Upload
ps68
View
220
Download
0
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Revu de presse du 22 mars 2013
Citation preview
PARTI SOCIALISTE
DU HAUT-RHIN
REVUE DE PRESSE LOCALE
vendredi 22 mars 2013
Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace
© L'alsace, Vendredi le 22 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Haut-Rhin
Les finances scrutées par la Chambre régionale des
comptes
Au menu de la séance du conseil général aujourd'hui, un rapport de la
Chambre régionale des comptes, qui s'est penchée sur les finances haut-
rhinoises entre 2006 et 2011.
Charles Buttner et son vice-président Francis Flury ont voulu déminer le terrain
en présentant le rapport à la presse mercredi, pour prévenir
une « instrumentalisation » du document « sous la loupe déformante des uns et
des autres ».
Le rapport, souligne le président du conseil général du Haut-Rhin, « montre
bien les difficultés rencontrées et les efforts réalisés ». En cause, évidemment,
la réforme du financement des collectivités, ainsi que la crise de 2008, qui a
largement pesé sur les dépenses sociales obligatoires du département. « Le
rapport pointe plutôt des faiblesses conjoncturelles que des faiblesses de
gestion », commente Francis Flury, pour qui la Chambre dresse « des constats
sans jugement de valeur, dans un esprit de conseil et non de censeur ».
Le rapport compare souvent la situation du Haut-Rhin aux autres départements
de la même strate démographique. Ainsi, si la Chambre relève que le
Département a connu « une dégradation de sa situation financière plus rapide
que les autres », elle note que « les dépenses sociales y progressent plus
rapidement » (+ 39,1 % contre +26,1 % en moyenne) et pointe notamment
les « compensations insuffisantes » de l'État. Elle relève aussi que « le Haut-
Rhin est un département perdant » suite à la réforme de la fiscalité locale. Au
final, elle constate un « effet ciseau, les charges progressant (36,7 %) plus
rapidement que les produits (19 %) ». Diagnostic largement partagé par la
majorité départementale.
Difficultés à l'horizon
Principal point noir, un endettement qui a « plus que doublé », progressant de
228 millions d'euros en six ans, en lien avec la « chute » de l'épargne brute (-
47 %). « En 2008-2009, nous avons fait le choix du soutien à l'économie, au
détriment de l'autofinancement, plaide Francis Flury. Mais dès l'exercice 2012,
l'endettement n'augmente plus. »
Reste que la conclusion du rapport ne manquera pas d'alimenter les
débats : « L'inertie de presque un tiers des recettes, l'atonie de la fiscalité
transférée et le dynamisme des charges sociales risquent de conduire la
collectivité à des difficultés à l'horizon 2015-2016. » Seule consolation, si l'on
peut dire, le Haut-Rhin est loin d'être un cas isolé : « À l'instar des autres
départements, la collectivité devrait continuer à subir une dégradation
tendancielle de ses comptes, amplifiée par la persistance de la crise, et
éventuellement par la pérennité des problèmes de financement. »
Clément Tonnot
© Dna, Jeudi le 21 Mars 2013 / Haut-Rhin
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Conseil général Audit des comptes (2006-2012)
La chambre avant l'arène
Charles Buttner.
Le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes sur le conseil
général du Haut-Rhin (2006-2012) sera au coeur de la séance plénière de
ce vendredi.
Il n'y a pas plus sujet à interprétation qu'un rapport d'une Chambre régionale
des comptes qui ne pointe aucun manquement majeur ou dysfonctionnement
grave. Il est autant un outil de conseil qu'un objet politique. Charles Buttner et
l'exécutif du conseil général du Haut-Rhin le savent trop bien.
« On y lit ce qu'on veut bien y lire et on l'utilise en séance publique pour faire
croire ce qu'on a envie à la population », observe le président. Ce qui explique
pourquoi il a préféré en présenter les contours « sans instrumentalisation » hier
à la presse, quelques jours avant la plénière de vendredi.
u L'audit
Ce rapport d'observations définitives de la juridiction administrative financière
régionale porte sur les exercices 2006 à 2012 du conseil général a été
fortement marqué par la fin du paquet fiscal et par la crise de 2008. L'audit a
analysé à la fois la situation financière du Département dans un « contexte de
tension financière » et sa gestion. « Le rapport pointe surtout des faiblesses
conjoncturelles et très très peu de faiblesses de gestion », estime Francis Flury,
vice-président en charge des finances.
u Un problème général
« À l'instar des autres départements, la collectivité devrait continuer à subir une
dégradation tendancielle de ses comptes, amplifiée par la persistance de la
crise et éventuellement par la pérennité des problèmes de financement »,
indique le rapport avant de préciser que « le Haut-Rhin est un département
perdant » dans le cadre de la réforme de la fiscalité locale (suppression de la
taxe professionnelle, perte des taxes foncières d'habitation et foncière sur les
propriétés non bâties).
u Autonomie fiscale
La Chambre note encore que la collectivité « n'est ni éligible ni contributrice aux
fonds de péréquation malgré son potentiel financier inférieur à la moyenne
nationale », et que l'autonomie fiscale porte désormais seulement sur 15 % de
ses recettes de fonctionnement.
u Le constat
Dans sa synthèse, la Chambre fait un certain nombre de constats : des
dépenses sociales qui « progressent plus rapidement » que d'autres
départements (+39,1%) ; une épargne brute qui « chute » (-47 %) ; un
endettement qui a « doublé » et une « décélération significative » de l'évolution
de ses recettes réelles (15,8 %).
u L'effet ciseau
Elle relève en outre l'effet ciseau des finances départementales lié à des
charges qui progressent plus rapidement (36,7 %) que les produits (19 %).
Cette charge nette de 45 millions d'EUR s'explique par trois raisons, selon la
Chambre : la compensation « insuffisante » par l'État des politiques sociales, «
l'atonie des bases des contributions directes » et « l'effondrement des recettes
issues des droits de mutation ». En l'espèce, la Chambre régionale ne dit pas
autre que l'exécutif à longueur de budget.
u L'endettement
Si la Chambre observe que la dette a crû de 228 millions d'EUR entre 2006
et 2011 et qu'« aucune stratégie globale de gestion de l'endettement n'était
explicitement définie ex-ante jusqu'en 2012 », elle « observe positivement qu'à
l'occasion des orientations budgétaires 2013 » la collectivité a « présenté une
stratégie d'indexation et de sécurisation de son encours ». Elle relève aussi que
malgré « la dégradation » du ratio de capacité de désendettement de 1,6 à 5,2
ans, « la solvabilité de la collectivité demeure bonne ». Et souligne que « dans
un contexte de crise, de difficulté d'accès et de renchérissement du coût du
crédit, le Haut-Rhin a prudemment anticipé ses besoins ».
u La dotation d'urgence
La Chambre revient par ailleurs sur l'attribution en 2011 au conseil général du
Haut-Rhin qui en avait fait la demande, d'une dotation d'urgence de
11,5 millions d'EUR. Elle estime que « ni la situation haut-rhinoise ni
l'importance du montant ne le justifiaient », et s'interroge sur les « critères
retenus » alors que le Département affiche de « très nets excédents, en 2010
et 2011 ». Dans sa réponse, la collectivité avance « une sous-compensation du
RSA ».
u Conclusion politique
« La politique consiste à faire des choix et à prendre des risques raisonnés.
C'est agréable de se voir conforter dans ses prises de risque », estime Charles
Buttner. Pour Francis Flury, ce regard « d'expert neutre » souligne «
l'importante capacité d'adaptation du Département ». « C'est un bon rapport
pour la Chambre, pour le conseil général et pour nos concitoyens, dans un
esprit de conseil et non de censure », conclut-il.
Franck Buchy
© Dna, Vendredi le 22 Mars 2013 /
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Conseil unique Un écolo et un UMP défendent le oui
«L'éolienne Cattin-Stoll»
De bords politiques opposés, Jacques Cattin (UMP) et Henri Stoll (Europe
Ecologie) défendent la collectivité territoriale d'Alsace.
Tout oppose ces deux-là, à l'exception peut-être de leur franc-parler.
Pourtant, l'autre soir à Kaysersberg, le viticulteur de droite Jacques Cattin
et l'écolo-régionalo-anarchiste Henri Stoll ont uni leur voix pour défendre
le projet de collectivité unique d'Alsace. Une stéréo improbable.
Chacun est une marque à lui tout seul. Cravate en bois, grande gueule et
lunettes vertes pour Henri Stoll. Du coffre, du crémant et un physique d'armoire
à glace pour Jacques Cattin. Le premier est fonctionnaire, maire de
Kaysersberg et conseiller général écolo-régionalo-anarchiste. Le second est
patron d'une exploitation viticole, maire de Voegtlingshoffen et conseiller
régional UMP, suppléant du député Jean-Louis Christ. La carpe et le lapin,
disent certains.
« Nous allons jouer la même partition mais sur des pupitres différents »
Deux personnalités politiques que tout oppose, à l'exception peut-être d'un
franc-parler qu'ils ont décidé de mettre en commun mercredi soir à
Kaysersberg pour défendre le projet de collectivité territoriale d'Alsace qui
prévoit la fusion du conseil général du Bas-Rhin, du conseil général du Haut-
Rhin et du conseil régional d'Alsace.
Jacques Cattin arrive avec pupitre sous le bras. « Nous allons jouer la même
partition mais sur des pupitres différents », rigole-t-il avant de déposer une pile
de dépliants de la Majorité alsacienne à côté de ceux d'Europe Écologie
Alsace. Les deux documents défendent le oui au référendum du 7 avril sur la
collectivité unique.
« Si j'étais constamment d'accord avec Jacky je serais à l'UMP et inversement
il serait chez les écolos », commence Henri Stoll. « Si nous sommes dans des
partis différents c'est parce que nous avons des visions différentes de la
société ; ce qui ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir des
convergences, comme sur la collectivité territoriale d'Alsace, avec toutefois des
nuances sur ce que nous souhaitons en faire et sur ce qu'elle devrait être. » «
J'ai peut-être plus d'affinités sur certains points avec Henri que lui n'en a avec
ses collègues écolos, comme Antoine Waechter. Ce soir, nous allons faire
tourner l'éolienne Cattin-Stoll pour la collectivité unique », lance à son tour le
conseiller régional en précisant qu'il s'agit « d'une évolution plus administrative
que politique ».
Sur quoi seraient-ils d'accord ? Les mots « simplification », « harmonisation »
« cohérence » et « efficacité » reviennent souvent dans leur bouche.
Harmonisation de la politique des transports, de l'eau, des déchets ;
harmonisation des politiques de l'emploi et de la formation, disent-ils. « C'est en
période difficile qu'il faut se réorienter et évoluer », explique Jacques Cattin qui
se veut «réaliste».
« Ceux qui veulent se préserver ne disent ni oui ni non »
Les deux élus haut-rhinois rigolent aussi du complexe de leurs concitoyens
face à Strasbourg et au Bas-Rhin. « À l'étranger, vous êtes d'abord Alsacien.
Comme on parle du vin d'Alsace ! », répète Jacques Cattin. Henri Stoll, lui,
pousse le bouchon très loin puisqu'il demande que l'intégralité du siège de la
future collectivité soit installée à Strasbourg.
Le tandem bat aussi en brèche la menace que ferait planer la collectivité
unique sur les fonctionnaires territoriaux et la qualité du service public. «On ne
va pas licencier 30 à 40 % du personnel comme j'ai pu le lire. Les économies
se feront d'abord dans l'administration centrale», s'agace Jacques Cattin. « Les
compétences resteront et nous les assumerons comme avant. Je ne vois pas
où on pourrait supprimer 3 000 emplois », complète Henri Stoll.
Le duo aime aussi tacler des collègues qui défendraient « leur petit pré carré ».
« Ceux qui veulent se préserver ne disent ni oui ni non », observe Jacques
Cattin. « Le rôle des élus est de travailler à l'aménagement du territoire, pas de
reboucher des trous dans la route », balance le « cantonnier » Henri Stoll.
Franck Buchy
© Dna, Jeudi le 21 Mars 2013 / Mulhouse
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Kingersheim
Forum coopératif de l'autre oui
On nous prie d'insérer. «Nous portons un « Oui» exigeant qui entend proposer
et peser pour le référendum et au-delà. Ce Forum sera une première étape
d'élaboration citoyenne pour un renouveau de l'action publique en Alsace. Des
ateliers plancheront sur plusieurs défis que la fusion des collectivités
permettrait de bien mieux relever. Défis illustrés par plusieurs questions.
Comment mettre en cohérence, en efficacité, l'action sociale, les politiques de
renouveau économique avec celles de la formation ? Le renforcement régional
permettra-t-il de gagner la maîtrise des transports d'intérêts collectifs, d'une
gestion régulée de l'espace, de la qualité environnementale et de la cohésion
de nos territoires ? N'est-ce pas d'abord son rayonnement culturel et la
dynamique de son vivre-ensemble qui donnent envie d'Alsace ? Le crédit des
élus et la confiance dans l'action publique sont mal en point : l'abstention et la
désespérance se développent: le Conseil Unique d'Alsace saura-t-il redonner
du sens et du souffle à notre démocratie ?
Parce que la parole sera aux citoyens le 7 avril, nous invitons chacune et
chacun à venir à Kingersheim coopérer pour que notre Autre Oui soit fructueux
et porteur d'espérance.»
u Jacques Fernique / Jo Spiegel
au nom des signataires de l'Appel « L'Autre OUI pour la Collectivité Unique
d'Alsace »
u Pour plus d'infos : cliquez ici
Inscription en ligne : www.alsace-autre-oui.fr.
u Samedi 23 mars de 9 h à 13 h
Maison de la Citoyenneté
13 rue de Ruelisheim - Kingersheim (Collation à l'issue de la matinée)
.Inscription en ligne : www.alsace-autre-oui.fr
© L'alsace, Vendredi le 22 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Télé Doller : un débat sur le conseil unique
Télé Doller propose un débat entre partisans et opposants à la collectivité
territoriale d'Alsace, afin de pouvoir voter en connaissance de cause le 7 avril.
Sur le plateau, Michel Sordi et Franck Dudt exprimeront leurs opinions et leurs
arguments pour faire pencher la balance. On pourra retrouver aussi les
interventions de Laurent Lerch (conseiller général) et Francis Guttig (maire de
Soppe-le-Bas).
Par ailleurs, l'émission Doller Hebdo le « mag » spécial conseil unique, sera
diffusé dès samedi 23 mars à 8 h, et en rediffusion toutes les deux heures
jusqu'au vendredi 29 mars sur Télé Doller canal 97 Numéricâble et à tout
moment sur le site internet www.tele-doller.com
© Dna, Vendredi le 22 Mars 2013 / Thann
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Assemblée Nationale
Michel Sordi élu secrétaire du groupe d'études sur
l'énergie
Le 13 mars 2013, Michel Sordi a été élu secrétaire du groupe d'études sur
l'énergie de l'assemblée nationale coprésidé par les députés Julien Aubert
(UMP - Vaucluse) et David Habib (PS - Pyrénées-Atlantiques).
Michel Sordi a souhaité occuper des fonctions dans ce groupe d'études car il
est intéressé au premier plan par la politique énergétique de la France. La
filière électronucléaire l'intéresse tout particulièrement. Convaincu qu'il faut
développer les énergies alternatives et renouvelables, Michel Sordi est
également persuadé qu'on ne peut pas, du jour au lendemain, décréter la fin du
nucléaire. Il rappelle qu'il s'oppose fermement à la fermeture de la centrale
nucléaire de Fessenheim.
L'annonce d'un projet de loi sur la politique énergétique de la France prévu
pour l'automne 2013 et qui devrait entrer en discussion à l'assemblée nationale
d'ici au printemps 2014 donnera matière à l'analyse du groupe d'études sur
l'énergie.
Défendre une conception juste et équilibrée de la politique énergétique.
Élu secrétaire par ses pairs membres du groupe d'étude, Michel Sordi mettra
toute son énergie pour défendre une conception juste et équilibrée de la
politique énergétique de la France : préserver l'environnement tout en
maintenant le pouvoir d'achat des ménages français et la compétitivité des
entreprises installées sur notre territoire grâce au prix de l'électricité le plus bas
d'Europe.
© Dna, Vendredi le 22 Mars 2013 / Région
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Fessenheim L'avenir de la centrale
Les syndicats mobilisés
Les représentants des différentes fédérations syndicales ont improvisé une
conférence de presse hier à la mi-journée en présence des élus locaux.
Les représentants des fédérations CFE-CGC, CGT, FO, CFDT et CFTC du
secteur « énergie » se sont retrouvés hier à Fessenheim pour y rencontrer
les salariés et prestataires de la centrale et les élus, et pour réaffirmer
d'une même voix leur refus de la fermeture du site.
« C'est important que les salariés de Fessenheim sentent que les fédérations
sont avec eux. Nous sommes venus écouter leurs attentes et voir ce que l'on
peut faire avec les élus locaux » explique Eric Hugelmann de la fédération
CGT. En présence des maires de Fessenheim, Rustenhart, Heiteren,
Nambsheim, Obersaasheim et d'un adjoint de Roggenhouse, les représentants
des syndicats ont réaffirmé hier leur opposition à l'annonce par le président de
la République de sa volonté de fermer de manière anticipée la centrale de
Fessenheim à la fin 2016.
L'intersyndicale d'une même voix
« Si on accepte de fermer Fessenheim dans ces conditions, d'autres sites
suivront. Aujourd'hui, on veut casser ce qui fonctionne dans notre pays » a
estimé Henri Richard, de la CFTC, rejoint par Vincent Rodet, de la CFDT, « on
peut parler de gâchis économique et se demander si la France a les moyens
aujourd'hui de fermer une installation qui génère 400 millions d'euros de profit
par an ?» Pour les participants à cette journée, cette annonce de fermeture «
n'est fondée sur aucun argument technique, économique, social ou
environnemental.
Pour preuve, l'ASN a décidé de reconduire l'autorisation d'exploitation de la
tranche 1 pour les 10 ans à venir ». Pour les cinq fédérations, « dans le
contexte économique actuel où la lutte pour conserver les emplois est une
priorité nationale, cette annonce de fermeture laisse un goût amer aux salariés
de Fessenheim mais aussi aux sous-traitants et aux territoires concernés
comme à l'ensemble de la filière française du nucléaire ». Cette journée a en
effet été une nouvelle fois l'occasion de rappeler que 5000 emplois directs et
indirects sont liés à une fermeture de Fessenheim et de redire toute
l'importance de « maintenir la place du nucléaire dans le mix énergétique ».
Pour Maurice Isler (FO) le débat sur la transition énergétique est faussé
d'entrée : « C'est aberrant de voir qu'avant même toute discussion, les
décisions soient déjà prises ! »
Jean-Alain Haan
Un référé devant le conseil d'état
Le réseau Sortir du nucléaire, Alsace Nature, le comité pour la sauvegarde
de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Stop Fessenheim, Stop transports-
Halte au nucléaire ont déposé hier un référé devant le Conseil d'État pour
empêcher le renforcement des radiers sous les réacteurs de la centrale
de Fessenheim, des « travaux inutiles, coûteux, voire dangereux ». Alors que la
fermeture de la centrale est annoncée pour la fin 2016, les travaux prescrits par
l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) et indispensables à la poursuite de
l'exploitation de la centrale, coûteraient au moins 15 millions d'euros par
réacteur. Les antinucléaires estiment en outre que vu l'ampleur du chantier
envisagé, les travaux devraient « faire l'objet de la procédure d'autorisation telle
que prévue [...] dans le code de l'environnement, qui impose notamment une
enquête publique en cas de modification notable d'une installation nucléaire ».
© L'alsace, Vendredi le 22 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Fessenheim
Antinucléaires : recours contre le renforcement du radier
Cinq organisations ont déposé hier un référé devant le Conseil d'État pour
empêcher des travaux jugés « inutiles et coûteux ».
Après un recours gracieux daté du 14 février et adressé au président de
l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le réseau Sortir du nucléaire, Alsace
Nature, le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin
(CSFR), Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au Nucléaire ont annoncé
hier avoir déposé, le jour même, un référé devant le Conseil d'État, afin
d'empêcher le renforcement du radier du réacteur 1 de la centrale
de Fessenheim.
Imposés par l'ASN à l'issue de la 3e visite décennale, ces travaux, qui doivent
être réalisés avant l'été, sont jugés « inutiles et coûteux, voire dangereux » par
les associations, qui dénoncent « une procédure irrégulière ». Se référant au
Code de l'environnement et au décret n° 2007-1557 du 2 novembre 2007, elles
estiment en effet, étant donnée la nature des travaux, que la demande
d'autorisation de modification du radier ne pouvait faire l'objet d'une simple
déclaration de l'ASN, mais nécessitait, de la part d'EDF, une demande auprès
des ministres chargés de la sûreté nucléaire, après avis de l'ASN et après la
réalisation d'une enquête publique.
En arrière-plan de cet argumentaire juridique, les associations estiment que ces
travaux sont incompréhensibles, puisque la centrale alsacienne doit fermer d'ici
2017. Elles évoquent le « gaspillage de millions d'euros » (selon EDF, la
facture s'élèvera à environ 15 millions d'euros par radier, celui du réacteur n° 2
devant très certainement faire l'objet d'un renforcement similaire), alors que ces
travaux « ne changeront rien aux risques qui pourraient mener à un accident à
Fessenheim».
Chantier dangereux
« L'objectif est uniquement, une fois l'accident arrivé, de reporter d'une journée
environ (N.D.L.R. : selon EDF, 60 heures, contre moins de 24 heures
actuellement), le moment où le combustible en fusion percera le socle de béton
du réacteur et entrera en contact avec la plus grande nappe phréatique
d'Europe ! », rappellent-elles. En outre, le chantier risque d'exposer les
intervenants à des radiations importantes, comme l'a souligné l'Institut de
radioprotection et de sûreté nucléaire en décembre.
En conclusion, les antinucléaires renouvellent au passage leur exigence
fondamentale : la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim.
O. Br.
© L'alsace, Vendredi le 22 Mars 2013
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Syndicats : l'interfédérale in situ
Élus locaux et délégués syndicats se sont retrouvés hier.
Photo Thierry Gachon
Pour la première fois, hier, des représentants des fédérations énergie des
syndicats CFE-CGC, CGT, FO, CFDT et CFTC sont venus, ensemble,
rencontrer les salariés de la centrale de Fessenheim, avant de s'entretenir avec
les élus et les médias locaux. « Nous sommes venus recueillir les attentes des
agents et dynamiser l'intersyndicale locale », a expliqué Eric Hugelmann, de la
fédération CGT. S'ils étaient porteurs d'un message de solidarité, c'est aussi
l'ensemble de la filière que ces représentants sont venus défendre en
Alsace. « Fermer Fessenheim est un contresens industriel, quand la France
cherche à exporter son savoir-faire nucléaire à l'étranger, a ainsi fait valoir celui
de la CFTC. Il faut sauver le soldat Fessenheim, parce que lorsque ce verrou
aura sauté, d'autres seront sur la sellette. » Siégeant dans des instances
nationales aux côtés de membres du gouvernement, les syndicalistes ont
souligné les doutes croissants qui se font sentir, selon eux, au sein de
l'exécutif, concernant la pertinence de la fermeture. Ils comptent donc maintenir
la pression - voire l'accroître par des actions à l'échelle de l'Hexagone - et
gagner le temps qu'il faudra pour renverser la vapeur. « C'est une lutte qui va
durer encore longtemps, et nous avons bon espoir que la centrale ne fermera
pas », a conclu Eric Hugelmann.