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Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 13 février 1820, le duc de Berry est poignardé en sortant de l’Opéra. Il meurt au petit matin. Date : 13 février 2015 ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense pendant 72 heures la prochaine revue de presse défense sera diffusée le mardi 17 décembre 2015 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Rafale : 30 ans pour convaincre Le centre spatial guyanais célèbre ses succès

Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN · En pleine guerre froide, les Etats-Unis et lURSS se livrent à une surenchère de puissance et de technologie, en matière davions de

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Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

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pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 13 février 1820, le duc de Berry est poignardé

en sortant de l’Opéra. Il meurt au petit matin.

Date : 13 février 2015

ATTENTION : il n’y aura pas de revue de presse défense

pendant 72 heures – la prochaine revue de presse défense

sera diffusée le mardi 17 décembre 2015

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Rafale : 30 ans pour convaincre

Le centre spatial guyanais célèbre ses succès

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2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Syrie : le médiateur de l’ONU affirme qu’Assad « fait partie de la solution »

Le réveil militaire russe

Minsk, Poutine, Syriza, zone euro : le décryptage de Jacques Sapir

3) Armements - Industries - Économie : Un plan Marshall pour la Grèce

Allemagne : la croissance du PIB en 2014 revu à la hausse à 1,6%

Cybersécurité : Obama exhorte les entreprises à partager leurs données

Pourquoi l’économie française tourne au ralenti

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : VBCI à Nîmes : premiers tirs

Cérémonie de remise des prix à l’Ecole de Maistrance

Le mess de Mont-de-Marsan en 6 chiffres

Vigipirate : le défi relevé par les opérationnels du soutien interarmées

5) Zones de conflits : Cameroun : l’armée dans les Montagnes contre Boko Haram

Première incursion du groupe jihadiste Boko Haram au Tchad

Birmanie : heurts entre l’armée et des rebelles dans le Nord

Des Djihadistes s’emparent d’une radio en Libye

6) Renseignements et menaces : Les Rafale du Maréchal

Tunisie : menaces terroristes

Dans l’est de l’Ukraine, une administration exsangue

Avec ses Rafale, la France torpille la révolution égyptienne

7) Sécurité intérieure : Les frères musulmans représentent-ils une menace en France ?

8) Énergie environnement climat : Des plateformes offshore au large de l’Algarve ?

Pourquoi la Chine va rester maîtresse des terres rares

De profondes divergences bloquent tout accord sur le nucléaire iranien

9) Géopolitique de la culture : Les nouveaux chefs de l’APL proches de Xi Jinping

Hayat Boumeddiene dans une revue de l'EI ? "Pour narguer les autorités"

10) Géopolitique de l’information : ThreatExchange, la plateforme sur les cybermenaces made in Facebook

Samsung Galaxy S6 : le modèle à bords incurvés et l’accent sur l’image se confirment

Cybersécurité : Capgemini regroupe ses forces

‘jasBug’ : une faille critique vieille de 15 ans corrigée par Microsoft

la probabilité d’être infecté sur téléphone mobile ? 0,68%...

11) Jour après Jour : le 13 février

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

China to probe army spending in corruption crackdown: report

Global Pension Fund Assets Reach New Highs

As the U.S. mission winds down, Afghan insurgency grows more complex

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Obama puts down in writing his troubling worldview

Obama’s confusing war plan

China, Russia strengthen satellite navigation cooperation

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Rafale : 30 ans pour convaincre Source, journal ou site Internet : Les Echos

Date 13 février 2015

Auteurs : Alain Ruello Adressé par Jean-Claude Tourneur – nombreux autres articles : « Jeudi 18h45, la France

exporte enfin le Rafale » - autre article (polémique) : « Europe Ecologie:Vente de Rafale à

l'Egypte :" l'hypocrisie française prend de l'altitude" » - article différent : « Le Rafale, 27

ans d’attente- Le Monde Dominique Gallois » - autre article : « Rafale : un succès avec

l'Égypte après une longue liste de déconvenues »

L’avion dont personne ne voulait a enfin trouvé preneur. Après une négociation express,

Dassault va signer lundi la vente de 24 Rafale à l’Egypte, trente ans après le premier vol de

cet appareil tant décrié, mais apprécié pour sa polyvalence, et dont la crédibilité ne cesse de se

renforcer au gré des interventions militaires françaises. Vendredi 4 juillet 1986, base d’Istres,

dans le sud de la France. Un jour inoubliable pour Guy Mitaux-Maurouard. Sanglé dans sa

combinaison orange de chef pilote d’essai de Dassault, lunettes de soleil Ray-Ban sous la

visière de son casque, c’est lui qui a eu l’honneur de décoller pour la première fois à bord

d’un Rafale. « Techniquement on a fait fort : Mach 1,3 au premier vol ! » raconte-t-il dans le

documentaire « Rafale confidential » de Grégory Le Moigne. Le 19 avril 1993 aussi reste

gravé dans la mémoire d’Yves Kerhervé, qui a occupé la même fonction de 1991 à 2000.

Quand le Rafale marine qu’il pilote ce jour-là prend son envol, toujours d’Istres, le « Foch »

croise à une cinquantaine de milles nautiques au sud de Marseille. Après quelques « touch and

go », les officiers appontage donnent leur feu vert. La crosse est sortie, quelques secondes

plus tard elle accroche le brin d’acier : le futur fer de lance de l’aéronautique militaire

française s’est posé pour la première fois sur un porte-avions. 4 juillet 1986, 19 avril 1993…

Ces deux dates sont peut-être les plus importantes dans l’histoire du Rafale. La première,

parce que, en décollant le premier, ce qui n’est encore qu’un prototype baptisé « avion de

combat expérimental » (ACX) gagne sa course-poursuite avec l’Experimental Aircraft

Programme (l’EAP), le concurrent britannique de British Aerospace, futur Eurofighter. La

seconde date l’est tout autant : le premier appontage eut-il échoué que cela en aurait sans

doute été fini du programme. Déjà très décrié pour son coût, le Rafale fait alors face à

l’hostilité des marins : pour remplacer les vieux Crusader américains, l’aéronavale – elle ne

s’en est jamais cachée – préfère le F-18 de Boeing. Elle devra ronger son frein : l’entrée en

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service du Rafale n’interviendra en effet qu’en 2001 pour la marine, 2006 pour l’armée de

l’air – qui devait pourtant être servie la première… dix ans plus tôt !

Plusieurs évolutions successives

Tout a démarré dans les années 1970. L’armée de l’air n’a pas encore touché ses Mirage 2000

qu’elle pense déjà à la suite. Dassault reçoit commande d’une étude portant sur un nouvel

avion de combat tactique, biréacteur, léger et polyvalent. Polyvalent ? C’est sans doute le

génie des responsables d’alors d’avoir imaginé un appareil « couteau-suisse » capable de tout

faire : du combat aérien, de l’attaque au sol, du renseignement, de se poser et de décoller d’un

porte-avions, ou de transporter un missile nucléaire. Un appareil qui disposerait de toute

l’intelligence à bord pour ne pas avoir à repasser par le sol entre deux missions. Un appareil,

donc, qui pourrait remplacer à terme les six aéronefs en service : Jaguar, Crusader, Mirage F1,

Mirage 2000, Etendard ou Super-Etendard… Le pari technique et opérationnel s’est avéré

payant, même s’il a fallu en passer par plusieurs évolutions successives (appelées

« standards » dans le jargon industriel) au gré des aléas techniques et budgétaires, pour que

l’avion acquière toute sa polyvalence. Les Américains ont entrepris le même chemin avec le

F-35, destiné à remplacer F-16, F-18 et autres F-22. Mais il y a trente ans, l’argent – déjà –

est compté. En pleine guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS se livrent à une surenchère de

puissance et de technologie, en matière d’avions de combat notamment. Les grands pays

européens ne veulent pas rester sur le bord de la piste et savent qu’il leur faut s’allier pour

rester dans la course. Dassault se rapproche de l’allemand Messerschmitt-Bölkow-Blohm

(MBB) ; ils seront bientôt rejoints par le britannique BAE, puis par les Espagnols et les

Italiens qui souhaitent développer leur industrie aéronautique militaire. En 1979, les cinq

constructeurs se mettent d’accord sur les grandes lignes d’un futur aéronef, mais butent sur un

écueil de taille : leurs états-majors respectifs n’ont pas les mêmes besoins.

Léger signifie facilement exportable...

Le ver de la discorde est dans le fruit. Il aura raison des rêves d’union sacrée européenne.

Quand Britanniques et Allemands pensent défense aérienne et imaginent un poids lourd avant

tout, les Français s’accrochent à la polyvalence et savent que plus un avion prend de

l’embonpoint, plus il est cher. Marcel Dassault, qui s’y connaissait, fait pression sur ses

ingénieurs. Pour le génie français de l’aéronautique hexagonale, léger signifie facilement

exportable (l’Histoire, c’est vrai, mettra du temps à lui donner raison). Pas question de céder !

Il imposera aussi que les commandes de vol soient faites en interne, tant elles sont critiques

pour le pilotage de l’appareil. « Marcel Dassault a eu des sentiments mitigés au sujet du

Rafale, au début », rappelle Bruno Revellin-Falcoz, vice-PDG de Dassault de 2000 à 2006,

cité par le documentaire. Chacun travaille alors de son côté. Dassault teste une douzaine de

concepts. Il en sort un autre trait de génie : le couplage de plans canards et des ailes delta, le

tout contrôlé par des calculateurs numériques. Des tentatives de rapprochement avec le camp

adverse ont bien lieu, mais, pour l’avionneur tricolore, la conception des entrées d’air du

projet britannique rend toute coopération impossible, toujours selon Bruno Revellin-Falcoz.

En décembre 1982, Charles Hernu, alors ministre de la Défense, annonce que la France

développera seule un prototype, bientôt baptisé « ACX ». Snecma, qui a motorisé tous les

avions français jusque-là, travaille à son M-88 mais doit faire face à la concurrence du F404

de General Electric, qui équipe les F-18. En face, l’EAP du consortium Panavia, qui regroupe

British Aero-space, MBB et Aeritalia, met les bouchées doubles. Celui qui volera le premier

prendra un avantage décisif pour le futur marché européen…

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La rupture

Le 1er

août 1985, la conférence de Turin consacre définitivement la rupture, raconte Germain

Chambost dans son livre « Rafale, la véritable histoire ». Dessin de l’avion, moteur, radar…

malgré les injonctions de leurs ministres, les généraux ne parviennent pas à se mettre d’accord

sur un projet commun. Sans oublier les questions de partage de la charge de travail, qui

divisent les industriels, donc leurs chancelleries. Emile Blanc, le patron de la DGA à la tête de

l’équipe de négociation française, appelle Charles Hernu à 3 heures du matin. Il lui conseille

d’abandonner, tant les sacrifices à consentir lui paraissent inacceptables. Le ministre se range

à son avis. La messe est dite. La France s’engage seule, laissant Britanniques, Allemands,

Italiens et Espagnols tracer leur voie. Au passage, la rupture sauve Snecma. Marcel Dassault

aura juste le temps de voir l’ACX en 1985, mais pas d’assister au premier vol. Il meurt le 17

avril 1986, moins de trois mois avant l’événement. Ce 4 juillet 1986, c’est donc le

soulagement chez Dassault. L’EAP y gagne un nouveau surnom : « Encore au parking ».

Battu de plusieurs précieuses semaines, le futur Eurofighter ne décollera vraiment que début

septembre lors du Salon de Farnborough. Et encore : quand le Rafale régale le public de ses

acrobaties, son concurrent se contente de larges virages qui laissent les observateurs

perplexes. Le prototype du Rafale peut continuer les vols jusqu’à la consécration, début 1987 :

Jacques Chirac, alors Premier ministre, sanctuarise le programme et annonce une première

livraison… en 1996. Les pouvoirs publics, poursuit Germain Chambost, auraient préféré se

donner plus de temps, sans doute bien conscients de la nécessité d’étaler la facture. A

contrario, Dassault, Thomson-CSF, Snecma et Electronique Serge Dassault sont pressés : plus

tôt le Rafale sera prêt, plus il prendra de court ses concurrents à l’export. Ce sont eux qui

poussent pour une mise en service en 1996. « Banco », répond alors André Giraud. Mais, pour

prouver leur implication sans faille, le nouveau ministre de la Défense leur impose de payer

un quart de la conception. Un quart de la facture de conception ? Par la suite, à chaque fois

que les détracteurs du Rafale mettront en avant le coût du programme, Charles Edelstenne,

l’ancien PDG de Dassault, ne manquera pas de rappeler l’effort que les industriels ont

consenti sur leurs deniers. Si dérive financière il y a eu, elle est restée limitée, et c’est surtout

du fait des stop-and-go budgétaires dans les années 1990, martèle-t-il.

Reports successifs

Pour le général Ranou, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, la vérité a fini par

s’imposer : entre le Rafale et la modernisation des Mirage 2000, les aviateurs n’avaient pas les

moyens de mener deux fronts en parallèle dans les années 1990. Le programme a donc subi

des reports successifs avec leurs effets néfastes sur les campagnes à l’export, résume-t-il dans

« Rafale, la véritable histoire ». Signe du malaise ambiant, en 1988, un article au vitriol de

« L’Express » contre le Rafale met le feu aux poudres. Pour ne rien arranger, peu après son

arrivée à Matignon, Michel Rocard tient des propos maladroits sur le programme, en

opposition à Jean-Pierre Chevènement, qui a remplacé André Giraud à l’hôtel de Brienne.

L’ancien Premier ministre s’efforcera par la suite de corriger le tir… Depuis, le Rafale ne

s’est jamais débarrassé de sa réputation de cadeau fait à Dassault, de gouffre à milliards et

d’avion dont personne ne veut, tant s’allongera la liste des échecs à l’export. Les choses

finiront par s’apaiser au fur et à mesure que l’appareil fera preuve de ses qualités.

Aujourd’hui, les aviateurs le défendent bec et ongles, même ceux de l’aéronavale qui ont

pourtant essuyé bien des plâtres au début des années 2000. « Le Rafale est tellement bien fait

qu’en mission de combat il se fait oublier. Tout ce dont on a besoin pour se battre est au bout

des doigts », témoigne dans « Rafale confidential » un colonel qui a pu vérifier ses aptitudes

en opex, le nom moderne pour désigner les interventions militaires de la France. Les opex, le

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Rafale les accumule, renforçant à chaque fois sa crédibilité auprès des armées étrangères :

Afghanistan pour son baptême du feu, Libye quand il a fallu aplatir les colonnes blindées de

Kadhafi devant Benghazi, Mali avec une mission de neuf heures et demie (!) pour arrêter les

djihadistes dans leur marche sur Bamako, jusqu’à l’Irak pour tenter de renvoyer Daech

dans ses bases. Ne restait plus qu’à en vendre. C’est fait . Trente ans après le premier vol.

THEME 1 - 2 : Le centre spatial guyanais célèbre ses succès Source, journal ou site Internet : CNES

Date : 13 février 2015

Auteur : Communiqué de presse

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Le rendez-vous annuel du spatial en Guyane, dont la tenue prévue en janvier avait été

repoussée à la suite des événements ayant frappé la France, a eu lieu hier soir à Cayenne. A

cette occasion, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, a rendu hommage à toutes les équipes

guyanaises pour les succès remportés au cours des mois passés, particulièrement riches en

événements.

Cette traditionnelle soirée annuelle a eu lieu le jeudi 12 février à Cayenne et a été l’occasion

de rendre hommage à toutes les équipes du CSG, dont le travail lors des lancements sur la

base a été une fois encore irréprochable. L’évènement revêtait une symbolique particulière

puisqu’il y a 10 ans jour pour jour, Ariane 5 ECA enregistrait son premier succès. A cette

occasion, Jean-Yves Le Gall a remercié tous les artisans de ces réussites, en insistant sur les

trois facettes du CNES en Guyane qui cumule les rôles d’opérateur, d’investisseur et de

développeur. Le Président du CNES a ainsi rappelé qu’en 2014, 11 lancements ont été

effectués plaçant 23 satellites en orbite. Il s’est ensuite tourné vers l’avenir en évoquant le

développement d’Ariane 6 et les retombées économiques qu’il génèrera pour la Guyane, en

parallèle de la poursuite de l’exploitation d’Ariane 5, Soyouz et Vega. Enfin, Jean-Yves Le

Gall a souligné l’important nombre de projets cofinancés par le CNES en Guyane au cours

des dernières années, environ 3.000 au total, dont la majorité émanant de TPE pour un

montant global de 300 M€ parmi lesquels 90 M€ d’aide du CNES. Il a ajouté que cet effort

devrait se poursuivre avec notamment la signature des conventions entre le CNES, la Région

et les communes, celle liée au développement numérique ou encore le partenariat mis en place

avec la nouvelle Université de Guyane. À l’issue de cette manifestation, Jean-Yves Le Gall a

déclaré « Avant toute chose, je tiens à féliciter chacun d’entre vous pour l’excellent travail

effectué au CSG. 2014 a été, à n’en point douter, l’année du CNES, tant par les réussites que

par les décisions prises, primordiales pour l’avenir du spatial européen. Avec le démarrage

d’Ariane 6, c’est d’autant plus d’activité qui attend la Guyane, mais aussi la fierté de dessiner,

une fois encore, le futur de notre secteur. Je tiens à remercier chaleureusement tous nos

partenaires en Guyane, le Préfet et les services de l’Etat, les acteurs institutionnels de la

région, du département et des municipalités ainsi que nos partenaires du spatial, les industriels

de la base, les entreprises locales mais surtout chacun de vous, car ces succès sont vos succès.

»

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

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THEME 2 - 1 : Syrie : le médiateur de l’ONU affirme qu’Assad « fait partie de la solution » Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 13 février 2015

Auteur : AFP

Adressé par Jean-Claude Tourneur et Jean-François Mazaleyrat

L'envoyé spécial des Nations unies a pour la première fois souligné le rôle essentiel du

président syrien dans la conception d'une sortie de crise.

Le président syrien "fait partie de la solution" pour une sortie de crise, selon

l'envoyé spécial de l'ONU. © Yuri Kadobnov / AFP

Le président Bachar el-Assad "fait partie de la solution" en Syrie, a pour la première fois

explicitement souligné vendredi le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura, après quatre

années de combats qui ont surtout profité au groupe État islamique (EI). "Le président Assad

fait partie de la solution" et "je continuerai à avoir des discussions importantes avec lui", a

souligné l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, qui vient d'effectuer une visite de quarante-

huit heures à Damas. M. de Mistura, qui s'exprimait à l'issue d'une entrevue à Vienne avec le

chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz, doit présenter le 17 février au Conseil de

sécurité un rapport pour stopper la guerre civile. Il a réitéré sa conviction que "la seule

solution est une solution politique" et que, faute d'accord, "le seul à profiter de la situation" est

l'EI, qui est "comme un monstre qui attend que le conflit se poursuive pour prendre avantage

de la situation".

Foudres du régime

M. Kurz a de son côté relevé que, "dans le combat contre l'EI, il peut être nécessaire de lutter

du même côté" que Damas, même si "Assad ne sera jamais un ami ni même un partenaire".

C'est la première fois qu'un envoyé spécial pour la Syrie évoque de manière explicite le

président Assad, que les rebelles cherchent à renverser depuis quatre ans, comme faisant

partie de la solution au conflit. Troisième émissaire de l'ONU pour la Syrie après Kofi Annan

et Lakhdar Brahimi, M. de Mistura s'était concentré jusque-là sur l'instauration d'un gel des

combats, notamment avec la métropole d'Alep (nord) comme modèle. Avant lui, le diplomate

chevronné Lakhdar Brahimi avait réuni régime et opposition pour des pourparlers à Genève

début 2014, mais avait buté sur le refus catégorique de Damas de discuter du sort d'Assad. Il

avait critiqué la tenue d'une présidentielle en plein conflit à l'été 2014, s'attirant les foudres du

régime qui l'avait alors accusé d'"outrepasser sa mission". Selon un sondage publié jeudi, une

majorité des habitants des quartiers rebelles d'Alep sont favorables à un gel des combats

proposé par M. de Mistura, mais doutent de son application. Jeudi, l'armée syrienne a encore

bombardé des localités rebelles sur le plateau du Golan, selon l'Observatoire syrien des droits

de l'homme, une ONG. En quatre ans, la guerre civile en Syrie a fait 220 000 morts, 1 million

de blessés et 4 millions d'exilés, sans qu'une victoire militaire ne soit envisageable, a rappelé

M. de Mistura vendredi.

THEME 2 - 2 : Le réveil militaire russe

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Source, journal ou site Internet : Le Monde diplomatique

Date : 13 février 2015

Auteur : Philippe Leymarie

Adressé par Jean-Claude Tourneur

En compagnie de la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, M. François Hollande a

tenté, au fil d’un déplacement à Kiev et à Moscou, de trouver un accord pour mettre fin au

conflit en Ukraine, qui dure depuis dix mois. Outre l’activisme russe en Crimée et à l’est de

l’Ukraine, il y a de nombreux indices d’un grand réveil stratégique de la Russie, qui se

manifeste tous azimuts, d’est en ouest, du nord au sud. Ainsi, un commandement russe pour la

zone arctique est opérationnel depuis le 1er décembre dernier, comme l’avait annoncé le

président Vladimir Poutine. Alors que le recul de la banquise permet d’envisager l’ouverture

d’une nouvelle route maritime le long de la frontière de la Russie, ce nouveau

Commandement stratégique unifié du Nord (CSU) a pour mission de définir une « stratégie

arctique » à l’échelle de ce qui devient un théâtre d’opérations à part entière. Une première

brigade arctique d’infanterie motorisée, dont la formation a été entamée il y a un an sur la

décision de M. Poutine, dépend de ce nouveau commandement, tout comme la Flotte du

Nord. En 2015, le CSU aura ses propres forces antiaériennes, assure Sputniknews pour qui, «

dans les conditions où chacun souhaite enlever un morceau [NDLR : de l’Arctique], la Russie

se voit obligée de renforcer ses frontières et d’être prête à défendre ses intérêts », dans une

optique uniquement « dissuasive ». Dans un cadre inter-armées, et avec une certaine

autonomie, il s’agira — outre les missions traditionnelles de protection des SNLE et la

défense des bases navales de la région — de tout un panel de missions, comme la lutte contre

le braconnage, la protection des infrastructures pétrolières, le soutien aux chalutiers russes

opérant dans la zone du Spitzberg, etc.

Mauvais signal

A l’est de cette zone, au Cap Otto Schmidt — découvert par James Cook dans la mer des

Tchouktches, à 500 kilomètres du détroit de Bering - une unité sol-air est installée depuis

octobre dernier, relève la lettre stratégique TTU du 21 janvier. A partir d’avril prochain,

l’aérodrome local sera reconstruit pour permettre une liaison permanente. Un radar de guet

aérien et une unité de garde-frontières renforceront ce dispositif dans le courant de cette

année. A l’ouest, près de la frontière finlandaise, l’installation d’une brigade russe de fusiliers

motorisés (huit cents hommes) sur l’ancienne base soviétique d’Alakurtti est considérée par le

général finlandais Jukka Sonninnen comme « un mauvais signal » de la part d’un voisin qui «

veut ainsi montrer sa force en plaçant près de notre territoire des troupes en alerte

permanente ». En mer Baltique, les sous-marins russes ont multiplié les missions de présence

ces derniers mois, de même que les bombardiers à longue portée Tu-95 Bear, dont certains —

partis de Russie — ont pénétré fin janvier dans la région d’information de vol britannique.

Moscou a assuré que ces appareils ne transportaient pas d’armement nucléaire. En 2014, selon

TTU, une cinquantaine de patrouilles aériennes longue durée ont été réalisées par l’aviation

stratégique russe au-dessus de l’Arctique, de l’Atlantique, ou même de l’océan Pacifique, en

ravitaillant en vol grâce aux Illiouchine Il-78 utilisant la base aérienne de Cam Ranh

(Vietnam). Vers 2020, assurait en septembre dernier le vice-premier ministre Dmitri

Rogozine, en charge du complexe militaro-industriel du pays, la Russie aura entièrement

renouvelé l’armement des forces stratégiques nucléaires, en misant non plus sur la quantité,

mais sur la qualité de nouveaux matériels. Moscou, pour justifier son activisme, rappelle que

les pays scandinaves (Suède, Norvège et Finlande) ont multiplié les exercices militaires au-

delà du cercle polaire, « plus particulièrement dans les zones du plateau continental

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revendiquées par la Russie » et relève le renforcement de la présence en mer de Barents de

sous-marins nucléaires américains qui s’entraînent à mener des opérations dans les conditions

de l’Arctique, « avec même des entrées dans les eaux territoriales russes », ainsi que les

nombreuses opérations de reconnaissance de l’US Air force, le déploiement en Alaska d’un

système ABM, etc.

En sous-mains

Autre « stratégie de la provocation » russe à l’est de l’Ukraine, les équipements lourds et les

conseillers militaires fournis aux « insurgés » de Donetsk ou Lugansk. Ceux-ci sont par là en

mesure de tenir tête à l’armée ukrainienne, et ont même réussi à faire sauter le verrou de

Marioupol, et à s’assurer un corridor terrestre jusqu’à la presqu’île de Crimée — faisant ainsi

de la mer d’Azov une « mer russe », explique TTU du 4 février 2015. Moscou, qui assure

n’être pour rien dans la dissidence à l’est de l’Ukraine, dénonce par avance l’éventualité —

évoquée à Washington parmi d’autres options — d’une livraison d’armes américaines à

l’armée ukrainienne [2], et accuse les Etats-Unis d’agir en sous-main, grâce à des sociétés

militaires privées qui conseilleraient l’armée ukrainienne. On se souvient que, en raison de

l’interventionnisme russe en Ukraine, la France a refusé finalement de livrer à Moscou les

bâtiments de projection et de commandement Vladivostok et Sebastopol, commandés en

2011. La Russie s’apprête à dénoncer le contrat, et à réclamer le remboursement des sommes

versées. Lire aussi « L’encerclement, une paranoïa russe ? », par Olivier Zajec, Manière de

voir n° 138, « Russie, le retour ».De manière plus générale, la Russie s’est inquiétée de

l’annonce, en janvier dernier, du renforcement de la présence de l’OTAN sur son flanc est,

avec la création d’une nouvelle force de réaction rapide de cinq mille hommes et de six

centres de commandement, en Pologne, Roumanie, Bulgarie, et sans doute dans les pays

baltes. La nouvelle version de la doctrine militaire russe publiée en décembre dernier par le

Kremlin évoque, parmi les nouvelles menaces pour la sécurité du pays, « la présence

[l’apparition] de foyers de tension interethnique et interconfessionnelle, les activités des

groupes radicaux armés et des sociétés militaires privées près des frontières de la Russie et

de ses alliés, ainsi que l’existence de litiges territoriaux, la montée de séparatisme et

d’extrémisme dans certaines régions du monde ».

Le texte décline également les nouvelles priorités de la défense russe, selon TTU (21 janvier

2015), dont :

le renforcement des moyens de protection biologique, chimique et nucléaire pour les troupes

et les populations ;

le développement des systèmes de mobilisation des troupes, des services fédéraux et de la

réserve ;

l’intensification de la recherche-développement militaire ;

l’amélioration de la coordination entre services fédéraux et collectivités locales ;

le développement de la défense civile ;

la création de troupes territoriales pour la protection et la défense des objectifs stratégiques

(sites militaires, réseaux de transports, de communication, et énergétiques) ;

une amélioration de la coopération militaire avec les Etats étrangers ;

le développement de l’industrie de défense, avec une meilleure coordination au sein du

secteur économico-militaire de l’Etat, et la production de nouveaux équipements (systèmes de

communication, de guerre électronique, drones, et projectiles de précision).

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Compacte et mobile

La Russie souhaite bâtir « une armée professionnelle, compacte et mobile qui pourra

résoudre efficacement les tâches sur n’importe quel théâtre d’hostilités ». Il s’agit désormais

d’augmenter la capacité défensive du pays sur fond de réduction des effectifs, avait indiqué en

septembre dernier Dmitri Rogozine,, pour qui rien ne sert de disposer de beaucoup d’armes : «

A quoi bon créer une montagne d’armes et ensuite ne pas comprendre que faire avec, comme

c’était le cas en URSS ? Mais nous devons créer une armée compacte pour qu’elle puisse être

transférée vers n’importe quel théâtre d’hostilités. Nous avons un pays immense, le plus

grand du monde et la population est assez petite — comme celle de la France et de

l’Allemagne prises ensemble. C’est pourquoi, notre tâche est de créer une arme qui permettra

à chaque soldat et officier d’en remplacer cinq au combat. En outre, l’arme doit être capable

de permettre aux soldats de ne pas se trouver sous le feu. » Les dépenses militaires

représentent 23 % du budget fédéral russe pour 2015, selon la vice-ministre russe de la

défense Tatiana Chevtsova, tandis que la part du programme d’armement dans le budget du

ministère de la défense ne cesse de croître tous les ans : de 37 % en 2013 à 59 % en 2017 et

près de 70 % d’ici 2020. En 2014, les dépenses du ministère de la Défense ont été d’une

soixantaine milliards de dollars, dont un cinquième consacré à moderniser le bouclier

antimissile de la Russie. Pour cette même année 2014, la Russie a exporté des armes et

matériels de guerre pour plus de 15 milliards de dollars, et signé des contrats pour 14 milliards

de dollars, ce dont s’est félicité le président Poutine lors d’une réunion de la commission pour

la coopération militaire et technique avec les pays étrangers. Selon lui, en 2014, plus de

soixante pays ont souhaité acheter des produits militaires russes, « qui restent parmi les plus

demandés au monde ». Parmi eux, les aéronefs de combat SU-30, SU-35S, ou Mig-29, dont la

production se rapprochera en 2015 du volume de fabrication de l’époque de l’URSS, selon le

président du consortium aéronautique OAK ; ou l’équipement du soldat du futur « Ratnik »,

qui commencera à être livré à quelques unités russes avant la fin de l’année, avec une priorité

pour les forces aéroportées, les forces spéciales, et les brigades d’infanterie mécanisée. Le

système comprend — comme le « Félin » français, par exemple — des éléments de protection

balistique, de transmission, observation, géolocalisation et condition de vie, avec un nouveau

type de fusil.

THEME 2 - 3 : Minsk, Poutine, Syriza, zone euro : le décryptage de Jacques Sapir Source, journal ou site Internet : figarovox

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Pour l'économiste Jacques Sapir, les crises qui secouent l'Europe de la Russie à la Grèce

témoignent de la faillite d'une certaine forme de construction européenne. Jacques Sapir

dirige le groupe de recherche Irses à la FMSH, et coorganise avec l'Institut de prévision de

l'économie nationale (IPEN-ASR) le séminaire franco-russe sur les problèmes financiers et

monétaires du développement de la Russie. Vous pouvez lire ses chroniques sur son blog

RussEurope.

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Au terme de plusieurs heures de négociations à Minsk, les présidents ukrainien, russe,

Angela Merkel et François Hollande se sont mis d'accord sur un cessez-le-feu à partir du

15 février tandis qu'à Bruxelles, les dix-huit ministres des finances de la zone euro ne

sont pas parvenus à trouver un accord sur la dette grecque. Ces deux crises, bien que

très différentes, témoignent-elles d'un bouleversement des rapports de force en Europe?

Ces deux crises n'ont pas le même objet, le même contexte et ne mettent pas en présence les

mêmes acteurs. Dans le cas de la crise ukrainienne, nous sommes en présence d'un problème

de sécurité, tant dans le sens étroit (il y a une guerre civile actuellement dans le Donbass) que

dans un sens plus large (comment penser la sécurité sur le continent européen). Cette crise

n'est pas réglée par l'accord de Minsk même si, et pour la première fois, on peut faire preuve

d'un relatif optimisme. À Minsk, il y a un vainqueur, et il faut le reconnaître, c'est Vladimir

Poutine. Dans le cas de la crise grecque, ce qui est en cause est à la fois la manière dont on a

traité ce pays depuis maintenant près de 5 ans ET la question des choix économiques et des

choix institutionnels qui ont été faits en Europe. À Minsk, il y a un vainqueur, et il faut le

reconnaître, c'est Vladimir Poutine. Dans le cas de la Grèce ce sera, de toutes les manières,

bien plus complexe. Ce que l'on peut dire c'est que nous vivons un moment historique marqué

à la fois par un retour de la Russie sur le jeu européen et par la crise, voire la faillite, d'une

certaine forme de construction européenne.

En cas d'échec des négociations avec l'Union européenne, la Grèce peut-elle se tourner

vers la Russie?

C'est une possibilité. Le Ministre des Finances de la Fédération de Russie, M. Siluanov, a

évoqué la possibilité d'un prêt direct de la Russie à la Grèce. Mais, cette option n'est pas

aujourd'hui la plus probable. Néanmoins, si la Grèce devait faire défaut et sortir -de fait- de la

zone Euro, on peut parfaitement imaginer un accord de swap entre la Banque Centrale de

Grèce et la Banque Centrale de Russie pour permettre à la Grèce de revenir à sa monnaie

nationale avec des réserves de change suffisantes. Il est très probable que ceci a été évoqué

lors des entretiens qui se sont déroulés entre le ministre des affaires étrangères grec et son

homologie russe. Nous vivons un moment historique marqué à la fois par un retour de la

Russie sur le jeu européen et par la crise, voire la faillite, d'une certaine forme de construction

européenne.

À terme, cela peut-il déboucher sur une recomposition complète du paysage géopolitique

en Europe?

En tout les cas, il est clair que les équilibres géopolitiques sont en train d'évoluer très vite en

Europe. L'Allemagne constate aujourd'hui l'impasse de sa politique. Elle a acceptée un

mécanisme fédéral, l'Euro, mais à la condition que ce mécanisme ne l'entraîne pas vers ce que

l'on appelle une «union de transfert», c'est à dire une logique réellement fédérale qui verrait

l'économie allemande financer à hauteur de 8% à 10% de son PIB le reste de l'Europe. Elle a

beaucoup, et certainement trop, bénéficié de cette situation. Mais aujourd'hui elle se trouve

coincée entre une revendication légitime grecque qui, si elle aboutit, la conduira vers cette

union de transfert qu'elle veut éviter par dessus tout et un éclatement de la zone Euro dont elle

porterait la responsabilité. Ces deux issues terrifient les gouvernants allemands. En un sens,

ils terrifient aussi les gouvernants français qui sont sommés par la victoire de Syriza aux

élections, de prendre leurs responsabilités. Aucun n'en a envie, et le statu-quo actuel leur

convient. Mais, ce statu-quo est devenu impossible à reproduire. C'est une des raisons de

l'hystérie diplomatique qui a saisie les dirigeants de nos deux pays ces derniers jours. Mais, en

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réalité ils n'ont aucun projet de recomposition du paysage géopolitique européen. Nous allons

vers une crise grave du fait du manque d'imagination, mais par dessus tout du manque de

courage, de ces dirigeants.

Le vieux rêve du général de Gaulle d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural est-il en train

de renaître?

Nous allons vers une crise grave du fait du manque d'imagination, mais par dessus tout du

manque de courage, de ces dirigeants. De fait, quand vous lisez le préambule de l'accord qui a

été signé à Minsk, vous voyez une allusion très claire à un espace humanitaire et économique

commun allant de l'Atlantique au Pacifique. Mais, pour qu'une telle perspective ait une chance

de se réaliser, il faudrait que les dirigeants européens, et bien entendu les dirigeants allemands

et français en premier lieu, comprennent ce qu'exige la situation. De fait, l'Europe est en train

de périr de la zone Euro. Il est paradoxal, mais ce fut dit par bien des économistes, que

l'incomplétude de la zone Euro puisse entraîner l'Europe dans sa perte. C'est ce qui arrivera si

l'on ne se décide pas aujourd'hui de dissoudre dans le calme l'Euro. Les tensions montent en

Europe, et l'image de l'Allemagne s'est profondément dégradée. Nous vivons en réalité un

«moment national» qui se caractérise dans de nombreux pays par une révolte populaire contre

les dénis de souveraineté organisés et perpétrés à Bruxelles. Si l'on veut sauver l'Europe il faut

soit imposer un changement radical de politique économique, ce que propose Syriza mais que

refuse et refusera Berlin pour des raisons que l'on peut comprendre soit redonner de la

flexibilité aux relations entre les pays, et permettre à ces derniers de recouvrer leur monnaie et

de dévaluer si la situation l'impose. Le choix de l'une ou l'autre de ces solutions permettrait de

repartir de l'avant et de tendre la main à la Russie. Mais, les dirigeants allemands et français

sont incapables de faire l'un ou l'autre. Ils présideront donc à la destruction de ce qu'ils ont cru

construire. L'Europe est en train de périr de la zone Euro.

Un scénario catastrophe est-il néanmoins totalement à exclure? Les crises peuvent-elle

déboucher sur une explosion sauvage de l'Europe, voire sur une guerre?

Il faut dire tout de suite qu'une guerre généralisée, sur le modèle de la Seconde Guerre

mondiale, est impossible aujourd'hui en Europe. Outre le fait que des puissances nucléaires

seraient directement impliquées, la densité des installations civiles mais dont la destruction

aurait des effets comparables à des armes atomiques (centrales nucléaires, usines chimiques,

etc…) est telle que cela exclu tout scénario de guerre généralisée. Par contre, un scénario

d'explosion de l'Europe est pensable, et peut-être même probable. Il faudrait, dès aujourd'hui

réfléchir sur les contours de ce que serait une «autre Europe», une Europe plus démocratique,

plus proche des peuples, et qui serait plus efficace. Il est d'ailleurs frappant que les grands

succès ont été le fait de coopérations multilatérales autour d'un maître d'œuvre, qu'il s'agisse

d'Airbus, de l'Agence Spatiale Européenne, d'Ariane, et non de projets mis en œuvre par la

commission européenne. Cela devrait inciter les politiques à réfléchir

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Un plan Marshall pour la Grèce Source, journal ou site Internet : La Tribune

Date : 13 février 2015

Auteur : Jean-Philippe Robé, Gabriel Colletis et Robert Salais

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Adressé par Jean-Claude Tourneur

Jean-Philippe Robé, Gabriel Colletis et Robert Salais

Le meilleur moyen de sortir la Grèce de la crise? La mise en oeuvre d'un véritable plan

Marshall à l'échelle européenne, qui passerait d'abord par la transformation les créances sur

l'Etat grec en certificats d'investissement d'investissement. par Gabriel Colletis, professeur

d'Economie à l'Université de Toulouse-Capitole, Jean-Philippe Robé, avocat aux barreaux de

Paris et de New York, spécialisé en restructurations internationales et Robert Salais, directeur

de recherche en Economie au Centre National de Recherche Scientifique

Deux négociations séparées semblent se dérouler actuellement en Europe. Une négociation

sur le devenir du Plan Juncker de relance des investissements. Une autre sur la dette dont

l'épicentre actuel est la Grèce. Il serait possible de faire converger les deux négociations en

saisissant l'opportunité ainsi offerte de faire progresser l'Europe vers davantage de solidarité

productive, économique et sociale. Une croissance retrouvée est, par ailleurs, le meilleur

moyen d'assurer le remboursement des dettes existantes. Pour concrétiser notre proposition

générale, nous proposons la création de « certificats d'investissements » qui se substitueraient

aux créances que détiennent les États sur d'autres États. Afin d'illustrer notre proposition, nous

prendrons comme exemple la France et la Grèce. Plus précisément, la France comme pays

créancier de la Grèce.

La proposition tient en trois volets indissociables :

- la création de fonds publics bilatéraux d'investissement commun ;

- la création de certificats d'investissement ;

- solidarité et option de fourniture prioritaire.

1. LA CREATION DE FONDS PUBLICS BILATERAUX D'INVESTISSEMENT

COMMUN

Les fonds publics bilatéraux qui seraient créés seraient détenus à égalité entre deux

institutions publiques. Dans notre exemple, une française - ce pourrait être la Banque

Publique d'Investissement (BPI) - et son homologue grecque dont la création vient d'être

annoncée. Pour le cas de l'Allemagne, il pourrait s'agir de la Kredit Anstalt für Wiederaufbau

(KfW). Créé en dérogation exceptionnelle, au regard des circonstances, à la législation

européenne sur les aides publiques, un tel fonds commun aurait pour mission d'investir dans

des investissements productifs destinés à moderniser l'appareil de production grec, à accroître

son efficacité globale, à l'engager dans un nouveau modèle de développement durable,

écologique et humain et à augmenter ses capacités de production dans les secteurs

particulièrement déficitaires sur le plan des échanges extérieurs entre la France et la Grèce (a

fortiori entre l'Allemagne et la Grèce). Ce fonds serait doté d'une équipe d'experts, chargée

d'analyser, de sélectionner les investissements et de suivre leur mise en place. Il pourrait

investir en coentreprises nouvelles, en offres de crédit, en prises de participation au capital (ou

un mixte des deux, en prêts participatifs qui peuvent être comptés en fonds propres) dans des

entreprises existantes, grecques ou filiales grecques d'entreprises étrangères.

Une clause essentielle à introduire serait la maîtrise du contrôle par l'État grec de ces

investissements. Ce fonds permettrait d'engager des investissements solidaires entre la France

et la Grèce (dans notre exemple) et s'inscrirait naturellement dans la perspective du Plan

Juncker d'investissements, la grande mesure de la Commission pour booster la croissance

européenne. Répondant à l'objectif du Plan Juncker, il aurait vocation à être soutenu par la

Commission et le Parlement. Ces investissements communs répondraient à un objectif de

relance économique. Il ne s'agirait pas, en effet, de faire supporter à la France une perte de

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créance pure et simple afin d'alléger la dette de la Grèce mais de participer à l'effort de

reconstruction de la Grèce, ce qui bénéficiera à la France et, on va le voir, à ses entreprises.

S'agissant du financement, l'idée de base est que le fonds d'investissement commun serait

financé à hauteur des abandons de créances acceptés par le pays créancier, la participation

dans le fonds d'investissement commun étant répartie par moitié entre l'Etat débiteur (la Grèce

dans notre exemple) et l'État créancier (ici, la France). L'État français est actuellement

détenteur de 55 milliards d'euros de dette grecque. Dont 31 milliards directement et 24

milliards de manière indirecte, via notamment les obligations détenues par la BCE. Si l'État

français accepte de convertir 50% de la dette directe qu'il détient (soit 15,5 milliards) en

certificats d'investissements sur 5 ans, ceci signifierait que la Grèce bénéficierait chaque

année, sur 5 ans, de plus de 3 milliards d'allègement de dette rendus ainsi disponibles pour

l'investissement productif. Ces trois milliards seraient investis chaque année via le fonds

d'investissement commun, soit près de 1,5% du PIB.

2. LA CREATION DE CERTIFICATS D'INVESTISSEMENT

Les dotations en capital faites au fonds d'investissement commun via l'apport des montants de

dettes ainsi convertis seraient réparties à parts égales entre la Grèce et la France. Le fonds

aurait vocation à monétiser les investissements une fois réalisés et opérationnels. Les plus-

values ainsi réalisées viendraient rémunérer par priorité la participation française dans le

fonds, jusqu'à hauteur de ses efforts consentis. On recourrait ainsi à un mécanisme assez

classique des opérations de restructurations. La conversion des dettes en capital (equity) est,

en effet, une chose habituelle. S'agissant de dette privée, la difficulté consiste à trouver un ou

plusieurs créanciers prêts à faire évoluer leur risque, qui passe d'un risque de non

rémunération d'un capital à un risque de perte de tout ou partie du capital. Dans le cas qui

nous intéresse ici, les créanciers sont des États qui pourraient perdre leurs créances si la Grèce

faisait défaut. Plutôt que de risquer de tout perdre, ces États pourraient, dans le schéma

proposé, convertir leurs créances en certificats d'investissement, en une forme de capital, dans

une logique de développement solidaire qui profiterait à la Grèce mais aussi à leurs

entreprises.

3. SOLIDARITE ET OPTION DE FOURNITURE PRIORITAIRE

Une contrepartie immédiate pour les États acceptant de participer au dispositif serait une

option de fourniture prioritaire au profit des entreprises majoritairement implantées dans les

États participants. Dès lors que des investissements en équipements seraient réalisés, et qu'il

s'agirait d'équipements non susceptibles d'être produits en Grèce à court/moyen terme, ces

investissements donneraient lieu à des achats d'équipements auprès des entreprises originaires

des pays titulaires de ces certificats. Nous retrouvons là la technique du Plan Marshall : 1$ d'

« aide » servant 2 fois, comme base pour créer de la monnaie et comme financement d'achats

d'équipements. Charité bien ordonnée commencerait donc par soi-même : pour chaque euro

d'allègement de dette, converti en investissement productif en Grèce, il y aurait une option

d'un euro d'achat auprès des entreprises des pays participant au dispositif. Mais ici, une fois

n'est pas coutume, charité et solidarité économique vont de pair.

4. QUELQUES INTERROGATIONS

On objectera que le dispositif proposé est quelque peu contraire aux règles européennes

actuelles (liberté de la concurrence et absence de subventions) et qu'il pourrait être difficile

d'identifier les entreprises pouvant participer au dispositif. Mais le droit de la concurrence ne

doit-il pas évoluer afin de ne pas se transformer en une entrave incontournable venant bloquer

la mise en place d'une Europe, à la fois plus forte et plus solidaire ? Quant aux entreprises

pouvant participer au dispositif, elles auront intérêt à se manifester d'elles-mêmes et à prouver

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qu'elles remplissent les critères posés à leur participation. Les producteurs d'équipements

allemands du Mittelstand, du Bade Württemberg, de Bavière ou de Saxe, loin du pouvoir

central et voulant en rester indépendants, seront certainement intéressés par un tel dispositif.

Idem pour les entreprises françaises qui conçoivent et produisent de grands équipements

d'infrastructure. Gageons que le contact entre le gouvernement et les entreprises grecs et ces

industriels aurait toutes les chances d'être fructueux. On objectera enfin que sans participation

de tous les États européens dans le dispositif au prorata de leur PIB, un tel dispositif se

heurterait de manière fondamentale aux règles européennes. L'expérience prouve cependant

maintenant que dans une Europe à 28 il est impossible de prendre une décision collective qui

ait du contenu, et encore plus un contenu de progrès. C'est la voie la plus sûre de

l'impuissance. Il faut au contraire construire l'Europe à partir du bilatéral (au plus du

trilatéral), mettre en œuvre sans attendre une dérogation aux règles ou une exception justifiée

par les circonstances exceptionnelles. De telles dérogations ou exceptions ne sont d'ailleurs

pas écartées dans certaines procédures européennes. Bien sûr, il sera de la liberté de chaque

pays de décider ou non d'entrer dans un tel dispositif. Néanmoins, la configuration que nous

proposons doit être générale, c'est-à-dire pouvoir fonctionner par exemple pour l'Espagne, le

Portugal et peut-être l'Italie car il ne s'agit pas seulement dans notre esprit de mettre en place

un cadre et des outils pour résoudre la seule crise grecque. C'est bien afin de soutenir

concrètement la perspective d'une Europe plus solidaire par l'économie que notre proposition

fait sens.

Gabriel Colletis

Professeur d'Economie à l'Université de Toulouse-Capitole

Jean-Philippe Robé

Avocat aux barreaux de Paris et de New York, spécialisé en restructurations internationales

Robert Salais

Directeur de recherche en Economie au Centre National de Recherche Scientifique

THEME 3 - 2 : Allemagne : la croissance du PIB en 2014 revu à la hausse à 1,6% Source, journal ou site Internet : AWP

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

La croissance économique de l'Allemagne a été un peu meilleure en 2014 qu'initialement

annoncé, s'établissant non pas à 1,5% mais à 1,6%, grâce à un dernier trimestre plus

dynamique que prévu, a indiqué vendredi l'Office fédéral des statistiques Destatis. Mi-janvier,

Destatis n'avait donné qu'une vague estimation de la progression du Produit intérieur brut

(PIB) au dernier trimestre de 2014, à "un quart de point". Elle se révèle finalement être de

0,7% par rapport au troisième trimestre, essentiellement tirée par la consommation intérieure,

selon un communiqué. "La dynamique est venue principalement de l'intérieur du pays et avant

tout des consommateurs privés qui ont encore une fois nettement augmenté leurs dépenses. En

plus, les investissements ont aussi évolué positivement", explique Destatis, qui détaillera les

composantes de la croissance du quatrième trimestre le 24 février. L'Office note également

que les exportations de biens et de service ont également fortement progressé, mais en

parallèle les importations ont augmenté d'un ordre de grandeur comparable. Après une très

maigre croissance de 0,1% en 2013, l'Allemagne avait démarré 2014 en fanfare grâce à un

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hiver clément, lui permettant d'enregistrer une croissance de 0,8% au premier trimestre. Puis

la première économie européenne avait nettement ralenti au printemps et à l'été, avec un petit

recul de 0,1% au deuxième trimestre suivi d'une faible progression du PIB de 0,1% au

troisième trimestre. "La situation conjoncturelle s'est stabilisée à la fin de l'année", commente

Destatis. Pour 2015, le gouvernement allemand table sur une croissance économique de 1,5%,

misant de nouveau sur un fort soutien de la consommation intérieure, qui tire de plus en plus

l'économie de l'Allemagne, auparavant surtout portée par les exportations du pays.

THEME 3 - 3 : Cybersécurité : Obama exhorte les entreprises à partager leurs données Source, journal ou site Internet : la Tribune

Date : 13 février 2015

Auteur : avec Reuters

Adressé par Jean-Claude Tourneur

Barack Obama doit signer un décret contre la cybercriminalité lors d'une conférence à

l'université de Stanford, en Californie. Le président des Etats-Unis signera vendredi un décret de lutte contre la cybercriminalité, qui

doit constituer le fondement de la création de plateformes de partage et d'analyse

d'informations fournies par les entreprises privées. Partager ses informations sur les menaces

de cyberattaques pour mieux lutter contre l'ennemi commun. C'est le but du décret de lutte

contre la cybercriminalité, adressé aux entreprises privées, que le président des États-Unis

s'apprête à signer vendredi 13 février, a annoncé Michael Daniel, coordinateur de la Maison

blanche pour la cybersécurité.

UNE PLATEFORME DEDIEE AU PARTAGE DE DONNEES CONTRE LES

CYBERATTAQUES

Ce décret devrait constituer la base d'un nouveau dispositif d'"organisations de partage et

d'analyse d'informations" (ISAO): des plateformes au sein desquelles les entreprises pourront

partager les données sur les menaces de cyberattaques entre elles et avec le Department of

Homeland Security, le ministère de la sécurité intérieure. Barack Obama espère ensuite mettre

en place une législation qui offrira la garantie d'une protection juridique aux sociétés qui

fournissent de telles informations.

LES DONNEES RECOLTEES PAR LES GEANTS DU NET EN LIGNE DE MIRE

Cette initiative de la Maison blanche fait suite au piratage des studios Sony Entertainment,

attribué par Washington à la Corée du Nord. Elle vise à vaincre les réticences des géants

américains de l'informatique, comme Google et Facebook, qui rechignent à partager leurs

données depuis le scandale provoqué par les révélations d'Edward Snowden sur les

programmes de surveillance élargis de la National Security Agency (NSA).

THEME 3 - 4 : Pourquoi l’économie française tourne au ralenti Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 13 février 2015

Auteur : Claire Guélaud

Adressé par Elie Billaudaz

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Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser. Le produit intérieur brut (PIB) français a à peine

progressé au quatrième trimestre (+ 0,1 %). Et sur l’ensemble de l’année 2014, la croissance

de l’économie nationale a été limitée à un modeste + 0,4 %. Ni plus ni moins qu’en 2012 et

qu’en 2013. L’économie française tourne donc au ralenti depuis trois ans. Le ministre des

finances, Michel Sapin, parle, lui de trois années de« petite croissance », qui ont eu « des

effets extrêmement négatifs sur l’emploi ». « L’économie française est une économie qui

n’avance pas très vite. Le chiffre de + 0,4 %, c’est celui que nous observons en tendance

annualisée depuis le premier trimestre 2011. C’est quelque chose de très réduit et de pas

dynamique », analyse Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis

Asset Management. l’économie française confirme qu’elle est bien moins dynamique que

celle de l’Allemagne, du Royaume-Uni ou encore de l’Espagne. En 2014, les moteurs

traditionnels de l’économie, au premier rang desquels figure la double composante de la

demande intérieure (la consommation des ménages et l’investissement), sont restés quasiment

à l’arrêt. Les enquêtes de climat des affaires, plutôt bien orientées en octobre et novembre, se

sont stabilisées en décembre, ce qui n’est pas bon signe.

La demande intérieure reste atone

Le ralentissement de la croissance trimestrielle en fin d’année 2014 (+ 0,1 % après + 0,3 %)

s’explique par l’atonie de la demande intérieure. La consommation des ménages a ralenti : +

0,2 % après + 0,3 % au troisième trimestre. Cette progression faible doit beaucoup au repli de

la consommation en énergie (- 2,3 %) du fait de températures supérieures aux normales

saisonnières. Hors énergie, observe Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture

à l’Insee, la progression de la consommation a été de 0,4 %. L’investissement total a continué

de baisser : - 0,5 % après - 0,6 %. In fine, la contribution de la demande intérieure finale (hors

stocks) à la croissance a été limitée à un petit + 0,1 %.

Les signaux divergent en matière d’investissements

Le mauvais chiffre de l’investissement reflète des situations assez différentes : une

stabilisation hors construction, qui traduit, selon l’Insee, encore « pas mal d’attentisme » des

entreprises et la poursuite de la contraction de l’investissement dans la construction (- 1,1 %),

lequel est tombé à son plus bas niveau depuis la fin de l’année 1998. « L’investissement dans

la construction a chuté, ce qui prouve bien que le problème de l’économie française c’est le

bâtiment. En revanche, l’investissement industriel se redresse et c’est de lui que viendra le

déclic », veut croire le ministre des finances, Michel Sapin.

Le commerce extérieur n’est pas d’un grand secours

Le commerce extérieur a par ailleurs contribué positivement à la croissance (+ 0,1 %) du

dernier trimestre 2014. Les exportations ont rebondi (+ 2,3 % après + 0,7 %) du fait de

livraisons de matériel de transport bien plus importantes (+ 10,7 % après - 5 %), et les

importations sont restées dynamiques (+ 1,7 % après + 1,3 %). Sur l’ensemble de l’année,

toutefois, la contribution du commerce extérieur à la croissance a été négative (- 0,4 %)

annulant le modeste + 0,4 % de la demande intérieure. L’économie française est quasiment à

l’arrêt.

Les incertitudes sont nombreuses pour l’année 2015

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Si amélioration il y a, elle ne peut venir que de l’effet sur la croissance de la baisse du prix de

l’or noir et du taux de change euro-dollar. Dans sa note de conjoncture de décembre, l’Insee

l’avait évalué à + 0,4 point sur la base d’un cours du pétrole à 70 dollars le baril. Il pourrait

être supérieur, analyse Vladimir Passeron, car le prix de l’or noir a continué de baisser. En

décembre, l’Insee prévoyait que l’acquis de croissance serait de + 0,7 % à la mi-2015 et de

1 % en glissement annuel. Ces prévisions pourraient toutefois être revisées en mars, lors d’un

prochain point de conjoncture. « Nous avons eu quelques surprises négatives, indique M.

Passeron.L’investissement des ménages en logement a continué, par exemple, de baisser au

rythme de - 1,5 % par trimestre (- 6 % sur l’année), alors que nous pensions qu’il allait se

redresser. En revanche, il y a aussi des aléas haussiers. Le prix du pétrole a continué de

chuter. Il est bien inférieur aux 70 dollars le baril que nous avions prévus en décembre.

L’impact de la baisse du cours de l’or noir sur la croissance pourrait être supérieur à ce que

nous avions prévu ». « Il nous reste à espérer que 2015 soit l’année de la rupture. Que les

ménages aient un peu plus de pouvoir d’achat, que la dynamique économique soit un peu plus

du côté de la demande et que la croissance s’en ressente », relève Philippe Waechter. Dans

l’immédiat, la France n’en est pas là. Et le caractère médiocre des enquêtes de climat des

affaires en fin d’année, après le rebond des mois d’octobre et novembre, n’incite pas vraiment

à l’optimisme. La confiance semble toujours faire défaut aux chefs d’entreprise. Michel

Sapin, lui, reste néanmoins confiant dans la possibilité de l’économie française d’atteindre

en 2015 une croissance de 1 %.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

THEME 4 - 1 : VBCI à Nîmes : premiers tirs Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 février 2015

Auteur : armée de terre

Adressé par André Dulou

5 jours après leur livraison à Nîmes au 2e régiment étranger d’infanterie, les 17 VBCI

(véhicule blindé de combat d’infanterie) ont effectué leur premier tir au camp des Garrigues,

le 5 février.

Fraîchement débarqués, ils ont fait retentir leur canon de 25 mm tout au long de la journée.

L’objectif de cet entraînement était d’habituer les légionnaires au tir opérationnel avec ce type

de véhicule. En images, quelques démonstrations de manœuvres.

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THEME 4 - 2 : Cérémonie de remise des prix à l’Ecole de Maistrance Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 février 2015

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

La cérémonie de remise des prix de la quatrième et dernière promotion « Second-maître

Raymond Dumenoir » de l’Ecole de maistrance s’est tenue le vendredi 13 février 2015 au

Centre d’instruction naval de Brest. Elle a été présidée par le vice-amiral d’escadre Emmanuel

de Oliveira, préfet maritime de l’Atlantique, commandant de la zone maritime Atlantique, en

présence des cadres et enseignants de l’Ecole de maistrance, ainsi que des autorités civiles et

militaires de la région.

Huit élèves se sont partagé les 9 prix distribués, distinguant les plus méritants de la

promotion.

Celui du chef d’état-major de la marine a été remis en son nom par le vice-amiral d’escadre

Emmanuel de OLIVEIRA, commandant la zone maritime Atlantique, commandant

l’arrondissement maritime Atlantique, préfet maritime de l'Atlantique. Il a récompensé le

quartier-maître (QM) maistrancier Aymeric Sammaritano, recruté au titre de la spécialité

« technicien Energie nucléaire », premier de la promotion. Cet élève a également reçu le prix

de la Force Océanique Stratégique remis par le capitaine de frégate Philippe Schegg, chef de

la division entrainement de l’escadrille des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.

Deuxième de la promotion, le QM maistrancier Benoit Givry, recruté au titre de la spécialité

« Technicien Energie nucléaire », a obtenu le prix du commandant du centre d’instruction

naval de Brest, le capitaine de vaisseau Vincent Le Coguiec. Le troisième de la promotion, le

QM maistrancier Clément Pellizza, recruté au titre de la spécialité « Détecteur» a reçu le prix

du directeur de l’enseignement du CIN, le capitaine de frégate Thierry Dalifard. Au cours de

la cérémonie, le CV Le Coguiec a rappelé, aux 175 maistranciers de cette session, les valeurs

que l’établissement leur a inculquées : l’esprit de discipline, le sens du devoir, la disponibilité,

la loyauté et l’esprit de cohésion. Ils viennent de terminer leur seize semaines de formation

initiale d'officier marinier. Ils vont rejoindre leur école de spécialité avant d’être affectés à

bord des unités embarquées, des unités à terre ou de l’aéronautique navale. Au CIN, ils ont

acquis le socle des connaissances indispensables à la poursuite d'une carrière passionnante,

militaire et maritime.

Zoom sur le QM maistrancier Aymeric Sammaritano, le major de promotion :

Trois éléments importants ont poussé ce jeune toulonnais de 20 ans a frappé aux portes du

CIRFA de Toulon pour être recruté dans la spécialité « technicien Energie Nucléaire »

(ENERGNUC). Tout d’abord, il a obtenu un diplôme universitaire technologique en Génie

Industriel et Maintenance, qu’il a effectué en alternance avec la marine nationale et plus

particulièrement avec le service logistique de la marine. Ensuite, il a effectué une préparation

militaire supérieure au CIN de Brest en juillet 2013. Enfin, il évoque sa fibre « marine

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nationale » depuis son plus jeune âge. En effet, il provient d’une famille de marins avec pour

parfait exemple son père, mécanicien pendant 29 ans au sein de la marine nationale, ses

oncles, et enfin sa sœur qui a intégré Maistrance en 2011 et qui aspire à passer son brevet

supérieur d’ici peu. A l’issue de Maistrance, il intégrera le cours du brevet d’aptitude

technique ENERGNUC au CIN de Saint-Mandrier. Après un certains nombres de patrouilles

maritimes, il vise le brevet supérieur adapté atomicien, et s’il possède les capacités et les

compétences, il tentera d’accéder au statut d’officier. Dans tous les cas, il souhaite faire

carrière aussi longtemps que possible dans la marine.

THEME 4 - 3 : Le mess de Mont-de-Marsan en 6 chiffres Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 février 2015

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

Inauguré en février 2011, le mess de la base aérienne 118 est le plus grand restaurant

d’entreprise d’Aquitaine ! La preuve en chiffres.

Le mess de la base montoise, c’est :

- 3 000 m² de surface

- 1 500 places assises

- 500 000 repas servis à l’année

- 2 500 repas par jour

- 7/7 jours, 365 jours par an

- 68 personnes employées

Le mess constitue un soutien indispensable au service des hommes et des femmes qui

travaillent au sein de la base, véritable outil de combat opérationnel à temps plein !

THEME 4 - 4 : Vigipirate : le défi relevé par les opérationnels du soutien interarmées Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 février 2015

Auteur : service de santé des armées

Adressé par André Dulou

Dans le cadre du renforcement Vigipirate (opération Sentinelle), les armées ont déployé en

quelques jours sur le territoire national plus de soldats qu’elles n’ont en OPEX. Ainsi, plus de

10 000 soldats servent actuellement dans cette opération intérieure d’une ampleur sans

précédent en métropole comme outremer. Quelque 6 000 d’entre eux ont rejoint l’Ile de

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France et sécurisent des sites sensibles en région parisienne. Ils proviennent des différentes

garnisons réparties sur l’ensemble du territoire national. Les soldats qui patrouillent sont les

plus visibles, mais en coulisse, les chaînes logistique et de soutien se sont également

massivement mobilisées (...).

Soutenir médicalement

Le soutien médical déployé en Ile de France comprend notamment trois équipes médicales

mobiles qui arment une antenne médicale de circonstance à Satory, Brétigny, ainsi qu’au Fort

de l’Est. Par ailleurs, les antennes du SSA de Villacoublay et de St Germain en Laye ont été

renforcées. (...). (on peut lire la suite sur le site des opérations)

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Cameroun : l’armée dans les Montagnes contre Boko Haram Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les soldats de l'armée de terre camerounaise déployés sur le poste avancé de Mabass, une

colline sur la frontière avec le Nigeria. En bas, des villages occupés par Boko

Haram.RFI/Olivier Rogez

L’armée camerounaise a déployé ses bataillons sur plusieurs centaines de kilomètres. Dans les

massifs rocheux, de petites unités d’artillerie défendent les campagnes et empêchent le groupe

islamiste Boko Haram de s’implanter en territoire camerounais. Reportage à Mabass, un piton

rocheux sur la frontière nigériane dans l’extrême nord du Cameroun. Au bout d’une piste

poussiéreuse, on découvre une dentelle de collines déchiquetée et aride. C’est la frontière avec

le Nigeria. Sur un piton rocheux dénommé Mabass, les bataillons d’infanterie motorisés ont

positionné leur mortier tandis que les fusiliers de l'air surveillent en contrebas à la jumelle les

agissements de la secte Boko Haram. Le colonel Kodji, commandant de la quatrième région

militaire, fait le point : « Ici, nous sommes sur la frontière du Cameroun et du Nigeria.

Devant nous, toutes ces localités ont été vidées de leur population et contiennent des éléments

de Boko Haram qui viennent de manière sporadique. Ils tentent de faire des incursions pour

aller sur notre territoire. »

Les militaires camerounais confiants

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La vigilance est constante. Très régulièrement, Boko Haram s’infiltre dans la montagne. Le

sergent-chef Nana est le chef de poste : « Il ne faut pas passer en véhicule, ce n’est qu’à pied.

Si le terrain nous est favorable, on va faire le travail que le commandement nous demande de

faire, [c'est-à-dire] amener la sécurité à la population camerounaise et riposter

vigoureusement aux attaques de Boko Haram. » Le dispositif semble efficace et la petite

troupe perchée sur son piton rocheux a un moral d’acier, à l’image du première classe Brahim

Boukar : « On a des tireurs d’élite avec des moyens de vision nocturne. Ils tirent même dans

le noir. Et on réussit à faire notre opération. Je vous assure que d’ici trois mois, l’histoire va

finir grâce à l’armée d’élite camerounaise. » Des postes comme celui-ci, il y en a désormais à

intervalles réguliers sur plus de cent kilomètres tout le long de la frontière avec le Nigeria.

THEME 5 - 2 : Première incursion du groupe jihadiste Boko Haram au Tchad

Source, journal ou site Internet : Zone militaire

Date : 13 février 2015

Auteur : Laurent Lagneau

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Il y a une semaine, le groupe jihadiste nigérian Boko Haram s’en prenait, pour la première

fois, au Niger. Depuis, il y a régulièrement mené des attaques, notamment à Diffa, où les

autorités ont dû décréter l’état d’urgence. Et cela, alors que Niamey a décidé d’autoriser

l’envoi de 750 militaires pour combattre cette organisation armée au Nigéria dans le cadre

d’une force multinationale. Le Tchad avait déjà pris les devants en déployant un contingent

important – 2.000 hommes – à Fotokol, dans l’extrême-nord du Cameroun, afin d’y contrer

les incursions meurtrières de Boko Haram et de lancer des opérations au Nigéria. Pour

N’Djamena, il s’agit de sécuriser les voies logistiques vers le port camerounais de Douala et

d’écarter, autant que possible, le groupe armé nigérian de son territoire. Cependant, et après

plusieurs accrochages entre les forces tchadiennes et les jihadistes à Fotokol et à Gamboru,

localité nigériane frontalière avec le Cameroun, Boko Haram a lancé, dans la nuit du 12 au 13

février et cela pour la première fois, une attaque en territoire tchadien, plus précisément à

Ngouboua, un village situé sur les rives du Lac Tchad, à moins de 2 km seulement du Nigéria.

Les assaillants sont arrivés à bord de trois pirogues à moteur avant de s’infiltrer dans

Ngouboua. Ensuite, ils ont formé deux groupes : l’un a attaqué la gendarmerie, l’autre est allé

incendier une partie du village tchadien, ce qui a semé la panique au sein de la population. Les

gendarmes ont réussi à mettre en fuite les jihadistes, au prix d’un tué et de 4 blessés dans leurs

rangs. En outre, un notable et trois habitants ont perdu la vie dans cette attaque. Quant aux

assaillants, repartis vers le Nigéria à bord de leurs pirogues, leur sort est incertain. Des avions

militaires tchadiens auraient coulé leurs embarcations.

THEME 5 - 3 : Birmanie : heurts entre l’armée et des rebelles dans le Nord Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 13 février 2015

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

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Ces combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers mois

dans d'autres parties des Etats Shan et Kachin, dans le nord du pays, laissant planer le doute

sur la capacité de la Birmanie a signé un cessez-le-feu. AFP/KC Ortiz Près de 50 soldats

birmans ont été tués ces derniers jours au cours d'affrontements avec des rebelles dans une

zone frontalière avec la Chine, ont annoncé vendredi 13 février des médias officiels. Les

combats font rage depuis le 9 février dans la région de Kokang, dans l'Etat Shan, réveillant un

vieux conflit en sommeil depuis près de six ans. « Les combats ont fait 47 morts dans les

rangs des forces gouvernementales ainsi que 73 blessés, et cinq véhicules ont été détruits »,

indique le journal Global New Light of Myanmar. Environ 200 rebelles de l'ethnie chinoise

des Kokang ont attaqué jeudi une base militaire, faisant notamment usage de mortiers contre

le quartier-général, précise le journal. L'armée a mené cinq raids aériens en représailles.

TENSIONS AUTOUR DES RESSOURCES MINIÈRES

Ces combats interviennent alors que des affrontements réguliers ont lieu ces derniers

mois dans d'autres parties des Etats Shan et Kachin, dans le nord du pays, laissant planer le

doute sur la capacité de la Birmanie à signer un cessez-le-feu. Les autorités avaient annoncé

dans un premier temps qu'elles espéraient signer jeudi un accord à l'occasion de la fête

nationale. Mais elles ont reconnu que l'accord n'était finalement pas encore prêt. Le

gouvernement quasi civil qui a remplacé la junte en 2011 a promis de mettre fin aux conflits

intérieurs alors que la Birmanie est le théâtre, depuis son indépendance des Britanniques en

1948, de conflits armés entre le pouvoir central et plusieurs des nombreuses minorités

ethniques du pays. Jeudi dernier, le représentant local des Nations unies a déclaré être

préoccupé par les affrontements qui ont éclaté le mois dernier autour de Hpakant dans l'Etat

Kachin, piégeant des centaines de civils dans une zone riche en jade. Environ 100 000

personnes de cet Etat ont été déplacées depuis la rupture en juin 2011 du cessez-le-feu qui

tenait depuis dix-sept ans. Le contrôle des abondantes ressources minières est une importante

source de tensions dans cette zone frontalière de la Chine.

THEME 5 - 4 : Des Djihadistes s’emparent d’une radio en Libye Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 13 février 2015

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

La Libye est, depuis quelques semaines, le théâtre d'une série d'attaques revendiquées ou

attribuées à l'EI. La plus spectaculaire a visé le 27 janvier l'hôtel Corinthia au cœur de Tripoli,

qui s'est soldée par la mort de neuf personnes dont cinq étrangers. REUTERS/ISMAIL

ZITOUNY Des djihadistes se réclamant de l'Etat islamique (EI) ont pris jeudi 12 février le

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contrôle d'une radio locale dans la ville de Syrte, située à 500 kilomètres à l'est de Tripoli, où

ils ont également installé un quartier général, selon des sites islamistes et des témoins Des

photos publiées par des sites djihadistes montrent des hommes armés installés devant les

micros d'une radio, brandissant leurs kalachnikovs. « Ils ont pris la radio hier [jeudi]. Depuis,

ils diffusent [des versets] du Coran ou des discours du [chef de l'EI Abou Bakr] Al-Baghdadi

ainsi que du porte-parole [du groupe, Abou Mohammed Al-Adnani] », a indiqué un habitant

de la ville s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Un ex-responsable local a confirmé

qu'un groupe armé avait pris le contrôle de la radio et installé son quartier général dans le

centre de Syrte. Ville natale de Mouammar Kadhafi, Syrte est devenue depuis la chute de

l'ancien régime, en 2011, un fief des groupes radicaux, dont notamment Ansar Al-Charia, qui

entretient des liens flous avec l'EI. Le pays est, depuis quelques semaines, le théâtre d'une

série d'attaques revendiquées ou attribuées à l'EI. La plus spectaculaire a visé le 27 janvier

l'hôtel Corinthia, au cœur de Tripoli, qui s'est soldée par la mort de neuf personnes, dont cinq

étrangers.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Les Rafale du Maréchal Source, journal ou site Internet : le Monde diplomatique

Date : 13 février 2015

Auteur : Philippe Leymarie

Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Claéude Tourneur

Il en rêvait : le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, chef de l’Etat égyptien, pourra faire voler

« ses » chasseurs Rafale tout neufs lors de l’inauguration de l’élargissement du Canal de Suez,

en août prochain. Dassault, le constructeur de cette machine jusqu’ici invendable, pourra

espérer développer à l’international cet avion qui a déjà fait ses preuves. Et l’Etat français

économiser sur ses soutiens discutables au seul avionneur militaire du pays… Les modalités

de fabrication et de livraison de ces premiers Rafale à l’export ont été arrêtées, le financement

bouclé, l’accord rédigé et paraphé ces derniers jours par l’ensemble des parties concernées ; il

ne manque plus que la signature solennelle du contrat, par les plus hautes autorités des deux

pays, lundi au Caire. Evalué à 5,3 milliards d’euros, ce marché comprend la livraison de

vingt-quatre chasseurs Rafale, de deux frégates Gowind et d’une frégate Fremm (construites

par les chantiers navals DCNS), ainsi que d’un lot de missiles de défense anti-aérienne de

courte et moyenne portée fournis par MBDA.

Cette vente, une première, présente des caractéristiques un peu particulières :

le maréchal a conduit la manœuvre en personne, saisissant le président François Hollande

en novembre dernier, discutant directement dans la foulée avec le ministre français de la

défense Jean-Yves Le Drian, convoquant au Caire – il y a une quinzaine de jours – les

industriels concernés (les patrons de Dassault, MBDA, DCNS). Ce n’est pas courant :

d’ordinaire, des dizaines d’intermédiaires sont mobilisés, ainsi que les services juridiques,

techniques, bancaires des Etats et des entreprises.

le contrat a été décroché en un temps-record, tout à fait inhabituel en la matière : le projet

de vente à l’Inde – qui porte il est vrai sur cent vingt-six appareils, avec d’importants

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transferts de technologie – est en discussion… depuis six ans. Et le contrat avec le Brésil,

présenté en 2009 par le président Sarkozy comme pratiquement acquis, a traîné jusqu’à ce que

Brasilia avoue, en 2013, préférer acheter le Gripen suédois.

le financement est assez acrobatique, ce qui n’est pas rare dans ce genre de marché, mais

prend généralement plus de temps à être mis en œuvre : pour autant qu’on le sache, l’Etat

français accepte de garantir, par le biais de la Coface, la moitié des 5,3 milliards de

l’opération ; parallèlement, l’Egypte doit négocier un prêt bancaire, auprès d’un groupement

d’organismes de crédit (parmi lesquels le Crédit agricole, BNP Paribas, la Société générale) ;

et l’Arabie saoudite comme les Emirats arabes unis semblent également avoir été mis à

contribution.

le processus de livraison de ces armements n’est pas banal non plus : la fabrication en série

n’est prévue qu’à partir de 2018, mais, pour satisfaire le maréchal, trois appareils en

fabrication à Merignac, primitivement destinés à l’armée de l’air française – seule cliente du

Rafale depuis son entrée en service, à raison d’une dizaine de machines par an, ce qui

maintient tout juste le fonctionnement de la chaîne de montage – vont être réservés au client

égyptien ; de même, une frégate Fremm de dernière génération sera distraite du contingent

prévu pour la marine nationale française, et pourra donc parader en août à Port-Saïd…

Ouverture de porte

La machine est lancée, mais Dassault devra attendre le premier chèque avant de crier

victoire : « Le paiement de l’acompte, explique Alain Ruello des Echos, et seulement cela,

permettra alors à l’avionneur de revendiquer sa première référence à l’export pour le

Rafale », ce qui pourrait encore prendre deux ou trois semaines. La preuve sera alors apportée

que « c’est possible », et le terrain dégagé après une quinzaine d’années d’efforts

infructueux : ce que les policiers appellent une « ouverture de porte », et les militaires

« l’entrée en premier »… En fait, l’Egypte est une cliente déjà ancienne de l’aéronautique

militaire française : elle avait acquis des Mirage-3 après la guerre des six jours (1967), puis

avait été en 1981 le premier acheteur étranger du Mirage-2000, réputé lui aussi invendable à

l’époque. Et, en 2011, Le Caire avait déjà semblé s’intéresser au Rafale, mais dans une

conjoncture moins favorable pour ses forces armées, et moins sensible en ce qui concerne le

contexte sécuritaire. Lire aussi Alain Gresh, « En Egypte, la révolution à l’ombre des

militaires », Le Monde diplomatique, août 2013.Ces temps-ci, l’armée – revenue au pouvoir

après les vagues du « printemps arabe », puis des Frères musulmans – a de nouveau les

coudées franches. Mais elle fait face à des tensions sur sa frontière avec la Libye, ainsi

qu’avec Gaza et surtout dans le Sinaï, sans parler des conflits actuels au Proche-Orient (Syrie,

Irak, Yémen). Le maréchal Sissi, tout en restant proche des Etats-Unis – qui « achètent »

chaque année la paix avec Israël pour 1,2 milliards de dollars d’aide militaire – pouvait avoir

intérêt à conclure un marché de prestige avec un partenaire européen déjà familier, réputé

jaloux de son indépendance, ayant une tradition aéronautique militaire bien établie.

Transfert en Inde

Cependant, vu de France, le passé incite à la prudence : le Rafale, appareil omni-rôle, ultra-

sophistiqué, est un habitué des « ventes mirages » [1]. Il n’a qu’un défaut – son prix – qui est

sans doute à l’origine de la plupart des déconvenues enregistrées à l’export par ce modèle,

même en cas de négociation déjà avancée : en Corée du Sud et aux Pays-Bas (en 2002), à

Singapour (2006), en Suisse et aux Emirats arabes unis (2011), au Brésil et au Maroc

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(2013)… La conclusion de l’accord avec le Caire ne peut que conforter le processus lancé

depuis plus de trois ans avec New Delhi : le « contrat du siècle » portant sur cent vingt-six

chasseurs destinés à l’armée de l’air indienne, paraît réservé au Rafale français, même s’il

tarde à se concrétiser. Dassault livrerait dix-huit appareils construits sur ses chaînes, mais les

cent huit autres appareils seront fabriqués en Inde, dans le cadre d’un important transfert de

technologie. Un marché évalué entre 10 et 16 milliards d’euros, dont la signature définitive

pourrait intervenir en mars prochain, lorsque la dernière main aura été mise aux licences de

fabrication en Inde accordées par l’assembleur Dassault, l’électronicien Thalès, le motoriste

Safran, etc.

Ballon d’oxygène

Lire aussi Jean-Dominique Merchet, « L’industrie d’armement française à l’ombre de l’Etat »,

Le Monde diplomatique, mars 1988.Cette ouverture à l’exportation est un ballon d’oxygène,

notamment pour les sept mille emplois concernés par cette filière aéronautique, ainsi que pour

les quelques grandes entreprises et les quatre cents sous-traitants qui concourent à la

fabrication du Rafale. Après beaucoup de déboires, l’Etat français – qui a reçu cent trente-sept

Rafale, sur les deux cents vingt-cinq prévus – pourra cesser de porter Dassault à bout de bras,

comme il le fait depuis des dizaines d’années. Les performances de l’industrie française de

l’armement pour 2015 devraient porter la marque de ces contrats milliardaires. Déjà, pour

2014, la France se hisse à la troisième place des pays exportateurs, à égalité avec la Grande-

Bretagne, avec 17,3 % de progression : 8,065 milliards d’euros – soit un niveau comparable à

celui de 2009. Reste, comme nous l’écrivions déjà en 2009, l’habituel dilemme,

particulièrement aigu lorsqu’il s’agit – comme dans le cas du Rafale – du fleuron de tout un

secteur industriel, mais aussi d’une des machines de mort les plus perfectionnées du marché.

Faut-il « défendre » l’industrie française de l’armement, génératrice d’emplois, de savoir-

faire, et garante d’une certaine souveraineté en matière stratégique ? Ou s’en tenir au caractère

inacceptable, immoral, etc. des ventes d’armes qui attisent les conflits autant qu’elles

contribuent à les prévenir, qui engraissent le lobby militaro-industriel, etc. ? Mais au risque de

ne plus être maître de tous ses choix, et de laisser la concurrence – ouest, est, sud – remplir le

vide ainsi créé. Et suffit-il, pour échapper à ce débat en apparence insoluble, de passer à

l’échelle européenne, de « mutualiser » ou concentrer certaines activités et fabrications, et de

mieux respecter un code de « bonne conduite » des exportations trop souvent contourné ?

THEME 6 - 2 : Tunisie : menaces terroristes Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les forces de sécurité tunisiennes ont récemment effectué un coup de filet en arrêtant 32

militants islamistes après des tentatives d’attentats dans le pays. Ces derniers visaient

notamment des sites stratégiques dans la capitale, comme le siège du ministère de l’Intérieur,

des postes de police et deux casernes, de même que des cibles situées dans d’autres régions du

pays, notamment le sud, a indiqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali

Aroui, lors d’une conférence de presse tenue le 7 février à la caserne de la Garde nationale

d’El Aouina. Précisant que plusieurs terroristes, qui appartiennent au groupe Katibat Okba ibn

Nafaâ, rentraient de Syrie. Ce qui montre les difficultés croissantes des forces tunisiennes

dans la lutte contre le terrorisme, alors que la Libye offre un refuge à tous les groupes

djihadistes. Selon des sources occidentales, le chef du groupe tunisien Ansar al-Charia,

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Seifallah Ben Hassine (alias Abou Iyadh), s’est établi depuis quelques mois à Sebratah,

localité située à l’est de Tripoli, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière libyenne. Il

aurait bénéficié de la protection du chef de la branche libyenne d’Ansar al-Charia, Omar

Mokhtar Madhouni, tué en décembre dernier au cours d’un accrochage avec l’armée libyenne.

Les membres de ce groupe terroriste seraient entraînés dans des camps en Cyrénaïque avant

de s’infiltrer en territoire tunisien. La plus grande partie des djihadistes présents dans ce

dernier pays seraient retranchés dans le Mont Chammbi, près de la frontière avec l’Algérie, où

des activistes tunisiens et algériens ont été tués récemment au cours d’accrochages avec

l’armée. Outre ces problèmes de terrorisme, les troubles sociaux s’aggravent dans le sud de la

Tunisie, dans un contexte économique difficile, marqué notamment par un chômage

endémique. Ainsi, des affrontements meurtriers se sont déroulés le week-end dernier entre les

forces de sécurité et des jeunes des localités de Ben Gardane et Dehiba, près de la frontière

libyenne, suite à des saisies d’essence de contrebande provenant de Libye. Ce qui a entraîné

une grève des administrations et des services publics, qui a paralysé le sud du pays cette

semaine. Les régions frontalières entre la Libye et la Tunisie, notamment les postes-frontières

de Ras Jadir et Dehiba, sont l’objet de troubles chroniques depuis que les autorités tunisiennes

ont décidé, il y a trois mois environ, d’imposer une taxe de 35 dinars (environ 17 dollars) aux

voyageurs venus de Libye, poussant les autorités de ce pays à prendre une mesure analogue.

THEME 6 - 3 : Dans l’est de l’Ukraine, une administration exsangue Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 12 février 2015

Auteur : Sébastien Gobert

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Kramatorsk, dans la région de Donetsk, le 11 février 2015.REUTERS/Gleb Garanich

Alors qu'un accord prévoyant un cessez-le-feu et un règlement politique global de la crise

ukrainienne a été signé ce jeudi matin à Minsk, la situation sur le terrain est toujours précaire.

Les régions de Lougansk et Donetsk sont coupées en deux, dévastées, déstabilisées par les

combats et des déplacements de personnes conséquents. Dans ce chaos qui s’éternise,

l’administration ukrainienne de la région de Donetsk, en exil, tente de survivre. A

Kramatorsk, l’exil prend la forme de petits bureaux encombrés éparpillés dans le bâtiment de

la mairie. Les employés de l’administration régionale, pour la plupart évacués de Donetsk en

août, s’y efforcent de remettre sur pied un système fonctionnel. La tâche est colossale, et

personne n’aide les fonctionnaires, comme l’explique Ilya Susdalev : « Maintenant, j’ai un lit

dans un internat. C’est tout. Ici, il n’y a aucune ressource disponible. Regardez, je ne peux

pas transporter ces feuilles d’imprimantes vers un autre endroit, tout simplement parce que

l’administration ne peut plus mettre d’essence dans ses voitures ! » Les employés doivent

fournir leurs propres ordinateurs pour travailler. Le tout pour un salaire moyen équivalent à

100 euros. Selon la formule consacrée, Olena Malioutna dit travailler pour l’enthousiasme : «

L’administration doit se reconstruire à partir de rien. Avant, nous avons cru que la situation

allait se calmer, que l’on pourrait rentrer dans nos anciens locaux. Maintenant, on ne pense

même plus, on ne fait qu’espérer. » Olena Malioutna avoue ne pas comprendre la manière

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dont le gouvernement central mène cette guerre. Mais elle ne pense pas démissionner. Comme

elle le dit, des millions de personnes sont dans une situation pire que les employés de

l’administration, et n’ont même plus de raisons d’espérer.

THEME 6 - 4 : Avec ses Rafale, la France torpille la révolution égyptienne Source, journal ou site Internet : le Point

Date : 13 février 2015

Auteur : Armin Arefi Adressé par Jean-François Mazaleyrat

En vendant 24 avions à l'Égypte d'al-Sissi, Paris apporte un blanc-seing à la terrible

répression qu'il mène dans le pays contre toute opinion discordante.

Un avion Rafale de l'armée française survolant l'Irak en septembre

2014 (photo d'illustration). © ECPAD / AP/SIPA

Entre la sanglante répression s'abattant sur les opposants égyptiens et l'opportunité de vendre

enfin son Rafale à l'étranger, la France a tranché. En annonçant la conclusion lundi d'un

gigantesque contrat de 24 avions de chasse Rafale et d'une frégate Fremm avec l'Égypte du

président Abdel Fattah al-Sissi, pour un montant de 5,2 milliards d'euros, Paris réalise le plus

grand coup commercial de l'Égypte post-révolutionnaire. Mais elle consacre définitivement

son coup d'État contre l'ex-président Mohamed Morsi le 3 juillet 2013. Et apporte son blanc

seing à la sanglante répression de toute opposition menée par le nouvel homme fort de

l'Égypte, notamment les Frères musulmans : en un an et demi, 1 400 partisans de Morsi ont

été tués, au moins 15 000 emprisonnés et plusieurs centaines condamnés à mort. Se félicitant

de la grande nouvelle, le président François Hollande a précisé dans un communiqué que

l'État français s'était "pleinement engagé dans cette négociation" et, "par son implication",

"avait permis les conclusions de ce contrat". "Ces équipements permettront à l'Égypte

d'accroître sa sécurité et de jouer tout son rôle au service de la stabilité régionale", a précisé le

chef d'État. Car les priorités de la France ont changé dans la région.

Nouvelle donne géopolitique

Autrefois soutien, bien que timide, des révolutionnaires égyptiens, Paris possède désormais en

la personne de leur bourreau, le président Abdel Fattah al-Sissi, l'un des rares partenaires

stables et puissants pour contrer l'essor du groupe État islamique, aujourd'hui présent dans le

Sinaï égyptien et jusque dans l'est de la Libye. De même, les États-Unis ont décidé dès l'année

dernière de reprendre leurs livraisons d'armes au Caire, suspendues à la suite de la destitution

de l'ex-président Morsi. Conscient de cette nouvelle donne géopolitique, le Premier ministre

égyptien Ibrahim Mahlab n'a pas boudé son plaisir en annonçant cette semaine à Dubaï que

son pays "poursuivait son devoir d'éradiquer les racines du terrorisme dans le monde arabe".

Problème, le mot "terrorisme" revêt une définition plutôt large chez les autorités égyptiennes.

Il englobe aussi bien les djihadistes du groupe Sinaï, Ansar Beït al-Maqdess, auteur de

nombreux attentats contre les forces de sécurité égyptiennes, que les Frères musulmans,

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organisation politique islamo-nationaliste qui a remporté toutes les premières élections

démocratiques en Égypte avant d'être chassée du pouvoir.

Révolution confisquée

Pire, cette "paranoïa sécuritaire" vise désormais les forces libérales laïques. Fer de lance de la

révolution égyptienne de 2011, le Mouvement de la jeunesse du 6 avril pourrait bientôt être

classé sur la liste des "organisations terroristes". Deux de ses fondateurs, Ahmed Maher et

Mohamed Adel, demeurent emprisonnés depuis plus d'un an pour avoir appelé à manifester.

Car, au nom de la lutte contre le terrorisme, les autorités du Caire ont instauré en novembre

2013 une nouvelle loi interdisant tout rassemblement - ou manifestation - non autorisé

préalablement par le ministère de l'Intérieur. Et les réfractaires doivent payer le prix fort. Le

24 janvier, Shaima al-Sabagh, 34 ans, a été abattue à la chevrotine alors qu'elle participait à

une marche pacifique rendant hommage aux martyrs de la place Tahrir, théâtre de la

révolution égyptienne. Les images de la militante socialiste, sombrant, le visage ensanglanté,

dans les bras de son ami ont fait le tour du monde, symbole d'une révolution confisquée.

Nombre de témoins, mais aussi les organisations de défense des droits de l'homme, accusent

un policier de l'avoir tuée, ce que dément le gouvernement, qui a ordonné une enquête.

"Répression sans précédent depuis trente ans" (Amnesty)

Entre le 23 et le 26 janvier, à l'occasion des manifestations commémorant les quatre ans de la

révolution, "les autorités égyptiennes ont tenté de dissimuler la mort d'au moins 27

personnes", affirme dans un communiqué Amnesty International. "Cinq cents manifestants,

parmi lesquels deux personnes handicapées et des enfants, ont été incarcérés dans des centres

de détention non officiels à travers le pays." Cette répression "sans précédent depuis trente

ans" devrait, selon l'ONG, "conduire la France à opposer un veto à d'éventuelles ventes

d'armement à l'Égypte". Cette demande, déjà formulée à maintes reprises par Amnesty, est

une nouvelle fois tombée dans l'oreille d'un sourd. Lors de la visite à Paris d'Abdel Fattah al-

Sissi en novembre dernier, François Hollande n'avait pas eu le moindre mot pour la

spectaculaire dégradation des droits de l'homme en Égypte, certainement dans l'optique du

juteux contrat à venir. Une stratégie qui s'avère payante aujourd'hui, consacrant enfin ce

fleuron de l'industrie aéronautique française dans le monde. Une excellente nouvelle pour

l'économie française, mais qui heurte tous ceux qui, dans le monde, croyaient encore que la

France était la patrie des droits de l'homme.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Les frères musulmans représentent-ils une menace en France ? Source, journal ou site Internet : L’Obs

Date : 12 février 2015

Auteur : Sarah Diffalah

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Manuel Valls a appelé à lutter contre le "discours des Frères musulmans". Un discours

volontariste qui paraît éloigné d'une réalité moins inquiétante.

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Un stand lors du congrès annuel de l'UOIF en 2014. (AFP / JACQUES DEMARTHON)

En appelant, lundi 9 février, sur Europe 1, à "combattre le discours des Frères musulmans" en

France, Manuel Valls suscite un flot d'interrogations sur ses intentions. Visait-il l'Union des

organisations islamiques de France (UOIF), branche française des Frères musulmans ? Si tel

est le cas, appelait-il à sa dissolution ? Jusqu'ici seul le Front national le réclame. Ou alors,

appelait-il l'organisation, qui figure parmi celles qui structurent l'islam de France, à

abandonner son héritage ? Le Premier ministre n'a pas précisé sa pensée, sinon qu'il fallait

également "combattre les groupes salafistes dans nos quartiers", une mouvance bien plus

radicale que les Frères musulmans. L'UOIF traîne depuis toujours une réputation sulfureuse.

Considérée comme fondamentaliste par certains, elle a défrayé la chronique en 2012 en

invitant à son congrès annuel plusieurs prédicateurs radicaux, dont Youssef al-Qaradaoui.

Déjà, le même Manuel Valls avait rejoint les protestations du gouvernement de droite et du

FN et vivement critiqué la venue du prédicateur qatari, finalement interdit d'entrée sur le

territoire. Tout récemment, le lycée musulman Averroès que l'organisation contrôle, vient de

répondre par une plainte en diffamation aux propos d'un enseignant démissionnaire l'accusant

de diffuser une idéologie islamiste. Dans le monde, les Frères musulmans ne sont pas non

plus en odeur de sainteté. En 2014, les Emirats arabes unis, pour des raisons politiques, ont

classé la confrérie "organisation terroriste", tout comme l'Arabie Saoudite et l'Egypte. En avril

2014, David Cameron a lancé une grande enquête sur le mouvement pour connaître l'étendue

de son réseau et les valeurs qui sont véhiculées. Qu'en est-il de la réalité des Frères

musulmans en France ? "L'Obs" fait le point.

Qui sont les Frères musulmans en France ?

Longtemps, l'UOIF a nié représenter la branche française des Frères musulmans. Si

aujourd'hui, c'est un secret de polichinelle, certains ne l'admettent pas toujours. L'organisation,

qui existe depuis une trentaine d'années, fédère des profils très divers : de celui de l'imam de

Bordeaux, considéré comme libéral et progressiste, Tareq Oubrou, à celui de Camel Bechikh,

président de Fils de France, figure de la Manif pour tous et proche de l'extrême droite. Avec

ses quelques 250 associations membres revendiquées, le premier lycée musulman sous contrat

d'association avec l'Etat, son congrès annuel au Bourget, plus grand rassemblement musulman

du monde occidental, la structure jouit d'une visibilité importante. Mais les Frères musulmans

ne se limitent pas à cette structure institutionnelle. C'est une nébuleuse. Le sociologue de

l'université libre de Bruxelles, spécialiste du salafisme et de l'orthodoxie en islam, Samir

Amghar, (1), distingue trois modes d'appartenance :

"Les Frères musulmans organiques, directement liés à la matrice idéologique

égyptienne [pays d'origine de la confrérie, fondée par Hassan al-Banna, ndlr] et à

l'organisation internationale des Frères musulmans qui se situe en Egypte. L'UOIF en

fait partie. Une structure qui s'intègre dans une autre structure transnationale, la

Fédération des organisations islamiques en Europe, la FOIL, dont le siège est à

Bruxelles.

Les Frères musulmans 'autonomes' qui sont des individus qui se réclament de la

confrérie mais qui n'en font pas partie. C'est le cas de Tariq Ramadan, [petit-fils du

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fondateur, ndlr] qui s'inscrit dans la filiation doctrinale mais qui la retravaille et qui

prend ses distances avec la structure.

Enfin, il y a les Frères musulmans 'émancipés'. Ils ont fait partie du mouvement mais

l'ont quitté pour des questions stratégiques ou idéologiques comme l'UAM93 (Union

des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis)."

Pour le spécialiste, les Frères musulmans fonctionnent de manière sectaire, "un peu à la façon

des Francs-maçons". Il y a une culture du secret. On ne devient pas Frères musulmans, on est

choisi, on est coopté par les autres. Lorsqu'on est membre de l'organisation, il faut respecter la

ligne, et il y a un centralisme démocratique qui régit les positionnements. Vous ne pouvez pas

exprimer vos différences à l'extérieur de l'organisation."

Quel est leur discours ?

Orthodoxe résolument. "Un Frère musulman fréquente assidument la mosquée et se définit

avant tout par son identité islamique", explique Samir Amghar. Mais c'est aussi un islam

politisé et actif. "Leur discours est enraciné dans les réalités politiques, sociales et culturelles

françaises. Son but est de développer un discours citoyen autour de l'islam. L'orthopraxie ne

suffit pas, il faut également se sentir pleinement Français et agir en conséquence au sein de la

nation. Il ne pousse pas à la rupture. Pour résumé, c'est un discours qui se veut à la fois

conservateur d'un point de vue moral, mais progressiste d'un point de vue sociétal et

politique". En 2004, l'UOIF a créé un point de fixation autour de la question du voile à l'école

en organisant plusieurs manifestations contre la loi interdisant le voile à l'école avant de siffler

la fin de la partie et de s'apaiser. On a souvent accusé les Frères musulmans de double

discours, dénoncé notamment par la journaliste Caroline Fourest. Ce que Samir Amghar

conteste :"Ils ont toujours défendu la thèse d'un islam français et européen qui illustre leur

slogan 'adapter le texte au contexte'. Toutes leurs conférences tournent autour de ce discours.

Ce but n'a en revanche, en effet, jamais été atteint, parce qu'ils restent très conservateurs. Il

faut avoir à l'esprit que l'UOIF est dominé par des primo-migrants, réfugiés islamistes arrivés

en France dans les années 1980 et qui ont aujourd'hui entre 50 et 60 ans. Ces personnes sont

en complet déphasage avec la réalité et leur mode de fonctionnement est obsolète". Farid

Abdelkrim a passé 15 ans à l'UOIF et a été la figure emblématique des Jeunes musulmans de

France (JMF). Un "dur" parmi les militants. Aujourd'hui, auteur d'un livre à paraître

"Pourquoi j'ai cessé d'être islamiste" (Ed. Les Points sur les i), il se dit islamiste repenti mais

ne nie pas le passé. Quand j'étais prédicateur et zélateur acharné, ma démarche était de

pousser les jeunes musulmans de ce pays à devenir une force politique pour peser sur les

décisions et défendre nos revendications, parmi lesquelles ont pouvait trouver le port du voile

ou la construction de mosquées" Des discours, il en a tenu, tous marqués par un modèle

"binaire" : "Il y avait 'eux', les non-croyants qui propagent le mensonge, et 'nous', les

musulmans détenteurs de la vérité. Avec le temps, l'UOIF a mis un peu de 'vin dans son eau'

et s'est rendu compte que cela n'était pas productif. Ils ont introduit le légalisme dans leur

démarche et ont fait des efforts pour tenir un discours d'intégration." Le discours des Frères

musulmans touchent particulièrement la deuxième, voire la troisième génération d'une classe

moyenne, mais selon l'ancien membre de l'UOIF, le mouvement "est hors course et en

déconnexion totale avec la jeunesse". Il regrette la venue régulière au congrès annuel de

"personnes venues de l'extérieur qui nous bassinent avec une diarrhée verbale, dans un

dialecte que les trois-quarts des personnes ne comprennent pas. C'est un problème à l'UOIF.

Parce que ces gens-là ne connaissent rien aux réalités françaises."

Quels liens entretiennent les Frères musulmans avec les pays étrangers ?

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C'est avant tout un lien idéologique. Les références théologiques proviennent du proche et

Moyen-Orient. Les liens sont également d'ordre financier. Lorsque les Frères musulmans

mettent en place des projets de financements de mosquées, ils font très souvent appel à des

riches donateurs du Golfe.

Représentent-ils un danger ?

Selon Samir Amghar, "les membres de la DGSI sont les premiers à me dire qu'ils ne

surveillent plus les Frères musulmans depuis longtemps parce qu'ils ne représentent plus un

danger prioritaire. Au contraire, ils se proposent d'être une force d'appoint pour lutter contre la

radicalisation car ils sont en recherche constante de notabilité". Farid Abdelkrim n'a lui jamais

entendu d'appel à la violence. Si rien ne permet de dire que les Frères musulmans sont une

menace, Farid Abdelkrim appelle à une réforme du discours religieux parmi toutes les

organisations musulmanes : "l'islam doit évoluer en fonction du cadre dans lequel nous

vivons, de la langue que nous parlons et doit avoir une démarche préventive qui tienne

compte du contexte international pour ne pas susciter des vocations dramatiques chez les

jeunes.

Les Frères musulmans sont-ils infréquentables ?

Selon les spécialistes interrogés, il est incongru de la part du Premier ministre de vouloir

combattre le discours des Frères musulmans. D'autant que l'UOIF a été appelé à plusieurs

reprises à prendre part à la réflexion sur l'islam de France. "Si on suit son raisonnement,

alors, il faut couper l'islam de France de toute influence étrangère à commencer par l'influence

algérienne, marocaine, turque. Il faudrait également pousser à la démission de Dalil

Boubakeur, fonctionnaire de l'Etat algérien, ou Mohamed Moussaoui, mandaté par le royaume

du Maroc, il ne resterait alors plus rien du CFCM", estime Samir Amghar qui ajoute : "La

posture de Manuel Valls n'est pas idéologique, elle est politicienne. Dire qu'il faut combattre

le discours des Frères musulmans, ça claque comme un slogan, ça rassure l'opinion publique".

Un avis que partage Farid Abdelkrim, bien qu'il soit très critique envers la confrérie : "Il faut

se battre contre tout type de discours qui s'oppose à la France, mais on ne peut pas pointer du

doigt un groupe et verser dans une psychose qui va créer des angoisses qui ne méritent pas

d'être. Manuel Valls devrait faire preuve de plus de précisions quand il parle parce qu'on ne

peut pas utiliser des termes destinés à être fourre-tout".

(1) "Le salafisme d'aujourd'hui. Mouvements sectaires d'aujourd'hui" (Ed. Michalon)

"L'islam militant en Europe" (Ed. Infolio)

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Des plateformes offshore au large de l’Algarve ? Source, journal ou site Internet : Courrier International

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

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Après plusieurs années de prospection de gaz naturel à l'extrémité méridionale du

Portugal, les compagnies Partex et Repsol envisagent les premiers forages avant fin

2015. Le gisement pourrait être d'une taille conséquente, le potentiel du bassin

avoisinant les 8 500 km2. "La prospection de gaz naturel sur la côte de l'Algarve pourrait

constituer une bonne surprise pour le Portugal", déclare cette semaine l'hebdomadaire

portugais Expresso. Après plusieurs années de prospection à l'aide de technologies diverses,

les entreprises Partex et Repsol vont forer au large des côtes lusitaniennes. "Chaque année, le

Portugal importe pour 1,5 milliard de gaz naturel, et une découverte de cette dimension

diminuerait considérablement les importations, permettant même de revendre le surplus à

d'autres pays", indique l'hebdomadaire. Les deux principales aires de prospection et

d'exploration s'étaleraient au-delà des eaux portugaises, jusqu'en territoire espagnol. Chaque

forage, réalisé à une profondeur de plus de 1 000 mètres, devrait coûter 80 millions de dollars

[70 millions d'euros]. António Costa Silva, le responsable de la compagnie portugaise Partex,

estime que le potentiel des réserves du bassin de la côte de l'Algarve oscillerait entre 290 et

390 milliards de pieds cubes (bcf), ce qui serait trois à quatre fois supérieur aux capacités du

bassin Poseidon, situé au large de Cadix (Espagne). Selon Expresso, le projet ne devrait pas

avoir d'impact visible sur la vue à partir des côtes portugaises, car "il sera pratiquement

impossible de voir de la plage ce qui se passe à 40 ou 50 kilomètres". "Je ne comprends

d'ailleurs pas pourquoi des groupes de défense de l'environnement ont exprimé des craintes,

alors que le projet a été débattu publiquement", s'étonne António Costa Silva. L'Algarve est

réputé pour ses belles plages et l'industrie touristique qui en découle.

THEME 8 - 2 : Pourquoi la Chine va rester maîtresse des terres rares Source, journal ou site Internet : le Figaro

Date : 13 février 2015

Auteur : Patrice Christmann, directeur adjoint stratégie

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'abandon des quotas chinois à l'exportation de terres rares laissait espérer une

redistribution des cartes au niveau mondial. Pourtant, la Chine devrait rester maître du jeu.

Dysprosium, gadolinium, samarium, cérium...Autant d'éléments que vous peinez à prononcer

et sans lesquels vous pourriez difficilement vivre. Tous ces noms composent la catégorie des

terres rares, métaux aux propriétés particulières qui leur confèrent un magnétisme et une

luminescence hors du commun et qui sont utilisés dans d'innombrables objets de technologie:

smartphones, télévisions, avions, voitures, radars, missiles...On estime qu'environ 98% de la

production mondiale de terres rares provient de Chine, soit une situation de quasi-monopole.

Or les pays occidentaux ont pris conscience des risques engendrés par ce monopole lors du

surgissement du conflit entre la Chine et le Japon sur la souveraineté des îles Senkaku. La

Chine, alors qu'elle avait peu avant renforcé ses quotas à l'exportation, avait décidé de cesser

ses exportations de terres rares vers le Japon, dont l'économie dépend fortement de ces

ressources. En peu de temps, le prix de certaines terres rares s'était envolé de près de 2000%.

En réaction, les Etats-Unis, l'Union Européenne et le Japon avaient déposé une plainte auprès

de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui condamna les pratiques chinoises par

deux fois en 2014. La fin des quotas chinois à l'exportation, annoncée début janvier 2015,

pouvait donc augurer de fortes opportunités pour les pays occidentaux.

Des coûts de production élevés

Page 34: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDN · En pleine guerre froide, les Etats-Unis et lURSS se livrent à une surenchère de puissance et de technologie, en matière davions de

Mais la situation pourrait s'avérer bien plus compliquée que prévu. D'abord parce que les

gisements les plus prolifiques se trouvent en Chine, une donnée forcément intangible. Ensuite,

car «les coûts de production peuvent être très élevés pour certaines mines», indique Didier

Julienne, stratège en ressources naturelles. Comme tout investissement minier, l'exploitation

de terres rares est en effet à hauts risques. Or depuis leur formidable envolée, les prix des

terres rares n'ont cessé de chuter, en raison notamment d'une meilleure aptitude des

entreprises industrielles à s'en passer. L'exploitation de gisements de terres rares en devient de

fait moins rentable. Il faut encore prendre en compte les coûts environnementaux, qui sont

une donnée majeure. En effet, avant d'être utilisés en technologie, les métaux doivent être

séparés de l'ensemble dont ils font partie, qui contient notamment du thorium et de l'uranium

qui sont des métaux radioactifs. Une extraction peu précautionneuse peut ainsi conduire à des

désastres environnementaux. «Le coût environnemental était très élevé en Chine,

spécialement dans les petites mines artisanales, mais celles-ci sont désormais intégrées dans

de grands groupes miniers plus responsables» explique ainsi Didier Julienne. Mais les normes

environnementales restant plus exigeantes aux États-Unis et en Europe qu'en Chine, les

entreprises occidentales doivent assumer un coût plus élevé. Pour que les États-Unis ou

l'Europe puissent venir concurrencer la Chine, il faudrait ainsi qu'ils mettent en œuvre de

véritables politiques industrielles en la matière. En effet, en concentrant la quasi-totalité de

l'extraction des métaux, la Chine s'est aussi arrogé la majorité de la production des produits

finis issus des terres rares, tels que les aimants permanents, pour lesquels le marché est

faramineux. Les Etats sont ainsi nécessaires dans l'obtention d'une vision globale du marché,

depuis l'exploitation en amont jusqu'à la fabrication des produits finis en aval. Or, selon

Patrice Christmann, directeur adjoint stratégie au Bureau de recherches géologiques et

minières (BRGM), «le secteur public est peu investi dans ce domaine». Si une cinquantaine

de projets d'exploitation de terres rares existent aujourd'hui dans le monde, très peu sont

susceptibles d'aboutir. Beaucoup achoppent en raison de la faible rentabilité espérée, même si

les ressources sont présentes. Patrice Christmann estime ainsi que «seuls 2 ou 3 projets sont

susceptibles d'aboutir d'ici à 2020». De quoi renforcer la prédiction de Deng Xiaoping qui

affirmait, en 1992: «le Moyen-Orient a du pétrole, la Chine a des terres rares».

THEME 8 - 3 : De profondes divergences bloquent tout accord sur le nucléaire iranien Source, journal ou site Internet : Le Temps

Date : 13 février 2015

Auteur : Yves-Michel Riols

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le ministre des Affaires étrangères iranien

Muhammad Javad Zarif le 14 janvier à Genève lors d’une rencontre autour de la question du

nucléaire. (Keystone) Les négociations, censées s’achever le 31 mars prochain, se sont

enlisées. Téhéran et Washington s’accusent mutuellement de manquer de volonté

politique Alors que les négociations sur le programme nucléaire iranien sont entrées dans une

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phase critique à l’approche de la date butoir du 31 mars pour parvenir à un accord politique,

aucun compromis n’est en vue. Au contraire, le ton monte entre l’Iran et les Etats-Unis, les

deux pays qui pilotent ces pourparlers, menés dans le cadre du «P5 + 1», regroupant les cinq

membres du Conseil de sécurité de l’ONU, plus l’Allemagne. Le président iranien, Hassan

Rohani, a prononcé un discours combatif le mercredi 11 février, à Téhéran, à l’occasion du

traditionnel défilé militaire célébrant l’anniversaire de la révolution islamique de 1979. Il a

dénoncé les sanctions «injustes, inhumaines et illégales» imposées à l’Iran et a souligné que

tout accord devrait préserver «la grandeur et le progrès de la nation». La formule vise à

rappeler que l’Iran n’envisage pas de consentir à d’importantes réductions de ses capacités

nucléaires, réclamées par les Occidentaux, en échange d’une levée progressive des sanctions

internationales en vigueur depuis 2006. Entre les lignes, le président iranien réitère sa

demande d’une levée totale et immédiate des sanctions en cas d’accord, ce qui constitue l’un

des principaux points de contentieux avec les Occidentaux. Présent au défilé, le ministre des

Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui dirige les négociations nucléaires, a abondé

dans le même sens et accusé les grandes puissances d’être à l’origine des blocages. «Si elles

en ont la volonté, nous pouvons conclure un accord dès aujourd’hui, a-t-il affirmé. Sinon, les

négociations n’aboutiront pas, même dans dix ans.» Ces interventions semblaient avant tout

destinées à répondre aux propos tenus, le lundi 9 février, par le président américain, Barack

Obama, en pleine épreuve de force avec le nouveau Congrès à dominante républicaine, qui

menace de voter de nouvelles sanctions contre l’Iran. Alors que les pourparlers ont déjà été

prorogés à deux reprises depuis la signature d’un accord intérimaire, en novembre 2013,

initialement conçu pour durer un an, Barack Obama a prévenu que l’heure des choix était

venue. «Je ne vois pas l’utilité d’une nouvelle prolongation» au-delà du 31 mars, a-t-il

affirmé. «Les problèmes ne sont plus techniques, a-t-il insisté. Les problèmes sont maintenant

de savoir si l’Iran a la volonté politique et le désir de conclure un accord.» Depuis le temps

que durent ces discussions, dont les prémices remontent à 2003, tous les paramètres sont

connus. «On a regardé dans tous les coins et les scénarios ont tous été passés au crible»,

insiste une source diplomatique. Or, malgré la multiplication des rencontres depuis le début de

l’année entre les délégations à Paris, Istanbul, Zurich et Munich, c’est le «statu quo», estime

un proche du dossier. «Les Iraniens, dit-il, demandent des concessions considérables sur les

sanctions en échange de gestes symboliques sur leur capacité d’enrichissement d’uranium.

«Une référence aux 20 000 centrifugeuses iraniennes, dont près de la moitié sont en activité, et

qui peuvent servir à fabriquer de l’uranium de qualité militaire pour une bombe atomique. Les

Occidentaux ont toujours affirmé que l’Iran n’avait pas besoin d’un parc aussi élevé, car le

combustible pour son unique centrale civile, à Bouchehr, est fourni par la Russie. Les

Iraniens, de leur côté, soulignent qu’ils doivent développer leurs infrastructures pour acquérir,

à terme, une indépendance énergétique. Les pistes d’un compromis sont néanmoins évoquées

depuis plusieurs semaines. Selon des diplomates américains, cités de façon anonyme, début

février, par l’agence Associated Press, l’Iran pourrait, peu ou prou, conserver son nombre de

centrifugeuses, en échange d’une réduction significative de son stock d’uranium déjà enrichi,

qui serait exporté en Russie et transformé de telle sorte qu’il ne puisse être utilisé rapidement

à des fins militaires. De plus, la configuration des centrifugeuses existantes serait modifiée

pour les rendre moins performantes. L’opération vise à obtenir des garanties sur le

«breakout», à savoir le temps nécessaire aux Iraniens pour assembler une arme nucléaire.

Pour le moment, ce délai est d’environ trois mois, selon les Occidentaux. Ils veulent qu’il soit

«au moins supérieur à un an», d’après un proche du dossier. D’autres paramètres, tels que la

durée de l’accord, un régime d’inspections renforcées et la transparence sur les activités

passées du programme nucléaire, sont à prendre en compte pour assembler ce puzzle d’une

complexité inouïe. Le sprint final est enclenché.

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9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Les nouveaux chefs de l’APL proches de Xi Jinping Source, journal ou site Internet : TTU Online

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Jean-Pierre Dussaix

La nomination, à 60 ans, du plus “jeune” directeur jamais désigné à la tête de l’Académie

chinoise des sciences militaires, le général Gao Jin, souligne la double volonté du président Xi

Jinping de décider, en tant que chef de la Commission militaire centrale, des nominations

mais aussi de “rajeunir” les cadres dirigeants de l’APL. Le promu à ce poste important, qui

correspond à un grade de chef de Région militaire, est une personnalité remarquée tant pour

ses articles théoriques de stratégie que pour son travail comme chef d’état-major de la

2e artillerie (missiles stratégique), dans laquelle il a fait toute sa carrière et avait été nommé

récemment chef-adjoint de l’état-major général de l’APL. Originaire du Jiangsu, ce fils d’un

couple d’officiers né en 1955 avait rejoint très jeune l’APL et fait partie de cette génération

qui a grimpé les échelons à partir de la guerre avec le Vietnam (1979) puis lors des grandes

réformes voulues par Deng Xiaoping. Les analystes signalent un autre cas d’officier de

premier plan qui aura connu deux nominations en un an : il s’agit du général Miao Hua (né

aussi en 1955), nommé en 2014 commissaire politique de la Région militaire (RM) de

Lanzhou puis commissaire politique de la marine quelques mois plus tard. Ce dernier connaît

bien Xi Jinping, puisqu’il a servi dans la RM de Nankin lorsque Xi y était un cadre dirigeant

du Parti communiste. Formé aux affaires militaires lorsqu’il fut secrétaire du ministre de la

Défense Geng Biao, puis dirigeant du PCC se déplaçant dans de nombreuses provinces, Xi a

l’avantage de connaître personnellement de nombreux officiers, ce qui était moins le cas de

ses prédécesseurs Jiang Zemin et Hu Jintao.

THEME 9 - 2 : Hayat Boumeddiene dans une revue de l'EI ? "Pour narguer les autorités" Source, journal ou site Internet : l’Obs

Date : 13 février 2015

Auteur : propos recueillis par Céline Rastello

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le journaliste spécialisé David Thomson réagit à la publication d'une interview

présumée de la compagne d'Amédy Coulibaly dans une publication de l'EI. Décryptage.

Hayat Boumeddiene, compagne d'Amédy Coulibaly, soupçonnée d'avoir fui en Syrie avant les

attentats de Paris et toujours activement recherchée par les autorités, a-t-elle réellement

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répondu aux questions de la publication francophone de propagande de l'Etat islamique "Dar

al Islam" ? Dans quelles circonstances cette interview aurait-elle été réalisée ? On l'ignore.

Dans son second numéro, après un article de plusieurs pages présentant comme "un exemple à

suivre" l'auteur de l'attentat du supermarché casher du 9 janvier, la revue de 13 pages publie

ce qu'elle présente comme "une interview de l'épouse". Que sait-on du "Centre médiatique

Al-Hayat", qui signe la revue Dar al Islam ? "L'Obs" a questionné le journaliste pour "RFI"

David Thomson. Auteur du livre "Les Français jihadistes" (éditions les Arènes) paru en juin

dernier, il a été correspondant en Tunisie et en Libye de 2011 à 2013.

Que pensez-vous de cette interview prêtée à Hayat Boumeddiene ?

- Je ne suis évidemment pas en mesure de certifier que les propos sont bien les siens. Rien ne

permet de le prouver. On sait, en revanche, que la revue qui la diffuse est une publication

d'une branche médias officielle de l'EI. Depuis qu'elle diffuse du contenu de propagande pour

l'EI, elle n'a jamais diffusé de fausse interview ou d'information inexacte. En général,

lorsqu'elle publie une revendication d'assassinat, d'exaction ou autre, elle est confirmée par la

partie adverse. Exemple : la mort du pilote jordanien. Jusqu'ici, aucun Etat n'a démenti une

revendication diffusée par cette branche. On est aujourd'hui à peu près certain qu'Hayat

Boumeddiene se trouve en Syrie et qu'elle a rejoint l'EI. On a tout lieu de penser que

l'interview est authentique.

Que dit, selon vous, cette interview ?

- Sur le fond, pas grand-chose. On retrouve le discours de base de l'idéologie djihadiste

concernant les femmes. A savoir qu'elles peuvent être les soutiens des moudjahidins. C'est

l'application de la phrase d'Abdullah Azzam, considéré comme le père du djiah contemporain

et que les femmes de djihadistes répètent souvent : "Derrière chaque grand moudjahid se

trouve toujours une femme". Les propos tenus consistent en un encouragement à mener une

action terroriste dans le sillage de ce qu'a fait Coulibaly. Mais l'objectif de la branche al-Hayat

section française est avant tout de narguer les autorités françaises. De dire en substance "une

des personnes les plus recherchées de France, voire la plus recherchée, a pu venir

tranquillement chez nous, vous ne pouvez pas l'arrêter".

Et celle d'Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar, diffusée ce jeudi dans le 7ème

numéro de la revue "Dabiq" (version anglais) également de la branche médias de l'EI ?

- L'objectif est le même : narguer les autorités européennes. Considéré comme le cerveau

présumé de la cellule de Verviers -attentat déjoué en Belgique mi-janvier-, Abou Omar y

revendique avoir planifié les attentats et affirme avoir ensuite réussi à rejoindre la Syrie. On

sait qu'après plus d'un an en Syrie, période pendant laquelle il s'est largement exposé sur les

réseaux sociaux, il a pu rentrer en Belgique, préparer un attentat et retourner ensuite en Syrie.

C'est un camouflet monumental pour les services de sécurité belges, et ça confirme les failles

très importantes existant au sein de l'Union Européenne.

Impossible de savoir, encore, qu'il s'agit bien de ses propos ?

- Evidemment, c'est la même chose. Mais, pour les mêmes raisons, j'en doute peu.

Que sait-on du "Centre médiatique Al-Hayat", qui diffuse la revue "Dar al Islam", mais

aussi d'autres en d'autres langues ?

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- La branche médias al-Hayat est une des trois branches médias officielles de l'EI. Tout ce qui

sort de cet organe est la voix officielle de l'EI. Les deux autres sont al-Furqan, la branche

historique, et al-Itissam, qui diffuse moins de contenu. Ces deux dernières sont davantage en

charge du contenu "institutionnel" de l'EI : diffusion des communiqués les plus importants,...

Au départ, al-Hayat était une sorte de cellule informelle composée de partisans Allemands qui

s'occupaient de la traduction en allemand de tous les communiqués de l'EI. Leur contenu étant

estimé "de qualité", "professionnel", ils ont ensuite été officiellement adoubés par l'EI puis

progressivement rattachés à l'organisation.

Qu'en est-il de la section française ?

- Elle est récente, n'a que quelques mois. Le premier numéro de "Dar al Islam" date de

décembre dernier. Des combattants de l'EI, français pour la plupart, produisent le contenu

destiné aux francophones. Pour la plupart depuis la Syrie. Puis ils le diffusent via Twitter. On

ne sait pas combien ils sont, mais tout ce qu'ils font est validé par la hiérarchie de l'EI. Au-

delà des trois branches médias, chaque province de l'EI a par ailleurs sa propre branche

médias. Là aussi on note que de plus en plus de branches sont faites par des Français. C'est

aussi nouveau. On a vu récemment deux vidéos faisant l'apologie des attentats de Paris. Une

diffusée par la région de Deir ez-Zor, l'autre par la province d'Assaka. Toutes deux faites par

des Français.

Pourquoi ces revues sont-elles si facilement accessibles en ligne ?

- Tout simplement car il est aujourd'hui impossible d'empêcher leur diffusion sur les réseaux

sociaux. Ces contenus ont une viralité immédiate. Prenons l'exemple du dernier numéro de

"Dar al Islam". Comment a-t-il été diffusé ? Via le compte Twitter de la section française al-

Hayat. Ils en sont à leur 9ème compte. Il est régulièrement fermé, puis immédiatement

rouvert. Twitter le désactive sans même l'intervention des autorités, mais, comme des milliers

d'autres, il est immédiatement recréé. La diffusion de la propagande en est gênée, mais pas

empêchée. On peut noter, en revanche, une plus grande efficacité de la censure des vidéos par

You Tube et Dailymotion. Si on prend par exemple la vidéo d'Amédy Coulibaly publiée le

dimanche suivant l'attentat de la Porte de Vincennes, ou celle du pilote jordanien, elles ne sont

pas restées longtemps. You Tube et Dailymotion ne peuvent pas empêcher la viralité de la

vidéo dans les heures suivant la diffusion. Mais le lendemain il était très difficile de trouver

ces vidéos sur les plateformes grand public. Ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques

semaines ou mois. Ce qui ne veut pas dire non plus qu'on ne les trouve plus du tout. Que

les médias en parlent ou pas n'a, en revanche, absolument aucune incidence.

Comment en être aussi sûr ?

- La principale diffusion de ces contenus se fait sur Twitter, par des milliers de comptes

partisans de l'EI. Les premiers djihadistes français sont partis entre 2012 et 2013. Je travaillais

déjà sur ce phénomène, alors totalement absent des médias internationaux. C'est pourtant à ce

moment-là que beaucoup sont partis. De toutes nationalités. Les djihadistes ont leurs propres

branches médias, ils s'informent par d'autres canaux, les leurs. Ceux qui sont attirés par cette

idéologie n'y sont pas sensibilisés par les médias. Diffuser les contenus de ces revues dans les

médias peut, en revanche, jouer un rôle sur la peur qu'ils représentent pour la population.

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10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : ThreatExchange, la plateforme sur les cybermenaces made in Facebook Source, journal ou site Internet : Silicon

Date : 12 février 2015

Auteur : Christophe Lagane

Adressé par Elie Billaudaz

Avec ThreatExchange, Facebook propose une plate-forme de partage des informations de

sécurité pour renforcer la lutte contre les menaces Internet. C’est bien connu, l’union fait la

force. Et face aux menaces de sécurité permanentes qui circulent sur Internet, l’échange

d’information entre les différents acteurs et cibles potentiels s’inscrit de plus en plus comme

une évidence incontournable pour mieux répondre et prévenir les attaques. C’est du moins la

vision de Facebook qui vient de livrer ThreatExchange, une plateforme de partage

d’informations de sécurité dédiée aux acteurs du web, notamment. ThreatExchange « permet

aux professionnels de la sécurité de partager, depuis n’importe où, des informations sur les

menaces plus facilement, de mutualiser les découvertes et rendre plus sûr leurs propres

systèmes, indique Facebook en préambule. Nous intégrons un ensemble de contrôle de

confidentialité afin que chaque participant protège ses données sensibles en spécifiant qui

peut consulter les informations liées aux contribution sur les menaces. »

Pallierles limites de modèles traditionnels

Cette solution propose une nouvelle approche de partage visant à pallier les limites des

modèles d’échange traditionnel par e-mail et tableurs ou les onéreux services d’entreprises

spécialisées. Pour y parvenir, le réseau social propose une API qui s’appuie sur ThreatData,

son framework visant à importer les informations de menaces Internet, quel qu’en soit le

format, afin de les rendre accessibles en temps réel par les systèmes de sécurité et à des fins

d’analyses sur le plus long terme. « Les participants choisissent d’exclure les catégories de

données sensibles à partir d’un ensemble défini de types de données, et un certain nombre de

garanties contribuent à assurer que les données de menace ne sont pas accidentellement

massivement partagée », explique la plate-forme sociale. Une approche censée faciliter la

coopération en permettant aux participants de choisir avec qui partager des informations

qu’ils ne souhaitent pas nécessairement étaler sur la place publique pour des raisons de

confidentialité et de stratégie de sécurité. Deux, ou plus, entreprises subissant une même

attaque pourront ainsi bénéficier de leur expérience mutuelle pour établir une contre-attaque.

Twitter, Yahoo… mais pas Google Une approche qui a en tout cas séduit Bitly, Dropbox,

Pinterest, Tumblr, Twitter, Yahoo et, évidemment, Facebook dans un premier temps. Google

ne figure pas parmi les intéressés dans l’immédiat. Mais la société de Mark Zuckerberg espère

bien allonger la liste des partenaires au fil de l’évolution de ThreatExchange. Ce modèle de

partage de l’information gagne aussi les acteurs de la sécurité. En mai 2014, Fortinet et Palo

Alto Networks cofondaient la Cyber Threat Alliance présentée comme le premier consortium

de cyber-défense visant à coordonner les efforts de l’industrie pour lutter contre les menaces

numériques. Une initiative renforcée, en septembre, par l’arrivée de McAfee et Symantec.

THEME 10 - 2 : Samsung Galaxy S6 : le modèle à bords incurvés et l’accent sur l’image se confirment Source, journal ou site Internet : ZDnet

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Date : 12 février 2015

Auteur : Olivier Chicheportiche

Adressé par Elie Billaudaz

A mesure que la date du 1er mars approche, les rumeurs autour du ou des prochains Galaxy

S6 de Samsung se recoupent et se confirment. Cette fois, c'est l'agence Bloomberg qui vient

apporter du crédit à ces informations. Oui, le S6 sera décliné en deux versions, toutes deux

dotées d'une diagonale de 5,1 pouces. La première sera dotée d'une coque métallique, ce qui

constitue une petite révolution pour Samsung mais une révolution obligatoire pour coller aux

attentes du marché. La seconde, sera comme prévue dotée de deux bords incurvés qui

présenteront un ou deux écrans dynamiques indépendants, comme sur le très remarqué Note

Edge. Samsung entend démontrer qu'il a retenu la leçon : il doit proposer une rupture en terme

de forme. Autres informations confirmées par Bloomberg, l'utilisation d'un processeur maison

au lieu de l'incontournable Snapdragon de Qualcomm et l'ajout d’une solution de paiement

mobile et sans contact NFC. Objectif : lancer un concurrent à Apple Pay qui commence à

faire son trou aux Etats-Unis.

Nouvelle technologie photo ?

Ce S6 devrait également faire la part belle à l'image, comme de nombreux smartphones haut

de gamme, notamment du côté des Lumia. Le capteur devrait se hisser à 20 megapixels.

Surun blog de Samsung, on apprend même que que le groupe a mis au point une technologie

capable d’analyser en détails l’environnement lors de la prise d'un cliché pour appliquer

automatiquement les meilleurs réglages. Une innovation qui sera intégrée à sa prochaine "next

big thing". Samsung dévoilera son nouveau terminal haut de gamme, le Galaxy S6, le

dimanche 1er mars, la veille de l'ouverture du Mobile World Congress de Barcelone. Le show

débutera à 18h et sera diffusé en ligne. Evidemment, ZDNet.fr ainsi que nos confrères de

CNetfrance.fr seront présents. Ce lancement est stratégique pour Samsung. Le groupe est

harcelé dans l'entrée de gamme par les fabricants chinois et a perdu la guerre du haut de

gamme face à un iPhone conquérant qui s'est écoulé à plus de 74 millions d'exemplaires au

dernier trimestre, soit le même volume que Samsung (-11,5 millions sur un an) avec pourtant

des dizaines de références supplémentaires. Il faut dire que le S5 n'a pas rempli les objectifs

escomptés. Il y a urgence. Le résultat net annuel de Samsung s'établit à 23.400 milliards de

wons (18,9 milliards d'euros), en baisse de 23,2% sur un an. Le résultat opérationnel a baissé

de 11,7%, à l'instar du chiffre d'affaires (-10%, à 206.000 milliards de wons).

THEME 10 - 3 : Cybersécurité : Capgemini regroupe ses forces Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 12 février 2015

Auteur : Guillaume Serries

Adressé par Elie Billaudaz

Capgemini se renforce dans la cybersécurité, avec une nouvelle offre de services. La SSII met

en avant l’expertise de 2 500 professionnels de la cybersécurité, consultants, auditeurs,

architectes, mais aussi « hackers éthiques ». 5 Centres Opérationnels de Sécurité opérés par

l’entreprise sont aussi mentionnés par le groupe. Capgemini confirme par ailleurs construire

actuellement un sixième SOC en Belgique. Capgemini a développé sa nouvelle offre autour

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des systèmes IT, des systèmes industriels (une compétence acquise avec l’achat récent

d’Euriware, spécialiste des Scada) et des objets connectés. Trois domaines dans lesquels

Capgemini est persuadé que les clients auront besoin de ses conseils en matière de sécurité.

Sécurité des infrastructures Hadoop, des SDDC (Software-Defined Data Centers), et des

Clouds hybrides privés et publics sont particulièrement ciblés. Mais Capgemini annonce

également des services de tests de sécurité des applications « as-a-service » et des solutions de

gestion des identités et des accès « as-a-service ».

Des chiffres qui incitent à proposer du service !

Sur la question de l'Internet des objets, Capgemini cite une enquête maison : 33% seulement

des fournisseurs de technologie considèrent que leurs objets connectés sont « très résistants »

aux futures menaces de cybersécurité et 70% considèrent que « les questions de sécurité

influencent les décisions d'achat des clients relatives aux objets connectés ». De quoi

développer un marché de la sécurité prospère ! Sur un plan plus général, Capgemini affirme

qu’entre 2013 et 2014, le nombre des cyberattaques a augmenté de 120% dans le monde et

que le coût estimé de la cybercriminalité pour les entreprises s'élève en moyenne à 7,6

millions de dollars par an, soit une augmentation de 10%.

THEME 10 - 4 : ‘jasBug’ : une faille critique vieille de 15 ans corrigée par Microsoft Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 12 février 2015

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

Cette faille critique a été corrigée par le patch mis en ligne hier par Microsoft, mais elle

affecte aussi bien Windows 7, 8 ou Vista que les versions Windows Server. Découverte en

janvier 2014 par la société JAS Global Advisor,cette faille de sécurité affectait les machines

utilisant Active Directory, un service d’annuaire qui permet aux utilisateurs de Windows

d’obtenir des informations sur les autres ordinateurs connectés à leur réseau.

La faille de sécurité se situait du coté des machines clientes et permettait à un attaquant de

tromper les mesures d’authentification liées à Active Directory, permettant la mise ne place

d’un scenario de type Man in the Middle.

Mieux vaut tard que jamais?

Un scenario décrit par Microsoft sur une note de blog, mais l’éditeur tempère néanmoins la

portée de l’attaque en rappelant que celle-ci n’est pas aussi facile à exécuter que cela : « Le

scenario décrit rappelle que l’attaque ne peut pas être exécutée via internet à grande échelle,

l’attaquant doit avant tout être capable de viser un système spécifique et connaitre les chemins

d’accès du système visé.» Une faille de sécurité critique donc, mais à la portée finalement

assez limitée. On conseille donc néanmoins de patcher les systèmes, Microsoft ajoute

également sur son site qu’une manipulation supplémentaire est nécessaire pour totalement

protéger le système. Ce qui retient ici l’attention, ce serait plutôt les délais : d’une part la faille

est présente sur les systèmes Windows depuis maintenant quinze ans, ce qui a de quoi

inquiéter. Mais c’est surtout le délai après signalement qui interroge : JAS Global Advisor

indique en effet avoir repéré la faille il y a maintenant plus d’un an. Interrogé à ce sujet par

Forbes, le directeur de JAS Global Advisor explique que la correction de cette faille s’est

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révélée plus complexe que prévue pour Microsoft, qui a du revoir son design en profondeur

pour corriger correctement la vulnérabilité. Une chance pour eux, JAS n’a pas cherché à jouer

la montre et a sagement conservé les informations secrètes avant la publication du patch.

Google, par exemple, n’aurait surement pas fait preuve de tant de patience.

THEME 10 - 5 : la probabilité d’être infecté sur téléphone mobile ? 0,68%... Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 13 février 2015

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

L’équipementier télécoms franco-américain, Alcatel-Lucent, a publié un rapport de

sécuritésur les attaques de malwares contre les téléphones mobiles et les réseaux de

communication. L’étude s’appuie sur les données compilées par sa division Motive Security

Labs. Et selon les chiffres communiqués, le nombre d’infections de terminaux mobiles par des

programmes malveillants a progressé de 25% en 2014, soit plus vite que l’année précédente

au cours de laquelle une hausse de 20% était relevée.

Android au niveau du PC Windows pour les infections

Pour autant, le risque pour un possesseur d’appareil mobile d’être infecté demeure encore

relativement faible, voire très faible. Alcatel-Lucent évalue le taux d’infection dans le

mondedes téléphones à 0,68%. En 2014, ce sont ainsienviron 16 millions de terminaux qui

auraient été infectés, dans le monde. De quoi un peu (beaucoup) relativiser le discours

alarmiste des éditeurs de sécurité qui ne cessent d'agiter le chiffon rouge en matière de

sécurité sur mobile. Toujours d’après ce rapport de sécurité, une catégorie de malware en

particulier se développe : le spyware ou logiciel espion. Parmi les 20 menaces principales sur

mobile identifiées en 2014, six sont des spywares.

Il s’agit généralement d’applications conçues pour collecter des données à l’insu de

l’utilisateur, comme sa localisation, ses appels entrants et sortants, la navigation sur Internet…

Bref ce que nombre d’applis légitimes font souvent déjà, à des fins publicitaires. Motive

Security Labs estime qu’en nombre d’attaques de malware, les terminaux Android font

désormais jeu égal avec les PC sous Windows. Les smartphones Apple et les BlackBerry ne

représenteraient quant à eux que 1% des infections. Si hausse des infections sur mobile il y a,

elle s’explique d’après la société de sécurité par le manque de précautions prises par les

utilisateurs pour sécuriser leur téléphone, et par des mauvaises pratiques en termes d'usage. Le

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téléchargement d'applications sur des stores exotiques est par exemple une pratique à éviter,

tout comme autoriser les applications à faire tout avec nos données...

11/ JOUR Par JOUR ... le 13 février 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par André Dulou

1575 13 février

Sacre d'Henri III

Le quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis est sacré roi de France à

Reims. Henri III est à Cracovie, sur le trône de Pologne, lorsqu'il apprend la mort

de son frère le roi Charles IX (30 mai 1574). Son voyage de retour vers la France

dura cinq mois pendant lesquels sa mère assura la régence. Deux jours après son

sacre, Henri III épousera Louise de Lorraine-Vaudémont.

1650 13 février

Décès d'Urbain de Maillé-Brézé.

Urbain de Maillé dit second marquis de Brézé, est né en 1597. On lui attribue

d'autres titres comme maréchal de France (le 28 novembre 1632), seigneur de

Thévalle ou encore châtelain de Milly-le-Meugon. En 1617, il épouse la s½ur du

Cardinal Richelieu, Nicole du Plessis-Richelieu. Il est aussi célèbre pour les

nombreuses batailles où il a combattu pour le compte du roi de France, Louis

XIII. De plus, celui-ci lui confie trois missions d'ordre diplomatique, qu'il mène à

bien avec succès. Il décède le 13 février 1650.

1668 13 février

L'Espagne reconnaît l'indépendance du Portugal

Par la signature du traité de Lisbonne, l'Espagne met fin à la guerre qui l'oppose

au Portugal et reconnaît son indépendance. Le roi Philippe II d'Espagne avait

annexé le Portugal en 1580. Près d'un siècle plus tard, le pays recouvre

définitivement son autonomie.

1689 13 février

Guillaume III d’Orange est proclamé roi d’Angleterre

Guillaume III d’Orange et sa femme, Marie, sont proclamés roi et reine

d’Angleterre. Malgré ses nouvelles fonctions, le souverain conserve son statut de

stathouder des Provinces-Unies. Depuis 1685, Guillaume d’Orange voyait d’un

mauvais œil l’accession au trône britannique de Jacques II, son beau-père de

religion catholique. Celui-ci entretenait par ailleurs des relations avec la France,

principale ennemie de Guillaume d’Orange. Cette situation l’avait donc conduit à

débarquer sur le territoire, à la demande des protestants. Après son accession au

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trône, Guillaume III fera entrer l’Angleterre et les Provinces-Unies dans la guerre

de la Ligue des Augsbourg, contre Louis XIV.

1692 13 février

Massacre de Glen Coe

Durant la Glorieuse Révolution menée par Guillaume III d'Orange, ce dernier

demande l'allégeance des clans écossais en échange de son pardon pour leur

participation au soulèvement jacobite. Le chef du clan MacDonald, Alastair

Maclain, prête allégeance avec un peu de retard, ce qui donne prétexte au

gouvernement pour faire un exemple. Le 13 février 1692, 38 hommes du clan

MacDonald sont assassinés dans la vallée de Glen Coe par les hommes de

Guillaume III d'Orange.

1706 13 février

Bataille de Fraustadt.

La bataille de Fraustadt opposant la Suède au duché de Saxe et à la Russie se

déroule le 13 février 1706. Elle est l'un des conflits majeurs de la seconde guerre

du Nord (1700 - 1721). Ce jour-là, Carl Gustav Rehnskiöld, commandant

suédois, met en place une stratégie dans le but d'éliminer l'armée commandée par

Johann Matthias von der Schulenburg avant qu'elle ne soit renforcée par une

cavalerie de 8 000 hommes toute proche. Il fait alors mine de se replier et attire

ainsi ses adversaires en supériorité numérique (deux contre un) sur un terrain

choisi avec soin. Ils sont pris en tenaille et piégés par la disposition du champ de

bataille. Schulenburg parvient cependant à s'échapper laissant derrière lui 7 000

morts et 7 500 prisonniers saxons et russes. C'est une grande victoire pour la

Suède, qui de son côté, ne compte que 400 morts.

1769 13 février

Naissance d'Ivan Krylov

Ivan Krylov, écrivain et fabuliste russe, naît le 13 février 1769. Cet auteur

incontournable de la jeunesse russe, commença par écrire des drames et des

comédies, avant de publier ses premières fables en 1809. Il rencontre rapidement

le succès, empruntant la plupart de ses sujets à Esope ou La Fontaine. Employé à

la bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg de 1812 à 1841, il ne cessa

d'écrire jusqu'à sa mort, le 21 novembre 1844.

1784 13 février

Henri Cort invente le puddlage

Le Britannique Henri Cort met au point le procédé du puddlage. Celui-ci permet

d’affiner la fonte – autrement dit, de réduire sa teneur en carbone – afin d’obtenir

du fer ou de l’acier de meilleure qualité. Disposée dans un four à très haute

température, la fonte est brassée à l’aide d’un crochet et de scories oxydantes.

Cette invention est l’un des progrès les plus importants de la métallurgie, à

l’époque de la révolution industrielle britannique.

1787 13 février

Décès de Ruder Josip Boskovic

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Ruder Josip Boskovic naît le 18 mai 1711 dans la République indépendante de

Raduse. Il suit des études au Collège des jésuites. Professeur de mathématiques

entre 1740 et 1770, le Pape l'envoie en France et en Angleterre pour des missions

diplomatiques et scientifiques. Mathématicien, astronome et physicien, il

enseigne à Pavie et à Paris, après la disparition de l'ordre des jésuites. Il ne peut

terminer le calcul du degré des méridiens et meurt à Milan, le 13 février 1787.

1820 13 février

Assassinat de duc de Berry

Dans la nuit du 13 au 14, l'ouvrier sellier Louis-Pierre Louvel poignarde le duc de

Berry alors qu'il sort de l'opéra avec son épouse. Fils du comte d'Artois et neveu

du roi Louis XVIII, le duc de Berry est le seul prince royal susceptible de

perpétuer la race des Bourbons. Il meurt à 6 heures du matin. Mais le geste de

Louvel aura été inutile puisque la femme du duc, la duchesse de Berry est

enceinte. Elle donnera naissance au duc de Bordeaux quelques mois plus tard qui

assurera la continuité de la dynastie en devenant comte de Chambord. Louvel

sera condamné à mort et guillotiné.

1855 13 février

Naissance de Paul Deschanel, futur président de la République française.

Paul Deschanel débute sa carrière politique en 1877 lorsqu'il est nommé sous-

préfet de la ville de Dreux. En 1885, il est élu député du département d'Eure-et-

Loir puis devient président de la Chambre des députés à partir de 1898. En 1920,

il est élu président de la République mais démissionne quelques mois plus tard à

cause de problèmes de santé. Il devient sénateur et publie, parallèlement à sa

carrière, de nombreux ouvrages littéraires.

1883 13 février

Décès de Richard Wagner

Richard Wagner, l'un des plus grands compositeurs d'opéra du XIXe siècle, meurt

le 13 février 1883 à Venise. Né le 22 mai 1813, cet amoureux de la vie bohème et

des femmes vit sa carrière propulsée sur le devant de la scène, grâce au

protectorat de Louis II de Bavière. On lui doit de très célèbres pièces, comme

notamment "La Walkyrie" en 1870, ou encore "L'Or du Rhin" en 1869.

1897 13 février

Paul Doumer est nommé Gouverneur général de l'Indochine

L'homme politique Paul Doumer est nommé Gouverneur général de l'Indochine

le 13 février 1897. Durant ses fonctions, il s'investit dans la construction du

chemin de fer du Yunnan et encourage la plantation massive d'hévéas pour la

production de caoutchouc. L'échec économique lié au chemin de fer mène à son

remplacement en 1902.

1910 13 février

Inauguration du vélodrome Vel d'Hiv

C'est le 13 février 1910 que le vélodrome « Vel d'Hiv » est inauguré. Cet édifice

spectaculaire peut accueillir 1 700 spectateurs et sa piste en bois longue de deux

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cent cinquante mètres contourne une pelouse centrale. Durant près de cinquante

ans ce temple du sport va offrir de grands spectacles comme « Les six jours », un

évènement incontournable, ou des combats de boxe entre les plus grands

champions. En 1942 pendant quelques jours, 12 880 juifs y sont retenus

prisonniers avant leur déportation pour Auschwitz. Le vélodrome sera détruit en

1959.

1912 13 février

Chine : le dernier empereur abdique

L'empereur de Chine, Puyi, âgé de 6 ans est contraint de renoncer au trône sous la

pression du président du Conseil du gouvernement impérial, Yuan Shih-kai. C'est

sa mère qui lit au souverain enfant l'édit d'abdication. Depuis l'automne, deux

gouvernements coexistent en Chine : le républicain dirigé par Sun Yat-sen, à

Nankin, et un gouvernement impérial, à Pékin. L'abdication de Puyi marque le fin

de ce dernier régime et instaure définitivement la république chinoise. La

dynastie Quing, qui domine le pays depuis 1664, s'éteint.

1932 13 février

Fin des JO de Lake Placid

Les IIIèmes JO d'hiver de Lake Placid, dans l'état de New-York, ferment leurs

portes. Pour la première fois dans la compétition olympique le système du

podium a été mis en place pour la remise protocolaire des médailles. Effet

inattendu de la crise économique qui sévit, le président du comité d'organisation

des Jeux a fait don d'un terrain qui appartenait à sa famille pour construire la piste

de bobsleigh.

1933 13 février

Naissance de Costa-Gavras

Costa-Gavras est un réalisateur grec né le 12 février 1933. Quand il arrive à Paris,

il entame une licence de littérature et entre finalement à l'Institut des hautes

études cinématographiques. La lecture de certains livres lui inspire des scénarios

dans lesquels il met en avant son engagement politique et propose un point de

vue critique sur le pouvoir. On lui doit Mad City, Z ou encore Éden à l'ouest.

1945 13 février

Bombardement de Dresde

La capitale de la Saxe est rasée par l'aviation alliée. L'attaque commence le soir

par une première vague de 244 bombardiers Lancaster britanniques et canadiens

qui déferlent sur la ville. Un incendie géant se déclenche dans le centre ville. Une

deuxième et une troisième vague de bombardements anéantiront définitivement

Dresde. En quatre jours, le feu ravage 20 km². Le nombre de morts, en majorité

des civils venus se réfugier dans la ville, a fait l'objet d'un vif débat. Si les

chiffres de 250 000 morts ou 135 000 ont été longtemps considérés comme

probables, une étude collégiale les a ramené à 35 000. Dresde était dépourvue de

système de défense antiaérienne.

1950 13 février

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Naissance du chanteur anglais Peter Gabriel

Peter Gabriel est né le 13 février 1950 à Chobham, en Angleterre. En 1966, avec

des amis de la Charterhouse School, il fonde le groupe « The Garden Wall » qui

deviendra « Genesis » en 1967. Après la sortie du premier album, « From

Genesis to Revelation », le succès est immédiat. En 1975, Peter Gabriel quitte le

groupe pour continuer sa carrière en solo ; ses albums sont parmi les meilleures

ventes de disques. Depuis toujours, il s'intéresse à la world music. Il crée son

propre label, « Real World », pour enregistrer des chanteurs comme Youssou

N'Dour.

1960 13 février

Première bombe atomique française

Une bombe A, d'une puissance de 70 kilotonnes et surnommée Gerboise bleue,

est testée par l'armée française dans le désert du Tanezrouf en Algérie. "Hourra

pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière", s'enthousiasme

le général de Gaulle, président de la République. Les Etats du Maghreb réagissent

violemment contre ces tests : deux jours plus tard, le Maroc rappellera son

ambassadeur à Paris.

1980 13 février

Cinq médailles et cinq records pour Eric Heiden

Alors qu’il se fait remarquer dès le premier jour en prononçant le serment

olympique des jeux de Lake Placid, Eric Heiden est prêt pour faire parler de lui

pendant les dix jours qui suivront et pour inscrire son nom dans l’histoire du

patinage de vitesse. Il va en effet remporter les cinq épreuves de patinage de

vitesse en améliorant à chaque fois le record olympique de l’épreuve.

1988 13 février

Ouverture des JO de Calgary

Le Gouverneur Général du Canada ouvre les XVèmes Jeux Olympiques d'hiver

au stade MacMahon à Calgary. Durant 16 jours, 57 nations vont s'affronter. Pour

la première fois le slalom géant et le combiné sont admis dans les épreuves de ski

alpin. Pour le skieur Alberto Tomba, Calgary est sa première participation aux JO

d'hiver. Il remportera le slalom et le slalom géant. Quant au Canada, il obtiendra

le triste privilège d'être le seul pays hôte à n'emporter aucune médaille d'or.

1992 13 février

Grospiron médaillé d'or

Les Jeux d’Albertville voient l’apparition d’une nouvelle épreuve : le ski

artistique, et notamment les bosses. C’est vers cette épreuve que se tournent les

regards français qui espèrent un nouveau héros du ski couronnant ces jeux

comme Killy à Grenoble en 1968. La médaille d’or de Grospiron concrétisera cet

espoir alors que les Français ratent de peu le triplé : Olivier Allamand est second

tandis que Eric Berthon rate le bronze pour trois centièmes de seconde.

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12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : China to probe army spending in corruption crackdown: report Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 12 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

China's ruling Communist Party will launch a year-long probe into the incomes of military

staff, state media said Thursday, following revelations of widespread graft in its armed forces.

Party leaders have described corruption as a key threat to China's military modernisation

campaign, which has seen double digit increases in the army budget for more than a decade.

China's Central Military Commission, headed by President Xi Jinping, will conduct an

"investigation of all military personnel", the state-run Global Times said. The audit will be

overseen by the head of the army's general logistics department Zhao Keshi, and will look

into "all cash flows, receipts and expenses" to find evidence of embezzlement, said official

army media according to the report. The investigation will be "will be far reaching and may

involve conflicts of interest", it cited Zhao as saying. Xi heads the military and the

Communist Party and has vowed a crackdown against endemic corruption, an issue that has

long drawn widespread public anger in China. China's People's Liberation Army (PLA) said

last month it launched investigations into 16 senior officers at corps level and above in 2014.

Top Chinese military officer Gu Junshan was formally charged with corruption last year after

he was exposed as owning dozens of homes, state media reported. Officials seized "a gold

boat, a gold wash basin and a gold statue of Mao Zedong" along with "crates of expensive

liquor" from one of Gu's residences, reports said at the time. Xi's campaign also led last year

to the ousting of Xu Caihou, a former vice-chairman of the Central Military Commission. But

the Communist Party has not introduced reforms such as official asset declaration or

independent courts and media, and critics have said that the anti-graft drive is politically

motivated.

THEME 12 - 2 : Global Pension Fund Assets Reach New Highs Source, journal ou site Internet : Tower Watson

Date : 12 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Pierre Dussaix

LONDON, Monday 9 February, 2015 – Global institutional pension fund assets in the 16

major markets grew by over 6% during 2014 (compared to around 10% in 2013) to reach a

new high of US$36 trillion, according to Towers Watson’s Global Pension Assets Study

released today. The growth is the continuation of a trend which started in 2009 when assets

grew 18%, and in sharp contrast to a 22% fall during 2008 when assets fell to around US$20

trillion. Global pension fund assets have now grown at 6% on average per annum (in USD)

since 2004. The research shows that defined contribution (DC) assets grew rapidly for the ten-

year period to 2014, with a compound annual growth rate (CAGR) of 7%, against a rate of

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over 4% for defined benefit (DB) assets. As a result DC pension assets have grown from 38%

of all pensions assets in 2004 to 47% in 2014 and are expected to overtake DB assets in the

next few years. Roger Urwin, global investment director at Towers Watson, said: “The

inexorable shift to DC, which we believe will soon constitute the majority of global pension

fund assets, means it is becoming the dominant global pensions model. This brings with it the

transfer of risk and a new tension in the balance of ownership and control, which will test

governments and pension industries around the world. These billions of new pension

members have high and immediate expectations in a world of low returns and in many cases

where the benefits of pooling are not fully exploited. This pressure is likely to accelerate the

emergence of a more effective “value chain”, where expense on various activities has a better

value proposition than exists today. The use of passive approaches and smart betas in DC will

lead to fee compression. So far that that fee compression has been small but over time it is

likely to be a large disruptive force.” According to the study, pension assets now amount to

around 84% of global Gross Domestic Product (GDP), substantially higher than the 54%

recorded in 2008. Roger Urwin said: “While there has been a significant improvement in

various pension balance sheets around the world since the financial crisis, many DB pension

funds are still in very weak solvency positions. With global pension assets at only 84% of

global GDP, the pensions industry gets quite poor marks for providing good value for the

worker and pensioner populations. The acid test for national pension systems should be to get

assets to at least 150% of GDP. If that were combined with an improving recognition of good

governance as a return driver and sustainable investing as genuinely value adding, it would

put the pensions world in much better shape.” According to the research, there is a clear sign

of reduced home bias in equities, as the weight of domestic equities in pension portfolios fell,

on average, from 65% in 1998 to 43% in 2014. During the past ten years US pension plans

have maintained the highest bias to domestic equities (67% in 2014), having also increased

domestic equity bias during the past three years. Canadian and Swiss funds remain the

markets with the lowest allocation to domestic equities (33% and 34% respectively in 2014)

while UK exposure to domestic equities has more than halved, to 36%, since 1998. The

research shows Canadian and US funds have retained a very strong home bias in fixed income

investment since the research began (98% and 91% respectively in 2014), while Australian

and Swiss funds have reduced exposure to domestic bonds significantly since 1998: down by

31% and 17% respectively during this period. According to the research allocations to

alternative assets - especially real estate and to a lesser extent hedge funds, private equity and

commodities - in the larger markets have grown from 5% to 25% since 1995. In the past

decade most countries have increased their exposure to alternative assets with Australia

increasing them the most (from 10% to 26%), followed by the US (16% to 29%), Switzerland

(16% to 28%), Canada (13% to 22%) and the UK (from 7% to 15%). Roger Urwin said:

“This shift away from domestic equities is one indication of an increased focus on risk

management and there are others such as diversification of assets in portfolios, which is also

increasing. However from working with an increasing number of CIOs at pension funds, this

focus on risk is producing two very different groups: those where the appetite for risk is being

trimmed and those needing more risk to get them out of their deficit. As a result, the pensions

world has to be considered at an increasingly contextual level to understand its present state

and make projections about its future.”

THEME 12 - 3 : As the U.S. mission winds down, Afghan insurgency grows more complex Source, journal ou site Internet : The Washington Post

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Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

FAIZABAD, Afghanistan — The Taliban in this northern province allows girls to attend

school. It doesn’t execute soldiers or police. Its fighters are not Pashtun, the main ethnic

group that bred and fueled the insurgency. Some members are even former mujahideen, or

freedom fighters, who once despised the Taliban and fought against its uprising. “The Taliban

here are against the ideology of the Taliban in the south,” explained Maizuddin Ahmedi, 20, a

former Taliban member who reflects the local faction’s atypical nature: He has a Facebook

page, tweets regularly and wears a beanie emblazoned with “NY.” “They don’t behead

soldiers,” he said. As the United States reshapes its military footprint in Afghanistan, the

Taliban is transforming into a patchwork of forces with often conflicting ideals and

motivations, looking less like the ultra-religious movement it started out as in the mid-1990s.

The fragmentation may suggest the movement is weakening, but it is forcing Afghanistan’s

government to confront an insurgency that is becoming increasingly diverse, scattered — and

more lethal. What is unfolding here in Badakhshan province offers a glimpse into these

complexities — and the future of a conflict in which the U.S. combat mission is formally

over. When the Taliban ruled Afghanistan, from 1996 to 2001, this was the only province it

was never able to control. Now, the insurgency is making inroads here and in other parts of

the north, outside its strongholds in the south and east. The Taliban in Badakhshan has gained

strength precisely because it is different from the core insurgency. Its fighters are using their

ethnic and tribal ties to gain recruits and popular support, while their knowledge of the

landscape helps them outmaneuver Afghan security forces and control lucrative sources of

funding. “They are trying to make northern Afghanistan insecure,” Shah Waliullah Adeeb,

the provincial governor, said in an interview in December. “By seizing areas in Badakhshan,

they are trying to send a message that the national government is weak and inefficient, and

helpless.” America’s longest war has officially ended, at least in the form that manifested

itself for the past 13 years, with tens of thousands of foreign troops, high-tech weaponry and

countless airstrikes. The roughly 13,000 U.S. and NATO soldiers who remain have shrunken

capabilities and more restrictions, and their ranks are scheduled to grow even smaller by the

end of the year. But Afghanistan remains an unfinished conflict. In Iraq, the U.S. withdrawal

coincided with a reduction in violence. Here, the bloodshed is rising. Last year, there were

more civilian and security-force deaths than in any year since the U.S.-led intervention ousted

the Taliban government in 2001. In Badakhshan, a struggle is underway to prevent the

Taliban from gaining more territory in this strategic corner that borders three nations —

Pakistan, China and Tajikistan — and is a gateway for the smuggling of opium to Europe. In

the provincial capital, Faizabad, ringed by snow-covered mountains, there lingers a sense of

disbelief that the region is now as fragile as any other in Afghanistan. “We never expected the

Taliban to rise up here,” said Gen. Nazir Mohammed Nayazee, the mayor of Faizabad. ‘Not

ideological Taliban’ Nayazee, a former top mujahideen commander, speaks with the authority

of experience. He was shot twice fighting the Soviets in the 1980s and wounded twice battling

the Taliban in the 1990s. In 1997, a year after it seized Kabul, the Taliban pushed northward.

But it was stopped at Badakhshan’s borders by Nayazee and his mujahideen forces. Under fire

from cragged mountaintops, the Taliban could not break through the narrow passes. But in

recent years, Afghan security forces have focused on fighting the militants in the south and

east, leaving northern areas largely unprotected. In Badakhshan, security forces are ill-

equipped and overstretched. When NATO troops departed the province in 2013, the Taliban

seized more ground. Today, the insurgents have injected themselves into seven districts, a

quarter of the province. They number around 800 to 1,000 fighters, according to provincial

officials, and their command center is a mere 40 miles east of Faizabad. They have set up a

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shadow government, and fighters man checkpoints in villages. “The security forces can’t do

anything against them,” said Sadiqullah Khaliqi, 26, a taxi driver who frequently travels

through Taliban-controlled areas. The Taliban here expresses allegiance to Mohammad

Omar, the insurgency’s supreme leader, and is loosely aligned with the Taliban’s central

command. It views the government as un-Islamic and a puppet of the West. But it otherwise

shares little resemblance to its Pashtun brethren, who launched their revolt from the southern

Afghan city of Kandahar. The Taliban here is predominantly local, a mix of ethnic Tajiks and

Uzbeks, according to provincial officials and Ahmedi, the former Taliban member, who was

interviewed two days after defecting. It also includes a small contingent of fighters from

neighboring countries. Many fighters, like Ahmedi, were lured by the militants’ promise of

salaries and food. Others are escaping the law or disputes with local officials. They also

include disgruntled former mujahideen fighters who found no place within the government or

the security forces. Most were not even born or were children when the Taliban was created.

That includes their top commander — Qari Fasihuddin — who is believed to be 27 or 28. And

while the Taliban has imposed Islamic law in areas it controls, it has also allowed schooling

for girls, satellite television and music — all forbidden under Taliban rule. It gets most of its

financing, Ahmedi said, by taxing opium farmers and extorting large sums of money from

truck drivers ferrying gems and marble from nearby mines. “They are not mullahs,” said

Nayazee, referring to religious scholars. “They are not ideological Taliban.” To be sure, the

Taliban has become increasingly disjointed. Omar has not been seen in years, and some

analysts suspect he is dead. Founding commanders have been killed in battle or have defected,

creating power vacuums and competing factions. A U.N. report last year said the Taliban is

“experiencing a range of divisions driven primarily by differences over political strategy.”

Those divides, it continued, were “amplified” by factions that had acquired control over

various funding sources and were able to “behave with increasing autonomy.” Several Taliban

groups have launched independent Web sites and social-media platforms, including some that

sympathize with al-Qaeda and its affiliates. Internal rivalries have led to assassinations of

Taliban leaders, the U.N. report said. In southern and eastern Afghanistan, some local Taliban

commanders have banned polio vaccinations, fearing health workers were spies, even though

the movement’s central command has approved the campaign. “Which faction is in control of

an area is an issue we face as we attempt to expand humanitarian access,” said Akhil Iyer,

head of UNICEF in Afghanistan. In Badakhshan, the insurgents admire the Islamic State, as

well as Nigeria’s Boko Haram militancy, Ahmedi said. But they do not agree with their ultra-

violent ways, he added. “The Taliban here are completely independent,” Ahmedi said. “. . .

They are not taking orders from Pakistan, Mullah Omar or Kandahar.” A warning

Noorulhuda, a police officer, remembers the day he was captured, his descriptions unwinding

like a grainy film clip. The Taliban surrounding his outpost. The rockets raining from hilltops.

The policemen dropping their weapons. Then the walk at gunpoint, deep into the frigid

mountains. Noorulhuda and his 24 kidnapped comrades had become emblems of the Afghan

government’s weakness. “I thought they would kill us,” said Noorulhuda, who like many

Afghans uses one name, speaking three days after he was released. If he were in southern or

eastern Afghanistan, death would have been a certainty. The Taliban has killed thousands of

Afghan security forces in the past year. Instead, Noorulhuda and his comrades were held for

47 days and fed three times a day, underscoring the operational differences between the

Taliban here and elsewhere. Once, Noorulhuda recalled, some of the foreign fighters beat

them with the butts of their guns, and one yelled, “We should behead you guys!” But, he said,

local fighters prevented the foreigners from abusing them again, saying that they wanted to

trade the officers for comrades and relatives being held by the provincial government.

Ahmedi offered another explanation: The local fighters, he said, disapprove of the beheadings

carried out by some factions, viewing them as against Afghan codes, though the Taliban has

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long employed public executions. “These Taliban think that the foreign hands are behind

those Taliban who are executing security forces,” he said. Eventually, tribal elders, who had

relationships and ethnic ties with the Taliban, persuaded the insurgents to set them free. But

the militants issued a warning. “They told us not to work for the government again,”

Noorulhuda recalled. As the Taliban presses, Adeeb, the governor, worries that the

insurgents’ interest in his province goes beyond traditional goals of overthrowing the

government. Badakhshan’s mountains and forests provide an ideal haven for al-Qaeda and

other foreign extremists. With Pakistan’s military staging operations to flush out Islamists

across the border, Adeeb fears that more foreign fighters could seek sanctuary here. “Once

they get a foothold here, it will be impossible to remove them,” Adeeb said. “They can use it

as a base to attack other Central Asian countries.”

THEME 12 - 4 : Obama puts down in writing his troubling worldview Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 13 février 2015

Auteur : James Jeffrey

Adressé par Jean-Claude Tourneur

The writer, who served as ambassador to Iraq from 2010 to 2012, is a distinguished visiting

fellow at the Washington Institute for Near East Policy. The Obama administration sent to

Congress last week its second report on national security strategy. These updates are mainly a

dry inventory of our aspirations, what’s happening in the world and what the United States

can do in response, rather than a true strategy. That was the case for this one as well, but bits

of it reveal much about how President Obama views the world. Combined with his recent

interview by Fareed Zakaria on CNN, his State of the Union address last month and his

speech last May at West Point, we can glean a good summary of the president’s basic

principles for security policy. Unfortunately, that summary is troubling. Although Obama’s

goals are consistent with mainstream U.S. foreign policy since the onset of the Cold War, his

dismissive approach to military force represents a clear departure from that consensus. But

that’s nothing new. What’s new is that Obama is strongly reaffirming this approach despite 12

months dominated by military threats to global security order — from Russia, the Islamic

State, Iran and China. Yet the two-page summary of major global developments in the

introduction of the national security strategy (NSS) included only a brief mention of Russia’s

threat and nothing on the others. Rather than highlight these new threats, the president

consistently repeated four interrelated security themes: First, those who use military force are

destined for the ash heap of history because force is inherently counterproductive. In the

Zakaria interview, Obama kept returning to this theme, on the Islamic State (“Ultimately these

terrorist organizations will be defeated because they don’t have a vision that appeals to

ordinary people”) and Russia (“The days in which conquest of land somehow was a formula

for great-nation status is over.”). Second, if the United States acts militarily, it inevitably runs

a serious risk of overcommitment and disaster. The NSS: “Many of the security problems we

face do not lend themselves to quick and easy fixes.” The Zakaria interview: “We don’t

approach this with a strategy of sending out occupying armies and playing whack-a-mole

wherever a terrorist group appears.” The State of the Union: “When the first response to a

challenge is to send in our military, then we risk getting drawn into unnecessary conflicts.”

And the West Point speech: “Since World War II, some of our most costly mistakes came not

from our restraint but from our willingness to rush into military adventures without thinking

through the consequences.” Third, there is “no military solution” to anything. No statement is

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reiterated by this administration more frequently whenever a crisis emerges, presented as an

immutable law that applies not just to us but also to the tyrants and terrorists. Although it does

not appear in the NSS, its spirit is there: In a 12-line section on the Islamic State, the military

is cited only in passing. While the administration laudably has deployed ground troops to

NATO’s eastern borders in response to the Ukraine crisis, this action is not explicitly

mentioned. Fourth, when required, and absent the most compelling security need, military

action should be employed through coalitions and after applying diplomatic, economic and

other tools, with legality and legitimacy as the guiding principles. According to the NSS, this

means “appreciation for the risk to our mission, our global responsibilities, and the

opportunity costs at home and abroad.” These are not unreasonable considerations, as long as

the traditional principles of military force — decisive action, clear objectives, unity of

command and, above all, a commitment to victory — have priority. But the idea of having the

military actually accomplish anything, beyond adhering to “process,” is absent. These themes

are internally consistent. If military action is self-defeating even for our foes, there is no need

for a countervailing — and possibly disastrous — military response to aggression, since

history will eventually cast aside those aggressors who cannot deliver basic governance. Thus,

“no military solution.” But are they correct? This is the important question — because we are

betting international peace and our security on them. The first theme violates a precept that all

diplomats must learn: Don’t project your worldview onto others. Assumptions that military

force is self-defeating have tragically been proved wrong time and again the world over.

Equally open to question are the linked themes of “no military solution” and “escalation into a

morass.” The United States has used or threatened military force frequently since the 1940s.

Only three times did we fail with significant costs: in North Korea, Vietnam and Iraq. Those

conflicts demonstrated the folly of regime change and social engineering under fire but not

the folly of military action per se. Most U.S. military operations during that time were

successful, and completed at low cost, from Berlin to the Cuban embargo, the first Gulf War,

Kosovo and Bosnia. Obama’s incessant warnings notwithstanding, the United States has

generally been able to achieve its military aims without getting bogged down in costly

conflicts. Finally, “no military solution” is simply empty rhetoric. It’s true that any military

action ultimately must adhere to political logic. But military action can reinforce political

objectives in multiple ways. Its mere threat has political effects on friends and foes, and the

impact of combat operations — inflicting pain, seizing territory, threatening to disarm an

opponent — also generates political outcomes. This has been made clear recently with Iran on

nuclear proliferation and with the Islamic State in Iraq, but the president glosses over the

effective use of U.S. military strength even under his own leadership. In this world, the

military does solve problems. The big news of the moment is not the national security

strategy’s laundry list of U.S. security goals but the way the use or threat of force by some

pretty potent actors is undercutting a 70-year-old global security system. The president might

respond, as he said at West Point, that not every problem is a nail susceptible to solution with

a military hammer, and that a strong economy and diplomacy are also important to security.

He’s right, but some problems are indeed nails. Almost certainly the next administration,

whoever leads it, won’t miss this point. But it is a long time until 2017.

THEME 12 - 5 : Obama’s confusing war plan Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 13 février 2015

Auteur : Eugene Robinson

Adressé par Jean-Claude Tourneur

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President Obama’s request to Congress for authority to use military force against the Islamic

State explains his view of why to fight this war. But it doesn’t really tell us how. Obama has

asked to be liberated and constrained at the same time. He wants no geographical boundaries

placed on his ability to go after the Islamic State and “associated persons or forces.” But he

also asks that Congress rule out “enduring offensive ground combat operations” and wants the

war authority to expire after three years. This is walking an awfully fine line. One has to

wonder whether the president is trying to satisfy both hawks and doves in Congress — or

displaying his own ambivalence about using military force in a situation where, he has said,

there is “no American military solution.” In the official letter he sent to Congress on

Wednesday, Obama lays out a maximalist case for going to war. “The so-called Islamic State

of Iraq and the Levant (ISIL) poses a threat to the people and stability of Iraq, Syria and the

broader Middle East, and to U.S. national security,” Obama writes. He notes the group’s

brutal killings of U.S. citizens and adds: “If left unchecked, ISIL will pose a threat beyond the

Middle East, including to the United States homeland.” For the record, I’m aware of no

evidence that the Islamic State has al-Qaeda-style plans to attack the United States. But the

group clearly has the ability to inspire violent sympathizers around the world — as was

apparently the case with at least one of the perpetrators of the Paris terror attacks. It is also

clear that the consolidation of a sprawling “Jihadistan,” occupying a vast territory carved out

of Iraq and Syria, would be enormously destabilizing. Such ungoverned spaces are petri

dishes for terrorism, and even if the Islamic State’s leaders do not dream of staging attacks on

U.S. soil, they could — as did the Taliban — provide a haven for others who do. But how

urgent is the threat? This is a question Obama seems to want to defer. I’m not sure the

prohibition against “enduring” ground combat operations is terribly meaningful, given that

Obama has less than two years remaining in office. He obviously has no plans for any kind of

massive invasion or occupation, but the measure he sent to Congress doesn’t technically rule

anything out. He said Wednesday that there are now 2,600 U.S. troops in Iraq, largely serving

“on bases,” with the mission of training Iraqi forces to fight their own war. It is possible to

envision that Kurdish troops, aided by U.S. special forces on the ground and supported by

U.S. airstrikes, will be able to recapture significantly more territory from the Islamic State in

the north. But that would still leave the Islamic State in control of the Sunni heartland, and the

shambolic Iraqi army is in no condition to do anything about that fact. Hopes of another

Anbar Awakening, in which Sunni tribal leaders help drive out the terrorists, depend on a

political agreement in Baghdad that remains elusive, if not unimaginable. Still, for the sake of

argument, imagine that Obama’s strategy somehow managed to drive the Islamic State

militants out of Iraq. That would still leave them in control of much of Syria, where U.S.

policy is quite different. Concentrated U.S. and allied airstrikes managed to keep the militants

from capturing the strategic town of Kobane, near the Turkish border, but this was primarily a

symbolic victory. The Islamic State has actually been expanding its territory in Syria. Dictator

Bashar al-Assad, meanwhile, has taken advantage of the airstrikes against the Islamic State to

rout the “moderate” Syrian rebels — the ones Obama says he wants to arm, train and support.

Under the best-case scenario, it seems to me, the Islamic State will still control much, if not

most, of Syria when Obama’s successor takes office. Under what I consider a more realistic

scenario, the militants will also control at least part of the Sunni region of Iraq. Perhaps the

Islamic State will be “degraded,” as Obama promises — but not “destroyed,” as he also vows.

Obama’s aim seems to be to leave his successor a somewhat smaller and less threatening

problem. Maybe that’s all that can be done. But wars, once started, develop their own logic

and momentum. The first of many questions Congress should ask is why Obama wants to

pursue a military solution when he says none exists.

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THEME 12 - 6 : China, Russia strengthen satellite navigation cooperation Source, journal ou site Internet : chine nouvelle

Date : 13 février 2015

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

China and Russia strengthened cooperation in satellite navigation by holding the first meeting

of the China-Russia Cooperation Program Committee on Satellite Navigation on Tuesday.

The meeting reviewed the two countries' collaboration in this area so far, set up several

working groups and made plans for the future. Both sides agreed that China-Russia

cooperation will play an important role in the world's development of satellite navigation.

The committee was set up in accordance with the 18th meeting of the Joint Commission for

the Regular Prime Ministers' Meetings of China and Russia in October 2014, and a

memorandum signed between the China Satellite Navigation Committee and Russian Federal

Space Agency. Enditem

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

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Contributions de la géographie et de la géopolitique à l’analyse et aux

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Le Rafale remporte son premier contrat export en Egypte

Edito de Xavier Guilhou : Grece, Ukraine,Terrorisme : "Ils n'oseront

pas! "

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les émergents d'Asie du Sud-Est

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2) Articles en langue étrangère : How to ensure that Russia will stick to the Ukrainian cease-fire deal

NYT :U.S. Is Escalating a Secretive War in Afghanistan

Press Release: AIA Congratulates Ashton Carter on Confirmation

Report: U.S. Undersea Dominance is in Jeopardy | Defense Tech

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