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Création-PAO-Impression : JSL Editions - Neuilly sur Marne RETENEZ CETTE DATE Dimanche 23 mai 2010 ASSEMBLEE GENERALE Au VVF du Cap D’Agde Retenez vos séjours du 21 au 24 mai

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Création-PAO-Impression : JSL Editions - Neuilly sur Marne

RETENEZ CETTE DATE

Dimanche 23 mai 2010ASSEMBLEE GENERALEAu VVF du Cap D’Agde

Retenez vos séjoursdu 21 au 24 mai

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LE JOURNAL DE

n° 66 - DÉCEMBRE 2009Beni-Saf

Les 40 ansde l’associationSo

mmair

e

Mot de la Présidente

Le carnet, nos peines, nos joies

Les dix premiers bulletins

La réunion de Paris

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Mot de la Présidente2

Bonne Année2010

Joyeux anniversaire

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J’ai relevé un nom qui ne m’est pasinconnu, dans la liste des membres

du bureau :Ce nom est Pinéda .J’aurais aimé savoir si cette personneest parente avec Francine PINEDA,nous étions dans la même classe, jem’appelle Francine Bueno j’habitaisrue Chanzy à Béni-saf.On peut me contacter par mail al’adresse suivante :[email protected] de faire suivre

Francine• • •

J'ai visualisé votre site avec plaisir,je voulais savoir si vous avez connu

mon père né en 1936 ou 35 ,PaulPerez , [email protected]

Geneviève• • •

Je suis née a Beni-Saf en 1962 je menome Agullo Julien

Je serais content de trouver des photode ma famille en AlgérieMa familles étais Mr Agullo Joachimma mère Md Sanchez Catherineépouse AgulloGrand parents paternelAgullo Amedé Martinez Soledad,Grand parent maternel SanchezJoseph maternel Aguado Beatrice

Mr Agullo Julien• • •

Je vous écris ce petit mail de Francecomme vous pouvez le voir sur

mon adresse email je me nommeHadjeri étant à la recherche de mesorigines, celles ci m'ont conduites aBéni saf,je voudrais savoir si vous connaissiezdes Hadjeri dans la ville dont un des fils aurait lorsde la guerre d'indépendance quittéBeni saf pour le sud de la France.Je serais ravi de rencontrer mesorigines [email protected]

H eric• • •

Je me permets de prendre contactavec vous à la suite d'un "surf" sur

internet au cours duquel je me suisretrouvée sur votre site.Je suis l'arrière petite fille deMonsieur Ernest Castanié, Ingénieurdes mines d'Alès, qui avait été envoyéà Beni Saf pour s'occuper de laréalisation du port méditerranéen decette petite ville. Notre famille s'estalors installée en Algérie et y estrestée, développant sur place uneactivité maritime au travers de la "SAMaison Castanié" qui, en suite, s'estétendue au MarocMon père s'attache à collecter desinformations qui lui permettraient depréciser ses souvenirs relatifs à cetteépoque, souvenirs que ma soeur etmoi-même sollicitons et consignonsafin que l'histoire de notre famillepuisse être transmise aux générationsqui suivent.Nous vous serions reconnaissantes denous aider dans cette démarche sitoutefois vous avez vous-même oud'autres personnes de votreassociation quelques informations ànous transmettre ou quelques pistes ànous faire suivre.De notre côté nous cherchons lesinformations historiques que nouspouvons trouver, notamment en ce quiconcerne la création de ce port etl'exploitation des mines à laquellenotre aïeul a été semble-t-il mêlé.Je vous remercie par avance de touteréponse que vous aurez l'amabilité deme faire parvenir

[email protected] Castanié

• • •

Participez au forum de l’ABSsur le site

www.abs-beni-saf.orgEnvoyez vos messages à

[email protected]

Messages 19

n’oubliez pas de régler votre cotisation

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Le carnet, nos peines, nos joies 3

MME PASTOR MÉLANIE, née Sanchez,veuve de Raphaël, mère de Jocelyne Pastor-Garrido, de Marie-Paule et de Pierre-Yves.

MME PRUNEAU PAULETTE née Ryser mère de JeanPierre

M. HUOT JOËL époux de Carmen fille d’ErnestineNougaret née Martinez

MME PÉREZ MARIE née Castell veuve de Joachin

M.LE DOCTEUR SICSIC SYDNEY frère d’André,Armand, Maurice, Henriette

M.LIERMAN ROGER époux de Fernande

MME DIDIER HÉLÈNE née Belmonte sœur de Joseph

MME MARQUE DELMONTE née Suzanne Mazzella diBosco, sœur de Paul Gabrielle et Claude

MME SUZANNE PASTOR épouse Roger Ryser, sœurd’Angèle, Raphaël et Lucienne.

M.Francis Jouhaud, avocat,ancien premier adjointau Maire de Nice,époux de Monique

Extraits du texte envoyé par ses enfants Patrick, Nicolas,Sophie et Frédéric :

« Beni-Saf a été pour toi, comme pour tous ceux qui l’ontconnu, un moment privilégié.

Ce fut pour toi, un moment fondateur (….) C’est là que tuas vécu au milieu de l’azur et des voluptés calmes, entouréde parents admirables et de deux sœurs avec qui tu astoujours eu des liens très forts. Ton père que tu vénéraisétait pour toi le « Maître de Santiago ». Toi aussi , mais à tamanière, tu as été un Maître de Santiago.

Beni-Saf, c’est la clé qui décrypte tout ce que tu as été.Mais vois-tu c’est aussi la clé qui décrypte tes enfants. »

Les naissances

MariageCarine Choukroun, petite fille d’Henry et Georgette Benkemoun, nièce de Gilbert Touati

Léopoldine, 6ème arrière petite fillede Lydie et Toinou Belmonte,petite fille d’Antoine et Renée Belmonte,fille d’Alexandre et Magalie Belmonte

Mattéo, chez Jean-Marie Tartarola et Valérie,petit-fils d’Humbert et Dinah Faruya

Nos peines

Nous renouvelons nos condolÈances aux famillesde nos regrettÈs amis

Vous pouvez nous envoyer vos messages par courriel à l’adresse [email protected] ou les mettre sur le forum du site www.abs-beni-saf.org

Tom et Lisaarrière petits enfants

de Claude Birlanga et Antoine Gutierrez

Louisfils d'Annabelle, 14ème arrière petit enfant

de Mario Simonetti et Isabelle née Yvanes

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RAMONICO4

Le simpletdu

village

Le simplet du village arpentaitles rues à grandes enjambées ;il faisait mine de fuir ceux qui seriaient de lui en le poursuivant.

Il fuyait moins les gens que sapropre existence : sa vie desolitaire lui pesait ; il semblait luipréférer les grimaces et lesmots peu flatteurs qu’on luiadressait. « El Tonto » sifflaientles jeunes dans son dos.

Non Ramonico n’était pas fou,juste un peu simple d’esprit.

Aujourd’hui, on dirait de lui qu’ilest « schizo » et serait traité enmarginal, peut-être même, qu’ilserait drogué de calmants ouautre poison chimique.

Non, non, Ramonico était unbrin naïf, c’est tout : incapablede méchanceté et encore moinsde violence, notre Ramon bienaimé !

Il était né ainsi.

Candide, il vivait sa vie à lamanière d’un enfant qui n’a pasencore été confronté au mondeingrat des adultes.

Ramonico était la mascotte deBéni-Saf .

Les jours de grand vent ou degrosse chaleur, nous étionscertains de l’apercevoir dans larue de la République ou autourdu marché.

Avec lui, le village n’était jamaisdésert : Romonico l’habitait.

Du fait de sa présence, Beni-Safavait une âme.

La silhouette longue et fluide, lesourire équivoque, son éternelbéret basque vissé sur le crâne,le regard balayant les trottoirs, ilerrait en quête d’une rencontre.

Et toujours pour être vu, iln’hésitait pas, à traverser lesrues au moment où une voiturearrivait à sa hauteur.

Un brin provocateur Ramon !

Il fallait bien qu’il dérange unpeu, il fallait bien qu’on leremarque : c’était sa façon derevendiquer sa place parminous.

Quand on le croisait sans luiadresser un regard, il s’enétonnait : et avec un air dereproche, les épaules rentrées, ilmarmonnait quelque chosed’incompréhensible.

Taquin à ses heures, ilrecherchait la compagnie desadolescents qui, comprenant lemessage, l’excitaient en jetantdes pierres dans sa direction,mais en évitant de l’atteindre,

bien sûr ! Alors furieux, oufaussement furieux, il seretournait vivement : il leuradressait des jurons, des gestesmenaçants et même obscènes,ce qui déclenchait rires etmoqueries des jeunes et despassants, «Tampon de la balsa»«Sardina secca» lui criait-on,allusion malveillante faite à soncorps longiligne, lisse sansfesse ni carrure.

Rien de bien méchant dans ceséchanges un peu vifs.

Ramon le savait bien.

Les jeunes aussi.

Tout juste un petit jeu verbalpour lui tenir compagnie.

Personne n’aurait pensé à luifaire du mal, lui, le béni-safien leplus populaire et le plusrecherché. Et le plus protégé.

D’ailleurs sourire et bonnehumeur reprenaient vite leursplaces.

Ramonico, était au fond de lui latendresse même ; celle d’unesprit puéril dans un corpsd’adulte d’une quarantained’années.

Joëlle Bensakoun-Foin

o

Participezau forum del’association

www.abs-beni-saf.org

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Histoire de l’association des Beni-Safiens 1969-1970 5

P our tous ceux qui n’ont pas vécu les premiers pas de l’Association, nousreproduisons des extraits des premiers bulletins rédigés et ronéotés par

Marinette.En 1969, c’était un beau projet de réunir de nouveau les beni-safiens dispersés enFrance, depuis la fin d’une guerre qui avait bouleversé leur vie.C’est ce rassemblement qui a permis à chacun de se réchauffer de nouveau à lachaleur de l’amitié et de participer à la sauvegarde du cimetière où reposent leursparents.Les premières rencontres étaient bouleversantes ; le bonheur de se retrouver chaqueannée de se souvenir encore et encore, a été pour beaucoup un repère et un soutienpour affronter une vie nouvelle.La lettre de liaison annuelle a mobilisé de plus en plus d’adhérents, donc de moyensfinanciers, il ne faut pas oublier que le gardiennage du cimetière se faisait à nos fraisjusqu’en 1981. Puis est venu le désir de raconter, chacun à sa manière, la vie defamille, la vie du village et petit à petit les bulletins se sont enrichis de récits.

Cette mémoire collective a été pour une bonne part rassemblée 20 ans après dansl’ Album de Beni-Saf , plusieurs fois rééditéMais il est toujours passionnant de se reporter à ces bulletins qui progressivement,sont devenus au rythme de deux ou trois par an « le journal de Beni-Saf », aujourd’huilargement diffusé sur le site de l’association.

1ère Assemblée générale à Lyondécembre 1969

C’est Chez Mario, dans son café « la boule intrigante » que s’est tenue la première assembléegénérale présidée par Marinette Yvanes-Gonzalez en présence d’un petit groupe d’amis :

Albert et Juliette Cohen, Michel Pérez et son épouse, Mario et Isabelle Simonetti, Manou etRenée Martinez, Claude et Lydia Bozon, Raymond Cocheteau, Antoine et Francette Gimenez

Paco Diaz et son épouse, Monsieur et Madame Seban

2ème Assemblée générale à Dourdan29 novembre 1970

Le projet de Marinette a rencontré tout de suite l’adhésion enthousiaste de Cécile et IsaacLabouze qui ont contribué avec les premiers adhérents et notamment notre maire GabrielGonzales, Antoine Pastor , François Mirailles, Antoinette Lozano, Manou Martinez à étoffer lefichier de l’association , de 20 à 500 adresses…puis 1000 !

Illustrée par des extraits des premiers bulletins

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Histoire de l’association des Beni-Safiens (suite) 19706

Reproduction intégrale du premier compte rendu de l’association :ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’A.B.S. 1970

Le Dimanche 29 Novembre 1970, s’est réunie en Assemblée Générale l’Association des Béni-Safiens. Etaient présents :M. LABOUZE – M. BEHAMOUN – M. BENKEMOUN CHARLES – M. PICHAT – M. COCHETEAU – Mme BENKEMOUN ISRAEL et M.

BENKEMOUN – Mme SALA (MERCEDES MARTINEZ) et M. SALA – Mlles MARTINEZ JOSEPHINE & sa sœur - Mme KEMON EDMOND et M.KEMON – Mme BAK (LOZANO ANTOINETTE) et M. BAK – Mme & M. LOZANO FILS et LEURS DEUX FILLES – Mme TRIBOT (sœur d’ANNETTEBORONAT) et M. TRIBOT ANDRÉ – Mme MENDEZ (JUILA RODRIGUEZ) et M. MENDEZ JOSEPH – Mm ZAKINE GEORGES (IRENE BENHAMOU)et M. ZAKINE – Mme BENHAMOU FERNAND et M. BENHAMOU – Mme GIMENEZ (FRANCETTE CORTES) et GIMENEZ ANTOINE – Mme BOZON(LYDIA GONZALES) et M. BOZON CLAUDE – Mme FORTAUSIN & SES DEUX FILLES – Mme GOMEZ (HENRIETTE RIPOLL) et M. GOMEZ ERNEST– Mme GONZALES (YVANES M.)

Les Béni-Safiens ont fêté leurs retrouvailles en faisant honneur au repas qui leur a été servi à l’Hostellerie « Blanche de Castille » à Dourdan.La réunion a commencé par des projections de films et photos de Béni-Saf. . Un ancien fusilier – marin, rencontré par Antoinette Lozano, nous

a projeté un film de 1940 ! Nous avons revu avec beaucoup d’émotion des visages connus, puis ce fut le film et photos Eté 1970. Pour quelquesminutes nous étions transportés à Béni-Saf…

Ce n’est qu(à 17 heures que les Béni-Safiens prenaient place autour du « tapis vert », pour entendre Mme Gonzales, qui résuma l’action del’A.B.S. :

« Chers Amis, l’année dernière à la même époque l’A.B.S. comptait 27 Adhérents, nous sommes 117 adhérents, et j’espère que ce nombre iragrandissant. Plus nous serons nombreux, plus nous serons pris en considération par les autorités officielles. Vous êtes au courant, et en possessiondes différentes circulaires, il est inutile de revenir sur le but principal de notre association. Je tiens à la disposition des personnes que je n’ai puatteindre faut d’adresse, des statuts. Mais outre ce que je considère comme un devoir, notre association va nous permettre de reprendre contactavec d’anciens amis de nous entr’aider et de perpétuer cet amour de Béni-Saf, où nous avons tant de souvenirs communs. Souvenirs lointains, quinous unissent comme le témoigne cette amicale réunion. Certains n’ont pas hésité de venir d’assez loin, comme Mme et M. Mendez (de Limoges),et Mme et M. Gomez (de Besançon). Je déclare ouverte la 2ème Assemblée Générale. La lecture des deux lettres reçues de Béni-Saf, tiendra lieu decompte-rendu moral. Voici quelques brefs extraits :

d’Antoinette GANGA « … C’est bien le premier Toussaint depuis l’exode que je ressens une grande satisfaction car tout est en ordre. Cette annéele cimetière est , en parfait état de propreté. MESSAOUD a fait ce qu’il devait, chaque tombe a été nettoyée, les allées nettes … Il faut bien mettredans la tête de nos Adhérents que sans quelqu’un là haut ce serait une grande catastrophe … je pense que pour une si modique somme chacunaura à cœur d’adhérer et surtout d’avoir la conscience tranquille … M. MAILLE a fleuri pour Tous le cimetière…»

Représentants au conseil : VAR : M. PASTOR ANTOINEPARIS : M. LABOUZELES YVELINES : M. GIMENEZ ANTOINEBASSES PYRÉNÉES : M. MARTINEZ MANUEL père

S’ajouteront : HAUTE VIENNE : M. JOSEPH MENDEZ - DOUBS : M. ERNEST GOMEZD’autres volontaires sont nécessaires et seront les bienvenus.

M.M. LABOUZE et BENKEMOUN, proposent une nouvelle réunion dans PARIS même.Mme Edmond KEMON suggère une tombola permettant au cours de chaque réunion de recueillir quelques fonds supplémentaires.Mme GOMEZ HENRIETTE souhaite la création d’un bulletin d’informations générales : « Contact & Souvenirs » ? Suggestions également à retenir.Nous prions tous ceux qui voudraient y participer , de se faire connaître. Cela nous permettrait d’y insérer les nouvelles de vous tous … des offres

ou demandes d’entr’aide…Mme BOZON LYDIA, porte à la connaissance de l’assemblée, les récentes démarches faites auprès du Secrétaire d’Etat au Premier Ministre,

JACQUES BAUMEL. Lecture est donnée de la réponse écrite :« … qui a retenu toute mon attention… Je vais m’efforcer de donner suite à votre demande car je comprends les mobiles qui vous ont incités

… J. BAUMEL »Nous espérons avoir à vous communiquer quelque chose de plus concret à la prochaine réunion, et la trésorière de conclure « Nous devons

compter sur nous, en premier ».Communication de la lettre de M. FERNAND DUPUY, Ex-comptable à la Cie Mokta (1934) qui aimerait avoir des nouvelles d’anciens camarades.Joseph MENDEZ , prend note pour la transmettre à M. RODRIGUEZ AURELIO.L’assemblée reconduit le conseil d’administration pour 1971. mais il faut rappeler que le C .A. Elu pour 3 ans, est renouvelable par tiers tous les

ans, et que les candidatures doivent être faites par lettre avant l’assemblée. Il serait souhaitable d’en avoir pour l’an prochain afin d’incorporer lesResponsables régionaux Lecture est donnée de la liste des Adhérents.

C’est à regret qu’il a fallu se séparer vue l’heure tardive et les retours impératif de plusieurs membres. Bien des questions sont restées en suspens… des point de vues restent à échanger.

Les meilleurs vœux que vous m’avez envoyés sont transmis à tous les présents. L’Assemblée à son tour vous dit à Tous «BONNE ANNÉE 1971»,et espère que notre cause soit entendue.

Amicalement à Tous

Marinette YVANES-GONZALEZ

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CirculaireChers Adhérents,

Nous avons le plaisir de vous faire savoir que nous avons enfin un GARDIEN.Extrait de la lettre d’ANTOINETTE GANGA du 6/2/70 : Nous avons le Gardien qui commencera demain son travail d’entretienet de surveillance. J’ai demandé à BERKANE de discuter avec lui en ma présence qu’ainsi l’ouvrier sentirait une autorité qui stimuleraitl’intérêt de bien faire les choses. Quant à son salaire naturellement il aurait voulu autre chose. Nous lui avons dit de tenir un peu pourle moment et finalement il a accepté. Comme il nous semble qu’un gardiennage d’une demi journée seulement ne paraît pas suffisantpour arriver à faire respecter nos tombes nous lui avons proposé une journée de repos par semaine en principe un jour de classe… il ya moins d’enfants dehors… BERKANE connaît très bien cet ouvrier et m’a assuré qu’il était honnête et très courageux au travail. C’estun homme encore jeune costaud et qui s’imposera aux chenapans qui voudront encore saccager les tombes. BERKANE m’a encoreassuré qu’en ce qui concerne les outils la commune les fournira. Le ciment si la quantité n’est pas d’importance il en sera de même. Jesuis contente de la bonne fin obtenue ici près de la Mairie et j’espère que les assurances qui m’ont été données seront tenues.Je t’envoie la première facture du salaire… je te demanderai de prier la banque de faire l’envoi des fonds au plus vite. Cet hommeest chômeur depuis 5 mois, il est marié et père de famille. Il travaillait avec N° RANEA aux limonades. C’est un type sérieuxmalheureusement il est marocain, ça n’est pas facile de trouver du travail…

Convocation

Chers Amis,

Voici notre 3ème en Assemblée Générale de l’A.B.S. pour les Adhérents, comme pour ceux que j’espère encore voir s’associer à nous, ci-joint la copie du

bilan présenté le 29 Novembre 1970, et le résumé des faits les plus importants pour 1971 :

1) La subvention de 2 000 Frs (200.000 Frs anciens) du consulat de FRANCS à ORAN a été » versée à l’Association Culturelle des Enseignants Français

de Béni-Saf, le 14 Janvier 1971. Sous la surveillance de M. MAILLE cette somme a été employée à l’installation de l’eau (nous avons la facture) et à la

réfection complète du mur d’enceinte et des tombes.

2) OPÉRATION CARTES POSTALES DE BENI-SAF (Adhérent ou Non Adhérent)

La suggestion de FERNANDEZ MANUEL, va pouvoir se réaliser : 100 séries de 6 vues de Béni-Saf sont à votre disposition au prix de 10 Frs la série.

Vous pouvez dès à présent me passer vos commandes.

3) RENOUVELLEMENT DU BUREAU

Conformément au statut, un tiers des membres du bureau sont sortants. Toutes les candidatures seront les bienvenues, ainsi que toutes vos suggestions.

4) COMMUNICATION DES NOUVELLES

Si vous désirez que nous fassions part des nouvelles heureuses ou hélas malheureuses, faites nous le savoir. C’est ainsi que M. MARTIN FRANÇOIS

nous a fait part du décès de Mme MARTIN. Nous avons appris la disparition de Mme Ve BELMONTE (mère de JOSEPH BELMONTE) et de M. JESUS

PEREZ.Les familles endeuillées veuillent bien trouver ici toutes nos condoléances.

5) COTISATIONS 1972

Je vous rappelle que seules nos cotisations couvrent le salaire du gardien.

Hélas le nombre d’adhérents (117) est sensiblement le même que l’an dernier des nouveaux, qui compensent les défaillants… Les chiffres détaillés vous

seront communiqués avec le compte-rendu de l’assemblée générale (aux adhérents). C’est pourquoi je lance un dernier appel aux 600 familles, ce qui

entraînera une dépense de 200 Frs environ, mais qui convaincra certains à nous aider à poursuivre le plus longtemps possible notre but.

Ci-joint pour les Adhérents le timbre 1972. Les cotisations peuvent être envoyées dès à présent toujours entre 30et 100 Frs suivant vos possibilités.

En souhaitant nous retrouver nombreux, croyez à mes sentiments dévoués. Marinette GONZALES

Histoire de l’association des Beni-Safiens (suite) 1971 7

3ème Assemblée générale à Paris1971, au restaurant la « chope Jaubert »

Israel Benkimoun nous avait recommandé ce restaurant, vous reconnaîtrez peut-être surces petites photos Joseph Mota notre trésorier, Henri Benkimoun, chimili »pour nous, Charles

Benkimoun Francette Cortès Gimenez, Antoine Lozano….

Le bulletin de cette année annonçait une grande nouvelle :

« nous avons un gardien ! »

Page 10: Retenez du 21 au 24 mai - abs-beni-saf.org

Histoire de l’association des Beni-Safiens (suite) 1972-19738

4ème Assemblée générale à Paris3 décembre 1972 au restaurant « les mille colonnes »Le compte-rendu financier fait apparaître le salaire du gardien et les menus travaux d’entretien

et de peinture fais sur place sous la surveillance de Gaston Maillé et en recette un montant de6260 francs pour 127 cotisations ainsi qu’une subvention de 1000 francs du consulat d’Oran.

5ème Assemblée générale au VVF de Dourdan

1973De 1973 à 1977 les Assemblées se tiendront au VVF de Doudan, Yvelines.Le compte-rendu donné ci-joint rappelle bien les buts de l’association et fait état de 190

adhérents…pas toujours réguliers et les résultats constatés dans l’entretien du cimetière grâceà l’action de tous.

Etaient présents de très nombreux amis et parents : M. et Mme TEULIERE – M. BOZON Claude – M. et Mme SEVILLA et leurfils (ORAN) – M. DAVRIEUX (SETIF) M. COCHETEAU – M. ET Mme CERFF Didier – M. et Mme PASTOR Baptiste – M.RECHAUDIERE. Pour mieux situer vos souvenirs, nous allons les citer par rue, en vous demandant de nous excuser s’il y aune omission, car nous étions plus de 200.

Rue Bugeaud – Falaise – Sidi – Boucif – Groupe Scolaire Pierre Brossolette : M. GUILLAMO JOSEPH – Mlle GUILLANOAngèle – M. BANULS MANUEL et Mme BANULS Joséphine – M. et Mme BANULS fils – M. MARTINEZ MANOU – M. et MmePOZO Antoine et leurs enfants – Mme SCHEFFER née LOUISE POZO – Mme PEREZ née Trinité POZO – M. TUR ANTOINE– Mme RICARDO TORRES – M. et Mme BENSAKOUN JOSEPH

Rue Chanzy : M. et Mme MOTA RAPHAEL – M. et Mme MOTA JOSEPH – M. et Mme MOTA JOSÉ et leur enfants – MmeCAMPOY née YVANES RENÉE.

Rue Lamoricière : Toute la Famille GINEZ (maison COHEN) – Mme et M. GINEZ VALENTIN (Ex-conseiller municipal) MmeHOFFERT née LYDIE GINEZ – M. GINEZ Alfred – M. GINEZ A. – M. et Mme PINEDA née GINEZ (de Sidi-Safi).

Rue de la République : Mme TUR née ARMANDE VALENTI – M. et Mme SOLER née ROSELLO Paulette (TUSO) et fils MmeMARTINEZ née Renée YVANES Marinette – Mme BOZON née GONZALES LYDIA – M. et Mme GUARDIOLA VINCENT (Filsde Joséphine) et leur enfants – M. et Mme KEMON Daniel (Fils MOUCHI) – M. et Mme KEMON Edmond – M. LABOUZEJoseph (ZOUZOU) M. et Mme BENKEMOUN Henri (SCHIMILI) M. et Mme LABOUZE I. (Cinéma REX) - M. et MmeBENHAMOU Jean-Pierre – M. ET Mme BENHAMOU Fernand – M. BENHAMOU Sam – M. et Mme ZAKINE née BENHAMOUIrène et leurs filles - M. et Mme BERNARDT Jean-Pierre née SANCHEZ Marinette et leurs enfants – M. et Mme BERNART –M. et Mme TUSO Robert (fils d’Antoine) et leurs enfants. M. et Mme ACHACHE Léon – M. Mme ACHACHE André et leursenfants – Mme BENSOUSSAN née Reyne BENKIMOUN – M. MIRAILLES FRANCK (fils de François) – M. et Mme PERROTnée GARCIA – M. et Mme Paul SCHMITT et leur fils.

Rue de la Révolution : M. et Mme Ruiz François (fille Marinette SANCHEZ)

M. et Mme BACK née LOZANO Antoinette – Mme LOZANO Antoine et leurs filles – M. CAMPOY MANUEL.

Rue Jean Jaurès – Village Molina : Mme SAKOUN Mini – M. et Mme VIDAL Léon – M. et me CRESPIN née DARMON etleurs enfants – Mme CHARBIT – Mlle DEGROTE Jeanne – M. et Mme MOLINA Camille née GALVEZ – Mme MOLINA mère –Mme GIMENEZ Eugène – M. GIMENEZ Antoine et ses enfants.

Plage du Puits – Marine : M. VICENTE José – M. et Mme ROUET et Mme Ve ROUET – M. et Mme VIALET née PEREZ

Reproduction du compte rendu :

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Histoire de l’association des Beni-Safiens (suite) 1973 9

«15 heures au Village de Vacances de DOURDAN»La salle de réunion « MEDRANO », aux larges baies vitrées donnant sur le jardin est complète.D’un côté un tableau, les messages de sympathies (vos lettres, vos talons de mandats, … les nouvelles glanées courant1973 : les naissances … les décès … sont affichés.De l’autre côté tous les lots offerts gracieusement par les adhérents, pour la tombola, témoignent de la générosité desdonateurs.La séance est ouverte à 15 heures 10, sous la Présidence de : M. LABOUZE Isaac (Président d’Honneur de l’A.B.S.),M. GINEZ Valentin (EX. conseiller Municipal), M. TUSO Robert, M. GIMENEZ Antoine (membre du C.A. de l’A.B.S.)M. MARTINEZ Manuel après avoir présenté le bureau, au nom de l’assemblée, félicite la présidente et toute l’équipe quidepuis 1969, sans perdre l’espoir, fait appel aux Béni-Safiens. Il souligne la présence de nombreux jeunes. La relève estassurée.Mme GONZALES prend la parole :

« Chers Amis,

Merci d’être venus si nombreux cette année, et MERCI surtout à ceux qui sont loin de PARIS, et qui n’ont pashésité de venir.Avant de vous donner un bref compte-rendu de l’année 1973, je vais vous demander une minute de silence à lamémoire des Béni-Safiens morts cette année :VALOR Joseph (51 ans rue Buegeaud) – Mme VE BORNAD – Ve TUR Juliette – Mme LIERMEAN – Ve SORIANO(Belle-mère de Mme SORIANO ANNA – CAZORLA (Ferme Charbit) TUR Joacquin – ASNAR Jean (Médaille d’orde la Cie MOKTA) … peut-être d’autres, dont je n’ai pas eu connaissance... Et plus spécialement pourFRANCETTE GIMENEZ, emportée si rapidement fin Octobre. Collaboratrice des débuts difficiles de notreAssociation, je suis certaine d’être votre interprète en adressant à ANTOINE et à ses enfants ici présents lescondoléances de l’A.B.S.C’est donc notre 5ème Assemblée Générale, 5 ans d’existence !Au total 190 adhérents, mais il faut constater malheureusement que certains n’ont payé qu’une fois ou deux leurcotisation.C’est donc sur 120 adhérents réguliers que repose notre association. C’est pourquoi j’insiste à l’occasion de cetteréunion pour que vous ne manquer pas de payer vos cotisations, qui restent fixées à 30, 50 et 100 francs.Je remercie tous les membres bienfaiteurs au nombre de 16,qui payent 1000 frs certains sont dans la salle. Jeremercie également tous nos fidèles adhérents. Sans eux, nous ne serions pas arrivés à assurer le gardiennagedu cimetière. Pour ne pas me répéter nous avons les statuts et les circulaires à votre disposition.« IL Y AVAIT QUELQUE CHOSE A FAIRE » Ensemble nous avons réussi. Je peux vous certifier que le but essentielest atteint. Notre cimetière est redevenu un lieu respecté. En JUIN 1973, j’ai identifié les tombes de presque tousles adhérents qui ont pu être repeintes et fleuries pour la Toussaint.Quant au gardien, nous recevons des témoignages sérieux : de Mme BIONDI Anna, TUSO… d’Antoinette GANGAque je cite :«Il n’y a pas une seule herbe ... le balai passe à tour de rôle : c’est un plaisir à voir … Tout est clair, net, c’est unplaisir de voir cet entretien…J’ai mal au cœur de voir que tant de Béni-Safiens restent indifférents à l’œuvre… Il faudrait qu’ils voient et je suissûre qu’ils n’hésiteraient pas à cotiser … Elle terminer en disant « ci-joint une cotisation supplémentaire pour undéfaillant ».Nous devons remercier encore M. MAILLE qui a bien voulu accepter la tâche d’être responsable sur place. Vouspourrez prendre connaissance de sa lettre. Le salaire du gardien est passé à 400 Frs par mois. Il n’avait pas étéaugmenté depuis le début. Le travail est consciencieusement accompli … le cimetière a 4 hectares.

Le deuxième but de l’association c’est de nous réunir :Nos rencontres. Se revoir. Le nombre croissant de participants nous encourage à continuer à organiser cetteassemblée sous cette forme.Encore PARIS nous dirons les Béni-Safiens du midi. FRANÇOIS MIRAILLES nous propose le V.V.F. du PRADET(VAR) pour 1974. Personnellement, je suis d’accord, mais pas certaine que nous réussissions à faire venir autantde monde pour 1 jour. Les gens dans le midi ont bien d’autres occasions de se voir … Mais depuis le début denotre association, je réclame des RESPONSABLES par RÉGION, qui organiseraient des réunions amicales auprofit de l’A.B.S., parallèlement à notre assemblée (voir premières circulaires).J’espère que la solution V.V.F. est à retenir. Les jeunes couples ont pu venir avec leurs enfants.

Marinette Yvanes-Gonzalez(suite page 12)

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Comment c’était ? Paris 200910

« comment c’était ? », « qui y’avait? » ce sont les questions que me posent à Perpignan,mes « copines béni-safiennes » quand je reviens de Paris.

Alors je vais vous raconter :

« c’était » le dimanche 13 septembrePour fêter le 40 ème anniversaire de notre association, Gilbert Touati avait préparé cettejournée avec Cécile Cohen, petite fille de Monette et André Sicsic.Nous avons été accueillis dans le salon Bijou à Suresnes, dans un cadre très « cosy »presque intime et propice aux retrouvailles.

« qui y’avait?- Il y avait , bien sûr, Marinette et Lydia et le fidèle Humbert.- Il y avait, évidemment, les parisiens qui ne peuvent pas « descendre »dans le midi pour nosassemblés générales et qui se sont rencontrés avec bonheur.Je ne peux pas tous les nommer, mais je citerai juste pour le plaisir, Georgette Benkemoun,épouse « Chimili » (Ah ! les gâteaux du Dimanche !)- Il y avait aussi la nouvelle génération représentée par « 4 filles »’, Danielle Bensoussan,Danielle Lévy, Jocelyne Sicsic et ma fille Hélène, toutes très intéressées par les souvenirsdes « anciens ».

Claude Garcia

venu du sud Humbert Faruya

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- et il y avait Claude Garcia qui s’est tellement impliqué dans l’association. Je l’ai retrouvéavec beaucoup d’émotion et nous avons évoqué, c’était inévitable, les souvenirs heureux dela maison des jeunes de Beni-Saf. Dans un discours sobre et touchant il a rendu hommageà Marinette à qui on a offert un bouquet de fleurs.Merci pour tout Marinette.

« alors raconte.. encore »L’heure de passer à table est arrivée. Le buffet original et raffiné a été apprécié par tous.

C’est alors que Claude Labouze a présenté Michel Orso.Michel qui a fait son service militaire à Béni-Saf, en a gardé un souvenir impérissable et c’esten ami avec sa sympathie et sa générosité habituelle qu’il est venu chanter pour les Beni-Safiens.

Merci Michel pour ce joli cadeauMerci aux organisateursMerci à l’Association qui permet aux Beni-Safiens de faire de chaque retrouvaille un

moment unique et irremplaçable.Gaby

Silva-Cohen

alors raconte Paris 2009 11

les petites filles de Monette et d’André Sicsic

le chanteur Michel Orso

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L’ Histoire de l’Association …extraits des bulletins (suite) 197812

10ème bulletin de l’Association1978 au village de vacances de la Grande Motte

Ce bulletin est le premier avec une photo, bien souventreprise, du port de Beni-Saf

Plus de 300 béni-safiens vont se retrouver au village devacances de la Grande Motte et en ouvrant la réunion, GabrielGonzales, maire de Beni-Saf de 1930 à 1940 et de 1943 à1959, évoque l’histoire de notre village, pour le plus grandplaisir de tous ceux qui trop jeunes en 1962, nous réclament :

- racontez-nous « L’Histoire de Beni-Saf ».

Nîmes le 4 mai 1978L’Association des Beni-Safiens se faisait remarquer dès

1976 à Nîmes par le succès de son stand, avec sa banderoledevenue célèbre.

Dans ce 10ème bulletin c’est Régine Garèse qui racontecette folle journée.

Nîmes 1978Tout était fin prêt pour la journée de l’Ascension à Nîmes.

Avec l’expérience des années antérieures, les lettres, les communications téléphoniques, les rendez-vous pris à la Grande Motte, dèsmardi, en fin d’après-midi, le scénario commence.

Raphaël, qui cumule les fonctions de trésorier et spécialiste de l’affichage, remet un précieux paquet et les vues de Béni-Saf à Régineet veille au départ du tout en gare d’Austerlitz.

A Auneau, c’est Antoine qui réceptionne, mais patatras, mauvaise nouvelle, notre présidente est souffrante, mais le médecin affirmequ’elle peut prendre la route et être en pleine forme jeudi. (Ces prévision seront fausses, son état de santé empirant plutôt, Marinettene pourra faire qu’une brève apparition au stand, et je tiens au nom de tous à la remercier ici pour son courage).

Après le repas, projection rapide du film pris à la Grande Motte, nous découvrons des visages que nous n’avions pas eu le plaisir devoir sur place, tant nous étions nombreux.

Mercredi, il fait beau, voyage presque sans encombre, courte halte chez Renée et Manou avec la projection de récentes diapositivesprises il y a seulement quelques jours à Béni-Saf ;

Nous reprenons la route, car nous devons installer le stand dès ce soir, et Jojy et Gaby qui ont quitté Perpignan dans l’après-midi nosattendent avec impatience.

Agréable surprise, grâce à Jacky, Raymond et les autres, tous les piquets ont été numérotés au cours d’un précédent week-end, aussile travail est rapidement fait et la tente se dresse à l’emplacement habituel, les pieds des parasols sont lestés d’eau : il ne resterademain que les travaux de dernière minute.

Jeudi, pour ceux qui connaissent, c’est comme d’habitude, mais vu le beau temps, et l’affluence chaque année plus importante aupèlerinage, chacun reste un peu plus longtemps aux abords du stand.

Mais pour ceux qui ne connaissent pas, imaginez, des Béni-Safiens (d ‘origine ou d’adoption) bien sûr, mais aussi leurs parents, etencore ceux qui venaient à Béni-Saf pour s’y baigner se pressant à notre stand.

Ils sont si nombreux, ils empiètent tant sur l’emplacement mitoyen, que l’auteur qui l’occupe ira avant la fin de la journée s’installer enface.

Si les affaires, vente de vues de Béni-Saf, photos de la Grande Motte, tee-shirts, rollicos et mantecaos, ne sont pas très florissantes,nos sommes un vrai bureau d’accueil.

Les habitués s’étant donné rendez-vous au stand, viennent demander si tel ou telle est déjà passé ; d’autres nous donnent leurnouvelle adresse, paient leur adhésion, lisent nos panneaux, retrouvent parents et amis perdus de vue depuis de nombreuses années,nous expliquent, surtout les jeunes, qui sont leurs parents ou grands-parents… aussi les ‘hôtesses » ne chôment pas : renseignementset conversations se croisent ou s’interrompent au fur et à mesure des allées et venues.

Régine Garèse

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L’ Histoire de l’Association …extraits des bulletins (suite) 1978 13

Béni-Safiennes, Béni-Safiens et Amis

En ce début d’année 1979, l’association vous adresse tous ses remerciements pour la persévérance dont vous faites prévue,et vous prie de croire à nos meilleurs souhaits. Bonne santé, bonne réussite … et l’espoir de nos revoir.

P. le BureauRégine GARESE – Daniel ZIK – Raphaël MOTA – Marinette YVANES-GONZALES

- M. Isaac LABOUZE très ému salue l’assemblée et se fait l’interprète de nos amis de la région parisienne.- M. Gabriel GONZALES reprend son historique. Nous apprenons ainsi entre autres que le Général Clauzel bivouaqua à

l’emplacement de la maison Evesque ( selon la légende) … qu’il existait une escargotière à l’embouchure de la Tafna… rappela la sensibilité du Docteur MALBOIS, il disait aux riches vous payerez une autre fois, aux pauvres les richespayeront pour vous … Il partit sans un sou ….

- Notre trésorier MOTA Raphaël donne lecture du compte-rendu financier.La parole est à nos jeunes du Bureau :Régine, José, Lydia, demandent à ceux de leur génération de ne pas perdre de vue leurs amis d’enfance. La joie derevoir un ou ami(e) de l’école maternelle (l’asile) mérite d’adhérer à l’A.B.S.Puis Antoine MUNEZ, avec Antoine LOZANO «avec nos amis de Port-de-Bouc nous ferons de notre mieux pour assurerla périodicité de nos rencontres…»Inutile que j’ajoute : de vifs applaudissements éclatent à chaque intervention…La parole est à l’assemblée.- François MIRAILLES prend la parole :- Il tient à dire combien il se réjouit de constater que tous les Béni-Safiens se sont bien adaptés dans leur nouvelle vie,

se réjouit également de la grande union qui existe. Nous sommes soudés par ce passé et rien ne pourra nous séparer.Il demande avec une grande émotion quelques minutes de silence pour tous nos chers disparus et particulièrementpour Edouard DOUMINGUE qui nous a quitté ce jour. Je vous rappelle qu’’Edouard DOUMINGUE était exécutant de lasociété musicale « la Béni-Safienne », conseiller municipal.

- Hilaire GOMEZ émet le souhait suivant :- Compte-tenu du grand nombre de Béni-Safiens résidant dans le midi, ne pourrait-on pas envisager de tenir nos

assemblées 2 fois sur 3 dans le midi ?- Après plusieurs interventions l’assemblée décide d’essayer de tenir la prochaine assemblée dans la région Lyonnaise.

10ème Assemblée Générale 26 Mars 1978Un immense succès dans ce midi de la France où nombreux compatriotes ont reconstruit une deuxième vie.Le village de vacances de la Grande Motte sur la côte du Languedoc-Roussillon, à proximité de Montpellier, s’adosse àl’immense étang de l’or et à l’étang du Ponant … Paradis des oiseaux de passage … devenu ce 26 Mars 1978 notreparadis. Nous étions plus de 400 Béni-Safiens. Impossible de tous les nommer (347 repas servis – 16 studios pour le week-end). Port de Bouc a été représenté 87 personnes un car de Lyon 60 personnes, ceci grâce à la bonne organisation desdeux Antoine, Munez et Lozano et Manou Martinez. BRAVO. Un exemple à suivre malgré les quelques contraintes àrespecter, horaires … le nombre de présents ne correspondant pas toujours aux inscrits … la bonne humeur a régnéencore une fois et l’on se sépare à regret. La journée passe vite …La réussite de nos rencontres demande une certaine préparation, mais malgré les improvisations, elles ne sont pas moinsun succès.Buffet froid pour ceux qui rentraient en cars.Quelques savoureuses « comparsas » (chansonnettes) au départ du car de Port de Bouc pour nous rappeler que ce 26 Mars c’était aussi le dimanche de Pâques « Les Monas » 16 ans après « les lions de la Tafna » se trouvaient dans legolfe du LION ! « Les Mona » y étaient offertes par Mme et M. Reguena, vendues au profit de l’A.B.S. en un temps recordpar les dévouées Mmes Beningui – Labonze – Miguel Barthélémy – Quilès Yolande – Gaby Melka – Hélène Asnar – JackyMota.Avant de passer à table, l’accueil par nos présidents d’honneur et l’animateur Manou Martinez.Phrase de bienvenu et l’historique de notre village par Monsieur Gabriel GONZALES notre ancien maire. Depuis, denombreux jeunes nous réclament cet historique. Monsieur GONZALES a bien voulu enregistrer tous ces précieuxsouvenirs. Nous mettons sur pied une équipe qui vous présentera « L’HISTOIRE de notre village ».

Reproduction du compte-rendu du bulletin n° 10 :

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L’ Histoire de l’Association …extraits des bulletins 197814

Pour les privilégiés restés au V.V.F. pour le week-end une sauterie improvisée se termina tard dans la nuit. Pour tousceux qui n’ont pas pu se joindre à nous ce 26 Mars, voici un compte-rendu :

La réunion15 heures, nos amis continuent d’arriver. Sur l’estrade ont pris place les membres du bureau présents, à savoir :Gabriel GONZALES – Isaac LABONZERaphaël MOTA – José RANEA – Régine GARESE – Antoinette LOZANO – Lydia BOZON – Francis RUIZ – MarinetteYVANES.

Puis après l’élection des nouveaux membres du C.A. :Antoine LOZANO – Antoine MUNEZ – Gaby SILVA COHEN – François TUR – René AMBROSINO

«La 10ème assemblée de l’association est ouverte».En termes touchants Francis RUIZ remercie la Présidente et tous les adhérents.

Traditionnel discours qui tient lieu de compte-rendu (ci-joint).

Autres questions

Combien reste-t-il d’Européens à Béni-Saf ?R. Mme M. VALINA – Mme CARABOSSE – Marie PEREZ – Mme M. MAILLÉ – de nombreux coopérants pour l’usine decimenterie et les travaux au Port etc…

Chers Amis,

Merci tout d’abord d’avoir répondu si nombreux à notre 10ème A.G. Oui notre association à 10 ans d’existence.Il fallait pour cet anniversaire lui donner une ampleur exceptionnelle … dépasser le cadre habituel de nos réunions.Tout en vous rappelant les premières années difficiles. Nous devons remercier publiquement nos premiersadhérents, ne pas oublier ceux qui, hélas, trop jeunes encore nous ont quittés. Je ne peux pas m’empêcher depenser à eux aujourd’hui : Adrien ROSELLO, Henri SANCHEZ, Francette CORTES, Marouja GARCIA, AngèleMONTNER, Joseph OLMO, Victor MIRAILLES, Kiki BENKIMOUN, Joseph BELMONTE … et tant d’autres.Merci à Antoinette GANGA qui nous a représentés sur pace en 1969 et à M. MAILLÉ qui lui a succédé.Merci aussi à la communauté Israelite si nombreuses dans la région parisienne qui, nous a tant soutenufinancièrement et merci à tous ceux qui depuis, nous ont rejoints. C’est grâce à vous tous que nous en sommes làaujourd’hui.Brièvement, le pourquoi de cette association :Dès 1969, il nous était apparu nécessaire de nous unir pour sauver notre cimetière. C’était notre premier but.Fallait-il attendre que les dégâts subis tant par l’effet des hommes que par celui de la nature rendent notresauvegarde impossible ?Fallait-il attendre les bras croisés, silencieux et voir Béni-Saf sur la liste « des cimetières à supprimer » ?NONJe peux vous assurer que notre cimetière est sauvé et ne fait parti des regroupements envisagés par les pouvoirspublics, nous comprenons et partageons les mille questions quant à la continuités de notre action. Je peux vousdire et redire « Tant que nous pourrons payer un gardien » … et dans la mesure où nous saurons pour cela,communiquer à nos enfants la flamme du souvenir.« SE SOUVENIR »Votre présence témoigne que malgré 16 ans ou plus.Malgré l’exode.Malgré la vie avec ses joies et ses peines.A l’heure où chacun recherche ses racines…Nous déracinés 2 fois, nous avons besoin de cette bouffée d’amitié qui se dégage de nos réunions annuelles.C’est là notre 2ème but.Complètement atteint lui aussi.Ceux qui désirent en savoir plus, pourront nous interroger ou lire nos affiches car je voudrais vous laisser le tempsde remémorer vos souvenirs, et parler du présent …Encore une fois un grand merci … et soyez notre interprète auprès de ceux que nous n’avons pu atteindre.

La Présidente

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L’ Histoire de l’Association …extraits des bulletins 1979 15

Le projet d’un livre sur BENI-SAF

Gaby SILVA COHEN s’ explique :

Nous ne pouvons pas laisser nos souvenirs se perdre. Je demande à tous les Béni-Safiens de participer à l’édition d’unlivre sur BENI-SAF. Envoyez-nous des photos, des souvenirs de notre village et de la vie de ses habitants. Établissons unrépertoire des surnoms.Monsieur Gabriel GONZALES a bien voulu nous aider dans cette entreprise.Aidez-nous à réaliser ce projet, et « vite à vos cassettes », même en « Pataouete », pour que, nos enfants puissent avoirune idée de ce que fut la vie de quatre générations de BENI-SAFIENS d’origine si diverses (musulmans, espagnole,italienne, israélite, corse et française).

1979 Pâques à Lyon à l’Holliday Inn- Des monas et des galettes vendues le même jour,

je n’ai jamais vu ça ! C’est quoi votre association ?

- C’est Beni-Saf a répondu quelqu’un……

Gabriel Gonzales, Antoine Pastor, François Mirailles nous enchantaient pendant les réunions parl’évocation de la vie du village, mais c’est dans le bulletin n° 15 qu’un récit est retranscrit pour la premièrefois. Par la suite, tous publieront des textes consacrés aux souvenirs.

Dans ce numéro, Gaby Silva-Cohen évoque le projet d’un livre sur Beni-Saf.

Marinette et Lydia mettront encore 8 ans à recueillir des témoignages et des photos avant de faireparaître en 1988 « L’Album de Beni-Saf ».

François Mirailles, Antoine Pastor, Marie-Louise Véra, Marcel Malbert, seront de précieux et talentueuxcollaborateurs mais Gabriel Gonzales n’en verra que l’épreuve réalisée avec l’aide de Myriam Benkimoun-Cochet.

COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 AVRIL 1979C’est à LYON, ce Dimanche de Pâques, à l’Holiday Inn qu’avait lieu notre 11ème réunion précédée, dès le 14, àl’Auberge de la Vallée, par l’arrivée des membres du Bureau de PARIS, et des familles MIRAILLES (François, Franck,Sauveur et Henriette), Claude et Vincent SANCHEZ, ALCANTARA, MONTESINOS, José COHEN, GabyGONZALES, René Paulette MARTINEZ, Pauline Rosette GIMENEZ GARCIA MORENO. Deux inoubliables soirées.Le 15 Avril 1979, dès 10 heures, nos amis arrivent de tous les coins de France.Le car de PORT-de-BOUC est là, fidèle à son image. (Les organisateurs de ce voyage sont nos amis NUNEZ etLOZANO.Les embrassades, les rires et les larmes se mêlent. On va de l’un à l’autre… tandis que se forme la « queue » pourle repas, libre service, dégusté près de la piscine ou de la terrasse ensoleillée ;200 personnes étaient attendues, il en est arrivé près de 500.A l’entrée de la salle de réunion, les monas et les galettes juives (offertes par Albert SCHOUKROUN) sont venduesen un temps record.Un client de l’hôtel s ‘est approché pour nous dire : « Des monas et des galettes vendues le même jour, je n’ai jamaisvu ça ! C’ ‘est quoi votre association ? »« C’est BENI-SAF » a répondu quelqu’un.A-t-il vraiment compris ?

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l’Histoire de l’Association des Beni-Safiens à travers ses journaux16

à Dourdan en 1976:

debout : Jeannine Giudicii, Manou Martinez,

André Ruiz, José Mota,Vincent

Guardiola, Joseph Martinez

accroupis : Raymond Cocheteau, Lucien

Martinez, Maurice Dray

merci AntoinetteLozano-Back

Ce rappel des débuts de notre association,

en parcourant ses dix premiers bulletins,a pu vous paraître un peu austère, mais nous voulions vous faire partager

l’émotion ressentie en les feuilletant et en voyant défiler sous nos yeux les nomsde tous ces amis aujourd’hui disparus et qui ont fait l’association.

Ce peut être une invitation à continuer à ouvrir avec nous les journauxsuivants plus richement illustrés et remplis de souvenirs.

Si vous êtes intéressés nous envisageons de reproduireces premiers bulletins et si vous avez une collection complète,

vous proposer de la réunir dans un classeur aux armes de Beni-SAF.

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L’ Histoire de l’Association (suite) Lyon- Dourdan 1979 17

15 heures réunionLa salle prévue pour 200 personnes s’avère petite. La cloison du fond est enlevée. Plusieurs personnes restentdebout.Manou déclare ouverte la 11ème Assemblée, remercie les BENI-SAFIENS présents et salue la doyenne MadameMENDEZ (90 ans) de SISI-SAFI.Un torrent d’applaudissements éclate de toutes parts.Dans une ambiance « Bon Enfant » débute cette assemblée.

L’ALLOCUTION DE JOSEPH MARTINEZ DIRECTEUR DU C.E.G. DE ST LO

AMIS BENI-SAFIENS ET SIDI-SAFIENS

Dernièrement Marinette me demanda de préparer, pour cette 11ème Assemblée générale de notre Association,un petit discours pour ceux de ma génération. Je ne vous cache pas que j’étais assez embarrassé, ne sachantvraiment pas de quoi je pouvais bien vous entretenir. Néanmoins, je n’ai quand même pas voulu me défilerdevant cette corvée, estimant que c’était la moindre des choses que de rendre ce petit service à Marinettequi a déjà tant et tant donné pour la cause de notre association.

Vous connaissez tous en effet les difficultés de toutes sortes que nous rencontrons, pour simplement nousrendre une fois l’an à nos Assemblées générales. Partant de là, nous pouvons alors mieux mesurer l’ampleurdes efforts qu’il a fallu consentir pour mettre sur pied notre Association et organiser tous les ans les réunionsde l’Assemblée générale.

L’admettre c’est bien, le réaliser, c’est mieux. Aussi, permettez moi au nom de tous les BENI-SAFIENSd’exprimer notre reconnaissance à Marinette et à tous ceux qui collaborent ou ont collaboré étroitement avecelle pour la réussite de cette entreprise, à eux un grand bravo et un énorme merci. Ce qu’ils ont fait estd’autant plus remarquable, qu’à ma connaissance, aucune autre ville d’ALGERIE n’a entrepris une action dumême genre.

Mais que voulez-vous BENI-SAF c’est vraiment quelque chose ! …

A présent, si vous le voulez bien, parlons un peu des gens de ma génération puisque tel est le thème de monpropos. Oh ! C’est une génération qui ne vaut ni plus ni moins qu’une autre, certes, mais qui dans le contextede notre Association, est sans doute la mieux placée dan le temps pour apporter le plus longtemps possibleun maximum de témoignages. En effet, nous avons quitté notre pays à un âge (disons approximativemententre 20 et 45 ans ; il n’est pas commode de fixer les limites d’une génération) qui nous avait permis de nousinstruire suffisamment de l’histoire de notre village. A cet âge nous étions très imprégnés des coutumes BÉNI-SAFIENNES : les figures les plus marquantes nous étaient familières. De plus, nous avions l’avantage deconnaître un grand nombre de nos concitoyens. Nous connaissions aussi beaucoup d’anciens de lagénération qui nous précédait et beaucoup de jeunes de celle qui nous suivait. J’ajoute enfin qu’à cet âgechacun était en mesure d’apporter, avec plus ou moins d’efficacité, selon ses moyens et sa disponibilité, unecontribution active à la vie de BENI-SAF.

Pour tout dire, nous faisions alors corps avec notre village, nous y étions définitivement enracinées. Dès lors touteséparation d’avec lui ne pouvait plus se faire sans laisser une plaie profonde. J’en parlerai plus loin. Auparavantreplongeons nous pour quelques instants dans notre BENI-SAF du temps où nous y vivions heureux.

J’évoquais tout à l’heure les figures les plus marquantes, celles que presque tous ici nous avons connues. Jevais rapidement en citer quelques unes en commençant bien évidemment par celui dont le nom plus queautre, et vous en conviendrez avec moi je pense, restera le plus lié à la vie de BENI-SAF : j’ai nommé MonsieurGabriel GONZALEZ notre Maire (j’ouvre une parenthèse pour lui dire que si d’aventure il lui prenait l’idée debriguer la Mairie de COLLIOURES où il réside, qu’il sache que nous irions tous l’aider dans sa campagneélectorale ! …)

Je continue avec ceux et celles qui marquèrent notre enfance et notre adolescence : je veux parler desinstituteurs et professeurs qui de longues années durant exercèrent leur métier avec le dévouement et lacompétence que nous nous plaisons à reconnaître ici. Rappelons-nous de Monsieur Joseph TADDEI qui

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L’ Histoire de l’Association (suite) 1969-1979 18

succéda à Monsieur MATRAY à la Direction du cours complémentaire de Monsieur LABORDE (la terreur),Monsieur ROQUES, aux méthodes surprenantes mais quel excellent maître, Monsieur VERDU (notrechampion militaire d’haltérophilie), Monsieur BOUCLON, Monsieur SICSIC et d’autres encore : pour l’écoledes filles Mesdames LAPLACE, VERDU, ROQUES, FALGAIRETTE, BOUCLON, BENSOUSSAN, YolandeTUSO, pour l’école maternelle (l’asile comme l’on disait alors), Mesdames RAZE et VON de SONDE et enfinpour le cours Monsieur COURTIN et ses adjoints.

Quant à la vie sportive de BENI-SAF, est-il possible de parler sans qu’instantanément ne nous viennent àl’esprit 4 lettres : J.P.B.S. ! et derrière ce sigle beaucoup de nous notamment : J.B. YVANEZ, A. PASTOR, etJ. BELMONTE. Ils parvinrent à force de volonté, de ténacité, d’esprit de sacrifice à hisser par 2 fois notre clubà la consécration suprême c’est-à-dire le titre de champion d’ALGÉRIE. Qui n’a pas encore dans ses oreillesles cris de victoire qui saluèrent la glorieuse épopée de nos champions ? Et j’ai d’autant plus de plaisir àrappeler cette belle époque du sport BENI-SAFIEN qui se trouvent parmi nous aujourd’hui des acteurs de cesauthentiques exploits. A travers eux applaudissons tous les joueurs, dirigeants et supporters de notre J.P.B.S.

La Société de musique la BENI-SAFIENNE a également pris une grande part dans la vie de notre Cité.

Dans d’autres domaines encore des hommes marquèrent la vie de BENI-SAF, par exemple, les DocteursMALBOIS, PONS-LECHARD, TOUATI, CARROI, BENOLIEL, BORONAT, ces deux derniers prématurémentdisparus dans les tragiques circonstances que nous savons.

Ceux qui animèrent la vie religieuse de BENI-SAF : l’Abbé SOCOYA, le Rabin AKNIN.

N’oublions pas également les personnages pittoresques, de condition humble et parfois même misérablemais qui à leur façon contribuèrent à donner une âme à une cité – BENI-SAF avait les siens. Je n’en citeraiqu’un : le très célèbre RAMONICO « EL TONTO » dont nous saluons tous ici la mémoire avec beaucoup desympathie.

J’ai fait tout à l’heure allusion à nos coutumes. Je me contenterai d’en rappeler une parmi tant d’autres : nossorties de PÂQUES, de la mona au mois d’Avril et à cet égard le choix de la date de notre réuniond’aujourd’hui, semble avoir quelque chose de symbolique. Rêvons un peu et par la pensée transportons nouslà-bas. Que de noms familiers nous viennent en mémoire : les citronniers, la Tafna, Rachgoun, Camérata, laplage du puits, la plage du Moulin (Ténikrent) … tous ces lieux qui à l’occasion de la fête pascale accueillaientune foule de BENI-SAFIENS disposés à passer là une journée d’allégresse. Car un jour en effet ce fut la fin.

Il faut dire que les atouts ne manquaient pas : le soleil, l’anisette, le caldéro, le méchoui, le bon vin, la monabien sûr, et les chansons. Moments inoubliables ! Des moments que nous ne pourrons plus, hélas revire carpour nous il n’est plus questions, comme l’écrivait un poète de retourner dans notre pays pour vivre avec lesnôtres le reste de notre âge. Car un jour en effet ce la fin. L’épreuve, la dure, la trop dure épreuve – La Tempête– Une tempête bien plus terrible encore que celles qui portées par les vents du Nord ou d’Est s’abattaient surnos côtes. Une tempête qui balaya tout sur son passage. Les espoirs les plus fermes, les illusions les plusfolles. Elle nous déracina littéralement de notre sol ne nous laissant que les yeux pour pleurer et la mémoirepour nous souvenir ! Et l’on n’arrête pas de se souvenir ! Et l’on continuera de se souvenir jusqu’au terme denotre vie. Et si précisément, au dernier jour de notre vie l’on demandait à chacun d’entre nous de raconterses souvenirs, je suis persuadé que tous ou presque tous nous réserverions la plus grande place au tempsque nous avons vécu à Béni-Saf. Et pour mieux maintenir vivant notre souvenir commun, des rassemblementscomme celui d’aujourd’hui, restent, me semble-t-il, le meilleur moyen d’y parvenir. Et c’est surtout auxpersonnes de ma génération qu’il appartient de faire l’effort nécessaire à la survie de l’A .B.S. Bien sûr on peutdemander aux plus jeunes de nous y aider mais il faut être réaliste.

Ceux qui quittèrent l’ALGERIE en bas âge et à fortiori ceux qui sont né en France se sentent bien moinsconcernés, les motivations ne sont plus les mêmes.

Je terminerai donc en vous demandant à tous de ne pas vous démobiliser si nous voulons de temps à autreprendre une bouffée de Rachgoun, si nous coulons que notre cimetière soit maintenu dans un état décent, sinous voulons enfin que dans la course inexorable du temps, la flamme du souvenir BENI-SAFIN brille pendantde longues années encore.

Joseph MARTINEZ