8
LA HOUILLE BLANCHE 413 Voici une expérience IE-x38- g (fig. 99) : = 10. o; 11 mm. diamètre du tube de communication = li m 70, 11 0 correspond à un débit de i35o cm' 1 en 8o s Fig. 29. — Influence du tube de communication placé entre le manomètre et la conduite; expérience : IE-138-8 et 9 Nous avons : 15,3 X W XiO- 9,81 X 7r x ^ j X 10-* ==0«,45, on troiu c o",46. ii„ est donné par la formule : el 1,1" lA . 1350 JA . V 0 XnX-j X 10-4 = X 10-6, d'où v Q = 0 m. 18 . , 1350 4X10 -2 2x15,3 A cale. —— X =r— X tt^t-. 7~-=- 3 m. 8.). Tj- '"0,81X0,45 Comme sur le diagramme : lE-i38-g, 27 mm. 2 correspondent à 4 ru. 7 de pression, et que la surpression À est mesurée par ai m 5, on a : \ 1 *.7 X21,. r > . _. A obs. = —^y-g = J m . i l ; nn a exagéré, îi dessein, les perturbations dans les expériences piécédentes. C. CAMICHEL, Professeur à la Faculté des Science-, Directeur de l'Institut électrotechnique de Toulouse. REVUE DES SOCIÉTÉS SAVANTES ET DES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES ACADEMIE DES SCIENCES MÉCANIQUE APPLIQUÉE Sur une nouvelle forme canonique des massifs armés. Note de M, Charles Rabtjt. Jusqu'à ce jour, les pièces métalliques unies à du béton en \uc de créer un ensemble résistant ont affecte la forme linéaire, c'est- à-dire celle de barres droites ou courbes dont la section peut avoir une forme quelconque, mais dont les dimensions transversales sont faibles par rapport à la dimension longitudinale. Dans une Note insérée aux Comptes rendus (avril 1902), intitulée Lofs de déformation, principes de calcul el règles d'emploi scientifique du bélori armé, j'ai établi que la forme canonique de cette combi- naison comporte zéro, un, deux on trois cours d'armatures ten- dues normales entre elles, dirigées en chaque point suivant les efforts moléculaires principaux, selon que, parmi ces efforts, il y a soit zéro, soit une, soit deux, soif trois tensions, et n'exerçant sur le béton que des réactions tangentielles suivant leur direction. Ces trois cours forment ainsi un système de lignes triplement or- thogonal dont la généralité n'est pas plus restreinte que celle du système des charges, cest-à-dirc des forces extérieures auxquelles le massif doit résister. Les nouvelles conditions économiques créées par la guerre, qui entraînent une révolution dans l'art de bâtir, m'ont conduit à envisager, étudier et réaliser le remplacement systématique do l'armature-ligne par l'armature-surf ace, formée de plaques planes ou courbes dont l'épaisseur peut, en principe, varier suivant une loi quelconque, mais reste faible par rapport aux deux dimensions superficielles. Cette combinaison comporte zéro, un ou deux cours d'arma- tures normales entre elles, orientées en chaque point parallè- lement à deux dos trois efforts principaux, selon que parmi ces efforts il y a soil zéro, soit une ou deux, soit trois tensions, et n'exerçant sur le béton que des réactions tangentielles ; l'emploi de trois cours autour d'un point donne esl toujours superflu puis- que trois tensions tnorthogonalcs peuvent se placer dans deux plans perpendiculaires, dont l'un possède même un degré de liberté ; it est toutefois avantageux que chacun de ces deux plans contienne deux des tensions principales, dont l'une soit la plus grande des trois ; cela posé, el admettant que les deux plus fai- bles tensions principales sont tangentes à un troisième cours virtuel, on peut dire que l'armature idéale complète forme un système de surfaces triplement orthogonal, d'autant plus que chacun des trois cours peut être réel dans certaines régions- et virtuel dans d'autres selon l'agencement des forces extérieures Dans une région où les .trois efforts principaux sont des ten- sions, on peut, au lieu d'employer exclusivement des barres ou des plaques, combiner un cours de plaques avec un cours de barres ; en chaque» point, la barre est dirigée suivant une des tensions principales et la plaque est orientée suivant le plan des deux autres. Il faut remarquer d'ailleurs qu'un massif tous les efforts intérieurs seraient des tensions n'a pas sa raison d'être, l'emploi du béton ne pouvant être justifié que par l'existence cl même la prédominance des pressions. Le système mixte qui vient d'être défini ne se réalisera donc jamais seul et doit être ration- nellement considéré comme une transition motivée par l'emploi, dans deux parties contiguës d'une même construction, des deux formés canoniques simples, sa\oir : la forme actuelle (armature en barres) à laquelle restera attaché le nom d'Hennebique, et la forme nouvelle (armature en plaques) qui esl, à mon avis, ècllc de l'avenir. Elle présente en effet de nombreux avantages que l'évolution économique du monde tend à rendre de pl.us en plus grands, savoir : Economie sur la main-d'oeuvre nécessaire pour la mise en place et l'assujettissement d'un poids donné de métal ; Plus grande stabilité avant et pendant l'enrobement ; Utilisation de la résistance dans deux directions principales d'efforts intérieurs au lieu d'une seule ; Pour une plaque enrobée sur ses deux côtés, indépendance des deux faces au point de vue de la direction de l'effort langenliel tolal, d'où augmentation du nombre des paramètres dont-on dis- pose pour serrer de plus près les données d'un projet ; Pour une plaque enrobée d'un seul côté, obtention de la résis- tance maxima par l'éloignement maximum de l'axe neutre ; sup- pression de la tranche morte, c'est-à-dire de ta zone d'enrobement comprise entre l'armature et le parement, zone condamnée h la fissuration et ne possédant pas la même résistance que le reste du massif ; Dans le même cas, protection du béton contre.les chocs, les attaques chimiques, 'les infiltrations ; Dans le même cas encore, faculté d'utiliser l'armature comme coffrage ; Dans tous les cas, possibilité d'augmenter "ou suppléer l'adhé- rence en soudant à la plaque des nervures métalliques transver- sales à l'effort tangent ici résultant et qui agissent par pression sur le béton ; Enfin facilité de supprimer l'enrobement dans les régions le métal est exclusivement tendu. Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1920025

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— L A H O U I L L E B L A N C H E 413 —

Voici une expérience IE-x38- g ( f i g . 99) :

= 10 . o; 11 m m . diamètre du tube de communicat ion

= li m 70, 11 0 correspond à un débit de i 3 5 o cm' 1 en 8 o s

Fig. 29. — Influence du tube de communication placé entre le manomètre et la condui te ; expérience : IE-138-8 et 9

Nous avons :

15,3 X W XiO-

9,81 X 7r x ^ j X 10-* ==0«,45,

on troiu c o",46. ii„ est donné par la formule :

e l

1,1" l A . 1350 J A . V0XnX-j X 10-4 = X 10-6,

d ' o ù vQ = 0 m. 18

. , 1350 4X10-2 2x15,3 A cale . — —— X =r— X tt^t-. 7~-tï =- 3 m. 8.).

Tj- '"0,81X0,45

Comme sur le d iagramme : lE - i38 -g , 27 m m . 2 correspondent à 4 ru. 7 de pression, et que la surpression À est mesurée par ai m 5, on a :

\ 1 * .7 X21 , . r > . _ . A o b s . = — ^ y - g = J m . i l ;

nn a exagéré, îi dessein, les perturbations dans les expériences piécédentes.

C. CAMICHEL, Professeur à la Faculté des Science-,

Directeur de l'Institut électrotechnique de Toulouse.

R E V U E D E S S O C I É T É S S A V A N T E S E T D E S P U B L I C A T I O N S S C I E N T I F I Q U E S

A C A D E M I E D E S S C I E N C E S

MÉCANIQUE APPLIQUÉE Sur une nouvelle forme canonique des massifs armés. — Note

de M , Charles R a b t j t .

Jusqu'à ce jour, les pièces métal l iques unies à du béton en \ u c de créer u n ensemble résistant ont affecte la forme linéaire, c'est-à-dire celle de barres droites ou courbes dont la section peut avoir une forme quelconque, mais dont les d imensions transversales sont faibles par rapport à la d imens ion longi tudinale . Dans une Note insérée aux Comptes rendus (avril 1902 ) , intitulée Lofs de déformation, principes de calcul el règles d'emploi scientifique du bélori armé, j 'ai établi que la forme canonique de cette combi­naison comporte zéro, u n , deux on trois cours d'armatures ten­dues normales entre elles, dirigées en chaque point suivant les efforts moléculaires principaux, selon que, parmi ces efforts, il y a soit zéro, soit u n e , soit deux, soif trois tensions, e t n'exerçant sur le béton que des réactions tangentiel les suivant leur direction. Ces trois cours forment ainsi un système de lignes triplement or­

thogonal dont la généralité n'est pas plus restreinte que celle du système des charges, cest-à-dirc des forces extérieures auxquelles le massif doit résister.

Les nouvel les condit ions économiques créées par la guerre, qui entraînent une révolution dans l'art de bâtir, m'ont conduit à envisager, étudier et réaliser le remplacement systématique do l'armature-ligne par l'armature-surf ace, formée de plaques planes ou courbes dont l'épaisseur peut, en principe, varier suivant une loi quelconque, mais reste faible par rapport aux deux dimensions superficielles.

Cette combinaison comporte zéro, un ou deux cours d'arma­tures normales entre elles, orientées en chaque point parallè­lement à deux dos trois efforts principaux, selon que parmi ces efforts il y a soil zéro, soit u n e ou deux, soit trois tensions, et n'exerçant sur le béton que des réactions tangentiel les ; l 'emploi de trois cours autour d'un point donne esl toujours superflu puis­que trois tensions tnorthogonalcs peuvent se placer dans deux plans perpendiculaires, dont l'un possède m ê m e un degré de liberté ; it est toutefois avantageux que chacun de ces deux plans cont ienne deux des tensions principales, dont l'une soit la plus grande des trois ; cela posé, el admettant que les deux plus fai­bles tensions principales sont tangentes à un troisième cours virtuel, on peut dire que l'armature idéale complète forme un système de surfaces tr iplement orthogonal , d'autant plus que chacun des trois cours peut être réel dans certaines régions- et virtuel dans d'autres selon l 'agencement des forces extérieures

Dans u n e région où les .trois efforts principaux sont des ten­sions, on peut, au l ieu d'employer exc lus ivement des barres ou des plaques, combiner u n cours de plaques avec un cours de barres ; en chaque» point, la barre est dirigée suivant une des tensions principales et la plaque est orientée suivant le plan des deux autres. Il faut remarquer d'ailleurs qu'un massif où tous les efforts intérieurs seraient des tensions n'a pas sa raison d'être, l 'emploi du béton ne pouvant être justifié que p a r l 'existence cl m ê m e la prédominance des pressions. Le système mixte qui vient d'être défini n e se réalisera donc jamais seul et doit être ration­ne l lement considéré c o m m e une transition mot ivée par l 'emploi , dans deux parties contiguës d'une m ê m e construct ion, des deux formés canoniques s imples , sa \o i r : la forme actuelle (armature en barres) à laquelle restera attaché le n o m d'Hennebique, et la forme nouvel le (armature en plaques) qui esl , à mon avis, ècllc de l'avenir.

Elle présente en effet de nombreux avantages que l'évolution économique du m o n d e tend à rendre de pl.us en plus grands, savoir :

Economie sur la main-d'œuvre nécessaire pour la mise en place et l 'assujettissement d'un poids donné de métal ;

Plus grande stabilité avant et pendant l 'enrobement ;

Uti l isation de la résistance dans deux directions principales

d'efforts intérieurs au lieu d'une seule ;

Pour une plaque enrobée sur ses deux côtés, indépendance des deux faces au point de vue de la direction de l'effort langenl ie l tolal, d'où augmentat ion du nombre des paramètres dont-on dis­pose pour serrer de plus près les données d'un projet ;

Pour une plaque enrobée d'un seul côté, obtention de la résis­tance max ima par l 'é lo ignement m a x i m u m de l'axe neutre ; sup­pression de la tranche morte, c'est-à-dire de ta zone d'enrobement comprise entre l'armature et le parement, zone condamnée h la fissuration et ne possédant pas la m ê m e résistance que le reste du massif ;

Dans le m ê m e cas, protection du béton contre . l es chocs, les attaques ch imiques , 'les infiltrations ;

Dans le m ê m e cas encore, faculté d'utiliser l'armature c o m m e coffrage ;

Dans tous les cas, possibilité d'augmenter "ou suppléer l'adhé­rence en soudant à la plaque des nervures métal l iques transver­sales à l'effort tangent ici résultant et qui agissent par pression sur le béton ;

Enfin facilité de supprimer l 'enrobement dans les régions où le métal est exclusivement tendu.

Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1920025

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- 114 L A H O U I L L E BLANCHE

Il i'aut signaler ici, comme cas singulier et particulièrement | avantageux de la nouvelle forme envisagée celui du béton tabé, où le métal travaille, non seulement par adhérence longiludina-lement, mais aussi à la tension transversalement et subit une pression normale du béton.

11 lésulte de mes expériences sur le béton tubé : i° Que les efforts' subis par le tube peuvent se calculer en ayant

égard à ce double ofiice d'après les règles admises pour le calcul du béton armé ordinaire et du béton l'retté ,

2° Qu'il n'y a pas à se préoccuper de la résistance propre du remplissage pourvu qu'il ait été d'abord suffisamment comprimé, ce qui permet d'employer du béton maigre ou môme simplement du sable.

Le béton tubé s'impose donc désormais pour la constitution économique des pièces fortement chargées de bout. 11 ne faut pas le confondre avec le système irrationnel de construction des piles et fondations tubulaires pratiquées jusqu'à ce jour, dans lesquelles le tube, portant directement la charge, ne peut l'aire appel au concours du remplissage beaucoup plus compressible.

En outre des piles et fondations, le béton tubé s'applique avec d'incomparables avantages aux pylônes des ponts suspendus ou transbordeurs, des stations de TSF, des gares aériennes des grandes villes, et aussi aux éléments comprimés des tabliers des grands viaducs et des hangars d'aéronautique.

Pour les pièces simplement fléchies, le hourdis nervé actuel sera généralement remplacé par le hourdis simple obtenu par le pro­cédé rudimentaire consistant à verser du mortier dans un auget en tôle mince servant à la fois de coffrage et d'armature. L'appli­cation la plus grande de cette forme simple est la traverse de che­min de fer. Pour toutes 'les pièces de cette catégorie, qui embras­sent à elles seules les trois quarts de la construction moderne., l'avantage, signalé ci-dessus, d'éloigner l'armature de l'axe neutre atteint une valeur énorme, puisque c'est, pratiquement, la sup­pression d'une tranche morte de deux à cinq centimètres sur une épaisseur totale de six à quinze.

La planche en béton ou plâtre armé, qui se substitue, avec de plus grandes dimensions superficielles, à la planche en bois, n'a besoin, en général, d'autre armature que d'une ceinture ancrée, servant aussi de coffrage.

La coque de navire rentre dans la môme catégorie d'éléments constructifs.

Enfin les pièces fléchies avec compression en long, comme les murs de réservoir ou de soutènement, doivent être désormais constituées par un hourdis armé d'une plaque en amont servant de coffrage et assurant l'étanchéité, et pourvu de nervures contre­forts aval. Cette combinaison très sûre mettra fin, je l'espère, à la série de désastres qui continue d'illustrer tristement les sys­tèmes anciens de construction des grands barrages.

Sur la rupture prématurée des pièces d'acier soumises à des efforts répétés. — Note de M. Ch. FHÉMONT, présentée par M. L. Lccornu.

On sait depuis longtemps que certaines pièces métalliques rece­vant des secousses en service, telles que les essieux de voitures, les, chaînes de grues, etc., se fissurent après un certain temps d'usage et finissent par se rompre alors que la fissure, en progres­sant lentement, a parfois atteint plus de la moitié de la section initiale.

La croyance générale la plus ancienne attribue la cause de cette fissure progressive à une altération graduelle de la structure interne du métal produite par les vibrations.

Pour se renseigner à ce sujet, une commission royale anglaise fit en 1847 d e s expériences pratiques. Le savant Eaton Hodgkinson imagina d'effectuer des flexions répétées un grand nombre de fois : une came tournante agissant au milieu d'une barre métal­lique déformait celle-ci progressivement, puis la laissait revenir librement en arrière.

Plus tard, en i85q, l'Allemand Wôhler s'inspirant, sans le dire des recherches imaginées par Eaton Hodgkinson, fit à son tour

des expériences d'efforts réitérés pour élucider les causes de rup­ture d'essieux de chemins de fer après une faible durée de service.

Ces essais, appelés essais de durée, d'eudaiance, etc., cousis lent à faire supporter aux éprouvettes du métal à essayer, un effort relativement peu élevé el souvent répété.

Dans l'appareil employé par Wohler, l'un des points de la pièce recevait, d'un mécanisme approprié, un mouvement dans un sens et revenait ensuite librement à sa position initiale , un ressort attaché à un autre point de la pièce était destiné à mesu­rer la charge variable.

Les résultats des essais de durée effectués par Wohler indi­quèrent que :

i° La fatigue des mélaux est proportionnelle à l'écart entre ks efjorls extrêmes ;

2° Des efforts en sens opposés s'ajoutent pour produire la ja-tigue du métal ;

3° La nppture peut être amenée par la répétition de charges al­ternées, toutes inférieures à la limUe d'élasticité du métal em­ployé.

Wohler et d'autres Allemands qui ont continué ces expériences (Spangenberg, Weyrauch, Winkier, Gerber, Launhardt, Uaus-chinger, Martens, etc.) ont conclu à l'existence d'une nouvelle donnée à introduire dans les calculs de résistance des matériaux, et qu'ils ont appelée résistance en service.

Or, dans toutes ces expériences de résistance des métaux soumis à des efforts alternés, ces Allemands ont admis pour leurs calculs que la fibre la plus fatiguée équilibrait un effort statique qu'elle avait à supporter à chaque alternance.

En réalité, il n'est pas permis d'appliquer les formules de la statique a des problèmes d'un caractère aussi nettement dyna­mique : il aurait fallu tenir compte des forces d'inertie.

Il y a là une véritable erreur de principe. Nous croyons qu'en réalité, une pièce peut résister indéfini­

ment aux efforts alternatifs quand, en aucun point, la limite d'élasticité ne se trouve atteinte et que, dans le cas contraire, c'est le travail non restitué qui, en s'accumulant, finit par pro­duire la déformation permanente. C'est la seule façon de com­prendre que les efforts de sens opposés ajoutent leurs effets.

Pour qu'une pièce, subissant des alternances, ne soit pas dété­riorée, il faut en somme que la quantité de travail supportée pai cette pièce soit absorbée élastiquement et que l'effort maximum instantané, produit pendant la distribution de cette quantité de travail dans le volume du métal de la fibre fatiguée, n'atteigne nulle part la limite d'élasticité.

C'est en me basant sur cette théorie que j 'ai pu faire diminuer très sensiblement le nombre de ruptures d'essieux de chemins de fer, notamment d'essieux coudés de locomotives, non pas en' aug­mentant le volume de ces pièces, mais au contraire en enlevant du métal dans certaines parties judicieusement choisies, de ma­nière à augmenter l'élasticité de l'essieu et à lui permettre ainsi d'amortir une plus grande quantité de travail dynamique.

L'hétérogénéité du métal et surtout la présence d'inclusions sont des causes de détériorations précoces sous les efforts dy­namiques.

Pour se renseigner sur la distribution plus ou moins régulière des premières déformations locales, il faut examiner, au besoin au microscope, la surface des pièces préalablement polies ; les déformations permanentes apparaissent sous la forme de lignes de Piobert.

J'appelle lignes de Piobert les lignes superficielles qui ont été jusqu'ici appelées lignes de- Lûders, du nom de l'Allemand qu'on croyait être le premier à les avoir signalées en i854 ; hien anté­rieurement,' le capitaine d'artillerie Piobert, effectuant des essais de tir à l'Ecole de Metz, en i836, avait constaté l'apparition de ces lignes (i). On sait que Piobert est devenu, en i84o, membre de 'l'Académie des Sciences.

C1) Mémorial de l'Artillerie, t. 5, 1842. p. 505,

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^ • „ , - v — ~ L À H O U I L L E

REVUE DES PUBLICATIONS ÉTRANGÈRES E L E C T R I C A L T I M E S

FORCE DES MARÉES

W. T. Taylor dans Eiecincal Times ( 6 novembre 1 9 1 9 ) , étudie l'utilisation de l'a force des marées ; un certain nombre de points des côtes anglaises ont des hauteurs de marées utilisables variant de 2 m. 5 à 3 m. 6 0 ; des installations de turbines convenables pourraient y être installées. Quelques références sont données sur une usine américaine de ce genre.

* * *

A M E R I C A N I N S T I T U T E

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DE MÉTAUX ET ALLIAGES

Un certain nombre de chercheurs Staley, Karr, Browne et Thompson ont publié dans Am, lnsc. Mining. Eng. Bull. (sept. 1 g 1 g, pp. A 5 I 3 - 2 5 2 2 , 2 6 9 3 - 2 7 2 0 ) le résultat d'études faites sur les propriétés physiques de quelques métaux ou alliages utilisés dans l'industrie. L'alliage, Cu88, Su 1 0 , Z 1 1 2 , est ainsi étudié, ainsi que les variations dé ses propriétés par addition de faibles quantités de plomb ; des types de composition allant de 88 à 9 0 Cu, 4 , 5 a 1 0 Sn, 2 à 5 Zn, o à 2 . 5 Pb ont montré par exemple que de g compositions différentes renfermant go % Cu, la plus satisfai­sante était : Cu go, Sn 6 ,5 , Zn 3 , Pb o,5. La substitution de Pb au-dessus de o,5 % à l'étain ou au zinc, donna de mauvais résul­tats vis-à'-vis des propriétés physiques. L'effet de la chaleur sur ces bronzes est très faible.

Dans une deuxième publication les propriétés du nickel métal­lique sont envisagées ;. les formes variées obtenues par des procédés de raffinage différents sont, décrites, des analyses typiques de nickel électrolytique, malléable, de projectile sont données.

Les résultats les plus récents concernant le poids atomique, la densité, la fusion, la chaleur spécifique, la chaleur latente de fusion el de changement- d'état, la conductibilité thermique, les propriétés magnétiques, la résistivité électrique, le coefficient de dilatation, etc. sont indiqués. Il en est de même pour l'inclusion de gaz et les effets de la composition chimique sur les propriétés, spécialement en ce qui concerne la teneur en carbone, fer man­ganèse, silicium, cobalt et soufre. Les propriétés mécaniques, la dureté, le retrait à la fusion, le dérochage, le recuit, etc. sont également envisagées.

***

PYROMÈTRES

P.-D. Foote et C-O. Fairchild, dans Am. Inst. Mining. Eng. Bull. Août 1 9 1 9 , p. I38O-I4I5), apportent une contribution importante à l'étude des pyromèlrcs.

Leur travail commence par une esquisse de la théorie du pyro­mètre, puis donne une description dos formes variées de pyro­mètres optiques : pyromètres de Féry, Wanner, Scimatco (dérivé de Wanner), Foote et Fischer. Une table indique la tem­pérature exacte donnée par divers matériaux : cuivre de fusion, fer de fusion, oxyde do fer, oxyde de nickel, nichrome, laitier, platine, en comparaison avec celles trouvées au moyen du pyro-metre optique. Les valeurs de l'émission pour la lumière rouge (̂ = o,65 p.) des matériaux différents employés, à différentes tem­pératures sont également fournies; il en est de même des correc-bons à faire a'ux lectures pyrométriques pour chaque émission. Dans une troisième partie la théorie et l'emploi des pyromètres à radiation : types de ïhiving, Foster, Brown, Féry, et les erreurs dont ces appareils sont susceptibles sont décrites.

* * *

STANDARDISATION

C.-W. Waidncr et G.-K. Burgcss, dans Am. Insî. Mining. Eng.

B L A N C H E . — 145 —

(Bull. n° I 5 2 , août 191g) étudient la question des métaux à employer pour la standardisation des pyromètres. Cette étude répond à de nombreux besoins tant des industries que des labo­ratoires, le <c Bureau of Standards » américain a conclu des arrangements avec plusieurs industriel? pour la préparation de mélaux purs ayant un point, de fusion déterminé. Du cuivre el du p lomb furent ainsi préparés en lots d'une tonne, l e zinc et l'étain eu lots de 100 kg. environ ; le « Bureau of Standards » les répartit ensuite entre les demandeurè en morceaux de 5O c m 3 , accompagnés d'un certificat donnant le point de fusion. Le degré de puretlé cl, le point de fusion des divers échanti l lons est indiqué par le tableau suivant :

Métal Point de fusion Pureté Principales impuretés

Aluminium . . . 658»08 99,06 Fe 0,18, Si 0,15. C 0,01, Cu 0,004

Cuivre... 108,> f9,987 Sb 0,004, As et S 0,0020 chacun.

Etain 231-88 99,988 Pli 0,007. Cu 0,003. Fe 0,002.

Zinc 419° U 99,993 Fe 0,005. Cd 0,0018. PI) 0,0004.

* * *

PROPIUÉIÉS ÉLECTIUQUES DU CONSTANTAN

F.-E. Bash ôLudie dans Am. Inst. Mining. Eng. (n° i 5 3 , sept, igig), le constantan fabriqué en Amérique. Ce'métal satisfaisant, en, tant que résistance, ne donne par contre pas la même force électromotrice avec le fer comme antagoniste dans un couple thermo électrique, que le constantan importé. La valeur obtenue est de 47 ,4 miilivqlts à 8 2 5 0 ( 1 . 7 0 0 0 F), la soudure étant à—18 0

(0°F). Le recuit ne change pas cette valeur ; de même des atmosphères réductrices neutres, oxydantes, ou des temperatur.es variant de 8 2 5 0 à 95o°. Le rapport entre les proportions du cuivre et du nickel dans l'alliage et la /. e. m. a été aussi étudié, les résultats obtenus montrent que la valeur maximum de la force éloelromotrice correspond à un alliage 45 % Si, 55 % Cu, l'influence d'impuretés introduites telles que Mn-Fe-Si a été examinée, elles augmentent aussi la chute de potentiel. Des microphotographies des différents alliages étudiés illustrent l'article.

* *

E N G I N E E R

SOUDURE A L'AUO.

Le système de soudure à l'arc dit « Plastic » est étudié dans Engineer (128, p. 56-67, juillet 19.19). Ce système fut employé par la «, Wilson Wclder and Metals Co » pour réparer les vais­seaux allemands internés dans les ports américains cl détériorés par leurs équipages- Aucune machine par exemple n'élait capable de fonctionner sur les 27 navires internés à New-York ; les pièces d'acier et surtout les cylindres étaient brisés.

La soudure à l'arc permit la réparation d'une façon totalement satisfaisante et sans mécompte. Les réparations effectuées firent gagner au moins une année de temps, pendant laquelle 5oo.ooo soldats furent amenés eu France ; au point de vue financier l'éco­nomie peut se traduire par le chiffre de 100 millions au mini­mum. La caractéristique spéciale du système est le panneau de contrôle, moteur et générateur sont en effet, du type ordinaire. Le conducteur positif partant du générateur traverse, le commu­tateur principal, puis une fiche à douille, enfin se relie direc-

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- 116 LA HOUILLE BLANCHE

tement à l'ouvrage. Le conducteur négatif est connecté en série au commutateur principal, à un solenoïde, à une plaque de résis-lance en carbone, à un! ampèremètre, enfin à travers une fiche à douille à l'électrode. Les variations d'intensité du courant déter­minent une variation de pression électrique dans la résistance de carbone. Un équipement est disposé pour permettre de faire varier à volonté la force du courant. L'équipement de la résis­tance de carbone est fait à la fois par une vis. une roue à main, et un petit moteur-à tige verticale monté sur le panneau de contrôle ; un commutateur à deux directions permet de contrôler l'équipement et se trouve lui-même placé de manière à être atteint facilement par l'opérateur. Un dispositif est employé pour ouvrir automatiquement le circuit du moteur de telle façon que la quantité de travail fait dans chacune des directions soit la même. D'ailleurs les mouvements du piston solenoïdal ne sont pas grands et le courant se tient remarquablement constant. La résistance de carbone est suffisante pour empêcher une détérioration du géné­rateur si l'électrode restait parfois trop longtemps au contact de J'ouvrage.

Le voltage initial du générateur est 07 volts, et la chute de tension dans la résistance : 20 volts- On emploie pour électrode des tiges de fer sans recouvrement aucun La quantité de métal déposé par un opérateur varie de 35o gi. à i .3oo gr. par heure avec un courant de 90-1/10 ampères et un voltage de 35-4o volls. La vitesse cle soudure est à l'heure cle 4")-5o cm. pour une plaque de 2 cm., et de 3 m. pour que plaque cle o cm. fi.

CONDUITES EN BOIS POUR USINES H VD ROÉ l.CC Y MOUES

VV.-T. Taylor dans Engineer (26 septembre 1919, pp. 293-296) indique les tracés les plus économiques relatifs à des conduites eu bois pour les usines hydroélectriques ; ses conclusions' sont basées sur l'application d'une loi analogue à celle de Kelvin, concernant les conducteurs les plus économiques. 1 es principaux résultais sont les suivants :' L'aire la plus économique d'une conduite est celle pour laquelle la valeur annuelle de l'énergie perdue est égale ou presque égale à l'intérêt'annuel du coût d'ins­tallation . Autrement dit, pour une conduite d'une capacité donnée le prix du kilowatt-an étant fixé, celui des matériaux étant connu, la surface la plus économique de la conduite est trouvée en comparant la différence de perte en kw. avec la différence de coût annuel La différence minimum obtenue indique la surface-cle conduite à prendre.

E L E C T R I C I A N

FOURS ÉLECTRIQUES

Dans Elcclvicïan (26 septembre 1919) J.-W Naylor étudie les fours électriques à un point cle vue» extrêmement intéressant : celui du fabricant. En se rapportant aux prix de revient, l'auteur appelle l'attention sur ce fait,.que de petits retards dans les opéra­tions peuvent déterminer dans une marche d'un mois une différence sérieuse dans ,1e prix de revient. Le prix, du courant dépend d'une bonne utilisation, de la connaissance de la cons­truction du four en vue d'un emploi rationnel. Enfin le travail continu est un facteur des plus importants, surtout si la grandeur du four est notable.

La cause essentielle des retards par .interruption se trouve généralement clans les appareils de transmission, et les troubles des transformateurs lesquels, à une certaine époque, furent très fréquents, sans doute par disproportion' entre les dimensions des transformateurs et celles des fours. Les électrodes également, avec leurs colliers de refroidissement, en général peu satisfaisants! sont une cause fréquente d'arrêts, Des électrodes de fabrication mauvaise ont causé aussi des difficultés par la chute des frag­ments dans le métal Les électrodes refroidies par courant d'eau ne sont pas absolument utiles, c'est même un pauvre expédient au lieu d'un véritable remède.

En ce qui concerne les progrès désirables, -l'auteur appelle l'attention sur ce fait que le procédé Siemens-Martin a été beau, coup amélioré ces dernières années, à la fois dans la réduction des frais et clans la qualité du produit, obtenu ; en conséquence l'avenir du four électrique semble être la fabrication d'aciers spé­ciaux -de grande valeur commerciale. Actuellement il ne peut rentrer en compétition avec le four Siemens, pour les prix de revient, mais il n'y a pas de doute qu'avec certaines sortes d'aciers il ne donne des résultats meilleurs. Dans l'établissement clos prix de revient c'est le courant qui coûte le plus : la main-d'œuvre vient ensuite, il est préférable de choisir les ouvriers les plus adroits. Le prix des électrodes suit de près celui de, la main-d'œuvre, les types graphite; ou carbone ont à la fois leurs avan­tages et leurs inconvénients. Le problème de savoir si pour mie longue marche, le graphite est plus approprié, est encore à solu­tionner. Si on l'utilise seulement avec les dimensions nécessaires pour la transmission du courant, il on résulte une surface de chauffe très petite et comme conséquence surtout dans les petits fours, une augmentation des chances de rupture. En ce qui concerne la consommation des électrodes, peu cle constatai ion1, sont comparables ; autant qu'on puisse en tirer des conclusions, on arrive aux résultats suivants :'Une consommation variant de 3 kgr. pour les électrodes en graphite par tonne avec 1 four de 5 tonnes à 3? kgr. pour 1 four d'une demie tonne.

***

E L E C T R I C A L W O R L D

FUSION ÉLECTRIQUE DE L'ACIER

Dans un numéro récent d'Electrical World (20 septembre 1919), un article est consacré aux résultais obtenus clans une fonderie importante d'acier .électrique. Le. prix de l'acier est établi cl les avantages de la méthode électrique sont indiqués, montrant les principaux facteurs qui militent en faveur de celle méthode. Celle-ci n'est pas employée uniquement au travail cle fusion, mais encore au recuit, aux traitements calorifiques, etc. Les fours cle recuit sont décrits qudlquc peu. Le traitement calorifique est également l'objet de quelques délails, pour celui-ci les fours employés mesurent intérieurement 1 m. 00 de long, r m i5 de large, o m . 90 cle haut. Les éléments de chauffe, consistent, en fils nichrome de 1 c m a5 x o c m . 10 supportés par des blocs spéciaux inclus dans les parois du four. Deux tiers des fils sont bobinés; u n joint, de sable est employé entre les côtés du truck et du four pour empêcher la perte de chaleur, les températures obtenues varient de 85o à 8750. Deux chauffages peuvent être faits par journée de 10 heures ; dans les fours à huile les plus grands, un seul traitement au contraire est possible. L'oxydation est pra­tiquement éliminée par ce mode de chauffage effectué à une température relativement basse et uniforme.

*

INSTALLATIONS INDUSTRIELLES DE SYSTÈMES D'ÉCL\IRA.CE ÉLECTRIQUE

W. Harrison et 'H. Magdsich traitent ces problèmes dans El World (26 juillet çt> 2 août IOTOÛ- Deux systèmes d'éclairage sont utilisables : l'éclairage local rarement employé par suite des différences d'éclairage obtenues et de l'inefficacité de lampes a faible pouvoir lumineux ; l'éclairage général. Pour établir ce dernier rationnellement il faut :

i° Déterminer la lampe unité convenable ; 2° Calculer la lumière désirable ; 3° Déterminer le coefficient d'utilisation ; 4° Calculer le flux total lumineux nécessaire ; 5° Déterminer la position et le nombre des lampes ; 6° Déterminer la surface des lampes à chaque sortie.

Les auteurs établissent successivement ces points en employant des tables. Une table des valeurs d'illumination nécessaire pour les industries variées est donnée. U n point de base est le suivant. Avec une lampe remplie de gaz, 11, watts par m 2 donnent'environ.

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L A H O U I L L H BLAN1CHE 1 1 7 -

66 b o u g i e s par m 2 ; l ' é c l a i r a g e s u i v a n t l a v e r t i c a l e est e n v i r o n

la m o i t i é de l ' é c l a i r a g e dans le p l a n h o r i z o n t a l . L e c o e f f i c i e n t

d ' u t i l i s a l i o n dépend e s s e n t i e l l e m e n t de la c o u r b e p o l a i r e d e la

l a m p e , des r e l a t i o n s a v e c la l a r g e u r des e s p a c e s é c l a i r é s , de la

h a u t e u r de p l a f o n d , d u p o u v o i r ré í léchi i ssant des o b j e t s a ' m b i a n t s .

L a h a u t e u r d e s u s p e n s i ó n a p e u d ' m f l u e n c e ; des t a b l e s d o n n e n t

les .coef f ic ients c o r r e s p o n d a n t á des l a m p e s de c o u r b e s p o l a i r e s

v a n e e s , c o r r e s p o n d a n t aussi á deis m u r s l u m i n e u x o u s o m b r e s

o u i n t e r m é d i a i r e s . L e s c o e f f i c i e n t s d é p e n d a n t d u r a p p o r t e n t r e la

. h a u l e u r de p l a f o n d et la l a r g e u r des c h a m b r e s s o n t é g a l e m e n t

f o u r n i s p o u r les v a l e u r s i , i , 5 , 2, 3 e t 5 de ce r a p p o r t . U n

d . i a g r a m m e est é t a b l i p o u r l ' a f f a i b l i s s e m e n t de la l u m i n o s i t é a v e c

le t e m p s , e n r a p p o r t a v e c les p o u s s i e r e s • r e c o u v r a n t les l a m p e s .

E n s o m m e le n o m b r e total de L u m e n s N

^r B o u g i e s p a r m 2 x S u r f a c e en m 2 x Fac ' teur de d é p r é c i a t i o n

C o e f f i c i e n t d ' u t i l i s a t i o n

L'articlc é t u d i e auss i les réJlecteurs, et d o n n e quelques exemples

lypiqties de p r o j e l s d ' é c l a i r a g e .

* *

B U R E A U O F M I N E S T E C H N I C A L P A P E R

M É T A L L U R G I E D U P L O M B E T E L E C T R O L Y S E

ü . A . , L y o n el. O . C , R a l s t o n , d a n s Burean of Mines, Bull. T 5 7 ,

W a s h i n g t o n 1 9 1 8 , e x p o s e n t d a n s u n a r t i c l e fortement d o c u ­

m e n t é ( 1 6 9 p a g e s ) , les resultáis d ' e x p é r i e n c e s entreprises- par le

H u r e a u en c o o p é r a l i o n a v e c d i v e r s e s e o m p a g n i e s miniéres et

1 1 n i y e r s i l é d ' U t a h , e o n c e r n a n l I 'ut i l i sat ion des m i n e r a i s p a u v r e s

de p l o m b ; le t r a i t e m e n t des m i n e r a i s c a r b o n a t e s et des s u l f u r e s

c o m p l e x e s á i n s i q u e la r é c u p é r a t i o n d u s u l f u r e de p í o m b d e s

b o u e s est é g a l e m e n t é t u d i é . D a n s les e x p é r i e n c e s f a i t e s , d e s modi-

l i c a l i o n s n o m b r e u s e s des p r o c e d e s c o n n u s f u r e n t tentées e l

q u e l q u e s f o u r s n o u v e a u x e m p l o y é s . L o r s q u e . le m i n e r a l passé a

l ' é t a t d ' o x y d e est l a v é a v e c u n e s o l u l i o n de sel marin, a c i d i f i é

a v e c l ' a c i d e s u l f u r i q u e o u l ' a c i d e c h l o r h y d r i q u e , . on peut p r é c i -

p i l e r l e - p l o m b p a r la c h a u x o u m i e u x d a n s les s o l u t i o n s i m p u r e s

p a r e l e c t r o l y s e a v e c a n o d e de fer . L ' é l e c t r o l y s e d o n n e u n p l o m b

s p o n g i e u x q u i s ' o x y d e en s é c h a n t , m a i s q u i p e u t é t r e f a c i l e m e n t

l 'ondu et s e p a r é d e s c o r i e s f e r r u g i n e u s e s . L ' a r g e n t , q u e T o n p e u t

r e c u e i l l i r d u b a i n s o i t p a r l a c h a u x o u m i e u x p a r l e fer, est en

q u a n t i t é phis f o r t e si on e m p l o i e l ' é l e e l r o l y s e ; u n c o u r a n t d e b a s

voltage, i n f é r i e u r a 1 v o l l , et de h a u t e d e n s i t é c a t h o d i q u e , 4 ,5

a m p e r e s p a r d m 2 , d o n n e u n r e n d e m e n t s u p é r i e u r á 90 %• Le

l a v a g e a u sol m a r i n n e d i s s o u d q u e l ' a r g e n t p r é s e n t s o u s f o r m e de

c h l o r u r e , u n g r i l l a g e c h l o r u r a n t d u m i n e r a i est d o n e des p l u s

a v a n l ' a g e u x ( a n c l e n p r o c e d e A u g u s l i n ) . O n p e u t a i n s i , a la- f o i s ,

a j o u t e r d u sel et d e la p y r i t e au m i n e r a i , et m a i n t e n i r le t o u t á

u n e t e m p e r a t u r a i n f é r i e u r e ¡i 7 0 0 o d a n s l e f o u r C h r i s t e n d e n , p a r

e x e m p l e ; la q u a n t i t é de m e t a l p e r d u p a r v o l a t i l i s a t i o n est f a i b l e

e l peul. d ' a i l l e u r s étre. récupáréc par le t r a i t e m e n t é l e c t r i q u e des

p o u s s i e r e s . L e c h l o r u r e d e c a l e i u m p e u t étre u t i l i s c ;i la p l a c e d u

sel m a r i n en tanl. q u ' a g e n l c h l o r u r a n t .

P o u r les m i n e r a i s c o m p l e x e s le g r i l l a g e se fail a u n e l e m p é -

r a t u r e p l u s é l e v é e , 9 0 0 o et p l u s , et t o u s les m é t a u x sauf l e z i n c

s o n t pi-coipités des f u m é e s . L a c o n c c n l r a t i o n d e s b o u e s d e c a r b o ­

n a t e de p l o m b p a r f l o t a t i o n est g é r i é r a l e m e n t . p o s s i b l e a p r e s u n e

sulfural io-n s u p e r f i c i e l l e des b o u e s , a u moye-n d u s u l f u r e de

s o d i u m . L ' h y d r o g é n e s u l f u r é n e p e u t é t r e e m p l o y é d a n s ce b u t ,

l ' o r et l ' a r g e n t s o n t s e p a r e s a v e c l e p l o m b . L e s s u l f u r e s s i m p l e s

de p l o m b s o n t s o u m i s a u g r i l l a g e c h l o r u r a n t . D a n s les m i n e r a i s

c o m p J e x e s r e n f e r m a n t d u z i n c ; le z i n c n ' e s t p a s v o l a t i l i s é p a r ce

g r i l l a g e , l e c u i v r e , l ' a r g e n t s o n t r e t e n u s a v e c l u i , le p l o m b se

voj 'ati l ise, le fer se t r a n s f o r m e e n o x y d e .

• * + *

E L É C T R I C A ! . J O U R N A L

I N D I C A T E U R S D E T E M P É R A T U R E .

S . - L . H a n d e r s o n é t u d i e dans Elect. J. ( 1 6 , pp. 1 9 3 - 1 9 6 , mai

1 9 1 9 ) , les i n d i c a t e u r s de t e m p é r a t u r e p o u r a l t e r n a t c u r s . Ces appa-

rei ls c o n s t i t u e n t d e s o r g a n e s d e g r a n d e i n i p o r t a n c e p o u r les

a lLernateurs m o d e r n e s ; les r é p a r a t i o n s de ces d e r n i e r s é t a n t d i í -

í ic i les et l o n g u e s e n t r a i n e n t , e n effet, u n e p e r t e s é r i e u s e de

r e v e n u s et de m o y e n s d ' a c t i o n - A. l ' e x c e p t i o n des m a c h i n e s o ü

l ' a i r est a d m i s d a n s le c e n t r e , c 'est l e c u i v r e p l a c e i n l é r i e u r e m e n t

e n t r e les e x t r é m i t é s q u i est le p l u s c h a u d . E n g e n e r a l u n t h e r m o -

c o u p l e p l a c e e n t r e les b o b i n e s d u s o m m e ! e l d u f o n d , au c e n t r e

de l ' a l t e r n a t e ú r , m e s u r e la t e m p é r a t u r e , il n 'est pas s u r p r a t i -

q u e m e n t de le p l a c e r e n t r e les barres- d e c u i v r e . L ' e m p l o i des

c o u p l e s t h e r m i q u e s est c o n s i d e r é c o m m e p r é f é r a b l e ;\ c e l u i de

b o b i n e s c x p l o r a t r i c e s . C e s d e m i é r e . s , e n g e n e r a l , au n o m b r e de 6,

s o n t form.ées de r é s i s t a n c e s e n s p i r e s i n c l u e s d a n s le b o b i n a g e de

l ' a r m a l u r e . C h a c u n e des b o b i n e s de r é s i s t a n c e c o n s i s l e en de

n o m b r e u x t o u r s d ' u n íil fin e n r o u l é s u r u n e b a r r e d e m i c a ; e l le

f o r m e le k" b r a s d ' u n p o n í de W h e a t s t o n e o u e n c o r é c o n s t i t u e

a l l e r n a t i v e m e n t u n b r a s d ' u n c i r c u i t i n t e r r o m p u d a n s c h a q u é

b r a n c h e d u q u e l u n e b o b i n e de l ' i n s t r u m e n l i n d i c a l e u r esl en

c o n n e c t i o n .

L e s t h e r m o - c o u p l e s sonl p l u s s i m p l e s , m o i n s c h e r s , p l u s s o l i d e s ;

c e p e n d a n l p a s p l u s q u e les r é s i s t a n c e s o n ne p e u t les la isser

i n d é f i n i m e n l . en c i r c u i t - U n I h e r m o - c o u p l e . de b o n n e consl i tut . ion

e s l f a i l de c u i v r e e l d ' u n a l l i a g e de c u i v r e - n i c k e l , en p l a q u e s de

o m m o o 5 d ' é p a i s s e u r et o c m . (17 d e l a r g e u r ; la l o n g u e u r é l a n t ce l le

d e m a n d é e p a r l ' a p p a i ' e i l , r i s o l e m e n l esl fai l d e m i c a o u de p a p i e r

m i c a c é capable d e s u p p o r l e r i 5 o ° c e n t i g v a d e s . U n e d i í l ' é rence de

i ° C . e n t r e les t e m p é r a t u r e s d u c o u p l e f r o i d el d u c o u p l e c h a u d

d e t e r m i n e u n e f o r c é é l e c f r o m o l r i c e d ' e n v i r o n _'iu m i c r o v o l l s , e l le

est l ú e sous f o r m e de d e g r é s de t e m p é r a t u r e . L ' a u l e u r d é c r i l el

r e p r é s e n l e aussi u n c e r t a i n n o m b r e d ' é q u i p e m e n l s é t a b l i s p o u r

o b t e n i f la t e m p é r a t u r e en u n p o i n t d e t e r m i n é d a n s d i f f é r c n t s

a l t e r n a l c i i i s .

A

I S O L A I E U R S

D a n s Electrical Journal ( n o v e m b r e 1 9 1 8 ) . G. U, G i l e h r i s l et

C . A . , K l i n e f e l t e r , d i s c u t e n t t h é o r i q u e m e n t s u r les d i é l e e t r i q u e s et

les p o s s i b i l i t é s d ' u t i l i s e r le- p l u s e í f i c a c e m e n t p o s s i b l e l ' a i r e l u n

d i e l e c t r i q u e s o l i d e . U n essai d'élabTTr u n l y p e n o u v e a u d ' i s o l a t e u r

á c h e v i l l e e n c o n s i d e r a n ! le c h a m p é l e c t r o s l a l i q u e est t e n t é . L a

c l o c h e est d e s s i n é e e n c o n f o r m i t é a v e c les s u r f a c e s é q u i p o t e n t i e l l e s ;

l e r e v é t e m e n t d e p o r c e l a i n e est a j o u t é á la s u r f a c e m é l a l l i q u c . L e s

e x p é r i e n c e s d e M e s n y o n l m o n l . r é q u ' i l se p r o d u i s a i l ic i des

erreurs s y s t é m a t i q u e s a n a l o g u e s a u x errenrs m a g n é l i q u e s nsuelles

d é t e r m i n é e s p a r T e m p l o i du c o m p á s m a g n é t i q u e ; il faut d o n e

é t a b l i r des c o u r b e s de c o r r e c t i o n , l ' e x p o s é e n q u e s t i o n en co-m-

p r e n d de n o m b r e u s e s .

* * *

E L E T T R O T E C N I C A

T R . \ C T I O ¡ V E L E O T R I Q U E

A . R i g h i d a n s Eleltralecnica ( i 5 n o v e m b r e i<n|») é t u d i e la f o r c é

n é c e s s a i r e p o u r la t r a c l i o n é l e c t r i q n e . L e d i a g r a m m e de l 'énei-gie

¡i u t i l i s e r est fae i le a o b t e n i r d a n s le cas d u c o u r a n t I r i p h a s é

l o r s q u e l e t r a i n d o i l a s s u r c r s e u l e m e n i q u e l q u e s vilesses d é l e r m i -

n é e s , p r a t i q u e m e n t c o n s t a n l e s et i n d é p e n d a n l e s d u p r o l i l de la

l i g n e . L ' a u t e u r d o n n e a l o r s u n e m é t h o d e de e a l c u l Uasée s u r

la c o n n a i s s a n c e des l o n g u e u r s v i r t u e l l e s de la l i g n e , a i n s i qwe

d e s . a b a q u e s d e s t i n é e s á f a c i l i t e r les c a l c u l s .

***

E C L A I U A G E É L E C T R I Q I J F

G. P é r i , d a n s Eleitrotecnica (26 s e p t e m b r e U J U I et 5 w t o l n v

1 9 1 9 ) é t u d i e 1 ' instaiWalion r a t i o n n e l l e d e s lanip«-s ii-ltvtr.ii l(ini<^.. S i

l e n r c o n s t r u c t i o n et r e f f i c a c i f e des l a m p e s a f a i l , v » «Hffrt. l i i i f t i M -

c o u p d e progres, il 11'en esl pas ile- n i e n i t e d a n s ia fojH"1»** <te fcr*

p l a c e r . L ' é c l a i r a g e d e s r ú e s n e nécessile- ¡>as xmt amvrfbc «|M»»Wlé!

de l u m i é r e , m a i s u n e l u m i e i v b i e n dtelrilnivc ; I. w-nl jwwl «IUÍM^

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— 118 L A H O U I L L E B L A N C H E

guer les objets lorsqu'ils sont éclairés par des lumières variant entre des limites déterminées I/IO de lux, intensité comparable à celle de la lumière lunaire, et a5o,ooo lux lumière solaire à midi sont à peu près les l'imites extrêmes. Il est essentiel dans l'éclai­rage des rues que le rapport entre Feelairement maximum de certains endroits et minimum dans d'autres soit au plus 1 /20 dans les voies fréquentées, i / 5o dans les rues secondaires, afin que l'œil puisse s'adapter rapidement à ces différences d'intensité. Des mesures pratiques ont établi qu'une consommation de 2,25 à 3 ,75 lumens par lux de clarté horizontale et par m 2 est suffi­sante, pour des espaces clos cette consommation varie de i ,25 à 2,a5 en rapport avec les dimensions de l'espace éclairé, la couleur des murs, etc. Le nombre de watts par lux et mètre carré varie avec les lampes, les 'lampes au tungstène demandent environ o, i 5 watts. Enfin, l'auteur étudie l'influence de la hauteur, de la dis­tance des lampes ; donne les diagrammes et courbes polaires des intensités lumineuses de différentes variétés de lampes à arc ou à incandescence, il examine aussi les meilleures conditions d'ins­tallation de chaque sorte d'éclairage et des types variés de lampes ainsi que l'emploi des globes et des réflecteurs.

***

E L E C T R I C A L R E W I E W

LAMPES A INCANDESCENCE

Dans un article de Electrical Review (26 septembre 1919), le développement des appareils d'éclairage cinématographique est spécialement étudié ; lampes à incandescence et lentilles de pro­jection en particulier. Le filament incandescent est formé de quatre hélices de tungstène disposées suivant un même plan et sur une surface de 6 cm 5 5 environ ; en opérant avec l'intensité donnant le plus haut rendement lumineux la durée de filament est '100 heures On utilise un condenseur « sémaphore » spécial, de 10 cm. de diamètre environ, de distances focales fi cm. 4 et 16 cm. 4- La source lumineuse ,esl distante de 6 cm. 4 de la lentille, les rayons émis sont utilisés dans un angle de 75 0 . En plaçant un miroir sphérique derrière le filament, cet angle peut être doublé. Les conditions d'utilisation sont pour une variété de lampes, 25 volts, 750 watts ; pour une autre, 3o volts, 600 watts. Ce dernier type est alimenté par un générateur h pétrole. Une lampe de 750 watts remplace avantageusement un arc de 4o ampères et peut projeter les figures sur un espace "de 3 m. 60 de large avec écran blanc de plâtre ou d'étoffe, sur 4 m. 80 avec écran de verre ou de fibres métalliques. Un des avantages du système est la facilité du contrôle. Récemment une lampe de 900 watts a été employée.

A

N E W Z E A L A N D INST1TUTE

FROTTEMENT DANS LES CONDUITES

E. Parry, dans les New Zealand Jnsl , Trans. (n° 48 et 5o, 1916-1917)," étudie la possibilité de l'application de l'équation de Lee pour la résistance au courant d'un fîuîde dans les conduites à -frottement doux actuellement utilisées Cette formule consiste en deux termes : le premier est une fonction exponentielle tenant compte de la viscosité, de la vitesse et du diamètre de la conduite, le second est une constante. Les conduites en bois bitumé peuvent être considérées comme étant à frottements doux, leur résistance s'exprime bien par l'équation de Lee. Les conduites à frottements rudes ont une résistance qui peut s'exprimer par une formule de même forme dans laquelle le terme exponentiel n'est pas changé, mais où la constante varie avec une rudesse de la surface; l'auteur donne des indications sur cette constante dans le cas de conduites en bois ou rivées. L'auteur dans son second article a examiné les faits expérimentaux connus, il: a trouvé que pourvu que les surfaces soient semblables les faits correspondent à la loi générale exprimée par l'équation de Lee. Les conduites de fonte recou­vertes de bitume donnent des résultats d'un concordance remar­

quable avec les données ffiéoriques ; les conduites en bois ou rivées ne donnent pas des résultats aussi satisfaisants. Les détails de construction comme les joints introduisent des facteurs discor­dants, l'auteur ne donne pas, à oe sujet, des indications suffi-sament précises pour que l'on puisse utiliser ses travaux nota­blement, et d'autres expériences faites dans des conditions stan­dardisées semblent nécessaires.

A

A M E R I C A N M A C H I N I S T

OXYGÈNE ET HYDROGÈNE ÉLECTROLYTIQUES

E. Viall, dans American Machinist (28 juin 1919), décrit trois types d'électrolyseurs pour la décomposition des alcalis caustiques; ce sont -des cellules verticales plates divisées par une cloison verticale de manière à former dans la cellule deux étroits compar­timents. Dans la cellule Davis Boumonville, fonctionnant sous 5oo ou 1.000 ampères, les parois et la cloison métallique forment les cathodes, chaque compartiment possède deux anodes entou­rées par un sac d'amiante duquel l'oxygène passe au travers de tubes d'ébonile jusqu'au conduit collecteur. La cellule de l'Inter­national Oxygen Co possède des électrodes de fer boulonnées à un cadre rectangulaire et isolées de ce cadre par du mica, la cloison est une toile d'amiante, au-dessus de l'espace cellulaire propre­ment dit sont les chambres d'eau et de gaz. Les gaz s'échappent par deux ouvertures dans la chambre des gaz, de là ils vont à travers des conduites de verre jusqu'au collecteur ; l'eau distillée util isée passe dans un récipient de verre qui la distribue dans les deux compartiments, une valve de décharge maintient une pression de 10 cm. d'eau environ au-dessus des cellules, un courant de 600 ampères est le plus xecommandable. La cellule /. H. Levin, des « Electrolytic Oxy-Hydrogen Laboratories » res­semble à la précédente, les électrodes sont recouverts de cobalt et placées dans la carcasse métallique au moyen de blocs d'amiante.

Toutes ces cellules reposent sur des isolateurs de verre ou de porcelaine.

L E G I S L A.TTON

Nous publions ci-d&ssous les titres et les références relatives à un certain nombre de décrets, de rapports faits sur des points se rapportant, à des titres divers, aux rubriques que la Houille Blanche étudie ; ceux de nos lecteurs que ces documents inté­ressent pourront ainsi facilement se documenter :

i° Instructions aux préfets et aux ingénieurs en chef du contrôle des distributions d'énergie électrique concernant la revision éventuelle des cahiers des charges des distributions d'énergie électrique alimentées par des usines hydrauliques (Journal Officiel du i O T février 1920, page 1712, et du 27 février 1920, page 3199) ;

2 0 Décret nommant les membres du comité consultatif des forces hydrauliques pour les années 1920, 1921, 1922 (Journal Officiel du 11 avril 1920, page 58n) ;

3° Convention et cahier des charges relatifs à la concession d'une distribution d'énergie électrique aux services publics accordée au nom de l'Etat par M. le Préfet de la Loire-Inférieure à la Société nantaise d'éclairage et de force par l'électricité (Joitr-nal Officiel du* i o r juin 1919, page 56og) ;

4° Décret relatif aux attributions du Comité consultatif de règlement amiable des entreprises de travaux publics et des marchés de fourniture (Journal Officiel du 3o juillet 1919, page 7905) ;

6° Décret concernant les instructions et enquêtes relatives à

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L A H O U I L L E

l'établissement d'usines hydrauliques de force motrice en Algérie (Journal Officiel du 22 juillet 1919, page 7585) ;

7 0 Décret concernant les travaux à exécuter en vue de l'établis­sement d'une usine hydro-électrique à Sisteron, et caliier des charges (Journal Officiel du i3 septembre 1919, page ioo3i, Journal Officiel du 17 avril 1920, page 6074) ;

8° Décret relatif à l'extension dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle de la loi du i5 juin 1906 sur les distributions d'énergie électrique (Journal Officiel du 17 avril 1920, page 6074) ;

9 0 Décret modifiant l'article 2 du décret du i 4 mars 1920 ins­tituant une commission chargée d'étudier les moyens propres à assurer une meilleure utilisation des combustibles, suivi d'un arrêté nommant des membres de cette commission.

Instituant une commission chargée d'étudier les questions se rapportant à la production et à l'utilisation des succédanés du charbon, suivi d'un arrêté nommant des membres de cette commission (Journal Officiel du 17 avril 1920, p. 6o84-ôo85).

io° Loi relative à l'achèvement du canal d'irrigation de Ven-tavon (Hautes-Alpes) (page 9242) (Journal Officiel du 29 août 1919)-

I N F O R M A T I O N S

Ressources hydroélectriques des Indes. G.-T. Barlovv, ingénieur principal du service hydroélectrique

de l'Inde et J.-W. Meares conseiller technique auprès du gouver­nement de cette vaste contrée ont publié, récemment une bro­chure assez importante sur les ressources hydroélectriques de l'Inde et les capacités du pays à ce point de vue (Hydro-electric Survey of India Publication). Le l'apport est fait évidemment, en tenant compte des conditions du mi l i eu , mais beaucoup de sug­gestions et d'informations, qui y sont contenues, pourraient être lues avec fruit par les ingénieurs et industriels européens. D'au­tant plus qu ' il y aurait là un débouché très important pour la fourniture de conduites, turbines, générateurs, etc., en général pour fout ce qui peut concerner l'équipement des installations hydroélectriques en allant jusqu'aux plus puissantes.

L'introduction' est une sorte de discussion relative aux sources et formes variées de l'énergie hydraulique, à leur mérite respec­tif en ce qui concerne le développement hydroélectrique. L'im­portance d'un débit d'une uniformité suffisante et l'établissement de réservoirs sont indiqués, de même que les possibilités de projets combinés d'irrigation et de force. Les conditions clima-lériques de l 'Inde sont alors étudiées en détail xlans des para­graphes successifs consacrés à la quantité de pluie .tombée, à l'évaporation, aux rivières pérennes ou saisonnières, etc.

Un chapitre sur les districts hindous indique les régions à pluies moyennes ou élevées ; un relevé des forces utilisées est fait, montrant la consommation par province. En 1907 la force électrique utilisée pour des industries variées s'élevait à 215.000 kw., dont 36 % provenaient de la force hydraulique. Des tableaux indiquent la valeur des forces hydrauliques actuel­lement exploitées, environ 1.774-000 HP.

Les industries qui pourront s'établir dans l'Inde, lorsque la force électrique sera meilleur marché, sont étudiées, de même que la comparaison de l'énergie électrique avec celle des combustibles, la transmission de la force, le prix admissible pour des projets hydroélectriques dans des conditions variées ; toutes choses fondamentales souvent négligées ou méconnues. Une liste de stations possibles est faite et une carte indiquant les rivières, chemins de fer, stations hydroélectriques, présence de charbon, huiles et minerais est jointe.

U serait à souhaiter que des publications semblables fussent établies pour nos grandes colonies , Madagascar, Indo-Chine ; colonies africaines, etc. Leur importance est considérable.

BLANCHE — 119 —

Digues de Réservoirs.

Plusieurs digues de retenue, d'un coût peu élevé, ont été exécu­tées avec succès, lors de l'établissement de 1 aqueduc d'alimen­tation de Los Angeles (1), en Californie, en recourant à un pro­cédé de remblayage hydraulique basé sur la façon différente dont se comportent l'argile et le sable entraînés par de l'eau courante et amenés à se déposer par sédimentation. Des terres ont été diluées sous l'action de puissantes lances d'eau, puis reprises par des pompes centrifuges et refoulées dans des bassins de forme rectangulaire créés par une surélévation des côtés longitudinaux assignés à la base de l'ouvrage et par des endiguements transver­saux. Les eaux chargées de terre ont été déversées dans ces bassins de manière à provoquer, d'une part, des dépôts d'argile dans l'axe longitudinal pour composer un noyau étanche, et d'autre part, de chaque côté de ce noyau des dépôts de sable destinés à compléter le corps de l'ouvrage. Çe double but a été réalisé, en faisant déboucher les tuyaux des pompes de refoulement sur les côtés longitudinaux des bassins, et en écoulant les eaux par déver­sement au travers d'ouvertures pratiquées dans le milieu des côtés transversaux, où' elles étaient recueillies par des conduites et évacuées à distance. La pente légère obtenue vers l'axe de la digue, grâce à ce mode de déversement, a favorisé le dépôt dans les con­ditions voulues des matières tenues en suspension. Il a suffi, dès lors, de déplacer graduellement les conduites d'arrivée et d'écou­lement, et de surélever au fur et à mesure de l'avancement du travail, les endiguements limitant le pourtour des bassins, pour édifier progressivement le massif complet de la digue.

Au cours de ces opérations successives, il a été possible de cir­culer quelques minutes déjà après leur déversement sur les sables qui se déposaient longitudinalemenl et formaient des couches perméables offrant une certaine résistance. Il a fallu, au contraire, un intervalle de temps assez long pour que l'argile déposée dans l'axe des bassins prenne de la consistance ; les couches d'argile y étaient surmontées en permanence d'une rigole d'eau de o m. 4o à o m. 60 d'épaisseur.

La digue de retenue du réservoir de Fernando, à 4o kilomètres de la ville de Los Angeles, a été construite de la façon esquissée dans ce qui précède. Cet ouvrage a 44 mètres de hauteur et 5 i 8 mètres de longueur en crête. Le volume des terres qui le com­posent est de r.5oo.ooo m 3 , remblayés entièrement par le procédé hydraulique, si l'on fait abstraction des 5 à 6 % de ce volume qui ont été mis en œuvre pour former les endiguements successifs nécessaires à la surélévation du pourtour des bassins. Ce'massif renferme environ 20 p. c. d'argile et autres terres limoneuses. La plus grande distance de transport a été de goo mètres, tandis que la hauteur maxima de refoulement, qui pouvait atteindre 24 mè­tres, a-été limitée pratiquement à i 5 mètres. La digue a pu être réalisée ainsi sur toute sa hauteur en quatre- étapes successives.

Les lances d'eau, emboîtées sur des tuyaux de o m. 10, avaient 0 m .o5 de diamètre. Les tuyaux de refoulement de o m. 35 de diamètre, ont débité o .34o m 3 par seconde, dont 10 p. c. environ de matières solides. Ce débit a permis ainsi de remblayer 3,ooo m 3 en 24 heures. Il a été obtenu, au moyen de pompes actionnées par des moteurs de 2,200 volts faisant 600 tours par minute. Les roues de ces pompes, quoique exécutées en' acier au manganèse, ont dû être renouvelées après 3 mois d'usage. Les conduites de refoulement, à manchons articulés, ont livré pas­sage à 375,000 m 3 de terres avant de devoir être remplacées. Leur coût a été de 8.5o frarres par mètre ; celui du courant, de 0.08 francs au kilowatt. Le prix de revient du mètre cube de remblai a été très approximativement de o.5o franc.

Les talus de la digue ont été dressés suivant une inclinaison de 1 : 2 1/2. Sur la face amont, les terres ont été revêtues d'un perré jusqu'à mi-hauteur, et d'une couche de béton sur le restant du talus, pour protéger le remblai contre l'action des vagues.

De faibles filtrations ne se sont produites qu'au droit des enra­cinements de la digue aux massifs latéraux ; des drains pourvoient à l'évacuation des eaux dans ces parties de l'ouvrage.

(M V. Annales des Travàuœ publics de Belgique, t. XX, p. 96.

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- 120 L A H O U I L L E B L A N C H E

U. S. T. I. G. A. Nous signalons à nos lecteurs la création de l'Union Syndicale

des Techniciens du Commerce et de l'Agriculture (U.S.T.I.C.A.), 2r, rue de Presbourg, Paris.

Cette Union vient de publier une brochure sur « l'Organisation des. Techniciens » qui renseigne sur l'U.S.T.I.G.A., étudie la défense professionnelle et le placement des techniciens, précise leur rôle dans la Société. (Prix : i fr. 5o) .

Nous publions ci-joint le compte rendu de la septième • com-, mission nommée par l'Union Syndicale et qui intéresse particu­lièrement nos lecteurs :

« Dans la septième Commission de l'U.S.T.I.G.A. : Education technique (Apprentissage, préparation aux métiers, écoles techni­ques, universités, travail, société scolaire).

Il a été procédé à la répartition du travail inscrit à l'ordre du jour :

1 0 Directives générales ; 2° Réalisations immédiates ; universités du travail et ensei­

gnement général ; 3° Réforme immédiates dans la famille ; li° Le travail des enfants non apprentis ; 5° Préapprentissage. — Ateliers écoles. — Apprentissage ; 6° De la transformation totale. — L'Ecole unique.

Chacune de ces questions sera étudiée au double point de vue de la documentation et de la réalisation.

Ce programme et cette méthode sont proposés au Conseil économique du Travail.

B I B L I O G R A P H I E S C I E N T I F I Q U E ' 0

Les Fours électriques de Laboratoire. — Analyses et incinérations. Fusions et volatilisations. Essais et recherches chimiques, métallurgiques et céramiques. Trempe et traitements divers des métaux et alliages, par Jean ESCARD, ingénieur civil, lauréat de l'Institut. 2 e édition. — Un volume 16X25 de vi-88 pages, avec 72 figures — DUNOD, éditeur, Paris. — Prix (majoration comprise) 9 francs. — En vente : Librairie de la Houille Blanche, J. REY, 23, Grande-Rue, Grenoble.

Les fours électriques de laboratoire doivent poséder les qualités 'suivantes :

a) Donner des températures très élevées el permettre d'obtenir ces dernières rapidement ;

b) Permettre d'élever et d'abaisser graduellement la tempé­rature ;

c) Etre composés de matériaux réfractalres, robustes, non conducteurs et sans action chimique sur les produits traités ;

d) Permettre de produire des réactions quelconques, soit à.l'air, soit en atmosphère neutre ou réductrice, soit dans un gaz quel­conque sous pression ou dans le vide ;

e) Produire une température uniforme dans un espace déter­miné ;

/) Avoir une forme pratique et pouvoir se brancher sur les canalisations électriques existantes ;

g) Permettre à l'opérateur d'examiner les fusions ou réactions en cours sans qu'il soit obligé d'arrêter la marche de l'appareil ;

h) Avoir un rendement thermique élevé.

(*) Far suite d'une omission, le nom des Fditeurs des livres dont la bibliographie a été faite dans le numéro mars-avril n'a pas paru ; nous rectifions aujourd'hui.

\"La Technique de la Houille blanche et des Transports d'Energie électrique, par E . PACORET. — Librairie DUNOD.

t' La Théorie électrique moderne, par Nordmann-Robert CAMPBELL. — Librairie HERMANN.

3» Précis de Mécanique rationnelle, par P . AppELLet S. DAUTHEVILLE — Librairie GAUTHIER-VILLARS.

A» Les Fours à Coke, par B . et L. LEÛOCQ. — Librairie DUNOD.

Aucune substance ne possédant toutes ces qualités réunies, c'est par l'association de matériaux différents qu'on peut satisfaire ces desiderata.

M. Escard étudie dans ce livre, dont la i" édition vient de paraître, les formes adoptées et les combinaisons réalisées en vue d'obtenir le résultat poursuivi. Son travail examine successive­ment : les fours à lames ou fils métalliques résistants (nickel, platine) entourant les tubes réfractaires, les fours à arc, les fours à arc et résistance, les fours à résistance, les fours à bains de sel fondus cl les fours à induction.

C'esl la monographie la plus complète parue jusqu'ici sur les fours électriques de laboratoire.

N O U V E A U T É S SCIENTIFIQUES DE LA

L I B R A I R I E D E LA H O U I L L E B L A N C H E J . R E 1 T — G - E E N O B L E

Paul BOUGAULT, avocat à la Cours d'Appel de Lyon.

Manuel pratique des Autorisat ions de Voirie pour les Distributions d'Energie électrique. — Refus et retrait, concurrence paf des installations irrégulières, responsa­bilité du distributeur. — Gaz et Electricité. Contentieux des taxes fiscales. — [n-8° 1920.

PRIX, majoration comprise 16 fr.

Le Dauphiné au travail.— II" Volume. — Textes in-exlenso des Conférences pratiques organisées par la Chambre de Com­merce au cours de l'hiver 19x7-1918. — In-8° de 2g3 pages, illustré de 233 gravures.

PRIX, majoration comprise 20 f r . Cet ouvrage contient :

Promenade industrielle àfirenoble,, par M. A. BE'AUQUIS. Le Canal de l'hère au Rhône, par M. G. CHARPENAY. Le nouveau régime fiscal de la France (loi du 3 i juillet 1917), par

M. BOUGAULT. L'industrie hôtelière dans les Alpes françaises, par M. WALOII. La Houille noire au pays de la Houille blanche, par M. G.-A.

MAILLET, ingénieur E. C. L. Des conditions du développement de l'industrie du papier en

France, par M. A! NAVARRE. L'industrie, gantière, par M. E. BONDAT. La synthèse des produits azotés el la guerre, par M. FLÛSIN. Ouvrages de prises d'eau et conduits sous pression, dans l'agen­

cement des chutes hydrauliques, par M. Régis JOYA. Des arts appliqués en Dauphiné, par M. A. BOUCHAYER.

Précédemment paru.

Le Dauphiné au travail.— Tome I. — Conférences du premier semestre 1917. —• Epuisé.

PIONCUON & HEILMANN

Guide pratique pour le Calcul des Lignes électri­ques aériennes, à courants alternatifs, simples et triphasées. — 2 0 Edition, revue et augmentée. — Nouveau tirage.

et R. VALENSI

Méthode graphique pour le Calcul des Pylônes métall iques. — Les deux ouvrages publiés en un seul volu­me in-8° avec gravures et abaques.

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Le Gérant : P . LEGENDRE

Ane. Etab 's LEGENDRE, 14 , rue Bellecordière, Lyon — J. BÀTAILLARD, Directeur.