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Revue de presse du lundi 11 mars 2013
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PARTI SOCIALISTE
DU HAUT-RHIN
REVUE DE PRESSE LOCALE
Lundi 11 mars 2013
Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace
© L'alsace, Samedi le 09 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Haut-Rhin
Une femme de plus au conseil général
Odile Bocquet-Hunoldva faire son entrée au conseil général du Haut-Rhin,
comme conseillère générale de Soultz. Elle est d'abord une militante
associative.
C'est un événement historique qui s'est produit au conseil général du Haut-
Rhin, qui plus est le 8 mars, journée de la femme. La démission d'Etienne
Bannwarth pour raisons de maladie (L'Alsace d'hier) entraîne l'installation, lors
de la session du 22 mars, de sa suppléante. Avec l'arrivée d'Odile Bocquet-
Hunold, 70 ans, d'Issenheim, elles seront deux femmes à siéger. La vice-
présidente Brigitte Klinkert ne sera plus seule...
Contre la précarité
« C'est une nouvelle responsabilité, un engagement qu'il faut assumer », relève
la nouvelle conseillère générale qui ne s'attendait pas vraiment à siéger dans
l'assemblée, lorsqu'elle avait accepté d'être la suppléante de l'élu de Soultz.
Odile Bocquet-Hunold, qui n'est adhérente d'aucun parti, rejoint le groupe des
indépendants/développement durable.
Ancienne professeure d'allemand, diplômée en langue et culture régionales,
elle a enseigné au lycée Kastler à Guebwiller et a donné, jusqu'à l'âge de 65
ans, des cours à la Faculté de droit de Mulhouse. Autant dire que la défense du
bilinguisme et l'enseignement l'intéressent.
Mais surtout, elle est « très engagée dans le social », à la fois contre la
précarité à travers Caritas Alsace-Secours catholique, et pour le
développement dans le tiers monde. La nouvelle élue est responsable des
associations Alsace Bénin et de Coup de cœur pour le Togo. Elle s'impliquera,
au Département, dans l'action sociale et l'enseignement.
Cette grand-mère de trois petits-enfants est aussi engagée à la chorale
d'Issenheim. Elle fait partie aussi de la jeune association La Maison des
Antonins, destinée à mettre en valeur le message du retable de Mathias
Grünewald et l'histoire du Couvent des Antonins d'Issenheim...
Y. B.
© Dna, Dimanche le 10 Mars 2013 / Région
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Opinion Olivier Becht
« Un nouvel élan »
Pour Olivier Becht, maire de Rixheim et président délégué de Mulhouse
Alsace Agglomération, le « oui » à la collectivité unique donnerait à
l'Alsace « un nouvel élan et une nouvelle attractivité dans la compétition
des territoires » à l'échelle nationale et européenne.
« Le 7 avril, les Alsaciens iront voter pour savoir si oui ou non ils approuvent la
fusion des conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin avec le conseil
régional d'Alsace pour ne former plus qu'une seule collectivité unique : le
Conseil d'Alsace.
Ce référendum dépasse largement, par ses enjeux, la question de la
simplification du mille-feuille administratif français et la suppression d'une strate
de collectivité. Il engage l'avenir de l'Alsace.
Longtemps, l'Alsace a occupé une place privilégiée au cœur géographique,
économique et politique de l'Europe. Mais la mondialisation et l'élargissement
de l'Union européenne, qui en a déplacé le centre de gravité vers l'Est,
remettent aujourd'hui notre modèle de prospérité en question.
Nous devons être lucides, notre région val mal.
Nous avons tout d'abord décroché par rapport à nos voisins du Pays de Bade
et des cantons de Bâle. Alors que les trois régions du Rhin Supérieur
connaissaient il y a dix ans des taux de chômage comparables, de l'ordre de
4 %, l'Alsace est désormais à 9 %. L'Alsace a donc plus que doublé son taux
de chômage alors que de l'autre côté de la frontière celui-ci est resté à 4 %. La
comparaison est cruelle.
Mais nous avons aussi décroché par rapport aux autres régions françaises. Il y
a 15 ans, l'Alsace était la deuxième région française dans le classement de la
richesse produite par habitant. Aujourd'hui, nous oscillons entre la 4e et la
7e place selon les années.
Ces chiffres s'incarnent hélas dans la réalité par des fermetures d'usines et,
plus grave encore, par le départ de jeunes talents qui vont chercher à Paris, à
Londres, aux États-Unis, en Allemagne ou en Chine, un avenir meilleur sur des
territoires qui montrent leur envie de créer, leur volonté de gagner.
« Écrire son Histoire en lettres de démocratie »
Pour assurer de nouvelles décennies de prospérité et les moyens de financer
ses services publics, l'Alsace devra s'inventer un nouveau modèle de
développement, trouver chez ses habitants une énergie nouvelle et s'arrimer à
ses voisins du Rhin supérieur.
Le Conseil d'Alsace en offre les moyens. Il enverra d'abord un message clair en
France et en Europe : « L'Alsace a repris son destin en main ». Sans renoncer
aux politiques de proximité, il offrira aussi de nouvelles compétences à notre
région : en matière de coopération transfrontalière pour être plus performants
ensemble sur la gestion des marchés de l'emploi, sur les transports, les
infrastructures portuaires... mais aussi en matière d'enseignement linguistique
pour faire en sorte que nos jeunes soient parfaitement trilingues dans le monde
de demain.
Face à ces enjeux, les querelles sur le siège ou le nombre d'élus de la future
collectivité apparaissent accessoires. Certes, la collectivité unique ne sera pas
la réponse à tous les problèmes de l'Alsace. Mais l'équation semble simple. Si
le « non » devait l'emporter, l'Alsace apparaîtrait comme une région frileuse,
ancrée davantage dans son passé que tournée vers l'avenir. Dans un monde
qui change à toute vitesse, il n'y a pas pire ennemi. En revanche, si le oui
l'emportait, nous donnerions à l'Alsace un nouvel élan et une nouvelle
attractivité dans la compétition des territoires. Ce serait assurément une chance
supplémentaire donnée à nos enfants dans le monde qui les attend.
L'Histoire de l'Alsace a souvent été écrite par les autres, beaucoup en lettres de
sang. Aujourd'hui, pour la première fois depuis deux mille ans, les citoyens
d'Alsace ont la possibilité d'écrire eux-mêmes leur Histoire, en lettres de
démocratie. Espérons qu'ils ne manqueront pas ce rendez-vous. »
O. B
© Dna, Samedi le 09 Mars 2013 / Région
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Collectivité territoriale d'alsace Jean-Marie Bockel et Jean Rottner
«Mulhouse a tout à gagner»
Jean-Marie Bockel et Jean Rottner disent oui à la collectivité territoriale
d'Alsace.
Le maire de Mulhouse et le président de l'agglomération (M2a) voient
dans le Conseil unique d'Alsace une opportunité pour le développement
économique, l'innovation, l'emploi et l'attractivité de leur territoire.
Ce matin-là, le duo Rottner-Bockel entendait jouer une autre partition que la
complainte de Mulhouse la perdante dans le projet de la collectivité territoriale
d'Alsace.
« Faire reculer l'abstention »
« Ceux qui portent cette voix sont coupés du peuple », tranche le maire Jean
Rottner (UMP) quand Jean-Marie Bockel (UDI) appelle à « surmonter les
querelles de chapelle politique et territoriale » tout en dénonçant « ceux qui
s'imaginent être habiles en restant dans l'ambiguïté ». Suivez son regard. «
Nos concitoyens attendent de nous de la clarté et un engagement de fond »,
poursuit le président de la M2a, dont l'objectif est de « faire reculer
l'abstention ».
« Mulhouse doit être le coeur battant de l'Alsace. Pour réussir ce défi, nous ne
pouvons que faire avec l'Alsace », explique Jean Rottner, bien déterminé à être
« un acteur et un agitateur » si le oui devait l'emporter pour que « la polarité
économique et industrielle de Mulhouse ne soit pas contestée ». « Dire non le
7 avril serait un non-sens économique pour l'Alsace », note encore le maire qui
voit dans la collectivité unique le moyen d'« optimiser les ressources pour le
quotidien des gens en matière d'emploi, de sécurité, de circulation, de transport
et de logement, compétences fortement régionales ».
« Mulhouse a tout à gagner », assure Jean-Marie Bockel pour qui les
métropoles ont tout intérêt à disposer d'un « interlocuteur unique », d'une
« stratégie régionale » et de « moyens pour toute l'Alsace». « C'est ensemble
que nous sommes crédibles face au monde économique. » Y compris face au
poids lourd que constitue PSA-Citroën. La collectivité unique sera aussi mieux
à même d'assurer « l'équilibre des territoires qu'ils soient urbains et ruraux »,
dit-il.
Le tandem Bockel-Rottner se veut avant tout « pragmatique et ambitieux pour
la ville et l'agglomération ». Contrairement à d'autres, ils ont refusé d'alimenter
« la chamaillerie » de ces dernières années sur un dossier déjà assez épineux.
« À force de ne pas progresser, l'Alsace a perdu des places par rapport aux
autres régions françaises », regrette le sénateur Bockel qui « fait confiance à
Philippe Richert » : « Les signaux qu'il nous a envoyés ces dernières années
sont très positifs ». Si l'aventure devait continuer après le 7 avril, le duo va
monter le son.
Franck Buchy
© L'alsace, Dimanche le 10 Mars 2013
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Mulhouse : Bockel et Rottner défendent un « oui
exigeant »
Le maire Jean Rottner et le président de la M2A Jean-Marie Bockel défendent
la place de Mulhouse dans le futur dispositif.
Le maire de Mulhouse, pas plus que le sénateur et président de la M2A ne
mégotent leur soutien au projet de conseil d'Alsace, ni à Philippe Richert. Ils
l'accueilleront demain soir à la Fonderie, avec les présidents Charles Buttner et
Guy-Dominique Kennel, pour une réunion de campagne du oui. Pas question,
pour eux, d'entrer dans une négociation ou de revendiquer le siège. Ils n'en
attendent pas moins que le sud de l'Alsace soit « respecté ».
« Cœur économique »
Si Jean Rottner (UMP) et Jean-Marie Bockel (UDI) disent oui au conseil
d'Alsace, « c'est un oui exigeant ». « Mulhouse se veut un acteur positif de la
construction du conseil d'Alsace. Nous sommes déjà engagés avec Strasbourg,
à travers le pôle métropolitain. À partir d'avril, nous travaillerons avec la Région
Alsace unifiée », explique le maire, Jean Rottner, pour qui « l'ambition de
Mulhouse est d'être le cœur battant économique de l'Alsace ».
Les deux élus sont persuadés que « Mulhouse a tout à gagner » d'une réforme
institutionnelle qui lui permettra d'avoir un interlocuteur unique et de trouver sa
place au côté de Strasbourg et de Colmar, comme « porte d'entrée du sud de
l'Alsace, avec le renforcement de l'EuroAirport et du TGV ». « Nous avons de
nombreux atouts : une main-d’œuvre jeune et dynamique, un savoir-faire
industriel, une agglomération qui se structure, en résonance avec Belfort,
Fribourg et Strasbourg », assure Jean Rottner qui croit dans « l'optimisation
des partenariats ». Il tacle son opposant socialiste, Pierre
Freyburger, « dénonçant une stratégie du non purement politicienne, en vue
des municipales ». « En insistant sur Mulhouse la déshéritée et la miséreuse, il
se trompe de cible. Nos concitoyens ne se retrouvent pas dans cette
condamnation de leur ville », affirme-t-il.
Pour Jean-Marie Bockel, à moins d'un mois du vote, « il faut donner un coup
d'accélérateur à la campagne pour convaincre ceux qui seraient tentés de
s'abstenir ». « Le sondage (*) montre un certain décrochage du Haut-Rhin par
rapport au Bas-Rhin. Il y a ce sentiment d'être plus loin des lieux de décision et
certains jouent à l'amplifier », observe le président de la M2A, qui dit « faire
confiance à Philippe Richert ». Tout en rappelant « son attachement à la
dimension française de la région », Jean-Marie Bockel pense aussi que «
l'Alsace a rendez-vous avec l'histoire ». Mais surtout que « notre région peut
servir de modèle, dans la poursuite de la décentralisation, pour les autres
régions françaises ».
Y. B.
(*) Sondage CSA pour L'Alsace, les DNA et France Bleu Alsace (L'Alsace de
jeudi).
© Dna, Samedi le 09 Mars 2013 / Région
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Politique Acte 3 de la décentralisation
Eurométropole : comment Strasbourg a pesé à Paris
Depuis la venue de François Hollande à Strasbourg le 5 février, Roland Ries et
les ténors locaux du PS ont livré une bataille du siège.
D'une promesse faite à l'hôtel de ville à sa transcription dans l'avant-
projet de loi de l'acte 3de la décentralisation, l'affaire de l'eurométropole
n'a pas été de tout repos...
Le 5 février, François Hollande annonçait à l'hôtel de ville de Strasbourg la
création d'une eurométropole dans le cadre de l'acte 3 de la décentralisation.
Le 11 février, la version 6 de l'avant-projet de loi ne mentionnait même pas
l'eurométropole promise par le président de la République.
En fait, depuis le début et les premières démarches de Roland Ries et
Jacques Bigot auprès du gouvernement pour réclamer un statut particulier pour
Strasbourg, reconnaissant son éminente position à l'échelle européenne et la
nécessité pour l'État de s'engager, il a fallu... batailler.
Une bataille du siège au ministère, à Matignon et à l'Élysée
Cette bataille du siège a été livrée par Roland Ries auprès des ministères, de
Matignon et de l'Élysée. Relayée par Alain Fontanel, adjoint strasbourgeois
mais qui occupe d'importantes fonctions au niveau national, au PS. Appuyée
par le député Philippe Bies... qui a demandé des explications aux services de
Marylise Lebranchu, en charge de la réforme de l'État, le soir même où les
DNA révélaient que l'expression « eurométropole de Strasbourg » manquait
dans la version 6 de l'avant-projet de loi.
Alain Fontanel a de son côté défendu la cause de Strasbourg lors des réunions
auxquelles il a participé à Paris sur l'ensemble du projet de loi de l'acte 3 de la
décentralisation.
Ultimes arbitrages à Matignon samedi
Les derniers arbitrages concernant Strasbourg ont été rendus par les services
du Premier ministre samedi dernier, après d'ultimes allers-retours entre l'Alsace
et Paris.
Le texte, dont l'importance dépasse évidemment le cas strasbourgeois,
puisqu'il doit donner un nouvel élan à la décentralisation, est depuis le début de
semaine au Conseil d'État ; il devrait être présenté au conseil des ministres
courant avril, probablement le 10 ou le 24, et partira au Sénat en juin, puis à
l'Assemblée nationale en juillet ou à la rentrée pour une première lecture.
L'adoption définitive de l'acte 3 de la décentralisation devrait intervenir avant la
fin de l'année. Et Roland Ries, tout comme Philippe Bies et Armand Jung, tous
trois parlementaires, peut-être avec le renfort d'autres parlementaires alsaciens
UMP, pourront encore défendre la cause européenne de Strasbourg dans des
amendements complémentaires sur l'eurométropole... Sans compter qu'il
faudra aussi défendre le morceau dans le cadre des discussions sur le projet
de loi de finances 2014.
Ne pas oublier l'aspect financier...
Inscrire l'eurométropole dans l'acte 3 de la décentralisation est une belle
réussite. Il faut maintenant arriver à donner un poids financier à « l'accord de
siège » qui est promis à Strasbourg. Et ça, ce n'est pas gagné d'avance.
Pour Roland Ries, Jacques Bigot, Philippe Bies, Alain Fontanel... le chemin
pour défendre Strasbourg l'européenne va être long encore.
Christian Bach
Le texte du projet de loi est à lire en intégralité sur www.dna.frdans la rubrique
«chab on line» accessible depuis la page d'accueil.
© L'alsace, Samedi le 09 Mars 2013
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Social
Les salariés de Blatt unis pour un reclassement « digne »
Les salariés ont été reçus par le député Francis Hillmeyer, puis le conseiller
général Jo Spiegel. Photo Jean-François Frey
Les salariés des établissements Blatt, qui fabriquaient des couettes et
des oreillers à Richwiller avant d'être placés en liquidation, ont demandé
hier aux élus l'amélioration du plan de reclassement.
C'est la fin d'une épopée industrielle de près d'un siècle. Il y a trois jours, les
établissements Blatt, spécialisés dans la fabrication de couettes et d'oreillers à
Richwiller, ont été placés en liquidation judiciaire et leurs 55 salariés se sont
retrouvés sur le carreau (L'Alsace de jeudi). « Mercredi après-midi, après plus
de 30 ans de bons et loyaux services, la mandataire a demandé au personnel
de quitter les lieux sans autre forme de procès », raconte Martine Nicolas,
déléguée syndicale CFTC et secrétaire du comité d'entreprise.
« Nous sommes abandonnés de tous »
Au-delà de la colère envers ceux qui ont amené l'entreprise à sa perte, dans
des circonstances qualifiées de « révoltantes » par le ministre du redressement
productif Arnaud Montebourg (lire ci-contre), les salariés, qui ont pour la plupart
des décennies d'ancienneté et des savoir-faire pointus difficiles à valoriser
ailleurs, ont uni leurs forces pour demander un plan de reclassement « digne
de ce nom », hier.
Équipés d'une banderole, de chasubles et de drapeaux syndicaux, ils ont formé
un cortège à 9 h 30 et se sont rendus successivement en mairie de Pfastatt
pour rencontrer le député-maire Francis Hillmeyer, puis à la Maison de la
citoyenneté de Kingersheim, où les attendait le maire et conseiller général Jo
Spiegel.
« Nous sommes abandonnés de tous, nous demandons à partir dignement
avec une mesure d'accompagnement digne de ce nom, et non avec le
semblant de cellule de reclassement de 45 jours que l'on nous propose, a
expliqué Martine Nicolas. Les caisses étant vides avec des créanciers en
surnombre, nous ne pourrons pas non plus prétendre à une indemnité supra
légale. »
Après avoir échangé avec eux pendant près d'une heure chacun, les élus se
sont engagés à faire leur possible pour relayer auprès des services compétents
leurs arguments et leurs revendications, à savoir un accompagnement d'une
année et le libre choix du cabinet de reclassement.
À l'issue de la matinée, les salariés ont décidé de se faire entendre en
organisant un cortège d'une quarantaine de voitures et en défilant au pas du
centre de Kingersheim à la rue de la Paix à Richwiller, où se trouve le site
désormais figé de l'entreprise, dans un concert de klaxons.
Hier soir, ils prévoyaient aussi de rencontrer le sous-préfet, et, pourquoi pas,
d'organiser d'autres rassemblements. « On a été gentils pendant 30 ans, mais
on ne le sera plus très longtemps, a prévenu l'une d'entre eux. On a tout perdu,
qu'est-ce que l'on peut encore craindre ? »
F. T.
© L'alsace, Dimanche le 10 Mars 2013
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Religion
Réactions aux provocations contre les mosquées
Suite à la réception par deux mosquées mulhousiennes, les 27 février et
3 mars derniers, d'enveloppes contenant de la viande de porc, plusieurs
réactions nous sont parvenues.
Pour Rodolphe Cahn, au nom de la Ligue internationale contre le racisme et
l'antisémitisme, cela « constitue un signe plus inquiétant de l'état de notre
société et démontre la bassesse de ces auteurs ».
Les élus au conseil municipal de Mulhouse Hakim Mahzoul et Mevlüde Gündüz
parlent d'une seule voix : « Nous condamnons fermement cette énième
provocation et nous exprimons tout notre soutien aux responsables des
mosquées visées ainsi qu'à tous leurs fidèles. »
La conseillère régionale Europe écologie-Les verts Djamila Sonzogni insiste : «
À quelques jours du démarrage de la semaine de la diversité organisée par la
Ville de Mulhouse, les élus mulhousiens doivent prendre ces signaux très au
sérieux et apporter une réponse par un message fort à tous les Mulhousiens. »
Côté socialiste, Pierre Freyburger s'indigne lui aussi « d'un acte, aussi imbécile
qu'odieux » : « Ensemble, refusons toute intolérance, fruit de l'ignorance et de
la bêtise. »
Patrick Hirschhorn s'exprime pour la communauté israélite de Mulhouse. « Ces
faits doivent nous inciter à poursuivre dans la voie du dialogue interreligieux et
en particulier judéo-musulman. »
© Dna, Dimanche le 10 Mars 2013 / Monde
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Mosquée Réactions
Actes islamophobes
De nouvelles réactions suite à l'envoi d'une enveloppe contenant de la
viande de porc, cette fois à la mosquée An-Nour.
Djamila Sonzogni, conseillère régionale, tient à exprimer son indignation et son
inquiétude suite à la multiplication des actes islamophobes visant les mosquées
de Mulhouse. « À quelques jours du démarrage de la Semaine de la diversité
organisée par la ville de Mulhouse, les élus mulhousiens doivent prendre ces
signaux très au sérieux et apporter une réponse par un message fort à tous les
Mulhousiens. »
Pierre Freyburger, conseiller municipal du groupe UNSPM à Mulhouse,
s'indigne de « la provocation grossière qui a visé la mosquée An-Nour mardi
dernier, deuxième victime en quelques jours d'un acte, aussi imbécile
qu'odieux. Il témoigne d'une volonté délibérée d'attiser les tensions et de
répandre la haine. Ses auteurs piétinent les valeurs les plus essentielles de la
République française ».
« Mulhousiens de toutes origines, dit-il, soyons vigilants et restons unis.
Ensemble refusons toute intolérance, fruit de l'ignorance et de la bêtise, mais
dont les conséquences sont toujours graves. »
© L'alsace, Samedi le 09 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Politique
Yves Baumuller déclaré inéligible pour un an
Dans une décision rendue le 22 février, le Conseil constitutionnel a déclaré
Yves Baumuller inéligible pour un an, suite au rejet de son compte de
campagne des législatives.
Conseiller municipal délégué à Colmar, élu à la CAC et conseiller national du
Modem, Yves Baumuller s'était présenté en juin 2012 dans la 1re
circonscription sous les couleurs du MoDem. Le 7 janvier, la Commission
nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP)
a rejeté son compte de campagne, « en raison de l'absence d'inscription de
l'ensemble des dépenses relatives à l'élection ». L'intéressé évoque un
malentendu : une facture d'un prestataire audiovisuel qui aurait dû être réglée
par le MoDem et qu'il a finalement dû assumer. Mais trop tard pour inscrire
cette dépense dans son compte : « Quel intérêt avais-je à ne pas déclarer cette
facture, alors que mon compte de campagne n'atteint même pas 3 % du
plafond ? »Reste que pour le conseil constitutionnel, ce quiproquo n'est « pas
de nature à justifier l'omission de certaines dépenses ».
Yves Baumuller, qui s'attendait à cette décision « logique, pour ne pas dire
automatique », est très ironique : « Il faut être député sortant ou ancien ministre
pour espérer échapper à une telle décision. Mais pour les petits, la moindre
faute est inexcusable. » Il rappelle aussi que cette décision n'a « aucune
incidence ni sur mon mandat en cours, ni sur ma capacité à briguer un second
mandat lors des municipales de mars 2014, ce qui n'est pas mon intention ».
Yves Baumuller a en effet décidé de se retirer de la vie politique colmarienne à
la fin du mandat en cours, « pour raisons professionnelles ».
À noter qu'un autre candidat colmarien aux dernières législatives, Antoine
Walter (Parti pirate), a vu son compte rejeté et pourrait faire l'objet d'une
décision similaire.
C.T.
© Dna, Samedi le 09 Mars 2013 / Haut-Rhin
Droits de reproduction et de diffusion réservés
CHALAMPE
Rassemblement antinucléaire
Le CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports - Halte au Nucléaire, Alsace
Nature ainsi que les associations amies, badoises et suisses appellent les
citoyens badois, suisses et alsaciens dimanche 10 mars à 14 h 15, entre les
deux ponts aux abords de la route entre Chalampé (68) et Neuenburg (D) à un
rassemblement de soutien aux Japonais et pour réclamer l'arrêt immédiat de la
centrale nucléaire de Fessenheim, afin qu'un nouvel accident grave ne se
produise jamais le long du Rhin.
Mme Haruko Boaglio, qui habitait à 45 km de Fukushima le 11 mars 2011, zone
non évacuable, a très rapidement quitté le Japon. Elle sera présente et
apportera son témoignage. Rassemblement citoyen international, non violent et
revendicatif.
Les associations seront présentes à la Chaîne humaine à Paris ce samedi
10 mars.
© L'alsace, Samedi le 09 Mars 2013
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Nucléaire
Un physicien explique pourquoi il faut stopper
Fessenheim
Professeur durant 35 ans à l'Ecole polytechnique, le physicien nucléaire
Jean-Louis Basdevant estime qu'il faut arrêter les centrales nucléaires,
plus particulièrement celle de Fessenheim , dans le Haut-Rhin. C'est la
leçon qu'il tire de Fukushima.
Il faut stopper Fessenheim immédiatement, dites-vous. Pourquoi ?
En étudiant la catastrophe de Fukushima en détail, je me suis aperçu
que Fessenheim, comme beaucoup de centrales françaises, est dangereuse.
J'ai accumulé les données, me suis renseigné dans la presse asiatique et
anglo-saxonne. En France, on ne dit pas tout, loin de là. À ma grande
stupéfaction, j'ai découvert que les ingénieurs du CEA (Commissariat à
l'énergie atomique), d'Areva, de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et de
l'IRSN (Institut de radioprotection et de sécurité nucléaire) considèrent qu'un
accident grave est improbable en France. C'est pourtant ce qui s'est produit à
Fukushima. Les réacteurs à eau présentent tous de gros dangers de fusion du
cœur en cas d'arrêt du refroidissement. Même à l'arrêt d'un réacteur, il faut
continuer à le refroidir en permanence. Sinon, la température monte de 1° par
seconde. Si on ne maîtrise pas cet échauffement, c'est la catastrophe, comme
à Fukushima.
Mais l'ASN a tiré les leçons de Fukushima et demandé des travaux de
renforcement du radier.
L'ASN dit les choses sans se mouiller, elle fait des recommandations mais ne
prend pas de décision. Elle accepte les propositions d'EDF de renforcer le
radier, mais il n'y a pas beaucoup de place disponible. Quoi qu'on fasse, le
radier ne pourra pas dépasser 2 m d'épaisseur totale, ce qui est tout à fait
insuffisant. En cas de fusion du coeur, un radier de 1 m d'épaisseur se perce
en une heure. Quand il fait 3 m, il est percé en une journée ou deux. À
Fukushima, les radiers avaient une épaisseur de 3 à 6 m... Par ailleurs, pour
recueillir le corium, EDF annonce un système d'écoulement sur une surface de
10 m². Alors que sous le réacteur d'un EPR comme celui en construction à
Flamanville, il est prévu un collecteur de corium de 170 m². On se moque du
monde : les travaux de renforcement du radier envisagés à Fessenheim ne
permettront pas d'arrêter 100 tonnes de matières radioactives à 2 800°. Toute
la nappe phréatique rhénane sera contaminée en cas de fusion du coeur.
La nouvelle source froide vous paraît-elle acceptable ?
Non, c'est une sottise. EDF a simplement percé un trou vertical dans la nappe
phréatique pour y puiser de l'eau de refroidissement en cas d'accident. C'est la
porte ouverte à la contamination de la nappe. Aujourd'hui, on ne construirait
plus de centrale sur ce site en raison de la présence du canal, unique source
d'eau froide jusqu'à présent. Les autres réacteurs sont construits à proximité de
sources naturelles comme un fleuve ou la mer. À Fessenheim, si l'écluse
amont est gravement endommagée, une falaise d'eau de plus de 12 mètres
déferlera sur la centrale et la noiera, comme la vague du tsunami de
Fukushima. Si l'écluse aval se casse, le canal se videra, il n'y aura plus de
source froide. Je suis catastrophé par tous ces risques et toutes ces sottises
gravissimes. Un accident grave rendra toute la vallée du Rhin inhabitable
pendant 300 ans. C'est criminel et cela a été confirmé par l'AIEA, l'Agence
internationale pour l'énergie atomique. Par ailleurs, l'IRSN a évalué le coût d'un
accident majeur en France, pas forcément à Fessenheim, à 430 milliards
d'euros. Qui pourra payer cela ? C'est affolant. Et le bon peuple croit que les
ingénieurs sont là pour lui garantir la sécurité...
Durant votre longue carrière de physicien et d'enseignant, n'aviez-vous jamais
pensé à l'accident maximal ?
On l'a évoqué après l'accident de Three Mile Island, en Pennsylvanie, en 1979.
Les ingénieurs français disaient qu'ils seraient bien capables de se débrouiller.
Après Tchernobyl, ils ont imputé la catastrophe aux erreurs de conception, aux
causes politiques, aux fautes d'exécutants. Après Fukushima, ils ont invoqué la
catastrophe naturelle. En France, les ingénieurs du CEA forment une caste,
défendent un dogme qui remonte au nucléaire militaire d'après-guerre. Les
décisions sont prises par le lobby nucléaire et l'argent qui pèsent lourd face au
politique. Aux États-Unis, plus aucun réacteur n'a été construit après Three
Mile Island, à cause du refus du public, des médias et des associations. En
France, on en a construit 55.
Propos recueillis par Élisabeth Schulthess
LIRE Maîtriser le nucléaire, Sortir du nucléaire après Fukushima, par Jean-
Louis Basdevant, éd. Eyrolles (2012), 19,50 EUR.
Ancien élève de l'École normale supérieure, le physicien Jean-Louis Basdevant
est directeur de recherche au CNRS.
Il a été pendant 35 ans professeur à l'École polytechnique dont il a présidé
le département de physique. Il donnait des cours de mécanique quantique,
d'énergie nucléaire et d'énergie-environnement.
Spécialiste de physique des hautes énergies et d'astrophysique nucléaire, il a
travaillé au Lawrence Berkeley National Laboratory, au CEA à Saclay,
au Cern à Genève, dans des laboratoires américains et à l'INFN de Turin.
© L'alsace, Samedi le 09 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Antinucléaire
Deux ans après Fukushima, rassemblements à Chalampé
et Mulhouse
Le CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports-Halte au Nucléaire, Alsace
Nature ainsi que les associations badoises et suisses organisent un
rassemblement de soutien aux Japonais victimes de la catastrophe de
Fukushima, dimanche 10 mars à 14 h 15, entre les deux ponts aux abords de
la route entre Chalampé et Neuenburg. Haruko Boaglio, qui habitait à 45 km de
Fukushima au moment de la catastrophe, dans une zone non évacuable, a très
rapidement quitté le Japon : elle sera présente pour témoigner. Ce
rassemblement « citoyen international et non violent » sera l'occasion de
réclamer à nouveau l'arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim.
Un autre rassemblement est prévu lundi 11 mars à 12 h 30, place de la
Réunion à Mulhouse, pour rappeler que « la catastrophe nucléaire n'est qu'à
son début et que les effets sur la santé des populations vivant dans des zones
fortement contaminées vont s'amplifier de jour en jour ». Comme dans de
nombreuses villes dans le monde, les manifestants feront un die-in à 12 h 45.
Par ailleurs, les associations antinucléaires alsaciennes, badoises et suisses
participent à la Chaîne humaine à Paris aujourd'hui pour réclamer l'arrêt du
nucléaire civil et militaire.
© Dna, Dimanche le 10 Mars 2013 / Monde
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point de vue Environnement
Arrêter Fessenheim, décision vertueuse
Il faut fermer Fessenheim dès maintenant pour amorcer la transition
énergétique vers une structure énergétique soutenable, nécessaire pour
faire face à l'urgence climatique et énergétique.
Par Thierry de Larochelambert, docteur en énergétique, vice-Président d'Alter
Alsace Energies
« Les trois députés alsaciens qui ont demandé au délégué interministériel
Francis Rol-Tanguy de ne pas fermer la centrale (DNA du 24 février) n'hésitent
pas à employer des arguments incongrus.
N'ayant apparemment rien appris des dernières catastrophes nucléaires ni des
différents rapports des autorités de sûreté sur l'état du parc nucléaire français
vieillissant ou de la Cour des comptes sur le coût de la poursuite du programme
nucléaire en France, les trois parlementaires agitent les chiffons (rouges ?)
habituels : chantage à l'emploi, chantage à l'économie de la région, manque à
gagner pour les collectivités, etc., comme si le maintien d'activités industrielles
obsolètes et dangereuses était un choix d'avenir.
« Arguments éculés »
Ils n'hésitent pas à prendre des accents catastrophistes pour convoquer les
cataclysmes à venir : pénurie de courant électrique pour les usines installées le
long du Rhin, menace de départ de certaines d'entre elles... jusqu'aux trains qui
ne pourraient plus rouler suffisamment vite !
C'est oublier que l'arrêt de la centrale pendant des mois n'obère pas plus
l'économie locale que l'arrêt des 8 réacteurs nucléaires allemands n'a posé de
problèmes ni à l'approvisionnement énergétique ni à la politique de réduction
des gaz à effet de serre de l'Allemagne !
Affirmer que « nos centrales nucléaires sont faites pour fonctionner pendant 60
ans, nous n'en sommes qu'à la moitié » relève de l'irresponsabilité et de
l'imposture. C'est contraire à toutes les études mondiales menées sur la
fragilisation des aciers sous rayonnements et changements de régime
thermique répétés. Il apparaît au contraire, au vu de l'expérience récente de
l'Allemagne, du Japon et du Danemark pour éliminer le nucléaire de leur
« mix » énergétique que la fermeture inconditionnelle et immédiate de la
centrale nucléaire de Fessenheim est une mesure vertueuse à prendre au plus
vite.
Eviter l'accident
Elle économisera les centaines de millions d'euros nécessaires à la mise aux
normes post-Fukushima qui, de toute manière, ne garantiront pas que la
centrale nucléaire résistera à un séisme majeur. Les économies ainsi réalisées
serviront à financer une politique énergétique volontaire et planifiée en faveur
de la sobriété et de l'efficacité énergétique.
La fermeture de Fessenheim rendra incontournable le développement massif
des productions locales d'électricité et de chaleur par cogénération à partir des
ressources exclusivement renouvelables. Elle obligera les départements
avoisinants et les régions frontalières à développer les nouveaux modes de
gestion de l'électricité du XXIe siècle par réseaux électriques décentralisés et
automatisés. Elle ouvrira la voie à une politique de création d'emplois
soutenable accélérée dans les énergies d'avenir tout en générant un cycle
vertueux d'emplois directs et de sous-traitance dans les domaines de
l'économie d'énergie, de l'efficacité, de la production et du stockage
énergétique renouvelable.»
© Dna, Lundi le 11 Mars 2013 / Région
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Manifestations Pour la fermeture de la centrale de Fessenheim
600 manifestants à Chalampé, 50 seulement à Gerstheim
Manif franco-allemande anti-Fessenheim hier sur le pont de Chalampé.
Deux manifestations, entre Chalampé et Neuenburg, et entre Gerstheim et
Nonnenweier, ont rassemblé hier plus de 600 personnes sur des ponts
au-dessus du Rhin. Des cortèges franco-allemands pour demander l'arrêt
de Fessenheim, à la veille du 2 e anniversaire de la catastrophe de
Fukushima.
« Fessenheim: arrêt définitif maintenant ! Abschalten jetz ! » Le slogan est rodé
et les manifestants n'ont eu de cesse de le scander, dans les deux langues, sur
le pont franchissant le Rhin et reliant Chalampé (Haut-Rhin) à Neuerburg en
Allemagne. Un lieu qui est devenu le point de rencontre presque habituel des
manifestants allemands et français. « Nous sommes ici pour rappeler que deux
ans après Fukushima, Fessenheim est toujours là », a déclaré Gilles Barthe, du
Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR). Et,
malgré le ciel qui s'est littéralement abattu sur le cortège (un orage de grêlons
et de pluie de plus d'une demi-heure), la manifestation est allée à son terme.
Gilles Barthe en a même plaisanté lançant au micro un cinglant, « les pieds
mouillés, c'est moins grave qu'un accident à Fessenheim».
Sur le pont, les militants antinucléaires ont accroché des chaînes et des
cadenas pour symboliser la fermeture définitive de la plus ancienne centrale de
l'Hexagone. Et sur la partie française, ils ont habillé une sculpture métallique,
représentant l'amitié franco-allemande, de T-shirts antinucléaires.
Une habitante de la région de Fukushima témoigne
Ce rassemblement de soutien aux Japonais a également permis d'entendre le
témoignage d'Haruko Boaglio qui habitait à 45 km de Fukushima le 11 mars, en
zone non évacuable.
Plus au nord, une cinquantaine de manifestants antinucléaires, ont répondu à
l'appel de l'association allemande Antiatom-Ortenau. Les militants se sont
retrouvés en début d'après-midi sur le pont du Rhin, entre Gerstheim et
Nonnenweier. Sur le site de l'ancienne douane, sous l'oeil de la brigade de
gendarmerie d'Erstein, des drapeaux et des banderoles jaunes ont flotté au
vent, pour réclamer également l'arrêt de Fessenheim. Parmi les manifestants,
une majorité d'Allemands, mais quelques Français tout de même, à l'instar de
Christiane, originaire d'Obenheim, de Béatrice et d'Armand, venus de la cité
sucrière.
Après les discours, les militants se sont retrouvés autour d'un gâteau bio,
soigneusement découpé par Thomas, ingénieur en physique, membre de
l'association Antiatom, vêtu pour l'occasion d'une combinaison aux couleurs du
drapeau japonais. Ce rassemblement pacifiste s'est achevé peu après 15 h. Il
n'a occasionné aucune perturbation de la circulation entre les deux pays.
Alain Cheval (à Chalampé) et Valérie Wackenheim (à Gerstheim)
Le CSFR et Stop Fessenheim appellent les citoyens alsaciens, ce lundi
11 mars à 12 h 30, à un rassemblement place de la Réunion à Mulhouse pour
rappeler que la catastrophe nucléaire japonaise n'est malheureusement qu'à
son début.
© L'alsace, Lundi le 11 Mars 2013
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Nucléaire
Six cents manifestants scandent « Fermons Fessenheim »
Deux témoins japonais de l'accident de Fukushima sont venus témoigner, hier.
Photos Darek Szuster
Deux ans après le drame de Fukushima, les antinucléaires français et
allemands se sont retrouvés hier, sur les ponts de Neuenburg et de
Chalampé, pour demander l'arrêt immédiat de la centrale alsacienne.
Neuf fourgons de gendarmes mobiles à l'entrée de Chalampé, un orage de
grêle de quinze minutes juste au-dessus de leurs têtes et des trombes d'eau au
niveau de l'île sur le Rhin n'auront pas freiné les quelque 600 militants
antinucléaires - en majorité des Allemands - qui s'étaient donné rendez-vous
entre Neuenburg et Chalampé, hier, deux ans après la catastrophe de
Fukushima, au Japon. Une nouvelle mobilisation symbolique où ils n'ont cessé
de scander « Fermons Fessenheim - Abschalten jetzt ».
Ils sont partis du centre de Neuenburg pour se rendre au rond-point de
Chalampé et revenir à la frontière franco-allemande. Lors de leur marche, ils
ont effectué deux actions : la première, sur le pont de Neuenburg, où ils ont
accroché de nombreux cadenas pour montrer qu'ils voulaient la fermeture
immédiate de la centrale alsacienne ; la seconde à la sortie de Chalampé, où
ils ont habillé les deux statuts symbolisant l'amitié franco-allemande avec des
chasubles portant les inscriptions « Ensemble sortons du nucléaire » d'un
côté, « Zusammen steigen wir aus » de l'autre.
Les plus courageux, trempés - « Les pieds mouillés, c'est moins grave qu'un
accident à Fessenheim», a remarqué un manifestant - se sont regroupés pour
écouter les discours de deux Japonaises - l'une maîtrisant parfaitement la
langue de Goethe, l'autre parfaitement celle de Molière - qui étaient à
Fukushima au moment de l'accident nucléaire de 2011.
La veille, deux cars remplis de manifestants s'étaient rendus à Paris pour
participer à une grande chaîne humaine devant le ministère de l'Écologie. « Un
lieu où, à l'entrée, on trouve une guérite en plexiglas avec un radiateur
électrique à l'intérieur », a remarqué, lors de son discours, Gilles Barthe,
membre du CSFR (Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du
Rhin).
Un autre rassemblement est prévu aujourd'hui, à 12 h 30, place de la Réunion
à Mulhouse, pour rappeler que « la catastrophe nucléaire n'est qu'à son début
et que les effets sur la santé des populations vivant dans des zones fortement
contaminées vont s'amplifier de jour en jour ».
Grégory Lobjoie
© L'alsace, Dimanche le 03 Mars 2013
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Au Parlement
Philippe Bies dévoile ses bonnes œuvres - Le député PS du Bas-Rhin Philippe
Bies a rendu public l'utilisation de sa réserve parlementaire, une enveloppe
financière distribuée aux députés et sénateurs pour soutenir des projets dans
leur circonscription. Doté de 130 000 EUR par an, l'élu strasbourgeois a
soutenu la formation des jeunes et l'équipe féminine de la SIG association, le
club de basket d'Illkirch-Graffenstaden (20 000 EUR), mais aussi des actions
envers les jeunes du centre socioculturel du Neudorf (20 000 EUR), la
rénovation de locaux de handball (20 000 EUR), de la Maison des Potes (20
000 EUR) ou encore la refonte du site internet et des outils de communication
de Radio Judaïca Strasbourg (10 000 EUR). « Comme je m'y étais engagé lors
de la campagne des législatives, je publierai chaque année l'utilisation des
crédits dont je dispose », indique le député socialiste. Va-t-il être suivi par ses
collègues ?
Douanes : Schillinger promeut Mulhouse. - La sénatrice PS du Haut-Rhin,
Patricia Schillinger, a demandé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault de
privilégier Mulhouse comme ville de regroupement de la fusion des directions
régionales des douanes alsaciennes. Dans son courrier, elle pointe aussi
un « mouvement de régionalisation des services administratifs qui, en Alsace, a
essentiellement profité à la capitale Strasbourg et son agglomération », au
détriment du sud de la région.
Train : Herth défend le TGV Rhin-Rhône. - Lors des débats sur l'avenir des
projets d'infrastructures des transports, le député UMP du Bas-Rhin Antoine
Herth, vice-président du conseil régional en charge du ferroviaire, est intervenu
à l'Assemblée nationale pour défendre le TGV Rhin-Rhône. « Il serait ainsi
incompréhensible que des projets aussi avancés que celui-ci soit écarté de la
liste des projets éligibles », a-t-il déclaré. Avec les députés Claude Sturni et
Frédéric Reiss, il a aussi demandé des engagements de l'État sur la rénovation
de la ligne ferroviaire entre Haguenau et Niederbronn, dont l'exploitation n'est
aujourd'hui possible qu'en vertu d'une dérogation délivrée par le ministère des
Transports.
Chine : Reitzer demande des précisions sur la commande. - Lors de l'audition
de Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce
(OMC), par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, le
député UMP Jean-Luc Reitzer lui a posé des questions sur les conditions
d'accession aux marchés publics chinois dans le cadre de l'accord sur les
commandes publiques de l'OMC. Pascal Lamy a répondu que la Chine est le
seul « pays en développement significatif qui aujourd'hui négocie les termes de
son accession. C'est un gros enjeu, parce que si les Chinois ouvraient 15 % de
leurs marchés publics à l'extérieur, cela représente 100 à 150 milliards de
dollars par an. »
Budget : Grosskost ne désarme pas. - La députée UMP du Haut-Rhin, Arlette
Grosskost, s'est adressée au ministre de l'Économie Pierre Moscovici pour
s'inquiéter des mesures prises par le gouvernement. « On nous prépare
subtilement à de nouvelles hausses d'impôts, lesquelles auront pour
conséquence inéluctable de décourager les investisseurs », indique-t-elle.
Quant au Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), Arlette
Grosskost estime que ce « ne sera pas la solution miracle, d'autant que
Bruxelles a indiqué, ces derniers jours, qu'il était mal budgété et encore plus
mal financé ».
Dialecte : Sordi attentif au projet de loi. - Le député UMP du Haut-Rhin Michel
Sordi a cosigné plusieurs amendements pour donner une place aux langues
régionales dans l'enseignement, dans le cadre du projet de loi pour la
refondation de l'école.
Sailesh Gya