fort à marée montante est de sud-ouest. Sur le site, on relève une vitesse de courant maximale de 1,8 m/s. À hauteur du site, on observe sur l’année une hauteur maximale de vague de 6 m avec une récurrence de 10,5 s. La profondeur de l’eau maximale d’environ 18 m par rapport au LAT (niveau de référence). La hauteur extrème d’eau est le résultat conjugué de la profondeur du fond marin, des marées et de la hauteur de vague. La hauteur d’eau maximale au-dessus de la couche de vase se situe entre 27 et 35 m. On connaît assez bien la composition chimique de l’eau de mer. Les concentrations de certains oligo-éléments dans l’eau de la mer du Nord sont fortement accrues par les activités humaines. Les concentrations de métaux lourds les plus élevées sont enregistrées aux embouchures, entre autres dans l’estuaire de l’Escaut. On observe toutefois, ces dernières années, une tendance à la baisse pour certains métaux lourds. La teneur en TBT (tributylétain provenant des peintures antisalissures) atteint environ 0,14 µg/l à hauteur de Rotterdam ; dans le fond de l’Escaut (territoire belge), elle s’élève à 0,081 mg/kg, pour un maximum de 0,046 mg/kg dans celui de l’Escaut occidental. Les concentrations de PCB relevées en 1986 par le Belgica étaient d’environ 2,8 ng/l en phase aqueuse et 4,0 µg/kg dans le sol. Les concentrations de HAP sont plus élevées dans les estuaires, où elles peuvent atteindre 8,5 µg/l, et les zones côtières qu’en haute mer. Il faudra, à l’avenir, effectuer des études plus approfondies sur les autres composants organiques persistants. La concentration en nutriments est plus élevée en hiver qu’en été (prolifération périodique d’algues au printemps et en été).

1.3.3.2 Évaluation des incidences sur l’environnement

ÉVOLUTION AUTONOME

Concernant l’évolution autonome de la qualité de l’eau en mer du Nord, on peut avancer plusieurs prévisions dont la réalisation dépendra fortement des décisions politiques : maintien de la tendance à la baisse pour les polluants anorganiques et organiques ; baisse, très souhaitable, dans un avenir proche, des nitrates grâce à une diminution de l’apport par les cours d’eau (déversements diffus) ; tendance à la baisse pour les rejets d'hydrocarbures.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 PHASE DE CONSTRUCTION

À hauteur du site, on ne prévoit aucune influence sur la salinité, l’oxygène, la température ni la concentration en nutriments. Les données indiquent que les coques des bateaux utilisés pour l’installation sont recouvertes de peinture sans TBT, de sorte qu’il n’y aura pas de substances nocives. Tant pendant l’installation des éoliennes que pendant la pose des câbles, des métaux lourds provenant de couches plus profondes sont susceptibles d’être remués et libérés. Cela signifie une source potentielle indirecte et assez limitée de métaux lourds dans l’eau de mer. Des données exactes sur la qualité du sol à hauteur du site permettront d’être fixés à ce sujet. Selon MARPOL, tout rejet de déchets ou d'hydrocarbure est interdit (le site est situé dans la zone de 12 milles). La brève apparition d’un nuage turbide (augmentation des matières en suspension) visible localement pendant la mise en place des pieux ne peut être exclue, mais n’aura pas d’influence nocive. L’augmentation locale de la turbidité lors du placement d’un monopieu est comparable à celle produite lors du battage d’une structure tripode. Lors de l’enfouissement du câble, l’eau contiendra inévitablement des substances en suspension. Leur quantité dépendra de la méthode appliquée. Néanmoins, l’impact sur la turbidité sera de très courte durée et négligeable.

PHASE D’EXPLOITATION

L’influence de la présence d’une éolienne sur le courant est bien connue. L’eau étant déviée par le pieu, une turbulence plus importante se crée localement et la direction du courant est modifiée. Cette incidence est assez limitée. Vu la distance entre les éoliennes, il n’y a pas interférence des phénomènes se produisant au niveau des différents pieux. Il n’y a pas l’impact à attendre sur la salinité, l’oxygène, la température, les concentrations de nutriments et les polluants. Les pieux sont traités avec une peinture biologique inerte (sans TBT), de sorte qu’il n’y a pas de danger de contamination de l’eau de mer. Du fait de l’érosion locale autour du pieu, des matières entreront en suspension aux alentours de la construction. Le sédiment sablonneux sera principalement transporté tout près du sol. Pour le reste, le transport près du pieu est comparable à la situation sans pieu.

PHASE DE DEMANTELEMENT

Si on enlève la totalité des fondations, il peut se produire les mêmes effets que pendant la phase de construction. Si les fondations sont laissées en place (pas de perturbation de la structure du sol), il est possible que certains des effets décrits ci-dessus ne surviennent pas. Seule subsiste dans ce cas la possibilité d’un rejet accidentel de polluants.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 1.3.3.3 Lacunes dans les connaissances

-

-

-

i

D’un point de vue général, on dispose de très peu d’informations sur l’apparition dans l’eau, les tendances et les incidences sur l’environnement de composants organiques persistants tels que le TBT.

On ne dispose pas de données concernant la composition chimique et la qualité de l’eau dans la zone de projet/le Vlakte van de Raan.

Ces dernières années, le rejet d'hydrocarbures en mer du Nord par les navires et les raffineries a été surveillé efficacement. Les rejets d'hydrocarbures dus à d’autres activités (humaines) n’ont toujours pas été étudiés de manière satisfaisante, si bien qu’une description détaillée est impossible.

1.3.3.4 Mesures atténuantes

Des procédures d’action appropriées seront élaborées afin de réduire au minimum la pollution de l’eau en cas de catastrophe.

1.3.3.5 Mon toring

Nous proposons des campagnes de mesurage périodiques sur le parc éolien afin de vérifier la présence de polluants dans l’eau de mer. Il faudra d’une part analyser la salinité, l’oxygène, la température et les nutriments, et d’autre part déterminer les concentrations de métaux lourds, d'hydrocarbures, de TBT, de PCB et de HAP. Nous conseillerons un prélèvement périodique.

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1.3.4 Air

1.3.4.1 Description de la situation de référence

Une seule station de mesure de la Vlaamse Milieumaatschappij, située sur la côte, est pertinente pour la qualité de l’air en mer, compte tenu du fait qu’elle se trouve dans le lit du vent dominant. Il s’agit du point de mesure 44N002 – Zeebrugge/Zeesluis. Les stations 44N012-Moerkerke et 44N029-Houtem sont situées à environ 10 km à l’intérieur des terres. Un point de mesure provisoire a en outre été installé à La Panne en 2000 pour évaluer la pollution transfrontière en provenance de la région industrielle de Dunkerque. La comparaison des valeurs enregistrées avec les valeurs limites et les valeurs guides en matière de qualité de l’air montre qu’il n’y a pas de problèmes près des stations de mesure visées. Pour le SO2, la valeur guide de l’Organisation Mondiale de la Santé est 50 µg/m3 (moyenne annuelle) ; les valeurs limites sont 80-120 µg/m3 pour le P50 (50 % des mesures sont plus élevées) et 250-350 µg/m3 pour le P98 (2 % des mesures sont plus élevées). Les moyennes et les P50 enregistrés ne dépassent pas les 10 µg/m3, ce qui laisse une capacité de charge appréciable d’au moins 30 µg/m3. Pour les NOx, la valeur guide est 40 µg/m3 en moyenne annuelle (OMS, 2000) ; pour le P50, la valeur annuelle prescrite est 50 µg/m3 (moyenne horaire) ; pour le P98, elle est de 135 µg/m3. La valeur limite pour le P98 fixée par la réglementation flamande sur l’environnement (VLAREM) est 200 µg/m3. Il n’y a donc pas de problème en ce qui concerne les NOx : dans la situation actuelle, leur concentration dans l’air est inférieure à 50 % de la valeur prescrite ou de la valeur limite. En ce qui concerne les concentrations de matières en suspension, on constate que les valeurs actuelles sont de loin inférieures à la limite de 70 µg/m3 (P50) prescrite par l’Union européenne. Il est prévu d’abaisser ces valeurs limites à 50 µg/m3 (P50 journalier), mais même dans ce cas, les objectifs de qualité seront atteints. Pour le CO, les valeurs actuelles sont largement au-dessous des objectifs de qualité de l’air. Comparativement à d’autres stations de contrôle, les niveaux de substances organiques volatiles sont faibles le long du littoral (MIRA T 2001). Vu l’absence de sources d’émissions importantes dans la zone côtière (surtout navigation) et comme l’air parvenant à la côte vient du sud-ouest, on peut affirmer que la qualité de l’air au-dessus de la mer du Nord est actuellement bonne. Bien qu’on sache que les nutriments et les micropolluants sont transportés en mer par l’atmosphère (Eyckmans et al., 2002), les concentrations sont suffisamment faibles et indiquent que la qualité de l’air au-dessus de la mer ne s’est pas détériorée.

1.3.4.2 Évaluation des incidences sur l’environnement

PHASE DE CONSTRUCTION

On peut identifier quelques sources d’émissions potentielles pendant la phase de construction : • les émissions générées par les travaux de construction des éoliennes à terre ;

• les émissions générées par le transport des éoliennes du port vers le site du parc.

Il s’agit principalement, dans les deux cas, de gaz de combustion (CO2, poussières), enrichis de polluants atmosphériques courants tels que CO, SO2, NOx et hydrocarbures. Les émissions générées par l’assemblage et le transport à terre seront minimes et leur effet polluant sur l’air négligeable. Pendant l’assemblage à terre, des personnes et du matériel seront transportés vers le chantier. Concernant les émissions dues au transport jusqu’au site de la centrale éolienne, on peut supposer que le nombre de trajets sera limité : il y aura en principe ± 4 transports par jour pour le

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 matériel/la construction d’une éolienne + 3 transports de personnes. Par conséquent, environ 500 km seront parcourus au total par éolienne pendant la phase de construction. Pendant la phase de construction en mer, des transports vers le site pour les personnes travaillant en équipe aura lieu toutes les jours. Le câblage sera effectué par des câbliers, qui resteront sur place pendant toute la durée des opérations. Comparativement aux émissions globales en Flandre, ces quantités sont tout à fait insignifiantes (MIRA-T 2001). En outre, la qualité de l’air est actuellement bonne. Cette pollution atmosphérique minime sera étalée dans le temps et ne provoquera pas d’augmentation mesurable des concentrations en dehors des environs immédiats du navire. Au point de vue de la pollution atmosphérique, la phase de construction n’aura donc pas de répercussions significatives. Cette conclusion est catégorique et indépendante de la capacité des éoliennes choisies.

PHASE D’EXPLOITATION

En ce qui concerne la phase d’exploitation, deux éléments doivent être pris en considération dans l’évaluation de l’impact sur la qualité de l’air :

• les émissions dues à la maintenance : il s’agit surtout des émissions générées par les navires affectés à l’entretien du parc éolien ;

• la diminution des émissions du fait du remplacement d’une énergie traditionnelle par l’énergie éolienne, c.-à-d. les émissions évitées.

Comme il ressort des arguments développés plus haut (voir phase de construction), on peut faire abstraction des émissions dues aux activités d’entretien. Concernant les émissions que le projet permettra d’éviter, on peut opérer la distinction suivante :

• contribution à la prévention de l’effet de serre ;

• contribution à la prévention des pluies acides ;

• contribution à la prévention des émissions de poussières.

On part du principe que l’électricité qui provient des éoliennes devrait de toute façon être produite par des centrales électriques classiques. Incidence sur les émissions de CO 2

Le parc de 36 éoliennes, chacune d’une capacité de 3 MW, produira environ 350 GWh par an. Le calcul de la production nette tient compte de toutes les pertes courantes. Cela se traduira par une réduction des émissions de CO2 d’environ 240.000 tonnes par an, soit 1,13 % du total des émissions générées par l’exploitation des centrales électriques classiques belges. Soit comparable à la absorption de CO2 d’un forêt européen d’une surface de 400km²( ±6t CO2/ha forêt/an). Avec des éoliennes de 3,6 MW, la production nette atteindrait environ 420 GWh, ce qui réduirait les émissions de CO2 d’environ 290 tonnes par an, soit 1,36 % du total des émissions générées par l’exploitation des centrales électriques classiques belges.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Incidence sur les émissions provoquant des pluies acides La réduction de SO2 et de NOx, exprimée en tonnes et en équivalents acide1.

Tableau 2 : Émissions de SO2 et de NOx évitées par la production d’électricité du parc éolien

Alternative Production d’électricité

Émissions évi ées t

GWh/an SO2 (tonnes/an) NOx tonnes/an Aeq/an

éoliennes 3 MW ±350 391 444 21,87x106

éoliennes 3,6 MW ±420 469 533 26,23x106

Le total des émissions acides générées en Belgique par les centrales électriques classiques à combustibles fossiles se monte à 1,93 109 aeq/an (VMM 2000). Dans le cas d’éoliennes de 3 MW, les émissions annuelles d’acides diminueraient de 1,13 %. Avec des éoliennes de 3,6 MW, elles diminueraient de 1,36 %. Incidence sur les émissions de poussières Il est évident que les émissions évitées en ce qui concerne les poussières sont moins importantes que celles du gaz à effet de serre CO2 ou de composants acides. Quant aux autres polluants atmosphériques potentiels, les émissions évitées seront moins décisives, de sorte qu’il n’en est pas tenu compte. Il est évident qu’il y aura un important impact positif, pendant la phase d’exploitation, sur la qualité de l’air en général et sur l’effet de serre et les pluies acides en particulier. Plus la capacité par éolienne sera élevée, plus l’impact positif global, pour un nombre x d’éoliennes, sera important.

PHASE DE DEMANTELEMENT

Pendant la phase de démantèlement, les seules émissions seront celles générées par le transport nécessaire à l’opération, autrement dit par un petit nombre de cargos. Comme dans l’évaluation de la phase de construction, on peut poser que les émissions totales seront très limitées et n’induiront aucune augmentation mesurable de la concentration d’un élément. On ne prévoit donc aucune incidence notable sur la qualité de l’air pendant la phase de démantèlement.

1.3.4.3 Mon toring i

Compte tenu des conclusions qui précèdent, un monitoring de la qualité de l’air n’est pas nécessaire. L’installation d’une plate-forme de monitoring permanente en vue de la collecte d’informations scientifiques approfondies peut néanmoins être envisagée.

1 1 équivalent acide (Aeq) correspond à 32 g de SO2 et 46 g de NOx (calculé comme NO2)

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1.3.5 Bruit

Il n’existe pas de directives spécifiques pour les éoliennes. C’est pourquoi on prendra comme situation de référence la situation actuelle du climat sonore sous l’eau, au-dessus de l’eau, sur le littoral et à hauteur des habitations les plus proches. La situation actuelle englobe également le projet de parc éolien « Seanergy », de 100 MW, sur le « Vlakte van de Raan », qui a déjà reçu un permis de bâtir et une autorisation environnementale. On constate, dans les eaux côtières peu profondes, des niveaux sonores continus entre 90 et 100 dB (re 1 µPa), dans une plage de fréquences de 100 Hz à quelques kHz, dus en majeure partie aux bruits naturels. L’émission spécifique estimée permet de supposer que, dans le pire des cas, l’impact sous-marin du bruit des éoliennes restera limité à la zone située entre les éoliennes et dans les 500 m de la zone de sécurité. Cependant, lors du passage d’un navire, on peut enregistrer des niveaux sonores qui se trouvent 10 à 20 dB au-dessus du bruit de fond. Il ne s’agit toutefois que d’une augmentation temporaire. Le niveau sonore ambiant au-dessus de l’eau (dû principalement aux oiseaux aquatiques et au trafic aérien) a été déterminé sur la base de publications relatives à la zone de silence potentiel « Le Zwin », qui se trouve sous le même couloir aérien que le site du projet. Ce niveau est estimé à LA95 = 30 à 40 dB(A). On peut conclure du bruit spécifique estimé qu’on entendra les éoliennes à 9-10 km par vent modéré, selon le choix d’éolienne.

60000 62000 64000 66000 68000 70000 72000 74000220000

222000

224000

226000

228000

230000

232000

234000

236000

238000

240000

242000

244000

246000

248000

250000

Cercles des niveaux de bruit autour du parc (dB A)) (

Si, dans une situation critique, le bruit d’une éolienne se propageait de manière bidimensionnelle et cylindrique, le bruit spécifique des Vestas V90 (3,0 MW) atteindrait un niveau de 45 dB(A) à 6,5 km et 40 dB(A) à 12 km de distance, à condition que l’observateur se trouve sous le vent. Dans le cas d’éoliennes Enron (3,6 MW), le bruit spécifique atteindrait un niveau sonore de respectivement 45 et 40 dB(A) à 7,5 et 13,5 km, à condition que l’observateur se trouve sous le vent. Dans la situation la plus défavorable, le bruit spécifique du parc parvenant aux habitations les plus proches pourra dépasser d’environ 9 dB(A) le niveau sonore de fond et les normes de qualité environnementales fixées par VLAREM II. Ce sera le cas si le vent souffle en direction de la côte. On peut déduire de la carte des vents de Zeebrugge que le vent souffle de N-NO environ 11 jours par an. Même dans la situation la plus critique, le bruit spécifique estimé produit par le parc à éoliennes sur le littoral restera limité à respectivement 39 et 40 dB(A) pour les éoliennes Vestas et Enron. Le bruit de fond produit par le ressac est bien plus important, de sorte que le bruit des éoliennes ne sera pas détectable sur la plage.

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1.3.6 Faune et flore

1.3.6.1 Description de la situation de référence

Benthos : on peut distinguer, dans une description du benthos, l’épibenthos, l’hyperbenthos, le microbenthos, le macrobenthos et le méiobenthos. La variété des profondeurs, des sédiments et des courants sur le Plateau Continental Belge a conduit à une grande diversité des espèces. On distingue deux gradients dans la présence d’organismes benthiques : le premier gradient de biodiversité va d’ouest en est, le deuxième de la zone littorale peu profonde à la haute mer. Les principaux groupes taxinomiques représentant la méiofaune sont les nématodes et les copépodes. D’après la présence de populations de nématodes et de copépodes, on constate que la partie orientale du PCB compte moins d’espèces que la zone occidentale (Heip et al., 1984 ; Herman et al., 1985 ; Herman, 1989, Vinckx & Herman, 1989). Dans la zone intermédiaire, où se trouve le Vlakte van de Raan, on a détecté en moyenne 22,7 espèces par station, dont les principales étaient : Enoploides spiculohamatus, Paracyatholaimus pentodon, Prochromadorella attenuata, Richtersia inaequalis et Sabatiera celtica. Les échantillons prélevés sur le Vlakte van de Raan ont livrés respectivement 39 et 44 espèces du macrobenthos (source : CLO-DvZ), parmi lesquelles la telline (Abra alba), le douceron triangulaire (Spisula subtruncata) et le couteau de l’Atlantique (Ensis direc us) sont les principaux bivalves. On trouve en outre cinq serpules importantes d’après l’index. La densité des espèces et la diversité macrobenthique du Vlakte van de Raan correspondent à des valeurs moyennes pour le littoral belge.

t

la telline

L’étude effectuée par Redant (1997b,c) sur la chaîne alimentaire épifaunique du littoral belge a montré le rôle essentiel que la crevette grise, le crabe nageur et le goujon jouent dans la chaîne alimentaire en mer du Nord. Durant la période 1980-2000, le CLO-DvZ a effectué des prélèvements de l’hyperbenthos au niveau du Westdiep, du Vlakte van de Raan et du Thorntonbank. Quatre espèces/groupes dominants réunis représentaient au moins 90 % de la biomasse épibenthique totale : le décapode Macropipus holsatus (Etrille), Crangon crangon (Crevette grise), l’échinoderme Asterias rubens (Etoile de mer commune) et Ophiura (peti es étoiles de mer). Ont également été trouvés : Aphrodite aculeata, Ophiotrix fragilis, Gastrosaccus spinifer, Schistomysis kervillei, Pagurus bernhardus et Liocarcinus pusillus.

t

La présence de phytoplancton en mer du Nord a été peu étudiée. Elle se caractérise par une évolution saisonnière. Les grandes diatomées commencent à se développer au printemps, tandis que, plus tard dans l’année, on rencontre surtout des petites diatomées et des flagellés. On ne dispose pas de données spécifiques pour le Vlakte van de Raan. Les poissons de la mer du Nord sont divisés en deux groupes : les poissons démersaux, qui vivent près du fond de la mer, et les poissons pélagiques, qui vivent dans la colonne d’eau. Il y aurait environ 230 espèces de poissons en mer du Nord, dont 13 sont consommées par l’homme. Les trois principales espèces de consommation sont la sole, la plie et le cabillaud. Sur la base de données relativement anciennes (période 1965-1972) du CLO-DvZ, on a quelque connaissance sur les frayères de deux espèces, le sprat et la sole. Le Vlakte van de Raan ne jouait pas, à l’époque, un rôle important comme frayère pour la sole, contrairement aux Bancs côtiers occidentaux,

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 nettement plus déterminants. En ce qui concerne le sprat, la variation géographique était moins frappante ou évidente et la majeure partie de la zone côtière entrait en ligne de compte. Faute de données récentes sur le sujet, on ne peut pas déterminer avec certitude l’importance du Vlakte van de Raan comme zone de frai pour ces espèces de poissons commerciales. Les données relatives à la répartition (source : CLO-DvZ) des soles (Soleo soleo) et des plies (Pleuronec es platessa) de 0 à 1 an en face de la côte belge, données illustrées par des cartes dans l’EIE, indiquent que les parties peu profondes de la côte flamande sont des zones de croissance et de développement importantes pour les poissons plats juvéniles. Par ailleurs, on n’a pu attribuer aucun rôle particulier au Vlakte van de Raan par rapport au reste du Plateau Continental Belge.

t

Mammifères marins : dans la baie sud de la mer du Nord, le marsouin (Phocoena phocoena) est le mammifère marin le plus répandu. Le dauphin à bec blanc (Lagenorhynchus albirostris) est moins fréquent. Au niveau de la côte, des embouchures et des estuaires, on voit régulièrement des phoques communs (Phoca vitulina) et plus rarement des phoques gris (Halichoerus grypus). On rencontre peu de phoques en haute mer, ce qui ne veut néanmoins pas dire qu’il n’y en a pas. D’après les résultats de De Ridder (2000-2001), on constate ces dernières années une légère augmentation du nombre de marsouins détectés. Quant à savoir si cela dénote une augmentation réelle de leur population sur le PCB, il est trop tôt pour le dire. Le nombre de sorties en mer pour le comptage des oiseaux migrateurs ont augmenté ces dernières années, et les ornithologues sont en outre de plus en plus attentifs aux mammifères (comm. or. Stienen), ce qui fait que le nombre d’observations a fortement augmenté. Une étude plus approfondie sur la présence et le mode de vie de cette espèce serait donc indiquée.

le marsouin

D’après les cartes de répartition établies par De Ridder (2000-2001), on a observé, pendant les mois de décembre-février de la période 1992-1999, 36 marsouins sur le PCB. À hauteur du site du projet, le Vlakte van de Raan, on a repéré cinq exemplaires pendant la période 1992-1996. D’après Seys (2002), on a observé assez récemment, le 30 janvier 2002, un marsouin près du Vlakte van de Raan. Oiseaux : des comptages effectués par le passé par l’Instituut voor Natuurbehoud ont montré clairement que le Plateau Continental Belge revêt un intérêt international pour plusieurs espèces d’oiseaux marins (Offringa et al. 1996, Seys 2001). Bien que le PCB ne constitue qu’une petite partie de la mer du Nord, 11 espèces ont, dans un passé récent, dépassé en une saison donnée la norme de 1 % des populations biogéographiques respectives. Le spectre des espèces sur et à proximité du Vlakte van de Raan diffère assez bien de celui du reste du PCB, ce qui confirme la valeur ornithologique du banc de sable. Le site se caractérise surtout par des espèces essentiellement côtières, tandis que les espèces semi-hauturières et hauturières (telles que Pétrel Fulmar, Guillemot de Troïl, Petit Pingouin et Fou de bassan) y sont rares. Pendant les mois d’été, le spectre des espèces est dominé par les goélands (plus précisément Goéland argenté, Goéland brun, Goéland marin et Goéland cendré), les sternes étant également bien représentées (Sterne caugek et Sterne pierregarin/arctique). Les goélands restent prépondérants en automne, mais la Mouette pygmée, le Grèbe huppé et les Plongeons sont également des espèces relativement important sur le site. En hiver, on y voit surtout des grands goélands et, en moindre nombre, des Grèbes huppés, des Petits Pingouins /Guillemots de Troïl et des Plongeons. Au printemps, enfin, les goélands sont largement dominants, à côté de la Mouette pygmée. Huit des 11 espèces d’importance internationale sont des hôtes fréquents de

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 la zone du Vlakte van de Raan. Il s’agit, outre les sternes et les goélands, du Plongeon catmarin, du Grèbe huppé et de la Mouette pygmée. L’EIE donne une évaluation intégrée de la valeur ornithologique du site pour chaque espèce sur la base de leur statut de protection en Europe et en Flandre et compte tenu du rôle écologique du site. La valeur du site comme hivernage des Plongeons n’est pas négligeable. Étant donné que ces espèces sont définies comme vulnérables au niveau européen, la valeur intégrée peut être qualifiée d’assez élevée.

Plongeons

Guillemot de Troïl/Petit Pingouin Sterne pierregarin/

Sterne caugek

Mouette tridactyle Goéland marin

Goéland argenté Goéland brun Goéland cendré Mouette rieuse Mouette Pygmée espèces de labbes

Macreuse noire

Fou de Bassan Pétrel fulmar Grèbe huppé

Hiv

er

Prin

tem

ps Eté

Aut

omne

Hiv

er

Prin

tem

ps Eté

Aut

omne

PCB Vlakte van de Raan

arctique

Importance relative de la zone d’étude comparée au PCB pour les différents espèsces

d’oiseaux marins

Le site est également un hivernage très important pour les Grèbes huppés. L’espèce est présente sur le PCB en effectifs d’importance internationale, mais n’est pas menacée, ni au niveau national ni au niveau international, de sorte que la valeur intégrée peut être qualifiée de moyenne. Pendant la migration de printemps et d’automne, le site est d’une grande importance pour la Mouette pygmée. La population européenne totale de l’espèce tend à diminuer et le littoral belge constitue dans son ensemble une route migratoire très importante pour les Mouettes pygmées, si bien que la valeur intégrée est considérée comme élevée. Pour les espèces de goélands rares ou vulnérables au niveau national (Goéland cendré, Goéland brun et Goéland argenté), le site revêt une certaine importance, mais n’est pas considéré comme une zone de concentration, de sorte que la valeur intégrée est qualifiée de moyenne. Tant pendant la migration que pendant la saison de nidification, le site est important pour la Sterne caugek. Vu son statut d’espèce menacée de disparition au niveau flamand et la diminution de la population européenne, la valeur intégrée du site pour cette espèce est élevée. Pour les Sternes pierregarins, le site est très important pendant la période de couvaison et remplit en même temps une importante fonction de zone de passage migratoire. Si l’on tient compte en outre de leur statut d’espèce menacée en Flandre, la valeur intégrée est élevée pour cette espèce. La sterne naine est menacée de disparition en Flandre et voit sa population diminuer au niveau européen. Néanmoins, comme le site ne joue qu’un rôle peu important pour l’espèce, sa valeur intégrée est qualifiée de négligeable. Une certaine circonspection est cependant de rigueur, car on pense que les sternes naines migrent surtout de nuit. Les routes migratoires nocturnes n’étant pas connues, on ne peut rien affirmer quant à l’importance du site comme route migratoire.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 1.3.6.2 Évaluation des incidences sur l’environnement

On peut considérer que la production énergétique par des éoliennes off-shore est une technologie nouvelle et que nous ne disposons pas de données scientifiques suffisantes quant à son impact positif ou négatif potentiel sur le milieu marin, l’écosystème et le paysage. Il n’est pas possible, par conséquent, de formuler à ce stade des conclusions solidement étayées quant à l’impact sur l’écosystème marin.

ÉVOLUTION AUTONOME

On peut présumer que, si le parc à éoliennes du Vlakte van de Raan n’était pas construit, le benthos et l’ichtyofaune ne changeraient pas de manière significative. Toutefois, si des changements importants se produisaient dans le secteur de la pêche, par exemple en termes de méthode, de fréquence ou de sites, on peut supposer que cela aurait des répercussions sur la composition du benthos. D’autres changements survenant sur le PCB pourraient également avoir une influence sur le milieu aquatique dans son ensemble. Comme on ne sait rien, à l’heure actuelle, de ces évolutions, on ne peut pas se prononcer sur l’évolution autonome du benthos sur le Plateau Continental Belge. Faute de données suffisantes, on ne peut rien affirmer non plus concernant l’évolution autonome des mammifères marins vivant sur le PCB. On peut supposer que, si les éoliennes ne sont pas installées, la valeur ornithologique du Vlakte van de Raan restera plus ou moins identique. Son rôle de territoire d’alimentation pour les Sternes pierregarin et/ou caugek peut varier quelque peu annuellement suite à des changements ou des déplacements des ressources alimentaires (auteurs : Stienen, J., Van Waeyenberge et E. Kuijken, Instituut voor Natuurbehoud).

PHASE DE CONSTRUCTION

La mise en place des fondations induira l’occupation d’une partie du fond marin, qui forme le biotope de toutes sortes d’organismes benthiques. Cet impact sera direct et irréversible. Comme cela ne concerne, pour les deux types de fondations (monopieu/tripode), qu’une surface limitée par rapport à l’ensemble du PCB, la perte de biotope pour les organismes benthiques peut être estimée comme un impact négatif faible. La pose des fondations entraînera localement une perte d’individus [espèces]. Cet impact sera direct et irréversible. L’effet létal du battage des pieux ne peut pas être évalué avec exactitude à ce jour, étant donné que la biomasse et la structure de population du site sont insuffisamment connues. On peut cependant prédire que cette mortalité n’aura probablement pas une influence très négative sur la biomasse ou sur le fonctionnement de l’écosystème local. L’installation des éoliennes provoquera une perturbation évidente et une occupation partielle des zones de frai et de ponte de certaines espèces de poissons plats. On ne sait pas, à l’heure actuelle, si ces espèces retourneront dans leurs anciennes frayères une fois les éoliennes en place. Il s’agit là d’une importante lacune des connaissances, qui exige des recherches complémentaires. Si la zone des éoliennes est fermée à la pêche au chalut, le benthos ne sera plus perturbé par celle-ci. On peut considérer cela comme un effet positif pour le benthos et les poissons. Pendant la phase de construction se produira dans toute la zone de concession une perturbation générale du benthos, des poissons et des mammifères marins, générée essentiellement par le bruit et les vibrations, le brassage du sol, la modification de la turbidité et la dispersion du sédiment.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Lors de l’exécution des travaux, et en particulier de l’enfoncement des pieux, la faune et la flore benthique peu mobiles seront recouvertes de sable, mais aussi d’autres particules. La conséquence peut en être une obstruction de leurs mécanismes de filtrage, ce qui pourrait leur être fatal. Cet impact sera direct et irréversible. Son ampleur n’est pas connue, mais comme la turbidité n’augmentera pas de manière significative pendant les travaux, on ne prévoit pas d’incidence négative grave, même si les travaux devaient durer longtemps. Concernant l’impact des vibrations et du bruit sur les poissons et les mammifères marins, on ne dispose que de peu, voire de pas du tout de données d’analyse. Il y a donc une lacune dans ce domaine, et des recherches complémentaires s’imposent. Durant la phase de construction, les activités provoqueront une perturbation significative de l’avifaune marine. Les espèces sensibles aux perturbations, telles que Plongeon catmarin ou Grèbe huppé (Seys et al. 1999a), éviteront temporairement la zone. D’autres espèces (goélands et sternes notamment) tireront peut-être avantage des travaux, en ce sens qu’elles accéderont à des ressources alimentaires supplémentaires (du fait du brassage du sol et du trafic maritime accru). Il est possible que, déjà pendant les travaux de construction, le parc produise un effet de barrière vis-à-vis des oiseaux migrateurs ou de passage. En outre, il est possible que des oiseaux percutent déjà les mâts pendant la phase non opérationnelle, bien que le risque soit nettement moins élevé que pendant la phase opérationnelle. Vu le caractère temporaire de ces activités, leur impact sur l’avifaune marine est jugé modérément négatif. Si les travaux sont effectués au printemps et en été (mai-juillet), l’impact sur les espèces sensibles aux perturbations sera négligeable.

PHASE D’EXPLOITATION

La présence des fondations et des mâts, c’est-à-dire d’un substrat solide artificiel, induira, dans la zone du projet, des modifications de la population marine. Ce nouveau biotope servira surtout de substrat à l’épifaune. Comme on compte éliminer régulièrement les proliférations végétales et animales dans la zone des vagues et des embruns, les structures artificielles dans ces zones n’auront pas le temps de remplir d’autres fonctions comme celles d’abri ou de réserve de nourriture. En tout état de cause, la structure augmentera la biodiversité du système. Quant à savoir si cela entraînera effectivement une augmentation de la biomasse, on ne peut pas le dire à ce stade. Le programme de monitoring devra prendre cette question en considération. Si une protection anti-érosion est mise en place, la superficie totale de la couche artificielle sera plus grande. Le type et le nombre d’espèces animales et végétales qui peupleront l’enrochement dépendra de la complexité et de la hauteur de la construction, de la luminosité, de la profondeur d’eau et des matériaux utilisés. D’après les certificats de qualité, la protection anti-érosion des éoliennes ne produira pas d’effets écotoxicologiques. Des courants puissants sont susceptibles de se créer autour des mâts et des fondations, et on peut supposer qu’une partie de la protection anti-érosion sera ensevelie sous du sable et autres particules sédimentaires, ce qui aura un impact sur le benthos, les poissons et les mammifères marins. Les éoliennes et le poste de transformation off-shore produiront un champ magnétique et un champ électrique artificiels. Ces champs sont susceptibles d’interférer avec les mécanismes d’orientation de certaines poissons et des mammifères marins. Néanmoins l’effet est considéré comme insignificatif vu que l’effet potentiel est exclusivement attendu à une distance de moins d’un mètre des fondations, et vu que la présence des requins et des raies sont extrèmement rare devant la côte belge.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Les émissions sonores et les vibrations dans la colonne d’eau marine peuvent avoir un impact sur le comportement des poissons et des mammifères marins et induire des situations de stress. Des études récentes ont montré que les poissons rapaces et les sélaciens sont très sensibles aux perturbations du profil hydrodynamique et les utilisent pour repérer des proies. On ignore dans quelle mesure le bruit et les vibrations causés par des éoliennes pourraient jouer ici un rôle. Les marsouins utilisent des sons cliqués pour l’écholocalisation. En comparant des données relatives à la production de bruit sous l’eau par des éoliennes (Haskoning, 1997 ; Hoffmann et al., 2000) et les résultats de recherches sur le bruit produit par les marsouins (Schevill et al., 1969 ; Andersen, 1970 ; Verboom et Kastelein, 1995), on peut affirmer que le mécanisme d’écholocalisation des marsouins ne sera pas directement perturbé par le bruit produit par les éoliennes. En effet, la plage de fréquences des sons cliqués se situe largement au-dessus de celle des éoliennes. Une perturbation n’est cependant pas à exclure en ce qui concerne les sons « sifflés » des marsouins, vu que les deux spectres se chevauchent. Une grave lacune de connaissances demeure toutefois en ce sens qu’on ne dispose pas encore, à ce jour, de données concernant le bruit spécifique produit sous l’eau par des éoliennes de 2 MW et plus. Un complément d’étude serait souhaitable. Concernant le bruit sous-marin provenant du poste de transformation, on ne dispose pas de données. L’impact sur les mammifères marins ne peut donc pas être évalué, ce qui constitue une lacune dans nos connaissances. Pendant le fonctionnement des éoliennes, la rotation des pales provoquera sous l’eau des effets d’ombre et des scintillements. L’impact de ces éclats lumineux sur les poissons ou les mammifères marins n’est pas connu. Un complément d’étude est donc souhaitable. Sur la base de comptages effectués depuis des navires, la région autour de la partie belge du Vlakte van de Raan s’avère d’une grande importance pour les goélands, cendrés, bruns, argentés ou marins. L’aire de répartition de ces espèces dépend dans une large mesure de la présence de bateaux de pêche. Comme ces derniers éviteront le parc éolien, la répartition des goélands changera. Comme ces espèces sont faiblement protégées au niveau international ou ne sont présentes sur le PCB qu’en effectifs assez réduits à l’échelle internationale, l’impact final sur ces espèces peut être qualifié de modérément négatif. Huit des 11 espèces d’importance internationale utilisent fréquemment le site du Vlakte van de Raan. Outre les sternes et les goélands, il s’agit du Plongeon catmarin, du Grèbe huppé et de la Mouette pygmée. Vu la grande sensibilité aux perturbations des Plongeons catmarins, on peut prévoir que cette espèce évitera en grande partie le parc éolien. L’impact final d’un parc éolien sur cette espèce est donc considéré comme très négatif. La sensibilité aux perturbations des Mouettes pygmées n’est pas suffisamment connue pour pouvoir tirer des conclusions claires. Les populations de Sternes caugek et de Sternes pierregarin qui viennent chaque année nidifier dans le port de Zeebrugge utilisent beaucoup la zone du Vlakte van de Raan comme territoire d’alimentation. Au printemps et en automne, cette zone remplit une fonction importante de territoire d’alimentation et de zone de passage migratoire. Malgré l’absence d’informations sur les déplacements des oiseaux du crépuscule à l’aube à cet endroit, on ne peut pas minimiser, vu l’importance de l’endroit comme zone de passage migratoire pour la plupart des espèces d’intérêt international, le nombre de victimes de collisions parmi celles-ci.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Par ailleurs, on notera que les Plongeons catmarins, présents en densités relatives élevées à très élevées dans cette zone, l’éviteront probablement, pour la plupart, une fois les éoliennes installées, ce qui limitera de beaucoup le nombre de victimes. Des problèmes pourraient également survenir avec les Mouettes pygmées, pour lesquelles la zone joue un rôle extrêmement important pendant la période de migration. L’influence de la centrale éolienne au nord du Vlakte van de Raan est médiocrement élevée à très élevée pour cinq des seize espèces/taxa du tableau : Plongéon Catmarin, Grèbe Huppé, Mouette Pygmee, Sterne Caugek, Sterne Pierrecarin. Pour les autres espèces l’effet intégral est estimé modéré ou pratiquement inexistant.

Illustration schématique de l’influence estimée sur l’avifaune ma ine ( - = pas ou peu d’effe s, + = effet modéré négatif, ++ = effet néga if et +++ =

effet très néga , ? effet inconnu)

rt t

tif

espèce Effet intégré

Plongéon Catmarin +++

Grèbe Huppé ++

Pétrel Fulmar -

Fou-de-Bassan -

Macreuse Noire -

Grand Labbe +

Mouette Pygmee +++

Mouette Rieuse -

Goéland cendré +

Goéland brun +

Goéland argenté +

Goéland marin +

Mouette tridactyle -

Sterne Caugek ++

Sterne Pierrecarin ++

Sterne naine ?

Guillemot de Troïl/Petit Pingouin

-

On peut s’attendre à ce que les victimes les plus nombreuses de collisions se comptent parmi les goélands, présents en densités relativement élevées dans la zone et qui la traverseront probablement au crépuscule pour rejoindre leurs dortoirs. Les déplacements (nocturnes) de goélands et de mouettes dans cette région n’ayant jamais été étudiés, une estimation du nombre de victimes n’est pas possible. On sait cependant que certaines de ces espèces sont fortement exposées à ce type d’accident. Les sternes ne se déplacent que très rarement de nuit en période de couvaison. Des collisions de jour sont possibles, bien que les risques soient considérés comme relativement faibles, les populations de ces espèces étant peu nombreuses et leur vue perçante. Un parc éolien d’une telle ampleur peut constituer une barrière importante pour les oiseaux migrateurs quittant ou rejoignant leurs hivernages. Cet effet de barrière peut être compensé partiellement en prévoyant un espace suffisant entre les groupes d’éoliennes. Dans l’état actuel des connaissances, cependant, il est impossible d’évaluer avec précision les incidences sur les oiseaux de passage. Seuls les mouvements migratoires depuis la côte sont répertoriés ; ceux se déroulant plus au large n’ont pas été cartographiés. Vu la situation géographique du Vlakte van de Raan, on peut cependant supposer une intensité de passage importante, probablement comparable à celles des zones terrestres à forte population ornithologique. Il serait donc souhaitable, d’un point de vue ornithologique, de cartographier, une fois la phase de construction terminée, les routes migratoires locales. Un impact négatif ne peut toutefois pas être exclu, principalement sur les espèces qui migrent de nuit (Sterne naine notamment) et sur d’autres espèces essentiellement côtières (Mouette pygmée et sternes) qui longent notre littoral en grand nombre.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 PHASE DE DEMANTELEMENT

La durée de vie de la centrale éolienne off-shore est estimée à 20-25 ans d’après les données du fabricant et en fonction de la qualité de l’exploitation. Les incidences environnementales pendant la phase de démantèlement dépendront de la méthode de démolition. On peut opter pour le démantèlement complet avec enlèvement des installations (éoliennes, fondations, câbles sous-marins et équipements de raccordement à terre) ou pour un démantèlement partiel. Dans ce dernier cas, seuls seront enlevés les éléments susceptibles de nuire à la navigation et à l’environnement (éoliennes, partie du pieu tubulaire dépassant le niveau de l’eau, équipements de raccordement à terre, plate-forme off-shore). Les matériaux devront être recyclés au maximum.

MESURES ATTENUANTES

Pour la mise en place des fondations et la pose des câbles, il convient d’utiliser la meilleure technique disponible afin de remuer le sol le moins possible. La construction du parc est programmée pour les mois de juin, juillet, août et septembre. Afin de perturber le moins possible l’ichtyofaune, il est recommandé de planifier la phase de construction en dehors de la période de frai. Pendant l’exécution des travaux de construction, le bruit et les vibrations devront être limités au minimum. Une configuration appropriée des éoliennes, prévoyant un espace suffisant pour les oiseaux de passage, peut réduire considérablement les risques de collision (Everaert et al. 2002). Par mauvaise visibilité (brouillard, nuits sombres, pluie violente) ou pendant les périodes de migration ou de recherche de nourriture intense (par ex. saison de couvaison des sternes), il faudrait pouvoir arrêter temporairement les éoliennes. Vu la spécificité du biotope et la position avantageuse du site par rapport aux aires de couvaison situées dans l’avant-port de Zeebrugge, une compensation directe de la perte pour les oiseaux d’un territoire d’alimentation ne semble pas possible. Des zones de nidification protégées pourraient toutefois constituer une solution de remplacement pour compenser cette perte. On pourrait également envisager d’autres territoires de repos et d’alimentation pour les plongeons à gorge rousse, les grèbes huppés et les mouettes pygmées. Une bonne coordination avec d’autres parcs à éoliennes, existants ou planifiés, est souhaitable.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003

1.3.7 Paysage

1.3.7.1 Description de la situation de référence

D’un point de vue général, la population a une perception positive de la mer et de la plage. La côte belge est un centre d’attraction important pour les gens vivant dans l’arrière-pays qui souhaitent passer une journée ou plusieurs au bord de l’eau. À côté de cela, beaucoup de personnes ont choisi le littoral comme lieu de résidence temporaire ou permanent. Les principales caractéristiques positives du littoral et de la plage (quand on regarde vers la mer) sont l’espace, le silence, la nature, les vagues et l’horizon. Ces éléments sont surtout perçus comme apaisants. La zone côtière et la plage constituent également une importante source d’activités récréatives (aquatiques) et de plein air de toutes sortes. La présence d’un grand nombre de zones-vestiges et de mouillages, de dunes et de polders surtout, témoigne de la valeur paysagère de la ligne côtière qui va de Knokke à Ostende. Ce paysage ouvert pourrait être perturbé, dans un avenir proche, par la réalisation du projet de parc à éoliennes Seanergy (approuvé, selon un sondage, par deux tiers des personnes interrogées). Contrairement à la vue vers le large, la vue de la côte vers l’intérieur des terres se caractérise par une succession de buildings. À hauteur de Heist et de Zeebrugge, la zone côtière est fortement dominée par le port de Zeebrugge, qui est perçu comme faiblement dérangeant. À côté de cela, le paysage comporte un certain nombre de zones paysagères (« relictzones » en « ankerplaatsen ») indiquant des zones d’une valeur culturelle, dont certaines dunes, polders et bâtiments.

1.3.7.2 Évaluation des incidences sur l’environnement

PHASE DE CONSTRUCTION

Pendant la phase de construction (mai, juin, juillet, août), une perturbation visuelle temporaire du paysage résultera de la présence de divers moyens et équipements techniques tels que navires, plates-formes, etc. Le nombre de navires entrant et sortant pour le projet sera assez réduit comparativement au nombre moyen de navires empruntant cette route. Par conséquent, leur impact est considéré comme faiblement négatif. Les travaux de construction eux-mêmes généreront également une perturbation visuelle temporaire du paysage. Comme les stations balnéaires se trouvent à plus de 15 km du parc éolien, leur impact sur la vue sur la mer (les éoliennes seront visibles environ 20-30 % du temps) est considéré comme faiblement négatif. En outre, cet impact sera temporaire. À hauteur de Knokke, les travaux de construction des éoliennes les plus proches de la côte seront visibles 85 % du temps ; les travaux sur les éoliennes les plus éloignées en mer ne seront visibles que 32 % du temps environ. Vu leur caractère temporaire, leur impact est également considéré comme faiblement négatif. Pour pouvoir décrire la perception de la construction du parc par les gens, une enquête de perception est indiquée. Vu la relative brièveté de la phase de construction off-shore, on estime que cet impact sera assez faible. On ne prévoit aucune incidence sur le patrimoine culturel de la ligne côtière Knokke-Ostende ni de la mer du Nord.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 PHASE D’EXPLOITATION

Pendant la phase d’exploitation, les interventions modifiant le paysage consisteront dans l’ajout de nouveaux éléments, à savoir les éoliennes et la plate-forme de transformation. Vu la durée de la période d’exploitation, 20 ans, on ne peut parler ici d’impact temporaire. L’implantation d’un parc à éoliennes off-shore modifiera radicalement le paysage. Celui-ci, qui se caractérise aujourd’hui par un horizon illimité et une vue monotone perçue comme apaisante, sera détérioré par des constructions atypiques, verticales et mouvantes. Par ailleurs, les éoliennes ont un effet d’amoindrissement d’échelle, c’est-à-dire qu’elles favorisent la mesurabilité du paysage ouvert et nuisent ainsi au caractère de grandeur et d’infini de la mer du Nord. En outre, elles ont un effet contrastant sur le paysage. La proportion de l’horizon qui sera coupée par le parc reste, par rapport à la situation de référence, dans les limites imposées par les pouvoirs publics. Le degré d’occupation de l’horizon sera inférieur à deux fois celui de la situation de référence. Pour illustrer la visibilité du parc, on a réalisé une simulation photo, en dessinant les éoliennes sur des photos de la situation de référence et du projet Seanergy. On a calculé mathématiquement la taille apparente des éoliennes vues à une distance déterminée et donc la taille qu’elles devaient avoir sur la photo. Nous montrons en outre à titre de référence deux photographies de parcs à éoliennes situés à 14 et 17 km de la côte danoise (Middelgrunden), afin d’illustrer l’impact réel. La visibilité du parc depuis la côte dépend de : la distance entre l’observateur et le parc, la position d’observateur par rapport au parc, les conditions météorologiques, la couleur des éoliennes. On peut conclure des données relatives à la visibilité que le parc à éoliennes nuit à l’impression d’ouverture que donne la mer. Sa visibilité s’accroît à mesure qu’on s’en rapproche et dépend fortement des conditions météorologiques. Étant donné que, si on prend les données de visibilité à partir de Middelkerque, la visibilité maximale moyenne sera d’environ 25 km, les éoliennes ne seront pas visibles depuis Ostende. Depuis Westkapelle, le parc ne sera visible dans sa totalité que 5% du temps. Depuis Knokke et Blankenberge, les premières éoliennes seront visibles la plupart de l’année (environ 85 % du temps), la totalité du parc seulement 30 % du temps.

0%

25%

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75%

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<9 9-11 11-13 13-15 15-17 17-19 19-21 21-23 23-25 >25

Zichtbaarheid (Km)

% v

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ser

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Les bandes blanches représentent le pourcentage d’observa ionspour chaque catégorie de distance. Les bandes noires représententle pourcentage cumula if pour la visibilité minimale de la ca égorie

de distance

t

t t

Sur la base des photos de référence montrant des parcs à éoliennes au Danemark, on peut affirmer que le parc sera nettement visible jusqu’à une distance de 0-13 km. Il restera visible jusqu’à environ 17 km, mais cette visibilité sera atténuée par la distance et ne sera plus déterminante sur le paysage.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003

Centrale éolienne existante photographiée à 17km de la côte (Danemark)

En raison de l’éclairage projeté, le parc sera également visible de nuit. Toutes les éoliennes seront éclairées par des feux d’obstacle rouges, de faible intensité. Cet éclairage nuira à l’obscurité nocturne. On peut néanmoins supposer qu’il n’aura pas d’effet négatif important sur la perception des habitants de la côte. Pour décrire la perception du parc pendant son exploitation, il est indispensable de mener une enquête de perception (voir monitoring). Par conséquent, l’impact psychologique de l’implantation d’un parc à éoliennes est très difficile à évaluer. Certaines personnes trouvent les éoliennes belles et apaisantes, d’autres y sont indifférents, d’autres encore trouvent qu’elles nuisent de manière tout à fait inacceptable à la beauté naturelle de la mer. On peut en conclure que leur impact psychologique est très personnel et subjectif et dépend fortement des « goût et perception » de l’observateur. Les incidences sur le potentiel récréatif de la côte peuvent être considérées aussi bien comme positives que négatives. Les vacanciers peuvent être attirés par les éoliennes et combiner un séjour en bord de mer avec une visite organisée du parc en bateau. La présence d’un centre d’information, de télescopes touristiques installés sur la digue et de panneaux d’information pourraient sans aucun doute constituer une valeur ajoutée pour le parc et sensibiliser les gens à cette nouvelle source d’énergie. L’implantation du parc à éoliennes n’aura pas d’incidence directe ou indirecte sur le patrimoine culturel de la ligne côtière Knokke-Ostende ni de la mer du Nord. L’impact sur le paysage des câbles posés dans l’enceinte du parc et entre celui-ci et la terre ferme sera faible. La pose des câbles nécessitera des travaux de terrassement effectués par plusieurs navires et machines. Leur présence est susceptible de perturber le paysage, mais vu son caractère temporaire, cette incidence est considérée comme faiblement négative. Comme on peut supposer que, quelle que soit la méthode de démantèlement choisie, les équipements et machines utilisés seront les mêmes que pour la phase de construction, on considère que les incidences paysagères et psychologiques pendant la phase de démantèlement sont similaires à celles de la construction. Une perturbation visuelle temporaire du paysage résultera de la présence des divers moyens et équipements matériels techniques nécessaires à la démolition du parc. Le nombre de navires entrant et sortant pour le projet sera assez réduit comparativement au nombre moyen de navires empruntant cette route. Par conséquent, leur impact est considéré comme faiblement négatif. Les travaux de démantèlement eux-mêmes généreront une perturbation visuelle du paysage. Mais comme

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 ces activités n’auront qu’un impact temporaire et se dérouleront à une grande distance de la côte, leur incidence est également jugée faiblement négative.

Photomontage depuis Knokke

MESURES ATTENUANTES ET MONITORING

Il conviendra, pendant la réalisation du projet, de veiller à informer correctement la population de son déroulement. Cette communication pourra prendre la forme par exemple d’un panneau d’information, d’une exposition (temporaire), de promenades en bateau vers le site, etc. En ce qui concerne la perception visuelle, on ne peut pas proposer, en fait, beaucoup de mesures atténuantes. La seule chose qui pourrait réduire la visibilité des éoliennes, c’est adapter leur couleur à la couleur ambiante dominante. Il n’est cependant pas démontré que cela conduirait à une perception plus positive. Il faut donc envisager cette recommandation avec prudence, d’autant plus que la couleur ambiante peut varier de bleu à blanc-bleu en passant par le gris clair ou gris foncé, tandis que la mer est vert-bleu. Avant de proposer une autre couleur que le blanc, il est conseillé d’effectuer un test et une enquête de perception ; tout ce qu’on peut dire à l’heure actuelle, c’est qu’un gris bleuté ou un vert bleuté neutre réduirait peut-être quelque peu la visibilité. Nous proposons également un programme de monitoring qui devraient permettre d’en savoir plus sur la perception du projet pendant ses différentes phases, avec un monitoring plus intense au commencement du projet.

1.3.8 Activités socio-économiques

Les incidences potentielles sur quantité d’activités humaines telles que pêche, tourisme et loisirs, dragage et déversement, câbles et pipelines, extraction de sable et de gravier, exercices militaires et aviation, navigation et autres parcs à éoliennes, n’ont pas été oubliées. En ce qui concerne la navigation, on ne prévoit que des incidences temporaires et superficielles pendant les phases de construction, de câblage et de démantèlement. La seule nuisance sera la gêne du trafic (passage), parce que les bateaux devront croiser la zone de pilotage pendant les travaux. Comme les règles de signalisation en mer sont bien conçues, on ne prévoit pas ici d’impact notable.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 L’impact sur les loisirs et le tourisme relève en grande partie de la conjecture. Ce qui est important, c’est le changement dans la perception (voir la partie Paysage). Il existe un potentiel récréatif accru, mais son ampleur n’est pas clairement définie. La construction du parc pourrait avoir une influence sur la navigation de pêche côtière. La question demande toutefois à être examinée par rapport à une évolution autonome de la pêche, c’est-à-dire dans le cas où celle-ci poursuivrait son développement actuel. Comme on estime que le secteur occupé par le parc représente environ 0,5 % de la zone de pêche totale, on est parvenu à la conclusion que le manque à gagner serait inférieur aux fluctuations annuelles. Par ailleurs, on remarque que la pêche côtière belge, dans son évolution autonome, montre une tendance clairement négative du point de vue tant du nombre de bateaux que de la quantité de poissons transportés. Ce phénomène est partiellement compensé par l’augmentation de la valeur marchande du poisson du fait de sa rareté. Enfin, le fait de fermer plus ou moins une zone aura un effet positif sur la pêche dans les zones environnantes. On peut conclure de ce qui précède que l’implantation des éoliennes n’aura aucun impact ou n’aura qu’un impact négatif minimal sur la navigation de pêche. Bien qu’il existe différentes possibilités de compensation (compensations financières, activités de remplacement telles qu’aquaculture), l’incertitude quant au manque à gagner réel est trop importante pour avancer une proposition concrète. En outre, certaines incidences environnementales, sur l’aquaculture notamment, n’ont pas été abordées dans cette étude. Les incidences sur d’autres parcs à éoliennes et plus précisément les interactions avec le projet Seanergy ont été étudiées. On prévoit des effets de sillage et de turbulence accrue sur l’output du parc Seanergy. Il est prévisible que ce projet aura un impact identique sur le projet Fina Eolia. Par ailleurs, il est question de synergies possibles sur le plan de l’exploitation et de la maintenance (par ex. une plate-forme au lieu de deux, organisation commune des entretiens). On ne prévoit aucune perturbation en ce qui concerne les activités militaires, la navigation aérienne, les câbles et pipelines, les activités de dragage et de déversement, l’extraction de sable et de gravier.

1.3.9 Aspects de sécurité

1.3.9.1 Sécurité de l’infrastructure

Dans le cadre du projet de parc éolien Fina Eolia, divers risques ont été identifiés en matière de sécurité humaine, d’environnement et de pertes matérielles. Les éoliennes choisies pour ce parc off-shore seront adaptées au climat maritime et conçues conformément au plus haut niveau de classification, ce qui devrait garantir une durée de vie d’au moins 20 ans, même en supposant des conditions défavorables telles que tempêtes, forte houle ou foudre. Comme les brusques changements de temps et de conditions en mer peuvent également constituer un danger pour les opérateurs et le personnel de maintenance, des procédures spéciales ont été prévues, notamment un contrôle météorologique avant le départ et un abri sûr tant sur les éoliennes que sur la plate-forme du transformateur. Pour le transport quotidien jusqu’aux éoliennes, on utilisera de petits bateaux d’entretien. Un accès aux éoliennes par hélicoptère n’est pas prévu en raison des risques que cela comporte. On pourra cependant recourir à des hélicoptères dans des cas d’urgence, par ex. pour évacuer des personnes. La plate-forme du transformateur sera pourtant équipée d’une plate-forme hélicoptère, de manière à assurer à celle-ci un accès immédiat à tout moment.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Chacune des éoliennes sera équipée de systèmes de sécurité qui analyseront en continu les données de fonctionnement et veilleront au bon fonctionnement selon les critères de conception. En cas de défaillance, l’éolienne sera normalement arrêtée. Le risque d’incendie dans une éolienne est faible, mais des équipements de lutte anti-incendie adéquats seront néanmoins installés. Dès que des personnes se trouveront à l’intérieur des éoliennes, celles-ci seront arrêtées pour prévenir tout contact avec les éléments en rotation. Les accès aux éoliennes et aux locaux de la plate-forme du transformateur off-shore seront fermés. Les éoliennes choisies, qui contiennent ± 860 l d’huile, sont pourvues d’un système de collecte ad hoc pour éviter toute pollution si un des éléments contenant de l’huile fuyait. Ceux-ci seraient collectés dans des cuves ou des citernes. Des systèmes similaires sont installés sur la plate-forme du transformateur. Le risque de défaut structurel des différentes pièces des éoliennes est estimé à entre 0,001 et 0,0001.

1.3.9.2 Sécurité et systèmes radars

On s’est intéressé, dans cette étude, aux aspects techniques des radars et autres installations de sécurité et de communication maritimes. L’effet du parc éolien sur les différentes stations radars (Zeebrugge, Ostende, Cadzand, Flessingue et Westkapelle) de la chaîne radar de l’Escaut a été analysé. On s’est penché sur les effets d’ombre et les reflets qui pourraient constituer un risque. D’autres systèmes tels que mariphonie, DGPS ou AIS ont également été étudiés. Les conclusions de l’étude sont que le parc à éoliennes de Fina Eolia aura peu d’impact sur les installations de sécurité marine de la chaîne radar de l’Escaut. Du fait de la grande distance de la côte, les installations radar/de mariphonie actuelles ne seront pas influencées au point de gêner la surveillance ou la communication avec la marine. Comme le parc sera implanté au nord du projet Seanergy, il est même possible qu’une grande partie de la zone séparant les deux parcs soit contrôlée par les radars de Westkapelle et d’Ostende. Seules quelques zones à l’intérieur d’un minuscule triangle au nord du parc ne seront peut-être pas couvertes par les radars. Mais elles disparaîtront si on place un radar au nord du parc (par ex. près du Thorntonbank).

Aperçu des zones de couverture des radars avec leur dégrée de visibilité

(couleur) 1 = simple couverture, 2 double couverture,… La zone en noire rep ésente le pa c Fina Eolia, la ligne bleu la zone d’opération du VTS, la

ligne noire les côtes belges et née landaises

.

r r r

Aucun effet significatif ne sera perceptible sur le système de mariphonie ou sur le système RDF relié à certains mariphones, pas plus que sur la réception du signal DGPS ou sur de futurs systèmes AIS.

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1.3.9.3 Sécurité et accidents de navires

Le site du projet se trouve à proximité d’une des routes maritimes les plus fréquentées au monde. La passe de Scheur et, dans une moindre mesure, celle de Wielingen, au sud du Vlakte van de Raan, sont des routes importantes dans la partie méridionale de la mer du Nord. Tous les navires faisant route vers Anvers, Gand, Vlissingen, Breskens ou Zeebrugge les empruntent. Il s’agit ici d’une moyenne de quelque 70.000 mouvements de navires par an. Une deuxième route, parfois appelée Westrond, qui longe le Westpit, se situe au nord du Vlakte van de Raan et est empruntée par les bateaux qui quittent les ports précités et font route vers le nord vers les Pays-Bas, l’Allemagne, la Scandinavie, les pays baltes ou inversement.

La route de Westrond qui passe par le Westpit rassemble ± 4 % de tous les mouvements de navires dans la partie méridionale du PCB (données fournies par la chaîne radar de l’Escaut). Près d’un bateau sur deux transporte des marchandises dangereuses. Les pétroliers et les bateaux-citernes pour produits chimiques ne représentent que 5,5% des navires choisissant la passe de Westrond, les gaziers 3 % à peine. Vu l’absence de données précises concernant le risque d’accidents sur le PCB, on s’est basé sur des données de remplacement pour illustrer le risque relatif à la navigation et donner une estimation grossière du risque dans la situation actuelle (c’est-à-dire sans parc à éoliennes). Les risques d’accidents de navire varient d’une étude à l’autre, ce qui rend très difficile toute conclusion sérieuse (on peut cependant estimer qu’il s’agit de quelques accidents sur 100 ans). Un constat important est que la plupart des accidents surviennent dans de bonnes conditions météorologiques et de visibilité, souvent lors de manœuvres intenses, ce qui confirme que la plupart des collisions sont imputables à une erreur humaine.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 Ce qui est certain, c’est que l’évaluation du risque actuel d’accidents de navires dans les eaux territoriales belges est une question très difficile et que les chiffres de ce rapport doivent être traités avec la plus grande circonspection vu leur haut degré d’incertitude. L’évolution future du risque d’accidents de navires reste du domaine de l’hypothèse. (De même la différenciation en fonction du préjudice environnemental.) Le risque supplémentaire non négligeable résultant de la construction et de l’exploitation du projet d’éoliennes Seanergy n’a pas pu être déterminé de manière concluante (UGMM 2002). On peut escompter, à moyen terme (20-40 ans), une diminution du risque de pollution par les pétroliers du fait que de plus en plus de bateaux auront une double coque. L’évolution en matière de protection des tankers dans la marine marchande est difficile à prédire. On note une autre évolution, à savoir que, d’après les prévisions, le nombre de mouvements de navires continuera de diminuer sur le long terme, tandis que le tonnage augmentera. Les routes autour de la zone de concession constituent peut-être la cause potentielle la plus sérieuse d’accidents de navires, parce qu’elles croisent le chemin des bateaux qui seront utilisés pour le projet. Les bateaux en dérive pourraient être poussés par le vent vers le parc. La plupart des navires suivent une route de sud à sud-ouest par rapport au site, soit la direction dominante du vent. Dans certains cas, les bateaux s’échoueront sur le banc de sable du Vlakte van de Raan et n’entreront pas directement en contact avec les éoliennes ou le poste du transformateur. Ce ne sera pas le cas, bien entendu, des navires arrivant du nord. Les éoliennes situées du côté nord du site, dans les eaux les plus profondes, sont les plus exposées à une collision.

PHASE DE CONSTRUCTION

Pendant la phase de construction, des mouvements de navires supplémentaires auront lieu entre le chantier et le site du projet. Ces mouvements accroîtront le risque d’accident sur le PCB, mais vu leur nombre réduit, on compte que l’augmentation du risque sera largement inférieure à la variation naturelle de ce risque, évaluée d’après la variation du trafic maritime. Un autre risque est celui d’une collision entre un objet immobile et un navire (en dérive ou suite à une erreur de navigation) n’ayant rien à voir avec le projet. Ce point est abordé plus loin.

PHASE D’EXPLOITATION

Chaque année, il y aura un petit nombre de mouvements de navires pour l’entretien et les réparations. Les conditions météorologiques devront être suffisamment bonnes pour pouvoir s’approcher du parc et procéder aux travaux en toute sécurité. Nous ne pensons pas que ces déplacements augmenteront sérieusement les risques pendant la phase d’exploitation par comparaison avec la situation actuelle, car la fréquence des mouvements sera très limitée par rapport au nombre total de mouvements de navires. Les autres mouvements de navires constituent un risque d’accident plus important, mais comme déjà dit, celui-ci est difficile à évaluer. Étant donné que la densité du trafic maritime n’est pas distribuée de manière homogène sur le PCB et que seule une minorité des navires (3 %) empruntent la route du Westpit, c’est-à-dire évoluent dans les environs immédiats du parc éolien, le risque de collision ou de contact suite à une erreur de navigation serait peut-être exagéré si on se basait pour l’estimer sur des chiffres relatifs à une plus grande zone. Une évaluation provisoire donne un risque tellement faible qu’il n’est guère inquiétant.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 En outre, nous devons garder à l’esprit le fait qu’une zone de sécurité (500 m) peut être aménagée tout autour du parc, pour tenir à l’écart les navires déviant de leur route. Enfin, une signalisation suffisante (bouées, balises radars, feux...) devrait avoir un effet préventif et réduire le risque. La densité d’obstacles dans la zone de projet, nettement plus élevée, accroît le risque de contact ou de collision d’un navire avec une éolienne. Il va de soi que le risque de contact avec une éolienne sera plus élevé que dans la situation de référence (qui tient déjà compte du projet Seanergy). L’augmentation du risque d’accident suite à la construction du parc à éoliennes Fina Eolia reste purement hypothétique. Nous pouvons présumer qu’elle représentera moins du double du risque attribué au parc Seanergy pour les grands navires, car ce dernier fera office de tampon vis-à-vis des bateaux venant du sud-ouest. Après avoir évalué le risque de collision ou de contact entre un navire et une éolienne ou la plate-forme du transformateur, il reste à en évaluer les conséquences. Elles dépendent de plusieurs facteurs, dont les plus importants sont :

• les dimensions et le type du bateau ;

• la vitesse du bateau au moment de la collision ;

• la manière dont le bateau touche l’obstacle ;

• la nature de l’obstacle : éolienne sur monopieu, éolienne sur structure tripode ou plate-forme de transformateur.

Plus le navire sera grand, moins il souffrira de l’impact, mais plus l’obstacle en souffrira. Cette règle vaut également, mutatis mutandis, pour la vitesse : les dégâts occasionnés au bateau et à l’obstacle augmenteront à proportion de la vitesse. Selon des experts, un bateau de 10.000 tonneaux bruts (= 3/4 des navires) en dérive renverserait et coulerait complètement une éolienne ou endommagerait tellement les structures de la plate-forme du transformateur qu’elle s’effondrerait dans l’eau. La forme et la construction du navire auront bien entendu une influence sur les conséquences d’un accident. Celles-ci seront différentes seront que la coque pénétrant dans l’obstacle sera celle d’un vraquier, d’un pétrolier à paroi simple ou celle d’un cargo ou porte-conteneurs ordinaire. On suppose que, dans la plupart des cas, le navire raclera l’obstacle. S’il est en dérive, il couchera selon toute probabilité l’éolienne. Il faudrait une collision frontale, peu probable, pour qu’il y ait un risque (estimé à 10 %) que l’éolienne tombe sur le bateau. Quelles que soient les circonstances, on présume que, dans le cas d’une éolienne sur monopieu, le bateau la pliera. La situation sera différente dans le cas d’une structure tripode ou de la plate-forme du transformateur. Le risque de pénétration de la coque augmente selon qu’il s’agit de fondations à monopieu, où il est le moins élevé, d’une structure tripode ou de la plate-forme de transformation, où le risque est le plus élevé.

PHASE DE DEMANTELEMENT

Les risques pendant la phase de démantèlement sont probablement comparables à ceux existant pendant la phase de construction, à moins que la situation ne change radicalement dans les 20 prochaines années.

CABLAGE

Comme pendant la phase de construction, le nombre de navires en activité augmentera pendant la pose des câbles. En ce qui concerne le câblage dans l’enceinte du parc, il n’y aura pas de différence par rapport au reste de la phase de construction.

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 La situation est quelque peu différente pour ce qui est de la pose du câble entre le poste de transformation et la côte. Pendant les travaux nécessaires à la pose du câble, il faudra couper les passes de Scheur et de Wielingen. Comme décrit dans le chapitre sur les activités socio-économiques, il n’y aura perturbation, et donc risque, que sur une très courte période. En outre, ces activités seront signalées conformément à la réglementation applicable, ce qui minimisera encore le risque. Nous pouvons donc conclure que le risque de nuisance environnementale suite à des collisions ou à des accidents n’augmentera pas de manière notable.

POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES

La convention MARPOL définit la mer du Nord comme une « zone spéciale » où il est interdit de rejeter des hydrocarbures. Un règlement et des contrôles internes pendant le projet devraient suffire à prévenir le déversement de pétrole. Par ailleurs, il pourrait aussi y avoir pollution par hydrocarbures suite à un incident, sur une éolienne ou sur la plate-forme du transformateur, ou encore suite à un accident de navire. Cet accident pourrait être provoqué par un des bateaux affectés à la pose des câbles ou utilisés pendant la phase de construction ou de démantèlement. Une perte imprévue d’hydrocarbures pourrait également survenir suite à un incident ou un accident provoqué par des bateaux n’ayant aucun rapport avec le projet. Pour évaluer les conséquences d’une pollution par hydrocarbures, nous devons tenir compte des conditions climatiques au moment de la pollution, du type d’hydrocarbures, de la quantité déversée et du lieu de l’incident. La combinaison de ces paramètres est déterminante pour les dimensions de la nappe de pétrole, sa direction, la vitesse à laquelle elle se divise, s’émulsionne, s’évapore, se disperse et coule. À l’aide de simulations, on peut montrer quelles circonstances – lieu, météorologie, ampleur et limitation de la pollution – sont susceptibles de constituer un risque dans la lutte contre la pollution, de manière à dresser un profil des risques. Sur la base d’une évaluation très sommaire, on est parvenu à la conclusion que, par tempête, une nappe de pétrole mettrait environ 7 à 9 heures pour atteindre la côte. Cela laisse relativement peu de temps aux autorités pour intervenir, surtout dans des conditions météorologiques aussi difficiles. On a identifié d’autres problèmes, en ce sens que les éoliennes pourraient constituer un obstacle dans la lutte contre une grande nappe de pétrole. En effet, les navires affectés à cette tâche seraient obligés de manœuvrer avec beaucoup plus de prudence dans et autour du parc. Par ailleurs, les éoliennes offrent un avantage potentiel, celui de pouvoir servir de points d’ancrage pour les barrages flottants utilisés pour arrêter le pétrole.

CONCLUSION

On peut affirmer, en conclusion, que l’augmentation du risque d’accident de navire du fait des travaux de construction, de démantèlement et de câblage sera probablement très faible et acceptable. Aucune conclusion évidente n’a pu être dégagée en ce qui concerne le risque d’accident de navire pendant la phase d’exploitation. On peut néanmoins supposer que l’exploitation entraînera une légère augmentation du risque d’accident de navire avec nuisance environnementale potentielle. Pour ce qui est des conséquences d’un incident, il reste trop de paramètres incertains pour pouvoir évaluer la perte éventuelle de cargaison ou de mazout. D’importantes lacunes des connaissances ont été mises au jour au cours de cette étude. On constate un manque général de données récentes et valables sur les risques et les conséquences

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ECOLAS NV 02/06296/PV - EIE FINA EOLIA Centrale éolienne - Janvier 2003 d’incidents/accidents dans les différentes zones de la partie sud de la mer du Nord, en ce compris le Plateau Continental Belge. Quant aux connaissances relatives aux mouvements de navires, elles se limitent à la zone couverte par la chaîne radar de l’Escaut et ne sont, en outre, pas très fouillées. On manque aussi de données détaillées sur la densité et la fréquence du trafic maritime et sur les cargaisons dangereuses. Compte tenu de l’imprécision des données disponibles et des lacunes, il serait opportun d’effectuer une analyse approfondie du risque d’accidents de navires liés à la construction et à l’exploitation d’un parc à éoliennes. Bien entendu, il faudra à cette fin combler les lacunes évoquées plus haut. Il est préconisé d’élaborer une procédure détaillée concernant le trafic maritime vers et depuis le site, afin de limiter au minimum le risque de collision, et d’établir un plan catastrophe ad hoc en cas d’accidents et d’incidents tels que perte d’hydrocarbures.

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