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Revue de Presse E. Bourguinat

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Revue de Presse Elisabeth Bourguinat. Municipales Paris 2014

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Jean Bouin, les Halles, la Samaritaine, la Tour Triangle, Roland-Garros… Huit projets d’urbanisme étaient en compé-tition hier soir à la salle Jean-Dame (2e). Une dizaine d’associations ont décerné le «!Grand Prix de la casserole pari-sienne!». Comprendre «!les projets les plus nuls sur le plan de la démocratie participative à Paris!». Cinq minutes étaient accordées à chaque association pour convaincre son public. Les attaques

fusent. Sur les Halles d’abord!: «!Pro-messes non tenues, instrumentalisation de la concertation!», énumère Gilles Pourbaix, d’Accomplir. «!On ne tient pas compte de l’avis des habitants!», renché-rit Fabrice Piault, de Tam-Tam, contre le projet de tours dans le quartier Mas-séna-Bruneseau (13e). Applaudisse-ments. Au tour de Bertrand Biette, du comité de défense du sport de proximité à Jean-Bouin!: «!Même les renseigne-

ments généraux nous disent que pour le 16e, les familles se mobilisent beau-coup.!» «!On a pris le parti d’en rire. Pour une fois. Mais je vous assure, les recours, ça ne nous amuse vraiment pas!», re-connaît un membre d’association. A l’issue du vote, c’est le projet de Roland-Garros sur le site classé des serres d’Au-teuil qui a reçu le prix. Les associations ont prévu de remettre aujourd’hui leurs casseroles au Maire de Paris. W W. M.

La « casserole » décernée au nouveau Roland-Garros

Assise à un bistrot en face du jardin des Halles (1er), Elisabeth Bourgui-nat (à droite sur la photo) salue d’un signe de la main les riverains qu’elle croise aux abords de l’église Saint-Eustache. Elle est devenue, depuis son installation en 1989, une figure du quartier. La secrétaire de l’association Ac-complir utilise toutes les voies de recours pour bloquer l’immense pro-jet de destruction-reconstruction des Halles, lancé en 2002 par Bertrand Delanoë. «!On n’est pas que des em-merdeuses. Nous n’acceptons pas que 343!arbres du jardin soient dé-truits!», assène-t-elle. Pourtant, aux premières heures, l’association a soutenu le projet architectural de David Mangin, désigné ensuite par le jury. Aujourd’hui, Elisabeth Bourgui-nat justifie ce retournement de situa-tion par un sentiment de déception. «!On a cru qu’on pourrait négocier. Nous étions de bonne volonté. Mais la Ville ne nous a pas écoutés lors des réunions publiques! », grom-melle-t-elle. Du coup, l’association a décidé de sortir l’artillerie lourde et de contester toutes les procé-dures!: permis de construire, de dé-molir, signature de contrats, ave-nants… Accomplir aligne une facture de plus de 30!000!" sur les Halles, en frais d’avocats et de recours devant le tribunal administratif de Paris. Un montant principalement financé par les adhésions d’une centaine de membres et quelques dons. W WILLIAM MOLINIÉ

« On n’est pas que des emmerdeuses »

MAGALI GRUET

«Ça nous donne beaucoup de travail, mais on a de bons avo-cats et de bons juristes!», sou-

rit le directeur des affaires juridiques de la Ville de Paris. Depuis le début de la mandature de Bertrand Delanoë (PS) en 2001, la Mairie de Paris accumule les procédures d’associations à l’encontre de ses projets d’urbanisme de façon ex-ponentielle. Avec 78!recours entre 2000 et 2005, puis 178 entre 2005 et 2011, le service des affaires juridiques a dû dou-bler ses effectifs pour traiter les dossiers qui s’amoncellent dans ses bureaux.

Le réflexe d’aller au tribunalPréemptions de la Ville pour créer des logements sociaux, constructions d’im-meubles ou rénovations de quartier, les citoyens dégainent désormais la carte tribunal à la moindre modification du paysage. «!Il y a une nouvelle habitude d’aller devant la justice car les habitants sont davantage au courant de ce qui se passe. De plus, on a modifié pas mal de règles d’urbanisme sur la mandature, certains peuvent ne pas apprécier le changement!», selon la Mairie. Une poi-gnée d’avocats s’est également spécia-lisée dans les recours contre la Ville. «!C’est vrai qu’il y en a trois ou quatre

que je retrouve assez souvent, et ils sont bons! !!» s’amuse le directeur des af-faires juridiques. Pour Anne Hidalgo,

première adjointe (PS) chargée de l’Ur-banisme, «!il y a une montée des asso-ciations qui sont présentes sur tous les dossiers parisiens pour les bloquer. On a beau mouiller le maillot avec des cen-taines de réunions publiques pour consulter les habitants, ce n’est jamais

assez. Je suis pour le droit aux recours, qui soulèvent parfois de vrais points de droit, mais les motivations de certains ne sont pas dictées par l’intérêt géné-ral.!» Les travaux de l’hôpital Laennec (7e) ont ainsi été retardés de six ans, ceux de l’hôpital Necker (15e) de huit mois, le quartier Beaugrenelle (15e) a perdu trois ans. Et difficile de chiffrer le coût pour les Parisiens car au-delà du prix des avocats, ce sont des milliers d’emplois qui n’ont pas été créés durant tout ce temps. Hier soir, huit associations ont entrepris de délivrer un «!Grand Prix de la Casserole parisienne!» (lire ci-des-sous) à la Mairie. «!Aucun projet de la Ville n’a jamais été abandonné sous la pression!», rappelle Anne Hidalgo. W

JUSTICE Le nombre de recours contre les projets urbanistiques de la Ville de Paris explose

DES ASSOCIATIONS À L’ATTAQUE

Agnès Popelin (à g.) et Elisabeth Bourguinat (à dr.), de deux des associations organisatrices du Grand Prix de la casserole.

A. G

ELEB

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/ 20

MIN

UTES

« Une montée des associations présentes sur les dossiers pour les bloquer. » Anne Hidalgo

MERCREDI 1ER JUIN 2011 3GRAND PARIS

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L i a i s o n n ° 1 4 6 s e p t e m b r e 2 0 1 2 3

Bilans de militants

C’ est l’histoire d’une spécialiste dela littérature du 18e siècle qui sebat pour rendre acceptable l’un

des plus grands chantiers de la capitale.Élisabeth Bourguinat est secrétaire d’Ac-complir depuis sa création en 1999.Cette association regroupe les militantsdu quartier des Halles. « La destructiondes pavillons Baltard avait été une erreurimpardonnable menée sans aucune concer-tation, rappelle Elisabeth Bourguinat. L’as-sociation des Champeaux avait tout demême réussi à empêcher la démolitiontotale du quartier ».Le Forum des Halles n’est pas une réus-site, ce qui a conduit la Mairie de Paris àlancer l’opération à laquelle l’associationAccomplir est aujourd’hui confrontée.Elisabeth Bourguinat n’était pas préparéeà affronter un tel dossier. Venue de Pau ily a 24 ans, elle habite un appartementpittoresque sous les toits, rue Saint-Denis. Elisabeth a ce qu’elle appelle le

« virus association » depuis toujours.Etudiante, elle participait à une chorale,animait un théâtre de marionnettes. AParis, elle rencontre des parents duquartier des Halles à la sortie desécoles où vont ses enfants.

ConvivialitéEn 1995, elle joue de l’accordéon dansune chorale de rue. Les Bachiques Bou-zouks se produisent souvent dans le jar-din des Halles où les spectateursreprennent en chœur leurs chansons.« Avec les pique-niques géants que nousorganisions, cela permettait de créer de laconvivialité dans un quartier où les 6 000habitants sont un peu perdus au milieudes 300 000 personnes qui sor tentchaque jour du RER ».Dans les discussions informelles, cha-cun parle circulation, sécurité, SDF,espace pour enfants, salle de réunion… « Pas moyen de se faire entendre de Jean-

François Legaret, le maire (UMP) du 1er

arrondissement, il fallait donc se regrouper ».Fin 2002, Accomplir découvre les inten-tions de la Mairie de Paris pour lesHalles : « Un projet d’une dimension siimportante que certains d’entre nous ontestimé que nous risquions de ne pas nousfaire entendre ». Ceux qui restent àAccomplir demandent « une vraie concer-tation » à Alain Le Garrec, président PS dela SEM Centre, en charge du réaménage-ment. Des réunions publiques sont orga-nisées sur les transports, les équipements. « Au bout de six mois, nous avions 90 pro-positions » raconte Elisabeth Bourguinat.Mais très rapidement, nous avons dûdéchanter. Le projet est devenu un chan-tier de reconstruction complète du site.Ainsi, Accomplir découvre dans les quatreprojets d’architectes que les 4,3 hectaresde jardin, où les habitants se sentent bien,deviennent constructibles. « Nous noussommes retrouvés devant une opération auxenjeux financiers considérables. Nous faisionscirculer les dossiers entre les membres del’association ».

Se regrouperDes documents importants sont adressésà Accomplir. Élisabeth Bourguinat doits’initier au droit pour les analyser. Sonactivité de militante l’occupe autant queson travail de rédactrice indépendante.Et, depuis 2006, elle est aussi présidentede l’association « Mains libres ». Celle-cia créé une bagagerie où les SDF peuventlaisser leurs affaires pendant la journée. Pour Élisabeth Bourguinat « l’engagementassociatif, c’est sortir de l’impuissance » :« Quand j’étais adolescente, j’étais révoltéepar l’état du monde et j’ai voulu changer leschoses. Aujourd’hui, je peux faire en sorteque les décisions sur le quartier des Hallessoient un peu moins absurdes. Et, dans plu-sieurs années, à la fin du chantier, nousserons là, avec Accomplir, pour faire un bilanet tirer des leçons ».

Christophe de Chenay

Élisabeth Bourguinat : de l’histoire littéraireà la bataille pour le quartier des HallesLa secrétaire de l'association Accomplir consacre la moitié de son temps à la défense des intérêtsdes habitants du centre de la capitale. La spécialiste de la littérature a dû s'initier au droit pour faireface à la complexité d'un dossier aux enjeux financiers considérables

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!! !"#$% &"#'$ (( )*$+ (,-,

Responsables d’associationsde quartier, délégué syn-dical ou blogueur, ils appa-raissent comme autant decailloux dans la chaussure

du maire de Paris, Bertrand Delanoë,cherchantpar leurs actionsàentraverson action. Dernier exemple en date,le 12 mai. A la suite d’un recours

déposé par l’association Accomplir,le tribunal administratif suspend lepermis de démolir du jardin desHalles. La Ville a beau dire qu’il s’agitd’un arbitrage de « pure forme », lamobilisation de quelques riverainstrès actifs a donné un coup d’arrêt augigantesque chantier de réaménage-ment du ventre de Paris.

En remportant haut la main les mu-nicipales de 2008, le maire de Paris acertes réussi à étouffer l’oppositionde droite et à marginaliser ses alliésverts.Mais, si ses adversaires d’aujourd’huine siègent pas au Conseil de Paris, ilsn’en sont pas moins efficaces. Leursarmes : les recours en justice, les

réunions publiques, les manifesta-tions, le tout relayé par Internet.Projet de rénovation de la place de laRépublique, wi-fi dans les bibliothè-ques, construction d’immeubles degrande hauteur dans la capitale…chacun a ses combats, mais ces em-pêcheurs de gouverner en rond peu-vent s’allier ponctuellement comme

sur l’emblématique dossier desHalles. De Fabrice Piault, qui luttecontre les tours, à Elisabeth Bour-guinat, la pasionaria des Halles, enpassant par le blog acerbe de SergeFederbusch, revue de troupe desbêtes noires de Delanoë.

MARIE-ANNE GAIRAUD ET JULIEN SOLONEL

Blogueur, syndicaliste ou dirigeants d’association, ils mènent la vie dure au maire de Paris en matière d’urbanismeou de politique sociale. Enquête sur des opposants très actifs.

Cesont lesbêtesnoiresdeDelanoë

C’est un moulin à paroles difficileà arrêter dès qu’on ouvre le dos-sier des Halles. Elisabeth Bour-

guinat mène une bataille acharnéecontre le projet de rénovation duquartier avec son association Ac-

complir. Elle a même réussi à fairesuspendre le chantier en contestantle permis de démolir. A l’Hôtel deVille, cette pasionaria agace.« Conservatrice », « butée », « tyran-nique»…fontpartiede la longue liste

de critiques formulées à son en-contre.« Accomplir soutenait au départ leprojet Mangin qu’ils fustigent au-jourd’hui », aime à rappeler BertrandDelanoë. « Mangin, nous le soute-nionsparcequec’était le seulànepasconstruire dans le jardin. Au-jourd’hui, le jardin, il le défigure ! »lâche du tac au tac cette tête brûlée àla tignasse grise. « Elisabeth aimebien vivre dans le conflit », soupire unélu socialiste qui l’a côtoyée. « Je suisénervante, ça, je le conçois », admetcette rédactrice free-lance.

Elle épluche le moindre documentpour trouver « la » faille

Ne laissant jamais rien passer, elleépluche le moindre document quipasse sous ses yeux pour trouver « la »faille. « J’ai passé huit ans de ma vie àécrire une thèse sur le persiflage auXVIIIe siècle, je suis un peu tordue »,sourit-elle.A 44 ans, cette mère de deux filles de17et20ansaconservé laspontanéitéet l’emportement d’une adolescente.Mais c’est sans doute aussi cette vita-lité qui l’a aidée à ouvrir la bagageriepour SDF au Forum. « Ça, c’est lecombat de ma vie. Les Halles à côté,c’est rien. » M.-A..G.

Elle fait trembler les Halles

Elisabeth Bourguinat fait tout ce qu’elle peut pour contrer le projet de rénovation duquartier. Le projet « Mangin, nous le soutenions parce que c’était le seul à ne pasconstruire dans le jardin. Aujourd’hui, le jardin, il le défigure ! » explique-t-elle. (LP/M.-A.G.)

Toutes proportions gardées,Serge Federbusch, énarque, estun peu le Eric Besson parisien.

Ancien conseiller en urbanisme deDelanoë, il est remercié de la tête dela SEM Paris Centre, en 2004, aprèsun clash autour du réaménagementdes Halles. Dans la foulée, ce magis-trat de formation quitte le PS où ilmilitait depuis 1977 pour la Gauchemoderne avant de se faire élireconseiller du Xe sur une liste UMPlors des municipales de 2008.Très critique contre le projet de réno-vation de la place de la République,« qui va créer des embouteillagesmonstres jusqu’aux portes de Paris »,l’élu porte surtout le fer sur Internet.Son blog* vise à « démonter la ma-chine à esbroufe qu’est la mairie deParis ». Les Halles, le cinéma leLouxor, le stadeJean-Bouin, la réduc-tion de la circulation, les finances… :ses billets, qui alternent révélations etmauvaise foi, s’attaquent à « des pro-jets conçus dans une optique decommunication. Cette politique àcourt terme laissera une ville en-dettée et exsangue », prophétise-t-il.Une manière de régler des comptes

personnels avec son ancien patron ?« Je ne suis pas anti-Delanoë, veut-ilfaire croire. Je me bats simplementparce que j’aime Paris. » La preuve : ila appelé sa fille aînée Lutèce… J. S.* Www.delanopolis.fr.

Un énarquegonflé à blog

Serge Federbusch s’oppose, sur son blog,au projet de rénovation de la place de laRépublique, « qui va créer desembouteillages monstres jusqu’auxportes de Paris ». (LP/J.S.)

Avec son dos un peu voûté, seslunettes rondes et sa sacocheen bandoulière, il a la dégaine

du héros du dessinateur Cabu, leGrand Duduche. Mais sous son atti-tude un peu débonnaire, BertrandPieri, 44 ans, est un vrai stratège. Ausein du Syndicat unitaire des person-nels des administrations parisiennes(Supap-FSU), ce bibliothécaire passeson temps à titiller le maire de Paris.Le wi-fi dans les bibliothèques quiincommode certains bibliothécaires,un fichier espion du personnel desparcs et jardins, les déclarations dumaire lors du vol des tableaux aumusée d’Art moderne… sont autantde dossiers que ce syndicat, apparuen 2005, dénonce avec des mé-thodes assez inhabituelles.

« J’aime bien défendreles personnes »

Au placard les tracts. Oublié les ma-nifestations. Le Supap préfère dé-gainer les communiqués de presse.« Les opérations de communication,les mails au personnel, ils savent trèsbien s’en servir chez Delanoë. Pour-quoi, on s’en priverait ? » lâche Ber-trand Pieri. Ces dernières années, savoix s’estdeplusenplus fait entendre.« Les élus de gauche en font telle-

ment des tonnes sur la défense dessalariés, le maintien des effectifs, lesconditions de travail qu’on aime bienles prendre au mot », explique-t-ilC’est presque par hasard qu’il a faitses premiers pas dans la lutte syndi-cale. « J’ai reçu par erreur une convo-cation à une réunion. » Il a vite pris legoût. « J’aime bien défendre les per-sonnes », susurre-t-il. M.-A.G.

Ce syndicalisteaime la com

C’est avec des communiqués de presseque Bertrand Pieri agace la mairie surles dossiers qui dérangent. (LP/M.-A.G.)

Vingt ans qu’il organise des fo-rums, fait des propositions oudépose des recours devant les

tribunaux pour qu’on prenne encompte les habitants dans les projetsd’aménagement de la capitale. ZACParis-Rive-Gauche, ou concertationsur les Halles : à la tête de l’associa-tion Tam-Tam, Fabrice Piault s’estsurtout fait connaître pour sa guérillacontre l’implantation du tribunal degrande instance sur le site de Tol-biac (XIIIe). Allié à la mairie de Parisdans ce combat, ce journaliste de50 ans constate aujourd’hui « le re-tourenarrièredeBertrandDelanoë».

Sur la question des tours notam-ment. « La Ville a décidé de cons-truire en hauteur avant même dedialoguer et de voir si la hauteur étaitla bonne réponse. C’est le fait duprince, alors que les sondages mon-trent que deux tiers des Parisiens sontcontre les tours », critique FabricePiault. A coups de réunions publi-ques ou à travers les cahiers de do-

léances de l’enquête publique,Tam-Tam se mobilise contre les to-tems de la seconde mandature De-lanoë. En mars, Fabrice Piault a aussiparticipé à la manifestation Concer-tation à Paris, un temps de retard.

« Dans son premier mandat, Ber-trand Delanoë avait instauré de nou-velles relations avec les citoyens.Mais, depuis 2008, on a l’impressionqu’il ne s’intéresse plus à ce qui sepasse à Paris. » J. S.

Il se bat contre les tours

Parmi les combats qu’il mène, Fabrice Piault lutte notamment contre la constructionde tours à coups de réunions publiques ou à travers les cahiers de doléances del’enquête publique. (LP/J.S.)

24 heures sport transports

La Ville a décidé deconstruire en hauteuravant même de dialogueret de voir si la hauteur étaitla bonne réponse

Page 6: Revue de Presse E. Bourguinat

samedi 15, dimanche 16 juin 2013 25

d Plongés dans le monde des smartphones de plus en plus tôt, les jeunes y ont désormais souvent recours pour réviser leur baccalauréat.

À la veille du baccalauréat, on assiste à une course aux livres d’annales, dans les rayons des librairies, pour le plus grand intérêt des éditeurs. De plus en plus, les élèves leur préfèrent cependant les applications pour smartphones, qui ont l’avantage de réunir tout cela, de manière plus ac-cessible pour eux. Un certain nombre de ces applications connaissent déjà un certain succès depuis quelques années.

«!Bac S 2013 dans la poche!» par exemple, pour les scien-ti"ques, par l’éditeur DigiSchool, a pour objectif d’aider à réviser le bac. Il est disponible depuis deux!ans. La version de l’application existe aussi pour les séries ES (économique

et sociale) et L (littéraire). Les cours ont été rédigés par des professeurs et sont donc conformes aux programmes de l’éducation nationale. Pour chaque matière, on trouve les annales des années précédentes, des "ches de révisions, un quiz pour pouvoir s’évaluer et, en"n, les statistiques pour connaître les sujets qui ont le plus de chances de «!tom-ber!» au bac. Cette année, le nombre de téléchargements de l’application est de 400!000, il a presque doublé en deux!ans.

«!Coach BAC S 2013!» a également pour objet les révisions, et a été conçu par «!Nomad Éducation!». Elle date de cette année et existe sous deux formes : une pour les séries S, ES, L et STG et une destinée a une matière précise. Tout comme l’application précédente, les cours sont rédigés par des

professeurs. Mais cette fois, le nombre de téléchargements est moindre, même s’il reste important : entre 100!000 et 200!000. À noter que les séries S (scienti"que) et ES sont les

plus téléchargées. Du côté des matières, la palme revient à l’histoire.

Les jeunes ayant un smartphone de plus en plus tôt, les applications de révisions se sont développées aussi pour le brevet, en "n de collège. Ainsi, «!Objectif Brevet!» de «!Nomad Éducation!». L’éditeur estime

qu’un jeune sur cinq passant le brevet cette année utilise cette application… Les concepteurs de ces applications cherchent aujourd’hui à développer l’aspect «!ludique!» pour… rendre les révisions plus agréables.

TANGUY SIMON

ART DE VIVRE

Un air d’accordéon s’élève du square Jean-XXIII, niché sur l’île de la Cité, au chevet de la cathé-drale Notre-Dame de Paris. Une rengaine fa-milière, entraînante, sous la pluie de la "n

de mai. Le passant, intrigué, tend l’oreille, se rapproche. Et s’arrête. Là, sur le kiosque sans toit, un trio, banjo-contrebasse-accordéon, emporte dans son sillage musical une bonne centaine de chanteurs, foule bigarrée et mou-vante, qui entonne non sans malice L’Orage de Brassens, un livret à la main, le parapluie dans l’autre. Peu importe l’averse, le plaisir est palpable, l’ambiance est à la fête. Il est tentant, alors, pour le promeneur curieux, de se saisir des feuillets qu’on lui tend et de se fondre dans le chœur.

Pour le moins informelle, cette chorale est pourtant loin d’être improvisée : c’est la der-nière réjouissance musicale commise par les Bachiques Bouzouks. Les «!Bachiques!», c’est, depuis près de vingt ans, un mélange d’in-vestissement et de liberté, un mouvement collectif dont les membres n’ont jamais trouvé utile de se constituer en association. Preuve vivace, joyeuse et généreuse, que l’amour de la musique et du chant n’a parfois pas besoin d’autre cadre que le plaisir de se retrouver. Ce sont des «!piliers!», aujourd’hui au nombre de 11 : trois musiciens – Élisabeth à l’accor-déon, Alban au banjo et Yves à la contrebasse – et huit chanteurs, qui donnent rendez-vous sept à huit fois par an, dans les rues de Paris, au millier de "dèles inscrits sur leur site (lire les repères), pour trois heures ininterrompues de chansons, accompagnées d’un bu#et par-tagé quand le lieu le permet.

L’aventure est née au début des années 1990, de la rencontre de quelques parents d’élèves mélomanes d’une école maternelle du quartier des Halles, à Paris, à l’occasion de la fête de l’établissement. «!Nous avons très vite ressenti l’envie de partager avec “l’homme de la rue” notre plaisir de faire la fête en musique!», explique avec enthousiasme Élisabeth Bourguinat, l’accordéoniste et l’une des fondatrices, en 1995, de ces Bachiques

Bouzouks au patronyme gaiement tintinophile et vinicole.

Depuis, du pont des arts aux jardins des Halles, des marches de Montmartre au kiosque du Luxembourg, nombreux sont les souvenirs de cette chorale urbaine, qui déroule gaillar-dement un répertoire principalement composé de chansons françaises populaires ou «!révo-lutionnaires!» – Trois petites notes de musique, Un jardin extraordinaire, Les Pt’its Papiers, La Varsovienne ou Le Temps des cerises. «!Le livret évolue tous les trois ou quatre ans, sur la base du vote des piliers. On répète alors les nouvelles chansons en petit comité, avant de les proposer dans nos fêtes, explique ainsi Élisabeth Bour-guinat.!On a notamment enrichi notre liste de chansons européennes, comme Les Enfants du Pirée, dont on a retranscrit les paroles phoné-tiquement, dans un souci d’accessibilité.!»

Car, sous une évidente décontraction, tout est pensé pour accueillir le plus grand

nombre. Ils sont jusqu’à 300 chanteurs, piliers, "dèles venus des quatre coins de France et choristes de passage, à occuper pendant les beaux jours jardins et rues de Paris. L’hiver venu, ils se réfugient dans l’accueillante salle paroissiale de Saint-Eustache, aux Halles : «!Nous sommes alors une bonne centaine à nous tenir chaud !!» Et c’est dans le même esprit de partage que les Bachiques Bouzouks, accompagnés d’une trentaine de volontaires, acceptent régulièrement, et toujours béné-volement, d’aller chanter avec les pension-naires de foyers de SDF, de maisons de retraite ou d’animer des fêtes de quartier.

Ici, personne ne s’observe, mais les regards se croisent et les sourires s’échangent. Parce qu’il est «!important de faire masse, de créer un environnement sonore harmonieux!», les piliers encadrent et soutiennent vocalement la troupe chantante, tout en distribuant à qui veut l’un des 150 livrets à disposition – resti-

tués à l’issue de la fête. «!Par ailleurs, on baisse chaque chanson d’un ou deux tons, pour que ce soit plus confortable pour ceux qui sont le moins à l’aise. Et nous ne sonorisons pas nos instruments, pour ne pas prendre le pas sur les voix des chanteurs : nous sommes là pour les accompagner, donner l’impulsion, la res-piration, le rythme!», insiste Élisabeth Bour-guinat.

Pas de concert, donc, ni de public, lors de ces séances de chant collectif, dans lesquelles le seul prix à payer est de participer, chacun à sa façon : en chantant, en dansant ou par une simple présence. «!C’est trois heures de bonheur !!», s’exclame Sigrid, qui est venue cet après-midi de mai avec son petit-"ls d’une dizaine d’années. Marie-$érèse habite à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et est une habituée de ces rendez-vous, où elle emmène le plus souvent possible mari et amis : «!C’est le seul endroit où je peux chanter en chœur, simplement pour le plaisir, sans avoir honte de ne pas vraiment “savoir” !!», sourit-elle entre deux airs. Elle a découvert les Bachiques Bouzouks il y a plusieurs an-nées, un soir de Fête de la musique, et compte bien les retrouver cette année encore…

FABIENNE LEMAHIEU

EN SOCIÉTÉ Ces amoureux de la chanson n’attendent pas la Fête de la musique pour se produire devant les passants, qu’ils accompagnent toute l’année dans les parcs parisiens

Les Bachiques Bouzouks font chanter la rue

Chacun participe à sa façon : en chantant, en dansant ou par une simple présence.

Le seul prix à payer pour ces séances est de participer !

SURFER

Rendez-vous le 21 juinp Programme des prochaines fêtes ba-chiques : www.bachiquesbouzouks.comp Les Bachiques Bouzouks se produiront pour la Fête de la musique vendredi 21 juin, à Paris, sur le parvis de Saint-Eustache, côté rue du Jour, de 21 heures à minuit. Puis, le 31 août, au parc Montsouris et le 19 octobre, au jardin du Luxembourg.p Programme de la fête de la musique : www.fetedelamusique.culture.fr

GILL

ES P

OU

RBAI

X

Réviser son bac sur son téléphone

Les séries S (scientifique) et ES sont les plus téléchargées. Du côté des matières, la palme revient à l’histoire.

Page 7: Revue de Presse E. Bourguinat

il

rbattantduqtnrtierI le terrain et font entendre ieur voix.

Elisabeth BourguinatLa pasionariaElle aime jouer de 1'accord6on. Il y a

seize ans, elle monte un groupe, Les

Bachiques Bouzouks, avec quelques

parents dtldves deltcole maternelle

de ses fllles, o pour crder de la convi-

vialitti " sur I'air du ( Petit Vin

blanc >. De < ce lrrc r, dit Elisabeth

Bourguinat, est n6e quelques ann6esplus tard une association citoyenne,

Accomplir (t), < pour parler de ce qui

nhllait pas aux Hqlles : I'insdcuritd,

Ies dealet s. les SDE,.. ). Cette femme

de ceur etde conviction, brief6epar

Jodl Terry (z), < unflic rdpublicain

formidable ", s'empare alors du pro-

bldme des sans-abris, o rriverains du

qugrtier d part entidre >,etcr6epour

eux en 2005 une bagagerie. Quelquesportes enfonc6es plus tard, les SDF

disposent aux H al Ies d'une consigne

otlaisserleurpaquetage, ( 5O casiers

autogdrds en grande partie par les

usagers eux-m!mes >. < C'est de la

ddmocratie participative ! Celle que

Delanod nous refuse >, stcrie-t-elle

avec ce franc-parler qui en irrite plus

d'un aujourd'hui.

Tout avait pourtant bien com-

menc6 entre la militante associative

et le maire de Pais. < On est des gens

de gauche, et lorsque Ia Ville nous q

parld de concertation sur Ie chantier

des Halles, on y est allds lafleur au

fusil ! > Mais l'enthousiasme des

d6buts laisse vite place d l'amer-

tume. Pour Elisabeth, les projets

pr6sent6s apparaissent comme une< sdrie de conneries ). La concerta-

tion ? ( De Ia poudre aux yeux. >

Pire: Bertrand Delano6 lui-m!me

serait devenu en cours de manda-

ture un ( despote >. En fait, la pierre

d'achoppement fu t la destruction dujardin Lalanne et l'abattage de

346 arbres de l'ancien parc, incom-pr6hensibles aux yeux dAccomplir.

Une fois le d6sastre accompli,l'asso-

ciation s'estbattue pour prdsewer la

place Ren6-Cassin, un lieu majeur de

rassemblement el d' ovv er|')t e. < Une

prome ss e encore no n tenue >, affi rme

celle qui ddsormais n'h6site pas d

sonir l'artillerie lourde - recours,p6titions, lettres d'information -

pour s'opposer aux projets du maire.

Pourtant, grAce d son combat, les

enfants du quartier rdcupdrent un

espace de jeux encore plus grand, et

la place Ren6-Cassin, bien que remo-

del6e, conservera sa sculpture

symbole, d'Henri de Miller. Pas dequoi trouver grAce aux yeux de la

pasionaria des Halles.

CORINNEBOUCHOUCHI

(t) Tel. : o1-L2-2l-gg-32. \n\Nw.accompJir.

asso.fr

(z) ,. Mille Jours pour vaincre

f ins6curit6: policier aux Halles de

Paris -. de JoSl Terry et ElisabethJ 1 . .

.bourgurnat, -tdrtrons Ureap hr s, 2oo5.

pensertantd'argent ?

relenouveau

Ialles ?

.de lors du choix du

tural de r6novation.

:elui de Rem I(oo1-

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Page 8: Revue de Presse E. Bourguinat