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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN REVUE DE PRESSE LOCALE lundi 25 février 2013 Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

Revue de presse 250213

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Revue de prese locale - lundi 25 février 2013

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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN

REVUE DE PRESSE LOCALE lundi 25 février 2013

Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

 

© L'alsace, Dimanche le 24 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Conseil d'Alsace Ni chef de file du non, ni jusqu'au-boutiste du oui

Roland Ries n'a toujours pas dit quel sera son vote au référendum sur le conseil d'Alsace. Ni oui, ni non ? Avez-vous arrêté votre position sur le conseil d’Alsace ? J'ai déjà eu l'occasion, y compris dans vos colonnes, de dire que j'ai toujours été favorable aux principes de simplification et de clarification, donc à une réforme institutionnelle visant à faire un conseil à partir des trois conseils existants. Tout ce qui permet de lutter contre le mille-feuille est une bonne chose. Il y a un « mais » ? J'ai deux critiques. La première concerne le fond. La simplification affichée aboutit à un résultat compliqué, peut-être même hybride. Certes, elle aboutit à un conseil unique, avec la distinction de l'exécutif et du délibératif dans deux villes distinctes. Mais la réforme crée un deuxième niveau, indéfini, pour maintenir les spécificités haut-rhinoise et bas-rhinoise. Enfin, il existe un troisième niveau, avec des structures territoriales dont on ne sait pas à quoi elles correspondent exactement. Comme simplification, on fait mieux ! Et la seconde critique ? Comme maire de Strasbourg, je ne peux pas accepter que le siège complet ne soit pas à Strasbourg, mais partagé entre Strasbourg et Colmar. Je comprends qu'il faille trouver un équilibre entre les trois agglomérations et occuper les bâtiments existants. Mais je demande que le véritable siège, avec l'exécutif, soit à Strasbourg, et je ne suis pas du tout rassuré. Vous auriez accepté que l’assemblée siège à Colmar ? J'avais proposé d'en discuter. Le dialogue avec les porteurs du projet est-il bloqué ? L'annonce, par le président de la République, d'un statut spécial d'eurométropole pour Strasbourg, qui conforte son identité européenne et sa

 

place sur le territoire alsacien et en France, modifie la donne. À Lyon, Gérard Collomb fait, en accord avec le conseil général, une métropole qui va s'étendre sur une partie importante du département du Rhône, avec 1 million d'habitants. « On verra comment les Alsaciens réagiront » Une piste intéressante ? Je ne sais pas si on ira dans ce sens. À partir de cette possibilité, il faudra ouvrir des négociations sur la répartition des compétences, soit avec le Département, soit avec le conseil unique si la fusion se fait. On pourra y intégrer la question du siège. Cette annonce change la donne. Charles Buttner [président du conseil général du Haut-Rhin] avait dit : Ils vont avoir l'eurométropole, donc ils ne font plus partie de la région ! Ce n'est pas mon point de vue, mais il y aura des négociations. Dans la dernière version du projet de loi, l'eurométropole de Strasbourg se résume en quelques lignes. On raconte que François Hollande a rajouté l'annonce dans son discours, au dernier moment... On me prête un grand pouvoir d'influence sur le président de la République ! Il est vrai que je lui en ai beaucoup parlé. C'était dans son discours. Je verrai prochainement la ministre Marylise Lebranchu pour discuter du contenu de l'eurométropole. Cela modifiera-t-il vos relations avec Mulhouse ? C'est une coopération entre nos deux agglomérations. Je suis très heureux, au-delà de nos appartenances politiques, de la manière dont nous travaillons ensemble au sein du pôle métropolitain. Avec Jean-Marie Bockel qui est un ami, et avec Jean Rottner, des liens de confiance se sont créés. Il y a longtemps eu une compétition entre les deux viles. Elle est dépassée. D'ailleurs Mulhouse n'a jamais réclamé une partie du siège... Plus de discussion possible avec Philippe Richert, avant le 7 avril ? Nous lui avons écrit avec Jacques Bigot [président de la Communauté urbaine de Strasbourg]. Il dit qu'il n'a plus rien à dire... La campagne va se dérouler. On verra bien comment les Alsaciens réagiront. Je ne serai pas le chef de file de ceux qui votent non, mais pas non plus le jusqu'au-boutiste du oui. Je ne sais pas quelle sera ma position définitive. Mais je suis en désaccord sur l'idée qu'il s'agit d'un événement historique exceptionnel. Je ne considère pas que le référendum institutionnel est l'alpha et l'oméga des politiques publiques. Les problèmes comme l'emploi et le pouvoir d'achat sont aujourd'hui plus importants pour les Alsaciens...

 

Parlons de vous... Votre décision est prise pour les municipales ? Je prendrai ma décision en juin, lorsque j'aurai tous les éléments. Il y a notamment l'évolution du cumul des mandats. C'est une bonne chose. Empêcher les sénateurs d'avoir un mandat exécutif local est une erreur. De plus, on ne change pas la règle à six mois de l'échéance. « Je ne me laisserai pas enfermer » On parle de sondage à Strasbourg... Mon sondage, c'est dans la rue, les gens qui m'arrêtent pour me dire : « On compte sur vous. » Mais c'est subjectif, car ne viennent vers vous que ceux qui vous apprécient... La compétition à droite vous intéresse ? Il y a les candidats qui se placent pour être en bonne position sur la liste et ceux qui vont jusqu'au bout. Je ne sais pas si François Loos [président de l'UDI] et Jean-Emmanuel Robert [UMP] iront jusqu'au bout. Je ne sais pas non plus ce que fera Robert Grossmann. Je pense que Fabienne Keller veut aller jusqu'au bout. Mais le maire de Drancy, M. Lagarde [soutien de François Loos, NDLR], a bien dit qu'aucun maire de grande ville battu n'a réussi à se faire réélire. Nous avions effectué la même vérification avant les municipales. Mais ce n'est pas parce que cela n'existe pas que cela ne peut pas arriver. Si Strasbourg vote oui au référendum, le prendrez-vous comme un désaveu ? Pas du tout, parce que je n'appellerai pas à voter non. Et je ne me laisserai pas enfermer dans un corner. Propos recueillis par Yolande Baldeweck

 

© L'alsace, Dimanche le 24 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Ça se raconte « Primaires ouvertes » à Strasbourg ?

Les parlementaires UMP alsaciens ont déjeuné vendredi, à Strasbourg, avec Valérie Pécresse, déléguée générale adjointe de l'UMP. Ils ont discuté de l'organisation de primaires ouvertes à Strasbourg, l'UMP ne souhaitant pas s'engager dans des primaires internes. On a vu le résultat au niveau national !

La sénatrice Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg, a défendu cette option. « Chaque candidat pourra défendre son projet et sa démarche », a-t-elle expliqué, en se disant favorable à une démarche d'unité avec l'UDI, en amont des municipales. Reste à connaître la réponse de François Loos, président de l'UDI 67, qui a lancé sa campagne... et compte sur la négociation avec l'UMP nationale pour le désigner comme tête de liste.

Le non du Front national. - Le conseiller régional Christian Cotelle, au nom du FN 67, a précisé cette semaine la position du Front national, qui était celle avancée par Marine Le Pen, lors de sa venue début février en Alsace. Il avait semblé y avoir certaines hésitations au conseil régional où Patrick Binder avait voté oui. « La position officielle est celle que je défends. C'est le non », indique Christian Cotelle qui se dit persuadé que « la nouvelle collectivité, avec 8 000 agents, ne fera pas d'économies ».

Mais surtout, le FN voulait la proportionnelle intégrale pour l'élection des futurs conseillers. Or, selon lui, « les deux-tiers des élus seront désignés au scrutin majoritaire ».

Le non de Martine Binder. - Patrick Binder, responsable régional du FN, nous a transmis cette semaine la position de Martine Binder. Elle dit « craindre une abstention massive de tous ceux qui n'auront ni envie de voter oui car le projet n'est pas abouti, ni de voter non car ils n'y trouvent aucun avantage financier en perspective ». Une position partagée au sein du couple ?

L'UDI 68 derrière Richert. - On ne pourra pas dire que Philippe Richert ne mouille pas sa chemise. Parmi ses réunions de la semaine, il y a eu la rencontre avec l'UDI 68 présidée par Jean-Marie Bockel. Certains militants avaient souhaité un débat en interne, avant d'accueillir le président de la Région. Après l'avoir entendu, ils ont adhéré au oui... par acclamation.

 

L'UDI 68 va s'intégrer dans la campagne de la Majorité alsacienne. Mais le parti de Borloo aura des affiches à son sigle. « Mais je n'ai pas besoin de mettre ma photo », plaisante Bockel. Son homologue bas-rhinois, François Loos, aurait décidé de mettre la sienne. Voilà qui va mettre de l'ambiance à Strasbourg !

Rouler ensemble. - L'UMP 67 a détaillé, hier, sa campagne pour le oui. Des chiffres ? « Une action par adhérent (ils sont 4 000), 500 militants actifs sur le terrain, 5 000 affiches à coller et 300 000 tracts à distribuer. » Sans oublier une forte campagne sur internet. Premier temps fort : « 48 heures pour le oui », le 2 mars place Kléber à Strasbourg. Il y aura aussi des vélos qui partiront de Colmar et de Strasbourg, pour « montrer la capacité des Haut-Rhinois et des Bas-Rhinois à rouler ensemble ». Les présidents seront-ils de la partie ?

Y. B.

© L'alsace, Samedi le 23 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Nucléaire Fermeture de Fessenheim : Francis Rol-Tanguy dévoile sa méthode

Sans états d'âme, le délégué interministériel chargé de la fermeture et de la reconversion de la centrale alsacienne précise les échéances et les enjeux, tordant le cou à quelques idées reçues.

« J'ai 18 à 20 mois devant moi », estime Francis Rol-Tanguy. Deux calendriers s'inscrivent en arrière-plan de sa mission, a-t-il rappelé lors d'un entretien qu'il nous a accordé en début de semaine. Celui de la loi sur la transition énergétique, dont le projet doit être déposé en octobre devant le Parlement et dont la promulgation est attendue au printemps 2014. « La fermeture de Fessenheim fera l'objet d'un article dans cette loi. Une fois énoncée, EDF s'y conformera et on saura où on va. »

Le second calendrier est celui du budget européen pour la période 2014-2020, actuellement en suspens et dont dépendra en partie, à l'instar des contrats de plan État-région, le montant de l'aide à la reconversion de la centrale, qui doit être contractualisée avec les collectivités locales.

« Ça sera peut-être un peu sportif »

 

En préambule, Francis Rol-Tanguy prévoit « quelques mois » pour les contacts « bilatéraux », un état des lieux et des possibles. Il a déjà rencontré ou prévoit de rencontrer les élus (le président du conseil général du Haut-Rhin, Charles Buttner , figurait à son agenda jeudi, après le président du conseil régional, Philippe Richert, et certains parlementaires), les associatifs et le milieu économique (CCI, patrons...).

« Je veux écouter tout le monde, et faire remonter les informations au gouvernement. La fermeture de la centrale de Fessenheim n'a pas qu'un impact dans les 10 km alentours : c'est un problème au moins alsacien. Or on observe une diversification des points de vue à mesure que l'on s'éloigne du site, même en Alsace », tient-il à souligner.

Un peu avant ou un peu après les grandes vacances, des réunions publiques seront organisées. « Ça sera peut-être un peu sportif », pronostique-t-il. Une fois la loi déposée, le Parlement reprendra la main. « Je ne sais pas quand ma mission se terminera, mais cette délégation n'a pas vocation à perdurer longtemps. L'administration, la préfecture peuvent prendre le relais à tout moment. »

Voilà pour l'échéancier du délégué. Celui de la procédure de fermeture est différent. EDF doit remettre à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un dossier de démantèlement qui demande deux ans de travail, selon les experts. L'ASN disposera ensuite de trois ans pour traiter ce dossier et rendre son avis, en espérant, pour le gouvernement, qu'il soit positif.

Cela fait donc cinq années maximum, mais « deux plus deux, ça paraît crédible, avance Francis Rol-Tanguy. La procédure est calquée sur celle de la création d'une centrale, mais il y a moins de risques à prendre en considération pour un démantèlement. »

À condition qu'EDF, pas franchement enthousiaste, commence à constituer son dossier dès maintenant, sans attendre le vote de la loi. Et nous sommes déjà début 2013, ce qui amènerait plutôt à début 2017 qu'à fin 2016, comme promis par François Hollande. Francis Rol-Tanguy s'agace et maintient tout de même l'échéance officielle...

Suivrait alors le décret de mise à l'arrêt définitif de la centrale, avec effet immédiat ou différé. « Il faudra tenir compte des besoins en électricité si on se trouve en pleine période hivernale, de la mise en service ou non de l'EPR (désormais prévue en 2016)... »

Ni centrale au gaz, ni laboratoire du démantèlement

 

Le démantèlement proprement dit ne sera donc certainement pas entamé avant les élections du printemps 2017. Un nouveau président de la République ne pourrait-il pas, dans ces conditions, faire machine arrière, comme le craignent les écologistes ? « Cela nécessiterait à nouveau la même procédure administrative, de plusieurs années. Un gouvernement pronucléaire déciderait plutôt la construction d'une nouvelle centrale... »

Francis Rol-Tanguy refuse de se perdre en conjectures. Balayant d'un revers de main ironique la référence du candidat Hollande au risque sismique, en rappelant qu'il était en campagne, il estime que les raisons de la fermeture sont claires, au moins depuis le 12 décembre : la transition énergétique, la nécessité d'anticiper le vieillissement du parc nucléaire français. 48 des 58 réacteurs actuels ayant été mis en service entre 1977 et 1989, il s'agit d'étaler dans le temps des fermetures inévitables, afin de pouvoir faire face aux investissements nécessaires à leur remplacement.

« La centrale de Fessenheim a été choisie la première parce que c'est la plus ancienne. Ce n'est peut-être pas terrible comme critère, mais c'est le seul qui a été pris en compte, assure Francis Rol-Tanguy. Commencer à débattre pour savoir quelle centrale était la moins sûre, ça n'aurait pas été terrible non plus. Personnellement, j'espère qu'on ne fermera que des centrales sûres... »

Concernant la reconversion du site, il affirme que ce n'est pas à Fessenheim que l'on recréera les capacités de production perdues avec l'arrêt du nucléaire. « La seule alternative comparable, en terme de production, serait une centrale au gaz, et ce n'est pas l'orientation qui m'a été donnée. »

Même si Fessenheim sera la première centrale de deuxième génération à être fermée, pas question non plus d'un « laboratoire du démantèlement », annoncé le 19 mars 2012 par l'équipe du candidat Hollande lors d'une rencontre à Paris avec les organisations syndicales, idée également suggérée par les élus socialistes alsaciens et les associations antinucléaires - rappelons qu'EDF possède déjà un tel « laboratoire », le Centre d'ingénierie de déconstruction et environnement, à Villeurbanne.

Pour une vision globale du dossier nucléaire

Concernant les emplois, Francis Rol-Tanguy table sur une compensation, « d'ici 2030 », des 1 000 emplois directs perdus sur le site. En espérant ainsi « s'éviter le débat sur les emplois induits »... « Nous ne sommes plus à l'époque des grandes délocalisations [NDLR : quand l'État soutenait un territoire en y implant telle ou telle activité], ajoute-t-il. Des pistes pour recréer des emplois m'ont déjà été suggérées par des patrons, pas forcément

 

alsaciens, mais les pistes doivent se transformer en projets, puis en réalisations... »

Il oppose aussi à l'échelon local une vision d'ensemble, en rappelant que l'EPR de Flamanville (un réacteur de 1 650 MW, une production annuelle augmentée de 36 % par rapport aux réacteurs actuels, selon EDF) doit démarrer quand Fessenheim s'arrêtera, et qu'EDF prévoit toujours de créer des emplois...

Textes : Olivier Brégeard

© Dna, Dimanche le 24 Février 2013 / Région Droits de reproduction et de diffusion réservés

Fessenheim Mobilisation politique contre la fermeture de la centrale nucléaire Une cible, les Verts

Les députés Michel Sordi, Éric Straumann et Antoine Herth (tous UMP) ont rendu compte, hier à la mairie de Fessenheim, de leur rencontre avec le délégué interministériel, Francis Rol-Tanguy. Le calendrier politique sera déterminant.

« Fermer Fessenheim, ce n'est pas un choix politique, mais la conséquence d'un accord électoral passé entre le Parti socialiste et les écologistes avant la présidentielle, martèle Michel Sordi, député de la 4e circonscription du Haut-Rhin qui comprend Fessenheim. "Liquider'' une entreprise qui emploie plus de 2 000 personnes, est rentable, et, qui plus est, est déclarée sûre par un organisme indépendant (ndlr : l'Autorité de sûreté nucléaire) n'est pas acceptable. Encore moins en temps de crise économique. »

Les députés Michel Sordi, Éric Straumann (1re du Haut-Rhin, Colmar) et Antoine Herth (5e Bas-Rhin, Sélestat), ont rencontré, mercredi à Paris, Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel chargé de la fermeture de la centrale. Ils ont développé leurs arguments en faveur du maintien de la centrale EDF.

Une nouvelle ligne à 400 000 volts ?

Sur le volet social d'abord : « Dire qu'il n'y aura pas de suppression de postes, c'est un mensonge, dit M. Sordi. Bien sûr qu'il y a des reclassements chez EDF. Mais il y a aussi des gens avec des enfants et des maisons, ce n'est pas si simple. L'économie locale tout entière perdrait en pertinence »

 

Antoine Herth prend la parole : « Cette fermeture se fait au nom de la transition énergétique. C'est un concept encore flou. On sera peut-être un jour en mesure de se passer de 64 % de la production régionale d'énergie. Mais seulement quand nos bâtiments seront mieux isolés, que notre réseau de transports et notre industrie auront évolué. Aujourd'hui, on n'est pas prêt. De nombreuses entreprises de la bande rhénane consomment beaucoup d'énergie et se posent des questions. »

Il poursuit : « Ce dont personne ne parle, c'est que la fermeture entraînerait forcément des importations d'énergie et un renforcement du réseau existant. Et cela passerait par la construction d'une nouvelle ligne très haute tension à 400 000 volts entre Benfeld et Fessenheim, soit près de 60 kilomètres. Et ça, il faudra aussi le faire accepter aux populations locales... »

Si les députés alsaciens se disent prêts à livrer bataille sur le terrain («Sordi : « Nous n'avons pas l'intention d'aller à l'abattoir. Il n'y a pas que les écologistes qui peuvent descendre dans la rue »), ils attendent beaucoup des débats au Parlement.

« M. Rol-Tanguy a annoncé que la fermeture se fera par l'intégration d'un article dans la loi sur la transition énergétique qui sera déposée à la fin de l'année et débattue début 2014, a priori au mois de février », détaille Éric Straumann.

« Une mauvaise date, estime-t-il. Il faut attendre que les municipales (mars 2014) soient passées. Elles risquent de polluer le débat entre PS et écologistes. »

Selon lui, « beaucoup de socialistes s'interrogent sur le bien fondé de cette décision. Eux aussi ont des centrales sur leurs circonscriptions, ils comprennent notre position ».

Les députés UMP alsaciens se targuent même d'avoir le soutien d'élus communistes comme André Chassaigne (député du Puy-de-Dôme) sur ce dossier.

« On sent un malaise sur cette question, au gouvernement comme chez M. Rol-Tanguy », estiment les élus alsaciens.

De là à dire qu'un mauvais score des écologistes aux prochaines municipales, arrangerait beaucoup de monde, aussi bien à gauche qu'à droite, il n'y a qu'un pas...

Mathieu Pfeffer

 

© L'alsace, Dimanche le 24 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Nucléaire Trois députés montent au créneau pour Fessenheim

Concernant la fermeture annoncée de la centrale nucléaire de Fessenheim, Michel Sordi, Éric Straumann et Antoine Herth (UMP) comptent gagner la bataille au Parlement.

Reçus mercredi par Francis Rol-Tanguy, le délégué interministériel chargé de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, les députés Michel Sordi (septième circonscription du Haut-Rhin, qui comprend le secteur en question), Éric Straumann (première circonscription du Haut-Rhin) et Antoine Herth (cinquième circonscription du Bas-Rhin) ont tenu une conférence de presse commune, hier, à la mairie de Fessenheim.

Soulignant qu'il leur avait fallu « des semaines » pour obtenir ce rendez-vous, ils ont affirmé avoir « clairement exprimé » leur ferme opposition au projet. « Nous n'avons pas l'intention d'aller à l'abattoir comme ça, a lancé Michel Sordi. Imaginez comment auraient réagi M. Hollande ou M. Ayrault, quand ils étaient encore députés, si Nicolas Sarkozy avait annoncé la fermeture d'une usine employant 2 000 salariés dans leur circonscription... »

Les parlementaires alsaciens ont rappelé les principaux enjeux : menace pour l'emploi, affaiblissement de l'économie de la région et de la France tout entière, perte de revenus pour les collectivités locales, dans une conjoncture très difficile...

Selon Antoine Herth, l'arrêt de la centrale de Fessenheim fragilisera les grandes usines installées dans la bande rhénane, grosses consommatrices d'énergie électrique. Au point que certaines, qu'il refuse de citer, s'interrogeraient sur leur avenir dans la région. La ligne de chemin de fer entre Strasbourg et Bâle pourrait aussi souffrir de cette baisse de la production locale. « Le réseau est déjà faiblard du côté de la Suisse, ce qui empêche les trains de rouler à pleine vitesse. » Enfin, si la centrale ferme, « il faudra construire une seconde ligne à haute tension pour acheminer l'électricité importée d'autres régions. Or ce sujet n'a pas été évoqué jusqu'à présent, et cela posera un problème paysager pour la population. »

« Purement politique »

 

Éric Straumann estime que le gouvernement n'est pas à l'aise sur ce dossier, au « fondement purement politique ». Il salue en revanche la décision de faire voter le Parlement, puisque la fermeture de la centrale haut-rhinoise fera l'objet d'un article dans le projet de loi sur la transition énergétique. « C'est une avancée positive », souligne-t-il. Qui offre aux élus alsaciens un terrain sur lequel batailler : « Nous demanderons le report du débat après les municipales, afin que les députés puissent s'exprimer librement. Beaucoup de socialistes s'interrogent, et s'interrogeront encore plus au lendemain des élections. Ils ont eux aussi des centrales nucléaires et des agents EDF dans leurs circonscriptions. Nous faisons confiance à leur esprit de responsabilité. Quant à l'extrême-gauche, elle est clairement contre cette fermeture. »

Dans cette perspective, les députés alsaciens comptent mobiliser les élus à tous les niveaux, mais aussi les entreprises et les consommateurs-citoyens, « tous ceux qui n'acceptent pas de payer cet accord électoral ». « C'est la deuxième fois que la gauche demande à l'Alsace de payer l'addition », remarque Michel Sordi, en rappelant le projet du canal Rhin-Rhône à grand gabarit, abandonné en 1997 par le gouvernement Jospin, à la demande de Dominique Voynet. « Nos centrales nucléaires sont faites pour fonctionner pendant 60 ans, nous n'en sommes qu'à la moitié », ajoute-t-il.

« Au final, tout dépendra de la volonté réelle du gouvernement au moment du vote, mais pour l'heure, je le sens dubitatif, conclut Éric Straumann. À mon avis, la fermeture ne se fera pas aux échéances annoncées. »

Olivier Brégeard

© L'alsace, Dimanche le 24 Février 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés

Au Parlement Hillmeyer déçu par la volte-face du ministre

Porte-parole du groupe UDI sur la proposition de loi visant à élargir les conditions d'attribution de la carte du combattant aux personnes ayant servi en Algérie après le cessez-le-feu officiel du 19 mars 1962, Francis Hillmeyer regrette que « la majorité et le gouvernement aient utilisé les éléments de procédure possibles pour la rejeter ». Pourtant, rappelle-t-il, « il y a seulement trois mois, le principe de l'extension avait recueilli l'approbation du Ministre délégué aux Anciens combattants lui-même ».

 

« Conscient des fortes contraintes financières », le député du Haut-Rhin avait également déposé un amendement visant à proposer une solution intermédiaire, qui a aussi été rejeté.

Otages : l'inquiétude de Schneider. - Le député du Bas-Rhin André Schneider (UMP) a interpellé le Premier ministre sur la prise d'otages de sept Français au Mali. Dans son intervention, André Schneider a fait un constat : selon Intel Center Media List, la France est le pays occidental qui a le plus de ressortissants pris en otage dans le monde (15 otages) avec les États-Unis (neuf otages).

Département : Straumann ironise sur le « conseil départemental ». - Intervenant dans les débats de l'Assemblée nationale sur les élections des conseillers départementaux, le député UMP du Haut-Rhin s'est moqué de la disparition du terme « conseil général » au profit de « conseil départemental » et de ses conséquences sur les panneaux de signalisation : ils seront remplacés dans toute la France. « Cette histoire illustre le ridicule d'une décision qui va encore éloigner les Français de la politique », estime Éric Straumann.

Collectivités : Troendlé dénonce la baisse des dotations. - La sénatrice UMP Catherine Troendlé a, lors des questions d'actualité, vivement critiqué l'action du gouvernement, notamment sur les dotations de l'État aux collectivités locales. « Le coup de rabot se poursuit. Même la majorité se sent trahie », affirme-t-elle. « Allez-vous cesser d'étrangler les collectivités, qui assurent 70 % de l'investissement public ? », a-t-elle demandé.

Dans sa réponse, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, souligne qu'« il faut faire des économies supplémentaires. Non pas 10 milliards, mais deux fois 1,5 milliard d'euros. Les Départements de France peinent à servir les allocations de solidarité : il leur faut une ressource pérenne. »

Erasmus : Reitzer soucieux de la mobilité étudiante. - Le député du Haut-Rhin Jean-Luc Reitzer (UMP) a interpellé Bernard Cazeneuve, ministre délégué aux Affaires européennes, sur le financement du programme Erasmus qui permet à 200 000 étudiants d'étudier et de faire un stage à l'étranger chaque année. Alors que le Parlement européen prévoit une hausse de 2 % des crédits pour ce programme, Jean-Luc Reitzer a voulu connaître les perspectives pour 2014-2020.

Dans sa réponse, Bernard Cazeneuve a rappelé que les crédits pour Erasmus étaient inclus dans une enveloppe globale consacrée à la recherche et à l'innovation, « en hausse de 40 % » et que le budget alloué pour le programme étudiant n'était pas encore connu.

 

Frontaliers : Reichardt veille aux pensions. - Le sénateur André Reichardt (UMP), a été reçu à Bercy au sujet de l'imposition en Allemagne des pensions de retraite des frontaliers français ou de leurs ayants droit. Les autorités allemandes réclament depuis quelques mois et de façon rétroactive les impôts. Des demandes qui se heurtent à la loi française de la prescription fiscale qui est de trois ans en France, mais qui n'existe pas en Allemagne. Durant cet entretien, la conseillère a indiqué que Pierre Moscovici a engagé une négociation avec son homologue allemand, pour tenter de modifier dans l'avenir la convention fiscale entre les deux pays.

S. G.