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Tous droits réservés © Les Éditions Intervention, 1991 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 13 oct. 2021 09:54 Inter Art actuel Reçu au Lieu Stratification des solidarités à la verticale… Numéro 52, novembre 1991 URI : https://id.erudit.org/iderudit/46778ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Les Éditions Intervention ISSN 0825-8708 (imprimé) 1923-2764 (numérique) Découvrir la revue Citer ce compte rendu (1991). Compte rendu de [Reçu au Lieu]. Inter, (52), 50–54.

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Tous droits réservés © Les Éditions Intervention, 1991 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation desservices d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politiqued’utilisation que vous pouvez consulter en ligne.https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/

Cet article est diffusé et préservé par Érudit.Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé del’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec àMontréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.https://www.erudit.org/fr/

Document généré le 13 oct. 2021 09:54

InterArt actuel

Reçu au Lieu

Stratification des solidarités à la verticale…Numéro 52, novembre 1991

URI : https://id.erudit.org/iderudit/46778ac

Aller au sommaire du numéro

Éditeur(s)Les Éditions Intervention

ISSN0825-8708 (imprimé)1923-2764 (numérique)

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Citer ce compte rendu(1991). Compte rendu de [Reçu au Lieu]. Inter, (52), 50–54.

Page 2: Reçu au Lieu - Erudit

La S a b o r d Une aventure littéraire et visuelle,

automne 1991. Pages intimes.

La revue, publiée depuis Trois-Riviè-res, nous livre un numéro automnal fort intéressant. Important. D'abord en editorial, la direction du Sabord dénonce le parti-pris métropole du Rapport Arpin.

Titrant Hors de la métropole, point de statut, la rédaction s'affiche : « Nous entendons remettre ici en cause le rôle national que l'on désire faire jouer à Montréal dans le domaine des arts et de la culture, et, par conséquent, les rapports à établir entre la métropole (Montréal), la ca­pitale (Québec) et l'ensemble régio­nal... nous croyons que ce projet de politique mènera à l'uniformisation et à l 'atrophie de notre culture aujourd'hui riche et diversifiée. » Prenant fait pour un « visage pluriel de la culture québécoise d 'au­jourd'hui et de demain » et en reven­diquant» le droit à la différence », le Sabord « déplore que les régions soientessentiellement perçues corn me de simples réceptrices de ce qui se fait/pense/produit dans les grands centres urbains. »

Huit oeuvres thématiques (Hélène PEDNEAULT, Sean R U D M A N , Franc ine d ' A M O U R , Denise DESAUTELS, Joseph BONENFANT, Jean-Paul DAOUST, Dominique LAQUERRE Louis-Pierre BOUGIE) et six fictions (Dennis SAINT-YVES, Daniel DARGIS, Juan MARTINEZ, Anne PARÉ, Christian BEAULIEU et Julien VIVET) composent, en plus des chroniques, ce numéro de chassé-croiséS poético-dessins. Le mot des­tin revient souvent. Je vous invite particulièrement à « jouer aux dés » avec Jean-Paul DAOUST.

« Trois un pour ton sexe Toutes les nuits je te joue aux dés

T'expose dans ma chapelle ardente

Où je mendie l'aube de ton pied Qui a foulé plus d'un ange

Qui a séché à t'attendre Mais moi je vaincrai dans le

désordre des échecs Et que chante la jouissance de

l'âme »

Le S a b o r d CP 1925 Trois-Rivières, Québec G9A 5 M 6 5,25 $, abonnement 16 $ (tps

C h a m b r e b l a n c h e bulletin 18

Dans ce format « plus grand que grand », le dix-huitième bulletin de La Chambre blanche n'a pas qu'une facture qui avantage les images des installations ou carrément le dessin (voir pages centrales), on y retrouve la diversité des plumes (Gaétan GOSSELIN, Danielle MEUNIER, Diane-Jocelyne COTE, M a r i e FRASER, Sylvie ROYERetc). S'y ajou­tent des propos d'artistes en entrevue (Yvon PROULX) ou discussions (Richard BAILLARGEON, Jean-Pierre BOURGAULT-LEGROS, Hélène GODBOUT, François C. ROBI-DOUX).

Le bulletin donne une vue d'ensem­ble des expérimentations « instal­lâmes » dont La Chambre blanche est devenue un creuset, alors que d'autres centres d'artistes de Québec comme Vu (la pho tog raph ie ) , Engramme (l'estampe et la gravure), le Lieu (les performances et le docu­mentaire vidéo) et Obscure (vidéo d'art, musique, théâtre interactif) explorent d'autres facettes d'art ac­tuel. Une signature de retour inopi­née à Québec dans un beau texte à lire : Diane-Jocelyne CÔTE avec Une cargaison de solitude (page 6).

Guy DURAND

La C h a m b r e b l a n c h e 185, Christophe-Colomb Est CP 3039 , suce Saint-Roch Québec G1K 6X9 Membre abonné 15 $. De soutien 25 $

S t o p numéro 122, 1991 Octobre, novembre, décembre

Quelquefois les nouvelles, récits et contes de la revue Stop crèvent le banal. Le numéro prend le large du plaisir de lire, ne serait-ce que par un seul texte. C'est le cas de ce numéro automnal. André LEMELIN y réussit en nous entraînant dans une sordide « ruelle rouge » horriblement illus­trée.

En ces nuits de l'Halloween, de re­pentir du clergé pour abus jadis commis envers les enfants, de reven­dicat ions des amérindiennes et amérindiens et de ce beau cinéma des Kevin COSTNER et des Lothaire BLUTEAU, ne manquez pas l'équi­pée du prêtre mise en page par LEMELIN. « Le prêtre éjacula dans le corps de l'Indienne absente, inerte et docile. Le prêtre vibra et il ne pût s'empêcher de penser au petit BEAULIEU qu'il s'offrirait bientôt, très bientôt. »

Guy DURAND

S T O P CP 983 , suce C Montréal, H2L4V2 Québec Abonnement régulier un an : 23 $, étudiant : 1 8 $ (tps incl.)

Page 3: Reçu au Lieu - Erudit

•space Sculpture, n° 17, automne 1991

En editorial, le comité de rédaction rappelle comment la sculpture sert désormais d'un point de départ à la théorie artistique. Espace a voulu, pour fêter sa cinquième année de parution, encourager le texte criti­que chez les jeunes historiens de l'art en maîtrise et au doctorat. Du con­cours, le numéro 17 publie les essais de Manon RÉGIMBALD, Véronique RODRIGUEZetCurtisJ. COLLINS. La notion — culture académique et nom­breuses citations obligent — d'ins­tallation est au cœur de ces apprentis scribes. Trois articles de ce numéro de facture impeccable sont à lire. Clément FONTAINE examine les li­gnes de force de la décennie 80 du programme du 1 % alors que les sculptures environnementales ont le beau rôle. Maurice DEMERS, un des créateurs majeurs des environne­ments au cours des années 60 au Québec signe : « l'environnement interactif ou s'entourer de son être en devenir ». Extrait du livre qu'il pré­pare sur cette période de créativité communautaire, voilà un texte qui nous apprend sur cette belle utopie sculpturale. Enfin André L. PARE cause de Daniel BUREN : L'art/(iste) p a r a / site. PARÉ omet le passage de BUREN à Québec en 1989 (à voir la qualité photographique dans Espace) à Ter­ritoires d'artistes ; paysages verti­caux au profit d'une présence quel­conque à Toronto et dans une galerie montréalaise. Un moins pour les faits PARÉ. Et la documenta 7 à Kassel en 1982, pas 1972...

Guy DURAND • • p a c e CP 878 suce C Montréal, Québec H2L 4L6 Abon. un an 28 $ (tps incl.) 7 , 0 0 $

• • s e n° 18, printemps-été 1991, Arts opinions, Points de vue d'une (de deux) générations II.

Mon contact initial avec ce numéro estival d'Esse fut aride. Table ronde du comité de rédaction, table ronde de jeunes artistes, table ronde « Femme artiste immigrée », cela fait beaucoup de palabres, de mots, de textes. Mais en même temps, le symp­tôme du vacillement idéologique — qui sommes-nous ? Que faisons-

nous ? Où allons-nous ? — possède la qualité de ses défauts : la tribune ouverte, démocratique, l'échange... avec tout ce que ça comporte de clichés.

Bravo à la critique-repentir de Jean-Sébastien, qui ressemble à RIMBAUD (photo page 25), HUOT. À défaut de prévoir le coup, s'en excuser...

Guy DURAND

•••e CP 2105 suce Delorimier Montréal, H2H 2R8, Québec Abon. un an 3 numéros 1 2,84 $ (tps incl.)

Spi ra les n ° 1 1 0 revue d'arts/lettres/spectacles/ sciences humaines,

L'essentiel de ce dernier numéro est consacré à un dossier sur la Psycha­nalyse au présent. Différents spécia­listes (dont Nicole DESCHAMPS qu, depuis un certain temps déjà, aborde le domaine de la littérature par le biais de l'étude psychanalytique) se penchent sur les relectures qu'il y aurait à faire des travaux de Jacques LACAN ou du grand-père FREUD. AU travers des différents chroniques, un intéressant article signé Dari De FACENDIS nous fait entrer dans la poésie de Pier Paolo PASOLINI : univers mythique, à la fois archaïque et moderne dans son expressivité, véritable éthique de la marginalité et de la liberté. De FACENDIS se ne contente pas du simple « compte-rendu », de seulement « lire » ces Poésies 1943-1970(Gall imard, coll. Du monde entier, 664 p.) il creuse et nous signale très pertinemment plu­sieurs importants textes qui sont ab­sents de l'édition française — nous donne même des extraits de ces poèmes manquants, comme celui-ci « Monstrueux est l'homme né des entrailles d'une femme morte et moi, foetus adulte, plus moderne que tous les modernes je rôde en quête de frères qui ne sont plus » La publication n'a pas que des dé­fauts, loin de là. Il fallait enfin que l'œuvre écrite de PASOLINI dépasse les tirages limités et anonymes. L'édi­tion Gallimard aurait, toujours selon le critique, une bonne qualité de traduction. Mais pourquoi de telles omissions ? C'est que « la censure, le déni, l'exorcisme, voire la haine raciste ne sont jamais surprenants puisqu'il s'agit de PASOLINI, puis­que sa poé.sie est faite de la matière même de la marginalité, de l'exclu­sion, de la perte » de nous expliquer Dario De FACENDIS, complétant ainsi un ttravail qui à ce stade n'est guère achevé. Tous ceux qui vou­dront parcourir ou se procurer les Poésiesde PASOLINI dans cette nou­velle édition auront donc avantage à compléter leur lecture en prenant connaissance de l'article Pasolini, poète du réel — comme de quoi Pier Paolo PASOLINI est à la poésie (au réel) ce que Jean COCTEAU aura été et est toujours au cinéma (et au rêve) : un perturbateur essentiel.

André TROTTIER

Spi ra les 426 , rue Sherbrooke Est, 2 e étage Montréal, Québec H2L 1J6 Un an 22 $ (incluant taxes)

P o s s i b l e s

Un numéro sur le phénomène de la réception de l'œuvre (les genres trai­tés sont les suivants : arts visuels, cinéma, danse, littérature, musique, théâtre)

Le sujet mérite que l'on s'y arrête et surtout, comme le fait ici Possiblesen fonction de la pluralité de points de vue et de disciplines, au risque de reproduire une autre Babel. Après les bonzes (ECO et compagnie), la critique a certes intérêt à se mettre de temps en temps au niveau de tout le monde. J'ai retenu de ce numéro l'édito de Francine COUTURE —

quelques répliques de Chantai DUPONT lors de la table ronde ani­mée par Rose-Marie ARBOUR — et l'extrait qui suit, de LiseLAMARCHE. J'allais oublier de parler du centerfold (photo centrale glacée/pliée en trois) o; l'on peut se rincer l'œil en regar­dant les « leçons singulières »« (par­tie 1 ) »de l'artiste Michel GOULET —

mieux connues sous le nom de Chai­ses à GOULET, de la rue Roy coin Saint-André. L'icono n'a rien à voir, soit dit en passant, avec une certaine pièce de IONESCO.

« Ainsi les œuvres publiques se divi­seraient en :

a) sculptures commanditées et payées par un des trois paliers de gouverne­ment (fédéral, provincial, municipal) b) murales ou tapisseries ou murs-écrans en céramique c) rejetées par la critique d) acceptées par le public-payeur de taxes e) ni c ni d f) durables ou temporaires g) monuments figuratifs à la gloire de Louis CYR ou de Félix LECLERC

h) monuments abstraits en l'honneur de René LÉVESQUE i) montréalaises, new-yorkaises et périphériques j) monnaie d'échange culturel entre Paris pour Saint-Germain-des-Prés, vous me filez un RAYNAUD pour Québec et un DEBRÉ pourla rue Sherbrooke k) casse-tête pour les ingénieurs des villes dont l'intérêt pour l'art actuel est bien connu, I) ce dont on parle pendant quelques jours m) ce que l'on ne voit plus après quelques jours

n) « qui de loin semblents des mou­ches » Lise LAMARCHE

André TROTTIER

P o s s i b l e s BP 1 1 4, suce Côte-des-Neiges Montréal, Québec H3S 2S4

VOtUMf IS NUMÉRO 4 AUTOMNi I

LES

PUBLICS arts visuels

cinéma danse

littérature musique théâtre

Page 4: Reçu au Lieu - Erudit

Ramp ike vol 7 n» 2, 1991

Rampike a dix ans. Publication bisanuelle, les deux numéros de 1991 auront ainsi longuement fêté cette première décennie d'existence : c'est de cette seconde livraison qu'il sera ici question.

Toronto n'est pas Sault-Sainte-Ma-rie ; dans Rampike, il y a toujours place pour des textes en français. Cette fois ce sont ceux de Huguette TURCOTTE, de A la in -Ar thu r PAINCHAUD. Outre la collabora­tion de fidèles comme bill bisset, Monty CANTSIN, James GRAY, Opal L. Nations, Marina La PALMA et autres, on trouvera dans cette paru­tion : une lettre d'amour « sibérienne » accompagnée de dessins (Yves Troendle) ; un poème-performance Concept of the Relativity of Time (Denis VANIER) ; un poème dédié à Jimi HENDRIX (Elaine CORTS) ; une présentation photographie-sculptures-performances (D BACK, H. H O H N , N. WHITE) ;des interviews de Judith MERRIL et de Al PURDY ; de la poésie visuelle (W. Mark SUTHERLAND, Don SUMMERHAYES) ; de la poésie in­formatique (Rafael BARRETO-RI-VERA) ; des Spreadsheet Poems (Rafael BARRETO-RIVERA) ; un ex­trait de Gifc(bpNICHOL) ; une étude baroque de Thing Fish de Frank ZAPPA (jw CURRRY) ; un article sur l'auteur de Under the Volcano, Malcolm LOWRY (G. BOWERING ; la gr i f fe du coordonnateur de Rampike (KarIJIRGENS).

Rampike demeure à ce stade-ci sans doute le plus novateur et le plus dynamique représentant de la poé­sie actuelle sur l'ensemble du terri­toire politique qui (pour le moment) se désigne sous le nom de Canada.

André TROTTIER

Rampike 95, Rivercrist Road, Toronto, Ontario M6S 4H7 1 4 $ pour deux numéros.

u r i É M i M r c

JuraJ Bartusz by(S- v Brat:S.'av# l o p o t t i a r - M i * 5

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UMENI AKCE

C'est une documentation importante relativement à une exposition tout aussi intéressante qui s'est tenue à MANES à Prague, Tchécoslovaquie, cet été. J'ai vu cette exposition dans ce superbe espace qu'est MANES, lors de la tournée d'Inter/Le Lieu de juillet dernier, et nous y avons aussi performé. Premièrement c'est une leçon à donner à nos institutions muséologiques d' ici, à savoir que leur finalité repose sur la monstration traditionnelled'oeuvresd'art, au sens de l'artisanat. Cette exposition pro­posait aux artistes de la performance tchèques de réaliser des installations documentant leurs pratiques perfor­matives. Une superbe occasion de permettre aux « artistes de la marginalité », de la performance, de démontrer de leur savoir agir. Le catalogue est en fait un boitier qui contient un texte de 28 pages, en tchèque seulement, et chaque artiste à droit à un feuillet autonome pour présenter son travail: photos, adres­ses, textes, bibliographie, etc. Cer­tains gestes ainsi documentés, comme ceux de Vladimir AMBROZ par exem­ple, expriment l'essentiel de la pro­position artistique et en ce sens le catalogue est une documentation de premier niveau et nous montre le travail artistique directement. Comme d'autres pays d'Europe Centrale, la Tchécoslovaquie, les artistes devrais-je d i re s'intéressent dans leur objectivation aux contenus, au sens de la proposition artistique. Par exem­ple le geste performatif semble plus près de l'art corporel, ce catalogue ici encore répond bien à ce type de démonstration, car la photographie, qu'elle "documente" le land art, l'art corporel ou la sculpture dans l'envi­ronnement, comme chez Michael KERN, est un médium transitoire pris comme un moyen privilégié d'exécu­tion, sans elle le geste est totalement éphémère. Finalement ce catalogue, et l'exposition à Mânes, sont des preuves que ce type de travail artis­tique existe bien et même depuis longtemps, certains documents da-tantdesannéessoixante. Unegrande constante d'ensemble est que les ar­tistes veulent lier l'art à la réalité.

Richard MARTEL

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Page 5: Reçu au Lieu - Erudit

Pus* M a g a z i n e Volume 14, numéro 5 et 6,

Sous le titre accrocheur AgitPop Cul­ture interrompt sa programmation habituelle. Ce double numéro a pour thème la Pop Culture. Les articles sur les « talk shows » télévisés à propos de la pornographie (Shannon BELL), le féminisme et les punks (Kathleen Perrie ADAMS), le cinéma (Andrew J. PATERSON, Ina RIMPAU, Jack WATERS) et les journaux et revues (Roziea MAART, Tom FOLIAND, Kym BIRD) examinent de façon impliquée de grands pans de la culture de masse en tant que fabricant des mœurs et d'une certaine définition des rôles.

L'éditorial en page cinq situe le pro­pos : « How do we, as cultural producers, critique mass culture form our own locations ? How do we create indépendant, grass roots — or « popular » — cultures that are

reflective of our own realities ? How does mass culture appropriate elements of popular culture and what is the result ? (...) How can « subcultures » manipulate mass — cultural icons to subvert or reclaim to their meanings ? (agit pop)

Fuse, une revue qui se veut provo­cante en plus d'informer. A un mille de la belle revue chromée au dossier pour dossier, au publier pour pu­blier, dernier stade de l'aliénation cybernétiste vide et a-vide.

Guy DURAND

Fu«» M a g a s i n e Main floor, 183 Bathurst St Toronto, Ont M5T 9Z9 3 , 5 0 $

UJC

2 * Fest iva l i n t e r n a t i o n a l d e p e r f o r m a n c e , poes ia d 'Ac -c i o t V a l e n c i a , o c t o b r e 1 9 9 1 .

C'est le catalogue de cette deuxième édition de rencontre performative en Espagne, Valencia. Organisée par Bartolomé FERRANDO et Francesco GONZALEZ avec la complicité d'une équipe de collaborateurs cette mani­festation implique des performeurs pour qui l'univers de la poésie est une problématique de situation. Trois jours, les 18, 19 et 20 octobre der­nier, où la poésie sonore, l 'artaudio, la performance, l'actionnisme, mais toujours ce rapport de la poésie à la musique, à l'action, à la voix. Une publication décrivant les participants et nous informant de leurs intentions et réalisations: Paolo ALBANI, José TARRAGO, Valentin TORRENS, Elisabete MILEU, Jan SWIDZINSKI, Dav id A L A C O N , Rafael SAN-TIBANEZ,EugenioMICCINI, Ahmed Ben DHIAB, Flatus Vocis trio, Isidoro VALCARCEL, Pierre-André ARCAND et Esther FERRER.

Pour renseignement: 2* Festival internacional de performance i poesia d'accio, Faura, 11-46183 l'Eliana, Valencia, Espagne.

Richard MARTEL

Les Obje ts p lus Pierre RESTANY

Le bleu-machine au cœur de la flamme

Pierre RESTANY écrit comme il parle. Phrases incisives, analyse à vif mais qui s'organisent en une osmose litté­raire unique : le critique explique les mutations artistiques comme mode de vie. Le sien.

La« mobile matière «inscrite dans la collection La Différence sied bien à l'aventurier del'« autre face de l'art ». Cette fois, la pensée s'articule autour de trente ans. 60-90 Trente ans de nouveau réalisme. D'aucuns pour­raient s'attendre à un bilan. Parlons d'un « bilan-plus ».

Figure centrale du groupe français, RESTANY nous entraîne dans la rela­tion interactive Paris — New York des années 60 où nouveau réalisme et pop artaffirmentchacun d'un bord de l'Atlantique « la découverte d'un sens moderne de la nature indus­trielle, publicitaire, urbaine » (p. 1 1 ). Et au cœur des artistes, des galeristes et des conservateurs qu'il a côtoyés sans relâche, RESTANY établit une f i l i a t i on fondamenta le entre DUCHAMP, consacré par l'Améri­que et l'histoire actuelle de l'art, et Yves KLEIN son mentor, encore euro­péen et énigmatique : « Le mono­chrome d'Yves KLEIN soulève la même objection de légitimité que le ready-made de DUCHAMP »... Même vision esthétique de la straté­gie du jeu existentiel (p. 86) clame Pierre RESTANY. Une vision d'une « flamme bleutée » posant de ma­nière stimulante « la question de l'es­thétique postmoderne et de son rôle dans le champ éthique de la techno­culture ». (p. 90).

RESTANY soupèse alors les « symp­tômes de la nouvelle esthétique et de ses dispositifs stratégiques » : « Ils ont suscité une idéologie du décor qui a tendance à regrouper les jeux existentiels de la création en unités de langage interactives. L'esthétique postmoderne pourrait apparaître comme leur dénominateur commun et deviendrait le fondement d'une idéologie globalisante, couvrant l'en­semble de la création visuelle, à la manière d'une ligne générale. En architecture l'assemblage se substi­tuerait à la structure, dans le design la forme décorative à la forme utile, et dans la mode le matériau à la coupe. Dans le domaine de la pein­ture ce serait le néo-expressionnisme sauvage de la transavanguardia, des Neue Wi lden, de la New Wave et de Figuration libre qui constituerait le dispositif agglutinant. La nouvelle sculpture privilégierait quant à elle les dispositifs de manipulation libre de l'objet. Il est encore trop tôt pour donner une interprétation correcte du phénomène. Quelle est la part qui revient au pouvoir globalisant de l'idéologie postmoderne et celle qui traduit la récupération du discrédit porté sur certains styles à l'époque de la modernité finissante ? ».(p. 90) A lire d'urgence pour que l'intelli­gence de l'art demeure rebelle.

Guy DURAND

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Pierre Restart)

60/90

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Page 6: Reçu au Lieu - Erudit

R e c h e r c h e d o J u l i a M a r g a r e t C a m e r o n

L'art sociologique a vingt ans mainte­nant. Fondé par Hervé FISCHER et Fred FOREST, nous avons connu au Québec le volet « animation parti­c ipat ive » (Citoyens/sculpteur ? L'Oiseau-Chat, Signalétique imagi­naire) sous l'égide des FISCHER et SNYERS. On connaît peu l'avenue du travail avec la caméra, la photo et les autres mass médias qui a, sous la férule européenne de Fred FOREST, fait évoluer l'art sociologique vers ce que Bernard TEYSSÈDRE appelle maintenant « Esthétique de la com­munication post-moderne ».

Ce petit livre bilingue relate un évé­nement-dispositif de cette esthétique de la communication qui a eu lieu en 1988 dans la ville de Toulon.

Grosso modo, les habitants de Tou­lon ont vécu un avis de recherche de Julia Margaret Cameron, plein de rebondissements imaginaires : « des formes du symbolique et des rituels qui se cristallisentdans la trame même de l'information, produisant, avec ce nouveau type d'œuvre, l'art d'au­jourd'hui. »

Guy Durand

Recherche de Jul ia M a r g a r e t Cameron, Action médiatique de Fred FOREST. Musée de Toulon. Z Édi­tions, 1989.

Fred Forest, Z Éditions. 15, rue Alberti 0 6 0 0 0 Nice, France

RK'HI m tu- m -H 1 I V M\K<;\Rt"!' ( wn•K<>\

m FRED FOREST

M A R I N A D ' A R T , La Marina, Pais Valencia, primavera-estiu 1991: No 5.

Nous vient d'Espagne, de Valencia, ets'annonce "Une oeuvre plus qu'une revue", et ils ont raison. Bartolomé FERRANDO et Carmen GONZALEZ ROYO éditent cette revue de 30 cm par 40 cm, ce qui permet d'énormes possibilités sur le plan visuel. 84 pages qui touchent à divers sujets, propositions visuelles, articles divers autour de la poésie, performance, art visuel, avec un souci de relier l'information avec un traitement vi­suel qui laisse place à la créativité et d'une manière éloquente; d'abord parce que le format le sollicite. Une revue donc magnifique et à bien des points de vue. Dans ce numéro: Susan SONTAG, BROSSA, Jean RENOIR, Jiri KOLAR, Manuel COSTELLO, B. FERRANDO, KUROSAWA, Richard MARTEL, les festivals A Piu Vocci, Interscop, les publications comme Medium-Art de Hongrie, le tout inter­calé de textes (Luigi MALERBA) d'élé­ments visuels, de photographie, de couleurs, de poésie visuelle, d'ex­traits iconographiques de toutes sor­tes, compte-rendus d'expositions (li­vres-objets) etc. avec une belle pho­tographie couleur en couvert. En es­pagnol et /ou catalan.

Richard MARTEL

M A R I N A D ' A R T , adresse à Valencia: A.N.C.A., c/Marques de M o n t o r t a l , 7 6 , b a i x , 4 6 0 1 9 Valencia, Espagne

Airt-TKKw;

REPORTS # 1 , été 1991

« Storefrontis the last frontier of Avant Garde within an increasing retro-capitalist world » Nam June PAIK

Le 1 e r numéro de ce journal tri­mestriel publié par le Storefront for Art and Architecture (organisation fondée en 1982 pour promouvoir l'alternative en art et en architecture) arrive à point nommé.

Résultant d'un effort amorcé de­puis 5 ans avec Storefront (rapport illustré des activités du centre), Re­ports accentue la communication des informations. Il constituera sans doute un instrument essentiel au dynamisme de ce Forum international en marge des conformismes et des cloison­nements disciplinaires

Le contenu riche et diversifié de cette parution inaugurale suscite l'es­poir de sa continuité... Y sont présen­tés entre autres.

• Tourisms: Suitcase Studies; ins­ta l la t ion nomade de DILLER + SCOFIDIO explorant la conversion du site en « sight ».

• Revival Field: proposition de Mel CHIN visant la regénération écologique de sites toxiques par un dispositif liant art conceptuel et land art dans la foulée des SMITHSON, HEISER et MORRIS.

• Simultaneous Space: installa­tion de Linda LINDROTH etCraig D. NEWICK procédantd'une interaction entre photographie et architecture:

— des expériences issues d'une critique de la représentation archi­tecturale (Dan H O F F M A N , C. SHAYNE O'NEIL),

— divers projets architecturaux (Neil DENARI, Karen VAN LENGEN, Dagmar RICHTER, Taeg NISHIMOTO, Wellington REITER),

— une proposition de parc histo­rique pour la centrale nucléaire de Three M i l e Is land par G a y CRITCHLEY du NRC (Nuc lear Recycling Consultants),

— une critique de la monographie parue aux Editions du Moniteur (Pa­ris) sur l'architecte « Nomade »Toyo ITO,

A suivre le numéro 2 portera sur des individus ou organisat ions oeuvrant dans le même sens ailleurs dans le monde.

Luc LÉVESQUE

S T O R E F R O N T FOR A R T A N D ARCHITECTURE

97 Kenmare street, New York, NY, 10012, U.S.A. TEL (212) 431-5795 FAX (212) 431-5755

On peut recevoir Reports 4 fois par année pour 12$ US.